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SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................................ 3
A - GENERALITES ................................................................................................................................. 3 B DELIMITATIO]"fDE L'ETUDE ....................................................................................................... 4 C DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS .................................................................................... 5
1/ Le potentiel fiscal .............................................................................................................................. 5 2/ Assiette fiscale ...................................................................... ............................................................. 5 3/ Les ressources internes de la Commune ............................ ............................................................... 5 4/ Autonomie financière ........................................................................................................................ 5 5/ Patrimoine communal ................... .................................................................................................... 5
CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE RECHERCHE ........................................................................ 6
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE .............................................................................................................. 6 Paragraphe 1 : Problématique ................................................. ............................................................. 6 Paragraphe 2 : Objectifs et intérêts de l'étude .. .................................................................................. 7 Paragraphe 3 : Revue de littérature ............................................................... ....................................... 8 Paragraphe 4 : Hypothèses de travail ................................................................................................ Il
SECTION 2: ELEMENTS METHODOLOGIQUES ........................................................................................ 11 Paragraphe 1 : Description sommaire de la Commune ...................................................................... Il Paragraphe 2 : Description sommaire du processus de Décentralisation au Bénin .......................... 16 Paragraphe 3: Cadre réglementaire des finances locales et mécanismes généraux des transferts au Bénin ...... .................................................................................................................. 20 Paragraphe 4 .' Etat des lieux de la fiscalité locale ............................................................................ 22 Paragraphe 5 .' Etat des lieux du patrimoine communal de Parakou ................................................. 25
CHAPITRE II: DIAGNOSTIC DE LA GESTION FINANCIERE ET DU PATRIMOINE DE LA MUNI CIP ALITE ....................................................................................................................................... 26
SECTION 1 : SITUATION RECAPITULATIVE DES DIFFERENTES CATEGORIES DE RECETTES ET DEPENSES
COMMUNALES DE PARAKOU: 1998-2002 ................................................................................................ 26 Paragraphe 1 .' Etablissement d'un tableau synthèse pour les différentes catégories de recettes et dépenses municipales: 1998-2002 ...... ................................................................................................ 26 Paragraphe 2 : Analyse des données financières de la Commune de Parakou: 1998-2002 .......... 28 Paragraphe 3 .' Les outils de Gestion Urbaine au niveau de la Municipalité de Parakou . ................ 34
SECTION 2 : CONTEXTE DE DECENTRALISATION ET PROBLEMATIQUE DE LA PERENNISA TION DES OUTILS
DE GESTION URBAINE ET DES ACQUIS DU PGUD ....................................................................................... 36 Paragraphe 1 : Présentation du dispositif institutionnel et des principes mis en œuvre dans le cadre du PGUD (phases 1 : 1999-2002) ...................................................................................................... 37 Paragraphe 2 : Appréciation du niveau de pérennisation des acquis du PGUD et des outils de gestion urbaine . .................................................................. ................................................................. 40
CHABPITRE III: ANALYSE DES ECARTS ET RECOMMANDATIONS ..................................... 52
SECTION 1 : REPERAGE ET ANALYSE DES DYSFONCTIONNEMENTS ........................................................... 52 Paragraphe 1 : Les dysfonctionnements observés .............................................................................. 53
B- LES DYSFONCTIONNEMENTS OBSERVES AU NIVEAU DE LA GESTION DU PATRIMOINE MUNICIPAL DE
PARAKOU ................................................................................................................................................. 60 Paragraphe 2 .' Causes des dysfonctionnements observés . ................................................................. 61
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE GESTION DES RESSOURCES LOCALES ET DU
PATRIMOINE DE LA MUNICIPALITE DE PARAKOU ...................................................................................... 64 Paragraphe 1 : Recommandations relatives au Cadre institutionnel et organisationnel de la gestion des ressources locales et du patrimoine .............................................................................................. 64
REMERCIEMENTS
A Monsieur Joseph NSIBEUWEULA , notre Directeur de mémoire qui malgré ses
multiples occupations a accepté nous suivre dans la réalisation de cette œuvre.
A tous les professeurs de ce cycle de DESS en Gestion Financière Municipale , ceux-là qui ont contribué à notre formation, qu'ils trouvent ici nos sincères remerciements.
Aux organisateurs PDM/CESAG du cycle, pour avoir mener a terme cette formation.
A toutes les autorités Municipales de Parakou pour leurs indulgences et
compréhensions qui nous ont permis de réaliser cette œuvre, qu'elles trouvent ici
notre profonde gratitude.
A tous nos collaborateurs et collègues de la Mairie de Parakou, pour leur
disponibilité au cours de la réalisation de ce document.
A tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à l'élaboration de cette œuvre.
2
B-Mesures pour une meilleure organisation interne de la gestion des ressources municipales de Parakou . ..................................................................................................................... 67 Paragraphe 2 .' Recommandations spécifiques pour une amélioration de la gestion des ressources locales et du patrimoine communal de Parakou . ................................................................................ 71
CONCLUSION ........................................................................................................................................... 77
3
INTRODUCTION GENERALE
A - GENERALITES
Dans un contexte de décentralisation, les ressources communales se font de plus en plus
rares face à la multitude des nouvelles charges des Communes. D'où la nécessité d'une meilleure
mobilisation et d'une consolidation des ressources internes.
En effet au Bénin, « la crédibilité des Communes dépendra dans une large mesure de
comment elles sauront se doter des moyens adéquats pour financer d'une part, le Patrimoine nécessaire au
fonctionnement des services publics et des administrations locales, et d'autre part leur développement:
développement des infrastructures (voirie, transport, ... ), des équipements publics de proximité (écoles,
collèges, ... ) ,etc »( 1).
Ainsi, pour l'accomplissement de leurs nouvelles responsabilités, les Communes
béninoises devront mobiliser les ressources nécessaires adéquates leur permettant de fournir aux
populations et aux entreprises locales, les services dont elles ont besoin.
C'est ce qui justifie entre autres, la mise en œuvre de deux types d'expériences (le RFU et
le PGUD) développées par l'Etat béninois au niveau des trois (03) principales Communes à statut
particulier; à savoir: Cotonou, Porto-Novo et Parakou en prélude à la décentralisation.
Le registre Foncier Urbain (RFU) est un outil de mobilisation et de consolidation
des ressources fiscales cadastrales; tandis que le Projet de Gestion Urbaine Décentralisée
(PGUD), vise à améliorer de façon durable, le niveau et la qualité des services urbains rendus aux
populations des trois (03) principales Communes du Bénin à statut particulier et ce, à travers la
consolidation de leurs recettes internes (recettes fiscales + recettes propres) et les transferts d'Etat
( les ristournes).
(1) : P.G.U.D 1 SERHAU-SA, Actes de l'atelier de fonnation à la gestion urbaine, Juillet 2002
4
Par suite de ces deux types d'expériences développées en vue d'améliorer la capacité de
gestion de ces trois (03) principales Communes du Bénin ,la mobilisation des ressources locales et les
mécanismes de gestion du patrimoine communal sont-ils satisfaisants au niveau de la Municipalité de
Parakou? Le dispositif organisationnel actuel en vigueur à l'ère de la décentralisation est-il porteur d'une
gestion urbaine performante au sein de la Commune de Parakou?
intitulée:
Parakou })
Parakou;
Les réponses à ces deux interrogations parmi tant d'autres, feront l'objet de notre étude
« Gestion des Ressources Locales et Valorisation du Patrimoine de la Municipalité de
Cette étude s'effectuera en trois (.03) chapitres traitant respectivement:
-du cadre général de la recherche;
-du diagnostic de la gestion des ressources et du patrimoine de la Commune de
-de l'analyse et recommandations pour une amélioration de la gestion des ressources
locales et de la valorisation du patrimoine municipal.
Bien avant, il conviendra pour nous de souligner les limites de notre étude.
B - DELIMITATION DE L'ETUDE
Il était plus indiqué que notre étude traite des trois (03) Communes à statut particulier
ayant bénéficié des deux types d'expériences de gestion (le RFU et le PGUD) ; à savoir.: Cotonou -
Porto-Novo et Parakou.
Mais pour des contraintes professionnelles et de temps, nous nous trouvons obligés de nous
en tenir à notre Commune d'encrage.
En outre, il convient de souligner que le démarrage effectif du contexte de décentralisation
au Bénin est encore récent (Février 2003), toute chose qui justifierait en partie, le retard observé dans la
mise en application du nouveau cadre légal budgétaire et comptable régissant la gestion financière des
Collectivités Locales Béninoises (Loi n098-007 du 15 Janvier 1999, portant régime financier des
Communes en République du Bénin).
5
C - DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS
11 Le potentiel fiscal
C'est un indicateur de la richesse fiscale d'une Commune; c'est-à-dire son gisement fiscal.
2/ Assiette fiscale
Ce tenne désigne d'une part, l'ensemble des règles ou opérations visant à détenniner les
éléments (bénéfice, chiffre d'affaire ... ) qui doivent être soumis à l'impôt et d'autre part, l'élément ( la
base) retenu pour le calcul de l'impôt en application du tarif.
3/ Les ressources internes de la Commune
Ce sont les ressources que la Commune maîtrise entièrement ou celles sur lesquelles la
Commune dispose d'une certaine marge de manœuvre.
Il s'agit des recettes fiscales et des recettes propres.
4/ Autonomie financière
C'est une prérogative accordée aux collectivités locales en vue d'administrer directement
leurs budgets.
5/ Patrimoine communal
Il représente l'ensemble des biens propres à la Commune.
6
CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE RECHERCHE
SECTION 1 : Cadre Théorique
Cette section est relative à la problématique, aux objectifs, à la revue de littératures et enfin
aux hypothèses de recherche .
Paragraphe 1 : Problématique
«Le financement des Collectivités Locales Africaines, constitue une problématique
fondamentale de la Décentralisation» 1 •
En effet, pour François Paul Y ATTA (extrait) «Les Collectivités Locales doivent assurer leur
autonomie financière, seule condition de leur pérennité et de celle du processus de Décentralisation »2
Ainsi, au Bénin en prélude à la décentralisation, deux types d'expériences (le RFU et le
PGUD) ont été initiés et développés par l'Etat en vue d'améliorer la capacité de gestion de ces trois (03)
principales Communes. Mais; force est de constater qu'après plus d'un an de la mise en œuvre du
processus de décentralisation, la gestion financière municipale de Parakou, est encore caractérisée par des
dysfonctionnements non négligeables tant sur le plan de la mobilisation des ressources locales internes
que par rapport au suivi et à l'entretien du patrimoine municipal.
Ces dysfonctionnements sont notamment:
-l'inexistence d'instruments de suivi et de pilotage au sein de la Municipalité de Parakou,
des outils de gestion (RFU, PPDI et des Indicateurs de Performances du P.G.U.D), mis en place en
prélude à la décentralisation;
-l'inexistence de procédures harmonisées, relatives à la gestion financière municipale de
Parakou;
-la non maîtrise du potentiel des ressources internes municipales en raison des difficultés
d'actualisation des bases de données ;
-la prédominance (50% au moins) des ristournes de l'Etat par rapport au total des recettes
recouvrées de la Commune durant les cinq dernières années budgétaires (1999-2003) ;
-la non tenue d'une comptabilité budgétaire et patrimoniale au sein de la Commune.
1 P.G.U.D 1 SERHAU-SA, Actes de l'atelier de formation à la gestion urbaine, Juillet 2002 2 opt cit
7
Dès lors, dans le cadre de notre étude, plusieurs sont nos préoccupations. A savoir:
-(i) Comment disséminer et rendre durable les acquis positifs des expériences du RFU et
du PGUD, développées au niveau des trois(03) Communes à statut particulier du Bénin ?
-(ii) Quelles mesures envisager pour parvenir à susciter une plus grande adhésion de la population, à la
réalisation et à l'entretien des infrastructures communales?
-(iii) Comment maîtriser et sécuriser le patrimoine municipal de Parakou?
Paragraphe 2 : Objectifs et intérêts de l'étude
l-Objectifs de l'étude
Notre étude à pour objectif principal de contribuer à l'optimisation des ressources
financières Communales de Parakou avec un accent particulier sur la valorisation du patrimoine
municipaL
Aussi de façon spécifique, s'agira-t-il pour nous:
-de contribuer à une amélioration des mécanismes de mobilisation desdites ressources;
-d'envisager des solutions qui permettent d'assurer une meilleure gestion des biens de la
Commune de Parakou.
2-Intérêt de l'étude
L'intérêt de notre étude sera appréhendé sur un triple plan :
a- L'intérêt pour nous-même
Au terme de notre formation au cycle de DESS en Gestion Financière Municipale,
organisée conjointement par le PDM et le CES AG, la présente étude nous permettra de mettre en pratique
les connaissances théoriques accumulées en vue d'apporter des solutions adaptées aux mécanismes
d'amélioration de la gestion des ressources locales et du patrimoine municipal de Parakou.
8
b- L'intérêt pour la Municipalité de Parakou
Dans le contexte actuel de décentralisation, la préoccupation majeure des Communes
béninoises en général et de celle de Parakou en particulier, demeure essentiellement la question de
mobilisation des ressources financières nécessaires leur permettant d'assurer le développement des
communautés à la base.
Notre étude aura alors l'avantage de contribuer d'une part, à l'identification des marges de
manœuvre par lesquelles, la Municipalité pourra relever le défi de son autonomie financière et d'autre
part, à envisager des stratégies à mettre en œuvre en vue d'assurer le financement durable des
investissements communaux, y compris par le biais du recours à l'emprunt.
c- L'intérêt pour le PDM
Notre étude participe des efforts que mène le PDM pour accompagner les divers processus
de décentralisation en Afrique.
En effet, dans la construction de ce vaste chantier de décentralisation, aucune contribution
ne sera de trop.
Paragraphe 3 : Revue de littérature
A ce niveau, il s'agira de passer en revue les analyses théoriques de certains auteurs qui ont
eu à aborder toute ou partie de la problématique posée, de même que les conclusions auxquelles ils ont
abouti.
l-La problématique de la mobilisation des ressources communales
Dans le contexte de Décentralisation, la mobilisation des ressources locales recouvre toute
sa dimension.
En effet, François P. YATTA, ne nous apprend-il pas que «les Collectivités locales
doivent assurer leur autonomie financière, seule condition de leur pérennité et de celle du processus de
Décentralisation »1 .
Selon Théophile YAROU ROBERT,« la mobilisation des ressources locales au
Bénin, est une préoccupation primordiale pour assurer non seulement le fonctionnement des
services communaux, mais également donner de meilleures prestations à la population »1
1 opt cit
9
Pour Maurice HOUNTONDJI : «le développement des Communes béninoises dans un
contexte de décentralisation dépendra de la manière dont celles-ci sauront se doter des moyens de fournir
aux populations et aux entreprises locales les services dont elles ont besoin »1
Raogo Antoine SA W ADOGO, se situe dans la même optique quand il remarque que: « Dans
un système décentralisé, il est connu que l'impôt est la source la plus importante des recettes publiques; il
détermine le volume des ressources propres que les Municipalités peuvent utiliser sans le recours à des
transferts monétaires et indique donc la notion du niveau d'indépendance financière »2 .
Cependant, il s'interroge: «Comment atteindre une souveraineté fiscale »3.
Pour y parvenir, il préconise la démarche suivante: « Si les affaires sont socialement
acceptées, correspondent aux aspirations fondamentales des populations et légitimées collectivement, on
devrait assister logiquement à l'enracinement d'une fiscalité qui ne serait plus une imposition de
l'extérieur, mais une pratique intégrée dans la conscience collective »4.
Par ailleurs, notons que la mobilisation des ressources propres des collectivités locales est
certes un objectif primordial; mais il est un fait que ces collectivités sont confrontées à la faiblesse de
leurs ressources financières face à des charges de plus en plus importantes.
A François P. YATTA d'affirmer que: «la pompe des ressources propres ne peut
s'amorcer sans l'impulsion des ressources extérieures. Ces dernières exerceront un effet de levier sur les
activités économiques tout en instaurant une confiance entre des collectivités locales dont l'action
économique sera de plus en plus visible et des populations ayant enfin accès aux services publics de base,
toutes choses qui concourent à amorcer la pompe des ressources locales »5 .
L'auteur poursuit: «aujourd'hui, l'accès des Collectivités Locales aux marchés des
capitaux n'est plus discutable tant la nécessité se fait sentir» 6 .
Aaron Raymond KALTJOB, renchérit «l'accès à l'emprunt et aux marchés financiers
apparaît incontournable face à l'insuffisance des ressources fiscales locales et se présente comme une
stratégie nécessaire si les municipalités souhaitent redimensionner le contenu de leurs programmes de
développement et de leurs plans de campagne »7.
1 opt cit 2 PGUD/SERHAU-SA, Actes de l'atelier de formation à la gestion urbaine, juillet 2002 3
4 Raogo Antoine SA WADOGO, la Revue Africaine des Finances Locales, N°3 Avril 2002 5 opt cit 6 opt ch
7 Aaron Raymond KAL TJOB , Accès des Collectivités Locales Mricaines à l'Emprunt et aux marchés financiers, PDM X, Windoek 15-16 Mai 2000
10
Après avoir présenté un état sommaire de la revue de littérature sur l'épineuse question de
la nécessité pour les collectivités locales de mobiliser les ressources locales aussi bien internes
qu'externes, qu'en est-il de la problématique de l'entretien du patrimoine municipal?
2- La problématique de l'entretien du patrimoine municipal.
Pour Bachir OLOUDE, de la SERHAU-SA: « l'entretien du patrimoine communal,
constitue un enjeu majeur et un critère de performance de la gestion urbaine décentralisée. Cela
suppose d'une part, une participation / adhésion de la population à la conception et à l'exécution des
projets et d'autre part, que les Collectivités Locales disposent d'une capacité réelle à assurer et à financer
l'entretien du patrimoine municipal existant» 1 •
Cependant, de nombreuses études réalisées dans le cadre du volet "A" du PGUD sont
unanimes sur le fait que la gestion du patrimoine communal, souffre de plusieurs irrégularités au niveau
de la Municipalité de Parakou.
Ainsi, pour le Cabinet BeCG : « Ni la Direction des Affaires Financières, ni la Recette
Perception, n'ont de tableaux exhaustifs des biens meubles et immeubles de la Commune »2
Il poursuit en ces termes «l'identité, la surface et l'état des bâtiments appartenant ou
devant appartenir à la Municipalité, les véhicules et engins de la Mairie, ... etc, sont des données
patrimoniales non disponibles auprès des services comptables et financiers de la Commune »3 .
C'est aussi à Jacques VIELLEVILLE de reconnaître que « Le patrimoine des collectivités
dont fréquemment, l'inventaire n'est pas tenu à jour, fait souvent l'objet d'une gestion des plus
médiocres, (alors qu'il s'agit d'une pièce justificative essentielle de l'état de l'actif de la Commune »4 .
François P. YATTA conclut alors: «les collectivités locales africaines n'ont qu'une
vague idée des besoins en terme d'investissement et d'entretien au point où, les succès en matière de
mobilisation de ressources, sont immédiatement annihilés par une explosion des charges de
fonctionnement »5.
1 opt cit
2 Etude relative à l'Identification des Axes de Renforcement des capacités des Communes à Statut particulier au Bénin, Mai 2004
3 opt cit 4 opt cit 5 opt cit
11
A travers notre étude, intitulée: « Gestion des ressources locales et valorisation du
patrimoine municipal », nous nous efforcerons non seulement à infirmer ou à confirmer ces
constats mais également, à formuler des suggestions concourant à une meilleure gestion des
ressources locales et du patrimoine de la Commune de Parakou.
