9.10 swo-med – espadon de la mÉditerranÉe · les séries de cpue standardisée des différentes...

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9.10 SWO-MED – ESPADON DE LA MÉDITERRANÉE En 2017, les débarquements d’espadon de la Méditerranée étaient les plus bas jamais observés depuis le plein essor des pêcheries du milieu des années 1980. L’évaluation de stock la plus récente a été réalisée en 2016 et a eu recours aux données de prise, d’effort et de taille disponibles jusqu’en 2015 inclus. Le présent rapport récapitule les résultats de l’évaluation ; les lecteurs désireux d’obtenir des informations plus détaillées sur l’état du stock sont invités à consulter le rapport de la dernière session d’évaluation du stock (Anon., 2017g). SWO-MED-1 Biologie Les résultats de la recherche fondés sur des études génétiques ont démontré que l’espadon de la Méditerranée forme un stock unique, distinct de ceux de l’Atlantique, bien que l’on dispose d’informations incomplètes sur les échanges et les délimitations entre les stocks. Même si l’on estime que les échanges entre les stocks sont faibles et qu’ils se limitent en général à la zone du détroit de Gibraltar, des études antérieures sur la biologie et la génétique donnaient à penser qu’il pourrait exister un mélange entre les stocks de la Méditerranée et de l’Atlantique Nord à l’ouest de la limite de 5ºW délimitant les deux stocks. Il est très probable qu’une grande partie du poisson pêché dans cette zone appartient au stock de la Méditerranée, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour identifier le degré de mélange entre les stocks. Un bref examen des expériences de marquage antérieures indiquait que les résultats actuels ne sont pas en mesure de fournir des informations avisées sur les schémas de mélange, ce qui vient confirmer que davantage de travaux sont nécessaires dans ce domaine. Selon les connaissances antérieures, l’espadon de la Méditerranée présente des caractéristiques biologiques différentes si on le compare avec le stock de l’Atlantique. Les paramètres de croissance sont différents et il atteint la maturité sexuelle à un âge plus jeune que dans l’Atlantique. On a observé en Méditerranée occidentale des femelles matures mesurant à peine 110 cm LJFL et la taille estimée à laquelle 50 % (L50) de la population femelle est mature s’élève à environ 140 cm. D’après les courbes de croissance utilisées par le SCRS, ces deux tailles correspondent à des poissons âgés de 2 et 3,5 ans, respectivement. Un taux de L50 encore plus bas (131 cm) des femelles a été estimé pour la Méditerranée centrale. Les mâles atteignent la maturité sexuelle à des tailles inférieures et l’on a rencontré des spécimens matures mesurant approximativement 90 cm LJFL. Sur la base du schéma de croissance des poissons et du taux de mortalité naturelle postulé à 0,2, on obtiendrait la production maximale avec une capture instantanée à l’âge de 6 ans, tandis que les prises actuelles sont dominées, en termes numériques, par des poissons de moins de 4 ans. Des estimations de nouvelles relations longueur-poids ont été présentées sur la base des données des pêcheries italiennes. Le comité a suggéré une analyse plus approfondie pour permettre des comparaisons avec les équations et les coefficients de conversion de poids actuellement adoptés. SWO-MED-2 Indicateurs des pêcheries Les débarquements d’espadon méditerranéen ont montré une tendance croissante de 1965 à 1972, se sont stabilisés entre 1973 et 1977, puis ont repris leur marche ascendante vers un maximum en 1988 (20.365 t ; SWO-MED-tableau 1, SWO-MED-figure 1). La brusque hausse qui s'est produite entre 1983 et 1988 peut être attribuée en partie à l'amélioration des systèmes nationaux de collecte des statistiques de capture ; c’est pourquoi les prises antérieures pourraient être plus élevées que celles qui apparaissent dans les tableaux de la tâche I. Depuis 1988 et jusqu’en 2011, les débarquements d’espadon déclarés en Méditerranée chutent, fluctuant principalement entre 12.000 et 16.000 t. Au cours des sept dernières années (2012-2018), suite à la mise en œuvre de la fermeture de la pêche d'une durée de trois mois et l'établissement de la liste des navires autorisés, l'effort de pêche global a diminué et les prises se situent à environ 7-10.000 t. En général, ces niveaux de capture, relativement élevés, sont similaires à ceux de zones plus grandes, comme l’Atlantique Nord. Cela pourrait être lié à des niveaux de recrutement plus élevés en Méditerranée que dans l’Atlantique Nord, à des stratégies de reproduction différentes (zones de ponte plus vastes par rapport à la zone de distribution du stock), et à une plus faible abondance de grands prédateurs pélagiques (requins par exemple) en Méditerranée. Des informations actualisées sur les prises d’espadon de la Méditerranée par type d’engin sont fournies au SWO-MED-tableau 1 et à la SWO-MED-figure 1. RAPPORT SCRS 2019 200

