« duo(s) miroir » dis paradis chapitre iii«-duos...habiter le paradis, sur terre peut-être...

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Duo(s) Miroir « Dis paradis » chapitre 3 Marseille – Le Caire - Beyrouth 2 formes courtes 35mn pour tout public dès 8 ans 2017- 2020 Le Caire septembre 2018 © Isabelle Hervouët Nous sommes les jardiniers du monde et de nos espaces intérieurs. En échangeant sur ce qui se passe entre les adultes et les enfants dans un espace commun, en jouant, en voyageant sans cesse entre la sphère intime et celle de l’école, du quartier, de la ville, du pays de résidence, peut-être pourra-t-on voir se dégager le dessin d’un paradis, lieu en mouvement qui intègre toutes les composantes de la vie.

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Page 1: « Duo(s) Miroir » Dis Paradis Chapitre III«-Duos...Habiter le paradis, sur terre Peut-être qu'un monde habitable est avant tout un monde sur lequel les adultes et les enfants peuvent

Duo(s) Miroir

« Dis paradis » chapitre 3 Marseille – Le Caire - Beyrouth

2 formes courtes 35mn pour tout public dès 8 ans

2017- 2020

Le Caire septembre 2018 © Isabelle Hervouët

Nous sommes les jardiniers du monde et de nos espaces intérieurs. En échangeant sur ce qui se passe entre les adultes et les enfants dans un

espace commun, en jouant, en voyageant sans cesse entre la sphère intime et celle de l’école, du quartier, de la ville, du pays de résidence, peut-être pourra-t-on voir se dégager le dessin d’un paradis, lieu en mouvement qui intègre toutes les

composantes de la vie.

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Habiter le paradis, sur terre

Peut-être qu'un monde habitable est avant tout un monde sur lequel les adultes et les enfants peuvent poser leurs pieds sur terre en toute confiance, chacun-e avec le dessin personnel de sa colonne vertébrale. Là, sans douter de la place qu'ils occupent, acceptant l'attraction gravitationnelle qui les érige, ils peuvent poser leurs regards sur l'horizon, imaginer un futur. Encore faudrait-il qu'ils se l'autorisent ou qu'on les laisse faire....

Les enfants ont dans toutes les circonstances, même celles extrêmement dramatiques, la capacité à faire du chaos un lieu habitable le temps de leur jeu. Plutôt que le regret, celui d'un paradis perdu ou d'un paradis rêvé inatteignable, c'est la joie de sentir vibrer en soi la curiosité qui liera les interprètes de chaque duo. Certains appellent cette curiosité «la curiosité enfantine» mais elle est en réalité une pulsion de vie que l'on se doit de nourrir tout au long de l'existence. Elle n'a pas d'âge. C'est de cette nécessaire création commune, de la transmission entre génération (dans les deux sens), dont il s'agira dans ces spectacles.

Le jardin, la maison, le paradis

Le thème de la recherche traverse trois lieux le jardin, la maison et le paradis.

Aujourd’hui il traverse aussi trois pays La France, l’Egypte et le Liban

Demain il en traversera probablement d’autres …

Imaginer un lieu habitable à partir des enfants revient à imaginer un lieu bon pour tous.

Lier la maison au jardin et au paradis, est une stimulation pour imaginer la vie dans un lieu qu'on considérerait comme « habitable » et qui se transformerait au fil des saisons, des déplacements, des besoins mais aussi au hasard des erreurs volontaires ou involontaires de ses habitants. Un lieu qui prendrait une forme assez sauvage, inattendue et mouvante, qui raconterait la relation que ses jardiniers entretiennent entre eux et avec le temps qu’il fait. Appelons cela : Jardiner. Jardiner ensemble. Il est toujours bon de retourner à Gilles Clément dont le Manifeste du tiers paysage nous a souvent inspiré. Avec son attention de jardinier, il propose un rapport dynamique et créatif à ceux qui prennent place dans le monde :

Le Jardin en mouvement

comme prétexte à l’in-situ et à l’improvisation. Le Jardin planétaire

pour mettre en résonnance l'Égypte, le Liban et la France, les adultes et les enfants avec le monde, et inversement.

Le Tiers paysage pour comprendre la nécessité du laisser pousser

et de l’écoute de la diversité.

