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Agadir300 jours de soleil par an
© Sofitel Agadir
La plus grande station balnéaire du Maroc offre l’image d’une
cité moderne, à l’instar des stations mythiques de la Côte d’Azur ou de la Costa del Sol,
mais bien loin des villes d’art et d’histoire telles Fès et Marrakech.
Ici, tout est fait pour le bien-être des touristes, qui y apprécient
son immense plage, ses golfs et centres de thalasso, le confort de
ses grands hôtels et, surtout, plus de 300 jours d’ensoleillement par
an, qui rendent l’endroit tout par-ticulièrement agréable, même
au cœur de l’hiver.Et il ne faut pas s’éloigner beaucoup d’Agadir pour retrouver un Maroc plus
authentique, rural ou historique, de magnifiques espaces
naturels et des plages immen-ses, pratiquement désertes.
Petit tour de la reine des stations balnéaires marocaines et dans
ses très photogéniques environs.
AgadirSituée au bord de l’océan Atlantique, à près de
250 km au sud-ouest de Marrakech, Agadir (qui
signifie «grenier collectif fortifié») est la principale
station balnéaire du Maroc. Avec son demi-million
d’habitants, elle est aussi capitale régionale, la
septième ville du pays et son premier port de pê-
che, doublé du second plus important port com-
mercial, après celui de Casablanca.
Autrefois, le cœur historique du bourg se concen-
trait derrière les murailles de sa kasbah, plantée
sur le sommet d’une colline dominant la baie, au
nord-ouest de la ville actuelle. Mais, détruite par
un tremblement de terre en 1960, la cité s’est
déplacée en bord de mer et a été entièrement re-
construite en misant sur son développement tou-
ristique. Un but rapidement atteint, puisque Aga-
dir est aujourd’hui la destination phare du Maroc,
grâce à un climat exceptionnellement doux tout
au long de l’année et un grand choix d’infrastruc-
tures de loisirs allant des sports nautiques au golf
(4 terrains), en passant par plusieurs centres de
thalassothérapie alliant les bienfaits de l’océan et
de l’huile d’argan, originaire de la région.
La baie d’Agadir est classée parmi les plus bel-
les du monde et sa forme de croissant protège
les 10 kilomètres de plages des vents de l’At-
lantique, un spectacle magnifique à apprécier, de
préférence, depuis le sommet de la colline où se
dressait jadis le cœur historique d’Agadir…
Il ne reste pratiquement que des ruines de l’An-
cien Talborjt ravagé par le séisme. De la kasbah
aux ruelles sinueuses construite en 1572 par
Moulay Abdallah el-Ghalib subsistent les mu-
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railles restaurées, une porte toujours gravée d’une
inscription en néerlandais, rappelant que les Hollan-
dais y établirent autrefois un comptoir commercial,
et quelques vestiges de maisons. Un endroit plein de
nostalgie, qui mérite la visite, complétée par celle du
petit musée installé dans deux pavillons, au coin de
l’avenue des Forces Armées et du jardin d’Olhao, et
qui abrite une émouvante exposition consacrée à la
tragédie de 1960.
Autre musée à découvrir, consacré, cette fois, à la
culture berbère: le Musée Municipal du Patrimoine
Amazigh, ouvert en 2000 sur l’avenue Hassan II. Il
renferme notamment une riche collection de bijoux
en argent finement ciselés et de talismans, dont
on découvre toute l’importance dans les sociétés
traditionnelles.
Parallèle à l’océan et animé par une succession d’hô-
tels, bars, restaurants et boutiques, le Boulevard du
20 août est l’épine dorsale du secteur touristique,
mais s’est fait voler la vedette par la toute récente
Corniche construite en front de mer, entre la plage et
les hôtels, offrant ainsi 5 kilomètres ininterrompus de
«Promenade des Anglais» locale. Elle permet ainsi,
tout en se baladant, de rejoindre la zone portuaire,
autre pôle d’attraction de la ville, à l’ambiance sans
doute plus typiquement marocaine. Depuis les an-
nées 1970, Agadir s’est dotée de plusieurs ports.
