1 d abord...1. d ’ abord. paroles et musique : edgar bori. arrangements : l’ensemble poutt poutt...

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  • 1 D’abordParoles et musique : Edgar BoriArrangements : L’ensemble Poutt PouttGuitares et harmonica : Rick HaworthContrebasse : Mario LégaréBatterie : Sylvain Clavette

    D’abord croiser vos yeuxComme je n’en ai plus vus – déçu L’amour fouA déserté les rues – sans plusD’abord saisir au charmeLe temps d’un sourire tendre – attendre Quitte à baisser les armesAu lieu de se défendre

    Sans vous connaîtreVous désirer si fort – à tortUne chambre à coucherQui menait à l’exquis – et puis Sur un bateau complice De gouttes de rosée – tenterD’éviter à tout prixNovembre sous la pluie

    Vous ma muse et poèteD’ivres nuits de juilletJe vous aime à jamais

    D’abord à vos parfumsDe désordre en sentiers – aller Jusqu’où mènent ces pasQu’efface la marée – je saisEnsuite vous inventerÀ vous laisser partir – c’est direPour revenir peut-êtreUn jour quand vous voudrez

    Vous ma muse et poèteD’ivres nuits de juilletJe vous aime à jamais

    D’avoir prêté vos yeux Comme je n’en ai plus vusD’avoir posé les armesLe temps d’un sourire tendre – à prendreD’avoir sans me connaîtreSur un bateau compliceÉvité à ma vieNovembre sous la pluieÉvité à ma vieNovembre et parapluie

  • Journée d’enferParoles et musique : Edgar Bori

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    C’était une journée d’enferIl n’y avait plus qu’à s’enfuirTrop plein de foutu par terreTrop peu de qui va sans direJ’ai décoré ma vaisselleAvec un goût de poubellesChez moi

    C’était une journée d’enferBriser de l’homme à l’animalUn de ces jours à se faireUn moral de sous-sol saleJ’ai enroulé à la pelleMes déboires de demoisellesCent fois

    Une de ces journées qu’on perdEt les passants dans les ruesApprivoisés à se taireUn parfum de déjà-vuJ’ai abouti sur la plage En compagnie d’un café au pied d’un nuage

    Sombre et à ne pas s’en faireQuand le sourire vient à manquer C’était une journée d’enferUn cri brûlant sur le quaiVite fait d’arracher les pagesSucré l’azur à l’allure ne scintillant plus

    Une de ces parties qu’on perdQuand les matins tiennent à mourirLes amis tombent en poussièreHier parlait d’avenirJ’ai fracassé ma vaisselleAu fond d’un fond de ruelleSans chat

    C’est la nuit, toute la nuitQu’il me faut des paradis C’est la nuit, toutes les nuitsJe me défonce à l’oubliÀ cœur ouvert aux chahutsAvant que l’aube-chagrin me trouve perdu

    Devant l’ennui je m’enchaîne au paradisÀ trafiquer mes taudisEt oui mais, le oui maisMa cervelle chauffe un taxi

    Voilà qu’elle frappe à ma porteL’heure infirmière qui me porteEn omni somnifèresSes omni somnifèresEncore un jour d’enfer

  • 3 Amants fousParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Edgar BoriOrgue et direction d’orchestre : Jean-François GroulxBatterie : Jim HillmanContrebasse : Adrian VedadySynthétiseur : Edgar BoriChoristes : Monique Fauteux, Judi Richards, Karine Deschamps

    Entre toi, sûr de moiEt la nuit qui avanceC’est probablement un leurre, j’inventeMes aveux, tes adieuxDevant le vide immenseL’âme s’enliseSacrée méprise Jamais je ne laisserai tout douxLa porte se fermer entre nousMême si les feux se lassent

    Autrement on se mentEt l’aventure risque des airs de glace Entre nous, chien et loupInséparables amants fous Le cafard, série noireEt si l’envie s’estompePas facile de dompter la peur au ventreL’aphasie, l’autopsieChassons le vide immenseL’ambre et la brise Nous éternisent

    Autrement on se mentEt l’aventure risque des airs de glaceEntre nous, chien et loupInséparables amants fous