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Oser dire : « paradis ! »

Que faisons-nous de ce que nous avons à transmettre, quand nous nous demandons nous-mêmes ce que nous avons à transmettre

et que, cependant, nous devons le faire chaque jour parce que les enfants sont là ? Mettre en scène un adulte et un enfant c'est écrire à partir de la cellule de base, celle qui se perpétue. Même dans un non-lieu, dans une non-identité, elle est ce qui est là et qui vit. Les enfants, artistes sur scène, par ce qu'ils interrogent sans en avoir conscience, intuitivement nous conduisent à l'essence de la relation. Il importe peu que nous soyons liés ou pas par le sang pour que cette relation existe et puisse s'exprimer au plateau. Leur refus d'aller où ils ne veulent pas aller, leur confiance, leur approche du monde par le jeu, leur relation toute particulière au « travail », nous contraignent à la remise en question de nos idées, de nos pratiques mais surtout placent, de fait, la recherche collective sur le terrain de l'intime et du politique. Parce qu'ils sont des miroirs pour les adultes, à leur contact, nous -les artistes- voyons plus clairement notre façon d'habiter le monde, nos évitements et nos engagements. Parce qu'ils sont miroirs, ils font émerger ce qui vit toujours de l'enfant que nous étions, ce qui de ses joies, ses peurs, ses colères, ses espoirs parle toujours en nous. C'est cette matière humaine qui est la base du travail. Les Duo(s) miroir se créent à Marseille-France, au Caire-Égypte et à Hamanna-Liban, avec des artistes français, égyptiens et libanais. Il est évident que ce qui nous lie fortement est l'attention que nous portons aux enfants : une urgence qui nous pousse à inventer des actions artistiques impliquant des enfants, spectateurs ou acteurs. Au fil des répétitions, chacun dépose sur scène des sons, des mouvements, des images empreints de sa culture et de son histoire. Le paysage que peuvent dessiner ces rencontres, ce qu’elles peuvent produire comme formes artistiques, ne peut surgir que d’une mise en commun de nos contextes respectifs. Cette contrainte et les contradictions qu’elle contient, nous ramènent à quelque chose d’essentiel et à une économie de moyens pour dire ce qui lie. Ce processus de création exige de chacun qu'il ou elle accepte d’éprouver le fait de se sentir étranger, et, en miroir, d’explorer ce qui fait qu'il ou elle se sente un peu « chez soi », ailleurs. L'expérience de l'altérité, qu'il s'agisse de la rencontre avec un enfant ou de celle avec une autre culture, est l'unique façon de résister à la peur qui gronde alentours. La disponibilité à ce que l’on ne sait pas, à « ce qui arrive », l’accident, permet une connaissance autre du monde et nous ouvre à d’autres façons de le penser. Dans nos métiers, c'est la vie qui est mise à l'oeuvre pour créer un « comme-un » qui existe vraiment, sincèrement, le temps du jeu. Cheminer artistiquement, de façon charnelle et intuitive, vers et avec les enfants, quand chaque jour quelque chose a changé, poussé, disparu est un refus du démembrement des corps et du monde. Toucher, se toucher, être touché : c'est peut-être ça le paradis à oser dire ensemble !

« Nous sommes définis par les lignes que nous décidons de traverser

ou d'accepter comme frontières. » A.S.Byatt

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Créer avec des enfants c'est habiter pleinement un espace de jeu, une relation, une écriture.

Pour écrire ces duo(s) il nous faut, sans jamais en fixer une, jouer avec toutes les images, y compris les clichés, qui surgissent quand un adulte et un enfant sont ensemble : une mère et sa fille, un homme et son fils, deux sœurs, deux frères, l'enfant qui se reconnait adulte, l'adulte qui se reconnait enfant …

Ce que nous cherchons à montrer, à faire sentir, c'est la naissance d'une confiance et d'un amour réciproque que rien n'obligeait à exister. Le duo égyptien met en scène un adulte, presque un géant, et un enfant petit pour son âge. Il y est question d'apprentissage, de jeu pour apprendre à avancer seul mais aussi de relation d'autorité. Avancer sous le regard d'un adulte et permettre à un enfant de ne plus avoir besoin de ce regard. Le duo libanais présentera un adulte et un adolescent. Il y sera aussi question de transmission mais à un endroit différent : le jeune, déjà assez autonome, informé sur le monde, a besoin d'en savoir plus. Il interroge, insiste jusqu'à recevoir une réponse qui lui permette de poser un pied devant l'autre. Ces deux duo(s) sont miroir l'un pour l'autre. Dans les deux cas, on peut dire que l'adulte est mis en difficulté par l'enfant qui le contraint à chercher le meilleur en lui et à accepter de ne pouvoir répondre à tout. Parce qu'ils ne parlent pas le même langage, ne comprennent parfois ni les questions, ni les réponses, l'unique chemin qui se présente à eux est l'invention, dans l'instant, d'une autre langue, corporelle et plastique. Au-delà d'une technique, d'un savoir acquis, comme chacun peut y mettre du sien, créer ensemble permet aux deux protagonistes de se découvrir et de prendre des forces.

