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KOF Centre de recherches conjoncturelles
BulletinN° 93, février 2016
CONJONCTURE ET RECHERCHE•Un an après le choc monétaire : un état des lieux →•Commerce extérieur marqué par l’appréciation du franc en 2015 →•La Suisse toujours « Championne de l’innovation » ? → •Le rôle économique du service public →•Enquête du KOF sur les investissements : incertitude persistante →•Marché suisse des vins : le rosé profite des chaleurs estivales →•Enquêtes conjoncturelles du KOF :
appréciation réservée de la situation des affaires en ce début d’année →• Interaction de la politique monétaire, fiscale et de lʼinflation : la comparaison de trois pays →•Turbulences boursières en Chine et marchés financiers internationaux →
INDICATEURS DU KOF• Indicateur KOF de l’emploi : le creux de la vague semble franchi →•KOF Baromètre conjoncturel : retour à la moyenne pluriannuelle →
AGENDA →
TABLEAUX PRÉVISIONS →
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Editorial
Chèrelectrice,cherlecteur,
LaprésenteéditionduBulletinduKOFs’intéresseàdiversdéveloppements observés depuis l’abandon du taux dechange plancher, il y a un an, le15 janvier. Le premierarticleprésente l’impactdecettedécisionsur l’évolutiondes prix. Cependant, les incidences de la décision de laBNSneconcernentpasseulementlesprixmaisaussilesexportations, les investissements et l’appréciation de lasituationdesaffaires.Unautrearticleanalyselacapacitéd’innovationdel’économiesuisse,d’autantplussollicitéefaceauxdéfis liésàunemonnaie forte. Ilapparaîtqu’unclivagesecréeentrelesentreprisesàhaute intensitéderechercheetlesautres.Deuxautresarticlesportentleurregard au-delà de laSuisse : l’un concerne le lien entrepolitiquemonétaireetpolitiquefiscale;l’autres’intéresseaux turbulences qui affectent les marchés boursierschinois.
Nousvoussouhaitonsunebonnelecture,AnneStückeretDavidIselin
KOFBulletin–N°93,février2016
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Ladécisionpriseenjanvier2015parlaBanquenationalesuisse (BNS), c’est-à-dire l’abandon du taux de changeplancher par rapport à l’euro et le relèvement du tauxd’intérêtnégatifsurlesdépôtsdanslabanquecentralede0,25%à0,75%,afaitdébuterl’année2015paruncoupdetonnerre.Ladécisionpriseapus’expliquerparlavolontéévidentedelaBanquecentraleeuropéenne(BCE)delan-cerunvasteprogrammederachatdetitres,lequelauraitexercéune forte pression à la baisse sur l’euro.Par lasuite, le franc suisse s’est brutalement apprécié et lesplannings de nombreuses entreprises sont devenus dujouraulendemainobsolète.L’abandondutauxdechangeplanchernonseulementamodifiéletauxdechangeeffec-tif,maisilaégalementfaitcroitrel’incertituderelativeautauxdechangefutur.UnerécenteétudeduKOF(DibiasietBinding2016)montrequelesentreprisessuissesparticu-lièrementaffectéespar cette incertitude réduisent leursprojetsd’investissementsd’équipementoulesaccroissentdans unemoindremesure que les entreprises qui res-sentent moins cette incertitude. Il était évident que la
décisiondelaBNSexerceraituneinfluencedéterminantenonseulementsur l’évolutionde l’économie internatio-nale,maisaussisurcelledel’économiesuisseen2015etau-delà.
Recul des prix sur (presque) tous les frontsLes entreprises directement touchées par l’appréciationdufrancsuisseontréagipardefortesréductionsdeprix.Ellesontpuainsiempêcherunerégressionsubstantielledelademandeétrangèreet,partant,deleurproduction.D’aprèsleschiffresdel’Organisationpourlacoopérationetledéveloppementéconomiques(OCDE),ellesontquandmême perdu des parts demarché à l’échellemondiale,alors que les entreprises européennes – et notammentallemandes–sontparvenuesàengagner.
Lesréductionsdeprixàl’exportationsesontrépercutéessur la chaîne de valeur. Au total, en ce qui concerne lavaleurajoutéeintérieure,leniveaudeprixadiminuéde1%envariationannuelledurantlestroispremierstrimestres
CONJONCTUREETRECHERCHE
Un an après le choc monétaire : un état des lieux
Le 15 janvier 2015, la Banque nationale suisse a créé la surprise en abandonnant le taux de change plancher entre le franc suisse et l’euro. Quel bilan pouvons-nous tirer un an plus tard ?
de2015.Lesprixàlaconsommationontaussiéténette-mentrégressifs(–1,1%)etl’inflationn’adoncpasévoluédanslafourchettequelaBNSassocieàmoyentermeaveclastabilitédesprix.
Lesbaissesdesprixàlaconsommationontétéengrandepartiestimuléesparlesmarchandisesimportées(produitspétroliersavanttout).Verslafindel’année,toutefois,lerenchérissement intérieur,mesuréd’après les prix à laconsommation,aégalementatteintdesvaleursnettementnégatives.Durant laphased’appréciationcomparablede2011,cen’étaitpaslecas.Globalement,laSuissetraversedoncunephasededéflation.Celle-cis’avèrebénignepourl’instantetexprimelasouplesseetleprocessusd’adapta-tionde l’économie suisse.Enoutre, les consommateurstirentprofitdel’augmentationdeleurpouvoird’achat.Lesréductionsdeprixpèsent cependant sur lesmargesdesentreprisestantqu’ellesnepeuventêtrecompensées, lecas échéant, par des mesures destinées à accroître laproductivité.
Ajustements structurels nécessairesEnprincipe, l’adaptationà l’évolutiondesprixrelatifsestunmécanismeessentieldansuneéconomiedemarchéquise veut efficiente.Si l’on supposeque le tauxde change
actuelaatteintune«justevaleur»,lesajustementsstruc-turelsdel’économiesuissemisenroutesontsouhaitables,dumoins à long terme. Si l’on considère le franc suissecommesurévalué,lesajustementsactuelsmanquerontleurobjectifàcourtterme,et ilestàcraindrequelastructureéconomique ne doive s’adapter à long terme au taux dechange,plutôtqueletauxdechangenes’adapteàl’écono-miesuisse:c’estlemondeàl’envers.
Unanaprèslechocmonétaire,l’économiesuissedoitéga-lement faire face à de grands défis. Selon les dernièresprévisionsduKOF,elleafficheracertesunecroissancede1,1% cette année (après 0,7% en 2015),mais le taux dechômagepersisteraàunniveauélevé(3,6%)etl’évolutionstructurelle qui accompagne les changements de prixrelatifs, depuis l’industrie exportatrice vers les servicesplusprochesdesconsommateurs,sepoursuivra.Letauxd’inflationmoyendemeurenégatifcetteannée(–0,5%).Àcetégard,ilestàsupposerquelefrontduchangeresteracalme.Lesprochainsmoismontrerontsicettehypothèseseconfirmemalgréunmondebienagité.
