05/08/1940. l'echo de nancy - kiosque lorrain · frent leurs places aux dames saumurdans ......

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DIRECTION A NANCY 5 bis, Avenue Foch f 85.21 Téléphones £» l 85.24 L'ECHO DE NANCY GRAND QUOTIDIEN RÉGIONAL D'INFORMATIONS ltr.f - ^ Il ••/cv' jfiijfe D ' u R . MAtS.QN'D'IMPRIMERIE & D'ÉDITIONS ÉDITEUR : MAISON D'IMPRIMERIE & D'ÉDITIONS 1 f r. V Année. N" 4. LUNDI 5 AOUT 1 9 4 O Le Maréchal Pétain prend contact avec le peuple de France Vichy, 4 août Le maréchal Pétain a exprimé le désir de pren- dre un contact direct avec les gens du peuple de France. Il a ré- solu d'avoir avec des représentants de milieux sociaux les plus divers, une série de conversations et même de consultations. Le maré- chal a reçu la visite d'un paysan originaire de Savigny, dans le Rhône, père de 8 enfants, avec lequel le chef de l'Etat s'est entre- tenu dans son cabinet. La conversation a porté sur les besoins de l'agriculture et de la paysannerie française. L'interlocu- teur du maréchal a déclaré, en se retirant, que les paysans de France lui faisaient confiance. Deux décisions du gouvernement M. Surlot est nommé préfet des Bouches-du-Rhône Vichy, 4 août. Sur la propo- sition du secrétaire d'Etat, minis- tre de l'Intérieur, M. Surlot, ad- ministrateur extraordinaire de la ville de Marseille, a été ^ nommé préfet des Bouches-du-Rhône. Les pouvoirs de l'administrateur extraordinaire de la ville de Mar- seille ont été transmis au préfet et M. Surlot conserve donc, dans ses nouvelles fonctions, l'adminis- tration de la ville de Marseille. Un préfet destitué M. Fetitjean, préfet, a été relevé de ses fonctions. M. Ballet, sous- préfet, a été nommé préfet de la Corse. Le général Nogues à Vichy Genève, 4 août. Le « Nouvel- liste » mande de Vichy que le ré- sident général de France au Ma- roc, le général Noguès, serait arrivé samedi matin au centre du gou- vernement de la France non oc- cupée. Le journal ne publie nulle pré- cision au sujet des intentions du général. =ini==inr- . 1 du Important mouvement diplomatique Il remarque cependant que ce séjour donnera au général l'occa- sion de plusieurs entretiens avec les membres du gouvernement français. Paris et la banlieue comptent deux millions de fugitifs Genève, 4 août -- A peu près deux millions de personnes au- raient, selon le « Mémorial », pa- raissant à Saint-Etienne, quitté Paris et sa banlieue au cours des événements de guerre. C'est par un recensement de la population, fait le 7 juillet, que les autorités auraient recueilli ce chiffre. Ce recensement, qui se rapporte à l'ensemble des populations de Paris et du département de la Seine, fournirait encore les préci- sions suivantes : Pour Paris même, le nombre des fugitifs se monte à 1.046.536 ; pour la banlieue, à 887.326. Or, la ville de Paris comptait, en 1936, 2.819.746 âmes, tandis qu'il y en avait 2.133.221 en ban- lieue. La situation à Paris Vichy, 4 août. Une person- nalité politique qui vient de passer quelques jours à Paris, a fait les déclarations suivantes à la presse, sur la vie de la capitale : Paris est calme. On rencontre évidemment beaucoup de soldats allemands. Tous se tiennent d'une façon absolument correcte et of- frent leurs places aux dames dans le métro. La population se comporte di- gnement. Le ravitaillement est normal. Les menus des restaurants sont sobres mais suffisants. Le poisson est abondant et l'on offre même de la langouste à bon prix, ce qui prouve que les trains de marée circulent avec beaucoup de régularité. Les usines retrouvent peu à peu leur activité tout au moins par- tielle. Les magasins rouvent leurs portes. Le tétëphyne inter-urbain aurait bèsôiri 5e réparations, qui ne peu- vent être effectuées faute de per- sonnel suffisant. U en va de même pour le télé- graphe qui se trouve suspendu, faute de main-s'œuvre. LA COUR SUPRÊME DE FRANCE ELLE SIÉGERAIT A LYON Mais on n'attend pas de résultats ayant trois mois Le Petit Dauphinois donne des détails de Vichy, sur la nouvelle Cour suprême de France. La séan- ce d'ouverture aura probablement lieu en août, mais les séances ulté- rieures ne commenceront que lors- que les instructions préliminaires seront terminées, donc dans deux ou trois mois. La Cour aura d'a- bord à statuer sur les « responsa- bles directs » qui ont mené à la situation actuelle. Ces responsabi- lités seront déterminées par les instructions dirigées par un ou plusieurs membres de la Cour su- prême. D'après le Progrès, la Cour siégerait à Lyon. DES PRISONNIERS demandent de vos nouvelles... LA RESPONSABILITÉ DES CHEMINS DE FER Prisonniers à Chaumont (H.-M.) caserne Foch en bonne santé et désirant nouvelles de leurs familles 149' R. I. F. Daily ' Marcel, S. Com., Longwy-Haut, Justice de paix ; Erlich Bernard, C. H. R., Longwy-Bas, rue de Metz, 16 ; Sil- lien Marcel, C. H. R., Herserange, rue de Douchy, 42 ; Genin Jean- Marie, C. H. R., Saint-Nicolas-de- Port, et Longwy ; Picard René, 9 e Cie, Longwy-Bas, rue de Metz, 120 ; Royer Hubert, C.E.F.V., Longwy-Haut, rue Margaine, 6 ; Brassens Robert, 10 e Cie, Longwy- Haut, Caisse d'épargne ; Gossens Marcel, Cie com., Longwy-Bas, Abattoir ; Joveniaux René, l re C.E. F.V., Longwy-Bas, place de l'In- dustrie, 6 ; Rousseaux Constant, 11 e Cie, Gouraincourt, 26, rue Pas- teur ; Fabert Marcel, 9 e Cie, Long- wy-Bas, rue de Metz, 55 ; Paquin Robert, 1 er C.E.F.V., Longwy-Bas, rue du Tramway, 1 ; Gruer René, 6 e Cie, Longwy-Gouraincourt, rue J.-Labbé, 4 ; Montabonne, négo- ciant à Thil ; Inglebert, Mont- Saint-Martin ; Bazard Emile, C.E.F.V., Longwy-Haut, rue Vil- latte, 6 ; Daniel Jean, Cie com., Longlaville, rue du Villé ; Kremer Augustin, 7 e Cie, Longwy-Haut, aux Religieuses ; Hipsch Raymond, 6 e Cie, Longwy-Gouraincourt, rue Du- pont-des-Loges, 20 ; Lefèvre Henri, 6 e Cie, Longwy-Bas, cité Merlin, 94 ; Frankar Jean, 6 e Cie, Revê- mont-Viviers-sur-Chiers ; Zimmer André, 7 e Cie, Longwy-Haut, café de l'Etoile ; Chaply Alfred, 7 e Cie, Longwy-Haut, café du Football ; Schanne Marcel, 6 e Cie, Herseran- ge ; Joret Robert, 7' Cie, Ugny, par Cons-la-Grandville Garcin Gaston, 6 e Cie, Longwy-Haut, rue Jean-Jaurès ; Wester Arthur, 6 e Cie, Ferme Chappy, près Lon- guyon ; Dauchy René, Cie, Longwy-Bas, avenue Providence, 17 ; Camisan Jean, 5 e Cie, Longwy- Haut, Tivoli ; Bonnemberger Ro- bert, 9 e Cie, Heumont-Rehon ; Gatti Stéfan, 7 Cie, Longwy-Bas, 3, rue des Récollets ; Brembilla Emile, 7 e Cie, Longlaville, 23, rue de- l'Aviation ; Navrocky 'Bernard, 9 e Cie, Longwy-Bas, cité Merlin, 45 ; Ronse Charles, 9 e Cie, Gou- raincourt, rue G.-Clemenceau, 14 ; Peignois Gaston, 6 e Cie, Piedmont- Mont-Saint-Martin ; Degrelle Eu- gène, Cie, Mont-Saint-Martin, 22, rue Jeanne-d'Arc ; Deblir Ro- ger, 9 e Cie, Gouraincourt, rue G.- Clemenceau, 14 ; Deblir Gabriel, C.E.F.V., Mont-Saint-Martin, rue A.-Mézières, 9 ; Billiau Roger, 10 e Cie, Longwy-Bas. rue Général- Pershing, 21 ; Villaume Louis, C. H.R., Briey (M.-et-M.) ; Mamias André, 11 e Cie, Longwy-Automo- bile, Longwy-Bas ; Mertens Lu- cien, 5' Cie, Longwy-Bas, rue de Verdun, 6 ; Mertens Maurice, 6 E Cie, Herserange, rue de la Minière, 18 ; Letondal Marie, 10 e Cie, Mont- Saint-Martin, boulevard de Metz, 88 ; Lafontaine, 6 e Cie, Longwy- Bas, hôtel Terminus ; Moitry Emi- le-Albert, 3 e C.E.F.V., Mont-Saint- Martin, Bellevue, 15 ; Weisse, ser- gent, Mexy (M.-et-M.) ; Berger, sergent-chef, 7 e Cie, Longwy-Haut Menency Albert ; Barrey René 10 Cie, Longwy-Haut, rue Vilat- te, 6 ; Mansard Marcel, 5 e Cie Herserange, rue de Maubeuge, 69 Didiot Marcel, 3 e C.E.F.V., Saulnes rue de Longwy, 42 ; Bengold René 6 e Cie, Gouraincourt, rue Jules- Méline, 7 et Cutry ; Leclerc Mar- cvel,- 11 e Cie, Gouraincourt, ru< Dupont-des-Loges, 29 ; Bour Au- guste, 2 e C.E.F.V., Rodange (Lu- xembourg) ; Casin René, 9 e Cie ! Briey (M.-et-M.), rue de la Fon- taine ; Diedrich Charles, 7 e Cie Trieux (M.-et-M.), Grande-Rue Miche Pierre, 3 8 C.E.F.V., Long Wy-Bas, rue Général-Pershing, 41 Roussel Jean, S. com., Beuveilli (M.-et-M.) ; Fontana Pierre, 5' Cie Saulnes, rue Sous-Châtier, 31 . Maggi Jean, 2 e Cie, Saulnes, rue d< s Nonnelle, 3 ; Schoue Jean, Cie Longwy-Bas, avenue Poincaré, 56 i Girardin Pierre, 10 e Cie, Longwy Bas, rue Général-Pershing, 34 : Gi . rardin Emile, 9 e Cie, Longwy-Haut - rue de Lorraine, 8 ; Schondorf An dré, Cie, Longwy-Bas, rue Abbé > Henrion, 41 ; Masson Pierre, 2 - Cie, Mont-Saint-Martin, rue Car - not, 9 ; Brancaleoni Dominique - 11 e Cie, Longwy-Bas, rue Général - Pershing, 47 ; Ravasio Salvatore, 3 - C.E.F.V., Longwy-Bas, chemin de Cavaliers ; Fage Roger, 2 e C.E.F.V Saint-Pancré (M.-et-M.) ; Tou »> bhans Jean, 2 e C.E.F.V., Gouraib court, près café Cellier ; Gun Emile, 3 e C.E.F.V., Gouraincour avenue Poincaré, 68 ; Paris Ga briel, 5 e Cie, Mont-Saint-Martii rue Maréchal-Fabert, 3 ; Narat Re né, 5 e Cie, Mont-Saint-Martin, ru Jeanne-d'Arc, 24 ; Dambrosio Aie di, 5 e Cie, Longlaville, rue du Fiet de-Lavaux, 19 ; Balestreri Jule 9 e Cie, Longwy-Bas, rue du Trarr way, 15 ; Bonnetti Jean, 5' Ci< Tucquegnieux (mairie) ; Cleman Pierre, C.E.F.V. ,Longwy-Hau rue Vauban, 17 ; Motger Victo 9 e Cie, Longwy-Haut, rue Abbi Friclot, 2 ; Hoffmann Emile, l: Cie, Longuyon, rue Maginot, 55 François René, 9 e Cie, Longuyoi route de Viviers ; Jacques Rem 9 e Cie, Colmey (M.-et-M. e ; Priv< Pierre, 3 e C.E.F.V., Longuyon, rr Maginot, 55 ; Marchai Fernand, l: Cie, Pierrepont, rue de la Casern 1 ; Seramour Albert, Cie, Long wy-Bas, rue Général-Pershing, 21 Pépin René, 2 e Cie, Longlaville, rr Alfred-Méziëres, 27 ; Gœury Mai cel, Cie, Beuveille (M.-et-M.) Didier Raoul, 3 e C.E.F.V., Longl; ville, rue Alsace-Lorraine, 74 ; D dier Guy, 11 e Cie, Longlaville, ri Saint-Eloi, 30 ; Reuland Andri 3 e C.E.F.V., Charency-Vezin (M et-M.) ; Feuillette René, 11 e Ci Cutry (M.-et-M.) ; Hocquard Ga ton, 3* C.E.F.V., Longlaville, ri Saipte-Barbe, 23 bis ; Collignc Paul, 7 e Cie, Boismont (M.-et-M.) Muller Aimé, 9 e Cie, Longuyon, 2 rue de Deauville ; Haimart Geo ges, 10 e Cie, Mont-Saint-Martin, rue de Thionville ; Guiot George 11 e Cie, Mont-Saint-Martin, 20, ri Turenne ; Désir Rodemacq, 10 e Ci Ce sont des sous-officiers et Hommes de troupe de la région de Longwy prisonniers à Chaumont Gouraincourt, rue Jules-Méline, 16; Fossier Pierre, 10 Cie, Longwy- Haut, cité du Tivoli. Pierron Robert, 9 e Cie, Gourain- court, avenue Métallurgie, 80 ; Grégoire Baptiste, 5 e Cie, Mont- Saint-Martin ; Mutelet Ernest, J C.E.F.V., Mercy-le-Bas (M.-et-M.) ; t Michel Henri, 5 e Cie, Mercy-le-Bas 1 (M.-et-M.) ; Reneaux Michel, 9" £ Cie, Arrancy (Meuse) ; Kintzuger c Robert, 7 e Cie, Rehon, 54, rue de £ Longwy ; Massenet Pierre, 6' Cie, £ COnflans, baraquement Debray ; c . Faget Clément, 5 e Cie, Longuyon, 1 café Marchand, et Longwy ; Auer- £ bach Joseph, 5 e Cie, Longwy-Haut, ' 8, rue Hôtel-de-Ville ; Ourth Louis, * 7 e Cie, Arrancy (Meuse) ; Noël Maurice, S. com., Consenvoye c (Meuse) ;-Fund François, 11 e Cie, 1 Rehon-Heumont, rue du Réservoir, i 18 ; Blandenet Marcel, S. com., ' Briey, 3, rue de Metz ; Simart Georges, 7 e Cie, Gouraincourt, rue j Gustave-Raty, 1 ; Casiola Alfred- j René, 10 Cie, Longwy-Bas, rue ] Jeanne-d'Arc, 4 ; Bragard Pierre, ; 2 e C.E.F.V., Cons-la-Grandville, : route Montigny ; Monferrino José, ] 2 e C.E.F.V., Cons-la-Grandville (M.- ( et-M.) ; Bernard Maurice, Cie, Cons-la-Grandville (M.-et-M.). Istanti Joseph, 5 e Cie, Jœuf, rue ! de l'Hôtel-de-Ville, 88 ; Rémy : -Jean, fi" Cie,- Briey, 19, rue de la Fontaine ; Germain Louis, 3 e C.E. F.V., Tellancourt (M.-et-M.) ; Curé ' Gaston, Cie com., Tellancourt (M.- ' et-M.) ; Ferrari Mario, l re C.E.F.V., Auboué (M.-et-M.) ; Goutier Char- : les, 6 e Cie, Piennes, rue Naon, 1 ; Montanari Raymond, 11 e Cie, Lon- glaville, 38, rue Saint-Laurent ; Nicolas Raymond, 2 e C.E.F.V., Lon- guyon, rue de Colmey ; Juif Paul, S. com., précédemment à Briey ; Sannier Alfred, 3 e C.E.F.V., Heu- mont-Rehon, 20, rue Champ-de-Tir; Rémy Henri, S. com., Longwy-Haut, Tivoli ; Martin Camille, 6 8 Cie, Pierrepont (M.-et-M.) ; Grandfils , Marcel, 3 e C.E.F.V., Longwy-Bas, , 94, rue de Metz ; Chapotot Roger, Cie com., Longuyon, 62, rue An- dré-Maginot : Gérard Christian, 6 8 Cie, Mont-Saint-Martin, route du ' Châlet ; Nelis Charles, 5 Cie, Piennes, 25, rue du Pâquis ; Lajoux \ Gabriel, Cie com., Mangiennes (Meuse) ; Delonnoy Serge, 9 e Cie, Longwy-Haut, 17, rue Hôtel-de- ! Ville ; Rozet Jean, 5 e Cie, Mont- ' Saint-Martin, 7, boulevard de Metz; ' André Jean, 9 6 Cie, Jœuf, 214, rue de Ravennes ; Vigneron Martial, I C. H. R., Fillières (M.-et-M.) ; Gi- ' raud Léon, S. com., Longwy-Haut, ' caserne Ordener ; Gini Pierre, 3 8 \ C.E.F.V., Herserange, 74, rue de la Minière ; Ambroise Louis 11 e Cie, [ Longwy-Gouraincourt, 85, avenue j Poincaré ; Gadonnet Georges. 7 e " Cie, Longwy-Haut, café du Pro- grès ; Tissier Charles, 7 e Cie, Jean- ' delize, par Conflans ; Perroy Al- bert, sergent-chef, Cie, Longwy- ' Haut et Mont-Saint-Martin ; Gon- del Georges, 5 e Cie, Longuyon, 8, " rue Hardy. 3 Lamperti Primo, 168» R. I. F., , 6 e Cie, Longwy-Haut, Côte aux ; Poulets, 11. ; Chrétien Ernest, 402 e D.C. A., l re ! ; Cie, Pierrepont (M.-et-M.). I AUTOMOBILE-CLUB DE L'OUEST ' POUR VOIR LES PRISONNIERS DU CAMP D'AUVOURS 0 Comme suite à une communica- tion qui nous est faite par l'Auto- mobile-Club de l'Ouest dont le ê siège social est au Mans, les fa- milles des prisonniers de guerre internés au camp d'Auvours, par '' Yvré-l'Evêque (Sarthe), sont infor-, mées qu'une personne de la famille ~ des prisonniers est autorisée à leur ? rendre visite une fois par mois et dans les conditions suivantes : j" Les noms commençant par : !- A jusqu'à E, du 1 er au 7 du mois. e F jusqu'à K, du 8 au 14 du mois. ; L jusqu'à R, du 15 au 22 du mois. s> S jusqu'à Z, du 23 au 30 ou 31 du mois. s, Les prisonniers ont été approvi- n sionnés de cartes postales par les t, soins de l'Automobile-Club de r, l'Ouest et la visite ne sera autori- sée que sur présentation de la carte I e que chaque prisonnier a fait parve- ; nir à sa famille. 