parDominiqueAbensour

centre d'a rt contem pora in de Quim per

Zoia Almoukham€dova, Okxana Sobrovli.h,Anne landEat,Olga Makhroff, Fenn Troller,

con.eptian qnphique et naquetteYannlck Le cam,Noeest DeslSn

Alain L€ Nouail: p.14colonne de gauche, p.lo

Christophe Pi.hon :p.33

Editiof i le Quartier, qulmper1o, Espianade Fangole MitteirandB.PlBz z9r07 Quimpd cedexT€1.3r (o)2 93 s5 55 77

syNE uorc,Janora ruan

avec le @ncoutede LaVille de QuimperduMinistdrede a cultufeetdelaCommunicat ionde la Dire.tion ftgionale des affanes

du Conseil g6niBl du Finktar€

etAexandr€ Ponomarcv

@ e Quartier pour les te\rtesTols droits r€sew-6s pourtous payscatalogue achev6 d'imprimer A Bne.

Dip6tl€8al,jui et 20o2tsBN 2-903939 50 9

r-rirEti-r-: -f

--]I

l f

I It l

-.f.

Te-k

:r *!1t- f, - t

$frffi-k-1-.1'n

Fh

r--rf,a-

J{-EN5T-

t - t I

=I

fst{

IJ: t l

t] !-' rilIl

:l:I

:':f : I

;rl _ :l

hreren avec uom Inrque ADen5our

Iraduit de I angla! par Dohinique abensour

) Otga Ghernysheva

Dominique Aben3our ! O-trand avez vous fait Ie choix

olga chcmFheva: ean'estpasun chojx anet€, je ne suispas ercore snre detre une artiste au sens profes5ionneldu terhe. o-land on travaille dans le champ de I an.ontemporair, il e5i difficile de trouver sa proprephilosophie, de cerrer son champ d'acijon, de construneun syddhed'images capabledetoucherle spectateuiParfois je me sens amateu. parce que, pour moi, le trava,releve davdrtdgede-d e(te,rr-oJ dFl?lud..C?r i aLs'une maniere de viwe, tra5 luxueuee d ailleurs.D.A. o-u entende.vous par "devenn profe$iornelle" Is'agit il d atteindre un certajn de9r6 de penrde

o.c. C'est plutdt une question dtxpdrience.race ; (e1d,re5 rrudl,or<, j ai un...na re e<pa-iencr.Peut-Ctreleterne"profeesionnel"€voque t il pourmoldes artjstes pr6visjbler, qui ont trouvd leur voie,leur style.Je ne suis pas snre de voulon eur'we cet exemple et, enmene tenp' .1diL1" prorondc adrnar ion pourceu, quont renouvel€ l'inage ave. ure €criture personnelle.rA. Mais ce que vous tuites en ce moment e'inscnt bie.dansle domaine delat...o... Oui. On ?eut slccorder :L dire que ctsi de I ai..selon les rEgle, en viqueur,ctstlenotleplusprochede ce que je tuis. Pour moi,l'art contempo.ain est unclanp de quenions, de problCmes. Tantoi je leur tuis faceouj'en suis pioche, iani6t je tenie de leur echappeil'entretiens une ielation pemanente avec ceite sjtuahonde queetionnemert.le pr€fere paner en termed'expanence plut6i qu'e. teme de protussion. Pour avojracquie une exp6nence en travaillant depujs plusieursannees le peux p.obablerer t mieL) de'rrirle cr.lFdemes pr6occupations et mjeux cemer I attitude adopt€e.le travaille intuitivement et .on e partir de iegles

D.A. Vousavezconme.cepar€tudierlapeinture...o.c. J aurais di devenir reali5atnce de deeein anima,ctst le meher auquel ne destinajent mes 6tudesa l lnstitut cin€matographique de Moscou.

Mas ! len)ergrerenLer d,ddar iqL"al ar . i16na,

le departement de dessin anih6 eet peufatre I'ur desplus .oneedaieuB. Dane I €cole de cir€ma que j'aiFFqJenrFe on qL vair de. coL< de de$'r et de peirfue.inqjouB par eemaine. c'€iait un enseignement trcs( ldssqJF.. ya pounan aDprq a pa' leravec des'nage,..i'aj a.hevE mes Etudes en i989. O-lrandje regarde enariare,je m'apergoie que j'ai davartage abord€ I hisionede I'art contemporain :L traveE des expenences, de5recherches que j ai dn faj.e par moi-meme I par exemple,Ie fait que la pei.ture puisse et.e tridjmensionnelle,qu'elle puisse deve.n volume, objet. A l€poque je tui5ai5des gateaux de peinture parce que,loEque I on decnt lapejnture, on utjlire des termes conme't'est 1iajs, c estbon, Cest alldchant l on recourt souvent A unvocabulaiie @ljnaire.le tuisais de5 objets avecdes €pai55eur5 de peinture,.ttait un jeu entre un art dela consomnation et une .onsomhation de I'art.lhitlavaille i cela quelques anndee. Puisj ai comnenc€a penser que c€tait trop herrnetique. Bien snr j auraispu continuer en allant plus profondEment dan,la couleur,le d€coratif I le lubli. aune Itonne r€ceptjonde ce genre de peinture.o.^. qa nttajt pae suffisani pour vous ?o.<. ea ntiait pae int€resant ei j'ai ancid.l'ai faitdiff6rentee choses dont certaires etaient encore li6es audonaine culinane ei, un jour,j'ai decouveri un liwe deoisjne trEs etrange de ltpoque savi*ique, Pr4paratiantA bate de pate,ave. deephotographies noir et blanc.ie les ai trouvde, fabuleuses, eiles 6taient waiment tras.uneuses, on re voyait que deux mains qui descendaientdu haut de I'image et qui pr6paraient la pate. Avec ces'na9e..or aural au$ibien pu llustrer laBrble le prerErjour de la cr€aiion par exemple. c etait tres €tonnant.A partir de li, j'ai cherchd dans diff€rentes dj.ections,la vid€o, Ia peinture, I objet et, finalenent, j'aj fait de5phoiographjes de petit fomat avec un appareilphoiographjque tres simple que j utili5e en.ore parroisquandje cherne a allei vite. c est ainsi que

