aaamenagement de menagement de troistroistrois

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 1 Note technique Lannion Trégor Agglomération Lannion Trégor Agglomération Lannion Trégor Agglomération Lannion Trégor Agglomération Pour le Comité des BV de la Lieue de Grève 1, rue Monge CS 10761 22307 Lannion Cedex AMENAGEMENT DE MENAGEMENT DE MENAGEMENT DE MENAGEMENT DE TROIS TROIS TROIS TROIS OBSTACLES OBSTACLES OBSTACLES OBSTACLES A LA CIRCULATION DES A LA CIRCULATION DES A LA CIRCULATION DES A LA CIRCULATION DES POISSONS GRANDS MIGR POISSONS GRANDS MIGR POISSONS GRANDS MIGR POISSONS GRANDS MIGRATEURS ATEURS ATEURS ATEURS CAS D AS D AS D AS DE MILIN ILIN ILIN ILIN ST T T T CONNAY SUR LE ONNAY SUR LE ONNAY SUR LE ONNAY SUR LE DOUR OUR OUR OUR ELEGO LEGO LEGO LEGO - OUVRAGE OUVRAGE OUVRAGE OUVRAGE « OH OH OH OH5 » NOTE NOTE NOTE NOTE TECHNIQUE & DETAIL QUANTITATIF ESTIMATIF TECHNIQUE & DETAIL QUANTITATIF ESTIMATIF TECHNIQUE & DETAIL QUANTITATIF ESTIMATIF TECHNIQUE & DETAIL QUANTITATIF ESTIMATIF – doc. n° doc. n° doc. n° doc. n°12.118 12.118 12.118 12.118-14 14 14 14 Note synthétique concernant le contexte et les justifications de l’opération d’aménagement morpho+écologique et fonctionnelle projetée Bureau technique et d'études en génie de l'environnement 65-67, Cours de la Liberté 69003 Lyon Tel : 04.78.14.06.06 Fax : 04.78.14.06.07 E-mail : [email protected] Biologie appliquée sarl Avec le soutien de la communauté européenne, de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, puis du Conseil Général des Côtes+d’Armor Rappel du contexte L’objectif de rétablissement de la continuité écologique sur les cours d’eau est un enjeu fort de la DCE et du SDAGE Loire-Bretagne (orientation n°9). Dans ce contexte et afin d’être en conformité avec l’article L214-17 2 du Code de l’Environnement visant à assurer la circulation des poissons migrateurs puis en concertation avec les partenaires institutionnels (Agence de l’eau, Comité des Bassins Versants de la Lieue de Grève, Conseil Régional, Conseil Général, ONEMA, DREAL, FDPPMA, etc.), un contrat de Restauration et d’Entretien Rivières « Lieue de Grève » (dont une majeure partie des cours d’eau est inscrite en « Zone d’Actions Prioritaires » vis-à-vis de la libre circulation de l’anguille) a été initié. Il identifie les principaux obstacles actuels aux poissons grands migrateurs. Parmi ces ouvrages, plusieurs d’entre eux ont désormais été l’objet de réflexions sur leur devenir ainsi que d’avant-projets, et trois sont aujourd’hui concernés par une mission de maitrise d’œuvre.

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Page 1: AAAMENAGEMENT DE MENAGEMENT DE TROISTROISTROIS

BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 1 Note technique

Lannion Trégor AgglomérationLannion Trégor AgglomérationLannion Trégor AgglomérationLannion Trégor Agglomération

Pour le Comité des BV de la Lieue de Grève 1, rue Monge

CS 10761 22307 Lannion Cedex

AAAAMENAGEMENT DE MENAGEMENT DE MENAGEMENT DE MENAGEMENT DE TROISTROISTROISTROIS OBSTACLESOBSTACLESOBSTACLESOBSTACLES A LA CIRCULATION DESA LA CIRCULATION DESA LA CIRCULATION DESA LA CIRCULATION DES POISSONS GRANDS MIGRPOISSONS GRANDS MIGRPOISSONS GRANDS MIGRPOISSONS GRANDS MIGRATEURSATEURSATEURSATEURS

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Note synthétique concernant le contexte et les justifications de l’opération d’aménagement morpho+écologique et fonctionnelle projetée