1 DEMAIN 4 pages ET SUITE DES Prisonniers de guerre ENVOI DE COLIS Les familles désirant envoyer des L :olis à ceux des leurs qui sont pri- ■" ionniers au camp d'Auvours peu- ? zent les expédier à l'adresse de 'Automobile-Club de l'Ouest, qui i organisé un service gratuit de c iistribution trois fois par semaine (les mardi, jeudi et samedi pour ès colis arrivés avant 16 heures). Cesdits colis doivent être expédiés " à l'adresse suivante : s y Automobile-Club de l'Ouest ^ 38, place de la République Le Mans (Sarthe) a Prévoir une double enveloppe, la ^ seconde comportant l'adresse exac- te du prisonnier. * Prisonniers du camp d'Auvours t C (près du Mans) c MEDRTHE=ET=MGSELLE * Castiglione Marcel, Nancy, 6 e gé- nie, groupe E 2-19 ; Duquenoy Vic- tor, Nancy, génie, bâtiment A 5, Klein Marcel, Nancy, 20 e train, 1 groupe S 25 ; Ehrhart Théo, Nan- ( cy, 6 e génie, groupe E 2-2 ; Beau- jj gendre Henri, Nancy, 11 e R.A.C.C., groupe F 31 ; Haubâert René, Nan- cy, 7 e Sp. Alg., bâtiment A 4 ; Le- , jaille Lucien, Nancy, 1 er génie, groupe R 18 ; Vogt André, Nancy, 90 e R.A.D. ; Grandcolas Ernest, ( Nancy, 1 er génie, groupe F 28 ; ; Heydorff André, Nancy, école de ( cavalerie de Saumur, groupe S 21 ; Agnaux Maurice, Nancy, 6 e génie, ' groupe L 15 ; Vaux François, Nan- cy, bâtiment A 1. Wéber Eugène, Nancy, R. 100/1, groupe A 5 ; sergent-chef Rampa- nel René, Nancy, 1 er génie ; De- luard Marcel, Nancy, 6 e génie, groupe G 36 ; Caurraze André, Nancy, 6 e génie, bâtiment A 2 ; Marchai Paul, Essey-les-Nancy, C. O.D.P., groupe G 30; Aubert Louis, Essey-les-Nancy, médecin-lieut. ; Agnoux Maurice, Villers-les-Nancy 6 e génie, groupe L 15; Uriot Henri, Laxou, 121 e R.A.L., groupe G 85 ; Droguet Henri, Malzéville, R.- 100/1 groupe N. O. 11 ; Ru ton Louis, Pont-à-Mousson, sous-lieut. 35 C.D. A .C. ; Jacquot Robert, Liverdun, 1 er génie, groupe G 25 ; Content Auguste, Pompey, 11 e génie, bâti- ment A 6 ; Houard Jean, Pompey, 6 e génie, groupe G 65 ; François Roger, Pompey, génie, groupe I 37 ; Flaou André, Faulx, 10 e gé- nie, groupe I 39. Trois Henri, Jouvencourt, C.O. D.P., groupe L 31 ; caporal Tho- mann René, Belleville, 2 e génie, groupe I 31 ; Pierre, Marbache, 6 e génie, groupe G 65 ; Lavalle Ga- briel, Millery, 1 er génie, groupe I 54 ; Taillard Pierre, Toul, 121 e R. A.L., bâtiment A 3 ; Raymond Maurice, Blénod-les-Toul, 2 8 R.I.C. groupe S 26; Pauseron Louis, Foug, 402 e D.C.A., groupe E 3 ; Manet Louis, Bruley, 1 er génie, groupe E 1 ; adjudant Rochardin Albert, Bruley, 15 e génie, groupe E 1 ; Portier Alphonse, Neuves-Maisons, 6 e génie, groupe G 14 ; Lelièvre Klébert, Chaligny, 3 e génie, bâti- ment A 1 ; Morlon Albert, Chali- gny, 3 e génie, bâtiment A 1 ; capo- ral Thiriet Jean, Bainville-sur-Ma- don, 6 e génie, bâtiment A 2 ; Ma- thieu Henri, Viterne, 402 e D.C.A., groupe E 3 ; Crinala Charles, St- Nicolas-de-Port, 2 e chass. alpins, groupe N.-O. 23. Maréchal des logis Conte Roger, St-Nicolgs-de-Port, dépôt de cava- lerie 16, groupe N.-O. 16 ; capo- ral Boury René, Lunéville, 52 e B. C.C., groupe G 10 ; caporal Josse Raymond, Lunéville, 52° B.C.C., groupe G 10 ; caporal Buisson Re- né, Lunéville, 52 e B.C.C., groupe G 10 ; Beitscher Pierre, Lunéville, 73 e R.A., groupe E 3-32 ; caporal Phister André, Lunéville, 73 e R.A., groupe E 3-32 ; Saguez Raymond, Lunéville, 10 e génie, bâtiment A 5- 35 ; Ginsburger Lucien, Lunéville, 1 er génie, groupe E 3-32 ; Barthé- lemy Jean, Jolivet, 73 e R.A., groupe E 3-32 ; Guénaire Henri, Morain- viller, 1 er génie, bâtiment A 2-22 ; Selle Gaston, Gerbéviller, 90 e R.A. D., bâtiment A 6 ; Lebas Ernest, Gerbéviller, gendarme, groupe N.- O. 16 ; Gobin Louis, Baccarat, gar- de mobile, groupe N.-O. 16 ; Ma- chagor René, Badonviller, gendar- me, groupe N.-O. 16 ; Tritz Paul, Fennevillers, C.O.D.P., groupe L 31. M. MAS W et THIERRY sont mis en disponMité M. PAUL-BONCOUR nommé ambassadeur en Chine Berne. L'ambassadeur français à Ankara, M. Massigli, et l'ambas- sadeur à Bucarest, M. Thierry, ont été mis en disponibilité suivant le « Journal Officiel », qui paraît à Vichy. Le consul Carveriat est nommé ambassadeur à Bucarest L'ambassadeur à Montevideo, M. Gentil, a été nommé ministre plé- nipotentiaire de la République, à Lisbonne. Il a été remplacé par M. Hoppenot. L'ambassadeur à Bel- grade, M. Bougero, a été mis_ à la disposition, et a été remplacé par l'ambassadeur à Stockholm, M. Maugras. L'ambassadeur à Buca- rest, M. Guerlet, a été nommé à Stockholm, il fera le remplace- ment de l'ambassadeur à Oslo, M. Dampierre. L'ambassadeur Paul- Boncour, qui fait actuellement par- tie d'un conseil de presse à Was- hington, a été nommé ambassadeur en Chine. La mission diplomatique française à Londres esf arrivée à Clermonf-Ferrand Berne. Le .train transportant les membres de la _ mission diplo- matique française à Londres, est arrivé hier à Clermont-Ferrand. Un deuxième train, transportant le reste du personnel de la mission française, est attendu. Les diplomates français ont quit- Londres le 19 juillet, et sont ar- rivés le 25 juillet à Lisbonne. Nomination d'un nouveau commandant des forces navales françaises Berne. D'après un commu- niqué de Vichy, le contre-amiral Danériou a été nommé comman- dant des forces navales françaises en Afrique Occidentale française. UNE LOI ORGANISANT LA PRODUCTION LAITIÈRE A ÉTÉ PROMULGUÉE Vichy. Une loi publiée au « Journal Officiel », modifie la res- ponsabilité des chemins de fer en cas de pertes ou d'avaries. Voici le texte de l'article pre- mier : « Un arrêté du ministre secré- taire d'Etat aux Communications détermine les zones successives du réseau français à l'intérieur des- quelles, depuis le 10 mai 1940, les transports de bagages, marchan- dises, y compris les colis postaux, sont acceptés sans responsabilité d'aucune sorte pour les administra- tions des chemins de fer, sauf s'il est prouvé qu'il y a eu faute de la part de ces administrations. « Le même régime est appliqué aux expéditions qui empruntent des lignes ou sections de lignes com- prises dans les zones en question, à moins qu'il ne soit prouvé que les pertes se sont produites en de- hors des dites zones. » La démobilisation _ n et Te"rapatriement des militaires en service en Afrique du Nord et au Levant Vichy. Le secrétaire d'Etat à la Guerre annonce que le rapatrie- ment des soldats en service en Afri- que du Nord a commencé le 20 juil- let et qu'il va se poursuivre. Il n'a pas encore été possible de rapatrier les soldats démobilisables de l'armée du Levant. Des pour- parlers sont en cours pour qu'un certain nombre de navires soient mis en service sur la ligne de la Méditerranée Orientale. LES PERTES HOLLANDAISES PENDANT LA GUERRE Le communiqué du Haut Commandement allemand Les avions allemands ont bombardé un port pétrolier près de Liverpool Le « Journal Officiel » publie une loi pour l'organisation de la production laitière, dont on com- prendra en ce moment l'urgence et l'importance. Par cette loi, il est institué, dans chaque département un groupement interprofessionnel laitier, composé de délégués des organisations pro- fessionnelles de ramasseurs et de producteurs. La loi prévoit encore que le grou- pement laitier sera chargé d'éta- blir l'état des stocks, la situation de la production et d'étudier les possibilités de développement de la production laitière dans chaque département. Un article de la loi interdit le commerce du lait et des produits laitiers à toute personne non agréée par le groupement interprofession- nel laitier et ne possédant pas une carte professionnelle. La Haye. On publie de source autorisée que les chiffres des per- tes de l'armée hollandaise pendant les opérations en mai de cette an- née : 2.890 soldats tués ; 6.889 bles- sés ; 29 soldats hollandais sont en- core manquants. On communique ensuite qu'au cours des opérations de guerre à Rotterdam, 619 personnes ont trou- la mort, d'après les constatations faites par les autorités. Entretien bulgaro-roumaln Sofia, 4 août. D'après une in- formation du ministre des affaires étrangères Popoff et l'ambassadeur roumain à Sofia Piloti, aura lieu un entretien au cours duquel se- ront discutées les questions bulga- ro-roumaines, concernant le Do- broutscha. La délégation bulgare, chargée de ces entretiens, qui auront pro- bablement lieu au début de se- maine prochaine, serait déjà com- posée. Le ministre des finances Bo- chiloff est nommé chef de la délé- gation. Le commerce reprend à Parie : Grande animation au marché de Ui rue Cadet. Berlin, 4 août. Le haut commandement des forces ar- mées allemandes communique: L'aviation ai exécuté le 3 août des vols des vols de reconnais- sance au-dessus de l'espace ma- ritime qui s'étend entre la Manche et les Hébrides. Dans la nuit du 4 août, nos avions de combat ont bombardé le port pétrolier de Stanlow, près de Liverpool. De nombreux incendies ont été provoqués par ce bombar- dement. De plus, les avions de combat allemands ont bombardé des positions de la D.C.A. près de Caudry Island et de Swanser. Des avions britanniques ont exécuté, dans la nuit du 4 août, un raid au-dessus de l'Allema- gne septentrionale et occiden- tale. Bien que les Anglais aient jeté beaucoup plus de bombes que les nuits précédentes, les dommages, causés exclusivement sur des buts non militaires, ont été encore moindres que par le passé, Communiqué du Hauf Commandement italien UN DRAPEAU ANGLAIS CAPTURÉ Un mémorandum du Comîfé franco - américain POURQUOI LA FRANCE a été obligée de signer l'armistice Rome, "4 août. Le quartier général des forces armées ita- liennes communique : Des escadrilles de l'aviation de l'Afrique Orientale ont bom- bardé Erkouit, dans le Soudan, et les champs d'aviation de Summit et de Haiya, un grand hangar d'aviation a été incendié. De plus, le nœud ferroviaire de Haiya a été atteint. Dans le Kenya, un camp d'au- tomobiles a été bombardé au sud de Waijr. Lors des combats qui ont été annoncés avant-hier, l'ennemi a laissé sur le terrain, devant nos positions 64 morts, dont trois officiers. Le drapeau du 6 e bataillon du Kings African Riffles, a été capturé. En Somalie anglaise, le port de Zeïla a été efficacement bombardé. Un de nos avions n'est pas revenu à sa base. Une attaque aérienne ennemie sur le port de Derna, en Afrique du Nord, n'a provoqué que de minimes dégâts. Un de nos sous-marins n'est pas revenu à sa base. La censure postale dans les concessions françaises Genève. Le « Petit Dauphi- nois » annonce de Clermont- Ferrand que le Comité Franco- Américain a adressé à ses corres- pondants au delà de l'Océan un mémorandum dans lequel il expli- que pourquoi la France a été obligée de signer un armistice. Somme toute, la France a été complètement abandonnée à son sort par la Grande-Bretagne. Le message souligne le fait que de- puis le 1 er septembre 1939, la France a mobilisé tous les hommes de 20 à 47 ans, c'est-à-dire plus de trois millions d'hommes ; elle a exposé sa vie économique et finan- cière aux plus lourdes charges. La Grande-Bretagne n'a pas mobilisé les hommes de 28 ans, ni les plus jeunes. A la veille de la guerre, Londres devait préparer, dans un court délai, le transport au con- tinent d'un corps expéditionnaire de 26 divisions. Cependant elle n'a jamais eu que 10 divisions, soit 200.000 hommes sur le continent. Pendant la bataille en Belgique, le général Weygand a insisté au- près du G.Q.G. anglais pour qu'il élève le nombre de ses contingents sur le continent, mais l'armée an- glaise n'a pas augmenté ses effec- tifs en France. Elle se serait re- tirée dans les ports du Nord pour défendre elle-même l'Ile Britanni- que au lieu de joindre ses efforts à ceux de l'armée française pour défendre l'île sur le continent Le mémorandum rappelle enfin les sacrifices faits par la France dans les conditions de l'Armistice, pour obtenir que son armée navale et aérienne ne soit pas engagée con- tre la Grande-Bretagne. La note souligne également que même d'après le droit international, un traité d'alliance ne peut pas con- damner un peuple au suicide. L'embargo américain siir le gasoil Tokio, 3 août Le porte-parole de la marine qualifie aujourd'hui l'embargo de la licence sur le ga- soil pour avions, décidé par le président Roosevelt, comme étant une mesure anti-japonaise et exer- cer ainsi line pression économique sur le Japon. « L'Amérique, a-t-il déclaré, ré- fléchira peut-être aux conséquen- ces qu'une telle mesure peut avoir irréfutablement. De toutes façons, les opérations militaires japonaises ne souffriront pas de l'embargo américain. » CARTES D'ALIMENTATION A BELGRADE Belgrade, 4 août. On a com- mencé aujourd'hui à Belgrade, la distribution de cartes d'alimenta- tion à la population, pour le pain, la viande et les produits coloniaux, valables pendant une année. Mais aucune quantité n'est spécifiée, car on peut librement acheter tous ces produits dans les magasins. Il ne s'agit que d'une mesure prise ce printemps et qu'on met actuelle- ment à exécution. ARRÊT DU MONTAGE D'AVIONS AU CANADA Shanghaï, 3 août. La censure postale, dans la concession fran- çaise, a été assumée par sept em- ployés japonais. Leur but est de vérifier surtout le courrier de Chi- nois fortunés, partisans de Shoung- king. New-York, 4 août. La fabri- cation d'avions d'un modèle an- glais, qu'avait entrepris la « Cana- dian Associated Aircraft Ltd », et dont la construction dépendait de certaines pièces à fournir par l'An- gleterre, a été arrêtée à Toronto, d'après le « Financial Post », parce que l'Angleterre n'était plus à même de fournir ces pièces. La pro- duction en était très décevante et bien en dessous des prévisions. Les commandes se composaient d'un contrat pour 80 bombardiers Hampden, se montant à 10 millions de dollars, et le deuxième pour 130 bombardiers quadrimoteurs Stirting, se chiffrant par 30 à 40 millions de dollars. 1U3- CAPITKLE Et voilà les autobus parisien», mais avant de reprendre leur service dans transport des réfugiés «ai rentrent. capital*,

