chapitre 2 au cœur de l’économie industrielle: la firme
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Chapitre 2 Au cœur de l’économie
industrielle: la firme
Qu’est-ce qu’une entreprise ? Cette question n’est pas aussi saugrenue qu’elle ne le
paraît. Une entreprise (firme) se présente comme un réseau de
relations contractuelles entre individus organisées autour de la production.
Relations contractuelles: propriétaires vs managers, managers vs travailleurs, propriétaires vs créanciers, etc.
Réseau: l’ensemble de ces relations contractuelles est complexe et plus ou moins formel.
Production: transformation de certains biens (travail, machine, espace, électricité, etc.) en d’autres biens.
Deux approches de l’entreprise Approche néo-classique: s’en tient à la définition
descriptive de la firme comme institution qui produit (transforme certains biens (inputs) en d’autres biens (outputs).
Approche institutionnelle (Williamson): essaie d’expliquer la constitution du réseau de relations contractuelles sous-jacents à l’entreprise.
Exemple: Renault: plusieurs usines fabriquent des voitures à partir de composantes parfois fabriquées en interne, parfois achetées à des entreprises externes.
Qu’est-ce qui explique la décision de fabriquer en interne plutôt que d’acheter à une autre entreprise (intégration) ?
Intégration de l’entreprise Verticale: Une entreprise achète certains de ses
fournisseurs ou de ses détaillants pour intégrer le processus de production de l’amont à l’aval.
Horizontale: L’entreprise achète ses concurrents ou des entreprises produisant des biens complémentaires.
Exemple: Orange fait produire ses « Live box » par Sagem ou Thomson. Il s’agit d’une décision de (dés) intégration verticale.
Exemple: Air France et KLM décide de fusionner (intégration horizontale). De même, le brasseur de bière Indien Kingfisher décide de lancer une entreprise de transport aérien.
Les 2 approches de l’entreprise se distinguent par le focus qu’elles font sur ces deux
aspects complémentaires. L’approche néo-classique prend l’existence de la firme
envisagée comme producteur comme une donnée (le fait que Renault soit organisée en plusieurs branches intégrées ou en une seule, qu’elle sous-traite certaines unités à d’autres firmes ou non est négligé).
L’approche institutionnelle explique l’intégration et la désintégration des firmes au moyen de l’économie des coûts de transaction
Examinons tour à tour ces 2 approches (même si le cours privilégiera l’approche néo-classique).
L’approche néo-classique On considère pour simplifier une firme ne produisant
qu’un seul bien (output) (la généralisation à plusieurs biens ne posant pas de problèmes particuliers).
La firme utilise n inputs (facteurs) pour produire cet output.
L’ensemble des activités productives que la firme est techniquement capable de mettre en œuvre est décrit au moyen d’une fonction F: n
+ + qu’on appelle fonction de production.
Cette fonction associe à toute combinaison d’inputs (x1,…,xn) n
+ la quantité maximale F(x1,…,xn) d’output qu’il est techniquement possible de produire pour la firme avec cette combinaison d’inputs.
F est donnée à la firme; elle décrit sa technologie.
Fonction de Production (illustration)
y = F(x)
x’ xQuantité d’input
Quantité d’Output
y’ y’ = F(x’) est la quantité maximale d’output que peut produire la firme avec x’ unités d’input.
un input, un output
technologie avec plusieurs inputs
Output, y
x1
x2
(8,1)(8,8)
Technologies à plusieurs Inputs
L’isoquante associée à la quantité d’output y est l’ensemble de toutes les combinaisons de quantités d’inputs permettant de produire au maximum y unités d’output.
Les isoquantes permettent une description géométrique commode des technologies impliquant plusieurs inputs.
