alphabets numéro 2

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Coopération internationale : les acquis, les enjeux, les défis Le feuilleton Stendhal Les stages, une formation à part entière Le magazine de l’Université Stendhal-Grenoble 3, n 2, juin 2005 Alphabets Alphabets www.u-grenoble3.fr/stendhal/

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Magazine de l'université Stendhal-Grenoble 3.

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Page 1: Alphabets numéro 2

L e m a g a z i n e d e l ’ U n i v e r s i t é S t e n d h a l , n 1 , f é v r i e r 2 0 0 5

Coopération internationale :les acquis, les enjeux, les défis

Le feuilleton StendhalLes stages, une formation à part entière

Le magazine de l’Université Stendhal-Grenoble 3, n•2, juin 2005

AlphabetsAlphabets

www.u-grenoble3.fr/stendhal/

Page 2: Alphabets numéro 2

3 Fabrice et Gina à l’Université Stendhal4 Les stages : des outils pédagogiques à part entière

5 Le bureau des stages : un lieu qui fait le lien

6 Du côté des formateurs

7 Du côté des stagiaires

8 Recherche : livres, colloques…

9 Dossier : Coopération internationale :

les acquis, les enjeux, les défis

10 Échanges internationaux

11 L’aventure Erasmus

12 Échanges scientifiques

13 Des doctorants algériens à l’Université Stendhal

14 Université et dialogue des cultures

15 Le Centre universitaire d’études françaises

AlphabetsLe magazine de l’UniversitéStendhal-Grenoble 3N° 2, juin 2005Tirage : 6000 exemplairesPublication trimestrielleISSN : 1772-1873Dépôt légal à parution

Directeur de la publication :Patrick ChézaudRédacteur en chef :Bernard RoukhomovskySecrétariat de rédaction :Fabienne Dinale,Sylvie GagnièreGraphisme et réalisation :Jean-Noël MoreiraFabrication :Imprimerie des Deux-Ponts

Crédits photographiques :Patrick Kopff, BérangèreHaëgy/Université Stendhal

Informationset relations presse :[email protected] et publicité :[email protected]

Contact :Université Stendhal-Grenoble 3Service Communication1180, avenue CentraleBP 25 - 38040 Grenoble cedex 9Tél/fax : 04 76 82 43 49> www.u-grenoble3.fr

D epuis son lancement en 1987, le programme européend’échanges universitaires est entré dans les mœurs. Ilne lui manquait plus que d’entrer dans les salles obs-

cures. C’est désormais chose faite, depuis qu’il a fourni le sujet –oule cadre– de L’Auberge espagnole. On se souvient qu’au début del’histoire, le jeune héros de ces tribulations «érasmusiennes» nousavoue, en voix off, tout ignorer de cet Érasme qui a donné son nomau programme en question (et que plus tard, dans un momentd’hallucination franchement drôle, il pensera croiser dans les ruesde Barcelone). On ne lui tiendra pas rigueur de sa franchise, quinous le rend au demeurant si sympathique. Il n’en reste pas moinsque l’idée même d’un dialogue des cultures –dont les échangesuniversitaires constituent l’un des outils – ne prend véritablementtout son sens, toute sa force, qu’à se nourrir de l’héritage de celuiqui, avec d’autres, inventa la pensée sans frontières. Université deshumanités –dans le sens le plus actuel et le plus vivant du terme–,l’Université Stendhal a vocation à porter, aujourd’hui et demain, laconviction que les frontières, anciennes ou récentes, reconnues oulitigieuses, sont faites pour être traversées. Ce nouveau numérod’Alphabets fait jouer cette idée sur demultiples versants. Frontièresentre les peuples, les langues et les cultures qui s’y déposent : c’esttoute la question de la coopération internationale (catalyseur de lacirculation des hommes et des discours), à laquelle nous consacronsnotre dossier. Frontières entre le monde universitaire et l’universprofessionnel (entre la formation théorique et son application«sur le terrain») : c’est tout l’enjeu de l’intégration des stages dansle dispositif de formation. Frontières entre la recherche universitaireet la création culturelle (entre leurs publics, entre leurs acteursrespectifs) : c’est tout l’intérêt d’une expérience comme le «feuille-ton Stendhal» à l’Amphidice. Pour ne rien dire aujourd’hui –nousaurons, gageons-le, l’occasion d’y revenir dans ce journal– des fron-tières entre les savoirs, entre sciences «molles » et « dures » –clivages dont n’aurait pas manqué de sourire un certain Erasmus.�

Bernard Roukhomovsky

Un certain Erasmus…

Sommaire

Page 3: Alphabets numéro 2

Alphabets / 3

S ous nos yeux intri-gués, Fabrice hantele champ de bataille

de Waterloo… tandis que réson-nent La Bataille de Marengo deViguerie et la Messe solennellede Méhul. Tel est le défi qu’ontrelevé Mirella Giardelli et sespartenaires (une dizaine demusi-ciens de l’orchestre, accompa-gnés de comédiens et de chan-teurs), pour la plus grande joiedes auditeurs de l’Amphidice :redécouvrir La Chartreuse deParme au son des musiquesaimées de Stendhal ou de sontemps. Mais ce concert en qua-tre épisodes, parlé et chanté,déclamé ou chuchoté, ne s’estpas simplement contenté d’illus-trer dévotement –dans une

institution qui porte son nom–le chef-d’œuvre du plus célèbredes écrivains grenoblois : il acherché à faire revivre son âmeet sa langue, par la grâce de lamusique.

C’est pourquoi ce travail decréation a été conçu en collabo-ration avec les chercheurs duCentre d’études stendhalienneset romantiques : c’est la premièrefois qu’un tel partenariat sedéveloppe entre un orchestre etune équipe de recherche del’Université Stendhal. Unmodèlepour les actions à venir, aux-quelles Mirella Giardelli veutassocier toujours plus étroite-ment le public étudiant. �

Fabrice et Ginaà l’Université StendhalUn feuilleton révolutionnaire

Actualité

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’un tel projet ?J’avais envie depuis longtempsd’inviter le public à un rendez-vousrégulier, au cours duquel on luiraconterait une histoire, un peucomme à l’opéra… La Chartreusem’a fourni unematièremerveilleuse :la confrontation entre l’œuvre deStendhal et les musiques qu’il apu entendre, sans qu’elles aienteu forcément sa préférence, a étéune source de surprise continuelle.Nous avons tous eu l’impressionde créer, effectivement, un petitopéra, et je crois que les auditeursl’ont accueilli ainsi.

Qu’avez-vous pensé de la collaboration avec des uni-versitaires?Elle m’a donné un vif sentiment de liberté. Grâce à eux, j’airetrouvé le plaisir de chercher, et je m’en suis donné le droit !Cette progression en commun, dans le texte de Stendhal, dansl’intimité de sa langue, nous a permis, à nous musiciens, desortir du travail parfois un peu routinier de l’orchestre : nousavons tous pu mesurer combien la littérature et la musiques’éclairaient l’une l’autre.

