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LA TECHNOLOGIE À L’ŒUVRE
Mensuel, sauf juillet Douzième année
Numéro 126 Avril 4 EUR
www.smartbiz.beBu
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dép
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An
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AVANTAGES EXTRALÉGAUX
COMBIEN COÛTE UN EMPLOYÉ
SUPPLÉMENTFLEET MANAGEMENT
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Fleet managementL’heure d’une nouvelle politique?
SUPPLÉMENT À SMART BUSINESS STRATEGIES
001_001_SG08_Cover_FR.indd 1
10 MYTHES SUR LE CLOUD COMPUTING: SERT-IL UNIQUEMENT À RÉDUIRE LES COÛTS?
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EDITO
Titel
3SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
RÉDACTEUR EN CHEF RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT TRADUCTION ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO MISE EN PAGES
WWW.SMARTBIZ.BE SALES MANAGER SENIOR ACCOUNT MANAGER SALES ASSISTANT MARKETING MANAGER
MARKETING ASSISTANT ABONNEMENTS ÉDITEUR RESPONSABLE CONTACT AVEC LA RÉDACTION
Minoc Business Press NV Parklaan 22/10 2300 Turnhout Tél: 014/46.23.00 Fax: 014/46.23.66
ÉDITO
Apple refuse de ’ebook du
cloud
computing
Arrogante Apple
WILLIAM VISTERIN,Rédacteur en chef
003_003_SBS126_Edito_FR.indd 3 28/03/12 14:58
4
SOMMAIRE
SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
Alphabet ............................................................................................................................................41
Aspex....................................................................................................................................................4C
BMW .....................................................................................................................................................28
bNamed .................................................................................................................................................7
Check Point ....................................................................................................................................2C
Combell Group ...........................................................................................................................3C
Emerson Network Power ....................................................................................................61
HP .............................................................................................................................................................56
I.T. Works............................................................................................................................................63
LCL Belgium .................................................................................................spot couverture
Opel ........................................................................................................................................................42
Red Hat.......................................................................................................................................12, 13
Terremark ..........................................................................................................................................19
Index des annonceurs
RADAR8 Oui à l’allaitement, non aux seins nus sur
8 Des millions de nouveaux emplois grâce au cloud
9 Les entreprises d’Europe occidentale com-plaisantes vis-à-vis de la sensibilité de leurs données
9 Time is money
10 Les géants de l’IT malmènent votre vie privée Google a essuyé une avalanche de critiques en
adaptant sa politique de respect de la vie privée.
Quid de toutes les entreprises qui l’ont précédée?
11 19 milliards de perdus à cause d’un manque de productivité des TIC
8% de votre temps de travail consacrés aux
dysfonctions des TIC et à un manque de
compétences numériques? Il semble que ce ne soit
pas des chiff res imaginaires.
12 L’iPad réduit la consommation de papier L’iPad a-t-il fait baisser la consommation de papier
de 9% aux USA? Les arbres se félicitent en tout cas de
la popularité des tablettes.
14 Dissection scientifique d’une génération en ligne
Si vous cherchez des arguments scientifi ques pour
étayer votre approche pédagogique de l’accès en
ligne, vous êtes à la bonne adresse avec ‘eYouth’.
ET AUSSI3 6 21 64
64 54 65 Time
Out: Bienvenue dans De Bloedkamer 66 La liste: Quatre :-) qui ont fait beaucoup de bruit
BUSINESS16 Shopping sur Facebook: don’t sell, tell Sur Facebook, le hard selling semble exclu. Des récits
pertinents et la possibilité de discuter avec des experts,
voilà ce que l’on attend des magasins sur Facebook.
18 Décisions stratégiques: réfléchir et prendre son temps
Plus l’on occupe une position élevée dans une
organisation, moins l’on doit prendre de décisions
rapides.
20 Conseils pour qui veut aller à l’étranger L’aventure internationale est souvent un grand
saut dans l’inconnu. Les conseils avisés d’acteurs
expérimentés sont donc les bienvenus.
TECHNOLOGIE60 De Big Brother à détecteur intelligent Qu’ont en commun les caméras de surveillance, la
BI, le marketing et le ROI? Plus que vous ne le pensez,
maintenant que ces appareils sont de plus en plus
intelligents.
62 La clé USB ne disparaît pas encore dans les nuages
Malgré toutes les alternatives dans le nuage, la clé USB
garde pour l’instant bon pied bon œil. Mais une clé n’est
pas l’autre.
27 SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT
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Fleet management
L’heure d’une nouvelle politique?
SUPPLÉMENT À SMART BUSINESS STRATEGIES
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10 22
DOSSIER AVANTAGES EXTRALÉGAUX 22 Quelle cerise sur votre gâteau? Tour d’horizon des avantages
extralégaux les plus courants, à la
croissance la plus rapide, les plus
remarquables et les plus extravagants.
26 Les trésors cachés ne font pas le bonheur
Les avantages extralégaux ne sont pas
toujours appréciés; le travailleur n’en a
parfois même pas conscience. C’est ici
que les logiciels peuvent vous aider.
44 Qui apprécie encore les avantages extralégaux?
Vu les coûts salariaux élevés, les
avantages extralégaux représentent un
élément important du package salarial.
Or, cet élément est lui aussi mis sous
pression.
DOSSIER CLOUDCOMPUTING48 Mythes et réalités sur le cloud
computing Dix opinions, affi rmations et/ou
mythes sur le cloud computing ont
été soumis à des experts. Résultat: un
tableau nuancé des nuages en 2012.
44
55
SOMMAIRE
5SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
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6
RADAR
SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
COUP DE CRAYON & QUOTES
"Ne pas ‘aimer’ notre page Facebook peut avoir des conséquences autrement désagréables, Monsieur Dubois! "
"Pendant la période 2011-2012, les salaires ne peuvent augmenter que de 0,3%, somme toute juste assez que pour payer le 29 février", Jef Degrauwe, avocat associé en droit social du bureau CMS DeBacker, en page 45.
"Un avenir en Belgique si c'est possible, mais ailleurs s'il le faut", Inge Geerdens, fondatrice et créatrice de CV Warehouse, en page 46.
"Le Patriot Act n'a encore été appliqué qu'une seule fois: pour Wikileaks et cela ne me paraît pas être l'exemple représentatif pour une entreprise classique", Hans Reinhart, business development manager Europe chez Terremark, en page 51.
"Pour le futur, je parie sur le nuage public", Ben De Brauwer, managing director Benelux Emerson Network Power, en page 53.
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b.com
.net
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.cl
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8
RADAR
SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
IT
H e w l e t t - P a c k a r d
fusionne ses divisions
PC et imprimantes .
Cette démarche devrait
notamment être béné-
fi que à la marque et au
support clientèle. La réu-
nion des deux produits
devrait améliorer leur
profi l fi nancier.
ADAM Software, l’édi-
teur de logiciels belge
spécialisé en digital asset
management (DAM) a
racheté l’entreprise hol-
landaise Van Gennep.
Dell rachète le spécialiste
en sécurité SonicWall.
C e t t e a c q u i s i t i o n
concrétise les projets
de Dell d’élargir son
portefeuille aux logiciels
et aux services pour les
entreprises. Le montant
du rachat s’élèverait à 1,2
milliard de dollars.
Microsoft ouvre deux
branches d’un centre
d’innovation flamand
à Courtrai et à Genk.
Le centre doit aider
les petites entreprises
locales du secteur des
soins de santé au niveau
IT.
Sage, l’éditeur internatio-
nal de logiciels d’entre-
prise, a racheté l’éditeur
de logiciels comptables
et ERP TML (Th e Missing
Link).
Les inondations persis-
tantes en Th aïlande, pra-
tiquement le plus grand
pays exportateur de
disques durs au monde,
font grimper les prix.
TÉLÉCOMS
Orange, la société mère
de Mobistar, a promis
à la Commission euro-
Oui à l’allaitement, non aux seins nus sur Facebook STEF GYSSELS
On ne peut pas vraiment dire que les préparatifs pour l’entrée en
Bourse de Facebook se déroulent comme sur des roulettes. Il y a
bien sûr les questions et les préoccupations récurrentes concer-
nant le respect de la vie privée, mais le réseau social a récemment
été mis en cause d’une autre manière. A l’origine, un employé de
l’entreprise mécontent qui a examiné pour Facebook ce qui peut
être publié et ce qui doit être retiré. Il a décidé de révéler les direc-
tives pour la suppression de contenu au site d’actualité Gawker et
cela n’a pas manqué de susciter la controverse.
La principale raison de cette indignation était la manière arbi-
traire et ad hoc que Facebook utilise pour certains sujets. Vous
pouvez montrer des drapeaux incendiés sauf s’il s’agit du dra-
peau turc. Vous ne pouvez pas montrer d’images cruelles envers
les animaux, mais bien des scènes de chasse. Vous pouvez
publier des photos d’allaitement maternel tant que les mame-
lons sont invisibles.
On dirait surtout que Facebook veut ne froisser personne et
adapte donc sa politique en fonction de celui qui crie le plus fort.
Ainsi, les photos de deux hommes en train de s’embrasser ont
jadis été interdites, jusqu’à ce que Facebook soit taxé de com-
portement homophobe.
Détail frappant dans ce contexte: les photos comparatives (type:
Esther contre Rebecca, pour qui votez-vous?) sont aussi inter-
dites. Il y a de quoi sourire quand on sait que la première aven-
ture en ligne de Zuckerberg concernait précisément ce genre de
petits concours.
Des millions de nouveaux emplois grâce au cloudSTEF GYSSELS
Comme les entreprises vont massivement opter pour le cloud
au cours de ces prochaines années, des millions de nouveaux
postes vont être créés et l’économie va croître d’un peu plus
d’un billion (mille milliards) de dollars d’ici 2015. Ce nouvel
élan provient du fait que les entreprises vont ainsi pouvoir
réduire leurs coûts tout en investissant dans de nouveaux
projets et donc dans la création de nouveaux emplois, précise
Directives Facebook
Interdit Autorisé
Cruauté envers les animaux Chasse, dépeçage
Allaitement maternel mamelon visible
Allaitement maternel mamelon invisible
Brûler le drapeau turc Brûler n’importe quel autre drapeau
Images montrant la vente de marihuana
Images montrant la consommation de marihuana
Bandes dessinées montrant la nudité
Art montrant la nudité
le bureau d’études IDC. Toujours selon IDC, la croissance
concernant les nouveaux emplois se répartit équitablement
entre les grandes entreprises (plus de 500 travailleurs) et
les petites. A noter en outre que ce sont surtout les pays
d’Amérique du Sud qui (d’après IDC) connaîtront la plus forte
croissance grâce au cloud (voir infographique).
Lisez aussi notre dossier consacré au cloud computing en page 48.
008_009_SBS126_Radar Shortcuts_FR.indd 8 28/03/12 14:59
9SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
EN BREF
péenne qu’elle déploierait le 4G dans les pays
européens où elle est active. Mais ce déploiement
peut encore durer jusqu’en 2015.
L’iPad 3, dont le nom officiel est tout simplement
“iPad”, est disponible dans notre pays. C’est Mobis-
tar qui propose la tablette PC.
Telenet lance l’environnement de bureau virtuel
CloudOffice pour les indépendants et les PME.
L’offre comprend notamment une version de base
e-mail (25 Go), des calendriers, un serveur de fichiers
et un outil en ligne pour concevoir des sites Web.
Le Windows Phone est également commercialisé
en Chine. Le lancement coïncide avec le seuil de
70 000 applications dans le Windows Marketplace.
Bien que la progression soit remarquable, le magasin
d’applications de Microsoft reste toujours à la traîne
par rapport à Google Android et à iOS d’Apple.
La conclusion provisoire d’un important rapport
de l’UE sur la neutralité montre que les opérateurs
télécoms bloquent ou ralentissent régulièrement
le trafic VoIP et P2P, comme Skype par exemple.
Le département contrôle qualité de l’App Store
d’Apple n’autorise plus aucune applis s'adressant au
numéro d’identification unique d’un appareil iOS.
EN LIGNE
Après les extensions .be et .vlaanderen, DNS.be peut
aussi gérer .brussels. Le gouvernement bruxellois a
octroyé la concession à l’asbl.
Suite à une actualisation de la législation par la Cour
de cassation, quiconque effectue une déclaration en
ligne peut désormais bénéficier de la même protection
que la presse classique.
Le Belge de 23 ans Davy Kestens lève 1,1 million de
dollars pour développer son entreprise technologique
TwitSpark.
Les utilisateurs du réseau social professionnel LinkedIn
peuvent désormais utiliser le site en néerlandais. Le
français était déjà pris en charge depuis longtemps.
Un homme de New York a introduit une plainte contre
Apple parce que Siri, l’aide vocale personnelle de son
iPhone 4S, ne fonctionne pas comme promis.
Facebook aurait acheté 750 brevets d’IBM afin de
pouvoir se défendre dans le procès intenté par Yahoo!.
Les entreprises d’Europe occidentale complaisantes vis-à-vis de la sensibilité de leurs données WILLIAM VISTERIN
Time is money WILLIAM VISTERIN
“Complaisance, négligence et attitude largement
irresponsable”. Telles sont les caractéristiques qu’Iron
Mountain et PwC attribuent aux entreprises européennes
concernant la sensibilité de leurs données. Tant que les
entreprises ne prennent pas de mesures, les fuites de
données restent une source de danger permanente.
Ce sont les conclusions que les deux entreprises tirent dans
leur étude européenne ‘Beyond Cyber Threats: Europe s
First Information Risk Maturity Index’. Ainsi, 25% des
entreprises moyennes (entre 250 et 2 500 travailleurs)
interrogées ignorent complètement s’il a été question d’une
fuite de données au cours des trois dernières années. “Les
entreprises doivent de toute urgence opérer un changement
de culture, de l’indifférence ambiante à la responsabilité
qui s’impose”, explique Marc Duale de chez Mountain
Europa. Environ 60% avouent ne pas savoir si leurs
employés disposent des bons outils pour pouvoir protéger
les informations de manière adéquate.
Comme chacun sait depuis longtemps,
nous ne devenons pas plus patients
sur Internet. Mais cela fait toujours
plus forte impression lorsque l’on
exprime ce phénomène en chiffres.
Si le temps de chargement des
pages Web d’Amazon.com devait
par exemple prendre une seconde
de plus, l’entreprise perdrait 1,6
milliard de dollars de chiffre d’affaires
par an, selon les chiffres du site
OnlineGraduatePrograms.com. Les
Américains semblent avoir encore
moins de patience que la plupart des
autres êtres humains.
La vitesse est également une
priorité absolue pour d’autres
sites, comme Google. Si
l’affichage des résultats de
sites Web ne devait prendre que
Hongrie en têteA noter que dans l’étude, les
entreprises occidentales obtiennent
un moins bon résultat qu’un pays
comme la Hongrie. En termes de
secteurs, il semble que les bureaux
d’avocats soient les plus mauvais de la
classe. Bien qu’il s’agisse d’une étude
indépendante, il faut néanmoins la
prendre avec une certaine réserve
parce que les promoteurs comme
Iron Mountain se spécialisent dans la
gestion d’informations. Donner une
image moins rose du secteur privé
européen ne peut pas leur faire de
tort. “L’étude est certainement une
indication”, déclare Andrew Rose,
principal analyst security & risk chez
Forrester. “Par ailleurs, il ne faut pas
oublier que la protection des données
est un problème particulièrement
difficile pour les entreprises. Il s’agit
souvent de se préparer à une panne
éventuelle”, dit-il. “L’information est
partout. Il s’agit d’une guerre sur
plusieurs fronts.”
quatre dixièmes de seconde de retard,
le moteur de recherche de Google
pourrait effectuer huit millions
de recherche en moins en un jour,
estime OnlineGraduatePrograms.
com. Google effectue chaque
jour environ trois milliards de
recherches.
L’importance de la vitesse
et de la rapidité de
chargement représente
un défi permanent
pour les graphistes en
ligne et les développeurs
Web. Ils doivent en effet
veiller à ce que des sites Web
lourds contenant beaucoup
d’informations s’affichent
malgré tout à l’écran dans
un délai acceptable.
24% DES ENTREPRISES IGNORENT
TOUT DES FUITES DE DONNÉES Source: Iron Mountain / PwC
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10SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
RADAR
Google a adapté sa politique de confidentialité en rassemblant pratiquement tous les services dans un seul document, ce qui lui a valu une avalanche de critiques. Le fait que le géant de la recherche ne soit pas le seul à appliquer une telle politique – Microsoft et Apple l’on précédé – et y vienne même relativement tard est davantage passé inaperçu. MERIJN GELENS
Les géants de l’IT malmènent votre vie privée
VIE PRIVÉE
Pour les internautes “ordinaires”, cela ne change pas grand-
chose. Google ne peut recueillir de données personnelles que
si un utilisateur l’y autorise. Si vous effectuez une recherche
ou regardez une vidéo sur YouTube sans avoir de compte
Google, vous ne laissez que des données anonymes et sans
corrélation entre elles. Si vous utilisez votre compte Google,
vous êtes concerné par la nouvelle politique.
Avec les anciennes règles, le titulaire d’un compte devait
associer activement celui-ci à chaque service désiré, comme
par exemple Google Docs, YouTube et Google Earth. Avec
la nouvelle politique, un seul compte a directement accès
à tous les services et Google se réserve le droit d’utiliser les
données de tous ses services réunis.
C’est là que le bât blesse. On sait que Google scanne automa-
tiquement le contenu des messages Gmail afin d’y adjoindre
de la publicité sur la base de mots-clés. Si l’on ajoute à cela
les recherches régulières et la localisation d’un utilisateur
(connue si l’utilisateur possède un téléphone avec Android, le
système d’exploitation de Google), l’invasion de la vie privée
est alors significative.
Latitude et longitudeGoogle n’est pas la seule entreprise à procéder ainsi, mais
bien l’une des dernières. Microsoft offre à la fois un moteur
de recherche, la téléphonie, la messagerie électronique ainsi
que d’autres services et informe, dans un bref résumé de ses
règles de confidentialité dont la dernière révision date d’août
2011, que les données obtenues à partir de ses services en
ligne sont recueillies et enregistrées.
Pour le moteur de recherche Bing, l’entreprise précise que,
lors d’une utilisation mobile, la latitude et la longitude de
l’utilisateur sont aussi enregistrées dans les fichiers. Dans la
mesure du possible, Microsoft stipule
aussi qu’elle utilise dans Bing les don-
nées transmises à Facebook. Microsoft
ne cite pas l’utilisation de logiciels
comme Windows ou Office en combi-
naison avec les services en ligne, bien
que le service Office.com soit concerné
par cette réglementation.
AppleApple van encore un peu plus loin
que Microsoft dans sa politique.
L’entreprise recueille non seulement
des données par utilisateur qui sont
collectées par le biais de tous les
services Web, mais y ajoute aussi des
données au sujet du matériel utilisé.
Cela est notamment possible parce
qu’Apple oblige à activer les appareils
tels que l’iPad et l’iPhone via les ser-
vices iTunes. Outre les données de ses
propres utilisateurs, Apple indique
dans ses règles de confidentialité
qu’elle conserve aussi des données au
sujet de la famille et des amis des utili-
sateurs qui envoient des bons cadeaux
ou des invitations pour le forum Apple.
Tout qui partage du contenu avec des
proches via les produits Apple partage
également les données de ces proches
avec Apple.
Toutes les entreprises citées établissent
une distinction entre les informations
personnelles et les autres informations.
Les informations personnelles sont les
données qui renvoient directement à
une personne comme le nom, la photo
ou le numéro de téléphone. Les entre-
prises font preuve de discrétion avec
ces données, mais sont libres d’utiliser
à leur guise celles qui ne rentrent pas
dans cette catégorie.
010_010_SBS126_Radar Google Privacy FR.indd 10 28/03/12 14:59
11SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
PRODUCTIVITÉ
Le travailleur hollandais perd chaque jour 8% de son temps de travail à cause d’un mauvais fonctionnement des TIC ou d’un manque de compétences numériques. Cela représente une perte fi nancière de 19 milliards d’euros par an. La Belgique pourrait elle aussi faire beaucoup mieux. STEF GYSSELS
19 milliards de perdus à cause d’un
manque de productivité des TIC
C’est ce qu’indique le rapport ‘Ctrl Alt Delete, productivi-
teitsverlies door ICT-problemen en ontoereikende digitale
vaardigheden op het werk’ (‘Ctrl Alt Delete, la perte de
productivité due à des problèmes TIC et au manque de
compétences numériques au travail’, ndlt) de l’institut de
recherche CTIT de l’Université de Twente.
Selon les chercheurs Alexander van Deursen et Jan van Dijk,
les résultats sont “choquants” en raison de leur ampleur
et parce que les cadres et les travailleurs n’ont guère
conscience de la perte de productivité.
“La plupart des Hollandais retirent énormément d’avan-
tages des ordinateurs et d’Internet dans leur travail. Mais
le temps que nous perdons chaque jour à cause de PC ou de
logiciels qui ne fonctionnent pas et par manque de connais-
sances et de compétences pour utiliser effi cacement les
ordinateurs, l’Internet et les logiciels est trop important.
Pour chaque heure passée sur un ordinateur, nous perdons
4 minutes et 34 secondes par personne. C’est surtout chez
les travailleurs peu qualifi és que la perte de temps est
importante, elle peut aller jusqu’à 10% de leur temps de
travail sur un PC”, explique Alexander van Deursen.
Pour les employeurs, l’improductivité est un poste de coût
énorme, qui doit en fait être ajouté aux coûts TIC “clas-
siques” tels que le matériel et les logiciels, l’énergie et le
support TIC. L’échantillon montre que les travailleurs ren-
contrent un sérieux problème TIC en moyenne 1,7 fois par
semaine. C’est au help desk que l’on s’adresse le plus sou-
vent pour résoudre les problèmes (49%). 31% de travailleurs
règlent les problèmes eux-mêmes, 17% se tournent vers les
collègues. L’aide collégiale semble être la méthode la plus
effi cace. A. van Deursen: “Elle est accessible, prend moins
de temps et permet d’acquérir de nouvelles compétences
numériques. En attribuant un ICT buddy à chaque dépar-
tement, qui a pour tâche secondaire le support TIC, vous
prolongez le help desk. Une solution effi cace qui peut être
facilement intégrée dans les organisations.”
BelgiqueEt en Belgique? “Nous ne disposons pas immédiatement
de ce genre de chiff res”, répond Herman Bruyninckx,
professeur spécialisé dans les TIC à la KU Leuven, “mais je
pense qu’ils sont sous-estimés. Rien que l’ineffi cacité d’Out-
look comme email client coûte une heure par jour à mes
collègues.” Mais l’ineffi cacité peut avoir d’autres causes,
comme la lenteur de démarrage et le traitement des tâches,
note François Bryssinck, directeur général de Megabyte:
“Un retard moyen de 5% dû à un vieux PC peut entraîner
une perte de productivité allant jusqu’à 5 440 euros par an
pour les plus hauts salaires. N’est-ce pas en soi un argument
suffi sant que pour investir dans un nouveau PC?”
Comment limiter le plus possible la perte de productivité?
1. Inventorier les sources de perte de productivité
2. Institutionnaliser l’aide aux collègues
3. Soupeser l’étendue du rôle du help desk
4. Porter une attention particulière aux travailleurs peu qualifiés
5. Accorder plus d’attention aux compétences en ligne
6. Tester les compétences numériques lors de l’engagement de
nouveaux collaborateurs et contrôler ces compétences
7. Instaurer une politique ciblée concernant l’utilisation des smart-
phones et des tablettes PC
8. Etablir des règles pour une utilisation efficace du courriel
9. Prêter attention à la formation et à la certification
10. Inventorier les solutions choisies par le personnel pour les
problèmes TIC
Source: CTIT Université de Twente
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« Notre environnement VMware ESXi
n’offrait pas l’extensibilité nécessaire
pour s’assurer de son succès. De plus,
notre structure n’était pas conçue pour
reprendre toute une série de machines
dispersées », explique Vincent Van der
Kussen, ingénieur système en charge
des systèmes ouverts chez BTR Service,
responsable de la migration.