Bureau technique et d'études en génie de l'environnement

65-67, Cours de la Liberté69003 Lyon

Tel : 04.78.14.06.06 Fax : 04.78.14.06.07

E-mail : [email protected]

Biologie appliquée sarl

Avec le soutien de la communauté européenne,

de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, puis du Conseil Général des Côtes+d’Armor

► Rappel du contexte

L’objectif de rétablissement de la continuité écologique sur les cours d’eau est un enjeu fort de la DCE et du SDAGE Loire-Bretagne (orientation n°9). Dans ce contexte et afin d’être en conformité avec l’article L214-17 2 du Code de l’Environnement visant à assurer la circulation des poissons migrateurs puis en concertation avec les partenaires institutionnels (Agence de l’eau, Comité des Bassins Versants de la Lieue de Grève, Conseil Régional, Conseil Général, ONEMA, DREAL, FDPPMA, etc.), un contrat de Restauration et d’Entretien Rivières « Lieue de Grève » (dont une majeure partie des cours d’eau est inscrite en « Zone d’Actions Prioritaires » vis-à-vis de la libre circulation de l’anguille) a été initié. Il identifie les principaux obstacles actuels aux poissons grands migrateurs. Parmi ces ouvrages, plusieurs d’entre eux ont désormais été l’objet de réflexions sur leur devenir ainsi que d’avant-projets, et trois sont aujourd’hui concernés par une mission de maitrise d’œuvre.

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 2 Note technique

Il s’agit des ouvrages : - du Pont Roux à l’embouchure du Yaudet (ouvrage noté OH1 – communes de Ploulec’h &

Ploumilliau) ; - du Milin Kervegan sur le cours principal du Roscoat (ouvrage noté OH4 – communes de

Plouzélambre, Tréduder & Lanvellec) ; - du Milin St Connay sur le Dour Elégo, principal affluent du Yar (ouvrage noté OH5 –

communes de Plounérin & Lanvelec).

Implantés sur des cours d’eau côtiers, eux-mêmes concernés par des espèces piscicoles emblématiques telles que le saumon atlantique (Salmo salar), la truite de mer (Salmo trutta fario) ou encore l’anguille européenne (Anguilla anguilla), la situation réglementaire et les impacts desdits obstacles ont imposé de s’interroger sur leur suppression ou/et l’aménagement du tronçon de cours d’eau qu’ils « impactent ». Pour mémoire, ce type d’ouvrage bouleverse en effet, et de manière parfois considérable, les flux liquides et solides, altèrent les faciès naturels d’écoulement et la qualité de la ressource en eau, induisent une rupture de la continuité pour la faune aquatique puis perturbent les processus naturels de rééquilibrage géodynamique.

Si la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) invite à réfléchir à la suppression de ces ouvrages transversaux en raison de leurs impacts hydro-morphologiques et écologiques globalement négatifs, il convient de reconnaître que toute opération d’effacement complet ou partiel d’ouvrage peut entraîner des bouleversements nécessitant d’être acceptés, voire dûment accompagnés (redistribution des sédiments, abaissement de la cote des fonds, révision des usages en rives, etc.).

Conscients de ce contexte et soucieux de promouvoir de véritables projets de territoire à travers une concertation élargie, les représentants du Comité des bassins versants de la Lieue de Grève (maître d’ouvrage délégué : Lannion Trégor Agglomération) mandataient à l’automne passé l’équipe d’ingénieurs d’études de Biotec Biologie appliquée afin d’apprécier l’ensemble des enjeux, contraintes et impacts attachés à l’existence de ces infrastructures puis formaliser, pour chaque cas, un scénario de restauration non seulement opportun d’un point de vue hydro-écologique, fonctionnel et paysager, mais aussi dûment justifié et partagé par tous.

Etablis sur la base de reconnaissances de terrain effectuées au cours des journées des 05 & 06 novembre 2012 puis de premiers échanges avec le mandant et ses partenaires au cours de deux séances de travail tenues les 14 novembre et 8 janvier derniers, les principes directeurs de restauration qui sont ici développés ont avant tout recherché à répondre à une ambition majeure : promouvoir des dispositifs et solutions techniques vecteurs de valeur ajoutée d’un point de vue fonctionnel et biologique pour l’hydrosystème.