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Page 1: 05/08/1940. L'Echo de Nancy - Kiosque Lorrain · frent leurs places aux dames Saumurdans ... instructions dirigées par dun lou ... Hommes de troupe de la n de Longwy

DIRECTION

A NANCY

5 bis, Avenue Foch

f 85.21

Téléphones £» l 85.24

L'ECHO DE NANCY GRAND QUOTIDIEN RÉGIONAL D'INFORMATIONS ltr.f

- ^ Il ••/cv' jfiijfe D ' TÏ u R .

MAtS.QN'D'IMPRIMERIE & D'ÉDITIONS ÉDITEUR :

MAISON D'IMPRIMERIE & D'ÉDITIONS 1 f r.

V Année. — N" 4.

LUNDI

5 AOUT

1 9 4 O

Le Maréchal Pétain prend contact

avec le peuple de France Vichy, 4 août — Le maréchal

Pétain a exprimé le désir de pren-dre un contact direct avec les gens du peuple de France. Il a ré-solu d'avoir avec des représentants de milieux sociaux les plus divers, une série de conversations et même de consultations. Le maré-chal a reçu la visite d'un paysan originaire de Savigny, dans le Rhône, père de 8 enfants, avec lequel le chef de l'Etat s'est entre-tenu dans son cabinet.

La conversation a porté sur les besoins de l'agriculture et de la paysannerie française. L'interlocu-teur du maréchal a déclaré, en se retirant, que les paysans de France lui faisaient confiance.

Deux décisions du gouvernement M. Surlot est nommé préfet

des Bouches-du-Rhône Vichy, 4 août. — Sur la propo-

sition du secrétaire d'Etat, minis-tre de l'Intérieur, M. Surlot, ad-ministrateur extraordinaire de la ville de Marseille, a été ^ nommé préfet des Bouches-du-Rhône.

Les pouvoirs de l'administrateur extraordinaire de la ville de Mar-seille ont été transmis au préfet et M. Surlot conserve donc, dans ses nouvelles fonctions, l'adminis-tration de la ville de Marseille.

Un préfet destitué M. Fetitjean, préfet, a été relevé

de ses fonctions. M. Ballet, sous-préfet, a été nommé préfet de la Corse.

Le général Nogues à Vichy Genève, 4 août. — Le « Nouvel-

liste » mande de Vichy que le ré-sident général de France au Ma-roc, le général Noguès, serait arrivé samedi matin au centre du gou-vernement de la France non oc-cupée.

Le journal ne publie nulle pré-cision au sujet des intentions du général.

—=ini==inr- . 1

du

Important mouvement

diplomatique

Il remarque cependant que ce séjour donnera au général l'occa-sion de plusieurs entretiens avec les membres du gouvernement français.

Paris et la banlieue comptent deux millions de fugitifs

Genève, 4 août -- A peu près deux millions de personnes au-raient, selon le « Mémorial », pa-raissant à Saint-Etienne, quitté Paris et sa banlieue au cours des événements de guerre.

C'est par un recensement de la population, fait le 7 juillet, que les autorités auraient recueilli ce chiffre.

Ce recensement, qui se rapporte à l'ensemble des populations de Paris et du département de la Seine, fournirait encore les préci-sions suivantes :

Pour Paris même, le nombre des fugitifs se monte à 1.046.536 ; pour la banlieue, à 887.326.

Or, la ville de Paris comptait, en 1936, 2.819.746 âmes, tandis qu'il y en avait 2.133.221 en ban-lieue.

La situation à Paris Vichy, 4 août. — Une person-

nalité politique qui vient de passer quelques jours à Paris, a fait les déclarations suivantes à la presse, sur la vie de la capitale :

Paris est calme. On rencontre évidemment beaucoup de soldats allemands. Tous se tiennent d'une façon absolument correcte et of-frent leurs places aux dames dans le métro.

La population se comporte di-gnement.

Le ravitaillement est normal. Les menus des restaurants sont sobres mais suffisants. Le poisson est abondant et l'on offre même de la langouste à bon prix, ce qui prouve que les trains de marée circulent avec beaucoup de régularité.

Les usines retrouvent peu à peu leur activité tout au moins par-tielle.

Les magasins rouvent leurs portes.

Le tétëphyne inter-urbain aurait bèsôiri 5e réparations, qui ne peu-vent être effectuées faute de per-sonnel suffisant.

U en va de même pour le télé-graphe qui se trouve suspendu, faute de main-s'œuvre.

LA COUR SUPRÊME

DE FRANCE ELLE SIÉGERAIT A LYON

Mais on n'attend pas de résultats ayant trois mois

Le Petit Dauphinois donne des détails de Vichy, sur la nouvelle Cour suprême de France. La séan-ce d'ouverture aura probablement lieu en août, mais les séances ulté-rieures ne commenceront que lors-que les instructions préliminaires seront terminées, donc dans deux ou trois mois. La Cour aura d'a-bord à statuer sur les « responsa-bles directs » qui ont mené à la situation actuelle. Ces responsabi-lités seront déterminées par les instructions dirigées par un ou plusieurs membres de la Cour su-prême. D'après le Progrès, la Cour siégerait à Lyon.

DES PRISONNIERS demandent de vos nouvelles...

LA RESPONSABILITÉ DES CHEMINS DE FER

Prisonniers à Chaumont (H.-M.) caserne Foch

en bonne santé et désirant

nouvelles de leurs familles

149' R. I. F. — Daily ' Marcel, S. Com., Longwy-Haut, Justice de paix ; Erlich Bernard, C. H. R., Longwy-Bas, rue de Metz, 16 ; Sil-lien Marcel, C. H. R., Herserange, rue de Douchy, 42 ; Genin Jean-Marie, C. H. R., Saint-Nicolas-de-Port, et Longwy ; Picard René, 9e Cie, Longwy-Bas, rue de Metz, 120 ; Royer Hubert, 3° C.E.F.V., Longwy-Haut, rue Margaine, 6 ; Brassens Robert, 10e Cie, Longwy-Haut, Caisse d'épargne ; Gossens Marcel, Cie com., Longwy-Bas, Abattoir ; Joveniaux René, lre C.E. F.V., Longwy-Bas, place de l'In-dustrie, 6 ; Rousseaux Constant, 11e Cie, Gouraincourt, 26, rue Pas-teur ; Fabert Marcel, 9e Cie, Long-wy-Bas, rue de Metz, 55 ; Paquin Robert, 1er C.E.F.V., Longwy-Bas, rue du Tramway, 1 ; Gruer René, 6e Cie, Longwy-Gouraincourt, rue J.-Labbé, 4 ; Montabonne, négo-ciant à Thil ; Inglebert, Mont-Saint-Martin ; Bazard Emile, 3° C.E.F.V., Longwy-Haut, rue Vil-latte, 6 ; Daniel Jean, Cie com., Longlaville, rue du Villé ; Kremer Augustin, 7e Cie, Longwy-Haut, aux Religieuses ; Hipsch Raymond, 6e

Cie, Longwy-Gouraincourt, rue Du-pont-des-Loges, 20 ; Lefèvre Henri, 6e Cie, Longwy-Bas, cité Merlin, 94 ; Frankar Jean, 6e Cie, Revê-mont-Viviers-sur-Chiers ; Zimmer André, 7e Cie, Longwy-Haut, café de l'Etoile ; Chaply Alfred, 7e Cie, Longwy-Haut, café du Football ; Schanne Marcel, 6e Cie, Herseran-ge ; Joret Robert, 7' Cie, Ugny, par Cons-la-Grandville • Garcin Gaston, 6e Cie, Longwy-Haut, rue Jean-Jaurès ; Wester Arthur, 6e

Cie, Ferme Chappy, près Lon-guyon ; Dauchy René, 9° Cie, Longwy-Bas, avenue Providence, 17 ; Camisan Jean, 5e Cie, Longwy-Haut, Tivoli ; Bonnemberger Ro-bert, 9e Cie, Heumont-Rehon ; Gatti Stéfan, 7 Cie, Longwy-Bas, 3, rue des Récollets ; Brembilla Emile, 7e Cie, Longlaville, 23, rue de- l'Aviation ; Navrocky 'Bernard, 9e Cie, Longwy-Bas, cité Merlin, 45 ; Ronse Charles, 9e Cie, Gou-raincourt, rue G.-Clemenceau, 14 ; Peignois Gaston, 6e Cie, Piedmont-Mont-Saint-Martin ; Degrelle Eu-gène, 7« Cie, Mont-Saint-Martin, 22, rue Jeanne-d'Arc ; Deblir Ro-ger, 9e Cie, Gouraincourt, rue G.-Clemenceau, 14 ; Deblir Gabriel, 2° C.E.F.V., Mont-Saint-Martin, rue A.-Mézières, 9 ; Billiau Roger, 10e

Cie, Longwy-Bas. rue Général-Pershing, 21 ; Villaume Louis, C. H.R., Briey (M.-et-M.) ; Mamias André, 11e Cie, Longwy-Automo-bile, Longwy-Bas ; Mertens Lu-cien, 5' Cie, Longwy-Bas, rue de Verdun, 6 ; Mertens Maurice, 6E

