22 dossier entreprises en difficultÉ - au coeur de la banque et de … · 2018-06-05 · les...
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N° 747 - avril 201240 euros - ISSN 1772-6638
revue-banque.fr
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N° 747 - avril 201240 euros - ISSN 1772-6638
22 DOSSIER
ENTREPRISES EN DIFFICULTÉPour une meilleure maîtrise des risques
Éric Séverin, LEM, Université de Lille 1, IAE de Lille
De la diffi culté de déterminer et de mesurer les coûts de défaillance
Philippe du Jardin, Edhec Business School
Une autre façon d’appréhender le risque de défaut
MANAGEMENT
60 Maîtrise du risque opérationnel et RSE : même combatNicolas Vantreese, La Banque PostaleJérôme Courcier, Crédit Agricole SA
PERSPECTIVES
70 Le recul de la valeur ajoutée de la banque privée françaiseonshorePhilippe Baillot, Bred Banque Privée
SERVICES DE PAIEMENT
78 Sachons raison garder !Bernard Dutreuil
PRÊTS TOXIQUES
55 Les collectivités locales en manque de perspectivesAnnick Masounave
3avril 2012 no 747 Revue Banque
revue-banque.fr18, rue La Fayette, 75 009 Paris
Directeur de la publicationValérie OhannessianSecrétaire généralPierre Coustols
RÉDACTIONRédacteur en chefÉlisabeth Coulomb 01 48 00 54 11Rédacteurs Sophie Gauvent 01 48 00 54 [email protected]éverine Leboucher 01 48 00 54 15 [email protected] Masounave 01 48 00 54 14 [email protected]étariat de rédactionAlain de Seze (1er secrétaire) 01 48 00 54 17Christine Hauvette 01 48 00 54 10MaquetteEmmanuel Gonzalez 01 48 00 54 12Alexandra Démétriadis 01 48 00 54 18Directrice marketing et commercialValérie Dumas-Paoli 01 48 00 54 19Responsable activités InternetPaul-Emmanuel Géry 01 48 00 54 16 [email protected] Sikora 01 48 00 54 21 [email protected]ée de promotionVirginie Baillard 01 48 00 54 54SéminairesResponsable département : Emmanuel Fournier 01 48 00 54 03 [email protected] Responsable promotion et organisation : Magali Marchal 01 48 00 54 04 Émilie Dolo 01 48 00 54 13
PublICITÉIsabelle Conroux 01 48 00 54 20 [email protected]
ÉDITIONMarie-Hélène Bourg 01 48 00 54 05Mauricette Delbos 01 48 00 54 08Diffusion-distributionÉric Meslier 01 48 00 54 09
GestionPatrick Moisset 01 48 00 54 07
Librairie de la banque et de la financeDu lundi au jeudi 9h-18h et vendredi 9h-17h Tél. : 01 48 00 54 09 ; Fax : 01 47 70 31 67
revuebanquelibrairie.frISSN 1772-6638
CPPAP Certificat d’inscription n° 0212 T 86 446
Imprimé par SPEI, Pulnoy (54)
Dépôt légal 2e trimestre 2012
La reproduction totale ou partielle des articles publiés dans Revue Banque, sans accord écrit de la société Revue Banque Sarl, est interdite conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.
© Revue Banque
É D I T O R I A l
SERVICE AbONNEmENTS
NPAI / La Revue Banque39, rue Marcelin-Berthelot93700 DrancyTél. : 01 43 62 66 63 - Fax : 01 72 33 55 05E-mail : [email protected] 1 an : 335 €Abonnez-vous sur revue-banque.fr
Courriel des lecteurs : [email protected] avis et commentaires, retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Élisabeth CoulombRédactrice en chef
Les candidats à l’élection présidentielle sont fortement mobilisés sur l’annonce, depuis fin 2011, du règlement judiciaire d’un certain nombre d’entreprises emblématiques. Il est vrai que dans le climat économique actuel, la gestion des entreprises en difficulté est une opération délicate… pour les créanciers en général, et pour les ban-ques en particulier. Pour traiter de cette question, Revue Banque s’est
