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    SE PRO - 01813_A_F - Rév. 1 04/09/2006

    I - CLASSEMENT DES PRODUITS DANGEREUX....................................................................... 1

    1 - États des produits dangereux.......................................................................................................12 - Classement des substances et préparations dangereuses..........................................................13 - Valeurs limites d’exposition aux substances toxiques..................................................................2

    II - PRODUITS INFLAMMABLES ................................................................................................... 4

    1 - Mécanisme de la combustion .......................................................................................................42 - Les comburants............................................................................................................................4

    3 - Les combustibles .........................................................................................................................54 - Combustibles liquides et gazeux..................................................................................................55 - Combustibles solides .................................................................................................................116 - Les sources d’inflammation........................................................................................................117 - Prévention contre le risque d’incendie........................................................................................13

    III - PRÉVENTION DU RISQUE CHIMIQUE ................................................................................. 18

    1 - Décret 92-1261 du 31 décembre 1992.......................................................................................182 - Contrôle de toxicité.....................................................................................................................19

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    RISQUES LIÉS AUX PRODUITS

    DANGER DES PRODUITS CHIMIQUES

    Sécurité dans les Opérations

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    - très toxiques : substances et préparations qui, par inhalation, ingestion ou pénétrationcutanée en très petites quantités, entraînent la mort ou des risques aigus ou chroniques

    - toxiques : substances et préparations qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée,

    en petites quantités, entraînent la mort ou des risques aigus ou chroniques

    - nocives : substances et préparations qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peuvent entraîner la mort ou des risques aigus ou chroniques

    - corrosives : substances et préparations qui, en contact avec des tissus vivants, peuvent exercer une action destructrice sur ces derniers

    - irritantes : substances et préparations non corrosives qui, par contact immédiat, prolongéou répété avec la peau ou les muqueuses, peuvent provoquer une réaction inflammatoire

    - sensibilisantes : substances et préparations qui, par inhalation ou pénétration cutanée, peuvent donner lieu à une réaction d’hypersensibilité telle qu’une exposition ultérieure à lasubstance ou à la préparation produit des effets indésirables caractéristiques

    - cancérogènes : substances et préparations qui, par inhalation, ingestion ou pénétrationcutanée, peuvent produire le cancer ou en augmenter la fréquence

    - mutagènes : substances et préparations qui, par inhalation, ingestion ou pénétrationcutanée, peuvent produire des défauts génétiques héréditaires ou en augmenter lafréquence

    - toxiques pour la reproduction : substances et préparations qui, par inhalation, ingestionou pénétration cutanée, peuvent produire ou augmenter la fréquence d’effets indésirablesnon héréditaires dans la progéniture, ou porter atteinte aux fonctions ou capacitésreproductives

    - dangereuses pour l’environnement : substances et préparations qui, si elles entraient 

    dans l’environnement présenteraient ou pourraient présenter un risque immédiat ou différé pour une ou plusieurs composantes

    Des arrêtés des ministres chargés du travail, de l’industrie de l’environnement, de la santé, de laconsommation et de l’agriculture fixent les modalités et les critères de classement des substances et des préparations dans les catégories mentionnées ci-dessus et déterminent le classement, le symboled’identification et l’indication du danger de chacune de ces catégories ainsi que les phrases typesmentionnant les risques particuliers et les conseils de prudence”.

    Les planches 1a, b, c présentent les symboles de danger des produits ainsi qu’un modèle d’étiquetageet donnent les phrases de risques et conseils de prudence pouvant figurer sur les étiquettescaractérisant les produits.

    3 - VALEURS LIMITES D’EXPOSITION AUX SUBSTANCES TOXIQUES

    Une valeur limite d’exposition professionnelle est une norme chiffrée dont le respect dans l’étatactuel des connaissances permet la protection de la santé de la majorité des personnesexposées à des substances toxiques présentes dans les atmosphères de travail.

    Cette norme vise à protéger la santé humaine, définie par l’O.M.S. comme “un état de complet bienêtre physique, mental et social et non pas seulement comme une absence de maladies oud’infirmités”.

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    La liste française des “valeurs admises pour les concentrations de certaines substancesdangereuses pour l’atmosphère des lieux de travail” a été introduite par une circulaire du 19 Juillet1982, signée par le Ministre du Travail. Cette circulaire définit les deux types de valeurs françaises :

     – les valeurs limites d’expositions (V.L.E.) qui sont des valeurs limites de courte duréevisant à protéger les salariés contre les effets aigus des substances dangereuses (15 mnenviron)

     – les valeurs limites de moyennes d’exposition (V.M.E.) qui sont des valeurs limitespondérées sur 8 heures visant à protéger les salariés contre les effets résultant d’uneexposition prolongée

    Elle fixe ensuite un certain nombre de principes :

