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27 AVRIL 23 SEPT. 2018 DOSSIER DE PRESSE

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27 AVRIL23 SEPT. 2018

DOSSIER DE PRESSE

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Nicolas de Staël, Marseille,1954,Huile sur toile,80,5 x 60 cm Collection privée/ Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018Photo : © Comité Nicolas de Staël

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SOMMAIRE

Page 1

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Page 2

PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES

Page 3

INTRODUCTION DE MARIE DU BOUCHET, CO-COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION

Page 3

SOUVENIRS DE GUSTAVE DE STAËL, CO-COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION

Page 5

L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

Page 6

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION

Page 11

NICOLAS DE STAËL, EN QUELQUES DATES

Page 14

AUTOUR DE L’EXPOSITION

Page 15

LE MÉCÈNE DE L’EXPOSITION

Page 16

LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION

Page 17

CULTURESPACES, PRODUCTEUR DE L’EXPOSITION

Page 18

L’HÔTEL DE CAUMONT, UN CENTRE D’ART À AIX-EN-PROVENCE

Page 19

LA FONDATION CULTURESPACES

Page 20

VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

Page 23

INFORMATIONS PRATIQUES

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1 Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

Organisée par Culturespaces, l’exposition Nicolas de Staël en Provence se tiendra du 27 avril au 23 septembre 2018 à l’Hôtel de Caumont - Centre d’art. A travers 71 peintures et 26 dessins provenant de prestigieuses collections internationales publiques et privées, cette exposition se concentre, pour la première fois et de manière exclusive, sur le développement de l’œuvre de Nicolas de Staël lors de son séjour en Provence, entre juillet 1953 et octobre 1954.

La période provençale de Nicolas de Staël marque un tournant essentiel, aussi bien dans sa vie que dans son œuvre. Entre juillet 1953 et juin 1954, l’artiste y puise une nouvelle source d’inspiration. La découverte de la lumière du Midi, la beauté exceptionnelle de ce pays, la rencontre amoureuse d’une femme et l’épreuve de la solitude qui lui permet de répondre à sa future exposition à New York à la galerie Paul Rosenberg, sont autant d’expériences qui nourrissent son imaginaire et le rythme spectaculaire de sa production artistique. La renommée internationale de Nicolas de Staël prend son élan au cœur de la Provence.

À Lagnes, en juillet 1953, le regard du peintre s’intensifie. Les paysages sont saisis au plus près de leur motif avec une attention portée sur l’évolution de la lumière au fil de la journée. En août, le peintre voyage jusqu’en Sicile. Son appréhension des paysages, des sites archéologiques et des musées, lui permet, une fois de retour à Lagnes, de mettre en chantier une série de tableaux parmi les plus importants de sa carrière, notamment à partir des notes prises dans ses carnets à Fiesole, Agrigente, Selinonte et Syracuse. À la même époque, son intérêt pour l’étude du nu trouve son expression la plus accomplie dans les grands tableaux de figures et de nus qui dialoguent souvent avec le paysage.

Au terme de cette année intense de travail, le peintre a la certitude, en 1954, d’avoir donné le maximum de sa force. Préparant son exposition à New-York, il écrit à Paul Rosenberg : « Je vous donne là, avec ce que vous avez, de quoi faire la plus belle exposition que je n’ai jamais faite. »

L’exposition Nicolas de Staël en Provence rend compte des plus hautes envolées picturales du peintre. Ici, la précision d’un regard révèle la nature dans son expression la plus inventive.

Un catalogue bilingue anglais-français, richement illustré, sera publié à l’occasion de l’exposition, sous la direction de Gustave de Staël et Marie du Bouchet, commissaires de l’exposition.

27 AVRIL23 SEPT. 2018

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Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence 2

PRÉFACE DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES

C’est par ses éblouissantes peintures provençales que l’œuvre de Nicolas de Staël s’invite à Aix-en-Provence, dans la première monographie entièrement consacrée à l’intense et bouleversante période que le peintre passe entre Lagnes et Ménerbes, de juillet 1953 à octobre 1954.

Parmi les artistes de sa génération, Nicolas de Staël est sans conteste l’un des favoris du public français. L’engouement qu’ont suscité ses rétrospectives à Paris (2003) ou au Havre (2014) ne fait que le confirmer. Cependant, il aura fallu à l’artiste un laps de temps assez court pour inscrire à jamais son nom dans la grande histoire de la peinture française : de 1936, date de sa première exposition, à 1954, lorsqu’il se donne la mort, à l’âge de quarante et un ans à peine.

Si la qualité de l’œuvre dépasse largement la durée de sa trajectoire, cette exposition couvre une période d’autant plus courte, mais qui est aussi la plus puissante et la plus aboutie de sa création. Mû par une fougue créatrice sans précédent, inspiré par les riches suggestions du paysage provençal et par une nouvelle et fervente passion amoureuse, Nicolas de Staël peint, en quinze mois, 254 tableaux.

Plus de soixante-dix d’entre eux sont aujourd’hui réunis à l’Hôtel de Caumont, où ils rendent compte de la fascination du peintre pour les ciels du Vaucluse, pour les rochers du Luberon, pour la lumière aveuglante de Marseille et des Martigues. Des bijoux inédits ou trop rarement montrés au public, issus de collections particulières, côtoient les pièces incontournables venues de prestigieux musées internationaux – à l’instar du fameux Nice, du Hirshhorn Museum à Whashington, que Barack Obama avait choisi pour décorer son bureau de la Maison Blanche. Parmi eux, on admire les tableaux que l’artiste considère comme ses véritables chefs-d’œuvre, conscient d’avoir atteint, dans sa période provençale, le sommet de son expression, de sa maturité et de son art.

La qualité d’une telle exposition n’aurait pas été possible sans le généreux concours de nos prêteurs, institutionnels et particuliers, et sans la confiance qu’ils nous ont accordée. Qu’ils en soient tous ici très chaleureusement remerciés.

Notre gratitude va également aux deux commissaires, à qui l’on doit l’ambitieux propos scientifique qui régit l’exposition et ce catalogue qui l’accompagne. Il est le fruit de leur familiarité avec l’œuvre du peintre, de leur longue expertise , ainsi que de leur enthousiasme et de leur détermination. Un remerciement particulier s’adresse aussi à notre mécène, le Crédit Agricole Alpes Provence, pour son soutien important et pour sa fidélité à nos côtés.

Idéalement accueillie dans le cadre de l’Hôtel de Caumont, pour lequel elle a été spécialement conçue, l’exposition « Nicolas de Staël en Provence » nous entraîne au cœur de la fureur créatrice de ce grand artiste, tout en invitant le public à la découverte d’une étape particulièrement attachante de sa courte et foudroyante carrière.