Cie, Herserange, rue de la Minière, 18 ; Letondal Marie, 10e Cie, Mont-Saint-Martin, boulevard de Metz, 88 ; Lafontaine, 6e Cie, Longwy-Bas, hôtel Terminus ; Moitry Emi-le-Albert, 3e C.E.F.V., Mont-Saint-Martin, Bellevue, 15 ; Weisse, ser-gent, Mexy (M.-et-M.) ; Berger, sergent-chef, 7e Cie, Longwy-Haut Menency Albert ; Barrey René 10 Cie, Longwy-Haut, rue Vilat-te, 6 ; Mansard Marcel, 5e Cie Herserange, rue de Maubeuge, 69 Didiot Marcel, 3e C.E.F.V., Saulnes rue de Longwy, 42 ; Bengold René 6e Cie, Gouraincourt, rue Jules-Méline, 7 et Cutry ; Leclerc Mar-cvel,- 11e Cie, Gouraincourt, ru< Dupont-des-Loges, 29 ; Bour Au-guste, 2e C.E.F.V., Rodange (Lu-

■ xembourg) ; Casin René, 9e Cie ! Briey (M.-et-M.), rue de la Fon-

taine ; Diedrich Charles, 7e Cie Trieux (M.-et-M.), Grande-Rue

Miche Pierre, 38 C.E.F.V., Long Wy-Bas, rue Général-Pershing, 41 Roussel Jean, S. com., Beuveilli (M.-et-M.) ; Fontana Pierre, 5' Cie Saulnes, rue Sous-Châtier, 31

. Maggi Jean, 2e Cie, Saulnes, rue d< s Nonnelle, 3 ; Schoue Jean, 2° Cie • Longwy-Bas, avenue Poincaré, 56 i Girardin Pierre, 10e Cie, Longwy • Bas, rue Général-Pershing, 34 : Gi . rardin Emile, 9e Cie, Longwy-Haut - rue de Lorraine, 8 ; Schondorf An

dré, 2° Cie, Longwy-Bas, rue Abbé > Henrion, 41 ; Masson Pierre, 2 - Cie, Mont-Saint-Martin, rue Car - not, 9 ; Brancaleoni Dominique - 11e Cie, Longwy-Bas, rue Général - Pershing, 47 ; Ravasio Salvatore, 3 - C.E.F.V., Longwy-Bas, chemin de

Cavaliers ; Fage Roger, 2e C.E.F.V Saint-Pancré (M.-et-M.) ; Tou

»> bhans Jean, 2e C.E.F.V., Gouraib court, près café Cellier ; Gun Emile, 3e C.E.F.V., Gouraincour avenue Poincaré, 68 ; Paris Ga briel, 5e Cie, Mont-Saint-Martii rue Maréchal-Fabert, 3 ; Narat Re né, 5e Cie, Mont-Saint-Martin, ru Jeanne-d'Arc, 24 ; Dambrosio Aie di, 5e Cie, Longlaville, rue du Fiet de-Lavaux, 19 ; Balestreri Jule 9e Cie, Longwy-Bas, rue du Trarr way, 15 ; Bonnetti Jean, 5' Ci< Tucquegnieux (mairie) ; Cleman Pierre, 3° C.E.F.V. ,Longwy-Hau rue Vauban, 17 ; Motger Victo 9e Cie, Longwy-Haut, rue Abbi Friclot, 2 ; Hoffmann Emile, l: Cie, Longuyon, rue Maginot, 55 François René, 9e Cie, Longuyoi route de Viviers ; Jacques Rem 9e Cie, Colmey (M.-et-M.e ; Priv< Pierre, 3e C.E.F.V., Longuyon, rr Maginot, 55 ; Marchai Fernand, l: Cie, Pierrepont, rue de la Casern 1 ; Seramour Albert, 2° Cie, Long wy-Bas, rue Général-Pershing, 21 Pépin René, 2e Cie, Longlaville, rr Alfred-Méziëres, 27 ; Gœury Mai cel, 5° Cie, Beuveille (M.-et-M.) Didier Raoul, 3e C.E.F.V., Longl; ville, rue Alsace-Lorraine, 74 ; D dier Guy, 11e Cie, Longlaville, ri Saint-Eloi, 30 ; Reuland Andri 3e C.E.F.V., Charency-Vezin (M et-M.) ; Feuillette René, 11e Ci Cutry (M.-et-M.) ; Hocquard Ga ton, 3* C.E.F.V., Longlaville, ri Saipte-Barbe, 23 bis ; Collignc Paul, 7e Cie, Boismont (M.-et-M.) Muller Aimé, 9e Cie, Longuyon, 2 rue de Deauville ; Haimart Geo ges, 10e Cie, Mont-Saint-Martin, rue de Thionville ; Guiot George 11e Cie, Mont-Saint-Martin, 20, ri Turenne ; Désir Rodemacq, 10e Ci

Ce sont des sous-officiers

— et —

Hommes de troupe de la région de Longwy prisonniers à Chaumont

Gouraincourt, rue Jules-Méline, 16; Fossier Pierre, 10 Cie, Longwy-Haut, cité du Tivoli.

Pierron Robert, 9e Cie, Gourain-court, avenue Métallurgie, 80 ; Grégoire Baptiste, 5e Cie, Mont-Saint-Martin ; Mutelet Ernest, 2® J C.E.F.V., Mercy-le-Bas (M.-et-M.) ; t Michel Henri, 5e Cie, Mercy-le-Bas 1 (M.-et-M.) ; Reneaux Michel, 9" £ Cie, Arrancy (Meuse) ; Kintzuger c

Robert, 7e Cie, Rehon, 54, rue de £ Longwy ; Massenet Pierre, 6' Cie, £ COnflans, baraquement Debray ; c. Faget Clément, 5e Cie, Longuyon, 1 café Marchand, et Longwy ; Auer- £ bach Joseph, 5e Cie, Longwy-Haut, ' 8, rue Hôtel-de-Ville ; Ourth Louis, * 7e Cie, Arrancy (Meuse) ; Noël Maurice, S. com., Consenvoye c

(Meuse) ;-Fund François, 11e Cie, 1

Rehon-Heumont, rue du Réservoir, i 18 ; Blandenet Marcel, S. com., ' Briey, 3, rue de Metz ; Simart Georges, 7e Cie, Gouraincourt, rue j Gustave-Raty, 1 ; Casiola Alfred- j René, 10 Cie, Longwy-Bas, rue ] Jeanne-d'Arc, 4 ; Bragard Pierre, ; 2e C.E.F.V., Cons-la-Grandville, : route Montigny ; Monferrino José, ] 2e C.E.F.V., Cons-la-Grandville (M.- ( et-M.) ; Bernard Maurice, 5° Cie, Cons-la-Grandville (M.-et-M.).

Istanti Joseph, 5e Cie, Jœuf, rue ! de l'Hôtel-de-Ville, 88 ; Rémy :

-Jean, fi" Cie,- Briey, 19, rue de la Fontaine ; Germain Louis, 3e C.E. F.V., Tellancourt (M.-et-M.) ; Curé ' Gaston, Cie com., Tellancourt (M.- ' et-M.) ; Ferrari Mario, lre C.E.F.V., Auboué (M.-et-M.) ; Goutier Char- : les, 6e Cie, Piennes, rue Naon, 1 ; Montanari Raymond, 11e Cie, Lon-glaville, 38, rue Saint-Laurent ; Nicolas Raymond, 2e C.E.F.V., Lon-guyon, rue de Colmey ; Juif Paul, S. com., précédemment à Briey ; Sannier Alfred, 3e C.E.F.V., Heu-mont-Rehon, 20, rue Champ-de-Tir; Rémy Henri, S. com., Longwy-Haut, Tivoli ; Martin Camille, 68 Cie, Pierrepont (M.-et-M.) ; Grandfils

, Marcel, 3e C.E.F.V., Longwy-Bas, , 94, rue de Metz ; Chapotot Roger,

Cie com., Longuyon, 62, rue An-dré-Maginot : Gérard Christian, 68

Cie, Mont-Saint-Martin, route du ' Châlet ; Nelis Charles, 5 Cie,

Piennes, 25, rue du Pâquis ; Lajoux \ Gabriel, Cie com., Mangiennes

(Meuse) ; Delonnoy Serge, 9e Cie, Longwy-Haut, 17, rue Hôtel-de-

! Ville ; Rozet Jean, 5e Cie, Mont-' Saint-Martin, 7, boulevard de Metz; ' André Jean, 96 Cie, Jœuf, 214, rue

de Ravennes ; Vigneron Martial, I C. H. R., Fillières (M.-et-M.) ; Gi-' raud Léon, S. com., Longwy-Haut, ' caserne Ordener ; Gini Pierre, 38

\ C.E.F.V., Herserange, 74, rue de la Minière ; Ambroise Louis 11e Cie,

[ Longwy-Gouraincourt, 85, avenue j Poincaré ; Gadonnet Georges. 7e

" Cie, Longwy-Haut, café du Pro-grès ; Tissier Charles, 7e Cie, Jean-

' delize, par Conflans ; Perroy Al-bert, sergent-chef, 5° Cie, Longwy-

' Haut et Mont-Saint-Martin ; Gon-del Georges, 5e Cie, Longuyon, 8,

" rue Hardy. 3 Lamperti Primo, 168» R. I. F., , 6e Cie, Longwy-Haut, Côte aux ; Poulets, 11. ; Chrétien Ernest, 402e D.C. A., lre

!; Cie, Pierrepont (M.-et-M.).

I AUTOMOBILE-CLUB DE L'OUEST ' POUR VOIR LES PRISONNIERS

DU CAMP D'AUVOURS 0

Comme suite à une communica-tion qui nous est faite par l'Auto-mobile-Club de l'Ouest dont le

ê siège social est au Mans, les fa-milles des prisonniers de guerre internés au camp d'Auvours, par

'' Yvré-l'Evêque (Sarthe), sont infor-, mées qu'une personne de la famille

~ des prisonniers est autorisée à leur ? rendre visite une fois par mois et

dans les conditions suivantes : j" Les noms commençant par : !- A jusqu'à E, du 1er au 7 du mois. e F jusqu'à K, du 8 au 14 du mois. ; L jusqu'à R, du 15 au 22 du mois. s> S jusqu'à Z, du 23 au 30 ou 31

du mois. s, Les prisonniers ont été approvi-n sionnés de cartes postales par les t, soins de l'Automobile-Club de r, l'Ouest et la visite ne sera autori-

sée que sur présentation de la carte Ie que chaque prisonnier a fait parve-; nir à sa famille. 1

DEMAIN

4 pages ET SUITE DES

Prisonniers de guerre

ENVOI DE COLIS Les familles désirant envoyer des L

:olis à ceux des leurs qui sont pri- ■" ionniers au camp d'Auvours peu- ? zent les expédier à l'adresse de 'Automobile-Club de l'Ouest, qui i organisé un service gratuit de c iistribution trois fois par semaine (les mardi, jeudi et samedi pour ès colis arrivés avant 16 heures). Cesdits colis doivent être expédiés " à l'adresse suivante : s

y Automobile-Club de l'Ouest ^ 38, place de la République

Le Mans (Sarthe) a

Prévoir une double enveloppe, la ^ seconde comportant l'adresse exac-te du prisonnier. *

Prisonniers du camp d'Auvours t C

(près du Mans) c

MEDRTHE=ET=MGSELLE * Castiglione Marcel, Nancy, 6e gé-

nie, groupe E 2-19 ; Duquenoy Vic-tor, Nancy, 8° génie, bâtiment A 5, Klein Marcel, Nancy, 20e train, 1 groupe S 25 ; Ehrhart Théo, Nan- ( cy, 6e génie, groupe E 2-2 ; Beau- jj gendre Henri, Nancy, 11e R.A.C.C., groupe F 31 ; Haubâert René, Nan-cy, 7e Sp. Alg., bâtiment A 4 ; Le- , jaille Lucien, Nancy, 1er génie, groupe R 18 ; Vogt André, Nancy, 90e R.A.D. ; Grandcolas Ernest, ( Nancy, 1er génie, groupe F 28 ; ; Heydorff André, Nancy, école de ( cavalerie de Saumur, groupe S 21 ; Agnaux Maurice, Nancy, 6e génie, ' groupe L 15 ; Vaux François, Nan-cy, bâtiment A 1.

Wéber Eugène, Nancy, R. 100/1, groupe A 5 ; sergent-chef Rampa-nel René, Nancy, 1er génie ; De-luard Marcel, Nancy, 6e génie, groupe G 36 ; Caurraze André, Nancy, 6e génie, bâtiment A 2 ; Marchai Paul, Essey-les-Nancy, C. O.D.P., groupe G 30; Aubert Louis, Essey-les-Nancy, médecin-lieut. ; Agnoux Maurice, Villers-les-Nancy 6e génie, groupe L 15; Uriot Henri, Laxou, 121e R.A.L., groupe G 85 ; Droguet Henri, Malzéville, R.- 100/1 groupe N. O. 11 ; Ru ton Louis, Pont-à-Mousson, sous-lieut. 35 C.D. A .C. ; Jacquot Robert, Liverdun, 1er génie, groupe G 25 ; Content Auguste, Pompey, 11e génie, bâti-ment A 6 ; Houard Jean, Pompey, 6e génie, groupe G 65 ; François Roger, Pompey, 3° génie, groupe I 37 ; Flaou André, Faulx, 10e gé-nie, groupe I 39.

Trois Henri, Jouvencourt, C.O. D.P., groupe L 31 ; caporal Tho-mann René, Belleville, 2e génie, groupe I 31 ; Nô Pierre, Marbache, 6e génie, groupe G 65 ; Lavalle Ga-briel, Millery, 1er génie, groupe I 54 ; Taillard Pierre, Toul, 121e R. A.L., bâtiment A 3 ; Raymond Maurice, Blénod-les-Toul, 28 R.I.C. groupe S 26; Pauseron Louis, Foug, 402e D.C.A., groupe E 3 ; Manet Louis, Bruley, 1er génie, groupe E 1 ; adjudant Rochardin Albert, Bruley, 15e génie, groupe E 1 ; Portier Alphonse, Neuves-Maisons, 6e génie, groupe G 14 ; Lelièvre Klébert, Chaligny, 3e génie, bâti-ment A 1 ; Morlon Albert, Chali-gny, 3e génie, bâtiment A 1 ; capo-ral Thiriet Jean, Bainville-sur-Ma-don, 6e génie, bâtiment A 2 ; Ma-thieu Henri, Viterne, 402e D.C.A., groupe E 3 ; Crinala Charles, St-Nicolas-de-Port, 2e chass. alpins, groupe N.-O. 23.