Quand LetterGen, en tant que host,
devait effectuer un entretien, elle devait
déconnecter ses machines pendant des
heures parce que la société ne pouvait
pas faire migrer les machines virtuelles
vers un autre host. Et ce tandis que la
société crée de plus en plus de ma-
chines virtuelles, une dizaine par mois
en moyenne. La volonté de LetterGen de
développer son environnement VMware
ESXi pour résoudre ces problèmes devait
représenter un important investissement
pour l’entreprise.
C’est ainsi qu’est né Red Hat Enterprise
Virtualization. « Toutes les fonctions que
nous souhaitions se retrouvent dans un
seul paquet, » dit Van der Kussen. « En
outre, Red Hat Enterprise Virtualization
nous proposait les mêmes fonctions que
VMware à un prix moins élevé. »
Les technologies Red Hat jouent un rôle essentiel dans la stratégie à long terme de LetterGenPour migrer de VMware à Red Hat
Enterprise Virtualization, LetterGen a
fait appel à BTR Services et à l’aide des
outils RHEV V2V, BTR Services était en
mesure de convertir automatiquement
les machines équipées de Windows 2008
et Red Hat Enterprise Linux du format
Vmware au format Red Hat Enterprise
Virtualization.
LetterGen a virtualisé 95 % de son
infrastructure et les systèmes de com-
mande installés sur les serveurs virtuels
sont WindowsServer 2008 ou Red Hat
Enterprise Linux. « À côté de cela, envi-
ron 60 % de notre infrastructure fonc-
tionne sur Red Hat et nous essayons de
faire tourner les services sur Red Hat si
possible parce que nous savons que ce
système est extrêmement stable et qu’il
ne nécessite pas une gestion de licence
compliquée, » précise Van der Kussen.
LetterGen réduit ses coûts de 67 % grâce à Red Hat Enterprise Virtuali-zationLes solutions Red Hat présentent de
multiples avantages qui ont permis à
LetterGen de transformer son infrastruc-
ture. Pour commencer, grâce aux frais
d’abonnement de Red Hat Enterprise
Virtualization et aux droits de hos-
ting virtuel illimités compris dans les
abonnements Red Hat Enterprise Linux,
LetterGen a pu économiser 67 % de frais
tandis que le système offre les mêmes
fonctions et demande moins d’entretien.
Grâce à Live Migration, l’équipe IT peut
désormais utiliser plus effi cacement le
cluster de virtualisation par le déplace-
ment de machines virtuelles d’un host à
un autre, sans mettre les performances
en péril. Par ailleurs, grâce aux fonctions
de gestion d’entretien, les hosts peuvent
être upgradés et entretenus pendant
que les machines virtuelles fonctionnent
normalement. Résultat : réduction du
downtime et disponibilité accrue.
Grâce à Red Hat Enterprise Virtuali-
zation, LetterGen est en mesure de
garantir l’indispensable évolutivité à ses
clients et l’entreprise peut aisément se
développer pour soutenir son ambition
croissante. « Cette fl exibilité accrue nous
permet de concrétiser plus facilement les
extensions. L’ouverture du système nous
offre plus une plus grande souplesse
dans l’adaptation de l’environnement, »
conclut Van der Kussen.
LetterGen développe une infrastructure IT de premier plan avec Red Hat Enterprise Virtualization et Red Hat Enterprise LinuxLetterGen SA de Boom, renommé pour son système de génération de documents ul-tramoderne basé sur des standards ouverts, était à la recherche d’un environnement virtualisé évolutif et stable, capable d’évoluer aisément à moindres frais. La société a pris contact avec Red Hat, fournisseur de solutions open source.
« Red Hat Enterprise Virtualization nous
proposait les mêmes fonctions que
VMware à un prix moindre. »
Vincent Van der Kussen, ingénieur système en charge des systèmes ouverts chez BTR Service
www.redhat.be - T: +32 3 218 2014 - E: benelux@redhat.com
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Untitled-3 1 29/03/12 15:39
14SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
RADAR CONSOMMATION DE PAPIER
L’iPad occupe une position enviable sur le marché. Preuve
en est l’intérêt suscité par le lancement de l’iPad 3, dont
plus de 3 millions d’exemplaires ont été vendus au cours de
la première semaine de commercialisation. Les principales
nouveautés proposées par l’appareil sont un écran
plus net et le support du LTE, la nouvelle génération de
communication mobile. L’iPad restera vraisemblablement
encore le leader incontesté du marché des tablettes PC,
même si les concurrents pointent le bout du nez.
SolvayOn sait depuis longtemps que la tablette est aussi très
appréciée dans les entreprises, la direction en tête. Selon
les chiff res récents de Gartner, un peu plus de la moitié
des cadres supérieurs américains utiliseraient un iPad à
des fi ns professionnelles. Il s’agit en général d’appareils
privés, qu’ils emportent au bureau s’inscrivant ainsi dans la
tendance du Bring Your Own Device.
Les entreprises optent parfois pour une approche
structurelle, comme c’est le cas de la belge Solvay qui
a récemment équipé ses board members d’un iPad. “Un
bel exemple de mobile intelligence”, estime Yves Cornet,
manager sales engineering chez Microstrategy, un
fournisseur de BI, qui est impliqué dans le projet. Ils
voient ainsi s’affi cher la management summary avec les
graphiques, les notes et les budgets connexes (concernant
notamment la rentabilité, les fl ux de trésorerie et les KPI)
sur l’écran de leur iPad pendant la réunion du conseil
d’administration de Solvay.
PapierL’initiative prise chez Solvay génère avant tout une
économie de papier considérable. Il n’est désormais plus
nécessaire d’imprimer pour chacun un dossier de plus de
cent pages, comme c’était le cas auparavant. La tendance
émerge aussi dans d’autres entreprises. Lorsque la société
de conseils KPMG a annoncé, voici quelques mois, qu’elle
équipait quelque 850 collaborateurs d’un iPad dans notre
pays, il s’agissait selon elle de l’étape suivante vers une
communication sans papier.
L’iPad réduit la consommation de papierL’iPad d’Apple ferait à lui seul baisser la consommation de papier de 9% dans les entreprises américaines. Même s’il faut prendre ces chiff res avec réserve, l’utilisation des tablettes PC à grande échelle est un pas important vers le bureau numérique. Même constatation dans des entreprises belges comme Solvay et KPMG. WILLIAM VISTERIN
Une enquête de Morgan Stanley
Research démontre aussi que la percée
des tablettes dans les entreprises a un
impact sur la consommation de papier
à grande échelle. Depuis le lancement
de l’appareil d’Apple, le bureau
d’analyse a vu la consommation de
papier dans les entreprises diminuer
d’environ 9% et se base ici sur les
chiff res de l’American Forest & Paper
Association relatifs aux expéditions
de papier.
Il faut cependant relativiser certains
chiff res. Il est incontestable que l’iPad
et la tablette ont un impact sur la
consommation de papier, même si
Morgan Stanley Research s’appuie sur
un chiff re inférieur aux alentours de
3%. Certains fabricants d’imprimantes
contactés, comme HP et Canon, ont
même remarqué un léger impact
négatif. Du moins pour l’instant.
La tablette PC a-t-elle un impact sur votre consommation de papier?
Aucun impact: 54%
Baisse significative de la consommation de papier: 13%
Baisse légère de la consommation de papier: 33%
Source: Morgan Stanley Research, 2011
33%
54%
13%
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15SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
LIVRE
Vous avez des enfants qui sont le plus souvent possible en ligne, et de préférence dans l’intimité de leur chambre? Les articles à forte teneur scientifique ne vous effraient pas? Vous êtes un enseignant à la recherche d’arguments fondés sur les opportunités et les dangers en ligne pour nos jeunes? Dans ce cas, eYouth est peut-être pour vous. STEF GYSSELS
Dissection scientifique d’une génération en ligne
eYouth, Balancing between opportunities and risks, un
ouvrage volumineux, est en fait un recueil de textes écrits
par des professeurs, des chercheurs et des universitaires.
Ce livre cible en premier lieu les universitaires. Il est
généreusement parsemé de références à d’autres articles
et recherches et n'est pas à un tableau compliqué près. Pas
vraiment le genre de lecture pour un père ou une mère
lambda à la recherche de conseils pratiques pour bien
aiguiller le comportement en ligne de leurs ados.
Cet ouvrage n’est pourtant pas sans valeur, même si vous ne
nourrissez aucune ambition académique. Le livre est ainsi
scindé en dix sections qui abordent chacun la thématique
des jeunes en ligne sous un angle différent.
Les premiers chapitres traitent la question: qui a accès
aux médias numériques en ligne et qui est prêt à jouer
activement un rôle dans un monde qui se numérise de plus
en plus? Il examine ensuite ce que les jeunes consomment
et produisent en ligne: de la créativité comme expression
de leur identité et recherche de leur acceptation sociale au
rôle que les parents ont à jouer dans le comportement de jeu
en ligne de leurs enfants en passant par la manière dont les
jeunes manient les actualités et la politique en ligne.
La troisième partie se concentre sur deux comportements
extrêmes qu’adoptent entre eux les jeunes en ligne: elle
décortique d’une part la cyberintimidation pour ensuite
passer à l’autre extrême, à savoir l’amour et la sexualité en
ligne.
La quatrième et dernière partie se penche sur le rôle des
adultes dans tout cela: comment les parents doivent-ils s’y
prendre pour rechercher avec leurs enfants le bon équilibre
entre les dangers et les opportunités du monde virtuel? Et
comment le gouvernement doit-il se positionner dans ce
domaine?
Politiquement engagéTous ces chapitres donnent une image nuancée de la
problématique des jeunes en ligne. Un peu trop nuancée
pour le lecteur moyen, pour des raisons d’objectivité et
d’exhaustivité scientifiques, mais néanmoins une source
précieuse pour beaucoup de curieux qui se perdent souvent
dans le discours habituel sur ce sujet. Saviez-vous par
exemple que l’image d’une jeunesse en ligne politiquement
désintéressée est en fait erronée et provient des différentes
plateformes que les jeunes et les moins jeunes consultent
au sujet de leurs intérêts politiques? Les jeunes recherchent
beaucoup plus les plateformes politiques où l’on peut
prendre part au débat, tandis que les adultes recherchent
plutôt des sites purement informatifs
et formulent leurs commentaires
par courriel. Les politiciens font
vraisemblablement surtout usage
de ces formes de communication
plus traditionnelles, ce qui renforce
leur impression que les jeunes ne
s’intéressent pas à la politique,
alors qu’ils passent complètement
à côté de leurs questions et de leurs
commentaires. Les chercheurs
demandent toutefois de pouvoir mener
un complément d’enquête avant
d’entériner une telle conclusion.
eYouth ne vous offre certainement
pas de réponses toutes faites à vos
questions concernant les jeunes et le
monde virtuel. Mais dès que vous avez
pris une décision quant au cap que
vous voulez maintenir, vous trouverez
sans aucun doute assez d’arguments
dans cet arsenal de faits et d’analyses.
Même si vous devez pour ce faire
vous coltiner de nombreuses pages
de jargon scientifique et de calculs
statistiques.
Michel Walrave e.a,
e-Youth,
Balancing between
opportunities
and risks,
Peter Lang AG
International
Academic Publishers,
2012,
296 pages,
34,90 euros,
ISBN:
9789052017846.
015_015_SBS126_Radar Boek_FR.indd 15 28/03/12 15:00
16SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
BUSINESS
NébuleuxDans nos contrées, il semble que les
Pays-Bas soient parmi les premiers
à saisir l’opportunité. Si vous tapez
‘Facebook shopping’ sur Google, vous
obtenez une série de sites hollandais
qui veulent aider les entreprises à
créer une boutique sur Facebook.
Plusieurs marques et sites de
commerce électronique des Pays-Bas
sont également actifs dans notre pays
via Facebook. Le site de commerce
électronique belge
Vente-Exclusive est sur Facebook
(avec 40 000 suiveurs), mais n’y a
pas (encore) de boutique. “Je pense
qu’il y a très peu d’entrepreneurs
en ligne capables d’estimer ce qu’ils
peuvent faire avec Facebook. Cela
reste encore nébuleux pour beaucoup
d’entre eux. Tout le monde dit
qu’ils doivent faire quelque chose
avec Facebook, mais quoi? Pour
nous, il s’agit aussi d’un processus
d’apprentissage et nous le voyons
comme une caisse de résonance.
Shopping sur Facebook: don’ t sell, tell
Avec la pénétration sans cesse croissante de
Facebook, il était inévitable que l’on fasse aussi du
shopping via les réseaux sociaux. Sur Facebook, le
‘hard selling’ semble exclu. Il est plus important de
"dire". “C’est la relation avec notre consommateur
qui prime.” AD VAN POPPEL
Après l’e-commerce et le m-commerce, voici venir le
f-commerce, plus précisément le f-shopping ou Facebook-
shopping. Logique, car une étude d’InSites indique que
62% des Européens ont un compte Facebook. Et plus de
deux tiers des entreprises possèdent leur propre page
Facebook. Autrement dit, Facebook est le lieu où les
entreprises peuvent trouver des consommateurs – bien
que ces entreprises soient loin d’avoir toutes intégré
ce média social dans leur stratégie. Et c’est l’endroit où
les consommateurs peuvent se "lier" à leurs marques
favorites. Selon Steven Van Belleghem d’InSites (auteur
de Conversation Manager et du nouveau Conversation
Company), plusieurs grandes entreprises font déjà
l’expérience du f-shopping. “Heinz a par exemple vendu
une bouteille spéciale via Facebook. Delta Airlines y vend
des billets et diff érentes marques de vêtements on déjà
lancé une boutique sur Facebook,” ajoute Van Belleghem.
“Mais en Belgique, elles sont encore rares.”
016_017_SBS126_Business Facebook Shopping FR.indd 16 28/03/12 15:01
17SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
C’est un canal supplémentaire pour atteindre les membres,
pour renforcer le message qui leur est adressé. Lorsque
vous êtes membre chez nous, vous recevez chaque jour un
courriel avec une invitation à une nouvelle vente. Nous
annonçons aussi ces ventes sur Facebook pour les gens qui
ont raté le courriel. Nous publions des previews, un à trois
jour(s) à l’avance, et des photos. Nous avons depuis peu une
nouvelle fonctionnalité sur Facebook: en un clic, vous voyez
ce qui est encore disponible dans votre taille. Ce n’est pas
une boutique, mais cela aide à renforcer le word of mouth”,
explique Peter Burin de Vente-Exclusive.
IBB a lancé une boutique Facebook pour la marque de
bracelets à breloques Charming by TiSento, y compris
chez nous. Les breloques qui sont de stock au centre
de distribution sont publiées sur Facebook. Le délai
de livraison est de quatre à six jours après paiement.
L’internaute peut mettre sur une wishlist les breloques qui
ne sont pas en stock. Ne pourrait-on pas faire la même
chose via un site de commerce électronique “classique”?
“Nous trouvons qu’un F-shop apporte une valeur ajoutée à
nos pages Facebook. Nous constatons que notre relation
avec le consommateur devient plus importante. Vous
pouvez la rendre plus personnelle via Facebook que via
un e-shop pur”, estime Barry Kroes, marketing manager.
“Cela nous convient mieux de le faire sur Facebook. Nos
clients peuvent poster ce qu’ils ont acheté et quelle est leur
histoire. L’objectif est bien sûr de vendre via le F-shop, mais
on veut surtout montrer ce que l’on fait ou quelle marque
vous convient. Vous n’avez même pas besoin d’acheter. Vous
pouvez composer votre bracelet chez nous puis l’envoyer à
vos amis en disant: ‘C’est mon anniversaire dans deux mois,
je le trouve fantastique, voilà une idée de cadeau’.”
ForceC’est ce qui semble être la force du shopping via Facebook:
sharing & telling. “L’avantage d’une boutique Facebook
pour les entreprises réside dans le caractère social de
Facebook. Si vous achetez un billet d’avion sur un site de
commerce électronique, personne ne le sait. Si vous achetez
sur Facebook, vous pouvez indiquer que vous l’avez fait.
Vos amis le voient et cela peut leur donner envie de partir
eux aussi en vacances”, dit S. Van Belleghem. “C’est du
‘showing off ’ et du ‘sharing’. Nous vivons dans un monde
où les gens font savoir sur Facebook dans quel restaurant
ils se trouvent. Il y a des gens qui font des achats dans un
magasin, qui photographient un vêtement puis qui mettent
la photo sur Facebook. Cela signifi e qu’il existe aussi une
F-SHOPPING
opportunité de vendre sur Facebook.”
Un avantage du F-shopping est que
des amis peuvent faire des achats en
même temps ou " jeter un œil" dans le
magasin Facebook. Ils peuvent même
discuter en temps réel et se conseiller
mutuellement pendant leur achat. A
cet égard, le commerce électronique
est plutôt une activité solitaire.
Reste à savoir si un commerçant peut
y aller à fond sur Facebook et vraiment
faire du hard selling. S. Van Belleghem
estime que ce n’est pas ce que les gens
attendent. “Ils attendent du contenu,
des informations pertinentes, des
histoires. Les gens veulent engager
une conversation avec un expert et
cela peut les amener à acheter chez
vous. Mais si vous l’utilisez à des fi ns
commerciales, vous obtenez l’eff et
inverse.”
Conseils
Offre spéciale Ne proposez pas la même chose que dans une cyberboutique. Il peut aussi
s’agir de réductions ou d’offres spéciales. Vous pouvez proposer une exclu-
sivité via un FanGate: l’accès est strictement réservé aux visiteurs qui vous
"aiment", par exemple. Il est également conseillé de limiter l’assortiment.
Vous pouvez aussi d’abord présenter les nouveaux produits dans le F-shop
pendant quelques jours avant de les proposer dans la boutique en ligne.
Vos fans auront ainsi une longueur d’avance.
Parlez de votre F-shop et recherchez l’interactionDites que le F-shop existe via Facebook, mais aussi via d’autres médias.
Recherchez l’interaction entre vos fans et votre marque notamment par
le biais de messages sur le mur. Vous pouvez encourager l’interaction en
posant des questions: ‘Quel est votre livre de vacances préféré?’, ‘Quel est
le meilleur vêtement par temps chaud?’ ou ‘Devons-nous reprendre cet
article dans notre assortiment?’.
Pertinence et contenuFacebook repose sur des conversations et du contenu, du contenu perti-
nent. Expliquez ce que les fans peuvent faire avec vos produits ou services,
donnez des conseils supplémentaires grâce auxquels les fans retireront
davantage de plaisir de vos produits. Un F-shop, c’est non seulement de la
vente, mais aussi – et surtout – un récit.
“SI VOUS ACHETEZ UN BILLET D’AVION SUR UN SITE DE COMMERCE ÉLECTRONIQUE, PERSONNE NE LE SAIT.
SI VOUS ACHETEZ SUR FACEBOOK, VOUS POUVEZ INDIQUER QUE VOUS L’AVEZ FAIT.”
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BUSINESS
Décisions stratégiques: réfl échir et prendre son temps
REAL-TIME BUSINESS INTELLIGENCE
18SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
transactionnel. Koninklijke PostNL
garantit la transparence dans tout
le processus d’expédition de colis. A
l’aide des fonctionnalités de BI, un
client peut ainsi pratiquement “voir”
immédiatement où son colis se trouve.
Il s’agit plutôt ici de l’application des
fonctionnalités de BI aux applications
transactionnelles. Et cela fonctionne
parfaitement. Cette disparition
des frontières entre les systèmes
transactionnels et ceux de BI ne fait
qu’accroître le défi consistant à mettre
en adéquation les outils et les objectifs.
MotivéL’apparition et la disparition d’alertes
et de notifi cations montrent que
certaines fonctionnalités sont une
bénédiction pour des objectifs
spécifi ques et une malédiction pour
d’autres. Cette technologie a été à
l’époque présentée comme le Saint-
Graal pour toutes les décisions. Mais
les cadres supérieurs ont subitement
été inondés de stimuli opérationnels,
d’alertes et de messages. Des signaux
étaient envoyés à l’échelon supérieur,
à tort et à raison. Il faut donc veiller
à ne pas utiliser la BI en temps réel
à mauvais escient. Elle est souvent
mauvaise conseillère au niveau
stratégique et bonne conseillère au
niveau opérationnel. La BI en temps
réel et le scorecarding ne sont pas
vraiment conciliables et il est plutôt
dangereux de les combiner. Il est
déconseillé de réagir aux symptômes
de façon épidermique et nettement
plus logique de décider avec calme et
réfl exion.
DRIES VAN NIEUWENHUYSE est global data intelligence director chez Volvo Construction Equipment et responsable de la stratégie BI et de sa mise en œuvre. Il est en outre responsable du cycle de cours Corporate Performance Ma-nagement à l’EHSAL Management School.
La tendance dans de nombreuses entreprises, et en
particulier les plus grandes, est claire. On a beaucoup
investi, et on le fait toujours, dans le stockage de
gigantesques quantités de données, alors que l’on ne
sait pas toujours comment transformer les données en
informations, idées et préceptes. En outre, les systèmes
sont tellement rapides que le décalage entre les systèmes
opérationnels, où les transactions se déroulent, et les
systèmes en appui à la politique d’entreprise, où les idées se
forment, est pratiquement nul.
Cette évolution technologique est perceptible dans
l’émergence de la BI en temps réel. Dès que la transaction
est terminée, les données apparaissent sur les dashboards,
parfois avec seulement quelques minutes, voire secondes
de décalage. La frontière entre le système transactionnel et
l’infrastructure de BI a pratiquement disparu. C’est parfait,
me direz-vous: plus c’est rapide, mieux c’est… ou pas?
Colis postauxLes mesures d’effi cacité ont traditionnellement aidé à
améliorer les décisions opérationnelles. Il s’agit ici de faire
les choses de façon plus juste et plus rapide. Mais au niveau
tactique et stratégique, c’est l’effi cacité qui compte: plutôt
faire ce qu’il faut que faire correctement les choses.
Plus l’on occupe une position élevée dans l’organisation,
moins l'on doit prendre de décisions rapides et plus cela
se déroule à longue échéance. La BI en temps réel est donc
aussi très pertinente au niveau opérationnel et se présente
généralement sous la forme de rapports et de dashboards. A
ce niveau, les alertes doivent être données très rapidement
pour que l’on puisse réagir à temps et avec à propos. Les
décisions stratégiques, par contre, ne doivent pas être prises
sur-le-champ. On court en eff et le danger de réagir trop
vite et de manière trop symptomatique, ce qui est contre-
productif. La stratégie d’une entreprise est un ensemble de
jalons qui nous servent à délimiter notre parcours à moyen
terme. Il est préférable d’établir une stratégie pour quelques
années et d’eff ectuer les changements de cap de manière
réfl échie et non à tête baissée.
Cela signifi e-t-il qu’il n’y a pas de place pour la BI en temps
réel? Absolument pas, on utilise les fonctionnalités de
BI en temps réel au niveau opérationnel pour mettre à
disposition des fonctionnalités de BI dans un système
Plus l’on occupe une position élevée dans l’organisation, moins l'on doit prendre de décisions rapides. Les plupart des développements technologiques en business intelligence (BI) de ces dernières années visaient plutôt à augmenter l’effi cacité. Les systèmes sont de ce fait devenus plus grands, plus rapides, plus lourds, mais ont rapidement fait l’impasse sur la focalisation nécessaire. DRIES VAN NIEUWENHUYSE
018_018_SBS126_Business Realtime FR.indd 18 28/03/12 15:08
S E C U R I T YD A T A C E N T E RM A N A G E D H O S T I N GC L O U D C O M P U T I N G
La question n’est
pas de savoir si
cela fonctionnemais avec quel degré
de fi abilitéCe n’est pas sans raison que nos services de Cloud Computing
sont considérés comme les meilleurs et les plus fiables du
secteur par les experts du monde entier. Vous pouvez compter
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critiques, soutien garanti par des SLA qui répondent aux
besoins de votre entreprise. Parallèlement, nos services de
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20SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
BUSINESSÉTRANGER
Conseils pour qui veut aller à l’étrangerPour beaucoup d’entreprises, passer à l’international est un rêve, mais aussi un grand saut dans l’inconnu. Une foule de facteurs entre en ligne de compte et bon nombre d’entreprises ont fait chou blanc. Vous trouverez ci-dessous quelques conseils et considérations qui vous aideront à faire de votre aventure internationale une réussite. STEF GYSSELS
La préparation égale la moitié du travailDéterminer la stratégie pour passer
à l’international exige des semaines,
des mois et parfois même des années
de préparation. En eff et, de nombreux
facteurs interviennent. Pourquoi
voulez-vous passer à l’international:
pour trouver un marché plus large
pour vos produits, pouvoir fabriquer
vos produits à moindre coût ou une
combinaison des deux? Quel pays
convient le mieux à vos ambitions
internationales? Avec qui allez-vous
collaborer et comment: sous la forme
d’une joint venture, d’un accord de
distribution, d’une acquisition…?