     – les valeurs admises sont des valeurs indicatives susceptibles d’évoluer 

     – elles sont définies à partir de données scientifiques

     – elles ne représentent qu’un objectif minimal. Il convient donc de s’efforcer de réduire lesconcentrations à “des niveaux aussi faibles que possible”

     – elles se rapportent à l’exposition réelle des travailleurs par voie respiratoire et non à laconcentration en un point quelconque des locaux de travail

     – dans les installations nouvelles et lors de modifications notables des installations anciennes,les concentrations atmosphériques doivent être “aussi basses que le permettent lestechniques existantes”

     – en cas de “dépassement caractérisé créant une situation dangereuse” l’Inspection duTravail pourra proposer “une mise en demeure au titre de l’article L 231-5 du Code duTravail. Cette mise en demeure devrait comporter au moins l’obligation d’assurer unesurveillance de l’atmosphère et de respecter, dans un délai à préciser dans chaque cas, la

    valeur admise correspondante”Cette liste (qui concernait au départ 37 substances) s’enrichit constamment au fur et à mesure desétudes du groupe de travail concerné par ce problème.

    Si pour les substances toxiques “ordinaires” la notion de seuil d’action est couramment admise (avecles difficultés inhérentes à son chiffrage), l’existence d’un tel seuil est encore controversé pour lessubstances cancérogènes compte tenu que leurs mécanismes d’action sur l’organisme sont souventméconnus, et que l’apparition de la maladie est non immédiate et aléatoire après l’exposition.

    Un nombre important de produits sont “reconnaissables” à l’odeur. Cette propriété ne doit pas êtreutilisée pour apprécier la dangerosité d’une atmosphère ambiante. En effet pour certains produits leseuil olfactif est supérieur à la VME.

    Il existe d’autres systèmes de valeurs limites faisant référence dans certains pays tels que :

     – les États-Unis : publications de l’ACGIH (American Conference of Governmental IndustrialHygienists) et de l’OSHA (Occupational Safety and Health Administration)

     – l’Allemagne : valeurs limites fixées par le MAK-Kommission

    Un certain nombre de sociétés ont développé leurs propres listes de valeurs limites, généralementconnues qu’en interne et correspondant soit à des situations réelles particulières : exposition continuepouvant atteindre 90 jours, situation d’urgence, possibilité d’évacuer en moins de 30 minutes sansgêne, etc., soit à une exposition d’une durée donnée (1 heure) avec des conséquences différentes sur l’homme, suivant les seuils considérés.

    De ce fait, il faut être très vigilant et très attentif quant à la signification d’une valeur limite que l’on peuttrouver dans la littérature à ce sujet.

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    II - PRODUITS INFLAMMABLES

    La quasi totalité des usines traite ou utilise des produits combustibles solides, liquides ou gazeux.

    L’inflammabilité de ces composés, c’est-à-dire leur faculté de réagir avec un comburant (oxygène de l’air)dans une réaction de combustion, entraîne des incendies ou même des explosions.

    La prévention et le respect des précautions à prendre pour éviter ce type d’accident supposent laconnaissance des mécanismes élémentaires qui régissent la combustion.

    1 - MÉCANISME DE LA COMBUSTION

    La combustion ne peut avoir lieu que si les trois éléments suivants sont présents simultanément. Ils’agit :

     – du comburant

     – du combustible – d’une source d’inflammation

    Ceci est fréquemment illustré par le triangle du feu (voir planche 3).

    2 - LES COMBURANTS

    Le principal comburant est l’oxygène de l’air  (pourcentage volumique approximatif : 21 %)

    Toutefois certaines matière oxydantes sont des comburants car elles réagissent avec :

     – les matières organiques (bois, coton, papier, peinture, corps gras, etc.) – les matière combustibles (soufre, etc.)

    à qui elles cèdent leur oxygène en se décomposant, ce qui se traduit par une inflammation ou uneexplosion.

    Les risques d’inflammation sont fonction des caractéristiques de ces comburants :

     – température de décomposition – exothermicité de la réaction – vitesse et produits de la réaction – état physique, dimensions des poussières, etc. – présence de matières étrangères, etc.

    Ainsi :

     – les matières organiques imprégnées de chlorite de sodium  sec peuvent facilements’enflammer sous l’effet d’un frottement, d’un choc ou d’une élévation de température

     – le fer brûle dans le chlore humide et chaud (T > 120°)

     – le fluor  est un comburant plus actif que l’oxygène et enflamme la plupart des produits

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    3 - LES COMBUSTIBLES

    Ils sont de natures très variées et peuvent être :

     – des gaz : ammoniac, chlorure de méthyle, hydrogène, hydrogène sulfuré ou des gazliquéfiés : propane, butane, propylène

     – des liquides : acétone, méthanol, hydrocarbures liquides, alcools, soufre liquide, méthyléthyl cétone, white spirit, xylène

     – des solides : poussières de soufre, de polyéthylène, certains métaux (sodium, magnésium,aluminium et même plomb.) et ce d’autant plus qu’ils sont à l’état divisés (copeaux,poudres)

    4 - COMBUSTIBLES LIQUIDES ET GAZEUX

    La combustion ne peut se produire qu’aux conditions suivantes :

     – le combustible doit se trouver en phase gazeuse

     – le combustible et l’air doivent être dans des proportions convenables (appelées limitesd’inflammabilité)

    La réaction de combustion amorcée en un point du mélange gazeux par une source d’inflammationlibère de l’énergie sous forme de chaleur.