Maréchal des logis Conte Roger, St-Nicolgs-de-Port, dépôt de cava-lerie n° 16, groupe N.-O. 16 ; capo-ral Boury René, Lunéville, 52e B. C.C., groupe G 10 ; caporal Josse Raymond, Lunéville, 52° B.C.C., groupe G 10 ; caporal Buisson Re-né, Lunéville, 52e B.C.C., groupe G 10 ; Beitscher Pierre, Lunéville, 73e R.A., groupe E 3-32 ; caporal Phister André, Lunéville, 73e R.A., groupe E 3-32 ; Saguez Raymond, Lunéville, 10e génie, bâtiment A 5-35 ; Ginsburger Lucien, Lunéville, 1er génie, groupe E 3-32 ; Barthé-lemy Jean, Jolivet, 73e R.A., groupe E 3-32 ; Guénaire Henri, Morain-viller, 1er génie, bâtiment A 2-22 ; Selle Gaston, Gerbéviller, 90e R.A. D., bâtiment A 6 ; Lebas Ernest, Gerbéviller, gendarme, groupe N.-O. 16 ; Gobin Louis, Baccarat, gar-de mobile, groupe N.-O. 16 ; Ma-chagor René, Badonviller, gendar-me, groupe N.-O. 16 ; Tritz Paul, Fennevillers, C.O.D.P., groupe L 31.

M. MAS W et THIERRY sont mis en disponMité

M. PAUL-BONCOUR

nommé ambassadeur en Chine

Berne. — L'ambassadeur français à Ankara, M. Massigli, et l'ambas-sadeur à Bucarest, M. Thierry, ont été mis en disponibilité suivant le « Journal Officiel », qui paraît à Vichy. Le consul Carveriat est nommé ambassadeur à Bucarest L'ambassadeur à Montevideo, M. Gentil, a été nommé ministre plé-nipotentiaire de la République, à Lisbonne. Il a été remplacé par M. Hoppenot. L'ambassadeur à Bel-grade, M. Bougero, a été mis_ à la disposition, et a été remplacé par l'ambassadeur à Stockholm, M. Maugras. L'ambassadeur à Buca-rest, M. Guerlet, a été nommé à Stockholm, où il fera le remplace-ment de l'ambassadeur à Oslo, M. Dampierre. L'ambassadeur Paul-Boncour, qui fait actuellement par-tie d'un conseil de presse à Was-hington, a été nommé ambassadeur en Chine.

La mission diplomatique française à Londres esf arrivée à Clermonf-Ferrand

Berne. — Le .train transportant les membres de la _ mission diplo-matique française à Londres, est arrivé hier à Clermont-Ferrand.

Un deuxième train, transportant le reste du personnel de la mission française, est attendu.

Les diplomates français ont quit-té Londres le 19 juillet, et sont ar-rivés le 25 juillet à Lisbonne.

Nomination d'un nouveau commandant des forces

navales françaises Berne. — D'après un commu-

niqué de Vichy, le contre-amiral Danériou a été nommé comman-dant des forces navales françaises en Afrique Occidentale française.

UNE LOI ORGANISANT LA PRODUCTION LAITIÈRE

A ÉTÉ PROMULGUÉE

Vichy. — Une loi publiée au « Journal Officiel », modifie la res-ponsabilité des chemins de fer en cas de pertes ou d'avaries.

Voici le texte de l'article pre-mier :

« Un arrêté du ministre secré-taire d'Etat aux Communications détermine les zones successives du réseau français à l'intérieur des-quelles, depuis le 10 mai 1940, les transports de bagages, marchan-dises, y compris les colis postaux, sont acceptés sans responsabilité d'aucune sorte pour les administra-tions des chemins de fer, sauf s'il est prouvé qu'il y a eu faute de la part de ces administrations.

« Le même régime est appliqué aux expéditions qui empruntent des lignes ou sections de lignes com-prises dans les zones en question, à moins qu'il ne soit prouvé que les pertes se sont produites en de-hors des dites zones. »

La démobilisation _ • n „ et Te"rapatriement des militaires en service en Afrique du Nord

et au Levant

Vichy. — Le secrétaire d'Etat à la Guerre annonce que le rapatrie-ment des soldats en service en Afri-que du Nord a commencé le 20 juil-let et qu'il va se poursuivre.

Il n'a pas encore été possible de rapatrier les soldats démobilisables de l'armée du Levant. Des pour-parlers sont en cours pour qu'un certain nombre de navires soient mis en service sur la ligne de la Méditerranée Orientale.

LES PERTES HOLLANDAISES PENDANT LA GUERRE

Le communiqué du Haut Commandement

allemand

Les avions allemands ont bombardé

un port pétrolier près de Liverpool

Le « Journal Officiel » publie une loi pour l'organisation de la production laitière, dont on com-prendra en ce moment l'urgence et l'importance.

Par cette loi, il est institué, dans chaque département un groupement interprofessionnel laitier, composé de délégués des organisations pro-fessionnelles de ramasseurs et de producteurs.

La loi prévoit encore que le grou-pement laitier sera chargé d'éta-blir l'état des stocks, la situation de la production et d'étudier les possibilités de développement de la production laitière dans chaque département.

Un article de la loi interdit le commerce du lait et des produits laitiers à toute personne non agréée par le groupement interprofession-nel laitier et ne possédant pas une carte professionnelle.

La Haye. — On publie de source autorisée que les chiffres des per-tes de l'armée hollandaise pendant les opérations en mai de cette an-née : 2.890 soldats tués ; 6.889 bles-sés ; 29 soldats hollandais sont en-core manquants.

On communique ensuite qu'au cours des opérations de guerre à Rotterdam, 619 personnes ont trou-vé la mort, d'après les constatations faites par les autorités.

Entretien bulgaro-roumaln

Sofia, 4 août. — D'après une in-formation du ministre des affaires étrangères Popoff et l'ambassadeur roumain à Sofia Piloti, aura lieu un entretien au cours duquel se-ront discutées les questions bulga-ro-roumaines, concernant le Do-broutscha.

La délégation bulgare, chargée de ces entretiens, qui auront pro-bablement lieu au début de là se-maine prochaine, serait déjà com-posée. Le ministre des finances Bo-chiloff est nommé chef de la délé-gation.

Le commerce reprend à Parie : Grande animation au marché de Ui rue Cadet.

Berlin, 4 août. — Le haut commandement des forces ar-mées allemandes communique:

L'aviation ai exécuté le 3 août des vols des vols de reconnais-sance au-dessus de l'espace ma-ritime qui s'étend entre la Manche et les Hébrides.

Dans la nuit du 4 août, nos avions de combat ont bombardé le port pétrolier de Stanlow, près de Liverpool.

De nombreux incendies ont été provoqués par ce bombar-dement.

De plus, les avions de combat allemands ont bombardé des positions de la D.C.A. près de Caudry Island et de Swanser.

Des avions britanniques ont exécuté, dans la nuit du 4 août, un raid au-dessus de l'Allema-gne septentrionale et occiden-tale.

Bien que les Anglais aient jeté beaucoup plus de bombes que les nuits précédentes, les dommages, causés exclusivement sur des buts non militaires, ont été encore moindres que par le passé,

Communiqué du Hauf Commandement

italien

UN DRAPEAU ANGLAIS CAPTURÉ

Un mémorandum du Comîfé

franco - américain

POURQUOI LA FRANCE a été obligée

de signer l'armistice

Rome, "4 août. — Le quartier général des forces armées ita-liennes communique :

Des escadrilles de l'aviation de l'Afrique Orientale ont bom-bardé Erkouit, dans le Soudan, et les champs d'aviation de Summit et de Haiya, où un grand hangar d'aviation a été incendié.

De plus, le nœud ferroviaire de Haiya a été atteint.

Dans le Kenya, un camp d'au-tomobiles a été bombardé au sud de Waijr.

Lors des combats qui ont été annoncés avant-hier, l'ennemi a laissé sur le terrain, devant nos positions 64 morts, dont trois officiers.

Le drapeau du 6e bataillon du Kings African Riffles, a été capturé.

En Somalie anglaise, le port de Zeïla a été efficacement bombardé.

Un de nos avions n'est pas revenu à sa base.

Une attaque aérienne ennemie sur le port de Derna, en Afrique du Nord, n'a provoqué que de minimes dégâts.

Un de nos sous-marins n'est pas revenu à sa base.

La censure postale dans les concessions françaises

Genève. — Le « Petit Dauphi-nois » annonce de Clermont-Ferrand que le Comité Franco-Américain a adressé à ses corres-pondants au delà de l'Océan un mémorandum dans lequel il expli-que pourquoi la France a été obligée de signer un armistice.

Somme toute, la France a été complètement abandonnée à son sort par la Grande-Bretagne. Le message souligne le fait que de-puis le 1er septembre 1939, la France a mobilisé tous les hommes de 20 à 47 ans, c'est-à-dire plus de trois millions d'hommes ; elle a exposé sa vie économique et finan-cière aux plus lourdes charges. La Grande-Bretagne n'a pas mobilisé les hommes de 28 ans, ni les plus jeunes. A la veille de la guerre, Londres devait préparer, dans un court délai, le transport au con-tinent d'un corps expéditionnaire de 26 divisions. Cependant elle n'a jamais eu que 10 divisions, soit 200.000 hommes sur le continent. Pendant la bataille en Belgique, le général Weygand a insisté au-près du G.Q.G. anglais pour qu'il élève le nombre de ses contingents sur le continent, mais l'armée an-glaise n'a pas augmenté ses effec-tifs en France. Elle se serait re-tirée dans les ports du Nord pour défendre elle-même l'Ile Britanni-que au lieu de joindre ses efforts à ceux de l'armée française pour défendre l'île sur le continent Le mémorandum rappelle enfin les sacrifices faits par la France dans les conditions de l'Armistice, pour obtenir que son armée navale et aérienne ne soit pas engagée con-tre la Grande-Bretagne. La note souligne également que même d'après le droit international, un traité d'alliance ne peut pas con-damner un peuple au suicide.

L'embargo américain siir le gasoil

Tokio, 3 août — Le porte-parole de la marine qualifie aujourd'hui l'embargo de la licence sur le ga-soil pour avions, décidé par le président Roosevelt, comme étant une mesure anti-japonaise et exer-cer ainsi line pression économique sur le Japon.

« L'Amérique, a-t-il déclaré, ré-fléchira peut-être aux conséquen-ces qu'une telle mesure peut avoir irréfutablement. De toutes façons, les opérations militaires japonaises ne souffriront pas de l'embargo américain. »

CARTES D'ALIMENTATION A BELGRADE

Belgrade, 4 août. — On a com-mencé aujourd'hui à Belgrade, la distribution de cartes d'alimenta-tion à la population, pour le pain, la viande et les produits coloniaux, valables pendant une année. Mais aucune quantité n'est spécifiée, car on peut librement acheter tous ces produits dans les magasins. Il ne s'agit que d'une mesure prise ce printemps et qu'on met actuelle-ment à exécution.

ARRÊT DU MONTAGE D'AVIONS AU CANADA

Shanghaï, 3 août. — La censure postale, dans la concession fran-çaise, a été assumée par sept em-ployés japonais. Leur but est de vérifier surtout le courrier de Chi-nois fortunés, partisans de Shoung-king.

New-York, 4 août. — La fabri-cation d'avions d'un modèle an-glais, qu'avait entrepris la « Cana-dian Associated Aircraft Ltd », et dont la construction dépendait de certaines pièces à fournir par l'An-gleterre, a été arrêtée à Toronto, d'après le « Financial Post », parce que l'Angleterre n'était plus à même de fournir ces pièces. La pro-duction en était très décevante et bien en dessous des prévisions.

Les commandes se composaient d'un contrat pour 80 bombardiers Hampden, se montant à 10 millions de dollars, et le deuxième pour 130 bombardiers quadrimoteurs Stirting, se chiffrant par 30 à 40 millions de dollars.

1U3- CAPITKLE

Et voilà les autobus parisien», mais avant de reprendre leur service dans transport des réfugiés «ai rentrent.

capital*,

Page 2: 05/08/1940. L'Echo de Nancy - Kiosque Lorrain · frent leurs places aux dames Saumurdans ... instructions dirigées par dun lou ... Hommes de troupe de la n de Longwy

DEUXIÈME PAGE (.'ECHO DE NANCY! Itm'DI 5 AOUT fa

LE BRARD SPHIRX ÉGYPTIEN

Pour apprendre le secret du grand sphinx qu'est l'Egypte, il faudrait d abord qu'on connaisse bien, et même très bien, la menta-lité qui règne chez les gens habi-tant la vallée du Nil.

Dans les pays chauds et qui, au surplus, se distinguent par des paysages d'un caractère singulier, tels que les déserts ou par d'autres extravagances de la nature, l'esprit et, avec lui, les sentiments politi-ques, font des chemins qui sont peu accessibles à 1 intellect plus ou moins froid de l'Européen. Je doute lequel des deux climats est le plus singulier, celui de l'Egypte ou celui des Indes. Je sais seule-ment que notre savoir relatif aux efforts d'indépendance des Indiens et sur l'inscrutable Ghandi n'a point augmenté depuis la guerre de 1914-18. Aux Indes, tout est resté comme il était alors.

Par contre, en Irlande, pays au climat frais, les espérances timides d'il y a vingt ans ont déjà, en partie du moins, pu être réalisées. Ceci est d'autant plus remarqua-ble que l'Irlande se trouve beau-coup plus près des yeux de l'An-gleterre que l'Egypte ou les Indes.

La vallée du Nil

Bref, il serait téméraire, avec les notions que nous avons de l'Egypte et, notamment, de ce qui s'y est passé ces tout derniers mois, de vouloir répondre à la question qui est actuellement de savoir, d'une pcrt, quels degrés la volonté d'in-dépendance a atteint chez les Egyptiens à l'heure présente et, d'autre part, s'il leur serait possi-ble de réaliser cette indépendance par eux-mêmes. Toutefois, ce qui semble être certain, dès à présent, c'est que les grandes transformations dues à la guerre contre l'Angle-terre s'étendront également au sec-teur du Nil. Il va sans dire que la débâcle militaire et économique de la Grande-Bretagne entraînerait la fin de la prédomination anglaise dans la zone du canal de Suez et en Egypte.

De plus, personne ne serait sur-pris d'apprendre que l'exploitation du Soudan ne serait plus possible à l'Angleterre ou ne serait plus soufferte par les autres..

Le Nil, avec ses sources en Abyssinie et au Soudan méridional, a créé une immense zone écono-mique naturelle que les hommes ont seulement eue à entretenir en la soignant et en la renouvelant. Ce secteur, dépecé par les Anglais, ne. leur a sûrement pas été réservé par la nature comme objet d'ex-ploitation et de spéculation, étant donné leur provenance européenne, et aura un avenir brillant devant soi comme intermédiaire entre l'Europe et l'Afrique, du moment qu'il ne servira plus d'arène aux :

querelles internationales. En tous cas, il est certain que

la domination anglaise en Egypte n'aura été qu'un épisode comme la dispute franco-anglaise relative à la partie supérieure de la vallée du Nil.