Envisagez-vous de poursuivre une telle collaboration?Plus que jamais. Il faut sortir de la formule traditionnelle duconcert «prêt à consommer» pour aller vers de nouveaux publicset les faire participer plus intimement à la création. L’universitém’offre en ce sens un terrain de choix : cette rencontre avecdes enseignants-chercheurs m’a donné envie d’entrer au cœurde ce qui se fait sur le campus, d’aller vers les étudiants etleurs associations, d’accompagner leur formation, leurs projets– c’est d’ailleurs l’une des missions de l’Atelier. Pourquoi nepas envisager, par exemple, un travail sur la diction et sur lavoix, qui entrerait dans un projet de formation et déboucherait surune production artistique? Nous avons beaucoup de richessesà partager. �

Propos recueillis par Alain Guyot

“cette rencontre avec desenseignants-chercheurs

m’a donné envie d’entrerau cœur de ce qui se fait

sur le campus”

L’Atelier des Musiciens du Louvre-Grenoble, dirigé parMirella Giardelli, a fait étape à trois reprises à l’Amphi-dice – salle de spectacle de l’Université Stendhal – aucours de son périple stendhalien à travers l’Isère, quis’achèvera au mois de juin. Évocation d’un feuilleton lit-téraire et musical haut en couleurs… et à rebondisse-ments.

3 questions à Mirella Giardelli

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4 / Alphabets

I ls étaient naguère encorel’exception qui confirme larègle, et ne concernaient

qu’une minorité d’étudiants.Aujourd’hui totalement intégrésà la formation, les stages ont levent en poupe. Il faut dire que laperception du stage par les dif-férents acteurs de l’Université aprofondément évolué.

De vrais complémentsà la formationUne prise de conscience qui s’esttraduite par une politique volon-tariste demise en place de stagesdans tous les cursus, dans desproportions qui varient toutefoisselon les filières. Tous les étu-diants peuvent effectuer un stagedans le monde professionnel.Il peut être obligatoire dans laformation, choisi en option ouencore réalisé à l'initiative del'étudiant. Dans tous les cas, ildonne lieu à une convention entrel'organisme d'accueil, l'étudiantet l'université.

Les stages sont désormais consi-dérés comme de vrais complé-ments à la formation. Leur pro-gramme est établi par leresponsable de l’accueil du sta-giaire dans l'entreprise, en accordavec le responsable de l'ensei-gnement. Un suivi de l'étudiantest assuré par l'établissementd'enseignement pendant toutela durée du stage.

Un coup de poucepour la vieUne prise de conscience qui aégalement engendré la mise enplace de nombreux outils visantà accompagner les projets desétudiants : le bureau des stages(voir ci-contre), les réunions d’in-formation et la nomination deresponsables de stages parfilière. Des ressources qui sontaccessibles à tous, même dansle cadre de stages à l’initiativede l’étudiant.L’Université Stendhal a égale-ment créé une « étape stage »sur la chaîne d’inscription. Ainsi,elle permet désormais à sesétudiants en dernière année deLicence ou en dernière année deMaster de prolonger leur stagejusqu’en décembre afin de faci-liter l’acquisition d’une réelleexpérience et de faciliter leurinsertion professionnelle. Unvéritable «coup de pouce pourl’emploi». Et pour la vie.

Le pari de l’internationalLa dimension internationale, trèsprésente à l’Université Stendhalen général (voir en page 9, notredossier), l’est également dans ledomaine des stages et de l’em-ploi. Une politique d’ouverturevers l’étranger et un encoura-gement à la mobilité étudianteavec des bourses de la RégionRhône-Alpes sont développés.Par ailleurs, le SIO (Service d’In-formation et d’Orientation) tra-

vaille avec le réseau européendes services publics de l’emploi(Eures) et des organismes sou-tenant les initiatives et le volon-tariat international : des coopé-rations qui se matérialisent pardes services offerts aux étudiants

toute l’année et par un forum –«Osez l’international» – tous les2 ans. �

Pour tout renseignement sur lesformations : www.u-grenoble3.fr/rubrique formation.

Après leurs études universitaires, les étudiants rentrent dans le monde professionnel. Or, la relation entre la formationet l’emploi n’est pas prédéterminée, et c’est en grande partie l’étudiant qui valorise son diplôme par ce qu’il enfait. Préparer cette transition pendant ses études, c’est apprendre à connaître le monde professionnel, à s’y situer,acquérir une expérience… Une préparation qui passe notamment par les stages, aujourd’hui totalement intégrés dansla conception des formations à l’Université Stendhal.

Les stagesDes outils pédagogiques à part entière

Formation

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Alphabets / 5

L e bureau des stages,intégré au SIO, metà disposition des

étudiants toute une paletted’outils et de services : infor-mation sur les métiers, lesemplois et le marché du tra-vail, documentation et annuai-res spécialisés, bases de don-nées sur les stages, offres destages, ateliers de préparation(dont certains sont intégrés aucursus), informations admi-nistratives (bourses, conven-tions…).Véritable espace ressourcepour les étudiants, il leur per-met de découvrir et de se situerdans le monde professionnel.Sont également proposés desrendez-vous permettant auxétudiants de construire unprojet personnalisé.

Une interface avec le monde professionnelLe bureau des stages contribue aussi à faire connaître et àvaloriser les formations de l’Université Stendhal, par exemple enélaborant et en diffusant largement dans le monde professionnelun guide des stages qui décrit pour chaque formation les modalitésde stage et les compétences acquises par les étudiants. Ilpermet de rendre plus visibles les formations et plus lisibles lescompétences des étudiants. L’intervention de différents profes-sionnels lors d’ateliers ou de forums permet également de créerdes contacts.Le bureau des stages est une porte d’entrée facilement lisiblepour l’extérieur. Il relaie les offres et met en relation les différentsinterlocuteurs.Il constitue et gère une base de données à partir de laquelle est éta-blie la liste des entreprises qui accueillent des stagiaires. Formi-dable lien avec le monde professionnel, cet outil permet de gar-der le contact avec les entreprises et d’assurer le suivi des stages.

Un catalyseurLe bureau des stages a conduit l’informatisation de la gestion desstages et l’instauration de règles communes à toute l’Universitéconcernant les stages. Il exerce une fonction de veille sur l’évolu-tion de la législation et des réglementations sociales, et sur les

pratiques de stages ; il favorise et catalyse une indispensableréflexion entre les responsables de stages.Enfin, très impliqué dans l’ouverture au monde (voir ci-contre etle Dossier), le bureau des stages travaille à la constitution deréseaux d’entreprises d’accueil et à la mise en place de partena-riats avec des entreprises étrangères afin d’ouvrir les cursus à ladimension internationale. �

Contacts et informations :[email protected] - tél. 04 76 82 41 08.

Denise Faivre, Responsable du bureaudes stages.

L’accueil des étudiants au bureau des stages.

Un stage, ça se prépare ! L’étudiant doit définir ses objectifs de stage, s’informer sur le monde professionnel,choisir les entreprises et les organismes à contacter et valoriser ses atouts, compétences et aptitudes. Le bureaudes stages est là pour l’aider à mener ce travail préalable.