;

D.^. Vous avez lo.gtemPs v6o hos de Ia Rusie, vous avezhabiia Ia Hollande, pourquoi ave2 vous decid€ de reventr

o<. ie ne saB pa5 si je colnpiends quelque cl'ose a laRu$ie, probablement pa5. Mait quoi qu il en soit,je consewel'inpressjon de ne pas <onprendre la Ru55ie,c'e5t une incomPr6hension qui mtst ProPre et qui me rerdaRentrve cJ{ d aih. i a'une LorrdB5dn.adL derail,je5ai,comment trouver un Peu de bonleur dans un lieu qui n estpas suppos€ heureu.le cherche des ren.ontres fortuites,des colncjdemes ou des choses quj y ressemblent.o-!E d je sui5 A lttranqer,j'ai beaucoup de mal a faire desplotog.aplie' je n'ai pa nes rePeres labituels,je suii dans

un autre systdhe de rdfdrences,I ai lasrE deu ans enHollande :L ]a Riejl<sacademie on j'ai etd inMtee en r99zi'ai realieE plBieuE prcjets dans l'espace public. Pendantcettep6 ode, je suis souvent retouh€e en Ruiie. Jusqu:rdinrenanr jF.ontirLe; pen5e qJe . eqr aor IieL detravail. cela ?eut clanger Eien s'lr je peux voyager, Pa$erune ou deu semaines a travailler i l atranger,naistanechange rien. lEurope est un espace tras organis€. 5i onconpare le prcjet et la rdalBation en occident, on obticntqueique chose de pocle de ce qui a €te Pr€w, alors qu'en

Rusie jl y a toujours un €nome 6cari entre ce que l'onprojette et ce que lbn ot'tient. Bien snr cet ecar'! PosepoblCme najs jl peut ausi atre Poritii nche designificaho.s,dimages que I'or Peut cultiver un peuconme un jardin, il peut atre productitD.a, vous trouvez ies sujeis de vos phoiograPhies dansle quotjdien, dane I environnement imnEdiat, .Ians leconte{e ,ocial. Comment les cioi5i55ez-voB ?o.c. Le tnncipe eri celui de la metonynje. ie PaB de casparticulier9, de cenaines col'ncidences trouvEes et, qundje er l re, la maison je-aEde ler antulcrParfois ja 'ure

"r,ot'., :ool Vid.o, 3 mn

En attqdant un nia.tz,2aoo

suite, une ,orte de phrase,jevois de quoi ils'agit. Parexemple,pourle projet desbonnet, de laine de femme5, j'aicommenca par prendE une photoqraphie et Ie prcjet estreste en suspens pendant un ar. Et puis,jhi w un auirebo.r etde-d I edd1, u1 eol-eybL,. Jo,que jFui . en ha'nde photographier des neur :L traveE la fencire brouill€e lailapluie. J ai san5 douie aloE associd bonnets delaine eifl euup us oumoinsinconsciemment.Mais quandjtn ai euplusjeurs,j'aj compris qu il 5'agistait de bonnett de laine.l'aipnsnon appareil,j aj en trouve d autres eij'ai realisdleprcjet.Aufond,ce* juneune question de conditiondbbs€rvatjon, il faut etre en €tat de iegaiderD.^. Vous travaillez .omme une collectionneuse de motifs :aeu6, matnochlas,bonnets de lajne. Que cherchez vous;tGveEla sene,pourquoiprenez'vous autart dimagesdu

or. Laplupat dutenps,jechercne des choses heureuses,d€s,i9r€5 du bonneuiA I epoque medievale, on cherchaitle 6raal qui est devenu une .oupe, on letenaittantotpour un objet saint, tant6t pour une idee a laquelleon sadifie. A travers les jmages, or .nerche ce quj secached€rriEre elles.Fairedes 5€ries,.e5t commeallerdelieuprI pL.pol de.o,r , r que qLe.\o,e, tdqre etdpe rav ve

D,A, Les motifs collectionnds sehbleni typiqu-onent tusse,et semblenth€me faire pariie du folklore tusse.Cetint€retpourle5 clichas pourrait 6tre celui d'ur atrangerVous,entez vous l'ahed'une atrangarereqardanilavie des

o.(, Oui etnon.le me sens parfois airangareausens oujenepeux pas panerd'une implkaiion profonde.ctn u, equeiiolqL rF toLcle d. p-e(. pare qLe je vier sdelA,j ai grandi ici,aumilieude ce5image5 qui me tontfamilieres et qui r'€taieni pas alo6 de lbrdre delacitatron.