Les notables L'Italie a su se créer une bonne

renommée en Egypte, par le tra-vail et la conduite du grand nom-bre d'Italiens vivant là-bas.

L'Egypte est d'accord avec l'Italie pour mettre fin à la domi-nation britannique. A part les An-glais eux-mêmes, il n'y a que quelques « notables » égyptiens, dont Londres a récemment fait la louange, parce qu'ils aimeraient que l'Angleterre reste en Egypte. Or, cette préférence pour l'Angle-terre, d'après l'opinion romaine,-n'est due qu'à la générosité, avec laquelle Londres, dans sa propre misère, leur a rempli les poches de billets de banque. Londres devrait cependant savoir que le problème ne se résout pas par de pareilles méthodes, mais qu'au contraire, par là, les choses se compliquent en-core.

En effet, même un million de notables vendus à l'Angleterre ne suffiront pas pour maintenir le pou-voir britannique en Egypte, au cas

| où l'Angleterre serait battue par I 1 axe, ce à quoi on peut s'attendre : avec certitude. Et tous ceux en

Egypte qui ne profitent pas de la faveur particulière de la Grande-Bretagne, ne pardonneront jamais à ces favorisés d'avoir, par pure anglophilie et pour les motifs ma-tériels indiqués, appuyé la puis^ sance britannique au détriment des exigences nationales du peuple égyptien, et ce, dans des heures tout particulièrement difficiles ei décisives pour leur nation.

Ce sera une des causes principa-les pour lesquelles la tension so-ciale qui se fait déjà fortement sen-tire entre les riches,. généralement anglophiles, et la masse du peuple devra augmenter, d'autant plus qu'il devient public que les An-glais ont réussi, en Egypte aussi, à corrompre les milieux sociaux éle-vés.

Les Anglais, se croyant intelli-gents en semant la discorde entre les gens et les nations, ne semblent pas voir les malheurs qu'ils provo-quent par ces méthodes. Ils n'ont pas encore compris que ces actions immorales vont à la fin se retourner contre eux-mêmes.

Plus il en disparaît de la puis-sance anglaise, moins il est proba-ble que les idées tant louées de l'autre côté de la Manche — et d'après lesquelles la mission his-torique de l'Angleterre serait de soumettre les autres peuples et les civiliser, pour les faire ensuite en-trer comme bons amis dans le com-monewealth — pourront être réali-sées un jour.

Le cas de l'Irlande est un exemple frappant de l'amitié que l'Angleterre reçoit d'un peuple soumis par ces méthodes et qui par-vient à conquérir ultérieurement sa liberté.

Les dominateurs anglais Les Anglais sont haïs en Egyp-

te. Combien de misère y a-t-il dans ce pays, seulement parce que l'An-gleterre tente à opprimer coûte que coûte ceux qui demandent l'indé-pendance de leur patrie. Les Bri-tanniques ont gravement violé le traité qu'ils ont conclu avec l'Egyp-te il y a à peine quatre ans, et au lieu d'approcher de la forme d'un gouvernement autonome et voir se retirer les troupes anglaises vers la zone du canal proprement dite. 1 Egypte soupire sous le despotisme militaire absolu des Anglais, qui tendent à désarmer l'Egypte com-plètement sous le prétexte hypo-crite d'avoir à protéger le pays con-tre 1 éventualité d'une invasion ita-lienne. 1

Cela fait que l'Egypte se trans- ! formera lentement, mais sûrement, en champ de bataille, car comment ; veut-on que les Italiens puissent se défendre contre les attaques an-glaises, s'ils ne rejettent pas les Anglais à leurs bases de départ — c'est l'Egypte — ou s'ils ne vont pas les chercher sur les bords du ' Nil._ _ I

C est bien cela ce que les An- j glais souhaitent : élargir le conflit 1 en troublant l'amitié italo-égyptien- ' ne. Cela leur permettrait de faire ( en Egypte ce qu'ils voudront.

ble pour forcer l'Angleterre à ob-server son traité avec elle qui est également la base des rapports ita-lo-égyptiens et qui permet à l'Egyp-te de rester en dehors des hostilités, en mettant des limites très nettes aux aspirations de Londres.

La guerre Voilà la situation telle qu'elle se

présente à l'heure actuelle. Sera-t-elle de longue durée ? Les An-glais, avant d'être complètement battus par l'axe, forceront l'Egypte peut-être ou bien à renoncer à son désir légitime d'indépendance ou bien à se défendre ouvertement con-tre la tyrannie britannique..

D'autre part, l'Italie peut être obligée, pour des raisons militaires, d'étendre son activité au delà de la frontière égyptienne, et ce d'autant plus qu il deviendra évident que ' Egypte cédera aux intentions de 1 Angleterre en permettant que celle-ci transforme le pays en une forteresse.

Ces deux possibilités mettront I Egypte alors en état de montrer sa volonté d'indépendance et les sacri-fices qu'elle veut faire à l'avenir pour obtenir sa liberté.

Qu'il soit dit très nettement que 1 Egypte n'est ni un Dominion ni une colonie anglaise, ni belligé-rante. Mais l'Egypte côtoie de très près l'abîme de la guerre. L'Italie sait bien apprécier les difficultés que le nationalisme égyptien aura à surmonter, vu le joug des Anglais.

Cependant, il ne saurait y avoir d'autre but qui compte pour les puissances de l'axe que celui d'écra-ser l'ennemi britannique. Or, ce n est pas par la faute de l'Italie que l'Anglais se retranche derrière le sphinx égyptien.

NANCY Lundi 5 août

Saint Abet. — Demain : Tr. de N.-S.

Soleil : lever, 4 h. 30; coucher, 19 h. 22.

Lune : nouvelle le 3; premier quartier le 10.

UN PEU D'HISTOIRE LOCALE I = A\ = TRAVERS

NANCY LES SEIGNEURS DE COMMERCY

Crise économique en Egypte

Salonique. — Un journaliste re-venu d'Egypte conte que la crise économique prend des proportions de plus en plus énormes dans le pays tout entier. Des milliers de sans-travail et de mendiants en-combrent les institutions de l'as-sistance publique. Les consulats se sont déjà adressés au gouverne-ment, à Athènes, en vue d'obtenir l'envoi de bateaux qui ramène-raient dans leur patrie les sans-travail originaires de Grèce.

Cette requête a été refusée par l'Angleterre.

On dit que beaucoup d'Anglais ont déjà quitté l'Egypte, tandis que les Maltais y sont encore restés. Les Anglais craignent un soulèvement des indigènes en Egypte et ne leur accordent plus aucune confiance.

Le mouvement nationaliste égyp-tien s'étend de plus en plus et -la demande de l'indépendance absolue de l'Egypte se fait de plus en plus impérieuse.

L' « ersatz » à Londres

$ïcs tches LA CHALEUR

Nous avons été gratifiés hier d'une chaleur presque tropicale.

A 14 heures, le thermomètre de la rue Saint-Georges accusait, sous un store, 31 degrés.

La journée fut donc propice aux excursions et promenades, dans nos jardins publics et sur les hau-teurs avoisinantes, à l'ombre du feuillage.

On rencontrait, çà et là, beau-coup de jeunes femmes en blanc et en robe légère.

Et les marchands de glace à la pistache et à la groseille ont dis-tribué leurs savoureux cornets à une clientèle nombreuse.

Tableau de l'été, de tous les étés. AU CARREFOUR

Dans l'après-midi, une collision de voitures s'étant produite à l'angle des rues de Serre et Guer-rier-de-Dumast, on vit accourir un passant décoré qui s'informa aus-sitôt si l'accident n'avait pas fait de victimes.

Devant la négative, le passant continua son chemin.

C'était M. Gaston Rogé, sénateur de Meurthe-et-Moselle.

LES MAIRES AU TRAVAIL Dimanche matin, M. About, mai-

re de Belleville, et ses collègues du canton, ont assisté à une réunion à Pont-à-Mousson, en vue de pren-dre toutes dispositions utiles pour le ravitaillement de leurs commu-nes et le bon fonctionnement de l'exploitation rurale.

PHILOSOPHIE

Lisbonne, 4 août. — D'aorès des informations de Londres, la pénu-rie en légumes frais et fruits prend de telles dimensions, qu'on a songé à produire de 1' « ersatz ». Une fa-brique. dans les environs de Lon-dres, vient de sortir un produit chimique qui est recommandé aux ménagères comme équivalent des vitamines contenues dans les lé-gumes et fruits.

OH ARRÊTE DES PILLARDS

L'Italie Lors de la déclaration de guerre

à la France, M. Mussolini a assuré à l'Egypte, comme à différents au-tres pays, que l'Italie respectera leur neutralité, tant que l'attitude de ces pays envers l'Italie le per-mettra. L'Italie conserve la plus grande sympathie pour le mouve-ment nationaliste égyptien et désire que les Anglais perdent le mono-pole de puissance qu'ils se sont ar-rogé en Egypte.

L Egypte libérée du joug an-glais serait l'amie naturelle d'une Italie forte. Pour y aboutir, il faut deux choses, à savoir : 1° que les Egyptiens, au lieu de prostituer leurs libertés à l'Angleterre, main-tiennent leurs buts nationaux et gar-dent leur honneur, et ce malgré les armes des troupes britanniques pré-sentes en Egypte, car un Etat na-tional en Egypte demandera des sacrifices ;

2° Que l'Egypte fasse l'impossi-

Nous savions — non par expé-rience, puisque le loisir ne nous en fut jamais laissé — que la pêche est, de tous, le dérivatif le plus reposant.

Nous avions acquis la certitude des vertus calmantes de ce sport — combien inoffensif — par ceux de nos nombreux amis qui, absor-bés durant toute ]a semaine par leurs responsabilités professionnel-les, avaient la sagesse de deman-der à 'a pêche, chaque dimanche, un délassement physique et moral indispensable.

Non sans les envier, nous admi-rions cette dominicale recherche d'isolement en quelque coin om-breux où, seul, le bruit de la ri-vière s'étirant troublait le silence.

Cela nous paraissait alors si naturel que nous ne songions pas même à tenir compte de la somme de patience sans quoi l'on risque toujours de rentrer bredouille.

Notre émerveillement tenait aussi à la « science » que tout pêcheur digne de ce nom s'efforçait d'acquérir, et notre sympathie pour cette armée s'en trouvait d'autant décuplée.

C'était le passé. Depuis, des événements si graves

; sç sont succédé que force nous est de^ nous étonner de retrouver, aux mêmes endroits, .des hommes aussi placides qu'autrefois et qui, pa-raissant ignorer le bouleversement de toutes choses, continuent, silen-

| cieux, à guetter le bouchon minus-cule que de toutes petites vagues s'amusent à bercer.

Le spectacle de ces hommes, immobiles, jambes nues au milieu de la rivière, devait nous inciter à la méditation et nous apprendre qu'aux heures les plus pénibles, il est encore possible, à qui le désire, de recouvrer un peu de sérénité.

Savoir s'extérioriser quelques heures est une force que seuls ac-quièrent les sages, et les pêcheurs sont de ceux-là. Il est bon de sa-voir oublier un moment les cruau-tés de l'adversité. Après une dé-tente, si courte soit-elle, on regarde mieux en soi et autour de soi, et moins durs paraissent, alors, les coups du destin.

Ainsi, et sans même qu'il s'en doute, le paisible pêcheur nous donne un salutaire enseignement. Son exemple est à suivre, parce qu'il assure à l'esprit et au corps une détente salvatrice. Rester de temps à autre hors du -combat qu'est la vie est nécessaire, surtout à l'heure où nous devons penser au labeur de demain.

Avant de reprendre sa route, le chemineau s'arrête pour mieux sonder l'horizon et se persuader que la voie en laquelle il va s'en-gager tout à l'heure est la bonne.

Aussi bien, médire de l'homme paisiblement attardé à la surveil-lance de sa ligne flottante, de cet homme qui sait momentanément faire abstraction de tout ce qui trouble le inonde, ce serait se montrer indigne des félicités que, seule, sa philosophie peut dispen-ser à ceux qui savent s'en impré-gner.

L. L.

Dans une récente étude qu'elle a consacrée aux Seigneurs de Com-mercy, à ceux du Château-Bas et à leurs cousins du Château-Haut, Mme Simone François-Vivès, ar-chiviste paléographe, donne un aperçu de ce qu'était l'organisation de la seigneurie et des établisse-ments religieux qui y avaient été fondés.

Comprise tout entière dans les limites du diocèse de Tout, elle dé-pèndait, au spirituel, de cet évêché, mais relevait, pour le temporel, des évêques de Metz.

Elle appartenait à l'archidiaconé de Ligny-en-Barrois et la majeure partie des paroisses, Ville-Issey, Naives-en-Blois, Méiigney, Chon-ville, Saint-Aubin, Vignot, la col-légiale de Commercy elle-même, étaient rattachées au doyenné de Rivière-de-Meuse. Seuls, les vil-lages de Loxéville, Vaux-la-Petite et Vaux-la-Grande étaient du doyenné de Ligny.

Jusqu'à la fin du XIIe siècle, il n'y eut à Commercy qu'une seule église, l'église paroissiale, placée sous le vocable de saint Pantaléon, martyr de Nicomédie. Les reli-ques de ce saint avaient été rap-portées au Xe siècle par un sei-gneur de Commercy qui avait ac-compagné en Orient l'archevêque de Cologne, Géron.

Il ne reste malheureusement rien de l'ancienne église Saint-Pantaléon. L'édifice actuel, cons-truit vraisemblablement sur l'em-placement qu'elle occupait auprès du Château-Haut, n'offre pour l'archéologue aucun intérêt : au XVIIIe siècle, en effet, on décida de reconstruire, dans de plus vas-tes proportions, la nef, en s'inspi-rant du style du XVe et, beau-coup plus, tard, l'ancien chœur fut remplacé par un pastiche du go-thique primitif.

A la fin du XIIe siècle, Simon Ier, seigneur de Commercy, fonda la collégiale de Commercy sous le vocable de sainte Marie et de saint Nicolas.

La collégiale Saint-Nicolas, cen-tre de tant de souvenirs, que les seigneurs avaient dotée de tant de revenus parce qu'elle devait gar-der à jamais leurs restes, n'a pas échappé à ce sort malheureux qui semble s'être acharné sur tout ce qui attestait l'ancienne grandeur de Commercy.

Construite de l'autre côté du château, elle était longée par la rue des Moulins. Seul, un prome-neur averti a pu remarquer dans cette rue une grande porte avec arc en plein centre; le millésime de 1596 que l'on y voit gravé té-moigne qu'une restauration impor-tante avait alors défiguré l'édifice médiéval.