ContactAlexanderRathke|rathke@kof.ethz.chJan-EgbertSturm|sturm@kof.ethz.ch
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Outrelavigueurdufrancsuisse,lademanderéservéeenprovenance des pays émergents a également joué, l’andernier, un rôle important pour le commerce extérieur.Ainsi, lacroissanceéconomiquedelaChineacontinuéàfléchir;laperformanceéconomiquearégresséenRussieetauBrésil,et leursmonnaiessesont fortementdépré-ciéesparrapportaufrancsuisse;lespaysexportateursdepétroleontsouffertdelabaisseduprixdesmatièrespre-mières.D’unautrecôté,lademandeenproduitssuisses,notammentdesÉtats-UnisetduRoyaume-Uni,aconnuunsolide développement. En Europe également, la relanceconjoncturelleadonnéquelquesimpulsionsàlademande.
Fortes variations des prixD’aprèslesdonnéesprovisoirespubliéesparl’Administra-tionfédéraledesdouanes(AFD)ausujetducommercedesmarchandisesen2015,laSuisseaexportél’andernierdesbienspourunmontantde202,9milliardsdefrancs,cequicorrespondàunediminutionde2,6%parrapportàl’exer-cice précédent.Unegrandepartie de ce recul est impu-
tableauxbaissesdeprixeffectuéesaupremiersemestresuiteàl’appréciationdufrancsuisse.Envaleurcorrigéedelahaussedesprix,lesexportationsontchutéde0,7%.Bonnombred’entreprisesexportatricesontainsidûconcéderdesbaissesdeprixaudétrimentdeleursmarges,afindeconserverleurspartsdemarché.
Parailleurs,l’andernier,desmarchandisesontétéimpor-téespourunmontantde166,3milliardsdefrancs,cequicorrespondàunreculde6,9%envariationannuelle (cf.G1).L’excédentducommercedemarchandisesaatteintparconséquent36,6milliardsdefrancs.Lesvariationsde prix ont également déterminé le bilan au niveau desimportations : hormis l’appréciationdu franc, la baissedesprixdel’énergieenparticulieraentraînéunediminu-tiondesimportations.Envaleurcorrigéedelahaussedesprix, les importationsdemarchandises ont régresséde0,5%l’andernier.
Commerce extérieur marqué par l’appréciation du franc en 2015
Pour les exportateurs suisses, le début de l’année 2015 ne pouvait pas être pire : l’abandon du taux de change plancher et la forte appréciation du franc suisse qui en découla renchérit les pro-duits suisses à l’exportation pratiquement du jour au lendemain. Certes, le franc suisse s’affaiblit à nouveau dans les semaines qui suivirent le 15 janvier, notamment par rapport au dollar et à la livre sterling, mais les exportateurs suisses perdirent, en raison de l’abandon du taux plancher vis-à-vis de l’euro, leur compétitivité face aux concurrents de la zone euro, y compris sur les mar-chés tiers. Ce que compensèrent, à vrai dire, les effets positifs liés aux produits meilleur marché à l’importation.
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Exportations (Total 1)Importations (Total 1)
G 1 : Evolution des exportations et importations de marchandises(Valeur nominale, corrigée des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables, en millions de francs)
G 1 : Evolution des exportations et importations de marchandises (Valeur nominale, corrigée des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables, en millions de francs)
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Construction mécanique et industrie électrique les plus touchéesLes exportations de machines et d’équipements élec-triques ont été les plus touchées par l’appréciation dufrancsuisse.Aprèsquelesexportationsdecettecatégoriedemarchandises ont déjà fortement diminué lors de ladernièreappréciationde2011etontstagnédepuislors;cesexportationsontànouveaudiminuéde4,2%en2015.(cf.G2).Lesexportationsdel’industriechimiqueetphar-maceutiqueontconnu,unefoisdeplus,unsolidedévelop-pement,seredressantenfind’annéeaprèsunlégercoupdefreinaupremiersemestre.
Lesexportationshorlogèresontsubien2015leurpremièrebaissedepuis2009etontdiminuéede4,7%principalementen raison d’une plus faible demande en provenance dumarchéasiatiquelequelreprésenteunmarchéimportant.Touteslesgrandescatégoriesd’exportationsontenregistréenoutredesdiminutionsdeprixsignificatives.
Lesperspectivesd’exportationassombriesparl’apprécia-tiondufrancontaussitempérélademandeenimportationsl’an dernier. Malgré des produits intermédiaires relative-ment moins chers en provenance de la zone euro, lesimportationsdematièrespremièreset deproduits semi-finisontdiminuéde2,2%envaleurcorrigéedelahaussedesprix.Lademandeanotammentfléchiencequiconcernelesproduitschimiquessemi-finisetlesproduitsmétallur-giques. Les importations de biens d’investissement ontétéde0,6%inférieuresàcellesdel’exerciceprécédent.Denombreusesentreprisesindustriellesontdécrétéauprin-temps lasuspensionde leurs investissements,afindeseréorienter en fonction de l’évolution de la situation. Lesimportationsdebiensdeconsommationontstagné.Seuleslesimportationsdevoituresparticulièresontenregistréunnetaccroissement,del’ordrede10%.
Embellie en fin d’annéeD’après les chiffres du commerce extérieur publiés parl’Administrationdesdouanes,lesexportationsontbénéficiéd’unelégèreembellieverslafindel’annéeécoulée.Lapro-gressionobservéeau4èmetrimestreétaitcertesengrandepartieimputableàl’accroissementdesexportationsdepro-duitschimiquesetpharmaceutiques,maislesexportationsde machines se sont en tout cas stabilisées. En fin decompte,malgrélemaintiend’unfrancfort,lademandedesprincipauxpartenairesdelazoneeuroaégalementaffichéunelégèrehausseenfind’année.Tandisquel’appréciationdufrancen2011étaitcorréléeàlafaiblesseéconomiquedelazoneeuro,laconsolidationconjoncturelledespayseuropéensdevraitdumoinspartiellementcompenserleseffetsnégatifsdelavigueurdufranc.
ContactFlorianHälg|haelg@kof.ethz.ch
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G 2 : Evolution des exportations par catégories de marchandises(Valeur réelle, 2011=100, corrigée du nombre de jours ouvrables, composante lisse)
G 2 : Evolution des exportations par catégories de marchandises (Valeur réelle, 2011=100, corrigée du nombre de jours ouvrables, composante lisse)
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Baisse de la proportion d’entreprises engagées dans la R&DVuesousl’angledelaR&D,laSuisseprésenteuneimageunpeudifférentedecelled’unchampionde l’innovation.Depuisledébutdesannées2000, l’indicateur«pourcen-tagedesentreprisesactivesdans laR&D»ne l’a jamaissituéeentêtedupelotoneuropéen(cf.G3).Etlasituations’estmême sensiblement dégradée entre 2010 et 2012,puisquelaproportiond’entreprisesavecactivitésdeR&Dinternes, tout comme celle avec des activités de R&Dexternes,s’estfortementcontractée.Enoutre,alorsquelasituationdelaSuisses’estdétérioréepourcequiestdelapartd’innovation, lespaysderéférenceontvulaleurs’améliorer.Mais une intensification des activités de R&D existantesAutreobservation intéressantedecetteétude: lesentre-prisesquipoursuiventdesactivitésdeR&Dlesontintensi-fiées(cf.G4).Étantdonnéquesurlamêmepériode,cetteintensitéalégèrementdiminuédanslaplupartdespaysderéférence,laSuisseafficheunepositiondepointepourcetindicateur.D’ailleurs,sil’ons’entientauxbrevetsetpro-duitsinnovants,laSuissearriveentête.Ilenvademêmepourletauxdechiffred’affairesassuréparcesproduits,quimesurelaperformancedel’innovation.
