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22 00 11 33
Association reconnue de mission d’utilité publique par Arrêté Préfectoral n° 2011-256-6 du 13/09/2011
A L S A
ASSOCIATION POUR LE LOGEMENT DES SANS-ABRI 39, rue Thierstein - BP 1371 - 68070 Mulhouse Cedex
Tél. : 03 89 32 13 62 – Fax : 03 89 43 76 63
www.alsa68.org
2
SSOOMMMMAAIIRREE
Préambule. P.5
1. Les usagers P.6
In mémoriam
1.1. Les usagers de l’association sont : P.7
1.2. Les enfants P.7
1.3. Répartition par sexe P.7
1.4. Répartition par tranches d’âge P.8
1.5. Situation matrimoniale P.8
2. Les dépendances P.09 2.1. Les personnes P.09
2.2. Les problématiques P.10
2.2.1 La santé
2.2.2 Le quotidien
2.2.3 Le logement
2.2.4 Les déplacements
2.2.5 Autonomie « intellectuelle »
2.2.6 Capacité d’adaptation, gestion des risques
2.2.7 Autonomie administrative et financière
2.2.8 Autonomie relationnelle
2.2.9 Activité / vie sociale
2.3. Conclusions P.15
2.4. Les perspectives 2014 P.16
3. L’activité P.17
4. Les maisons-relais
4.1. Les résidants P.18
4.1.1 La demande
4.1.2 Les admissions
4.1.3 Les résidants 2013
4.1.4. Les sorties
4.2. Le personnel P.23
4.2.1 Les mouvements
4.2.2 La formation
4.2.3 Les stagiaires
4.2.4 Les missions
4.3. L’activité P. 25
4.3.1 Accompagnement à l’approbation et la tenue des logements
4.3.2 Le partenariat
4.3.3 L’activité par sites
4.3.4 Les actions collectives
4.3.5 La participation des habitants
4.4. Les perspectives 2014 P.34
3
5. Le chantier d’insertion
5.1. Les 4 activités du chantier P.35
5.1.1 L’activité globale
5.1.2 Le second œuvre bâtiment
5.1.3 La restauration sociale
5.2. Les investissements P.37
5.2.1 Les moyens roulants
5.2.2 Les matériels professionnels
5.3. Le personnel P.37
5.3.1 Le personnel permanent
5.3.2 Le personnel en insertion
5.4. Réseau et Partenariat P.41
5.4.1 L’URSIEA et la FNARS
5.4.2 Les organismes de formation
5.4.3 Les partenaires confiant des supports d’activité au chantier
5.4.4 Le Pôle emploi et la Maison de l’Emploi et de la formation
5.4.5 Divers services sociaux et d’accompagnement professionnels
5.4.6 Le partenariat avec le SPIP
5.5. Les perspectives 2014 P.42
6. Le Service administratif P.43 6.1. Le bilan de l’année 2013 P.43
6.3. Les perspectives 2014 P.44
7. Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement
7.1. Les évolutions P.45
7.2. La vie au sein du S.A.S.H P.45
7.2.1 Les professionnels
7.2.2 Les stagiaires
7.3. Les travailleurs sociaux du S.A.S.H. : un regard sur leur pratique P.46
7.3.1 Les accompagnements individuels
7.3.2 L’accueil et le lien, un lieu de rencontre « la permanence »
7.3.3 Les actions collectives à l’instance des délégués des bénéficiaires
7.3.4 La parenthèse
7.4. La maraude P.49
7.5. ALT dans le Sundgau P.51
7.5.1 Les orientations
7.5.2 Typologie des personnes orientées et / ou hébergées
7.5.3 Ressources
7.5.4 Les partenaires orienteurs
7.5.5 Les mouvements
7.5.6 Le devenir des personnes sorties de l’ALT
7.5.7 Partenariat
7.5.8 Conclusion
7.5.9 Préconisations
7.6. Le dispositif DIBAGPSY P.55
7.6.1 Observations générales
7.6.2 Le Public accompagné
7.6.3 Typologie
7.6.4 Le développement des actions collectives dans le cadre de
l’accompagnement Dibagsy
4
7.7. Les personnes suivies dans le cadre du handicap P.58
7.8. Les personnes accompagnées au titre du RSA P.59
7.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice P.59
7.10. Le parc immobilier du SASH P.59
7.11. Les perspectives 2014 P.59
8. Actions transversales
8.1. L’équipe de pilotage P.61
8.2. Coordination interservices P.61
8.2.1 Commission Evaluation et Actualisation
8.2.2 Commission Communication - Réseau
8.2.3 Cohérence Associative
8.2.4 Commission Ethique place de l’usager
8.2.5 Coordination des chantiers
8.3. Journée du 13.06.2013 P.62
8.4. Les tournées Vespérales P.62
8.5. La journée d’études et la suite P.62
8.6.. Conseil d’Etablissement / Délégués du Personnel P.63
8.6.1 Les orientations stratégiques
8.7. L’immobilier P.64
8.7.1 Acquisition / travaux
8.7.2 Maîtrise d’ouvrage d’insertion
8.7.3 Renégociation de baux
Conclusion. P.65
5
PPrrééaammbbuullee
2013 a été une année douloureuse.
Marquée par le décès de onze usagers de l’association.
Par le décès tragique de notre collègue, Madame Nathalie BARTH.
Par la maladie et le décès de deux administrateurs, le Docteur Jean-Louis LORRAIN et
Monsieur Henri REOCREUX.
Par la maladie et le retrait que nous souhaitons provisoire de Monsieur Pierre LAMALLE,
Vice-Président.
2013 a été une année mouvementée : plusieurs collègues sont allés voguer vers d’autres
cieux. Certaines ont également fait une parenthèse maternité. Ils ont été remplacés. Leurs
successeurs ont amené du sang neuf, de nouvelles idées, une nouvelle énergie. Mais ils ont
aussi dû se poser, se roder, sollicitant de ce fait davantage leurs collègues.
Le Conseil d’Administration a lui aussi connu des évolutions, et l’arrivée de plusieurs
nouveaux membres.
2013 a été une année de réflexion, de construction.
Les travaux des commissions transversales.
La journée d’études sur les actions collectives comme mode d’intervention sociale.
Les formations et l’analyse de la pratique professionnelle.
Le travail sur la stratégie à moyen et long terme de l’association, menée avec
l’accompagnement du cabinet Itinère Conseils, grâce à un financement DLA porté par Alsace
Active.
Le travail sur le projet de demande d’un agrément de Maître d’ouvrage d’insertion,
accompagné par l’UNAFO, qui nous a permis de recourir aux conseils d’un spécialiste, et la
Fondation Abbé Pierre.
Dans le « Canal Historique », Madame KRAY structurait la vie de l’ALSA en trois périodes.
Peut-être entrons-nous dans une quatrième, marquée par une professionnalisation qui
s’installe, une institutionnalisation plus marquée, avec peut-être la perte de l’effervescence et
de l’enthousiasme des commencements, d’une forme de solidarité forte entre les acteurs, mais
les bénéfices d’une pérennité plus assurée, d’un fonctionnement mieux rôdé.
Et des enjeux plus institutionnels mais non moins centraux : les projets visant à une meilleure
maîtrise immobilière, les évolutions des prises en charge des publics dépendants.
A cet égard, l’emménagement du SASH, d’une partie du Chantier d’insertion et du service
administratif au 39 rue Thierstein, où est transféré le siège social de l’association, est
emblématique des évolutions : l’ALSA a un abri…. L’acquisition d’un deuxième immeuble
d’habitation et l’instruction d’un dossier auprès de l’ANAH pour son aménagement
également.
Les différents acteurs bénévoles et professionnels de l’association continuent à interroger les
buts de l’association, en confirmant les fondamentaux, et évoluant dans les réponses. Dans un
va-et-vient permanent entre pratiques, expérimentations, et réflexion. C’est probablement là
que réside la principale richesse de l’association.
Jean-Luc SUTTER
6
11.. LLeess uussaaggeerrss
In memoriam
En 2013, sont décédés :
Madame GENGEMBRE Audrey
Messieurs BIEHLER Charles
COULIBALY Bakari
DHAIRI Ziane
ENG Muthrak
ERELIE Claude
GAUGLER Roger
GIDEMANN Pascal
LANDROCK Alain
STOLL Daniel
ZIEGLER Vincent
Nous nous souvenons.
7
1.1. Les usagers de l’association sont :
2005 339 2006 409 2007 419
2008 463 2009 461 2010 363
2011 421 2012 371 2013 401
Il s’agit des personnes accompagnées « classiquement » au cours de l’année, souvent au
long cours.
N’y figurent ni les enfants, dont il est question ci-après, ni les usagers :
rencontrés lors des maraudes, soit 205 personnes
convives du restaurant social, soit 55743 repas servis, 153,72 repas par jour en
moyenne, servis au restaurant, ou livrés.
Un millier de personnes au bas mot bénéficient donc, ponctuellement ou plus durablement,
des services mis en place par l’ALSA.
1.2. Les enfants
Les enfants des personnes accompagnées sont 52 : 29 filles et 23 garçons.
1.3. Répartition par sexe
Sexe 2009 % 2010 % 2011 % 2012 % 2013 %
Femme 106 22,99 60 16,53 70 16,63 62 16,7 67 16,71
Homme 355 77,01 303 83,47 351 83,37 309 83,3 334 83,29
461 100 363 100 421 100 371 100 100,00 401,00
La répartition par sexe reste stable
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1.4. Répartition par tranches d’âge
Ages 2009 % 2010 % 2011 % 2012 % 2013 %
18-24 ans 17 4,3 2 0,55 3 0,71 5 1,35 6 1,50
25-29 ans 18 4,56 18 4,96 12 2,85 16 4,31 26 6,48
30-34 ans 44 11,14 39 10,74 51 12,11 45 12,1 45 11,22
35-39 ans 52 13,16 51 14,05 56 13,3 59 15,9 58 14,46
40-44 ans 65 16,46 60 16,53 78 18,53 65 17,5 69 17,21
45-49 ans 68 17,22 55 15,15 66 15,68 57 15,4 63 15,71
50-54 ans 51 12,91 59 16,25 60 14,25 51 13,8 49 12,22
55-59 ans 39 9,87 39 10,74 46 10,93 41 11,1 47 11,72
60-65 ans 22 5,57 29 7,99 36 8,55 22 5,93 24 5,99
65-69 ans 9 2,28 6 1,65 9 2,14 6 1,62 6 1,50
70 ans et + 3 0,76 3 0,83 4 0,95 4 1,08 4 1,00
Inconnu 7 1,77 2 0,55
4 1,00
395 100 363 100 421 100 371 371 401 100
Une augmentation des 55-59 ans, et surtout, des 25-29 ans.
1.5. Situation matrimoniale
La proportion de personnes vivant seules est toujours très majoritaire.
Situation 2009 % 2010 % 2011 % 2012 % 2013 %
matrimoniale
Célibataire 395 85,68 289 79,61 341 81 310 81,8 346 86,28
Marié 14 3,04 10 2,75 13 3,09 3 0,79 11 2,74
Divorcé 46 9,98 48 13,22 51 12,11 45 11,9 38 9,48
Concubins 6 1,3 14 3,86 13 3,09 11 2,9 4 1,00
Veuf 0 0 2 0,55 3 0,71 2 0,53 2 0,50
461 100 363 100 421 100 371 100 401 100
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22.. LLeess ddééppeennddaanncceess Depuis plusieurs années, l’association repère des problématiques de dépendances et de leur
aggravation, auprès des publics accompagnés.
Probablement du fait du vieillissement relatif des personnes, mais aussi des évolutions de ses
pratiques, du regard des travailleurs sociaux. De l’élévation du niveau d’exigence en termes
de qualité de prestation.
En 2011, les travailleurs sociaux des Maisons-Relais et du Service d’accompagnement social
et d’hébergement ont élaboré un outil d’analyse des dépendances adapté à notre contexte, qui
a été intégré à la base de données déjà existante.
En 2012 et 2013, les équipes des deux services ont saisi les informations relatives aux
personnes qu’ils ont sélectionnées du fait de leur problématique. Il s’agit exclusivement de
personnes hébergées ou logées à l’ALSA, parce que ce sont celles qui sont les mieux connues.
2.1. Les personnes
Le panel est de 261 personnes repérées sur ces deux années.
a. Sexe
La proportion d’hommes et de femmes est
globalement la même que celle qui est
observée sur l’ensemble des usagers de
l’association.
b. Age
La courbe des âges, globalement cohérente
avec celle de la population ALSA, présente
néanmoins assez logiquement un pic après
quarante ans.
A souligner que les dépendances
interviennent tôt, par rapport à la
population globale
10
c. Situation matrimoniale
L’isolement est la règle.
d. Ressources
Prévalence importante du RSA et de
l’AAH : 83.5 des personnes.
e. Protection judiciaire
Un peu plus d’une personne sur cinq
bénéficie d’une mesure de protection
judiciaire.
2.2. Les problématiques
2.2.1. La santé
Les résultats sont assez répartis. Ce qui
veut dire que 44 % des personnes ont une
prise en compte insatisfaisante de leur
santé. Quasiment 50 % ne gèrent pas
correctement un traitement
médicamenteux. Par contre, près de 70 %
(particulièrement en Maisons-Relais, où
plus de temps d’intervention par personne
est possible) ont un médecin traitant.