A cette porte correspond, dans une cour intérieure, une arcature, toujours en plein ceintre, surmon-tée d'une jolie fenêtre de la Re-naissance à meneaux.

Et c'est tout ce qui subsiste de la collégiale à laquelle ses fondateurs avaient donné tous leurs soins, mais que l'imagination ne parvient même plus aujourd'hui à reconsti-tuer.

STOP ! Albert Batot, 37 ans, manoeuvre,

93, rue Saint-Nicolas, ayant con-vaincu par des arguments frap-pants M. Joseph Theulin, 68 ans, employé à la S.N.C.F., a été ar-rêté par la police. ET LES RÈGLEMENTS ?

Frocès-verbal a été dressé con-tre Anna Clément, 55 ans, mar-chande de légumes, 18, passage de la Rame, pour défaut d'affichage des prix.

ON SE PLAINT La police a enregistré les plain-

tes de : Mme Mathieu Marthe, ou-vrière en chaussures, 13, rue du Général-Margueritte, pour vol de son vélo.

M. René Cuchet, photographe, 9, rue Maurice-Barrès, contre in-connu pour vol avec effraction, dans son appartement, de. divers objets d'une valeur de 15.000 fr.

M. Emile Cossurelle, manœuvre, 13, rue Augustin-Hacquard, au nom de Mme veuve Paquy, place de la Carrière, pour vol, dans sa propriété, de six sapins sur pied.

Emile Burthelemy, chauffeur, rue des Fourrières, à Neuves-Maisons, pour vol de son vélo devant-une brasserie de la rue Saint-Jean.

Arcangelo Mora, menuisier, pour vol de son vélo, devant un maga-sin, rue Saint-Georges.

Mme Adrienne Ferry, vendeuse. 110, rue de Tout, pour vol de. son vélo devant un magasin, rue Saint-Dizier.

RENVERSÉE Mme Lucie Rebarnot, 30 ans, bo-

bineuse, 33, rue de la Digue, a été renversée, devant son domicile, par un camion.

Contusionnée dans la région lombaire, Mme Rebarnot a été transportée à l'hôpital central. Après avoir reçu ies soins que né-cessitait son état, elle a été rame-née à son domicile.

MALADE Les sapeurs-pompiers ont trans-

porté à l'hôpital central, où elle a été mise en observation, Mme veu-ve Creux Amélie, 57 ans, 14, rue de la Madeleine, tombée malade sur le trottoir, à hauteur du n° 154, rue de Strasbourg.

Libération de prisonniers

Genève, 4 août. — Les autorités de police ont entrepris actuelle-ment, au sud-est de la France, une action contre des personnes qui, pendant les jours de la retraite de l'armée française, se sont rendues coupables de pillage.

On avait pillé des dépôts entiers de gares et d'autres stocks.

On a, jusqu'Ici, arrêté deux cent cinquante personnes.

La police avait déjà arrêté, avant la retraite, environ cent pilleurs.

A Bron, par exemple, on avait pillé toute une maison.

Au cours d'une seule . nuit, au mois de mal 1940, des cambrioleurs ont été surpris et arrêtés.

On a dû envoyer des convois de camions pour ramener les mar-chandises volées, dont des quan-tités importantes de munitions et d'armes.

INCIDENTS AU CAMEROUN Berne, 4 août. — Le communiqué

publié après la dernière séance du Conseil des ministres français fait allusion à des incidents qui ont eu ; lieu au Cameroun.

D'après une nouvelle provenant de Vichy, il s'agissait de l'attitude provocante d'un équipage.

Des patrouilles anglaises armées 1

étaient descendues à terre et ; avaient traversé les rues de la ville.

Le commandant français des forces navales dans l'Atlantique intervint.

Là-dessus, les Anglais se sont re-tirés.

Hier dimanche a eu lieu, en di-vers endroits de la région, la libé-ration d'assez nombreux prison-niers français appartenant au mon-de médical ou spécialistes pouvant intensifier la reprise du commfcrce et de l'industrie.

Ah feu !

Samedi matin, à 8 h. 30, un in-cendie s'est déclaré dans le dor-toir de l'aile droite de la maison d'arrêt, rue de l'Abbé-Didelot.

Les sapeurs-pompiers, alertés, se sont rendus immédiatement sur les lieux et, après une heure d'efforts, tout danger était conjuré.

Le feu a pris naissance par suite du soufrage du dortoir. Les plafonds du rez-de-chaussée et du premier étage ont été détruits.

AVIS DE DECES RÉCHICOURT-L A-PETITE

• M. .Toseh BERGË : Mile Françoise BËRGÉ : M Abel BERGË : les fa-milles BERGË et FLEURI' ; les parents et amis.

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'épicuver en la personne de

Madame Joseph BERGÉ née Andrée FLEURY

leur épouse, mère, sœur, belle-sœur, lante et parente, décédée le f. août 1940, à l'âge de 46 ans, munie des sacrements de l'Eglise.

Les obsèques auront lieu le lundi 5 août, à il heures, en l'église de P.éohIcourt Ia Petite, sa paroisse.

Le présent avis tient lieu de taire-part.

MEURTHE-ET-MOSELLE

LUNÉVILLE

Prix maxima des consommations dans les cafés

Hpus attirons l'attention des dé-bitants et cafetiers sur le prix des consommations fixé par la mairie, d'accord avec l'Ortskommandan-tur :

Bière, le demi 1.25 ou 1,40, sui-vant catégorie d'établissement ; le quart, 0,75 ou 1 fr.; apéritifs à l'eau, 3,50 ou 4 fr.; alcool, le petit verre. 2,50 ou 3 fr.; alcool, le plus grand verre, 5 ou 6 francs.

La Kommandantur fait de nou-veau remarquer que seront punis avec sévérité .

1° Toute hausse des prix ci-dessus.

2° Tout refus de livrer les con-sommations au prix indiqué ci-dessus.

3e Toute tentative de vendre, par des voies détournées, à un prix plus élevé.

Des chaussons pour les petits On sait que cinq cents paires de

sabots ont été mises à la disposi-tion du bureau de bienfaisance par la municipalité pour être distri-buées à des enfants. On pourrait, en outre, nous dit-on, mettre un certain nombre de vieilles capotes à la disposition de « personnes dé-vouées ». Le drap de ces capotes servirait à confectionner les chaus-sons indispensables aux petits por-teurs de sabots.

Hélas ! beaucoup de « personnes dévouées » ont quitté Lunéville. ! Pourquoi les mères de famille, les grandes sœurs ne confectionne-raient-elles pas elles-mêmes les dits chaussons pour les gosses ? Autre-fois, nos grand'mères, nos bonnes mâmiches, ne laissaient à personne le soin de fabriquer des chaus-sons pour leurs petits-enfants. Le temps ne semble-t-il pas venu de revenir à cette vieille et saine tra-dition ?

TRIBUNAL CORRECTIONNEL L'audience est ouverte sous la

présidence de M. Grillot, avec comme assesseurs MM. Berthold, juge au tribunal de Nancy, et Le-roux, juge de paix.

Blessures par imprudence. — Un boulanger de Mignéville, M. Kauff-mann Charles, est poursuivi pour infraction au code de la route et blessures par imprudence. Au cours d'une collision d'automobiles dont on lui attribue partie de la responsabilité, une personne qu'il transportait a été blessée.

L'affaire est remise à une au-dience ultérieure.

Jeunes pillards. — Deux mineurs, les jeunes B... et Z..., de Blain-ville-sur-l'Eau, ont dérobé une bou-teille de cognac au triage de Blainville. Le premier est acquitté comme ayant agi sans discerne-ment. Le deuxième est condamné à 20 francs d'amende.

— Un autre mineur, M... R..., également de Blainville, s'est laissé tenter par quelques bouchées de chocolat. Le préjudice subi par le transbordement Drouard est du domaine de l'impondérable. L'ama-teur de bouchées de chocolat est acquitté comme ayant agi sans discernement.

Les barres de fer. — Des barres de fer ont été soustraites au dépôt de Péchelbronn, rue des Cadets. Les responsables du délit, M. Poi-tier Pierre et P... A..., sont con-damnés, le premier à quatre mois de prison avec sursis et 25 francs d'amende ; le second à 50 francs d'amende.

Aimable couple. — Un repris de justice, Be.vlstein Roger, manœuvre à Baccarat, et sa femme, née Ja-not, sont inculpés d'avoir terrassé, dans un corridor, M. Mofel. puis, l'ayant mis dans l'impossibilité de se défendre, de l'avoir dépouillé d'une somme de 450 francs.

Les époux Beylstein ne se pré-sentent pas à la barre du tribunal qui les condamne par défaut, le mari à trois ans de prison, la femme à six mois de la même peine.

Vol de bois. — Le charretier Muller Léon, de Fenneviller, a été surpris coupant et enlevant du bois dans la propriété de Mme veuve Jacquet, du même lieu.

Un mois de prison avec sursis et 25 francs d'amende.

Coups. — A la suite d'une dis-cussion, Eberhardt Fernand. chauf-feur, a porté des coups à M. Dié-bold, ajusteur à Lunéville et pom-pier auxiliaire.

Le chauffeur est condamné à 20 francs d'amende.

La descente de lit. — La femme Schmitt Catherine est poursuivie sous l'inculpation de recel. C'est elle qui a acheté la descente de lit volée par le récidiviste Désiré Depoutot. Elle ne pouvait ignorer l'origine frauduleuse de l'objet Quinze jours de prison ferme.

Contraventions Les femmes Eugène Bertrand,

demeurant 6, rue Hargant, et Amélie Pierson, domiciliée 10. rue Traversière, ont été verbalisées pour tapage injurieux sur la voie publique.

Arrondissement de LUNÉVILLE

BLAINVILLE-SUR-L'EAU Prestation de serment. — Mer-

credi dernier, à l'audience du tri-bunal de Lunéville, M. Prévôt, cul-tivateur à Blainville-sur-l'Eau. a prêté serment en qualité de garde champêtre.

MEUSE NECROLOGIE

Lundi 15 juillet ont eu lieu à Commercy les obsèques de M. Charles Delong, caissier principal de la caisse d'épargne de Com-mercy, décédé le vendredi 12 juil-let à l'âge de 71 ans.

Noté dans le cortège M. le doc-teur Morelle, président du conseil de direction de la caisse d'épargne; MM. Bestagne, Barbier, Renard, Chodorge, Baudot, Schmitt, Ha-brer, Lame, Thouvenot, adminis-trateurs; Charles, secrétaire de la sous-préfecture, etc.

M. Delong laissera à Commercy le souvènir d'un fonctionnaire af-. fable, obligeant, scrupuleux et dé-voué.

CAISSE D'ÉPARGNE Les bureaux de la caisse d'épar-

gne de Commercy sont ouverts de-puis le 22 juillet dans un local pro-visoire, 6, rue René-Grosdidier, les lundis, jeudis, vendredis, de 8 h. 30 à 11 h. 30.

LE GAZ Le gaz est mis à la disposition

du public aux heures suivantes : de 6 à 8, de 10 à 13 et de 18 à 20 heures.

LA CIRCULATION La circulation est interdite dans

les rues, de 22 heures à 6 heures du matin, excepté pour ies culti-vateurs qui peuvent circuler dès 5 heures du matin.

SERVICE POSTAL Les départs de courriers à la

poste sont à 7 h. 30 pour Bar-le-Duc; à 16 h. 15 pour toutes les di-rections (sauf la Meuse).

VOSGES Arrondissement d'EPINAL

FRESSE-SUR-MOSELLE Avertissement très important. —

Des vols de linge importants ont eu lieu dans des logements. Les personnes qui ont été vues empor-tant ces objets sont priées de les rapporter soit à la mairie, soit à l'endroit où les vols ont été com-mis, ou ailleurs. Des perquisitions seront effectuées par l'autorité compétente si les restitutions ne sont pas faites.

Ordre de la Feldkommandantur. — Par suite du rationnement des denrées alimentaires, la remise d'aliments ne peut avoir lieu aux soldats de l'armée allemande.

Cartes d'alimentation. — En vue d'une distribution supplémentaire de tickets de pain, les habitants doivent rapporter leur carte indi-viduelle d'alimentation au bureau de la mairie mardi 6 et mercredi 7 août courant. Il est indispensable de se munir des cartes d'alimenta-tion de tous les membres de la fa-mille. Aucune carte ne sera déli-vrée en dehors de ces deux jours.

Camouflage. — Sur l'ordre de la Feldkommandantur, les habitants sont informés qu'il y a lieu de con-tinuer à appliquer les mesures touchant le camouflage des lumiè-res, aussi bien en ce qui concerne les habitations que les voitures au-tomobiles.

SAINT-DIÉ Nos bureaux de Saint-Dlé

Nous rappelons que les bureaux de notre journal sont situés 11, quai au Parc, d Saint-Dié. Ces bureaux sont ouverts de 9 heures à midi et de 14 à lti heu-res. On y recevra les annonces des-tinées à <t L'Echo de Nancy », ainsi

que les abonnements.

Petites nouvelles déodatiennes Les premiers numéros de L'Echo de Nancy ont obtenu un excellent

accueil des Déodatiens, privés de journaux français depuis si long-temps. Les^ dépositaires et colpor-teurs ont été assaillis et en quel-ques heures, liquidèrent leur stock.

Dans nos prochaines chroniques, nous relaterons les diverses étapes de la reprise de l'activité économi-que, commerciale et industrielle, et nous signalerons le bel exemple de dévouement dont ont fait preu-ve la municipalité, la sous-préfec-ture, la police et tous les services municipaux.

Depuis quelques jours, la ration de pain, qui était de 100 grammes par personne et par jour, a été portée à 200 grammes.

ETAT CIVIL du 10 juin à ce jour

Naissances. — Knetten Bernard. — Scareder Georges-Charles-Au-guste. -— Michel Françoise-Rose. — Griamprey Colette - Janine - Geor-gette. _■— Chotel Michel - Eugè-ne-René.— Scaccia Colette-Marie-Louise. — Dargot Bernard-André-René. — Satori Françoise. — Su-blon Yvonne-CÎiristiane. — Colnat Yvette-Michelle. — Humbert Mi-chel-Léon. — Kuehn Geneviève-Andrée-Marie-Josèphe. — Collin Emile. — Lemaire Gérard-Maurice. — Cuny Claudine. — Dreher Fran-çois-Charles. — Utter Colette-Mar-guerite. — Vauthier Josiane-Renée. — Albrecht Raymond. — Tassotto Liliane. — Lehrer Marcel-Edouard. —• Boiteux Colette-Yvette-Mauri-cette. — Cattet Pierre-Christian-Bernard. — Lindeperg Suzanne-Marie. — Corriger lVIarie-Thérèse-Pierrette-Georgette. — Weill Guy-Philippe. — Harter Michel-Fran-çois.

