10 années au service du bassin minier et de ses habitants · mine », mais aussi du bassin minier....
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Hors série juillet 2012 • Au cœur de ma cité
2002 : création de l’Epinorpa
10 années au service du bassin minier
et de ses habitants
Bruay-la-Buissière
L’Epinorpa a dix ans cette année.Cet établissement public est l’aboutissement d’une longue bataille, menée dans une large et solide unité. Il est le fruit d’un vaste mouvement qui a rassemblé dans son sillage les habitants et leurs élus, les syndicats de mineurs et les associations de locataires.L’enjeu était de taille : soit l’habitat minier continuait à renfl ouer les caisses exsangues des Charbonnages de France, au détriment des cités minières et de leurs habitants, soit on se donnait les moyens de rénover le bassin minier, de le valoriser et d’appliquer une politique tournée vers les besoins des habitants.Car les anciens mineurs, leurs familles et les locataires des citésminières méritaient autre chose que des cités à l’abandon, tout juste bonnes à générer du profi t.La mobilisation a su imposer l’autre choix, celui d’une gestion régionale, libérée du carcan des Charbonnages.L’Epinorpa a pris le contrôle de Soginorpa et le groupe Maisons & Cités est né.Dix ans ont passé et le Groupe n’a pas à rougir de son bilan.Tout n’est pas parfait, mais il suffi t de comparer ce qui a été réalisé pendant ces dix ans à ce qui était fait auparavant, pour mesurer combien la mobilisation de tous était juste et clairvoyante.C’est ce bilan des dix ans de l’Epinorpa que nous vous proposons dans les pages qui suivent.
Jean-Pierre KUCHEIDAPrésident de l’Epinorpa
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3édito
Maisons & Cités est un outil singulier dans le paysage institutionnel et dans celui du logement social français. Il est lui-même au service de la préservation et de la valorisation d’un patrimoine de logements à nul autre pareil. La preuve en est son éligibilité, aux côtés des autres éléments d’héritage du passé industriel du bassin minier, à l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Dès sa création, Maisons & Cités a pris part, avec le Conseil régional et l’ensemble des partenaires publics, à la dynamique de transformation de son territoire, avec pour objectifs premiers l’amélioration du cadre de vie, le bien-être de ses habitants et une contribution au développement socio-économique par le renouvellement urbain.
L’Epinorpa a 10 ans et encore une longue vie devant lui ; au cœur d’un territoire en mutation, pour bâtir les cités de demain.
Daniel PERCHERONPrésident de la Région Nord-Pas-de-Calais
J’ai eu une grande responsabilité et surtout une grande fi erté d’assurer la première présidence de l’Epinorpa de 2002 à 2004. Quel enjeu extraordinaire de participer à la création d’un établissement public chargé d’assurer la gestion du patrimoine minier. Et pourtant, ça n’a pas été facile, il a fallu s’opposer au ministère de l’économie et des fi nances et faire face à la concurrence d’un opérateur national. Mais ces obstacles n’ont pas entamé la volonté des collectivités et au-delà de leurs étiquettes, elles ont su se fédérer et engager le choix de l’Epinorpa.Dix ans ont passé et la même envie reste au cœur de l’action de l’Epinorpa : améliorer la qualité du patrimoine, offrir des conditions de vie meilleures aux habitants du bassin minier, apporter au plus près des besoins des réponses adaptées en termes d’habitat. Les collectivités, les représentants des ayants droit et des locataires, les personnes qualifi ées désignées par l’Etat qui composent les 31 membres du conseil d’administration de l’Epinorpa sont mobilisés autour du projet de l’Epinorpa, la rétrospective sur le travail accompli durant ces 10 dernières années en témoigne. Je suis confi ant en l’avenir de l’Epinorpa. Nous avons besoin de cet outil pour accompagner la métamorphose du bassin minier, il nous appartient tous, collectivement, d’en assurer sa pérennité. Une part essentielle de notre avenir en dépend.
Serge JANQUINPrésident de l’Epinorpa 2002 - 2004
Depuis 2002, année de la création de l’Epinorpa, j’ai le plaisir d’être le 1er vice-président en charge plus particulièrement de l’aménagement et du renouvellement urbain du territoire. Avec ses 62 000 logements répartis sur le bassin minier du Nord- Pas-de-Calais, le groupe Maisons & Cités est un acteur essentiel dans la reconquête du territoire et la création de synergies. Trop longtemps, trop souvent, nos cités minières ont été injustement critiquées ; l’histoire leur donne enfi n raison. La richesse exceptionnelle de ce patrimoine sera prochainement classée, je l’espère, au patrimoine mondial de l’humanité. Ce résultat n’a pas été aisé, il a fallu se battre pour garder l’unité du patrimoine et protéger nos valeurs de fraternité et de solidarité. Nous y sommes arrivés car nous avons su rester unis au-delà de nos étiquettes pour défendre cet héritage de la corporation minière. Il n’est nullement question de scléroser le patrimoine minier mais bien au contraire d’assurer sa transformation dans le respect de son identité et la préservation de son patrimoine. Fier de son histoire industrielle et sociale, le bassin minier construit jour après jour un avenir meilleur. L’Epinorpa y œuvre avec force et nous devons l’accompagner vers le chemin de la réussite.
Gilbert ROLOSPrésident de la Mission bassin minier,
1er vice-président
La constitution du groupe Maisons & Cités a été rendue possible par le rachat de la Soginorpa et de son patrimoine de logements miniers à Charbonnages de France. Il s’agissait d’un montage fi nancier exceptionnel par son montant et sa très courte durée dans le domaine du logement social en France. Un formidable défi : s’engager au remboursement de 458 millions d’euros en l’espace de douze années, tout en poursuivant la réhabilitation, le renouvellement du patrimoine et le développement de l’entreprise, au bénéfi ce de ses clients et de ses salariés.Aujourd’hui, en 2012, nous pouvons affi rmer que nous y sommes parvenus. La situation fi nancière du groupe Maisons & Cités nous permet de garantir que nous remplirons nos engagements en 2014. Je suis fi er d’avoir participé, en tant que vice-président en charge des fi nances au sein de l’Epinorpa, à la réussite de cette aventure. Je me félicite de la convergence de vues sur ce projet ambitieux, qui a toujours prévalu entre les membres de notre conseil d’administration, toutes sensibilités confondues.