Bruno MonnierPrésident de Culturespaces

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3 Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

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Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence 4

Nicolas de Staël, Agrigente, 1954, Huile sur toile, 60 x 81 cm, Collection privée/Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018Photo : © Comité Nicolas de Staël

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5 Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

INTRODUCTION DE MARIE DU BOUCHET, CO-COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION

« FAIRE CLAQUER AU VENT TA PROVENCE »

par Marie du Bouchet

Coordinatrice du Comité Nicolas de Staël, co-commissaire de l’exposition

Extraits du catalogue de l’exposition

L’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence présente aujourd’hui pour la première fois un choix d’œuvres de Nicolas de Staël peintes dans le Midi entre juillet 1953 et juin 1954. L’éclat et la tension pictu-rale des œuvres exécutées à cette époque apparaissent avec une force nouvelle. Lorsque l’on fait résonner les tableaux peints dans les ateliers de Lagnes et de Ménerbes, grands et petits formats se répondent et suivent le fil d’une palette qui se fait écho de toile en toile, évoluant vers la couleur pure. Cette exposition retient soixante et onze peintures et vingt-six dessins parmi les deux cent cinquante-quatre tableaux et deux cent trois dessins exécutés cette année-là.

La période provençale de Nicolas de Staël ouvre ce moment crucial où la demande extérieure et les bouleversements de la vie intime modifient son rythme de peinture. C’est au cœur du Vaucluse que va se préparer la renommée internationale du peintre. Le souffle fondateur sera alors porté par un élan de création renouvelé.

En mars 1953, Nicolas de Staël, par l’intermédiaire de Jacques Dubourg, son marchand de tableaux parisien, expose à la galerie Knoedler, l’une des galeries les plus importantes de New York. Y figurent ses toiles les plus marquantes : La Rue Gauguet, Le Parc des Princes, Les Indes galantes, Le Parc de Sceaux. L’éclat de ces grands travaux impressionne le public. Et l’Amérique accueille la nouveauté de cette peinture par un succès retentissant.

Au mois de juin de cette même année, peu avant d’arriver à Lagnes, le marchand français Paul Rosenberg, exilé à New York et célèbre pour avoir représenté Georges Braque, Henri Matisse et Pablo Picasso, propose au peintre de signer un contrat d’exclusivité. Une exposition est prévue pour le 8 février 1954. Le succès international de Nicolas de Staël se confirme et prolonge l’écho de l’exposition Knoedler. Le peintre est alors soumis à une pression grandissante, celle de devoir fournir suffisamment d’œuvres pour répondre à la demande de Paul Rosenberg aux États-Unis et de Jacques Dubourg à Paris. (…)

Chaque fois qu’il le peut, le peintre envoie donc des tableaux à New York. Si la toile est tout juste achevée, il arrive qu’un incident se produise lors du transport : de la sciure de bois collée au pigment ou un trou. Aussi le marchand renvoie-t-il parfois les œuvres pour qu’elles soient retouchées.

La demande est pressante et le marchand s’inquiète des effets que cela pourrait avoir sur la création. Il conseille alors à l’artiste de prendre son temps pour achever ses tableaux. Le 31 décembre 1953, il lui écrit : « Je sais que vous partez dans le Midi. Ne vous pressez pas de peindre, ce que je désire ce sont des tableaux bien peints et bien finis. » Ce à quoi Staël répond : « Je désire autant que vous que les tableaux soient bien peints et bien finis et je pense que vos conceptions à ce sujet ne diffèrent pas trop des miennes. » Il s’agit pour le peintre de suspendre le temps au moment où il peint afin de donner à son motif l’expression la plus aboutie.

La contradiction apparente entre cette volonté de peindre une œuvre maîtrisée et le risque pris à travers une matière qui excède la raison fait toute la force des toiles de Nicolas de Staël. Le peintre

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traverse le « brouillard » ou la « nuit » inhérents à l’acte de peindre pour atteindre la clarté d’une composition limpide et évidente. (…)

La rencontre avec Jeanne Polge marquera l’année 1953. Une relation passionnelle s’avérera impossible et de cette impossibilité le peintre tirera l’essence même de la création. Il lui déclare dans une lettre datée du 6 juin 1954 : « Tu me mets toi dans une espèce de délire, j’ai fait en une nuit de détresse, une après-midi et au retour de Marseille les plus beaux tableaux de ma vie. »

À l’automne, sa femme Françoise rentre seule à Paris avec les enfants et le peintre se trouve dès lors plongé dans une solitude « atroce » qui fait basculer la vie au cœur même de la peinture.

Il s’engage plus que jamais dans la création sans retour.

Les tableaux peints en Provence conduisent vers une synthèse de la lumière et des formes. Le bleu du ciel semble peint par le mistral et les valeurs s’inversent. Les arbres deviennent bleus ou rouges, les ciels verts et dans le tableau Arbres et maisons les rouges sont allumés par le gris du ciel qui descend « frotter » le pigment des façades. Une atmosphère étonnante émane de ce tableau où la nature devient véritablement peinture. (…)

L’inquiétude du peintre est de rester disponible aux « fulgurances » du moment présent sans entrer dans l’anecdote. « Je mettrai des années à faire claquer au vent ta Provence », dit-il à René Char le 9 novembre 1953. Des années fondues en une seule pour faire entrer le vent dans la peinture.

Déjà la lumière va permettre à la matière de s’alléger. Elle abandonnera les aspérités du pigment pour aller vers la couleur tendue d’un aplat minimal qui allonge l’espace de la toile.

Ces œuvres préfigurent alors celles qui seront peintes à Antibes l’année d’après.

Arrivé à Lagnes depuis trois semaines seulement, Nicolas de Staël projette un voyage en Sicile auquel il avait déjà pensé depuis Paris. Il aura lieu mi-août et marque un tournant décisif. Une série de dessins au feutre, pris sur le vif, servira de point de départ aux grands tableaux exécutés de retour à l’atelier. Les premières œuvres issues de ce périple italien sont peintes avec toute la complexité et la tendresse du souvenir de ces temples, de ces colonnes archéologiques, d’Agrigente, de Fiesole, qui reprennent vie dans une lumière dorée de fin d’été provençale. Puis la montée de la couleur pure dans la peinture témoigne de l’intensité lumineuse découverte en Sicile et déploie la puissance de perception contenue dans le trait du carnet. Des carnets dans lesquels Staël a noté tout au long du voyage tant de vues culminantes. Un trait succinct, dans l’art de l’essentiel, donne une œuvre graphique qui traduit la course du regard prise à la sensibilité de la main.

Au paroxysme des couleurs pures, le peintre voudra plus tard revenir à sa gamme noire. On voit déjà apparaître ici des ciels nocturnes qui éteignent les feux des couleurs pour les inscrire dans un crépuscule. L’obscurité du ciel et le néant de la nuit révèlent l’impact coloré des collines avec une puissance neuve qui peut aller jusqu’à faire disparaître le motif.

