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EN BREF

L SOCIALBijouteries Venizi : plus de 80 emplois menacés

Plus de 80 travailleurs risquent de perdre leur emploi et 15 magasins sont menacés de fermeture au sein de l’enseigne de bijouteries Venizi, qui fait l’objet depuis le mois de juin d’une procédure en réorganisation judiciaire. Si le groupe Venizi bénéfi-cie d’une offre de reprise, émise par l’ancien propriétaire de l’enseigne, celle-ci ne concernerait qu’une partie des magasins existants et s’accompagnerait donc de licenciements. “Les tra-vailleurs qui ne seront pas repris seraient licenciés à la fin du mois,voire au milieu du mois prochain”, explique Anne Paré, responsa-ble au syndicat chrétien CNE. Le syndicat reproche toutefois au repreneur de “faire son shopping” parmi les travailleurs qui seraient conservés en privilégiant les salaires les plus bas.

L NOMINATION > BRUXELLES

L’homme à la Porschechef’cab de Jan JambonL’image avait fait sourire, voirehurler. Après une nuit de négo-ciation au siège du MR, Bart DeWever repart avec un ami venule chercher avec… une Porsche.Si De Wever, quelque peuembêté, a tenu à préciser quecette voiture n’était pas lasienne, c’est surtout l’attitudedu chauffeur du bolide quilaissait pantois. Constatant sousses essuie-glaces une amendepour un mauvais stationnement,l’homme attrape la prune et lajette par terre. Pour le surplus,la voiture était équipée de deuxplaques d’immatriculationdifférentes. L’affaire s’arrêteraitlà si l’indélicat, répondant aunom de Joy Donné, ne venait pasd’être nommé chef de cabinetdu nouveau ministre de l’Inté-rieur, Jan Jambon (N-VA). Voilàqui fait beaucoup en matièred’incivilité voire d’infractionpour le chef de cabinet dupremier flic du royaume.

S. Ta.

L INDUSTRIE > FOREST

Le Roi visite Audi Brusselsà l’occasion de la 500.000e A1 produiteLe roi Philippe a visité, mardi en matinée, l’usine du constructeur allemand Audi à Forest, où la 500.000e A1 est sortie de la chaîne de montage. Le Souverain a pris le temps pour visiter le centre de production et discuter avec des ouvriers de l’usine. Pour le Roi, le système d’“enseignement associé”, introduit par Audi dans l’usine de Forest et qui réduit la distance entre enseignement et travail, est un thème très important. L’an dernier, Audi Brussels a produit 120.520 Audi A1. En mai 2011, la production en série a démarré, suivie en novembre 2011 de l’Audi A1 Sportback et en juin 2012 de l’A1 quattro. La production de l’Audi S1 a été lancée en mai dernier.

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JUPILERscandalise

L’UCL8 Distribué la semaine passée,

le calendrier InBev incite – un peu trop–les étudiants à la picole

A Les 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve commencent ce midi.Il s’agit là d’une des plus gran-

des fêtes étudiantes de notrepays, mais c’est aussi un desplus importants débits de bois-

sons d’Europe. C’est le momentqu’a choisi Jupiler pour dévoi-ler sa toute nouvelle campagnede pub, qui a fait sortir lesdirigeants de l’UCL etl’ASBL Univers Santéde leurs gonds.

La distributiondes calendriers adémarré la se-maine dernière.Son contenu estexplicite : à chaquemois de l’année aca-démique est associée unephrase qui se veut humoristi-que mais incite clairementl’étudiant à boire, sans oublierles promotions à découpersous le slogan.

Pour Didier Lambert, vice-recteur aux affaires étudiantes,

c’est là qu’est le problème. “Jeressens un sentiment de décep-tion mêlé d’indignation. On ré-duit l’étudiant à une série de

clichés. On essaye de lefaire passer commequelqu’un qui seraiten fête perpétuellealors que ce n’estpas le cas. Mais fi-nalement, ce sonttoutes nos valeurs de

réussite, de travail etmême de fête qui appa-

raissent perverties par uneconsommation excessive d’al-cool”, déplore-t-il.

Du côté de l’ASBL UniversSanté, qui s’occupe de la pré-vention en milieu étudiant,c’est la goutte qui fait déborderla canette. “On sait que les étu-

diants boivent mais est-ce vrai-ment nécessaire d’en ajouter unecouche ? Associer la consomma-tion de l’alcool à la réussite estscandaleux. De plus, cela vient ré-duire à néant tous les efforts quenous faisons en matière de pré-vention à l’UCL. C’est un peu Da-vid contre Goliath. Les brasseursinvestissent des dizaines de mil-liers d’euros dans des campagnesde ce genre et on les laisse fairetout ce qui leur chante”, s’indi-gne Martin de Duve, directeurde l’ASBL.

