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Université d’Oran 2 Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales Option Management des affaires Présentée et soutenue publiquement par : Mme MOHAMMED BELKACEM Faïza Devant le jury composé de : M r REGIUEG ISSAD Driss Professeur Université d’Oran 2 Président M r CHOUAM Bouchama Professeur Université d’Oran 2 Rapporteur M me BENMESSAOUD Khadidja MCA Université d’Oran 2 Examinateur M r CHERIF TOUIL Noureddine MCA Univ. de Mostaganem Examinateur M r CHAIB Bounoua Professeur Université de Tlemcen Examinateur M me BOUTIFOUR Zohra MCA ENP Oran Examinateur Année 2016/2017 Création des PME/PMI Cas : ANSEJ et CNAS d’Oran

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Université d’Oran 2 Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de

Gestion

THESE

Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales Option Management des affaires

Présentée et soutenue publiquement par : Mme MOHAMMED BELKACEM Faïza

Devant le jury composé de : Mr REGIUEG ISSAD Driss Professeur Université d’Oran 2 Président Mr CHOUAM Bouchama Professeur Université d’Oran 2 Rapporteur MmeBENMESSAOUD Khadidja MCA Université d’Oran 2 Examinateur Mr CHERIF TOUIL Noureddine MCA Univ. de Mostaganem Examinateur Mr CHAIB Bounoua Professeur Université de Tlemcen Examinateur Mme BOUTIFOUR Zohra MCA ENP Oran Examinateur

Année 2016/2017

Création des PME/PMI Cas : ANSEJ et CNAS d’Oran

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2

SOMMAIRE

Remerciement

Sommaire

Problématique…………………………………………….………………………………....01

Liste des abréviations…………………………………….………………………………....04

Introduction générale…………………………………….………………………………....07

Introduction de la première partie…………………………………………………………10

CHAPITRE I: Généralités sur les PME/ PMI…………..…………………………………..12

Introduction

Section 1 : Présentation générale et repères historiques…….………………………………..14

1. Eclairage sur les concepts et logiques de la création d’une entreprise……….………......14

2. L’émergence de la petite et moyenne entreprise/industrie (PME/PMI).…………………19

3. L’émergence de la PME/PMI en Algérie………………………………………………...21

Section 2 : Définition du champ de l’entrepreneuriat en PME/PMI….......……………….…33

1. L’entreprise : définition des PME/PMI…………………………….……………………33

2. L’individu : le créateur d’entreprise et l’esprit entrepreneur………….…………………43

3. Le contexte : la politique publique de l’accompagnement………………………………62

Conclusion………………….……………………………………………………………..…66

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3

CHAPITRE II: Création des PME/PMI en Algérie…………………………………………67

Introduction

Section 1: Le processus de création des PME/PMI…………………………………………..68

1. L’idée du projet et sa maturation….…..….………………………………………………71

2. L’étude technico-économique…..………………………………………………………...74

3. La réalisation du projet…………………..……………………………………………….76

Section 2: Les dispositifs et organismes d’aide et d’accompagnement à la création des

PME/PMI en Algérie ………………………………………………………………………...82

1. Les services d’appui à la création des PME/PMI ………..……………………………...82

2. Les institutions d’aide à l’accès au financement bancaire…………………………….…91

3. Les programmes de soutien public et de financement des PME………………………...93

Conclusion…………………………………………………………………………………...99

Conclusion première partie………………………………………………………………..100

DEUXIEME PARTIE

Introduction deuxième partie……………………………………………………………..101

CHAPITRE III : Importance et évolution des PME (données macro-économiques et expériences)…………………………………………………………………………………102

Introduction

Section 1 : La dynamique des PME…………………………………………………………103

1. Population des PME……………………………………………………………………..103

2. Contribution des PME à la création de l’emploi………..……………………………….115

3. Contribution des PME à l’économie nationale………………………………………….128

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4

Section 2 : Quelques expériences étrangères en matière de PME/PMI……………………..137

1. L’expérience de l’Italie…………………………………………………….……………138

2. L’expérience du Japon…………………………………………………………………..144

3. L’expérience de la Coré du Sud…………………………...…………………………….149

4. L’expérience de l’Allemagne…………………………...……………………………….154

Conclusion…………………………………………………………………………………..159

CHAPITRE IV: La promotion des PME/PMI en Algérie (étude de cas)………………….160

Introduction

Section 1: Présentation de l’enquête………………………….……………………………..166

1. La démarche de la recherche……………………………………………………………166

2. Le déroulement de l’enquête……………………………………………………………174

Section 2: Analyse des résultats de l’enquête………….………………………………...…176

1. Exploitation des informations recueillies………………..…………………………..…176

2. Synthèse des résultats…………………………..………………………………………268

Conclusion……………………………………………………………………………..…..274

Conclusion deuxième partie……………………………………………….………………275

CONCLUSION GENERALE & RECOMMANDATIONS ……………………………279

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

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5

PROBLEMATIQUE

Aujourd'hui, le contexte mondial est en pleine mutation, avec ses nouvelles tendances

mondiales caractérisées par l'ouverture des économies dans le cadre de la libéralisation des

marchés, la scène nationale s'en trouve affectée.

L'Algérie, pour s’assurer d’une bonne transition vers l'économie de marché, a tenté de

concevoir des mesures imposées par les échéances déjà arrêtées.

Cette nouvelle phase se base sur l'encouragement de l'initiative privée et l'impulsion de la

concurrence à travers la stratégie de la promotion de l'entreprenariat privé par la

multiplication des PME/PMI.

Présentées dès lors comme le noyau du tissu économique, l'intérêt qu'on leur porte tient à la

simplicité de leur structure qui facilite leur intégration et adaptation à l'environnement.

Les analyses sur l'économie algérienne évoquent le rôle important joué par les PME dans la

croissance économique du pays (CNES, 2001)1 puisqu'elles continuent à être la source de

création des nouveaux emplois (OCDE, 2004)2, de l'amélioration de la compétitivité

économique (Conway, 2005)3 et du développement local, et qu'une de leurs principales

caractéristiques est leur hétérogénéité parce que, souvent, elles répondent à des milliers de

petits marchés (Torrès.O, 1998)4.

Etant donné l'importance croissante des politiques d'appui de l'Etat algérien des PME/PMI, en

terme de réglementation et des aides publiques particulièrement avec la création de tout un

ministère de la PME/PMI et à la lumière des études documentaires et recherches importantes

dans ce domaine notamment dans les sciences sociales et économiques particulièrement la

recherche GEM effectuée par Mrs Abedou.A, Bouyacoub.A et Kherbachi.H (2011)5 que nous

appuyons et qui, disons-le, nous a beaucoup influencé quand au choix de notre thème de

travail, le présent travail se propose de traiter la création des PME/PMI.

1 CNES, Conseil National Economique et Social, Rapport de conjoncture semestriels 2000 et 2001. 2

OCDE, « Les PME à forte croissance et l’emploi ; Promouvoir les PME dans l’optique du développement », Colloque à Istanbul, 3-5 Juin 2004. 3

CONWAY.P, « Product Market Regulation in the OECD Countries », Economics Department Working Paper N°419, Paris, 2005. 4 TORRES.O, « PME ; De nouvelles approches », Préface de MARCHESNAY.M, Edition Economica, Paris, 1998

5 ABDOU.A, BOUYACOUB.A, KHRBACHI.H, « L’entreprenariat en Algérie ; données de l’enquête GEM 2011», Edition CREAD, Alger, 2012.

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6

Ainsi, l’objectif, de notre présent travail, est d’essayer d’apporter les éléments de réponse à la

question suivante : que peut-on tirer de cette expérience algérienne en matière de

nouvelle stratégie de création de PME/PMI ?

Pour traiter cette problématique, nous tenterons de vérifier les hypothèses suivantes:

− L’entrepreneur joue un rôle socio-économique important ;

− Les différentes formules d'aides financières aux entrepreneurs encouragent la

promotion des PME/PMI.

Concernant la première hypothèse et d’après les résultats de l’enquête GEM (2011)6, Mrs

Abedou.A, Bouyacoub.A et Kherbachi.H affirment que les PME contribuent à la dynamique

économique et sociale. Elles sont considérées comme étant le premier employeur en Algérie.

Torres (1998)7, pense aussi que les PME par leurs investissements et par leurs emplois jouent

un rôle indiscutable dans le dynamisme et le développement économique d’une région ou

d’un pays.

Concernant la deuxième hypothèse, Ernest et Young (2013)8, parlant des aides publiques aux

entreprises, stipulent: « Les aides représentent un sérieux coup de main pour la mise en place

de projets quels qu’ils soient. Parfois, c’est le déclencheur d’une décision, d’un changement ;

le poids dans la balance pour ”y aller »

Cela dit, Guyot et Lohest (2008)9 ont abordé le traitement multi-varié des facteurs influençant

la probabilité d’être créateur d’entreprise en examinant plus précisément la question des

barrières à l’entrepreneuriat.

A cet effet, Wtterwlghe (1998)10 relève qu’une « administration trop lourde, une fiscalité

étouffante ou une législation trop compliquée peuvent limiter l’entrepreneuriat »

6 ABDOU.A, BOUYACOUB.A, KHRBACHI.H (2012) 7 TORRES, O (1998), op cité 8

ERNEST & YOUNG, « L’efficacité des aides publiques aux entreprises ; Quelles priorités pour la compétitivité française ? », Etude aides publiques, Février 2013, p 30. 9 GUYOT.J.L & LOHEST.O, « Barrières à l’entrepreneuriat et primo-création d’entreprise », Edition Discussion Paper, n° 0802, IWEPS, Belgrade. 10 WTTERWLGHE.R, « La PME, une entreprise humaine », Edition De Boeck Université, Bruxelles, 1998, p53.

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7

Pour pouvoir répondre à notre problématique, confirmer ou infirmer nos hypothèses, deux

parties se sont imposées : la première consiste en une prospection bibliographique et une

étude théorique documentaire, la deuxième est consacrée à une enquête sur le terrain.

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LISTE DES ABVREVIATIONS

ANDI : Agence Nationale de Développement de l’Investissement

ANEM : Agence Nationale de l’Emploi

ANGEM : Agence Nationale de Gestion du Micro Crédit

ANSEJ : Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes

APC : Assemblée Populaire Communale

BTP : Bâtiments et Travaux Publics

CA : Chiffre d’Affaires

CACI : Chambre Algérienne du Commerce et d’Industrie

CAF : Capacité d’Auto financement

CASNOS : Caisse nationale de Sécurité sociale des Non Salariés

CCI : Chambre de Commerce et d’Industrie

CDD : Contrat à Durée Déterminée

CGCI : Caisse de Garantie des crédits d’investissements

CIFRE : Conventions Industrielles de Formation par la Recherche

CIN : Carte d’Identité Nationale

CNAC : Caisse Nationale d’assurance Chômage

CNAS : Caisse Nationale d’Assurance Sociale

CNRC : Centre Nationale du Registre de Commerce

CSVF : Comité Sélectif de Validation Financière.

DA : Dinar Algérien

DDA : Djurdjura Danone Algérie

DDL : Degré de Liberté

EI : Entreprise Individuelle

EPE : Entreprise publique économique

EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial

EURL : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée

FGAR : Fonds de Garantie des Crédits aux PME

FUI : Fond Unique Interministériel

HH : Hors Hydrocarbures

IAA : Industrie Agro Alimentaire

IBS : Impôt sur Bénéfice

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IRG : Impôt sur Revenu Global

ISMME : Le secteur des Industries Sidérurgiques, Métalliques, Mécaniques et Electriques

MENA : Middle East and North Africa (Moyen-Orient et Afrique du Nord)

Mds : Milliards

MDA : Million de dinars

M€ : Million d’euro

Nbre : Nombre

NIF : Numéro d’Identification Fiscale

NIS : Numéro d’Identification Statistique

NS : Non Significatif

OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques

ONS : Office National des Statistiques

OPREBATP : Organisme de Prévention des Risques professionnels dans le Bâtiment et

Travaux Publics

P : Probabilité

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petite et moyenne entreprise

PMI : Petite et Moyenne Industrie

PNR : Prêt Non Rémunéré

PS : Peu Significatif

RC : Registre de Commerce

R&D : Recherche et Développement

SARL : Société à Responsabilité Limitée

SBA: Small Business Administration

SMBC: Small & medium Business Corporation

TCR : Tableau des Comptes de Résultats

TIC : Technologies de l’Informatique et de la Communication

TS : Très Significatif

Tx : Taux

UE : Union Européenne

VA : Valeur ajoutée

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LISTE DES ANNEXES

Annexe n°01 : Tableaux, graphiques et figures

Annexe n°02 : Questions d'enquête

Annexe n°03 : Questions d'entretien

Annexe n°04 : Les démarches de création d’une PME/PMI dans le cadre de l’ANSEJ/ CNAC

Annexe n°05 : Les formes juridiques des entreprises

Annexe n°06 : Les tableaux de contingence

Annexe n°07 : Exemple des questions du formulaire

Annexe n°08 : Divers (formulaires d’inscription CRC/ANSEJ/CNAC, journal officiel,

courriers)

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INTRODUCTION GENERALE

Jusqu’aux temps non lointains, les grandes entreprises étaient considérées comme un moteur

de développement des économies, mais petit à petit et suite aux turbulences et à la

concurrence qui règne sur l’environnement économique mondial ; l’atteinte des objectifs par

ces dernières devient très difficile.

La crise, la restructuration de l’économie et la remise en question des habitudes bien établies

au sein des structures socio-économiques ont donné naissance à de nouveaux comportements

des agents économiques. Le développement de l’entrepreneuriat en fait partie. Ces nouveaux

comportements, faisant de la création d’entreprise et plus précisément les PME/PMI un

champ d’investissement à part entière. Les Américains disent que les solutions sont plus à

attendre du côté du travail indépendant ou des TPE (entreprise individuelle ou ayant jusqu’à 9

salariés) ainsi, ils parlent de SOHO (Small Office Home Office) ou d’OMC (One-Man

Company)1.

Dans la conjoncture économique et sociale, il est établit que la petite et moyenne entreprise

(PME), constitue l’élément indispensable à l’intégration et à la diversification économique,

tout comme elle peut constituer la principale source de richesses d’emplois et moteur de

progrès socioéconomique. Elle est l’une des questions clés qui interpellent les chercheurs des

différentes disciplines ainsi que les pouvoirs publics. En effet, la question de création

d’entreprises et à sa tête « l’entrepreneur », a été traitée sous différents angles (sociologie,

psychologie, économie industrielle, management, développement local, …), ce qui donne une

idée sur la complexité de la question et la difficulté qu’on trouve à la cerner.

Les vertus de ces entreprises sont apparues pendant les crises économiques connues à travers

le monde, car ces entités de production se reconvertissant plus facilement, ont faiblement

recours aux licenciements, et résistent mieux aux pressions exogènes par leur capacité à

mobiliser leurs ressources et les compétences locales disponibles et/ou accessibles. Toutefois

certaines PME ont du mal à s’adapter et disparaissent rapidement, alors que d’autres

réussissent et émergent.

1 HERNANDEZ.E-M, « Le processus entrepreneurial ; vers un modèle stratégique d’entrepreneuriat », Edition l’Harmattan, Paris, 1999, p 14.

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En Algérie, la création de la PME/PMI occupe une position de premier plan dans le processus

de développement et de lutte contre le chômage. Elle est considérée comme source d’emploi

et surtout une alternative au travail salarié (Bentabet.E 2007)2 Cela dit, nous ne pouvons

prétendre le développement et résoudre le problème de l’emploi avec seulement 747 934

PME/PMI et plus de 28 milliards de dollars d’importations3. Notre secteur productif est trop

petit par rapport à la taille de la population soit 22 PME/1000 habitants4.

De plus, l’Algérie ayant réduit le taux de chômage d’une manière remarquable par rapport aux

années 90 (de près de 2/3), pour le ramener à 10%. Mais il risquerait de s’élever si le soutien

de l’Etat en la matière se relâchait. En effet, le marché de travail n’est pas en mesure

d’absorber l’arrivée sur le marché de 240.000 candidats à l’emploi. La pression sur le marché

de l’emploi est bien perceptible à travers l’écart entre la demande et l’offre disponible au

niveau de l’Agence Nationale de l’Emploi (1.085.600 demandes contre 233.343 offres

d’emploi, soit le 1/5ème)5.

C’est pourquoi, les pouvoirs publics ne cessent d’accroitre leurs efforts pour stimuler leur

création à travers différents organismes (ANSEJ, CNAC, …) ce qui explique un phénomène

démographique important dépassant la barre de 747 934 entreprises à la fin du 1er semestre

20136.

C’est cet intérêt qu’accorde l’Etat aux PME/PMI qui a suscité notre curiosité et l’envie d’y

consacrer notre étude, d’autant plus que la question de l’entrepreneuriat est devenu

aujourd’hui le thème de recherche le plus étudié non seulement au niveau national mais au

monde.

Ensuite et pour une meilleure appréhension de notre travail, nous avons choisi de le structurer

comme suit :

2 BENTABET.E, « « L’importance des très petites entreprises dans le processus d’insertion professionnelle des jeunes », in A.Abedou, A, Bouyacoub, M.Lallement et M.Madoui, PME, emploi et relations sociales ; France-Maghrb, Paris, Edition l’Harmatta, « Logiques sociales », les cahiers du Griot, 2007. 3 Bulletin d’information statistique de la PME, n°23 du 1er semestre 2013 4 LAKHLEF Brahim, « L’entreprise familiale, un atout ou un handicap pour l’économie nationale », Revue DZ Entreprise n°15/ Novembre 2013, p 34. 5 TEMMAR.H.A, « L’économie de l’Algérie 1970-2014; Les stratégies de développement », Tome I, Edition office des publications universitaires, 2015, p XXVII 6 Ministère de l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise, et de la Promotion de L’investissement, bulletin d’information, statistiques n° 23, 1er semestre 2013.

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Dans une première partie, cette partie sera consacrée à la présentation des concepts de base

de notre étude théorique. L’objectif fixé à travers sa conception serait l’identification et la

caractérisation générale du projet de création d’une PME/PMI. Cette partie sera scindée en

deux chapitres.

Dans un premier chapitre notre priorité serait de présenter de manière générale les PME/PMI

à travers des définitions et des éclairages historiques, ensuite de bien cerner ses différents

intervenants. Le deuxième chapitre va porter sur l’analyse du processus de création de

PME/PMI et les différentes mesures d’aide et d’accompagnement mises en place par l’Etat.

La seconde partie correspond à une approche quantitative des logiques d’action. Elle permet

la mise en œuvre et la validation des propositions exploratoires et hypothèses de la recherche

à travers le passage à une étude sur le terrain.

Cette phase s’inscrit dans une dynamique explicative qui s’est matérialisée à travers deux

chapitres. Le troisième consiste en une collecte de données administratives existantes pour

mieux comprendre l’état des lieux des PME en Algérie ainsi que quelques expériences

étrangères dont celle de l’Italie, le Japon, la Coré du sud et l’Allemagne. Le quatrième et

dernier chapitre consiste en une enquête qualitative et quantitative auprès d’un échantillon de

créateurs ayant bénéficié des aides de l’Etat dans le cadre des dispositifs de l’ANSEJ et

CNAC.

Nous conclurons en tentant de préconiser quelques moyens à mettre en place pour encourager

la promotion et le développement de l’entrepreneuriat privé.

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INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE

Chaque année, des millions de personnes créent des entreprises à travers le monde, Ainsi, la

création d'entreprise est devenue l'objet d'une demande sociale émanant de différents acteurs :

- Les Etats voient dans la création d'entreprise un moyen de lutter contre le chômage,

d'ouvrir des perspectives à ceux qui n'ont d'autre espoir pour retrouver un emploi que

de le créer, du pouvoir de renouvellement du tissu industriel, de favoriser la naissance

des petites entreprises innovatrices susceptibles de contribuer à l'équilibre de la

balance commerciale... ;

- Les grandes entreprises, par le biais de l'essaimage, tentent de procéder à des

reconversions de sites industriels à des coûts économiques ou sociaux moindres.

Soucieuses de favoriser l'éclosion d'activités nouvelles innovatrices et de retenir un

personnel entreprenant, elles souhaitent stimuler ce que l'on appelle aujourd'hui

l'intrapreneurship ;

- Les banques et les sociétés d'assurance, confrontées à une concurrence de plus en plus

vive, souhaitent capter une clientèle nouvelle. Les sociétés de capital risque, situées

sur un marché où l'offre dépasse la demande (les "bons projets" étant rares), tentent de

détecter le plus tôt possible les affaires intéressantes ;

- Enfin, et surtout, les créateurs d'entreprise souhaitent légitimement mettre tous les

atouts de leur côté avant de tenter une aventure dans laquelle ils engageront du temps,

de l'argent et leur propre image.

De ce fait, la création d'entreprise est devenue un véritable marché sur lequel se positionnent

de nombreux acteurs publics ou privés, en matière :

- d'éducation et de formation (universités, écoles de commerce, organismes consulaires,

organismes privés de formation...) ;

- de conseil (cabinets privés, experts comptables et autres professions libérales...) :

constitue à la fois un nouveau marché solvable et un moyen de capter une clientèle

nouvelle (les futures PME) ;

- d'immobilier d'entreprise avec le développement des pépinières publiques ou privées,

des structures d'appui à la création d'entreprise et des centres d'affaires ;

- de presse et d'édition : depuis 1980 les mensuels spécifiques à la création d'entreprise

se sont multipliés, la presse économique consacre régulièrement des articles ou des

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numéros spéciaux à ce thème, des guides destinés aux créateurs ou aux repreneurs

d'entreprise sont publiés chaque année.

En Algérie, l’émergence de la PME est conditionnée par des facteurs institutionnels et

économiques. Ces facteurs peuvent favoriser ou défavoriser l’intégration de l’esprit

d’entrepreneuriat au sein de la société.

Ainsi, cette première partie de notre travail est de nature descriptive, elle sera consacrée à

l’étude théorique qui a pour enjeu l’identification et la caractérisation générale du projet de

création d’une PME/PMI. En reprenant les termes de Mintzberg : « il ne s’agit pas là de faire

une revue de la littérature mais de faire une synthèse de résultats de recherche »7.

Nos objectifs seront de déterminer les concepts qui concernent la PME, d’identifier les

différents acteurs liés à la PME et de mettre en évidence le processus de création d’une PME

partant de l’idée du projet à sa concrétisation.

Cette étape (théorique) paraît essentielle, elle constitue à la fois la justification et le fondement

indispensables de la modélisation présentée dans la seconde partie (partie pratique). Comme

disait Kurt Lewin8 « il n’y a pas de plus pratique qu’une bonne théorie ». La théorie est donc,

soit une simplification de l’expérience soit un concept testé et validé. Il sera rejeté si

l’expérience l’invalide.

7 MINTZBERG.H, « Structure & dynamique des organisations », les Editions des Organisations, 1982, p 13 8 KURT LEWIN (1890-1947) est un psychologue américain spécialisé dans la psychologie sociale et le comportementalisme.

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CHAPITRE I: GENERALITES SUR LES PME/ PMI

La création d’entreprise ne cesse d’être d’actualité depuis le début des années 1980. Alors que

le modèle de la grande entreprise à l’intégration verticale s’essouffle, la petite entreprise est

présentée par les économistes, vite soutenue par les responsables politiques comme la solution

à la crise de l’emploi. En effet, aujourd’hui la tendance est de passer d’une attitude quasi

systématique de demandeur d’emploi à une attitude d’offreur de services et d’apporteur de

compétences. Traitant de cette évolution Bob Aubrey parle d’ « entreprise de soi », Alain

Ehrenberg d’ « entrepreneurs de notre propre vie » et Robert Rochefort voit les années 2000

comme celles de l’avènement du modèle de l’entrepreneur individuel, autonome et

responsable.

Une politique économique de création, de promotion et de redéploiement des PME est

incontournable dès lors que l’on aspire au développement. La résolution des problèmes

économiques passe par la dynamisation du secteur des PME/PMI.

En effet, la création des PME/PMI, est un moyen de développement économique qui permet

en plus de la réalisation d’une valeur ajoutée et de l’amélioration de la croissance nationale,

de lutter contre le chômage et le travail informel. C’est le nouveau moteur de l’économie.

Dans les pays développés, plus de 65% de la valeur ajoutée est produite par les PME.9

En Algérie, les pouvoirs publics de même que les institutions internationales (FMI, Banque

mondiale, Union européenne, etc.) voient en lui l’instrument privilégié de développement

économique, de création d’emplois et de transformation sociale. Autrement dit, une sorte de

« modèle sociale » pour les populations en quête de promotion sociale. 10

Ainsi, compte tenu de l’importance de la petite et moyenne entreprise, l’objet PME comme

tout autre objet de recherche ne peut échapper à la logique de l’analyse fondée sur les

principes de la recherche scientifique. La définition de l’objet à étudier en faisant ressortir ses

caractéristiques générales permettant son identification, constitue la première étape de toute

recherche « l’isolement du phénomène à étudier de l’ensemble ou il s’insère en vue de le

9 LAMIRI.A, « La décennie de la dernière chance ; Emergence ou déchéance de l’économie algérienne ? », Edition Chihab, 2013, p197. 10 MADOUI.M, « Les nouvelles figures de l’entrepreneuriat en Algérie : un essai de typologie », Les Cahiers du Cread, N°85-86, 2008, p 48.

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rendre saisissable, en sortant les caractéristiques générales qui permettent son identification,

constitue la première étape de toute recherche ». 11

Ainsi ce premier chapitre tentera de répondre aux questions suivantes :

- Comment repérer une petite et moyenne entreprise ?

- Comment sont-elles nées ?

- Quel est le bornage du processus de création d’une PME ?

Cet ensemble de questions parmi tant d’autres, qui feront l’objet de ce premier chapitre, nous

renseigne sur le degré de complexité induit par la diversité du concept que constitue la PME.

La PME devient un objet de débat très fréquent vue son importance dans la création de

l’emploi et sa contribution à la croissance économique. Sa promotion considérée de plus en

plus comme un des piliers de la croissance économique prend d’avantage d’intérêt.

Afin d’atteindre notre but, nous traitons des sections suivantes :

Section 1 : Présentation générale et repères historiques.

Section 2 : Définition du champ de l’entrepreneuriat en PME/PMI.

11 PIGANEAU.L, « Le guide de la micro-entreprise », groupe Eyrolles, Edition d’Organisation APCE, Paris 2009.

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Section 1 : Présentation générale

Lorsque la création d'entreprise est évoquée, vient naturellement à l'esprit, l'image de

l'individu qui, contre vents et marées, va créer et développer une entreprise, source de

richesses et d'emplois, faisant de lui un patron respecté, un homme riche... Du reste, les

systèmes d'appui ou les mesures en faveur de la création d'entreprise s'adressent bien à lui. La

réalité est plus complexe. C'est ce que nous allons explorer.

1. La création d'entreprise est un concept à facettes multiples qui se révèlent dans le temps. Au

début l'acteur, puis un processus plus ou moins long, d'où émerge une entreprise nouvelle.

Eclairage sur les concepts et logiques de la création d’une entreprise

1.1.

L'analyse sémantique permet de disséquer le concept. Deux mots sont utilisés et associés :

création et entreprise.

Notions de création d’entreprise

1.1.1. Le mot « création », dans le dictionnaire, désigne à la fois un résultat : ce qui a été créé, en

l'occurrence une entreprise nouvelle, mais aussi un processus : action de faire, d'organiser

quelque chose qui n'existait pas encore. 12

Définition du mot « création »

1.1.2. Le mot « entreprise » dans le Petit Robert, désigne une : "organisation de production de biens

ou de services à caractère commercial". Pour l'INSEE, il s'agit de : "toute personne morale, ou

toute personne physique exerçant pour son propre compte une activité professionnelle non

salariée". 13

Définition du mot « entreprise »

Par entreprise, on entend une combinaison de moyens financiers, matériels et humains, dont la

finalité est l’obtention d’un profit.

12 PIGANEAU.L (2009), op cité 13 AZOULAY.H, KRIEGER.E, POULLAIN.G, « De l’entreprise traditionnelle à la start-up », Edition d’Organisation, Paris, 2001, p 45.

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19

Figure 1 :

Définition de l’entreprise

Source

: « Guide de création et gestion d’une PME/PMI », éd ZOUBDA, Algérie, Bouira,

2007

1.2.L’indépendance et la nouveauté de l’entreprise créée

Deux notions viennent accentuer les difficultés de définition des entreprises nouvelles : les

notions d'indépendance et de nouveauté.

14

1.2.1. La notion qui est la plus souvent évoquée, est l'indépendance juridique (la majorité du capital

ne doit pas être détenue par une autre organisation). Une entreprise nouvelle peut être une

filiale d'une ou de plusieurs entreprises existantes.

L'indépendance de l'entreprise créée

Une entreprise nouvelle peut également être contrôlée par un actionnaire majoritaire qui est

déjà à la tête d'une ou de plusieurs entreprises. Ce mode de croissance des PME,

qu'Huppert15dénomme croissance moléculaire ou croissance en grappes, conduit à l'apparition

d'hypogroupes pour Julien et Marchesnay16. Dans ce cas, la création d'une entreprise nouvelle

correspond à une logique de croissance interne.

14 PIGANEAU.L (2009), op cité 15 HUPPERT R. « stratégies de développement des PMI françaises », Revue d’Economie Industrielle, N°17, 1981, p 336-349 16 JULIEN. P-A et MARCHESNAY. M, « La petite entreprise ; Principes d’économie et de gestion », Edition Vuibert, Paris, 1988, p 65.

Moyens financiers

Moyens matériels

Moyens humains

Profit

Entreprise

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20

1.2.2.

On distingue deux types de créations qui ne seraient pas des créations ex nihilo.

La nouveauté de l'activité de l'entreprise créée

- Les créations de substitution sont le fait de créateurs déjà chefs d'entreprise ou de

salariés. Il s'agit d'un transfert d'activité total ou partiel dans une autre localité, du

résultat d'une scission d'activité du fait de la mésentente de deux associés, de la

reprise d'une activité par un salarié, de la reprise d'une activité après une

liquidation... Dans ces cas, il n'y a pas à proprement parler de nouveauté de l'activité.

- Les créations périphériques ont pour logique une diversification ou une extension de

l'activité d'une entreprise existante. Il y a nouveauté mais pas indépendance.

1.2.3.

L’entrepreneuriat peut revêtir divers aspects. Christian Bruyat en propose une typologie selon

deux axes ; la nouveauté de l’unité créée et son indépendance par rapport à une entité

préexistante.

Les entreprises nouvelles :

Le schéma suivant tente de situer ces différents aspects que peut prendre la démarche

entrepreneuriale. Ainsi, la notion d'entreprise nouvelle recouvre une réalité hétérogène.

1. La PMIsation juridique : transfert par une entreprise d'une activité existante dans une

structure juridique nouvelle (filiale de l'entreprise ou contrôlée par quasi-intégration).

2. La croissance interne : création d'une filiale (directement et/ou par l'intermédiaire du

dirigeant propriétaire) destinée à développer une activité nouvelle ou servir un marché

nouveau.

3. La reprise d'entreprise ou acquisition : correspond à la création d'une entreprise par

un individu qui n'était pas auparavant un dirigeant propriétaire et qui devient son propriétaire

soit par rachat, donation, héritage ou reprise au conjoint. L'entreprise reprend alors

partiellement ou totalement les activités et les moyens d'une entreprise ancienne.

4. Logique de création « ex nihilo » : est la forme la plus difficile de toutes et la plus

pure de l’entrepreneuriat. Création par un individu ou un groupe (salarié, chômeur...) d'une

entreprise jusque là inexistante et par ailleurs indépendante exerçant une activité nouvelle.

Pour certains qui s’inscrivent dans la lignée de Joseph Schumpter17 et de Peter F. Drucker18

considèrent que seul ce créateur mérite véritablement le nom d’entrepreneur.

17 SCHUMPTER.J.A, « A theory of Economic Development », Oxford University Press, New York, 1934 18 DRUCHER.P.F, « Les entrepreneur », Hachette, Edition Jean-Claude Lattès, Paris, 1985

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21

Dans notre étude, il est essentiellement question de création « ex nihilo ». Autrement dit, sont

exclues du champ d’analyse les entreprises crées par fusion, scission, reprise ou encore

changement de désignation.

Figure 2 :

L’intensité des difficultés des différents actes d’entrepreneuriat

Création ex nihilo

Reprise

Achat

Participation

Succession

Créateur

Reprise

Acheteur

Associé

Héritier

Intensité des difficultés rencontrées

1. Pour assurer la survie de l’entreprise

2. Pour devenir entrepreneur

Source

: PENDELIAU.G, « Le profil du créateur d’entreprise », l’Harmattan, Paris, 1997

Figure 3 : Création d’entreprise ; des logiques diverses

Aucune Totale PMIsation juridique Croissance interne Reprise d’entreprise Création ex nihilo Totale Source : BRUYAT. C, Création d’entrepris ; thèse doctorat en science de gestion, France, 1993, p98

Nouveauté Indépendance

1 2

Difficultés croissantes pour réussir à faire fonctionner l’entreprise dans la durée

Difficultés croissantes pour réussir l’accès au statut d’entrepreneur

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22

1.3.Les limites floues de la création d’entreprise

La réponse aux questions : Quand un processus commence-t-il, Quand s'achève-t-il, est un

problème classique que tous ceux qui étudient des processus rencontrent. En effet, pour

étudier un phénomène il faut pouvoir le repérer.

: le problème du temps

1.3.1. La réponse est difficile puisque le processus commence dans l'esprit de l'entrepreneur, sans

qu'il en soit forcément conscient. De plus, il s'agit de faisceaux de causalités enchevêtrées

inscrites dans une dynamique systémique.

Quand le processus commence-t-il ?

Le processus ne devient repérable, qu'à partir du moment où il est suffisamment engagé.

Certaines entreprises, créées sur le plan juridique, n’ont pas d’activités immédiates ; elles

existent sur le papier mais pas sur le marché. A l’inverse, d’autres existent déjà sur le marché

sans avoir rempli leurs obligations administratives, leurs dirigeants régularisant leurs

situations par la suite.

1.3.2. 1.3.2.1.

A partir de quand une entreprise existe-t-elle ?

Les limites sont floues, les avis différents et plusieurs critères peuvent être utilisés. L'existence

juridique ou la reconnaissance administrative est le critère qui est généralement retenu par les

chercheurs et par les règlements administratifs. Il est, pour des raisons pratiques, facile à

mettre en œuvre. Toutefois, comme le souligne Verstraete.T (1999)19, « la référence à l’acte

juridique de création n’est pas la plus pertinente pour fixer le point de départ ou la borne

inférieure de la création ». Une entreprise peut très bien exister sur le papier mais pas sur le

marché.

L’existence juridique ou administrative

1.3.2.2.

Parfois, l'entreprise n'a pas encore d'existence juridique, son futur dirigeant accomplit des

actes de commerce qu’il reprendra par la suite au compte de l’entreprise (achat de machine,

signature d'un bail, signature d'un contrat avec un client, dépôt de brevet,...)., mais il peut

encore renoncer, le projet peut "avorter" ce serait une « mortalité périnatale ».

Le démarrage de l’activité

19 VERSTRAETE.T « Entrepreneuriat ; Connaitre l’entrepreneur, comprendre ses actes », Edition l’Harmattan, Paris, 1999, p 72.

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23

Si ce choix est beaucoup plus juste du point de vue socio-économique, il perd cependant en

netteté administrative et juridique.

Il est désormais admis que la création d'une entreprise ne s'arrête pas à la seule création

juridique.

1.3.3.

Dans la période de décollage d’une entreprise issue de création ex nihilo, l'entrepreneur doit

faire face à des problèmes spécifiques (Moyens financiers et logistiques limités, manque de

crédibilité par rapport à l'environnement...). C’est pourquoi les chercheurs, comme les

praticiens, semblent s'accorder pour considérer qu'après deux à cinq ans d'existence juridique,

une entreprise ne peut plus être considérée comme nouvelle.

A partir de quand le processus peut-il être considéré comme achevé ?

Pour mesurer les paramètres pertinents au regard de cette problématique Phillips et Kirchhoff 20 pensent qu’il serait nécessaire de faire des catégories. Une micro-entreprise ou une TPE

atteint son équilibre ou sa maturité plus vite qu'une entreprise à fort potentiel de croissance,

surtout si elle est innovatrice.

2. L’apparition des PME/PMI est la conséquence de deux logiques ou incitations qui alimentent

aujourd’hui le débat sur la petite et moyenne entreprise, et chaque pays justifie son choix

économique, en tenant compte de ces deux logiques. Certains paralysés par la crise du modèle

économique rationnel, voient dans la PME une solution de secours pour relancer la

croissance, d’autres confrontés au chômage, se lancent dans un mouvement de créations de

PME, sans se soucier de sa pérennité dans un univers de compétition.

L’émergence de la petite et moyenne entreprise

20 PHILLIPS Bruce. D & KIRCHHOFF BRUCE. A, « Are Small Firms Still Creating The New Jobs », Frontiers of Entrepreneurship Research, Babson College, 1991, p 335-349

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24

2.1.

2.1.1. Les exigences économiques

L’idée de création d’entreprises de petite et moyenne taille a germé, suite à la crise du

système de production fordiste 21 a qui l’on attribue la dureté des conditions de travail et la

standardisation des produits. Profondément ancré dans les traditions de la grande entreprise,

ce système s’est trouvé confronté dès le début des années soixante-dix22 à des contraintes

d’adaptation qui réduisent ces capacités de réaction. Ces incohérences surviennent à un

moment où les relations salariales se modifient et ou la nouvelle génération de salariés

revendique plus d’autonomie et une flexibilité au travail. L’environnement dans le quel agit

l’entreprise a également changé, les consommateurs boudent les produits standardisés que

fabriquent ces firmes géantes et on assiste à une exacerbation de la concurrence, qui a frayé la

voie à la diversité des produits, consécutive à la diversité des besoins et des goûts.

Le système de la grande entreprise

2.1.2. La réaction des chercheurs aux solutions fordiennes a amené l’économiste Fritz Schumacher

dans son livre Small is beautiful23 à proposer de nouvelles alternatives parfaitement adaptées

aux nécessités du moment. Il considère la petite et moyenne entreprise comme étant la forme

la plus adaptée à l’activité économique. Ce raisonnement sera repris dix années plus tard par

Michael Jenson et d’autres chercheurs24 qui dévoilent de manière convaincante le rôle de la

PME dans la relance de l’économie. Ces réflexions ont profondément influencé les décideurs

publics des pays occidentaux, confrontés à la crise de la grande entreprise, qui aujourd’hui

s’essouffle. Le but serait de passer d’une attitude de demandeur d’emploi à une attitude

d’apporteur de compétences. Traitant de cette évolution Aubrey Bob25 qui parle

d’ « entreprise de soi » et Ehrenberg Alain26 d’« entrepreneurs de notre propre vie », et

Rochefort Robert27voient les années 2000 comme celles de l’avènement du modèle de

l’entrepreneur individuel, autonome et responsable.

L’apparition de la petite et moyenne entreprise

21 DUVAL.G, « Les PME, c’est l’avenir : une illusion qui a la vie dure », Revue Alternatives Economiques, n°224, avril 2004, Paris, p11 22 BERNOUX.P, « La sociologie des entreprises », Edition du seuil, Paris, 1995, p33 23 HARTLEY & MARKS, « Small is Beautiful », publishers, 1973 24 JENSON.M, « Les chemins de la prospérité », Editions Hachette, 1984 25 AUBREY.B, « Le travail après la crise ; ce que chacun doit savoir pour gagner sa vie au XXIe siècle », inter Edition, Paris, 1994 26 EHRENBERH.A « Héroïsme, une valeur socialement transmissible », Revue Autrement, n°86 Janvier, Paris, 1987 27 ROCHEFORT.R, « Le consommateur entrepreneur ; Les nouveaux modes de la vie », Edition Odile Jacob, Paris, 1997

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25

2.2.

Tout observateur ayant des connaissances sur la vie politique d’un pays avancé apporte son

soutien à l’idée selon laquelle les gouvernements qui n’intègrent pas la question sociale au

premier rang de leurs préoccupations ne restent pas longtemps aux affaires publiques de

l’Etat. Cette confirmation montre, à l’évidence, que la gestion de l’emploi est une priorité

nationale, à la quelle s’attache l’Etat pour apaiser les tensions sociales.

Les exigences sociales :

En effet, face au chômage, une seule solution rassemble les décideurs publics, celle de

développer le réseau de la PME. Cette idée est soutenue par plusieurs auteurs, qui pensent que

la PME joue un rôle majeur en matière de création d’emplois.

3.

Au moment où le monde occidental cherchait de nouvelles cohérences pour sortir de la crise,

suite aux limites des solutions fordiennes symboles de la grande entreprise, l’Algérie s’est

engagé sur la même piste, croyant que la grande taille allait non seulement garantir le plein

emploi, mais permettre également à la grande société d’atteindre un bon niveau de

développement. Ces croyances ont façonné les choix économiques du pays, durant la

décennie soixante dix, de manière à ce que l’Etat prenne tout seul le processus

d’industrialisation, dont l’investissement ne peut être supporté que par l’effort public. Une des

conséquences de ses choix est naturellement l’exclusion de l’investissement privé, symbole de

la petite et moyenne taille, de l’activité économique.

L’émergence de la PME/PMI en Algérie

La majorité des PME en Algérie sont nées à partir de la fin des années 1980. La PME avant

cette date n’a joué qu’un rôle secondaire. Majoritairement, on peut distinguer trois périodes de

l’évolution de la PME depuis l’indépendance (1962).

3.1.

Comparativement aux expériences historiques réussies de l’Europe, où la bourgeoisie a

développé l’industrie, selon la logique de la concurrence, de manière à permettre à tout

individu de créer une entreprise ; l’Algérie a forgé dès son indépendance une conception

moniste, selon laquelle l’industrialisation est une affaire de gouvernement et aucun individu

ne peut être industriel28. L’Etat se voit alors confier une fonction économique principale celle

de « grand entrepreneur » devant mettre en place et conduire l’économie.

La période 1962-1982

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26

Juste après l’indépendance les entreprises ont été confiées à des comités de gestion après le

départ de leurs propriétaires étrangers, et furent intégrées dans des sociétés nationales à partir

de 1967. Cette période a été caractérisée par l’adoption d’une économie planifiée et d’une

industrie basée sur la fabrication des biens d’équipements et des produits intermédiaires.

En 1963 le premier code d’investissement a été promulgué (la loi 63-277 du 27 juillet 1963)

ensuite en 1964 la charte d’Alger accorde un intérêt pour l’apport du secteur privé. Une année

après, dans son discours, le président de la république H. Boumediene annonce ce qui suit

« …il est de l’intérêt national dans le cadre de nos options…de ne pas exclure et surtout de

ne pas décourager l’investissement privé »29. Malgré les avantages et les garanties proposés

aux investisseurs de 1963 à 1965, les résultats attendus n’ont pas abouti au développement du

secteur des PME/PMI, seulement deux (02) projets ont été initiés, l’un portant sur une unité

de chaussures et l’autre sur des produits chimiques.

Suite à cet échec, un autre code des investissements a été promulgué en date du 15/09/1966

(l’ordonnance N° 66-284 du 15 septembre 1966). Celui-ci a essayé de donner un rôle plus

important au secteur privé dans le développement économique algérien tout en prévoyant une

place prédominante pour le secteur public sur les secteurs stratégiques de l’économie, lui

aussi n’a été suivi que par un nombre insignifiant de projets privés agrées. Ce code a donné

également naissance à la Commission Nationale des Investissements (CNI), un organisme qui

délivre des agréments pour tout investisseur et entrepreneur privé. Ainsi, le nombre des

PME/PMI créées est de 262 entreprises en 1966 toutes activités confondues y compris le BTP.

A cette date, la PME/PMI privée occupe 63,6% de l’ensemble de l’industrie, le textile occupe

à lui seul 35,5% de l’ensemble de la PME-PMI1.30

28 HENNI.A, « Le cheikh et le patron », Edition OPU, Alger, 1993, p 61 29 Discours du Président H. Boumediene, Alger, 1er novembre 1965, cité par BENISSAD .M.E : « Economie du développement de l’Algérie ; Sous développement et socialisme », Edition O.P.U, Alger, 1994, p 29 30 MELIANI.H & BOUADAM K, « La PME-PMI Algérienne : Passé, Présent et Perspective », Thèse de Doctorat en Sciences Economiques et de Gestion, Université de Sétif 2003, p 3

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27

Tableau 1:

Nombre de création d’entreprises et d’emplois (avant 1971)

Avant 1901

1901- 1954

1955- 1962

1963- 1965

1966- 1967

1968 1969 1970 Total

Nbre de salariés à la création

86 1 501 2 202 1 825 2 918 2 670 1 978 1 067 14308

Nbre d’entreprises

9 281 141 258 262 245 181 119 1 497

Salarié/ entreprises

9,5 5,5 15,6 7 11 10,9 10,1 8,9 9,5

Source

: AIT SIDHOUM.F, « Ouverture économique et dynamique entrepreneuriale ; essai de modélisation des déterminants territoriaux de la création d’entreprises dans la wilaya de Bejaia », Thèse de Doctorat en sciences économiques, mai 2011, université Mouloud Mammer de Tizi-Ouzou, p56.

La PME/PMI a réellement marqué son démarrage à partir du premier plan quadriennal (1970-

1973) qui avait prévu un programme spécial de développement des industries locales,

poursuivis d’un deuxième plan quadriennal (1974-1978). Durant toute cette période, le

développement de la PME/PMI a été initié exclusivement par le secteur public dont les

objectifs constituent à assurer un équilibre régional. C’est ainsi qu’un total de 594 PME/PMI

a été réalisé durant cette période.31

Cependant, cette conception n’a pas tenu trop longtemps. La Commission Nationale des

Investissements n’a ajouté que complexité et lourdeur administrative et bureaucratique, chose

qui a fait dissoudre la CNI en 1981. Notant, qu’à cette période, l’environnement n’était pas

favorable et encourageant, la fiscalité était très lourde, le commerce extérieur était fermé, la

législation de travail rude et l’entreprise publique était devenue un lieu de conflits sans fin

entre le syndicat et les gestionnaires. La solution était de provoquer une rupture entre le passé

récent et le présent de l’Algérie, où l’Etat ordonna au ministère de la planification et de

l’aménagement du territoire, dès sa création en 1979, de faire le bilan de la décennie 1967-

1978, qui couvre le plan triennal et les deux plans quadriennaux.32 Ce bilan a révélé d’une

manière claire le manque de performances des entreprises publiques.

31 GHARBI.S, « Les PME/PMI en Algérie : Etat des lieux », Cahiers du LAB.RII, N°238, Mars 2011, p 05 32 SEBTI.F, « Sur l’origine des réformes économiques en Algérie et en Europe de l’Est : une étude comparative », Revue des sciences humaines, n°11, université Mentouri, Constantine, 1999, p 11

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28

3.2.La période 1982-1988

A l’intérieur des interstices laissés par le secteur public, se développait d’une manière timide

une petite forme d’organisation non étatique, qui réclamait un rang privilégié au sein du

réseau de la PME, et que l’Etat n’a pas accordé pour éviter la concurrence. Mais malgré

l’obstination des pouvoirs publics à ne pas reconnaître cette forme d’organisation privée, peu

de chercheurs, à l’image de Djillali Liabés33ont réagi par souci d’efficacité, à l’effet de

revendiquer l’égalité des chances entre le privé et le public.

: La PME dans la mutation de l’économie algérienne

Cependant, à travers le constat d’échec par les rédacteurs du bilan et appuyé par certains

chercheurs, un léger renversement de la pensée ayant légitimité les choix économiques des

années soixante-dix en faveur du privé.

C’est la loi 82-11 du 21 août 1982, relative à l’investissement privé national, qui traduit ce

léger changement d’attitude vis-à-vis de la PME. Elle stipule que tout individu peut créer une

entreprise, mais sous le regard bienveillant des pouvoirs publics, car la création est

subordonnée à l’octroi d’un agrément préalable et obligatoire.34

La période (1982-1988) a été marquée par la naissance de deux plans quinquennaux en faveur

du secteur privé (1980/1984 et 1985/1989) mais toujours dans le cadre du système de

l’économie administrée, ces deux plans ont dicté un ensemble de mesures telles que : 35

- Le droit de transfert nécessaire pour l’acquisition des équipements et dans certains cas

des matières premières ;

- L’accès aux autorisations globales d’importations (AGI) ;

- Un système d’importations sans paiement.

Ces mesures ont abouti à la réalisation de plus de 775 projets de PME/PMI, quoique cette

période (1982-1988) se caractérisait par certains obstacles aux secteurs, à signaler :

- Le financement par les banques ne doit pas dépasser 30% du montant total de

l’investissement ;

33 LIABES.D, « Entreprise, entrepreneurs et bourgeoisie d’industrie en Algérie ; quelques éléments pour une sociologie de l’entreprendre », Cahiers CREAD, N°1, Alger, 1984, p109, 34 LAGGOUNE.W, « La réforme du régime juridique des investissements privés », Revue algérienne des sciences juridiques, économiques et politiques, n°02, mars 1989, Alger, p 289 35 GHARBI (2011), op cité, p 06

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29

- La limitation des investissements à 30 millions de dinars pour une société à

responsabilité limitée (SARL) ;

- L’interdiction de posséder plusieurs investissements par un seul entrepreneur.

Ces contraintes n’ont fait qu’étouffer les capacités d’entreprendre, et empêcher le réseau de la

PME de se développer. L’inefficacité des actions timorées a été dévoilée un peu plus tard, à

travers la montée du chômage, où le niveau de création de l’emploi passe de 100.000/an en

1986 à 90.000/an en 198736, greffée aux contraintes d’approvisionnement en produits de

première nécessité, suite à la dégradation du marché de l’énergie, duquel dépendent les

capacités de financement des projets de développement.

3.3.A partir de 1988

Pendant toute la période (1962-1989) l’histoire économique et politique nous rappelle un

système politique basé sur un parti unique centralement dirigé. L’Etat a été pendant 30 ans le

principal entrepreneur et employeur, il s’impose alors comme propriétaire du patrimoine des

entreprises et responsable de leur création mais aussi de leur gestion. Il assume également les

résultats de leur gestion à travers de nombreuses opérations répétées d’assainissement

financier prises en charge par le Trésor public durant cette période et destinées à rétablir les

équilibres financiers de ces entités en déficit chronique.

: La PME dans la période de l’économie de marché

L’entrepreneur privé était considéré comme « un profiteur » et était accusé d’appartenir à une

classe de bourgeoisie exploiteuse (charte 1975). Pour lutter contre toute forme d’exploitation,

l’Etat algérien a limité le champ de l’entrepreneuriat privé. Les entrepreneurs ne doivent

investir que dans des activités complétant celles des grandes entreprises d’Etat. La taille de

leur affaire ne doit pas dépasser le seuil d’une entreprise moyenne (les codes

d’investissement, 1963, 1966, 1982).37

Il est évident de signaler que l’entrepreneur, même s’il n’a pas été écarté de l’activité

économique durant cette période qui jusque-là était principalement concentrée sur trois

branches (l’industrie alimentaire, le textile et les matériaux de construction), était encadré par

un environnement spécifique : marché non concurrentiel, prix fixés administrativement,

monopole de l’Etat et bureaucratie (bancaire et administrative) pesante.

36 BAHLOUL.M & HAMEL.B, « Politiques d’ajustement et emploi, cas de l’Algérie », Cahiers du CREAD n° 30 2ème

trimestre Alger 1992, p47.

37 www.revues-plurielles.org

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30

Cependant, dès 1988 l'Algérie a connu une phase de transition vers l'économie de marché à la

suite des instructions des institutions internationales (le FMI et la Banque Mondiale) pour

atténuer la crise de sa dette extérieure. Ces derniers lui ont dicté la privatisation de

nombreuses entreprises publiques ce qui a contribué au développement des petites et

moyennes entreprises. Ainsi, le Programme d’Ajustement Structurel imposait plusieurs

objectifs, visant tous à assurer les grands équilibres macro-économiques et à préparer les

conditions d’une relance de la croissance économique.38

L’assouplissement de la législation a été graduellement entamé à partir de 1988 par la loi

88-25 du 19/07/1988 relative à l’orientation de l’investissement privé national, qui d’un trait

de plume supprime l’autorisation de créer une entreprise.

Par cette loi, l’Etat marque un tournant décisif dans sa politique économique vers la

libéralisation de l’économie algérienne et ouvre la voie au développement de la PME.

A partir de 1992, une génération d’entrepreneurs a investi des créneaux technologiques

difficiles à maturation et ont permis la création de nouvelles entreprises pendant que le public

régressait.39

L’année suivante d’autres mesures d’encouragement et d’appui aux PME/PMI ont vu le jour

par la création de plusieurs institutions de soutien et d’accompagnement. De ce fait, le soutien

public à l’investissement privé fut confié à des agences d’accompagnement, tel APSI40,

CALPI et ANSEJ. Ces dernières créées entre 1993 et 1996, au moment ou le taux de chômage

grimpe d’une manière alarmante pour atteindre 28% en 1996, devaient non seulement

accompagner les investisseurs à réaliser leurs propres projets, mais aussi permettre aux

chômeurs d’être indépendants.

38 BOUYACOUB.A, « L’économie algérienne et le programme d’ajustement structurel », p 78, 2006. 39 HDJSEID.M, « L’industrie algérienne, crise et tentatives d’ajustement », Edition L’Harmathan, Paris, 1996, p66-67 40

Agence Pour la promotion et le Soutien de l’Investissement créée en 1994 et remplacée en 2001 par l’ANDI, Agence Nationale pour de Développement de l’Investissement.

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31

Tableau 2:

Secteur

Evolution du nombre d’entreprises algériennes durant cette période de réformes :

1984 1986 1988 1991

Privés 14 154 16 481 19 843 22 182 Publiques 449 344 321 372 TOTAL 14 603 16 825 20 164 22 554 Source : fait par nos soins à partir de « Rezig.A et Mussette .S, « Développement et PME en

Algérie », Revue du Cread, N° spécial 1998, p 67 »

Graphe 1:

Evolution du nombre d’entreprises algériennes par secteur durant la période 1984-

1991

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°2

3.3.1. L’état a mis en place un nouveau code de la promotion de l’investissement promulgué le

05/10/1993 qui supprime le plafonnement de l’investissement privé. Ce nouveau code

s’articule autour des éléments suivants :

Le code d’investissement de 1993

- Le droit d’investir librement ;

- L’égalité devant la loi des promoteurs nationaux privés ou étrangers ;

- Limitation de l’intervention des pouvoirs publics à l’octroi d’incitations aux

investissements, principalement au moyen d’allégement fiscaux prévus par la loi ;

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

1984 1986 1988 1991

Privés

Publiques

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32

- La création d’une Agence de Promotion de soutien et de Suivi des Investissements

(APSI) pour assister les promoteurs dans l’accomplissement des formalités classiques

par le biais d’un guichet unique ;

- L’agrément préalable, plus connu par l’autorisation des institutions administratives

pour investir, est supprimé, il est remplacé par une simple déclaration ;

- La fixation du délai de l’étude des dossiers à 60 jours ;

- L’allègement des formalités trop lourdes ou complexes pour la réalisation d’un acte

d’investissement en Algérie ;

- La clarification, l’affinement et la pérennité des garanties, associés au capital investi et

aux revenus qui en découlent ;

- La modulation des encouragements accordés aux investisseurs réalisés en Algérie

autour de trois régimes : un régime général, un régime spécifique pour les

investissements réalisés dans les zones à promouvoir et un régime spécifique pour les

investissements réalisés dans les zones franches.

Cependant, la mise en œuvre de ce code a été rapidement confrontée aux lourdeurs

bureaucratiques et d’autres problèmes tels liés à la gestion du foncier industriel, ce qui a très

vite rendu pratiquement inopérant le dispositif mis en place.

Devant les maigres résultats enregistrés, les pouvoirs publics ont procédé à la révision de ce

code en promulguant en 2001 l’Ordonnance n° 01-03 relative au développement de

l’investissement qui demeure à ce jour la principale référence en matière d’investissement en

Algérie (Ordonnance N° 01/03 du 20/08/2001) et la loi d’orientation sur la promotion de la

PME/PMI (Loi N° 01/18 du 12/12/2001).

3.3.2. En effet, en 2001 des textes majeurs ont été adoptés, visant à encourager le développement

de l’investissement privé, national et étranger, avec une baisse significative des taxes, des

redevances fiscales et des charges sociales, ainsi qu’un assouplissement des procédures

administratives de création d’entreprises.

Le code de l’investissement de 2001

L’ordonnance relative au développement de l’investissement N°01-03 du 20/08/2001 et la loi

d’orientation sur la promotion de la PME N° 01-18 du 12/12/2001 visent le renforcement du

secteur privé porteur de croissance et l’amélioration de la compétitivité de l’économie

algérienne par une contribution plus importante des PME/PMI à la croissance de l’économie.

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33

Ces mesures d’aide et de soutien à la promotion de la PME ont pour objectif : 41

- d'impulser la croissance économique ;

- d'inscrire le développement des PME dans une dynamique d'évolution et d'adaptation

technologique ;

- d’encourager l'émergence de nouvelles entreprises et l'élargissement de leur champ

d'activité ;

- de promouvoir la diffusion de l'information à caractère industriel, commercial,

économique, professionnel et technologique relative au secteur des PME ;

- d'encourager toute action tendant à augmenter le nombre de sites d'accueil destinés

aux PME ;

- d'encourager la compétitivité des PME ;

- d'améliorer leur rendement ;

- d'inciter la mise en place de régimes fiscaux, stables et adaptés ;

- de promouvoir un cadre législatif et réglementaire propice à la création de l'esprit

d'entreprise et au développement des PME ;

- d'adopter des politiques de formation et de gestion des ressources humaines qui

favorisent et encouragent la créativité, l'innovation et la culture entrepreneuriale ;

- de faciliter l'accès des PME aux instruments et services financiers adaptés à leurs

besoins ;

- d'améliorer les prestations bancaires dans le traitement des dossiers de financement

des PME ;

- d'encourager l'émergence d'un environnement économique, technique, scientifique et

juridique assurant aux PME le soutien et l'impulsion nécessaires à leur promotion et à

leur développement dans un cadre harmonieux ;

- de promouvoir l'exportation des biens et services produits par les PME.

A partir de 2001, le poids de la PME/PMI a nettement augmenté, le nombre a plus que

doublé, et la densité a presque quadruplé. Les statistiques disponibles indiquent que plus de la

moitié des PME/PMI ont été créés entre 2001/2007 suite à la loi d’orientation sur les PME de

2001, soit 212 120 entreprises.42

41 Loi d’orientation sur la promotion de la petite et moyenne entreprise, 2001, Rapport du Ministère de la Petite et Moyenne Entreprise et de l’Artisanat 42 GHARBI.S (2011), op cité, p 07

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34

A la fin du 1er semestre 2013 le nombre des PME/PMI privées a connu une évolution

remarquable et a enregistré le nombre de 578 586 entreprises, alors qu’en début de 2003 elles

étaient à 207 949 entreprises, contrairement au nombre des PME/PMI publiques qui a

enregistré une diminution de 241 en 10 ans (entre 2003 et 1er semestre 2013). Le total des

artisans durant ces 10 années, a connu une augmentation nette et est passé de 79 850

entreprises artisanales en 2003 à 160 764 entreprises à la fin de 2012.43

Le taux de chômage a connu une baisse passant de 28% en 1996 à 23,70% en 2003, 15,3% en

2005 et à 10,2% en 2010.44

Des statistiques plus détaillées sur l’évolution du secteur des PME/PMI sont mentionnées

dans le tableau suivant :

Tableau 3 : Evolution du nombre des PME/PMI en Algérie de 2003 à fin 1er semestre 2013

:

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Privés 207 949 225 449 245 842 269 806 293 946 392 013 408 155 482 892 511 856 550 511 578 586

Publiques 788 778 874 739 666 626 598 557 572 557 547 Artisans 79 850 86 732 96 072 106 222 116 347 126 887 162 085 135 623 146 881 160 764 168 801

TOTAL 288 587 312 959 342 788 376 767 410 959 519 526 570 838 607 297 659 309 711 832 747 934

Source

: Direction des systèmes d’information et des statistiques, ministère de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement (2013).

Graphe 2 :

Evolution du nombre de PME de 2003 à fin du 1er semestre 2013

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°3

43 Bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013 44 Données de l’ONS (Office National des Statistiques, 2010

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

700 000

800 000

Nbre de PME

Nbre de PME

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35

Graphe 3 :

Evolution du nombre de PME Publiques (2003 au 30/06/2013)

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°3

Le nombre de PME relevant du secteur public, déjà très faible, n’a cessé de se réduire depuis

1990, en raison de leurs difficultés économiques et notamment de la politique de privatisation

mise en œuvre par l’Etat.

En 2005, nous constatons une légère croissance du nombre de PME publiques. Ceci est

justifié essentiellement par la classification des sociétés de Gestion et de Développement

Agricole (SGDA) en tant que PME. En 2006, leur nombre rechute. Ceci confirme clairement

la volonté de l’Etat de se retirer progressivement de la sphère marchande en s’engageant dans

le processus de privatisation des PME publiques.

En termes d’emplois, les PME publiques représentaient en 2012, moins de 3% de l’emploi

global des PME et sont présentes, principalement, dans le secteur industriel (45% de

l’emploi).45

Le nombre de PME privées connaît une réelle croissance.

PS

: la période qui a précédé 2001 (« la décennie noire ») et le climat d’insurrection qui a

touché notre pays en cette période a entravé le fonctionnement normal des activités

économiques et a causé le ralentissement de la création des entreprises.

45 ABDOU.A, BOUYACOUB.A, KHRBACHI.H (2012), op cité

0100200300400500600700800900

1000

PME Publiques

PME Publiques

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36

3.4.

Un diagnostic structurel de l’économie algérienne a été présenté par le professeur BOUKLIA

Rafik Hassan (lors de la 4ème édition des Journées d’entreprise organisée par le forum des

chefs d’entreprises (FCE)). Son étude a révélé une baisse du niveau d’industrialisation et une

couverture du marché par la production nationale en dégradation d’où la nécessité et l’urgence

d’engager de profondes réformes et la libéralisation du potentiel de création d’entreprises.

Les conséquences des transformations structurelles

Tableau 4:

Part de l’emploi dans :

Evolution de la part de l’emploi dans différents secteurs par différentes catégories

d’entreprises de 1973 à 2014

1973 1977 1987 2000 2014

L’agriculture 40,0% 31,0% 18,6% 14,1% 9,5% L’industrie 11,2% 18,0% 16,7% 13,4% 12,6% Le BTP 8,7% 15,5% 16,9% 10,0% 16,5% Services- ADM 40,1% 35,6% 47,8% 62,5% 61,4% Source

: IMADALOU.S, « Les lourdes conséquences des politiques économiques suivies », Journal El Watan économie n°7645, 23 novembre 2015, p II.

Dans le tableau ci-dessus, on constate malheureusement une « désagriculturation sans

industrialisation ». En effet, il y a une grande perte d’emploi dans le secteur de l’agriculture

sans son émergence dans le secteur de l’industrie.

Tableau 5:

Taux de couverture du marché par la production nationale en 2000 et 2013

2000 2013

IAA 83,2% 67,9% Textiles, bonneterie, confection 75,3% 38,2% Cuirs et chaussures 74,7% 27,6% Bois, liège 41,3% 21,3% Mines et carrières 66,1% 78,3% ISMME 21,6% 13,4% Matériaux de construction 70,9% 60,9% Chimie, caoutchouc, plastiques 34,4% 24,5% Source

: Etude du professeur BOUKLIA.R.H dans IMADALOU.S, « Les lourdes conséquences des politiques économiques suivies », Journal El Watan économie n°7645, 23 novembre 2015, p II.

Notre production couvre de moins en moins nos besoins nationaux, c’est pourquoi il serait

temps d’encourager et d’orienter des entrepreneurs vers les secteurs du tableau.

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37

Section 2: Définition du champ de l’entrepreneuriat en PME/PMI

Le sigle PME/PMI est aujourd’hui d’usage courant pour parler des petites et moyennes

entreprises ou industries que l’on oppose aux grandes entreprises. La création d’une entreprise

et plus précisément la PME/PMI n’est pas "issue de rien", elle est initiée et mise en œuvre par

des entrepreneurs qui ont une trajectoire personnelle et sociale, et qui agissent dans un

environnement.

De ce fait, trois points très essentiels sont à prendre en compte dans cette création :

• Une PME/PMI ;

• Un entrepreneur (le créateur de l’entreprise) ;

• Et l’environnement.

1. Définition des PME/PMI :

Les PME ne se caractérisent par aucune définition unique. En effet, ce secteur n’a rien

d’homogène puisqu’on compte les très petites entreprises, les petites, les moyennes, les

travailleurs autonomes, les artisans, etc.

La définition statistique de la PME varie d’un pays à un autre. On tient généralement compte

de la valeur du chiffre d’affaire et/ou de la valeur des actifs ou du nombre des effectifs

employés. Un grand nombre des pays membres de l’OCDE (Organisation de coopération et

de développement économique) prennent en considération la deuxième variable à savoir le

nombre d’effectifs. Ils la fixent à 200 ou 250 personnes, à l’exception du Japon qui a adopté

une autre barre celle de 300 salariés et les Etats-Unis à 500 salariés.46

1.1. Afin de palier à la complexité que présentent les concepts de PME, et dans le but de rendre

ces derniers saisissables, nous allons tenter d’établir une classification des PME basée sur un

ensemble de critères divers et variés.

Les différentes approches

Les définitions de PME peuvent se subdiviser en deux approches distinctes selon les critères

de références suivants : d’une part, les définitions se basant sur des critères endogènes à

l’entreprise tels que la dimension humaine, le chiffre d’affaires, et d’autre part, celles utilisant

46 OCDE, « Encourager les jeunes à entreprendre ; Les défis politiques », Edition OCDE, Paris, 2001

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38

des critères exogènes comme le secteur d’activité et la forme juridique.

1.1.1.

De cette approche à base de critères endogènes, naissent deux sous approches : une approche

quantitative, et une approche qualitative. Ces deux approches, sont certes, distinctes mais pas

très loin d’être complémentaires.

Approche à critères endogènes à l’entreprise :

1.1.1.1. L’approche quantitative ne tient compte que des éléments mesurables et les plus apparents de

l’entreprise : Le nombre d’effectifs employés, le chiffre d’affaires et le montant du capital

social engagé.

L’approche quantitative

a. Le nombre d’effectifs employés

La prise en considération de ce critère permet la distinction de trois catégories d’entreprises :

les très petites, les petites et les moyennes entreprises.

La plus part des pays se sont attachés à les distinguer selon leur taille mesurée le plus souvent

en termes d’effectifs. Toutefois aucune délimitation ne s’est imposée. Alors qu’aux Etats-Unis

et en France, une entreprise de 500 salariés était encore considérée comme une PME, en

Belgique le seuil est fixée à 200 et seulement à 100 en Suisse. C’est précisément pour cette

raison que la commission des communautés européennes a décidé d’harmoniser la définition

des PME à l’échelle des pays membres et la délimiter à 250 employés avec un chiffre

d’affaires de 40 millions d’euros.

b. Le chiffre d’affaires

Tout comme le nombre d’effectifs employés le chiffre d’affaires, reflétant l’importance

économique relative d’une entreprise47, est pris en considération pour une définition plus

appropriée et plus significative de la PME.

La mesure de la taille et du chiffre d’affaire n’est pas universelle. En Chine, par exemple, ni le

nombre de salariés, ni le chiffre d’affaires ne sont retenus. Le texte officiel retient la capacité

de production et l’importation de l’outillage. Ces classifications complexes où l’homme est

absent sont significatives dans les pays en sous-production qui privilégient la quantité de

production aux dépends de sa valeur marchande.48

47 JULIEN.P.A (1997), Op cité 48 WTTERWULGHE.R : « La PME une entreprise humaine », Edition De Boeck, Paris, 1998, p 26.

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39

c. Autres critères quantitatifs

Les tentatives visant plus de finesse dans la délimitation du concept de la PME/PMI ont tenté

d’introduire d’autres critères quantitatifs. Parmi ces deniers, nous trouvons soit à titre unique,

soit combinés entre eux, le profit brut, la valeur ajoutée, le profit net, le capital social.49

L’approche quantitative a le mérite de la simplicité, elle est opérationnelle quand il s’agit de

réaliser une étude sur les PME. Toutefois, ses fondements sont loin d’être toujours vérifiés.

1.1.1.2.

Une approche dite qualitative se base sur une approche beaucoup plus managériale et

organisationnelle.50 Elle use de plusieurs critères, à savoir :

L’approche qualitative

- La dimension humaine et la qualité de la gestion de l’entreprise ;

- Les stratégies et les objectifs de la direction ;

- Autres tels que le manque de position de force sur le marché, les difficultés d’obtenir

des crédits,...etc.

a. La dimension humaine et la qualité de gestion de l’entreprise

Selon ce critère, la PME est une unité identifiée à son entrepreneur, à pouvoir concentré et

avec du personnel de direction généralement peu spécialisé.51

b. Les stratégies et les objectifs de la direction

Du point de vue stratégie, est considérée PME ; toute entreprise dont la stratégie est intuitive

et peu formalisée. Pour ce qui est des objectifs de la direction, ne sont considérées comme

PME que les unités dont les objectifs sont la rentabilité et l’indépendance de gestion.

D’autres critères peuvent être introduits à savoir le manque de position de force sur le marché

(un faible pouvoir de négociation avec les clients et les fournisseurs) et les difficultés

d’obtention des crédits.52

Toutes les définitions qui reposent sur les critères qualitatifs présentent un intérêt certain dans

la mesure où elles établissent une liste des caractéristiques de la petite et moyenne entreprise.

49 BOUKROU. A, « Essai d’analyse des stratégies de pérennité dans le PME » mémoire de magister en science économiques, 2011, p15 50 JULIEN.P.A : « Les PME bilan et perspectives », Edition Economica, Paris, 1997 51

WTTERWULGHE .R (1998), op cité, p15. 52

Idem, p17-18.

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40

Cependant, elles sont peu opérationnelles lorsqu’il s’agit de réaliser une étude empirique de la

PME ou de lui appliquer les dispositions législatives spécifiques notamment dans le cadre

d’une politique industrielle ou fiscale.

1.1.2.

Autres que les critères dits internes à l’entreprise, des critères qualifiés d’exogènes permettent

une classification des PME en catégories plus ou moins homogènes, tels53:

Approche à critères exogènes de l’entreprise

- Le caractère juridique de l’entreprise ;

- Le type d’activité ;

- La qualité du secteur d’activité.

1.1.2.1.

Les formes revêtues par les entreprises classées suivant le caractère juridique sont diverses et

variées. On distingue :

Classification en fonction du caractère juridique

- Les entreprises privées qui semblent être le choix de prédilection pour la création des

PME/PMI.54 (L’entreprise individuelle, la société au non collectif (SNC), la société à

responsabilité limitée (SARL), l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée

(EURL)) ;

- Les entreprises publiques (établissements publics, sociétés nationales et sociétés

d’économie mixte)55 ;

- Les entreprises coopératives.

1.1.2.2.

A ce niveau de classification, on parle d’une répartition classique et d’une répartition

moderne.

Classification par type d’activité

- La répartition classique (secteur primaire, secondaire et tertiaire) ;

- Répartition en fonction du regroupement moderne des activités (énergie, matériels de

transports, BTP, commerce, transport et télécommunication,…etc.)

53 BOUKROU .A (2011), op cité, p17 54 BERCHICHE.L « Typologie des sociétés commerciales avantages et inconvénients », dans mutation Revue trimestrielle, Edition CNCA, 1999, p39-44 55 LORRIAUX J.P, « Economie d’entreprise », Edition Dunod, Paris, 1991, p33.

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41

1.2. 1.2.1. La définition des PME/PMI dans un contexte algérien

La définition de la PME retenue par l’Union Européenne dans la Charte de Bologne en juin

2000 par l’Algérie donne une configuration claire de la PME algérienne.

Définition de la PME

En effet, la loi n°01-18 du 12/12/2001, portant loi d’orientation sur la promotion de la petite et

moyenne entreprise définit la PME, quel que soit son statut juridique, comme étant une

entreprise caractérisée par :

- Un nombre de salariés inférieur à 250 ;

- Un plafond de chiffre d’affaires inférieur à 2 milliards de dinars ;

- Un critère d’indépendance.

Art. 4. –La PME est définie, quelque soit son statut juridique, comme étant une entreprise de

production de biens et/ou de services employant une (1) à (250) personnes dont le chiffre

d’affaires annuel n’excède pas 2 milliards de dinars ou dont le bilan annuel n’excède pas 500

millions de dinars et qui respecte les critères d’indépendance.

Au titre de la présente loi, il est entendu par :

1. Personnes employées : le nombre de personnes correspondant au nombre d’unités de

travail-année (UTA), c'est-à-dire au nombre de salariés employés à temps plein pendant

une année. Le travail partiel saisonnier étant des fractions d’unité de travail-année.

L’année à prendre en considération est celle du dernier exercice comptable clôturé.

2. Seuils pour la détermination du chiffre d’affaires ou pour le total du bilan ceux afférents

au dernier exercice clôturé de douze mois.

3. Entreprise indépendante : l’entreprise dont le capital n’est pas détenu à 25% et plus par

une ou plusieurs autres entreprises.

