19032015 le quotidien d'oran

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Ahmed Farrah Ahmed Farrah Ahmed Farrah Ahmed Farrah Ahmed Farrah DROIT DE L'ÉLÈVE VS DROIT DE GRÈVE UNE GRÈVE ET DES ENJEUX P. 7 à 17 JEUDI 19 MARS 2015 - 28 JOUMADA EL OULA 1436 - N° 6178 - PRIX ALGÉRIE : 20 DA - ISSN 1111-2166 Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information Netany Netany Netany Netany Netanyahu à W ahu à W ahu à W ahu à W ahu à Washington, ashington, ashington, ashington, ashington, à Paris… comme chez lui à Paris… comme chez lui à Paris… comme chez lui à Paris… comme chez lui à Paris… comme chez lui A. Benelhadj A. Benelhadj A. Benelhadj A. Benelhadj A. Benelhadj Elections israéliennes : Netany Elections israéliennes : Netany Elections israéliennes : Netany Elections israéliennes : Netany Elections israéliennes : Netanyahou hélas en tête ahou hélas en tête ahou hélas en tête ahou hélas en tête ahou hélas en tête Pierre M Pierre M Pierre M Pierre M Pierre Morv orv orv orv orville ille ille ille ille CARNAGE AU CŒUR DE TUNIS 19 morts dont 17 touristes étrangers Pour un régime politique adapté Pour un régime politique adapté Pour un régime politique adapté Pour un régime politique adapté Pour un régime politique adapté aux réalités algériennes aux réalités algériennes aux réalités algériennes aux réalités algériennes aux réalités algériennes Brahim Sen Brahim Sen Brahim Sen Brahim Sen Brahim Senouci & ouci & ouci & ouci & ouci & Mustapha Mustapha Mustapha Mustapha Mustapha Benchenane Benchenane Benchenane Benchenane Benchenane La mondialisation de La mondialisation de La mondialisation de La mondialisation de La mondialisation devient vient vient vient vient un mode régulateur un mode régulateur un mode régulateur un mode régulateur un mode régulateur de la gouvernance mondiale de la gouvernance mondiale de la gouvernance mondiale de la gouvernance mondiale de la gouvernance mondiale H. Miloud Ameur H. Miloud Ameur H. Miloud Ameur H. Miloud Ameur H. Miloud Ameur L'Algérie f 'Algérie f 'Algérie f 'Algérie f 'Algérie face à la crise ace à la crise ace à la crise ace à la crise ace à la crise lib lib lib lib libyenne : quels dangers yenne : quels dangers yenne : quels dangers yenne : quels dangers yenne : quels dangers et quelles options pour et quelles options pour et quelles options pour et quelles options pour et quelles options pour la sécurité nationale ? la sécurité nationale ? la sécurité nationale ? la sécurité nationale ? la sécurité nationale ? Yahia Z Yahia Z Yahia Z Yahia Z Yahia Zoubir oubir oubir oubir oubir & Djallil Lounnas & Djallil Lounnas & Djallil Lounnas & Djallil Lounnas & Djallil Lounnas Grandeurs et décadence ? Grandeurs et décadence ? Grandeurs et décadence ? Grandeurs et décadence ? Grandeurs et décadence ? Belkacem Belkacem Belkacem Belkacem Belkacem AHCE AHCE AHCE AHCE AHCENE-DJABALLAH NE-DJABALLAH NE-DJABALLAH NE-DJABALLAH NE-DJABALLAH Justice algérienne : Justice algérienne : Justice algérienne : Justice algérienne : Justice algérienne : réalité sociologique réalité sociologique réalité sociologique réalité sociologique réalité sociologique ou prédominance ou prédominance ou prédominance ou prédominance ou prédominance oligar oligar oligar oligar oligarchique ? chique ? chique ? chique ? chique ? Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane Abdellatif Bousenane Ah, si la France pouv Ah, si la France pouv Ah, si la France pouv Ah, si la France pouv Ah, si la France pouvait ait ait ait ait «r «r «r «r «re» aimer ses indigènes ! e» aimer ses indigènes ! e» aimer ses indigènes ! e» aimer ses indigènes ! e» aimer ses indigènes ! Mimi Massiva Mimi Massiva Mimi Massiva Mimi Massiva Mimi Massiva «Back to Algeria» «Back to Algeria» «Back to Algeria» «Back to Algeria» «Back to Algeria» ou le nouveau ou le nouveau ou le nouveau ou le nouveau ou le nouveau paradigme migratoir paradigme migratoir paradigme migratoir paradigme migratoir paradigme migratoire Ha Ha Ha Ha Habiba CHABOU biba CHABOU biba CHABOU biba CHABOU biba CHABOU La pr La pr La pr La pr La preuve par Thiam euve par Thiam euve par Thiam euve par Thiam euve par Thiam Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd DROIT DE L'ÉLÈVE VS DROIT DE GRÈVE Rachid Brahmi Rachid Brahmi Rachid Brahmi Rachid Brahmi Rachid Brahmi UNE GRÈVE ET DES ENJEUX Ahmed Farrah Ahmed Farrah Ahmed Farrah Ahmed Farrah Ahmed Farrah GRÈVES RÉCURRENTES : LES PARENTS D’ÉLÈVES VEULENT UNE «SOLUTION RADICALE» P. 5 P. 6

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journal algérien d'informations nationales

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Page 1: 19032015 le quotidien d'oran

Ahmed FarrahAhmed FarrahAhmed FarrahAhmed FarrahAhmed Farrah

DROIT DE L'ÉLÈVEVS DROIT DE GRÈVE

UNE GRÈVEET DES ENJEUX

P. 7 à 17

JEUDI 19 MARS 2015 - 28 JOUMADA EL OULA 1436 - N° 6178 - PRIX ALGÉRIE : 20 DA - ISSN 1111-2166

Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information NetanyNetanyNetanyNetanyNetanyahu à Wahu à Wahu à Wahu à Wahu à Washington,ashington,ashington,ashington,ashington,

à Paris… comme chez luià Paris… comme chez luià Paris… comme chez luià Paris… comme chez luià Paris… comme chez luiA. BenelhadjA. BenelhadjA. BenelhadjA. BenelhadjA. Benelhadj

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CARNAGEAU CŒURDE TUNIS

19 morts dont17 touristes étrangers

Pour un régime politique adaptéPour un régime politique adaptéPour un régime politique adaptéPour un régime politique adaptéPour un régime politique adaptéaux réalités algériennesaux réalités algériennesaux réalités algériennesaux réalités algériennesaux réalités algériennes

Brahim SenBrahim SenBrahim SenBrahim SenBrahim Senouci & ouci & ouci & ouci & ouci & MustaphaMustaphaMustaphaMustaphaMustaphaBenchenaneBenchenaneBenchenaneBenchenaneBenchenane

La mondialisation deLa mondialisation deLa mondialisation deLa mondialisation deLa mondialisation devientvientvientvientvientun mode régulateurun mode régulateurun mode régulateurun mode régulateurun mode régulateurde la gouvernance mondialede la gouvernance mondialede la gouvernance mondialede la gouvernance mondialede la gouvernance mondialeH. Miloud AmeurH. Miloud AmeurH. Miloud AmeurH. Miloud AmeurH. Miloud Ameur

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Grandeurs et décadence ?Grandeurs et décadence ?Grandeurs et décadence ?Grandeurs et décadence ?Grandeurs et décadence ?BelkacemBelkacemBelkacemBelkacemBelkacemAHCEAHCEAHCEAHCEAHCENE-DJABALLAHNE-DJABALLAHNE-DJABALLAHNE-DJABALLAHNE-DJABALLAH

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Ah, si la France pouvAh, si la France pouvAh, si la France pouvAh, si la France pouvAh, si la France pouvaitaitaitaitait«r«r«r«r«re» aimer ses indigènes !e» aimer ses indigènes !e» aimer ses indigènes !e» aimer ses indigènes !e» aimer ses indigènes !

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DROIT DE L'ÉLÈVEVS DROIT DE GRÈVE

Rachid BrahmiRachid BrahmiRachid BrahmiRachid BrahmiRachid Brahmi

UNE GRÈVEET DES ENJEUX

Ahmed FarrahAhmed FarrahAhmed FarrahAhmed FarrahAhmed Farrah

GRÈVES RÉCURRENTES : LES PARENTS D’ÉLÈVESVEULENT UNE «SOLUTION RADICALE» P. 5

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E V E N E M E N T02

En déclarant la semai-ne dernière que le ré-gime vénézuélien re-présente une menace

pour la sécurité et les intérêtsdes Etats-Unis, le présidentBarack Obama a de fait déclen-ché des hostilités ouvertescontre ce pays qui vont pren-dre la forme de sanctions éco-nomiques et financières, d’opérations secrètesde déstabilisation voire même d’une interventionarmée américaine directe. Au-delà des prétexte moraux de défense de la li-berté et des droits de l’homme qu’a avancés Oba-ma pour justifier sa déclaration de guerre au régi-me vénézuélien, il faut voir dans son geste l’inten-tion d’en finir avec la politique suivie par le Ve-nezuela depuis l’arrivée au pouvoir de Hugo Cha-vez et continuée par son successeur Maduro. La-quelle consiste à ne plus accepter que les rapportsentre les Etats-Unis et l’Amérique latine soient tou-jours régis par la «doctrine Monroe», cynique for-mulation d’un impérialisme ayant établi que cettedernière partie du continent américain est «l’arriè-re-cour» des Etats-Unis et qu’à ce titre ceux-ci yinterviendront, y compris militairement, quand ilsestimeront que l’un des pays faisant partie d’ellese dote d’un régime «hostile» à leurs intérêts ous’ouvre à une influence étrangère à la leur. Manifestée par le président Obama, la persistan-te arrogance impérialiste des Etats-Unis ne soulè-ve pas de critiques en Europe où l’on fustige etdénonce la «prétention» de Poutine à considérerl’Ukraine comme faisant partie de la zone d’influen-ce russe, ce qui donne à son pays un droit de re-gard sur ses orientations politiques et ses allian-ces. L’Europe si prompte à voir dans la politiqueukrainienne du Kremlin la manifestation de l’im-périalisme russe, survivance des ères tsariste et

Kharroubi Habib

Qu’est-ce ladoctrine Monroe

si ce n’est del’impérialisme ?

Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

soviétique, se couche consen-tante devant celle qu’Obama adécidé de suivre à l’égard duVenezuela. Son silence vaut acquiesce-ment aux intentions américai-nes pour le Venezuela qui sontde déstabiliser son gouverne-ment légal et légitime et in finesa chute par une «révolution

colorée» dont elle s’empressera de saluer le carac-tère «spontané et démocratique». Sauf que le Ve-nezuela quelles que soient par ailleurs les erreurset les insuffisances dont est crédité le régime cha-viste, n’est pas isolé et discrédité en Amérique la-tine. Pour preuve, l’élan de solidarité que lui ontmanifesté presque tous les pays d’Amérique latinequi ont exigé d’Obama la cessation des actes amé-ricains hostiles contre Caracas. Tous ressententqu’à travers la révolution bolivariste attaquée, cesont leurs indépendances et souverainetés natio-nales respectives qui sont à l’heure de la remise encause par Washington où l’on poursuit la mise enplace d’un ordre mondial totalement voué à faireprévaloir la suprématie états-unienne. Il ne faut pas s’étonner que l’Europe suiviste etconsentante au dessein américain amplifie la cam-pagne anti-régime vénézuélien engagée parWashington et que des médias nous arrosent depropagande dans ce sens. Mais cette Europe de-vrait s’inquiéter du retour pour elle de son posi-tionnement à géométrie variable sur le problèmede l’ingérence dans les affaires des autres pays.Comment va-t-elle continuer à dénier à la Russiele droit à avoir sa zone d’influence quand elle ap-prouve le «droit» de l’Amérique à considérer com-me telle pour elle l’Amérique latine ou le Moyen-Orient ? Plus personne n’est dupe des «grandesvaleurs» que cette Europe prétend défendre enUkraine et partout ailleurs à travers le monde.

M. Aziza

Le ministre de l’Industrie et des Mi-nes Abdessalem Bouchouareb aincité les concessionnaires automo-

biles à investir dans la fabrication de lapièce de rechange pour soutenir l’indus-trie mécanique dans notre pays. Ses ga-ranties pour les investisseurs est le nou-veau cahier des charges qui sera prêt dansdeux ou trois semaines et les mesures in-citatives introduites dans la loi de finan-ces 2015. Bouchouareb a affirmé hier, lorsde l’inauguration officielle du Salon inter-national de l’automobile, aux Pins mariti-mes, qu’il est aujourd’hui nécessaire dedévelopper un réseau national de sous-traitance, notamment dans la fabricationde la pièce de rechange pour accompa-gner les projets lancés par le gouverne-ment dans l’industrie mécanique qui esten voie de développement. Le ministre va plus loin en précisant quele gouvernement veut développer ce seg-ment pour répondre aux besoins locauxet pour créer une base d’exportation vi-sant le marché africain en premier lieu. Illance des pistes en affirmant que certainssous-traitants et certains produits de sous-traitance ont une base commune. Et qu’ilspeuvent s’associer avec plusieurs cons-tructeurs pour développer le segment defabrication de pièces de rechange. Le mi-nistre recommande des groupements pourque les investisseurs acquièrent la taillerequise afin d’être rentable à la fois sur le

Salon de l’automobile

Les concessionnairesappelés à investir dans la pièce de rechange

Le Quotidien PrésidentDirecteur Général

Directeurde la PublicationMohamed Abdou

BENABBOU119.

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N°6

177 INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com

E-mail : [email protected]@[email protected]@yahoo.frD'ORAND'ORAND'ORAND'ORAND'ORAN

Diffusion : Ouest: SEDOR Tél.: 041.58.85.52Centre: SEDOR - Est: SO.DI. PRESSE - Sud: TDS

Edition Nationale d'InformationEditée par la SPAORAN - PRESSE

au Capital de 195.923.000,00 DA

Imp. : Oran : imprimerie"Le Quotidien d'Oran"

Alger : imprimerie "Le Quotidien d'Oran"Constantine : S.I.E.

Ouargla: S.I.A.

Rédaction ConstantinoiseTél. : 031.87.19.81 -Fax : 031.87.19.80

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041.23.25.20

Direction - Administration

Rédaction centrale63, Ave de l'ANP - Oran

B.P.N°110 - OranTél. 041.23.25.22

23.25.23 / 23.25.2423.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15

marché intérieur et extérieur. Le ministrea affirmé en outre, auprès du présidentde l’association des concessionnairesautomobiles algériens, Mourad Eulmi, que«votre engagement m’encourage» pourrappeler aux investisseurs qu’ils sont obli-gés, conformément à la nouvelle loi, des’inscrire dans cette démarche et d’inves-tir dans l’industrie mécanique ou un deses créneaux, dans un délai n’excédantpas les trois ans. Le ministre a soulignéqu’aujourd’hui l’Etat et le gouvernementencouragent les investisseurs dans le do-maine industriel et plus particulièrementdans l’industrie mécanique. «De nouvel-les mesures incitatives à l’investissementont été introduites dans la loi de finances2015, que ce soit pour le foncier ou pourle financement bancaire», a-t-il affirmé. Ilrassure les potentiels investisseurs en af-firmant «vous allez travailler sur un mar-ché qui sera mieux restructuré, transpa-rent notamment, à partir de la publica-tion dans deux à trois semaines destextes d’application du nouveau cahierdes charges qui doit être respecté partous les concessionnaires», a-t-il sou-ligné. Et de préciser que le nouveaudécret et le nouveau cahier des char-ges écarteront, à coup sûr, tous les op-portunistes du marché de l’automobile. Par ailleurs, l’Etat n’est pas près defaire marche arrière concernant lanouvelle réglementation imposant auxconcessionnaires de prévoir un quotade 10% de voitures GPL.

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03E V E N E M E N TLe Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

El-Houari Dilmi

La terre a tremblé par 4 fois, en l’espacede 48 heures seulement, ne causant, heu- reusement, ni victime ni dégât. Hier ma-

tin encore, une réplique de magnitude 3,6 surl’échelle ouverte de Richter, a été enregistréeà Merouana, dans la wilaya de Batna, selonle Centre de Recherche en astronomie astro-physique et géophysique (CRAAG). L’épicen-tre de la réplique a été localisé à 20 km, aunord-ouest de Merouana où une secousse tel-lurique de magnitude 4,3 sur l’échelle ouvertede Richter a été enregistrée, mardi soir, à22h14, toujours selon CRAAG. Cette secous-se tellurique, qui a ébranlé mardi soir, peuaprès 22h, la région de Merouana (Batna),suivie de plusieurs répliques dont la derniè-re enregistrée, mercredi, à 7h15, a provo-qué des frayeurs mais aucune perte humai-ne, selon la Protection civile. Des habitantsde la ville de Merouana, où un premier trem-blement de terre s’était produit, dimanchedernier, en milieu de journée, notammentceux qui résident dans des immeubles à plu-sieurs étages, ont quitté, précipitamment,leurs appartements avant de les réintégrer,un peu plus tard, dans la nuit, selon le char-gé de la communication de la Protection ci-vile, Zoheir Nekaâ. Selon ce responsable,c’est surtout le côté répétitif des secoussesqui a inquiété les citoyens, auprès desquels iln’a, cependant, enregistré aucun mouvementde panique ou d’affolement. S’agissant des éventuels dégâts matérielsayant pu être causés par le séisme et ses ré-pliques, M. Nekaâ a indiqué qu’une opérationd’évaluation était en cours, même si la Pro-tection civile n’a enregistré aucun appel decitoyens, signalant des dommages dans deshabitations ou des constructions. Une autre secousse tellurique d’une magni-tude de 4,4 degrés sur l’échelle ouverte deRichter, a eu lieu, mardi, à 16h57, à 8 km ausud-ouest de Sidi Lakhdar, dans la wilaya deMostaganem. L’épicentre de la secousse a étélocalisé, à 8 km, au sud-ouest de SidiLakhdar, selon le CRAAG. Cette secousse tel-lurique, à Sidi Lakhdar, n’a causé aucun dé-

Un patient souffrant de ‘Malaria’ (palu-disme) a été enregistré au service des

maladies infectieuses de Boufarik (Blida),a-t-on appris, hier, auprès de son respon-sable. Il s’agit d’un jeune homme de 36ans, actuellement placé en isolement etsoumis au traitement, a indiqué, à l’APS,Mohamed Yousfi, signalant que son étatest stable. Il a expliqué ce cas par le fait

R. N.

Dans une déclaration ren-due publique, hier, Ali

Benflis, a qualifié d’acca-blantes et d’affligeantes lesconclusions de la missiond’observation de l’Unioneuropéenne au sujet de ladernière élection présiden-tielle en Algérie. « Ce rap-port qui révèle toutes lesinstrumentalisations et tou-tes les manipulations frau-duleuses », affirme l’ex-candidat pour qui le cons-tat établi par « The Electo-ral Integrity Project » a « valuà notre pays le classement àla peu honorable 103ème pla-ce du point de vue de latransparence, de la régulari-té et de la sincérité des pro-cessus électoraux ». Selon Benflis, le rapport«rejoint intégralement le Li-vre Blanc» établi par le can-didat. «Qu’il s’agisse du con-texte politique propice à lafraude qui a été créé, desremaniements institution-nels qui ont été opérés pourfaciliter cette fraude, del’instrumentalisation de cesmêmes institutions à l’effetde conduire et de couvrirtoutes les opérations frau-duleuses, de la mise au pasde l’administration ou de la

Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Ha-

mel a appelé, mercredi, à Alger, à l’intensifica-tion des efforts visant l’accélération de la miseen place du mécanisme africain de coopéra-tion policière (AFRIPOL) pour mieux luttercontre la criminalité, sous toutes ses formes. Le général major Hamel a souligné, lors dela 3ème réunion du comité ad hoc d’AFRIPOLque la lutte contre les différentes formes decriminalité imposait «des réponses adaptées,à travers le renforcement des instruments decoopération régionale et internationale et ledéveloppement des capacités, méthodes etmoyens de lutte ». Le général major Hamel« a mis l’accent sur le caractère urgent et prio-ritaire de l’ ‘opérationnalisation’ d’AFRIPOL,compte tenu de la persistance des menacescriminelles et des défis sécuritaires, à relever,au niveau du continent africain ». Il a, dansce contexte, qualifié cette rencontre d’ « éta-pe déterminante, car permettant d’inscrire les

L’Algérie,un feuilletonà répétition

Moncef Wafi

S emaine mouve-mentée dans lavie de l’Algérie.Entre crêpage de

chignons au plus hautsommet de l’Etat et latrouvaille «technologique»de Benghebrit, le doute est permis dansl’esprit du simple citoyen quant aux ca-pacités des uns et des autres à sortir lepays de la gadoue où il s’est enlisé. Bou-chouareb a été sérieusement égratignépar un député trotskiste, selon la défini-tion de Saïdani, l’accusant de vouloir ven-dre le fleuron de l’industrie motocyclistealgérienne, celle qui a détrôné les firmesHonda, Kawasaki et Harley Davidson réu-nis, en offrant au monde sa fameuse«Guelma». «Faux», rétorque, furieux, leministre de l’Industrie qui qualifie sesdétracteurs de clowns politiques et des’interroger s’il doit répondre à l’en-voyeur ou à l’envoyé. Un message codédans le langage ésotérique des hautessphères qui veut tout bonnement dire quele ministre accuse Louisa Hanoune d’êtrederrière cette campagne de dénigrement.Bouchouareb se défend et accuse, à sontour, la dame de vouloir mettre des bâ-tons dans la relance de l’empire indus-triel de l’Algérie. De travailler pour descercles occultes, tenants de l’immobilis-me, et de critiquer la création de grandsgroupes industriels. Abdesselam ne veutpas qu’on touche à sa réforme et il le faitsavoir. Le peuple, lui, en spectateur for-cé s’ennuie à mort. Il veut aller voirailleurs mais faute de visa et de comptesen banque en Suisse, il est obligé depenser qu’une réforme, encore une, nerésoudra pas le problème du chômage.

Et qu’au fond, les cha-mailleries d’en haut nele regardent pas. Louisase laissera-t-elle faire ?Répondra-t-elle aux gra-ves attaques de Abdes-selam ? Bouteflika in-

terviendra-t-il dans cette guerre desmots ? Saïdani fera-t-il un autre meetingpopulaire pour tailler en pièces Louisa ?Louisa écrira-t-elle à l’Armée ? Le sus-pense est intenable et les réponses se-ront au rendez-vous du prochain épisodede «L’Algérie, je t’aime moi non plus». Ailleurs, sur la planète «Education», laguerre fait toujours rage entre Benghe-brit et les escadrons du Cnapeste. La mi-nistre ne veut pas céder aux menaces dublanchiment de l’année, arme suprême dusyndicat, et envoie sur le champ de ba-taille ses missiles compactés. Les CD sontplacés en batteries et distribués aux fan-tassins devenus, à la longue, une chaire àcanon bon marché. Benghebrit dégaine ettire. Elle remplacera les enseignants gré-vistes par des enseignants cylindriques,compactés et surtout à ne pas rayer si onveut décrocher son bac à la fin des hosti-lités. Le peuple, lui, assiste impuissant àcet épisode de «star trek» à la sauce h’ris-sa. Et s’il n’était pas directement concer-né par l’avenir de ses enfants, il préfére-rait être ailleurs, sur les balcons d’un ap-partement parisien et les confier à NajatVallaud-Belkacem plutôt qu’à Benghebrit.Le reste, lui, doit se débrouiller l’argentd’un micro-ordinateur comme tableau. Laministre aura-t-elle le dernier mot ? Lesyndicat trouvera-t-il le Graal ? Les élè-ves seront-ils recrutés par Daech ? Lasuite, l’année prochaine, dès septembre.

que cette personne n’a pas pris le traitementpréconisé, lors de son déplacement en Gui-née équatoriale, pour soutenir l’équipe na-tionale de football en Coupe d’Afrique.Selon ce responsable, les principaux symp-tômes de cette maladie répandue dans lespays d’Afrique subsaharienne, sont la fiè-vre, nausées, maux de tête et douleurs mus-culaires, entre autres.

Un cas de «Malaria» à Boufarik

Présidentielle 2014 Benflis qualifie d’accablant

le rapport de la missiond’observation de l’UE

gât matériel ou humain, selon le directeur lo-cal de la Protection civile. Contacté par ‘Le Quotidien d’Oran’, M. Ha-madache Mohamed, chercheur au Centre derecherche en astronomie, astrophysique etgéophysique (CRAAG) a expliqué que les se-cousses telluriques, enregistrées ces derniersjours, en Algérie, sont « tout à fait naturelles,et résultent de l’activité sismique ordinaire quicaractérise le Nord de l’Algérie ». « Le paysest situé en bordure africaine, avec des colli-sions fréquentes entre la plaque nord-africai-ne et eurasienne; les zones, aux structures géo-logiques faibles, du Nord de l’Algérie, sontsoumises à de fréquentes contraintes, qui gé-nèrent des ruptures, en libérant de l’énergie »a-t-il indiqué. « La région, située entre la wi-laya de Batna et Aïn Azel, dans la wilaya deSétif, entre la chaîne du Hodna et les HautsPlateaux, est caractérisée par des structuresgéologiques soumises à des contraintes per-manentes, qui produisent des ruptures fréquen-tes, avec jusqu’à 90 secousses enregistrées, parmois, à travers toute la partie septentrionalede l’Algérie ». Concernant la secousse enre-gistrée, mardi, dans la wilaya de Mostaganem,M. Hamadache a expliqué que cette région« accumule de l’énergie qui se relâche, sousl’effet des contraintes, en raison du frottemententre la plaque tectonique nord-africaine eteurasienne », a-t-il souligné. A la question de savoir si la population de-vait s’inquiéter de ces fréquentes secousses tel-luriques, le chercheur au CRAAG a expliquéque « seule la prévention, avec des normesde construction parasismiques était capable deprémunir contre une catastrophe naturellemajeure », mettant l’accent sur la nécessité des’armer d’une «culture scientifique face à cephénomène naturel ». En collaboration avec la Protection civile,« nous menons des actions de sensibilisationet de prévention en direction de la population,notamment les écoliers et les lycéens qui nousrendent, souvent, visite pour s’imprégner desprécautions à prendre, en cas de tremblementde terre, et des moyens de diminuer des ris-ques grâce aux techniques nouvelles de cons-tructions parasismiques » a-t-il conclu.

Quatre secousses, en l’espace de 48 heures

Ce pourquoi la terre tremble

besoins d’AFRIPOL dans le prochain budgetde l’Union africaine (UA), en vue de sa miseen œuvre, effective, courant 2016, et d’arrê-ter les projets de plans d’action et de program-mes de travail ». Le responsable a exprimé sa « satisfaction »quant aux réalisations ayant sanctionné les pré-cédentes rencontres, depuis l’adoption du do-cument conceptuel et de la Déclaration d’Al-ger, sur la création d’AFRIPOL. Il a estimé,dans ce sens, qu’il était nécessaire de garder àl’esprit qu’AFRIPOL « est un mécanisme in-dépendant de coopération, ayant pour mis-sion le renforcement de la coopération poli-cière africaine », indiquant que le siège de cemécanisme serait basé à Alger. L’Algérie « réservera à AFRIPOL un siège àla hauteur de sa dimension et de sa noblemission dans le développement de la coopé-ration policière africaine en matière de luttecontre la criminalité organisée et le terroris-me », a conclu le général major Hamel.

Hamel appelle à accélérer la miseen place d’AFRIPOL

soumission de tout le con-tentieux électoral au bonvouloir de l’appareil politico-administratif en place, le rap-port de la mission d’observa-tion l’Union européenne re-joint en tous points le LivreBlanc quant à l’établissementdes faits, aux constats et auxconclusions», affirme la dé-claration. Pour lui, le rap-port de la mission d’obser-vation de l’Union euro-péenne et le Livre Blanc« se rejoignent sur la né-cessité de l’instaurationd’une autorité indépendan-

te pour les élections » pour«démanteler» le «véritablesystème de fraude électoralequi s’est implanté dans notresystème politique». Il en conclut que la légiti-mité de nos institutions «estdésormais à l’extérieur deces mêmes frontières», enplus d’être «contestée à l’in-térieur» du pays. Pour Ali Benflis, le «régimepolitique» paye «le prix fortde ces faux calculs, de sesmanquements et de ses er-rements intérieurement com-me extérieurement».

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COMMUNICATIONLe Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201504

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E V E N E M E N T 05Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

Abdelkrim Zerzouri

La pression, voire la peur,est dans le camp des parents d’élèves. Hier, lors

d’une rencontre au lycée ‘Fad-héla Saadane’, de Constantine,les parents des élèves, en clas-ses d’examen du baccalauréat,ont exprimé toute leur inquiétu-de face au marasme qui secouel’Ecole algérienne. Stressés eténervés par cette grève des en-seignants affiliés au Cnapeste, lesparents ont revendiqué de la tu-telle de trouver une solution ra-dicale aux problèmes récurrentsqui reviennent, chaque année,plomber le cours régulier de lapédagogie scolaire. « C’est à latutelle de régler ces problèmes etéviter à ce que ces grèves, quidurent, depuis 2003, et auxquel-les on n’y va plus d’une façonexceptionnelle mais bien pour unoui ou non », s’est exclamé unpère, au bord d’une crise denerfs. D’autres ont versé dansl’ironie en proposant « une grè-ve des parents d’élèves », eux quin’ont « absolument aucune pri-se sur la situation » vécue par leurprogéniture. Alors que certainsse sont montrés indignés du faitqu’un enseignant gréviste au ly-cée continue à donner, ailleurs,des cours particuliers (!). « C’estla complicité des parents qui per-met cette grave dérive », renché-rissent des cadres administratifs. Le désarroi est à son combleau sein des parents d’élèves desclasses Terminales. Et, de touteévidence, les « issues de secours» envisagées par la tutelle n’ap-portent aucun réconfort à unmalaise qui prend de l’ampleur.Le lycée sera ouvert durant lapremière semaine des vacancesde printemps qui débutentaujourd’hui jeudi, annonce lestaff administratif. On prévoit,durant cette semaine, un « ac-compagnement pédagogique »des élèves dans les matières desenseignants grévistes, les matiè-res à haut coefficient au bac, sur-tout. On distribue des CD auxélèves des classes Terminales,comme une gifle qu’on donne

Bentouba Said

Des lycéens ont organisé, hier,à Adrar, une marche de protestation contre les dernières

mesures prises par la ministre del’Education, notamment le recoursau CD pour rattraper les cours per-dus, du fait de la grève « Nous nevoulons pas de CD mais des ensei-gnants !», crient les élèves dans lesrues principales de la ville d’Adrar,après avoir boycotté les cours. En effet, se donnant rendez-vouspar le ‘bouche-à-oreille’ et autresmessages via ‘facebook’, les lycéensde plusieurs établissements scolairesse sont rassemblés près des lycées et

Des dizaines de lycéens de Cheraga, Staouéli ou Aïn Benian se

sont rassemblés hier durant la mati-née devant la direction de l’éduca-tion d’Alger ouest (Chéraga, Alger) àl’appui de revendications pédagogi-ques, a constaté un journaliste del’APS. Les représentants de ces ly-céens ont été reçus par les responsa-bles de l’académie d’Alger ouest etont reçu des explications, en particu-lier sur l’utilisation de CD proposéspar le ministère pour compenser leretard dans la conduite des cours in-duit par la grève des enseignants ad-hérents au Cnapeste. ‘’Les lycéensont soumis leurs préoccupations con-cernant l’utilisation des CD pourcompenser l’absence de cours, le seuil(el ataba) des cours sur lesquels por-tera l’examen du baccalauréat, ainsique les examens trimestriels’’, a-t-onexpliqué à la direction de l’éducationd’Alger ouest. Le secrétaire général

Une centaine de lycéens se sontrassemblés, mercredi, devant le

siège de la direction de l’Educationde la wilaya de Ouargla pour appe-ler, pacifiquement, à un règlement,au plus tôt, de la situation qui para-lyse le secteur, dont ils se sentent lesvictimes, a constaté un journaliste del’APS. Les protestataires ont exhor-té les parties concernées à régler lasituation « tendue » qui paralyse le

Pas moins de 1719 logementsd’astreinte, dépendant des éta-

blissements scolaires de la wilayad’Alger, sont illégalement occupés, aannoncé hier le wali AbdelkaderZoukh, précisant qu’une opérationd’assainissement a permis jusqu’icid’en récupérer 70. « Nous avons recensé 1719 lo-gements d’astreinte illégalementoccupés dans le secteur de l’édu-cation à Alger. Une opération nousa permis de récupérer 70 loge-ments jusqu’ici et celle-ci se pour-suivra jusqu’à l’assainissement to-tal de cette situation », a soulignéM. Zoukh dans son interventionlors des travaux de la première ses-sion annuelle de l’Assemblée po-pulaire de wilaya. Le wali a sommé les trois direc-teurs de l’éducation de la wilaya(est, centre et ouest) d’appliquer laloi dans toute sa rigueur sur ces« indus-occupants » de logementsd’astreintes. « Il y a des gens qui

Ils rejettent les CD de l’Education

Marche des lycéens à Adraront marché pour exprimer leur colè-re face à la détérioration des condi-tions de scolarisation et particulière-ment et aux dernières mesures pri-ses par le ministère de l’Educationde recourir au CD. Les protestataires ont exprimé,aussi, des revendications concernantles dates des examens dans les ré-gions-sud du pays, vu la températu-re élevée qui y règne pendant cettepériode. Le directeur de l’Educationde la wilaya d’Adrar s’est rendu surles lieux, auprès des lycéens pour ap-porter des éclaircissements et unerencontre s’est tenue avec leurs re-présentants. Un dispositif de sécuri-té a été mis en place près des éta-

blissements scolaires et la circulationa été fortement perturbée au centre-ville. Pour rappel, la ministre del’Education a donné des instructionsaux responsables de wilaya pourmettre à la disposition des élèves plu-sieurs dispositifs de soutien et d’ac-compagnement. Il s’agit de courstélévisuels, la mise à la dispositiondes élèves de Terminales des coursscénarisés de l’ONEFD sur CD, avecaccès à la plate-forme de l’ONEFDpour les évaluations et autres res-sources, blog d’enseignement, mo-bilisation de toutes les ressourceshumaines (retraités, parents d’élèves,étudiants, en fin de cycle, professeursde l’ENS, ANEM...).

Protesta à Algerde l’académie a indiqué qu’il a reçuune délégation de lycéens pour ‘’exa-miner l’ensemble de ces questions’’,ajoutant que ‘’les solutions proposéesne diffèrent pas de celles concernantles autres lycées du pays’’. Il a indiqué que les CD sont con-çus afin que les lycéens puissent as-similer le contenu du programme of-ficiel et que ‘’la question des examenspour le deuxième trimestre a été tran-chée’’. Il a rappelé que la ministre del’Education nationale, Mme NouriaBenghebrit, a évoqué mardi l’annu-lation «éventuelle» des examens du2e trimestre pour les classes de termi-nale en raison de la grève. Sur la question des lycéens sur leseuil des cours, le même respon-sable de la direction de l’éducationd’Alger ouest a expliqué que ‘’cet-te question est traitée au niveau na-tional, et non au niveau de l’aca-démie’’. Pour autant, les lycéens

n’étaient pas satisfaits des répon-ses obtenues auprès des respon-sables de cette direction de l’édu-cation de la wilaya d’Alger, qui encompte trois (centre, est et ouest),sur cette question de cours dispen-sés à travers des CD, indiquant quecertains élèves n’ont pas d’ordina-teurs. La délégation de lycéens estissue des daïras de Chéraga,Staouél i , Ouled Fayet et AïnBenian. Les lycéens ont annoncéqu’ils vont tenir ‘’d’autres mouve-ments de protestation’’. A Alger-centre par ail leurs,aucune perturbation des cours hiern’a été enregistrée au niveaudes lycées de Okba, Emir Abdelk-ader, Frantz Fanon et Omar Racim,selon des élèves interrogés parl ’APS, qui font état de ‘ ’peud’engouement’’ pour les CD dis-pensant des cours accélérés pourles candidats au bac.

OuarglaRassemblement devant la direction

de l’Educationsecteur, à réclamer une solution desubstitution à celle du support CDpour leur accompagnement pédago-gique, et à appeler à préserver« l’intérêt de l’élève, d’abord ». Selon la direction de l’Educationde la wilaya de Ouargla, le taux desuivi de la grève, à laquelle, a ap-pelé depuis plusieurs jours, le Con-seil national autonome du person-nel enseignant du secteur ternaire

de l’Education (CNAPESTE), estestimé à 6,44 %, soit 371 grévistessur 5.763 travailleurs (corps ensei-gnant et administratif), touchant22 établissements. Aucune action de protestation dugenre n’a été signalée dans les autreswilayas du Sud, à l’instar de Tindouf,Ghardaia, El-Oued, Adrar, Taman-rasset, Illizi et Laghouat, selon descorrespondants sur place.

EducationPlus de 1700 logements d’astreinte

occupés illégalement à Algeront bénéficié de logements qu’ilsont loués à des tiers tout en conti-nuant, eux, de squatter les loge-ments d’astreinte. En parallèle,nous avons des enseignants en ac-tivité qui font des navettes quoti-diennes entre Alger, Tipaza, Bou-merdès et Blida. Cette situation inacceptable doitcesser », a-t-il déploré. Plusieurslogements d’astreinte, notammentdans les établissements relevantdes directions de l’éducation Cen-tre et Ouest, sont illégalement oc-cupés par d’anciens enseignants,directeurs et des « intrus », aconstaté une délégation de l’APWlors de plusieurs visites d’inspectionen 2014 dans le cadre de la pré-paration de la conférence de wilayasur l’éducation. Cette commission avait constatéégalement que des classes de courset des cantines ont été aménagésen logements au dépens de la bon-ne scolarité des élèves. Certaines

de ces familles ont été prises encharge dans le programme de wi-laya portant éradication de l’habi-tat précaire, comme l’a souhaitécette commission de l’APW. L’oc-cupation illégale des logementsd’astreinte et des structures péda-gogiques devrait être abordée lorsde la conférence de wilaya surl’éducation qui se tiendra débutmai, a indiqué à l’APS le présidentde la commission éducation del’APW, Mohamed-Tahar Dilmi, enmarge de la plénière consacrée àla présentation du bilan 2014 dela wilaya. Sur le report de cetteconférence, prévue initialement enjanvier 2015, M. Dilmi a expliqué,lors des travaux en plénière de l’APW,que ce rendez-vous important nepouvait pas se tenir alors que les pro-fessionnels du secteur sont préoccu-pés par les grèves, et que l’opérationd’évaluation des infrastructures sco-laires, lancée par l’exécutif de la wi-laya, doit être achevée.

Grèves récurrentes à l’Education

Les parents d’élèvesveulent une

«solution radicale»

aux enseignants, afin de leur per-mettre d’approfondir leurs con-naissances. On appelle à la res-cousse des enseignants vacatai-res et ceux partis en retraite, his-toire de garder le lien avec lapédagogie. On fait tout pour évi-ter le spectre de l’année blanche. D’ailleurs, la ministre a insistésur ce point, lors d’une visiocon-férence, avec les responsablesdes directions de l’Education etles directeurs des lycées, « il n’yaura pas d’année blanche », de-vait-elle marteler à ce sujet. Seu-lement, ces solutions ne sem-blent guère être du goût des pa-rents d’élèves. Ces derniers,presque unanimes, rappellentqu’il n’est pas question, pourleurs chérubins, de laisser tom-ber les vacances. « Ils vivent dansune pression permanente, et ilsont, en conséquence, besoind’un peu de repos avant d’atta-quer le dernier virage pour le bac», intervient-on, dans ce cadre. En tout cas, souligne le direc-teur du lycée ‘Fahéla Saadane’,répercutant des indications etdes décisions de la tutelle, «l’exécution du programme aatteint une moyenne de 70 %,et les sujets qui seront propo-sés à l’examen du baccalauréatseront puisés des cours, effec-tivement, exécutés ou suivispar les élèves ». En d’autres termes, la fixationd’un seuil des programmes, re-jetée catégoriquement par laministre avant le déclenchementdes hostilités dans son secteur,est une option devenue inévita-ble, à l’ombre des conditionsdéplorables, qui caractérisentl’acte pédagogique. « Et il n’y apas, seulement, les effets de lagrève à prendre en considéra-tion, dans cette optique, il y aaussi les élèves de Ghardaïa etde la région d’In Salah, où l’en-seignement a connu une profon-de perturbation », fera-t-on, en-core, remarquer à ce propos. Aubout de leur peine, les parentsd’élèves n’espéraient qu’uneseule chose, que ce conflit pren-ne fin, et que les élèves rejoi-gnent les bancs des classes.

Ph.:

Rac

hid

K.

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06Le Quotidien d'Oran

Jeudi 19 mars 2015 EV E N EMEN T

Moncef Wafi

Une attaque terroriste a eu lieu, hier,

vers midi, contre le musée du Bardo

à l’ouest de Tunis faisant au moins

19 morts, dont 17 touristes étrangers, des

Polonais, Italiens, Allemands et Espagnols,

ainsi qu’un policier tunisien, a annoncé le

Premier ministre tunisien Habib Essid. Le

premier bilan annoncé par le ministère tuni-

sien de l’Intérieur a évoqué au moins deux

hommes armés de Kalachnikov qui ont fait

irruption à l’intérieur du musée. Les deux

assaillants ont été tués par la police dans l’as-

saut donné, selon un responsable gouver-

nemental tunisien. L’opération a pris fin vers

15h25 alors que les forces tunisiennes ont

libéré la totalité des otages au musée du

Bardo. Selon le porte-parole de l’Intérieur,

Mohamed Ali Aroui, au micro de la radio

Mosaïque FM, une centaine de touristes se

trouvaient dans le musée quand l’attaque

s’est produite, mais la majorité d’entre eux

a été évacuée lors de l’intervention des uni-

tés anti-terroristes. M. Aroui n’a pas confir-

mé s’il s’agissait d’une prise d’otages com-

me plusieurs médias l’ont évoquée. Selon

un autre témoignage, un homme armé aurait

ouvert le feu contre un bus de touristes. Pris

de panique, ces derniers auraient alors ten-

té de trouver refuge à l’intérieur du musée,

avant d’être poursuivis par un ou plusieurs

assaillants. D’importants renforts policiers

ont été dépêchés sur place, alors qu’au Par-

lement tunisien, mitoyen au musée, les tra-

vaux des commissions parlementaires sur la

loi antiterroriste ont été suspendus après les

tirs. Les députés ont reçu l’ordre de se ras-

sembler dans le hall de l’assemblée, a dé-

claré à l’AFP Monia Brahim, élue du parti

islamiste Ennahda. La députée Sayida

Ounissi, également députée Ennahda, a été

l’une des premières à annoncer l’informa-

tion vers 12h30 sur son compte twitter. «La

panique est énorme. En pleine audition des

L’Algérie a condamné «énergiquement» l’attaque terroriste perpétrée hier con-

tre le musée du Bardo à Tunis et exprimé sa«solidarité absolue et inconditionnelle» avecce pays voisin. L’Algérie «suit minute par mi-nute et avec une profonde inquiétude les in-formations en provenance de Tunis sur l’at-taque terroriste lâche qui a ciblé mercrediaprès-midi le musée du Bardo dans la capi-tale tunisienne dans lequel d’innocentes per-sonnes ont été froidement assassinées», aprécisé un communiqué du ministère des Af-faires étrangères. «L’Algérie, qui condamnecet acte criminel odieux et la prise d’otagesqui s’en est suivie, exprime sa solidarité ab-solue et inconditionnelle avec le président,

Salah-Eddine K.