Les coûts élevés freinent l’innovationUne cause possible du fléchissement de l’activité inno-vanteestlaprogressiondescoûtsdel’innovation.C’estcequiapparaîtquandoncomparelesdépensesdeR&Detleschiffresd’affaireissusdesproduitsinnovants.Lecoûtélevé de la production novatrice semble avoir freiné laperformancedanscedomainejusqu’àlaveilledelacrisede2008;lescoûtsélevéssontencore,après2008,laprin-cipalecausedefreinàl’innovation.Celapourraitexpliquerlereculdelaproportiond’entreprisesinnovantes,observéjusqu’en2005,aussibienquelastagnationdelapartdesproduitsinnovantsdanslechiffred’affairesdecesmêmesentreprises.
La Suisse toujours « Championne de l’innovation » ?
« La Suisse, championne de l’innovation ». Tel est le genre de titre par lequel les médias aiment à qualifier les chiffres de l’innovation publiés par l’UE. Il convient, cependant, de nuancer. En effet, la proportion d’entreprises innovantes en Suisse décline depuis quelques années. Dans une étude récente effectuée sur mandat du Secrétariat d’État à l’économie (Seco), le KOF a mené une enquête sur l’innovation des entreprises suisses.
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G 3 : Part des entreprises ayant un service interne de recherche et développement (en %)
SuisseBelgiqueDanemarkFrance Italie
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Remarque: Toutes les entreprises de l’échantillonSource: KOF/Enquêtes sur l’innovation du Seco; Eurostat
G 3 : Part des entreprises ayant un service interne de recherche et développement (en %)
Lesresponsablesde lapolitiqueéconomiquesedoiventdonc de suivre attentivement l’évolution non seulementdes activités innovantes des entreprises suisses, maistout particulièrement celles des nombreux obstacles àl’innovation.
La menace d’une perte de savoir-faireSi l’onveutque laSuisse resteundes leadersen termed’innovation, il faut continuer d’améliorer les condi-
tions-cadres. La déductibilité fiscale des dépenses deR&D, telle que prévue dans l’actuel projet de troisièmeréformedel’impositiondesentreprises,pourraitstimulerl’investissement dans l’innovation. Pour de nombreusespetites entreprises, le manque de fonds propres est unobstacledetailleàl’activitéinnovanteetsuiteàlacrisede2008, nombre d’entre elles ont vu fondre leurs fondspropres.
L’obstacleconjoncturelpourraitdoncdevenirunobstaclestructurel,notammentsilacarenceeninvestissementsdeR&Ds’accompagned’unepertedesavoir-faire.Mêmesilemanquedepersonnelqualifiéneparaitpasêtreencoreunvéritableobstacleauxinvestissements,cecipourraitnéan-moinschangerrapidementcomptetenudel’évolutiondesconditions-cadres politiques. D’une part il s’agit de nepaslimiterlalibrecirculationdespersonnesensacrifiantàuneoptiqueà court terme.D’autrepart, et surtout, laSuissedoitélargirsonpropreréservoirinterneencapitalhumain,lequelconstituepournotrepaysunatoutprimor-dial.C’estlaraisonpourlaquelleilnousparaît judicieuxd’accorderunehauteprioritéauxinvestissementsdanslaformationetlarecherche.
ContactMartinWörter|woerter@kof.ethz.ch
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G 4 : Intensité : Part des produits novateurs sur l’ensemble du chiffre d’affaires (en %)
Remarque: Les entreprises innovantes d’un pays donné constituent la baseSource: KOF/Enquêtes sur l’innovation du Seco; Eurostat
G 4 : Intensité : Part des produits novateurs sur l’ensemble du chiffre d’affaires (en %)
Le rôle économique du service public
Laquestiondumontantappropriédesdépensesdel’Etatoccupeuneplaceprédominantedansledébatpublic.Poury répondre, il importededéfiniruneconceptionélémen-tairedesdépensesquel’Etatestcenséprendreenchargeetdesincidencesdel’activitédel’Etat.Lesavantageséco-nomiquesdel’activitédel’Etatdoiventêtrecomparésavecsesinconvénientsetévaluésempiriquement.UnenouvelleétudeduKOFs’estdoncintéresséeàl’importanceécono-miqueduservicepublic(enallemand).
Contact MarkoKöthenbürger|koethenbuerger@kof.ethz.ch
Vouspouvezaccéderà l’étude«Servicepublic:Über-blicküberdievolkswirtschaftlicheRolledesServicepublic»viacelien:www.kof-studien/3934 →
Une version plus détaillée de cet article est parruedans«Lavieéconomique»:www.dievolkswirtschaft.ch →
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G 5 : Sécurité de planification (Part des entreprises jugeant certains voire tout à fait certains leurs projets d’investissement, en %)
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G 5 : Sécurité de planification (Part des entreprises jugeant certains voire tout à fait certains leurs projets d’investissement, en %)
Enquête du KOF sur les investissements : incertitude persistante
Les entreprises suisses envisagent d’accroître leur activité d’investissement de 3,7 % en termes nominaux cette année. Une bonne partie de cette croissance n’est toutefois pas imputable à un large redressement conjoncturel, mais résulte plutôt de facteurs spéciaux uniques. Telle est la conclusion de l’enquête menée par le KOF en automne 2015.
L’évolutiondesinvestissementsesttoujoursétroitementliéeàcelleduproduitintérieurbrut(PIB).L’andernier,lesconséquences de l’abandon du taux de change plancheront fortement influésur l’évolutionde l’économiesuisse.Aprèsunecroissancede1,8%en2013etde1,9%en2014,lePIBdelaSuissen’auraprogresséquede0,7%en2015d’après les prévisions du KOF. En 2016, la performanceéconomiquede laSuissedevrait peuàpeuse redresserpouratteindre1,1%.
Àl’instardel’évolutionduPIB,lesinvestissementsproduc-tifsontprésenté,selonlesenquêtessurlʼinvestissement1,unlégerfléchissementdeleurdynamiquedurantlestroisdernièresannées:aprèsavoirprogresséde2,9%en2013etde1,6%en2014,ilssesontaccrusde1,4%l’andernier.Cestauxdecroissancesontenmajoritésensiblementinfé-rieursàlamoyenneobservéeentre2002et2012(environ2,5%).Lefaibledéveloppementdesinvestissementsglo-bauxs’expliqueenpartieparuntassementprogressifdel’activitédeconstructionaucoursdesdernièresannéesetdesinvestissementsd’équipementinférieursàlamoyennedepuis plusieurs années. Ce faible développement desinvestissementsnesecantonnetoutefoispasàlaSuisse,ilestobservédans(presque)touslespaysindustrialisés.
Accroissement de l’activité d’investissement en 2016 …Selonladernièreenquêtesurlesinvestissements,ceux-ci devraient légèrement progresser globalement durantl’annéeencours.Lesconclusionsdel’enquêtesuggèrentuntauxdecroissancenominalde3,7%pourlesinvestis-sements productifs.Une distinction des composantes decesinvestissementsrévèlequelesinvestissementsd’équi-pement s’accroîtrontd’environ3,9%, contre3%pour lesinvestissementsdeconstruction.