1.2.2. Art. 5. – La moyenne entreprise est définie comme une entreprise employant 50 à 250

personnes et dont le chiffre d’affaires est compris entre 200 millions et 2 milliards de dinars

ou dont le total du bilan annuel est compris entre 100 et 500 millions de dinars.

Typologie des PME

Art. 6. – La petite entreprise est définie comme une entreprise employant de 10 à 49

personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 100 millions de dinars.

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42

Art. 7. – La très petite entreprise (TPE), ou micro-entreprise, est une entreprise employant de

1 à 9 employés et réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 20 millions de dinars ou dont le

total du bilan n’excède pas 10 millions de DA.56

Tableau 6: La typologie des PME

Entreprise

Effectifs Chiffre d’affaires (D.A)

Total bilan (D.A)

Très petite 1 – 9 < 20 millions < 10 millions Petite 10 – 49 < 200 millions < 100 millions Moyenne 50 – 250 (200 millions – 2

milliards) (100 - 500) millions

Source :

Loi d’orientation sur la promotion de la petite et moyenne entreprise/petite et moyenne industrie; décembre 2001

Cette définition exclut les artisans régis par un autre texte réglementaire et les professions

libérales dans le domaine de la santé, de l’architecture, du droit et de l’agriculture. Cette

catégorie de PME regroupe ces professions sous l’appellation de personnes physiques,

généralement non astreintes à l’inscription au Registre du commerce (RC).

Ainsi, à la fin du 1er semestre 2013, les personnes physiques concernent 305.423 entités

réparties comme suit :

Tableau 7 :

Répartition des PME exerçant comme personnes physiques au 30/06/2013

Santé Justice Exploitations agricoles

Artisanat Total

Nombre 36 717 14 833 85 072 168 801 305 423 Part en % 12,02 4,86 27,85 55,27 100 Création au 1er semestre 2013

1 267 1 009 4 137 14 678 21 091

Source

L’analyse que nous menons ne concerne donc pas ces personnes physiques, même si sur le

plan de l’analyse économique, elles peuvent être considérées comme de petites et moyennes

entreprises. Le ministère de la PME publie, annuellement, les données relatives aux PME57, et

ne sont présentes, de manière détaillée, que les entités économiques ayant le statut de

personne morale.

: fait par nos soins à partir du bulletin d’information statistique de la PME 1er semestre 2013

56 ABDOU.A, BOUYACOUB.A, KHRBACHI.H (2012), p 20-21 57 Ministère chargé de la PME et de l’artisanat, Bulletin d’information statistique de la PME

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43

Graphe 4 :

Part des PME exerçant comme personnes physiques au 30/06/2013

Source :

fait par nos soins à partir du tableau n°7

1.3.

Les PME ont des caractéristiques spécifiques :

Caractéristiques des PME/PMI

• Petite taille ;

• Centralisation et personnalisation de la gestion autour du propriétaire-dirigeant ;

• Faible formalisation ;

• Proximité entre patron et employés ;

• Forte proximité des acteurs dans un réseau régional ;

• Structure plate c’est à dire pas de niveaux hiérarchiques ou très peu ;

• Système d'information interne simple ;

• Système d'information externe simple basé sur les contacts directs ;

• Capacité d'innover rapidement pour s'adapter au marché ;

• Organisation en réseaux ; la PME se structure avec d’autres PME et une répartition

des tâches s’opère (recherche, production, commercialisation,…).

12.02%4.86%

27.85%55.27%

Santé

Justice

Exploitations agricolesArtisanat

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44

La proximité constitue un des facteurs clés de succès dans le cadre de la petite et moyenne

entreprise58, elle apparaît comme un construit stratégique et organisationnel qui permet au

dirigeant de la PME de maintenir son emprise sur l’entreprise et son évolution.59

Dans ce type d’organisation connu pour l’insuffisance des ressources financière, la proximité

du client apparaît comme un des éléments auquel l’entreprise doit ses performances

exceptionnelles. H .Simon affirme cet état et dit «… d’un point de vue comportemental et

opérationnel, la proximité du client est en fait, la condition la plus importante du succès ».60

1.3.1. 1.3.1.1.

Les forces et faiblesses des PME

Les PME jouent un rôle primordial dans la création d'emplois dans de nombreux pays :

D'après l'OCDE,61 les PME représentent, en moyenne dans les pays développés, entre 95 % et

99 % des entreprises et entre 60 % et 70 % des créations nettes d'emploi.

Les points forts des PME :

En France, les PME représentent 20% des parts de marché en attirent des consommateurs à la

recherche de qualité, originalité et « régionalisme », et plus de 50% du chiffre d’affaires de la

grande distribution (GD), ainsi un produit alimentaire sur deux (en valeur) vendu dans les

grandes surfaces est fabriqué par une PME.62

La PME présente généralement une structure simple et flexible qui lui permet d'être réactive à

toute modification de l'environnement. Cette organisation entraîne de faibles coûts de

structure ce qui peut lui donner un avantage concurrentiel par rapport à la grande entreprise.

Sa capacité d’adaptation est soutenue par sa capacité à innover. Elle surveille très

attentivement son environnement, suit son évolution et apporte des réponses à ses exigences.

58 GUILHON .A, L’intelligence économique dans les PME, Edition l’Harmathan, Paris 2004, p10-11 59 FILLION .L.J, « Le management de la PME ; de la création à la croissance », Edition Pearson Educative, Paris, 2007, p24-30 60 SIMON.H, « Les champignons cachés fer de lance de l’industrie Allemande ; les euros PMI », Edition Economica, Paris 1995, p51. 61 OCDE (2001), op cité, p 11 62

BONAFI.I, « comment la grande distribution et les PME-TPE peuvent-elles devenir de vraies partenaires en Afrique du nord ? », Revue Le Phare n° 178-179/mars-avril 2014, p 31-32.

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45

Dans les phases de création et de développement d’une PME, l’enthousiasme est tel que les

fondateurs et même souvent les salariés s’impliquent à fond. Ils se sentent plus responsables

de sa pérennité car elle n'offre pas toutes les possibilités d'une grande entreprise en cas de

licenciement (reclassement, indemnités de licenciement par exemple). De plus, sa taille

permet aux salariés d'être plus souvent associés aux prises de décisions.

Les niveaux hiérarchiques étant souvent très réduits, les processus de décisions sont plus

rapides pour régler les problèmes liés à l'activité. L'information circule également de manière

plus efficace même si elle revêt un caractère informel.

Un financement relativement aisé, puisque les PME attirent davantage les aides publiques, par

le biais de subventions et d’avances remboursables. L’action publique en faveur des PME est

même significativement renforcée depuis l’avènement de la loi encourageant la création des

PME/PMI.

Les grandes entreprises peuvent favoriser l'existence d’un réseau d’entreprises de petite

dimension qui seront des sous-traitantes (exemple de l'organisation de Toyota ou de Benetton)

et assumeront une partie des chocs conjoncturels.

1.3.1.2. La taille de la PME peut être aussi un handicap. En effet, elle est vulnérable de par son

domaine d'activité ; Si elle est mono-produit, une chute de la demande entraînera une baisse

des revenus qu’elle ne pourra pas compenser, de plus si elle dépend d'un seul client elle

s'expose à un risque économique très important.

Les points faibles des PME :

Elle peut également rencontrer des rigidités au changement en cas d'évolution ; Dans une

PME, les salariés ont des évolutions de carrière (verticales et horizontales) moins importantes

que dans les grandes entreprises. Un changement pourrait les conduire à assumer de nouvelles

fonctions pour lesquelles ils ne sont pas formés et ainsi modifier le climat social.

1.3.2. Le décès des PME

Les entreprises naissent, se développent et meurent comme tout être vivant. Elles naissent

plus ou moins facilement ; elles se développent plus ou moins harmonieusement et elles

meurent plus ou moins brutalement. Mais cela peut avoir des effets néfastes sur l’économie

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46

nationale, selon Larbi OUAHMED, PDG de KOREX-NOVOPLAST « Lorsqu’une entreprise

coule, c’est un importateur qui en profite ».63

Des études statistiques ont montré quelles étaient par ordre de fréquence, les dix (10)

principales causes de disparition des entreprises, étant entendu que plusieurs de ces causes

peuvent se conjuguer : 64

1. Défaillance du client ;

2. Stock trop important ;

3. Suppression des concours bancaires ;

4. Frais personnels trop élevés ;

5. Décès ou maladie du Dirigeant ;

6. Mauvaise comptabilité, ignorance du prix de revient ;

7. Mains d’œuvres malhonnêtes ;

8. Expropriation, transfert ;

9. Baisse du chiffre d’affaires ;

10. Mauvaise gestion et organisation de l’entreprise.

Ces causes peuvent être liées à des contraintes externes à l’entreprise tels que : »65

- L’inflation, celle qui lie toutes les décisions qui sont prises pour revaloriser les

salaires ;

- Le marché informel ;

- Les décisions étatiques, comme le cas en Algérie du Credoc en 2009 (le crédit

documentaire) qui a carrément mis à genou les entreprises puis les dispositions

incluses dans la loi de finance 2011 qui portent sur le rééchelonnement des dettes des

entreprises causées par cette décision. Celle-ci était conditionnée par une obligation

faite à l’entreprise de ne pas investir et de confier le mouvement d’affaires totalement

à la banque qui prend en charge l’action du rééchelonnement et même le pouvoir

d’affaires.

63 TOUATI .L, « Lorsqu’une entreprise coule, c’est un importateur qui en profite », Revue DZ entreprise, n°15/avril/15 mai 2013, P31. 64

BOUDIBA.N, » La méthodologie la plus simple pour créer ma propre entreprise », Edition HOUMA, Alger 2001, p 19 65 TOUATI .L (2013), op cité, p 31

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47

2. 2.1.

L’individu : l’entrepreneur et l’esprit d’entreprise

Repères historiques de l’entrepreneur

Le mot entrepreneur apparaît dès la fin du XVIe siècle pour désigner toutes les personnes

signant des contrats avec la royauté pour construire des fortifications, des ponts et des routes.

66

D’ailleurs, Alembert et Diderot le définissent dans leur Encyclopédie de 1755, comme celui

qui se charge d’un ouvrage. Dans la littérature économique, la figure de l’entrepreneur

apparaît au début du XVIIIe siècle grâce à Richard Cantillon (1755) qui est le premier à

présenter sa fonction et sa contribution au développement économique. Selon Cantillon,

l’entrepreneur prend des risques dans la mesure où il s’engage de façon ferme vis-à-vis de ses

fournisseurs, alors qu’il n’a pas de garantie certaine de ce qu’il peut en attendre.

Depuis ce premier regard, les économistes n’ont pas cessé de s’intéresser à la figure de

l’entrepreneur, conduisant à une multitude de définitions qui lui attribuent une variété de

fonctions et de comportements.

Ainsi, A. Smith considère que la fonction principale de l’entrepreneur consiste en

l’accumulation du capital. Les économistes classiques qui viendront après lui, adoptent sa

définition et confondent, presque tous, la figure de l’entrepreneur et celle du capitaliste.

JB. Say (1803), industriel et banquier français opte pour une approche différente, en lui

assignant comme fonction principale la combinaison des facteurs de production et

l’organisation de la production. L’entrepreneur de Say est avant tout un organisateur qui se

fixe comme premier but d’accroitre et d’optimiser la production.

Avec J. Schumpeter (1935), l’entrepreneur est celui qui innove en inventant de nouvelles

combinaisons de production, qui détruisent l’ancienne structure économique pour en créer une

nouvelle. Pour lui, toute personne remplissant cette fonction d’innovation est un entrepreneur.

Au final, la littérature économique propose quatre rôles fondamentaux de l’entrepreneur : la

prise de risques dans les activités économiques, l’introduction des innovations, la recherche

active des opportunités de profit sur les marchés et enfin la coordination des ressources

limitées (travail, capital, terre).

66 FILLION.L.J, « Le champ de l’entrepreneuriat : Historique, évolution et tendances », Revue internationale des PME, vol 10, n°02, 1997, p 129-172.

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48

Figure 4 :

La figure de l’entrepreneur chez les économistes dans la théorie économique

R. Cantillon J.B. Say J. Schumpter L’Ecole autrichienne

Source

: fait par nos soins à partir du paragraphe précédent « l’entrepreneur dans la théorie économique »

2.1.1. Sur le plan idéologique, le champ de l’entrepreneuriat est contaminé par de nombreux

supposés, pour Bruyat67 : « Parler de l’entrepreneur, c’est débattre de la liberté de l’homme,

du rôle plus ou moins important de l’Etat et, donc, de la localisation et de la forme du

pouvoir, de la place du matériel dans la vie sociale, de l’origine de la création de richesse,

toutes choses qui font l’objet de débats idéologiques ou philosophiques depuis des siècles et

qui conditionnent la vie pratique ».

Notion d'entrepreneur

2.1.1.1.

Le créateur d’entreprise qui est par essence même l'entrepreneur est au centre du processus,

on peut le définir comme suit :

Définition de l’entrepreneur

67 HERNANDEZ.E-M (1999), op cité

PRISE DE RISQUE

COORDINATION DES RESSOURCES

INNOVATION

RECHERCHE DE PROFIT

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49

- Pour le Petit Robert : "Celui qui entreprend quelque chose... Personne qui se charge

de l'exécution d'un travail... (éco) Toute personne qui dirige une entreprise pour son

propre compte et qui met en œuvre les divers facteurs de production en vue de vendre

des produits ou des services... (Salarié, employé)” ;

- Pour l'Oxford Advanced Learners Dictionary of Current English : "Person who

organizes and manages a commercial undertaking" ;

- Pour le Webster's Third New International Dictionary: "An organizer of an economic

venture, especially one who organizes, owns, manages and assumes the risk of a

business".68

- Pour Léon Gingembre, le fondateur de la confédération générale de la PME

(CGPME) : « Le patron de la PME est le dirigeant qui engage tout son avoir

financier, qui exerce des fonctions uniques de responsabilité et de gestion, qui met en

œuvre son savoir, et en cas d’échec, son honneur ».

- Hélène Vérin explique l’origine du mot « entrepreneur » comme « prendre entre »,

assaillir une ville, la prendre en tenaille, l’affamer au besoin, de façon à s’en emparer.

Entreprendre c’est conquérir une place sur le marché, c’est ainsi s’insérer entre

d’autres firmes pour remporter une affaire et la poursuivre.69

- Pour Bloomfiel et Vurdubakis (1997) l’entrepreneuriat est un processus qui permet de

passer d’une idée à un projet plus structuré, il parle de « passage de la vision de

l’organisation à l’organisation de la vision ».70

Les définitions sont proches, elles prennent toutes en compte l'individu, l'indépendance ou la

responsabilité, elles mettent l'accent sur l'aspect commercial (but lucratif, vente sur un

marché) et insistent sur la notion d'entreprendre (tenter, prendre le risque...).

L'entrepreneur est un patron d'entreprise. C’est celui qui entreprend, se met à faire, organise

quelque chose : à savoir la création de valeur (une entreprise, une innovation...).

L'entrepreneur ne peut se définir qu'en référence à un objet (création de valeur) dont il est lui

même la source et à l’individu ou le créateur et dont il est également le résultat.

68 BRUYAT.C, « Création d’entreprise ; Contribution épistémologique et modélisation », Thèse de doctorat en sciences de gestion, université de Grenoble II, France, 2006 69 VERRIN.H, « entrepreneurs, entreprise, histoire d’une idée », Edition PUF, Paris, 1982, p 15.

70 BLOOMFIEL.B-P & VURDUBAKIS.T, « Visions of organization and organizations of vision ; The representational practices of information systems development », Edition Accounting, Organisations and Society, Cambridge, 1997, p 7.

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50

2.1.1.2.

Tout dirigeant d’une entreprise doit être en mesure de fixer les objectifs à atteindre dans un

certain délai et sur un horizon de temps donné. Certes, être un chef d’entreprise rentable est la

garantie d’un revenu intéressant, d’un statut social enviable et de l’estime des autres. Il existe

cependant plusieurs autres buts. On peut citer par exemple : la volonté d’assurer un revenu ou

un emploi pour sa famille et les satisfactions psychologiques à être le patron.

Les objectifs de l’entrepreneur

Pour Julien P.A : « il existe trois buts ressortis de la littérature consacrée aux typologies

d’entrepreneurs : la recherche de la pérennisation et de la survie, la recherche de

l’indépendance et de l’autonomie de décision et enfin, la recherche de la croissance et du

pouvoir ».71

a. La pérennité : l’entreprise est créée et développée de sorte qu’elle se pérennise,

qu’elle survive à son créateur qui la transmettra à ses héritiers. Ce but apparaît

déterminant lorsque l’affaire repose sur des capitaux familiaux.

b. L’indépendance : le désir d’être « son propre patron » et « de ne rien devoir à

personne » marque, parfois, le comportement des chefs des PME, il se manifeste dans

la logique financière, industrielle et institutionnelle.

c. La puissance : un autre plan de la littérature consacré à l’entrepreneuriat accorde une

place essentielle au désir d’accomplissement, puis au goût du pouvoir.

3.1.1.1.

Pour étudier l’entrepreneur, il est désormais courant de distinguer trois approches en

s’inspirant d’un questionnement de Stevenson et Jarillo.72

La recherche sur l’entrepreneur

a. L’approche centrée sur les faits

Cette approche fonctionnelle, héritée des économistes Cantillon (1755), Say (1803),

Schumpeter (1935) ou Kirzner (1983) considérés comme les grands hauteurs de la Théorie

Economique qui est la base historique de l’entrepreneuriat, se donne pour objet de saisir

l’impact de la création de l’entreprise et le rôle des entrepreneurs dans le développement

socio-économique.

71 JULIEN. P.A, « Les PME Bilan et perspectives », Edition Economica, Paris, 1997 72 STEVENSON et JARILLON, cité par LEVY-TADJINE.T, « l’entrepreneuriat immigré et son accompagnement en France », Thèse pour le Doctorat des Sciences de Gestion, Université du Sud-Toulon-Var, 2004, p 15

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51

L’intérêt pour cette approche doit beaucoup à un article plaidoyer de Gartner73 ou il y invite

les chercheurs à se focaliser « sur ce que fait l’entrepreneur et non sur ce qu’il est »,

« Research on the entrepreneur should focus on what the entrepreneur does and not who the

entrepreneur is »74. Il s’intéresse donc, aux capacités déployées par l’individu pour

transformer son idée en organisation, à centrer sur les faits et non sur les traits.

Toutes fois, comme le mentionne Verstraete.T (1999)75, on ne peut réfléchir séparément la

construction des concepts « entrepreneur » et « action d’entreprendre », elles sont de type

symbiotique, l’un se définissant par rapport à l’autre.

b. L’approche centrée sur l’individu

Ce deuxième point aborde les entrepreneurs selon l’approche par les traits et l’approche socio

professionnelle.

- L’approche par les traits : est l’approche des spécialistes des sciences du

comportement. Elle cherche à identifier les caractéristiques des entrepreneurs à travers les

questions « Qui sont ces entrepreneurs ? », « Pourquoi entreprennent-ils ? ».

Dans sa perspective psychologique, qualifiée par certains de « behavioriste »76, l’approche par

les traits pratiquée par l’école behavioriste a surtout cherché à mettre en évidence les traits de

caractère, les motivations de l’entrepreneur et leurs carrières professionnelles. Comme le note

Danjou, ces traits peuvent servir d’indicateurs du potentiel entrepreneurial d’un individu.77

Si ces recherches empiriques ont apporté des éclairages intéressants sur la personnalité des

individus présentant un tempérament entrepreneurial, elles n’ont toutes fois pas abouti à une

mise en évidence d’un profil psychologique type78. Les résultats apparaissent souvent

contradictoires et donc peu convaincantes.79Donc, plutôt qu’un profil type, Danjou80 suggère

une combinaison de traits de personnalité. 73 GARTNER.W, « Who Is An Entrepreneur ? Is The Wrong Question », American Journal of Small Business, vol 12, n° 4, 1988, p 11-32 74 GARTNER.W, « Entrepreneurship Théory and Practice », 13 (14), 1989, p 57 75 VERSTRAETE (1999, op citée 76 WTTERWULGHE.R, « La PME ; Une entreprise humaine », Edition De Boeck, Bruxelles, 1998. 77 DANJOU.I, « L’entrepreneuriat ; Un champ fertile à la recherche de son unité », Revue française de Gestion, n°138, 2002, p109-125. 78 VERSTRAETE.T, « Entrepreneuriat : Connaitre l’entrepreneur, comprendre ses actes », Edition l’Harmattan, Paris, 1999, p77 79 GUYOT.J-L&VANDEWATTYNE.J, « Les logiques d’action entrepreneuriale », Edition De Boeck, Paris, 2008, p 22.

80 DANJOU.I, 2002, op cité, p 109-125.

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52

- L’approche socio-professionnelle : face aux limites de l’approche par les traits,

celle-ci a mobilisé de nombreux chercheurs qui ont essayé d’intégrer dans leur analyse, des

variables telles que le milieu familial des entrepreneurs, leur niveau d’études, leur expérience

professionnelle ou leur âge.81

c. L’approche centrée sur le processus

Cette approche qui a mobilisé de nombreux chercheurs tel que Gartner (1985), Bruyat et Julie

(2001), Hernandez (1999)82, se veut d’étudier le processus entrepreneurial à travers la question

« Comment ? ».

Pour Bruyat,83 « comprendre un processus de création d’entreprise conduit nécessairement à

devoir comprendre deux logiques : celle de la création d’une entreprise et celle de l’acteur qui

a un projet.

Hernandez84 invite à découper ce processus en quatre grandes phases, ce découpage n’en est

qu’un parmi d’autres :

1. L’initiation ;

2. La maturation ;

3. La décision ;

4. La finalisation.

Pour le processus entrepreneurial, le temps n’est pas qu’une contrainte, il est l’essence même

du processus. Il ne s’agit pas d’une temporalité linéaire rationnelle et séquentielle mais d’une

temporalité faite de retour en arrière, de boucles et d’itération. Bruyat qualifie le temps de

« dimension incontournable dans le champs de l’entrepreneurship ».85

81 GUYOT.J-L&VANDEWATTYNE.J, op. cité 82 HERNANDEZ.E.M, « Le processus entrepreneurial ; Vers un modèle stratégique d’entrepreneuriat », Edition L’Harmattan, 1999. 83 BRUYAT.C, « Contributions épistémologiques au domaine de l’entrepreneuriat », Revue française de Gestion, n° 101, 1994, p 113-125 84 HERNANDEZ.E.M, « L’entrepreneuriat ; Approche théorique », Edition L’Harmattan, Paris, 2001, p 61 85 HERNANDEZ.E-M, « Le processus entrepreneurial ; Vers un modèle stratégique d’entrepreneuriat », Edition l’Harmattan, Paris, 1999, p 222

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53

d. L’approche volontariste

Cette dernière approche insiste sur les facteurs d’intervention de l’Etat pour encourager l’acte

entrepreneurial. Elle se veut d’étudier les caractéristiques psychologiques de l’entrepreneur et

les facteurs contextuels (Hernandez, 1999)86.

2.1.1.3.

La montée de l’entrepreneuriat s’est faite particulièrement en Italie et aux Etats-unis dans le

milieu des années 1960. Depuis lors, psychologues, sociologues, ethnologues, économistes et

gestionnaires se sont efforcés de ranger les entrepreneurs, dans de multiples catégories, deux

paraissent essentielles87: les indépendants et les organisateurs. Les premiers recherchent avant

tout l’autonomie, les seconds veulent bâtir une organisation.88

Typologie des créateurs d’entreprise

a.

Norman Smith (1967)89 identifie deux types d’entrepreneurs : l’entrepreneur-artisan et

l’entrepreneur-opportuniste. Le premier est défini comme ayant une éducation limitée, une

formation et une expérience essentiellement techniques. Le second est plus instruit et plus

actif socialement. Son expérience de travail est variée et il cherche avant tout à développer

l’affaire qu’il a créée.

Typologie selon les conditions de création : l’artisan et l’opportuniste

86 HERNANDEZ (1999), op cité 87 VERIN.H, « Entrepreneurs, entreprise, histoire d’une idée », Edition PUF, Paris, 1982, p 89 88 HERNANDEZ.E-M, « Le processus entrepreneurial ; Vers un modèle stratégique d’entrepreneuriat », Edition L’Harmattan, Paris, 1999, p 77. 89 SMITH.N, « The Entrepreneur and his Firm ; The Relation Ship Between Type of Man and Type of Company », Graduate School of business administration-MSV, Etats-Unis, 1967

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54

b.

Knight (1983)89 identifie trois types d’entrepreneurs : Le premier qui est l’artisan-inventeur

est un technicien voulant développer un nouveau produit ou un nouveau procédé. Il est assez

proche de l’entrepreneur-artisan présenté par Norman Smith. Le deuxième est un créateur.

Le troisième, le gérant-général est un coordonnateur. Promoteur et gérant-général sont

essentiellement des organisateurs.

Typologie selon le profile du dirigeant : le technicien et le manageur

Collins et Moore (1964)90 définissent une typologie semblable comprenant un entrepreneur-

innovateur (orientation technique) et un entrepreneur-administrateur (orientation

organisateur).

c.

Jacqueline Laufer91 dans une étude datant de 1974-1975 présente trois catégories de créateurs

qui sont toujours d’actualité. Elles correspondent à trois motivations principales observées

chez les créateurs par l’auteur : le désir d’indépendance et d’autonomie, le désir de réalisation

individuelle, et la volonté de pouvoir (la recherche d’un statut).

Typologie selon les motivations : autonomie, réalisation de soi-même et

le pouvoir

Bruyat (1993)92 les résume en deux catégories suivant la volonté de s’exprimer et de se

réaliser, le besoin d’indépendance et de liberté et le goût d’entreprendre et de diriger. Ces

motivations sont liées à des inspirations, à des facteurs qui orientent le comportement humain.

L’entrepreneuriat de nécessité : il est lié à des facteurs dits « push », il concerne des

individus poussés à créer leur propre emploi à cause d’un licenciement ou la menace de

perdre son emploi ou encore pour sortir du chômage et retrouver des revenus. Donc ce type

d’entrepreneuriat est créé sous une contrainte sociale. L’entrepreneuriat d’opportunité : il

relève de facteurs dits « pull » tels que l’autonomie, l’indépendance, la liberté, l’argent, le défi

ou le statut social. Il correspond à des projets dotés d’un potentiel de développement initiés

par des individus très motivés pour les concrétiser.

89 KNIGHT.R dans BOUTILLIER.S & FOURNIER. C, « Artisanat ; La modernité réinventée », Edition L'harmattan, Paris, 206, p. 26 90 COLLINS.O & MOORE.D, « The Entreprizing Man », Bureau of Business and Economic Research, Graduate School of Business Administration, Michigan State University, 1964 91 LAUFER.J, « Comment on devient entrepreneur », Edition Le Management, Paris, 1974, p 46-51 & LAUFER.J, « Comment on devient entrepreneur », Revue Française de Gestion, Novembre 1975, p 11-26, Paris. 92 BRUYAT.C, « Création d’entreprise ; Contributions épistémologiques et modélisation », Thèse pour le Doctorat de sciences de gestion, université de Grenoble II, 1993, p 98.

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55

d.

La typologie d’Ettinger (1983)93 est assez proche de celle de Norman Smith. Pour lui le

créateur est soit un indépendant-entrepreneur, soit un entrepreneur créateur

d’organisation. Le premier vise avant tout l’autonomie et l’indépendance. Ettinger parle à ce

propos de « pseudo-entreprise ». Le deuxième cherche à développer son affaire et à accroitre

son pouvoir.

Selon la logique d’organisation : l’indépendant et le créateur

e.

Michel Marchesnay propose une intéressante typologie basée sur les trois grands buts des

créateurs : la pérennité de l’unité créée, l’indépendance et la puissance. Cela permet de

distinguer deux grands types d’entrepreneurs : l’entrepreneur P.I.C (Pérennité-

Indépendance-Croissance) et l’entrepreneur C.A.P (Croissance-Autonomie-Pérennité).

Selon la logique d’action : le PIC et le CAP

Le premier veut avant tout assurer la pérennité de son affaire pour la transmettre

éventuellement à ses enfants ou la vendre. Il est très désireux de rester indépendant et par

conséquent préfère l’autofinancement à l’endettement. Enfin, la croissance ne constitue pas

pour lui un objectif prioritaire. Il rappelle l’entrepreneur-artisan de Norman Smith. Le second

vise d’abord la croissance, le développement de son affaire. Il recherche aussi l’autonomie

mais ne fais pas de la pérennisation de son affaire un objectif primordial, il est donc plus

mobile, plus individualiste que le P.I.C. il rappelle l’entrepreneur-opportuniste de Norman

Smith.

f.

Ce type d’entrepreneuriat est schématisé à la Figure suivante :

Selon le degré d’innovation : la création de valeur

93 ETTINGER.J-C, « Le profil psychologique du créateur d’entreprise », Revue française de Gestion, Juin-Juillet, Aout 1983, p 24-29, Paris.

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56

Reproduction entrepreneuriale

Proportion : 50 à 60%

Imitation entrepreneuriale

Proportion : 25 à 30%

Aventure entrepreneuriale

Proportion : ˂ 1%

Valorisation entrepreneuriale

Proportion : 10 à 20%

Faible Elevé

Elev

é Fa

ible

Figure 5 :

Type d’entrepreneuriat selon le degré d’innovation

Source

: BRUYAT & JULIEN (2000) dans MARCOURT.J-C, « Entrepreneuriat et création d’entreprise ; Facteurs déterminants de l’esprit d’entreprise », Edition Henry Capron, De Boeck, Paris, 2009, p 283.

• L’entrepreneuriat de reproduction qui crée peu de nouvelle valeur n’est pas en soi

innovant. La gestion y est de type traditionnel et l’activité occupe peu de personnel

avec un risque réduit. On y trouve les entreprises individuelles de restauration, de

travaux de construction,… Ces activités représentent environ 50 à 60% de

l’entrepreneuriat ;

• L’entreprise d’imitation qui crée peu de nouvelle valeur mais qui nécessite une prise

de risque conséquente au plan individuel. C’est le cas du créateur qui, voulant changer

son style de vie, se lance dans une activité différente de ses compétences initiales.

Cela concerne 20 à 25% des entrepreneurs ;

• L’entrepreneuriat de valorisation possède une forte intensité en création de valeur et se

base sur l’innovation et sur des compétences de haut niveau. Le degré de risque est

généralement réduit dans la mesure où le créateur possède une relative maîtrise de son

métier. C’est le cas de l’ingénieur qui quitte une grande entreprise pour appliquer de

Individu création de valeur

Inte

nsité

du

chan

gem

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vidu

Intensité du changement pour l’environnement (Création de valeur)

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57

nouvelles méthodes ou développer de nouveaux produits. Ceux-ci représentent de 15 à

20% des entrepreneurs ;

• L’entrepreneuriat d’aventure repose sur le lancement d’entreprises visant à valoriser

des innovations comportant un haut degré de risque en matière de diffusion sur le

marché. Ce type d’entrepreneuriat est relativement rare, soit moins de 01%.

Ainsi, une majorité de nouveaux entrepreneurs aura un impact limité sur le développement

économique et la création d’emploi car l’activité initiée est fondée sur un principe de

reproduction ou d’imitation économique. Ces entrepreneurs s’intègrent aux activités

traditionnelles et leur création de valeur est celle liée à la création de leur propre emploi.

2.2.

2.2.1. L’esprit entreprise et prise de risque

La définition du livre vert en Europe définit l’esprit d’entreprise comme suit « L’esprit

d’entreprise désigne un état d’esprit ainsi que le processus de création et de développement

de l’activité économique par la combinaison de la prise de risque, de la créativité et/ou

l’innovation et d’une saine gestion, dans une organisation nouvelle ou existante ».94

Notion d’esprit d’entreprise

Pour Julien et Marchesnay : « L’esprit peut être défini comme l’aptitude d’un individu, d’un

groupe social, d’une communauté à prendre des risques pour engager des capitaux (pour

investir, voir s’investir) dans une sorte d’aventure (une entreprise), consistant à apporter

quelque chose de neuf (l’innovation), de créatif, ceci en employant et en combinant de la

façon la plus performante possible des ressources diverses »,95 « L’esprit d’entreprise est une

notion qui désigne les personnes, les choix et les actions engagées pour démarrer, reprendre

ou gérer une affaire ».96

L’esprit d’entreprise est de ce fait, la mentalité qui conduit un individu à prendre des

initiatives et à devenir acteur de son propre avenir personnel et professionnel. Il puise

l’énergie dans les attitudes qui le définissent : la persévérance, la créativité, l’optimisme, la

responsabilité, la prise de risque, l’esprit d’équipe, l’énergie autonome, l’initiative et repose

avant tout sur le savoir être de l’individu.

94 Commission des communautés Européennes, « L’esprit d’entreprise en Europe », COM 2003, Bruxelles, 27 final du 21/01/2003, p 06. 95 JULIEN.P.A et MARCHESNAY.M, « L’entrepreneuriat », Edition Economica, Paris, 1996, p 8. 96 Commission des communautés Européennes (2003), op cité, p 06.

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58

La prise de risque apparaît, donc, comme l’une des caractéristiques distinctives du

comportement entrepreneurial.

2.2.2. 2.2.2.1.

La prise de risque

A l’image du premier auteur sur ce sujet, à savoir l’économiste Cantillion (1667-1735)98, qui

a mis plus particulièrement l’accent sur la prise de risque liée à l’incertitude du marché,

Knight (1921) stipule que: « L’acceptation du risque et de l’incertitude caractérise l’esprit

d’entreprise et justifie le profil de l’entrepreneur »97

Notion de prise de risque

La notion de risque a toujours été au centre de la définition de concepts tel que ; entrepreneur,

création d’entreprise et esprit d’entreprise.

De l’autre coté, J.B. Say précise que : « La réalisation des profits, est fonction d’aléas que

l’entrepreneur ne maitrise pas …en cas de banqueroute, il en supporte toutes les

conséquences ».99

En d’autres termes, l’entrepreneur risque son capital en créant une entreprise sans garantie de

réussite future. Cependant, il existe plusieurs types de risque que l’entrepreneur peu supporter

durant son engagement de création d’entreprise. Julien et Marchesnay (1996) font la

distinction entre trois types de risques :

2.2.2.2.

a. Risque financier :

Types de risques liés à l’activité entrepreneuriale :

C’est un risque supporté sur les capitaux engagés dans l’entreprise lié aux risques de non

rentabilité ou d’insolvabilité. C’est généralement des capitaux propres ou des capitaux

extérieurs (emprunts à des amis, à la Banque ou à l’Etat,…).

b. Risque stratégique

Ce type de risque est lié au choix des activités, et du positionnement sur le marché. L’échec

de la stratégie se traduit bien souvent par la cessation d’activité ou la faillite.

97 BOUTILLIER.S, UZUNIDIS, D, « Entrepreneur, esprit d’entreprise et économie », communication du 1er congrès de l’Académie de l’entrepreneuriat ; Lille, 1999, p 23 98

BOUTILLIER.S, UZUNIDIS, D, 1999, op cité, p 16 99

BOUTILLIER.S, « L’entrepreneur, entre risque et innovation », Revue Innovation, numéro 3- 1996, 1996, p 07

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59

c. Risque personnel

La mauvaise gestion ou l’échec de l’expérience entrepreneuriale affecte sur le niveau

financier et stratégique mais aussi sur le niveau psychologique, familiale et l’opportunité de

carrière.

2.3.

Le créateur requiert la culture entrepreneuriale dans des modèles issus de l’environnement

familial ou du voisinage. Il subit les influences variables. Sa manifestation suppose aussi une

culture locale, ou même des antécédents familiaux ethniques et professionnels. A ces

variables environnementales, il faut ajouter les motivations de l’entrepreneur. On peut alors

citer, entre autres, l’ambition, l’insatisfaction au travail, les charges de la famille, le manque

d’intégration. C’est ce que Julien100 appelle des « déclencheurs » individuels, familiaux,

sociaux ou organisationnels.

Les influences de la décision de création d’entreprise

A côté de ces facteurs socioculturels, il faut citer les facteurs politiques et économiques.

L’environnement appuie l’entrepreneur et le soutien, il lui apporte une aide matérielle et

immatérielle. Ainsi plusieurs pays dans l’optique de donner un souffle à leurs économies ont

mis en place des structures et des dispositifs d’encouragement à la création des PME/PMI.

Très souvent ces institutions constituent des politiques publiques soutenues par des fonds

publics.

2.3.1.

Plusieurs études viennent confirmer l’importance de la dynamique psychosociologique dans

la création des nouvelles entreprises101. Ainsi, d’après Claude BOURG, il faut « Une bonne

dose de raison, d’immodestie, d’extravagance, de foi quasiment fanatique et d’agressivité et

une solide dose d’inconscience ».102

Les motivations d’ordre psychologiques

100 JULIEN.P.A, « Les PME ; Bilan et perspectives », Edition Economica, Paris, 1997, p 15 101

GASSE.Y, « L’influence du milieu dans la création d’entreprises », Centre d’Entrepreneuriat et de PME. Québec, université Laval, 2003, p52 102 TRANIE.J-P, « Les chemins de la réussite », éd Robert Laffont, Paris 1987, p 166

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60

2.3.1.1.

Nombre d’études révèlent que le désir d’être indépendant et autonome est l’explication

fréquemment donnée comme motif de création d’une nouvelle entreprise103. Selon A.

Shapero, Les premiers mobiles de l’entrepreneur sont le besoin d’indépendance, le désir

d’être son propre patron et l’aspiration à l’autonomie.104

Besoin d’indépendance :

La notion d'entrepreneur est liée à la capacité de pouvoir régler soi-même son travail

(Donckels. Rik).105 Certains traits de la personnalité des entrepreneurs peuvent faire en sorte

que "leur indépendance soit la chose la plus désirable au monde" (Sweeney).106 Pour

Stevenson (1987),107 les jeunes sont motivés pour entreprendre depuis assez longtemps,

souvent dès leur enfance. A ce titre, la motivation première des entrepreneurs pour Guillaume

(1998), c’est d’être son propre patron, d’échapper aux ordres. Enfin, le fait d'être son propre

patron selon Albert et Mougenot (1988)108 est également la garantie d'un emploi stable pour

l'entrepreneur.

2.3.1.2.

De nombreux auteurs font du besoin d’accomplissement ou de réalisation une motivation

entrepreneuriale dominante109. Ce besoin d'accomplissement peut se voir associé à une

volonté de créer quelque chose de nouveau (Donckels, 1989)110 ou d'appliquer des

connaissances acquises antérieurement. Enfin, toujours selon Albert et Mougenot (1988) cette

motivation peut encore s'interpréter comme un besoin de prouver sa valeur personnelle ou

comme la volonté de faire mieux que les autres.

Besoin d’accomplissement :

2.3.2. L’environnement contraint ou influence le créateur de deux manières que cela soit en le

conduisant naturellement à créer son entreprise ou en inhibant ce processus.

Les motivations d’ordre sociologique

103 GASSE.Y & TREMBLAY. M « L’impact des antécédents sur les perceptions, attitudes et intentions des étudiants collégiaux et universitaires a l’égard de l’entrepreneuriat », XVIème Conférence Internationale de Management Stratégique Montréal, 6-9 Juin 2007. P 9. 104 FAYOLLE.A, « Le métier de créateur », éd d’Organisation, 2003, P 61. 105 DONCKELS. R, « New entrepreneurship; lessons from the past », perspectives for the future, Edition Entrepreneurship & Regional Development, volume n° 1, 1989, p 75-84 106 SWEENEY.G « Comments», Edition Entrepreneurship & Regional Development, volume n° 1, 1989, p 114. 107 BACCARI.E, « Les motivations entrepreneuriales des jeunes entrepreneurs Tunisiens ; étude exploratoire », Haute école de gestion (HEG) Fribourg, Suisse, octobre 2006, p 8 108 ALBERT.P &t MOUGENOT.P, « La création d'entreprises ; High-tech », Revue Française de Gestion, N°68, mars avril mai 1988, p 106-118 109 FAYOLLE.A, op. citée p 64 110 DONCKELS.R op cité

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61

2.3.2.1.Le milieu familial

Plusieurs recherches tel que Blanchflower et Oswald (1998)111 indiquent que les entrepreneurs

proviennent le plus souvent de familles où les parents ou autres personnes proches sont eux-

mêmes dans les affaires et qu’ils considèrent comme des modèles à imiter.

:

2.3.2.2. L’éducation et l’expérience antérieure

L’éducation permet de doter l’entrepreneur de compétences et de connaissances très utiles,

même décisives pour la concrétisation de son projet. De plus, L’expérience antérieure joue un

rôle déterminant dans la création, la croissance et la réussite de l’entreprise.

:

2.3.2.3.

Un territoire peut constituer un pôle d’attraction entrepreneuriale grâce à la disponibilité

d’atouts naturels (la taille, la qualité et la diversité du territoire, la richesse des sols et des sous

sols, la disponibilité en eau, la douceur du climat) et aux diverses infrastructures de base

(réseaux routiers, aéroport, télécommunication, réseaux d’énergie, tissu économique, …).

Le territoire :

2.3.3. Les facteurs économiques sont les ressources informationnelles, humaines, technologiques,

financières et matérielles. Ils occupent une position clé dans la démarche entrepreneuriale.

Les motivations d’ordre économique

2.3.3.1.Les ressources humaines

Une région, où la main d’œuvre est qualifiée ou bon marché, voit forcément son taux de

création d’entreprise s’accroître.

:

2.3.3.2.

La disposition d’un capital financier de départ encourage l’entrepreneuriat.

Les ressources financières :

2.3.3.3.Accessibilité au marché

L’existence de marchés ouverts influence positivement la création d’entreprise. Cependant, il

existe des marchés ouverts mais encombrés, d’autres sont fermes ou très réglementés.

:

111 BLANCHFLOWER. D.G & OSWALD.A.J, « What makes an Entrepreneurship ? », Journal of Labor Economics, 16/1, 1998, p 26-60.

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62

Les réseaux personnels et professionnels constituent des éléments facilitateurs face à des

situations difficiles. Ceci justifie parfaitement le vieux dicton qui dit : « ce que vous

connaissez est bien moins utile que les personnes que vous connaissez ».112

2.3.4.

Les politiques publiques produisent un environnement qui est plus ou moins favorable à

l’entrepreneuriat. Ces politiques concernent les aspects réglementaires, la fiscalité et les

revenus ainsi que des domaines particuliers. Sur le plan de la réglementation, il s’agit de

définir un cadre légal, les droits de propriété et de corriger les défaillances du marché.

Les motivations d’ordre politique

L’influence de ces facteurs de nature institutionnelle ont fait l’objet de travaux empiriques

concernant par exemple, le rôle du salaire minimum (Blau 1987), de la politique

d’immigration (Borjas et Bronars 1989), de la politique sociale (Quinn 1980) ou bien encore

fiscale (Schuetze 1998).

Des politiques actives peuvent paraître nécessaires afin de stimuler l’entrepreneuriat chez les

populations spécifiques113: femmes, jeunes ou dans des zones géographiques spécifiques, ou

encore sur certains marchés de haute technologie et de R-D.

112 FAYOLLE.A, op citée « Le métier de créateur », Edition d’Organisation, 2003, P 67 113 BOUABDELLAH.Kh et ZOUACHE.A, « Etrepreneuriat et développemnt éconimique », Les cahiers du Cread, n°73, Alger, 2005, p 21

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63

Structure sociale

Figure 6 :

Modèle des influences principales sur la création d’entreprise

Déterminants sociaux Influences Majeures Réalisation Entrepreneuriat Conseils Initiatives Risques Gestion Eléments Confiance en soi Gratifications Fonds Détermination Reconnaissances Réseau Créativité Mode de vie Accompagnement Energie Accessibilité Technologie Information Facilité Etapes de décision Processus Besoins Commercialisable Innovante Caractéristiques Utilité Rentable Citoyenne Différence Porteur Satisfaisante Valeur ajoutée Gérable Moderne Source

: Gasse. Y, « Les conditions environnementales de la création d’entreprises dans les économies émergentes », éd L’Harmattan, 2007, p47.

Ainsi, plusieurs voies d’accès mènent au désir de création d’entreprise. Il convient cependant

de préciser, que même si la création de l’entreprise est désirable et acceptable, sa réalisation

concrète suppose sa faisabilité. En effet, des obstacles de tous ordres, tels que la

réglementation ou le coût de capital, peuvent freiner ou annihiler toute tentative de création

d’entreprise.

Valeurs Perceptions Moyens

Désirabilité Faisabilité Créations

Idées Projet Entreprise

Education Associations Professionnelles

Industrielles

Organismes de soutien

Communautés d’affaires

Médias Réseau de

communication

Institutions (Université)

Structure sociale

Culture Famille Religion Déterminants

sociaux

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64

Figure 7 :

Les composantes de base du processus de création

Source

: Gasse. Y, Les structures d’appui à la création d’entreprise : contribution en vue de l’évaluation de leurs performances, 4ème congrès de l’académie de l’entreprenariat, 2004, p6.

Cependant, le processus de création se déclenche dès lors que les différents éléments des deux

composantes (stratégiques et psychologiques) interagissent.

Figure 8 :

La confrontation des composantes de la démarche de création

Source

: Gasse. Y, « Les structures d’appui à la création d’entreprise ; contribution en vue de l’évaluation de leurs performances », 4ème congrès de l’académie de l’entreprenariat, 2004, p8.

Le projet entrepreneurial Environnement Les ressources

L’entrepreneur et/ou l’équipe

Les comportements Les aptitudes Les motivations

Les composantes stratégiques Les composantes psychologiques

Les aspirations du

créateur

Les possibilités de l’environnement

Compétences et ressources perçues

pour le projet

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65

Figure 9 :

Structure du phénomène entrepreneurial

L’ENTREPRENEUR

Source

: Donis Robichaud, « La création d’entreprise par les émigrants », thèse de Doctorat en science d’administration, Montréal, mai 2001, p22.

En effet l’action entrepreneuriale est le résultat de l’interaction de l’individu avec son

environnement, l’entrepreneur n’agit pas en dehors de son environnement.

2.4.

Concernant les problèmes rencontrés par les PME et plus particulièrement celles fraîchement

créées, nous distinguons deux types de problèmes : les problèmes relatifs à la phase de

démarrage et les problèmes post création.

Les obstacles dans l’entrepreneuriat

Structure économique Structure sociale (Innovations, marché, (cultures, institutions, Financement, etc.) reconnaissance de L’activité entrepreneuriale)

Structure politique

(Systèmes, programmes, lois, etc.)

Caractéristiques de l’entrepreneur (Psychologie, motivations, expériences, niveau d’instruction, ressources, etc.)

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66

2.4.1. Il correspond à la mise en place des facteurs de production tels que l’implantation, le choix

des équipements ou le choix du personnel.

Le montage technique

2.4.2. La recherche de bons fournisseurs constitue le principal centre d’intérêt du dirigeant de la

jeune entreprise.

Les marchés d’amont

2.4.3. Il est perçu, par les propriétaires dirigeants des petites entreprises nouvellement créées comme

un univers bureaucratique fonctionnant au ralenti. Les règlements en matière du droit de

travail et de fiscalité sont jugés très contraignants.

L’environnement légal et administratif

2.4.4. Il concerne l’environnement commercial et notamment la recherche des clients. En effet,

l’analyse du marché potentiel n’attire qu’une petite proportion de promoteur puisqu’ils sont

souvent retenus, en phase de démarrage, par le montage technique.

Le marché d’aval

2.4.5. L’environnement financier

Il correspond au montage financier qui peut aller au financement intégral par les propres

moyens du promoteur ou à la réalisation d’un montage financier avec les banques et autres

établissements financiers. Les délais et difficultés d’obtention des crédits bancaires ainsi que

certaines aides publiques aboutissent parfois au blocage du montage financier de l’entreprise.

3. L’histoire économique nous enseigne que l’initiative individuelle de la création d’entreprise

n’est rien sans l’Etat qui intervient pour apporter la sécurité des marchés et des

capitaux.114Cette intervention s’avère utile compte tenu de la faiblesse des entreprises

naissantes face à leur environnement concurrentiel plus ancien. Elle consiste à mettre en place

des systèmes publics de soutien (avantages fiscaux, accès au financement, à la formation, aux

conseils et à l’accompagnement, aux incubateurs ou pépinières, etc.) pour rétablir un certain

équilibre dans le jeu de la concurrence.

La politique publique de l’accompagnement

114BOUTILLIER.S, UZUNIDS.D (1999), op cité p10

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67

3.1.

L’accompagnement est un processus qui consiste à accompagner une personne (ou une

équipe) porteuse d’une idée, à faire cheminer cette idée pour qu’elle aboutisse à un projet de

création viable115, « On ne nait pas créateur, on le devient ».116

Définition de l’accompagnement

L’accompagnement du créateur peut également s’envisager à partir du concept de « réseau de

soutien ». Selon FAYOLLE.A, « L’accompagnement des créateurs d’entreprise et

l’amélioration de l’écoute mutuelle entre les entrepreneurs et les partenaires est une

recherche sur les perceptions des uns et des autres ».117

Barès considère ces dispositifs comme « Capables de développer une compétence spécifique

en amont des projets, c'est-à-dire, une capacité d’intervention sur tous les aspects d’un

projet, sans en isoler le juridique, le commercial, le financier et le social (…) et de suivre

l’entreprise nouvellement créée ».118

Figure 10:

L’action de l’accompagnement

Source

: JULIEN.P.A & MARCHESNAY, « La petite entreprise ; principes d’économie et

de gestion, Vuibert gestion, éd. G. VERMETTRE, Paris 1988, p 234.

115 FAYOLLE .A, « Accompagnement des créateurs d’entreprise ; amélioration de l’écoute mutuelle entre les entrepreneurs

et leurs partenaires », Cahier de recherche du CERAG, n°25, juin 2002. 116 LAKHLEF.B, « L’accompagnement des porteurs de projet », Revue DZ entreprise, n° 14/octobre 2013, P 38. 117 Cahier de recherche du CREAD, n°25, juin 2002. 118 BARES.F, « La mutation de l’accompagnement à la création d’entreprises ; Regards croisés d’une déclinaison locale de la politique nationale », AIRPME, Congrès de Montpellier, octobre 2004.

Action sur Compétences

+

Motivations

Intégration

des

individus

Efficacité

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68

3.2. 3.2.1

Les initiatives de l’Etat

Dans notre étude, l’objectif principal est de mettre l’accent sur les interventions de l’Etat en

tant que facteur influençant la création des PME/PMI. Et c’est dans cette logique que s’inscrit

notre problématique de recherche qui consiste à démontrer les apports des politiques

publiques en faveurs de leur création. Autrement dit, l’influence des facteurs politico-

institutionnels sur le comportement des créateurs.

Les interventions de l’Etat

Aujourd’hui, la création des entreprises et notamment des PME/PMI est reconnue comme

source importante de création d’emplois et de richesses pour le pays. Les initiatives de l’Etat

se regroupent en quatre thèmes majeurs : 119

- Un programme législatif favorable à la création d’entreprise : disparition des entraves

à la liberté d’entreprendre, aménagement d’initiations fiscales, suppression des

monopoles publics, ouverture de l’initiative privée à de nouveaux secteurs comme la

santé ;

- Des facilités bancaires favorables : accès facile aux crédits institutionnels, taux

d’intérêts bonifiés, création d’un service d’assurance spécifique, …etc.

- Une suppression des entraves à l’entrepreneuriat : élimination des dispositions

administratives dissuasives, réduction de certaines taxes, accélération des formalités

douanières, …etc.

- Un soutien à l’activité entrepreneuriale : programme de formation technique,

assistance comptable, aide à la gestion en période de croissance,…etc.

3.2.2.

Conscients de l’importance et des enjeux qui l’entourent, les pouvoirs publics ont créé des

structures de soutien et d’accompagnement des PME/PMI. Le soutien de ces réseaux est

précieux car il permet aux porteurs de projets de se faire « coacher » par des spécialistes de la

création d’entreprise. Les entreprises aidées et soutenues par un réseau d’accompagnement

ont un taux de réussite nettement supérieur à celles qui sont restées seules.120

Les structures de soutien et d’accompagnement

119 KHALIF.M : « L’entrepreneur et développement économique ; Défis et contributions de l’entrepreneur dans le contexte des pays émergeants », communication au 9ème symposium international sur les pratiques entrepreneuriales en Algérie, MDI Business School Alger, Mai 2010 120 FROGER.V, « La création d’entreprise de A à Z ; 100 mots et sigles indispensables », Edition DUNOD, Paris, 2006, p23

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69

3.2.2.1.

La performance de ces structures est évaluée selon les indicateurs suivants :

Evaluation des structures de soutien

- Nombre d’usagers accueillis au niveau de ces structures ;

- Nombre de projets (en phase de réalisation ou de maturation) financés ;

- Nombre de projets accueillis et accompagnés (ou hébergés dans le cas des pépinières

d’entreprises) ;

- Utilisation ou pas d’un guide des opportunités d’investissements par wilaya ;

- Evaluation de la performance de la ressource humaine des structures d’appui ;

- Evaluation des interfaces opérationnelles des structures d’appui avec les dispositifs

existants de soutien à la création d’entreprises.

3.3. Théoriquement, l’accompagnement, en tant que processus d’aide au porteur de projet,

concerne trois étapes : l’accueil, l’accompagnement et le suivi post-création.121

Les étapes de l’accompagnement

3.3.1. L’accueil est un temps d’orientation des porteurs d’idées qui exposent leurs projets.

L’accueil :

3.3.2. Il est constitué de deux parties interdépendantes :

L’accompagnement proprement dit :

- L’accompagnement au montage du projet : il recouvre l’appui à l’étude du marché,

l’étude de faisabilité, la détection des besoins de formation encore à compléter, l’aide

au chiffrage, …etc.

- L’accompagnement au montage financier : consiste en un accompagnement

d’attribution de subventions au porteur (capitaux, équipements ou locaux).

3.3.3. Le suivi post-création

Ce suivi comprend toutes les formes d’appui au chef d’entreprise après la création de son

entreprise visant à l’aider à mettre en place des outils de gestion adaptés, lui apporter des

conseils pour la prise de décision, l’aider à définir et à réaliser sa stratégie commerciale et

insérer son entreprise au mieux dans son environnement.

:

121 BARES.F (2004), op cité

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70

CONCLUSION

La PME/PMI, dont la définition se fonde sur un ensemble de critères très variés, est

considérée comme un des piliers de la promotion de la croissance économique. Elle apparaît

comme un sujet qui occupe de plus en plus la scène des débats d’ordre économique. Sa

création dépend de facteurs très divers qui peuvent être soit liés au créateur lui-même, c'est-à-

dire ses valeurs, ses perceptions et ses moyens ou bien liés à l’environnement, c'est-à-dire les

structures politiques, économiques et sociales.

Aujourd’hui, la promotion de l’entrepreneuriat est motivée par de nombreuses bonnes raisons.

Elle intervient comme solution qui peut guérir tous les maux de la société et présente

plusieurs avantages possibles qui permettent d’alimenter les motivations pour devenir

entrepreneur. Un avantage évident et probablement important est la création d’un emploi et de

rompre avec le chômage.

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71

CHAPITRE II : CREATION DES PME/PMI EN ALGERIE

Ces dernières années, plusieurs programmes ont été expérimentés et plusieurs services et

institutions ont été mis en place dans l’espoir de développer une culture entrepreneuriale et

favoriser la création d’entreprises par les particuliers.

Ainsi, compte tenu de la faiblesse des entreprises naissantes face à leur environnement

concurrentiel plus ancien, l’appui et le soutien ont été améliorés et diversifiés suivant une

approche mécaniste et séquentielle du processus de création d’entreprises. Stimuler l’esprit

d’entreprise est d’ailleurs l’une des principales mesures utilisées pour accélérer le

développement économique et l’insertion des individus.

Pour se faire, nous traiterons les sections suivantes :

Section 1 : Les étapes du processus de création des PME/PMI.

Section 2 : Les dispositifs et organismes d’aide et d’accompagnement à la création des

PME/PMI en Algérie.

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72

Existence de l’opportunité

Découverte de l’opportunité

Décision d’exploiter

l’opportunité

Acquisition de

ressources

Stratégie entrepreneuriale

Processus d’organisation

Performance

Section 1 :

Se lancer dans la création d’une entreprise demande beaucoup de réflexion afin de ne pas

négliger certains points (protéger son idée, trouver le nom de sa future entreprise, financer

cette création). C’est pourquoi nous présentons dans cette première section les étapes de

création d’une PME/PMI de façon chronologique. Le respect de certaines méthodes favorise

les chances de succès et de réussite.

Le processus de création des PME/PMI

Ainsi, beaucoup de chercheurs se sont penchés sur le découpage du processus de création

d’entreprise selon différentes approches. Ces approches ne doivent pas être considérées

comme étant concurrentes mais comme étant complémentaires. Il est d’ailleurs, très

intéressant comme le souligne Hatch.M (2000)1 de pouvoir les combiner en vue d’une bonne

compréhension.

Shane (2003) aborde de manière plus détaillée les phases de création d’entreprise dont la

schématisation est représentée ci-dessous.

Figure 10:

Le processus de création d’entreprise au sens de Shane

Source:

SHANE. S, « A general theory of entrepreneurship », Edition Northampton, Boston,

2003, p 12.

Cette schématisation affichée ci-haut met en évidence que la perception et l’exploitation de

l’opportunité constituent toujours la première étape, son identification dépend de 2 :

1 HATCH.M-J, « Théorie des organisations ; De l’intérêt de perspectives multiples », Paris-Bruxelles, De Boeck & Larcier, 2000 2 OMRANE.A, « Quels leviers sociaux pour le succès entrepreneurial ? », Edition l’Harmattan, Paris, 2014, p 35

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- de l’individu (ses motivations, ses valeurs, compétences, connaissances, relations et

moyens financiers) ;

- de l’environnement (l’accessibilité, l’hostilité, les potentialités et la solvabilité) ;

- du temps nécessaire pour dimensionner le projet ;

- des ressources disponibles.

Bruyat a également proposé un modèle processuel de la création d’entreprise ; ce processus

consiste en six étapes : 3

• l’action de créer n’est pas perçue par l’individu du fait d’une insuffisance

d’informations liés à l’éducation, à la personnalité et/ou à l’environnement de

l’individu ;

• l’action de créer est perçue par l’individu, il a l’information suffisante mais la

création ne fait pas l’objet d’une réflexion à ce stade ;

• l’action de créer est envisagée, la création est considérée comme une alternative à la

situation actuelle. L’acteur tente d’identifier une idée de création sans y consacrer

beaucoup de temps et d’énergie ;

• l’action est recherchée, l’individu cherche activement une idée et essaie de l’évaluer.

L’acteur agit, recherche des informations, réalise des études, développe son projet et

investit du temps et de l’argent;

• l’action est lancée, l’entreprise est créée, il commence à produire et à vendre ;

• l’action est réalisée, l’entreprise assure son équilibre d’exploitation, le créateur a

apporté la preuve que son projet était viable.

Fayolle (2005, 2007) propose de décliner ce processus de création en trois phases inter-reliées

et enchaînées les unes avec les autres : le déclenchement, l’engagement et la survie-

développement.

- Le déclenchement du processus entrepreneurial : il survient suite à un changement

interne (insatisfaction professionnelle) et/ou externe (mutation au niveau de

l’environnement) se traduisant par des tensions suffisamment fortes pour que l’action

de créer soit perçue positivement par l’entrepreneur.

3 BRUYAT.C, « Création d’entreprise ; Contributions épistémologiques et modélisation », Thèse pour le Doctorat de sciences de gestion, université de Grenoble II, 1993, 98

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- L’engagement total du créateur : il se réalise lorsque l’entrepreneur consacre la

plupart de son temps et de son énergie au montage de son projet.

- La survie-développement de l’entreprise créée : à partir du moment où l’entreprise

nouvellement créée se trouve au dessus de son seuil de rentabilité, elle devient viable

et peut prospérer.

Figure 11:

Le processus de création d’entreprise au sens de Fayolle

Source

: OMRANE.A, « Quels leviers sociaux pour le succès entrepreneurial ? », Edition l’Harmattan, Paris, 2014, p 41.

Il y a lieu de noter qu’il n’existe pas de modèle universel du processus de création

d’entreprise, mais trois étapes de développement apparaissent déterminantes : l’éclosion

d’une idée, l’élaboration d’un projet et la création d’entreprises. Autrement dit :

- L'idée du projet et sa maturation ;

- L'étude technico-économique ;

- La réalisation du projet.

* Intention de création * Prise de conscience de l’idée

* Evaluation de l’idée * Confrontation aux organismes d’appui

* Amorçage * Croissance de l’activité

Déclenchement

Engagement

Survie-développement

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75

Ce découpage du processus se réfère à l’acte administratif et juridique et permet un bon suivi

de la réalité entrepreneuriale dans le temps.4

1. L’idée du projet et sa maturation

C'est la période pendant laquelle une idée naît, mûrit, s'affine et s'affirme. Pour la concrétiser

il serait utile de commencer par déterminer :

:

- Le service à fournir ou le produit à commercialiser ;

- Le type d’activité (s’il s’agit d’une activité de vente, de production ou de

prestation de service) et son secteur (commercial, artisanal, libéral, artistique

ou agricole) ;

- Les moyens nécessaires à l’exercice de l’activité (local, matériel bureautique et

informatique,…) ;

- Les dépenses et des recettes envisagées.

L’idée est la base de tout projet. Elle déterminera si le projet peut être intéressant ou non. La

connaissance, le savoir-faire et l’expérience du métier va bien évidemment favoriser et

faciliter le développement du projet.

Pour trouver l’« idée », il faut savoir observer, s’informer sur le sujet de la création mais aussi

sur l’actualité économique. En un mot, il faut être « ouvert ». Cette démarche pourrait très

bien permettre de trouver la bonne idée.

1.1.

Il existe deux cas de rencontre entre le créateur et son idée ; il y a d’abord l’idée de la création

avant de trouver le thème et il y a la découverte du thème qui mène à envisager la création

d’une entreprise.

La découverte de l’idée :

Dans le premier cas, le créateur potentiel va rechercher une idée, un créneau lui permettant de

concrétiser son projet. Dans le deuxième, le porteur de projet va devoir vérifier la crédibilité

économique de son idée.

4 On note que l’entrepreneur qui passe par les organismes CNAC, ANSEJ ou ANGEM (voir point 2) n’aura pas à se charger seul de certaines étapes. Dès que l’entrepreneur se présente à leur niveau, un conseiller ou accompagnateur est mis à sa disposition qui se charge de : l’aider à trouver une idée de projet s’il n’en a pas (selon ses qualifications), à le former, à la mise en place de l’étude technique et financière du projet (business plan) , de l’accompagner et également des démarches avec la banque.

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Pour trouver son inspiration, il existe plusieurs moyens et sources tels que : le travail (vie

professionnelle) ou bien pendant les études et les formations, les foires, les salons et

expositions, les revues et même en voyageant. Bien souvent l’immersion dans un milieu

différent permet de trouver des idées rentables et d’échapper au conformisme intellectuel et

psychologique.

1.2.

Les idées sont généralement plus ou moins originales. Il est possible d’établir une

classification selon le degré d’innovation contenu dans le projet. Cela va des idées les plus

traditionnelles aux plus innovantes et aux plus « révolutionnaires ».5

Nature de l’idée

1.2.1. Ce type de création peut être qualifié de classique ou traditionnelle, il est peu spectaculaire et

attire peu l’attention des médias. Il s’agit par exemple du petit boulanger qui ouvre une

boulangerie, du petit boucher qui ouvre une boucherie ou de l’ouvrier maçon qui s’installe

entrepreneur de maçonnerie.

Absence quasi-totale d’innovation

1.2.2. Elle est plus intéressante à étudier. Elle peut présenter deux aspects : une innovation

géographique (consiste à transposer dans un nouvel endroit ce qui se faisait déjà ailleurs) et

une innovation sectorielle (consiste à appliquer de nouvelles techniques à des secteurs exercés

jusqu’alors d’une façon traditionnelle).

Innovation relative

1.2.2.1.

Elle attire le plus l’attention des médias et pourtant correspond numériquement à assez peu de

créations. Le créateur de cette catégorie d’entreprise est fréquemment un scientifique

spécialisé dans un domaine technologique très pointu et ayant un haut niveau de formation.

Ces entreprises nécessitent souvent des capitaux importants pour leur démarrage.

Innovation maximale

Nous emprunterons à Barreyre et Lentrein6 leur définition de l'innovation : "Innover, c'est

trouver une combinaison originale entre :

5 HERNANDEZ.E-M, « Le processus entrepreneurial ; Vers un modèle stratégique d’entrepreneuriat », Edition L’Harmattan, Paris, 1999, p 92-98 6 BARREYRE .P-Y & LENTREIN .D, « La participation des services achat à l'innovation dans les grandes entreprises industrielles : approche organisationnelle et problématique managériale », Edition Future et Gestion de l'Entreprise, IAE de Poitiers, 1987, p. 29-41

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- un besoin à satisfaire (des fonctions à remplir) ;

- un concept (modèle, idée, principe scientifique) ;

- des ingrédients (matières premières, matières consommables, composants, sous

systèmes...) ;

- une technologie (méthodes, savoir-faire, outils) ;

- des moyens (supports financiers, matériels, organisationnels…).

D'une manière générale, l'innovation est définie comme la réalisation et l'introduction dans un

milieu donné d'une nouveauté porteuse de progrès, créatrice de valeur.7

1.3.

Afin de répondre à la question : « Quand et comment sait-on que son idée est bonne ? », le

magazine Le nouvel entrepreneur a questionné Monsieur Philippe Bonnamy, enseignant et

consultant, auteur de « L’aventure de la création d’entreprise » (Editions Demos, Paris, 2005).

Voici sa réponse : « Il n’y a pas de réponse toute faite. Néanmoins, je crois que l’on peut

s’écarter des mauvaises idées en se posant ces questions :

Tester son idée :

- Mon idée est-elle innovante ou révolutionnaire ? Si elle est innovante, c’est très bien ! Si

elle est révolutionnaire, c’est plus risqué. Peu d’idées révolutionnaires trouvent un débouché.

Tout ce qui change dérange et pour le faire accepter, il faut de gros moyens en termes de

marketing et de communication.

- Qui vais-je déranger avec cette idée ? Si les concurrents sont de grosses entreprises, il y a

peu de chances pour que cela marche.

Se poser les bonnes questions peut aider à mieux cerner le projet, c’est une phase de réflexion

et d’analyse: quelle sera la cible ? Quels seront les produits ? Quel est l'état du marché à

l'heure actuelle ? Quels vont être les besoins matériels et humains ? Que pouvons-nous

apporter de plus avec ce projet ?

1.4.

Quel que soit le projet envisagé, une étape doit être faite pour permettre la cohérence entre le

projet de création et le projet personnel. On parle alors de la « cohérence homme-projet ».

S'assurer de l'adéquation entre projet personnel et projet d'entreprise

7 BARREYRE.P-Y & LENTREIN. D, (1987), p 29-41 Op cité

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A ce moment, le créateur doit établir un bilan en dégageant ses contraintes personnelles, ses

motivations et objectifs, et ses compétences « Qui bien se connaît mieux réussit »8. Le projet

professionnel ne doit pas être en contradiction avec la sphère privée.

Cette idée est partagée par Bill Gates, le fondateur de Microsoft. En effet, lors d’une interview

du 1er février 2007 pour le journal L’entreprise, il déclare :

« Un entrepreneur doit être un mélange de différents talents. Il faut connaître son métier et

être bon vendeur, c’est-à-dire convaincre ses clients mais aussi les banquiers ou les employés

que l’on cherche à recruter. Le facteur essentiel pour réussir, c’est de savoir s’entourer.

Mais, pour une petite entreprise, ce n’est pas toujours évident. Etre entrepreneur, c’est donc

avoir l’esprit de persévérance.»

2. L’étude technico-économique

Cette étape consiste en une évaluation commerciale du marché et concerne plusieurs points

essentiels. Michel Dupoizat, chargé de la coordination régionale française « création-reprise »

déclare : « La clé de la réussite pour créer c’est : bien se préparer ! ».9

:

2.1.

Trop de jeunes entreprises échouent à cause d’une mauvaise stratégie commerciale. Et selon

l’ONS (office national des statistiques) 75% des faillites des nouvelles sociétés sont dues à

une étude de marché insuffisante.10

L'étude de marché :

L'étude de marché a pour objectif de connaître la clientèle à cibler (catégorie, classe ou zone

spécifique), d’évaluer les besoins du marché et de bien connaître ses concurrents. Ce potentiel

passe par la capacité de l’entrepreneur (au sens de Fayol) à prévoir, organiser, commander,

coordonner et contrôler.

8 PAPIN.R, « stratégie pour la création d’entreprise » Edition DUNOD, Paris, 2003, p 01 9

DUPOIZAT.M, « Devenez patron ! », Le journal de l’emploi Rhône-Alpes N°18 – juin 2007. 10 LAKHLEF.B, « Du projet à la création d’entreprise et à son financement ; La précision de l’idée par la recherche de l’information », Revue, DZ Entreprise, n°09/ Mars 2013, p20

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2.1.1. Où trouver les bonnes informations

Le créateur peut solliciter un cabinet-conseil ou cabinet d’études, ils ont souvent une bonne

connaissance des outils commerciaux et des milieux économiques locaux. Cela dit, le

principal inconvénient reste le prix. Or, les jeunes entrepreneurs ont des moyens financiers

limités. Ils peuvent alors réaliser eux-mêmes leur propre étude de marché.

11

Pour s’accaparer de ces informations, il existe plusieurs moyens comme la presse

professionnelle, les statistiques officielles,…etc. Les sources de documentations et

d’information sont très nombreuses et facilement accessibles.

- La presse spécialisée ;

- Les foires, les salons professionnels et les colloques où des questions stratégiques

font le débat en présence d’experts et de professionnels) ;

- Les fournisseurs ou distributeurs ;

- L’ANSEJ et la CNAC qui réalisent d’excellentes fiches professionnelles ;

- Les annuaires de l’entreprise ;

- L’ONS (l’Office National des Statistiques), le CNRC (Centre National du Registre de

Commerce) et la CACI (Chambre Algérienne du Commerce et de l’Industrie) qui

recensent des informations fiables et gratuites sur la population, le commerce, les

services et les habitudes des consommateurs, la production et les industries.

2.2.

Cette étape se propose de déterminer essentiellement les techniques de production et le type

d’équipement à acquérir. Elle comprend :

L'étude technique :

- Une analyse précise du processus de production choisi ;

- La détermination des principales caractéristiques des équipements à acquérir ;

- Une étude sur les caractéristiques et les disponibilités des matières premières

nécessaires à la fabrication du produit ;

- Une étude des sites d'implantation.

11 BOUDIBA.N, « La méthodologie la plus simple pour créer ma propre entreprise », Edition HOUMA, Alger 2001, p 28-

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80

2.3.

L'organisation structurelle est une sous étape importante. Elle exerce une influence directe sur

la vie et l'évolution d'une entreprise. Elle concerne l'agencement des fonctions, la composante

humaine et les équipements de gestion.

L'étude organisationnelle :

L'étude organisationnelle doit aboutir à :

- Une détermination des moyens humains et matériels à mettre en place ;

- Une évaluation plus précise des surfaces nécessaires à chaque atelier et magasin

(magasin, maintenance, stockage...) ainsi qu'au bloc administratif et autres

aménagements nécessaires ;

- Une estimation des besoins en équipements de gestion et de transport (matériels de

bureau, matériels informatiques, matériels de communication...).

2.4.

Une fois ces étapes réalisées, il faudra s’intéresser à l'aspect financier du projet. Il convient de

définir le coût du projet afin de déterminer la rentabilité de celui-ci.

L'estimation des coûts :

A ce stade, l’étude commerciale aura permis d’estimer un chiffre d’affaires prévisionnel et

l’étude technique les charges à supporter, ainsi un tableau de comptes de résultats

prévisionnel pourra être mis en place pour calculer le résultat.

Réaliser un tableau de comptes de résultats prévisionnel permet et d'avoir une bonne visibilité

d'ensemble sur ce projet mais sert également à convaincre les personnes qui s’impliqueront

financièrement dans l'aventure.

3. Cette phase nécessite de négocier des contrats puis de veiller à leur bonne exécution, de

réceptionner les équipements puis de superviser leur montage. Le bon démarrage et la bonne

exploitation de l'affaire dépendent de l'organisation de la gestion et de la production, ainsi que

de la compétence du personnel recruté.

La réalisation du projet :

3.1.

Une fois les prévisions financières établies, l’étape suivante est la recherche de financements.

En effet, c’est le principal obstacle auquel se trouvent souvent confrontés les futurs créateurs.

Trouver des financements

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81

Pour les trouver on peut solliciter la banque pour un emprunt, ou se tourner vers les différents

organismes et institutions de l’Etat (ANSEJ, ANGEM, ANDI, CNAC, etc.)

Tableau 9 :

Panorama des moyens de financement

Type de financement Sources de financements Epargne personnelle. Le créateur et ses associés. Aides ou subventions à la personne. L’Etat, les collectivités locales et les

fondations. Participation dans le capital.

Les organismes de capital-risque, les investisseurs,…

Primes, subventions à l’entreprise. L’Etat et les collectivités locales.

Prêts à moyen/ long terme à l’entreprise. Les banques, les sociétés de reconversion, le prêt à la création d’entreprise.

Crédit-bail.12 Les banques et organismes spécialisés.