  • 4 J’sais pas commentParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Michel Rivard, Edgar Bori, Le benStéphan Côté : banjoléléFrancis Covan : accordéon, violonLouis Gagné : batterieMario Légaré : contrebasseMichel Rivard : guitare résophoniqueEdgar Bori : voixChœur Bori

    J’sais pas commentOu si tu trouves ça drôleTasser sa vieEn comptant les zérosChausser ses poingsEn fonçant dans son rôleSouvent cacher Qu’on est mal dans sa peau

    Sais-tu pour quiOn charge ses épaulesD’un bel avenirDont le rêve a déteint Un soleil grisÀ l’ombre des grands saulesLa décadence a rejoint le troupeau

    Les malappris assis au gouvernailQui nous dirigent plein droit de faille en faillePoussant la crasse du bout de leurs souliersD’un cher poli nous saignent à les cirer

    J’sais pas si y faut vomir ou rester fiersLa puanteur tourne à l’humanitéY’a qu’à se dire chacun se cache de l’airY’a qu’à sentir qu’on a le nez bouché

    J’sais pas commentOn va r’monter la côteC’est grave au point qu’on veut pus en parlerTout se dilue d’horreur à la beautéPendant qu’on mord en paix d’vant sa télé

    J’sais pas comment ou si tu trouves ça drôleDes milliards d’yeux qui fixent le dangerD’un paysage trop riche en pays pauvresSur un vaisseau déjà plein à craquer

    J’sais pas comment on peut trouver ça drôleDes milliards d’yeux qui fixent les rochersD’un paysage trop riche en pays pauvresUne dernière phrase qui finit par soulier…

  • 5 La vache ArthurParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Edgar BoriClavier et direction d’orchestre : Jean-François GroulxHarmonica : Levy BourbonnaisContrebasse : Adrian VedadyBatterie : Jim HillmanAmorcée en 1977 Terminée en juillet 2012

    De l’autre côté de la clôtureY a une vache qui s’appelle ArthurRimbaud soir d’en faire une histoire

    La pauvre Arthur échappéeEst tombée dans la confitureAux frères franciscainsV’là Arthur

    Elle est blessée peut-êtreIl est 5 heuresQui s’en soucieParler d’ArthurVivant sa prose à Saint-Tite-des-Caps

    Faut qu’on comprenne l’idée qu’avant de mourirArthur la vache s’est extasiée devant la murale de Jordi BonetEn lisant ces mots de Péloquin Vous êtes pas écœurés de mourir bande de caves ! C’est assez !

    Bande de caves

    Parler des roses À Singapour

    Douces odeurs du fond de ta courEt toujours défendre cette seule idéeQue de l’autre côté de la clôtureY a une vache qui s’appelle ArthurRimbaud soir d’en faire une histoireRimbaud, beau soir, soir d’enfer, d’en faire une histoireSoir d’enfer, une histoire

    Perd vers se cou le verPerd pervers verse secoue coule leverMor fée lon gue nombreMords Morphée félon longue guenon n’ombreBar bar bu tor tur erBar barbare barbu butor torture tuerezÉ tan du ré pi céÉtang tendu durée répit pisser

    Parce que de l’autre côté de la clôtureY a une vache qui s’appelle ArthurRimbaud Soir d’enfer, une histoire

    Elle est blessée peut-êtreIl est cinq heuresLa poésie se meurtOn en fera des hot dogs

    Rimbaud Soir d’en faire une histoire

    Rimbaud Soir d’enfer, une histoire

  • Histoire banaleParoles et musique : Edgar BoriArrangements : L’ensemble Poutt PouttGuitare : Rick HaworthBasse : Mario LégaréBatterie : Sylvain ClavetteClavier : Edgar BoriVoix : Maranda Colin

    Histoire banale couvée de courants d’airPondue dans ’brume jaune de faible atmosphèreUn cœur à « triste » et l’autre à « c’est fermé » C’est bleu comment la Méditerranée

    Histoire banale d’un tour sans horizonPetit biscuit pauvre chien p’tite saison Parvis d’une vie dévaluée à l’heureLà où les ballons tournent pas rond sur les nez (Salut Michel)

    J’écume les jours à mordre la poussièreLes plumes des poules déshabillées hierDe Cendrillon à la fée CarabosseJ’essuie l’effet d’une entaille jusqu’à l’os