68.40 % du panel présente une conduite
addictive.
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2.2.2. Le quotidien
L’hygiène personnelle est l’item où l’autonomie est la plus importante. Par contre, en ce qui
concerne le repos quotidien, l’entretien du logement, la lessive, l’alimentation (capacité à faire
ses courses, et surtout à se préparer un repas simple), environ 30 % des personnes sont en
difficulté.
2.2.3. Le logement
Si 2 % seulement des personnes sont en très grande difficulté, 55% ont une autonomie limitée
dans leur capacité à habiter. Ce chiffre est en cohérence avec le nombre de dégradations, de
problèmes de voisinage…
12
2.2.4. Les déplacements
Si 65% des personnes n’éprouve pas de réelle difficulté à se déplacer, plus du quart en
éprouve de sérieuses. Ce qui explique le nombre croissant d’accompagnements physiques
effectués par les salariés de l’association, et la nécessité de trouver des lieux d’habitat proches
des transports en commun. La question de l’accessibilité de certains sites à des personnes à
mobilité réduite commence à se poser ponctuellement.
2.2.5. Autonomie « intellectuelle ».
Cet item répertorie les capacités à fixer son attention, mémoriser, prendre une décision,
anticiper.
A peine plus de 10% du panel a une bonne autonomie, et 23% une très mauvaise. Plus de 50%
sont repérés limites….
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2.2.6. Capacité d’adaptation, gestion des risques
Si les très mauvais résultats sont faibles, plus de 40 % du panel a des réactions inadaptées en
cas de danger, ne sait pas faire appel à un secours, a du mal à respecter des règles.
2.2.7. Autonomie administrative et financière
20% des personnes bénéficient d’une mesure de protection.
Pour mémoire, l’association perçoit les ressources des personnes hébergées/logées et le leur
reverse, en retenant le montant du loyer/de la redevance. Cette opération est contractualisée,
et réglementaire. Il ne s’agit pas d’une mesure de protection de fait, mais néanmoins d’un
« filet » sécurisant le maintien dans un logement.
Plus de 40% des personnes sont en difficulté durable.
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2.2.8. Autonomie relationnelle
Les difficultés relationnelles sont les plus massives avec la famille : plus de 50 % n’ont pas de
relation suivie avec leur famille, 30% n’ont pas de relation régulière avec leurs enfants.
Leurs difficultés relationnelles sont à mettre en regard des problèmes de santé mentale, et des
addictions. Ils ont du mal à gérer des relations équilibrées dans la durée.
2.2.9. Activité/vie sociale
Il s’agit de l’item où le taux de non-réponses est le plus élevé.
Participer à la vie sociale, à une activité construite, est compliqué pour quasiment 50% des
personnes.
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2.3. Conclusions
Globalement, tous chiffres confondus, et avec toutes les limites de l’exercice, 60% des
personnes sont plutôt autonome, et 40 % plutôt pas.
Au vu des capacités d’intervention de l’association, ces chiffres sont plutôt inquiétants : nous
ne sommes pas censés prendre en charge massivement des personnes peu autonomes…..
Le tableau ci-dessus relativise un peu : seuls 18 % des personnes sont globalement très peu
autonomes.
Soit quand même 47 personnes (dont 18 atteintes du syndrome de Korsakoff), qui n’auraient
pas vocation à se maintenir dans le dispositif existant.
Un groupe de travail, composé de chefs de pôle de psychiatrie mulhousiens,
d’une représentante des pôles LTD, de la directrice du service d’hygiène et de santé de la
Ville de Mulhouse et de cadres de l’ALSA se réunit depuis 2012 une ou deux fois par an.
Il travaille sur la question de la prise en charge des personnes dont les dépendances
s’aggravent, et en particulier ceux atteinte du syndrome de Korsakoff.
En 2013, il a visité deux structures FAS/MAS de l’association Marie Pire, et une structure
spécialisée gérée par l’association « Corail » de Mouscron en Belgique. Il a également
rencontré le Docteur SENGLER, Président de l’association ALISTAIR.
Il étudie la création d’un lieu d’accueil fermé spécifique.
16
2.4. Les perspectives 2014
Outre la création de ce lieu d’accueil, d’autres pistes sont à explorer :
Le lieu d’accueil pour publics très désocialisés reste d’actualité
Nous travaillons les possibilités d’orientation dans les dispositifs de droit
commun :
Pour personnes ayant un handicap
Pour personnes âgées
Nous avons déjà obtenu quelques résultats positifs, mais ils restent très ponctuels, deux ou
trois par an. Les publics que nous orientons sont majoritairement des hommes, plutôt jeunes,
même quand ils ont plus de 60 ans, au regard des critères classiques des établissements
accueillant des personnes âgées.
Une autre difficulté est l’image que les publics d’ALSA ont auprès des partenaires des
établissements relevant du champ de la dépendance, que souvent leur présentation assez
marquée par les aléas de leur parcours de vie accentue.
Enfin, même s’ils sont dépendants, ils ont des habitudes de vie parfois peu compatibles avec
un fonctionnement institutionnel classique.
17
33.. LL’’aaccttiivviittéé
a. La forte proportion de fonctionnement est à relativiser : les synthèses, qui
relèvent de l’accompagnement, et une grande part du travail en réseau sont
notés par les professionnels en « fonctionnement ».
b. L’accompagnement des usagers
Le logement, mais surtout l’aide à la personne, quasiment 60% du temps, sont les items les
plus importants. Ce qui traduit bien les réalités l’accompagnement dans la durée de publics
désaffiliés.
c. L’aide à la personne
La vie personnelle est l’item le plus important. Suivent les actions collectives, le quotidien et
la gestion du temps, de l’activité. Ces chiffres sont très cohérents avec les missions de
l’association.
18
44.. LLeess MMaaiissoonnss RReellaaiiss
4.1. Les résidants
Une commission d’attribution de logements (CAL) se réunit mensuellement pour étudier les
demandes d’admissions en Maisons Relais. Elle est composée de six membres ayant voix
délibérative :
- un représentant des pôles 6/7 – 8/9 et 10 de psychiatrie adulte
- Un représentant des travailleurs sociaux des Maisons Relais et du SASH d’ALSA
- Un représentant de la direction d’ALSA
Tous les services orienteurs sont invités à venir présenter les candidatures des demandeurs.
4.1.1. La demande
52 demandes de logement ont été examinées par la commission qui a rendu 88% d’avis
favorables.
Pour la plupart, les personnes orientées présentent des pathologies importantes influant sur les
capacités de jugement et rendant difficile l’accès ou le maintien en logement autonome. Ces
orientations questionnent quant aux capacités d’accueil des structures spécialisées tout autant
que sur une fragilisation très marquée des personnes orientées vers nos structures, souvent par
défaut.
Les services orienteurs
Un tiers des demandes émanent de l’ALSA :
Il s’agit principalement de personnes hébergées en ALT et orientée par le SASH (60%) en
raison souvent d’une dégradation de l’état de santé-vieillissement, dépendance- nécessitant
une stabilisation en logement et une présence quotidienne des intervenants sociaux . 40% des
demandes ALSA concernent cette année des demandes de mutations internes d’une Maison
Relais vers une autre (souvent de la colocation vers un studio individuel).
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Fruit d’un partenariat fort, les services de psychiatrie adulte - CH Mulhouse et Rouffach
restent un des principaux orienteurs vers les Maisons Relais avec 31% des demandes.
On note une augmentation significative de personnes orientées par les associations tutelaires
(+4 points) et par ALÉOS, notament via le LHSS (+3 points). Seules 3 personnes ont été
orientées cette année via le SIAO insertion.
Dans leur grande majorité les orientations sont en adéquation avec les missions des Maisons
Relais qui sont plutôt bien repérées par les partenaires.
Les avis défavorables prononcés par la CAL ont été motivés, de manière hiérarchique, par :
- des ressources hors critères : tranche haute (ARE, retraites, rentes)
- une autonomie insuffisante : âge, handicap lourd
- personnes présentant un profil CHRS : insertion professionnelle, enfants
Évolution de la demande selon le genre
Les demandes masculines restent majoritaires même si on observe une augmentation des
demandes féminines cette année.
La moyenne d’âge des demandeurs se situe autour de 42 ans. 4% d’entre eux ont moins de 25
ans et 14% plus de 55 ans.
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Evolution de la demande selon les ressources
Les demandeurs bénéficiaires d’une Allocation Adulte Handicapé restent majoritaires, avec
une surreprésentation du handicap psychique. On observe toutefois que l’écart entre le
nombre de bénéficiaires de l’AAH et du RSA se ressert par rapport aux deux années
précédentes.
4.1.2. Les admissions
La CAL a prononcé 46 avis favorables. 28 installations ont pu effectivement se concrétiser,
soit un taux d’admission effectif de 54% (7 points de plus qu’en 2012). Sur l’ensemble des
mouvements comptabilisés, 18 concernent des nouveaux arrivants et 10 des demandes de
mutations internes qui sont également soumises à l’avis de la CAL.
La tendance observée depuis deux ans d’une part grandissante de personnes orientées en
Maisons Relais alors qu’elles pourraient prétendre à une place en établissements spécialisés
(âge, handicap) se confirme. Il s’agit souvent de personnes ayant connu des parcours de vie
chaotiques, cumulant addictions et pathologies psychiatriques non stabilisées et peu prises en
charge dans ces établissements.
Les admissions par sites
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Les admissions selon le genre
La courbe des admissions reste en corrélation avec celle des demandes. On note toutefois,
100% d’avis favorables rendus aux demandes féminines.
Les admissions selon les ressources
Tendance amorcée en 2012, on note un équilibrage entre les bénéficiaires du RSA et de
l’AAH parmi les personnes installées en Maisons Relais.
Les admissions selon le service orienteur
13 personnes ayant obtenu un avis favorable se sont désistées. La plupart en raison d’un délai
d’attente trop long, certains parce que le logement ne leur convenait pas (environnement,
redevance trop importante, refus de colocation), d’autres n’ont pas repris contact après avoir
déposé leur demande.
22
4.1.3. Les résidants 2013
L’ALSA dispose de 91 places en Maisons Relais sur quatre sites mulhousiens, un cinquième à
Riedisheim. Cette année, 109 personnes ont été logées sur l’ensemble des sites.
Les personnes logées sont des hommes à 88%.
On observe un déplacement de la tranche d’âge habituellement la plus représentée (40/44 ans)
à la tranche supérieure. Un quart des résidants ont aujourd’hui plus de 55 ans et près de 60%
d’entre eux souffrent d’un handicap reconnu par la MDPH.
La question du maintien à domicile en Maisons Relais de certaines personnes, malgré les
étayages mis en place, continue à poser problème. Il est en effet fréquent d’observer l’ap-
parition de dépendances lourdes assez précoces et rapides chez des personnes très abimées par
des pathologies, des parcours de vie chaotiques et des comportements à risques.
4.1.4. Les sorties
Les Maisons Relais ont enregistré 30 sorties en 2013 (dont 20 départs et 10 mouvements
internes).
Un tiers d’entre eux a pu accéder à un logement autonome ou accompagné (Dibagpsy,
résidence sociale). Les mouvements internes concernent, à parts égales, des demandes
formulées par les résidants eux-mêmes (souvent d’une colocation vers une place en logement
individuel) et des nécessités de rééquilibrage (problèmes de comportement im-portants) ou de
travaux.
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Deux personnes ont pu bénéficier d’une admission en établissements spécialisés : FAS et
Maison de retraite.
Enfin, l’équipe a accompagné jusqu’à la fin cinq personnes qui sont décédées. Il s’agit d’un
habitant de la Résidence Accueil (59 ans), de deux résidants de Riedisheim (49 et 69 ans) et
de deux personnes logées aux Coteaux (38 et 49 ans).
4.2. Le personnel
4.2.1. Les mouvements
Départs : Irshad KAHN (ES) - Isabelle PRENOT (ES) et Esma CHABANNE (Service
civique)
Arrivées : Nathalie DEYRES (TISF) et Fanny HARDY (ME)
Remplacements congés et maternité: François SYLVA et Emilie WALCH
4.2.2 La formation
Qualifiante
VAE d’Éducateur Spécialisé en cours : Olivier BREHM, titulaire d’un BTS en ESF
Individuelle
Isabelle PRENOT a participé à un stage dispensé par LE CERF Formation intitulé « L’atelier
d’écriture, un outil au service d’une pratique éducative ».
Objectifs : S’approprier les dimensions et le fonctionnement d’un atelier d’écriture – Faire
écrire et accompagner l’écriture individuelle et en groupe – Les enjeux d’un projet d’écriture
dans le secteur médical, social et éducatif.
Collective
L’ensemble de l’équipe a bénéficié d’une formation, co construite sur mesure avec l’ISSM,
avec pour objectifs de:
24
Mieux comprendre les mécanismes qui sous tendent les relations entre les travailleurs
sociaux et les résidants, en s’appuyant sur des notions et concepts :
- Sociologiques : la relation de don/contre don dans le travail social (Françoise
STORTZ, ethnologue, sociologue, formatrice en travail social).
- Psychologiques : comment se pose la question du transfert et du contre transfert
dans la relation d’accompagnement (Carlo DEANA, psychologue clinicien,
formateur en travail social).
Mieux comprendre les mécanismes de la violence et de l’agressivité, qu’elles soient
réelles ou ressenties (Richard HELLBRUNN, psychanalyste, à l’origine de la méthode de
la psychoboxe).