Isoquantes avec deux inputs
y
y x1
x2
Isoquantes avec deux inputs
Output, y
x1
x2
y
y
Plusieurs Inputs
x1
x2
y
Plusieurs Inputs
x1
x2
y
Plusieurs Inputs
x1
x2
y
Plusieurs Inputs
x1
x2
y
Plusieurs Inputs
x1
x2
y
Plusieurs Inputs
x1
x2
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
Plusieurs Inputs
x1
y
La technologie
Dépend de l’entreprise En économie, il n’est pas rare qu’on
suppose de la technologie qu’elle présente une structure particulière.
Considérons des exemples de telles structures.
Technologie Cobb-Douglas
Une fonction de production Cobb-Douglas est de la forme
y Ax x xa anan 1 2
1 2 .
Technologie Cobb-Douglas
Une fonction de production Cobb-Douglas est de la forme
Par exemple:
y Ax x xa anan 1 2
1 2 .
y x x 11/3
21/3
Technologie Cobb-Douglas
Une fonction de production Cobb-Douglas est de la forme
Par exemple:
avec
y Ax x xa anan 1 2
1 2 .
y x x 11/3
21/3
n A a and a 2 113
131 2, , .
x2
x1
Les isoquantes sont toutes des hyperboles assymptotiquesaux axes
Technologies Cobb-Douglas
x x ya a1 21 2 "
y x xa a 1 21 2
x x ya a1 21 2 '
Technologies à coefficient de proportion fixe
Une fonction de production à coefficients de proportion fixe à la forme:
Technologies à coefficient de proportion fixe
Une fonction de production à coefficients de proportion fixe à la forme: y a x a x a xn nmin{ , , , }.1 1 2 2
Technologies à coefficient de proportion fixe
Une fonction de production à coefficients de proportion fixe à la forme:
E.g.
avec
y a x a x a xn nmin{ , , , }.1 1 2 2
y x xmin{ , }1 22
n a and a 2 1 21 2, .
Technologie Léontieff
Technologie Léontieffx2
x1
min{x1,2x2} = 14
4 8 14
247
min{x1,2x2} = 8min{x1,2x2} = 4
x1 = 2x2
y x xmin{ , }1 22
Parfaite complémentarité entre facteurs
Technologies à substituabilité parfaite
Une fonction de production avec substituabilité parfaite a la forme:
y a x a x a xn n 1 1 2 2 .
Technologies à substituabilité parfaite
Une fonction de production avec substituabilité parfaite a la forme:
Par exemple:
y a x a x a xn n 1 1 2 2 .
y x x 1 23
Technologies à substituabilité parfaite
Une fonction de production avec substituabilité parfaite a la forme:
Par exemple:
avec
y a x a x a xn n 1 1 2 2 .
y x x 1 23
n a and a 2 1 31 2, .
Technologie à substitution parfaite
9
3
18
6
24
8
x1
x2
x1 + 3x2 = 9
x1 + 3x2 = 18
x1 + 3x2 = 24
Isoquantes sont linéaireset parallèles
y x x 1 23
Produit Marginal Physique
Le produit marginal physique de l’input i mesure le taux de variation de l’output maximal qu’entraîne une variation infinitésimale de l’input i, en gardant fixées les quantités des autres inputs.
Formellement,
),,( 1 nxxFy
ii x
FPM
Produit Marginal Physique
3/22
3/21
11 3
1xx
x
FPM
Par exemple si:3/2
23/1
121 ),( xxxxFy le PM1 est:
et le PM2 est:
.3
2 3/12
3/11
22
xxx
FPM
Produit Marginal PhysiqueLe produit marginal physique d’un input dépend du niveau utilisé des autres inputs. Par exemple avec:
3/22
3/211 3
1xxPM
3/21
3/23/211 3
48
3
1 xxPM
Alors que si x2 = 27 on a:
si x2 = 8,
MP x x1 12 3 2 3
12 31
327 3 / / / .