Jacques VERNIERMaire de Douai,
3e vice-président
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Inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco
BMU, 10 ans aussi !
3 questions à... Jean-François CARONPrésident de l’Association Bassin Minier Uni,Maire de Loos-en-Gohelle
La candidature du Bassin minier est une candidature hors du commun...C’est sûr, vue d’ailleurs, la candidature du Bassin minier du Nord-Pas-de- Calais à une inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO peut paraître singulière. Ici, pas de cathédrale, pas de château, mais des hommes et un territoire étroitement liés pendant près de 3 siècles. Une industrie minière qui a façonné les paysages, encadré les hommes et s’est éteinte, laissant derrière elle un héritage parfois lourd à porter...
Cette candidature n’a-t-elle pas contribué à développer la fi erté d’appartenance à ce territoire ?J’en suis convaincu. Cette candidature, c’est bien plus qu’une dizaine de kg de dossiers, c’est l’ambition de toute une population qui attend qu’on la regarde autrement, pour pouvoir se construire un avenir diff érent sans rien renier... Lorsque les machines se sont tues, est née l’intime conviction qu’il fallait préserver cette histoire, notre histoire et en être fi er. En 10 ans, de création d’associations et de mobilisation de bénévoles en organisation de colloques ; de livre blanc en comités de pilotage, les richesses de ce territoire meurtri se sont révélées, multiples et porteuses de sens.
Cette candidature est aussi un hommage aux mineurs...Parmi toutes ces richesses, une des plus exceptionnelles est sans doute l’héritage laissé par ces hommes et ces femmes, travaillant dans des conditions diffi ciles, qui ont donné un sens aux mots solidarité, humilité, courage ou mixité et en ont fait des valeurs toujours aussi fortes aujourd’hui. On parle aussi de l’histoire universelle de tous les mineurs du monde, dont beaucoup descendent aujourd’hui encore dans les entrailles de la terre...
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Site du 11/19, Loos-en-Gohelle
L’épopée minièreUne histoire glorieuse, un patrimoine original…
La découverte du charbon dans le Nord-Pas-de-Calais, en février 1720 à Fresnes-sur-Escaut près de Valenciennes, entraîne un bouleversement en profondeur de la région et une véritable révolution industrielle. Les compagnies minières se multiplient (il y en aura 18) et l’industrie charbonnière, toute puissante, participe à la prospérité des « barons de la mine », mais aussi du bassin minier.
Le territoire du bassin minier s’étend sur 1200 km2, soit près de
10 % de la superfi cie du Nord-Pas-de-Calais. Il se déploie
d’Enquin-les-Mines, au pied des collines de l’Artois du sud
de Saint-Omer, aux confi ns du Valenciennois, jusqu’à la
frontière belge au-delà de Vieux-Condé. Ce territoire, à l’origine
essentiellement agricole et forestier, a été métamorphosé par
270 ans d’exploitation charbonnière. Les villages ruraux sont
devenus villes minières, croissant au gré de l’ouverture des
puits de mine et de l’embauche ininterrompue de mineurs (on
comptera 10 000 mineurs en 1850, 120 000 en 1913, 190 000 en
1927 et près de 220 000 en 1946).
La mine et les mineurs connaissent des moments tragiques : les
catastrophes minières, la plus connue étant celle des mines de
Courrières en 1906 qui fi t 1099 victimes ; les guerres, causant
la destruction des puits de mine et des cités… On retiendra
malgré tout, dans cette adversité, le sens aigu de la solidarité et le
courage des populations minières, largement illustrés pendant la
Résistance (le Président Jacques Chirac reconnaîtra offi ciellement
le caractère patriotique de la grève menée en mai et juin 1941
contre l’occupant par les mineurs du Nord-Pas-de-Calais).
Au lendemain de la Libération, en même temps que la
nationalisation des compagnies, un nouvel eff ort est demandé
à la corporation minière : produire plus pour reconstruire le
pays. C’est la « bataille du charbon ». Les mineurs en seront
récompensés par l’instauration du statut du mineur.
De la découverte de la première gaillette à Fresnes-sur-Escaut en février 1720 à la fermeture du dernier puits de mine à Oignies en décembre 1990, plus de 600 puits de mine ont été « foncés » et 2,5 milliards de tonnes de charbon extraites.
Un patrimoine original…
Cette épopée minière, et l’explosion démographique qui l’a
accompagnée, a entraîné la construction d’un très important
parc immobilier pour attirer et fi xer la main d’œuvre nécessaire
aux compagnies minières, puis aux houillères nationales.
Des premiers logements épars sont bâtis à Anzin et Vieux-Condé
avant la Révolution. Mais c’est à Denain, en 1825, que sont
construits les premiers « grands ensembles » : les cités. Cette
démarche sociale d’avant-garde sera honorée lors de l’Exposition
Universelle de 1867.
Du « coron » au pavillon et aux cités jardins, une grande variété
de types architecturaux s’enchaîne, témoin de la vitalité et
de la rivalité des compagnies. Les Houillères, issues de la
nationalisation des compagnies en 1946 (Charbonnages de
France et Houillères de bassins), prolongent les constructions
jusqu’au début des années 1960. Ce patrimoine a atteint 120 000
logements, dont une partie a été démantelée ou cédée. Il reste
aujourd’hui un parc de plus de 60 000 logements, dans près de
700 cités réparties sur 53 communes du Nord et 78 communes
du Pas-de-Calais. Ils sont le témoin d’un passé glorieux, mais
surtout un habitat social exceptionnel.
Des hommes…
Longtemps dévolu aux mineurs, actifs, retraités et leur famille qui
bénéfi cient du logement à titre gratuit, le parc immobilier s’est
ouvert aux locataires. Ceux-ci représentent aujourd’hui deux tiers
de l’occupation, du fait de la disparition progressive des ayants
droit âgés du statut du mineur. L’histoire et la particularité des
cités minières font de leurs habitants des gens fi ers, attachés à
leur logis, leurs racines et leur région. C’est pourquoi une relation
particulière s’est nouée entre Maisons & Cités et ses clients.
Le Coron des 120, à Valenciennes et Anzin, a été présenté comme un ensemble d’avant-garde du logement ouvrier à l’Exposition Universelle de 1867.