On y compte aujourd’hui deux pittoresques ports de
pêche et un vaste port commercial surtout spécialisé
dans l’exportation des produits agricoles et halieu-
Musée berbère © ONMT© ONMT
© O
NM
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Ruelle de la Médina © ONMT
tiques (sardines en tête) de la région, auxquels est venu
s’ajouter plus récemment le port de plaisance entouré de
restaurants et de boutiques de luxe.
Autre visite incontournable: le Souk el Had, abrité derrière
une muraille crénelée percée d’une douzaine de portes nu-
mérotées qui servent de points de repère quand on s’égare
dans le labyrinthe des allées formant, par endroits, de vérita-
bles ruelles. Avec ses 6000 m2, c’est le plus grand marché
de la région. Organisé en différents secteurs dévolus aux
fruits, légumes et épices, aux vêtements, aux ustensiles de la
vie quotidienne ou à l’artisanat, on y trouve de tout, comme
dans un immense centre commercial. Une partie est plus
particulièrement destinée aux touristes, qui pourront donc
y acheter des souvenirs en tout genre: babouches et autres
objets en cuir de chameau, lampes marocaines, bijoux en
argent, bougies «tendance», foulards, épices et remèdes mi-
raculeux vantés par les boniments humoristiques des herbo-
ristes, tajines et autres objets en terre ou en céramique, huile
d’argan version cosmétique ou culinaire, etc.
Ouvert à l’origine uniquement le dimanche (c’est d’ailleurs
la signification de son nom), cet endroit pittoresque, plein
d’ambiance, d’odeurs et de couleurs, est accessible tous
les jours, sauf le lundi. Très fréquenté par la population loca-
le, il ne s’adresse donc pas particulièrement aux touristes.
Autre excursion shopping possible: la Médina Coco Polizzi,
à environ 4 km du centre-ville d’Agadir. Coco Polizzi, ar-
tisan italien né au Maroc, a recréé de toutes pièces une
médina qui restitue l’ambiance d’une ville traditionnelle et
présente un large éventail de savoir-faire artisanaux de la
région. Les maisons sont donc occupées par des ateliers
et boutiques d’artistes et artisans à vocation à la fois cultu-
relle et touristique.
Tournée vers l’océan, Agadir l’est aussi vers la montagne et
l’arrière-pays regorge de possibilités de balades et excur-
sions aussi dépaysantes qu’intéressantes, dans les réser-
ves naturelles, de pittoresques villages ruraux au cœur des
arganeraies ou à Taroudant, une petite ville chargée d’his-
toire qui n’est pas sans rappeler Marrakech…
GastronomieLe Maroc compte autant de cuisines que de régions. Celle d’Agadir, essentiellement ba-sée sur les produits de la pêche et les tra-ditions berbères, est volontiers aromatisée d’huile d’argan, célèbre pour ses propriétés gustatives et anti-cholestérol. Sardines, merlans, loups, mulets, thons, crevettes, homards, langoustes…, fraîchement pê-chés par les chalutiers se retrouvent au menu des restaurants ou tout simplement grillés dans une petite gargote du port. On les retrouve également dans la composition des tajines de poisson berbères, eux aussi accompagnés d’huile d’argan. Dans l’arrière-pays, la ville de Taroudant est réputée pour sa tanjia, qui doit son nom à la jarre dans laquelle on place la viande de mou-ton, l’ail, le cumin, le safran et d’autres épices, avant de laisser mijoter le tout sur la cendre pendant plusieurs heures, sinon toute la nuit. Côté sucré, la région est aussi connue pour l’amlou, une sorte de pâte à tartiner que l’on surnomme le «Nutella marocain», réalisée à base d’amandes, de miel et d’huile d’ar-gan. Un régal hautement calorique! Le miel (ou plutôt les miels) est également une autre spécialité régionale. On en trouve pour tous les goûts et tous les maux, puisque en plus de ses vertus purement gustatives, on leur attribue aussi des pouvoirs curatifs. Vous en trouverez de multiples exempes dans les coopératives qui jalonnent notamment la Route du Miel conduisant vers Immouzer…
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RT Agadir
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Excursions dans les environs d’Agadir
L’arrière-pays agricole
et les routes à thème
Il ne faut guère s’éloigner d’Agadir pour
découvrir d’autres paysages, souvent
époustouflants de beauté. A l’ombre des
sommets du Haut Atlas, le Souss est une
région fertile, surnommée le «verger du
Maroc». Entre oliviers, palmiers, cultu-
res maraîchères et fruitières, les petites
routes y sillonnent surtout parmi les ar-
ganiers, ces arbres emblématiques de la
région qui en a, dit-on, l’exclusivité.