Le bureau des stagesUn lieu qui fait le lien

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6 / Alphabets

Formation

É lise Peizerat travaillebeaucoup avec lebureau des stages

(voir page précédente), aveclequel elle réfléchit à la mise enplace d’outils et d’ateliers pouraider les étudiants dans leurrecherche. Elle anime des «amphis » de présentation desstages pour les étudiants de lafilière LEA. Une approche glo-bale qui peut ensuite être indi-vidualisée et affinée lors de ren-contres au SIO, où elle assureun accueil hebdomadaire (le jeudimatin) afin de répondre aux étu-diants et de réfléchir avec eux àleur projet de stage : « Je suislà, précise-t-elle, pour leur don-ner les outils, mais c’est à euxensuite de conduire une démar-che personnelle, de réfléchir surles métiers et de bien cibler leurstage. »

Sensibiliser les acteursÉlise Peizerat réalise égalementdes outils d’aide aux stages :

classeur spécifique LEA incluantla liste des anciens stages, livretdes stages contenant tous lesrenseignements relatifs auxmodalités et aux différentescontraintes pédagogiques.Elle coordonne et conseille lesresponsables pédagogiques (pourchaque Master) et saisit l’occa-sion du Conseil des Études deLicence et de Master LEA pourinformer et sensibiliser les ensei-gnants – acteurs incontourna-bles – sur la question des stages.C’est une fonction qui supposeen outre des collaborations sui-vies avec la vice-présidence duConseil des Études et de la VieUniversitaire (CEVU), en parti-culier pour ce qui concerne lesaspects administratifs, qui nesont pas négligeables : il y a deuxans, Élise Peizerat a initié l’in-troduction de « l’étape stage »sur la chaîne d’inscription.

La «culture stage»à l’Université StendhalFortement conseillés en LicenceLEA, même s’ils demeurent à l’i-nitiative de l’étudiant, les stagessont obligatoires en Master 1(stage de deux mois) comme enMaster 2 (de trois à six mois).Élise Peizerat s’en félicite : «Jepense que la “culture stage” estrelativement récente dans lesuniversités de Lettres, mais elleprend peu à peu de l’importance.Les enseignants sont de plus enplus ouverts aux stages. Pourma part, je perçois une nette évo-lution depuis mon arrivée. Quantaux étudiants, ils veulent tousfaire des stages et vivent cetteobligation comme utile. Pour

moi, les stages sont essentielsdans la mesure où ils permet-tent une application réelle descours théoriques dans l’entre-prise.»

Des attitudes plus cons-tructivesSurprise de constater à quel pointcertains étudiants sont décon-nectés de la vie professionnelle,Élise Peizerat observe qu’àl’issue de leur stage les mêmesétudiants ont gagné enmaturitéet qu’ils adoptent souvent desattitudes plus constructives àl’égard de leurs études, parcequ’ils ont pris conscience des

liens étroits entre les contenusthéoriques enseignés à l’uni-versité d’une part, et la vie pro-fessionnelle d’autre part : «C’esttoujours, conclut-elle, une expé-rience très positive.»

Avec un bémol, toutefois : «Untravail important reste à faireauprès des entreprises qui ontl’habitude d’accueillir des BTS,DUT, écoles… Il faut faire connaî-tre nos formations pour nousintégrer davantage dans le tissuentrepreneurial de la région. »�

Du côté des formateursCoordonner, concevoir, encadrer des stages

Marie Colin, maître de stage

A ncienne étudiante de l’Univer-sité Stendhal, et plus précisé-ment de l’ancien DESS Com-

munication scientifique et technique,Marie Colin est aujourd’hui chargée decommunication à l’Inria (Institut natio-nal de recherche en Informatique et enAutomatique), où elle a l’habitude d’en-cadrer des stagiaires. Elle nous expliquepourquoi et dans quel cadre.

« Il y a beaucoup de travail au service communication et je n’aipas le temps de mener à bien tous les projets. J’accueille desstagiaires pour me faire aider sur des travaux concrets et ciblés.J’accueille un stagiaire par an environ, pour des stages de troismois au minimum, niveau Master. Je cherche des étudiantsefficaces par rapport à un besoin précis. À mon sens, les stagessont indispensables, ils permettent de se confronter auxproblèmes concrets et de mieux percevoir l’intérêt de la forma-tion. En tant qu’ancienne étudiante de la formation Communicationscientifique et technique, je sais ce que je peux attendre desétudiants – c’est indispensable pour un maître de stage maisce n’est pas toujours le cas !» �

Depuis 5 ans, Élise Peizerat coordonne l’ensemble des stages en Langues étrangères appliquées (LEA) à l’UniversitéStendhal. Un travail qui se décline en plusieurs missions auprès des étudiants, mais aussi des enseignants.

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Émilie Briand, stagiaire à l’Inria

Étudiante en Master 2 Communication scientifique et technique, ÉmilieBriand effectue un stage de trois mois au sein du service communication del’Inria (voir ci-contre l’entretien avec Marie Colin, son maître de stage).

«J’ai choisi de faire ce stage de fin d’étude à l’Inria car je sou-haite travailler dans un institut de recherche. Par ailleurs lesmis-sions quim’ont été confiéesm’intéressent beaucoup. Je suis char-gée de réaliser des posters de vulgarisation qui viendrontcompléter une collection et seront affichés dans le hall de l’en-treprise. Je travaille également sur la présentation de diffé-rents projets de recherche. Arrivée depuis peu, je suis actuel-lement en phase d’observation et j’apprends à connaîtrel’entreprise, mais je perçois d’ores et déjà l’utilité de ce stage.Après six mois de cours théoriques, il est intéressant de met-tre en application ses connaissances et de se confronter aumonde du travail. C’est en quelque sorte la concrétisation d’uneannée d’études. Par ailleurs, l’intérêt de me voir confier unemission bien précise, c’est que je vais apprendre à mener et àgérer un projet de A à Z.» �

Mélanie Berninet, stagiaire à l’écoleprimaire de Saint-Priest en CE 2

Étudiante en Licence 3 de Sciences du langage, Mélanie Berninet effectue unstage sur l’année dans le cadre du parcours « langage et apprentissage »,formation orientée vers l’enseignement. Elle nous explique en quoi a consistéson stage et dresse un premier bilan.

« Parallèlement aux cours et conférences liés à ce parcours, unstage de 15 heures est obligatoire. J’ai choisi de faire mon stagesur l’année, à raison de 3 heures par jeudi, 15 heures ne mesemblant pas suffisantes pour bien répondre à ma probléma-tique (En quoi l’activité théâtrale donne-t-elle le goût de lire àdes enfants en difficulté ?) et pour concevoir un rapport destage complet. Le stage consistait plus particulièrement àmettre en place une pédagogie visant à répondre à notre pro-blématique. Dans mon cas, il s’agissait de trouver commentdonner le goût de lire aux enfants en difficultés. J’ai pu cons-tater qu’ils acquièrent ce goût de lire au travers d’une activitédétournée. Nous avons donc mis en place, avec l’institutrice,des activités de théâtre d’une heure et demie par semaine, par

groupes de 10 élèves, groupes dont j’avais la charge. Ce stage a été très enrichissant carj’ai été actrice et pas seulement observatrice. Il m’a permis de me rendre compte desréalités du métier et des difficultés rencontrées par les instituteurs(trices) : c’est un métierqui demande beaucoup d’autorité, de motivation… » �

Du côté des stagiairesLa vie professionnelle, grandeur nature

Licence 1ère annéeRentrée : jeudi 8 septembre 2005• Matin : accueil général et information

par l’équipe de direction de l’Univer-sité, le SIO…

• Après-midi : accueil et informationpar les UFR.*

Vendredi 9 septembre 2005Forumde présentation des options et par-cours (séances collectives d’informationet/ou accueil individuel).*

Du lundi 12 septembreau jeudi 15 septembre 2005• Inscription aux options, et inscrip-

tions pédagogiques dans l’UFR derattachement.

