champs d’expression - agriculteurs35.com€¦ · demeurera l'élement principal du revenu...
Post on 15-Sep-2018
221 Views
Preview:
TRANSCRIPT
le magazine de la chambre d’agriculture du Finistère
num
éro
8
janvie
r 2004
d’expressionchamps
Recherche appliquée : le réseau des Chambresd’agriculture et des EDE de Bretagne
Démarches qualité en productions végétalesUne étude régionale
Synagri.comPlan de fumure sur Internet
Bassins versantsDe la mobilisation collective à l’engagementindividuel
Jacques JaouenPrésident
de la Chambre d’agriculture
du Finistère
éditoUn nouveau monde s'ouvre
Depuis 50 ans, habituée à relever les défis posés par la collectiviténationale et nos responsables politiques, l'agriculture française voitl'année 2004 s'ouvrir sous un nouveau jour. Les nouvelles disposi-tions relatives au développement des territoires ruraux et la réformede la Pac entérinée le 26 juin 2003 dessinent un futur dont lescontours seront bien différents de ce que nous avons connu.La Bretagne et le Finistère seront, bien sûr, directement et encore plusque les autres, concernés par ces nouvelles règles.Allons-nous baisser les bras et être dominés par ces décisions venuesd'ailleurs ?Notre réponse est claire, l'agriculture du Finistère a dans le passérépondu présente et prouvé sa capacité d'adaptation et son niveau deperformance. Il en sera de même dans les prochaines années. Nousdevons voir le futur comme un espcace de liberté et de créativité. Nosqualités finistériennes d'imagination, d'innovation ou de compétitivités'exprimeront seulement si nous en avons la volonté. Notre avenir est inscrit dans un partage de nos territoires entre agricul-teurs et habitants ruraux qui devra préserver la réalité socio-écono-mique de notre profession. Le forum de Brest en est une illustration.Nous devons avoir le courage de nous projeter dans l'avenir sans rienrenier d'un passé qui est notre fierté.La prise en compte du contexte européen qui s'ouvre à nous doit setransformer en atout pour mieux construire le futur et préserver lesacquis économiques que notre profession a su construire dans lepassé.C'est cette vision à moyen et long terme qui doit nous permettred'avoir plus de réactivité et d'autonomie. A ces qualités indispen-sables, nous devrons associer un examen permanent du marché quidemeurera l'élement principal du revenu des agriculteurs au seind'une économie européenne ou mondialisée.
Ces constats objectifs et volontaires sont l'expression de mon opti-misme pour l'avenir. Nous saurons gagner et c'est là mon souhaitpour 2004 avec, bien sûr, tous mes voeux de bonheur et de santépour vos familles.
dans ce num
éro
d’expressionchamps
Publication éditée par la Chambre d’agriculture du Finistère
5, allée Sully - 29322 Quimper cedex
tél. 02 98 52 49 49 - Fax 02 98 52 49 90
e-mail : serv.com@finistere.chambagri.fr
Directeur de la publication : Jacques Jaouen
Responsable de la rédaction : Lydie Le Bourg
Rédacteur en chef : Jean-Paul Le Métayer
Réalisation, coordination : Bertrand Le Coq
Conception : Image de Marque
Mise en page : Annick Fortier
Photos : Chambre d’agriculture, Bruno Servel
Impression : Primset, St Evarzec
N° ISSN : 1283-1700 - Dépôt légal : janvier 2004
Publicité : tél. 02 98 52 49 34
ABONNEMENT : 4 numéros par an, 30 euros.
GRATUIT pour les agriculteurs
Contact : service communication
Chambre d’agriculture du Finistère
29322 Quimper cedex - tél. 02 98 52 49 34
> pages 4-5
gérerDémarches qualité en productionsvégétales :Une nouvelle étude des Chambresd’agriculture de Bretagne.Votre plan de fumure avecSynagri.com :Des démonstrations début janvier.
> pages 6-7
préserverBassins versants :De la mobilisation collective à l’engagement individuel.PMPOA2 :La prestation du Groupe Chambred’agriculture.
> pages 8-9
formerCentre de formation de Saint-Ségal :Acquérir un métier.Interviews.
> page 10
aménagerLes Comités de développement desagriculteurs :Les relais locaux de la Chambred’agriculture.
> page 11
communiquerChamps d’expression :Une meilleure connaissance de laChambre d’agriculture.
> pages 12-13
diffuserExpérimentation :L e réseau régional de rechercheappliquée.Interview d’Alain Hindré :“L’implication professionnelle”.
> page 14
votre Chambred’agricultureGuernévez, la référence “traitement”.
Agenda
Comme elles l’avaient fait en 2002pour les productions animales, les Chambres d’agriculture deBretagne éditent une étude sur lesdémarches qualité en productionsvégétales. Il s’agit là d’un état deslieux inédit qui s’adresse aux agriculteurs, aux élus mais aussiaux associations et aux consom-mateurs.
Les productions végétales et,
en particulier la filière
légumes, ont entrepris de
nombreuses démarches
qualité depuis quelques
années. Label rouge,
Appellation d’origine
contrôlée, Certification
de qualité, Agri-confian-
ce… La liste est longue
et il est parfois difficile
de s’y retrouver. Afin
d’y voir plus clair, les
Chambres d’agriculture de
Bretagne publient un état des
lieux exhaustif de ces démarches
dans une brochure de 92 pages en
couleurs. Une synthèse de cette
étude sera disponible début 2004.
Cet outil, réalisé avec l’appui du
Conseil régional et de l’Oniflhor, fait
l’inventaire des démarches en
légumes frais ou destinés à l’indus-
trie, en pommes de terre, en
céréales, en fruits et en horticulture
florale. Dans ce domaine, il convient
de distinguer les démarches liées à
l’entreprise et celles liées aux pro-
duits (voir graphique). Rappelons
que pour ces derniers, il existe
quatre grands signes officiels de
qualité : le label rouge, le certificat
de conformité produit, l’appellation
d’origine contrôlée et l’agriculture
biologique. Côté entreprises, les
normes Iso n’existant pas pour les
exploitations agricoles en tant que
telles, d’autres démarches d’assu-
rance qualité se développent dans le
secteur, comme Agri-Confiance, par
exemple.