La Réserve de l’Arganeraie, qui forme
un triangle dont la base littorale s’étend
entre Essaouira et Ifni en passant par
Agadir, a été classée Réserve de Bios-
phère par l’Unesco pour mieux gérer et
préserver cet espace naturel particulier,
aussi important pour la sauvegarde de
l’environnement que pour l’économie et
les traditions locales. Car l’arganier sert
à se chauffer, à nourrir les chèvres, fournit une
huile de cuisine savoureuse et curative (elle
possède des propriétés anti-cholestérol), mais
entre aussi dans la composition de nombreux
produits cosmétiques réputés pour leurs vertus
anti-desséchement et vieillissement de la peau
et des cheveux. Il a aussi suscité le dévelop-
pement rural, basé sur la création et la multipli-
cation de coopératives agricoles favorisant (et
valorisant) le travail des femmes. Mais cet arbre
a également un important rôle environnemental,
puisque les forêts d’arganiers entravent la dé-
sertification qui se répand depuis les sommets
du Haut Atlas.
Un peu partout autour d’Agadir, vous pourrez
donc mieux comprendre l’importance de l’ar-
ganier et découvrir les vertus de ses fruits en
visitant l’une de ces coopératives, proposant
toutes une visite guidée des installations artisa-
nales de production d’huile et une boutique de
produits à base d’argan et de plantes médicina-
les (une filière bien dans l’air du temps, qui peut
s’avérer prometteuse de revenus complémen-
taires pour les populations locales). Avec un peu
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de chance, vous apercevrez, en balade
ou depuis la route, des chèvres dans les
arganiers, que l’on surnomme donc «ar-
bres à chèvres» en raison de cette amu-
sante curiosité…
D’autres parcours thématiques sillon-
nent l’arrière-pays d’Agadir, telle la Rou-
te du Miel, qui traverse le véritable jardin
botanique de la Vallée du Paradis jus-
qu’au pittoresque village-oasis d’Imouz-
zer, où se tient chaque année, début
mai, le Moussem du Miel. A environ 3
km de là, une balade mène aux Voiles
de la Mariée, des étages de cascades
s’écoulant le long de parois blanchies
par le calcaire cristallisé auxquelles l’en-
droit vaut son surnom. Les ruches, aux
formes souvent très originales, pullulent
dans la région…
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Le Parc national de Souss-Massa A environ 45 kilomètres au sud d’Agadir, une route quitte la
Nationale de Tiznit en direction du petit village de Sidi Rbat,
du Parc national de Souss-Massa, de ses vastes étendues
sauvages et d’une plage immense bosselée de dunes poilues
comme des bosses de chameaux. Deux oueds y ont leur em-
bouchure et servent d’habitat, permanent ou temporaire, à
des milliers d’oiseaux (on parle de 230 espèces). On y observe
des flamants roses, spatules blanches, pies bavardes, cor-
morans, goélands, grues cendrées, ibis chauves, mésanges
bleues, bulbuls, sarcelles marbrées, foulques macroules... et
même des sangliers. Les mammifères (antilopes, gazelles...),
c’est surtout au nord du parc que l’on a des chances de les
rencontrer, de même que des autruches, récemment réin-
troduites dans la réserve. Si quelques 4x4 d’excursionnistes
s’aventurent jusqu’au sommet des falaises pour contempler le
paysage, la visite se fait à pied, de préférence avec un guide
spécialisé en botanique et entre février et avril ou de septembre
à novembre. Autrefois, il existait une lagune, à Massa, et des
navires venus d’Europe venaient y accoster. Mais le port a fini
par s’ensabler et disparaître, alimentant les légendes locales.