Source

: VERICEL.F, «Création d’entreprise ; les bonnes pistes », Revue I-solo n°22-Décembre 2006/janvier 2007.

3.1.1. Une fois la fiabilité du projet démontrée, il serait bon de passer au choix du statut juridique.

Le choix du statut doit se faire en fonction de la nature de l’activité et du capital de départ. Il

dépend également du fait que la personne veuille créer son entreprise seule ou à plusieurs. Ce

choix entraîne des conséquences juridiques, fiscales et sociales.

Choisir un statut juridique

Article 544 : le caractère commercial d’une société est déterminé par sa forme ou par son

objet (décret législatif N°08-93 du 25 avril 1993).

Il existe de nombreux types de sociétés regroupées en deux : les sociétés de personnes (EI,

SNC, SCS, etc.) et les sociétés de capitaux (SPA, SARL, EURL, etc.) (voir annexe n°5) mais

elles ne sont pas toutes à conseiller dans le cadre de la PME/PMI.

12 Le crédit-bail peut être mobilier ou immobilier. Dans tous les cas, son but est de financer un bien professionnel dans sa totalité. Il est en fait une location éventuellement assortie d’une option permettant de devenir propriétaire du bien en fin de contrat à un prix avantageux.

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82

La société à responsabilité limitée (SARL) et sa variante l’entreprise unipersonnelle à

responsabilité limité (EURL) représentent certainement aujourd’hui les types de sociétés les

mieux adaptés aux micro-projets.13

Tableau 10:

L’entrepreneur est salarié

Le régime social dont va dépendre le choix de la forme juridique

L’entrepreneur est non salarié

Gérant d’une SPA Gérant d’une EI

Minoritaire d’une SARL Majoritaire dans une SARL

- Gérant d’une SNC

- Gérant d’une EURL

Source

: fait par nos soins

Tableau 11:

Statut juridique

Le régime fiscal dont va dépendre le choix de la forme juridique ; impôt sur le

revenu (IR) ou impôt sur la société (IS)

Régime d’imposition sur le bénéfice

EI IR

SNC IR

SPA IS

SARL IS

EURL IS

Source

: fait par nos soins à partir de l’annexe n°5 p 155.

3.1.2. Pour créer une entreprise, un certain nombre de démarches administratives doivent être

accomplies : L'immatriculation au registre du commerce et des sociétés, la constitution d'un

apport, la rédaction des statuts, la dénomination sociale, ainsi que la détermination de l'image

de l’entreprise avec un logo. En cas de création par association, il faudra créer un apport qui

constituera le capital de la société.

Procédures administratives opérationnelles pour la création d'une PME/PMI

Les étapes administratives à suivre pour la création d’une PME/PMI sont en nombre de sept :

13 BOUDIBA (2001), Op citée, p 08

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1. La dénomination de l’entreprise ;

2. L’obtention d’un contrat de location ou l’acte de propriété ;

3. La création du statut ;

4. L’immatriculation ;

5. L’obtention de la carte fiscale ;

6. L’obtention du NIS ;

7. L’ouverture d’un compte bancaire ;

3.1.2.1.La dénomination de la société

La dénomination se fait auprès du CNRC (centre national du registre de commerce), en

inscrivant quatre noms pour la société par ordre de préférence et en payant des frais comme

commission à la banque nationale.

Les informations à donner ou à remplir au niveau du CNRC sont :

- La nature de l’entreprise ;

- Quatre noms commerciaux ;

- L’adresse social du locale ;

- Nom et prénom du gérant ;

- L’adresse personnelle du gérant.

Si le nom demandé n’est pas disponible l’accord est donné. Dans le cas contraire, en cas de

mention défavorable l’opération sera recommencée.

3.1.2.2.

La contrat se fait auprès d’un notaire, muni des actes de naissance et des photocopies

légalisées des cartes d’identités nationales des associés en payant des frais pour obtenir "le

contrat de location du siège".

Le contrat de location du siège de la société ou l’acte de propriété

Après la signature des contrats par les concernés, la réception des contrats originaux ainsi

qu’un chèque avec le montant du capital social sont délivrés suite au passage obligatoire au

“service d’enregistrement”.

3.1.2.3.

La création de la société se fait officiellement auprès d’un notaire. Le notaire est chargé de :

La Création du statut

- Etablir le statut de l’entreprise ;

- Annoncer le statut dans un journal quotidien ;

- Annoncer dans le BOAL (bulletin officiel des annonces légales).

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3.1.2.4.

L’inscription au Centre National du Registre de Commerce (CNRC) est obligatoire pour celui

qui désire exercer une activité commerciale. Cette formalité qui s’effectue auprès de l’antenne

du CNRC du lieu de l’activité a pour but de conférer à l’intéressé un numéro

d’immatriculation qui atteste de l’existence et de la légalité de son activité.

L’immatriculation au Centre National des Registres de Commerce (CNRC)

Article : – 19. – Sont tenus de s’inscrire au registre de commerce: 1°) toute personne

physique ayant la qualité de commerçant au regard de la loi algérienne et exerçant son activité

commerciale sur le territoire algérien, 2°) toute personne morale commerciale par sa forme,

ou dont l’objet est commercial, ayant son siège en Algérie ou y ouvrant une agence, une

succursale ou tout autre établissement.

3.1.2.5.L’identification fiscale

Elle se fait auprès des services des impôts pour l’obtention d’une carte fiscale et qui a pour

objet l’obtention d’un certificat d’existence.

3.1.2.6.L’identification statistique : le NIS

Elle se fait auprès de l’Office National des Statistiques (ONS).

(numéro d’identifiant statistique)

3.1.2.7.

L’ouverture d’un compte bancaire est nécessaire pour recevoir le virement du PNR.

L’ouverture d’un compte commercial bancaire.

3.1.3. 3.1.3.1.

L’installation de l’entreprise et les premiers mois d’activité

A ce stade le processus de création est terminé. Les démarches administratives sont terminées

et il serait temps d’aménager le local.

Le local

3.1.3.2.

La deuxième étape dans cette phase d’installation va être d’assurer l’entreprise.

L’entrepreneur pourra juger à quelle hauteur il doit se couvrir. Ensuite afin de pouvoir

communiquer, l’entrepreneur devra réaliser certains documents commerciaux comme les

prospectus, cartes de visite, papier à en-tête…etc.

L’assurance de l’entreprise et sa communication

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3.1.3.3.

A ce stade, l’entreprise va devoir procéder au recrutement de personnel si elle le juge utile.

Ces besoins en personnel ont dû préalablement être analysés dans l’élaboration du projet.

Le recrutement et la gestion de l’entreprise

Enfin, il est préférable que l’entrepreneur ait un bagage de connaissances fiscales et sociales

pour comprendre les principes de la fiscalité. Il devra faire des choix fiscaux et spécialement

pour le régime qu’il souhaite adopter. Quel que soit le type de société, elles sont toutes

soumises de façon générale à trois (03) impôts majeurs : l’impôt sur les bénéfices, la taxe sur

la valeur ajoutée et la taxe professionnelle.

Les premiers mois d’activité sont souvent difficiles pour les nouveaux entrepreneurs. Les

difficultés financières sont fréquemment la cause principale de l’échec. Ainsi, afin d’avoir les

meilleures chances de réussite, l’une des premières choses à faire est d’assimiler un minimum

de principes de gestion. Les principes de gestion consistent à limiter les frais fixes, avoir une

trésorerie saine, surveiller les postes fournisseurs et clients et, maîtriser sa politique

commerciale. Il est ainsi essentiel que le créateur sache prévoir et anticiper.

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Section 2 : Les dispositifs et organismes d’aide et d’accompagnement à la

création des PME/PMI en Algérie

:

Dans le contexte actuel de transition (les grandes mutations technologiques, industrielles,

économiques et sociales), l’Etat et les acteurs économiques et politiques tentent de

promouvoir de nouveaux rôles pour donner à l’économie un nouveau souffle. De ce fait, ils

voient dans l’action entrepreneuriale une issue aux divers problèmes économiques et sociaux.

La dynamique de cette action repose de plus en plus sur la valorisation et la stimulation de

l’esprit d’entreprise. Ainsi, l’Etat, les collectivités locales et les banques doivent donner à

toutes les imaginations les moyens de s’exprimer, il est impératif d’élever l’initiative

individuelle au rang de valeur suprême.

Les premières mesures d’appui à la création de PME remontent à la fin des années 1980. En

1993, le nouveau code de l’investissement supprime le plafonnement de l’investissement

privé, par la promulgation du décret législatif du 05/10/1993 relatif à la promotion de

l’investissement, il s’agit du premier Code de l’Investissement adopté dans ce sillage des

réformes de libéralisation de l’économie nationale (instauration d’une économie de marché).

1.

Depuis le début des années 1990, un ensemble d’institutions, d’organismes et de programmes

est mis en place en vue d’assurer la promotion et le développement de la PME en Algérie.

Les services d’appui à la création des PME/PMI :

1.1.

Le Ministère chargé des PME a été créé en 1991 en vue de promouvoir les petites et

moyennes entreprises. Il est chargé des fonctions suivantes:

Le Ministère des PME

- Fournir des mesures d'incitation, de promotion et de soutien pour le développement

des petites et moyennes entreprises ;

- Contribuer à la recherche de solutions pour les problèmes du secteur des PME ;

- Préparer les statistiques nécessaires et fournir des informations aux investisseurs de ce

secteur ;

- Adopter une politique pour la promotion du secteur et la mise en place du programme

de redressement économique des PME.

Page 87:  · Université d’Oran 2 . Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion . THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales

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Il convient de noter, qu'il y a eu création sous l'égide du Ministère de la PME de nombreuses

institutions spécialisées dans la promotion du secteur, nous y trouvons entre autres :

1.1.1. Créées par le décret 03-78 du 25 Février 2003, ces institutions publiques, de caractère

industriel et commercial ont pour buts d'aider les petites et moyennes entreprises. Elles

prennent deux formes, à savoir :

Pépinières et incubateurs d'entreprises

1.1.1.1.

L’atelier est une structure de soutien aux détenteurs de projets dans le secteur de l'industrie et

de l'artisanat.

Atelier et incubateur

1.1.1.2.

La pépinière, dénommée également incubateur ou cyber parc, est une sorte d’espace

d’animation économique qui vise à accompagner les jeunes entrepreneurs innovants activant

particulièrement dans le domaine des TIC. Elle est régie par le décret exécutif N° 03/78 du 25

février 2003. Actuellement, on en compte quatre (04) : l'incubateur de Sidi Abdellah à Alger,

l'incubateur de l'INTTIC d'Oran, l'incubateur d'Ouargla et l'incubateur de l'université Hadj

Lakhdar à Batna. Ils sont chargés d’ :

Pépinière:

- Accueillir, héberger et accompagner les entreprises nouvellement créées pour une

période déterminée ;

- Gérer la location des magasins ;

- Suivre les porteurs de projets avant et après la création de leur entreprise ;

- Les conseiller dans le domaine de la comptabilité, droit, commerce et finance ;

- Les former sur les principes et les techniques de gestion.

1.1.2. Les Centre d’aides ou de facilitation, créés par le décret N° 03-78 du 25 Février 200314, sont

des institutions publiques à caractère administratif dotées d’une personnalité morale et d’une

autonomie financière. Ils cherchent à s’adapter aux besoins des entrepreneurs, à réduire la

durée de création d’entreprises et la gestion des dossiers des bénéficières du soutien des Fonds

crées au sein du Ministère concerné.

Centres d’aides

14 J.O Journal Officiel n° 13 du 26/02 /2003

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88

1.1.3. Le Conseil National Consultatif est un organisme consultatif jouissant d’une personnalité

morale et d’une indépendance financière. Il a pour mission la promotion du dialogue et de

concertation entre les petites et moyennes entreprises et les associations professionnelles,

d'une part et les organismes et les autorités publiques, d’autre part.

Conseil National Consultatif

1.2.

Outre le Ministère des petites et moyennes entreprises, il y a des organismes

gouvernementaux et des institutions spécialisées qui jouent un rôle actif dans le

développement des petites et moyennes entreprises.

Organismes et institutions spécialisées dans le soutien et la promotion des petites

et moyennes entreprises

1.2.1. ANGEM

Cette agence développe un dispositif de micro crédit visant le développement des capacités

individuelles des personnes à s’auto prendre en charge en créant leur propre activité. Le micro

crédit est un prêt permettant l’achat d’un petit équipement et des matières premières visant la

production de biens et de services.

(Agence Nationale de Gestion du Micro Crédit)

1.2.1.1.Les conditions de souscription

- Tout citoyen de plus de 18 ans sans revenus ou disposant de revenus instables et

irréguliers ainsi que les femmes au foyer ;

15

- Possédant un savoir-faire en relation avec l’activité projetée ;

- Ne pas avoir bénéficié d’une autre aide à la création d’activités ;

- S’engageant à rembourser le prêt suivant un échéancier (le délai est compris entre 24

et 36 mois).

15 www.angem.dz

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89

1.2.1.2. Le crédit

a.

Le dispositif prévoit un financement à 100% (aucun apport du postulant au micro crédit) du

montant d’achat de la matière première à travers un prêt non rémunéré (PNR c'est-à-dire sans

intérêts), pour un coût global ne dépassant pas 100 000 DA. Ce coût peut atteindre

250 000DA au niveau des wilayas du sud.

Le crédit « achat de matière première » :

b. Le coût maximum de l’investissement est fixé à 1 million de dinars (1 000 000 DA).

Le crédit « acquisition de petits matériels et équipements » :

Le montage financier proposé par le dispositif prévoit la formule suivante :

• Apport personnel : 1% du coût global du projet ;

• ANGEM : 29% du coût global à travers prêt non rémunéré ;

• Banque : 70% du coût global (Intérêts bonifiés) .

1.2.2. ANSEJ

Il s'agit d'un organisme national dotant d’une personnalité morale et d’une autonomie

financière. Il vise à encourager les jeunes à travers la création de micro-entreprises. Il a été

créé en 1996 et représenté à l’échelle régionale à travers des antennes. Il est sous l'autorité du

Premier ministre.

(Agence Nationale de Soutien à l'Emploi des Jeunes)

1.2.2.1.

• Etre âgé entre 19 et 35 ans (l'âge du gérant peut être porté à 40 ans si le projet permet

la création de trois emplois permanents y compris le gérant) ;

Les conditions d'éligibilité au programme:

• Avoir une qualification ou un savoir-faire en relation avec l'activité considérée ;

• Être chômeur ;

1.2.2.2.

a. Avantages et aides liés à la phase réalisation

Avantages du dispositif ANSEJ

- Franchise de la TVA pour les acquisitions des biens d'équipement et services entrant

directement dans la réalisation de l'investissement ;

- Application du taux réduit de 5% en matière de droits de douanes pour les biens

d'équipement importés et entrant directement dans la réalisation de l'investissement ;

- Exonération des droits d'enregistrement sur les actes constitutifs des micro-

entreprises ;

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90

- Un prêt non rémunéré (PNR) octroyé par l'ANSEJ et modulé selon le niveau de

financement.

b. Les avantages liés à la phase d'exploitation

- Exonération de la taxe foncière sur les constructions et additions de construction

pendant une période de (03) trois années ;

- Exonération totale de l'IBS, de l'IRG et de la TAP pendant une période de (03) trois

années.

La période d'exonération de trois (03) années appliquée dans les autres zones est portée à six

(06) années au niveau des zones spécifiques.

c. Les avantages liés à la phase extension

- Franchise de la TVA pour les acquisitions des biens d'équipement et services entrant

directement dans la réalisation de l'investissement ;

- Application du taux réduit de 5% en matière de droits de douanes pour les biens

d'équipement importés entrant directement dans la réalisation de l'investissement ;

- Un prêt non rémunéré (PNR) octroyé par l'ANSEJ et modulé selon le type et le niveau

de financement ;

- Bonification des taux d'intérêt bancaires à 50 % en zones normales et 75 % en zones

spécifiques. Ces taux passent à 75 % en zones normales et 90 % en zones spécifiques

quand l'activité est du secteur de l'agriculture, de l'hydraulique ou la pêche.

1.2.3. CNAC

Cette caisse prend en charge le dispositif de soutien à la création et l’extension d’activités

réservé aux chômeurs promoteurs de 35 à 50 ans, ayant perdu leur emploi.

(Caisse Nationale d’Assurance Chômage)

Les services assurés aux promoteurs par le dispositif intègrent, à la fois, l’accompagnement

personnalisé durant toutes les phases du projet et l’élaboration du Business Plan.

1.2.3.1.

• Etre âgé de 35 à 50 ans ;

Les conditions d'éligibilité au programme:

• Résider en Algérie ;

• Ne pas occuper un emploi rémunéré au moment de l'introduction de la demande

d'aide ;

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91

• Être inscrit auprès des services de l'ANEM depuis au moins six mois comme

demandeur d'emploi ;

• Jouir d'une qualification professionnelle et/ou possédant un savoir faire en rapport

avec l'activité projetée ;

• Participer au montage financier de son projet ;

• Ne pas avoir exercé une activité pour son propre compte depuis au moins 12 mois ;

• Ne pas avoir bénéficié d'une mesure d'aide au titre de la création d'activité.

1.2.3.2.

• Prêt non rémunéré représentant 28 à 29% du coût global du projet ;

Les aides financières :

• Bonification des intérêts bancaires ;

• Assistance à l’obtention du financement bancaire (70% du coût global du projet) à

travers une procédure simplifiée par la mise en place du CSVF (comité sélectif de

validation et de financement des projets) et la garantie des crédits par le fonds de

caution mutuelle Risques/crédits investissements chômeurs promoteurs ;

• Les investissements à réaliser dans ce cadre reposent exclusivement sur un mode de

financement de type triangulaire, qui met en relation le promoteur, la banque et la

CNAC à travers le montage suivant :

- Apport personnel : 1 à 2% du coût global du projet ;

- Financement CNAC : 28 à 29% du coût global du projet (Non rémunéré)

- Financement bancaire : 70% (intérêts bonifiés).

• Avantages fiscaux (exonération de TVA et abattement sur les droits de douane en

phase de réalisation et exonération d’impôts en phase d’exploitation) ;

• Coaching et formation à la gestion d’entreprise pendant le montage du projet et après

la création de l’entreprise ;

• Validation des Acquis Professionnels (V.A.P).

C’est une mesure mise en œuvre en partenariat avec le Ministère de la Formation et de

l’Enseignement Professionnel, elle vise à évaluer et à valoriser l’expérience professionnelle

des futurs promoteurs en situation d’absence de justificatif de qualification (certificat de

qualification, diplôme ou certificat de travail). Cette opération est prise en charge

financièrement par la CNAC.

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92

1.2.4. ANDI

1.2.4.1.

(Agence Nationale du Développement de l’investissement)

APSI

L’APSI a été créée dans le cadre de la promulgation du décret législatif N° 93-12 du 5

octobre 1993 relatif à la promotion de l’investissement. C’est une agence publique chargée de

l’assistance et de l’encadrement des investisseurs. Il a été crée un guichet unique regroupant

toutes les administrations et services concernés par les investissements dans l’objectif de

réduire les délais et les procédures administratives et juridiques relatives à la mise en place

des projets sur le terrain, de manière à ne pas dépasser 60 jours.

(Agence Nationale pour la Promotion de l'Investissement)

L’APSI a pour fonctions principales :

- L’évaluation et le suivi des investissements ;

- La présentation des décisions concernant l'octroi ou le refus des avantages ;

- La prise en charge de toutes ou d’une partie des dépenses relatives à la réalisation des

projets ;

- L'octroi des avantages liés à la promotion des investissements ;

- L’octroi des facilités douanières.

Les résultats médiocres réalisés par cette agence ont donné naissance à l’Agence Nationale du

Développement de l’Investissements (ANDI) et de deux textes législatifs dans le cadre de la

promulgation en 2001de l’ordonnance relative au développement de l’investissement et la loi

sur la promotion de la PME.

1.2.4.2.

a. Les missions de l’ANDI

ANDI

L’Agence Nationale du Développement de l’Investissement est un établissement public dotant

d’une personnalité morale et d’une autonomie financière. Elle a remplacé l’APSI et a réduit la

durée d'octroi des licences à 30 jours au lieu de 60 jours.

L’ANDI a pour mission principale le développement et le suivi des investissements ; elle vise

à faciliter l'accomplissement des formalités administratives relatives au lancement des projets

de création d'entreprises grâce à un guichet unique opérationnel. Elle s'appuie sur un dispositif

basé essentiellement sur :

• La mise en place d'un fonds d'Appui aux investissements ;

• Une organisation souple prévoyant un encadrement personnalisé pour les

investissements ayant un intérêt particulier pour l'économie nationale notamment les

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93

projets qui s'inscrivent dans une politique de développement durable, porteurs de

nouvelles technologies, d'économie d'énergie et plus particulièrement créateurs

d'emplois ;

• Un suivi des accords signés avec les promoteurs bénéficiant de son aide et de ses

supports ;

• La non-discrimination : Les personnes physiques et morales étrangères reçoivent un

traitement identique à celui des personnes physiques et morales algériennes, en égard

aux droits et obligations en relation avec l'investissement. Elles reçoivent toutes le

même traitement sous réserve des dispositions des conventions conclues par l'Etat

algérien et les Etats dont elles sont ressortissantes.

b. Les sociétés bénéficiant des avantages fiscaux

- Le bénéfice total

Peuvent bénéficier de la totalité des avantages fiscaux prévus par la législation sur

l'investissement : les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL), les Sociétés par Actions

(SPA), les Sociétés en Commandites par Actions (SCA).

- Le bénéfice partiel :

Les entreprises individuelles et les sociétés de personnes telles que les Sociétés en Nom

Collectif (SNC), les Sociétés en Commandite Simple (SCS), les Sociétés en Participation

(SP).

1.2.4.3.

Un groupe d’organismes accompagne l’ANDI dans la réalisation de ses tâches, à savoir:

Les organismes complémentaires pour l'ANDI :

a. Le Conseil National de l'Investissement (CNI): Il est placé sous l’autorité du

premier ministre, chargé de proposer la stratégie et les priorités pour le

développement des investissements ainsi que l’identification des avantages et des

formes d’assistance pour ces derniers ;

b. Le Guichet Unique: Il est créé au sein de l’ANDI un guichet unique regroupant les

administrations et organismes concernés par l’investissement. Il a pour mission la

vérification de la réalisation des facilités de procédures pour la création des

entreprises à travers l’entretien de relations permanentes avec les organismes

concernés : la direction des impôts, la direction de l'emploi, département du trésor, les

municipalités concernées...

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94

c. Le fonds d'Appui à l'Investissement: Il est destiné à financer la prise en charge la

contribution de l’Etat dans le coût des avantages octroyés aux entreprises et de la

couverture partielle ou intégrale des travaux d’infrastructures de ces dernières.

1.2.5. Les PME sont également ciblées indirectement par le biais de plusieurs fonds de soutien

sectoriels : dans les domaines du développement agricole et rural, de l’énergie, de l’emploi et

de la formation professionnelle, de la recherche et de l’environnement.

Le fonds de soutien

- Fonds spécial de Développement des régions du sud ;

- Fonds spécial de développement économique des hauts plateaux ;

- Fonds national de l'environnement et de la dépollution ;

- Fonds de régulation et de développement agricole ;

- Fonds national pour la maîtrise de l'énergie ;

- Fonds pour la promotion des exportations ;

- Fonds pour la promotion de la compétitivité industrielle ;

- Fonds national pour la préservation de l'emploi ;

- Fonds pour l’aménagement du territoire ;

- Fonds national de la recherche scientifique et du développement technologique ;

- Fonds pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage.

1.2.6. 1.2.6.1.

Les organismes professionnels et financiers

La Chambre Nationale de Commerce est une forme de noyau de l'information et lieu de

rencontre pour les opérateurs économiques locaux et étrangers. Elle est devenue par le décret

exécutif 96/94 du 3 Mars 1996 la Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI).

Elle a pour fonctions de mettre à la disposition des opérateurs économiques une banque pour

les données économiques, de fournir des conseils économiques, financiers et juridiques pour

les entreprises, de ratifier des documents commerciaux tels que factures et certificats et la

recherche de partenaires étrangers en particulier avec l'Union Européenne.

Chambre Nationale de Commerce (CNC):

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95

1.2.6.2.

La loi N ° 90/31 du 04/12/1990 relative aux associations professionnelles a permis la création

de nombreuses associations et organisations professionnelles. Les objectifs de ces associations

sont:

Associations professionnelles:

- La négociation avec les pouvoirs publics ;

- Le développement des relations entre les banques et les entreprises privées ;

- Le développement des relations avec les organisations d'employeurs des autres pays ;

- Le développement du partenariat avec l'Union européenne (programme MEDA) ;

- La proposition de solutions aux problèmes quotidiens de l’entreprise privée ;

- La contribution à l'intégration des professionnels de diverses branches d'activité à

travers l'échange d'expériences et d'informations entre les entreprises.

2. 2.1.

Les institutions d’aide à l’accès au financement bancaire

FGAR

Ce Fonds a été créé par le décret exécutif N° 02/373 du 11/11/2002 16. C’est un établissement

public, sous l’autorité du ministère des petites et moyennes entreprises et l'artisanat, ayant une

personnalité morale et une autonomie financière. Le Fonds a entamé officiellement ses

activités, le 14 mars 2004. La proportion minimale de la garantie est de 5 millions DA et le

montant maximal est de 50 millions DA. Il a été conçu pour faciliter l’accès des PME aux

financements bancaires lors du lancement de projets de création ou d’extension d’activité à

travers la présentation des garanties.

(Fonds de Garantie des Prêts)

En ce qui concerne les coûts relatifs à la couverture de la garantie : l’investisseur est tenu de

verser une commission d’étude d’un montant de 20.000,00 DA destinée à couvrir les frais

d’étude du dossier. En plus, l’investisseur verse une commission d’engagement calculée

annuellement sur la base de l’encours de la garantie et versée en une seule fois à la délivrance

du certificat de garantie d’un montant de 1,5 % du montant du prêt.

16 J.O n° 74 du 13/11/2002

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96

Depuis sa création en 2004, le fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes

entreprises (FGAR), a accompagné jusqu’à septembre 2013 à l'échelle nationale quelque 993

PME pour 25,7 milliards de DA, face à 55,40 milliards de DA de crédits sollicités, soit un

taux moyen de garantie accordée de 46%. Sur le chiffre global de 993 projets garantis par le

fonds, 438 sont de créations et 555 d’extensions. Concernant le coût total des projets, il

s'élève à 89,03 milliards de DA.17

2.1.1.

Pour recevoir une garantie de son crédit, l'entreprise doit démontrer que sa structure

financière, son personnel et sa gestion permettent la rentabilité de son projet et sa

compétitivité. Un plan d'affaires détaillé selon les normes du FGAR est requis.

Entreprises Bénéficiaires

Notant que toutes les entreprises de l'économie algérienne sont admissibles sauf certaines

exclusions, la priorité sera accordée aux PME présentant des projets répondant à un ou

plusieurs des critères suivants :

• Visant la fabrication de biens ou l'offre de services inexistants en Algérie ;

• Dégageant une forte valeur ajoutée des produits fabriqués ;

• Permettant une réduction des importations ;

• Permettant un accroissement des exportations ;

• Permettant l'utilisation de ressources naturelles disponibles en Algérie tout en

favorisant la transformation de matières premières locales ;

• Nécessitant peu de financement par rapport au nombre d'emplois créés ;

• Nécessitant une main-d'œuvre recrutée chez les jeunes diplômés des centres de

formation de métiers, d'écoles techniques et d'universités ;

• localisation dans des régions ayant un important surplus de main-d'œuvre ;

• Permettant de développer de nouvelles compétences ou du savoir-faire, spécialement

dans la nouvelle économie ;

• Innovants soit par la technologie ou le savoir-faire ;

2.2. CGCI

La caisse de garantie du crédit d’investissement est une institution publique mise en place

pour soutenir la création et le développement de la PME en lui facilitant l’accès au crédit.

(caisse de garantie du crédit d’investissement)

17 BULLETIN de veille PME n° 40, du 30/10/2013

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97

La CGCI, organisme de partage du risque bancaire, a pour vocation de couvrir les risques

attachés aux crédits d’investissement consentis aux PME. Elle couvre les risques

d’insolvabilité, encourus par les banques et complète les autres dispositifs d’aide au

financement bancaire de la PME constitués par le FGAR. La limite de la garantie est

plafonnée à 250 millions de DA pour un montant maximum du crédit de 350 millions de DA.

Figure 12 :

Services d’appui à la création des PME/PMI

Sour

Source

: fait par nos soins à partir des paragraphes précédents.

3. L’Algérie a mis à la disposition de ses PME un ensemble de programmes d’appui destinés à

booster leur compétitivité. Il s’agit des programmes suivants : le programme national de

l’amélioration de la compétitivité industrielle, le Programme EDPme (MEDA) et le

programme national de mise à niveau de la PME.

Les programmes de soutien public et de financement des PME

Services d’appui

Garantie bancaire

Avantages fiscaux et parafiscaux

Hébergem-ent et acc

-Pépinières -Centres d’aide

-FGAR -CGCI

-ANSEJ -CNAC -ANDI ANGEM S/la tutelle du ministère de la

solidarité nationale

S/la tutelle du ministère du travail et de l’emploi

Avantages financiers fiscaux et

Accompagnement

Hébergement et

Accompagnement S/la tutelle du ministère de la PME

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98

3.1.

Ce programme est piloté par le ministère de l’industrie. Il a pour objectifs d’améliorer le

potentiel de l’entreprise industrielle de plus de 20 salariés et de renforcer sa compétitivité. Il

comporte deux phases, la phase Diagnostic et la phase Plan. Les entreprises retenues

bénéficient de la réalisation du Plan de Mise à Niveau et se verront même corrélées par des

certifications ISO.

Programme national pour l’amélioration de la compétitivité industrielle

3.2.

Le programme EDPME a été lancé à partir de 2002 et a pris fin en 2007. Il est le projet

d’appui le plus important en termes de ressources mobilisées, avec un budget de 62,9 millions

d’euros. Il vise la mise à niveau des entreprises privées industrielles ainsi que les entreprises

qui sont liées au secteur de l’industrie dont la taille est comprise entre 20 et 250 salariés. Le

projet est domicilié auprès du Ministère de la PME et de l’Artisanat et financé par ce dernier

conjointement avec la Commission Européenne. Il est dirigé par une Unité de Gestion de

Projet (UGP) qui a pour missions, la coordination et la gestion opérationnelle des activités du

projet. Il dispose d’un siège à Alger et de cinq antennes dans les régions : Alger, Annaba,

Ghardaïa, Oran et Sétif. Il est constitué de trois volets :

Programme d’appui au développement des PME (Euro Développement PME)

- Volet 1 : Appui direct aux PME ; il s’agit entre autres de la réalisation de pré

diagnostic, d’actions de mise à niveau dans les entreprises et l’organisation de

séminaires de formation. Fin décembre 2007, ce programme a fait bénéficier 445

entreprises d’actions de mise à niveau.

- Volet 2 : Appui financier ; le projet a fourni un appui à la création d’un Fonds de

Garantie des Crédits aux PME (FGAR) et a permis la formation d’analystes des

banques algériennes aux techniques d’appréciation des risques entreprise.

- Volet 3 : Appui à l’environnement institutionnel des PME ; le projet a permis la

création d’un Conseil National Consultatif de la PME. Il a aussi financé des

formations destinées aux associations patronales et professionnelles ainsi qu’aux

chambres de commerce et d’industrie et aux cadres du ministère de la PME et de

l’Artisanat.

Une étude d’impact du programme EDPme qui a été réalisée au deuxième trimestre 2006

a révélé que :

- La mise à niveau intéresse toutes les entreprises ;

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99

- L’impact du programme est jugé en majorité, satisfaisant sur l’évolution de

l’entreprise ;

- Certaines entreprises considèrent que le programme de mise à niveau ne satisfait pas

leurs principales préoccupations.

3.3.Le Programme national de mise à niveau de la PME

Afin d’améliorer l’environnement des entreprises de petite taille et de promouvoir leur

développement, étant donné qu’elles ne sont pas prises dans le cadre des programmes

précédents, les pouvoirs publics par l’intermédiaire du Ministère de la PME et de l’Artisanat

ont mis en place un programme de mise à niveau co-financé par l’Union Européenne en

l’année 2000. Le but de ce programme est d’améliorer les capacités de production de ces

entreprises, une meilleure compétitivité au niveau des prix/qualité et innovation ainsi qu’une

insertion dans le marché mondial. Le financement de ce programme est de l’ordre de

1 milliards de DA annuellement.

(PNMA-PME)

3.3.1. L'objectif assigné vise l'amélioration de la compétitivité de la PME algérienne, le maintien de

sa part du marché interne et la conquête éventuelle du marché extérieur.

Les objectifs de ce programme:

Le plan de mise à niveau élaboré à la suite du diagnostic stratégique global devra faire

ressortir de manière claire les besoins en :

• Investissements matériels liés notamment à la modernisation d'équipements, à

l'acquisition de nouvelles technologies et à d'éventuelles extensions.

• Investissements immatériels ayant trait principalement :

- Au développement des ressources humaines et la formation,

- A l'amélioration de la gestion administrative,

- Au marketing et le développement des exportations,

- A l'introduction de nouveaux concepts de gestion,

- A l'établissement d'un système d'assurance qualité,

- A la recherche de partenariats techniques, commerciaux et financiers,

- A la protection de l'environnement…

Pour piloter ce programme, l’Etat a crée l’Agence Nationale de Développement de la

PME(ANDPME) par le décret exécutif N° 05-165 du 3 mai 2005.

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100

3.3.2. Agence nationale pour le développement de la PME

En juillet 2010, le gouvernement a lancé un programme géré par l’agence nationale pour le

développement de la PME (ANDPME) et doté d’une enveloppe de 386 milliards de DA (près

de 4 Mds €) sur 5 ans, visant la mise à niveau de 20 000 entreprises, destinées à devenir le fer

de lance du développement économique, et la création de 200 000 PME. Le développement

de secteurs à forte valeur ajouté, tels que les industries mécaniques, le BTPH, la pêche et les

services devra permettre de porter de 5 à 10 % la participation de l’industrie au PIB.

(ANDPME)

Ce programme national est complété par le Programme d'appui aux PME et à la maîtrise des

technologies de l'information et de la communication (PME II), lancé en mars 2011 et doté

d’un budget de 44 millions d’euro, financé à hauteur de 40 millions d’euro par l’Union

européenne et de 4 millions d’euro par l’Etat algérien. Le programme visait, à 2013, la mise à

niveau de 150 à 200 PME appartenant aux secteurs de l'industrie agro-alimentaire, des

matériaux de construction, de la mécanique, de la transformation des métaux, de la chimie et

de la pharmacie, de l'électricité, de l’électronique et des TIC.18

3.3.2.1. Contribution de l’ANDPME au financement du plan de mise à niveau :

- Investissement matériel financé à 20% ;

19

- Investissement immatériel financé à 100% ;

- Prise en charge du salaire d’un cadre spécialisé (nouveau poste) durant deux (02)

années dans les fonctions clés pour l’amélioration de la compétitivité de la PME ;

- Accompagnement à la certification selon la norme ISO 9001-2000 : prise en charge à

la hauteur de 1,2 million de DA par PME.

3.3.2.3. Entreprises bénéficiaires

• Entreprises de droit algérien et en activité depuis deux (2) ans ;

: 20

• Entreprises du secteur de la PME, quel que soit leur statut juridique ;

• Entreprises possédant une structure financière équilibrée ;

• Entreprises possédant un potentiel d'exportation de leurs produits et services ;

• Entreprises possédant un potentiel de croissance et/ou des critères du développement

technologique ; 18 BENLARBI.F, «Programme de PME II ; Le défi de la compétitivité», Revue Enquêtes économiques, n°18/janvier 2012, p46 19 www.andpme.org.dz 20 LICCAL, « Le programme national de lise à niveau des PME», Lettre d’information de la chambre algérienne de commerce et d’industrie, n° 230/mai 2012 p 05

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101

• Entreprises possédant un potentiel pour la création de nouveaux emplois durables ;

• Entreprise ayant un effectif de 20 personnes dont 03 cadres et un chiffre d’affaires de

100 millions de DA pour les industries et 20 millions de DA pour les entreprises de

services.

Au plan de la coopération bilatérale, l’Agence Française de Développement (AFD) a financé,

de 2007 à 2011, à hauteur de 2,1 millions d’euro, le programme Optimexport, qui visait à

accompagner la politique de promotion et de diversification des exportations hors

hydrocarbures. 40 entreprises ont bénéficié de ce programme. Ubifrance, sur financement de

l’AFD, conduit actuellement une mission de conseil auprès d’Algex, l’agence nationale

algérienne de promotion du commerce extérieur. De la même manière, l’agence de

coopération technique allemande (GIZ) finance, à hauteur de 8,7 millions d’euro, un

programme de développement destiné aux entreprises de moins de 20 salariés, sur la période

2007-2015.

Tableau 12 :

Répartition des dossiers traités par le programme d’appui de l’Union

européenne aux PME (PME II) en 2012

Nbre dossiers traités Eligibles Ajournés Non éligibles

1 512 1016 354 142

Source

: SI-MOHAMED.F, «Le programme de mise à niveau des PME commence à convaincre ; près de 5000 demandes d’adhésion recensées», La revue Enquêtes économiques, n°21/avril 2013, p 29

3.4.

3.4.1. Autres initiatives de l’Etat pour le soutien des PME en Algérie

Comme c’est le cas de la maison de l’entrepreneuriat de Constantine créée en 2007, il s’agit

de convention ou de partenariat entre l’ANSEJ et l’Université pour la création d’une maison

d’entrepreneuriat qui sera planté au sein même de l’université.

La maison de l’entrepreneuriat

Loin du cadre académique classique, c’est une structure légère qui favorise un espace

convivial et très animé. Les modules enseignés sont : Processus de création d’entreprise,

marketing, comptabilité, planification, droit (des affaires & du travail) et anglais d’affaires.

Des conférences sont données accompagnées des expériences de jeunes promoteurs ayant créé

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102

leur entreprise dans le cadre de l’ANSEJ et par des études de cas. Dans ce cadre

l’étudiant jouera le rôle de leader, choisira le produit ou le service, la forme juridique, le nom

de l’entreprise, étudiera le marché potentiel, déterminera les moyens de communication et

analysera le mode de financement du projet.

Cette formation vise à développer les idées créatives et innovantes des étudiants en fin de

cycle, en vue de leur insertion dans le monde actif et professionnel, notamment la création de

leur propre entreprise. « La culture de l’entrepreneuriat doit être enseignée aux étudiants

avant même qu’ils quittent l’université » souligne le 1er responsable de la wilaya de Jijel en

marge du salon régional de la micro entreprise de cette même wilaya.21

Figure 13:

L’organisation de la maison de l’entrepreneuriat

Source

: BOUTEMTEM.H, « La maison de l’entrepreneuriat ; Université de Constantine »

4ème Salon National de l’emploi « SALEM 2014» du 19 au 25 Février 2014, Alger

3.4.2. Les entreprises et les organismes locaux sont invités par le ministère de l’industrie de la PME

à participer au concours national pour l’obtention du prix algérien de la qualité (à travers le

retrait d’un cahier de charges et dépôts de dossier de candidature). Le montant du prix est de

02 millions de DA et un prix pour l’innovation technologique dont une enveloppe de

6millions de DA qui lui sera consacré.22

Le concours de « stars de l’Entrepreneuriat »

21 CHABI.S, « Une convention lie désormais l’ANSEJ à l’université ; Une maison d’entrepreneuriat créée à Jijel », Revue DZ Entreprise n°13/Août 2013, p20 22 KOUDIL.R, « 09 mesures de soutien aux PME prévues par la LFC », Revue Le CACI (MUTATIONS), n°68-02, Septenbre 2013, p 53.

Comité commun de pilotage ANSEJ- Université

Directeur de l’Université

02 animateurs

Accompagnateur

Enseignant

Université ANSEJ

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103

CONCLUSION En conclusion à ce chapitre nous soulignons à quel point les pouvoirs publics sont préoccupés

par la création des PME/PMI puisque ces dernières représentent des enjeux économiques et

sociaux. Ainsi, l’appui à leur création s’est développé et diversifié afin de répondre aux

différents besoins des entrepreneurs potentiels, de l’amont à l’aval de l’acte entrepreneurial.

Ces politiques d’appui et de soutien mis en place à travers des dispositifs et des organismes

se sont développés autour de l’appui financier, des exonérations fiscales, du conseil et de la

formation suivant une approche mécaniste et séquentielle du processus de création

d’entreprises. L’objectif serait, en termes quantitatifs, d’augmenter le nombre de créations

d’entreprises.

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104

CONCLUSION PREMIERE PARTIE

Au cours de ces deux chapitres précédents, nous avons inscrit théoriquement notre travail,

l’objectif serait la délimitation du champ de cette recherche.

Ainsi, l’analyse mise en œuvre dans cette première partie nous a permis non seulement

d’avoir une vision d’ensemble de la place qu’occupe la petite et moyenne entreprise dans la

théorie et la littérature économique, mais aussi d’apporter un éclairage original sur les

mécanismes structurels, institutionnels et personnels qui influencent la création des

PME/PMI. En tout état de cause, elles nous ont servi à retenir et à définir le cadre théorique

servant de support à notre étude.

Les hypothèses qui sont associées au cadrage conceptuel de cette recherche sont présentées,

délimitées, puis testées dans les prochains chapitres III et IV dédiées à l’interprétation et à la

discussion des résultats obtenus.

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105

INTRODUCTION DEUXIEME PARTIE

Cette deuxième partie a pour enjeu de traduire le modèle théorique en un dispositif de

recherche opérationnelle. Ainsi, comme tout autre travail de recherche, la mise en œuvre et la

validation empirique des propositions exploratoires et hypothèses de recherche, imposent le

passage à une étude sur le terrain permettant d’apporter des éléments de réponse aux

questions posées dans la problématique, car la théorie ne saurait prendre un sens que si elle est

accompagnée d’un cas pratique.

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106

CHAPITRE III : Importance et évolution des PME (Données macro-économiques)

Ce troisième chapitre sera consacré à l’analyse de la dynamique des PME et à leur place dans

l’économie nationale à travers des indicateurs économiques. Les résultats obtenus seront les

conséquences d’un environnement particulier qui englobe entre autres des obstacles et/ou des

facilités responsables de la réussite ou de l’échec des PME. Ce chapitre fera ensuite l’objet de

l’étude de la création des PME et le rôle joué par ces dernières dans le développement

économique dans quelques pays étrangers.

Ainsi nous traiterons des sections suivantes :

Section 1 : La dynamique des PME/PMI

Section 2 : Quelques expériences étrangères en matière de PME/PMI

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107

1.

Section 1 : La dynamique des PME

A la fin du 1er semestre 2013, la population globale des PME s’élève à 747 934 entités dont

prés de 60% sont constituées de personnes morales, le reste est constitué soit de personnes

physiques (18,27%), soit d’entités exerçant dans les activités artisanales (22,57%). On

recense, par ailleurs, 547 entreprises de type EPE.

La population globale des PME

Tableau 13 :

Types de PME

La population globale des PME (au 30/06/2013)

Nombre de PME Part (%) 1. PME privées

Personnes morales 441 964 59,09 Personnes physiques 136 622 18,27 Activités artisanales 168 801 22,57

S/Total 1 747 387 99,93 2. PME publiques

Personnes morales 547 0.07 S/Total 2 547 0.07

Total 747 934 100 Source : Bulletin d’information statistique de la PME, n°23 du 1er semestre 2013

Graphe 5:

Population globale des PME privées (au 30/06/2013)

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°12

59.09%18.27%

22.57%

Personnes moralesPersonnes physiquesActivités artisanales

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108

1.1.

Le nombre de PME créées à la fin du 1er semestre 2013, tous secteurs juridiques confondus,

est de 34 811.

La dispersion temporelle des PME

Les radiations ont touché 2 661 PME privées en 2013, soit près de 7%. Ce chiffre est en

baisse puisqu’il était de 9 189 en 2011 et de 8 482 en 2012. Le phénomène de radiation lié au

cycle de vie des PME n’est pas une caractéristique spécifique à notre économie mais il

marque néanmoins la vulnérabilité des entreprises et des emplois créés et doit faire l’objet

d’une analyse et d’une surveillance permanente en égard aux efforts consentis par le pays

dans leur création.

Le taux de création 2013/2012 (nombre de créations/nombre total des PME) est de 4,65%. Ce

taux reste faible par rapport aux pays développés. En France par exemple, il est de 15,35% et

de 8,31% en Allemagne. 1

Tableau 14 :

Mouvements constatés dans la démographie des PME Privées

Nature des PME privés

Nbre de PME en

2012

Mouvements PME privés durant le 1er semestre 2013 Nbre au 1er semestre

2013 Création

(1) Réactivation

(2) Radiation

(3) Croissance

(1+2-3) Morales 420 117 20 308 3 962 2 423 21 847 441 964 Physiques 130 394 6 411 - 183 6 228 136 622 Artisanales 160 764 8 092 - 55 8 037 168 801 TOTAL 711 275 34 811 3 962 2 661 36 112 747 387 Source

: Bulletin d’information statistique de la PME 1er semestre 2013

PS : radiation= cessation d’activité Prenant l’exemple des PME financées par le dispositif ANSEJ, selon Mourad Zemali,

Directeur général de l’ANSEJ, 10% cessent d’activer et n’arrivent pas à rembourser leurs

crédits alors que le taux de réussite est de 65% (entreprises qui remboursent leurs crédits). Les

25% restants sont actives mais ont des difficultés de remboursement. Il ajoute que l’argent

récupéré sert à créer d’autres entités. Selon lui, en 2014, 2 000 micro-entreprises ont été

financées par les produits de recouvrement et estiment en financer 4 000 à fin 2015.2

1 CGPME op citée, p 2 2 MEHDI.M, « Projet ANSEJ ; Un taux d’échec de 10%, pas d’effacement des dettes », Journal le Quotidien d’Oran n°6382, 18/11/2015, p 05

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109

A travers ces données, nous allons procéder au calcul des taux suivants :

Taux de création pour le 1er semestre 2013

Nbre total des nouvelles créations de l’année en cours Tx création = x 100 Nbre total des PME enregistrées pour l’année en cours

36 112 Tx création = x 100 747 387

Tx création = 4,83 %

Taux de radiation pour le 1er semestre 2013

Nbre total des radiations de l’année en cours Tx radiation = x 100 Nbre total des PME enregistrées pour l’année en cours

2 661 Tx radiation = x 100 747 387

Tx radiation = 0,35 %

Taux de survie pour le 1er semestre 2013

Nbre total des PME enregistrées pour l’année en cours - Nbre total des radiations Tx survie = x100 Nbre total des PME enregistrées pour l’année en cours

747 387 – 2 661 Tx survie = x 100 747 387

Tx survie = 99,64 %

Nous constatons à travers ces résultats, que le taux de création est faible. Il est d’environ

4,83% pour le 1er semestre 2013. Cela s’explique par les nombreuses contraintes et

spécialement bureaucratiques qui entravent le processus de création d’entreprises. Quand aux

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110

radiations, ces dernières présentent un taux de 0,35% relatif à un nombre peu comparable par

rapports au nombre de créations.

Une simple comparaison des taux de création et du taux de radiation, nous laisse dire que le

nombre d’entreprises créées est élevé par rapport au nombre de radiations enregistrées durant

la même période. Avec la prise en considération du nombre d’entreprises existantes, la

comparaison sous entend la survie de quelques entreprises.

Du coté survie, avec prise en considération du nombre total des PME enregistrées au cours du

1er semestre 2013 et du nombre total des radiations, nous remarquons que le taux de survie

atteint 99,64%. Cela s’explique pour les PME nouvellement crées par les avantages fiscaux

accordés pour les premières années du cycle de leur vie.

1.1.1.

Evolution du nombre de PME

Tableau 15 : Evolution du nombre de PME publiques et privés (2001 au 30/06/2013)

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Privé 179 893 189 552 207 949 225 449 245 842 269 806 293 946 392 013 Publiques 788 778 778 778 874 739 666 626 Evolution PME Privées %

- 5,36 9,70 8,41 9,04 9,75 9,95 33,36

2009 2010 2011 2012 2013 Privés 408 155 482 892 511 856 550 511 578 586 Publiques 598 560 572 557 547 Evolution PME Privées %

4,11 18,31 5,99 7,55 5,09

Source

: fait par nos soins à partir des données de la Direction des systèmes d’information et des statistiques, ministère de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement.

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111

Graphe 6 :

Evolution des PME privées de 2001 au 30/06/2013

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°14

Graphe 7 :

Evolution des PME publiques de 2001 au 30/06/2013

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°14

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

700 00020

0120

0220

0320

0420

0520

0620

0720

0820

0920

1020

1120

1220

13

PME Privés

Privés

0100200300400500600700800900

1000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

PME Publiques

Publiques

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112

L’ouverture économique de l’Algérie amorcée dès 1989 et l’adoption d’un nouveau code des

investissements en 19933, qui se veut être la pierre angulaire de la volonté d’ouverture de

l’économie renforcée par les dispositions relatives au développement des investissements en

20014, a entraîné un développement important du parc des entreprises privées. Cette

augmentation est remarquable dans le secteur privé.

En effet, les données économiques présentées dans le tableau 14 mettent en évidence la

continuation et l’approfondissement des grandes tendances de la dynamique de

développement du tissu des PME privées constatées depuis 2001 représentant une progression

annuelle de l’ordre de 10,47%, soit une évolution de 221,63% depuis 2001. Au regard de ce

trend général, la progression constatée présente des tendances plus accentuées en (2007-2008)

et (2009-2010) et à des taux légèrement plus faibles en (2008-2009) et depuis 2011, date

à laquelle l’offre de projets dans le secteur des transports a été gelé.

Les PME relevant du secteur public représentent une part minime par rapport aux PME

privées. Leur nombre ne cesse de diminuer, en raison de la fermeture ou de la liquidation d’un

certain nombre d’entre elles et de la privatisation ou de la cession d’autres. Leur effectif passe

de 48 086 en 2011 à 47 375 en 2012 puis à 46 132 salariés à la fin du 1er semestre 2013.

Le CNES souligne dans son rapport relatif à la PME que « la régression de l’activité des

entreprises du secteur public, en sa qualité de donneur d’ordre pour nombre de PME, a

contribué a un marasme ». Ainsi, pour cette institution, la régression du secteur public

industriel explique en partie la faiblesse de développement de la PME par rapport aux

standards internationaux (voir tableau suivant). Cette approche semble se fonder sur l’idée,

déjà très ancienne, que la PME est principalement un appoint du secteur public. Sous un autre

angle, l’idée est également présente dans la nouvelle loi sur les PME (du 12 décembre 2001

portant loi d’orientation sur la promotion des PME), qui considère dans son article 20 que « la

sous-traitance est l’instrument privilégie de diversification du tissu des PME ». La PME est

donc conçue principalement comme un type d’entreprise qui s’articule aux grandes

entreprises.

3 Décret législatif du 05/10/1993 relatif à la promotion de l’investissement 4 Loi n°01-18 du 12 décembre 2001, Loi d’orientation sur la petite et moyenne entreprise (PME). Celle-ci définit et fixe, entre autres, les mesures de facilitation administratives dans la phase de création de l’entreprise qui pourraient être mises en œuvre. Elle prévoit également la création d’un fonds de garantie des prêts accordés par les banques en faveur des PME

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113

1.1.2.

Traditionnellement, pour analyser le poids des PME dans le tissu économique et social d’un

pays, on utilise le critère mettant en relation le stock d’entreprises par rapport à la population

(densité d’entreprises pour 1000 habitants). Ces données peuvent être détaillées par régions,

ce qui permet d’analyser les inégalités régionales5.

Evolution du taux de concentration des PME

Tableau 16 :

Evolution du taux de concentration des PME par 1000 habitants (de 2001 à la fin du premier semestre 2013

Taux de concentration = (Nombre de PME /Population résidente)*1000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Tx de concentration 8 8 9 10 10 11 12

2008 2009 2010 2011 2012 2013 15 16 17 19 21 22

Source

: fait par nos soins à partir des données du tableau n°14

En termes de densité de la population des PME, il nous a été donné de constater que les taux

sont en évolution mais restent encore faibles. A la fin du 1er trimestre 2013 la moyenne

nationale est de l’ordre de 22 PME pour 1000 habitants (tous statuts confondus), ce ratio

national tombe à 12/1000 pour les PME privées de type « personnes morales ». Ce dernier

taux présente un écart important d’une région à l’autre du pays : il est de 17 PME privées pour

1000 habitants au Centre du pays, 11 PME privées pour 1 000 dans les régions du Sud et

encore moins dans les hauts plateaux où il n’est que de 10 PME privées pour 1000 habitants.

Ce taux reste appréciable mais encore loin des standards internationaux. Une moyenne de 50

à 60 pour 1 000 habitants est retrouvée dans les pays émergents6 où le taux le plus faible est

de l’ordre de 45 atteint les 80 dans d’autres pays comme l’Union Européenne, les Etats-Unis

et l’Italie7.

5 JULIEN. P-A (1997) op citée 6 MANSOURI.D, « Les PME maghrébines ; compétitivité et mise à niveau pour une intégration régionale », Revue Agroligne, N°1K68, Janvier-Février 2013, p 06. 7 LAKHLEF.B, « L’entreprise familiale, un atout ou un handicap pour l’économie nationale », Revue DZ Entreprise n°15/ Novembre 2013, p 34.

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114

Tableau 17 :

Comparaison de la densité des PME avec le Maroc et l’Union Européenne à la fin du premier semestre 2013

Algérie Maroc UE Nbre de PME 747 934 1 700 000 23 000 000 Nbre de PME/1000 Habitant 22 48 89 Source

: LAKHLEF Brahim, « L’entreprise familiale, un atout ou un handicap pour l’économie nationale », Revue DZ Entreprise n°15/ Novembre 2013, p 34.

Ces chiffres s’expliquent par un environnement moins propice en Algérie par rapport à nos

voisins essentiellement en matière de bureaucratie. En se qui concerne les conditions pour un

foisonnement de la création, l’Algérie se classe bien derrière ses deux voisins. Au niveau

international, la Tunisie est bien classée en 2013 avec la 48ème place, le Maroc 97ème place,

alors que l’Algérie, est bien loin avec sa 156ème place. La notification bancaire qui marche en

couple avec la bureaucratie administrative n’est pas meilleure, car pendant que nos deux

voisins sont classés 89ème, ce qui ne les classe pas parmi les premiers, l’Algérie se retrouve en

129ème place8.

Les taux d’imposition ne sont pas non plus en faveur de nos entreprises si l’on se réfère au

neuvième rapport (novembre 2013) « Paying Taxes 2014 », fait par le cabinet PWC et par le

groupe banque mondiale. Leur taux d’imposition total moyen est de 52,9%, le plus élevé au

monde. Ainsi le taux d’imposition en Algérie atteint 72% des bénéfices, contre seulement

11% au Qatar et serait deux fois plus important que la moyenne de la zone MENA9.

8 Analyse des estimations, www.doingbusiness.org (site de la Banque mondiale) 9 BONAFI.I, « Comment la grande distribution et les PME-TPE peuvent-elles devenir de vraies partenairs en Afrique du Nord ? », Revue le Phare, n° 178-179, mars-avril 2014, p 34.

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115

Graphe 8: Taux d’imposition total des PME en 2013 (en % des bénéfices)

Source

: BONAFI.I, « Comment la grande distribution et les PME-TPE peuvent-elles devenir de vraies partenaires en Afrique du Nord ? », Revue Le Phare, n°178-179/mars-avril 2014.

Tableau 17 :

Secteurs

PME publiques par tranche d’effectifs à la fin du 1er semestre 2013

d’activités 1 à 9 salariés 10 à 49

salariés 50 à 250 salariés

Nbre global PME

% Effectif global

%

Nbre effectif Nbre effectif Nbre Effectif Industrie Services Agriculture BTPH Mines et Carrières

- 7 20 - -

- 52 101

- -

27 60 103

4 3

922 1 710 2 857 130 110

133 83 61 38 8

17 975 10 532 5 136 5 231 1 376

160 150 184 42 11

29,25 27,42 33,64 7,68 2,01

18 897 12 294 8 094 5 361 1 486

40,96 26,65 17,55 11,62 3,22

TOTAL 27 153 197 5 729 323 40 250 547 100 46 132 100 Source

Les PME publiques exercent dans tous les secteurs d’activité de l’économie nationale,

principalement dans l’Agriculture (33,64% des PME/EPE), l’Industrie (29,25%) et les

Services (27,42%). Les PME publiques industrielles fournissent plus de 40% des effectifs.

: ECOFIE 10 (société d’études économiques d’analyse financière et de l’évaluation prospective.

Le développement des PME dans les secteurs comme les transports et autres services n’est

pas toujours considéré comme « productif » par certaines institutions qui considèrent que

l’industrie attire relativement peu d’investisseurs11.

10 Société créée par les ex holding en 1998 en faveur de la loi 01-01du 20 août 2001relative à la privatisation des entreprises publiques et qui a pour mission la collecte et le traitement des informations économiques et financières 11 CNES (Conseil National Economique et Social), rapports de conjoncture semestriels (2000 et 2001)

0 20 40 60 80

OCDE

MENA

Maroc

Algérie

Tunisie

42.7

32.3

49.6

72

62.9

Série1

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116

1.1.3. Perspectives de création de PME à l’horizon 2015-2025

Tableau 18 :

Perspectives de création de PME à l’horizon 2015-2025

2015 2020 2025 Nbre de PME 1 million 1,34 million 2 million Nbre PME/1000habitant 26 31 43 Source

: Najib ILYES, « Des états généraux pour la PME, quel diagnostic ? Pour quels résultats ? », Revue Enquêtes Economiques n°28 Novembre 2012, p 06.

Mr Chérif RAHMANI, ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de

l’investissement projette de créer 2 millions de PME à l’horizon 2025, c’est un objectif très

« ambitieux » déjà il tablait sur la création de 1 million de PME pour 2015 12.

1.2.

Les créations nettes de PME sont prédominantes dans le Nord et, à un degré moindre, dans les

Hauts-plateaux.

La dispersion géographique des PME

Tableau 19 :

Mouvement de création des PME privées par région

Région 2012 Mouvements enregistrés du 1er semestre 2013 1er sem 2013 Création Radiation Réactivation Croissance

Nord 248 985 12 573 1 492 2 357 13 438 262 423 Hauts-Plateaux 128 316 5981 610 1 273 6 644 134 960 Sud 34 569 1 438 141 265 1 562 36 131 Grand Sud 8 247 316 180 67 203 8 450

TOTAL 420 117 20 308 2 423 3 962 21 847 441 964 Source

: Bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013

12 ILYES.N, « Programme de mise à niveau des PME ; en attendant les résultats », Revue Enquêtes Economiques n°28

Novembre 2012, p 12-13

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117

Graphe 9 :

Les PME privées par région (1er semestre 2013)

Source

: Fait par nos soins à partir du bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013

1.2.1.

Concentration régionale des PME

Tableau 20 :

Concentration des PME (personnes morales) par wilaya

Taux de concentration = (Nombre de PME /Population résidente)*1000

Wilaya Nbre de PME (1er semestre 2013)

Population par wilaya

Taux de concentration

Centre 136 880 7 513 870 18,22 Est 72 824 4 887 023 14,90 Ouest 52 719 4 838 701 10,90 Haut plateaux 134 960 13 145 880 10,27 Sud 36 131 3 016 723 11,98 Grand sud 8 450 677 833 12,47

TOTAL 441 964 34 080 030 12,97 Source

: Bulletin d’information statistique de la PME 1er semestre 2013

59.38%30.54%

8.18% 1.91%

NordHauts-PlateauxSudGrand-Sud

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118

Graphe 10:

Concentration des PME (personnes morales) par wilaya

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°20

D’après la lecture détaillée de ce tableau, il est à souligner qu’aujourd’hui la répartition

géographique des PME connait un début de recentrage en direction des wilayas du Sud même

si leur nombre reste plus élevé au Nord du pays. Pour exemple, la wilaya de Ghardaïa qui se

trouve au Sud et qui compte 7 475 PME se situe presque au même niveau que Jijel (wilaya de

l’Est) avec 7 843 PME, Ain Defla (wilaya de l’Ouest) avec 7 162 PME et Sidi Bel Abbes

(wilaya des Hauts Plateaux) avec 7 666 PME. Cela confirme que les programmes spéciaux de

développement et les dispositifs de soutien adaptés peuvent se traduire par des résultats

probants.

1.2.2.

Perspectives de la répartition régionale des PME

Tableau 21:

Perspectives de la répartition des PME par région

Nord Hauts plateaux Sud Au 30/06/2013 59,38% 30,54% 10,09% Perspectives 50% 36% 14%

Source

: ILYES.N, « Programme de mise à niveau des PME ; en attendant les résultats », Revue Enquêtes Economiques, N°28/Novembre 2012, p 13.

02468

1012141618

Taux de concentration (%)

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119

Graphe 11:

Perspectives de la répartition des PME par région

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n° 21

D’après l’analyse spatiale des PME, il existe un déséquilibre dans les dynamiques

d’implantation de ces dernières pour le quel il faut remédier. Pour ce faire, le ministre de

l’industrie préconise un meilleur rééquilibrage pour les prochaines implantations des PME

« la contribution passera de 59,38% à 50% pour les PME du Nord, de 30,54% à 36% pour

les Hauts plateaux, de 10,09% à 14% pour les PME du Sud »13.

2. L’entrepreneuriat se mesure à travers deux indicateurs fondamentaux, sa contribution à la

richesse nationale et sa contribution à la création d’emplois.

Contribution des PME à la création de l’emploi

Pour ce qui est de l’emploi, ce dernier à son tour enregistre une progression positive, cela

pourrait très bien être dû aux dispositifs mis en place pour la promotion de l’investissement et

de la PME.

13 ILYES.N, (2012), p 12-13, op cité

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

Nord Hauts plateaux

Sud

Au 30/06/2013Perspectives

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120

2.1.2.1.1.

Population et chômage

La population algérienne a atteint 36 717 000 d’habitants en 2012. Le taux d’accroissement

national moyen par an de la population est de 1,6%. La population dont l’âge vari entre 18 ans

et 35 ans représente 29% de la population totale14.

La population

Tableau 22:

La population

Le groupe d’âge de la population algérienne en 2012

Nbre d’habitants (103)

[15 - 19] ans 3 488

[20 - 24] ans 3 786

[25 - 29] ans 3 730

[30 - 34] ans 3 191

[35 - 39] ans 2 574

[40 - 44] ans 2 236

[45 - 49] ans 1 876

[50 - 54] ans 1 513

[55 - 59] ans 1 237

[60 - 64] ans 903

[65 - 69] ans 643

Le reste de la population 11 540

TOTAL population 36 717

Source

: ONS, L’Algérie en quelques chiffres, N°42, éd 2013, p 06

14ONS, L’Algérie en quelques chiffres, N°42, éd 2012, p 06

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121

2.1.2. Le chômage

Tableau 23: (Taux : %)

Evolution du taux de chômage de 1980 à fin septembre 2015

Années Taux Années (%) Taux Années Taux 1980 15,8 1992 21,4 2004 17,7 1981 15,4 1993 23,2 2005 15,3 1982 15,0 1994 24,4 2006 12,5 1983 14,3 1995 28,1 2007 13,8 1984 16,5 1996 28,0 2008 11,3 1985 16,9 1997 28,0 2009 10,2 1986 18,4 1998 28,0 2010 10,0 1987 20,1 1999 29,3 2011 10,0 1988 21,8 2000 29,5 2012 10,0 1989 20,7 2001 27,3 2013 9,8 1990 19,8 2002 25,7 2014 10,6 1991 20,3 2003 23,7 Sept 2015 11,2 Source

: fait par nos soins à partir des données du FMI et ONS dans LASSAL.G, « Hausse du chômage en Septembre 2015 », Journal El Watan, n° 7688 du 12/01/2016, p 05.

Graphe 12 :

Evolution du taux de chômage de 1980 à fin septembre 2015

Source

: fait par nos soins à partir des données du FMI

05

101520253035

1980

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

2013

Tx de chômage

Tx de chômage

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122

La diminution du taux de chômage observée depuis 2001 revient aux efforts de l’Etat pour la

mise en place des dispositifs pour la promotion des PME/PMI, ainsi cette baisse est

essentiellement attribuée à la création de nouveaux emplois et entre autre l’auto emploi.

Cependant, l’effectif des chômeurs qui avait atteint 1 175 000 personnes en 2013 (9,8% de la

population active) a atteint 1 337 000 personnes fin septembre 2015 sur un total de

11 932 000 d’Algériens qui représentent la population active soit 10,6%. Cette hausse est une

des conséquences de la crise pétrolière qu’a connue le pays en 2015.

Face au chômage, on assiste à des disparités assez significatives selon l’âge, le sexe et le

niveau d’instruction.

2.1.3. Le taux de chômage s’établit à 9,9% chez les hommes, et atteint 16,6% chez les femmes à fin

septembre 2015. La baisse du taux de chômage féminin se poursuit, passant de 19,2% en

2010, à 17,2% en 2011, 17% en 2012 pour atteindre 16,3% en 2013 mais croît à 16,6 % en

2015. L’emploi féminin se caractérise par une grande concentration dans le secteur public

avec un taux de 62,2% contre 37,8% pour les hommes.

Le chômage par genre :

Cependant, l’écart du taux de chômage entre les deux sexes croît à mesure que s’élève le

niveau d’instruction.

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123

2.1.4. Le chômage par niveau d’instruction :

Tableau 24:

(Tx : %)

Taux de chômage selon le niveau d’instruction, le diplôme obtenu et le genre au

1er semestre 2013

Hommes Femmes Total Niveau d’instruction

Sans instruction 2,2 5,5 2,7 Primaire 6,4 9,7 6,7 Moyen 10,4 17,3 11,1 Secondaire 7,9 16,0 9,7 Supérieur 9,4 19,2 14,0

Diplôme obtenu Aucun diplôme 7,5 12,5 8,1 Diplôme formation professionnelle

10,7 17,9 12,3

Diplôme enseignement supérieur

9,7 19,1 14,3

TOTAL 8,3 16,3 9,8

Source

: ONS, « Activité, emploi et chômage », N°653, Edition 2013, p 07.

Graphe 13:

Taux de chômage par sexe et diplôme obtenu au 1er semestre 2013

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’ONS

7.50%

10.70% 9.70%

12.50%

17.90%19.10%

0.00%

5.00%

10.00%

15.00%

20.00%

25.00%

Aucun Diplôme Diplômé de la form.Prof

Diplômé de l'ens. Sup

Hommes

Femmes

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124

D’après le tableau, il semble que le taux de chômage touche beaucoup plus ceux de niveaux

élevés.

Par ailleurs, selon les chiffres d’une enquête menée par l’office national des statistiques

(ONS) en 2015, le taux de chômage en Algérie était en baisse continue chez les universitaires.

Il est passé de 21,4% à 15,2% entre 2010 et 2012 pour atteindre 14,3% en 2013 et 14,1 en

2014 grâce aux différents dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle.

Graphe 14: Evolution du taux de chômage chez les universitaires fin 2014

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’ONS

0.00%

5.00%

10.00%

15.00%

20.00%

25.00%

2010 2012 2013 2014

Tx de chômage

Tx de chômage

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125

2.1.5. Le chômage par groupe d’âge :

Tableau 25:

(Tx : %)

Le taux de chômage par groupe d’âge au 1er semestre 2013

Catégorie d’âge Homme Femme Total

-de 20 ans 29,3 37,4 30,0

[20 - 24] ans 19,3 40,0 23,4

[25 - 29] ans 11,7 18,8 13,4

[30 - 34] ans 7,1 13,3 8,4

[35 - 39] ans 4,7 10,8 6,0

[40 - 44] ans 2,4 8,3 3,6

[45 - 49] ans 2,1 6,1 2,8

[50 - 54] ans 2,5 2,9 2,6

[55 - 59] ans 2,4 1,6 2,3

TOTAL 8,3 16,3 9,8

Source

Le chômage touche essentiellement le jeunes âgés de 20 à 30 ans.

: ONS, « Activité, emploi et chômage », N°653, Edition 2013, p 06.

Tableau 26 :

(Tx : %)

Le taux de chômage par catégorie d’âge au 1er semestre 2013

Taux de chômage Hommes Femmes Total

Jeunes (16-24 ans) 21,6 39,7 24,8

Adultes (25 ans et plus) 5,5 12,0 6,8

Ensemble 8,3 16,3 9,8

Tx de chômage des jeunes / Tx de chômage des adultes

3,9 3,3 3,7

∑ jeunes chômeurs /∑ chômeurs 44,9 38,2 42,7

∑ jeunes chômeurs/∑ des jeunes 9,8 4,0 6,9

Source

Rappel : taux de chômage = rapport de la population en chômage à la population active.

: ONS, « Activité, emploi et chômage », N°653, Edition 2013, p 04

La population active comprend les personnes âgées de 15 ans et plus (selon la définition

économique de l’Organisation Internationale du Travail)

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126

Sur ce tableau nous remarquons que près de la moitié de la population en chômage est

composée de jeunes dont l’âge varie entre 16 et 24 ans.

2.1.6. Au 1er semestre 2013, le taux de chômage en milieu urbain reste le plus important avec

10,6%, et 8,1% en zone rurale, indiquent les résultats de cette même enquête de l’ONS auprès

des ménages, menée auprès de 21 502 ménages répartis sur le territoire national.

Le chômage par zone urbaine/rurale

2.2.

L’emploi cumulé dans les PME tous types confondus, à fin juin 2013, est de 1 915 495. Ce

chiffre inclut les employeurs des entreprises des PME et les salariés. Par rapport à 2012, il a

progressé de 7,83% et cela grâce aux PME privées (voir Tableau 27).

Evolution de l’emploi par type de PME

La moyenne du taux d’emploi par PME privée à la fin du premier semestre 2013 est de 2,5

employés et contribuent à seulement 18,42 % de l’emploi (emploi cumulé des

PME/population active, voir tableau 31).

Tableau 27 :

Contribution des PME à la création de l’emploi

Types de PME 1er semestre 2012 1er semestre 2013 Evolution Nbre Parts

(%) Nbre Parts

(%) En (%)

En Nbre

PME Privées Salariés

Employeurs

1 041 221 686 825

58,61 38,66

1 121 976 747 387

58,57 39,02

7,76 8,82

80 755 60 562

S/Total 1 728 046 97,27 1 869 363 97,59 8,18 141 317 PME Publiques

48 415 2,73 46 132 2,41 -4,72 -2 283

TOTAL 1 776 461 100 1 915 495 100 7,83 139 034 Source

: fait par nos soins à partir des données du bulletin d’information statistique de la PME N°23 du 1er semestre 2013

2.3.

A la fin du 1er semestre 2013, on enregistre 21 847 nouvelles entités personnes morales de

plus qu’en 2012 (tableau 28). Elles sont constituées de 97,73% d’entités très petites ne

dépassant pas 9 salariés. La création de moyennes entreprises (effectif supérieur à 50 salariés)

est assez faible, seules 49 relèvent en fait de cette catégorie (elles étaient 136 en 2012) dont la

moitié est active dans le secteur du BTPH.

Mouvements des PME privées par tranche d’effectifs

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127

Au niveau du secteur industriel, il est enregistré la création de 3 349 entreprises dont 3 285

sont des TPE (98,9%) et seules 05 d’entre elles sont des moyennes entreprises (0,15%).

Le secteur des Services représente un taux de 61% et l’Industrie 15%. En France ces taux sont

de 45% pour le secteur des Services et de 19% pour l’Industrie15.

Tableau 28 :

Evolution des PME privées (personnes morales) par tranches d’effectif (entre 2012 et fin du 1er semestre 2013)

Secteurs d’activité

Très petite entreprise

privée (1 à 9 salariés)

Petite entreprise

Privée (10 à 49 salariés)

Moyenne entreprise

privée (50 à 250 salariés)

Nombre de PME

Services 13 216 161 18 13 395 En % 98,66 1,20 0,13 100%

BTPH 4 534 223 26 4 783 En % 94,79 4,66 0,54 100%

Industries 3 285 59 5 3 349 En% 98,09 1,76 0,15 100%

Agriculture et pêche

179 2 0 181

En% 98,90 1,10 0,00 100% Services liés aux industries

137 2 0 139

En% 98,56 1,44 0,00 100% TOTAL 21 351 447 49 21 847

En% 97,73 2,05 0,22 100% Source

: Bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013

Ces secteurs d’activités comprennent :

Services : Transport et communication - Commerce - Hôtellerie et restauration - Services

fournis aux entreprises - Services fournis aux ménages - Etablissements financiers - Affaires

immobilières - Services pour collectivités.

Industries : Mines et carrières - ISMME - Matériaux de construction - Chimie, plastique -

Industrie agroalimentaire - Industrie du textile - Industrie du cuir - Industrie du bois et papier -

Industries diverses.

Services liés aux industries : Services et travaux pétroliers - Eau et énergie - Hydrocarbures.

15 CGPME op citée p 03

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128

Graphe 15:

Part de l’évolution du nombre de PME privés (personnes morales) par type de PME (2012 au 30/06/2013)

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°28

On constate que près de 98% des PME ont moins de dix salariés. Mais cet aspect ne semble

pas propre à l’économie algérienne. De nombreux pays développés affichent les mêmes

résultats concernant le poids de la TPE

Certaines entreprises créées par les dispositifs ANSEJ/CNAC arrivent à passer à la catégorie

des grandes entreprises et ne plus être une PME. C’est le cas par exemple de l’entreprise

Chipso Maravilla (entreprise de fabrication de grignotage salé) créée à travers le dispositif

ANSEJ, aujourd’hui son effectif dépasse les 500 et son chiffre d’affaire les 2 milliards de DA.