« Puis de loin, de très loin, une voix à peine perceptible, une voix - était-ce la leur ? - s'infiltra dans leurs veines. « Nous sommes le

Jardin, nous sommes le Jardin, nous sommes... » Andrée Chedid « Après le jardin »

© Ellen Kooi

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Ce qui se partage entre un adulte et un enfant – thèmes d'improvisations

nourrir le corps prendre soin de la peau se toucher

laver le souffle avant le mot

rassurer avoir peur et se faire peur

aimer marcher main dans la main,

porter transmettre

endormir et s'endormir partager un espace et trouver - ou pas - sa place,

se parler dans sa langue, ne pas parler le même langage,

se comprendre, ou pas,

faire et défaire des nœuds, aspirer au silence,

rire ensemble, se reconnaître,

se regarder grandir et vieillir,

pouvoir réduire en miettes, être armé pour,

se sentir désarmé, pleurer,

être surpris par l'autre, danser, crier, soupirer,

demander « C'est bien comme ça qu'on marche ? », demander « Peux-tu marcher pour moi ? »

connaître le chemin et soudain ne plus savoir,

s'en préoccuper ou trouver que c'est une chance, chanter, lire un poème,

entraîner l'autre dans son histoire, faire croire et faire semblant de croire, par jeu,

courir ensemble puis courir seul parce que c'est la vie, faire ce qu'on peut en sachant que c'est peu,

vouloir voir plus loin, partir et laisser partir se retrouver seul(e)

éclater de rire parce que c'est la vie et qu'il n'y a pas mort d'homme !

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Habiter la scénographie, les outils et la musique Nous partons d'une scène en noir et blanc. Ce sont les interprètes qui petit à petit font apparaître la couleur. Liant les adultes et les enfants, elle émane d'eux, de leurs mouvements. C’est l’être tout entier que la couleur implique, l’existence en sa trame affective la plus essentielle.

« De ma peinture, je retiens pour la scène son énergie physique, l'éclaboussure, le dénuement qui côtoie la prolifération, l'énigme, la surprise et l'humain, le végétal, l'animal, mêlés. Mais aussi une façon de rendre visible, de donner une forme aux sentiments, aux émotions: relater l'intime pour donner au spectateur, quel que soit son âge, la possibilité d'y lier le sien et d'écrire son parcours. Je convoque aussi l'histoire de l'art, celle de ma culture: l'ogre dévorant de Goya, le champ de coquelicots de Manet, St Christophe portant Jésus sur son épaule, Anselm Kiefer allongé sous les tournesols noirs, Giuseppe Penone et Mario Merz... » Isabelle Hervouêt

Dessin I Hervouët 2017- l’Ours

Articuler Les 2 Duo(s) miroirs sont des formes courtes autonomes de 35mn qui s'inscrivent dans un même espace de jeu. C'est la façon d'habiter l'espace qui les différencie. Ils peuvent être présentés à la suite, dans un ordre qui dépendra du moment et du lieu de représentation. Chaque duo laissera des traces qui affecteront celui qui suivra. Ces transitions seront elles aussi inventées en fonction du contexte de représentation. Lorsque les 2 Duo(s) ne peuvent être présentés successivement, un Duo(s) peut être présenté en tant que tel.