Agriculture raisonnéeEn parallèle, la qualification des
exploitations “agriculture raison-
née” fait son apparition suite à
l’adoption d’un cahier des charges
national dans le décret du 24 avril
2002. Qu’elles concernent le pro-
duit ou plus globalement l’entrepri-
se, ces démarches visent à être en
capacité de prouver ses pratiques
tout au long du processus de pro-
duction et afficher une traçabilité
optimale en matière de sécurité ali-
mentaire. Côté client ou consomma-
teur, il s’agit d’une garantie sur le
professionnalisme et le savoir-faire
de l’exploitation agricole. Le succès
rencontré ces dernières années par
la production légumière en matière
de diversification est une preuve de
l’intérêt de différencier les produits
par ces marques de qualité. La filiè-
re légumes, aujourd’hui en avance
sur ce thème, a également vu grâce
à ces démarches qualité, une amé-
lioration notable de son image dans
l’opinion. Seule ombre au tableau,
le manque de reconnaissance et de
cohérence au plan international.
Prix de vente de l’étude
30 € HT
gér
er
Une nouvelle étude des Chambres d’agriculture de Bretagne
Démarches qualité en productions végétales
4
Gwénola Floch-Penn,
tél. 02 98 52 49 74
Contact technique
Contact professionnelJean-Michel Le Breton
La filière légumes est celle
qui a le plus avancé dans le
domaine des démarches
qualité. Elle en récolte
aujourd’hui les fruits.
DÉMARCHES QUALITÉ
PRODUIT
Certification(Normes)
Marques Certification(Normes)
Chartesinterprofessionnelles
de filièreQualification des exploitations
ENTREPRISES
■ Label Rouge■ AOC■ Certification Conformité■ Agriculture Biologique
■ Agri Confiance■ ISO
Contrô é éAutocontrôle et/ou contrô dité
Synagri.com, le site Internet desChambres d’agriculture de Bre-tagne permet la saisie à distancedu cahier de fertilisation et du plande fumure azote. Ce service enligne innovant, gratuit pendant lesdeux premiers mois, fera l’objet dedémonstrations aux agriculteursdébut janvier.
Tous les agriculteurs de Bretagne
doivent établir un plan de fumure
(directive nitrates) et la DDAF
a commencé à pratiquer des
contrôles. La Chambre d’agriculture
propose des formations dont l’ob-
jectif est de rendre l’agriculteur
autonome et lui permettre des éco-
nomies. Ces formations connais-
sent un grand succès mais, à la sor-
tie, l’agriculteur ne dispose que
des documents papier. D’où l’idée
du service “Fertilisation” de syna-
gri.com : proposer les avantages de
l’informatisation (gain de temps sur les
calculs, sauvegarde des données…)
sans les inconvénients (longueur
de l’apprentissage informatique,
coût de l’investissement en logiciel
et en maintenance). L’outil propose
aujourd’hui la version minimum exi-
gée par la réglementation : les
impressions des tableaux corres-
pondent exactement aux docu-
ments papiers agréés par l’adminis-
tration en cas de contrôle.
Deux mois d’essai sans engagementSynagri est très facile d’accès : une
connexion à Internet suffit et ne
nécessite pas beaucoup de connais-
sances informatiques. Des démons-
trations auront lieu début janvier
2004. “L’outil permet de vérifier
rapidement la cohérence globale
du plan de fumure et d’éviter ainsi
tout problème en cas de contrôle.
Cela simplifie aussi grandement le
remplissage du cahier de fertilisa-
tion au jour le jour. Tout l’investis-
sement de la première année per-
met des économies de temps et
d’argent pour les années sui-
vantes” explique Daniel Hanocq,
conseiller agronomie.
Synagri vous apporte aussi une
double sécurité : celle d’une mise
à jour réglementaire perma-
nente et celle de la sauvegar-
de de vos données pendant
cinq ans (la durée régle-
mentaire exigée), en cas
de problème sur votre
ordinateur (virus, panne).
L'accès à ce service est
basé sur l’abonnement
annuel “Synagri Pro” de
150 euros. Même en y ajou-
tant les coûts de communica-
tion liés à votre abonnement
Internet, le plan de fumure en
ligne est une alternative très écono-
mique par rapport à une prestation
de service extérieure ou à l’achat et
maintenance de logiciels sur votre
ordinateur. Pendant les deux pre-
miers mois, l'offre “Synagri Pro” est
accessible sans engagement pour
que vous puissez vous faire votre
propre opinion.
Alors n’hésitez pas à vous inscrire
sur www.synagri.com.
d’expressionchamps
5
Des démonstrationsdébut janvier
Votre plan de fumure avec Synagri.com
Contact professionnelLydie Le Bourg
Daniel Hanocq,
tél. 02 98 96 37 20
synagri.contact@finistere.chambagri.fr
Contact technique
Démonstrations du service Plan de fumure azote avec synagri.com
Chambre d’agriculture Quimper
Jeudi 8 janvier 2004
de 13h45 à 16h
Jeudi 8 janvier 2004
de 13h45 à 16h
Mercredi 7 janvier 2004
de 13h45 à 16h
Lundi 12 janvier 2004
de 13h45 à 16h
Mardi 13 janvier 2004
de 13h45 à 16h
Jeudi 15 janvier 2004
de 13h45 à 16h
Chambre d’agriculture
Quimperlé
Chambre d’agriculture Brest
Chambre d’agriculture Morlaix
Chambre d’agriculture Carhaix
Chambre d’agriculture
Châteaulin
L’offre “Synagri Pro” est accessible sans
engagement pendant les deux premiers
mois.
6
préser
ver
Bassins versants
De la mobilisation collective àl’engagement indivuelLes résultats de la profession agri-cole commencent à être reconnusen matière d’environnement. Lesagriculteurs continuent à progres-ser dans cette voie. Les financeursdu programme Bretagne eau puredemandent aujourd’hui auxacteurs des bassins versants des’engager de façon individuellepour valider les contrats de bas-sins. Cela se traduit par la signatu-re des Engagements de progrèsagronomique (EPA) pour les agri-culteurs.
A l’image des communes et des
prescripteurs qui signent des
chartes de bonnes pratiques azote
et phytosanitaire, les agriculteurs
des bassins versants s’engagent de
façon individuelle en termes d’ob-
jectifs et d’actions à mener dans les
bassins versants. “ Jusqu’en 2002,
un Contrat territorial d’exploitation
collectif avait été signé dans
chaque bassin. Sur le Trégor, 50
exploitations se sont engagées.
C’est un exemple probant dans le
Finistère” explique Jean-Claude
Carn, coordonnateur départemen-
tal à la Chambre d’agriculture.