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Les différents types d’habitats miniers
Les corons (1825 - 1890)
C’est au milieu du XIXe siècle que ce type d’habitat se développe sur
l’ensemble du bassin minier, suivant l’avancée de l’exploitation d’Est
en Ouest. Ces logements répondaient à un besoin de proximité par
rapport aux puits de mine.
Le coron est une forme d’habitat en bande, constitué d’alignements
parallèles allant de 5 à 80 maisons identiques, disposées sur des
parcelles étroites desservies par un réseau de ruelles. Les jardins sont
quasiment toujours exigus et les logements de petites tailles : de 30
à 50 m². Chaque habitation possède son jardin, et au fond de celui-ci
les toilettes. Les parcelles des terrains sont longues et étroites, les
mineurs y cultivent des jardins potagers. Les habitations sont bâties
en briques, de façon rationnelle, et sans ornements.
Il est également important de ne pas confondre coron et cité
minière. En eff et, dans le coron, les maisons sont mitoyennes d’où un
eff et « mur de briques » sur toute la rue. Par contre, dans la cité, les
maisons sont individuelles ou jumelées.
Les barreaux ou cités linéaires (1850 - 1890)
Les fosses se développant de plus en plus, les compagnies
doivent s’adapter pour loger toujours plus de familles de mineurs.
Apparaissent alors les barreaux, également nommés cités linéaires.
Les corons sont alors plusieurs, situés de manière parallèle les uns
par rapport aux autres, et bâtis sur une plus grande longueur. Ils
peuvent être situés dos à dos, ou le long d’une voyette (passage
étroit entre deux logements).
La cité pavillonnaire (1867 - 1939)
Au début du XXe siècle, les compagnies ont pour objectif de
casser le style barreau, et de rendre plus agréables les nouveaux
logements. Elles inventent alors la maison jumelle. Il s’agit d’un
coron décomposé en séries de deux logements, ayant une façade
sur le jardin et l’autre sur la rue. Les groupes de maisons sont alors
alignés et disposés à intervalle régulier. Le logement gagne en
confort, atteignant une surface habitable de 70 m² en moyenne.
Les dépendances sont construites en séries et les jardins sont plus
grands. Par ailleurs, les cités sont plus grandes et plus aérées que les
corons. De 1905 à 1914 se développent de grandes cités pouvant
compter plus de six cent logements et deux mille habitants. Elles
sont généralement éloignées des centres-villes et possèdent par
conséquent une église, une école maternelle, une école de fi lles et
une école de garçons, etc.
La cité Jardin (1904 – 1939)
Le concept de cité-jardin correspond à un changement radical
dans la manière de gérer le développement urbain. Une attention
particulière est portée à la qualité paysagère. Ainsi, les nouvelles
cités-jardin se diff érencient des cités pavillonnaires essentiellement
par la forme et la hiérarchisation des voies, une densité plus faible,
un positionnement plus varié des maisons sur la parcelle, une
importance plus grande donnée au jardin et au confort à l’intérieur
comme à l’extérieur du logement. Le développement de la
conception de l’habitat minier a permis d’arriver à une architecture
alliant confort et esthétisme.
La cité moderne et les camus (1945 – 1970)
Construites entre 1946 et 1970, juste après le regroupement des
18 compagnies minières en une entité unique : les Houillères du
bassin Nord-Pas-de-Calais (HBNPC). Avec plus de 90 000 logements
détruits par la guerre et les besoins en ouvriers de plus en plus
importants, les Houillères doivent trouver des solutions pour
créer des logements qui se construisent vite mais qui ne sont pas
pérennes dans le temps. En 1959, les HBNPC adoptent le procédé
industriel des « camus hauts », du nom de l’ingénieur qui les a
conçus. L’édifi ce est un assemblage de panneaux standardisés
fabriqués en usine et montés sur le chantier avec une grue en 14
jours. En 1960 apparaissent les premiers « camus bas », plain-pied
avec 1, 2 ou 3 chambres pour accueillir diff érents types de familles.
Pour pallier le manque d’habitations destinées aux retraités, on
construit des logements individuels d’une surface moyenne de 30 à
40 m², puis des logements plus grands. À noter qu’outre les camus,
plus de douze mille logements sont construits par les Houillères
entre 1946 et 1965. Il s’agit de constructions en briques, aux lignes
épurées.
Coron de l’église à La Sentinelle
Camus, cité du Puits du Midi à Sin-le-Noble
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La bataille pour la création de l’Epinorpa7
La bataille fut âpre et longue pour aboutir à la gestion du patrimoine immobilier minier par un établissement public.
Depuis les années soixante, alors que l’exploitation minière
entame sa récession, mais plus encore à partir des années
quatre-vingt, en pleine reconversion du bassin minier, se pose la
question du devenir du patrimoine immobilier minier.
En avril 1983, le président de la République François Mitterrand
annonce la volonté de l’État de voir les élus locaux mettre en
place une structure de gestion spécifi que, sous forme d’un
établissement public ou d’une société d’économie mixte, à
laquelle serait transféré le patrimoine immobilier des Houillères.
Mais les Houillères et les Charbonnages de France entendent
rentabiliser ce patrimoine, pour réduire leur défi cit, et une
fi liale est créée en décembre 1985 sous forme de société civile
immobilière : la Soginorpa (Société de gestion immobilière du
Nord-Pas-de-Calais).
La société sera eff ectivement très rentable, la rénovation et
l’entretien des logements se faisant à minima. Dans cette gestion
fermée, qui vise avant tout à « faire remonter » des liquidités dans
les caisses de Charbonnages, les élus locaux n’ont qu’un rôle
secondaire. Quant aux populations…
C’est le rapport d’un inspecteur général de l’équipement
(Jean-Paul Lacaze, 1987) qui attise le mécontentement jusque-là
latent. Y sont préconisés notamment l’abandon d’une grande
partie du patrimoine et une révision drastique des conditions
d’attribution des subventions accordées aux communes minières
pour la normalisation des voiries et réseaux divers, préalable à
toute rénovation.
Face à cette levée de boucliers, le gouvernement (premier
ministre Michel Rocard puis Edith Cresson) défend l’idée d’une
société d’économie mixte. Les négociations État, Charbonnages,
élus locaux aboutissent à la création de la Sacomi (Société
d’aménagement des communes minières) en 1992. Le contrat
de gestion confi é à la Sacomi est cependant trop restrictif, les
Charbonnages restant propriétaires des logements et maîtres de
la trésorerie. Le contrat est dénoncé en juin 1996 par CDF.
