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LE MAGAZINE DE L’UNIVERSITé STENDHAL - GRENOBLE 3 - N° 12 Les manuscrits de Stendhal revisités « Slamicalement vôtre » : le slam ou l’art du détournement Dans les brumes de l'éternité : hommage à Théo Angelopoulos

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Le magazine de l'université Stendhal Grenoble 3

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Le magazine de L’université stendhaL - grenobLe 3 - n° 12

Les manuscrits de stendhal revisités

« slamicalement vôtre » : le slam ou l’art du détournement

dans les brumes de l'éternité : hommage à théo angelopoulos

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sommaireÉdito

AlphabetsLe magazine semestriel de l’université Stendhal - Grenoble 3 - N° 12 - Tirage : 6 000 exemplaires - Parution : janvier 2013.Dépôt légal à parution - ISSN : 1772-1873. Directrice de la publication : Lise Dumasy. Rédactrice en chef : Dominique Abry. Comité de rédaction : Alain Guyot, François Mangenot, Chantal Massol, Georges Tyras. Responsable éditoriale : Nadia Samba. Ont collaboré à ce numéro : CRI, CUEF, école doctorale, ELLUG, Lidilem, service culturel, Traverses 19-21, UFR LLASIC.Graphisme : service communication / Camille Bartoli. Mise en page : Renée Monin. Fabrication : Coquand Imprimeur.Crédits photos : © Getty images - Thinkstock (p. 1, 7, 10, 12, 18). © Bibliothèque municipale de Grenoble (p. 5). © Université Stendhal / Ma Cancan (p. 24), éric Chamberod (p. 6 et 23), Pierre Decottignies (p. 22), Nadia Samba (p. 3), Chaoying Sun-Durand (p. 3), Théo Angelopoulos Production (p. 14, 15 et 16), Pawel Woznicki (p. 8).

Contact : Université Stendhal - Grenoble 3 - Service communicationBP 25 - 38040 Grenoble cedex 9 - France. Tél. : 04 76 82 43 49 - Courriel : [email protected]

actualitésGilbert Durand, philosophe et anthropologue de l’imaginaire : un héritage pour le XXIe siècle

Les manuscrits de Stendhal revisités

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23 agenda

22 Coup d'œilécrivain et poète, Henri de Régnier est à l’honneur !

16 Livres

12 PerspectivesDans les brumes de l'éternité : hommage à Théo Angelopoulos

10 thèses

4 FormationLe master Arts du spectacle se démarque par son originalité

6 recherche« Slamicalement vôtre » : le slam ou l’art du détournement

au cœur de l’imaginaire…

Foyer d’étude et de diffusion des langues, des littératures et des cultures du monde dans leur aspect patrimonial et créatif, spécialisée dans les sciences du langage et la com-munication humaine, notre université est investie d’une grande responsabilité dans cet effort essentiel qui tend à définir le monde de demain. Ainsi, il nous revient de porter la parole d’un nouvel humanisme. Et cela passe notam-ment par le développement de cette capacité qu’ont les hommes à se représenter le monde à l’aide d’un faisceau d’images et de représentations qui lui donnent un sens, l’imaginaire.

C’est là le fil directeur de ce numéro d’Alphabets et nous ne pouvions manquer de rendre hommage au précurseur de la recherche dans ce domaine, Gilbert Durand, qui y a consacré sa carrière, ainsi qu’au cinéaste Théo Angelopoulos, docteur honoris causa de notre université, dont les réalisations laissent transparaître un imaginaire individuel puissant mais aussi celui de tout un peuple.

C’est à la découverte de ces territoires d’expression et de rencontre des imaginaires que sont les domaines cinéma-tographique et théâtral, que le master Arts du spectacle forme les étudiants à étudier, créer, dépasser, sublimer la réalité de la vie.

Irriguant toute création, littéraire ou artistique, à toutes les époques, puissance productrice, l’imaginaire est présent partout y compris dans cette nouvelle forme de poésie urbaine qu’est le slam. « Nommer, c’est créer et imaginer, c’est naître » dira le poète mexicain Octavio Paz. Et si de Stendhal à Souleymane Diamanka, d’Henri de Régnier à Jean-Pierre Bobillot, les univers créatifs sont divers et même disjoints, ils n’en sont pas moins la traduction de rêves et de fantasmes vastes et riches, qui nous proposent de revisiter pour l’élargir notre vision du monde. Bonne lecture !

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gilbert durand, philosophe et anthropologue de l’imaginaire : un héritage pour le XXie siècle

Un immense savant nous a quittés. Gilbert Durand (1921-2012) n’a pas seulement, dès les années 1970, donné ses lettres de noblesse à l’anthropologie culturelle en France, il a aussi créé les conditions d’une véritable internationalisation de l’imaginaire en suscitant la création de centres de recherches « imaginaristes » sur les cinq continents.

Actualités

Il a donné une légitimité nouvelle aux lettres et sciences humaines dans une université française qui a toujours été dominée par les sciences dites exactes. Il a montré la voie à leur véritable essor  : la transdisciplinarité. Comme l’a justement écrit Madame Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur : « Pour lui, il n’y a qu’une seule science de l’homme, et les découpages entre disciplines ne sont que les effets de circonstances et de commodités passagères. Cette méthode transdisciplinaire, c’est celle qui lui a permis de faire de l’image et de l’imagination un objet de connaissance saisissable et compréhensible. »

Gilbert Durand avait 19 ans en 1940. Engagé dans la Résistance comme officier des FFC (Forces françaises combattantes) et des FFI (Forces françaises de l’intérieur), il fut arrêté et interné par les nazis. Dans sa prison, il médita sur ce qu’il appela plus tard « un holocauste inouï de barbarie et de suicide européen » né du totalitarisme nazi et de sa vision raciale de l’humanité. Pour lui, l’absurde n’était pas la clé de notre condition humaine. Au contraire, l’honneur de l’intellectuel est d’analyser les points de convergence entre les hommes, les cultures et les civilisations.

Il comprend très vite que le lien humain entre Homère, Mallarmé, un mythe africain (dogon) ou mexicain, les peintures de Lascaux ou une cathédrale du Moyen Âge, ce n’est pas la logique ou la raison qui le fournit, c’est le rôle décisif des images dans le fonctionnement de toute création. En bon disciple de Bachelard, il sait que les images, les symboles et les mythes structurent notre pensée, y compris celle des scientifiques. Autrement dit, il existe une pensée par images parallèle à la pensée conceptuelle. Elles ne s’opposent pas ; elles se fécondent réciproquement.

Cet imaginaire dynamique, il s’agit de le comprendre et de l’analyser si l’on veut pénétrer plus avant dans l’énigme des créations, des cultures et des civilisations. «  L’école de Grenoble » est née de ce défi herméneutique avec la création du CRI en 1966 dans la capitale des Alpes.

S’il y a aujourd’hui des centres de recherche sur l’imaginaire partout dans le monde, ce n’est pas uniquement à cause du rayonnement personnel et incontestable de Gilbert Durand, c’est aussi à cause de la fécondité de ses questionnements et de la richesse de leurs perspectives. L’existence de structures mentales communes à l’ensemble de l’humanité et reposant sur l’interaction du biologique, de l’affectif et du cognitif est encore un fondement solide pour une science de l’homme aujourd’hui, à l’heure des neurosciences. à défaut de cette hypothèse, il faut se résoudre au n’importe quoi de l’empirisme. C’est le pari humain et humaniste du durandisme : ce qui rapproche les hommes est plus important que ce qui les divise. Ces besoins fondamentaux des hommes s’appellent : rêver, créer, imaginer à travers l’art, la science et la technologie. Beaucoup de chercheurs s’honorent de l’héritage durandien et continuent à le porter bien au-delà de toutes les frontières réelles et imaginaires de l’humanité.

Philippe Walter, directeur du Centre de recherche sur l’imaginaire (CRI)

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Actualités

Les manuscrits de stendhal revisités

« Tout ce qui est bas et plat me fait penser à Grenoble. » Ce paradoxe en dit long sur les relations de Stendhal avec sa ville natale, relations faites à la fois de rancœurs tenaces et de petits bonheurs inavouables. Cette ville mal aimée est pourtant déten-trice d’un véritable trésor : l’essentiel des archives laissées par l’écrivain. Certes, les manuscrits des grands romans publiés du vivant de Stendhal ont été détruits, conformément à une tradition d’époque, mais la Bibliothèque municipale de Grenoble conserve les précieux manuscrits de Lucien Leuwen, Vie de Henry Brulard, Lamiel, Le Rose et le Vert et des Journaux de l’écrivain... mais aussi des textes historiques (Vie de Napoléon, Mémoires sur Napoléon...), esthétiques (fragments de l’Histoire de la peinture en Italie) ou philosophiques (Filosofia nova), souvent méconnus du grand public. Cet ensemble compte parmi les plus importants fonds de manus-crits littéraires par sa taille et par la présence de textes majeurs. Chercheurs littéraires, informaticiens et linguistes de l’université Stendhal travaillent de concert avec la Bibliothèque municipale de Grenoble pour rendre ces manuscrits accessibles au plus grand nombre.

Le site, 3 ans après l’inaugurationLe site internet manuscrits-de-stendhal.org qui comptait 536 feuillets avec leur transcription lors de l’inauguration en comporte actuellement 2228 et propose en sus de nouveaux enregistrements audio, des commentaires de pages, des parcours de navigation élaborés à partir des requêtes.Par ailleurs, ce site rencontre un succès indéniable, comme en témoignent ces statistiques (qui n’intègrent pas les consultations de l’équipe travaillant sur ce projet) : 25 000 visiteurs différents depuis le lancement, en moyenne, sur les trois dernières années, 21 visiteurs par jour et 125 000 transcriptions consultées.

