24 projets pour bucarest

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Architecture & Anthropologie Guy Adant & Jean-Marc Sterno 24 projets Strada Vanatori BUCAREST 2011

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compilation des projets de l'atelier Architecture & Anthropologie de Guy Adant et Jean-Marc Sterno à la faculté d'architecture de l'ULB

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             Fffffffffffff                  

Architecture & Anthropologie Guy Adant & Jean-Marc Sterno

24 projets

Strada Vanatori BUCAREST

2011

 

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36A strada Vànatori

       

 Voir tout le programme

www.architecture-et-anthropologie.com

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Architecture & Anthropologie Guy  Adant  &  Jean-­‐Marc  Sterno  

            Extrait du carnet de voyage

18 septembre 11 10h30, heure locale, nous débarquons à Bucarest, capitale de la Roumanie,….. 26°c en fin d’après midi, nous arpentons les rues, boulevards de la capitale pour découvrir la « maison du peuple » et le boulevard qui lui est axé. Tout y est démesure, le monumental est là ! Folie des époux Ceasescu, cette architecture totalitaire se décline, là… A quelques pas, derrière les immeubles à front de boulevard, c’est un autre Bucarest que l’on découvre, ville dissidente… Le temps semble s’y être arrêté, bien avant l’ère de Ceasescu. On y trouve des quartiers, avec des rues de maisonnettes en impasse, des églises, des terrains vagues derrière des bâtiments d’une dizaine d’étages. Les stigmates de l’urbanisation sous Ceasescu sont là. Tous ces espaces libres, nous apparaissent comme des réserves d’espace pour demain, des entre-deux pour renouer entre l’ancien et le nouveau. Devenir de Bucarest ? Quels choix en regard de ce patrimoine, héritage du passé ? Quoi ? Pour qui ? Quelle limite pour un projet architectural dans ce contexte ?

« Seule importe le « comment », pas le « que » faire.

La question de la valeur est la seule qui est décisive ! » Mies Van der Rohe

Alors que Bucarest est en pleine mutation sociale et culturelle, la Ville devra prendre position quand à son de-venir, un choix hautement politique… Et l’architecte face à cette situation, quelle attitude à adopter…

« les architectes ne doivent pas être les hommes de main du pouvoir. »

Christophe Ingenhoven

Il devra prendre position, prendre le risque de faire, de perturber, de douter…! la fonction d’architecte s’identifie en abstrait et concret, virtuel et réel, impliquant la temporalité c’est à dire l’historicité. Il y a donc à préciser qu’il s’agit de construire du vide et que ce vide est un aspect de la matière qui se déploie en même temps qu’elle, le temps et l’espace. L’architecte construit le vide, l’architecture est le vide, la ville est faite de vides, construits ou déconstruits, planifiés ou imprévus, organisés ou chaotiques.

« l’actuel n’est pas ce que nous sommes mais plutôt ce que nous devenons, ce que nous sommes

en train de devenir, à savoir l’autre, notre devenir autre » M Foucault

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Méthode L’atelier cherche à explorer ce territoire du possible avec comme objectif des questionnements plutôt que des réponses préétablies, des tentatives de propositions sous forme de projets, tentatives où le doute est de mise… étant entendu que le projet est considéré comme la construction d’une pensée avant toute matérialisation. Il est pour l’atelier primordial de construire cette pensée avant d’aborder une réponse. Les questions sont plus importantes que la réponse qui sera donnée. Il faut asseoir une stratégie, un processus de pensée permettant d’abord d’écrire le parti-pris du projet pour ensuite, voire même enfin, le matérialiser via les moyens de représentation que sont les outils de l’architecte. C’est également amener l’étudiant à ce que son mode de représentation soit en phase avec son parti-pris d’architecture. Il faut donc lui donner ces moyens, lui laisser le temps pour établir son questionnement. Les laboratoires permettent de sensibiliser les étudiants aux domaines culturels auxquels appartiennent l’architecture, de stimuler, de regarder, de modifier le regard, de comprendre le lieu, de le désamorcer, de le parcourir, de l’appréhender, de l’arpenter, de l’explorer, de l’imaginer, pour finalement le perturber... L’ordre et la succession de ces laboratoires constituent la logique de l’acte architectural, de la création à la conception. Le choix dès lors des lieux dans lesquels nous intervenons pendant une année est fondamental pour qu’il permette aux étudiants de se questionner d’abord, sur leur rôle en tant qu’architecte. Ils doivent surtout leur permettre de prendre position afin de poser un acte politique en tant qu’architecte. Ces étapes se feront durant le semestre en atelier sous forme de 4 laboratoires successifs

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Labo forme / structure / espace, consiste à commencer à comprendre la structure du lieu, le pourquoi de son existence, son histoire, ses intérêts, analyser ses limites qu’elles soient réelles, celles qui sont dessinées sur les plans, ou qu’elles soient fictives, une autre forme de réalité. C’est le moment où il ne s’agit pas de décrire mais de dire, le moment qui laisse l’étudiant s’accrocher à une particularité du site, une limite, une contexte, une contrainte, afin d’y produire un objet, une forme, une structure, accentuant ces particularités, un moment où l’étudiant peut se lacher dans son côté formel et quelque part un peu gratuit, la beauté du geste… Labo sensitif / in situ, moment qui va permettre à l’étudiant d’aborder une réponse ou une tentative de réponse, hors de toutes contraintes liées au site, hors de toutes connaissances, de manière la plus libre possible, de manière à oser mettre son côté instinctif à la discussion du groupe. Une sorte de premier essai sur le ressenti du lieu. Ce laboratoire doit se faire en dehors de toute connaissance analytique, urbanistique, historique du lieu. La difficulté rencontrée à chaque fois est de rompre ce réflexe premier des étudiants d’analyser un programme sous forme de fonctionnalité, il faut donc lui laisser le temps de d’abord l’arpenter, le ressentir et l’appréhender sans règle particulière. Empreinte, premières impressions, maquette conceptuelle, sous toutes formes de représentation : croquis, installations, photos, vidéos, bande son… et avec l’apport de plasticien, d’artistes, de musiciens… Labo lecture / écriture / stratégie, le moment de l’écriture, primordiale pour la méthode recherchée, pas de bonne construction sans bonne fondation, pas de bonnes réponses sans de bons questionnements. Ce temps doit permettre aux étudiants d’écrire, sans croquis, la stratégie, le parti-pris, le fil conducteur qui guidera en permanence et jusqu’au bout du semestre ou de l’année, la réponse qui va se construire.

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Ce texte servira de contrat entre le professeur et l’étudiant, notre rôle étant de chaque fois le ramener à ces objectifs, de manière à aller à l’essentiel. Pour les aider, nous prenons appui sur des séminaires précédents menés par un philosophe proposant de structurer ces écritures, abordant les définitions de termes en rapport avec la question qui est posée. Etablir des liens, des passerelles, avec une société, son histoire, ses failles, de manière à pousser l’étudiant à se définir lui, qu’il fasse un choix, un choix d’architecte face à une question. Cela oblige l’étudiant à se positionner en tant que tel. Labo prospectif / projectif, le dernier laboratoire, qui permettra de transformer des écrits en acte, le temps de la matérialisation du propos, sur base d’un parcours qui aura permis d’affiner la perception du lieu, de le comprendre, de l’écrire, de le sentir, pour enfin produire une réponse, une parmi pleins d’autres. C’est aussi le temps de questionner la cohérence de la représentation qui permettra à l’étudiant de communiquer sa démarche à un jury, à l’extérieur. Egalement, pas de critère particulier, pas d’objectif du type standard plans, coupes, façades à 2%, mais une réflexion en rapport à la démarche. Il est fondamental d’accepter dans cette diversité de réponse en atelier, une même diversité de mode de représentation. L’architecte doit être capable de se trouver les meilleurs moyens pour faire passer son message. Ce message passé, après il pourra produire les documents nécessaires à la réalisation de sa réponse. Ce qui nous ramène à la définition étymologique de l’architecte. « Le problème n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le réinventer (trop de gens bien intentionnés sont là aujourd’hui pour penser notre environnement…), mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire ; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité : une forme de cécité, une manière d’anesthésie.»

