1 lieu de transmission de vie lieu où lon donne un sens à la vie lieu dapprentissage de la...
TRANSCRIPT
1
• Lieu de transmission de vie
• Lieu où l’on donne un sens à la vie
• Lieu d’apprentissage de la solidarité
• Lieu d’apprentissage de la réciprocité
• Lieu d’apprentissage du pardon
• Lieu de transmission de la foi
A quoi sert la famille ?
• La famille, c’est le lieu où on ne se fixe pas !
• Lieu d’apprentissage de la correction
2
1 - Lieu de transmission de la vie
• Mais par-delà la volonté des parents et, n’en déplaise aux sceptiques, il y a la souveraineté de Dieu et cette affirmation
maintes fois répétée dans la Bible : toute vie humaine a du prix aux yeux de Dieu
• On oublie trop souvent que c’est de l’union d’un homme et d’une femme que l’on a reçu sa propre vie, union dont chacun devrait
pouvoir croire qu’elle a été le fruit d’un amour.
• Quelle que soit donc l’idée que je me fais de ma famille, ou que ma famille se fait de moi, je peux affirmer que je suis voulu
et aimé de Dieu. Je suis né parce que Dieu l’a décidé : «C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tenu caché dans le sein de
ma mère. Je te célèbre car je suis une merveilleuse ». (Psaumes 139 : 13 à 14)
3
2 - Lieu où l’on donne un sens à la vie
• La plus grande de ces valeurs, comme nous le rappelle toute la Bible, est l’amour : nous sommes en effet créés pour être
aimés et pour aimer !
• C’est le sens de Proverbes 1 : 6 à 8 qui invite les parents, par une pédagogie adaptée, à conduire leurs enfants « sur le chemin de la vie ». C’est aux parents de baliser ce chemin et de transmettre les
valeurs essentielles
• C’est l’amour reçu, et librement offert, qui donne un sens à la vie ; qui nous permet de jouer un rôle utile dans la société. Parce qu’un enfant sait accepter d’être aimé, la famille peut
devenir le lieu d’apprentissage de l’amour gratuit, le lieu où on découvre que l’on a du prix pour l’autre, que l’on est
aimé pour ce que l’on est.
4
3 - Lieu d’apprentissage de la solidarité
• Il y a dans la Bible des exemples remarquables de solidarité familiale, des modèles de loyauté et de bienveillance
• «La plus grande pauvreté, c’est de n’exister pour personne» (Mère Thérésa). La famille est le lieu où l’on apprend que les
autres ont du prix. On peut donc apprendre à vivre pour l’autre, à se reconnaître responsable de l’autre, à faire place à l’autre.
L’école, les médias, l’entreprise apprennent beaucoup, mais ils n’enseignent pas comment vivre en paix avec les autres. Ils nous
apprennent plutôt à vivre les uns contre les autres, tout étant affaire de compétition.
• les déchirures des solidarités familiales précèdent toujours la chute et la ruine des familles. les SDF sont d’abord des « sans
domicile familial », des personnes qui ne comptent pour personne.
5
4 - Lieu d’apprentissage de la réciprocité
• La Bible introduit la notion de réciprocité qui doit entraîner un nouveau type de relation dans les familles, chacun étant appelé
à mettre en œuvre ce que Dieu attend de lui.
• «Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste » (Éphésiens 6 : 1)
« Et vous parents, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les avertissant dans le Seigneur » (Éph. 6:4) « Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable
dans le Seigneur » (Colossiens 3 : 20) « Parents, n’irritez pas vos enfants de peur qu’ils ne se
découragent » (Colossiens 3 : 21)
• «Les uns les autres» : cette expression est répétée plus de 137 fois dans la Bible
6
5 - Lieu d’apprentissage de la correction
• Quand la Bible parle de châtier, il ne s’agit pas de coups, mais d’une intervention pédagogique qui veut corriger et
« rétablir dans la rectitude ». Cela inclut tous les moyens d’éducation qui nous sont familiers : louer, promettre, corriger
avec des mots, mais aussi parfois de façon ferme !
• C’est une erreur largement répandue que d’interpréter le terme « corriger », « châtier » des textes bibliques par sa signification
actuelle. Tout d’abord, dans la Bible, le mot « châtier » n’a pas le sens premier d’une punition corporelle. Il signifie « éduquer », « instruire », « enseigner », « former ». Comme sens voisin, on trouve encore : « corriger », « reprendre », « faire apprendre ».
• La correction permet aux enfants de comprendre que tout ne leur est pas dû ; que l’abus de liberté se paie
tôt ou tard.