Le net accroissement des investissements productifs nes’explique toutefois que partiellement par un développe-mentpluspositifdelaconjoncturecetteannée.Unepartdu tauxdecroissancedes investissementsd’équipement
estplutôtimputableàl’acquisitiondenouveauxavionsetdematériel roulant (trains).Deplus, l’augmentationdesinvestissementsdeconstructionconcerneexclusivementlesecteurtertiaire.L’industriedetransformationinvestiramoins dans la construction, et les investissements deconstruction devraient stagner dans le secteur du bâti-ment. Il ne peut donc être question d’un accroissementgénéralisédel’activitéd’investissement.
… mais concrétisation toujours incertaine des projets d’investissementEncequiconcernelesinvestissementsprévusen2016,ils’agit de projets dont la concrétisation n’est pas encorecertaine.Afindedéterminerledegréd’incertitudedansletauxde croissanceestimé, leKOFa interrogé les entre-prisesausujetdelaprobabilitéderéalisationdesinvestis-sements prévus. Dans l’ensemble, 85% des entreprisesjugentcertainsoutoutàfaitcertainsleursprojetsd’inves-tissementpour2016.Enrevanche,15%d’entreelles lesconsidèrent comme incertains voire très incertains.Une
1LetauxdevariationdesrésultatsdesenquêtesreflètelesinvestissementsproductifsdesentreprisesprivéesdeSuisse.Lesecteuragricole,lesménagesetlesentreprisessemi-publiquesnesontpasprisencompte,sicenʼestpartiellement.LestauxdevariationnesontdoncpasdirectementcomparablesavecceuxdesCN.
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ventilationsectoriellerévèlequelaprobabilitédeconcréti-sations’eststabiliséeaussibiendanslebâtimentquedanslesecteurdesservices,maisqu’elleadenouveaulégère-mentdiminuédans l’industrie (cf.G5).D’unpointdevuehistorique,cetteprobabilitéderéalisationsesitueàunbasniveau.Depuis laGranderécession, l’incertitudeconcer-nantlaréalisationdesprojetsn’apassensiblementdimi-nué.Pour leséconomistes, cedegréélevéd’incertitudeestconsidérécommeunecauseéventuelledelafaiblessepersistantedesinvestissements.
La dernière enquête sur les investissements est fondéesurunpaneldeplusde8000entreprisesreprésentantla
structure de l’économie suisse. Au total, plus de 2750entreprisesyontprispart,cequireprésenteuntauxderéponsedeprèsde35%.
ContactAndreasDibiasi|dibiasi@kof.ethz.ch
Marché suisse des vins : le rosé profite des chaleurs estivales
L’Observatoiresuissedumarchédesvins(OSMV)apubliéendécembre2015sonquatrièmerapportconsacréàl’évo-lution dumarché suisse des vins vendus dans la grandedistribution au troisième trimestre 2015. Il est utile derappelerque leKOFcollaboreavec l’OSMVenapportantnotammentunsoutienscientifiquedanslamiseenplaced’unemodélisationetprévisiondumarchésuissedesvins.
L’été2015aétéparticulièrementchaud,cequiapermisdeboosterlesventesdevinsrosés,quireprésententprèsd’unquartdesventesdevinsAOCsuissesengrandedistribu-tionau3etrimestre2015,soit7,5%deplusqu’ilyaunanàlamêmepériode.
Leschaleursestivalesfonttoutefoispartiedesfacteursquiexpliquentlesuccèsrelatifdesvinssuissesau3etrimestre2015par rapportauxvinsétrangersendépit des faiblesquantitésàdispositiondelagrandedistributionetduprix
moyen des vins indigènes toujours plus élevé (baisse de3,2%desvinsAOCsuisses,contre–8,2%pourlesvinsita-liensetespagnolset–5,6%pourlesvinsfrançais).Après9moisd’activitéen2015, lesventesdevinAOCsuissesengrande surface restent toutefois toujours en retrait parrapportauxchiffresde l’annéedernière (–4,8%), la fautenotamment aux vins rouges, qui, en période de rareté,demeurentdeplusenplusconfinésàlaventedirecte.
ContactAlexandreMondoux|mondoux@kof.ethz.ch
Retrouvezdeplusamples informationssur lesitedel’OSMV:www.osmv.ch →
Pourdeplusamplesinformationssurlesenquêtessurl’investissementduKOFvisiteznotresiteweb:www.enquête sur les investissements.ch→
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Lasituationdesaffairess’estdétérioréedanspratiquementtouslessecteursd’activité interrogés(cf.G7).L’évolutionactuellementdéfavorablesefondedoncsuruneassisetrèslarge. Dans l’industrie de transformation, la situation n’apas observé de tension supplémentaire. La situation desaffairesrestedoncsensiblementmoinsbonnequ’enjanvier2015,avantquelaBanquenationalesuissen’abandonneletauxde changeplancherdu franc suisse.L’assombrisse-mentactuelprovientaussibiendes informationsd’entre-prisesexportatricesqued’entreprisesaxéessurlemarchéintérieur. Les entreprises continuent de considérer leurscarnets de commandes comme insuffisants. Concernantl’évolution du proche avenir, les entreprises manifestentune confiance modérée. Elles espèrent ne pas devoirréduire à nouveau leurs prix et comptent sur une légèrehaussedelademande,desortequelaproductionpourraits’intensifierquelquepeu.
Danslessecteursbâtimentetbureauxd’études,lasitua-tion a de nouveau connu une évolution hétérogène enjanvier. Alors qu’elle s’améliorait quelque peu dans lesbureauxd’étudespourêtreconsidéréecommemajoritai-rementbonne,elleasubiunnouveaurefroidissementdans
le bâtiment. Comme les entreprises prévoient une pres-sion persistante sur les prix à court terme, elles semontrentsceptiquesparrapportauxperspectivesbénéfi-ciaires.Enrevanche,lesbureauxd’étudesenvisagentunestabilisationdesbénéfices.Aucontrairedesentreprisesde bâtiment, ils entendent par conséquent accroître leseffectifsdeleurpersonnel.
Diminution de la clientèle dans le commerce de détail et l’hôtellerieDanslecommercededétail,lasituationdesaffairess’estdenouveauassombrie.Lenombredeclientss’estrévéléenettementinférieureàceluiobservél’andernierpendant
Enquêtes conjoncturelles du KOF : appréciation réservée de la situation des affaires en ce début d’année
La situation des affaires dans les entreprises de Suisse s’est assombrie en ce début d’année 2016. L’indicateur de la situation des affaires a subi une baisse sensible en janvier, après avoir manifesté une tendance à la stagnation depuis avril 2015 (cf. G 6). Les attentes des entreprises pour les six mois à venir s’avèrent actuellement plus réservées qu’en décembre. Globalement, les entreprises misent toutefois sur une évolution stable des affaires. L’économie suisse continue de traverser une période difficile.