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7 Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

SOUVENIRS DE GUSTAVE DE STAËL, CO-COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION

« UN LIEU INACCESSIBLE »

par Gustave de Staël

Co-commissaire de l’exposition

Extraits du catalogue de l’exposition

J’ai été libre comme l’air dans cette bâtisse du XVIe siècle où alternaient les impressions de nature et de peinture.

Au bout du village fortifié de Ménerbes, la vue plongeante depuis le Castelet livre l’espace entier et immense de la Provence. En l’acquérant, notre père voulait-il nous placer idéalement face à l’espace et au rayonnement mystérieux des couleurs du Sud, sur le chemin d’une dimension qu’il recherchait en peinture ? (...)

Cette architecture, flanquée d’un hameau, était une combinaison d’équilibres, d’accidents et de parties inachevées. La façade avait subi les intempéries pendant des siècles. Cette construction dressée contre le vent était à l’image du défi que s’était imposé mon père ; et quand un peintre est obsédé par une vue ou par une idée, aucun vent, aucun froid ne peut l’arrêter.

Une fois gravie l’une des pentes en fer à cheval encaladées – qui rappelaient le rythme des touches grises maçonnées de sa peinture –, une fois passé devant la chapelle en suivant le parterre de galets, je franchissais la porte d’entrée pour me trouver au pied du vieil escalier en pierre. Il emmenait presque sans effort, parce que les marches en étaient excessivement usées, jusqu’aux pièces hautes et claires du premier étage, qui comprenaient l’atelier où j’entrais avec une attention soutenue pour faire face à la détermination, à l’indépendance et aux visions multiples qu’offraient ses peintures.

Elles étaient posées sans ordre, à même le sol, le long des murs, sans rien, ne serait-ce qu’un cadre, qui aurait permis d’avoir un recul sur ce qu’elles racontaient. Quelques-unes, prises au hasard, toutes couleurs dehors, étaient accrochées aux murs – comme le grand paysage de Sicile au ciel en aplat vert marocain qu’il avait continué à ouvrir à coups de truelle.

Ce tableau me projetait dans une accélération et un rythme de vie plus rapide – avec cette peinture, un autre monde s’ouvrait devant moi, totalement habité, autrement plus présent, autrement plus réel, pur et coloré.

Cette peinture m’interrogeait sur la course effrénée de mon père vers ce réel éclatant de vie. Ce tableau clamait l’espace brut, net, tranché, le choc de la présence, avec une profondeur qui nous précipitait vers les confins de la vie. (...)

Tous ces petits tableaux sur la cheminée de son atelier représentaient autant de respirations, de notes vives et fraîches prises rapidement sur le motif, dans la vitesse de la couleur et de ses impressions.

Parmi les tons de brun, les touches d’ocre, les pans de terre et quelques verts pâles ou vifs, étincelaient des pointes d’outremer, de jaune citron, de noir, des nuances de rose, d’orangé, des éclats de vermillon, d’émeraude et de violet.

Ces tableaux témoignaient des moments lumineux et riches de son quotidien, révélaient son attention au monde, sa finesse de perception.

Toutes ces petites peintures avaient un aplomb, un équilibre totalement assuré. Elles étaient la justesse captée, la réduction de son regard vaste et perçant.

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Il n’y avait que les couleurs qui comptaient, le bonheur d’être en présence d’une vision claire, fraîche, pétillante. Quand vous n’avez pas connu votre père et qu’un tel corps de matières épaisses vous éblouit de sa présence, vous avez véritablement quelqu’un devant vous.

Dans la montée de l’escalier intérieur, pour mettre en relief la grandeur de cet espace, il avait cloué un immense tapa d’Océanie aux motifs géométriques en damier noir et blanc, aussi majestueux qu’une tapisserie ancienne. (...)

Pour apprivoiser ces pièces et y apporter un sentiment de sécurité, en réaction contre la violence du vent entêtant et si sonore qui pouvait à tout moment envahir la maison, il avait décidé que chacune aurait sa couleur distincte et forte. (...)

Au Castelet et nulle part ailleurs, malgré ses incessantes allées et venues et la conscience de plus en plus vive qu’il n’était que de passage, mon père avait pris le temps nécessaire à l’embellissement du lieu, en lui apportant son sens esthétique austère. (...)

Jusqu’à aujourd’hui, cette maison de Ménerbes conserve quelque chose de son esprit, une dimension à part – ce rien – qui ne cesse de vous mettre seul face à l’espace, dans une indépendance singulière vis-à-vis du monde où, avec le temps, l’absence de ce père se confond avec l’étendue du vide environnant, ce trop-plein d’espace qui effraie.

Dans ce paysage où le minéral prend toujours le pas sur le végétal, je comprends aujourd’hui que l’immense muraille que représente le Luberon ait été un mur de trop à un moment où son regard ne cessait de chercher un horizon dégagé, où il s’agaçait de ses propres limites – des limites de cet infini qu’il travaillait sans relâche à repousser –, avant d’être attiré, comme à chaque moment décisif de son existence, vers la mer et son horizon – cette présence éternelle où il avait puisé à nouveau de quoi dépasser les dimensions du monde et les siennes.

Tanger, janvier 2018

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9 Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE

COMMISSARIAT

PROGRAMMATION

Gustave de Staël est né en 1954, à Paris. Après deux ans d’école d’architecture, il se met à peindre puis à graver. En 1991, il prend la direction de l’Association pour la Promotion des Arts à l’Hôtel de Ville de Paris où pendant quatorze ans, il est le commissaire de trente expositions pour la Salle Saint-Jean. Après avoir dirigé les Instituts français du nord du Maroc, Tanger et Tétouan, il décide de partager son temps entre Paris et Tanger et de se consacrer à nouveau à la peinture où il travaille en alternance aquarelles sur le motif, dessins et monotypes. Depuis dix ans, il est également coéditeur des éditions tangéroises Khbar Bladna. Sur Nicolas de Staël, il a réalisé l’exposition de la Salle Saint-Jean en 1994 ainsi que la rétrospective au Musée National de l’Ermitage en 2003, à l’occasion du tricentenaire de Saint-Pétersbourg.

Marie du Bouchet est née en 1976. Elle est titulaire d’une maîtrise de philosophie sur la phénoménologie de Husserl. Après avoir collaboré à l’exposition Paris sous le ciel de la peinture organisée par Gustave de Staël à l’Hôtel de ville de Paris en 2000, elle devient productrice à la radio, sur France Culture, à partir de 2001, pour l’émission Surpris par la nuit dirigée par Alain Veinstein. Elle produit de nombreux documentaires sur la peinture et l’histoire de l’art. En 2003, elle écrit la monographie Nicolas de Staël, Une illumination sans précédent dans la collection Découvertes Gallimard. Depuis 2011, elle est membre et coordinatrice du Comité Nicolas de Staël.