4.2.3. Les stagiaires
L’équipe a accompagné cette année, des étudiants :
BTS en Économie Sociale et Familiale : KARI Iman, a mené une action de
sensibilisation au tri des déchets sur le site de la rue Vauban.
Assistants de Service Social et Éducateurs Spécialisés: BERTOCCHI Aurélien,
HORNY Déborah, HURIET Bénédicte, HAFFNER Céline, ERTLE Carole et FINCK
Sébastien dans le cadre d’un stage d’étude territorial de cinq semaines. Ils sont allés à
la rencontre des résidants et ont réalisé une étude de leurs besoins et de leurs attentes.
Préparation aux concours de la santé et de l’action sociale (UFCV) : Justine
HORN
Évaluation en milieu de travail (Pôle emploi) : Jaoil BOUKAFRI
Leur disponibilité et leur engagement ont été très appréciés par les résidants, tout autant que
par l’équipe, qu’ils en soient chacun ici remercié.
4.2.4. Les missions
Définies par le projet de service et la fiche de fonction, les missions des travailleurs sociaux
sont le point d’ancrage de leur pratique qui se décline au quotidien auprès des résidants.
L’année 2013 a été riche en mouvements de personnel - avec deux départs de collègues
présents depuis plusieurs années et des absences pour maladie ou maternité – qui ont, malgré
les remplacements, pesés sur l’équipe en termes de charge de travail mais surtout de
dynamique de groupe.
D’autre part, deux collègues ont été très affectés par une agression verbale avec menaces de
sévices et de mort, ce qui a nécessité des réaffectations par site de référence.
Enfin, les travailleurs sociaux ont accompagné deux résidants de longue date dont la fin de vie
a été difficile et deux personnes sont décédées de morts violentes.
L’interaction de ces évènements a fortement impacté l’ambiance de travail et généré une
situation de crise où les missions et les moyens de leur mise en œuvre ont été fortement
questionnés.
En poste en moyenne depuis plus de cinq ans, très investis dans leurs missions qui demandent
un positionnement stable au quotidien auprès de personnes très déstructurées, les travailleurs
sociaux ont vécu une période de démobilisation marquante.
Soutenus par l’équipe de direction, par une belle solidarité au sein de l’équipe et appuyés par
des intervenants extérieurs (GRAP, accompagnements individuels, formations…) ils ont su
trouver les ressources nécessaires au maintien de la qualité du service rendu aux bénéficiaires.
25
4.3. L’activité
4.3.1. Accompagnement à l’appropriation et la tenue des logements
Axe de progression définie pour 2013, nous avons principalement visé les Maisons Relais de
Riedisheim et de Vauban qui connaissent habituellement peu de mouvements. Les habitants
vivent pour la plupart depuis de nombreuses années dans le même logement et perdent peu à
peu en autonomie ce qui cause une dégradation conséquente de l’habitat pour certains.
La question a été traitée à plusieurs niveaux. Tout d’abord au niveau institutionnel avec les
bailleurs (qui ont participé financièrement à la réfection de certains logements, au
remplacement de chaudières anciennes ou encore de cabines de douche) et de services
spécialisés (traitements des nuisibles).
Au niveau de l’équipe, avec les habitants, un travail important d’accès aux droits à l’aide
individuelle a été mis en œuvre, en partenariat avec les services compétents (associations
tutélaires, CRAMAM, Hôpitaux, médecins…). Ainsi, les résidants les plus en difficulté
bénéficient désormais d’aides à domicile, souvent mises en place après réfection ou
rafraîchissement du logement.
Les difficultés individuelles restent toutefois récurrentes et peuvent placer les intervenants
sociaux face à des situations complexes de déni, de refus pathologiques des interventions,
d’agressivité, de repli sur soi.
Il est quelque fois très difficile de trouver l’équilibre entre respect de la vie privée du résidant
et maintien du cadre de vie collectif. En effet, certaines nuisances peuvent très vite peser sur
l’ensemble d’un bâtiment (odeurs, blattes par ex.).
La relation établie avec les personnes, le positionnement éducatif et la capacité à mobiliser le
réseau prennent dans ces questions toute leur signification. Il s’agit de savoir, expliquer,
négocier, orienter et quelquefois imposer des principes de réalité que certains résidants ne
sont pas ou plus en capacité d’appréhender, tout en gardant une posture bienveillante.
4.3.2. Le partenariat
Pivots de la coordination de l’accompagnement des résidants, les intervenants sociaux
s’attachent à développer et consolider le réseau de partenaires pour allier des compétences
complémentaires dans l’intérêt des personnes accompagnées. Ce travail nécessite une
évaluation des besoins, une bonne connaissance du réseau local et de ses missions. C'est aussi
sur la durée que les partenariats s’investissent et se précisent.
- ALEOS « Plateforme santé » : infirmière à temps partiel mise à disposition par la
plateforme santé, Marie-Christine BIEHLMANN apporte un autre regard professionnel aux
équipes de travailleurs sociaux, souvent très mobilisés par des accompagnements liés à la
santé relativement complexes. Elle met en œuvre des actions visant à faciliter l’accès aux
soins des résidants, coordonne les actions de santé et est amenée à se positionner en interface
entre le social et le sanitaire.
Elle a été d’un soutien précieux pour débloquer certaines situations cristallisées depuis des
années en permettant une prise en charge adaptée pour des personnes souffrant de pathologies
lourdes et peu prises en charge jusque là. En effet, nombre de résidants sont totalement
réfractaires au milieu médical qui, pour sa part, est de plus en plus soumis à des protocoles de
soins figés et nécessitant des capacités d’adhésion et d’adaptation que certains résidants ont
perdu.
26
- Les services de psychiatrie adultes : Le partenariat construit et conventionné avec
les Centres Hospitaliers de Mulhouse, Rouffach et Altkirch, est d’autant plus investi que près
de la moitié des personnes logées en Maisons Relais relèvent de pathologies psychiatriques
diagnostiquées. Le maintien en logement et l’accompagnement dans leur quotidien de ces
personnes nécessite souvent un maillage important d’intervenants, une bonne coordination
des actions menées et des échanges réguliers. Ainsi, les équipes élargies des Maisons Relais et
des pôles 6/7 et 8/9 se rencontrent deux fois par an pour aborder les questionnements et
difficultés mutuelles, ajuster les modalités d’intervention ou encore s’informer des évolutions
des services en termes de moyens et d’organisation. Des représentants des pôles participent
également aux CAL mensuelles.
L’Équipe Mobile d’Appui Psychiatrie Précarité continue d’animer des groupes de parole
auprès des résidants de la rue Vauban et de Riedisheim.
- La sécurité : confrontés régulièrement à des problèmes de sécurité mettant en danger
plus particulièrement les résidants des Coteaux et de la Résidence Accueil, nous avons engagé
un travail de partenariat avec la Police Nationale et les acteurs de prévention du quartier. Le
bilan de ces actions combinées montre une baisse globale des actes de racket, squatte ou
agressions envers les personnes vulnérables que nous logeons.
- La dépendance : le diagnostic de terrain met en avant depuis plusieurs années la
complexité de l’accompagnement de personnes très dépendantes (notamment celles
présentant des syndromes de Korsakoff) même en logement accompagné, ainsi que le manque
de structures adaptées à l’accueil de ce public. L’équipe de direction a impulsé un groupe de
réflexion réunissant les Dr DUVAL ET WEIBEL (chefs de pôles des CH de Rouffach et
Mulhouse), le Dr VERGER (médecin coordinateur de la ville de Mulhouse), madame
BLAUHELLIG (service social psy CH Rouffach).
- Les Maisons Relais sont représentées au sein du Conseil Local de Santé Mentale
mulhousien, sont partie prenante du fonctionnement de La Parenthèse, ont participé aux
journées nationales de l’UNAFO (union professionnelle du logement accompagné).
4.3.3. L’activité par sites
La saisie quotidienne de leur activité par les intervenants sur chaque site laisse apparaître que
60% du temps de travail est dédié à l’accompagnement des bénéficiaires, 37% au
fonctionnement (dont 1/3 en réunion, 1/3 en écriture et ¼ en intendance) et 6% au réseau. Ci-
dessous, le détail de l’activité par Maison Relais.
La Résidence Accueil
16 places en studios individuels. 18 personnes ont été logées : 87% d’hommes, 88% de
bénéficiaires de l’AAH, moyenne d’âge 44 ans.
Un changement de travailleurs sociaux référents sur le site a eu lieu en milieu d’année et
chacun a dû prendre, reprendre ses marques.
Le site a accueilli deux nouveaux résidants et le décès d’une personne installée depuis cinq
ans a marqué les esprits. Les habitants ont assez mal vécu ce décès. Il a fallu les soutenir et les
remobiliser en portant une attention particulière aux proches qui avaient tendance à s’isoler.
27
L’espace d’accueil collectif connaît une fréquentation fluctuante selon les saisons mais il reste
un repère dans la vie quotidienne de la majorité des usagers. Une partie d’entre eux viennent
dès l’ouverture et quittent le collectif à la fermeture. Afin de permettre au travailleur social de
gérer les tâches administratives tout en gardant un lien avec les usagers, un espace convivial a
été aménagé au sein du bureau.
On observe au fil des années entre les habitants une solidarité empreinte de bienveillance.
Une demande récurrente, de certains, d’avoir un animal de compagnie à leur domicile, est
apparue au cours de l’année. Mais quelques expériences individuelles ont montré la difficulté
de s’occuper d’un animal quand on a des difficultés à s’occuper de soi. Après sondage, nous
avons décidé avec les résidants de prendre un animal de compagnie à la Résidence Accueil de
façon à ce que chacun puissent participer à son bien être sans en avoir toute la responsabilité.
Le nombre de personnes inscrites régulièrement aux repas collectifs est en augmentation.
L’implication dans le choix et la confection du repas nous permet d’observer une dyna-mique
de groupe appréciable ou chacun participe à hauteur de ses capacités.
Une visite à domicile planifiée par semaine est bien identifiée par les locataires. Elle nous
permet de maintenir le lien avec les personnes qui fréquentent peu ou pas l’espace collectif,
mais aussi de veiller à la tenue des logements en donnant des conseils ou en mettant des
actions en place lorsque cela s’avère nécessaire (sollicitation pour faire du linge, tri des
papiers, réparations, désinsectisation…)
Tout au long de l’année, nous travaillons en partenariat avec les services de psychiatries
orienteurs, les services d’aide à la personne... Des synthèses sont organisées régulièrement de
façon à échanger avec les différents intervenants et ainsi permettre aux résidants de bénéficier
d’un mieux vivre et d’un mieux être.
Détail de l’activité
28
La Maison Relais de Riedisheim
15 places en studios individuels. 20 personnes ont été logées : 95% d’hommes, 65% de
bénéficiaires de l’AAH, 30% de retraités, moyenne d’âge 53 ans.
La baisse de fréquentation de l’espace d’accueil collectif observée en 2012 perdure malgré
l’inventivité et les sollicitations de l’équipe. On observe un repli sur soi d’un public
vieillissant et très dégradé au niveau somatique par des addictions au long court. Les sorties
du week-end sont impactées de la même manière. Les habitants qui sortaient habituellement
très peu de la Maison Relais ont désormais tendance à se confiner dans leurs logements et le
travail de veille sanitaire et de maintien du lien social se fait prin-cipalement à domicile.
De manière générale, ces personnes sont dans le déni de leur dégradation physique et
psychique et très réticentes à l’accompagnement vers les soins. Il nous faut donc être très
vigilants en matière de veille sanitaire et adapter nos interventions. Un partenariat opérant
avec les acteurs de santé locaux et spécialisés facilite l’analyse des situations, une plus grande
réactivité en cas de crise, un accompagnement au quotidien plus serein puisque nous n’avons
plus seuls la charge des questions de santé.
Autre effet des pathologies, nous observons une dégradation des logements que les occupants
ne peuvent plus entretenir et qui a nécessité des actions importantes de rénovation et de mise
en place d’aides à domicile (ménage, repas, courses…). Depuis le mois de septembre, Marie-Madeleine HUEBERT intervient en tant que bénévole.
Une fois par semaine, elle vient à la rencontre des résidants et leur propose des activités
collectives autour d’un café. Le groupe de parole animé par une addictologue et une psychologue de l’Équipe Mobile
Santé Précarité continue de se tenir tous les 15 jours. Ce temps de parole et d’échanges est
désormais bien repéré et assez bien investi par les résidants qu’il faut toutefois fortement
stimuler. Ce groupe et l’échange avec les professionnelles permet aussi à l’ensemble des
intervenants de mieux comprendre et « débloquer » certaines situations. Nous observons l’effet positif de ces interventions extérieures et planifiées qui viennent
rythmer les semaines et nous aident à remobiliser les résidants. Depuis peu, en lien avec les addictions et la vulnérabilité grandissante des habitants du site,
nous sommes confrontés à des problèmes de sécurité dans le bâtiment (intrusions, vols,
racket…) L’association a procédé à plusieurs tentatives de sécurisation de la porte d’entrée
qui reste toutefois souvent ouverte et facilite ainsi l’accès aux intrus. Un partenariat avec les
services de police est impulsé mais reste difficile à mettre en œuvre tant les habitants sont
réticents à déposer plainte et à témoigner, voire à se souvenir avoir été agressés…
29
Détail de l’activité
Maison Relais de la rue Vauban
12 places (10 studios et 1F2). 12 personnes ont été logées: 92% d’hommes, 67% de
bénéficiaires de l’AAH, moyenne d’âge 56 ans.