(Georges Perec – Espèces d’espaces)

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LABO01<temps1> Le point de départ : « l’architecte ne doit pas être l’homme de main du pouvoir »

arch. : Christophe Ingenhoven A partir de la citation de Ingenhoven, il est demandé par groupe de 4 maximum, de développer une réflexion, une première réaction afin d’établir une prise de position du rapport de l’architecture et du pouvoir. Le <temps 1> débute ce vendredi 23 septembre pour être présenté le mardi 4 octobre à 9h. Vendredi 30 sep. : - rdv à 9h, travail en atelier, - 12h, conférence de Marie Couteaux au sujet de l’espace public - 14h, travail en atelier Présentation du 4/10 par data, 15 minutes, avec remise d’un texte, illustré, au format A4 word recto-verso, police arial.

« Que croyez-vous que soit un artiste? Un imbécile qui n'a que des yeux s'il est peintre, des oreilles s'il est musicien, ou une lyre à tous les étages du coeur s'il est poète, ou même, s'il est boxeur, seulement des muscles? Bien au contraire, il est en même temps un être politique, constamment en éveil devant les déchirants, ardents ou doux événements du monde, se façonnant de toute pièce à leur image. Comment serait-il possible de se désintéresser des autres hommes et, en vertu de quelle nonchalance ivoirine, de se détacher d'une vie qu'ils vous apportent si copieusement? Non, la peinture n'est pas faite pour décorer les appartements. C'est un instrument de guerre offensive et défensive contre l'ennemi. »

Picasso, mars 1945.

L'œuvre de Picasso, consciemment ou involontairement prévoyante, a su dresser pour l'esprit, bien avant qu'existât cette terreur, une contre-terreur dont nous devons nous saisir et dont nous devrons user au mieux des situations infernales au sein desquelles nous serons bientôt plongés. Face au pouvoir totalitaire, Picasso est le maître charpentier de mille planches de salut.

René Char, 1939.

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« A propos de la perception consommatrice et perception productrice. » « La faculté de percevoir par soi-même des impressions, des informations brutes, de les assembler pour former une image intérieure et de les interpréter, la faculté de donner par soi-même du contenu à un espace vide en recourant à des associations, des souvenirs ou des projections, voilà ce que j’entends par perception productive et sensible. Lorsque l’on sort du monde de l’information préfabriquée, du paysage culturel au sens le plus large du terme, pour se retrouver dans ces lieux anonymes, déclassés, sauvages, on est d’abord saisi par un profond ennui. On se trouve incapable de déchiffrer ce que l’on a sous les yeux. C’est alors que l’iiritation s’ajoute à l’ennui. Il faut un certain temps avant que la perception productive ne se mette en action, avant que le monde autour de soi ne commence à se remplir. Les espaces vides sont indispensables à cet exercice qui confère à l’homme son caractère d’être culturel : saisir, assembler, interpréter, associer, projeter, rappeler. »

« Entre-Ville – une lecture de la Zwischenstadt » (Thomas Sieverts)

ed. Parenthèses

LABO02 Sensitif / In Situ <temps 1> BRUXELLES ONE SHOT Présentation 04/10 Remise vendredi 07/10

<temps 2> Ce temps 2 intervient dans la continuité du temps1. Vous avez choisi à Bruxelles un espace public ou privé, représentatif d’une certaine forme de pouvoir, afin d’y intervenir pour exprimer ou revendiquer une attitude particulière. Votre intervention à Bruxelles dépendait à la fois du lieu choisi et du message à y donner. Nous vous demandons de prendre attitude dans la continuité de votre démarche du temps01 mais dans un lieu différent : Bucarest. La pertinence du lieu est l’objectif principal de ce temps 2 du Labo1, comment une certaine forme de pouvoir peut-il s’exprimer autrement suivant l’espace dans lequel il agit ?

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La curiosité, l’imagination de mise en œuvre et la méthode, l’adéquation entre les réponses et le lieu proposé, la recette utilisée, l’originalité des moyens, la qualité de mise en œuvre, l’énergie et la générosité du travail, la présentation et la communication, constituent les ingrédients de ce labo. La remise est prévue dimanche après-midi, et nous arpenterons les points d’arrêt où chaque groupe compte s’installer. Une promenade particulière d’espace en espace… à faire tous ensemble durant une après-midi. BUCARESTI ONE SHOT Remise dimanche 23/10 VOYAGE Départ 19/10 Retour 24/10

LABO03 LECTURE / ECRITURE / STRATEGIE Après s’être questionné sur le pouvoir, sur l’architecte face au pouvoir, quelque qu’il soit d’où qu’il vienne, le temps est venu de prendre position en terme de stratégie, et ce par le biais de l’écriture. Pour reprendre Thomas Sieverts, aiguisons notre caractère d’être culturel… nous commençons à saisir l’enjeu, à interpréter, à associer et à construire notre projet. Comment l’architecte doit-il se positionner face à la société de demain, face à la question qui lui est posée, quels sont ses acquits lui permettant de prendre appui pour répondre à la question qui lui est posée ? Le Labo03 vous permettra de vous positionner, d’établir en quelque sorte un fil conducteur mettant en évidence votre parti-pris face à ces questions. Présentation du labo03 tps1 : extrait du séminaire du philosophe Aram Mekhitarian au sujet du rôle de l’architecte dans la société et de la notion du parti-pris Présentation du Labo01 tps2 : analyse critique d’un exemple d’architecture représentative d’une forme de pouvoir, le situer dans le temps, dans la société dans lequel il s’inscrit, formuler une critique en regard à l’évolution de la démarche et de l’architecture (avant, pendant, après),

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« l’arpentage consiste à parcourir en tous sens l’épaisseur d’un réel où s’articulent espace, corps et temps. Par cette pratique, l’architecte est simultanément découvreur et explorateur. Plus qu’une mesure rigoureuse et géométrique du site, plus qu’une appréhension sensible et perceptive, il s’agit d’une exploration au sens littéral du terme. L’architecte qui cherche à intervenir directement sur le réel se confronte à un contexte chargé, un état présent qui empêche toute possibilité d’un départ d’un vide. » Martine Bouchier      

Boris Lehman/cinéaste Extrait de Frontière /

éd.la trame

LABO03 <temps1>

Pour démarrer l’écriture de votre parti-pris, nous vous demandons, de manière individuelle, d’établir 10 questions, pas plus ni moins, toutes aussi pertinentes les unes que les autres. Vous allez découvrir la Ville, le site, assister à des conférences au sujet de l’histoire de Bucarest, de la typologie, de l’époque Ceausescu et du devenir contemporain de Bucarest. Ces informations constitueront la fondation de la mise en écriture de vos parti-pris. 10 questions pertinentes… à nous remettre dimanche après-midi lors de vos présentations en ville. Ces 10 questions qui doivent nous être envoyées par mail en fichier word, pour mercredi 12h au plus tard. L’ensemble des questions vous seront restituées sous forme d’un document constituant le point de départ de nos débats le vendredi 28 octobre en atelier. « supposons qu’on vous passe une commande, un projet précis, commencez-vous comme si vous n’aviez pas de client, par des dessins de rêves nés du désir ? - Louis I. Kahn : cela doit commencer par là. - Tout projet doit-il commencer par cette espèce de … ? - Louis I. Kahn : absolument »

Questions aux architectes, Mardaga, 1974

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24propositions de partis-pris pour Bucarest…

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David Delangh // Vanessa Lardinois 1

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2 David Delangh // Vanessa Lardinois

BUCAREST // Constats HISTORIQUE //

Ville ancrée dans un monde slave malgré ses origines latines, elle a développé deux visages, entre orient et occident, entre village et vitrine de la modernité, elle est aujourd’hui complexe et riche en diversité.Après 50 ans de communisme, totalitarisme, suppression des libertés individuelles, abolition de la propriété, la Roumanie est entrée dans une envie frénétique de rattraper le temps perdu se calquant sur le mode de vie occidental. Elle adopte donc complètement le système capitaliste et la société de consommation, avec 30 ans de décalage.Débarrassés du collectivisme, les roumains sont passés dans un individualisme tape à l’œil qui freine l’intégration de certaines problématiques actuelles tel que la sauvegarde des ressources, la sur-consommation, le recyclage,...

La période de transition actuelle est en pleine hésitation entre héritages et mimétisme qui ralentissent le remodelage de la ville. De plus, la libéralisation du sol, les rétrocessions et la vague de spéculation immobilière ont induit des espaces en litige de propriété et d’exploitation.