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Duo libanais « Espèces » Etre dehors sans se perdre

Création 2019 – 2020

Avec Aurélien Zouki et un(e) adolescent(e)

Peinture Isabelle Hervouët 2019 Un adolescent bricole dehors. Il peint, cloue, scie. Mais il a besoin d’autres outils et de deux autres mains pour tenir, tendre, porter. Espérant que quelqu’un l’entende. Un homme lui apporte une chaise bancale, une écharpe et un tas de terre. C'est peu ! Et ce n’est pas tout à fait ce que l’adolescent attendait. Mais c’est tout ce que l’homme possède, tout ce qui lui a été transmis. Le point de départ de ce duo est le point aveugle que représente souvent « la génération d'avant », celle qui n'est plus là pour aider, pour raconter. Un homme, 40 ans à peine, se retrouve au centre : une main cherchant un appui dans le vide, et l'autre saisie par un adolescent curieux du présent. L'homme se demande ce qu'il est en mesure de fabriquer pour répondre aux questions, lui auquel on n'a pas répondu, auquel plus personne ne peut répondre. Muettes, la chaise et l'écharpe protègent leurs réponses. Que faire ? Rafistoler la chaise ? En fabriquer une autre ?

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Un adolescent et un homme se rencontrent. Espèces d'humains, ils évoluent dans une espèce d'espace pas toujours confortable. Dehors, ils sont toutes les espèces à la fois, c'est une question d'envie et de survie. Comme les plantes ils ont froid, chaud, soif, ils poussent, re-poussent, respirent, griffent, s'accrochent. Les deux interprètes ont plusieurs langues en commun : la peinture, l'arabe, le mouvement. Ils cherchent ensemble un mouvement dans l’espace, une façon de danser, de se rencontrer. L'homme se souvient de quelques pas de dabké, la danse libanaise pour tasser la terre sur les toits après la pluie dans sa province libanaise. Ce n'est pas sa danse, personne ne la lui a apprise, mais il la connait depuis toujours. Ils inventent ensemble un dabké imaginaire et contemporain. Bras dessus, bras dessous, ils frappent la terre, l'étendent jusqu'à dessiner un pays, le leur. En retrouvant le sol, ils redécouvrent un axe. L'espace devient beaucoup plus large, nait en eux une aspiration au voyage. Le langage théâtral Aurélien Zouki est acteur, danseur et marionnettiste. Il développe dans les spectacles du Collectif Kahraba un langage qui associe toutes ses expériences.

Les créations d'Isabelle Hervouët, au sein de Skappa ! & associés, associent elles aussi peinture, texte, mouvement. Formée à la marionnette à l'ESNAM, bien que n'ayant pas écrit avec et pour la marionnette depuis la fin de ses études, elle sait à quel point cet apprentissage est fondateur de sa recherche théâtrale et plastique.

Ils se retrouvent à l'endroit d'une expérimentation qui mêle toutes ces pratiques artistiques, refusant d'en retrancher une : la quête d'un commun accord entre elles. La musique, le son La collaboration avec Mohamed Shafik, danseur interprète et compositeur musical du Duo égyptien, se poursuit. Pour s'essayer à un autre processus de travail, la musique sera composée à partir de sons captés pendant le travail de répétition : pieds qui frappent le sol en dansant le dabkè, chant mais aussi chaise qu'on traîne, bois qui se brise ou qui brûle, voitures qui passent, bribes de conversation... La musique de Mohamed Shafik lie la culture moyen-orientale et l'occident. À l'image de la recherche proposée, elle est la rencontre entre deux mondes, parle au-delà de la culture du spectateur et participe à créer le « comme-un » espéré.

Peinture Isabelle Hervouët 2019

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S. R. Parke Harisson

L'objet comme partenaire La marionnette, l'objet, l'ombre sont des outils formidables : polysémiques ils permettent l'aller-retour entre le présent du plateau et un avant, ou un après. Manipuler, comme dans tout jeu, c'est donner un souffle de vie le temps qu'il faut pour y croire. Partenaires des acteurs-danseurs, les objets et/ou marionnettes pourront figurer l'héritage, la permanence de sa présence mais aussi son incomplétude et les questions qu'il porte en lui. Les nids Des nids, comme ceux d'oiseaux inconnus, seront des objets réalisés à partir d'éléments naturels, de tissus, de plastique. Éléments scénographiques, ils pourront devenir des espaces de manipulation. Attachés aux fils et fibres qui les composent, des objets, des symboles seront outils de la narration.

Faire et défaire les nids Porter un nid sur sa tête comme on porte son passé.

Tirer du nid les fils d'une écharpe ancienne ; Abandonner le nid aux intempéries.

Partir chercher d'autres fils. Mélanger les fils pour tisser une écharpe neuve et en faire un nid ou un chapeau.