associée avec Éric Séverin, enseignant chercheur à l’IAE de l’Université de Lille, spécialiste de cette problématique. Il a réuni un panel d’experts qui évaluent l’efficacité des procédures existantes, comme la sauvegarde finan-cière accélérée ou le privilège de la conciliation, tentent d’en estimer les coûts, ou proposent des solutions nouvelles pour une meilleure détection des difficultés, ou pour assurer la vente rapide d’une entreprise compro-mise. Des travaux originaux publiés en exclusivité dans Revue Banque.Le Labex Réfi (pour laboratoire d’excellence sur la régulation financière) a vu le jour le 25 mars 2011, grâce au label accordé par le jury international mis en place par l’Agence nationale de la recherche. Ce projet, qui associe le CNAM (dont notamment l’ENASS), l’ENA, l’ESCP Europe et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, travaillera sur de nouveaux axes de régulation du secteur financier et émargera sur les ressources du Grand Emprunt. Revue Banque présente le fonc-tionnement de ce creuset de matière grise, qui a su transcender le clivage tradi-tionnel entre universités et grandes écoles… Mieux encore, la revue proposera à partir de mai une chronique régulière rédigée par les chercheurs du Labex sur leurs travaux en matière de régulation. Bienvenue dans nos colonnes !Bernard Dutreuil sait de quoi il parle : après 10 ans passés en tant que direc-teur des systèmes et moyens de paiement à la FBF, celui-ci livre son analyse sur l’évolution de cette industrie et met en garde ses acteurs : « il y a beaucoup à perdre pour tout le monde si ces bouleversements du marché des paiements ne sont pas gérés au mieux ». L’Europe, qui a voulu un vaste marché domestique des moyens de paiement, doit parvenir à trouver le bon équilibre entre innovations techniques, facilité d’utilisation, sécurité des transactions et régulation des acteurs. Le ris-que est de voir ces activités leur échapper au profit de tiers opportunistes, avec en prime, « un retour en force de l’utilisation des espèces ».Jérôme Courcier (Crédit Agricole SA) et Nicolas Vantreese (La Banque Pos-tale) le reconnaissent : « il peut paraître étonnant de voir la RSE associée à la gestion du risque ». Mais ils montrent que la comparaison des deux référentiels Bâle II et ISO 26000 permet de mieux comprendre certaines catégories de risque opérationnel, ou de donner une lecture élargie des risques bâlois… Surtout, ce rapprochement interprète ces risques non pas seulement du point de vue de l’impact « sur la banque », mais aussi de celui « sur autrui ».Et toujours la campagne électorale : Revue Banque vous livre les derniers points de vue, rodomontades ou volte-face des candidats, dans la version papier et sur notre site… n
Au chevet des entreprises
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s o m m a i r e
Revue Banque n° 747 avril 2012
À suivre6 PRÉSIDENTIEllES 2012 Verbatim des candidats
Les chroniques8 Jean-Pierre Petit Et maintenant, le Portugal…
8 Antoine brunet Pourquoi l’euro reste
beaucoup trop cher
9 Olivier Eluère Freinage en vue pour
les crédits aux sociétés
10 Georges Pujals la banque des collectivités sur les rails
Le secteur12 INTERNATIONAl
13 EuROPE
14 FRANCE
Les entreprises15 VIE DES ENTREPRISES
16 SOCIAl Henry Cheynel les effectifs bancaires moins
tributaires de la crise que des adaptations structurelles de long terme
Les acteurs18 PORTRAIT DE GROuPE labEx RéFi :
des têtes chercheuses au service de la finance
20 NOmINATIONS
Stéphanie Chaptal
46 PHOTO-REPORTAGE mObIlE WORlD CONGRESS 2012 Quand le paiement devient mobile
49 SOluTIONS/PROGICIElS
NOmINATIONSla banqueen mouvement
CARRIèRE ET EmPlOIChaque jour, de nouvelles opportunités
VIDÉOSRetrouvez le dernier forum des auteurs
SuR REVuE-bANQuE.FR
22 DOSSIER
EntrEprisEs En difficultéPour une meilleure maîtrise des risques
lE mOIS EN REVuE
CAHIER NOuVEllES TECHNOlOGIES
5avril 2012 n° 747 Revue Banque
97 bIblIOGRAPHIE
Numéro mis sous presse le lundi 26 mars 2012.Index des annonceurs : SAB (p. 7), Aéroport de Marseille (p. 29), Avaloq (p. 100).