Les accompagnements individuels se déclinent principalement autour des questions de santé
et d’hygiène. Il s’agit en effet, pour une grande majorité, de personnes très éloignées de ces
préoccupations et pour lesquelles on observe une importante démobilisation, un repli sur soi,
un déni des problèmes de santé. Les personnes ont une tendance forte à se dégrader tant
physiquement que psychiquement et à demeurer dans des conditions d’incurie. Ces
comportements nécessitent une présence forte, un accompagnement de proximité et la
mobilisation d’un réseau de partenaires important. Nos interventions s’appuient sur
l’accompagnement individuel tout autant que sur l’approche collective comme support de
resocialisation. Il reste qu’il devient de plus en plus difficile de maintenir certains de nos
résidants au sein de la Maison Relais tant leurs situations sanitaires se sont fortement
dégradées au fil des années. Nos moyens d’action ne nous permettent plus d’assurer un
soutien suffisant et les places attendues en établissements spécialisés sont rares.
Les personnes aiment à rester près de la Maison Relais et sont peu intéressées par des
rencontres ou échanges avec d'autres résidants. L’espace d’accueil collectif reste plutôt bien
investi tout au long de la journée, avec des aller/retour en logement et très peu de sorties de la
structure. Le temps des repas reste un moment fort et fédérateur propice aux échanges ;
même si très peu sont en capacité de participer à sa préparation ils sont force de proposition
et partie prenante à mesure de leurs capacités. Les résidants affectionnent les parties de cartes
et les jeux de sociétés autour desquels il y a une bonne émulation que nous utilisons pour
stimuler une vie sociale a minima au sein de la maison.
30
L’espace extérieur aménagé à l’arrière du bâtiment a été très investi (barbecues, jardinage,
jeux…). Un résidant s’est fortement mobilisé pour prendre en charge le fleurissement et
l’entretien des plantations.
Au milieu de l'été une demande d'avoir accès au jardin de l'arrière cour a été formulée par les
habitants, afin qu’ils puissent profiter du mobilier et de l'espace pour organiser entre eux des
soirées tarots en notre absence. En accord avec l'équipe une clé leur a été remise et une charte
de la bonne utilisation de la cour intérieure a été lue et signée par le détenteur des clés.
Détail de l’activité
Maison Relais des Coteaux
48 places dans 16 logements partagés. 59 personnes ont été logées : 85% d’hommes, 48% de
bénéficiaires de l’AAH et 48% du RSA, moyenne d’âge 41 ans.
La tendance à une évolution du profil des personnes orientées vers les appartements partagés
des Coteaux, se confirme. Jusqu’alors principalement occupés par des béné-ficiaires du RSA,
on y observe depuis 2011 une augmentation de 10 points par an du nombre de bénéficiaires de
l’AAH. Ce nouveau profil de résidants nous oblige à réajuster nos pratiques et pose
quelquefois problème lorsqu’il s’agit de faire cohabiter trois per-sonnes fragilisées, surtout
par des pathologies psychiatriques lourdes nécessitant un étayage important au quotidien.
31
Ainsi, face à la complexification des accompagnements individuels, il s’agit de mobiliser et
de coordonner un nombre important de partenaires. Les fragilités repérées - tendance à
l’isolement, à l’incurie, à la mise en danger - demandent une présence et une attention
quotidienne en logement. Le réseau est dense et le travail en partenariat s’opère notam-ment
avec les services de psychiatrie, les tuteurs, les associations d’aide à domicile et les cabinets
infirmiers.
L’équipe est particulièrement attentive à la bonne marche des colocations, pas toujours
simples, d’autant plus que la fragilité des personnes est importante. Des visites à domicile
fréquentes permettent de rester vigilants quant à la tenue des logements, souvent source de
conflits, et d’assurer une veille sanitaire et sociale.
Après une période de baisse de fréquentation, l’espace d’accueil collectif s’est vu cette année
fortement réinvesti par les résidants. La participation aux repas collectifs à notam-ment connu
une augmentation significative qui a demandé un renfort de personnel sur ces temps forts de
la semaine.
Détail de l’activité
32
4.3.4. Les actions collectives
L’atelier théâtre
Durant 9 mois, de mars à décembre 2013, tous les lundis après-midi, la troupe de théâtre
« LES ZURLUBER’LU » de l’ALSA s’est retrouvée avec Florence LAFFARGUE de la
Compagnie l’Inattendue.
Cette troupe est composée de bénéficiaires du SASH, de résidants des Maisons Relais ainsi
que de travailleurs sociaux. Durant ces rencontres, tout le monde est sur un pied d’éga-lité et
l’intervenante professionnelle dirige les ateliers.
Au fur et à mesure des séances, le groupe se forme, des allées et venues se font pour venir
voir, essayer et puis rester ou non. Un noyau perdure depuis maintenant quelques années et
dès l’été le groupe est formé : 7 bénéficiaires et 4 travailleurs sociaux en 2013.
Il est assez difficile pour notre public de se projeter dans un projet à si long terme et de
s’imposer la rigueur de venir aux ateliers tous les lundis après-midi … C’est pourquoi les
travailleurs sociaux encourageaient régulièrement les résidants en dehors de ces temps. De
même, le fait d’être véhiculé si besoin a fortement influé sur la présence de certains d’entre
eux. Cependant, il y a toujours une place, un rôle pour une personne qui nous rejoint à la
dernière minute !
La particularité de cette année a été le travail autour des textes, avec la participation de
l’atelier d’écriture du SASH, ainsi que deux journées consacrées à l’élaboration des décors et
accessoires. Ces journées ont permis de consolider la dynamique de groupe.
Ainsi, la troupe des « ZURLUBER’LU » s’est produite sur scène, à l’AFSCO pour deux
représentations au mois de décembre. Le public a très bien accueilli la pièce « La guerre du
temps » ainsi que l’exposition photo «Jeu d’acteurs» retraçant nos séances, réalisée par
Romain LAUNER.
Trois participants et deux professionnelles se sont rendus au Festival « C’EST PAS DU
LUXE » organisé par la FONDATION ABBÉ PIERRE. Nous y avons été en tant que
spectateurs. Ce fut l’occasion d’y voir de nombreux spectacles, de participer à des ateliers
artistiques, d’échanger avec d’autres travailleurs sociaux et bénéficiaires d’associations liées à
la précarité, au logement ou à l’hébergement, venus de la France entière.
L’atelier vidéo
Deux petits films comiques autour du quotidien en Maisons Relais ont été réalisés cette année
par des habitants de la Résidence Accueil. Ils se sont rendus sur d’autres sites en proposant un
scénario qu’ils avaient imaginé représentant des scénettes de la vie quo-tidienne. Ils avaient
imaginé les faire jouer par des habitants des sites qui se sont montrés peu réceptifs, c'est
pourquoi les porteurs du projet ont joués eux-mêmes leurs textes en y associant les
travailleurs sociaux présents. Traditionnellement la phase de montage est portée par
l’animateur car elle mobilise peu les participants.
Les repas collectifs
On note une forte augmentation de la participation aux repas collectifs et plus parti-
culièrement à ceux du jeudi soir confectionnés sur place (les repas du mardi soir sont livrés
par le RESTO CHAUD). Les menus sont choisis par les participants qui sont associées aux
courses et à leur préparation. Ce mode de fonctionnement plait beaucoup et suscite un intérêt
grandissant. Il est toutefois quelquefois difficile de répondre à des demandes peu conciliables
avec le budget de 2€ par personne ou encore des temps de préparations trop longs.
En 2013, 1460 repas ont été confectionnés sur place avec les résidants (contre 650 en 2011, et
750 en 2012)
33
La Fête de fin d’année
La période des fêtes de fin d’année renvoie souvent à des souvenirs de retrouvailles
familiales. Il s’agit chaque année d’un moment difficile à vivre au sein des Maisons Relais
puisqu’il vient exacerber les souffrances liées à l’isolement des résidants qui n’ont, dans leur
grande majorité, plus aucun lien avec leurs familles. Les difficultés financières sont aussi plus
difficiles à vivre pendant cette période de forte consommation.
Ce temps particulier met en évidence les manques et les absences. Nous nous attachons donc
chaque année à proposer un moment de convivialité et d’échanges à cette occasion.
Après concertation, les habitants ont souhaité réitérer l’expérience du repas festif suivi d'un
après midi dansant dans une ferme auberge des Vosges que nous avions partagé en 2012.
Chaque participant a contribué financièrement aux dépenses de la fête et pu y convier une
personne de son choix: ami, famille, enfant...
4.3.5. La participation des habitants
Les Conseils de Maisons se tiennent à raison d’une réunion des habitants par trimestre (tous
les deux mois aux Coteaux à la demande des participants).
Ils ont pour vocation d’être des espaces d’échanges et d’expression sur toutes les questions
intéressant le fonctionnement de la Maison Relais. Ils sont également des lieux d’info-rmation
et d’écoute ayant essentiellement vocation de recueillir des avis consultatifs. Ils visent à
favoriser la participation des habitants qui peuvent y faire des propositions sur des questions
touchant à l’organisation, la vie quotidienne, les activités, les animations. Les quatre CDM
sont animés par des membres identifiés de l’équipe éducative qui y re-présentent l’institution
et sont garants du bon déroulement des rencontres (respect des participants, distribution de la
parole).
On observe toujours un « noyau dur » de personnes très présentes lors de ces réunions qui
sont désormais assez bien repérées par les locataires de longue date ; les résidants plus
récemment installés restent peu représentés.
Il est toujours difficile pour certains de s’impliquer collectivement autour d’intérêts com-
muns. Ainsi, de manière générale, les points abordés par les résidants sont axés autour de
questions très pratiques liées aux logements (entretien, travaux), à la sécurité ou encore aux
horaires d’ouverture des espaces collectifs.
Toutefois, la concrétisation d’actions ou projets amenés lors des CDM (aménagement des
espaces collectifs, séjour, sorties, fête de fin d’année…) amène les habitants à mieux situer
ces temps d’échanges, à en comprendre le sens et à en saisir le fonctionnement. Ainsi, il est de
plus en plus fréquent que les questions posées ou les propositions émises concernent
directement un mieux être collectif plutôt que des intérêts ou des revendications indi-viduels.
Il appartient aux animateurs de stimuler et d’accompagner dans la durée une implication plus
investi des habitants, mais aussi à l’institution de continuer à l’encourager en restant à
l’écoute et en apportant des réponses concrètes le cas échéant.
34
4.4. Les perspectives 2014
Le bâti
Continuer le travail avec les propriétaires pour le maintien d’une bonne qualité du bâti
et le rafraîchissement des logements.
Dans le cadre d’une demande d’agrément de maitrise d’ouvrage d’insertion, le travail
de prospection continue afin de voir aboutir notre projet d’achat ou de construction.
L’objectif est la création de structures mieux adaptées avec des logements individuels,
des redevances plus faibles, des espaces collectifs au sein même des structures.
Avec les habitants
Accompagner l’appropriation et la tenue des logements
Élargir la participation des habitants aux Conseils de Maisons
Organiser des actions collectives autour du jardinage (Jardin aux Coteaux)
Actions de prévention et sécurité à la Maison Relais de Riedisheim
Avec l’équipe
Mise à jour du projet de service
Formaliser les accompagnements individuels pour nous recentrer sur nos missions
Formation collective
Actions de prévention et sécurité à la Maison Relais de Riedisheim
35
55.. LLee CChhaannttiieerr dd’’IInnsseerrttiioonn
55..11.. LLeess 44 aaccttiivviittééss dduu cchhaannttiieerr
5.1.1. L’activité globale
Le Chantier d’insertion ALSA est agrée pour la mise en œuvre de 57 CUI/CAE (Contrat Unique
d’Insertion/Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi).
Les personnes bénéficiaires de ces contrats investissent 4 domaines d’activités au sein Chantier :
le second œuvre, la restauration sociale, le nettoyage et la manutention.
En 2013, les 57 postes d’insertion ont permis l’accueil, la mise au travail, l’accompagnement et
la formation de 99 personnes. Le nombre important de personnes accueillies par rapport au
nombre des postes agrées s’explique par le remplacement des personnes en insertion arrivant en
fin de parcours d’insertion.
Les 99 personnes sont bénéficiaires de minima sociaux et/ou éloignées de l’emploi ordinaire.
Elles ont réalisé 69 428 heures de travail sur l’année.
Ce volume d’heures annuel intègre une bonne partie de temps de l’accompagnement social et
professionnel mais aussi de formation en organisme. Le temps strictement réservé à la
production est donc à relativiser.
Le rythme de travail est adapté aux capacités des personnes en insertion dans le but de leur
permettre d’acquérir les apprentissages relatifs aux 4 métiers développés par le Chantier
d’Insertion.
Notre objectif premier est donc l’accompagnement socioprofessionnel et la professionnalisation
des salariés en insertion.
5.1.2. Le second œuvre bâtiment
4 salariés permanents ont assuré l’encadrement et la formation de 55 salariés en insertion
accueillis dans l’activité du second œuvre bâtiment. Les salariés en insertion sont intervenus au
quotidien pour effectuer des réparations locatives courantes et des rénovations des appartements
dans le parc de logements que gère l’ALSA.
