amÉlioration de l’octroi de crÉdit d’un etablissement
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AMÉLIORATION DE L’OCTROI DE CRÉDIT
D’UN ETABLISSEMENT FINANCIER
CAS DE LA BOA MADAGASCAR
Agence Tanjombato
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DÉPARTEMENT DE GESTION
MÉMOIRE DE MAITRISE EN GESTION
OPTION : FINANCES ET COMPTABILITÉ
Présenté par :
ANDRIAMIANDRISOA Tsanta Najoro
Sous l’encadrement de :
RANDRIAMIANDRISOA Jean Patrick
ENCADREUR PEDAGOGIQUE,
Expert-comptable et
Enseignant au sein du Département Gestion
Année Universitaire : 2013-2014
Session : Septembre 2014
Date de soutenance : 11 Septembre 2014
i
REMERCIEMENTS
Avant toute chose, nous tenons à remercier le bon DIEU de nous avoir donné le
courage, la force, la santé, et sa bénédiction durant nos années d’étude à l’Université
d’Antananarivo, en particulier à la réalisation de ce mémoire de fin d’étude.
Nous tenons également à présenter nos vifs et sincères remerciements à toutes les
personnes qui nous ont aidé et assisté durant nos années d’étude.
D’abord à :
� Monsieur RAMANOELINA Panja Armand René, Professeur titulaire, Président de
l’Université d’Antananarivo ;
� Monsieur RAKOTO DAVID Olivaniaina, Maître de conférences, Doyen de la Faculté
Droit, Economie, Gestion et Sociologie ;
� Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de conférences, Chef de
Département Gestion pour son aide surtout sur le plan administratif ;
� Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur titulaire, Directeur du Centre
d’Etudes et de Recherches en Gestion, de n’avoir mis aucune restriction à l’accès des
documents que nous avons dû utiliser ;
� Tous les enseignants et administrateurs de la Faculté DEGS et du Département
Gestion, de nous avoir cédé leurs connaissances qui nous permettrons d’instruire notre
avenir ;
Ensuite à :
� Monsieur RANDRIAMIANDRISOA Jean Patrick, Enseignant à l’Université
d’Antananarivo, pour l’encadrement et les conseils précieux qu’il a apporté durant
la réalisation de ce mémoire ;
� Tout les membres du personnel de la BOA Tanjombato pour leur accueil chaleureux et
pour l’ambiance très motivante toute au long du stage.
Nous leur adressons notre honorable admiration et nos gratitudes les plus profondes
pour leur volonté de répondre à nos questionnaires malgré l’abondance des responsabilités
qu’elles auront à assumé.
Et enfin, nous tenons à remercier nos parents et toute la famille pour leur soutien
moral et financier jusqu’au bout; à tous nos amis et tous ceux qui ont participé de loin ou de
près à la concrétisation de cet ouvrage. Nous vous remercions infiniment. Que Dieu vous
récompense !
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
Chapitre 1 : Généralités sur la BANK OF AFRICA Section 1 : Présentation de l’entreprise Section 2 : Organisation de la BOA Section 3 : Activités et missions Chapitre 2 : Notion de crédit Section 1 : Le crédit bancaire Section 3 : Les différents types de crédit à la BOA Chapitre 3 : Approches méthodologiques Section 1 : Collecte des données et informations Section 2 : Traitement des données et analyse de l’information Section 3 : Les limites de l’étude
PARTIE II : RESULTATS Chapitre 1 : Procédures d’octroi de crédit Section 1 : Les procédures d’octroi de prêt aux particuliers Section 2 : Les procédures d’octroi de crédit aux entreprises Chapitre 2 : Analyses Financières Section 1 : Etudes préliminaires avant l’analyse financière Section 2 : Les Etats Financiers Section 3 : Analyse des ratios des Etats Financiers Chapitre 3 : Approbation de crédit Section 1 : Analyse des dossiers Section 2 : Le déblocage des fonds
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : Discussions des résultats Section 1 : Le Diagnostic SWOT de l’octroi des crédits Section 2 : Vérification des hypothèses Section 3 : Interprétation des résultats obtenus Chapitre 2 : Recommandations Section 1 : Solutions face aux faiblesses de la banque Section 2 : Recommandations sur les résultats
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
iii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
I. TABLEAUX :
Tableau 1 : Identification de la BOA Madagascar……………………………………… . 7
Tableau 2 : Calcul des ratios de solvabilité et d’endettement………………………….... 30
Tableau 3 : Calcul des ratios de rentabilité……………………………………………… 31
Tableau 4 : Calcul des ratios de structure financière…………………………………….. 32
Tableau 5 : Les forces et les faiblesses de l’octroi de crédit…………………………….. 36
Tableau 6 : Les opportunités et les menaces du crédit……………………………………39
Tableau 7 : Nombre des agences par banque……………………………………………..40
II. FIGURE :
Figure N°1 : Organigramme de l’agence Tanjombato…………………………………10
Figure N°2 : Circuit de traitement des dossiers à la BOA………………………………37
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
AFH African Financial Holding
ASCA Avance Sur Certificat Administratif
ASFA Avance Sur Facture Administrative
BFR Besoin en Fonds de Roulement
BFV Banky Fampandrosoana ny Varotra
BICM Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar
BMOI Banque Malgache de l’Océan Indien
BNI Banque Nationale des Industries
BOA Bank of Africa
BTM Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra
CAF Capacité d’Autofinancement
CT Court Terme
DCE Direction Central des Engagements
FFOM Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
FRNG Fonds de Roulement Net Global
LMT Long et Moyen Terme
MCNE Mobilisation des Créances nées sur l’étranger
MGA Malagasy Ariary
MT Moyen Terme
NIF Numéro d’Identification Fiscale
NTIC Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication
PEF Prêt Evènement Familial
PIA Prêt Immobilier Akany
PME Petites et Moyennes Entreprises
PSC Prêt Scolarité
PVO Prêt Vahaolana
RCS Registre des Commerce et des Sociétés
SA Société Anonyme
SFI Société Financière Internationale
SWOT Strengh, Weakness, Opportunity, Threat
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
1
INTRODUCTION GENERALE
Aujourd’hui, l’évolution montante de l’activité économique est incontournable et
chaque pays s’efforce de mener ses activités dans les trois secteurs à sa savoir : primaire,
secondaire et tertiaire. A Madagascar, nous savons tous que c’est le secteur primaire qui
occupe une place importante dans la vie de la population bien que l’on ait assisté ces dernières
années à la croissance et au développement du secteur tertiaire comme le cas des institutions
financières.
En effet, ces institutions financières sont les entreprises qui produisent et vendent des
services financiers, par exemple les banques, les établissements de crédit non bancaires ou les
microfinances, les entreprises d’assurance et les entreprises d’investissements. L’existence de
ces entreprises au sein d’un pays est vitale car elles participent non seulement au financement
de son économie mais aussi à l’intermédiaire financière des ménages et des entreprises. La
banque est l’une des firmes jouant ce rôle d’intermédiation. En effet, le principe de
l’intermédiation bancaire s’exerce à la fois dans le temps et dans l’espace de façon
habituelle. Dans le temps : c’est la fourniture de moyens de financement (crédits) à leurs
clients, à un moment où ceux-ci en sont dépourvus, il y a alors création monétaire soit
totalement soit partiellement ; dans l’espace : c’est le transfert de moyens de paiement
(chèques, virements, cartes de crédit…) d’une place commerciale à une autre1. La banque est
un agent qui emprunte de la monnaie aux agents excédentaires et la canalise vers les agents
déficitaires : c’est le rôle d’intermédiation financière. Son métier est le commerce d’argent ;
les clients viennent épargner à travers leurs dépôts, elle met à la disposition des emprunteurs
ses épargnes par l'octroi des crédits, et les crédits de la banque font de nouveaux dépôts
lorsqu'ils seront remboursés.
Or, le crédit est au cœur de la survie d’une banque car c’est de là qu’elle collecte les
intérêts en contrepartie de l’argent prêté. Notre pays subit actuellement les effets de la crise
politique successive durant ces dernières années. Les conséquences de la crise vécue par la
nation actuellement, sont orientées vers le fait que la capacité d’achat de chaque ménage et les
différents opérateurs économiques tels que les sociétés est considérablement réduite.
Lorsqu’un ménage ou une entreprise éprouve des difficultés financières passagères, et
souhaite acquérir un bien ou faire des investissements, ils pourront recourir au crédit. Ainsi,
1 OGIEN Dov, « Comptabilité et Audit Bancaire », édition Dunod PARIS 2008, p.10
2
les établissements bancaires bien que les microfinances peuvent profiter pour acquérir leurs
avantages dans cette situation.
En outre, les crédits offerts par la banque présentent plusieurs avantages à ses clients
que ce soit pour les ménages ou les petites ou moyennes entreprises (PME) :
- Pour les ménages, l’accès aux crédits bancaires constitue une base à partir de laquelle
d’autres besoins peuvent être satisfaits : santé, éducation, … mais il sert aussi à faire des
investissements pour l’acquisition des mobiliers, achat des terrains, construction d’une
maison, …
- Pour les PME, le crédit est d’une part nécessaire à financer leurs investissements au
cas où l’autofinancement généré par l’entreprise n’arrive pas à couvrir leurs besoins ; d’autre
part le crédit sert aussi à l’équilibre de la trésorerie d’une entreprise dans le cas où cette
dernière se trouve dans une situation de difficulté financière. Sachant qu’une entreprise peut
financer leur investissements de 3 manières: à l’aide de l’autofinancement, d’un crédit
bancaire et aussi des marchés financiers à travers l’émission des titres c'est-à-dire des actions
et obligations.
On distingue généralement dans les banques 3 types de crédit : les crédits à court
terme (moins d’un an), les crédits à moyen terme (jusqu’à 5 ans) et les crédits à long terme
(plus de 5ans). Chaque banque a ses propres manières d’octroyé des crédits à ses clients.
Faisant partie de notre domaine d’étude, la Bank Of Africa Madagascar est l’une des
banques exerçant des opérations de crédit. Avec ses 80 agences réparties dans les vingt-deux
régions de Madagascar, elle dispose le plus grand réseau parmi les banques commerciales. Et
comme nous projetons d’axer à l’octroi de crédit , multiples sont les clients qui effectuent
cette opération à la Bank Of Africa (B.O.A). En dépit de cette situation, la problématique est
la suivante : « Comment améliorer les procédures d’octroi de crédit au sein de la BOA
Tanjombato afin de réduire les risques bancaires? ». En effet, il est important de répondre
à cette question parce que l’octroi de crédit est un des facteurs qui assure la pérennité de la
banque et surtout un des produits qui fait rentrer plus d’argent. Cela nous amène au traitement
du thème : « Amélioration de l’octroi d’un crédit établissement financier : Cas de la BOA
Tanjombato ». Le crédit est un travail laborieux pour la banque car il faudra avant toute chose
prospecter les clients et ensuite faire une analyse complète de leurs situations financières pour
savoir s’ils peuvent emprunter ou non, établir de nombreux suivis et enfin tenir compte de
plusieurs risques liés à l’octroi de crédit. Quand on parle d’octroi de crédit, certainement on
3
doit prévoir les risques comme par exemple le risque de non remboursement, le risque de non
conformité, le risque de contrepartie, le risque de défaillance…Les risques sont inséparables à
la notion de crédit.
L’objectif global de ce mémoire est donc d’assurer la rentabilité de la banque dans
l’opération de crédit pour garantir son développement. On considère souvent qu’une
entreprise rentable est celle qui dégage des bénéfices2, mais la rentabilité dans la gestion d’un
crédit est une tâche rude à atteindre car il faudra s’imposer face à l’existence de nombreuse
concurrence (BMOI, BNI, …) et savoir s’adapter à son environnement externe (politique,
économique, technologique, …). Ainsi, les objectifs spécifiques pour aboutir à cet objectif
global sont, d’une part de maximiser les clients emprunteuses à la banque et d’autre part de
minimiser les risques de crédit. La maximisation des clients emprunteuses dépend de la
capacité des commerçants de la banque à les convaincre surtout les entreprises que les
particuliers. En outre, les commerçants de la banque peuvent faire de la prospection, et être
convaincants envers les entreprises pour arriver à vendre leurs produits. Ils peuvent procéder à
des visites chez les entreprises, ou organiser des journées portes ouvertes ou participer à des
salons,… La prospection, action de rechercher et de transformer au client une personne qui
ne l’est pas… mais c’est aussi une tâche indispensable à la pérennité d’une entreprise3. Bref,
la recherche des prospects est essentielle pour assurée la rentabilité de la banque. Par ailleurs,
cette rentabilité ne peut être obtenue sans une minimisation des risques surtout celui du risque
de non remboursement car c’est inutile de recherché de nombreux clients alors que l’on ne
sait pas s’ils sont capables de remboursés l’argent octroyer. Mais il y a aussi d’autres risques
comme le risque de non-conformité de la situation financière des clients surtout le cas des
entreprises.
Afin de répondre à la problématique, deux hypothèses sont jugées nécessaires :
• Une analyse financière efficace et pertinente de l’information des emprunteurs
améliore l’octroi de crédit. Ainsi, les responsables chargés des clientèles doivent maîtriser
les informations financières des demandeurs de crédit et doivent aussi vérifier que les dossiers
sont conformes à leurs situations actuelles.
• Le renforcement des garanties ou suretés aide le banquier dans l’octroi de crédit
afin d’anticiper le divers risques bancaires. Pour s’assurer que les remboursements des
2 PRUVOST Jean-Marie, « Dico du financier », édition Dunod, 2009, p.189
3 Cours de « Technique de Négociation Commerciale », RANDRIAMBOLOLONDRABARY Heriniaina Corinne 3
ème
année Gestion Ankatso
4
crédits accordés seront honorés, la garantie est une des facteurs clés de l’octroi de crédit. La
garantie peut prendre diverses formes comme la caution d’une tierce personne ou les garanties
réelles (les immobiliers ou les assurances décès des prêteurs,…)
D’une manière générale, l’octroi de crédit se fonde sur une relation de confiance
entre le prêteur et l’emprunteur car selon BERNARD et COLLI, le crédit est un acte de
confiance comportant l'échange de deux prestations dissociées dans le temps, biens ou
moyens de paiement contre promesse ou perspective de paiement ou de remboursement4.
Mais l’octroi d’un crédit par la banque correspond à une prise de risque : celui d’insolvabilité,
c’est pourquoi la banque doit toujours être très prudente envers ses clients. Ainsi, les
composantes pour la réussite de l’octroi de crédit c’est en premier lieu, de connaître
l’emprunteur par un certain nombre d’analyse financière (ressources, charges, capacité de
remboursement,…) tant pour les particuliers que pour les PME pour pouvoir leurs prêter ou
non de l’argent. En second lieu, c’est d’accompagner le crédit par des garanties car elle
constitue une sécurité indispensable si le client ne peut ou ne veut pas remplir ses
obligations5.Cela permet en effet d’anticiper le risque de non remboursement de la part des
emprunteurs.
D’après les objectifs à atteindre ainsi que les hypothèses exposées, il est évident que
des résultats soient attendues afin qu’il ait un impact positif sur la rentabilité de l’entreprise et
son développement. Ainsi, les résultats espérés dans l’octroi d’un crédit sont de maximiser le
nombre des clients qui font des prêts pour en pouvoir dégager de bénéfice mais aussi de
réduire les risques de non remboursement en mettant des stratégies pertinentes et efficaces.
Ce travail a été accompli grâce à des méthodologies. Tout d’abord, nous avons fait
appel à des recherches bibliographiques pour soutenir les idées grâce à des opinions
scientifiques bien fondées, et ensuite des recherches sur internet ou des revues de la littérature
pour renforcer nos idées. Enfin, pour vérifier les hypothèses évoquées, une descente sur
terrain a été nécessaire. Pour cela, nous avons réalisé un stage d’un mois au sein de la BOA
Tanjombato. Ce stage visait essentiellement à connaitre le fonctionnement des opérations de
crédit auprès d’un établissement bancaire pour traiter le thème choisi.
4 BERNARD V. et COLLI J.C., « Les crédits bancaires aux entreprises », Revue bancaire, P.43
5 BOYE Sébastien, HAJDENBERG Jérémy, POURSAT Christine, « Le guide de la microfinance », Editions
d’Organisation, Paris cedex 05 p.67
5
C’est dans le respect de la norme IMMRED que ce mémoire a été conçu, ainsi il se
divise en trois grands parties à savoir : les matériels et méthodes, le résultat, les discussions et
recommandations.
Dans la première partie, nous allons discerner à première vue une étude descriptive
des matériels de travail où nous explicitons notre zone d’étude : la BOA Madagascar par son
identification, son historique et ses activités. Après, une notion théorique sur le crédit sera
abordé pour permettre de comprendre notre thème. Et enfin, l’approche méthodologique,
ayant pour but de formuler les différentes méthodes pour la collecte des données
(bibliographie, webographie, …) et le traitement des données (traitement manuel,
informatique,…) ainsi que l’analyse des données recueillis sur le terrain grâce à la méthode
SWOT nommée FFOM.
La seconde partie est consacrée à exposer les résultats obtenues lors de notre enquête
et les recherches menées pendant le stage à l’agence BOA Tanjombato. Les résultats parleront
en totalité de l’octroi de crédit de la banque. Ainsi, nous allons exposer les conditions exigées
par la banque pour les particuliers et les entreprises lors de l’octroi de crédit, l’analyse
financière effectués aux PME en cas de crédit d’investissement ainsi que les démarches de
l’étude du dossier c’est-à-dire du dépôt jusqu’au déblocage de fonds.