Quelque 1200 représentants de 4000 as-

sociations algériennesdont 730 experts, ainsi quedes syndicats autonomes,devront prendre part auForum social mondial quise tiendra à Tunis du23 au 28 mars prochain. Hier au siège de la cen-trale syndicale, UGTA, àAlger, une réunion d’unedizaine d’associations etorganisations de masse aété tenue pour donner unaperçu sur cette grandiosemanifestation à laquelle,selon le coordinateur na-tional des associations Ab-derrahmane Arâar, pasmoins de 60 pays vontparticiper. Ils seront en-tre 30.000 et 50.000 re-présentants d’associationset de syndicats qui sontattendus en terre tunisien-ne pour échanger leursexpériences dans différents

Naït-Ali H.

Un fournisseur en produits alimentaires

d’une caserne militaire a ététué, hier après-midi, à unfaux barrage dressé sur laroute reliant Akkerou àAzeffoune (70 km au nord-est de la wilaya de TiziOuzou), avons-nous apprisde sources sécuritaires. Selon les indications four-nies par la même source, lesdeux camions qui consti-tuaient le convoi des four-nisseurs venaient de livrerleur marchandise aux mili-

Trente contrebandiersont été arrêtés et 1 ca-

mion et 2 véhicules tout-terrain saisis, mardi, à Ta-manrasset et à Bordj BadjiMokhtar par des détache-ments de l’Armée nationa-le populaire (ANP), a indi-qué le ministère de la Dé-fense nationale (MDN)dans un communiqué.«Dans le cadre de la sécu-risation des frontières etde la lutte contre la con-trebande et le crime or-gan i sé , des dé tache -ments de l’ANP, relevantdes secteurs opération-

K. Assia

Quatre marins-pêcheurs, originairesde Cherchell, ont été secourus, mar-

di, au large de Ghazaouet, par les forcesnavales de la façade maritime ouest. Ilsavaient pris le départ, la veille, lundi vers14h30, à partir de Honaine, à bord d’unpetit métier pour pêcher l’espadon. Unepanne de moteur a immobilisé l’embar-cation et se trouuvaient livrés à eux-

Forum social mondial

Forte participation

algérienne attendue à Tunisdomaines liés à des ques-tions d’ordre social, écono-mique, politique….. Aussi,ce forum a-t-il pour but defaire se rencontrer des as-sociations citoyennes dedifférents pays sensibles àla cause alter-mondialiste. La réunion d’hier a étésuivie d’une conférence depresse donnée par les re-présentants de la dizained’associations nationalesprésentes. Le coordinateur de cesassociations et représen-tant du réseau pour la pro-tection de l’enfance(NADA) a, durant son in-tervention, indiqué que laparticipation sera plusforte que lors du dernierforum qui s’est tenu dansce même pays en 2013. Selon cet intervenant «lesreprésentants de nos asso-ciations proposeront denombreux thèmes de dé-bat et auront pour missionde faire connaître les expé-

riences algériennes. Qu’el-les soient d’ordre interneou touchant à l’ensembledes pays du Maghreb, ouencore touchant à l’unitédes pays de la région, ladécolonisation, l’immigra-tion clandestine, gaz deschiste, syndicalisme et en-jeux et d’autres thèmes surla femme, l’emploi, la san-té, l’éducation.… Débats,ateliers, plénières, serontorganisés dès l’ouverturedu Forum dans le campusde l’université de Tunis. Le 29 et le 30 mars se-ront consacrés à l’évalua-tion du forum. Le forum social traiterades principales préoccupa-tions de la société civileen rapport avec la mon-dialisation et les consé-quences désastreusesqu’elle a engendrées. Pour rappel, il s’agit du15eme forum du genre. Le premier a été organi-sé au Brésil en 2001.

Tizi Ouzou

Un fournisseur d’une caserne

de l’armée tué à un faux barragetaires stationnés à Tifrit El-Hadj, chef-lieu de la com-mune d’Akkerou, lorsque lepremier tombe nez à nezavec les terroristes qui dres-saient leur faux barrage à lasortie du même village surle chemin de wilaya n°158menant vers Azeffoune. Le faux barrage était dres-sé par un groupe armé com-posé d’au moins 7 indivi-dus. Les terroristes ont som-mé le chauffeur du camionde s’arrêter avant d’ouvrirle feu sur lui. Son accompagnateur a étéretenu en otage pendant

plusieurs minutes avant ded’être relâché alors que lecamion a été incendié surles lieux. Les occupants dusecond camion ont réussi àprendre la fuite en consta-tant la présence des terro-ristes sur leur route. Immé-diatement, les éléments del’Armée nationale populai-re ont lancé une opérationde recherches des auteursde ce lâche attentat terroris-te qui vient rompre l’accal-mie relative enregistrée de-puis quelques mois danscette zone très infestée degroupes armés.

Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar

30 contrebandiers arrêtésnels de Tamanrasset et Bor-dj Badji Mokhtar (6ème Ré-gion militaire), ont appré-hendé, avant-hier, 17 mars,30 contrebandiers», lit-ondans le communiqué. Lorsde ces opérations, 1 ca-mion, 2 véhicules tout-ter-rain, 7,16 tonnes de den-rées alimentaires, des mé-dicaments, des produitspharmaceutiques, 1.200paires de chaussures, 3.590litres de carburant, 34 dé-tecteurs de métaux, 540 gde pierres contenant del’or, 10 téléphones porta-bles et une somme d’argent

estimée à 2.500 DA et55.500 CFA, ont été saisis,a précisé la même source.Dans le même contexte, leséléments de la Gendarme-rie nationale, relevant dessecteurs opérationnelsd’Oran (2ème Région militai-re) et d’Adrar (3ème Régionmilitaire) ont intercepté 7migrants clandestins, aajouté le communiqué duMDN. Par ailleurs, les élé-ments des garde-frontièresde Bechar (3ème Région mi-litaire) ont saisi 24,36 kg dekif traité », a conclu lamême source.

Ghazaouet

Quatre marins-pêcheurs secourus

mêmes et dans de mauvaises conditionsmétéorologiques. Une fois l’appel d’ur-gence lancé, une vedette de sauvetagedes garde-côtes a porté secours aux vic-times, repérées, à 28 miles au nord deGhazaouet. Ces unités ont ramené lespêcheurs à terre sans, pour autant, le fai-re pour leur embarcation qui avait som-bré. Les victimes ont été ramenées au portde Ghazaouet et conduites à l’hôpital.Elles seraient, hors de danger.

Alger condamne

le gouvernement et le peuple tunisiens faceà cet tentative désespérée qui, en aucun cas,n’atteindra l’objectif recherché par sesauteurs et commanditaires de déstabiliser laTunisie sœur et attenter à sa sécurité ni n’en-tamera la détermination des toutes les com-posantes de la société tunisienne unie et so-lidaire», ajoute le communiqué. «L’Algérie quia de tout temps soutenu les frères en Tunisieet les a aidés pour sortir de la crise estaujourd’hui, plus que jamais, disposée àpoursuivre son soutien au effor ts desautorités tunisiennes pour faire face àtous les défis, y compris sécuritaires etavant tout pour éradiquer le terrorisme»,conclut le communiqué.

19 morts dont 17 touristes étrangers

Carnage au cœur de Tunis

forces armées sur la loi antiterroriste, j’ai étéévacuée avec Ameur Laraied», écrit-elle. «Lequartier est en train d’être bloqué. Un hom-me armé, peut-être plusieurs, du côté mu-sée, des tirs échangés, des otages «proba-blement»», ajoute-t-elle. Pour Sayida Ounis-si, l’attaque a ciblé le siège du Parlement dansun premier temps avant que les assaillantsne se dirigent vers le musée. Une fonction-naire de l’Agence du patrimoine a affirmédans un appel téléphonique à Shems Fm,que des individus armés ont attaqué le mu-sée du Bardo où ils ont tiré des coups de feuet qu’ils auraient «pris en otage des touristeset quelques fonctionnaires du musée». Réa-gissant à cette attaque, la plus meurtrièreaprès celle de 2002 qui a ciblé la synagogueEl Ghriba, située à Djerba, et qui a fait 21morts, dont 14 touristes allemands, le prési-dent tunisien, Béji Caïd Essebsi, devaits’adresser aux Tunisiens, a indiqué à l’AFP,le porte-parole de la présidence, Moez Si-naoui. Le Premier ministre Habib Essid s’estde son côté réuni avec les ministres de l’In-térieur et de la Défense.Rappelons que, depuis la révolution de jan-vier 2011, la Tunisie fait face à la montéed’une mouvance djihadiste armée. Unesoixantaine de policiers et militaires ont ététués dans des attentats, notamment près dela frontière algérienne où un groupe armélié à Al-Qaïda est actif. Le 8 mars dernier,les services de sécurité tunisiens ont arrêtétrois individus recherchés et soupçonnés deterrorisme, retranchés dans un appartementdans le centre-ville de Tataouine. Ces hom-mes, selon la version officielle, «planifiaientune infiltration en territoire libyen». Le 3mars, deux terroristes ont été tués par uneunité spéciale de l’armée tunisienne dans unerégion montagneuse à Kasserine, près de lafrontière algérienne, là où le 17 février, qua-tre gendarmes avaient été tués par un grou-pe armé, au pied du mont Chaambi, le prin-cipal maquis djihadiste de Tunisie.

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Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 07

Par A. Benelhadj○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

La taille d'Israël induit en erreurles arpenteurs qui s'improvisentgéostratèges. Il n'y a que les be-nêts pour ne pas apercevoir ce rhizome complexe qui couvrel'espace de la décision à l'échel-

le de la planète. Par ailleurs, plus qu'un ter-ritoire, Israël est l'opérateur symbolique quirelie (de " religere ") toute la communautéjuive mondiale en perpétuelle reconstruc-tion. Israël fait pétition de ne relever ni dela géographie ni de l'histoire ordinaires. Plusque pour toute autre collectivité humaine or-ganisée, mythes et légendes déterminent l'es-pace-temps d'une communauté qui échap-pe aux lois de la nature. Du moins s'efforce-t-elle de convaincre et s'en convaincre… Israël participe - le plus souvent dans l'om-bre des puissances occidentales - à des conflitstrès éloignés de ses frontières (en Méditerra-née, en Afrique, en Asie ou en Amérique Lati-ne). Cependant, bien que complémentaires, lesintérêts stratégiques israéliens et américains nesont pas situés à la même échelle. Évidemmentglobale pour Washington. Prioritairement lo-cale pour Israël (on ne peut s'affranchir totale-ment des contraintes de l'espace euclidien). De là découlent une multitude de discordan-ces et d'escarmouches d'importance variableentre les deux pays. Dans la plupart des cas,jamais sur l'essentiel (de gros intérêts y pour-voient). Et dans la plupart des cas, elles demeu-rent enfouies dans le secret des exécutifs… Jamais peut-être les relations entre le pré-sident des Etats-Unis et le premier ministreisraélien n'ont atteint un tel niveau de dé-fiance que celui constaté le mois dernier, lorsde la visite impromptue du chef d'Etat is-raélien au Congrès. Il est possible que cetévénement marque une rupture -dont le de-gré de gravité sera à évaluer - dans les rela-tions entre les alliés. Pour trois raisons (au moins), ce différendse distingue des précédents.- Le premier ministre israélien se déplaceaux Etats-Unis sans en informer officielle-ment le président américain et même - lors-que la visite a été rendue publique - la main-tient contre l'avis d'Obama.- Traditionnellement géré dans la discrétion,il est aujourd'hui mis en scène et présentécomme conflit majeur au vu et au su de tous.- De manière ostentatoire un chef d'Etat is-raélien s'ingère dans les affaires politiquesintérieures des Etats-Unis.En toile de fond, une tension personnellechronique entre Obama et Netanyahu.Qui peut au monde se permettre d'offenserimpunément l'hyperpuissance américaine ?Il tombe sous le sens qu'une approche entermes de pays ou de relations internatio-nales, ne permet pas de saisir la complexitéde la situation.

PETITES HUMILIATIONSENTRE ALLIÉS...

Soigneusement tus, les précédents à la visi-te du premier ministre israélien aux Etats-Unis en février dernier ne manquent pas. Ce n'est pas la première fois que les Israé-liens font des mauvaises manières à leurs "amis " américains et européens. Les cas sontnombreux et régulièrement rapportés : parles Israéliens pour s'en vanter, les Arabespour s'en moquer et montrer à quel pointl'Occident-arbitre, garant de la paix du mon-de n'est pas crédible, par les " complotistes "et les antisémites de tout poils ou par unemultitude d'anti-américains primaires. Iln'est pas d'Empires qui n'ont pas d'ennemis. Il est un fait qu'un chat - ainsi nommé - nepeut nier d'être ce qu'il est. Pour s'en tenir à cemillénaire, quelques exemples pédagogiques. Souvenirs. On raconte que les Israéliensont décidé la destruction de la centrale nu-cléaire irakienne Ozirak, en juin 1981, sansprévenir ou recueillir l 'aval des Etats-Unis[1]. Autant tenter de faire croire que les" vedettes de Cherbourg " aient pu être enle-vées par un commando israélien, Dans la nuitdu 24 au 25 décembre 1969, à l'insu du prési-dent Pompidou (ancien directeur général dela Banque Rothschild)… Qu'est-ce qu'on ne fe-rait pas pour conforter le mythe de la " politi-que pro-arabe " de la France ? Afin de justi-fier, sous l'apparence d'une politique d'équi-libre, le parti pris en faveur d'Israël.

Netanyahu à Washington, à Paris…comme chez lui

1.- En avril 2002, alors que les Israéliensmenaient des opérations militaires en Cis-jordanie, les Européens avaient convoqué àla hâte à Luxembourg, une réunion de leursministres des affaires étrangères. Bien queconvaincus que l'urgence est d'obtenir dugouvernement d'Ariel Sharon un arrêt, lesQuinze s'étaient montrés incapables d'adres-ser un message de fermeté au gouvernementisraélien. Ils ont de facto rendu celui-ci jugedu bien-fondé et de l'ampleur de leur seuleinitiative diplomatique, consistant à envoyersur place une mission européenne conduitepar Josep Piqué, ministre espagnol des af-faires étrangères, et Javier Solana, chef de ladiplomatie européenne.

Son rôle était de convaincre le gouverne-ment de M. Sharon de mettre en œuvre

la résolution 1402 des Nations Unies, qui en-joignait à Israël de retirer ses troupes desvilles palestiniennes.[2] L'Union Européenne avait confié à M. Az-nar la mission de rencontrer le présidentArafat ainsi que le chef du gouvernementisraélien. La réponse de M. Sharon est tom-bée le lendemain : le gouvernement s'oppo-se à une rencontre avec le président del'Autorité palestinienne, prisonnier de fait àRamallah. " Nous ne permettrons pas à unedélégation européenne de briser l'isolementque nous imposons à Arafat. " Résultat : les confusions européennes -etle jeu américain dans les coulisses-, sansoublier le poids des réseaux sionistes dansles différents pays de l'Union, achevèrent derendre impossible la moindre décision euro-péenne. Même l'hypothèse - évidemmentinconcevable - d'une suspension de l'accordd'association entre l'Union européenne etIsraël (seul véritable moyen de pression surl'Etat juif dont disposaient les Quinze) a trèsvite été abandonnée.2.- En janvier 2009, le Conseil de sécurité del'Onu s'apprêtait à voter une résolution ap-pelant à un cessez-le-feu immédiat dans labande de Gaza. Les Etats-Unis sous la con-duite de C. Rice devait approuver cette ré-solution. Israël avait alors exercé les pres-sions nécessaires pour amener Washingtonà voter contre. Ehud Olmert, premier ministre israéliend'alors, s'en était abondamment vanté. Lesmédias n'avaient pas jugé utile de faire lapublicité qu'ils méritent aux propos savou-reux ci-après. Ehud Olmert avait exigé de parler à Geor-ge Bush à dix minutes du vote.- " Quand nous avons vu que la secrétaired'Etat, pour des raisons que nous n'avonspas vraiment comprises, voulait voter enfaveur de la résolution de l'Onu (...), j'ai cher-ché le président Bush et on m'a dit qu'il étaiten train de prononcer un discours à Phila-delphie ".- " J'ai dit : 'Tant pis, il faut que je lui parlemaintenant' ", a poursuivi Olmert, décrivantle président sortant américain comme un "ami sans égal " d'Israël.- " Ils l'ont fait descendre de la tribune, l'ontconduit dans une pièce à part et je lui ai parlé. "- " Je lui ai dit : 'Vous ne pouvez pas voteren faveur de cette résolution.' "- " Il a dit : 'Ecoute, je ne suis pas au courant.Je ne l'ai pas vue. Je ne connais pas bien laformulation.' " Ce à quoi Olmert a répondu : " Moi, je laconnais. Vous ne pouvez pas voter pour. " - " Il a donné un ordre à la secrétaire d'Etatet elle n'a pas voté en faveur de cette résolu-tion qu'elle avait préparée, formulée, orga-nisée et négociée. Elle a été plutôt humiliéeet s'est abstenue sur une résolution qu'elleavait mise au point ", fanfaronne le Premierministre israélien. La chef de la diplomatie américaine s'estfinalement abstenue et la résolution a étéadoptée le 8 janvier par les 14 autres mem-bres du Conseil. Cela n'a pas changé grand-chose au résul-tat du vote, ni d'ailleurs à la situation à Gha-za ou en Palestine. Ce qui importe ici, c'estla jubilation (et celle de Olmert atteint dessommets d'immaturité) des Israéliens à me-

surer le pouvoir qu'ils possèdent et qu'ilsexercent sur leur grand allié américain et àen faire part sans vraiment se retenir. Si les Etats-Unis ne sont pas ménagés que direalors du traitement réservé aux pays européens.Généralement, une telle question provoque (aumieux) des sourires polis en Israël. La posture gaullienne de la France n'est plusqu'un vague souvenir. Elle est donnée en exem-ple qu'il serait prudent de ne pas suivre à tousles " vrais amis " d'Israël, et la dernière visitede Jacques Chirac à Jérusalem en octobre 1996permet de mesurer le chemin de croix que de-vrait emprunter l'Union Européenne pour seconstruire une véritable politique étrangère.Après tout Chirac ne demandait rien de plusque de maintenir autour de lui sa propre garderapprochée et de pouvoir échanger librementdes poignées de mains avec des Palestiniens dela vieille ville. D'évidence, chacun avait com-pris que la principale mission des gardes israé-liens n'était pas la " sécurité " du président fran-çais. Depuis, les représentants français en Is-raël qui expriment la moindre sympathiepour la cause palestinienne sont soumis àdes tracas qui frisent l'humiliation : des at-tentes interminables aux Check point et celapeut aller jusqu'au rudoiement sans ména-gement, comme le traitement infligé à unediplomate française, Marion Fesneau-Cas-taing, qui accompagnait une mission huma-nitaire en Cisjordanie en septembre 2013. " Ils m'ont éjectée du camion et forcée à resterau sol, sans considération pour mon immunitédiplomatique ", s'était-elle insurgée. Ayant gi-flé le soldat qui la maintenait à terre, régulière-ment menacée, elle fut obligée de quitter Israëlen accord avec le Quai d'Orsay.

Avant de s'imposer à Washington, le pre-mier ministre israélien a commis une in-

délicatesse similaire en France. Une sort degalop d'essai. Alors même que le président français avaitexpressément averti qu'il n'était pas le bien-venu à Paris, Netanyahu s'est glissé sans êtregêné le moins du monde, au premier rangd'un cortège le dimanche 11 janvier, au len-demain de l'attaque de Charlie Hebdo, auxcôtés de Mme Merkel, de D. Cameron, M.Renzi… et M. Abbas. Avant de venir à Paris Netanyahu s'est auto-risé une critique en règle de l'insécurité vécuepar les juifs de France, invitant ses coreligion-naires à faire leur Aliya et " monter " vers Is-raël. Les répliques de M. Valls et de F. Hollan-de, le premier ministre israélien n'en a cure.

LE CONGRÈS RÉPUBLICAIN OFFREUNE TRIBUNE ANTI-OBAMA À

NETANYAHU

Tout (re) commence fin janvier. Le prési-dent de la Chambre des représentants, le ré-publicain John Boehner, rend publique l'in-vitation adressée à B. Netanyahu, pour latroisième fois, à prononcer le 11 février undiscours devant les deux chambres du Con-grès, une tribune prestigieuse. La MaisonBlanche a été prise de court, prétendantn'avoir été informée par les républicains quepeu avant leur communiqué. Ainsi, dès son annonce, ce voyage-surpri-

se de B. Netanyahu était placé sur le signede l'affront et des hostilités ouvertes entred'une part Israël et le Congrès, désormaisdominé par les républicains et, d'autre part,la Maison Blanche.

Seuls Churchill et Ben Gourion, avant lui,auront été invités trois fois à s'exprimer de-

vant cette assemblée. Singulier privilège quecelui de ce premier ministre israélien d'originelithuanienne qui connaît très bien les Etats-Unispour y avoir pendant une vingtaine d'années,résidé, achevé sa formation (au MIT) et occupédivers postes dans la diplomatie et le conseil. Netanyahu est multilingue. Il parle l'hé-breu et l'américain (presque) sans accent.Mais - de notoriété publique aux Etats-Unis- la langue qu'il maîtrise le mieux, avec unindiscutable talent, c'est le " républicain ". Washington a exprimé son exaspérationaprès l'annonce surprise que le Premier mi-nistre israélien avait été invité par les répu-blicains, en plein débat sur le nucléaire ira-nien à Genève. Le 21 janvier, en termes di-plomatiques mais sans équivoque, le porte-parole de Barack Obama a fait part de l'aga-cement américain à l'encontre du Premierministre israélien, prévenant que Netanya-hu ne sera pas reçu à la Maison Blanche.[3] " Le protocole classique est que le dirigeantd'un pays prenne contact avec le dirigeant dupays dans lequel il se rend, c'est certainementla façon dont les voyages du président Obamaà l'étranger sont organisés, et cet événementsemble donc être un écart au protocole ", a dé-claré Josh Earnest. " Les Israéliens ne nous ontpas informés du tout de ce voyage ", a-t-il ajou-té. (AFP le mercredi 21/01/2015 à 22:00). Dans un discours qu'il avait annoncé avantmême son arrivée aux Etats-Unis comme " his-torique "[4], B. Netanyahu s'en est pris avecvéhémence mardi 03 mars au Capitole, au " trèsmauvais " accord sur le nucléaire iranien quele président des Etats-Unis B. Obama veut con-clure avec Téhéran d'ici fin mars. Au même moment, les chefs des diploma-ties américaine et iranienne, John Kerry etMohammad Javad Zarif, négociaient en Suis-se pour trouver un règlement définitif cen-sé encadrer le programme nucléaire de laRépublique islamique. Face au Congrès, son discours se pose dansune perspective qui dépasse le cadre israélienou américain : " le régime iranien n'est pas seu-lement un problème juif ; il représente une gran-de menace pour la paix dans le monde. " dit-il. " Problème Juif " ? En vérité ? Passé inaperçue par les médias, cette ré-partie est pourtant essentielle. Netanyahuest obsédé par la " bombe iranienne ". Maisil est aussi tourmenté par une autre ques-tion : la judéité d'Israël. Pour lui, la paix nepourra être envisagée un jour qu'à une con-dition : que la nature juive d'Israël soit éta-blie, reconnue et juridiquement ainsi validéed'abord par le Palestiniens, par la commu-nauté internationale et par ses voisins.[5]Entre-temps, il fait comme tous ses prédéces-seurs, il colonise tout ce qui peut l'être, " centi-mètre carré par centimètre carré ". Réflexe derapace : ce qui est pris n'est plus à prendre…

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Si le soutien des Etats-Unis à Israël est une question qui n'a jamais fait débat, les relationsentre les deux pays connaissent quelques fois des hauts et des bas. Même entre alliés, ilarrive que leurs intérêts ne coïncident pas. Même si les termes de leurs divergences ne

sont pas toujours clairs.

Note :[1] 6 F-15 et 8 F-16 de l'armée de l'air ont volé jusqu'en Irak, à l'insu des détecteurs d'avions jordaniens etirakiens, et ont lâché 10 tonnes de bombes sur le réacteur nucléaire. à trois semaines des élections à la Knes-set. En 1991, durant l'opération " Tempête du désert ", plusieurs raids massifs de F-117 et de F-111 détruisentle complexe qui était l'un des plus fortifiés d'Irak.[2] Le Monde, J. 04 avril 2002[3] Curieusement, certains médias européens ont prétendu que c'est au contraire à Netanyahu qui a refusé derendre visite à Obama. Passons… Selon l'analyste Aaron David Miller, ce joker sorti de sa manche par l'ad-ministration Obama n'a été en fait qu'un prétexte, car " l'idée selon laquelle on ne reçoit pas un Premierministre israélien juste avant des élections est tout simplement fausse ". Par exemple, des discussions entreBill Clinton et Shimon Peres ont été organisées à la Maison Blanche quelques semaines seulement avant lesélections législatives de mai 1996, qui avaient vu la défaite du Premier ministre sortant au profit de... Benja-min Netanyahu. (AFP le S. 14/03/2015 à 10h01)[4] " Je pars à Washington pour une mission fatidique, historique même. J'ai le sentiment d'être l'émissaire detous les citoyens d'Israël, même de ceux qui sont en désaccord avec moi, et de tout le peuple juif ". Naturel-lement, il faut entendre ici l'" histoire " dans un sens israélien : l'interférence du fait et de son alter egoimaginaire. Ici, de tradition, la réalité confine au mythe[5] " La condition préalable fondamentale pour mettre fin au conflit est la reconnaissance publique et catégo-rique d'Israël en tant que patrie du peuple juif par les Palestiniens. " Discours de Benjamin Netanyahu auCentre Begin-Sadate de l'université Bar-Ilan. 14 juin 2009. Dans cette démocratie exemplaire, les Palestiniensferont sans doute figure de sous-citoyens ou parqués dans des bantoustans.

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Netanyahu à Washington, à Paris…comme chez lui

Note :[6] Le discours de Netanyahu a été retransmis en direct par les chaînes israéliennes et américaines qui comp-tent, mais aussi par Euronews et France 24 qui a délaissé les débats du Sénat sur l'environnement. On compteaussi i24 News, la chaîne israélienne de M. Drahi (4ème fortune de France) qui a mis la main sur de nombreuxmédias français - tous supports confondus : Numéricâble, SFR, l'Express, L'Expansion, Libération…. I24 estofficiellement luxembourgeoise émet en France à partir de Jaffa depuis juillet 2013 et se donne pour mission defaire contrepoids à El Jezira, émettant en français, en anglais et en arabe. Mais ni en hébreux, ni en Israël.[7] Reuters le J. 05/03/2015 à 21:12[8] Reuters, le mercredi 04/03/2015 à 18:01[9] Dont se charge très efficacement l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee : Comité américainpour les Affaires publiques israéliennes. Derrière cette institution la plus connue qui a pignon sur rue, il y aune multitude d'organisations plus ou moins officielles qui agissent à tous les niveaux, métiers, réseaux politi-ques, administrations fédérales, associations caritatives, collecte de fonds pour Israël, manifestations culturel-les ou cultuelles… Cela va des faucons de la Zionist Organisation of America aux colombes de Peace Now.[10] Mme Samantha Powers, ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies, vient de rappeler que, cessix dernières années, le président Obama avait consacré 20 Mds$ à la sécurité d'Israël (Le Monde Diplomatique04 mars 2015). Les Etats-Unis ont quitté l'Unesco lorsque, en 2011, la Palestine y a été admise.[11] Lire, Mearsheimer John J. et Walt Stephen M. (2007) : Lobby pro-israélien et la Politique étrangère desEtats-Unis. La découverte, Paris (2009). 495 p.[12] De nombreux sites sionistes se plaisent à compter les Nobel juifs. Tout le monde a en mémoire le mot duGénéral : " Un peuple fier, sur de lui et dominateur… " (1967). Mais tout le monde sait aussi ce qu'il en estréellement des fables, des mythes et des coûts mercatiques faramineux mobilisés pour les conforter.[13] Le Monde diplomatique, septembre 2002

LE PROFESSEUR NETANYAHU

Netanyahu ne s'est pas contenté (cela pour-rait se comprendre) de diverger avec lesautorités américaines au nom de la sécuri-té de son pays. [6] Non. Netanyahu vient à Washingtondire au Congrès américain que leur pré-sident et leur gouvernement sont incom-pétents. Au cœur même du pouvoir US,il vient administrer une leçon de géostra-tégie. Assis sur une majorité hostile à laMaison Blanche, un président étranger estinvité par des Américains à infliger unecorrection au président. Comble d'inconvenance et de cynisme,il va jusqu'à se porter garant des bonnesrelations entre les Etats-Unis et Israël. LePremier ministre israélien assure que leuralliance est " plus forte que jamais " etcontinuera de se renforcer. Les commen-taires faisant état d'une détérioration desliens bilatéraux sont " non seulement hâ-tifs, mais tout bonnement faux ", insiste-t-il, contre l'évidence. Un coup de griffe au passage à Obamahostile à la visite de Netanyahu " officielle-ment " en raison de la proximité des élec-tions en Israël (prévues le 17 mars prochain): " L'alliance remarquable entre Israël et lesEtats-Unis a toujours été au-dessus de la po-litique. Elle doit toujours rester dessus dela politique. " dit-il alors que son allocution- qu'il le veuille ou non - participe de sacampagne électorale. Il enfonce le clou en se déclarant " en droitd'exprimer haut et fort ses divergences avecl'administration Obama " (Reuters le L. 02/03/2015 à 18h25). Il faut bien prendre lamesure de ces déclarations : si les mots ontun sens (particulièrement quand on sait l'at-tention portée à la lexicologie et à la séman-tique dans un pays et une communautétourmentés par les mots, les signes, les senset leurs références), un homme politiqueétranger qui vient de " droit " défier les pré-sident des Etats-Unis chez lui, est un actede première importance qui interroge. Est-il concevable qu'un homme d'Etatétranger se barde d'un droit qui ignoreun président des Etats-Unis au nom duprésident du Sénat, jouant ouvertementl'un contre l'autre ?

Pour couronner le tout, chacune de sesphrases est ponctuée par un standing

ovation (43 en tout, un record) et, dans unescansion (presque) unanime, les braves con-gressistes américains rythment les affirma-tions impétueuses d'un Netanyahu vindi-catif et autoritaire à Washington commechez lui. Jamais la Knesset ne lui aurait ré-servé un tel accueil triomphal. Seuls de très rares élus refusaient de selever et d'applaudir, alors que le matinmême 60 des 232 élus démocrates du Sénatet de la Chambre des représentants décla-raient qu'ils n'assisteraient pas au discours,en signe de protestation. Il semblerait qu'ilsont changé d'avis… les gradins ne sem-blaient vraiment pas clairsemés. Netanyahu termine son discours pardes rodomontades majusculaires, avecune pause entre chacune d'elle pour bienmarquer les esprits :- " Israël à les moyens de se défendre ! "- " Israël se défendra même seul. "Et, n'oubliant pas les subventions multifor-mes que lui alloue Washington, prudem-ment il ajoute : " Mais je sais qu'Israël n'estpas seul et que l'Amérique est à ses côtés. "Et il conclut par une très formelle prièrequi ferait transcender plaisir ces militantsfrançais épris de la laïcité à chaque foisqu'un musulman décline sa foi : " QueDieu bénisse Israël et les Etats-Unisd'Amérique !". L'assistance est alors sai-sie d'une transe orgastique. Juste un spectacle ? Que nenni ! Même parti le chef du Likoud en campa-gne est toujours là. Dans la foulée de sa visite un projet deloi transpartisan, présenté par le démocra-te Robert Menendez et le républicain Ro-bert Corker obligerait le président BarackObama à soumettre tout accord sur le nu-cléaire avec l'Iran à l'approbation du Con-grès, l'empêchant ainsi d'ordonner toutelevée des sanctions contre Téhéran pendant

une période de soixante jours, le temps quel'accord soit examiné (et donc rejeté) par lesparlementaires.[7] Barack Obama réplique en menaçantd'opposer son veto, estimant que cette loiempiétait sur son autorité présidentielle etqu'elle pourrait saboter les négociations encours avec l'Iran. Pour passer outre à ce veto, les promo-teurs de cette loi devraient réunir une ma-jorité des deux tiers au Sénat et à la Cham-bre des représentants pour qu'elle soitadoptée. Robert Corker a expliqué que sonobjectif était d'obtenir cette majorité desdeux tiers pour adresser le " signal le plusfort " aux négociateurs. Beaucoup de mem-bres du Congrès, qu'ils soient démocratesou républicains, craignent que le gouver-nement américain, très désireux d'obtenirun accord, fasse trop de concessions à lapartie iranienne. Précisément sur la question du nucléaireiranien, John Kerry s'était expliqué répon-dant à Netanyahu le lendemain de manièrecatégorique : " Personne d'autre (que legroupe P5+1) n'a présenté une alternativeplus viable, plus durable, sur les moyensd'empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléai-re ". " Exiger purement et simplement quel'Iran capitule, ce n'est pas un plan. Et aucunde nos partenaires du P5+1 ne nous soutien-drait là-dessus. "[8] Tout au long de ces joutes pas un mot surl'armement nucléaire israélien. Il faudrabien pourtant qu'un jour il soit mis lui aus-si sur la table des négociations, que celaplaise ou non.

En répondant à l'invitation lancée parJohn Boehner, président républicain de

la Chambre des représentants, contre l'avisde la Maison Blanche, le chef du Likoud arompu avec une longue tradition israélien-ne qui a toujours veillé jusque-là à ne pass'immiscer dans les méandres de la politi-que intérieure américaine et à ne pas jouerdes controverses subtiles entre démocrateset républicains. Le lobbying courant suffi-sait largement.[9] Cette visite non désirée prenait alors unedimension singulière entre des pays répu-tés être de très fidèles alliés. Netanyahu of-fense le pays qui l'accueille en faisant fi del'avis de son Président, forçant sa porte ety prenant la parole contre son gré. Le faitqu'il le fasse avec la complaisance du Con-grès où la communauté juive sioniste esttrès influente, étonne et interroge… C'est d'autant plus singulier que, si entreaméricains et israéliens il y a quelques foisdes divergences tactiques, Washington estun inconditionnel allié d'Israël quel que soitle parti aux affaires.[10] Entre 1972 et 2006, les Etats-Unis ont misleur veto à 42 résolutions des Nations Uniescritiquant Israël. Les Etats-Unis ont usé d'un51ème veto en février 2011 contre une réso-lution condamnant la colonisation israélien-ne (" à contrecœur " a-t-on laissé entendre àWashington). En 2006, pendant qu'Israël bombardait leLiban, la Chambre des représentants aadopté, par 410 voix contre 8, une motionde soutien inconditionnel à Israël. Sans lelobby pro-israélien, "la guerre [d'Irak]n'aurait presque certainement pas eulieu"[11]. Les Israéliens avaient-ils vraiment besoind'une telle démonstration et prendre le ris-que de blesser ainsi leur plus fidèle et in-défectible allié ? Certes, la plupart des médias n'accordai-ent à ce voyage (et à la valeur que Neta-nyahu lui conférait) qu'une importance re-lative, une querelle badine entre amis.

L'" HYPERPUISSANCE " HUMILIÉE

D'ordinaire, les Israéliens ont le triomphediscret et modeste. Non qu'ils prisent la dis-crétion et la modestie. Bien le contraire.Seuls les impératifs de sécurité (entendu ausens large) et l'entretien de l'image israé-lienne du faible au fort (la sempiternellefable d'un David limité quantitativementmais exceptionnellement clairvoyant faceau barbaroïde Goliath, grossier et ontolo-giquement inapte à l'intelligence) tempè-rent un orgueil démesuré et une intime con-viction (au fond bien infantile) de supério-rité de nature.[12] Netanyahu vient narguer le président

élu des Etats-Unis, " l'homme le plus puis-sant du monde " chez lui. Il est à son aise.Il dispose d'une terrible machine qui pra-tique publiquement un explicite traficd'influence, manipulant ses élus (du Sé-nat et du Congrès) d'autant plus facile-ment qu'elle a financé les campagnes élec-torales et fabriqué la carrière de beau-coup d'entre eux, se donnant ainsi le pou-voir de peser sur leurs décisions. C'est le jeu. Commerces, finances, com-munications… dansent en réseau selon unepartition qui ne souffre pas la fausse note. Gare au contrevenant ! L'AIPAC veille.

On devine Obama bougonner dans soncoin, mais il est peu probable que sa

bouderie prête à conséquences (à supposerqu'un biais psychologiste ait ici une quel-conque pertinence : n'oublions pas que lepatron de la Maison Blanche est un profes-sionnel et possède un art consommé de ladistanciation). Et cela même s'il n'a plus demandat présidentiel à briguer. Obama participe d'un système où couleurde peau, opinion politique, fidélités conju-gales, amitiés ou sens de l'honneur… pèsentd'un poids qui ferait rire le plus médiocrepotache d'une école de sciences politiques. Ce n'est pas Obama qui est humilié. Leprésident américain a sans doute, commeces politicards aguerris, une peau de rhi-nocéros, à l'épreuve des balles et du ridicu-le. Que ceux qui trouvent la série House ofCards excessive et désespérante seraientavisés de tenir la réalité pour plus glauque. Il ne le sait pas encore. Il en prendra fata-lement conscience un jour, mais en cetteétrange cérémonie dans laquelle Netanya-hu et les républicains se prêtent à une dan-se du scalp, c'est le peuple américain qui aété humilié. Et avant de l'être par un chefd'Etat étranger (qui ne l'aurait pu autre-ment), c'est d'abord par ses propres élus etses propres politiques qu'il l'a été. Toutefois, dans cet univers opaque d'oùne transparaît que ce que l'on décide de lais-ser " fuiter " via des réseaux d'informationet de communication sous contrôle, il estclair que, derrière ce qui se donne à voir,des forces politiques puissantes s'affrontentbrutalement autour d'enjeux que l'on n'ar-rive pas à clairement discerner. " Eté comme hiver, c'est toujours l'hivers" (Jacques Prévert) Au fond, que cette virée américaine faci-lite ou non la réélection de Netanyahu n'aque peu d'importance. Les rituels de la dé-mocratie représentative confinée aux urneset aux grandes messes électorales ont usél'essentiel de leur crédit. Un peu partoutdans le monde le premier parti politique est

celui des abstentionnistes. Et la dépolitisa-tion des citoyens convient parfaitement auxpolitiques professionnels.

Ni la politique israélienne, ni la situa-tion des Palestiniens ne changeront.

Depuis 1948, les travaillistes et le Likoudalternent la même politique. Leurs diver-gences sont mineures sur l'essentiel. Il enest de même du soutien américain, avec ousans Obama. Que les dirigeants israélienset américains s'entendent ou pas, c'est tou-jours la Palestine qui trinque et, dans la ré-gion, la paix demeurera une utopie qu'Ibra-him Warde a très bien résumé par le titred'un de ses articles : " Il ne peut y avoir depaix avant l'avènement du Messie "[13]. Comme s'il était dans son pouvoir d'endécider, Netanyahu vient de promettre à sesélecteurs que s'il est réélu l'idée d'un Etatpalestinien sera définitivement écartée.

CARTES BROUILLÉES

Quels sont les vrais enjeux de ce cavaliervoyage aux Etats-Unis du premier ministreisraélien ? De nombreuses questions restent en sus-pend. Relatives à la nature exacte des con-troverses domestiques américaines entreMaison Blanche et Congrès, notamment àpropos de la gestion des intérêts américainsau Proche Orient. Si on laisse de côté la ba-taille des ego, on peut s'interroger sur lanature exacte des relations entre Washing-ton et Israël et de leurs approches des di-vers conflits que connaît cette région. Est-ilimaginable que Washington puisse prendredes initiatives sans concertation étroite avecIsraël ? Ces querelles largement exposéesau vu et au su de tous relèvent-elles d'unjeu de rôles sophistiqué auquel sont invitésFrançais et Britanniques et révèlent-elles desérieuses divergences d'intérêts ? Les Israéliens auraient-ils délibérémentfranchi une limite ? Laquelle ? L'effet dequelles causes ? Pour quels objectifs ? Tous les conflits de la région sont liés :l'Ukraine, l'Afghanistan, le nucléaire ira-nien, la " bombe " pakistanaise, la Pales-tine, la Syrie, l'Irak, le Yémen, les trou-bles intérieurs dans les monarchies duGolfe, les crises " printanières ", la désta-bilisation de la Libye et des pays du Sa-hel… Naturellement, la chute brutale etdu prix du baril et de sa monnaie le dol-lar ne peut être appréhendée en dehorsde l'évolution de ce paysage à n dimen-sions, dans un système d'équations où ily a plus de variables que de constantes.