L’ARCHITECTE AUJOURD’HUI //

Pour nous, l’architecte doit avoir une “vision holistique”. Intégrer dès le départ de la réflexion, le plus de paramètres possible pour être au plus juste.Amorce vers un changement, c’est celui qui peut sensibiliser et véhiculer certains propos. Cependant, c’est à la masse d’être le moteur de ce changement.

PARTICIPATION // COMMUNAUTé

Le travail en collectivité peut permettre un contre-pouvoir face à une autorité. Nous pensons donc que l’architecte doit travailler en participation avec les usagers dans la conception des projets et favoriser ainsi leur rôle de “citoyen actif” et donc leurs investissements. L’architecte n’a plus le monopole sur le projet, c’est un ensemble d’acteurs qui enrichissent la réflexion tout au long du processus.

Une telle architecture s’inscrit donc dans des nouvelles formes d’association et de collaboration basées sur des échanges et des réciprocités avec les intéressés, à quelque échelle qu’ils se situent. Ce qui permet de tisser ou retisser des liens sociaux entre les individus formant alors une collectivité.

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David Delangh // Vanessa Lardinois 3

Ville vernaculaire

Fonctionalisme soviétique Ville de CeausescuSéisme de 1977

Séismes Industrialisation Grands changements urbanistiques

Modernisme

Ville actuelle - En transition

BuCarESthIStorIquE Et ContExtE polItIquE

URBANISME //

Invasions, séismes dévastateurs, grands travaux urbanistiques (comme les Boulevards Haussmaniens), urbanisme inachevé de Nicolae Ceauşescu et construction d’une nouvelle Roumanie de l’ère capitaliste, ont bouleversés le tissu urbain de Bucarest.Ce lourd héritage a induit une multitude de stigmates et strates historiques disséminées dans la ville

créant ainsi des interstices oubliés, cachés, désaffectés. Ceux-ci se matérialisent sous forme de friches, de terrains vagues.

L’utilisation et la réaffectation de ces espaces n’est pas une notion intégrée car la mémoire du lieu et la conscience publique sont naissantes et fragiles.

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4 David Delangh // Vanessa Lardinois

Espaces figésEspace ouvert

potentiel

réappropriation

SensibilisationStratégie d’occupation

potager Mobile

pratiques communes

Consommationrecyclage participation

lien Social

ré-activateur urbain

Intentions

ESPACES EN TRANSITION //

Nous les avons établi comme terrains d’action, à révéler aux populations qui les côtoient sans jamais les intégrer.

Situés à l’opposé des espaces figés par les fonctions et les formes de propriété individuelle (caractéristiques de la ville moderne), les délaissés urbains, les friches et les terrains vagues conservent justement « le vague », l’indéfini, l’indéterminé, l’ouverture dans la ville. Ces interstices sont des espaces en attente, des disponibilités, porteurs d’un potentiel.

En marge, ils évoluent à un autre rythme susceptible de générer d’autres pratiques de la ville. La réappropriation par la participation directe des populations qui y habitent permet de recréer du lien social dans la société individualiste, ainsi que de réinventer ces espaces, traumatismes du passé. Au travers de ces expériences sociales et collectives, le citoyen impliqué peut devenir plus actif à l’échelle du quartier et de la ville, il est alors un acteur à part entière de cette société.

Par cette pratique commune de l’espace, on peut amorcer un processus de sensibilisation à une société plus durable. Qui en prenant plus en compte les besoins fondamentaux de l’Homme, produit, consomme et jette différemment.

Nous proposons une stratégie d’occupation des espaces en attente au travers d’expérimentations temporaires, ré-activatrices urbaines, où le riverain devient acteur du changement au travers de pratiques collectives.

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David Delangh // Vanessa Lardinois 5

Bucaresttransition

point dedépart

Dalle260m²

12.58

0m²

Ceausescu

lieu

Stigmates

disponibles et ainsi être un maillon de la ville fertile.

Notre point de départ se situe près du Palais du Peuple, dans un îlot mixte fort marqué par la destruction de l’ancien tissu lors des grands travaux effectués sous Ceauşescu. Actuellement les traces, friches résultantes de cette période, sont une disponibilité de 12580m².

Nous débutons la stratégie sur une de ces traces, une dalle en béton, ancienne fondation. Ce sol minéral de 250m² se situe entre densité du Boulevard et intérieur de l’îlot, l’ancien bâti. C’est un lieu de transition.

PROPOSITION //

Réaliser un projet de Potager urbain mobile.

C’est en travaillant sur un des besoins fondamentaux de l’homme, l’alimentation que l’on touche/crée une attractivité sur un maximum de gens.Il s’agit d’ un moyen de sensibiliser par la pratique, par l’apprentissage. Sensibiliser à la résilience urbaine pour tendre vers une société plus autonome revendiquant d’autres manières de vivre. La mobilité du potager permet d’amorcer ce processus dans tous lieux

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6 David Delangh // Vanessa Lardinois

BOITE EN DETAILS //

Le potager mobile a été construit grâce à des matériaux collectés (conteneurs de 9m de long, cageots à fruits et légumes issus de la grande distribution, palettes) à partir d’une carte des déchets urbains locaux recyclables.

Pour pouvoir s’adapter à n’importe quel terrain (surfaces béton, complètement minéral), nous avons mis en place un système flexible et modulaire qui permette la création de parcelles de tailles différentes, délimitées par des rangées de cageots superposés.

Le dispositif démontable et transportable du jardin a été complété par quelques modules mobiles qui ajoutent des activités complémentaires et permettent l’autonomie du système. Récolte d’eau, compost, outils,...

Certains micro-équipements sont également présents, comme une cuisine mobile, une info-thèque, qui proposent des moments de convivialités (pour faire la fête, pour lire, pour prendre un verre ou juste pour ne rien faire).

Boîte à outils

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David Delangh // Vanessa Lardinois 7

TEMPS1// Installation sur le stigmate. Arrivée durant la belle saison, plein air, culture de plus de produits, plus de diversité.

TEMPS2// Déploiement de notre installation, disposition des bacs avec de la terre où l’on sème des plantes. On investit le stigmate.

TEMPS3// On récolte, on investit des lieux dans le quartier en proposant de déguster les produits du potager. La cuisine mobile et le module compost permettent d’aborder de façon plus visible notre démarche. Au travers d’un échange, nous invitons les riverains à visiter le projet et à participer.

TEMPS4// Premiers intéressés (même si il y a peut-être déjà eu des riverains interpellés) peuvent s’approprier un ou plusieurs bacs vides et les placer où ils souhaitent selon leur propre organisation, participer au compostage de leurs déchets, ou simplement venir.

TEMPS5// Au bout d’un an, clôture de notre cycle de sensibilisation. Départ vers un nouvel espace en attente. Notre boite saura disparaître comme elle était apparue, sans laisser de traces, où au contraire se cristalliser sous une forme plus pérenne parce qu’elle sera devenu un point de repère, un élément incontournable de la mémoire collective.

Nous avons choisi une mise en place lente et progressive du projet, ce qui a laissé le temps à la création et à la multiplication des liens sociaux « faibles », jusqu’à la constitution d’un réseau complexe à l’échelle du quartier, qui traverse les milieux sociaux et culturels les plus divers. Les espaces en attentes sont dès lors réintégrés dans la vie de l’îlot au travers de la pratique de ces lieux, le tissu se retisse.