La troisième et dernière partie sera divisée en 2 grandes chapitres. Une discussion des
résultats obtenus sera évoquée dans le premier chapitre en utilisant le diagnostic FFOM afin
d’évoquer les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces de la société. Puis, la
vérification des hypothèses et interprétation des résultats seront énoncées dans ce même
chapitre. Le dernier chapitre parlera de la proposition de quelques recommandations adaptées
aux résultats analysés de la société.
6
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
Nous allons présenter, dans cette première partie, les domaines à partir desquels notre
recherche a été menée en vue de faciliter la compréhension de l’ensemble du devoir. Ainsi,
cette première partie englobe la présentation de notre zone d’étude afin de comprendre le
thème étudié.
Premièrement, le premier chapitre généralité sur la BOA permettra de mieux connaître
notre zone d’étude par son historique, son identification, ses activités,… ; le second chapitre
nous aide à avoir une notion sur le crédit ainsi que les différents types de crédit à la BOA.
Enfin dans le dernier chapitre, nous allons entamer la méthodologie utilisée pour la réalisation
de ce mémoire.
7
Chapitre 1 : Généralités sur la BANK OF AFRICA
Ce chapitre permet de mieux connaitre la société BANK OF AFRICA par sa
présentation qui illustre son identification, son actionnariat et ses historiques ; ensuite son
organisation qui permet de voir l’organigramme de la siège social et de l’agence ; et en
dernier lieu les activités et les missions de la banque.
Section 1- Présentation de l’entreprise
C’est dans cette section que nous allons présenter l’entreprise étudiée grâce à son
identification, son actionnariat et ses historiques.
1- Identification Chaque société a ses propres identités qui sont considérés comme sa régularité
envers l’environnement qui l’entoure. En ce qui concerne la BOA, le tableau ci-dessous
résume son identité :
Tableau 1 : Identification de la BOA Madagascar
Désignation Raison social BANK OF AFRICA Madagascar Forme Juridique Société Anonyme (SA) Capital social 45 509 740 000 MGA Siège Social 2ème place de l’Indépendance Antaninarenina NIF 3000000491 N° STAT 6512011 19990100 35 Inscrit au registre des banques N° 09/Ba/99 Registre des Commerce et des Sociétés 1999 B00839 BP 183, Antananarivo 101 Madagascar Tél (261)20 22 391 00 Fax (261)20 22 294 08 Swift AFRIMGMG Site Web www.boa.mg E-mail information@boa.mg Slogan La force d’un groupe, la proximité d’un
partenaire Sources: www.boa.mg et BOA Tanjombato
2- Actionnariat
Le capital d’une entreprise est constitué d’action, une action est un titre de propriété
représentant une part du capital d’une société6. Le capital social de la BANK OF AFRICA
Madagascar est de 45 509 740 000 MGA, et répartit comme suit :
6 PRUVOST Jean-Marie, « Dico du financier », édition Dunod, 2009, p. 7
8
- AFRICAN FINANCIAL HOLDING – OCEAN INDIEN 41,3%
- ACTIONNAIRES PRIVES LOCAUX 24,8%
- SOCIETE FINANCIERE INTERNATIONALE (SFI) 10,4%
- SOCIETE FINANCIERE NEERLANDAISE POUR LE DEVELOPPEMENT (FMO) 9,4%
- ETAT MALGACHE 9,4%
- PROPARCO 4,4%
- AUTRES ACTIONNAIRES 0,3%
3- Historiques de la BANK OF AFRICA
Le groupe BOA est éparpillé sur différents pays Africain, c’est pourquoi, il est
primordial de connaitre tout d’abord l’historique du groupe et après son historique sur notre
pays.
3-1 Historique du groupe
Le groupe BANK OF AFRICA a été créé vers les années 1982 au Bamako (Mali).
La construction du groupe peut être divisée en 3 grandes étapes importantes dont chacune
correspond à une évolution spécifique et décidé grâce à une stratégie stabilisée :
� La première étape est celle du lancement du 1982 à 1990 : une période difficile pour le
groupe car c’est un projet qui semblait à l’époque irréaliste pour les nombreux observateurs ;
l’idée était de créer une banque africaine indépendante des grands groupes internationaux, et
fondée grâce à des capitaux privés africains et bien diversifiés. Après la création de la BANK
OF AFRICA - MALI (BOA-MALI) en 1982, les premiers éléments d'une structure de tête
sont mis en place et la société holding du futur Groupe BOA, AFRICAN FINANCIAL
HOLDING (AFH), est constituée en 1988. Celle-ci a été directement à l'origine de la BANK
OF AFRICA - BENIN (BOA-BENIN) créée en 1989. A l'issue de cette période pionnière, la
BOA-MALI s'ancre durablement dans le paysage bancaire malien et la BOA-BENIN se
positionne en leader dans son pays, malgré un environnement particulièrement difficile,
puisque celle-ci était la seconde banque à s'implanter dans un pays déserté à l'époque par toute
structure bancaire commerciale.
� La seconde étape est l’expansion du 1991 à 1998 : Une stratégie unitaire, basée sur
l’équilibre d’un actionnariat diversifié est alors développée par la BANK OF AFRICA dans le
but d’une décision d’extension dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA). On a alors étudié toute la possibilité d’achat et de création de banque et par
9
conséquent, trois nouvelles banques sont créés : la BOA Niger en 1994, la BOA Côte d’Ivoire
en 1996 et la BOA Burkina Faso en 1998 et les actions d’harmonisation se développent
fortement.
� La troisième et dernière étape est la diversification du 1999 à 2010 : elle s’exprime par
une volonté de croissance à travers les nombreux pays en Afrique dont le but est d’une part de
passer d’un ensemble de banque à une véritable structuration de groupe ; d’autre part faire
évoluer des activités de banque commerciale pure vers celles liées au crédit-bail, à la bourse
ou l'assurance, pour créer un pôle financier multiforme, capable de proposer une gamme
complète de produits et de services financiers ;enfin, sortir de l'UEMEOA et s'étendre à
d'autres régions d'Afrique subsaharienne, y compris anglophones. C’est durant cette dernière
étape que 7 nouvelles BANK OF AFRICA a vu le jour dont Madagascar fût l’un d’eux en
1999, puis au Sénégal en 2001, au Kenya en 2004, en Ouganda en 2006, en Tanzanie en 2007,
au Burundi en 2008, en République Démographique du Congo et à Djibouti en 2010.
Actuellement, le groupe BOA poursuit son développement et assure la pérennité d'un
grand groupe bancaire transafricain, renforce sa structure capitalistique et financière, se
modernise et s’institutionnalise, grâce à l’appui de BMCE Bank, actionnaire majoritaire de
référence depuis fin 2010. Elle s’installe sur 15 pays Africain en ce moment.
3-2 Historique de la BOA Madagascar
L’ancienne BTM (ou Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra) qui se spécialisait à
l’époque de l’agriculture et de l’élevage a été repris par le groupe BOA le 18 Novembre 1999
et, est devenue la BOA Madagascar dont l’activité est celle d’une banque commerciale pour
tout public. Depuis sa création, elle n’a cessé de progresser grâce au développement de ses
activités et de ses nouveaux produits. Voici quelques exemples durant les 2 dernières années :
- le lancement du produit « Mobile Banking », en collaboration avec l’opérateur de
téléphonie mobile Airtel-Madagascar en 2012
- Lancement de la carte VISA prépayée TUCANA : carte ne nécessitant pas de compte
bancaire en 2012
- en 2012, la présentation du nouveau Prêt Immobilier AKANY (PIA) pouvant aller jusqu’à
20 ans et avec un taux de 12 %,…
Aujourd’hui, la Banque dispose d’un réseau composé de 80 points de vente dont la
dernière agence a été ouverte le 17 et 31 janvier 2014 à Arivonimamo et Brickaville. En effet,
10
chaque agence est capable de traiter l’ensemble des opérations bancaires et offrir toute la
gamme de service à ses clients.
Ces résultats sont soutenus par une démarche qualité ayant déjà permis d'aboutir à la
certification ISO 9001 en 2008 des opérations internationales, des opérations de crédit aux
particuliers, aux entreprises et la Micro-Finance dont l’audit de renouvellement a été effectuée
avec succès en 2010.
Section 2- Organisation de la BOA
Chaque entité, entreprise ou groupement d’entreprise possède un organigramme qui
est la représentation schématique de leur structure et organisation dans le but d’atteindre les
objectifs fixés au départ. Ci-après l’organigramme du siège et de l’agence BOA :
1- Structure organisationnelle du siège
Concernant l’organigramme du siège de ladite société, elle est définie en annexe 1.
Nous pouvons constater tout de suite que dans cette organisation, chaque direction a une
responsabilité bien définie pour atteindre les objectifs fixés par le Directeur Général et
chacune a des subordonnées qui les aident à accomplir leur mission.
2- Structure organisationnelle de l’agence
La représentation schématique de l’organigramme de l’agence BOA Tanjombato est
donnée ci-dessous:
Figure n° 1 : Organigramme de l’agence Tanjombato
Source : BOA Tanjombato
DIRECTEUR AGENCE
ANIMATEUR DE GUICHET
AGENT MULTI-FONCTION Front Office
DIRECTEUR ADJOINT
CHARGES DE CLIENTELE
PARTICULIER
ACCUEI
AGENT MULTI-FONCTION Back office
CHARGES DE CLIENTELE
PROFESSIONNELLE
PERSONNEL DE SERVICE
11
Responsabilités de chaque service :
La structure hiérarchique figurée ci-dessus nous montre que chaque personne a ses
responsabilités pour atteindre le but fixé par le siège. Discernons un par un la responsabilité
de chaque service :
� Directeur d’agence : C’est la première responsable commerciale et chef de l’agence ;
elle assure la relation entre la Direction Générale du siège de la BOA Antaninarenina et celui
de l’agence. C’est elle qui guide ses subordonnées et coordonne les actions de chacun pour la
bonne marche de l’entité.
Elle valide chaque opération : l’octroi des crédits des particuliers, des entreprises, ...
et détienne le pouvoir à la décision final sur la gestion de l’agence. Elle effectue aussi des
descentes sur terrains que ce soit pour visiter la clientèle (notamment les entreprises) ou pour
prospecter des nouvelles clientèles cibles afin de mener une action commerciale pertinente.
� Directeur Adjoint : elle assiste le directeur d’agence et a la même responsabilité que
celui-ci. C’est elle qui se charge des opérations administratives pour la bonne marche de la
banque et en cas d’absence du directeur, elle remplace ses diverses tâches.
� Animateur guichet : C’est le chef des agents multifonctions : le front office et le back
office. Pour le front office, il assure l’approvisionnement de chaque caisse et résout les
problèmes éventuels au guichet, prend en charge toutes mesures nécessaires pour la
satisfaction de la clientèle et pour une bonne qualité des services.
Pour le back office, il est le premier responsable des opérations en devise c'est-à-dire
l’échange des monnaie nationale en monnaie étrangère ou vice versa, autorisation des achats
en devise, attestation de devise…En outre, il prend en charge le contrôle de tous les chèques
versés à l’agence.
� Agents multifonctions Front office : ce sont les caissiers qui sont en lien direct avec
la clientèle, leurs responsabilités inclus les versements d’espèce, le paiement en espèce et le
paiement western union. Ils ont une grande implication envers ses tâches car il faudra vérifier
soigneusement le bordereau de versement, le comptage des billets, vérification des signatures
et visa, saisie des opérations guichets, délivrance position, … Ils rendent comptent à son
supérieur hiérarchique toutes les problèmes éventuelles au guichet.
12
� Agents multifonctions Back Office : Ces personnels assurent le traitement des
virements : réception, vérification des ordres de virement et saisie des virements. Par ailleurs,
ils gèrent aussi les effets : effets échus, effets impayés, vérifie les échéanciers ; il y a aussi le
traitement des opérations internationales c'est-à-dire le suivi les opérations d’importation et
d’exportation.
� Chargés de clientèles professionnelles et particulières : Ce sont les commerciaux de
la banque qui gèrent la gestion de portefeuille client ; ainsi ils assurent les tâches suivantes : la
prospection des nouveaux clients notamment les entreprises pour leurs vendre les divers
produits de la banque (crédit, ouverture de compte,..) ; visite des clients ; réalisation d’ un
compte rendu des visites ; montage des dossiers de crédit (particuliers, PME) en vérifiant les
dossiers nécessaires ; conseil, orientation et suivi des clients, …
� Accueil : plusieurs tâches leurs sont confiés : ouverture compte, clôture compte,
transfert de compte, délivrance des cartes, délivrance des chèques, déclaration de perte carte
sésame, attestation bancaire, … Ils obtiennent en premier la réclamation directe des clients et
les confie à son supérieur lors d’une réunion.
� Personnel de service : C’est le coursier de la banque et il est l’agent de liaison de
l’agence au siège.
Après avoir vu les responsabilités de chaque personnels à l’agence Tanjombato, nous
allons voir les activités et missions de la banque.
Section 3- Activités et missions
Chaque entité a des activités et des missions pour atteindre les objectifs fixés par les
dirigeants. Il est préférable tout d’abord de discuter des activités de la banque avant de parler
de ses missions.
1- Activités
Les opérations de banque comprennent : la réception de fonds du public ; les
opérations de crédit telles que la mise à disposition de fonds et les opérations de crédit-bail ;
la mise à disposition et la gestion de moyens de paiement7. La BOA étant une entreprise
réalisant des opérations de banque, ses principales activités s’articulent donc autour de la
gestion des crédits et la gestion des dépôts.
7 BERNET ROLLANDE Luc, « Principe de technique bancaire », 25è édition Dunod, Paris 2008 p.4 et p.5
13
1-1 Gestion des crédits
La BOA Madagascar offre différents types de crédits à sa clientèle :
Pour les particuliers, la BOA offre des :
- crédits à court terme : le Prêt Evènement Familiaux (PEF), le Prêt Scolaire (PSC) dont
le remboursement s’effectue en 10 mois ;
- crédits à moyen terme : le Prêt Vahaolana (PVO) pour 5 ans de remboursement ;
- crédit à long terme : le Prêt Immobilier Akany (PIA) jusqu’à 20 ans de
remboursement.
Pour les entreprises, la banque offre 2 crédits d’investissements (à Moyen Terme et à
Long Terme) et 11 crédits de fonctionnements. Ces crédits de fonctionnement sont :
l’escompte sur papier commercial, mobilisation créances nés sur l’étranger, avance sur
certification et facture administrative, avance sur marchandise, avance sur produit, facilité de
caisse et le découvert, escompte papier de chaîne, microcrédits, préfinancement collecte
produit, crédit par signature et ouverture des crédits documentaires.
1-2 Gestion des dépôts
On entend par dépôts, l’ensemble des disponibilités confiées par la clientèle au
banquier. Ces dépôts peuvent être effectués à vue, c’est-à-dire avec possibilité de retrait à
tout moment ou à terme, le retrait n’étant alors, en principe, possible qu’à une échéance
déterminée d’avance.8
La BOA Madagascar propose à ses particuliers et entreprise 2 types de dépôts : le
dépôt à vue et le dépôt à terme. Les dépôts à vue dont le retrait peut être effectué à tout
moment sont les suivants :
� Compte Tahiry : compte épargne ouvert à tout public ;
� Compte courant d’entreprise ;
� Compte chèque ;
� Pack Fonxionnariat ;
� Pack Salaria.
Par ailleurs, les dépôts à terme dont le retrait n’est possible qu’à une échéance
déterminée d’avance sont : le dépôt à terme et le bon de caisse.
La banque offre aussi des moyens de paiements comme les chèques, virement,… et
autres opérations connexes comme les opérations de change grâce au Western Union.
8 BERNET ROLLANDE Luc, « Principe des techniques bancaires », 25è édition, Paris 2008 P. 41
14
2- Missions
Nous ne pouvons pas citer ici toute la mission de la banque mais une de ses missions
consiste à la recherche de la satisfaction des clientèles. En effet, l’engagement de la BOA
envers ses clients est de leur offrir un service de qualité par :
- L’accueil de chaque client et son orientation individuelle vers le service concerné,
dès son entrée dans la banque.
- L’attribution d’un contact personnalisé au sein de la banque à chaque client.
- L’engagement de ne laisser aucune demande de ses clients, qu'elle soit écrite ou orale,
sans réponse personnalisée.
- L’engagement de répondre à toute demande de "crédit particulier" et « crédit
entreprise » dans un délai maximum de 5 jours ouvrés.
D’autre part, il y a la recherche des résultats satisfaisants par le renforcement du
réseau dans toutes les régions de Madagascar afin de se rapprocher des clientèles. D’où
viennent le slogan « La force d’un groupe, la proximité d’un partenaire »
Dans cette première chapitre, nous avons vu la présentation de la BOA par son
historiques, son identification et ses activités et missions, passons maintenant à la notion de
crédit bancaire.
Chapitre 2 : Notion de crédit
Ce chapitre sera consacré au cadre théorique de notre recherche : le crédit bancaire.
Ainsi, nous allons entamer en premier par la notion du crédit bancaire et après les différents
types de crédit à la BOA.
Section 1- Le crédit bancaire
En ce qui concerne la notion sur le crédit bancaire, nous allons définir le mot crédit
bancaire et passer à la notion de risque de crédit.