.\'n'Aujourd'huj ce sont des inagesd6nodde, en Rueie,auborddeladispantjor.lelesconnais bien, ma mare,ff aqrand-mEreponaitce genre de vetements.Ctsi pourquoi elle, tue eont :r la foi5 proche5 et douloureuses.It$aie detraiterces inaqe, ave. respe.t, j evite toutecaricature sociale. D'un c6tFjene ruispas etrangeie;ce apar.e que c'est uhe part de noi han, pour avon vecu enEurope,je sais qu'elles peuvent paraitre limjtees etmemeexoiiques.l€ les aborde avec un regard bienvejllant etat ter t i fpar.Fqlela ure.er la radrrdrre. lp rp poJFd )pa, po4ercp5vetFnert . a '1.L-, .e. bolne . dF arre :, e n tdbl-an a ' r : ipoL.deaabl e.darq a.L. ,n_ e a6le peronnage de mes imagee, j'aurais I impresion dttrequeiqu un d'autre. Bier snr,jepouiiais le fane pou.vivreune.)parerc. .pour -avive.ou rue-qrclqL-.on C-<emai'pourmoi,ce seraittras sp€cial ei, pour.es genr,peurespectueux. Ctst au$i pour cette raison que cenonaeest si attnant, si touchant.D.A, l'ajle sentimentque voeimage5 s'adie$entdavantage aux ei1anger qu'aux Ru$ee.o.c ltspCre qu elles tadre$ent aux uns comhe auxautres. Bien srlr, quelqu'un doit iepraeenterla Rusie:lI etra.germais je ne pounaBpas prendrecetieresponsabjlite surnes epaules, je meseninais danslapeaud'ur politicien. Je les fai5 .l'abord pour moi meme. lautrejourj€ 5ui5 all€evoiru.eexposition ala Maison deiaphotographie qui presentait de5 acquisjtions recentes.le voulaisprendrelre pnotographie del a(ochagede mestravaux. La grand-mere qli vendajtlesbillets m alaisseenonter et lo6que je 5ui5 rederendue, il y avait la quelquespersonnesduffusae qui m ont dit: 'On aimebeaucou.votretravail,on voulaitren.ontrerI auteur?.l'€taisvraimert surprise,je ne m'attendais pa5 aunetelle raaction deleur part.

6 prr.tu€,apr, d!!ditre.o ees

r photo8€Ph 6.omrc(o es

I

t

or. Penselvous que ce5 clicher, cee images toutes faites

or. ctn.eriain. En fait,. ert le but que je cherche e

arterde ceaevoque,1auneP'oblema:FnePeu) Da

methe en scane la r€alit6. Pour moi c'ett une situation

oneuse parce qu il est tucile de metbe en <Cne ces jmages

avantiap re de we, cela ne Pr€5ente aucune diffiolte

terhrique naitmentalement, je ne Peul pas Ie fane. ctrt

3ans doute parce que, Pour moi, u.e itnage est une chose

d'une grande imPortance qui doit Porter, en elle, unpro.e<(ui -e D u5 rlle'c*an!es. de dE.oLwi ule ( iLati.a

dont la mire en scene est inco.sciente ou fortuite, une

dis?osiijon de cnoses barales, qui n'a Pas ete ?ensEe ei d'e.

hiie une photograPhie. [id€e, c e5t vhiment de trouverquelque .hose d'existant et de le renommer Mon materiau

visuel .e sont les choses ordinai.es de la vie, celles qle lbn

voit tous les joul' que lbn trouve au coin de Ia rue

D.A. Tentez vous de donner i! ces lieux communs un autie

niveau d'interpr€tation ?or, Le cLanp d inierPretation ert aussi confiE au

speciaieur, ces images ont Plusieuts niveaux

dinlqperahon el dessiqrif (al oni mulnDles Pa'fon j di

du nai a trouver un tjtre, or le trtre ?eut waiment aidd a

oi Pour la sdrie En attettatl un Diracle,le titre est

important pa(e qu'il djt de5 choses dont je ne voudrais Pasqutlles paraissent sicles ou sch6natiques, je voudrais

montre.mon admiration Pourcemodene combatque

manert les fleuE poui conserver leu. beaute parce qu ellFr

savent que c'est une manidre de Prolonger leur ProPregdniration, de continuer er a$rer les insectes Par exenple,

res cnose, suMvent ou ,e d€veloPPent en d6Pjt dee

ci.cornances et Parfoie meme conte elles

D.^. Pouinoi,quandvousPrenezunePhotoghphie,voune prenez pae une image de la raalitd mai5 unephotographie d une inage daji faite.vos photograPhie5

sont desimagesdimages.o... En faii, je nettoie les images rje les recadre, je chanqe la

Lorposiriol.je n d, paqDFur de le' nod'fier.dela}set r.'r

le grain de l'inage. Parfois, seul le quart d'une PhotograPhieest retenu pour constituer l'image, C est peut €tre ce qu

donnel'impre$ion que ce sont desimages dimages.

D,A. c'est une queetion li6e aux 5uiets de vos Pnotogia?hiesloBque vous abordez des dicn€s, des images que tout

le monde connait, qui circulentlors de Ia Russje,or les

.onrait avant nEme d'y aller Le fait d utiliser I inetrument

photoqEphique pour haiter du clicl€ induit_il une

djneneion cntjque dant votre travail ?

o<. Probablem€ni pas; l'ensemble de mon travail est un

inetrument pour enrichir la conprEhension que l'on a des

choses. Les pnoiograPlies sont des images avec lesquelles je

pense.JeneleeconsoG?as entermede'r€sultatl'-Elles ne

sont pas programm€es, elles ,oni, en soi, un ProqrammePour noi, il est ?lus interessant de chercl'er e comprendie cequi ie passe que de irouver une r€ponse. J ai ddj, dii que

j esayajs d'€chaPper aux jmages qui Pounaient €tre lues

comme des.ntiques sociale5, danr le5quelles les peronnes

)eraierr nr'sdansder poqiiba) nsibles qanslevou o't

Dans ceiaines Plotographies, les Peronnee peuve.t Pretera sourire mais ava.t tout, elles to.t €tranges. Ce sont

daborddes PeEonnages.lecherchePlut6ttlesnettre en

Iumie.e, par exemple par Ia couleui le tiens t consewer une

certaift athosphe.e empreinte de douceur Pour le momenl

la couleur eet le proced6 le plus ad€quat. A l'inveEe,

le5 pnotograpnies que j'ai faites du fretro parisien sonfir.sloin de celles que j'ai ]'habiiude de faire i I'ambian.e,le mouvement sont tras diff€ients- Pour moi, c'€tait

n photoSraph e5 conrre.o lEes

iniare$ant de cnercher quelque chose d hunain dans ce partie de la otture urbaine. A Moscou ou a parir tout le

laloratoire avec une akl'jmie partioljare. En outre,je n ai qA. Lesphotographiesdun€tropansieninsjstenrsur

monde soutenain. A Moscou, il ne ,ehble alon reu$iE. France c Aait plutot un t.avail de recherhe, de

aondcl urilise ( en L1endroitbaral,populaire. rout tecontralre de I'exoiisme.