70 PERSPECTIVES le recul de la valeur ajoutée de la banque privée française onshore Philippe baillot, Bred Banque Privée
73 ACTIVITÉ DE DÉTAIl l’ambiguïté des banques sur la sellette Jeanne lazarus, CNRS
75 FINANCEmENT DES ENTREPRISES la fiducie : une sûreté simple et efficace Gilles Saint marc, Gide Loyrette Nouel AARPI
78 SERVICES DE PAIEmENT Sachons raison garder ! bernard Dutreuil
81 mÉTHODES QuAlITÉ le lean sans management
Vincent moreau et Sophie madet, Equinox Consulting
84 JuRISPRuDENCE bANCAIRE Information annuelle de la caution et découvert en compte
Jean-louis Guillot et martine boccara, Groupe BNP Paribas
88 GESTION DES RISQuES l’évolution des modèles économiques de la fonction paiement Alain brisach, Investance
90 COmPTAbIlITÉ Pour un maintien du Plan comptable des établissements de crédit
Richard Vinadier et Jean-François Andouart, Adicecei
93 FISCAlITÉ DE GROuPE les conséquences de l’exterritorialité
des structures intermédiaires Jean-Jacques Cappelaere
52 CRISE SOuVERAINE l’euro et la Grèce : de Charybde en Scylla Catherine Karyotis, Reims Management School
55 PRêTS TOxIQuESles collectivités locales en manque de perspectivesAnnick masounave, Revue Banque
58 bâlE III ET lE RISQuE DE mARCHÉ Vers une destruction de valeur ? Thomas Rocafull et Cédric beaucoueste, Sia Conseil
60 mANAGEmENT maîtrise du risque opérationnel et RSE :
même combat Nicolas Vantreese, La Banque Postale, et Jérôme Courcier,
Crédit Agricole SA
63 OblIGATIONS D’INSCRIPTION DES IOb Au REGISTRE DE l’ORIAS
« les vrais gendarmes, ce seront les établissements bancaires »INTERVIEW de Grégoire Dupont, ORIAS
66 PROVISIONS POuR RISQuE DE CRÉDIT les interactions des référentiels bâle III et IFRS Jerbi Aïda, Ernst & Young Luxembourg
et Charles morel, Ernst & Young Paris
RISQuES & RÉGlEmENTATION
ACTIVITÉS & SERVICES
VEIllE TECHNIQuE
mANAGEmENT & SI
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À suivre
Revue Banque no 747 avril 2012
“Nous lutterons fermement contre la spéculation sur les denrées alimentaires.”Jean-Luc Mélenchon, Salon de l’Agriculture, 29 février 2012
“La recherche de profits faramineux risque d’entraîner la suppression de plusieurs centaines d’emplois. Cette fois-ci, c’est Cofinoga qui cherche à se débarrasser de plus de 440 salariés.Pourtant, BNP Paribas, actionnaire de Cofinoga avec les Galeries
Lafayette, vient d’annoncer près de 6 milliards de bénéfice. L’attitude de ces grands groupes est irresponsable, quand on
sait que Cofinoga est le principal employeur privé de la région bordelaise.”Martine Billard, député, membre du Conseil national de
campagne du Front de gauche, Communiqué de presse, 14 mars 2012
“Concernant la TTF française, je promets de l’élargir à l’ensemble des transactions financières et d’augmenter son taux afin de financer de manière pérenne et additionnelle le développement et la lutte contre les désastres du changement climatique. Concernant la TTF européenne, je m’engage à soutenir son instauration au niveau d’une coalition des pays pionniers. Si certains États membres continuent
leur tentative de blocage, je joindrai la France à un quorum de pays, notamment ceux de la zone euro, demandant le passage de cette taxe de procédure de coopération renforcée, et je me battrai pour que l’Europe transforme cette taxe en
une occasion historique de réparer la mondialisation.”Eva Joly, en réponse à l’interpellation de la campagne citoyenne « Robin des Bois », 7 mars 2012
“Nous allons demander à Oseo d’avancer le Crédit d’impôt recherche pour les petites entreprises [avec des prêts à taux zéro], au lieu
d’attendre 2 ans que le fisc rembourse.
Nous allons supprimer le privilège du Trésor Public [afin que les banques puissent prêter plus volontiers aux petites
entreprises] : lorsqu’une PME a des dettes, le Trésor public passe avant les autres créanciers.