1- Définition du crédit
Parmi les nombreuses définition du crédit bancaire, celle-ci nous paraît être la plus
simple : « Le crédit bancaire est en général l'opération par laquelle la banque met une
somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris
15
par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à l'époque fixée
pour le remboursement, une somme équivalente à celle qui lui a été fournie »9
Le terme crédit vient du latin credere c'est-à-dire faire confiance. Cette confiance est la
base principale du crédit car s’il n’y a pas de confiance entre les 2 parties, l’opération de
crédit n’est pas envisageable. En général, tous les crédits s'accompagnent par des intérêts
(c'est-à-dire que l'emprunteur rembourse une somme d'argent qui s'ajoute au montant initial
emprunté ; cet intérêt est la rémunération de la banque pour l’argent prêté) et des garanties (ou
sûretés, exigées par la banque en cas de défaillance de l’emprunteur).
2- Notion de risque de crédit
Les risques sont présents dans presque toutes les activités économiques et financières
des entreprises notamment dans une banque. Les banquiers subissent un risque de non
remboursement de la part des emprunteurs. Un risque peut être défini comme la probabilité
pour que l’emprunteur ne soit pas en mesure où dans l’impossibilité de payer le fonds
emprunté selon les termes spécifiés dans le contrat. Il existe divers types de risques dans une
banque surtout lors de l’octroi d’un crédit comme: le risque de contrepartie, le risque de
défaillance de l’emprunteur,…
Section 2- Les différents types de crédits à la BOA
La banque BOA offre divers types de crédit à afin de satisfaire ses clients. Mais
parlons tout d’abord des crédits aux particuliers avant d’entamer celles des entreprises.
1- Les crédits aux particuliers
Pour les particuliers, la banque offre 4 types de prêts à savoir : le Prêt SColaire
(PSC), le Prêt Evènement Familial (PEF), le Prêt Vahaolana à moyen terme (PVO) et le Prêt
Immobilier Akany (PIA).
1-1 Les prêts à court termes
Il y a 2 prêts moins d’un an destinés à financer les besoins des particuliers à la
banque à savoir : le Prêt SColaire (PSC) qui est un prêt destiné à l’étude des enfants comme
les écolages, les fournitures, les transports, … et le Prêt Evènement Familial (PEF) destiné à
financer les dépenses occasionnées par un évènement familial : naissance, mariage,
baptême,… La durée maximum des remboursements est de 10 mois pour le PSC et 12 mois
pour le PEF.
9 PRUCHAUD J., « Evolution des techniques bancaires », Editions scientifiques Riber, Paris, 1960, p.50.
16
1-2 Le prêt à moyen terme
Il s’agit du Prêt Vahaolana (PVO) qui est destiné aux salariés et fonctionnaires pour
l’amélioration de leurs cadres de vie ou à la réalisation de leurs rêves comme l’achat de
voiture, meubles,… Sa durée maximum de remboursement est fixée à 60 mois.
1-3 Le prêt à long terme
Le Prêt Immobilier Akany (PIA) peut aller jusqu’à 20 ans de remboursement dont
l’objet est destiné à financer la construction, finition d’une construction en cours ou à
l’acquisition d’une résidence principale et secondaire. Mais la banque exige avant tout que le
terrain soit titré et borné.
2- Les crédits aux entreprises
On peut classer les crédits en 2 formes : les crédits de fonctionnement et les crédits
d’investissements.
2-1 Les crédits de fonctionnements10
• L’escompte papier commercial: qui est un crédit de fonctionnement à court terme
par la mise à disposition sur le compte courant du cédant du montant d’une remise d’effets qui
deviennent la propriété du banquier, déduction faite des agios décomptés de la date
d’escompte jusqu’à l’échéance des traites. L’escompte permet à l’entreprise de mobiliser ses
clients locaux (effets à recevoir) pour couvrir totalement ou partiellement les besoins de
trésorerie.
• Mobilisation de créances nées sur l’étranger « MCNE »: c’est une technique offerte
aux exportateurs pour disposer de leurs créances sur des acheteurs étrangers avant le paiement
effectif de ses derniers. La créance se rapporte à une vente ferme et prend naissance lors de
l’expédition des marchandises. Elle permet à l’entreprise de mobiliser son client étranger pour
couvrir totalement ou partiellement les besoins de trésorerie.
• Financement des marchés administratifs : qui comprend 2 formes : l’avance sur
certificat administratif (ASCA) et l’avance sur facture administrative (ASFA).
L’ASCA communément appelé avance sur décompte de droit constaté ADDC permet de
mobiliser le poste client (Administration, ONG,…) qui ne sont pas habilités à signer des effets
de commerce.
10
Selon les documentations internes de l’entreprise
17
L’ASFA est un crédit de trésorerie octroyé par la banque à des entreprises sur présentation des
factures administratives. Il est destiné à toute personne physique ou morale après étude de la
situation financière.
• Avance sur produits ou marchandises : ce crédit concerne le financement des stocks
détenus par les entreprises individuelles ou les sociétés en attendant leurs commercialisations.
Il est destiné aux produits qui ne nécessitent pas beaucoup de transformations comme les
produits d’origine végétale, minière ou animale.
• Facilité de caisse et le découvert : la facilité de caisse est une avance à très courte
durée en compte courant destinée à couvrir un décalage de trésorerie temporaire en raison de
retards dans la transmission de paiement ou de concentration d’échéances à une même date.
Le découvert, par contre, est une avance en compte courant pouvant atteindre quelques
semaines du cycle d’exploitation de l’entreprise. Sa durée est de 1 an renouvelable
• Microcrédit<2ans : elle s’adresse à trois catégories de clientèle suivant leur
structuration : les paysans regroupés en association de crédit à caution solidaire, les
bénéficiaires individuels (exploitant agricoles, artisans, éleveur,…) et les agents économiques
du secteur des micro-entreprises membres de Mutuelles d’Epargne et de crédit.
• Escompte de papier de chaîne : il s’agit du financement de vente à tempérament
c'est-à-dire adoucies par la répartition du prix en plusieurs paiements partiels de véhicule
automobile, matériels d’équipements professionnels, matériel d’équipement familial. Leurs
durée est de 12 mois à 24 mois.
• Préfinancement de collecte de produit : il s’agit de préfinancement que la banque
accorde au client pour lui permettre de démarrer la collecte. C’est un complément à
l’autofinancement que le client doit apporter pour débuter la campagne. Pour être éligible au
préfinancement, le client doit être titulaire d’une autorisation valide. Ce crédit est
généralement réservé au client exerçant l’activité de collecte de produits agricoles, ou une
activité saisonnière.
• Crédits par signature ou caution : la banque garantit par écrit les opérations que les
clients aura à effectuer mais cet engagement n’implique pas de décaissement mais renforce la
crédibilité de son client. Certes, en cas de défaillance de son client, la banque doit payer les
obligations financières que comporte son engagement.
2-2 Les crédits d’investissements
Ce sont les crédits d’investissements à moyen terme et à long terme. En effet, ils
peuvent financer toute immobilisation comme l’acquisition ou construction d’immeuble
18
d’exploitation ainsi que de terrain sur lequel doit être construit un immeuble, acquisition de
tout matériel de production (machines, outillages,…), acquisition de véhicule devant servir à
l’exploitation de l’entreprise, acquisition de matériel de bureau ou matériels informatique,…
Les crédits d’investissements sont des crédits amortissables c'est-à-dire dont le
remboursement en capital s’effectue de façon fractionné sur toute la durée du crédit et ils
impliquent un apport personnel ou autofinancement de l’emprunteur de 30% du coût global
d’investissement.
Après avoir vu une petite notion sur le crédit ainsi que les différentes crédits que la
banque offre à ses clients, passons maintenant à l’approche méthodologique.
Chapitre 3 : Approches méthodologiques
Afin de mener le présent mémoire avec succès, divers méthodes ont été adoptées
notamment sur la technique de collecte des données primaires et secondaires ainsi que leurs
traitements et analyses.
Section 1- Collecte des données et informations
La collecte des données et informations nécessite l’utilisation des techniques
documentaires, l’entretien avec les responsables ainsi que l’observation sur le terrain.
1- Techniques documentaires
Les données et informations sont les éléments fondamentaux à la rédaction du
présent mémoire, car elles servent d’éléments d’analyses et de diagnostic pour identifier les
faits et problèmes mais aussi tendances lourdes conduisant aux recommandations et solutions.
Il y a 2 types de données à réunir : les données primaires et les données secondaires.
L’objectif que l’on a fixé était de réunir le maximum de documents possible qui a un lien
direct ou indirect avec le thème que ce soit à l’aide des données primaires ou secondaires. Les
données secondaires ont été rassemblées à l’aide des techniques documentaires c'est-à-dire la
bibliographie et la webographie.
1-1 La bibliographie
Pour bien comprendre notre zone d’étude, la première technique est la bibliographie.
En effet, les différents ouvrages des auteurs dans la bibliographie ont été d’une aide très
précieuse qui nous a appuyés tout au long de la rédaction de notre mémoire ; cela nous a
19
facilité la compréhension du thème et la compréhension des techniques bancaires. Malgré la
difficulté que nous avons eu à trouver ces ouvrages, cela ne nous a pas empêchés d’avoir
recours à cette technique. Mais il ne faut pas négliger les différents cours académiques depuis
la classe de première année jusqu’à la quatrième année comme l’analyse financière, la
méthodologie général, gestion financière, technique de négociation commercial,… Ils nous
ont très utiles pour le renforcement de nos idées.
1-2 La webographie
La seconde technique est la webographie : l’évolution de la nouvelle technologie de
l’information et de la communication (NTIC) facilite toutes recherches des données et
d’informations et tout cela grâce à l’internet. En effet, il suffit tout simplement de taper le mot
clés sur le moteur de recherche et les documents peuvent être consultés en tout instant. Cela
nous a grandement aidés pour la compréhension du thème par la revue de la littérature ainsi
qu’à la compréhension du groupe BOA. Mais il ne suffit pas de se baser sur la théorie, il
paraît intelligent de voir la réalité sur le terrain.
2- Entretien
Un entretien est une entrevue entre 2 personnes dont laquelle un individu A déploie
toute une stratégie orale pour extraire d’un individu B l’information qu’il détient.
L’information est asymétrique et les 2 rôles ne peuvent être intervertis.11
L’entretien ainsi que l’observation que nous allons voire ci-dessous fait partie des
techniques de collecte des données primaires indispensable à la réalisation de ce mémoire.
L’entretien auprès des divers responsables à la BOA Tanjombato tels que les chargés
clientèles, le directeur adjoint, l’animateur guichet, l’accueil,… a été d’une grande aide pour
collecter le maximum d’information; l’entretien se faisait selon la disponibilité des
responsables. Pour se faire, nous avons élaboré une série de questionnaires d’enquête
concernant l’octroi de crédit des PME et des particuliers. Il existe différentes types de
questions que nous avons utilisées comme les questions ouvertes pour permettre aux
interviewés de s’exprimer librement sur son opinion, les questions fermés qui limite la
réponse en répondant seulement par Oui ou Non, ainsi que les questions à choix multiple pour
leurs proposer un choix de réponse possible.
11
Cours de Mme ANDRIANAIVO Victorine, « Méthodologie », 4ème
année Gestion
20
3- L’observation
Pour compléter l’entretien, le deuxième outil essentiel à la collecte des données
primaire est l’observation sur le terrain. En effet, l’observation est une étude attentive et
spécifique d’un phénomène, d’un milieu, d’une action ou d’un comportement d’un individu12.
Le stage que nous avons effectué durant 1 mois au sein de la BOA Tanjombato nous
a permis de participer à la vie de l’entreprise et de faire une observation sur la manière de
traiter la clientèle de l’entreprise comme la montage des dossiers de crédits, le traitement des
dossiers, le suivi et l’évaluation des dossiers. Cette technique a facilité la compréhension de la
démarche adoptée par la banque à l’octroi d’un crédit.
Section 2- Traitement des données et analyse des résultats
Les réponses aux questions ouvertes et fermés posés à l’entretien et l’observation
faites durant le stage seront traitées puis analyser grâce à des outils d’analyse comme le
SWOT.
1- Traitement manuel et informatique des données
Les techniques de cueillette des informations élaborées précédemment ont facilitées
le traitement des données. Ainsi les réponses obtenues ont été rassemblées puis triées afin de
dégager les idées essentielles ; de ce fait, les données qui sont inutiles ont été éliminées. Cette
méthode a facilitée le traitement informatique des informations. De ce fait, deux logiciels ont
été utilisés pour le traitement des textes ainsi que l’élaboration de tableau et graphique : « le
Microsoft Word 2007 » et le « Microsoft Excel 2007 ».
2- Outils d’analyse des résultats
On va expliquer tout d’abord le diagnostic SWOT avant de donner son but.
2-1 Le Diagnostic SWOT
La méthode SWOT vient des termes anglo-saxons: Strength, Weakness, Opportunity,
Threat. En français, elle est traduit FFOM ou Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces.
L’intérêt de cette méthode est d’examiner non seulement les éléments positifs et négatifs
concernant l’entreprise elle-même, mais également de constater qu’elle ne vit pas dans un
contexte isolé.
12
Cours de Mme ANDRIANAIVO Victorine, « Méthodologie », 4ème
année Gestion
21
2-2 But du diagnostic SWOT
En effet, le but de cette méthode est de dégager les forces et les faiblesses internes de
l’entreprise ainsi que ses opportunités et ses menaces face à son environnement. Elle permet
au dirigeant de faire la synthèse du diagnostic global et de prendre des orientations
stratégiques en s’appuyant à la fois sur la situation propre de l’entreprise et sur la situation de
son environnement extérieur.
Section 3- Les limites de l’étude
Lors de nos recherches, quelques limites ont été rencontrées pour empêcher l’atteinte
des objectifs fixés. En premier lieu, le temps a limité notre étude parce que l’entreprise n’a
accordée qu’un mois pour faire des enquêtes et des observations sur le terrain. De plus,
l’enquête ou les entretiens directes faites auprès des responsables du service étudié ont été
difficiles à cause de leurs tâches et leur volume de travail ; ainsi ils ne sont pas toujours
disposés à être questionnés et n’ont pas suffisamment de temps pour communiquer. Par
ailleurs, pour les crédits des entreprises, notre étude a été focalisée pour le crédit
d’investissement à cause des différents crédits qui existe dans la banque. On n’a pas pu
également prendre le cas d’une entreprise en raison de la confidentialité des données
clientèles.
Ceci met à terme la première partie de notre mémoire. Dans cette première partie,
nous avons vue une description de notre zone d’étude : la banque BOA dans son ensemble
afin de la connaître davantage. Aussi, la compréhension du thème « amélioration de l’octroi
de crédit d’un établissement financier» nous a amené à donner quelques notions sur le crédit.
Par la suite, nous avons pu établir les méthodologies pour l’établissement de ce mémoire.
Passons maintenant à la seconde partie qui met en évidence les résultats accueillis lors de
notre étude.
22
PARTIE II : RESULTATS
C’est dans cette deuxième partie que nous apporterons les résultats de notre étude :
l’octroi de crédit d’un PME et d’un particulier à la BOA. Pour les PME, notre étude sera
consacrée au crédit d’investissement car c’est là que nous avons basés notre enquête.
Ainsi, nous verrons dans le premier chapitre les procédures d’octroi de crédit à la
BOA où nous discutons du cas des particuliers et celui des entreprises. Ensuite, l’analyse
financière pour le crédit d’investissement sera ensuite entamée dans le second chapitre. Enfin,
c’est dans le dernier chapitre que nous parlerons de l’approbation des crédits à la banque.
23
Chapitre 1 : Procédures d’octroi de crédit
L’octroi de crédit est l’une des premières préoccupations de la banque vu que c’est
une source de rentabilité conduisant à l’atteinte de l’objectif. En effet, si la procédure d’octroi
de crédit n’est pas bien menée, les prêts accordés risquent de ne pas correspondre aux besoins
des emprunteurs, de n’avoir aucun impact et, finalement, d’être mal remboursés. Dans ce
chapitre, nous allons apercevoir en premier lieu la procédure d’octroi de prêt des particuliers
et ensuite la procédure d’octroi de crédit des PME.
Section 1- La procédure d’octroi de prêt aux particuliers
Dans le cadre de l’octroi de crédit d’un particulier, la banque exige quelques
conditions avant de déterminer le montant du prêt accordé. Mais elle se doit d’être prudente
pour minimiser les risques d’insolvabilité, c’est pour cela qu’elle propose des garanties.
1- Conditions exigées aux particuliers
Avant tout, il est à noter que les prêts à la BOA sont destinés aux salariés travaillant
dans le secteur public et privé. Evidemment, les salariés retraités ne peuvent pas faire du
crédit. Ainsi, pour pouvoir bénéficier des prêts, plusieurs conditions sont exigées. Il faut:
- avoir une ancienneté de plus d’1 an au sein de la société ;
- que le salaire soit domicilié à la BOA depuis 1 mois ;
- être titulaire d’un compte à la BOA. La banque recommande cependant l’ouverture
d’un pack SALARIA ou d’un pack FONXIONNARIA qui sont des comptes à vue dotées
d’un service bancaire complet et permettant une réduction du frais de dossier jusqu’à 50%.
Après avoir réuni ces conditions, les particuliers peuvent rassembler tout les dossiers
nécessaires à l’autorisation de crédit et c’est à la responsabilité du chargé de la clientèle de
vérifier la conformité des documents. Quand toutes les conditions sont réunies et que les
clients ont choisis son type de prêt, le chargé de clientèle prépare tout les dossiers à compléter
par le prêteur. Parmi ces dossiers, il y a la convention de prêt en 2 exemplaires pour le prêt à
court terme et en 3 exemplaires pour le prêt à moyen terme, le fiche de demande de prêt, la
fiche pivot, la domiciliation de salaire et l’assurance Colina.