A. B.

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En effet, depuis l’effondrementdu régime du Colonel Kadha-fi en 2011, l’Etat libyen s’estlittéralement désintégré plon-geant le pays dans un vérita-ble chaos dans lequel s’affron-

tent des dizaines de milices puissammentarmées qui menacent la stabilité de l’en-semble de la région. Cette situation chao-tique a également provoqué l’affaiblisse-ment des acteurs politiques traditionnelslibyens émanant du système tribal et pro-duit de nouveaux acteurs (Al-thuwar)dont la légitimité tient de leur participa-tion à la révolution contre le régime deKadhafi. De plus, le désordre a donnénaissance à des groupes armés islamistesqui ont pris pied dans différentes régiondu pays, chaque groupe avec des allé-geances diverses. Ainsi, suite à l’opéra-tion Serval au Mali en janvier 2013 les bri-gades d’AQMI et le groupe Al-Mourabi-toune de Mokhtar Belmokhtar se sont re-pliés dans le Sud-Ouest libyen tandisqu’un groupe se revendiquant de l’Etatislamique s’est implanté à Derna. La pro-lifération de ces groupes qui, faut-il lerappeler, ont récupéré un armement so-phistiqué et/ou bénéficié d’armes para-chutées par l’OTAN et originellementdestinées à la révolution libyenne, repré-sentent une menace pour toute la régiondu Maghreb-Sahel. Les dangers pour l’Algérie d’une persis-tance de ces bouleversements et de la pré-sence de ces groupes armés sont multi-ples et menacent sa sécurité nationale.L’attaque contre le complexe gazier d’InAmenas en janvier 2013 en est la preuveon ne peut plus tangible. De plus, et étantdonné la porosité des frontières et le faitque ces groupes sont des organisationstransnationales, tout événement ayantlieu dans un pays du Sahel ne manquerapas d’avoir un impact sur les autres.Dans ce contexte, sécuriser la frontièrealgéro-libyenne implique également lanécessité de sécuriser au moins les fron-tières algéro-nigérienne et algéro-ma-lienne. Or, comme nous l’a montré lacrise malienne, ces Etats voisins de l’Al-gérie demeurent des Etats fragiles oumême faillis, ayant d’immenses difficul-tés à sécuriser leurs frontières. En addi-tionnant les frontières de l’Algérie aveccelles de ces pays, on fait face à plus de3000 km de frontières à sécuriser, dans desrégions désertiques, mal contrôlées oupas du tout et ouvertes à toutes sortesde trafics : humains, drogue, cigarettes,carburant, et d’armes, en plus de l’immi-gration illégale. Tout cela avec le risqueque le scénario malien se reproduise. Dans ce contexte, et à heure où l’Egypteappelle à une intervention militaire parune coalition internationale qui serait for-mée de l’Egypte, la France, l’Italie et lespays du Golfe, et possiblement le Cana-da, il s’agit pour nous dans ce qui suitd’analyser les coûts, bénéfices, et consé-quences des options qui s’offrent à l’Al-gérie afin d’assurer sa sécurité. Les op-tions consistent soit a/à participer dansune coalition internationale à une inter-vention militaire, b/rester en dehors decelle-ci et sécuriser ses frontières sansplus, c/soutenir une ou des milices li-byennes acquises aux intérêts de l’Algé-rie, d/ soit adopter une posture mixte,c’est-à-dire, une option qui combine uneapproche défensive/offensive mêlant unenon-intervention (tout en collaborant dis-crètement avec une coalition) sans pourautant s’abstenir d’agir face à des mena-ces clairement identifiées. Quels sont les scénarios que l’Algériepourrait considérer ?

Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 09

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Par Yahia Zoubir *& Djallil Lounnas *

L’Algérie face à la crise libyenne :quels dangers et quelles optionspour la sécurité nationale ?

L’assassinat de 21 coptes égyptiens le 17 février en Libye par la branche libyenne de l’Etatislamique a provoqué une vague d’indignation internationale et pose de nouveau la

question d’une intervention militaire dans ce pays.1- PARTICIPATION À UNEINTERVENTION DANSLE CADRE D’UNE COALITION :

RAISONS, AVANTAGESET INCONVÉNIENTS

- L’Algérie est une puissance régionale :les budgets militaires du Maroc, de laTunisie et de la Mauritanie réunis équi-valent à 30% à celui d’Alger. Elle possèdeune expérience antiterroriste appréciableet a une meilleure connaissance des grou-pes armés islamistes dans la région, biensupérieure à celle qu’ont les autres paysde la région. Dans ce scénario où elle par-ticipe à une action collective, les coûtshumains et financiers seraient partagés.Une telle participation permettrait à l’Al-gérie d’affirmer, contrairement à la fai-blesse de sa politique durant les événe-ments au Mali en 2012-2013, d’affirmerson leadership régional et d’influer sur laconduite des opérations. Ceci lui permet-trait aussi de participer au règlement po-litique post-intervention. Et, d’empêcherl’Egypte et les pays du Golfe d’imposerleurs plans non seulement en Libye, maisaussi dans toute la région. Ainsi, elle re-présenterait ses intérêts de façon incon-testable et protégerait ses soutiens, mon-trant à d’autres alliés potentiels qu’ilspeuvent compter sur l’Algérie. Aussi,étant donné que l’action serait collective,il deviendrait plus facile d’éliminer effi-cacement et définitivement les groupesarmés qui la menacent. Sa voix dans lesystème régional et international seraitplus forte et mieux entendue. Il est évi-dent que pour cela, il faudrait qu’elle re-voie sa doctrine de défense, héritée desannées 70, et donc somme toute obsolètequi voudrait qu’elle n’intervienne pas au-delà de ses frontières. Il existe une diffé-rence entre interférence dans les affairesinternes d’un autre Etat et d’intervenirpour défendre ses intérêts vitaux, inter-vention reconnue dans le droit internatio-nal (préemption).- Malgré des bénéfices certains, les risqueset coûts d’une telle intervention seraienttrès élevés.

A l’heure actuelle, il n’existe en Libyeaucune des conditions minimum pourune intervention réussie ; il n’y a aucungouvernement légitime (même si celui deTobrouk est reconnu par la communautéinternationale) qui jouit d’une assise po-pulaire. Les factions n’appellent pas à unetelle intervention militaire et s’y oppose-ront donc violemment.

L’Algérie risquerait de projeter l’imaged’un pays sous-traitant pour les pays oc-cidentaux.

Plus grave, elle risquerait de s’enliserdans un conflit coûteux financièrement ethumainement : l’étendue du territoire li-byen offre d’importantes possibilités pourles groupes et milices armés libyens de sereplier et de se lancer dans une guerred’usure meurtrière. L’ANP ne semble pasêtre entraînée pour de telles opérationsqui nécessitent d’énormes moyens hu-mains et technologiques.

Une intervention entraînerait des ris-ques d’attentats en Algérie même en gui-se de représailles. Les cellules salafistesdormantes pourraient prêter main-forteaux terroristes étrangers. De plus, il n’estpas certain du tout qu’une telle interven-tion jouisse d’un soutien populaire etpourrait déboucher sur des tensions po-litiques internes.

L’intervention, si elle est mal préparée,pourrait dégarnir ou affaiblir les positions del’ANP dans le pays : notamment en Kabylieface à AQMI et à la frontière avec le Mali.

Les interventions étrangères en général

se soldent souvent par des échecs surtoutdans le contexte de guerres civiles ; enréalité, elles ne font qu’aggraver le con-flit à moins d’un consensus entre les fac-tions impliquées: Irak (post-2003), Soma-lie, Angola (1975, intervention cubaine etsud-africaine), Serval au Mali (2013, écla-tement des factions touarègues, persistan-ces des violences). Dans le meilleur descas, on pourrait avoir le gel d’un conflitlorsqu’on impose aux factions un compro-mis par la force et la négociation (Bosnie).

2- SOUTIEN À L’UNEDES FACTIONS

- Dans ce cas de figure, l’Algérie soutien-drait militairement (transfert d’armes quinécessiterait la levée de l’embargo sur lesarmes par l’ONU) et financièrement unefaction proche de ses intérêts : l’avantageest que cette faction réussisse à stabiliserla situation sans que l’Algérie ait à inter-venir directement.- Le risque serait similaire à la tentativeemployée par l’Egypte consistant à sou-tenir le général renégat Khalifa Haftar.Pour le moment, il ne semble pas qu’unedes factions en Libye soit capable de s’im-poser aux autres De plus, le risque est quedes puissances étrangères en fassent demême avec des factions proches de leursintérêts et annulerait l’effet (potentielle-ment positif) de soutenir une faction pro-che des intérêts de l’Algérie.

Même dans une option optimiste, leproblème se pose quant à la capacitéd’une faction à s’imposer et pour l’Al-gérie de la contrôler. Les exemples detelles situations ne manquent pas: lePakistan avait soutenu les Taliban dansannées 90, mais ces derniers donnèrentrefuge à Al-Qaïda débouchant sur lesévènements du 11 Septembre.

3-ADOPTION D’UNE «POSTUREDÉFENSIVE»

- Celle-ci est l’option suivie parl’Algérie actuellement: sécurisation des fron-tières algéro-libyenne et algéro-malienne,coopération à travers un partage de l’infor-mation, et tentative de trouver un accord enfavorisant un dialogue entre les factions li-byennes, et, enfin, bloquer le retrait des grou-pes armés vers le pays, comme cela avait étéfait lors de l’intervention française Serval auMali en janvier 2013.

LES AVANTAGE DE L’ « OPTION DÉFENSIVE »

- Cette stratégie de court/moyen terme ases avantages car elle permettrait à l’Al-gérie de se tenir à l’écart des combats ac-tuels en Libye, et donc de ne pas souffrirdes répercussions directes de ceux-ci à ladifférence par exemple de l’Egypte voiredes Etats-Unis et de la France.- Un autre avantage de la posture défensiveest que celle-ci nécessite moins de moyenshumains, militaires et financiers qu’une in-tervention directe et cela tout en permettantà l’Algérie de demeurer un acteur incontour-nable dans la crise libyenne. Mais pour quecette posture réussisse il faudrait que sonrôle de médiateur soit articulé efficacementet qu’elle fasse activer ses réseaux en Libye.Bien utilisées, ces actions feront d’elle un par-tenaire de choix dans toute solution dans lacrise libyenne.

RISQUE DE L’ «OPTIONDÉFENSIVE »

A moyen/ long terme- La difficulté de parvenir à un accord en-tre les dizaines de factions libyennes ayantdes objectifs différents, voire opposés, fa-

vorise une persistance des violences, créeplus d’instabilité et ouvre la voie aux grou-pes extrémistes de l’Etat islamique qui mon-tent en puissance. De plus, les groupes ar-més islamistes radicaux, tels AQMI et Al-Mourabitoune, pourront renforcer leurprésence dans le pays, établir des campsd’entraînement, reproduisant ainsi une si-tuation similaire à celle qui a prévalu auMali dans les années 2000. Or, l’Algériereste pour ces groupes une cible priori-taire. Le sud-ouest de la Libye est un mar-ché d’armes à ciel ouvert et totalement horsde contrôle, avec toutes les conséquencespossibles pour l’Algérie.

4- LA POSTURE«DÉFENSIVE/OFFENSIVE »

- Cette posture aurait pour objectif de par-faire la politique officielle algérienne ac-tuelle. En effet, comme on a essayé de lemontrer, une intervention directe dans lecadre d’une coalition a peu ou aucunechance de résoudre la crise libyenne, tan-dis que l’option dite défensive présentedes avantages à court terme mais peut serévéler contreproductive à long terme encas d’échec du dialogue ou si celui-ci ve-nait à trop durer sans qu’il n’aboutisse àun quelconque accord assez rapidement.- Dans ce contexte, il est impératif qu’Al-ger continue son rôle de médiateur touten étant très sélectif quant aux factionsqui seraient engagées dans ce dialogue :celles-ci doivent avoir une représentati-vité assez large auprès du paysage politi-que traditionnel libyen : grandes tribus etles grands groupes issus de la révolutionlibyenne avec sans doute des factions is-sues des anciens soutiens à Kadhafi. Cesfactions doivent partager un minimum deconsensus sur ce que devrait être l’ave-nir de la Libye. Ces factions doivent éga-lement être prêtes à s’engager dans la sé-curisation du pays et donc, en ce qui con-cerne l’Algérie, l’isolement et l’élimina-tion des groupes armés radicaux (AQMI,Mourabitoune, Etat islamique). Il faudraévidemment non seulement soutenir cesfactions mais aussi les armer tout en lessupervisant de très près.- L’Algérie devrait se maintenir dans laposture dite défensive à savoir verrouillerles frontières et renforcer la coopérationsécuritaire avec les Etats de la région et lacommunauté internationale. Pour autant,l’ANP doit rester en mesure d’intervenirmilitairement contre tout groupe claire-ment identifié et ayant pour objectif demener une attaque sur le territoire algé-rien à partir de la Libye. Il s’agit non pasd’un déploiement massif et long maisd’opérations de neutralisation à l’exté-rieur de nos frontières dans un temps etespace très limités. Il serait question làd’opérations de forces spéciales soute-nues par des moyens aériens, donc desopérations localisées avec un retrait qua-si immédiat. Le but est une préemptiondont l’objectif est d’éliminer une menaceimminente. Cette conduite limiterait lesrisques issus d’une intervention militaireet permettrait d’éviter de s’engager plusdirectement dans un conflit qui a été créépar des forces extérieures à la région.

*Professeur en relations internationales etdirecteur de recherche en géopolitique à KEDGE

Business School, France

*Chercheur au Centre des études pour la paix etla sécurité internationale (CESPI) de l’Université

de Montréal

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Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201510

I l est certain de dire que le mondeplus il devient globalisé, plus il devient non contrôlable pour qu’il soitenfin maîtrisé par une seule puissan-ce dominante. La série de crises pro- fondes connues le monde

aujourd’hui en termes économiques (du chô-mage du centre au déplacement des usinesaux périphéries, du manque de l’énergie auxhorizons de 2025-2030 s’accentue par la re-cherche de l’exploitation nouvelle des gise-ments et miniers) dépassent celles en termespolitiques, notamment dans le monde libé-ral. Celui-ci entame sa phase finale en ma-tière économique pour dominer plus le res-te du monde. L’ère est à l’économique plu-tôt que celle du politique. Cette situation éco-nomique qui crée plus de scénario politiquea pour but de réaliser d’autres capitaux bé-néfiques au service des forces occultes sousla finance mondiale. La guerre politique lorsdu colonialisme dans le monde entier (Afri-que, Asie et Amérique latine) a suscitéaujourd’hui celle de la guerre économiquemondiale. Or, la gouvernance mondialesouffre du cadre légitime ayant des préro-gatives nécessaires pour assurer cette méta-morphose inadaptée à ce que le mondeaurait besoin dans le fond. Mais le rôle del’Etat est tellement affaibli qu’il ne devienneplus le maître du jeu pour assurer la relèvedu moment que le marché est en tête desévénements sinon la partie cachée qui évo-que souvent ce genre de crises politiques. Assurer ce passage au nom de la démo-cratie relève du rôle de l’Etat pour aider lemarché à s’en sortir. C’est pourquoi la gou-vernance mondiale dans cette perspectivene peut pas aller plus loin dans la mesureoù les institutions qui devraient jouer leurrôle ne répondent plus aux besoins de l’éco-nomie du marché. L’ONU en tant qu’unseul organisme souverain et légitime auxyeux des Etats ne peut plus assurer non plusce qu’il devrait jouer comme rôle central ence sens. Ce rôle administrateur plutôt quedirigeant qui est le sien ne lui confère pasde guider tous les Etats à être traités aumême pied d’égalité. La mission de l’ONU n’est pas admise enque telle de façon à créer l’équilibre entreles Etats à travers leur implication appro-priée dans le maintien de la paix dans lemonde. Sa marginalisation du parcours desévénements que les Etats suscitent, l’ONUfut écartée lors de la négociation de Daytonpour la Bosnie. Quant aux Etats-Unis, ils neveulent plus que l’ONU soit engagée dansles opérations militaires en Afghanistan etla FIAS semble placée sous le commande-ment de l’OTAN. Quel est donc l’avenir del’ONU ? Sa souveraineté dépasse-t-elle celledes Etats ? Jusqu’à quand le monde serait-ilsauvé par ses Etats s’ils sont eux-mêmes me-nacés par d’autres ? A qui donc la faute ?

Mais la question fondamentale qu’on doit se poser relève-t-elle de l’ordre

politique qui est derrière la crise économi-que ? Suite au rapport de la commission Sti-glitz sur la crise économique et financièreaprès avoir convoqué lors de la conférencele président de l’Assemblée générale, MiquelD’Escoto, en 2009, la reconnaissance a vu lejour par le fait qu’il y a eu bien une crise éco-nomique mondiale. Mais les principalespuissances veulent ignorer qu’il y a bel etbien une crise économique et financière tra-versant le monde : cacher la phase ou dé-voiler l’échec ? Et le G20 devient par la suitecomme centre de décision sans équivoque.Le transfert des compétences onusiennes auG20 dans les domaines tels que politiques etéconomiques notamment à l’OTAN dans ledomaine militaire alors sont des instrumentsde la Charte des Nations unies. Le droit international ne reconnaît guèrele marché sinon il devient faible devant ceuxqui sont forts pour le rendre efficace. DuG5 au G20 en passant par le G6, et le G7devient le G8 depuis 1998, que l’hégémo-

La mondialisation devient un moderégulateur de la gouvernance mondiale

nie du marché bat son record afin d’impo-ser le libéralisme comme pièce de rechangeface à la démocratie aux yeux des pays quin’ont pas atteint ce stade de puissance. Cespuissances ne veulent plus reconnaître ourégenter les relations internationales suiteà leur legs colonial et expansionniste.

Le dépassement de l’ONU par le G20 enfonction de son rôle a pour mission plus

élargie à jouer. Dès 2008, en pleine crisemondiale que ces puissances veulent profi-ter du contexte pour élargir leur mission enfonction de leurs intérêts stratégiques sou-vent menacés selon eux par d’autres puis-sances afin de trouver l’équation adaptée àdes nouvelles menaces au nom desquelleselles veulent réaliser leur but de domina-tion. Elles préfèrent avancer dans la visionpolitique ainsi que dans le comportementéconomique. Il s’avère que ces puissancesne veulent plus assurer l’ordre mondialsuite au désordre les frappant face à leursintérêts stratégiques en jeu. L’ordre mon-dial contient plus de défis particuliers quel’entraide des Etats. La souveraineté deceux-ci est-elle déjà menacée face au rôledu marché qui s’accélère, lui, en traversantles territoires, les mers et les continents ?La géopolitique moderne ne veut plus vi-ser les terrains de guerre plutôt des mar-chés porteurs de bénéfices en ciblant plusde clients. L’ère est à la conquête de la puis-sance pour y dominer que les Etats-Unisveulent adhérer dans leur stratégie futurecomme mode de pénétration en boulever-sant l’ordre du monde au détriment desautres Etats. Cette nouvelle stratégie colo-niale d’essence néo-libérale menée par lesEtats-Unis face aux puissances historiques,notamment européennes, ne fait que dépla-cer le centre de gravité de l’ordre mondialsous l’hégémonie américaine qui est enquestion. Sachant que celle-ci est souventen force dans les petits territoires où desfaibles Etats y règnent, possédant soit unterrain stratégique, soit leur sol contient desrichesses colossales en énergie comme le casde l’Afghanistan ou de l’Irak. Si le G20 veut se présenter comme un‘’gouvernement mondial’’, c’est que la mis-sion de l’ONU ne peut plus assurer ce rôlesuite à la montée des défis multiples et va-riés que le G20 ne veut plus prendre unetelle responsabilité. A cet égard, le G20constitue en effet non pas le bateau amiraldes puissances, mais plutôt l’échec du droitinternational animé par le droit national etsa version dans les faits et actions qui sonten question par rapport à législation et sonapplication en cours. Le danger prochainviendrait de cet angle, cette fois-ci, du mo-ment que la paix des nations n’est plus main-tenue si l’ONU devient à la remorque despuissances. Or, la mission de l’ONU veutassurer en fait ce multilatéralisme dans lesrelations internationales contre le principede l’égalité entre les nations grandes et peti-tes, affirme la Charte des Nations unies.

L’ONU ENTRE LE DROITINTERNATIONAL

ET LES RELATIONSINTERNATIONALES : VERS QUELLE

PERSPECTIVE COMMUNE ?

Difficile de renverser la donne en mettantl’ONU à la tête des événements que traver-se le monde en l’absence des puissances.Celles-ci veulent en profiter pour dominerplus si ce n’est pas l’occasion qui le permetdavantage en elle-même. Rien ne peut met-tre l’ONU à jouer son rôle fondamental endehors de ces puissances. Pourquoi l’ONUest en retard par rapport aux puissances ?La realpolitik ainsi que la real diplomatieque l’ONU s’en charge que quiconque parle biais du statut des membres permanentsdu Conseil de sécurité ayant le droit duveto, alors ils sont devenus omniprésentsdans les institutions financières et commer-ciales. De là s’impose l’idée qui consiste àparler de la faille de ce système onusien. Lacause est liée plutôt à l’impasse purementpolitique, organisationnelle et financière.

Comment tentons-nous de privilégierl’ONU si les puissances qui devraient y as-surer abdiquent son rôle fondamental ?Quelle est leur raison derrière? De là s’éman-cipe la société humaine alors activementimpliquée dans les démocraties occidenta-les américaine et européenne à travers sesorganisations et associations femmes ethommes, notamment savants, scientifiques,juristes et chercheurs renommés mondiale-ment afin de tirer la sonnette d’alarme de cetdépassement qu’une poignée de leurs Etatssont derrière cette course dangereuse et juri-diquement limitée mais aussi néfaste de con-séquences sur l’ensemble de l’humanité.

Le néo-libéralisme a-t-il une grande partde cette responsabilité ? La politique de

l’ONU n’est pas en mesure pour assurer lagouvernance mondiale dont les principalespuissances veulent non seulement la met-tre hors jeu mais en la marginalisant, voireen la dérégularisant plus afin d’assurer larelève au nom de l’économie néo-libérale.La gestion veut être d’ordre économiquecette fois-ci. Le monde a-t-il les moyens etcapacités aussi bien juridiques que politiquesefficaces pour changer la donne au servicede tous les Etats sans distinction ? Rien nepeut assurer ce que souhaiteraient réaliserces puissances en dehors des faibles. Le sens de l’histoire (The sens of History)porte-t-il sa limite étymologique, épistémo-logique et philosophique pour ne pas sor-tir du cadre portant l’intérêt de l’Homo eco-nomicus en cherchant jusqu’à le rendre cu-rieux, gourmand et dominateur de la natu-re, de la matière et d’autrui. L’ONU est-elle en crise de légitimité ?Malgré ce qu’elle a pu jouer jusque-là, laSDN (Société des Nations unies) devenuepar la suite l’ONU dans un contexte lié en-tre les deux Guerres mondiales afin d’expri-mer la volonté des peuples par les puissan-ces anciennement coloniales dans l’histoirede l’humanité. Cela relève en effet de cettemécanique d’ordre juridique, politique, mi-litaire, économique et stratégique, etc., tantde réflexions objectives et constructives. Pourquoi l’ONU est-elle visée ? Celle-ci estfondée sur des valeurs universelles que lepréambule de sa Charte l’évoque inlassable-ment mais sûrement en préservant les géné-rations futures du fléau de la guerre, en dé-fendant les droits humains, femmes et hom-mes, en assurant l’égalité entre les nationsgrandes et petites, en créant les conditionspréalables pour le maintien de la justice etau respect du droit international, en favori-sant le progrès social et en instaurant lesmeilleures conditions de vie dans une liber-té plus grande.

Mais ce qui est important à souligner dans cette perspective, c’est que les

problèmes de la terre à partir de l’écologieau C2 en passant par la crise économiquemondiale ont mis l’homme, notammentdans les grandes puissances, à réfléchirautrement pour dominer différemment lemonde. S’il y a crise multiple et variée, c’estque la philosophie des sciences arrive-t-elleà son souffle pour animer le monde sur desbases sûres et certaines ? Plus cette crisedurcit, plus le monde est en danger.

Remplacer l’ONU par le gouvernementmondial insiste-t-il ce passage douloureuxet risqué que les Etats ont leurs problèmessauf les puissances fondant leur environ-nement propre à eux dans lequel ils acti-vent pour leurs intérêts majeurs et fixes ?L’histoire se répète-t-elle après chaque guer-re chaude ou froide afin de tenter de rem-placer l’ONU par ce fameux gouvernementmondial ? Eliminer l’ordre politique au ni-veau des Etats, c’est assurer la relève dumarché mondial nécessitant lui-même ungouvernement mondial pour ne pas tom-ber soi-disant dans l’anarchie.

Mais quelle est la nature politique dece gouvernement mondial en l’absen-

ce de l’Etat mondial ou de l’empire mon-dial pour assurer l’ordre mondial ? Est-ceune évolution ou une régression ? Aprèsavoir consommé tant d’échecs et présentéplus de défis, l’humanité aurait-elle vrai-ment besoin de ce gouvernement mondial? L’erreur est à qui ? Après avoir affaiblil’ONU qu’on tente de le changer par le gou-vernement mondial. Créer une ligne de dé-marcation mais unitaire, c’est surmonter lescrises des Etats à travers l’économie mon-diale et non pas par la politique mondialeen les supprimant au service d’une poignéed’Etats dominateurs et puissants face à lamajorité dominée et faible. Souvent, les relations internationales por-tent tant d’intérêts à l’Etat actif contrairementà un Etat passif en fonction de la domina-tion de son sujet sans qu’il soit défenseurplutôt offenseur dans l’axe des puissants. Orle droit international tente de moraliser lesrelations internationales qui sont d’ailleursen berne pour dominer la scène internatio-nale en présence des puissances. Mais il y atant de menaces liées, soit à ceux qui y do-minent ou une vengeance de ceux qui sonten dehors d’elles que le monde traverse cet-te crise rigide et insupportable. Ainsi, la puissance n’autorise pas à êtrepartagée que réclament les faibles. C’est laraison pour laquelle le droit internationaldevient souvent interprété en fonction desintérêts implicites que cela impose afin dedominer plus ce qui est dominable. Le dé-séquilibre des Etats alors forgé par la guer-re froide au service des Etats-Unis en de-hors de l’URSS vise à dominer le reste desennemis au nom du néolibéralisme jusqu’àce qu’ils adhèrent à leur soumission. Affaiblir le reste du monde, c’est assurersa domination en fonction d’une politiquequi s’avère normale selon eux sans qu’il aitun effort en mesure pour le contrer ou leremplacer. La guerre idéologique devientune guerre des intérêts sinon celle de do-mination d’ordre technologique mondial aunom duquel l’humanité est concernée. Delà s’inscrit en l’absence des puissances op-posées, cet ordre que les Etats-Unis veulentdétourner l’avenir du monde dans leur di-rection au nom des valeurs portant leurimagination politique et culturelle englo-bant leur industrialisation en fonction del’élargissement de l’espace mondialisé à tra-vers la communication et l’information tra-versant la planète entière.

(*) Enseignant et chercheur

(Deuxième partie et fin)

Par H. Miloud Ameur *○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

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Darwin précise grosso modo danssa sélection naturelle que seuls lesêtres intelligents arrivent à survi-vre. Si le premier a raison parceque nous fonctionnons le plussouvent sans savoir pourquoi ni

comment, Darwin, quant à lui, nous laisse scepti-ques quand on constate que plus on est intelligentplus on disparaît fissa. De nos jours, il faut être unabruti pour faire de vieux os. L’intelligence ce n’estpas inventer la relativité d’Einstein, mais saisir ins-tinctivement ce qui va ou ne va pas pour le vivre-ensemble. Une sensibilité souvent fatale aux hu-manistes «nues» si allergiques aux forteresses destraditions de la culture des croyances de la reli-gion et des armes. Mais la foule formatée à la peurdu «nudisme» ne peut que les ignorer, les moquer,ou les lyncher. Cette populace jusqu’au méprisantmot «populaire» tiré du noble mot «peuple», voi-là la civilisation moderne. Dans son livre «Le ca-pitalisme est-il moral ?», André Comte-Sponvilledonne l’exemple d’une entreprise normale avecdes travailleurs normaux qui déclarent que le plusimportant pour eux c’est de faire leur travail avecamour pas pour de l’argent. Si un jour l’argentvenait à manquer, le patron ne peut les rassureravec : l’important c’est que je vous aime. Finil’amour, c’est l’argent qui prime. Comment rassa-sier des enfants affamés par le seul amour paren-tal ? L’auteur écrit : «Nous avons besoin d’unemorale qui ne se réduise pas à une politique, maisnous avons besoin aussi d’une politique qui ne seréduise pas à une morale ». Mais pourquoi l’ar-gent viendrait à manquer quand l’offre répondhonnêtement à la demande ? Certes, on dit que lepeuple est souverain parce qu’il ne comprend rien.C’est l’erreur des politiciens, d’où le fossé crois-sant entre eux et leurs électeurs... quand ils exis-tent. Des expériences sur des animaux ont prouvéque même eux apprennent la méfiance, à éviterles pièges, voire à alerter leurs semblables à dis-tance. En Algérie, on a cessé d’apprendre, hypno-tisé par la fameuse lumière blanche de celui qui acessé de vivre, mais pas encore sur le chemin de lamorgue. C’est la santé du Raïs sans la peau du Raïs.Tous les personnages-clés passent leur vie en re-doutables ombres chinoises et disparaissent en res-pectant l’opacité et l’omerta au-delà de la mort. Si«l’indifférence est le meilleur des mépris», le si-lence est la meilleure des indifférences et fuir lameilleure des solutions. 5 à 6 millions d’Algériensse trouvent en France, d’après leur représentant àl’APN d’Alger, 3 fois plus que les Algériens en Al-gérie quand les soldats français ont débarqué. Plusde 80% des musulmans en France sont des Algé-riens et plus de 82% des musulmans votent pourles socialistes. C’est Mitterrand qui a inventé SOSracisme dans un pays où se côtoient presque tou-tes les nationalités du monde. On pense aux pres-tations sociales un SOS aumône. Pourtant, ce n’estpas des mendiants qui y vont même les harragadéboursent au minimum 8000 euros tout en sa-chant qu’ils ont autant de chances de voir Parisque de finir dans le ventre des poissons. Les fa-meuses prestations sociales n’empêchent pas lesjeunes beurs de commercer la drogue, de brûlerdes voitures, de faire des attentats, de remplir lesprisons et, l’apothéose, de rejoindre par milliersDeach dans l’enfer irako-syrien, les deux pays(avec l’Espagne) qui ont fait l’âge d’or de l’Islam.Sans parler de ces Algériens qui ont fui une vieplus ou moins correcte d’intellectuels dans leur ri-che pays bien-aimé pour se retrouver cas social,SDF ou serviteur chez les ex-colons. «Je vous aicompris», avait dit De Gaule. Sans précision.

Avait-on vraiment besoin de la précision dufils pour révéler l’exploit du père : «140.000

harkis dans les rangs de l’armée algérienne». Étantdonné que le mariage était piégé, le divorce nel’était pas moins. «L’Indépendance confisquée»dénonçait Ferhat Abbas. Premier président duGouvernement provisoire de la République algé-rienne. Avant même la Seconde Guerre mondiale,les indigènes qui le côtoyaient l’avaient élu, et plustard à l’ONU il a sympathisé d’égal à égal avec lesplus grands. Évidemment, il faisait de l’ombre auGénéral, gênait ses projets. Pauvre De Gaule, il luia fallu compter sur l’«âne anglais» Churchill pourlibérer la France «collaboratrice» tombée en quel-ques semaines entre les mains du psychopatheHitler. Il fallait au Général deux militaires arrivis-tes sous le charme de ses médailles : Ben Bella etBoumediene. Des soldats aussi glorieux que leurami Nasser, porté par les ailes de l’Oncle Sam telle génie de la lampe, pour conquérir le Canal de

de l’efficacité et quand on est au stade de la saucec’est que le poulet a déjà été égorgé et plumé. Fe-rhat Abbas n’aurait jamais dit commeBoumediene «je suis avec les Palestiniens coupa-bles ou innocents». Il aurait dit naïvement s’ils sontinnocents. Ibn Khadoun a vanté les qualités desAmazighs, traduction inaptes à la violence. Leshistoriens avaient bien compris que le trop coolpeuple amazigh n’avait aucun moyen de se pro-téger des envahisseurs. La Kabylie reste un exem-ple vivant en payant seule le prix de revendica-tions démocratiques de l’égalité hommes-hommes,hommes-femmes sans prévoir une aide extérieu-re, des armes encore moins des pétrodollars pourles acheter. Tout ce que possède depuis toujoursl’imprenable Forteresse arabe d’Alger. La Kabyliene pouvait compter à l’ère post-indépendance quesur ses poètes ses conteurs, ses écrivains, ses artis-tes, ses démocrates, ses «vaincus» au berceau, dis-persés aux 4 coins du monde. Feraoun écrit dansson Journal : «...la question est de savoir pourquoise battent les patriotes, ce qu’ils veulent, ce qu’onleur refuse, ce qui fait que tombent journellement,par dizaines, des Français innocents, des Arabesinnocents, des hommes qui n’ont aucune raisonde se haïr de s’entretuer, mais qui se haïssent ets’entretuent. Toute la question est de savoir...». Desparoles d’un condamné à mort des deux bords,des paroles d’un double «traître», à défaut du FLNc’est l’OAS qui s’en est chargé. Pourtant, Feraounparle comme Ferhat Abbas, comme Boudiaf... ilsne savent pas haïr ni détecter le danger ni mettreau moins un masque. Pour eux, tout le monde estbeau, tout le monde est gentil jusqu’à ce qu’on lesfasse taire avec un couteau enfoncé dans le dos.Pire, à peine libéré de prison 16 janvier 1945, Fe-rhat s’oppose aux nationalistes arabes en cestermes : «le nationalisme musulman est un ana-chronisme. Nul ne devra chercher à exclure sonprochain, Algérien, Chrétien, Israélite ou Musul-man, de la communauté, à l’assimiler ou à le ré-duire à l’esclavage». Or Ben Bella a pris le pou-voir en excluant tout le monde sauf les «Arabes,Arabes, Arabes» telle une répudiation irrévocable.Le problème avec l’exclusion, c’est qu’une foisdémarrée elle génère ses propres exclusions. Làoù le citoyen lambda doit s’occuper du program-me des gens d’en haut qui décident de sa vie etcelle de ses enfants, il s’occupe des croyances, dela moralité de son voisin et découvre illico le dia-ble à combattre. Même en France, les gens ne des-cendent plus dans la rue que pour ou contre le ma-riage pour tous, pour ou contre la liberté de criti-quer les religions, pour ou contre le racisme, l’an-tisémitisme, le terrorisme etc. La question à quiprofite le crime ne se pose plus, depuis belle luret-te il profite aux mêmes. L’Elysée et la Régence ontsigné le divorce de leur pays pour mieux cocufierleur peuple. Quand La France des Lumières a ces-sé d’émettre ? Dans «Ce qu’on voit et ce qu’on nevoit pas», le grand penseur français ignoré par sescompatriotes et curieusement apprécié par lesAméricains, Fréderic Bastiat, écrit en 1850 : «Oncompte beaucoup sur la prospérité future de l’Al-gérie, soit. Mais qu’on compte aussi pour quelquechose le marasme dont, en attendant, on frappeinévitablement la France... M. le ministre de laGuerre a affirmé dernièrement que chaque indi-vidu transporté en Algérie a coûté à l’Etat 8000 F.Or, il est positif que les malheureux dont il s’agitauraient très bien vécu en France sur un capital de4000 F. Je demande en quoi l’on soulage la popu-lation française, quand on lui ôte un homme et lesmoyens d’existence de deux ?». Ecrasés par les im-pôts, les «sans-culottes» maudissaient déjà le mi-rage colonial de la République. Mirage quand lefameux trésor accumulé par la piraterie ottomaneet les impôts des indigènes de la Sublime Portedisparaît partiellement pendant son transfert versla Métropole. Les trésors sont condamnés aux mys-tères de leurs destinations comme les bijoux en ordes femmes de la «Caisse de Solidarité» de l’Al-gérie indépendante...

On peut ajouter les indigènes forcés au départdans l’autre sens afin de faire la guerre ou tra-

vailler en France au grand bonheur des patronsdécidés de casser du syndicat obsédé par l’aug-mentation des salaires. On ne saura jamais l’His-toire profonde, mais une seule certitude, les chefsfinissent toujours par s’entendre pendant que leurssujets sont maintenus perpétuellement face à facesur un champ de bataille. Avant que les caïds nes’entendent sur le sort de l’Algérie, M. Boyer Ban-se écrivait : «Le peuple musulman repousse l’as-similation. Le peuple français d’Algérie le com-prend et l’approuvera. Lui aussi, de toutes ses for-ces, repousse l’assimilation... Le pire n’est pour-tant pas là. Il y a chez nous-mêmes des magiciensélectoraux que rien n’arrête... qui, sur commande,prétendent fabriquer des millions de Français com-me ils fabriqueraient de la fausse monnaie». Com-me ils ont fabriqué des millions d’Algériens pourfaire allégeance à l’Ami Bouteflika I, II, III, IV etpourquoi pas V et plus si demain le miracle vien-drait de la médecine française pour sauver le Sau-

Suez... Des douars les plus reculés, on le savait etles mères qui enterraient leurs enfants soupçon-naient la malédiction ancestrale. L’exemple de cet-te femme, pourtant nécessiteuse, qui avait renon-cé à la pension que son fils martyr logiquementlui assurait. Malgré le visage camouflé, elle avaitreconnu le traître qui avait dénoncé la «prunellede ses yeux». Elle le retrouva après l’Indépendan-ce responsable du bureau du FLN... L’Algérie étaitbien partie pour avoir autant de faux moudjahidi-ne que de faux harkis autant de collabos que laFrance de Vichy. «L’humanité dont on se méfiec’est elle qu’on reconnaît au fond de soi-même».Parce que l’effroyable chute de 1962 à 2015 ne peutpas s’expliquer uniquement par l’incompétence etla corruption. Tous les pays, y compris les USA,ont leurs incompétents, leurs corrompus que lamondialisation est venue à point pour les mettreau service de la World Compagny. Des 7 mem-bres fondateurs de la CIA, un seul n’était pas ban-quier ou avocat à Wall Street. Quand les Améri-cains s’inquiètent d’être la cible de la cyber-guer-re chinoise, un responsable chinois les calme avecironie : «Rassurez-vous, on ne fera rien contre WallStreet parce que Wall Street c’est nous».

Pour la calamité algérienne, il faut ajouter quelque chose qui n’existe nulle part : la haine bête,

stérile, inutile. Ce besoin pathologique de crachersur la tombe de celui qu’on a tué après l’avoir dés-honoré de son vivant. «Pour légitimer le messagede la honte, ses instigateurs vont puiser dans l’iti-néraire de l’homme politique le moindre mot, lamoindre phrase, le moindre acte qui pourrait lesservir et desservir l’homme. La machine mise enroute, qui pouvait arrêter son rythme infernal ?Ferhat Abbas décéda le 24 décembre 1985 dansl’anonymat le plus total... ses frères de combat eux-mêmes prirent garde de s’approcher du cimetiè-re, car le message était clair, on enterrait là un pro-français. En Algérie on badine avec tout sauf avecle nationalisme. On a compris que l’Histoire offi-cielle est favorable au vainqueur et défavorableau vaincu. Si on essayait de savoir ce que ces fa-meux nationalistes qui gouvernent l’Algérie de-puis 1962 ont fait pour la Nation et pour être ausommet. Il n’y a rien pour faire une seule phraseen dehors de leur date de naissance, leur date dedécès et leur jalousie morbide envers les meilleursqu’eux. Comment vaincre quand il n’y a rien ?Comment un Ben Bella a pu effacer un FerhatAbbas ? Ben Bella n’était pas un sorcier encoremoins un inspiré. Il a poussé le génie à partir enSage africain pour ne citer que l’Afrique sans noir-cir la moindre feuille de ses exploits de ses con-seils, aucun testament à la génération en manquede sagesse. Il n’avait même pas la grâce naturelled’un Boudiaf qui séduisait sans courber le dos.Boumediene, le socialiste, le non-corrompu qui alaissé les copains devenir milliardaires et les op-posants pourrir en prison, au cimetière ou en exil.Prenant le luxe de faire payer à ses néo-indigènessa crise d’amoureux avec l’occupant de l’Elyséeen arrachant les vignes, la deuxième richesse dupays, après avoir saboté la plus importante desrichesses : l’agriculture. Si l’Egypte de Nasser, en-nemie de la France et de l’Angleterre, doit sa bon-ne étoile à l’Amérique. L’Algérie de Ben Bella, en-nemie de la France, à qui doit-elle sa bonne étoi-le ? Au sujet de Boumediene, De Gaule avait ditqu’il a de l’avenir. Boumediene, le grand homme,a écarté du pouvoir son bienfaiteur. Bien heureuxque le héros médaillé d’or de la Seconde Guerremondiale par De Gaule n’ait pas subi le sort deBoudiaf. Il a affirmé tout fier à la presse françaiseque c’est grâce à l’intervention du Général qu’il aeu la vie sauve. Pendant qu’on diffusait les dis-cours de haine de revanche de repentance de mar-tyrs et harkis à pousser la populace à se faire hara-kiri, au sommet dans la tour d’or et d’argent, onavait le choix entre les yeux de Chimène pour leCid ou le nez de Cléopâtre pour César. Une étudepubliée il y a plus de 10 ans par l’universitaire JeanFrançois Dagusan disait que De Gaule, au lende-main de l’Indépendance, voulait faire de la rela-tion franco-algérienne «le symbole d’une nouvel-le forme de coopération post-coloniale exemplai-re». Non seulement le Général n’était pas tristepour avoir perdu l’Algérie, mais en plus il se pas-sionnait déjà pour une lune de miel. Qui mieuxque lui pouvait ironiser sans se tromper sur l’Al-gérie dans 30 ans. C’est-à-dire 1992 : le retour desBeni Hillal. Qui mieux que lui pouvait savoir cedont était capable, en bien ou en mal pour la Fran-ce et l’Algérie, un Ben Bella, un Boumediene ouun Ferhat Abbas. Déjà en 1936 ce dernier écrivait :«Nous connaissons la bienveillance du cuisinierpour le poulet : à quelle sauce veux-tu être man-gé ?» N’étant pas dupe, il se dupait en mêmetemps. La bienveillance d’un cuisinier n’est pas

Ah, si la France pouvait«re» aimer ses indigènes !

Par Mimi Massiva○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

veur. En France où il y a, parait-il, des idées et enAlgérie, où n’y a que du pétrole, 100 millions à peuprès de personnes ont perdu leurs illusions, n’ontplus confiance. Ils se savent arnaqués, manipulés,vendus, humiliés, soupçonnés, bernés, trahis...

Pourquoi laisser les représentants seuls profiter des idées et du pétrole ? Ah, si la France

pouvait «re» aimer ses indigènes au lieu de nousenvoyer par l’intermédiaire de la Régence ces«nouveaux colons» pour jouer les «Aladin» afinde vider ce qui reste de la Grotte et retournerconstruire le plus loin possible leur palais. Il suf-fit de voir où s’accumulent les sièges étrangers,des marques au lourd contentieux. Où évoluentleurs décideurs à la nationalité indéterminée : del’avion à l’hôtel 5 étoiles en passant par le blin-dage du bureau aseptisé et la voiture de luxe auxvitres teintées. Cette haine entretenue par un sys-tème mafieux qui est à bout de force, et sans doutede ressources, jusqu’à pomper le gaz de schisteet accélérer la fin des «lépreux». Si In Salah étaiten territoire français donc interdit au gaz deschiste, Total devrait déguerpir fissa pour ne passe ruiner en procès. In Salah qui a voté pourBouteflika pourrait-elle voter Hollande et éviterla damnation pour des centaines de milliers d’an-nées c’est-à-dire l’éternité pour une vie humaine? Dans le fameux chef-d’œuvre dit arabe «LesMille et une Nuits» on peut lire «ce qui appar-tient au maître est défendu à l’esclave». Seul lesultan a le droit d’avoir un hôpital français, unerésidence française, une nationalité française, dela nourriture française, des enfants dans une écolefrançaise, des épouses dans une maternité fran-çaise et tous ses biens en France... etc. Pourtant,la masse-pesanteur salive sur ces privilèges quilui sont interdits de gré et de force. Quel intérêt ala France pour revenir alors que chez elle tousles jours un (ou 3 ?) paysan se suicide pour échap-per aux créanciers malgré les subventions étati-ques ? Pourquoi se marier avec la vache si j’ai lelait sans obligation de la nourrir de la nettoyer etde la surveiller ? L’Algérie aujourd’hui se conju-gue positivement au conte : «il était une fois..».Les cerveaux ont été trop javellisés pour se sou-venir de leur couleur d’antan. S’ils sont intacts,d’où vient leur paralysie sinon de la peur. Dansles deux hypothèses, rien à faire, il faut de l’aideextérieure, là où vivent d’autres Algériens enmeilleure santé mentale. L’espoir ne réside quedans cette diaspora à l’étranger qui sait commentles vraies institutions fonctionnent même quandles politiciens sont nuls.