Rien que le choix du pays nécessite une
préparation minutieuse, estime Maud
Oortwijn, auteur du livre Zakendoen
over de grens: “La réussite internationale de votre entreprise
commence parfois par un appel téléphonique spontané d’un
nouveau client provenant d’un pays étranger inconnu, qui
a vu votre produit et qui se montre intéressé. Eff ectuer une
sélection proactive des marchés s’avère cependant meilleur
pour le chiff re d’aff aires et la rentabilité. Chaque entreprise
peut, en théorie, fournir le monde entier, mais il n’existe
qu’une poignée d’entreprises rentables pour aborder tous
les marchés dans le monde.” On commence en général de
manière assez intuitive par établir une liste d’une vingtaine
de pays, on eff ectue une recherche approfondie pour obtenir
une liste plus courte de trois à cinq pays, qu’il est préférable
d’explorer soi-même.
Soyez fl exibleLaissez le choix de votre entry mode (joint venture,
acquisition, lancement de votre propre fi liale…) dépendre
de la sélection de votre partenaire et inversement. Vous
aviez au départ l’intention de créer une joint venture
mais vous ne trouvez pas de partenaire complémentaire?
Envisagez alors peut-être d’ouvrir malgré tout votre propre
fi liale. Il se peut aussi que le bon partenaire pour vos projets
vous fasse changer d’avis quant à la sélection de pays. C’est
pourquoi il est préférable que les choix d’un pays, d’un
partenaire et d’un entry mode se déroulent en parallèle.
Même si vous ne disposez bien sûr pas de toutes les cartes
en main.
Gardez la qualité à l’espritLes normes de qualité jouent toujours un rôle lorsque
l’on fait des aff aires et les initiatives internationales
n’échappent pas à la règle. La qualité doit donc aussi jouer
un rôle dans toutes vos décisions. Tenez-en compte lors du
choix du pays (saviez-vous qu’un pays comme le Japon off re
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21SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
CHRONIQUE
BEN CAUDRON est sociologue et pionnier de l’Internet. Il conseille les
entreprises en matière de stratégie et d’innovation.
N’y voir que du feuEtre vu 83.981.233 de fois en à peine trois semaines, faut
le faire! C’est ce qui est arrivé à Invisible Children Inc.
avec “Kony 2012”, une vidéo qui dénonce les méfaits de
Joseph Kony. Alors que la plupart se contente de partager,
d’autres ont heureusement pris le temps de réfl échir.
La légende veut que Frank Zappa ait appris à ses enfants
à regarder la télé d’un œil critique. Le truc qu’il leur avait
donné était de simplement se poser la question suivante
“Qui paie la personne qui parle pour dire cela”. Autre-
ment dit, il leur a appris que la communication est un
processus intentionnel. La personne qui communique
le fait parce qu’il faut calibrer un eff et. Quelqu’un doit
faire quelque chose, ne serait-ce même que croire ce que
l’autre dit. Pour bien comprendre ce processus, il faut non
seulement étudier les eff ets, mais aussi les intentions.
Quelles pouvaient être les intentions d’Invisible Child-
ren Inc. lorsqu’il a concocté la version américaine des
atrocités commises par Joseph Kony en Ouganda? Koen
Vlassenroot, directeur de Confl ict Research Group et
professeur à l’Université de Gand souligne dans un
article d’opinion que la vidéo ne peut pas compter sur
une grande compréhension de la part des personnes
impliquées dans le confl it au niveau local et qualifi e l’or-
ganisation de groupe de pression américain. Il est en cela
rejoint par Xeni Jardin, qui décrit l’organisation comme
étant “de droite chrétienne”, “créationniste” et “anti-gay”.
Détail piquant: le cerveau derrière Invisible Children Inc,
un certain Jason Russell, a encore été récemment arrêté,
non pas pour son idéologie ou ses images subversives,
mais pour… s’être masturbé en public.
Si “Kony 2012” nous enseigne quelque chose, c’est com-
bien il est devenu diffi cile de se frayer un chemin à tra-
vers le fl ux d’informations toujours plus rapide. Lorsque
le Web montrait la sortie aux ‘gatekeepers’ traditionnels
et nous tirait des griff es des groupes d’intérêt connus,
nous avons trouvé cette évolution positive. De plus
nombreuses voix allaient pouvoir se faire entendre. Seu-
lement, il s’avère maintenant beaucoup plus diffi cile que
prévu de savoir pourquoi cette voix se fait entendre. Nous
sommes confrontés à la mission quasi impossible de
deviner nous-mêmes les intentions des communicateurs.
Et nous y sommes généralement mal préparés.
Une société qui se soucie davantage de la manière dont
ses membres s’informent sur le monde dans lequel ils
vivent ferait bien de mettre de meilleurs outils à leur
disposition. Dans une telle société, l’enseignement joue
un rôle crucial. Cet enseignement apprend à nos enfants
à lire des mots, il doit maintenant nous aider à “lire les
médias”.
BEN CAUDRON
une valeur ajoutée par travailleur plus de dix fois supérieure
à celle de la Chine voisine?). La connaissance de l’anglais
est par exemple un bon indicateur de qualité pour un pays,
une région ou un partenaire. Parmi les autres indicateurs
de qualité, citons notamment le nombre de personnes
hautement instruites dans un pays et la pénétration
Internet.
La qualité joue également un rôle crucial au niveau de
l’entry mode: si vous optez pour un partenariat, vous aurez
moins de contrôle sur la qualité de ce que fournit votre
partenaire; si vous décidez d’ouvrir votre propre fi liale, il
vous faudra plus de temps pour être opérationnel et gérer
toute la chaîne de qualité, et vous familiariser en outre à la
réglementation, aux conditions de travail, etc.
D’autres aspects complètement diff érents interviennent
encore lors du contrôle de la qualité dans le choix du
partenaire, comme la responsabilité sociale de l’entreprise.
Votre partenaire oserait-il se montrer laxiste quant au
travail des enfants? Quid de la sécurité sur le lieu de travail?
Il est probable que vous deviez à terme régler toutes ces
questions. Il suffi t de penser à Apple et à son partenaire de
production en Asie.
Gardez les coûts à l’espritIl s’agit souvent du conseil le plus superfl u: beaucoup de
partenariats internationaux sont précisément conclus
dans le but de réduire les coûts de production afi n
d’augmenter la marge bénéfi ciaire. Cela vaut toutefois la
peine de le mentionner ici parce que vous avez tout intérêt
à regarder au-delà des coûts habituels: les coûts peuvent
en eff et fortement varier selon le partenariat ou le type
d’implantation que vous choisissez. Outre le coût par
employé local, il existe en eff et encore de nombreux autres
coûts potentiels: le coût par m² pour les biens immeubles,
le coût des matières premières comme le mazout, les
coûts de transport, le salaire d’un expat si vous déplacez
du personnel de votre siège principal dans une fi liale. Et
n’oubliez surtout pas que ces coûts peuvent changer au fi l
du temps. Un pays très prometteur en soi peut ainsi devenir
un gouff re fi nancier en quelques années. Tâchez de garder
ce critère à l’esprit lors du choix de votre partenaire et/ou
lieu d’implantation.
“Trouvez un douanier féminin”
Où que vous alliez, cela faut certainement la peine de récolter un maximum
d’informations, soit en provenance des autorités locales, soit par le biais d’organisa-
tions qui favorisent l’exportation. Elles peuvent vous donner de précieux conseils
quant aux coutumes locales.
Nous ne voudrions pas vous priver d’un conseil du MVO (Maatschappelijk
Verantwoord Ondernemen) Vlaanderen pour entreprendre à l’étranger: “En Afrique
de l’Est et de l’Ouest, la tentative de corruption est une pratique courante dans
les affaires. Un exemple est l’obligation d’ouvrir les valises à la douane. Un rituel
auquel vous ne pourrez pas échapper. Essayez si possible de trouver un douanier
féminin, car l’expérience montre que les femmes sont moins corrompues et qu’elles
renoncent plus vite à vous inciter à la corruption.” Il conseille par exemple aussi de
montrer votre passeport et votre carte de vaccination à la douane, mais de ne pas
les donner au douanier, sinon vous devrez payer pour les récupérer.
Un homme d’affaires averti en vaut deux.
Source: http://www.mvovlaanderen.be
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DOSSIER
22SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
AVANTAGES EXTRALÉGAUX
Les avantages extralégaux restent une arme populaire dans le recrutement et la rétention des travailleurs. Mais quels sont les plus courants? Quels sont ceux qui progressent? De quelles entreprises pouvez-vous vous inspirer ou pas? Et qu’en est-il du plan PC Privé? Cet article répond à toutes ces questions ainsi qu’à d’autres. STEF GYSSELS
QUELLE CERISE SUR VOTRE GÂTEAU?
Il est pratiquement impossible de dresser l’inventaire
complet de tous les avantages extralégaux disponibles.
Le secrétariat social SD Work, qui a mené une étude
approfondie sur ce sujet, a identifié pas moins de 82
avantages extralégaux différents chez ses clients, et il
en reste sans aucun doute quelques-uns qui sont passés
inaperçus. Nous avons dès lors opté pour une autre
approche, à savoir le classement des avantages selon
plusieurs critères. Ensemble, ces différents classements
vous donnent une bonne idée des tendances actuelles et
futures dans ce volet passionnant et
primordial de votre stratégie RH.
Le plus courantDans l’encadré ci-après, vous
trouverez le classement des avantages
extralégaux les plus populaires, tel
qu’établit par le secrétariat social SD
Worx après une enquête auprès d’un
peu plus de 300 entreprises belges. Les
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23SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
CLASSEMENT
chiff res datent de 2010 mais d’après SD Work, ce classement
a peu changé au cours de ces 18 derniers mois.
Quelques remarques au sujet du Top 15. Vous constatez
que le classement est peu surprenant, à quelques avantages
près. Vous ne vous attendiez peut-être pas à trouver dans
ce classement des avantages tels qu’une fête de fi n d’année,
un cadeau de naissance, de mariage ou de pension. Mais
ils fournissent un bénéfi ce net au travailleur et répondent
(habituellement) à l’objectif général que l’on associe à un
avantage extralégal: augmenter la satisfaction au travail
du personnel de manière à ce qu’il soit plus enclin à rester
fi dèle à l’entreprise (lire aussi encadré “Pourquoi le font-
elles?”).
On notera en outre que le classement est établi selon
le pourcentage d’entreprises qui off rent un avantage
spécifi que. Cela ne signifi e donc pas qu’il y a plus de
travailleurs qui reçoivent une voiture de société que des
chèques-repas, bien au contraire. Cela vaut également pour
l’assurance groupe, qui est traditionnellement réservée aux
employés et non aux ouvriers.
La plus forte progressionLe plan “cafétéria” est sans nul doute l’avantage extralégal
dont on parle le plus mais que l’on utilise le moins. En fait,
il ne s’agit pas vraiment d’un avantage mais d’une façon de
présenter les avantages extralégaux au travailleur: comme
éléments d’un menu dans lequel il peut choisir, comme à la
cafétéria de l’entreprise.
Si l’on en parle beaucoup, c’est parce qu’il procure
fi nalement le plus de satisfaction au travailleur: il peut lui-
même choisir comment il consomme le budget disponible
pour les avantages extralégaux, pour rester dans la
terminologie horeca.
S’il est le moins utilisé (ou du moins relativement peu),
c’est parce que tant l’employeur que le gouvernement ne
sont pas de grands partisans du modèle. “L’Etat y a vu un
avantage à la limite de la légalité permettant d’optimiser
les revenus du travailleur”, déclare Katelijne Verboomen,
manager reward consulting chez SD Worx, pour expliquer
la réticence du gouvernement, “et les employeurs ne
l’apprécient pas parce qu’il complique encore la gestion de
tous les avantages. Mais la toute dernière génération de
logiciels balaie partiellement cette objection, et si l’Etat
comprend qu’il ne s’agit pas d’une “optimisation” mais
d’une fl exibilisation des avantages, et que leurs revenus
restent aussi élevés, le plan cafétéria peut alors vraiment
prendre un bon départ, comme c’est déjà le cas dans de
nombreux pays anglo-saxons.”
K. Verboomen voit par ailleurs aussi une progression des
Top 15 des avantages extralégaux en Belgique
POSITION AVANTAGEPOURCENTAGE
D'ENTREPRISES
1 GSM 93%
2 Voiture de société 92%
3 Travail à temps partiel 90%
4 Indemnité forfaitaire de frais 86%
5 Cadeau de naissance 84%
6 Fête de fin d’année 82%
7 PC portable 81%
8 Assurance pension (2e pilier) 81%
9 Chèques-repas 80%
10 Cadeau lors de la pension 79%
11 Cadeau de mariage ou de cohabitation 79%
12 Assurance hospitalisation 77%
13 Jours d’ancienneté 70%
14 Ecochèques 68%
15 Jours de RTT (réduction du temps de
travail) pour les travailleurs à temps plein
66%
Source: SD Worx
Pourquoi le font-elles?
POSITION AVANTAGEPOURCENTAGE
D'ENTREPRISES
1 Augmenter la satisfaction au travail 31%
2 Rétention 22%
3 Contrôler les coûts 21%
4 Attirer les travailleurs 11%
5 Augmenter la productivité 10%
Toutes les entreprises veulent au fond la même chose: satisfaire le plus pos-
sible les travailleurs d’une manière rentable afin de les fidéliser et espérer en
attirer encore d’autres. Seules les grandes priorités diffèrent d’une entreprise
à l’autre. On constate ainsi que les petites entreprises (jusqu’à 100 salariés)
mettent l’accent sur la satisfaction au travail, les moyennes sur la rétention et
les grandes (à partir de 500 salariés) sur la rentabilité.
Nous constatons malheureusement que ces objectifs ne sont pas toujours
atteints avec le même bonheur (lire aussi les autres articles de ce dossier).
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DOSSIER
24SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
AVANTAGES EXTRALÉGAUX
avantages qui sont le refl et d’un style de vie en mutation:
jours pour fatigue mentale et congés sabbatiques pour les
travailleurs qui sont à la recherche d’un meilleur équilibre
entre travail et vie privée, services de blanchisserie, de
repassage et de crèche pour ceux qui tentent de combiner
au mieux vie professionnelle et vie familiale, et des
alternatives à la voiture de société pour ceux à qui les
embouteillages donnent de l’urticaire. “Nous voyons des
entreprises off rir des motos à leurs travailleurs et les
leçons de conduite pour leur apprendre à conduire l’engin,
mais aussi des voitures plus petites et un vélo pour le(s)
dernier(s) kilomètre(s), ou même un vélo ou un scooter
prêt-à-l’emploi livré avec le véhicule.”
Le plus remarquableOutre les avantages dont nous avons déjà parlé, l’off re de
massages et la constatation que l’on tient de plus en plus
compte de la culture et de la religion des travailleurs,
notamment lors du choix des jours de vacances, SD Worx
ne note rien de très remarquable parmi les 82 avantages
identifi és.
Il nous faut donc regarder par-delà les frontières, à l’aide de
spécialistes en ligne comme Jobat et Vacature, avec pour
résultat, la liste suivante:
Google: déjà connue pour soigner son personnel aux petits
oignons avec un jour par semaine où il peut réfl échir à
de nouvelles inventions et de nouveaux projets. Mais les
avantages extralégaux sont aussi à s’en lécher les doigts.
Littéralement, car l’entreprise propose pas moins de 18
restaurants diff érents. Ajoutez-y les murs d’escalade, les
terrains de beach-volley et la blanchisserie gratuite et
vous comprendrez pourquoi de nombreux candidats ne
cherchent pas plus loin que Google.
Target, la plus grande chaîne de vente au détail aux Etat-
Unis après Walmart, off re des ‘wellness coaches’ gratuits,
qui peuvent vous aider dans votre régime alimentaire ou
vos tentatives pour arrêter de fumer.
L’entreprise de biotechnologie Genentech off re un service
original à ses travailleurs: non pas du babysitting mais du
dogsitting.
Le géant de l’alimentation J.M. Smucker aime que ses
employés aient une tête bien remplie: il leur rembourse
littéralement tous les frais de formation. Un choix
audacieux, avec l’Université de l’Ohio à un jet de pierre.
L’éditeur de logiciels SAS Institute se donne beaucoup de
mal pour que ses employés fassent la meilleure impression
possible: coiff eur, soins du visage et studio de manucure
gratuits.
Et il y a bien sûr les avantages qui sont
inscrits dans l’ADN de l’employeur:
s’ils ne surprennent pas, ils n’en sont
pas moins intéressants. Que pensez-
vous de Quiksilver, par exemple, qui
fabrique notamment des vêtements
et du matériel de surf? L’employé qui
passe une petite heure sur la plage
californienne toute proche pendant
sa journée de travail pour un “test du
matériel” n’est pas regardé de travers,
que du contraire. Ou de Chesapeake
Energy, un producteur de gaz, qui
off re à ses employés – vous l’aurez déjà
deviné – une formation gratuite à la
plongée.
Terminons par NuStar Energy, un
producteur et un transporteur de
pétrole brut et de produits dérivés, qui
tient toujours un avion à disposition
de son personnel. Tout le monde
espère pourtant n’avoir jamais à
le prendre parce que cet avion est
réservé au transport urgent vers
l’hôpital.
Le plus technologique: PC PrivéPC Privé n’est pas mort, même si
l’on n’en parle plus beaucoup depuis
quelque temps. La formule qui
permettait au travailleur d’acheter un
ordinateur avec une intervention de
l’employeur a probablement fait son
temps, mais d’autres options au sein
du plan PC Privé – ordinateur acheté
par l’employeur et mis à disposition
du travailleur en contrepartie d’un
montant fi xe par an, à savoir 180 euros
– semblent encore assez populaires.
Après ces trois ans, le travailleur peut
défi nitivement acquérir l’appareil
pour seulement 15 euros.
“C’est surtout le marché des PC Apple
qui profi te de cet avantage extralégal”,
note Rik Sioen, regional manager
chez Systemat Belgium, “c’est logique
car la diff érence entre la contribution
Télétravail
Le télétravail est un avantage extralégal moins souvent cité mais qui peut pourtant
fortement contribuer à la satisfaction au travail. S’agit-il vraiment d’un avantage
extralégal? “Certainement”, répond Jef Degrauwe, avocat associé en droit social du
bureau d’avocats MS DeBacker: “10% du salaire brut sont exempts d’impôt, à titre de
compensation de l’utilisation de votre habitation comme espace de télétravail. Ce
calcul s’effectue bien sûr au pro rata: si vous ne travaillez chez vous que deux jours sur
cinq, il ne s’agira que de 4% de votre salaire brut. En échange, vous devez veiller à ce
que votre bureau privé soit un lieu de travail sûr et pouvoir par exemple prouver que
votre espace de travail est bien ventilé.”
51%des travailleurs n’ont pas une vision com-plète de tous leurs avantages extralégaux.
31% des employeurs n’ont pas une vision com-plète du coût de tous les avantages extralé-
gaux qu’ils offrent.
Source: SD Worx
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25SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
CLASSEMENT
du travailleur et le prix total de ces appareils est
considérablement plus grande que pour un PC standard.”
Mais cette formule ne doit que partiellement son succès
au grand écart qui existe entre l’investissement brut de
l’employeur et l’avantage net qu’en retire le travailleur,
estime R. Sioen: “Si ce plan oblige le help desk de l’entreprise
à dépanner le fi ls du travailleur parce que son jeu ne tourne
plus, il y a de fortes chances pour que ce projet fi nisse par
échouer. PC Privé doit être un projet RH, pas un projet IT.”
Dans le même temps, l’employeur doit cependant pouvoir
bénéfi cier d’un soutien, sinon la plus-value de l’avantage
extralégal risque d’être trop mince. C’est ici qu’un help desk
externe comme celui de Systemat s’avère pratique.
Mais Systemat ne se limite pas au seul support technique
a posteriori, explique R. Sioen: “Nous prenons en charge
la logistique de livraison et si nécessaire l ’installation
sur la base d’une certaine ‘ image’ (confi guration de
départ, ndlr) et en général aussi le support technique.
Cela entraîne un surcoût pour l ’employeur, mais cela
génère aussi plus d’acceptation et d’intérêt de la part
du travailleur.” Cette combinaison de facteurs a fait que
Systemat est désormais probablement le principal help
desk du pays pour les appareils Apple, confi rme Sioen:
rien que l’an dernier, environ un millier d’appareils Apple
supplémentaires sont venus s’ajouter
au parc que Systemat supporte
déjà. Sur les 3 500 PC que Systemat
supporte par an, environ 2 000 sont
de marque Apple.
Ce plan PC Privé est presque l’inverse
du BYOD: au lieu d’amener votre
appareil de la maison afi n de pouvoir
l ’utiliser pour travailler au bureau,
vous choisissez au nom de votre
employeur, un appareil qui servira
essentiellement à un usage privé.
Une option qui plaira à de nombreux
travailleurs (potentiels).
Une dernière constatation frappante
en guise de conclusion: lorsque
vous essayez de trouver des
renseignements en ligne au sujet de
PC Privé, vous pouvez notamment
vous tourner vers Systemat,
diff érents secrétariats sociaux et
les magazines RH. Une seule source
brille toutefois par son absence: le
gouvernement lui-même.
La voiture de société et ses alternatives
Nombre d’avantages
0-19 benefits
< 100 salarieés
19%
4%7%
42%
27%
13%
33%
45% 43%
7%
24%
37%
20-29 benefits 30-39 benefits ≥ 40 benefits
40%
20%
0%
100-499 salarieés ≥ 500 salarieés
100%80%60%40%20%0%
Moto de société
Oui, mais seulement pr certaines catégories Oui, pr tous les travailleurs
Budget mobilité
Vélo de société
Intervention dans les frais de carburant pr les employés sans voiture de société
Abonnement social pr les transports publics jusqu’à 100%
Prime vélo
Abonnement social pr utilisation de la voiture privée
Parking gratuit
Voiture de société
Source: Compensation & Benefi ts exercice 2010” de SD Worx
Source: Compensation & Benefi ts exercice 2010” de SD Worx
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DOSSIER
26SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
AVANTAGES EXTRALÉGAUX
Vous pouvez lire, ailleurs dans ce magazine, que les avantages extralégaux ne produisent pas toujours l’effet désiré: offrir une récompense maximum au travailleur en fournissant un effort financier supplémentaire minimum. Les avantages ne sont pas toujours très appréciés et il arrive parfois que le travailleur n’en ait même pas conscience. C’est ici que les logiciels peuvent vous donner un coup de pouce. STEF GYSSELS
LES TRÉSORS CACHÉS NE FONT PAS LE BONHEUR
doit fournir une contribution.” Les progiciels les plus en
vue offrent aussi la possibilité de laisser le travailleur
déterminer librement s’il entre dans ce droit et de quelle
manière. Cela permet également de supporter les avantages
flexibles et leur souscription qui doit probablement être
revue périodiquement, ce que l’on appelle un plan cafétéria
(lire aussi en page 22). Les travailleurs sont contents
parce qu’ils ont un sentiment de contrôle et l’employeur
est content parce qu’il est soulagé de la charge de travail
administratif qui va souvent de pair avec ce genre de plan.
“L’application doit également apporter un soutien dans le
traitement financier des avantages: soutien lors du calcul
et dans la façon dont celui-ci apparaît ou non sur la fiche
de paie: à titre de retenue, de prime, d’indemnité”, poursuit
F. Geldhof. Ce volet est pris en charge par le module
Payroll, et c’est ici qu’interviennent les interfaces avec le
logiciel des secrétariats sociaux. Un module tout aussi peu
captivant car tant la majorité des principaux éditeurs de
Suite en page 43
L’utilisation de logiciels pour la
gestion des avantages extralégaux
semble être une activité peu
captivante. La catégorie compensation
& benefits management, comme on
l’appelle souvent dans le jargon RH, est
généralement difficile à trouver dans
les pages produits des fournisseurs de
logiciels RH.