Après l’inauguration du site manuscrits-de-stendhal.org fin 2009, les activités de recherche autour des précieux feuillets de l’auteur n’ont pas cessé, bien au contraire. Cécile Meynard, Thomas Lebarbé et d'autres enseignants-chercheurs s’attellent depuis plusieurs années à mieux connaître et faire connaître ce fonds. Ils nous ont raconté le développement exceptionnel de ce projet, ses ramifications et notamment la parution prochaine des « Journaux et papiers de Stendhal ».

Précisons que ce site est articulé avec une base documentaire, nommée CLELIA – petit clin d’œil au personnage de La Chartreuse de Parme –, acronyme signifiant Corpus littéraire et linguistique et intelligence artificielle.

Les développements de la base documentaire CLeLiaNos chercheurs ont fait évoluer cette base au cours de ces dernières années pour permettre la transformation des fichiers qu’elle contient en différents formats numériques. Leur objectif était double. Ils visaient d’une part à rendre accessibles les données de cette base depuis d’autres plateformes telles Gallica ou Europeana, les bibliothèques numériques de la Bibliothèque nationale de France et de la Commission européenne. D’autre part, ils souhaitaient faciliter l’accès aux données à tous les chercheurs en sciences humaines et sociales pour qu’ils puissent ainsi avoir les documents sur Stendhal qui les intéressent dans les standards informatiques d'échange de données textuelles et bibliométriques. Ce double pari n’était pas des moindres ; il est aujourd’hui atteint et suscite l’intérêt de chercheurs travaillant sur d’autres corpus d’auteurs. La voie de collaborations nouvelles est ouverte, notamment avec le consortium de littérature et de philosophie CAHIER (Corpus d’auteurs pour les humanités : informatisation, édition, recherche).

Le 1er tome des « Journaux et papiers de stendhal »Il faut préciser que ces travaux sur les formats de fichiers de la base CLELIA vont aussi faciliter l’édition imprimée des Journaux et papiers de Stendhal. Le premier tome va paraître prochainement aux Ellug. Il correspond à la première période de la vie de l’auteur jusqu’en avril 1804. Cette édition vise à montrer que Stendhal rédige en parallèle journaux, papiers, pensées et projets d'œuvres. Face à la mosaïque des notes qui se mêlent et se répondent, le lecteur est accompagné par les commentaires des chercheurs. Il peut comprendre le contexte et les liens que l’on peut tisser entre les divers éléments. Ainsi, petit à petit, sous ses yeux, la figure de Stendhal vivant se dessine au fil des pages.

découvrez le musée stendhal de grenoble !Ouvert récemment, ce musée offre au public la possibilité de découvrir le célèbre écrivain né à Grenoble en 1783, Henri Beyle dit Stendhal, par une approche axée sur l'écri-ture (livres et manuscrits), les arts plastiques (collection iconographique) et les lieux, notamment l’appartement natal et celui du Dr Gagnon, le grand-père maternel de Stendhal.

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Actualités

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Formation

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Créée par l’université Stendhal il y a une dizaine d’années – initialement sous l’intitulé « Arts du spectacle : théâtre européen » ¬– cette formation, qui allie recherche et enseignement, en matière de théâtre et cinéma, s’est affinée et enrichie au fil du temps, constituant ainsi un master complet sous l’étiquette Arts du spectacle.

Le master arts du spectacle se démarque par son originalité

Le master Lettres et arts du spectacle, dans sa spécialité « Arts du spectacle : théâtre européen - études cinématographiques » accueille actuellement sur le campus grenoblois 40 étudiants (2012-2013) répartis entre les deux années de formation.

Le nombre de places n’est pas limité et l’accès se fait dans la continuité de la licence Lettres et arts du spectacle de l’université Stendhal, d’une licence d’Arts du spectacle d’une autre université ou sur validation d’études pour les étudiants venant d’autres filières ou ayant des diplômes étrangers.Deux parcours spécifiques sont proposés au sein de ce master.

Le parcours « théâtre européen »Par son ouverture sur une sphère géographique internationale, ce parcours est particulièrement original dans l’offre de forma-tion des universités françaises. Les enseignements permettent d’aborder en 1re année de master les écritures dramatiques, la mise en scène contemporaine, les institutions théâtrales – chaque domaine étant situé dans le contexte européen – et de suivre en partenariat avec la MC2, une création théâtrale de ce lieu essentiel de l’économie du spectacle à Grenoble.

« Par exemple, tu vois, de bien regarder,je crois que ça s’apprend. »

Marguerite Duras, Elle dans Hiroshima mon amour

En 2e année de master, l’approche des écritures dramatiques et des institutions est prolongée par deux séminaires, l’un axé sur les enjeux des politiques culturelles, l’autre intitulé « Le plateau à l’œuvre », composé de rencontres avec des professionnels de la création des arts de la scène.

Des contacts de plus en plus nombreux sur le plan international sont noués et vont l’être encore. à titre d’exemple, la Canadienne Gretchen Schiller, qui exerce à la School of arts, Brunel University de Londres est professeure invitée à l’université Stendhal pour deux ans, de 2011 à 2013. Spécialiste de danse et d’art vidéo, elle apporte son expertise aux étudiants, le théâtre étant associé aux autres arts de la scène dans la formation. Il est à noter aussi que des contacts très nombreux sont entre-tenus avec les institutions théâtrales grenobloises (Hexagone, MC2…), et les séminaires sont souvent adossés aux spectacles de leur programmation annuelle.

Le parcours « études cinématographiques » Mis en place à la rentrée 2011, ce parcours ne manque pas de singularité. Il est axé sur une approche esthétique du cinéma – trop souvent négligée aujourd’hui à l’Université – et sur le cinéma d’auteur, ainsi que sur la critique, les entrecroisements entre les arts, l’ouverture au monde contemporain (cinéma européen et autres cinématographies – souvent « minoritaires » – à travers le monde).

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Formation

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Les séminaires de 1re année de master sont conçus en ce sens : • « Cinéma et forme d’écritures » permet d’étudier des relations au texte et aborde le cinéma comme une écriture esthétique « en images, en mouvement et en sons », comme l’écrivait Robert Bresson, • « Cinéma et pensée du monde » élabore une cartographie des cinématographies du monde, selon une pensée du sensible,• Un troisième séminaire ouvre sur les « institutions culturelles ».

En 2e année, des enseignements partagés avec le master profes-sionnel Diffusion de la culture, permettent une ouverture sur les autres moyens d’expression littéraires (roman, poésie…) et artistiques (musique, arts plastiques, arts vivants…), notamment via le séminaire « Culture littéraire et artistique contemporaine ». Un atelier dédié à l’écriture critique sur le cinéma est également proposé. Suivant l’exemple du parcours Théâtre européen, les relations avec les institutions grenobloises (Cinémathèque par exemple) ou valentinoises (Lux, Navire, Festival international du scénario…) ne cessent de se développer.

mémoire et stage : pour un master recherche professionnalisantAu second semestre de chaque année, quel que soit le parcours de spécialité suivi, s’offre le choix entre plusieurs formules.En master 1 : mémoire court et deux séminaires, mémoire court et rapport de stage, mémoire long de recherche.En master 2 : mémoire long de recherche ou « mémoire profes-sionnel » alliant stage long et sujet de réflexion en relation avec le domaine concerné. Si le Master Arts du spectacle est un master de recherche, il est aussi professionnalisant grâce aux multiples rencontres avec des professionnels, mais aussi par les stages qu’il est possible d’effectuer dans le cursus (stage de 2 à 3 mois en 1re année, de 5 à 6 mois en 2e année). Il faut préciser aussi que la rédaction d’un mémoire de recherche est un travail particulièrement formateur et structurant pour la pensée des étudiants, et qu’il est parfois arbitraire d’opposer stage professionnalisant et rédaction de mémoire.

une grande variété de métiersAvec un taux d’insertion de 80 % (selon une enquête menée sur les diplômés de master de 2007 et 2008, 30 mois après l’obten-tion de leur diplôme), les diplômés du master Arts du spectacle exercent principalement des :• métiers ‘‘administratifs’’ (administrateur de compagnie, chargé de production, chargé de diffusion ou de distribution…) • métiers de la culture (communication culturelle, écritures critiques et promotionnelles, relations avec le public, médiation culturelle, journalisme, organisation d’événements)

Pour en savoir plus sur cette formation, contactez : [email protected]él. 04 76 82 68 24 (secrétariat pédagogique) ou consultez le site de l’université : www.u-grenoble3.fr

Didier Coureau, professeur en études cinématographiques, responsable du master Arts du spectacle : théâtre européen - études cinématographiques

• métiers du spectacle et artistiques (comédien, metteur en scène ou réalisateur, auteur dramatique ou scénariste, scénographe) • métiers de l’enseignement et de la formation.• métiers techniques (régisseur son, lumière, vidéo). Ce master peut aussi être une bonne préparation aux concours des écoles de théâtre (ENSATT) et de cinéma (FEMIS). Enfin, la poursuite d’études en doctorat Arts du spectacle avec préparation d’une thèse permet d’accéder à des carrières dans l’enseignement supérieur, public et privé, et la recherche.

une formation adossée à des centres de recherche Les enseignants-chercheurs qui interviennent dans la formation sont très actifs au sein de leurs équipes de recherche : majoritaire-ment au sein de la composante CINESTHEA (Cinéma – Esthétique – Théâtre) de Traverses 19-21, qui développe des recherches sur les écritures en devenirs, l’esthétique plurielle de l’image, les processus collectifs de création, minoritairement au sein de la composante CEDILIT (Centre de recherche en didactique de la littérature) de Traverses 19-21, et de LIRE (Littérature, idéologies, représentations, XVIIe-XIXe siècles). Journées d’études et colloques organisés par ces centres de recherche apportent des compléments de formation aux étudiants du master. Les activités de formation et de recherche en arts du spectacle sont aussi très étroitement reliées à celles de la Maison de la création, structure pluridisciplinaire et interuniversitaire, au sein de laquelle se développe, entre autres, le projet EST (Espace scénique transdisciplinaire) qui comprend la construction d’un lieu dédié aux entrecroisements entre recherche et création.