D.^. lapparejl phoiographjque est devenu u. instrument

r€pandu, tout Ie nonde en possade un. ll produit aussi desinages nomees dont la fome est ?re€tablje. Pensez vous

I'uiilirerai, pa5. Ctst pr€cj56ment parce que ctstI'in5truhent de tout le monde que je mtn eeB. rlnevousmet pa dans une ?osiho. particuliere. La iechnique rtst

pas suivi les tnages,j €tais i Mo(ou.D.a. Ei qutn avez-lous pen5e ?o.c. lly a une certaine froideu. dans ces imaget uneftoideur ewop€enne, une faton de se comporiet

I archiieciure plut6i que sur le5 peEonnes.o... oui, parce qre j'ai viaime.t peru Ie metro comme uns)stCme plus qre .omme une histoire lNmaine. On ntst

Personne en partidller dans le met.o, on suit Ie courant oude regarder qui e+'ldgulee'l En Ru$ie, on ne tuit pas grand un lojnt de perslectjve.cat des regles, ce qui a des avantages et des inconvdnienir. D.^. Vos images sont ausi plus abstraites a pans.

D.a A Pans vous etiez dans une poritjon djffeiente de celle hegOnonjque au sein d'une culture de l'jmage,ilest irCs

Danrle rdoo pari,'en,lesragles.onstruiiert ur ronoeparticulier que me5 images traduieent probablenent.

que vou avez a MoscoLo.<. lesavajspeudechces et jenenetais pas

de wes qui sont interdites, a un moment on lee controlesse mulhpliaieni suite aux attentats du n septembre.D.^. Ei qle regardie.vous ? o_ue cherchiez-vous ?

Pat bouve de signes d'une jdenhte partioliare.o.c (tki! | rtEre$anr de .ohpr rer le mdFo pansier i

partiolerenent prdpar6e. Dans le nCtro, je n'avais pas Ie avon une libete a I'int€neur de ce cadre ?tenpe de rEfldchn,j etais sutoui pr6ocd?Ce par 1e5 pnses o... si I'alparei pnoto etaii ur instrunent exotiqueje ne

a atle photograpl ie le .rrerchaE en quoi je pouvais ehe choses tree compliqu€ei on peut suiwe des ombret ottenir

o.c. le cher.hajs si quelque chose ou quelqu'un denandajt plus un problCrne aujourd,hui, on peut m6me fane des

utile.Souwrt,cesontle5cj.constancesquiddclenchentla desimagesd'une grandebeauidoudes imagestrEsp, iede (e. c€reralcmenr,la po5inol deIanisrequejcprefare n est Das celle d'ur craateur nais celle d'ur

particuliares ei en m6he temps, ce mat6nel est tout ce qu'ily a de commun. Pour tuire un parallele avec la litteraiure,

assistant, d un aide qui ac.onpagne une situation, qui en les ?hotographies soni plue proches des nouveltes loBqueI histojE aspire i €tre brdve. Par exemtle pour moi, te SpleeD

D.a. Vous avez dit que danr le rnaro pansien vous n'avjez de pan'de Baudetaire,est unernise en scene poigranied jd€es et de situations. Llalpare pnotographique peut ajderA esire une histoire courte il peut saisn un ftagmenl dans ur

celui de Moscou. Mon id€e premjare atait dtxposer les deux tem?streslretctstencesensquejel'utilise,s€ries de plotographies ensemble, de von les djfltrences ei D.^. Dant l'acte photographr'que,certaines decisions sontles similitudes. ce5 deu reseau tont deu systemes tds p ses tarI appareilet d,aures parte pnotoqrapne. quele

T,-ts

'!1,

fit '

:,i

o.(. rappaieil et le photographe sont tous les deu partiepren ante s du processus, certain es photog rapl i es 3 onieffedivement faites pai I appareil, elles sont trop clajres ouirop sombreij aimeutiliserles eneurs,les accidents, c est 9alaperfection deI image.D.^. La photographje a-t-elle pour vous une fonctiondocumentaire, est-ce une surfa.e pour construjre du sens ?o.(. La ddnarche est d abord dodmentaire. Pai exenple,

I a 'une ser e qur 5dppele R,.dpJ rpvcr. Le t ' t tev en( dLnom d'une rue, dans un village ;L la campagne, quj etailinscnt sur un panneau. Certaines lettres etajent tombdes,avec celles qui restaient, Cert devenu la rue'des r6ves". l. n.pensajs pas , prendre des photos acemoment.l4maisquard j d, @ e panreau. i a i pr : appare, l et ic, , hF .hi

alentour A quoj cela pouvait Are li6. J ai trouv€ plusieuBjnages qui tenoignaieni de ce que lbn €tait wajment dane"la rue de5 r€ves", aloB mame que le paysage etait dee plus

banals, typiquement ru$e : des clamps,des collines,des forCis... Sur le bas c6te, jl y avait un .inetiare de lits enfer des ann6es cinquante ou soixante qu or ra.up€rar't Pouien faire des bairiarer.l'avais waiment l'ifrpression d'Ctredansun.imetiare etj ai aloE comnen.6 cetie s€riede pnorogrDhies on ,o1L d$ooees des inaqes de

'F!ede mort, de quidtude i ctst une histoire.D.^. Une iistoiie construite t partir de documents,o.c ll ne pouvajt pas en Ctre autrenent,je n'aurais Pastrouv€ ce paysage 5i je I avais cherch6 ei je n'aurais paschanga les lettres moinEne,?arce que l'inportant est detisser des liens aveclar€alitd. Mes phoiograpniet ont unaspeci documentajre, hais pas au 3en5 joumalistique duterme. Elles docurentent une pr€ren<e du 5en5, undv6nement €pnEmEre ou turtii comme un sounre j .elui d!chat du cieshire, de Lewis canoll, quj sount puis disparait.La cio5e est trds proche mais difficjle ; attraper.