Décès. — Mourot Marguerite-An-ne-Marie, 21 ans, s. p. — Rieffel Marcel-Emile, 22 ans. — Becking Odette-Jeannine-Yvette, 6 mois. —-Burgholzer Joseph, 80 ans. — Co-quelin Emile-Eugène, 75 ans. — Zabé Albert, 53 ans.— Wanner Louis 70 ans. — Bogard Suzanne, 28 ans, épouse Fagot. — Jolin Marie-Amé-lie, 77 ans, veuve Rémy. — Renno Virginie-Madeleine, 81 ans, veuve Werner. — Jérôme Emile, 38 ans. — Michel Françoise-Rose, 2 jours. — Blosse Marie-Alice, 62 ans, veu-ve Houttmann. — Reibel Sophie-Emilie, 77 ans, épouse Arbogast. — Metz Alfred, 18 ans. ■— Blanc André-Camile, 1 9ans. — Conraud Berthe-Amélie, 37 ans, épouse Sil-lon. — Graimprey Colette-Janine-Georgette, 4 jours. — Bauer Marie, 27 ans. — Giroz Marie-Elisa, 16 ans. — Hager Ema-Marie-Mélanie, 22 ans. — Buhler Charles, 68 ans. — Asper Eugénie, 53 ans, veuve Sichier. — Marchai René-Marie-Auguste, 16 ans. — Wœhrlé Clau-de-Jean, 11 ans. — Kentzinger Jeannine-Marie, 15 ans, — Der-vaux Henri-Léon-Marie, 53 ans. — Bertrand Marie-Victorine, 76 ans. — Greyenbuhl Barbe-Marie. 45 ans. -r~ Vogt Maurice-Charles-Jean, 4 mois. — Aubry Marie-Alphonse-Emile, 56 ans. ■— Kaps Catherine, 67 ans, veuve Kuster. — Colin Louis-Tules, 80 ans. — Sobler Ber-the-Marie-Joséphine, 21 ans, épou-se Perrin. — Sauer Jeanne-Louise, 29 ans, couturière, épouse Neuner.

Feuilleton de c L'Echo de Nancy » — 4 —

r rnTr"' Les

Irigemma : GRAND ROMAN ! DE DRAME ET D'AMOUR

: PAR

i çjuieo oAih/y.

— Oui, dit-elle, avec une in-flexion étrange, oui, d'un mot, je le sais bien.

— Et tu disais tout à 1 heure que tu désirerais te marier ? L'oc-casion t'en est offerte, tu la fuis. Tu n'es pas logique avec toi-même.

— C'est vrai ! fit-elle du même ton.

Sa mère haussa les épaules. Dé-cidément, la Courcimont n'avait pas tort : Georgette n'était qu'une dinde.

— C'est décidé, tu refuses d'invi-ter Frédéric ?

— Je refuse. — Et tu n'as pas d'autre rai-

son ? — Aucune autre.

— Alors, tu risques de mourir vieille fille, ma belle. \

Elle sortit, pinçant les lèvres, ; très montée : « Avec cette sotte, i il n'y a rien à faire ! »

Georgette resta longtemps assise, sans bouger, écoutant s'éloigner dans le corridor pavé de briques le pas solide de la grosse dame, j

— Ah ! que je l'aimerais ! mûr-j murait-elle encore, celui qui vou- i drait de moi.

Le lendemain, Mme Levasseur ne fit pas attention à elle, ne lui parla point de la journée. Elle bou- , dait. Dans l'après-midi, elle fit at- j teler la guimbarde, et sortit, tout, en riîse, avec Mme de Courcimont, tout en jaune clair. Georgette les vit passer, du parc où elle se pro-menait, triste.

Et achevant sa pensée de la veille, pendant que son regard sui-vait au loin la voiture cahotant ies toilettes voyantes dans les fondriè-res :

— Mais qui voudrait de moi...1

d'une Pigeonne ? Elle passa son mouchoir sur ses

lèvres, parce qu'un dégoût soule-vait son cœur.

Ce n'était pas un parc coquet, que le vieux bois qui s'étendait derrière le Colombier. Point d'al-lées sablées et régulières où le jar- j dinier ramasse le matin les feuil-les mortes et les brindilles sèches des branches que le vent casse dans la nuit. Point de chutes d'eau, ni de grottes, ni de chalets rusti-ques dérobant des nids parfumés et doux sous leur toiture de chau-me. Point de surprises, enfin, aux détours, de ces surprises banales et prévues qu'on rencontre dans les parcs à l'anglaise. C'était un bois, tout simplement, et fort mal-propre, encore, mais si joli et pit-toresque ! Un bois d'ormes, de

trembles et de bouleaux, tous ar-bres maigres, au maigre feuillage, sous lesquels s'enchevêtraient une luxuriante végétation d'orties, de houx à la sévère parure et les grêles cosses des fougères. Les feuilles et les branchettes amon-celées par les hivers formaient un humus dans lequel poussaient à plaisir ses ordures, et cela était devenu si dru, que les sentiers cou-pant en croix le massif étaient par-fois encombres par les tiges ser-pentines des ronces, placées là comme des pièges. Et le parc n'était pas fermé par un mur, ni par une haie. C'étaient des prai-ries et des moissons qui le bor-daient, des prairies de ce ray-grass qui monte en juin jusqu'à la ceinture, et des moissons clairse-mées à travers lesquelles on voit de très loin, si l'on se baisse au ras du soi, courir les cailles et les perdrix. Sur presque toute sa lon-gueur. il était traversé par une petite rivière poissonneuse, le Beu-vron. large de trois ou quatre mè-tres et aussi par le bief du mou-lin, dont on entendait crier la roue, sans cesse, nuit et jour, pen-dant que les eaux, retombant des vannes avec un bruit sonore de cascades, écumaient dans un trou profond creusé à force d'années, puis roulaient en bouillonnant sur les cailloux du réservoir.

Des tribus d'oiseaux logeaient dans les bois, de père en fils, très peu dérangées, car les gardes des chasses voisines font la guerre aux buses, aux éperviers et aux pies. I Le printemps, quel concert ! que de batailles et que de criailleries ! : Les rossignols, les fauvettes et les chardonnerets s'en donnent à tue-tête, surpassés par les moineaux monotones, et par la grive qui sif-, fie, et le merle qui lance son coup

de gosier, et le loriot qui claironne, ! et la pie-grièche qui grince. Mais j toujours, dans le lointain, on ne i sait pas où. on entend le joli chant j si mélancolique de l'alouette-lulu,

qui aime les bruyères, et le ronron de la tourterelle, qui aime le bord

! de l'éau. Parfois, tout ce monde se j tait, comme si un chef d'orchestre aérien avait fini sa mesure, et s'en-

! vole à tire-d'aile, pour changer de branches. Alors, dans les cimes, traversent deux piverts, pareils à deux émeraudes énormes, et filant comme des flèches.

Elle aimait les recoins de ce bois j où elle avait passé son enfance, ! où elle avait vagabondé tant de fois avec Frédéric ; chaque arbre était une vieille connaissance et lui rappelait quelque souvenir. Elle arriva sur la bordure, entre un seigle et un grand champ de trèfles rouges. Et elle vit, au loin, Frédéric qui venait de son côté. Elle se rejeta dans les ronces et attendit. Il passa, ne l'ayant point aperçue et prit le chemin du bief qui conduisait au Noir-Brûlé. Elle ne se montra pas et rentra au châ-teau, espérant peut-être, au fond de son cœur, qu'il y viendrait. Vai-nement, elle l'attendit. Il ne se pré-senta pas. Ce jour-là, ses yeux res-tèrent noirs ei meurtris.

Sa mère et sa tante étaient ren-trées de leur promenade. Après le dîner, Mme Levasseur prit sa fille par le bras.

— As-tu réfléchi ? T'obstines-tu à ne point vouloir inviter Frédé-ric

— Oui, mère, plus que jamais. — Et tu ne me diras pas pour-

quoi ?... — Si. puisque vous l'exigez, fit-

elle, très paie, le visage fatigué tout à coup par une émotion in-tense.. Vous m'avez reproché, ma

mère, d'avoir éloigné par ma froi-deur M. de Cantarane, M. de Préau-dière et Alexis Villeroy. C'est qu'ils ne voulaient pas de moi comme femme !

— Tu mens. Leurs assiduités in-diquaient qu'ils pensaient à toi...

— Pour faire de moi leur maî-tresse, peut-être, dit-elle d'une voix sourde, mais leur femme, portant leur nom ? Allons donc !...

Mme Levasseur trésaillit. Ja-mais Georgette ne lui avait parlé de la sorte. Cette somnolente se ré-veillait. Jamais non plus elle n'a-vait soupçonné que Georgette fût au courant de ses légèretés.

Elle balbutia, essayant d'attirer l'enfant dans ses bras :

— Ma pauvre fille, ma pauvre chérie, que dis-tù ?.. Comment.. ils ont osé... ils ont rêvé ?... Les mi-sérables'!

Elle eût bien voulu pleurer, mais grimaçait seulement. L'égoïsme, de-puis longtemps, avait tari chez elle ia source des larmes. Revenant à son idée fixe :

— Mais Frédéric ?... celui-là te connaît... il t'estime... il t'aimera...

— Avec Frédéric ce sera comme les autres... Et je ne veux pas... ma mère... je ne veux pas cela de lui. Les autres, je les ai méprisés... mais lui, ah ! lui, cela me ferait trop mal !...

Et elle s'enfuit, bouleversée, allant se calmer sous la nuit se-reine, dans le parc que blanchissait la lune...

III Georgette eut un peu de fièvre

les jours suivants. Elle passait les nuits presque tout le temps levée, occupant les heures à travailler à quelque ouvrage de couture, ou, éteignant la lampe, immobile près

de la fenêtre. Elle vit alors, à plu-sieurs reprises, sa mère sortir très tard et ne rentrer qu'à l'aube in-décise. Elle vit aussi sa tante s'es-quiver dans le plus grand mystère. Ou bien, quand elles ne sortaient ni l'une, ni l'autre, Georgette, silen-cieuse, surprenait l'ombre d'un homme qui, sans bruit se dirigeait vers le château. Une main amie ou-vrait une porte. L'ombre s'enfouis-sait dans le Colombier. La paix de la nuit n'était pas troublée. La lune brillait, limpide, dans le ciel aux étoiles scintillantes. La porte se rouvrait avant l'aurore, et i'ombre se jetait dans les broussailles du parc. Il fallait passer par là, puis-que, vers le nord, c'était une sorte de marécage aux herbes perfides, formé par la queue de l'étang. Elle reconnut deux hommes, toujours les mêmes : deux châtelains des environs, menant grande vie de chasse, toujours en Sologne, et. qu'elle voyait souvent au Colom-bier, en visite : Maubertin et Ro-chetiere...

Elle se recula, le matin, quand sa mère fit mine de l'embrasser. Mme Levasseur était alors très tendre pour sa fille . elle la crai-gnait. Mme de Courcimont ne la plaisantait plus de son air tacitur-ne. Elle essayait d'être gaie, et même disait :

— Enfin, fillette, pourquoi es-tu triste ?

— Suis-je trit«e ? interrogeait Georgette... Suis-je gaie ?... Je l'i-gnore ?

— Tu ne me parles plus, à moi, qui t'aime ?,,. Est-ce que tu me hais ?

— Peut-être bien, faisait l'en-fant, avec un vague regard et les yeux sombres.

Mme de Courcimont s'en allait,' sans insister davantage, mais haus-

sait les épaules, et se répétait : « Elle est idiote plus que ja-

mais ! » Lorsqu'elle se retrouvait seule,

Georgette se prenait le front dans les mains. A qui se confier ? A qui demander conseil ? Que faire ? Majorv ne comptait pas. Le vieux charchait lui aussi un appui, un sourire, un sourire pour sa vieil-lesse décrépite. Dès lors, personne. Elle s'imprégnait de son désespoir, se nourrissait de son cœur, trem-blant de devenir méchante.

Et autour d'elle, en ce désert, rien que des choses mauvaises, rien que des dévoyés de la vie ou des mécontents.

Maubertin et Rochetière venaient deux ou trois fois par semaine , ils déjeunaient ou dînait, et elle avait a subir leurs regards libertins, ou, s'ils ne s'occupaient point d'elle et ne lui adressaient pas de ces galanteries qui lui donnaient des nausées, elle assistait à un manège d'œillades entre ces deux viveurs, sa mère et sa tante. La dout e figure de Majory, encadrée dans I ses longs cheveux blancs, n'était ' point un obstacle et n'imposait j point de respect. Toujours un peu j inattentif, ces intrigues coupables' lui échappaient. Et à son intelli-gence, uniquement occupée de ses travaux sur l'agriculture, n'arri-vaient pas ies moqueries à peine déguisées des hommes qui le tour-naient en ridicule, pendant que les deux sœurs, fâchées d'abord, finis-saient par se mordre les lèvres pour-ne pas rire. Alors, saississant un prétexte, Georgette se levait, elle entraînait son grand-père, lui ten-dait ses deux cannes.

— Il fait si beau, disait-elle... du soleil et un peu de vent... voulez-vous que nous allions dans le bois ? i

Il ne résistait jamais, heureux

d'un tête-à-tête avec l'enfant. Le vent éparpillait ses cheveux sur son visage. Elle les lui ramenait sous son chapeau, à chaque instant. Et lui, pendant ce temps, avançant ses lèvi-es flétries, baissait le bout des doigts menus qui l'effleuraient.

Après un quart d'heure, il ren-trait, s'installait, fatigué, dans son fauteuil, et jusqu'au soir, sommeil-lait ou travailait.

Rien, autour d'elle, pour la pro-téger, la défendre.

Au Noir-Brûlé, maître François, le meunier, avait recueilli une fil-lette de seize ans, abandonnée par sa mère, chanteuse de petit théâtre, disparue en Amérique avec un amant. La mère s'appelait Piffon. On avait surnommé la petite Pif-fonnette. Elle était servante et va-chère au moulin. Jolie comme un ange, maigre et nerveuse, les yeux noirs effarouchés, la bouche fine et rose, Piffonnette apportait, dans cette campagne reculée et arriérée, un relent des plaisirs malsains de Paris. Elle mélangeait de mots d'argot son patois de Sologne, et de sa mère avait retenu des goûts de musique et des bribes de chan-sons qu'elle clamait au vent, quand, les pieds nus dans des sa-bots sales, elle conduisait au champ les vaches.

L été, le matin, vers cinq heures, on entendait tous les jours : Mignonne, quand la lune éclaire La plaine aux bruits mélodieux. Lorsque l'étoile du mystère Revient sourire aux amoureux. As-tu parfois sur la colline, Parmi les souffles caressants. Entendu la chanson divine Que chantent les blés frémissants î

(A suivre.y