2.4.

Intéressons-nous à deux variables importantes : l’évolution de la création des PME (xi) et le

taux de chômage (yi) depuis décembre 200116 à fin septembre 2013 (n : nombre

d’années=13). Pour cela nous utiliserons deux mesures descriptives de la relation : la

covariance et le coefficient de corrélation de Pearson17.

Corrélation entre le nombre de PME et le taux de chômage

16 Date de promulgation de Loi n°01-18 du 12 décembre 2001, Loi d’orientation sur la promotion de la petite et moyenne entreprise (PME) 17 ANDERSON.D-R, SWEENEY.D-J & WILLIAMS.T-A, « Statistiques pour l’économie et la gestion », Edition De Boeck, Paris, 4e édition (6e édition américaine traduite par Borsenberger.C), 2013, p152-157.

98%

2.05% 0.22%

TPEPetite E/seMoyenne E/se

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129

On utilisera les formules suivantes :

∑(xi-x)(yi- ȳ) Covariance : σxy = n-1 σxy Coefficient de corrélation: ρxy = σx σy

∑(xi-x)2 Dont

σx (écart type de xi) =√ n-1 ∑(yi- ȳ)2 σx (écart type de yi) =√ n-1

∑(xi) x (moyenne) = et n ∑(yi) ȳ (moyenne) = n

Tableau 29:

Année

Evolution de la création des PME privés et du taux de chômage (fin septembre 2013)

Création de PME privés (xi)

Taux de chômage (yi)

2001 179 893 27,3 2002 189 552 25,7 2003 207 949 23,7 2004 225 449 17,7 2005 245 842 15,3 2006 269 806 12,5 2007 293 946 13,8 2008 392 013 11,3 2009 408 155 10,2 2010 482 892 10 2011 511 856 10 2012 550 511 10

Fin sep 2013 578 586 9,8 Source : fait par nos soins à partir des données des tableaux « 14 » et « 23 » du chapitre 3 section 1.

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130

Tableau 30 :

xi

Calcul de la covariance

yi xi-x (xi-x)2 yi- ȳ (yi- ȳ)2 (xi-x)(yi- ȳ) 179 893 27,3 -169 065 28 582 870 185 12,12 146,97 -2 049 584,27 189 552 25,7 -159 406 25 410 174 740 10,52 110,74 -1 677 438,36 207 949 23,7 -141 009 19 883 451 306 8,52 72,64 -1 201 827,93 225 449 17,7 -123 509 15 254 397 076 2,52 6,37 -311 621,93 245 842 15,3 -103 116 10 632 846 000 0,12 0,02 -12 691,16 269 806 12,5 -79 152 6 264 990 395 -2,68 7,17 211 882,99 293 946 13,8 -55 012 3 026 286 291 -1,38 1,90 75 746,87 392 013 11,3 43 055 1 853 759 520 -3,88 15,03 -166 922,12 408 155 10,2 59 197 3 504 321 238 -4,98 24,77 -294 620,45 482 892 10 133 934 17 938 398 777 -5,18 26,80 -693 367,61 511 856 10 162 898 26 535 858 649 -5,18 26,80 -843 312,01 550 511 10 201 553 40 623 735 842 -5,18 26,80 -1 043 425,97 578 586 9,8 229 628 52 729 159 694 -5,38 28,91 -1 234 693,75

4 536 450 197,3 0 252 240 249 713 0,00 494,90 -9 241 875,69 Source

: fait par nos soins

x (la moyenne des observations de xi) = 348 958

ȳ (la moyenne des observations de yi ) = 15,18

σxy = -770 156,31

σx = √21 020 020 809 = 144 983

σy = √41,24 = 6,42

ρxy = - 0,83

Interprétation du résultat :

La valeur du coefficient de corrélation ρxy est proche de -1, cela révèle une forte relation

négative entre la création des PME et le taux de chômage. C'est-à-dire que plus la création des

PME croît et plus le taux de chômage de la population diminue.

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131

Tableau 31: Evolution de l’emploi dans les PME (2001-2013

)

2001 2002 203 2004 2005 2006 2007

Emploi total 6 228 772

6 693 250

6 684 057

7 798 412

8 044 220

8 868 804

8 594 843

Emploi dans les PME

639 140

598 509

912 949

1 063 953

1 157 856

1 252 647

1 355 399

Pourcentage (%)

10,26

8,94

13,66

13,64

14,4

14,2

15,77

Source : fait par nos soins à partir des données des divers bulletins annuels d’informations statistiques du ministère des PME (de 2001 à 2013).

Graphe16 :

Evolution de l’emploi dans les PME (2001-2013)

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°31

La figure ci-dessus montre que la tendance de la part des PME dans l’emploi total est en

croissance. Cette part est passée d’un peu plus de 639 000 postes d’emplois en 2001 à plus de

1 987 151 emplois, ce qui représente 18,42% de l’emploi total en 2013. Cette amélioration ne

doit pas, cependant, masquer le fait que ce taux de participation des PME à l’emploi total

reste faible.

0

2000000

4000000

6000000

8000000

10000000

12000000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Emploi total

Emploi dans les PME

2008 2009 2010 2011 2012 2013 9 146 000

9 472 000

9 735 000

9 599 000

10 170 000

10 788 000

1 540 209

1 649 784

1 625 000

1 724 197

1 848 117

1 987 151

16,85

17,42

17,01

17,96

18,17

18,42

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132

3.

Contribution des PME à l’économie nationale

Comme cité, l’entrepreneuriat se mesure à travers deux indicateurs fondamentaux, sa

contribution à la création d’emplois, et sa contribution à la création de la richesse nationale.

Plusieurs auteurs ont confirmé l’hypothèse que l’entrepreneuriat est positivement lié à la

croissance et donc au développement économique d’un pays, comme cité par Ferfera,

Bengurna et Bouabdellah (2005)18, une hypothèse confirmée notamment par les travaux en

théorie de la croissance néoclassique de Baumol (1968)19, ou endogène de Aghion et Howitt20

mais aussi par les travaux empiriques de Carree et Thurik21. Ainsi, un article de Trabelsi22

confirme l’effet positif de l’existence d’un secteur entrepreneurial privé capable de

transformer les ressources financières en investissement productif.

3.1.

Nous comparons l’évolution du nombre de PME à celle du PIB en dehors du secteur des

hydrocarbures, car ce secteur est particulier et n’est pas concerné statistiquement par les PME.

Contribution à la création du PIB, de la VA et de l’IPI

On relève quand même un léger décalage entre les deux évolutions, celle du nombre de PME

et celle de la richesse créée. Les nouvelles PME créées ne contribuent pas de la même façon à

la croissance du PIB.

18 FERFERA.Y, BENGUERNA.M & BOUABDELLAH.Kh, « Création d’entreprises et développement territorial ; Problématique, état des lieux et expériences », les cahiers du Cread, n° 73, 2005, p 10 19 BAUMOL.W.J, « Entrepreneurship in Economic Theory », American Economic Review, 53/2, 1968, p 65-66 20 AGHION.P & HOWITT.P, « A model of Growth through Creative Destruction », Econometrica, 60/2, 1998, p 323-351. 21 CARREE.M.A & THURIK.A.R, «The Impact of Entrepreneurship of Econimic Growth », Handbook of Entrepreneurship Research, Academic Publishers, U.S, 2002, p 437-471 22 TRABELSI.M, « Finance et Croissance : évidence empirique des pays en voie de développement : 1960-1990 », Economie Appliquée, 57/2, 2004, p 191

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133

3.1.1.

Evolution des PME et du PIB

Tableau 32:

Evolution du nombre de PME privés et du PIB :

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Nbre PME (103)

180 189 208 225 246 270 294 392 408 483 512 551 578

Evolution des PME

100 105 116 125 137 150 163 217 226 267 283 304 319

Evolution PIB H.H

100 108 113 119 127 133 144 155 166 177 182 195 203

Source :

fait par nos soins à partir des données du FMI 2013 et de l’ouvrage A.Abdou, A.Bouyacoub, H.Kherbachi, l’entreprenariat en Algérie 2011 ; données de l’enquête GEM 2011, éd CREAD, Alger, 2012

Graphe 17 : Evolution du PIB HH et PME

:

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°32

Ces résultats vont en adéquation avec les travaux de Robson (1996)23 et Carree (2002)24, qui

stipulent qu’il existe une relation positive entre la formation de nouvelles entreprises et le taux

de croissance du produit national brut.

23 ROBSON.M, « MacroeconomicFactors in the Birth and Death of U.K Firms », Manchester-School-of-Economic-and-Social-Studies, vol 64, n°2,1996, p170-188. 24 CARREE.M, « Does Unemplyment Affect the Number of Etablishments ? », A Religional Analysis for US States, Regional Studies, 6/4, 2002, p389-398.

0

50

100

150

200

250

300

350

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Evolution des PME

Evolution PIB H.H

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134

3.1.2.

Le PIB national c’est l’ensemble des valeurs ajoutés (VA) dégagés.

Evolution du PIB par secteur juridique HH

Tableau 33 : Evolution du PIB par secteur juridique HH (2002-2012)

Secteur juridique

2002 2003 2004 2005 2006 Valeur % V a l e u r % V a l e u r % V a l e u r % V a l e u r %

Part du public dans le PIB

505,00 23,12 5 5 0 , 6 0 22,61 5 9 8 , 6 0 21,80 6 5 1 , 0 0 21,59 7 0 4 , 0 5 20,44

Part du privé dans le PIB

1 679,1 76,88 1 884,2 77,39 2 146,7 78,20 2 364,5 78,41 2 7 4 0 , 0 6 79,56

TOTAL 2184,10 1 0 0 2434,80 1 0 0 2745,30 1 0 0 3015,50 1 0 0 3 4 4 4 , 1 1 1 0 0

U : Mds DA (la suite) Secteur juridique

2007 2008 2009 2010 2011 2012 Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Valeur %

Part du public dans le PIB

749,86 19,2 7 6 1 17,55 8 1 7 16,41 827,53 15,02 923,34 15,23 1 030,17 15,45

Part du privé dans le PIB

3 153,77 80,8 3 574 82,45 4 162 83,59 4 681,68 84,98 5 137,46 84,77 5 637,61 84,55

TOTAL 3 903,6 100 4 335 1 0 0 4 979 1 0 0 5 509,21 1 0 0 6 060,8 1 0 0 6 667,78 1 0 0 Source

: fait par nos soins à partir des différents Bulletins d’information statistique de la PME.

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135

Graphe 18 : Evolution du PIB par secteur juridique HH (2002-2012)

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°33

3.1.3

Les PME algériennes contribuent à hauteur de 35% de la VA de l’économie25. Ceci prouve

qu’elles n’occupent pas encore une place prédominante dans la sphère économique. Il reste

beaucoup à faire, au niveau de la volonté politique, des modes d’organisation et de gestion des

PME, à cela doit s’ajouter la mise en place de systèmes efficaces de contrôles des activités

économiques dominées par l’économie informelle.

Evolution de la VA (Statut juridique & Secteur d’Activités)

Tableau 34 : Evolution de la valeur ajoutée (2008-2012) U : Mds DA

Secteurs juridiques 2008 2009 2010 2011 2012 Agriculture BTPH Transport et communication S/ce fournis aux entreprises Hôtellerie et restauration Industrie Agro-Alimentaire Industrie des cuirs Commerce et distribution

711,75 869,99 863,57 84,04 91,18

164,16 2,53

1 003,2

926,37 1 000,05 914,36 98,58 105,45 187,55 2,55

1 151,62

1 015,19 1 071,75 988,03 122,37 114,39 197,53

2,59 1 279,47

1 173,71 1 262,57 1 049,77 137,59 121,43 231,85

2,60 1 444,63

1 291,08 1 475,52 1 168,12 184,44 122,96 245,92

0 1 659,96

21% 24% 19% 3% 2% 4% 0%

27%

TOTAL 3 790,42 4 386,53 4 791,32 5 424,15 6 148,00 100% Source

: fait par nos soins à partir du bulletin d’information statistique de la PME n°22, 2012

25 MANSOURI.D, « Les PME maghrébines ; compétitivité et mise à niveau pour une intégration régionale », Revue Agroligne, N°1K68, Janvier-Février 2013, p 06.

0.00

1000.00

2000.00

3000.00

4000.00

5000.00

6000.00

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Part du public dans le PIB

Part du privé dans le PIB

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136

La lecture des données relatives à la contribution des PME dans la création de la VA nationale

permet de noter une augmentation significative.

Quatre (04) secteurs dominent dans la contribution à la valeur ajoutée à hauteur de 91% : Le

commerce (essentiellement de détail), le BTP (Bâtiments et Travaux Publics), l’agriculture et

le transport. Des secteurs qui ont bénéficié des grands projets d’investissement et un résultat

qui mérite une ample réflexion.

3.1.4 Indice de la production industrielle publique (IPI)

Tableau 35:

A champ constant – Année de base 100 : 1989

Evolution de l’indice de la production industrielle

Agrégations Indices Variations 2012 2013 2012/2011 2113/2012 Indice Général Indice Hors Hydrocarbures Indice Indus.manufacturières

91,7 82,9 50,1

91,1 85,5 51,2

1,6 5,4 -0,1

-0,6 3,1 2,2

Energie 375,7 381,7 12,1 1,6 Hydrocarbures 122,7 111,9 -6,6 -8,8 Mines et carrières 113,5 116,5 -5,6 2,7 I.S.M.M.E.E 57,2 64,4 7,5 12,5 Mat.Const.Céramique, verres 101,4 100,9 -2,5 -0,5 Chimie,Caoutchouc,Plastiques 60,5 65,0 1,5 7,5 Ind.Agro-Aliment.Tabacs,Alum. 35,6 34,5 -2,8 -3,1 Ind.Text. Bonneterie Confection 12,2 11,3 -12,7 -7,2 Ind.Cuirs et Chaussures 6,0 6,0 8,0 0,0 Ind. Bois, Liège, Papier impri. 14,4 15,5 -11,4 7,3 Industries diverses 8,5 - 0,0 - Source

: fait par nos soins à partir des données de l’ONS (Office National des Statistiques)

Selon l'Office national des statistiques (ONS), la production industrielle du secteur public

algérien a baissé de 0,6% au 1er semestre 2013, comparativement à la même période de

l'année dernière, après une augmentation de 1,6% durant toute l'année 2012.

Cette baisse (-1,6%) de l'indice général de la production industrielle du secteur public

s'explique essentiellement par un recul de la production dans les secteurs des hydrocarbures

(-8,8%), du textile (-7,2%), des industries agroalimentaires (-3,1%) et, à un degré moindre,

des matériaux de construction (-0,5%).

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137

Hors hydrocarbures, la croissance durant les six premiers mois de 2013 a enregistré une

hausse de 3,1%, alors que les industries manufacturières ont évolué de 2,2%, indique une note

de conjoncture de l'office.

D'autres secteurs ont connu d'importantes augmentations. Les plus remarquables ont concerné

les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques (ISMME) avec une

croissance de l'ordre de 12,5%, la chimie (+7,5%) et les industries du bois (+7,3%). Les

secteurs de l'énergie et des mines et carrières ont également contribué à cette amélioration

avec des taux respectifs de 1,6% et 2,7%.

L'industrie nationale, qui recèle des potentialités sous-utilisées, souffre des problèmes liés à la

gestion de l'innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l'ouverture de l'économie.

3.2 3.2.1.

Contribution au commerce extérieur

Le commerce extérieur algérien a enregistré au cours du premier semestre 2013 :

La Balance Commerciale

• Un volume des importations de 28,35 Mds de dollars US, soit une hausse de 17,99%

par rapport aux résultats du premier semestre 2012.

• Un volume global des exportations de 35,91 Mds de dollars US, soit une baisse de

5,42% par rapport aux résultats du premier semestre 2012.

Le taux de couverture des importations par les exportations est de 120%, cela s’est traduit par

un excédent de la balance commerciale au premier semestre 2013 de l’ordre de 7,56 Mds de

dollars US contre 13,94 Mds de dollars US pour la même période 2012.

Tableau 36:

U : millions de Dollars US

Evolution de la Balance commerciale de l’Algérie (1er semestre 2012 - 1er

semestre 2013)

1er semestre 2012 1er semestre 2013 Evolution en % Importations 24 027 28 350 +17,99 Exportations 37 966 35 907 -5,42 Balance Commerciale

13 939 7 557 -45,78

Source

: fait par nos soins à partir des données du bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013

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138

3.2.2.

Les importations

Les importations algériennes se sont élevées au cours du 1er semestre 2013 à 28,35 Mds de

dollars US soit une hausse de 17,99% par rapport à la même période 2012. Leurs répartitions

par groupes de produits font ressortir des augmentations. En effet, comme le montre le tableau

ci après, les importations des biens destinés à l’outil de production qui représentent plus de

33% du total des importations sont passées de 7,81 à 9,45 Mds de dollars US durant les

périodes considérées, soit un accroissement de plus de 20%. Les hausses ont aussi concerné

les biens alimentaires avec 15%, les biens d’équipements 18,56% et les biens de

consommation non alimentaires 15,03%.

Tableau 37 :

U : millions de Dollars US

Evolution des importations par groupes de produits (1er semestre 2012 –1er semestre 2013)

Groupe de produits 1er semestre 2012

Valeur (%)

1er semestre 2013

Valeur (%)

Evolution

(En %) Biens Alimentaires 4 392 18,28 5 049 17,81 14,96 Biens destinés à l’outil de production

7 808 32,50 9 447 33,32 20,99

Biens d’équipements 7 076 29,45 8 389 29,59 18,56 Biens de consommation non alimentaire

4 751 19,77 5 465 19,28 15,03

TOTAL 24 027 100 28 350 100 17,99 Source

: fait par nos soins à partir des données du bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013

Tableau 38: U : millions de Dollars US

Répartition globale des importations par Statut Juridique (1er semestre 2013)

B : Biens Groupe d’utilisation Valeur Globale

Valeur (%)

Opérateurs publics

Nbre Valeur (%)

Opérateurs privés

Nbre Valeur (%) Biens alimentaires 5 049 17,81 145 1 607 31,83 1 592 3 442 68,17 Energie et lubrifiants 2 592 9,14 65 2 396 92,44 612 196 7,56 Produits bruts 976 3,44 85 74 7,58 1 520 902 92,42 Demi produits 5 879 20,74 458 1 690 28,75 5 368 4 189 71,25 B. d’équipement agricole

245 0,86 92 87 35,51 969 158 64,49

B. d’équipement industriel

8 144 28,73 856 1 397 17,15 9 158 6 747 82,85

B.non alimentaires 5 465 19,28 308 1 070 19,58 6 902 4 395 80,42 TOTAL 28 350 100 2 009 8 321 29,35 26 121 20 029 70,65

USource U: Bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013

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139

3.2.3.

Les exportations

Durant le premier semestre 2013, les hydrocarbures continuent à représenter l’essentiel de nos

exportations à l’étranger avec une part de 96,09%, et une baisse de 7,05% par rapport à la

même période de l’année 2012.

Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles demeurent toujours marginales, avec

seulement 3,91% du volume global des exportations soit l’équivalent de 1,4 Mds de dollars.

Elles ont enregistré une augmentation de 66,23% par rapport au 1er semestre 2012, quelques

PME arrivent à exporter nous citons pour exemple l’entreprise CASBAH (entreprise de

conditionnements alimentaires, cosmétiques et détergents).

Au Maroc, les PME sont plus développées et participent à 35% des exportations Marocaines,

un vrai exemple à suivre26.

Selon le Ministère de la PME27, l’Algérie est classée, en matière d’exportations réalisées par

les PME, au 20ème rang en Afrique. Encore une fois, ces indicateurs confirment le peu de

place qu’occupent les PME dans les opérations d’exportations.

Nos PME sont loin de respecter et maîtriser les conditions des normes internationales, en

matière, aussi bien, de qualité que de délais. Afin de se placer sur des marchés mondiaux, les

PME doivent réaliser des investissements considérables dans l’organisation interne et le

marketing, mais compte tenu des moyens financiers limités, ces entreprises ne peuvent

supporter cette charge additionnelle.

Les principaux clients de l’Algérie sont les pays de l’union européenne avec 67,33% des

exportations durant ce premier semestre 2013. Les exportations de l’Algérie vers ces pays ont

augmenté de 3,49 Mds de dollars, soit prés de 17%. Parmi ces pays, on peut relever que le

principal client est l’Espagne qui absorbe prés de 15,02% des ventes à l’étranger, suivi par

l’Italie de 14,30% et la Grande Bretagne de 12,56%.

26 MANSOURI.D, « Les PME maghrébines ; compétitivité et mise à niveau pour une intégration régionale », Revue Agroligne, N°1K68, Janvier-Février 2013, p 06. 27 MANSOURI.D, (2013), op cité

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140

Tableau 39 : U : millions de Dollars US

Principaux produits HH exportés (1er semestre 2012- 1er semestre 2013)

Désignation du produit 1er semestre 2012

Valeur (%)

1er semestre 2013

Valeur (%) Huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons

370,24 43,87 721,55 51,43

Ammoniacs anhydres 175,76 20,82 223,43 15,93 Sucre de cannes ou de betterave

41,75 4,92 174,48 12,44

Phosphate de calcium 71,07 8,42 55,11 3,93 Hydrogène, gaz rare 11,08 1,31 27,45 1,96 Alcools acycliques 12,02 1,42 25,95 1,85 Légumes à l’état frais ou réfrigères

6,16 0,73 18,43 1,31

Dattes 15,33 1,82 17,48 1,25 Eaux (y compris les eaux minérales)

13,80 1,64 17,33 1,24

Engrais minéraux 5,37 0,64 13,59 0,97 TOTAL 722,28 85,59 1 294,80 92,29

Total du groupe 844 100% 1 403 100% Source

: Bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013

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141

Section 2 : Quelques expériences étrangères en matière de PME/PMI

Les comparaisons internationales ont longtemps été victimes d’un fort travers ethnocentrique.

Ce constat peut paraître paradoxal pour une raison majeure au moins. Elle invite à travailler le

même par confrontation avec le différent. La comparaison internationale devrait être le moyen

par excellence de se départir de ce naturalisme spontané qui conduit si souvent à tenir pour

donné ce qui est socialement, culturellement et politiquement construit. En tant

qu’expérimentation indirecte, pour reprendre l’argument d’Durkheim.E, la comparaison

internationale n’est-elle pas le moyen par excellence de se défaire de nos pré-notions pour

mieux ériger autrui, et surtout nous même, en objets d’observation ?28

De nombreux pays ont résolu et dépassé les situations de crise économique ou ont amorcé de

manière vigoureuse leur développement grâce essentiellement aux PME.

Il est bien évidemment illusoire de vouloir résumer les expériences en la matière

(développement des PME) dans d’autres pays tant elles sont diverses. Pour autant, il peut être

intéressant de voir si des tendances bonnes et particulières ressortent des pratiques en dehors

de l’Algérie et en tirer les leçons. Nous essayerons ainsi, de cerner les choix politiques et

stratégiques opérés en ce sens. C’est le modèle des « oies volantes » et des « oies

suiveuses»29 d’Akamatsu30.

Le cas des économies européennes depuis les années 1970 est assez instructif à cet égard

particulièrement l’Italie31 et l’Allemagne. De même que l’étude de l’expérience japonaise

qualifiée de « boom économique » et l’expérience Sud Coréenne qualifiée de « ni miracle, ni

mirage ». Ces exemples sont intéressants avec cette kyrielle de petites entreprises qui

dominent souvent des secteurs entiers y compris à l’exportation et qui assurent une grande

stabilité à leur économie. De plus, leur regroupement en un réseau de PME/PMI

territorialement localisées se trouve être une véritable force économique.

28 DURKHEIM.E, dans BOUYACOUB.A et autres (2004), op citée 29

DAVILA.A & COUDERC.S, « Les défis de la petite entreprise internationale », langage de management et compétences intellectuelles, Edition l’Harmattan, Paris, 2012 30 AKAMATSU.K, « A Historical Pattern of Economic Growth in Developing Countries », Journal of Developing Economy, V1, 1962, p 3-25 31 CNES, Conseil National Economique et Social « Pour une politique de développement de la PME en Algérie », Rapport Juin 2002

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Cependant, l’intérêt porté aux réseaux sociaux pour expliquer le développement économique

n’est pas récent, car déjà au début du siècle dernier, période où le courant libéral était

dominant, l’économiste Joseph Schumpeter présentait une approche endogène de la

croissance. Dans sa théorie de la croissance (Schumpeter, 1961) il affirme que la dimension

sociale et l’effet des interrelations organisationnelles dynamisent la croissance économique.

Les PME/PMI se trouvent alors de grands gisements d’emplois et de valeur ajoutée.

1.

A la fin des années 80, l’Italie était considérée comme « l’homme malade de l’Europe » ce

qui a poussé le pays à revoir sa stratégie et à revaloriser le rôle insuffisamment connu des

PME par rapport aux grandes firmes comme Fiat, Olivetti, etc. Le nouveau souffle de l’Italie

devint soutenu par un réseau à mailles serrées de PME technologiquement à l’avant-garde et

qui se substitue à la grande illusion de l’industrie lourde. Aujourd’hui, la presse internationale

parle de : « renaissance italienne », « faiseurs de miracles », « bâtisseurs d’empire » et

d’« essor à l’italienne ».32

L’expérience de l’Italie

A une période où la crise économique n’a jamais été aussi étendue, les PME italiennes

représentent une véritable force pour l’économie du pays. Des entreprises dont la taille et

l’organisation ont longtemps permis une grande réactivité et une flexibilité que ne pouvaient

pas avoir les grands groupes. L’Italie reste, malgré la crise, le pays en Europe dont le tissu

entrepreneurial est le plus riche avec un nombre record de 3.843.000 entreprises en 2011. Il en

ressort selon les dernières données d’Eurostat pour 2011 que l’Italie est première en Europe,

suivie par la France avec 3.140.000 d’entreprises, l’Allemagne, en troisième position avec

2.100.000 d’entreprises et l’Espagne avec 2.000.000 d’entreprises 33.

Parmi ces entreprises, ce sont surtout les entreprises de petite taille qui constituent la majeure

partie de ce tissu économique : 94,8% sont des micro-entreprises qui emploient plus de 47%

des travailleurs italiens, 5,2% sont des PME et seulement 0,1% sont de grandes entreprises.

Malgré leurs effectifs réduits, ces « Piccole e Medie Imprese » (ou PMI, l’équivalent de nos

PME) sont particulièrement compétitives34.

32 MARSH.D, « Le rôle moteur des PME dans la mutation de l’économie italienne », Revue Problèmes économiques, N°2.041, 23 septembre 1987, p 02-14 33 Eurostat, INSEE 34 EUROSTAT, INSEE, op cité

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A cet effet, Les parlementaires et opérateurs économiques algériens et italiens ont convenu, de

l'importance de l'expérience des PME italiennes et de leur capacité à contribuer au

développement des activités productives en Algérie, et ce, dans le cadre de partenariat

« gagnant-gagnant » avec les entreprises algériennes à travers, notamment, l'engagement

d'investissements productifs, le transfert de technologie et la formation35. Un modèle

collaboratif sur lequel il peut être intéressant de se pencher, et pourquoi pas de s’en inspirer

pour en prendre le meilleur…

Contexte historique

Le tissu économique italien est le résultat de l’histoire et de la mentalité de ce pays latin. On

remarque d’abord une vraie scission entre le Nord du pays, très industrialisé, et le Sud, où les

entreprises s’implantent peu. En effet, avec la présence de la mafia dans le Sud, les

entrepreneurs préfèrent s’implanter dans le Nord du pays, qui est alors devenu un vrai moteur

de l’économie italienne.

36

1.1.La 1ère moitié du XIXe siècle

Dans la première moitié du XIX siècle, l’Italie n’était pas encore une nation. Le Nord du pays

était très peuplé et gouverné en sa grande majorité par des monarchies réformées. Par contre,

dans le centre et le sud la population était moins dense et partagé par deux états : l’Etat de

l’église au centre et le Royaume de Naples au sud. Ces états gardaient encore des structures

sociales et politiques d’ancien régime.

: Un pays arriéré

L’économie italienne était, dans son ensemble, dominée par une agriculture arriérée, une

industrie qui consistait en de petites entreprises familiales utilisant souvent des réseaux

d’ouvriers à domicile et de l’absence d’un marché national.

1.2.La 2ème moitié du XIXe siècle

En 1860, l’Italie décide de renforcer les inégalités territoriales à travers l’unification de son

pays et son introduction dans le système mondial d’échanges marchands. Cela dit la situation

économique ne s’améliora pas pour autant, puisque, le nord seulement a bénéficié d’un

marché national grâce à ses structures plus ou moins productives.

: Une politique protectionniste

35 BENALI. N, « Partenariat Algéro-Italien ; Une rencontre d’affaires », Journal El Watan, n° 7803 du 26/05/2016, p09 36 CNES, Conseil National Economique et Social « PME-PMI en Algérie », Dossier documentaire, Octobre 2010, p114-132.

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144

En 1880 une crise agraire frappa l’Italie et constitua de ce fait, un tour important. Cette crise

qui provoqua une chute des prix agricoles et une expulsion massive de mains d’œuvre a

poussé les gouvernements italiens à entreprendre une politique protectionniste en faveur

d’investissements productifs (notamment dans les branches de pointe : métallurgie,

mécanique, électricité, les fibres artificielles et chimie).

1.3.La 1ère moitié du XXe siècle

Dès les premières décennies du XX siècle, une révolution industrielle italienne voit le jour.

Ainsi outre le protectionnisme commercial, le gouvernement italien s’inspira de la politique

Allemande et créa un système de banques mixtes qui veillaient à la concentration des

richesses accumulées et à leur transfert vers les grandes industries naissantes.

: La révolution industrielle

Un capitalisme industriel dominé par l’aristocratie s’installa. Mais il se focalisait toujours

dans le nord de l’Italie, le sud quand à lui restait sous-développé.

Le marché national restait limité ce qui poussait les industriels à chercher leurs débouchés à

l’exportation.

A la fin de la guerre mondiale, la structure industrielle était semblable à celle des pays

avancés de l’occident. Mais la crise de 1929 ravagea l’industrie et le système financier

notamment les banques mixtes. De ce fait, l’Etat intervint en achetant la plupart des titres des

entreprises industrielles dans le but de relancer l’industrie. Cette empreinte étatique sur le

capitalisme italien ne s’effaça plus.

1.4.La 2ème moitié du XXe siècle

Cette période fût celle du « miracle économique ». Le PIB croît entre 1958 et 1963 de 6,5%

en moyenne par an, la production industrielle de 8% et le développement fût activité par

l’expansion du marché international (l’exportation). Un cycle vertueux d’investissements,

profits et nouveaux investissements devint la locomotive de l’économie nationale.37

: La dominance des PMI

Cette situation a favorisé la création de petites entreprises qui sont plus nombreuses que les

faillites ; de 1971 à 1981, le nombre des PME/PMI a augmenté d’un tiers. Désormais

l’importance est accordée aux entreprises de petites dimensions. Elles constituent également

37 CANALI.M, « Le rôle des PME/PMI dans le développement ; Le cas italien », MED. CAMPUS, Revue les cahiers du Cread, N° Supp, 1997/10, p 141-159.

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un « enjeu de taille » pour absorber le chômage comme en témoigne le slogan de la dernière

compagne de Berlusconni « trois millions de chômeurs, trois millions d’entreprises »38. Des

statistiques officielles montrent que si les grandes entreprises de l’industrie manufacturière

ont perdu des emplois de 1971 à 1981, les entreprises de moins de cent personnes ont, elles,

accru leurs effectifs de 20% » 39.

Désormais l’Italie était devenue un pays industrialisé mais cette forme différente de celle des

autres pays industrialisés du Nord européen était décrite comme un iceberg : un sommet bien

visible formé par de très grandes entreprises qui tenaient des positions monopolistes. Au

dessous un univers immergé de PMI ayant entre 11 et 500 salariés, employant 3 millions de

travailleurs.40

Les grandes entreprises trouvaient alors profitable de garder les activités les plus importantes

et décentrer les autres vers un système de sous-traitance avec les PME/PMI. Ce phénomène

est très bien exprimé par la célèbre notion du decentramento producttivo. Le decentramento

producttivo consiste en des petites entreprises très spécialisées qui, en travaillant avec

plusieurs clients, peuvent réaliser des économies d’échelle.

Dans ce contexte, la PME se caractérise par une autonomie et une indépendance de marché,

elle est de moins en moins soumise à un seul donneur d’ordre. Mais le fait le plus saillant est

que ces petites entreprises forment un véritable système de PME/PMI qui sont territorialement

localisées, en configurant le modèle Marshallien de « district industriel », tel que le textile

autour de Prato, la céramique autour de la Faïence, le poulet en Romagne, la food-valley

autour de Parme, ….etc. Ainsi, cette spécialisation a même amené des PME à devenir un

principal fournisseur mondial tel que l’entreprise Emilienne de production des sachets de thé.

Ces PME ne se concentrent pas dans les pôles industriels traditionnels, mais plutôt dans des

régions jusqu’ici tenues à l’écart du développement industriel. C’est le cas, parmi d’autres, de

38 TORRES.O, « PME ; De nouvelles approches », Préface de Marchesnay.M, Edition Economica, Paris, 1998, p 18. 39 COURLET.C, « Ces PME qui refont l’Italie », Revue l’Usine Nouvelle, N°29, 18 juillet 1985

40 CANALI.M, « Le rôle des PME/PMI dans le développement : Le cas italien », Revue du Cread, N° Supp 1997/10, MED CAMPUS, p 141-159

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la « Via Tiburtina » dans la banlieue de Rome qui, pour les économistes, n’est plus « Via

Tiburtina » mais la « Tiburtina Valley » à cause de la forte concentration de petites entreprises

très compétitives dans le domaine de l’électronique militaire.

Lors, également, de cette période (2ème moitié du XX siècle) ce modèle de développement a

pu compter sur des artisans qui ont réussi au niveau international. Ces derniers se mobilisaient

et s’organisaient en réseaux dès qu’une moindre opportunité d’exportation leur était possible.

C’est le cas du district de bonneterie Capri ou du textile de Prato. Des facilitations sont alors

apportées par le système bancaire, par un bon réseau de transport et de communication,…etc.

En outre, les PMI italiennes s’inscrivent dans une organisation toute particulière. Le modèle

italien est basé sur la création de réseaux : les districts industriels. On en compte aujourd’hui

plus de 200, qui peuvent compter jusqu’à 80 000 entreprises (et 1 million de salariés)41. Les

PMI sont regroupées dans ces communautés qui leur permettent de collaborer entre elles,

malgré une possible concurrence. Chaque entreprise se concentre sur son activité de

spécialisation, et le processus de fabrication est divisé en plusieurs phases nécessitant

l’intervention de plusieurs entreprises, en fonction de l’activité et du savoir-faire de chacune

d’entre elles. Bien sûr, un tel système nécessite une vraie collaboration et une excellente

coordination entre les entreprises : chaque district industriel est administré par une structure

organisationnelle (sous forme d’association, de consortium…) qui assure la liaison entre les

différentes entreprises du réseau. Une organisation qui permet une vraie flexibilité et une

adaptabilité très rapide aux besoins du marché. Ainsi, il est facile pour une entreprise

industrielle de se développer sans apport financier important : en apportant son savoir-faire à

un district industriel, elle peut profiter d’un réseau commercial déjà établi.

Les entreprises-mère, quand à elles, pour beaucoup, on n’y trouve aucune machine, « sur

quatre-vingts salariés, cinquante sont des ingénieurs en recherche et développement », deux

s’occupent du montage final et quatre du contrôle. L’essentiel de leurs investissements porte

sur « la matière grise ».42

Le tissu économique italien est aussi le résultat de l’histoire et de la mentalité de ce pays latin.

En effet, au sein même de ces différents districts, les relations entre les entreprises sont régies

41 www.Italian National Institute of Statistics,Istat.fr 42 COURLET.C (1985), op cité

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par des règles très inspirées de la culture italienne : une grande importance est donnée à

l’entraide et particulièrement à la confiance. C’est pourquoi il n’est pas rare de voir des

relations professionnelles inter-entreprises se tisser sans être basées sur un contrat autre que

celui d’une parole donnée. Principalement familiales et non cotées en bourse (pour ne pas

avoir à rendre de comptes à des investisseurs qu’elles ne connaissent pas), ces PMI ont

également mis en place des partenariats avec les banques locales, qui les soutiennent.

1.5. A partir du XXIe siècle

- Les efforts des PME43 : Aujourd’hui, les PME italiennes emploient près de 86% des

personnes actives et malgré la crise qui a fait ralentir le rythme des créations d’emplois et de

valeur ajoutée, les entrepreneurs se montrent confiants. En effet, ces derniers ne manquent pas

d’énergie pour innover et se spécialiser intelligemment.

: Les P.ME et la crise italienne

Prenons l’exemple de la région des Marches (qui porte bien son nom) où se produit la plus

grande quantité de chaussures « made in Italy ». Les entreprises qui les produisent,

majoritairement des PME, se comptent par milliers et comptent plus de 28.000 employés.

Sur un site de production de chaussures orthopédiques près d’Ancone, la crise a été surmontée

en se plaçant sur un marché de niche. On a essayé d’investir davantage dans le produit par le

biais de la technologie numérique : la 3D (03 dimensions) en créant un produit personnalisé

qui n’existait pas sur le marché, des chaussures sur-mesure. Les ingénieurs italiens se sont

alors penchés sur des processus de production innovants pour transformer cette entreprise

artisanale en une entreprise industrielle, ouvrant ainsi de nouveaux marchés. De plus, pour

surmonter la crise, cette entreprise a dû sous-traiter une partie de sa fabrication avec de petits

laboratoires externes.

De ce fait, la nouvelle stratégie des PME italiennes frappées lourdement par la crise, est de

s’améliorer, innover, être plus créatives et aller vers des produits à plus forte valeur ajoutée

pour exporter d’avantage.

43 www.euronews.com/2015/09/28/innovation-et-financement-les-nouvelles-strategies-des-pme-europeennes/

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- L’accès au financement : Nombre de PME qui font des efforts pour innover

rencontrent des difficultés pour trouver des financements à l’heure ou les banques prêtent

moins (la crise a provoqué l’endettement du pays à plus de 132% du PIB en 2014, soit

2.200Mds d’euro44). Pour s’en sortir, le gouvernement a mis en place une réglementation

claire leur permettant d’emprunter auprès de petits investisseurs, de se lancer dans une fusion

ou bien de vendre des parts de leur société à des business angels.

2.

Actuellement, l’expérience japonaise se compte parmi les meilleures expériences

économiques en matière de développement économique national réussi basé sur la

modernisation et l’épanouissement des petites et moyennes entreprises. En effet, au lendemain

de la deuxième guerre mondiale le Japon vaincu et souffrant d’une amplitude de problèmes

économiques, a su, en un temps record, se transformer en un pays moderne et prospère grâce à

une panoplie de réformes économiques justes et précises pour s’intégrer au rang des

puissances économiques mondiales. Sa stratégie principale était l’intégration économique

entre les grandes entreprises industrielles et les petites entreprises. Les deux types

d’entreprises auraient des relations systématiques et régulières à hauteur de 61%45. Ainsi

l’économie japonaise enregistra un taux de croissance record d’une moyenne annuelle de 10%

entre 1955 et 1970, une période qualifiée « d’or »46.

L’expérience du Japon

Aujourd’hui, le Japon reconnaît pleinement l’importance des PME et les considère comme

l’un des moteurs de la croissance économique. Il considère que promouvoir les PME revient à

promouvoir l’économie nationale. Les PME japonaises sont devenues des leaders mondiaux.

C’est le cas de Hyoda (entreprise exerçant dans le domaine des thermomètres industriels) ou

de Japan Remote Control Company (fabricant des instruments de mesure pour les

hélicoptères.

44 ARCHER. J-Y, « Dette ; La bombe à retardement italienne », Journal Le Figaro économie, du 12/08/2015, N°21 439, p18 45 REZIG.A, « Algérie, Brésil, Corée du Sud ; trois expériences de développement », Edition Office des publications universitaires, Algérie, 2006, p57 46 AMOKRANE.M, « Les petites entreprises ; concepts, environnements et expériences, cas de l’Algérie », Thèse de Doctorat en sciences économiques, université d’Alger, 2010-2011, p 318.

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Avant la deuxième guerre mondiale, l’économie japonaise était caractérisée par une structure

duale avec de fortes disparités entre les grandes et les petites entreprises. Les PME sont alors

considérées comme une menace pour l’industrialisation du Japon. Mais au lendemain de la

deuxième guerre mondiale, le Japon se trouvait en grandes difficultés économiques. Bon

nombre de ses grandes entreprises ont été détruites par les alliés et souffraient d’un déficit en

capitaux d’investissement. Cela dit, l’Etat japonais, grâce à sa claire voyance, redressa tant

bien que mal ses industries en faisant appel à des PME pour leur fournir la matière première et

intermédiaire jouant le rôle de sous-traitants. Aussi, ces PME ont joué un autre rôle durant

cette période, celui de l’alimentation du trésor public en devises grâce à leurs exportations47.

Ainsi, on discerna à ces petites et moyennes entreprises le mérite du développement

économique japonais en tant que locomotive de l’économie nationale.

Contexte historique

Les autorités publiques avaient, de ce fait, assoupli leur position reconnaissant le besoin de

PME. Elles favorisèrent une intégration très fine entre ces dernières et les grandes firmes. De

ce fait, elles sont passées d’un objectif de modernisation de l’industrie à des objectifs de

refonte du management des entreprises individuelles. Depuis, les PME japonaises ont connu

une montée en puissance considérable encouragée par quatre facteurs : la sous-traitance pour

les grandes entreprises (Asanuma, 1989) 48, les caractéristiques des japonais49, les districts

(Itoh et Urata, 199450 ; Seki, 199451) et les clusters.

- La sous-traitance pour les grandes entreprises : c’est le premier facteur qui a

contribué au progrès des PME ainsi qu’un ensemble d’éléments qui y sont associés.

Pour les grandes entreprises, la sous-traitance permet de produire des volumes plus

importants et de transférer le risque des affaires vers la périphérique, les PME. De

plus, les grandes entreprises sont capables de produire plus de modèles, de raccourcir

47 ORGANISATION ARABE DE TRAVAIL, « Petites et moyennes entreprises et activités artisanales dans le monde arabe comme outil de développement » congrès arabe de travail, 11ème cession, le Caire du 04/11avril 1994, p 65 48 ASANUMA.B, «Manufacturer-Supplier Relationships in Japan and the Concept of Relationship-Specific Skill », Journal of Japanese and International Economies, n°3, 1989, p1-30. 49 COLOVIC, A, LAVOISIER, «La grande transformation des PME japonaises : Le rôle central des compétences », Revue française de gestion, vol 34, n°182, mars 2008, P51 50 ITOH.M & URATA.S, «Small and Medium-Size Entreprise Support Policies in Japan », Policy Research Working Paper, n° 1403, 1994, The World Bank. 51 SEKI.M, « Beyond the Full-Set Industrial Structure, Japanese Industry in the New Age of East Asia », LTCB International Library Foundation, Tokyo, 1994.

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le temps de design et de développement des nouveaux produits, dans la mesure où

elles peuvent se concentrer sur ces activités plutôt que sur la production elle-même.

Elles ont pu de ce fait travailler sur le développement de nouvelles techniques de

gestion et de production plus efficaces. Des exemples typiques sont le « juste à

temps » développé par Toyota ou le système « synchro » de Nissan qui imposent une

réactivité importante de la part des fournisseurs ou encore la métaphore « parent-

enfant » qui dernière désigne des liens étroits entre les constructeurs et leurs sous-

traitants, des liens hiérarchiques formant une pyramide au sommet de laquelle se

trouve le donneur d’ordre. La base est formée par de très nombreuses PME, dont

beaucoup sont des micro-entreprises.52

Dans les années 1980, on compte une proportion de plus de 80% du nombre des

firmes sous-traitantes dans le textile, les machines-outils, les appareils électriques, les

équipements de transport ou encore les outils de précision.53

- Les caractéristiques inhérentes des japonais : le deuxième facteur à l’origine des

progrès importants des PME repose sur leur personnalité très forte à savoir, un esprit

d’entrepreneuriat (les japonais n’acceptent pas de rester des salary men), la volonté de

se dépasser, l’implication totale dans l’entreprise et les liens paternalistes entre

employeurs et employés.

Ces caractéristiques existaient par le passé mais c’est après la Deuxième Guerre

Mondiale et la prolifération des petits établissements manufacturiers qu’elles se sont

affirmées.

- La concentration dans des districts industriels et les réseaux : ce troisième facteur

consiste en la concentration géographique de plusieurs PME manufacturières voir

plusieurs milliers et leur propension à créer des liens entre elles en encourageant les

regroupements sous la forme de coopératives et de réseaux dans des districts de type

« ville-entreprise » comme Hitachi-city ou Toyota-city. L’Etat cherche ainsi à faire

bénéficier les PME d’économies d’échelle. Une Loi sur l’association en coopératives

des PME a été votée en 1949, complétée en 1957 par une Loi sur l’organisation du

secteur des PME.54

52 SAKO.M, « Prices, Quality and Trust : Inter-firm Relations in Britain and Japon », Cambridge University Press, Cambridge, 1992. 53 ZIEL.J, « Les PME japonaises et l’Etat ; Des sous-traitants aux entrepreneurs de la nouvelle économie », Innovations, Cahiers d’économie de l’innovation, N°12, 2000-2, l’Harmattan, p129. 54 ZIEL.J (2000), op cité, p123-136.

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- Les clusters hi-tech : récemment développée, cette stratégie consiste à développer des

partenariats entre les entreprises (les industries et les PME industrielles) et les

institutions de recherche dans des agglomérations d’entreprises de haute technologie.

Elle est caractérisée par des échanges intenses en connaissance à travers des réseaux.

Deux ministères japonais ont développé leur projet de clusters en 2001-2002.55 Le

METI a développé le projet de développement de clusters industriels (Industrial

Cluster Plan) et le MEXT le projet de clusters de connaissances qui place l’université

au cœur du projet (Knowledge Cluster Plan). Cette politique s’est appuyé sur les

travaux de Porter (1990, 1998)56selon laquelle le Japon devrait passer du paradigme

Doing Things Better à Doing Diffrent Things.

Pour ce faire, le gouvernement japonais avait déployé beaucoup d’efforts en octroyant des

aides sous deux formes : des aides financières et des aides non financières. Ces aides avaient

pour but d’encourager la création et l’épanouissement des PME.

2.1.

Les aides financières consistaient en :

Les aides financières

- L’allocation de crédits étatiques à long terme (des prêts d’investissement) au

profit des PME : dans cet objectif, en 1954 le gouvernement japonais créa son

premier établissement financier spécialement aux petites et moyennes entreprises. Cet

établissement était chargé de financer les PME à long terme mais également de

prévenir contre la pollution industrielle.

En 1963 et en parallèle à ces aides financières, le gouvernement octroyait des aides

liées aux performances de ces PME tel que la rentabilité, la qualité des produits, la

maîtrise technologique, le secteur d’activité,…etc.

- L’accord de garanties aux établissements de crédits : cette deuxième forme d’aide

avait pour objectif l’assurance contre le non-remboursement des crédits.

55 COLOVIC.A, « La grande transformation des PME japonaises ; Le rôle centrale central des compétences », Revue française de gestion, N°182/2008, p 58 56 PORTER.M, « Clusters and the New Economics of Competition », Harvard Business Review, November, 1998, p 77-90

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152

- L’exonération fiscale : les exonérations totales concernaient : l’impôt sur le travail et

sur le foncier et les exonérations partielles concernaient l’impôt sur le revenu, sur les

bénéfices non distribués, exonérations en faveur des PME qui s’investissent dans de

nouvelles technologies et celles implantées dans des zones reculées.

- Les ajustements fiscaux : ces mesures fiscales ont concerné la baisse depuis 2012 de

la taxe professionnelle, une réduction spéciale de 10% sur 03 ans en faveur des

entreprises individuelles pour favoriser la croissance des PME.

- La création d’établissements financiers du leasing : c’est en 1968 que ce dispositif

a vu le jour. Il était chargé d’acheter pour le compte des PME tous types de matériels

dont elles pouvaient avoir besoin en contre partie ces dernières devaient payer leurs

mensualités avec un petit pourcentage d’intérêt jusqu’à épuisement de la somme total.

2.2.

Les aides non financières consistaient en :

Les aides non financières

- La création du bureau des PME :

Dans le but d’encourager la création de nouvelles petites et moyennes entreprises, le

gouvernement japonais consentit à la création d’un bureau chargé de l’octroi d’aides

gouvernementales à ces entreprises. Ce bureau qui était affilié au ministère du commerce

extérieur et d’industrie avait pour mission la réalisation de diagnostiques au profit des

PME/PMI (suite à la demande du propriétaire dirigeant ou décidé par le gouvernement dans le

cadre de ses évaluations périodiques) afin de déterminer leurs forces et leurs faiblesses et

améliorer leur situation.

Pour aider ce bureau à la bonne exécution de ses missions, le gouvernement le dota aussi tôt

d’experts d’un très haut niveau, de locaux bien équipés et de moyens de transport.

La mise en service de ce bureau a connu beaucoup de succès et a réussi à améliorer les

performances et l’efficacité économique de beaucoup d’entreprises.

Afin d’encourager encore plus de PME/PMI à solliciter ce bureau, le gouvernement japonais

avait mis en place des récompenses annuelles pour celles qui auront réussi à appliquer les

conseils des experts.

En parallèle à sa mission principale, ce bureau s’attribuait d’autres activités très importantes

tels que : la publication mensuelle de revues spécialisées sur les PME, ainsi que de plusieurs

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153

bouquins et manuels, l’organisation de plusieurs salons, foires et quinzaines commerciales

pour la promotion de ces entreprises et de leurs produits au plan national et international, la

diffusion annuelle de la nomenclature des besoins nationaux et internationaux en produits,

l’organisation de forums, de rencontres et de formations spécialisés, …etc.

- La création d’un centre d’orientation des PME :

Crée en 1962, ce centre doté d’experts très qualifiés avait pour mission de fournir à ces

entreprises des données micro et macro économiques ainsi que des informations techniques et

administratives. Ces informations pouvaient concerner : les techniques de négociations

commerciales, les normes techniques de production, les normes comptables, les techniques de

gestion, la mise en relation de différentes entreprises entre elles et la sous-traitance. Le but

était d’améliorer leurs performances et de conquérir le marché international qui était depuis le

début la véritable cible de la stratégie économique japonaise.

Aussi, d’autres mesures en faveur des PME ont été mises en place par le gouvernement

japonais tel que : donner la chance à ces PME dans le cadre des marchés publics,

l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs, leur hébergement et dotation en services

sociaux, le renforcement de l’apprentissage spécialisé à tous les niveaux, le contrôle et la

sauvegarde du prestige des produits japonais (relatif à leur qualité), …etc.

3.

La Coré du Sud, à la suite du Japon, est aujourd’hui considérée comme l’un des « modèles »

de réussite économique. De ce fait, Il serait toujours intéressant de se pencher sur les

approches comparatives pour aller de l'avant avec toutefois nos réalités. Ainsi, cette partie met

en relief l’ampleur du développement sud coréen à travers son industrialisation et la

dynamisation de ses PME/PMI.

L’expérience de la Coré du Sud

Aussi, il s’agit d’un pays colonisé par le Japon de 1910 à 1945 57. La Coré du sud, obsédée

par le succès de ce dernier, s’est fixée comme objectif essentiel de combler son retard

économique et de réduire, voir éliminer, l’écart qui existe entre les deux pays.

En cette troisième expérience, il s’agit de comparer la trajectoire de deux pays, l’Algérie et la

Coré du Sud qui étaient à un même niveau de développement et qui ont choisi des politiques

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154

de développement différentes. L’écart de performance peut être attribué aux politiques

économiques, aux décisions managériales ou tout autres choix.

Au milieu des années soixante, la Corée du Sud était à peu près au même niveau de

développement que le notre. Nous avions commencé par faire un investissement considérable

en même temps que les sud-coréens et avions quasiment le même PIB aux environs de 3 Mds

de dollars58. La Corée du Sud choisit d’emblée de créer une économie de marché fondée sur le

capital humain, la recherche et le développement et un management rationnel, le taux

d’utilisation des capacités dépassait les 95% et les surplus financiers dégagés permettaient la

création d’une multitude de PME filiales et des milliers d’emplois. La stratégie de

développement a donc été orientée vers le développement d’un réseau de PME/PMI autour

des industries ainsi que vers l’exportation, ce qui l’obligea à confronter ses pratiques

managerielles très tôt à celles des pays développées. Nous avons suivi un tout autre parcours ;

nous n’avons point privilégié l’exportation à cette époque et on utilisait avec abondance les

inputs, surtout humains et matériels et en deçà de leurs capacités de sorte que la valeur des

outputs n’était pas satisfaisante. On consommait plus de richesse qu’on en produisait et les

déficits étaient constamment financés par le Trésor (60 Mds de dollars entre 1990 et 2005)59.

C’est ce processus de création/destruction de richesses qui explique, en grande partie, le

différentiel de performance entre ces deux types d’économies.

A l’arrivée en 2014 nous avions un PIB de 214 milliards de dollars (pour une population de

41 millions d’habitants) et la Corée du Sud un PIB de plus de 1.450 milliards de dollars (pour

une population de 51 millions d’habitants), soit une économie Sud Coréenne avoisinant 7 fois

notre PIB.60 Cette comparaison est très injuste envers ce pays qui ne dispose pas des

gigantesques ressources naturelles dont nous jouissons. Ceci signifie que chaque année nous

avons un manque à gagner d’au moins 1.000 milliards de dollars.

57 REZIG.A, (2006), op citée, p 62 58 LAMIRI.A, « La décennie de la dernière chance ; Emergence ou déchéance de l’économie algérienne ? », Edition Chihab, 2013, p199 59 TEMMAR.H.A, « L’économie de l’Algérie 1970-2014 ; Les stratégies de développement », Tome I, Edition Office des publications universitaires, 2015, p XXIII. 60 Idem, p 27

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Tableau 40 :

Comparaison du taux de croissance annuel moyen du PIB (en %)

1970-1986 1987-1999 2000-2011 1962-2014

Algérie 2 -0,9 2 3,84

Coré du sud 9,4 5,5 4,6 7,4

Source

Le tableau ci-dessus indique que le PIB en Algérie connait une évolution lente et bien en-deçà

de celle de la Coré du sud.

: fait par nos soins à partir des données de TEMMAR.H.A, « L’économie de l’Algérie 1970-2014 ; Les stratégies de développement », Tome I, Edition Office des publications universitaires, 2015, p XXIII.

3.1

Les PME coréennes n’abordent l’export que dans le sillage des grands groupes dont elles sont

les sous-traitantes, tandis qu’elles contribuent largement à la construction de leur

compétitivité sur le marché domestique. Les PME se développent comme fournisseurs de

l’industrie lourde coréenne par les conditions commerciales que leur imposent ces groupes

dominants : des prix bas, et leur maintient dans un état de dépendance technologique, limitant

de fait leur capacité d’autonomisation soutenue par les pouvoirs publics. D’autres opèrent

dans les secteurs où les grandes entreprises sont moins représentées. Mais la crise asiatique de

2008 qui a révélé toute la fragilité du tissu industriel de PME a poussé les pouvoirs publics à

renforcer la structure des petites et moyennes entreprises. Ils ont entrepris des plans de

financement et de soutien à l’innovation et à l’exportation.

Contexte historique

Le soutien aux PME constitue désormais l’une des priorités des autorités sud coréennes pour

renforcer la compétitivité industrielle, et un enjeu politique croissant face au poids toujours

dominant des grands groupes.

3.2.

C’est dans les années 60 qu’un cadre en faveur de la promotion des petites et moyennes

entreprises a été instauré avec deux lois fondatrices : le « Small and Medium Enterprise

cooperative Act » voté en 1961 puis le « Framework act on Small and Medium Enterprises »

voté en 1966. Ceci dit, la priorité a été donnée au développement des grands groupes.

Le dispositif de soutien public et de financement des PME en Corée du Sud

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156

Pendant les années 70 et 80, les PME se développent comme fournisseurs de l’industrie

lourde coréenne et les autorités mettent en place des politiques incitatives pour favoriser leur

accès aux achats des grands groupes avec deux dispositifs : le «SME exclusive industry

system » en 1979, supprimé en 1994, et le «Stable supply to large company system » adopté

en 1980. Le système de financement des PME a été mis en place avec la création d’un fond de

garantie géré par la SBC, créé en 1979 et d’un fonds de garantie technologique (1989).

Mais la crise financière de 1997 (une crise qui avait touché l’Asie d’abord, dont la Thaïlande

était l’épicentre) provoqua la faillite de beaucoup de grandes entreprises qui s’est répercutée

sur les PME, sous-traitants et fournisseurs et sur l’effondrement de l’économie régionale. Plus

de 50 000 PME sud coréennes ont ainsi disparu entre 1996 et 199861. A la suite de cette crise

et de la crise de 2008, le gouvernement prend conscience du rôle des PME et met en place des

mesures concrètes renforcées, parmi elles figuraient l’ouverture de la bourse aux PME avec la

création du KOSDAQ, l’adoption d’une loi privilégiant l’accès des PME aux commandes

publiques, la promotion des fonds de capital-risque dans les PME et le soutien des PME par

les agences de Commission), le Korea Credit Guarantee Fund (KODIT) qui en est le principal

acteur en partenariat avec le Fonds de garantie technologique (Le Korea Technology Finance

Corporation : KOTEC-KIBO), l’objectif était de soutenir davantage les principales industries

d’exportation, les industries «vertes», les technologies innovantes, ainsi que les nouveaux

entrepreneurs.

Mais l’acteur responsable du soutien des PME est la Small and Medium Business

Administration (SMBA) créée en 1996 avec un budget total de 5,2 Mds USD en 2011. Ce

soutien concerne l’octroi de crédits et d’autres avantages tel que :

- La création d’un environnement « équitable » pour les PME face aux grandes

entreprises ;

- La suppression de la lettre de crédit comme moyen de garanti destiné à l’export ;

- L’accord de garanties proportionnellement aux ventes réalisées ;

- L’allocation de budgets pour la R&D notamment les technologies prioritaires

(nanotechnologies, industries vertes, technologies avancées, biotechnologies, etc.);

- La création d’un environnement « équitable » pour les PME face aux grandes

entreprises ;

61 REZIG.A, (2006), op citée, p 62

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157

- L’information sur les agréments nécessaires aux produits exportés ;

- Le développement de coopérations avec plus de 40 institutions étrangères dans plus de

27 pays différents.

La SMBA, placée sous la tutelle de la SMBC (Small & medium Business Corporation) est un

autre acteur qui a joué un rôle important dans le soutien des PME à travers :

- Le financement des start-up ;

- Le financement des PME en difficulté ;

- L’aide au financement des dits « champions cachés » qui réalisent plus de 100

millions USD de CA à l’export et ayant des parts de marché importantes dans leur

secteur d’activité ;

- L’aide à la reconversion des PME ;

- L’aide au développement de nouvelles technologies ;

- L’offre de services de consulting, de marketing, d’aide à l’exportation et la formation ;

- Le soutien aux PME dans la participation à des salons et foires commerciales ;

- L’assurance contre le risque de change aux souscripteurs de PME.

Le Korea Technology Finance Corporation (KIBO-KOTEC), institution créée en 2009,

également fournit des aides aux PME qui exercent une activité dans les technologies

innovantes, mais uniquement sous forme de garanties de prêts pour l’investissement. Les

garanties de prêt sont accordées en fonction de l’évaluation des technologies et du potentiel de

croissance de chaque entreprise. Les cibles privilégiées sont les start-up dans les

technologiques innovantes comme la biotechnologie et les TIC, les entreprises exportatrices,

et celles ayant une activité dans l’industrie verte.

Par ailleurs la K-Sure et la Korea Eximbank (Kexim) interviennent dans les montages

financiers de crédit à l’exportation et garantissent entre 95 et 100% des crédits octroyés par

les banques qui financent les projets exports des entreprises coréennes.

A la fin de 2011, le montant des encours des prêts octroyés par le secteur financier coréen aux

PME s’élevait à 400 Mds USD dont un tiers pour les entrepreneurs indépendants et on recense

03 millions de PME. Elles assurent 48% de la valeur ajoutée industrielle et 33% des

exportations coréennes. Elles sont à l’origine de 88% des emplois (11,8 millions d’emploi sur

13,4 millions).

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158

4. L’expérience de l’Allemagne

Dans cette partie, nous examinons le rôle des petites et moyennes entreprises (PME), éléments

centraux dans l’organisation de l’économie allemande, qui ont des effets sur la puissance

économique du pays, sur sa capacité d’exportation et sur son marché du travail. De ces

facteurs dépendent la compétitivité de l’Allemagne dans la mondialisation et sa capacité à

résister aux crises.

62

La presse parle souvent de Mittelstand allemand, alors même qu’on associe surtout l’industrie

allemande à Daimler, Volkswagen, BASF, Adidas. Mais le secteur industriel allemand, qui

représente environ 23% du produit intérieur brut (PIB) du pays (2008), soit pratiquement

10 points de plus qu’en France ou aux Royaume-Uni, et l’excédent de 150 Mds d’euros en

2011 de la balance commerciale (alors que la France affiche un déficit de 70 milliards

d’euros) s’appuient sur une double colonne vertébrale : les grandes entreprises, et un réseau

très vaste de petites et moyennes entreprises, le Mittelstand, avec lesquelles les premières

entretiennent des liens étroits. Avec un tel cocktail industriel, l’Allemagne est l’un des rares

producteurs universels mondiaux, actif sur pratiquement tous les marchés de biens.

Les PME allemandes sont majoritairement tournées vers le secteur industriel (soit 72%) et

vers l’exportation (464 000 PME sont présentes à l’export en 2014, c’est quatre fois plus

qu’en france63). Elles exportent 40% de leur fabrication et atteignent les 200 Mds d’euros

d’exportation.

62 WETTMANN.R, « PME : Le très envié Mittelstand allemand », Revue Economie politique, N° 55, trimestriel, juillet 2012, p 68 63 http://www.franceinfo.fr/emission/le-mot-de-l-eco/2014-2015/le-mot-de-l-eco-du-30-05-2015-30-05-2015-07-55

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159

Tableau 41:

Le poids des PME en Allemagne en 2011 (en %)

Part dans l’ensemble des

entreprises

Part des salariés

Chiffre d’affaires

Investissement brut

VA Brute

Total des PME

97,3% 44,1% 23,0% 25,6% 32,4%

TPE de 1 à 9 salariés

59,6% 5,6% 1,7% 2,0% 2,9%

PME de 10 à 49 salariés

28,5% 15,0% 6,6% 7,2% 10,3%

PME de 50 à 249 salariés

9,1% 23,5% 14,7% 16,4% 19,2%

PME de 249 à 500 salariés

2,7% 55,9% 77,0% 74,4% 67,6%

Source

: WETTMANN.R, « PME : Le très envié Mittelstand allemand », Revue Economie politique, N° 55, trimestriel, juillet 2012, p 68

Nous précisons que le Mittelstand représente toutes les petites et moyennes entreprises qui

selon les critères de l’Union européenne emploient moins de 250 salariés et génèrent un

chiffre d’affaire de moins de 50 millions d’euros. Mais les chercheurs utilisent souvent la

classification de l’institut de recherche de Mittelstand (IFM) qui considère les petites et

moyennes entreprises de moins de 500 salariés et de moins de 50 millions d’euros de chiffre

d’affaire. En Allemagne cette conception signifie littéralement la classe moyenne.

La puissance économique des PME allemandes est le fruit d’un enracinement de longue date

dans l’histoire économique et politique du pays. On le doit d’une part à une culture de

l’entreprise à prédominance familiale et d’autre part à l’organisation fédérale de l’Etat (le

gouvernement fédéral de Berlin prend en charge les grandes entreprises tandis que les PME

sont suivies par les 16 gouvernements des Länder).

Contexte historique

4.1.Durant le XIXe siècle

Dans le temps, avant 1806, l’Allemagne comptait 300 territoires souverains mais à partir de

1870, il n’en restait plus que 25. Aujourd’hui, on en compte 16 Länder et autant de parlements

et de gouvernements régionaux. C’est cette décentralisation de l’Etat qui a joué un rôle

essentiel dans l’histoire de l’économie.

: apparition de petites PME

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160

En effet, dans les petits états allemands, ce sont de toutes petites manufactures (souvent issues

des entreprises artisanales) qui produisaient les marchandises et qui devaient se concurrencer

entre elles pour répondre aux besoins modestes des petites cours princières et des populations

locales.

Nous avons observé des situations similaires dans le Nord de l’Italie, où décentralisation et

concurrence acharnée ont fait naître une multitude de PME qui dominent encore aujourd’hui

l’économie régionale.

C’est ainsi, que les manufactures et les jeunes entreprises industrielles ont pu prendre pied et

se sont mis très tôt à exporter. Cette industrialisation a tout de suite conduit à

l’épanouissement du pays et à la limitation de l’intervention des pouvoirs publics dans le

développement de la richesse nationale.

Au XIXe siècle la France et la Grande-Bretagne qui étaient à la pointe de la technologie

avaient accès à des matières premières moins chères grâce à leurs colonies. Les petites et

moyennes entreprises allemandes ont été contraintes, pour compenser ces désavantages

compétitifs, à améliorer les techniques et l’organisation. C’est ainsi que, dès 1900, l’économie

allemande était déjà plus productive que l’économie britannique. Pour ce faire des éléments

ont contribué à cet essor à savoir, une culture industrielle favorable aux PME.

Dans le but de populariser l’univers manufacturier et de répandre très largement en

Allemagne une culture industrielle, axée sur l’innovation, la concurrence, la qualité et

l’exportation, des ouvrages les plus lus dans l’Allemagne du XIXe siècle contenaient des

notices techniques pour de nouveaux produits, procédés et matériaux.

4.2. A partir du XXe siècle

Depuis 1918 sous la République de Weimar, pour le motif national et dans le cadre des

préparatifs de guerre, les industries du charbon et de l’acier, les constructions navales,

l’automobile, les constructions mécaniques et la chimie ont été très encouragés. A l’époque,

selon Marx ou Schumpeter, les entreprises de taille plus modeste sont perçues comme un

obstacle au progrès technique et économique. Mais après 1945, grand nombre de PME/PMI a

survécu et a tout de suite redémarré. Ceci est dû à leur emplacement en dehors des grandes

villes, principales cibles des bombardements.

: industrialisation des PME

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161

Le regroupement de PME/PMI dans des petites villes comme le Bade-Wurtemberg a aussi eu

pour résultat, non seulement, une meilleure communication entre elles et un taux élevé

d’innovations, mais également une meilleur répartition du capital humain et financier qui n’a

pas déserté le territoire au profit de la seule région capitale.

Des éléments ont ainsi été mis en place pour mieux renforcer leur réussite, on retrouve :

- Le développement systématique de marques industrielles ;

- La formation et l’apprentissage notamment des apprentis : cette initiative, en

coopération avec des universités techniques ou des instituts universitaires de

technologie, permet de mettre à la disposition des entreprises des ouvriers très

qualifiés ;

- Le soutien aux PME industrielles : ces programmes d’aide portent sur : le conseil, la

recherche appliquée, le transfert de technologie, le soutien à l’exportation, les salons et

les expositions, les enquêtes et études, les coopérations entre PME, les reprises

d’entreprises, l’amélioration de l’accès aux capitaux et les commandes publiques. En

Allemagne, d’après des études sur les obstacles à l’entrepreneuriat et l’innovation, les

difficultés de financement n’arrivent qu’en quatrième position ;

- La préservation du mix industriel allemand à travers une politique douce: cette

politique consiste à favoriser la sous-traitance entre les grandes entreprises et les

PME/PMI par des mesures législatives adaptées pour éviter une dépendance et l’effet

dévastateur sur les petits partenaires ;

- L’investissement dans la recherche et le développement : à l’échelle mondiale, les

PME allemandes investissent prés de 5% du chiffre d’affaire dans la recherche et le

développement, alors que les plus grands groupes mondiaux les plus en pointe

n’investissent que 3,6%.

Aujourd’hui, les PME allemandes sont considérées comme des leaders mondiaux des

« hidden champions ». On compterait en 2011, près de 1.500 PME leader mondiaux dans

la zone germanophone, sur un total mondial estimé à 2.000. Elles activent dans la

construction automobile, les techniques pharmaceutiques et médicales, …etc. Elles

seraient prés d’un millier (1.000) parmi les petites entreprises. Près de 70% de ces

entreprises sont des entreprises familiales.64

64 HERMANN.S, « Hidden Champions, Lessons of the World’s Best Unknown Companies », Harvard Business School Press, Boston, 1996.

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162

Les PME allemandes jouent également un rôle considérable comme créatrices d’emplois.

Elles auraient créée, entre 2002 et 2010, 85% de postes de travail.

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163

CONCLUSION Aujourd’hui, l’Etat algérien reconnait les valeurs économiques et humaines dédiées aux PME

et se lance vers une nouvelle stratégie. Cette dernière se base sur la réhabilitation et

l’encouragement du secteur privé particulièrement les PME qui sont attendues sur le terrain

du développement durable, de la quête de sens, de l’exigence de la qualité et de la

responsabilité sociétale et environnementale.

Cette politique a entraîné un développement important des PME lors de la dernière décennie.

Ainsi, selon le ministère de l’Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion

de l’investissement, le nombre de PME a plus que doublé au cours des dernières années.

Elles constitueraient à présent 99,93 % du tissu national d’entreprises au 1er semestre 2013,

généreraient 52 % de la production totale du secteur privé hors hydrocarbures et près de 35%

de la valeur ajoutée de l’économie. L’Algérie compte quoi qu’il en soit 22 PME pour 1.000

habitants tous statuts juridiques confondus (dont 13 personnes morales privées pour 1.000).

D’après les indicateurs chiffrés de ce chapitre, le taux d’emploi par PME au 1er semestre 2013

reste très faible (2,5 emplois). Les PME contribuent d’une manière peu efficace à la création

d’emploi avec un taux maximal de 17 % de l’emploi total. Cette contribution reste

insuffisante par rapport aux autres pays développés (64% en France, 71% en Allemagne, 57%

en Italie, soit une moyenne de 64% pour la zone euro64). Ce phénomène a de multiples

explications : En premier lieu, l’État algérien reste le premier employeur. En second lieu, les

difficultés de transition du secteur privé, puisqu’il est toujours en phase embryonnaire et que

les investissements se concentrent autour des secteurs où le taux de création d’emploi est le

plus faible tels que les services (par rapport aux autres secteurs qui enregistrent un taux de

création plus important : l’industrie, le tourisme et l’agriculture). La troisième explication

renvoi à la spécificité des PME algériennes qui sont majoritairement des TPE et à leurs

capacités à générer de nouveaux emplois qui sont limitées.

64 CGPME (2012), op citée, p 23

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164

La typologie de la population des PME en Algérie révèle, ainsi, une nette insuffisance en

entreprises de taille moyenne et un nombre insignifiant de grandes entreprises, ce qui peut

constituer un obstacle à la réalisation des grands chantiers engagés du pays et à la mise en

œuvre de la nouvelle politique de développement industriel.

L’analyse des différentes statistiques montre également qu’un déséquilibre est enregistré au

niveau de la répartition sectorielle et spatiale (régionale). Les PME se concentrent

principalement dans le secteur des services et une grande majorité dans la région du nord,

cette disparité engendre une inégalité du développement de ces régions.

De manière générale et selon les données recueillies de la première section de ce chapitre,

nous pouvons considérer que les PME algériennes ont contribué à réaliser certains objectifs de

façon partielle : création d’emplois, réponse aux besoins de certains secteurs, mais elles sont

encore loin d’atteindre des objectifs stratégiques tels que l’élaboration d’une économie

rentière en assurant des revenus aux balances de payement hors hydrocarbures.

Concernant la deuxième section de ce chapitre, et dans le souci d’élargir notre étude du point

de vu macroéconomique, nous avons essayé de mettre en relief les expériences de certains

pays en matière de PME/PMI. Pour cela, nous avons choisi quatre pays : l’Italie, le Japon,

l’Allemagne et la Coré du sud. Bien d’autres expériences auraient pu apporter plus de lumière

(celles du Singapour ou de l’Inde) mais faute d’informations suffisantes nous nous sommes

contentés d’exposer le parcours de ces quatre pays tout aussi intéressant et fascinant.