Produit Marginal Physique
Le produit marginal de l’input i est décroissant s’il diminue lorsque le niveau d’emploi du facteur augmente:
.02
2
iiii
i
x
y
x
y
xx
MP
Produit Marginal Physique
MP x x1 12 3
22 31
3 / / MP x x2 1
1/321/32
3
et
e.g. si y x x 11/3
22 3/ alors
Produit Marginal Physique
MP x x1 12 3
22 31
3 / / MP x x2 1
1/321/32
3
et
donc:MPx
x x1
115 3
22 32
90 / /
e.g. si y x x 11/3
22 3/ alors
Produit Marginal Physique
MP x x1 12 3
22 31
3 / / MP x x2 1
1/321/32
3
et
donc MPx
x x1
115 3
22 32
90 / /
MPx
x x2
211/3
24 32
90 / .
et
e.g. si y x x 11/3
22 3/ alors
Produit Marginal Physique
MP x x1 12 3
22 31
3 / / MP x x2 1
1/321/32
3
et
donc MPx
x x1
115 3
22 32
90 / /
MPx
x x2
211/3
24 32
90 / .
et
les deux produits marginaux sontdécroissants.
e.g. si y x x 11/3
22 3/ alors
Rendements d’échelle
La notion de produit marginal concerne l’impact d’une variation du niveau d’emploi d’un seul input sur l’output produit.
Le concept de rendements d’échelle décrit l’impact d’une variation proportionnelle du niveau d’emploi de tous les inputs sur l’output produit.
Rendements d’échelleSi, pour un niveau d’emploi (x1,…,xn) des n inputs,
),,,(),,,( 2121 nn xxxkFkxkxkxF alors la technologie décrite par lafonction de production F fait l’objet de rendements d’échelle constant.E.g. (k = 2) doubler tous les niveauxd’emploi d’inputs double le niveaud’output produit.
Rendements d’échelle
y = F(x)
x’ Niveau d’input
Niveau d’output
y’
un input, un output
2x’
2y’
rendementsd’échelle constants
Rendements d’échelleSi, pour un niveau d’emploi (x1,…,xn) des n inputs,
),,,(),,,( 2121 nn xxxkFkxkxkxF alors la technologie décrite par lafonction de production F fait l’objet de rendements d’échelle décroissants.E.g. (k = 2) doubler tous les niveauxd’emploi d’inputs fait moins que doubler le niveau d’output produit.
Rendements d’échelle
y = F(x)
x’ Niveau d’input
Niveau d’Output
F(x’)
un input, un output
2x’
F(2x’)
2F(x’)
Rendements d’échelledécroissants
Rendements d’échelleSi, pour un niveau d’emploi (x1,…,xn) des n inputs,
),,,(),,,( 2121 nn xxxkFkxkxkxF alors la technologie décrite par lafonction de production F fait l’objet de rendements d’échelle croissants.E.g. (k = 2) doubler tous les niveauxd’emploi d’inputs fait plus que doubler le niveau d’output produit.
Rendements d’échelle
y = F(x)
x’ Niveau d’input
Niveau d’output
F(x’)
Un input, un output
2x’
F(2x’)
2F(x’)
Rendements d’échellecroissants
Les rendements d’échelle
Sont importants en économie industrielle.
L’existence de rendements d’échelle croissants encourage les firmes à devenir « grandes » (voire à absorber leurs concurrents)
Rendements d’échelle
Comme pour le produit marginal physique, la notion de rendement d’échelle est une notion locale.
Les rendements d’échelle dont fait l’objet une technologie dépendent donc du niveau d’emploi d’inputs.
Une même technologie peut donc faire l’objet de différents rendements d’échelle suivant son niveau d’emploi de ses inputs.
Rendements d’échelle
y = F(x)
Niveau d’input
Niveau d’output
Un input, un output
Rendements d’échelledécroissants
Rendements d’échelle croissants
Notion d’élasticité d’échelle
Le caractère local des rendements d’échelle rend souvent utile une mesure numérique de ceux-ci.