Le master Arts du spectacle, dans chacun de ses parcours – Théâtre européen comme études cinématographiques – est ouvert sur la complexité du monde contemporain, créant des interrelations entre enseignement, recherche, création, écri-ture, et les milieux institutionnels et culturels dans lesquels ils peuvent s’épanouir.

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Recherche

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« slamicalement vôtre » : le slam ou l’art du détournement

Art du flow et de la confluence, le slam est né aux États-Unis dans les années 80. Si « Tsunami » est le pseudonyme choisi par l’un des pionniers du slam français, force est de constater que cette forme de poésie scénique qu’est le slam consiste en un flot de mots. C’est précisément à cette métaphore que recourt l’artiste allemand Bas Böttcher, invité à l’université Stendhal en 2010, pour évoquer son art : à l’image de l’eau qui se décline à travers trois états, le slam est liquide quand il est déclamé, porté par le flow vocal, gazeux lors d’une performance scénique dans l’air qui sépare le slameur du public, et glacé lorsqu’il demeure enfermé dans l’écrit.

Par essence, le slam tend à s’échapper du livre pour accéder au live, et relève à ce titre de l’auditure, selon le poète et professeur Jean-Pierre Bobillot, ou de l’oralittérature d’après le slameur Souleymane Diamanka. Ce mot-valise nous invite d’ailleurs à envisager la créativité dont le slam est porteur – voire catalyseur – et qui a fait l’objet de notre recherche en thèse. Outre les néologismes, les détournements phraséologiques – dont la citation en exergue nous offre un aperçu – sont l’une des formes privilégiées de cette créativité aux multiples facettes, emblématique d’un art qui émerge à la confluence de l’écriture et de l’oralité, de la chanson et des lettres.

L’odyssée du slamLe concept de slamming a été créé dans les années 80, par Marc Smith, ancien ouvrier du bâtiment, « outsider de la scène littéraire » selon ses propres termes (1). Se sentant investi d’une mission – celle de démocratiser l’accès à la parole poétique –, le « papi du slam » organisa dans des bars de Chicago des tournois de poésie. Les poètes montaient sur scène et s’affrontaient avec pour seule arme les mots, fussent-ils tranchants, cinglants ou même « claquants » si l’on se réfère au sens premier du verbe to slam. Le public leur attribuait des notes de 1 à 10. Ce fut la naissance d’un mouvement baptisé ironiquement « le slam poésie des beaux quartiers  » (the uptown poetry slam). L’épidémie – selon la métaphore de Grand

« Le feu passe au vers et l’oralité passe par nousLe verbe est une clé indispensable

Dehors on nous demande des mots de passe partout »

Souleymane Diamanka

(1) Interview de Marc Smith sur Artel

corps malade (2) – se propagea bientôt aux états-Unis, puis en Europe et en France où les premiers collectifs de slameurs se constituèrent dès la fin des années 90, avant la consécration du film Slam de Marc Levin. En obtenant la caméra d’or à Cannes en 1998, ce film contribua à l’irruption du mot « slam » dans la presse française et à la diffusion d’un mouvement qui culminera à Midi 20, avec le succès du premier album de Grand corps malade. Les enquêtes et entretiens que nous avons menés avec une vingtaine de slameurs français, allemand et espagnol apportent un éclairage sur le slam tel qu’ils le vivent et le dérivent. L’enquête « Le slam en un mot », diffusée sur la toile par les slameurs interviewés via leurs réseaux sociaux, visait à faire émerger les représentations sur cet objet poétique à identifier. Du côté des slameurs et slameuses, les réponses varient : du « tournoi » original au « partage » et à la « liberté » fondamentale. Celles des internautes convergent autour de

(2) « J’écris à l’oral », Enfant de la ville (2008).

Le slameur Bas Böttcher en concert.

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…  POés ie   C ’EST   l’ c r i vé ,   l’ encr i ,   l’ écr ié   d ’ l’ encr ier   •   POés ie  C’EST  ni   rêver  ni   pas  rêver  •  POésie  C’EST  tout  ou  rien  (c’est tout  un)  •  POésie  C’EST  hier,   aujourd’hui  ou  de¬main  •  POésie C’EST  recto-servo   •   POésie   C ’EST  des   mots   •   POésie   C ’EST  démodé  •   POésie   C’EST  des  mots  d ’ trop  •   POésie   C’EST  des  mots   &   c ’ es t   pas   des   mo ts   •   POés ie   C ’EST   des   mo ts   n i p ra t i ques   n i   p a s   p ra t i ques   •   POés i e   C ’ EST   des   mo t s   n i  crat iques  n i   pas   crat iques  •   POésie   C’EST  n i   Craty le   n i   pas  Cratyle  •   POésie  C’EST  le   style   &  la   crapule  •  POésie  C’EST  le  hic  &  l’nunc,  le  nec  &  l’plus  ultra,   fun,  bulles  &  patatras  • POés ie   FA t ras   •   POés i e   PA ta t i   •   POés i e   PA ta ta   •   POés i e C’EST  pour   qui   pour   quoi   ?   •   POésie   C’EST  pourr i   •   POésie C’EST  pour   r i re   &  c ’est   pas   pour   r i re   •   POésie   C ’EST  pour mourir  &  pour  ne  pas  mourir  •  POésie  C’EST  qui   v ivra  rira  &  qui mourra pourr ira ou qui mourra r ira & qui v ivra pourr ira •   POés ie   C ’EST   pourr i ra   b ien   qu i   pourr i ra   l’dern ier   ou   r i ra b ien   qu i   pourra   l’dén ier   •   POés ie   C ’EST   les   Rats   •   POés ie  C’EST   ramage   &   p lumage ,   grammage ,   gr image ,   image ,   in i¬ mage,   rage,   orage,   mirage,   &cetera   •   POésie   C’EST  &ceteRa 

Extrait de Poésie c'est... Jean-Pierre Bobillot, poète et professeur à l'université Stendhal

« mot(s) » (pour 15 %), « liberté » (pour 12 %) ou se traduisent par des jeux de mots qui sont illustrés de facto  : des formes néologiques comme « Slamalikoum » (3), « indéfinisslam », ou des resémantisations du mot «  slam  » comme s’il s’agissait d’un sigle (« Système de Louvoiement Autour de la Mélopée »), expriment la volonté d’entrer dans une démarche que nous qualifions de «  colludique  », s’agissant de «  jouer ensemble avec les mots ». En outre, 11 % des internautes ont cité un nom de slameur ou de collectif, ce qui tend à prouver que le slam est aussi, et surtout, une histoire de rencontres, qu’elles soient humaines ou lexicales.

un exemple éloquent : « Les poètes se cachent pour écrire »Notre approche d’une poétique du slam nous a conduit à l’appréhender comme une poésie vivante et vocale – c’est « l’encre qui devient vivante » selon la formule de Souleymane Diamanka –, adressée et souvent métissée, expressive et créative. Si l’on considère par exemple le slam de ce dernier intitulé «  Les poètes se cachent pour écrire  », on observe une adresse fondamentale que nous avons décrite en termes d’interdiscursivité. Ainsi, à trois reprises et au fil de ce qui s’apparente à un refrain, le poète interpelle ses amis slameurs :

« Les poètes se cachent pour écrire C’est pas une légende, Rouda, regarde-nous… »

à travers ces manifestations de solidarité qui font écho au featuring et à la dédicace dans le rap (4), les slameurs semblent en quête d’une identité collective contenue dans l’idée de slam family (5). Ils n’ont de cesse de tisser des liens tout en métissant leurs mots. Le métissage apparaît ici dans l’intégration d’une

micro-alternance codique en peul, langue « natale » du poète qui en profite pour rendre hommage à ses origines : « J’ai répondu Hamiini quand ma mère m’a dit Mbaalen he jam… » (6). Cette poésie est enfin, par essence, sonore, s’agissant de faire sourdre des mots une musicalité, un rythme qui rassemble (Meschonnic, 1982). Il en résulte une écriture «  paronomastique  » (Frontier, 1992) dont rendent compte ces premiers vers :

« Les mots sont les vêtements de l’émotion, Et même si nos stylos habillent bien nos phrasesPeuvent-ils vraiment sauver nos frères du naufrage ? »

La paronomase, figure reine du slameur, peut être doublée d’une métaphore ou encore d’un chiasme – ici souligné par un parallélisme – comme dans les derniers vers qui assurent la clôture circulaire du poème :

« on a traversé des rivières de boue à la nage, on a dormi à jeun dans la neige / Et on est encore debout »

L’homophonie et la paronomase se croisent, et la boucle est bouclée. Notons que l’isotopie de l’eau est présente tout au long du slam et souvent associée à l’écriture :

« Versificateur notoire, chaque rime est une cascade »

Quant aux formes de créativité, elles sont essentiellement issues d’une matrice que l’on peut qualifier de « pragmatique » (Pruvost et Sablayrolles, 2003) ou encore de « phraséologique », désignant le détournement d’une unité syntagmatique ou phrastique plus ou moins figée.