Aujourd’hui, les CTE ont été stoppés
et le budget alloué aux Contrats
d’agriculture durable (CAD) ne per-
mettra pas de poursuivre cette
action. Dès lors, les regards se tour-
nent vers l’Engagement de progrès
agronomique (EPA) proposé par
Bretagne eau pure.
“La Chambre d’agriculture rappelle
que le choix de cet engagement
reste individuel, et constitue un
financement sous forme de chèque
conseil de 1150€ sur trois ans.
Cependant, nous considérons qu’il
manque un étage au dispositif. Les
agriculteurs qui modifient leurs
pratiques ne sont pas assez accom-
pagnés sur un plan financier en
contrepartie des actions qu’ils met-
tent en place” déclare Ronan Le
Meur, membre de la Chambre
d’agriculture, responsable du dos-
sier bassins versants.
SimplificationLes professionnels souhaitent aussi
qu’un effort de simplification et
d’homogénéisation soit réalisé dans
les mesures proposées. “Nous tra-
vaillons avec l’administration pour
proposer un guichet unique sur les
couverts végétaux et les bandes
Jean-Claude Carn,
tél. 02 98 52 49 38
Contact professionnelRonan Le Meur
Contact technique
19 opérations bassins versants
3500 exploitations
Un tiers des exploitations
concernées
13 bassins versants Bretagne eau pure (Bep, eau
potable)
2500 exploitations dans les bassins versants Bep
4 bassins versants algues vertes
Lesneven
Tréglonou
Horn
Penzé TRÉGOR
RisGoyen
Steïr
JarlotÉlorn
Dourduff
Moros
Aven-Stergoz
Bassin versant “Conchyliculture”Bassin versant “Algues vertes” Bassin versant Bretagne Eau Pure
Scorff
Quimper
Quimperlé
Carhaix-Plouguer
Chateaulin
Morlaix
Brest
Saint-Pol-de-Léon
Pont-l'Abbé Lesnevard
Porzay
Stang Alar
Quillimadec
Aber Wrac'hAber Benoît
Douron
Les bassins versants dans le Finistère
L’Etablissement départemental del’élevage (EDE) et l’Area, bureaud’études en environnement font par-tie intégrante du Groupe Chambred’agriculture. Les deux organismess’associent dans le cadre du PMPOA 2afin de mieux répondre aux attentesdes éleveurs.
L’Area est le bureau d’études spéciali-
sé en études environnementales du
Groupe Chambre d’agriculture. A ce
titre, il a réalisé de nombreux Dexel
lors du premier Programme de maîtri-
se des pollutions d’origine agricole
(PMPOA) et s’apprêtent à en réaliser
d’autres pour le PMPOA 2. De son
côté, l’EDE conseille les éleveurs en
matière de projet de mise aux normes.
Dès lors, quoi de plus naturel que de
proposer une prestation commune aux
éleveurs ? “L’éleveur a tout à y gagner.
Il a affaire à des conseillers spécialisés
et compétents. La prestation est sim-
plifiée et accélérée. Il y a un seul prix,
une seule facture pour le Dexel et le
projet. Le coût est de 2680 euros hors
taxes plans compris. Cette opération
est subventionnée à 100 %” déclare
Christophe Delpla, responsable de
l’Area.
L’éleveur rencontre dans un premier
temps le Dexeliste qui réalise bien
sûr le diagnostic mais s’occupe éga-
lement de transmettre toutes les don-
nées importantes au conseiller lait
qui assurera le projet de mise aux
normes. Il faut en effet rappeler que
ce 2e programme concerne essentiel-
lement des exploitations laitières de
taille moyenne.
enherbées par le biais d’une mesure
agri-environnementale, dont le
financement serait assuré par les
collectivités locales et territoriales
et des fonds européens” explique
Ronan Le Meur.
2003 et 2004 sont les années de mise
en place de ces engagements s’étalant
sur deux ou trois ans pour les agricul-
teurs des bassins “eau potable”. Sur
les bassins algues vertes des engage-
ments entre trois à cinq ans seront
proposés.
“L’engagement se concrétise dans un
premier temps par une déclaration
d’intention, puis par la signature d’un
contrat. Les agriculteurs intéressés
peuvent se mettre en relation avec
l’animateur agricole du bassin”
conclut Jean-Claude Carn.
en bref
d’expressionchamps
7
La prestation du Groupe Chambred’agriculture
DexelistesXavier Burel, Quimper
tél. 02 98 52 48 70
Mickaëlle Bonniou, Serge Cardinal,
Daniel Coquil, tél. 02 98 88 97 60
Conseillers laitFrédéric Kergoulay, Châteaulin
tél. 02 98 86 59 80
Sébastien Guiocheau, Morlaix
tél. 02 98 88 97 60
Evelyne Blanchard, Quimper
tél. 02 98 52 49 00
Contact professionnelAndré Sergent
Contacts techniques
PMPOA 2
Ronan Le Meur, agriculteur à Quimper et respon-
sable du dossier bassins versants à la Chambre
d’agriculture. Ici, sur une parcelle de moutarde,
l’un des couverts végétaux implantés l’hiver.
Le pré-diagnostic PMPOA testéavec succèsLe dispositif de pré-diagnostic en amont de la
démarche officielle de mise aux normes du
PMPOA, proposé par les Chambres d’agriculture
de Bretagne, a été testé durant le mois d’octobre
sur 100 exploitations en Ille-et-Vilaine et
Morbihan. Chaque pré-diagnostic a nécessité en
moyenne 0.8 jour de travail. Sur 100 exploitations
49 ont été orientées vers un Dexel classique, 35
sont apparues voisines de la conformité, 9 ont fait
l’objet d’une proposition de réflexion sur le systè-
me d’exploitation, et 7 sont dans l’incapacité
financière d’assurer leur mise aux normes. Ces
résultats confirment l’intérêt de cette phase de
pré-diagnostic pour proposer une voie de mise
aux normes adaptée à la réalité des exploitations.
Ce test a été financé par le Conseil régional et les
conseils généraux d’Ille-et-Vilaine et du
Morbihan. Une réunion début décembre avec les
financeurs du PMPOA devrait décider de la géné-
ralisation ou non du dispositif.