Paragraphe 4 : Hypothèses de travail
Trois (03) hypothèses sont retenues pour notre étude:
(01) la Commune de Parakou assure une mobilisation satisfaisante des différentes
ressources locales.
(2) la Municipalité de Parakou possède un mécanisme pour la pérennisation des acquis du
PGlJD et de l'outil RFU ;
(03) la Municipalité de Parakou, dispose d'un système comptable de gestion patrimoniale.
SECTION 2 : Eléments Méthodologiques
Paragraphe 1 : Description sommaire de la Commune
1- Présentation:
a - Sitnation e;éographique et démographique
Située à 415 km environ au nord de Cotonou, à 9°21 de latitude Nord et 2°36 de longitude Est,
Parakou appartient à la zone de climat tropical humide de type soudanien à deux saisons dans l'année:
une saison sèche (Novembre Avril) et une saison pluvieuse sur le reste de l'année; la saison sèche se
caractérise entre Décembre et Février par un vent froid et sec appelé harmattan.
Se trouvant à une altitude comprise entre 340 et 390m, son relief est de plateau cuitassé ; Parakou
compte environ 150 000 hts et découpé en trois (03) Arrondissements avec quarante deux (42) quartiers
de ville et villages et s'étend sur 300 km2 dont 80 km2 de zones urbanisées.
Ville cosmopolite, Parakou abrite plusieurs groupes socio-culturels dont les plus dominants sont:
les Bariba, les Dendi, les Adja-Fon et les Nagots. On y note également la présence de fortes colonies
d'étrangers nigériens, nigérians, togolais, ghanéens et Indolibanais.
12
b- Données économiques
De part son importance économique, Parakou est la troisième ville du Bénin après Cotonou et Porto
Novo.
Parakou abrite plusieurs unités industrielles telles que: la Société Nationale pour la Promotion Agricole
(SONAPRA), le Complexe Textile du Bénin (COTEB), la Société Béninoise de Brasserie (SOBEBRA),
la Coopérative Béninoise de Matériels Agricoles (COBEMAG), etc ...
Ville de relais, Parakou est le terminus de la voie ferrée en provenance de Cotonou; elle constitue
un important carrefour des grands axes routiers (Bénin-Niger, Bénin-Togo, Bénin-Burkina Faso, Bénin
Nigéria). On y dénombre environ cinq cents (500) transporteurs, 06 parcs-auto et cinq mille (5.000) taxis
motos environ.
On y note l'existence d'imprimeries, de boulangeries, de pâtisseries, de grands magasins et
boutiques de tout genre, et un grand marché international. Le secteur infonnel est tout aussi développé.
On y trouve beaucoup d'artisans et toutes sortes de petits métiers pour des services de proximité.
Enfin, Parakou abrite plusieurs agences de banques et une annexe de la Banque Centrale des Etats
de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
c- Infrastructures et équipements
Chef lieu de département du Borgou, Parakou abrite la quasi-totalité des équipements
administratifs, départementaux ou régionaux et les antennes des principales sociétés et organismes
installés à Cotonou.
Parakou compte 327 km de voies dont très peu bitumées ou en cours de bitume ou de pavée
On y dénombre 25 écoles maternelles publiques et privées, 124 écoles primaires publiques et
privées, 14 Collèges d'Enseignement Général dont un Lycée et 6 collèges privés et confessionnels, 7
collèges d'Enseignement technique et Professionnel (dont 6 privées et une école publique de fonnation
des infmniers adjoints et enfin une université d'Enseignement Supérieur.
Par ailleurs, on y note un centre hospitalier départemental, 3 grandes cliniques de santé, plusieurs centres
communaux de santé et cabinets de soins dans tous les quartiers.
Aussi, Parakou abrite 14 hôtels, de nombreux motels, des maquis et bars restaurants, un stade
omnisports et un théâtre de verdure, un musée, une salle de cinéma.
Après cette description sommaire de la commune, comment fonctionne-t-elle?
13
2 -Fonctionnement de la Commune Urbaine de Parakou
Commune à statut particulier après Cotonou et Porto-Novo, Parakou dispose d'une administration
refonnée. Elle est régie par deux organes :
l'organe délibérant: le Conseil Municipal
l'organe exécutif: le Maire et les six (06) adjoints.
l'Organe délibérant: Le Conseil Municipal
Il est composé de Vingt Cinq (25) conseillers municipaux issus de quatre fonnations ou groupes
de fonnation politiques (U.B.F; FARD-ALAFIA; ASSIRI et R.B.) dont 23 sont de la mouvance
politique au pouvoir.
Le Conseil Municipal a élu le Maire et ses 06 adjoints lors de la session du 21 Février 2003.
Aussi, il compte 06 commissions spécialisées à savoir:
La Commission des Affaires Economiques et Financières
La Commission des Affaires Domaniales et Environnementales
La Commission des Affaires Sociales et Culturelles
La Commission des Sports - Loisirs et Tourisme
La Commission de l'Equipement et des Transports
La Commission de l'Aménagement et de l'Urbanisme
l'Organe exécutif
Il est composé du Maire, en la personne de Monsieur Rachidi GBADAMASSI, de trois (03)
adjoints au Maire et trois (03) chefs d'Arrondissement.
Pour mieux accomplir leurs fonctions, les membres de l'Organe exécutif bénéficient de l'Appui
du Secrétariat Général, des services Techniques, des recettes des Impôts et de la Perception.
Le Secrétariat Général est la plaque tournante de la Mairie, et est coiffé par un Secrétaire Général qui
assure la coordination de tous les services de la Commune et le contrôle de leur fonctionnement.
(Confer, organigramme en annexe)
La mIse en place de ce nouveau organigramme, nécessitera un renforcement du
personnel communal (recrutement du personnel)
14
Aussi, dans l'accomplissement de ses missions administratives et financières, la
Commune dispose de quelques outils de gestion tels que:
Le plan directeur d'urbanisme
Le registre foncier urbain (RFU) : qui a permis l'élargissement de la base fiscale et l'amélioration
des taxes foncières.
Le programme pluriannuel de développement et d'investissement (PPDI) : Il constitue un tableau
de bord pour la programmation quinquennale des investissements.
Le Système d'information géographique (SIG): consiste à créer des liens entre des données
disposées dans une base de données ou dans un tableur et une carte sur support informatique. Le
logiciel de pilotage du SIG de la Commune est le MAPINFO. Ce système permet de gérer de
manière rationnelle les informations disponibles de la Commune urbaine avec l'édition des cartes
thématiques concernant par exemple la santé, l'enseignement, l'état des voiries, la densité de la
population, la salubrité, etc.
Soulignons par ailleurs que la mairie de Parakou dispose de plusieurs Partenaires au
développement, à savoir: Le Service Français de Coopération et d'Action Culturelle (SFCAC), la ville
d'Orléans ( en France), l'Agence Française de Développement (AFD) , l'Union Européenne (UE) et la
Banque Mondiale au Bénin.
les Données financières
Ces données sont appréciées à travers un tableau synthèse de l'évolution budgétaire sur une
période de trois (03) ans (2001- 2003)
(c.ftableau nO l page 15)
16
Paragraphe 2 : Description sommaire du processus de Décentralisation au Bénin
l-Etat des lieux
la réforme de l'administration territoriale au Bénin comporte trois volets que sont: • Le découpage territorial
• La déconcentration
• La décentralisation
* Le découpage territorial
Le découpage territorial consiste en la division du territoire national en douze (12) départements.
Il favorise l'aménagement du territoire et la planification du développement national. Les douze (12)
départements sont: l'Alibori -l' Atacora -l'Atlantique le Borgou - le Couffo - les Collines - la Donga
-le Littoral le Mono -le Plateau l'Ouémé -le Zou
(Cf. Carte du Bénin en annexe)
* La déconcentration
Elle consiste à une délégation par les autorités centrales d'une partie de leurs pouvoirs à des
autorités subordonnées en fonction dans les circonscriptions administratives .
. Les circonscriptions administratives correspondent aux douze (12) départements. Les
représentants de l'Etat au niveau de ces départements sont des préfets.
* La décentralisation
Dans ce schéma de la réforme, la décentralisation consiste à doter les sous-préfectures/
circonscriptions urbaines de la personnalité morale, de l'autonomie financière et à les faire gérer par les
organes élus que sont les Maires et les Conseils Communaux ou Municipaux (dans les communes à statut
particulier). Ces entités décentralisées sont appelées Communes.
Il Y a soixante dix-sept (77) Communes divisées en Arrondissements subdivisés à leur tour en
Villages et quartiers de ville.
17
Notons que l'essentiel des cinq (05) lois de la décentralisation ci-dessus citées, repose sur neuf (09)
principes cardinaux à savoir:
Le couplage de la décentralisation avec la déconcentration. Et il existe un seul niveau de
déconcentration (le département) ;
Ce sont des conseils élus au suffrage universel direct qui administrent librement les Communes.
Il Y a deux catégories de communes: les communes de droit commun (Communes ordinaires) et
les communes à statut particulier ;
La Commune dispose de compétences propres et de compétences déléguées par l'Etat;
La Commune dispose d'un budget propre dont l'élaboration requiert du Maire (organe exécutif),
le respect strict des règles fondamentales du droit budgétaire. Ce budget doit être voté par le conseil
communal ou municipal (organe délibérant) en équilibre réel des ressources et des charges.
Le rôle de la tutelle administrative comporte deux aspects essentiels:
le contrôle (de la légalité des actes du malre et des décisions du conseil communal et du budget
communal) d'une part et l'assistance conseil aux communes d'autre part.
L'exigence du soutien de l'Etat aux collectivités locales à travers divers mécanismes et dans
différents domaines (ressources humaines, matérielles et financières)
La nécessité d'organiser la solidarité inter communale. Cela permettra d'accroître ou de relever les
capacités et les moyens d'intervention des communes en matière d'équipement et d'investissement.
- Et enfin, la nécessité d'assurer le développement local par un accroissement des recettes provenant des
richesses potentielles ou avérées des Communes, ou des relations avec les partenaires et organismes
nationaux ou internationaux.
Par ailleurs, soulignons que la phase active de la réforme est intervenue depuis décembre 2002
avec l'organisation des élections municipales et communales.
Tels sont de façon sommaire, les paramètres qui ont initié la remise sur les rails du processus de
décentralisation.
18
2-Appréciation de la situation de Décentralisation au Bénin: Tableau Synthèse
Paramètre Situation (BENIN)
Membres des conseils OUI , * Il existe 12 départements et 77 Communes.
exécutifs locaux désignés par
voie d'élection
Responsables des services
municipaux nommés localement
Adoption et approbation du
budget
Contrôle des collectivités locales
sur les revenus
Accès des collectivités locales à
l'emprunt
* Les Communes sont dirigées par des Maires élus
* Les Départements sont dirigés par des Préfets
nommés par le pouvoir central,
* Les conseillers municipaux sont élus tous les cinq ans
Toutefois les OUI
secrétaires généraux nommés des
Communes sont à choisir sur une liste arrêtée par
l'Etat au niveau du Ministère de l'Intérieur de la
Sécurité et de la Décentralisation (MISD) .
OUI * Budget élaboré et voté par le conseil
* Approuvé par le Préfet (avant et après exécution)
NON La plupart des services impliqués sont dirigés par des
responsables nommés par le pOUV01r central (le
Receveur Percepteur et les services compétents de la
Préfecture)
OUI Les Communes ont le droit d'emprunt (suivant article
15, loi N°98-007 du 15-01-99)
19
OUI Système transparent de dotations Ces transferts constituent une grande part des
financières entre Etat et
collectivités locales
ressources du budget d'investissement (50% au moins
du total des Recettes).
OUI Les responsabilités des communes sont clairement
définies dans plusieurs domaines:
* Développement local, aménagement, habitat et
urbanisme;
* Infrastructures, équipement et transport ;
Domaines de responsabilité des * Environnement, hygiène et salubrité;
communes clairement définis * Enseignement primaire et maternel : Secondaire et
Pouvoir des collectivités locales
Professionnelle
* Santé, action sociale et culturelle;
* Etat civil, police judiciaire, etc.
* Cependant, les Communes exercent en outre sous le
contrôle de l'autorité de tutelle, d'autres attributions
qui relèvent des compétences de l'Etat.(Art.82,
chap.III )
loi n097-029 du 15-01-1999, portant organisation des
Communes
OUI à prélever les impôts et fournir Toutefois la base et le taux des impôts relèvent du droit
1 du pouvoir central les services
OUI Tenue de comptabilité adéquate Les collectivités tiennent des comptabilités budgétaires
régulières. Et le pouvoir central opère des inspections
La capacité du pouvoir central
à suivre l'élaboration de la
décentralisation fiscale
effective
. périodiques et inopinées
OUI
20
Paragraphe 3: Cadre réglementaire des finances locales et mécanismes généraux
des transferts au Bénin
l-Cadre réglementaire
Le cadre légal mis en place par la Loi n098-007 du 15 Janvier 1999, portant régime
financier des Communes au Bénin, définit r ensemble des ressources potentielles des Communes et
précise aussi toutes les dispositions relatives à l'autonomie financière des collectivités locales au Bénin.
Ainsi, on y note les différentes rubriques qui constituent les ressources dont dispose la
Commune pour exercer ses étendues compétences qui concourent à sa bonne administration et à son
développement. Il s'agit de:
Ressources internes: les recettes fiscales et les recettes propres.
Ressources externes : ce sont les transferts budgétaires de l'Etat et les Transferts de
Partenaires Extérieurs (Coopération décentralisée) et l'emprunt.
Soulignons que dans le cadre de la décentralisation, il est mis en place un dispositif de
renforcement des ressources des Communes comprenant ;
• La création de la Taxe de Développement Local (TDL),
• Les ristournes au profit des Communes d'une part, de la fiscalité indirecte de
. l'Etat (par ex, la T.V.A.) d'autre part
• Les ressources additionnelles ( par ex, le F.S.!.: Fonds de Solidarité
Intercommunal et les Fonds spéciaux)
Après cette présentation sommaire du cadre légal et des différentes sortes de ressources dont peuvent
disposer les Communes au Bénin, il importe de se pencher sur les mécanismes de mobilisation de ces
ressources au regard des relations de pouvoir formel et informel dans 1'affectation des fonds par l'Etat.
2-Mécanismes généraux de transferts
La loi n098-007 du 15 Janvier 1999 portant régime financier des Communes au Bénin, a
prévu en ses articles 10 à 15 les différentes ressources de la Commune.
21
La Gestion de certaines de ses ressources, revient à la Commune elle-même et pour
d'autres leur gestion incombe aux services de l'Etat. Et c'est précisément les modalités de mise à
disposition à la Commune de ces dernières qui sont examinées.
Les ressources concernées sont notamment:
Le produit des impôts directs: la patente et licence, la T.F.U. et la T.P.U. ;
(c.f, état des lieux de la fiscalité locale au Bénin, pages 24) ;
Le produit des ristournes sur la fiscalité indirecte de l'Etat: taxe touristique, taxe sur
les véhicules à moteur, taxe de Voirie et la taxe sur l'exploitation des carrières et
mmes. ;
Le produit des subventions de l'Etat;
Les ressources additionnelles : Fonds de solidarité intercommunal (FSI), Fonds de
l'institution de financement des Collectivités Locales (Subventions, prêts) et les Fonds
spéciaux .
Soulignons qu'à la phase actuelle du démarrage de la décentralisation, certaines de ces
ressources objet de transfert, existent déjà au profit des Communes (surtout celles à statut particulier) . Il
s'agit alors des glissements ci-après:
2.1- Le produit des ristournes.
C'est le cas de la taxe de Voirie et de la taxe sur valeur ajoutée, instituées par la loi de
finance de 1991 dans le cadre des réformes, mises en œuvre pour améliorer les ressources de l'Etat
rétrocédées aux Collectivités Locales.
Aussi , l'arrêté du 19 Février 1999 portant répartition de la taxe de Voirie a procédé à la
répartition de la taxe à raison de 80% au profit des Communes à statut particulier et de 20% au profit des
autres Collectivités Locales.
22
Ainsi, Cotonou reçoit 60% des 80% alors que Porto-Novo et Parakou reçoivent respectivement
24% et 16% des 80% . Les montants reversés à chaque Commune à statut particulier au titre de l'année
2001 se présentent comme suit:
Communes Recettes Totales Taxe de 1
Pourcentage Recouvrées Voirie 0/0
COTONOU 6.566.446.422 2.253.149.198 34%
PORTO-NOVO 1.306.639.619 901.259.680 69%
PARAKOU 896.541.530 623.927.527 69,5% 1
Sources: Rapport des études du cabinet ERNST & YOUNG, 2001
Commentaire des données:
L'analyse des données du tableau, nous amène à conclure que le produit des ristournes de
la taxe de Voirie constitue une part importante des ressources de ces trois Villes à statut particulier
(environ 70%) pour Parakou au Titre de 2001..
2.2 Les subventions de l'Etat
Les collectivités locales, bénéficient des subventions d'Etat que sont: la subvention de
substitution à la taxe civique et la subvention salariale aux collectivités territoriales à l'exception de
Cotonou.
A titre d'exemple, les montants des versements reçus relatifs à la subvention de substitution de la
taxe civique pour l'année 2000, sont respectivement pour Parakou et Porto-Novo de 1.517.072 F CFA et
2.069.757 F CA.
Paragraphe 4 : Etat des lieux de la fiscalité locale
La création des impôts et taxes est du domaine de la loi. Le Conseil Communal, par sa
délibération, en fixe le taux dans la limite du plafond déterminé par la loi de finance.(Art.8, loi nQ
98-007
du 15 Janvier 1999) portant régime financier des Communes au Bénin).
Les impôts directs locaux sont gérés par la Direction Générale des Impôts et des Domaines
(DGID) au profit des collectivités locales.
Ces impôts constituent une des principales sources de financement des Collectivités
Locales tout au moins celles ayant un niveau de développement urbain et économique appréciable.
li s'agit essentiellement:
La taxe Foncière Unique (TFU) ;
La taxe Professionnelle Unique (TPU) ;
La Patente et la Licence.
23
Soulignons que des progrès Techniques réalisés (mise en place du RFU, réformes), ont
permis d'améliorer sensiblement le rendement des impôts locaux dans certaines villes notamment, celles
à statut particulier.
En effet, le RFU est un système d'information foncière (SIF) à buts multiples. Ainsi, cet
outil a plusieurs objectifs principaux:
• Maîtriser, accroître et consolider les ressources fiscales locales;
• Améliorer la connaissance du patrimoine foncier et créer les bases d'une bonne gestion
foncière;
• Produire et gérer diverses données urbaines, notamment celles qui sont nécessaires à la
programmation et la gestion des infrastructures.
Aussi, la mise en œuvre du RFU s'effectue dans un cadre institutionnel, juridique et
organisationnel s'appuyant sur un partenariat entre les différentes administrations impliquées.
Ce partenariat organisé entre les collectivités locales ( Maître d'ouvrage) d'une part la
DGID ( Maître d'œuvre du volet fiscal) d'autre part et la SERHAU-SA (Maître d'ouvrage délégué), se
matérialise par la contractualisation d'une relation ayant pour support, l'établissement d'un protocole
d'accord (général et annuel) tripartite.2
Dans ce protocole, l'on précise les objectifs à atteindre, les moyens à mettre en œuvre, les
rôles et responsabilités de chacun des partenaires.