    Si cette chaleur dégagée est assez grande pour porter les couches voisines du mélange vapeur combustible-comburant à une température suffisante, la combustion se propage de proche en prochedans une zone lumineuse et de faible épaisseur constituant la flamme puis progresse dans le mélangede gaz frais.

    Les gaz chauds produits provoquent de hautes températures et pressions, ce qui amène à qualifier parfois ces réactions d’”explosives”.

    Il existe plusieurs définitions qui visent à préciser les conditions dans lesquelles la combustion estpossible. Les plus importantes sont relatives :

     – au point d’éclair  (pour les combustibles liquides) – au point d’inflammation – aux limites d’inflammabilité

    a - Température de point d’éclair 

    C’est la température minimale à laquelle un combustible liquide émet assez de vapeurs pour permettre, dans des conditions normalisées, une courte inflammation en présence d’une flamme.Les vapeurs s’enflamment et s’éteignent aussitôt.

    La température de point d’éclair  est bien entendu en relation directe avec le danger d’inflammationque peut représenter un produit dans des opérations de transport, de transfert et de stockage.

    Les points d’éclair d’un certain nombre de produits inflammables figurent dans le tableau Annexe 4.

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    b - Point d’inflammation

    C’est la température à laquelle les vapeurs sont émises en quantité suffisante pour alimenter lacombustion.

    Il y a non seulement allumage, mais continuation de la combustion.

    Quand un liquide est enflammé, ce sont en réalité les gaz surmontant la surface du liquide qui brûlent.Si la quantité de chaleur dégagée est suffisante, elle élève la température du liquide et en transformeune partie en vapeur, permettant ainsi à la combustion de se poursuivre.

    En général, le point d’inflammation est déterminé à partir du point d’éclair. Cette température est dequelques dizaines de degrés supérieure à celle du point éclair (environ 40 à 60°C au-dessus du pointd’éclair).

    c - Limites d’inflammabilité ou d’explosivité

    Elles peuvent être mises en évidence par une expérience réalisée à l’aide du matériel représenté sur le schéma ci-dessous.

    ; ;y y

    1

    2

    3

    combustibleà températuresupérieureà

    son point d'éclair

    Allumeur

       D    S

       E   C    2

       0   3   A

    On constate que si l’on fait jaillir l’étincelle sur l’allumeur au point 3 assez éloigné du niveau, il n’y apas d’inflammation.

    Si l’on répète l’expérience au point 1 au ras du niveau, il n’y a pas non plus d’inflammation.

    Par contre, au point 2, quelques centimètres au-dessus du niveau, on constate qu’il y a inflammation.

    L’interprétation de cette expérience conduit aux explications suivantes :

     – au point 3, les vapeurs de combustibles ne sont pas en concentration suffisante dans l’air,le mélange est trop pauvre pour que la combustion soit possible

     – au point 1, les vapeurs de combustibles sont en trop grande proportion. Le mélange est tropriche pour que la combustion soit possible

     – au point 2, le mélange air-combustible est en proportions convenables, la combustion seproduit.

    Dune manière très simplifiée, on peut dire qu’un combustible et l’oxygène ne peuvent s’unir que dansdes proportions définies et la réaction ne peut s’amorcer que lorsqu’une certaine température estatteinte. La quantité de chaleur dégagée par la réaction est elle-même bien déterminée. Si la quantitéde produit inerte contenue dans un mélange est trop élevée, la quantité de chaleur dégagée par laréaction amorcée en un point est dissipée en partie dans le volume inerte entourant ce point et latempérature atteinte par les molécules voisines susceptibles de réagir est alors insuffisante pour que la

    réaction puisse se faire. La combustion ne pourra donc se propager.

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    Le schéma ci-dessous résume les conditions dans lesquelles la combustion est possible.

    % combustible

    dans l'air

    Point 3

    Point 2

    Point 1

    LIMITE SUPÉRIEURE

    LIMITE INFÉRIEURE

    Mélange trop richeen combustible

    Zone d'explosivitéou d'inflammabilité

    Mélange trop pauvreen combustible

    0 %    D    S

       E   C    2

       0   4   A

    LSE

    LIE

    Il fait apparaître en particulier :

     – la limite inférieure d’inflammabilité ou d’explosivité (LII ou LIE)

    C’est la concentration minimale de vapeurs de combustible dans l’air en-dessous delaquelle le mélange combustible-air ne peut s’enflammer.