Contact : Hervé Gorius,
tél. 02 98 52 49 38
Collecte gratuite des PPNULes 19, 20 et 21 janvier 2004, une collecte gratui-
te de Produits phytosanitaires non utilisables
(PPNU) est organisée par Adivalor dans toute la
Bretagne. Dans le Finistère, neuf points de collec-
te sont proposés par les distributeurs. L’année
2004 est considérée comme une année de
déstockage. A chacun de vérifier s’il n’a pas dans
ses armoires des produits phytosanitaires inter-
dits, périmés ou non utilisables.
Contact : Louis Le Roux,
tél. 02 98 88 97 60
Une journée "résorption"pour les élusLes Chambres d'agriculture de Bretagne invitent
les élus et l'administration à une journée sur la
résorption le 14 janvier 2004 à Carhaix. Quatre
thèmes seront développés en salle :
• optimisation de la gestion des produits organiques
• incidences économiques de la résorption
• état des lieux de l'avancement de la résorption
• la gestion territoriale des déchets
Des visites d'exploitations sont prévues l'après-midi.
Contact : Hervé Gorius,
tél. 02 98 52 49 38
8
form
erCentre de formation de Saint-Ségal
Le Centre de formation de St Ségalaccueille chaque année une centai-ne de stagiaires en lait, porc etmachinisme en formation profes-sionnelle adulte et en apprentissa-ge. Qu’ils soient candidats à l’ins-tallation ou au salariat, tous lesstagiaires bénéficient de solidesapports théoriques et pratiquesqui s’appuient sur l’exploitationagricole du Centre.
Géré par l’Association départemen-
tale de promotion sociale (ADPS) au
sein du Groupe Chambre d’agricul-
ture du Finistère, le Centre de St-
Ségal a pour objectif de former de
futurs agriculteurs ou salariés de
l’agriculture. La spécificité
de l’enseignement prati-
qué à St-Ségal s’ap-
puie sur l’utilisation
de l’exploitation
comme principal
support péda-
gogique. “Cela
permet à nos
stagiaires de
faire leur ap-
prentissage du
métier en situa-
tion réelle. C’est
plus facile que sur
une exploitation,
cela permet d’acqué-
rir les bases en confian-
ce avant de confirmer en
stage et lors du premier emploi ”
affirme Christian Riou, responsable
du Centre. “Notre principale activité
est constituée par la formation pro-
fessionnelle adulte conventionnée
et financée par le Conseil Régional
de Bretagne. Deux niveaux de for-
mation sont possibles : le BPREA,
diplôme de niveau bac permettant
d’obtenir la capacité professionnel-
le pour les candidats à l’installation
et pour les futurs salariés d’un bon
niveau et le BPA à l’intention des
salariés sans projet d’installation”
explique-t-il.
Reconversion“En production laitière, nous rece-
vons 75 % de candidats à l’instal-
lation. Il s’agit souvent de per-
sonnes qui viennent à l’agriculture
après un parcours extérieur”
constate le responsable. En produc-
tion laitière, le Centre accueille
néanmoins de plus en plus de futurs
salariés. “C’est l’enjeu des pro-
chaines années, fournir à la filière
des salariés qualifiés” commente
Christian Riou. En production porci-
ne, le Centre accueille 90 % de
futurs salariés. “Ces personnes
viennent d’autres secteurs et sou-
haitent acquérir un nouveau métier
et se reconvertir. A l’issue de la for-
mation, 80 % d’entre elles trouvent
un emploi.”
En machinisme-grandes cultures,
un tiers des stagiaires se destinent
à l’installation, souvent dans le
cadre d’un projet d’association en
société et deux tiers au salariat
dans les entreprises agricoles du
département.
“ Nous proposons également une
formation en alternance avec un
contrat de qualification. Elle attire
des jeunes qui recherchent une
spécialisation en machinisme
après un Bepa ou un Bac pro éle-
vage. Beaucoup d’entre eux trou-
vent un emploi à la sortie dans
l’entreprise où ils ont effectué leur
contrat de qualification” ajoute
Christian Riou.
Les quinze formateurs qui consti-
tuent l’équipe de St- Ségal sont éga-
lement responsables de leur atelier
de production. “Il n’y a pas de sala-
rié de l’exploitation. Ce sont les
formateurs et les stagiaires qui la
font vivre.” Cette spécificité renfor-
ce l’importance pédagogique du
travail sur l’exploitation.
Acquérir un métier
Jean-Alain Divanach
Contact professionnel
Christian Riou,
tél. 02 98 73 05 88
Contact techniqueLe Centre de formation
de St-Ségal accueille
100 stagiaires par an et
forme aux métiers de
l’élevage laitier et por-
cins ainsi qu’à l’agro-
machinisme.
L’exploitation
de St-Ségal
• 60 vaches laitières
• 160 truies naisseur-engraisseur
• 115 ha cultures
Les formationsDeux rentrées :
septembre et mars
• BPA : lait, porc, machinisme
• BPREA : lait, porc, machinisme
• Formations en alternance desti-
nées aux jeunes (18-25 ans)
après la formation initiale :
BEPA, Bac Pro, BTS…
• Contrat de qualification en
machinisme (12-18 mois)
• Apprentissage en lait/porc
(2 ans)
Marie-Anne Duteil est formatrice enproduction laitière au Centre de St-Ségal depuis 1996 avec Jean-Christophe Abgrall et Jean-AlainPéron. A la fois responsable de sonatelier de production et de la forma-tion théorique et pratique dans sondomaine, elle explique la polyvalen-ce du métier.
En quoi consiste une journée de formateur à St-Ségal ?
Dans une journée au
Centre, on jongle
entre la forma-
tion, l’élevage
et la gestion
de l’exploita-
tion. La jour-
née débute à
7h00 par la
traite jusqu’à
8h30. De 9h00
à 16 h00, avec une
pause-déjeuner au milieu,
ce sont les cours. Ensuite, retour à
l’élevage pour la traite et le suivi de
l’élevage. En fin de journée, nous fai-
sons un point entre formateurs. Nous
avons également des demi-journées
sur l’exploitation consacrées à l’éleva-
ge avec les stagiaires. Il faut aussi trou-
ver du temps pour l’administration de
l’atelier : primes, identification…
Quelle est la particularité de l’enseignement pratiqué à St-Ségal ?Il s’agit d’un enseignement basé sur
l’alternance entre la théorie et la pra-
tique, l’élevage du Centre servant d’ap-
pui et de références lors des cours en
salles. Ici, les compétences des forma-
teurs sont mises à l’épreuve en situa-
tion réelle. Nous faisons notre part de
travail comme les stagiaires, y compris
lors des gardes des week-ends. Cette
ambiance de travail confère une certai-
ne complicité dans les relations entre
les stagiaires et les formateurs.
en bref
d’expressionchamps
9
Marie-Anne Duteil, formatrice
Gilles a 23 ans et fait partie desdouze stagiaires en production porci-ne rentrés en septembre à St-Ségal.Comme 75 % des personnes en formation porcine, il n’est pas issudu milieu agricole.