1. La Taxe Foncière Unique (TFU)
Instituée par la loi des finances de 1994 et la loi des finances rectificatives gestion 1995, la
(TFU) remplace désormais la Contribution Foncière des Propriétés Bâties (CFPB) et Non-Bâties
(CFBNB), la Taxe Immobilière sur Loyer (TIL) et l'Impôt Général sur le Revenu Foncier (IGRF) au
niveau des Villes dotées d'un RFU.
La base d'imposition de la TFU est la valeur locative (YL) réelle, déterminée par les
Services des Impôts. Conformément au Code Général des Impôts en son article 1084-4, le taux applicable
à cette base est de 6% pour les propriétés bâties et de 5% pour les propriétés non bâties.
24
En cas de location, une taxe supplémentaire de 6% s'y ajoute en remplacement de la taxe immobilière sur
loyer (TIL) et de l'Impôt Général sur le Revenu Foncier (IGRF) qui sont des Impôts d'Etat.
Cependant, par délibération des représentants élus des Collectivités bénéficiaires, les taux
peuvent être réduits ou augmentés de deux (2) points au maximum. Ainsi, la fourchette de taux
applicables est de 4 à 8% pour les propriétés bâties et de 3 à 7% pour les propriétés non-bâties.
2. La Taxe Professionnelle Unique (TPlD
Instituée par les mêmes lois ci-dessus citées au point (1), l'assiette de la TPU est «la
valeur locative professionnelle des établissements pris dans leur ensemble et muni de tous les moyens
d'exploitation ou de production ».
Pour définir le terme" valeur professionnelle", le législateur dispose qu'elle s'entend du
«prix que le propriétaire retire des établissements lorsqu'il les donne à bail dans les conditions normales
ou, à défaut, du prix qu'il pourrait en retirer en cas de location» . TI est précisé que la valeur locative est
déterminée par l'administration fiscale mais sans pour autant qu'il soit indiqué comment ladite
administration est tenue de procéder pour atteindre ce résultat.
3. La patente et la licence
Les dispositions qui régissent la contribution des patentes sont contenues pour l'essentiel
dans le code général des impôts (CG!) en ses articles 997 et suivants.
La contribution des patentes est due par toute personne physique ou morale exerçant un
commerce, une industrie, une activité non expressément exemptée.
-La patente se compose d'un droit fixe et d'un droit proportionnel:
.Le droit fixe est établi, soit d'après la nature et l'importance de l'activité, soit d'après les
moyens matériels et humains utilisés; le montant du droit fixe est obtenu en ajoutant au droit prévu par le
code général des impôts, le centime additionneL
.Le droit proportionnel par contre est assis sur la valeur locative des locaux qui ici n'est
pas fonction des indices mais plutôt déterminée au moyen de bases authentiques ou de locations dont le
loyer aura été régulièrement constaté ou connu notoirement ou à défaut de ces bases , par voie
d'appréciation.
25
-La licence quant à elle, ne comporte qu'un droit fixe qui correspond à celui de la
catégorie dans laquelle doit être classé le contribuable. Les contribuables sont rangés en cinq (5) classes
prévues au code général des impôts. Les tarifs applicables varient suivant l'importance de l'établissement.
Il y a une catégorie spéciale pour les hôtels et restaurants et quatre (4) catégories normales pour les autres
établissements.
Par ailleurs, il est nécessaire de souligner que la Patente et la licence sont en faite des
Impôts d'Etat perçus pour le compte des Collectivités Locales (art 1038 du CGI)
En effet, le caractère étatique de ces Impôts est attesté par le fait que la Commune
bénéficiaire ne décide pas du taux de l'Impôt.
Parae:raphe 5 : Etat des lieux du patrimoine communal de Parakou
Des conclusions de l'étude réalisée en Mai 2004, par le Cabinet BeCG, plusieurs
insuffisances ont été relevées au niveau de la Gestion du patrimoine communal de Parakou :
-« Ni la Direction des Affaires Financières, ni la Recette-Perception n'ont un tableau
exhaustif des biens meubles et immeubles de la Municipalité »1.
-« Un inventaire systématique du patrimoine n'a été fait. Le nombre de tables de bureaux,
le nombre de chaises, l'identité, la surface et l'état des bâtiments appartenant ou devant appartenir à la
Commune, les véhicules et les engins à deux roues de la Municipalité, ... etc sont autant des données
patrimoniales non disponibles auprès des Services Financiers et comptables de la Mairie »2
La résultante de ces insuffisances relevées, est l'existence d'un mveau élevé
d'obsolescence du matériel et des équipements communaux nécessitant en grande partie leur
renouvellement à moyen terme (2005-2006).
Cependant, un effort de recensement du patrimoine communal existant a été fait par nos
soins comme point de départ visant à doter la Commune d'un fichier patrimonial.
Les résultats dudits recensement, se trouvent consignés dans les tableaux N° A -B et C (en
annexe).
1 opt. cit 2 Rapport l'étude sur l'identification des Axes de renforcement des capacités des Communes à Statut particulier au Bénin, Mai 2004.
26
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE LA GESTION FINANCIERE ET DU
PATRIMOINE DE LA MUNICIPALITE.
Section 1 : Situation récapitulative des différente~ catégories de recettes et dépenses
communales de Parakou: 1998-2002
Paragraphe 1 : Etablissement d'un tableau synthèse pour les différentes catégories de recettes et
dépenses municipales: 1998-2002
(Confer tableau n002, page 27)
27
Tableau n° 02 : Situation récapitulative des différentes catégories de recettes et dépenses communales de Parakou: 1998-2002
RUBRIQUES (en milliers de FCFA) 1998 1999
Prévision Réalisation Prévision Recettes Fiscales (impôts
locaux directs) 248000 177 602 299000 Recettes Propres (exploitation du
patrimoine et services, taxes administratives) 51638 21 624 57857
Part sur la fiscalité de l'Etat (Subs, Taxe de voirie et TVA) 8223 19254 133878
TOT AL RECETTES 307861 218480 490735
Dépenses de Fonctionnment 156636 132517 203839
Dépenes d'Entretien du patrimoine 69224 40036 85254
Dépenses d'Investissement 82000 46309 201 242
TOT AL DEPENSES 307861 218862 490335
Source: budgets et comptes administratifs de la Mairie de Parakou Recettes fiscales: Impôts locaux directs
Réalisation
190963
37170
166575
394708
179964
67099
129686
376748
Recettes propres: Exploitation patrimoine et services, taxes administratives
2000 2001 2002
Prévision Réalisation Prévision Réalisation Prévision Réalisation
274942 210956 305000 231 323 280058 231 896
109730 45689 90000 56651 97470 78535
281 700 265472 435762 630095 696372 368512
666372 521 820 830762 918069 1 073900 678943
198971 168621 210040 189310 256176 262900
152400 87532 469850 332209 583073 544945
315000 254640 150872 141 826 234951 186523
666372 510793 830762 663346 1 074200 994368
28
Paragraphe 2 : Analyse des données financières de la Commune de Parakou: 1998-2002
l-Repérage des parts de différentes catégories de ressources locales
Il s'agira des parts recouvrées annuellement en matière de ressources locales
durant la période d'étude.
Tableau nO 03
Parts des différentes catégories de recettes réalisées
(en milliers de F CF A)
Part de la fiscalité
ANNEES Recettes Fiscales Recettes Propres de l'Etat Total
Montant % Montant 0/0 Montant 0/0
!
1998 177.602 81 21.624 9,8 19.254 8,8 218.480
1999 190.963 48 37.170 9,4 166.575 42 394.708 !
2000 210.659 40 45.689 8,7 265.472 50 521.820
2001 231.323 25 56.651 6,1 630.095 68 918.019
2002 231.896 34 78.535 Il,5 368.512 54 678.943
Source: Comptes administratifs: 1998-2002
* % proportion par rapport au total des recettes de l'année.
1
1
\
29
RECETTES FISCALES RECETTES PROPRES PART DE LA FISCALITE
DE L'ETAT
1998 177602 21624 19254
1999 190963 37170 166575
2000 210659 45689 265472
2001 231323 56651 630095
2002 231896 78535 368512
Représentation graphique n002 : repérage des parts réalisées des différentes catégories de recettes (1998 - 2002)
Repérage des parts réalisées des différentes catégories de reccettes (1998-2002)
700000
600000 +-... - ............ -------........... ---i-~~-~·········· .. -
CI)
S 500000 +----........ -------....... --!~-~~---.. ca .! Ci 400000 --r--............. -----.---!----........ --"~-'! 1 ~ 300000 +---- ············-------fc .......... ~-........ - ...... ----.. .
C S S 200000 t-~:.:====::::;::::;~;........-==-----... ~--:E
o+---~--~--~---~----
1998 1999 2000 2001 2002
Années
-RECETTES FISCALES
RECETTES PROPRES
PART DE LA FISCALITE DE L'ETAT
30
Commentaire du graphique n02
L'analyse du graphique n02 , révèle que la mobilisation des principales catégories de ressources
locales s'est améliorée de façon remarquable durant toute la période d'étude (1998-2002) au niveau
de la Municipalité de Parakou. A cet effet:
-Les recettes fiscales locales de Parakou sont passées de 177 millions environ de F CFA en
1998 à 230 millions de F CF A en 2002, soit une augmentation de 30% en cinq (05) ans.
-Les recettes propres non fiscales quant à elles, sont passées de 20 millions environ de
FCF A en 1998 à 78 millions en 2002 ; soit une augmentation de 290% en cinq (05) ans.
-La part de la fiscalité de l'Etat, est passée de 20 millions environ de F CFA en 1998 à 368
millions en 2002; soit une augmentation 1740 %en cinq (05) ans.
Il ressort donc de ces résultats qu'au bout de 05 ans (1998-2002) , la Commune de Parakou
a réalisé des efforts appréciables dans le cadre de la mobilisation des ressources financières locales.
En effet, ces ressources passent de 218 millions de F CFA environ en 1998 à 680 millions
de F CFA environ en 2002, soit une augmentation totale de près de 212 % en cinq (05) ans .
Ces résultats pourraient donc nous amener à affirmer l'hypothèse que« La Municipalité
de Parakou a assuré une bonne mobilisation des ressources locales» durant la période 1998-2002.
Toute chose qui nous amènerait à conclure que: "La Municipalité de Parakou, a balisé les
possibilités de son développement en prélude à la Décentralisation ".
Car pour Maurice HOUNTONDJI, « le développement des Communes béninoises dans un
contexte de Décentralisation, dépendra de la manière dont celles-ci sauront se doter des moyens de
fournir aux populations et aux entreprises locales, les services dont elles ont besoin» 1.
1 Maurice HOUNTONDJI, Actes de l'Atelier de Fonnation à la Gestion Urbaine PGUD, Juillet 2002
31
1-Repérage des parts de différentes catégories de dépenses réalisées: 1998-2002
Tableau nO 04
Parts des différentes catégories de dépenses réalisées
(en milliers de F CF A)
ANNEES Dépenses de 1
Dépenses Dépenses
fonctionnement d'Entretien d'Investissement Total
Montant 0/0 Montant 0/0 Montant 0/0
1998 132.517 60 40.036 18 46.309 22 218.662
1999 179.964 48 67.098 18 129.686 34 376.748
2000 168.621 34 87.532 17 254.640 49 510.793
2001 189.310 28 332.209 50 141.826 22 663.346
2002 ! 262.900 27 544.945 54 186.523 19 994.368 1
Source : Comptes administratifs : 1998-2002
* %: Proportions par rapport au total des dépenses de l'année.
32
DéPense~ Dépenses d'entretien Dépenses
fonctionne d'Investissement
1998 132517 40036 46309
1999 179964 67098 129686
2000 168621 87532 254640
2001 189310 332209 141 826
2002 262900 544945 186523
Représentation graphique n003 : repérage des parts réalisées des différentes catégories de recettes (1998 - 2002)
Repérage des parts des différentes catégories de dépenses réalisées (1998 - 2002)
600000
500000 i-------------~-
100000 /
---;>'/<-' _ ........... _---------/
./
1998 1999 2000 2001 2002
Années
~ ... , ........... J
- Dépenses de fonctionnement
1 Dépenses d'entretien 1
l' Dépenses ... ~nvestissement
33
Commentaire du graphique n03
De l'analyse du graphique n03, on note une nette amélioration de la qualité des
dépenses avec une priorité accordée à l'entretien et à la réalisation du patrimoine municipal au
cours de la même période.
Ainsi donc:
-La part des dépenses d'entretien du patrimoine est passée de 40 millions en 1998 à 545 millions
en 2002 par rapport aux dépenses totales, avec un taux moyen annuel de 30%.
-La part des dépenses d'investissement est passée de 46 millions en 1998 à 186 millions en 2002
par rapport au total des dépenses, avec un taux moyen annuel de 29%.
-La proportion des dépenses de fonctionnement s'est nettement réduite en passant de 60% en 1998
à 27% en 2002 du total des dépenses communales; soit une diminution de plus de la moitié en
proportion.
A travers ces résultats, tout porte à croire qu'au niveau de la Municipalité de Parakou, "la
culture d'entretien du patrimoine investi, est entrée dans les pratiques de la Gestion Urbaine".
A ce titre, Bachir OLOUDE affirme que: « l'entretien du patrimoine communal, constitue
un enjeu majeur et un critère de performance de la gestion urbaine Décentralisée)} 1
Cependant, le degré de culture d'entretien du patrimoine municipal de Parakou suffit-il
pour assurer une bonne gestion patrimoniale au sein de la Commune?
En effet, pour Jacques VIELLEVILLE : « le patrimoine des collectivités dont
fréquemment, l'inventaire n'est pas tenu à jour, fait souvent l'objet d'une gestion des plus médiocres }}2.
1 Bachir OLOUDE, Actes de l'Atelier de Formation à la Gestion Urbaine PGUD ,Juillet 2002 2 Jacques VIELLEVILLE, les risques de Gestion des Collectivités Territoriales, éd DALLOL, 1994, P86
34
A travers l'analyse des graphiques n02 et n03, nous pouvons conclure que durant
notre période d'étude 1998-2002, des avancées remarquables ont été constatées, aussi bien en
matière de mobilisation des ressources locales que de la qualité des dépenses communales au niveau
de la Municipalité de Parakou.
Ces résultats sont essentiellement dus au fait des évolutions introduites par la mise en
œuvre de certains outils de Gestion Urbaine développés par l'Etat Béninois au niveau des trois (03)
principales Communes à statut particulier. Il s'agit de l'outil (RFU) et du Projet de Gestion
Urbaine Décentralisée (PGUD)
Paragraphe 3 : Les outils de Gestion Urbaine au niveau de la Municipalité de Parakou.
l-La notion de Gestion Urbaine.
Pour Bachir OLOUDE, «la Gestion Urbaine, est l'ensemble des techniques et des moyens
mIS en œuvre pour assurer la maintenance et le développement des infrastructures, équipements et
services dans une ville» 1
2-Le Registre Foncier Urbain (RFU)
Le RFU est un Système d'Information Foncière (SIF) à but multiple adapté aux besoins du développement municipal au Bénin.
Le RFU dans son développement permet:
• de maîtriser, d'accroître et de consolider les ressources fiscales locales;
• d'améliorer la connaissance du patrimoine foncier et de préparer la réforme des modes de gestion du patrimoine foncier;
• de produire et de gérer les données urbaines nécessaires à la programmation des actions de développement.
La mise en place du RFU a permis de doter alors les Communes d'un outil de gestion municipale performant; comme le témoignent les résultats qualitatifs et quantitatifs obtenus.(1998-2002)
1 Bachir OLOUDE ,Actes de \' Atelier de Formation à la Gestion Urbaine SERHAU-SNP.G.U.D,Juillet 2002
35
• Résultats qualitatifs
Le RFU a permis de disposer au niveau des Communes concernées et particulièrement à Parakou, des éléments d'une maîtrise des gisements de ressources et d'une meilleure connaissance du patrimoine foncier notamment:
• les procédures d'assiette et de recouvrement rationalisées et informatisées permettant (i) de calculer automatiquement les impôts, (ii) d'éditer les documents fiscaux (rôles et avis d'imposition) informatisés (iii) d'améliorer et de consolider les recettes fiscales locales;
• les éléments d'une meilleure gestion domaniale financière avec la mise à disposition: (i) des listes des parcelles et des présumés propriétaires, (ii) des éléments de base en matière de procédure de gestion de la propriété foncière, (iii) les liaisons entre le foncier et le fiscal;
• Résultats quantitatifs
Comme le témoigne l'évolution des données ,financières communales (1998-2002) cidessus, le RFU a permis d'améliorer et de consolider, grâce à la rationalisation des procédures fiscales, les recettes fiscales communales de Parakou.
3-Le Projet de Gestion Urbaine Décentralisée œ.G.U.D)
Le P.G.U.D mis en place depuis 1999 a pour objectif principal, d'améliorer de façon durable, le niveau et la qualité des services urbains rendus aux populations dans les trois principales Communes à statut particulier (Cotonou, Porto-Novo et Parakou).
Le P.G.U.D est structuré en trois composantes: (i) le renforcement de la Gestion des services urbains dans les trois villes (composante A), (il) la construction / réhabilitation des infrastructures prioritaires (Composante B), (Hi) la participation et l'intégration communautaire (Composante C).
Dans le cadre du renforcement des capacités de gestion urbaine, le projet vise à permettre aux villes concernées de consolider leurs ressources internes (ressources fiscales et ressources propres) pour améliorer considérablement les services offerts aux populations.
Pour y parvenir, il a été mis en place une stratégie dont les « clefs» ou « indicateurs de performance» concernent notamment:
• l'amélioration du taux d'émission du potentiel fiscal;
• l'amélioration du taux du recouvrement des impôts courants et arriérés;
• l'amélioration du recouvrement des recettes propres.
Ces indicateurs sont contenus dans une lettre de cadrage budgétaire du MEHUlPrésident du CISCO (Confer, annexe).
36
Ainsi , illl cadrage est donc mis en place pour l'élaboration des budgets au niveau des recettes et des dépenses.
La mise en œuvre des actions du P.G.U.D et le suivi des indicateurs de perfonnance ont contribué à améliorer sensiblement la mobilisation des ressources financières des Villes concernées et principalement au niveau de la Commune de Parakou.
En effet, les dispositions mises en place ont pennis d'aboutir à une meilleure mobilisation des différentes catégories des ressources communales ainsi qu'à leur affectation. Toute chose que témoignent les données financières des tableaux n° 3 et 04 (des pages 28 et 31 qui précédent).
Eu égard à tout ce qui précède, nous pouvons conclure que durant ces cinq années (1998~2002) , des progrès techniques ont été réalisés ( mise en place du RFU , mise en œuvre des actions du volet « A» du P.G.U.D) dans le cadre de la mobilisation des ressources au profit des collectivités locales concernées notamment la commune de Parakou. Ce qui a permis d'améliorer sensiblement le rendement des ressources internes locales.
Toutefois, le niveau des ressources internes de la Commune reste encore très perfectible en vue d'assurer une meilleure mobilisation et une consolidation des ressources financières au profit de la Municipalité de Parakou.
En effet durant quatre ans (1999-2002), la part de la fiscalité de l'Etat par rapport au total des ressources locales annuelles mobilisées par la Milllicipalité de Parakou, représente au moins 50% l'an.
Ceci poserait la problématique de l'autonomie financière des Collectivités locales, gage de la réussite de la Décentralisation.