[En Europe], 20 % des appels d’offres publics seront réservés aux petites entreprises […] J’ai donné un an à l’Europe pour donner la priorité aux PME.”Nicolas Sarkozy, Capital, M6, 18 mars 2012
“« Il y a dix ans, je me suis élevé au Parlement européen contre les normes comptables anglo-saxonnes excessivement
court-termistes, trop réactives, que l’on nous imposait. Aujourd’hui, la Commission européenne et un nombre croissant d’économistes reconnaissent qu’il y a là
un sujet majeur pour la compétitivité de l’Europe et le financement de son industrie.”François Bayrou, Extrait du programme
“En 2012 nous ne sommes pas victimes de la crise, mais d’un affaiblissement national. Ce n’est pas la faute du capitalisme international, ni des banquiers, ni de l’Europe ou de l’euro.Bien d’autres pays autour de nous, avec la même monnaie, réalisent des performances écrasantes. Ainsi, la balance commerciale de l’Allemagne, qui était au même niveau que la France il y a 8 ans, est en excédent de 160 milliards d’euros, alors que la nôtre est en déficit à hauteur de 70 milliards d’euros.”François Bayrou, Institut de l’entreprise, 14 mars 2012
“Je souhaite que nous lancions un grand emprunt européen, non pas pour mutualiser la dette, mais pour financer de grands projets
d’investissement. […] La BEI doit lancer un emprunt pour financer davantage les entreprises innovantes. Enfin, il faut que le Fonds européen contre la désindustrialisation
soit utilisé. Il ne l’est pas à l’heure actuelle.”François Hollande, Des paroles et des actes, France 2, 15 mars 2012
“Si on veut échapper aux marchés financiers, […] la sortie de l’euro est la seule solution […]. Nous ferons comme beaucoup de pays : nous
pourrons financer par la Banque de France les grands investissements d’avenir, avec 0 % d’intérêts. C’est ce que le général de Gaulle a fait pour financer le TGV, Ariane, Airbus, les centrales nucléaires.”Nicolas Dupont-Aignan, BFM TV, 15 mars 2012
“Banques, fraudeurs : il faut sortir nos travailleurs et nos retraités de cet infernal étau. […] 1 400 milliards d’euros d’intérêts ont été
versés aux banques depuis 1973. […] La gauche et la droite défendent le MES qui va plonger l’Europe sur la voie de la Grèce.”Marine Le Pen, meeting de Palavas-les-Flots, 15 mars 2012
A. M.
Verbatim des candidatsP r É S i D E N t i E L L E S 2 0 1 2
pour aller plus loinDossier présidentielles 2012 revue-banque.fr
Revue Banque continue de suivre les déclarations des candidats dans les domaines économique et financier, et vous livre un florilège de leurs prises de position.
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16 Revue Banque no 747 avril 2012
Social
Responsable, Observatoire des métiers de la banque
Entre fin 2007 et fin 2011, les effectifs du secteur bancaire se sont légèrement contractés de -1,5 %, un taux quasiment identique à celui de la population sala-
riée française (-1,4 %). On ne peut pas dire que le secteur bancaire, situé au cœur de la tour-mente économique, se soit moins bien compor-té en termes d’emplois que l’économie dans son ensemble. En réalité, les véritables évolutions ne sont pas très lisibles « en surface ». Alors que pour l’économie dans son ensemble, des « déversements » se produisent de secteurs vers d’autres, dans la banque, des transferts s’opè-rent de certains métiers vers d’autres. En tout cas, les effectifs ne sont pas à la dérive – tant s’en faut dans la banque –, mais ils s’adaptent à la donne nouvelle.Si l’on considère les effectifs de la force de vente bancaire[1], ceux des traitements des opéra-tions, ceux enfin des fonctions support, ils s’ins-crivent chacun sur des tendances bien établies : une légère diminution des premiers, largement due au facteur démographique, une diminution continue pour les seconds (-10 % en 4 ans), enfin, une croissance constante des fonctions support. Ces trois tendances se conjuguent pour produi-re la légère contraction de la période 2007-2011, sachant que les effectifs globaux ont retrouvé un rythme croissant en 2011.Mais tout aussi importantes pour l’avenir du secteur apparaissent les transformations inter-nes aux familles de métiers :– celles liées aux départs pour raison d’âge, qui atteignent maintenant leur rythme maximum ;– celles, plus stratégiques, qui répondent conjoin-tement aux besoins évolutifs des clientèles et aux possibilités de la technologie. La diminution du nombre de chargés d’accueil au profit des char-gés de clientèle pour les particuliers ou les pro-fessionnels en est l’illustration la plus visible.
[1] Essentiellement les personnels d’agence.
Mais alors, la crise n’aurait joué aucun rôle dans ces évolutions ? Certes, elle n’a pas manqué d’avoir des effets sur les effectifs. Mais ils sont quantitativement mineurs – on l’a vu – et sont par ailleurs de nature et de signes très divers. C’est évidemment sur la BFI que la crise s’est fait le plus vivement sentir, plus précisément sur les métiers de front office des marchés[2]. Pour autant, du fait du renforcement des métiers de contrôle et du middle office en général, la BFI ne voit pas sa part s’affaisser trop sensiblement dans les effectifs totaux. Elle est au demeurant limitée : un peu moins de 9 %. Les effets de la crise sur la banque de détail sont actuellement difficiles à mesurer. Des impacts du ralentisse-ment de la conjoncture, comme ceux qui tou-chent le crédit à la consommation, sont davan-tage perceptibles dans les filiales spécialisées que dans les réseaux bancaires eux-mêmes. Par ailleurs, il existe des effets positifs de la crise en termes d’effectifs : le renforcement de toutes les fonctions de contrôle – juridiques déontologi-ques, comptables, etc. – ou encore l’essor de la gestion patrimoniale de haut niveau, si peu coû-teuse en capitaux et si fertile en liquidités…Au sortir de cette période 2008-2011, des indica-teurs contradictoires semblent s’allumer :– d’un côté, le retour d’une évolution positive des effectifs constaté en 2011 ;– de l’autre, les incertitudes liées aux « adapta-tions de bilan » annoncées pour 2012.Mais l’esprit de cette note n’est pas de conjectu-rer sur ces signaux, mais de se projeter au-delà de la crise, dans le long terme. Pour tout secteur économique, c’est l’orientation de la demande qui s’impose finalement comme facteur de croissance ou de déclin. Or, dans nos sociétés développées, la demande de services financiers, celle des particuliers comme celle des entrepri-ses, semble bien assurée d’un essor continu. n
[2] Prospection, courtage et trading.