Pourquoi avoir choisi St-Ségal ?Voulant devenir garde-chasse, j’ai
passé un Bac STAE option environne-
ment. Puis, mes parents ayant une
boulangerie-pâtisserie, j’ai effectué un
BEP en apprentissage en boulangerie,
puis un autre en pâtisserie. N’étant pas
fait pour le métier, j’ai décidé de
m’orienter vers l’élevage porcin, qui
m’attirait depuis longtemps. Ayant
entendu parler du Centre par des
copains, je suis venu à une porte-
ouverte au printemps et j’ai ensuite
intégré le BPREA en septembre. Mon
souhait est de trouver un emploi sur le
canton de Châteaulin quand je sortirai
en juin 2004. Entre temps, j’aurai effec-
tué un stage de six semaines en exploi-
tation.
Que penses-tu de la formation ?Je suis très satisfait. Nous passons
beaucoup de temps dans l’élevage.
Tous les jours, soir et
matin, nous devons nour-
rir les animaux et veiller à
ce que tout se passe bien
et nous avons en plus
quatre demi-journées par
semaine consacrées aux
différentes tâches de l’éle-
vage. Nous avons de très
bonnes relations avec les
formateurs qui sont tou-
jours prêts à répondre à
nos questions. C’est une
ambiance plutôt familiale.
Polyvalence et compétence
“Trouver un emploi”Gilles Audic, stagiaire
Après avoir hésité sur son
orientation, Gilles a choisi
l’élevage.
Les mardis de l’agricultureLe 7 octobre la Chambre d’agriculture et
l’Association emploi-formation ont lancé les
Mardis de l’agriculture. Il s’agit d’un point d’infor-
mation et d’orientation sur les métiers de l’agri-
culture pour les personnes en recherche d’emploi
sur le pays de Brest qui représente un potentiel de
800 emplois par an dans le secteur agricole. Ce
rendez-vous mensuel connaît le succès, puisque
chaque premier mardi du mois, les professionnels
de l’agriculture reçoivent en moyenne une vingtai-
ne de personnes intéressées.
Contact : Alain Lamour,
tél. 02 98 41 33 00
Sensibilisation à l’InternetA l’initiative du Groupe Chambre d’agriculture, les
organisations agricoles du Finistère développant
les usages de l’informatique sur l’exploitation et
les services professionnels via Internet se sont
retrouvées à St-Ségal le 7 novembre. Face au
constat partagé de la difficulté à sensibiliser de
nouveaux agriculteurs, elles se sont mises d’ac-
cord pour organiser en commun trois journées de
sensibilisation des agriculteurs du secteur Centre
dans la semaine du 19 au 23 janvier 2004. Après
des témoignages d’agriculteurs-utilisateurs et
une présentation générale de la gamme des ser-
vices, des démonstrations individuelles seront
proposées par chaque co-organisateur, à l’instar
des rencontres de l’informatique organisées par le
comité de développement de la zone légumière à
Ploénan le 24 septembre.
Contact : Ronan Kervarec
tél. 02 98 86 59 80
10
am
énager Les Comités de développement des agriculteurs
Développement local, communica-tion, animation, formation et diffusion, telles sont les grandesactivités des sept comités de déve-loppement des agriculteurs duFinistère. Réunis au sein d’unFédération départementale depuisle 4 février 2002, les comitésregroupent 4500 exploitationsdans le département.
Beaucoup d’échanges,
de l’information régu-
lière, des conseils, de
la formation, voici
en quelques mots
la recette du succès
des comités de
d é ve l o p p e m e n t
des agriculteurs,
créés il y a près
de 14 ans. Ce
succès ne se dément pas
avec le temps, puisque
le nombre d’ad-
hérents corres-
pond à près
de 60 % des
exploitations pro-
fessionnelles du Fi-
nistère. Peu de départements peu-
vent s’enorgueillir d’un tel réseau
local. Ce dynamisme se traduit par
une forte présence des agriculteurs
dans les pays. Le comité devient un
interlocuteur reconnu des collectivi-
tés, comme la Communauté urbaine
de Brest, par exemple.
Par ailleurs, les comités apportent
une information réactive et régulière
à leurs adhérents qui reçoivent
chaque semaine un flash, des invita-
tions et autres fiches techniques.
Information écrite qui se trou-
ve aujourd’hui renforcée par
Synagri.com, le site Internet des
Chambres d’agriculture de Bretagne
et les sites cultures et légumes exis-
tants depuis quelques années. Le
Comité est donc un facteur d’adapta-
tion des agriculteurs au contexte
évolutif. C’est aussi un lieu de ren-
contre conviviale où se retrouvent
les forces vives du territoire, toutes
opinions confondues. En matière de
formation, les comités sont égale-
ment très actifs et proposent une
large palette de stages courts sur
des sujets divers répondant aux
attentes des agricultrices et des agri-
culteurs. L’animation constitue aussi
une activité importante pour les agri-
culteurs des comités, à commencer
par les assemblées générales, véri-
table temps fort de l’année (voir
encadré).
Il existe sept comités de
développement des agricul-
teurs du Finistère, réunis au
sein d’une fédération dépar-
tementale.