Caler les pieds d'une chaise bancale avec un nid

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Peinture Isabelle Hervouët 2019

Photo Isabelle Hervouët - Hammana juin 2019

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Duo égyptien « Le plus faible des deux » Création octobre-novembre 2018

Avec Mohamed Shafik et Mohamed Fouad (enfant)

Mise en scène : Isabelle Hervouët, Musique : Mohamed Shafik, Vidéo : Olivier Guillemain

https://vimeo.com/306219266

Répétitions le Caire - Mars 2018 © (Z)olive Guillemain

Un géant bossu marche depuis longtemps, son voyage ou sa fuite le conduisent ici. Il a traversé des paysages, il en a vu de toutes les couleurs. Il protège sa bosse. Il a de la tendresse pour son infirmité. L'homme met un enfant au monde, le réchauffe et lui apprend à marcher. Il est toujours là pour le porter, pour l'attraper au vol, pour lui éviter la chute. Pour lui éviter les peines de l'enfant qu'il était. L'enfant, confiant, se déplace avec agilité sur le paysage familier qu'est pour lui le corps de l'homme qui le guide et l'accompagne dans ses mouvements. Ils jouent et dansent ensemble.

L’attachement de l’enfant est parfois plus lourd à porter que l’enfant lui-même. Pour lui éviter les peines de l'adulte qu'il est, le géant le prépare à être un animal sauvage, prêt à affronter les dangers de la forêt vierge qu'est le monde. L’enfant refuse l’héritage. Ce costume n’est pas fait pour lui. A sa façon, haute comme trois pommes, mais fort, agile et curieux, il est à présent le guide, celui qui trouvera le chemin, celui qui prendra soin du géant.

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© Z(O)live guillemain

© Z(O)live guillemain

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Photos © Z(o)live Guillemain

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Calendrier de Création 2018

17 septembre au 4 octobre 2018 : dernière résidence de création du Duo Egyptien au Caire et à Alexandrie.

5 octobre 2018 : Présentations publiques du Duo Egyptien – Le plus faible des deux - Nasibian Théâtre, Le Caire

16 et 17 novembre 2018, Grand Plateau de la Friche Belle de Mai, à Marseille: Sortie de résidence du Duo Français (Le courage des oiseaux) et Création du Duo Égyptien (Le plus faible des deux)

Du 30 novembre au 7 Décembre 2018 : tournée du Duo Egyptien, Le plus faible des deux, au Liban à Beyrouth, Hammana, Tripoli, Deir el Qamar, Tyr - Instituts Français du Liban

Résidence à HAH (Hamanna Artists House - Liban) 9 au15 Décembre 2018 Isabelle Hervouët – Skappa ! et associés, Aurélien Zouki - Collectif Kahraba, Hamanna Cette première étape de recherche s'est construite autour d'ateliers : - à Chatila, Beyrouth : deux sessions à l'école One Hand Puppet avec les élèves marionnettistes, palestiniens de Syrie. - à Saida : avec un groupe de jeunes adultes palestiniens, apprentis comédiens. - à Beyrouth : dans les locaux de l'association Arc en Cirque, avec un grouped'élèves et encadrants de l'école. Ces ateliers ont été la source du travail d'improvisation et de l'exploration scénographique menés par Isabelle Hervouët et Aurélien Zouki au studio de HAH

Calendrier de Création 2019 - 2020

Duo(s) Miroir Libanais, Espèces

2 au 16 juin 2019 : résidence de recherche Hammana et Beyrouth 17 au 25 août 2019 : résidence écriture et recherche Hammana – Présentation du duo Le plus faible des deux au Festival Nehna wel Amar wel Jiran

1er au 14 octobre 2019, résidence de création Hammana et Beyrouth

17 au 30 novembre 2019 : résidence de création, Hammana et Beyrouth

1er au 8 décembre 2019 : résidence de création, Hammana

21 au 28 janvier 2020 : résidence de création, Hammana 16 au 21 avril 2020 : résidence de création au Théâtre Jean Vilar, Vitry / Seine (94)

22 et 23 avril 2020 : Création au Théâtre Jean Vilar, Vitry/Seine En 2019/2020, le Duo(s) Miroir sera créé en collaboration avec le Collectif Kahraba de Beyrouth, Hammana Artist House (LBN), le Théâtre Jean Vilar à Vitry sur Seine, Le Sémaphore à Port de Bouc et l’Institut Français - Ville de Marseille