. A ce titre, François P. YATTA écrit: «Les Collectivités Locales doivent assurer leur autonomie financière, seule condition de leur pérennité et de celle du processus de Décentralisation »1,
Ainsi avec la mise en place des institutions communales au Bénin depuis bientôt deux (02) ans, quelles sont les dispositions administratives et organisationnelles prises au niveau de la Municipalité de Parakou non seulement pour disséminer et rendre durables les acquis de l'expérience des outils du RFU et du PGUD mais aussi et surtout pour améliorer la gestion du patrimoine communal?
Section 2 : Contexte de Décentralisation et problématique de la pérennisation des
outils de gestion urbaine et des acquis du PGUD.
Au Bénin, avec la mise en place d'institutions communales élues et des acquis du PGUD ,
les Collectivités Locales en général et notamment celles à statut particulier, (Cotonou; Porto-Novo et
Parakou) doivent faire face à d'importants défis majeurs :
! François P. YATIA, La Revue Africaine des Finances Locales, PDM n02 Octobre 2001
37
-Comment faire en sorte que les LocalitésNilles deviennent une source de prospérité
économique et d'amélioration de la qualité de vie dans un contexte de rareté des ressources, de
faiblesse/insuffisance d'infrastructures adéquates, de pauvreté urbaine grandissante?
-Comment inciter les populations locales à participer financièrement à la production
d'affaires locales?
-Quelles stratégies mettre en place par les Municipalités pour asseoir la souveraineté
fiscale locale?
Pour y parvenir, les gestionnaires municipaux actuels et surtout ceux des Communes
à statut particulier devront entre autre, disposer d'un environnement institutionnel porteur d'une
gestion urbaine performante. Ce qui nécessite l'amélioration des capacités de gestion (notamment
les capacités institutionnelles et les capacités financières).
En réponse à la faible capacité de gestion urbaine, divers outils et programmes ont été conçus et
mis en œuvre au niveau des trois (03) Municipalités à statut particulier du Bénin grâce à l'appui des
partenaires au Développement.
Dans le cadre de notre étude, quelques interrogations subsistent sur les mesures à
prendre pour la pérennisation de ces outils après plus de quinze (15) mois de démarrage effectif de
la décentralisation au Bénin.
Parae:raphe 1 : Présentation du dispositif institutionnel et des principes mis en œuvre dans le
cadre du PGUD (phases 1 : 1999-2002).
l-Le Comité Local de Suivi (CLS)
Pour la coordination et le suivi du PGUD, il a été mis en place au niveau local dans
chacune des Villes bénéficiaires, un Comité Local de Suivi (CLS) . Ce Comité présidé par le Secrétaire
Général de la Mairie (Ex Circonscription Urbaine ), était le point focal du PGUD au niveau local.
38
Ce Comité regroupait non seulement les responsables des servIces Techniques et
Financiers de la Mairie mais également les représentants des différents services déconcentrés et de la
société civile de la localité.
Le CLS s'occupait principalement de :
.la mise en œuvre des recommandations du CISCO (dispositif institutionnel du suivi et de
l'évaluation de l'exécution du PGUD au niveau National)
.le suivi et l'exécution de toutes les activités du PGUD au niveau local ;
A Parakou la création du CLS avait fait l'objet de l'arrêté municipal n050/24/CCU/SG/SAAE
du 09 Juin 2000.
2~les indicateurs de performance du PGUD
Afm d'améliorer les performances de mobilisation des ressources locales et de la gestion
budgétaire, des indicateurs de performance avaient été mis en place. Ces indicateurs concernaient
notamment:
-l'amélioration du taux d'émission du potentiel fiscal;
-l'amélioration du taux de recouvrement des ressources internes (fiscales et non fiscales)
-l'amélioration du niveau des dépenses de services aux populations (notamment les
dépenses de Voirie).
Aussi, il convient de rappeler que le respect de ces indicateurs de performance par la Commune,
a été la condition obligatoire pour le passage à la phase 2 du PGUD, prévue pour l'année 2005.
De ce fait, ces indicateurs constituaient un enjeu majeur. Ce qui justifie les résultats
remarquables obtenus durant la période (1998-2002) aussi bien au niveau de la mobilisation des
ressources locales que de leur affectation. (cf, données financières, Tableau n02, page 27)
39
3-Les acquis du PGUD
La première phase du PGUD (1999-2002) s'est principalement consacrée:
(i) à la réorganisation des services municipaux impliqués, dans le circuit de la
mobilisation des ressources et de leur affectation;
(ii)à la formation / recyclage des agents de ces services;
(iii)à la mise en place d'instruments de gestion permettant un meilleur contrôle et un
meilleur suivi des dépenses municipales ( indicateurs et ratios de performance).
(iv) à la réalisation des travaux d'infrastructures prioritaires avec un accent particulier à
l'entretien du patrimoine communal.
(v)à la réalisation de plusieurs études et audits permettant la mise en place au sein des
Communes concernées, une administration performante et efficace grâce notamment à la réorganisation
des services Municipaux et au renforcement de l'effectif en personnel qualifié.
4-Etats des lieux des études réalisées dans le cadre du PGUD
Dans le cadre de l'exécution du volet A du PGUD intitulé Il renforcement des capacités de
gestion urbaine" , plusieurs études ont été réalisées.
Il s'agit notamment de:
*Etudes sur l'amélioration des ressources locales (recettes fiscales et non fiscales) de
Parakou (2001) ;
*Etude sur le suivi de la gestion des recettes et dépenses communales de Parakou (2001) ;
*Etude sur les mécanismes de programmation, de réalisation et d'entretien des
infrastructures (2001);
* Audit organisationnel des services financiers de la Municipalité de Parakou (2001).
A l'issue de toutes ces études, il a été élaboré et mis à la disposition de la Commune, des
manuels de procédures de gestion financière (Recettes et Dépenses).
La mise en application de ces manuels et recommandations formulées au terme des études
précitées, n'est à ce jour effective.
40
En effet, non seulement qu'aucune disposition communale, n'est réellement prévue pour
leur prise en compte mais également et surtout, l'on note une absence d'instruments de suivi et de
pilotage.
Cela poserait une fois encore, la problématique de la pérennisation des acquis du PGUD à
l'avènement de la décentralisation.
Paragraphe 2 : Appréciation du niveau de pérennisation des acquis du PGUD et des outils de
gestion urbaine.
l-Au niveau des indicateurs de performance introduits par le PGUD.
A ce niveau, avec la mise en place des structures communales, l'on note une
absence/insuffisance, d'instruments de suivi et de pilotage des indicateurs de performance du
PGUD.
Toute situation qui justifierait en partie, les contre performances réalisées au niveau
de l'exécution du budget 2003.
En effet, l'exécution du budget 2003, se caractérise par :
-une augmentation des ristournes de l'Etat (66% du total des recouvrements en 2003)
-une diminution des proportions de mobilisations des recettes internes et une augmentation
remarquable des ristournes reçues de l'Etat (34% pour les recettes internes contre 66% pour les
ristournes de l'Etat).
-une augmentation des dépenses de fonctionnement (27,20% contre 26,2 en 2002)
-une diminution remarquable des dépenses d'entretien du patrimoine communal (de-18%
environ par rapport à 2002).
-un déficit budgétaire de (-30 millions environ)
De l'analyse de ces contre performances, tout porte à croire que des dispositions
n'existeraient pas pour la pérennisation (le respect) des acquis du PGUD en terme d'indicateurs de
performance.
41
Car en 2003, pendant que l'on assiste à une diminution non seulement de la part des
ressources (Recettes fiscales + Recettes propres) internes mais aussi et surtout des dépenses
d'entretien du Patrimoine, il se dégage une augmentation des dépenses de fonctionnement et
d'investissement par rapport à l'exercice 2002.
(c.fTableau n05 et n06 des pages 44 et 47 puis les graphiques n04 à 06 des pages 45,46 à 48)
Toute chose qui à terme, risquerait de compromettre la question de l'autonomie
financière de la Municipalité et le respect des critères de performance de la gestion urbaine. (non
priorisation des dépenses d'entretien)
En effet, Raogo Antoine SAW ADOGO n'a -t-il pas affinné que, «il est connu que, dans
un système décentralisé, les ressources fiscales demeurent la source la plus importante que les
Collectivités peuvent utiliser sans recours à des transferts et indiquent donc la notion du niveau
d'indépendance financière»1
François Paul Y ATT A se situe aussi dans la même optique en écrivant :« La mobilisation
des ressources locales internes est d'autant plus importante que la décentralisation est en effet plus perçue
comme un moyen de mobiliser davantage les ressources internes que de transfert aux Collectivités
Locales des ressources d'Etat hypothétiques et déjà insuffisantes pour assurer l'équipement général du
pays »2.
Par ailleurs pour Bachir OLOUDE, «l'entretien du patrimoine communal, constitue un
enjeu majeur et un critère de perfonnance de la gestion urbaine décentralisée»3
A François Paul YATTA de conclure, «tout nouvel investissement mûnicipal, aggrave le
problème d'entretien du patrimoine »4
1 Raogo Antoine SAWADOGO, la Revue Africaine des Finances Locales, N°3 Avril 2002
2 François P. YATIA, la Revue Africaine des Finances Locales, PDM n02 Octobre 2001 3 .
opt Clt
4 François P. YATIA, la Revue Africaine des Finances Locales, PDM n02 Octobre 2001
42
Tableau n005 :Repérage des parts réalisées en recettes et dépenses au titre de 2001 - 2003
RUBRIQUES (en milliers de fcfa) 2001 2002
Réalisation Taux (%) Réalisation Taux (%)
~ecettes internes 231 323 25,2% 231 896 34,2%
<ecettes Propres 56651 6,2% 78535 11,6%
)art sur la fiscalité de l'Etat (Subs, 630094 68,6% 368512 54,3%
"axe de voirie et TVA)
'OT AL RECETrES ( 1 ) 918068 100,0% 678943 100,0%
)épenses de Fonctionnement (a) 189310 28,5% 262900 26,4%
)épenses d'Entretien (b) 332210 50,1% 544 945 54,8%
)épenses d'Investissement ( c ) 141 826 21,4% 186523 18,8%
;OUS-TOTAL (b) + (c) 474036 71,5% 731468 73,6%
'OT AL DEPENSES ( Il ) 663346 100,0% 994368 100,0%
Solde ( 1 - Il ) 254722 - 315425 -
iource: comptes administratifs et de gestions de la Maire de Parakou: 2001 - 2003
~B : En réalité au titre de 2002, le déficit budgetaire est de: -26 519 000 fcfa
2003 Réalisation
248123
102209
675036
1025368
287256
449118
319799
768917
1056173
30805
Taux (%)
24,2%
10,0%
65,8%
100,0%
27,2%
42,5%
30,3%
72,8%
100,0%
* (- 26519000 fcfa) = excédents exos ants (34184000 fcfa ) reçus en 2002 par la RP + soldes (2001 + 2003)
43
RECETTES RECETTES PART SUR LA FISCALES PROPRES FISCALITE DE l'ETAT
2001 231 323 56651 630094
2002 231896 78535 368512
2003 248123 102209 675036
:;raphique n° 4 : Repérage des parts réalisées par catégorie de recettes municipales: 2001 - 2003
800000 l 700000 -i-----------------
/ /
, /
500000 +------',~-----+-/------'''-, .l
" /~ \, ;'
, 1
400000 +----------"", ,-----,/"-/ -------""",,,/
300000 -+-----------------
200000 +-----------------
100000 +-------------
o +---------~----------~--------~ 2001 2002 2003
- RECETTES FISCALES 1 RECETTES PROPRES
-PARTSURLA FISCALITE DE l'ETAT
-----
1
1
44
DéPensesd~ i Dépenses Dépenses fonctionneme 1 d'entretien d'Investissement
2001 189310 332210 141 826
2002 262900 544945 186523
2003 287256 449118 319799
Graphique n005 : Repérage des parts réalisées par type de dépenses : 2001-2003
600000
500000
400000
300000
200000
100000
o 2001 2002 2003
- Dépenses de fonctionnement
- Dépenses d'entretien
--- Dépenses . d'Investissement
45
Tableau n006 : Evolution des catégories de dépenses par rapport aux catégories de recettes communales: 2001 - 2003
RUBRIQUES (en milliers de fcfa) 2001 2002 2003
Réalisation Réalisation Taux (% Réalisation
Recettes internes (fiscales + propres) 287974 310431 7,80% 350332
Part sur la fiscalité de l'Etat (Subs, 630094 368512 -41,51% 675036
Taxe de voirie et TVA)
TOT AL RECETTES ( 1 ) 918068 678943 -26,05% 1025368
Dépenses de Fonctionnement (a) 189310 262900 38,87% 287256
Dépenses d'Entretien (b) 332210 544 945 64,04% 449118
Dépenses d'Investissement ( c ) 141 826 186523 31,52% 319799
Sous-TOTAL (b) + ( c ) 474036 731468 54,31% 768917
TOT AL DEPENSES ( Il ) 663346 994368 49,90% 1 056173
source: comptes administratifs et de gestions de la Maire de Parakou: 2001 - 2003
% : taux de variations des données financières
Taux(%)
12,85%
83,18%
51,02%
9,26%
-17,6%
71,5%
5,12%
6,22%
101 102
103
46
Recettes internes Part sur la fiscalité de
Dépenses de Dépenses Dépenses l'Etat ( Subs, taxe de
(fiscales + propres) voirie et TVA )
fonctionnement d'entretien d'investissement
287974 630094 189310 332210 141 826
310431 368512 262900 544945 186523
350332 675036 287256 449118 319799
Graphique n006 : Variations des catégories de dépenses par rapport aux recettes : 2001 - 2002
800000
700000
600000
500000
400000
300000
200000
100000
o 2001 2002 2003
- Recettes internes (fiscales + propres)
- Part sur la fiscalité de l'Etat ( Subs, taxe de voirie et TVA )
-- Dépenses de fonctionnement
- Dépenses d'entretien
-Dépenses d'investissement
~--------------~------------------------------_.--------------------~
47
Commentaire du tableau n0 6
De l'analyse des données du tableau n006, plusieurs observations se dégagent:
* Au niveau des recettes.
-Durant les trois ans (2001-2003), la proportion des transferts reçus de l'Etat représente la
plus grande partie du total des ressources locales mobilisées.(avec une diminution de 2001 à 2002 de près
de la moitié et une augmentation à l'inverse de près du double de 2002 à 2003) ;
-Par contre les ressources internes ont augmenté faiblessement avec un taux moyen de
10% l'an.
Ces résultats posent toujours une fois encore le problème" d'indépendance financière" de
la Municipalité; problème qui s'aggrave avec la fluctuation non maîtrisée des ressources externes
provenant de l'Etat.
* Au niveau des dépenses
"-Pendant que les dépenses de fonctionnement croissent de 27% en 3 ans (2001 à 2003), les
dépenses d'entretien quant à elles, diminuent de (-35%) avec un pic de 64% en 2002.
De ce fait, la culture d'entretien du patrimoine entre temps soulignée (1999-2002) paraît
alors non stable et se trouverait menacer en 2003 avec l'augmentation des dépenses d'investissement de
126% en trois ans (141.826.000 F CFA en 2001 contre 319.799.000 en 2003). Cette situation reposerait à
nouveau la problématique de la politique d'entretien du patrimoine communal de Parakou. «Et pourtant
constitue un critère de performance en matière de gestion urbaine» 1 •
1 (l) opt cit
48
2-Au niveau du renforcement des capacités du Personnel Municipal.
En vue de permettre à la Municipalité de Parakou (à l'instar des deux autres concernées par
le PGUD) de disposer des agents bien outillés pour améliorer la qualité des services en gestion urbaine,
certains cadres de la Commune de Parakou ont bénéficié de plusieurs formations et stages pratiques aussi
bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, (sur financement du PGUD ou d'autres partenaires au
développement).
Mais malheureusement avec l'avènement de la décentralisation, la majorité de ces
cadres formés se trouve soit valsée à d'autres postes à tort ou à raison, soit sous utilisée.
C'est le cas par exemple: de l'ancien Secrétaire Général de la Mairie; de l'ancien
Directeur des Services Techniques et de l'ancien responsable du PPDl.
Cette situation nous paraît préjudiciable pour la capitalisation des formations reçues.
En effet, « la formation est un investissement dont le return in capital doit profiter à terme
à la Municipalité; que les titulaires de poste quittent leur emploi après une bonne formation (pour le
poste) l'action se révélerait à fonds perdu»1
1 Rapport d'étude du cabinet BeCG/SERHAU-SNPGUD : Identification des Axes de Renforcement des capacités des Communes à Statut
particulier du Bénin, P 14, Mai 2004 .
49
3-Au niveau des outils de gestion urbaine.
A Parakou, les outils et programmes de gestion mis en place avant l'avènement de la
décentralisation, sont notamment: le RFU , le PPDI et le PGUD.
Le RFU a permis d'améliorer et de consolider les ressources fiscales locales de la
Municipalité, (c.f données financière 1998-2002 du Tableau n02 ,pages 27).
Après l'amélioration des ressources, il fallait mettre en place, un outil d'aide à la décision
qui permet d'établir une stratégie d'intervention municipale à moyen et long terme (PPDI).
Mais il est regrettable de constater après quinze (15) mois de la mise en
place d'institutions communales, l'inexistence au sein de la municipalité de Parakou d'instruments
de suivi et de pilotage de ces outils de façon efficace.
De ce fait et tenant compte du risque de non capitalisation des acquis du PGUD (sur le
plan organisationnel interne de la Mairie), l'hypothèse suivant laquelle fi la Municipalité de Parakou
possède des mécanismes de pérennisation des acquis du PGUD ", nous paraît rejetée en grande partie.
A tous ces écarts observés, il faudra ajouter des faiblesses relevées au niveau de la gestion
du patrimoine Municipal.
4-Au niveau de la gestion du patrimoine municipal
Au terme de l'étude réalisée depuis 2001 intitulé: "Revue des comptes-exercice 2000 "de
la Municipalité de Parakou (ex-CUP), plusieurs insuffisances ont été relevées au niveau de la
gestion du patrimoine communal. Il s'agit notamment de :
-l'absence d'inventaire systématique et exhaustif du patrimoine communal ;
-la non maîtrise par la Commune, de son état du patrimoine mobilier et immobilier;
-l'inexistence de registre des immobilisations communales;
-l'absence d'un mécanisme de coordination entre les Services Techniques (Bureau Parc
auto) et les Services Financiers (Bureau matériel) pour un bon suivi des investissements municipaux
(acquisitions et réalisations).
A tout cela, il faut ajouter le fait que certains biens immobiliers appartenant à la Ville,
continuent d'être gérés par la Préfecture.
50
Actuellement avec la mise en place d'institutions de la décentralisation, nous
pensons que l'opportunité est donnée aux instances communales pour la maîtrise et la gestion du
patrimoine municipal confonnément à la loi n097-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des
Communes au Bénin.
En effet, l'article 109 de ladite loi, stipule que: « la gestion du patrimoine de la Commune
couvre le domaine communal, les biens, les dons et legs, les travaux communaux et toutes autres activités
patrimoniales relevant de la compétence de la Commune. Elle couvre en outre, la gestion du personnel
communal.
Mais force est de constater, qu'après quinze (15) mois de démarrage effectif de la
décentralisation au niveau de la Municipalité de Parakou, la gestion communale souffre encore
d'énormes insuffisances. A savoir:
-l'inexistence d'une situation exhaustive des biens meubles et immeubles de la Commune;
-l'absence d'un inventaire systématique du patrimoine Municipal;
-l'absence de sommiers du suivi du patrimoine communal par nature;
-l'absence d'un état nominatif du personnel ... etc.