Zone légumière,
Jean-Luc Péden,
tél. 02 98 69 17 46
Pays de Morlaix,
Raymond Emeillat,
tél. 02 98 88 97 60
Pays de Brest,
Alain Lamour,
tél. 02 98 41 33 00
Pays de Châteaulin, Poher,
Ronan Kervarec,
tél. 02 98 86 59 80
Pays de Quimper,
Rémi Bugnet,
tél. 02 98 52 49 00
Aven-Laïta,
Josiane Quéré,
tél. 02 98 96 37 20
Françoise Louarn
Contact professionnel
Contacts techniques
Comité
Pays de
Quimper19/02/04 Saint-Evarzec
Espace du RoudourSt-Martin
des Champs
Relations paysans du Nordpaysans du Sud
Témoignage d’un agriculteur français installé en Pologne
1ère rencontres de l’informatique
“Oser entreprendre” avec la CCI et la Fédération des commerçants
“Se donner des perspectives”
“Prendre du recul pour réparer la relance”
Plouénan
PlabennecSalle
Marcel Bouguen
GouézecSalle Polyvalente
Monts d’Arrée
24/02/04
29/01/04
26/02/04
11/03/04
a eu lieu le
25/09/03
Pays de
Morlaix
Zone
légumière
Pays de Brest
Pays de
Châteaulin
Poher
Aven-Laïta
Date Lieu Thème
Pays de Quimper
Aven laïta
Pays de Morlaix
Zone légumière
Pays de Brest
PoherPays de Châteaulin Non fixé à ce jour
Les assemblées générales 2004
Les relais locaux de la Chambre d’agriculture
Cet été, Claire Mar-zin, étudiante encommunication, aréalisé une enquête
de satisfaction sur Champs d’expres-sion auprès d’une centaine d’agricul-teurs. Le magazine de la Chambred’agriculture du Finistère atteint sonobjectif qui est de mieux faireconnaître la Chambre d’agricultureet ses actions.
Champs d’expression a été lancé en
mai 2002 et est diffusé chaque tri-
mestre à tous les agriculteurs du
Finistère ainsi qu’à un large public de
relais d’opinion constitué d’élus, d’as-
sociations, d’établissements d’ensei-
gnement… Les agriculteurs, qui consti-
tuent la cible prioritaire de la revue,
sont un sur deux à la lire. C’est un
résultat honorable, compte tenu de la
jeunesse de Champs d’expression qui
a besoin d’encore un peu de temps
pour rentrer dans les habitudes des
foyers agricoles. 70 % des lecteurs
considèrent que ce magazine leur per-
met d’être mieux informé sur les
actions, les services et les positions de
la Chambre d’agriculture. L’objectif
majeur de la revue est donc atteint
même si certains lecteurs souhaitent
plus d’explications sur le fonctionne-
ment de la Chambre d’agriculture et
plus de clarté sur les orientations.
La maquette et le style rédactionnel du
magazine séduisent une large majorité
des lecteurs qui apprécient les articles
courts et l’équilibre texte-photos.
Le journal agricole desrelais d’opinionLes relais d’opinion (élus, associa-
tions…) sont eux, plus nombreux à lire
Champs d’expression. L’explication
vient sans doute du fait que ce magazi-
ne constitue souvent leur seul lien avec
l’agriculture. Un lien de proximité, pas
trop technique qui répond à une réelle
attente.
en bref
d’expressionchamps
Champs d’expression
11
L’agriculture à Brest 2004La profession agricole sera présente à Brest
2004 à travers une communication collective
centrée sur le métier d’agriculteur. Le projet
comprend un espace agricole et des visites
d’exploitations pour la presse.
Contact : Jean-Paul Le Métayer,
tél. 02 98 52 49 47
Un rendez-vous de l’agriculture sur la PacLe 6 octobre, une cinquantaine d’élus du
Finistère ont répondu à l’invitation de la
Chambre d’agriculture pour évoquer la réforme
de la Pac. De nombreuses questions ont été
posées notamment sur les conséquences de la
baisse du nombre d’agriculteurs et sur les pro-
blèmes d’urbanisme.
Contact : Jean-Paul Le Métayer,
tél. 02 98 52 49 47
Forum agriculture et société
Le 4 décembre à Brest, le forum Agriculture et
société, premier du genre, a accueilli plus de
700 participants de tous bords : élus, ensei-
gnants, économistes, scientifiques, agricul-
teurs... Ce forum inédit constitue un premier pas
vers la relance d’un dialogue entre l’agriculture
et la société.
Contact : Claire Loiseau,
tél. 02 98 52 49 97
L’environnement est le thème prioritaire des lecteurs agriculteurs
de Champs d’expression.
com
muniq
uer
Une meilleure connaissance de laChambre d’agriculture
Lydie Le Bourg
Contact professionnel
Bertrand Le Coq,
tél. 02 98 52 49 34
Contact technique
Quels thèmes vous intéressent le plus ?
Environnement 25,8 %
Réglementation 14,6 %
Technique 14,6 %
Economie 7,9 %
Orientations
politiques 11,2 %
Aménagement
5,6 %
Formation 3,4 %Ne sait pas 16,9 %
dif
fuser
Expérimentation
Depuis de nombreuses années, lesChambres d’agriculture et les EDEde Bretagne s’engagent dans larecherche appliquée. Un réseaurégional existe depuis le début desannées 90 pour les filières ani-males et les grandes cultures enparallèle à celui mis en place par le Cérafel pour les légumes. Unprincipe : partir de la demande du terrain, tester et diffuser auxagriculteurs.
“La recherche appliquée, a contra-
rio de la recherche fondamentale,
permet de réaliser des tests
en conditions réelles. Nos
stations expérimentales
prennent des risques
à la place des agri-
culteurs” explique
Bernard Le Viol,
responsable de la
direction produc-
tions animales à la
Chambre d’agricul-
ture et directeur de
l ’ E t a b l i s s e m e n t
départemental de l’é-
levage (EDE). Le réseau
des Chambres d’agriculture
et des EDE de Bretagne est
composé de trois éléments : les sta-
tions expérimentales, les fermes
témoins et les parcelles d’essais. Les
stations sont spécialisées dans une
production comme Guernévez en
porc par exemple. Elles sont gérées
par un comité directeur composé
d’agriculteurs élus et fonctionnent
avec du personnel qualifié. “Ce sont
des outils précis et souples qui ont
démontré leur efficacité. Ainsi, l’im-
plantation des couverts végétaux
s’est propagée grâce aux résultats
enregistrés à la station de Kerlavic”
déclare Bernard Le Viol.
Diffusion aux agriculteurs et aux prescripteurs
Les fermes-témoins sont des exploi-
tations classiques où les décisions
sont prises par les éleveurs et les
résultats récoltés par un ingénieur.