A l’issu de cette étude et à travers ces différentes expériences qui s’accordent sur les mêmes

faits nous sommes parvenus à conclure que pour obtenir un bon tissu de PME/PMI

contribuant efficacement au développement socio- économique :

- Il ne faudrait pas le dissocier des grandes entreprises quelles soient publiques, privées

ou étrangères (par le biais de sous-traitance, d’externalisation) ni même en faire une

dépendance conditionnée limitant de ce fait leur capacité d’autonomisation. Selon

l’article 20 « la sous-traitance est l’instrument privilégié de densification du tissu des

PME et du renforcement de la compétitivité de l’économie nationale »65 ;

- Accorder la priorité à la promotion des exportations (hors hydrocarbures) ;

65 J.O (Journal Officiel) n°77, du 15/12/2001

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- Accepter, le rôle décisif de l’Etat qui agit comme un véritable catalyseur à travers la

mise en place de stratégies et d’organismes de suivi et de contrôle ;

- Mettre en place des personnes compétentes, expertes et hautement qualifiées

chargées de la formation, du suivi ou du contrôle ;

- Promouvoir la création de connaissances au sein d’agglomérations d’entreprises à

travers le développement de partenariats avec des institutions de recherche de

proximité ;

- Regrouper les PME dans des communautés qui leur permettent de collaborer entre

elles en un réseau territorialement localisé sous forme de « district industriel ».

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166

CHAPITRE IV : LA PROMOTION DES PME EN ALGERIE (ETUDE DE CAS)

« La science économique n’est pas une science essentiellement descriptive… ce que j’aimerais trouver dans un enseignement économique c’est le reflet de la réalité vivante ».

Galbraith. J.K « La Science économique et l’intérêt général » (1973)

L’interprétation et l’analyse des résultats de l’enquête effectuée sur le terrain, représentent les

derniers aspects à effectuer pour toute recherche. Partant du principe que tout travail de

recherche n’aura un sens que si les propositions exploratoires et les hypothèses de la

recherche soient mises en œuvre et validées, selon Moritz Schlick1 « Un énoncé authentique

doit être susceptible de vérification concluante ».

Dans le chapitre précédent, nous avons constaté que malgré la bonne volonté des pouvoirs

publics à encourager la création des PME/PMI, leur nombre, certes, ne cesse de croitre et de

se multiplier mais cela n’a pas permis la diminution de la facture d’importation, en constante

augmentation, et nous continuons à ce jour à être un pays mono-exportateur qui vit de la rente

pétrolière. C’est justement dans ce contexte que nous menons notre travail en tentant de

répondre à notre problématique « Que peut-on tirer de cette expérience en matière de nouvelle

stratégie de création d’entreprise ? ».

1 SCHLICK MORITZ dans OMRANE.A, « Quels leviers sociaux pour le succès entrepreneurial ? », Edition l’Harmattan,

Paris 2014, p 295.

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167

Pour y voir plus clair, notre travail sera effectué sur la base de deux hypothèses

(1/l’entrepreneur joue un rôle socio-économique important, 2/Les différentes formules d'aide

financières aux entrepreneurs encouragent la promotion des PME/PMI). Une hypothèse peut

être conçue comme une réponse provisoire à une question de départ, qui va être validée ou

invalidée, confirmée ou infirmée par le travail de terrain.

Pour tenter de vérifier la première hypothèse nous essayerons de vérifier que l’entrepreneur

contribue à la dynamique économique (à travers l’amélioration de la compétitivité le

développement local) et à la résorption du chômage.

Traiter cette première hypothèse n’est pas chose facile du point de vue méthodologique

puisqu’il s’agit de traiter le rôle d’une donnée microéconomique sur un phénomène

macroéconomique. En effet, la croissance et la dynamique économique relèvent d’une analyse

macroéconomique alors que l’entrepreneur est un concept typiquement microéconomique au

sens où il s’agit d’un individu.

Toutefois, cette relation est confirmée par les travaux en théorie de la croissance néoclassique

(Baumol, 1968)2 ou endogène (Aghion et Howitt, 1998)3 mais aussi par les travaux

empiriques (Carree et Thurik, 2002)4

Ainsi, un article de Trabelsi (2004)5 montre l’importance de l’existence d’un terreau

d’entrepreneurs privés pour la croissance économique. A cet effet, dans notre travail, il sera

question de développement local et l’objectif va consister à offrir un éclairage sur cette

relation en exploitant les réponses du questionnaire présenté à un échantillon.

2 BAUMOL.W.J, « Entrepreneurship in Economic Theory », American Economic Review, 53/2, 1968, p 65-66. 3 AGHION.P & HOWITT.P, « A model of Growth through Creative Destruction », Edition Econometrica, 60/2, U.S, 1998, p 323-351. 4 CARREE.M.A & THURIK.A.R, «The Impact of Entrepreneurship of Econimic Growth », Handbook of Entrepreneurship Research, Academic Publishers, U.S, 2002, p 437-471 5

TRABELSI. M, « Finance et Croissance : évidence empirique des pays en voie de développement : 1960-1990 », Economie Appliquée, 57/2, 2004, p 191

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168

Aujourd’hui, la création de PME est considérée comme un déterminant majeur des

performances économiques. L’importance de son rôle structurel et du dynamisme qu’elle

impulse dans toutes les économies n’est plus à démontrer. Les pouvoirs publics admettent

chaque jour davantage qu’elle constitue un instrument socio-économique efficace comme : 1)

générateur d’emplois et 2) vecteur de croissance6.

Cette contribution à la croissance et au développement économique et social se fait ainsi à

travers la création d’emplois, la création de la valeur ajoutée et la participation à la

distribution des revenus.

De ce fait, la valeur ajoutée créée par chaque PME/PMI recouvre l’ensemble des

rémunérations des services qui sont rendus au cours du processus de production (salaires,

dividendes) et au fonctionnement des administrations (particulièrement en versant des

impôts).

Il est donc clair que l’entreprise quelle que soit sa taille, en créant de la valeur ajoutée et en

redistribuant ce surplus sous des formes diverses aux autres agents, remplit un rôle essentiel

dans l’activité d’un pays. Il faut aussi préciser que ses fonctions de nature strictement

économique ne sont pas les seules que l’on attribue à cette catégorie d’entreprise, de plus en

plus, et du fait de son importance dans les sociétés modernes, d’autres missions lui sont

attribuées : sociales, humaines et culturelles…

Plusieurs chercheurs en PME tels que Torres, Cohen, Mintzberg… et autres, ont indiqué que

la taille d’une PME influe sur l’aspect organisationnel et fonctionnel de l’entreprise, elle

influe même sur la dynamique de création d’emploi. En effet, plus la taille de l’entreprise est

grande et plus l’évolution de l’emploi salarié est forte (Ferrier. O, 2002). Partant de là,

l’entreprise à forte croissance joue un rôle important dans la création de nouveaux emplois.

Concernant la création des emplois et la résorption du chômage, globalement, les observations

provenant de nombreuses économies montrent assez clairement que les PME sont un acteur

majeur de la création d’emplois. En effet, les PME représentent en moyenne 60% des emplois

dans les économies du monde et elles ont un taux net de création d’emploi supérieur à celui

des grandes entreprises7.

6 GHARBI. S, « Les PME/PMI En Algérie : Etat des lieux». Cahiers du LAB.RII, n°238, Mars 2011. 7

OCDE, « Les PME à forte croissance et l’emploi, 2002 ; Promouvoir les PME dans l’optique du développement », Colloque à Istanbul, 3-5 Juin 2004.

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169

Selon Aliouat.B & Nekka.H (2011)8, Djeflat (2007)9 leur capacité à générer l’emploi est

supérieure aux autres types d’entreprise. Même aux Etats-Unis et au Japon où les grands

groupes et les multinationales sont les plus nombreux au monde, les PME sont les plus

pourvoyeuses d’emploi. Mais la situation varie selon leur taille et leur type ainsi que selon les

économies [Schreyer (1996)10, OCDE, 199711, OCDE 200012, OCDE 2002a13]. En Europe, par

exemple, de 1990 à 2001, les micro-entreprises ont été les seuls acteurs à contribuer à la

création nette d’emplois14. Par contre, les données provenant de l’Australie montrent que dans

les années 1990, les PME ont en contribué dans une fourchette de 63 % à 78 % 15.

De plus, la croissance de l’emploi dans les pays de l’OCDE résulte pour une large part d’un

processus de création de l’auto-emploi (OCDE 2000)16. Dans un autre rapport, Brandt

(2004b)17 examine comment les données sur la création des PME d’EUROSTAT (commission

européenne des statistiques) et les indicateurs de performances économiques de l’OCDE se

rattachent aux performances économiques ; L’une des conclusions est qu’en général, la

corrélation entre le taux de création et l’augmentation de l’emploi est forte.

En ce qui concerne la croissance et la productivité, de nombreuses études économétriques

indiquent que l’entrepreneuriat est un des principaux moteurs de la croissance (Audretsch et

Thurik 2001)18. Pour Brandt (2004b)19 la pression qu’exercent la concurrence et l’émergence

d’innovations a des répercutions significatives favorables sur la productivité globale.

8 ALIOUAT.B & NEKKA.H, « Identité, valeurs et légitimité au sein des PME algériennes : une approche conventionnaliste de leur réussite en milieu hostile », Business management review, vol (2) 9 DJEFLAT.A, « Les nouvelles exigences dans une économie fondée sur la connaissance ; cas des entreprises maghrébines », TIC et développement, 21 août 2007. 10 SCHREYER, P. (1996), « SMEs and Employment Creation: Overview of Selective Qualitative Studies in OCDE Member Countries », Document de travail de la DSTI n° 1996/4. 11 OCDE, PME et mondialisation, vol. 1 & 2, 1997. 12 OCDE, « Perspectives de l’emploi », OCDE, Paris, 2000. 13 OCDE, « PME à forte croissance et emploi », OCDE Paris, 2002. 14 COMMISSION EUROPEENNE, OBSERVATOIRE EUROPEEN DES PME, « Gros plan sur les PME », 2002. 15

HALL.C, « Profile of SMEs and SME Issues in APEC, 1990-2000 », pour le compte du Groupe de travail sur les PME du Conseil de coopération économique de l’Asie-Pacifique (APEC), en coopération avec les ministres responsables des PME de l’APEC, 2002. 16 OCDE, « Employment Outlook », OCDE, Paris, 2000 17 BRANDT.N (2004b) « Business Dynamics, Regulation and Performance », document de travail de la DSTI, OCDE, 2004/3. 18 AUDRETSCH & THURIK, « What is new about the new Economy : Sources of Growth in the Managed and Entrepreneurial Economies, Industrial and Corporate Change », 10(1), p 25-48. 19 BRANDT.N (2004), op citée

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Dans une étude de l’OCDE20, on constate qu’il existe une corrélation positive entre le niveau

de création de PME et la croissance dans les économies de l’OCDE. Par ailleurs, dans le cadre

du Projet de l’OCDE sur la croissance, il a été observé des liens micro-économiques avec la

hausse de la productivité entre 1989 et 1994 ; il a ainsi été constaté que sur sept des dix pays

de l’OCDE analysés, l’émergence de nouvelles entreprises avait eu des répercussions

significatives favorables sur la productivité globale.

Dans notre étude de cas, la croissance sera évaluée selon : la rentabilité des PME de notre

échantillon, l’investissement et la mise en place de capacités de production et l’innovation

(qui a un effet indirect dû à son effet stimulant de concurrence et générateur de nouveaux

projets).

Cela dit, pour que l’entrepreneuriat puisse jouer pleinement son rôle dans le développement

économique, les responsables de l’action politique doivent tenir compte des facteurs

encourageant la création de PME, ainsi que des facteurs limitant cette création. Il est en effet

inévitable d’opérer des arbitrages car il n’existe pas de formule « convenant à tous les cas ».

En outre, ce travail argue de la nécessité, pour nous, de vérifier les deux autres hypothèses.

La création d’un « vivier » plus vaste d’entrepreneurs présuppose l’existence d’un contexte

propice à l’activité entrepreneuriale qu’il s’agisse du poids de la réglementation ou des

formalités administratives, de la législation régissant le marché du travail, du cadre juridique

ou de la politique de la concurrence, etc. Ainsi dans les travaux de l’OCDE 21[Brandt

(2004b)22 et la Banque mondiale (2003)] : la lourdeur de la réglementation et de la

bureaucratie entrave l’activité entrepreneuriale. De même, un rapport de la banque

interaméricaine de développement (BID) en 2002 indique que les obstacles à l’entrée sur le

marché (les formalités administratives, les délais et les coûts) constituent des entravent à la

création des entreprises.

20 OCDE, (2001d), « La nouvelle économie : mythe ou réalité ? », le rapport de l’OCDE et l’observatoire européen des PME sur la croissance, cinquième rapport annuel, OCDE, Paris, 2001 21 BRANDT.N, « Business Dynamics, Regulation and Performance », document de travail de la DSTI, OCDE, 2004/3. 22 En vertu de l’article 1er de la Convention signée le 14 décembre 1960, à Paris, et entrée en vigueur le 30 septembre 1961, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a pour objectif de promouvoir des politiques visant en autre à réaliser la plus forte expansion de l’économie et de l’emploi dans les pays membres. Les pays membres originaires de l’OCDE sont : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse et la Turquie. Les pays suivants sont ultérieurement devenus membres par adhésion aux dates indiquées ci-après : le Japon (28 avril 1964), la Finlande (28 janvier 1969), l’Australie (7 juin 1971), la Nouvelle-Zélande (29 mai 1973), le Mexique (18 mai 1994), la République tchèque (21 décembre 1995), la Hongrie (7 mai 1996), la Pologne (22 novembre 1996), la Corée (12 décembre 1996) et la République slovaque (14 décembre 2000). La Commission des Communautés européennes participe aux travaux de l’OCDE (article 13 de la Convention de l’OCDE).

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171

De ce fait, pour mener notre enquête et gagner en pertinence, un bon recueil d’informations

doit être recensé. Ceci souligne, qu’il nous faut interroger un certain nombre de créateurs de

PME/PMI ayant sollicité un des dispositifs d’aide et d’accompagnement, et l’ANSEJ et la

CNAC en comptent chaque jour un nombre important. Nous prendrons en compte, pour cela,

les différents types de créateurs que nous classerons en fonction de leurs caractéristiques, de

leur comportement, du motif qui les anime (nécessité ou opportunité), …etc.

Etudier la catégorie des entrepreneurs s’avère très pertinent. En effet, l’objectif de cette

typologie est double. D’une part, permettre la mise en évidence de la catégorie d’individus

influencés par la politique d’encouragement à la création de PME/PMI et par conséquence

faciliter le repérage des motivations qui les poussent à entreprendre ainsi que les difficultés

auxquelles ils doivent faire face. D’autre part, identifier le type d’entrepreneur qui contribue

au développement socio-économique au regard des critères comme l’âge, la taille de la PME,

le niveau d’instruction, le secteur d’activité,…etc.

Dès lors, l’émergence de ce travail devrait favoriser une mise en place d’un ensemble de

propositions pour remédier aux problèmes de création d’entreprises et apporter des

aménagements aux dispositifs existants pour un meilleur accompagnement des porteurs de

projets ; Ainsi, aller au-delà de la simple création et toucher à des aspects comme la prise de

risque et l’innovation.

Enfin, ce dernier chapitre sera consacré à l’opérationnalisation des concepts clés de notre

étude. Nous procéderons d’une part, à une présentation de la méthodologie d’investigation

employée (la constitution de l’échantillon et le choix des techniques de collecte et d’analyse)

ensuite au traitement des données et l’interprétation des résultats à travers deux sections :

Section 1 : Présentation de l’enquête. Nous présentons le cadre de la recherche où l’on

retrouve les choix méthodologiques qui ont guidé la conduite de nos travaux.

Section 2 : Mise en valeur et analyse des résultats de l’enquête (obtenus à l’issue de l’étude

qualitative et quantitative) et les implications à retenir compte tenu de ces résultats trouvés.

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Pour les besoins de notre travail, nous avons mené une enquête auprès d’un échantillon

d’entrepreneurs. Nous avons pour cela élaboré un questionnaire regroupant une série de

questions relatives à notre étude, ainsi selon Daniel Pennac « La vérité naît de l’enchaînement

logique des questions que tu poses »24.

Section 1 : Présentation de l’enquête

Ce travail vise des entrepreneurs propriétaires de PME privées qui créent leurs entreprises

dans le cadre des dispositifs de l’Etat ANSEJ et CNAC. Nous avons, pour cela, suivi deux

(02) étapes : la première consiste en la présentation de questionnaires aux intéressés qui sont

les créateurs de leurs propres PME tout en leur expliquant l’objet et le but de notre étude. De

plus, dans le but d’un approfondissement et pour plus de détails, une interview a souvent été

réalisée avec eux. La deuxième étape, consiste en le dépouillement du questionnaire et

l’analyse des résultats obtenus.

1.

Nous rappelons d’abords l’objectif de notre présent travail, qui essaye d’apporter des éléments

de réponse à la question suivante : que peut-on tirer de cette expérience algérienne en

matière de nouvelle stratégie de création de la PME/PMI?

La démarche de la recherche

Pour traiter cette problématique, nous tenterons de vérifier les hypothèses suivantes:

− L’entrepreneur joue un rôle socio-économique important.

− Les différentes formules d'aides financières aux entrepreneurs encouragent la

promotion des PME/PMI ;

Pour mener notre recherche sur le terrain, nous adoptons une démarche qui va porter sur

l’analyse, au départ, des caractéristiques socioprofessionnelles de ces créateurs de PME, leur

dynamique entrepreneuriale et leurs conditions de développement.

24 DANIEL PENNAC dans OMRANE.A, « Quels leviers sociaux pour le succès entrepreneurial ? », Edition l’Harmattan, Paris, 2014, p 247.

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Le questionnaire aborde trois volets essentiels à savoir : identification de l’entrepreneur,

identification de l’entreprise et identification de l’influence de l’Etat sur l’initiative

individuelle.

L’approche développée dans notre enquête sera qualitative et quantitative. Elle a pour objectif

de mieux comprendre les conditions d’émergence de cet acteur économique et social, de

repérer ses trajectoires, d’analyser ses capacités de créations et ses dynamismes d’évolution,

ses ressources et ses contraintes spécifiques ainsi que l’influence des logiques sociales et

politiques.

De plus, nous avons choisi de comparer les réponses de notre questionnaire à un autre élaboré

il ya 10 ans. Cette enquête est celle de MENGUELTI & LEGHIMA25 à défaut de trouver des

cas de la même période au niveau de la wilaya d’Oran.

1.1.

La collecte des données est un élément crucial du processus de recherche en management, elle

constitue un moyen sur lequel le chercheur fonde sa recherche. En effet, le chercheur dispose

de plusieurs instruments pour obtenir les données empiriques de sa recherche, où ces

instruments diffèrent selon l’approche adoptée.

Le choix de l’échantillon d’étude

Notre choix des entreprises enquêtées est dicté par un certain nombre de critères pris pour

assurer la représentativité de l’échantillon d’une part à savoir :

- La disponibilité des entrepreneurs à répondre à notre questionnaire ;

- La localisation géographique pour réduire les coûts de l’enquête et les délais.

Aussi et pour préserver cette représentativité nous avons tenu à ne pas limiter la taille et la

durée de vie de nos PME pour les raisons suivantes :

- Premièrement : les trois premières années de vie d’une entreprise sont considérées

dans la littérature économique comme étant toujours les plus difficiles, et à notre avis

une entreprise qui dépasse ce cap de 3 ans, peut être considérée comme ayant survécue

à la période la plus critique.

25 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, « Les jeunes diplômés créateurs d’entreprises dans le cadre de l’ANSEJ ; Cas de wilaya de Tizi-Ouzou », dans Les Cahiers du Cread, n°73, 2005, p 113-117.

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- Deuxièmement : le législateur algérien a, dans le cadre du dispositif ANSEJ et CNAC,

octroyé des avantages relatifs à la phase exploitation pour les zones normales sur une

période de trois ans, donc de ce point de vue, il considère que les PME qui atteignent

cet âge, sont capables économiquement, de faire face aux aléas du marché.

- Troisièmement : les micro-entreprises sont plus fragiles que les moyennes entreprises

et par conséquent elles ne seront pas exclues de notre échantillon.

1.1.1.

Notre échantillon se compose de 40 entrepreneurs (hommes et femmes) ayant sollicité

l’ANSEJ ou la CNAC pour créer une nouvelle entreprise et qui lors de notre enquête, étaient

déjà installés et avaient démarré leur activité. Cela dit, nous retrouvons les anciennes

entreprises et des nouvellement créées pour une meilleure appréciation dans le temps.

Terrain d’étude et échantillon

Les entreprises de notre enquête se situent dans la wilaya d’Oran. Les tableaux suivants

synthétisent l’activité des PME de notre enquête, leur secteur et leur date de création.

Si notre démarche d’observation du terrain repose sur une enquête réalisée auprès d’un

échantillon de 40 PME, il est à noter que nous ne pouvons prétendre ni à l’exhaustivité de nos

résultats ni à une représentativité du tissu des PME en Algérie.

Tableau 42:

La liste des PME (CNAC) ayant répondu à notre enquête suivant leur secteur

d’activité

Activité Secteur d’activité Date de création

01 Pâtisserie Industrie-Agroalimentaire 2010

02 Savonnerie Industrie chimique et cosmétique

2010

03 Fabrication de PVC BIA PLAC Industrie de transformation de plastique

2009

04 Construction de bateaux de pêche et de plaisance

Autre industrie 2005

05 Centre de loisirs et de développement ″Joy″

Services divers 2011

06 Location de voitures Services transport 2010

07 Location de voitures Services transport 2012

08 Location de voitures Services transport 2012

09 Location de voitures services transport 2013

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10 Transport de marchandises Services transport 2012

11 Transport de marchandises Services transport 2010

12 Coiffure et soins de beauté Services divers 2010

13 Coiffure Services divers 2013

14 Emballage et conditionnement

(de bagages à l’aéroport)

Services divers 2012

15 Entreprise d’enlèvement d’ordures Services ; Environnement et assainissement

2011

16 Restauration rapide (fast-food) Services restauration 2009

17 Entreprise de maçonnerie Artisanat 2010

18 Fabrication artisanale de fromage frais ″Saralyes″

Artisanat 2007

19 Fabrication artisanale de dérivés de dattes

Artisanat 2005

20 Entreprise de menuiserie Artisanat 2012

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

Tableau 43:

La liste des PME (ANSEJ) ayant répondu à notre enquête suivant leur secteur

d’activité

Activité Secteur d’activité Date de création

01 Biscuiterie ″Bladi″ Industrie-Agroalimentaire 2009

02 Transformation de plastique thermoformage

Industrie de transformation de plastique

2013

03 Menuiserie et aluminium Autre industrie 2013

04 Récupération des matières non métalliques recyclables

Industrie de transformation plastique et papier

2013

05 Laiterie (Production de laits et produits laitiers) ″Le petit berger″

Industrie-Agroalimentaire 2009

06 Agence de communication Services ; information et communication

2011

07 Agence de communication Services ; information et communication

2012

08 Agence de publicité Services ; information et communication

2010

09 Station lavage Services divers 2009

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10 Auto école Services divers 2013

11 Restauration mobile Services restauration 2013

12 Entreposage frigorifique Services ; Climatisation et froid

2010

13 Cafétéria Services divers 2010

14 Programmeur informatique Services et prestations informatiques

2011

15 Décoration (fabrication de tableaux) Artisanat 2014

16 Artisan pâtissier Artisanat 2013

17 Confection de vêtements Artisanat 2010

18 Broderie Artisanat 2009

19 Glacier artisan ″Ice-Cool″ Artisanat 2014

20 Crémerie artisanal ″Freez″ Artisanat 2014

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

1.2. Acquisition des informations

Pour recueillir les informations nécessaires à notre étude, nous avons retenu la démarche de

l’enquête par questionnaire (enquête quantitative) puis nous l’avons complété par les

entretiens (enquête qualitative) et l’observation directe sur le terrain.

:

Trois thèmes ont été particulièrement approfondis : les caractéristiques individuelles des

entrepreneurs, l’efficacité des aides publiques et les freins à la création.

1.2.1.

L’enquête par questionnaire c’est interroger une partie seulement de la population à étudier on

parle alors d’enquête par « sondage », tandis qu’interroger la totalité de la population à

analyser est un « recensement »26.

Entretien et questionnaire

26 AUDIGIER.G, « Guide PME de marketing ; créateurs et responsables de PME » Edition DUNOD, Paris 1992, P 39

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177

a.

La technique du questionnaire consiste à « poser à un ensemble de répondants, le plus

souvent représentatifs d’une population, une série de questions relatives à leur situation

sociale, professionnelle ou familiale, à leurs opinions, à leur attitude à l’égard d’options ou

d’enjeux humains et sociaux, à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience

d’un événement ou d’un problème, ou encore sur tout autre point qui intéresse les

chercheurs »27

La technique du questionnaire

Les différentes étapes de la démarche d’un questionnaire peuvent être regroupées en trois

(03), selon la figure suivante :

Figure 14:

Les trois phases principales de la démarche par questionnaire

Source

: AUDIGIER.G, « Guide PME de marketing ; créateurs et responsables de PME »,

Edition DUNOD, Paris 1992, p 39

27 BEAUD.S & WEBER.F, « Guide de l’enquête de terrain », Edition La découverte, Paris, 1998, p 26

Fixation des objectifs

Résultats Analyse et synthèse

Mise en œuvre Conception et terrain

Définition de l’enquête et la liste d’informations à recueillir

Echantillonnage et réalisation de l’enquête

Contrôle des réponses

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b.

Notre questionnaire a été élaboré selon les objectifs de notre problématique, à savoir identifier

les raisons et les facteurs qui limiteraient la création et la promotion des PME et identifier les

facteurs de succès de celles qui ont réussi, en essayant d’identifier et de tirer les informations

auprès des individus créateurs de leurs propres PME et de faire exprimer leur vision vis-à-vis

des dispositifs de soutien à la création d’entreprise.

La conception du questionnaire

Notre questionnaire est un QCM (questions à choix multiples) mais de type ouvert et fermé ou

directif : à réponse unique ou à réponses multiples, et une question avec échelle d’évaluation

(faible, assez faible, moyen, bien, assez bien) permettant d’analyser à la fois le contenu et

l’intensité de l’attitude des répondants.

L’ossature du questionnaire devait être légère, pour restreindre la période d’enquête et ne pas

lasser les enquêtés. Il ne devait pas être trop long ni trop complexe avec des questions précises

et simples.

Ce choix s’explique par les avantages qu’il présente pour le thème abordé. Un choix qui

correspond en fait à une volonté de ne pas enfermer l’enquête dans des limites étroites et

contraignantes.

La méthode de passation du questionnaire retenue est le « face-to-face », en outre pour une

bonne réflexion et pour l’explication de certaines questions pouvant être mal comprises.

1.2.2.

Pour la collecte des données qualitatives, nous avons choisi la technique de l’entretien qui est

« un procédé d’investigation scientifique, utilisant un processus de communication verbale,

pour recueillir des informations, en relation avec le but fixé »28 Yin qualifie cette technique

de « conversations guidées » 29.

L’enquête par entretien

Pour cette enquête qualitative, nous nous sommes entretenus avec plusieurs entrepreneurs qui

ont bien voulu nous accorder de leur temps mais nous n’avons rapporté que trois (03) les plus

intéressants.

28 GRAWITZ.M, « Méthodes des sciences sociales », Editions Dalloz, 11ème édition, Paris, 2001, p 644. 29 YIN.R.K, « Case study research : Designs and methods », Edition Sage, 3ème édition, Californie, 2003, p 89

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179

L’objectif premier étant de récolter des récits biographiques avec une liberté d’expression30,

l’entretien ou l’interview commence selon HENRY, MONKAM et DAVERAT31 par rappeler

l’objectif de cet entretien et par expliquer son déroulement.

Les entretiens ont été conçus et réalisés de manière à laisser la plus grande liberté

d’expression possible aux créateurs rencontrés. La narration faisait ensuite successivement

l’objet de questions ouvertes permettant de découvrir le sujet et des questions fermées pour

obtenir certaines clarifications, précisions et approfondissements. De temps en temps, la

narration faisait l’objet de « détours » et « d’écarts » que nous avons accepté puisqu’elles

étaient souvent riches en informations.

Les thèmes généraux des entretiens ont porté sur les trajectoires des entrepreneurs, les

conditions de création de leurs entreprises, l’activité professionnelle, les motivations,...etc. des

prises de notes ont été faites avec une garantie de confidentialité.

Les principales thématiques abordées

Les principales thématiques abordées ont été les suivantes :

- Un récit du cheminement ayant mené à la création de l’entreprise (une biographie) ;

- Qualification de la situation professionnelle antérieure ;

- La trajectoire personnelle (formation, trajectoire familiale) ;

- L’histoire de la création de l’entreprise ;

- Temporalité (entre l’idée de créer et le démarrage proprement dit) ;

- L’intrigue stratégique de la création (les éléments déclencheurs de ce processus de

création et les personnes qui ont orienté ou aidé) ;

- Leur appréciation sur la politique de l’Etat en matière de soutien et de subvention ;

- Leurs perspectives en matière de croissance.

30 GUYOT.J-L & VANDEWATTYNE.J, « Les logiques d’action entrepreneuriale ; le cas des primo créateurs d’entreprise en région Wallon », Edition De Boeck, Paris, 2008, p 77 31 HENRY.A, MONKAM.I & DAVERAT.H, « Rédiger les procédures de l’entreprise ; guide pratique », Edition Organisation, Paris, 1995, p 85

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180

2.

Pour effectuer notre enquête nous avons eu recours aux organismes ANSEJ et CNAC d’Oran.

Nous nous sommes entretenus avec les responsables de ces agences, les promoteurs de PME

et des banquiers pour raffiner l’étude qualitative. Nous avons assisté également aux CSVF

(comités sélectifs de validation financière) et au salon de l’emploi et de la PME (SALEM

2014) d’Alger.

Le déroulement de l’enquête

2.1.

Parmi les difficultés rencontrées : l’obtention d’un avis favorable de la part de l’ANSEJ et

CNAC pour mener notre partie pratique. Ainsi, nous avons perdu beaucoup de temps précieux

à attendre les réponses et à courir les agences et les wilayas.

Les limites de l’enquête

Les difficultés rencontrées sur le terrain : l’échantillonnage du groupe d’entrepreneurs pour

notre enquête dans la mesure où nous n’avons pas pu accéder à des statistiques suffisamment

précises sur l’ensemble de la population.

La non disponibilité de quelques entrepreneurs à répondre au questionnaire.

La difficulté et la complexité de localisation de certaines entreprises sur le terrain. En effet,

soit qu’on ne trouve pas l’adresse parce qu’elle renseigne mal, soit que l’entrepreneur a

changé d’adresse sans informer les structures de l’ANSEJ et CNAC, ou bien que

l’entrepreneur a carrément cessé son activité. Nous précisons de ce fait que nous n’avons pas

réussi à trouver 43% de nos promoteurs communiqués comme détaillé ci-dessous.

Rien trouvé à l’adresse indiquée : 07

Adresse inexistante : 02

Changement de l’activité du promoteur : 06

Le promoteur a changé d’adresse sans avertir : 02

Nous soulignons, que des techniques existent pour corriger les biais de sélection de

l’échantillon mais, dans le cas qui nous concerne, l’absence d’informations suffisantes sur la

population mère (de référence) n’a pas permis de recourir à ces méthodes.

On note également, que les résultats commentés dans le traitement des informations

recueillies doivent être interprétés avec précaution étant donné qu’ils peuvent faire l’objet de

biais de sélection. Ces biais peuvent provenir du fait que les seuls individus ayant répondu à

l’enquête peuvent ne pas être considérés comme faisant partie d’un échantillon représentatif

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181

de la population étudiée. Par exemple, les entreprises qui rencontrent des difficultés sont

moins enclines à répondre à notre enquête peuvent être par peur d’être jugés sur un échec,

ainsi que les anciennes entreprises. Celles crées récemment sont toujours très enthousiaste à

l’idée peut être de pouvoir nous aider.

Enfin concernant notre neutralité, tout au long de notre enquête sur terrain nous devions rester

objectifs et c’est ce que nous espérons trouver dans notre travail.

2.2.

L’entretien s’est plutôt bien déroulé, deux (02) seulement ont refusé de nous renseigner, faute

de temps disaient-ils.

Le déroulement du questionnaire

2.3.

Il s’agit de traiter principalement deux (02) types d’options : les tris à plat et les tris croisés32.

Le dépouillement du questionnaire

- Le tri à plat : correspond à un décompte des réponses qui donne les fréquences

absolues (nombre de réponses) et les fréquences relatives (le pourcentage sur le

nombre de répondants).

- Le tri croisé : il consiste à mettre en corrélation les réponses à deux questions (ou

plus). Ainsi, on obtient des tableaux à double entrée contenant les nombres de

réponses aux intersections, les pourcentages obtenus de ces réponses sur la totalité des

répondants, ou sur les totaux des réponses en colonnes ou en lignes.

Les données qui parviennent de l’étude quantitative font l’objet d’un traitement statistique sur

la base du logiciel SPHINX Plus 2.

Les résultats seront ensuite discutés à travers des comparaisons entre les résultats prônés dans

les travaux antérieurs et ceux qui émergent à partir de notre recherche ; ce qui pourrait

permettre de déboucher sur les contributions et limites de la présente étude.

32 Op citée HENRY.A, MONKAM.I & DAVERAT.H, « Rédiger les procédures de l’entreprise ; guide pratique », Edition Organisation, Paris, 1995, p 86

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182

Section 2 :

1.

Analyse des résultats de l’enquête

1.1.

Exploitation des informations recueillies

Les premières constatations avant l’analyse des données de l’enquête sont :

Les premières appréciations

1.1.1.

L’accueil est très bon ; les gens qui sollicitent ces organismes sont très bien accueillis, les

salles de réception sont agréables et climatisées. On y trouve même un registre de doléance

sur la table que nous avons pris le temps de lire. Les gens y ont laissé des mentions les

félicitant pour leur accueil, les remarques faites sont lues et prises au sérieux.

Au niveau des organismes ANSEJ et CNAC :

Au niveau de la CNAC d’Oran, au service écoute, on y trouve une bibliothèque très riche en

documentations que nous avons eu le bonheur de consulter : ouvrages, revues et dictionnaires

abordant différents thèmes tel que : création d’entreprise, économie, management, marketing,

PME/PMI …etc.

1.1.2.

Cette première phase de la recherche va déboucher, entre autre, sur la mise en évidence d’une

typologie des entrepreneurs. Cependant, les premiers résultats émergent et illustrent bien la

diversité dans leurs profils, leurs trajectoires personnelles et socioprofessionnelles et dans

leurs activités professionnelles :

Au niveau de l’échantillon :

- Dans leur majorité, les petites et moyennes entreprises enquêtées sont des PME

individuelles ;

- Une grande d’entres elles se concentrent dans le secteur des transports et des services ;

- Les difficultés auxquelles elles sont généralement confrontées sont quasiment

identiques à toutes les PME (bureaucratie, financement, …).

A la lecture des entretiens, quatre phases constitutives du processus de création ont été mises

en évidence confirmant notre partie théorique. Ce processus débute avec l’envie

d’entreprendre, se poursuit avec l’idée de créer « son » entreprise, ensuite le début des

démarches nécessaires à la création de celle-ci. Il se termine avec la création effective de

« son » entreprise.

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183

1.2.

Les informations à traiter vont tourner autour de trois points essentiels au processus de la

création de l’entreprise : l’identification des entrepreneurs de notre enquête, identification des

entreprises créées et identification de l’influence de l’initiative de l’Etat sur l’esprit

entrepreneurial. Ce traitement se fera à travers deux procédés : le tri à plat des informations et

le tri croisé. Quelques propos sont retranscrits directement entre guillemets dans la mesure où

ils traduisent pleinement l’état d’esprit des créateurs lors du questionnaire et mettent en

lumière des points essentiels à notre analyse.

Traitement des informations recueillies du questionnaire

1.2.1. Le tri à plat

Ce point comprend trois (03) axes : l’identification des créateurs de PME enquêtés,

l’identification des PME enquêtés et l’identification de l’influence de l’initiative de l’Etat sur

la création des PME.

(analyse unidimensionnelle)

1.2.1.1.

Le créateur d’entreprise est le maillon essentiel dans le processus entrepreneurial, et la cible

de toute politique étatique qui vise à promouvoir la culture entrepreneuriale ; Son

identification est une priorité dans notre enquête. Le créateur, sa personnalité, ses mobiles

conscients ou inconscients, ses objectifs ont une influence déterminante sur les conditions de

naissance de l’entité économique et sur ses premières années de vie.

Identification des créateurs de PME de l’enquête

Dans la littérature croissante sur l’entrepreneuriat, l’approche traditionnelle met

communément l’entrepreneur au centre de la réflexion et tente de définir le profil ou les

caractéristiques propres (Evans et Leighton, 198933 ; Blanchflower et Oswal, 199834 ; Earle et

Sakova, 199935 ; Reid et Smith, 200036 ; Pfeiffer et Reise, 200037 ; Thurik et al., 200038 ;

33 EVANS.D & LEIGHTON.L, op cite « Some Empirical Aspects of Entrepreneurship », American Economic Review, n°79/03, 1989, p519-535. 34 BLANCHFLOWER.D & OSWALD.A.J, « What makes en Entrepreneurship ? », Journal of Labor Economics, 16/1, 1998, p 26-60. 35 EARLE.J, SAKOVA.Z, « Lessons on the entry decision into self employment from transition economics », Working Paper n°145, Stockholm Institute of Transition Economy, 1999. 36 REID.G & SMITH.J, « What Makes a New Business Start-Up Successful? », Small Business Economics, 14(3), p82-165. 37 PFEIFFER.F & REISE.F, « Business Start-ups by the Unemployed ; An Econometric Analysis Based on Firm Data », Labour Economics, 7(5), 2000, p63-629. 38 THURIK and al, « Capitalism and Democracy in the 21st Century : From the Managed to the Entrepreneurial Economy» , Journal of Evolutionary Economics, 10, 17-34

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184

Van Golderen et al., 200139 ; Andreff et Record, 200140 ; Blanchflower et al., 200141 parmi

d’autres).

Lors de ce premier point, nous allons tenter de présenter le portrait des entrepreneurs

interrogés lors de notre enquête : un portrait lié à leur trajectoire individuelle et à leur

positionnement social.

a.

La question investiguée ici porte sur la structure d’âge et du genre.

Profil socio- démographique

-

On note que cette répartition concerne l’âge de l’individu au moment de la création de son

entreprise.

L’âge des entrepreneurs

Pour Bowen.D et Hisrich.R (1986)42 estime que l’entrée en entrepreneuriat doit se concevoir à

la lumière du cycle de vie de l’individu. Nous avons donc, considéré qu’il serait utile

d’envisager cette variable dans nos préoccupations biographiques.

Tableau 44:

Catégorie d’âge

Répartition des PME enquêtées selon l’âge des entrepreneurs

Nombre En %

Moins de 20 ans 00 00

Entre 20 et 25 ans 06 15

Entre 26 et 30 ans 09 22,5

Entre 31 et 35 ans 06 15

Entre 36 et 40 ans 10 25

Entre 41 et 45 ans 06 15

Entre 46 et 50 ans 03 7,5

TOTAL 40 100%

Source

39 VAN GOLDEREN. M, BOSMA. N, THURIK. R, «Setting up a Business in the Netherlands: Who starts, who gives up, who is still trying ? », Research Report of the EIM business & Policy Research, p 1-39.

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

40 ANDREFF.M, REDOR.D, op citée «Les nouvelles entreprises et les créations d’emplois ; Une étude économétrique sur des données individuelles », 7ème séminaire annuel de la direction des statistiques d’entreprise de l’INSEE, 6 décembre 2001. 41 BLANCHFLOWER.D, OSWALD.A.J, & STUZER.A, « Latent Entrepreneurship across nations », European Economic Review, 45 (4-6), 2001, p680-691. 42 BOWEN.D & HISRICH.R, « The Female Entrepreneur ; A Career Development Perspective », Revue The Academy of Management II, Avril 1986, p 393-407.

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185

Graphe 19 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge des entrepreneurs

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°44

Nous rappelons que notre échantillon est composé de 20 promoteurs de l’ANSEJ (dont l’âge

vari entre 19 et 35 ans) et 20 promoteurs de CNAC (dont l’âge vari entre 36 et 50 ans.)

L’analyse statistique de notre échantillon, montre que c’est en moyenne à l’âge de 28 ans

(dans le cadre de l’ANSEJ) et de 38 ans (dans le cadre de CNAC) que nos promoteurs ont

concrétisé leur projet. En comparaison avec l’étude de Menguelti et Leghima43 citée plus haut,

l’âge moyen des promoteurs de l’ANSEJ est également de 28 ans.

Certains auteurs soulignent qu’un individu plus âgé a généralement déjà atteint ses objectifs

initiaux. Hambrik et Mason (1984) soulignent que l’âge avancé est généralement associé à un

comportement plus conservateur supposé exercer un impact négatif sur la création

d’entreprise.

Par ailleurs, une étude plus récente (de Jansson, 2000)44 n’observe toutefois pas de lien

significatif.

43 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, op citée 44 JANSSON.F « Les déterminants de la croissance des PME », Revue de la vie économique, N°04, 2000

0123456789

10

Nombre d'entrepreneurs

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186

-

Une question a été posée aux femmes quand aux difficultés rencontrées pour la création de

leurs entreprises étant femme, la réponse fut « aucune ».

Le genre

Tableau 45:

Catégorie

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées par genre

Nombre En %

Masculin 26 65

Féminin 14 35

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

Graphe 20 : Répartition des PME enquêtées par genre

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°45

Nous constatons à travers ce tableau, une prédominance des hommes sur les femmes dans

l’activité entrepreneuriale, soit 65% pour les hommes contre 35% pour les femmes. Dans

l’étude de Menguelti et Leghima45 la proportion des femmes représente 40%. Ceci veut dire

qu’après 10 ans, l’investissement féminin n’a pas réellement évolué.

45 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, op citée

65%

35%

MasculinFéminin

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187

Ces résultats confirment les travaux de Ritsilä et Tervo (2002)46 qui obtiennent sur la base de

l’estimation d’un modèle Probit que le genre influence la probabilité de créer une entreprise.

Papadaki et al 200047, Cawling et Taylor 200148 et Wagner 200249 aboutissent à la même

conclusion.

Les aspirations féminines s’orientent généralement vers la recherche d’une position sociale

stable (un emploi stable ou étant femme au foyer) dues le plus souvent aux influences

socioculturelles et traditionnelles.

L’entrepreneuriat féminin reste encore insuffisant compte tenu du nombre important de jeunes

diplômées, a indiqué l’experte en entrepreneuriat Mme Nacira HADAD50.

Il est à rappeler que près de 40% des bénéficiaires de l’ANGEM sont des femmes et près de

11% sont de l’ANSEJ et seulement 7% de CNAC, essentiellement dans les secteurs de la

petite entreprise (alimentaire, couture, habillement, artisanat)51. Selon Mr Tahar KHELIL

Président de la CACI52. « Les hommes sont réticents et pas encore totalement convaincus de

l’implication des femmes dans un secteur qui a été l’apanage des hommes ». Il ajoute que

seuls 115 000 PME sont gérées par des femmes et 52% d’entre elles ont réalisé hors

dispositifs53.

Pour Mr Tahar KHELIL, ceci n’est pas propre à notre pays puisque 13% des femmes du

monde arabe participent à la gestion des affaires des entreprises.

46 RITSILÄ.J & TERVO.H, « Heffects of Unemployment on New Firm Formation », Small Business Economics, 19(1), Finland 2002, p 31-40. 47 PAPADAKI.E, PATENAUDE.J, ROBERGE.H, TOMPA.E, « Analyse longitudinale des jeunes entrepreneurs au Canada », 21ème conférence annuelle du CCPME, Ottawa, 2000. 48 COWLING.M & TAYLOR.M, « Entrepreneurial Women and Men ; Two different species?», Small Business Economics, 16(3), 2001, p 167-175. 49 WAGNER.J, «Personnal and Régional Determinants of Entrepreneurial Activities», IZA discussion paper n°624, Germany, 2002. 50 BENLARBI.F, « L’entrepreneuriat féminin ; une autre voie pour se réaliser », Revue Enquêtes Economiques n°27/ Octobre 2012, p 38. 51 Bulletin d’information statistique de la PME, N°23 du 1er semestre 2013 52 BENLARBI.F, « Peu de femmes entrepreneurs algériennes », 4ème Forum méditerranéen des femmes entrepreneurs, Revue Enquêtes Economiques, n°24/juillet 2012, p 58-59 53 BENLARBI.F, op citée, 2012, p 58-59.

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188

b.

Complémentairement aux caractéristiques socio- démographiques, il convient maintenant de

se pencher sur les variables socio- économiques. C’est au niveau des caractéristiques socio-

économiques que les constats les plus intéressants se dégagent à travers des différences au

niveau des études et du statut socio- professionnel.

Profil socio- économique

- Niveau d’instruction

Tableau 46:

Niveau

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon leur niveau d’instruction

Nombre En %

Primaire 6 15

Moyen 10 25

Secondaire 10 25

Universitaire 14 35

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

Graphe 21 : Répartition des PME enquêtées selon leur niveau d’instruction

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°46

02468

101214

Nombre d'entrepreneurs

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189

Le tableau 40 reprend les niveaux d’étude. Les données ne laissent aucun doute que 62% des

promoteurs n’ont pas fait d’études supérieures, mais la majorité possède un diplôme de la

formation professionnelle. Si cela constitue rarement un handicap sur le plan technique, il est

souvent plus gênant sur le plan administratif et financier, à moins de suivre une formation

complète. Il faut constater que ce sont les plus diplômés, bien que rares à se lancer dans

l’aventure, qui créent les structures les plus solides et durables.

Dans l’étude de Menguelti et Leghima54 57,2% n’ont pas fait d’études supérieures. Ce taux

plus élevé dans notre échantillon (62%) montre, à notre avis, que les non universitaires

arrivent à s’incérer dans le monde du travail.

Cela dit, plus ils sont jeunes et plus ils sont instruits comme cité dans les travaux de

Badrani.S (1997) « L’entrepreneur algérien a évolué, car il est de plus en plus jeune et de

plus en plus instruit en comparaison avec les générations précédentes »55. Ainsi les travaux

de Badrani.S (1997)56, et Bouyacoub.A et autres (2004)57 sont la confirmation de notre

enquête sur le niveau d’instruction de nos entrepreneurs.

Nos enquêtés ont suivi un minimum de cursus scolaire. Cela est dû à la politique de l’Etat

pour lutter contre l’an-alphabétisation mais aussi à la localité de nos enquêtés domiciliés pour

la plupart dans des milieux urbains et à une proximité des établissements scolaires,

professionnels et universitaires.

54 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, Op citée 55 BADRANI.S, « Nouveaux entrepreneurs dans la transition à l’économie de marché ; les entrepreneurs ruraux », cahiers du CREAD n°40, p 5-19 deuxième trimestre 1997. 56 BADRANI.S, « Nouveaux entrepreneurs dans la transition à l’économie de marché ; les entrepreneurs ruraux », cahiers du CREAD n°40, p 5-19 deuxième trimestre 1997. 57 BOUYACOUB.A, ABEDOU.A, LALLEMENT.M et MADOUI.M, « Entrepreneurs et PME ; Approches algéro-françaises », Edition l’Hamattan, 2004,

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- Nature du diplôme universitaire

Tableau 47:

Diplôme

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon la spécialité du diplôme

Nombre En %

Informatique 5 35,7

Psychologie 3 21,4

Sc. Commerciale 3 21,4

Micro- biologie 1 7,1

Journalisme 1 7,1

Sc. Langues (français) 1 7,1

TOTAL 14 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

Graphe 22 : Répartition des PME enquêtées selon la nature du diplôme

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°47

Les résultats qui précédent permettent d’avancer que les trois spécialités les plus retrouvées

chez nos entrepreneurs sont l’informatique, la psychologie et les sciences commerciales.

00.5

11.5

22.5

33.5

44.5

5

Nombre d'entrepreneurs

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191

- Formation pour création d’entreprise

Tableau 48 :

Formation

Répartition des entrepreneurs ceux qui ont suivi une formation

Nombre En %

Oui 4 10

Non 36 90

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 23 : Répartition des PME enquêtées selon ceux qui ont suivi une formation

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°48

Les résultats de ce tableau montrent que concernant la formation, plus de 90% ont déclaré

n’en n’avoir suivi aucune en vue de créer leur entreprise. Seulement 10% soit trois (03)

créateurs ont déclaré avoir suivi une formation avant de se lancer dans la création et le

pourcentage des créateurs ayant suivi plusieurs formations est tout à fait marginal. Parmi les

créateurs s’étant préparés à la création par le recours à la formation, la majorité a opté pour

une formation en gestion d’entreprise et comptabilité générale ou en informatique, une seule

personne a été aux Pépinières d’entreprise durant deux (02) semaines. Ce faible recours à la

formation doit être pris en considération et doit être mis en perspectives.

10%

90%

Oui

Non

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192

Dans l’étude de Menguelti et Leghima58 76,7% n’avaient suivi aucune formation pour créer

leur entreprise. Dans notre échantillon elle représente 90%. Cette différence est peut être due

au fait que les porteurs de projets savent qu’ils seront formés systématiquement par les

organismes CNAC et ANSEJ dans le domaine de la création et gestion d’entreprise.

Ceci dit, nombreux sont ceux qui auraient souhaité un soutien pour une formation dans le

cadre de la création d’une entreprise, notamment, des formations dans les domaines de la

fiscalité, de la finance et de la comptabilité, de la législation et des aspects juridiques,

l’information et la communication ainsi que le marketing, la gestion du personnel et les

ventes. Le non recours à ces formations par les créateurs peuvent être justifiées par : des

carences et des besoins qui ne se manifestent qu’une fois l’entreprise créée, ou qu’ils

comptent sur la délégation d’autres acteurs tels que les comptables.

De nombreux auteurs ont insisté sur l’importance de l’enseignement dans le développement

de la propension à entreprendre. Pour Fayolle59, « L’enseignement, à travers les stages et la

valorisation de l’image dynamique et responsable des entrepreneurs, peut susciter des

vocations et sensibiliser un large public ». Ce point est d’autant plus sensible que, comme le

mentionne Wtterwulghe (1998)60, « De nombreuses caractéristiques entrepreneuriales ne

sont pas nécessairement innées mais peuvent être acquises ».

Peter F. Drucker61 considère la capacité d’entreprendre comme n’étant pas qu’un trait de la

personnalité mais surtout une pratique dont les règles peuvent s’apprendre. Pour Santi.M62 :

« L’esprit d’entreprise n’est ni naturel, ni spontané. C’est le fruit d’un travail constant…il

signifie certains savoirs, certaines aptitudes et attitudes qui peuvent être enseignées,

renforcées et exploitées ».

c.

L’analyse du statut socio- professionnel de nos enquêtés met en évidence leur carrière

professionnelle.

Profil socio- professionnel

58 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 200, op cité 59 FAYOLLE.A, op cité, 2003, p 65 60 WTTERWULGHE.R, « La PME, une entreprise humaine », Edition De Boeck Université, Bruxelles, 1998, p53. 61 DRUCKER.P.F, « Les entrepreneurs », Hachette, Edition Jean-Claude Lattès, Paris, 1985. 62 SANTI.M, « L’entrepreneuriat un défi à relever », dans l’école des managers de demain, les professeurs du groupe HEC, Edition Economica, Paris, 1994, p 401-422.

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- Situation professionnelle avant la création de l’entreprise

Tableau 49:

Situation

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon leur situation

professionnelle avant la création

Nombre En %

Dirigeant 2 5

Employé 26 65

Etudient 3 7,5

Stagiaire 0 0

Chômeur 7 17,5

Artisan 1 2,5

Commerçant 1 2,5

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

Graphe 24 : Répartition des PME enquêtées selon leur situation professionnelle avant la

création

Source : fait par nos soins à partir du tableau n°49

0

5

10

15

20

25

30

Nombre d'entrepreneurs

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194

Les résultats concernant la situation professionnelle avant la création montrent qu’environ

68% de nos créateurs de PME étaient en activité (salarié, indépendant, directeur d’entreprise,

etc.), 17% au chômage et 15% pour qui la création est la première expérience dans le monde

du travail (étudiants et personnes au foyer). Cette dernière catégorie représentait 50% dans

l’étude de Menguelti et Leghima63. Nous pensons que cette baisse est due au fait que de plus

en plus de personnes sont convaincues de la nécessité d’une expérience professionnelle avant

de se lancer dans sa propre affaire.

Nous constatons par ailleurs une surreprésentation parmi nos employés. Les anciens employés

qui ont quitté leurs emplois pour créer leur propre entreprise (départ volontaire pour de

nombreuses raisons tels que faible salaire, l’insécurité de l’emploi, la non déclaration à la

sécurité sociale,…ect) représentent 65%. 50% d’entre eux proviennent d’emplois informels,

pour le reste c’était l’occasion d’être son propre patron. Dans de nombreuses études, les

entrepreneurs se définissent comme étant des individus qui souhaitent se libérer du statut de

salarié qui ne leur est pas adapté (Evans et Leighton, 1989 64 ; Andreff et Redor, 200165). Les

résultats des estimations soutiennent cette hypothèse.

Pour ceux ayant déjà travaillé, seulement 17% étaient cadres ou agents de maîtrise. Et pour

seulement 05%, le fait d’être dirigeant n’est pas une première expérience. Il faut constater

que ce sont les anciens cadres et dirigeants qui semblent beaucoup mieux avisés pour réussir.

Ils ont l’habitude de prendre des décisions et de diriger, ils connaissent bien les grands

principes de fonctionnement du marché et ils bénéficient souvent d’un large tissu relationnel.

Pour mesurer l’influence du secteur d’origine sur le secteur choisi pour la création, il est

opportun de signaler que 84% des enquêtés, ayant déjà travaillé, ont déclaré s’être lancé dans

le même secteur d’activité. Dans l’étude de Menguelti et Leghima66, cette part représentait

70%. La même explication peut être donnée ; que de plus en plus de personne sont

persuadées de l’avantage de se lancer dans le même secteur.

63 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2000, op cité

64 EVANS & LEIGHTON, « Some Empirical Aspects of Entrepreneurship », American Economic Review, n°79/03, 1989, p519-535. 65 ANDREFF.M & REDOR.D, « Les nouvelles entreprises et les créations d’emplois : une étude économétrique sur des données individuelles », 7e séminaire annuel de la direction des statistiques d’entreprises de l’INNSEE, 6 décembre 2001 66 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2000, op cité

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195

Ainsi notre échantillon confirme l’hypothèse avancée par Giacomin et ses collègues (2006)67

que l’expérience accumulée dans un secteur oriente les choix du candidat entrepreneur. Le

contenu du projet entrepreneurial ne serait donc pas étranger au passé du créateur et de son

bagage expérientiel.

Tout en soulignant que l’interprétation de ces chiffres est difficile, Greunz et Guyot (2006)68

estiment que l’on peut y voir l’expression de la spécificité des savoirs et savoir-faire

nécessaires pour réussir une affaire dans un secteur d’activité donné.

- Situation des employés avant la création

Tableau 50:

Situation

Situation des employés

Nombre En %

Formelle 13 50

Informelle 13 50

TOTAL 26 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

67 GIACOMIN.O, GUYOT.J-L, JANSSEN.F, LOHEST.O, 2006, op cité

68 GREUNZ.L & GUYOT.J-L, « Capital humain formation continuée et entrée en entrepreneuriat ; Le cas des primo-créateurs wallons », Edition De Boeck, Louvrain-la-Neuve, 2006, pp 166-196

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196

Graphe 25 : Répartition des PME enquêtées selon les perspectives de croissance future

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°50

Nous constatons que parmi nos employés, 50% d’entre eux (soit 13 personnes) proviennent

d’emplois informels tel que ceux qui travaillaient dans des cafés, des fast-food, ou chez les

coiffeurs et les menuisiers, et bien d’autres, sans être déclarés.

Cette création d’entreprise a été pour ces derniers l’occasion de « régulariser » ou « légaliser »

leurs activités menées jusque-là « au noir ».

Ces créateurs sont considérés par Guyot et Vandewattyne69 comme des créateurs idéaux du

fait des fortes probabilités de réussite liés à leur profil. « ..ils ont une clientèle, une

expérience,…etc ».

d.

Ce point tente d’analyser les éléments déclencheurs et les obstacles qui façonnent la décision

et le processus de création d’entreprise.

Les conditions de création

69 GUYOT.J-L & VANDEWATTYNE.J, 2008, op cité

50%50%InformelleFormelle

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197

-

L’idée de classer les créateurs d’entreprise en fonction de leurs motivations est très importante

dans notre étude. En effet, pour comprendre une dynamique économique d’un pays, il est

important de focaliser l’analyse sur les motivations des entrepreneurs à entreprendre des

affaires.

Les motivations (éléments déclencheurs)

Dans ce tableau, le but était d’interroger les enquêtés sur les raisons qui les poussent à créer

leur entreprise. Les travaux de R.A.Blains et J.M.Toulouse sur les motivations de 2278

fondateurs d’entreprise dans 14 pays nous ont permis le regroupement des facteurs de création

dans ce qui suit. 70

Nous précisons que concernant la création via « la reprise d’une affaire familiale », le statut

de l’entreprise est nouveau ainsi que la dénomination.

Tableau 51:

Motivations

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon leurs motivations

Fréquence En %

A cause du chômage 09 11,8

Goût d’entreprendre et prise de risque

05 6,6

Etre indépendant 22 28,9

Vouloir appliquer une idée 05 6,6

Gagner plus d’argent 08 10,5

Créer quelque chose de nouveau sur le marché

02 2,7

Besoin d’accomplissement ou de réalisation de soi

12 15,8

Investir des capitaux existants

00 00

Bénéficier des avantages de l'ANSEJ et CNAC

10 13,2

Reprendre une affaire familiale

03 3,9

TOTAL 76 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

70 HERNANDEZE-M, « Le processus entrepreneurial ; vers un modèle stratégique d’entrepreneuriat », Edition l’Harmattan, Paris, 1999.

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198

Graphe 26 : Répartition des PME enquêtées selon leurs motivations

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°51

Selon Hisrich.R.D et Peters.M.P (1998)71, le passage à l’entrepreneuriat se conçoit comme un

processus décisionnel qui résulte, soit d’une « rupture par rapport au passé » (chômage, perte

d’emploi,..), soit de la « saisie d’opportunités » offertes par l’environnement. Cette mise en

relation avec les « événements » se retrouve aussi dans les travaux de Shapero.A et Sokol.L

(1982)72 ou encore d’Aumont.B et Mesnier.P (1995)73, qui évoquent une

« rupture instauratrice». Ainsi, D’une manière générale, il existe deux grandes figures qui

traduisent les motivations de l’entrepreneur : d’une part, il ya ceux qui forgent des

comportements « d’opportunismes » pour exploiter des opportunités et monter des affaires et

d’autre part, il ya ceux qui se trouvent dans des situations de vulnérabilité sociale et parce que

les perspectives d’emploi qui s’offrent à eux ne sont pas très favorables, ils se lancent dans la

voie de l’entrepreneuriat par « nécessité ».

71 HISRICH.R.D & PETERS.M.P, « Entrepreneurship », Edition Irwi, Chicago, 1998. 72 SHAPERO.A & SOKOL.L, « The social dimentions of entrepreneurship », Encyclopédie de l’entrepreneur, Engelwood Cliffs, New York, 1982. 73 AUMONT.B & MESNIER.P, « L’acte entrepreneurial », Presse universitaire de France, Paris, 1995.

05

10152025

Nombre d'entrepreneurs

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199

La majorité des personnes interrogées avaient donné plus d’une motivation ; c’est pourquoi

nous retrouvons plusieurs réponses. Celles qui reviennent souvent sont : « j’ai toujours voulu

créer ma propre entreprise dans ce domaine » et « j’ai voulu saisir une opportunité ». Bien

sûr y a aussi l’aspect matériel celui d’augmenter ses revenus, mais rares sont ceux qui

déclarent vouloir gagner plus d’argent soit 10,8%. Ils déclarent tous en lisant l’éventualité de

cette question « …oui c’est vrai que je veux me faire plus d’argent c’est motivant, mais ce

n’est pas mon premier objectif, je ne cherche pas à être riche mais à avoir une situation

confortable ». De cet extrait, il ressort que la recherche de la richesse ne serait pas une

motivation forte ni principale poussant vers l’entrepreneuriat. Dans l’étude de Menguelti et

Leghima74, ce taux était très important, soit 66,7%.

Les analyses de Giacomin et ses collègues (2006)75 concernant les motivations se sont

appuyées sur la différence entre l’entrepreneuriat dit de « contrainte » et l’entrepreneuriat dit

d’ « opportunité », ce qui fait écho aux effets pull-push. On peut sur cette base regrouper les

motivations du questionnaire en deux catégories, celles s’inscrivant dans une dynamique push

(sortir du chômage, être autonome, créer son propre emploi) et celles dans pull (gagner plus

d’argent, être reconnu socialement, goût d’entreprendre, bénéficier des avantages des

organismes CNAC et ANSEJ). Ainsi, il apparait que 59% des entrepreneurs disent avoir

monté une affaire pour profiter des opportunités contre seulement 41% par nécessité.

La motivation « Etre autonome », est importante chez nos entrepreneurs avec près de 30%,

elle demeure un désir profond. Dans l’étude de Menguelti et Leghima76, elle était de 60%.

Le « Besoin d’accomplissement ou de réalisation de soi et le besoin d’estime », est classé

comme deuxième importante motivation avec un taux de 16%, c’est le besoin de se sentir

utile et capable de réaliser quelque chose, soit pour se le prouver à soi même ou à l’entourage.

Cette seconde contribution majeure vient du courant bihavioriste qui se situe dans les travaux

de Weber. McClelland (1961)77, figure emblématique de ce courant démontre le lien positif

entre le besoin d’accomplissement et le développement économique d’un pays.

74 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, op cité 75 GIACOMIN.O, GUYOT.J-L, JANSSEN.F, LOHEST.O, « Logique d’action des primo-créateurs d’entreprise en Région Wallonne ; Identité et dynamiques push-pull », Working paper, 12/2006, CRESIS, School of Management, Université catholique de Louvrain 76 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, op cité 77 MCCLELLAND.D, « The Achieving Society », Edition Van Nostrand, Princeton, 1961.

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200

La motivation « A cause du chômage » est caractérisée par l’absence de perspectives de

carrière, son importance est de 9,5%. On retrouve, entre autres, les diplômés qui ne trouvent

pas de travail ou incertains d’en trouver, les licenciés des entreprises publiques

dissoutes,…etc. L’envie de sortir de cette situation est significative. Pour certains

économistes, tels qu’Evans et Leighton (1989)78, Mason (1989), Storey (199179) et Burke

(1997)80, le manque d’opportunités d’emplois constitue un catalyseur favorable à la création

de nouvelles entreprises en encourageant les chômeurs à monter leur propre affaire.

Dans l’étude de Menguelti et Leghima81, la motivation « A cause du chômage » était très

représentative (56,7%).

« Sortir du chômage » via la création d’une entreprise, est souvent structurés autour de deux

types idéaux fondamentalement opposés. Le premier type idéal est en quelque sorte un acte

« noble » de la sortie du chômage. Il est présenté comme une opportunité, l’occasion de

réaliser un vieux rêve, comme témoignent certains de nos enquêtés : « quand je me suis

retrouvé au chômage j’ai pensé à cette idée qui me tenait tellement à cœur et donc, j’ai saisi

l’occasion pour la concrétiser ».

A l’opposé, il y a le deuxième type qui est présenté comme une nécessité de sortir du

chômage : « je ne pouvais plus rester en chômage et d’attendre, j’ai donc décidé de faire

comme tout le monde : prendre un prêt et me lancer dans quelque chose ». C’est la solution

« par défaut ».

78 Evans et Leighton (1989), op citée 79 STOREY.D.J, « The birth of new firms ; Does Unemployment matter », Edition Small Business Economics, vol 3, 1991, p167-178 80 BURKE.A, « Small Firm Start-up by Composers in the Recording Industry », Edition Small Business Economics, vol 9, 1997, p463-471 81 Op citée MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005

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201

Selon les principes théoriques82, les entrepreneurs qui créent des entreprises selon une logique

d’opportunité, auront plus de chances de survie. Il est aussi indiqué par les enquêtes du GEM

(Global Entrepreneurship Monitor) que les entreprises créées par nécessité se caractérisent

par un faible niveau d’innovation et de croissance puisque les entrepreneurs ne souhaitent que

créer leur propre emploi sans avoir en perspective l’idée de croissance.

En comparant nos résultats à ceux de Menguelti et Leghima83, nous parvenons à penser que le

changement de vision et de motivation des enquêtés, qui est plus opportuniste, est dû à la

baisse du taux de chômage national, passant d’environ 20% à 9,8%84. Ainsi ils pensent

d’abord à leur satisfaction et réalisation qu’au surplus de leur gain de l’argent.

En résumé, et selon Giacomin et ses collègues85, bien que les motivations du passage à la

création semblent diversifiées, l’augmentation des revenus, la création de son propre emploi,

l’autonomie dans le travail et l’absence de hiérarchie sont les motivations ayant le plus

influencé la décision de créer une entreprise.

-

Si les motivations peuvent être considérées comme étant à la base du souhait de création

d’entreprise et peuvent le nourrir et accélérer le processus de création, de multiples difficultés

peuvent surgir au cours du processus et freiner les individus dans la poursuite de leur projet.

Ces difficultés ont sérieusement fait hésiter environ 37% de nos créateurs à poursuivre leur

projet. Ces pourcentages même s’ils ne reflètent que des sentiments subjectifs qui sont

difficilement appréciables, une attention particulière doit leur être accordée.

Les difficultés à la création d’entreprise

82 Abdou.A, Bouyacoub.A, Kherbachi.H, « L’entreprenariat en Algérie 2011 ; données de l’enquête GEM 2011, éd CREAD, Alger, 2013, p55 83 Op citée MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005 84 Données de l’ONS et du FMI 85

GIACOMIN.O, GUYOT.J-L, JANSSEN.F, LOHEST.O, « Logique d’action des primo-créateurs d’entreprise en Région Wallonne ; identité et dynamiques push-pull », Working paper, 12/2006

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202

Tableau 52:

Difficultés

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon la difficulté à la création

de leur entreprise

Fréquence En %

Accès au crédit 13 18,8

Lenteur et lourdeur administrative

30 43,5

Manque d'informations 12 17,4

Recherche de foncier 10 14,5

Autres 0 0

Aucun 4 5,8

TOTAL 69 100%

Source : fait par nos soins à partir des données de l’enquête

Graphe 27 : Répartition des PME enquêtées selon la difficulté à la création de leur entreprise

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°52

Guyot et Lohest (2008)86 ont abordé le traitement multi-varié des facteurs influençant la

probabilité d’être créateur d’entreprise en examinant plus précisément la question des

86 GUYOT.J.L & LOHEST.O, « Barrières à l’entrepreneuriat et primo-création d’entreprise », Edition Discussion Paper, n° 0802, IWEPS, Belgrade.

05

1015202530

Nombre d'entrepreneurs

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203

barrières à l’entrepreneuriat et ont relevé ces mêmes difficultés. Ainsi, parmi les problèmes

majeurs que nos entrepreneurs ont dû affronter :

- Les obstacles administratifs : ont eu un pourcentage de 43,5%. Ces obstacles reflètent

les caractéristiques d’un environnement peu flexible : lenteur des procédures

(certaines formalités administratives et notariales sont contraignantes du fait que trop

de documents, faisant parfois un double emploi, sont exigés), complexité des circuits,

insuffisance de la formation des agents, insuffisance de l’information, …etc. On les

retrouve au niveau de la banque, du CNRC (registre de commerce), direction des

impôts, sécurité sociale, les APC et autres. Wtterwlghe (1998) relève qu’une

« administration trop lourde, une fiscalité étouffante ou une législation trop

compliquée peuvent limiter l’entrepreneuriat »87. Cet obstacle désavantage l’initiative

privée et la décourage, ainsi nombreux sont ceux qui ont déclaré « j’ai failli plusieurs

fois laisser tomber l’affaire et abandonner l’idée.. » et d’autres « j’ai déjà abandonné

une fois et j’ai dû reprendre bien après à zéro ». Il est inquiétant de constater que les

freins les plus importants sont liés à l’environnement institutionnel public alors que ce

dernier devrait agir comme catalyseur en la matière, notamment au travers de mesures

d’incitation et de soutien.

- La lenteur du financement bancaire : une grande partie de nos entrepreneurs (18,8%)

déclare avoir eu recours à des prêts auprès des amis et de la famille. La perception du

deuxième chèque bancaire ayant mis du temps par rapport aux délais fixés et comme

le démarrage de leur entreprise ne pouvait plus attendre, le recours aux proches et aux

dettes était obligatoire comme déclarent certains « j’ai dû faire appel à mes proches

pour me prêter de l’argent puisque le chèque tardait alors que je consommais déjà la

location de mon loyer et j’avais déjà réceptionné ma matière première,… » ;

- Le manque d’informations : 17,4% de nos entrepreneurs déclarent être mal informés

sur la situation des marchés et leur saturation, sur leurs droits et leurs obligations en

tant qu’entrepreneurs ;

Notons que l’ensemble de ces contraintes viennent se greffer aux comportements des

administrations et agents économiques générateurs de fraude, d’évasions fiscales et de

corruptions administratives.

87WTTERWLGHE.R, « La PME, une entreprise humaine », Edition De Boeck Université, Bruxelles, 1998, p53

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204

Dans l’étude de Menguelti et Leghima88, la lenteur du financement bancaire avait enregistré

un taux de 70%. Notons, à cet effet, que des améliorations ont été apportés en matière de

facilitation d’accord et de définition de délais à respecter.

En effet, beaucoup a été fait pour améliorer le processus de création d’entreprise. Ainsi, les

anciens porteurs de projets devaient contacter l’ANSEJ ou la CNAC et la Banque séparément,

aujourd’hui le promoteur se présente à l’ANSEJ ou CNAC et c’est ce dernier qui se charge de

tout ce qui est en relation avec la banque.

Autre exemple, est celui du contrat de location ; avant les porteurs de projet devaient remettre

ce contrat dans le dossier préliminaire, ce qui n’était guère en leur faveur étant donné la

longue procédure. Le porteur de projet devait payer sa location avant même s’être lancé dans

les démarches et encore moins dans son activité qui dès son démarrage le contrat de location

aurait déjà expiré. Aujourd’hui, ils ne sont tenus de le présenter qu’après avoir reçu l’accord

bancaire pour la création de l’entreprise.

En outre, l’appréciation de l’importance de ces blocages doit tenir compte du fait que les

personnes interrogées sont certes, parvenues à surmonter les difficultés et à créer leur

entreprise, mais qu’ils ont faillis bon nombre de fois abandonner l’idée. D’autres considèrent

ces freins comme existants mais pas d’une grande importance. Cette observation suggère que

lorsqu’un individu a réussi la réalisation de son projet, son évaluation de l’importance des

contraintes est nettement plus faible que celle d’une personne pour laquelle le projet n’a pas

abouti.

88MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, op cité

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205

- Les difficultés après la création d’entreprise

Tableau 53:

Difficultés

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon les difficultés poste

création

Fréquence En %

Approvisionnement local 6 8,1

Trésorerie 3 4,1

Recherche de personnel qualifié

10 13,5

Manque de clientèle 10 13,5

Confrontation à la concurrence déloyale

10 13,5

Importation de matière 7 9,5

Problème de remboursement du crédit bancaire

2 2,7

Problème de distribution 1 1,4

Recherche de foncier 7 9,5

Marchés limités 3 4,1

Aucunes 15 20,3

TOTAL 74 100

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

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206

Graphe 28 : Répartition des PME enquêtées selon les difficultés poste création

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°53

Les jeunes promoteurs ont rencontré plusieurs difficultés, celles qui reviennent souvent sont la

confrontation à la concurrence déloyale et le manque de clientèle avec un taux de 27%. Ceci

est principalement dû à l’incohérence de la tarification douanière pénalisant la fonction de

production au profit du commercial et le marché informel.

L’autre importante difficulté est le manque de personnel qualifié avec un taux de 13,5%. La

non disponibilité de travailleurs qualifiés et expérimentés peut constituer un point défavorable

à l’existence d’entrepreneurs potentiels, tel mis en lumière par certains hauteurs comme

Keeble & Walker (1994)89, Garofoli (1994)90, Holl (2002)91. Ce problème a également été

constaté lors d’une enquête menée par l’ONS en 2014 en Algérie, près de 67% des chefs

d’entreprises jugent le niveau de qualification du personnel insuffisant. Respectivement, prés

de 83% déclarent avoir trouvé des difficultés à recruter du personnel, notamment

d’encadrement et de maîtrise92.

89 KEEBLE.D &WALKER.S, « New Firms, Small Firms and Dead Firms : Spatial Patters and Determinants in the United Kigdom », Regional Studies, 28/4, 1994, p 411-427. 90 GAROFOLI.G, « New Firm Formation and Regional Development : The Italien Case », Regional Studies, vol 28, n°4, 1994, p 381-393. 91 HOLL.A, « Determinants of Spacial and Sectoral variations in Firm Birth : Empirical evidence for Portugal », TRP Working Paper, University of Sheffield, 2002. 92 ONS, « Enquête sur la situation et les perspectives dans l’industrie », N°677, p 02, Edition deuxième trimestre 2014.

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es Nombre d'entrepreneurs

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207

Le problème du foncier est à hauteur de 9,5%. Il concerne la difficulté d’accéder à la

propriété foncière en particulier dans les zones dites industrielles. Une grande majorité d’entre

eux se plaignent du problème de location comme devoir quitter les lieux à la fin du contrat et

trouver un autre local avec toutes les conséquences que ça engendre comme la perte de

clients, et le fait de ne pas pouvoir faire de travaux ou de grandes installations.