Protégée depuis 1991, la région n’est pas totalement inhabi-
tée. Sidi Rbat, par exemple, se trouve à peine à une centaine
de mètres de la mer. S’il n’a rien d’extraordinaire sur le plan
architectural, ce n’est pas tout à fait un village comme les
autres et fait partie de la poignée de communautés qui, en
pays berbère, partagent la même origine de nomades arabes,
le long de ce bout de côte au sud d’Agadir. Devenues séden-
taires, 180 personnes habitent Sidi Rbat, ce qui ne représente
guère plus de trois familles vivant d’air pur et d’eau fraîche.
Ou presque. La plupart des hommes partent pêcher durant
trois mois dans le Sud, où ils logent dans des campements,
pour assurer de quoi se nourrir pendant le reste de l’année.
Pourtant, on pêche aussi, sur les rivages du parc national. Les
falaises sont truffées de grottes muées en habitations troglo-
dytiques très sommairement aménagées au fil des années par
les pêcheurs qui les squattent généralement de mai à août.
Une belle excursion «nature», à une heure à peine d’Agadir…
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Taroudant
Entourée par 5 kilomètres de murailles de pisé
à l’origine de son surnom de «petite Marra-
kech», Taroudant possède une déjà bien lon-
gue histoire. Cette vieille cité aux allures de pe-
tite ville impériale est adossée aux contreforts
de l’Atlas et de l’Anti-Atlas, dont les sommets
parfois enneigés servent d’arrière-plan au dé-
cor. Sa situation, au cœur de la fertile vallée
du Souss, à 80 km d’Agadir, lui valut d’être
annexée par les Almoravides en 1056, avant
de retrouver son indépendance sous les Almo-
hades, puis d’être finalement détruite par les
Mérénides, en 1306. Elle se redressa cepen-
dant et connut même une certaine prospérité
durant le règne des Saadiens (16e siècle), qui
en firent d’ailleurs temporairement leur capi-
tale. Mais, en 1687, le grand sultan Moulay
Ismaïl investit la cité et massacra une bonne
partie de la population qu’il priva de ses privi-
lèges, amorçant ainsi un long déclin. El Hiba,
qui s’était autoproclamé sultan de Tiznit, en
fit ensuite le siège de sa résistance contre le
protectorat français, ce qui coûta à nouveau
cher à la ville. Saccagée par l’occupant, elle
ne retrouva jamais sa grandeur d’antan même
si elle reste aujourd’hui un centre commercial
animé par ses souks, au coeur d’une région
réputée pour sa culture d’agrumes.
Plusieurs fois détruite, Taroudant ne possède
aucun monument vraiment ancien et ne doit
d’être comparée à Marrakech qu’à la beauté
et à la ressemblance de ses murailles saa-
diennes, élevées aux 16e et 17e siècles, puis
redressées au 18e et ponctuées d’impression-
nantes tours défensives servant de portes à la
cité. La kasbah, où l’hôtel Salam, ex-palais du
sultan, est installé contre l’enceinte, est l’un
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des rares vestiges de la gloire passée de
la ville. Le centre sans doute le plus animé
est la place Assarag, où les Roudanis se
retrouvent en fin de journée, sur les bancs
ombragés et aux terrasses des cafés. C’est
par l’une des ruelles qui y débouchent que
l’on accède aux souks, plus petits, mais
assez similaires à ceux de la médina de
Marrakech. On y trouve tous les produits
nécessaires à la famille, à la maison et à la
cuisine, en plus de bijoux en argent (une
spécialité de Taroudant) et de beaux objets
issus de l’artisanat local, dont de magnifi-
ques poignards et autres armes ouvragées.
Un peu plus loin, près de la place Talmo-
klate, se tient le marché berbère, rempli
d’étals d’épices, d’herbes médicinales, de
fruits et légumes, de tajines et autres pote-
ries. A voir aussi: les tanneries (hors encein-
te, quasi en face du Bab Targhount), moins
photogéniques que celles de Fès.