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Page 1: 9.10 SWO-MED – ESPADON DE LA MÉDITERRANÉE · Les séries de CPUE standardisée des différentes pêcheries palangrières qui ciblent l’espadon, qui ont été utilisées dans

9.10 SWO-MED – ESPADON DE LA MÉDITERRANÉE En 2017, les débarquements d’espadon de la Méditerranée étaient les plus bas jamais observés depuis le plein essor des pêcheries du milieu des années 1980. L’évaluation de stock la plus récente a été réalisée en 2016 et a eu recours aux données de prise, d’effort et de taille disponibles jusqu’en 2015 inclus. Le présent rapport récapitule les résultats de l’évaluation ; les lecteurs désireux d’obtenir des informations plus détaillées sur l’état du stock sont invités à consulter le rapport de la dernière session d’évaluation du stock (Anon., 2017g). SWO-MED-1 Biologie Les résultats de la recherche fondés sur des études génétiques ont démontré que l’espadon de la Méditerranée forme un stock unique, distinct de ceux de l’Atlantique, bien que l’on dispose d’informations incomplètes sur les échanges et les délimitations entre les stocks. Même si l’on estime que les échanges entre les stocks sont faibles et qu’ils se limitent en général à la zone du détroit de Gibraltar, des études antérieures sur la biologie et la génétique donnaient à penser qu’il pourrait exister un mélange entre les stocks de la Méditerranée et de l’Atlantique Nord à l’ouest de la limite de 5ºW délimitant les deux stocks. Il est très probable qu’une grande partie du poisson pêché dans cette zone appartient au stock de la Méditerranée, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour identifier le degré de mélange entre les stocks. Un bref examen des expériences de marquage antérieures indiquait que les résultats actuels ne sont pas en mesure de fournir des informations avisées sur les schémas de mélange, ce qui vient confirmer que davantage de travaux sont nécessaires dans ce domaine. Selon les connaissances antérieures, l’espadon de la Méditerranée présente des caractéristiques biologiques différentes si on le compare avec le stock de l’Atlantique. Les paramètres de croissance sont différents et il atteint la maturité sexuelle à un âge plus jeune que dans l’Atlantique. On a observé en Méditerranée occidentale des femelles matures mesurant à peine 110 cm LJFL et la taille estimée à laquelle 50 % (L50) de la population femelle est mature s’élève à environ 140 cm. D’après les courbes de croissance utilisées par le SCRS, ces deux tailles correspondent à des poissons âgés de 2 et 3,5 ans, respectivement. Un taux de L50 encore plus bas (131 cm) des femelles a été estimé pour la Méditerranée centrale. Les mâles atteignent la maturité sexuelle à des tailles inférieures et l’on a rencontré des spécimens matures mesurant approximativement 90 cm LJFL. Sur la base du schéma de croissance des poissons et du taux de mortalité naturelle postulé à 0,2, on obtiendrait la production maximale avec une capture instantanée à l’âge de 6 ans, tandis que les prises actuelles sont dominées, en termes numériques, par des poissons de moins de 4 ans. Des estimations de nouvelles relations longueur-poids ont été présentées sur la base des données des pêcheries italiennes. Le comité a suggéré une analyse plus approfondie pour permettre des comparaisons avec les équations et les coefficients de conversion de poids actuellement adoptés. SWO-MED-2 Indicateurs des pêcheries Les débarquements d’espadon méditerranéen ont montré une tendance croissante de 1965 à 1972, se sont stabilisés entre 1973 et 1977, puis ont repris leur marche ascendante vers un maximum en 1988 (20.365 t ; SWO-MED-tableau 1, SWO-MED-figure 1). La brusque hausse qui s'est produite entre 1983 et 1988 peut être attribuée en partie à l'amélioration des systèmes nationaux de collecte des statistiques de capture ; c’est pourquoi les prises antérieures pourraient être plus élevées que celles qui apparaissent dans les tableaux de la tâche I. Depuis 1988 et jusqu’en 2011, les débarquements d’espadon déclarés en Méditerranée chutent, fluctuant principalement entre 12.000 et 16.000 t. Au cours des sept dernières années (2012-2018), suite à la mise en œuvre de la fermeture de la pêche d'une durée de trois mois et l'établissement de la liste des navires autorisés, l'effort de pêche global a diminué et les prises se situent à environ 7-10.000 t. En général, ces niveaux de capture, relativement élevés, sont similaires à ceux de zones plus grandes, comme l’Atlantique Nord. Cela pourrait être lié à des niveaux de recrutement plus élevés en Méditerranée que dans l’Atlantique Nord, à des stratégies de reproduction différentes (zones de ponte plus vastes par rapport à la zone de distribution du stock), et à une plus faible abondance de grands prédateurs pélagiques (requins par exemple) en Méditerranée. Des informations actualisées sur les prises d’espadon de la Méditerranée par type d’engin sont fournies au SWO-MED-tableau 1 et à la SWO-MED-figure 1.