(3) Cette formule est souvent utilisée en guise d’ouverture des scènes ouvertes. Elle renvoie à l’origine aux sessions animées par Grand Corps Malade au café culturel de Saint-Denis.(4) On parle de featuring lorsqu’on invite un autre artiste à une collaboration.(5) Interview citée : “a family of poets, an international family of poets” dixit Marc Smith.

(6) L’artiste préfère l’expression de «  langue natale  » à celle de «  langue ma-ternelle ». Il nous a proposé la glose suivante pour ce passage : « Amiini » ou « Amin » est l’équivalent de « Amen », l’un et l’autre étant interprétés par les anciens Peuls comme la contraction de « Ha e min » (« jusqu’à moi ») et « Ha e men » (« jusqu’à nous ») et utilisés à la fin d’un souhait. « Mbaleen he jam » peut être traduit par « Dormons en paix » ou « Bonne nuit ! ».

RechercheRecherche

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Recherche

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Camille Vorger est docteure en sciences du langage et a réalisé sa thèse sur le thème du slam à l’université Stendhal sous la codirection de Dominique Abry et Francis Grossmann. Elle enseigne aujourd’hui à l’université de Lausanne.

bibliographie

• Bobillot, J-P. (2012). Naissance d’une notion : la médiopoétique. In Poésie & Médias. Actes du colloque de Paris-IV / Sorbonne. Edition du Nouveau Monde. pp.155-173.• Diamanka, S. (2007). L’Hiver Peul. Universal music.• Frontier, A. (1992). La poésie. Belin.• Galisson, R. (1995). Les palimpsestes verbaux : des révélateurs culturels remarquables, mais peu remarqués… In Cahiers du français contemporain. La locution en discours. ENS Fontenay/Saint Cloud. CREDIF/Didier, pp.41-63.• Meschonnic,  H.  (1982).  Critique du rythme, anthropologie historique du langage. Verdier.• Pruvost, J. & Sablayrolles, J.-F. (2003). Les néologismes. PUF.• Vorger, C. et Abry, D. (2011). Du rap au slam, du flow au flot. In Synergie Espagne n°4. pp. 63-76.• Zumthor, P. (1987). La lettre et la voix, de la littérature médiévale. éditions du seuil.

détournements et donnent lieu à une écriture qui tisse et métisse, embrassant les diverses facettes d’une culture d’ordre populaire. En ce sens, le slam est passerelle et les slameurs ont à cœur d’assumer cette mission : passeurs de mots, d’émotions, de culture, ils peuvent même contribuer à des projets qui tendent à relier les arts. En témoigne le projet « Slam au musée », mené dans plusieurs musées de l’agglomération grenobloise avec la participation de plusieurs slameurs.Ce projet s’est concrétisé par deux ateliers d’écriture menés par Katia Bouchoueva et Thomas Faury alias « Boutchou » et « Tomato ». Il a été finalisé par plusieurs visites slamées, co-animées par les slameurs cités – et avec la participation de « Mots paumés » – et par les élèves (11) participant à l’atelier. De fait, « la poésie est peinture aveugle, et la peinture, poésie muette » si l’on en croit Léonard de Vinci. à nous de leur rendre vue et voix en faisant dialoguer les arts, les couleurs et les mots, les lettres et la musique qui en émane.

(7) Il résulte du chevauchement « d’un sous-énoncé lexicalisé et d’un sur-énoncé résultant de la déconstruction (délexicalisation) du sous-énoncé de base.  » (Galisson, 1995 : 43)(8) Dans « pénombre », la voyelle nasale [õ] est allongée en syllabe fermée, ce qui renforce le sème d’obscurité.(9)  Le  médiéviste  Zumthor  s’est  intéressé  à  la  poésie  orale  comme  discours circonstanciel et en tant que tel, foncièrement mouvant. Par ces interventions circonstancielles (1987 : 160), le poète inscrit sa performance dans le présent d’un lieu et d’un auditoire.(10) Interview citée. Cette ouverture à une forme de mixité justifie le choix de notre titre. En effet, la série américaine dont nous avons détourné la formule titulaire mettait en scène deux personnages contrastés  : l’un aristocrate britannique, l’autre homme d’affaires américain sorti des bas-fonds de New York.

L’art du détournement ou l’écriture palimpsesteLe titre de ce slam est un premier exemple de détournement ou « palimpseste » selon la terminologie de Galisson (7) :

« Les oiseaux se cachent pour mourir »« Les poètes se cachent pour écrire »

Il s’agit là d’un palimpseste issu de l’altération par double substitution au sein de l’énoncé initial, titre d’une série télévisée américaine diffusée dans les années 80. Dans sa deuxième occurrence, la formule refrain est suivie d’un autre palimpseste :

« Chacun purge sa peine » « Chacun purge sa pénombre »

à la différence du précédent, ce détournement se caractérise par une filiation phonique par rapport au mot initial auquel a été ajoutée une seule syllabe orale (8), ce qui facilite d’autant l’identification du dicton. Enfin, ce troisième palimpseste se distingue par l’absence de modification phonique puisqu’il joue sur l’homophonie :

« Le feu passe au vert » « Le feu passe au vers »

En précisant « l’oralité passe par nous », le slameur se réfère à la communauté de slameurs qu’il convoque – au sens premier de ce terme – dans son slam. La suite révèle un autre procédé, hautement créatif :

« Le verbe est une clé indispensable Dehors on nous demande des mots de passe partout »

Il s’agit là d’une forme de locution valise (« mots de passe » et « passe partout ») : l’isotopie de la clé, présente dans le cotexte amont, nous donne précisément « la clé » de ce jeu de mots. Il apparaît donc que les nombreux procédés mis en œuvre, loin d’aboutir à un cryptage, visent a contrario à établir une connivence ludique avec l’auditoire. D’où notre idée d’un pacte colludique. Lors d’une performance, les auditeurs se trouvent enrôlés dans le texte – le slam étant l’art d’impliquer l’auditor in poema –, par une « intervention circonstancielle » (9) se substituant à l’interpellation des amis slameurs : « C’est pas une légende, mon ami, regarde-nous ».

une culture métissée et intégrativePour Galisson, le palimpseste verbo-culturel est non seulement une citation masquée mais aussi, et surtout, «  un moyen singulier, pour le locuteur, de manifester sa solidarité avec ceux qui se réclament de la même culture partagée. » Par définition et par vocation, le slam se veut intégrateur – «  inclusive  » d’après son fondateur Marc Smith –, ouvert à tous (10), à tous les styles et registres. Cette ouverture se manifeste sur un plan culturel à travers la présence de références hétérogènes : du dicton populaire au titre de film ou de roman en passant par des locutions figées, tous les énoncés se prêtent à des

(11) Classe d’initiation au Français (CLIN) Philippe Faure, école Malherbe à Grenoble).

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Thèses

sciences du langage et FLe

shahzaman haqueétude de cas sociolinguistique et ethnographique de quatre familles indiennes immigrantes en Europe : pratiques langagières et politiques linguistiques nationales et familiales Sous la direction de Marinette MattheyLIDILEM, 03/07/2012

tamer al abassiIdentité et altérité : discours et argumentation dans L'étranger de Camus et L'Oiseau d'Orient d'Al-Hakim Sous la direction de Rita MazenLIDILEM, 09/07/2012

mourad marsAnalyse morphologique robuste de l'arabe et applications pédagogiques Sous la direction de Georges AntoniadisLIDILEM, 13/07/2012

nathaël martinAjustements stylistiques et réseaux sociaux chez l'enfant. études chez des locuteurs de 10-11 ans de villages haut-savoyards Sous la direction de Jean-Pierre ChevrotLIDILEM, 20/10/2012

Lucia gomezConceptualisation et expression linguistique de l'événement émotionnel en espagnol (L1/L2) et en français : une approche cognitive. Analyse linguistique et proposition didactiqueSous la direction de Christian DegacheLIDILEM, 09/11/2012

Philippe millotCaractérisation de l'anglais comme "lingua franca" profession-nelle à travers une analyse de corpus de courriels échangés en entreprise : une étude de registre Sous la direction de Shaeda IsaniLIDILEM, 15/11/2012

authoul abdulhayConstitution d’une ressource sémantique pour la langue arabe à partir de corpus multilingues alignés Sous la direction de Olivier KraifLIDILEM, 23/11/2012

Katia van der meulenDynamiques identitaires et langagières en contexte migratoire Sous la direction de Marinette MattheyLIDILEM, 05/12/2012

Yasmin PishvaVers une didactique plurilingue : intégration d’une démarche réflexive dans la formation de formateurs à la didactique de l’intercompréhension en langues romanes Sous la direction de Christian DegacheLIDILEM, 07/12/2012

Langues étrangères

vincenzo PintoLa terre retrouvée ? Juif et nation dans le roman italien du XXe siècle Sous la direction de Enzo NeppiGERCI, 18/09/2012

Lucile magninUn episodio en la vida del pintor viajero de César Aira : le peintre voyageur dans l'Amérique latine du XIXe siècle entre littérature, art et science Sous la direction de Michel LafonILCEA, 16/11/2012

Federica tummiloLe théâtre de Dario Fo après la fin des années soixante-dix : contexte, dramaturgie, poétique (1977-1999) Sous la direction de Enzo NeppiGERCI, 07/12/2012

elina WojciechowskaLa poésie contemporaine russophone israélienne Sous la direction de Isabelle DesprésILCEA, 10/12/2012