17 d’entre eux ont été mobilisés pour de travaux confiés au Chantier par les bailleurs sociaux
mulhousiens au titre de la mise en œuvre du programme « Rénovation/Insertion » initié par
l’Acsé et l’ANRU.
Au total, 56 logements ont été rénovés pour le compte de l’ALSA, des bailleurs sociaux et
d’autres associations mulhousiennes.
1756 demandes de réparations locatives ont traitées au profit de l’ALSA et de ses usagers.
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5.1.3. La restauration sociale
Le chef cuisinier a accueilli et formé 16 salariés en insertion. Ceux-ci ont confectionné 55742
repas en 365 jours travaillés. La répartition de repas selon les bénéficiaires se décline comme
suit :
- 24729 repas servis à table au restaurant pour les personnes orientées par les différents
services sociaux mulhousiens, y compris l’ALSA ;
- 27927 repas ont été livrés aux personnes hébergées par l’association ACCES dans le
cadre de l’urgence hivernale ;
- Et 3086 repas livrés pour les personnes logées ou hébergées par l’ALSA dans le cadre
des Maisons relais ou l’ALT.
La livraison des repas est assurée par les mêmes salariés. Aidés des salariés de l’activité de
manutention, les salariés du restaurant participent également l’approvisionnement du restaurant
en denrées alimentaires fournies par la Banque alimentaire.
a. Le manutention et magasinage
Sous la responsabilité d’un encadrant technique attitré, 14 personnes ont été embauchées dans le
cadre de cette activité. Ces salariés ont approvisionné l’ALSA et en partie le restaurant social,
chaque semaine, en denrées périssables de la banque alimentaire et en produits secs.
L’équipe a effectué la préparation et la distribution d’environ 27 colis alimentaires, par semaine,
aux bénéficiaires de l’ALSA. Elle se charge du stockage des denrées, du rangement et du
nettoyage des conteneurs alimentaires et de l’espace de stockage.
Les travaux de débarrassage ont occupé une bonne place dans l’activité de cette équipe. Sur
l’année, 96 tonnes de déchets ont été manutentionnées et transportées à la déchetterie.
L’équipe a approvisionné également, toute l’année, en denrées alimentaires fournies par la
Banque Alimentaires les 3 sites de CARITAS dont l’épicerie sociale des Coteaux.
Par ailleurs, ces salariés ont effectué les travaux d’aménagement de l’ensemble de logements
loués par l’ALSA et aidés au déménagement de plusieurs bénéficiaires de minima sociaux
(manutention et montage de mobilier). Cette prestation est aussi réalisée par l’équipe à la
demande d’autres associations et services sociaux mulhousiens.
b. Le nettoyage
Cette activité a proposé un emploi à 14 personnes. Celles-ci sont prises en charge par une
encadrante technique.
Les 14 salariés ont assuré le nettoyage de :
- différents sites professionnels de l’ALSA et de l’Association APPUIS, ainsi que de
logements occupés par les bénéficiaires de l’ALSA et ayant demandé leur service,
- tous logements libérés par les bénéficiaires de l’ALSA ;
- logements nouvellement loués par l’ALSA
- différentes cages d’escaliers occupées par les bénéficiaires de l’ALSA.
- plusieurs autres logements à la demande des partenaires associatifs ou services sociaux.
37
55..22.. LLeess iinnvveessttiisssseemmeennttss
Le Chantier a acquis 2 véhicules affectés à l’activité du second œuvre bâtiment : 1 Kangoo de 5
places et 1 trafic de 9 places. Ces véhicules ont permis d’assurer, tous les jours, le transport
d’une partie de salariés, aller-retour, du garage du Chantier aux différents sites de travail.
Divers outillages et machines ont été acquis pour l’ensemble de 4 activités. L’utilisation des
nouveaux matériels adaptés aux activités ont permis de proposer aux salariés en insertion des
conditions d’exercice professionnelles et de formation proches à celles proposées dans les
entreprises et les centres de formation.
De plus, les matériels professionnels en bon état améliorent la production par le gain de temps
qu’apporte l’utilisation de machines performantes. La sécurité des salariés se trouve aussi
améliorée.
55..33.. LLee ppeerrssoonnnneell
5.3.1. Le personnel permanent
Le Chantier a mobilisé quotidiennement 9 salariés permanents pour l’accompagnement
socioprofessionnel et l’encadrement technique de salariés en insertion.
a)- l’accompagnement socioprofessionnel et l’encadrement technique
L’absence de compétences sociales, de qualification et d’expérience professionnelle, la
problématique de la mobilité, constituent habituellement les freins à traiter pour un retour à
l’emploi classique des salariés en insertion. A cela s’ajoute des problématiques relevant de
l’environnement familial et relationnel. Pour surmonter ces multiples difficultés, les 99
personnes accueillies ont bénéficié de l’aide des 2 accompagnatrices socioprofessionnelles et des
7 encadrants techniques.
Ce sont les encadrants techniques qui se chargent au quotidien de la formation des salariés en
insertion en leur transmettant les savoir-faire et les règles de base du travail salarié. Ils sont aussi
chargés des évaluations de compétences professionnelles des salariés en insertion.
Ce travail d’évaluation s’est effectué en collaboration avec le salarié concerné et les
accompagnatrices socioprofessionnelles. En plus, de la formation interne, les accompagnatrices
socioprofessionnelles ont inscrit 33 salariés en insertion dans 10 formations différentes
dispensées par des organismes extérieurs.
Chacun des salariés en insertion a pu s’inscrire dans un projet professionnel et/ou personnel
durant son parcours d’insertion. Les évaluations sociales et techniques effectuées par les
accompagnatrices socioprofessionnelles et les encadrants techniques ont permis, de manière
progressive, à chacun des salariés en insertion, de vérifier et/ou de mesurer les éléments validés
du projet et ceux en cours d’acquisition ou restent à acquérir.
Chaque salarié a ainsi pu avoir un dossier personnalisé de suivi social et professionnel.
38
b)- la formation du personnel permanent
Pour assurer au mieux la prise en charge des personnes en insertion, le personnel permanent a
suivi plusieurs formations au cours de l’année. Les formations suivies en 2013 sont :
Intitulés des formations Nombre de salariés
Diplôme de Moniteur Technique d’Atelier 1
Accompagner les salariés en insertion dans les suites de
parcours 2
Mieux connaître l’environnement économique : le secteur de
l’hôtellerie restauration 2
Spécificité de l’accompagnement des séniors en insertion 1
Montage, réception et utilisation 1
Habilitation électrique 2
Sauveteur Secouriste du Travail 10
Analyse de la Pratique 8
c)- le personnel permanent en mouvement
Pour ses congés de maternité et parental, Mme CHAJAI Khadija a été remplacée pendant 6 mois
par Mme RIETH Catherine. Celle-ci a assuré l’accompagnement socioprofessionnel des salariés
en insertion de l’équipe du bâtiment « ANRU » et les salariés de la Table de la Fonderie.
M. GONTIER Dominique a remplacé, 1 semaine par mois, au poste d’encadrant technique, M.
PANARD François-Xavier en formation de M.T.A.
5.3.2. Le personnel en insertion
Le Chantier a permis, à chacune de 99 personnes en difficulté sociale et professionnelle, de sortir
du chômage, d’acquérir des nouvelles compétences et de restaurer un lien avec le monde du
travail. Les caractéristiques de ce public sont présentées de manière détaillée dans le tableau
suivant :
39
a)- Caractéristiques des salariés en insertion embauchés
99
nb de salariés %
dont Homme 73 74%
dont Femmes 26 26%
dont bénéficiaires RSA 65 66%
dont bénéficiaires ASS 5 5%
dont inscrits à Pôle Emploi 87 88%
dont sans emploi depuis moins d'un an 20 20%
dont sans emploi depuis 1 an à moins de 2 ans 20 20%
dont sans emploi depuis 2 ans et plus 26 26%
dont jeunes de moins de 26 ans 16 16%
dont jeunes de moins de 26 ans peu qualifiés 13 13%
dont personnes sans emploi de 50 ans et plus 8 8%
dont personnes reconnues travailleurs handicapés 4 4%
dont personnes avec un niveau supérieur au bac 5 5%
dont personnes de niveau bac 12 12%
dont personnes avec un niveau CAP - BEP 32 32%
dont personnes avec un niveau inférieur au CAP 50 51%
Total des salariés en insertion embauchés en 2013
caractéristiqueschiffres
Dans ce tableau, les totaux de différentes catégories de personnes dépassent le nombre total de
personnes accueillies, puisqu’une même personne peut être bénéficiaire du RSA, reconnue travailleur
handicapé et chômeur de longue durée.
La grande majorité du public est constituée des bénéficiaires de minima sociaux (RSA et ASS).
Ceux-ci représentent environ 70% de son effectif. Mais, le Chantier a réussi à mettre en œuvre son
principe de recrutement basé sur la mixité et l’égalité de traitement. Puisque toutes les catégories de
personnes éligibles aux contrats aidés (CUI/CAE) sont représentées dans son effectif.
Aucune sous-catégorie n’a bénéficié d'une prise en compte particulière à l'embauche, ni d’une
discrimination. Le déséquilibre constaté par exemple entre le nombre d’hommes et celui de
femmes dans l’effectif est dû essentiellement du fait que les activités du second œuvre bâtiment
et de manutention sont très rarement sollicitées par les femmes.
Les 17% de personnes de niveau bac et supérieur au bac sont dans leur écrasante majorité
détentrice des diplômes étrangers, considérés en France comme obsolètes ou n’ayant pas obtenu
d’équivalence en diplômes français. Autre élément à relever, en 2103, 16% de personnes
accueillies sont des jeunes de moins de 26 ans, alors qu’habituellement leur nombre dépasse
rarement les 10% de l’effectif global.
De manière générale, nous constatons une évolution du public orienté au Chantier par les
prescripteurs. Le nombre de jeunes de moins de 26 ans (16%) ; de personnes avec un niveau bac
(12%) ; de personnes avec un niveau CAP-BEP (32%) n’a pas été aussi élevé les années
précédentes.
40
b)- La formation du personnel en insertion
Pour compléter la formation proposée en interne par les encadrants techniques, 33 salariés en
insertion ont pu par ailleurs suivre 10 formations différentes au sein d’organismes extérieurs.
Ces dernières formations leur ont permis d’obtenir des titres ou des certificats de formation,
délivrés par des organismes de formation agréées, reconnus sur le marché de travail.
Intitulés Nombre de salariés
Agent de service, niveau 2 2
Permis CACES, chariots élévateurs (CACES) 1
Permis CACES, Engins de chantier 1 et 2 2
Permis B 1
HACCP (Hygiène/restauration) 4
Découverte du métier du bâtiment 7
Perfectionnement « chauffeur-livreur » 4
Formation « Transférer ses compétences » 4
Français Langue Etrangère « Code de la Route » 4
Français Langue Etrangère 4
Total 33
c)- Les sorties enregistrées des salariés en insertion
Durée moyenne du passage en structure des personnes sorties (en jours) : 480
Total des sorties de la structure au cours de l'année : 43
dont personnes restées 3 mois et plus
ou ayant réalisées 150h de travail et plus39
nb de sorties %
Emploi durable 2 5,13%
création ou reprise d'entreprise à son compte 2 5,13%
Emploi de transition 1 2,56%
embauche en CDD (ou période d'intérim) de 6 mois non aidé 1 2,56%
Sorties positives 2 5,13%
entrée en formation qualifiante 2 5,13%
autre sortie reconnue comme positive 0,00%
Sortie dynamiques 5 12,82%
Autres types de sorties 34 87,18%
Demandeur d'emploi 33 84,62%
Situation inconnue 1 2,56%
chiffres
41
39 salariés sont régulièrement sortis du Chantier et figurent dans le tableau ci-dessus. 4 autres
sont exclus de la répartition ci-dessus, puisqu’ils sont restés moins de 3 mois ou ayant réalisées
moins de 150h de travail au sein de la structure. C’est le principe de calcul convenu entre les
services de l’Etat et les structures d’insertion.
Au total, 5 personnes ont crée leur entreprise, obtenu une formation qualifiante ou un emploi au
moment de leur départ du Chantier.
55..44.. RRéésseeaauu eett PPaarrtteennaarriiaatt
5.4.1. L’URSIEA et la FNARS
Le Chantier d’insertion ALSA est adhérent à l’URSIEA et à la FNARS. En 2013, il a été
représenté à l’essentiel de travaux ou réunions initiés par les 2 têtes de réseau à destination des
chantiers d’insertion haut-rhinois.
De plus, il est représenté au Conseil d’Administration de l’URSIEA et ses salariés en insertion
participent massivement aux formations mutualisées gérées par l’URSIEA au profit des chantiers
d’insertion haut-rhinois.
5.4.2. Les organismes de formation
En 2013, les principaux organismes de formation qui ont intervenu dans la formation de nos
salariés en insertion sont : IRFA Est, GRP, ONF, OCITO Formation.
Un projet de formation dans le bâtiment a été initié avec AFPA en 2013.
Par ailleurs, d’autres organismes de formation sollicitent régulièrement le Chantier pour y
positionner des stagiaires. 9 stagiaires venant de Eolia, G7, et l’AFPA ont pu être accueillis.
L’objectif de ces stages est de permettre aux stagiaires d’attester un début d’expérience
professionnelle ou d’acquérir un peu de pratiques professionnelle.