Scénographie urbaine

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8 David Delangh // Vanessa Lardinois

Boîte à outils

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David Delangh // Vanessa Lardinois 9

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10 David Delangh // Vanessa Lardinois

CONCLUSION //

Le but de notre amorce étant que ce processus devienne une dynamique spontanée, donc un lieu autogéré. La réappropriation des lieux pourrait s’étendre plus loin que notre stigmate et envahir tous les espaces potentiels disponibles dans l’îlot. Notre projet est comparable à un système ryzhomatique.C’est une architecture construite par des singularités, dans une modestie

des moyens, où l’usage prime sur la forme et se traduit par des réseaux et non par des murs. Une architecture de personnes assemblés par le désir de partager du temps, de l’espace, du savoir et le désir de faire quelque chose ensemble là où ils habitent.Enfin, c’est une architecture de « machines désirantes » (notion apportée par Félix Guattari dans Les

trois écologies, Galilée 1989). Elle, qui fabrique des expériences, fait travailler la sociabilité de la mémoire et de l’imagination. Ses dispositifs s’appuient sur des gestes simples, inclusifs, transculturels, trans-générationnels, tout en constituant des pratiques nouvelles, qui réinventent la socialité et proposent des usages et des manières d’habiter et de transformer la ville par des auto-organisations.

ryzome

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félix drouet - 1

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2 - félix drouet

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félix drouet - 3

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4 - félix drouet

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félix drouet - 5

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6 - félix drouet

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Olivier Dufond_1

La lettre

Mariana habitait une habitation tra-ditionnelle de l’époque byzantine ; une maison wagon de 1888. Elle poussa la porte du 27 strada Apo-lodor, introduisit une petite clé dans l’une des 6 boites aux lettres et en retira 3 enveloppes, dont l’une un peu plus épaisse. N’y prêta pas plus d’attention et gravit les trente-deux marches qui la séparait de son ap-partement. Elle les comptait chaque jour, espérant naïvement que l’as-cension lui paraîtrait plus aisée! En

vain, sa hanche venant lui rappeler, à la 17ème marche, la dure réalité. Sur le palier elle croisa Nina, la fille de sa voisine. Nina a dix ans. Elle avait posé ses affaires par terre pour pou-voir atteindre sur la pointe des pieds, la serrure de la porte. Il y avait là pèle mêle, son cartable, une boite en plastique pour le déjeuner et le cour-rier de ses parents. Mariana remar-qua que l’une d’elle était également un peu plus épaisse que les autres. - Bonjour Nina !- Bonjour madame Dorumihai! Anca est là?- Non, elle est au parc Izvor avec son frère. Elle ne va pas tarder, veux-tu

que je lui dise de venir te voir ?- Oh oui ! Merci madame Durumihai.Bien que de trois ans son aînée, Anca et Nina s’entendaient à merveille. Elles avaient toutes deux la passion des robes et pouvaient passer des heures au marché à regarder les tis-sus. Mariana déposa enfin ses courses sur la table de la salle à manger et se mit aussitôt à préparer le dîner. Son mari et ses enfants n’allaient pas tarder à rentrer.Pendant la cuisson, elle mit la table. Sur l’assiette de son mari, il y avait trois enveloppes, l’une d’elles légère-ment plus épaisse que les autres.

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Olivier Dufond_2

«Je suis Olivier. Tes voisins t’ont peut-être parlé de moi car je leur ai envoyé, comme à toi, une pièce de puzzle. Peut-être s’imbriquent-elles ensemble ? Ce serait une belle chance!Il y a un grand espace vert près des ministères qui n’est pas utilisé. Sais-tu que cet espace est à toi, à nous, habitants de l’îlot? On nous l’a donné pour y faire ce que l’on veut. Je suis là pour recueillir les idées de ceux qui ont reçu une pièce de puzzle comme toi. Veux-tu m’aider ?Viens déposer ta pièce de puzzle cette fin de semaine [NDR : dans quatre jours] sur le parking au milieu de l’espace vert, rue Vanatori. Demande Olivier ou Martha. Tout le monde me connait.A bientôt....»

Olivier Dufond

Bonjour Gheorghe,

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Olivier Dufond_3

Gheorghe relu pour la troisième fois le message. Il lui était adressé per-sonnellement, à lui Gheorghe! C’était important ça! Le contenu devait l’être aussi pour qu’on s’adresse ainsi, di-rectement à lui ! Il voit très bien cette friche dont il est question, il y emmène chaque jour son chien promener et va parfois ta-per la balle avec son fils. Il ne savait pas que cette friche lui appartenait ? D’ailleurs, il ne comprend pas très bien ce point. La friche lui appartien-drait en même temps que les autres ??? Et là, ça ne colle plus du tout ; elle appartiendrait aussi à Vasilé ?! Ce serait bien la première fois que ce vieux chenapan posséderait quelque chose !«Et puis cet Olivier que tout le monde semble connaître...moi, je ne le connaît pas. Je demanderai à Nicolae, il sait peut-être lui.»Le soir Gheorghe retrouvait Nicolae à l’angle des rues Apolodor et Apostoli. Ils avaient pris l’habitude, à l’arrivée des beaux jours, de se réunir devant le pas de sa porte pour une partie de dominos. D’abord, Chez Nicolae, c’est trop petit. Et puis sur le trottoir cela permet d’apostropher les copains qui passent dans la rue. Certains ne font que passer, d’autres s’arrêtent et sou-vent entament une partie avec eux.Ce soir là, il fut beaucoup question de cette lettre que tous avaient reçue. D’abord personne n’en parla. Mais les interrogations qu’elle suscitait, la curiosité qu’elle faisait naître chez chacun d’eux, l’envie de savoir si les autres l’avaient reçue était trop forte. A tel point qu’elle provoqua même une pause dans la partie de dominos.Les avis étaient partagés mais tous

s’accordaient pour aller voir de quoi il était question. Depuis les dernières élections, le 7 decembre 2009, c’était bien la première fois qu’on leur de-mandait leurs avis. Gheorghe lui, n’irait pas. D’abord parce que c’était tout près du ministère des finances, et moins il le voyait mieux il se por-tait. Et puis, s’il avait été flatté au dé-but de recevoir la lettre à son nom, ça ne lui disait plus rien de bon.Deux jours plus tard, Gheorghe pro-menait son chien du côté de la friche. Il savait que c’était aujourd’hui que commençait la récolte des pièces de puzzle. Mais ce n’est pas pour autant qu’il allait changer ses habitudes. Néanmoins, au lieu d’aller directe-ment vers le centre, il resta sur la pé-riphérie de la friche. A un moment, des sons de voix lui parvinrent. Un petit groupe de personnes s’étaient réunies en son centre et discutaient. Gheorghe reconnut Nicolae qui parlait avec le président de la copropriété. Bah ! il dira que c’est son chien qui l’a mené jusqu’à eux. Dans la poche intérieure de sa veste, il y avait une petite pièce de puzzle rouge...

La rencontre

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Depuis trois jours Nina et Anca se re-trouvaient après la classe pour dessi-ner, des robes évidemment.- B’jour maman !- Bonjour madame Dorumihai ! Crièrent-elles en entrant dans la salle à manger. Elles sortirent de leurs car-tables leurs belles boites de crayons qu’Olivier (l’architecte en charge du nouveau projet d’habitation) avait distribuées à tous les participants au concours de dessin. - Maman, vite, des feuilles !Madame Dorumihai souriait de tant d’empressement et leur apporta les si précieuses feuilles en même temps que des cozonacs, sorte de brioches, qu’elle venait de préparer pour le goûter. Le concours de dessin avait fait un peu de bruit dans l’entourage des filles. Elles avaient dû en parler à l’école et l’on avait vu des enfants des îlots voisins venir proposer leur candi-dature. L’architecte souriait à chacun des jeunes enfants à qui il donnait une boite toute neuve de crayons de couleurs ; 24 crayons rangés tel un arc-en-ciel au dégradés les plus sub-tils. Immuablement, l’enfant prenait sa nouvelle boite avec des yeux écar-quillés et repartait vers chez lui. Oli-vier le regardait aller jusqu’à ce qu’il disparaisse à son regard. Une légère plissure à l’encoignure des lèvres pre-nait alors forme. Que la boite puisse servir ou non à son concours lui im-portait peu (à notre concours ! se plaisait-il à rappeler). Des enfants des îlots voisins étaient venus. Plus tard, ce seront des grands qui vien-dront. Bientôt, on parlerait de ce qui se passe ici. Non, on en parlait déjà !

