À retenir cette semaine · 2021. 1. 4. · À retenir cette semaine colza bilan entrÉe hiver...
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BSV n°43 – P.1
BSV n°43 – 16 décembre 2020
À RETENIR CETTE SEMAINE
COLZA BILAN ENTRÉE HIVER
Stade entrée hiver : 5 feuilles à plus de 10 feuilles. Grosse altise adulte : Activité tardive et qui perdure. Larve de grosse altise : Augmentation des larves dans les tests Berlèse début décembre après un mois de novembre calme. Charançon du bourgeon terminal : Captures tardives. Puceron vert : Faible activité cette année.
Parcelles observées cette semaine : 41 Colzas
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BSV n°43 – P.2
1 Réseau
41 parcelles ont été observées pour ce bilan. Les stades vont de 5 feuilles pour les levées tardives à plus de 10 feuilles pour les colzas levés précocement. Parcelles observées
2 Biomasses entrée hiver
Le graphique résume les distributions des biomasses entrée hiver sur un vaste échantillon de parcelles ayant bénéficié d’une mesure sur le Nord-Est de la France. Ces mesures se sont opérées dans le cadre des BSV mais également des mesures terrains de Terres Inovia.
La biomasse moyenne est de 1.2kg/m² mais cache une très forte hétérogénéité entre les parcelles et même au sein des parcelles.
COLZA
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BSV n°43 – P.3
Le fort décalage des levées de colza explique en partie les différences de biomasses. Les levées précoces approchent les 1,8kg/m² en moyenne alors que les levées tardives d’octobre oscillent autour des 0,5kg/m²
La densité moyenne des parcelles du BSV est de 35 plantes par m². Cette densité varie de 25 à 60 plantes/m².
En fonction de la rigueur de l’hiver (perte de pieds), de l’état des colzas (biomasse sortie hiver) et des dégâts
larvaires (pieds buissonnants), un bilan sortie hiver afin d’évaluer la viabilité de son colza est conseillé. Pour
rappel, voici un tableau permettant d’aider au choix d’un retournement selon la densité de plantes
viables/m² et la biomasse sortie hiver.
3 Altises adultes
a. Grosse altise
Le vol de la grosse altise a débuté aux
alentours du 15-20 septembre. La
progression des captures s’est faite
plus lentement dans le temps, le pic
arrivant seulement fin octobre.
Cependant, on constate que l’activité
persiste en novembre à un niveau
élevé par rapport aux années
précédentes.
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BSV n°43 – P.4
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Grosse altise adulte 3 2 >
b. Petite altise
La présence de la petite altise a été modérée mais constante tout au long du début de cycle du colza avec des captures tournant autour de 6 individus par cuvette en moyenne. Contrairement à 2019, il n’y a pas de pic de vol clairement défini.
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec
2019
Petite altise adulte 2 2 >
c. Dégâts foliaires
Les dégâts foliaires ont été généralisées à l’ensemble des parcelles. Cependant, peu de parcelles ont cumulé les 2 seuils indicatifs de risque de 80% de plantes avec morsures ET 25% de surfaces foliaires détruites.
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BSV n°43 – P.5
4 Larve de grosse altise
a. Observations
Après un mois de novembre où très peu d’évolution était constatée, le mois de décembre voit une augmentation des larves.
Début novembre
2 – 15 nov.
Fin novembre
16 – 29 nov.
Début décembre
30 nov. – 16 déc.
94%
37%30% 26%
50%53%
21%
13% 17%
47%
6% 5%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Fin octobre (16 parcelles)
Début novembre(30 parcelles)
Fin novembre(30 parcelles)
Début décembre(19 parcelles)
% d
e p
arce
lles
Evolution du nombre de larves/plante des tests Berlèse
Absence de larve < 2 larves/plante 2-5 larves par plante > 5 larves par plante
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BSV n°43 – P.6
Par rapport aux années précédentes, la présence des larves est généralisée comme en 2019. Cependant, le nombre moyen de larves par plante et le % de plantes dépassant les 2 larves par plante est sensiblement moins élevé que certaines années précédentes telle que 2018.
b. Seuil indicatif de risques
Pour les larves de grosses altises, il existe plusieurs seuils basés sur un nombre de larve par plante obtenu par la méthode Berlèse. Ces seuils dépendent du risque agronomique, c’est-à-dire, de l’état du colza (biomasse, croissance, carence, enracinement etc.). La grille de risque simplifiée ci-dessous permet d’aider au diagnostic.
c. Analyse de risques
Les retours des Berlèses montrent une augmentation du nombre de larves/plante en décembre après un mois de novembre où peu d’évolution était constatée. Le risque est donc élevé dans les parcelles présentant un profil agronomique à risques.