     – la limite supérieure d’inflammabilité ou d’explosivité (LSI ou LSE)

    C’est la concentration maximale de vapeurs de combustible dans l’air au-dessus de laquellele mélange combustible-air ne peut s’enflammer.

    Les limites inférieure et supérieure d’inflammabilité dans l’air, varient fortement d’un produit à un autreet sont déterminées en laboratoire dans un tube vertical de diamètre considéré comme grand (au

    moins 5 cm) à pression atmosphérique et à une température voisine de 20°C, l’amorçage de lacombustion étant provoqué à la partie inférieure du tube.

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    Le tableau ci-dessous et les p lanches en annexe 4 donnent quelques exemples de limitesd’inflammabilité.

    Ammoniac

    Oxyde de carbone

    Hydrogène

    Hydrogène sulfuré

    Méthane

    Éthylène

    Propane

    n-Butane

    n-Butène

    Vapeurs d'essence

    Vapeurs kérosène

    Vapeurs de solvant

    Vapeurs de GO

    Vapeurs bitumes

    16 25

    12,5 74

    4 75

    4,3 45

    5,3 14

    3,1 32

    2,2 9,5

    8,5

    9

    8

    6

    9

    6

    6 14

    14

       1   0

       2   0

       3   0

       4   0

       5   0

       6   0

       7   0

       8   0

       9   0

       1   0   0

       D    S

       E   C    2

       0   3   7   D

    Limites d'inflammabilité (en % vol. dans l'air à 20°C et l'atm.)

    1,7

    1,9

    1,5

    1

    1,7

    La méthode de mesure n’est pas rigoureuse et permet davantage de déterminer la possibilité de créer une flamme dans un mélange, plutôt que ce qui est réellement recherché, à savoir l’aptitude de cedernier à être le siège d’une propagation de flamme. De plus, les limites d’inflammabilité sontinfluencées par de nombreux facteurs, en particulier la dilution du comburant (% oxygène), latempérature et la pression initiales.

    Cependant, dans la pratique, la connaissance que l’on a ainsi des limites d’inflammabilité est suffisante

    pour l’estimation des risques encourus, à condition de prendre une marge de sécurité importante pour tenir compte :

     – des erreurs d’échantillonnage et d’analyse des combustibles concernés – de leur diversité de composition – des conditions de température et de pression

    Le danger d’inflammation des produits combustibles est en relation directe avec leur volatilité outendance à donner des vapeurs. Cette volatilité peut être caractérisée par la tension de vapeur  auxdiverses températures.

    Nota : on parle d’inflammabilité et d’explosivité indifféremment. En fait il faut savoir que l’inflammationd’une atmosphère peut se faire de façon explosive ceci d’autant plus que l’on se rapproche du

    mélange stoechiométrique.

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    L’explosion peut prendre deux formes :

     – la déflagration : caractérisée par une onde de pression se développant en avant du frontde flamme à des vitesses de quelques dizaines de m/s et engendrant, dans un mélangeinitialement à la pression atmosphérique, des surpressions de 4 à 10 bar 

     – la détonation, dans laquelle le front de flamme est lié à une onde de choc se propageant àdes vitesses élevées (1000 m/s) et engendrant des surpressions de 20 à 30 bar de trèscourte durée ; après le passage de l’onde de choc la pression retombe à la même valeur que dans le cas d’une déflagration

    Ces surpressions sont néfastes à l’homme et aux matériels environnants. Pour l’homme :

     – 0,5 bar est la limite du supportable – 1 bar peut provoquer des lésions graves aux oreilles et aux poumons – 5 bar peut être mortel

    d - Utilisation d’un explosimètre

    L’explosimètre permet de vérifier que l’atmosphère analysée est en-dessous de la limite inférieured’inflammabilité d’un corps de référence qui peut être, par exemple, l’isobutane, ou un mélangebutane-pentane.

    Le principe de fonctionnement consiste à provoquer la combustion ou l’oxydation des gaz que l’on veutcontrôler sur un filament de platine chauffé par un courant électrique.

    L’indication de l’appareil est en pourcentage de la LIE de ce corps.

    Le diagramme ci-dessous positionne l’indication d’un explosimètre par rapport aux limites

    d’inflammabilité.

    x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x0 % LIE zone d'inflammabilité LSE 100 %

    Combustion impossible Combustion impossible% de combustion

    dans l'air

    INDICATION DE

    L'EXPLOSIMÈTRE0 % 100 %    D 

       S   E   C    2

       0   3   8   A

    Le mode opératoire dépend du type d’appareil mais il importe de respecter un certain nombre deprécautions avant toute utilisation.