Les effectifs bancaires moins tributaires de la crise que des adaptations structurelles de long terme
Henry CheynelQuALitÉ DE viE
Des Français de la City préfèrent Paris
n Gérant star de fonds de gestion alternative, le Français Guillaume Rambourg a quitté Londres pour Paris. C’est donc depuis la capitale française qu’il a lancé en mars deux fonds d’investissement. « Parmi les raisons qui ont motivé le choix de ce professionnel, les aspects fiscaux et sociaux ont certainement pesé, estime Bertrand Gibeau, associé au sein de Rein-hold & Partners, cabinet de conseil en implantation pour les sociétés de gestion. D’autres français installés aujourd’hui dans la capitale anglaise nous ont contactés et songent, comme ce gérant, à s’établir en France. »De nombreux Français issus des meilleures formations scientifi-ques s’étaient installés à Londres pendant les années qui ont précédé la crise. Beaucoup sont revenus, à la suite des licenciements qui ont affecté l’industrie financière bri-tannique. Si certains ont fait le chemin à reculons, pour d’autres, le retour dans l’hexagone est un choix positif.« Ces Français ont quitté leur pays à l’issue de leurs études ou peu après ; ils ont aujourd’hui entre 40 et 50 ans », constate Bertrand Gibeau. Ils sou-haitent aujourd’hui bénéficier d’un bon système de santé et envoyer leurs enfants dans des écoles de qualité qui ne sont pas forcément hors de prix. De plus, « le taux marginal de l’impôt sur le revenu en Angleterre a augmenté pour dépasser le niveau français », ajoute Bertrand Gibeau.Ces facteurs ne suffisent à motiver une installation en France mais, cumulés au relatif dynamisme de Paris en tant que place finan-cière, ils peuvent emporter une décision.
S o C i A L
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20 Revue Banque no 747 avril 2012
de nominations surrevue-banque.fr
Nominations
BourSorAMAl Patrick Sommelet, 43 ans, est promu directeur général adjoint de boursorama. Diplômé de l’université Paris-Dauphine et titulaire d’un mbA de l’université de New
York, il entre en 1993 au CCF en tant que trader sur les marchés obligataires et monétaires. Il intègre, en 1998, les équipes de conseil aux institutions financières de merrill lynch à londres, avant de devenir chargé d’affai-res à Paris. Entré en 2002 à la direction de la stratégie de la Société Générale, il prend la responsabilité des rela-tions investisseurs et de la communication financière du groupe en 2006. C’est en 2010 qu’il a rejoint boursorama en qualité de directeur finances et fonctions support et membre du comité exécutif.
CrEDit SuiSSEOlivier malbos et Romain Rouet sont nommés banquiers privés seniors au sein de Credit Suisse Banque Privée (France).l Olivier malbos, 42 ans, diplômé
de l’Essec et titu-laire d’une maî-trise en droit des affaires, débute en 1992 chez Paribas à Paris et Toronto. Entré en 1997 chez
Rothschild & Cie à Paris pour prendre en charge les opérations de cessions d’entreprises, il contribue, à partir de 2004, au développement de la clientèle privée « high net worth ». Il était, depuis cinq ans, directeur de la clientèle privée de Massena Partners et directeur général de Massena Investors, filiale de conseil M&A qu’il a créée en 2008. l Romain Rouet, 39 ans, titulaire
d’un Dess de tech-niques financières et boursières et d’un magistère banque-finance, débute en 1997 en tant que responsable vente
de produits dérivés actions et indices pour la clientèle privée, tout d’abord au Crédit Lyonnais, puis chez Calyon Corporate & Investment Bank. En 2005, il intègre HSBC Private Bank
activités économiques de Paris-I ainsi que d’un certificat d’aptitude à la profession d’avocat du Barreau de Paris, il occupe diverses respon-sabilités au sein de la direction des ressources humaines du groupe AXA. Il est notamment, depuis 2010, celle de DRH et secrétaire général d’AXA Group Solutions. Il est également membre de la Commission respect de l’homme du Medef.