Jing guoAméliorer la compréhension de l’oral en chinois langue étran-gère : quelles compétences développer et avec quel scénario de formation hybride ? Sous la direction de Christian DegacheLIDILEM, 30/11/2012

emanuela nanni« Poésie et traduction poétique en Italie pendant les années 30 et 40 du XXe siècle »Sous la direction de Christophe MileschiGERCI, 10/12/2012

ali-réza ghafouriEsfandiyâr et Achille : étude comparative Sous la direction de Françoise LétoublonRARE, 14/12/2012

agnès doucey-PerrinApprentissage de la lecture et construction de l'identité du lecteur au CP Sous la direction de Jean-François MassolTraverses 19-21, 12/12/2012

Céline JeannotPlurilinguisme et éducation en Inde : l'enseignement des langues et du français langue étrangère. étude de cas à Chennai et Poudouchéry Sous la direction de Jacqueline BilliezLIDILEM, 13/12/2012

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Thèses

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Lettres et arts du spectacle

eva miguelGenre et Histoire. Approche mémorielle de la Seconde République et du Franquisme dans quelques romans de femmes récents Sous la direction de George TyrasILCEA, 05/07/2012

diana LabontuL'image du corps dans l'œuvre de Assia Djebar Sous la direction de Claude CosteTraverses 19-21, 20/09/2012

belaïd djeffelLa question de l'être dans l'œuvre de Tajar Djaout : sens d'une question et question de sens Sous la direction de Claude CosteTraverses 19-21, 21/09/2012

elisa borghinoDes voix en voie : les femmes, c(h)œur et marges des avant-gardes Sous la direction de Franca BrueraLLS, 28/09/2012

marie-aline villardPoétique du geste. Mouvement, regard, participation Sous la direction de Claude FintzCRI, 16/11/2012

marie thévenonLes avatars du moi de Paul Auster : autofiction et métafiction dans les œuvres de la maturité Sous la direction de Claire ManiezCEMRA, 23/11/2012

elsa PascuitoLa production sociale de la vertu par le simulacre dans la litté-rature française du XVIIIe siècle (1745-1810) Sous la direction de Yves CittonLIRE, 24/11/2012

Pauline PionchonLes Humanistes face à la nouvelle : traduction, réécriture, création Sous la direction de Johannes BartuschatGERCI, 03/12/12

stamatios zochiosLe cauchemar mythique : étude morphologique de l'oppression nocturne dans les textes médiévaux et les croyances populaires Sous la direction de Philippe WalterCRI, 06/12/2012

déborah KnopLa cryptique chez MontaigneSous la direction de Francis GoyetRARE, 08/12/2012 hélène savoie-ColombaniL’imaginaire dans les mythes kanaks Sous la direction de Claude FintzCRI, 05/12/2012

Yves ChetcutiLe cerf, le temps et l’espace mythique Sous la direction de Philippe WalterCRI, 06/12/2012

ilona WoronowL’idée de la correspondance des arts dans la théorie et la pratique des jardins 1760/1808 Sous la direction de Michaël JakobCRI, 11/12/2012

rachel danonVoix / voies de marronnages au XVIIIe siècle Sous la direction de Yves CittonLIRE, 13/12/2012

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Communication

martine Lizotteévolution de la communication promotionnelle des organisations de gestion de la destination à l'ère des nouvelles technologies de la communication : le cas de Tourisme Montréal Sous la direction de Dominique BourgeoisGRESEC, 16/05/2012

mary CharoudStratégies de communication et évolutions sociales : le cas des associations de patients Sous la direction de Isabelle PailliartGRESEC, 13/06/2012

hakim akrabL'inscription des TIC dans les territoires : le cas des sites internet des structures intercommunales Sous la direction de Isabelle PailliartGRESEC, 18/06/2012

Laurence marion vochePlace et images des langues étrangères dans les bibliothèques municipales françaises : un cas pour les sciences de l'information Sous la direction de Laurence BaliccoGRESEC, 14/09/2012

Jean-Philippe de oliveiraCommunication publique et formes de gouvernabilité contempo-raines de l'état. Le cas de l'homosexualité dans les campagnes de prévention du sida en France (1987-2007) Sous la direction de Isabelle PailliartGRESEC, 27/09/2012

Lara ChamiehLes nouveaux médias francophones dans les sociétés partielle-ment francophones : les sites web francophones au Liban Sous la direction de Bernard MiègeGRESEC, 05/10/2012

Pierre minkala-ntadiAppropriation professionnelle des technologies de l’information et de la communication en contexte de dépendance politique : la spécificité de la co-construction de l’information de presse au Congo-Brazzaville (1963-2012) Sous la direction de Bertrand CabedocheGRESEC, 11/12/2012

idil engindenizL'émergence d'un espace public LGBT en Turquie : l'analyse de la revue Kaos GL Sous la direction de Bernard MiègeGRESEC, 17/12/2012

shadi zabetL’expression de soi sur les blogs iraniens Sous la direction de Françoise Paquien-SeguyGRESEC, 18/12/2012

Thèses

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habilitations à diriger les recherches

roxana ologeanu-taddeiApproches des usages des TIC : comment (ré) intégrer la notion de structure organisationnelle ? Propositions théoriques pour l’analyse des usages des TIC dans les organisationsUFR LLASIC, GRESEC, 13/11/2012

emmanuelle CanutL’acquisition des constructions syntaxiques complexes chez l’enfant16/11/2012

Jean-Pierre darnisLe rapport au monde de l'Italie contemporaine : évolution de l'identité politique italienne, aspects de la politique étrangère de l'Italie, analyse des relations et perceptions croisées19/11/2012

Catherine marietteNous sommes au cœur de beaucoup de livres. De Stendhal à George Sand : textes, contextes, prétextes29/11/2012

benoît LafonLes temps de la télévision : penser la communication médiatique télévisuelle dans les processus socio-politiquesUFR LLASIC, GRESEC, 03/12/2012

Céline PaganelliUne approche info-communicationnelle des activités infor-mationnelles en contexte de travail : acteurs, pratiques et logiques socialesUFR LLASIC, GRESEC, 10/12/2012

adrian staiiGrammaires sociotechniques des TIC numériques : pour une théorie élargie de l’ancrage socialUFR LLASIC, GRESEC, 13/12/2012

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Perspectives

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Né à Athènes en 1935, Théo Angelopoulos est décédé dans sa ville natale le 24 janvier 2012 des suites d’un accident. En plein tournage d’un film sur la crise grecque actuelle, il a été renversé par un motard de l’équipe de sécurité chargée du tournage. Réalisateur, producteur et scénariste grec renommé, Théo Angelopoulos était docteur honoris causa de notre université, distinction qui lui avait été décernée le 23 janvier 2004.

dans les brumes de l'éternité : hommage à théo angelopoulos

Son œuvre se présente délibérément comme un cinéma de la « lenteur », obligeant le public à réfléchir sur ce qu’il voit et entend, sans que cette exigence paraisse jamais pesante. La constante beauté des images permet en effet à ceux pour qui la densité des allusions culturelles n’est pas parlante de les laisser passer sans s’y attarder. Tous ses films sont inspirés par l’histoire de son pays et les problèmes politiques qui l’ont agité. Il a souvent raconté comment sa vocation de cinéaste était reliée à un drame politique et familial. Son père, enlevé par des maquisards, avait disparu dans le drame

Eleni - Obsèques du père.

de la guerre civile qui a prolongé la seconde guerre mondiale en Grèce jusqu’en 1949. La famille était sans nouvelles de lui, quand le jeune Théo vit un jour, lors d’une séance de cinéma en plein air, le film de Michael Curtis Les Anges aux figures sales. Il fut fortement marqué par la scène dans laquelle le héros va être exécuté : alors que ce dernier disparaît hors-champ, l’on voit son ombre projetée sur le mur et l’on entend son cri : « Je ne veux pas mourir ». Cette image s’est fondue pour lui avec celle de son père, et explique la présence spectrale de la figure paternelle dans plusieurs de ses films.

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Perspectives

Ce caractère spectral explique probablement aussi son goût prononcé pour la brume et le brouillard très présents dans son esthétique cinématographique. En l’occurrence, l’un de ses films, sorti en 1986, s’intitule Paysage dans le brouillard et dans Le regard d’Ulysse (1995) le brouillard permet d’entendre sans la voir l’exécution d’une famille amie du protagoniste.

Dès les premières œuvres, le paysage joue un rôle important, aux antipodes de la Grèce du tourisme de masse : le premier de ses longs métrages, La reconstitution (1970) se situe dans un âpre village de montagne, avec des rues en pente et, en guise de jardins, des planches d’oignons et de pommes de terre. Le film Les chasseurs (1977) se passe dans un grand territoire de chasse hivernale enneigé, avec une résidence où se retrouvent les chasseurs et leurs femmes – l’une d’entre elles est souvent montrée en train de tricoter, « une maille à l’endroit, une maille à l’envers », ce qui en fait une Pénélope moderne sans que l’allusion gêne le spectateur le moins du monde.

Le blanc de la neige joue le rôle d’assourdissement et d’amortissement – dévolu plus tard au brouillard –, mais avec un effet visuel fort d’opposition entre le blanc et le rouge, en particulier quand les chasseurs découvrent dans la neige le cadavre d’un maquisard tué pendant la guerre civile, dont la blessure saigne encore, des années plus tard. Cette image shakesperarienne devient un symbole de la Grèce contemporaine, toujours meurtrie par son histoire des années 40, période de guerres et d’occupation. Ce contraste se retrouve ça et là, par une tache de sang sur une robe de mariée ou par des drapeaux rouges glissant sur la surface lisse d’un lac.