“Les éleveurs du réseau “Etre” choi-
sis pour leurs bons résultats écono-
miques, sont suivis sur plusieurs
années, ce qui permet d’obtenir des
références solides.” Les parcelles
d’essais sont mises en place en
grandes cultures, en légumes frais et
en fourrages. “Nous cherchons des
références sur les variétés, la fertili-
sation, la protection des cultures et
les itinéraires technico-écono-
miques. Le choix des parcelles est
revu tous les ans” affirme Louis
Jestin, responsable de la direction
productions végétales de la Chambre
d’agriculture. “Toutes ces références
obtenues dans les stations, les
fermes témoins et les parcelles
d’essai sont diffusées par la presse,
les revues techniques, lors de
portes ouvertes ou de formations
aux prescripteurs et aux agricul-
teurs” complète-t-il. La boucle est
bouclée puisque tous les thèmes de
recherche sont choisis par les agri-
culteurs. “C’est un système ascen-
dant et descendant. Les résultats
sont ensuite diffusés aux agricul-
teurs. La région Bretagne met ensui-
te en œuvre et diffuse” explique
Louis Jestin. “Les agriculteurs réunis
en commissions locales émettent
des souhaits qui sont examinés aux
plans départemental et régional”.
Contact professionnelAlain Hindré
Bernard Le Viol,
tél. 02 98 52 48 68
Louis Jestin,
tél. 02 98 52 49 11
Contacts techniques
TrévarezLait - Fourrages
GuernévezPorcs - Bâtiment - Traitement
CrécomVaches allaitantes - Porcs
St-Aubin-du-CormierAgromachinisme
MauronViande bovine - Viande ovine
KerguéhennecAgronomie et productions végétales
Kerplouz Légumes
Cate Légumes
Syntec Légumes
La RaimbaudaisLégumes
KerlavicSystèmes de production et
qualité de l'eau
Quimper
Vannes
St Brieuc
Rennes
Le réseau des Chambres d’agriculture et EDE de Bretagne compte sept stations
expérimentales. Le Cerafel gère quatre autres stations en légumes (en vert sur la
carte).
La présentation des filtres
à roseaux, en 2001, lors de
la porte-ouverte de la sta-
tion expérimentale de Tré-
varez, spécialisée en lait.
Le réseau régional de rechercheappliquée
12
Alain Hindré est président del’Etablissement départemental del’élevage et président du conseil degestion de la station de Kerlavic quidoit quitter le réseau régional derecherche appliquée fin 2004.
Comment voyez-vous l’avenir duréseau régional de recherche appliquée ?La réforme qui est en cours et qui va
vers plus de régionalisation sera une
bonne chose si toutes les structures
professionnelles s’y impliquent. Nous
devons maintenir le système de propo-
sitions locales et départementales qui
remontent à la région. Et toutes les
familles doivent être représentées. La
condition de la réussite est l’implica-
tion professionnelle de A à Z dans le
système. Par ailleurs, nous devons
faire plus de prospective et ne pas
nous auto-censurer dans les débats.
Le rôle de la recherche appliquée est
de prendre des risques à la place des
agriculteurs, anticiper les évolutions
et sécuriser les applications. La réus-
site tient en une grande liberté de
réflexion et d’action. Par ailleurs,
nous devons faire plus de prospective
et ne pas nous auto-censurer dans les
débats.
Qu’en est-il du projet de Kerlavic ?Aujourd’hui, nous avons entamé une
réflexion à plusieurs niveaux : une
étude d’intérêt sur un centre de dia-
logue “agriculture-environnement” en
amont d’une étude de faisabilité plus
complète. L’étude d’intérêt a permis
d’enquêter des personnes qui repré-
sentent des mondes différents : agri-
culteurs, associations, collectivités et
éducation. La totalité des personnes
se sont montrées très intéressées.
Un comité de pilotage et un comité
de suivi composés de ces
différents intervenants ont été créés.
Nous souhaitons travailler sur deux
projets en un pour Kerlavic. D’un côté
la station pourrait devenir une ferme
de démonstration à dominante dépar-
tementale, un lieu d’innovation perma-
nent. D’un autre côté, ce pourrait être
un centre de ressources régional,
observatoire agricole et environnemen-
tal qui produirait des outils pédago-
giques. Il mettrait
en valeur les pro-
grès réalisés par
l’agriculture en
matière d’envi-
r o n n e m e n t .
Même si la sta-
tion va sortir du
réseau fin 2004, il
est reconnu que
Kerlavic présente
un caractère inté-
ressant pour la recherche appliquée
sous l’an-gle des chantiers sociétaux.
Alain Hindré
13
en bref
d’expressionchamps
3 exemples concrets de recherche appliquée
LaitDans les années 90, partant du constat de l’augmentation des coûts alimentaires en lait, une expé-
rimentation a été lancée à la station de Trévarez (29) pour valoriser les fourrages et diminuer les
concentrés. Les bons résultats obtenus ont ensuite été vérifiés sur une quarantaine d’exploitations.
Après cette confirmation, une vulgarisation a été faite auprès des techniciens et des agriculteurs et
une nette réduction des coûts a été enregistrée dans les exploitations laitières.
PorcAfin de réduire les rejets en azote et en phosphore des porcs, une expérimentation a été mise en
œuvre à Crécom (22) pour adapter l’aliment aux différents stades physiologiques et remplacer les
phosphores par les phytases sans pénaliser les performances. Expérience concluante puisque
cette technique est un levier utilisé dans les plans de résorption des éleveurs.
CulturesEn parallèle à des essais à la station de Kerguéhennec sur les Techniques culturales simplifiées (TCS),
un réseau régional d’exploitations utilisant ces techniques est mis en place en 2003. L’objectif est
d’appliquer des références nationales à la réalité bretonne (climat, nature des sols, cultures). En juin
2004, une opération régionale de diffusion sur les TCS sera organisée.
L’implication professionnelle
Brochure céréales régionaleLa deuxième brochure céréales des
Chambres d’agriculture de Bretagne a été
diffusée en décembre auprès de 20 000
agriculteurs. Elle présente les dernières
références concernant la conduite des
céréales, du colza oléagineux et du pois
protéagineux.
Contact : Louis Le Roux,
tél. 02 98 88 97 60
Journées bâtiments bovinsAu printemps 2004, l’Etablissement départe-
mental d’élevage propose deux journées tech-
niques aux éleveurs sur les bâtiments. La mise
aux normes est souvent l’occasion d’une
réflexion sur les bâtiments d’élevage. Avant de
se lancer dans des aménagements, des inves-
tissements, ou pour choisir parmi les hypo-
thèses élaborées, il est important de se tenir
informé sur l’actualité de la conception et de la
construction. Ces journées sont gratuites.
Contact : Dany Thomas
tél. 02 98 52 49 58
Guernévez, la référence “traitement”
Votre Chambre d’agriculture
14
agenda
Partie intégrante du réseau régio-nal de recherche appliquée desChambres d’agriculture et EDE deBretagne, la station expérimentalede Guernévez à St Goazec est laréférence en matière de bâtimentsporcins et de traitement du lisier.Exemples.