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La prise provisoire de la tâche I au titre de 2015, qui a été utilisée dans l’évaluation, s'est élevée à 9.966 t, soit l’une des prises les plus faibles depuis 1983. Dans les dernières années de l’évaluation (2003-2015), l’UE-Italie (45%), le Maroc (13%), l’UE-Espagne (13%), l’UE-Grèce (10%) et la Tunisie (7%) ont constitué les plus grands producteurs. En outre, l’Algérie, l’UE-Chypre, l’UE-Malte et la Turquie comptent des pêcheries ciblant l’espadon en Méditerranée. De moindres prises d’espadon ont également été déclarées par l’Albanie, l’UE-Croatie, l’UE-France, le Japon et la Libye. Ces dernières années (2003-2018), les principaux engins de pêche utilisés étaient la palangre (représentant en moyenne environ 85% de la prise annuelle) et le filet maillant. Depuis 2012, les filets maillants ont été officiellement éliminés suite aux recommandations de l’ICCAT qui établissaient une interdiction générale des filets dérivants dans la Méditerranée. On signale, en outre, que des prises secondaires sont réalisées au harpon, à la madrague et par les pêcheries qui ciblent d'autres espèces de grands pélagiques (p.ex. germon). Entre 2007 et 2010, la palangre mésopélagique a été progressivement introduite et remplace désormais partiellement la palangre de surface dans plusieurs flottilles italiennes, françaises et espagnoles ciblant l'espadon. Ceci est particulièrement digne d'intérêt du fait que ces pêcheries sont parmi les plus grandes dans la zone du stock et les changements ont des implications en ce qui concerne l'emploi des taux de capture comme indices d'abondance dans les évaluations des stocks. Les séries de CPUE standardisée des différentes pêcheries palangrières qui ciblent l’espadon, qui ont été utilisées dans le cadre de la session d’évaluation des stocks de 2016, n’ont révélé aucune tendance globale dans le temps (SWO-MED-figure 2). Il convient de noter que les séries de CPUE ne couvraient pas les premières années des débarquements déclarés. Aucune tendance au cours des 30 dernières années n’a été identifiée en ce qui concerne le poids moyen du poisson dans les captures (SWO-MED-figure 3). SWO-MED-3 État du stock Il convient de noter que les résultats et les projections de l'évaluation présentés dans le présent document reposent sur les résultats de l'évaluation de 2016, y compris les données allant jusqu’en 2015 qui étaient disponibles au moment de l'évaluation (juillet 2016). Selon différents postulats relatifs aux taux de mortalité naturelle et aux niveaux de déclaration des poissons sous-taille dans la capture, l'analyse structurée par âge indiquait que les niveaux actuels de la SSB sont bien inférieurs à ceux des années 80, même si aucune tendance n’apparaît depuis lors. Les résultats des scénarios du modèle structuré par âge indiquent que le recrutement fait apparaître une tendance descendante au cours de la dernière décennie, tandis que la biomasse du stock demeure stable à des faibles niveaux qui correspondent environ au tiers de ceux du milieu des années 80 (SWO-MED-figure 4). Il semblerait y avoir eu une récente chute de F au cours de la dernière décennie. Les résultats des analyses de production en conditions d’équilibre fondées sur l’évaluation avec le modèle structuré par âge ont indiqué que le stock est surpêché et qu'il fait l'objet de surpêche avec une probabilité de 100%. La SSB actuelle (2015) représente moins de 15% de BPME et F double presque le FPME estimé (SWO-MED-figure 5). Les résultats indiquent que le stock est surexploité dans toute la période considérée dans l’évaluation avec le modèle structuré par âge (1985-2015). Le Comité a signalé une fois de plus les fortes prises d’espadons de petite taille, c’est-à-dire de moins de trois ans (dont nombre d’entre eux n’ont probablement jamais frayé) et le nombre relativement faible de grands spécimens dans les prises. Les poissons de moins de trois ans représentent habituellement 50-70 % du total des prises annuelles en termes de nombres (SWO-MED-figure 6). Une réduction du volume des prises de juvéniles améliorerait les niveaux de production par recrue et de biomasse reproductrice par recrue.