Nommée directrice de la programmation culturelle des expositions de Culturespaces en 2017, Beatrice Avanzi est notamment en charge du Musée Jacquemart-André, du Musée Maillol et de l’Hôtel de Caumont-Centre d’Art. À ses côtés, Agnès Wolff, responsable de la production culturelle, Cecilia Braschi, responsable des expositions pour l’Hôtel de Caumont-Centre d’Art, et Sophie Blanc, régisseur des expositions chez Culturespaces.

Hubert Le Gall est un designer français, scénographe, créateur et sculpteur d’art contemporain. Depuis 2000, il réalise des scénographies originales pour de nombreuses expositions.

SCÉNOGRAPHIE

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Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence 10

PARCOURS DE L’EXPOSITION

SALLE 1 - « PAYSAGES DE MARCHE », À LA DÉCOUVERTE DU VAUCLUSE

« Pas de projets immédiats. Me suis mis aux paysages de marche et aux fleurs du marché à l’usine. Peints dans une odeur unique de fumier sec agrémenté d’herbages. » Nicolas de Staël écrit ces mots au poète Pierre Lecuire, alors qu’il vient tout juste de s’installer en Provence, en juillet 1953. Sur les conseils de son ami, le poète René Char, il s’installe dans une ancienne magnanerie, « Lou Roucas », à la sortie du village de Lagnes. Depuis 1952, Staël invite le paysage dans sa peinture et quitte régulièrement Paris à la recherche de plus larges espaces et de nouvelles lumières.

Les tableaux de cette première salle traduisent les impressions saisies en marche sur les sentiers des Monts du Vaucluse attenants à Lagnes et révèlent la fascination immédiate de Staël pour le caractère de ce pays et les couleurs de la Provence. Le peintre y développe une palette aérienne à base de verts et de bleus, qui absorbent et transforment la lumière du Midi tout en allégeant progressivement l’épaisseur et l’onctuosité de la matière. Dans certaines compositions dominées par la présence du ciel, la ligne d’horizon fluctue et le regard plonge dans la profondeur des plaines.

Entre Lagnes et Ménerbes, en un peu moins d’un an, Staël réalisera pas moins de 254 tableaux et environ 300 dessins.

SALLE 2 - ENTRE NATURE MORTE ET PAYSAGE, LE TRAVAIL EN ATELIER

Le travail réalisé dans l’intimité de son atelier représente le prolongement des paysages « de marche ». Si ces derniers témoignent d’une prise de conscience physique et directe avec le paysage environnant, les tableaux représentant des natures mortes : fleurs, bouquets, bols, nappes et carafes rendent compte d’une conversion du regard vers un espace intérieur. La frontière entre les différents motifs picturaux semble cependant s’ouvrir dans la peinture de Nicolas de Staël. Une ligne d’horizon, évocation d’un paysage de plein air ou d’intérieur, fait son apparition en tant qu’élément nécessaire à la plupart des compositions.

Nicolas de Staël, Paysage de Provence, 1953, Huile sur toile, 33 x 46 cm, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid © Adagp, Paris, 2018Photo : © Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

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11 Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

Les valeurs s’inversent : les arbres deviennent bleus, les ciels verts ou rouges. C’est notamment dans le motif de l’arbre ou des natures mortes que l’artiste focalise à ce moment-là sa recherche vers une synthèse radicale de la lumière et des formes.

SALLE 3 - LA CUVETTE DU VAUCLUSE, À L’INFINI

« La cuvette du Vaucluse à l’infini, de bons rochers, du marbre blanc, trois ou quatre essences de bois différents et la mer verte dedans. » À Jean Bauret, Lagnes, Juillet 1953.

De la Drôme au Vaucluse, Nicolas de Staël est fasciné par la lumière et les ciels de la Provence, mais aussi par ses terres et la matière de sa végétation. Entre les plaines, les vallons et les montagnes de la région, le peintre affine son regard, de l’horizon lointain au détail le plus proche, tel un arbre, un mur ou des pierres. En novembre 1953, le peintre achète le Castelet, à Ménerbes, où il installe son nouvel atelier. A l’extrémité du village, du haut de son rocher, cette bâtisse domine le paysage minéral du Luberon dont il saisira les nuances chromatiques.

Un ensemble de tableaux aux tonalités automnales et hivernales révèle l’aspect rude et austère de ce paysage, peint dans une palette de terres. Le peintre traitera ici l’espace en aplats maçonnés d’une matière picturale dense comme il le faisait dans les années 1950-1952.

SALLE 4 - PAYSAGES AU COUCHANT, DE PROVENCE EN SICILELe ciel et les percées de lumière ont toujours été au centre du travail du peintre. Sous le ciel provençal, le soleil fait son apparition dans une série de paysages au crépuscule, peints sur le motif et réunis dans cette exposition pour la première fois. Dans ces œuvres, le regard du peintre semble suivre l’évolution rapide de la lumière un soir de fin d’été ; ce qui lui permet d’atteindre des moments de lumière mystérieuse grâce à son incomparable talent de coloriste.

Nicolas de Staël, Arbre rouge, 1953, Huile sur toile, 46 x 61 cm,Collection privée© Adagp, Paris, 2018Photo : © Christie’s

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Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence 12

Un mois après son arrivée à Lagnes, Nicolas de Staël entreprend un voyage en Italie qui l’amène en Sicile en août 1953. Il est accompagné par sa femme Françoise, ses enfants, Anne, Laurence et Jérôme, son amie Ciska Grillet et Jeanne Polge. Le paysage traversé pendant le voyage trouve son expression à travers une série de trois tableaux. Ceux-ci amorcent de la série des tableaux de Sicile, souvenirs fidèles des bruns, ton calcinés et dorés de l’été sicilien. Les couleurs vives et pures de la grande série des Agrigente, présentée dans les prochaines salles, n’apparaîtront qu’au cœur de l’hiver 1954.

Dans l’œuvre de Staël, tout paysage est un lieu physique et conceptuel à la fois : lorsqu’il s’éloigne de la Provence, c’est pour mieux saisir, avec du recul, la réalité de ce lieu, et c’est lorsqu’il revient à Lagnes, au mois de septembre, qu’il trouve les moyens de déployer les visions reçues lors du voyage sicilien.

SALLE 5 - VIDÉO « NICOLAS DE STAËL EN PROVENCE »Dans un film de 7 minutes produit spécialement pour l’exposition, sous la direction de Jérôme Cassou, les enfants de Nicolas de Staël ouvrent les portes du Castellet de Ménerbes, là où il peignit ses plus beaux paysages de Provence.