    J’ai la mâchoire bardassée aux tourmentsHo la mémoire des sentiers de compagnesAutant d’étoiles trop tôt tombées en panneM’abandonnant au pied du firmament

    Histoire banale d’où surgit Don QuichotteTout droit des poudres d’escampette à la porteAu grand galop enfer et à chevalVers les dits vents de brisure en rafales

    J’élève mon verre aux serrements de veloursAux plumes des poules déshabillées d’amourÀ ceux qui rêvent et rêveront encoreDe s’émouchoir jusqu’au port qu’est la mort

    Imaginés sur des îles désiréesLes ciels orange et les chants enchantés C’est bleu pour qui la Méditerranée Oh ma mémoire

    Histoire banale de merveilles en émailVous m’excuserez mais le passé c’est de la pailleJ’ai le goût des braises et d’un avenir qui luitUn cœur à « triste » l’autre à « c’est pas fini » Un cœur à « triste » et l’autre à « c’est pas fini »

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  • On repartParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Edgar BoriOrgue : Edgar BoriContrebasse : Adrian VedadyClarinette : Yvan Belleau

    Devant la mort du pèreComme les feuilles s’éparpillentAprès les noirs reversLa jetée des béquilles

    Le nez au vent du largeL’horizon des frontièresLa pensée dans la margeEt les rêves de travers

    Devant ces marées bassesSous les couleurs d’automneOù les amis s’effacentDans le fossé des hommes

    Au son des coqs truandsÀ l’ombre des palacesAu réveil des jours grisÀ l’aube d’une petite place

    On repartDans ce manège de dingues qui nous nourritOn replieLes souvenirs bleus dans nos chemises de nuitOn s’évadePour mieux retrouver son phare sous la pluieOn apprendQu’on apprend peu au tourbillon de la vie

    Et on s’égareSur des sentiers cernés de paradisOn s’allieÀ ces beaux idéaux chargés d’ennuiOn s’arrange Du merveilleux de cette chance qui nous lieOn apprendQu’on apprend peu au tourbillon de la vie

    Au fil des nénupharsAu son des voix ferréesAu plancher du placardAu cœur des déportés

    Encore une journéeSans être incinéréEncore le grand défiDe préparer sa sortie

    Et on repartDans ce manège de dingues qui nous nourritOn replieLes souvenirs bleus dans nos chemises de nuitOn s’évadePour mieux retrouver son phare sous la pluieOn apprendQu’on apprend peu au tourbillon de la vie

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  • 8 Un grand vent se lève Paroles et musique : Edgar BoriArrangements et programmation de l’ensemble : Edgar BoriPercussions : Jean-François GroulxVioloncelle : Sheila HanniganVoix de l’homme d’affaires et des cafards : Edgar BoriVoix du discours : Ruppert Sax

    Politiciens blancs empoussiérés d’usineLangue de bois mort aux enfants de PaulineBarons des sherpas d’opérations MarteauEn reviendrons-nous des nuits des longs couteauxLançons le ménage et balayons la villeOn a l’équipage, fini d’être serviles

    Un grand vent se lèveBravo pour la grèveIl est temps que ça grouilleDehors, dehors la magouille

    Les oiseaux qui chantent portent la nouvelleUn peuple s’apprête à ouvrir grand les ailesT’as laissé ton cœur au bord de la misèreSouliers usés en rang au ministère

    Un grand vent se lèveBravo pour la grèveIl est temps que ça grouilleDehors, dehors la magouilleDepuis le temps que ça rouilleDehors, dehors la fripouille

    Polis ti-chiens blancs enfirouapés d’urineLangues de médias, de cuisses et de poitrinesCarrés de combats d’opérations matraquesEn reviendrons-nous de tous ces tarbarnaksLançons le ménage et balayons la villeOn a l’équipage, fini d’être serviles

    Un grand vent se lèveBravo pour la grèveDepuis l’temps qu’ça rouille Dehors, dehors les fripouillesIl est temps qu’ça grouilleDehors, dehors

  • ParlonsParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Edgar Bori, Louis Gagné, Paul GrégoireStéphan Côté : siffletLouis Gagné : batterieEdgar Bori : voix, fanfare