2- Détermination du montant accordé
Avant de déterminer le montant du prêt accordé, la banque calcule d’abord le salaire
net du client emprunteur. Pour cela, elle prend le salaire de base déduit des éléments variables
comme les primes, les avances sur salaire, les heures supplémentaires,… qui sont figurés dans
24
la fiche de paie. Ensuite, il faudra savoir le taux appliqué ainsi que la durée du
remboursement qui varie selon le type de prêt choisi. La base du calcul du montant accordé
se fera à partir de la capacité de remboursement du client c'est-à-dire la quotité cessible qui est
de 33,33% du salaire net. C’est à partir de ces éléments que l’on obtient le montant du prêt qui
sera ensuite déduit du frais de dossier. Il est à noté que le montant du remboursement du prêt
comprend le capital, l’intérêt et l’assurance (0,8% du capital).
3- Les garanties
En général, lorsque le banquier accorde des crédits, il le fait en grande partie avec des
fonds qui ne lui appartiennent pas. Il doit de ce fait, être prudent dans la gestion des fonds qui
lui est confiée en prenant des garanties appelées souvent sûretés. Les garanties peuvent
prendre diverses formes comme les garanties personnelles (caution ou aval d’un tiers), les
garanties réelles (la gage, hypothèque d’un bien, nantissement d’un matériel,…) et les
diverses assurances.
Pour les crédits particuliers, les garanties de la banque sont : la domiciliation de
salaire, la cession volontaire sur salaire et l’assurance.
La domiciliation de salaire est une lettre adressée à la société de l’emprunteur dont l’objet est
de demander à verser le salaire, les pensions et les appointements de l’employé chaque mois à
la BOA. La signature de la part de l’employeur signifie qu’il accepte de faire bénéficier la
BOA des indemnités auxquelles l’employé a droit avant tout autre créancier.
La cession sur salaire permet au banquier de poursuivre en justice le prêteur en cas de non
remboursement de fonds de celui-ci tandis que l’assurance-crédit offre la garantie d’être
payée en cas de décès de l’emprunteur.
Section 2- La procédure d’octroi de crédit aux entreprises
Dans cette section, nous allons limiter notre résultat sur le cas du crédit
d’investissement car c’est là que nous avons mené notre enquête grâce à des questionnaires.
De ce fait, notre résultat parlera en totalité de l’octroi de crédit d’investissement.
1- Les conditions exigées aux PME
Pour toute demande de crédit, la banque exige quelques conditions : il faut d’abord
que l’entreprise soit titulaire d’un compte courant à la banque. Un compte courant est une
25
convention par laquelle deux personnes s’engagent réciproquement sur le fonctionnement
d’un compte caractérisé par des opérations s’imputant tant au crédit qu’au débit du compte13.
Ensuite, il faut présenter les états financiers des 3 dernières années ainsi que les états
financiers prévisionnels. Ces états financiers seront analysés après par le chargé clientèle pour
vérifier la situation de l’entreprise. Enfin, il y a l’effort sur fonds internes de l’emprunteur, ce
que nous appelons l’apport personnel ou autofinancement, qui est en général environ 30% du
coût global de la dépense d’équipement.
2- Les garanties
Les garanties pour les entreprises feront l’objet d’une évaluation par la banque, puis
elles seront ensuite validées.
2-1 Evaluation des garanties
Les garanties proposées par les PME font l’objet d’une évaluation par la banque. Sur
ce, il y a une limite fixé par la banque : jusqu’à 200 Millions Ariary de garantie, c’est le
chargé de clientèle même qui se charge de l’évaluation et au-delà de cette somme, c’est
l’expert de la banque qui s’en charge. En ce qui concerne par exemple les matériels comme
les véhicules ; l’évaluation est basée sur sa valeur au marché, sa date de mise en circulation,
kilométrage parcourue, … . Il faut cependant noter que la garantie doit être à la hauteur de
120% du crédit offert.
2-2 Validation des garanties
Après l’évaluation, l’agent de la banque valide ou formalise les garanties par voie
d’un notaire afin d’éviter les litiges au moment du saisissement des biens en cas de non
remboursement de l’emprunteur. Cette formalisation s’agit de l’inscription du véhicule en
gage au centre d’immatriculation, du terrain et de la construction au service de domaine et du
fonds de commerce au registre de commerce, de l’établissement de l’acte de nantissement, de
la légalisation de signature.
3- Le mode de remboursement
Les crédits d’investissements sont des crédits amortissables, c’est-à-dire dont le
remboursement en capital s’effectue de façon fractionné sur toute la durée du crédit. La
périodicité des échéances peut être mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle selon les
possibilités de trésorerie de l’entreprise. C’est avec le cash-flow (bénéfice net après impôt)
que l’entreprise emprunteuse rembourse un crédit d’investissement.
13
BEGUIN Jean-Marc et BERNARD Arnaud, « L’essentiel des techniques bancaires », Eyroles Edition
d’organisation, P. 21
26
Concernant la durée du prêt, elle varie en fonction de la nature des biens financés :
les crédits à MT sont comprises entre 3 et 5 ans tandis que les crédits à LT d’une durée
supérieur à 5ans. Cependant, il doit exister une liaison entre la durée du financement et la
durée de vie du bien financé pour que le crédit fonctionne. Il faut éviter, dans tous les cas, que
la durée du financement soit plus longue que la durée d’utilisation du bien que le crédit à
moyen terme finance. Celui-ci s’applique donc à des investissements de durée moyenne tels
que véhicules et machines et, de façon plus générale, à la plupart des biens d’équipement et
moyens de production de l’entreprise14.
Nous avons vu dans ce premier chapitre les conditions exigées par le banquier
lorsqu’un particulier ou un PME demande du crédit, les garanties ainsi que le mode de
remboursement du crédit d’investissement. Le second chapitre sera consacré à l’analyse
financière du crédit d’investissement des entreprises.
Chapitre 2 : Analyses Financières
Pour toute demande de crédit, l’analyse financière est primordiale pour la banque.
Elle permet à la banque de porter un jugement sur la situation financière de l’entreprise et sur
ses perspectives d’avenir mais aussi de mesurer le degré de confiance qu’elle accorde à
l’entreprise. L’analyse financière porte nécessairement sur plusieurs exercices, elle a pour
objet d’étudier le passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir.15En effet, il n’est
pas possible d’envisager un octroi de crédit sans que la banque étudie de façon complète la
situation financière de l’entreprise.
Section 1- Etude préliminaire avant l’analyse financière
A la réception des dossiers de demande de crédit à l’agence, le chargé clientèle
procède à une analyse basant sur les renseignements généraux de l’entreprise, la relation
bancaire, la situation de ses comptes et des autorisations éventuelles déjà accordées, la
compétence de l’entreprise ainsi que ses engagements envers d’autres banques. Ces études lui
permettent de mieux appréhender le risque bancaire sur le crédit demandé.
1- Cadre juridique de l’entreprise
Avant de procéder à l’analyse financière des états financiers de l’entreprise, il est
nécessaires pour le banquier de fournir des explications sur les historiques de la société et son
14
BERNET ROLLANDE Luc, « Principe des techniques bancaires », 25è édition Dunod Paris 2008 P.342 15
HUBERT de la bruslerie, « Analyse financière », 4è édition Dunod Paris 2010, P. 476
27
développement. Il s’agit principalement de s’informer sur la situation récente du demandeur
dans tous les domaines comme sa dénomination, sa situation juridique, ses produits, ses
activités, ses concurrents,… Ces analyses sont primordiales pour la banque car elles
permettent d’avoir une idée sur l’évolution de l’entreprise et sur la manière d’analyser ses
dossiers.
2- Les compétences de l’entreprise
Afin d’octroyer des crédits, le banquier tient compte de tout les informations liées à
l’entreprise comme ses compétences (c'est-à-dire ses capacités techniques) et ses expériences
professionnelles. La capacité technique d’une entreprise est son aptitude à suivre les
évolutions technologiques, à utiliser les matériels adéquates pour maîtriser son activité. Pour
l’expérience professionnelle, le banquier s’intéresse aux parcours effectués par l’entreprise,
ses activités et ses prestations effectuées par ce dernier car cela auront une implication sur sa
crédibilité. A noter que plus l’entreprise a des expériences dans son domaine d’activité, plus
elle aura la chance de gagner la confiance du banquier pour l’accord d’un emprunt.
Section 2- Les états financiers
Après avoir eu quelques connaissances sur l’entreprise, le banquier effectue l’analyse
des états financiers c’est-à-dire les états financiers des 3 dernières années et les états
financiers prévisionnels.
1- Analyse des états financiers des 3 dernières années
Le banquier effectue l’analyse des instruments financiers appelés « documents de
synthèse » qui permettent de donner une image sur la situation financière de l’entreprise, ses
performances ainsi que les transactions conduites par l’entité. Ces instruments financiers sont
le bilan et le compte de résultat.
1-1 Le bilan
Selon le PCG 2005, « le bilan est un état récapitulatif des actifs, des passifs et des
capitaux propres de l'entité à la date de clôture des comptes ». Le bilan est un outil
indispensable à l’analyse financière vu qu’il retrace à l’actif tout ce que l’entreprise possède,
et au passif l’origine des fonds qui ont permis à l’entreprise de financer ses actifs.
L’octroi d’un crédit exige l’analyse du bilan des 3 dernières années, et pour la
banque, la notion d’équilibre est fondamentale car elle permet de porter un premier jugement
sur la liquidité et la solvabilité de l'entreprise. Un bilan peut être financier lorsqu’il évoque la
solvabilité d’une société avec ses créanciers. Il peut être aussi fonctionnel lorsqu’il expose
28
l’équilibre financier entre besoins et ressources de financement. L’analyse de l’équilibre
financier d’une entreprise à partir de son bilan passe par trois étapes: le FRNG, le BFR et la
trésorerie.
1-1-1 Le Fonds de roulement net Global (FRNG)
Le FRNG est un indicateur d’équilibre financier et constitue la marge de sécurité
financière pour une entreprise. L’augmentation du FRNG accroit les disponibilités de
l’entreprise et quand une entreprise a beaucoup de disponibilité, elle peut rembourser ses
dettes ; c’est pourquoi la banque accorde beaucoup d’attention à son étude. Dans la plupart
des cas surtout pour le crédit à CT, la banque ne prête pas aux sociétés qui ne disposent pas de
FR suffisant pour son fonctionnement.
1-1-2 Le Besoin en fonds de roulement (BFR)
Le BFR est la part des besoins ou emplois cycliques qui n’est pas financée par les
ressources cycliques et reste à la charge de l’entreprise. Les besoins cycliques proviennent des
stocks indispensables et des crédits accordés aux clients tandis que les ressources cycliques,
des crédits consentis par les fournisseurs ou les délais de paiements accordés par divers
organismes (Etat, OSTIE, CNAPS). Il découle du décalage entre encaissement résultant des
ventes et le décaissement résultant des achats. Pour la banque, il est l’indicateur pour savoir si
l’entreprise est capable ou non de financer son cycle d’exploitation.
1-1-3 La trésorerie
La trésorerie est la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement. L’analyse de ce solde permet de savoir si l'entreprise possède une trésorerie siens,
c'est-à-dire ni trop positive ni trop négative. Cela est un synonyme d’une bonne gestion qui est
d’assurer la solvabilité de l’entreprise au moindre coût. Rappelons que la trésorerie idéale
pour une entreprise est une trésorerie au voisinage de 016.
1-2 Le compte de résultat
Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits réalisés
par l'entité au cours de la période considérée17. Il présente l’ensemble des flux de produits et
de charges imputables à la période de temps déterminée par l’exercice comptable.
Pour la banque, son analyse permet d’apprécier la performance et la rentabilité d’une
entreprise vu qu’il fournit les données utiles qui peuvent être analysées par des instruments de
mesure financiers. Le banquier analyse le résultat net à l’aide des soldes intermédiaires
16
Cours de « Gestion Financière Approfondie», ANDRIAMASIMANANA Origène Oliver, AU 2012-2013 17
Selon Plan Comptable Général 2005
29
figurés dans le compte de résultat afin de déterminer la capacité de remboursement de
l’entreprise. Quand l’entreprise dégage un faible résultat ou un résultat négatif, cela signifie
que le risque encouru par le crédit est élevé. De ce fait, l’autorisation du crédit en faveur de
l’entreprise risque de ne pas être satisfaite.
2- Analyse des états financiers prévisionnels
La connaissance de données prévisionnelles est une information particulièrement
utile pour la banque qui peut ainsi apprécier, en termes de résultat financier, l’évolution à
venir de l’entreprise. C’est pour cela qu’en cas d’investissement, la banque demande les
comptes financiers prévisionnels comme : le bilan prévisionnel, le compte de résultat
prévisionnel, le compte prévisionnel de trésorerie. Ces 3 éléments apportent des précieuses
indications sur la viabilité du projet d’investissement.
2-1 Le bilan prévisionnel
A part les informations du passé et du présent, il s’avère nécessaire aussi de donner
un aperçu sur celles du moment à venir des entreprises emprunteuses. L’étude détaillée de
l’évolution future de la situation financière de l’entreprise se fait à partir d’un bilan à l’autre.
En effet, il est essentiel pour la banque de déterminer comment l’investissement va être
financé. Le banquier effectue alors l’analyse du bilan prévisionnel dans l’unique but
d’anticiper les besoins de financements futurs de l’entreprise à travers l’évolution des
différentes postes.
2-2 Le compte de résultat prévisionnel
On trouvera dans le compte de résultat prévisionnel les chiffres prévus par
l’entreprise pour l’année N et en comparaison les chiffres réalisés en N–1. Cependant, la
banque exige au minimum que les informations suivantes figurent dans les comptes
prévisionnels : le chiffre d’affaires qui est l’élément central de la prévision ; le montant total
des charges ; le résultat d’exploitation ; le résultat courant et le résultat net.
L’objectif pour la banque est de connaître les charges d'exploitation annuelles
prévisionnelles afin de déterminer le résultat brut et le résultat net prévisionnel. La banque
étudie les incidences sur le marché de la mise en place de cet équipement et prévoit la
situation financière de l’entreprise, compte tenu de son nouvel outil de production et
également de ses charges nouvelles. Ceci nécessite de dresser un plan prévisionnel de
financement qui mettra l’ensemble des charges et ressources de l’emprunteur, afin de dégager
les possibilités futures de l’entreprise à faire face à ses dettes et de là assurer un bon
dénouement de l’opération de crédit.
30
2-3 Le compte prévisionnel de trésorerie
La banque pourra analyser l'évolution du solde de trésorerie de l’entreprise en
observant ses encaissements et ses décaissements futurs. Elle sera alors en mesure de valider
si les ressources financières sont bien calibrées par l’entreprise. De plus, elle examinera, si les
activités de l’entreprise auront des impacts sur la liquidité et la solvabilité de ce dernier.
Section 3- Analyse des ratios des états financiers
Dans cette dernière section, nous allons donner la définition d’un ratio, l’analyse des
ratios provenant du bilan et de compte de résultat ainsi que la capacité d’autofinancement.
1- Définition d’un ratio
Un ratio est un rapport de deux grandeurs, extrait des états financiers d’une même
entité, qui permet de mesurer les performances ou les risques de ladite entité18. L’objectif de
la méthode des ratios est justement de construire des indicateurs simples qui permettent de
comparer sur des bases rigoureuses les données économiques et financières d’une entreprise.
Ainsi pour compléter son analyse, la BOA utilise des ratios afin de tirer une conclusion sur la
situation de l’entreprise.
2- Analyse des ratios à partir du bilan et du compte de résultat
2-1 Ratio de solvabilité et d’endettement
La banque est avant tout intéressée par la solvabilité d’une entreprise c'est-à-dire sa
capacité à faire face à ses dettes grâce à la totalité de ses actifs. Elle fait aussi porter son
attention sur la capacité d'endettement de l'entreprise, sur la structure des ressources qu'elle
dispose et sur son équilibre financière grâce au ratio d’autonomie financière.
Tableau 2 : Calcul des ratios de solvabilité et d’endettement
Ratio Calcul Il est bon si
Ratio de solvabilité Fonds propres x100
Total bilan 20 à 25% du bilan
Ratio d’autonomie
financière
Capitaux propres
Dettes financières Supérieur à 1
Capacité de
remboursement
Dettes financières
Capacité d’autofinancement Inférieur à 4
Sources : Cours Gestion des Financements Extérieurs et enquête BOA
18
OGIEN Dov, « Comptabilité et Audit Bancaire », édition Dunod, PARIS 2008, p.392
31
Les capitaux propres ou fonds propres sont constitués par le capital social, les
réserves et le report à nouveau. L’existence de fonds propres relativement élevés signifie que
les propriétaires de l’entreprise ont confiance dans l’entreprise et ce ratio peut rassurer les
créanciers. Au contraire, l’entreprise est insolvable dès que ses capitaux propres deviendraient
négatifs. En général, lorsque les capitaux propres représentent les deux tiers (2/3) du total des
ressources, la capacité d'endettement et la solvabilité de l'entreprise sont très grandes. Dans
une entreprise, le fonds propres doit augmenter chaque année et quand ils sont toujours
négatifs, la banque n’accorde pas de crédit.