• Semaine d’intégration : manifesta-tions diverses pour la découverte del’université et de la vie universitaire.

Vendredi 16 septembre 2005Affichage des groupes.

Licence 2ème et 3ème annéesMaster 1ère et 2ème années

Rentrée : mercredi 7 septembre 2005Accueil et information par les UFR*

Vendredi 9 septembre 2005Forum de présentation des options,parcours, et ouvertures de Licence et deMaster (séances collectives d’informationet/ou accueil individuel).*

Du lundi 12 septembreau jeudi 15 septembre 2005• Inscription aux options, et inscrip-

tions pédagogiques dans l’UFR derattachement.

• Semained’intégration :manifestationsdiverses pour la découverte de l’uni-versité et de la vie universitaire.

Vendredi 16 septembre 2005Affichage des groupes.

* Le planning détaillé (horaires et salles) desséances d’accueil et d’information sera publiéultérieurement sur le site Web de l’Université.

L’agenda de la rentrée

Page 8: Alphabets numéro 2

Astérixà l’honneur

L a série Astérix estaujourd’hui traduiteen 107 langues et

dialectes et vendue à plus de310 millions d’exemplaires àtravers le monde, et ce, mal-gré le caractère souvent franco-français des références paro-diques. On ne peut plusinvoquer la seule parodie de“nos ancêtres les Gaulois”,lorsque l’écho de la bande des-sinée dépasse le cadre natio-nal. Quelle part universelledemeure donc dans Astérix, quirésiste encore et toujours à lavariété des traductions? L’op-position entre le petit village etla puissance impériale romainerejoint certes les contes popu-laires et les mythes, qui célèb-rent la victoire du petit sur legrand, du rusé sur le fort. Maisau-delà de ces quelques géné-ralités, le fond de la bande des-sinée, qui fait son indéniableuniversalité, conserve aujour-d’hui encore tout l’attrait dumys-tère.»C’est dans ces termes queNicolas Rouvière, jeune ensei-gnant-chercheur à l’UniversitéStendhal (UFR de Lettres clas-siques et modernes), énoncele problème auquel il s’est atta-ché dans sa thèse, une appro-che anthropologique des aven-tures du célèbre gaulois,conduite sous la direction deLise Dumasy. Une enquête dontle caractère novateur a étébrillamment récompensé,puisque son auteur s’est vuremettre le grand prix de laRecherche universitaire décernéchaque année par le journalLe Monde, une prestigieuserécompense que le lauréat areçue dans le cadre du Salondu Livre.À la clé, une publication assu-rée (et prochaine) d’une ver-sion partielle (et remaniée) dece travail, que l’on est impa-tient de lire. Titre annoncé :Astérix contre le choc descivilisations. Une étoile dela raison politique. �

8 / Alphabets

Recherche

Enquête en ArmancieGeorges KliebensteinCollectionBibliothèque stendhalienne et romantique

ISBN 2 84310 059 3. Prix 22 €

Beyle est l’homme des messa-ges chiffrés. Et à la lecture d’en-semble de l’œuvre, Armanceconstitue sans doute l’acmé del’écriture énigmatique. C’est, àla fois, le «premier roman» deStendhal et peut-être – malgré

la mythologie du «mal-écrit» qui pèse sur lui – leplus abouti et le plus retors. En tant que GrandCryptogramme, Armance invite toujours à un «sup-plément d’enquête»– à une nouvelle écoute duscandale de son silence, à une auscultation renou-velée des «signes» qui scandent son intrigue.

Le Moi, l’Histoire. 1789-1848Textes réunis par Damien ZanoneAvec la collaboration de Chantal MassolCollectionBibliothèque stendhalienne et romantiqueISBN 2 84310 063 1. Prix 22 €

Comment s’écrire dans l’Histoire?Raconter sa vie, quand on vit dansl’époque la plus agitée qui soit(entre 1789 et 1848), impose-t-ilde mener de front le récit de soiet le récit du monde ? Le Moi,l’Histoire aborde ces questionsà travers les exemples de

quelques grands protagonistes littéraires de cetteHistoire chahutée (Chateaubriand, Staël, Stend-hal, Sand, Desbordes-Valmore, Nerval, Tocque-ville, Michelet).

Questions de mythocritiqueDictionnaire, sous la direction de Danièle Chau-vin, André Siganos et Philippe WalterÉditions Imago, 2005, 372 p.

ISBN 2 84952 009 8. Prix 25 €

Orphée, Don Juan, Faust, ouencore le Peuple, le Progrès,Venise, mais aussi les alguestueuses, le sida... peut-on vrai-ment dire, comme l'a affirméBar-thes, que « tout est mythe » ?Étude des mythes en littérature,

la mythocritique connaît aujourd'hui un essorimportant et une mise au point s'avérait néces-saire. Réunissant des spécialistes reconnus, cedictionnaire propose tout à la fois d'explorer lemythe dans de multiples domaines et d'en expo-ser les méthodes d'analyse.

Publications des EllugÉditions linguistiques et littéraires de l’universitéde Grenoble

Autres éditeursPublications des enseignants-chercheurs et descentres de recherche

Sites de résistance -stratégies textuellesLa capacité fondamentale du discours à produireun pouvoir hégémonique est au cœur du tra-vail de Foucault. Ce colloque est basé sur lapertinence contemporaine de ses travaux surla relation entre le pouvoir et le discours.> Colloque organisé sous l'égide du Cemra,

les 23 et 24 juin 2005 à la Maison des lan-gues et des cultures.

Traduction spécialisée : pratiques, théo-ries, formationsPar l'étendue de son champ d'action, la tra-duction spécialisée se prête bien à la recher-che appliquée : l'objectif de ce colloque est derassembler des enseignants, chercheurs ettraducteurs.> Colloque organisé par le Gremuts Ilcea,

les 16 et 17 septembre 2005, Maison deslangues et des cultures et Amphis.

Le conte en ses parolesCe colloque est le deuxième que l'UMR Lireconsacre au conte merveilleux de l'âgeclassique, et s'inscrit dans le cadre destravaux qu'elle consacre à ce genre, notam-ment dans les colonnes de la nouvelle revueFéeries. Il abordera la question du rapportprivilégié que le conte d'auteur entretientavec l'oralité.

> Colloque organisé par l’UMR Lire, du 22au 24 septembre 2005, Université Stendhal,Maison des Langues et des cultures etMusée dauphinois.

Revues

Géolinguistique – Hors série numéro3, «Projet Amper. Atlas multimédiaprosodique de l’Espace roman», 2005,355 p.

Études écossaises, numéro 10, «La Réputa-tion», 2005, 271 p.

Cahiers d’études italiennes, numéro 2 – Fili-grana, «La Persuasion», 2004-2005, 206 p.

Féeries, numéro 2, «Le Conte oriental», 2004-2005, 335 p.

Tigre, numéro 13, «La Trace», 2005, 192 p.

Les Cahiers de l’ILCEA, numéro 7, «Littéra-ture & Vérité», 2004, 275 p.