Mal à l’aise avec les journalistes, Théo Angelopoulos était chaleureux et très amical en privé. Il a su créer autour de lui un groupe de vrais amis et de collaborateurs constants, comme en témoigne sa coopération régulière avec l’acteur Marcello Mastroianni, avec Giorgos Arvanitis pour l’image, Tonino Guerra pour les scénarios et Eleni Karaïndrou pour la musique. Son dernier film, inachevé, s’intitule L’autre mer. élodie Lelu, qui était son assistante, prépare un carnet de tournage, L’éternité pour Théo Angelopoulos qui paraîtra aux éditions de la transparence.

Image extraite de Paysage dans le brouillard.

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sa filmographie complète se compose des titres suivants :

• La reconstitution (Αναπαράσταση), 1970• Jours de 36 (Μέρες του ’36), 1972• Le voyage des comédiens (Ο Θίασος), 1975• Les chasseurs (Οι Κυνηγοί), 1977• Alexandre le Grand (Ο Μεγαλέξανδρος), 1980• Athènes (Αθήνα, επιστροφή στην Ακρόπολη), 1983• Voyage à Cythère (Ταξίδι στα Κύθηρα), 1984• L’Apiculteur (Ο Μελισσοκόμος), 1986• Paysage dans le brouillard (Τοπίο στην Ομίχλη), 1988• Le pas suspendu de la cigogne (Το Μετέωρο Βήμα του Πελαργού), 1991• Le regard d’Ulysse (Το Βλέμμα του Οδυσσέα), 1995, prix spécial du jury à Cannes • L’éternité et un jour (Μια Αιωνιότητα και μια Μέρα), 1998, palme d’or au festival de Cannes• Eléni : la Terre qui pleure (Τριλογία - Το Λιβάδι που Δακρύζει), 2004• La poussière du temps (Η σκόνη του χρόνου), 2008 (sortie en France en février 2013)

théo angelopoulos avait été nommé docteur honoris causa de l’université Stendhal le 23 janvier 2004. Chacun avait pu à cette occasion mesurer son attachement à la démocratie, sa connaissance étendue de l’histoire politique française. Les étudiants grenoblois avaient apprécié, au cours d’échanges qui avaient duré tard dans la nuit, son plaisir à transmettre ses passions.

bibliographie

• Textes du cinéaste :« Le plan de mes neuf ans », Cahiers du cinéma 443-444, 1991.« Quelques plans arrachés à l’oubli », Positif 400, 1994.« In my end is my beginning », Positif 463, 1999.Nombreux entretiens dans divers numéros de Positif.• Ouvrages :Théo Angelopoulos, présenté par Michel Estève, études cinématographiques 48, 1998.Théo Angelopoulos au fil du temps, sous la direction de Sylvie Rollet, épilogue de Théo Angelopoulos, Théorème 9, 2007. Sylvie Rollet, Voyage à Cythère : la poétique de la mémoire d’Angelopoulos, Paris, L’Harmattan, 2003.

Françoise Létoublon, professeur de littérature grecque

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« Je veux croire que le monde sera sauvé par le cinéma. Pour moi, le cinéma, c’est le monde et c’est mon voyage. J’essaie de trouver quelques petites utopies qui peuvent m’émerveiller, j’essaie de croire en ce voyage avec le cinéma. »

Théo Angelopoulos

Image du film Le regard d'Ulysse.

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Une parole inquiète. Barthes et Foucault au Collège de FranceGuillaume BellonCollection La fabrique de l’œuvre2012 - 275 pagesISBN 978-2-84310-219-6ISSN 2258-9074Prix : 26 €

Barthes et Foucault ont été de grands professeurs : au Collège de France, ils ont affronté « l’ordre du discours » et son « autorité ». Le présent essai se veut une contribution à l’histoire du magistère enseignant durant ces années.

Un traité sur les passions hypocon-driaques et hystériquesBernard MandevillePrésenté et traduit par Sylvie Kleiman-LafonCollection Paroles d’ailleurs 2012 - 480 pagesISBN 978-2-84310-221-9ISSN 1286-8485Prix : 15 €

Plus connu pour sa Fable des abeilles, et comme l’un des grands penseurs du libéralisme cynique, c’est en tant que médecin spécialiste de l’hypocondrie et de l’hystérie que Mandeville écrit ce traité sous la forme de trois dialogues entre un médecin et son patient.

The Harmony of Truth. Sciences et poésie dans l’œuvre de Percy B. ShelleySophie Laniel-MusitelliCollection Esthétique et représentation : monde anglophone (1750-1900) 2012 - 485 pagesISBN 978-2-84310-224-0ISSN : 1957-9683Prix : 30 €

Soumettre l’infini à la mesure, soumettre la beauté absolue à la forme poétique, soumettre la richesse de la nature aux lois de la physique : telles sont les entreprises parallèles de la poésie de P. B. Shelley et de la science de son temps.

Sir William Jones et la représenta-tion de l’IndeMadhu BenoîtCollection Esthétique et représentation : monde anglophone (1750-1900) 2011 - 278 pagesISBN 978-2-84310-214-1ISSN 1957-9683Prix : 28 €

Figure de proue de l’orientalisme, sir William Jones fut le premier à traduire du sanskrit les trésors littéraires de l’Inde. Il y a gagné sa place au Panthéon de l’humanité intellectuelle et l’Inde son statut de haute civilisation, mais non sans polémiques : était-il un chercheur désintéressé ou un auxiliaire du pouvoir colonial ?

Nouvelles anarchistes. La création littéraire dans la presse militante (1890-1946)Textes réunis et présentés par Vittorio FrigerioCollection Archives critiques2012 - 272 pagesISBN 978-2-84310-216-5ISSN 1294-145XPrix : 25 €

Engagement social et soucis esthétiques se retrouvent dans la création littéraire publiée dans la presse anarchiste au croisement des revendications politiques et des expérimentations créatives tous styles confondus au service de la cause.

Les archives de Marguerite DurasTextes réunis et présentés par Sylvie LoignonCollection La fabrique de l’œuvre2012 - 262 pagesISBN 978-2-84310-218-9ISSN 2258-9074Prix : 27 €

Abordant l’ensemble de l’œuvre sous un jour inédit, les articles réunis dans Les archives de Marguerite Duras invitent à découvrir les coulisses de la création : motifs, personnages, imaginaire et style de l’écrivain sont ainsi révélés.

Livres

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ouvrages des ellug

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Bande dessinée et enseignement des humanitésSous la direction de Nicolas RouvièreCollection Didaskein 2012 - 434 pagesISBN 978-2-84310-225-7ISSN 2102-4596Prix : 32 €

L’ouvrage traite des enjeux éducatifs contemporains liés à l’étude de la bande dessinée en classe de littérature, histoire, langue et civilisation. Il développe quelques principes méthodologiques et didactiques pour cet enseignement.

L’Oiseau vertCarlo GozziPrésenté et traduit par Françoise DecroisetteCollection Paroles d’ailleurs 2012 - 190 pagesISBN 978-2-84310-229-5ISSN 1286-8485Prix : 15 €

Tartagliona, mère du roi Tartaglia, a sommé Pantalon de noyer Renzo et Barbarina, jumeaux nouveau-nés de sa belle-fille Ninette, qu’elle a fait jeter dans un trou à ordures. Mais Pantalon n’a pas obéi. Quand commence la pièce, dix-huit ans ont passé. Un étrange oiseau vert veille sur Ninette et les jumeaux…

Essais anglaisWalter PaterPrésentés et traduits par Bénédicte CosteCollection Paroles d’ailleurs 2012 - 133 pagesISBN 978-2-84310-230-1ISSN 1286-8485Prix : 15 €

Les essais de Walter Pater sur la littérature anglaise sont traduits et présentés pour la première fois. En transformant la littérature en matière à réflexion sur la culture et sur l'histoire d'un pays, Pater propose une histoire littéraire anglaise.

Livres

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Pour plus d’informations : www.u-grenoble3.fr/ellug

revues des ellug

Cahiers d'études italiennes, n° 14, 2012, 302 pagesLes années quatre-vingt et le cas italienISBN 978-2-84310-222-6

études écossaises, n° 15, 2012, 214 pagesRé-écrire l'écosse – Littérature et cinéma ISBN 978-2-84310-223-3

Féeries, n° 9, 2012, 258 pagesLe dialogisme intertextuel des contes des GrimmISBN 978-2-84310-233-2

iLCea, n° 16, 2012 La culture progressiste à l’époque de la guerre froide ISBN 978-2-84310-232-5

iris, n° 33, 2012, 150 pagesImaginaire et perceptionISBN 978-2-84310-228-8

LidiL, n° 44, 2011, 176 pagesLangues, minor(is)ations et marginalisationsISBN 978-2-84310-212-7

LidiL, n° 45, 2012, 187 pagesPratiques de formation à la lecture-écriture des adultes en parcours d’insertionISBN 978-2-74310-226-4

recherches & travaux, n° 79, 2011, 200 pagesStendhal, Vienne, l’AutricheISBN 978-2-84310-200-4

recherches & travaux, n° 80, 2012, 186 pagesLa chute de l’URSS. Une fin d'empire ISBN 978-2-84310-227-1

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La Bible d'Alexandrie 23.12. MalachieTraduction du texte grec de la Septante avec introduction et notes Laurence Vianès éditions du Cerf2011 - 176 pagesISBN 978-2-204-09478-8 Prix : 33 €

La traduction en grec de l'Ancien testament hébreu, dite "version des Septante", est antérieure au christianisme. Le texte du prophète Malachie parle des mariages mixtes, des divorces, de la prêtrise, de la récompense finale des justes. Ce livre en propose une traduction française nouvelle "d'après le grec". Il le compare avec les textes bibliques transmis dans différentes langues ou retrouvés par l'archéologie, et offre des aperçus synthétiques sur les interprétations développées dans l'Antiquité par ses lecteurs juifs ou chrétiens.