7
6 - Lieu d’apprentissage du pardon
• Vivre en famille ne rend malheureusement pas parfait : des ajustements sont nécessaires, des abandons et des
renoncements aussi. C’est un travail de longue haleine qui fait dire à l’Apôtre Paul : « Supportez-vous les uns les autres et
faites-vous grâce réciproquement ; Si quelqu’un a à se plaindre d’un autre, comme le Christ vous a pardonnés, vous aussi
faites de même » (Colossiens 3 : 13)
• On ne vit pas dans la même maison, sans risquer de faire souffrir les autres ou de souffrir soi-même à cause d’autrui. En famille on
apprend, ensemble, à surmonter les difficultés
• En famille on peut apprendre à demander pardon et à offrir son pardon, sans rancune, ni amertume. Mais surtout, c’est le lieu où l’on peut ensemble vivre du pardon de Dieu.
8
7 - Lieu de transmission de la foi
• Nous pouvons, en tant que parents, transmettre une foi vivante à nos enfants. Seule la foi les aidera à résister aux chants des sirènes et à surmonter les embûches de toutes sortes qu’ils ne
manqueront pas de trouver sur leur route.
• « Enseignez-les à vos enfants, faites-les leur connaître, que vous restiez à la maison ou que vous soyez en voyage, quand vous
vous coucherez ou quand vous vous lèverez ». (Deut.11.19)
• Si vous désirez que vos enfants lisent la Bible et se mettent à prier un jour ou l’autre, levez-vous et faites ces choses-là vous-mêmes parce que vous le désirez pour vous. Ils discerneront si cela vous intéresse réellement ou si vous le faites par devoir.
Si votre foi est seulement une affaire de règles et de discipline ou une relation personnelle avec Dieu.
9
8 - Lieu où l’on ne se fixe pas
• « Vous ne pouvez donner que deux choses à vos enfants : des racines et des ailes »
• « L’homme quittera son père et sa mère » dit Genèse 2:24. La vigueur des verbes employés ne laisse aucun doute à cet égard : « quitter », en hébreu « abandonner » (mais pas renier !) ou son
équivalent grec « laisser derrière soi ».
• Rupture, non pas d’affection, mais de proximité. Nos enfants vont nous quitter un jour. Ils sont de « passage », il ne faudra
donc pas les retenir ! Notre vocation de parents est de les préparer à l’autonomie, de les élever en responsabilité, de les
aider à se prendre en main... et à nous quitter un jour.
10
Quelques familles de la Bible..
11
« Un homme avait deux fils.. »
• La parabole du Père rempli d’amour (Luc 15) nous montre qu’on ne peut forcer personne à
accepter notre affection
• La limite de la relation, c’est la liberté et la réponse de l’autre. La réciprocité est un
choix libre et volontaire
• « Tu es libre de refuser, je suis libre de continuer à t’aimer, sans rien t’imposer ». Le
Père est sur le perron de la maison, ou dehors, et il attend le retour de ses fils
12
« Joseph dit à ses frères : je suis Joseph, votre frère.. »
• On ne vit pas ensemble sans blessures, la famille étant aussi le lieu de «mise en commun» de nos imperfections et de notre
méchanceté (Genèse 45)
• La famille est le lieu d’apprentissage du pardon, le lieu où l’on peut apprendre à demander pardon et à offrir son pardon, sans rancune. Mais surtout, c’est le lieu où l’on peut ensemble
vivre du pardon de Dieu
• Joseph a compris le sens du pardon. Il évite le piège d’une réconciliation à bon marché où l’on renoue des relations, sans traiter les problèmes de fond qui les ont brisées. Il choisit de
rouvrir son cœur..
13
S’il fallait conclure…
• Malgré les disfonctionnements, les imperfections et les difficultés, la famille reste le lieu de
reconstruction et de retrouvaille de la tendresse perdue
• « Retrouve ta place » pour faire du bien et « être
rendu » à ceux à qui tu as le plus manqués..
• Est-ce que je manque à quelqu’un en particulier ?
14
• Marc 2-12 : « Prend ton grabat et rentre chez toi »
• Marc 5-19 : « Va-t-en chez toi, auprès des tiens, et raconte leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi »
« Rentre chez toi… »
• Marc 8-26 : « Alors il le renvoya chez lui, en disant : ne rentre même pas au village »
• Luc 9-42 « Mais Jésus Rabroua l’esprit impur,guérit l’enfant et le rendit à son père »
• Luc 7-15 : « Et le mort s’assit et se mit à parler. Il le rendit à sa mère »
15
Merci
www.missionvieetfamille.comEglise des Taillis - Mulhouse
Novembre 2010 - © MVF
www.missionvieetfamille.comEglise des Taillis - Mulhouse
Novembre 2010 - © MVF16
Pour une complicité durable dans le couple
mvf
17
« Comment développer la complicité, l'amitié, raviver le premier amour dans le couple lorsque la routine s'est installée, voire le manque de
communication… »
Question…
18
Pour commencer..