Mesure utilisée: Elasticité d’échelle L’élasticité d’échelle mesure le taux relatif de
croissance de l’output qu’entraîne un accroissement relatif de l’emploi de tous les inputs.
L’élasticité d’échelle sera inférieure, égale ou supérieure à 1 suivant que les rendements d’échelles sont, respectivement, décroissants, constants ou croissants.
Notion d’élasticité d’échelle
Pour définir cette élasticité à partir de la fonction de production F pour tous niveaux d’utilisations des facteurs (x1,…,xn) on définit la fonction G: + + par:
),...,()( 1 nkxkxFkG
G(k) donne donc la quantité d’output que l’on peut obtenir si on multiplie par k les niveauxactuels d’emploi (x1,…,xn) des facteurs
La fonction G dépend donc des niveauxd’emploi (x1,…,xn) des facteurs où elle définie
Notion d’élasticité d’échelle
L’élasticité d’échelle E est définie par:
),...,(
),...,(
)1(
)1(
1
11
n
n
iini
E
xxF
xxxF
GkG
Déterminons cette élasticitéPour une technologie Cobb-Douglas
Notion d’élasticité d’échelle
.),...,( 21211
nan
aan xxAxxxF
La fonction de production Cobb-Douglas est:
Calculons l’élasticité d’échelle:
n
iia
naa
n
i
an
aai
an
aa
n
ii
an
ai
ai
ai
aai
n
n
iini
E
axxx
xxxa
xxx
xxxxxxxa
xxF
xxxF
n
n
n
niii
121
121
21
11
1121
1
11
...
...,(
...
)......,(
),...,(
),...,(
21
21
21
1121
Notion d’élasticité d’échelle
.,...,( 21211
nan
aan xxxxxF
La fonction de production Cobb-Douglas est:
Calculons l’élasticité d’échelle:
n
iia
naa
n
i
an
aai
an
aa
n
ii
an
ai
ai
ai
aai
n
n
iini
E
axxAx
xxxaA
xxAx
xxxxxxxaA
xxF
xxxF
n
n
n
niii
121
121
21
11
1121
1
11
...
...,(
...
)......,(
),...,(
),...,(
21
21
21
1121
Notion d’élasticité d’échelle
.,...,( 21211
nan
aan xxxxxF
La fonction de production Cobb-Douglas est:
Calculons l’élasticité d’échelle:
n
iia
naa
n
i
an
aai
an
aa
n
ii
an
ai
ai
ai
aai
n
n
iini
E
axxx
xxxa
xxx
xxxxxxxa
xxF
xxxF
n
n
n
niii
121
121
21
11
1121
1
11
...
...,(
...
)......,(
),...,(
),...,(
21
21
21
1121
Elasticité d’échelle
Les rendements d’échelle d’une technologie Cobb-Douglas sont doncconstants si a1+ … + an = 1croissants si a1+ … + an > 1décroissants si a1+ … + an < 1.
Elasticité d’échelle
Les rendements d’échelle d’une technologie Cobb-Douglas sont doncconstants si a1+ … + an = 1croissants si a1+ … + an > 1décroissants si a1+ … + an < 1.
Rendements d’échelle
Q: Une technogie dont les produits marginaux physiques de tous ses inputs sont décroissants peut-elle avoir des rendements d’échelle croissants ?
Rendements d’échelle
Q: Une technogie dont les produits marginaux physiques de tous ses inputs sont décroissants peut-elle avoir des rendements d’échelle croissants ?
A: oui.E.g. .),( 3/2
23/2
121 xxxxF
Long-terme vs court-terme On distingue parfois l’entreprise suivant
qu’elle opère dans le long terme ou le court terme.
Long terme: horizon dans lequel la firme est supposée capable de modifier les quantités de tous les facteurs de production qu’elle utilise.
Court terme: horizon dans lequel certains inputs (bâtiments, machines, etc.) sont supposés disponibles dans des quantités fixées et non modifiables.