grAS SAvoyEl Christophe Delcamp, 45 ans, arrive chez Gras Savoye en tant que direc-
teur des marchés. Diplômé d’une maîtrise de droit et d’un MBA de l’ESC Reims, il débute à l’UAP comme ins-pecteur risques
d’entreprises. Il rejoint ensuite Axa Global Risk pour prendre en charge le suivi de comptes internationaux. En 2000, il intègre Axa entreprises Île-de-France, où il crée le dépar-tement PME dédié au réseau cour-tage, avant de devenir responsable du marché des PME pour le réseau des agents généraux. Entré en 2006 à la direction technique d’Axa France, il était précédemment chargé du segment TPE-PME chez Chartis (groupe AIG).
LEorNArDo & Col Éric Toulemonde, 39 ans, rejoint la banque d’affaires Leonardo & Co en tant que managing director. Diplômé de l’université Dauphine et de l’EM Lyon, il commence sa carrière en 1995 au département ingénierie financière de la Banexi (Groupe BNP) à Milan puis à Paris, Entré en 1998 chez Rothschild & Cie, il bénéficie d’une expérience de plus de treize ans dans le conseil en fusions & acquisitions en tant que managing director, en charge notamment du secteur des biens de consommation.
France, où il crée et développe ensuite, en tant que responsable, le départe-ment options sur actions.
FFSAl José milano, 42 ans, rejoint la
Fédération française des sociétés d’assu-rances (FFSA) pour prendre en charge la direction des affaires sociales. Diplômé de l’École
normale supérieure en économie et gestion, d’un DEA de sociologie des organisations de l’IEP Paris, d’un DEA droit international économi-que et d’un magistère de droit des
LA BANQuE PoStALEl Dominique Rouquayrol de boisse, 50 ans, succède à François Schwerer en tant que directeur juridique de la banque Postale. Il devient à ce titre membre du comité exé-cutif. Titulaire d’un master 2 de droit civil et commercial et diplômé de l’École nationale de la magistrature, il commence sa carrière comme magistrat au Tribunal de grande instance d’Albertville en 1988. En 1994, il intègre la Commission des opérations de
bourse (devenue AmF) où il est adjoint au directeur juridique, avant de devenir, en 1999, conseiller référendaire à la Cour de cassation (chambre sociale). Depuis 2001, il était directeur juri-dique et fiscal d’Axa France.
21avril 2012 no 747 Revue Banque
JP MorgANThierry de la Gorce et Nathalie laloum prennent les fonctions res-pectives de banquier privé et d’inves-tisseur senior chez JP Morgan. l Thierry de la Gorce, 39 ans,
titulaire d’une maî-trise et d’un DEA de l’Université Panthéon-Assas (Paris 2), a assumé pendant quatre
ans le rôle de banquier privé chez Goldman Sachs, puis chez Pictet. Précédemment, il a travaillé huit ans chez HSBC, au sein du département fusions et acquisitions. l Nathalie laloum, diplômée de l’ESG
(École supérieure de gestion), a occupé pendant dix ans les fonctions de sales/broker, principale-ment chez Crédit
Agricole CIB et Aurel BCG, en actions, obligations et produits dérivés.
SoCiÉtÉ gÉNÉrALEl Nicolas Cagi Nicolau est nommé directeur commercial et marketing
de Société Générale Private Banking. T i t u l a i r e d ’ u n magistère en ban-que et finance de l’université Paris IX
Dauphine, il débute en 1995 chez Société Générale en tant que trader options. En 2003, après des expé-riences dans plusieurs autres éta-blissements financiers, il revient chez Société Générale Bank & Trust, à Luxembourg, comme responsable adjoint des activités commercia-les produits structurés. En 2006, il prend la responsabilité de l’ensem-ble des activités produits structurés de Société Générale Bank & Trust. Nommé en 2007 responsable des solutions produits structurés pour Société Générale Private Banking, il était depuis l’an dernier directeur adjoint des solutions de marché.