Rappel
19
Le mariage dans la Bible : du minimum à la plénitude
Dans le mariage, il faut distinguer deux aspects :
• « L’être » du mariage, comme étant le minimum qui assure la validité du mariage. Le minimum sans lequel il n’y a pas de mariage. Le mariage selon le langage des hommes, selon le
droit des sociétés humaines, mais aussi aux yeux de Dieu, et pour la discipline dans le cadre de son alliance
• Et puis il y a un idéal du mariage, un vœu de Dieu pour le mariage. Une plénitude qui ne concerne plus uniquement
« l’être » du mariage, mais son « bien être ». Parce que c’est un vœu de Dieu, le mariage peut connaître la plénitude et la
complicité
20
Le « minimum » ou « l’être » du mariage
• Une alliance par libre consentement d’un homme et d’une femme qui s’engagent à s’unir sexuellement et à mener une vie commune
• Une alliance qui est validée par l’autorité en charge de l’ordre social. Ce n’est pas quelque chose de privé : il y a une dimension sociale dans
le mariage
• « Une seule chair », formule venant des premiers textes et que Jésus Christ reprend dans Matthieu 19. L’union sexuelle est au cœur du mariage, même s’il ne faut pas confondre purement et simplement
le mariage avec l’union sexuelle
• « L’homme quittera son père et sa mère » : Il y a bien là une rupture sociale et création d’une entité socio-économique. Donc, la note de
vie commune est essentielle au mariage
21
Point important
« L’être » du mariage assure la validité du mariage. Il n’y a donc pas
de mariage sans ces ingrédients
22
Le « bien être » du mariage ou la plénitude du mariage
Dieu a de multiples vœux pour le mariage pour qu’il soit conforme à son intention originelle
• Il désire que ce mariage dure toute la vie et que seule la mort le dénoue
• Dieu souhaite que le lien ainsi créé entre l’homme et la femme mariés soit exclusif. Donc il est question de
monogamie
• Dieu veut l’amour, la fidélité, la tendresse, l’attachement, la complicité, le dialogue et le don de soi à l’autre
• Dieu veut la réciprocité, mais aussi que notre mariage soit « efficace » et que nos relations soient fondées sur
une solidarité à toute épreuve
23
Point important
Le « bien-être » correspond à la plénitude et au bonheur voulus par
Dieu pour notre mariage. On peut se contenter du « minimum », mais en
faisant ainsi, on se prive de la plénitude qu’il veut nous offrir
24
Constructeurs ensemble de sa complicité
Désirer
25
• Je vais la séduire…• Je la conduirai au désert..
• Je parlerai à (sur) son cœur..• Je lui donnerai une porte d’espoir..
• Elle y répondra..• Tu m’appelleras « mon mari »..
• Je briserai l’arc, l’épée et la guerre..• Je te fiancerai à moi pour toujours..• Et ainsi tu connaîtras le Seigneur..
Osée 2 16 à 25
(Re)conquérir le cœur de l’autre : l’exemple de Osée
26
Rembrandt « Le Père rempli
d’amour »
mvf
Avoir le désir d’être avec l’autre
26
• Il faut souvent refaire ce choix, malgré les responsabilités et les tâches au quotidien
• Avoir envie d’être avec l’autre, mais aussi désirer la présence de l’autre et désirer être bien avec lui
• S’investir à fond dans le bien être commun !
• C’est toi que je préfère ! C’est mieux que de se tolérer ou de s’endurer
27
Rembrandt « Le Père rempli
d’amour »
mvf
Avoir le désir de l’autre
27
• Se sentir bien avec l’autre, désirer sa présence, son corps
• Cultiver le plaisir, comme on cultive et soigne un jardin
• Le désir est intimement relié à l’amour. Sans désir, il n’y a pas – ou peu – d’amour
• Quand l’autre se déshabille et que ça ne suscite plus d’émoi (« Bof ! »), c’est un signal d’alarme..
28
Rembrandt « Le Père rempli
d’amour »
mvf
Avoir le désir de partager
28
• Sa vie, ses rêves, ses souhaits, sa vie de tous les jours, ses projets, ses peines, ses joies, ses silences, ses
paroles..