    Parlons de ce malentenduQui nous a laissés dans la rueL’ennui de voir qu’on s’est tout ditParlez-moi d’elle

    Parlons de ces silences amersQui nous recouvrent à ciel ouvertLa nuit lorsque brille la nuitParlez-moi d’elle

    On s’est joués, on s’est perdusOn s’aimait, on ne s’aime plusLa vie qui s’accroche à la vieParlez-moi d’elle

    Parlons de ces matins d’hierDe ces enfants qu’on fera taireDemain le magnifique demainParlez-moi On s’est trouvés, on s’est perdusOn s’aimera quand on ne s’aimera plusLa nuit lorsque brillait la nuitParlez-moi d’elle

    On s’est aimés

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  • 10 Y a plus d’émoi en moiParoles et musique : Edgar Bori

    Y a plus d’émoi en moiNon on ne m’émeut plus Ce qui va de soi tu voisC’est qu’on ne me déçoit plusSi longtemps j’ai lancéDes injures aux vautoursJ’en suis resté sans cibleÉvidé en retour

    Les malchanceux de la vieTrop tôt devenus des loquesDes ti-pits ensevelisEn attendant la puck

    Les neiges tombées l’hiverAu jardin d’OradourN’ont rien blanchi calvaireDes preuves de manque d’amour Et le sort continueÀ déjouer l’ennuiOn ira voir les vuesQui chantent le paradisEt les matins d’automneGarderont de nous deuxLes enfants disparusÀ l’espoir plein les yeux

    Y a plu des mois en moiVoilà je ne sème plus Le bleu qui allait làUn beau jour n’y est plusÀ si longtemps longerLes parcours sans retourOn égare ses amersEt ses gants de velours

    Et le sort continueÀ déjouer l’ennuiEt les matins d’automneEt les plans parapluieOn ira voir les vuesQui chantent le paradisOn naît du même avisEt d’espoir si tu veux

    Les malchanceux de la vieTrop tôt devenus des loquesLes ti-pits ensevelis En attendant la puck

    Y a plus d’émoi en moiNon on ne m’émeut plusElle est bien loin ma foiCelle que j’ai jamais vue

    Les neiges tombées l’hiverAu jardin d’OradourN’ont rien blanchi calvaireDes preuves de manque d’amour

    Y a plus d’émoi en moiNon on ne m’émeut plusElle est bien loin cette foisCelle qui m’a vraiment eu

  • Qu’importeParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Jean-François Groulx Guitare et piano : Jean-François Groulx Ambiance sonore : Edgar Bori

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    T’as laissé les mots te répéter Qu’on pouvait pas y arriverEn se traînant le bout des pieds Qu’importe

    T’as laissé les tas te balayer Sous le tapis des oubliés Avant de penser à fermer La porteQu’importe

    Tu t’es dépassé sans t’inquiéterDans répéter il y a péterLorsque ta Cathie t’a quittéQu’importe

    T’as souri aussi quand t’as saisiAuprès d’une autre au fond du litLa fleur osée de la marée Qu’importeLa sorte

    Planté sous la pluieSans vouloir y croireT’as vécu ta vieSans réécrire l’histoire

    Tu t’es attaché à un pariQui s’est perdu dans ton paysCocu sans son identityQu’importe

    T’as désamorcé ton ton aigriEt t’as repris ton bâton quiDepuis des lustres avait molliQu’importeQu’importe

    T’as tourné le dos à ces gens-là Qui te pointaient du bout du doigtVentripotents devant leurs A-mours mortes

    T’as trouvé la nuit comme une amieDans ses étoiles enseveliTes peines d’amour au bord du nidQu’importeLa porte

    Tu as déboulé Tu t’es rebâtiTu t’es dépêchéTu as ralenti

    Planté sous la pluieComme la mer à boireT’as vécu ta vieVoilà pour la petite histoire

    T’as laissé les mots te répéter Qu’on pouvait pas y arriverEn se traînant le bout des pieds Qu’importe

    T’as trouvé la nuit comme une amieDans ses étoiles enseveliTes peines d’amour au bord du nidQu’importe l’époque

    T’as laissé les mots te répéter Qu’on pouvait pas y arriverEn se traînant le bout des pieds Qu’importe

    T’as trouvé la nuit comme une amieDans ses étoiles enseveliTes peines d’amour au bord du nidQu’importe l’époqueQu’importe les poques