Le problème d’approvisionnement local ou d’importation avec les taux respectifs 8,1% et

9,5%.

Le problème de distribution, c’est le cas de l’entreprise de fabrication artisanale de fromage

frais qui, faute de bénéficier d’un prêt pour l’achat d’un petit camion frigorifique et faute de

moyens pour s’en en procurer, n’arrive pas à achever son produit à destination sans risques

d’avarie.

La trésorerie : l’état de la trésorerie est jugé bon pour 96% des promoteurs.

Autres, tel l’absence de conventions avec les collectivités locales. Nos trois (03) entrepreneurs

: le maçon, le transporteur de marchandises et l’entreprise d’enlèvement d’ordures déclarent

avoir le droit de bénéficier de l’attribution de parts de marchés publiques à hauteur de 20%

selon l’article 55 bis du code des marchés publics mais n’en bénéficient point. En effet, les

bénéficiaires de camions de transport de marchandises et surtout de camions de collecte

d’ordures, déclarent ne pas avoir bénéficié de conventions de travail avec les communes. Les

entrepreneurs sont tenus de payer des cotisations sociales et les différentes assurances liées au

matériel et aux employés ainsi que les frais de stationnement ou de gardiennage de bennes

tasseuses. Selon la division de l’hygiène et de l’assainissement de la commune d’Oran93, ce

créneau est saturé. Depuis 2010, l’EPIC d’Oran à engagé 72 micro entreprises de collecte, 41

dans le cadre de l’ANSEJ et 31 dans le cadre de la CNAC.

On note de ce fait, que bon nombre de difficultés inhérentes à nos PME et pénalisantes sont

liées à la réalisation et à la fiabilité de l’étude stratégique.

Dans l’étude de Menguelti et Leghima 94 la difficulté qui revenait le plus souvent est celle de

la confrontation à la concurrence, suivie du problème de remboursement et seulement 03

93 BOUKRAA.J, « Des micro-entreprise de nettoiement lancent un cri de détresse », Le Quotidien d’Oran n°5432, du 09/10/2014, p 13 94 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, op cité

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208

personnes déclarent ne rencontrer aucune difficulté. Dans notre cas 15 personnes déclarent

n’en rencontrer aucun. Seulement deux personnes n’arrivent pas à rembourser leurs dettes

puisque 96% jugent leur trésorerie bonne.

Ces résultats satisfaisant sont, selon nous, en relation avec le fait que :

- environ 68% de nos créateurs de PME étaient en activité (salarié, indépendant,

directeur d’entreprise, etc.) donc acquisition d’expériences dans le monde du travail,

- 84% des enquêtés, travaillent dans le même secteur d’origine (celui d’avant création),

- La vision et la motivation des enquêtés est plus opportuniste, due, selon notre avis, à

la baisse du taux de chômage national,

-

On note que cette temporalité s’inscrit à partir du moment du dépôt de dossier au niveau de

l’organisme concerné (CNAC & ANSEJ) jusqu’au moment de la concrétisation effective du

projet.

La durée du processus de création

Tableau 54 :

Type d’entreprise

Répartition des PME enquêtées selon la durée du processus de création de

l’entreprise

Nombre En %

Moins d’1 an 17 42,5

Entre 1 an et 2 ans 20 50

Plus de 2 ans 3 7,5

TOTAL 40 100

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Page 209:  · Université d’Oran 2 . Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion . THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales

209

Graphe 29 : Répartition des PME enquêtées selon la durée du processus de création de

l’entreprise

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°54

Dans le cas de la temporalité du processus, il nous semble nécessaire d’évoquer deux

temporalités confondues mais clairement distinctes : le temps de l’entreprise d’une part et

celui de l’entrepreneur d’autre part.

Le temps de l’entrepreneur : est la durée qu’il lui faut pour constituer son dossier administratif

et financier, pour trouver l’apport financier, un local et l’aménager, des fournisseurs, pour

préparer son registre de commerce,…etc.

Notre observation sur le terrain montre, cependant, que cette temporalité est affectée par des

variables telles que la motivation, le genre, l’âge, le niveau d’éducation ou la situation

professionnelle antérieure des porteurs de projets. Par exemple, chez les femmes, la durée du

processus de création tend à être plus courte de même que chez les jeunes ; Il en est le

contraire chez des individus plus âgés qui n’ont plus la même patience ou bien des individus

ayant travaillé dans un secteur informel. Ces facteurs liés aux caractéristiques de l’individu

influent sur la durée du processus tel que constaté par plusieurs auteurs dont Reynolds

(1997)95 ou Akerlof (1997) 96.

95 REYNOLDS.P, « Who starts New firms? Preleminary explorations of Firms in gestation », Small Business Economics, U.S, 1997, p 443-456. 96 AKERLOF.G, « Social distance and social decisions », Edition Econometrica, U.S, 1997, p1005-1027.

0

10

20

30

40

50

60

Moins d’1 an

Entre 1 an et 2 ans

Plus de 2 ans

42,5%

50%

7,5%

Nombre d'entrepreneurs en %

Page 210:  · Université d’Oran 2 . Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion . THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales

210

Le temps de l’entreprise : pour 57,5% le délai se trouve long soit plus d’un an,

essentiellement au niveau des banques pour l’étude du projet et le virement du PNR (cette

temporalité est de 15 semaines en France et 1 jour en Allemagne97). Or, le temps peut être

très décisif dans la naissance d’une entreprise. « Aujourd’hui, on est dans un monde où le

délai a de l’importance. Il y a des opportunités à saisir en temps précis. On ne peut donc pas

se permettre d’attendre plus d’un an et demi pour concrétiser un projet » réclame un

créateur.

Ainsi, le temps explique pourquoi certains entrepreneurs réussissent mieux que d’autres ; ils

doivent arriver à temps et pas trop tôt ni trop tard pour saisir les opportunités au bon moment.

Dans l’étude de Menguelti et Leghima98 l’intervalle de temps est de moins d’une année pour

36,7% des enquêtés. Cette différence est certainement due aux mesures prises par le

gouvernement et la mise en place d’instructions et de mécanismes pour faciliter et réduire les

délais.

e. -

Les choix et perspectives stratégiques

Influence du choix de la carrière

Tableau 55: Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon l’influence du choix de

leur carrièr

Influence

e

Fréquence En %

Issu (e) d'une famille d'entrepreneur 5 10,6

Un membre de votre famille a crée une entreprise

5 10,6

Quelqu'un que vous connaissez a crée une entreprise

10 21,3

Les histoires régulières de réussite de nouvelles entreprises dans les médias

27 57,4

TOTAL 47 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

97 FERFERA.Y & all, op citée 98MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, op cité

Page 211:  · Université d’Oran 2 . Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion . THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales

211

Graphe 30 : Répartition des PME enquêtées selon l’influence du choix de leur carrière

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°55

La majorité dit s’être décidé à entreprendre suite au constat d’un grand nombre de réussites.

Un entrepreneur témoigne : « J’ai beaucoup entendu parler, dans les médias ou dans

l’entourage, de gens qui ont créé leur propre entreprise et qui ont réussi. Je me suis senti

comme influencé, alors je me suis dis pourquoi pas moi ? »

L’ensemble de notre échantillon d’enquête a déclaré avoir décidé de créer une entreprise

grâce aux facilités, puisque ce n’est plus aussi difficile qu’avant ; « l’existence d’organismes

tel que CNAC et ANSEJ a fait en sorte que n’importe qui peut créer son entreprise ».

05

1015202530

Nombre d'entrepreneurs

Page 212:  · Université d’Oran 2 . Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion . THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales

212

- Les déterminants du choix de l’activité

Tableau 56 :

Déterminants

Répartition des PME enquêtées selon les déterminants du choix du secteur

d’activité

Fréquence En %

Savoir faire et expérience antérieure

20 31,3

Diplôme ou formation acquise 22 34,4

Conseil de l’ANSEJ ou CNAC 0 0

Conseil des amis ou de la famille

9 14,1

Evaluation personnelle des opportunités

13 20,3

Bureaux de conseil 0 0

TOTAL 64 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 31 : Répartition des PME enquêtées selon les déterminants du choix du secteur

d’activité

Source : fait par nos soins à partir du tableau n°56

0

5

10

15

20

25

Nombre d'entrepreneurs

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213

La majorité avait déjà un diplôme ou une expérience professionnelle du secteur d’activité ou

d’un secteur proche avant de se lancer. C'est-à-dire que 65% d’entre eux avaient une

connaissance préalable du métier.

L’influence de la famille et de l’entourage a également un rôle à jouer dans la prise de

décision

L’hypothèse avancée par Guyot.J.L et Mainguet.C (2006)99 est que l’expérience accumulée

dans un secteur oriente les choix du candidat entrepreneur et l’amène à faire le pas au sein du

secteur où il a travaillé. Le contenu du projet entrepreneurial ne serait donc pas étranger au

passé de l’entrepreneur et de son bagage expérientiel.

Cela dit, la pratique de recours aux bureaux de conseil n’est pas réputée. Nos entrepreneurs,

soit s’appuient sur leurs diplômes et expériences 42%, soit sur leur propre vision des choses

13%, soit concertent leurs proches (familles ou amis) 9%.

- La réalisation d’une étude de marché

Tableau 57 :

Etude de marché

Répartition des PME enquêtées selon ceux qui ont réalisé une étude de marché

Nombre de PME En %

Oui 8 20

Non 32 80

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

99 GUYOT.J.L & MAINGUET.C, « Regards pluriels sur la formation professionnelle continue », Edition De Boeck, Louvain-la Neuve 2006, p 166-196.

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214

Graphe 32 : Répartition des PME enquêtées selon ceux qui ont réalisé une étude de marché

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°57

Sur le plan des études préparatoires précédant la création d’une entreprise, il est relativement

alarmant d’observer que globalement 80% des créateurs se lancent dans la création sans avoir

explicitement pris connaissance de l’état du marché.

En effet, de nombreux créateurs n’ont pas jugé nécessaire la réalisation d’une étude de marché

alors qu’elle en va de la viabilité de leur entreprise. Ce chiffre, relativement élevé, peut

s’interpréter de deux manières : soit il est à mettre en lien avec le fort encastrement de la

création dans la sphère d’expériences du promoteur, ce qui les dispense d’examens

préparatoires poussés, soit il témoigne d’une certaine improvisation dans le processus de

création.

En ce qui concerne les études préparatoires, il ressort que l’établissement d’un business plan

(plan d’affaires : étude technique et financière du projet) est fait automatiquement par les

organismes de l’ANSEJ et de la CNAC pour calculer l’investissement pré-création, (les frais

préliminaires, le montant des équipements dont matériel et outillage, matériel et mobilier de

bureau, taxe véhicule, agencements et installations…etc., location du local, le montant de

l’assurance,..). Ainsi un TCR (tableau des comptes de résultats), un Bilan prévisionnel et des

ratios de rentabilité (rentabilité, CAF capacité d’autofinancement, solvabilité) sur cinq (05)

ans sont établis.

20%

80%

Oui Non

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215

Selon Guyot et Vandewattyne (2008)100 Ce constat de manque d’étude de marché préparatoire

est en contradiction avec l’image classique de l’entrepreneur stratège, calculateur et mû par

une rationalité de nature purement économique, au sens wébérien du terme.

En comparant ces résultats avec ceux dans l’étude de Menguelti et Leghima101 dont la

proportion de ceux ayant effectué une étude de marché était de 73,3%, (20% pour notre cas)

nous constatons que la différence est énorme. Ceci peut s’expliquer par le fait que nous ayons

insisté avec nos entrepreneurs enquêtés qu’il s’agit d’une réelle étude de marché et non d’une

simple observation.

-

Concernant les entrepreneurs qui ont précédé la création de leur entreprise par une étude de

marché, ce tableau nous illustre les moyens utilisés pour la réalisation de cette étude.

Les moyens utilisés pour la réalisation de l’étude de marché

Tableau 58 :

Moyens utilisés

Répartition des PME enquêtées selon les moyens utilisés pour réaliser l’étude

Nombre de PME En %

Propres moyens 7 87,5

Bureau d’étude 1 12,5

TOTAL 8 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

100 GUYOT & VANDEWATTYNE (2008), op cité 101 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A (2005), op citée

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216

Graphe 33 : Répartition des PME enquêtées selon les moyens utilisés pour réaliser l’étude

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°58

Un seul promoteur (ancien Directeur d’entreprise) a fait appel à un bureau d’étude pour

l’analyse du marché. Les sept (07) autres travaillaient déjà dans ce domaine et déclarent avoir

été en mesure de la faire soit même.

- Etendu du marché

Tableau 59:

Type de clientèle

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon l’étendue de leur marché

Nombre En %

Clientèle locale 40 100

Clientèle hors du pays 0 0

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

87%

13%

Propres moyens Bureau d’étude

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217

Graphe 34 : Répartition des PME enquêtées selon l’étendue de leur marché

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°59

Les PME de notre échantillon n’exportent pas, « exporter c’est difficile pour une PME » a

cité, un jour, un dirigeant d’entreprise québécoise102. Leurs marchés sont locaux avec un taux

de 100%, voir certains micro-locaux (un quartier, une zone géographique étroite) c’est le cas

de la Pâtisserie, coiffure, restauration rapide, ….etc. Leur clientèle est majoritairement

composée de particuliers. Quelques entreprises industrielles, ont des marchés plus larges,

régionaux ou nationaux, tel que les industries agro-alimentaires qui fournissent les grandes

surfaces ou l’entreprise de construction navale qui fournit des PME. Selon les travaux de

Bouyacoub et Madoui (2002)103, il existe bien un lien entre l’activité et la nature des marchés.

Ces derniers sont étroits dans le cas des commerces de proximité, et c’est ce que l’on retrouve

à travers notre enquête.

Cela dit, pour l’instant, nos PME ne contribuent pas à l’exportation mais peuvent contribuer à

minimiser les importations (par exemple ; on voit de plus en plus de gens qui se dirigent vers

l’achat de vêtements ou de chaussures confectionnés par nos artisans).

102 JOYAL.A, « Des PME et le défi de l’exportation », Presses Interuniversitaires, 1996, Québec, p 137 103 BOUYACOUB.A & MADOUI.M, op citée « Entreprise et gouvernance des PME-PMI », approche franco-algérienne, Journée d’étude organisée au cnam dans le cadre du projet cmep (griot-cread), le 11 octobre 2002

Clientèle localeClientèle hors du pays

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218

L’ancienneté des entreprises de l’échantillon n’est pas très élevée, elle est en moyenne de 03

ans. L’âge est une donnée importante pour évaluer l’étendue des marchés : les entreprises

récentes ne sont pas encore stabilisées et l’image qu’elles présentent aujourd’hui ne préjuge

pas de ce qu’elles deviendront dans quelques années.

-

Concernant la vision, Filion104 parle d’elle comme une qualité essentielle chez

l’entrepreneur pour décider des actions à mener au futur. Chez Verstate et Saporta « Le terme

vision désigne la capacité d’anticipation de l’entrepreneur, sa faculté de penser à un avenir

qu’il va tenter de concrétiser »105.

Perspectives de recrutement d’employés

Tableau 60 :

Perspectives de

recrutement

Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon leur intention

d’augmenter leur effectif

Nombre En %

Oui 24 60

Non 14 35

Je ne sais pas 2 5

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

104 FILION.L.J, « Le champ de l’entrepreneuriat : historique, évolution, tendances », Revue internationale le PME, vol 10, n° 2, p 129, 1997 105 VERSTATE.T & SAPORTA.B, « Création d’entreprise et entrepreneuriat », Edition l’ADREG, 2006

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219

Graphe 35 : Répartition des PME enquêtées selon leur intention d’augmenter leur effectif

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°60

Concernant les perspectives de recrutement sur un horizon de cinq (05) ans, plus de la moitié,

soit 60% de nos interlocuteurs ont répondu oui pour une moyenne de 2 à 3 travailleurs par

promoteur. 32,5% ne comptent pas recruter, surtout les promoteurs du secteur des services

(transporteur, location voiture, restauration rapide, etc.). Et 05% n’ont aucune vision.

-

Grâce aux modèles d’analyse stratégique du BCG (Boston Consulting Group)106 on peut

retrouver les scénarios possibles selon les trois options envisageables pour les entreprises

algériennes : le maintien, la croissance (agrandir ou diversifier) ou le retrait.

Perspectives futures

Ces trois options génériques offrent à leur tour plusieurs options. Mais, en raison des

particularités des PME de notre échantillon, certaines options tels que les fusions et sous-

traitance ne sont pas envisageables (entreprises de créations récentes, familiales et peu

enclines à l’ouverture et moins performantes).

106 Le BCG est un cabinet international de conseil en stratégie de management, il comporte 82 bureaux dans 46 pays.

60%

35%

5%

Oui Non Je ne sais pas

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220

Selon Warren Bennis et Burt Nanus107 « Pour choisir une orientation, le dirigeant doit

d’abord s’être fait une image mental d’un état futur possible et souhaitable de

l’organisation ».

On note que les prévisions de croissance comme les prévisions de recrutement touchent un

horizon de cinq (05) ans.

Tableau 61 :

Perspectives

Répartition des PME enquêtées selon les perspectives des entrepreneurs

Fréquence En %

Maintenir l’activité 16 35,6

Agrandir 15 33,3

Diversifier 14 31,1

Le retrait 0 0

TOTAL 45 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 36 : Répartition des PME enquêtées selon les perspectives de croissance future

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°61

107 BENNIS.W & NANUS.B dans VERSTATE.T & SAPORTA.B, « Création d’entreprise et entrepreneuriat », Edition l’ADREG, 2006

13

13.5

14

14.5

15

15.5

16

Maintenir l’activité

Agrandir Diversifier

Nombre d'entrepreneurs

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221

Pour la question « comptez-vous introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur ?»,

35,6% de nos enquêtés priment pour la stabilité, et 64,4% sont opportunistes et prévoient soit

d’accroître leur production en ajoutant de nouvelles lignes de production, soit d’intégrer un

nouveau produit ou une nouvelle activité. D’autres plus ambitieux, tel que le fabriquant de

dérivés de dattes qui prévoit de conquérir des marchés extérieurs et deux autre promoteurs qui

se lancent dans une opération de concentration avec plusieurs autres PME pour en faire un

grand groupe (ceci dit l’accord ne leur a toujours pas été donné).

- Nouvelle activité, c’est le cas du propriétaire des chantiers de construction de bateaux

qui prévoit « la création d’une école pour une formation théorique et pratique » en

collaboration avec le ministère de la pêche.

- Nouveau produit, c’est le cas d’une pâtissière qui prévoit de faire « des gâteaux sans

gluten pour les gens atteints de maladies cœliaques et des gâteaux dits light pour les

gens diabétiques ».

Les entrepreneurs qui connaissent des problèmes de rentabilité ne projettent pas de croissance

dans le futur. Leur intérêt se résume à assurer leur survie le jour au jour. Ce résultat se

confirme dans le code de gouvernance d’entreprise en Algérie109.

Nous avons également constaté que les 35,6% des promoteurs qui optent pour le maintien de

l’activité sont presque les mêmes que ceux des 36,5% qui entreprennent par nécessité. Ceci

concorde avec les résultats de l’enquête GEM,110 précédemment citée, que les entreprises

créées par nécessité se caractérisent par un faible niveau d’innovation et de croissance puisque

les entrepreneurs ne souhaitent que créer leur propre emploi sans avoir en perspective l’idée

de croissance. Bien entendu, ce comportement ne cadre pas du tout avec le comportement

traditionnel d’un entrepreneur en économie de marché111.

109 Code de gouvernance d’entreprise en Algérie, Edition 2009, p23. 110 Abdou.A, Bouyacoub.A, Kherbachi.H (2013), op citée 111 Bouyacoub. A, op.cit .p124, 125

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222

- La remise en question de l’acte entrepreneurial

Tableau 62:

Remise en question

Répartition des promoteurs selon ceux qui regrettent ou pas la création d’une

entreprise

Nombre En %

Regret 01 2,5

Aucun regret 39 97,5

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de l’enquête

Graphe 37 :

Répartition des promoteurs selon ceux qui regrettent ou pas la création d’une

entreprise

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°62

Même s’il existe quelques entrepreneurs qui n’ont pas réussi leur projet pour cause de non

rentabilité, la question d’une fin anticipée de leur activité est absente de leurs préoccupations

sauf pour un pourcentage négligeable. L’évaluation de ce choix touche plus précisément des

créateurs qui disposaient d’un emploi sous statut de salarié préalablement à la création.

5%

95%

Regret Aucun regret

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223

Les autres n’éprouvent aucun regret et estiment assumer le revers : l’échec, puisqu’il fait

partie des risques à prendre. Shapero et Sokol (1982)112, Jackson et Rodkey (1994)113,

Davidson (1995)114 parlent de disponibilité à la prise des risques, perception des difficultés et

l’acceptation de l’échec.

1.2.1.2.

La création d'entreprise est un concept à facettes multiples qui se révèlent dans le temps. Au

début l'acteur (le créateur d’entreprise), puis un processus plus ou moins long, d'où émerge

une entreprise nouvelle. Ainsi, il serait nécessaire dans ce deuxième point de cerner, pour le

moins, parmi les entreprises de notre enquête, leurs tailles, statuts juridiques, secteurs

d’activité, les entreprises innovatrices et celles ayant un potentiel de développement.

Identification des PME de l’enquête

a.

La répartition des PME de notre échantillon d’enquête selon leur ancienneté affiche les

résultats qui sont résumés dans le tableau suivant :

L’âge de la PME

Tableau 63:

L’âge

Répartition des PME enquêtées selon leur âge

Nombre de PME En %

Moins de 5 ans 21 53

Entre 5 ans et 9 ans 17 43

10 ans et plus 2 4

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des résultats de notre enquête

112 SHAPERO.A & SOKOL.L, « The social dimentions of entrepreneurship »1982, dans Guyot.J-L& Vandewattyne.J, Encyclopedia of entrepreneurship, 1982 113 JACKSON.J.E & RODKEY.G.R, «The attitudinal Climate for Entrepreneurial Activity », Public Opinion Quaterly, vol 58, n° 3, 1994, p 358-380. 114 DAVIDSON.P, « Culture, Structure and regional levels of entrepreneurship », Entrepreneurship and Regional Development, Cheltenham, 1995, p41-62.

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224

Graphe 38 :

Répartition des PME enquêtées selon leur âge

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°63

Après calcul, la moyenne d’âge des PME de notre échantillon (en utilisant les mesures de

tendance centrale), est approximativement de 4 ans. Nous concluons que nos PME sont

relativement jeunes et que 50% d’entre elles bénéficient encore de la période d’exonération ou

d’abattement fiscal.

b.

La répartition des PME de notre échantillon d’enquête selon leurs formes juridiques affiche

les résultats qui sont résumés dans le tableau suivant :

Le statut juridique

53%43%

4%

Moins de 5 ansEntre 5 ans et 9 ans10 ans et plus

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225

Tableau 64:

L’âge

Répartition des PME enquêtées selon le statut juridique

Nombre de PME En %

EURL 4 10

SARL 1 2,5

E. Individuelle 35 87,5

Autres 0 0

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des résultats de notre enquête

Graphe 39:

Répartition des PME enquêtées selon le statut juridique

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°64

Au niveau de la forme juridique, 87% des entreprises enquêtées sont des entreprises

individuelles puisque c’est la forme la plus facile d’entrée dans les affaires. Elles présentent

donc, un profil juridique très simple.

05

101520253035

Nombre d'entrepreneurs

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226

Les résultats du premier recensement économique mené en 2011 par l’Office National des

Statistiques (ONS) indiquent que 95% des PME en Algérie sont de type « personne

physique » et uniquement 5% ont un statut de personne morale115.

c. Le secteur d’activité

Tableau 65:

Secteurs d’activité

Répartition des PME enquêtées selon leur secteur d’activité

Nombre de PME En %

Industrie Agroalimentaire 3 7,5

Industries diverses 6 15

Services Transport 6 15

Services divers 15 37,5

Artisanat 10 25

Agriculture et Pêche 0 0

Autres 0 0

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 40 : Répartition des PME enquêtées par secteur d’activité

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°65

115 LAKHLEF.B, « L’entreprise familiale ; Un atout ou un handicap pour l’économie nationale ? », Revue DZ Entreprise, n°15/Novembre 2013, p34 op citée.

02468

10121416

Nombre d'entrepreneurs

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227

Notre échantillon abrite uniquement 03 secteurs (industrie, services et artisanat). Le secteur

des services abrite 52,5% des PME. Le secteur des industries quand à lui occupe une part

moins importante avec un taux de 22,5% suivie de l’artisanat avec 25%.

Les activités de services (transport et divers) concernent essentiellement la coiffure, les Fastes

Food, la location de voitures, le transport en tout genre…etc., des activités qui envahissent

nos villes dans des marchés déjà saturés. Le grand intérêt pour ce secteur peut se justifier peut

être par la culture de la recherche du gain rapide, une accessibilité facile (peu

d’investissements, pas de techniques protégées, peu de barrières à l’entrée)116 puisque nous

avons retrouvé des diplômés de l’université (Bac+4 et Bac+5) dans les entreprises de location

voiture, station lavage, etc.

Le financement des projets de transport est gelé depuis 2011 à cause de la saturation de ce

secteur et depuis 2013, à l’exception des régions du Sud où la demande de moyens de

transport est encore importante.

Les industries diverses représentent un taux de 15%. Nous précisions qu’il s’agit dans notre

échantillon de la petite industrie principalement tels que menuiserie aluminium,

conditionnement et emballage, etc.

L’industrie Agroalimentaire représente 7,5% de notre échantillon, elle occupe alors la 5ème

place.

L’artisanat malgré son classement dans notre échantillon, reste très peu développé dans notre

pays par rapport à nos voisins le Maroc et la Tunisie, puisqu’il ne fait travailler que 3,2% de

la population active. En Tunisie il fait travailler 11% de la population active et au Maroc il a

atteint les 20%, ainsi il permet à un tiers (1/3) de la population marocaine de vivre117.

- En Algérie, il ne contribue même pas au calcul du PIB.

- En Tunisie, il y a exportation artisanale d’une valeur de plus de 300 millions de dinars

soit 2,6% des exportations.

- Au Maroc, il y a exportation artisanale d’une valeur de plus de 700 millions de dinars

sans compter les achats des touristes étrangers.

116 MARCHESNEY.M & JULIEN.P.A, « La petite entreprise », Principes d’économie et de gestion, Edition Vuibert, Paris, 1988. 117 KOUDIL.R, « PME et artisanat ; l’Algérie mauvais élève dans le Maghreb », Revue MUTATIONS, Edition la chambre algérienne du commerce et de l’industrie, N°68 du 02 septembre 2013, p 25.

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228

Les entreprises qui activent dans les industries de pointe, dans les nouvelles technologies sont

absentes de notre échantillon, ainsi que celle de l’industrie manufacturière et du secteur de la

construction. Ceci s’explique peut être par la forte intensité capitalistique et technologique

qu’exigent ces secteurs.

On notera également la situation des secteurs de l’agriculture, sylviculture et pêche qui sont

aussi totalement absents dans notre échantillon.

Dans l’étude de Menguelti et Leghima118, le secteur des services représentait 64%, l’industrie

21% et l’artisanat 3%. En confrontant nos résultats, nous constatons que le secteur des

services est moins important dans notre échantillon du fait du gèle des transports, la

représentation de l’industrie est pratiquement similaire 22,5%, l’artisanat est beaucoup plus

représentatif certainement grâce à la promotion de ce dernier par l’état (à travers notamment

les salons, les foires,…etc) et la disparition du secteur BTPH (politique de l’Etat).

Tableau 66 :

Pays

Comparaison de la part du secteur de l’artisanat dans la population active

Maroc Algérie Tunisie

Part du secteur de l’artisanat 20% 3,2% 11%

Source

: Rachid KOUDIL, « PME et artisanat ; l’Algérie mauvais élève dans le Maghreb », Revue MUTATIONS, éd la chambre algérienne du commerce et de l’industrie, N°68 du 02 septembre 2013, p 25.

118 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, Op citée

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229

Graphe 41 : Comparaison de la part du secteur de l’artisanat dans la population active

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°66

d. -

La taille et l’effectif

Les résultats de ce tableau ci-dessous invitent à relativiser l’impact de la création de

PME/PMI sur la création d’emplois.

La taille de l’entreprise

Tableau 67 :

Type d’entreprise

Répartition des PME enquêtées selon le nombre d’effectifs employés

Nombre de PME En %

Très petite entreprise (TPE) (Moins de 10 salariés)

35 87,5

Petite entreprise (PE) (entre 10 et 49)

4 10

Moyenne entreprise (ME) (entre 50 et 250)

1 2,5

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

0%2%4%6%8%

10%12%14%16%18%20%

Maroc Algérie Tunisie

Part du secteur de l’artisanat

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230

Graphe 42 : Répartition des PME enquêtées selon le nombre d’effectifs employés

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°67

L’analyse par taille des PME enquêtées révèle qu’elles se distinguent, dans l’ensemble, par

leur dimension réduite. En effet, au vue du tableau, il ressort que les très petites entreprises,

sont fortement surreprésentées parmi les PME de notre échantillon soit 87,5%. M.Bensaci

(2014)119 a précisé à ce propos, que 95% du tissu économique est constitué de TPE (très petite

entreprise)120. En moyenne, les entreprises de l’échantillon emploient près de 5,3 personnes.

Leur effectif varie de 0 à 60 employés. Elles sont réparties comme suit :

Tableau 68 :

Effectif

Répartition de l’effectif

1 2 3 4 5 6 8 9 12 14 15 22 60 Total

Fréquence 17 4 7 1 1 3 1 1 1 1 1 1 1 213

Source :

fait par nos soins à partir des données de notre enquête

119 BENSACI Zaïma président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNCPME) 120 www.aps.dz/économie dans Bensaci appel à la révision du statut de l’ANDPME, 05/07/2014

0

5

10

15

20

25

30

35

TPE PE ME

Nombre de PME

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231

- Les entreprises au statut d’auto-entrepreneur représentent 42,5% des TPE. Ces

entrepreneurs travaillent individuellement, c’est de l’auto-emploi. Or, ce sont les PE et

les ME qui portent en elles les germes de la croissance et des emplois futurs.

- Les PE (petite entreprise) représentent 10% et elles sont quatre (04) : une entreprise

de PVC avec un effectif de 12 personnes, une savonnerie avec 14 personnes, une

biscuiterie avec 15 personnes et le centre de loisirs et de développement qui compte 22

personnes dont des professeurs d’art, de théâtre, de mosaïque et de travaux manuels.

- Les ME (moyenne entreprises) représentés par une (01) seule avec un effectif de 60

salariés, (entreprise de construction navale).

Dans l’étude de Menguelti et Leghima121, la moyenne de l’effectif employé est de 2 salariés.

Notre échantillon compte beaucoup plus et nous relatons ce résultat au fait que, selon nous,

les PME qui le représentent soient plus épanouies.

Selon une enquête de Ernest et Young (2013)122, la France offre une bonne représentation de

chaque catégorie d’entreprises privées de son paysage économique français, les TPE

représentent 20% et les ME 51%.

L’exploitation des résultats de cette identification par effectif nous a également permis la

distinction des deux catégories de PME : « classique » et « managériale »123. Dans notre

échantillon, une (01) entreprise sur deux (02) serait classique (traditionnelle) donc familiale.

Son activité s’exerce dans un réseau de relations sociales et de solidarités familiales

(recrutement, financement, approvisionnement et ventes) ne possède pas de « management

stratégique ». Elle s’inscrit dans une logique « patrimoniale » et non « d’investissement »,

ainsi elle serait peu incline à l’ouverture du capital aux étrangers et ne serait donc pas ouverte

au développement. Ainsi, cette catégorie d’entreprises ne peut pas faire face à la concurrence

internationale. M.Bensaci (2014)124 a également précisé à ce propos que 90% du tissu

économique est constitué de PME familiales.

121 MENGUELTI.S & LEGHIMA.A, 2005, Op citée 122 ERNEST & YOUNG (2013), op cité

123 AIT HABOUCHE.A, « La question de l’investissement privé en Algérie ; Essai d’analyse des déterminants des PME à investir » Edition El Adib, 2013, p91 124 BENSACI.M (2014) op citée

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232

-

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au

moins une personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? » et concerne les

entreprises qui ont au moins deux effectifs.

Recrutement par le biais de l’ANEM

Nous comptons 23 réponses correspondant aux entreprises ayant un effectif.

Tableau 69 :

Recrutement

Répartition des PME enquêtées selon si le promoteur recrute les demandeurs

d’emplois de l’ANEM

Nombre de PME En %

Oui 13 56,5

Non 10 43,5

TOTAL 23 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

56,5% des entrepreneurs recrutent des demandeurs d’emploi de l’ANEM, les autres préfèrent

recruter des personnes proches ou qu’ils connaissent (familles, amis, voisins,…).

Graphe 43 :

Répartition des PME enquêtées selon si le promoteur recrute les demandeurs

d’emplois de l’ANEM

Source : fait par nos soins à partir du tableau n°69

56.50%

43.50%

Oui Non

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233

-

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question suivante : « Vos employés

sont-ils déclarés à la CNAS ? ».

Déclaration des employés à la Caisse Nationale d’Assurance Sociale (CNAS)

Nous comptons 23 réponses correspondant aux entreprises ayant un effectif.

Tableau 70:

Déclaration des employés

Répartition des PME enquêtées selon si les promoteurs déclarent leurs employés

Nombre de PME En %

Oui 15 65,2

Non 6 26

Pas tous 2 8,8

TOTAL 23 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

65% entrepreneurs, employant au moins un effectif, affirment déclarer leurs employés à la

CNAS.

La non déclaration d’une partie de main-d’œuvre se justifie, selon les entrepreneurs, par les

charges sociales considérées comme lourdes.

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234

Graphe 44 :

Répartition des PME enquêtées selon les promoteurs déclarent leurs employés

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°70

-

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question « Votre entreprise serait-elle

ouverte à des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis ? (dans le cadre

d’un stage pratique) »

Les postes d’apprentis

Tableau 71:

Apprentissage

Répartition des PME enquêtées selon qu’elles offrent ou non des possibilités de

formations aux étudiants et apprentis

Nombre de PME En %

Oui 25 62,5

Non 15 37,5

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

65.20%

26%

8.80%

Oui Non Pas tous

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235

Graphe 45 : Répartition des PME enquêtées selon qu’elles offrent ou non des formations aux

étudiants et apprentis

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°71

37,5% soit 15 promoteurs déclarent être trop pris pour pouvoir prendre en charge un apprenti

ou un stagiaire.

e.

Les résultats du tableau sont les réponses à la question « Votre entreprise est-elle rentable ? ».

Savoir si l’entreprise est retable ou pas est très important comme le stipule la formule du

chancelier allemand HELMUT SCHMIDT en 1979 « Les profits d’aujourd’hui sont les

investissement de demain et les emplois d’après demain ». 125

La rentabilité

Concernant ce tableau, nous précisons que ces informations émanent des déclarations de nos

enquêtés.

.2000 ,دارالغرب للنشر و التوزيع ,الطبعة الرابعة ,"مدخل في االقتصاد العام" ,شوام بوشامة 125

UTableau 72U : URépartition des PME enquêtées selon la rentabilité

62.50%

37.50%

Oui Non

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236

Situation de l’entreprise Nombre de PME En %

Rentable 23 57,5

Déficitaire 3 7,5

Ni rentable ni déficitaire 14 35

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 46 : Répartition des PME enquêtées selon la rentabilité

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°72

Les entreprises qui ne sont ni rentables ni déficitaires sont le plus souvent celles qui sont en

phase de démarrage de leur activité.

Comme nous l’avons précisé, l’ancienneté des entreprises de l’échantillon n’est pas très

élevée. Les entreprises récentes ne sont pas encore stabilisées et l’image qu’elles présentent

aujourd’hui ne préjuge pas de ce qu’elles deviendront dans quelques années.

Pour celles qui sont déficitaires, nous avons l’entreprise artisanale de fromage frais,

l’entreprise d’enlèvement d’ordures et la location de voitures. La première, ancienne depuis

2007 mais qui n’arrive pas à rentabiliser son activité et les deux dernières se sont lancées dans

des marchés déjà saturés.

0

5

10

15

20

25

Rentable Déficitaire Ni rentable ni déficitaire

Nombre de PME

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237

f.

L’innovation est définie par L’OCDE (1997) comme « le renouvellement et l’élargissement

de la gamme de produits et services, la mise en place de nouvelles méthodes de production,

d’approvisionnement et de distribution, l’introduction de changement dans la gestion… ». Ses

objectifs se résument comme suit :

L’innovation

- Adapter l’entreprise au niveau de développement technologique de ses concurrents et

ce dans le but de ne pas être devancée par ses rivales126.

- Créer un avantage concurrentiel par l’innovation et ce dans l’objectif de « se

démarquer des concurrents » 127

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question « Introduisez-vous des

innovations dans votre activité ? »

Tableau 73 :

Innovation

Répartition des PME enquêtées selon les entrepreneurs innovants

Nombre de PME En %

Oui 4 10

Non 36 90

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

126 BUCAILLE.A et DE BEAURGARD.B.C, « PMI enjeux régionaux et internationaux », Edition Economica, Paris, 1996, p 56. 127 MARQUIS.G.F, « La technologie aux portes des PME », Edition l’Harmathan, Paris, 1996, p 56-60

Graphe 47 : Répartition des PME enquêtées selon les entrepreneurs innovants

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238

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°73

Quatre (04) de nos enquêtés déclarent avoir introduits quelque chose de nouveau dans le

marché, soit en matière de service ou en matière de produits. Ceci dit, l’innovation n’est pas le

point fort de nos entrepreneurs puisque seulement 10% ont en introduit mais n’ont enregistrés

aucune innovation technologique. Nos porteurs de projets sont en générale, non seulement,

limités par leur formation et leur expérience en matière commerciale et managériale mais

surtout dans le domaine technologique.

1.2.1.3.

Dans notre étude, l’objectif principal est de mettre l’accent sur les interventions de l’Etat en

tant que facteur influençant la création des PME/PMI. Et c’est dans cette logique que s’inscrit

notre enquête qui consiste à interroger nos interlocuteurs sur l’influence des facteurs politico-

institutionnels sur la création de leur entreprise. A savoir si les apports des politiques

publiques favorisent l’esprit entrepreneur.

Identification de l’influence de l’initiative de l’Etat sur la création des PME

a. -

Attentes

Le recours aux organismes de soutien

10%

90%

Oui

Non

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239

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question suivante : « qu’elles étaient les

motivations qui vous ont poussé à vous diriger vers les organismes de soutien ? ».

Tableau 74 :

Motivations

Répartition des PME enquêtées selon les causes de leur recours aux organismes

de soutien

Fréquence En %

Avoir des conseils, formation ou suivi 4 4,8

Rechercher des financements 34 40,5

Rechercher des avantages fiscaux 24 28,6

Diminuer le risque lié à l’activité de création d’entreprise

18 21,4

Autres 5 4,8

TOTAL 85 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 48 : Répartition des PME enquêtées selon les causes de leur recours aux organismes

de soutien motivation

Source

Cinq (05) entrepreneurs disent avoir eu recours à ces organismes de soutien dans le but de

pouvoir bénéficier de parts de marché publiques tels que les entreprises de maçonnerie, de

transport de marchandises, les entreprises d’enlèvement d’ordures,…etc.

: fait par nos soins à partir du tableau n°74

05

101520253035

Nombre de PME

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240

b. -

Opinions

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question suivante : « Auriez-vous créée

votre entreprise sans les organismes de soutien ? ».

L’efficacité des organismes de soutien

Tableau 75 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon s’ils auraient créé leur entreprise

sans les organismes de soutien

L’efficacité

Nombre de PME En %

Oui 8 20

Non 32 80

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 49 : Répartition des PME enquêtées selon s’ils auraient créé leur entreprise sans les

organismes de soutien

Source

Plus de 80% ont réalisé leur projet grâce à l’aide publique dont ils ont disposé. Une situation

qui montre, l’importance des dispositifs jugés comme essentiels. Selon Ernest et Young

(2013) : « Les aides représentent un sérieux coup de main pour la mise en place de projets

: fait par nos soins à partir du tableau n°75

20%

80%

Oui Non

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241

quels qu’ils soient. Parfois, c’est le déclencheur d’une décision, d’un changement ; le poids

dans la balance pour ”y aller” » 128

-

- Par rapport aux services rendus par les organismes de soutien

La satisfaction des créateurs

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question suivante : « Etes-vous satisfaits

par les services rendus par les organismes de soutien ? ».

Tableau 76 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon s’ils étaient satisfaits des services

rendus par les organismes de soutien

Satisfaction

Nombre de PME En %

Oui 37 92,5

Non 3 7,5

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

128 ERNEST & YOUNG, « L’efficacité des aides publiques aux entreprises ; Quelles priorités pour la compétitivité française ? », Etude aides publiques, Février 2013, p 30.

Graphe 50 : Répartition des PME enquêtées selon s’ils étaient satisfaits des services rendus

par les organismes de soutien

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242

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°76

Comme l’indique le tableau (ou le graphe) 92% de nos enquêtés ont déclaré être satisfaits

malgré le nombre important de dossiers à traiter quotidiennement, comme témoignent

certains : « oui, on nous accorde de l’importance », « il y a un contexte favorable et une

bonne volonté émanant de leur part ». Concernant les trois (03) autres qui se sont démarqués

de l’opinion générale, leur argument était le suivant « en mon temps, je dis clairement non,

moi j’ai créé mon entreprise il y a quelques années. Je crois que aujourd’hui beaucoup de

choses ont été améliorés ».

- Par rapport aux compétences des interlocuteurs des organismes de soutien

(conseillers, accompagnateurs, animateurs)

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question suivante : « Pensez-vous que

vos interlocuteurs sont compétents en matière de conseil et de suivi ? ».

Tableau 77 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon ceux qui trouvent les

interlocuteurs compétents en matière de conseil et de suivi

92%

8%

Oui Non

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243

Satisfaction Nombre de PME En %

Oui 33 82,5

Non 7 17,5

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 51 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon ceux qui trouvent les interlocuteurs

compétents en matière de conseil et de suivi

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°77

82,5% des promoteurs questionnés trouvent leurs interlocuteurs compétents. D’autres pensent

le contraire avec 17,5%. Selon ces derniers, les interlocuteurs font de leur mieux mais doivent

être constamment formés pour répondre aux besoins de projets nouveaux exigeant certaines

connaissances et compétences.

- Par rapport aux dispositifs d’aide de l’Etat

82%

18%

Oui Non

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244

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question suivante : « Appréciez-vous les

dispositifs mis en place par l’Etat dans le cadre d’aide et d’accompagnement à la création de

PME/PMI ? ».

Tableau 78 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon s’ils appréciaient les services des

dispositifs d’aide de l’Etat

Appréciabilité

Nombre de PME En %

Oui 40 100

Non - -

TOTAL 40 100%

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

La simplicité des dispositifs d’aide, dans leurs mécanismes et dans leurs objectifs, ainsi que

leur nombre et le nombre des acteurs, rend le paysage des aides publiques appréciable par nos

interlocuteurs (avec un taux de 100%) puisqu’ils le trouvent lisible et en facilité d’accès.

Contrairement aux dispositifs en France, selon une recherche faite sur un échantillon de

promoteurs français 129, 70% des répondants expriment une réelle difficulté à identifier et à

accéder aux aides. Des difficultés qu’ils expliquent par un trop grand nombre de dispositifs et

d’acteurs, qui nuit à la lisibilité et à la cohérence de l’ensemble. Ainsi 25% des répondants de

cette recherche en France éprouvent des difficultés à comprendre ces dispositifs, leurs

mécanismes et leurs objectifs.

L’information concernant les aides offertes en Algérie est accessible au niveau des

organismes et leurs annexes mais aussi sur internet. Les plateformes internet n’en demeurent

pas marginales, bien au contraire, grâce aux efforts entrepris par les pouvoir publics pour

offrir des sites présentant une offre consolidée. En France, par exemple, et selon cette même

étude d’Ernest et Young, 48% des répondants déclarent devoir user de leurs relations

interentreprises ainsi que celles qu’ils entretiennent avec leurs partenaires habituels pour

identifier un éventuel dispositif d’aide.

129 ERNEST & YOUNG, 2013, op cité, p 20

- Appréciation des services rendus par ces organismes de soutien

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245

Les résultats du tableau suivant sont les réponses à la question suivante : « Quel est le degré

d’appréciation des services rendus par les organismes de soutien (ANSEJ & CNAC) ? ».

Tableau 79 :

Répartition des entrepreneurs enquêtés selon leur degré d’appréciation des

services rendus par les organismes de soutien

Mi L’accueil

L’accompa

-gnement Les

conseils

Le suivi

post-

création

Organisat

-ion des

salons

Formation

et

recyclage

fi % fi % fi % fi % fi % fi %

Faible 1 - - - - - - 14 35 - - 9 22,5

Assez

faible

2 - - - - - - 12 30 6 15 11 27,5

Moyen 3 2 5 - - 3 7,5 10 25 17 42,5 15 37,5

Assez

Bien

4 4 10 5 12,5 7 17,5 3 7,5 13 32,5 5 12,5

Bien 5 34 85 35 87,5 30 75 1 2,5 4 10 - -

TOTAL - 40 100 40 100 40 100 40 100 40 100 40 100

Médiane - 34

(Mi : 5)

35

(Mi : 5)

30

(Mi : 5)

14

(Mi : 1)

17

(Mi : 3)

15

(Mi : 3)

Moyenne - 4,8 4,87 4,67 2,12 3,37 2,4

Ecart

type

- 0,51 0,33 0,61 1,07 0,87 0,98

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

fi : représente la fréquence.

Mi : représente l’échelle de mesure numérique attribuée à chaque fréquence d’observation.

Pour mieux mesurer l’opinion de nos bénéficiaires des services rendus par les organismes

CNAC et ANSEJ, nous utiliserons la formule de la variance pour des données groupés.

∑fi (Mi -x)2

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246

S (écart type d’échantillon) = √ n-1

Dont

∑ fi M i x (la moyenne pondérée) = n

L’appréciation des promoteurs vis-à-vis de ces organismes se situe en générale entre moyen et

bien.

Les réponses à la question de l’accueil se situent entre assez bien et bien à un taux de 95%

pour 85% qui ont répondu bien et 5% ont répondu moyen.

Les réponses à l’accompagnement se situent entre assez bien et bien à un taux de 100%,

87,5% l’ont jugé bien.

La réponse à la question sur les conseils également se situe entre moyen et bien à hauteur de

100%. 75% d’entre eux le jugent bien et 17,5% le jugent assez bien.

Concernant le suivi post-création, 90% des promoteurs le situent entre faible et moyen et le

plus fort taux qui est de 35% se situe au niveau faible. Puisque, mis à part, les visites

obligatoires de la première année, il n’y a pas un grand suivi (des cellules post-création sont

récemment créées au niveau de l’ANSEJ et CNAC). La variance est égale à 1,14, cela veut

dire que les valeurs se dispersent de leurs moyennes de 1,14.

Pour la question sur la formation et le recyclage, 87,5% des réponses se situent également

entre faible et moyen, 37,5% le jugent moyen. Puisque, certes, les promoteurs sont formés dès

que leur projet est acceptée sur la gestion d’une entreprise en générale (droits et obligations

vis-à-vis des impôts, de la sécurité sociale, du travailleur, lecture d’un bilan,…).

La position des entrepreneurs suivant chaque question diffère. Cela dit, on constate que les

réponses aux questions accueil, accompagnement et conseils se ressemblent (médiane Mi : 5,

donc bien), et se dispersent autour de deux réponses moyen et bien. En effet, la dispersion de

valeurs les concernant ne diffèrent pas (les valeurs se rapprochent de leurs moyennes x

respectivement : 0,51 & 0,33 & 0,61).

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247

1.2.2. Le tri croisé

C’est pour une meilleure lecture des tableaux et un meilleur traitement des données, que nous

passons à ce deuxième procédé.

(analyse bidimensionnelle)

1.2.2.1.

a. Identification du créateur à dimension sociétale

L’âge de l’entrepreneur (au moment de la création) et le niveau d’instruction

Tableau 80:

L’âge de l’entrepreneur et son niveau intellectuel

˂ 20 ans 20- 30 ans 31 – 40 ans 41- 50 ans

TOTAL Primaire 0 0 2 4 6 Moyen 0 4 3 3 10 Secondaire 0 5 4 1 10 Universitaire 0 6 7 1 14 TOTAL 0 15 16 9 40 Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 52 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge de l’entrepreneur et son niveau

intellectuel

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°80

Selon de notre enquête, nous observons que plus nos entrepreneurs sont jeunes et plus ils sont

instruits.

01234567

Primaire

Moyen

Secondaire

Universitaire20- 30 ans31 – 40 ans41- 50 ans

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248

b.

L’âge de l’entrepreneur et ses motivations

Tableau 81:

Age

L’âge de l’entrepreneur et ses motivations

Motivations

20- 30 ans

31 – 40 ans

41- 50 ans

TOTAL

A cause du chômage 4 4 1 7 Goût d’entreprendre et prise de risque

1 3 1 5

Etre indépendant 6 10 6 22 Vouloir appliquer une idée 1 2 2 5 Gagner plus d’argent 5 2 1 8 Créer quelque chose de nouveau sur le marché

- 2 - 2

Besoin d’accomplissement ou de réalisation de soi

2 5 5 12

Bénéficier des avantages de l'ANSEJ et CNAC

2 6 2 10

Reprendre une affaire familiale

1 1 1 3

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 53 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge de l’entrepreneur et ses motivations

(voir tableau 81)

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°81

Motivations A cause du chômage

Goût d’entreprend…

Etre indépendant

Vouloir appliquer …

Gagner plus d’argent

Créer quelque chose de …

Besoin d’accompliss…

Bénéficier des avantages de …

Reprendre une affaire …

20- 30 ans

31 – 40 ans

41- 50 ans

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249

D’après ce tableau, nous constatons que :

- Les jeunes, hormis la peur du chômage et la recherche de l’indépendance, cherchent le

gain ;

- Les moins jeunes (31-40 ans) cherchent à bénéficier des avantages de ces organismes

pour les fructifier et monter leur propre affaire ;

- Les personnes mûres (41-50 ans) recherchent également l’indépendance, mais aussi

l’honneur et l’estime ;

c.

Une autre comparaison qui mérite d’être épinglée se rapporte à la situation professionnelle

avant la création de l’entreprise et l’âge de l’individu.

L’âge de l’entrepreneur et sa situation professionnelle pré-création

Tableau 82:

Situation pré création

Situation professionnelle de l’entrepreneur près-création et l’âge

Age

Dir

igea

nt

Em

ploy

é

Etu

dien

t

Stag

iair

e

Com

mer

çant

Art

isan

Chô

meu

r

TO

TA

L

Moins de 20 ans - - - - - - - 0

Entre 20 et 30 ans - 10 3 - - - 2 15

Entre 31 et 40 ans - 11 - - - 1 3 16

Entre 41 et 50 ans 2 5 - - 1 - 2 9

TOTAL 2 26 3 0 1 1 7 40

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

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250

Graphe 54 : Répartition des PME enquêtées selon L’âge de l’entrepreneur et sa situation professionnelle pré-création

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°82

Cette question est intéressante et mérite d’être analysée. Ainsi, le tableau illustre un certain

nombre de chômeur dans la catégorie 31 à 40 ans et d’employés dans la catégorie 20 à 40 ans.

La raison de la forte représentation de cette dernière catégorie (employés) parmi les « jeunes »

créateurs est probablement liée à un souhait plus prononcé de « saisir une opportunité pour

créer sa propre entreprise », ainsi de se libérer du salariat ou de formaliser son emploi (pour

ceux qui travaillaient dans l’informel).

02468

1012Dirigeant

Employé

Etudient

Commerçant

Artisan

ChômeurEntre 20 et 30 ans

Entre 31 et 40 ans

Entre 41 et 50 ans

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251

a. L’âge de l’entrepreneur et le secteur d’activité choisi

Tableau 83:

Niveau

L’âge et le secteur d’activité choisi

D’instruction Secteur

20-30 ans 31-40 ans 41-50 ans TOTAL

I. A.A 1 1 1 3 Industries diverses 1 4 1 6 Services transport - 3 3 6 Services divers 8 5 2 15 Artisanat 5 3 2 10 Autres - - - -

TOTAL 15 16 9 40 Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 55 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge et le secteur d’activité choisi

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°83

Les jeunes ont moins d’aversion pour le risque et se concentrent beaucoup plus dans les

services.

02468

Industrie Agro

Alimentaire

Industries diverses

Services transport

Services divers

Artisanat 20-30 ans 31-40 ans41-50 ans

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252

b. Le niveau d’instruction et la situation professionnelle pré création

Tableau 84:

Diplôme

Le niveau d’instruction et la situation professionnelle pré création

Situation pré Création

Universitaire Non Universitaire TOTAL

Dirigeant - 2 2 Employé formel 7 6 13 Employé informel 2 11 13 Etudient 3 - 3 Chômeur 2 5 7 Artisan - 1 1 Commerçant - 1 1

TOTAL 14 26 40 Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 56 : Répartition des PME enquêtées selon le niveau d’instruction et la situation professionnelle pré création

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°84

A la lecture de ce tableau nous constatons que certes, une grande majorité des non-

universitaires, avant la création de leur entreprise, étaient employés (60%) grâce à leurs

diplômes techniques obtenus dans les écoles techniques ou les centres de formation

professionnelle. Cela dit, 70% d’entre eux travaillaient dans l’informel.

c. Le niveau d’instruction et le secteur d’activité choisi

02468

1012Dirigeant

Employé formel

Employé informel

EtudientChômeur

Artisan

Commerçant

UniversitaireNon Universitaire

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253

La qualification ou le niveau d’instruction est souvent conditionnée par la possession d’un

diplôme contrairement à une croyance, au fondement de la tradition des gens et de la culture,

qui dit que « le métier fait l’homme »130.

Tableau 85:

Niveau

Niveau d’instruction et le secteur d’activité choisi

D’instruction Secteur

Primaire Moyen Secondaire Universitaire TOTAL

I.A.A - - 2 1 3 Industries diverses - 2 1 3 6 Services transport 3 1 - 2 6 Services divers 1 3 5 6 15 Artisanat 2 4 2 2 10 Autres - - - -

TOTAL 6 10 10 14 40 Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

130 BOUYACOUB.A & MADOUI.M, « Entreprise, entrepreneurs et gouvernance des PME-PMI ; approches Franco-Algérienne », journée d’étude organisée au CNAM dans le cadre du projet Griot-Cread, 11 octobre 2002, p 22. Graphe 57 : Répartition des PME enquêtées selon le niveau d’instruction et le secteur

d’activité choisi

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254

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°85

Parmi les variables relatives aux caractéristiques individuelles, le niveau d’instruction semble

être le déterminant du choix du secteur et de l’aversion au risque. Ce sont les individus les

moins instruits qui se lancent vers les secteurs les plus simples et les moins risqués tels que le

service transport.

On remarque sur ce tableau que le niveau universitaire est dominant dans tous les secteurs,

même dans les secteurs à moindre risque tel que lavage voiture et location voitures puisque,

d’après notre enquête, ces universitaires faute de trouver du travail et par manque

d’expérience professionnelle se dirigent vers ces métiers.

On retrouve également le niveau moyen et secondaire qui couvrent également la plus part des

secteurs. Cette domination s’explique par le recours à des activités nécessitant une

qualification professionnelle.

Le niveau de diplôme exerce donc une influence négative sur la propension à redouter le

risque mais par contre, il a une influence positive sur la probabilité d’être créateur de PME

dès que le caractère endogène de l’aversion au risque est contrôlé.

d. Le niveau d’instruction et la perspective de croissance

Industrie Agro

Alimentaire

Industries diverses

Services transport

Services divers

Artisanat Primaire Moyen Secondaire Universitaire

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255

Tableau 86:

Motivations

Relation entre niveau d’instruction et perspectives de croissance

Croissance

Universitaires Non universitaires TOTAL

Maintien de l’activité 2 14 16

Croissance 12 12 24

TOTAL 14 26 40

Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 58 : Répartition des PME enquêtées selon la relation entre motivations et

perspectives de croissance

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°86

A la lecture de ce tableau, on constate que la volonté de créer une entreprise par un non-

universitaire est aussi optimiste et ambitieuse que celle d’un universitaire. En effet ils ont des

projets d’expansion tel que : diversification et croissance. Mais pour 50% des non

universitaires, cette situation les satisfait largement et préfèrent la maintenir.

Les trois (03) universitaires qui optent pour le maintien de l’activité sont ceux qui ont choisi

des secteurs d’activité simples sans risques et qui ne demandent pas de changement tel que :

location de voitures et lavage de voitures.

0 10 20 30

Maintien de l'activité

Croissance

Universitaires Non universitaires

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256

e. Le secteur d’activité choisi et la taille de l’entreprise

Tableau 87:

Effectif

Répartition des effectifs employés par secteur d’activité

Secteur ˂ 10 [10 - 49] [50 – 250] TOTAL

I.A.A 2 1 - 3 Industries diverses 3 2 1 6 Services transport 6 - - 6 Services divers 14 1 - 15 Artisanat 10 - - 10 Autres 0 - - 0

TOTAL 35 4 1 40 Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 59 : Répartition des PME enquêtées selon le secteur d’activité et nombre d’employés recruté

Source

: fait par nos soins à partir du tableau n°87

Bien que la majorité des secteurs soient touchés par les TPE (très petites entreprises), on

observe, toutes fois, une proportion non négligeable de PE (petites entreprise) qui touchent le

plus le secteur de l’industrie soit 10% mais seulement 2% pour les ME.

Industrie Agro

Alimentaire

Industries diverses

Services transport

Services divers

Artisanat ˂ 10[10 - 49][50 – 250]

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257

f. Les difficultés poste-création rencontrées et la rentabilité de l’entreprise

Tableau 88:

Situation de l’entreprise

Situation de l’entreprise et difficultés rencontrés après création

Difficultés post création

Rentable Déficitaire Ni rentable ni

déficitaire

TOTAL

Approvisionnement local 4 1 1 6 Trésorerie - 2 1 3 Recherche de personnel qualifié

5 1 4 10

Confrontation à la concurrence déloyale

2 1 7 10

Manque de clientèle - 3 7 10 Importation de matière 3 1 3 7 Problème de remboursement du crédit bancaire

- 2 - 2

Problème de distribution - 1 - 1 Recherche de foncier 4 1 2 7 Marchés limités - 1 2 3 Aucune 14 - 1 15 Source

: fait par nos soins à partir des données de notre enquête

Graphe 60 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon la situation de l’entreprise et les

difficultés rencontrés après création (voir tableau 88)

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258

Source

Les promoteurs déficitaires sont ceux qui n’arrivent pas à vendre leurs produits ou services.

: fait par nos soins à partir du tableau n°88

1.2.2.2.

Ce point va nous renseigner sur le rôle économique et social joué par les PME créées de notre

échantillon en exploitant notre questionnaire. Pour le traiter, nous distinguerons deux types de

variables : des variables explicatives et des variables expliquées.

Identification du créateur à dimension économique et sociale

1.2.2.2.

-

Identification des variables de l’étude

Ces variables font référence au profil démographique, économique, professionnelle, et

psychologique du créateur ainsi qu’aux caractéristiques de son entreprise. Elles interviennent

dans la détermination de l’existence ou non d’une relation entre chacune d’elles et la

croissance socio-économique locale.

Les variables explicatives

Variable 1 : Age de l’entrepreneur (va)

Approvision-nement local

Trésorerie

Recherche de personnel …

Confrontation à la …

Manque de clientèle

Importation de matière

Problème de rembourse…

Problème de distribution

Recherche de foncier

Marchés limités

Aucune

Rentable

Déficitaire

Ni rentable ni déficitaire

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259

Nous symbolisons cette variable par va et nous attribuons à chaque réponse (catégorie d’âge)

un numéro correspondant ainsi : 1 pour [20-30 ans] ; 2 pour [31-40 ans] ; 3 pour [41-50 ans].

Variable 2 : Genre (vg)

Nous symbolisons cette variable par vg et nous attribuons : 1 à homme et 2 à femme.

Variable 3 : Niveau d’instruction (vni)

Nous symbolisons cette variable par vni et nous attribuons : 1 au niveau primaire ; 2 au

niveau moyen et secondaire ; 3 au niveau universitaire.

Variable 4 : Motivations (vm)

Nous symbolisons cette variable par vm et nous attribuons 1 aux motivations pull ; 2 : push.

Variable 5 : Age de la PME (vapme)

Nous symbolisons cette variable par vapme et nous attribuons : 1 au groupe d’âge moins de 5

ans ; 2 à [5-9 ans] ; 3 à 10 ans et plus.

Variable 6 : Taille de la PME (vtpme)

Nous symbolisons cette variable par vtpme et nous attribuons 1 au TPE ; 2 aux PE (petites

entreprises) ; 3 aux ME (moyennes entreprises).

Variable 7 : Secteurs d’activité (vsa)

Nous symbolisons cette variable par vtpme et nous attribuons 1 aux industries ; 2 aux

agroalimentaires ; 3 aux services ; 4 aux artisans.

Variable 8 : Profession pré-création (vppc)

Nous symbolisons cette variable par vppc et nous attribuons 1 aux travailleurs formels ; 2 :

aux travailleurs non formels ; 3 : aux chômeurs ; 4 : aux étudiants.

- Les variables expliquées

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260

Elles interviennent dans la détermination de l’existence ou non d’une relation entre chacune

d’elles et la croissance socio-économique locale.

Nous rappelons que l’étude de ces variables intervient dans la détermination de l’existence ou

non d’une relation entre les variables explicatives du promoteur et les variables expliqués de

la croissance socio-économique locale. Ainsi, ces dernières revêtent de deux aspects : aspect

économique et aspect social.

Pour les besoins de notre étude, et suivant les questions destinées aux entrepreneurs de notre

échantillon, nous avons élaboré deux variables expliquées : « économique » et « sociale ».

Nous attribuerons 1 pour la réponse oui ; 2 pour non ; 3 pour une autre réponse.

Variable 8 : Variable sociale (vs)

Le premier objectif de l’Etat à travers la mise en place de mesures incitatives d’aide et

d’accompagnement à la création de PME/PMI est la création d’emplois. Ainsi, la

détermination de cette variable est décisive dans la mesure où elle dévoile le degré

d’implication de la création des PME/PMI dans la résorption du chômage.

Nous symbolisons cette variable par vs et nous attribuons le symbole :

Vs1 : à la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq

ans? ». Dans le cas de perspectives de recrutement, l’entreprise participe réellement à la

création d’emplois.

Vs2 : à la question « Déclarez-vous vos employés à la CNAS ? ». Dans le cas d’une réponse

affirmative, on peut supposer que l’entrepreneur atténue directement ou indirectement le

travail informel.

Vs3 : à la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une personne que vous avez recruté

par le biais de l’ANEM ? ». L’entreprise répondant positivement à cette question est ouverte

sur son environnement et participe au développement socioéconomique local en procurant aux

chômeurs la possibilité d’intégrer le monde du travail.

Vs4 : à la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à des possibilités d’offre de

formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ». Dans le même

ordre que précédemment, l’entreprise répondant positivement à cette question participe au

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261

développement socioéconomique local en procurant aux jeunes la possibilité d’intégrer le

monde du travail.

Variable 9 : Variable économique (vé)

L’autre objectif de l’Etat à travers l’encouragement à la création des PME/PMI serait de créer

une dynamique économique à travers le développement économique local et l’amélioration de

la compétitivité. Nous symbolisons cette variable par vé et nous attribuons le symbole :

Vé1 : à la question « Avez-vous une clientèle hors du pays (exportez-vous vos produits ou

vos services) ? ». Répondre positivement à cette question renseigne sur la maîtrise des

principes de la compétitivité.

Vé2 : à la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité

dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

Vé3 : à la question « Votre entreprise est elle rentable ? ». Une entreprise rentable contribue à

dégager de la VA et de la création de richesses.

Vé4 : à la question « Vos produits ou services sont-ils innovants ? ». Une réponse affirmative

à cette question informe que l’entreprise parvient à produire un avantage concurrentiel.

a.

La détermination et l’analyse de la relation entre ces différentes variables nous incite à

utiliser des méthodes statistiques. Nous aborderons cette indépendance en utilisant une des

méthodes d’analyse des variables multiples khi-2131 à l’aide du logiciel Sphinx Plus2 V5.

Pour cela, nous allons procéder de la manière suivante :

Analyse d’indépendance entre les variables

- D’abords : traiter les huit variables explicatives (va, vg, vni,vm, vapme, vtpme, vsa,

vppc) et les quatre variables expliquées sociales (vs1, vs2, vs3, vs4).

- Ensuite : traiter les huit variables explicatives (va, vg, vni,vm, vapme, vtpme, vsa,

vppc) et les quatre variables expliqués économiques (vé1, vé2, vé3, vé4).

131 Le test khi-2 mesure l’indépendance de deux variables et dont l’observation est synthétisée sous la forme d’un tableau de contingence découlant d’un questionnaire.

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262

Les résultats des relations entre les différentes variables sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 89:

TS : très significatif

Les relations entre les variables explicatives et les variables expliquées

PS : peu significatif S : significatif NS :non significatif

Va Vg Vni vppc vm Vapme Vtpme Vsa

vs1 NS NS NS NS TS NS NS S

vs2 PS PS NS NS NS NS NS NS

vs3 S NS NS NS NS NS PS NS

vs4 NS PS TS NS NS S NS NS

vé1 NS NS NS NS NS NS NS NS

vé2 NS NS S NS TS NS PS S

vé3 NS NS S NS NS TS NS NS

vé4 NS NS NS NS NS PS TS NS

Source

: fait par nos soins à partir des résultats de l’enquête et du logiciel

- La relation entre la variable âge (va) et les autres variables sociales

Les variables explicatives et les variables expliquées sociales

- Va et vs1 : les résultats de l’étude indiquent qu’il n’existe aucune relation entre la

variable âge de l’entrepreneur et la variable vs1 car la valeur de Khie2 est nettement

inférieure à la valeur khie2 probabiliste voir annexe n°6, p1. Ainsi l’âge des

promoteurs de notre échantillon n’affecte pas sur la décision d’augmenter son effectif.

- Va et vs2 : la relation entre ces deux variables est peu significative puisque la valeur

de khi2 est légèrement supérieure à sa valeur probabiliste et varie entre 5 % et 15%.

Ainsi l’âge de l’entrepreneur n’affecte pas trop la décision de déclaration des

employés à la CNAS.

- Va et vs3 : les résultats de l’étude affichent un khi2 supérieur à sa valeur probabiliste

voir annexe n°6, p1 de sorte que la corrélation est significative. 85,7% de la catégorie

[20-30 ans] ne recrutent pas les demandeurs d’emploi de l’ANEM et font appel à la

famille et amis contrairement à la catégorie de la troisième tranche d’âge [41-50]. Ceci

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263

pourrait peut être s’expliquer par le fait que les jeunes promoteurs, ne voulant prendre

aucun risque, cherchent à s’entourer de leurs connaissances.

- Va et vs4 : la valeur de khi2 prouve qu’il n’existe aucune relation entre les deux

variables voir annexe n°6, p2.

- La relation entre la variable genre (vg) et les autres variables sociales

- Vg et vs1 : pas de corrélation entre les deux variables car la valeur de khi2 est

largement inférieure à sa valeur probabiliste voir annexe n°6, p3

- Vg et vs2 : on distingue une corrélation peu significative entre les deux variables

puisque la catégorie féminine dispose d’un pourcentage légèrement plus élevé que

celui des hommes. Ceci peut s’expliquer par le fait que la femme, par sa nature

protectrice, est plus avertie en ce qui concerne la sécurité sociale de ses employés.

- Vg et vs3 : on peut affirmer qu’il n’existe pas de corrélation entre les deux variables

puisque la valeur de khi2 est inférieur à la valeur probabiliste voir annexe n°6, p3

- Vg et vs4 : une corrélation entre les deux variables peu significative car la valeur de

khi 2 calculée est légèrement supérieure à la valeur probabiliste voir annexe n°6, p3

l’argument est le même que pour le vs2 ; les femmes sont un peu plus sensibles aux

problèmes des jeunes et à leur situation sociale.

- La relation entre la variable niveau d’instruction (vni) et les autres variables

sociales

- Vni et vs1 : le khi2 calculé est inférieur à la valeur probabiliste voir annexe n°6, p4 de

ce fait, il n’existe pas de relation entre le niveau d’instruction des promoteurs de notre

échantillon et l’intension d’augmenter son effectif.

- Vni et vs2 : également aucune corrélation entre le niveau d’instruction des promoteurs

et la déclaration de leurs employés à la CNAS.

- Vni et vs3 : le khi2 calculé est inférieur à la valeur probabiliste voir annexe n°6, p4

donc aucune relation entre les deux valeurs. Le niveau d’instruction n’influe pas sur la

décision de déclarer les employés à la CNAS.

- Vni et vs4 : une importante corrélation existe entre les deux variables. L’argument

qu’on peut avancer est que les dirigeants dont le niveau d’instruction est plus élevé

sont plus à même d’encourager les jeunes à se former et à apprendre.

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264

- La relation entre la variable motivations à la création (vm) et les autres variables

sociales

- Vm et vs1 : la corrélation est très significative puisque le khi2 est largement supérieur

à sa valeur probabiliste voir annexe n°6, p7en effet 82% des promoteurs opportunistes

(pull) prévoient d’élargir leur effectif.

- Vm et vs2 : aucune corrélation entre les motivations et la déclaration des employés à

la CNAS.

- Vm et vs3 : aucune corrélation entre les motivations et le recrutement par le biais de

l’ANEM.

- Vm et vs4 : également aucune corrélation entre les deux variables (le khi2 est presque

égale à 0).

- La relation entre la variable âge de la pme (vapme) et les autres variables sociales

- Vapme et vs1 : aucune relation entre l’âge de la PME et la valeur vs1.

- Vapme et vs2 : aucune relation entre l’âge de la PME et la valeur vs2.

- Vapme et vs3 : également aucune relation entre l’âge de la PME et vs3.

- Vapme et vs4 : conformément à la valeur de khi2 qui dépasse la valeur probabiliste,

voir annexe n°6, p9 il apparait clairement qu’il existe une corrélation significative

entre les deux variables. En effet, l’âge de la pme intervient dans la décision des

promoteurs à former des stagiaires et des apprentis. On peut interpréter cette relation

par la réticence des promoteurs de jeunes entreprises dû à leur manque de temps et

d’expérience. A cet effet seulement les entreprises dont la durée de vie est inférieure à

5 ans présentent le plus faible pourcentage (38%), suivi des entreprises dont l’âge

varie entre 5 et 9 ans (88%) et de 100% pour la troisième catégorie (supérieur à 10

ans).

- La relation entre la variable taille de la pme (vtpme) et les autres variables sociales

- Vtpme et vs1 : aucune relation entre la taille de la PME et la valeur vs1.

- Vtpme et vs2 : aucune relation entre la taille de la PME et la valeur vs2.

- Vtpme et vs3 : la corrélation varie entre 0.4 et 0.6 voir annexe n°6, p10 d’où un

résultat peu significatif, ainsi la taille de la pme peut influencer sur le recrutement par

le biais de l’ANEM particulièrement dans le cas des très petites entreprises où nous

retrouvons beaucoup d’entreprises familiales.

- Vtpme et vs4 : aucune relation entre la taille de la PME et la valeur vs4.

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- La relation entre la variable secteur d’activité (vsa) et les autres variables sociales

- Vsa et vs1 : la valeur de khi2 est de l’ordre de 10,07 voir annexe n°6, p12 on peut

arguer que les deux variables sont corrélées. En effet, on constate une corrélation

significative entre le secteur d’activité et les perspectives de recrutement. Ainsi, le

secteur de l’industrie affiche une totalité de réponses positives (100%) suivi du secteur

des services (55%) puis du secteur de l’artisanat (40%).

- Vsa et vs2 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vsa et vs3 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vsa et vs4 : aucune corrélation entre les deux variables.

- La relation entre la variable profession pré-création (vppc) et les autres variables

sociales

- Vppc et vs1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vppc et vs2 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vppc et vs3 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vppc et vs4 : on constate une corrélation non significative entre la variable vppc et

l’intention de prendre en charge des stagiaires ou apprenties.

- La relation entre la variable âge (va) et les autres variables économiques

Les variables explicatives et les variables expliquées économiques

- Va et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Va et vé2 : aucune corrélation entre les deux variables. On estime donc, que les jeunes

promoteurs ne sont pas plus ou moins motivés à apporter des changements (croissance

et/ou diversification) que ceux qui font partis de la deuxième et troisième tranche

d’âge.

- Va et vé3 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Va et vé4 : également aucune corrélation entre les deux variables. On pourrait penser

que, dans notre cas, les quatre variables économiques sont totalement indépendantes

de l’âge du promoteur.

- La relation entre la variable genre (vg) et les autres variables économiques

- Vg et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vg et vé2 : aucune corrélation entre les deux variables.

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- Vg et vé3 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vg et vé4 : également aucune corrélation entre les deux variables. On peut attester que

la variable genre et indépendante des variables économiques.

- La relation entre la variable niveau d’instruction (vni) et les autres variables

économiques

- Vni et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vni et vé2 : dans ce cas là, la corrélation entre les deux variables est évidente et

significative. On constate alors que plus le niveau d’instruction des promoteurs est

élevé et plus ils sont soucieux d’apporter une nouveauté dans leur activité. On peut

penser qu’ils sont plus ouverts aux changements et cherchent à s’affirmer et à se faire

distinguer sur le marché.