Le mécontentement grandit au sein de la population, des élus
et des syndicats. Clairement, deux visions s’opposent : celle des
Charbonnages, exclusivement tournée vers la production de
bénéfi ces, et celle des partisans d’un établissement public et
d’une gestion tournée vers l’avenir, la rénovation de qualité et
le renouveau du bassin minier, associant population, élus et
partenaires.
Ce mouvement de masse et populaire, dont le soutien dépasse
de loin les frontières du bassin minier, aboutit, le 15 mars 2002,
à la création de l’Etablissement public de gestion immobilière
du Nord-Pas-de-Calais (Epinorpa). L’Epinorpa acquiert la
Soginorpa, devenue entre temps société par actions simplifi ée
unipersonnelle, en contractant un emprunt dont la Région et les
départements du Nord et du Pas-de-Calais se portent garants.
Victoire dans les cités ! 15 ans après la création de Soginorpa – opération
visant à combler le défi cit d’une fi liale de CDF – les gouvernements
Rocard et Cresson fi nalisent le projet d’établissement public.
En novembre 1994, le Président de la République François Mitterrand rencontre les élus du bassin minier et rend hommage à la corporation minière.
Fin des années 1990, des associations de défense et des organisations syndicales se mobilisent aux côtés des élus pour exiger une gestion publique et démocratique de l’habitat minier.
Offrir un cadre de vie agréable où il fait bon vivre ensemble.
Cité Saint-Albert, Liévin
Un établissement public au service des habitants Établissement public créé en 2002, l’Épinorpa est l’instance dirigeante du groupe Maisons & Cités. Sa composition est fi xée par la loi et permet une représentation à la fois des collectivités locales, des communes du bassin minier, des ayants droit et des locataires. Les membres siégeant au conseil d’administration défi nissent les grandes orientations stratégiques du Groupe.
Son rôle
Le conseil d’administration défi nit par ses délibérations la
politique de réhabilitation du patrimoine, les conditions d’accès
aux logements gérés, ainsi que les conditions de location et
de cession, en coordination avec les autres organismes publics
intervenant dans le secteur du logement.
Son fonctionnement
Les membres du conseil d’administration se réunissent au moins
trois fois par an. Pour préparer leurs travaux et assurer un suivi
de la mise en œuvre des politiques décidées, ils se réunissent
régulièrement en commissions. Ces commissions thématiques
sont composées de membres du conseil d’administration mais
également d’experts. Elles émettent un avis et formulent des
propositions. Elles présentent régulièrement un compte rendu
de leurs travaux aux autres membres du CA. Elles font, le cas
échéant, état de tout dysfonctionnement constaté sur le terrain,
afi n d’améliorer la satisfaction de la clientèle.
Le conseil d’administration de l’Epinorpa
Les membres du Conseil d’administration, le 29 mars 2012
7 commissions pour préparer les travaux du CA
- la commission chargée des fi nances de l’Epinorpa et du suivi des comptes
sociaux de Soginorpa
- la commission d’évaluation
- la commission chargée du suivi de la réhabilitation et de l’entretien du patrimoine
- la commission chargée du suivi foncier et de l’aménagement du territoire
- la commission chargée du suivi des relations avec l’ANGDM
- la commission chargée de la relation avec les locataires
- la commission chargée du suivi des attributions
Association des communes minières
Conseil régional
Représentants des locataires titulaires de bail
Représentants du Conseil général du PDC
Représentants du Conseil général du Nord
Représentants de l’État
Représentants des organisations syndicales des mineurs
Parmi les six
membres désignés
par l’association
des communes
minières, trois au
moins doivent
exercer des
fonctions
de maire.
Les représentants
des locataires sont
élus pour une durée
de quatre ans.
9
10Premier bailleur régional
Le groupe Maisons & Cités est l’héritier d’un patrimoine et d’une histoire. Une histoire : celle de deux siècles et demi d’exploitation charbonnière qui ont profondément marqué les habitants et lede logements des cités minières, encore occupé à 36 % par des ayants droit du statut du mineur. Soginorpa, créée en 198assure la gestion de ce parc, composé aujourd’hui de plus de 62 000 logements et réparti sur l’ensemble du bassin miniepoursuit la rénovation de ce patrimoine exceptionnel, commencée dans les années 1970, au rythme de près de 2 000 log
Découverte du charbon à Fresnes-sur-Escaut février
1720. Compagnie des mines
d’Anzin en 1756
Premières constructions d’ensembles importants de
logements ouvriers
1825-26 à Denain
Création des cités jardins
1900
Notre charte des valeursNotre Mission
Le groupe Maisons & Cités est le
plus important bailleur social de la
région Nord-Pas-de-Calais
Notre clientèle et notre parc de logements miniers nous ont permis
d’acquérir un savoir-faire spécifi que en matière d’off re de services et de
gestion de patrimoine.
L’évolution des exigences du marché du logement social, notre statut
d’opérateur régional nous invitent à développer une politique d’habitat de
qualité en vue de répondre aux besoins de la population d’aujourd’hui et
de celle de demain.
C’est dans ce contexte que doit évoluer et qu’évoluera notre mission de
bailleur social.
Notre mission est de proposer et de développer une off re de logements
et de services adaptés aux besoins de notre clientèle, quels que soient son
âge, son parcours et son projet. Nous donnons ainsi la possibilité à nos
clients de s’inscrire dans un parcours résidentiel.
Porteurs d’une mission d’intérêt général, nous sommes des
partenaires privilégiés des collectivités locales dans leurs projets
d’aménagement. Nous leur proposons des solutions durables de
renouvellement urbain. Dans le neuf comme dans l’ancien, nos opérations
intègrent une dimension sociale et une exigence de qualité architecturale,
urbanistique et environnementale. Nous contribuons ainsi à la
transformation des territoires et de leur image.
En développant la mixité, l’accompagnement et le lien social, nous
assumons pleinement l’essence même de notre mission de bailleur social.