Elle implique pourtant davantage de
choses que ce que l’on aurait souvent
pensé, nous apprend Franky Geldhof,
à la tête du département ERP d’Oracle
Benelux: “Tout d’abord, l’application
doit aider à définir les programmes
et les plans concernant les avantages.
On y décrit quelles populations y ont
droit, comment ce droit est défini
et si l’employeur ou le travailleur
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Fleet management
L’heure d’une nouvelle politique?
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ColophonRédacteur en chef: William Visterin Rédacteur en
chef adjoint: Stef Gyssels Traduction:
Collaborateurs rédactionnels: Mise en pages: Nadruk,
Dian Geerts, Marlies Stappaerts Publicité: Johan Nys, sales manager, johan.nys@minoc.
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Marketing: Johan Vandecasteele, marketing manager,
johan.vandecasteele@minoc.com
Éditeur responsable: Diederik Vandewouer
Directeur général: Raimon Gort
Abonnements: Abonnementen@minoc.com
Aucune partie du présent numéro ne peut être reproduite sans l'accord écrit
préalable de l'éditeur. Tous droits réservés © Minoc Business Press N.V.
Recherche: espace vital pour notre économie
La Belgique est le pays où l’écart entre salaire brut et salaire
net est pratiquement le plus grand. Comparons avex
les pays voisins (sur agn-europe.org par exemple): nos
employeurs paient presque 100% en plus que ceux de
ces pays pour un salaire net aussi élevé. Pas vraiment un statut
enviable. Mais cet écart est depuis longtemps savamment comblé
par toutes sortes d’avantages extralégaux, avec en tête notre vache
sacrée: la voiture de société.
Nous ne pouvons que comprendre et même saluer la décision as-
sez récente du gouvernement de rendre fi scalement plus intéres-
santes les voitures respectueuses de l’environnement. Mais nous
ne pouvons plus comprendre et encore moins approuver ce que
le gouvernement en a fait ces derniers mois. Il cherche bien sûr
à combler le défi cit budgétaire par tous les moyens et se tourne
aussi vers les voitures de société et d’autres avantages extralégaux.
Mais faut-il pour autant renier les stratégies précédemment choi-
sies – comme cette fi scalité respectueuse de l’environnement – à
la recherche de quelques dizaines de milliers d’euros de plus. Et
a-t-on déjà estimé quel bénéfi ce réel le gouvernement retirera de
toutes ces nouvelles mesures? Une nouvelle génération de voi-
tures plus petites et un comportement attentiste déjà clairement
perceptible pourraient être un sérieux revers pour le calcul bud-
gétaire. A fortiori avec toutes les tentatives en demi-teinte prises
actuellement pour tenter de redorer la pilule amère, de sorte que
littéralement plus personne ne sait où nous en sommes avec nos
voitures de société.
Nous comprenons bien sûr que le discours visionnaire doit main-
tenant laisser place au pragmatisme. Mais faire machine arrière en
ce qui concerne l’aspect écologique et transformer les avantages
extralégaux en avantages surtaxés ne nous semble cependant pas
être un choix judicieux, ni à court terme ni à long terme. Vous
lirez dans ce magazine comment les entrepreneurs se découragent
et envisagent de partir à l’étranger pour assurer la survie de leur
entreprise. Et vous avez déjà lu dans la presse les portraits détaillés
de Belges qui ont réussi à l’étranger. Est-ce là le modèle poursuivi
par le gouvernement: attirer ici les étrangers tout en faisant fuir ses
propres talents dans d’autres pays? Espérons que non. Nous plai-
dons par conséquent ici pour le retour du bon sens, afi n que notre
propre économie puisse enfi n respirer, avec ou sans réduction des
émissions de CO2.
P.-S.: Ce Fleet Management Guide est un supplément à l’édition d’avril
de Smart Business Strategies, supplément qui s’intéresse surtout aux
conséquences de la nouvelle législation. Nous vous expliquons claire-
ment quelles peuvent être les conséquences à votre niveau par le biais
d’exemples pratiques. Et nous décortiquons encore d’autres tendances,
elles aussi indissociables des nouvelles dispositions. Bonne lecture!
04
Les sociétés de leasing ne voient pas l’avenir en vertVu l’incertitude au sujet de la nouvelle réglementation,
la plupart des entreprises attendent avant d’acquérir
de nouveaux véhicules. Une réaction qui a des eff ets
secondaires sur l’environnement.
05
La percée de la voitureautopilotéeVotre auto vous conduira-t-elle bientôt toute seule au
travail? Ou prendra-t-elle de temps en temps le volant?
06
Nouvelles lois, nouvelles voituresNous avons examiné les nouvelles lois et leurs applications,
et ce que cela va entraîner pour votre (fl otte de) voiture(s).
12
De nouvelles règles dictent le choix d’une voitureComme conduire coûtera plus cher, un choix éclairé et une
utilisation intelligente du véhicule s’imposent.
Sommaire
3SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT
AVRIL 2012
STEF GYSSELS,
Rédacteur en chef adjoint de
Smart Business Strategies
003_003_SBS126 IT_Edito_FR.indd 3 28/03/12 15:21
4SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012
LES SOCIÉTÉS DE LEASING NE VOIENT PAS L’AVENIR EN VERT
émissions de CO2 continueront à rouler et que la pollution
de l’environnement sera plus grande que sans la nouvelle
législation.” Van Aken note aussi que ces mesures passent
de ce fait à côté de l’objectif fi nal: “Comme les entreprises
vont d’une part garder les voitures actuelles plus longtemps
et d’autre part surtout opter pour de plus petites voitures,
l’Etat devra à double reprise faire l’impasse sur des rentrées
supplémentaires, des rentrées sur lesquelles il avait
probablement compté.”
La nouvelle législation est également tout sauf “verte”
sur un autre plan: les véhicules électriques ou hybrides,
qui bénéfi ciaient encore d’un régime fi scal avantageux
l’an dernier, sont désormais imposés sur leur prix d’achat
comme les autres voitures. Et ce prix reste en général assez
élevé. “Les conducteurs qui ont ces dernières années opté
pour une voiture écologique comme la Toyota Prius vont à
présent être sanctionnés pour leur choix”, conclut G. Van
Aken. Et la popularité de ces véhicules comme voiture de
société va donc sensiblement baisser, peut-être à l’avantage
des monovolumes économiques qui, avec le système
de l’ATN (avantage de toute nature) avaient presque
complètement disparu de la liste des modèles les plus
populaires (voir encadré).
Toutefois, la nouvelle législation aura probablement un eff et
positif pour l’environnement: beaucoup de travailleurs vont
opter pour des voitures plus petites et moins puissantes ce
qui, par défi nition, va presque de pair avec une diminution
des émissions de CO2. Chez Athlon, on a déjà constaté une
baisse des émissions moyennes au cours des deux premiers
mois, jusqu’à 119 grammes de CO2 par kilomètre. Mais il ne
faut pas non plus surestimer cet eff et, nuance G. Van Aken:
“Ce sont justement les gens qui choisissent des voitures
“premium” qui sont très sensibles au prestige de telles
voitures, par exemple. Ils seront souvent prêts à payer le
supplément pour en disposer.”
Pour de plus amples informations au sujet de la nouvelle
législation, lisez l’article en page 6 de notre Smart Guide Fleet.
Il est pour l’instant encore trop tôt pour quantifi er l’impact de la nouvelle législation concernant les voitures de société. La seule réaction claire est que la plupart des entreprises attendent avant d’acquérir de nouveaux véhicules. Une réaction qui a des eff ets secondaires néfastes pour l’environnement et cela ne s’arrête pas là. STEF GYSSELS
“Certains gros clients ont toujours
stoppé leurs commandes en attendant
que les règles soient claires à 100%,
mais ce gouvernement ne semble pas y
parvenir”, constate Pieter Goossens,
team leader MarCom & Innovation
chez Athlon Car Lease. Pour la plupart
des sociétés de leasing, il était par
conséquent diffi cile ou impossible
de déjà donner des chiff res quant
aux grands gagnants et aux grands
perdants de cette nouvelle législation
concernant les voitures de société.
Mais cette pause temporaire
est évidemment néfaste pour
l’environnement, met en garde Gerry
Van Aken, manager du département
marketing chez Leaseplan: “Si la
fl otte automobile existante reste plus
longtemps en circulation, cela signifi e
que davantage de voitures à fortes
Top 10 des voitures de leasing en 2011Il est encore trop tôt pour tirer de grandes conclusions sur l’impact qu’aura
la nouvelle législation sur le choix des nouvelles voitures. Mais quelques
voitures plus grosses devront probablement céder la place à des modè-
les moins chers et plus légers par rapport au Top 10 ci-dessous. A noter
dans cette liste la présence d’un seul monovolume (et la Renault Scenic
est probablement l’une des plus petites). C’était complètement différent
auparavant, avec parfois même trois monovolumes dans le Top 10. Le Top
10 s’établit comme suit:
1. BMW 5 2. Audi A3 3. Mercedes C 4. Audi A4 5. VW Golf
6. BMW 3 7. Volvo V50 8. Opel Astra 9. VW Passat 10. Renault Scenic
Source: Athlon Car Lease
FLEET MANAGEMENT
004_004_SBS126 IT_Groen FR.indd 4 28/03/12 15:21
5SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT
AVRIL 2012
VOITURE AUTOPILOTÉE
LA PERCÉE DE LA VOITURE AUTOPILOTÉE
nous roulerons tous en voiture autopilotée. Il faut en eff et
encore procéder à de nombreux tests. C’est par exemple un
véhicule de ce genre appartenant à Google qui a provoqué
une collision en chaîne en Californie l’été dernier. Google
a confi rmé l’accident, mais affi rme qu’un collaborateur
était au volant à ce moment précis. Selon le porte-parole,
les voitures autopilotées de Google auraient déjà parcouru
plus de 200 000 kilomètres sans incidents. Des projets de
voitures autonomes sont également en cours de réalisation
en Chine.
Si certains développements sont encore du domaine de
la science-fi ction, d’autres sont déjà bien d’actualité. De
nombreux développements et réalisations concernent
aujourd’hui le véhicule qui prend occasionnellement
le volant. Le ‘cruise control’, qui est déjà appliqué dans
les voitures depuis un certain temps, est un exemple
d’intervention légère. Mais certains modèles vont un peu
plus loin. Toyota a ainsi récemment présenté une voiture
équipée d’une caméra qui “lit” les lignes blanches sur la
route, ce qui vous empêche de mordre sur l’autre bande.
Chez BMW, on parle par exemple d’une ‘advanced
automated assistance’ qui est conçue pour la conduite sur
autoroute. A l’aide de la technologie embarquée, votre
véhicule peut eff ectuer un trajet sur autoroute de façon
autonome en roulant jusqu’à 130 km/h, y compris les
manœuvres de dépassement et les changements de bande,
le tout en tenant compte du trafi c. BMW avait auparavant
déjà présenté son ‘Emergency Stop Assistant’, un système
grâce auquel le véhicule prend les commandes en cas
d’urgence, comme une crise cardiaque du conducteur, et
se met par exemple sur le côté. Autopilotée ou pas, votre
voiture devient toujours plus intelligente.
L’Etat américain du Nevada est le premier à avoir émis des numéros de plaque pour des voitures autopilotées. Votre auto vous conduira-t-elle bientôt toute seule au travail? Ou prendra-t-elle de temps en temps le volant? WILLIAM VISTERIN
Au Nevada, les entreprises peuvent
tester une voiture autonome,
mais doivent pour ce faire être en
possession d’une licence délivrée par
l’Etat. Et cette licence coûte de 1 à
3 million(s) de dollars. Les règles en
vigueur au Nevada ont été établies en
concertation avec les assureurs, les
constructeurs automobiles, la police
et des techniciens professionnels.
Selon PC Magazine, Google, Audi et
Volkswagen planchent sur de telles
voitures. Les licences doivent inciter
les entreprises à déménager leurs
centres de tests au Nevada, un Etat
qui est sérieusement touché par la
crise économique.
Le Nevada délivre deux types de
plaque. Les voitures robotisées qui
sont encore en phase de test reçoivent
une plaque rouge. Les voitures
autopilotées qui peuvent être utilisées
par les citoyens reçoivent une plaque
verte. La personne qui se trouve dans
la voiture est légalement considérée
comme le conducteur, même si elle
n’intervient plus dans le pilotage. Il
doit du reste toujours y avoir deux
passagers dans les véhicules d’essai.
Ces passagers peuvent utiliser leur
GSM en toute tranquillité pour
téléphoner ou pour envoyer des SMS,
mais ne peuvent en aucun cas être en
état d’ivresse.
CollisionAvec ces voitures autonomes, on
espère réduire les embouteillages et
le nombre d’accidents ainsi que la
consommation de carburant. Ce n’est
cependant pas demain la veille que
Recherché: Internet dans l’auto
L’une des priorités pour les années à venir sera également le support en ligne dans
les voitures. Gartner a prédit que d’ici quatre ans déjà, la plupart des consommateurs
ayant accès aux marchés matures considéreront l’accès Internet à bord comme un
critère important lors de l’achat d’une voiture.
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6SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012
FLEET MANAGEMENT
NOUVELLES LOIS, NOUVELLES VOITURES
Voiture de société comme monnaie d’échangePas mal d’entreprises continuent à
proposer une voiture de société à
leurs employés. Pas tant parce que
tout le monde parcourt énormément
de kilomètres professionnels mais
bien parce que cela revient nettement
moins cher à l’employeur d’offrir
une voiture de société qu’un salaire
plus élevé. Quand un employeur
met à la disposition de son employé
une voiture qui coûte environ 600
euros par mois, cela lui revient
nettement moins cher que d’octroyer
La nouvelle réglementation concernant l’achat de véhicules (de société) a déjà fait beaucoup de bruit. A juste titre, car elle ne semble plus aussi verte que ce qu’avait laissé miroiter le gouvernement. Nous avons examiné les lois et leur application, et ce que cela va entraîner pour votre flotte. GERT VERHOEVEN & STEF GYSSELS
L’arrivée d’un nouveau gouvernement et d’une nouvelle
année va de pair avec un grand changement dans l’univers
automobile, ou plutôt dans la fiscalité inhérente à la
conduite d’une voiture. Avec l’avènement du gouvernement
Di Rupo I, il est clair que l’automobiliste devra lui aussi
combler en partie le déficit budgétaire. Que cette voiture
appartienne à un particulier, à une société de leasing ou à
une entreprise, tout le monde doit payer. Les changements
qui sont perceptibles depuis le début de cette année rendent
la conduite plus chère. L’ensemble a beau être présenté dans
un habit vert, la fiscalité n’en devient que plus complexe,
d’autant qu’une partie des taxes à percevoir est devenue
une compétence régionale. Autrement dit, tous les Belges
ne paient pas la même chose pour conduire la même
voiture. Pour éclaircir cette fiscalité quelque peu opaque,
nous vous avons concocté ce dossier dans l’espoir d’éclairer
un peu votre lanterne et de vous permettre de faire le bon
choix.
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7SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT
AVRIL 2012
LÉGISLATION
Exemples pratiques
VW Golf 1.6 TDI (119 g/km) à 21 447 euros21 447 x 5,5 % + (119 – 95) x 0,1 % x 6/7
21 447 x 5,5 % + (24 x 0,1 %) x 6/7
21 447 x (5,5 % + 2,4 %) x 6/7
21 447 x 7,9 % x 6/7
1 694,31 x 6/7
1 452,26 euros par an ou 121,02 euros par mois
VW Golf 1.2 TSI (134 g/km) à 19 677 euros19 667 x 5,5 % + (134 – 115) x O,1 % x 6/7
19 667 x 5,5 % + (19 x 0,1 %) x 6/7
19 667 x (5,5 % + 1,9 %) x 6/7
19 667 x 7,4 % x 6/7
1 455,36 x 6/7
1 247,45 euros par an ou 103,95 euros par mois
à ce même employé une augmentation de salaire dont ce
dernier retirerait le même montant net. Cela s’explique
par le taux d’imposition sur le travail exceptionnellement
élevé qui est d’application dans notre pays. Le montant
ONSS (sécurité sociale) à payer pour ce véhicule est aussi
nettement inférieur à celui que vous devez rétrocéder à
l’Etat sur un salaire habituel. Voilà un terreau idéal pour
un marché des voitures de société lucratif en Belgique car
si l’impôt sur le travail menace d’être trop élevé, le Belge
fait preuve de créativité pour le contourner et la voiture de
société s’y prête extrêmement bien. Une belle voiture de
société est même souvent considérée comme une partie de
la rémunération. Le même phénomène existe aussi dans
l’autre sens car bon nombre d’employés font intervenir le
choix et même souvent la marque ou le type de véhicule
dans les négociations concernant une nouvelle fonction ou
dans le cadre d’une promotion. Il y a même des exemples
connus d’entreprises qui “débauchent” de la main-d’œuvre
intéressante dans d’autres entreprises avec la promesse
d’une voiture haut de gamme.
Réduction des avantages extralégauxVoilà pour les éléments qui ont (à juste titre) fait la
popularité de la voiture de société dans notre pays. Il
y a toutefois anguille sous roche: si vous n’utilisez pas
uniquement la voiture de société pour vos déplacements
professionnels mais aussi pour conduire vos enfants au club
de sport, par exemple, la situation change. Vous devez en
eff et payez des impôts sur cet avantage en nature (AVN).
Jusqu’à la fi n de l’an dernier, cet avantage était calculé en
fonction d’un forfait kilométrique. Selon la distance entre
votre domicile et votre travail, le forfait était de
5 000 (moins de 25 km) ou 7 500 kilomètres (+ de 25 km)
par an. Ce système était très avantageux pour la plupart
des utilisateurs parce qu’ils parcouraient souvent plus de
kilomètres à titre privé avec la voiture de société. Ce forfait
kilométrique a ensuite été multiplié par les émissions de
CO2 de la voiture. C’est ce qui a suscité la tendance aux plus
petits moteurs (downsizing) avec une consommation et un
rejet de CO2 plus faibles par km. Le nouveau gouvernement
Di Rupo a abandonné ce principe et tient désormais
compte du prix d’achat de la voiture et de ses émissions
de CO2. Peu importe à présent que vous habitiez près ou
loin de votre travail. Plus la voiture est chère, plus vous
payez. Les émissions de CO2 sont elles aussi directement
proportionnelles à l’AVN à payer.
Comment l’avantage est-il calculé?Pour calculer l’avantage de toute nature (ATN), on part
donc de la valeur catalogue, toutes options et toutes taxes
comprises. Le coeffi cient de base s’élève à 5,5% de ce
montant. Ce pourcentage dépend des émissions de CO2
du véhicule. Pour une voiture diesel, on part d’un indice de
95 g/km, pour les voitures à essence, la limite est de 115 g/
km. Si l'émission est supérieure à ces valeurs de référence,
le coeffi cient est majoré de 0,1% par
gramme de CO2 supplémentaire. Le
coeffi cient a été fi xé à un minimum de
4% pour les voitures électriques et à un
maximum de 18% pour les véhicules
dont les émissions de CO2 sont
particulièrement élevées. Le montant
à payer par l’employé correspond à
6/7 du pourcentage calculé (entre 4
et 18%) sur la valeur catalogue, TVA
et options incluses. Vous trouverez
ci-dessous la formule vous permettant
de calculer vous-même cet ATN ainsi
que quelques exemples de calcul
explicites pour une Volkswagen Golf.
Armé de ces outils, chacun peut
directement calculer le montant qu’il
aura bientôt à payer pour sa voiture
de société actuelle. Si vous envisagez
l’achat d’une nouvelle voiture de
société, ce sera un facteur décisif dans
le choix d’un modèle précis.
(ndlr: On a entre-temps annoncé qu’ à
partir du 1er mai, l’ âge de la voiture serait
également pris en compte: il y aurait ainsi
une déduction de 6% par an de la valeur
prise en compte avec un minimum de 70%.)
DIESELValeur catalogue (options et TVA incl.)
x (5,5% + (émissions de CO2 g/km –
95) x 0,1%) x 6/7
ESSENCEValeur catalogue (options et TVA incl.)
x (5,5% + (émissions de CO2 g/km –
115) x 0,1%) x 6/7
ÉLECTRICITÉValeur catalogue (options et TVA incl.)
x 4% x 6/7
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8SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012
FLEET MANAGEMENT
Le montant de la facture comme critère de mesureLe prix d’achat dont on tient compte est le montant, TVA
incluse, qui figure sur la facture. Il comprend bien sûr
toutes les options mais pas les remises éventuelles. Pour
les voitures d’occasion, on se base aussi sur la facture
d’achat afin d’éviter tout malentendu. En effet, si l’on se
basait sur la valeur catalogue, cela pourrait donner lieu
à d’éventuelles discussions. Cela ouvre cependant des
perspectives pour certaines voitures d’occasion récentes
dont la valeur diminuera fortement à court terme. C’est
souvent le cas des voitures dotées de gros moteurs
puissants et en particulier des voitures de sport. Dans
certains cas, elles perdent la moitié de leur valeur catalogue
initiale après deux ans. Cela subsiste donc aussi dans la
nouvelle législation.
Qui est concerné?Il ne fait aucun doute que la nouvelle législation vise à
faire rentrer de l’argent supplémentaire dans les caisses de
l’Etat à court terme. Notre gouvernement tente pourtant
“d’habiller de vert” les décisions prises en favorisant
ouvertement les voitures meilleur marché et en pénalisant
les plus coûteuses. Reste à savoir si cela va générer de
l’argent public à long terme car la “prochaine voiture” sera
plus petite et moins chère, de sorte que le gouvernement
finira à terme par percevoir nettement moins de TVA.
Au moment d’expliquer la nouvelle réglementation,
quelques ministres de la nouvelle équipe gouvernementale
ont affirmé que les utilisateurs d’une voiture premium
plus chère ne devaient pas se mettre
en rogne au sujet de l’effort financier
supplémentaire. Beaucoup de familles
sont pourtant financièrement
touchées par cette mesure. En effet,
une berline Audi ou BMW n’est pas la
seule à coûter 40 000 euros ou plus. De
nombreuses voitures monovolumes
(genre Renault Espace) appartiennent
aussi à cette catégorie. Par ailleurs,
les grands monovolumes ont en
général une consommation et des
émissions de CO2 plus élevées, ce qui
les rend encore plus vulnérables. Les
utilisateurs de ce type de véhicules
choisissent rarement ces quatre roues
pour le prestige ou le luxe. Il s’agit
souvent d’un choix pragmatique de
parents qui sont à la recherche d’une
grande voiture familiale, un moyen de
transport idéal quand on a deux ou
trois enfants. En raison de la pression
fiscale colossale sur le travail, peu de
familles avec trois enfants peuvent
financer elles-mêmes une telle voiture,
de sorte que l’option voiture de
société tombe alors à point nommé.
Ce groupe (plus vulnérable) sera
malheureusement le principal perdant
du nouveau système.
Les familles avec un grand monovolume seront le plus lourdement touchées par la nouvelle réglementation.
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9SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT
AVRIL 2012
LÉGISLATION
Application immédiate de la nouvelle réglementationLa nouvelle législation a été introduite le 1er janvier 2012
avec application immédiate pour toutes les voitures de
société, y compris tous les contrats en cours. Cela concerne
donc énormément d’employés disposant actuellement
d’une voiture de société. Ils vont en eff et voir leurs revenus
diminuer directement puisqu’ils paieront plus cher leur
AVN. Si la nouvelle loi avait été introduite progressivement,
ou au début d’un nouveau contrat, tant la société de leasing
que l’utilisateur fi nal aurait pu anticiper, mais ce n’est
pas le cas aujourd’hui. Comme la voiture de société était
considérée comme un élément fondamental du salaire en
raison de la forte imposition sur le travail citée plus haut,
de nombreux employés devront accepter une diminution
de salaire à cause de leur prestigieuse (ou grosse) voiture de
société.
L’adaptation de la loi qui oblige à également tenir compte de
l’âge de la voiture entre en vigueur à partir du 1er mai (voir
plus haut).
Obstacles supplémentaires pour les sociétés de leasingUn désastre fi nancier guette les sociétés de leasing (et
par extension le secteur bancaire). Outre la nouvelle
législation portant sur cet AVN, le gouvernement a aussi
supprimé les primes CO2 pour les particuliers et a défi ni de
nouvelles règles pour la TMC (taxe de mise en circulation).