La capacité de remboursement permet de préciser le nombre d’années
d’autofinancement nécessaires pour rembourser les dettes à long terme et elle doit montrer
que l’entreprise aura bientôt remboursé ses dettes. Par exemple, un ratio de 1 ou 2 sera
considéré comme très satisfaisant. Les banques considèrent que les dettes à longs termes ne
doivent pas être supérieures à 4 fois la capacité d’autofinancement.
2-2 Ratio de rentabilité
Les ratios de rentabilité expriment le rapport entre le résultat (résultat net, capacité
d’autofinancement, dividendes distribués) et l’activité (chiffre d’affaires), ou entre le résultat
et les moyens financiers mis en œuvre (capital social, capitaux propres).
Tableau 3 : Calcul des ratios de rentabilité
Ratios Calcul
Rentabilité des capitaux investis Résultat net
Capitaux propres
Rentabilité globale Capacité d’autofinancement
Chiffre d’affaires
Taux de marge nette Résultat net
Chiffre d’affaires
Source : Cours Analyse financière, A.U 2011-2012
Ces ratios permettent en effet de connaître la rentabilité des entreprises et la rentabilité
des actionnaires, ce qui signifie l’aptitude et la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds
apportés par les associés et les prêteurs. Et en ce qui concerne la marge nette, elle est destinée
à mesurer l’efficacité commerciale ou la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice net à
partir du chiffre d’affaires.
32
2-3 Ratio de liquidité
Pour la banque, ses ratios permettent de savoir si l’entreprise emprunteuse est capable
de faire face à ses engagements à court terme. Ils sont déterminés à partir du rapport entre
l’actif circulant et les dettes à court terme dont les formules utilisés sont les suivantes :
Liquidité générale : actifs circulants/dettes à court terme
Liquidité réduite : (actifs circulants -stocks)/dettes à court terme
Liquidité immédiate : disponible / dettes à court terme
Les actifs circulants dont les créances et les disponibilités doivent être en mesure de couvrir
ses dettes moins d’un an. Ces ratios traduisent la capacité de l’activité à court terme à couvrir
les dettes à court terme, à différents niveaux.
2-4 Ratio de structure financière
Les ratios de structure financière comprennent le financement des emplois stables,
l’indépendance financière et le financement des actifs courants.
Tableau 4 : Calcul des ratios de structure financière
Ratio Calcul
Financement des emplois
stables
Ressources stables
Emplois stables
Ratio de couverture des
immobilisations
Fonds de roulement net Global
Immobilisation nette
Ratio de financement des
actifs courant
Fonds de roulement net Global
Actif courant
Source : Cours Analyse financière, AU 2011-2012
Le ratio de financement des emplois stables indique dans quelle mesure les ressources
stables sont investies dans l’acquisition des immobilisations de l’entreprise. En effet, les
emplois stables doivent être financés par les ressources stables. Logiquement, ce ratio doit
être supérieur à 1. Les ratios de couverture des immobilisations et de financement des actifs
courants indiquent respectivement dans quelle mesure le FRNG couvre les actifs circulants et
les immobilisations de l’entreprise.
3- La capacité d’autofinancement (CAF)
La CAF est définie comme la mesure des ressources internes générés par l’entreprise
au cours d’un exercice. Pour la banque, son analyse est d’une grande importance car elle
constitue la capacité de l’entreprise à contribuer à son propre développement en dégageant des
33
ressources de financement pour l’avenir. C’est à partir du CAF que l’entreprise dispose d’un
autofinancement nécessaire après paiement des dividendes aux actionnaires. En effet, cet
autofinancement est essentiel pour financer par elle-même ses investissements, rembourser
des emprunts ou augmenter le FR. D’autant plus que les crédits d’investissements impliquent
l’effort sur fonds interne de l’emprunteur qui est d’environ 30% de coût global
d’investissement. Si une entreprise n’est même pas capable de s’autofinancer, évidemment
elle ne pourra pas faire recours au crédit.
Ses analyses financières ainsi faite aident le banquier à mieux appréhender le risque
couru par l’entreprise et l’analyse des différents ratios servent d’outil de base pour la prise
d’une bonne décision afin qu’il approuve ou non le crédit sollicité. Passons maintenant au
dernier chapitre qui parlera de la démarche effectué par la BOA pour accorder un crédit à ses
emprunteurs.
Chapitre 3 : Approbation des crédits
Dès l’entrée des dossiers de demande de crédit à l’agence, la procédure d’octroi des
crédits suit plusieurs étapes afin d’arriver au déblocage des fonds. Le processus commence
par le dépôt de la demande auprès de l’agence par le promoteur pour une première analyse et
se termine par la notification de l’accord par le siège à l’agence pour le déblocage.
Section 1- Analyse des dossiers
L’analyse des dossiers de crédit à la BOA se fait à deux niveaux : il y a l’analyse
effectuée à l’agence et celle réalisée à la Direction Centrale des Engagements ou DCE.
1- Au niveau de l’agence
Après la déposition des dossiers des demandeurs de crédit à l’agence, le chargé de la
clientèle entame une première étude. A partir de cette analyse, il évoque le point de situation
des dossiers en faisant ressortir son avis Favorable ou Défavorable. L’avis de l’agence est
ensuite transmis au décideur concerné qui est la DCE après la vérification de la conformité
des documents par le chargé clientèle. Cette analyse reste valable pour tout dossier de
demande de crédit quelque soit le type de crédit demandé. Mais il y a une exception pour les
particuliers : les prêts moins de 5 millions d’Ariary sont analysés auprès de l’agence et
décidés par la direction générale.
34
2- Au niveau de la DCE
La DCE est une direction du siège de la banque chargée de l’analyse des dossiers de
demande de crédit, la gestion des dossiers, la gestion des garanties ainsi que le suivi des
crédits. C’est au niveau de cette direction et de son département d’analyse que les contrôles
seront effectués et que la décision sera prise. Quand elle constate que le dossier peut être
accepté, il émet un avis favorable pour la mise en place du crédit pour le déblocage.
Cependant, un avis défavorable de sa part signifie que le dossier peut être incomplet ou les
garanties sont insuffisant, … C’est également au niveau de ce département qu’ait lieu la
formalisation des garanties. Toutefois, l’avis de la DCE ne suffit pas pour l’approbation de
crédit, la banque dispose d’un comité de crédit qui est le décideur final. Quand cette direction
constate que les garanties proposées suffisent à couvrir les risques encourus et que l’entreprise
emprunteuse est solvable, elle accorde la demande et procède ensuite au déblocage du fonds
ou à la mise en place de la ligne de crédit.
Section 2- Le déblocage de fonds
Le déblocage est la dernière étape de l’octroi d’un crédit bancaire qui consiste à la
mise à la disposition des fonds aux emprunteurs. Il commence par la réception de la
notification de l’autorisation de mise en place (AMP) et se termine par le retrait de la somme
par l’emprunteur. La durée du déblocage varie selon le type de crédit sollicité. Pour les crédits
particuliers comme le prêt vahaolana, prêt scolaire ou le prêt évènement familial, la durée du
déblocage est de 5 jours ouvrables à partir de la demande. Tandis que pour les
investissements, elle varie selon divers contraintes comme la durée de formalisation des
garanties qui peuvent être très longue, …
Bref, nous avons pu voir dans cette seconde partie toutes les démarches effectuées par
la BOA Madagascar pour les procédures d’octroi de crédit particulier et le crédit
d’investissement aux PME. Avant d’octroyer des crédits, la banque exige d’abord des
conditions à respecter par les clients, puis entame l’analyse financière de leurs situations
financières. Cela passe par l’analyse des états financiers des 3 dernières années et l’analyse
des états financiers prévisionnels. Dans le dernier chapitre, on a parlé de procédures
effectuées par la banque pour l’approbation d’un crédit. On va maintenant analyser les
résultats obtenus afin de tirer des recommandations aux éventuels problèmes.
35
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Tout les résultats doivent être discutés et interprétés afin de les comprendre et d’en
tirer des conclusions correspondantes. C’est pour cela que l’on aborde cette dernière partie
discussion et recommandation de notre mémoire.
Dans cette dernière partie, nous allons mettre en évidence les forces et les faiblesses
ainsi que les opportunités et les menaces de la banque à l’aide du diagnostic SWOT. Après, le
second chapitre parlera de la validation des hypothèses émises lors de l’introduction grâce aux
résultats acquis et à l’analyse de ces derniers. Enfin, une proposition des solutions ou des
recommandations est indispensable dans le troisième chapitre face aux différents problèmes et
difficultés endurés par la BOA lors de l’octroi de crédit.
36
Chapitre 1 : Discussions des Résultats
Dans ce premier chapitre, nous allons discuter des différentes étapes que nous avons
effectuées dans la partie précédente. Pour cela, nous allons tout d’abord, établir un diagnostic
SWOT de l’octroi de crédit et ensuite vérifier les 2 hypothèses énoncés dans l’introduction.
Enfin, une interprétation des résultats obtenus sera faite dans la dernière section.
Section 1- Le diagnostic SWOT de l’octroi de crédit
Dans cette section, nous allons faire sortir les forces, les faiblesses, les opportunités et
les menaces de la société BOA Tanjombato d’après l’analyse des données recueillies et les
faits constatés durant notre passage dans la société.
1- Evaluation des forces et faiblesses
Le tableau ci-après résume les forces et les faiblesses de l’octroi de crédit à la BOA :
Tableau 5 : les forces et les faiblesses de l’octroi de crédit
FORCES FAIBLESSES
- La diversité des produits et services
d’octroi de crédit tant pour les particuliers
que pour les entreprises.
- L’analyse des dossiers se fait en
même temps à l’agence et au siège afin
d’anticiper le risque de non remboursement
de la part des emprunteurs.
- Manque d’effectif des employés au
niveau de l’octroi de prêt et crée un trouble
en cas d’existence de plusieurs clients.
- Délai de traitement des dossiers trop
longs.
- manque de publicité pour les divers
crédits.
Source : investigation personnelle
1-1 Les Forces
• La diversité des produits et services d’octroi de crédit
Une des principales forces de la banque pour le crédit est l’existence de nombreux
types de crédits, que ce soit des particuliers ou des entreprises, pour satisfaire les clients
emprunteuses. Cela est dû notamment par l’expérience professionnelle qu’à vécu la banque
BOA pour mener une bonne stratégie commerciale correspondante aux besoins exacts des
clients. Rappelons tout de même qu’elle a maintenant 15 années d’expériences à Madagascar.
Ainsi, on peut dire que la diversité des crédits renforce la fidélisation de ses clients et aide à
les faire comprendre que la banque est là pour satisfaire leurs besoins.
37
En résumé, voici les types de crédits de la BOA Madagascar :
- Pour les particuliers, il y a le prêt scolaire, le prêt évènement familial, le prêt
vahaolana et le prêt immobilier akany.
- Pour les PME, il y a l’investissement à MT et à LT, l’escompte sur papier commercial,
mobilisation créances nés sur l’étranger, avance sur certification et facture administrative,
avance sur marchandise, avance sur produit, facilité de caisse et le découvert, escompte papier
de chaîne, microcrédits, préfinancement collecte produit, crédit par signature et ouverture des
crédits documentaires.
• Au niveau de l’analyse des dossiers
L’analyse des dossiers a pour but de détecter les anomalies dans le dossier de
l’emprunteur afin de réduire les risques de non remboursement du crédit. La force de la BOA
est que, les dossiers sont analysés en premier lieu dès son déposition à l’agence puis, ils sont
envoyés directement au siège (DCE) pour une seconde analyse. Après, le comité de crédit
donne la décision finale des dossiers. Sachant que les analystes de la BOA Madagascar sont
tous des agents qui ont beaucoup d’expérience dans ce métier.
Nous pouvons schématiser ci-après le circuit de traitement des dossiers à la BOA :
Figures N°2 : Circuit de traitement des dossiers à la BOA
Source : investigation personnelle
En plus de ces analyses, la descente sur terrain faite par le chargé clientèle pour les
entreprises permet d’apprécier le client par son aptitude de diriger les activités de l’entreprise,
sa personnalité, son organisation, … Bref, ces analyses ont des impacts directs sur l’octroi de
crédit car elles permettent non seulement de connaître les clients emprunteuses mais aussi de
minimiser les risques de non remboursement du crédit.
Dossier clients Analyse par l’agence Analyse par la DCE
Comité de crédit Déblocage du crédit
38
1-2 Les faiblesses
• Manque d’effectif des employés au niveau de l’octroi du prêt
On a pu constater durant notre passage dans la banque que nombreux sont ceux qui
demande du crédit à la BOA Madagascar surtout celle de l’agence Tanjombato, que ce soit les
particuliers ou les entreprises. L’existence de ses divers clients signifie que les tâches à
accomplir s’annoncent rude pour la banque. Or, le problème se pose au niveau de
l’insuffisance des chargés clientèles qui traitent les dossiers des clients. En effet, pour les
particuliers le chargé clientèle a besoin d’au moins une demi-heure pour s’occuper d’un client
alors qu’ils sont très nombreux. De plus, certains clients ne savent même pas écrire, ce qui a
pour effet de ralentir le travail des chargés clientèles. Par conséquent, ces derniers ne peuvent
s’occuper que de 15 personnes maximum chaque jour et au-delà de ce chiffre, les clients ne
peuvent être reçus.
Par ailleurs, pour les PME, les chargés clientèles s’occupent à la fois de la réception
des clients qui vont octroyer du crédit et de la descente sur terrain pour chercher des nouveaux
clients ou l’analyse de l’activité des entreprises,… La conséquence de ce problème est que,
certains clients pourraient être déçus des services proposés par la banque car ils attendent
toujours le retour des chargés clientèles pour les rendre services.
• Délai de traitement des dossiers trop longs
Afin d’arriver au déblocage de fonds, il existe beaucoup de procédures à suivre à la
BOA Madagascar que ce soit au niveau de l’agence ou au niveau du siège. En effet, le délai
de ces procédures est un peu long vu que les examinassions des documents passent sous les
yeux de plusieurs analystes. Pour le cas du crédit d’investissement par exemple, le processus
d’octroi de crédit ne peut être autorisé qu’une fois la formalisation des garanties arrive à son
terme. Cependant, cette étape peut être prolongée pendant plusieurs semaines à cause des
différentes procédures à suivre. Et c’est après que la banque procède à l’analyse des états
financiers de l’entreprise. L’ensemble de ces situations nous montre que le traitement des
dossiers suit une longue procédure résultant une faiblesse relative à la banque. Cette situation
peut décourager les entreprises emprunteuses car ce délai d’attente à un impact au niveau de
sa situation financière. En plus, l’incohérence, l’erreur, ou omission des documents fournis
par l’emprunteur retardent le traitement des dossiers.
Par contre, ce traitement de dossier trop long n’atteigne pas les particuliers qui font
des prêts à court terme comme le prêt scolaire (PSC) ou le prêt évènement familial (PEF) vu
que l’analyse et le traitement des dossiers se font au niveau de l’agence. Le déblocage de
39
fonds sera de 5 jours maximum à partir du dépôt des dossiers. En revanche, pour les
particuliers faisant des prêts à longs et moyen termes comme le prêt vahaolana (PVO) ou le
prêt immobilier akany (PIA), nous avons pu observer durant notre passage dans l’entreprise
que le délai de déblocage de fonds à la DCE a été un peu long. Cette procédure a été causée
par le manque d’effectif des nombres d’analystes dans le siège. D’où, les clients peuvent être
insatisfaits des services offerts par la banque.
• Manque de publicité pour les crédits
La publicité est un moyen très efficace de faire connaître les produits d’une
entreprise à ses clients, dans l’unique but de les convaincre à les acheter. Or, les divers crédits
à la BOA Madagascar restent encore méconnus par les clients malgré l’effort de la banque à
faire entendre certains d’entre eux à l’aide des plaques ou les panneaux publicitaires. Certains
des particuliers et des PME n’arrivent à savoir les crédits de la banque, que quand les chargés
clientèles leurs expliquent le mécanisme du crédit.
2- Evaluation des opportunités et menaces
Le tableau présenté ci-après met en exergue les facteurs externes qui ont une
influence sur l’octroi de crédit de la banque c'est-à-dire les opportunités et les menaces :
Tableau 6 : les opportunités et les menaces du crédit
OPPORTUNITES MENACES
- La banque BOA est le plus grand
réseau parmi les banques, donc elle est plus
proche des clients.
- Les crédits d’investissements longs
fidélisent les clients.
- Accroissement des nombres des
concurrents pour l’octroi d’un crédit.
- Instabilité des emplois pour les
clientèles particuliers (situation politique et
économique) qui peut causer le non
remboursement du crédit octroyé.
- les fonds empruntés peuvent être
détournés.
Source : investigation personnelle
Ce tableau résume les opportunités qui s’ouvrent à la banque pour le crédit ainsi que
les menaces de l’environnement externe. Nous allons voir d’abord les opportunités et juste
après les menaces.
40
2-1 Les opportunités
• Plus grand réseau bancaire : plus proches des clients
La BOA Madagascar est la seule banque dans tout le pays qui dispose du plus grand
point de vente vu qu’elle couvre actuellement le pays par 80 agences.
Voici un tableau qui montre les concurrents de la banque ainsi que leurs nombres
d’agences respectives dans tous les pays :
Tableau 7 : Nombre des agences par banque
BANQUES NOMBRES D’AGENCES
BNI Madagascar 30
BMOI 14
BFV-SG 46
BOA Madagascar 80
Accès banque Madagascar 19
Microcred Madagascar 19
MCB Madagascar 06
SBM Madagascar 02
BM Madagascar 03
Source : http://www.banque-centrale.mg
Ce tableau nous prouve alors que, le nombre des agences des concurrents directs de
la BOA Madagascar est très en dessous de ce qu’elle possède actuellement. La progression de
la banque est aussi due d’un coté, par l'élargissement de l'offre des produits et services
nouveaux ainsi qu'à une stratégie cohérente à l'adresse de chaque catégorie de sa clientèle.