     – vérification systématique de la charge des piles ou de la batterie d’alimentation,

     – vérification de l’étanchéité parfaite de tout le circuit d’aspiration  ; une entrée d’air fausserait la mesure

     – vérification du zéro de l’appareil  et de la sensibilité en approchant progressivement del’aspiration un chiffon imbibé d’essence, un briquet à gaz ouvert, etc.

     – ne pas prolonger la mise sous tension du filament

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    De plus, la mesure n’est pas significative :

     – si le f ilament est en contact avec des composés sulfurés, des composés à base de plomb,du chlore, des composés halogénés, des silicones (empoisonnement du platine)

     – si le filament est en présence d’eau ou de liquides, même sous forme de brouillards(destruction possible)

     – si la prise de gaz est effectuée dans un mélange trop riche

     – si l’atmosphère contient des gaz inertes (gaz carbonique, azote, argon utilisé en soudure,etc.)

     – si l’atmosphère est chaude (60 à 65 °C maximum admissible) ou froide (< – 10°C)

     – dans une atmosphère sous oxygénée (18 % d’oxygène minimum)

     – si l’on utilise un flexible de prélèvement long (par exemple pour explorer une capacitédepuis son trou d’homme supérieur) non relié électriquement à la capacité ; celui-ci secharge en effet d’électricité statique qui peut fausser la mesure

    La mesure exacte de l’explosivité est donc assez délicate et demande des précautions.

    En pratique, tout travail doit être différé si l’indication de l’explosimètre n’est pas nulle.

    Suivant les applications, trois types d’explosimètre sont utilisés (voir planche 5 en annexe) :

     – les appareils portatifs conçus pour effectuer manuellement des contrôles d’atmosphère etdes recherches de fuites en cas de besoin,

     – les appareils portables destinés à contrôler des zones potentiellement dangereuses suite,par exemple, à un accident, ou à assurer la protection de chantier.

    Si l’appareil n’est pas de “sûreté”  (sécurité intrinsèque, pressurisation, etc.), seul lecapteur (pouvant être équipé d’un câble d’une centaine de mètres) doit être installé dans lazone potentiellement explosive.

    L’appareil lui-même doit être impérativement placé en dehors.

     – les appareils à poste fixe  installés dans les unités où les risques sont particulièrementgrands ; ils permettent une détection continue en un ou plusieurs points répartis dansl’installation et agissent en alarme ou en sécurité par l’intermédiaire d’un système detraitement d’information (réglages à 20 % et 50 % de la LIE généralement).

    Il est à noter que certains appareils assurent plusieurs fonctions :

     – teneur en oxygène et explosimètre

     – explosimètre et teneur en gaz combustibles en volume dans l’atmosphère

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    5 - COMBUSTIBLES SOLIDES

    De nombreux combustibles solides minéraux et organiques peuvent s’enflammer s’ils forment avec

    l’air un “nuage” de poussières de concentration convenable.

    Une source d’inflammation induit sur les particules d’un tel nuage des réactions exothermiques quipeuvent être :

     – une oxydation de surface pour les poussières métalliques,

     – une pyrolyse accompagnée d’émission de gaz combustibles formant autour de chaqueparticule un mélange gazeux explosif.

    Comme pour les gaz, il existe pour chaque produit une concentration minimale de poussières dansl’air en-dessous de laquelle l’explosion ne se produit pas.

    Exemple : poussières de soufre : concentration minimale 35 g/m3 dans l’air poussière de polyéthylène, polypropylène : 20 g/m3 dans l’air 

    Les concentrations maximales d’explosion des poussières sont moins bien définies que les LSEpour les gaz et sont rarement mesurées. Elles sont de l’ordre de 1 à 3 kg/m3.

    Les risques liés à ces nuages de poussières concernent en particulier les opérations de broyage, detransport pneumatique, de manutention (vidange ou remplissage de silos, pelletage, vibration detamis), etc.

    6 - LES SOURCES D’INFLAMMATION

    Lorsque les vapeurs de combustible et l’air sont dans des proportions correspondant à la zoned’explosivité, un apport d’énergie, même très faible, déclenche le mécanisme de combustion.

    Le tableau ci-dessous donne les énergies (en MJ) minimales d’inflammation dans l’air de quelquesproduits.

    Produits Énergie minimaled’inflammation

    Acétylène 0,017

    Butane 0,25Éthane 0,25

    Éthylène 0,07

    Hydrogène 0,017

    Méthane 0,3

    Soufre 15

    Polyéthylène 30

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    Cet apport d’énergie peut être fait par :

     – une flamme – une élévation de température – les étincelles – la foudre – les moteurs à explosion – les composés pyrophoriques

    a - Une flamme, créée par une soudure en cours d’exécution, une allumette, …

    b  - U n e  élévation de température pouvant amener le mélange à sa température d’auto-inflammation. Le produit s’enflamme alors spontanément en présence d’air, sans présence deflamme ni d’étincelle. L’inflammation survient simultanément en tous les points du mélange gazeux.Elle est parfois appelée “explosion homogène” ou “explosion proprement dite”.