5.4.3. Les partenaires confiant des supports d’activité au Chantier
L’ALSA, CARITAS, l’Association APPUIS, ACCES, les bailleurs sociaux mulhousiens, la Ville
de Mulhouse et divers services sociaux mulhousiens.
Dans le cadre d’une convention, le Chantier intervient pour l’accompagnement
socioprofessionnel des salariés en insertion de la Table de la Fonderie.
5.4.4. Le Pôle Emploi et la Maison de l’Emploi et de la Formation Ils sont les deux prescripteurs validant les embauches initiées par le Chantier. En 2013, les 2
services ont validé le renouvellement de 55 contrats et signé pour le compte du Chantier 44
nouveaux contrats.
5.4.5. Divers services sociaux et d’accompagnement professionnels
Aux côtés des candidatures spontanées et les orientations effectuées par le Pôle Emploi,
plusieurs autres organismes orientent au Chantier des bénéficiaires de minima sociaux en
capacité d’entreprendre un parcours d’insertion professionnelle. Le chantier assure un contact
permanent avec ces organismes orienteurs (le CIAREM, Espace et Développement,
Sémaphore/Ecole de la 2ème
chance et les services sociaux de la Ville) afin d’assurer, au mieux,
la continuité des parcours des candidats retenus.
5.4.6. Le partenariat avec le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation du
Haut-Rhin)
Le SPIP est lié à l’ALSA par une convention. Dans ce cadre, 6 condamnés à la peine de travail
d’intérêt général ont pu effectuer leur peine au sein d’une activité du Chantier. Celui-ci a aussi
embauché une personne au titre du Placement Extérieur.
42
55..55 LLeess ppeerrssppeeccttiivvee 22001144
L’évolution de l’environnement économique, du public, l’incertitude sur l’avenir du FSE, la
récente réforme de l’IAE sont autant de facteurs qui appellent notre vigilance en 2014.
Pour y faire face, le Chantier compte accompagner le changement en cherchant à consolider son
offre d’insertion, saisir les éventuelles nouvelles opportunités, se repositionner pour gagner
davantage en efficience et avoir un projet économique permettant de préserver l’existant.
43
66.. LLee sseerrvviiccee aaddmmiinniissttrraattiiff
Une année difficile …
66..11.. LLee bbiillaann ddee ll’’aannnnééee 22001133 ::
L’année a démarré de façon tragique avec la disparition de Nathalie BARTH. S’est
également ajouté l’arrêt maladie prolongé de Sandrine SAUVAT finalisé par son départ en
septembre 2013.
Ces deux événements ont eu des incidences sur le fonctionnement et l’organisation du
service puisqu’il a fallu prioriser certaines tâches.
Début mai a vu l’arrivée de Marie FLUMIANI qui succède à Nathalie BARTH.
Puis l’arrivée en novembre de Jordan SCHNECK missionné principalement sur des fonctions
liées au personnel. (arrêts maladies, suivi règlement asp cui) et refacturation.
La préparation et la gestion du déménagement prévu fin d’année et la mise en place des
nouvelles organisations qui en découlent ont également mobilisé le service sur l’ensemble du
deuxième semestre. (mise en cartons, transfert télécom et fluides,…)
Sinon, toujours et encore les compétences transversales par notre participation aux différents
groupes de travail et aux groupes d’analyses de la pratique.
2013 c’est aussi :
La gestion locative :
- Une moyenne de 120 logements en ALT, 90 en Maisons relais et 14 en sous-location
- 126 fiches d’admissions et de sorties
- Suivi relations avec 52 propriétaires
- Renégociation des baux de l’ensemble du parc ALT
- Gestion administrative de 11 nouveaux logements et 10 résiliations
- 14 déclarations et suivi de sinistres
- Classement de tous les documents y afférant
La gestion du personnel :
- 152 salariés en cours d’année dont 53 permanents et 99 CUI
- Arrêts maladies : 140 dont 58 permanents et 82 CUI
- Accidents du travail : 8 dont 2 concernant les permanents et 6 CUI
La comptabilité :
- 21 402 écritures
- 1 519 factures émises
- 818 avis d’échéance
- 1 440 virements aux bénéficiaires
- 413 comptes de bénéficiaires suivis en comptabilité
44
Le secrétariat :
- Mise à jour du site internet
- Dématérialisation administrative
- Appel à don élargi (médecins, notaires, avocats …)
- Actualisation du classement en fonction de l’évolution de l’association
- Le standard téléphonique et la gestion des courriers
66..22.. LLeess ppeerrssppeeccttiivvee 22001144
Des grands axes de réflexion sont prévus tout au long de l’année 2014.
Le projet prioritaire est d’internaliser les payes et la gestion sociale ainsi que d’affiner la gestion
locative qui commence à prendre une part importante dans les tâches incombant au service. Et
bien sûr, nous continuerons à travailler sur les procédures de facturation qui sont en constante
évolution.
Nous n’oublierons pas de prioriser également la formation, qu’elle soit individuelle ou
collective, afin de mener à bien tous ces projets.
45
77.. LLee SSeerrvviiccee dd’’AAccccoommppaaggnneemmeenntt SSoocciiaall eett
dd’’HHeebbeerrggeemmeenntt
7.1. Les évolutions
Un rapport d’activité qui retrace l’année 2013 :
Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement a connu sur l’année 2013 de
nombreux mouvements de salariés qui ont demandé une restructuration du service et des
modalités d’interventions.
L’évolution du dispositif ALT Sundgau que nous menons depuis l’année 2011.
Le dispositif Dibagpsy qui a connu une année pleine de fonctionnement.
De nouvelles modalités d’intervention de la maraude.
La gestion du parc immobilier compte tenu du taux d’encadrement et des incidences de
l’augmentation des fluides et des loyers.
La stabilisation de « La Parenthèse », qui œuvre à l’élaboration d’actions collectives
constituant des leviers incontournables de réassurance pour les personnes fortement
désocialisées.
7.2. La vie au sein du SASH
7.2.1 Les professionnels
L’équipe du SASH a connu sur l’année 2013 de nombreux mouvements. Elle a eu la chance
d’accueillir dans son service, Suzel STOETZEL et Dalila MANSOURI (assistantes
sociales), Sara BOTINELLI et Delphine BRESSON (conseillères en économie sociale et
familiale et Kamel RIDA.
Elle a connu deux départs Charline COLOMBET et Arielle CANALE, parties pour de
nouvelles expériences professionnelles et à qui elle souhaite bonne chance.
Sur l’année 2013, l’équipe a bénéficié comme chaque année d’une supervision de périodicité
mensuelle, accompagnée et animée par Monsieur KONOPINSKI.
L’équipe étant confrontée, de plus en plus, aux difficultés de soutenir les parents en détresse sur
le plan social et/ou psychologique, tout en protégeant les enfants. Elle a donc fait le choix d’une
formation collective dispensée par l’Orée dont l’intitulé était : « Accompagnement et soutien des
parents en difficultés »…
46
7.2.2 Les stagiaires
Nous restons toujours désireux et soucieux d’offrir aux stagiaires un accompagnement adapté et
réfléchi.
Ce rapport d’activité est l’occasion de leur adresser nos remerciements pour leur investissement
et implication dans la vie du service, mais surtout pour le professionnalisme dont ils ont fait
preuve dans l’établissement de la relation aux bénéficiaires :
Rofia KHELIFI, en formation d’AS 3eme année.
Halim BAZINE, en formation d’ES 3eme année.
Elena KESSLER, en formation de CESF 3eme année.
Rémy BURGY, en formation d’Assistant de service Sociale 3eme année.
Plus stage VAE : Marc EMMANUELLA, en VAE ES.
7.3. Les Travailleurs sociaux du SASH : un regard sur leur
pratique, leur quotidien et leur modalité d’intervention.
7.3.1. Les accompagnements individuels :
Le public accueilli est bénéficiaire des minima sociaux ou y est éligible, à savoir le RSA, l’AAH,
l’ASS.
Ils vivent pour la plupart dans des situations de grande précarité. Leurs situations les mènent
souvent à l’isolement, à l’exclusion, à la perte de leurs droits fondamentaux. Une exclusion, du et
dans le système social, qui les maintient dans une condition d’extériorité.
En mutualisant l’ensemble des missions, les travailleurs sociaux du SASH accompagnent en
moyenne sur l’année 33 situations.
Sur l’année, ils ont accompagné 401 personnes.
Le service d’accompagnement social et d’hébergement connait une file active de près de
360 personnes.
1310
10
Nombre moyen de suivis par Travailleur Social du SASH
Personnes Hébergées
AccompagnementHandicap/RSA
Maisons Relais / RésidenceAccueil
47
7.3.2. L’accueil et le lien, un lieu espace de rencontres « La permanence »
Le premier sas de rencontre est la permanence. C’est un lieu privilégié, ouvert à tous, où les
personnes viennent orientées par leurs pairs, ou nos partenaires. C’est également un espace qui
invite à la convivialité autour d’un café, d’un journal, où le courrier est distribué aux personnes
domiciliées par l’association.
Des travailleurs sociaux sont disponibles pendant ce temps pour l’écoute, l’orientation, la prise
en compte des demandes ou besoins de manière individuelle, notamment pour les personnes
venant pour la première fois.
C’est un espace temps qui favorise le lien social et le respect des valeurs de chacun.
La particularité de la permanence est cet accueil « bas seuil » : nous accueillons l’autre à l’instant
T, avec ce qu’il donne à voir de lui.
192 permanences sur l’année 2013 avec une moyenne constante de 30 personnes pour
12 entretiens individuels.
7.3.3. Les actions collectives et l’instance des délégués des bénéficiaires :
Les actions collectives sont complémentaires de l’accompagnement individuel. Elles constituent
un espace de rencontre entre les bénéficiaires et les professionnels, un temps d’échange, un
moment où le bénéficiaire peut oser créer du lien.
Au service social, les actions collectives s’articulent autour de différents supports et sont
organisées de manière hebdomadaire ou mensuelle. Elles sont aussi un moyen pour les
professionnels de rencontrer le public autrement, en partageant un moment de plaisir, de
découverte, d’échange.
Les actions collectives au sein du SASH :
Théâtre : Sur l’année 2013, 15 personnes ont participé aux ateliers, douze de manière
plus assidue et sept sont allées jusqu’aux deux représentations.
Jardinage : Deux séances qui ont concerné une douzaine de personnes.
Bourse aux livres : 20 personnes ont participé pour préparer le jour J.
Informatique : 29 personnes différentes sur l’année avec 4 participants en moyenne.
Atelier Ecriture : Trois sessions sur l’année 2013 qui ont concerné 18 personnes sur
l’année 2013.
Coup de cœur littéraire : 10 personnes mobilisées dont 5 ont lu tous les livres.
Saveurs de l’Alsa : 8 temps conviviaux organisés autour d’un repas.
48
Instance des délégués des bénéficiaires : 1 réunion mensuelle soit 12 temps de
rencontre sur l’année.
Séjours :
Un Séjour Bien Etre avec 4 dames sur la Vallée de Munster.
Un séjour culturel au festival « C’est pas du Luxe !!!» de la Fondation Abbé Pierre
pour 3 participants des ateliers de théâtre.
7.3.4 La parenthèse
La parenthèse : L’association Alsa avec l’ensemble des partenaires spécialisés dans le secteur de
la grande exclusion sur la région mulhousienne travaillent sur la réflexion de la création d’un lieu
de rencontre et d’activités. Afin d’expérimenter la faisabilité d’un tel projet de nombreuses
actions éducatives partenariales sont mises en place : préparations de repas ; sorties culturelles et
sportives ; équitation…
Elles étaient au nombre de 4 sur l’année 2013.
49
7.4 La maraude
Sur l’année 2013, 205 personnes différentes que nous avons rencontrées lors de
152 maraudes.
Nous rencontrons en moyenne trois personnes par soir. Ce chiffre est en légère baisse par
rapport à l’année dernière où nous rencontrions en moyenne 4 personnes par soir.
La question de la pathologie mentale, ainsi que de la déficience, particulièrement chez les jeunes
ont amené à différents groupes de réflexion, à l’initiative de la DDCSPP ou du Centre
Hospitalier de Rouffach.
Les lieux de rencontre :
50
Les orientations :
Une nouveauté : La maraude de journée
Nous avons fait le constat que nous rencontrions moins de monde en soirée. Constat partagé avec
la maraude de la Croix Rouge.
Notre analyse est que cette diminution de rencontre est liée au parcours de vie des personnes que
nous rencontrions. En effet, celles-ci ont soit été hébergées par l’association, soit sont
incarcérées, soit elles sont décédées, au mieux hospitalisées, et ce à proportion d’un tiers
chacune.
Nous avons donc testé à six reprises durant l’été, des maraudes de journée. Nous avons tourné à
des horaires différents, sur une amplitude de quatre heures comme en soirée. Les maraudes ont
eu lieu à de jours différents entre 13h et 22h.
Notre constat est que nous rencontrons au moins le double de personnes par rapport à la soirée.
En effet, nous avons rencontré entre six et dix personnes à chaque fois. Les usagers sont moins
alcoolisés, ce qui rend les entretiens plus construits. Les demandes tournent plus autour de la
santé somatique. Les lieux de rencontre changent aussi. Nous retrouvons les personnes dans
l’hyper centre, ainsi qu’aux abords des supermarchés.