D.^. Vous sentelvous pro.he d autres artistes en Russie ?

o,c c'enditricile :rdne,parfois je me sens plurproche

de la msjqu-o .onl€mporaine ou du documentane, ou encore

d.Drrr de n,an r e,qJeleL orve,rr l r e reldoi

les auteuts abordent vraime.t ce qui se pa$e en Russie.

Pour e qui en des a*istes, j'aime le travail de Dimitri Coutoy

ciphotognphies des nouveaux Russes, ajn si que certaines

D,a, Vous sentez vout loin de Ponomarev Polissly et PetliouE I

o( oui.0n est ious diff€rents On vit une dpoque

indivjdualisieen Russie. 15fontdesperiorman.er,il, cr€ent

desdvinenents,ils changentlardalitE alo.s que je n'ytouche

pas.lepeux insistersur.eitains aspe.ts, je peux 6dalr.nou

asombnr ceriaires inages maB je ne modifie pas

lbdofrancedes (hosesparce que ce qui m imporre,.'en de

savoir(ommenitellechoseest a$ocieeatelle aut.e.

D,a. Conment utilisez vou le.hamp de l'art ? o-! y ttuuve.rcG ?

or, Jt$ayeder€sterdisponible.Lorsqullyades

oppodunit65detravailler,jele,salsis. Pour moi,I art ett

Lr " ,o1orE qJ vo. , - a i l l e- lcr a lerp.er erar d" redgir

faceicertaine5.n.ondan.es.ievoudrais €ire.apable

de edgr rui v lpqu" po.. b " rdr ' . d4 urF sor ie d. iar

de (onscie..e .on stamm ent .o nne.t€ e .e que lbn fait.

JenemeprEo..upepas d un€ caiiiEre,je ne fais pas de plan.

D.^, cioyez'vousen lravenndel'arten Rutsie I

o,.. ta.uvit€ artistique esttras intense al int€rieuimais

lbe.nd€penddelasltuaiion aconomique. 5i on cortinue

.omme.ela,onvaversdes tempstras consewaieurs.

ta Rusie.omhen.e a devenn irds.apitaliste, a aimei

.eschoserconfr unesqui viennentdel'Occident,on en vient

ap{,e quF F(o.ro.r-ar-?). r . .qL. lo, poL dtrd/o

demieux.le perrequelasituation del an etdel'atiste

en Ru$ie iend a re iapprochei de plusen plus de5problCmesque.onnaitlemllieude lht en Occjdent r

!

OlgaChernysheva

T6isated by Dele Du5 nbeiie

DominiqueAbentoulWhen d dyoudecldeto becohe an artBttOlga ch.rnyeheva: haven'i hade adei niiive dechion-tm not yet sue i'man adisi nthe professiona sense of theterm.Whenyou work in thef . ld of.ortem pod ry art, itl hardtof ndyourown plr i osophJ, to def neyou.ownfe dof action,todevelopa sysieh of ma8eryliab etotouch p.ople.someunes feelikean amateur becaurethework,for me,s€€ms more lke resear.h orstudyft ta soa ifenyltsonetlratte€ns tike a Brear

D,a, Whatdolou mean by goingprof€$ional l Rea.hinga matLreph osophy regard nEyourimaseryTo.(, rt3 horea quest on ofexpertence.Fa.ed wth certatn situaiions, haveac€nain experten.€.Mayb€ tfee theterm"professiof a "suggests predicrable ari stswlro havefound their path,thenry eIm notsLre waft to fo owtheir€xamp e,yet atthe same sincereyadnire art sts who have rejuvenaiedlmagesthrough the rown peEonal

D.^. Butwhatyouledoingat ih-"momentf ts intothe realm ofad.o.c That's rlght.We can agreethar it!art.Accordingto curcntru es,that!theclosestword io descr bewhat 'm dojng.For he,contenporaryari sa rafge oissues,otqlest on, someiimes tfa.e up

to them,get.losetothem,sometimes Ilrytofleethem. maintain a.onsta.tre ation5lrip withthis quesrior ngstan.e.lPreierio sPeak n rerhsofexperien.e ihan of profe$lof . HavinSacqu red a certa nexpe.iefcethroughmywork overthe past seveElyea6, canprobablydefi nethe ran8e of my.on.erns bef.er, Jo.!s on my adoptedposluon better work ntultvelynotrrom pre-estab ehed ru esD.^. soyor began bystudying

o... h taci,lshould have becomeadirectorof animated f ms,that's ihesublect r stldied attheMos.ow F mnst i tut€.But thei€a.hi f gtherewas

a.adenic,and th€ anlmaUof !n i t waspernaP5 lne most consetuativedepadmentof all. n film schoot,wetookc asses in drawingand paintingfivedaysa week.Thetrainlngwas very c a$ica,yei l€arn€d howtospeakwth mages.rcompleted nystudies n 1989.Whenlookback,rr€a zethat deal t w ththe

riirto.yof modern art mor€through myown exper ments and explorat ons-iorexamp e,thefactthat paintifg can be

three-dimene onal . rn becoh€ avolu me or oblecr Atthe i me wasdo nB tak€s of paintin8, becausewhenyou describe paintyou Lseterm5 tike"it!lresh,it! good, t3 app€tDif g,"youoften us€acu naryvocabu ary. tmadesome obje.ts w th th.k aye6 ofpatnt,playingon the idea ofan art ofconsumpt on veEustheconsumpt on ofaft . workei oi thatforaf€wyeaE. IhenI began tothinIthat itwartoohermeticOf couEe .ou d hav€atr edor bySo nBdeeper into.olorand the decorat wsid-thepub .readrw€l to iharkind