«

Colloques

Page 9: Alphabets numéro 2

P rogrammes d’échanges, partenariats scientifiques, de touscôtés, par conviction et par vocation, l’Université Stendhal s’estimpliquée de longue date dans le chantier de la coopéra-

tion internationale. Un chantier qui entre aujourd’hui dans une phasenouvelle : la mise en place du système universitaire européen, l’inter-nationalisation des formations, les effets de la mondialisation fontémerger de nouveaux enjeux et requièrent des stratégies inédites. >

Coopération internationaleLes acquis, les enjeux, les défis

Page 10: Alphabets numéro 2

« En 1977, rappelle Juan Vila, Vice-président chargé des Relations inter-nationales, nous envoyions dans

des universités européennes 40 étudiants.Aujourd’hui, ce sont environ 180 de nos étu-diants qui, chaque année, partent dans lecadre de nos divers programmes d’échanges :avec l’Europe (Erasmus), mais aussi avec leQuébec, l’Ontario, le Japon ou les Universi-tés de Californie. Dans des classementseffectués par Le Monde et L’Express, l’Uni-versité Stendhal a figuré en première placedans sa catégorie, à plusieurs reprises. Encontrepartie, nous accueillons plus de deuxcents étudiants étrangers. Notre universitéa donc intégré depuis très longtemps leséchan-ges d’étudiants dans sa politique. Et nouscontinuerons à les développer en direction desnouveaux pays de l’Union Européenne, duProche-Orient ou de l’Amérique latine.»

Les multiples facettes de la mobilitéSi le nombre d’étudiants partant à l’étrangerpour une année devrait rester relativementstable, il n’en va pas demême pour les stages(d’un semestre) hors de nos frontières : lesformations sont en effet de plus en plus nom-breuses à inclure des stages, linguistiquesou professionnalisants.Pour autant, la coopération ne se limite pasaux seuls programmes d’échanges. «De trèsnombreux étudiants étrangers, expliqueJ. Vila, sont inscrits à titre individuel dansnos cursus. Ils proviennent, depuis long-temps et majoritairement des pays duMagh-reb et de l’Afrique sub-saharienne. Depuisquelques années, des étudiants chinois,après une année au Cuef pour se perfec-tionner en français (voir p. 14), s’inscriventdans des cursus en France, à Grenoble ouailleurs : des études concernant leur prove-nance devraient nous permettre d’établir denouvelles conventions avec les universitésde leurs pays d’origine afin de leur proposerdes formations adaptées et de faciliter leurréussite. » Par ailleurs, l’Université Stendhalest engagée dans une initiative en directiondu Maghreb, l’École Doctorale algéro-fran-çaise (voir p. 13).

Enfin, aux projets qui lui sont propress’ajoutent ceux développés à l’échelle du siteuniversitaire grenoblois (Grenoble Univer-sités) : outre les initiatives en gestation(notamment en direction de l’Inde), les accordsexistants dans ce cadre prévoient l’accueilde 50 étudiants brésiliens.

L’internationalisation des formationsTous ces dispositifs d’encouragement à lamobilité prennent une importance particu-lière alors même que le nouveau systèmeuniversitaire (LMD) est justement fondé surl’internationalisation des formations. « C’est

pourquoi, insiste J. Vila, l’établissement deréseaux ou de partenariats bilatéraux avecdes universités étrangères afin de mettreen place des diplômes conjoints, reconnus enFrance et dans les pays partenaires, seral’une de nos priorités : avec les pays euro-péens (pour répondre aux défis de la cons-truction européenne), mais aussi avec despays extérieurs à l’UE (pour répondre à ceuxde la mondialisation). » Ainsi, l’UFR desSciences de la Communication est parte-naire depuis la dernière rentrée d’un MasterEramus-Mundus ; un projet de même typeconcernant le théâtre européen, porté parl’UFR de Lettres, est en gestation et devraitvoir le jour d’ici deux ans environ.

«Certes, confesse J. Vila, la mise en place dediplômes conjoints n’est pas chose aisée.Mais elle permet de garantir de plus largesdébouchés à nos étudiants.» �

10 / Alphabets

Échanges internationauxLes étudiants à l’école du monde

Dossier

Mobilité étudiante, espace universitaire européen, internationalisation des formations… Mots-clés d’une politiqueambitieuse dans laquelle l’Université Stendhal, pionnière en ce domaine, s’est très fortement impliquée.

1977Mise enœuvre du premier PIC (Programmeinteruniversitaire de coopération) : 20 étu-diants de Stendhal (issus de ce que l’onappelait alors les nouvelles filières àfinalité professionnelle) effectuent un séjourd’un mois dans un collège dépendant del’Université de Leeds.

1987Lancement du programme Erasmus : 3000jeunes pionniers ont pu cette année-làeffectuer une période d’études dans uneuniversité partenaire à l’étranger.

5 décembre 1990Jacques Delors remet le premier prix Eras-mus à 12 lauréats (1 par état) récompen-sés pour leur dynamisme dans la mise enœuvre du programme d’échanges : pour

la France, c’est l’université Stendhal-Grenoble 3 qui se voit distinguée.

1992Traité de Maastricht : les financementsencourageant la mobilité étudiante sontpérennisés et substantiellement aug-mentés. Début de la réflexion sur l’EspaceUniversitaire Européen qui trouvera sonaboutissement dans le système LMD.

Octobre 2002Le nombre d’étudiants ayant effectué unepartie de leurs études dans l’un des paysde la CEE depuis 1987 atteint le million.

Septembre 2004Départ du 6000ème étudiant dans le cadredes échanges Erasmus à l’UniversitéStendhal, avec 178 de ses camarades.

“Le nouveau système universitaire

(LMD) est justement fondé sur l’in-

ternationalisation des formations”

Erasmus en 6 dates

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Après un bac L et une Licenceen Langues étrangères appli-quées, Hélène Tagand poursuitses études en Master 1 de Tra-duction spécialisée. Par le canaldes échanges Erasmus, elle apassé 9mois à Barcelone durantl’année 2003-2004.

«Mes deux langues sont l’an-glais et l’espagnol. Or, j’avais degrosses difficultés dans cetteseconde langue. J’ai choisi departir en Espagne afin de com-bler mes lacunes : avec le recul,je peux dire que partir à l’étran-ger permet d’apprendre une lan-gue plus facilement et de façonmoins rébarbative !»

Le goût des autres«C’est une expérience très enri-chissante, qui apporte non seu-lement la maîtrise de la langueet le goût pour celle-ci, maisaussi de la confiance en soi, la

possibilité de prendre un nou-veau départ et un formidableenrichissement culturel. On ren-contre des gens très différentset on voit la France de l’étranger.»

Des choses qu’on ne trouvepas dans les livres«L’université facilite beaucoupl’organisation du séjour et lapréparation du départ ; et ellepermet un accès à tous (moinscher). Il faut y aller, essayer. Deplus, on n’est pas perdu : pourma part, j’ai été bien suivie parmon coordinateur, qui répondaitde façon quasi-immédiate àmesquestions (vérification desoptions, emploi du temps…).C’était rassurant.Je conseille de choisir la colo-cation avec des étrangers, carles résidences universitaires enEspagne sont très chères. Parailleurs, vivre avec des étran-gers permet d’être vraiment encontact avec la culture du pays.On apprend alors beaucoup dechoses qu’on ne trouve pas dansles livres. Un autre conseil, c’estde ne pas avoir peur d’aller voirles gens. C’est difficile au départ,mais très gratifiant : on voit lesrésultats à la fin. Il s’agit de par-ler avant tout.» �

L’aventure ErasmusBilans croisés

L’une, Québécoise, vient de passer une année à l’Université Stendhal. L’autre, Grenobloise, a passé l’année 2003-2004 à Barcelone. Chassé-croisé dans l’espace Erasmus.