La distinction est parfois utile mais elle est un peu caricaturale.
Long Terme Vs Court-terme
De quelle manière le rétrécissement au court terme de l’horizon affecte-t-il la technologie de la firme?
Supposons que la quantité de l’input 2 soit fixé dans le court terme.
Input 2 sera alors considéré comme un input fixe dans le court terme et l’input 1 comme l’input variable.
Long-Terme vs Court-Termex2
x1y
x2
x1y
Long-Terme vs Court-Terme
x2
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x2
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x2
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x2
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x2
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x2
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x2
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x2 x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x1
y
Long-Terme vs Court-Terme
x1
y
4 fonctions de production de court terme.
Long-Terme vs Court-Terme
Long-terme vs court-terme
S’il y a n facteurs de production, on peut les labéliser de telle manière à ce que, dans le court terme, les k derniers (disons, pour 1 ≤ k < n) soient fixes et les n-k premiers soient variables.
On peut alors définir, pour chaque z k
+ , la fonction de production de court terme Fz: n-k
+ + par : Fz(x1,…,xn-k) =F(x1,…,xn--k,zn-k+1,…,zn)
Long-terme vs court-terme
Par exemple, si n = 3 , si la technologie est de type Cobb-Douglas avec F(x1,x2,x3) = (x1x2x3)1/4
Et si la quantité du facteur 3 (de la terre disons) est fixée dans le court terme à z = 16, alors la technologie de court terme F16: 2
+ + par : F16(x1,x2) = 161/4(x1x2)1/4 = 2(x1x2)1/4
Fonction de coût
La fonction de production décrit les possibilités techniques de la firme.
Mais on peut également décrire celles-ci à partir de la Fonction de coût total de la firme
Cette fonction de coût associe à tout niveau d’output que pourrait produire la firme le coût minimum, pour la firme, de produire ce niveau d’output, étant donnés les prix (donnés) des inputs.
La définition de cette fonction suppose de la firme qu’elle achète ses inputs sur des marchés concurrentiels (prix donnés).
Mais elle ne fait aucune hypothèse sur la structure de marché de l’output de la firme.
Fonction de coût Lorsque la firme est confrontée aux prix (w1,w2,
…,wn) des n inputs, son coût minimum (étant donnée sa technologie) de produire y unités d’output à ces prix s’écrit comme: c(w1,…,wn,y).
La fonction c: +n+1 + est la fonction de coût (total)
de la firme. Cette fonction représente une manière alternative
(et équivalente) de décrire la technologie de la firme.
On suppose évidemment une rationalité minimale de la firme: Elle produira sa quantité d’output au coût minimum.
Programme de minimisation des coûts
Considérons une firme utilisant deux inputs.
La fonction de production est:y = F(x1,x2).
Etant donnés les prix des input w1 and w2, le coût que doit supporter la firme qui emploie les deux inputs dans les quantités (x1,x2) est: w1x1 + w2x2.
Programme de minimisation des coûts
Pour tout niveau d’output y donné, le programme de minimisation des coûts de la firme s’écrit:
min,x x
w x w x1 2 0
1 1 2 2
Sous contrainte que .),( 21 yxxF
Programme de minimisation des coûts
Les quantités x1*(w1,w2,y) et x2*(w1,w2,y) d’input choisies par la firme comme solution de ce programme sont les demandes conditionelles d’inputs.
Le coût total minimum de produire y unités d’output est donc:
c w w y w x w w y
w x w w y
( , , ) ( , , )
( , , ).
*
*1 2 1 1 1 2
2 2 1 2
Un exemple Cobb-Douglas
Supposons que la technologie de la firme soit représentée par une fonction de production Cobb-Douglas
Déterminons les demandes conditionnelles et la fonction de coût total de la firme.