A court terme, toutes ces mesures auront de profondes
répercussions sur le marché de l’occasion. Or, les prix des
véhicules d’occasion sont justement un pilier fondamental
de tout le marché du leasing. Au début d’un contrat, la
société de location doit estimer la valeur résiduelle en fi n de
contrat (en général après 4 ans et avec environ
100 000 km au compteur). Comme les voitures qui sortent
de leasing ont en général été bien entretenues et possèdent
des motorisations fi scalement intéressantes, elles trouvent
habituellement rapidement preneurs. Mais maintenant
que la TMC est elle aussi adaptée (lisez: devient plus chère),
certains types de véhicules risquent de ne pas atteindre la
valeur résiduelle escomptée sur le marché de l’occasion,
avec pour conséquence un désastre fi nancier. Un eff et que
relativise toutefois Pieter Goossens de chez Athlon Car
Lease: “Il y a un impact, mais l’impact de l’incertitude
économique générale en Europe est beaucoup plus grand
que les mesures d’un gouvernement belge."
L’employeur paie aussiL’employeur paie une contribution CO2 pour le véhicule de
société, qui est calculée sur la base des émissions de CO2.
Le taux varie en fonction du carburant choisi (essence,
diesel ou LPG). Le montant minimum est ici toujours fi xé
à 24,25 euros par mois. C’est du reste
aussi la contribution forfaitaire à payer
pour une voiture électrique. Une EV
(electric vehicle) ne rejette en principe
pas de CO2, mais vous devez malgré
tout payer le montant minimum.
Ce qui frappe directement, c’est que
le diesel, en tant que carburant le
plus polluant, est aussi celui qui est le
plus lourdement taxé. Si les véhicules
diesel rejettent en général moins
de CO2, leur turbo émet des NOx
(oxydes d’azote) et l’injection directe
à haute pression (common rail) laisse
aussi échapper un grand nombre de
fi nes particules (PPM, ou partie par
million) dans l’air, malgré l’utilisation
de fi ltres à particules. Cette méthode
de calcul en tient également compte.
Les voitures à essence obtiennent
un score légèrement meilleur mais
rejettent souvent un peu plus de CO2
et les voitures équipées du LPG ont
tendance à consommer un peu plus.
LPGÉmissions de CO2 (g par km) x 9 euros
– 990 /12 x 1,1641
ESSENCEÉmissions de CO2 (g par km) x 9 euros
– 768 /12 x 1,1641
DIESELÉmissions de CO2 (g par km) x 9 euros
– 600 /12 x 1,1641
Exemples pratiques
VW 1.6 TDI Golf (119 g/km)(119 x 9) – 600 /12 x 1,1641
1071 – 600
471 / 12
39,25 x 1,1641
45,69 euros par mois
VW Golf 1.2 TSI (134 g/km)(134 x 9) – 768 /12 x 1,1641
1206 – 768
438 / 12
36,5 x 1,1641
42,49 euros par mois
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10SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012
FLEET MANAGEMENT
Adaptation de la TMCOutre le changement concernant l’AVN, une autre méthode
de calcul voit également le jour pour la TMC, à savoir la taxe
perçue une seule fois lors de l’immatriculation d’une voiture
neuve ou d’occasion. Jusqu’à présent, elle était calculée en
fonction de la cylindrée ou de la puissance du moteur, avec
une préférence pour la solution la plus chère. Dans le cas
d’un petit moteur très puissant, on mettait l’accent sur cette
puissance. Si vous aviez un gros moteur peu puissant, vous
payiez en fonction de la cylindrée.
Ces dernières années, le gouvernement a longuement
réfléchi à une nouvelle méthode pour calculer la TMC. Il
est finalement arrivé à une formule qui prend en compte
les émissions de CO2, la norme Euro de la voiture, le type
de carburant et la présence d’un filtre à particules dans le
cas d’un moteur diesel. Plus les émissions sont propres et
plus le rejet de CO2 est faible, moins vous payez. Voilà qui
devrait donc inciter les gens à acheter une voiture moins
polluante. Mais le gouvernement n’ose pas appliquer ces
principes et s’en tient donc au calcul des années. Cela signifie
que la TMC diminue au fur et à mesure que le véhicule
vieillit. Malheureusement, ce principe annule toutes les
mesures environnementales citées plus haut. D’un côte, on
encourage l’achat d’un moteur plus propre et de l’autre, on
incite l’automobiliste à acheter un véhicule plus ancien (lisez:
voiture plus polluante) car il est nettement plus intéressant
au niveau de la TMC. Le nouveau système risque donc d’être
une mesure ridicule dont la principale conséquence sera
une augmentation de la TMC pour les voitures “milieu de
gamme” récentes. Vous paierez par contre nettement moins
pour des moteurs diesel et essence puissants et très récents.
Ou comment un système qui semble bon en théorie a un effet
inverse sur le parc automobile tel que nous le connaissons
dans notre pays. La formule exacte est du reste toujours
matière à discussion et nous vous
renvoyons donc aux informations
que vous trouverez sur le site de la
Direction générale opérationnelle de la
Fiscalité.
En Flandre, on ménage (pour l’instant!) le secteur du leasingA la mi-janvier, le gouvernement
flamand a présenté une nouvelle
méthode de calcul. L’encaissement
de la TMC n’est depuis peu plus
du ressort du fédéral, mais bien du
régional, ce qui explique que cette
réglementation s’applique initialement
uniquement en Flandre. Après un
sérieux retard (vu son caractère
irréalisable), le système devrait au plus
tôt entrer en vigueur en mars et être
mis en œuvre en trois étapes, de sorte
que la nouvelle méthode de calcul ne
sera pleinement appliquée qu’à partir
de 2014. On maintiendra entre-temps
l’ancien système tout en appliquant
progressivement la nouvelle méthode
de calcul. Comme toutes les sociétés
de leasing ne possède pas un siège
central en Flandre, ce secteur reste
(pour l’instant) hors d’atteinte afin
d’éviter toute concurrence déloyale
entre les sociétés de leasing établies en
Flandre, en Wallonie et à Bruxelles.
L'employeur doit aussi payer un montant forfaitaire pour les voitures électriques.
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chef Smart Business Strategies10.00 Keynote: Paul Danneels (CIO VDAB), Roadmap vers le Cloud Le VDAB a fait migrer 7.000 utilisateurs vers Google Apps. Paul Danneels explique
comment une organisation peut composer un roadmap pour le Cloud.
10.30 Pause
11.00 Customer Case – Altas Copco Atlas Copco a remplacé sa legacy CRM par Salesforce.com et a intégré la solution
avec diverses autres applications. Le récit d’un trajet d’intégration.11.30 Customer Case - ADX Neuro Sciences Le cas d’ADX Neuro Sciences montre comment le Cloud peut générer une plus
grande disponibilité et une meilleure gestion des coûts.12.00 Customer Case - tbc12.30 Walking Lunch
BMI18_A4_FR&agenda.indd 2 29/03/12 14:54
12SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012
DE NOUVELLES RÈGLES DICTENT LE CHOIX D’UNE VOITURE
fiscal. L’avantage en nature a en
effet été adapté en janvier de cette
année. Toute personne qui a un
contrat de leasing en cours ne peut
pas directement y échapper car la
majorité des contrats ont une durée
de minimum quatre ans. Résilier
un contrat à mi-parcours n’est pas
une piste intéressante en raison
des clauses de pénalités connexes.
Pour le gouvernement, il s’agit donc
d’un système permettant de générer
de solides revenus à court terme.
L’avenir semble toutefois moins rose
à plus long terme parce que le parc
automobile évoluera vers une tranche
de prix inférieure. Mais la situation ne
va pas changer du jour au lendemain.
Le nouveau régime fiscal que nous vous avons
dévoilé dans notre dossier spécial fera l’effet d’un
cyclone dans le monde automobile. La flotte
va changer, mais aussi et surtout la manière
dont nous acquérons et utilisons notre voiture.
Nous pouvons déjà prédire une constante avec
certitude: comme conduire coûtera plus cher,
un choix éclairé et une utilisation intelligente du
véhicule s’imposent. GERT VERHOEVEN & STEF GYSSELS
L’utilisateur est provisoirement coincéBeaucoup d’utilisateurs d’une voiture de leasing se sont
vus présenter la facture relative au nouveau régime
FLEET MANAGEMENT
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13SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT
AVRIL 2012
CHOISIR
Vers une indemnité kilométriqueUne première constatation est que
de très nombreux utilisateurs de
voitures de leasing abandonneront
à terme leurs voitures de société
et s’orienteront sans aucun doute
vers une négociation de salaire. La
voiture de société sera remplacée
par une indemnité kilométrique
pour les kilomètres que l’employé
effectue avec son véhicule personnel
pour le compte de l’entreprise. Cette
indemnité peut aussi être envisagée
pour les kilomètres domicile-travail.
L’avantage de ce système est que l’on
ne tient (pour l’instant!) pas compte
du prix d’achat ni des émissions de
CO2 du véhicule utilisé. Par contre,
avec ce système, c’est à nouveau
l’employé qui doit prendre en charge le
financement, l’entretien et l’assurance
de sa propre voiture. Comme cela
demande d’importants efforts
financiers, il vaut certainement la
peine de calculer quelle solution est
la plus avantageuse; payer la charge
fiscale supplémentaire sur la voiture
de société ou veiller vous-même à
votre mobilité en tant qu’employé et
recevoir une indemnité kilométrique.
Les deux roues gagnent en popularitéLorsque l’on examine les statistiques
de ventes, les motos – et en
particulier les scooters – sont en
nette progression. Cela s’explique
en partie par l’augmentation de la
congestion routière. Le navetteur
qui doit se rendre dans de grandes
villes comme Bruxelles, Anvers ou
Gand dans la ruée matinale ou de
fin de journée doit parfois prévoir
jusqu’à deux heures de bouchon.
En tant que motard, vous pouvez
considérablement réduire ce temps de
déplacement, sans rouler beaucoup
plus vite. Le fait de rester "en
mouvement" vous permet d’arriver
au travail à une heure relativement
décente. Seconde explication à la
hausse du nombre de deux roues, leur
déductibilité fiscale, y compris pour les employés. Comme
les motos provoquent moins d’embouteillages, nécessitent
moins de places de parking et consomment en général
moins qu’une voiture, leurs utilisateurs sont gratifiés d’un
avantage fiscal. Ils peuvent déduire leur moto et les coûts
associés (assurance, combinaison spéciale et formation),
à condition de pouvoir prouver qu’ils parcourent
suffisamment de kilomètres (professionnels). Entrent ici en
ligne de compte la distance entre leur domicile et leur lieu
de travail ainsi que les déplacements professionnels.
D’abord de plus petits moteurs...Si vous gardez néanmoins votre voiture de société, vous
avez tout intérêt à acheter un modèle de plus petite taille.
Nous avons déjà assisté à un important downsizing au
cours de ces dernières années. Les moteurs sont devenus
de plus en plus petits pour réduire les émissions de CO2.
Ces émissions jouaient déjà un rôle décisif dans la taxe
automobile par le passé. Ainsi, les moteurs diesel 2.0 ont été
remplacés par un moteur diesel 1.6 dans pratiquement tous
les cas. Ces "écodiesels" ont en outre été dotés de boîtes de
vitesse à plus longs rapports, ce qui a fait baisser le régime
moteur (surtout sur autoroute). Un moteur qui tourne à
bas régime consomme moins. De nombreux constructeurs
montent en outre des pneus à faible résistance au roulement
et équipent leurs véhicules de la technologie stop-start, qui
coupe le moteur lorsque vous attendez à un feu rouge ou
à un passage à niveau, par exemple. Le "conducteur d’une
voiture de société" a jusqu’ici pratiquement continué de
rouler avec la même voiture mais a opté pour un plus petit
moteur, fiscalement plus avantageux.
...puis de plus petites autosIl semble que beaucoup d’utilisateurs de voitures de leasing
vont devoir rouler avec des modèles un rien plus petits pour
la première fois depuis de nombreuses années. En effet,
outre les émissions de CO2, le prix d’achat facturé de la
voiture intervient désormais aussi. Ce sont principalement
les acteurs premium comme BMW et Audi qui ont des
raisons de s’inquiéter. Depuis quelques temps, ces marques
vendent déjà près de la moitié à deux tiers de leurs produits
en moins aux sociétés de leasing et aux entreprises qui
gèrent elles-mêmes leur flotte automobile. Bref, ce sont
principalement les constructeurs de marques premium
qui devront renoncer à leurs parts de marché. Cela n’est
d’ailleurs pas surprenant car cela fait déjà longtemps que
ces marques vivent "au-dessus de leurs moyens". Si nous
examinons la moyenne européenne, nous constatons que
l’on ne trouve nulle part ailleurs qu’en Belgique autant
de voitures premium dans le Top 10 des ventes (BMW 3,
Mercedes C, Audi A4). Même l’Allemagne se montre plus
modeste. Cela s’explique par le fait que de nombreuses
marques premium ont chez nous beaucoup d’"utilisateurs"
mais peu de "clients" qui paient la voiture de leurs propres
deniers. La conséquence logique est que bon nombre de ces
"utilisateurs" ne s’achèteront ni une BMW ni une Audi s’ils
doivent la payer et l’entretenir de leur poche. La situation
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14SMART GUIDE FLEET MANAGEMENT AVRIL 2012
FLEET MANAGEMENT
est également difficile pour une marque comme Volvo
car le leasing dépasse largement les 80% pour certains
modèles. Une deuxième tendance à laquelle nous pouvons
nous attendre est donc un downsizing des dimensions de
la voiture. Le conducteur d’une Série 3 choisira plutôt une
Série 1 comme prochaine voiture. Chez Audi, le passage
se fera de toute évidence d’une A4 à une A3 Sportback. On
remarque aussi que les marques premium se montrent
plus créatives dans les segments A et B (les voitures plus
petites qu’une Golf, qui appartient au segment C). BMW
est arrivé sur ce marché avec la Mini il y a environ dix ans
et a ensuite lancé la Série 1 (format Golf) et a l’intention de
commercialiser une traction avant encore plus petite (sur
base de la Mini). Mercedes n’est pas non plus en reste avec
un produit comme la Classe B et bientôt la remplaçante
de la Classe A. Audi a également senti venir l’orage depuis
quelques temps et a développé l’A1 qui est construite sur le
châssis de la Volkswagen Polo. Cette premium compacte
existe désormais aussi en cinq portes (Sportback) et est
assemblée sur le site de production de Forest.
En corollaire, les marques non premium ou de "deuxième
catégorie" vendront plus de voitures à l’avenir en raison
de leur prix moins élevé. Des généralistes comme Renault,
Peugeot, Opel, Ford et Volkswagen auront donc des
opportunités à saisir. Les marques coréennes répondent
également à cette tendance avec de beaux modèles
abordables comme l’i40, lancée récemment.
Le marché des accessoires s’en lèche les babinesComme il faut réduire le montant de la facture, de
nombreuses voitures seront moins bien équipées. Systèmes
de navigation intégrés, intérieur cuir et jantes aluminium
ne feront plus partie des options cochées sur la liste. Bon
nombre d’acteurs sur le marché des pièces de rechange
voient en cela des possibilités de proposer des alternatives
plus abordables pour tout cet infotainment (navigation,
audio, téléphonie et jusqu’à l’Internet mobile). De cette
manière, ces "options" ne figureront
plus sur la facture d’achat et pèseront
moins lourd lors du calcul de
l’avantage en nature. Il s’agit d’une
pratique courante aux Pays-Bas
depuis des années, qui a débouché sur
un marché aftermarket florissant.
Les véhicules électriques sont épargnésSi vous voulez acheter une voiture
fiscalement intéressante, le mieux
est d’opter pour un modèle électrique
ou semi-électrique (hybride). Les
primes pour les véhicules électriques
existent toujours et l’on ne touche
pas à leur déductibilité fiscale. Par
ailleurs, les investissements dans
l’infrastructure de recharge sont
même déductibles à plus de 100%.
Les voitures électriques avec range
extender (comme l’Opel Ampera ou la
Chevrolet Volt) offrent une solution
intermédiaire intéressante. Toyota fait
également des affaires en or avec une
vaste gamme d’hybrides. Si la Prius a
été une pionnière, l’Auris HSD (Hybrid
Synergy Drive) démocratise cette
technologie. Un monovolume hybride
sortira bientôt pour ceux qui veulent
davantage d’espace mais toujours
de faibles émissions de CO2. Avec la
CT200h (une hybride compacte mais
aux finitions luxueuses), Lexus propose
aussi une excellente alternative aux
produits premium établis avec de gros
moteurs diesel.
Les deux roues et les voitures électriques ou semi-électriques sont une bonne alternative d'un point de vue fiscal.
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43SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
LOGICIELS
logiciels que les secrétariats sociaux auxquels on fait le plus
fréquemment appel supportent les principales normes pour
le transfert des données.
Un troisième élément important est le module de
rapportage. Il doit être en mesure d’établir un rapport sur
chacun des aspects ci-dessus, tant en interne qu’en externe,
déclare F. Geldhof: “Il faut d’un côté des rapports pour
les prestataires de services externes, comme l’assureur
ou le secrétariat social, et pour les institutions publiques
telles que l’ONSS. D’un autre côté, le travailleur peut
également recevoir un rapport, comme une déclaration de
rémunération totale, par exemple.”
C’est principalement cette dernière qui peut faire
une énorme différence dans l’attribution ou non d’un
avantage extralégal, estime Geldhof: “Une déclaration de
rémunération claire, une liste de tous les avantages sociaux
peut préciser les points qui sont souvent nébuleux sur une
feuille de paie. Et cela peut vous aider lorsque vous faites
de la gestion des talents et que vous essayez donc d’attirer
des talents ou de les garder. Si vous réunissez tous les
avantages extralégaux dans un tableau synoptique complet,
cela peut souvent faire forte impression.” Geldhof fait ici
surtout référence aux avantages non monétaires, comme
des abonnements intéressants par le biais d’une association
du personnel.
Avant de vous lancer dans un plan cafétéria, mieux vaut
du reste avoir une bonne compréhension de vos avantages
extralégaux. Ce n’est que lorsque vous prenez conscience
des avantages que vous avez, de la valeur qu’ils ont pour
vous et de ce qu’ils coûtent à l’employeur que vous pouvez
faire un choix éclairé parmi tous les avantages extralégaux
proposés. Vous vous rendez non seulement pleinement
compte de ce que cela vous rapportera, mais aussi de ce
que cela coûtera à l’employeur. Vous pouvez dès lors faire
un choix conscient et faire ensuite preuve de davantage
de motivation. Le seul bémol est que le cadre légal ne
semble pas aussi transparent et qu’un fatras de règles et de
conditions entravent souvent le bon déroulement d’un plan
cafétéria pour les avantages extralégaux. Ou, comme le dit
F. Geldhof en riant: “Les logiciels sont prêts, on n'attend plus
que le gouvernement.”
SaaSMais l’employeur qui doit chaque année dépenser des
tonnes d’argent pour un progiciel comptable qui doit l’aider
à convaincre les talents de se lier à lui finit-il par atteindre
son but? “Il est vrai que cela était
jusqu’il y a peu réservé aux grandes
entreprises, et en particulier à celles
qui utilisaient déjà nos modules ERP”,
admet F. Geldhof, “mais nous pouvons
désormais aussi proposer nos logiciels
‘as a service’ (SaaS), de sorte que cela
devient abordable pour beaucoup
d’entreprises. Cela peut faire pencher
la balance entre le fait de proposer
ou non des avantages extralégaux en
guise d’avantage concurrentiel pour
votre entreprise.”
Pour le SaaS, vous ne devez toutefois
pas nécessairement vous adresser
à Oracle car d’autres éditeurs de
logiciels RH ont déjà adopté le
nuage et les logiciels-services avec
enthousiasme. Aspex, la filiale de
SD Worx, propose par exemple déjà
depuis longtemps les logiciels du
secrétariat social SD Worx selon le
modèle SaaS. “Nous le faisons déjà
depuis dix ans, lorsque l’on nous
appelait encore ASP (application
service provider). Cela se remarque
d’ailleurs au nom de notre entreprise”,
sourit Petro Aerts, managing
director d’Aspex, qui ne se contente
du reste pas de fournir uniquement les
logiciels de sa société mère, mais qui
propose aussi des progiciels de SAP,
Kluwer et d’autres éditeurs de logiciels
d’entreprise.
Son caractère abordable n’est d’ailleurs
pas le seul avantage du SaaS, affirme
P. Aerts: “Il offre à l’employeur ET au
travailleur la possibilité d’examiner et
de gérer n’importe où leurs données
personnelles, y compris les avantages
extralégaux. Même à la maison, de
sorte que le SaaS permet dans le même
temps la mise en œuvre d’un avantage
extralégal: le télétravail.”
PETRO AERTS,
managing director d'Aspex:
"Le SaaS offre à l'employeur ET au travailleur la possibilité d'examiner et de
gérer n'importe où leurs données personnelles."
FRANKY GELDHOF,
à la tête du département ERP d'Oracle Benelux:
"Les logiciels sont prêts, on n'attend plus que le
gouvernement."
Suite de la page 26
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DOSSIER
44SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
AVANTAGES EXTRALÉGAUX
Les avantages extralégaux sont-ils une arme stratégique ou une pure nécessité? Les réponses varient, mais la réflexion sous-jacente est toujours la même: vu les coûts salariaux élevés qui pèsent sur l’employeur, les avantages extralégaux représentent un élément important du package salarial pour la plupart des entreprises. Or, cet élément est lui aussi mis sous pression. STEF GYSSELS
QUI APPRÉCIE ENCORE LES AVANTAGES EXTRALÉGAUX?
salariale globale. SD Worx n’ose pas
se prononcer quant au résultat net,
mais différentes sources parlent à
ce sujet de 20 à 30%, la voiture de
société représentant habituellement
environ 10% du package total. La seule
différence entre le brut et le net prouve
déjà que les avantages extralégaux
produisent leur effet.
Mieux vaut choisir soi-même“Le coût salarial élevé oblige en effet
à chercher des alternatives afin de
pouvoir offrir un salaire net le plus
élevé possible dans les limites du
cadre légal”, confirme aussi Benjamin
Goesaert, administrateur délégué
C’est un fait établi: la différence entre salaire brut et
salaire net n’est pratiquement nulle part au monde aussi
élevée qu’en Belgique. Chaque augmentation de salaire
ou adaptation de l’index exige donc un effort beaucoup
plus grand de la part de l’employeur que l’avantage net
que le travailleur en retire. Il n’est pas étonnant que les
entreprises belges privilégient les avantages extralégaux:
contrairement au salaire brut fixe, ces avantages sont
moins lourdement taxés, de sorte que l’avantage net est
sensiblement plus élevé pour le travailleur.
Ou devrions-nous dire “était”? Au cours de ces derniers
mois, le gouvernement n’a en effet reculé devant rien pour
récolter les milliards d’euros nécessaires. La voiture de
société reste l’exemple le plus frappant, mais d’autres
avantages ont aussi été malmenés. Il suffit de penser à
l’abonnement au golf dont on a beaucoup parlé.
Un avantage extralégal reste néanmoins un élément
important de la rémunération totale. Selon SD Worx,
il peut facilement aller jusqu’à 15 à 20% de l’enveloppe
044_046_SBS126_Dossier Extralegaal Waarom FR.indd 44 28/03/12 15:06
45SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
POLITIQUE
du prestataire de services Axxes,
“même si je préférerais voir baisser
ce coût salarial et pouvoir ainsi tout
simplement offrir plus d’argent à nos
collaborateurs qui pourraient alors
choisir à quoi ils veulent consacrer
leur argent.” Une pensée plutôt
libérale, estime aussi Goesaert, mais
elle empêche l’existence d’un grand
écart entre ce qu’un employeur doit
dépenser pour un avantage extralégal
et la valeur que le travailleur attribue
à cet avantage extralégal. Sans parler
des tâches administratives qui vont
généralement de pair avec l’attribution
d’avantages extralégaux.