Le concours

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Martha

La première chose que j’ai vu de Mar-tha, ce sont ses chiens. J’errais depuis une heure dans cette friche. J’avais d’abord été frappé par le calme qui y régnait. Je me trou-vais à l’abri du tumulte de la ville et de ses autoroutes urbaines. Puis le contraste de deux architectures que tout oppose m’est apparu, saisissant. D’un coté l’hyper-urbanisme de Ceau-sescu, de l’autre la ville traditionnelle byzantine. Une sorte de couloir du temps où deux époques s’observent et se nient à la fois, catalysant toutes les tensions. Symbole de cette ten-sion : une ruine subsistait au centre de la friche. Attiré par une architec-ture malade, bancale et oubliée, je me dirigeais vers elle, l’appareil photo à la main. Au fur et à mesure de ma progression, je découvrais des traces de vie : un barbecue, un sentier à l’herbe aplatie par les nombreux pas-sages, deux tasses sur un frigo et des dessins d’enfant sur un mur.Si bien qu’en approchant de la ruine je ne fus pas étonné qu’elle puisse être habitée. Le meilleur témoignage étant la présence d’une antenne pa-rabolique. Si des doutes persistaient quand à son occupation, «Vino aici» et «Taci din gurà» littéralement la tra-duction de «Viens ici» et «Tais-toi», deux chiens à la race incertaine, eu-rent vite fait de me convaincre tota-lement. A leurs côtés, se tenait un petit bout de femme à l’allure déterminée et qui sem-blait tout droit sortie d’une image d’Epi-nal. Je compris que je n’étais pas le bien-venu. Il était curieux de constater avec quelle intensité elle s’était ré-approprié ce lieu que plus personne

ne réclamait. D’un non-lieu érigé à la frontière de deux mondes qui ne se parlaient plus, Martha jouait les douaniers et Martha me parlait... en roumain. Elle semblait me demander mes papiers. N’étant pas sûr de ma traduction, je lui offris mon plus sin-cère sourire. Langage universel s’il en fut. Je fis un geste d’impuissance en baragouinant les quelques mots de roumain que je connaissais alors. Le douanier Martha, les poings sur les hanches restait inflexible Je m’en retournais me promettant de revenir avec des papiers en bonne et due forme, un gâteau, ou une bou-teille de Tuica (prononcer «Tsuika») pourrait peut-être avantageusement les remplacer. Martha faisait partie intégrante de l’îlot au même titre que les autres habitants. Sa défiance à mon égard était mue par la volonté farouche de préserver ce qui repré-sentait sa maison.

«On ne peut pas interrompre le rap-port vivant entre un groupe sociocul-turel et son espace sans tuer l’influx qui le faisait exister» Renzo Piano.Exclure Martha du processus ou l’expulser n’avait pas de sens. Au contraire, on ne peut vouloir restituer la ville à ses habitants si on com-mence par exclure certains d’entre eux.Non, décidément, j’en étais convaincu ; le projet se ferait avec Martha ou il ne se ferait pas. De plus, je pressentais qu’elle deviendrait une alliée précieuse.Pendant que je m’éloignais, «Viens ici» et «Tait-toi» m’accompagnèrent long-temps de leurs jappements. Je me plu à imaginer qu’ils étaient en train de me dire : «à bientôt et surtout pas de bouteille de Tuica, deux bons os feront l’affaire....»

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L’atelier de peinture

Trois semaines étaient passées de-puis le concours de dessin. Ioan n’aime pas trop jouer au jardin d’en-fants. Oh, pas à cause du toboggan qui ne glisse pas. Mais parce qu’il ne peut pas donner de super coup de pied dans la balle à cause des voi-tures partout. Un problème? Pas vrai-ment, la voiture est omniprésente dans la vie du bucarestois mais tous reconnaissaient que la friche était un parking à ciel ouvert pour les em-ployés des ministères voisins. Cela ne les dérangeait pas outre mesure

étant donné le faible usage qu’ils avaient de la friche. Mais s’ils avaient à y venir plus souvent, peut-être se-rait-ce différent. Tiens, tiens! Serait-ce les prémisses à une ré-appropria-tion ? Voila une donnée intéressante au même titre qu’il faudrait trouver une solution à un éventuel déplace-ment du stationnement. Ioan ce jour là ne se fit pas prier pour aller au terrain de jeu. Déjà parce qu’il avait rendez-vous avec ses co-pains, ensuite parce qu’aujourd’hui ils allaient repeindre la friche. Ioan se voyait déjà gambader au milieu des herbes, un pot de peinture dans une main, un pinceau dans l’autre donnant l’absolution aux insectes qui

s’envoleraient sur son passage. Une interprétation libre et très person-nelle d’une idée de l’architecte: la ré-vélation des usages. Hélas pour Ioan, cette journée se résumera par un tra-vail artistique des enfants sur le mur jouxtant le terrain de jeu, la mise en couleurs des balançoires et portiques, et enfin, de la décoration des chemins menant jusqu’à eux.Qu’importe! Ioan était tout sourire. Il aurait de la peinture plein les mains, sur la figure certainement et peut-être même, avec un peu de chance, sur ses vêtements. Cette fois-ci sa maman ne pourra pas le disputer. «C’est l’architecte qui a dit!»

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Un pignon pour une escalade

Une première victoire avait été remportée! Régulièrement, les mamans se retrouvaient près du «jardin d’enfants» fraîchement décoré par ces derniers. Pendant que leurs progénitures allaient gaiement, elles conversaient ; les unes en tricotant, les autres en épluchant des Cartofs, une espèce de pommes de terre locale. Un après-midi qu’il faisait froid, je leur avait cédé la cabine de chantier que je venais d’installer. Une cabine de douze mètres carré

entièrement vitrée qui de ce fait, leur permettait de garder un oeil sur les enfants qui jouaient juste de l’autre coté de la strada Doctor Orleanu Paul. Depuis, c’était deve-nu une habitude. Du rendez-vous hebdomadaire, il était devenu quasiment quotidien. A tel point que je fis venir une deuxième ca-bine qu’elles partageaient désor-mais avec l’atelier pour enfants du samedi. Après le succès de l’ate-lier de peinture, de la construction de jeux, de bancs et du nettoyage des abords, il recevait aujourd’hui Crina «coco» Popescu. Une jeune fille formidable de seize ans. Elle est la plus jeune alpiniste du

monde et la première femme à avoir terminé le circuit des sept volcans. L’atelier de peinture avait permis de révéler les usages, Coco révèlera l’existant. Voisin du ter-rain d’enfants, il y a un magni-fique mur pignon où grimpe déjà une vigne vierge. Cet après-midi là, une partie du mur se couvrit d’abord de plaques d’entraînement d’escalade, puis à partir de qua-torze heures, de bambins ravis de s’initier à la discipline de Coco. Je ne la remercierai jamais assez. Sa jeune popularité amena avec elle la logistique de la fédération rou-maine ainsi qu’une forme de curio-sité des habitants de l’îlot. Les en-fants eux, firent le spectacle. Les plaques ne seront pas démon-tées tout de suite ; face à l’en-gouement pour l’événement, une session pour adultes sera organi-sée. Qui sait, si bientôt, ce mur n’accueillera pas un club. Le mur n’existerait plus uniquement pour sa fonction initiale, mais trouve-rait désormais sa légitimité dans l’accueil d’une activité qui dépas-serait les frontières de l’îlot. Les deux cabines de chantier ne suf-firont plus. On peut désormais se prendre à rêver ; n’avons nous pas eu aujourd’hui la réunion des pe-tits et des grands, des habitants de l’îlot et des habitants extérieurs à l’îlot ? La friche s’était remise à respirer, bientôt elle pourra ac-cueillir de nouveaux habitants.

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Naissance d’un potager

Giugula entra dans la cabine de chantier numéro 2 avec un plat à la main :- Buna! J’ai apporté un Zacusca mais j’ai remplacé la feuille de dalin par du fenouil. J’avais plus de dalin et j’ai pas pu aller au marché.- Faudrait avoir un marché ici à la place de l’herbe!- Pas besoin d’un marché pour 3 feuilles de dalin !- Ca pousse tout seul en plus...- Tiens, c’est vrai! Je pourrai faire pousser ça ici à coté, maintenant qu’il paraît qu’on peut faire des trucs pour nous autres...- Si tu fais pousser des dalins, moi je fais pousser des poivrons!- Et moi des tomates...- Moi aussi...- Moi aussi...- On pourrait faire... un... un... com-

ment qu’il avait dit que ça s’appelait le beau gosse de Belgique? - Un jardin potager?- C’est ça! Un jardin «partagé» (par-tagé... j’aime l’erreur...)- Oui mais... notre nourriture, les roms vont nous les voler!- Non! dit Martha, je vais pas la voler votre nourriture.- Pas toi, les autres ?- Ben qu’ils y viennent à toucher à mes fleurs que je vais planter moi. Pis de toute façon, Vasilé il dormira pas pour vendre les fleurs la nuit. Pis si ça suffit pas j’envoie «viens ici» et «tais-toi» (les noms de ses chiens ; de braves bêtes mais de véritables cellules photoélectriques sonores, très efficace contre le vol de fleurs!).-Faudra le dire à l’architecte, reprend Giugula qui tient à ce que ses idées ne se perdent pas. Je lui apporterai un Zacusca pour qu’il comprenne que c’est bien un potager et qu’il puisse pas refuser.- Oui mais cette fois-ci, avec du dalin...