A ce titre , Théophile Y AROU ROBERT affinne que: «la gestion du patrimoine
municipal de Parakou, se réduit fondamentalement aux dépenses d'entretien et de maintenance des
ouvrages et équipements» J •
Aussi, ne donnerions nous pas raison à Jacques VIELLEVILLE qui écrit «le patrimoine
des Collectivités Locales dont fréquemment, l'inventaire n'est pas tenu à jour, fait souvent l'objet d'une
gestion des plus médiocres »2.
Et pourtant ,Théophile Y AROU ROBERT nous enseigne que :« le patrimoine constitue
une pièce justificative essentielle de l'état de l'actif municipal »3.
2 Théophile Y AROU ROBERT, Mémoire de soutenance en DESS : Gestion des Ressources Financières et du Patrimoine de la CUPkou, Janvier 2003 3 Jacques VIELLEVILLE, les Risques de Gestion des Collectivités Territoriales, éd DALLOZ, 1994, P86
51
Toutes ces insuffisances notées au niveau de la gestion du patrimoine communal de
Parakou, rendraient difficile voire impossible la mise en place au sein de la Municipalité, la nouvelle
nomenclature comptable et budgétaire inspirée des normes du SYSCOA.
Alors, l'on pourrait déduire que l'hypothèse (3) selon laquelle: " La Municipalité de
Parakou, dispose d'un système comptable de gestion patrimoine", est rejetée.
Des résultats et conclusions issus du diagnostic de la gestion financière et du
patrimoine de la Municipalité, il ressort un certain nombre de faiblesses et dysfonctionnements que
des recommandations d'amélioration doivent permettre de résorber ou tout au moins d'atténuer.
52
CHABPITRE III : ANALYSE DES ECARTS ET
RECOMMANDATIONS
Au Bénin, avec la mise en place effective des organes communaux depuis Décembre 2002, les
gestionnaires municipaux ont la responsabilité essentielle, d'offrir aux citoyens les services sociaux de
base (éducation, santé, assainissement, ramassage d'ordures, etc.) dans un environnement de qualité; en
suscitant leur participation au développement local.
Pour atteindre un tel objectif, il convient de mettre en place au sein des Communes, une
administration performante et efficace permettant d'assurer d'une part, une meilleure mobilisation et
consolidation des ressources locales internes (Recettes Fiscales et Propres) et d'autre part, d'accéder à des
ressources complémentaires externes (ressources additionnelles de l'Etat, transferts des partenaires
extérieurs et l'emprunt).
Dans le cadre de notre étude intitulée: n Gestion des ressources Locales et Valorisations du
Patrimoine de la Commune de Parakou n , il s'agira donc pour nous:
-de repérer et d'analyser les dysfonctionnements majeurs qui pourraient exister
encore;
-de formuler des recommandations pour une meilleure gestion des ressources locales
et du patrimoine municipal de Parakou .
Section 1 : Repérage et analyse des dysfonctionnements
Le diagnostic réalisé de la gestion financière et du patrimoine de la Municipalité de
Parakou, a permis de constater un certain nombre de dysfonctionnements que nous essayerons de
regrouper et d'analyser.
53
Paragraphe 1 : Les dysfonctionnements observés
Ce paragraphe sera consacré d'une part, à l'examen des problèmes majeurs de la
mobilisation des différentes catégories des ressources fmancières au profit de la Commune de Parakou et
d'autre part, aux problèmes liés à la gestion du patrimoine municipaL
A- Les dysfonctionnements liés à la mobilisation des Ressources financières
l-Au niveau des ressources fiscales.
A ce niveau les insuffisances relevées et confirmées par les études réalisées depuis 2001
"sur l'amélioration du rendement des impôts directs locaux (TPU TFU, Patente Licence) Ir de la
Commune de Parakou, sont pour l'essentiel:
-l'inadaptation du système fiscal actuel aux réalités économiques des collectivités locales
béninoises, en général et de Parakou en particulier.
-la non maîtrise par la Municipalité de Parakou de sa fiscalité et la faible capacité de la
Commune, à définir et à conduire une véritable stratégie fiscale locale appropriée.
En effet, le système fiscal actuel en vigueur se caractérise entre autre par :
.« le produit des impôts locaux est en partie perçu au profit de l'Etat (TPU, TFU»l
• «système non bâti à partir de la connaissance, de la compréhension et de la prise en
compte des spécificités du Bénin en général et des Collectivités en particulier »2 •
• « ce système n'a aucun objectif économique et social alors que la fiscalité peut être un
puissant moyen de redistribution et/ou d'incitation au développement économique local» 3
3 Rapport d'Etude du cabinet ERNST-YOUNG, sur "l'Amélioration du Rendement des impôts directs locaux de Parakou" Juin 2001
54
-Les dysfonctionnements dans l'émission des rôles et le recouvrement:
.Les difficultés de gestion technique et d'administration de l'impôt ( fixation du taux et
détennination des bases d'imposition, etc ... )
• Aussi , les émissions demeurent largement en deçà du potentiel et les recouvrements en
deçà des émissions (cf tableau n007 page 58)
. Car faute d'actualisation des bases de données, les émissions ne peuvent que concerner
une part décroissante du potentiel fiscal. L'on pourrait donc parler de la non maîtrise du potentiel fiscal au
niveau de la Commune; et cela poserait le problème de fiabilité des données du potentiel de travail du
Tableau nO 07 .
• Aussi, il faut noter que les rôles sont émis tardivement; les avis d'imposition sont
distribués par porteurs et de ce fait ne touchent qu'une partie des contribuables.
-les dysfonctionnements dans la gestion des bases de données:
A ce niveau, la Municipalité n'assure pas son rôle.
En effet, en matière de gestion des recettes fiscales, les services de la DDI (Direction
Départementale des Domaines et des Impôts), assoient et recouvrent les recettes fiscales qui alimentent le
budget communal, suivant les règles et procédures prévues par le code général des impôts
Cependant, dans la conception du système, la cellule du Registre Foncier Urbain (CIRFU)
devrait jouer un rôle majeur de coordination et d'impulsion.
Dans la pratique, la situation est toute autre:
.la CIRFU se trouve déchargée de la gestion des bases de données par la DDI et de ce fait,
les applications non fiscales du RFU, ne sont pas utilisées;
• Aussi, dénuée de moyens et d'autorité, la CIRFU n'est pas en mesure d'assurer
complètement toutes les missions à lui assignées.
TI en résulte une dégradation des données fiscales et une sous-utilisation des données
d'aménagement urbain avec pour corollaire: le retard dans la mise à jour de la base des données fiscales
et de l'outil RFU ; le retard dans la prise en compte de nouveaux lotissements.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
55
-A toutes ces insuffisances, il faudra ajouter aussi l'incivisme fiscal dû à la non perception
par les contribuables de l'impact physique des impôts payés.
Eu égard à tout ce qui précède, le cabinet ERNST-YOUNG, conclut: « le faible rendement
de la fiscalité locale de Parakou, pourrait être imputé en grande partie aux contre performances des
services à charge de la gestion des ressources fiscales au niveau de la Municipalité »1 • Toute chose qui se
confirme avec l'insuffisance des ressources matérielles et humaines dans tous ces services impliqués
(Assiette, Recouvrement et la CIRFU)
En effet, l'ensemble de ces trois (3) services compte moins d'une vingtaine d'agents
qualifiés, seulement deux (02) véhicules et trois (03) motos de fonction.
1 opt cit
56
Tableau n007 : Evolution des recouvrements et Emissions par rapport au potentiel (1998 - 2002)
Années Potentiel (1)
1998 467700000
1999 465000000
2000 429000000
2001 429000000
2002 429000000
Source: Recettes des Impôts de Parakou * Emissions/potentiel: (2) / (1)
Emissions (2) Recouvrement (3)
467753467 197069238
478145002 197839602
353212386 180848584
349656436 172643115
354658027 173126747
* Recouvrements/Emissions: (3) / (2)
Commentaire des données du tableau n007
(2)/(1) %
100,0%
102,8%
82,3%
81,5%
82,7%
.A travers les données de ce tableau les taux de recouvrements par rapport aux émissions, sont en baisse d'une année à l'autre
(51% en 2000 contre 49% en 2002)
. Par rapport au potentiel, ces taux sont respectivement de (42% en 2000 et 40% en 2002)
De ce fait donc, les émissions demeurent largement en deçà du potentiel et les recouvrements en deçà des émissions .
. Aussi, à travers ce tableau, le potentiel fiscal de la mairie est décroissant de 1998 à 2002,
Cela serait dû en partie, au fait que les bases de données du RFU sont incomplètes et imparfaitement actualisées,
(3) 1 (2) %
42,13%
41,38%
51,20%
49,38%
48,82%
57
2-Au niveau des recettes propres
En matière de la gestion des recettes propres communales de Parakou, la faiblesse de leur
niveau est liée à plusieurs insuffisances:
-la non maîtrise par la Commune de son potentiel (non disponibilité des données
exhaustives du patrimoine)
-l'absence et! ou l'inefficacité d'un système de contrôle des agents chargés de la collecte:
.le manque de suivi (aucun mécanisme formel n ' existe) desdits agents .
• les agents de collectes non fonnés et sans contrat de travail et donc pas de cahier de charge écrit .
• la rémunération des agents collecteurs est donc souvent source de contestation.
-la non centralisation de toutes les catégories de recettes non fiscales au niveau du Service
Marchand de la Municipalité. Ceci s'explique par :
.l'inexistence d'un état des restes à recouvrer;
.l'existence des ressources non négligeables gérées en hors budget. C'est le cas des
produits de vente des parcelles appartenant à la Commune et des fonds de la coopération décentralisée.
-les difficultés d'identification et de tarification de l'occupation du domaine public:
• l'inexistence d'un fichier des contribuables;
-les retards ou l'absence d'actualisation des bases de données non fiscales.
58
Aussi, il convient de souligner que la majorité de toutes ces insuffisances, avait été relevée
par le cabinet AKZ à travers l'étude sur : ft Diagnostic et mesures d'amélioration de la gestion des
recettes non fiscales de Parakou ft dans le cadre du PGUD (Février 2002).
3-Au niveau des ressources d'investissement
- A ce niveau, il est à remarquer que seules les recettes issues du prélèvement sur la section
de fonctionnement, constituent les ressources d'investissement. (cf Tableau n° 08, page 61)
-De ce fait, pour avoir les moyens de ses ambitions, celles de réussir le développement
communal, ce prélèvement ne suffira pas. Ceci expliquerait la variation des recettes d'investissement
communal en dents de scie (1998-2002) avec un taux négatif de variation (-44,3% en 2001) (c. fmême
tableau n008 de la page 61).
-Cette faiblesse des ressources locales d'investissement serait également due aux
difficultés liées à la perception des ristournes issues de la fiscalité de l'Etat:
• non maîtrise du montant desdites ristournes par la Municipalité à l'avance;
.retard de reversement par le Trésor Public (non respect du délai trimestriel prévu pour le
reversement systématique), aux collectivités bénéficiaires.
59
TABLEAU W8 : Evolution des recettes munlcl ales d'investissement: 1998 - 2002
RUBRIQUES (en milliers de FCFA) 1998 1999 2000 2001 2002 Observations Montant % Montant % Montant % Montant % Montant '1.
SECTION FONCTIONNEMENT
Produits de l'exploltaUon, prestations de service 90SO,70 20984,75 131,86'Yc 25561,10 21 ,81 'Yc 28324,25 10,81% 46777,00 65,15"1c
dont taxe ou redevance ordures ménagères - - - - -dont recettes des marchés - - - -
Produit du Patrimoine et des activités de la Commune 6478,90 4631,40 -28,52"/c 10230 120,9"1c 14762,00 44,30% 16077,80 8,910/.
dont recettes des marchés (cf. SGMP) 4000 2000 6000 6000,00 6000,00
Impôts locaux et Taxes municipales:
Impôts locaux 17760200 19096265 7,52'Yc 21065870 10,3"1c 2313230 9,81% 2318958 O,25'Yc
dont Taxe foncière unique (T.F.U) 56101,70 55834,80 56367,40 65933,20 67984,30 dont Taxe Professionnelle unique (T.P.U) 94645,90 114242,15 101499,60 5941,80 5490.00 dont Patentes et licences - - - 109864.20 117 089,50 dont impôt synthétique - - - - -dont centimes additionnels - - - -dont autres ( recettes exo. Antér. + coat adm. + arme à feu) 26854.40 20885,70 52791,70 49583,80 41 332.00
Taxes municipales: 609440 5727,50 -6,020/. 9897,70 72.8% 13477,80 36,170/. 15432,00 14,500/. dont taxe d'enlèvement des ordures ménagères - - - - -dont droits de place des marchés 737,00 421,20 2773 1 329,10 1 501,00
Fiscalité partagée. centimes - - - - -Dotations de l'Etat 82224 8222,4 0,000/. 82223 0,0% 61667 -25,000/. 10 2780 66,67%
Recouvrements, fonds de concours et autres participat· - - - - -Autres produits (Part sur la fiscalité de l'Etat) 1103150 158352,40 1335,46% 257250,30 62,5% 624015,10 142,57% 358482,60 -42,55% Produits exceptionnels - - - -
TOTAL RECETTES DE L'ANNEE 218479,9 388881,1 77,99"t. 521 820,1 918068,9 75,94% 678943,2 -26,050/. Excédent exercice antérieur (fonctionnement) -
TOTAL RECEITES DE FONCTIONNEMENT 218479,9 388881,10 77,99% 521820,1 34,2% 918068,9 75,940/. 678943,2 -26,05% Dépenses de fonctionnement (hors prélèvement) 16663410 256136,50 256 056,00 525827,30 807846,00 dont charges de personnel 71679,30 88394,50 23,32% 83686,00 -5,3% 87871,70 5.00% 99509,70 13,24% Déficits reportés - - - - -Prélèvement pour dépenses d'Investissement 46309,20 129685,70 180.04% 254 640.40 96.4% 141826.40 -44,30% 186 522,70 31,51%
TOTAl DEPENSES DE FONCTIONNEMENT 21294330 38582220 81,190/. 510696,4 32,4% 667653,70 30,73% 994 368,60 48,93°A
SECTION fNVESTISSMENT Recettes 46309,20 129685,70 180,04"1. 2546404 96,4% 141826,4 -44,30% 186522,7 31,510/.
dont réserves ou prélèvement 46309,20 129685,70 254 640,40 141826.40 186522,70 dont dotations et fonds de concours - - - - -dont produits des emprunts - - - - -dont subventions , dons et legs - - · - -dont excédents d'investissement reporté - - · - -
Dépenses 4630920 12968570 254640,40 141826,40 186522,70 dont rembousement d'emprunt (amortissement du capital) - · - -dont déficits d'investissement reporté - - - -
Source: Comptes administratifs (les réalisations en terme de recettes et dépenses) de 1998 à 2002
60
B- Les Dysfonctionnements observés au niveau de la gestion du patrimoine
municipal de Parakou
A travers l'analyse de la gestion du patrimoine communal de Parakou, réalisée dans la
présente étude (point n004- Paragraphe 2/Section 2/Chapitre II), il se dégage un certain nombre de
faiblesses.
Il s'agit notamment de:
-l'inexistence d'un inventaire systématique du patrimoine municipal:
.la non disponibilité à ce jour auprès des services financiers et comptables de la
Municipalité, des données patrimoniales (absence de sommiers du suivi du patrimoine par nature et par
catégorie; absence d'état nominatif du personnel etc ... )
.l'inexistence d'une situation exhaustive des biens meubles et immeubles appartenant à la
Commune;
-l'absence ou l'inefficacité d'une politique de gestion des équipements marchands:
.le non suivi rigoureux des contrats de concession (cas des hangars construits au sein de la
gare routière de Parakou) .
• la pratique du système de co-gestion des gares routières qui profite beaucoup plus aux
syndicats de conducteurs au détriment des recettes municipales (aucune trace budgétaire des produits de
la co-gestion).
-l'absence d'une situation exhaustive et centralisée du patrimoine foncier non bâti
appartenant à la Municipalité.
61
• Quand, il s'agit par exemple, du point des parcelles appartenant à la Municipalité, issues
des lotissements, le nombre demeure vague et la gestion continue de profiter aux membres des comités de
lotissements et des cabinets prestataires chargés de ces lotissements.
Cette situation prive ainsi la Commune de ressources supplémentaires significatives du fait
du prix de vente d'une parcelle (300.000 à 800.000 F CFA).
- A toutes ces insuffisances, il faut ajouter la non tenue de la comptabilité matière avec
pour corollaires:
• mauvaise gestion ou gestion fantaisiste des acquisitions et réalisations municipales (faute
de certification et de codification) .
• non maîtrise du coût de l'entretien du patrimoine communal (équipements, biens meubles
et immeubles).
C'est alors à Jacques VIEILLEVILLE de conclure: «le patrimoine des Collectivités
Locales dont fréquemment, l'inventaire n'est pas tenu à jour, fait souvent l'objet d'une gestion des
plus médiocres »1
L'état des lieux de la gestion du patrimoine communal de Parakou ainsi présenté, semble
ne pas faire exception aux constats de cet auteur. Pour y échapper, il conviendrait d'envisager des
mesures d'amélioration concourant à la valorisation du patrimoine municipal de Parakou.
Paragraphe 2 : Causes des dysfonctionnements observés:
Eu égard aux dysfonctionnements relevés ci-dessus relativement à la gestion des
ressources locales et du patrimoine municipal de Parakou, plusieurs causes pourraient expliquer ces
écarts. TI s'agit:
-des causes organisationnelles internes à la Municipalité de Parakou;
-des causes institutionnelles (externes à la Commune).
1 opt cit
62
1 °1 Les causes organisationnelles
A ce niveau, plusieurs raisons expliqueraient la pérennisation des dysfonctionnements
relevés. Il s'agit de :
-l'inexistence d'instruments de suivi et de pilotage des rapports et conclusions des études
réalisées en prélude à la centralisation (cette situation expliquerait les difficultés des outils de gestion
existant)
-le faible niveau d'implication de la Municipalité (CIRFU) dans la gestion de l'outil RFU :
.absence d'une politique de suivi des activités d'assiettes et de recouvrements par la
Commune;
• sous évaluation de l'assiette fiscale;
-l'absence ou l'inefficacité d'espaces de dialogue social (avec les contribuables) ;
-l'inefficacité de la logique actuelle de budgétisation basée sur des méthodes qui ne
tiennent pas compte de la demande réelle des populations (au niveau des choix budgétaires par exemple)
.l'absence ou peu de transparence dans la gestion des ressources locales (ce qui en partie
sous-tend la non perception de l'affectation des ressources fiscales par la population) ;
-la prédominance de "la gestion à vue" au niveau de l'affectation des ressources locales
notamment des dépenses d'entretien du patrimoine:
.l'inexistence ou, peu de programmations, de planifications et de maîtrise des dépenses
d'entretien par les services techniques de la Mairie (faute d'exploitation de l'outil PP DI) ;
.l'inexistence de procédures respectant les normes administratives et financières
(inexistence de manuel de procédures de dépenses municipales) ;
• l'absence de tableaux de bord de gestion financière
63
Eu égard à toutes ces causes, Raogo Antoine SA W ADOGO, conclut« Les Collectivités
locales africaines n'ont qu'une vague idée des besoins en terme d'investissement et d'entretien au point
où les succès en matière de mobilisation de ressources sont immédiatement annihilés par une explosion
des charges de fonctionnement» 1
Au niveau de la Commune de Parakou, ce constat semble être vérifié à travers nos analyses
des données financières (2001-2003) du tableau n06, pages 47.