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SWO-MED-4 Perspectives L’évaluation du stock d'espadon de la Méditerranée indique que le stock est surexploité et victime de surpêche. Le stock est dans cet état depuis la fin des années 80 en raison des prises élevées réalisées dans cette décennie et du schéma de sélection qui capture de nombreux poissons immatures. Les prises de poissons immatures restent élevées et les poissons d'âge 3 connaissent la mortalité la plus importante. Le recrutement a progressivement diminué ces dix dernières années et les recrutements récents étaient inférieurs au niveau escompté compte tenu des niveaux récents de la SSB. Sur la base des estimations de l’état du stock, dès que le stock aura été rétabli, si le F actuel est ramené au niveau de FPME, la SSB connaîtrait une augmentation considérable (elle serait quintuplée) à long terme. Il convient toutefois de faire preuve de prudence quant aux conclusions exposées ci-dessus, car une incertitude considérable entoure les niveaux possibles de recrutement futur compte tenu de la steepness (pente à l'origine de la relation stock-recrutement) élevée postulée de la relation stock/recrutement. Il ne ressort pas clairement si les niveaux faibles les plus récents sont associés au changement de la productivité du stock, s'ils sont le produit du processus d’estimation ou s'ils sont dus à une réduction temporaire du recrutement qui pourrait être naturellement inversée par une série d'anomalies du recrutement positif. Il convient de mentionner que les niveaux estimés de SSBPME sont deux fois plus élevés que les valeurs estimées de SSB avant l'expansion complète de la pêcherie. Par voie de conséquence, le FPME estimé est plus faible que toutes les valeurs historiques de F. Compte tenu des incertitudes entourant les estimations du niveau optimum de la SSB et du rapide essor de la pêcherie dans les années 80, lequel a entraîné une chute grave de la biomasse du stock, les niveaux de SSB avant l’expansion des pêcheries pourraient également être considérés comme un indice approchant de BPME pour le stock. Ces niveaux s’élèvent approximativement à 30.000 t, plus de 50 % en dessous de la valeur actuellement estimée de la BPME (~63.000 t). Des projections de réductions de la mortalité par pêche de 20% fondées sur des données fortement agrégées obtenues de l’évaluation structurée par âge en postulant le schéma d'exploitation actuel et en supposant que le recrutement atteindra à nouveau les taux niveaux des années 80, conformément à la relation stock/recrutement estimée, sont considérées comme bénéfiques pour rapprocher l’état du stock de l’objectif de la Convention, entraînant un accroissement considérable de la SSB à moyen-long terme (8-12 ans) et portant la SSB aux niveaux de la fin des années 80. Les résultats des projections sont récapitulés à la SWO-MED-figure 7. SWO-MED-5 Effets des réglementations actuelles En 2008, l'ICCAT a imposé une fermeture de la pêche pour tous les engins ciblant l’espadon pendant un mois dans l’ensemble de la Méditerranée, suivie par une fermeture de deux mois depuis 2009. Par le biais des Recommandations 11-03 et 13-04, la Commission a adopté des mesures de gestion additionnelles destinées à ramener le stock à des niveaux conformes à l’objectif de la Convention de l’ICCAT. Ces mesures incluent un mois de fermeture supplémentaire ainsi que des réglementations de taille minimale à la capture, une liste de navires autorisés et des spécifications des caractéristiques techniques de la palangre. Récemment, par le biais de la Rec. 16-05, qui a remplacé la Rec. 13-04, un programme de rétablissement de 15 ans a été adopté. En outre, une taille de capture accrue et des limites de la capacité de pêche ont été établies, ainsi que des TAC [10.500 t en 2017, cf. Rec. 16-05, avec une réduction de 3% par an sur la période 2018-2020] et une fermeture saisonnière de la pêcherie du germon visant à réduire les prises accessoires d'espadons juvéniles. En 2002, l’Union européenne a interdit l’utilisation de filets dérivants pour les espèces de grands migrateurs et, en 2003, l’ICCAT a adopté une recommandation visant à l’interdiction générale de cet engin en Méditerranée (Rec. 03-04). La Recommandation 04-12 interdit l’utilisation de divers types de filets et de palangres pour la pêche sportive et récréative de thonidés et d’espèces apparentées en Méditerranée. Après l'adoption des Recommandations susmentionnées, les captures déclarées se sont considérablement réduites par rapport au niveau de 2000, celles de la période s’étalant entre 2012 et 2018, parmi les valeurs les plus faibles de ces trois dernières décennies. En outre, les captures déclarées d'espadons sous-taille ont également diminué de plus de 50%, par rapport aux niveaux de la décennie des années 2000. De manière importante, sur la base des observations faites à bord, l'augmentation récente de la taille minimale de capture de 90 à 100 cm a entraîné une augmentation des rejets (jusqu'à 600%) dans certaines pêcheries. Tant la mortalité due aux hameçons que la mortalité suivant la remise à l’eau sont inconnues pour ce stock.