Les expérimentations menées par la
station régionale porcine de
Guernévez ont permis de mettre au
point des solutions économiques de
traitement de lisier, notamment
dans le domaine du compostage.
“Nous sommes spécialisés dans
la recherche de références
qui pourront ensuite être
dupliquées dans les
exploitations” affirme
Jean Callarec, respon-
sable de la station.
“Nous avons par
exemple importé la
méthode de compost
de Tchécoslovaquie en
1992. Après avoir adap-
té et testé la méthode et
mis au point un système
avec un prestataire, la tech-
nique a été largement diffusée
auprès des producteurs à partir
de 1995” explique-t-il. Dans le
domaine des bâtiments, la station a
mis au point un prototype de distri-
buteur automatique de concentré
pour les truies avec un concepteur.
Aujourd’hui, suite aux expérimenta-
tions réalisés, les techniciens de
Guernévez sont capables d’accom-
pagner à la fois les éleveurs, via
leurs groupements, qui souhaitent
utiliser le système, mais aussi le
constructeur. “Lorsqu’un système
de ventilation ne fonctionne pas
chez un éleveur, nous avons tous
les éléments pour l’aider à
résoudre son problème” atteste
Jean Callarec. Les groupements de
producteurs collaborent d’ailleurs
fortement avec l’équipe de la sta-
tion et viennent régulièrement visi-
ter avec les éleveurs les halls d’ex-
position consacrés aux bâtiments
d’une part et au traitement du lisier
d’autre part. L’ensemble des
concepteurs et constructeurs sont
en effet présents à Guernévez. Pour
participer à la diffusion des réfé-
rences, des portes ouvertes sont
organisées régulièrement à l’image
de celle du 29 mai 2002 qui a
accueilli 650 personnes.
Le nouveau chantier de Guernévez
concerne le lisier frais. Le principe
est d’éliminer le lisier sous les ani-
maux par un système de chasse
d’eau afin d’éliminer les mauvaises
odeurs qui proviennent de la fer-
mentation des déjections. Il s’agit
d’un programme européen dont les
références devraient être diffusées
en 2005 (voir encadré).
André Sergent
Contact professionnel
Jean Callarec,
tél. 02 98 26 80 10
Contact technique
Exemple d’une expérimentation : le lisier frais
• Jusqu’en juin 2003, bibliographie (recherche des travaux déjà effectués
sur le sujet)
• Mise en place de deux porcheries avec chasse d’eau
• Expérimentation du système de récupération par filtrage biologique
• Avec l’école de Chimie et la Générale des eaux, expérimentation d’un
système de filtration physique
• Expérimentation d’un bâtiment (en construction) avec un gisoir drainant.
• Diffusion des références à partir de 2005
Jean Callarec, respon-
sable de la station de
Guernévez
> De février à avrilAssemblées générales des Comités de
développement (voir p.10)
> Le 30 janvierAG de la FDCUMA à Cléder
> Le 26 févrierAG de l’ADPS à St-Ségal
> Du 23 au 27 févrierSima, Mondial des fournisseurs de
l’agriculture et de l’élevage
> Du 28 février au 7 marsSalon international de l’agriculture
www.salon-agriculture.com
> Le 14 marsJournée “résorption” pour les
administrations et les élus à Carhaix
(voir p.7)
> Du 19 au 21 marsFestival de l’élevage en Cornouaille à
Quimper
Le portail de services des Chambres d’agriculture
de Bretagne
Le portail de services des Chambres d’agriculture
de Bretagne
Votre Chambre d’agriculture à domicile
Accessible via le web, Synagri.com est un bouquet de services personnalisés,
vous permettant d'obtenir rapidement de l'information sur l'actualité et les événements agricoles,
des formulaires administratifs, des conseils techniques et de saison,des contacts avec les spécialistes, des outils de calcul liés au
fonctionnement des exploitations (fertilisation, mise aux normes, respect de la directive nitrates...)
et les publications des Chambres d'agriculture de Bretagne.
Renseignez-vous et inscrivez-vous sur www.synagri.com ou contactez Guy Pagnard 02 98 52 49 34
L’AREA au service
des agriculteurs et des collectivités
AREA - Bureau d’études en environnement
Siège social : 5, allée Sully 29332 QUIMPER CEDEXTél. 02 98 52 49 71 - 02 98 52 48 70
Agence Finistère Nord : 220, rue de la Petite Palud 29800 LANDERNEAUTél. 02 98 85 35 17
E-mail : area@finistere.chambagri.fr
Diagnostics bassins versants
Études d’aménagement
Études protection de captages
Cartographie
Plans d’épandage
Suivi agronomique
Études d’assainissementindividuel
FCB
- Cré
dit A
gric
ole
S.A
.- 9
1 bd
Pas
teur
750
15 P
aris
- 7
8460
841
6 R
CS
Par
is -
06/
2003
- P
hoto
:G
etty
Imag
es
ÉPARGNERETRAITE
ÉPARGNESALARIALE
COMMENT DYNAMISERVOTRE RÉMUNÉRATIONET CELLE DE VOS SALARIÉS ?
Vous êtes Chef d’exploitation agricole
et vous employez au moins un salarié :
vous pouvez bénéficier de solutions
d’épargne retraite et d’épargne salariale
particulièrement attractives. Votre Conseiller du
Crédit Agricole vous propose • des solutions
performantes et adaptées à votre structure • une mise
en place simple • le choix du mode de gestion financière • des
avantages fiscaux et sociaux. Avec le Crédit Agricole, vous bénéficiez de la fiabilité et de
l’expertise d’un grand groupe. Chefs d’exploitation, salariés, tout le monde y gagne !
Pour en savoir plus, contactez votre Conseiller.
www.ca-els.comLes solutions Epargne Salariale et Epargne Retraite sont proposées par CAES et Predica. Crédit Agricole Epargne Salariale, Société de Gestion d’OPCVMagrément COB n°GC 98-12. Société anonyme au capital de 2 910 160 €. Siège social : 90 bd Pasteur 75015 Paris. 393 386 RCS Paris. Predica, entrepriserégie par le Code des Assurances. SA au capital entièrement libéré de 345 293 760 €. Siège social : 50-56 rue de la Procession 75015 Paris. 334 028 123 RCS Paris (85 B 13251).
top related