Nous contribuons ainsi quotidiennement et durablement à off rir un
cadre de vie agréable où il fait bon vivre ensemble. Affi rmer notre identité et notre fi erté
d’appartenir à un Groupe tourné vers l’avenirL’identité de notre Groupe est le fruit de l’engagement d’hommes
et de femmes qui, animés de courage et d’esprit d’équipe, ont
façonné son histoire et dessinent aujourd’hui son avenir. Nous
sommes fi ers de la confi ance de nos partenaires qui nous
chargent de faire évoluer l’habitat pour accueillir les générations
futures. Nous sommes fi ers d’appartenir à ce Groupe qui s’inscrit
dans une dynamique globale de recomposition de l’espace
régional.
Faire preuve d’audaceEnthousiastes, nous croyons en l’avenir pour
nos clients et notre territoire en affi rmant
notre volonté de réussir et de développer notre
créativité, afi n de proposer un éventail élargi
de prestations dans le domaine de l’habitat.
Ambitieux, nous nous inscrivons dans une
dynamique de développement personnel
et professionnel qui contribue au progrès
individuel et collectif.
Promouvoir l’humain au cœur
de l’entrepriseDans nos relations aux autres, qu’ils soient
clients, partenaires ou collègues, nous adhérons
sans réserve aux principes fondamentaux qui
conduisent notre action : l’écoute,
le respect mutuel, l’esprit d’équipe, la solidarité,
la prise en compte de la dignité d’autrui et la
tolérance. Ainsi, nous construisons au quotidien
des relations humaines de qualité, faites de
confi ance, de reconnaissance et d’équité.
11
ISO 9001S’engager dans une démarche qualité au bénéfi ce de la satisfaction clientèle Suite aux observations émanant de diff érents rapports, Maisons & Cités
a rebâti son projet d’entreprise en redéfi nissant le socle de ses valeurs, sa
mission et sa vision pour l’avenir. L’un des objectifs fi xés dans le cadre de
ce projet d’entreprise vise l’obtention d’une certifi cation ISO 9001 : 2008
de l’ensemble des activités de M&C Soginorpa. Au travers de ce label
internationalement reconnu, l’entreprise entend faire bénéfi cier sa clientèle de
cette démarche vertueuse de progrès et d’amélioration de ses pratiques. Ce
n’est toutefois pas le seul objectif défi ni dans le cadre du projet d’entreprise,
et 2011 a été jalonné de nombreux projets internes, animés par la volonté
d’apporter à nos clients et ayants droit un service de qualité. L’un des plus
signifi catifs a sans doute vu le jour en janvier 2011 avec la mise en place des
« antennes de proximité ». Ce fut un virage important dans le positionnement
de l’entreprise vis-à-vis de sa clientèle. L’agent de cité, auparavant cantonné
dans un rôle de gestion du patrimoine se voit doté de compétences
supplémentaires en matière de gestion locative. Il devient chargé de clientèle
de proximité.
Au-delà de la dénomination, ce changement constitue
un tournant décisif puisque le client dispose désormais
d’un interlocuteur unique sur son secteur. Parallèlement,
un transfert de compétences est eff ectué en interne au
profi t des antennes de proximité. Elles deviennent alors
le point d’accueil privilégié de la clientèle.
es paysages. Un patrimoine : le parc 86 et fi liale de l’Epinorpa depuis 2002, er, du Bruaysis au Valenciennois. Elle gements par an.
Premières réhabilitationsAnnées 1970
Création de SoginorpaJournal offi ciel du
24 décembre 1985,
mise en place en 1986
Création de l’Epinorpaet du groupe
Maisons & Cités mars 2002
S’engager pour une
entreprise proche du clientNous nous engageons par notre proximité,
notre écoute et notre disponibilité à
apporter avec professionnalisme une
réponse adaptée aux attentes de nos clients.
Nous avons la volonté de les satisfaire au
mieux en étant réactifs, en anticipant leurs
besoins et en nous attachant à vérifi er la
qualité de nos actions.
Être une entreprise citoyenne
et responsableEn collaboration étroite avec nos partenaires,
nous nous engageons à agir pour le bien-
être des habitants. Au-delà de leur proposer
un habitat de qualité et des services
performants, nous contribuons à développer
le lien social et leur off rons la possibilité
de s’inscrire dans un parcours résidentiel.
Groupe soucieux de maîtriser l’impact
sociétal, environnemental et économique de
ses activités, nous nous reconnaissons dans
une éthique de comportement et d’actions
qui prône l’honnêteté et la loyauté.
achatsservice locati f
mission socialemaintenance de proximité
900 collaborateurs s’engagent pour une entreprise proche du client.
Sylvie Drecq, chargée de clientèle à Bully-les-Mines
Le groupe Maisons & Citésen chiffres
13
411logements neufsfinancés en 2011
95%de clients satisfaits chez les
nouveaux entrants
131communes
890collaborateurs
44 513logements situés
dans le Pas-de-Calais
Le parc est disposésur
Le groupe compte
61 756logements gérés
17 243situés
dans le Nord
700cités
370 €c'est le loyer moyend'un logement M&C
450logements neufs
seront livrés en 2012
73 m2c’est la surface moyenne
d’un logement Maisons & Cités
93 %de nouveaux entrants
estiment que leur logementcorrespond à leurs besoins
87 %de clients se disent satisfaitsdes travaux d'amélioration
de l'habitat
201 millions d’euros
sont investis chaque année dans la construction neuve et dans les travaux d’entretien et
de réhabilitation
55 %des clients sont eligibles à l’aide
au logement
12 950demandes de logements
en instance au 1er janvier 2012
48 ansC’est l’âge moyen des locataires
3 886demandes de logement
ont été satisfaites en 2011
3 886demandes de logement
ont été satisfaites en 2011
39 610C’est le nombre de locataires
présents dans le parc
19 411c'est le nombred'ayants droit
du statut du mineurprésents dans
le parc
1615logements rénovés
ont été mis en servicedurant l'année 2011
257,6Millionsc’est le produit des loyers
90 000 eurosc’est le coût moyen de
réhabilitation d’un logement
14
Une politique de réhabilitation
La réhabilitation du parc de logements anciens
La réhabilitation des logements anciens est une priorité du Groupe. Elle atteint désormais un haut niveau de prestation en matière de confort, d’économie d’énergie et de qualité environnementale.