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Il était une fois

Je suis dans l’avion qui me ramène à Bruxelles lorsque j’écris ces dernières lignes. Je me sens léger et plein d’es-poir pour ce qui m’a conduit à Bu-carest. Je suis également plus riche des personnes que j’y ai rencontrées. Gheorghe, Mariana, Nina, Anca, Ioan, Vasilé, Nicolae, Giugula, Martha... J’ai découvert une communauté qui ne demandait qu’à éclore. Les liens étaient là, juste endormis par 25 an-nées de dictature. Je n’ai fait que les leur révéler. Ce livret constitue une préface à l’histoire qu’écriront les ha-bitants de cet îlot.Ils avaient compris l’intérêt pour eux de construire sur cette friche des uni-tés de logement. Cette nécessité d’in-tégrer dès leur arrivée les nouveaux habitants. Un collectif s’était créé et sera en charge de la gestion des ser-vices collectifs. L’intégration de ces services au projet d’habitation est fondamentale.Je souhaitais intérieurement mais pas trop fort, bon courage aux pro-moteurs qui auraient l’idée d’essayer d’ériger quoi que ce soit sans l’assen-timent des habitants. Les Halles Matache1 avaient fait un petit.

Il était une fois...

1 : Les Halles Matache furent l’objet d’une mobilisation d’habitants pour la protéger d’une destruction program-mée lors de la percée de la nouvelle strada Berzei.

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Alexandresco Camelia 22, strada Sfintii ApostoliAlimanesco Mirela 12, strada Colonel Poenaru BorneaAntonescu Alexandru 3, strade ApolodorAntonescu Petrica 35, strada Palatul JustitieiBalanesco Sanda 1, strada Danielopol G.Balasko Oana 23, strada VanatoriBerbec Doina 43, strada Sfintii ApostoliBlàs Nicolae 18, strada Sfintii ApostoliBobesco Elisabeta 8, strada Colonel Poenaru BorneaBobesco Marcel 31, strade ApolodorBotezariu Ileana 16, strada Sfintii ApostoliBrutar Alexandru 9, strade ApolodorBucatar Stela 27, strada Palatul JustitieiCarnatar Nicusor 62, strada Palatul JustitieiCarnatar Nicolae 3, strade ApolodorCioban Petru 18, strada Colonel Poenaru BorneaConstantinescu Constanta 56, strada Sfintii ApostoliDanielesco Nicusor 61, strade ApolodorDufond Olivier 36A strada VanatoriDragoman Ovidiu 25, strada Palatul Justitiei

Duca Vasile 20, strada VanatoriForasco Pompiliu 2, strada Sfintii ApostoliGavril Mitica 17, strada Colonel Poenaru BorneaGavril Ileana 18, strada Sfintii ApostoliGavril Ion 30, strada Colonel Poenaru BorneaGeorgiu Razvan 5, strada Palatul JustitieiGheorghe Luminita 11, strada Danielopol G.Gheorghiu Ileana 21, strada Palatul JustitieiGherman Petre 17, strade ApolodorGregoriu Silviu 6, strade ApolodorIoans Anca 52, strada Sfintii ApostoliLaptar Petre 34, strada Colonel Poenaru BorneaLuca Ionel 41, strada Palatul JustitieiLupesco Vasile 39, strada Danielopol G.Macelar Vasilica 27, strada VanatoriMaioresco Sorin 13, strada Palatul JustitieiMartinescu Viorica 16, strada Sfintii ApostoliMartinescu Iulian 42, strada Colonel Poenaru BorneaMartinescu Andreea 58, strada Sfintii ApostoliMatesco Petre 63, strada Colonel Poenaru Bornea

Melitaru Mihaita 25, strada Colonel Poenaru BorneaMoldavan Catalin 23, strada Palatul JustitieiMoldavan Vasilé 68, strada Danielopol G.Morariu Octavian 4, strada Sfintii ApostoliMunteano Danut 72, strada Sfintii ApostoliMunteano Sorin 8, strada Palatul JustitieiNegresco Ionela 61, strade ApolodorNegus Georgeta 49, strada Sfintii ApostoliNegustor Costica 37, strada Danielopol G.Palariar Danut 27, strade ApolodorPietru Mihai 65, strada Palatul JustitieiPopesco Andreea 6, strada Sfintii ApostoliPretorian Doru 17, strada Colonel Poenaru BorneaRoman Valeriu 6, strada Palatul JustitieiRotar Petrica 36, strade ApolodorRotar Gheorghe 62, strada VanatoriRussesco Dragos 56, strada Palatul JustitieiSarbesco Claudiu 71, strada Colonel Poenaru BorneaSpaniol Mitica 18, strada Palatul JustitieiSpaniol Crina 10, strada Danielopol G.

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FETTOUH Imane, JACQUES Coralie, MEDERNACH Catherine

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FETTOUH Imane, JACQUES Coralie, MEDERNACH Catherine

1. Etat des lieux

Les stigmates de la fragmentation forment les limites du terrain.Indétermination du sol.Espaces et populations en attente.

Ville: strates spatiales Terrain: strates spatiales

Terrain: strates sociales Terrain: stigmates

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FETTOUH Imane, JACQUES Coralie, MEDERNACH Catherine

2. Parti-pris

Travailler le vide comme connexion.Point d’accroche sur le seul espace non revendiquable (anciennes et nouvelles voiries).

Le point d’accroche

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FETTOUH Imane, JACQUES Coralie, MEDERNACH Catherine

3. Amorce

Les point d’ancrage

Détermination de plusieurs points d’ancrage selon les voiries, les demandes et les stigmates: offrir un plus aux activités sur place et des réserves d’espace.

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FETTOUH Imane, JACQUES Coralie, MEDERNACH Catherine

4. Appropriation

Liens

Formation de liens et continuation du projet.Redonner une identité au lieu. Enlever l’incertitude du terrain.

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FETTOUH Imane, JACQUES Coralie, MEDERNACH Catherine

5. Réseau

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ArchitectureArchéologie et Botanique

Benjamin GASPARD - 1

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Benjamin GASPARD - 2

BUCARESTI ro

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Benjamin GASPARD - 3

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Benjamin GASPARD - 4

PRESENTATION

La promulgation de Bucarest en tant que capital de la Roumanie a donné droit à une arrivée constante d’étrangers et de citoyens voulant profiter de cette ville en tant que «Paris Orientale» . Mais toute cette multi-cultarité et richesse c’est to-talement fait restructurée par la période communiste.

Aujourd’hui, on en constate encore les ef-fets. Bucarest a gardé des traces ce cette période radicale, tel en témoigne les grandes avenues sur les principeaux bou-levards de la Ville. Mais une fracture avec l’ancien bati est importante. Certains terrains ont tout simplement étés rasés et non reconstruits.

C’est dans ces espaces perdus, sans mé-moire, qu’aura lieu l’intervention. Intervention architecturale, archéologique et botannique. Le site aura pour vocation de faire resortir l’’appartenace des bu-carestois à leur ville, leur passé commun. Parler du passé pour mieu comprendre le présent et aborder le futur. L’archéologie et le botanique seront propre à Bucarest. En tant qu’architecte, la mission est de valoriser ces éléments afin d’offrir un autre regard aux citoyens, aux visiteurs exté-rieurs à la ville.

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Benjamin GASPARD - 5

Ces espaces contiennent un parcellaireanciens et oublié sous une friche laissée à l’abandon. L’intervention se voudra comme un archéologue, minitieuse en travaillant légérement l’ancien bâti pour en faire resortir ces qualités et ce bout d’histoire disparu.

Au niveau de l’organisation spatiale, offrir le maximum d’espace ouvert afin d’établir une visite du site comme lieu de découverte et de détente. Cet espace public a l’intention de donner une qua-lité à ce parcelaire oublié. D’une facon comptemporaine à l’embellir.

Le site sera composé de bâtiments, rotule avec l’espace public et traitant de l’his-toire de Bucarest, du présent, et de bâti-ments pouvant ouvrir des discussion quant à l’avenir . Ce bati sera en endroit com-plémentaire au site, une plu value

Le parcours (ou la promenade) est un composant fondamental dans ce projet.Il permet aux visiteurs de mieux s’approprier les lieux. Cette promenade se fera par le biais d’un réseau de rampes qui permet-tent une progression fluide et contem-

plative. Elle a pour principe d’offrir des parcours agréables et implicites pour les promeneurs permettant d’appréhender la structure «passée» de la ville et son traite-ment comptemporain. La circulation sera exclusivement piétonnes afin de redonner au site son caractère oublié.