- Vni et vé3 : une bonne corrélation est déduite des résultats de l’étude, on peut alors

affirmer que le niveau d’instruction des promoteurs de notre échantillon a un effet sur

la rentabilité de l’entreprise.

- Vni et vé4 : aucune corrélation entre les deux variables.

- La relation entre la variable motivations à la création (vm) et les autres variables

économiques

- Vm et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vm et vé2 : une forte corrélation entre les deux variables atteste que les promoteurs

opportunistes prévoient d’introduire une nouveauté dans leur activité contrairement

aux promoteurs par nécessité.

- Vm et vé3 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vm et vé4 : aucune corrélation entre les deux variables.

- La relation entre la variable âge de la pme (vapme) et les autres variables

économiques

- Vapme et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vapme et vé2 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vapme et vé3 : une corrélation très considérable est décelée entre les deux variables.

On déduit de ce fait, que les entreprises de notre étude deviennent rentables au fur et à

mesure qu’elles avancent dans l’âge.

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- Vapme et vé4 : une corrélation significative entre les deux variables nous informe que

l’âge de la pme influe sensiblement sur leur engagement innovant.

- La relation entre la variable taille de la pme (vtpme) et les autres variables

économiques

- Vtpme et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vtpme et vé2 : la valeur de khi2 est faiblement supérieure à la valeur probabiliste voir

annexe n°6, p11, de ce fait il est clair qu’il existe une relation de dépendance entre les

deux variables. Les pme de catégories PE et ME prévoient une croissance ou une

diversification dans leur entreprise à hauteur de 100%. Cela dit, il est à rappeler que

notre échantillon n’est composé que de quatre (04) PE et de seulement une (01) ME.

- Vtpme et vé3 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vtpme et vé4 : la valeur de khi2 est largement supérieure à la valeur probabiliste voir

annexe n°6, p11. On peut affirmer qu’il existe une forte relation entre les deux

variables, cela signifie que le promoteur parvient à produire un avantage concurrentiel

grâce à la taille de sa PME.

- La relation entre la variable secteur d’activité (vsa) et les autres variables

économiques

- Vsa et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vsa et vé2 : le résultat est significatif cela veut dire qu’une relation d’interdépendance

existe entre les deux variables. On peut dire que le secteur industriel est le plus

prometteur et porteur sur les changements puisqu’il a obtenu un taux de 100% pour la

réponse croissance et diversification, alors que les deux autres secteurs un taux de

50% chacun.

- Vsa et vé3 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vsa et vé4 : aucune corrélation entre les deux variables.

- La relation entre la variable profession pré-création (vppc) et les autres variables

économiques

- Vppc et vé1 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vppc et vé2 : aucune corrélation entre les deux variables.

- Vppc et vé3 : aucune corrélation entre les deux variables.

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- Vppc et vé4 : le même constat ; aucune corrélation entre les deux variables. On retient

alors que les quatre variables économiques sont totalement indépendantes de la

profession pré-création des promoteurs de notre échantillon interrogé.

Constatation :

Suite aux résultats de l’analyse d’indépendance entre les variables explicatives et les variables

expliquées, nous déduisons que toutes les variables explicatives sont positivement

dépendantes des variables expliquées, à différents degrés, sauf la variable « profession pré-

création » et très peu voir parfois aucune concernant la variable « genre ».

Ainsi, nous constatons que l’âge du promoteur, son niveau d’instruction, ses motivations,

l’âge de sa PME, sa taille et le secteur d’activité influencent réellement l’engagement de

l’entreprise dans son rôle économique et social.

En effet, l’âge est un facteur qui influe sur la décision du recrutement des demandeurs

d’emploi de l’ANEM. Nous pensons qu’à un âge plus avancé, le promoteur est plus soucieux

et ouvert à l’environnement social en participant à leur intégration dans le monde du travail.

Le niveau intellectuel est un facteur très important puisqu’il influe sur la volonté de former

des étudiants et des apprentis, sur la rentabilité de l’entreprise et sur la perspective de

croissance de l’activité ; Un promoteur d’un niveau de formation plus élevé est, de ce fait plus

conscient du besoin de se former. Ce même promoteur est apte à maîtriser la gestion de son

entreprise et arrive à dégager de la rentabilité, il est aussi prêt à prendre des risques pour

apporter des nouveautés à son activité.

Les motivations, quand à elles, influent sur la décision d’augmenter la taille de l’entreprise et

sa croissance. De ce, fait un promoteur motivé participe réellement à la création de richesses

(création d’emplois et création de valeur ajoutée).

L’âge de la PME est aussi un facteur déterminant. Il agit sur la rentabilité de l’entreprise et sur

les possibilités d’offre de formations, puisque l’entreprise à une certaine durée d’existence

serait plus stable et maîtriserait mieux son environnement interne et externe.

La taille de la PME est un autre facteur important. Il permet d’offrir un avantage

concurrentiel.

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Le secteur d’activité quand à lui favorise l’augmentation de l’effectif de l’entreprise ainsi que

la croissance de son activité et sa diversification.

1.3.

A la lumière des résultats obtenus à partir de l’étude quantitative, l’étude qualitative est

conduite et portée sur le témoignage de quelques promoteurs de notre échantillon.

Traitement des informations recueillies de l’entretien

1.3.2.

En effet, pour donner de la valeur à notre travail nous l’avons appuyé par des extraits

d’entretiens et des témoignages que nous avons essayé de reprendre aussi fidèlement que

possible. Il n’est repris ici que trois cas emblématiques sélectionnés à partir des cas étudiés.

Nous comptons parmi nos entrepreneurs ceux qui ont réussi leurs projets voir même qui

fleurissent et malheureusement ceux qui ont des difficultés à maintenir leur entreprise en vie.

Entretiens avec des promoteurs

1er entretien :

SBAA Saïd : Entreprise artisanale de fabrication dérivée de dattes

Rencontré à son stand lors du 4ème Salon National de l’Emploi « SALEM 2014 » qui s’est

déroulé à la SAFEX d’Alger durant la période allant du 19 au 25 février 2014, Mr SBAA âgé

de 50 ans qui vient de Biskra a bien accepté de nous entretenir et de nous parler de son

parcours avec beaucoup d’enthousiasme.

- Comment vous-est venue l’idée de créer votre propre entreprise ?

Je travaillais dans un premier temps avec des moyens rudimentaires dans une affaire

familiale, et l’idée m’est venue de vouloir donner une autre dimension à mon métier, je

voulais étendre mon activité, et acquérir un nouveau matériel, nous confit-il. C’est là que je

me suis rapproché de l’antenne locale de la CNAC pour me renseigner sur la procédure à

suivre afin de bénéficier du dispositif.

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J’ai obtenu mon crédit en 2012 après avoir attendu deux (02) ans, « ce qui est difficile au

début ce sont toutes ces démarches administratives » se plaint-il mais j’avoue que sans ce

dispositif d’aide je n’aurai jamais concrétisé mon projet.

- Pouvez-vous nous parler de votre entreprise aujourd’hui ?

Aujourd’hui, j’ai créée huit (08) postes permanents et je compte recruter d’avantage

d’employés. Je fabrique plusieurs produits commercialisables, il s’agit des noyaux de dattes

pour la fabrication du café, de vinaigre, d’extraits de dattes et de farine de dattes.

- Quelles sont les problèmes que vous rencontrez ?

Pour l’instant, les affaires marchent plutôt bien, je n’ai pas de problème d’approvisionnement

en matière première, ni de commercialisation qui se fait par le biais de trois (03) grossistes qui

se chargent de la distribution à travers le territoire national.

- Qu’est ce qui a fait que vous avez réussi là où d’autres échouent ?

L’entrepreneuriat est un véritable engagement à assumer avec persévérance et rigueur. Moi

j’y vais avec beaucoup de détermination, de volonté et d’amour, puisque c’est avec passion

que je traite avec les dattes et leurs vertus.

- Quelles sont vos ambitions ?

Mon objectif est de conquérir les marchés étrangers et de concurrencer leurs produits.

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2ème entretien :

Mr BENSALAH Mohamed: Enterprise de Construction de bateaux de pêche et de

plaisance

Mr BENSALAH de Béni-Saf de la wilaya d’Aïn Temouchent âgé de 52 ans lors de la création

de son entreprise en 2007.

- Par quoi vous avez commencé votre carrière ?

Ayant un diplôme en charpente maritime, j’ai débuté ma carrière en travaillant comme

manipulateur dans une société de construction de bateaux gérée par un espagnol, en espérant

que ce ne serait que temporaire vu le diplôme que j’avais. Mais le temps passait et les choses

n’avaient pas changé pour autant, alors j’ai décidé de m’auto-former sur les techniques de

construction des bateaux.

Un jour, le propriétaire décide de quitter le pays en abandonnant l’entreprise. N’ayant trouvé

personne pour le remplacer, on me propose de prendre la relève et d’acheminer la

construction des bateaux. C’est là que j’arrive à mettre à l’épreuve tout ce dont j’ai appris et à

prouver mes capacités.

Ensuite, j’ai été sollicité pour travailler au chantier naval d’EL MARSA à Oran puis à Béni-

Saf dans l’usine de ciment (la GTE) ensuite en tant que gestionnaire de la maintenance puis

des stocks à la SNLB, en tout j’ai travaillé 14 ans comme Directeur technique et donc j’ai

acquis de l’expérience.

Mais mon projet a toujours était de reprendre la première affaire, alors j’ai décidé de solliciter

l’aide financière de l’ANGEM et de créer ma propre entreprise.

- Pouvez-vous nous parler de votre entreprise aujourd’hui ?

Mon crédit je l’avais remboursé durant les deux mois qui ont suivi le prêt puisque j’ai tout de

suite réussi à rentabiliser mon projet et à dégager un bon chiffre d’affaires.

Aujourd’hui je suis propriétaire de quatre (04) chantiers avec un effectif de 60 personnes:

Oran (22 employés), Bouzejar (19 employés), Koléa (11 employés) et Azgoun (08 employés)

et un total de vingt (20) bateaux par an.

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Notre activité dépend de plusieurs autres tel la maçonnerie, la boiserie, la ferraillerie, la

cimenterie,…etc. Notre clientèle est variée, nous comptons parmi elle les promoteurs

bénéficiaires des dispositifs ANSEJ, CNAC et AGEM.

- Quels sont les problèmes que vous rencontrez ?

Le marché de bateaux est très demandeur et nous avons les capacités de produire plus si nous

n’avions pas de problème d’approvisionnement en matière première qui sont le bois qui

certes existe localement mais que nous importons également d’un peu partout en Afrique ainsi

que le polyester et la résine que nous importons de la Suède.

- Quelles sont vos perspectives ?

Faire des partenariats avec des étrangers pour bénéficier de leur savoir-faire et technologies.

- Avez-vous d’autres projets ?

Oui. Sous la sollicitation du ministre de la pêche, nous sommes en pleine réalisation d’une

première école de formation professionnelle dans le domaine de la construction navale à

Bouzedjar.

Cette école nous l’avons faite construire sur un chantier naval ainsi on bénéficiera de la

théorie et de la pratique en même temps.

- Avez-vous des recommandations ?

Je souhaiterai, en ce qui concerne les commissions de validation des dossiers de porteurs de

projets, que l’on sollicite des personnes expertes dans les domaines ou des responsables des

secteurs (des gens de métier). Seul quelqu’un du métier pourrait juger si le secteur de la

pêche par exemple a besoin de canaux de pêche ou de chalutiers.

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3ème entretien :

Mme BENAMEUR. A née GOURMALA : Entreprise SARALYES de fabrication

artisanale de fromage frais.

Mme BENAMEUR âgée de 35 ans lors de la création de son entreprise en 2007.

- Parlez-nous de votre parcours professionnel

J’ai une licence en Microbiologie qui m’a permis d’être recrutée à l’OROLAIT ou j’ai

travaillé comme cadre contrôle qualité. Mais avec la liquidation de l’entreprise et le

licenciement de ses employés je me suis retrouvée au chômage.

C’est à ce moment, que j’ai eu l’envie de monter ma petite entreprise par le biais de la CNAC

vu le nombre de réussites de créations d’entreprises.

- Qu’est devenue votre entreprise aujourd’hui ?

Aujourd’hui mon entreprise va mal, je n’ai même plus de quoi payer mes deux ouvrières et je

n’arrive plus à rembourser mes dettes envers la banque et la CNAC alors que j’étais très

régulière.

- Quels sont les problèmes que vous avez rencontrés ?

J’ai un problème d’approvisionnement en matière première (le lait frais pasteurisé), puis le

problème de distribution puisque je n’ai pas pu bénéficier d’un crédit pour l’achat d’un

camion frigorifique, ainsi que le problème de commercialisation puisque j’ai du mal à placer

mon produit sur le marché, il est d’une part périssable et un peu cher (fait à partir de lait frais)

et d’autre part à cause du manque de culture des consommateurs.

Je termine en disant, « rien de tout cela ne serait arrivé si j’avais fais une réelle étude de

marché au lieu de me lancer aveuglement dans cette aventure».

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A travers ces extraits, un encastrement biographique a également été démontré, notamment

par la mise en évidence de l’articulation entre passé professionnel et contenu de la création.

La nature des éléments déclencheurs et des motivations qui sous-tendent le passage à la

création est également liée à la trajectoire personnelle et varie suivant chaque créateur.

2.

L’étude empirique d’un échantillon de 40 PME et les observations enregistrées lors de notre

enquête, nous a permis d’obtenir les résultats suivants :

Synthèse des résultats

2.1.

Les caractéristiques de nos entrepreneurs enquêtés ne sont pas homogènes et varient d’un

individu à un autre. Toutefois, nous pouvons distinguer :

Le profile de nos entrepreneurs

Des entrepreneurs de plus en plus diplômés : le niveau de formation initiale est élevé chez

les « jeunes » entrepreneurs contrairement chez les moins jeunes.

Prédominance des hommes sur les femmes : ces derniers représentent une part plus

importante, soit 65%.

Instabilité professionnelle pré-création : la majorité des entrepreneurs ont connu une

instabilité professionnelle avant de créer leur entreprise soit à cause du chômage, ou du

licenciement, soit qu’ils travaillaient sans garantie c'est-à-dire avec un CDD (contrat à durée

déterminée) ou bien sans aucun contrat de travail (l’informel).

Faiblesse de l’expérience professionnelle (capacité managériale non justifiée) : Seulement

5% avaient une expérience de dirigeant avant de se lancer en affaire et seulement 24%

avaient une expérience professionnelle dans le même domaine dans le quel ils ont créé leur

entreprise.

Des entrepreneurs à la recherche d’un travail : leur objectif principal est, dans la majorité

des cas, la recherche d’un travail stable et une situation financière confortable.

Une concentration dans les activités à moindre risque et selon leur domaine de

formation : ils privilégient le secteur de transport et de services puisque ce sont des activités

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qui ne demandent pas, selon nos enquêtés, un savoir-faire particulier. Les entrepreneurs ayant

choisi l’artisanat sont des entrepreneurs possédant déjà une qualification dans ce domaine.

L’étonnante pauvreté de leurs « études de marché » est manifeste.

Des entrepreneurs tournés vers les marchés locaux : ils restent marginalisés du processus

d’intégration des marchés que les accords de libre échange ont institué.

Leurs entreprises sont majoritairement individuelles : les formes juridiques

unipersonnelles et simplifiées sont de plus en plus privilégiées. En effet, les PME de notre

enquête sont dans leur grande partie (98%) créées par un seul individu. Ils décident dès le

départ de devenir suivant leurs déclarations : « son propre patron ».

Prépondérance des TPE et des entreprises familiales : 87,5% sont des TPE et 50% de la

population de notre échantillon est composé de PME familiales.

Une quasi-absence de l’innovation et faiblesse technologique : la recherche de l’innovation

et la prise de risque pour la majorité ne sont pas leurs points forts. En faite, leur travail

consiste à imiter une autre activité qui a réussi.

Plus de la moitié de nos entrepreneurs non-universitaires sont statiques : ils ne sont pas

portés sur le changement.

Les entrepreneurs universitaires, par-contre, sont enthousiastes et ambitieux : ils sont

dotés d’une vision stratégique projetée sur plusieurs années souvent consignée dans un

business plan. Certains l’ont compris et ont déjà imaginé un nouveau management réactif et

souple pour répondre aux exigences d’un marché hyperconcurrentiel et rapide mais aussi

collectif et attentif à ses collaborateurs pour se donner la force durable d’une équipe.

Mais tous ne sont pas encore inscrits dans une stratégie de croissance externe. Cela est

expliqué, en partie, par l’émergence récente du secteur privé et par l’existence de freins

juridiques et financiers à l’accumulation de capital (Kouffmann. C, 2005)132, par une

organisation de type patriarcal et par la caractéristique classique des PME. La concentration

du pouvoir autour de la personne du propriétaire-dirigeant est renforcée et même légitimée

dans le contexte socioculturel algérien (Assala. K, 2006)133.

Problèmes d’épanouissement et non de survie : ils n’arrivent pas à se hisser à des niveaux

de compétitivité comparables ou proches de ceux qui prévalent à l’échelle internationale.

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Obstacles près et post-création : les problèmes de départ différent d’un entrepreneur à un

autre mais s’accordent tous sur la lenteur de l’octroi du crédit, l’opacité des informations et

les lourdeurs administratives ; les dossiers exigés par les différentes structures et le manque de

coordination entre elles (l’attestation d’éligibilité par l’agence de soutien , l’accord bancaire,

le registre de commerce par le CNRC, le statut par le notaire, l’identifiant fiscale par les

impôts, l’identifiant statistique par l’ONS, l’attestation de conformité et autres).

D’après le tableau, le croisement des freins internes à l’entreprise et ceux externes nous

permet de distinguer quatre (04) catégories de PME :

Eco Blocage : cette catégorie est marquée par une majorité d’entrepreneurs se plaignant de

forts doubles blocages (internes et externes à la fois). Elle représente 7,5% de notre

échantillon.

Eco Patinage: cette catégorie est plutôt majoritaire avec un taux de 55%, elle représente les

entrepreneurs qui font face à des freins plutôt de type externes (liés à l’environnement).

Eco Freinage: cette catégorie de PME marqué fondamentalement par des difficultés de

nature interne n’est pas représentative dans notre échantillon.

Eco Décollage : Les PME de cette catégorie sont marquées par une très faible intensité à la

fois des freins internes et des freins externes. Elles représentent 37,5% de notre échantillon.

132 KOUFFMANN.C, « Perspectives économiques en Afrique », Repères n°7, une co-édition de la Banque africaine de développement et le Centre de développement de l’OCDE, 2005 133 ASSALA, K, « PME en Algérie : de la création à la mondialisation », Document de travail, Université Sud Toulon, France, 2006 (K_ assala @ Hotmail.com).

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Figure 15:

Typologie des PME face aux difficultés internes et externes

Source

: Fait à partir des données de notre enquête et selon la référence : ANDRE.P, « L’évaluation des impacts sur l’environnement ; processus acteurs et pratiques », Presse internationale polytechnique, Canada, 1999, p 416.

Ainsi, comme le souligne Guy Pendeliau134 : « il n’y a pas de bon profil dans l’absolu mais

adaptation d’un profil à une tâche, à une fonction, à un rôle, à son projet ». L’adaptation du

profil au projet permet l’obtention d’une bonne cohérence facilitant la réussite.

134 PENDELIAU.G, « Le profil du créateur d’entreprise », l’Harmattan, Paris, 1997.

Eco Patinage

55%

Eco Blocage

7,5%

Eco Décollage

37,5%

Eco freinage

0%

Internes très faible

Internes très fort

Externes très fort

Externes très faible

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2.2.

Hormis les nombreuses mesures incitatives, contenues dans les dégrèvements fiscaux et

parafiscaux et les bonifications de taux d’intérêts, sur le terrain nous avons pu constater bien

d’autres.

Les efforts consentis par l’Etat et ses institutions

En effet, lors de notre stage à l’ANSEJ et CNAC, nous avons eu l’occasion de pouvoir

lire quelques courriers. Ces courriers, qui concernaient souvent le promoteur, ont toujours été

en sa faveur pour l’encourager et lui faciliter les tâches d’avantage. Voici quelques extraits de

courriers émanant de la Direction Générale (voir d’autres en annexe).

1er extrait « En application des instructions de Monsieur le Ministre, il demeure important de

rappeler les axes prioritaires dans le suivi du dispositif de création d’activité, s’articulant

principalement sur :

- Un accueil convenable aux postulants en privilégiant l’écoute ;

- Une communication de l’ensemble des informations et exigences ;

- Une préparation suffisante du promoteur sur ses droits et ses obligations ;

- L’enregistrement et la régulation de toutes les doléances internes ou externes soumis

par le promoteur ;

- Le soutien du promoteur dans les différentes phases et agir dynamiquement pour lever

toute contrainte éventuelle

Tout manquement aux différentes orientations contenues sur la présente note, entrainera les

concernés à des mesures disciplinaires »

2ème extrait « Adoptez des mesures de facilitations en direction des chômeurs qui s’évertuent

à mobiliser toutes les énergies pour simplifier l’environnement administratif aux porteurs de

projet. Cela devrait se concrétiser par la prise en charge effective des doléances et des

difficultés rencontrées durant leur parcours qui s’annonce très difficile.

En effet, je vous rappelle que toutes les doléances doivent être impérativement prises en

charge par nos agents au niveau même des banques, direction des impôts, direction des

transports, CNRC et la direction de l’agriculture.

Enfin, je vous demande de veiller à ce que tout le personnel relevant de votre agence adhère à

cet esprit d’assistance.

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J’attache du prix quand à l’exécution de la présente note.

Tout manquement dans ce domaine, par négligence ou relâchement engagera la

responsabilité des concernés ».

La caravane pour l’emploi et la sécurité sociale : la caravane d’information sur les

activités du secteur initiée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, a

fait escale été 2014 sur plusieurs plages du littoral ensuite les hauts-plateaux et les wilayas du

sud. Placée sous le slogan « l’emploi et la protection sociale, garants d’un travail décent »,

elle a pour objectif d’informer le grand public sur les programmes du secteur. Cette

manifestation médiatique vise aussi à rapprocher les services administratifs des citoyens, en

espérant toucher un maximum de gens, en cette période de congés. Une manifestation qui se

veut aussi un moyen de faire connaître les différents dispositifs destinés à promouvoir

l’emploi et la création de petites entreprises. Plusieurs partenaires sociaux se sont associés à

cette action d’information et de sensibilisation notamment l’ANEM, l’ANSEJ, CNAC,

CNAS, CASNOS, CNRC, OPREBATP (Organisme de Prévention des Risques professionnels

dans le Bâtiment et Travaux Publics) et l’inspection générale du travail 135.

Des visites par l’ANSEJ d’Oran aux centres de formation professionnelle ont été

effectuées lors des inscriptions des candidats afin d’orienter leurs choix et les conseiller, à cet

effet une semaine de sensibilisation a été programmée. « L'Etat, par le biais de cette initiative,

veut impliquer les futurs porteurs de projets à investir dans des créneaux d'avenir » ajoute

notre interlocuteur Mr Bensai Brahim chargé de la communication à l’ANSEJ. La campagne

de sensibilisation a ciblé tous les centres de formation professionnelle afin de vulgariser le

dispositif, les avantages offerts ainsi que les conditions exigées pour bénéficier des crédits.

Depuis 2009, chaque année, plus d’une soixantaine (60) d’entreprises algériennes,

notamment les PME, prennent part aux foires et salons à l’étranger. Les opérateurs algériens

ayant pris part à ces rendez-vous économiques et commerciaux, bénéficient d’une prise en

charge par l’Etat des frais de participation dans le cadre du fonds spécial de promotion des

exportations (FSPE)136.

135 BENSAFI.M, « La caravane pour l’emploi et la sécurité sociale crée l’évènement », Le Quotidien d’Oran N° 6004 du 23 Août 2014, p 09. 136 CNES, Conseil National Economique et Social « PME-PMI en Algérie », Dossier Documentaire, Octobre 2010, p44.

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280

CONCLUSION

Fondée sur une enquête menée auprès d’un échantillon de petites et moyennes entreprises,

notre recherche nous a permis de comprendre, que le profil du promoteur et le type de PME

qu’il a crée ont un réel impact sur la résorption du chômage et la croissance économique.

Les promoteurs de la wilaya d’Oran comme ceux des autres wilayas du pays, ont profité des

mesures incitatives de création de PME/PMI initiées par l’Etat dans le cadre de sa politique de

développement économique. Toutefois, diverses contraintes entravent l’acte d’entreprendre.

Ces obstacles sont de deux natures : pré création et post création.

L’environnement institutionnel présente certes des points forts, grâce aux différentes formes

d’aide à la création d’entreprise, mais la complexité et la lenteur des procédures

administratives qui le caractérisent, sont rédhibitoires. L’Algérie, malgré sa bonne volonté,

continue à cheminer deux réalités contradictoires : une issue du discours officiel et faite de

grandes décisions encourageant l’investissement, et l’autre, reflétant les pratiques d’un terrain

truffé d’obstacles qui découragent les porteurs de projets.

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281

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

Cette dernière partie de notre travail, qui consistait en une vérification et une validation

empirique des propositions exploratoires et hypothèses de recherche, nous amène à conclure

que l’entrepreneur est d’avantage responsable du développement social d’une part, et du

développement économique d’autre part.

A travers l’analyse des résultats de notre enquête, il nous apparaît clair que les entrepreneurs

de la wilaya d’Oran sont influencés par une multitude de facteurs pouvant être à l’origine de

la création de leur entreprise. Ces facteurs hétérogènes ont été d’ordre personnel,

professionnel, social, culturel, institutionnel et politique.

En effet, les pouvoirs publics qui assignent un rôle de plus en plus important à la PME pour la

croissance économique ont mis en place des mesures d’aide en sa faveur. Les mesures prises

se sont caractérisées par divers dispositifs avantageux pour encourager l’esprit

entrepreneurial. Cette politique a fait que le nombre de PME n’a cessé de croitre durant ces

dernières années. Toutefois, nous continuons à ce jour à être un pays mono-exportateur, en

2013 les hydrocarbures représentent 96% de nos exportations (voir chapitre 3).

Les analyses que nous avons effectuées lors de notre étude exploratoire permettent de

corroborer les hypothèses de recherche que nous avons établies au niveau du cadrage

conceptuel.

Ainsi, à l’issue de l’étude confirmatoire modeste que nous avons menée, il s’est avéré que les

deux hypothèses H1 et H2 sont confirmées.

L’hypothèse H1 tente de mesurer l’importance de l’enjeu économique et social de la PME, en

tant que forme de création de richesses et d’emplois. A cet effet, notre travail confirme que la

PME reste l’élément le plus efficace au plan économique.

L’organisation passée de notre économie autour d’un acteur public fort et lourd n’a pas laissé

une grande place à la PME, on en comptait 20.000 en 1988. Aujourd’hui, on en compte près

de 600.000. Pour l’économie nationale, la PME, insuffisamment développée (contribuant à

seulement 18,5% de l’emploi total), représente un outil de résorption du chômage et

d’expansion économique.

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282

Dans notre enquête, les PME représentent une résorption du chômage et d’expansion

économique puisque la moyenne de l’emploi est de 5,3 et que seulement 7,5% sont

déficitaires. Cela dit, nos enquêtés se concentrent autour des secteurs où le taux de création

d’emploi est le plus faible tel que les services et l’artisanat (77,5%) et leurs PME sont

majoritairement des TPE (87,5%).

L’hypothèse H2 met en relief l’influence positive des différents dispositifs d’aide et

d’accompagnement, mis en place par l’Etat, sur la décision des individus à entreprendre. La

progression du nombre de PME en témoigne. Ce résultat concorde avec ceux avancés dans

d’autres travaux de recherches empiriques menés essentiellement par Shapero.A et Sokol.L

(1982)137 : que le passage à l’entrepreneuriat se conçoit comme un processus décisionnel

entrainant une saisie d’opportunités offertes par l’environnement. Ils parlent également de

l’efficacité des aides publiques dans la création des entreprises138.

En effet, le créateur reste dépendant de son milieu et sa création est influencée par plusieurs

facteurs (le système éducatif, la législation et la politique). A travers les résultats obtenus, on

constate que les porteurs de projets sont majoritairement influencés par les histoires régulières

de réussite dans les médias (57%) et qu’ils entreprennent à la recherche d’indépendance et

d’accomplissement de soi-même (48%) mais également pour bénéficier des avantages de ces

dispositifs (13,2%). De plus 80% d’entre eux n’auraient pas crée leur entreprise sans la

politique de soutien. A cela, nous ajoutons que la majorité ne sont pas des chômeurs (17,5%)

mais des employés, ce n’est donc pas un entrepreneuriat de nécessité. La politique de l’Etat

stimule alors l’initiative individuelle et la recherche de l’épanouissement.

La participation de ces dispositifs d’aide dans l’avènement de la conscience entrepreneuriale

est justifiée par les avantages qu’ils confèrent. Des avantages financiers (41%), fiscaux (29%),

bonification de taux d’intérêt,…etc.

Le test de cette hypothèse met en évidence l’existence, cependant, de facteurs qui exercent

des effets négatifs sur la promotion de l’esprit d’entreprendre ce qui rejoint les travaux de

Guyot et Lohest (2008)139. Il en découle que ces freins laissent des individus dans l’hésitation

à entreprendre une affaire et d’autres déjà lancés dans les démarches à abandonner leur projet

137 SHAPERO.A & SOKOL.L (1982), op citée 138 SHAPERO.A & SOKOL.L (1982), op citée 139 GUYOT & LOHEST (2008), op citée

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avant qu’il soit né. Plusieurs obstacles sont rencontrés par nos entrepreneurs selon les

différentes entrevues que nous avons effectuées. On peut les résumer comme suit :

1. Des obstacles exogènes liés :

- A la lourdeur et à la lenteur administrative :

La constitution de dossier est jugée toujours trop lourde malgré les efforts de simplification

consentis par l’Etat dans ce sens, ainsi 43,5% des répondants de notre enquête trouvent le

montage global d’un dossier d’aide trop complexe et trop long. A cette difficulté s’ajoute le

délai de traitement, puis celui du versement de l’aide. Au final, le délai complet est perçu

comme étant excessif par les entrepreneurs, car il est en décalage avec le rythme de

développement de leurs projets.

2. Des obstacles endogènes qui concernent :

- Le choix du projet au départ : fondé principalement sur la réussite de l’autrui (57%);

- Les motivations de l’entrepreneur : la recherche d’indépendance à 29% ;

- Sa connaissance du marché et de son environnement : la plupart n’ayant réalisé aucune

étude de marché (80%) ;

- Sa formation dans les domaines de gestion et autres ; la majorité n’ayant suivi aucune

formation (90%) ;

- La faiblesse des innovations (10%) et l’imitation dans laquelle les entrepreneurs se

confinent, font que ces derniers ont du mal à placer leurs produits (13,5%).

Enfin, notre approche ne serait pas complète si nous ne répondons pas à notre question de

départ. En effet, L’hétérogénéité avérée qui se cache derrière ce sigle PME/PMI a soulevé la

question de la relation entre les entreprises considérées, les dispositifs de soutien à l’activité

entrepreneuriale et les phénomènes que l’on observe. Les relations entre ces trois niveaux ont

pu être perçues à travers la mise en évidence de la prédominance de TPE (87,5% dans notre

échantillon) et spécialement les entreprises au statut d’auto-entrepreneur (42,5%).

Si les entreprises créées relèvent pour l’essentiel de l’auto-emploi, il n’y a pas à s’étonner de

l’absence de leur représentativité sur les marchés extérieurs. Lorsque la population des

nouvelles entreprises est majoritairement rattachée au secteur des services (52,5%), il est

inutile de déplorer qu’elles s’engagent peu dans des programmes de Recherche et

Développement qui supposent une activité industrielle ou, au minimum, des liens préalables

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avec l’industrie140. On ne doit pas s’attendre à ce que les emplois générés soient hautement

qualifiés puisqu’une partie importante des créations d’entreprises est initiée par la satisfaction

de besoins de proximité rendus à des particuliers.

Cela dit, l’intérêt porté à ce phénomène d’auto-emploi (« self-employement ») par les

politiques publiques provient de son augmentation considérable dans de nombreuses

économies développées141. Il est surtout considéré aujourd’hui comme un vivier d’emplois et

comme une alternative au travail salarié. En outre, il se présenterait comme une solution

possible, aussi bien pour les nouveaux entrants sur le marché du travail que pour les sans-

emplois. Or, le dynamisme attribué aux PME en matière de création d’emplois repose en

grande partie sur une illusion d’optique. En effet, ce sont les PME contrôlées par des groupes

qui contribuent à la création d’emplois plus que les PME indépendantes (comme nous avons

pu le constater en étudiant les quelques expériences étrangères dans le chapitre 3).

De plus, cette stratégie d’encouragement à la création de PME/PMI a permis à de nombreuses

personnes de créer de l’emploi (1.915.495 personnes employées par les PME au niveau

national) et l’émergence de structures intermédiaires qui ont donné corps à un nouveau

métier celui « d’accompagnateur à la création d’entreprise ». Mais par dessus tout, la

régularisation de la situation de ceux travaillant dans l’informel et des PME clandestines. Ces

deux derniers peuvent avoir un impact positif sur les conditions socio-économiques des

populations locales ; L’avantage réside dans la facilité de leur insertion et d’adaptation grâce à

leur potentiel déjà acquis (un savoir faire, des fournisseurs et des clients, la connaissance des

exigences du marché,…etc.)

140 LEVRATTO.N, « Les PME ; Définition, rôle économique et politiques publiques », Edition De Boeck, Petites entreprises et Entrepreneuriat, Bruxelles, 2009, p 168. 141 ABEDOU.A, BOUYACOUB.A, LALLEMENT.M, MADOUI.M, « PME, emploi et relations sociales ; France-Maghreb », Edition l’Harmattan, Paris, 2007, p 40

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CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

Le secteur des PME/PMI est un vecteur important de densification du tissu industriel, il n’y a

plus de doute à cela. C’est le levier essentiel de croissance et de création de l’emploi. Ainsi,

l’objectif de cette étude est d’essayer de mesurer l’impact de l’expérience algérienne en

matière de nouvelle stratégie de création de la PME/PMI.

Partant d’une réflexion sur la lutte contre le chômage par la croissance de l’offre de l’emploi

et le développement économique induits par l’émergence de nouvelles entreprises, le

processus de recherche que nous avons suivi exige au préalable que nous abordions une partie

théorique. Cette partie préparatoire précédant notre passage sur terrain est essentielle pour une

meilleure compréhension de la création d’une PME, de son processus et de ses différents

acteurs. Elle nous permet d’apporter un premier éclairage tant sur ces porteurs de projets que

des contextes socioculturelles, économiques et politiques dans lesquels s’inscrivent les

actions.

Dans la phase pratique, et comme troisième chapitre, notre travail porte d’abord sur une

évaluation macro-économique des PME/PMI en Algérie puis l’étude des expériences

italiennes, allemandes, japonaises et sud coréennes en matière de PME/PMI. Nous avons

rencontré quelques difficultés à l’établissement de comparaisons internationales, à l’origine se

trouvaient : la variété des définitions des PME (le Japon qui fixe le nombre d’employés d’une

PME à 300 salariés) et la méthode de collecte des données qui varie (entre les sondages

obligatoires menés au Japon où ne pas répondre constitue un délit et les sondages auxquels la

participation est volontaire comme en Allemagne). Ensuite, dans un quatrième chapitre, notre

travail porte sur la vérification des hypothèses mises en place dans la problématique à travers

un examen du profil (″ the trait approach″ ), du parcours et les difficultés rencontrées par les

promoteurs de notre enquête. Ainsi, nous nous sommes lancés dans des opérations de collecte

et de traitement d’informations. La collecte de données empiriques s’est faite auprès d’un

échantillon de 40 créateurs de PME via la passation d’un questionnaire. Ensuite pour une

meilleure compréhension de leur trajectoire, nous avons réalisé des interviews avec certains

d’entre eux complétés par des entretiens avec des responsables de l’ANSEJ, FGAR et CNAC

(des chargés de communication, du suivi post création, de l’écoute, des accompagnateurs,…)

ainsi qu’avec des banquiers rencontrés lors des comités (CSVF). Leurs témoignages à tous

nous ont été très instructifs.

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Enfin, nous avons essayé de conclure en synthétisant nos résultats et en élaborant un

processus de réflexion afin de proposer une série de recommandations et de pistes d’actions.

Au fil de l’étude, nous sommes parvenus à constater que la progression du nombre de PME

(une évolution annuelle de l’ordre de 10,47%, soit de 221,63% depuis 2001) témoigne d’une

maturité croissante de l’esprit d’entreprise que l’Etat tente d’instaurer et d’encourager. Cette

maturité peut résulter d’une prise de conscience par les pouvoirs politiques et par les individus

à vouloir créer leur propre emploi.

De nombreuses actions sont également déjà mises en œuvre par les pouvoirs publics (aides

juridiques, fiscales, financières,...etc.) afin de promouvoir l’entrepreneuriat même si elles

restent limitées essentiellement par un cadre administratif contraignant. Cependant, elles sont

de faible attractivité, puisqu’elles n’encouragent pas d’une manière significative ce qui est

l’essentiel ; le développement de la technologie et de l’expertise. Certes, il n’y a pas de doute

que le secteur privé dans son ensemble présente un dynamisme remarquable, mais ce

dynamisme ne se transforme pas en taux de croissance et en création d’emplois suffisants

(17% de l’emploi total). Cela tient à la situation structurelle du secteur. La grande majorité

des entreprises particulièrement les industrielles sont de taille petite et moyenne. Elles n’ont

pas encore de capacités d’innovation.

Cependant, pour développer sainement et durablement l’économie, ainsi s’affranchir

progressivement de l’addiction mortifère aux hydrocarbures et donner les lettres de noblesse

au made in Algeria, l’Algérie a besoin de vrais entrepreneurs, au sens anglo-saxon du terme.

Des personnes innovantes, qui prennent des risques, savent réussir et faire fructifier des

ressources (humaines, techniques, financières) au service d’une vision forte et créatrice de

richesses (la légende du guerrier Tarik Ibn Ziyad illustre bien cette histoire) 142.

Elle a besoin d’entrepreneurs technologiques pour valoriser les compétences de nos

ingénieurs et monter en gamme dans la guerre économique internationale. Elle a également

besoin d’entrepreneurs industriels pour développer notamment des biens de consommation

courante et de qualité, accessibles et compétitifs au niveau national et international. Autant de

briques d’un écosystème favorable à l’entrepreneuriat qui reste à construire.

142 Tarik Ibn Ziyad, un des principaux acteurs de la conquête musulmane de l’Espagne. La légende dit qu’arrivé en 711 sur les berges ibérique, il rassembla ses troupes et leur ordonna, à leur grande surprise, de brûler tous les navires. Pour leur asséner ensuite qu’ils n’avaient plus le choix : soit ils avançaient implacablement vers l’ennemi, soit ils rentraient à la nage. Ceci reflète bien l’état d’esprit de l’entrepreneur ; cette capacité à prendre des risques au service d’une vision, à avoir un esprit de conquête.

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Aujourd’hui, si une partie de plus en plus dynamique du secteur manufacturier se développe

au point d’aller au slogan « Consommons national », la plus grande partie des entreprises

privées se situe entre commerce et transformation, entre formel et informel. Le statut juridique

comme la dimension financière des entreprises limitent leur accès au financement bancaire.

L’entreprise algérienne, qui opère sur un marché concurrentiel, est largement désarmée vis-à-

vis de la concurrence des importations.143

Ainsi, d’après notre enquête, pour remédier à ces entraves et stimuler la création des PME, il

serait nécessaire d’apporter « un nouveau souffle ». Ghezali (2012) dit dans son ouvrage que

« ce sont les petites rivières des actions concrètes qui font le grand fleuve ».144Ainsi :

1. Ajuster la stratégie de l’Etat en intégrant le système éducatif

Dans les pays développés, les entreprises investissent plus de 2,9% de leur masse salariale en

divers programmes de formation, recyclages et autres. Dans la Corée du Sud on atteint plus de

3,5% de la masse salariale alors que nous en sommes à 0,4%145. C’est pourquoi, la formation

de différents acteurs (étudiants, formateurs, dirigeants et promoteurs) est primordiale.

La formation des étudiants : C’est l’implication du corps académique dans l’enseignement

de l’entrepreneuriat. Un rapport de l’OCDE souligne que : « il existe bel et bien un fossé entre

l’école et l’entreprise »146.

Le consensus porte également sur l’enseignement des compétences entrepreneuriales dans des

maisons de l’entrepreneuriat au sein des universités, ces derniers constituent des bassins

importants d’entrepreneurs potentiels. Plus qu’un autre dispositif d’accompagnement, les

formations universitaires accompagnées de simulation de cas pratiques sauront mieux captiver

l’intérêt social. Selon Paturel (2007) « Concevoir des universités des métiers de préférence au

système actuel d’universités des diplômes ». « Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes je me

souviens. Tu m’impliques, j’apprends »147.

143 TEMMAR.H.A (2015), op cité 144 GHEZALI.T, « U n rêve algérien ; chronique d’un changement attendu », Edition L’aube, Paris, 2012, p 69. 145 LAMIRI.A (2013), op citée 146 OCDE, « Des emplois pour les jeunes », Edition OCDE, Paris, 2007. 147 B.FRANKLIN dans KIZABA.G, « Entrepreneuriat et accompagnement ; outils, actions et paradigmes nouveaux », Edition l’HARMATTAN, Paris, 2008, p 151

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Pour Schieb-bienfait l’enseignement de l’entrepreneuriat est nécessairement

transdisciplinaire148. Saporta et Verstraete (1999) notent que « un étudiant suivant une

formation à l’entrepreneuriat n’a pas forcément les dispositions à entreprendre mais il peut

être à même de gérer l’initiative d’un autre »149. La formation à l’entrepreneuriat peut tout

autant « viser à former des futurs entrepreneurs que de futurs formateurs ou

accompagnateurs du processus entrepreneurial »150. De plus, l’idée d’une Ecole Supérieure

d’Entreprenariat mérite d’être soutenue.

La formation des formateurs : renforcer la formation des personnes chargées des prestations

d’accompagnement au sein de programmes internationaux de coopération.

La formation des dirigeants de PME : organiser des séminaires sur l’organisation du travail,

la gestion, l’utilisation de l’outil informatique…etc, avec la création d’un réseau de centres de

formation des dirigeants des PME, comme celui existant en Tunisie depuis 1980.

La sensibilisation : des expériences montrent qu’il est possible de mener des actions de

sensibilisation à l’entrepreneuriat au sein du système éducatif que ce soit dans le primaire (les

expériences de la Fondation de l’entrepreneuriat au Québec), dans le secondaire (les

expériences anglaises ou américaines de la « National Foundation for Teaching

Entrepreneurship» et de la « Kaufmann Foundation »), ou dans le supérieur. De nombreuses

réalisations existent aussi en France ainsi l’opération « Entreprises cadettes » qui a concerné

13 000 élèves en 1995-1996 ou le Challenge Destination Entreprise créé en 1991 par la CCI

de Brive pour sensibiliser les lycéens à entreprendre151.

2. Renforcer le contrôle post-création

Se soucier de la création est une bonne chose mais se soucier du devenir de ces PME après

leur naissance est aussi important. Ainsi, il faut mettre en place des mécanismes de contrôle,

un suivi longitudinal pour réduire l’impact des pratiques hasardeuses qui peuvent nuire aux

différentes mesures et programmes d’appui destinés aux PME.

148 SCHIEB-BIENFAIT.N, « Etat des réflexions actuelles sur l’enseignement de l’entrepreneuriat en France », Edition Histoire d’Entreprendre, Paris, 2000 149 SAPORTA.B & VERSTRAETE.T, « Réflexion pour une pédagogie de l’entrepreneuriat dans les composantes en Sciences de Gestion des Universités françaises », 1er Congrès de l’Académie de l’Entrepreneuriat, Lille, 1999, p 327s 150 KIZABA.G, « Entrepreneuriat et accompagnement ; outils, actions et paradigmes nouveaux », Edition l’HARMATTAN, Paris, 2008, p 153. 151 HERNANDEZ.E-M, op citée « Le processus entrepreneurial ; vers un modèle stratégique d’entrepreneuriat », Edition L’Harmattan, Paris, 1999, p213

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3. Encourager la collaboration entre les petites et moyennes entreprises et les

grandes entreprises

Beaucoup de pays qui ont réalisé des avancées en matière de PME/PMI ont pratiquement des

secteurs développés de grandes entreprises. En effet, lancer les petites et moyennes

entreprises ne se fait pas au détriment des grandes. Ainsi, l’Etat devra encourager les

PME/PMI et les grandes entreprises (privés, publiques ou étrangères) à travailler ensemble, à

tisser des liens entre eux pour contribuer efficacement au développement socio-économique à

travers des techniques telles que le partenariat, la sous-traitance ou l’externalisation. Or, il ne

s’agit pas d’une organisation fondée sur des rapports traditionnels de domination donneurs

d’ordres/sous traitants mais d’une forme d’organisation de pôle de compétences, un lieu de

spécialisation et de mobilisation des actifs.

4. Encourager l’entrepreneuriat féminin

Etant donné la sous- représentation féminine marquée dans notre échantillon, des mesures

spécifiques pourraient être mises en œuvre afin d’augmenter le niveau de participation des

femmes dans le processus de création.

5. Encourager la création des ME (moyennes entreprises)

Aspirer à atteindre 1 million et demi de PME. Un chiffre avancé par les experts comme

nécessaire au décollage de l’économie nationale n’est pas suffisant. L’Algérie connaît

beaucoup de TPE soit 97,73% (voir tableau 28). A l’inverse, il y a un véritable déficit

d’entreprises de taille moyenne. De plus, il serait important de mettre en place un programme

national dédié à la création des ME dites « gazelles » (des entreprises à forte croissance qu’on

appelle dans la littérature Anglo-saxonne les « fast growers » ou carrément les « flying firms »

c’est à dire les « firmes volantes »).

6. Revoir la nomenclature des activités des promoteurs

Les pouvoirs locaux devront soit proposer un catalogue très riche d’activités à entreprendre

soit délimiter les projets incompatibles avec la région152.

152 LAMIRI.A, « La décennie de la dernière chance ; Emergence ou déchéance de l’économie algérienne ? », Edition Chihab, 2013, p199.

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Une action politique visant la dynamisation de la création des PME/PMI devrait, intégrer

dans ses priorités la mise en œuvre d’un système de collecte de données plus satisfaisant et

plus complet que celui actuellement en vigueur (notamment aux plans de la connaissance des

potentialités économiques de la wilaya ou la région). La mise sur pied d’un tel système qui

identifie les secteurs où l’Algérie dispose d’avantages compétitifs internationaux réduirait

grandement les incertitudes des promoteurs.

Le rôle de la Chambre Algérienne de Commerce et de l’Industrie (CACI) est fondamental du

moment qu’elle renferme des représentants des secteurs économiques publics et privés, des

experts et des représentants des organisations patronales, en qualité de membres associés. Son

rôle s’avère important dans l’assistance de l’entreprise en matière de commercialisation à

travers l’identification de l’état des marchés, des besoins régionaux et locaux, des goûts des

consommateurs et de la demande et des prix. Cette organisation, en tant que partenaire

proactif peut d’ores et déjà œuvrer pour la promotion de la PME dans le cadre du Conseil

National Consultatif.

Aussi, essaimer le pays de véritables PME capables d’asseoir toutes les niches vierges ou plus

ou moins vierges, tels que le tourisme et son corolaire l’artisanat.

7. Alléger les procédures administratives

A nos jours, il n’existe aucune institution spécifique pour superviser le processus de

simplification administrative. Il n’existe ni stratégie pour la réforme réglementaire, ni examen

systématique de la législation153. Ainsi, poursuivre les démarches de simplification

administratives engagées et concernant la lenteur administrative pour la création de PME, les

procédures devront indiquer : les dates de réception, de traitement, de transmission des

projets, ainsi les blocages pourraient être situés et audités.

8. Réviser le cadre réglementaire

Afin d’améliorer l’environnement opérationnel des PME et soutenir leur croissance, le

gouvernement devrait réviser le cadre réglementaire actuel, en mettant particulièrement

l’accent sur les réglementations qui limitent l’accès au marché ou faussent la concurrence

fournissant un avantage injuste aux sociétés opérant dans l’économie informelle.

153 HADJAM.Z, « Les PME restent u maillon faible en Algérie », Journal El Watan, du 19 au 25 janvier 2014, p 02.

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9. Encadrer le marché national

Dans ce cadre, il y a lieu de développer une politique plus pertinente de valorisation et de

promotion de la production nationale au moyen de mesures appropriées qui visent à

redynamiser l'outil de production nationale.

10. Encourager la création de bureaux d’études spécialisés

Il faut encourager, par les crédits et la fiscalité, la création de sociétés d’expertise et de

bureaux d’études spécialisés et labélisés en création et développement d’entreprises. Ces

bureaux devront être munis d’experts de niveau élevé et de moyens de transport pour faciliter

leurs tâches. Cette initiative a connu beaucoup de succès notamment au Japon.

11. Encourager et valoriser les PME qui réussissent

Une attention particulière devrait porter sur les PME à haute valeur ajoutée ou qui créent le

plus d’emplois car elles sont les plus susceptibles d’exercer un effet d’entrainement important

sur l’ensemble du tissu économique et sociale. Pour les valoriser, on peut par exemple utiliser

les médias (meilleur manager, créateur d’emploi etc.).

Un plus grand encouragement également pour les thèmes suivants : recherche et

développement technologique, innovation, internationalisation, tourisme.

12. Revoir la stratégie bancaire

L’Etat ne doit plus financer l’importation en l’état au détriment de programmes stratégiques

(le cas des PME/PMI).

13. Encourager « la chasse en meute »

L’Algérie doit encourager les entrepreneurs à « chasser en meutes » sur le modèle des

entreprises Allemandes. Ainsi plusieurs PME pourront s’associer avec éventuellement en

ligne de mire le passage au statut de grand groupe. Sachant que l’épanouissement des PME se

fait particulièrement dans le giron des grandes firmes et l’intégration dans un groupe

constituera une voie privilégiée de développement pour la PME algérienne. En effet, les PME

liées à un groupe sont plus aptes à exporter que les PME individuelles154.

154 CGPME, « Panorama de l’évolution des PME depuis 10 ans », Cahier préparatoire, 10ème Edition de Planète PME, 28 juin 2012.

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14. Encourager la sous-traitance et le partenariat

Ceci à travers la récupération des capacités de production non utilisées des PME (sous-

traitance, essaimage, partenariat national et/ou étranger). Le développement durable du tissu

industriel de sous-traitance (exemple de l’accord signé en 2016 entre Algérie Télécom et 14

gérants de PME de l’ANSEJ)155 favorisera, sans doute, l'émergence de pôles porteurs

d'emplois et d'innovation technologique. Le partenariat, quand à lui, est reconnu pour être à la

fois un moyen pour remédier aux insuffisances de la PME et un facteur efficace d’intégration

dans toute politique de promotion de PME. Le partenariat dans le domaine technique, tout

comme dans la maintenance et l’exportation ou encore le partenariat avec l’étranger (exemple

du partenariat DDA en 2001 entre la PME algérienne Djurdjura des frères Batouche et la

FMN firme multinationale Danone)156 mérite une attention particulière.

Ainsi, la Bourse Algérienne de Sous-traitance et de Partenariat doit s’impliquer davantage en

se positionnant en qualité d’acteur d’accompagnement, d’assistance, de conseil, de

communication et d’instrument intermédiaire incontournable au service de la PME.

15. Promouvoir les activités d’exportation ou la stratégie de conquêtes à

l’international

Dans un environnement mondial, nos PME doivent désormais chercher des relais de

croissance en dehors de nos frontières. Ceci peut se faire soit par l’exportation, la création

d’une filiale à l’étranger ou la mise en place de partenariats et joint venture (coentreprise).

Mais la complexité du développement à l’international semble faire peur aux PME. C’est

pourquoi, la mise en place, dans ce cas là, d’instruments adéquats favorisant l’exportation

serait nécessaire (crédits, assurances, système bancaire, réglementation douanière, suivi des

risques, certification de qualité et d’origine), sans oublier l’encouragement à la création de

bureaux ou agences spécialisés dans l’accompagnement des exportations et la conquête des

marchés étrangers. Le développement à l’international est un véritable levier de croissance

des PME.

155 EL ABCI. A, « Algérie Télécom signe des contrats avec 14 micro-entreprises », Journal Le Quotidien d’Oran N° 1435, du 07/03/2016, p 09 156 DAVIET.S, « L’entrepreneuriat transméditerranéen ; Les nouvelles stratégies d’internationalisation », Edition Karthala, Paris & IRMC, Tunis, 2015, p 55.

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En Algérie, nous avons le dispositif Export Credit Insurance Corporation (ECIC) qui assure

une couverture pour les risques politiques et commerciaux et l’industriel Development

Corporation (IDC) qui fourni des crédits concessionnels. Il serait alors utile de les réunir en

un seul guichet pour accorder une attention particulière aux PME exportatrices.

En France, par exemple, de nombreux dispositifs ont été mis en place pour encourager

l’internationalisation et l’exportation. Ces dispositifs ont pour mission d’apporter une garantie

et couverture du risque exportateur et protection contre les fluctuations de changes. En

retrouve l’équipe de France de l’export, UBIFRANCE, la COFACE ou OSEO et la chambre

de commerce et d’industrie157.

16. Développer la technologique

Dans ce domaine, l’Etat pourrait créer en collaboration avec les associations professionnelles

des banques de données sur les technologies disponibles et mettre au point les moyens de leur

mise à disposition des promoteurs et de leur diffusion ; ces banques devant être connectées

aux réseaux internationaux existants. Des services consultatifs pourraient être proposés pour

appliquer les techniques acquises ou offrir ponctuellement des solutions à des problèmes

spécifiques rencontrés par les entrepreneurs.

L’objectif est de parvenir à développer un tissu de PME capables d’affronter la concurrence

sur les marchés intérieurs et extérieurs. Selon Kremp et Tessier (2006) la recherche-

développement est un corollaire de succès des PME158.

Il est évident que des PME prises individuellement n’ont pas les moyens de s’engager dans ce

domaine qui est pourtant fondamental pour leur survie ; elles n’ont donc pas d’autres choix

que de se regrouper, sous l’égide des Chambres de Commerce, pour en tirer profit.

17. Créer un véritable écosystème de l’innovation et des pôles de compétitivité

La génération d’une capacité d’innovation ne saurait être spontanée et ne serait pas assurée

par la seule dynamique du marché. Une réelle stratégie doit être formulée à travers diverses

157 TNS Sofres, « PME, les clés de l’export », Etude réalisée pour UPS et la CGPME, Mai 2011. 158 KREMP.E&TESSIER.L, « La taille et l’organisation en groupe ; Catalyseur de l’immatériel dans les entreprises », INSEE Première, n°221, juillet 2006.

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initiatives, telles que la mise en place d’une politique des pôles de compétitivité159 comme

celle mise en place en France depuis 2005. Cette politique a pour objectif de renforcer la

compétitivité de l’économie et de développer la croissance et l’emploi à travers une

mobilisation de compétences. Elle encourage les démarches partenariales entre trois acteurs

clés : les entreprises, les établissements de recherche et les organismes de formation.

En France, on compte 71 pôles de compétitivité qui ont contribué à l’émergence de plus de

1.000 projets de R&D. Environ 60% des projets labélisés impliquent ou sont portés par des

PME 160. D’autres dispositifs ont permis de soutenir l’innovation dans les PME en France, tel

que le dispositif CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la Recherche) qui

subventionne toute entreprise qui embauche un doctorant pour le placer au cœur d’une

collaboration de recherche avec un laboratoire public. Le réseau Inno Tech destiné à

conseiller les porteurs de projets technologiques innovants et OSCO qui, à travers sa mission

de service public, co-finance et accompagne les projets d’innovation des PME. L’OSCO gère

également le programme du Fond Unique Interministériel (FUI) pour le compte de l’Etat, qui

finance les projets des pôles de compétitivité 161.

A Bruxelles, le gouvernement a lancé une nouvelle action appelée "chèques innovation".

Cette initiative va permettre aux PME, ne possèdant pas de structures de recherche en leur

sein, d'avoir un accès, à faible coût, aux compétences d'un centre de recherche ou d'une haute

école afin d'y faire valider une idée innovante 162.

Des enquêtes confirment que les PME réaliseraient 41% de leurs ventes à l’international si

elles innovaient, contre 18% sinon.163

18. Mette en place un carnet d’adresses utile

Mettre, à la disposition des porteurs de projets et entrepreneurs, un guide pratique qui

comprend les adresses des différentes administrations en charge de la politique de

159 Définis en France par l’article 24 de la Loi n°2004-1484 du 30/12/2004 de finance pour 2005, « Les pôles de compétitivité sont constitués par le regroupement sur un même territoire d’entreprises, d’organismes de recherche publics ou privés qui ont pour vocation à travailler en synergie pour mettre en œuvre des projets de développement économique pour l’innovation » 160 CGPME, « Panorama de l’évolution des PME depuis 10 ans », Cahier préparatoire, 10ème Edition de Planète PME, 28 juin 2012. 161 BOUABDELLAH.Kh et ZOUACHE.A, « Etrepreneuriat et développemnt éconimique », Les cahiers du Cread, n°73, Alger, 2005, p 21. 162 Bulletin de veille de la PME, n°43 du 15 décembre 2013, p 04. 163 KREMP.E&TESSIER.L, 2006, op cité.

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développement des PME (les institutions de soutien à la création, à l’innovation, à

l’exportation,…etc) et leurs principales fonctions.

19. Améliorer l’image de l’entrepreneur au grand public

Renforcer l’effort de donner une image positive de l’entrepreneuriat à travers une campagne

spécifique en insufflant le goût du risque.

20. Former les chômeurs

La première des pistes envisagées par François Hollande qui a mis l’accent sur « l’urgence

sociale et économique », lors des traditionnels vœux pour la nouvelle année 2016, est la

formation des chômeurs. « Un plan massif de formation des demandeurs d’emploi sera

lancé : 500 000 personnes de plus seront accompagnées vers les métiers de demain ». Nous

pensons que cette nouvelle piste pourrait très bien être suivie dans notre pays pour améliorer

l’emploi et relever le niveau des chômeurs.

21. Présenter aux porteurs de projets un formulaire à remplir

Pour asseoir une opinion du porteur de projet, une meilleure détection de ses potentialités et

pour mieux l’orienter, un formulaire à remplir sur sa personnalité, ses compétentes et ses

connaissances pourrait lui être attribué. C’est une approche américaine de type check-list de la

Small Business Administration (SBA). (Voir un exemple dans Annexe 07)

Ce coté systémique pourrait s’avérer un peu lourd mais nous pensons qu’il peut constituer un

bon examen de conscience et un facteur de réussite, puisqu’il n’y a pas de bon profil

entrepreneurial dans l’absolu mais adaptation d’un profil à une tâche, à un projet.

22. Multiplier les pépinières ou incubateurs

Il faut arriver à au moins un incubateur par wilaya ou par université afin de généraliser cet

accélérateur de développement sur tout le territoire national (on en compte actuellement 04,

voir chapitre II).

23. Substituer l’emprunt bancaire

L’un des défis de l’Europe en ce moment, est d’amener les investisseurs à financer

l’économie réelle (nous avons vu le cas de l’Italie dans le chapitre III). Nous pensons qu’il

serait judicieux de faire autant en Algérie. Nous ne pouvons vivre uniquement et

éternellement d’emprunts bancaires et nous savons qu’il y a une abondance de liquidités, il

serait alors important que ces liquidités soient dirigées vers des investissements productifs.

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Certes, nous devrons faire face à un problème de culture puisque notre tissu de PME

comporte beaucoup d’entreprises familiales qui ne voudront pas d’un nouvel investisseur dans

leur société. Il y a aussi un retard en matière de réglementation, et des lourdeurs

administratives auxquels il faudra remédier. Ensuite, des règles claires, solides et bien établies

devront être mises en place par le gouvernement et une transparence devra être exigée de la

part des entreprises.

Avec la crise pétrolière qu’a connu notre pays ces temps-ci : l’effondrement du prix du baril

et l’érosion de nos réserves financières, s’ouvrir aux capitaux privés, aux investisseurs et aux

business angels pour le financement des entreprises devient une nécessité.

Aussi et suite à cette crise, nous assistons dernièrement à une nouvelle formule CNAC-

ANSEJ initiée par les pouvoirs publics. Cette formule inclue des créneaux économiques et

industriels ainsi qu’un allègement des procédures de constitution de dossiers (réduit à une

simple présentation en priorité de la décision d’acte de propriété ou du bail de location) ce qui

a sollicité l’engouement de nouveaux candidats.

A fin 2015 le nombre de PME a atteint 900.000.000164 nous ne sommes pas loin de ce

qu’avait projeté le ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement

(1.000.000 en 2015), cela dit l’objectif de 2 millions d’ici 2025 sera-t-il atteint ?

La survenue de la crise des marchés pétroliers rendra la mondialisation bénéfique pour notre

économie en vertu de ce qu’elle offre comme opportunités hors hydrocarbures, le premier

ministre britannique, Winston Leonard Spencer Churchill dit : « Un pessimiste voit la

difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté ».163

163 IMADALOU.S, « Il faut sortir du débat de la répartition de la misère », Journal El Watan Economie, n°7693, du 18/01/2016, p IV. 164 http://www.algerie1.com/actualite/dix-mesures-pour-dynamiser-les-pmepmi/

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http://www.algerie1.com/actualite/dix-mesures-pour-dynamiser-les-pmepmi/

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315

ANNEXE N°1 :

TABLEAUX, GRAPHIQUES ET FIGURES

N° tableau

Liste des tableaux

Désignation Page N° Tableau 01 : Nombre de création d’entreprises et

d’emplois (avant 1971) 23

Tableau 02 : Evolution du nombre d’entreprises algériennes durant cette période de réformes

27

Tableau 03 : Evolution du nombre des PME/PMI en Algérie de 2003 à fin 1er semestre 2013

30

Tableau 04 : Evolution de la part de l’emploi dans différents secteurs par différentes catégories d’entreprises de 1973 à 2014

Tableau 05 : Taux de couverture du marché par la production nationale par différentes catégories d’entreprises (2000 et 2013)

32

Tableau 06 : La typologie des PME 38 Tableau 07 : Répartition des PME exerçant comme

personnes physiques au 30/06/2013 38

Tableau 08 : Répartition des dossiers traités par le programme d’appui de l’Union européenne aux PME (PME II) en 2012

70

Tableau 09 : Panorama des moyens de financement 77 Tableau 10 : Le régime social dont va dépendre le choix

de la forme juridique 78

Tableau 11 : Le régime fiscal dont va dépendre le choix de la forme juridique ; impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur la société (IS)

78

Tableau 12 : Répartition des dossiers traités par le programme d’appui de l’Union européenne aux PME/PMI en 2012

97

Tableau 13 : La population globale des PME (au 30/06/2013)

103

Tableau 14 : Mouvements constatés dans la démographie des PME Privées

104

Tableau 15 : Evolution du nombre de PME publiques et privés (2001 au 30/06/2013)

106

Tableau 16 : Evolution du taux de concentration des PME par 1000 habitants (de 2001 à la fin du premier semestre 2013

109

Tableau 17 : Comparaison de la densité des PME avec le Maroc et l’Union Européenne à la fin du premier semestre 2013

110

Tableau 18 : PME publiques par tranche d’effectifs à la fin du 1er semestre 2013

111

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316

Tableau 18 : Perspectives de création de PME à l’horizon 2015-2025

112

Tableau 19 : Mouvement de création des PME privées par région

112

Tableau 20 : Concentration des PME (personnes morales) par wilaya

113

Tableau 21 : Perspectives de la répartition des PME par région

114

Tableau 22 : Le groupe d’âge de la population algérienne en 2012

116

Tableau 23 : Evolution du taux de chômage de 1980 au 1er semestre 2013

117

Tableau 24 : Evolution du taux de chômage selon le niveau d’instruction, le diplôme obtenu et le sexe au 1er semestre 2013

119

Tableau 25 : Le taux de chômage par groupe d’âge au 1er semestre 2013

121

Tableau 26 : Le taux de chômage par catégorie d’âge au 1er semestre 2013

121

Tableau 27 : Contribution des PME à la création de l’emploi

122

Tableau 28 : Evolution des PME privées (personnes morales) par tranches d’effectif (entre 2012 et fin du 1er semestre 2013)

123

Tableau 29 : Rappel de l’évolution de la création des PME privés et du taux de chômage (fin septembre 2013)

125

Tableau 30 : Calcul de la covariance 126 Tableau 31 : Evolution de l’emploi dans les PME (2001-

2013) 127

Tableau 32 : Evolution du nombre de PME privés et du PIB

129

Tableau 33 : Evolution du PIB par secteur juridique HH (2002-2012)

130

Tableau 34 : Evolution de la valeur ajoutée (2008-2012) 131 Tableau 35 : Evolution de l’indice de la production

industrielle 132

Tableau 36 : Evolution de la Balance commerciale de l’Algérie (1er semestre 2012 - 1er semestre 2013)

133

Tableau 37 : Evolution des importations par groupes de produits (1er semestre 2012 –1er semestre 2013)

134

Tableau 38 : Répartition globale des importations par Statut Juridique (1er semestre 2013)

134

Tableau 39 : Principaux produits HH exportés (1er semestre 2012- 1er semestre 2013)

136

Tableau 40 : Comparaison du taux de croissance du PIB (en %)

151

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317

Tableau 41 : Le poids des PME en Allemagne en 2011 (en %)

155

Tableau 42 : La liste des PME (CNAC) ayant répondu à notre enquête suivant leur secteur d’activité

168

Tableau 43 : La liste des PME (ANSEJ) ayant répondu à notre enquête suivant leur secteur d’activité

169

Tableau 44 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge des entrepreneurs

178

Tableau 45 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées par genre

180

Tableau 46 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon leur niveau d’instruction

182

Tableau 47 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon la spécialité du diplôme

184

Tableau 48 : Répartition des entrepreneurs ceux qui ont suivi une formation

185

Tableau 49 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon leur situation professionnelle avant la création

187

Tableau 50 : Situation des employés 189 Tableau 51 : Répartition des entrepreneurs des PME

enquêtées selon leurs motivations 191

Tableau 52 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon la difficulté à la création de leur entreprise

196

Tableau 53 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon la difficulté après la création de leur entreprise

199

Tableau 54 : Répartition des PME enquêtées selon la durée du processus de création de l’entreprise

202

Tableau 55 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon l’influence du choix de leur carrière

204

Tableau 56 : Répartition des PME enquêtées selon les déterminants du choix du secteur d’activité

206

Tableau 57 : Répartition des PME enquêtées selon ceux qui ont réalisé une étude de marché

207

Tableau 58 : Répartition des PME enquêtées selon les moyens utilisés pour réaliser l’étude

209

Tableau 59 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon l’étendue de leur marché

210

Tableau 60 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon leur intention d’augmenter leur effectif

212

Tableau 61 : Répartition des PME enquêtées selon les perspectives des entrepreneurs

214

Tableau 62 : Répartition des entrepreneurs des PME enquêtées selon qu’ils éprouvent du regret

216

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318

ou pas quand leur acte de création Tableau 63 : Répartition des PME enquêtées selon leur

âge 217

Tableau 64 : Répartition des PME enquêtées selon le statut juridique

219

Tableau 65 : Répartition des PME enquêtées selon leur secteur d’activité

220

Tableau 66 : Comparaison de la part du secteur de l’artisanat dans la population active

222

Tableau 67 : Répartition des PME enquêtées selon le nombre d’effectifs employés

223

Tableau 68 : Répartition de l’effectif 224 Tableau 69 : Répartition des PME enquêtées selon si le

promoteur recrute les demandeurs 226

Tableau 70 : Répartition des PME enquêtées selon si les promoteurs déclarent leurs employés

227

Tableau 71 : Répartition des PME enquêtées selon si elles offrent des possibilités de formations aux étudiants et apprentis

228

Tableau 72 : Répartition des PME enquêtées selon leur rentabilité

230

Tableau 73 : Répartition des PME enquêtées selon les entrepreneurs innovants

231

Tableau 74 : Répartition des PME enquêtées selon les causes de leur recours aux organismes de soutien

233

Tableau 75 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon s’ils auraient créé leur entreprise sans les organismes de soutien

234

Tableau 76 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon s’ils étaient satisfaits des services rendus par les organismes de soutien

235

Tableau 77 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon si leurs interlocuteurs étaient compétents en matière de conseil et de suivi

237

Tableau 78 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon ce qu’ils pensaient des dispositifs d’aide de l’Etat

238

Tableau 79 : Répartition des entrepreneurs enquêtés selon leur degré d’appréciation des services rendus par les organismes de soutien

239

Tableau 80 : L’âge de l’entrepreneur et son niveau intellectuel

241

Tableau 81 : L’âge de l’entrepreneur et ses motivations 242 Tableau 82 : Situation professionnelle avant la création

de son entreprise et son âge au moment de la création

243

Tableau 83 : L’âge et le secteur d’activité choisi 245 Tableau 84 : Le niveau d’instruction et la situation 246

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319

professionnelle pré création Tableau 85 : Niveau d’instruction et le secteur d’activité

choisi 247

Tableau 86 : Relation entre niveau d’instruction et perspectives de croissance

249

Tableau 87 : Répartition des effectifs employés par secteur d’activité

250

Tableau 88 : Situation de l’entreprise et difficultés rencontrés après création

251

Tableau 89 : Les relations entre les variables explicatives et les variables expliquées

256

N° graphique

Liste des graphiques

Désignation Page N° Graphique 01 : Evolution du nombre d’entreprises

algériennes par secteur dans la période 1984-1991

27

Graphique 02 : Evolution du nombre de PME durant 2003-fin du 1er semestre 2013

30

Graphique 03 : Evolution du nombre de PME Publiques (2003 au 30/06/2013)

31

Graphique 04 : Part des PME exerçant comme personnes physiques au 30/06/2013

39

Graphique 05 : Population globale des PME privées (au 30/06/2013)

103

Graphique 06 : Evolution des PME privées de 2001 au 30/06/2013

107

Graphique 07 : Evolution des PME publiques de 2001 au 30/06/2013

107

Graphique 08 : Taux d’imposition total des PME en 2013 (en % des bénéfices)

111

Graphique 09 : Les PME privées par région (1er semestre 2013)

113

Graphique 10 : Concentration des PME (personnes morales) par wilaya

114

Graphique 11 : Perspectives de la répartition des PME par région

115

Graphique 12 : Evolution du taux de chômage de 1980 au 1er semestre 2013

117

Graphique 13 : Taux de chômage par sexe et diplôme obtenu au 1er semestre 2013 (en %)

119

Graphique 14 : Evolution du taux de chômage chez les universitaires au 1er semestre 2013

120

Graphique 15 : Part de l’évolution du nombre de PME privés (personnes morales) par type de PME (2012 au 30/06/2013)

124

Graphique 16 : Evolution de l’emploi dans les PME (2001- 127

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320

2013) Graphique 17 : Evolution du PIB HH et PME 129 Graphique 18 : Evolution du PIB par secteur juridique HH

(2002-2012) 131

Graphique 19 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge des entrepreneurs

179

Graphique 20 : Répartition des PME enquêtées par genre 180 Graphique 21 : Répartition des PME enquêtées selon leur

niveau d’instruction 182

Graphique 22 : Répartition des PME enquêtées selon la nature du diplôme

184

Graphique 23 : Répartition des PME enquêtées selon ceux qui ont suivi une formation

185

Graphique 24 : Répartition des PME enquêtées selon leur situation professionnelle avant la création

187

Graphique 25 : Répartition des PME enquêtées selon les perspectives de croissance future

190

Graphique 26 : Répartition des PME enquêtées selon leurs motivations

192

Graphique 27 : Répartition des PME enquêtées selon la difficulté à la création de leur entreprise

196

Graphique 28 : Répartition des PME enquêtées selon la difficulté après la création de leur entreprise

200

Graphique 29 : Répartition des PME enquêtées selon la durée du processus de création de l’entreprise

203

Graphique 30 : Répartition des PME enquêtées selon l’influence du choix de leur carrière

205

Graphique 31 : Répartition des PME enquêtées selon les déterminants du choix du secteur d’activité

206

Graphique 32 : Répartition des PME enquêtées selon ceux qui ont réalisé une étude de marché

208

Graphique 33 : Répartition des PME enquêtées selon les moyens utilisés pour réaliser l’étude

210

Graphique 34 : Répartition des PME enquêtées selon l’étendue de leur marché

211

Graphique 35 : Répartition des PME enquêtées selon leur intention d’augmenter leur effectif

213

Graphique 36 : Répartition des PME enquêtées selon les perspectives de croissance future

214

Graphique 37 : Répartition des PME enquêtées selon qu’ils éprouvent du regret ou pas quand leur acte de création

216

Graphique 38 : Répartition des PME enquêtées selon leur âge

218

Graphique 39 : Répartition des PME enquêtées selon le statut juridique

219

Graphique 40 : Répartition des PME enquêtées par secteur d’activité

220

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321

Graphique 41 : Comparaison de la part du secteur de l’artisanat dans la population active

223

Graphique 42 : Répartition des PME enquêtées selon le nombre d’effectifs employés

224

Graphique 43 : Répartition des PME enquêtées selon si le promoteur recrute les demandeurs d’emplois de l’ANEM

226

Graphique 44 : Répartition des PME enquêtées selon les promoteurs déclarent leurs employés

228

Graphique 45 : Répartition des PME enquêtées selon si elles offrent des possibilités de formations aux étudiants et apprentis

229

Graphique 46 : Répartition des PME enquêtées selon leur rentabilité

230

Graphique 47 : Répartition des PME enquêtées selon les entrepreneurs innovants

232

Graphique 48 : Répartition des PME enquêtées selon les causes de leur recours aux organismes de soutien motivation

233

Graphique 49 : Répartition des PME enquêtées selon s’ils auraient créé leur entreprise sans les organismes de soutien

234

Graphique 50 : Répartition des PME enquêtées selon s’ils étaient satisfaits des services rendus par les organismes de soutien

236

Graphique 51 : Répartition des PME enquêtées selon si leurs interlocuteurs étaient compétents en matière de conseil et de suivi

237

Graphique 52 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge de l’entrepreneur et son niveau intellectuel

241

Graphique 53 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge de l’entrepreneur et ses motivations

242

Graphique 54 : Répartition des PME enquêtées selon la situation professionnelle avant la création de son entreprise et son âge au moment de la création

244

Graphique 55 : Répartition des PME enquêtées selon l’âge et le secteur d’activité choisi

245

Graphique 56 : Répartition des PME enquêtées selon le niveau d’instruction et la situation professionnelle pré création

246

Graphique 57 : Répartition des PME enquêtées selon le niveau d’instruction et le secteur d’activité choisi

248

Graphique 58 : Répartition des PME enquêtées selon la relation entre motivations et perspectives de croissance

249

Graphique 59 : Répartition des PME enquêtées selon le secteur d’activité et nombre d’employés recruté

250

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322

Graphique 60 : Répartition des PME enquêtées selon Situation de l’entreprise et difficultés rencontrés après

252

N° figure

Liste des figures

Désignation Page N° Figure 01 : Définition de l’entreprise 15 Figure 02 : L’intensité des difficultés des différents

actes d’entrepreneuriat 17

Figure 03 : Création d’entreprise ; des logiques diverses 17 Figure 04 : La figure de l’entrepreneur chez les

économistes dans la théorie économique 44

Figure 05 : Type d’entrepreneuriat selon le degré d’innovation

52

Figure 06 : Modèle des influences principales sur la création d’entreprise

59

Figure 07 : Les composantes de base du processus de création

60

Figure 08 : La confrontation des composantes de la démarche de création

60

Figure 09 : Structure du phénomène entrepreneurial 61 Figure 10 : Le processus de création d’entreprise au

sens de Shane 68

Figure 11 : Le processus de création d’entreprise au sens de Fayolle

70

Figure 12 : Service d’appui à la création des PME/PMI 93 Figure 13 : L’organisation de la maison de

l’entrepreneuriat 98

Figure 14 : Les trois phases principales de la démarche par questionnaire

171

Figure 15 : Typologie des PME face aux difficultés internes et externes

271

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323

ANNEXE N°2 :

QUESTIONS D'ENQUETE

Activité de l’entreprise :

Identification

Localisation : Statut de l’entreprise : Genre : Masculin Féminin

• La tranche d’âge - Moins de 20ans - Entre 20 et 30ans - Entre 30 et 40ans - Entre 40 et 50ans

• Le niveau d’étude - Primaire - Moyen - Secondaire - Universitaire - Formation professionnelle

Préciser la spécialité :………………………….