SALLE 6 - LA SICILE EN PROVENCE, PAYSAGES ET FIGURESLe voyage en Sicile se termine et la route du retour les amènent à passer par Gênes, Naples, puis encore Rome et Florence. Arrivé à Lagnes, puis à Ménerbes, c’est à partir des nombreux dessins au feutre, pris sur le vif, que Staël peint ses grands tableaux. La montée de la couleur pure témoigne du choc reçu dans l’intensité particulièrement lumineuse de la Sicile. La puissance de perception contenue dans le trait épuré de ses carnets de dessins trouve son équivalent dans la couleur. Les rouges, les jaunes et les violets s’imposent pour structurer ses compositions d’une façon nouvelle et radicale, tandis que la lumière prend le pas sur la matière. En délaissant la texture granuleuse de ses

Nicolas de Staël, Sicile, Vue d’Agrigente,1954, Huile sur toile, 114 x 146 cm, MG 4063, Musée de Grenoble © Adagp, Paris, 2018, Photo : © Ville de Grenoble/Musée de Grenoble - J.L. Lacroix

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pigments, la matière se déploie désormais en aplats purs et essentiels. Ce travail autour des valeurs constructives de la couleur nous mène en 1954, vers la sérénité et l’équilibre de Figure à Cheval.

SALLE 7 - NUS DANS LE PAYSAGEA l’automne 1953, sa femme Françoise rentre seule à Paris avec les enfants. La solitude « atroce » dans laquelle Nicolas de Staël se trouve plongé est vécue comme une expérience nécessaire à un dépassement de soi. C’est à travers la relation passionnée qui s’avèrera impossible avec Jeanne Polge que le peintre accélère encore le rythme de sa création. L’amour pour cette femme semble irradier jusqu’à sa perception du paysage, lorsqu’il écrit à son ami Char : « Jeanne est venue vers nous avec des qualités d’harmonie d’une telle vigueur que nous en sommes encore tous éblouis. Quelle fille, la terre en tremble d’émoi. Quelle cadence unique dans l’ordre souverain (…). Quel lieu, quelle fille ».

Certains de ces nus apparaissent dans l’espace d’un ciel orageux où le paysage se trouve incarné dans la chair d’un corps éphémère ou fantomatique. La présence féminine dans l’espace permet au peintre d’exprimer un idéal, véritable apothéose qui réunit le ciel, les montagnes et la féminité.

Les nus que nous exposons permettent au peintre de prendre momentanément une distance par rapport aux couleurs vives et éblouissantes des paysages.

SALLE 8 - LA COULEUR JUSTE ET VIBRANTE : MARSEILLE ET MARTIGUES, LA FACE MÉDITERRANÉENNE DE LA PROVENCEDepuis le Castelet, à Ménerbes, Staël se rend régulièrement à Marseille et à Martigues et ouvre les frontières de la Provence. Dans les tableaux de barques et de bateaux inspirés par ces vues maritimes, l’artiste cherche à composer un nouvel espace correspondant à une synthèse de sa vision soutenue par un amour immodéré de la couleur. L’intensité de la palette et la disparition de la matière onctueuse marquent cette série, tandis que la planéité et la simplicité du trait semblent être suggérées par la

Nicolas de Staël, Bateaux Rouges, 1954, Huile sur toile, 81 x 60,3 cm, Milwaukee Art MuseumGift of Mr. and Mrs. Harry Lynde Bradley, 1959-1960 © Adagp, Paris, 2018Milwaukee Art Museum, Photo : © Dedra Walls

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clarté des dessins que l’artiste réalise à la même époque. Des ciels rouges ou noirs, des mers vertes ou bleu de Prusse, Staël dispose des couleurs avec de plus en plus de liberté maîtrisée. Pensant avoir atteint un idéal, il écrit à Jeanne, en juin 1954 : « Les bateaux, jamais je n’ai peint comme cela. (…) La couleur claque, dure, juste, formidablement vibrante, simple, primaire (…), j’ai fait en une nuit de détresse une après-midi et au retour de Marseille les plus beaux tableaux de ma vie ».

SALLE 9 - LES NUITS D’AGRIGENTE

L’hiver 1954, en Provence, est particulièrement rigoureux. Pour Nicolas de Staël, la clarté et la pureté de la neige qui recouvre la campagne environnante a pu paradoxalement lui rappeler l’intensité de la lumière estivale et des couleurs perçues en Sicile quelques mois auparavant. Entre le souvenir de l’été et le présent de l’hiver, la palette trouve une expression d’une intensité hors du commun.

Au paroxysme des couleurs pures, le peintre revient à sa gamme noire. On voit apparaître des ciels nocturnes qui éteignent le feu des couleurs, pour les inscrire dans un crépuscule. L’obscurité du ciel et du néant de la nuit révèle l’impact coloré des collines avec une puissance neuve qui peut aller jusqu’à faire disparaître le motif. La simplicité qu’implique la nuit permet l’éloquence absolue de la couleur, dans la représentation la plus profonde du sentiment de l’espace. Plus que jamais, ces tableaux donnent à voir ce que Staël écrivait en 1950 : « On ne peint jamais ce qu’on voit ou croit voir, on peint à mille vibrations le coup reçu, à recevoir, semblable, différent ».

Nicolas de Staël, Agrigente, 1954, Huile sur toile, 60 x 81 cm, Collection Privée/ Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018, Photo : © Comité Nicolas de Staël

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NICOLAS DE STAËL, EN QUELQUES DATES

1914 Le 5 janvier, naissance de Nicolas Vladimirovitch de Staël von Holstein à Saint-Pétersbourg.

1917 Révolution russe. Le général Vladimir de Staël, père de Nicolas, est mis à la retraite par le gouvernement provisoire.

1919 La famille Staël, fuyant la révolution, quitte la Russie et s’installe en Pologne.

1922 Nicolas de Staël perd ses parents et se retrouve seul, à huit ans, avec ses deux sœurs. Les enfants sont recueillis par M. et Mme Fricero, une famille d’origine russe installée en Belgique qui accueille des enfants d’émigrés russes. Ceux-ci assureront leur éducation à Bruxelles.

1924-1932 Études secondaires à Braine-l’Alleud.

1933 Entre à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles-lez-Bruxelles et s’inscrit également à l’Académie royale des beaux-arts à Bruxelles. Voyage en Hollande et en France.

1934 Voyage dans le midi de la France et en Espagne. À Paris, découvre Cézanne, Matisse, Braque, Soutine…

1936 Première exposition à la galerie Dietrich, à Bruxelles. Voyage au Maroc.

1937 À Marrakech, rencontre Jeannine Guillou, artiste peintre, qui devient sa compagne.

1938 Voyage en Italie, puis rentre en France, où il s’installe avec Jeannine Guillou.

1939 En septembre, s’engage dans la Légion étrangère. Rencontre la galeriste Jeanne Bucher, Pierre Chareau et Pierre Courthion.

1940 Démobilisé en septembre, Staël rejoint Jeannine à Nice, en zone libre. Il rencontre les pionniers de l’art abstrait de la génération précédente : Magnelli, Sonia Delaunay, Arp…

1942 Développement d’une œuvre abstraite personnelle.

1943 Nicolas et Jeannine partent pour Paris, où Jeanne Bucher accueille chaleureusement sa peinture.

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1944 Jeanne Bucher expose Staël aux côtés de Kandinsky et de Domela. Après la Libération, les collectionneurs commencent à s’intéresser à l’œuvre de Staël. Rencontre Georges Braque et le poète Reverdy.