La gare redevient un lieu privilégié. Nos interlocuteurs de la SNCF ont insisté sur la nécessité
d’au moins une maraude de journée, pour permettre le lien et l’ancrage avec des personnes, qui
leur restent inaccessibles quant à l’adaptabilité à l’espace social.
Notre analyse devrait être affinée, mais nous pensons que ces maraudes de journée
pourraient s’instituer une à deux fois par semaine, autour d’un horaire qui nous semble
propice à la rencontre et à l’entretien, entre 17h et 21h.
51
7.5. ALT dans le Sundgau
Le parc de logements reste le même, soit 14 logements dont : 8 studios, 4 F1 et 2 F2.
Altkirch; 8
Hirtzbach; 1
Hirsingue; 3
Dannemarie; 2
7.5.1. Les orientations
30 demandes d’hébergement ont été enregistrées en 2013. Le nombre de demandes (2,5/mois)
est relativement cohérent par rapport à 2012 (3/mois), et traduit le réel besoin d’un dispositif
d’hébergement.
7.5.2. Typologie des personnes orientées et/ou hébergées.
L’origine
30% des demandes émanent de personnes originaires d’Altkirch, le reste du reste du Sundgau.
Le sexe
Personnes orientées
Nous constatons une relative parité parmi les personnes orientées, contrastant avec les demandes
sur Mulhouse (80% d’hommes environ).
Cette relative parité se retrouve donc naturellement chez les personnes hébergées puisque sur les
17 personnes accompagnées en 2013 8 étaient des femmes (47%)
52
L’âge
Encore une fois la tranche d’âge des 18/25 ans est représentative, les personnes ont toutes été
orientées vers S.UR.SO, mais aucune ne s’y est rendue.
La problématique des 18/25 ans, déjà relevée lors des précédents bilans est non seulement mise
en lumière par les statistiques des demandes enregistrées, mais également par l’enquête faite fin
2013 par l’association qui, en sondant les partenaires révélait que 38 jeunes étaient, sur le
territoire, en situation d’hébergement précaire. Ces personnes ne nous avaient pas été orientées
en raison de notre impossibilité de répondre à leurs problématiques.
Situation matrimoniale
Particularités
4 couples sont venus faire des demandes (13,3%) dont 3 ont des enfants, tous ont été réorientés.
4 personnes isolées étaient des femmes avec enfants, dont 2 d’entre elles avaient moins de 25
ans, elles ont été réorientées également.
Au sujet de ces femmes isolées, toutes avaient une problématique de conflits et étaient en rupture
avec leur conjoint, mais également avec leurs familles d’origine, qui ne pouvaient représenter un
soutien dans leur situation.
53
7.5.3. Ressources (orientées et hébergées)
Les 2/3 des personnes orientées sont aux minimas sociaux.
Une majorité de RSA parmi les personnes hébergées. Au sujet des personnes ayant un salaire,
une seule d’entre elle (5,88%) avait un salaire à son admission, les autres ont trouvé un travail
après un accompagnement social ad hoc.
54
7.5.4 Les partenaires orienteurs
Moins de partenaires orienteurs que l’année précédente. Les travailleurs sociaux du CG restent
massivement l’orienteur privilégié.
7.5.5. Les mouvements
3 personnes ont quitté leur hébergement en 2013. Une a intégré une M.A.S, après un travail
en partenariat avec l’hôpital du ROGGENBERG, une a intégré un logement dans le droit
commun après avoir trouvé un emploi, et la troisième a quitté son logement sans avoir de
solution, désirant vivre en vagabond, cette personne, après plusieurs mois sans nouvelles a
intégré le S.I.A.O sur Mulhouse.
Cette dernière personne mise à part, l’hébergement aura permis aux autres de se poser,
d’élaborer un projet adapté à leur problématique, de sécuriser leur parcours, avant de chercher à
quitter l’association.
7.5.6. Le devenir des personnes sorties d’ALT
Sur les 9 personnes ayant quitté l’association depuis la création du dispositif :
Une est décédée alors qu’elle était sur le 115.
Une est accompagnée par S.UR.SO. et a demandé un logis jeune
Deux sont en C.D.I et ont un appartement privé
Une Allocataire A.A.H a un appartement privé
Une allocataire A.A.H a intégré une M.A.S.
Une est toujours au R.S.A et a des difficultés (logement/famille)
Deux n’ont pu être jointes…
7.5.7. Partenariat
En plus du partenariat déjà développé les années précédentes, courant 2013, les travailleurs
sociaux d’ALSA participent au Groupement des Acteurs Sociaux du Sundgau (GASS)
Les travailleurs sociaux de l’ALSA participent au conseil local de santé mentale, mis en place
fin 2013 par la mairie d’Altkirch et l’hôpital du ROGGENBERG.
55
7.5.8. Conclusion
Plusieurs évolutions notoires vont permettre en 2014 de répondre aux besoins du territoire, de
renouveler nos pratiques et de donner
Des locaux sur Altkirch, permettant de travailler au plus près des partenaires, d’avoir des temps
de permanences plus fréquents (6 heures par semaine aujourd’hui), ainsi que de développer les
possibilités d’intervention comme des actions collectives, des entretiens au bureau, des
rencontres partenariales et un temps de réponse plus rapide entre la décision d’orientation et
l’entretien avec la personne).
7.5.9. Préconisations
L’hébergement des familles et des couples reste un problème insoluble sur le Sundgau.
Depuis la création du dispositif :
20 femmes avec enfants (4 en 2013 soit 13,3% des demandes)
7 couples sans enfants (1 en 2013 soit 3,3% des demandes)
6 couples avec enfants (3 en 3013 soit 10% des demandes)
Sont venus faire des demandes alors que notre parc de logement ne permet pas de répondre à
leurs besoins (seulement 2 F2).
Quand on compare les différences de chiffre au sujet des femmes isolées (12 en 2011, 4 en
2012, 4 en 2013), il s’agit principalement de situations que les partenaires n’orientent plus en
raison de notre impossibilité à solutionner leurs problèmes de logement.
7.6. Le Dispositif Dibagpsy
7.6.1 Observations générales :
Certaines représentations négatives de la psychiatrie chez les travailleurs sociaux et
méconnaissance du travail de ceux-ci par les infirmiers nous semblent avoir été dépassées tant au
sein de l’équipe que dans le partenariat élargi à certaines structures sanitaires et sociales.
Le dispositif Dibagpsy est de plus en plus connu (et reconnu) par les professionnels des
structures d’accueil sociales et médicales. Pour cela, nous avons continué à informer nos
partenaires sur ce nouveau dispositif par : Mail, téléphone, mais surtout lors de rencontre auprès
des services de psychiatrie, du S.I.A.O, C.H.R.S, mandataire judiciaire…
L’importance de la rencontre avec le mandataire judiciaire, l’assistante sociale ou toutes autres
personnes impliquées auprès du bénéficiaire dès le départ de l’accompagnement est cruciale dans
le souci de faire partager le projet de la personne et d’entendre les éventuelles craintes de chacun.
C’est un moment où on prend le temps d’expliquer le dispositif, de s’entendre sur nos
engagements, et d’éviter d’interférer sur le travail de chacun.
Un travail de formalisation du lien avec le médecin généraliste nous apparaît comme un axe de
renforcement d’un accompagnement au plus près des problématiques rencontrées.
56
Aucune personne n’a eu besoin d’aides nouvelles dont elle ne bénéficiait déjà de type auxiliaire
de vie, infirmière libérale…après avoir emménagé ; bien au contraire, nous avons souvent été
surpris par les investissements des uns et des autres dans la tenue de leur nouveau « chez soi »,
l’habileté à tisser des liens de voisinage et les ressources (ou réticences inappropriées !) mis en
œuvre par les familles.
7.6.2 Le Public accompagné
37 demandes d’admissions ont été traitées.
5 baux ont glissés (4 après 6 mois de bail tripartite, et 1 après prolongation).
4 baux simples ont été signés (c.à.d. les personnes ont été accompagnées mais
soit le bailleur ne souhaitait pas de bail glissant, soit hors zone géographique stipulée
dans le dispositif, soit la personne a trouvé par elle-même).
12 personnes suivies actuellement en liste principale (7 logent dans leur
nouvel habitat et 5 sont en recherche effective).
3 personnes suivies en liste d’attente.
Pas de demandes en cours non validées (moyenne 2 à 3 personnes).
9 personnes sont sorties du dispositif en cours de suivi (décès, problèmes de
santé, pas/peu d’adhésion aux soins, logement actuel réinvesti…).
4 candidatures refusées (2 hors département, 1 situation concerne un délire
massif sur le logement, 1 demande hors critères…) :
7.6.3 Typologie
-2/3 sont des hommes.
- La moyenne d’âge est de 43 ans.
- ¾ perçoivent l’A.A.H.
- Plus de la moitié bénéficient d’une mesure de protection juridique (57%).
- NB : La situation de majeur protégé ne semble pas être un indicateur de « réussite » du
projet (74% des sortants ont une mesure de protection)
57
58
7.6.4 Le développement des actions collectives dans le cadre de l’accompagnement
Dibagpsy
Afin de lutter contre l’isolement et de renforcer l’inscription du sujet dans la cité, nous avons
invité chacun tout au long de l’année à des actions collectives, proposées ponctuellement ou non
ainsi qu’à des temps d’accueil lors des permanences à l’A.L.S.A. Dans cette dynamique de
réseau, nous avons repéré qu’un bon nombre était présents, chacun avec ses difficultés et ses
ressources, à son rythme.
Ces temps de rencontres ont contribués à créer du lien et sont appréciées de tous.
Lors de manifestations ponctuelles tels que :
- Repas collectif en G.EM. (groupe d’entraide mutuelle). Le G.E.M (La Navette) en
partenariat avec l’équipe DIBAGPSY ont proposé un repas rencontre/découverte.
- Fête de fin d’année de l’A.L.S.A.
- Représentation théâtrale.
- Liens avec le tissu associatif (G.E.Ms. / bibliothèques / centres sociaux de proximité /
restaurants solidaires…)
Lors de permanences et d’ateliers en groupe tel que :
- Accueil libre A.L.S.A.
- Atelier informatique
- Groupe d’écoute, de lien et partage d’expérience (Thérapie Communautaire Intégrative)
au CMP PACCO et/ou dans l’un des GEMs.
7.7. Les personnes suivies dans le cadre du handicap
Nous essayons de rendre sensible avec insistance les différentes instances publiques sur la
nécessité de moyens dans le cadre d’un accompagnement social d’une plus grande qualité des
personnes handicapées.
En 2013, 102 personnes ont été accompagnées dans le cadre du handicap.
Nous sommes conscients de la nécessité de maintenir et de développer le travail en réseau,
véritable socle de l’accompagnement des personnes en grande difficulté psychique. Des
rencontres mensuelles avec l’équipe mobile ont lieu afin de faire le point sur les situations
préoccupantes. En effet de nombreux usagers font face à d’importantes souffrances et l’équipe
est confrontée régulièrement à la difficulté de les amener vers le soin…
Les conséquences sont nombreuses et excluantes : vulnérabilité, difficultés à se prendre en
charge au quotidien, absence de projet, isolement dans la société, clochardisation…
59
Accompagner cette souffrance psychique, qui se manifeste sous différentes formes demande un
réel travail de partenariat mais aussi et surtout des moyens humains plus conséquents.
Amener une personne vers les soins passe par un tissage d’un lien de confiance, par des relais et
réseaux de droit commun, car face à certaines situations très complexes, nous sommes confrontés
à nos limites dans l’accompagnement. En effet, de nombreux bénéficiaires arrivent au sein de
notre association à défaut d’autres structures surement plus adaptées avec des moyens humains et
médicaux mieux pourvus.
7.8 Les personnes accompagnées au titre du RSA
En effet, depuis la mise en place du RSA, nous constatons que les orientations vers notre
association progressent fortement. La file active est aujourd’hui de 185 personnes.
Les objectifs généraux sont d’aider les personnes à s’inscrire dans un projet afin de sortir du
dispositif, mais pour la plus grande majorité c’est de limiter les effets de la précarité, d’éviter ou
ralentir l’aggravation de leur situation.
Les supports d’intervention sont constitués d’entretiens individuels, de permanences d’accueil et
d’actions collectives.
7.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice
Par convention avec le SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation) du Haut Rhin,
nous réservons un studio pour les personnes sortant de détention sans solution d’hébergement.
L’Alsa assure l’installation et l’accompagnement, en lien direct avec le référent SPIP.
Monsieur PATRIX LAURENT était le référent de ce projet.
50 Personnes placées sous main de justice ont été accompagnées par l’association en 2013 :
- 6 personnes hébergées en studio d’urgence.
- 5 personnes hébergées en ALT, vues à l’Espace Insertion.
- 29 hébergés en ALT suite à une demande directe ou autre orientation.
- 4 personnes logées en Maisons Relais.
- 6 personnes non logées, accompagnées dans le cadre du RSA.
Un lundi par mois dans le cadre de l’Espace Insertion, Laurent Patrix reçoit les demandes de
logement des personnes incarcérées.
Depuis l’automne 2013, la personne référente de ce projet est Madame Dalila Mansouri.
7.10. Le parc immobilier du SASH
Le parc immobilier géré par le SASH sur l’année 2013 se compose de 120 logements diffus
conventionnés au titre de l’ALT et de la stabilisation, et de 13 en sous-location.