Les choix techniques auxquels ont abouti les réflexions menées recherchent, bien entendu, à s’inscrire dans le respect des textes réglementaires en vigueur (Loi sur l’Eau et récents décrets d’application, etc.), mais aussi dans la continuité et au regard des dispositions d’avant-projet antérieurement esquissées (Sinbio, 2010) en s’attachant à souligner : - qu’il ne peut exister de restauration physique sans restauration biologique ; - que les solutions ou dispositions d’aménagement les plus simples et pragmatiques, nourries

de la juste observation des milieux, seront toujours, généralement, les plus opérationnelles et gage de succès.

► Principales adaptations apportées à l’avant�projet antérieur (Sinbio, 2010)

(cf. plans n°12.118�C1 à 12.118�C3)

L’adaptation essentielle défendue dans le cadre de cette opération consiste en la promotion d’un nouveau point de franchissement de la voirie permettant ainsi de réemployer un ancien dispositif existant et éviter l’artificialisation de ce tronçon de cours d’eau par la mise en place de rampes en enrochement en amont (18 mètres linéaires – pente avoisinant 7,9%) et aval de la voie routière.

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 3 Note technique

► Principes/ambitions essentiels ayant guidé les évolutions de projet

� préserver au maximum, voire valoriser, le caractère humide des parcelles adjacentes au cours d’eau en amont immédiat de la voirie ;

� limiter l’artificialisation du ruisseau en évitant toute structure de stabilisation du lit ou/et des berges ;

� assurer le réemploi des vestiges d’un ancien ouvrage de pierres maçonnées type arc brisé tiers�point (portée : 1.50m, hauteur à la clé d’arc : 1.50m, longueur 4.50m) situé à l’extrémité Ouest du site, permettant ainsi de déplacer le lit du cours d’eau en un point où il coulait anciennement.

► Détails techniques

Pour mémoire, la motivation originelle de cette opération correspond à la suppression des impacts liés à la présence d’un ouvrage de franchissement inadapté (buse béton ø800mm), car infranchissable du fait d’une importante hauteur de chute à l’aval (~1.30m), d’un rapport diamètre/longueur faible, d’une uniformité du champ des vitesses et d’un tirant d’eau insuffisant.

Point clef de ce « décloisonnement », le nouvel ouvrage de franchissement promu sera un ouvrage de type HAMCO, soit une buse ovoïde métallique (cf. figure n°4 ci-dessous), adossé à l’ouvrage en place et réemployé (qui sera lui-même adapté en veillant à déstructurer son radier dont la cote est actuellement un point haut – travaux de reprise de maçonnerie nécessaire en sous-bassement). Figure 1. Coupe transversale du futur ouvrage

de franchissement à mettre place dans le prolongement de l’ancien ouvrage de pierres maçonnées existant – source : société SIREB.

Ce nouvel ouvrage adossé au premier sera semi-enterré afin de permettre le reconstitution d’un lit de gabarit adapté ainsi que le régalage et la tenue d’une couche de matériaux graveleux en fond.

Si un nouveau lit nécessitera d’être dûment recréé en partie amont, une cinquantaine de mètres linéaires (pente avoisinant 0.00%), à l’aval : il ne sera mené aucun travaux les eaux devant emprunter le talweg naturel existant. Bien entendu, le lit terrassé au sein de l’actuelle peupleraie présentera un gabarit adapté aux caractéristiques hydrologiques naturelles du ruisseau en veillant à mettre en scène un chenal de gabarit réduit (section inférieure à 1 m²) permettant le débordement pour la crue annuelle, voire bisannuelle, puis en évitant de « figer » la situation d’un point de vue morpho-dynamique (recours à aucune technique de stabilisation du lit et des berges dans un endroit dépourvu de réels enjeux).

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 4 Note technique

Afin de rechercher à établir un équilibre entre les déblais et les remblais produits sur site l’ancien lit dévoyé du Dour Elego sera partiellement comblé (souci conjoint de diversifier les conditions stationnelles par la création de légères dépressions ou mares à proximité du lit).