• Il ne peut y avoir d’amour conjugal sans désir, comme il ne peut y avoir de relation sans partage
• Le partage fait grandir l’attachement mutuel. L’envie de partage détermine souvent la viabilité d’un couple
• Mes parents et ma famille passent-ils avant mon couple ? Mes priorités sont-elles plus importantes que notre vie de couple ? Partager avec les autres est-ce plus prioritaire ?
29
Rembrandt « Le Père rempli
d’amour »
mvf
Avoir le désir de partager sa vie
29
• Deux oui pour un nom mais mon oui pour toi est aussi un non à tous les autres
• Le temps qu’il me reste à vivre, je veux le vivre avec toi..
• Vivre heureux avec des désirs insatisfaits..
• Par une vraie spiritualité de couple, en congédiant le petit dieu tyrannique qui sommeille au fond de notre
cœur
30
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
En résumé
• Désirer être avec l’autre
• Désirer l’autre
• Désirer partager avec l’autre
• Désirer partager sa vie
31
Constructeurs ensemble de sa complicité
Aimer
32
Le désir érotique correspond au « Je te veux », « Tu es à moi », « Je suis à toi », « je veux te posséder » . Il invite à la consommation de l’autre. Il naît et meurs dans un processus irrépressible de manque et de satisfaction.Cantique des cantiques 2 – 16, 5 – 1, 7 - 9
Eros
33
C’est l’amitié ou l’affection. Elle se fonde sur la présence d’autrui. Sa devise est : « Je suis joyeux
que tu existes », « je me sens bien en ta présence ». Elle se déploie non dans la passion frénétique, mais dans la vie quotidienne et la
douce conversation.. Jean 11 – 5, Jean 21
Philéô
34
Agapè prend des initiatives, il agit, il n’est pas passif. Il se manifeste et se démontre. Il tend à s’exprimer en paroles et en gestes adéquats. Il ne peut rester caché.. Il apprécie, fait grand cas de l’autre et le tient en haute estime. C’est un amour de profond respect qui s’allie souvent à l’admiration. Il relie des personnes de conditions différentes. Il est joyeux et s’accompagne de contentement. Agapè permet d’aimer l’autre en dépit de ses défauts, de ses faiblesses ou de ses manques.. (1 Corinthiens 13)
Agapè
35 Conjuguer les 3 amours…
Et nous ?
36
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
L’amour : « Tout fait » ou « à faire » ?
• Nous nous trompons quand nous pensons que l’amour est une disposition toute naturelle du cœur ou qu’il est un idéal
impossible à atteindre ou seulement « pour demain »
• L’amour ne nous est pas donné TOUT FAIT. Il nous est OFFERT. Et surtout, il est À FAIRE
• Il est à construire jour après jour, brique après brique, étape après étape. Il demande un apprentissage laborieux et
persévérant et ne s’offre en cadeau qu’à ceux qui en font patiemment la conquête
37
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
4 Celui qui aime est patient, il sait attendre; son cœur est largement ouvert aux autres.
Il est serviable, plein de bonté et de bienveillance; il cherche à être constructif et se plaît à faire du
bien aux autres. L'amour vrai n'est pas possessif, il ne cherche pas à accaparer, il est libre de toute envie, il ne connaît pas la jalousie.
Lorsque l'on aime on ne cherche pas à se faire valoir, on n'agit pas de manière présomptueuse. Celui qui se rengorge, s'étale et s'enfle d'orgueil n'est pas inspiré par l'amour.
Aimer, c'est aussi se conduire avec droiture et tact. L'amour prend des égards et évite de blesser ou de scandaliser, il n'est pas dédaigneux.
5Celui qui aime ne saurait agir à la légère ou commettre des actes malhonnêtes.
Aimer, c'est ne pas penser d'abord à soi, chercher son propre intérêt, insister sur ses droits. L'amour n'est pas irritable, il ne s'aigrit pas contre les autres. Il n'est pas susceptible.
Quand on aime, on ne médite pas le mal et on ne le soupçonne pas chez les autres. Si on subit des torts, on n'en garde pas rancune.
6Découvrir une injustice, ou voir commettre le mal, ne fait pas plaisir à celui qui aime.
Il se place du côté de la vérité et se réjouit lorsqu'elle triomphe.
7L'amour couvre tout : il souffre, endure et excuse. Il sait passer par dessus les fautes d'autrui. Aimer c'est faire confiance à l'autre et attendre le meilleur de lui, c'est espérer sans faiblir, sans jamais
abandonner. C'est savoir tout porter, tout surmonter.
8L'amour n'aura pas de fin.