Alphabets / 11

Bianka Dupaul nous vient deMontréal au Québec. Elle faitdes études de communication,plus précisément dans ledomaine de la production, envue de devenir réalisatrice dedocumentaires. Elle suit descours de Licence 3, d’IUP et deMaster 1 à l’UFR des Sciencesde la Communication de l’Uni-versité Stendhal.

«Mon objectif premier, en venantà Grenoble, n’était pas linguis-tique (je suis bilingue) mais dedécouvrir le pays, sa culture et lesgens. J’aime voyager : cetteannée, j’ai pratiquement fait letour de la France. Bien que nousparlions la même langue, j’ai étéfrappée par les différences entrenos deux pays, que nous disonspourtant «cousins». Un voyagede quelques semaines ne per-met sûrement pas de toucher dudoigt ce point. Or, partir dans lecadre d’un échange Erasmuspermet de s’intégrer et d’assi-miler une nouvelle culture.»

Échanges au quotidien«J’ai été vraiment bien accueillieet ma colocation avec une fran-çaise s’est très bien passée ets’est révélée très enrichissante.Elle m’a fait découvrir le cinémafrançais et les montagnes gre-nobloises. Nous avons échangédes recettes, des expressions…Cette annéem’aura permis d’ac-quérir une certaine indépendance

et de me dire : je suis capablede le faire. Les échanges Eras-mus offrent des belles opportu-nités d’ouverture culturelle. Maisle choix de cours adaptés, si j’enjuge par mon expérience, est unélément très important qu’il nefaut pas négliger.»

Pratique« Il faut être motivé, car lesdémarches préparatoires sontimportantes. Il existe une orga-nisme appelé OFQJ qui aide lesFrançais à aller au Québec et lesQuébécois à venir en France.Pour 300 €, il propose un billetaller-retour, un hébergementd’une nuit et une visite guidée àParis, des informations sur laFrance et son système scolaire.C’est une aide très précieuse.»

“C’est dur de partir, mais jepense que c’est indispensable :on ne peut pas avoir undiplôme en langues sans par-tir.”

Chiara Pulici, Italienne, étudiante enLangue et Littérature.

“Je parlais peu le français au

début, mais j’ai fait de gros

progrès ; je parle plus vite et

mieux, et j’ai acquis beaucoup

de vocabulaire. C’était la pre-

mière fois que je quittais la

Roumanie.”

Violeta Neamtu, Roumaine, étudiante

en journalisme.

“En plus d’une bonne connaissance de l’anglais et de l’Angle-terre, indispensable pour un futur professeur d’anglais, ce séjourm’a apporté beaucoup sur le plan personnel. J’ai découvert un paysque je connaissais mal, et la différence entre l’image que je m’enétais faite et la réalité que j’ai découverte là-bas a souvent été sai-sissante. Enfin, il est toujours intéressant de se frotter à un sys-tème universitaire différent, et j’ai été agréablement surpris parla place accordée au dialogue dans l’université anglaise.”

Jimmy Dorelon, étudiant à l’Université Stendhal, est parti un an, durant son annéede Maîtrise, à Reading au sud-est de l’Angleterre.

Bianka Dupaul : le tour de la France Hélène Tagand : parler avant tout

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U n bilan général de l’engagementde nos équipes dans le domainede la coopération internationale

permet de dessiner à grands traits une car-tographie de nos liens privilégiés (cartogra-p h i eschématique qu’on limitera ici aux accordsformalisés, dépassant les collaborationsindividuelles entre chercheurs).

Cap sur l’Europe…Les collaborations européennes sont tropnombreuses pour qu’on en donne le détail.Outre les trois équipes de Langues (Centred’études sur les modes de la représentationdans le monde anglophone, Groupe d’étudeet de recherche sur la culture italienne, Insti-tut des langues et des cultures d’Europe etd’Amérique), on remarque que les équipes deSciences du Langage et de Lettres, notam-ment, y sont très investies : l’Italie est ainsiune des terres d’élection de Traverses 19-21 (avant tout, comme il se doit, par le biaisde sa composante stendhalienne, le Centred’Études Stendhaliennes et Romantiques,qui organise régulièrement un séminairefranco-italien), ainsi que du Centre de Dia-lectologie (qui tisse, surtout par les deuxprogrammes d’atlas linguistiques qu’il acréés et qu’il dirige, un maillage serré danstous les pays latins) ou du Lidilem (Linguis-tique et Didactique des Langues Étrangèreset Maternelles).On peut dire la même chose de l’Espagne,avec laquelle, outre le Centre de Dialecto-logie, le Centre de Recherche sur l’Imagi-naire (CRI) et le Lidilem ont des conventionsactives. Ou de l’Allemagne, où nos relationsne se limitent pas à celles du Centre deRecherche sur l’Allemagne et l’AutricheContemporaines (qui entretient, par exem-ple, des relations anciennes et fructueusesavec l’Université de Potsdam), mais impli-quent aussi, très fortement, l’Institut de laCommunication Parlée (ICP), dans le cadredes « réseaux de recherche France-Alle-magne».Il convient de signaler également la parti-cipation de la composante homérique (Erga)de l’Agreah (Association des Groupes de

Recherche en Études Anciennes et Huma-nistiques) au séminaire transfrontalier (avecdes universités de Suisse romande et d’Ita-lie), ainsi que la création déjà ancienne, tou-jours par Erga, d’un très dynamique réseauinternational d’études homériques ; ou encore– et sans pouvoir entrer dans le détail – lesprojets de Rare (Rhétorique et Ancien Régime)avec deux Universités belges, et les pro-grammes d’édition critique sur supportnumérique de Lire (Littérature, Idéologies,Représentations) avec la Norvège ou laGrande-Bretagne. On n’oubliera pas, enfin,les pays de l’ex-Europe de l’Est : outre lesrelations du Centre d’Études Slaves Contem-poraines, notre Université a tissé de longuedate des liens avec plusieurs Universités dePologne (CRI, Traverses 19-21) et de Rou-manie (Groupe de Recherche et d’Étude surles Enjeux de la Communication, Centre deDialectologie, CRI).

… et sur le mondePour le reste du monde, la liste des paysconcernés est si longue qu’il faut renoncerà les énumérer tous (des équipes comme leLidilem, l’ICP, le Gresec, le CRI ou Traver-ses 19-21 étendent leurs activités scienti-fiques, sous l’une ou l’autre forme, à quatrecontinents au moins) et on se contente depointer ici quelques grandes zones de conver-gence de nos investissements scientifiques :le Japon, où le CRI joue un rôle majeur, dansla grande tradition de son essaimage scien-tifique (recherches en mythologie compa-

rée), mais aussi Ecrire/Traverses 19-21, ouencore l’ICP, notamment dans le cadre d’unprojet transcontinental sur la communicationchez les primates.

