1 le comportement alimentaire update septembre 2010 p.l. toutain ecole nationale veterinaire t o u l...
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Le comportement alimentaire
Update septembre 2010
P.L. Toutain
ECOLENATIONALEVETERINAIRE
T O U L O U S E
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1-Organisation temporelle:Rythmes circadiens et autres
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Chien Issu du loup (14 000 ans) Chasse en meute
La sélection a diversifiée les races sur ce critère La plupart des chiens retournés à l’état sauvage sont plutôt des
charognards que des chasseurs Possibilité de prise de grosses pièces
Grand repas à intervalles larges et irréguliers Distension importante de l’estomac pas de satiété gastrique en cours du repas
Hiérarchie dans l’accès à la proie Le repas doit être vite ingéré (compétition entre chiens de la meute) Le chien régularise mal son poids face à une alimentation ad libitum ce
qui explique les risques d’obésité
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Chien: néophilie
Le chien est généralement néophileValeur adaptative pour bénéficier d’aliments
nouveaux
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Chat Domestication récente
Le chat a été très longtemps considéré comme diabolique (la destruction des chats est l’un des facteurs des grandes pestes du XIVe siècle par prolifération des petits rongeurs)
seuls les chats à pédigrée peuvent être considérés comme domestiqués car seul l’homme en contrôle la reproduction
Étant plus carnivore que le chien, ce n’est que récemment que l’homme a pu subvenir aux besoins protéiques du chat
A gardé son instinct de chasseur Pas de sélection sur ce critère
Chasseur solitaire Petite proie Pas de compétition pour l’ingestion de la proie
Régularise mieux son poids corporel face à une alimentation ad libitum qui ne sera pas engloutie en une seule fois
Nécessité de chasses fréquentes Le chat est un grignoteur
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Les ruminants
Durée 8-10h par jour
Rythme circadien Lever & coucher du
soleil
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Heure de pâturage des bovins
Le repas du matin commence 30 min avant l’aube et le repas du soir se termine 30 min après le crépuscule d’où la composante
circannuel du comportement alimentaire des bovins
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Rythme circadien de la prise de nourriture et de la rumination chez les bovins
La prise de nourriture (grazing) est essentiellement diurne & la rumination essentiellement nocturne
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Chèvre
Animal effeuilleur plutôt que brouteur
Peut se tenir debout sur ses postérieurs
Peut grimper dans les arbres Lèvres fines Parcourt de longue distances pour
diversifier ses apports
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Chèvre Ingestion sélective de feuilles, baies, ..c’est à dire des
parties les plus nutritives des plantes
Exposition aux xénobiotiques toxiques (glucosides, saponines, nitrates, stérols, …) ayant conduit à une pression de sélection favorisant les effets de premier passage hépatiques La chèvre métabolise vite de nombreux médicaments
Exposition importante aux tanins (polyphénols) Facteur antinutritionnel et toxique La chèvre est tolérante aux tanins car elle élimine beaucoup
de proline ce qui neutralise les effets des tanins; Présence d’une enzyme salivaire détruisant les tanins
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Cheval
• Comportement alimentaire• Mange lentement (pas de
rumination) 12-18h/jour
• Besoin comportemental inné Doit être satisfait Risque de tics ulcères
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Le budget temps quotidien pour un cheval
Pâturage ( entre 12-20 heures par jour) Sommeil ( entre 2-6 heures par jour ) Sans activité déterminée, flânerie (entre 2 et 6 h
par jour)
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Comportement alimentaire et comportement au box du cheval
Dans les conditions naturelles, un cheval n’est jamais plus de 4 heures sans manger
les conditions d’entretien en box peuvent être inadéquates pour satisfaire le comportement alimentaire du cheval
Un régime alimentaire pour cheval de compétition peut être ingéré en moins de 2h et ainsi ne pas être capable de satisfaire le comportement alimentaire inné du cheval
L’accès ad libitum à la nourriture est désirable
On sait que la non satisfaction du comportement alimentaire est associé à des “vices” et à l’occurrence d’ulcères gastriques
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Le tic à l’appui n’est pas associé à de l’aérophagie
Par des études de radiographie, il a été montré que le cheval
tiqueur n’avalait pas d’air et que le bruit fait au moment de
l’étirement du cou était dû à la distension de l’oesophage
proximal
oesophage
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La fréquence du tic à l’appui est lié au comportement alimentaire
FourrageUn repas à base de fourrage diminue la fréquence du ticage
ConcentrésUn repas à base de
concentrés est suivi d’une augmentation de la fréquence du ticage
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Collier anti-tic: n’ est pas la solution
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Comportement alimentaire : facteurs sociaux
Facilitation socialeLe Leader du groupe joue un rôle critique dans
l’initiative des repasLa néophobie peut être supprimée par la facilitation
sociale Comportement d’agressivité et compétition
alimentaire
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Gestion des comportements d’agressivité lors de repas collectif
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La buvée
•Un cheval peut boire en toute sécurité avant, pendant et après un repas
•Le cheval préfère boire dans un seau plutôt que par un abreuvoir automatique
•Si les besoins d’un cheval sont grands, prévoir un baquet
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Consommation d’eau