1 Corinthiens 13, 3 à 7 : Une construction patiente
38
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
Les idées clefs
38
• L’amour est action plutôt qu’un état
• Artisan de son bonheur et du bonheur de l’autre
• Chacun prend sa part d’une charge commune
• Chacun contribue à la réussite du projet commun
• L’amour est un projet commun auquel chacun participe
39
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
Montrer l’amour..
39
• « L’amour est », « l’amour n’est pas », « l’amour fait », « l’amour ne fait pas » : l’amour prend des initiatives, il
agit, il n’est pas passif. Cet amour se manifeste et se démontre. Il tend à s’exprimer en paroles et en
gestes adéquats. Il ne peut rester caché dans le cœur
• Il n’est pas aveugle (ou aveuglé). On connait l’autre. C’est un amour de préférence
40
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
Tourné vers l’autre…
40
• Je t’apprécie, je fais grand cas de toi, je t’estime, je te respecte, je t’admire..
• L’amour fait grandir, il nous donne des ailes, mais ne garantit pas le bonheur absolu. Il faut l’acquérir, le
cultiver, le garder et ce n’est pas toujours facile
41
Constructeurs ensemble de sa complicité
Se parler
42
Parce que aimer l’autre, c’est accepter de lui parler
Parler
Quand je réprime ce que je dois exprimer, je déprime…
43
L’importance de la parole (1)
• Parole créatrice, parole faite chair, mais aussi paroles « eaux profondes » (Prov. 18-4), paroles bienfaisantes (Prov. 12-25), paroles avisées (Prov. 15-1), paroles utiles (Prov. 12-14), paroles éducatives (Prov. 8-8), le « Oui » du mariage, paroles de bénédiction ou de malédiction (Jacques 3-9 à 10)…
• Dieu nous a donné la parole pour exprimer nos sentiments, dire nos besoins, formuler des demandes, reconnaître nos émotions, parler pour nous même, être spécifique, indiquer nos buts, faire part de nos préférences, manifester nos intentions, mettre en mots nos maux…
44
L’importance de la parole (2)
Il y a aussi : - Ce que l’on n’ose pas dire- Ce que l’on se cache- Ce que l’on dit sans se le dire- Ce que l’on ne peut pas dire- Ce qui n’a pas besoin d’être mis en mots- Ce qui n’a plus besoin d’être dit
• Soyons aussi conscients que les mots n’ont pas toujours leur sens original, selon qu’ils sont prononcés par un homme ou par une femme
• Quoiqu’il en soit, seuls les couples qui se parlent peuvent connaître la plénitude..
45
Constructeurs ensemble de sa complicité
Parole gracieuse,parole pourrie
Ephésiens 4, 25 à 32 et Ephésiens 5, 15 à 21
46
• « Parlez-vous »• « Mettez-vous en colère » et en même temps, « ne péchez pas ». • « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole malsaine (littéralement : pourrie) »..• ..Mais plutôt « une bonne parole, constructive et gracieuse »• « N’attristez pas le Saint Esprit »• Traitez l’amertume, l’animosité, la colère, les clameurs, la calomnie, la malfaisance afin de ne pas être maltraités par elles. Autrement dit, vidons les chambres sombres de notre cœur. Ne laissons rien dans les méandres cachés et plissés de notre cœur • « Faites-vous grâce »
47
• « Veillez à votre conduite, rachetez le temps, soyez intelligents, comprenez la volonté du
Seigneur, ne vous enivrez pas ».. Autrement dit : ne soyez pas des surfeurs, qui restent à la surface des choses, mais plutôt des plongeurs, qui vont au fond des choses, qui ne font pas les choses à
moitié ou superficiellement. Sentez-vous concernés par votre vie de relation et impliqués
dans son devenir
• « Soyez remplis du Saint Esprit : - « Parlez-vous », « entretenez-vous »..
- « Chantez et célébrez le Seigneur - « Rendez grâce, dites ‘ merci ’, soyez
reconnaissants » - « Soumettez-vous les uns aux autres.. »
Ephésiens 4, 25 à 32 et Ephésiens 5, 15 à 21
48
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
Communiquer, c’est oser..
Quelques idées
49
Oser, la clef d’une bonne relation
• Oser demander
• Oser donner
• Oser recevoir
• Oser refuser
Mais oser faire quoi ?
50
Oser, c’est prendre des risques !
• Demander : le risque de la réponse de l’autre, mais aussi de se dévoiler, de se « dire », de mettre des mots sur ses maux, de se montrer vulnérable, de
montrer ses émotions, sa dépendance, son besoin de l’autre, le risque de dire ses peurs..