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Situation des affaires du KOF
G 6 : KOF Indicateur de la situation des affaires(Solde, valeur désaisonnalisée)
G 6 : KOF Indicateur de la situation des affaires (Solde, valeur désaisonnalisée)
Situation bonne, mais détériorée Situation bonne et améliorée
Situation mauvaise et détériorée Situation mauvaise, mais améliorée
Evolution de la situation
Situ
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MensuelleFréquence de l’enquête Trimestrielle
Secteur d’activité économique
G 7 : Situation des affaires du KOF : évolution sectorielle
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Construction Comm. de détail Services Services financ. Hôtellerie Comm. de gros Bureaux d’études
Indust. de transformation
G 7 : Situation des affaires du KOF : évolution sectorielle
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lamêmepériode,etlesventesontpoursuivileurbaisse.Ensemontrant réservédans leursachats, lescommerçantsont toutefois pu empêcher un nouvel accroissement desstocks.Lasituationbénéficiairedesentreprisesdemeurecependant sous pression. Les détaillants prévoient queleschiffresd’affairesnediminuentpasautantquejusqu’àprésentdanslesmoisàvenir.Encequiconcernel’évolu-tionde lademandeà court terme, lesgrossistes sont ànouveaudevenusplussceptiqueetpressententuneplusfortepressionsurlesprixdevente.
Dansl’hôtellerie,lasituationdesaffairess’estrefroidieenjanvier.Lasituationbénéficiairedesentreprisesdel’héber-gements’estencoredégradée,etcommeellessemontrentencorepessimistesencequiconcernelesnuitéesàcourtterme–notammentdelapartdesétrangers–,ellesenvi-sagentànouveauplussouventdefairedesconcessionsauniveaudesprix.Enrevanche,lesrestaurateursneprévoientpratiquementplusde reculduchiffred’affairesdansunprocheaveniretn’envisagentaucunchangementencequiconcerne lesprixde leursprestations.Globalement, lesentreprises du secteur hôtelier ne prévoient plus aussisouvent de diminution des emplois qu’auparavant. Lesrestaurateurs espèrent même pouvoir maintenir à peuprèsconstantsleurseffectifs.
Situation plus défavorable dans le secteur des servicesChez les prestataires de services financiers et assuran-ciels,lasituationdesaffairess’estrefroidieets’avèredansl’ensemblesatisfaisante.Ducôtédesbanques,elleétaitàvraidirejugéeencoreplusfavorableenjanvierqueprécé-demment.Aucoursdestroisderniersmois,lademandedelapartdelaclientèleprivéesuisseenparticulieranota-blementaugmenté.Encequiconcernel’évolutiondestroismoisàvenirégalement,lesinstitutsbancairessemontrentoptimistes pour ce qui est des affaires avec la clientèlesuisse. La situation des affaires dans les assurances aenregistré un nouveau refroidissement. S’agissant del’évolution future, les assurances affichent toutefois uneconfianceglobale,quoiqueplusréservéequeparlepassé.Les effectifs de personnel sont jugés appropriés dansles instituts financiers et les compagniesd’assurances.Seulesquelquesréductionsd’emploimineuressontdoncàprévoir.
Chezlesautresprestatairesdeservices,lasituationdesaffaires s’est quelque peu assombrie. Cette évolutiondéfavorable se fait sentir dans l’ensemble des secteursd’activité:l’indicateurabaisséaussibiendansledomainetransports, information et communication que dans lesservicesauxentreprisesetlesservicespersonnels.Dansl’ensemble,lesattentesdesprestatairesdeservicesence
qui concerne lademandesontplusmodérésqueprécé-demment.Ilscontinuentnéanmoinsdeprévoirunelégèreaugmentationdeleurseffectifs.
Évolution régionaleSurleplanrégional,l’indicateurdelasituationdesaffairesprésenteenjanvierunetendanceàlabaissedanslaplu-partdesrégionsdéfiniesparl’Officefédéraldelastatis-tique(OFS)(cf.G8).L’évolutionestnettementnégativeenSuisseorientale,dans leBassin lémanique, larégiondeZurich et le Plateau suisse.Malgré un climat déjà trèsdétérioré,lasituations’estencorerefroidieauTessin.Enrevanche,lesentreprisesdunord-ouestdelaSuisseetdeSuissecentralefontétatduquasi-maintiend’unesituationrelativementfavorable.
ContactKlausAbberger|abberger@kof.ethz.ch
L’inclinaison des flèches indique la variation de la situation des affaires par rapport au mois précédent. Source : KOF
Soldes55 à 100 entre 30 et 55 entre 16,5 et 30entre 9 et 16,5 entre 5 et 9 entre -5 et 5entre -9 et -5 entre -16,5 et -9 entre -30 et -16,5entre -55 et -30 entre -100 et -55
G 8 : Situation des affaires dans les entreprises du secteur privé
Lac Léman
Plateau suisse
Nord-Ouest de la Suisse
Zurich
Suisse orientaleSuisse centrale
Tessin
G 8 : Situation des affaires dans les entreprises du secteur privé
Pour de plus amples informations sur les enquêtesconjoncturellesduKOFvisiteznotresiteweb:www.enquêtes conjoncturelles.ch →
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Interaction de la politique monétaire, fiscale et de l’inflation : la comparaison de trois pays
Quels sont les éléments determinant la relation entre l’inflation et la politique fiscale? Une nouvelle étude tente de trouver des réponses à cette question en regardant dans le passé de trois pays avec une combinaison différente des politiques monétaires et fiscale.
Dansunarticle récent,LarrySummers (2014)dresseuntableau assez sombre de l’évolution macroéconomiquefutureetamisenavantlerisqued’unestagnationsécu-laire, un phénomène, qui s’accompagne d’une longuepériodedefaiblecroissanceéconomiqueetdestauxnatu-relsnégatifspermanentsd’intérêt. Ilmetenavant le faitque des interventions politiques qui pourraient réduiredavantage le taux d’intérêt réel pourrait être une issuepossible.
Maiscommeavecdestauxd’intérêtnominauxprochesdezéro, la politiquemonétaire ne peut être le seul recoursenvisageable, la politique fiscale serait la plus à mêmed’intervenir pour réduire les taux d’intérêt réels grâce àl’inflation fiscale (une inflationprovoquéepar lapolitiquefiscale).Lesmodèleséconomiquespermettantà la poli-tiquefiscaledejouerunrôleimportantdansladétermi-nationduniveaudesprix – comme la théorie fiscaleduniveaudesprix(FiscalTheoryofthePriceLevel–FTPL)–sontainsiplacésaucentredel’attention.Seloncesthéo-ries,leniveaudesprixaugmentepourréévaluerlemon-tantdeladetteréelle.Celaseproduitsiladettepubliqueen cours ne correspond pas aux futurs excédents pri-maires,et,sil’autoritémonétaireneconduitpassimulta-
némentàunemajorationassezagressivedestauxd’inté-rêtnominauxpourcombattrel’inflation.UnnouveauKOFWorkingPaperspubliéparMartinKliem,AlexanderKriwoluzkyetSamadSarferazfournitdespreuves«cross-country»pourlaFTPLencomparantl’expériencedesÉtats-Unisentre1965et1999aveccellesdel’Italieetdel’Allemagne, pays qui sont bien connus pour avoir eu desinteractionsdifférentesentreleurspolitiquesmonétaireetfiscaleenplace.
Lesauteursmettentl’accentsurlarelationentrelapolitiquefiscaleet l’inflationenprocédantdedeux façons complé-mentaires.Ilsestimentdansunpremiertempslarelationfluctuantdans le tempssur le long termeentrecesdeuxvariablesàl’aided’unmodèleVARvariabledansletemps(TVP-VAR). Puis, ils emploient unmodèle Dynamic Sto-chasticGeneralEquilibrium(DSGE)pourinterpréterstruc-turellementlarelationentrel’inflationetlapolitiquefiscalemaisaussipourillustrerlesmécanismesparlesquelslesmesuresfiscalesaffectentl’inflationsurlelongterme.Danscetteanalyse, ilspermettentunecommutationauseindurégimepolitique, à savoir l’interactionentre lespolitiquesmonétaireetfiscale.