Le groupe GROSSE ALTISE/COLZA/PYRETHRINOÏDES DE SYNTHESE est exposé à un risque de résistance. Plus d’informations sur : https://www.terresinovia.fr/-/etat-des-resistances-selon-la-region-et-le-ravageur
Diagnostic provisoire (à confirmer sortie d’hiver) :
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Larve d’altise 3 2 =
https://www.terresinovia.fr/-/etat-des-resistances-selon-la-region-et-le-ravageurhttps://www.terresinovia.fr/-/etat-des-resistances-selon-la-region-et-le-ravageur
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BSV n°43 – P.7
5 Charançon du bourgeon terminal
Les captures ont été tardives cette année. Le vol a débuté mi-octobre et 2 pics de vol ont été identifiés fin octobre et mi-novembre. Les captures n’ont
baissé que fin novembre.
Diagnostic provisoire (à confirmer sortie d’hiver) :
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
CBT 3 2 >
6 Puceron vert
La présence des pucerons verts s’est faite plus discrète cette année. Les signalements ont rarement atteint les 40% de parcelles. Le seuil des 20% de plantes touchées n’a concerné que 20% des parcelles au plus fort de l’activité. La pression est bien plus faible que les années antérieures.
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Puceron vert 2 1.5 <
7 Autres bioagresseurs
a. Pucerons cendrés et du navet
8 observateurs ont noté la présence de pucerons cendrés sur 11% des plantes en moyenne. C’est bien plus que l’an passé (3 signalements). Cela s’explique par la forte présence du ravageur lors de la campagne précédente des colzas.
Charançon du bourgeon terminal adulte Terres Inovia
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BSV n°43 – P.8
1 seul signalement de pucerons du navet sur 7% des pieds.
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Puceron cendré et du navet
1,5 1 >
b. Mouche du chou Comme l’an passé, 15 parcelles font état de dégâts de la mouche du chou.
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Mouche du chou 2 2 =
c. Noctuelle terricole
La noctuelle terricole a été signalée dans 9 parcelles (14 l’an passé). Les dégâts concernent en général moins de 20% des plantes.
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Noctuelle terricole 1 2 <
d. La tenthrède de la rave La tenthrède de la rave a été signalée dans 14 parcelles (16 en 2019). En moyenne, 8 larves de tenthrèdes ont été capturées par parcelle. 19% des plantes en moyenne ont été sujettes à des dégâts de tenthrèdes.
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Tenthrède de la rave
2 1 =
e. Phoma
33 parcelles sur 61 ont présenté des macules de phoma sur feuille. En moyenne, 27% des plantes sont concernées. Les signalements sont sensiblement plus élevés que l’an passé.
Bioagresseur Fréquence Intensité Comparaison avec 2019
Phoma 2 1 >
Reprise du BSV hebdomadaire colza au printemps
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles.
Observations : Arvalis Institut du Végétal - ATPPDA – Cérèsia - CETA de l’Aube - CETA de Champagne – CETA Craie Marne Sud – Chambre d’Agriculture des Ardennes - Chambre d’Agriculture de l’Aube - Chambre d’Agriculture de la Marne - Chambre d’Agriculture de la Haute-Marne - COMPAS - CRISTAL UNION - DIGIT’AGRI - EMC2 – EIMR Marjollet Regis – ETS RITARD – FREDON GE – ITB - LUZEAL - NOVAGRAIN - SCA de Juniville - SCA d’Esternay - SCARA – SEPAC-Compagri - SOUFFLET Agriculture – SUNDESHY – TEREOS – CAPDEA - Terres Inovia – VIVESCIA. Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, FREDON Grand Est, ITB et Terres Inovia. Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture Grand Est. Dans une démarche d'amélioration continue de qualité de la surveillance biologique du territoire, la DRAAF assure un contrôle de second niveau sur l'ensemble du processus d'élaboration des BSV Coordination et renseignements : Claire COLLOT [email protected]
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l’Ecologie, avec l’appui financier de l’Office Français de la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".
mailto:[email protected]