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Protagonistes des Duo(s) Le travail en équipe

Pour ces créations il s'agit chaque fois de réunir des artistes (acteur, danseur, marionnettiste, plasticien de l'image, musicien...) et de chercher ensemble. Chacun, maître de ses outils, construit et développe ses liens avec le thème, surprend, provoque, interroge les autres membres de l'équipe par ses propositions. Mettre en scène revient à décider quelles « facettes » de la relation adulte/enfant vont être creusées, et à déterminer le langage théâtral spécifique à chaque duo par le choix des collaborateurs et des interprètes. C'est écrire au fil des répétitions, en intégrant les éléments proposés par les artistes présents qui deviennent co-auteurs du spectacle.

Isabelle Hervouët Comédienne, metteur en scène et plasticienne, co-directrice artistique de Skappa ! & associés Après trois années à l’Ecole des Beaux-Arts d’Angers, elle entre à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières (première promotion 1987/90). Depuis, elle a approfondi sa recherche sur le mouvement avec le Théâtre du Mouvement (en 1991), par la pratique Feldenkrais (depuis 2015), celle sur le clown avec Alain Gautré (en 1994 et 2006), et sur la voix avec Brigitte Cirla (de 1996 à 1999), Alain Aubin (en 1999) et Frédérique Faye (en 2006, 2008 et 2010).

Elle crée Skappa! en 1997 avec Paolo Cardona. Elle coécrit, interprète, met en scène ou scénographie pour et selon les créations de la compagnie : Skappa skappa !, Uccellini, Syncope, 1/2+1/2 (moitié moitié), Et à part ça tu fais quoi pour vivre ?, IN 1 et 2, 10 millions de km2, le MagaSin, Sérénades, Passez en face, Maintenant, SWIFT !, Il Mondo senza il Tutto, Hôtel Mondo et I mean Heaven,

Sa recherche en peinture est fondatrice de ses créations théâtrales. Paolo Cardona Comédien, metteur en scène et scénographe, co-directeur artistique de Skappa ! & associés (cf. présentation de la compagnie)

Après des études classiques et un diplôme de scénographie obtenu à l’école Byron d’Emmanuele Luzzati et Gianni Polidori, il crée les décors pour quelques compagnies de théâtre et de danse avant de devenir manipulateur d’ombres puis comédien. Il collabore régulièrement avec des compagnies françaises ou étrangères : il entre en France pour la première fois en 1989, avec Teatro Gioco Vita, compagnie de Théâtre d’Ombre, avant de tourner régulièrement la compagnie Tam Teatromusica dans les mises en scène de Laurent Dupont.

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Olivier Guillemain Travail de l’image

Diplômé de l’école supérieure des Beaux-arts d’Angers en 1988. Plasticien et graphiste indépendant, (Z)olive Guillemain, est co-fondateur du Groupe ZUR (Angers) en 1984. Dans le cadre d’installations/spectacles, il explore des chemins de traverse entre l’image en mouvement, son support de projection et les présences nécessaires à la construction d’univers réinventés. Toujours à la recherche de nouvelles images qui mélangent la matière, il collabore aussi avec d’autres compagnies apportant sa vision de l’image en mouvement, la faisant ainsi devenir acteur où décors de la scène. Il crée également des sites Internet pour des artistes du spectacle vivant.

Mohamed Shafik Danseur, chorégraphe et musicien

Le danseur Mohamed Shafik basé au Caire a d’abord dansé dans la compagnie de théâtre de l’Opéra du Caire avant de créer son propre groupe “Homma” en tant qu’artiste indépendant en 2000.

Depuis il a chorégraphié plus de 20 pièces et a gagné de nombreux prix chorégraphiques, y compris le premier prix au festival de Théâtre Expérimental du Caire et la Compétition Chorégraphique du Bassin Méditerranéen. Il travaille régulièrement en Egypte avec son propre groupe “Homma” et entre 2003 et 2014 en France et en Europe, en collaboration avec l’artiste Laurence Rondoni, avec le soutien du CND de Pantin. C’est par l’intermédiaire de la compagnie de cette dernière, « decent-danse » qu’il a contribué à la réalisation de spectacles dans le cadre du Festival Dancing on the Edge. Son travail traduit une expression profonde similaire à celle du théâtre physique.