Relation entre déficits publics et l’inflation fluctuant dans le tempsLesrésultatsdelaVARvariabledansletempssuggèrentquelarelationentrelapolitiquefiscaleetl’inflationvariedansletempsetparpays(cf.G9).Plusimportantencore,on s’apercoit qu’il existe une concordance stricte entrel’évolutiondecettecorrélationet lespreuveshistoriquesdes interractions entre les politiques monétaires et fis-calespourlestroispays.
Pourl’Italie,larelationentrel’inflationetlapolitiquefis-caleesttrèsfortejusqu’àlafindesannées1980etbaissesensiblementaudébutdesannées1990.Cerésultatempi-riquecorrespondaufaitquelaBancad’Italiaaétéobligéeparlaloid’acheterdestitresd’Étatàuntauxd’intérêtfixependantlesannées1970.Elleestparlasuite,audébutdesannées1980,devenuedeplusenplusindépendantepourêtreenfinautonomedans lesannées1990,périodepen-dantlaquellelepayss’estpréparéàlasignatureduTraitédeMaastricht.
1975 1980 1985 1990 1995-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
ItalieAllemagneEtats-Unis
G 9 : Corrélation à long terme entre politique fiscale et inflation(Corrélation sur le long terme)
G 9 : Corrélation à long terme entre politique fiscale et inflation (Corrélation sur le long terme)
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Pour l’Allemagne, la relation fluctueautourdezéropen-dant toute la période observée. Cette relation en réalitéinexistante correspond au fait bien établi que, dès lesannées1970,l’Allemagneavaitunebanquecentraleindé-pendante se concentrant sur la stabilité des prix et unepolitique fiscale qui a soutenu les dettes publiques encirculation.
Pour les États-Unis, la nomination de Paul Volcker à lafonction de président de la Banque fédérale de réserve(Fed)coïncideaveclaplusfortebaissedelarelationmesu-réeentrelapolitiquefiscaleetl’inflation.Cerésultatempi-rique montre que la politique monétaire menée par lesEtats-UnisavantlaprésidencedePaulVolckerapeut-êtreétédominéeparlapolitiquefiscaleetqueseulementaprèslanominationdePaulVolckeràlatêtedelaFeden1979,lapolitiquemonétaireapuànouveaus’émanciper,alorsquelesautoritéssoutenenaientladettepubliqueémise.
Compte tenu des conclusions du modèle TVP-VAR, lesauteursétudientenoutresilechangementdanslacorré-lationentrel’inflationetlapolitiquefiscaleesteneffetdûà un changement dans l’interaction entre les politiquesmonétaireetfiscale,puisestimentunmodèleDSGEstan-dard sur des données américaines de 1984 à 2009. Lesrésultatssuggèrentque lerégimepolitiqueest l’élémentcrucialdumodèleDSGEdéterminantlarelationentrelesdéficits publics et l’inflation. On constate en particulierqu’unefortecorrélationentrelesdéficitspublicsetl’infla-tionestbeaucoupplusprobableauseind’uneconfigura-tiondemodèleFTPL,cequicorrespondbienauxrésultatsempiriquesduprésentarticle.
Ces résultats confirment également les preuves histo-riques pour chacun des trois pays, selon lesquelles deschangementsdansl’interactionentrepolitiquemonétaireet politique fiscale peuvent expliquer les modificationsdans la relationentre la variableenmatièredepolitiquefiscaleetl’inflation.
Lesconclusionsdel’étudesuggèrentque,parlepassé,ilfaudrait se tourner vers l’inflation pour comprendre lesinteractionsentrelespolitiquesmonétairesetfiscales.Àcetégard,dansunepériodedetauxd’intérêtréelsnégatifspermanents, des actions politiques coordonnées pour-raientconstituer,entreautres,unrecours.Ilestcependantopportundementionnerquelesthéoriessurl’interactionentre politiquemonétaire et fiscale indiquent égalementque le succèsd’une telle combinaisondemesurespoli-tiques dans le cadre de mesures importantes dépendessentiellementdesacrédibilité.
L’étudecitéepeutêtretrouvéedanscetworkingpaper.
ContactSamadSarferaz|sarferaz@kof.ethz.ch
LeworkingpaperpeutêtreconsultésurlesiteduKOF:Kliem,M.,A.KriwoluzkyandS.Sarferaz(2015):Mone-tary-Fiscal Policy Interaction and Fiscal Inflation: ATaleofThreeCountries,KOFWorkingPapersNo.396,October,Zurich:www.kof-working-papers/396 →
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Turbulences boursières en Chine et marchés financiers internationaux
Les marchés d’actions ont fléchi à l’échelle mondiale en ce début d’année, suite aux turbulences qui ont affecté les Bourses en Chine. Voici un bref aperçu de ces événements.
Lanouvelleannéeadébutépardemauvaisesnouvellesen provenance des Bourses chinoises. Après la fortechuteduCSI300Index,quiregroupelesprincipalesactionschinoises,audébutdu3èmejourdenégoce,le4janvier,lestransactionsontétéautomatiquementsuspendues.Lephénomènes’estrépétéle7janvier.Entermescumulés,ilenarésultéunepertede24%(situationau29.01.2016).
Cependant, la chutenes’estpas limitéeà laChine.LesBoursesontaccuséunebaisseà l’échellemondiale : leSMIacédé9%enSuisse;leDAX,10%enAllemagne;etleS&P500,7%auxÉtats-Unis.Les indicateursVIX,quirévèlent l’incertitude des protagonistes des marchés
financiersausujetdel’évolutiondesmarchésboursiers,ontaugmentésurcettemêmepériode,certesàpartird’unbasniveau.
Contact HeinerMikosch|mikosch@kof.ethz.ch
Retrouvez l’articlecompletdeHeinerMikoschsur lesiteÖkonomenstimme(enallemand):www.oekonomenstimme.ch →
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INDICATEURSDUKOF
Indicateur KOF de l’emploi : le creux de la vague semble franchi
La tendance à la baisse observée sur le marché suisse de l’emploi semble ralentir. L’indicateur KOF de l’emploi a manifesté en janvier une légère tendance à la hausse pour se situer de nouveau à –2,9 points. Ainsi, le nombre des entreprises envisageant une compression des emplois demeure supé-rieur à celui des entreprises prévoyant d’étoffer leurs effectifs.
Les entreprises interrogées par le KOF en janvier 2016portentunjugementlégèrementmeilleursurlasituationdel’emploiqu’enoctobre2015.L’indicateurKOFdel’em-plois’établitdésormaisà–2,9points(cf.G10).Lesentre-prises se montrent ainsi moins pessimistes qu’elles nel’étaient encore à l’occasion de l’enquête d’octobre. Àl’époque, l’indicateursesituaità-5,9points (–6,4révisé),unniveauqu’ilavaitprésentépratiquementsansinterrup-tiondepuislechocmonétairedejanvier.Lalégèrehaussedel’indicateurKOFdel’emploiestimportant,carl’indica-teurpermetuneappréciationprécocedelasituationsurlemarchésuissedel’emploi.Savaleursecalculeàpartirdesappréciationsde4500entreprises, interrogéesen janvierparleKOFausujetdel’évolutiondel’emploichezellesetdeleursprévisionsenmatièred’emploi.Latendanceàlahaussedel’indicateurparrapportautrimestreprécédentpermetd’espérerque lemarchédu travail amaintenanttraversé sa période la plus difficile après le chocmoné-taire.Cependant,lavaleurnégativedel’indicateursuggèrequelesentreprisesenvisageantdesupprimerdesemploisdemeurentplusnombreusesquecellesquientendentencréer.