Une attention toute particulière sera don-né à l’amménagement du site. Le mo-bilier et autres seront traité d’une facon juste et précise.

ACTION

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I ANCIEN PARECELLAIRE calqué avec le plus récent

Benjamin GASPARD - 6

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II TYPE D’ESPACES minéral, végétal, eau

végétalTravail d’un botaniste. Traitant différentes es-

sences du paysEspaces intimes ou ou-

verts. Implantation sur le parcel-

laire

minéral différents traitements pour

différentes utilisations.Espace de parcours, de

repos, etc.Implantation sur le par-

cellaire

eau Plan d’eau ou se présen-

tant sous formed’étang comportant

aussi de la végétaion aquatique se reférent au

marais.

Benjamin GASPARD - 7

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transformation encentre de découverte

transformation encentre de découverte

nouvelle constructionespace de partage

FONCTIONSLe bati structura l’intervention par sa centralité et sa fonction. Des espaces historiques ( telles que musée ) cotoyront d’en d’autres batiment des lieux d’échanges, d’exposition temporaire ou non.

III BATI

BATI

Benjamin GASPARD - 8

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Ceinture desministères

Ceinture piétonne aménagée donnant vue sur le site

voirie piétonne dorsale du site

voirie piétonne en passerelleDorsale du site

Continuation piéton-nede l’ancienne rue au front bati

IV CIRCULATION

BATI

Benjamin GASPARD - 9

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V RENDU 3D Perspectives

Benjamin Gaspard - 10

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BUCAREST HANDBOOK

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2 Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina

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Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina 3

Chère Bucarest,

Tu ne perds pas de temps en présentations. Tu cours en permanence, tu t’actives, tu t’agites et tu nous projettes directement dans le flux. Les voitures et l’architecture sont comme le rythme de ton cœur, ne te laissant aucun moment de répit. Tu te dévoiles, hyperactive et pressée de rattraper ton retard… Mais sauras-tu encore courir longtemps sur des pieds d’argile ?

Il faut parfois prendre le temps de se soigner… tu as vécu de nombreuses opérations, certaines plaies restent ouvertes et la cicatrisation ne s’est pas faite. Aujourd’hui, faut-il encore une fois opérer ? Devons-nous avoir peur de recréer une cicatrice?

Il serait peut-être vital d’en rouvrir certaines pour en extraire ce qui est infecté ou d’en créer une nouvelle, pour permettre une meilleure cicatrisation, une meilleure imbrication des tissus. Parmi ces plaies béantes, celles lais-sées par Ceausescu entre l’ancien et le nouveau tissu, chaque massif de béton cache des vides. C’est là que nous devrons opérer, sur cet interstice.

Tu veux faire ton deuil sur un passé blessant et toujours présent, mais ce que tu veux surtout, c’est te tourner vers l’avenir. Cette cicatrisation ne se fera pas sans pause… sans prendre le temps qu’elle se fasse. Arrêter d’opérer, mettre un baume sur tes plaies ?

Bucarest…Ne ressens-tu pas l’envie de faire une pause ? En arrivant dans cette parcelle, le calme, le vide, la légèreté nous transperce... le temps s’arrête. Ici, nous serons en quelque sorte les chirurgiens de ton corps déchiré…

Nathalie, Katia, Olivier, Sophie

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4 Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina

Les voitures et l’architecture sont comme le rythme de ton cœur, ne te laissant aucun moment de répit. Tu te dévoiles, hyperactive et pressée de rattraper ton retard… Mais sauras-tu encore courir longtemps sur des pieds d’argile ?

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Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina 5

36A strada Vanatori est au cœur du mouvement perpétuel. Lui, c’est l’autre qui s’est invité en elle, amenant avec lui le processus de constructions, de destruc-tions et de reconstructions. Et elle ? Son rôle n’est que d’en être la résultante.

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6 Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina

Aujourd’hui certains reprennent pouvoir et t’imposent une même démarche. Une fois détruite puis recontruite, tu te laisses démonter à nouveau...

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Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina 7

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8 Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina

Les Bucarestois ont dit non!Ils se mobilisent pour toi, autour de toi. Ils ont sonné l’alarme.

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Hubaut Sophie, Vigneron Nathalie, Zuudeva Ekaterina 9

Un dernier lien subsiste du tissu initial avant que tout ne recommence...

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C’est là que l’on commence à pratiquer la ville ...

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ARCHITECTURE ET ANTHROPOLOGIE

LIOT PIERRE-FRANCOISMASTER 2 01

REVIVRE LE 36A STRADA VANATORI

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CONSTAT - RESSENTI

A l’arrivé sur la parcelle, une rupture est très nettement marqué avec les grands axes, le contraste est saisissant entre ces boulevards bruyants et le «calme» qui règne à l’intérieur de l’îlot.

Comme si deux mondes différents existait... l’un hiérarchisé et l’autre abandonné...

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?

CAUSE

Ce contraste, cette différence entre les intérieurs et les extérieurs d’îlots trouvent leur naissance dans l’intervention communiste de Ceaucescu en 1984. Il détruit des quartiers entiers et impose à la ville entière son «palais du peuple», ses grands boulevards et un nouveau tissu batît gigantesque.

Ce tissu, marque une rupture avec l’ancien, et n’a finalement pour but que de le caché. La supperposition a engendré des espaces résiduelles, comme le 36A Strada Vanatori, inuti-lisé et inexploité depuis...

VOITURE, FLUX, NOU-VEAU BATIT VALORISE

INTERIEUR D’ILOT OUBLIE

LIOT PIERRE-FRANCOIS 03

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PRISE DE POSITION

Ainsi depuis 1989 et la fin des travaux, les grands axes (ou les flux et la voiture s’ecoulent librement et sont mis sur un piedestal) délaissant l’intérieur des parcelle et ce qui «de-vait» être caché.

Etouffé et sans repères, le piéton n’a d’autres choix que de «suivre» les flux et ne peux s’attarder dans ces axes qui ne lui sont pas destinés, et encore moins s’approprier le peu d’espaces public présent dans le centre ville (à l’exeption du centre historique).

Il ne lui reste alors que son habitat pour se reposer, s’exprimer, dialoguer, ..., pour VIVRE.

Or je veux redonner l’espace au piéton, à l’habitant, qu’il puisse de nouveau l’exploiter et se l’approprier. Je veux profiter des espaces inexploiter en intérieurs d’ilot, caractéristique de Bucarest et de la supperposition des deux tissus pour les redonner aux habitants leur parcelle. Qu’ils puissent enfin l’utilisé pour se retrouver et REHABITER ce 36A Strada Vanatori. Et ainsi bousculer le mustisme général engendré par l’intervention totalitaire de Ceaucescu et essayer de redynamiser les relations entre habitants, casiment inexis-tantes aujourd’hui.

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DES POTENTIELS FORTS ...Malgrés cet aspect «résiduel» et «oublié» présent sur la parcelle. De nombreux poten-tiels laissent penser que l’espace est injustement oublié, et sont propices à la vie, aux échanges,... entre les citoyens

ESPACES VERTS

ENTOURE DE POTENTIELS PUBLICS INCROYABLES (centre historique, politique et com-merciaux)

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MALGRES DES HANDICAPES...Si la parcelle possède de nombreux potentiels propice à la vie et à l’habitat, des handi-capes rendent cepandant l’utilisation et l’exploitation de la friche par l’habitant impos-sible.

ESPACES INOCUPES ou ABANDONES

Les grands axes, à l’extérieur de l’îlot, viennent PARASITER la parcelle (au travers de la voiture) et empechent alors l’utilisation et l’appropriation de l’espace par l’habitant.

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INTERVENTION

MIX

ITE

COLLECTIVITE

Générer des espaces permettant d’isoler les habitants dans l’ilot et qu’ils puissent tirer profit des espaces qui leurs sont desormais destinés... ... tout en gardant une certaine proximité avec les flux et la mixité les entourants

Etendre les espaces réservés à l’habitant, ceux qu’il utilise et auxquel il s’identifit : LE LOGEMENT, pour lui redonner sa place dans la parcelle et l’encourager à l’exploiter.