  • Verres fumésParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Jean-François Groulx, Mathieu Dézy, Yvon PlouffeHarmonica : Lévy BourbonnaisClavier : Jean-François GroulxContrebasse : Mathieu DésyBatterie : Yvon Plouffe

    Je porte mes verres fumés même la nuitLe flash des autographes c’est la routineAu bistro chez MireilleAu resto de MarieJe porte mes verres fumés même la nuit

    Je cache un grand trou noir d’ange et de suieL’insoutenable me tue et me fascineLe parfum des ChanelLes faveurs de JulieJe cache dans mes yeux noirs celui qui fuit

    Je me console d’être une idoleC’est pas facile seul sur son îleDans mon sous-sol je dégringoleAlors je porte mes verres fumés toutes les nuits

    Ça me désole d’être une idoleTout petit château d’inutileTant de lucioles le feu m’affole Alors je porte mes verres fumés même la nuit

    Je cache un grand trou noir d’ange et de suie Je porte mes verres fumés même la nuitToutes les nuitsLe reste luit

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  • Été 2002 : improvisation libre de Pierre Claveau sur la musique de la chanson Les États.

    13 L’état des pauvresTexte et interprétation : Pierre ClaveauMusique : Edgar Bori

  • Dans ce monde poutt pouttParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Edgar BoriArrangements des cuivres : Benoît GroulxCuivres : François D’Amours, Alexandre Côté, Jocelyn Couture, Richard GagnonGuitare : Sylvain ProvostFanfare : Edgar BoriVoix : Maranda Colin

    Dans ce monde poutt pouttChargé de bêtiseJe revois tes yeuxQui parlaient d’être heureuxSans catastrophes

    Soleil de bord de merQue portait la briseSe faisaient la biseAu feu les gens l’hiver

    Dans ce monde poutt poutt Encore de ciel bleuOù se vit la courseAux ego des téteuxÇa vend la catastrophe

    Couper les coûtsGérant d’égoutsDu pain et des boulesPour allumer les foules

    Dis-moi pourquoi je n’aime plus les blondesAux ongles couleur de lilasDis-moi pourquoi j’adorais les blondesEn noir et blanc au cinéma

    Dans ce monde poutt pouttSemé de falaisesD’humains en grèveQu’est-ce que tu veux qu’on fèzeÇa vend la catastrophe

    Quand les pousseux d’journauxEn titres assassinésDe pages petits oiseauxBombardent nos journées

    Dans ce monde poutt pouttAux plumes de grouillonsAu furanne d’usinesAu chlore dans les moutonsÇa sent la catastrophe

    Quand on sait pus trop quiPour on sait pus trop quoiFait on sait pus trop quoiPour on sait pus trop qui

    Dis-moi pourquoi j’crois moins dans nos honorables politiquesDis-moi pourquoi j’f’rais pus d’chansons juste d’la musiqueFoire et semblants comme aux États-UniquesFoire et semblants

    Dans ce monde poutt pouttChargé de mondialJe revois tes yeuxQui parlaient d’être deuxSans catastrophe

    Soleil de bord de merQue portait la briseSe faisaient la biseAu feu les gens l’hiver

    Où c’est tout çaDis-moi Où tout ça vaÇa va OùDans ce monde poutt poutt poutt

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  • L’enfantParoles : Edgar Bori, Gustave et GasparMusique : Edgar Bori, Gustave et Gaspar, Pierre Pagé

    Jouait tous les joursRiait si souventNe connaissait rien aux tourmentsRacontait au chat comment dans la luneOn se berce ou on se noie

    Comptait les éclairsCraignait le tonnerreOrages et lilasTraçait dans le sable les cheminsQui menaient tout droit chez MerlinVivaient dans ses yeux les soleilsLe bonheur souvenez-vous le bonheur

    Se confiait aux arbres à les embrasserVenait flâner à leurs piedsSavait demander au vent de se leverÀ cheval sur son cerf-volant

    Était enchanté du parfum des féesOranges et lilasTintin ou Capitaine HaddockLes sorcières et LustrucruCompagnons sillonnant les mers devant GulliverJamais seul jamais ne se retrouverait seul