•20-30L par jour
•La buvée est une activité sociale, le cheval se rendant au moins une fois par jour au crépuscule à un point d’eau
•Quand l’eau est en permanence disponible, 89% des buvées surviennent de 10min avant à 30 min après les repas
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2-Sélection et rejet des aliments
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Sélection et rejet des aliments
Préférence et aversion alimentaires permettent au cheval d’avoir une alimentation sûre et équilibrée Analyse sensorielle (vue, odorat, goût…)
Espèce préférées: fléole (timothy) et trèfle blanc Amertume des plantes toxiques
Disparaît au séchage donc risque accru (ex datura chez les bovins) néophobie
Evènement post-ingestifs Possibilité d’aversion acquise Délai maximum de 30 min chez le cheval vs. 12h chez le
mouton pour faire une association entre un aliment dangereux et ses effets secondaires
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Fléole
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Coprophagie
Différente de la caecotrophies (lapin) Importante chez le rat Présente chez le poulain, le chien.. Comportement maternel chez les carnivores
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3-Contrôle de la l’appétit (faim) & de la satiété
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Contrôle de la faim & de la satiété
Différences fondamentales selon les espèces qiu se différencient par l’accessibilité limitée ou ad libitum à la nourriture Sans limitation pour les herbivores
Mais saisonnalité
Incertaines pour l’homme, les carnivores etc. Pour l’homme moderne, le chien… cela n’est plus vrai et on observe
une épidémie d’obésité car les mécanismes régulateurs n’ont pas été conçus pour faire face à l’abondance
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Vue générale sur le contrôle de la l’appétit & de la satiété
Etage central hypothalamique
Etage périphérique
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Contrôle hypothalamique du comportement alimentaire: le réseau orexigène (NPY) &
anorexigène (Mélanocortine, POMC)
Système anorexigène à long termeLeptine
stéroïdes
Horloge circadienne
Noyau hypothalamiqueVentro-médial
Réseau orexigèneNeuropeptide Y (NPY)
Récepteur Y1R(galanine, GABA…)
Réseau anorexigène à court terme
CRH, -MSH,Glycémie, CCK
appétit
+
+
+
+
-
-
-
+
-
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Contrôle facilitateur de l’appétit: circuit à NPY
Modulations À court terme: stimulations sensoriellesDistension gastrique (ventre creux)Facilitations sociales
Intégration hypothalamiques Noyau arqué avec un circuit inhibiteur (satiété) et un
circuit facilitateur (appétit) convergeant sur le réseau au neuropeptide Y (NPY)
Le NPY se fixe sur les récepteurs Y1.
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Ghréline
Peptides libéré par l’estomac Se fixe sur les récepteurs stimulant la libération de
l’hormone de croissance Les concentrations plasmatiques augmentent chez le
sujet à jeun Ne semble pas impliqué dans l’obésité
Stimule les neurones hypothalamiques libérant le NPY
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Contrôle nerveux de la satiété:
Degré de réplétion gastrique Réflexe vagale via l’hypothalamusRégulation à court terme
N’existe pas chez le cheval, le chien
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Contrôle hormonal de la satiété
Réseau à Mélanocortineneurones inhibiteurs contenant de la pro-
opiomélanocortine et libérant de la α-MSH qui se lie aux récepteurs à mélanocortine (MC4) pour la satiété à court terme)
Cholécystokinine (CCK) Insuline
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Contrôle hormonal de la satiété: la Cholécystokinine (CCK)
CCK est anorexigène à cout terme Libérée par le duodénum (voir le cours sur les
hormones GI) Agit via le nerf vague Ralentit la vidange gastrique et donne un
sentiment de satiété gastrique Il faut manger lentement pour que ce mécanisme
soit opérationnel
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Contrôle hormonal de la satiété: l’insuline
Libérée par le pancréas endocrine (voir le cours sur le pancréas endocrine)
Traverse la barrière hémato-méningée et se fixe sur des récepteurs hypothalamiques impliqués dans le contrôle de la PN
Voracité du diabétique de type 1
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Contrôle hormonal à long terme de la satiété: Leptine
Protéine produite par le tissu adipeux (gène ob) concentrations plasmatiques proportionnelles à la
masse grasse Concentrations normales chez les obèses Ne traverserait pas correctement la BHM chez les
obèses (inhibition par les triglycérides)
Agit sur l’hypothalamus en inhibant la libération de NPY et en augmentant la libération des facteurs anorexigènes (CRH, mélanocortine)
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Hypothalamic feeding centerHypothalamic feeding center
Fat stores Fat stores
Neuropeptide Y
Food intakeFood intake
Leptin secretion Leptin secretion
Neg
ati
ve f
eed
back
Neg
ati
ve f
eed
back
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Appétit spécifiques
Appétits sodique Appétit calcique
(poule à l’entrée en ponte)
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Suralimentation
La suralimentation est un problème chez les chevaux nourris ad libitum
Pas de satiété gastrique risque d’obésité et de fourbure.
La restriction alimentaire forcée (panier, paddock… ) peut créer d’autres problèmes notamment comportementaux
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Anorexie et hypophagia
•La maladie est la première cause d’anorexie
•Les sujets dominés peuvent être écartés de l’accès à la nourriture (vieux cheval dans un groupe)
•Anomalie dentaire (surcroissance)
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cytokines
lept
ine
cytokines
Macrophage
Pathogéne Pancreas
Tissu adipeux
(-)Prise de nourriture
(+)Perte
énergétique
glucose
insu
line
TNFIL1
Mécanisme de l’anorexie fébrile