• Situation professionnelle antérieure à la création - Dirigeant - Employé - Etudient - Stagiaire - Chômeur

• Si employé préciser - Formel - Informel

• Influence du choix de création d’entreprise - Issu (e) d'une famille d'entrepreneur - Un membre de votre famille a crée une entreprise - Quelqu'un que vous connaissez a crée une entreprise - Les histoires régulières de réussite de nouvelles entreprises dans les médias

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324

• Motivations de la création d’entreprise - A cause du chômage - Bénéficier des avantages de l'ANSEJ et CNAC - Goût d’entreprendre - Etre indépendant - Vouloir appliquer une idée - Gagner plus d’argent - Créer quelque chose de nouveau sur le marché - Investir des capitaux existants

• Durée de création de l’entreprise - Moins d’1 an - Entre 1 an et 2 ans - Plus de 2 ans

• Les difficultés rencontrées à la création d’entreprise - Recherche de fonds propres - Lenteur et lourdeur administrative - Manque d'informations - Recherche de foncier - Autres - Aucun

• Difficultés rencontrées après la création - Approvisionnement local en matières - Trésorerie - Recherche de personnel qualifié - Manque de clientèle - Confrontation à la concurrence déloyale - Importation de matière - Problème de remboursement du crédit bancaire - Autres - Aucunes

• Nombre d’employés (effectif) - Moins de 10 - De 10 à 49 - De 50 à 500

Préciser…………………………………………….

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325

• Perspectives de recrutement d’employés - Oui - Non

• Activité principale - Services - Artisanat - Agroalimentaire - BTPH - Transport - Maintenance - Agriculture - Autres

• Influence du choix de l’activité - Savoir faire et expériences antérieures - Diplôme acquis - Conseil de l'ANSEJ ou CNAC - Conseil des amis ou de la famille - Evaluation personnelle des opportunités - Entreprise familiale - Bureaux de conseil ; notaire, commissaire aux comptes

• Réalisation d’une étude de marché - Oui - Non

• Moyens de la réalisation de l’étude - Propres moyens - Bureau d’étude

• Nouveauté de l’activité ou du produit dans la région - Oui - Non

• Perspectives de croissance - Maintenir l’activité - Agrandir - Diversifier

• Le marché ciblé - Clientèle locale - Clientèle hors du pays

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326

• Formation pour création d’entreprise - Oui - Non

• Les causes du recours à l’organisme CNAC - Avoir des conseils, formation ou suivi - Recherche de financement - Rechercher des avantages fiscaux et parafiscaux - Diminuer le risque lié à l’activité de création d’entreprise

• Auriez-vous créé votre entreprise sans les organismes de soutien - Oui - Non

• Etes-vous satisfaits des services rendus par les organismes de soutien - Oui - Non

• Les interlocuteurs sont-ils compétents en matière de conseils - Oui - Non

• Appréciation des services rendus par ces organismes - L’accueil Bon Moyen Passable - L’accompagnement et les conseils Bon Moyen Passable - Le suivi post-création Bon Moyen Passable - Organisation des salons de l’entrepreneur Bon Moyen Passable - Formation et recyclage des entrepreneurs Bon Moyen Passable

• Situation de l’entreprise - Rentable - Déficitaire - Ni rentable ni déficitaire

• Remise en question de l’acte entrepreneurial - Regret - Aucun regret

• Perspectives arrêter ou continuer l’activité - Oui - Non

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327

ANNEXE N°3 :

QUESTIONS D'ENTRETIEN

- Auriez-vous l’amabilité de nous faire part de votre parcours professionnel ?

Questions d’entretien avec les entrepreneurs :

- Par quoi vous avez débuté votre carrière professionnelle ?

- Avez-vous déjà crée une entreprise auparavant ? qu’est elle devenue ?

- Comment vous-est elle venue l’idée ?

- Quelles étaient vos motivations ?

- Pouvez-vous nous parler de votre entreprise maintenant ?

- Quel sont les problèmes que vous rencontrez ?

- Qu’est ce qui a fait que vous avez réussi là où d’autres échouent ?

- Avez-vous, à un moment, ressenti le besoin de suivre une formation ? dans quel

domaine ?

- Avez-vous d’autres projets, perspectives ? (effectif, nouveau produit, nouveau marché,

nouvelle entreprise, nouvelles techniques)

- Est ce que vous vous êtes fixé une limite ? (limite de carrière, de croissance,

d’effectif)

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328

ANNEXE N°4 :

LES DEMARCHES DE CREATION D’UNE PME/PMI DANS LE CADRE DE L’ANSEJ ET CNAC

NB : les informations de cette annexe (procédure, dossier à fournir, montants, délais) sont

recueillies suivant notre enquête sur le terrain.

2.4.

2.4.1. Procédure de création dans le cadre de l'ANSEJ

Idée du projet et inscription au dispositif

Au moment ou le chômeur promoteur décide de se lancer dans la création de son entreprise, il

se rend à l’agence ou l’antenne la plus proche.

:

Le Renseignement du formulaire d’inscription est téléchargeable sur site internet ou remis par

l’agence.

Le dépôt de ce formulaire auprès du « chargé de réception des dossiers » des services de

l’ANSEJ, munis de la carte d’identité (CIN) nationale et d’une photo ;

• Un accusé de réception est délivré après vérification du formulaire ;

• Vérification par l’ANSEJ du chômage des porteurs de projet auprès de la CNAS

(Caisse Nationale d’Assurance Sociale) ;

• Le dossier est ensuite transmis à la structure chargée de l’accompagnement du

chômeur promoteur ;

• Désignation d’un conseiller (ou accompagnateur) pour le promoteur qui se charge de

l’accompagner tout au long de la création de son projet).

2.4.2. Cette procédure définit l’organisation de l’accompagnement individuel du porteur de projet.

Etude technico-économique et examen du projet :

L’accompagnateur est chargé de :

- Informer le chômeur promoteur des engagements et des responsabilités dans la

création d’activité ;

- L’informer sur les créneaux porteurs de la région ;

- L’orienter vers tout autre service d’aide à l’insertion ou réinsertion professionnelle ;

- L’élaboration avec le porteur de projet du plan d’affaire (l’étude technique et le

montage financier du projet) ;

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329

- L’assister lors de la présentation de son projet au CSVF154 (comité de sélection, de

validation et de financement) qui statue sur l'acceptation, le complément d'examen ou

le rejet;

- Animer des cessions de formation en matière de gestion d’entreprise ;

Lors de la réunion du CSVF, il est tenu par les membres d’examiner la validation du projet et

au porteur de projet de les convaincre.

A la suite de cette réunion qui se déroule après un délai de 15 jours suivant le dépôt du

dossier (le comité se réunit 01 fois par semaine), un procès verbal est établi pour notifier la

décision.

2.4.3. La réalisation du projet

2.4.3.1.

;

A ce stade, après validation du dossier par le CSVF, le promoteur devra constituer un dossier

administratif (attestation d’éligibilité) et un dossier financier (demande de crédit bancaire).

L’accompagnateur se chargera d’adresser le dossier financier à la banque désignée, les

documents exigés sont :

Validation du projet et accord bancaire

• Deux (02) extraits de l’acte de naissance portant le numéro d’acte (pour

l’ANSEJ et la Banque) ;

• Une (01) copie de la pièce justificative de la qualification professionnelle et/ou

du savoir-faire reconnu ;

• Deux (02) fiches de résidence (pour l’ANSEJ et la Banque) ;

• Une (01) facture pro-forma des équipements et du fonds de roulement ;

• Une (01) facture pro-forma d’assurance multirisque et/ou tous risques des

équipements ;

• Un (01) devis d’aménagement des locaux, s’il ya lieu ;

• Le contrat signé Promoteur/Fournisseur (à télécharger).

NB : la présentation d’un casier judiciaire a été supprimée pour donner la chance à quiconque

de créer son propre projet d’entreprise.

154 Les membres du comité CSVF sont : 05 représentants des 05 banques publiques BNA, BEA, BDL, BADR et CPA, un représentant du centre de registre de commerce, un représentant des services des impôts, un représentant de la CNAC ou ANSEJ , un représentant de la chambre d’artisanat, le promoteur et son accompagnateur.

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330

Après vérification et rapprochement des informations contenues dans le formulaire et les

pièces fournies, l’attestation d’éligibilité est établie. S’il s’avère que les informations ne sont

pas conformes, l’article 223 du code pénal sera appliquée : « toutes fausses déclarations

entrainent l’annulation de l’inscription de l’intéressé avec possibilité de poursuites

judiciaires ».

Au terme du délai réglementaire (02 mois) suite au dépôt du dossier de crédit, la banque doit

notifier sa décision. En cas d’accord, la banque remet au porteur de projet un accord

bancaire.

2.4.3.2.

Après validation du dossier et en attendant l’accord bancaire, l’accompagnateur communique

au promoteur les étapes administratives à réaliser :

Autres procédures administratives

- La dénomination de l’entreprise au CNRC

- Le contrat de location ou l’acte de propriété

- La création du statut

- L’immatriculation au RC

- L’identification fiscale

- L’identification statistique

- Le compte bancaire

- La dénomination de l’entreprise au CNRC

Des informations sont à remplir et des frais de l’ordre de 490 DA sont à payer. A prés une

(01) semaine le CRNC donne le nom commercial de l’entreprise

- Le contrat de location ou l’acte de propriété

Des actes de naissances et photocopies légalisées des CIN du promoteur et éventuellement des

associés sont à présenter au notaire en payant des frais (en moyenne 7.000DA). La réception

des contrats originaux sont délivrés après un délai de deux (02) semaines au plus tard un (01)

mois.

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331

- La création du statut

Le dossier à fournir au notaire est le suivant :

- les actes de naissances des associés ;

- photocopies légalisées des CIN des associés ;

- le contrat de location du siège de la société ou l’acte de propriété ;

- paiement honoraires du notaire pour la création du statut (d’un montant qui varie entre

20.000 et 40.000 Da.

- paiement pour la création du capital social de la société (un montant de 25.000DA et

pour tout renseignement juridique dans les 2.000DA).

De ce fait le statut de l’entreprise est établit avec son annonce dans un journal quotidien et le

BOAL.

- L’immatriculation au RC

Le dossier requis pour l’immatriculation au registre du commerce est constitué des pièces

suivantes :

- Une demande signée, établie sur des formulaires fournis par le CNRC ;

- Un acte de propriété du local commercial ou contrat de location notarié (au nom de la

société) ;

- Deux (02) exemplaires des statuts portant la création de la société ;

- Deux (02) copies de l’insertion des statuts de la société au BOAL et dans un quotidien

national ;

- Extrait d’acte de naissance et extrait du casier judiciaire du promoteur (dans le cas de

personne moral des gérants, administrateurs, membres du directoire ou membres du

conseil de surveillance) ;

- Une quittance justifiant l’acquittement des droits de timbre prévu par la législation en

vigueur (4.000 DA) aux impôts ;

- Un reçu de versement des droits d’immatriculation au registre du commerce ou droit

sur l’activité tel que fixé par la réglementation en vigueur, payable dans une agence

bancaire partenaire du CNRC (9.320DA) ;

- L’agrément ou l’autorisation lorsqu’il s’agit d’une activité ou d’une profession

réglementée.

Le CNRC doit remettre le registre après une (01) semaine.

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332

- L’identification fiscale

Le dossier à fournir auprès des impôts pour l’obtention d’un numéro d’identification fiscale

(NIF) est le suivant :

- Deux copies légalisées du RC ;

- Le statut de la société ;

- Un acte de propriété du local commercial ou contrat de location notarié ;

- Extrait de naissance du promoteur et éventuellement tous les associés ;

- Deux copies légalisées des CIN ;

- Un formulaire fourni par l’inspection des impôts.

Ainsi le NIF est délivré avec un certificat d’existence après 20 jours à 1 mois du dépôt du

dossier.

- L’identification statistique

Le dossier à présenter auprès de l’ONS pour l’obtention d’un numéro d’identification

statistique (NIS) est le suivant :

- Une photocopie de la Carte Fiscale ;

- Une photocopie du Registre du Commerce ;

- Une photocopie de la CIN du Gérant ;

- Une photocopie du Statut de Création.

Le NIS est délivré après une (01) semaine du dépôt du dossier.

- L’ouverture d’un compte bancaire

Le dossier à composer est le suivant :

- Une demande manuscrite ;

- Copie légalisée du registre de commerce ;

- La carte d’immatriculation fiscale ;

- Le statut de création de l’entreprise ;

- Le certificat d’existence ;

- La pièce d’identité en cours de validité ;

- Le BOAL (bulletin officiel des annonces légales)

- Un certificat de résidence

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333

2.4.3.3. L’élaboration du PNR

Le promoteur reconstitue un nouveau dossier pour l’octroi du PNR (prêt non rémunéré dit

sans intérêt) contenant :

:

• Un (01) accord bancaire (original+ 04 copies) ;

• Reçu de versement de l’apport personnel par la banque (original+ 04 copies) ;

• Code RIB (original+ 02 copies) ;

• Attestation d’Eligibilité (02 copies légalisées) ;

• CNI (02 copies légalisées) ;

• Permis de conduire ou Diplôme (02 copies légalisées) ;

• Autorisation de l’exercice ou agrément pour les activités réglementées (02

copies légalisées) ;

• Registre de commerce ou carte d’artisan (02 copies légalisées au niveau du

CNRC) ;

• Carte fiscale (02 copies légalisées) ;

• Contrat de location (02 copies légalisées) ;

• PV de visite d’existence du local par le contrôleur ;

• Attestation d’affiliation CASNOS (03 copies légalisées) ;

• Facture pro-format actualisée (Originaux) ;

• Le Cachet : Nom, Prénom, activité, N° RC, Adresse.

Une fois le dossier remis, la banque établit le PNR (prêt non rémunéré) en un délai qui ne

devrait théoriquement excéder 15 jours à compter de la date de dépôt. Elle procède également

à l’édition de la convention, du cahier de charges, de la DOAR et effectue le virement sur le

compte commercial de la micro entreprise.

La DOAR est établit suite à un procès verbal de conformité fait par le contrôleur dès

l’acquisition des équipements et matériels roulants prévus. Elle est assortie de la structure

d’investissement finale et la liste des équipements et services pour bénéficier de la franchise

TVA ou du taux réduit des droits de douanes

Le directeur d’agence CNAC procède ensuite à l’établissement d’un Ordre d’Enlèvement du

chèque au nom du promoteur dès que celui-ci remet une copie de la convention de crédit

signée.

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334

Dès acquisition des équipements et matériel roulant prévus, le promoteur doit :

• Se rapprocher de la CASNOS pour payer sa cotisation ;

• Souscrire une assurance tous risques sur le matériel roulant ou multi risques sur les

équipements acquis (dans les 34.000DA) ;

• Procéder à l’établissement du nantissement des équipements et matériel acquis selon

l’article 153 du Code de Commerce qui constitue une garantie jusqu’au

remboursement total des crédits ;

2.4.3.4.

A ce stade, le promoteur peut entamer son activité et un PV de constat de démarrage est établi

par la CNAC suite à une visite sur site.

Installation du projet

Des visites sont également effectuées dans le cadre du suivi post création conformément aux

clauses du cahier de charge t selon un planning de périodicité.

1ère année : une visite chaque trimestre obligatoire.

2ème et 3ème année : une visite chaque semestre est optionnelle sauf dans le cas de difficultés

de l’entreprise.

2.5.

2.5.1. Procédure de création dans le cadre de la CNAC

Au moment ou le chômeur promoteur décide de se lancer dans la création de son entreprise, il

se rend à l’agence ou l’antenne la plus proche.

Idée du projet et inscription au dispositif

Un accueil est assuré par un chargé d’accueil qui est tenu de :

• L'informer sur les conditions d’accès au dispositif ;

• L’aider à la détermination de son idée de projet s’il ne s’est pas encore fixé ;

• Lui remettre les prospectus relatifs au dispositif, la liste des pièces constitutives du

dossier à fournir et l’imprimé de la fiche d’identification à renseigner.

La réception des dossiers est assurée par « le chargé de la réception des dossiers » qui est tenu

de :

• Réceptionner les dossiers et vérifier la conformité aux exigences requises ;

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335

• Le dossier est ensuite transmis à la structure chargée de l’accompagnement du

chômeur promoteur ;

• Orienter le chômeur promoteur vers l’accompagnateur en charge de son dossier ;

Le dossier devra comporter :

- Une (01) photo d’identité ;

- Deux (02) extraits d’acte de naissance n°12 ;

- Deux (02) copies légalisées de la carte nationale d’identité ;

- Deux (02) copies légalisées de diplôme justificatif de qualification en rapport avec

l’activité projetée (diplôme, certificat de travail, permis de conduire pour le

transport…) ;

- Une déclaration sur l’honneur à légaliser ;

- Trois (03) factures pro-format, et trois (03) devis d’assurance.

- Une demande manuscrite à Mr le Directeur de la CNAC ;

- Une attestation d’inscription comme demandeur d’emploi auprès de l’ANEM (délivré

par l’ANEM et doit comporter la mention CNAC) ;

- Deux (02) certificats de résidence ne dépassant pas 06 mois.

NB :

La récupération des attestations de non affiliation CNAS-CASNOS relèvent de la

compétence des services de la CNAC (contrôleur).

Les porteurs de projet ne pouvant justifier leur savoir-faire ou qualification

professionnelle peuvent bénéficier préalablement d’une validation par un test et

composer le dossier suivant :

- Une demande signée ;

- Une photo ;

- Une fiche d’identification ;

- Extrait de naissance.

Après étude du dossier, les services de la CNAC examinent la conformité et la consistance du

dossier.

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336

2.5.2. Cette procédure définit l’organisation de l’accompagnement individuel du porteur de projet.

Etude technico-économique et validation du projet

L’accompagnateur est chargé de :

• Informer le chômeur promoteur des engagements et des responsabilités dans la

création d’activité ;

• L’informer sur les créneaux porteurs de la région ;

• L’orienter vers tout autre service d’aide à l’insertion ou réinsertion professionnelle ;

• L’élaboration avec le porteur de projet du plan d’affaire (l’étude technique et le

montage financier du projet) ;

• L’assister lors de la présentation de son projet au CSVF (comité de sélection, de

validation et de financement qui statue sur l'acceptation, le complément d'examen ou

le rejet;

• Animer des cessions de formation en matière de gestion d’entreprise ;

Lors de la réunion du CSVF, il est tenu par les membres d’examiner la validation du projet et

au porteur de projet de les convaincre.

A la suite de cette réunion qui se déroule après un délai de 15 jours suivant le dépôt du

dossier (le comité se réunit 01 fois par semaine), un procès verbal est établi pour notifier la

décision.

Cas de rejet :

Lorsqu’une notification de rejet est remise par le CSVF, il ya possibilité d’initier un nouveau

projet s’il répond encore aux conditions d’accès au dispositif.

Cas d’avis favorable

Lorsque l’avis du CSVF est favorable, il est procédé à l’établissement et remise au porteur de

projet d’une attestation d’éligibilité en un délai obligatoire de 72 heures (03 jours) et

valable pour une période de 6 mois. Ainsi une convention est passée entre le chômeur

promoteur et la CNAC, elle définit :

• La banque qui financera le projet ;

• Les conditions générales d'octroi des aides consenties décrites dans un cahier de

charges annexé ;

• Le montant maximum de l'investissement qui est de 10 millions de DA.

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337

2.5.3. 2.5.3.1.

La réalisation du projet

A ce stade, après validation du dossier par le CSVF, l’accompagnateur adresse le dossier

financier (de demande de crédit) que le promoteur devra constituer pour la banque qui lui a

été désignée, les documents exigés sont :

Accord bancaire

• L’attestation d’Eligibilité originale + 06 copies légalisées ;

• Demande de crédit bancaire manuscrite + 02 copies ;

• Trois (03) copies légalisées de la CIN ;

• Trois (03) extraits de naissance (originales) ;

• Trois (03) attestation de résidence (originale) moins d’un mois ;

• Trois (03) photocopies légalisées de la qualification professionnelle (diplôme,

permis de conduire,…) ;

• Extrait de rôle (direction des impôts) moins de trois mois (originale + 03 copies

légalisées) ;

• Six (06) photocopies légalisées du registre de commerce/ou tout autre document

d’immatriculation

• Cinq (05) photocopies légalisées de la carte fiscale ou du certificat d’existence.

• Six (06) copies légalisées du bail d’une durée de deux (02) ans renouvelable

pour les activités exigeant un siège social ou un local devant abriter l’activité ;

• Procès verbal de visite du local devant abriter l’activité établit par la CNAC.

NB : la présentation d’un casier judiciaire a été supprimée pour donner la chance à quiconque

de créer son propre projet d’entreprise.

Au terme du délai réglementaire (02 mois) après le dépôt du dossier de crédit, la banque doit

notifier sa décision. En cas d’accord, la banque remet au porteur de projet un accord

bancaire.

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338

2.5.3.2.

En attendant l’accord bancaire, l’accompagnateur communique au promoteur les étapes

administratives à réaliser : (c’est les mêmes étapes que pour ANSEJ, CNAC ou tout autre

organisme).

Autres procédures administratives

- La dénomination de l’entreprise au CNRC

- Le contrat de location ou l’acte de propriété

- La création du statut

- L’immatriculation au RC

- L’identification fiscale

- L’identification statistique

- L’ouverture d’un compte bancaire.

2.5.3.3.

NB : à partir de la, les étapes qui suivent correspondent à celles de l’ANSEJ.

L’élaboration du PNR

Le promoteur reconstitue un nouveau dossier pour l’octroi du PNR (prêt non rémunéré dit

sans intérêt) contenant :

• Un (01) accord bancaire (original+ 04 copies) ;

• Reçu de versement de l’apport personnel (original+ 04 copies) ;

• Code RIB (original+ 02 copies) ;

• Attestation d’Eligibilité (02 copies légalisées) ;

• CNI (02 copies légalisées) ;

• Permis de conduire ou Diplôme (02 copies légalisées) ;

• Autorisation de l’exercice ou agrément pour les activités réglementées (02

copies légalisées) ;

• Registre de commerce ou carte d’artisan (02 copies légalisées au niveau du

CNRC) ;

• Carte fiscale (02 copies légalisées) ;

• Contrat de location (02 copies légalisées) ;

• PV de visite d’existence du local par le contrôleur ;

• Attestation d’affiliation CASNOS (03 copies légalisées) ;

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339

• Facture pro-format actualisée (Originaux) ;

• Le Cachet : Nom, Prénom, activité, N° RC, Adresse.

Une fois le dossier remis, la banque établit le PNR (prêt non rémunéré) en un délai qui ne

devrait excéder 15 jours à compter de la date de dépôt. Elle procède également à l’édition de

la convention, du cahier de charges, de la DOAR et effectue le virement sur le compte

commercial de la micro entreprise.

La DOAR est établit suite à un procès verbal de conformité fait par le contrôleur dès

l’acquisition des équipements et matériels roulants prévus. Elle est assortie de la structure

d’investissement finale et la liste des équipements et services pour bénéficier de la franchise

TVA ou du taux réduit des droits de douanes

Le directeur d’agence CNAC procède ensuite à l’établissement d’un Ordre d’Enlèvement du

chèque au nom du promoteur dès que celui-ci remet une copie de la convention de crédit

signée.

Dès acquisition des équipements et matériel roulant prévus, le promoteur doit :

• Se rapprocher de la CASNOS pour payer sa cotisation ;

• Souscrire une assurance tous risques sur le matériel roulant ou multi risques sur les

équipements acquis (dans les 34.000DA);

• Procéder à l’établissement du nantissement des équipements et matériel acquis selon

l’article 153 du Code de Commerce qui constitue une garantie jusqu’au

remboursement total des crédits.

2.5.3.4.

A ce stade, le promoteur peut entamer son activité et un PV de constat de démarrage est établi

par la CNAC suite à une visite sur site.

Installation de l’entreprise

Des visites sont également effectuées dans le cadre du suivi post création conformément aux

clauses du cahier de charge t selon un planning de périodicité.

1ère année : une visite chaque trimestre obligatoire.

2ème et 3ème année : une visite chaque semestre optionnelle sauf dans le cas de difficultés de

l’entreprise.

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340

ANNEXE N°5 : LES FORMES JURIDIQUES DES ENTREPRISES

1.

155

Elles comprennent:

Les sociétés de personnes:

- L’entreprise individuelle (EI):

Appelée aussi entreprise en nom personnel. C’est la structure de référence des artisans et des

commerçants. Cette forme sociale convient à l’investisseur désirant être son propre patron et

seul propriétaire de son affaire.

Au niveau juridique :

Avantages : le chef d’entreprise est seul maître à bord et est totalement indépendant.

L’EI peut évoluer et se transformer en SARL en payant des droits d’apport.

Inconvénients : il est personnellement responsable des dettes de l’entreprise, l’entrepreneur

peut beaucoup perdre dans ce cas.

Au niveau fiscal :

L’entrepreneur et l’entreprise ne font qu’un, et la totalité des bénéfices sont intégrés dans la

déclaration du revenu personnel de l’entrepreneur et est soumise à l’impôt sur le revenu.

Au niveau social :

L’entrepreneur ne bénéficie pas du régime général de la sécurité sociale, il relève du régime

des travailleurs indépendants pour maladie et du régime des professions individuelles et

commerciales pour la retraite.

Conclusion :

Les deux tiers (2/3) des entreprises qui se créent chaque année sont des entreprises

individuelles (EI), le succès de cette formule tient au fait que c’est la structure la plus simple

et la plus économique et qui offre une totale indépendance au créateur.

Pourtant elle est la plus fragile et la plus dangereuse, elle n’offre aucune protection de son

patrimoine personnel. Il faut savoir aussi que ce statut pèse moins auprès des clients,

fournisseurs et encore moins au près de la banque.

155BOUDIBA, « La méthodologie la plus simple pour créer ma propre entreprise », Edition. HOUMA, Alger, 2001, p 08

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341

- Les sociétés en nom collectif (SNC):

Cette structure réunit au minimum deux (02) associés, elle doit posséder un capital mais

aucun minimum n’est imposé. Les associés ont tous la qualité de commerçant et sont

indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales. C’est en quelque sorte un

groupement d’entreprises individuelles (EI).

An niveau juridique :

Avantages : deux époux peuvent être associés d’une même SNC, les règles de fonctionnement

sont plus simples et moins onéreuses que celle d’une SARL.

Inconvénients : les associés sont responsables indépendamment et solidairement des dettes de

l’entreprise, s’ils veulent quitter l’entreprise ils ne peuvent céder leurs parts qu’avec le

consentement de tous les associés.

Au niveau fiscal :

Avantages : les associés sont soumis au même régime fiscal qu’une EI (Impôt sur le Revenu).

Inconvénients : les associés sont imposés selon un régime couteux.

Au niveau social :

Tous les associés sont affiliés au régime social des travailleurs indépendants dans les mêmes

conditions qu’une entreprise individuelle (EI).

Conclusion :

C’est une structure peu utilisée car elle cumule les inconvénients de l’EI.

L’avantage de cette forme juridique présente une organisation statutaire souple et il n’est pas

exigé un capital minimum obligatoire.

Les PME peuvent adopter cette forme sociale lorsqu’elles disposent de faibles capitaux

notamment pour les projets innovants peu consommateurs de fonds propres.

- Les sociétés en commandité simple (SCS) :

Elles se caractérisent par la présence de deux groupes d’associés:

Les commanditaires qui ont la qualité de commerçant et sont solidairement responsables des

dettes sociales.

Les commanditaires qui sont des associés qui ne répondent des dettes sociales qu’à

concurrence de leurs apports.

Cette forme sociale favorise le développement d’une société familiale par apport de capitaux

nouveaux sans que pour autant que les initiateurs du projet en perdent la maîtrise. La SCS est

la solution pour une ouverture en douceur du capital.

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342

- Les sociétés en participation :

Les sociétés en participation sont des sociétés qui ne sont pas immatriculées au registre de

commerce et dépourvues de la personnalité morale. Leur constitution ne nécessite aucune

formalité, elles sont cependant soumises à l’obligation de souscrire une déclaration

d’existence auprès des services fiscaux.

Elles sont le cadre idéal de sociétés prenant en charge des opérations ponctuelles d’envergure

telles que les chantiers de travaux publics et les exploitations agricoles. Cette forme sociale

permet le développement de la sous-traitance par le regroupement des maîtres d’œuvres et les

sous- traitants.

2.

Elles comprennent:

Les sociétés de capitaux:

- Les sociétés par action (SPA):

La société par actions est constituée entre des associés qui ne supportent les pertes qu’à

concurrence de leurs apports.

Le nombre des associés ne peut être inférieur à sept (07) membres.

Leur capital ne peut être inférieur à 5.000.000 DA si la société fait publiquement appel à

l’épargne et 1.000.000 DA dans le cas contraire.

La SPA est une structure par excellence de grandes entreprises susceptibles de dégager des

bénéfices conséquents.

Au niveau juridique :

Avantage : la responsabilité envers les dettes est limitée aux apports.

Les actions sont négociables et accessibles, les actionnaires peuvent entrer ou quitter

l’entreprise facilement sans payer le droit d’enregistrement.

Inconvénients : le nombre important d’associés et un gros capital de départ.

Les formalités de constitution sont assez lourdes et l’entreprise doit avoir recours au

commissaire aux comptes.

Au niveau fiscal :

Avantage : le bénéfice de l’entreprise est soumis à l’impôt sur la société.

Les rémunérations du PDG et du DG sont déductibles du bénéfice imposable et bénéficient du

régime fiscal des salariés.

Inconvénients : les dividendes distribués sont imposées sur le revenu de chaque actionnaire.

Au niveau social :

Le PDG et le DG ont le statut de salariés et affiliés au régime général des salariés.

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343

Conclusion :

Cette structure est réservée aux gros projets, ou du moins à ceux qui nécessitent des capitaux

importants et qui sont susceptibles de convaincre au moins 07 actionnaires.

Sa création nécessite l’intervention d’un juriste ou d’un avocat. Son fonctionnement est assez

lourd.

Le capital peut augmenter en fonction des besoins.

La taille et l’importance de cette entreprise rassure les banquiers et les investisseurs.

- Les sociétés en commandité par actions

Les sociétés en commandite par actions dont le capital social doit être divisé en actions se

caractérisent par l’existence de deux groupes d’associés :

Les commandités qui sont des commerçants indéfiniment et solidairement responsables du

passif social et dont les parts ne sont pas librement accessibles.

Les commanditaires qui, contrairement aux commandités ne sont responsables des dettes de la

société qu’à concurrence de leurs apports et leurs actions sont librement négociables. Leur

nombre ne peut être inférieur à (03) membres.

- Les sociétés à responsabilité limitée (SARL)

Les sociétés à responsabilité limitée correspondent au statut d’une petite et moyenne

entreprise. Elles sont constituées d’associés qui ne supportent leurs pertes qu’à concurrence de

leurs apports.

Le capital social ne peut être inférieur à 100.000 DA. Il est divisé en parts sociales d’égale

valeur nominale de 1.000 DA au moins. Le nombre d’associés est au minimum 02. Cette

structure est évolutive facilitant le partenariat.

Au niveau juridique :

Avantages : la responsabilité des associés à l’égard des dettes de l’entreprise est limitée au

montant de leurs apports dans le capital.

Au niveau fiscal :

Les bénéfices sont soumis à l’impôt sur les sociétés.

Avantages : les rémunérations versées aux gérants sont déductibles du bénéfice imposable.

Inconvénients : les dividendes distribués sont soumises à l’impôt sur le revenu des associés.

Au niveau social :

Les gérants ont le statut de salariés et relèvent donc du régime général des salariés.

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344

Conclusion :

L’existence d’un capital de départ constitue le principal avantage de la SARL.

La protection du patrimoine personnel des associés.

Possibilité de l’augmentation du capital en fonction des besoins de la société.

- La société unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

Au niveau juridique :

Avantages : l’entreprise jouit de son patrimoine propre, la responsabilité limitée aux apports.

Le capital peut être augmenté en cas de besoin.

L’associé peut envisager la participation de nouveaux associés dans ce cas l’EURL devient

SARL.

Au niveau fiscal :

Les bénéfices de l’EURL sont soumis à l’impôt sur les sociétés.

Au niveau social :

L’associé est affilié au régime des travailleurs indépendants dans les mêmes conditions que

l’entrepreneur individuel.

Conclusion :

L’EURL n’est en réalité qu’une société anonyme à responsabilité limitée (SARL) qui n’a

provisoirement qu’un associé. Elle peut facilement devenir SARL et éventuellement redevenir

EURL.

Cette forme sociale favorise l’initiative privée des entrepreneurs individuels auxquels elle

permet d’accéder aux mêmes types d’activités que la SARL, tout en préservant le patrimoine

personnel qui reste indépendant de celui de la société.

Cette structure est caractérisée par sa simplicité de fonctionnement notamment lorsque le

dirigeant est l’associé unique. Elle permet aussi d’opter pour une société individuelle et de

réduire ainsi l’assiette de calcul des cotisations sociales.

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345

ANNEXES N°6 :

LES TABLEAUX DE CONTINGENCE

Va : La variable âge de l’entrepreneur et les autres variables

- La variable âge et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste (45,1%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question de l’intention d’augmenter l’effectif n’est pas significative.

- La variable âge et la question « Déclarez-vous vos employés à la CNAS ? ».

La valeur du khi-2 est un peu supérieure à sa valeur probabiliste (6,8%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question de déclaration des employés à la CNAS est peu significative.

vs1, va Oui

N % cit. Non

N % cit. Je ne sais pas

N % cit. Total

N % cit. Entre 20 et 30 entre 31 et 40 entre 41 et 50

7 46,7% 7 46,7% 1 6,7% 12 75,0% 4 25,0% 0 0,0%

5 55,6% 3 33,3% 1 11,1%

15 100,0% 16 100,0%

9 100,0% p = 45,1% ; Khi2 = 3,68 ; ddl = 4 ( NS )

Khi2 : TS <= 1% < S <= 5% < PS <= 15% < NS Corr : TS >= 0.8 > S >= 0.6 > PS >= 0.4 > NS

NS

ddl : degrés de liberté p : probabilité (valeur probabiliste) NS : non significatif PS : peu significatif S : significatif TS : très significatif

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346

- La variable âge et la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est supérieure à sa valeur probabiliste (1,3%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question du recrutement par le biais de l’ANEM est assez significative.

- La variable âge et la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à des

possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (78,2), donc l’indépendance entre la variable âge et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis n’est pas significative.

- La variable âge et la question « Avez-vous une clientèle hors du pays (exportez-

vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

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347

- La variable âge et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est bien inférieure à sa valeur probabiliste (94,4%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté n’est pas significative.

- La variable âge et la question « Votre entreprise est elle rentable ? ».

La valeur du khi-2 est bien inférieure à sa valeur probabiliste (37,8%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question de rentabilité n’est pas significative.

- La variable âge et la question « Vos produits ou services sont-ils innovants ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (38,1%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question d’éventuelles innovations n’est pas significative.

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348

Vg : variable genre de l’entrepreneur et les autres variables

- La variable genre et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable genre et la question de l’intention d’augmenter l’effectif n’est pas significative.

- La variable genre et la question « Déclarez-vous vos employés à la CNAS ? ».

La valeur du khi-2 est un peu inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable genre et la question de déclaration des employés à la CNAS est peu significative.

- La variable genre et la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une

personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste (19,2%), donc l’indépendance entre la variable genre et la question du recrutement par le biais de l’ANEM est significative.

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349

- La variable genre et la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

La valeur du khi-2 est un peu inférieure à sa valeur probabiliste (12,3%), donc l’indépendance entre la variable genre et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis est peu significative.

- La variable genre et la question « Avez-vous une clientèle hors du

pays (exportez-vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100%), donc l’indépendance entre la variable genre et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

- La variable genre et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est également et inférieure à sa valeur probabiliste (27,9%), donc l’indépendance entre la variable genre et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté n’est pas significative.

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350

- La variable genre et la question « Votre entreprise est elle rentable ? ».

La valeur du khi-2 est bien inférieure à sa valeur probabiliste (80,6%), donc l’indépendance entre la variable genre et la question de rentabilité n’est pas significative.

- La variable genre et la question « Vos produits ou services sont-ils innovants ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (50,7%), donc l’indépendance entre la variable genre d’activité et la question d’éventuelles innovations n’est pas significative.

Vni : La variable niveau d’instruction de l’entrepreneur et les autres variables

- La variable niveau d’instruction et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question de l’intention d’augmenter l’effectif n’est pas significative.

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351

- La variable niveau d’instruction et la question « Déclarez-vous vos employés à la CNAS ? ».

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question de déclaration des employés à la CNAS n’est pas significative.

- La variable niveau d’instruction et la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question du recrutement par le biais de l’ANEM n’est pas significative.

- La variable niveau d’instruction et la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

La valeur du khi-2 est largement supérieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis est très significative.

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352

- La variable niveau d’instruction et la question « Avez-vous une clientèle hors du pays (exportez-vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est également nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100%), donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

- La variable niveau d’instruction et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est supérieure à sa valeur probabiliste (1,3%), donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté est significative.

- La variable niveau d’instruction et la question « Votre entreprise est elle

rentable ? ».

La valeur du khi-2 est supérieure à sa valeur probabiliste (1,5%), donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question de rentabilité est significative.

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353

- La variable niveau d’instruction et la question « Vos produits ou services sont-ils innovants ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (50,9%), donc l’indépendance entre la variable niveau d’instruction et la question d’éventuelles innovations n’est pas significative.

Vppc : La variable profession pré-création de l’entrepreneur et les variables expliquées

- La variable profession pré-création d’instruction et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de l’intention d’augmenter l’effectif sur un horizon de cinq ans n’est pas significative.

- La variable profession pré-création d’instruction et la question « Déclarez-vous

vos employés à la CNAS ? ».

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354

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de déclaration des employés à la CNAS n’est pas significative.

- La variable profession pré-création d’instruction et la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question du recrutement par le biais de l’ANEM n’est pas significative.

- La variable profession pré-création d’instruction et la question « Votre

entreprise serait-elle ouverte à des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis n’est pas significative.

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355

- La variable profession pré-création d’instruction et la question « Avez-vous une clientèle hors du pays (exportez-vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est également nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100%), donc l’indépendance entre la variable âge et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

- La variable profession pré-création d’instruction et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est largement inférieure à sa valeur probabiliste (34,9%), donc l’indépendance entre la variable profession pré-création et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté n’est pas significative.

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- La variable profession pré-création d’instruction et la question

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (60,8%), donc l’indépendance entre la variable profession pré-création et la question de rentabilité n’est pas significative.

- La variable profession pré-création d’instruction et la question « Vos produits ou

services sont-ils innovants ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (30,7%), donc l’indépendance entre la variable profession pré-création et la question d’éventuelles innovations n’est pas significative.

Vm : La variable motivation de l’entrepreneur et les variables expliquées

- La variable motivation et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

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La valeur du khi-2 est bien supérieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de l’intention d’augmenter l’effectif sur un horizon de cinq ans est très significative.

- La variable motivation et la question « Déclarez-vous vos employés à la

CNAS ? ».

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de déclaration des employés à la CNAS n’est pas significative.

- La variable motivation et la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une

personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question du recrutement par le biais de l’ANEM n’est pas significative.

- La variable motivation et la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis n’est pas significative.

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358

- La variable motivation et la question « Avez-vous une clientèle hors du pays (exportez-vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100), donc l’indépendance entre la variable âge et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

- La variable motivation et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est largement supérieure à sa valeur probabiliste (0,1%), donc l’indépendance entre la variable motivation et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté est très significative.

- La variable motivation et la question « Votre entreprise est elle rentable ? »

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (96%), donc l’indépendance entre la variable motivation et la question de rentabilité n’est pas significative.

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359

- La variable motivation et la question « Vos produits ou services sont-ils innovants ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (19,4%), donc l’indépendance entre la variable motivation et la question d’éventuelles innovations n’est pas significative.

Vapme : La variable âge de la pme et les variables expliquées

- La variable âge de la PME et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de l’intention d’augmenter l’effectif sur un horizon de cinq ans n’est pas significative.

- La variable âge de la PME et la question « Déclarez-vous vos employés à la

CNAS ? ».

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de déclaration des employés à la CNAS n’est pas significative.

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- La variable âge de la PME et la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question du recrutement par le biais de l’ANEM n’est pas significative.

- La variable âge de la PME et la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à

des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

La valeur du khi-2 est supérieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis est significative.

- La variable âge de la PME et la question « Avez-vous une clientèle hors du

pays (exportez-vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100), donc l’indépendance entre la variable âge et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

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361

- La variable âge de la PME et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (49,3%), donc l’indépendance entre la variable âge de la PME et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté n’est pas significative.

- La variable âge de la PME et la question « Votre entreprise est elle rentable ? ».

La valeur du khi-2 est largement supérieure à sa valeur probabiliste (0,6%), donc l’indépendance entre la variable âge de la PME et la question de rentabilité est très significative.

- La variable âge de la PME et la question « Vos produits ou services sont-ils

innovants ? ».

La valeur du khi-2 est un peu inférieure à sa valeur probabiliste (11,9%), donc l’indépendance entre la variable âge de la PME et la question d’éventuelles innovations est un peu significative.

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Vtpme : La variable taille de la pme et les variables expliquées

- La variable taille de la PME et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de l’intention d’augmenter l’effectif sur un horizon de cinq ans n’est pas significative.

- La variable taille de la PME et la question « Déclarez-vous vos employés à la

CNAS ? ».

La valeur du khi-2 est un très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de déclaration des employés à la CNAS n’est pas significative.

- La variable taille de la PME et la question « Parmi vos salariés, y a-t-il au moins une personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question du recrutement par le biais de l’ANEM n’est pas significative.

Page 363:  · Université d’Oran 2 . Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion . THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales

363

- La variable taille de la PME et la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable âge et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis n’est pas significative.

- La variable taille de la PME et la question « Avez-vous une clientèle hors du

pays (exportez-vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100), donc l’indépendance entre la variable âge et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

- La variable taille de la PME et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (14,9%), donc l’indépendance entre la variable taille de la PME et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté n’est pas significative.

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364

- La variable taille de la PME et la question « Votre entreprise est elle rentable ? »

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (37,7%), donc l’indépendance entre la variable taille de la PME et la question de rentabilité n’est pas significative.

- La variable taille de la PME et la question « Vos produits ou services sont-ils

innovants ? ».

La valeur du khi-2 est largement supérieure à sa valeur probabiliste (0,5%), donc l’indépendance entre la variable taille de la PME et la question d’éventuelles innovations est très significative.

Vsa : La variable secteur d’activité de l’entrepreneur et les variables expliquées

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Avez-vous l’intention d’augmenter votre effectif sur un horizon de cinq ans? »

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La valeur du khi-2 est supérieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question de l’intention d’augmenter l’effectif sur un horizon de cinq ans est significative.

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Déclarez-vous vos

employés à la CNAS ? ».

La valeur du khi-2 est très inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question de déclaration des employés à la CNAS n’est pas significative.

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Parmi vos salariés, y a-t-

il au moins une personne que vous avez recruté par le biais de l’ANEM ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question du recrutement par le biais de l’ANEM n’est pas significative.

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Votre entreprise serait-elle ouverte à des possibilités d’offre de formations aux étudiants ou apprentis (dans le cadre d’un stage pratique) ? ».

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La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste, donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question de formation d’éventuels étudiants ou apprentis n’est pas significative.

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Avez-vous une clientèle hors du pays (exportez-vous vos produits ou vos services) ? ».

La valeur du khi-2 est nulle et inférieure à sa valeur probabiliste (100), donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question d’éventuelles exportations n’est pas significative.

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Avez-vous l’intension d’introduire une nouveauté dans votre activité dans le futur sur un horizon de cinq ans (perspectives de croissance ou de diversification) ? »

La valeur du khi-2 est supérieure à sa valeur probabiliste (2,1%), donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question d’une éventuelle introduction de nouveauté est significative.

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Votre entreprise est elle rentable ? ».

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La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (64,4%), donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question de rentabilité n’est pas significative.

- La variable secteur d’activité de la PME et la question « Vos produits ou services

sont-ils innovants ? ».

La valeur du khi-2 est inférieure à sa valeur probabiliste (34,4%), donc l’indépendance entre la variable secteur d’activité et la question d’éventuelles innovations n’est pas significative.

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ANNEXES N°7 : EXEMPLE DES QUESTION DU FORMULAIRE

Nous précisons que nous n’avons formulé que des questions qui ne soient pas relatives

systématiquement à la préparation d’un business plan tel que le calcule du prix de revient et

de la rentabilité. Ces questions sont inspirées de 10 clés pour entreprendre, Chambre de

commerce et d’industrie en Rhône-Alpes, Editions, février 2007

1. Personnalité

- Aurez-vous évalué vos traits de caractère : aptitude aux commandements, à

l’organisation et persévérance, le sens des contacts ? - Des amis les ont-ils évalués pour vous ? - Avez-vous envisagé de prendre un associé dont les points forts compenseraient vos

points faibles ?

2. Les chances de succès

- Avez-vous une expérience réelle des affaires ?

- Avez-vous analysé les perspectives de la branche dans laquelle vous projetez de vous

établir ?

3. La localisation

- Avez-vous fais le bilan des avantages du lieu et ses inconvénients ?

4. Les achats

- Savez-vous déjà où vous approvisionner en matière première ?

- Avez-vous estimé le stock et ses risques ?

5. Les ventes

- Avez-vous étudié pourquoi les clients achèteront vos produits ?

- Connaissez-vous tous vos concurrents ?

6. Gestion du personnel

- Avez-vous une idée précise sur le nombre d’employés dont vous aurez besoin ?

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369

TABLE DES MATIERES

Remerciements

Sommaire

Problématique……………………….…………….………………………………………...01

Liste des abréviations………………………………..….…………………………………...04

Introduction générale…………………………………………….………………………....07

Introduction de la première partie…………………………………………………………10

CHAPITRE I: Généralités sur les PME/ PMI…………………………………………….12

Introduction

Section 1 : Présentation générale et repères historiques…..…………………………………14

4. Eclairage sur les concepts et logiques de la création d’une entreprise………………..…14

4.1. Notions création d’entreprise…………………………………………………………14

4.1.1. Définition du mot « création »…………………………………………………..……14

4.1.2. Définition du mot « entreprise »……………………………………………..……….14

4.2. L’indépendance et la nouveauté de l’entreprise créée………………………………..15

4.2.1. L'indépendance de l'entreprise créée………………………………………………….15

4.2.2. La nouveauté de l'activité de l'entreprise créée………………………………………16

4.2.3. Les entreprises nouvelles…………………………………………………..…………16

4.3. Les limites floues de la création d’une entreprise (le bornage)……….……………...18

4.3.1. Quand le processus commence-t-il…………………………………………………...18

4.3.2. A partir de quand l’entreprise existe-t-elle……………………………………………18

4.3.2.1. L’expérience juridique ou administrative…………………………………...……...18

4.3.2.1. Le démarrage de l’activité…………………………………………………………..18

4.3.3. A partir de quand le processus peut-il être considéré comme achevé………………...19

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5. L’émergence de la petite et moyenne entreprise.……………………………………….19

5.1. Les exigences économiques………………………………………………………….20

5.1.1. Le système de la grande entreprise…………………………………………………..20

5.1.2. L’apparition de la petite et moyenne entreprise……………………………………...20

5.2. Les exigences sociales……………………………………………………………..…21

6. L’émergence de la PME/PMI en Algérie et le contexte économique…………………....21

6.1. La période de 1962-1982………………………………………………………..….…21

6.2. La période de 1982-1988…………………………………………………….………..24

6.3. A partir de 1988………………………………………………………….…….……...25

6.3.1. La PME dans la période de l’économie de marché…………………….…………..…27

6.3.2. Les principales mesures régissant cette période ……………………….…………..…28

6.4. Les conséquences des transformations structurelles………………….……………....32

Section 2 : Définition du champ de l’entrepreneuriat en PME/PMI…………………………33

1. Définition des PME/PMI ……………………………………………………………...…33

1.1.Les différentes approches…………………………………………………………………33

1.1.1. Approche à critères endogènes à l’entreprise……………………………………...…34

1.1.1.1.L’approche quantitative………………………………………………………………34

a. Le nombre d’effectifs employés………………………………………………34

b. Le chiffre d’affaires………………………………………………………..…34

c. Autres critères quantitatifs…………………………………………………….35

1.1.1.2.L’approche qualitative……………………………………………………………..…35

b. La dimension humaine et la qualité de gestion de l’entreprise……………….35

c. Les stratégies et les objectifs de la direction………………………………….35

1.1.2. Approche à critères exogènes de l’entreprise………………………………………...36

1.1.2.1.Classification en fonction du caractère juridique…………………………………….36

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371

1.1.2.2.Classification par type d’activité……………………………………..………………36

1.2.La définition des PME/PMI dans un contexte algérien…………………..………………37

1.2.1. Définition de la PME…………………………………………………………………37

1.2.2. Typologie des PME…………………………………………………………………..37

1.3.Caractéristiques des PME/PMI………………………………………………………...…39

1.3.1. Les forces et les faiblesses des PME…………………………………………………40

1.3.1.1.Les points forts……………………………………………………………………….40

1.3.1.2.Les points faibles………...………………………………………………………..….41

1.3.2. Le décès des PME…………………………………………………………………….41

2. L’individu : l’entrepreneur et l’esprit d’entreprise………………………………………..43

2.1.Repères historiques de l’entrepreneur…………………………………………………….43

2.1.1. Notion d’entrepreneur………………………………………………………………...44

2.1.1.1.Définition de l’entrepreneur…………………………………………………………..44

2.1.1.2.Les objectifs de l’entrepreneur……………………………………………………..…46

a. La pérennité…………………………………………………………………...46

b. L’indépendance…………………………………………………………..…...46

c. La puissance…………………………………………………………………..46

2.1.1.3.La recherche sur l’entrepreneur………………………………………………………46

a. L’approche centrée sur les faits………………………………………………46

b. L’approche centrée sur l’individu…………………………………………….47

c. L’approche centrée sur le processus…………………………………………..48

d. L’approche volontariste ………………………………………………………49

2.1.1.4.Typologie des créateurs d’entreprise……...………………………………………….49

a. Selon les conditions de création : l’artisan et l’opportuniste………………….49

b. Selon le profil du dirigeant : le technicien et le manageur…………………....50

c. Selon les motivations : autonomie, réalisation de soi-même et le pouvoir...…50

d. Selon la logique d’organisation : l’indépendant et le créateur……………..…51

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372

e. Selon la logique d’action : le PIC et le CAP………………………………….51

f. Selon le degré d’innovation : la création de valeur ………………………..…51

2.2.L’esprit entreprise et prise de risque……………………………………………………...53

2.2.1. Notion d’esprit d’entreprise…………………………………………………………..53

2.2.2. La prise de risque……………………………………………………………...54

2.2.2.1. Notion prise de risque…………………………………………………………54

2.2.2.2. Types de risques liés à l’activité entrepreneuriale…………………………….54

a. Risque financier……………………...………………………………………..54

b. Risque stratégique………………………………..…………………………...54

c. Risque personnel……………………………………………..……………….55

2.3.Les influences de la décision de création d’entreprise…………………...……………….55

2.3.1. Les motivations d’ordre psychologiques……………………………………………..55

2.3.1.1.Besoin d’indépendance……………………………………………………………….56

2.3.1.2.Besoin d’accomplissement……………………………………………………………56

2.3.2. Les motivations d’ordre sociologique………………………………………………...56

2.3.2.1.Le milieu familial………………………………………………………………..……57

2.3.2.2.L’éducation et l’expérience antérieure……………………………………………..…57

2.3.2.3.Le territoire…………………………………………………………………………...57

2.3.3. Les motivations d’ordre économique…………………………………………………57

2.3.3.1.Les ressources humaines……………………………………………………………...57

2.3.3.2.Les ressources financières…………………………………………………………….57

2.3.3.3.Accessibilité au marché……………………………………………………………....57

2.3.4. Les motivations d’ordre politique……………………………………………………58

2.4. Les obstacles dans l’entrepreneuriat……………………………………………………61

2.4.1. Le montage technique………………………………………………………………...62

2.4.2. Les marchés d’amont………………………………………………………………....62

2.4.3. L’environnement légal et administratif………………………………………………62

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373

2.4.4. Le marché d’aval……………………………………………………………………..62

2.4.5. L’environnement financier…………………………………………………………....62

3. Le contexte : la politique publique de l’accompagnement…………………………..….62

3.1.Définition de l’accompagnement…………………………………………………………62

3.2.Les initiatives de l’Etat…………………………………………………………………...64

3.2.1. Les interventions de l’Etat…………………………………………………………….64

3.2.2. Les structures de soutien et d’accompagnement ……………………………………..64

3.2.2.1.Evaluation des structures de soutien………………………………………………….65

3.3.Les étapes de l’accompagnement………………………………………………………....65

3.3.1. L’accueil………………………………………………………………………………65

3.3.2. L’accompagnement proprement dit ………………………………………………….65

3.3.3. Le suivi post création…………………………………………………………..……..65

Conclusion ………………………………………………………………………………..…66

CHAPITRE II : Création des PME/PMI en Algérie…………………………………...…67

Introduction

Section 1: Le processus de création des PME/PMI………………………………………..…68

1. L'idée du projet et sa maturation……………………………………………………….....71

1.1.La découverte de l’idée…………………………………………………………………...71

1.2.Nature de l’idée…………………………………………………………………………...72

1.2.1. Absence quasi-totale d’innovation…………………………………………………....72

1.2.2. Innovation relative………………………..…………………………………………..72

1.2.3. Innovation maximale……………………………...…………………………………..72

1.3.Tester son idée……………………………………………………………………………73

1.4.S'assurer de l'adéquation entre projet personnel et projet d'entreprise…………………...73

2. L'étude technico-économique………………………………………..…………………...74

2.1.L’étude de marché………………………………………………………………………..74

2.1.1. Où trouver les bonnes informations…………………………………………………..75

2.2.L’étude technique………………………………………………………………………...75

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374

2.3.L’étude organisationnelle………………………………………………………………...76

2.4.L’estimation des coûts……………………………………………………………………76

3. La réalisation du projet…………………………………………………………………...76

3.1.Trouver des financements………………………………………………………………...76

3.1.1. Choisir un statut juridique…………………………………………………………….77

3.1.2. Procédures administratives opérationnelles pour la création de la PME/PMI………..78

3.1.2.1.La dénomination de l’entreprise…………………………………………………...…79

3.1.2.2.Le contrat de location ou l’acte de propriété………………………………………….79

3.1.2.3.La création du statut…………………………………………………………………..79

3.1.2.4.L’immatriculation …………………………………………………………………....80

3.1.2.5.L’identification fiscale……………………….…………………………………….…80

3.1.2.6.L’identification statistique…………………..………………………………………..80

3.1.2.7.L’ouverture d’un compte bancaire………………..…………………………………..80

3.1.3. L’installation de l’entreprise……………………………………..…………………...80

3.1.3.1.Le local………………………………………………………………..……………...80

3.1.3.2.L’assurance de l’entreprise et sa communication………………………..…………...80

3.1.3.3.Le recrutement et la gestion de l’entreprise…………………………………..………81

Section 2: Les dispositifs et organismes d’aide et d’accompagnement à la création des PME/PMI en Algérie…………………………………………………………………..……..82

1. Les services d’appui à la création des PME/PMI ………………………………………..82

1.1.Ministère des PME ………………………………………………………………………82

1.1.1. Pépinières et incubateurs d’entreprises……………………………………………….83

1.1.1.1.Atelier…………………………………………………………………………………83

1.1.1.2.Pépinière………………………………………………………………………………83

1.1.2. Centres d’aide (de facilitation)………………………………………………………..83

1.1.3. Conseil national consultatif…………………………………………………………...84

1.2.Organismes et institutions (ANGEM, ANSEJ, ANDI, CNAC)……………………….....84

1.2.1. ANGEM………………………………………………………………………………84

1.2.1.1.Les conditions de souscription…………………………………………………..........84

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375

1.2.1.2.Le crédit………………………………………………………………………………85

a. Le crédit « achat matière première »…………………………………………85

b. Le crédit « acquisition de petits matériels et équipements »………………….85

1.2.2. ANSEJ…………………………………………………………………………...……85

1.2.2.1.Les conditions d’éligibilité au programme……………………………………...........85

1.2.2.2.Avantages du dispositif ANSEJ………………………………………………………85

a. Avantages et aides liés à la phase réalisation………………………………....85

b. Les avantages liés à la phase d'exploitation…………………………………..86

c. Les avantages et aides liés à la phase extension………………………………86

1.2.3. CNAC…………………………………………………………………………………86

1.2.3.1.Les conditions d’éligibilité au programme…………………………………...………86

1.2.3.2.Les aides financières………………………………………………………………….87

1.2.4. ANDI…………………………………………………………………………………88

1.2.4.1.APSI…………………………………………………………………………………..88

1.2.4.2.ANDI………………………………………………….………………………………88

a. Les missions de l’ANDI………………………………………………………88

b. Les sociétés bénéficiant des avantages fiscaux ………………………………89

1.2.4.3.Les organismes complémentaires pour l’ANDI………………………………………89

a. Le conseil national consultatif (CNI)…………………………………………89

b. Le guichet unique………………………………………………...…………...89

c. Le fonds d’appui à l’investissement…………………………………………..90

1.2.5. Le fonds de soutien………………………………………………………………...…90

1.2.6. Les organismes professionnels et financiers………………………………………….90

1.2.6.1.La chambre nationale de commerce (CNC)………………………………………….90

1.2.6.2.Associations professionnelles……………………………………………….….….…91

2. Les institutions d’aide à l’accès au financement bancaire (FGAR, CGCI)………………91

2.1.Fond de garantie des prêts (FGAR)…………………………………………………........91

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376

2.1.1. Entreprises bénéficiaires……………………………………………………………...92

2.1.2. La procédure…………………………………………………….…………………..92

2.2.Caisse de garantie du crédit d’investissement (CGCI)……..………………………….…92

3. Les programmes de soutien public et de financement des PME………………………....93

3.1.Programme National pour l’Amélioration de la Compétitivité Industrielle……………...94

3.2.Programme d’Appui au Développement des PME (Euro Développement PME)………..94

3.3.Le Programme National de Mise à Niveau de la PME…………………………………...95

3.3.1. Les objectifs de ce programme……………………………………………………….95

3.3.2. Agence nationale et développement de la PME (ANDPME)……………….……..…96

3.3.2.1.Contribution de l’ANDPME au financement du plan de mise à niveau ….………….96

3.3.2.2.Entreprises bénéficiaires……………………………………………………………...96

3.4.Autres initiatives de l’Etat pour le soutien des PME en Algérie………………….……....97

3.4.1. La maison de l’entrepreneuriat………………………………………………………..97

3.4.2. Le concours de « stars de l’entrepreneuriat »…………………………………………98

Conclusion …………………………………………………………………………………...99

CHAPITRE III : Importance et évolution des PME (données macro-économiques et expériences)…………………………………………………………………………………102

Introduction

Section 1 : La dynamique des PME…………………………………………………………103

3.1.Population des PME……………………………………………………………………..103

1.1. La dispersion temporelle des PME……………………………………………….….103

1.1.1. Evolution du nombre de PME……………………………………………………….106

1.1.2. Evolution du taux de concentration des PME……………………………………….109

1.1.3. Perspectives de création de PME à l’horizon 2015-2025…………………………...112

1.2. La dispersion géographique des PME……………………………………………….112

1.2.1. Concentration régionale des PME …………………………………………………..113

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377

1.2.2. Perspectives de la répartition régionale des PME ………………………………….113

2. Contribution des PME à la création de l’emploi………………………………………..115

2.1. Population et chômage……………………………………………………………....116

2.1.1. La population………………………………………………………………………..116

2.1.2. Le chômage………………………………………………………………………….117

2.1.3. Le chômage par genre……………………………………………………………….118

2.1.4. Le chômage par niveau d’instruction………………………………………………..119

2.1.5. Le chômage par groupe d’âge……………………………………………………….121

2.1.6. Le chômage par zone urbaine/rurale………………………………………………...122

2.2. Evolution de l’emploi par type de PME……………………………………………..122

2.3. Mouvements des PME par tranche d’effectif……………………………………….122

2.4. Corrélation entre le nombre de PME et le Taux de chômage……………….............124

3. Contribution des PME à l’économie nationale………………………………………….128

3.1. Contribution à la création du PIB, VA et IPI………………………………………..128

3.1.1. Evolution des PME et du PIB……………………………………………………...129

3.1.2. Evolution du PIB par secteur juridique………………………………………….…130

3.1.3. Évolution de la VA………………………………………………………………...131

3.1.4. Indice de la production industrielle publique……………………………………....132

3.2. Contribution au commerce extérieur………………………………………………...133

3.2.1. La balance commerciale……………………………………………………………..133

3.2.2. Les importations……………………………………………………………………..134

3.2.3. Les exportations…………………………………………………………..…………135

Section 2 : Quelques expériences étrangères en matière de PME/PMI…………………….137

1. L’expérience de l’Italie……………………………………………………………...138

1.1. La 1ère moitié du XIXe siècle : un pays arriéré……………..……………………......139

1.2. La 2ème moitié du XIXe siècle : une politique protectionniste……..……….………..139

1.3. La 1ère moitié du XXe siècle : la révolution industrielle………………..….………...140

1.4. La 2 ème moitié du XXe siècle : la domination des PME…………………...………...140

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378

1.5. A partir du XXIe siècle : Les PME et la crise italienne…………………...………....143

2. L’expérience du Japon………………………………………………………………144

2.1. Les aides financières …………………………………………………………..…....147

2.2. Les aides non financières…………………………………………………………....148

3. L’expérience de la Coré du sud……………………………………………………..149

3.1. Contexte historique………………………………………………………………….151

3.2. Le dispositif de soutien aux PME……………………………………………...........151

4. L’expérience de l’Allemagne………………………………………………………..154

4.1. Durant le XIXe siècle : apparition de petites PME………………………………..…155

4.2. A partir du XIXe siècle : industrialisation des PME…………………………............156

Conclusion…………………………………………………………………………………..159

CHAPITRE IV : La promotion des PME/PMI en Algérie (étude de cas)…………...…160

Introduction

Section 1: Présentation de l’enquête………………………………………………………..166

1. La démarche de la recherche……………………………………………………………166

1.1.Le choix de l’échantillon d’étude……………………………………………………….167

1.1.1. Terrain d’étude et échantillon…………………………………………………….…168

1.2.Acquisition des informations…………………………………………………………....170

1.2.1. Entretien et questionnaire……………………………………………………………170

a. La technique du questionnaire..……………………………………………..171

b. La conception du questionnaire……………..………………………………172

1.2.2. L’enquête par entretien…………………………………………………..……….....172

2. Le déroulement de l’enquête……………………………………………….……………174

2.1.Les limites de l’enquête…………………………………………………….…………...174

2.2.Le déroulement du questionnaire…………………………………………….………….175

2.3.Le dépouillement du questionnaire…………………………………………….………..175

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379

Section 2: Analyse des résultats de l’enquête………………………………………………176

1. Exploitation des informations recueillies………………………………………………176

1.1.Les premières appréciations……………………………………………………………176

1.1.1. Au niveau des organismes ANSEJ & CNAC………………………………………176

1.1.2. Au niveau de l’échantillon………………………………………………………….176

1.2.Traitement des informations recueillies du questionnaire……………………………...177

1.2.1. Le tri à plat (analyse unidimensionnelle)…………………………………………...177

1.2.1.1.Identification des créateurs de PME de l’enquête………………………………….177

a. Profil socio- démographique………………………………………………..178

b. Profil socio- économiques…………………………………………………..182

c. Profil socio- professionnelle ……………………………………………….186

d. Les conditions de création………………………………………………….190

e. Les choix et perspectives stratégiques…….………………………………...204

1.2.1.2.Identification des PME de l’enquête ……….………………………………............217

a. L’âge de la PME…………………………………………………………….217

b. Le statut juridique…………………………………………………………...218

c. Le secteur d’activité…………………………………………………………220

d. La taille et l’effectif………………………………………………………….223

e. La rentabilité ………………………………………………………………..229

f. L’innovation………………………………………………………………....231

1.2.1.3.Identification de l’influence de l’initiative de l’Etat ……………………………….232

a. Attentes……………………………………………………………………...233

b. Opinions …………………………………………………………………….234

1.2.2. Le tri croisé (analyse bidimensionnelle)……………………………………………241

1.2.2.1.Identification du créateur à dimension sociétale……………………………............241

1.2.2.2.Identification du créateur à dimension économique et sociale……………………..252

a. Identification des variables de l’étude……………………………………….252

a. Les variables explicatives………………………………………………...252

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380

b. Les variables expliquées………………………………………………….254

b. Analyse d’indépendance entre les variables………………………………...255

1.3.Traitement des informations recueillies de l’entretien…………………………………263

1.3.1. Entretiens avec des promoteurs…………………………………………………….263

2. Synthèse des résultats…………………………………………………………………..268

2.1.Le profil de nos entrepreneurs………………………………………………………….268

2.2.Les efforts consentis par l’Etat ………………………………………………………...272

Conclusion………………………………………………………………………………….274

Conclusion de la deuxième partie…………………………………………………………275

Conclusion générale & recommandations…………………….……………………….…279

Bibliographie

Annexe

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381

Résumé

« Création des PME/PMI : Cas ANSEJ et CNAS de la wilaya d’Oran»

Résumé :

La promotion du secteur des PME/PMI est considérée comme un vecteur de croissance, un

générateur d’emplois et un moteur de progrès socio-économique. En Algérie, la création de

la PME/PMI occupe une position de premier plan dans le processus de développement et de

lutte contre le chômage.

S’intéressant à la création des PME/PMI en Algérie et prenant appui sur une enquête réalisée

par nos soins sur des entreprises créées dans le cadre des dispositifs de soutien et

d’accompagnement ANSEJ et CNAC, l’objectif de notre travail est de connaître les résultats

de cette nouvelle expérience algérienne en matière de création de PME/PMI. Cette enquête

a été menée auprès d’un échantillon d’entrepreneurs à travers la présentation de

questionnaires ; L’approche développée est qualitative et quantitative pour mieux

comprendre les conditions d’émergence de cet acteur économique et social, pour repérer ses

trajectoires, analyser ses capacités et ses contraintes ainsi que connaître l’influence des

logiques sociales et politiques. Les résultats de la recherche nous ont permis, d’abord, de

circonscrire le rôle économique et sociale que joue l’entrepreneur algérien des PME/PMI

ayant sollicité ces dispositifs. Ensuite, de connaître l’impact des formules d’encouragement

sur leur promotion. Nous avons tenté à la fin de préconiser quelques mesures qui pourraient

encourager la création d’entreprises privées.

Mots clés : PME/PMI, création d’entreprise, promotion, dispositifs de soutien, ANSEJ,

CNAC, emploi, croissance, entrepreneur, Algérie.

« Creating SME/SMI : Case study ANSEJ and CNAC in the wilaya of Oran » Abstract :

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382

The promotion of the sector of the SME/SMI is regarded as a vector of growth, a generator of

employment, and a socio-economic engine of progress. In Algeria, the creation of the

SME/SMI occupies a position of foreground in the development process and fight against

unemployment.

Being interested in creation of the SME/SMI in Algeria and fascinating support on a survey

conducted by our care into companies created within the framework of the devices of support

and accompaniment ANSEJ and CNAC, the objective of our work is to know the results of

this new Algerian experiment as regards creation of PME/PMI. This investigation was

conducted near a sample of entrepreneurs through the presentation of questionnaires; The

developed approach is qualitative and quantitative for better understanding the conditions of

emergence of this economic actor and social, to locate its trajectories, to analyze its capacities,

its resources and its constraints as well as the influence of social and political logics. The

search results enabled us, initially, to circumscribe the economic and social part which the

Algerian entrepreneur of the PME/PMI having requested plays these devices of supports.

Then, to know the impact of the formulas of encouragement on their promotion. We tried at

the end of recommending some measures of support which could encourage the creation of

private companies.

Key words : SME/SMI, creating enterprise, promotion, devices of support, ANSEJ, CNAC,

employment, progress, entrepreneur, Algeria

صغيرة ان " و والية وهران CNACو ANSEJدراسة حالة :شاء مؤسسات متوسطة ب"

الملخص:

Page 383:  · Université d’Oran 2 . Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de Gestion . THESE Pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Commerciales

383

في . تعتبر ترقية قطاع المؤسسات المتوسطة و الصغيرة سائق للنمو مولد للعمالة و محرك للتقدم االجتماعي و االقتصادي

.عملية التنمية و مكافحة البطالةالجزائر يحتل انشاء المؤسسات المتوسطة و الصغيرة مكانة بارزة في

اهتمامنا للمؤسسات المتوسطة و الصغيرة في الجزائر و اعتمادا على تحقيق اجري من طرفنا على مؤسسات نشات وفق

الهدف من هذا العمل هو معرفة نتائج هذه التجربة الجديدة المتعلقة بانشاء CNAC ,و ANSEJاجهزة الدعم والمراقبة

المنهج المستعمل كمي و كيفي الفضل ,تم هذا التحقيق على عينة من المقاولين. في الجزائرمؤسسات متوسطة و صغيرة

ه وال سيما معرفة تاثير معرفة قدراته و قيود ,تحديد مساره ,فهم لظروف ظهور هذا الممثل االقتصادي و االجتماعي

تحديد الدور االقتصادي و االجتماعي الذي يتمثل فيه هذا ,نتائج هدا البحث مكنتنا من اوال. المنطق االجتماعي و السياسي

في . معرفة مدى تاثير الحوافز في تعزيز هذه المقاولتية ,ثانيا. المقاول الجزائري الذي اتجه نحو اجهزة الدعم والمراقبة

.االقتراحات لتشجيعها تقديم بعضحاولنا ,االخير

اجهزة ترقية - كناك - –اونساج المقاول- انشاء المؤسسات - المؤسسات المتوسطة و الصغيرة - : كلمات مفتاحية

.الجزائر تنمية - –تشغيل الدعم والمراقبة-