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Toutefois, dans l’Atlantique, des taux très élevés de mortalité due aux hameçons (entre 78 et 88%) ont été déclarés pour les petits espadons (<125 cm LJFL) et il est possible que des valeurs élevées similaires se produisent également en Méditerranée. Le Comité a fait part de ses préoccupations concernant le fait que ces rejets ne soient pas pleinement déclarés et a rappelé que tous les rejets morts doivent être déclarés dans la tâche I NC pour toutes les pêcheries. Les mesures supplémentaires prévues par la Rec. 16-05 ont été adoptées récemment et leurs effets ne peuvent pas encore pleinement être évalués. SWO-MED-6 Recommandations de gestion Au cours de ces 25 dernières années, les niveaux de biomasse semblent avoir été plutôt stables, s'établissant à de faibles niveaux. Cette situation n'a pas changé depuis l'évaluation antérieure de 2014. Toutefois, depuis 2010, les niveaux de mortalité par pêche affichent une tendance descendante. L'évaluation de l'état du stock et des points de référence a été réalisée en postulant que les niveaux de recrutement peuvent se rétablir aux niveaux observés dans le passé (années 80 et 90). Selon ce postulat, le stock est actuellement surexploité et victime de surpêche. Conformément aux objectifs de la Commission, le stock doit être reconstitué et la mortalité par pêche doit être réduite conformément aux dispositions de la Rec. 11-13. Le niveau de rétablissement du stock requis est tributaire du postulat sur le recrutement futur qui est extrêmement incertain. Afin que le rétablissement commence à se produire, des réductions considérables de la capture seront nécessaires (SWO-MED- tableaux 2 et 3). Les quotas actuels correspondent aux niveaux de mortalité par pêche qui sont supérieurs à FPME. De plus, afin que le SCRS soit capable de réduire l'incertitude entourant le recrutement futur, il sera nécessaire d'accroître le suivi des débarquements et des rejets, en tenant également compte du fait que depuis l'établissement de tailles minimales de capture, les niveaux de rejets d'espadons sous-taille pourraient avoir augmenté. De plus amples informations concernant les différences dans le schéma d'exploitation entre les différents engins palangriers sont également essentielles pour améliorer les estimations des évaluations et les évaluations des scénarios de gestion.