Si on s’y attarde rarement plus de deux
jours, Taroudant ne manque pas de char-
me, avec ses femmes vêtues de robes et
de voiles bleu indigo, couleur qui, ici et
dans la région environnante, a le plus sou-
vent remplacé le noir habituel des Arabes.
Taroudant est aussi le point de départ d’une
jolie excursion vers Tioute (un peu moins de
40 km, dont une partie de piste), où une
ancienne kasbah domine une superbe pal-
meraie. Pour la petite histoire, sachez que
ce cadre magique servit de décor au film
«Ali baba et les 40 voleurs», interprété, en-
tre autres, par Fernandel…
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Coup de coeur à Taroudant Alternative plus abordable à «La Gazelle d’Or», où logent les «peoples» et autres VIP, le Dar al Hos-soun Garden Lodge & Spa, est une très belle adresse pour un séjour à Taroudant. Cette maison d’hôtes tendance et pleine de charme se situe à quelques centaines de mètres des remparts, en bordure d’une oliveraie de 40 hectares et dans un quartier résidentiel tout aussi élitiste. Caché der-rière son enceinte de pisé, ce lieu confidentiel géré de manière éco-respondable abrite des jardins contemporains créés par des architectes paysagis-tes renommés et classés parmi les plus beaux du bassin méditerranéen. Avec ses lignes contempo-raines et épurées, le dar («maison») n’a rien d’une demeure typiquement marocaine, mais a été entiè-rement réalisé par des artisans du pays avec des matériaux naturels, tout comme la déco, mêlant modernité et tradition et d’un extrême raffinement. Agencées dans deux structures distinctes (Al Hos-soun et Al Borj) autour de superbes et étonnants jardins paysagers, les chambres et suites sont de pures merveilles. Dans ce havre de paix et d’har-monie, tout invite à la détente: le salon-salle à man-ger installé à l’ombre d’une galerie, le verger, avec sa piscine, son pavillon de lecture, son hammam et sa salle de massage, ou encore le «grand bassin», long de 29 mètres, la table d’hôtes, qui revisite la cuisine du Sud marocain, et les soins «bien-être» traditionnels ou d’inspiration ayurvédique.Une adresse qui invite au voyage intérieur, dans un décor digne d’un magazine de décoration, mais qui reste cosy et totalement original!www.alhossoun.com
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Ecotourisme près d’Agadir
Sur les premiers contreforts de l’Atlas, à
quelques kilomètres à peine des derniers
faubourgs d’Agadir, l’Atlas Kaskah se
dresse sur une colline aride au cœur de
la réserve de la Biosphère de l’Argane-
raie. Plusieurs fois récompensé par des
prix marocains et internationaux depuis
son inauguration, en 2009, cet écolodge
respectueux de l’environnement offre un
dépaysement total à une vingtaine de mi-
nutes de l’océan. Ici, on ne se sent plus à
l’hôtel, mais dans une maison d’hôtes, où
l’on vous accueille autour du rituel du thé,
assis sur les moelleux coussins du salon.
Usant d’énergie solaire, de matériaux na-
turels, d’eau salée pour la piscine, d’une
nourriture bio à base de légumes, épices et
autres produits cultivés sur place ou dans
les villages voisins, l’Atlas Kasbah répond
pleinement aux critères d’un tourisme dura-
ble et responsable auquel sont associés les
habitants de la région, qui participent aux
différentes tâches et activités: cours de cui-
sine, de berbère, de poterie ou de tadelakt,
randonnées guidées, à pied, à dos d’âne ou
en VTT, balades ornithologiques, etc.