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Profiter de la protection offerte par les logements du monde politique et extérieurs, pour relancer la vie et les échanges à l’intérieur de l’ilot.

Jouer sur le vie a vie créer par les logements avec les ministère, pour relancer les relations entre les différentes classes sociales grâce à des passerelles, des percements, des espaces publics...

INTERVENTION

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1Louison LoRY

LA MÉMOIRE PAS À PAS

ARchitectuRe & AnthRopoLogie

BUCAREST - 2011/2012

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2 Louison LoRY

oRigine de LA RefLexion

Nicolae Ceaucescu a joué un rôle déterminant dans l’évolution de la ville de Bucarest.

A partir de 1984, il profite des nombreux dégâts occasionnés par le tremblement de terre de 1977 pour remodeler la capitale à son image.

Il fait ainsi raser une grande partie de la ville historique pour y asseoir durablement son pouvoir par le biais de l’urbanisme. De grands boulevards sont tracés et la Maison du Peuple érigée au mépris du passé et de la population.

Après 1989 (mort de Ceaucescu), l’Etat réinstitue une loi sur la propriété privée, jusqu’alors confisquée par le régime communiste depuis les années ‘50.

De nombreux propriétaires retrouvent alors leurs biens.Mais un grand nombre de procès éclatent pour la propriété et la légitimité des terrains acquis durant la dictature.

De ce fait, de nombreuses zones restent à ce jour encore en friche, témoins silencieux de cette période sombre de l’histoire de Bucarest.

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3Louison LoRY

centRe histoRique - 1984

BouLevARds et MAison du peupLe - 1989

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4 Louison LoRY

pARceLLe: 36A stRAdA vAnAtoRi

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5Louison LoRY

Un jour, les procès aboutiront et le quartier sera à nouveau construit.

Mais qu’adviendra-t-il alors de la mémoire de l’histoire de ce site?

Entre propriétés privés et bâtiments étatiques hyper-imposants, quelle place pour le devoir de mémoire ?

MéMoiRe de L’histoiRe du site ?

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6 Louison LoRY

questionneMent des LiMites

Front bâti (bâtiments publics)

Espace public

Parcelles intérieures (propriétés privées)

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7Louison LoRY

dessin des Anciennes pARceLLes

Rappel des parcelles du quartier historique, gommées sous la dictature.

Un quartier autrefois vivant et à taille humaine.

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8 Louison LoRY

Redéfinition des LiMites et de L’espAce

Le front bâti existant restera, les parcelles intérieures seront reconstruites, et l’espace public fera office de lien historique entre les éléments présents et futurs.

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9Louison LoRY

L’espace public devient un témoin du passé (mémoire des anciennes parcelles).

L’espace est rendu à l’usage du piéton afin qu’il retrouve une échelle plus humaine. On peut alors arpenter, découvrir ou redécouvrir ces lieux chargés d’une histoire particulière: celle des destructions infligées par Ceaucescu à la ville de Bucarest, comme une métaphore des souffrances du peuple roumain.

MAtéRiALisAtion du concept

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10 Louison LoRY

MAtéRiALisAtion du concept

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Orban Yves. 1

PARASIT POTEMKINE

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Orban Yves. 2

SITUATION : Roumanie-Bucarest

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Orban Yves. 3

SITUATION : Bucarest-36A Strada Vânatori

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Orban Yves. 4

ANALYSE RAPIDE DU SITE

Lieux de pouvoir Expression du pouvoir

Identité de l’îlotRésultante de l’expression du pouvoir

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Orban Yves. 5

PARTI-PRIS

Proposer une réappropriation du bâ-timent du Ministère par les habitants de l’îlot et par les fonctionnaires qui y travaillent.

Mise en place de différents espaces pour que le projet permette et insiste l’ensemble de l’îlot à se retrouver sur le toit, séduit par la façon d’habiter et de vivre présente sur le toit.

Attirer les fonctionnaires sur le toit, profiter de la porte entrouverte par les fonctionnaires pour pénétrer dans le bâtiment.

Le projet parasitera de plus en plus le bâtiment jusqu’à ce que les fonc-tions du Ministère sorte du bâtiment prédéfini pour lui et ainsi se mélan-ger aux espaces de vie des citoyens et enfin s’affranchir de son cadre.

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Orban Yves. 6

IMPLANTATION

Le projet consiste à parasiter la toi-ture du bâtiment en y implantant du logement ainsi que diverses fonctions accessibles depuis le sol par une cir-culation verticale extérieure.

Profitant des entrées actuelles, le projet se greffe sur celles-ci. La cir-culation verticale se colle à la façade et permet l’accès au toit.

L’entrée et le toit sont les 2 points d’entrée-sortie du bâtiment. Ce sont les 2 points stratégiques à parasiter.

Mise en place d’un carde de vie axé sur le commun et favorisant la ren-contre entre les différents acteurs de l’îlot.

L’intervention se veut être évolutive. Le temps 1 est d’amorcer un parasi-tage qui par la suite pourra si besoin s’étendre sur l’ensemble de la toi-ture.

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Orban Yves. 7

DIFFÉRENTES FONCTIONS

La multifonctionnalité est l’élément principal du projet. Elle permettra de proposer un cadre de vie basé sur le principe de proximité des besoins.

L’implantation d’une crèche, d’un commerce de proximité, d’espaces de détente profitant de la vue de la toiture, ..., est ce qui va permettre au projet d’être viable et intéresser les différents acteurs de l’îlot.

Ces aménagements seront acces-sibles depuis le bâtiment en lui-même et donc la rencontre se fera quand les différentes parties de l’îlot utiliseront les mêmes fonctions.

Si l’expérience s’avère concluante, le parasitage pourra s’étendre jusqu’au but final ou les fonctions du minis-tère et celles implantées sur le toit se mélangeront, le parasitage du bâti-ment sera alors total.

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Orban Yves. 8

ETAPES DU PARASITAGE

Etape 1 : Parasitage du toit

Etape 2 : Le ministère peut accéder à l’installation s’il le veut

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Orban Yves. 9

ETAPES DU PARASITAGE

Etape 3 : Profitant de la porte laissée ouverte, le parasitage commence à pénétrer dans le bâtiment

Etape 4 : Les fonctions du ministère sortent de leur cadre et les fonctions en toiture s’im- plantent dans le bâtiment

Orban Yves. 9

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Orban Yves. 10

Donnant son identité au 36a ainsi qu’à toute la parcelle, le ministère impose et s’impose. Mais est-ce la fonction ou plutôt son contenant qui in-fluence tant l’îlot ? Le ministère se retrouve enfermé, mit sur un piédestal en fracture totale avec les citoyens qu’il est pourtant sensé servir. Cette situation, engendrée délibérément par Ceausescu, est aussi une expression parlante de la mise sous tutelle que l’ensemble des ministères a subit lors du règne de ce dernier.

Mon rôle en tant qu’architecte est de proposer une réappropriation du bâtiment du Ministère par les habitants de l’îlot et par les fonctionnaires qui y travaillent. Le projet consiste alors à parasiter la toiture du bâtiment en y implantant du logement ainsi que diverses fonctions accessibles depuis le sol par une circulation extérieure. A l’heure actuelle, ni les fonctionnaires ni les habitants de l’îlot ne vivent en communauté. Le bucarestois semble se terrer dans des endroits fermés comme le lieu de travail, la maison et certains malls fuyant l’espace public comme la peste. Le parasitage de la toiture a comme ambition de proposer des espaces regroupant différentes fonctions utiles à l’ensemble de l’îlot et favorisant les échanges entre citoyens. La clef de voûte du projet étant la mise en place de ces différents espaces pour que le projet permette et incite l’ensemble de l’îlot à se retrouver sur le toit.

Une étape cruciale est d’arriver à attirer les fonctionnaires sur le toit, car pour y accéder ils devront ouvrir une porte, et par cet acte délibéré le projet pourra pénétrer dans le bâtiment. D’abord en utilisant uniquement la circulation verticale puis en s’étendant de plus en plus aux fils des échanges, le projet parasitera de plus en plus le bâtiment jusqu’à ce que les fonctions du Ministère sorte du carde prédéfini.

Le Projet pourra alors pleinement proposer un façon de vivre qui n’existe pas dans le quartier favorisant avant tout les relations entre humains.

CONCLUSION

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Nos partenaires :

La revue zeppelin (RO) L’université Ion Mincu de Bucarest (RO)

Le journal de l’architecte (BE)    

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