Aurélien Zouki À son métier de comédien s’est ajouté celui de marionnettiste et enfin celui de danseur.

Ayant toujours jusqu’alors vécu au Liban, Aurélien opte de poursuivre ses études universitaires en France. Après une formation à l’école de théâtre Claude Mathieu à Paris, il travaille quelques années avec Gilles Zaeppfel, Bruno Thircuir, Jean Belloni et Nathalie Garraud. En parallèle, il poursuit durant quatre ans une formation de danse avec Diana Ringel, qui éveille en lui un intérêt particulier pour les différentes expressions corporelles, notamment la pratique du Butoh et du masque. En 2007, il retourne au Liban, et avec Camille Brunel, Rima Maroun et Éric Deniau, il cofonde le collectif Kahraba.

En 2011, le collectif initie « Nous, la lune et les voisins », Nehna wel Amar wel Jiran, un festival pluridisciplinaire, ayant lieu dans le quartier populaire de Mar Mikhael à Beyrouth.En même temps, il organise et anime des ateliers de pratique artistique pour des enfants et/ ou des réfugiés palestiniens, syriens, irakiens dans différents contextes libanais. Mais son but est toujours de rentrer au bercail pour pouvoir mettre à contribution ses expériences au service de son amour : le théâtre. En Juillet 2016, grâce au soutien de la municipalité du village Hammana, du Dr. Robert Eid et du collectif Kaharaba, Hammana Artist House, lieu de résidence d’artistes, d’expositions , de concerts et de spectacles voit le jour. Il en est aujourd’hui le co-directeur artistique.

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La Compagnie

Artistes nous sommes et pour mener cette réflexion de fond, il nous fallait re-trouver la possibilité de cheminer, de nous égarer, de douter, de faire le point sur nos pratiques respectives. C'est la recherche qui nous permet de ne pas perdre le fil, elle renforce nos relations intuitives et intellectuelles au monde. Elle produit la nourriture intime dont nous avons besoin pour créer du présent collectif. Qu'ils se déroulent ici ou ailleurs les spectacles, les protocoles et ateliers de pratiques artistiques, les résidences en PMI, en crèche ou dans tout autre espace public sont des pas que les artistes font vers l'autre, adulte ou enfant. Chaque occasion est vécue comme la découverte d’un ailleurs possible. Tels des voyages en terres inconnues, expériences d'un « commun » éphémère, les gestes artistiques activent de façon aigüe la conscience des brisures et des forces de ce qui nous tient ensemble. Expérimenter au théâtre ou In-situ avec des artistes à Marseille, chercher avec des collégiens de la Belle de Mai n'est, dans le fond, pas si différent de la rencontre avec des lycéens et des artistes du Caire ou d’Alexandrie. La curiosité comme moteur, il s'agit de réinventer le lien pour résister à la dislocation des corps et du monde. Faire de l'art donne de la force. Et de la force pour travailler le sens. Partager de l'art permet d'entrevoir un « autrement » accessible. L'écriture de nos spectacles laisse la place au spectateur pour qu'il « complète » le sens à travers le filtre de son expérience, de ses émotions, quel que soit son âge. Il s'agit, d'une certaine façon, de lui donner la parole en prenant en considération son autonomie de pensée et de ressenti. Cette réflexion sur le public nous a poussés à inventer de nouvelles formes d'échange et à nous poser la question de la transmission. Nourris par nos recherches sur la place des enfants dans la ville, sur l'architecture et sur le paysage, les protocoles se sont diversifiés jusqu’à interroger fortement le processus de création. L’univers complexe de la petite enfance, avec sa diversité, ses architectures, ses codes, reste pour Skappa ! & associés une source de réflexions et de questionnements majeure sur la nature des enfants et la relation que les adultes entretiennent avec eux. De l'immersion dans cet univers aux multiples facettes émergent toujours des envies artistiques. C’est la base sur laquelle repose l'engagement de Skappa ! & associés depuis sa création. La question de l'adresse au public étant donc essentielle, celle de la mobilité des œuvres, de leur « autonomie » technique, a été envisagée comme la possibilité de rencontrer un public varié dans des lieux variés. Outre l'économie en berne d'un réseau de diffusion encore mal reconnu, c'est l'envie de pouvoir « aller partout » qui a motivé l'élaboration de scénographies légères, la construction d'assises adaptées, de dispositifs lumière mobiles. Car, sans retrancher quoi que ce soit à l'exigence artistique, il faut poser clairement « ce qui fait spectacle ». C'est à dire, ce dont nous - public et artistes - avons besoin pour que la rencontre ait lieu.