Emerging Traditions : Toward a Post-colonial Stylistics of Black South African Fiction in EnglishVicki Briault ManusLanham, MD - Lexington Books2011 - 308 pagesISBN 978-0-7391-4807-5Prix : 80 $ (avec 20 % de réduction jusqu’au 30 juin 2013)

étude compréhensive stylistique et sociolinguistique de l’écri-ture noire sud-africaine en anglais, depuis 1795 à nos jours. Six chapitres correspondent à six périodes chronologiques, permettant de relier les choix stylistiques des auteurs à leurs attitudes à l’égard des autorités coloniales lors des grands changements historiques et politiques. Elle décrit les figures de style empruntées à l’orature africaine ainsi que d’autres choix stylistiques, reflets de l’indigénisation de l’anglais et de la créolisation.

Gesture and Multimodal Development Jean-Marc Colletta & Michèle Guidetti (eds.)John Benjamins Publishing CompanyCollection Benjamins Current Topics2012 - 223 pages ISBN 978 90 272 0258 1Prix et texte en français

Chacun d’entre nous fait des gestes en parlant. Le tout jeune enfant, avant ses premiers mots, utilise la gestualité pour communiquer avec autrui. Plus tard, l’enfant à l’aise dans la communication linguistique continue à faire des gestes qui viennent parfois renforcer, parfois contredire, parfois remplacer un message linguistique. Cet ouvrage, d’abord publié en 2010 comme un numéro spécial de la revue anglo-saxonne Gesture (Vol.10, n°2/3), rassemble une dizaine d’articles traitant d’acquisition du langage et de psychologie du développement. Il offre une vision synthétique des fondements théoriques, des méthodologies et des résultats obtenus dans les domaines suivants : la communication gestuelle et corporelle au cours de la première année, le geste de pointage et le geste représentationnel chez l’enfant entendant et chez l’enfant sourd, les relations entre le développement gestuel et l’acquisition du lexique, le rôle des gestes dans l’interaction adulte-enfant, les productions langagières bimodales de l’enfant sourd, ou encore, la gestualité au service des apprentissages mathématiques chez l’enfant plus âgé. La lecture des différents chapitres amène le lecteur à découvrir comment la gestualité participe au développement communicationnel, aux acquisitions linguistiques et au développement de la pensée chez l’enfant.

Edicion y literatura en Espana (siglos XVI y XVII)Anne Cayuela, Roger ChartierPrensas universitarias de ZaragozaCollection Humanidades, 952012 - 398 pagesISBN 978-84-15274-83-4Prix : 30 €

L'ouvrage Edición y literatura en España (siglos XVI y XVII ) réunit dix-sept articles de spécialistes de littérature espagnole du Siècle d'or et d'histoire de la culture écrite. Dans le cadre d'une réflexion pluri-disciplinaire, sont étudiées conjointement les conditions de publication et de diffusion des oeuvres littéraires du Siècle d'or et la signification des textes. L'intérêt pour la matérialité du livre ancien dans ses aspects techniques les plus divers permet d'éclairer les conditions de production et de réception des textes. Cette réflexion sur la pratique éditoriale aux XVIe et XVIIe siècles, et en particulier sur le rôle de l'auteur et l'implication des différents agents, ainsi que leur intervention sur le texte, sont quelques-unes des questions qui y sont abordées. Le rôle de l'espace matériel du livre ancien dans l'étude de la textualité est également soumis au questionnement des chercheurs afin de dégager l'ensemble des éléments qui conditionnent la lecture et favorisent l'accès au sens. Le livre propose également une réflexion sur l'édition actuelle des œuvres du Siècle d'or.

ouvrages parus chez d'autres éditeurs

Livres

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L’espace public contemporainBernard MiègePUG2010 - 228 pagesISBN : 978-2-7061-1617-9Prix : 22 €

Considéré depuis les cités grecques et les Lumières comme indissociable du fonctionnement des régimes démocratiques ou de l’avancée de la démocratie, l’espace public est en permanence le lieu de controverses et de beaucoup d’incompréhensions. C’est une notion qui divise, autant les responsables politiques, les publiscistes que les universitaires. Faut-il la réduire aux (nouveaux) espaces de sociabilité, à la scène politique ou même aux espaces urbains, favorisant les échanges ? Ou s’organise-t-elle toujours autour du débat public, de l’échange argumenté d’idées et de leur publicisation ? Cette dernière option est celle de l’auteur qui rediscute les fondements de la notion ; dans ce but s’il prend appui sur les propositions successives de Jurgen Habermas, il les critique et s’efforce de les prolonger. L’auteur fait également appel aux méthodes d’enquête et de recherche des sciences sociales, et donc à des travaux de terrain pour mettre en correspondance l’espace public, ou plutôt les espaces publics, avec des mutations contemporaines. Enfin, il montre combien il est important, du point de vue réflexif mais aussi dans l’action, de distinguer les espaces publics partiels, qu’il qualifie de sociétaux, de l’espace public politique.

Les Lettres et la Tiare. E. S. Piccolomini, un humaniste au XVe siècleSerge StolfClassiques GarnierCollection études et essais sur la Renaissance2012 - 476 pagesISBN 978-2-8124-0605-8Prix : 42 €

Il s’agit d’une biographie, inédite en français, d’E. S. Piccolomini (1405-1464), humaniste du Quattrocento, diplomate, prélat, devenu pape Pie II. Homme de plume, d’action et de convictions, il aborda les questions cruciales de son temps, dans une œuvre littéraire considérable où il instaure un dialogue fécond entre culture séculière et culture chrétienne, identifiant l’Europe à la civilisation des lettres humaines et des valeurs spirituelles.

Langue et cohésion socialeEnjeux politiques et réponses de terrainVirginie Conti, Jean-François De Pietro, Marinette MattheyConférence intercantonale de l’instruction publique des cantons de Suisse romande (CIIP), Délégation à la langue française (DLF)2012 - 206 pagesISBN 978-288-50-0271-3Prix : 15 €

La présence de nombreux migrants qui ne parlent pas nécessairement la langue de leur région d'accueil est souvent mise en relation aujourd’hui avec la question des liens entre pratiques langagières d'un côté et « bon » fonctionnement de nos sociétés de l'autre. Or nous manquons de données empiriques concernant les liens entre langue(s), intégration et cohésion sociales et, plus encore, de réflexions étayées qui permettraient de conduire de véritables politiques linguistiques.Cet ouvrage, qui réunit des contributions de plusieurs auteurs de quatre pays et régions francophones (Belgique, France, Québec et Suisse), doit contribuer à combler cette lacune. Loin des partis pris idéologiques, il présente des données, fondées scientifiquement, qui apportent des éléments de réponse à des questions telles que : quelle est la place de la langue dans la construction de l’identité et de la citoyenneté ? La maîtrise de la langue est-elle vraiment un levier pour une intégration réussie, quelles que soient par ailleurs les conditions sociales et les langues concernées ? Le fait de partager une langue commune favorise-t-il la cohésion de la société ? Etc.Les auteurs nous interrogent quant à la pertinence et à la possibilité des actions de politique linguistique et, plus généralement, d'une gestion des langues, fondée à la fois scientifiquement et politiquement, dans un environnement caractérisé par la pluralité linguistique et culturelle.

La fabrique de l’écrivain Les premières greguerías de Ramón Gómez de la Serna (1910-1923)Laurie-Anne LagetCasa de VelázquezCollection Bibliothèque de la Casa de Veláz-quez, volume 572012 – 474 pagesISBN 978-84-96820-76-0Prix : 57 €

La fabrique de l'écrivain retrace la formation littéraire de Ramón Gómez de la Serna, remarquable exemple du parcours de l’écrivain-journaliste dans l’Espagne du XXe siècle : des rédactions de journaux aux réseaux du monde éditorial, l’auteur doit chercher ses modèles, se forger un style et trouver son public avant de prétendre à une fortune littéraire pérenne. C’est ce premier chapitre de l’histoire de tout écrivain espagnol contemporain qui est ici présenté.

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Livres

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Un petit dauphinois de l’Occupation à la Libération Gilbert BosettiL’HarmattanCollection Graveurs de mémoire2012 - 271 pagesISBN : 978-2-296-99377-8Prix : 29 €

Cette autobiographie des années d’enfance met en scène Grenoble sous l’Occupation italienne puis allemande, les affrontements entre résistants et "collabos" avec des témoignages inédits de proches, la Libération vécue à Châbons, le retour de captivité du père, puis la Reconstruction dans le milieu paysan des Terres froides et la banlieue ouvrière grenobloise. Le point de vue du fils unique en quête de fratrie retrace en famille, à l’école et dans la rue, les jeux et larcins d’une bande de quartier, l’éveil de la sexualité, l’attrait du sport. Ce petit monde révolu nous touche encore par l’universalité des étapes de l’initiation enfantine. L’enquête remonte à la jeunesse des parents et grands-parents de la Suisse romande, du Trentin et d’Amérique, et découvre des secrets de famille et un manque du modèle paternel qui frappa plusieurs générations.