Jef Degrauwe, avocat associé en
droit social du bureau d’avocats CMS
DeBacker met en garde contre un
autre danger: “Pendant la période
2011-2012, les salaires ne peuvent
augmenter que de 0,3%, somme
toute juste assez que pour payer
la journée supplémentaire du 29
février. Si l’on y inclut les avantages
extralégaux, ce qui est souvent le
cas en pratique, il reste alors peu de
marge à l’employeur pour fidéliser le
travailleur. Heureusement, ce n’est
pas en premier lieu pour l’argent que
la plupart des travailleurs restent chez
leur employeur actuel.”
Dans la situation actuelle, les
avantages extralégaux demeurent
cependant une arme importante
pour le recrutement. Mais ce n’est
pas la seule, ajoute encore Goesaert:
“Les formations et les incentives
sont des outils que nous utilisons
volontiers dans notre chasse aux
talents disponibles.” Ils peuvent
non seulement être attrayants
pour l’employeur, mais également
être bénéfiques pour l’entreprise:
“Si vous voulez récompenser vos
collaborateurs, vous pouvez opter
pour une prime ou pour un incentive,
mais vous n’augmenterez le sentiment
de groupe que dans le second cas.”
Un argument qui semble plus
attrayant pour une entreprise pleine
de consultants, qui sont rarement
ensemble au bureau, reconnaît B.
Goesaert, “mais je recommande à
chaque entreprise d’organiser un
voyage de quelques jours avec tout son
personnel.”
Les incentives et d’autres événements
peuvent être motivants et favoriser
le recrutement mais vous devez
les utiliser avec prudence, prévient
Goesaert: “Cela n’a aucun sens de
recruter des nouveaux collaborateurs
lors d’un karting si vous n’avez pas une
culture orientée vers les jeunes dans votre entreprise car
vous n’obtiendrez ensuite qu’une mauvaise adéquation.”
Arme défensiveDans la PME anversoise CVWarehouse, pourtant elle-
même active dans le secteur RH (comme plateforme
de recrutement en ligne) et source de nombreuses
contributions pour une meilleure atmosphère de travail,
le récit paraît également tout sauf positif. “Les avantages
extralégaux semblent être un droit acquis: les travailleurs
veulent tout et le plus possible”, soupire Inge Geerdens,
fondatrice et general manager de CVWarehouse. De
moyens pour motiver les travailleurs, les avantages
extralégaux sont ainsi devenus une arme défensive, juge
Geerdens: “Si vous n’en proposez pas, vous ne faites pas le
poids face à la concurrence.”
Une arme qui exige en outre beaucoup d’attention, note
encore I. Geerdens: “Nous devons chaque mois passer
quelques heures à remplir les jours de congé demandés,
pris et annulés et leur impact sur les chèques-repas.
Pourquoi est-ce nécessaire? Cela ne peut-il pas être fait
automatiquement par les secrétariats sociaux lorsqu’on
leur communique les salaires? C’est déjà faisable, mais
uniquement si vous choisissez le fournisseur pour lequel
le secrétariat social a opté lui aussi.” I. Geerdens plaide de
manière générale pour une simplification du système de
paie afin que le choix (forcé) d’accorder plus d’avantages
extralégaux ne mette pas davantage en difficultés les
petites entreprises parce qu’il leur faut encore plus de
temps pour gérer et administrer ces avantages au lieu de
se consacrer à leur mission principale: générer de nouvelles
affaires et ainsi de nouvelles opportunités d’emploi (voir
encadré).
Une frustration supplémentaire est que souvent, le
travailleur ne réalise même plus tout ce qu’il obtient
comme avantage extralégal. Kathelijne Verboomen,
manager reward consulting chez SD Worx, parle dans
cette optique du modèle iceberg: ce que vous voyez n’est
qu’une fraction de ce qui vous est réellement offert. “Il est
grand temps de sensibiliser le personnel”, pense aussi K.
Verboomen, “de manière à ce que les travailleurs réalisent
tous les suppléments qu’ils reçoivent et ce que cela peut
représenter en net par mois.” Une mission dans laquelle
les logiciels RH peuvent peut-être avoir un rôle à jouer (lire
aussi en page 26).
BENJAMIN GOESAERT,
administrateur délégué du prestataire de services Axxes:
"Les formations et les incentives sont des outils que nous utilisons volon-
tiers dans notre chasse aux talents disponibles."
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DOSSIER
46SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
AVANTAGES EXTRALÉGAUX
Certains avantages sont même
imposés, comme les écochèques pour
certaines commissions paritaires,
mais les employeurs n’en sont jamais
offi ciellement informés. “Vous êtes
alors confronté à ces faits, vous veillez
à régulariser la situation pour tous les
travailleurs et lorsque tout le monde
a reçu ses écochèques, ils viennent
vous demander s’ils ne peuvent pas les
échanger contre un autre avantage”,
explique I. Geerdens pour démontrer
que les avantages extralégaux sont à
la fois devenus un droit acquis et une
arme défensive.
L’extension du salaire garanti en
cas de maladie de un mois à six par
exemple, qui est actuellement un
avantage extralégal proposé par peu
d’entreprises, pourrait bien devenir
obligatoire lui aussi, comme c’est
le cas dans plusieurs autres pays,
de sorte que le coût brut potentiel
pour l’employeur risque encore
d’augmenter sans que le collaborateur
l’apprécie à sa juste valeur.
L’employeur doit donc chercher
d’autres moyens lui permettant de se
diff érencier sans que cela ne résulte
en une hausse insupportable du coût
salarial. Nous vous invitons à lire
l’article en page 22 pour y trouver
source d’inspiration. Et continuons à
espérer que le gouvernement prendra
rapidement des mesures pour que
les avantages extralégaux soient plus
qu’une fi gure imposée ou un mal
nécessaire.
D’extralégal à délocalisé
Notre visite chez Inge Geerdens, fondatrice et directrice de CVWarehouse, fut pour le
moins surprenante: alors que nous étions en fait à la recherche d’un témoignage sur
l’utilisation des avantages extralégaux comme arme pour motiver votre personnel, nous
avons surtout eu droit à un chapelet de lamentations fondées – il faut le dire – sur le
climat peu propice à l’entrepreneuriat en Belgique.
“C’est que j’appelle plutôt un climat favorable au travailleur”, commence par nuancer I.
Geerdens: “Avec des mesures comme l’adaptation de l’index, l’interruption de carrière,
etc. Et les entreprises étrangères sont elles aussi encouragées à s’installer en Belgique.
Mais que fait-on réellement pour les PME? Et comment est-il possible que les entrepri-
ses internationales puissent s’installer à un jet de pierre de leur concurrent belge dans les
meilleures conditions possibles (pensez à l’entreprise de Louvain, Option, et son concur-
rent chinois Huawei, ndlr)? ”
Pour les grandes entreprises, l’histoire est différente, dit I. Geerdens: “Là, il y a place
pour un manager RH et même pour un département RH qui peuvent se charger de
ce problème. Ils sont en outre partie prenante car ce sont aussi des employés; ils sont
donc davantage motivés pour mettre ces avantages extralégaux sur orbite. Mais moi
en tant qu’employeur, je ne peux même pas m’octroyer de chèque-repas. Et c’est le cas
de la plupart des PME. Or, les PME ne représentent-elles pas la majorité des entreprises
belges, le moteur de l’économie belge?”
Maintenant que la voiture de société perd de son attrait comme avantage extralégal,
le bilan devient très négatif, pense I. Geerdens: “Pour une entreprise opérant au niveau
international comme la nôtre, il est clair qu’il devient de moins en moins évident de
rivaliser avec des acteurs étrangers: leurs travailleurs retirent beaucoup plus du même
effort financier.”
Heureusement, le fait de travailler à l’échelon international présente aussi des avantages,
conclut I. Geerdens: “Je peux tout aussi bien mener mes activités de l’étranger, où j’ai le
poids nécessaire pour soutenir la concurrence. J’espère ne pas devoir en arriver là, mais
j’ai déjà deux succursales à l’étranger (aux Etats-Unis et au Portugal, ndlr), donc je peux
rapidement sauter le pas. Pas par ressentiment ni esprit négatif, mais précisément parce
que je crois en l’avenir de l’entreprise. Un avenir en Belgique si c’est possible, mais ailleurs
s’il le faut.”
Les avantages extralégaux – et en particulier le récent changement de la législation
concernant les voitures de société – semblent donc symboliser toutes les frustrations
auxquelles de nombreux entrepreneurs belges sont confrontés. Des frustrations qu’ils ne
subissent donc pas toujours avec résignation.
JEF DEGRAUWE,
avocat associé en droit social du bureau d'avocats CMS DeBacker:
"Heureusement, ce n'est pas en premier lieu pour l'argent que la
plupart des travailleurs restent chez leur employeur actuel."
KATHELIJNE VERBOOMEN,
manager reward consulting chez SD Worx:
"Ce que vous voyez n'est qu'une fraction de ce qui vous est réel-
lement offert."
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DOSSIER
48SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
CLOUD
195 millions d’occurrences sur Google. C’est ce que vous obtenez lorsque vous tapez ‘cloud computing’. Il y a un an, le compteur n'affi chait encore que 50 millions d’occurrences. Le cloud computing est non seulement un terme qui connaît de nombreuses acceptions, mais qui charrie aussi divers avis et mythes. Nous en examinons une dizaine, aidés par une foule d’utilisateurs, de clients et de fournisseurs. “Si les entreprises disent que le cloud computing n’est pas mûr, elles ne sont vraisemblablement pas encore mûres pour lui non plus.” WILLIAM VISTERIN
MYTHES ET RÉALITÉS SUR LE CLOUD COMPUTING
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49SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
MYTHES ET RÉALITÉS
1. Tout est cloud computing
Les nuages sont partout. Il nous est aujourd’hui impossible
d’ouvrir notre boîte de messagerie ou une revue
professionnelle sans tomber sur le mot cloud computing.
Un tel intérêt ne laisse personne indiff érent. “Beaucoup
d’entreprises sont certainement poussées vers le cloud
computing par cet intérêt. Nous recevons beaucoup de
questions à ce sujet de la part de clients et de prospects”,
confi rme Benjamin Jacobs, CTO chez Combell Solutions.
Mais la médaille cloud a aussi son revers: beaucoup de
fournisseurs adaptent leur approche et leur appellation
traditionnelles et font du cloud washing (déjà près de
28 millions d’occurrences sur Google). Ce qui était par
exemple encore de la comptabilité ASP au siècle dernier
s’appelle aujourd’hui cloud accounting. Et une sauvegarde
en ligne a vite fait de devenir du cloud storage.
La confusion vient aussi du fait que tout le monde a
une interprétation diff érente du nuage. Il existe en eff et
aujourd’hui de nombreuses approches du cloud computing
(voir encadré: “Qu’est-ce que le cloud computing et
le football ont en commun?”). “Il y a par exemple une
diff érence fondamentale entre le managed cloud, dans
lequel le fournisseur se charge de la majorité du travail et
l’unmanaged cloud, que proposent des fournisseurs comme
Amazon.com et pour lequel le client doit avoir beaucoup
d’expertise. Mais tous deux appartiennent bien au cloud
computing”, explique B. Jacobs.
Le soleil luit cependant toujours plus fort à travers
les nuages. “Une enquête interne révèle que la prise
de conscience du terme ‘cloud’ augmente de manière
signifi cative”, déclare Walter Van Uytven, director
BeCloud chez Belgacom. Cette confusion n’est du reste pas
étonnante. “Si l’on applique la défi nition très strictement, le
cloud computing est uniquement le modèle de prix fl exible
des solutions ‘Infrastructure as a Service’, qui consiste
à facturer au client sa consommation réelle par heure
d’ordinateur, de stockage et de capacité réseau”, dit Van
Uytven. “Mais le marché utilise le terme de manière plutôt
générique, y compris pour les logiciels-services comme
la messagerie électronique ou le CRM, qui ne sont pas
facturés à l’heure. Je préfère donc pour ma part parler de
cloud services.”
2. Le cloud computing vous fait écomiser
Economiser est la principale raison de se lancer dans le
cloud computing, car le cloud est toujours moins cher à
court terme. Vous payez en eff et selon la consommation,
ce qui revient toujours moins cher que de devoir acheter
l’infrastructure pour fi nalement n’en
utiliser qu’une partie. Vous pouvez
en outre généralement démarrer
à moindre coût. “Vous pouvez
surtout réduire considérablement
l’investissement initial en utilisant
un public cloud au lieu de construire
votre propre infrastructure”, déclare
Paul Van Diepen, ex-CTO chez
Keytrade Bank. Pourtant, le modèle du
paiement en fonction de l’utilisation
est lui aussi trompeur. Ainsi, les
coûts sont eff ectivement ventilés
sur plusieurs années, mais au bout
du compte, on paie en général plus
que ce que l’on aurait normalement
déboursé pour une infrastructure ou
un progiciel, par exemple.
Pour beaucoup d’entreprises qui
envisagent le cloud computing, les
coûts ne sont du reste qu’une partie de
l’histoire, mais une partie importante.
“Les coûts fi gurent absolument dans
le Top 3 des raisons d’envisager le
cloud computing ”, confi rme Jan
Dezutter, sales director BeLux chez
Interoute. L’avantage réside souvent
dans le modèle fi nancier: il passe d’un
investissement en capital à un coût,
ou pour reprendre le jargon CFO:
vous passez du CAPEX à l’OPEX. La
possibilité de supprimer les coûts
du matériel et des logiciels de la
comptabilité est, selon lui, un incitant
important pour passer au cloud en
vue d’accélérer le go to market de
projets, par exemple. “Les ressources
IT nécessaires sont immédiatement
disponibles sans que vous ne deviez
par défi nition revenir à un processus
d’achat.”
Connaissez-vous l’expression cloud computing?
Oui, je suis parfaitement au courant:
45%
Je connais les grandes lignes, mais je me perds dans les détails:
39%
Je n’ai aucune idée:
16%
Source: ZDNet.be
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DOSSIER
50SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
CLOUD
3. Le cloud computing est surtout pratique pour les petites entreprises
Les petites entreprise ou les jeunes
pousses ont des ressources très
limitées et n’ont bien souvent pas de
département IT. En ce sens, le cloud
computing apparaît littéralement
comme une manne céleste. “C’est
peut-être vrai pour les solutions
cloud dont les entreprises peuvent
aussi externaliser la gestion. Mais ce
n’est pas le cas pour tout. Ce n’est pas
parce que quelque chose se trouve
dans le cloud qu’il est par défi nition
externalisé”, nuance B. Jacobs
(Combell). En outre, nous partons
facilement du principe que les petites
entreprises optent pour des solutions
de base sans trop de personnalisation.
En eff et, s’écarter de la solution de
base peut facilement faire grimper la
note pour une petite entreprise.
Tout comme il y a des nuages pour
tout le monde, chaque entreprise
trouve aussi son bonheur dans le cloud
computing. Seul l’incitant peut parfois
varier en fonction de la taille. “Pour
les petites entreprises, il s’agit du
coût, pour les moyenne, la fl exibilité
et l’effi cacité du nuage jouent un rôle
décisif ”, déclare Bertrand Gillet,
propriétaire et CTO de TBSCG. Et
d’après lui, les grandes entreprises ont
aussi leur raison pour passer au nuage:
la politique. “Pour elles, la politique
interne joue souvent un rôle”, estime
Gillet. “Beaucoup de départements,
dont le marketing, voient le cloud
comme un moyen de contourner
leur département IT.” Il suffi t en eff et
d’un navigateur, d’une connexion
Internet et d’une carte de crédit pour
utiliser des applications dans le nuage,
souvent à l’insu du manager IT.
Qu’est-ce que le cloud computing et le football ont en commun?
Pour définir le cloud computing, certains experts adoptent l’approche dite 5-3-2, ce qui nous
fait rapidement penser à la configuration d’une équipe de football italienne. Le 5-3-2 fait réfé-
rence aux cinq conditions de base à remplir pour que l’on puisse parler de cloud computing,
aux trois types d’utilisation et aux deux manières de le proposer. Voyons plus précisément de
quoi il s’agit.
5-3-2: Le cloud computing en cinq conditionsIl y a grosso modo cinq conditions à remplir
pour que l’on puisse parler de cloud compu-
ting. Les services de cloud computing sont
proposés:
1. À la demande selon une formule self-service. Cela souligne l’aspect du cloud
computing qui veut que ce soit l’utilisateur
qui détermine ce dont il a besoin, où et
quand.
2. L’accès au réseau haut débit est néces-
saire. Les applications sont proposées par le
biais d’un réseau qui est omniprésent. Dans
la plupart des cas, il s’agit de l’Internet.
3. Pooling des ressources. La virtualisation,
la technologie qui rompt le lien direct entre
l’infrastructure physique et les applications,
est l’un des piliers du cloud computing.
Les fournisseurs peuvent de cette manière
augmenter le “taux d’occupation” de leur
capacité.
4. Installation rapide et flexible. Le cloud
computing promet une capacité infinie et
suppose une évolutivité. L’infrastructure
est élastique et s’adapte aux besoins de
l’utilisateur.
5. Le service est automatiquement mesuré et contrôlé. Le cloud computing
nécessite la transparence. Le client paie en
fonction de ce qu’il utilise.
5-3-2: Le cloud computing en trois types d’utilisateursSaaS (Software as a Service): la forme
de cloud computing la plus simple et la plus
utilisée. Un progiciel ne tourne plus au sein
de l’entreprise, mais est proposé sous la forme
de service par un tiers. Dans cette catégorie, le
consommateur est l’utilisateur d’un progiciel
de messagerie électronique, de CRM ou de RH.
PaaS: (Platform as a Service): le nuage
sert ici de plate-forme pour développer des
logiciels SaaS ou même des applications
internes. Cette forme de cloud computing
est très différente de la précédente. Ici, c’est le
développeur qui est l’utilisateur.
IaaS (Infrastructure as a Service): toute l’infrastructure TIC est proposée sous
la forme d’un service, dans le prolongement
ou non de votre propre infrastructure TIC.
L’utilisateur est ici le département IT et plus
précisément l’administrateur système.
5-3-2: Les deux formes ducloud computing On peut également subdiviser le cloud
computing en fonction des manières de le
proposer. On distingue alors deux nuages ou
plus exactement trois:
Nuage public: c’est le cloud computing
comme on se le représente le plus souvent:
une application ou un service mis simultané-
ment à disposition de nombreux clients. L’offre
provient de centres de données de grands
acteurs internationaux comme Amazon,
Google ou Microsoft.
Nuage privé: il se situe à l’opposé:
l’infrastructure cloud est mise à disposition
d’une seule entreprise, en interne ou non, et
par le département TIC de l’entreprise ou non.
Il s’agit alors souvent de centres de données
locaux, basés sur des technologies tournant
autour de la virtualisation.
Nuage hybride: c’est une combinaison
des deux modèles précédents: une partie de
l’infrastructure TIC se trouve dans un nuage
privé, une autre partie dans un nuage public,
et les deux se marient parfaitement (dans
l’idéal).
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51SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
MYTHES ET RÉALITÉS
4. Le cloud computing sert surtout à essayer une nouveauté
Bon nombre d’entreprises qui font du cloud computing, et
à n’en point douter les grandes, le font pour de nouveaux
développements. “Ce théorème se vérifie en grande partie
dans la réalité”, confirme John Myklebust, directeur
datacenter, hosting & cloud chez Telenet. “Je vois beaucoup
d’entreprises utiliser le cloud computing pour de nouveaux
développements. Même s’il y a aussi des exceptions, comme
un système de messagerie électronique. Il est de plus en
plus souvent proposé dans une formule cloud et n’est
pas vraiment nouveau. Dans certains cas, les entreprises
passent dans le nuage dans le but de procéder à des
investissements de remplacement.”
Les remplacements se font dans le nuage, bien que le
support semble très bien convenir pour effectuer des essais.
“Les environnements de tests sont très faciles à mettre
en place dans le nuage. Lorsque vous avez terminé, vous
désactivez tout et vous ne devez plus payer de licence ni de
matériel”, précise Paul Cornelisse, directeur outsourcing
chez Cegeka. “Auparavant, toutes sortes de processus et de
règles de conformité empêchaient les entreprises de le faire.
Aujourd’hui, elles peuvent réagir beaucoup plus rapidement
grâce à la flexibilité du nuage.”
Migrer l’infrastructure existante dans le nuage est par
contre une autre histoire. “Il n’est pas si simple de faire
passer des applications plus anciennes dans le nuage”,
admet P. Cornelisse. Toutefois, le raisonnement inverse
est vrai aussi: les entreprises développent aujourd’hui de
nouvelles applications en gardant à l’esprit qu’elles doivent
aussi pouvoir fonctionner dans le nuage. “Comparez
cela au développement d’un nouveau modèle de voiture.
Lors du développement d’une berline, les constructeurs
tiennent comptent du fait qu’ils lanceront aussi une
variante décapotable deux ans après”, dit-il en soulignant
que tout dépend de la situation. Il y a des applications qui
nécessitent une approche très traditionnelle, loin du nuage.
Et pour d’autres, le cloud est tout simplement parfait. Bref,
cela dépend de votre activité et de votre modèle d’affaires.
Chez Keytrade, on a finalement décidé, après de longues
délibérations, qu’il était impensable de partager ou de
mettre les données (clients) d’une banque dans un nuage
(public).
5. Avec le cloud computing, mieux vaut ne pas quitter les frontières nationales
Le cloud computing met le monde à vos pieds. Mais en
réalité, une solution géographiquement proche semble
toujours préférable. Autrement dit, plutôt un centre de
données belge qu’Amazon.com. “Il y a souvent de bonnes
raisons de chercher près de chez vous. Des raisons d’ordre
technique et juridique”, dit P. Van
Diepen. Sur le plan technique, la
proximité signifie tout simplement
une connexion plus rapide pour une
simple question de distance du réseau.
Mais des raisons pratiques jouent
aussi en faveur d’une solution de
proximité. Un fournisseur local est de
toute façon plus facilement joignable
pour le support. Ne serait-ce que pour
avoir au bout du fil quelqu’un qui parle
votre langue et qui comprend aussi
votre problème IT.
Il y a aussi de bonnes raisons
juridiques de ne pas aller chercher
plus loin que nécessaire. Vous
pouvez compter sur un système
juridique similaire, de meilleures
possibilités pour régler les différends
devant un tribunal local. On n’a
parfois juridiquement pas le choix,
comme dans le cas d’entreprises au
Luxembourg dont les données ne
peuvent pas quitter le pays. Autre
point juridiquement sensible, le
Patriot Act américain, qui accorde en
principe aux entreprises américaines
un droit de regard sur les données
contenues dans les serveurs se
trouvant sur leur territoire. “Les
entreprises de chez nous ne se
montrent guère enthousiastes vis-à-
vis de ce Patriot Act. C’est un sujet
sensible”, confirme Hans Reinhart,
business development manager
Europe chez Terramark. “Le Patriot
Act n’a cependant encore été appliqué
qu’une seule fois. C’était dans le cas de
Wikileaks et cela ne me paraît pas être
un exemple représentatif pour une
entreprise classique.”
6. Mon personnel n’est pas prêt pour le cloud
La main-d’œuvre existante représente
souvent le principal obstacle pour
passer au cloud computing. Les
informaticiens en place ne peuvent
souvent pas remplir ces nouvelles
fonctions. Les fonctions techniques
sont de plus en plus souvent confiées
au fournisseur cloud externe, tandis
que le département IT joue davantage
un rôle de contrôleur et de régisseur.
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DOSSIER
52SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
CLOUD
Ici non plus, rien de nouveau sous le soleil – pour poursuivre
la métaphore des nuages. Cela va du reste quelque peu
dans le même sens que l’évolution du département IT,
qui compte des profi ls moins techniques depuis ces dix
dernières années. Le cloud computing crée en outre une
foule de nouvelles fonctions. L’entreprise informatique EMC
cite notamment dans ce contexte des exemples de cloud
architect, de cloud security specialist et de cloud developer.
Indépendamment de cela, un département IT peut
sérieusement contrecarrer le passage au cloud computing.
Il arrive que certains départements IT internes fassent
preuve de résistance vis-à-vis du nuage, par analogie à
l’externalisation classique. Cela dépend aussi de l’approche
que l’on a de l’IT. “Dans les entreprises qui franchissent
le pas, on voit le département IT se transformer en un
département axé sur l’entreprise”, constate Stefaan
Missiaen, general manager d’Exact.
“Des départements où l’application et
les possibilités de la technologies sont
essentielles, pas la technologie en soi.”