Le tracé en plan de ces nouvelles surfaces lentiques portera une attention toute particulière aux transitions avec les milieux environnants notamment par l’augmentation de la sinuosité des rives de façon à optimiser l’effet de lisière et la création de microhabitats (zones refuge pour de nombreuses espèces de faune). Les pentes de berges seront de nature variée, parfois abruptes pour favoriser la création de trous, « terriers », mais également douces pour faciliter les déplacements de la faune terrestre et favoriser un étagement de la végétation aquatique et semi-aquatique.

En ce site, et hormis l’installation de quelques massifs de saules buissonnants, aucun travail de végétalisation des sols travaillés ne sera conduit. L’abattage des cultivars de peupliers en place (favorisant la lumière) et l’engorgement en eau des sols permettront nécessairement aux processus de recolonisation spontanée de s’exprimer. ► Durée et hiérarchisation des travaux

Par expérience, une durée de chantier de 7 à 8 semaines pour une telle opération sera nécessaire. Parmi les principales étapes des opérations et de manière hiérarchique, il conviendra de distinguer :

1. les opérations d’installation de chantier (constitution d’une aire de stockage, signalisation en vue de coupure de la voirie, etc.) ;

2. la conduite des travaux forestiers (y compris abattage et rognage des souches des cultivars de peupliers situés sur les emprises utiles au projet) ;

3. la reprise en sous-œuvre de l’ouvrage ancien maçonné ; 4. la découpe de la chaussée à la scie hydraulique et l’ouverture de la digue/voirie (y

compris évacuation de buses béton en place) ; 5. la réalisation du lit de pose et l’installation de la buse ovoïde, y compris reconstitution de

la digue et mise en place de substrats au sein du nouvel ouvrage ; 6. le terrassement en déblai puis la mise en eaux du nouveau lit du Dour Elego ; 7. le terrassement en remblai de l’ancien lit du Dour Elego, la réalisation des mares et

dépression humides, y compris travaux de remblaiement au droit de l’ancien ouvrage de franchissement (buse ø800) dont la cote se situe à une vingtaine de centimètres en deçà du radier du futur ouvrage de franchissement).

Parmi les « imprévus » susceptibles de modifier les délais de réalisation des travaux (ainsi que les coûts de réalisation), puis en fonction des informations à disposition, il est aujourd’hui possible de citer :

- le véritable état de l’ouvrage ancien (extrémité amont) ; - les délais de fabrication du futur ouvrage de franchissement. ► A propos des impacts des travaux

Concernant la protection des espèces, il est évident que les interventions seront conduites de façon à ne plus travailler au-delà du 31 octobre de l’année.

Pour ce qui est des conditions d’utilisation de la voirie, il apparaît qu’une déviation temporaire des véhicules devra être proposée afin d’isoler ce tronçon routier et permettre, le temps des travaux sous voirie, d’œuvrer en toute sécurité.

Enfin et du point de vue des milieux naturels, ce site présente la même configuration que le site du Roscoat (OH4) avec une digue route associée à un ancien moulin. Le caractère hydromorphe de la zone humide située en amont de digue route ne sera pas impacté par les travaux.

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 5 Note technique

La comparaison du profil en long actuel et après travaux montre que la pente future du Dour Elego sera plus faible que l’actuelle, le cours d’eau se trouvera donc à fleur du terrain naturel favorisant l’hydromorphie de sols. Dans l’ensemble, l’opération en plus de faciliter la continuité piscicole devrait être positive pour les milieux naturels puisqu’il est prévu l’abattage d’une partie de la peupleraie en place, permettant ainsi aux formations marécageuses rivulaires de se développer. Tout comme pour le site précédent, les opérations de végétalisation seront réduites à la plantation de boutures et pieux de saules en vue de diversifier la structure de la végétation. Pour le reste, l’absence d’enjeu érosif et d’espèces envahissantes laisse une totale liberté pour que la végétalisation s’opère spontanément via la banque de graines ou des populations sources situées à proximité, assurant ainsi une typicité des formations végétale en place. Une pêche de sauvegarde permettra d’éviter une mortalité piscicole sur le tronçon détourné. ► A propos de la réalisation de ces différentes opérations de travaux