2°1 Les causes institutionnelles (externes), des dysfonctionnements observés
Il s'agira essentiellement des causes liées aux difficultés de mobilisation des ressources locales.
a) Les causes structurelles
Des rapports d'études sur " l'amélioration du rendement de la TFU, de la TPU, de la Patente et de la
Licence Il réalisées au niveau des trois (03) Municipalités à statut particulier en général et de la Commune
de Parakou en particulier, il ressort que: « le système fiscal actuel en vigueur pour ces collectivités est
trop proche du modèle Français et donc mal relié aux réalités du Bénin sl·.
Ce constat expliquerait non seulement l'absence d'une fiscalité locale réelle bâtie à partir
des spécificités locales du Bénin mais aussi et surtout, les difficultés d'administration que rencontrent les
services à charge de la gestion fiscale (notamment la DDI).
A cela s'ajoute le fait que ce système assis sur la "Valeur Locative" n'affiche pas des
objectifs économiques ou sociaux «alors que la fiscalité peut être un puissant moyen de redistribution
économique »3.
bO) Les causes conjoncturelles
A ce niveau , en raison du caractère récent de la mIse en place des structures de
décentralisation au Bénin (Décembre 2002) l'on assiste encore aux errements fiscaux et budgétaires qui
ne font pas pour le moment l'objet de sanctions électorales, ni administratives. Ainsi, les faibles résultats
de gestion ne correspondent à aucun enjeu réel pour les parties prenantes.
1 . opt Clt
2
3 Rapport d'étude du Cabinet ERNST et YOUNG (P24), Juin 2001
64
Par ailleurs, soulignons que le faible niveau des ressources locales nécessaires pour
assurer le développement à la base, est dû en partie au non versement par l'Etat, des ressources
additionnelles prévues dans le cadre de la décentralisation. C'est le cas par exemple de :
-la taxe touristique, la taxe sur les véhicules à moteur et la taxe sur l'exploitation des
carrières et mines;
-le Fonds de solidarité intercommunal et les Fonds spéciaux.
Section 2 : Recommandations pour une meilleure gestion des ressources locales et du
patrimoine de la Municipalité de Parakou.
L'amélioration de la gestion des ressources locales et du patrimoine communal de Parakou,
doit se faire dans un cadre institutionnel et organisationnel approprié.
A cet effet, dans la présente section il s'agira de formuler d'une part, des recommandations
relatives à ce cadre et d'autre part, des recommandations pour une amélioration de la gestion des
ressources locales et du patrimoine municipal de Parakou.
Paragraphe 1 : Recommandations relatives au Cadre institutionnel et organisationnel de la
gestion des ressources locales et du patrimoine.
A-Mesures pour une opérationalisation du cadre institutionnel.
Après, plus de quinze (15) mois de la mise en place effective d'institutions communales à
Parakou, la pérennisation de certains dysfonctionnements (ci-dessus relevés) est liée à l'insuffisance
d'application par les autorités municipales, du nouveau cadre légal réglementaire des lois de la
décentralisation.
Il s'agira alors pour nous, de formuler des propositions en vue de susciter au niveau des
gestionnaires municipaux, l'exploitation des possibilités réelles qu'offre ce nouveau cadre légal aux
Collectivités locales béninoises en général et à celle de Parakou en particulier en vue cl' améliorer la
mobilisation des ressources communales nécessaires pour assurer le développement à la base.
65
1°) Au uiveau des trausferts fiscaux de l'Etat (cas de la Taxe de Voirie)
Suivant l'article 176 de la Loi 97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des Communes
en République du Bénin, " les Collectivités locales peuvent décider de s'associer en vue de la réalisation
et de la gestion d'équipements et de la création de service d'intérêt et d'utilité intercommunaux ".
A cet égard, l'existence de l'association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) ,
représenterait un cadre idéal pour la mise en œuvre des stratégies globales communales dans le cadre de
la mobilisation des ressources locales.
Ainsi, L'ANCB pourrait représenter un excellent interlocuteur entre l'Etat et les
Communes pour l'amélioration des mécanismes de transferts fiscaux d'Etat ( cas de la Taxe de Voirie) au
profit des Collectivités locales (Art. lO-b, de la Loi 98-007 du 15 Janvier 1999, portant régime financier
des Communes en République du Bénin). Ce qui permettrait de résoudre efficacement les problèmes liés
aux reversements de cette Taxe: les retards et la non maîtrise des montants dûs à chaque Commune.
Par ailleurs, ce cadre favoriserait la redéfinition des critères de péréquation qui servent de
base pour la répartition de la taxe de Voirie. Par exemple: Le potentiel fiscal et la longueur de la Voirie à
entretenir; etc ...
2°1 Au Biveau des impôts locaux.
Par l'entremise de l'ANCB, il conviendrait d'envisager des réformes susceptibles de
réduire les effets de la faible rentabilité du système fiscal actuel.
De ce fait, des reformes attendues doivent pouvoir:
-Revoir profondément les structures et les composantes des impôts dits locaux afin
d'affecter aux Collectivités, des impôts plus stables et rentables assis sur les spécificités des Communes.
Il s'agira par exemple du foncier, pour le cas de la Municipalité de Parakou;
-Mettre l'accent sur la nécessité d'une politique effective d'appui de l'Etat au profit des
Collectivités béninoises à travers, la mise en place d'un dispositif fonctionnel de renforcement des
ressources locales dont le non versement, aggrave l'augmentation des dépenses de fonctionnement des
66
Municipalités. (cf, données financières: 2001-2003 de la Commune de Parakou page 44 du chapitre 2
précédent).
Par ailleurs , dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation, il a été prévu
l'institution de la Taxe Locale de développement (Art. 10-a de Loi 98-007). En vue de compléter les
impôts directs locaux existants. Il serait donc souhaitable que, l'ANCB accélère le processus de la mise
en œuvre de cette Taxe assise sur les richesses locales découlant des potentialités et spécificités socio
économiques de chaque Commune, cette Taxe permettrait de réduire les effets de la faible rentabilité du
système fiscal actuel en vigueur au Bénin.
Par exemple, au niveau de la Municipalité de Parakou, une taxe sur le transport
conviendrait en raison du caractère spécifique de la Ville: Ville carrefour, industrielle et comptant plus de
la moitié des transporteurs du Bénin.
Toutes ces mesures préconisées devront s'accompagner de la mise en place de structures
adéquates de gestion, à savoir:
.la création d'une Direction de la fiscalité locale;
.le renforcement de l'effectif des Communes à travers la mise à disposition par l'Etat,
d'un personnel qualifié.
3°1 Au niveau des outils de 2estion existants
En réponse à la faible capacité de gestion des Villes du Bénin en général et des trois (03)
plus grandes Municipalités en particulier (Cotonou, Porto-Novo et Parakou) , des outils de gestion ont été
initiés et développés par l'Etat notamment: le RFU , le PDDI et les "Indicateurs de perfonnance" du
PGUD.
En effet, "ces outils de Gestion Urbaine, sont constitués d'instruments pour : (i) une
planification de la croissance urbaine, (ii) pour programmation des opérations d'équipement, (iii) pour
asseoir la gestion technique du milieu urbain, (iv) une amélioration de la capacité technique et financière
locale" 1.
1 Actes de l'atelier de fonnation à la gestion urbaine; PGUD ISERHAU-SA, Juillet 2002
67
Pour la pérennisation des acquis de ces outils de gestion, il reviendrait à l'Etat, par
l'entremise du Ministre de l'Intérieur de la Sécurité et de la Décentralisation, d'institutionnaliser ( par
arrêté Ministériel), la mise en place au sein des trois (03) Municipalités à statut particulier, d'une
structure chargée du suivi et de pilotage de ces outils existants . Cela permettrait de solutionner le
problème de mobilité des cadres formés à cet effet et de capitaliser les formations accumulées par ces
agents en prélude à la décentralisation, pour l'amélioration de la qualité des services offerts à la
population de ces trois (03) Communes en général et de celle de Parakou en particulier.
Car pour Jean François et François WERNER: « Il appartient d'abord à l'Etat détenteur
du monopole de la réglementation, d'éviter les débordements des gestionnaires municipaux »1.
B-Mesures pour une meilleure organisation interne de la gestion des ressources
municipales de Parakou.
D'après Jacques VIEILLEVILLE,« la décentralisation n'est plus un projet: elle est une
réalité. Mais à ses gestionnaires, elle impose encore, pendant un certain temps un apprentissage juridique,
tant il est vrai que les anciennes habitudes ou les ambitions des uns et des autres se trouvent plus ou
moins heurtées par un dispositif nouveau qui, en ses débuts, les déroutera passablement »2
Dès lors, il s'agira pour nous d'envisager des propositions de solutions permettant de
corriger les insuffisances relevées au niveau organisationnel interne de la gestion des ressources locales et
du patrimoine municipal de Parakou. Ces propositions concerneront essentiellement:
-l'élaboration d'un manuel de procédures pour la gestion des ressources locales
communales;
-les mécanismes de centralisation des informations budgétaires et comptables de la
Municipalité;
-l'élaboration d'une politique de gestion des ressources locales et du patrimoine municipal
de Parakou.
1 Jean-François et François WERNER: Finances Locales CNFTP ; éd Economica 1990 2 opt cit
68
1°1 L'élaboration d'un manuel de procédures relatives aux recettes et dépenses municipales.
Ce document à l'avantage de permettre l'harmonisation des pratiques de gestion et de suivi
des ressources au sein de la Municipalité conformément aux textes légaux et réglementaires en vigueur
(suivant les clauses de la Loi 98-007 DU 15 Janvier 1999, portant régime financier des collectivités
locales au Bénin :
* Au niveau des procédures relatives à la gestion des recettes municipales de Parakou, ce
manuel comportera des précisions relatives entre autre:
-aux attributions et à l'organisation interne des services chargés de la prévision, de
l'exécution et du suivi des opérations des recettes communales ;
-aux procédures de recouvrement des ressources municipales.
Ce document permettrait de corriger les insuffisances telles que: l'existence des comptes
hors budget; les conflits d'attribution observés au niveau de la gestion de l'outil REU (entre la DDI et la
C/RFU) et la faible implication de la Municipalité à la gestion de l'outil RFU.
* Au niveau des procédures relatives aux dépenses municipales, plusieurs avantages se
dégagent notamment:
-une clarification des responsabilités dans la gestion du patrimoine municipal entre la
Direction des Services Techniques et la Direction des Affaires Financières,
-la précision et l'harmonisation au sein de la Commune, des pratiques de gestion et de
suivi budgétaires et comptables des dépenses municipales;
-l'institutionnalisation des supports financiers permettant une meilleure lisibilité de la
situation financière municipale;
-le respect des règles à fortes emprises sur la gestion financière municipale, telles que:
.la règle du suivi du rythme de consommation des crédits budgétaires;
.la règle de l'engagement des dépenses sur la base des fonds disponibles en caisse;
69
.la nécessité de faire assurer la coordination des activités financières communales au
niveau de la DAF.
En somme, l'existence du manuel de procédure de gestion financière, aidera les autorités locales
à mettre en place au sein de la Municipalité de Parakou, une véritable organisation budgétaire et
comptable cohérente permettant à l'ordonnateur et au comptable d'assumer leurs obligations de
gestion îmancière dans des conditions de fiabilité, de célérité, de sécurité et de transparence
acceptables dans un environ de gestion des Collectivités locales réellement décentralisée.
Ceci éviterait par exemple, la gestion déficitaire du budget communal de Parakou,
enregistrée au titre des années: 2002-2003; (cf données financières: chapitre II! Section2/Paragraphe 2,
Tableau n05 page 44 ).
Pour conclure, Jacques VIEILLEVILLE affirme: « Les élus n'ont pas toujours compris qu'un surplus de liberté signifiait aussi un surcroît de responsabilité. Gérer, c'est prendre des risques autant que disposer de pouvoirs accrus. L'oublier, même en toute bonne foi, c'est ignorer que la volonté de mettre de nouvelles compétences au service des administrés dont on a la charge, ne suffit pas et qu'il faut aussi se plier à de nouvelles contraintes. De ces méconnaissances ont procédé les déficiences diverses d'une gestion, qui confondait souvent, attributions plus consistantes et actions désordonnées» (1).
2°1 Les mécanismes de centralisation des informations budgétaires et comptables de la Municipalité
A ce niveau, il s'agira de concevoir et d'institutionnaliser des supports (tableaux
synoptiques) qui, pennettent une lisibilité claire de la situation financière municipale. Ce sont
notamment: le fichier du contribuable et les états de gestion du patrimoine communal.
2.1 Le fichier du contribuable
La tenue régulière de ce fichier pennettra aux servIces concernés, un bon SUIVI des
opérations de recettes. Les infonnations y contenues sont entre autres:
.l'identification du contribuable et son activité;
.la nature des impôts et taxes auxquels il est assujetti;
.la localisation du contribuable.
70
L'ensemble de ces éléments, contribuera à corriger les insuffisances telles que: la non
maîtrise du potentiel, les difficultés de distribution des avis et de l'actualisation de la base des données
(fiscales et non fiscales).
2.2 Les états de gestion du patrimoine communal
Ce sont des états qui permettent de faire les prévisions budgétaires objectives pour
l'entretien et un bon suivi de même que le contrôle du patrimoine communal.
Il s'agit entre autres de :
-le sommier des bâtiments communaux;
-l'état du parc des véhicules et engins communaux ;
-l'état du patrimoine foncier de la Municipalité.
La tenue de ces états, favorisera la disposition au sein de la Commune, de l'exhaustivité
des données patrimoniales nécessaires à la mise en œuvre des nouvelles nomenclatures budgétaires et
comptables (par nature et par fonction), en vigueur au Bénin pour l'ensemble des collectivités mais non
encore appliquées à Parakou.
3°/I'élaboration d'une politique de gestion financière municipale
Cette politique serait l'ensemble des décisions affectant la structure financière communale
de Parakou en fonction des objectifs de la Municipalité.
Cette politique concerne aussi bien le plan de campagne communal que les choix
politiques budgétaires de la Municipalité.
Par exemple, en matière de gestion des recettes communales, les choix politiques
permettront d'opter pour des variations de la pression fiscale correspondant au contexte économique et
aux options municipales de développement.
Aussi, ce procédé aura l'avantage de permettre aux autorités municipales de Parakou,
d'arrêter l'ensemble du budget d'équipements ou d'investissements et de préciser certaines dispositions
du budget de fonctionnement de la Commune.
Dès lors, L'existence d'un tel procédé contribuera à ne pas "naviguer à vue " en matière
de gestion financière municipale et favoriserait la maîtrise des dépenses d'entretien et d'investissement
nécessaires pour améliorer la qualité des services offerts à la population. De ce fait, cela éviterait
l'explosion des dépenses de fonctionnement à chaque augmentation du niveau des ressources locales.
71
Toutes choses nécessaires pour corriger les insuffisances relevées au niveau des données financières
communales de Parakou (cf, tableau n006, page 47, chapitre 2, section 2, paragraphe 2).
Notons par ailleurs que, notons que dans le cadre de la mise en œuvre des actions du volet
" Ali de la phase 1 du PGUD, de nombreuses études ont été réalisées en 2001 au niveau des trois
(03)Communes à statut particulier du Bénin dont Parakou. Ces études avaient pour but non seulement de
procéder à un diagnostic, mais aussi et surtout d'envisager des mesures d'amélioration de la gestion
financière des Municipalités concernées.
Il s'agira alors pour les autorités municipales de Parakou, d'actualiser les conclusions de
ces études en vue de leur opérationnalisation. Cela contribuera aussi à asseoir au sein de la Commune de
Parakou, les bases d'un cadre favorable pour assurer l'efficacité de son administration locale qui permet
d'atteindre les objectifs de bonne gouvernance et de développement à la base.
Toutes ces mesures préconisées sur le plan organisationnel interne de la municipalité de
Parakou, favoriseront la mise en place d'une comptabilité municipale qui puisse retracer par gestion,
l'ensemble des opérations financières relatives aux missions et à l'administration de la Commune; à la
gestion de son patrimoine mobilier et immobilier; à l'état de ses créances et de ses dettes.
Paragraphe 2 : Recommandations spécifiques pour une amélioration de la gestion des ressources
locales et du patrimoine communal de Parakou.
Ces recommandations tourneront au tour des axes suivants:
*mesures pour une amélioration de la mobilisation des ressources fiscales.
*mesures pour une amélioration du niveau des ressources propres;
*mesures pour une valorisation du patrimoine municipal de Parakou;
*la recherche d'autres sources de financement.
72
1 °1 Les mesures à prendre en vue d'une amélioration du niveau des recettes fiscales municipales.
En raison des dysfonctionnements relevés à ce niveau, les améliorations concerneraient:
-la rationalisation du potentiel fiscal à travers :
.la maîtrise par la Commune (CIRFU) de l'outil RFU et un meilleur suivi des activités
fiscales menées au niveau de la DDI.
.La nécessité d'assurer l'actualisation des bases de données de l'outil RFU ;
-la consolidation du cadre organisationnel de la cellule RFU (CIRFU) :
• redonner à la CIRFU les moyens de jouer pleinement son rôle;
• doter la C/RFU de moyens matériels et surtout du personnel qualifié suffisant.
-l'élargissement de l'assiette fiscale communale par :
.la mise en place d'une stratégie visant à encadrer l'économie informelle de manière à y
tirer le maximum de revenus possibles en rapport avec le potentiel de ce secteur de plus en plus croissant
à Parakou ;
.l'élaboration d'un fichier du contribuable, et la mise à jour régulière de la base des
données au niveau de la Municipalité (CIRFU) ;
-envisager des stratégies locales de lutte contre l'incivisme fiscal à travers:
.la création d'espaces crédibles de dialogue social;
Cela permettra l'implication individuelle et collective et donc une gestion participative de
toute la collectivité aux affaires municipales.
En effet, pour Raogo Antoine SA W ADOGO, «si les affaires sont socialement acceptées,
correspondent aux aspirations fondamentales des populations, on devrait assister logiquement à
73
l'enracinement d'une fiscalité locale qui ne serait plus une imposition de l'extérieur mais une pratique
intégrée dans la conscience collective »1.
Il poursuit en écrivant: « le dialogue social ne cultive pas le champ, mais permet de
gagner de temps pour mieux labourer plus tard car, dans un climat de conflit généralisé, personne n'a le
temps de travailler »2
De ce fait, il reviendrait à la Municipalité de Parakou, d'envisager un mécanisme pour raviver
les espaces de dialogue social. Car:« la bouche duvieux sent mauvais, mais sa parole est d'or )}3.
2°/ les mesures d'amélioration du niveau des recettes propres communales de Parakou
Ce sont des recettes directement gérées par les services municipaux de Parakou.
A ce niveau, les améliorations concerneraient:
-la rentabilité de ces ressources par :
.le recours à la privatisation des services aux particuliers et la gestion des équipements
marchands municipaux (marchés secondaires, gares routières, parking etc ... )
.la mise en place d'un système régulier de contrôle des agents collecteurs;
-l'actualisation de la base des données taxables, au rythme de l'essor économique de la
Ville par:
• l'élaboration et la tenue à jour d'un fichier du contribuable;
-le renforcement de la capacité de gestion du service Marchand par:
• la dotation du service en personnel qualifié et en matériels de travail (moyens de
déplacement, outil informatique);
.la formation du personnel existant (les collecteurs) ;
2
3 apt cit
74
.la signature de contrats réguliers de travail avec les collecteurs;
.la création des primes d'encouragement des collecteurs;
-la réorganisation de la gestion des produits de vente des parcelles par :
.la suppression des comptes hors budgets; ceci permettrait non seulement d'avoir une
situation réelle des recettes domaniales, mais aussi et surtout des recettes additionnelles propres qui
jusqu'ici, profitent beaucoup plus aux comités de lotissement installés sur la base des textes désuets;
.la réglementation de la gestion des droits de mutations et des conventions de vente dont
les produits profitent beaucoup plus aux agents communaux des Arrondissements qu'à la Commune;
• la centralisation au niveau d'un régisseur auxiliaire, de tous les produits ci-dessus cités.