    Où est passé l’enfant qui ne savait pas s’en faireOn reste sans nouvelle de ses histoires à dormir deboutNe s’est pas vu poussé tenu à raisonnerSans seulement se méfier des regards amusésNe s’est pas reconnu autant de défendusSans doute a dû filer sous la porte sans la clé

    Tous les deux on sera tous les deuxLes amis que la vie nous a prisDans nos bras on restera là Là là làLà là là

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  • J’ai marchéParoles et musique : Edgar BoriArrangements : Edgar BoriBatterie : Jim HillmanBasse : Christian FrappierClavier et programmation : Edgar BoriChoristes : Monique Fauteux, Judi Richards, Karine Deschamps

    J’ai marché sur la plage et bon sens sous les nuagesJ’ai croisé dans tes yeux un penchant pour être heureuxJ’ai dormi dans tes bras, un jour on se reverraT’as ouvert un pré vert, je n’ai plus peur de l’hiver

    J’ai marché en novembre au beau milieu de ta chambreT’ai donné mon amour comme il y en a tous les joursLe soleil a triché, j’attendrai à poings liésT’as porté sur la route un enfant sans aucun doute

    J’ai laissé à l’étage les amis et les nuagesSuis tombé dans un creux, un fond noir et ses adieuxAi crié sur les toits on ne m’y reprendra pasT’as ouvert un pré vert, je m’en sors mais à l’envers

    J’ai gardé de décembre les décombres avec les cendresÉchangé mon amour pour un collier de détoursLe soleil s’est caché, j’attendrai le mois de maiRetrouver les falaises à hauteur des soirs de braise

    J’ai cueilli avec toi les méandres et les ébatsOublié mes ennuis les carences et le tout cuitAi crié sur les toits j’ai aimé vivre avec toiT’as ouvert un pré vert, je n’ai plus peur de l’hiver

    J’ai marché sur la plage et bon sens sous les nuagesJ’ai croisé dans tes yeux le penchant d’y être heureuxJ’ai dormi dans tes bras, un jour on se reverraT’as porté sur la route notre enfant sans aucun doute

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  • Bleu et amerParoles : Edgar Bori, Gustave et GasparMusique : Gustave et Gaspar, Tom Rivest

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    L’aube s’est levéeSur ta peau a posé Ses couleurs de rosée En cadeau L’aube a gardé nos promesses en otage Ne reste que les cages Sarah...

    L’heure est à l’heureOù de sable le désirSe perd dans un désert de plaisirsL’heure a tout pris Nous lassant des élansQue nos corps ont ravisSarah... Sarah...

    L’aube et je berceDes idées aux lueursD’interdit de rêverToi tu dorsL’aube a paruEt soufflé le vent chaud D’une nuit de mordusSarah... Sarah... Et toi tu dors

    Qu’ils soient venus te tourner autour les amours les chameauxQu’ils t’aient comblée de poussières d’or crachéesDe mirages encoreEncore vidés de tendresse

    L’aube me dessècheOubliés les mots douxÀ quel prix les caressesEt les coupsL’aube m’a laisséTout fin seul enferméAu bas d’un escalierSarah... Sarah...

    L’aube se lèveVoilà L’aube a paruEssoufflée du vent chaud Cette nuit est loin d’être perdue Bleu et amer Sarah...

  • Conception et réalisation Edgar Bori, assisté de Cathie Bonnet Mixage et gravure Guy Hébert avec la collaboration d’Edgar Bori Graphisme Stéphan Lorti (Haus Design)Photos Jean-François Bérubé, Cathie Bonnet, Elizabeth Delage, Mario Faubert, Jean-Charles Labarre, Michel Parent, Franck Roncière, Francis Vernhet Correction Diane Boucher Production Productions de l’onde Éditions Éditions Bori – Bloc-Notes pour J’sais pas comment, Parlons, L’enfant, Bleu et amer Textes des chansons : www.bori.com

    © Éditions Bori / Bloc-Notes ℗ Productions de l’onde PDLCD-7206

    Dix-sept pièces mises au monde depuis 1994 avec lesquelles je suis encore en accord, voire en amour. Revisitées en studio, les portions de ce voyage se succèdent comme les chapitres d’un roman où s’affaire l’humain. Creuser le monde pour arriver sur la lune.