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Isabelle Hervouët et Paolo Cardona sont acteurs et metteurs-en-scène. Mais il est aussi scénographe et développe une recherche photographique. Mais elle est aussi peintre et écrit. En 1998, ils créent la compagnie de Théâtre SKAPPA ! & associés Ensemble ils en dessinent les lignes de force et conçoivent des spectacles « tout public », adressés aux enfants autant qu’aux adultes qui les accompagnent. Entre fidélités artistiques et nouvelles rencontres, ils se posent régulièrement la question du mélange des pratiques et des générations au sein de la compagnie. Ils se saisissent des propositions faites par leurs partenaires (artistes et médiateurs), de divers espaces géopolitiques ou espaces de vie (une ville, une crèche...), pour avancer dans leur questionnement sur le rapport à l'Autre et à l'Environnement. S’ils refusent encore cette catégorisation systématique de « jeune public », c’est qu’ils ont choisi de porter une parole entière, sans concession sur le contenu, s’attachant à ne rien retrancher au sens sous prétexte d’une adresse à l’enfant. Dès ses premières créations, Skappa ! a proposé un pont entre arts plastiques et arts de la scène : l’utilisation de l’image sous diverses formes est devenue la matière même du processus scénique, une image évolutive, porteuse du sens avec laquelle les comédiens construisent un échange physique et sensuel. Skappa ! & associés est « polyglotte » et les réponses artistiques proposées sont cousues entre elles par l'engagement des artistes dans leur art. Les créations de Skappa ! ont été accueillies par de nombreux théâtres, Scènes Nationales, Scènes Conventionnées et festivals notoires de France et Dom-Tom, mais aussi dans les plus grands festivals internationaux dédiés notamment au Jeune Public ou à la Marionnette/Théâtre d’objet : Allemagne, Belgique, Canada, Chine, Danemark, Egypte, Espagne, Italie, Japon, Liban, Lituanie, Luxembourg, Portugal, Fédération de Russie, Suisse ...

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Les conditions techniques seront les mêmes pour les 3 Duo(s) Un espace de jeu 6m x 6m minimum

Plateau idéal 8m x 8m Un écran de fond anthracite M1 de 4m Ht x 4,5m d’O

spécificité duo Egyptien Utilisation de 2 vidéos projecteurs (cf. plan ci-dessus)

Des éléments interprétables dans plusieurs langages scéniques : des images, dessins, photos qui doivent être la base d'un travail sur l'ombre d'objets et/ou d'images filmées et projetées, la base de mouvements et de musiques. Comme nous aimons le faire au sein de Skappa ! et associés, en partant de « ce dont on a vraiment besoin pour qu'il y ait spectacle », nous travaillons avec le souci d'une réelle économie de moyens. De même, au regard des contextes de représentation en France, en Égypte et au Liban, il semble essentiel que les spectacles puissent s'adapter à des lieux non équipés.

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Partenaires – coproductions – résidences Pour la création de ces duos la compagnie reçoit le soutien de : Théâtre Massalia, scène conventionnée pour la création jeune public tout public, La Friche la Belle de Mai - Marseille, Théâtre le Sémaphore - Port de Bouc, Théâtre Jean Vilar - Vitry/Seine, Lycée Français du Caire, Ecole d'Arts Al Darb AL Ahmar du Caire, Le Théâtre El Genaina Le Caire, Festival Nassim El Raqs à Alexandrie, l’Institut Français du Caire, Studio Nasibian Theatre Cairo, Le Collectif Kahraba de Beyrouth et Hammana Artist House, One Hand Puppet à Institut Français-Ville de Marseille Recherche de partenaires complémentaires et négociations en cours pour le Duo Libanais

SKAPPA ! & Associés reçoit le soutien de : La DRAC PACA, le Conseil Régional Sud PACA, le Conseil Départemental des

Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille et l’Institut Français. Skappa ! est artiste associé au théâtre le Sémaphore à Port de Bouc de 2019 à 2021

Contact :[email protected]

Tel +33 4 95 04 95 64 - Port +33 6 87 10 27 78 www.skappa.org