7. Le cloud, c’est de la ‘good enough technology’
Dans le nuage, les solutions ne doivent
pas être parfaites. Google, qui a
récemment adapté son contrat de
prestation de service pour son logiciel
de bureau en ligne Google Apps,
en est un bel exemple. La garantie
d’une disponibilité de 100% a été
supprimée, parce que tout simplement
irréalisable. Le message était clair: les
clients ne peuvent donc plus partir du
principe que Google Apps fonctionne
en permanence. Le service est de
temps en temps indisponible. Sur
une base annuelle, la disponibilité
de Gmail est de 99,984%. Un résultat
honnête, mais encore loin de l’idéal
des “cinq neuf”, ou 99,999%.
L’exemple montre qu’une solution
cloud fi able à 100 % est souvent une
utopie. Soyons cependant honnêtes:
ces 99,984% de disponibilité sont
probablement beaucoup mieux que la
majorité des systèmes de messagerie
électronique dont disposent les
entreprises en interne. Le cloud
computing doit toutefois satisfaire à
la promesse d’une capacité et d’une
off re sans limite. “On considère
presque comme normal que les
solutions cloud soient disponibles
à 99.9xx.%. Et elles doivent en outre
être accessibles via la tablette et le
smartphone le plus populaire ”, illustre
Axel Verspeelt, practice leader
infrastructure solutions chez Trasys. Il
peut néanmoins citer des exemples où
le cloud computing est supérieur. Le
stockage e-mail en est un. “Quelques
gigaoctets de stockage de courriel sont
par exemple ici considérés comme
étant la norme. Contrairement aux
solutions de messagerie électronique
on-premise, avec lesquelles l’utilisateur
fi nal doit se contenter d’une boîte
de messagerie de 300 misérables
mégaoctets.”
Des cols bleus aux cols blancs
En dix ans, la composition du département IT a fondamentalement changé. Si les ‘blue-
collar’ (comme les développeurs et les directeurs d’infrastructure) étaient alors toujours
majoritaires, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un département IT est désormais principa-
lement constitué de collaborateurs ‘white-collar’, soit des managers, notamment pour la
gestion et les relations avec les clients et les fournisseurs.
2000
1:2
30%
33%
2%
50%
White-collar to blue-collar ratio
15%
5%
5%
10%
2010
3:1
14%
11%
7%
29%
10%
20%
9%
White-collar IT
General management
Project management
Vendor management
Business analyst
Architects
Blue-collar IT
Technicians/infrastructure managers
Programming
Source: Forrester
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53SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
MYTHES ET RÉALITÉS
8. Dans le cloud, pas de retour possible
Once you go cloud, you never go back. Même si vous
le vouliez, une fois que vous avez opté pour le cloud
computing, impossible de faire marche arrière. En jargon
informatique, on parle de scénario lock-in. Et il semble
y avoir plus de ‘vendor lock-in’ avec le cloud computing
qu’avec l’IT traditionnelle parce que tout est dans le nuage.
Tout cela dépend bien sûr de la solution ou de l’élément
que vous externalisez. Le matériel est encore facilement
interchangeable, mais c’est déjà plus diffi cile pour les
logiciels. Une fois que vous avez par exemple choisi une
formule cloud pour Microsoft CRM, vous ne pouvez pas
revenir en arrière. Des nuages noirs apparaissent-ils
au-dessus de votre solution cloud après quelque temps?
“La question du lock-in se pose clairement. Ce sont surtout
les pouvoirs publics qui y sont sensibles”, admet Rudy
Van Hoe, business lead server & cloud chez Microsoft.
“Mais vous pouvez vous prémunir en posant dès le départ
une série de choix, comme intégrer plusieurs fournisseurs
dans votre solution. Et ces choix existent.” Bref, la formule
cloud oblige les entreprises à bien réfl échir au préalable
à ce qu’elles veulent et à la manière dont elles se lient aux
fournisseurs.
9. Il faudra encore au moins cinq ans avant que le cloud computing arrive à maturité
Les nuages se déplacent à des vitesses diff érentes. Certains
domaines vont vite, d’autres moins. Certains sont peut-
être déjà adultes, alors que d’autres se trouvent encore en
pleine puberté. Pour donner un simple exemple: Hotmail de
Microsoft est – après plus de 15 ans d’existence et plus d’un
quart de milliard d’utilisateurs – une solution suffi samment
“adulte”. Alors que d’autres comme Microsoft Offi ce 365
sont plutôt jeunes, en particulier pour les utilisateurs.
Bien que l’évolution soit assez rapide. Ou comme observe
fi nement B. Gillet: “Si les entreprises disent que le cloud
computing n’est pas mûr, ou qu’il ne le sera que dans cinq
ans, elles ne sont vraisemblablement pas encore mûres pour
lui non plus.” Le cloud computing est en progrès constant
dans notre pays. En Belgique, nous avons d’assez bons
résultats, estime R. Van Hoe (Microsoft). Il peut donner une
estimation valable parce que son entreprise est active dans
diff érents domaines. “Nous notons une adoption rapide,
tant dans le volet Saas que dans l’infrastructure-service.
Seul le volet plateforme est encore un rien à la traîne dans
notre pays, mais c’est une question
de temps. Pour ce volet, le seuil est
également plus élevé.”
Quoi qu’il en soit, cela n’ira jamais
aussi vite que le battage médiatique
qui fait rage. Un tel battage est rapide,
mais la réalité sur le terrain l’est
souvent moins. “Vous souvenez-vous
encore que le bureau Gartner avait
prédit voici quelques années qu’un
cinquième des entreprises n’auraient
plus de département IT? Cela ne s’est
manifestement pas produit”, constate
Ben de Brauwer, managing director
Benelux Emerson Network Power. “Les
entreprises doivent d’abord examiner
les principes fondamentaux: quels
sont leurs besoins et que possèdent-
elles. Ce n’est qu’alors qu’elles se
tournent vers des partenaires et
des fournisseurs. Cette approche
souhaitable est la même dans le cloud.”
10. À la fi n du voyage, nous nous retrouverons tous dans le cloud hybride
En fi n de compte, le modèle approprié
à la fi n du parcours est toujours le
nuage hybride, donc pas “ou”mais “et”.
Les entreprises choisiront la meilleure
voie et il s’agit bien souvent d’une
combinaison entre public et privé,
seule la proportion varie. Bref, à la fi n
du parcours, nous nous retrouverons
tous dans un nuage hybride. “Au bout
du compte prévaudra le modèle qui
répond le mieux à votre problème”,
rétorque sobrement B. De Brauwer.
Dans la pratique, le nuage hybride sera,
selon lui le modèle le plus répandu, soit
une combinaison du privé et du public.
“Mais pour le futur, je parie sur le nuage
public. C’est lui qui se taillera la part du
lion sur le marché.”
Le cloud computing aujourd'hui et demain
Evolution du centre de données et de la technologie cloud. On passe de
l’approche traditionnelle à la virtualisation et ensuite aux nuages privé et
public. Nuages public et privé n’en sont encore qu’à leur début.
Traditional Virtualized Private Cloud Public Cloud
Future distribution
of computing models
Distributions of
models used today
La voix du peuple
Le cloud computing ne laisse personne indifférent, tant au sein du département IT qu’en
dehors. Tout le monde s’en préoccupe, d’une manière ou d’une autre. Dans une entre-
prise comme Agfa Gevaert, on envisage et on examine par exemple le cloud computing
pour les nouvelles applications. Mais il subsiste cependant encore pas mal de questions
concernant l'intégration des applications cloud à l'infrastructure existante.
D’autres entreprises sont déjà actives dans le nuage, comme Alken-Maes qui utilise
ses serveurs iSeries via une formule private cloud du fournisseur Cegeka. L’objectif est
d’arrêter le support des serveurs âgés de dix ans suite à la reprise par Heineken. “Un
nuage privé offre une sécurité suffisante que pour convaincre les demi-sceptiques”,
pense Rudi Vandeweyer, directeur informatique chez Alken-Maes, qui voit l’IT as a
service se généraliser de plus en plus.
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54SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
EVENTREPORT
Malgré la progression du cloud computing, l’IT est plus
locale que vous pourriez le penser. Lorsque nous parlons
de l’optimisation des centres de données, il s’agit en
premier lieu de votre centre de données situé dans le
bâtiment de votre entreprise. Une étude réalisée par
Smart Business Strategies et le site Web consacré aux
technologies ZDNet.be, dans le cadre du séminaire, indique
que 63% des entreprises belges se concentrent surtout
sur leur propre centre de données en leurs murs. 13%
seulement se tournent vers un centre de données externe.
Cela laisse entendre que, malgré la tendance au cloud
computing, les entreprises s’appuient principalement sur
leur infrastructure locale en matière de capacité de calcul
et d’applications informatiques. Sur la base des données
fournies par les intervenants au séminaire Business Meets
IT, nous vous expliquons quelques lignes directrices quant
à son optimisation:
1. Vision des coûts“C’est au fond la première étape”, explique Daniel Lebeau,
CIO chez GlaxoSmithKline Biologicals. “Si vous n’avez
pas de vision de vos coûts, tous les autres outils pour
optimiser votre centre de données sont par définition
moins intéressants.” C’est pourquoi une entreprise devrait,
selon Lebeau, comparer et repérer les coûts de son centre
de données chaque année. “Alors qu’il y en a qui ne le
font jamais.” La vision des coûts est d’ailleurs le premier
point que Lebeau a mentionné sur la liste d’évaluation
personnelle qu’il a rédigée suite au séminaire.
Une vision claire des coûts permet de clarifier les choses,
estime aussi Luk Van Beneden, directeur IT à la ville
de Courtrai. La ville a récemment rénové son centre de
données et son infrastructure et en a notamment profité
pour effectuer une analyse des coûts de stockage. “Nous
avons calculé le coût à long terme par téraoctet. Et selon
le support de stockage, ce coût par téraoctet variait d’un
millier d’euros à 16 000 euros sur quatre ans”, dit-il. “Cela
montre toute la pertinence d’une sorte de système de
hiérarchisation, ou stockage en couches. Toutes les données
ne doivent pas se trouver dans des systèmes de stockage
robustes et de haute qualité, mais passer automatiquement
d’une couche à l’autre.”
2. ConsolidationLa consolidation au sens large est une autre grande
tendance dans le centre de données. Il y a la consolidation
de serveurs, de stockage et même de centres de données. On
Sous l’appellation “Business Meets IT”, ce magazine organise une série de séminaires consacrés à l’IT dans une perspective professionnelle. Le dernier en date avait pour thème l’optimisation des centres de données. Examinons ce que les différents intervenants ont appris de leur pratique quotidienne et ce qu’ils proposent. Comment optimiser votre centre de données? WILLIAM VISTERIN
Votre centre de données est-il efficace?
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55SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
CENTRE DE DONNÉES
Rien que des visages attentifs lors du séminaire Business Meets IT consacré aux centres de données.
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HP réinvente le centrede donnéesL’ICT est étroitement liée à pratiquement toutes les facettes de l’entreprise. Cela se traduit par une de-
mande d’applications plus performantes et d’une capacité de stockage plus vaste. Dans le même temps,
les coûts des TIC sont sous pression. HP rétablit l’équilibre entre ces deux tendances grâce à des solu-
tions intelligentes qui réduisent la consommation du centre de données et en simplifie la gestion.
Efficacité énergétiqueLa virtualisation constitue la première étape vers un centre de données plus éconergétique. La diminution du nombre de machines physiques per-met de réduire la facture énergétique. HP répond à ce besoin en dévelop-pant des serveurs plus puissants et dotés de davantage de mémoire. Ces serveurs sont en mesure d’accueillir plusieurs machines virtuelles. La nouvelle gamme de serveurs HP ProLiant Génération 8 est équipée de processeurs Intel Xeon E5-2600, à quatre, six ou huit cœurs. La mémoire interne des appareils a également été considérablement élargie. Si l’on effectue une comparaison avec un serveur d’il y a à peu près cinq ans, la Génération 8 dispose d’environ six fois plus de mémoire. Et cette mémoire consomme en outre de quinze à vint pour cent d’énergie en moins. L’effi-cacité énergétique de l’alimentation a par ailleurs elle aussi été fortement améliorée. Dans le cas des serveurs de la Génération 8, elle atteint minimum
94 pour cent.
Mesurer, c’est savoirAfin de mieux gérer les coûts liés à l’énergie et au refroidissement dans le centre de données et de les réduire encore plus, il est d’abord nécessaire de comprendre la consommation réelle de l’environnement. C’est pour cette raison que HP dote ses serveurs de capteurs. Ils mesurent la tempéra-ture en différents endroits et en font rapport à une console de gestion cen-trale. Sur la base de ces informations, le système peut déterminer automati-quement le niveau de refroidissement dont chaque serveur à besoin. Le système définit ainsi la vitesse des ventilateurs : pas trop lente, sinon le refroidissement est insuffisant mais pas trop rapide non plus, sinon la consommation d’énergie est inutile-ment élevée. Les serveurs HP ProLiant Génération 8 embarquent en outre un iLO Management Engine, qui repose sur la technologie Integrated Lights-Out de HP. Il s’agit d’un gestionnaire de serveur intégré qui autorise la gestion du serveur à distance. La technologie permet à l’administrateur d’agir de manière proactive et d’éviter ainsi les
temps d’arrêt.
Meilleur contrôleHP veille à une intégration optimale entre le matériel et les logiciels dans le centre de données. Il en résulte un large éventail de processus automa-tiques qui aident à réduire le coût de l’uptime. HP dresse ainsi automatique-ment l’inventaire de la consommation d’énergie dans le centre de données. L’administrateur obtient alors un aperçu de la charge des différents cir-cuits électriques. Lorsque vous voulez ajouter un serveur au centre de don-nées, le serveur indique à quel circuit il est préférable de le brancher. Le relevé de température et de consommation électrique vous permet aussi de ratio-naliser l’installation d’une nouvelle application dans le centre de données. Avec les racks de la prochaine généra-tion, il sera possible de voir à distance
l’emplacement exact des serveurs. Voi-là qui met le centre de données smart grid à portée de main. C’est dans ce contexte que s’inscrit également le POD (Performance-Optimized Datacenter), où l’ensemble des dispositions réduit le PUE (Power Usage Effectiveness) à un ratio de 1,05. Par rapport à un centre de données classique, la consommation d’énergie est alors au moins réduite de
50 pour cent.
Gestion simpleHP ne cache pas son objectif: sim-plifier le plus possible l’ICT, même lorsqu’il est question de domaines complexes, comme la gestion d’un centre de données. HP développe pour ce faire des Cloud Maps, qui auto-risent l’installation très rapide et à la demande d’un environnement ICT, en parfaite adéquation avec les besoins d’une entreprise. Sur cette infras-tructure, l’entreprise n’utilise que la capacité dont elle a réellement besoin à ce moment-là. Le déploiement de l’infrastructure est en outre quasi en-tièrement automatisé. Cette approche assure une plus grande efficacité et une réduction des coûts. Qui plus est, le résultat est toujours parfaitement prévisible, normalisé et conforme. Cela permet à une entreprise d’aborder le centre de données d’une toute nouvelle manière. Et vous ne devez plus nécessairement tout héberger vous-même. HP collabore avec divers centres de données externes dans le monde entier. Le recours aux services d’un tel prestataire vous permet de transformer une partie du Capex en Opex. C’est une façon de travailler qui vous permet d’encaisser facilement toute charge de pointe pour laquelle votre propre centre de données n’est
pas équipé.
Envie d’en savoir plus sur le centre de
données, la virtualisation et le cloud ?
Inscrivez-vous dès à présent à HP City
2012. Plus d’infos sur www.hpcity.be.
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57SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
CENTRE DE DONNÉES
facture énergétique annuelle diminuer de 25 000 euros”,
raconte Gert Jacobs, responsable infrastructure chez le
prestataire de services RH ADMB. “Ce calcul d’effi cacité
nous a fi nalement fait renoncer à la construction de notre
propre centre de données.” Les chiff res parlent d’eux-
mêmes. Un peu plus de la moitié de la consommation
d’énergie d’un centre de données moyen va aux systèmes
informatiques, tandis que 38% vont au refroidissement.
4. DisponibilitéPour être optimal, un centre de données ne doit pas
uniquement utiliser effi cacement l’énergie et d’autres
ressources rares, son infrastructure doit aussi être fi able.
La ville de Courtrai possède par exemple un centre de
données couplé à celui de sa commune-sœur Zwevegem.
Ces deux centres servent de sauvegarde l’un pour l’autre.
Ce besoin de disponibilité ou ‘ high availability’ était du
reste ce que recherchait vainement Th e House of HR, qui se
spécialise dans les RH et le recrutement. “Notre entreprise
avait connu une forte croissance et nous avions passé les
étapes de la centralisation et de la virtualisation, mais
nous étions arrivés à la constatation que nous devions
encore agir au niveau de la disponibilité”, explique Olivier
Seynhaeve, responsable IT chez Th e House of HR, qui
détient notamment la marque Accent Jobs. L’entreprise s’est
très fortement développée au cours des 17 années écoulées
et a dû évoluer au niveau de l’IT. “Ainsi, notre infrastructure
de stockage était ce que l’on appelle un ‘single point of
failure’”, dit-il. “Ce fut pour nous l’occasion de construire
une nouvelle infrastructure en mettant particulièrement
l’accent sur la business continuity et la disponibilité. C’était
une nécessité, parce que notre organisation réalisait un
chiff re d’aff aires quotidien de près d’un million.”
Nous avons demandé au spécialiste des données Computer Profile de nous fournir
un aperçu des parts de marché dans les centres de données des entreprises belges
en mettant l’accent sur les serveurs et le stockage. En ce qui concerne les serveurs,
il s’agit dans la majorité des cas d’un serveur basé sur Intel. Dans notre pays, les
systèmes de milieu de gamme et les mainframes sont respectivement utilisés dans
24% et 3% des cas. On note toutefois une forte régression des systèmes milieu de
gamme en terme de pénétration au cours de ces deux dernières années. En ce qui
concerne les systèmes basés sur Intel, HP est leader de marché dans les entreprises
de plus de 50 salariés, bien que des concurrents comme Fujitsu et Dell se compor-
tent bien dans les marchés verticaux tels que le gouvernement et l’enseignement.
Selon les chiffres de Computer Profile, HP est aussi leader de marché dans le secteur
des systèmes de stockage. Il est ici question de systèmes DAS, NAS et SAN dans des
entreprises de plus de 100 salariés. Derrière HP, une foule d’acteurs – EMC, NetApp,
Dell et IBM pour être précis – se tiennent dans un mouchoir de poche.
Government
All Intel based servers at sites with 50 or more employees / Belgium All sites with SAN, NAS or DAS and 100 or more employees / Belgium.
46,8%
18,8%
8,5%
19,6%
Healthcare
49,7%
34,7%
4,2%
8,1%
Education
40,9%
41%
3,2%0,4%
Services
56,2%
25,7%
9,8%
5,9%
IT, Telecom& Utilities
65,1%
17,8%
5,5%
8,1%
Wholesale& Retail
Other 15%
HP 36%
EMC 14% NETAPP 13%
DELL 11%
IBM 11%
56,6%
19%
15,3%
7,6%
Construction
63,9%
21,4%
6,2%
3,8%
Transport
61,7%
8,8%
27,5%
0,9%
Manufacturing Total
59,3%
21,2%
9,1%
6,6%7,4%
69,3%
17,6%
1,9%
FUJITSU
IBM
DELL
HP
assiste par exemple actuellement à une gigantesque vague
de consolidation dans les centres de données dans le monde
entier. HP, le géant de l’IT, a récemment réduit le nombre
de ses centres de données au niveau mondial de 85 à 6. D.
Lebeau conseille par exemple aussi de réduire le nombre
de fournisseurs pour les serveurs ou le stockage à un ou
deux. Tout comme le nombre de systèmes d’exploitation.
“Quand j’ai commencé dans l’entreprise en 2000, il y avait
dix systèmes d’exploitation en place. Mon objectif était
donc d’en supprimer un par an. Aujourd’hui, nous n’en
utilisons plus que deux”, confi e-t-il. Le mot d’ordre est
donc simplifi er. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.
“Simplifi cation is the ultimate sophistication disait déjà
Leonardo Da Vinci il y a bien longtemps, et il avait raison.”
3. VirtualisationLes quatre orateurs, et leurs organisations, qui sont
intervenus lors du séminaire, utilisent la virtualisation,
une technologie qui supprime le lien entre l’infrastructure
physique et les applications qui s’y exécutent.
Concrètement, il s’agit d’un seul ordinateur qui agit
comme plusieurs machines virtuelles. Les informaticiens
peuvent de ce fait gérer plus souplement leurs systèmes
informatiques. “Je constate souvent que les entreprises
ont commencé à utiliser la virtualisation, en particulier
pour leurs serveurs. Même si l’intérêt a quelque peu faibli
ces derniers temps”, déclare Lebeau. “Cela passe par
exemple non seulement par le nombre de serveurs qui sont
virtualisés, mais aussi par la quantité de serveurs virtuels
pour un serveur physique.” Le fait est que la virtualisation
permet de réduire le nombre de serveurs nécessaires et de
réaliser de sérieuses économies d’énergie. “En utilisant des
serveurs lames et la virtualisation, nous avons vu notre
Source: Computer Profi le / Février 2012 Source: Computer Profi le / Février 2012
Les serveurs et le stockage dans le centre de données en chiff res
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58
EVENTREPORT
SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
Fujitsu Technology Solutions est le premier fournisseur européen
d’infrastructures IT. La société est présente sur tous les marchés
CEMEA&I et répond aux besoins des entreprises de toute taille avec un
portefeuille complet de produits, de solutions et de services IT.
Chez HP, la plus grande entreprise technologique du monde, nous
créons des solutions technologiques qui off rent aux individus et aux
entreprises de nouvelles possibilités avec une gamme de produits allant de
l’impression, de l’informatique personnelle et des logiciels aux services et à
l’infrastructure informatique.
EMC permet aux entreprises et aux fournisseurs de service de transformer
leur informatique et de la délivrer comme un service. EMC permet
d’accélérer l’évolution vers le cloud, d’aider les directions informatiques
à stocker, gérer, protéger et analyser leur capital le plus précieux -
l’information.
IBM est l’un des experts mondial en termes de services informatiques
et de conseil. Plus de 400.000 IBMers à travers le monde sont impliqués
dans l’intégration de matériels, logiciels et services de pointe pour aider
les clients à avoir encore plus de succès.
Nos sponsors pour ce séminaire ‘Centre de données’
Fujitu Technology Solutions
info.belgium@ts.fujitsu.com
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http://belgium.emc.com
IBM Belgium
marc_coudijzer@be.ibm.com
Avenue Bourgetlaan 42
1130 Bruxelles
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60SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
TECHNOLOGIE
De Big Brother à détecteur intelligent
Le numérique perce dans le monde des caméras de sécurité
et donc aussi la célèbre loi de Moore, qui régit tous les
appareils embarquant un processeur. Concrètement, cela
signifie que l’on peut mettre de plus en plus d’intelligence
dans une caméra de sécurité.
Cette intelligence sert notamment à augmenter la
résolution, assurer un meilleur traitement des images
sombres et du contraste entre la lumière et l’obscurité, et
à élargir la capacité de prises de vue panoramiques et de
zoom. Un ROI est déjà à portée de vue, constate Edwin
Roobol, directeur général d’Axis Middle Europe: “Une
école américaine a vu ses caméras amorties en quelques
semaines, par la seule économie réalisée sur les coûts de
nettoyage pour faire disparaître les graffitis.”
Mais cela ne devient vraiment amusant que lorsque
ces images peuvent être sauvegardées et analysées en
vue d’actions commerciales et de marketing. Nous en
énumérons quelques-unes.
Transformez votre caméra en panneau d’affichageLa valeur ajoutée la plus évidente consiste à utiliser aussi
votre caméra comme moniteur sur lequel vous pouvez
placer des messages commerciaux: messages publicitaires
d’annonceurs, actions temporaires dans le magasin ou
actions dans la commune où les caméras sont placées dans
un square de manière visible.
Transformez votre caméra en boulier compteurUne caméra placée à l’entrée et à la
sortie d’un magasin peut vous fournir
des informations sur le nombre de
personnes qui y sont entrées et sorties.