1945 Exposition personnelle chez Jeanne Bucher. Rencontre Pierre Lecuire.

1946 En février, mort de Jeannine Guillou. Staël entre à la galerie Louis Carré. Il épouse Françoise Chapouton en mai.

1947 Nicolas et Françoise s’installent dans un grand atelier rue Gauguet, dans le XIVe arrondissement de Paris. Staël voit souvent Georges Braque, qui vit dans le même quartier. Il rencontre Theodore Schempp, marchand de tableaux américain, qui lui ouvrira peu à peu le marché de ce pays.

1948 Obtient la nationalité française. Exposition au couvent de Saulchoir en compagnie de Braque, Laurens, Lanskoy, H. G. Adam. Le marchand Jacques Dubourg s’intéresse à son œuvre. Il expose à Montevideo (Uruguay).

1949 Voyage aux Pays-Bas, où il admire Frans Hals, Rembrandt… Pierre Lecuire entreprend le livre Voir Nicolas de Staël, qui paraîtra en 1953. Rencontre l’historien Georges Duthuit et le philosophe Jean Grenier.

1950 Le Musée national d’art moderne expose une grande composition abstraite acquise l’année précédente. Jacques Dubourg ouvre sa galerie du 126 boulevard Haussman à quelques peintres contemporains et organise une exposition des peintures de Staël.

1951 Exposition chez Schempp à New York. Duthuit fait découvrir l’atelier de Staël à René Char, annonçant le début d’une amitié féconde entre le poète et le peintre. Ils conçoivent ensemble plusieurs projets de livres, dont Poèmes de René Char – Bois de Nicolas de Staël, publié cette même année.

Exposition de dessins chez Dubourg. Fait la connaissance de Suzanne Tézenas, qui lui ouvre son salon où se retrouvent philosophes, peintres, écrivains, poètes, musiciens : Cioran, Boulez, Messiaen, Michaux, Cingria…

1952 Staël ressent le besoin d’accorder sa vision au monde réel. Il va peindre sur le motif à Mantes-la-Jolie, Fontenay, Chevreuse… Bernard Dorival lui demande de faire don des Toits au Musée national d’art moderne, qu’il dirige.

Le peintre assiste au match de football France-Suède en nocturne au Parc des Princes. Expose au Salon de mai le grand Parc des Princes.

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Projet d’exposition à New York chez Knoedler.

Projets de ballets avec René Char, puis avec Pierre Lecuire, qui n’aboutiront pas. Peint Les Indes galantes.

1953 Staël voyage avec sa femme et Pierre Lecuire en Italie. Il part ensuite à New York pour assister à l’accrochage chez Knoedler et passe le reste du temps dans les musées de Manhattan, à Philadelphie et dans les collections particulières. Il visite la collection Barnes, dont les Grandes Baigneuses de Cézanne le fascinent. L’exposition chez Knoedler remporte un très vif succès. Paul Rosenberg lui propose un contrat d’exclusivité.

Staël passe l’été dans le midi de la France, à Lagnes. Il peint des portraits, des paysages, des natures mortes, des fleurs.

Voyage d’un mois en Italie et en Sicile au cours duquel il dessine beaucoup.

De retour en France, il s’installe seul à Lagnes. Jeanne Mathieu devient son modèle.

Il commence à peindre des paysages de Sicile, tout en cherchant une maison dans le Midi. Il achète le Castelet à Ménerbes. Il rencontre Douglas Cooper, collectionneur anglais et historien de l’art qui vit dans le Gard et compte dans sa collection des œuvres de Léger, Juan Gris, Picasso, Braque.

1954

Sa technique se modifie, Staël commence à peindre de manière plus fluide, voulant laisser toute sa fraîcheur au geste de la main.

Exposition chez Rosenberg à New York, qui remporte un grand succès. Exposition chez Dubourg. Pendant l’été, travaille à Paris.

À l’automne, il s’installe seul à Antibes, dans la maison Ardouin. Il travaille tout l’hiver, peint la mer, le port, les ateliers, des natures mortes, des nus.

1955 Staël prépare une nouvelle exposition chez Dubourg pour le mois de juin, une autre à la galerie Tooth, en Angleterre, et une troisième au musée d’Antibes pour l’été. Il conçoit également d’autres projets de livres. Il travaille énormément, peint plusieurs toiles à la fois – des ateliers, des natures mortes. Il assiste à Paris à deux concerts consacrés à Schoenberg [à son arrivée aux États-Unis, Schoenberg a demandé que son nom soit écrit ainsi] et à Webern, qui inspireront sa dernière grande toile, Le Concert.

Nicolas de Staël se suicide le 16 mars à Antibes.

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OUTILS D’AIDE À LA VISITE

LE CATALOGUEUn catalogue inédit de 216 pages, sous la direction de Gustave de Staël et Marie du Bouchet, commissaires de l’exposition. Riche de plus de 100 illustrations, l’ouvrage est édité aux éditions Hazan.

En vente au prix de 29 € à la librairie-boutique et sur www.boutique-culturespaces.com

LE HORS-SÉRIE – CONNAISSANCE DES ARTSOuvrant sur un entretien avec les commissaires de l’exposition, le hors-série de Connaissance des Arts explore les différents thèmes de l’œuvre de Nicolas de Staël peint en Provence. En vente à la librairie-boutique au prix de 9,50 € et en ligne sur www.boutique-culturespaces.com

LE DÉPLIANT DE VISITEEn français et en anglais, le lecteur retrouve dans ce dépliant de visite le parcours de l’exposition ainsi qu’une biographie de l’artiste.

Prix du livret : 1 €

LA VISITE COMMENTÉE SUR SMARTPHONE ET TABLETTECette application disponible en français et en anglais vous permet de découvrir les plus belles œuvres de l’exposition grâce à une vingtaine de commentaires audio et la bande-annonce de l’exposition. Une visite en très haute définition avec une profondeur de zoom exceptionnelle !

Tarif : 2,99 €

L’AUDIOGUIDEUn audioguide proposant une sélection d’oeuvres majeures est disponible en deux langues (français et anglais) au prix de 3€.

POUR LES PLUS PETITS : LE LIVRET-JEUXRemis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret est un guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les œuvres majeures de l’exposition à travers différentes énigmes.

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LE MÉCÈNE DE L’EXPOSITION

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LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION

www.francebleu.fr/provence

www.20minutes.fr/ www.lefigaro.fr

http://www.fnac.com/

https://www.arte.tv/fr/

www.connaissancedesarts.com

https://www.francetvinfo.fr/

https://www.6play.fr/pphttps://www.france.tv/france-3/

https://www.oui.sncf/

https://www.lebonbon.fr/marseille/

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Avec 25 ans d’expérience et près de 3 millions de visiteurs accueillis chaque année, Culturespaces est le premier organisme privé dans la gestion des monuments, musées français et centres d’art, et l’un des premiers opérateurs culturels européens.