    En annexe 4 figurent les températures d’auto-inflammation d’un certain nombre de produitsinflammables.

    Cette élévation de température peut être due :

     – à des appareils chauds : fours, échangeurs, tuyauteries, etc.

     – à des points chauds  créés par du matériel d’ébardage, de sciage mécanique, ou toutsimplement du matériel électrique

     – à des échauffements anormaux dus à des frottements, ou grippage d’organes demachines : palier, presse étoupe, garniture, roulement détérioré, etc.

     – à des réactions chimiques exothermiques

    Lors de leur fabrication, les produits véhiculés peuvent être à une température supérieure à leur température d’auto-inflammation, ce qui transforme une fuite en une éruption de flammes.

    Le risque existe également avec des fuites de produits froids, ces derniers pouvant alors rencontrer unpoint chaud, atteindre leur température d’auto-inflammation et s’enflammer spontanément.

    c - Les étincelles provoquées par :

     – des chocs ou des frottements de métal sur métal ou métal sur béton sec, pierre,… Ceciconcerne l’outillage, le tronçonnage à la meule, les embouts de flexibles, les chaussuresferrées, etc.

    Ces étincelles sont constituées de particules métalliques (fer, cuivre, aluminium, etc.) ouminérales (carbone, quartz, silex, grès) arrachées à un matériau par le choc ou le frottementd’une matière aussi dure ou plus dure.

    Les particules sont portées à haute température (> 1 000 °C) et peuvent être en combustion(ex. : aluminium).

     – des postes de soudage électriques

     – du matériel électrique  autre que celui dit de “sécurité” utilisé dans les atmosphèresexplosives

     – l’électricité statique : elle est la principale responsable des accidents survenant sur desréservoirs (bac de stockage, wagon citerne, camion citerne, etc.) lors des opérations dechargement, de déchargement, d’échantillonnage, …

    Entre deux corps de charges électriques opposées, l’électricité statique peut se libérer brusquement en créant des étincelles ou des arcs.

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    d - La foudre provoquant par exemple, des feux aux évents de bacs à toit fixe, aux joints de bacs àtoit flottant, et aux échappements des soupapes de sécurité vers l’atmosphère, …

    e - Les moteurs à explosion non de sûreté.

    f - Les composés pyrophoriques. Ces composés s’oxydent très rapidement au contact de l’air endégageant suffisamment de chaleur pour être portés à l’incandescence et s’enflammer spontanément.

    Il peut s’agir par exemple :

     – de sulfure de fer, semblable à des particules de rouille, résultant de l’action de l’hydrogènesulfuré sur les métaux ferreux

     – de catalyseurs utilisés en chimie/pétrochimie

     – de corps gras : en présence d’oxygène pur, ces derniers (graisse, chiffons gras, etc.)s’oxydent très rapidement et peuvent s’enflammer spontanément.

    Ceci explique l’interdiction de graisser les joints, les robinets et tout matériel destiné àcontenir de l’oxygène pur.

    7 - PRÉVENTION CONTRE LE RISQUE D’INCENDIE

    Lors de la réalisation des travaux, dans les unités en service, un certain nombre de précautionssont à prendre pour prévenir le risque d’incendie.

    Le fait de supprimer l’un des trois éléments du “triangle de feu” est suffisant pour combattre ouéliminer le risque d’incendie.

    Prévenir le risque c’est donc : – supprimer le mélange air-combustible – supprimer les sources d’inflammation

    a - Supprimer le mélange air-combustible

    Avant tout travail nécessitant du feu, ou pouvant provoquer des étincelles ou induisant des pointschauds, un contrôle d’atmosphère est nécessaire. Si le besoin s’en fait sentir une surveillance encontinu de l’atmosphère peut être faites durant ces travaux.

    Pour rendre non inflammable un mélange gazeux on peut :

     – diminuer la concentration de gaz ou de vapeur inflammable jusqu’à une valeur inférieure àla L.I.E. par dégazage, inertage, ventilation

     – diluer le combustible dans un jet d’eau pulvérisée ou de vapeur.

    On peut également éviter que combustible et comburant soient en contact l’un de l’autre par interposition “d’écrans” de mousse, eau pulvérisée, nuage de gaz carbonique.

    b - Supprimer les sources d’inflammation

    - la flamme- la foudre- les étincelles

    - les points chauds créés par le travail- les échauffements anormaux- les composés pyrophoriques

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    • La flamme

    Pas d’allumette, de briquet dans les zones à risques.