Dr. But twarn t enough foryou?o.c, liwasntintere5ting,50 noPPeddidvarioustlrings, lome of wh.h were

stil re ated tothe culinarysphere,andoneday rdis.overed a verystrafge.ookbookfrom theSoviet€ra,'CooI ngw th Pastry':with b a.k and whitephotos. thoughttheywere fabu ous,real yverystrange,a you cou d ree weretwo hands that entered from thelop ofthe mage and prepar€d th€ pastryIhese ima8€s.or d hav€lun aseas yi udrated the Bibl-ihefi 61 dayofcreation,to.examp e. i was amazingStarrlngfrom ihat point, texp oredvario!s d re.t one-v deo,p!inlingtobje.tsand fina y ioo[5ma lphotogGphswi ih alerystnp ecamera thal | 5t i Ls€ somet heswhen rwa nt to go fast That'5 how

6.a. You ve ived outside ofRusia foralongt me,forexamp eyou lived inHolland Wh)' didyou de.id€to retrrn

o.. . , t i l ldoni know f understandRu5s a-pfobaby not.Whatever rh€.ase, lst have thisfe€l i fgofnot rea ygrasp ng Rusia,it's a peBona lackofrndeEtandingthat makes meveryailent vetodeta s haveanawarene$otdetals, know howtol nd a l t f r errapp ne$ n a placeth,ts nol supposedto lre happy.lseekout chan.een.ounte6,coin. dencee,thar tind oith lng.When l 'm abroad,thave a hardt metaking phoiographs, do. t havemy uslalframeof reference, h n adlfferent sydem orrcferencee spefttwoyears in Hollann,ar theRijksrcademiewhere wasinvited nr994. ld d seveh projectr i i p!blcspaces Atthai t me, i r€turfed to Ru$iaprettyoften As olnow'tst th nkrh s ismyplace of work.That haychanBe.of.ouEe .antrave,5pend a weekortwowork ngabroad, but t do€sn t .ha.geanything Errop€isr h ghlyorg,n sedsPace. lyo!comparea planwith i tsexecrt on in theWen,yoL getsomeihingclosetowhatwa5€xpecr€dwhereas in Rrss a tlrere! always anenorhousSap between whatyou planand whatyou gei.Of.oureeih s Irpcreates problemr, but tcan a so bepositile,fu of mean ngs and ihaEesthat.an be n!rtufed,a ltfr e ike aga.den-it.an be produ.tiveD.r The suble.ts ofyour photoscomerrom everyday life, from your mmediate

sLtroundings,trom the soctaenvrcnment. HowdoyoL.lrooseihem?o<. luseihe pr nciple ofmetonymylI nart lrom spe.lfi..asetc€rtainco nciden.es ve d s.overed,and when8et back home ltryio put talliogether

Sometimes geta seri€r-a kind ofsentenc-ardthef can reewhat ti! aal,oui. For example,witlr the pBje.i onwomen!woo knitted hats, started bytakinga srng e photograph,and theprolect rema ned on ho d forayearrtren,srwanoiher kn tted hat on a hottey bus

jurt wf en wastaling photosof flowe6through the ra n n sted windowThat!probabywhef mad€ a moreort€$.onscious lnk beiween knitted hatsandfow*s ButonLywher had rvsatdtdrearize twas about knifted hair.tiook

my.amera,found otheu,and.omptetedthe project.ln iheend,it slurt a quen onotthe.of d t on5of obseryaiion,you haveto be ln the r ghi naie forlooling.D,a, You seehtowoika, a.o ectorofmotG fowe6, matrioehkas ldolt,knrtred hats.Whatdoyou hop€tof nd nthese ser es,whydoyou take trany 5hois

o.(, Mon oftlret me, 'm seektnS.heeiful things,siBns of happine* nmedieva days,peop eeoLgfr ihe6ni,whi .hbecamea.ha ce, peop erook tei therforrhoyobje. tor foran d€a thai.alled fbf sa.rif ce Wlth such images,youhaveto reek whai '5 hldlng beh ndrhem.Execut nB a s€.ies m.ans goin€fionp a.eto plac€ ln orderto dG.oversomethlng.Ea.h stage re!ivesrhe image,

o.^. The motifsyou co lect seemtyp callyRu$ian,even re€mto be paft ofRL$ianfo k orc htereninsu.trc chdswor d nomally.omefrom fore gneu.Doyou feel,de."pdown, G a fore Snerwhenlou lookai the everyiay fe

o.., Yesand no.sometimes fee for€ gnin the seniethat lca. t sp€ak ofaprofound senseoffeeling nvo ved. t3averype60na q!.rtion, because | .omefrom hcfe, grew up h€re,tn the midstofa thes€fam iarlmages,wlrichweren'tworth c t ngatthat t me lodaytheyteo d-fashioned images,the Ru$ a ontheverg€oleit n.tion knowthem we -my hotherand ghndnotherworethosekinds of . othes That! whythey re bothtamiilarand pa nfulfor me rtry to hand e|r€se ma8€rwith fespecl,roavotd anyso.la .arcat!re on one hand,tlrey'renota en to me b€causethey re partofmebut rin.e Ive ived ir Europelknowthairneycai seem paro.hia oreven exot (.approach tlrem w th a befevoent,

afrentivegaze b€.ause ve adopted acertain d stance r.ou dn't wearthesetowery.lothes,thoseknttted hats ifdre$ed thatwayand walked down thestreet, if were a.haracte.if oneofhyown mages, d havethefeeling wassomebody e se Of cou6€,t .ouldtry i rasan exper im.nt , totr iggerore tn natesohe psycho ogi.a .omplex, but for meit wou d be somethingveryoui ofrheordlnarywhi l€forthore peop e twou d