TABLEAU RÉCAPITULATIF : ESPADON DE LA MÉDITERRANÉE Production maximale équilibrée 19.683 t 1 Production actuelle (2018) 7.017 t 2 SSBPME 63.426 t 1 FPME 0,25 1 Biomasse relative du stock reproducteur (SSB2015/SSBPME)

0,12 1

Mortalité par pêche relative : F2015/FPME F2015/F0,1 État du stock (2015)

1,85 1 2,64 1

Surexploité : oui 1 Victime de surpêche : oui 1 Mesure de gestion en vigueur Filets dérivants interdits (Rec. 03-04)

Fermeture de la pêche pendant trois mois, spécifications des engins (nombre et taille des hameçons et longueur de l’engin), réglementations en matière de taille minimale de capture, liste des navires autorisés, restrictions de la capacité de pêche, TAC à hauteur de 10.500 t en 2017 (Rec. 16-05), correspondant à 10.185 t en 2018, soit une réduction annuelle de 3%.

1 Des estimations fondées sur les analyses du modèle structuré par âge et sur les analyses en conditions d’équilibre (cf. texte pour de plus amples détails).

2 Les estimations au titre de 2018 sont considérées comme préliminaires.

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SWO-MED-Table 1. Estimated catches (t) of swordfish (Xiphias gladius) in the Mediterranean by gear and flag. (v2, 2019-10-02)

SWO-MED-Tableau 1. Prises estimées (t) d’espadon (Xiphias gladius) de la Méditerranée par engin et pavillon. (v2, 2019-10-02)

SWO MED-Tabla 1. Capturas estimadas (t) de pez espada (Xiphias gladius) del Mediterráneo por arte y bandera. (v2, 2019-10-02)

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

TOTAL MED 16082 13015 12053 14693 14369 13699 15569 15006 12814 15694 14405 14622 14915 14227 12164 11840 13265 11450 9913 9096 9801 10751 10921 8402 7079

Landings Longline 8985 6319 5884 5389 6674 6223 7129 7498 8042 10748 10877 10954 11323 11113 11479 11020 11918 10288 9131 9047 9718 10666 10868 8345 6934

Other surf. 7097 6696 6169 9304 7695 7476 8440 7508 4772 4945 3519 3555 3576 3094 658 819 1347 1162 782 49 83 78 53 57 61

Discards Longline 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 9 113 16 19 27 0 0 0 0 0 0 7 0 0 84

Landings CP Albania 0 0 13 13 13 13 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Algerie 600 807 807 807 825 709 816 1081 814 665 564 635 702 601 802 468 459 216 387 403 557 568 671 550 528

EU.Croatia 0 0 0 0 10 20 0 0 0 0 0 0 0 0 4 3 6 6 4 10 16 10 25 20 28

EU.Cyprus 159 89 40 51 61 92 82 135 104 47 49 53 43 67 67 38 31 35 35 51 59 45 43 50 45

EU.España 1503 1379 1186 1264 1443 906 1436 1484 1498 1226 951 910 1462 1697 2095 2000 1792 1744 1591 1607 2073 2283 1733 1487 1387

EU.France 0 0 0 0 0 0 0 12 27 20 19 22 20 14 14 16 78 81 12 66 127 182 179 113 86

EU.Greece 2520 974 1237 750 1650 1520 1960 1730 1680 1230 1120 1311 1358 1887 962 1132 1494 1306 877 1731 1344 761 761 392 350

EU.Italy 7765 7310 5286 6104 6104 6312 7515 6388 3539 8395 6942 7460 7626 6518 4549 5016 6022 5274 4574 2862 3393 4272 3946 2987 1779

EU.Malta 47 72 72 100 153 187 175 102 257 163 195 362 239 213 260 266 423 532 503 460 376 489 410 330 308

EU.Portugal 0 0 0 0 0 0 13 115 8 1 120 14 16 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Egypt 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0

Japan 2 4 5 5 7 4 2 1 1 0 2 4 0 3 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Korea Rep. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Libya 0 0 0 0 11 0 8 6 0 10 2 0 16 0 0 0 0 0 0 0 0 585 960 30 70

Maroc 2654 1696 2734 4900 3228 3238 2708 3026 3379 3300 3253 2523 2058 1722 1957 1587 1610 1027 802 770 770 480 1110 1000 1013

Syria 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 37 28 0 0 0 9 4 0 0 0 0 0

Tunisie 298 378 352 346 414 468 483 567 1138 288 791 791 949 1024 1011 1012 1016 1040 1038 1036 1030 1034 1007 1003 974

Turkey 533 306 320 350 450 230 370 360 370 350 386 425 410 423 386 301 334 190 80 97 56 35 77 441 427

NCC Chinese Taipei 1 0 1 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

NCO NEI (MED) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Discards CP EU.España 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 7 0 0 84

EU.Greece 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 9 113 16 19 27 0 0 0 0 0 0 0 0 0

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SWO-MED-tableau 2. Matrice de stratégie de Kobe II montrant les probabilités (%) que le stock se situe dans le quadrant vert, par année, pour chaque niveau de mortalité par pêche. Fsq se réfère au F actuel (2015).