Cette domination lui permet d’avoir une position de leader sur le marché en termes de nombre
d’agence, et est une grande opportunité à saisir pour prospecter des nouveaux clients surtout
dans le domaine du crédit bancaire.
• Un crédit d’investissement long fidélise les clients
Pour la banque, un crédit d’investissement bien maîtrisé est une source de nombreux
profits surtout lorsqu’il est à long termes. En effet, quand la somme prêté est élevée, les
intérêts que la banque collecte seront de plus en plus importants et les clients feront encore
plus confiance à la banque à l’avenir. D’ailleurs, le crédit d’investissement est le seul moyen
pour le client de mener à bien un projet vu qu’il permet d’accélérer la croissance de son
entreprise.
41
2-2 Les menaces
• Instabilité de l’emploi due à la situation politique et économique
La crise politique et économique que traverse notre nation a un énorme impact sur le
processus d’octroi de crédit que ce soit pour les particuliers ou pour les PME. Depuis la crise,
la banque perçoit toujours l’insécurité d’être mal remboursés par les clients emprunteuses ou
être relâchés par les actionnaires. La banque se méfie surtout des particuliers car à cause de la
crise, il peut y avoir une instabilité des emplois et par conséquent, il y a un risque de non
remboursement des fonds empruntés. Par exemple durant notre observation, nous avons pu
apercevoir un cas qu’en raison de la difficulté d’une entreprise, ce dernier a du renvoyer des
employés qui ont fait de crédit à la banque malgré l’existence d’une domiciliation irrévocable
de salaire. L’insolvabilité de l’emprunteur a un grave impact sur le portefeuille de la banque,
car celui-ci constitue le poste le plus important de l’actif qui génère les revenus pour la
banque.
Certes, cette instabilité de la situation économique peut aussi causer une insécurité
pour les agences de la banque qui sont dans les milieux ruraux.
• Risque de détournement des fonds empruntés
Un détournement de crédit peut se passer lors de l’octroi de crédit que ce soit pour
les PME ou les particuliers. Il peut se définir par l’utilisation du crédit octroyé à des fins
autres que celle établie lors de la demande de financement. Parfois, les PME et les particuliers
ont tendance à utiliser le montant emprunté pour d’autres causes non indiqué dans l’objet de
la demande de crédit. Cela peut nuire la confiance entre le banquier et son client.
• Accroissement des nombres de concurrents
Nous avons pu apercevoir durant ses dernières années l’accroissement de la
concurrence pour l’octroi de crédit surtout les microfinances qui ne cessent de s’accroître à
Madagascar, leurs développements sont plus rapides que celle de la banque. En plus, leurs
existences sont une réelle menace pour la banque vu qu’ils font beaucoup de publicités, et
tentent toujours une communication directe avec les particuliers et les entreprises.
Dans cette première section, nous avons pu diagnostiquer les forces et les faiblesses du
système d’octroi de crédit à l’agence BOA Tanjombato ainsi que les opportunités et les
menaces de l’environnement extérieur. Passons maintenant à la vérification des hypothèses.
42
Section 2- Vérification des hypothèses
Cette section sera consacrée aux discussions et à la vérification des hypothèses.
Comme nous l’avons affirmé, nous avons 2 hypothèses : la première est qu’une analyse
financière efficace et pertinente de l’information des emprunteurs améliore l’octroi de crédit,
la seconde est que le renforcement des garanties ou suretés aide le banquier dans l’octroi de
crédit afin d’anticiper le divers risques bancaires. Ces 2 hypothèses seront discutées dans les
sous-sections suivantes.
1- Discussions relatives aux résultats de la première hypothèse
Pour améliorer les procédures d’octroi de crédit bancaire, notre première hypothèse
est « qu’une analyse financière efficace et pertinente de l’information des emprunteurs
améliore l’octroi d’un crédit bancaire ». D’après les résultats articulés précédemment, nous
avons vu que la BOA Madagascar accorde beaucoup d’attention à l’analyse des informations
générale et financière des clients emprunteuses. Dès que la formalisation des garanties sera
accordée, le chargé clientèle effectue une première analyse des entreprises par la vérification
de sa situation juridique, ses capacités techniques, ses expériences professionnelles,… Ses
analyses donnent un premier aperçu de la croissance et l’évolution de l’entreprise afin de
mieux connaître l’entreprise. De plus, ses analyses seront faites par une descente sur terrain
par les chargés clientèles. Ensuite, l’analyse financière des états financiers pour le crédit
d’investissement fait l’objet d’une étude plus poussée à la BOA car le risque provient de la
durée et de l’importance du prêt. La banque utilise des instruments de mesure comme les
ratios pour vérifier les états financiers afin de déterminer la capacité de l’entreprise à
rembourser ses dettes. En outre, ses analyses passent sous les yeux de plusieurs analystes pour
réduire les erreurs commises par les autres. Ce qui signifie que la banque ne sous-estime pas
l’importance de l’analyse financière car elle permet de minimiser les risques d’insolvabilité
des demandeurs de financement.
Lors de l’analyse, le banquier fait une étude détaillé de l’entreprise emprunteuse en
analysant ses états financiers futurs et ses états financiers prévisionnels. Cette analyse a pour
but précise d’évaluer la solvabilité de l’entreprise, d’apprécier sa capacité, et d’en dégager une
décision optimale. Ainsi, nous pouvons dire que ses analyses sont très importantes car ils
minimisent le risque de non remboursement de la part des emprunteurs.
Au final, on peut dire que l’analyse financière des informations des emprunteurs au
sein de la banque BOA est pertinente et très efficace afin d’améliorer l’octroi de crédit. D’où,
notre première hypothèse est affirmée.
43
2- Discussions relatives aux résultats de la seconde hypothèse
Notre seconde hypothèse est que : « le renforcement des garanties ou suretés aide le
banquier dans l’octroi de crédit afin d’anticiper les divers risques bancaires. » La plupart des
crédits accordés par la banque sont des dépôts effectués au sein même de son entreprise ; il est
nécessaire que la banque demande des garanties de la part des clients. Les garanties peuvent
être des garanties réelles ou des garanties personnelles.
D’après notre analyse pour les particuliers, la banque demande beaucoup des
garanties en échange du crédit prêté comme la domiciliation irrévocable du salaire, la cession
volontaire du salaire et l’assurance vie en cas de décès de l’emprunteur. Ces mesures sont
prises par la banque afin de réduire le moins que possible le non remboursement des salariés
et des fonctionnaires.
Pour les crédits d’investissements, la banque exige à la fois des garanties réelles
comme le gage, le nantissement ou l’hypothèque ou des garanties personnelles comme l’aval
d’un tiers. Le gage est l’acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien meuble
corporel en garantie de sa créance, le nantissement est l’acte par lequel le débiteur remet au
créancier un bien meuble incorporel en garantie de sa créance et l’hypothèque est l’acte par
lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans dessaisissement et
avec publicité.19 Puisqu’il s’agit du crédit d’investissement, la garantie exigée par la banque
est plus sérieuse vu l’importance des montants accordés. La banque n’octroi de crédit que si
toutes les procédures liés à la formalisation des garanties soient achevées et que la garantie
proposée par l’entreprise emprunteuse est à la hauteur de 120% du crédit offert.
Tant pour les particuliers que pour les entreprises, nous pouvons dire que la banque
renforce ses garanties afin de réduire les risques bancaires comme l’insolvabilité des clients.
Par conséquent, notre seconde hypothèse est également affirmée.
Passons maintenant à la troisième section de ce chapitre dans lequel nous allons
interpréter les résultats obtenus lors de notre enquête.
Section 3- Interprétation des résultats obtenus
Dans cette section, nous allons analyser et interpréter le processus d’octroi de crédit
des particuliers et des PME au sein de la BOA Madagascar. Mais pour cela, une interprétation
des crédits pour les particuliers sera entamée en premier lieu avant de parler des PME.
19
BERNET ROLLANDE Luc, « Principe des techniques bancaires », 25è édition Dunod, Paris 2008 P.185
44
1- Interprétation des crédits pour les particuliers
Pour les particuliers, nous allons interpréter les résultats obtenues au niveau des
conditions demandées par la banque et au niveau du calcul des montants accordées.
1-1 Au niveau des conditions de la banque
Nous avons remarqué qu’avant d’octroyer des crédits à ses clients, il est avant tout
nécessaire que la banque les connaisse. C’est pour cela que quelques conditions sont exigées
par la banque avant de pouvoir faire des prêts. A cet effet, les particuliers doivent avoir un
compte au sein de la BOA et surtout s’adhérer aux produits de l’entreprise comme le pack
SALARIA pour les salariés et le pack FONXIONNARIAT pour les fonctionnaires.
Ainsi, on a pu constater que l’inscription des clients à ses produits présente à la fois des
avantages pour les particuliers et pour la banque. Les salariés et les fonctionnaires peuvent
bénéficier d’une réduction de frais de dossier allant jusqu’à 50% lors du prêt et pour la banque
ces inscriptions permettent d’obtenir des commissions et des intérêts supplémentaires pour
l’utilisation des services divers à ses packs.
Ensuite, l’ancienneté de plus d’1 an au sein de la société est exigée par la banque pour
être sûr de la confiance du client. Après, le salaire doit être domicilié à la banque un mois
avant l’octroi de crédit.
Alors, le fait d’imposer toutes ces conditions sont primordiale pour la banque afin de
mieux connaitre le client mais aussi de minimiser le risque de non remboursement des
particuliers.
Cependant, la condition exigée par la banque pose quelques problèmes aux particuliers
car ils doivent d’abord ouvrir un compte avant de faire une demande de crédit. Cela implique
une production de nombreux documents considérés comme des pertes de temps pour les
clients.
1-2 Au niveau du calcul des montants accordés
Pour les particuliers, la base de calcul de la banque se fait à partir du fiche de paie ou
des avis de crédit (pour les fonctionnaires). A cet effet, la banque enlève du salaire de base
tout les éléments variables du salaire comme les avances, les paiements divers, … car ils
peuvent changer tous les mois en fonction du travail accompli par les salariés. La banque ne
prend que des salaires à titre fixe et à moindre valeur pour faciliter le suivi de remboursement
et diminuer le risque de perte sur l’opération de prêt. La base de calcul du montant du prêt se
fait à partir de la quotité cessible qui est de 33,33% du salaire net.
45
On peut constater que la BOA met à la disposition du client le montant qui convient
à son salaire minimum pour éviter le risque de non remboursement du prêt mais en retour elle
perçoit un maximum d’intérêt. En plus des intérêts que la banque collecte chaque mois, elle
enlève du montant accordé les frais de dossiers lors du déblocage de fonds.
D’après les interprétations que nous avons énoncées, on peut déduire que la banque
BOA Madagascar gère avec précaution le crédit accordé aux particuliers et en même temps
prévoit les risques qui peuvent avoir lieu. Passons maintenant à la discussion des résultats des
PME.
2- Interprétation des crédits pour les PME
Pour les PME, nous allons interpréter les résultats obtenues au niveau des conditions
demandées par la banque, au niveau des prises de garantie et au niveau de l’analyse
financière.
2-1 Au niveau des conditions
La banque est plus exigeante envers les entreprises que les particuliers au niveau des
conditions fixées surtout pour le crédit d’investissement car la somme accordée est très
importante. Pour que les PME puissent octroyer du crédit d’investissement, ils doivent tout
d’abord ouvrir un compte courant à la banque et dégager des autofinancements au cours
d’une année. En effet, le compte courant montre toutes les transactions effectuées au débit et
au crédit du compte de l’entreprise et aide le banquier au calcul du montant accordé. Cela aide
aussi à apprécier la solvabilité des entreprises car pour gagner la confiance des banques, les
mouvements dans le compte courant doivent être périodiques. Autrement dit, si une entreprise
souhaite encaisser beaucoup de liquidité pour faire des investissements, elle doit effectuer
beaucoup de mouvements dans son compte courant.
Ensuite, les PME doivent faire des apports personnels ou autofinancement qui sont
en général de 30% du coût global de l’investissement. C’est dans cette perspective que les
entreprises nouvellement crées éprouvent des difficultés du fait de l’insuffisance de
l’autofinancement ou fonds propres face aux besoins d’exploitation ainsi qu’aux besoins
d’investissements.
Ainsi nous pouvons conclure que la banque est très stricte au niveau des conditions vu
que la décision d’investir de la part des entreprises implique la sortie d’une somme
importante à la banque.
46
2-2 Au niveau des prises de garantie
Lors de l’octroi de crédit, la prise de garanties représente, au même titre que
l’assurance, une protection. Le banquier demande obligatoirement des garanties afin de
réduire les risques engendrés par l’octroi d’un financement. Ainsi, plus l’échéance du prêt est
éloignée ou le montant emprunté est élevé, plus les sûretés demandées seront importantes.
On peut dire que c’est pour cela que la banque prenne une précaution de demander des
garanties qui sont à hauteur de 120% du montant du crédit accordé. Dès lors, le banquier
prendra des garanties comme le nantissement des biens financés, ou des biens ou matériels
appartenant à l’entreprise complété par des avals ou cautions d’un tiers, ou le blocage des
comptes courant d’associés,… Cependant, il peut y avoir des inconvénients comme les
difficultés à réaliser des garanties dans le cas d’un redressement judiciaire ou des garanties
mal prises.
2-3 Au niveau de l’analyse financière
L’octroi ou non d’un crédit repose sur les résultats de l’analyse financière. On a vu
dans l’analyse SWOT que c’est l’une des principales forces de la banque BOA car elle prend
beaucoup de précaution afin de limiter les risques qui peuvent se produire. En effet, c’est à la
fois les chargés clientèles de l’agence et les experts du siège qui effectuent l’analyse
financière de la situation financière des PME. Aussi, l’analyse financière repose sur l’analyse
des états financiers des 3 dernières années et l’analyse des états financiers prévisionnels avant
l’accord du crédit.
Tout au long de ce premier chapitre, nous avons pu discuter des résultats obtenues
grâce au diagnostic FFOM ou SWOT en dégageant les forces et les faiblesses de l’octroi de
crédit de la BOA ainsi que les opportunités et les menaces de l’environnement extérieur. Nous
avons pu également vérifier nos 2 hypothèses énoncées dans l’introduction ainsi que
l’interprétation des résultats. Maintenant nous allons apporter quelques recommandations
relatives aux problèmes que l’entreprise doit en tenir compte.
47
Chapitre 2 : Recommandations
Dans ce second chapitre, notre but est d’améliorer globalement le système d’octroi
de crédit à la BOA Tanjombato et de parvenir à réduire les risques de crédit. Ainsi, nous
essayerons d’apporter des solutions au niveau de chaque problème rencontré par la banque au
niveau du processus d’octroi de crédit.
Section 1- Solutions face aux faiblesses de la banque
Concernant les difficultés ou les faiblesses rencontrées par la banque au niveau de
l’octroi de crédit, nous allons essayer d’apporter dans cette première section des solutions
pour faire face à cette situation. Ces solutions intéressent notamment le manque d’effectif des
chargés clientèles, la longévité du délai de traitement des dossiers et le manque de publicité
des crédits.
1- Renforcer les effectifs
Les solutions que nous proposons à la banque c’est de procéder à de nouveaux
recrutements mais aussi au renforcement des effectifs existants.
1-1 Procéder à de nouveaux recrutements
Au sujet du manque d’effectif du personnel, le siège de la BOA Tanjombato doit
procéder à des nouveaux recrutements des employés plus jeunes, dynamiques, qualifiés et
spécialisés pour renforcer les chargés clientèles existants. Cela permettra d’accélérer le
processus d’octroi de crédit mais également de diminuer le délai d’attente des clients. La
banque pourra par exemple proposer des stages employés de 3 mois aux jeunes diplômés en
vue de les recruter à la fin du contrat. Cette solution permettra d’évaluer à la fois l’étudiant
mais aussi de minimiser les coûts de la banque en termes de salaire.
En outre, cette procédé de recrutement facilitera ainsi la procédure de la banque pour
les entreprises, car d’autres chargés clientèles seront disposés à accueillir des clientèles tandis
que certains pourront faire des visites à la recherche des prospects ou pour faire des analyses.
Cela réduira la perte de temps des clients à attendre les chargés clientèles à s’occuper d’eux.
En effet, en tant que fournisseurs de services la banque devra accorder plus de temps à
consacrer aux clients car d’après ce que nous avons étudié en marketing : « Le client est roi ».
1-2 Procéder à des formations
La banque devrait établir une séance de formation au moins 2 fois par ans pour ses
personnels pour une meilleure productivité de ses ressources humaines. La formation aura
48
pour principal objectif d’améliorer les services rendus à ses clients pour la satisfaction de
celle-ci. Elle est nécessaire pour compléter ou actualiser les connaissances initiales reçues par
les employés.
2- Renforcer les publicités pour les crédits
Avant de proposer quelques publicités que nous jugeons efficaces et utiles, il est
nécessaire d’avoir une petite notion sur la publicité.