3°1 Les mesures d'amélioration de la gestion du patrimoine communal de Parakou
Ces mesures regroupent essentiellement deux axes:
-la réorganisation de la gestion du patrimoine existant ;
-le recours à l'emprunt.
a) la réorganisation de la eestion du patrimoine existant
Eu égard aux dysfonctionnements relevés au niveau de la gestion du patrimoine municipal
existant, les mesures de réorganisation de sa gestion sont notamment:
-l'identification et le recensement exhaustif de tout le patrimoine propre de la Commune;
-la gestion non fiscale de l'outil RFU :
• l'amélioration de la connaissance du patrimoine foncier de la Commune;
.la préparation de la réforme du mode de gestion du patrimoine municipal;
75
.la production et la gestion des données urbaines nécessaires à la programmation des
actions de développement local.
-l'élaboration et la tenue des états (supports) de gestion du patrimoine;
-la mise en place et la tenue de la comptabilité matière permettant à l'ordonnateur (la
Municipalité) , de disposer de données complètes et fiables sur la gestion patrimoniale.
BOl LE RECOURS A L'EMPRUNT
En vue d'assurer le financement régulier des investissements communaux de Parakou, le
recours d'autres sources de financement externe s'impose.
En effet pour François Paul YATTA: «La mobilisation des ressources propres des collectivités
locales est certes un objectif primordial, mais la pompe des ressources internes ne peut s'amorcer sans
l'impulsion des ressources extérieures . Ces dernières exerceront un effet de levier sur les activités
économiques tout en instaurant une confiance entre les collectivités locales dont l'action sera de plus en
plus visible et des populations ayant enfin accès aux services publics de base, toutes choses qui
concourent à amorcer la pompe des ressources locales internes. Aujourd'hui, l'accès des collectivités
locales aux marchés des capitaux n'est plus discutable tant la nécessité se fait sentir »1
Aaron Raymond KALTJOB , se situe dans la même optique quand il écrit: « l'accès à
l'emprunt et aux marchés financiers apparaît incontournable face à l'insuffisance des ressources fiscales
locales et se présente comme une stratégie nécessaire si les municipalités souhaitent redimensionner le
contenu de leurs programmes de développement et de leurs plans de campagnes »2
A cet égard, à terme le recours à l'emprunt permettra donc à la Municipalité de Parakou,
d'accroître substantiellement sa capacité d'investissement et de faire face à ses besoins de financement.
A François P. y ATT A de poursuivre : « Le recours à l'emprunt permet aux collectivités
d'étaler la prise en charge de ces énormes investissements sur une longue durée sans compromettre, par
un effort fiscal insupportable, le déroulement des activités économiques du moment »3.
Cependant, Michel Klopfer avertit: « la mobilisation des ressources d'emprunt doit être
considérée comme essentiellement complémentaire aux ressources internes . Et par conséquent, elle doit
1 opt cit 2 Aaron Raymond KAL TJOB, Actes de la réunion scientifique" AFRlCITES 2000", Série Séminaires PDM X 3 opt cit
76
obéir à certaines conditions exigibles que les municipalités devraient prendre en compte dans
l'élaboration de leur politique financière» 1.
La prise en compte de toutes ces mesures tant du point de vue des ressources internes
que du recours à l'emprunt, contribuera à une amélioration de la mobilisation des ressources
financières au profit de la Municipalité de Parakou. Ceci permettra d'assurer le financement
durable des investissements communaux.
1 Michel Klopfer, Gestion Financières des Collectivités Locales, éd le MONITEUR
77
CONCLUSION
Dans un contexte de décentralisation, les ressources communales se font de plus en plus
rares face à la multitude des nouvelles charges de la Municipalité de Parakou.
D'où la nécessité d'une meilleure mobilisation et d'une consolidation de ses ressources
internes.
Le financement des opérations budgétaires municipales liées aux dépenses de
fonctionnement devra trouver ses ressources fondamentales dans les produits de la fiscalité locale.
Par contre, pour assurer le financement régulier des investissements communaux, le
recours à d'autres sources de financement externes (Transfert de l'Etat, les Fonds de la Coopération
décentralisée, l'Emprunt).
Ceci implique pour les gestionnaires munICIpaux de Parakou, la mise en place d'un
environnement institutionnel et organisationnel de gestion urbaine performante et une certaine rigueur
dans l'affectation des ressources locales.
Pour y parvenir, les autorités communales de Parakou devront, d'une part disposer d'outils
adéquats de gestion et d'autre part, faire preuve de transparence dans leurs actions, d'efficacité et de sens
de l'opportunité de la dépense publique locale.
Toutes ces dispositions, s'avèrent indispensables pour atteindre ses objectifs de
développement économique, social et culturel afin de mieux satisfaire les besoins en services urbains de
qualité des populations dans un processus de décentralisation ..
A cet effet, Aaron Raymond KALTJOB écrit: «Donner au processus de la
décentralisation un contenu opérationnel efficace est un objectif que doivent partager et poursuivre
les gouvernements centraux et le mouvement municipal africain. Ceci rend nécessaire
l'identification et le respect des conditions organisationnelles et financières exigibles au niveau de la
municipalité en vue d'assurer le financement des investissements de développement. En d'autres
termes, les trois versants essentiels de la décentralisation, administratif, économique et financier,
doivent se réaliser simultanément}) 1.
1 . opt Clt
a
BIBLIOGRAPHIE
I-Dominique Hoorens & Marie-Pierre Peretti : Les Collectivités Locales et
l'emprunt LGDJ 2001.
2-Jacques VIEILLEVILLE, les rIsques de gestion des collectivités
territoriales;
éditions Dalloz.
3-Jean-François COPE & François WERNER: Finances Locales CNFTP ; Edition
Economica 1990
4-Michel Klopfer, Gestion financière des collectivités locales, éditions le
MONITEUR.
5-Philippe Laurent & Bénédicte Boyer: La stratégie financière des
Collectivités locales.
6-Mémoire de DESS en soutenance sur le thème:
"Gestion des Ressources Financières et du Patrimoine de la Commune de
Parakou, ( Janvier 2003 de Monsieur Y AROU Robert Théophile) ".
7-Actes de l'atelier de formation à la gestion Urbaine,
SERHAU-SAlPGUD, Juillet 2002.
8- Réforme de l'Administration Territoriale au Bénin: le Guide du
Vulgarisateur (Mission de décentralisation, Mars 2002 )
9- Recueil des Lois sur la Décentralisation (Mission de décentralisation, Mars
2002).
b
IO-Rapport final de l'étude du suivi de la gestion des recettes et des
dépenses: diagnostic et mesures d'amélioration pour la Mairie de Parakou
(Cabinet AKZ, groupe de consultants indépendants, Février 2002).
Il-Rapport d'étude sur l'amélioration du rendement des recettes fiscales de
la Mairie de Parakou (Cabinet ERNST & YOUNG 1 SERHAU-SA, PGUD de
Juillet 200 l).
12-La Revue Africaine des Finances Locales: Renouveler la gestion
financière des collectivités locales (PDM, observatoire des finances locales N°3
Avril 2002) ..
13-La Revue Africaine des Finances Locales: Renouveler la gestion
financière des collectivités locales (PDM, observatoire des finances locales N°2
Avril 200 1) .
14-L'Equilibre Financier des Collectivités Locales (PDM, 1999).
15-Regard sur les finances locales dans les pays de l'UEMOA (PDM, 2000).
16-Accès des collectivités locales Africaines à l'Emprunt et aux Marchés
Financiers,.11 AFRICITE 200011 ISérie Séminaires PDMX , Mai 2000
17-Ecole Nationale des Services du Trésor: Gestion Financière des
Collectivités et des Etablissements Publics Municipaux-Tome l,Septembre 1993.
ANNEXE (1) Carte du Bénin
(2) Organigramme général de la Municipalité de Parakou
(3) Liste des tableaux
(4) Détail des Recettes Communales de Parakou
(5) Tableaux A-B-C :Inventaire du patrimoine communal
(6) Arrêté Interministériel portant Nomenclature Budgétaire et Comptable des Communes au Bénin
(7) Lettre de cadrage aIs objectifs et indicateurs de Performances du P.G.U.D, phase 1
(8) Arrêté N°501024-025-SG/SAAE des 09 et 23 Juin 2000, portant création du CLS et nomination du coordonnateur du CLS de Parakou.
CARTE POLITIQUE ET ADMINISTRATI'VE DU BÉNIN
1
1 1 1
1 1 1 1 1 1 1
1
c
l~ d ·V f t' , l 'ni,
nu u"" -
Par.lkou : OS':;Clupage par arrondi5SIll'rlenl et qÜOlrtier
1 1 1 1 1
LEGENDE
1\ N
des sc/vices da la Ville de Parakou ----------~~~----=-------------
SeNe. de la Coopération lJécentralisée el des Relations intefl13üonates
Département des Reuources Humaines
Direction des Services Techniques
(D.S.T.)
• AtJJolnl, au Maire -------------1 . Chefs d'3HontJissemenl,
Secrétariat Général
Secrétariat Général Adjoint
Direction de la Prospective et du Développement Local
(D.P.D.L)
y,."I1.~ ,""'1..'1
~1M!e1"'" th#!.
• Conseilmlllllcipai • COlnminlons
Secrétariat du Conseil municipal
Secré~lliall\dmlni5t,,,hl
Documentalion et I\rcl~yes
Direction des Services à la Population
(D.S.P.)
S(lr(:r(ot .. ~dc
O"n:::1I1.)f"I
.... Ch .. >deo el "'" 1--------1 051'
S~IC.
4/22 L!,'O-l104
S"""~""'AII"",,, tultu<"""".Sf""lM!. S.-.... p"'-
scol ... ...,
LISTE DES TABLEAUX
01- Données financières de la Commune de Parakou 2001-2003
02- Situation récapitulative des différentes catégories de recettes et dépenses Communales de Parakou: 1998-2002
03- Parts des différentes catégories de recettes réalisées: 1998-2002
04- Parts des différentes catégories de dépenses réalisées: 1998-2002
05- Repérage des parts réalisées en recettes et dépenses au titre de: 2001-2003
06- Evolution des catégories de dépenses par rapport aux catégories de recettes Communales: 2001-2003
07- Evolution des recouvrements et Emissions par
rapport au potentiel: 1998-2002
08- Evolution des recettes municipales
d'investissement: 1998-2002
PAGES
15
27
29
32
42
45
56
59
ii
DETAIL DES RECETTES COMMUNALES PAR SECTION:
1 - Section de fonctionnement A - Recette de fonctionnement
1) Les recettes fiscales :
T.F.U. (la) T.P.U. (lb) Patente et licence (l c)
2) Les recettes propres:
a - Produits des prestations et services:
- Produits de légalisations de signature et certifications - Taxe sur délivrances des Permis d'Habiter - Taxe de stationnements sur les gares routières - Produit des amende prononcées par les tribunaux ou Police - Taxe sur divagation des animaux - Autres taxes administratives assimilées
b - Produits du Patrimoine et des activités de la Commune
- Droits de place sur marchés dont redevance pour contrat d'affermage;
- Droits d'occupation du domaine publics - Produits de vente des terrains de la Mairie - Produits pour location bien meubles et immeubles de la
Commune - Taxe d'exploitation des carrières - Produits des titres et valeurs - Droits de mutations - Autres droits assimilés (exploitation des complexes sanitaires et
bonnes fontaines).
lU
c - Impôts Locaux Indirects
- Taxe sur spectacle et jeux de divertissements
- Taxe sur publicités et les affiches - Taxe sur taxi-moto - Taxe de pacage et sur bétail en transit - Taxe sur boissons fermentés - Amende pour hygiène et salubrité - Taxe de vidange - Taxe sur inhumation - Taxe sur abattage d'animaux et inspection viande.
3) Part sur la fiscalité de l'Etat (3) : ristournes sur la fiscalité indirecte de l'Etat
(T.V.A. ; Taxe Voirie, etc ... )
4) Dotation de l'Etat (dont les recettes additionnelles)
5)Transferts des Partenaires :
6) Autres:
TOTAL Recettes de l'année
Excédent exercice antérieur:
TOTALES Recettes de fonctionnement:
B - Dépenses de fonctionnement
- dépenses de fonctionnement (hors prélèvement) dont charges du personnel
- Déficits reportés - Prélèvement pour dépenses d'Investissement
TOTAL Dépenses de fonctionnement
IV
A - Recettes
II - Section d'Investissement
- dont prélèvement sur les recettes de la Section de fonctionnement
- dont dotations et fonds de concours de l'Etat - dont subvention, dons et legs des Partenaires - dont excédent d'Investissement reporté - dont produits des emprunts
B Dépenses
- dont remboursement de l'emprunt - dont déficit d'investissement reporté.
TABLEAU -A : Inventaire du matériel roulant à deux roues
SERVICE DATE TAUX
DESIGNATION UTILISATEUR
QUANTITE D'ACQUISITION
D'AMORTISSEME OBSERVATIONS NT
YAMAHA 100 POOL 4 1996 100% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA 100 DST 1 1997 100% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA80 POOL 1 1998 100% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA 100 POOL 1 1999 100% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA 100 DARH 1 1999 100% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA 100 DAF 1 1999 100% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA 100 DAF 1 2000 80% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA80 DST 1 2000 80% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA80 POOL 1 2000 80% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA80 Recette perception 1 2000 80% A REMPLACER EN 2005
YAMAHA 100 DDLP 2 2001 60% A REMPLACER EN 2005
SUZIKI100 DST 2 2001 60% A REMPLACER EN 2005
SUZIKI100 PPDI 1 2001 60% A REMPLACER EN 2005
SUZIKI100 RFU 2 2001 60% A REMPLACER EN 2006
YAMAHA80 PPDI 1 2002 40% 1 A n",uPLACER EN 2007
YAMAHA80 POOL 1 2002 40% lA REMPLACER EN 2007
Source : notre construction
TABLEAU - B: Inventaire du matériel roulant (véhicules et engins)
DESIGNATION SERVICE
QUANTITE DATE TAUX
OBSERVATIONS UTILISATEUR D'ACQUISITION D'AMORTISSEMENT
NISSAN CENDRE GARAGE 1 1983 100% A REMPLACER EN 2005
NISSAN JAUNE GARAGE 1 1983 100% A REMPLACER EN 2005
MERCEDES CAMION BERNE DST 1 1982 100% A REMPLACER EN 2005
CAMION IVECO DST 1 1996 80% A REMPLACER EN 2006
TRACTEUR JOHN DECRE GARAGE 1 1995 90% A REMPLACER EN 2005
TRACTEUR JOHN DEER 3122 GARAGE 1 1995 90%
TRACTEUR MF GARAGE 1 1996 80% A REMPLACER EN 2005
CONCEDE A CAMION VIDANGEUR L'UNACOB 1 1983 100% A REMPLACER EN 2005
TRACTEUR OPELLE GARAGE 1 1998 60% A REMPLACER EN 2007
Source : notre construction
TABLEAU -C : INVENTAIRE PARC INFORMATIQUE
DESIGNATION SERVICE
QUANTITE DATE TAUX
OBSERVATIONS UTILISATEUR D'ACQUISITION D'AMORTISSEMENT
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE C/RFU 1 2001 75% A REMPLACER EN 2005
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE DDLP 1 2001 75% A REMPLACER EN 2005
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE DST 2 2001 50% A REMPLACER EN 2005
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE C/PPDI 1 2001 75% A REMPLACER EN 2005
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE DAF 2 2002 50% A REMPLACER EN 2006
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE DAF 2 2001 75% A REMPLACER EN 2005
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE DAF 1 1999 100% A REMPLACER EN 2005
CELLULE ORDINATEUR+PERIPHERIQUE INFORMATIQUE 1 1999 100% A REMPLACER EN 2005
CELLULE ORDINATEUR+PERIPHERIQUE INFORMATIQUE 1 2001 75% A REMPLACER EN 2005
CELLULE ORDINATEUR+PERIPHERIQUE INFORMATIQUE 2 1998 100% A REMPLACER EN 2005
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE DAF 1 1996 100% A REMPLACER EN 2005
SECRETARIAT A REMPLACER DES FIN ORDINATEUR+PERIPHERIQUE PARTICULIER 1 2004 0% 2008
ORDINATEUR+PERIPHERIQUE DST 1 1997 100% A REMPLACER EN 2005
Source : notre construction
REPU)Ll(lUE DL: BENIN
MJ~ISTERE DE L'INTERIEUR,
DE LA SECURITE ET DE LA
DECENTRALISA TION
ivllNISTERE DES FINANCES
ET DE L'ECONOMIE
CABINETS
ARRETE I;'iTEIDIlNISTERI EL
-=-=-=-=-;;::;.=- -L t ~.
ANNEE 2003 NoOh-Of;Ï'.IlSD!~IFË;Ô~-r --PORTANT NOMENCLATL.;RE BUDGETAIRE
ET COMPTABLE DES COC\i~'IUNES
• LE MINISTRE DE L'INTERIEUR, DE LA
SECURITE ET DE LA DECENTRALISA l10N
• LE MINISTRE DES FINANCES ET DE
L'ECONOMIE
Yu la loi nO 90-032 d~ Il Décembre 1990 portant Constitution de la République.! du
Bo::nin;
Yu la proclamation le 03 avril 2001 par la Cour Constitutionnelle des résultats
définitifs de l" élection présidentielle du 22 mars 2001 ;
V li 1..1 loi n° 97-028 du 15 janvier 1999 parlant organisation ut: l'aJmini!'ilralion
territoriale de la République du Bénin;
Yu la loi nO 97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation dc::s communes en
R~publique du Bénin;
Vu la loi nO 98-005 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes il statu!
particulier;
Vu la loi ne 98-006 du 09 mars 2000 portant régime· dectoral communal et
municipal en République du Bénin;
V LI la loi nO 98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des commun4!S en
République du Bénin;
Vu la loi organique n086·021 du 26 septembre 1986 relative aux lois de finances;
Vu le décret fjo2003·209 du 12 juin 2003 portant Composition du Gouvernc!ment :
Vu le décret nO 96-402 du 18 'septembre 1996 fixant les structures de la
Présidence de la République et des Ministères;
Y u le décret n° 97-176 du 21 avril 1997 portant uttributions, organisation el
fonctionnement du Ministère de l'[ntérieur, de la Sécurité \![ dt! l'Administration
T c.:rriloriale ;
Vu le: décret n" 99-514 .lu 02 novembre 1999 ponant attributions, org;:mis~lI;on et
for.ctionnemem du .\finis,è:'e des Finances et de l'Economie' , ,
ARRETENT
Article 1 tr : Est adoptée la nomenclature budgétaire et comptabh: dc:s comlllunes en
République du Bénin tellt: qu' die figure en annexe au présent arr~té.
Elle comprend:
une nomenclature des comptes par nature, appuyée de ses règles de fonclionl1l!ment ;
une nomenclature des comptès par fonction, appuyée de ses règles de fonctionnement.