L’Algérie aujourd’hui c’est pire que l’Angleterre de Churchill, le peuple n’est pas à proté-

ger, mais à inventer avec de la sueur, des larmes etéventuellement du sang. La vraie France doit se de-mander ce qu’elle a gagné en soutenant le systèmemafieux d’Alger depuis des décennies ? Commentla République peut s’honorer de l’amitié des dicta-teurs d’un pays riche avec une population pauvretraumatisée par un terrorisme de masse qui a con-taminé tout le Sahel et déstabilisé ses banlieues ?Pourquoi un Français d’origine algérienne est plusfiché qu’un Français d’origine vietnamienne ? Com-bien de Vietnamiens au faciès bien identifiable crou-pissent dans les prisons parisiennes ? Tous les deuxpourtant ont souffert de l’armée française et l’Asia-tique a subi en plus celle plus sophistiquée de l’On-cle Sam... La violence n’est pas spécifique à une race,affirment les sociologues et les psychologues luisoulignent les mêmes causes. Si l’Algérie étoufféepar les tentacules de la Pieuvre doit être sauvée,elle ne le serait que par un guérisseur-sorcier-ras-sembleur tel un Mandela qui a préféré le partagedes braves au génocide des lâches. En Algérie fran-çaise, les colons représentaient à peine 10% despieds-noirs. Combien aujourd’hui il y a d’Algériens(ou d’origine algérienne) en France qui représen-tent un danger ou une bénédiction pour la Répu-blique ? Une minorité. Contrairement à leurs ma-nipulateurs, les masses sont neutres par définition ;les unir, les désunir, ne pose aucun problème saufpour les intérêts des premiers. Quand on a proposéau Père de l’Amérique, George Washington, d’êtreroi ou dictateur, il a refusé allant jusqu’à rejeter untroisième mandat, lui l’éternelle idole des Améri-cains. Ses successeurs n’avaient le choix que desuivre son exemple... Aujourd’hui, il n’y aaucune alternative comme disent les économis-tes assermentés, les «indigènes» de France et lesindigènes d’Algérie sont condamnés à se «re»aimer pour mettre fin à cette haine fabriquée pardes fossoyeurs qui ont perdu la boule.

Références :Ferhat Abbas, l’Injustice (Leila Benammar

Benmansour). Le Monde arabe à l’heure actuelle(René Kalisky). Ferhat Abbas, Une autre Algérie

(Benjamin Stora, Zakya Daoud).

Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 11

«On sait aujourd’hui, écrivait Jacques Monod, que de la bactérie à l’homme, lamachinerie chimique est essentiellement la même dans ses structures comme dans

son fonctionnement. De la bactérie à l’homme, de l’éléphant à la mésange bleue,le vivant «fonctionne» à partir du même acide, quelles que soient ses formes».

Page 12: 19032015 le quotidien d'oran

Mustapha Benchenane**

Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201512

D ans une précédente li-vra ison (« Un régimepolitique marqué par laconfusion et l’inadaptat ion » , Le Quot id iend’Oran du 19 févr ier

2015), nous avons noté à propos du régi-me actuel que, bien que n’étant plus unedictature au sens classique, il n’est paspour autant devenu une démocratie. Unedictature se caractérise par une absencetotale de liberté d’expression. En Algé-rie, cette liberté, même si elle est relati-ve, existe. Il est possible de critiquer lerégime et de dénoncer ses dérives, aussibien dans la rue qu’à travers les écritsjournalistiques. Toutefois, elle ne consti-tue pas à elle seule un gage de démocratie.Une démocratie suppose, entre autres, unecompétition pacifique pour le pouvoir se-lon des règles largement acceptées et scru-puleusement respectées, et l’existenced’un véritable Etat de droit, soit un Etatsoumis au Droit et respectant l’indépen-dance de la Justice. Et puis, une démo-cratie ne peut se construire sans consen-sus. Le paradoxe n’est qu’apparent.

La diversité des opinions doit être la rè-gle, à condition qu’elles puissent s’expri-mer dans un cadre commun, admis partous les acteurs de la société. On ne peutainsi bâtir un régime démocratique dans unpays où des oppositions radicales caracté-risent les échanges. Il faut en particulier ré-gler la question du projet de société, sansque ce projet soit le résultat d’ un arbitra-ge entre deux contraires comme c’est la casdans notre pays depuis l’émergence de l’is-lamisme, mais d’un échange fécond danslequel les acteurs ne seraient gouvernés quepar le souci de l’harmonie, du vivre-ensem-ble, de la volonté de développer le payspour prémunir les générations futuresd’éventuelles catastrophes qui seraient deseffets retardés de notre incapacité actuelleà les prévenir.

Les régimes politiques peuvent être clas-sés en quatre catégories. Il y a d’abords lesrégimes totalitaires (Union Soviétique,Chine sous Mao-Tsé-Toung, Corée duNord), les régimes dictatoriaux (Le Chilisous Pinochet, l’Argentine sous Videla, laGrèce des Colonels, l’Egypte sous Nasser,l’Algérie sous Boumediene…), les démo-craties (pour l’essentiels, les pays occiden-taux, le Japon…), les régimes politiques entransition (Russie, Tunisie, Algérie…).Nous savons, notamment grâce à HannahArendt, que la différence entre dictature ettotalitarisme n’est pas une question denuance. Le nazisme est totalitaire parce quec’est un projet global, porté par des mas-ses qui s’identifient à lui, naturellementporté à la conquête du monde extérieur.Rien à voir avec un satrape local, un ty-ranneau africain qui s’accapare les riches-ses de son pays en affamant son peuple, quine perdure que par la crainte qu’il suscite,en dépit de la haine qu’il inspire. Le seulprojet du tyranneau est de durer et de seréserver des moyens de partir avec la cais-se en cas de « malheur ».

Le fait que l’Algérie soit en transition si-gnifie qu’elle est dans un jeu de bascule quipourrait la projeter vers l’établissementd’une démocratie véritable mais qui pour-rait tout aussi bien la renvoyer à la dicta-ture. Retenons l’hypothèse vertueuse quecette phase de transition, en dépit de l’im-mobilisme qui en constitue le principal ca-ractère apparent, nous permettra de pro-gresser vers plus de maturité, plus de li-bertés, plus de transparence… Pour autant,la démocratie représentative telle qu’elleest pratiquée en Occident est-elle l’horizonsouhaité ? Sinon, quel régime politiqueconviendrait à notre pays ?

LA DÉMOCRATIEREPRÉSENTATIVE, UN RÉGIME

À BOUT DE SOUFFLE ?

Winston Churchill disait de la démocra-tie qu’elle était « le pire des régimes, à l’ex-ception de tous les autres ».

La démocratie représentative, telle qu’el-le est pratiquée en Occident, est le produitde l’histoire de cette civilisation. Dans cet-te histoire, il y a les acteurs, et les rapportsde force entre eux. Il y a aussi l’émergencepuis le triomphe d’une culture, celle qui estnée de l’avènement d’une classe sociale, labourgeoisie. Celle-ci, parfois grâce à sonseul pouvoir financier, à d’autres occasionspar son alliance conjoncturelle avec les for-ces populaires, a arraché aux rois une par-tie de leur pouvoir et à même fini par lesen dépouiller totalement. C’est ainsi quese sont passées les choses, en Angleterre etplus tard en France. Dans ce processus, labourgeoisie a été capable de développertout à la fois son pouvoir économique etfinancier, tout en fondant une nouvelle cul-ture. C’est grâce à la maîtrise de ces deuxdomaines, que cette bourgeoisie a pu mo-difier à son profit les rapports de force, touten nourrissant une très forte méfiance àl’égard du peuple. C’est ce qui expliqueque le suffrage universel n’a été instauréque par étapes, au terme d’une longue pé-riode durant laquelle la bourgeoisie occi-dentale a assis son hégémonie culturellesur les autres classes sociales. Cela expli-que la mise en place, durant un momentde l’Histoire, du suffrage censitaire, quin’était ouvert qu’aux personnes disposantd’un certain niveau de revenus. Les élec-teurs avaient ainsi toutes les raisons d’êtreattachés au nouvel ordre bourgeois. Cen’est que lorsque la culture et l’idéologiebourgeoises se sont largement diffusées,jusqu’à leur intégration dans l’imaginairepopulaire, que le suffrage universel a étéinscrit dans les constitutions. Ce sont lesélites, issues de la classe dominante, qui ontconstituépour l’essentiel, qui constituentencore aujourd’hui, la « classe politique ».Ce sont ces élites qui se présentent aux élec-tions et qui s’auto désignent comme « re-présentants du peuple », comme l’émana-tion de la « souveraineté populaire ». Il ya eu toutefois des épisodes durant lesquelsles classes laborieuses ont pu être avoir desreprésentants choisis en leur sein. Cela aété notamment le cas dans les périodes oùles partis communistes représentaient unevraie force. Il a fallu aussi des circonstan-ces exceptionnelles, telles que la Deuxiè-me Guerre Mondiale et la part prise parl’Union Soviétique et les résistances com-munistes dans la victoire sur le nazisme.Mais la classe bourgeoise veillait au grain.Elle a lâché du lest sur les revendicationssociales mais restait vigilante sur le fait quela classe dominée na parviendrait jamais àprendre le pouvoir par les urnes…

Une illustration en a été donnée par lesrécents référendums qui ont été organisésil y a quelques années sur la constructioneuropéenne. Les organisateurs, expressionde la classe dominante, avaient prévu quele « oui » l’emporte. Là où le « non » agagné, on a fait revoter le peuple. EnFrance par exemple, le pouvoir est mêmepassé outre. Il a « oublié » le résultat desurnes et a choisi de faire avaliser le « oui »par l’Assemblée Nationale et le Sénat réu-nis en congrès, c’est-à-dire les « élites ». Cesmêmes élites se succèdent sur les plateauxde télévision pour déplorer la perte decrédit de l’Europe !

La démocratie occidentale est à bout desouffle, pour plusieurs raisons. Les diri-geants n’ont pas réussi à régler les problè-mes économiques les plus cruciaux aux-quels sont confrontés les peuples : l’emploiet le pouvoir d’achat. Ils ont été incapablesde renouveler la question essentielle dusens, à un moment où la perte de celui-ciapparaît comme un symptôme majeur dela crise de civilisation que vit l’Occident.Les multiples scandales de corruption quila secouent ont discrédité la représentationpolitique dans son ensemble, ce qui a fait

le lit de la progression massive de l’extrê-me droite fasciste et xénophobe.

Parce qu’elle est le produit d’une histoi-re particulière, la démocratie représentati-ve aurait du mal à s’enraciner aujourd’huien Algérie. On n’y trouve aucun des fac-teurs ayant permis son développement enEurope. La bourgeoisie algérienne est em-bryonnaire. Elle est, dans sa majorité, d’es-sence prédatrice. Il y a peu de cas de capi-taines d’industrie ayant fondé des entrepri-ses ayant permis d’ajouter à la richesse dupays et de donner du travail aux Algériens.C’est plutôt une classe attentive à capterdes parts plus ou moins importantes de larente, et donc pas vraiment inscrite dansle développement et la durée. Il ne fautdonc pas s’étonner que ce conglomératn’ait pas réussi à créer une culture, à don-ner naissance à des élites susceptibles deservir de modèles aux autres classes socia-les. En l’absence d’une telle classe, l’Algé-rie ne dispose pas de ce vecteur de dyna-misme et de progrès qu’a été la bourgeoi-sie européenne, sans omettre le fait qu’ellea été aussi le fer de lance d’une politiquede puissance à travers l’impérialisme et lecolonialisme dont notre pays, et biend’autres, ont connu les affres. Si la démo-cratie représentative est dans l’impasse enOccident, quel régime politique faudrait-il pour l’Algérie ?

UN RÉGIME POLITIQUERÉPONDANT AUX BESOINS

DES ALGÉRIENS :

Dans bien des domaines, le mimétismeest une absurdité, résultant d’une aliéna-tion et d’une défaillance de l’intelligence.Cela est vrai aussi en politique. C’est ainsiqu’ont fait preuve d’aveuglement et d’in-compétence les dirigeants de pays ancien-nement colonisés qui ont fait appel à desconstitutionnalistes européens pour rédi-ger, au profit de ces Etats « nouveaux, desconstitutions « clés en mains », alors queces experts ne connaissaient rien des peu-ples concernés. Comme ne pas se souvenirdes mots d’Ibn Khaldoun, et qui s’appli-quent si bien ici, ainsi que dans bien desdomaines dans lesquels la haine de soiexerce son impitoyable magistère : « Et levaincu toujours imite le vainqueur… Onvoit toujours la perfection (réunie) dans lapersonne d’un vainqueur. Celui-ci passepour parfait, soit sous l’influence durespectqu’on lui porte, soit parce que ses inférieurspensent, à tort, queleur défaite est due à laperfection du vainqueur. Cette erreur de ju-gementdevient un article de foi. Le vaincuadopte alors tous les usages du vainqueuret s’assimile à lui : c’est de l’imitation (iq-tidâ) pure et simple. » ?

Ibn Khaldoun s’inspirait d’Al Farabi, lui-même s’inspirant d’Aristote, notammentde l’une des leçons principales de la pen-sée de celui-ci : Il n’y a pas de constitutionparfaite (comprendre « pas de régime po-litique parfait ») : il convient que chaquepeuple trouve la constitution qui lui con-vient. Or, ne peuvent convenir que des ins-titutions nées des « entrailles d’un peuple,de son histoire, de sa géographie, de sontempérament, de sa culture, de son imagi-naire, des leçons qu’il a su tirer de ses ex-périences, heureuses et malheureuses. AlFarabi professait que le meilleur régimepolitique est celui dans lequel les âmes deses habitants sont aussi saines que possi-ble. Ses traités politiques accordent une trèsgrande part à la question de l’âme humai-ne. Au début de ses « Aphorismes choisis »,il va jusqu’à définir ce qui constitue selonlui la santé et la maladie de l’âme et ducorps. Ainsi, la santé de l’âme consiste ence qu’elle est telle qu’elle peut toujourschoisir de faire ce qui est bien et de menerdes actions nobles. À l’inverse, la maladiede l’âme consiste en ce que celle-ci n’estcapable que d’actions mauvaises. La pen-sée d’Al Fârâbî définit la santé et la mala-die de l’âme d’un point de vue avant toutmoral. Il est frappant de voir que la santéet la maladie du corps sont définies dansles mêmes termes, à une exception près, detaille : le corps ne peut rien faire s’il n’a

pas été activé par l’âme. Ainsi, nous retrou-vons la primauté de l’âme sur le corps, hé-ritée d’Al-Râzî.

Depuis 1962, l’Algérie vit à côté de son his-toire, dont le peuple a été expulsé. Cette ex-pulsion n’a pas commencé avec la colonisation.Elle remonte loin dans le temps puisque l’Em-pire Ottoman a exercé sa souveraineté en Al-gérie sous couvert de Califat. Même s’il n’a paslaissé une trace globalement positive dans lepays, on ne peut mettre sur le même plan lamanière dont il a administré l’Algérie et leshorreurs qui ont été la marque de la colonisa-tion française…

Le peuple algérien a été en certaines cir-constances acteur de son destin, d’abord enrésistant à l’invasion coloniale, puis à la do-mination française, enfin en menant uneguerre de libération couronnée de succèsen 1962. Peu à peu, il a été dépossédéde savictoire par une minorité qui a pris le pou-voir par la force en prétendant savoir, pourlui et à sa place, ce qui lui convenait. Cetteminorité a surtout brillé par son incompé-tence et par l’indigence de sa pensée. Il estvrai qu’il y a une énorme différence entrele peuple algérien de la période de la guer-re de libération et celui d’aujourd’hui.Constat amer : sans ignorer le contexte nila longue chaîne des échecs qui ont menél’Algérie au désastre à la fin des années1980, le peuple a manqué un rendez-vouscrucial avec l’Histoire en choisissant unparti, le FIS, qui n’était rien d’autre qu’uneversion « islamisée » du FLN qui a ruinéle pays. Ce faisant, le peuple avait choiside demeurer hors de l’Histoire. Il avait pré-féré la férule d’un père plutôt que l’éman-cipation et la responsabilité pour lui-même.Ce choix s’est révélé d’autant plus tragi-que que ses conséquences ont conduit à ladécennie noire, et à la paralysie actuelle dela société, effrayée par la possibilité d’unmouvement, attentive à ne surtout rienchanger par peur du retour des amants del’apocalypse.

Ces constats nous mettent face à une vé-rité douloureuse : d’un côté des dirigeantsincompétents et de l’autre, un manque dediscernement de la part du peuple. Il y aau moins un espoir, c’est que la tragédiedes années 90 fasse progresser la luciditéet la maturité et qu’elle cesse de constituerun blocage mental. Comme disait Malraux,« il faut transformer l’expérience la pluslarge en conscience ».

LA NÉCESSAIRE SÉPARATION DUPOLITIQUE ET DE LA RELIGION

Le peuple algérien est musulman dansson écrasante majorité. Cela veut dire quel’Islam est très présent dans la vie de la so-ciété. Que l’on soit fervent pratiquant outiède, voire mécréant, nous avons les mê-mes coutumes, la même façon de traiter nosvieillards, nos malades, la même manièrede nous marier, d’enterrer nos morts, lamême mémoire des légendes que portent àtravers les siècles la mémoire de notre peu-ple. Ce sont des faits sociétaux, qui n’ontrien à voir avec la pratique politique.D’ailleurs, la pratique politique n’a pas às’en saisir. C’est la société qui définit sonmode de vie. Aussi, quand la politique semêle de convoquer le sacré, le plus souventde façon inopportune, elle n’est pas dansson rôle. Elle est chargée de veiller aux in-térêts du peuple, à son éducation, à sa pro-tection, à sa promotion, tâches dont elles’acquitte pour l’heure bien mal. Serait-cela raison pour laquelle nos dirigeantsfont assaut de démonstrations de religio-sité ? Serait-ce pour faire oublier tous leséchecs, tous les reniements, les menson-ges, la corruption ? Croient-ils vraimentque le peuple est dupe ? Le mot « politi-que » n’existe nulle part dans le Coran.En revanche, on y trouve des recomman-dations abondantes qui doivent permettreaux musulmans de vivre ensemble : l’équi-té, la justice, le primat de la consultation,l’honnêteté…

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Le nœud gordien algérien (Quatorzième partie)

Pour un régime politique adaptéaux réalités algériennes

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&Par Brahim Senouci*

*Physicien, Université de Cergy-Pontoise**Politologue, Université Paris-Descartes Sorbonne

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Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201513

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En 2014, Abdelwahad Rahim, co-fondateur et Président de l’Algerian International Diaspora Association soulignait, dans le site del’association, que « Nous sommesnombreux a avoir réussi notre in-

tégration dans tous les pays où nous noustrouvons ». Ses propos illustrent à plus d’untitre les tentatives d’influence exercées par lesidées dites progressistes, portées par les éli-tes libérales intégrationnistes acquises à laculture occidentale, sur les esprits prêts à lesentendre. En effet, l’AIDA vise à :

« encourager l’implication de la diaspora enutilisant ses capacités, son savoir-faire, soninfluence et sa solidarité dans la vie sociale dechaque pays où elle est présente [ainsi qu’à]participer à la promotion de la diaspora encontribuant à son intégration et à sonépanouissement dans la vie sociale de chaquepays où elle est présente ».

«Back to Algeria» ou le nouveauparadigme migratoire

Aussi au lendemain de la victoire électora-le du Président sortant Abdelaziz Boutefli-ka, en mai de la même année, ce dernierindiquait-il, dans le cadre du Plan d’actiondu gouvernement pour la mise en oeuvredu programme du Président de la Républi-que, les grandes lignes de la politique ex-térieure ainsi que les actions en faveur dela communauté nationale établie à l’étran-ger (chapitre septième).

« La communauté nationale à l’étranger a tou-jours constitué une préoccupation majeure del’Etat algérien, qui s’emploie à renforcer lesliens de cette communauté avec son pays d’ori-gine […]. Outre des mesures visant à assou-plir les procédures de gestion consulaire, desactions seront engagées pour améliorer les con-ditions d’accueil des citoyens, le renforcementde la protection consulaire et judiciaire, soute-nir le mouvement associatif algérien et créer despasserelles avec notamment les compétences na-tionales à l’étranger. »

Ainsi, deux tendances contradictoires s’af-frontent : l’intégrationnisme procédant de

l’assimilationnisme de type colonial, d’unepart, et le revivalisme suivant le mouvement« back to Africa » conduit par Marcus Gar-vey dans les années 1920, d’autre part.L’émergence de ce nouveau paradigme mi-gratoire sous la forme du rapatriement, autre-ment dit, l’effet retour des migrations meanstream, réside dans l’échec des politiques as-similationnistes menées en France dans lecadre de la « tyrannie du national »[1]. Il n’estque de constater sur ce point les effets per-vers de l’immigration : le déclassement social,le basculement dans l’indigence, le cantonne-ment dans des quartiers pauvres ségrégés, lesréactions xénophobes, la déculturation et l’unde ses corollaires la déconstruction identitai-re. Homi K. Bhabha[2] parle en ce sens de «mimétisme fétide » pour qualifier le compor-tement du « nouvel indigénat d’élite acquisau diktat de la culture occidentale prétendu-ment universelle ». Ce faisant, selon l’histo-rien indien, ce phénomène de « cultural trans-lation », sous la houlette d’élites inféodées auprisme néo-colonial de nature ultra-libérale,participe de l’entreprise de légitimation de ladomination culturelle et partant de l’aliéna-tion à la culture occidentale par le consente-ment[3]. Plus encore, la vision même que l’onporte sur les migrations dites conventionnel-les a changé. Un schéma entêtant, celui dumythe de l’El Dorado devenu nocif qui setrouve reconsidéré aujourd’hui par les «champs d’expérience » d’Algériens diaspori-ques. Autre lieu commun : l’idée que le rapa-triement représenterait une forme de discré-dit sinon un éveil sporadique ; bref, un pro-cessus embryonnaire à rebours d’un haut de-gré de conscience nationale. Or, on a pu sou-ligner depuis le début des années 2000, con-comitamment avec la fin de la « décennienoire », la prévalence des migrations versl’Algérie, précisément, de jeunes diplômésissus des deuxième et troisième générations

d’Algériens de l’étranger, qualifiés de « ma-nipulateurs de symboles » appartenant à lanouvelle « classe créative »[4] et constituantsans doute de nouveaux agents de l’occidenta-lisme. Dans ce contexte, les migrations meanstream ne constituent pas des invariants histo-riques ou encore des formes de mobilités im-muables : elles se révèlent évolutives et consti-tutives des nouveaux « horizons d’attente »d’Algériens de la diaspora motivés certes parun double sentiment mercantile et identitaire.Cette évolution symbolise de la façon la plusnette la mutation des représentations : alors quela France fut longtemps considérée comme lelieu irénique d’une « histoire imaginée »[5], lesAlgériens y voient désormais un territoire or-ganique hostile en contradiction avec leurs in-térêts. En effet, les mouvements migratoires, no-tamment brain drain, depuis la fin de la pério-de coloniale, ont conduit tout bonnement àl’érosion de la fighting spirit dépossédantle pays de sa force vive. En tout état de cau-se, cette évolution récente est nécessairecompte tenu de l’état actuel de l’Algérie, af-franchie du carcan colonial, et de la France,déclassée à la faveur de la mondialisation oula « grande transition »[6].

[1] Gérard NOIRIEL, La tyrannie du National, ledroit d’asile en Europe (1793-1993), Paris,Calmann-Lévy, 1991.[2] Homi K. Bhabha, Les lieux de la culture. Unethéorie postcoloniale, Paris, Payot, 2007.[3] E. P. THOMPSON, Customs in Common :Studies in Traditional Popular Culture, London,Merlin Press, 1991.[4] Richard FLORIDA, The Rise of the CreativeClass, New York, Basic Book, 2002.[5] Pierre BIRNBAUM, La France imaginée, Paris,Editions Fayard, 1998.[6] Pierre VELTZ, La grande transition : La Francedans le monde qui vient, Paris, Seuil, 2008.

Par Habiba Chabou○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

V oilà des recommandationsd’essence divine qui netrouvent guère d’échoaujourd’hui. Il vaudraitbien mieux que nos gouvernants satisfassent à ces obli-

gations plutôt que de faire assaut de religio-sité dans l’espoir de complaire à leurs admi-nistrés. Nous aussi, citoyens Algériens, quel-le que soit l’état de notre croyance, devrionsnous en inspirer…

Le souvenir de la décennie noire, l’équipéesanglante de Daesh, les exemples qui abon-dent dans le passé de régimes « religieux »ayant commis des massacres contre leurs pro-pres peuples devraient inciter à l’interdictionpure et simple de tout parti politique se récla-mant explicitement de la religion…

Sans doute est-il nécessaire de parvenir àune forme de sécularisation. John Locke, dansune déclaration au bon sens bienvenu, souli-gne dans son « Traité sur la tolérance » que« tout le pouvoir du gouvernement civil n’arapport qu’aux intérêts civils, se borne auxchoses de ce monde et n’a rien à voir avec lemonde à venir. »

La Charia est souvent présentée, à tort, com-me étant la loi divine. C’est oublier qu’elle aété élaborée deux siècles après l’avènementde l’Islam. Certes, elle s’appuie sur le Coranmais elle n’en constitue qu’une lecture possi-ble, qui a donné lieu à un texte ressortissant à95 % du droit positif (lois, règlements, juris-prudence à partir des décisions de tribunauxet, en particulier, de cours suprêmes, de doc-trines à base d’écrits de théoriciens duDroit…). Au nom de quoi cette productionhumaine a-t-elle acquis ce statut qui lui con-fère une autorité absolue, et, surtout, suscitele rejet par avance de toute autre interpréta-tion ? Comme le signifie Mohamed Talbi,pour les musulmans, « Seul, le Coran obli-ge ! ». A titre indicatif, les châtiments tels quela lapidation des femmes adultères ou l’am-putation de la main pour les voleurs ne figu-rent nulle part dans le Coran. La Charia seprêt donc tout à fait à un effort d’adaptationaux nécessités du temps, au nom d’une mo-dernité bien comprise.

Par ailleurs, quelle peut bien être la néces-sité d’inscrire la référence à la religion dansla Loi Fondamentale, dans un pays à 95 % mu-sulman, au moins de culture ? Est-ce que lesrédacteurs de la Constitution pensent vrai-ment que cette inscription est de nature à pro-téger l’Islam ? C’est d’autant plus ridicule quela Constitution elle-même, celle qui est cen-sée couler dans le marbre les « constantes »de la Nation, est foulée aux pieds par les pou-voirs successifs. Elle a perdu son caractère

Le nœud gordien algérien (Quatorzième partie)

Pour un régimepolitique adapté auxréalités algériennes

« sacré » depuis qu’elle s’est ajustée aux pro-longations de mandats présidentiels succes-sifs et qu’on songe à les torturer une nouvellefois pour remettre la clause de limitation deces mêmes mandats !

D’une manière générale, il faut en finir avecla matrice de la contrainte exclusive. Il n’estpas inutile de rappeler que la liberté de cons-cience est reconnue dans le Livre : « Croit quiveut, mécroit qui veut ». Il n’est donc pas dansles attributions d’un gouvernement, quel qu’ilsoit, de faire régner un prétendu « ordre mo-ral ». Bien entendu, il ne s’agit pas non plusde laisser libre cours à des comportements quiprovoquent la traditionnelle pudeur, liée àl’éducation que nous avons reçue depuis l’en-fance. Il s’agit de laisser la liberté à chacun dese déterminer, tout en imposant à tous les rè-gles de civilisation que nous avons en parta-ge. Songeons qu’au Moyen-Age coexistaienten terre d’Islam musulmans, juifs, chrétiens,agnostiques, Arabes, Berbères, Chinois, Per-ses... Cette période correspond à l’âge d’or del’Islam, quand il illuminait le monde. Cettediversité a disparu pour faire place à une so-ciété monocolore, intolérante, régie par la con-trainte. Cette même société a abandonné de-puis des siècles toute prétention à dire quel-que chose au monde, à participer à sa marcheen contribuant à son développement écono-mique, politique, artistique. Relation de cau-se à effet ? Sans nul doute.

Le rôle de l’Etat est de garantir à tout unchacun sa sécurité, son éducation, l’accès auxsoins, une citoyenneté qui ne soit pas néces-sairement d’essence religieuse… Il n’est sur-tout pas celui d’un gardien de la morale. Ilest au service de tous les citoyens, indépen-damment de leur religion ou de la profondeur(apparente !) de leur foi. Qu’il s’acquitte deses obligations et qu’il laisse la société réglerles questions qui la concernent. Cela fait silongtemps que le peuple a été privé de sondroit à la parole, si longtemps qu’on décidepour lui… Nous nous garderons de tomberdans ce travers en lui apportant des « solu-tions toutes faites du haut de notre « experti-se ». Redonnons-lui la parole, invitons-le à dé-battre de son avenir…

Pour notre part, nous avons fait des propo-sitions, sur deux points notamment : impos-sibilité de transposer la démocratie représen-tative occidentale en Algérie, séparation réel-le entre politique et religion. Il faut, à notresens, rendre la parole au peuple, non pour unréférendum mais l’inviter à débattre, à fairedes propositions. Il y faut une organisationpour que cette parole circule du douar jusqu’àla ville. Inspirons-nous du précédent du dé-bat sur la Charte Nationale de 1976, à ceci prèsque, cette fois, il ne doit pas être questiond’instrumentalisation ni de déni de la parolepopulaire. B. S. & M. B.

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Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201514

Justice algérienne :réalité sociologiqueou prédominance oligarchique ?

On appelle ça uncas d’école,autrement ditde la matièrepour une belleétude sociologi-

que. Le genre de dossier qui per-met d’éclairer à lui seul toute uneproblématique complexe. De quois’agit-il ? Il y a quelques jours, lapresse économique internationa-le a annoncé la nomination de Ti-djane Thiam, né en 1962, au pos-te de directeur général de CreditSuisse, la deuxième banque hel-vétique. Un événement majeurdans le paysage monochrome despatrons européens car la couleurde peau du concerné est noire.Déjà, en 2009, la désignation decet ivoiro-français à la tête de l’as-sureur britannique Prudentialavait déjà constitué un événementtrès remarqué.

Mais c’est surtout une (triste)réalité qu’illustre ce nou-

veau pas de géant dans la carriè-re de Thiam. En effet, il faut sa-voir que ce dernier est respective-ment diplômé de l’X (l’école po-lytechnique) dont il a été major depromotion, de l’Ecole des Mineset de l’Insead. Autrement dit letriptyque magique qui mène àtoutes les situations dorées dansle monde économique français. Acondition, bien sûr, de ne pas êtreNoir car, malgré son cursus, Tid-jane Thiam n’a jamais pu perceren France. Il a ainsi raconté à plu-sieurs reprises comment sa tête aviolemment cogné ce plafond deverre que n’importe quel membredes minorités dites visibles dansl’Hexagone a heurté au moins unefois dans sa vie. Malgré ses diplô-mes prestigieux, aucun chasseurde têtes n’a pu lui trouver un pos-te à la hauteur de ses compéten-ces et c’est donc en toute logiquequ’il a décidé de s’installer à Lon-dres. « Il n’y a qu’en France qu’unMaghrébin ou un Noir diplôméde l’enseignement supérieur estobligé de devenir gardien de par-king pour gagner sa vie » a rele-vé le banquier dans la presse.

Sitôt sa nomination au sommetde Credit Suisse connue, la

presse de France n’a pas éludé cetaspect des choses. Elle en a mêmebeaucoup parlé, fidèle à sa pro-pension d’insister sur les sujetsrelevant de l’autoflagellation.Mais il ne faut pas être dupe carcela ne changera rien aux menta-lités qui prévalent au sein des éli-tes françaises. Ces dernières sont es-sentiellement blanches, masculineset elles entendent bien le rester. C’estd’ailleurs le fonds du problème.Montée du Front national ou pas,la France n’est pas un pays de ra-cistes. La peur de l’étranger, del’Autre, de celui qui vient de l’autrecôté de la Méditerranée, comme hierde celui qui venait de l’autre côté dela vallée, est réelle tout comme l’is-lamophobie terme qui, comme sasignification étymologique ne l’in-dique pas vraiment (peur de l’is-lam) est désormais synonyme desentiment antimusulman.

Mais, dans le même temps, la« France d’en bas » bouge.

Elle est celle des mariages mixtes(pour toutes les composantes eth-niques), celle des mélanges, desfusions interculturelles, de l’émer-gence de cette nouvelle identitéqui fait tant peur aux réactionnai-res. Dans le quartier du présent

La preuvepar Thiam

Paris : Akram Belkaïd

Les dossiers successifstraités effectivementpar les tribunaux algériens tels que l’affaire Sonatrach 1 et 2, El Khalifa, l’autoroute

Est-Ouest et d’autres, doivent-el-les nous inquiéter sur l’ampleurqu’a pris l’argent sale dans no-tre société ou au contraire celadoit nous rassurer puisque cesscandales sortent de l’ombre etsont désormais entre les mains dela justice. Doit-on faire confianceà notre justice ? Dans la rue algérienne, les gens« ordinaires » s’exclament : les af-faires se succèdent sans pourautant voir une personnalité depremier rang derrière les bar-reaux ! Condamnée d’une maniè-re ferme par la justice au nom dupeuple souverain. Cet état de faitrenforce en effet une idée précon-çue déjà très répandue chez l’Al-gérien lambda, à savoir le faitqu’on a une justice à double vites-se et les gens puissants sont au-dessus de la loi. Ces derniers jouissent d’une im-munité éternelle qui ne trouve nul-lement son origine dans des loisqui protègent les élus du peuple etcommis de l’État mais plutôt dansdes pratiques beaucoup moins glo-rieuses, corruption, trafic d’in-fluence, clientélisme, conflitd’intérêts...etc. Ce qui entachel’institution judiciaire de beaucoupde soupçons. Un cas qui représente effective-ment une très nette illustration ànotre question et qui est sur tou-tes les lèvres, c’est celui de l’ancienministre de l’Energie algérien, aumoins, soupçonné, voire accusédans les affaires Sonatrach encours. Actuellement, il est protégémystérieusement par l’un des paysde la civilisation dominante ! Dans notre contexte bien spécifi-que, pour des multiples raisonssocioéconomiques, on ne peut guèredissocier en fait la question de la justicedans notre pays et aussi dans tous lespays du tiers-monde de la grande pro-blématique du sous-développe-ment. Peut-on dès lors s’interrogersur le degré de véracité de ce sté-réotype populaire ?

chroniqueur, le restaurant le plusproche est tenu par un Marocain,le pressing l’est par un Turc, lecafé-bar par des Portugais, la su-pérette par des Chinois et le re-lais-presse par un Algérien, seulle marchand de vin étant un vrai« gaulois », et encore, sa mère estla fille d’un mineur polonais.Dans le quartier, toutes les origi-nes cohabitent. Bien sûr, il est desmoments où elles se jaugent, oùelles se défient par l’attitude, lepropos ou le regard mais ellessavent aussi rire ensemble et par-tager ce qui fait le sel de la vie,autrement dit la convivialité.

Mais plus on grimpe dansl’échelle sociale et plus les

rapports sont différents. Derriè-re un progressisme de façade,imposé par le politiquement cor-rect et par des années de« sos-ra-cismeries », les positions demeu-rent figées. Bien sûr, ici ou là, ilexiste quelques exceptions. Uneministre par-ci, un haut-fonc-tionnaire par-là, ou encore un di-plomate mais l’idée même quedes hiérarchies héritées de plu-sieurs décennies de dominationsociale et ethnique puissent êtreremises en cause fait figure d’hé-résie. Un Noir X-Mines-Inseadreste donc d’abord un Noir. Lesconseils d’administration qui nel’ont pas adoubé au poste de diri-geant d’entreprise, ne se sont pasdit « qu’importe sa couleur, pour-vu qu’il nous rapporte du dividen-de ». Non, ce qui est tout de mêmestupéfiant, c’est que leur préventiona été plus forte que l’habituelappât du gain qui fonde leurs dé-cisions. Cela vaut d’ailleurs aus-si pour les femmes qui sont loind’avoir gagné la parité, non pasau bas et à la moitié de l’échellemais à son sommet.

La lecture de la biographie deTidjane Thiam apporte un

autre élément de réflexion. Pourrattraper le coup et montrer quela France entend désormais tirerprofit des compétences qu’elle apoussé à s’exiler, le gouverne-ment français lui a commandé unrapport sur… l’Afrique. Voilàdonc à quoi a été ramené ce, ré-pétons-le, X-Mines-Insead, pa-tron, à l’époque de la dite com-mande, d’un assureur dont le ti-tre en Bourse de Londres fait par-tie de l’indice FTSE 100, le fameuxet prestigieux « footsie ». Il n’est cer-tainement venu à personne qu’ilaurait pu livrer un rapport sur lacompétitivité de la place financièrede Paris en comparaison de cellede la City londonienne ou de WallStreet. Non, puisqu’il est Noir doncil est forcément expert de l’Afriqueet ne peut être que cela, prisonnierqu’il est d’une case prédéterminée,sans mauvais jeu de mots.

Refuser aux impétrants origi-naires d’ailleurs, le droit

d’embrasser n’importe quel su-jet et de se doter de n’importequelle expertise est l’une des ru-ses préférées des élites mono-chromes pour garder la main. Enprendre conscience, quand on estpar exemple étudiant et que l’ons’interroge sur le cursus à suivre,est donc la première étape pourremettre en cause ce monopoleinflexible. En attendant, il risquede couler beaucoup d’eau sousles ponts de la Seine avant qu’unNoir ne devienne patron d’uneentreprise du CAC40…

Dans le haut de la pyramide denotre pouvoir politique, le maldominant très machiavélique quiforme l’élite gouvernante depuisl’indépendance du pays connaîttrès bien le système judiciaire al-gérien, car un bon nombre parmieux sont issus de cette disciplineuniversitaire, sinon pour le reste,ils sont bien entourés de juristes etconseils connaissant par cœur lescodes, vices de procédures et videsjuridiques. Cela vient évidementde la nature même de leur fonctionlà où le droit constitue une partnon négligeable. La structure même du pouvoirjudiciaire chez nous est un autreélément très déterminant dans no-tre discussion. Formés essentielle-ment de procureurs généraux, avo-cats généraux, substituts généraux,procureurs de la République etsubstituts, les magistrats du Par-quet sont les défenseurs de l’ordrepublic. Ils sont sous la hiérarchiedu pouvoir politique par le biaisdu garde des Sceaux, ministre dela Justice, lequel peut leur donnerdes instructions individuelles. Onpeut ainsi se poser la question del’indépendance réelle des mem-bres du Parquet. Malgré le faitqu’ils ne rendent pas de jugement,mais jouent le rôle d’accusateur,dirigent les enquêtes de police etcontrôlent les gardes à vue, car ilstravaillent sous l’autorité des jugesindépendants. Sans parler de laraison d’État représentée par despersonnes physiques dont la loi estcensée les protéger. Toute cette complexité est tout àfait incompréhensible par les cou-ches populaires qui n’ont aucuneculture juridique et font souventdes raccourcis très simplistes quise résument grosso modo dans lathéorie du complot. C’est à direune poignée d’hommes au pouvoirqui complote contre le pays et lepeuple pour préserver leurs inté-rêts personnels !

Cette vision populaire ou popu-liste n’est pas loin de l’idée que faitl’autre élite « anti-système » quiconsidère la problématique de la

justice comme étant un fragmentd’un système oligarchique très fer-mé qui ressemble plutôt à une« mafia » en s’appuyant sur desdémarches procédurales qui pren-nent la configuration des biais àtravers lesquels le régime fait du-rer son « complot » et donne uneillusion de justice normale. Autre-ment dit, une justice de façade quicouvre un arrière-plan beaucoupplus chaotique, là où l’image de lajustice des salons et des amis estplus dominante. Dans cette perspective, il fautsouligner tout de même qu’il y aparmi cette « autre élite », les ex-du système, un président, des gé-néraux, des Premiers ministres etdes ministres. Ceux qui ont été pendant unepériode de leur vie aux comman-des de l’État et donc de la justicede ce pays. Et la question légitimequ’on doit se poser : ces ancienscadres de l’État formaient-ils à leurtour une oligarchie quand ilsétaient au pouvoir ? Et quelsétaient les stratagèmes du «complot»qu’ils esquissaient contre leur proprepays ? Peut-être la différence entre« l’ancien système» et l’actuel, c’estla médiatisation de ces scandales.Avant, on n’entendait pas parlerde ce genre d’affaires même pasdevant la justice ! Ceci ne veutpas dire qu’il n’y en avait pas !Peut-être la raison du nombretrès élevé de ces scandales aucours de ces dernières années estjustement l’ intervention de lajustice et donc la grande médiati-sation. Il y a aussi l’importance dessommes colossales investies dansles différents plans quinquennaux. Loin d’être une spécificité algé-rienne, ces scandales politico-fi-nanciers concernent la plupart despays au monde, y compris les dé-mocraties occidentales. Ce qui nous oblige à être beau-coup plus prudents pour appré-hender cette question. Un exemple très frappant etplus récent, celui de l’ancien pré-sident français Nicolas Sarkozy,dont les accusations très gravesappuyées par des preuves maté-riels, n’ont pas inquiété pourautant l’homme fort de la droitefrançaise qui a de fortes chancesd’être le futur président de lacinquième puissance mondialeen 2017.

Par Abdellatif Bousenane○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Problème structurel ?○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Plutôt un progrès ?○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

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Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 15

Selon les informations rapportées par divers médias, un syn-dicat d’enseignants sur sept, le Cnapeste en l’occurrence, n’apas mis fin au débrayage en raison de deux revendicationsnon satisfaites, la promotion systématique aux grades supé-rieurs et la retraite après 25 ans d’activité.

Et si vraiment la pierre d’achoppement concerne ces deux points, nouspouvons opérer schématiquement un topo, pour d’autres pays, dont lesplus avancés en matière de protection sociale, même si toute comparaisona des limites. Car ailleurs, soit le droit de grève n’existe pas toujours et(ou) dans la forme que nous lui connaissons chez nous, soit il est soumis àcertaines restrictions. En France par exemple, alors que les grévistes dans les secteurs dela santé et l’éducation nationale peuvent être réquisitionnés, le partiUMP plaide pour l’interdiction du droit de grève pour le corps ensei-gnant. Et si la grève donne lieu à une retenue sur la rémunération,« les cotisations sociales et de retraite sont prélevées sur la base de larémunération effectivement versée ». En outre, l’employé français en âge de partir en retraite ne bénéfi-ciera pas forcément d’un taux maximal, car il doit respecter certainscritères dont celui de la durée des cotisations, variant de 150 à 172trimestres, soit 37,5 à 43 années d’activités, ce qui fait reculer le dé-part du retraité bien au-delà de 62 ans.