La kasbah, avec ses murs de pisé et ses
8 chambres et 3 suites aux salles de bains
de tadelakt agencées autour d’un patio in-
térieur, la table d’hôtes servie sur la terras-
se panoramique…, tout y contribue à une
initiation à l’hospitalité et à la culture berbè-
res. Un véritable havre de paix à combiner
-ou non- avec un séjour au bord de l’eau…
www.atlaskasbah.com
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Surf et yoga au nord d’Agadir
A 20 kilomètres d’Agadir, Taghazoute aligne au bord de la route
côtière les “surf shops”, bars, restaurants et petits hôtels pour
jeunes surfeurs et routards, ce qui explique sans doute que cet
ancien petit port de pêche n’a pas connu le même développe-
ment que sa célèbre voisine. Ce sont les hippies qui découvri-
rent l’endroit dans les années 1970. Depuis, les amateurs de
glisse sur eau ont pris le relais, attirés par les spots réputés les
meilleurs du pays, sinon d’Afrique: Source, Killer Point, Mys-
tery… En attendant que des projets immobiliers transforment
Taghazoute en station branchée, filons quelques kilomètres plus
loin, à Immi Ouaddar, où, il y a quelques années encore, on ne
trouvait à Paradise Beach que des pavillons de vacances et des
cabanons de pêcheurs. Aujourd’hui, le complexe du «Paradis
Plage» y occupe une partie des dunes, les pieds dans l’océan,
sans gâcher le paysage. Construit dans un style hispano-mau-
resque, ce «surf resort» propose windsurf, kitesurf, kayak, stand-
up paddle ou bodyboard, autant d’activités «classiques» au
royaume des spots les plus réputés du Maroc, mais auxquelles
le propriétaire a eu la bonne idée, sans doute inspirée par le dé-
cor, d’ajouter la pratique du yoga (dans deux pavillons de verre,
face à l’océan!) et un Spa bio, faisant ainsi de Paradis Plage le
premier «Surf Yoga & Spa Resort» du pays, en s’inscrivant, de
plus, dans une démarche de tourisme durable respectueux de
l’environnement.
Côté logements, le complexe propose 108 unités variant de la
suite à la villa de plage, spacieuses, super bien équipées (on y
trouve même une cuisine), avec terrasse ou balcon s’ouvrant sur
l’océan ou sur les jardins. La déco, épurée et contemporaine, est
faite de meubles et objets réalisés par des artisans de la région,
dans un esprit à la fois moderne et cosy. Les restaurants, eux
aussi très stylés, proposent une cuisine saine, fraîche et parfu-
mée, composée en majorité de produits bio de la région et de
poissons achetés chaque matin aux pêcheurs du village voisin.
Un endroit bien agréable pour oublier le stress du quotidien!
http://paradisplage.com
© Paradis Plage
© Paradis Plage
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arad
is P
lage
© Paradis Plage
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Infos pratiques• Comment y aller?L’aéroport d’Agadir est desservi par les vols
quotidiens de la Royal Air Maroc, en transitant
par Casablanca.
Un vol direct est proposé le dimanche par
Brussels Airlines au départ de Bruxelles.
Deux vols directs par semaine sont également
assurés par Ryanair au départ de Charleroi. En
saison, des vols charters directs sont égale-
ment proposés par les tour-opérateurs (Jetair,
Thomas Cook, Neckermann…).
• Pour plus d’infosOffice National Marocain du Tourisme
Avenue Louise 402
1050 Bruxelles
Tél: 02 6466320
E-mail: [email protected]
www.visitmorocco.com
Evénements culturels•En février, le «Festival Agadir Cinéma et Migra-tions» ouvre la saison des grands événements. Le thème de l’immigration inspire les œuvres et dé-bats de ce festival international qui dure 4 jours (www.festivalagadir.com).•Entièrement dédié au documentaire, le «FIDA DOC» présente, chaque année, en mars, des réali-sations issues du monde entier (www.fidadoc.org).•En juillet, pendant 4 jours, sur 3 scènes et devant près de 500000 spectateurs, le «Festival Timitar» est l’occasion d’une rencontre entre les musiciens amazighs (berbères) et d’autres musiques du monde: traditionnelles, savantes, populaires, ré-gionales, actuelles... (www.festivaltimitar.ma).•Depuis 2006, au mois d’octobre, le «Concert pour la Tolérance», retransmis par les grandes chaînes de télévisions internationales, rassemble 200000 spectateurs sur 3 sites du centre-ville d’Agadir.