Le logement est un besoin fondamental qui intervient très
largement sur la qualité de vie ; il est donc important de
moderniser les cités, de les adapter aux besoins des clients, de les
valoriser pour en faire des lieux où il fasse bon vivre.
Le Groupe accomplit un eff ort fi nancier très important, à la
hauteur des ambitions qui l’animent : terminer la rénovation
du parc ancien, revenir sur les anciennes améliorations, garantir
un entretien de qualité, s’inscrire et être moteur dans les projets
de restructuration urbaine pour faire de belles cités, dans des
quartiers de qualité et des villes renouvelées…
C’est pour répondre à ces exigences nouvelles, en matière de
confort mais aussi d’économie, que les eff orts se portent sur
l’adaptation et l’agrandissement des logements, l’étanchéité des
façades, l’isolation thermique, les plateries et les sols ainsi que sur
l’esthétique.
Des logements bien isolés et ventilés
L’isolation de la toiture, des murs, des sols et menuiseries fait
l’objet de soins particuliers avec, notamment, l’utilisation de
matériaux de qualité et adaptés : épaisse couche isolante sous
toiture et murs intérieurs, ravalement de façade, traitement
hydrofuge, dalle isolante en sol lorsqu’il doit être refait, haute
qualité thermique des menuiseries.
Les logements rénovés sont par ailleurs équipés d’une ventilation
mécanique contrôlée (VMC) qui permet de renouveler l’air de la
maison.
Un chauffage performant
Les chaudières installées sont à haut rendement et permettent
à l’usager de réaliser d’importantes économies d’énergie. Elles
sont équipées d’un dispositif d’évacuation des produits de
combustion.
Autres équipements
Installation dans les WC de chasses d’eau 3 litres/6 litres,
plus économiques, et de mitigeurs limiteurs de débit et de
température dans la salle de bain et la cuisine.
Lorsque les conditions le permettent, la rénovation est complétée
par un traitement alternatif des eaux pluviales : les eaux de pluie
sont dirigées vers des massifs fl oraux ou arbustifs drainant, qui
embellissent le quartier.
Rénovations lourde et complémentaire
Ainsi menées, les rénovations récentes répondent aux exigences
de la réglementation thermique en vigueur pour les logements
anciens. Les maisons anciennement améliorées, notamment
celles ne disposant pas du chauff age central, font l’objet d’une
rénovation complémentaire pour atteindre un niveau de qualité
équivalent à la rénovation actuelle.
M. Poly, Haillicourt
« Nous vivons dans notre logement depuis 28 ans. A notre arrivée, la maison n’avait
jamais subi de travaux de rénovation : il n’y avait pas de salle de bain et les toilettes
étaient dehors. Nous nous chauffi ons au charbon, il n’y avait pas le gaz. Nous avons
vécu dans ces conditions pendant une quinzaine d’années, puis notre logement a
été réhabilité. En deux mois, tout a été refait : les placos, le carrelage, la toiture, le
gaz, l’électricité, les portes, les fenêtres, des toilettes ont été créées à l’intérieur et on a
également eu une salle de bain. Ça a été très éprouvant mais ça valait le coup :
on a apprécié tout de suite les toilettes à l’intérieur et la salle de bain ;
ça nous a changé la vie. À la fi n des travaux, tout était plus beau.
Aujourd’hui, nous avons une maison agréable, moderne et confortable. »
„
15
n centrée sur l’humain
3 questions à... Eugène Loufman
4e vice-président de l’Epinorpa, délégué à la Commission chargée
des relations avec l’Agence nationale pour la garantie des droits
des mineurs (ANGDM)
Que représente pour vous l’Epinorpa ?J’étais présent lors de sa création aux côtés de son ancien président, M. Serge Janquin. L’Epinorpa s’est construit au fi l du temps. Aujourd’hui, nous sommes tous d’accord pour dire qu’il a permis à nos clients de bénéfi cier de travaux de réhabilitation en adéquation avec leurs attentes. Du rapport Lacaze, qui, dans les années 80, estimait qu’en raison de la disparition des mines, il fallait raser les corons, à aujourd’hui, beaucoup de chemin a été parcouru. Personnellement, c’est une fi erté d’avoir participé à la création de cette instance.
Depuis dix ans, quels ont été les travaux réalisés sur ces logements anciens ?Il n’y a pas photos entre ce qui se faisait avant et ce qui se fait actuellement. Ces habitations sont, pour la plupart, équipées d’un chauff age central via la pose d’une chaudière à condensation. Elles ont également bénéfi cié de travaux d’isolation conséquents. Ces vieux logements se sont transformés en habitations adaptées aux besoins et aux attentes de la vie moderne. Une attention toute particulière a notamment été portée aux ayants droit. En eff et, en plus des adaptations de logements liées à leur âge et/ou à leur handicap, des initiatives ont été prises pour leur faciliter la vie comme par exemple les opérations tiroirs. J’estime, néanmoins, qu’il faut éviter de dépenser des sommes folles (plus de 100 000 €) pour remettre aux normes un logement vétuste, fortement dégradé par le temps. Mettre un cataplasme sur une jambe de bois n’est pas la solution. Sur cet aspect, il faut continuer à prendre nos responsabilités et accepter de détruire pour mieux reconstruire.
Justement quel est votre avis sur nos logements neufs ?Objectivement, je n’ai rien à dire là-dessus. Je suis bien placé pour en parler puisque je suis dans la commission chargée des attributions. J’ai donc souvent l’occasion d’aller en visiter. Spacieuses, respectueuses des normes environnementales, adaptées, pour certaines, aux besoins des personnes à mobilités réduites, ces réalisations sont sans aucun doute des logements où il fait bon vivre.
„
Cité des Tabernaux, Wingles
Avanttravaux
Aprèstravaux
1) Cité Clochette, Douai
2) Cité du Moulin, Somain
3) Cité 40, Grenay
4) Cité Foch, Hénin-Beaumont
5) Cité Corons de Denain, Haveluy
1 2
3
54
Une offre de logements 16
Maisons & Cités construit les logements de demain
En Janvier 2005, Maisons & Cités
a fait l’acquisition de la coopéra-
tive HLM Accecura (qui s’appelle
aujourd’hui Maisons & Cités Habi-
tat), rendant la construction acces-
sible au Groupe, dans les conditions
avantageuses dont bénéfi cient les
offi ces HLM. Le Groupe s’est alors
engagé, dès 2006, dans une démar-
che de construction de logements
neufs destinés à la location et à
l’accession sociale à la propriété.