En Belgique, le droit de grève n’est garanti ni par la Constitution ni parla loi, bien que reconnu en 1981 par la Cour de cassation belge, ensuite

tardivement approuvé (en 1990) par la charte sociale européenne. Quantau départ à la retraite, celui-ci a été fixé à 65 ans. En Allemagne, « les syn-dicats et les employeurs concluent des conventions collectives (Tarifver-trag) et, durant la période de validité de celles-ci, les grèves sont interdi-tes. Lorsque les syndicats et les employeurs n’arrivent pas à se mettre d’ac-cord sur une nouvelle convention, les employés peuvent décider de fairela grève ». Pour ce pays, la retraite anticipée est possible à partir de 63 ans,avec 35 ans de cotisation.

En Grande-Bretagne « le droit de grève est strictement encadré, notam-ment au travers des Employment Act. La grève peut être considérée

comme une faute et les grévistes licenciés ».Et pour ce pays « l’âge légal dedépart à la retraite, actuellement fixé à 65 ans pour les hommes et à 60pour les femmes, passerait à 66 ans dès 2016 ». Aux Etats-Unis, on noteque ce pays n’a connu que 8 grèves notables, de 1877 à 2007 et que « mieuxvaut être retraité en Europe qu’aux USA ». Concernant l’âge légal de dé-part à la retraite dans le monde, sept pays l’ont fixé à 60 ans, alors que dans66 autres, il varie de 62 à 68 ans. Pour revenir en Algérie, le droit de grève est reconnu, et en matière dedroits sociaux, quoi que l’on puisse dire, nous ne sommes pas à la traîne.Concernant les revendications des enseignants, le ministère de l’Educa-tion nationale (MEN) affirme avoir satisfait la quasi-totalité d’entre elles. Ainsi, revendiquer un salaire digne est légitime, même si l’on sait que larevalorisation est annihilée par l’inflation galopante, entraînant une baissedu pouvoir d’achat. De même, pour cette noble profession, pour la dignitéde l’enseignant, la révision du statut et des primes de zone, la valorisationdes heures supplémentaires, l’application des lois relatives à la médecinedu travail, une gestion transparente des œuvres sociales et autres sont lé-gitimes et ont été négociées. Rejetant la balle dans le camp de la tutelle, etn’ayant pas jugé bon de mettre fin au débrayage, tels les six autres syndi-cats, le Cnapeste poursuit un bras de fer. Car le hic c’est cette exigenced’une promotion systématique et d’une retraite prématurée.

Mais qui ignore que la promotion, un facteur de motiva-tion de l’employé, récompense la qualité du travail four-

ni, en Algérie ou ailleurs. Il est par conséquent difficilementconcevable qu’elle soit systématique. Et si tout employé a droità une augmentation de salaire, selon les échelons et l’ancien-neté, la promotion obéit à d’autres critères. Car en ce troisiè-me millénaire, il est question d’apprentissage tout au long dela vie. Et pour l’enseignant en particulier, on parle de forma-tion continue, de recyclage. D’autre part, il est impossible d’en-trevoir un système éducatif de qualité si la promotion est sys-tématique, l’évaluation de l’enseignant devenant alors unesimple formalité, sans effet positif. Cette promotion systéma-tique n’incitera alors guère à l’effort, à l’innovation. Systéma-tique, elle ne relèvera pas du mérite, mais d’un esprit rentier,c’est le moins qu’on puisse dire. Et puis, sachant que des re-vendications ne relèvent pas du MEN, ses cadres « lâchés » seretrouvant seuls dans une arène, il s’avère effrayant d’obser-ver un tel silence radio, à plusieurs autres niveaux dont leSénat, l’APN et les deux commissions de l’éducation, le gou-vernement et la présidence de la République.

Voilà donc une lecture à partir de déclarations publiquesdes différentes parties et où l’on peut raisonnablement

déduire que le bras de fer profite à certains. Sauf aux élèves.Sauf à l’école. Devant ces débrayages récursifs et répulsifs,comment obtenir un répit, une trêve dans ce droit de grèveversus droit des élèves ? Là est la question.

Droit del’élève vsdroit de grève

Par Rachid Brahmi○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Références :http://www.france.fr/institutions-et-valeurs/le-droit-de-greve.html)http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F499.xhtmlhttp://conventions.coe.int/treaty/fr/treaties/html/163.htmhttps://www.lassuranceretraite.fr/cs/Satellite/PUBPrincipale/SalariesPlus55/M o n t a n t - R e t r a i t e 5 5 / D e - Q u o i - D e p e n d - M o n t a n t 5 5 / S a l a i r e s - D u r e e -Age55?packedargs=null#ancreArt1http://www.cnr-dz.com/service/vos_questions.phphttp://www.slate.fr/economie/73749/retraites-france-etats-unishttps://www.lassuranceretraite.fr/cs/Satellite?c=InfoComplementaire_C&childpagename= CNAV%2FInfo Complementaire_C %2FDetailTableau&cid=1262771697117&pagename= WrapperCallbackhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8vehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_gr%C3%A8ve_en_Franceh t t p : / / f r . w i k i p e d i a . o r g / w i k i / % C 3 % 8 2 g e _ l % C 3 % A 9 g a l _ d e _d%C3%A9part_%C3%A0_la_retraitehttp://eacea.ec.europa.eu/education/eurydice/documents/key_data_series/151fr.pdf

Par Ahmed Farrah○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

Demander la retraite après25 ans de service, pour lesenseignants, reviendrait àcréer deux collèges de ci-toyens; les maîtres privi-légiés et le reste des tra-

vailleurs qui attendraient l’âge de 60 anspour en bénéficier. Cela reviendrait à créerdes régimes spéciaux de retraite, commedans certains pays, selon les corporations.Les différences de statuts porteraient surl’âge de cessation d’activité et sur la duréede cotisation à cause de la pénibilité res-sentie au travail, dans certaines professions.En quoi le métier d’enseignant est plus pé-nible que d’autres ? En amplitude, en du-rée et rythme de travail, l’enseignant tra-vaille au plus 34 semaines sur les 52 paran, un service hebdomadaire officiel de 18heures, généralement réparties sur 4 jours.Cependant, beaucoup de professeurs del’enseignement secondaire font moins de 18heures de cours par semaine, souvent cer-tains autres ne font que 10 heures commeles professeurs des langues allemande etespagnole. Que dire des professions à tra-vail alterné en équipes successives, de nuitet de jour, ou de 08h00 du matin à 16h30 lesoir, sans interruption pendant 11 mois,comme dans le milieu hospitalier, un autresecteur de la fonction publique ? Au titredes contraintes physiques marquées : lesenseignants ne sont pas soumis aux manu-tentions manuelles de charges, aux postu-res pénibles, aux positions forcées desarticulations et aux vibrations mécaniques.L’enseignant peut circuler et s’asseoir si lebesoin en est ressenti; il a sa chaise et sonbureau dans sa salle de classe, comme ilpeut faire des mini pauses pendant le coursqui ne dure que, rarement, une heure com-plète (le temps de changer de salle, le tempsde faire rentrer les élèves, etc.).

Au titre de l’environnement physiqueagressif, contrairement aux hospita-

liers, l’enseignant ne travaille pas au con-tact des agents chimiques dangereux, desagents infectieux, des radiations, des fu-mées (incinérations), des poussières (onn’utilise plus les bâtons de craie au tableau),ou dans les activités exercées dans destempératures extrêmes (les salles sontchauffées au Nord et climatisées au Sud), ni

Une grève et des enjeuxVoici déjà trois semaines que l’emploi du temps des écoliers est

complètement chamboulé dans certains établissements scolaires, àcause de l’obstination d’un mouvement de grève jusqu’au-

boutiste. Mais que cachent les revendications extravagantes etfantaisistes du Cnapest ?

dans le bruit (un professeur compétent, quimaîtrise ses élèves, n’en est pas soumis). Demander des avancements et des pro-motions automatiques relève de la déma-gogie et renvoie à l’injustice. Pourquoi de-mande-t-on aux postulants aux postes dedirecteur d’établissement, aux inspecteursde l’Education de passer un examen et fai-re une formation ? Quand un enseignantpasse au grade de professeur formateur, àéchelle 16, seulement par son ancienneté !Ne favorise-t-on pas, dans ce cas, la médio-crité et l’inhibition, l’effort et l’étouffementdu mérite ? Il serait judicieux de promou-voir ceux qui participent par leurs publica-tions et leurs travaux de recherche péda-gogique dans des revues spécialisées qu’ilserait temps de créer par le ministère del’Education nationale en collaboration avecle ministère de l’Enseignement supérieuret de la Recherche scientifique. Ces revuesspécialisées seraient aussi un frein au phé-nomène de plagiat et du « copier-coller »qui gangrène l’université algérienne. Untravail qui n’est pas publié dans ces revuesspécialisées et mises en lignes, ne doit enaucun cas être validé pour ne plus parlerde Recteur d’université « copieur-colleur»comme le relate la presse aujourd’hui.

La grève est un droit, mais elle ne doiten aucun cas ligoter la liberté et le droit

des élèves pour un enseignement détermi-nant dans leur réussite scolaire. Dansd’autres pays, les arrêts de travail sont uneexception, il y a plusieurs modalités d’ex-primer des revendications socioprofession-nelles légitimes des enseignants : dispen-ser les cours aux élèves et ne pas corrigerles examens d’évaluation, boycotter les con-seils de classe, faire le service minimum endispensant un cours sur deux, scinder la

classe des élèves en deux groupes, grou-per deux classes pendant le même cours,dispenser les cours seulement aux clas-ses d’examen, accompagner les élèves determinale avec les CD qui leur ont étédistribués, etc. Les solutions sont nom-breuses, si les volontés y sont aussi, pourarriver à une relation civilisée de ‘’ga-gnant-gagnant’’. Dans tout cela, il auraitété légitime de revendiquer une justicesalariale entre le secteur de la fonctionpublique, représenté par les damnés quesont les enseignants, le personnel hos-pitalier et le personnel de l’administra-tion locale, avec le secteur économiquepublic et les caisses qui sont plus avan-tagés en salaires, en primes de départ àla retraite et autres faveurs et privilèges,dans un pays qui ne crée aucune riches-se, mais fait seulement distribuer la rentepétrolière. Sait-on qu’un médecin (bac-calauréat mention très bien et 07 annéesd’études) du secteur public perçoit en sa-laire moins qu’un simple chef de bureaud’une entreprise (niveau scolaire???) ou unecaisse de retraite ? Sait-on qu’un agent hos-pitalier n’a aucune prime de départ en re-traite quand ceux des autres secteurs par-tent avec un million de dinars, voilà l’in-justice qu’il faut dénoncer !

Ou bien le Cnapest se trompe de com-bat, ou bien les enjeux de cette grève

sont d’une autre nature, comme dans lesannées 1970, quand le système avait jeté enpâture le réformiste, M. Mostefa Lacheraf.Cette fois-ci, c’est le projet d’une Ecole al-gérienne, moderne et décomplexée, com-pétitive, créative et innovante, défendu parMme Benghebrit et son équipe; soutenu parbeaucoup d’intellectuels et la majorité desenseignants qu’on veut tuer dans l’œuf.

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Par Pierre Morville

Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201516

Elections israéliennes :Netanyahou hélas en tête

La messe est dite, oserait-on dire.Benyamin Netanyahou resteral’homme fort d’Israël. Jusqu’à laveille de l’élection du mardi 17, lessondages donnaient une courteavance à « l’Union sioniste », une

alliance électorale réunissant Isaac Herzog, duParti travailliste et la leader centriste, Tzipi Li-vni, réputée pour sa fermeté de caractère. Sondages démentis. Il est vrai qu’il est diffici-le de prévoir les résultats précis du vote qui dé-signe les 120 futurs députés de la Knesset : lesélecteurs israéliens devaient choisir entre 25 lis-tes, parfois présentées par des micro-partis quivenaient de se constituer. Comme aucun grandparti n’obtient les 50 députés qui lui donnent lamajorité dans une chambre de 120 élus, et com-me les partis sont représentés dès qu’il dépassele seuil de 3,25 des voix, vient alors le tempstrès long des pourparlers interminables pourconstituer des coalitions souvent branlantes. On ne connaitra le nom du futur Premier mi-nistre israélien que dans plusieurs semaines.Mais Netanyahou parait le plus probable : sonparti, le Likoud aurait bénéficié de 30 députéscontre 24 à l’Union sioniste. Résultat remarqua-ble : la liste commune qui regroupe divers par-tis arabes israéliens arrive en troisième positionavec 14 députés. Pour Netanyahou, les négocia-tions sont déjà en cours avec le Foyer juif deNaftali Bennett, favorable aux colonies de peu-plement, qui a remporté huit sièges, avec le par-ti centriste Kulanu (10 sièges) et avec les forma-tions ultra-orthodoxes. L’attitude du parti centriste Kulanu sera de cepoint de vue déterminante, compte tenu de sonaptitude à choisir de pouvoir siéger aux côtésde Netanyahu ou, au contraire, aux côtés de l’op-position de centre gauche. Mais Netanyaohouaurait déjà promis le poste des ministres des Fi-nances à Moshe Khalon, le dirigeant de cettenouvelle formation…

Netannyahou paraissait pourtant particulièrement usé par son mandat précédent.

Confortablement élu en 2013, l’érosion rapidede sa majorité l’avait contraint à saborder songouvernement en décembre 2014, ce qui entraî-nait de nouvelles élections. La campagne électorale qui vient de s’ache-ver a été marquée par de nombreux dossiers sen-sibles ; le coût élevé de la vie en Israël, une fortecrise du logement, l’incertitude politico-militai-re de la Grande région (Syrie, Irak, Liban, Li-bye…), l’éternelle question palestinienne et cel-le des implantations dans les territoires occupés,divers scandales dont le train de vie princier du1er ministre et de sa femme… En revanche, les5,88 millions d’électeurs israéliens semblaient,dans les sondages, être beaucoup moins inquietsque Benyamin Netanyahou, sur un possible ac-cord sur le nucléaire américano-iranien. Ce sujet était pourtant la principale obsessionde l’ancien Premier ministre, qui est même al-ler, il y a une quinzaine, se rendre sans l’aval del’Etat américain devant le congrès US àWashington pour dénoncer les négociations encours avec Téhéran. Sur le plan diplomatique, les relations israélo-américaines se sont considérablement tenduesdu fait de cette opposition publique tonitruantede Netanyahou à un accord avec l’Iran chiitemais également du fait du renoncement dans lesfaits de Tel-Aviv de toute avances, mêmes mo-destes, vers une paix entre Palestiniens et Israé-liens, et le refus dans les faits de la création dedeux Etats, vivant cote à cote en paix, thèse pour-tant prônée par l’ensemble de la communautéinternationale. Le coup de froid entre l’exécutifaméricain et le gouvernement israélien souligneencore plus l’isolement diplomatique grandis-sant d’Israël. Cette situation inquiète, y comprisau sein du Likoud. Mais rien n’a fait changer Netanyahou qui,

Dans la dernière ligne droite,Netanyahou a considérablement

durci son discours. Malgré unnet coup de froid dans les

relations avec Washington.

voyant les mauvais sondages le concernant, apréféré jouer la carte de la peur avec comme faus-se réponse, un durcissement net des politiquesà venir : Netanyahou a dans les derniers joursde la campagne, fermer définitivement la porteà toute négociation : il a notamment promis depoursuivre les implantations illégales de colo-nies dans les territoires palestiniens et pris l’en-gagement ferme de s’opposer à la création d’unEtat palestinien, s’il était reconduit au pouvoir. Ce durcissement relève à l’évidence de l’op-portunisme électorale : quand le climat est mau-vais sur le plan interne, tant au niveau politiquequ’économique, il est toujours alors tentant desonner le tocsin de la menace extérieure. D’autant que les facteurs régionaux d’inquié-tude sont nombreux, affrontements chiites/sun-nites dans tout le Moyen-Orient, interventionsmilitaires occidentales, percée du radicalismeislamiste avec Daesh, fuite de centaines de mil-liers de réfugiés… L’attaque de la Bande de Gaza a ainsi permetpendant un temps de faire oublier aux Israéliens,l’inflation de prix, l’absence de logement, lesengueulades permanentes entres les différentspartis, sur à peu près tous les sujets… Incapable de répondre sur les difficultés éco-nomico-sociales que traverse la population is-raélienne, toujours convaincu que la seule bon-ne théorie est l’hyper libéralisme économique,le chef du Likoud a tout au long de la campa-gne électorale, grossit les menaces externes, opé-ré un virage très à droite, promettant d’être sansconcessions face aux Palestiniens et tirant même la sonnette d’alarme face à la popularité crois-sante des partis arabes israéliens, composés, rap-pelons-le, de citoyens israéliens ! Ces prises de position xénophobes, bellicis-tes, contraire au Droit international vont certai-nement permettre à Benyamin Netanyahou des’accrocher à son poste de Premier ministre. Celane réglera en rien les problèmes de fond de lasociété israélienne qui ne sont pas que sociauxet économiques : des tensions intercommunau-taires au sein de la population israélienne jui-ves existent, l’insertion de juifs venant de nom-breux pays pour s’installer en Israël, souvent surla base d’une propagande trompeuse crée destensions en période de faible croissance et depénurie d’équipements collectifs et d’habitats.Sur un plan diplomatique, le refroidissementdes relations avec Washington sera égalementsensible avec l’UE, de loin principal partenaireéconomique du petit Israël.

Cette ligne belliciste, simpliste, démagogiqueet dangereuse a même été dénoncée publi-

quement lors de la campagne électorale, pard’anciens éminents responsables de l’armée etdes services israéliens. Ces derniers mesurentbien le changement d’attitude des Etats-Unis vis-à-vis de la Grande région. Barack Obama a hérité de deux guerres lan-cées par les Bush père et fils, l’Irak et l’Afgha-nistan, qui n’en finissent pas et qui, dans le se-cond cas, ont surtout ranimé, en détruisant desEtats entiers, le vieux conflit historique entresunnites et chiites. Barack Obama était, parait-il, peu convaincu de la nécessité d’une interven-tion armée en Libye. Il aurait cédé à la pressionde Camerone et de Sarkozy. On connaît la suitelamentable de cette politique de la canonnière,fut-elle aérienne… Plus généralement, les discours importantsd’orientation géopolitique de Barack Obama onttous indiqué que l’objectif stratégique des Etats-Unis était dorénavant le Pacifique, et non plusle Moyen-Orient, surtout quand le cours du pé-trole connait une vraie chute. Cela ne veut pasdire que l’on reconsidère ses anciennes allian-ces, mais cela peut les relativiser. Cela vaut aus-si pour Israël. De même, l’armée américaine se mobilisera,sans troupes au sol, contre Daesh mais elle ap-pelle avec impatience la mobilisation concrètedes Etats arabes et des Etats européens. Dans ladiplomatie américaine, l’heure n’est plus du toutaux incantations bushistes sur la survie de la« civilisation occidentale » mais au réalismepragmatique : on négocie avec l’Iran, ennemiséculaire et après avoir menacé de mille mortsBachar el-Assad en Syrie, on s’en fait discrète-ment un allié. Les déclarations dimanche 16 mars, du secré-taire d’Etat américain John Kerry ont rallumé ledébat sur l’opportunité de « parler » avec le pré-sident syrien, mis au ban des puissances occi-dentales depuis le début de la guerre qui a fait215.000 morts en quatre ans : «Au final, il fau-dra négocier. Nous avons toujours été pour lesnégociations dans le cadre du processus de paixde « Genève I » en 2012», a déclaré M. Kerry dansune interview diffusée sur la chaîne américaineCBS. Après les déclarations de John Kerry, Ba-char el-Assad a déclaré lundi de son côté, qu’ilfallait joindre les «actes» à la parole. «Tout chan-gement international qui intervient à ce niveauserait une chose positive, s’il est sincère et effec-tif». Ce rapprochement tactique semble avoirquelque peu pétrifié la diplomatie française : celundi, le Premier ministre Manuel Valls et le mi-nistère des Affaires étrangères Laurent Fabiusont exclu toute reprise de contact avec le prési-dent syrien Bachar el-Assad. Une position trèscontraire à celle des Etats-Unis. La France a re-fusé ce lundi toute «remise en selle» de Bacharel-Assad, une option qui équivaudrait selon Pa-ris à faire un «cadeau scandaleux» aux combat-

tants djihadistes de l’Etat islamique qui contrô-lent une partie de l’Irak et de la Syrie. Bachar el-Assad, commanditaire ou compli-ce actif de Daesh, groupe armé qui met en cou-pe réglée son pays, la Syrie ? Même dans l’Orientcompliqué, la thèse française semble complexe.Et si l’enjeu était à cette taille, pourquoi les for-ces aériennes françaises qui interviennent déjàen Irak, n’agissent-elles pas contre Daesh, enSyrie ? La position diplomatique actuelle de laFrance est d’autant plus surprenante qu’à l’occasion de sa visite à Paris le jeudi 5 mars,Khaled Khoja, chef de l’opposition syrienne enexil, a annoncé vouloir mettre en place une nou-velle stratégie de négociations en rassemblantles différents groupes d’opposition en Syrie maisintégrant également des représentants du gou-vernement de Bachar al-Assad.

La France a parfois des postions critiquablesmais elle reste l’un des très rares pays euro-

péens qui est présent politiquement, diplomati-quement et parfois militairement dans des zo-nes frontalières de l’Europe où éclatent des con-flits qui peuvent avoir des répercussions géo-graphiques importantes sur le Vieux continent.L’important n’est donc pas les divergences tac-tiques ponctuelles sur tel ou tel dossier, issuesde différences d’analyses ou de traditions his-toriques (rappelons que la Syrie fut aussi unecolonie française…), le plus grave est l’atoniequasi absolue de l’Union européenne sur cesquestions géopolitiques et militaires. Quellepolitique étrangère commune sur les fronts sen-sibles proches des frontières de l’Europe, Libye,Moyen-Orient, Ukraine.. ? Quelle politique com-mune face aux dangers terroristes ? Il n’existe,à part dans des discours lénifiants prônant l’ami-tié et la coopération entre les peuples, de politi-que de « défense européenne ». Bien pire, il nesubsiste en réalité dans les 28 pays de l’UE quedeux forces d’interventions militaires externes,française et anglaise. Et il n’est pas sûr que l’An-gleterre ne s’éloigne pas, dans les mois qui vien-nent, encore un peu plus de l’UE. Dans tous lescas, les dépenses militaires françaises et anglai-ses, au nom de l’Europe, sont payées par les con-tribuables de ces deux seuls états. Bruxelles saitcréer des normes absolues et impératives surl’évacuation maximale d’une chasse d’eau deWC, sur la vitesse requise des essuie-glaces detracteurs, ou sur la taille minimale d’un con-combre en Europe. Mais la mutualisation desdépenses militaires entre les 28 pays qui en bé-néficient pourtant, est pour la Commissioneuropéenne une tâche techniquement et politi-quement infiniment trop complexe.

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« Tout n’est que complotscontre Israël : armons-nous ! »

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Moyen-Orient : modificationde la stratégie américaine

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Face aux menaces de conflits,l’Europe démunie

Page 17: 19032015 le quotidien d'oran

Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 17

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Berti Editions, Alger 2013,436+493+474=1404 pages et

54 pages d’introduction, 3.000 DA

Le colloque dirigé par Djamel Guerid s’étaittenu en 2011 à l’Université d’Oran. Mais,

c’est seulement en 2014 que les «Actes» sont édi-tés, regroupant les interventions (11 : Dourari,Guerid, Moussaoui, Ghalamallah, Ghouati, Se-baa, Khaled, Saifi-Benziane, Rouadjia, Lakjaa,Khelfaoui...) d’enseignants et de chercheurs,tous spécialistes ou s’étant frottés de près ausystème éducatif. Peut-être même trop frottés,d’où leur ton pessimiste... sans fatalisme. Les interventions, comme le précise bien lepréfacier, A. Dourari, toutes aussi fortes les unesque les autres, sont une analyse profonde et réa-liste ouvrant la perspective d’une critique pro-fonde du système universitaire algérien tout endessinant les lignes de redressement. Bien sûr, on le devine, c’est un peu, ou mêmebeaucoup, le (nouveau) système LMD qui est dé-cortiqué le plus dans ses tenants et ses aboutis-sants, les raisons et les lacunes de son existence...dans un système qui, lui-même, n’est pas encorearrivé à se détacher des pesanteurs de toutes sor-tes, pour la plupart passéistes ou obsolètes, pourtendre résolument vers un autre avenir objective-ment moderne, scientifique et mondialisé.

Histoire de l’histoire et histoire des histo-riens : un état des lieux ; opérer un retour

sur la production historiographique (issue dedeux régions si éloignées mais bien proches )depuis les Indépendances ; mise en lumière desévolutions récentes dont cette production témoi-gne sur le plan de ses objets, de ses questionne-ments et de ses méthodes ; enfin, s’interrogersur les transformations des conditions matériel-les et symboliques présidant à son élaboration.Des travaux nés de questionnements au cœurd’une série de journées d’études organisées àTunis et à Bruxelles en 2010 et 2011, consacréesdans un premier temps aux historiens et histo-riographies du Maghreb, puis à la mise en re-gard des pratiques et enjeux historiographiquesà l’œuvre tant au Maghreb qu’au Machreq. On s’est intérsessé plus particulièrement à lacontribution de Karima Dirèche : «Nation algé-rienne ou nation musulmane ? Une approchehistorique», car je sais qu’elle a suscité quelquesdébats...à sa publication. Globablement, pour

Revue d’Etudes et de Critique socialeNaqd, n° Hors série, Alger 2014, 231

pages en français et 184 pagesen arabe, 500 DA.

C’est (d’abord) l’histoire de tribus arabes,«dont les ancêtres fondèrent l’Empire de

l’islamisme». Puis, l’histoire généalogique desBerbères a ins i que de leurs t r ibus e tdynasties...en Afrique septentrionale (Ma-ghreb), dont les Sanhadja «une des tribus ber-bères les plus considérabes -et la plus turbu-lente- par leur nombre»... jusqu’à la «conquê-te de l’Ifriqya par les musulmans». Il faut ab-solument ne pas rater la partie consacrée aux«talents que la race berbère a déployés...»,chapitre, nous dit le traducteur, qui a été ra-jouté par l’auteur après avoir achevé sonouvrage...Que de noms d’hommes, de fem-mes, de guerriers, de savants et de tribus etde royaumes flamboyants ! Puis, l’histoire de la région sous les Emirs arabes.C’est (ensuite) l’histoire des dynasties arabesrégnantes et des «peuples étrangers»C’est (enfin) l’histoire des tribus berbères etdes royaumes que cette race a fondés (Empi-res Abdelwadite et Mérinide, entre autres)L’ouvrage se termine par une table géogra-

Avis

Par BelkacemAhcene-Djaballah

Livres Grandeurs et décadence ?

Avis

phique renfermant les noms de l ieux del’Afrique septentrionale dont il est fait men-tion dans «L’histoire des Berbères», ce quipermet de se repérer de nos jours tout enmaintenat le lien avec le récit. A noter que l’auteur (le traducteur) a, dansune longue introduction de 48 pages, présen-té son ouvrage ainsi qu’une biographie dé-taillée d’Ibn Khaldoun. L’Auteur : L’auteur n’est pas à présenter...Le plus grand philosophe et historien que l’Is-lam ait jamais produit et l’un des plus grandsde tous les temps. Encore que pour les nou-velles générations, il y a doute. D’autantqu’on a la nette et désagréable impression quenotre Système éducatif ne semble pas le por-ter, depuis les années 90, dans son cœur. Berbériste lui aussi ? Pas assez arabo-isla-mique ? Trop critique dans son analyse despouvoirs ? Trop maghrébin ? Pas assez natio-naliste. Quant au traducteur... il dit s ’être«constamment appliqué à rendre avec fidéli-té le sens du texte arabe».

son analyse assez catégorique (orientée ? déjàavec un tel titre !) sur les fondements, surtoutislamistes (islamiques) du Mouvement nationalet de ses animateurs (pour elle, presque tous desmembres, avoués ou inconscients, du mouve-ment des Frères musulmans...au minimum des«islamo-nationalistes») de la lutte de libérationnationale et de tout ce qui a suivi après l’Indé-pendance jusqu’à A. Bouteflika. Trop simple,trop facile ! Il y a, aussi, un texte de Daho Djerbal (en post-face) : «De la difficile écriture de l’Histoire d’unesociété (dé-) colonisée».Court mais clair : «Il estnécessaire non pas de «décoloniser l’histoire»,mais de faire en sorte que les historiens algé-riens libèrent leur pensée et élaborent leurs pro-pres paradigmes». Facile à dire, pas facile à fai-re dans une société qui n’a pas «encore mis enparoles ses traumatismes» et qui n’a pas pris(qui refuse ?) «pour objet de connaisance sesdifférences et ses contradictions internes» LesAuteurs : Noureddine Amara, Candice Ray-

mond, Jihène Sfeir, Karima Dirèche, M’hamedOualdi, Inès Mrad-Dali, Bernard Heyberger,Jocelyne Dakhlia, Daho Djerbal.

Une revue ouverte sur le monde etl’universel qui, dans le paysage dé-solé et désolant des publications

scientifiques (et universitaires), tranchepar le sérieux de sa gestion et la qualitéde ses travaux.

Extraits : «Après deux décennies, dans les années1970 et 1980, marquées par une série de grands con-grès historiques arabes, le repli sur le national témoi-gne aussi bien des désenchantements partagés quede la difficulté à pérenniser des dynamiquesd’échange ayant paradoxalement bénéficié des jeuxd’influnece entre Etats de la région» (Présentation,p 7), «L’Algérie reste encore dans les sciences his-toriques et politiques françaises (occidentales) dudomaine du refoulé, de l’impensé, voire de l’impen-sable» (Daho Djerbal, p 217).

Avis

A lire surtout par les enseignants, lesétudiants et, surtout, les commis del ’Eta t chargés de «réformer»

(aujourd’hui, et certainement demain enco-re, si la lecture est mauvaise ou trop ra-pide ) le système éducatif. Tout le sys-tème !

Extraits : «L’Université réellement existanteattend toujours son analyse sc ient i f ique»(Djamel Guerid, p 9), «L’arabisation sera alorsnon pas un objectif culturel et scientifique maisse transformera en un stratagème de rupturedestiné à écarter ceux estimés idéologiquementencore proches de l’ordre ancien» (Abderrah-mane Moussaoui, p 18), «Entreprendre n’estpas un acte personnel volontaire et, pour se dé-ployer, il a besoin de conditions dont, bien sûr,la liberté d’entreprendre et de penser»(Djamel Guerrid, p 132), «L’étudiant n’a pasappris à apprendre et c’est la carence princi-pale de notre système d’enseignement. Il n’ap-prend pas à apprendre, mais il apprend pouravoir la moyenne et, au final, pour décrocherun diplôme» ( Guerrid Djamel, p 134)

Toutes les interventions sont d’un haut niveau,mais celle qui a attiré le plus l’attention de vo-tre serviteur (le défaut de l’enseignant), c’estbien celle intitulé «l’étudiant et le savoir. Celuiqui pense et celui qui se souvient», présentéepar Guerid himself. On ne peut faire mieux. On ne peux dire plus. Hélas ! et le mal est plusprofond qu’on ne le pensait... car, inéluctable-ment, on en conclut qu’avant de changer le sy-tème, il faut d’abord re-fonder... l’homme...d’abord à l’école... enseignés et enseignants.Sortir de la culture du hifz, sortir de la contes-tation à tout-va, sortir des facilités accordées...voilà une affaire pas mince du tout ! Car, le malest très profond, trop profond. Quel homme(politique) osera la rupture ? En tout cas pasdans la conciliation populiste et démagogiquequi a déjà fait tant de mal.L’Auteur : L’ouvrage a été dirigé (et présenté)par Djamel Guerrid, sociologue et anthropolo-gue émerite, un prof (plus de 40 ans de carrièreuniversitaire... à Alger, à Oran...), disparu, à l’âgede 70 ans, en 2013, suite à une crise cardiaque...n’ayant pas supporté une accusation gratuite qui sedéploya en procès par devant une juridiction.

Un véritable pavé que cette «histoi-re universelle d’Ibn Khaldoun» : 1404pages au total regroupant les trois Li-

vres. Ajoutez-y les petits caractères ! Au moinsdeux à trois kg. Mais, surtout, ne pas s’inquié-ter car l’achat vaut grandement le détour.J’avoue que je n’ai fait que le parcourir en«diagonale». Ce qui est sûr, c’est qu’il méritelargement une très bonne place dans votre bi-blitohèque... ainsi qu’une lecture atten-tive et sans empressement.

Extraits : «Les Berbères ont toujours été un peuplepuissant, redoutable, brave et nombreux ; un vrai peu-ple comme tant d’autres dans ce monde, tels les Ara-bes, les Persans, les Grecs et les Romains» (Livre 1, p135), «On a vu chez les Berbères des choses tellementhors du commun, des faits tellement admirables, qu’ilest impossible de méconnaître le grand soin que Dieua eu de cette nation, l’extrême bonté qu’il lui a tou-jours témoignée, la combinaison de vertus dont il l’adotée, les nombreux genres de perfection auxquels ill’a fait atteindre...» (Livre 1, p 138)

HISTOIREDES BERBÈRESET DESDYNASTIESMUSULMANESDE L’AFRIQUESEPTENTRIO-NALE.LIVRES I, IIET III. DeIbn Khaldoun.Traductionde WilliamMac-CuckinDe Slane.Editionintégrale.

ECRITURESHISTORIEN-NES DUMAGHREB ETDU MACHREK.Approchescritiques.Présentationde NoureddineAmara,CandiceRaymond,Jihane Sfeir.

REPENSER L’UNIVERSITÉ.Actes du colloque d’Oran, 26/

27 mai 2012. Coordination et présen-tationde Djamel Guerid, préface

de Abderezak Dourari (11 textes). Arak Editions, Alger 2014, 234 pages

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18 Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

Des centaines de responsa-bles et d’élus, en habit tra-ditionnel, attendent l’arrivée

du roi pour lui renouveler leur allé-geance. Tout est réglé à la minuteprès et le cérémonial est bien rodé.Les portes du palais s’ouvrent et le roifait son apparition. Contrairement àses habitudes, et pour la première foisde son règne, Mohammed VI choisitde laisser au repos son pur-sangnoir, et recevoir l’allégeance à bordd’une voiture, une Mercedes 280 SEhéritée de Hassan II. Nous sommes loin du cliché his-torique, que la cérémonie de labey’a consacre et reproduit, celuides sultans conquérants et domi-nants qui sillonnaient le pays à dosde cheval pour s’enquérir des pro-blèmes de leurs sujets ou ramenerdans le giron du Makhzen une triburebelle. «La voiture perpétue autre-ment cette tradition du roi qui va àla rencontre de son peuple, et celasert l’image de la monarchie», com-mente un connaisseur des traditionsmakhzéniennes. La voiture devientainsi un signe de modernité dansun univers symbolique qui baignedans le folklore et les coutumes. Et dans la communication royale,l’usage de la voiture a une placeparticulière. C’est ainsi que l’on peutcomprendre et saisir l’image cool etpopulaire du monarque qui se fait sonpropre chauffeur dans les rues duroyaume, s’arrête aux feux rouges etn’hésite pas à saluer les passants. Onne compte plus les photos et clichésoù on le voit derrière le volant d’unbolide rutilant, accompagné de mem-bres de sa famille ou de proches con-seillers. La voiture humanise davan-tage la personne du roi et donne delui une impression d’accessibilité. Mais entre Mohammed VI et lesvoitures, il ne s’agit pas seulementd’une question de com’ et d’image,mais plutôt d’une vieille histoired’amour. Une histoire qui commenceà l’âge de 10 ans, lorsqu’il reçoit encadeau d’anniversaire une mini-JeepRenegade qu’il conduisait dans les al-lées du Méchouar. Une photo de lui, àbord de ce joujou, fait actuellement letour des réseaux sociaux. Une sourceaffirme que le prince héritier Mou-lay Hassan a eu droit lui aussi à unevoiturette, dès l’âge de 5 ans, don-nant alors du fil à retordre auxchauffeurs du palais, car le princepouvait surgir avec son petit enginà n’importe quel moment !

SPORTIF, MAIS PAS TROPMohammed V, puis Hassan II,étaient de grands collectionneurs devoitures et leurs préférences allaientaux Rolls et aux Cadillac. D’ailleurs,selon nos sources, le garage royalcomprend plusieurs dizaines de voi-tures de collection que Mohammed VIaurait essayé de céder au début deson règne avant de se raviser. Deséquipes spéciales se chargent de leurentretien dans le parking situé Routedes Zaërs, à Rabat, même si le roine les conduit presque jamais.Contrairement à ses prédéces-seurs, Mohammed VI préfère lessportives, mais pas les «vraies». «La raison est simple. Le souverainest porté sur les sportives, mais quisont confortables. C’est pour cela qu’onne le voit presque jamais à bord d’unePorsche, une Ferrari ou une Masera-ti», explique un spécialiste du secteurautomobile. En avril 2000, le roi serend à Maranello en Italie, siège deFerrari. Il y teste la 550 Maranello,avant de prendre place dans le siègepassager d’une 360 Modena pour untour de piste à 250 km/heure en com-pagnie de l’un des drivers du cons-tructeur italien. Mais il décide ne pasacquérir ce bijou de vitesse et de puis-sance. Prince héritier puis roi, Moham-med VI est resté attaché à Mercedes.Il a été le premier à conduire un CL,puis un SLK coupé en 1996. «A l’épo-que, ce modèle ne coûtait pas moinsde 850 000 dirhams», se souvient unancien cadre de la maison Mercedes. Fidèle client de la marque à l’étoi-le, le roi tient à être servi le pre-mier. Quand il a commandé une SLRMcLaren en 2003, fabriquée à Ports-mouth en Angleterre à 1 800 exem-plaires seulement, il a été prié de

Le 31 juillet 2014, la grande place du Méchouar à Rabat est noire de monde. Garde royale,service de sécurité, ministres et dignitaires s’agitent en ce jour de cérémonie de la bey’a, moment fort

de la célébration de la Fête du trône.

patienter. Mais il a vu rouge quandson entourage l’a informé qu’un filsde notables de la région de Casa-blanca s’est fait livrer avant lui.Alors qu’il était sur le point d’annu-ler sa commande, le concessionnai-re local s’est confondu en excuseset le constructeur a été prié d’accé-lérer le processus de livraison.D’ailleurs, selon d’anciens cadres deMercedes, la tradition voulait tou-jours que le Palais se voie offrir ledernier modèle. «Haj MohamedHakam, puis son fils Zakaria,avaient l’habitude de livrer eux-mêmes le dernier modèle Mercedesau palais. Et c’est une tradition queperpétue aujourd’hui Abdellatif Ha-kam», témoigne un ancien collabo-rateur de la marque au Maroc.

UN ROI PRESCRIPTEURDE VOITURES

En 2009, le goût de Mohammed VIpour les voitures est évoqué par lapresse britannique. En septembrede la même année, il envoie sonAston Martin DB7 à bord d’un Her-cules de l’armée de l’air pour êtreréparée à Newport en Angleterre.Les tabloïds britanniques, repre-nant les griefs des écologistes lo-caux, ont axé leurs attaques sur lapollution générée par les Herculessur un trajet dépassant 2 000 kms,alors qu’il était possible de faire lesréparations à Marbella, à un jet depierre des côtes marocaines. Le roi aime la marque anglaise,devenue mythique avec le person-nage de James Bond, et a acquisen 2013 une Aston Martin VanquishVolante. Un bolide rugissant quicoûte la bagatelle de 3 millions dedirhams. Mais quand on aime, onne compte pas. L’une des toutesdernières acquisitions de Moham-med VI est une Lexus SC430, soitl’un des rares achats faits chez lamarque japonaise Toyota. Dans ce domaine, d’ailleurs, le roiest imité par ceux qui peuvent enavoir les moyens et la possibilitéd’acquérir des voitures de luxe ethaut de gamme. Un mimétisme quifait le bonheur de certains conces-sionnaires et constructeurs, commeLand Rover. En 2002, après le séis-me qui a frappé Al Hoceïma et sesenvirons, Mohammed VI est appa-ru à bord d’un Range Rover SportSupercharged. Du coup, de richesMarocains se sont précipités pouracquérir cette sportive britannique,dont le prix démarre à 850 000 di-rhams. «Le constructeur ne com-prenait rien en voyant ses ventesau Maroc exploser de 200 % en l’es-pace d’une année. Il a même de-mandé des explications à son con-

cessionnaire marocain, Smeia», af-firme un spécialiste du secteur.

LES VALEURS SÛRES«Mohammed VI aurait pu liquiderles legs de son grand-père et de sonpère, mais il ne pourra jamais seséparer des vaisseaux amiraux deson garage comme les Mercedes SL600», explique un ancien cadre dela marque allemande. C’est dans cesfameuses Mercedes SL 600 LWBPullman (limousine à six portes etvitre séparant les passagers du chauf-feur) que le souverain embarque sesinvités de prestige et qu’il utilise aussilors de ses déplacements officiels dansle royaume. «La maison Mercedes aproduit uniquement 124 unités de cemodèle entre les années 1960 et 1980.Hassan II en commandait une pres-que tous les cinq ans, mais le ser-vice était assuré de manière per-manente par le constructeur», sesouvient un ancien commercial chezla marque allemande. Les berlines acquises par HassanII (pour la somme de 2,5 millionsde dirhams l’unité) étaient dotéesd’un moteur V12 et de vitres blin-dées. Quant à leur consommationen essence, il y avait de quoi ruinerun nabab, surtout avec les premiersmodèles qui engloutissaient 35 li-tres/100 km. Dans les années 1990,le défunt roi avait offert un de cesmonstres (4 tonnes au total) à unnotable. Mais ce dernier a préférécéder en catimini cet encombrantcadeau, avec le concours d’un an-cien cadre de Mercedes qui a réus-si, après d’âpres tractations, à écou-ler la limousine royale pour la mo-dique somme de 140 000 dirhams. Hassan II n’en a rien su, heureu-sement. Le monarque recevait sou-vent, en guise de cadeau, des voi-tures de luxe. Un ancien diplomatese rappelle comment des dignitai-res marocains avaient décidé, dansles années 1980, d’offrir une Jaguarà Hassan II à l’occasion de son an-niversaire. Une fois l’opérationd’achat effectuée, le véhicule estconfié à l’un des contributeurs pourle faire acheminer de Londres àRabat. Sauf que ce dernier, au lieude l’envoyer par fret aérien, a pré-féré la voie terrestre. L’ambassa-deur marocain à Londres a vu rou-ge et interpellé l’indélicat en voci-férant : «Voulez-vous que HassanII nous accuse de lui offrir unevoiture d’occasion quand il jette-ra un coup d’œil au compteur ?».On décide alors de commander unenouvelle Jaguar, acheminée cettefois par voie aérienne, tandis quela seconde est déposée dans ungarage de la capitale.