• Donner : le risque de décevoir l’autre, de ne pas tout à fait répondre à ses attentes et à ses rêves, mais
c’est aussi prendre le risque d’être déçu soi-même, de ne pas avoir le retour que l’on espère, c’est prendre le risque d’assumer ses limites, ses dons, ses talents..
51
Oser, c’est surmonter ses craintes !
• Recevoir : la crainte d’être lié à l’autre et de lui être « redevable », la crainte du prêté pour un rendu, d’aller
plus loin dans l’échange et le partage, la crainte de perdre sa liberté, la crainte de sortir de sa zone de confort et de découvrir de nouvelles possibilités..
• Refuser : la crainte de s’affirmer et de se positionner clairement, de faire de la peine à l’autre en exprimant ses limites, la crainte de devenir libre, de dire non, de perdre l’autre, de ne plus être aimé..
52
Et quand on n’ose pas ?
• Constamment, nous demandons, nous donnons, nous recevons, nous refusons..
• Pour se construire, la complicité a besoin d'être « entretenu » volontairement par les deux partenaires. Et pour entretenir sa complicité, il est indispensable de se parler. Et pour se parler, il faut oser demander, donner,
recevoir, refuser !
• Et nous avons le choix de le faire de manière : - Passive, manipulatrice et infantile
- Active, directive et agressive - Mûre, adulte et élégante
La Parole de Dieu dit ..
53
« Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole malsaine, mais, s’il en est besoin, une bonne parole qui soit constructive et communique une grâce à ceux qui l’entendent »
54
Demander
PassifInfantile
Manipulateur
ActifDirectifAgressif
MûrAdulteÉlégant
Communiquer à l’aide de non dits Se faire des reproches en silence
Le « syndrome du crabe »La fausse soumission réciproque
Obtenir sans rien demanderSe rendre l’un l’autre responsable..
S’attendre pour s’entendreDuplicité dans ses intentions
« Je t’ordonne !»« J’exige !»« Je veux !»
« Tu as intérêt !»« Tais-toi ! »« Parle ! »
« Tu ne comprends jamais rien ! »« Toujours, jamais, encore ! »
Demander sans finesse, ni tact« J’estime que.. »
Revendiquer ses droits
Accusations réciproquesOn se hurle dessus
EscaladeDuel et joute verbaleAgressivité verbale
Agressivité physiqueOn se parle, on ne s’écoute pas
« Que penses-tu de cette idée ? »« Veux-tu, peux-tu…? »
« Que souhaites-tu ?« Je t’écoute ! »« Tu es libre ! »
« Je ne comprends pas »« Puis-je être surclassé ce soir ? »
« Me pardonnes-tu ? »« Va et reprends-le !»
« Demandez et on vous donnera »
« Je t’invite ! »« Je te propose »« Je te suggère »« Je rêve de..! »
« J’aimerais que.. »« Je voudrais que… »
« Pardonne-moi »« Tact affiné, sensibilité parfaite »
Simplicité dans ses intentionsParoles constructives
« Je te supplie ! »« Je t’implore ! »
« Tu me fais bien de la peine… »Espérer sans demanderDemander en soufflant
Demander silencieusement« Tu n’écoutes pas ce que je ne
dis pas »Demander en regardant...
Chantage affectif, culpabiliserFaire douter, insinuer le doute
Modes
Exemples
« Les bonnes
paroles »
55
Donner
PassifInfantile
Manipulateur
ActifDirectifAgressif
MûrAdulteÉlégant
On se « prête » l’un à l’autre..Sans vraiment se donner
« Tu ne perds rien pour attendre !»« Un prêté pour un rendu »Refuser de se pardonner
Entretenir sa rancune
ImposerContraindre
Se débarrasserObligerTroquerEnvahir
«Prend ça et fiche moi la paix ! »Tromper (cadeau empoisonné)
« Prend ça et tais-toi !»« Tu n’es jamais satisfait ! »
Forcer
Agressivité physique« Œil pour œil et dent pour dent »
On se blesse réciproquementOn s’égratigne réciproquement
On se fait du mal volontairement
« Veux-tu ? »« On partage ? »
« Es-tu intéressé ? »« Tu n’es pas obligé d’accepter »
« Tu es libre ! »« Tu peux choisir.. »
« Me pardonnes-tu ? »« A toi de voir »
OffrirConfier
PartagerGratifier
Donner gratuitementDonner sans calculer
Donner sans contre partieDonner gracieusementDonner joyeusement
ProposerSe pardonner mutuellement
Donner chichementDonner pour recevoir
Donner pour posséder l’autreDonner pour paraître
« Je me sacrifie pour toi ! »Reprendre
DémissionnerAbandonner
Priver l’autre (pour son bien !)« C’est à prendre ou à laisser ! »
Modes
Exemples
« Les bonnes
paroles »
56
Recevoir
PassifInfantile
Manipulateur
ActifDirectifAgressif
MûrAdulteÉlégant
On s’attend l’un l’autre.On se culpabilise l’un l’autre
On se refuse l’un l’autre« Non ! »
Forcer la main, prendreJ’espère autre chose, encore !« Après tout ce que je fais pour
toi »Je le vaux bien
Absence d’accusé de réceptionA qui je peux le refiler ?