Depuis, 729 logements ont été
construits. Ainsi, M&C contribue
à répondre aux besoins en loge-
ments locatifs de la population et à
favoriser le parcours résidentiel des
habitants du bassin minier, ainsi
que la mixité sociale, en produi-
sant des logements neufs destinés
à l’accession à la propriété. Cette
démarche s’accompagne d’une
volonté de produire des logements
de qualité, peu consommateurs en
énergie, de façon à réduire les char-
ges pour leurs occupants.
Les logements locatifs construits
par Maisons & Cités en 2011 sont
d’ailleurs labellisés THPE (très
haute performance énergétique)
et respectent la norme RT 2005. À
partir du 1er janvier 2013, les nou-
velles constructions respecteront la
norme RT 2012. Certains logements
sont également labellisés BBC (bâ-
timent basse consommation), leur
consommation maximum étant de
65 KWhep/m²/an. Cette démar-
che volontaire traduit l’objec-
tif de Maisons & Cités d’antici-
per sur les normes de demain. Le
Groupe a par ailleurs expérimenté
la création de logements à énergie
positive.
Tous les logements neufs de type
3 sont adaptés aux besoins des
personnes à mobilité réduite (lo-
gements de plain-pied bénéfi ciant
d’aménagements spécifi ques). Le
Groupe s’est également engagé
dans la construction d’opérations
destinées à l’accueil des personnes
âgées, de personnes à mobilité ré-
duite et de personnes désorientées
(béguinage, «home family»). Un
projet expérimental a été inauguré
à Oignies le 12 mai 2012 : le bégui-
nage Camille Delabre.
Cité du Bivouac, Sin-le-Noble Cité Lyautey, rue de Rabat, Barlin
Libercourt, rue de la Faisanderie,
cité du Petit Ponchelet
Rue Wéry, Bruay-la-Buissière
et de services adaptés17
Contribuer au « bien vieillir » des séniors
Certains de nos clients méritent une attention plus
particulière que d’autres. Entendons par là, les séniors et
les personnes en situation de handicap qui ont besoin de
vivre dans un logement et un environnement adaptés à
leurs besoins. Une question de dignité pour nos clients,
un enjeu humain et social pour notre Groupe.
De par son histoire, Maisons & Cités a une grande
responsabilité vis-à-vis des populations âgées du bassin
minier, tout particulièrement à l’égard des ayants droit
du régime minier. Soucieux du bien-être de ses résidents
fragilisés, Maisons & Cités a développé diff érents
dispositifs destinés à améliorer leurs conditions de vie,
à lutter contre l’isolement et à leur assurer un véritable
parcours résidentiel.
Adapter le logement
Depuis toujours, Maisons & Cités s’attache à répondre
aux besoins de ses clients dont le logement nécessite des
travaux d’adaptation. Chaque année, des centaines de
demandes sont traitées pour l’adaptation des sanitaires
et de la pièce d’eau - création d’une baignoire à siphon de
sol ou à receveur extra-plat – ou des travaux d’accessibilité
(rampe d’accès au logement, etc.). Étudiées au cas par cas,
elles tiennent compte de l’âge et du statut du résident.
Pour l’année 2011, plus de 200 demandes ont ainsi été
satisfaites.
Développer une offre de logements neufs adaptés
Le Conseil d’administration de l’Épinorpa a souhaité
que les programmes de construction neuve intègrent
systématiquement des logements dédiés aux séniors ou
aux personnes en situation de handicap. Ces logements,
de type 3, répondent aux normes d’accessibilité en vigueur
et proposent des équipements contribuant à améliorer
le quotidien de nos résidents (douche à l’italienne,
volets roulants électriques, barres de maintien…).
Notre Groupe s’est aussi engagé dans la construction
de résidences dédiées aux séniors, notamment de
béguinages. Il fait également partie intégrante d’Axévie
qui a pour vocation de construire des équipements
médico-sociaux, fi nancièrement accessibles, destinés
aux personnes âgées dépendantes ou aux personnes
en situation de handicap. Deux premiers projets sont en
cours de construction. Un EHPAD de 120 places à Méricourt
et un autre à Fouquières-lès-Lens, d’une capacité de
84 places.
Odette Berquet, 76 ans, ayant droit
M. Thorel, 51 ans, locataire
« J’ai emménagé dans ce logement il y a
19 ans. Auparavant, nous vivions sur
Billy-Montigny. Suite à des problèmes de
santé, j’ai demandé à Maisons & Cités de
faire quelques travaux pour faciliter ma
vie. À l’écoute, ils ont très vite aménagé
ma douche en fonction de mon handicap.
En plus d’être spacieuse, cette douche à
l’italienne est aussi équipée d’un siège ».
« Je voulais une maison en béguinage
car je souhaitais plus que tout éviter
l’isolement. Je ne regrette pas mon choix
car ici, je discute tous les jours avec mes
voisins, je participe à des animations
intéressantes et je vis tranquillement
dans un logement neuf, fonctionnel et
adapté à mon lourd handicap ».
„
18
Faits marquants
2002> décembre
Maisons & Cités et Gaz de France signent une convention
qui doit permettre d’accélérer le rythme de rénovations avec
branchement au gaz de ville.
2003Pour pallier au manque de logements « raccordables », les
crédits GIRZOM dédiés à la réfection des voiries et réseaux
divers étant en forte diminution, Maisons & Cités réoriente ses
eff orts vers des programmes de rénovation complémentaire
pour améliorer la qualité des prestations des logements
anciennement réhabilités.
Une nouvelle technique de récupération des eaux de pluie fait
son apparition dans certains programmes de réhabilitation :
le traitement alternatif des eaux pluviales. Une innovation qui
répond en partie au problème de surcharges accidentelles du
réseau de tout à l’égout et des stations d’épuration, tout en
permettant de réduire le coût des voiries et réseaux divers.
Depuis la création de l’Epinorpa, la conception de « politique
sociale » est élargie : traitement des diffi cultés fi nancières
des clients, concours apporté aux comités de quartier et aux
initiatives locales favorisant le rapprochement, implication
dans l’emploi régional et l’insertion sociale… Maisons & Cités
devient un acteur de la vie sociale, collective et économique
dans le bassin minier.