PETIT BUSINESSENTRE PRINCES

La relation de Mohammed VI, et desprinces en général, avec les voitu-res ne manque pas d’anecdotes.Dans Journal d’un prince banni,Moulay Hicham raconte commentson cousin (le roi) et lui arrivaientà mettre de l’argent de côté en selivrant à un petit trafic. Hassan II,selon Moulay Hicham, avait l’habi-tude d’offrir chaque année deuxbons de franchise douanière à cha-que prince pour l’importation devéhicules Mercedes. Or, au lieu dechanger leurs anciennes voitures,les princes vendaient celles qu’ilsavaient importées et faisaient re-peindre les anciennes avec la com-plicité de Marciano, célèbre gara-giste de Rabat et partenaire desparties de golf de Hassan II. Et les princes n’étaient pas lesseuls à se livrer à un tel jeu lucra-tif. Un ancien cadre de Mercedes serappelle comment les parlementai-res se faisaient des fortunes grâceaux dérogations du défuntroi.«?Pour chaque mandat, un par-lementaire bénéficiait de la possi-bilité d’importer deux Mercedesclasse E ou C. Il avait alors une ré-duction de 15 % sur le prix de misesur le marché et à une totale déta-xe. Une fois au Maroc, les véhiculesétaient revendus, laissant une bon-ne marge de 150 à 200 000 di-rhams», se souvient notre inter-locuteur. «C’est tout à fait vrai,confirme un vieux routier de lapresse automobile, et je connaismême un ancien député qui s’estconverti au commerce de voitu-res grâce à cette dérogation». Au début de son règne, Moham-med VI a mis fin à cette pratique,tout en préservant une tradition ini-tiée par son père : payer ses com-mandes rubis sur ongle et distribuerdes enveloppes généreuses auxpersonnes chargées de l’entretiende son «écurie». «De très mau-vais payeurs, nous en avons con-nu beaucoup», se souvient unancien cadre chez un constructeurautomobile. Entre autres clientsqu’il fallait supplier de longs moisavant de les voir passer à la cais-se, figurent le général MoulayHafid Alaoui, l’ancien ministre Mou-lay Ahmed Alaoui et une bonne par-tie de la «clique à Driss Basri».

UN SECRET BIEN GARDÉLe garage royal compte «près de500 véhicules», explique notresource. On y retrouve aussi bienune Ford des années 1920 ayantappartenu à Mohammed V que lapremière Uno montée au Maroc et

offerte à Hassan II ! Le garage royalrelève des services de sécurité etmobilise une centaine de person-nes à plein temps. Cette petite ar-mée veille sur les travaux quoti-diens d’entretien, qui se font loindes yeux. C’est que le Palais et sescollaborateurs gardent le secret surcette autre fortune royale. Mêmeles concessionnaires automobileset les rares professionnels auxquelss’adresse le Palais pour les besoinsde son garage refusent de dire quoique ce soit sur les voitures du roi.En Jordanie, monarchie dirigéeaussi par un passionné de voitu-res, le roi Abdallah a choisi demieux valoriser une bonne partiede ses acquisitions. Depuis plu-sieurs années en effet, il a créé le«Royal Auto Museum», où sontexposées toutes les voitures ayantappartenu à son père, le roi Hus-sein. Un modèle à méditer ?

HAKAM, MARCIANOET GUZZO

Le parc royal a fait la bonne fortunede professionnels de la carrosserie,mais aussi de nombreux conces-sionnaires. Ceux à avoir tiré lemaximum de profit de leurs tran-sactions avec Hassan II, puis Mo-hammed VI, sont sans contesteles frères Hakam, concessionnai-res de la marque Mercedes à Ra-bat. «En plus du Palais, ministè-res et corps de sécurité s’adres-saient aux frères Hakam pour d’im-portantes commandes annuelles»,explique un ancien collaborateur duconcessionnaire. Mais les frèresHakam n’étaient pas les seuls à êtredans les bonnes grâces du Palais. Georges Marciano, célèbre gara-giste du quartier Hassan à Rabat,avait la confiance de Hassan II pourretaper certaines de ses voitures.Et, naturellement, tout le gotha dela capitale a fait de même, venantgonfler le portefeuille clients du cé-lèbre garagiste corse. A Casablan-ca, Gilbert Guzzo a vu son entre-prise (un garage adossé à une sta-tion-service à Aïn Sebaâ) décolleraprès avoir été approché par Has-san II pour entretenir des véhicu-les et surtout des vans qui l’accom-pagnaient dans ses déplace-ments. En 1993, Gilbert Guzzo,suivant les conseils de Hassan II,assure le défi de fabriquer la pre-mière voiture 100% marocaine.Cela donnera la «Ménara», réaliséeà quelques exemplaires seulement.L’entreprise de Gilbert Guzzo fonc-tionne toujours sous l’appellationMénara et se paie même le luxed’organiser ou sponsoriser descourses automobiles.

Dans le garage royal, les voiturespréférées de Mohammed VI

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19Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

La Tunisie est désormais entrée en résistance", peut-onlire dans un article du quoti-

dien tunisien La Presse intitulé "Daeshaux portes de la Tunisie" (http://www.lapresse.tn/17022015/95963/daech-aux-portes-de-la-tunisie.html)et paru le 17 février, peu après l’as-sassinat par le groupe État islamique(EI) de 21 chrétiens égyptiens sur uneplage de Tripolitaine, en Libye. Depuisque le groupe djihadiste a planté ennovembre 2014 son drapeau noir àDerna, à quelque 1 300 kilomètres àl’est de Tripoli, sa progression le longde la côte méditerranéenne est indé-niable. Il a pu étendre son contrôle surBenghazi, Syrte ou encore Sabratha, àune centaine de kilomètres seulementdu poste frontière de Ras Jedir - une desportes d’entrée en Tunisie - sansqu’aucun des deux gouvernements sedisputant le pouvoir, celui de Tripoli etcelui de Tobrouk, ne lui barre la route.

LA TUNISIE MENACÉEÀ SES FRONTIÈRES

Si certains Tunisiens minimisent le ris-que de débordement du conflit libyen,réfutant l’association entre "extrémis-me" et "Tunisie", l’inquiétude resteperceptible. D’autant que la Tunisie estdéjà la cible d’attaques au niveau de safrontière avec l’Algérie. Deux jours aprèsla revendication par l’organisation Étatislamique de l’assassinat de coptes égyp-tiens, quatre gendarmes tunisiens sontmorts dans une attaque près du montChaambi, zone montagneuse du Nord-Ouest où opère la brigade Okba IbnNafa, affiliée à Al-Qaïda, et qui a no-tamment revendiqué la mort de 15militaires en juillet 2014. Cette séried’événements a conduit le gouverne-ment à intensifier sa "lutte contre leterrorisme". "En ce qui concerne lafrontière tuniso-libyenne", préciseBalthassen Oueslati, porte-parole duministère de la Défense. "Nous avons

Manuel Valls estime à 1400 le nombre deFrançais impliqués dans les filières djihadistes. On ne peut pas savoir le

nombre de jeunes musulmans qui sont par-tis rejoindre Daech...

INSULTÉE, UTILISÉE, JE N'AIRIEN DEMANDÉ À PERSONNE

Toujours est-il que moi aussi, j'ai quitté la Fran-ce, ne supportant plus les humiliations inces-santes de la part des politiques, des médias, depseudo-intellectuels et d’intégristes me disantde toutes parts que je ne vivais pas ma vie com-me je le devrais. Me répétant que je ne portepas le bon nom, que je n’ai pas la bonne cultu-re, que je devrais ou non porter le voile, que jesuis une terroriste en devenir, que j'ai perdumon identité ou qu'au contraire j'en ai trop, queje suis une citoyenne que l’on peut utiliser commebouc émissaire pour gagner des élections ou ven-dre des livres. Je suis, sans avoir rien demandé àpersonne, au centre de débats insultants qui serépètent sans jamais apporter de réponses ni desolutions. Je me sens, moi aussi, instrumentaliséeet utilisée, puis oubliée et délaissée.

JE SUIS PARTIE POUR LE MEXIQUEJ’ai donc choisi de quitter le sol qui m’a vue naî-tre. Mais je ne suis pas allée au Moyen-Orient.Je ne suis pas partie par conviction religieuse, jene suis pas pratiquante. Je suis partie car je nereconnaissais plus les valeurs de la République. Jesuis partie car la France n'a pas su tenir ses pro-messes de laïcité égalitaire. Je vis depuis un an au Mexique parce quej’aime ce pays, parce que les gens ici me res-semblent même si nos civilisations sont suppo-sées être différentes et lointaines. Je suis venue chercher une tranquillité et uneacceptation que mon propre pays n’a pas su medonner, et je les ai trouvées. Je ne savais pasbien ce que j’allais faire en arrivant ici avec mondiplôme de droit français, lorsque mon bon amiAdrian Melendez m’a proposé une folle aventu-re, accueillir un groupe de 30 syriens afin de

Tunisie-Libye : une frontière à haut risqueLe conflit libyen n'arrête pas de déborder sur la Tunisie dont la frontière est sous pression

des djihadistes et des contrebandiers. L’économie de cette région en est affectée.

renforcé les points de contrôle, lespatrouilles et les opérations de ratis-sage", afin d’empêcher «toute intru-sion d’éléments indésirables ou d’élé-ments terroristes", dit-il.

"PLUSIEURS CENTAINESDE TUNISIENS COMBATTENTAUX CÔTÉS DE DAESHEN LIBYE"

Les "éléments terroristes" sont lesdjihadistes, dont la Tunisie serait undes plus gros pourvoyeurs. Ils étaientenviron 2 000 à être partis combattredans les rangs de l’EI en Syrie, esti-mait en juin 2014 le ministère de l’In-térieur. Si ce chiffre peut être revu àla baisse en raison du nombre impor-tant de décès et de retours au pays, ilest contrebalancé par une autre ten-dance. Après le quasi-démantèlementd’Ansar al-Charia, autre groupe isla-miste radical tunisien, classé organi-sation terroriste en août 2013, cer-tains salafistes ont rallié le maquis li-byen. "Plusieurs centaines de Tuni-

siens combattent aux côtés de Daeshen Libye", affirme Alaya Allani, pro-fesseur à l’université de la Manoubade Tunis et spécialiste des mouve-ments islamistes au Maghreb. Legroupe EI, dont la stratégie consisteselon lui à créer un "émirat" en Libye,y a établi ses camps d’entraînements,où sont orientées notamment les re-crues d’Afrique du Nord. Ce nouveaudéveloppement en Libye ne pose paspour autant le risque d’implantationde Daesh en Tunisie, avance l’univer-sitaire, pour qui "les frontières sontbien contrôlées". Les questions de laradicalisation individuelle et du retourdes djihadistes tunisiens restent tou-tefois posées.

LE DURCISSEMENTDES CONTRÔLES AFFECTEL'ÉCONOMIE DE LA RÉGION

Autre effet de la dégradation de la si-tuation sécuritaire en Libye, la vigi-lance aux frontières pourrait être unearme à double tranchant. "Ces der-

nières semaines, on a vu la frontièretuniso-libyenne devenir plus hermé-tique, seuls passaient les convois hu-manitaires et les ambulances", obser-ve le secrétaire général du Croissant-Rouge tunisien Tahar Cheniti, présentdepuis 2011 aux postes frontaliers deBen Guerdane-Ras Jdir et de Dhehi-ba-Wazen. Or, ces régions défavori-sées tirent une partie de leurs reve-nus de la contrebande. Essence, élec-troménager ou quincaillerie "made inChina" circulent de la Libye vers la Tu-nisie, et les produits alimentaires sub-ventionnés dans le sens inverse. "Uncontrôle trop strict des échanges pour-rait pousser les jeunes à la violencesociale ou armée", alerte Hassan Bou-bakri, enseignant-chercheur en géo-graphie à l’université de Sousse.

LE GOUVERNEMENTUN PEU DÉMUNI

Face à cette situation, cependant, legouvernement apparaît démuni."Auparavant, afin d’éviter que les tra-

fiquants d’armes, de drogue, ou lesdjihadistes n’empruntent les circuitsdu commerce informel, l’État exerçaitun contrôle indirect sur les échangesen s’appuyant sur les barons de lacontrebande", explique Hassan Bou-bakri. Mais le développement fulgu-rant de l’économie informelle trans-frontalière depuis 2011 a brouillé lesrepères, affaiblissant notamment lespouvoirs locaux auprès de qui l’Étatdéléguait son rôle sécuritaire. Il sereplie donc sur le durcissement descontrôles à la frontière tuniso-libyen-ne… Au risque de voir éclater un con-flit social.

LE CLIMAT SE DÉGRADEET ASSOMBRITLES PERSPECTIVESÉCONOMIQUES

Sur le plan économique, les relationsentre la Libye et la Tunisie pâtissentde la crise libyenne. Si le marché li-byen reste la locomotive de certainssecteurs économiques - le ministèretunisien du Tourisme a enregistré plusde 2 millions de visiteurs libyens en2013 et près de 1,8 million en 2014 -la Libye, qui couvrait jusqu’à récem-ment 25 % des besoins tunisiens enpétrole, peinerait à honorer ses livrai-sons d’hydrocarbures selon un rapportd’août 2014 de la Commission écono-mique et sociale pour l’Asie occiden-tale (CESAO) de l’ONU. Par ailleurs,des dizaines de milliers travailleurstunisiens ont dû quitter la Libye de-puis 2012. Enfin, et surtout, l'insécu-rité en Libye vient assombrir les pers-pectives économiques de la Tunisie,qui sort d’une longue transition politi-que. "La Tunisie, comme tous les paysfrontaliers avec la Libye, apparaît com-me une zone à risque et elle a aussides problèmes du côté de sa frontiè-re avec l’Algérie", explique Saïd Had-dad, chercheur associé à l’Institut derecherches et d’études sur le mondearabe et musulman. "Cet environne-ment n’est pas propice aux investis-sements extérieurs dont elle a besoinpour se relancer", conclut-il.

"

Musulmane écoeurée, j'ai quitté la Francepour aider les Syriens : j'ai monté une ONG

À force d'humiliations, de remises en question et parfois même d'injonctionsêtre quelqu'un d'autre, Soraya Addi – qui était jusqu'alors heureuse dans

la France qui l'a vue naître – a décidé de quitter le pays. Musulmane,elle s'est installée au Mexique où elle a cofondé une ONG qui veut venir en aide

aux réfugiés syriens par le biais de l'éducation. Témoignage.

leur donner l’opportunité de reprendre leur ave-nir en main en retournant à l’école. Adrian a travaillé dans des camps de réfugiésen Irak, en Afghanistan, au Kurdistan. Il a vécuau Pakistan, au Liban et a été ému par la causesyrienne. Il les a côtoyés tous les jours dans uncamp kurde, a travaillé avec eux, a ri avec euxet il a lancé le Projet Habesha.

"NO LOST GENERATION"Nous travaillons avec plusieurs universités mexi-caines et négocions chaque jour avec le gou-vernement mexicain afin que cette initiative hu-manitaire se concrétise. Notre équipe, quis’agrandit de jour en jour, se compose d’unetrentaine de personnes qui nous aident à tra-vers le monde entier, d’Aguascalientes où noussommes, en passant par Mexico, Paris, Madrid,Beyrouth et j’en passe. Nous rédigeons des mails et des lettres, or-ganisons des conférences et des campagnes desensibilisation afin que ces jeunes gens, à quitout a été volé, puissent retrouver l’espoir queleur vie ne sera pas perdue. "No lost genera-tion" est notre mot d’ordre.

CRÉER DES PONTS ACADÉMIQUESPOUR SOUTENIR LES RÉFUGIÉS

Nous avons fondé l’ONG DIMA, (Dialogo Intercul-tural del Mexico Activo). L’organisation est apoliti-que, areligieuse, et nous mettons tous nos croyan-ces diverses, nos langues diverses et nos sensibili-tés diverses au profit d’une même idée, la culturede la paix au travers de l’éducation pour tous. Ce groupe d'étudiants sera composé d’hom-mes et de femmes, de sunnites, de chiites, de chré-tiens, qui prouveront au Mexique que les Syriensne sont pas ceux que Daech dit représenter. Nousleur garantissons des bourses d’étude, des coursd’espagnol, des familles d’accueil, et la certitudequ’ils pourront repartir avec les compétences né-cessaires à la reconstruction de leur pays. Le but à court terme de notre initiative est decréer un pont académique entre les camps deréfugiés et le Mexique et nous avons choisi decommencer par les réfugiés syriens. Le but àlong terme de notre action est de créer autantde ponts académiques et culturels que possibleet ce dans autant de pays que possible.

DAECH, C'EST L'ÉGOÏSMEJe suis partie de France parce que je suis en colèrecontre les gouvernements français qui se succè-dent et se ressemblent. Parce que je suis lasse desattaques incessantes contre la communauté mu-sulmane française à laquelle j’appartiens. Je suis partie de France mais je n’ai pas re-joint Daech parce que je suis en colère contreces assassinsqui prétendent sauver le mondeen détruisant des statues de pierre. Je suis las-se de cette ignorance de la culture musulmanequi les pousse à détourner une philosophie durespect afin d’en faire un culte de la haine. Les Français musulmans qui ont rejoint Daechont choisi la voie facile, celle guidée par leurfrustration. Ils ont rejoint un groupe qui pen-sera à leur place, ont mis leurs vies entre lesmains d’hommes qui ne les voient que com-me des outils, et de ce fait ils ont légitimé l’ins-trumentalisation dont ils ont été victimes enFrance, l’instrumentalisation dont le rested’entre nous faisons l’objet, et pire encoreils instrumentalisent à leur tour les civils sy-riens et irakiens qui ont souffert plus qu’ilsen ont conscience. Rejoindre une organisa-tion terroriste n’est pas courageux, c’est égo-ïste. Cependant tant que la société françaisene prendra pas acte de cette réalité commeune responsabilité nationale, la situation nepourra que s'aggraver. Nous devons repen-ser notre identité nationale.

LA VIOLENCE N'EST PASUNE FATALITÉ, C'EST UN CHOIX

J’ai demandé à Mohammed Jackdar, un étudiantque nous avons sélectionné pour participer ànotre programme et qui vit actuellement avecsa famille dans le camp de Domiz à Dohuk, cequ’il pensait de ces jeunes Français partis re-joindre Daech prétendument pour aider lessiens. Voici ce qu’il m’a répondu : "Je leur dirais vous n’aidez pas l’islam, vousdéformez son message et vous détruisez un paysque beaucoup de familles ont dû quitter à causede la guerre en Irak ainsi qu’en Syrie. Vous ne nousaidez pas. Moi j’étudierai, comme d’autres jeunesréfugiés ici, afin de reconstruire ce que vous avezdétruit. J’espère que mes mots les convaincront derentrer chez eux." Le Prophète Mahomet a dit que"la science et le savoir sont les chemins du pa-radis", et pourtant ils ont rejoint ceux qui brû-lent des livres prétendument en son nom. Dieun’a peur ni des livres, ni des statues, ni de lapeau des femmes. Dieu nous a offert un mondeparfait et nous a donné la capacité d’en fairenotre paradis comme notre enfer. La violence dansle monde n’est pas une fatalité, la violence est unchoix. Et c’est un choix qui n’a ni justification niexcuse. Mohammed Jackdar vit dans un camp deréfugiés, sous une tente, et attend patiemment quenotre projet soit approuvé par les autorités afin devenir apprendre. Il veut être ingénieur, et puis ren-trer chez lui, pour construire une Syrie en paix.

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COMMUNICATIONLe Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201520

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ORANLe Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 21

Clips concoctés de dansesfrénétiques, corps dévoilésde façon obscène, révélantl’étendue des impuissan-

ces. Gestes érotisés, comme s’ilsétaient beaux... Décadence? Non,Show-biz. Chaudes bises. «Vous avezété époustouflante... Vous passez auZénith, les... dates s’affichent... etla dernière compilée apparaît en in-sert sur l’écran familial, demeuréseul dans la salle de séjour déser-tée par toute la maisonnée. Maisdans la maison, voyez-vous, il y atrois télés. Les trois générationsrefusant de voir le spectacle ensem-ble, s’isolent, chacune dans sachambre, pour se délecter. Et se re-trouver après, comme si de rienn’était. Respect ou hypocrisie? Codesocial, interdisant l’étalage de lachair, mais avalant la violence à«plein écran». Appels à la mort, «mi-merie» de la mort, choix de celle-ci,quand la bonté s’est évanouie, et quepoésie ou métaphysique paraît in-

des dents humaines semblables àcelles des grands «chadis», singessans beaucoup d’humour. Bataillerangée dans une prison, appels ausecours. Le sang s’étale et les ven-geances sont glorifiées comme deshéros. Là, un avertissement au basde l’écran clignote sans que nul nebouge. «Va dormir mon enfant cen’est pas bon pour les gosses».- Mais papa, ce n’est que du cinéma.- Oui, mais il y a trop de sang, tropde violence, ce n’est pas bon pourles petits enfants.Futé, le gosse change de sujet. Il semet à raconter à ce paternel, l’agres-sion à laquelle il a assisté l’autrejour, alors qu’il sortait de l’école.Comment une vieille dame a été ta-bassée, parce qu’elle a refusé de selaisser voler son sac à main. Com-ment au seuil de l’immeuble des jeu-nes gens armés de sif, de couteauxet de bombes lacrymogènes...- Arrête de parler de ces trucs, lais-se-moi voir le film.

Par El-Guellil

Spéctacle

congrue. Guirra, ça tue en vou-voyant, en louvoyant, gros plans sur

28 joumada el oula 1436Horaires des prières pour Oran et ses environs

El Fedjr05h45

Dohr13h11

Assar16h39

Maghreb19h18

Icha20h35

ILS NOUS ONT QUITTES HIERILS NOUS ONT QUITTES HIERILS NOUS ONT QUITTES HIERILS NOUS ONT QUITTES HIERILS NOUS ONT QUITTES HIERRahali Abbes, 71 ans, Cité Lescure

Bouchkara Miloud, 44 ans, GambettaAit Younes Malha, 99 ans, Bd MaâtaBelhayara Lakhdar, 32 ans, Tafraoui

S. M.

Le nombre des radiations volontai-res du registre de commercedans la wilaya d’Oran est en cons-

tante hausse ces derniers mois en rai-son non seulement de l’hostilité du cli-mat d’affaires et de la concurrenceacharnée du marché informel, mais sur-tout des récentes facilitations accordéespar le gouvernement aux jeunes en-trepreneurs dans le cadre du disposi-tif Ansej et essentiellement le finance-ment bancaire sans intérêt, l’exonéra-tion totale de l’impôt sur le revenu glo-bal ou de l’impôt sur les bénéfices dessociétés (IBS), pendant une périodede trois ans et, enfin, l’abattementd’impôt sur le revenu global ou l’im-pôt sur les bénéfices des sociétés, se-lon le cas, ainsi que sur la taxe surl’activité professionnelle, dus à l’issuede la période des exonérations pen-dant les trois premières années d’im-position. L’annexe locale du registredu commerce a enregistré, en l’espa-

K. Assia

Dans moins d’un mois, la mosquéeAbdelhamid Ibn Badis sera inaugu-

rée, a annoncé, hier, le wali d’Oran,M. Abdelghani Zaâlane, en marge de lacérémonie d’inauguration du stade deproximité de la sûreté d’Oran. Un véri-table chef-d’œuvre qui alliera modernis-me et tradition dont vient de se doter lacapitale de l’ouest du pays. Le premier« adhane » sera donné le 16 avril àpartir de cette mosquée à la grande joiedes riverains qui ont attendu trente anspour que ce projet puisse enfin voir lejour. »Nous serons au rendez-vous con-formément aux engagements pris, pourla réception de la mosquée qui sera li-vrée au même titre que le Centre des artsislamiques et ce, grâce aux efforts con-joints des autorités locales et de l’entre-prise turque réalisatrice du projet, en

J. Boukraa

En prévision de la saison des ma-riages, une large campagne

d’inspection et de contrôle des sal-les des fêtes a été lancée par la di-rection du commerce. Cette cam-pagne entre dans le cadre de l’ap-plication du décret exécutif 207-05 du 04 juin 2006, qui exige cer-taines conditions pour l’exploitationdes salles des fêtes, entre autres, unparking et le respect d’une certainedistance entre la salle des fêtes et lamosquée. Dans ce cadre et depuisl’application de ce décret, 10 sallesdes fêtes ont été fermées à Oran.Les décisions de fermeture ont étésignifiées il y a quelques jours et desscellés ont été apposés dans la ma-jorité des salles pour non-conformi-té des locaux et l’absence de docu-ments autorisant l’activité. Toujoursdans le cadre de l’application de cedécret, en 2012, les services de ladirection de la réglementation et del’administration générale de la wi-laya d’Oran avaient gelé l’opéra-tion d’attribution des autorisationsd’exploitation des salles des fêtes,dans le but d’assainir un secteurd’activité caractérisé par une anar-chie et le non-respect de certainsgérants de la réglementation en vi-gueur. Au fil du temps, ce commer-ce a fleuri, en raison de la forte de-

K. Assia

C’est en présence du walid’Oran, des autorités civiles et

militaires, du chef de sûreté d’Oran,le contrôleur Nouasri Salah, et descadres de la police que le nouveaustade de proximité a été inauguré,hier, à l’intérieur de l’hôtel de poli-ce Amar Boubakeur. Prenant laparole, le chef de la sûreté d’Orana tenu à remercier au nom du di-recteur général de la Sûreté natio-nale, le général major Hamel, tousles convives et à leur tête le walid’Oran pour l’aide et le soutien apportés quant à la réalisation decet espace dédié à la promotion del’activité sportive et surtout au dé-veloppement de l’action de proxi-mité et de rapprochement initiéepar la DGSN. Cette cérémonie quicoïncide avec le 53e anniversairede la fête de la Victoire a été l’occa-sion pour les organisateurs de tra-cer un important programme lors

K. Assia

Les éléments de la brigade mo-bile de l’inspection divisionnai-

re des douanes d’Oran extérieur ontréussi à mettre la main sur 59 colisde 35 kg chacun de friperie, soit unequantité globale de 2.065 kg devêtements d’occasion. C’est lors d’un contrôle routier,entrepris dans le quartier de Ma-raval, que les douaniers ont inter-cepté un véhicule de marque Re-nault. L’opération de fouille s’estsoldée par la saisie de tous lesballons de friperie. Il s’agit d’unemarchandise interdite par l’article71 de la loi de finances de 2012.Selon des sources proches du dos-sier, on saura qu’il n’y a jamais eud’importation légale de la fripe-

Rachid Boutlélis

Trois individus ont été présentés,avant-hier, devant le magistrat ins-

tructeur sous le principal chef d’accusa-tion de fausses déclarations. Au termede leur audition, les prévenus ont été pla-cés sous contrôle judiciaire et devrontrépondre, la semaine prochaine devantce même tribunal, du grief retenu à leurencontre. Selon des sources policières,cette affaire, quelque peu insolite dansson genre, remonte au début de la se-maine en cours et ce, avec une déposi-tion à propos d’un supposé vol de véhi-cule, qui a été certifiée par les trois misen cause devant les éléments de la poli-

Entre hostilité du climat d’affaires et nouveaux avantages Ansej

CNRC : 4.200 radiationsvolontaires

en une seule année à Orance d’une seule année, 4.200 radia-tions volontaires du registre de com-merce contre la création de 9.400nouvelles entités. Les radiations vo-lontaires du registre de commerce con-cernent essentiellement les personnesphysiques. Ces demandeurs de radia-tions volontaires veulent fuirent l’im-pôt et bénéficier des facilitations ac-cordées à titre gracieux par les pou-voirs publics. Outre les radiations, cet-te annexe a enregistré près de 3.000demandes de modifications du regis-tre de commerce introduites par despersonnes physiques et près de 1.200par des entreprises. Le taux de mor-talité des entreprises dans la wilayad’Oran avoisine désormais les 50%,selon des chiffres fournis par les ser-vices concernés. Ce phénomène n’estpas spécifique à notre wilaya, maisil est signalé à travers tout le territoirenational. Ainsi, 500.000 radiationsvolontaires ont été recensées entre2010 et 2013 par le Centre nationaldu registre du commerce. Parallèle-

ment à cette hausse des radiationsvolontaires du registre de commerce,le marché informel prospère dans l’im-punité totale. La quasi-totalité dessecteurs d’activités est gangrenée parle commerce illégal qui représente unepart non négligeable du marché. Onassiste même à une «reconversion»des commerçants licites qui trouventl’idée de travailler dans l’ombre inté-ressante, voire plus rentable. Les services concernés avaient re-censé près de 1.000 commerçantsexerçant sans registres de commercedes activités sédentaires. L’administra-tion fiscale a aussi enregistré une pro-gression du phénomène de l’évasionfiscale à Oran. Ainsi, plus du tiers descontribuables (35%) ne s’acquittent pasde leurs impôts. La majorité de ces frau-deurs sont des nouveaux riches, c’est-à-dire des personnes qui ont amassé degrandes fortunes grâce à des créneauxporteurs du commerce informel, àl’exemple des matériaux de construc-tion, la ferraille et l’agroalimentaire.

La mosquée Ibn Badis inaugurée le 16 avrilterme de rigueur et de suivi», a ajouté lechef de l’exécutif local. Une enveloppe de 800 milliards decentimes a été débloquée à la suite dela dernière visite du président de la Ré-publique en 2008 pour la réalisation decette mosquée laquelle comprendra dessalles de conférences, une bibliothèqueet une salle pour les manuscrits. D’unecapacité d’accueil de plus de 10.000 fidèles, l’édifice aura un statut d’établis-sement public à caractère industriel etcommercial (EPIC). A ce titre, le walid’Oran avait déclaré, en marge de ladernière session de l’APW, qu’en vuede la réception de la mosquée pour lemois d’avril, «nous devons d’ores et déjàpréparer administrativement une équi-pe pour la gestion de cet édifice». Ain-si, les élus de l’APW ont voté à l’unani-mité ce projet, à l’issue de la présenta-tion des différents paramètres relatifs à

la création d’un établissement public àcaractère industriel et commercial(Epic), dont la mission sera de gérer lamosquée. Ainsi, cet Epic sera doté d’unconseil d’administration présidé par lewali et composé, entre autres, du P/APW, du P/APC, du directeur des affai-res religieuses, du directeur de la cultu-re, du chef de la sûreté de wilaya. Maisaussi, il a été proposé d’inclure dans ceconseil le recteur de l’université d’Oran,vu la dimension scientifique qu’auracette mosquée, qui disposera d’un ins-titut et d’une bibliothèque. L’Epic enquestion aura à gérer toutes les affairesde la mosquée. Il aura, entre autres mis-sions, à s’occuper de l’organisation desdifférentes manifestations culturelles etreligieuses que devra abriter la mos-quée, mais aussi, vu son caractère com-mercial, l’Epic devra participer à son fi-nancement en générant des fonds.

Fausse déclaration de vol de véhicule à Aïn El-TurckTrois individus sous contrôle judiciaire

ce judiciaire de la sûreté de daïra d’AïnEl-Turck. Selon nos sources, le véhiculeen question a été retrouvé accidenté, laveille du dépôt de plainte, sur la doublevoie reliant le chef-lieu de ladite daïraau village côtier de Cap Falcon. Les ré-sultats de l’enquête ont fait ressortir quel’accident se serait produit au petit ma-tin, à proximité de la cité des 190 loge-ments sociaux d’Akid Abbès, lieu de ré-sidence des trois prétendus plaignants.Ces derniers se sont illustrés à travers desdéclarations contradictoires, formuléesdevant les enquêteurs de la PJ, qui, defil en aiguille, sont parvenus à découvrirqu’il ne s’agissait en réalité que d’un piè-tre scénario monté de toutes pièces. Nos

sources indiquent que les investigationsont finalement abouti à la découverted’un subterfuge, qui a été sournoisementconcocté par les accusés et ce, pour ten-ter de leurrer la police. Le conducteuraurait, en fait, perdu le contrôle de savoiture, qui a dérapé avant de percuterla murette de séparation de la doublevoie. Les trois occupants ont tout sim-plement pris la fuite en abandonnant levéhicule sur le lieu de l’accident. Pourdes raisons bien définies, ils ont décidé,deux jours plus tard, de déclarer le pré-tendu vol de leur voiture. Celle-ci a étéplacée en fourrière pour une durée quisera déterminée lors du procès des misen cause dans cette affaire.

Non-conformité des locaux et absenced’autorisations

Une dizaine de sallesdes fêtes fermées

mande, notamment en été, maisaussi à cause des mutations des uset coutumes d’autrefois où les ma-riages étaient généralement orga-nisés dans la maison familiale ousur la terrasse de la bâtisse. Cepen-dant, les manquements aux cahiersdes charges des gérants des sallessont nombreux. Notons, parailleurs, que la mode est à la loca-tion d’une salle des fêtes offranttoutes les commodités, climatisationet DJ compris. Cette pratique, ja-dis réservée aux plus nantis, estaujourd’hui très en vogue à Oran.Cette année et comme le mois deRamadhan coïncide avec la mi-juin,la plupart des familles ont choisi lapériode allant du 20 juillet au dé-but du mois de septembre pour cé-lébrer leurs fêtes de mariage. Con-séquence : salles des fêtes, traiteurset autres métiers attenant au ma-riage sont très demandés au pointque trouver une salle libre le jour«J» est devenu ces derniers joursimpossible. Dès que pointe le prin-temps et même avant, c’est la cour-se effrénée vers les réservations.Selon un gérant d’une salle situéeau centre-ville d’Oran, «les réserva-tions commencent bien avant lemois de février. Ceux qui viennentaprès n’auront pas la chance detrouver une salle et seront obligésde reporter la date du mariage».

Le stade de proximitéde la police inauguré hier

de cette inauguration qui vient àpoint nommé renforcer les liensentre les différentes associations,clubs et comités de quartiers. Lechef de la sûreté a également re-mercié le commandant de la 2e ré-gion militaire pour toutes les orien-tations données afin de renforcer lasécurité des biens et les personnes. Ce terrain est doté d’un gazonsynthétique et n’est qu’un échan-tillon puisqu’une centaine de stadesde proximité ont été réceptionnés autitre de l’année 2014, a souligné lewali d’Oran lors de son intervention.Ces stades ont été réalisés dans plu-sieurs quartiers et localités de la wi-laya, notamment à Haï Fellaoucène(Barki), entre autres. Pour marquerl’évènement, un match opposantd’anciennes figures du foot s’est dé-roulé, hier, sous l’arbitrage de Mo-hamed Hansal. Parmi les équipes,des anciens joueurs du MCO,ASMO, les représentants de la pres-se et l’équipe de la police.

MaravalSaisie de plus de 2 tonnesde friperie par la douane

rie. La loi de finances complémen-taire de 2010 avait autorisé l’im-portation de cette marchandiseuniquement par voie portuaire,une mesure qui devait être appli-quée après la promulgation dutexte réglementaire prévu. Une autre disposition qui n’a ja-mais vu le jour, explique notresource, jusqu’à l’instauration del’article 71 de la loi de financesde 2012 qui a interdit officielle-ment l’importation de la friperie.Dans ce registre, on saura quetoute importation sera interdite enapplication de la loi. Celle-ci a étéinitiée dans le but d’encourager laproduction nationale car de nom-breux opérateurs avaient dénon-cé la concurrence déloyale impo-sée par des vêtements d’occasion.

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ORANIELe Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201522

Bentouba Saïd

La rencontre a regroupé les re-présentants de plusieurs sec- teurs de recherche, de l’in-

dustrie, de la Commission de Ré-gulation de l’Electricité et du Gaz(CREG) ainsi que le DG du CDER(Centre de développement desEnergies renouvelables), le PrNourreddine Yassaa et les direc-teurs des centres de Recherche enEnergies renouvelables et autreschercheurs et experts dans le do-maine énergétique de plusieurs wi-layas, des cadres de Sonelgaz et deschercheurs de l’Université d’Adrar. La conférence est organisée parl’Unité de recherche en Energies re-nouvelables en milieu saharien(URER MS), a-t-on appris de sondirecteur le Pr Hamouda Mes-saoud. Le programme de la confé-rence a porté sur un aspect prati-

Hadj Mostefaoui

L’éclairage et l’hygiène pu-blics ainsi que la préserva-

tion des espaces verts ont étéau centre d’une importante réu-nion qui a regroupé, autour dupremier responsable de la wi-laya, l’ensemble des élus locauxcommunaux d’El-Bayadh. Une rencontre qui avait toutd’une mise en garde et d’unrappel à l’ordre, face à l’étatde délabrement et de déli-quescence avancé, dans le-quel se trouvent pas moins de15 quartiers du chef-lieu de lawilaya. Une manière, aussi, desecouer des élus communauxafin de donner un véritablecoup de balai, dans les artè-res de la ville qui croulent sousle poids des immondices. Une telle situation a fait sor-tir le wali de ses gongs, ce sa-medi dernier, lors d’une de sessorties inopinées, dans la vil-le. Ce dernier a saisi l’occa-sion, dans cette rencontre,pour faire remarquer à l’assis-tance, avec force, bien enten-du, que des artères et ruesprincipales et les espacesverts, plongent dans le noir,avant même que le soleil ne

Hadj Mostefaoui

Louable initiative que celleprise, unilatéralement, par

le Pr Ayad, chirurgien généra-liste de renommée internatio-nale, incontestable, exerçantactuellement à l’Université deTlemcen qui a eu l’idée génia-le de prêter main forte, à l’hô-pital d’El-Bayadh et par voiede conséquence, à l’ensemblede la population locale. Il s’agit du jumelage entre cesdeux structures médicales,dont les effets seront concretset palpables, au début du moisd’avril prochain. En effet, unepléiade de médecins- spécia-listes en cardiologie, néphro-logie et oncologie, viendront,avec armes et bagages, renfor-cer, durant plusieurs semai-nes, le personnel médical enplace, qui éprouve des difficul-tés, en raison du déficit criardenregistré dans ces trois spé-cialités. Une bonne nouvellequi a été, vivement, applau-die par la population localedont les malades notammentles cas jugés très graves,

Mahi Ahmed

Les créances de la Société de dis-tribution de l’électricité et du

gaz (SDO), de la wilaya de Reliza-ne auprès de ses différents abon-nés sont estimées à 60 milliards decentimes, à la fin du mois de jan-vier dernier, indique notre sourced’information. Ce montant colos-sal est partagé entre abonnés nor-maux avec une dette de l’ordrede 300 millions de DA, 220 mil-lions sont à recouvrer auprès desAdministrations et 80 millions re-présentent des montants engagésdans des travaux exécutés à

Mahi Ahmed

Un bon nombre de douars de lacommune de Beni Dergoune,

dans la daira de Zemmoura, relevantde la wilaya de Relizane, entre-autres,Ouled Laid, Ouled Moussa,Nouaoua et Khedairia déplorent laparcimonie en matière de projets dedéveloppement et interpellent, dansce contexte, les autorités locales afinde prendre en charge leurs préoccu-pations pour les extirper du calvairequotidien qu’ils sont en train de vi-vre. Les populations citent l’état de

Mohamed Bensafi

Le festival, dédié au livre et à la lecture, se déroulera du 21 mars au 02 avril pro-

chains, à Aïn Témouchent. Actuellement, lespréparatifs vont bon train. La commissionchargée de la préparation du lancement etde la gestion de cette manifestation, qui aconnu, par le passé, un engouement, sansprécédent, dans la wilaya d’Aïn Témouchent,annonce que cette édition sera consacrée,surtout, aux zones rurales et recluses. Le premier responsable du secteur de laCulture de la wilaya, a insisté, lors d’un point

ADRARL’Energie éolienne revient

que, sur terrain, à travers une visi-te aux projets des Energies renou-velables à Adrar : la ferme pilotede l’Energie éolienne de Kabarten,une ferme de 12 turbines d’unepuissance de 10.2 MW. dont la miseen service a été faite, en juillet der-nier, par le ministre de l’Energie etdes Mines Youcef Youcefi, et la nou-velle centrale de photovoltaïquesd’Adrar d’une puissance de 20 MW.La 2ème journée a été consacrée auxconférences portant sur les ques-tions suivantes : «Energie éolienne: état des lieux et perspectives»«Nouveau programme de dévelop-pement de l’Energie éolienne, enAlgérie», «Recherche, développe-ment, applications et perspectivesde collaboration Recherche-Indus-trie». Dans une conférence pléniè-re, le Pr Noureddine Yassaa, direc-teur du CDER, a décortiqué la re-cherche et développement dans le

domaine des Energies renouvela-bles ainsi que la relation Industrie/Commerce dans ce créneau créa-teur de richesses et d’emplois, enrappelant «le potentiel des Energiesrenouvelables, en Algérie, qui dé-passe 3.000 heures d’ensoleille-ment sur tout le territoire algérienet peut atteindre jusqu’à 3.900 heu-res au sud algérien avec un régimede vent qui dépasse 09 m/s». Deleurs côtés, à travers 2 vidéo-con-férences, 2 chercheurs de la Com-mission de Régulation de l’électri-cité et du gaz (CREG) ont fait unétat des lieux des programmes encours de l’Energie renouvelable, engénéral, et éolienne en particulier.II est à noter que le programme al-gérien, en matière d’Energie renou-velable prévoit l’installation de22.000 MW jusqu’à 2030, un mixénergétique qui sera le défi à rele-ver après l’après-pétrole.

RELIZANE60 milliards de créances à recouvrer par la SDO

l’avantage d’entreprises privées. Une source responsable de laSDO fait savoir que la société tientà récupérer ses créances dansl’optique d’éventuels investisse-ments pour l’amélioration desprestations des services. Dans cecontexte, l’on prévoit des actionssusceptibles de permettre le re-couvrement des dettes avec l’ap-plication des mesures nécessaires,pouvant amener les mauvaisabonnés à s’acquitter des factu-res de consommation de l’éner-gie électrique et du gaz. Une autremesure est envisageable avec l’or-ganisation de campagnes de sen-

sibilisation, à travers différentscanaux d’information et de com-munication et des rencontres se-ront organisées avec les adminis-trations et les entreprises publi-ques pour les inciter au paiementde leurs dettes contractées auprèsde la SDO. A signaler, sur un autreregistre, que 72 postes de transfor-mation du courant électrique dont16 ont été mis en service au moisde février écoulé, entrant dans lecadre d’un programme d’urgence,ont été affectés à la wilaya de Reli-zane, pour l’année en cours pourun montant global de l’ordre de392 millions de DA.