be dirrespectf u That! one of th€rearonsthatword se€ms soaPpea n8,

4A. I Setthetue ng ratYourlmagesare designed moreforforeigneB than

o.. hopetheyledesi€nediorboth.Ot.o!6e,someone hasto rePrerent Russ aabroad,but wou dn'ttakethairespons bilily upon myown shouldeEL'd 1!el li[e a po tcan take pciurestormysef fiutof a lheotherdayl werttoseeanexhibit on atthe PhotographyCenter, wh ch waeslrow ng r€centacqu stions Lwanledtotake a Pi.tureofmyown work hangingthere The oldladyse l ingi ickets let me n,andwh€n.amenown,the@were a rcw h!s€um

employees Tlreysa d io me Wellkeyourworkio mu.h wewantedtose€the!utholllwas really surpr sed, I dldn'texPectlhat rcact on iromthemdA. Doyou thinkthese c lchAs,ihesesiockimages needto be s€en aftesh?4., That5for rure. nfa.t,that!tlregoa miry ngtoattain Wh ch ralsesanotlrer ProbL€m: m ir.aPabeotstagingrealiiy t'5 a welri 5it!ationforme,becalse airang nBtnese mage,beforetakinga p cture Gv€ry5 mP e, tdoern t present anytechnica probemsbutmenlal ly 'mnotuPto t l tsprobably be.ause,for me,an im,g€ ls50methingtetriby mpodantthatshould bearawhole Proce$with nitse lThe mort interest nSthing istostumbleupona situaUor that has been5et uP Ln an unconsoous orcnan.€way-an ananS€ment ot ordlnaryth ngsthat harn't b€en pfe.onceive'landthenta[ea pcture.The d€a Grea y

iof nd somethlngthat exlstsand to Puta newnahe on it.Myv sua materlallscomprise! of theordinarythinSs in iie,theonnyou re ev€rydaYonYour own

D,^. Doyou lryto provldethere sto.kmaSeswith anoiher ev€lof

o,c lherangeof nterpretationls eftuPtothev eweiTrrese images havesevehlleve s ofint€rPretat on andmui pemeaning, Somet mes haveiroublingfind nE a title,a though a title.an reallyhe pyou LndeBtand thework

o... Fat lhe waitingJot the Mnadesererthetit e i, + Llimportant becau5ei tshowsth ngsthat don twanttoappeardryorrchematic wantio showmy admnaiion for fl owets' modeststruggleto reta nthen beauty, be.auretheyknowitsawaya prolonSlngtheirown generation,i!r example byonUnu ngto attract lns€cts.TheY5uNiveorgrow ntlrefaceoicircumsiancet, and someUmes despite

o,A. li seemsto nethatwlrenyo! lakea photograplr,youte nottakinga p ctureof realV, but a photo ofa pi.tur.thata rcady ex s15 Your Prrotosare picturcs

or. h fact , cearuPthe ma8€r-ref rame them,.hange the.omposition

'h not afraidto modilithem,to letthe

eGin of tlre lmage show sohet mes,or yone-qlader ola Photo ir retainedforthennal lmaSe Maybeihat's whatmakesthem s€em to bepi . turesor

D.a. Myquesuon re atedtotheeubje.tsofyo!r Photos,sinceyou dea withc ches,imagesfam iarto everyone,knownto peop e olts de Ru$ a evenbefore Soingthere Does usingphotograph. apparatustodeal w lc chds endacr i t i .a dimenslon toyolr

o... Probaby not.a, a whole, myworkc an apparatus fofenr i .h nSourLndeutandinSof thing5.The photos arenywayof th inkingin mage, dontconceiveth€n nterm5 of reru ts."Theyte not Programmed, ieY re aproghm in themse ve5 Formeilt! morelnteresUngtotryto undeEtand whatshappeningthan iof nd an a.swef 've

alreadysaid thai tryto avold magesihat m ghl be seen as soc alcriticism,where p€ople are urwft ngly pla.ed lnauShab e 5 tuat on5. n some Pi.tures,

th€ peop e might makeyou smile,butabovea theytertnn8e lheYtechara.teEfifst and forehosi. tryto5hed sofre liehtonth€m, forexamP ethrolghcolor try hardto reta n a kindof gentle atmosphere. Forth€ noment,.o or s ihe mostsui tab ewayto dothat!n.ontGst, thephotoe tookoi lhePari ,metroareveryd lferent from mY usuawork theatmospher€and movem€ntarev€ryd fferent. was nterested intry nBtonrd someth ng h!man in thatunderground world.ln Mos.ow th nksucceeded.ln Fran.e theworkwas

more exP oraioryit was abresear.hwith tsown a chemy.Bee des, didntsupes eethe Pr int ing, nce Lwas n

D.^, And whatdidyouth nkofthe

o,.. There's a ceda n cold.essinthorelmagee,a European.oLdnes5,a more'teg! ated w,ytobehaveand ook. nRLss a,no one pays attent ontothoseruler,whlclr ha, its advantagesand fisdrawbacks ntheParG metro the fulescreateaspe.ia wor d that my Plctures

D.^. n Parisyour siiuat on wasn l thesameas i twas in Moscowo.( , d ldn t [now mu.h,and hadf tspecia ypfepared myselt n ihe metro,ld ldn' thave t metothln[ . wasma]nYworrled byihe shotsthai werer'ta lowed in thedayswhen a ot of.hecks