Programmer, organiser et produire des expositions et des événements culturels, mais aussi administrer complètement et assurer la gestion quotidienne de musées et Monuments Historiques, sont les métiers que Culturespaces a développés grâce à la confiance des propriétaires publics qui lui ont délégué leur patrimoine.

Culturespaces a entièrement restauré l’Hôtel de Caumont pour y installer un centre d’art. Il s’ajoute à une liste de lieux prestigieux confiés en gestion à Culturespaces :

- l’Atelier des Lumières (en 2018),- le Musée Jacquemart-André à Paris (depuis 1996),- le Musée Maillol à Paris (depuis 2016),- l’Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence (depuis 2015),- la Villa Ephrussi de Rothschild, Saint-Jean-Cap-Ferrat (depuis 1992).- les Carrières de Lumières (depuis 2012),- le Château des Baux-de-Provence (depuis 1993),- le Musée d’Art et d’Histoire et le Théâtre antique d’Orange (depuis 2002), - la Maison Carrée, la Tour Magne et les Arènes de Nîmes (depuis 2006),- la Cité de l’Automobile à Mulhouse (depuis 1999),

Pour ces institutions, Culturespaces prend en charge la gestion du personnel et de l’ensemble des services, l’animation culturelle, l’accueil des publics ainsi que la communication nationale et internationale des sites, avec des méthodes de management responsables, certifiées ISO 9001.

CULTURESPACES, 1ER OPÉRATEUR CULTUREL DANS LE SUD DE LA FRANCEDepuis plus de 25 ans, Culturespaces tisse des liens étroits avec les acteurs institutionnels et touristiques dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. S’appuyant sur sa connaissance des problématiques locales, Culturespaces monte de grands projets culturels qui créent une vraie dynamique au niveau des emplois et de la fréquentation des sites en développant leur notoriété.

TRANSMISSION DU PATRIMOINEConscient que le patrimoine doit être préservé pour les générations futures, Culturespaces participe chaque année au financement de programmes de restauration des monuments et des collections dont elle a la charge.

« Notre vocation est de mettre en valeur le patrimoine, de le rendre vivant pour mieux le transmettre. Notre mission est aussi de démocratiser l’accès à la culture et de faire découvrir à nos enfants notre histoire et notre civilisation, à travers des sites culturels remarquables », explique Bruno Monnier, Président et fondateur de Culturespaces.

Plus d’informations sur www.culturespaces.com.

CULTURESPACES, PRODUCTEUR DE L'EXPOSITION

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L'HÔTEL DE CAUMONT, UN CENTRE D'ART À AIX-EN-PROVENCE

© S. Lloyd

UNE INSTITUTION CULTURELLE, UNE MISSION D'INTÉRÊT GÉNÉRALClassé Monument Historique, l’Hôtel de Caumont est l’un des plus beaux hôtels particuliers d’Aix-en-Provence datant du XVIIIe siècle. Situé à quelques pas du cours Mirabeau, dans le quartier Mazarin, il a fait l’objet d’une complète restauration afin d’accueillir, depuis mai 2015, un nouveau Centre d’Art.

Ouvert à toutes formes d’art, il a pour vocation de présenter deux expositions temporaires par an, dédiées aux grands noms de l’histoire de l’art, de l’art ancien à nos jours. Restituant l’atmosphère et l’esthétique caractéristiques du XVIIIe siècle, l’Hôtel de Caumont - Centre d’Art est un lieu majeur de la vie culturelle aixoise, où l’on découvre et partage l’art avec passion.

CÉZANNE AU PAYS D'AIXCe film d’une vingtaine de minutes est diffusé tous les jours dans l’auditorium ; il présente le parcours de ce grand peintre impressionniste et précurseur du cubisme, sa passion pour Aix-en-Provence et sa région, à travers les grands événements qui ont marqué sa vie et sa création artistique.

CONFÉRENCES, CONCERTS ET PERFORMANCESL’Hôtel de Caumont - Centre d’Art est un lieu d’échange et de partage entre différents types d’expression artistique. À ce titre, il accueille des performances d’artistes, des spectacles de danse, des concerts, mais aussi des lectures et des conférences pour élargir les horizons artistiques.

LE CAFÉ CAUMONTInstallé dans les salons historiques du rez-de-chaussée avec une belle terrasse donnant sur les jardins, le Café Caumont propose une cuisine gourmande. Pour un déjeuner au calme, un brunch, une pâtisserie à l’heure du thé ou un chocolat chaud, le Café offre un cadre élégant au cœur du quartier Mazarin. Il propose des soirées lounge.

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"À LA DÉCOUVERTE DE LA VIE QUOTIDIENNE DES ENFANTS AU XVIIIE SIÈCLE" PLUS DE 1000 ENFANTS EXCLUS DE L’OFFRE CULTURELLE ATTENDUS PAR LA FONDATION CULTURESPACES

Pour la 4ème année consécutive, la Fondation Culturespaces propose à des établissements scolaires prioritaires, à des structures sociales et à des hôpitaux de faire participer des enfants au projet « À la découverte de l’Hôtel Caumont ». Il s’agit d’une initiative ludique et pédagogique qui vise à faire découvrir l’hôtel particulier de façon adaptée à des enfants de 6 à 11 ans. Cette année, plus de 1000 enfants exclus de ce type de sorties pour des raisons sociales ou de santé sont attendus à partir de février 2018 pour un voyage dans l’histoire d’un lieu hors du commun. La participation au projet est entièrement gratuite, seul le transport est à la charge des structures.

Par cette initiative, la Fondation Culturespaces souhaite donner l’occasion aux jeunes de se plonger dans la vie quotidienne des enfants au XVIIIe siècle. Mise en place depuis mai 2015, cette initiative permet chaque année à environ 1000 enfants des Bouches-du-Rhône de découvrir l’hôtel particulier. Ces enfants sont invités à participer aux deux étapes du projet :

1. une animation au sein de la structure sociale, de l’école ou de l’hôpital avec un médiateur culturel de la Fondation. La découverte de la vie quotidienne à l’Hôtel Caumont se fait au moyen de jeux, de musiques, d’images et d’outils pédagogiques ludiques.

2. une visite guidée participative de l’Hôtel Caumont sous la forme d’une chasse aux trésors qui propose aux enfants de résoudre les énigmes de l’hôtel particulier.

UNE OPÉRATION QUI FONCTIONNE GRÂCE AU SOUTIEN DES MÉCÈNES Le projet est soutenu par l’entreprise SEMEPA pour l’année 2018.