2-1 Notion de publicité
La publicité est une «communication payante, impersonnelle et unilatérale, qui
s'effectue par l'intermédiaire de média ou supports, émanant d'une organisation commerciale
ou non, en faveur d'un produit, d'une marque ou d'une firme identifiée dans le message». C'est
une communication payante qui pose la question: «qui (émetteur/codeur) dit quoi (message
codé) à qui (récepteur/décodeur) par quel canal (support codeur) avec quelles conséquences
(effets)».20
Nous ne disons pas ici que la banque ne fait jamais des publicités mais ce que l’on
veut dire par contre c’est qu’elle doit renforcer ses publicités par les divers médias. La banque
fournit à ses clients une large gamme de crédit mais ce que l’on sait c’est que la plupart des
clients, en arrivant à la banque ne connaît pas les produits. Il y a donc un manque de
communication des produits aux clients. Pour remédier au problème du manque de
communication entraînant l’ignorance des bénéficiaires de crédits du système bancaire et la
méconnaissance des types de crédits offerts, une renforcement de la publicité doit être
entretenus.
2-2 Les publicités recommandées
Afin d’optimiser les chances de toucher les clientèles cibles, le choix de la diffusion
publicitaire est très important car s’il n’est pas bien étudié, cela pourrait engendrer des coûts
importants. Par conséquent, voici les publicités que nous recommandons à la banque afin de
renforcer la connaissance de ses crédits bancaires :
� La télévision : ce média est à utiliser si le budget de la banque le permet. La banque
doit choisir les médias puissants et de notoriétés et surtout de couverture nationale vu qu’elle
couvre toutes les régions de l’île. Le point positif de ce média c’est qu’elle a un fort effet
démonstratif et pénètre rapidement les foyers.
20
VALSECCHI Yvan, « Marketing et Communication », p.110
49
� La radio : elle a un faible coût et plus manipulable par rapport aux autres média. Or, la
banque doit bien choisir les tranches horaires de diffusion vu que la qualité de la
communication est question d’heure et d’émission.
� Les presses quotidiennes : ces média sont très recommandés car ils bénéficient d’une
audience fidèle et quelques presses couvrent également toutes les régions. C’est à la banque
de sélectionner les presses régionales ou nationales selon son choix.
� Les affichages : Ces médias sont à utiliser dans le cadre d’un produit nouveau de la
banque car nous avons vu qu’elle ne cesse d’accroître ses produits afin de satisfaire ses
clientèles. Cependant, la banque doit trouver des personnes qui ont une créativité forte car le
succès de l’annonce réside dans sa créativité originale tout en ayant des résultats concrets,
embellir la réalité sans mentir. En plus, la banque doit bien sélectionner l’endroit vu que ce
média est fort pour créer une notoriété rapide. D’ailleurs, les affichages servent d’appui pour
la radio et la télévision.
� Les magasine : le point positif de ces médias c’est que sa durée de vie est plus longue
que les presses régionales ou nationales. De plus, ils ont un fort aspect visuel qui permet un
argumentaire.
� La publicité industrielle : qui s'adresse aux acheteurs (ou aux prescripteurs)
professionnels, utilise plus facilement des arguments techniques, et fait appel à des média
particuliers (publipostages, foires, expositions, presses professionnelles, catalogues, brochures
techniques, ...)21. La banque doit renforcer la participation à des expositions et des foires au
moins 2 fois par ans pour faire connaître ses produits aux entreprises.
3- Solutions concernant le délai de traitement long des dossiers
Nous avons pu constater que ce problème se trouve au niveau du montage des
dossiers c'est-à-dire dans l’analyse financière de l’information des emprunteurs. Or, cette
analyse se fait au niveau de la DCE et à l’agence.
La première suggestion est que la banque devrait renforcer les nombres d’analystes
afin d’accélérer le délai de traitement des dossiers. Cette solution est très importante car nous
avons constaté que le nombre d’analyste existant est insuffisant par rapport aux nombres de
dossier à traiter surtout pour les particuliers. De ce fait, le délai de traitement de dossier sera
accéléré et les clients pourront obtenir dans un délai satisfaisant la décision de leurs
demandes.
21
VALSECCHI Yvan, « Marketing et Communication », p.112
50
Par ailleurs, les PME devront quant à eux compléter tous les dossiers nécessaires
exigés par la banque et respecter le délai de dépôt de dossier lors des rectifications. La durée
de l’analyse du dossier dépend également dans la rapidité du client à fournir les rectifications
à faire sur le dossier.
La seconde proposition est que lors de l’entretien avec chaque client venant solliciter
de crédit, le chargé clientèle devrait les familiariser avec les procédures un peu longues
d’octroi de crédit de la banque. Cette prise d’initiative de la part de la banque permet
d’apporter une clarté sur les étapes et les démarches à faire tant avant l’octroi que tout au long
de la vie du crédit une fois que celui-ci sera accordé. Cela permettra aux emprunteurs de
connaître les démarches ainsi que le circuit des dossiers pour qu’ils puissent prévoir à
l’avance la durée d’étude engagé par la banque jusqu’au déblocage définitif ou la mise en
place de la ligne de crédit. Ainsi, les clients pourront déposer au temps convenu et au moment
opportun leurs dossiers et par conséquent, ils ne seront pas découragés par les services offerts
par la banque.
La banque peut réduire leurs faiblesses sur l’octroi de crédit grâce aux
recommandations que nous venons d’apporter. Dans cette première section, elle a connu de
nombreuses propositions de solutions de notre part. Quelles solutions pouvons-nous donner à
la banque pour ses résultats ? C’est ce que nous allons voir dans la section suivante.
Section 2- Recommandations sur les résultats
Dans cette seconde section, nous allons apporter des recommandations sur les
résultats obtenues lors de l’octroi des crédits bancaires à la BOA Tanjombato. Ces solutions
portent sur l’exigence des états financiers fiables, sur la gestion des risques de crédit ainsi que
l’amélioration de la relation clientèle.
1- Exiger des états financiers fiables
La fiabilité des états financiers des entreprises est un sérieux problème que la banque
doit faire face notamment dans l’établissement des états financiers prévisionnels de la part des
entreprises. En effet, une planification financière réaliste inspire confiance entre le banquier et
les entreprises et facilite l’acceptation des demandes de crédit. Cette planification doit refléter
la situation future la plus probable de l’entreprise. Or, ce n’est pas le cas de la plupart des
entreprises qui font des crédits d’investissements car les états financiers prévisionnels peuvent
être erronés ou falsifiés. C’est pourquoi, la banque doit inciter les PME à travailler avec des
cabinets d’audit lors de l’octroi des crédits pour que les informations fournies soient fiables. Il
51
est vrai que la pratique de l’audit est encore coûteuse, cependant, des états financiers bien
ordonnés et ne comportant pas d’anomalies permettent une rapidité de l’analyse réalisée par le
chargé de clientèle et par conséquent, une rapidité de la prise de décision ainsi qu’un bon
respect de la charte établie en vue de la satisfaction de la clientèle.
2- Diversifier les portefeuilles crédits
La banque doit méfier à ne pas concentrer tout son portefeuille sur une seule
entreprise c'est-à-dire qu’elle doit diversifier les risques de crédit. Selon Raymond
THEORET, « Une banque ne devrait jamais engager plus d'un pourcentage maximal de son
capital dans un prêt »22. La division des risques est fondamentale dans l’octroi d’un crédit
bancaire car plus le crédit est répartit entre un plus grand nombre de bénéficiaires, plus les
risques de crédits sont faibles. La division des risques constitue l’un des fondements de la
fonction d’intermédiaire financier.
Par ailleurs, la banque ne doit pas concentrer ses crédits sur quelques gros
bénéficiaires ou le financement exclusif d’un seul secteur de l’activité économique ou de zone
géographique car cela accroîtra l’exposition au risque en cas de régression dans ce secteur ou
de cette zone. Les institutions financières qui ne disposent pas d'un portefeuille diversifié font
alors face à des difficultés financières d'envergure23.
3- Améliorer la relation clientèle
La BOA doit renforcer les relations avec les clients pour améliorer son portefeuille
clientèle. En effet, un nombre croissant d’entreprises se tournent aujourd’hui vers la
satisfaction et le service client pour conserver leurs clients et se différencier des concurrents.
Le développement des serveurs vocaux, des centres d’appels et des sites Internet informatifs a
permis aux clients de contacter directement les entreprises. Pour sa part, la banque doit
collecter des réclamations de la part de ses clients afin de répondre aux besoins intimes des
clients. Selon René LEFABURE et Gilles VENTURI, « la réception des réclamations clients
offre des possibilités importantes d’améliorer les produits et permet d’apporter une
compensation aux clients insatisfaits » 24
22
THEORET Raymond, « Traité de gestion bancaire », Presse de l’Université de Québec, p.11 23
THEORET Raymond, « Traité de gestion bancaire », Presse de l’Université de Québec, p.233 24
LEFABURE René et VENTURI Gilles, « Gestion de la relation client », Eyroles édition 2005, p. 35
52
Pour pouvoir améliorer correctement les procédures d’octroi de crédit, la banque ne
doit pas faire attendre le client, mais si possible demander des services qu’il veut et aider pour
qu’il se sente à l’aise.
La BOA doit aussi entretenir des relations avec l’employeur des particuliers car la
maîtrise du risque se fait dès le départ au niveau des employeurs. Elle doit établir une relance
auprès de l’employeur quand les comptes du particulier emprunteur ne font plus l’objet d’un
virement de salaire. La relance de l’employeur aura pour but de déterminer les raisons qui
motivent la cessation du paiement et de savoir si le client est toujours en service. Ainsi, une
connaissance parfaite des clients aura pour conséquence de réduire les risques bancaires.
En somme, les discussions que nous avons menées lors de cette dernière partie ont
permis de détecter les points forts et les points faibles de la BOA Tanjombato sur l’octroi d’un
crédit. En effet, nous avons pu constater que les avantages et opportunités de la banque se
trouvent au niveau de la diversité de ses produits pour le crédit, l’existence de plusieurs
agences,… De plus, l’analyse des dossiers se fait en même temps à l’agence et au siège afin
d’anticiper le risque de non remboursement de la part des emprunteurs. Cependant, des points
faibles subsistent comme le manque d’effectif des employés à l’octroi du prêt, le délai de
traitement long ou le manque de publicité. Face à cela, nous avons essayé d’apporter des
recommandations dans l’octroi d’un crédit à la BOA ; ces solutions sont tous très importantes
et jugées efficaces pour améliorer les points faibles de la banque. Passons maintenant à la
conclusion générale pour achever notre mémoire.
53
CONCLUSION GENERALE
En guise de conclusion, nous avons pu donner plus d’éclaircissement en ce qui
concerne l’octroi d’un crédit bancaire tout au long de notre étude. Et pour se faire, nous avons
choisi de traiter le cas de la BOA Tanjombato. D’après ce que nous avons abordé dans ce
mémoire, on peut résumer les différentes étapes pour le montage de ce recherche en trois
volets qui sont en cohérence et interdépendants.
Premièrement, la BOA Madagascar essaye toujours de suivre les normes et les
respects conventionnels pour les traitements des opérations bancaires et surtout des crédits.
Elle est parmi les banques la plus proche de ses clients par son savoir-faire et la qualité de ses
services apportées à l’ensemble des clients. D’ailleurs, elle constitue le plus grand réseau
bancaire à Madagascar et la mieux représentée avec ses 80 agences réparties dans tout le pays.
Elle offre trois types de crédits à ses clients professionnels et particuliers à savoir des crédits à
court termes, des crédits à moyen terme et des crédits à long termes.
Cependant, une démarche bien précise nous a été suivie lors de notre analyse du cas de la
BOA Tanjombato. L’étude a été orienté dans la recherche bibliographie et Webographie pour
pouvoir effectuer l’étude sur le thème « amélioration de l’octroi de crédit d’un établissement
financier » et élargir la connaissance de la notion qui est l’octroi de crédit. Mais toutes ces
documentations seraient inutiles sans un rapprochement avec le cadre pratique. C’est la raison
pour laquelle nous avons choisi d’aborder notre thème sur le cas de la BOA Tanjombato.
Grâce à ses présentations (identification, actionnariat), ses historiques, son organisation ainsi
que ses activités et missions, nous avons pu éclaircir le fonctionnement de la banque. De plus,
une petite notion sur le thème a été énoncée pour la compréhension de notre zone d’étude. En
outre, les données ont été recueillies grâce à des entretiens basés sur des questionnaires auprès
des chargés clientèles et les responsables de la BOA. Et afin de pouvoir effectuer un
traitement et des analyses des résultats obtenus, il nous a fallu recourir à des outils d’analyses
et du diagnostic interne et externe : diagnostic SWOT de la société. Le choix de ces
méthodologies a été évident en raison de ses simplicités, des raisonnements complets et
logiques qu’elles apportent aux analyses ainsi que la fiabilité des résultats obtenus. Mais il a
été aussi nécessaire de limiter en avance le traitement du thème portant sur l’octroi d’un crédit
car pour les entreprises, nous avons choisi le crédit d’investissement parmi les nombreux
types de crédit à la banque.
54
Deuxièmement, la seconde partie de notre devoir nous a montrée comment la banque
BOA Tanjombato procède à l’octroi des crédits pour les particuliers et pour les PME. Ce
chapitre évoque toutes les procédures établies par la banque lors de l’octroi d’un
crédit passant de l’étude du dossier jusqu’au déblocage des fonds. D’abord, des conditions
sont imposées pour l’octroi de ses crédits et concernent : la relation du client envers la banque
(ancienneté, domiciliation de salaire pour les particuliers, ouverture des comptes courants
pour les PME, adhésion à des packs Salaria et Fonxionnariat,…), l’exigence des états
financiers fiables, l’autofinancement de 30% pour les crédits d’investissements et surtout les
garanties. Ce dernier est très important lors de l’octroi d’un crédit bancaire pour être sûr du
remboursement des prêteurs mais aussi d’anticiper leurs insolvabilités. En effet, les banques
sont des établissements financiers qui collectent des dépôts d'argent puis les utilisent sous
forme d'investissements ou de crédits accordés aux entreprises et aux ménages. Ensuite, il
n’est jamais indispensable d’octroyer un crédit sans une analyse financière de l’entreprise
emprunteur. Cette analyse financière est primordiale pour la banque lors de l’octroi d’un
crédit car elle permet de porter un jugement sur la solvabilité et la liquidité de l’entreprise.
D’après ce que nous avons évoqué dans le second chapitre, la banque BOA analyse tout
d’abord la situation juridique ainsi que les compétences de l’entreprise (capacité technique,
expérience professionnel, …) avant de procéder à l’analyse des états financiers des 3
dernières années et l’analyse des états financiers prévisionnels. Aussi, les instruments de
mesure financiers comme les ratios (ratios de solvabilités, liquidités, structure financière)
aident la banque lors de l’analyse financière. C’est grâce aux résultats de ses différents ratios
que la banque tire une conclusion d’un accord ou un refus de crédit. Enfin, cette partie nous a
montré aussi en dernier chapitre les différentes phases d’analyse des dossiers de crédits au
sein de la BOA. Ainsi, nous avons exposé que l’analyse des dossiers de crédits se fait en
même temps à l’agence et au siège (DCE) pour que des erreurs ne soient pas commises : cela
permet en effet de réduire le risques qui peuvent se produire.
Troisièmement, dans la dernière partie de nos recherches, nous avons focalisé notre
étude sur l’analyse critique des résultats obtenus. On a pu donc décortiquer les forces, les
faiblesses, les opportunités et les menaces du processus d’octroi de crédit à la BOA
Tanjombato. On constate que la diversité de ses produits pour les crédits particuliers et
professionnels ainsi que la maîtrise de l’analyse des dossiers constituent la principale force de
la banque. Mais ses faiblesses se situent au niveau de l’insuffisance de l’effectif des employés
provoquant un trouble en cas d’existence de plusieurs clients et le manque de la publicité
55
pour ses crédits. Il y a aussi le problème de temps qui sont très longues à cause de la
formalisation des garanties et l’analyse financière. L’identification de ses faiblesses nous a
permis de proposer des solutions afin d’améliorer le processus d’octroi de crédit au sein de la
BOA Tanjombato. Comme les effectifs sont jugés insuffisants et que les délais de traitements
des dossiers sont longs, des procédures de recrutement doivent être effectuées par le siège
pour la satisfaction de ses clients. La formation est aussi une solution très efficace en vue
d’atteindre ses objectifs. La banque doit établir des publicités par les différents médias pour
faire connaître ses nombreux produits. Cela permettrait de réduire l’ignorance des produits de
la banque.
Malgré ses faiblesses, la banque BOA dispose de nombreuses agences. C’est une
grande opportunité à saisir pour se distinguer des rudes concurrences qui existent en ce
moment entre les intermédiaires financiers. D’ailleurs, cette concurrence est justement la
première menace de la banque en plus de l’instabilité politique et économique de notre pays.
D’autres recommandations nous ont été proposées afin d’améliorer globalement le
système d’octroi de crédit. Ainsi, la banque devrait exiger des états financiers fiables en
incitant les entreprises à travailler avec les cabinets d’audit pour que les informations fournis
par les entreprises soient fiables. En outre, la BOA doit gérer l’octroi d’un crédit en divisant
les risques de crédit car plus le crédit est répartit entre un plus grand nombre de bénéficiaires,
plus les risques de crédits sont faibles. Une banque ne peut éliminer la totalité du risque de
crédit au risque d’annuler sa rentabilité, mais elle peut, sous certaines conditions, couvrir ou
transférer son risque. Enfin, la banque devrait aussi améliorer sa relation avec la clientèle en
collectant des réclamations mais aussi entretenir des relations avec l’employeur des
particuliers afin de réduire les risques bancaires.