Cela donne des informations utiles au
sujet du temps qu’un visiteur passe
en moyenne dans le magasin. Et
combinées aux chiffres de vente de la
journée, cela vous donne le ratio du
chiffre d’affaires: quel pourcentage de
ces visiteurs ont réellement effectué
un achat dans votre magasin?
Transformez votre caméra en sociologueAnalyser les endroits où les gens se
trouvent le plus souvent dans un
magasin ou sur une place peut fournir
de précieuses informations. Cela peut
se faire sur la base des images, bien
sûr, mais aussi du capteur de chaleur:
Le secteur des caméras de sécurité semble peu dynamique et davantage associé à Big Brother qu’à des mots comme BI, marketing et surtout ROI. Mais la percée constante des caméras numériques et en réseau pourrait changer la donne. STEF GYSSELS
060_061_SBS126_Technologie Slimme Camera FR.indd 60 28/03/12 15:04
61SMART BUSINESS STRATEGIES
APRIL 2012
CAMÉRAS DE SÉCURITÉ
61SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
l’endroit où la température a le plus augmenté pendant
la journée est normalement aussi celui où les gens sont
restés le plus longtemps. Cela peut fournir des informations
utiles concernant les files d’attente dans le magasin, par
exemple, ou le placement de messages publicitaires ou de
présentoirs.
Transformez votre caméra en détecteur de numéro de plaqueLes numéros de plaque ne sont pas trop difficiles à
reconnaître sur un véhicule. Il n’est donc pas étonnant
qu’il existe de nombreuses applications. Le contrôle de
trajectoire, bien sûr, qui doit remplacer les radars fixes
comme compteur de vitesse, mais il y a encore d’autres
applications. Ainsi, le parking de Schiphol vous délivre
désormais un ticket sur lequel figure votre numéro de
plaque scanné, afin que le ticket ne puisse être utilisé
que pour le véhicule que vous avez garé. Cela permet de
mettre un frein à la fraude et au vol de tickets de parking.
Ce système est aussi déjà utilisé dans les grands entrepôts
pour identifier les camions, afin de les diriger directement
vers la bonne zone de déchargement.
Transformez votre caméra en outil d’analyseA l’heure actuelle, les caméras sont suffisamment
intelligentes que pour ajouter plusieurs métadonnées
à vos images: la couleur, la taille d’un objet ou d’une
personne, la vitesse à laquelle une personne ou un objet se
déplace et la direction du déplacement, la différence entre
un être humain et un animal. “Les images numériques
peuvent même permettre de déterminer le sexe et l’âge
supposé d’une personne sur la base des caractéristiques
d’un visage”, déclare Edwin Beerentemfel, manager
business development chez Axis Middle Europe, mais ces
algorithmes sont pour le moment trop complexes que pour
s’exécuter sur la caméra elle-même. Cela doit donc se faire
sur le serveur.”
Le potentiel de telles métadonnées sera en tout cas très
apprécié par un directeur de magasin, par exemple: si vous
arrivez à quantifier le type de clients qui fréquentent votre
magasin, cela peut vous aider à adapter votre assortiment
ou votre offre de produits en conséquence. Et pour la
recherche de suspects potentiels à partir d’une description
des témoins, le filtrage des personnes sur la base de leur
taille, de leur sexe et de leur couleur peut s’avérer d’une aide
précieuse.
Les caméras de sécurité numériques représentent toujours
un sérieux investissement, mais plus elles deviendront
intelligentes, plus il y a de chances que cet investissement
s’auto-amortisse.
Une caméra placée à l'entrée et à la sortie d'un magasin peut vous fournir
des informations sur le nombre de clients et le taux de conversion.
060_061_SBS126_Technologie Slimme Camera FR.indd 61 28/03/12 15:04
62SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
TECHNOLOGIE
La clé USB ne disparaît pas encore dans les nuagesAvec la percée du cloud computing, les jours des supports de stockage portables comme les clés USB semblent comptés. La clé USB reste toutefois assez généralisée et les fabricants font tout pour proposer plus qu’un simple support de stockage. BART STOFFELS ET PC LABS
La clé USB doit uniquement son
salut au fait que chaque ordinateur
dispose d’un port USB, exception faite
de l’iPad. Avec des capacités allant
jusqu’à 128 Go, une clé USB est plus
que jamais une alternative au disque
dur externe, en particulier s’il doit être
compact. Cette évolution est assez
rapide. Alors qu’il y a huit ans, une clé
USB de 128 mégaoctets faisait notre
bonheur, on distribue aujourd’hui
gratuitement des clés de 1 ou 2
gigaoctet(s).
GarantieLes clés USB se déclinent sous toutes
les formes et toutes les couleurs, les
unes plus originales que les autres. Les
clés de la catégorie “premium” sont
beaucoup plus chères, mais comme elles supportent l’USB
3.0, elles peuvent emmagasiner des fichiers très rapidement.
Certaines clés travaillent même plus vite qu’un disque dur
interne grâce à l’USB 3.0. Les miniclés représentent une
autre catégorie intéressante. Priorité est ici donnée au
boîtier compact. Les clés de ce type sont idéales pour être
suspendues à un trousseau de clés ou rester connectées
à un ordinateur portable ou un netbook, sans risquer
de casser la partie saillante. Mais quels sont les points
auxquels vous devez faire attention lors de l’achat d’une clé
USB? Comme pour les disques durs, il est tentant de choisir
une clé offrant la capacité la plus élevée au prix le plus bas.
On trouve par exemple déjà un exemplaire de 32 Go à moins
de 30 euros. Un faible coût par gigaoctet, certes, mais les
vitesses de lecture et surtout d’écriture risquent d’être
décevantes. Vous devez en outre aussi vous demander
si la mémoire flash utilisée est vraiment fiable. Certains
fabricants offrent bien un supplément de garantie à ce
sujet – quelques-uns promettent même une garantie à vie
– mais tout comme les Solid State Drives (SSD), les clés USB
font aussi appel à une mémoire flash, dont les possibilités
d’écriture sont restreintes. Nous avons nous-mêmes déjà
eu beaucoup de clés USB qui nous ont lâchés d’un jour à
l’autre. Utiliser une clé USB comme support de sauvegarde
quotidien ne nous semble donc pas être une bonne idée.
PratiqueLa solidité est un autre aspect que beaucoup de gens
perdent de vue lors du choix d’une clé. Si vous avez
tous les jours votre clé en poche, mieux vaut à coup sûr
investir dans un exemplaire doté d’un boîtier digne de
ce nom, recouvert ou non de caoutchouc. Dans le cas de
boîtiers en plastique, c’est surtout la connexion entre le
DE 4 À 128 GO CAPACITÉ D’UNE CLÉ USB
COURANTE
DE 12,5 À 500 EUROS FOURCHETTE DE PRIX DES
CLÉS USBSource: Test PC Magazine Belgique, mars 2012
062_063_SBS126_Technologie USB FR.indd 62 28/03/12 15:03
63SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
USB
Le mille-pattes USB
Une clé USB est avant tout un support de stockage qui sert à transférer des fichiers d’un PC à
un autre, tout en offrant encore de nombreuses autres possibilités.
1. Exécuter des logicielsA l’occasion du CeBIT, le salon de l’informatique, Microsoft a récemment démontré qu’il
était possible d’exécuter Windows 8 à partir d'une clé USB. C’est également le cas pour de
nombreuses applications, comme les navigateurs Web et les clients de messagerie. De cette
manière, vous avez toujours vos logiciels personnels en poche, que vous pouvez utiliser sur
tout PC doté d’un port USB libre. Vous pourriez par exemple ainsi mettre Word et Excel
sur une clé USB et les lancer de là via Microsoft Office 2010 Starter. Beaucoup de logiciels
peuvent être installés depuis un disque optique – pensez au système d’exploitation – mais
cela peut aussi se faire facilement via une clé USB.
2. Sauvegarde et sécuritéUne clé USB standard offre probablement trop peu de capacité pour un système de sau-
vegarde complet, mais représente une solution parfaite pour des sauvegardes ciblées. La
sauvegarde peut être très rapide, surtout avec une interface USB 3.0. Tous les logiciels de
sauvegarde modernes sont capables de sauver des données sur une clé USB.
3. Récupération de mots de passeA moins que vous ne changiez la configuration, chaque compte utilisateur de Windows a un
mot de passe. Que faire si vous avez oublié ce mot de passe? Dans Windows Vista et 7, vous
pouvez effectuer une récupération du mot de passe via l’icône Comptes d’Utilisateurs du
Panneau de configuration et la mettre sur une clé USB. Vous aurez besoin de cette clé pour
récupérer ensuite le mot de passe oublié.
4. Prêt pour la venteAvant de mettre un ordinateur au rebut ou de le vendre, mieux vaut le vider de manière
professionnelle afin que le nouvel acquéreur ou l’employé du parc à déchets ne puisse pas
accéder à des informations confidentielles de votre entreprise ou à son numéro de compte. Il
existe à cet effet des applications comme Boot And Nuke (www.dban.org) de Darik qui peut
s’exécuter au départ d’une clé USB et qui ne nécessite en outre aucun système d’exploitation.
5. Internet sans filNous l’avions presque oublié, mais l’USB est parfois aussi une aide bienvenue pour le Wi-Fi ou
l’Internet sans fil. Il suffit de penser aux modems USB, mais aussi au Wi-Fi. Avec une clé USB,
vous pouvez par exemple plus facilement connecter un nouveau réseau sans fil. Vous pouvez
facilement insérer la clé dans d’autres ordinateurs, sur lesquels les paramétrages seront auto-
matiquement repris. Cette procédure de configuration est idéale pour les réseaux Wi-Fi avec
des mots de passe longs (inévitables pour des raisons de sécurité) et difficiles à retenir.
connecteur USB et l’intérieur de la clé qui semble parfois
fragile. Si vous branchez et débranchez souvent votre clé
USB, vous avez d’autant plus besoin d’un exemplaire dont
le boîtier extérieur est solide. Plusieurs fabricants ont
résolu ce problème en proposant des connecteurs USB
qui se rétractent dans le boîtier. La tête reste ainsi mieux
protégée, même si le mécanisme coulissant est aussi soumis
à l’usure.
Des objections pratiques quant à la taille et la forme de la
clé peuvent également intervenir. Une clé dont le boîtier est
plus large qu’un port USB est diffi cile à insérer si d’autres
appareils USB sont déjà connectés à d’autres ports. Les
autres points prioritaires sont la présence d’un témoin
lumineux bien visible indiquant que la clé fonctionne – un
élément qui fait malheureusement encore défaut sur de
nombreuses clés – et des suppléments éventuels comme un
logiciel pour sécuriser le contenu de la clé grâce à un mot de
passe, voire au chiff rement. Veillez du reste aussi à ce que
les clés ne deviennent pas trop chaudes, un phénomène qui
semble surtout concerner les clés USB 3.0 plus rapides.
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64SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
VIEWS
MIC ADAM est ‘Social Media Policy Creator” et gestionnaire de Vanguard Leadership.
Épinglez-vous déjà sur Pinterest?Connaissez-vous le dernier phénomène de mode dans
le paysage des médias sociaux? Pinterest! En un rien
de temps, cette plateforme a dépassé les 12 millions
d’utilisateurs. Pinterest génère plus de trafi c que Google+
et LinkedIn réunis, ce qui le rend très intéressant. Mais
de quoi s’agit-il exactement?
Pinterest est un réseau social qui permet aux utilisateurs
de partager, gérer et découvrir des visuals (photos et
vidéos). Vous y participez en “épinglant” vos propres
photos et vidéos sur un de vos pinboards (panneaux
d’affi chage). Vous pouvez bien sûr aussi mettre des
photos de tiers sur votre panneau. La plupart des
panneaux ont un thème spécifi que. Vous n’imaginez pas
le nombre de sujets pour lesquels il existe un pinboard.
Aujourd’hui, ce sont cependant les panneaux consacrés
aux chats, aux voitures, à la décoration, etc. qui
dominent sur Pinterest.
Une brève analyse nous apprend que la grande majorité
des utilisateurs sont des femmes. Les chiff res parlent
de 65% de femmes et même jusqu’à 75% dans la tranche
d’âge 25-35 ans.
Mais pourquoi Pinterest est-il important pour les
entreprises et les marques? Il y a bien sûr des utilisateurs
très engagés qui cherchent et qui trouvent du contenu. Ils
le partagent alors très rapidement avec de petits groupes
de gens (leurs suiveurs). Pinterest parle de style et des
thèmes/panneaux peuvent très vite devenir “tendance”:
un vrai cadeau du ciel pour les designers.
Chaque photo mentionne le lien vers le site Web original,
ce qui fait de Pinterest un bon générateur de trafi c et un
acteur apprécié du scénario SEO.
Enfi n, c’est un bon moyen de montrer au monde que
votre entreprise et votre marque ont du style et de la
classe et qu’elles sont dans l’air du temps. La présence de
vos produits sur des panneaux fait parler d’eux.
Pinterest semble être le lieu idéal pour promouvoir votre
entreprise et votre marque. Et l’autopromotion n’y est
certainement pas considérée comme une grossièreté.
Mais un bon conseil: soyez créatif. Alors, qu’attendez-
vous encore pour commencer à “épingler” sur votre
propre panneau?
PIETER HOEKSTRA est country manager de Quint Wellington Redwood, bureau de conseil en organisation stratégique, et possède aussi une expérience dans le domaine de la thérapie de couple et du life coaching.
Aurore, froid et vitesse Le réveil a sonné à 5 heures.
Je me suis levé et je suis descendu en silence pour ne
réveiller personne. A présent que j’écris cela, dans le
train, je m’aperçois qu’il était inhabituellement tôt.
La veille, j’avais décidé de ne pas prendre la voiture pour
me rendre à ma réunion mensuelle avec mes collègues
aux Pays-Bas. Le froid allait être glacial et les routes
probablement glissantes. Mais l’achat d’un billet avec
lequel me rendre rapidement à Schiphol n’a pas été facile.
La veille vers 16 heures, j’ai donc voulu acheter mon
billet de train en ligne, mais je n’avais plus de connexion
Internet. Lorsque j’ai pris le téléphone, il était lui aussi
étrangement silencieux. Il ne me restait plus qu’à appeler
Telenet (avec mon GSM bien sûr). Encore heureux que
j’aie réussi à me souvenir de mon numéro de client.
Après un certain temps d’attente, j’ai eu le service
clientèle en ligne. Une voix amicale m’a dit que j’aurais
dû appeler le service Business et m’a transféré. Alors que
je riais encore à l’idée que Quint n’était pas un client
mais un “Business”, quelqu’un s’adressait déjà à moi. Un
technicien allait venir.
Aller l’acheter sur place? Non: en tant qu’ex-disaster
recovery manager, je suis passé à ma connexion données
Proximus et j’étais de retour en ligne en un éclair. Et oui,
malgré le froid et le peu de vent, je pouvais surfer.
Malheureusement, j’ai fi nalement perdu la bataille pour
acheter rapidement un billet de train en ligne. Je suis allé
sur le site Web de Th alys via la SNCB, j’ai aussi essayé
Highspeed et TGV. Je suis même devenu membre via
Th alys Th e Card, mais cela n’a servi à rien. Le recours
à la ligne d’assistance téléphonique m’a valu un record
du nombre de minutes fois 17 cents. Et on a même pris
soin de m’avertir que le temps d’attente pouvait encore
signifi cativement augmenter. “Je ne dois pas être le seul à
ne pas pouvoir réserver rapidement un billet de train par
Internet”, me suis-je dit.
J’ai dû me rabattre sur un simple billet de train pour
Schiphol, et cela a marché. Mais cela allongeait le voyage
de 2 x 40 minutes. Si j’y avais été en voiture, je n’aurais
pas pu faire grand-chose pendant le trajet. Alors que je
peux maintenant tranquillement écrire ma chronique
dans le train. Comme quoi, les dérangements et les
retards peuvent augmenter la productivité! Je regarde
par la fenêtre et il fait déjà clair, je suis déjà plus loin
que Rotterdam. Le sol est couvert d’une mince couche
de neige et je vois les voitures l’une derrière l’autre en
direction de Schiphol. Je les dépasse, grisé par la vitesse.
PIETER HOEKSTRA
MIC ADAM
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65SMART BUSINESS STRATEGIES
AVRIL 2012
TIME OUT
Bienvenue dans De Bloedkamer
l’affaire. Il s’agit du même procureur
du Roi, Flor De Mond, qui, des années
après, sera du reste contrôlé positif
lors d’un test d’alcoolémie et qui
aurait insulté les agents impliqués,
voyant ainsi s’envoler en fumée ses
chances d’accéder à une fonction
supérieure.
IncompétenceDe Bloedkamer est un récit bien
documenté et hallucinant, avec des
détails que vous préféreriez ne pas
connaître. Nous y découvrons un
procureur public qui prend le café avec
les juges concernés, un inspecteur
de police nonchalant qui n’interroge
qu’une seule fois l’accusé principal.
Mais aussi des gardiens de prison
qui s’enrichissent grâce au trafic de
drogue dans leur prison et un détenu
partageant une petite cellule avec six
autres qui doit dormir sur le sol.
Le livre est paru en 2011, mais a
surtout fait parler de lui ces derniers
mois, en partie parce que l’ex-ministre
de la Justice, Stefan De Clerq, a indiqué
qu’il exerçait son droit d’injonction
positive pour obliger la Cour de
cassation à revoir le procès.
Il est frappant de constater que
la justice ait à peine accordé son
aide, alors que ce fut le cas pour les
fournisseurs les plus frauduleux.
Seul le procureur De Mond s’est
manifesté, mais n’a jamais voulu
creuser au cœur de l’affaire. Le livre
cite tous les intervenants par leur
nom et prénom et commence par
accuser explicitement de “négligences
impardonnables, manipulation et
fautes professionnelles” les trois
magistrates, Marleen Vyncke, Eva
Leliard et Veerle Renders. “Elles sont
incompétentes et ne sont pas dignes
de continuer à exercer leur profession.”
En Belgique, la route vers la justice
semble encore longue.
Innocent, il fait quatre ans de prison. On dirait le scénario d’un film hollywoodien, mais il s’agit de l’intrigue du livre De Bloedkamer qui raconte l’histoire d’un jeune négociant en GSM condamné à tort pour fraude à la TVA. Même si le titre laisse supposer le contraire, ce livre n’est (malheureusement) pas un ouvrage à suspense. Il s’agit d’une non-fiction hallucinante sur les défaillances de la justice belge et sur la politique pénitentiaire boiteuse de notre pays. WILLIAM VISTERIN
Filip Meert, un jeune homme d’affaires anversois se trouve
au mauvais endroit au mauvais moment. Les faits se
déroulent fin des années ’90, début des années 2000. Le
marché européen vient tout juste de s’ouvrir et la fraude est
omniprésente. Le GSM est un produit récent et un gadget
apprécié. Le marché est en pleine croissance et Meert fait
des affaires en or en tant que distributeur. Mais il achète à
des fournisseurs frauduleux et se retrouve impliqué dans
un carrousel TVA à grande échelle sans bien s’en rendre
compte. Les mêmes GSM sont vendus plusieurs fois dans
le but d’escroquer la TVA. Le tribunal fait pression pour
intervenir.
La Bloedkamer du titre fait référence à la dixième chambre
de la Cour d’appel qui veut endiguer la fraude à la TVA
avec de lourds moyens. C’est lorsque Filip Meert comparaît
devant le juge avec ses partenaires commerciaux que la
situation déraille. Il est condamné à trois ans en première
instance, mais continue à clamer son innocence. En appel,
il est condamné à cinq ans fermes et passera finalement
45 longs mois derrière les barreaux. A tort, s’est-il ensuite
avéré. La condamnation se base en effet sur la seule
déclaration d’un témoin douteux qui avait lui-même brûlé
sa comptabilité. Des faits tels que l’encaissement d’un
chèque, cruciaux pour son inculpation, semblent n’avoir
jamais été vérifiés. Qui plus est, le jugement final est
entaché de négligences et de mensonges.
Dommage collatéralComment un innocent avec une comptabilité limpide
comme du cristal peut-il malgré tout être condamné, même
après un recours approfondi? De Bloedkamer illustre que les
apparences peuvent jouer contre quelqu’un lorsque tout va
de travers. Comme une sorte de dommage collatéral dans
un processus complexe lié à la fiscalité. Ajoutez ici une
justice surchargée et un timing très serré (deux ans pour la
première instance, la correctionnelle et la cassation, c’est
du jamais vu pour la justice) et le mal est fait. En outre, peu
de gens réalisent qu’un juge n’a pas besoin d’une preuve en
béton pour condamner quelqu’un. Seule une présomption
suffit. Le procureur du Roi apparaît très partial dans toute
De Bloedkamer -
Belgische rechtszaak
wordt een
nachtmerrie. 4 jaar
onschuldig in de
gevangenis,
Filip Meert en
Wim Van Den Eynde,
Editions
Van Halewyck;
ISBN: 9789461310156,
287 pages,
19,90 euros
“NÉGLIGENCES IMPARDONNABLES, MANIPULATION ET FAUTES
PROFESSIONNELLES DE LA JUSTICE.”
TIME OUT
065_065_SBS126_Time Out FR.indd 65 28/03/12 15:02
66SMART BUSINESS STRATEGIESAVRIL 2012
LA LISTE ÉMOTICÔNES
Quatre :-) qui ont fait beaucoup de bruit
On assimile souvent un ‘smiley ’ au dessin simpliste d’un
visage souriant. Un smiley en caractères ASCII est une
émoticône, bien que l’on utilise aussi le mot ‘smiley’ pour
désigner les émoticônes en général. La distinction est
encore plus diffi cile à faire parce que certains programmes
de courriel et de traitement de texte remplacent
directement les émoticônes ASCII par un smiley. Smiley ou
émoticône, peu importe, ceux qui suivent valent le détour:
Le premier En septembre 1982, Scott E. Fahlmann, chercheur en
informatique à la Carnegie Mellon University, a tapé le
premier :-). Après qu’une blague d’étudiants au sujet d’une
infection sur le campus ait semé le trouble, un débat avait
eu lieu à propos des limites de l’humour au sein de son
école. Fahlman a proposé de signaler les messages qui ne
devaient pas vraiment être pris au sérieux en y apposant un
petit symbole.
La condamnation à mortLe juge américain Charles Hearn a récemment mis
un smiley sous la condamnation à mort d’un criminel
américain. La binette souriante fait toutefois partie de sa
signature personnelle. C’est également pour cette raison
que la signature avec la binette est apparue sous la lettre
informant des collègues du décès d’un juge. Ce qui n’a pas
été bien accueilli par tout le monde.
Le divorceLorsque la diva de la pop Katy Perry a signé ses papiers de
divorce il y a quelques semaines, elle était tellement ravie
qu’elle a dessiné un smiley sous sa signature. Perry s’était
mariée sans contrat de mariage, de sorte que son ex, Russell
Brand, pouvait prétendre à la moitié de la fortune de la
chanteuse qui s’élève à quelque 30 millions de dollars. Mais
Brand y a renoncé, d’où le smiley en guise de remerciement.
La politique“Il a menti :-)”, lisait-on dans un courriel d’un collaborateur
du ministre fl amand Philippe Muyters (N-VA). L’homme
insinuait que son ministre aurait menti au parlement au
sujet du budget. Le courriel a fait un fameux tintouin.
Muyters a fi nalement pu calmer les esprits et a gardé
son poste. Yves Leterme avait moins bien réussi. Lorsque
l’ex-premier ministre de ce pays a été accusé d’avoir
infl uencé les juges dans l’aff aire Fortis, un courriel de ses
collaborateurs comportant un smiley s’est avéré être un
élément important. “Les passagers coulent parfois avec les
navires :-)” disait le courriel que l’homme avait envoyé au
substitut du parquet de Bruxelles.
L’émoticône – la binette souriante que l’on rencontre dans les courriels et les messages instantanés – a 30 ans. On en a utilisé des milliers pendant toutes ces années, dont certaines étaient remarquables, sensationnelles et... inappropriées. WILLIAM VISTERIN
:) sourire
:D mort de rire
:P tirant la langue
:( triste
:O étonné
;) clin d’œil
:( triste
:@ en colère
8) nerd
:'( en pleurs
:S confus
:| déçu
ASCII emotion for dummies
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