    Dans tous les cas il est interdit d’utiliser un briquet pour allumer un chalumeau.

    • La foudre

    Prévoir un système d’étouffement à la vapeur ou à l’azote sur les soupapes de sûreté et les éventsévacuant à l’atmosphère des produits inflammables.

    Prévoir si nécessaire des cages de Faraday.

    • Les points chauds créés par le travail 

    On peut citer le cas particulier des moteurs thermiques. Lorsque la réglementation n’interdit pas leur usage, seuls les moteurs Diesel peuvent être utilisés dans des atmosphères explosives. Mais leur 

    construction doit être spéciale (cf. arrêté du 19 Novembre 1975 relatif aux règles d’aménagement etd’exploitation des usines, de traitement de pétrole brut, de ses dérivés et résidus).

    La planche 6 présente les règles de construction et d’essais de tels moteurs de sûreté.

    • Les étincelles

    Elles peuvent être dues :

     – aux chocs d’outils

    Dans certains cas, utiliser des outils en bronze au béryllium anti-étincelles. Néanmoins,l’usage de ces derniers ne supprime pas tout danger.

    L’expérience montre que les particules arrachées de l’outil ne donnent pas d’étincelle, maisque les parties détachées des pièces ou du béton sur lesquels frappe l’outil font desétincelles.

    Dans une certaine mesure, on peut supprimer ces étincelles par humidification.

     – aux frottements  d’une machine tournante : prévoir en outre des protecteursd’accouplement anti-étincelles.

     – à la prise de masse des groupes électriques de soudure à l’arc : il est interdit de connecter une prise de masse sur une tuyauterie ou un appareil contenant des combustibles, de l’air comprimé, des produits chimiques.

     – à l’établissement ou à la rupture de circuits électriques.

     – à la mise en contact accidentelle de conducteurs sous tension : ne pas faire passer decâble au-dessus de tuyauteries, de réservoirs, etc.

     – à l’électricité statique

    Pour obtenir la suppression des charges électriques et donc les risques d’étincelles, on doit relier par une liaison équipotentielle, les corps de charges électriques opposées de façon à favoriser lacirculation de l’électricité en mettant ainsi ces derniers au même potentiel.

    De plus, pour éliminer cet excès de charges électriques ainsi accumulées et rendre l’ensemble neutre,il est nécessaire de réaliser une mise à la terre efficace. Au regard des seuls potentielsélectrostatiques, la mise à la terre d’une installation peut être considérée réalisée de fait si la

    résistance entre la terre et l’installation est inférieure à 1000Ω

    . Dans la pratique , les mises à la terreont une résistance inférieure ou égale à 20Ω car elles protègent aussi de la foudre et des courants decirculation (vagabonds).

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     – les chargements ou soutirages de fûts

    Liaison équipotentielle ou contact permanent

    entre fûts bec et seau

       D    S

       E   C    1

       1   3   9   A

    e

    - les pistolets de sablage, les pistolets de peinture

    Liaison équipotentielle

    Air respirable

       D    S

       E   C    1

       1   4   0   A

    Utilisation du sablage humide.

    De plus, lors des travaux de peinture la nature des solvants entrant dans la composition despeintures génère des vapeurs inflammables.

    Afin d’écarter tout danger d’explosion, il est interdit de pénétrer dans des locaux ouappareils ou s’effectuent des travaux de peinture avec des feux nus, d’utiliser de l’outillagepouvant provoquer des étincelles.

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     – les lances d’eau et de vapeur , les lances de lavage haute pression, les éducteurs, lesaérateurs utilisés lors de travaux sur capacités ouvertes.

       D    S

       E   C    1

       1   4   1   A

    Liaison équiptentielle

    Vaporisation et lavage à l’eau des réservoirs

    • Composés pyrophoriques

    Sulfure de fer et gommes de vapocraquage

    Avant l’ouverture d’une capacité pouvant contenir ces types de composés, il est recommandéd’effectuer un lavage chimique acide (par entreprise spécialisée). Prévoir le barbotage dans unesolution de soude des gaz générés par cette opération car ils contiennent de l’hydrogène sulfuré.

    Si le lavage chimique n’est pas effectué, un lavage à l’eau est recommandé, avant l’ouverture, ensuiteentretenir une humidification permanente.

    Le stockage des déchets retirés de la capacité doit être fait dans des fûts pleins d’eau avec destruction

    définitive (enfouissement, incinération).Ces opérations ne sont pas permises avec des catalyseurs sensibles à l’eau, travailler dans ce cassous atmosphère d’azote.

    • Certains catalyseurs de pétrochimie à base de lithium, d’aluminium

    Éviter d’utiliser l’eau à cause des risques de réactions chimiques. Utiliser plutôt un solvant inerte.