Le continent américain, du nord au sud :beaucoup de travaux réguliers avec les Etats-Unis, mais surtout une forte concentration denos collaborations avec le Québec (ICP, Lidi-lem, Écrire /Traverses 19-21, Gresec) ; uneprésence marquée du Gresec au Mexique etau Venezuela ; et, pour le Cône Sud, lesconventions du Cri, du Lidilem, de l’ICP, duCentre de Dialectologie et du Gresec avecplusieurs universités brésiliennes, ainsi queles liens riches et multiples de l’ILCEA avecl’Argentine.L’Afrique, enfin. Le Gresec, notamment, entre-tient des relations fructueuses avec plu-sieurs pays d’Afrique subsaharienne. Maisc’est dans le Maghreb que se concentrentde plus en plus les investissements de plu-sieurs de nos composantes scientifiques,grâce au Gresec encore, au CRI, au Lidilem.On peut gager que le pilotage très promet-teur de l’École Doctorale algéro-françaisepar la directrice d’une équipe de notre Uni-versité (voir ci-contre) va encore stimulercette dynamique. �

Michel Lafon, spécialiste de la littérature argentine,est Professeur à l’Université Stendhal et Vice-Président du Conseil scientifique.

Échanges scientifiquesCartographie des liens tissés Par Michel Lafon

Les composantes scientifiques de l’Université Stendhal s’emploient de plus en plus à renforcer leur dimension inter-nationale. Conventions entre établissements, projets ou réseaux européens ou transcontinentaux, thèses en cotu-telle, publications et colloques croisés, mise en commun de données, échange d’enseignants et de doctorants… sontles principaux outils de cette ouverture au reste du monde.

Dossier

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Alphabets / 13

E n réponse à la demande des auto-rités algériennes, un ambitieuxprogramme de coopération inter-

universitaire a été conçu pour la formationde plusieurs centaines de docteurs algé-riens, spécialistes de français en littérature,sciences du langage et didactique, afin dereconstituer un potentiel d’encadrement etde recherche sévèrement éprouvé depuisune quinzaine d’années, de répondre auxbesoins du système éducatif et, plus large-ment, de la société civile algérienne dansles secteurs où la langue française joue unrôle.

5000postesd’enseignantsde françaisCe programme a été élaboré conjointementpar la partie algérienne et le service fran-çais de coopération à Alger. Différentes mis-sions préparatoires menées deux ans durantpar Madeleine Rolle-Boumlic, attachée decoopération à l’ambassade de France à Alger,et Daniel Coste, Professeur émérite à l’Écolenormale supérieure de Lyon, ont abouti, enjanvier 2005, à la création d’un Fonds deSolidarité Prioritaire pour la période 2005-2007. Le programme répond à la volontécommune de la France et de l’Algérie de ren-forcer leurs échanges universitaires dansune nouvelle approche de leur coopération.

Cette année 2004-2005 a vu la mise en placeeffective de l’école doctorale algéro-fran-çaise : près d’une centaine d’universitairesfrançais sont déjà intervenus ou doiventencore intervenir dans cette formation pourassurer des modules d’enseignement detroisième cycle en Algérie, des stages pourdoctorants algériens en France ou pour codi-riger des thèses. Les futurs diplômés serontaussitôt nommés sur les postes budgétai-res correspondants : le déficit d’enseignants

de français est tel que le ministère algériende l’Enseignement supérieur a programméla création de 5000 postes d’enseignants defrançais d’ici 2008 !

Un programme de grande ampleurLe réseau algérien rassemblera à la rentrée2005-2006 21 centres universitaires où sedérouleront les séminaires et ateliers de3ème cycle à l’intention de la promotion 2004et des nouveaux entrants. Les universitésfrançaises, de leur côté, interviennent ausein d’un réseau divisé en 6 pôles régionaux,

dont le pôle Sud-Est.L’université Stendhal est responsable de cepôle Sud-Est, ce qui veut dire qu’elle a lacharge d’animer le réseau régional, entretenirle vivier de compétences, veiller à la qualitédes conditions d’accueil des doctorants sta-giaires… Elle est en outre chargée demettreen place le site de cette école doctorale.

Une dizaine d’enseignants-chercheurs desUFR de Lettres, de Langues et de Sciencesdu langage se sont d’ores et déjà rendusdans plusieurs centres universitaires algé-riens. Un premier groupe de 11 doctorantsalgériens, spécialistes de didactique, a effec-tué fin mars un stage de 2 semaines : cha-cun a pu rencontrer son codirecteur de thèse.Ceprogrammedegrandeampleurestdoncbienengagé.L’implicationdenombreuxenseignants-chercheursdevraitavoirpour incidence,à terme,de contribuer au développement des équipesde recherche associées aux départements de

français dans les universités algériennes. �Jacqueline Billiez, Professeur à l’Université Stend-hal et directrice du Lidilem (Laboratoire de lin-guistique et de didactique des langues étrangèreset maternelles), est responsable du pôle Sud-estde l’École doctorale algéro-française pour le fran-çais.

L’école doctorale algéro-françaiseDes doctorants algériens à l’Université Stendhal Par jacqueline Billiez

Symbole d’une nouvelle ère dans les relations culturelles entre la France et l’Algérie, l’année de l’Algérie, en 2003,eut un retentissement particulier dans notre ville et dans notre région. Les deux pays conçurent alors le projetd’une école doctorale algéro-française pour le français. Objectif : former deux mille docteurs algériens dans les dépar-tements de français des universités algériennes.

“Le projet répond à la volonté com-mune de la France et de l’Algériede renforcer leurs échanges uni-versitaires dans une nouvelle appro-che de leur coopération.”

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Dossier

L’Université Stendhal, humanisteet culturelle, porteuse des valeursde l’universalisme de la connais-

sance, est sans doute appelée à prendre unepart importante aux développements futursd’une mondialisation déjà fort avancée.

Tout le monde reconnaît l’existence de cettemondialisation qui impose unmodèle essen-tiellement économique fondé sur les valeurset les pratiques libérales des sociétés occi-dentales, surtout anglo-saxonnes. Devantl’ampleur du phénomène, on peut s’émouvoirde l’hégémonie exercée par une seule culturedominant un monde globalisé et imposantà ce dernier sa vision, le plus souvent parl’argent et parfois par la force. Bien sûr, cettephase expansive et hégémonique de la mon-dialisation suscite des réactions à la hauteurde la violence réelle et symbolique infligéeà la grande majorité des sociétés qu’elleatteint. Les réactions de rejet bénéficiantaussi des instruments de communicationplanétaires, la radicalisation des affronte-ments et la montée des extrémismes eux

aussi mondialisés sont inévitables. C’estpourquoi le passage à une deuxième phasede mondialisation devient nécessaire, unephase d’échange et de dialogue entre lescultures, dans laquelle les universités doiventprendre une place prépondérante.