LE BRASSEUR AVOUE une mala-dresse et précise qu’unemeilleure coordination avecl’université eût été souhaitable.Il se défend néanmoins de vou-loir pousser les étudiants àtrop boire. “Ce calendrier con-tient un bon de réduction parmois et ne vise pas à inciter uneconsommation irresponsable.Pour la version française, la dis-tribution a eu lieu la semainepassée, le même jour pour troisuniversités dont l’UCL. La date dedistribution a été fixée arbitraire-ment, sans tenir compte d’événe-

ments ou d’activités d’étudiantsqui auraient lieu dans la mêmepériode. Tout comme l’UCL etl’ASBL Univers Santé, nous atta-chons beaucoup d’importance àune consommation modérée denos produits et reconnaissonsqu’une meilleure concertationavec l’UCL aurait été appro-priée”, indique Cybelle-RoyceBuyck, senior corporate affairsmanager

d’AB InBev.“Notre but n’est pas la prohi-

bition, nous avons juste besoinde réaffirmer les principes del’université”, rétorque le vice-recteur. “On espère que notreréaction pourra faire jurispru-dence et que, la prochaine fois,Jupiler réfléchira un petit peuplus avant de lancer de tellescampagnes. Ce n’est pas

parce que lemal est faitque nousn’avons pasle devoir dedénoncer lasituation”,noteMartin deDuve.

R. D.

: Chaque mois possède sa petite phrase. Les instances de l’UCL dénoncent un amalgame réduisant l’étudiant à un fêtard permanent. © DR

SOCIAL

GRÈVE GÉNÉRALEsans doute le 15 décembre8 La riposte syndicale est prête :

manif début novembre, grèves tournantes, grève générale

A La riposte syndicale à l’accordde gouvernement Michel Ier estprête. Après avoir rassembléleurs instances ces lundi etmardi, les cinq plus hauts res-ponsables syndicaux du pays (2CSC, 2 FGTB, 1 CGSLB) – le G5– sesont réunis mardi pour accorderleurs violons face à un projet de

gouvernement qu’ils considè-rent imbuvable, essentiellementen matière de pouvoir d’achat(saut d’index, modération sala-riale,…), de fins de carrière (re-cul de l’âge de la pension, ré-forme des prépensions, du cré-dit-temps,…) ainsi qued’attaques contre la sécurité so-

ciale et des services publics. Voicià quoi devrait ressembler le ca-lendrier syndical.

1 Information et mobilisa-tion. D’ici à la fin octobre, les

syndicats vont surtout travaillerà informer leurs militants etleurs affiliés sur lesmesures con-tenues dans l’accord Michel Ier etleurs conséquences sur la vie dechacun, ainsi qu’à les mobilisercontre ces mesures. On pourraitdès lors assister à de brefs arrêtsde travail sectoriels (par exem-

ple dans l’enseignement les 22 et23 octobre), justement en vued’informer le personnel.

Les actions plus spectaculai-res commenceront après la Tous-saint (il est toujours difficile deréunir du monde en période decongé scolaire). Ce qui n’empê-chera pas quelques actions demoindre ampleur d’ici à la findumois, comme la participationde la FGTB et de la CSCwallonnesà la manifestation de ce 17 octo-bre à Namur, lors de la Journéemondiale contre la pauvreté, ouune action des jeunes FGTB con-tre “le gouvernement de droitedure”, le 24 octobre, à Bruxelles.

2Manifestation nationale.Cette première action, sym-

bolique, mais pour laquelle lefront commun tentera tout demême de réunir une cinquan-taine de milliers de militants, se

tiendra à Bruxelles (sans douteentre la gare du Nord et la garedu Midi). La date n’est pas en-core certaine : le vendredi 7 no-vembre tient la corde, mais cepourrait être le jeudi 6 ou le ven-dredi 14 novembre.

3Grèves tournantes. La fin no-vembre et le début décem-

bre seront consacrés à des grèvestournantes, sans doute par pro-vinces. Programme potentiel : lelundi 24 novembre, grève dansles provinces d’Anvers, de Lim-bourg, de Liège et de Luxem-bourg; le 1er décembre, grèvedans les provinces de Namur,Hainaut, Flandre orientale etFlandre occidentale; le 8 décem-bre, enfin, grève à Bruxelles etdans les deux Brabants. Si cesgrèves n’étaient finalement pasorganisées par province, elles leseraient par secteurs.

4Grève nationale. Ces grèvestournantes baliseront le

chemin jusqu’à une journée degrève générale, probablementle lundi 15 décembre, qui tou-chera tout le pays. Elle sera axéesur la défense de la sécurité so-ciale et des services publics. Lescheminots, qui ne pourront pasparticiper à la manif nationaledu 7 novembre (il faut bienacheminer les militants àBruxelles), devraient débrayer àcette occasion.

5Actions tournantes. Enfonction de l’évolution de

la situation et de l’évaluationqu’en feront les syndicats, desactions tournantes (par pro-vince) pourraient reprendre àla fin de la trêve des confiseurs,dès le 5 janvier, et potentielle-ment pour dix semaines.

Si ce programme reste à con-

firmer, les échos en prove-nance des trois syndicats mon-trent en tout cas que l’opposi-tion sera tout saufanecdotique. Pour eux, le gou-vernement fédéral comptetout simplement détruire lemodèle social belge. “CharlesMichel a beau dire à la Chambrequ’il accorde de l’importance à laconcertation sociale, résume unresponsable de centrale, nousn’accepterons pas de négocier surdes détails. S’il ne fait pas demi-tour sur certaines mesures (pen-sions, pouvoir d’achat,…), sil’équilibre général de l’accord degouvernement ne change pas,nous n’irons pas négocier avec cegouvernement. Son programmeest un programme d’affronte-ment. Nous allons connaître desmois d’épreuve de force.”

Laurent Gérard

Lecalendriercontient aussides coupons deréduction