F multiplier F/Fsq 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 0 FMSY 0 0 0 0 0 100 100 100 100 100 100

0.25 FMSY 0.14 0 0 0 0 7 100 100 100 100 100 0.5 FMSY 0.29 0 0 0 0 0 10 69 96 98 100

0.75 FMSY 0.43 0 0 0 0 0 1 3 20 53 72 1 FMSY 0.57 0 0 0 0 0 0 0 2 4 8 1 Fsq 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

0.8 Fsq 0.8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

SWO-MED-tableau 3. Les prises correspondent aux niveaux de F de SWO-Med-tableau 2. Fsq fait référence au F actuel (2015). Il convient de noter que les niveaux de capture de ce tableau doivent être examinés conjointement avec le SWO-Med-tableau 2, qui reflète la probabilité d’atteindre les objectifs de la Convention.

F multiplier F/Fsq 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 0 FMSY 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

0.25 FMSY 0.14 1684 2306 3011 3843 4723 5666 6550 7409 8217 8865 0.5 FMSY 0.29 3278 4275 5374 6640 7937 9299 10597 11752 12860 13771

0.75 FMSY 0.43 4786 5949 7203 8639 10028 11505 12962 14164 15353 16151 1 FMSY 0.57 6214 7363 8594 10006 11300 12734 14198 15309 16406 17106 1 Fsq 1 10624 11198 12670 13577 14439 14924 15801 16242 16468 16352

0.8 Fsq 0.8 8826 9939 11786 13204 14464 15287 16465 17206 17746 17711

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SWO-MED-figure 1. Estimations de la tache I des captures d’espadon (t) en Mediterranee par type d’engins principaux pour la periode 1950-2018. Une déclaration erronée pourrait se produire au début de la période (jusqu’à la moitié des années 80).

SWO-MED-figure 2. Indices d’abondance relative utilisés dans l'évaluation de l’espadon de la Méditerranée. Tous les indices ont été échelonnés selon leur moyenne individuelle afin de faciliter la comparaison des tendances et du niveau relatif de variabilité. GrLL=palangre grecque, SpLL=palangre espagnole, MoLL=palangre marocaine.

0

5000

10000

15000

20000

25000

1950

1954

1958

1962

1966

1970

1974

1978

1982

1986

1990

1994

1998

2002

2006

2010

2014

2018

tSWO-MED. Task-I Catches

Other surf.

Longline

TAC

year

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SWO-MED-figure 3. Serie temporelle du poids moyen (kg) des poissons dans les captures.

SWO-MED-figure 4. Estimations des séries temporelles historiques du recrutement (milliers de poissons), de la SSB (t), de la capture (t) et de la mortalité par pêche moyenne (ponction) des âges 2-4 obtenues au moyen des trois scénarios du modèle structuré par âge. (Continuité = mortalité naturelle constante, Rejets= postulant un taux de rejet de 4 poissons d'âge 0/t, M= mortalité naturelle variant avec l'âge).

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SWO-MED-figure 5. Tendances temporelles de l’état du stock (B/BPME et F/FPME) obtenues au moyen des trois scénarios du modèle structuré par âge. (Continuité = mortalité naturelle constante, Rejets= postulant un taux de rejet de 4 poissons d'âge 0/t, M= mortalité naturelle variant avec l'âge). Les flèches indiquent les estimations du ratio au début de la période étudiée.

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SWO-MED-figure 6. Prise numérique par âge et par année.

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SWO-MED-figure 7. Projections fondées sur le schéma de sélection actuel et trois niveaux différents de F (ponction) : statu quo (en bleu), 80% de l’actuel F (en rouge) et FPME (en vert). Les estimations se fondent sur l’évaluation avec le modèle structuré par âge postulant un taux de rejet de 4 poissons d'âge 0/t. Les lignes correspondent aux estimations de la médiane et les franges aux interquartiles.

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