À PROPOS DE LA FONDATION CULTURESPACESPlacée sous l’égide de la Fondation Agir Contre l’Exclusion, Reconnue d’Utilité Publique, la Fondation Culturespaces, créée en 2009, a pour mission de favoriser l’accès aux arts et au patrimoine aux enfants hospitalisés, handicapés ou fragilisés par la pauvreté ou l’exclusion sociale. Convaincue que la découverte des monuments historiques et des musées constitue un excellent moyen d’accès à la culture, la Fondation Culturespaces se distingue par la création de dispositifs pédagogiques sur-mesure avant, pendant et après la visite. En 2017 ce sont plus de 3500 enfants qui ont bénéficié des programmes proposés au sein de différents sites culturels. La Fondation Culturespaces remercie les mécènes du projet « À la découverte de l’Hôtel de Caumont ».

Pour en savoir plus : [email protected]

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VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

1. Nicolas de Staël, Marseille, 1954, huile sur toile, 80,5 x 60 cm, collection privée/ Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018, photo : © Comité Nicolas de Staël

2. Nicolas de Staël, Paysage, Sicile, 1953, huile sur toile, 73 x 100 cm, collection privée © Adagp, Paris, 2018, photo : © Jean Louis Losi

3. Nicolas de Staël, Les Martigues, 1954, huile sur toile, 61 x 50,5 cm, collection privée/Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018, photo : © Applicat-Prazan

4. Nicolas de Staël, Paysage de Provence, 1953, huile sur toile, 33 x 46 cm, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid © Adagp, Paris, 2018, photo : © Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

5. Nicolas de Staël, Le soleil, 1953, huile sur toile, 16 x 24 cm, collection privée © Adagp, Paris, 2018, photo : © Jean Louis Losi

6. Nicolas de Staël, Bol Blanc, 1953, huile sur toile, 32,3 x 54,6 cm, Cincinnati Art Museum, Bequest of Mary E. Johnston, 1967. 1108 © Adagp, Paris, 2018, photo : © Cincinnati Art Museum

7. Nicolas de Staël, Agrigente, 1954, huile sur toile, 60 x 81 cm, collection privée/Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018, photo : © Comité Nicolas de Staël

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8. Nicolas de Staël, Paysage de Provence, 1953, huile sur toile, 81 x 65 cm, collection privée/Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018, photo : © Applicat-Prazan

9. Nicolas de Staël, Sicile, 1954, huile sur toile, 60 x 81 cm, collection privée © Adagp, Paris, 2018, photo : © Jean Louis Losi

10. Nicolas de Staël, Paysage, 1953, huile sur toile, 100 x 73 cm, collection privée © Adagp, Paris, 2018, photo : © Jean Louis Losi

11. Nicolas de Staël, Paysage, 1953, huile sur toile, 14 x 22 cm, colletion privée © Adagp, Paris, 2018, photo: © The Fitzwilliam Museum, Cambridge

12. Nicolas de Staël, Sicile, Vue d’Agrigente, 1954, huile sur toile, 114 x 146 cm, MG 4063, Musée de Grenoble © Adagp, Paris, 2018, photo : © Ville de Grenoble/Musée de Grenoble - J.L. Lacroix

13. Nicolas de Staël, Grignan, 1953, huile sur toile, 14 x 22 cm, collection privée/Courtesy Nathan Fine Art Zurich © Adagp, Paris, 2018, photo: © Jean Louis Losi

14. Nicolas de Staël, Agrigente, 1953, huile sur toile, 59 x 77,7 cm, Henie Onstad Kunstsenter, Hövikodden, Norway © Adagp, Paris, 2018, photo : © Henie Onstad Kunstsenter, Hövikodden, Norway

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15. Nicolas de Staël, Ciel de Vaucluse, 1953, huile sur toile, 16 x 24 cm © Adagp, Paris, 2018 photo : © Jean Louis Losi

16. Nicolas de Staël, Arbre, 1953, huile sur toile, 22 x 33 cm, collection privée © Adagp, Paris, photo : © Jean Louis Losi

17. Nicolas de Staël, Paysage de Sicile, 1953, huile sur toile, 87,5 x 129,5 cm, collection privée/dépôt au Fitzwilliam Museum, Cambridge © Adagp, Paris, 2018, photo : © The Fitzwilliam Musuem, Cambridge

18. Nicolas de Staël, Arbres et maisons, 1953, huile sur toile, 65 x 81 cm, collection privée/Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018, photo : © Applicat-Prazan

19. Nicolas de Staël, Arbre rouge, 1953, huile sur toile, 46 x 61 cm, collection privée © Adagp, Paris, 2018, photo : © Christie’s

20. Nicolas de Staël, Agrigente, 1953-1954, huile sur toile, 60 x 81 cm, peint à Ménerbes, collection privée/Courtesy Lefevre Fine Art, Londres, photo: © Courtesy Lefevre Fine Art, Londres

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27 Dossier de presse I Nicolas de Staël en Provence I Hôtel de Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence

INFORMATIONS PRATIQUES

ACCÈSHôtel de Caumont-Centre d’Art 3, rue Joseph Cabassol 13100 Aix-en-Provence Tél. : 04.42.20.70.01

JOURS ET HORAIRES D'OUVERTUREL’Hôtel de Caumont-Centre d’Art est ouvert tous les jours y compris les jours fériés.Pendant toute la durée de l’exposition : 10h-19h et nocturne le vendredi jusqu’à 20h30.Dernière entrée 30 minutes avant la fermeture.

TARIFSVisite de l’Hôtel de Caumont-Centre d’Art + exposition Nicolas de Staël en Provence: 14 € en plein tarif / 10 € en tarif réduit (Gratuit - de 7 ans).

Les porteurs du Pass éducation et les demandeurs d’emploi bénéficient du tarif réduit (sur présentation d’un justificatif). Les enfants de moins de 7 ans et les journalistes entrent gratuitement (sur présentation d’un justificatif).

Visite en groupe à partir de 15 personnes, sur réservation. Contact : [email protected]

Les espaces de l’Hôtel de Caumont peuvent être privatisés pour des événements privés ou professionnels. Contact : [email protected]

CONTACT PRESSE Claudine Colin Communication Christelle Maureau [email protected] T. +33 (0)1 42 72 60 01

WEB www.caumont-centredart.com

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Nicolas de Staël, Les Martigues, 1954, Huile sur toile, 61 x 50,5 cm, Collection privée/Courtesy Applicat-Prazan, Paris © Adagp, Paris, 2018Photo : © Applicat-Prazan

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3, rue Joseph Cabassol13100 Aix-en-ProvenceT. +33 (0)4 42 20 70 01www.caumont-centredart.comOuvert 7 jours sur 7 de 10h à 18h (octobre-avril)de 10h à 19h (mai-septembre) CONTACT PRESSEClaudine Colin CommunicationChristelle [email protected]. +33 (0)1 42 72 60 01 www.claudinecolin.com

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