BENI DERGOUNEDes douars déplorent le manque

de projets de développementdégradation des accès de leurs ha-meaux qui nécessitent des opérationsde réhabilitation, l’approvisionne-ment défaillant, en eau potable, lemanque de couverture sanitaire, l’ab-sence du gaz naturel d’où les difficul-tés rencontrées pour se procurer desbonbonnes de gaz butane, notam-ment en période hivernale et enfinles programmes de l’habitat rural ju-gés insuffisants par les riverains. Les habitants souhaitent repeuplerles zones fuies lors de la décennienoire et reprendre le travail de leursterres et s’intégrer dans le program-

me du renouveau rural, prôné parle ministère de l’Agriculture et duDéveloppement rural. L’on fait état,par ailleurs, de la dégradation dela route qui relie les douars aux éta-blissements scolaires de la région,particulièrement, durant les mo-ments des pluies, ce qui a pousséles filles scolarisées à quitter lesbancs des écoles à cause du man-que de transport scolaire, a-t-onappris. Une intervention des auto-rités de la wilaya est plus que sou-haitable pour améliorer le cadre devie des populations.

AÏN TÉMOUCHENTLa 4ème édition de «Lire en fête» s’ouvrira samedi prochain

EL-BAYADHLe wali sort de ses gonds

se couche ! Tapant, parfois,durement, sur la table pour sefaire entendre, il incite à pren-dre réellement en main et avecmoins de complaisance, lesrênes de la collectivité locale. Autre phénomène inquié-tant qui l’a fait sursauter plusd’une fois et qui gagne del’ampleur concerne l’appari-tion de meutes de chiens er-rants qui colonisent la ville,à longueur de journée, me-naçant la sécuri té des ci-toyens, notamment les éco-liers. D’ailleurs, l’on a apprisdes parents d’é lèves, quin’ont jamais cessé, un seulinstant, de tirer la sonnetted’alarme, que nombreuses cor-respondances, émanant de dif-férentes associations de pa-rents d’élèves, ont été adres-sées récemment, et dans cesens, au maire de ville. Le chef de l’exécutif a vive-ment incité les élus locauxpour qu’ils réagissent, enfin,en permettant à l’Associationdes chasseurs d’entamer desbattues contre ces dangereuxcanidés qui agressent piétonset même automobilistes, enplein jour et de surcroît aucentre-ville même.

Une main tenduepour soulager les malades

étaient évacués vers le ‘ber-ceau de Lala Setti’, pour dessoins spécialisés, et qui étaientcontraints à de longs et oné-reux déplacements et où l’en-semble du corps médical, tou-tes spécialités confondues, nes’est jamais soustrait à de tel-les actions de solidarité et desoutien. Ce dernier ayant faitses preuves, auparavant,auprès plusieurs hôpitaux,dans d’autres wi layas del’ouest du pays. ‘Une bonnenouvelle, dit un vieil adage, nevient jamais seule’, aussi, a-t-on appris que la direction dela Santé et de la Population dela wilaya de Tlemcen et enapplication des orientationsde sa tutelle, au niveau cen-tral, a décidé de prendre, to-talement, à sa charge la for-mation d’une trentaine d’infir-miers paramédicaux, venus dela wilaya d’El-Bayadh, dans lebut d’améliorer leurs compé-tences en matière d’interven-tion dans les soins de qualité.Des cours intensifs, dans dif-férentes spécialités, leur serontainsi prodigués.

de presse, sur le fait que cette 4ème éditionmettra le cap sur les 28 communes, et ce,dans le but de faire profiter, tous les habi-tants de la wilaya de cet événement quicomprend, outre l’exposition et la vente delivres, plusieurs ateliers. Cette manifestation a pour but d’inviterle public, notamment, les enfants scolarisés,à s’intéresser davantage, à la lecture, facteurindispensable dans l’apprentissage et l’acqui-sition du savoir. Le festival offre, aussi, desexpositions de travaux manuels réalisés pardes enfants et prévoit plusieurs autres activi-tés parallèles comme des ‘bibliobus’ pour les

enfants, des spectacles de danses folklori-ques. Des sketchs éducatifs humoristiques,incitant les enfants à la lecture et aux études,seront également, présentés, lors de cettedernière journée du festival. Quant aux ani-mateurs et aux encadreurs des différentsateliers (musique, théâtre, lecture, écritu-re), leurs références et expérience, dans ledomaine, devront contribuer, largement, àla réussite de l’événement. Le festival «Lire en fête» 2015 sera mar-qué, aussi par la remise de prix et cadeauxaux enfants ayant participé aux ateliers delecture et de dessin, en plus de la présenta-

tion, par des troupes de jeunes enfants, dechants religieux et patriotiques. Enfin, cette manifestation se déroulera –l’inauguration aussi- à la bibliothèque ‘Ma-lek Bennabi’ d’Aïn Témouchent qui dispo-se de tous les espaces nécessaires (média-thèque, salle de lecture pour enfants etadultes et d’autres espaces pratiques) etmême dans les salles de spectacles descommunes, drainera, certainement, tout aulong de ses 10 jours, des centaines d’en-fants qui viendront assister aux différentsspectacles organisés en leur honneur(clowns, marionnettes,…).

«L’Energie éolienne en Algérie» est le thèmede la conférence nationale sur les Energies

renouvelables, dont les travaux ont été ouverts, ce mardi.

Page 23: 19032015 le quotidien d'oran

CENTRE & ESTLe Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 23

28 joumada el oula 1436Horaires des prières pour Alger et ses environs

El Fedjr05h28

Dohr12h56

Assar16h22

Maghreb19h02

Icha20h20

Farid Haddouche

Une altercation entre deuxpersonnes, dans la nuit

d’avant-hier, a tourné au dramedans la commune d’Ath Laqser. Selon nos informations, unedispute a éclaté entre deuxhommes. Par la suite, le frèrede l’un des antagonistes a rap-

Plusieurs centaines de ci-toyens résidant dans etautour de la mechta Bel-

mane, dans la commune deRouached (Mila) sont mobilisés,aux côtés de la Protection civile,pour tenter de retrouver le corpsd’une fillette emportée par unoued en crue, a-t-on constaté. Ily a plusieurs jours, la fillette enquestion, une écolière de 11 ans,ramassait des jonquilles en com-pagnie de quelques unes de sescamarades, dans un pet i tchamp situé non loin de son do-

Merzougui Mohamed

Les éléments de la brigadeanti-stup, relevant du groupe-

ment de la Gendarmerie nationalede la wilaya de Bordj Bou Arreridj,sont parvenus à mettre fin aux agis-sements d’une bande de malfaiteurscomposées de huit personnes spé-cialisées dans le trafic de drogue, in-dique un communiqué de cette ins-titution. En effet, les recoupementsd’information qui leur sont parve-

A. Chabana

M. Lahbib Khamouj a été élupar ses pairs à la tête de l’APC

de Bekkaria. Il a été installé dansses nouvelles fonctions par le chefde la daïra d’El Kouif, en présen-ce des représentants de la sociétécivile. Le nouveau P/ APC, élu

La nouvelle n’a pas tardé à fairele tour des états-majors politi-

ques de la région et particulière-ment ceux du FLN avec les directi-ves de l’instance politique de ce par-ti qui a décidé de créer deux mou-hafadhates dans la wilaya d’El Tarf,à l’instar de ce qui va se faire dansd’autres wilayas du pays. Cette dé-marche appréhendée depuis quel-ques mois entre dans les nouvellesorientations du plus vieux parti quicherche à assainir les rangs du par-ti, constamment miné par les tiraille-ments, les querelles et la lutte desclans, resserrer ses rangs en vued’un meilleur redéploiement sur lascène politique. Pour ce qui est de cette nouvellevision des choses, la wilaya quicompte 24 communes sera scindéeen deux zones, comprenant chacu-ne plusieurs communes avec la dé-

A. Ouelaa

Des éléments de la Gendar-merie, accompagnés de secou-

ristes de la Protection civile, se sontdirigés, mardi après-midi, aux alen-tours d’un cours d’eau situé non loinde la cité Attoui, à quelque cinqcents mètres de la centrale électri-que de la commune d’El Hadjar,dans la wilaya d’Annaba, où gisaitla moitié d’un corps humain en étatde décomposition avancé. Il a étédécouvert par un berger qui faisaitpaître son troupeau de mouton auniveau de cette zone et a immédia-tement alerté la Gendarmerie.

Décidément, la Direction dedistribution de l’électricité de la

wilaya d’El Tarf qui relève du grou-pe Sonelgaz continue de susciter lacolère, non pas de ceux qui endu-rent les coupures de courant à lon-gueur d’année, mais de certainsmaires, responsables de secteurs, in-vestisseurs ou encore des entrepri-ses, à cause de ces raccordementsen électricité qui tardent à se fairemalgré le paiement. En ce sens, lors du conseil de wi-laya tenu dans la journée de diman-

BORDJ BOU ARRERIDJSaisie de kif, 8 arrestations

La DDE mise à l’index

EL HADJARDécouverte macabre

EL-TARFLe FLN se restructure

MILAMobilisation pour retrouver

une fillette emportée par un oued

BOUIRACrime à Ath Leqsar

TEBESSAUn nouveau maire à Bekkaria

signation pour la partie Ouest de lawilaya, des communes de Dréan,Ben M’hidi, Zérizer, Asfour, Besbes,Chihani, Echatt, Chébaïta Mokhtar,Amar Talal et Herga Yazid ; pour lapartie Est, il s’agit des communesd’El Kala, El Tarf, Oum Théboul, ElYoun, Bouhadjar, Zitouna, Bou-gous, Hamama Béni Salah et RamlSoukh. Contacté, M. Amar Talal diraque l’installation des nouveauxmouhafedhs se fera dans quelquesjours et là seront connues les com-munes affiliées à chaque mouha-fadha. Enfin, cette nouvelle démar-che est diversement appréciée parles militants de ce parti et dont laplupart ont tenu à saluer la sagessede Hamid Bentouili, actuel mouha-fedh et maire d’El Kala qui a pris laresponsabilité de ce parti dans desmoments très difficiles.

A. O.

De nombreux automobilistes, quipassaient par la RN 16 et le chemincommunal menant vers la ville d’ElHadjar, se sont arrêtés pour savoirce qui se passait. Selon des infor-mations recueillies sur place, il s’agitd’un crime et le ou les auteurs pré-sumés auraient cherché à dissimu-ler le corps de la victime, qui n’a pasencore été identifiée, en l’enterrant,mais les dernières pluies ont charriéla terre pour laisser apparaître lecorps dont une partie n’a pas été re-trouvée. Les recherches se poursui-vaient encore… La dépouille a étéévacuée vers le service médico-lé-gal du CHU Ibn Rochd de Annaba.

che dernier, le P/APC de la com-mune d’Echatt a fait savoir au walique la bibliothèque, l’antennecommunale, le marché de proxi-mité et autres structures nécessi-tant le raccordement au réseauélectrique sont toujours dans lenoir alors que l’étude, le paiementqui se chiffre en millions de cts ontété faits. Il en est de même pourl’unité de la Protection civile d’ElKala qui attend un raccordement auréseau électrique.

A. O.

nus des citoyens ont permis d’iden-tifier et d’arrêter un des présuméstrafiquants de drogue. Après son audition, 7 complicesont été appréhendés en posses-sion d’un peu plus de 13 kg de kiftraité. Les mis en cause ont étéprésentés au parquet de BordjBou Arreridj. L’enquête suit soncours pour identifier d’autresmembres dudit réseau, qui sont enétat de fuite, notamment dans lawilaya de Tlemcen.

RND, exerçait comme chef de ser-vice au Trésor public. Ainsi, aprèsl’éviction de certains membres élus,conduisant à un blocage des acti-vités de la localité semi rurale, si-tuée à une dizaine de km à l’est deTébessa, la parenthèse sera ferméeet les choses pourront reprendreleur cours normal.

La carte magnétique moderne du fellah sera délivrée aux

professionnels et éleveursd’Ouargla avant la fin du premiersemestre de 2015, a-t-on apprishier auprès de la chambre localede l’agriculture. Cette nouvellecarte, qui est attribuée par laChambre nationale de l’agricul-ture au profit des agriculteurs àtravers le pays, contient les dif-férentes coordonnées concernantson détenteur, dont la vocationet la nature de son activité agri-cole et d’élevage, a précisé lechargé de l’opération d’établis-sement de cette carte à la cham-bre agricole d’Ouargla. OmarChakhar a expliqué que cettecarte, dont la délivrance s’effec-tuera au niveau local, peut ser-

vir pour les services agricoles de«carte d’identité et de carte pro-fessionnelle», grâce à l’ensembledes données qu’elle renferme,dont un numéro d’immatricula-tion national, et cible notammenttoutes les activités ayant un rap-port direct avec le secteur. La carte concerne, outre lesagriculteurs et les éleveurs, lesprofessionnels des bureauxd’études agricoles et ruraux, descellules de vulgarisation, des uni-tés d’assainissement et de drai-nage, et celles de productiond’aliments de bétail. Dans l’op-tique de vulgariser cette carte etde sensibiliser les agriculteurs etéleveurs sur son intérêt, la Cham-bre nationale de l’agriculturevient de lancer, avec le concours

de la chambre locale, une opé-ration d’assainissement et demise à jour des fichiers des agri-culteurs, pour ré-immatriculer lesfellahs et mettre en valeur ce do-cument, selon la même source.L’opération, menée conformé-ment à un décret ministériel dejanvier 1996, vise, entre autresobjectifs, la relance des activitésagricoles et le soutien des agricul-tures, a souligné M. Chakhar, ensignalant que l’opération a d’oreset déjà recensé 600 fellahs éligi-bles à travers la wilaya. D’aprèsles statistiques de la chambre lo-cale de l’agriculture, la wilayad’Ouargla compte plus de25.000 agriculteurs, dont plus de2.000 agricultrices, versés dansdifférents segments culturaux.

OUARGLAUne carte magnétique pour les agriculteurs

Le projet de dédoublement de la voie ferrée entre Bejaia et

Beni-Mansour, sur une distancede 87 km, est au centre d’une di-vergence entre les riverains op-posés au tracé et le maître del’ouvrage, l’Agence nationaled’études et de suivi de la réalisa-tion des investissements ferroviai-res (ANESRIF), a constaté l’APS.Les opposants estiment qu’il vaoccasionner des dégâts multiplesaux habitations et aux unités éco-nomiques avoisinantes, alors qu’àl’ANESRIF on affirme le contrai-re en soutenant qu’un effort a étédéployé pour réduire au maxi-mum les effets néfastes du pro-jet. Réunies mardi par le wali deBejaia afin de «lever les équivo-ques», les deux parties n’ont pasréussi à trouver de compromispour «libérer» le projet et permet-tre aux entreprises en charge dela réalisation d’entamer les tra-vaux. Au bout de plusieurs heu-res d’échanges, il a été décidé desuspendre la séance et de se don-ner rendez-vous prochainementà Alger au siège de la directionde l’ANESRIF pour réexaminer ledossier et mettre surtout à plat lespoints de discorde, notammentl’option de la correction de cer-

BEJAÏALa voie ferrée de la discorde

tains tronçons de l’itinéraire quiposent problème, ou tout bonne-ment aller, selon les exigences descontestataires, vers la définitiond’un nouveau tracé. L’absence d’accord, à l’éviden-ce, aura comme conséquence ledécalage de la phase d’entamedes travaux, voire de l’installationdes bases de vie des entreprisesengagées dans ce cadre, notam-ment Cosider et Infra-rail, paréesà se lancer dans «l’aventure»,mais contrariées dans leur dé-ploiement par les contestataires, a-t-on expliqué. « Nous sommesopposés au tracé de cette ligne fer-roviaire qui va venir à bout dequelque 1600 constructions, 32unités économiques, des cimetiè-res, des écoles et des mosquées »,a soutenu Mourad Ait-Braham,président de l’association locale dedéfense des intérêts des citoyens,qui plaide pour un nouveau tracé« moins coûteux et moins démo-lisseur ». Pour les responsables del’ANESRIF, ce bilan est « nette-ment exagéré ». « Il ne concernetout au plus que 480 habitationset une vingtaine d’unités écono-miques qui, de plus, ne sont pasmenacées frontalement », s’est dé-fendu l’un de ces responsables,

estimant que « l’étude et les le-vées topographiques ont été faitspar un bureau d’étude étrangerayant une expérience et une com-pétence avérées dans le domai-ne ». En signe de protestation dela part des riverains, la voie ferréereliant Bejaia à Béni-Mansour surune distance de 85 km, avait étéfermée 16 jours durant par des ha-bitants de la localité de Boudjellil,avant que le trafic ne soit rouvertle 12 mars. Le projet de la voieferrée Bejaia-Béni-Mansour, dontles travaux de réalisation n’ont pasencore commencé, porte sur le dé-doublement de la voie sur 87 km,assorti de la construction de 21ponts et viaducs, le creusementde trois tunnels et la modernisa-tion de neufs gares et quatre hal-tes. Selon sa fiche technique, ildevrait être réceptionné en juillet2019 et va permettre la circulationde trains express avec des vitessesde pointe de 160 km/heure pourles trains de voyageurs et 100 kmà l’heure pour les trains de mar-chandise. En plus des gains detemps et de sécurité qu’il devraitengendrer, le projet est de natureà renforcer substantiellementl’ouverture de la wilaya vers lesautres régions du pays.

pliqué muni d’une serpe pourassener un coup à la victime latouchant mortellement au ni-veau des reins. Evacuée vers lapolyclinique de Bechloul, la vic-time a été transférée par la sui-te vers le centre hospitalierMohamed Boudiaf du chef-lieude wilaya, Bouira. Malheureu-sement, le jeune homme décé-

da au cours de son transfert. Se-lon nos informations, l’auteur del’homicide s’est livré aux servi-ces de la gendarmerie. Un ami de la victime s’est ren-du à la polyclinique et a tenté dela saccager. Il a été maîtrisé et ar-rêté. Une enquête a été ouvertepour déterminer les circonstan-ces du drame.

micile, lorsqu’elle fut happée parles flots en furie de l’oued Bo-rhane, recueilli l’APS auprès deshabitants de la mechta. La Pro-tection civile a mobilisé 150 élé-ments dotés de tous les équipe-ments nécessaires, ainsi que huitplongeurs dépêchés des unitésde Mila, de Jijel et Skikda, afinde retrouver le corps de la peti-te fille et le remettre à sa fa-mille aux fins de l’inhumation.Les éléments de la Protectioncivile sont assistés par des cen-taines de citoyens de la région

qui tentent également, en signede solidarité avec la famille, deretrouver le corps de la petiteAmina Bekhouche. Des enginsde travaux publics sont égale-ment mis à contribution pourdétourner temporairement lecours de l’oued Borhane, unaffluent du Rhumel, afin de fa-ciliter les recherches. Le walide Mila, Abderrahmane Kadid,s’était déplacé, mardi, dans lamechta Belmane où il a présen-té ses condoléances aux parentsde la petite Amina.

Page 24: 19032015 le quotidien d'oran

ANNONCES CLASSÉESLe Quotidien d'OranJeudi 19 mars 201524

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STATUTS

Fondation de la Mosquée Principale « Pôle »Abdelhamid Ben Badis d’Oran

Aux termes d’un acte reçu par Me MEHNANE Driss, en date du 11/03/2015, enregistré régulièrement,Il a été constitué une institution à but non lucratif, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie

financière dénommée « Fondation de la Mosquée Principale « Pôle » Abdelhamid Ben Badisd’Oran », dont le siège est établi à ORAN, Cité Djamel Eddine. Elle a pour objet d’assurer la gestion, laconservation et l’entretien de la mosquée et de ses dépendances. La fondation est administrée par un

Conseil d’Administration et dirigée par un directeur.Pour avis et mention : le Notaire

Page 26: 19032015 le quotidien d'oran

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REMERCIEMENTS ET PENSEELa famille MEDJAHED remercie vivement tous ceux qui ont compati à sa

douleur lors du décès, survenu le 11/02/2015 à Paris, de son cher et regretté filsMUSTAPHA EL AMINE

Ould Abdelaziz et Maghni.Demande à tous ceux qui l’ont connu, aimé et apprécié d’avoir une pieuse

pensée en sa mémoire, en cette journée du 40ème jour de son décès.A la fleur de l’âge, le défunt nourrissait tant de projets, Esprit rassembleur…

Bonté de cœur.Aimé de tous, il laisse un vide que nul ne peut combler.

Il restera pour toujours vivant dans nos cœurs et nos pensées.Que Dieu l’accueille en Son Vaste Paradis.

« A DIEU NOUS APPARTENONS ET A DIEU NOUS RETOURNONS »

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E-mail : [email protected]ÉETriste etdouloureux futpour nous, uneannée s’estécoulée, ce jour le19-03-2014, datequi demeuregravée pour l’éternité dans nosmémoires quand notre cher père

BELKADI Zoubir Mohamednous a quittés pour un mondemeilleur. Son épouse Imane et sesenfants Farah, Fatma, Amine, Abdou,Sofiane, Radouane, Ghizlaine et sespetits-enfants Douaâ et Mahdidemandent à tous ceux qui l’ontconnu de prier Dieu Le Tout-Puissantde l’accueillir en Son Vaste Paradis.

« A Dieu nous appartenons et à Luinous retournons ».

PENSÉEMaitre

ZEMOULIMohamed

20-3-2014 - Loinde nous maistoujours dansnos cœurs. Déjà 1 an que nous aquittés notre très cher époux, pèreet grand-père, laissant derrière luiun très grand vide que nul nepourra combler.En ce triste souvenir, son épouse,ses enfants et tout sa familledemandent à tous ceux qui l’ontconnu et aimé d’avoir une pieusepensée en sa mémoire.

Ta grande fille ZEMOULI Safia

PENSÉEA la mémoire denotre cher frère

Mr CHAIBBELKACEM

qui nous aquittés le 17/03/2005 - 10 ans se sont écoulésdepuis sa disparition à jamaisen laissant derrière lui unimmense vide irremplaçable.Ses frères A/Hamid, Rachid, A/Allah et Belkacem et ses amisde Ville-Nouvelle prient Dieu, LeTout-Puissant, de l’accueillir enSon Vaste Paradis.

Ta mère

40ÈME JOUR40 jours se sontécoulés depuis ledécès de notrechère sœur le16/02/2015

Melle CHAIBNADIA

laissant derrièreelle un très grandvide que personne ne pourracombler.En ce triste souvenir, toute safamille et ses frères A/Hamid etRachid et sa sœur demandent àtous ceux qui l’ont connue et aiméed’avoir une pieuse pensée en samémoire.

Ta mère

PENSÉEA la mémoire denotre chère etregrettéeDAHO BACHIR

Rabiâ.Cela fait un andepuis qu’ellenous a quittés le 20 Mars 2014,en laissant derrière lui unimmense vide irremplaçable. Lafamille BENHALIMA et la familleGUIDES demandent à tous ceuxqui l’ont connue d’avoir unepieuse pensée en sa mémoire.Puisse Dieu, Le Tout-Puissant,l’accueillir en Son Vaste Paradis.

PENSÉE - 40ÈME JOURA la mémoire denotre cher père

MAHIDABOUMEDIENE

qui nous a quittésle 10 Février2015, laissantderrière lui ungrand vide que nul ne peutcombler. En cette douloureuseoccasion, sa famille MAHIDAdemande à tous ceux qui l’ontconnu et aimé d’avoir une pieusepensée en sa mémoire. Repose enpaix notre cher papa.

Tes filles : Rachida, Nabila,Khadidja et ton beau-fils Moulay

qui pensent toujours à toi

PENSÉEUne pensée àmon frère

BELALEUGREZOUG

Quand sonnel’heure dudépart !!! Qu’ilssont durs ces derniers moments, qu’ilest dur de réaliser que toute la sciencedu monde est impuissante à retenir unproche bien-aimé ; comment vivrebientôt sans lui et, surtout, l’on oublieque cet être qui emporte un peu denous-mêmes ne fait que nousprécéder, que finalement ce n’estqu’un au revoir…Les personnes ne meurent pas quandon les enterre, elles meurent quand onles oublie.

Ton frère HASNI

A la mémoire denotre cher etregretté :

M. SEKKIOUEl Hadj

Voilà 10 ans, le 19Mars 2005, que tunous as quittés ensilence et sansnous dire adieu, pour rejoindre unmonde bien meilleur, laissant derrièretoi des souvenirs d’une vie de bienfaits,de sacrifices et de paroles justes.Maintenant tout a changé, mais tamémoire est restéeL’œuvre de ta vie se perpétue ; tousceux qui t’ont connu et aimé, qui ontpartagé ta vie, voient au prolongementde ton œuvre qui fut de donner, d’aideret d’aimer ton prochain.Repose en paix papa…

Ta femme, tes enfants et petits-enfants

PENSÉEVoilà déjà cinqans, le 19 Mars2010, tu nous asquittés à jamaispour un mondemeilleur, cher notrepère, frère et ami :MEBAREK AHMED.Ni les jours, ni les années ne pourrontapaiser la douleur de ta famille qui pensesans cesse à toi. Ta femme, tes fils, tesfilles et tes frères se souviennent encorede ton sourire et de ta gentillesse. Unimmense vide que nul ne pourraitcombler.Repose en paix. Que Dieu accueille tonâme en Son Vaste Paradis.A sa mémoire, nous prions tous ceux quil’ont connu d’avoir une pieuse penséepour lui.

« A Dieu nous appartenonset à Lui nous retournons ».

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CONSTANTINE 27Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

Horaires des prières pour Constantine et ses environs

El Fedjr05h15

Dohr12h42

Assar16h09

Maghreb18h49

Icha20h06

28 joumada el oula 1436

Rekibi Chikhi

Trois retenues collinaires situéesdans la wilaya de Constantine ont

été choisies pour devenir des exploi-tations pilotes en matière d’ensemen-cement de poisson en eau douce, enl’occurrence la retenue Berla, dans lacommune de Aïn Smara, Boudjniène àIbn Ziad et Boudène à Ben Badis. Ce choix a été révélé lors d’une jour-née d’étude, tenue hier au niveau dela direction des Services agricoles deConstantine (DAS), et ayant regroupé,entres autres, les représentants de lachambre de l’agriculture de Constanti-ne, la direction des Ressources hydri-ques (DRH), la chambre de la pêchede Constantine et des fellahs. La wilaya, recensant pas moins de20 retenues d’eau à travers ses com-munes, recèle de ce fait, selon les par-ticipants, un potentiel suffisant pourenvisager d’y entamer des projetsd’aquaculture ou de pisciculture, «sicertaines garanties sont respectées,bien entendu, on doit être absolu-ment sûr que la retenue ne sèche paspendant une période allant d’un anet un an et demi, même en été et quele niveau sécuritaire de l’eau, qui doitêtre impérativement de 3 mètres dehauteur, soit toujours garanti», a pré-cisé une vétérinaire. M. Bourad de laDRH, en insistant sur la vocation agri-cole de ces retenues, a en outre misl’accent sur «l’existence d’une pro-blématique de taille, laquelle est lapriorité qu’accorderait probablementtout fellah qui fait aussi de la pisci-

A. Mallem

Au cours des visites inopi-nées que j’effectue cha-

que nuit dans les services, j’aidécouvert avec consternationque des SDF avaient élu domi-cile au service des urgences chi-rurgicales où ils viennent pourpasser la nuit au chaud. Et cet-te situation dure depuis presque11 ans sans qu’aucun respon-sable ne s’en soit inquiété ou of-fusqué», nous a révélé hier ledirecteur général du Centrehospitalo-univers i taire deConstantine, M. Djameleddi-ne Benissad. «Ce genre d’ano-malies qui ont fait de ce servi-ce et de beaucoup d’autres devéritables capharnaüms et desrefuges pour marginaux nedoivent plus être tolérées dansnotre établissement», a ferme-ment signifié ce responsable.Et ce dernier de nous indiquerque la situation des servicesdes urgences a été parmi lespoints importants qui ont étémis sur le tapis et discuté parle conseil d’administration duCHU qui s’est réuni dans lajournée de mardi dernier. Contacté hier, le nouveau di-recteur général du CHUC a re-connu «l’urgence et la nécessi-té de remédier» à une situationqui, selon lui, n’a que trop duré.«Il faut apporter beaucoupd’amélioration à ce secteur, cecid’autant plus que les urgencesmédicales et chirurgicales figu-rent parmi les 24 points définiset communiqués par le minis-tre de la Santé et de la Popula-tion aux directeurs des structu-res hospitalières du pays pour

Abdelkrim Zerzouri

Après neuf mois de détention dansle cadre de l’enquête menée sur

l’affaire de l’enlèvement du bébé LeithKaoua, la chambre d’accusation a fi-nalement acquiescé à la demande dela défense qui a plaidé en faveur de lamise en liberté provisoire de la sage-femme, inculpée de faux et usage defaux. Cette dernière a quitté le centrede rééducation du Coudiat à 17 heu-res dans l’après-midi du mardi 17 mars.Elle a été accueillie par de nombreu-ses personnes, dont des membres desa famille, des collègues et d’autressympathisants, qui l’attendaient depuisdeux heures devant la porte du centreen question. Une grande satisfaction aété exprimée par ses proches. «Dieusoit loué», ont déclaré unanimes sesproches, non sans remercier les nom-breuses personnes qui se sont solidari-sées avec l’accusée. «Des gens ont ap-pelé d’Alger, de Blida et même del’étranger pour nous exprimer leur sa-

A. El Abci

Les habitants des cités deSakiet Sidi Youcef, de Zia-dia et de Oued El Had se

plaignent de ne voir couler l’eaudans leurs robinets que deuxou trois jours par semaine, etdurant deux heures seulementà chaque fois, depuis plus de20 jours maintenant. Selon les habitants de cettepartie nord-est de la ville desponts, les perturbations dansl’alimentation en ce liquide vi-tal n’ont pas manqué d’avoirdes répercussions sur le train devie des foyers. En effet, pour-suivront-t-ils, «ils nous a fallunous adapter à cette nouvellesituation en surveillant les lâ-chers d’eau, car ils ne survien-nent pas toujours à des heuresfixes, même si en général ils sefont durant la journée, il est ar-rivé parfois que cela soit pen-dant la nuit». En outre, feront-ils remarquer, les volumes d’eauainsi lâchés se révèlent souventinsuffisants pour tous les be-soins domestiques. Toujoursselon nos interlocuteurs, «lesservices concernés de la Socié-té de l’eau et d’assainissementde Constantine (Seaco), contac-tés au tout début des coupuresont expliqué que la perturbationest due à des travaux de répa-ration d’une grosse conduite en-dommagée suite à un glisse-ment de terrain qui s’est produit

A. Mallem

Les membres de l’association dequartier de Sidi M’cid sont revenus,

hier, à la charge pour poser le problè-me de l’aménagement et de l’amélio-ration urbaine de leur cité, plus con-nue sous le nom de «Cité de la Pisci-ne», et qui demeure posé depuisplusieurs années. MM. Azzaza etBouzerdoum, respectivement pré-sident et secrétaire général de l’as-sociation, se sont présentés, hier, ànotre bureau en avouant qu’i lsétaient vraiment désolés d’être obli-gés de revenir encore sur ce sujet.«Nous n’avons pas été reçus cematin à la DUC et les responsablesde cet organisme nous ont fixé ren-dez-vous pour lundi prochain»,nous ont-ils déclaré. Pourtant, ont-ils ajouté, «le temps passe et noussubissons une pression constantede la population que nous n’arri-vons plus à tenir en main car, il fautle dire, les citoyens de notre quartierne nous font plus confiance et ils me-nacent de sortir protester dans la rue

Sakiet Sidi Youcef, Ziadia et Oued El Had

Perturbationdans l’alimentation

en eau potable

application», a considéré notreinterlocuteur. Et celui-ci d’an-noncer que son administrationa commencé par renforcer lesystème de sécurité en portantà 16 le nombre des agents af-fectés aux services des urgenceschirurgicales où, par ailleurs, ila été constaté un manque fla-grant de matériels, tels que lesaspirateurs, les appareils d’écho-graphie et l’instrumentation. Ace niveau aussi, le DG de l’hô-pital compte apporter des amé-liorations dans les prestations enrenforçant le personnel adminis-tratif et médical et lancer des tra-vaux de modifications dans leslocaux qui seront réaménagésselon les normes requises. Cesmodifications vont toucherd’une façon spéciale les sallesd’attente et les blocs opératoi-res pour offrir de meilleures con-ditions d’accueil aux malades età leurs accompagnateurs. «Le personnel médical et pa-ramédical qui travaille dans desconditions vraiment difficiles etdangereuses quelques fois, serasécurisé», a assuré M. Benissad.Il citera plus spécialement lepersonnel féminin auquel il apromis qu’il pourra travaillerdésormais dans la quiétude etne plus se sentir abandonné. Ildira à ce sujet que depuis qu’ila saisi les autorités judiciaires,les rondes de nuit de la sûretéurbaine sont devenues plus fré-quentes, que l’agression a dimi-nué. «Et nous sommes tout à faitsatisfaits que la sécurité com-mence à revenir dans les servi-ces des urgences, surtout denuit», a conclu le DG du CHUCvisiblement satisfait.

«Urgence» au servicedes urgences

au niveau de Hamma Bouzia-ne. Et dernièrement, après prèsde quinze jours de persistancedes mêmes perturbations, la So-ciété de l’eau et de l’assainisse-ment, relancée sur le sujet, a in-diqué que la panne a pour ori-gine des travaux de réparationde conduite détériorée, située àla cité Emir Abdelkader». Et les habitants de poursui-vre qu’au-delà du lieu et de lanature de la panne «nous necomprenons pas tout ce tempsque prennent les travaux deremise en état». Et nos vis-à-vis de s’interroger sur ces ré-parations qui durent depuisplus de 20 jours maintenant,et qui leur causent désagré-ment sur désagrément et dontils ne voient toujours pas la fin. Questionné sur ce sujet, lechargé de communication dela Seaco, M. T. Boughedda, in-diquera que «les perturbationsdont il s’agit sont dues à destravaux de réhabilitation et decontrôle de pompes, de con-duites et autres canalisationsau niveau de la station depompage de Ain S’mara et dela station de traitement de SidiKhélifa, près du barrage BeniHaroun». S’excusant pour lesdésagréments induits par cestravaux nécessaires, il n’enpromettra pas moins le retour«sous peu» à une alimentationnormale, sans cependantavancer de date précise.

«

Affaire de l’enlèvement du bébé Leith

La sage-femme laissée en liberté provisoiretisfaction et leur soulagement après ladécision de la chambre d’accusation»,signale le mari de la sage-femme. Cet-te dernière a été accompagnée à sondomicile, sis à El Khroub, dans un longcortège digne d’une fête de mariage. Pour mémoire, la chambre d’accusa-tion, qui avait examiné le 17 févrierdernier l’appel du procureur, aprèsdeux reports successifs, avait confir-mé les conclusions du juge d’instruc-tion en gardant cinq accusés princi-paux dans cette affaire en détentionpréventive. Il s’agit du couple chezlequel le bébé a été découvert aumois de mai dernier (à Tamalous),d’un intermédiaire et d’un coursier,qui ont été accusés «d’association demalfaiteurs dans l’objectif de com-mettre un crime, et enlèvement d’unmineur», alors qu’on a retenu le griefde faux et usage de faux contre la cin-quième accusée retenue en déten-tion, en l’occurrence la sage-femme(mise en liberté provisoire mardi der-nier) dont le cachet a été apposé sur

le certificat d’accouchement de lafemme qui a participé à l’enlèvementdu bébé. Cinq autres accusés en dé-tention préventive depuis le mois dejuin dernier, deux infirmières, deuxcoursiers et un agent de sécurité, ontbénéficié d’un non-lieu et avaient dece fait quitté la prison dans l’après-mididu 17 février dernier. Aussi, quatreautres accusées, trois infirmières et unesage-femme, placées jusque-là souscontrôle judiciaire, ont bénéficié, ellesaussi, d’un non-lieu. Les familles des accusés avaient or-ganisé plusieurs sit-in, avec le soutiendes travailleurs, à l’intérieur du CHUC,devant le tribunal de Ziadia et la courde Constantine, pour dénoncer «le re-cours abusif à la détention préventive»des accusés en question contre les-quels, selon eux, «on ne détient aucu-ne preuve tangible qui les impliquedans cette affaire scandaleuse». Il estattendu que l’affaire soit enrôlée lorsde la prochaine session criminelle, in-diquent des sources judiciaires.

culture, à l’irrigation de ses culturesau détriment des poissons». Le secré-taire général de la chambre agricole,M. Kadri, a pour sa part proposé de«cibler également les lacs de DjebelEl-Ouahch et en concertation avec laDRH, on choisira le plus valable»,ajoutant que «ces lieux de détente etde loisirs se prêtent à merveille à cegenre de projets, en sus du caractère‘‘nettoyeur» du poisson». M. Brihmet,un fellah de Sissaoui possédant unbassin en géo membrane, a affirméque «l’utilisation d’une station degoutte-à-goutte pour l’irrigation descultures est à même de garantir unehauteur d’eau d’un mètre, appeléeniveau mort, nécessaire et utile pourla survie des poissons». Et que lesfellahs vraiment intéressés par l’aqua-culture pourraient se contenter, le caséchéant, d’irriguer 6 hectares seule-ment, à titre d’exemple, au lieu des7 habituels, tout en soul ignantque «la zone de Hamma Bouzianeserait idéale pour l’aquaculture, vu laprésence de bassins qui permettentde conserver l’eau qui se déversed’un bassin à l’autre, un facteur degarantie de la vie des poissons, ainsiqu’une température d’eau idéale al-lant de 18 à 20 degrés, enregistréedurant toute l’année». Un fellah venude la wilaya de Guelma pour parta-ger son expérience réussie dans le do-maine a mis l ’accent sur le faitque «toute nouvelle entreprise doitrencontrer impérativement des obs-tacles, tel l’élevage du poulet que lesfellahs ont craint tout à son début et

voilà maintenant qu’on en fait mêmedans les serres, mais d’après monexpérience personnelle, il est plusjudicieux d’utiliser les bassins pour lapisciculture parce que le suivi est plusfacile dans ce cas». Tous les présentsse sont mis d’accord sur l’urgenced’entamer des campagnes d’informa-tion sur le terrain et à travers la ra-dio, en direction des fellahs limitro-phes des retenues ou possédant desbassins en dur qui peuvent atteindreune capacité de 300 mètres cubes ouceux en membrane qui atteignent jus-qu’à 40.000 mètres cubes de capaci-té. «Ceci doit se faire, faut-il le souli-gner, avant le mois de mai, où les en-semencements devraient avoir lieu,apprend-on de la vétérinaire, et quipeuvent aller jusqu’à la fin du moisde juin». «La quantité de ces ense-mencements, des alevins ou larves,est calculée selon la capacité de laretenue, à savoir, 100 alevins parmètre carré», précisera encore cettespécialiste. En insistant à la fin surl’obligation d’établir un cahier descharges fixant les modalités de l’ex-ploitation des retenues par les éven-tuels fellahs intéressés par l’ensemen-cement, la journée s’est soldée parla mise en place d’une commissionde wilaya regroupant un représentantde chaque service concerné ainsi quede fellahs. Un projet nouveau, enconclusion, au niveau de la wilayade Constantine, mais dont la réussi-te reste, il faut le dire, conditionnéepar l’intérêt que porterait le consom-mateur local à ce type de poisson.

Trois retenues d’eaupour l’élevage du poisson

afin de contraindre les autorités con-cernées à répondre à leurs revendi-cations». Et de poursuivre que lesdemandes des habitants se résumenten gros à «l’amélioration urbaine duquartier» qu’ils ne cessent de récla-mer depuis une année maintenant.«La direction de l’urbanisme avaitbien lancé le processus de prise encharge de ce volet. Malheureuse-ment, depuis que son premier appeld’offre qui a été fait au mois de juin2014 est revenu infructueux, les res-ponsables de la DUC l’ont interrom-pu», a expliqué succinctement le pré-sident de l’association. Par aménagement et améliorationurbaine nos interlocuteurs entendentla réfection des routes et des trottoirs,de l’éclairage public complètementdéfaillant et ce qui s’ensuit. A ce su-jet, M. Azzaza a déclaré que ce voletn’est pris en charge qu’épisodique-ment. «A deux reprises uniquementlorsque une tentative d’améliorationa été lancée en 1991, puis interrom-pue à cause de la situation sécuritai-re de l’époque. Et la seconde fois au

moment du goudronnage du lotisse-ment des 60 logements intervenu en1997. Depuis cette date, notre cité aété mise aux oubliettes. Et les ruesne sont plus que des chemins boueuxen hiver, poussiéreux en été, les trot-toirs ont disparus. Le nouveau pro-gramme d’amélioration urbaine a étéélaboré en 2012, mais la réalisation aété bloquée à plusieurs reprises au ni-veau de la DUC qui nous présentait, àchaque fois, des raisons non convain-cantes. «Et, depuis décembre 2014,nous ne cessons de courir derrière laDUC pour demander la relance du pro-cessus réglementaire qui a été inter-rompu depuis juin 2014. Mais sansrésultat jusqu’à présent », explique en-core M. Azzaza. Avant de nous quitter,les membres de l’association de quar-tier ont affirmé avec insistance «que lemécontentement de la population aug-mente chaque jour». Malheureusement, après plusieurstentatives, nous n’avons pas pu entreren contact avec les responsables de ladirection de l’urbanisme pour avoir desinformations sur ce dossier.

UrbanismeLa colère gronde à Sidi M’cid

Page 28: 19032015 le quotidien d'oran

S PORTS28 Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

Kamel Mohamed

La liste des 23 joueurs del’équipe nationale de football ne semble pas

faire l’unanimité. Certainsjoueurs qui ne sont pas rete-nus par le sélectionneur natio-nal, Christian Gourcuff, n’ontpas caché leur déception, voi-re leur étonnement. Pour rap-pel, Gourcuff avait arrêté uneliste élargie de 37 joueursavant de la réduire à 23 en pré-vision du tournoi amical duQatar où l’Algérie affronteral’équipe hôte (Qatar) le 26mars, puis celle du Sultanatd’Oman, le 30 du même mois.Ce tournoi est la premièrecompétition et premier stagede l’équipe nationale après saparticipation à la CAN-2015,en Guinée-équatoriale. Les

M. Benboua

Reprise du championnat deLigue 1 ce week-end, qui

coïncide avec le déroulementde la vingt-troisième journée.Etalée sur deux jours, vendre-di et samedi, cette étape s’an-nonce capitale aussi bien pourles prétendants au titre quepour les mal-classés avec com-me centre d’intérêt le stadeOmar Hamadi de Bologhine,où l’avant dernier du groupe,le MCA, reçoit le co-leader etchampion d’Afrique en titre,l’ESS en l’occurrence. N’ayantplus droit à l’erreur, les mou-loudéens sont tenus par l’obli-gation du résultat dans l’opti-que du maintien, mais en faceil aura un adversaire qui n’estplus à présenter, surtout queson alter-égo, le MOB, évolue-ra à domicile et bénéficie desfaveurs du pronostic en ac-cueillant le CRB. Le Chabab, après une re-montée spectaculaire au clas-sement, marque le pas ces der-

M. Zeggai

La 23ème journée du cham- pionnat de Ligue 2, pré-

vue demain, s’annonce capi-tale pour certaines formationsqui luttent pour leur maintienou pour celles qui aspirent àl’étage supérieur. Pour sa part,le leader, l’USMB, sera à Ha-djout pour croiser le fer avecl’USMMH dans un derbyouvert à tous les pronostics carmettant aux prises deux équi-pes aux objectifs diamétrale-ment opposés. En revanche, ledauphin, le RCR, aura l’avan-

M. B.

La JSM Skikda, leader du groupe, est bien partie

pour conforter sa positionen haut du tableau, au ter-me de cette vingt-troisièmejournée du championnat, enaccueil lant une équipedu NRB Touggourt démobi-lisée. La JSMS pourraitmême creuser l’écart parrapport à son dauphin, l’USBiskra, qui sera confronté à

Division nationale amateur - EstMalheur au vaincu à Jijel

un redoutable adversaire,l’USM Aïn Beïda en l’occur-rence, dans une rencontreentre deux formations quivisent le meilleur classementpossible en fin de saison. De son côté, le MO Cons-tantine, distancé dans lacourse à l’accession aprèsses deux derniers échecs,tentera de repartir du bonpied en accueillant le MSPBatna, alors que Hamra An-naba, qui a damé le pion

mardi à l’USMAn en matchde mise à jour (4-0), serendra à Chelghoum Laïdavec la ferme intentiond’enchaîner par une autreperformance. Dans le bas du tableau,la lanterne rouge, le WARamdane Djamel s’efforce-ra de ne pas hypothéquercomplètement ses chancesde maintien en allant dé-fier le NC Magra, alorsque le choc des mal-clas-sés opposera, ce week-end, le CR Village Moussa àl’Entente Collo, dans unmatch à six points. Enfin, l’AS Aïn M’lila etl’USM Annaba, qui ne sontpas encore sortis de l’auber-ge, partent avec les faveursdu pronostic face respective-ment à l’USM Khenchela etl’ES Guelma.