Un dialogue véritablementinterculturelDans cette perspective, les universités fran-çaises, porteuses d’une autre version de laculture occidentale – moins radicale dansses choix idéologiques et beaucoup plusancienne que la variante d’Amérique du nord– installée dans une épaisseur temporellepermettant une reconnaissance par lesautres civilisations du monde – y comprispar les plus antiques d’entre elles –, estappelée à jouer un rôle de catalyseur pour undialogue véritablement interculturel qui neprésuppose pas la prééminence d’un desinterlocuteurs. Dans l’instauration d’un teldialogue, toutes les sciences peuvent jouerun rôle de connecteur et contribuer, à l’aidedes outils technologiques de la mondialisa-

tion, au rapprochement des hommes et desfemmes autour d’un minimum de valeurs etde méthodes communément reconnues. Ilrevient cependant explicitement aux disci-plines des sciences humaines et sociales,éminemment aux humanités, de s’engagerdans des politiques internationales privilé-giant cet objectif.

Le pari de la paixet du développementC’est pourquoi l’Université Stendhal, sansnégliger les liens étroitement tissés avecnombre de partenaires européens, s’engagedans une redéfinition de sa stratégie, avec ledouble but de rapprocher les valeurs en lesreconnaissant dans leur égale légitimité etde prendre pied dans des zones où la mon-dialisation économique rend plus urgent –etplus profitable– un tel dialogue. C’est le caspour le Proche-Orient où nous faisons le paride la paix et du développement, c’est le caspour l’Inde, continent déjà émergé où nousne sommes presque pas. Notre regard versle Proche Orient ne fera que compléter unestratégie méditerranéenne en direction duMaghreb et un intérêt pour l’Afrique sub-saharienne en termes de coopération nord-sud. S’ajoute à cet intérêt la nécessaire reva-lorisation de la culture d’origine de nombrede nos étudiants en mal d’identité et d’in-tégration sociale dans le respect des spéci-ficités. L’intérêt pour l’Inde, en phase avecles orientations portées à l’échelle du sitegrenoblois par Grenoble Universités, com-plétera les partenariats déjà éprouvés avecla Chine et certains pays d’Amérique du sud.Que soient en jeu des échanges d’étudiantsou de chercheurs, des cotutelles ou desdiplômes conjoints, c’est d’abord d’échan-ges d’idées et de regard sur le monde qu’ils’agit dans les relations internationales uni-versitaires. C’est donc ainsi que la secondemondialisation, seule capable de faire obs-tacle à la montée de la violence planétaire,pourra voir le jour. �

Patrick Chézaud, Professeurde littérature anglophone,est Président de l’UniversitéStendhal et de Grenoble Uni-versités.

Université et dialogue des culturesL’enjeu de la deuxième mondialisation? Par Patrick Chézaud

“c’est d’abord d’échanges d’idées et de regard sur le mondequ’il s’agit dans les relations internationales universitaires”

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A nimé par une équipede près de 60 per-sonnes (dont 45

enseignants ou enseignants-chercheurs), le Centre universi-taire d’études françaises (Cuef)dispense un enseignement defrançais langue étrangère (FLE).Cet enseignement est orientévers le français général (coursintensifs, semi-intensifs, coursde langue, littérature et civilisa-tion françaises), vers le françaisà objectifs spécifiques (droit, tou-risme, français scientifique etmédical), ou vers la formationpédagogique d’enseignantsétrangers et français. Il s’inscritdans le prolongement des tra-vaux de recherche menés parles membres de l’équipe et quitrouvent leur expression dansles publications de la collectionFLES aux Presses Universitai-res de Grenoble (L’Expressionfrançaise écrite et orale, LaGrammaire des premiers temps,L’Exercisier, Le Chemin desmots, La France au quotidien,La France des régions, Les Insti-tutions françaises…).

En lien étroit avec le départe-ment FLE de l’UFR de Sciencesdu langage – dans le cadre desMasters FLE notamment – leCuef constitue pour uncertain nombre d’étudiants uneécole d’application grâce auxstages qu’il propose. Les ensei-gnants du Cuef sont égalementsollicités pour assurer des coursdans ces cursus. Il fait appel,d’autre part, à la collaborationdes enseignants des UFR de Let-tresmodernes et de Langues quiassurent des cours généraux etdes conférences (cinéma, his-toire, littérature, traduction).

Au cœur du dispositif d’ac-cueil des étudiants étran-gersDans le cadre inter-universitaire,le Cuef est l’interlocuteur privi-légié des universités Pierre Men-dès France et Joseph Fourier etde l’Institut National Polytech-nique de Grenoble pour la for-mation en FLE des étudiantsétrangers inscrits dans descursus français. Cette action,soutenue par la Région Rhône-

Alpes, reflète la volonté de laRégion et des universités du pôlegrenoblois de développer l’ac-cueil des étudiants étrangers etla coopération qu’elles assurentavec la Chine en particulier, àtravers le programme de fran-çais médical de Shanghai (unenseignant du Cuef envoyécomme expert, trois médecinschinois et un professeur accueillisà Grenoble en 2004).

CoopérationinternationaleLes personnels du Cuef partici-pent encore au rayonnement del’Université Stendhal à l’occa-sion des nombreuses missionsauxquelles ils sont conviés dans

le monde : Tunisie, RépubliqueTchèque, Maroc, Vietnam, Thaï-lande, Argentine, Cuba, Zambie,Macédoine…Mondialement reconnu, le Cuefcontribue donc largement –enlien étroit avec la vice-présidencechargée des relations interna-tionales qui en assure la tutelle–à l’effort de coopération inter-nationale dans lequel l’Univer-sité Stendhal est impliquée delongue date. �

Patrice Terrone, Maître de confé-rences en Lettres classiques etmodernes, est Secrétaire géné-ral du Comité de patronage desétudiants étrangers (CPEE).

Le Centre universitaire d’étudesfrançaises Par Patrice Terrone

Fondé en 1975 par Pierre Monnier pour bien marquer la vocation internationale de l’Université Stendhal –une voca-tion qu’avait inaugurée, dès 1896, le Comité de patronage des étudiants étrangers– le Centre universitaire d’étudesfrançaises fonctionne toute l’année et accueille plus de 3000 étudiants et professeurs étrangers de 110 nationali-tés qu’il prépare aux diplômes nationaux et certifications de français langue étrangère.

Cuef

Cours et stagesPendant l’été et l’année universitaire le Cuef organise les courssuivants :

Cours de langue :• Cours intensifs de languefrançaise : session de 4semaines, 20 heures decours/semaine.

• Cours de langue et de cul-ture françaises.

• Passerelle pour l’université.

Cours intensifs à objectifs spé-cifiques :• Préparation aux examens dela Chambre de Commerce etd’Industrie de Paris (CCIP) :CFP, CFTH,DFA1, DFA 2, CFJ.

• Français du droit.• Français des sciences.

Stages pédagogiques pourprofesseurs de français :formation continue ou initiale.

Certifications :• Diplômes nationaux :DELF, DALF.

• Diplômes d’université :DEF, DSEF, DAEF.

• Diplôme Supérieur d’Apti-tude (DSA) à l’enseignementdu FLE.

• Validation d’acquis et de«credits».

Université Stendhal-Grenoble3 - Cuef - BP 25 - 38040 Grenoble cedex 9 FranceTél. : 334 76 82 43 27 - www.u-grenoble3fr/cuef/ - Email : [email protected]

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Ets Valenti - E. réalise pour l’Université Stendhalla chambre d’expérimentation anéchoïquede l’Institut de la Communication Parlée,

les dispositifs d’ambiance sonoredes Amphithéâtres Nord,le traitement acoustique

des espaces pédagogiques etdes laboratoires de Langues

Amphithéâtre n° 2