Depuis le mois de Septembre 2013. Nous avons entamé une renégociation des baux, en effet
nous avons répertorié les 25 logements aux loyers les plus élevés, et avons proposé aux
propriétaires de revoir à la baisse le montant des loyers. La plupart ont accepté, et nous avons
résilié les baux de ceux qui ont refusé.
10 logements restitués.
11 nouveaux logements.
60
Ce choix stratégique a demandé une organisation soutenue tout au long de l’année : états des
lieux, déménagements en interne, rénovations des logements, ainsi que l’accompagnement
éducatif nécessaire.
Malgré l’accompagnement social lié à l’hébergement, certains des bénéficiaires accueillis
éprouvent toujours d’aussi grandes difficultés à investir leur hébergement compte tenu de leurs
problématiques.
Nous continuons à nous interroger sur les frontières de l’accès à un hébergement ; et les outils à
mettre en œuvre pour le maintien en bon état des logements des publics les plus fragilisés…
Sur l’année 2014, nous continuerons dans la même dynamique, car renégocier les loyers c’est
aussi permettre à l’association de proposer aux bénéficiaires des redevances décentes.
7.11 Les perspectives 2014
Créer un espace d’activités quotidiennes porté par La Parenthèse
Le projet de lieu de logement adapté nous mobilise toujours. Adaptation d’un dispositif
hybride ALT / Maisons Relais sur le secteur de la rue du cerf et rue du Siphon.
Diversifier les missions de la Maraude.
Sensibiliser les financeurs sur la nécessité de moyens afin de maintenir le dynamisme et
professionnalisme sur l’ensemble des projets existants : baisse significative du nombre de
logements en ALT.
Continuer à renégocier l’ensemble des baux.
Déménagement du SASH et réorganisation du service (trois personnes en permanence).
Fin des colis alimentaires : orientation vers le droit commun.
Dispositif Jeunes 18-25 ans dans le Sundgau.
Réécriture du Projet associatif.
61
88.. AAccttiioonnss ttrraannssvveerrssaalleess
88..11.. LL’’ééqquuiippee ddee ppiilloottaaggee..
L’équipe des responsables de l’ALSA: Monsieur AHMAT-BRAHIM, directeur-adjoint du
Chantier d’Insertion, Madame ALTENBURGER, chef du Service Administratif, Monsieur
CASTELLS, chef de service du SASH, Madame LAGHA, chef de service des Maisons-Relais et
Monsieur SUTTER, directeur, se sont rencontrés environ tous les quinze jours, pour une demi-
journée, et une fois par trimestre, toute la journée.
L’objectif de ces rencontres est de :
Coordonner les actions des différents services
Partager des informations
Evaluer les actions
Réfléchir ensemble, et de temps en temps avec un éclairage extérieur, sur les
évolutions de l’association et les propositions à soumettre au Conseil
d’Administration.
88..22.. CCoooorrddiinnaattiioonn iinntteerrsseerrvviicceess
Les commissions se sont réunies régulièrement. Ci-dessous un compte-rendu de leurs travaux.
8.2.1 Commission Evaluation et actualisation
Agora : évaluation et mise à niveau de l’outil.
Pilotage de l’évaluation quinquennale du projet associatif.
8.2.2 Commission Communication-Réseau
Organisation de la journée associative 2013 : « Une histoire entre un
toit et moi », soirée à l’étang comprise.
Plan communication : ont contacté l’IUT de Colmar par rapport à un projet
tutoré début 2013. Pas intéressés, d’autres pistes sont explorées.
Le site internet est à mettre à jour régulièrement
Recueil d’entretiens avec des professionnels, pour écrire l’histoire de
l’association.
Identifier des actions qui reviennent annuellement, et de baser la
communication de l’association là-dessus.
Listes de diffusion : afin d’avoir une cohérence dans la communication par voie
électronique.
Une page Facebook a été mise en place.
62
8.2.3 Cohérence associative
Ajustements du tableau des demandes de travaux,
L’identification des personnels, et en particulier des salariés du
chantier, est toujours en débat.
La commission mène une réflexion sur des outils de lien entre les
services temps d’échanges informels…..
Réfléchir à des procédures communes : réponses aux violences….
A évalué le tableau de suivi des travaux, en réalisant un questionnaire en
septembre. 13 réponses sur 17. L’outil est utile, il est proposé de le scinder en
deux : un pour les Maisons-Relais, un pour le SASH.
8.2.4 Ethique-place de l’usager
Nom de l’association : toujours en cours, un peu dans l’impasse
Question du décès des usagers : mise en place d’un protocole :
Immeubles ALSA : règlements intérieurs
Question des agressions : protocole.
8.2.5 Coordination des chantiers
Cette commission regroupe un représentant par service, qui centralise auprès de
ses collègues, et fait le point sur les travaux en cours, les différents soucis qui se
sont posés.
88..33.. JJoouurrnnééee dduu 1133..0066..22001133..
La traditionnelle journée de réflexion portait sur le thème « Une histoire entre un toit et moi »,
Les différents groupes thématiques ont échangé sur la question, et Madame ZUCCA nous a
apporté son point de vue.
La journée s’est terminée par une soirée créole à l’étang Saint-Pierre.
88..44.. LLeess ttoouurrnnééeess vveessppéérraalleess
Tous les quinze jours, le lundi, de 18h à 21h, sur la base du volontariat, deux travailleurs
sociaux, un des Maisons-Relais et un du SASH, un cadre de l’association et un administrateur,
vont rendre visite sous forme d’une tournée à de nombreux bénéficiaires hébergés par
l’association.
Ce temps est devenu institutionnel, et est défini comme un temps amical, courtois. Il permet
aussi de rencontrer les personnes les plus fragilisées, de se rendre compte de l’atmosphère et du
contexte de vie des bénéficiaires, et du climat dans les différents immeubles.
88..55.. LLaa jjoouurrnnééee dd’’ééttuuddeess eett llaa ssuuiittee..
Une journée d’études a été organisée conjointement avec l’ISSM, le 16.05.2013, au Centre
sportif régional.
63
La thématique a été « Actions collectives et marginalités sociales ». Madame GRACIENT,
Messieurs CHOULET et LAUMET sont intervenus, et au cours de la table ronde, des
représentants de l’Inter-Gem 68, de la Fondation Abbé Pierre, de l’URSIEA, de la Parenthèse et
de l’ALSA ont partagé leurs expériences.
Suite à la journée, trois groupes de réflexion regroupant des personnes intéressées se réunissent
régulièrement, et transmettront une synthèse de leurs travaux pour fin juin. Les thématiques
retenues : l’accompagnement sur place, les actions collectives, la voix de l’usager.
88..66.. CCoonnsseeiill dd’’ééttaabblliisssseemmeenntt // DDéélléégguuééss dduu ppeerrssoonnnneell..
Représentants : Monsieur PATRIX, Mademoiselle WURTZ et Madame BISCHOFF.
Les représentants DP/CE se sont réunis 7 fois sous la présidence du directeur, représentant de
l’employeur.
ACTIONS SOCIALES :
Début d’année, le CE a mis à disposition les nouvelles cartes CEZAM et organisé une soirée
bowling le 16/10/2013 où les différents services ont pu partagé un bon moment en jouant et en
partageant un fabuleux buffet.
Nous avons fêté la fin d’année tous ensemble à la F.A.P. de Mulhouse, et avons à cette occasion
distribué les chèques cadeau de fin d’année.
INFORMATIONS :
Il a eu pour 2013 4 naissances au sein du personnel.
Les membres du personnel peuvent trouver aux maisons relais, au chantier d’insertion et au
service administratif le compte rendu de la réunion des délégués du personnel et sur le tableau
d’affichage du CE au 2 ème étage à Thierstein les derniers infos et les loisirs que vous pouvez
faire grâce à votre carte Cezam.
2014 : Pour l’année 2014, nous restons toujours à la disposition de nos collègues que se soit pour
des questions liés au travail ou aux activités en attendant les prochaines élections des futurs
déléguées du personnel et du conseil d’établissement et nous vous remercions pour vos
participations à tous nos événements.
8.6.1 Les orientations stratégiques
Le Conseil d’administration et le personnel de l’association ont travaillé sur la question des
orientations à moyen et long terme de l’association.
A cet effet, il a bénéficié d’un accompagnement par le cabinet lyonnais « Itinère Conseil »,
représenté par Monsieur LECOUTURIER et Mademoiselle PICON, dans le cadre d’un DLA
porté par Alsace Active.
Un état des lieux a été réalisé, croisant les regards des administrateurs, des salariés cadres et non
cadres, des principaux partenaires financeurs.
Les pistes déjà repérées ont été examinées, de nouvelles abordées. Il appartient maintenant à
l’ensemble des opérateurs de s’en saisir et de continuer à faire évoluer l’association.
64
88..77.. LL’’iimmmmoobbiilliieerr
8.7.1 Acquisition/travaux
8.7.1.1 L’association a eu l’opportunité d’acquérir l’immeuble dont elle était locataire
depuis une vingtaine d’années, au 39 rue du Cerf, à Mulhouse. Un dossier ANAH
d’humanisation des structures d’hébergement a été instruit.
8.7.1.2 Une convention a été passée avec la SCI Siphon : l’ALSA a transformé trois
appartements T3/4 sis au 31 rue du Siphon en six studios, répondant davantage à
ses besoins.
8.7.1.3 Un immeuble au 39 rue Thierstein a été acquis et rénové pour accueillir
le siège social de l’association, les services administratifs et d’’accompagnement
social et d’hébergement.
8.7.2 Maîtrise d’Ouvrage d’Insertion
Suite à notre rencontre avec Monsieur LAPOSTOLLET, de la Fondation Abbé Pierre, dont les
hypothèses ont été largement confirmées par Itinère Conseils, nous avons entamé un dossier de
demande d’agrément Maître d’ouvrage d’insertion. L’UNAFO nous a accompagnés dans cette
démarche, en particulier en missionnant Monsieur DERAL qui nous a aidés à faire un état des
lieux, et émis des préconisations.
8.7.3 Renégociation des baux :
En 2013, nous avons répertorié les 25 logements aux loyers les plus élevés, et avons proposé aux
propriétaires de revoir (fortement) à la baisse le montant des loyers. La plupart ont accepté, et
nous avons résilié les baux de celui qui a refusé. Cette opération se poursuit en 2014 avec les
autres appartements.
65
CCoonncclluussiioonn
2013, année douloureuse, mouvementée, mais constructive.
Pour 2014 :
Installation dans les nouveaux locaux du service administratif et du SASH.
Développement des actions collectives et du projet « La Parenthèse »
Rénovation de l’immeuble de la rue du Cerf, d’une deuxième tranche de celui du
21 rue du Siphon
Réalisation d’une maison communautaire rue du Cerf.
Dépôt de la demande d’agrément MOI.
Sans abandonner les projets toujours d’actualité : réaliser des Maisons-Relais plus adaptées,
travailler sur des lieux d’accueil de personnes dépendantes, en particulier pour celles atteintes du
syndrome de Korsakoff, toujours porter le lieu d’accueil pour personnes très marginalisées…
Nous continuerons aussi à affiner nos modes d’intervention, en continuant à travailler et réfléchir
avec Monsieur SOULET, lors de la journée associative de 2014, et la journée d’études organisée
avec l’ISSM en 2015.
Notre objectif in fine est de permettre à des personnes marginalisées, durablement éloignées de
l’emploi, de trouver une forme de participation valorisant à la vie sociale.
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ANNEXES
- Les principaux sigles utilisés
- L’organigramme ALSA au 31/12/2013
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Les principaux sigles utilisés
AAH Allocation Adulte Handicapée
ACSé Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances
AFPA Association pour la Formation Professionnelle des Adultes
ALT Allocation Logement Temporaire
ANRU Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine
AS Assistant de Service Social
ASS Allocation Spécifique de Solidarité
APA Allocation Personnalisée d’Autonomie
CDD Contrat à Durée Déterminé
CDI Contrat à Durée Indéterminée
CESF Conseiller en Economie Sociale et Familiale
CRAM Caisse Régionale d’Assurance Maladie
CUI CAE Contrat unique d’insertion, contrat d’accompagnement vers l’emploi
DDCSPP Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection
des populations
DDTEFP Direction Départementale du Travail de l’Emploi et de la
Formation Professionnelle,
à présent DDT Direction Départementale des Territoires
DEIS Diplôme d’Ingénieur en Intervention Sociale
DU Diplôme Universitaire
ECIMUD Equipe de Coordination et d’Intervention auprès des Malades
Usagers des Drogues
ETP Equivalent Temps Plein
ES Educateur Spécialisé
FNARS Fédération Nationale des Associations de réinsertion sociale
FSE Fond Social Européen
FSL Fonds de Solidarité pour le Logement, géré par le Conseil Général.
ISSM Institut Supérieur Social de Mulhouse
MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées
ME Moniteur éducateur
MEF Maison de l’Emploi et de la Formation
PARSA Plan d’Action Renforcé pour les Sans-Abri.
PST Programme Social Thématique (logements privés conventionnés par le
Conseil Général)
RMI / RSA Revenu Minimum d’Insertion Revenu de solidarité active
SAVS Service d’Accompagnement à la Vie Sociale
SPIP Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation
TISF Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale
UDAF Union Départementale des Associations Familiales
VAE Valorisation de l’acquis de l’expérience
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