2004> décembreDeux ans et demi après la création de l’Epinorpa, le président
Serge Janquin passe le relais à Jean-Pierre Kucheida. Le
premier a mis le train sur les rails, le second doit le faire
progresser.
2005> janvierMaisons & Cités fait l’acquisition de la coopérative HLM
Accecura (qui s’appellera par la suite Maisons & Cités Habitat).
La construction est désormais accessible dans les conditions
avantageuses dont bénéfi cient les offi ces HLM.
On ne peut plus considérer l’amélioration de l’habitat minier
comme suffi sante. La réfl exion se porte désormais sur
l’intégration véritable de la cité dans la ville : l’amélioration
de l’habitat doit être intégrée dans l’aménagement urbain
du quartier, en liaison avec les projets de développement
des communes et des plans locaux de l’habitat. Il s’agit de
concevoir et d’aménager de véritables quartiers de ville et
de vie. Le principal obstacle que rencontreront Maisons &
Cités et les communes minières dans cette démarche, c’est
l’orientation « habitat vertical » privilégiée par l’ANRU (Agence
nationale pour le renouvellement urbain) qui fi nance en partie
ce type de projet, au détriment de l’ « habitat horizontal »
qui caractérise le logement minier. Cette restriction limitera
fortement le nombre de sites éligibles, mais favorisera l’idée
d’un « ANRU maison » proposé par Maisons & Cités.
> novembreÉlus, syndicats, entreprises, associations, salariés de Maisons &
Cités, tous sont rassemblés lors d’une manifestation organisée
devant le ministère des Finances pour exiger le versement
des sommes dues par l’État aux communes minières au titre
des crédits GIRZOM (Groupement interministériel pour la
2002 - 2012
Signature de la convention d’achat d’Accecura Habitat, devenu aujourd’hui
M&C Habitat.
Traitement alternatif des eaux pluviales, cité Bonniers à Oignies
19restructuration des zones minières). Ces crédits, créés dans
les années 1970, permettent aux communes de procéder
à la mise aux normes des voiries et réseaux divers des cités
minières (dont le tout à l’égout), condition incontournable
à la rénovation des cités par Maisons & Cités. 54 millions
manquent alors aux communes pour réaliser les travaux.
La manifestation est un succès et le versement des crédits
GIRZOM aux communes reprend.
2006Début des constructions neuves. Un an après l’acquisition
d’une coopérative HLM par Maisons & Cités et l’obtention du
permis de construire, le Groupe entre dans sa phase active
de bâtisseur : près de 600 demandes de programmation sont
déposées auprès des services de l’État.
> septembreMaisons & Cités met en place de nouveaux services pour
favoriser l’accession sociale à la propriété sécurisée, dans le
neuf comme dans l’ancien.
> novembreS’appuyant sur les enquêtes de satisfaction menées chaque
année auprès de ses clients, dont les résultats font apparaître
un besoin de progrès dans la qualité, le Groupe met en place
une « charte de partenariat ». Ce « contrat moral » associe
Maisons & Cités et les entreprises qui travaillent pour son
compte dans un même objectif : la satisfaction de la clientèle
d’ayants droit et de locataires, qui passe par l’écoute, la
compréhension et le respect, et bien entendu la qualité du
travail fi ni.
2007> avrilMise en place de deux agences immobilières, l’une à Douai,
l’autre à Liévin. Favoriser la mixité dans les quartiers et
l’accession sociale à la propriété nécessitait de créer une
structure spécifi que. Maisons & Cités Immobilier dispose de
deux agences de gestion et de transaction immobilière qui
off rent, en plus des services d’une agence immobilière, la
notoriété d’un grand groupe.
> octobreLe contrat gagnant-gagnant. Maisons & Cités organise un
service d’entretien pour faire bénéfi cier ses clients d’un tarif
de groupe et d’une meilleure qualité de prestations dans les
domaines les plus courants de l’entretien locatif.
2008Les énergies renouvelables. Le Groupe lance la réfl exion sur la
maîtrise de l’énergie. Parallèlement à la rénovation de l’habitat
ancien, de plus en plus tournée vers l’isolation, Maisons & Cités
teste divers panneaux solaires (thermiques et photovoltaïques)
sur des logements existants afi n d’en mesurer l’effi cacité dans
notre région, et lance de grands projets neufs équipés en
solaire.
> avrilMaisons & Cités Immobilier livre ses premières maisons en
location-accession à Lallaing.
2009> décembrePose de la première pierre du Louvre-Lens. Maisons & Cités est
« mécène-bâtisseur » du projet, qui s’inscrit au cœur des cités
minières.
2010> juinLe bassin minier candidat au patrimoine mondial de
l’humanité. Le Groupe Maisons & Cités est solidaire de
l’initiative. Comme on sait, la candidature a été reportée à l’été
2012.
2012> marsMaisons & Cités Soginorpa est certifi é ISO 9001 : 2008 pour
ses activités d’achat, de service locatif, de mission sociale et de
maintenance de proximité.
> maiInauguration du premier béguinage construit à Oignies
par Maisons & Cités. Cette opération remarquable est une
concrétisation de la diversifi cation des activités du Groupe.
> juin
Unesco : le bassin minier du Nord Pas-de-calais est entré dans
la liste des biens du patrimoine mondial.
Hors série Au cœur de ma cité - le journal de nos clients, ayants droit et locataires - juillet 2012 Directeur de la publication : Dominique Soyer Équipe rédactionnelle : Émilie Goguet, Frédéric Gobolyak,
Grégory Roussel, Matthieu Devos Conception graphique : Direction de la communication et du marketing Courriel : aucœ[email protected] Site internet : www.maisonsetcites.fr Crédits photos : Fotolia, Maisons & Cités,
GP Architectes, Sam Bellet, Association Bassin Minier Uni, service communication mairie de Liévin, Samuel Dhote, Philippe Houzé Impression : L’Artésienne Liévin - Numéro ISSN : xxxx-xxxx
Toute reproduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans autorisation de l’éditeur.
Maisons & Citéssiège social : 167 rue des Foulons
BP 60049 - 59501 DOUAI cedexTél. : 03 27 99 85 85 / Fax : 03 27 99 85 99