Vendredi à 15h00Biskra: ............................ USB ............ - ......... USMABConstantine: .................. MOC ........... - ......... MSPBSkikda: ........................... JSMS ........... - ......... NRBT

Samedi à 15h00Magra: ............................. NCM ........... - ......... WARDJijel: ................................ CRVM ......... - ......... E.CAïn M’ilia: ...................... ASAM ......... - ......... USMKAnnaba: .......................... USMAn ....... - ......... ESGChelghoum Laid : ......... HBCL ......... - ......... Hamra

Équipe nationale

La liste des 23 suscite des réactionsjoueurs retenus devraient cons-tituer l’ossature de la nouvelleéquipe avec laquelle Gourcufftravaillera. En ce sens, il estreproché au coach français dene pas apporter sa touche àl’équipe dans la mesure où ilcontinue d’utiliser les mêmesjoueurs sélectionnés par sonprédécesseur, le Bosnien VahidHalilhodzic. Gourcuff est criti-qué pour ses choix dans lamesure où il avait indiqué etmartelé qu’il ne comptera quesur les joueurs compétitifs,alors qu’il sélectionne desjoueurs manquant de compé-tition. Le coach français vientd’être épinglé par Mehdi Zef-fane qui n’a pas caché sonétonnement de faire partie dela sélection des 23 joueurs, aumoment où il avoue qu’ilmanque de compétition. De

son côté, Guedioura a «de-mandé des explications» quantà sa mise à l’écart, alors qu’ilse considère comme étant«compétitif et en forme». Il estreproché ainsi à Gourcuff desélectionner des joueurs man-quant de compétition ou nejouant pas régulièrement dansleurs clubs respectifs. Il faut re-lever que la prestation de l’équi-pe nationale à la dernière CANn’est pas faite pour consolider lesélectionneur national dans sa po-sition. A présent, avec ses choixcontestés et l’éviction de cer-tains joueurs adoptés par lepublic algérien, le coach fran-çais se retrouve davantage ci-blé par les critiques. En ce sens,tous les supporters de l’équipenationale attendent avec curio-sité la prestation des Verts autournoi du Qatar.

Football - Ligue 1Erreur interdite aux deux extrémités du tableau

nières semaines, d’où les ap-préhensions de l’entraîneurAlain Michel, lequel sait perti-nemment que la mission s’an-nonce délicate du côté de Yem-ma Gouraya devant une équi-pe étincelante aussi bien enchampionnat qu’en Couped’Algérie, où elle a relevé desdéfis importants jusque-là. Deson côté, l’USMA, qui complè-te le podium, sera confortéecette fois au NAHD, l’autremal-classé du groupe, au sta-de du 20 août 1955 de Ruis-seau. Un derby alléchant queles poulains de Meziane Ighilne doivent rater sous aucunprétexte, au risque de stagnerdans les profondeurs du clas-sement. En face, les usmistes,qui restent sur une victoireéclatante en 16e de finale dela Ligue des champions d’Afri-que face aux sénégalais d’ASPikine (5-1), ne comptent pasfaire de concessions. Pour sa part, la lanterne rou-ge, l’ASO jouera son va-tout,à domicile cette fois, face à

l’USMH. Une rencontre àhauts risques pour les gars deBenchouia où le faux pas estcarrément interdit. Seule unevictoire pourrait permettre auxcamarades de Daham de pré-server intactes leurs chances demaintien, mais les Harrachis,capables du meilleur commedu pire, l’entendront-ils de cet-te oreille, eux qui restent encourse pour le podium. Parailleurs, à Oran et à huis clos,l’ASMO tentera de rebondiraprès que le MOB lui ait barréla route des demi-finales. Lesgars de M’dina J’dida croise-ront le fer avec la JSK qui ef-fectuera le déplacement à ElBahia dans le but de ne pasrevenir bredouille. Ce mêmeobjectif est recherché d’ailleurspar le Mouloudia d’Oran endéplacement à El Eulma faceau MCEE, même si les proté-gés de Cavalli évolueront surune pelouse plus avantageusepour les locaux. Enfin, à Bé-char, la JSS à huis clos égale-ment, tentera de mettre tous lesatouts de son côté pour re-nouer avec la victoire aux dé-pens du RCA, alors que le CSCeffectuera un long déplace-ment à Sidi Bel-Abbès pourcroiser le fer avec le premierpotentiel relégable, l’USMBA,où seul un succès pourraitapaiser les esprits et permettreà l’équipe d’entrevoir la suiteavec optimisme.

Vendredi à 17h00

Chlef: ...................................ASO ............. - .......... USMHEl Eulma: ............................MCEE .......... - .......... MCOBel-Abbès (16h00): ...........USMBA ........ - .......... CSC

Samedi à 15h00Saoura: ................................ JSS ............... - .......... RCA20 août (16h00): ...............NAHD .......... - .......... USMABologhine (16h00): ...........MCA ............. - .......... ESSBéjaïa (16h00): ..................MOB ............ - .......... CRBOran (17h00): ....................ASMO .......... - .......... JSK

Ligue 2Entre prétendants

à Béjaïa, Batna, Khroub et Saïdatage de recevoir l’ABM, la lan-terne rouge. Cependant, lesRelizanais doivent rester con-centrés face à un team de Me-rouana qui compte vendrechèrement sa peau dans l’op-tique du maintien, au momentoù l’autre potentiel relégable,l’ESMK, ira à Aïn M’lila où satâche s’annonce ardue face auCRBAF, un prétendant à l’ac-cession. Au Khroub, l’ASK aune belle carte à jouer et pour-rait, en cas de succès, partici-per à la course pour l’acces-sion, mais ce ne sera guère fa-cile face au DRBT, un promu

aux dents longues, ayant prou-vé ses capacités même en de-hors de ses bases. Pour sa part,le CAB abattra l’une de sesdernières cartes pour espérerse rapprocher du peloton detête, mais ce n’est pas évidentface au CABBA qui vise lemême objectif et qui est déci-dé à confirmer son renouveauà Batna. A Saïda, le MCS esttenu de mettre fin au signe quile poursuit à domicile s’il veutparticiper à la course à l’acces-sion et ce, face à l’US Chaouiaqui a enregistré la venue d’unnouveau coach, MustaphaKioua. De son côté, le WAT estdans l’obligation de l’emporterdevant l’ABS version Abdel-hak Bouguerra pour pren-dre ses distances par rap-port à la zone rouge. Enfinà Béjaïa, la JSMB devra seméfier de l’OM dans un matchqui constitue un virage impor-tant pour les deux formations.

Vendredi à 15h00

Tlemcen: ........................... WAT ............. - ........... ABSSaida: ................................ MCS ............. - ........... USCAïn M’lila: ......................... CRBAF ......... - ........... ESMKHadjout: ............................ USMMH ....... - ........... USMBBatna: ................................ CAB ............. - ........... CABBAKhroub: ............................. ASK .............. - ........... DRBTRelizane: ........................... RCR ............. - ........... ABMBéjaia (17h00): ................ JSMB ........... - ........... OM

Trois arbitres ont été mis au frigo par laCommission fédérale d’arbitrage et ne

sont pas désignés pour officier les matches dece week-end. Il s’agit de Ghorbal et Serradjqui paient ainsi cash les erreurs commises lorsdes matches MCS-OM et CSC-MOB, a-t-onindiqué à la CFA. L’arbitre Bazine a égalementété sanctionné pour un mois, suite à ses er-reurs lors du match de coupe d’Algérie USMA-ASO. En revanche la CFA a désigné les arbi-tres des matches choc de ce week-end, Benou-za devant officier le derby USMA-NAHD, Mialpour le choc MCA-ESS, alors que Amaloudirigera le derby de la Mitidja, USM Hadjout-USM Blida (Ligue 2). K. M.

Aujourd’hui (21h05)

Torino - Zenit St-Pétersbourg

Ajax- Dniepropetrovsk

Inter Milan - Wolfsburg

FC Séville- Villarreal

Besiktas- FC Bruges

(18h00): Dynamo Moscou - Naples

(19h00): Rome - Fiorentina

Dynamo Kiev - Everton

ArbitrageLes sanctions

de la CFA tombent

Europa League8e de finale retour

Une semaine après Paris,Monaco s’est qualifié

pour les quarts de finale dela Ligue des champions,malgré sa défaite à domici-le contre Arsenal (2-0), toutcomme l’Atletico Madrid quia renversé Leverkusen auxtirs au but (3-2, 1-0 a.p.),mardi lors des 8e de finaleretour. Victorieux à l’aller àLondres (3-1), les Moné-gasques n’ont pas dilapi-dé leurs 98,2% de chan-ces de composter leur billetpour le prochain tour. Mais que ce fut dur de ré-sister jusqu’au bout des cinqminutes d’arrêts de jeu faceaux Gunners, qui restent àquai à ce stade de la com-pétition pour la cinquièmeannée d’affilée. Pour l’ASM,

Ligue des championsMonaco et l’Atletico en quarts

de justesse

qui n’était pas favorite faceà Arsenal et qui fait plus quejamais office de Petit Poucetdans cette C1, l’exploit estde taille. Et après la qualifi-cation héroïque du Paris SGà Chelsea (2-2 a.p.) la se-maine passée, c’est toute laFrance du foot qui peut seféliciter d’avoir deux repré-sentants parmi les 8 équi-pes restantes. Dans l’autre match de lasoirée, l’Atletico Madrid a dûattendre la séance des tirs aubut pour venir à bout deLeverkusen (3-2, 1-0 a.p.).Auparavant, les Colchone-ros, qui ont perdu leur gar-dien Moya blessé à unecuisse après vingt minutes etremplacé par Oblak, avaientrefait leur retard par rapport

à la défaite du match aller(1-0) avec un but de Sua-rez, bien aidé sur son tir parla déviation malheureuse deToprak (27e). Mais par lasuite, malgré les efforts deGriezmann en attaque, lesfinalistes malheureux de lasaison passée face au RealMadrid (4-1 a.p.) n’ont puforcer la décision face auBayer qui a finalement cra-qué dans la séance fatidi-que. Monaco et l’AtleticoMadrid rejoignent au toursuivant (aller: 14-15 avril,retour: 21 et 22 avril) le Pa-ris SG, le Bayern Munich, leReal Madrid, tenant du ti-tre, et le FC Porto. Les deux derniers mat-ches des 8e de finale retoursauront lieu ce mercredi.

Page 29: 19032015 le quotidien d'oran

COMMUNICATION

E . N . T . M . V .

ALGERIE FERRIES

C O M M U N I Q U E

Algérie-ferries informe son aimable clientèle que

suite aux mauvaises conditions météorologiques, le

départ à destination d’Alicante à bord du C/F TASSILI

II, prévu initialement le

Jeudi 19 Mars 2015 à 18 H 00 est reporté

au Vendredi 20 Mars 2015 à 18 H 00.

L’ENTMV s’excuse auprès de sa clientèle pour

ce désagrément et compte sur la compréhension de

ses passagers.

LA DIRECTION REGIONALE OUEST

Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015 29

Page 30: 19032015 le quotidien d'oran

T ÉLÉVISION30 Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

JEUDI

VENDREDI

20.50 Shutter Island

Avec Leonardo DiCaprio,Ben Kingsley, Mark RuffaloUne des patientes de l'hôpital psychiatri-que situé sur l'île de Shutter Island, au lar-ge de Boston, a disparu sans laisser de tra-ces. Envoyé sur place par les autorités fé-dérales afin d'enquêter, le marshal TeddyDaniels débarque en compagnie de son coé-quipier, Chuck Aule. L'affaire se révèle vite trèsmystérieuse pour les deux hommes.

20.55 House of Cards

Saison 3 - Episode 4- Pouvoir et justiceAvec Kevin Spacey, Robin Wright,Michael Kelly, Sakina JaffreyDevant la Cour Suprême, Heather Dun-bar tente de justifier les frappes aériennesde drones qui ont causé la mort du terro-riste Zuri Aziz. Pendant ce temps, au cime-tière d'Arlington, Frank assiste aux funé-railles de trois Navy Seals tombés lors d'uneopération militaire en Afghanistan. Au siègede l'ONU, le conseil de sécurité est réuni.

07.00 Journal télévisé07.20 Sabah el kheir10.05 Fi el taani salama10.30 Haqaiq qoraania11.00 El bachir wa el nadir11.20 UFC12.30 Résumé Tour d'Algérie cycliste-201512.45 Journal télévisé13.00 La prière du vendredi14.00 Fadhaa el djoumoua15.00 Méthode zoé - Série15.45 USMBA-CSC18.00 Journal télévisé amazigh18.25 Chachat18.45 Fatawa aala hawa20.00 Journal télévisé 20H0020.45 Résumé Tour d'Algérie cycliste-201521.00 Alhan wa chabeb prime time23.15 Ibhar23.45 Aawalim mansiya

Documentaire

20.50 Thalassa

- La Loire, l'estuaire atlantiquePrésenté par Georges PernoudEntre Saint-Nazaire et Nantes, l'Atlantiques'invite dans un territoire insolite : l'estuai-re de la Loire. Reportages : Marins de Loi-re. Chaque année, 220 bateaux transitentsur le fleuve, avec obligatoirement un pilo-te professionnel à la barre • Les mystèresde la civelle. Mets recherché, l'alevin de l'an-guille européenne est la cible des braconniers• Nature d'estuaire. La roselière est une terred'accueil pour les oiseaux migrateurs.

20.55 Sectionde recherches

Saison 9 - Episode 12- Secrets et mensongesAvec Xavier Deluc, Franck Sémonin,Chrystelle Labaude, Manon AzemRéveillée par des bruits en pleine nuit,Nadia descend au rez-de-chaussée. Maiselle ne voit personne. Au matin, en inspec-tant le jardin, Nadia trouve un pot de fleursrenversé. Elle confie à Léo que des objets dis-paraissent de chez elle, depuis quelque temps.

06.30 Sabah el kheir07.00 Journal télévisé07.15 Reprise sabah el kheir09.05 Saïdati10.00 Dessin animé10.30 El hout11.30 Chahid wa chawahid12.30 El moustahlik13.00 Journal télévisé13.30 Siraa el mal - Feuilleton15.00 Mahla di aâchia17.00 Indie à tout prix17.00 El mamaliq el thalat17.30 Casting alhan wa chabeb18.00 Journal télévisé amazigh18.20 Tadar tarbah18.55 Fi taâni salama19.20 Familtna20.00 Journal télévisé21.00 Résumé Tour d'Algérie cycliste-201521.15 Rana hana22.30 19 mars 1962... El intissar

Documentaire

20.55 Envoyé spécial

Présenté par Guilaine Chenu,Françoise JolyPeut-on vivre sans animaux ? Chaque an-née, dans le monde, des milliards de bêtessont tuées pour notre consommation. Pen-dant 45 jours, un journaliste a essayé dese passer totalement des animaux dans savie quotidienne • Carnet de route en Co-rée du Nord. Nathalie Tourret et Julien Alricont pu filmer dans le pays le plus fermé etle plus militarisé de la planète. Ils ont pusuivre une famille - choisie par le gouver-nement - dans son intimité, entrer dans uneusine, un hôpital, traverser la campagne.

20.40 La famille Addams

Avec Anjelica Huston, Raul Julia,Christopher Lloyd, Christina RicciGomez et Morticia Addams vivent avec leurfamille dans un manoir où erre une main cou-pée, La Chose. Le serviteur, sosie de Frankens-tein, aide la grand-mère à préparer des metsécœurants tandis que les deux enfants jouentà s'entre-tuer. C'est dans cet univers que dé-barque l'oncle Fétide, dont la famille était sansnouvelles depuis sa disparition, vingt-cinq ansauparavant, dans le triangle des Bermudes.

20.55 Les enfantsde la télé

Présenté par ArthurEn compagnie de ses invités, l'animateurrevient sur des séquences cultes du petitécran et propose des bêtisiers inédits. AvecGérard Jugnot et François Berléand, venusprésenter le long métrage «Entre amis» d'Oli-vier Baroux, Virginie Efira pour son rôle dans«Caprice», Rayane Bensetti, qui a rejoint la série«Clem», ainsi que Mathilda May, au Théâtrede Paris à partir du 5 mai dans «Open Space».

20.52 Boulevard du palais

- RavagesAvec Anne Richard, Olivier Saladin,Jean-François BalmerUne femme, coach en développement per-sonnel, est sauvagement assassinée. Un jeu-ne homme, qui l'avait menacée quelques joursplus tôt, est aperçu fuyant la scène du crime.Rovère et Dimeglio découvrent qu'il s'agit dufils de la victime, dont elle cachait l'existen-ce. Le garçon avait été incarcéré 14 ansplus tôt pour avoir frappé sa demi-soeurau point de la rendre sourde.

20.45 Whiteout

Avec Kate Beckinsale, Gabriel Macht,Tom Skerritt, Columbus ShortCarrie Stetko est marshal sur une base enAntarctique. Seule représentante de la loisur cet immense territoire, elle doit enquê-ter après la découverte d'un cadavre. Lesconditions de travail sont extrêmes et unetempête de neige risque d'effacer à jamaistout indice. Lors de ses recherches, elle met aujour une affaire criminelle datant de soixanteans. Quel secret le meurtrier veut-il préserver.

20.55 Elementary

Saison 3 - Episode 5- Diamants de sangAvec Jonny Lee Miller, Lucy Liu,Aidan Quinn, Jon Michael HillMoshe Shapiro, propriétaire d'une agence pos-tale, est retrouvé mort sous sa voiture, dansune fourrière. Sherlock et Kitty découvrentbientôt qu'il était un juif pratiquant. Ils vi-sitent alors toutes les synagogues de Man-hattan. Après avoir retrouvé le frère dudéfunt, un rabbin, les coéquipiers appren-nent que Moshe était un passeur de dia-mants. En parallèle, Gregson tente de ve-nir en aide à sa fille. Mais celle-ci refuse.

20.55 Scorpion

Saison 1 - Episode 7- Au nom du pèreAvec Elyes Gabel, Katharine McPhee,Eddie Kaye Thomas, Jadyn WongWalter doit découvrir comment trois déte-nus se sont échappés du Pénitencier fédé-ral d'Hamilton, dans l'Ohio, pendant leurpromenade matinale. En arrivant à la pri-son de haute sécurité, l'équipe apprend quel'un des prisonniers n'est autre que Percy Tate,un «hacktivist» connu pour avoir introduit unvirus dans un système de vote électronique.

20.45 Last Passenger

Avec Dougray Scott, Kara Tointon,Iddo Goldberg, David SchofieldUn groupe de passagers emprunte le der-nier train de banlieue : un médecin veuf etson fils, une jeune femme qui travaille dansl'événementiel, un scientif ique, unegrand-mère paisible... Très vite, le petitgroupe se rend compte que quelque cho-se cloche, car le train accélère et ne mar-que l'arrêt à aucune station. La paniques'installe peu à peu parmi les passagers.

20.45 Scream 4

Avec David Arquette, Neve Campbell,Courteney Cox, Emma RobertsLes héros des massacres de Woodsboro ontvieilli ? Sidney a écrit un livre pour clore enfincette histoire. Dewey est devenu shérif. Galevit toujours avec lui, mais elle a du mal àtrouver une occupation. Dix ans après lesmeurtres, la petite ville est en ébullition :Sidney s'y trouve en visite pour la promo-tion de son ouvrage et un nouveau tueurmasqué semble à l'oeuvre. Deux lycéen-nes en sont les premières victimes.

20.45 11.6

Avec François Cluzet, Bouli Lanners,Corinne Masiero, Juana AcostaEn novembre 2009, Toni Musulin, con-voyeur de fonds soupçonné dans une im-portante affaire de vol d'argent, vient serendre à la police. Quelques mois plustôt, Toni, qui vit avec Marion, tented'échapper à son univers. En conflit avecses employeurs, apprécié de ses collègues,Toni, raconte des histoires à son entoura-ge et se rêve une autre vie.

Page 31: 19032015 le quotidien d'oran

DÉTENTEJeux proposés par Chérifa Benghani

ANALYSER - ANNEE- ASSISTANCE -AVARICE - BALLON -BOUSSOLE -CHANSON - DALLE -DEFINITION -DETENTION -DORMIR -ECLAIRCISSEMENT- EMBARCATION -ENCRIER - ETUI -FLEUR - FLUOR -FOIE - GALOP -GOUTER - LIER -LUEUR - MELANGE -MEMENTO - MUNIR -NOTIFIER - NURSE -OUTIL - OUTRE -PRECIPITER -RECITER - REGENT- RESIDU - RETOUR- REVE - SOIN -SOURIS - STARTER- SYSTEME - TEST -TRIO.

Les 8 lettres restantes composent le tout de la charade suivante :- Mon 1er n’entend pas.- Mon 2e, c’est couper en va-et-vient.Mon tout est un type auquel on attribue l’art de découvrir l’eau sous terre.

Verticalement:

1. Conjugué à l’imparfait.2. Famille d’acides gras.Etablie.3. Tout à coup. Ça presse !En genre et en nombre.4. Ferré.A elle, on fait une offre publi-que de vente.5. Sort du cadre. Mina.6. Confection d’effets spé-ciaux.7. Tirant du bâtiment.Romains.8. Tirant d’eau.Bien tombé.9. Centre d’action. Ouvert.10. Effets de commerce.Fait chinois.

A. Elle parle la langue dupatelin.B. Mesure à main ouverte.Est de sortie.C. Symbole de métal.Planchéiées.D. Père et mer. Lot de terrain.E. Greffier anglais. Exquis.F. Robinier.G. Prise de fonction.H. Senti.Joyeux monte en l’air.Les quatre dragons.I. Désigne le vainqueur dutour. Avec, c’est sans me-sure.J. Blanc d’Espagne. Vainepromesse.

Horizontalement:

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26

FOUI

LLIS

N° 5

572

7ERREURS

CODÉS N° 5571

A R C E S T I N U M O P L

V G Q

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26

LES SOLUTIONSCROISÉS N° 5571 FLECHES N° 5571

FOUILLIS N° 5571 AIRBAG ( Air - Bague )

CROI

SÉS

N° 5

572

FLÉC

HÉS

N° 5

572

CODÉ

S N

° 557

2

31Le Quotidien d'OranJeudi 19 mars 2015

E B E N I S T E C

P A V O T E C R U

A Z I M U T S A V

T A S E T A P E

A R E C R A N E

M C H A R M E L

M A L A D I E P I

E M A R E N D U E

N E T A R T E R E

T R A I N S S E S

D R E S S E R I

E L U P A O N

M E L E E T N T

A R E N O E R

N E E T N E O

G F R O N T D

E P I U I D U

A C C O R D O C

I E T E O N T

S O L E B R I

O E T A N G O

N O R D R E I N

R U P

T N E M E S S I C R I A L C E

U D I S E R N S R E I R C N E

R U E U L C I O V E R I N U M

E N L I E R N E I E T O I R T

C O O E U T R A T T T I E S R

I S S O M N U U T I N T C E I

R N S U T E O R F S R E T E M

A A U T S G T I E A I I T E R

V H O R E E E S T S P S M E O

A C B E T R R S Y I Y E S U D

R O U E S C R I C S N L T A E

R U E L F O I E E T U I A N L

N O L L A B R R O U L F F N L

P O L A G P E G N A L E M E A

S O I N O I T A C R A B M E D

4 5 7 1 6 01 61 4 7

5 9 2 01 11 11 4 1 1

31 41 4 7 21 3 2 6

9 8 2 11 4 41 01 4 5

2 11 1 9 2 7 4 21

1 6 7 9 5 11 4 21 6

61 9 2 7 6 4 2 7

01 4 7 11 21 9 11

21 9 2 3 01 4 1 4 6

21 01 71 8 6 41 4 5

4 21 1 4 21 7 4 5 7

41 01 5 01 41 6 5 01

4 81 61 4 3 9 7 51

5 41 4 5 4 21 9 2

7 1 2 21 7 4 7 1 4

A B C D E F G H I J

1

2

3

4

5

6

7

8

9

01

EDSÉITIOMEENNA’L---------------ELUESENU’D

RUELUOC

ESSUORF---------------

EDRUOB

ETON---------------

MUIDAR

ÉTILAICEPSFEHCUD---------------RETSISER

SRUOCUAE’D

---------------ETTECER

EREM

EDNARGELOCE

---------------TEUQIRBOS

ESSAPEN,REDICED

RESSAP...UEHRAP

ETTELEUQS---------------

LIERAP---------------

ERPORP

...EDNIARGRUEDIAL

---------------EDRUECNAL! SEHCELF

NOITAGEN---------------

-MOCERDNERP

EMUGEL---------------

ENABAC

EPPANUAE’D

---------------EUNETBO

TIURFUATONA---------------SETNIERPME

EINAMELUCIDIR---------------

ETIUSNE

ASNOBAUORETEJRELCYCER

TNIAS---------------UNEVNEIB

EDSEGEISSREILAVAC---------------

AETOCETOC

ERIAILIXUA---------------

FITINIFNI

SNOMRESXUEIGILER---------------INIFEDNI

SNAD---------------

EMMOHSERT

ÉLOÉLO

LATEMXUEICERP---------------

ERIDER

HOROSCOPE

PoissonsPoissonsPoissonsPoissonsPoissons 19-02 au 20-03

Bélier Bélier Bélier Bélier Bélier 21-03 au 20-04

TTTTTaureau aureau aureau aureau aureau 21-04 au 21-05

Gémeaux Gémeaux Gémeaux Gémeaux Gémeaux 22-05 au 21-06

Cancer Cancer Cancer Cancer Cancer 22-06 au 22-07

Lion Lion Lion Lion Lion 23-07 au 23-08

Vierge Vierge Vierge Vierge Vierge 24-08 au 23-09

Balance Balance Balance Balance Balance 24-09 au 23-10

Scorpion Scorpion Scorpion Scorpion Scorpion 24-10 au 22-11

Sagittaire Sagittaire Sagittaire Sagittaire Sagittaire 23-11 au 21-12

Capricorne Capricorne Capricorne Capricorne Capricorne 22-12 au 20-01

VVVVVerseau erseau erseau erseau erseau 21-01 au 18-02

Une histoire à dormir de-bout vous contrarie mais

votre perspicacité vous évite detomber sous le charme d’appa-rences trompeuses.

Vous n’êtes pas très sen-sible à certains conseils

avisés que l’on voudrait vousdonner. De plus vous n’aurez pasvraiment la possibilité ni même lebesoin de les suivre.

Malgré certaines incerti-tudes dans le déroule-

ment des opérations, votre formephysique vous permet d’effectuerun long parcours même si oncherche à vous mettre des bâtonsdans les roues.

Vous vous sentez dansune situation inhabituelle

que vous connaissez mal et vousavez perdu vos points de repère.Mais vos capacités d’adaptationvous permettent de bien cerner leproblème qui en résulte.

Votre forme physique en-trainera une certaine sé-

rénité utile dans ce que vous aime-riez commencer. Laissez de côtévos angoisses qui vous empêchentparfois de réussir là où il n’y a pastant de difficultés à surmonter.

Un événement impor-tant risque de survenir ce

qui pourrait vous troubler. Vousresterez de marbre face à certai-nes affirmations qui en tempsnormal auraient pu vous gêner.

Vous faites preuve de tropd’imagination. Ne vous in-

quiétez pas pour des choses futilesqui n’en valent pas la peine, Memesi vous n’êtes pas au mieux, un peude patience va facilement arrangerles choses, Votre moral fera le reste.

Rien ne prouve que la mal-chance existe. Mais une cho-

se est certaine, si l’on tourne le dos àla malchance et que l’on cherche lescauses de ses échecs, la Chance, elle,risque bien de sourire au momentoù on s’y attend le moins.

Soyez sur vos gardes, réa-gissez tout de suite si on

cherche des histoires. Faites d’abordrevenir votre bel entrain naturel. Aucours de la journée, vous atteindreztous vos objectifs si vous savez vousdistraire et vous conditionner intelli-gemment pour cela.

Des relations passion-nantes se nouent autour

de vous. Saisissez cette opportu-nité qui vous est offerte de vousy associer. La solitude est un malque vous devez fuir.

On ne cherche pas àvous donner que des

bons conseils. Heureuse-ment vous n’aurez pas très enviede suivre certaines mauvaises re-commandations. Votre intuitionvous permet de déjouer une em-buscade financière assez tordue.

Si vous avez quelquechose de si important à

dire faites-le maintenant. Voussavez qu’il y a plusieurs façons des’y prendre pour faire passer unmessage. Vous avez le moral ence moment, profitez-en.

Page 32: 19032015 le quotidien d'oran

Le QuotidienD'ORAN

Edition Nationale d'Information

GAZ DE SCHISTE:LA QUESTIONRESTE POSÉE

EDITORIAL

La question reste toujours posée: faut-ilaller ou non aux énergies fossiles extrai-tes par des moyens non conventionnels? Autrement dit, dans la phase actuelle

de l’exploitation des gisements d’hydrocarbu-res et celle à venir durant laquelle l’Algérie auraun besoin impérieux de recettes importantespour financer ses divers programmes de déve-loppement, faut-il encourager la recherche etl’exploitation des gaz de schiste, sachant qu’unfort mouvement d’opposition est né pour inter-dire le recours à cette énergie ? La questionn’est pas tranchée et ne le sera apparemmentpas pour longtemps, car autant les anti-gaz deschiste restent mobilisés sans vraiment être pro-ches des préoccupations du moment des Algé-riens, autant le gouvernement semble excédépar ces manifestations de protestation à InSalah en particulier, fort coûteuses en hommeset en matériels d’intervention des services desécurité et contreproductives sur le plan de la«com» gouvernementale. Après les événements de ces deux derniersmois, marqués par des accrochages entre ma-nifestants anti-gaz de schiste et forces de sé-curité, la montée au créneau de l’oppositionqui a apporté son soutien au mouvement anti-gaz de schiste, il semblerait qu’un répit est ac-

Par Yazid Alilat

Jeudi 19 mars 2015 - 28 joumada el oula 1436 - N° 6178

tuellement en train d’être observé sur le frontde la contestation. Certes, la contestation anti-gaz de schiste est du pain bénit pour l’opposi-tion, qui y trouve matière à acculer le gouver-nement sur le terrain des choix et des optionsà prendre en compte sur le terrain de l’exploi-tation de toutes les ressources énergétiques àun moment où le prix du baril continue debroyer du noir, avec des niveaux de moins de60 dollars. Les autorités semblent pour le mo-ment prendre sur elles de calmer la situationet de ne pas donner l’occasion à l’oppositioncomme aux anti-gaz de schiste l’opportunitéde mener de face une bataille politique qui ris-que d’attirer tous les sympathisants de la pro-tection de l’environnement, d’ici et d’ailleurs. Selon des indiscrétions, le gouvernement seraitmême prêt à renoncer, pour le moment du moins,à l’exploitation du gaz de schiste pour au moins‘’calmer le jeu’’ et rassurer l’opinionpublique. Car officieusement on pense toujoursque l’extraction du gaz de schiste, par une tech-

nique fort décriée pour être extrêmement pol-luante et dangereuse pour l’écosystème, est sansdanger pour la santé des Algériens, en particu-lier ceux vivant près des puits de gaz de schiste.Dans le même temps, si la bataille du gaz deschiste met en avant des intérêts stratégiquespour le gouvernement, qui y voit une autre sour-ce potentielle de relever le niveau des recettesd’hydrocarbures dans cinq à dix ans, ce qui re-joint les grandes projections du programme éner-gétique 2025, il y a le revers de la médaille, ce-lui de l’opposition citoyenne à ce projet. Ce qui, à l’évidence, remet toute la probléma-tique à la case départ: comment dès lors allerau gaz de schiste sans altérer l’environnementni menacer la santé des Algériens ? Et, de là,la question récurrente est celle de savoir com-ment Sonatrach va améliorer ses volumes deproduction de gaz notamment pour répondre àla demande du marché et, surtout, maintenirses parts sur le marché européen du gaz face àune rude concurrence de la Russie, de la Nor-vège et de la Grande-Bretagne. Cela est, cepen-dant, une autre dimension, la vraie, de cettebataille du gaz de schiste qui n’est pas prête às’estomper, trop d’intérêts étant en jeu, à com-mencer par ceux des compagnies étrangèresdéjà impliquées dans ces projets en Algérie.

rancfort était mercredi lethéâtre de heurts violents

entre manifestants anti-austérité etforces de l’ordre déployées parmilliers autour du nouveau siègede la Banque centrale européen-ne dont c’était l’inauguration. Enfin de matinée, plusieurs centainesde manifestants avaient été retenuspar la police, des voitures incen-diées et des barricades enflamméesavaient été dressées dans la capi-tale financière de l’Allemagne. Plu-sieurs dizaines d’invités triés sur levolet étaient attendus pour unecérémonie sobre dans ce bâtimentde 1,3 milliard d’euros, occupé enfait par l’institution depuis l’autom-ne. Des centaines de voitures depolice entouraient les deux tours deverre, et des barbelés avaient étédéroulés autour du périmètre desécurité. Cela n’a pas empêché lesmanifestants, appelés par le collec-

armée syrienne a affirmé mer-credi avoir abattu un drone amé-

ricain suspecté d’espionner ses forces,ce qui apparaît comme la première at-taque de Damas contre des appareilsde la coalition luttant contre le grou-pe Etat islamique (Daech). Le droneaméricain a été abattu dans la régioncôtière de Lattaquié, une place fortede la communauté alaouite, la con-fession du clan du président Bacharal-Assad, selon l’agence de presse of-ficielle syrienne. Il survolait «des ré-gions où Daech n’a pas de position»,a précisé une source militaire à l’AFP.«L’avion a pénétré dans l’espace aé-rien syrien pour surveiller et peut-êtrerassembler des informations militaireset sécuritaires», a-t-elle ajouté, en sou-lignant que l’avion ne faisait certaine-ment pas «une promenade». L’arméesyrienne a donc agi en considérant ledrone «comme un objectif ennemi», aprécisé cette source, en précisant quel’avion n’avait pas été immédiatementidentifié comme américain. «L’arméesyrienne est prête à riposter aux ob-jectifs hostiles pour contrer touteagression quelle que soit son origine»,a encore assuré la source militaire.

ne délégation de quatre députéseuropéens qui devait se rendre

mercredi dans les territoires palestinienss’est vu refuser l’accès à Ghaza par lesautorités israéliennes, a affirmé à l’AFPl’un des membres du groupe, l’eurodé-puté français Edouard Martin. «L’Etat is-raélien nous refuse l’accès à Ghaza sansexplication. Nous serions considéréscomme des +ennemis d’Israël+, alorsque le programme de visite a été établide longue date avec les autorités israé-liennes», a déploré M. Martin qui étaitaccompagné de trois autres eurodépu-tés, irlandais, danois et chypriote. «Nous avons prévenu le président duParlement européen Martin Schulz, et j’aialerté les autorités françaises sur ce pro-blème», a poursuivi le parlementaire, quisiège au sein du groupe de l’alliance pro-gressiste des socialistes et démocrates(S&D). La délégation, arrivée mardi soiren Israël devait se rendre mercredi à Gha-za, enclave palestinienne soumis à un blo-cus d’Israël, puis le lendemain en Cisjor-danie et à Jérusalem-Est. «La question, c’est: +Que cache l’Etatd’Israël en nous refusant l’accès à Gha-za?+», s’est interrogé M. Martin.

e polémiste controversé Dieudon-né a été condamné mercredi par la

justice française à deux mois de prisonavec sursis pour apologie d’actes de ter-rorisme, après son message «Je me sensCharlie Coulibaly». Dieudonné avait posté ce message, ra-pidement retiré, sur Facebook le 11 jan-vier, alors que des millions de person-nes venaient de défiler en France etdans le monde contre les attentats deParis qui avaient fait 17 morts. Il asso-ciait ainsi le slogan de soutien au jour-nal satirique Charlie Hebdo, «Je suisCharlie», au nom d’Amédy Coulibaly,un des trois djihadistes ayant mené lesattentats, qui avait tué quatre Juifs dansun supermarché casher et une policiè-re municipale. Dieudonné M’bala M’ba-la, 49 ans, avait cependant assuré àl’audience le mois dernier condamner«sans aucune retenue et sans aucuneambiguïté» les attentats. Le polémistea déjà été condamné à plusieurs repri-ses pour des provocations antisémites.

es dizaines de milliers de Russesont fêté mercredi avec Vladimir

Poutine au pied du Kremlin le retourde la Crimée dans le giron russe, unan jour pour jour après la signaturepar le président russe du traité d’inté-gration de la péninsule ukrainienne àla Russie. De nombreuses célébrationssont organisées à travers la Crimée oùle 18 mars est devenu jour férié, tan-dis que concerts et discours se succè-dent au pied du Kremlin, où une im-mense scène a été installée. Au son des hymnes patriotiques, plu-sieurs dizaines de milliers de Moscovi-tes, 110.000 selon la police, ont affluéau coeur de la capitale russe. Portant desdrapeaux russes, beaucoup brandis-saient également des pancartes «Ensem-ble, nous sommes invincibles». «C’est unvrai jour férié aujourd’hui. Nous avonsramené la Crimée en Russie, les genssont heureux», a déclaré à l’AFP Tatia-na, une infirmière de 43 ans. VladimirPoutine a fait une apparition sous les vi-vats et a promis que la Russie allait «sur-monter tous problèmes qu’on cherche ànous poser de l’extérieur».

rois personnes ont été blessées àla suite d’une fusillade survenue

mercredi dans un centre commercial àCopenhague, ont rapporté des médialocaux. Deux groupes de personnes,huit au total, ont été impliqués dans lafusillade au parking du centre commer-cial à Amager, une banlieue de la capi-tale danoise, a indiqué la chaîne de té-lévision TV2 faisant état d’un fort dé-ploiement de la police. Aucune indica-tion n’a été donnée sur les motifs del’échange de tirs. L’état d’alerte est par-ticulièrement élevé au Danemark depuisle double attentat survenu les 14 et 15février dernier à Copenhague, faisanttrois morts, dont l’auteur présumé del’attaque abattu par la police.

Fusilladedans un centre

commercialà Copenhague

Israël refusel’accès à Ghazaà des députés

européens

UDieudonné condamné à deux moisde prison pour apologie du terrorisme

La Syrie abat undrone américain

L

L’

Violents heurts prèsde la nouvelle BCE à Francfort

tif anti-capitaliste Blockupy à pro-tester contre les politiques d’austé-rité menées en Europe, et singuliè-rement en Grèce, de se diriger versla BCE dès l’aube. Des bâtimentsadministratifs et les forces de l’or-

T

F

Poutineet des milliers

de Russes fêtentl’annexion

de la Crimée

D

n tribunal égyptien a con-damné à mort mercredi 22

partisans de l’ex-président isla-miste Mohamed Morsi pour l’at-taque d’un commissariat enjuillet 2013 durant laquelle unpolicier a été tué. Les peines ca-pitales prononcées mercredi se-ront soumises, conformément àla loi égyptienne, à l’avis —pu-rement consultatif— du mufti.

enjamin Netanyahu a triomphé deses adversaires et des sondages

pour remporter les élections législativesde mardi et former une nouvelle fois legouvernement d’Israël. M. Netanyahu, aupouvoir depuis 2009 mais donné battupar les sondages, sort grand vainqueurde ces élections annoncées comme un ré-férendum pour ou contre lui, et il est pra-tiquement assuré d’être appelé par le pré-sident Reuven Rivlin à assumer son troi-sième mandat consécutif, son quatrièmeen comptant celui de 1996-1999. La di-rection palestinienne a estimé mercrediqu’Israël avait choisi «la voie du racismeet de l’occupation» de préférence à celledes négociations, en faisant triompher lePremier ministre sortant Benjamin Neta-nyahu aux élections parlementaires. Is-raël «a choisi la voie du racisme, de l’oc-cupation et de la colonisation, et n’a paschoisi la voie des négociations et du par-tenariat», a dit à l’AFP Yasser Abed Rab-bo, secrétaire général de l’Organisation delibération de la Palestine (OLP). Les Pa-lestiniens étaient sans illusion, mais avecM. Netanyahu ils vont se retrouver trèsprobablement à nouveau avec un chefde gouvernement israélien qui, la veilledes élections, a publiquement enterrél’idée d’un Etat palestinien s’il sortait vain-queur du scrutin.

Netanyahuremporte

les législatives

B

Egypte: 22 pro-Morsi condamnés à mortElles seront ensuite confirméesou commuées en peine de pri-son lors d’un verdict final, atten-du le 20 avril. Les détenus pourront faire ap-pel du verdict. Les 22 pro-Mor-si, dont 14 sont actuellementderrière les barreaux, ont étécondamnés pour une tentatived’attaque le 3 juillet 2013 visantun commissariat de police à Ker-

dassa, un village dans la ban-lieue du Caire, le jour même oùM. Sissi annonçait la destitution deM. Morsi, selon un responsable dutribunal criminel de Guizeh, quia prononcé le verdict. Un poli-cier a été tué dans cet assaut.Dans cette affaire, un 23ème ac-cusé n’a pas encore été condam-né. Son verdict sera prononcé le20 avril, selon le responsable.

U

dre ont été la cible de jets de pier-res, des voitures de police brûlaientet des rues étaient bloquées dès lespremières heures de la journée. Lapolice a annoncé avoir déjà arrêtéquelque 350 manifestants.