Di. You ve raldyou didn tfind anYs gns ofa specia idenUtytotheParis

q.. twas lnteresungtocompare themelro n Parlsw ththe on€ ln Moscow.MyiEt dea warto slrow boih ser es otphotostogether,to revea thedifferen.€, and elmi!aflt e, Eoihnetworks are heavilyt€ve ed systehst'sdfier€nt n Amn€rdam,wher€ asu bway system isr'i Paft ofurban.ulture. n Mos.owand Paris,everyonelses t lt! an ordinaryeveryday Pe6on!envrronment, just the opposite of

o.a, Your pl.ture, of the Paris metro,tre$ archite.ture morethan peop eo.c Ye5,be.alsel rea yperceivedthemetro mofeas a system tnan as alrumar ta e Youte nobodyin part.u arnthe metro,youle Pad ofth€floworpoint ofth€ peBpectiveD.^. The Paris lmages arc aBo more

o.^. Thecamera hre become anoverwhelm nSlten ln our ma8€ crazed.u ture lt!verycommon,everyone na5one lt prodL.ersiandardized images ofpre enab irhed form.Doyouieelyouhave anyfreedom wlthin that

o.(, fthe.anerawere an erot c itemwouldnt use o.e luse i t Pre. sely

b€causeeveryon€ e 5e uses t.So 'm notinasPe. ia poe t on.Te.hnlque 5noorgerai is5ue nowadays,you car €vendovery comp l.ated thi.8s,you.anfo low shadows,obtaln imagesof greatbeauty, or h ghlysPecal mag€sevenwith €q! pment that! Pretiy ordlnary.To make a compar son with literatLrc,photos are c oserto rhod stories.Ihe5toryasp res to be brlef. Forexample,forne,Bauaela rc's Pait SPIeen is a nlseeh i.areofideas and sit!ations.Acam€ra can helPYoutowr te a shortstory, t can 5e ze a fragment,avery rhott ime lapee That! howlusel tD^. nthe actof PhotograPhing,certain declslons are made bYthecamera and others byihe photograPlreLwhat'sth€ ro e ofthe camera in thephotograph c Proce$?o.. . rh€.ameraandihephotograph€tare boih partofthe Proce$ ,omephotosare n faC. made bythecamera,theyretoo l ight or too dafk.Eui l ikeus nEenoE and ac. d€nts,th s G reperfe. tonintheimaSe.D.^. Does photography primarily playadocumentary roleforyou,15 t a s!rface

:

werecan ed out, fo owlngthe onwhiclryoub! dmeaninS?

Septemberrlhattacks o.c Myapproa.h sf Etofall

D.a. Andwhatwereyou look ngatl documentary.Forexample there'sa

whatwereyou look ngfor? seri€r ca DreanJte€t Thetitlecomes

o.( Lwas ookingforromethingor f.om the nameoia street in a.o!ntry

someonethatwasarkngtob€ vi la8eaom€dftheettersonthephotographed. was ookingtoreehow oiglnalstreetrigi hadfaLl€rofi €avii8

rmightbeur€fulof teni t ! just"Dream"lwasn' tPlanr ingtotake

c rc!mstan.es thatt r g8erthepicture photosiunthen,butwhen lsawthe

Asa r! e,lheaftisti. role prefer G rot sl8n, tookmycameraandlookedtheone of .reator bltof a$ start-an around tosee whal t cou d lirk upto

aldewhoattendstoastuation, ooks foundeeverallmagesthat revea ed

afterit. lwaereallyon"Dreamstreet, even

i

though the land<aPewas comP etelYordif ary andtypl.ally Ru$lan-f elds,hl e and forestt. But on the sideoftheroad therewa, a cemetery ofton bedsfromthe'5os and'6os,which PeoPle,a vaSedto make ba(ie6 I hadtheimpressionofbe ng narea .€netery,and thaf, how L began the s€ri€s otpictures that combine images ordreantdeath,Peac-lt3a storyD.A, A5tory based on virua documents.o.G. Thatsthe on Ywaylt could havehappened. neverwo! d haveioundthat Landscape lf ld been lookingtor it

And Lwou dn't have a tefed ihe letteGmyre f,becalsethe lmPodantthing sto weave lnkwith reality. MYphotograph, have a documentary slde,but not in the journa st c serse of ihetern.lhey do.umenl the presence ofmean ng,afl eet ngorfurt veevent, ikethe sm leon LewisCaro !Che5hneCat,who smiL€d then dl5aPPeared. tssomethingthatsvefyc oee blt hard

D.A, Do You feel. os€toanyother

o... That 5 hard to sa),somet mes feeaff njUe5with contenporary music,or documertarYfilmr, or sometimesc."rtain an matednlme lcome acro$ onthe internet,whose makeB are rea Ydea ngwth what! haPPening inRursia.Asfaras art sts 8o, ikeDimitrCutov'swork-his Photos of NewRusslans-and some ofO e8 Kullks

!.^. Do you tuelPretty renoved rronPonomareYPolisskyand Pet uElo.<. Yes.We're all dlfiercnt WearelivingthroLgh an ndividuall5ti. period

ln Ru$ia nowTheydo Periormances,create events, and alter rea lty,whlchdonttouch. mlght stre$ .ertainaspects liSlrten or darken certain mag€s,but dontal ter thea angementofthln€s be.ausewhat! importantto meis knowing howonething G linked to

D.^. How doYou uretheartscen-whal doyou 8et from t?o.. . l t rytorema noPen.Whenopportuf itiestoworIar se, I se]zethem.Ithifk art is a condlt ontlrat [eepsyoualert, readYto @aCr to.ertaincir.umstaf ces.l wantto b€ ableto react

as fast a5 possible.Art i5 a kind ofstateof awarenessconstafty nkedtowhatyou do.I donl worry about a career,

D.A, DoYouthinkad n Ru$ia has a

o.<. art st c activity Glery ntenseinth scouftry butthefuture dePendsonthe econom c situation.lrwegoon aswearenowwetehead nSforveryconservative days.Ru$ia G beg nn nStobe.omeverycapita ist, People ketheordinarythinSsthatcomefromtheweet,wet€ be€inningtoth nkthatmateriaL comfort isthe benthinEyoucan have. thinkthatihe porition ofa.tandat i5ts i f Rusia s geft ing c loserandcloserto a the diversiti€s oftheb'picaproblem ofth€ ad sPhere in the West r