Réalisé par Christine Hauvette [email protected]
l Vincent Tricon, 48 ans, est promu directeur de Société G é n é r a l e M i d Caps Investment Banking. Diplômé d’HEC, il rejoint le groupe Société
Générale en 1987 en qualité de res-ponsable clientèle professionnels et PME, après avoir débuté au sein du service marketing de Michelin en Autriche. Devenu chef de cabinet du président et du directeur général de Société Générale en 1992, il est nommé deux ans plus tard respon-sable clientèle entreprises à Londres. Il intègre Société Générale CIB en 1997 en tant qu’originateur sur les marchés de capitaux actions. En 2006, il devient responsable mon-dial des relations avec les entreprises des secteurs télécommunications et médias, avant d’être nommé res-ponsable du contrôle de gestion stratégique au sein de la direction financière du groupe en 2008.
uNiCrEDitl Vincent Guardiola, 54 ans, rejoint UniCredit Corporate and Investment Banking (CIB) en qualité de senior
banker. Diplômé de l’École nationale des ponts & chaussées et de l’IAE de Paris, il entame son par-cours en 1982 à la
direction des grandes entreprises de la banque Indosuez. Pendant quinze ans, il occupe différentes fonctions à Paris et Singapour comme managing director des financements de projets et
TÉlEx l AllIANZ Erik Heusel accède au poste de directeur du market management d’Allianz Global Assistance au niveau mondial l DElOITTE Éric Delgove devient associé responsable conseil en technologie l DFCG myriam bossert devient direc-trice des études et du centre de formation de l’Association natio-nale des directeurs financiers et du contrôle de gestion l ExTON CONSulTING accueille marc breitwiller en qualité d’associé l SOCIÉTÉ FINANCIèRE DE lA NEF Frédéric moukarim est nom-mée directeur du développement .
directeur adjoint en M&A. En 1997, il entre chez Alcatel en qualité de vice-président à la direction financière, avant de devenir, en 2003, directeur général d’ElectroBanque, la ban-que du groupe. Il est ensuite senior banker chez Royal Bank of Scotland (RBS), à Paris, avant d’accéder au poste, en 2008, de directeur géné-ral de BBVA en France.
CrÉDit AgriCoLE CHArENtE-MAritiME DEux-SÈvrESl Jean-Guillaume ménès, 52 ans, est nommé directeur géné-ral de la Caisse régio-nale de Crédit Agricole Charente-maritime Deux-Sèvres. Diplômé de l’Edhec, il entame son parcours en 1984 c o m m e d i r e c t e u r d’agence. En 1990, il rejoint le Crédit Agricole de loire-Atlantique où il devient directeur des entreprises, de l’in-ternational et des risques. En 2002, il prend la fonction de directeur commercial de la Caisse régionale Atlantique-Vendée. Nommé en 2005 directeur général adjoint de la Caisse régionale de Paris et Île-de-France, il était, depuis 2009, chargé des relations avec les Caisses régiona-les de Crédit Agricole SA.
MiNiStÈrE DE L’ÉCoNoMiE, DES FiNANCES Et DE L’iNDuStriEPar arrêté du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie en date du 1er mars 2012, Annie bac, directrice juridique de la Fédération bancaire française, est nommée membre du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières, en qualité de suppléante, en remplacement de Christian Schricke, démissionnaire.
22 Revue Banque n° 747 avril 2012
ENtREpRISES EN DIffICuLtéPour une meilleure maîtrise des risquesENtREpRISES EN DIffICuLtéPour une meilleure maîtrise des risques
Après une crise de liquidité qui a mis les banques en péril, celle de la dette sou-veraine qui a fragilisé les États, la crise économique va-t-elle peser sur les entre-prises en 2012 ? Certes, l’année 2011 a montré une quasi-stabilisation des défaillances d’entreprises, bien qu’à
un niveau élevé, comme le souligne l’étude récemment publiée par Deloitte et Altarès sur ce sujet : 58000 pro-cédures de sauvegarde, redressements judiciaires ou liquidations ont été prononcés l’année dernière, soit une diminution de 1 % par rapport à 2010. Étiage avant la décrue ou calme avant la tempête ? L’assureur cré-dit Euler Hermes anticipe quant à lui un rebond des défaillances en 2012 : l’indice global de défaillances[1] élaboré par ce dernier passerait en France de -3,5 % en 2011 à +4 % cette année. Face à ces évolutions, les banques devront-elles ajouter une inconnue à l’équa-tion du financement des entreprises et continuer à les accompagner dans un environnement contraint non seulement par les nouvelles réglementations, Bâle III en tête, mais aussi par une montée des défaillances et du coût du risque ? Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas l’équipe de rédaction de Revue Banque qui a planché sur le dossier, mais Éric Séverin, enseignant- chercheur à l’IAE de l’Université de Lille et membre du laboratoire LEM, spécialiste de cette problématique, qui a réuni des experts de haut niveau, tant universi-taires que professionnels. Ceux-ci livrent en exclusi-vité les résultats de leurs travaux, tant sur les proposi-tions de solutions nouvelles comme les « trajectoires de défaillance » (pour détecter les difficultés en amont) ou la prepack-cession, que sur l’analyse des solutions existantes et leur efficacité. n
[1] Euler Hermes surveille l’évolution historique des défaillances plutôt que leur nombre absolu, en calculant un indice des défaillances fondé sur une base 100 en 2000.