.),( 3/22
3/1121 xxxxFy
Un exemple Cobb-Douglas
min,x x
w x w x1 2 0
1 1 2 2
.),( 3/22
3/1121 yxxxxF
2/11
2/3
2 x
yx
sous contrainte que:
Le programme que résout la firme est:
que l’on peut encore écrire: (1)
En substituant la contrainte (1) directementdans le programme de la firme, on a:
2/11
2/3
21101
minx
ywxw
x
Un exemple Cobb-Douglas
02 2/3*
1
2/32
1 x
yww
2/11
2/3
21101
minx
ywxw
x
vérifie la condition de 1er ordre:
Une solution intérieure x*
1 du programme:
Que l’on peut encore écrire comme:
xww
y12
1
2 3
2*
/
Un exemple Cobb-Douglas
2/1*1
2/3*2 x
yx x
ww
y12
1
2 3
2*
/
On trouve que la demande conditionnelled’input 2 est:
puisque et
yw
w
yww
yx
3/1
2
12/13/2
1
2
2/3*2
2
2
Un exemple Cobb-DouglasLa fonction de coût total de la firme dans cas est donc:
c w w y w x w w y w x w w y( , , ) ( , , ) ( , , )* *1 2 1 1 1 2 2 2 1 2
Un exemple Cobb-DouglasLa fonction de coût total de la firme dans cas est donc:
c w w y w x w w y w x w w y
www
y www
y
( , , ) ( , , ) ( , , )* *
/ /1 2 1 1 1 2 2 2 1 2
12
1
2 3
21
2
1 3
22
Un exemple Cobb-DouglasLa fonction de coût total de la firme dans cas est donc:
c w w y w x w w y w x w w y
www
y www
y
w w y w w y
( , , ) ( , , ) ( , , )* *
/ /
// / / / /
1 2 1 1 1 2 2 2 1 2
12
1
2 3
21
2
1 3
2 3
11 3
22 3 1 3
11 3
22 3
22
12
2
Un exemple Cobb-DouglasLa fonction de coût total de la firme dans cas est donc: c w w y w x w w y w x w w y
www
y www
y
w w y w w y
w wy
( , , ) ( , , ) ( , , )
.
* *
/ /
// / / / /
/
1 2 1 1 1 2 2 2 1 2
12
1
2 3
21
2
1 3
2 3
11 3
22 3 1 3
11 3
22 3
1 22 1 3
22
12
2
34
Un exemple Léontieff
Considérons la fonction de production
Déterminons les demandes conditionnelles des deux inputs.
Déterminons la fonction de coût total
y x xmin{ , }.4 1 2
Un exemple Léontieff
x1
x2
min{4x1,x2} y’
4x1 = x2
Un exemple Léontieff
x1
x2 4x1 = x2
min{4x1,x2} y’
-w1/w2
c’/w2
c’’/w2
c’ > c’’
Un exemple Léontieff
x1
x2 4x1 = x2
min{4x1,x2} y’
où se trouve la combinaison d’inputs permettantde produire y’ unités d’output au coût minimum ?
Un exemple Léontieff
x1
x2
x1*= y’/4
x2* = y’
4x1 = x2
min{4x1,x2} y’
où se trouve la combinaison d’inputs permettantde produire y’ unités d’output au coût minimum ?
Un exemple Léontieff
Considérons la fonction de production
Les demandes conditionnelles d’inputs sont:
x w w yy
1 1 2 4*( , , )
y x xmin{ , }.4 1 2
x w w y y2 1 2* ( , , ) .et
Un exemple Léontieff
Considérons la fonction de production
Les demandes conditionnelles d’inputs sont:
x w w yy
1 1 2 4*( , , )
y x xmin{ , }.4 1 2
x w w y y2 1 2* ( , , ) .et
c w w y w x w w y
w x w w y
( , , ) ( , , )
( , , )
*
*1 2 1 1 1 2
2 2 1 2
La fonction de coûts est donc:
Un exemple Léontieff
Considérons la fonction de production
Les demandes conditionnelles d’inputs sont:
x w w yy
1 1 2 4*( , , )
y x xmin{ , }.4 1 2
x w w y y2 1 2* ( , , ) .et
La fonction de coûts est donc:c w w y w x w w y
w x w w y
wyw y
ww y
( , , ) ( , , )
( , , )
.