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    III - PRÉVENTION DU RISQUE CHIMIQUE

    1 - DÉCRET 92-1261 DU 31 DÉCEMBRE 1992

    La prévention du risque chimique est traitée d’un point de vue législatif et réglementaire dans lasection V du chapitre 1er du titre III du livre II du code du travail, modifiée par les décrets 92-1261du 3 Décembre 1992, 94-181 du 1er Mars 1994  et 2001-97 du 1er Février 2001 et comportant les9 sous-sections suivantes :

     – sous-section 1 : “principes de classement des substances et des préparationsdangereuses” (vue au § 1 précédent)

     – sous-section 2 : “déclarations des substances et des préparations”

    Concerne avant tout les fabricants, importateurs, vendeurs de produits chimiquesdangereux devant déclarer à un organisme agréé les informations nécessaires à

    l’appréciation des risques induits. – sous-section 3  : “informations sur les risques présentés par les produits chimiques”.

    Touche essentiellement au contenu de la fiche des données de sécurité devant comporter les 16 points décrits en annexe 7.

     – sous-section 4 : “règles générales de prévention du risque chimique”.

    Art. R 231-54 et suivant C.T.

    Pour cela, il est nécessaire :

    • d’évaluer les risques encourus pour la santé et la sécurité des travailleurs

    • d’assurer une évacuation efficace des vapeurs, gaz, poussières de produitsdangereux pouvant se dégager des postes de travail

    • d’informer les travailleurs des risques auxquels ils sont exposés et desmesures prises pour les éviter 

    • de contrôler les valeurs limites quand elles existent et de remédier auxsituations de dépassement

    • de réglementer l’accès des lieux de travail et de mettre une signalisationappropriée

     – sous-section 5 : “contrôles du risque chimique sur les lieux de travail”

    Réalisés par des organismes agréés ou par les chefs d’établissements eux-mêmes s’ils

    bénéficient d’une autorisation de la D.D.T.E. – sous-section 6  : “règles particulières de prévention à prendre contre les risques

    d’exposition aux agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction(C.M.R.) (cf. planche 8 en annexe).

    Les dispositions de la sous-section 4 sont applicables mais de façon plus développéecompte tenu du risque ciblé, avec notamment un suivi médical particulier. Art. R 231-56 etsuivants C.T.

     – sous-section 7 : “dispositions d’urgence”.

     _ sous-section 8 : “dispositions spécifiques à certains agents chimiques dangereux”.

    Concerne le benzène et le chlorure de vinyle.

     – sous-section 9 : “mesures d’applications”.

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    2 - CONTRÔLE DE TOXICITÉ

    Les moyens de détection des gaz toxiques sont très variés. Technologiquement, on peut envisager de

    nombreuses solutions en tenant compte des objectifs à atteindre (utilisation continue ou discontinue,précision, encombrement, etc.).

    On peut citer :

     – les papiers réactifs

    Exemple : papier à l’acétate de plomb. Il permet de détecter la présence d’H2S par formation de sulfure de plomb noirâtre.

    Il existe de nombreux papiers réactifs spécifiques à chaque gaz.

     – les tubes réactifs de type Draeger 

    Le principe de fonctionnement consiste à prélever manuellement par pompage un volumede gaz à analyser à travers un matériau absorbant (gel de silice ou charbon actif) contenantun liquide sur lequel réagit l’impureté en donnant une coloration caractéristique.

    Vue extérieurede la pompe

    Vue en coupede la pompe

       D    A

       N   A

       0   3   6   A

    Filtre

    Cha î netteDispositif pourouverture destubes réactifs

    Plaquetteintérieure

    Valveéchappement

    La lecture de la longueur de la coloration sur l’échelle de mesure, imprimée sur le tuberéactif, donne directement la concentration de l’impureté.

    Le mode d’emploi et l’échelle de lecture dépendent du type des tubes utilisés.

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    La précision est de l’ordre de 10 à 20 %.

    La durée de vie des tubes est limitée (2 ans environ).

    Parmi la centaine de tube réactifs existants, le choix à faire dépend du polluant dont on veutmesurer la concentration : oxyde de carbone, benzène, hydrogène sulfuré, anhydridesulfureux, acide chlorhydrique, sulfure de carbone, vapeurs nitreuses, etc.

    Si l’on soupçonne la présence de plusieurs d’entre eux, il est nécessaire d’effectuer unemesure par polluant avec le tube adéquat.

     – les analyses de laboratoire

    Avec des moyens plus sophistiqués (chromatographie, etc.) le laboratoire effectue desanalyses très précises.

    Exemple : métaux carbonyles, très toxiques et présents dans les réacteurs des catalyseurs

    au cobalt-molybdène ou à base de nickel.

    Le personnel chargé du contrôle doit être informé de la nature des produits qui ont étéstockés et des risques de réactions chimiques inattendues.

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