Redressement grâce aux banques, au commerce de gros et aux services à haute intensité de savoirsLelégerredressementdel’indicateurglobalestimputableàquelquesbranchesdusecteurtertiaire.Cesontavanttout les indicateurs sectoriels des banques et du com-mercedegrosquiontprogresséparrapportautrimestreprécédent.Commecefutsouventlecasaucoursdesder-nièresannées,lemarchésuissedel’emploiestaussisou-tenu par le secteur des services à haute intensité desavoirs.Enfontnotammentpartiel’informationetlacom-munication, demêmeque la santépubliqueet le social.Ces secteurs revêtent une grande importance en Suissesurlemarchédutravail.Malgréunelégèreamélioration,les indicateurs sectoriels du commerce de détail et desassurancessemaintiennentenrevanchenettementdanslenégatif.Danslesbranchesexportatriceségalement, lasituationrestetenduesurlemarchédel’emploi:lesindi-cateursdel’industrieetdel’hôtelleriepersistentàunbasniveau. Dans le bâtiment, enfin, la tendance récemmentobservéeàlabaissedelademandedetravailsemblesepoursuivre.Auparavant,pendantplusieursannées,cesec-teuravaitcontribuéàlacroissancedel’emploienSuisse.
ContactMichaelSiegenthaler|siegenthaler@kof.ethz.ch
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016-28
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G 10 : Indicateur de l’emploi du KOF et emploi(Emploi équivalant au plein temps selon l’OFS)
Indicateur de l’emploi du KOF, échelle de gauche(min/max: –100/+100)Emploi par rapport à l’année précédente en %, éch. de droite
G 10 : Indicateur de l’emploi du KOF et emploi (Emploi équivalant au plein temps selon l’OFS)
Voustrouverezdeplusamplesinformationssurl’interprétationdel’indicateuràl’adressesuivante:www.indicateur-de-lemploi.ch →
Lahaussedubaromètreestavanttoutimputableàl’amé-lioration du climat dans l’industrie de transformation.D’autressignauxpositifssontvenusd’indicateursdusec-teurfinancier,ainsiqued’indicateursliésauxexportationssuissesetaubâtiment.Laprogressionaétéfreinéepardes indicateursrelatifsà l’hôtellerie.Les indicateursdeconsommationontfournidansl’ensembleunsignalneutre.
Al’intérieurdel’industriedetransformation,lesperspec-tivessesontnotammentamélioréesdanslamétallurgie,suivieparl’industrieélectrique,laconstructionmécaniqueetlesecteuragro-alimentaire.
L’embelliede l’industriedetransformationapparaît toutparticulièrement dans l’appréciation de la situation desaffaires,indicateursansdoutelepluscompletdel’enquêtemenée par le KOF auprès de l’industrie. Des impulsionspositivesviennentégalementdel’appréciationdesstocks,alorsquel’évaluationdelapositionconcurrentiellefournitunecontributionnégativeaubaromètre.
KOF Baromètre conjoncturel et série de référence : mise à jour annuelleLamiseàjourannuelledubaromètreconjoncturelduKOFalieuenseptembre2015.Lamiseàjourconcernelespointssuivants:redéfinitiondupoold’indicateursentrantdanslaprocéduredesélection,miseàjourdelasériederéférence,unenouvelle versiondumécanismedesélectionpour lasélectiondesvariablesainsiqu’uneadaptationtechniquepourtraiterlesvaleursmensuellesmanquantesdesvariablestrimestrielles.Encomparaisonavecles479indicateursquiontétésélectionnésenoctobre2014dans leprocessusdesélection des variables, le pool actuel se compose de 420indicateurs.Cetteréductions’expliqueparlasuppressiondesenquêtesKOFenrelationaveclesprixetlesvariationsmen-suelles des stocks. La série de référence actualisée est letaux lissédecroissanceenrythmeannuelduproduit inté-rieurbrutsuisse(PIB)établid’aprèslesnouveauxcomptesannuelsSEC2010,publiésfinaoût2015.Ellesebaseànou-veau sur la publication du PIB de l’année précédente parl’Officefédéraldelastatistique.IlrésultedelasélectiondesvariablesunbaromètreconjoncturelduKOFactualisé,basédésormais sur 238 indicateurs (contre 217 dans la version
précédente), réunis dans un indicateur global établi sur labasedepondérationsstatistiques.Nousprocédons,enmêmetempsquelamiseàjourdesindicateurs,àunelégèremodi-ficationdu traitementdesvariablesqui présententunique-mentdes valeurs trimestrielles.Au lieude«geler» cesvaleursauniveaudutrimestreprécédentjusqu’àlaprochainepublication,nousadoptonsuneprocédurestatistiquequiinterpolelesvaleursmensuellement.Nousrecouronsàcetégardàdes informationscontenuesdanstouteslesautresvariablesdisponiblesmensuellement.
ContactMichaelGraff|graff@kof.ethz.ch
KOFBulletin–N°93,février2016
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G 11 : KOF Baromètre conjoncturel et série de référence
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KOF Baromètre conjoncturel (Indice ; moyenne de long terme) 2005–2014=100; échelle de gaucheVariation mensuelle de la conjoncture suisse (Série de référence ; SECO/KOF ; échelle de droite)
G 11 : KOF Baromètre conjoncturel et série de référence
KOF Baromètre conjoncturel : retour à la moyenne pluriannuelle
En janvier 2016, le baromètre conjoncturel du KOF a grimpé de 3,5 points pour s’établir à 100,3 points (contre une valeur révisée à 96,8 points en décembre 2015). D’après le baromètre, la conjoncture suisse devrait connaître, dans un proche avenir, une dynamique proche de la moyenne pluriannuelle (cf. G 11).