La nomenclature budgétaire et comptable est assortie de deux guides, l'un à "usage du main!.
ordonnateur du budget de la commune et l'autre à l'usage du Rèceveur-Percepteur,
comptable de la commune.
Article:2 : La l1omenclatu:e budgétaire et comptable est unique pour les commune:) ordil1:lires
et ks communes à statut particulier.
Elle est à l' lisage de l'ordonnateur et du comptable pour la préparation et le vote du budget
ainsi que pour la tenue de la comptabilité des communes .
.. '\ .. .\rtic!e 3 : La ;10menclature des complès par nature'est obligatoire pour toutes lès commu"e~.
LI liste des comptes budgétaires et des comptes non budgétaires. établie sdon le syst~mc::
normal, est destinée à l'usage des communes à statut particulier.
L:l lis:e des cGI:1ptes budf't.~taires et des comptes non budgétaires, établie seloll Il'! système
allégé, est destinée il l'usage des communes ordinaires.
Toutefois, les communes ordinaires disposant de moyens appropriés peuvent adopter Il! plan
de comptes du système normal. Dans ces conditions, le niveau du détail des comptes de ce
plan devient obligatoire ainsi qu'il l'est pour les communes à statut pi.lrticulil!L
Article 4 : La nomenclature des comptes p~ fonction est obligatoire pour les commLlnes à
statut particulier et d'applic:llion facultative pour les communes ordinaires.
Elle constitue un outil d',tnalyse et d'information pour les autorités cooununuh:s el /cs
au[orit~s de j'Etal.
/
i J
Article .5 : Les comnll:ncs som tenues <fobserver la pratique de l'arnonissemem rt!cl ct de
constitucr dcs provisions conformémem à la réglementJ!ion comptable.
Toutd0is. au titre des trois premiers exercices d·appli~.:J.t:on, les communes sont :l.t1tùri$ét!s à
praliq uer un amortissement d' ordre.
Article 6 : LJ mise à jour ou lOUle modirication de ces d~ux nomenclatures doit faire l'objet
J'un arrêlé conjoi11l d!!s Minis:res èhargés de la décentralisation et des finances.
Article·ï : Le présent arrêté entre en vigueur pour compter du 1 cr janvier 2005.
Article 8 : Il est institué une période transitoire d'un (1) an pour compter du 1er janvier 2004
afin de permettre aux utilisateurs de passer de l'ancienne nomenclarur!! il la nouvelle
nomenclaturc budgétaire et comptable.
Article 1) : l.cs Maires, les Receveurs-Percepteurs des communes et l!!s Directeurs Techniques
centraux des ministères impliqués sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'applic51LÎon
du préscllt arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires et qui sera publié' au
Journal Officiel de la République du Bénin.
Fait à Cotonou, le ::.l a. (d!:~/.r!?:-ft.t#: ... ~?:ç.3.:.;: ..
Le Ministre des Finances el de
réooire LAOUROU
Al11plimions: PR 6, AN 4, CS 2, CC 2, CES 2, HAAC 2, MISD 4, MFE 4, autres MinistèrèS
13. SGG 4, Préfets 12, Communt.:s n, DGB-DCF-DGTCP-DGID-DGDDI 5, BN-DAN-DLC
3. GCONI3-DCCT-INSJ.E 3. BCP-CSM-IGAA 3, UAC-ENAM-F:\DESP 3, UNlPAR 2,
JO l.
--
... . 4 . 1 . 1
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PROJF;JnE GESTION URBAINE DECENTRALISEE (PGUD)
COLLECTIFS nUDGETAIRES 2000 ET BUDGETS PRIMITIFS 2001 DES CIRCONSCRIPTIONS URBAINES DE COTONOU, PORTO-NOVO
ET PARAKOU
LETTRE DE CADRAGE
A) Introduction
La présente lettre de cadrage budgétaire en direction des Circonscriptions urbaines de Cotonou, Porto-Novo et Parakou a été établie dans le cadre du Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD).
Elle a pour objectif d'une part, de rappeler les indicateurs de performance de la première phase du PGUD, pennettant de déclencher la ~euxième phase du Projet, et d'autre part, de donner des directives aux Chefs des Circonscriptions urbaines concernés, dans le cadre de la préparation du Collectif Budgétaire Exercice 2000 et du Budget Primitif 2001 afin que les indicateurs de perfonnance attendus au niveau de l'exécution budgétaire soient atteints.
B) Objectif et avantages du PGUD
L'objectif principal du Projet est d'améliorer de faç~n durable, le niveau et la qualité des services rendus aux populations dans les trois principales viJ\es du Bénin en général (Cotonou, Parakou et Porto-Novo), et en particulier aux habitants des quartiers défavorisés et sous-équipés de ces villes dans les domaines de la circulation, de l'assainissement et de l'entretien des infrastructures urbaines.
Le Projet présente des avantages importants d'une part sur le plan de l'amélioration des conditions de vie et de circulation dans les villes de Cotonou, Parakou et Porto-Novo et d'autre part sur le plan du renforcement des capacités de gestion de ces villes et la qualité des services urbains offerts à la population concernée.
Le PGUD a été conçu pour être exécuté en deux phases de trois ans. La première phase couvre la période 1999-2001 et la deuxième phase 2002-2004.
La première phase du Projet (1999-2001) est principalement consacrée (i), à la réorganisation et la mise en place d'uTl nouvel organigramme des villes, (ii) à la formationlrécyclage des personnels, (iii) à la mise au point des stratégies et de plans d'actions pour la privatisation de la gestion des services urbains, (iv) à la mise en place d'instruments de gestion permettant un meilleur contrôle et un meilleur suivi des dépenses des villes, (v) à une amélioration des recettes perçues par l'Etat pour le compte des villes, (vi) à la réalisation d'une première tranche de travaux d'infrastructures prioritaires identifiées durant la préparation du projet et calibrée en fonction des capacités d'entretien des villes, (vii) à la finalisation et à l'exécution d'une partie des projets tests de quartiers identifiés au cours de la préparation du projet, (viii)
"et à la préparation de projets similaires d'intégration communautaires selon une approche et une méthodologie qui aura été mise au point durant cette première phase pilote.
, La seconde phase du Projet sera plus particulièrement consacrée: (i) à la mise en œuvre des ,.~ stratégies et des plans d'actions mentionnés ci-dessus, (ii) à l'amélioration des recettes non fiscales des villes, (iii) à une seconde tranche' des travaux d'infrastructures prioritaire d'un montant supérieur à la première et en proportion des progrès accomplis en matière d'entretien et de gestion des services urbains dans les trois villes., (iv) à la mise en œuvre des projets de quartiers, (v) et à l'identification de nouveaux projets de quartiers dont la mise en œuvre sera assurée par les communautés et les villes.
Le déclenchement de la deuxième phase sera conditionné à une évaluation des résultats obtenus par rapport à une série d'indicateurs principaux contenus dans le projet.
Cl Indicateurs de Performance
La mise en œuvre de la deuxième phase du projet est conditionnée à une évaluation d'indicateurs de performance traduisant les progrès accomplis dans la gestion des services urbains et l'amélioration de la mobilisation et de l'utilisation des ressources des trois circonscriptions urbain(:s. Ces indicateurs ont été modulés par: ville en fonction de la situation de l'année 1998.
Cl) Mobilisation des ressources fiscales
~1 Taux d'Emis.4iion Impôts Locaux par rapport lIupotentiel Fiscal Responsabilités 1998 1999 2000 2001
COTONOU 500/. 550/. 60% 650/. CU + DGlD PORTO-NOVO 47% 55% 60% 65% CU + DGID PARAKOU 66% 70% 73% 75% CU+ DGlD
2 Taus. de Recouvrement par rawport aux émissioos_i exercice courant) Rc~nsabilités 1998 1999 2000 2001
COTONOU 55% 550/. 65% 75% CU+DGlD PORTO-NOVO 24% 30% 35% 40% CU + DGID PARAKOU 50Ofc, 55% 60·10 65% CU +DGlD
3 Eo J'an 2001,800/. d(:s aniérés d'impôts locaux jugés recouvrables après application du plan d'actions de la DGID auront été effectivement recouvrés pour chacune des trois villes. Les responsabilités incombent aux CUs et au DGID.
Les recettes propres (directement recouvrées) de la ville en l'an 2001 doivent croître de IS% au moins par rapport à J'année 2000 et représenter par ailleurs lS% au moins du budget.
C2) Qualité des dépenses
4 Dépenses utiles Re~()nsabilités
2001 2002 COTONOU >85% >85% CU PORTO-NOVO 75% 80% CU PARAKOU 75% 80% CU+DGID NB: Jes dépenses utiles sont des dépenses liées aux services offerts à la J)opuJation. Elles comprennent les dépenses d'eotretien du patrimoine ct l'investissemcnt.
5 Dépenses d'Entretien 2001 RecourlI au privé Re,."Iponsabilités CouranpVoirie et Draina2c COTONOU 25à30%du 1000/. CU/DST
Budget
2
PORTO-NOVO 2S àJO % du 100% CU/DST Bud2et
PARAKOU 25à30% du JOO%, CUIDST Bud2et
NB: Le montant consacré à l'entretien courant des infrAStructures de voirie et de drainage en l'an 2001doit représenter au moins 25 à 30 % dans cbacun des budgets des trois villes.
6 Mise en place de projets de ( uartiers l»r'ojets Suppléments Total Responsabilités
COTONOU 2 2 4 CU/SAIC
PORTO-NOVO 2 1 3 CU/SAIC
PARAKOU 1 1 2 CU/SAIC
\ J 1
MR./ REPUBLIQUE DU BENIN
DEPARTEMENT DU BORGOU
CIRCONSCRIPTION URBAINE DE PARAKOU
1
ARRETE N°50/24/CCU/SG/S~:AE PORTANT CREATION DU COMITE LOCAL DE SUIVI DE
L'EXECUTION DU PROJET DE GESTION URBAINE DECENTRALISEE
* * ... * * -------AN NEE 2000
LE CHEF DE LA CIRCO~SCR!PTION URBAINE nE PARAKOU~
VU : La loi n090-032 du Il Décembre 1990 ponant Constitution dl.'! l..t R~j>llbiique d~ i:.~nil! :
VU : La proclanntion le 1 ~r Avril 1996 par la Cûur Con~titutiûlln~ll~ d~s I\;::.:.ûtats J~jil1![iIS .:i.: r él~ction présidentielle du 18 tvtars 1996 ;
VU : Le Décret n099-309 du 22 Juin J 999 portant composition du Gou\'I.!'mement ;
VU: Le Décret 97-176 du 21 Avril 1997 portant attribution, organisation et tbnctior.nl~IT,~!l1 du Mirùstère de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'AdnlÏnistra!Îoll T clTitoriale ;
VU : Le Décret n 1) 99-081 du 12 Février 1999, portant nomination des Chefs de Cin.:onscriptions Urbaines et des Sous-Prétèts;
VU: L~Arrêté nO 00711MISATIDC/SGIDPP/SA du 22 Mars 1999 portant délégation aux chefs des Circonscriptions Urbaines de Cotonou, Porto-Novo et de Parakou de l~
gestion du p,~rsonnel de leurs Circonscriptions Administratives;
VU : La lettre en date du 15 Mars 1999 relative à la politique de gestion des services urbains de Cotonou. Parakou et Porto·Novo dans le cadre de la mise en oeU\TC de la composante C du 2è projet urbain ;
En application des dispositions du Protocole d' Accord Gén~ml du 2 l\lars 1999 pour IJ mobilisation des ressources fiscales (période 1999-2001) en son al1kle 4, Alinéa :2 et d~s conclusions de la séanœ de travail du 21. Avril 2000 à Para1.ou :
ARRETE:
Article 1 u._ Il est créé un comité local de suivi de l'exécution du Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD) à Parakou.
Article 2.- Ledit comité est composé de :
Pré.\ident : Le Chef de la Circonscription Urbain!! de Parakou
y Memhres: - l.e Directeur Géneral de j' Impôts et des Domaines ou j'on repréj'entallt
( - Le Directeur de 1'[IIstitut Géographique Natiollal ou SOli
reprt!j'entallt - Le Directeur Départemental des Impôts et des Domaines - Le Secrétaire Technique du PAS ou son repréj'entallt - L 'Imrecteur des Impôts. de la Circonscription Urbaine de Parakou - Le RtL evc?ur de." Impôts de la Circonscriptioll Urhaine dt! P4Iraktlu - Lf:, cadre:; dt! la Cellule RFU de la CircOlucription Urhaille Je
Parakou ' - Le Cllef du Sen,ice de l'Urbanisme et des Affaires FOllcières de la
Circoflscription Urbaine de Parakou - Le Receveur-Percepteur de la Circonscription Urbaine de Parakou - Le Présidellt de l'Aj'j'ociatÏlm de Déw?loppement Tembi - l.e Directeur Départemental de l'Environnement, de? l'J/abit4lt et de
l'Urhaninne - Le Chef dll service des Affaires Domaniales de la Préfecture du
Borgou - Le représentllnt du Collectif des ~faires des Commulles de Parakou. - I.e repréj'entant du Collectif des ONG (CODECONG)
Article 3.- It se r~unit une fois par trimestre et entend les rapports d'avancement technique réaiisés par 13 Circonscr:ption Urbaine de Parakou et la Direction GénùaI~ des Impôts et des Domaines. Le Comité pc ut inviter toute personne qualifiée pour des questions spécifiques
Article ".- Le Secrétariat du Comité Local de Suivi est assuré par la Circonscription Urbaine de Parakou.
· ... \
Ar~icle 5.- Le Président du Comité Local de Suivi prendra les dispositions nécessaires p~r • son bon fonctionnement.
A'Ticie 6.- Le présent Arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, notamment ce lIèS de r Arrêté N° 50/15/CCU/SG/SAAE du 18 Avril 2000, prend effet pour compter de la dar~ de sa signature et sera publié et communiqué partout où besoin sera.
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. '0. - j ,. IT .. ~ "t ... ~~ : ('sire t /'.-, "c", ,\. ' "~ <J te' r.', -A
-""-- .~ ..... Ampli(Jtiolls: - AI/SA T. ................... "............ . .......•..... 2 (A TCR) - P. D.B. ................ .................. 1 (A TCR) - TOUS CCU ET S,'JPIBORGOlJ.. • •• 13 - DG-SERIIA U-SA ............................... 2 -DG-AGETUR ..................................... 1 - DIRECTEUR DEP~IJ..IPOTS .............. 1 - RECEVEUR DES IMPOTS ................ 1 - RECEVEUR PERCEPTEUR ••• ' ••..•.• 1 - COORDONNATElfR PGUD PKOU. •• }. - TOUS CISERVICE CUP............ . .• 6 - ('HROiVO ...................................... 1 - A RCIIIJI'ES ...................................... 1
. Mf~./ , .
,\ EPUBLlQ(!& DU BENiN
Ilt!I:iARTEMENT DU BOR60U .
(;IRCO,,",SCRu:tnON UlWAJNt: Df f:tAaAKOU
.. ~~ Rll'fll N' 50/0 25/CC U/st /SA.tê
POH,TAr,1 NOMINATION OU COOHl>ONNA TllUl~ CHAIHili uu SUn/1 i~T DE LA COORDINATiON DU P{(Oj t::'r Dit tiESTION
lH~BAL~L~ DlrC'~N11~AUSEE. A LA CH~CO:~SCJ~IPTION
URBAINl~ Dl~ PARAKOU (
***** AN NEE 2000
LE Cil Er DE 1..-\ C)RCO~SCI~IPTION CRB:\J:\E DE PAR:\KOr,
\T : La prl)cl;lIllatioll k: 1';1 Avril 1096 par 1;1 Cour Constitutiol1llclle ùes 11.!!>lIhals d~lilli(ifs d..: 1 \:k:~til)n prési\lcntidk du /8 Mars 1996 ;
VU : Lê D..:crer n~99-J09 du 22 Juin 1999 portant composition du Gouv~llIcl1lel1t ;
vu . Le D0~rl!t 9i-1 iù du 2/ Avril 1997 pOltant attribulÎon, organÎsatil)f1 ct t'lmctÎolllll'l11l.!nt ÙU \Iil.iskrc de j IlIIl.!rieur, de la Sécurit~ èt de l'Admillistration T crrilùlük: ;
yr : L.: D~'..:r~[ 11(; 99-'181 du 12 F~vri~( 1999, pOltant nonlÎn<it;,J11 dc.:::. Chefs de Cir':lll!scriptions Urbaines CI des Sous-Préfets~
\T : L' Arr~ré n;) 007l!l\)ISAT/DC/SG/DPP/SA du 22 Mars 1990 pOitam dél.!galÎon aux chds des Circonscriptions Urbaines de COlOnou, Porto-Novu et de Parakou de la
gcsrion du persollIld de leurs Circonscriptions AdmÎnislracÎves ;
VU : La lettre ell dare du 15 Mars 1999 relative à la politique dl! gestion des services urbains de Cotonou, Parakou el Porto-Novo dans le cadre de la mise en oeuvre de la composante C du 2è projet urbain;
VU : La leule Il':> 177.1'2000I/DG/CCISERHAU-SA du 10 Avril 2000 ;
\T : Les conclusiolls è-.! la séance de travail avec la Mission de supl!r.isiol1 J.: la Banque \iondialc sur le Projet de Gesrion Urbaine Déccntralis~e k 21 Avr il 2000 à Parakou ~l l'dh: du OR Juin 2(jljEJ avee la lIIission de la SERIIAlJ-SA :
VV : Ll..:s 11i':1.:C)')il~S de 'iLwÎce ;
/ .1 • •
ARRETE:
Aniclr l"r._ ~vfonsieur Thomas d'Aquin QUENUI\l, Secrétaire Général de la Circonscription VI taine de Parakou, est nommé Coordonnateur, chargé du suh'Î de la coordinarion de toutes Ic~ activités du Projet de Gestion Urbaine Décentralisée à la Circonscription Urbaine de Par,lkou,
:i . .l ic..'k 2.-:\ œ titre. il e.-;.t chargé de : - Suivre r exécution du Projet - Veiller au bon fonctionllcment d~ comité local dc suivi - Veiller à la production des indicateurs de performallœ - Centrali-;er et sauvegarder taure la documentation du Projet de mt.!me que les rapport~ de la SERHAU-SA et de r AGETUR
- Assurer la production régulière du rapport trimestriel
;\."iide J.- Ii se fera as~;ister dans l'exécution de ses tâdJes du Ch\!f S..:rviec Technique et du CÎl .. { Serviœ des Affaij es Financières de la Circonscription Urbaine de Parakou.
'\r~id~ .1.- Le présent ,-\rrêté qui prend d1t:t pour compter de la dale de sa signature, sera pl,i:ii~ er communiqué partout où besoin sera. '
l(J(m
AlJlpliuliol1,Ç :
-llil."iA T. ............................................... 2 (ATL'R) - P.D.IJ. ........................................... 1 (ATCR) • TOU.S· CCU ET S/PIBORGOU..... 13 - D(i-SERI lA U-.\:-I ............................ 2 - IJ(i-A(I'E'1'UR ................................. 1 - DiRECTEUR JJEP.IMPOTS .......... 1 - RECEVEUR /JES IAIPOTS ........... / - RBCI:.TEUR PERCEPTEUR ......... 1 . - TOU.\' ClSEIlViCE Cl/P ............... 6 - //I./TI;·O/i.\:\'/:.: .................................. / - C'///((hV() .................................. / - ,·IR(ïJ/~'L·.\' .................................. 1
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