Au-delà des contingences administratives et des échanges, tant en termes technique que d’un point de vue administratif, nécessaires avec les représentants de la Police de l’Eau et de la Pêche, les modalités d’organisation des travaux projetés et fenêtres d’interventions disponibles vis-à-vis des périodes de migration des espèces cibles et des faibles niveau d’eau d’une part, puis du respect de la saison touristique d’autre part, seront bien les facteurs prédominants dans la désignation de la hiérarchisation des opérations en phase « chantier ». Ces travaux nécessiteront donc le respect d'une planification assez précise, elle-même proposée en fonction de plusieurs facteurs tels que le respect des cycles biologiques (période de fraie des poissons grands migrateurs) et de la saison touristique, le fait de devoir profiter de la période de repos de la végétation (soit entre la fin septembre et la mi-avril), la nature des terrassements à effectuer (hors période de hautes eaux, etc.). Figure 2. Tableau synthétique relatant les périodes

de migrations de diverses espèces - source : Cours Restauration de la continuité écologique des cours d'eau, Aspect piscicoles, Fish-Pass, 2008.

Pour mémoire, la répartition annuelle des débits du Yaudet, « extrapolés » à partir des données du Yar, confirme l’opportunité que représente la saison automnale pour les travaux : cette station démontre en effet une période de basses eaux s’étendant des mois de juin à octobre (source : www.hydro.eaufrance.fr, code station J2314910). Figure 3. Tableau reliant les débits mensuels (naturels) des différents cours d’eau étudiés aux débits du

Yar – données calculées sur 32 ans.

Mois janv. févr. mars avr. mai juin juill. août sept. oct. nov. déc.Le Yar à Tréduder (Station J2314910) - Surface BV 59.0 km² 1.560 1.500 1.220 1.020 0.742 0.469 0.323 0.222 0.220 0.364 0.648 1.210Le Yaudet à Pont-Roux (OH1) - Surface BV 7.7 km² 0.204 0.196 0.159 0.133 0.097 0.061 0.042 0.029 0.029 0.048 0.085 0.158Le Roscoat à Milin Kervégan (OH4) - Surface BV 23.0 km² 0.608 0.585 0.476 0.398 0.289 0.183 0.126 0.087 0.086 0.142 0.253 0.472Le Dour Elego à Milin St Connay (OH5) - Surface BV 8.8 km² 0.233 0.224 0.182 0.152 0.111 0.070 0.048 0.033 0.033 0.054 0.097 0.180

Espèces J F M A M J J A S O N D

Grande alose

Truite de mer

Mulet

Alose feinte

Anguille

Flet

Eperlan

Lamproie Marine

Saumon

Lamproie Fluviatile

Page 6: AAAMENAGEMENT DE MENAGEMENT DE TROISTROISTROIS

BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 6 Note technique

En fonction de ces considérations et au regard des conclusions défendues pour chaque site travaillé, le calendrier prévisionnel de cette opération pourrait se présenter comme suit :

Site du Yaudet (OH 1)

S ite du R o sco at (OH 4)

S ite du D o ur Elego (OH 5)

P ério de de garant ie et de suiv i

(*)

DJ A S OJ D

Planning de travaux incluant un éventuel arrêt de chantier entre les opérations de terrassement puis de végétalisation afin de respecter les périodes de travail les plus opportunes pour chaque domaine de compétences mais également la période de frai des grands migrateurs

J F MO NA S N

Période de travaux potentielle (*)

2nd semestre 2013 Année 2014

A M J

Figure 7. Calendrier ambitionné de l’opération de travaux liée à l’ouvrage OH5 au regard du planning des

deux autres interventions concomitantes « sur ouvrage » (OH1 & OH4).

► A propos de la période de garantie et de suivi des aménagements

Il est important de préciser que les conditions de réussite des aménagements proposés, dépendront aussi des conditions de croissance puis de suivi et de gestion de la végétation installée au cours des premières années. De manière générale, le choix des essences, leur densité et leur lieu d'implantation ont été planifiés de façon à ce qu'une première intervention d'entretien, du moins en ce qui concerne la végétation ligneuse, soit repoussée le plus tardivement possible.