Voustrouverezdavantaged’informationssurladernièreversiondubaromètreconjoncturelduKOF:www.barometre-conjoncturel.ch →
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KOFBulletin–N°93,février2016
AGENDA
Manifestations du KOF
KOF Research Seminar :
Inter Vivos Transfers of Ownership in Family FirmsNiklasPotrafke–CESifoGroupMunichETHZurich,17February2016
Estimating Dynamic R&D Choice: An Analysis of Costs and Long-Run BenefitsBettinaPeters–CentreforEuropeanEconomicResearch(ZEW)MannheimETHZurich,24February2016
Forecasting Using Time-Varying Parameter Mixed-Frequency VARsKlemensHauzenberger–DeutscheBundesbankETHZurich,1March2016
Bounding Demand Elasticities with Unobserved Choice Set Heterogeneity RachelGriffith–UniversityofManchesterandInstituteForFiscalStudiesETHZurich,9March2016
tbaJohannesBecker–UniversityofMünsterETHZurich,23March2016
PietroBiroli–UniversityofZurichETHZurich,6April2016
MogensFosgerau–DanishTechnicalUniversityETHZurich,13April2016
How Do Investors and Firms React to an Unexpected Currency Appreciation Shock?RuedigerFahlenbrach–(EPFL)ETHZurich,20April2016
tbaRichardBrown–UniversityofQueensland,AustraliaETHZurich,28April2016
HelenMiller–InstituteforFiscalStudiesLondonETHZurich,18May2016
StefanHomburg–LeibnizUniversitätHannoverETHZurich,1June2016
TimothyM.Diette–WashingtonandLeeUniversityETHZurich,13Juni2016
DanielJ.Henderson–UniversityofAlabamaETHZurich,15Juni2016
www.kof.ethz.ch/kof-research-seminar →
KOF-ETH-UZH International Economic Policy Seminar :
tbaRobinC.Sickles–RiceUniversityETHZurich,3March2016
FaridToubal–ParisSchoolofEconomicsandCEPIIETHZurich,26May2016
SamuelKortum–YaleUniversityETHZurich,22September2016
www.kof.ethz.ch/kof-eth-uzh-seminar →
Conférences/Workshops
Vous trouverez sur notre site des conférences et workshops actuels :www.kof.ethz.ch/konferenzenworkshops →
Ajouter une manifestation :www.kof.ethz.ch/kof-bulletin →
Agenda KOF
Retrouvezicinosrendez-vousdestinésauxmédias:www.kof.ethz.ch/manifestations →
Autres publications du KOF
Voustrouverezsurnotresitelalistecomplètedespublica-tionsduKOF(analyses,workingpapersetétudesduKOF).www.kof.ethz.ch/publications →
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KOF Bulletin – N° 93, février 2016
TABLEAUX PrévisiONs d’HivEr 2015 dU KOFESTIMATIONS ET PRÉVISIONS SELON LES PRÉVISIONS KOF (17 DÉCEMBRE 2015)
SUISSE
Dépenses imputées au produit intérieur brut, réelles
2006- 2015 2016 20172014 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4
Consommation privée 1.7 0.9 1.3 1.4 1.4 1.6 1.8 1.7 1.7 1.8 1.7 1.6 1.6 1.2 1.6 1.7
Consommation publique 1.0 4.2 1.8 0.0 -1.8 -0.4 1.6 1.2 0.7 1.1 0.7 0.0 0.3 2.4 0.2 0.8
Formation brute de capital fixe 1.9 0.6 2.2 2.3 2.7 2.8 -0.1 -2.4 -0.8 2.4 2.0 0.5 2.5 1.4 1.7 0.5
– Construction 1.6 -1.0 -1.6 -1.7 0.2 1.9 2.0 1.8 1.1 0.8 0.6 0.3 0.1 -0.7 0.9 0.9
– Machines et équipements 2.0 1.7 3.5 4.7 4.2 3.0 -1.4 -4.8 -2.0 3.6 3.1 0.5 3.6 2.7 2.3 0.3
Exportations (1) 3.6 1.5 1.8 0.3 0.3 2.7 5.3 4.7 4.6 4.6 4.5 4.4 4.6 0.9 2.9 4.6
– Biens 3.3 -4.0 -3.0 -0.4 1.8 4.5 5.5 5.9 6.7 6.4 5.2 5.2 5.4 -1.1 3.8 5.8
– Services 3.0 -1.8 -1.3 0.6 2.0 5.3 5.5 3.6 2.6 2.7 3.4 3.5 3.8 0.1 3.4 3.2
Importations (1) 3.3 -0.6 -1.8 -1.0 2.9 6.7 5.9 2.6 3.5 5.9 4.9 4.1 5.2 1.1 3.7 4.5
– Biens (1) 2.6 -5.8 -6.4 -2.7 4.9 9.6 8.7 4.2 4.1 6.5 4.6 3.8 5.0 -2.2 4.9 5.1
– Services 5.1 9.7 6.2 2.7 0.0 1.2 0.1 0.3 2.7 4.4 5.1 5.3 5.7 7.8 1.4 3.6
Variation des stocks (2) 0.2 -1.4 -3.2 -1.6 -0.5 -1.0 -1.0 0.1 0.4 1.1 0.6 0.0 0.3 -0.6 -1.1 0.5
Produit intérieur brut (PIB) 2.0 0.5 -0.1 0.0 0.4 1.2 1.7 1.9 2.1 2.1 2.1 2.0 2.2 0.7 1.1 2.0
(1) Sans objets de valeur (commerce de métaux précieux y compris l’or non monétaire, des pierres de gemmes, des objets d'art et des antiquités)(2) Contribution à la variation du PIB en %
Autres principaux indicateurs économiques
2006- 2015 2016 20172014 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4
Valeur extérieure du franc suisse en termes réels (1) 1.5 38.7 7.5 -11.5 -7.7 -11.0 -1.7 -3.5 -0.9 -2.0 -0.7 -2.9 -0.5 7.0 -6.1 -1.7
Taux d'intérêt à court terme (Libor à trois mois CHF) (2) 0.8 -0.7 -0.8 -0.7 -0.8 -0.8 -0.8 -0.8 -0.8 -0.8 -0.8 -0.7 -0.7 -0.8 -0.8 -0.8
Rendement des obligations (10 ans) de la Confédération (2) 1.8 0.0 0.0 -0.1 -0.3 -0.2 -0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 -0.1 0.0 0.4
Prix à la consommation (3) 0.4 -0.7 -1.1 -1.4 -1.3 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0.0 0.1 0.3 0.3 -1.1 -0.5 0.2
Emploi en équivalence plein temps (4) 1.5 1.2 0.9 0.5 0.1 0.1 0.1 0.2 0.4 0.5 0.8 0.9 1.0 0.9 0.3 0.6
Taux de chômage (2,5) 3.0 3.2 3.3 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 3.7 3.8 3.8 3.8 3.8 3.3 3.6 3.8
(1) Sur base annuelle(2) Niveau absolu(3) Au trimestre équivalent de l'année précédente(4) Lissé, sur base annuelle(5) Nombre de chômeurs en % de la population active de l'année 2010
ÉCONOMIE MONDIALE
2006- 2015 2016 20172014 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4
Produit intérieur brut, réel
– OCDE total 1.3 2.0 2.3 1.7 1.6 1.9 2.0 1.9 2.0 2.3 1.0 1.9 1.9 2.0 1.9 1.9– Union Européenne (EU-28) 0.8 2.3 1.9 1.5 1.6 1.6 1.7 1.8 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.8 1.7 1.9
– Etats-Unis 1.3 0.6 3.9 2.1 2.1 2.6 2.7 2.5 2.4 2.4 2.3 2.3 2.2 2.5 2.5 2.4– Japon 0.5 4.4 -0.5 1.0 0.6 0.9 0.9 0.7 0.9 3.7 -6.0 0.9 0.9 0.7 0.7 0.2
Prix du pétrole ($/baril) (1) 89.8 54.0 62.1 50.0 46.1 45.0 45.2 45.4 45.7 45.9 46.1 46.4 46.6 53.1 45.3 46.2
(1) Niveau absolu
® KOF, ETH Zürich
Variations en % par rapport
au trimestre précédent (lissé, sur base annuelle)2015 2016 2017
à l'année précédente
Variations en % par rapport
au trimestre précédent à l'année précédente2015 2016 2017
Variations en % par rapport
au trimestre précédent (lissé, sur base annuelle) à l'année précédente2015 2016 2017
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