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Page 1: AMÉLANCHIER SASKATOON BERRY …©lanchier_fiche_PFNL.pdf · AMÉLANCHIER – SASKATOON BERRY – AMELANCHIER ALNIFOLIA Historique Il existe une vingtaine d’espèces indigènes

AMÉLANCHIER – SASKATOON BERRY – AMELANCHIER ALNIFOLIA

Historique Il existe une vingtaine d’espèces indigènes d’amélanchier au Canada. Au Québec, il y en a dans presque toutes les régions, même en Abitibi et sur la Côte-Nord. Les Amérindiens consommaient toute l’année les baies crues et séchées de l’amélanchier. C’est ainsi que le « pemmican », nourriture de base de ces populations, se faisait à partir d’une pâte sèche de ces fruits ajoutée à la viande hachée de cerf de Virginie ou de bison. L’un des noms indiens de l’amélanchier « saskatoon » est passé à l’une des principales villes de la Saskatchewan. D’un autre côté, les premiers colons désignaient les fruits de l’amélanchier du nom de petites poires bleues, baies abondamment utilisées à cette période par les humains et les animaux.

Plantation sur le territoire Il y a une différence importante entre les amélanchiers indigènes et les variétés cultivées principalement en ce qui a trait à la grosseur du fruit, la saveur, le temps de floraison et la productivité. La plantation en existence sur le territoire se définit comme une culture écologique. Guide de production Dans le milieu sous étude, une plantation de deux âcres est en croissance à partir de trois cultivars de l’espèce Amelanchier alnifolia à savoir Northline, Smoky et Thiessen. Des plants de 8 à 12 pouces ont été mis en terre dans des rangées ayant 20 pieds d’espace entre chacune et 2 pieds de distance entre chaque plant. Le printemps est la saison idéale pour la transplantation. Une règle générale veut qu’il soit judicieux de mettre 1000 plants à l’âcre. À maturité, les variétés retenues deviendront des haies atteignant 8, 10 et 12 pieds. Elles fleurissent à intervalle en mai. Par exemple, Northlines ont tendance à fleurir une semaine plus tard que Smokys. Ce qui veut dire que les fruits arrivent également une semaine plus tard permettant ainsi d’allonger le temps decueillette qui va de la fin juin à la fin juillet.

Comité des citoyens de Pointe-Fortune inc. 2006-2007

Identification L’amélanchier fait partie de la famille des rosacées. Quelques espèces peuvent devenir de petits arbres atteignant 10 mètres de hauteur, mais la plupart des espèces sont arbustives. À l’état sauvage, les amélanchiers poussent dans des endroits très variés : au bord des lacs, à l’orée des bois, près des ruisseaux et même dans certains sous-bois. Au printemps, les petites poires sont parmi les premiers et les plus remarquables des arbustes à fleurir au Québec. Vers la fin de juin, les fruits commencent à mûrir. Juteux et sucrés, de couleur rougeâtre ou violacée, ils ont à peu près la forme et la taille des bleuets.

Fleurs de l’amélanchier AmélanchesVerger en fleurs

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Références Boivin, C. 2003. L’amélanchier a-t-il un potentiel commercial comme production fruitière au Québec ? Non publié, Université Laval.Gagnon, Y. 1990. La culture écologique pour petites et grandes surfaces. Éditions Colloïdales, St-Didace, Québec.Le Gal, G. 2003. Les plantes sauvages – Récits et recettes. Gourmet Sauvage, Montréal, Québec.Martin, P-L. 2002. Les fruits du Québec. Éditions du Septentrion, Sillery, Québec.

Nos remerciements au ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour sa contribution financière à ce projet.

Comité des citoyens de Pointe-Fortune inc. 2006-2007.

Irrigation La plantation d’amélanchier n’est pas irriguée sur une base permanente. Elle est entourée de haies brise-vent ce qui la protège de l’érosion éolienne. Au moment de la mise en terre des plants, chaque rangée a été recouverte d’une couche de bois raméal. Trois fois entre juin et septembre, les plants reçoivent de l’eau par le biais de l’utilisation d’un purin liquide de plantes. Lors de périodes de grande sécheresse, la plantation est irriguée manuellement. Contrôle des insectes nuisibles Un purin liquide de plantes est utilisé. Il s’agit d’une macération fermentée d’ortie (Laportea canadensis). Le purin sert tout à la fois nourrir, tonifier les végétaux en croissance et à contrôler les insectes nuisibles. Fabrication du purin Dans un contenant de plastique, couper les feuilles et tiges d’ortie non grainées de façon à remplir la moitié du contenant. Ajouter de l’eau pour remplir le contenant. Le mélange est ensuite brassé quotidiennement. Après quelques heures, la fermentation s’amorce. Le purin sera prêt à utiliser 7 à 14 jours suivant sa fabrication. Une odeur caractéristique de purin se manifestera alors. Une fois prêt, couler avec un coton à fromage. Diluer le concentré obtenu à raison de 2 à 3 tasses pour 2 litres d’eau avant de verser à la base de la tige du plan. N.B. À cause de sa tige armée de poils urticants, porter pantalon, manches longues, gants de caoutchouc et lunettes protectrices pour cueillir l’ortie. Contrôle des ravageurs Les principaux ravageurs de la plantation visée par le projet sont les cerfs de Virginie, les mulots et les oiseaux. Pour contrer les cerfs de Virginie, une clôture de fil de fer de dix pieds de hauteur a été installée sur le pourtour de la plantation. De plus, la plantation doit être protégée contre les mulots, ce qui est fait en poursuivant la coupe de l’herbe entre les rangées jusqu’à l’automne et en répartissant, avant l’hiver, des appâts à mulots sur les diverses rangées. L’appât consiste en une cuillerée à thé de poison à souris enfermé dans un cylindre fabriqué à partir d’un tuyau de plastique noir de 1¼ de pouce, coupé en bouts de 6 pouces dont une extrémité est fermée par une rondelle de bois. En regard des oiseaux et de leur consommation de fruits, il faudra, si nécessaire, installer des filets sur les rangées d’arbustes et s’assurer que l’étang adjacent à la plantation n’est pas à sec étant donné que des expériences montrent que souvent, les oiseaux consomment les fruits parce qu’ils sont à la recherche d’eau plutôt que de nourriture.

Productivité et commercialisation

La productivité varie selon les conditions locales de température, de pluie et de soins de la plantation. Il semblerait que dans une plantation à maturité, 3 000 à 4 000 livres de fruits à l’âcre soit une moyenne. Toutefois, des résultats de 8 000 livres à l’âcre ont été obtenus. Selon des données de 2005, le prix de vente des amélanches serait comme suit : 2,75$ la livre pour la transformation, 4,15$ la livre pour la restauration et 4,00$à 6,00$ pour la vente au détail.

Utilisations Les amélanches peuvent être consommées fraîches, en gelées, confitures, vins et liqueurs. Elles sont riches en fer, calcium, carotène et vitamine C et offrent une activité antioxydante importante. Du fait de leur utilisation qui remonte au temps de nos ancêtres et que l’on peut retracer dans un écrit de 1623 du Frère Sagard, les fruits de l’amélanchier peuvent être considérés comme un produit du terroir.