Violence verbale, fulgurances au quotidienClaudine MoïseCRDP Montpellier2012Deux DVD de trois heures, un livret de 45 pagesISBN 978-2-86626-426-0Prix : 38 €

L’ensemble repose sur la volonté de faire partager un travail scientifique en sociolinguistique centré sur l’analyse des interactions violentes. Il s’agit de comprendre les changements et les processus sociaux à travers les pratiques langagières en analysant comment la violence verbale ne peut se défaire des rapports de pouvoir, des processus de catégorisation de l’interlocuteur et des identités des sujets. Il importe alors de pouvoir mieux comprendre et décrypter les phénomènes de violence verbale (DVD 1 : Comprendre), pour mieux les aborder et les transformer (DVD 2 : Agir). Le travail d’analyse est mené par Claudine Moïse à travers des saynètes de situations violentes et s’appuie également sur des paroles d’experts dans des disciplines connexes, sociologie, sciences de l’éducation, psychologie.

Utilisation des images d'archives dans l'audiovisuel Jean-Stéphane CarnelHermès LavoisierCollection Système d’information et organisations documentairesavril 2012 - 208 pagesISBN : 978-2-7462-3831-2Prix : 49 €

Par l'intermédiaire d'illustrations audiovisuelles, les journaux télévisés montrent le passé, le présent, mais aussi, paradoxalement, l'avenir. Ces programmes recourent aux images d'archives qui peuvent constituer près de 20 % de la durée d'une édition. Ces réutilisations quotidiennes d'images anciennes, qui ne sont généralement pas remarquées par le téléspectateur, présentent un défi pour les documentalistes qui les compilent. Quelles sont les méthodes utilisées pour répondre à ces besoins, anticiper les demandes urgentes et gérer les contraintes de production de contenus ? Comment sont sélectionnées, dès leur arrivée dans le service d'archives, les images possédant le plus important potentiel de réutilisation ? Les images aux aspects les plus stéréotypés sont sélectionnées pour proposer des supports pertinents et vraisemblables aux discours journalistiques. Par la redondance de leur utilisation, elles s'inscrivent dans nos répertoires visuels et donnent une image temporelle et un reflet de notre société.

Swinburne and FranceSébastien Scarpa, Denis BonnecaseMichel Houdiard éditeur2012 - 192 pagesISBN 978-23-5692-076-8Prix : 20 €

C. Swinburne, poète britannique du 19e siècle, admira toujours la France, sa culture, ses esthètes. Traducteur des ballades de Villon, il s'inspira également des œuvres de Hugo, Gautier, Baudelaire et Mallarmé. L'ouvrage rassemble les articles et les traductions inédites de chercheurs français qui, trois ans après la parution du Tombeau pour Swinburne, rendent une fois de plus hommage à cette figure incontournable de la littérature victorienne.

Mitologia cristã. Festas, ritos et mitos da Idade MédiaPhilippe WalterEditora da UFAL, MACEIO (Brésil)2012 - 220 pagesISBN 978-85-7177-692-0Prix : 35 $

7e traduction étrangère (en langue portugaise) de l’ouvrage paru en français en 2003 sous le titre Mythologie chrétienne. Fêtes, rites et mythes du Moyen Âge et qui existe aussi en espagnol, polonais, roumain, croate, anglo-américain et japonais.

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Livres

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Coup d'œil

Le centre de recherche Traverses 19-21 organise en février 2013, sous le haut patronage de l’Académie française un colloque international consacré à Henri de Régnier (1864-1936) ainsi qu’une exposition et un concert. Et pour ceux qui n’auraient pu en profiter, un ouvrage autour de belles éditions de l’écrivain sera disponible.

Henri de Régnier (1864-1936) est l’auteur de sept volumes de poésie, de six volumes d’œuvres romanesques, de nombreux recueils de contes, de deux pièces de théâtre, de textes critiques, de récits de voyage notamment sur Venise, d’une correspondance, de cahiers intimes, etc. Cette œuvre diverse, riche et complexe va donc bien au-delà de l’image d’un poète symboliste estimable mais un peu daté qui semble s’être attachée à son auteur.

écrivain et poète, henri de régnier est à l’honneur !

Personnage discret mais homme d’influence, écrivain reconnu et fêté en son temps, partie prenante des jeunes revues symbolistes puis auteur notamment du feuilleton littéraire au Figaro pendant de nombreuses années, Henri de Régnier offre un point de vue singulier et irremplaçable sur la vie littéraire qui va de la fin des années 1880 au milieu des années 1930. Poète disciple de Mallarmé et choyé par le Maître, il a fréquenté les maîtres parnassiens et symbolistes, puis toute la génération de ceux qui ont imprimé leur marque à leur temps et au-delà : de Louÿs et Barrès à Proust et Claudel.Sans idée préconçue ni perspective archéologique, il s’agira lors de ce colloque d’examiner dans quelle mesure cet écrivain secret, homme du songe tourné vers le passé, à la grande puissance d’évocation mélancolique, peut  être notre contemporain.Pour en savoir plus : www.u-grenoble3.fr/colloque-regnier

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Agenda

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Processus de dialectalisation dans les langues humaines et en communication animale Mardi 5 et mercredi 6 mars 2013 Organisé par le Lidilem et Gipsa-Lab

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Place des affects dans les sociétés humaines, tels que les reflète leur ex-pression dans la diversité des languesMercredi 6 mars 2013 à 15 h 00Salle J. Cartier, Maison des languesConférence de Claude Hagège, profes-seur honoraire au Collège de FranceOrganisée par l’école doctorale LLSH

bibliothèques, livre et lecture au Xviie

siècle. Possession, collection, circulation (allemagne, espagne, France et italie)Mardi 26 et mercredi 27 mars 2013Colloque international organisé par l'ILCEA et le GERCI

Colloque sur le poète éric ChevillardMardi 26 et mercredi 27 mars 2013Centre de Valence, pôle Latour-Maubourg

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Les cicatrices dans l'histoire : frontières, migrations, déplacementsDu mercredi 27 au vendredi 29 mars 2013Colloque internationalOrganisé par l'ILCEA

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Littérature et mondialismeMercredi 3 avril 2013 à 16 h 30MSH-AlpesConférence de l’auteur Kenneth WhiteOrganisée par l’école doctorale LLSH

La révolution théâtrale dans le rio de la PlataMardi 9 et mercredi 10 avril 2013Colloque internationalOrganisé par l'ILCEA

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Projection de courts métrages Mardi 19 février 2013 à 19 h 30Réalisés par les étudiants de l'association Arts mêlés et l'association Les cinéphiles anonymes

LieuxVendredi 22 février 2013 à 19 h 30 Pièce chorégraphique présentée par le groupe UBAC, sous la direction d’Anne GarriguesUn atelier d’improvisation dansée est proposé aux étudiants en amont du spectacle.

Concert de chants de gorge et de musique de l'altaïJeudi 7 mars 2013 à 19 h 30 Contes épiques récités en langue altaïenne, explications en langue russe, traduction simultanée

Le fils aîné de vampilov Jeudi 21 mars 2013 à 19 h 30 Pièce de théâtre en langue russe présentée par les étudiants de l'université Stendhal

Colloques et conférencesCes événements ont lieu, pour la plupart, dans les locaux de l’université Stendhal

à St-Martin-d’Hères sauf mention contraire.

Programmation de l’AmphidiceAccès : Tram B, C arrêt Condillac universitésEntrée gratuite sauf mention contraire

renseignements : Service culturel - Université StendhalTél. : 04 76 82 41 05

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Pour plus de détails sur ces événements : www.u-grenoble3.fr

stendhal et Winckelmann Mardi 14 et mercredi 15 mai 2013Colloque international - MSH-Alpesà l’initiative de la société allemande Winckelmann) et de Traverses 19-21

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ugo Foscolo et les écrivains européensMardi 14 et mercredi 15 mai 2013Colloque internationalOrganisé par le GERCI

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idées et formes du tragique dans la société et la culture italienne du moyen Âge à l'époque moderneJeudi 23 et vendredi 24 mai 2013Colloque internationalOrganisé par le GERCI

idées et formes du tragique dans la société et la culture italiennes de l’humanisme à l’époque moderneJeudi 23 et vendredi 24 mai 2013Organisé par le GERCI

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sens multiple(s) et polysémie : perspectives croisées, orient et occident Du mardi 4 au jeudi 6 juin 2013Colloque internationalMaison méditerranéenne des sciences de l'homme, Aix-en-ProvenceOrganisé conjointement par le Lidilem, le Centre Paul-Albert Février et l’Institut des langues et littératures romanes.

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échanger pour apprendre en ligne Du jeudi 6 au samedi 8 juin 2013 Organisé par le Lidilem

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belles éditions d’henri de régnier Exposition à la BU droit - lettres Du 4 au 22 février 2013

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Festival des arts mêlésDu 25 au 30 mars 2013Organisé par l’association Arts mêlés

Autres événementsà la croisée des voi(x)esDu 9 au 21 mars 2013Festival poétique organisé dans le cadre du Printemps des poètes par l’Association des étudiants du master Diffusion de la culture (AéMD)

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F comme... français

"Le français est la langue dans laquelle j'ai décidé de me plonger. J'ai adhéré à cette langue et elle m'a adopté... C'est une question d'amour. Je l'aime et elle m'aime... si j'ose dire..."

Akira Mizubayashi, Une langue venue d'ailleurs

Vivre le français à Grenoble

Le CUEF accueille chaque année près de 3000 étudiants et enseignants venus suivre des cours ou stages de français. Pourquoi pas vous ?

Renseignez-vous auprès du : Centre universitaire d’études françaises (CUEF)

Tél. 33 (0)4 76 82 43 70www.u-grenoble3.fr/cuef