d o s s i e r
Élisabeth Coulomb
Rédactrice en chef
revue Banque
avril 2012 n° 747 Revue Banque 23
PÉPINIèRE DElbARD : redressement judiciaire en novembre 2011, repris
en mars 2012 – PHOTOWATT : redressement judiciaire en novembre 2011,
repris en février 2012 par EDF – SEAFRANCE : liquidation judiciaire
en novembre 2011 – lEJAbY : liquidation judiciaire en décembre 2011
– PETROPluS (SEINE-mARITImE) : redressement judiciaire en janvier 2012
– CADDIE : redressement judiciaire en mars 2012…
SOmmAIRE Du DOSSIER
TRAJECTOIRES DE DÉFAIllANCE➔➔ 24 Une autre façon d’appréhender le risque de défaut Philippe du Jardin, Edhec Business School
ÉVAluATION➔➔ 28 De la difficulté de déterminer
et de mesurer les coûts de défaillance Éric Séverin, LEM, Université de Lille 1, IAE de Lille
PROTECTION DES CRÉANCIERS➔➔ 32 L’efficacité incertaine du privilège de la conciliation Denis voinot, Université de Lille 2
lE ➔➔ PREPACK-CESSION 35 Une alternative au plan de cession
« classique » olivier Buisine, Selarl Buisine Nanterme, Université de Lyon 3
lA SAuVEGARDE FINANCIèRE ACCÉlÉRÉE ➔➔ 39 La dernière évolution du droit français
des entreprises en difficulté Julien regner, Université de Lille 1
PROCÉDuRE COllECTIVE ➔➔ 43 Le traitement de la faillite bancaire
Marjorie Eeckhoudt, USTL
La « difficulté » est un concept aux contours larges. Elle intéresse à la fois les économis-tes, les gestionnaires, les juristes et, plus lar-gement, l’ensemble des acteurs de l’écono-mie. Au sein de ce dossier spécial, plusieurs contributions ont cherché à mieux circonscrire la difficulté, aux travers de ses déterminants
et conséquences.La première contribution de Philippe du Jardin apporte un éclairage nouveau sur les modalités de faillite. En effet, l’analyse statique traditionnellement utilisée dans les modèles ne permet pas de prendre en compte la dynamique de la faillite. La nouveauté de l’analyse de Philippe du Jardin tient dans la considération de la faillite comme un processus.La deuxième contribution s’intéresse plus aux coûts de faillite. Une fois le défaut avéré, est-il possible de mesu-rer avec précision les coûts de faillite ? Au-delà, peut-on les minimiser ?Les trois contributions suivantes s’intéressent à la gestion en amont des difficultés. Dominique Voinot soulève le délicat problème du privilège de l’argent dans la phase de conciliation. Des incertitudes quant au sort des créanciers sont de nature à ne pas permet-tre le soutien financier fort nécessaire aux entreprises en difficulté. Les contributions réalisées respective-ment par Olivier Buisine et Julien Regner s’articulent autour de la sauvegarde. Ce dispositif est-il de nature à résoudre les difficultés des firmes ? En outre, comme tout nouveau système, il présente des avantages réelle-ment notoires… et certains inconvénients. Ces derniers sont-ils perfectibles ?Enfin, la dernière contribution de Marjorie Eeckhoudt présente le délicat sujet de la faillite bancaire. Ce type de faillite doit être appréhendé de façon très rigoureuse, car les conséquences de telles faillites irriguent très néga-tivement l’ensemble du tissu économique et posent la question de la pérennité industrielle. n
Eric Séverin
Professeur
LEM, université de Lille 1, iAE de Lille
Revue Banque
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N° 740 - octobre 201135 euros - ISSN 1772-6638
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DOSSIER > p. 22 à 42
LES BANQUES CENTRALESEn dehors des sentiers battus
I N T E R V I E W S Jean-Paul RedouinPremier sous-gouverneur de la Banque de France
Jean-Paul BetbèzeDirecteur des études économiques Groupe
Crédit Agricole SA
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n° 7
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FOCUS RISQUES OPÉRATIONNELS
Faut-il investir dans le contrôle interne ?p. 63 à 78
GESTION D’ACTIFS
Mesurer et gérer le risque de crédit souverain de la zone euroThierry Roncalli, Benjamin Bruder et Pierre Hereil, Lyxor Asset Management > p. 48
(DÉS)ÉQUILIBRES FINANCIERS
Et si la crise actuelle était en construction depuis 40 ans ?Catherine Karyotis Reims Management School > p. 52
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE D’ACTIONNAIRES
Votaccess ouvre la voie au vote électroniqueMarcel Roncin, AFTI > p. 60
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