Prendre, arracher, abuserÊtre sans gêne
VolerEscroquerImposer
« Tu me le dois ! »« Rend le moi ! »
Tourner autour de soiEnfin !
Ce n’est pas ce que j’attendaisCombien je te dois ?
Agressivité physique ou moraleS’imposer l’un à l’autreSe priver l’un de l’autre
Se faire mal réciproquementSe rejeter l’un l’autreS’accuser l’un l’autre
C’est tout ! J’attendais + de toi !Tu ne t’es pas foulé !
Ca ne t’a pas couté trop cher ?Depuis le temps que j’attends
« J’ai pensé que tu aimerais»« Est-ce que cela te fait plaisir ? »
« Cela te ferait-il plaisir ? »« Puis-je venir te voir ? »
« Je suis déçu ! »« Es-tu déçu ?»« C’est super ! »
« C’est tout ce que j’attendais »« Je ne m’y attendais pas »
« Je suis comblé »« Ca m’encourage »
AccueillirAccepter
Exprimer sa reconnaissancePrendre le risque d’aller plus loin
Laisser l’autre venir vers soiLaisser l’autre accéder à soi« Je te remercie », « Merci »
« Tu es le bienvenu »« Cela me fait plaisir »
« Je suis touché »« C’est gentil de ta part »
SubirSupporterMinimiser
Devoir conjugal !Ne pas se sentir digne
« Encore ! »« Je le mérite ! »
« Je ne le mérite pas »Insatisfaction permanente
« Ce n’est pas assez ! »« Ne m’oubliez pas ! »
Modes
Exemples
« Les bonnes
paroles »
57
Refuser
PassifInfantile
Manipulateur
ActifDirectifAgressif
MûrAdulteÉlégant
Entretien de la confusionRefus des compromis
On ne se fait aucune concession« Non ! »
« Commence déjà, j’ai quelquechose à faire »
« Tu le fais mieux que moi »« Je te rappelle plus tard »
« On verra… »« Je vais voir avec ma femme »
Faire la sourde oreilleRejeter
RepousserInsulter
S’opposer violemmentHumilier l’autre
DénigrerFaire perdre la face
« Cela ne m’intéresse pas ! »« Tu ne m’intéresses pas ! »
Dire toujours « non »« Tu me fatigues ! »
Se priver l’un de l’autreSe faire mal réciproquement
Se rejeter l’un l’autreS’insulter
Se « saborder » ensembleFaire traîner une décision
« Non, un point c’est tout »« Ce n’est pas négociable »
« Point barre »
« Je suis déçu ! »« Es-tu déçu ?»
« Je ne veux pas »« Je pense que c’est une erreur »
« Mettez-vous en colère »« Ne vous mettez pas en colère »« Je ne préfère pas, je préfère »
« Je n’apprécie pas »« Je ne trouve pas que c’est une
bonne idée »« Je suis désolé »
Se positionnerS’affirmer
Se respecter, s’assumerS’expliquer
« Non ! », « Non merci !»Argumenter
Assumer ses choix Assumer ses frustrations« Non, mais tu es libre ! »
« Je ne suis pas d’accord »« Je ne souhaite pas »
Fuir Faire semblant d’accepter
Se déroberSe taire
Ne pas prendre de décisionDire toujours « oui » !
« Ouais ! »Entretenir les malentendus
Faire « l’anguille »Ne pas trancher, hésiter
Modes
Exemples
« Les bonnes
paroles »
58
Rembrandt « Le Père rempli d’amour »
mvf
Communiquer, c’est « mettre en commun »
Quelques idées
59
Une bonne communication..
• S’exprimer : reconnaître nos besoins et les sentiments qu’ils procurent quand ils
sont satisfaits ou non
• Recevoir la confirmation que ce que l’on a dit a été entendu
• Ecouter l’expression de l’autre
• Confirmer qu’on l’a entendu
60
Séquence simple, mais truffée de pièges !
• L’autre ne réagit pas à ce que nousdisons, mais plutôt ..
• à ce qu’il entend dans ce qui est dit..