Quoiqu'il en soit, toute intervention sera réalisée en pleine connaissance des fonctions biologiques et techniques assurées par la végétation et ne devra en aucun cas en restreindre les capacités.

Lors de cette première saison végétative à suivre la réalisation du chantier (période s’étendant entre le constat d’achèvement des travaux et la réception), et conformément aux directives du futur CCTP élaboré, le suivi des ouvrages exécutés et l'entretien éventuel des végétaux demeurera à la charge de l'entreprise mandataire ayant réalisé les aménagements, ceci dans le cadre de sa garantie. Il s'agira cependant davantage, au cours de cette période, de travaux visant à assurer une parfaite reprise des végétaux que d'actions d'entretien à proprement parlé, les essences végétales implantées étant encore très jeunes.

Ces premiers travaux de suivi et de gestion, comprendront notamment : - le remplacement des végétaux morts, malades, ou manquant de vigueur ; - l’éradication des végétaux indésirables sur l’emprise des aménagements ; - l’arrosage si nécessaire des végétaux installés ; - le fauchage si nécessaire des surfaces enherbées avec exportation des résidus de fauche.

Pour mémoire, il n’existe cependant aucune « recette standard » en matière d’entretien car chaque situation demeure un cas particulier et chaque milieu unique. Bon nombre d’aménagements au moyen de techniques issues du génie écologique n’ont par ailleurs jamais subi de travaux d’entretien et répondent toujours, au gré des années, aux objectifs fixés préalablement.

Enfin et concernant la tenue propre des aménagements, l’entrepreneur demeurera responsable des dommages subis par les ouvrages durant le chantier et cette période de garantie (c’est à dire jusqu’à réception) jusqu’à une crue de fréquence décennale sur site.

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 7 Note technique

► A propos de l’estimation des coûts de l’opération

Hors frais de maîtrise d’œuvre, le budget global de l’opération a été estimé à 57.547,50€ HT et se répartit comme suit : - Coût des travaux : 52.547,50€ HT (cf. page suivante et détails du D.Q.E. « travaux »

correspondant, doc. n°12.118-17) - Coût des opérations de communication inhérentes à l’opération (supports de sensibilisation

du public – plaquette, reportage, etc.) : 5.000,00€ HT (montant forfaitaire).

Lyon, le 28 février 2013,

BIOTEC Biologie appliquée,

Fabien LAMBOU, Sylvain QUIBLIER, Philippe ADAM & Nicolas DEBIAIS

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 8 Note technique

► Annexe I � Estimation des coûts par postes généraux

- Travaux préliminaires (préparation de chantier) 35.000 € H.T. - Travaux forestiers 12.450 € H.T. - Fournitures de matériaux et végétaux 525 € H.T. - Mise en œuvre des aménagements 4.297,50 € H.T. - Garantie et suivi des aménagements 275 € H.T. - Frais de communication (supports de sensibilisation) 5.000 € H.T.

MONTANT TOTAL « OUVRAGE OH5 » H.T. 57.547,50 €

MONTANT TOTAL « OUVRAGE OH5 » T.T.C. 68.826,81 €

Bureau technique et d'études en génie de l'environnement

65-67, Cours de la Liberté69003 Lyon

Tel : 04.78.14.06.06 Fax : 04.78.14.06.07

E-mail : [email protected]

Biologie appliquée sarl

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BIOTEC Biologie appliquée / 12.118-14 9 Note technique

► Annexe II – Listes de plantes et mélanges grainiers

LISTE DE PLANTES N°4

A)"Boutures de saules"

Type : bouture de saules, pour stabilisation des berges Qualité : ø 2-4 cm ; L ≥ 80cm

Densité : 3 pces/m²

Entretien: taille d'entretien

Nom latin Nom vernaculaire %

Salix atrocinera Saule roux 100

TOTAL LISTE DE PLANTES N°4A) 100

B) "Pieux de saules"

Type : pieux de saules,

Qualité : ø 8-12 cm ; L ≥ 150cm

Densité : 0,5 pces/m²

Entretien: taille d'entretien

Nom latin Nom vernaculaire %

Salix alba Saule blanc 75

Salix fragilis Saule fragile 25

TOTAL LISTE DE PLANTES N°4B) 100