Bref, l’idée de cette dernière partie a été de discuter les résultats obtenus au cours de
notre stage au sein de la banque par la méthode FFOM ou SWOT afin de proposer des
recommandations que nous jugeons nécessaires pour améliorer l’octroi de crédit à la BOA
Tanjombato.
La confrontation de ces problèmes avec les moyens disponibles et la faisabilité de la
réalisation des solutions que nous avons proposées, nous a mené à inviter la banque à mettre
en évidence et appliquer intégralement nos recommandations. Ainsi, nous espérons que
l’application de ces suggestions et recommandations contribuera à la croissance et le
développement de la BOA Madagascar pour les années à venir.
56
L’étude menée au sein de la banque BOA Tanjombato nous a permis de vérifier nos
deux hypothèses répondant au problématique pour l’amélioration de l’octroi d’un crédit
bancaire. Afin de répondre à notre problématique : Comment améliorer les procédures
d’octroi de crédit au sein de la BOA Tanjombato afin de réduire les risques bancaires?, notre
première hypothèse était : « Une analyse financière efficace et pertinente de l’information des
emprunteurs améliore l’octroi de crédit ». Nous avions pu vérifier cette première hypothèse en
analysant le cas de l’agence BOA Tanjombato. En effet, la banque effectue différentes étapes
lors de l’analyse d’un dossier de crédit c'est-à-dire que le dossier est analysé en même temps à
l’agence et au siège pour éviter des erreurs et les risques de non remboursement des
emprunteurs. De plus, lors de l’analyse, le banquier fait une étude détaillé des états financiers
des 3 dernières années et les états financiers prévisionnels de l’entreprise en utilisant les
instruments de mesure financière comme les ratios : les ratios de solvabilité, ratios de
liquidités, ratios de structures financières,… Ces analyses ont pour but précises d’évaluer la
solvabilité de l’entreprise ainsi que leurs capacités de remboursements. Par conséquent, nous
pouvons déduire grâce à ses faits que l’analyse financière au sein de la BOA Tanjombato est
très efficace et permet d’améliorer l’octroi d’un crédit.
Notre seconde hypothèse: « Le renforcement des garanties ou suretés aide le banquier
dans l’octroi de crédit afin d’anticiper les divers risques bancaires » a également pu être
vérifiée. Lors de l’octroi d’un crédit, la banque renforce les garanties surtout si la somme
emprunté est importante. Pour les particuliers, la banque utilise divers sortes de garantie
comme la domiciliation irrévocable de son salaire tous les mois à la banque, la cession
volontaire du salaire et l’assurance vie en cas de décès de l’emprunteur. Pour les PME, les
garanties sont à la fois des garanties réelles et des garanties personnelles. Les garanties réelles
utilisées sont les gages, le nantissement d’un bien et l’hypothèque tandis que le garantie
personnelle est l’aval d’une tierce personne. En plus, les garanties proposées par les clients
emprunteuses doivent être à hauteur de 120% du crédit offert par la banque. Par conséquent,
nous pouvons dire que la BOA Madagascar renforce ses garanties pour éviter le risque de non
remboursement des crédits de la part de ses clients particuliers et professionnels.
Ces 2 hypothèses que l’on a posées constituent des méthodes favorables afin
d’améliorer l’octroi de crédit d’un établissement financier. Une analyse financière efficace et
pertinente ainsi qu’un renforcement des garanties favorisera l’octroi de crédit et permettra de
réduire les risques de non remboursement des emprunteurs.
57
En général, pour répondre à des besoins variés (événements de la vie familiale,
situation d’urgence, construction des maisons, opportunités d’investissement,…), les
particuliers ont recours, si nécessaire, à des services financiers et l’une d’elle est la requête du
crédit. L’octroi de crédit est aujourd’hui un sujet qui fait partie des solutions pour
l’accroissement et l’amélioration du niveau de vie de la population via le financement des
activités. Tandis que, les entreprises ont recours à des crédits pour : faire face à des difficultés
financières passagères ou pour investir à l’acquisition d’un matériel afin d’augmenter la
production de l’entreprise,…. Dans tout les cas, le crédit de financement bancaire contribue
au développement de l’entreprise. Mais nous pouvons conclure que les crédits bancaires sont
vitaux pour les entreprises et pour les particuliers afin de satisfaire leurs besoins.
Cependant, l’évolution des institutions financières surtout les microfinances a entraîné
une rude concurrence au sein l’environnement externe à la banque en termes d’octroi d’un
crédit. Beaucoup de personnes sont intéressés à leurs services car en termes de conditions
exigés par exemple, il n’est pas compliqué que celui des banques. C’est pour cette raison que
les gens sont plus attirés à leurs services. Pour les jeunes entrepreneurs, l’accès aux services
de ses entreprises est considéré par certains comme le meilleur moyen d’investir pour le
démarrage d’une activité. La question qui se pose maintenant est : Quelle est la politique de
crédit adoptée pour la fidélisation des clientèles face à cette concurrence ?
V
REFERENCES
I. BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
� ANNIE DUPLAT Claude, « Analyser et maîtriser la situation financière de son
entreprise », Librairie Vuibert – septembre 2004 – 20, rue Berbier-du-Mets F-75013
Paris, P.107-135 ;
� BEGUIN Jean-Marc et BERNARD Arnaud, « l’essentiel des techniques bancaires »,
Eyroles Edition d’organisation, 295p ;
� BERNARD V. et COLLI J.C., « Les crédits bancaires aux entreprises », Revue
bancaire, p 43-45 ;
� BERNET ROLLANDE Luc, « Principe de technique bancaire », 25è édition Dunod,
Paris 2008, 553P ;
� BOYE Sébastien, HAJDENBERG Jérémy, POURSAT Christine, « Le guide de la
microfinance », Editions d’Organisation, Paris cedex 05 p.67 ;
� HUBERT de la bruslerie, « Analyse financière », 4è édition Dunod Paris 2010, P. 421-
476 � LEFABURE René et VENTURI Gilles, « Gestion de la relation client », Eyroles
édition 2005, p35 ; p111-152 ;
� LOCHARD Jean, « Les ratios qui comptent », Eyroles édition d’organisation, 61 bd
Paris Saint Germain, P 101-121 ; � OGIEN Dov, « Comptabilité et Audit Bancaire », édition Dunod PARIS 2008, 532p ;
� PHILIPPE Monier, LEFRANCOIS Sandrine Mahier, « Les techniques bancaires en
52 fiches, pratiques et application corrigé », édition Dunod, paris 2008, p 187-223 ;
� PRUCHAUD J., « Evolution des techniques bancaires », Editions scientifiques Riber,
Paris, 1960, p.50 ;
� RAYMOND Théoret, « Traité de gestion bancaire », presse de l’Université de
Québec, édition 1999, p11-20 ; p 220-223 ; � VALSECCHI Yvan, « Marketing et communication », 141p
VI
Ouvrages spécifiques
� Cours de « Technique de Négociation Commerciale », Université d’Antananarivo,
Département Gestion, 3ème année;
� Cours de « Méthodologie », Université d’Antananarivo, Département Gestion, 4ème
année;
� Cours « Analyses financières », Université d’Antananarivo, Département Gestion, 2ème
année;
� Cours « Gestion Financière Approfondie », Université d’Antananarivo, Département
Gestion, 4ème année;
� Plan Comptable Général 2005
� PRUVOST Jean-Marie, « Dico du financier », édition Dunod, 2009, 296P
II. WEBOGRAPHIE
http://www.banquecentral.mg consulté le 04 Juillet 2014
http://www.boa.mg consulté le 22 mai 2014
http://www.var.fr/gestionfinancière.pdf consulté le 4 juin 2014
http://www.civicus.org/théoriefinancière et stratégie financière consulté le 22 mai 2014
http://www.banque-info.com/lexique-bancaire/c/credit consulté le 27 mai 2014
http://www.definitions-marketing.com/Definition-Portefeuille-clients consulté le 27 mai
2014
VII
LISTES DES ANNEXES
Annexe 1 : Organigramme du siège de la BOA………………………………………. IX
Annexe 2 : Les questionnaires d’enquêtes……………………………………………..X
Annexe 3 : Les cautionnements bancaires à la BOA…………………………………..XII
Annexe 4 : Schéma de financement et plan de financement…………………………..XIII
VIII
Annexe 1 : Organigramme du siège de la BOA
Source : documentation de la BOA
DIRECTEUR GENERAL
INSPECTEUR GENERAL
DIRECTION GENERAL
ADMINISTRATIVE
DIRECTION CHARGE DE GRANDE RELATION
DIRECTEUR CENTRALE DU
RESEAU ET DE SON DEVELOPPEMENT
DIRECTEUR CENTRALE DES
GRANDES RELATIONS
DIRECTEUR CENTRALE DES COMPTABILITES
DIRECTEUR CENTRALE DES
OPERATIONS
IX
Annexe 2 : LES QUESTIONNAIRES D’ENQUETES
DENOMINATION DE L’ENTREPRISE :
ADRESSE DE L’ENTREPRISE :
TELEPHONE DE L’ENTREPRISE :
1) Quels sont les conditions (ou procédures) d’autorisation de crédit ?
2) Qui sont les clients susceptibles d’autoriser du crédit ?
- PME - Particuliers - Agriculteurs - Professionnels - Autres (à préciser)
3) Quels sont les activités financées par la BOA Madagascar ?
4) Quels sont les documents requis lors de l’octroi de crédit ?
5) Est-ce qu’ils sont les mêmes pour les tous types de crédits ?
- Oui
- Non
6) Si non, quels sont les différences ?
7) Quels sont les anomalies qui font que le dossier soit refusé ?
8) Comment la banque détermine le montant du crédit accordé à ses clients ?
9) Pour le crédit d’investissement, quels sont les garanties ?
Garantie réelle
Garantie personnelle
10) Si c’est une garantie réelle, qui effectue l’évaluation?
11) Comment l’évalue-t-il ?
12) Pouvez-vous schématiser l’image de l’étude du dossier d’investissement ?
13) Comment se passe le mode de remboursement du crédit d’investissement ?
14) Comment fixer le taux d’investissement ?
15) Qui effectue l’analyse financière des dossiers de crédit ?
X
- Agence
- Siège
16) Parmi les états financiers, quels sont les plus analysé ?
- Bilan
- Compte de résultat
- Tableau de flux de trésorerie
- Tableau de variation des capitaux propres
- Annexe
17) Comment la banque étudie les états financiers ?
18) Est-ce-que la banque utilise des outils d’analyse des états financiers ?
- Oui
- Non
19) Si oui, quel est l’outil d’analyse utilisé ?
- Ratio
- Autres (à préciser)
20) Quels sont les ratios utilisés par l’entreprise lors du crédit d’investissement ?
21) Quels peuvent être les risques du crédit d’investissement ?
22) Qui sont les responsables qui autorisent le déblocage de fonds ?
23) Après combien de jours le crédit est-il débloqué ?
24) Pouvez-vous donner un chiffre des entreprises qui ont fait du crédit d’investissement
l’année précédente et cette année ?
25) Quelles sont les différences de la banque face à d’autres établissements de crédit ?
26) Quels sont ses forces ?
27) Quels sont ses faiblesses ?
XI
Annexe 3 : Les cautionnements bancaires à la BOA
Sources : Documentation de la BOA Tanjombato
CAUTIONNEMENTBANCAIRE
Cautions douanières
Autres cautions
Cautions sur marchés
Cautions fiscales
Crédits d’enlèvements
Crédits de droits
Caution à l’entrepôt fictif
Cautions d’admission Temporaires
Cautions pour impôts contestés
Cautions fiscales diverses
Cautions de retenue de garantie
Cautions de bonne fin
Cautions d’adjudication ou soumission
Agence de voyage
Pour absence de documents
XII
Annexe 4 : Schéma de financement de l’investissement et plan de financement
- SCHEMA DE FINANCEMENT DE L’INVESTISSEMENT
DESIGNATION MONTANT POURCENTAGE Coût du matériel ou travaux Apport personnel Crédit sollicité
- PLAN DE FINANCEMENT
ANNEE 2013 2014 2015 2016 2017 RESSOURCES
Apport personnel
CAF
Emprunts
TOTAL RESSOURCES
EMPLOIS
Investissements
Remboursements prêts
TOTAL EMPLOIS
Variation trésorerie nette
Cumul
Sources : enquêtes au chargé clientèles de la BOA Tanjombato
XIII
TABLES DES MATIERES
REMERCIEMENTS ..................................................................................................................................... i
SOMMAIRE ...............................................................................................................................................ii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................................................ iii
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................................................ iv
INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 1
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES ...................................................................................................... 6
Chapitre 1 : Généralités sur la BANK OF AFRICA ........................................................................... 7
Section 1- Présentation de l’entreprise ............................................................................................ 7
1- Identification ........................................................................................................................... 7
2- Actionnariat ............................................................................................................................. 7
3- Historiques de la BANK OF AFRICA .................................................................................... 8
Section 2- Organisation de la BOA ............................................................................................... 10
1- Structure organisationnelle du siège ..................................................................................... 10
2- Structure organisationnelle de l’agence ................................................................................ 10
Section 3- Activités et missions .................................................................................................... 12
1- Activités ................................................................................................................................ 12
2- Missions ................................................................................................................................ 14
Chapitre 2 : Notion de crédit ............................................................................................................. 14
Section 1- Le crédit bancaire ......................................................................................................... 14
1- Définition du crédit............................................................................................................ 14
2- Notion de risque de crédit .................................................................................................... 15
Section 2- Les différents types de crédits à la BOA ...................................................................... 15
1- Les crédits aux particuliers .................................................................................................... 15
2- Les crédits aux entreprises .................................................................................................... 16
Chapitre 3 : Approches méthodologiques ......................................................................................... 18
Section 1- Collecte des données et informations ........................................................................... 18
1- Techniques documentaires .................................................................................................... 18
2- Entretien ................................................................................................................................ 19
3- L’observation ........................................................................................................................ 20
Section 2- Traitement des données et analyse des résultats .......................................................... 20
1- Traitement manuel et informatique des données ............................................................... 20
2- Outils d’analyse des résultats ............................................................................................ 20
XIV
Section 3- Les limites de l’étude ................................................................................................... 21
PARTIE II : RESULTATS ........................................................................................................................... 22
Chapitre 1 : Procédures d’octroi de crédit ......................................................................................... 23
Section 1- La procédure d’octroi de prêt aux particuliers ............................................................. 23
1- Conditions exigées aux particuliers ...................................................................................... 23
2- Détermination du montant accordé ....................................................................................... 23
3- Les garanties ......................................................................................................................... 24
Section 2- La procédure d’octroi de crédit aux entreprises ........................................................... 24
1- Les conditions exigées aux PME .......................................................................................... 24
2- Les garanties ...................................................................................................................... 25
3- Le mode de remboursement ................................................................................................. 25
Chapitre 2 : Analyses Financières ..................................................................................................... 26
Section 1- Etude préliminaire avant l’analyse financière .............................................................. 26
1- Cadre juridique de l’entreprise .......................................................................................... 26
2- Les compétences de l’entreprise ........................................................................................ 27
Section 2- Les états financiers ....................................................................................................... 27
1- Analyse des états financiers des 3 dernières années .......................................................... 27
2- Analyse des états financiers prévisionnels ........................................................................ 29
Section 3- Analyse des ratios des états financiers ......................................................................... 30
1- Définition d’un ratio .............................................................................................................. 30
2- Analyse des ratios à partir du bilan et du compte de résultat ................................................ 30
3- La capacité d’autofinancement (CAF) .................................................................................. 32
Chapitre 3 : Approbation des crédits ................................................................................................. 33
Section 1- Analyse des dossiers .................................................................................................... 33
1- Au niveau de l’agence ........................................................................................................... 33
2- Au niveau de la DCE............................................................................................................. 34
Section 2- Le déblocage de fonds .................................................................................................. 34
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .............................................................................. 35
Chapitre 1 : Discussions des Résultats .............................................................................................. 36
Section 1- Le diagnostic SWOT de l’octroi de crédit ................................................................... 36
1- Evaluation des forces et faiblesses ........................................................................................ 36
2- Evaluation des opportunités et menaces................................................................................ 39
Section 2- Vérification des hypothèses ......................................................................................... 42
1- Discussions relatives aux résultats de la première hypothèse ............................................... 42
XV
2- Discussions relatives aux résultats de la seconde hypothèse ................................................ 43
Section 3- Interprétation des résultats obtenus .............................................................................. 43
1- Interprétation des crédits pour les particuliers ................................................................... 44
2- Interprétation des crédits pour les PME ............................................................................ 45
Chapitre 2 : Recommandations ......................................................................................................... 47
Section 1- Solutions face aux faiblesses de la banque ................................................................... 47
1- Renforcer les effectifs ........................................................................................................ 47
2- Renforcer les publicités pour les crédits ............................................................................ 48
3- Solutions concernant le délai de traitement long des dossiers ........................................... 49
Section 2- Recommandations sur les résultats .............................................................................. 50
1- Exiger des états financiers fiables ..................................................................................... 50
2- Diversifier les portefeuilles crédits .................................................................................... 51
3- Améliorer la relation clientèle ........................................................................................... 51
CONCLUSION GENERALE ....................................................................................................................... 53
REFERENCES ............................................................................................................................................ V
LISTES DES ANNEXES ............................................................................................................................. VII
TABLES DES MATIERES ......................................................................................................................... XIII
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