• et surtout à la façon dont la parole qui lui est adressée résonne en lui
• Il est inévitable que des décalages se créent !
61
Un simple constat
Nos relations avec les autres sont le plus souvent fondées :
• Sur la soumission : besoin d’êtreapprouvé, apprécié, aimé, peur de décevoir
• Sur l’opposition : rejet, refus, agressivité
• Proposition : 5 obstacles à éviter (les paroles pourries..)
62
L’injonction
• Elle consiste à parler « sur » l’autre, plutôt que « à » l’autre
• Toutes les formules « tu devrais », « ilfaut que », « tu dois » reviennent à
enfermer l’autre dans une définition, à l’étiqueter
• On prétend ainsi dicter non seulement lesconduites, mais aussi les sentiments de
l’autre
63
La dévalorisation
• « Tu es bête ou quoi ? », « Espèced’idiote», « Tu as vu l’allure que tu as ? »
• Dévaloriser l’autre, ce n’est pas l’accepterou le reconnaître tel qu’il est lorsque son apparence, ses faits et gestes, ses choix
ou ses décisions nous dérangent ou nousinquiètent
64
Le déni du ressenti
• « Je me sens malade » et l’autre répond :« Tu ne peux pas te sentir malade avec
si peu de fièvre »
• Ce message signifie : « Ce que tu doisressentir, moi je le sais mieux que toi ! »
• L’autre n’est pas reconnu dans ce qu’iléprouve
65
Le chantage
• « Si tu continue comme ça, attends un peu, moi je vais faire pareil »
• Directe ou indirecte, la menace, mêmecontenue dans des petites phrase banales,
laisse des traces profondes
• Elle annonce des risques à venir, etrenforce les blocages de celui qui la
subit
66
La culpabilisation
• « Après tout ce que j’ai fait pour toi », « Tume fais bien de la peine »
• Elle vise à faire croire à l’autre qu’il est responsable de notre souffrance..
• Elle est d’autant plus redoutable qu’elle sefait au nom de l’amour, de la foi et
dans son intérêt (« C’est pour ton bien »)
• C’est du terrorisme relationnel (J. Salomé)
Se parler : les phrases assassines
67
• La victimisation : « tu ne me regardes pas, tu me méprises.. »
• La prise de pouvoir : « C’est comme ça, et pas autrement. Point barre. »
• Le mépris : « De toute façon, tu ne comprendras jamais rien ! »
• Le dénigrement : « Je n’ai pas deux enfants à la maison, mais trois. »
• L’étouffement : « Je peux finir toutes ses phrases. Il / elle est tellement prévisible »
• La critique vaine : « Moi, je n’aurais jamais fait comme ça ! »
• L’avis intrusif : « Moi, je pense que.. »• L’abandon : « De toute façon, ça ne sert rien de
t’expliquer »
• L’isolement : « Laisse moi décider seul(e). »
mvf
Quelques mots sur la colère
69
« Mettez-vous en colère… »Ephésiens 4-26
• « Et ne péchez pas ». Oui, il est possible de se mettre en colère sans faire de mal à l’autre. Ne confondons pas « colère » et « irritation »…
• Matthieu 5, 21 à 26 et Éphésiens 4, 25 à 32 : Il y a des colères souhaitables, nécessaires et justes, et des colères vaines, injustes et haineuses que nous devons proscrire de nos vies
• Les colères « justes » sont celles qui me permettent d’exprimer mes souffrances et de mettre en lumière des situations d’injustice
• Les « bonnes » colères ne sont pas forcément colériques : on peut se mettre en colère très calmement
• Mais ne nous voilons pas la face : nos bonnes colères peuvent aussi être violentes. « La colère d’amour qui ne veut de mal à personne, mais qui est hostile au péché »
70
Les règles d’or de la bonne colère
• Soyons lucides sur la colère, et n’appelons pas « bonne colère » ce qui est « mauvaise colère »
• Nos « bonnes » colères doivent être lentes à monter (Jacques 1-19) et promptes à redescendre (Éphésiens 4-26) : Mettons-nous en colère, mais ne restons pas en colère
• Ne franchissons jamais le « seuil de vulnérabilité » de l’autre
• Fixons une « date de péremption » de nos conflits et n’ouvrons pas les placards à squelettes (Éphésiens 4-27)
• Dans nos explications, déterminons l’objet de notre colère de façon factuelle (des faits, pas des opinions), et basons notre discussion sur un thème précis. Évitons les escalades et les parties de ping-pong interminables
71
Merci
www.missionvieetfamille.comEglise des Taillis - Mulhouse
Novembre 2010 - © MVF