*
*1 2 1 1 1 2
2 2 1 2
1 21
24 4
Coût marginal Pour tout niveau d’output y, le coût
marginal de production est défini (intuitivement) comme le coût de produire une unité additionelle d’output. Plus rigoureusement, il est défini par la croissance du coût total qu’entraîne un accroissement infinitésimal du niveau de production, soit:
.),,...,(
),,...,( 11 y
ywwcywwCm n
n
Coût total moyen
Pour un niveau d’output strictement positif y, le coût par unité (ou coût moyen) de produire y est:
.),,(
),,( 2121 y
ywwcywwCM
Rendements d’échelle et coûts moyens
Les rendements d’échelle dont fait l’objet une technologie déterminent la relation qui existe entre le coût moyen et le niveau de production.
Supposons que la firme produise actuellement y’ unités d’output.
De combien augmentera le coût moyen si l’objectif de production passe à 2y’ unités d’output?
Rendements d’échelle constants et coûts moyens.
Si la technologie qu’utilise la firme fait l’objet de rendements d’échelle constants, on ne peut doubler le niveau de production qu’en doublant le niveau d’emploi de tous les inputs.
Les coûts totaux vont donc doubler. Le coût moyen ne bougera donc pas.
Rendements d’échelle décroissants et coûts moyens
Si la technologie de la firme fait l’objet de rendements d’échelle décroissants, alors doubler le niveau d’output oblige la firme à plus que doubler son niveau d’emploi des inputs.
Les coûts totaux vont donc plus que doubler.
Le coût par unité produite va donc augmenter.
Rendements d’échelle croissants et coûts moyens
Si la technologie de la firme fait l’objet de rendements d’échelle croissants, doubler le niveau d’output requiert une augmentation du niveau d’emploi des inputs dans une proportion inférieure à 2.
Les coûts totaux vont donc augmenter dans une proportion moindre que 2.
Le coût par unité produite va donc diminuer.
Rendements d’échelle et coûts moyens
y
Coût/unité
r.e. constants
r.e. décroissants
r.e. croissants.
CM(y)
Coûts sous-additifs Une fonction de coûts est sous-additive si elle vérifie, pour
toute liste de niveaux d’output y1,…,yT:
c(w1,…,wn,y1)+…+c(w1,…,wn,yT) > c(w1,…,wn,y1+…+yT) En mots, une fonction de coût sous-additive est telle qu’il est
moins coûteux de produire de façon intégrée un niveau de production y1+…+yT que de le produire de façon désintégrée.
La sous-additivité des coûts est un puissant facteur d’intégration.
Les rendements d’échelle croissants impliquent la sous-additivité des coûts mais la réciproque n’est pas vraie.
Coûts dans le long terme et le court terme
Nous avons défini les coûts en considérant la technologie de long terme de la firme.
On peut évidemment définir les coûts dans le court terme.
Dans le court terme, certains inputs sont employés à des quantités préspécifiées.
Il faut alors distinguer entre les coûts fixes et les coûts variables.
Théorie de Williamson (institutionnaliste)
L’approche néo-classique décrit la firme comme une “boite noire” technologique
Firme = capacité de transformer des inputs en output.
Cette approche ne peut expliquer les décisions d’intégration/désintégration des activités.
Pourquoi certaines relations entre individus sont contractualisées au sein de l’entreprise alors que d’autres (marchandes) sont établies entre individus indépendants
Théorie de Williamson (institutionnaliste)
L’approche institutionnaliste: identifie les facteurs susceptibles d’expliquer le fait que certaines relations entre agents individuels vont s’intégrer dans l’entreprise alors que d’autres vont se faire dans le cadre de l’échange marchand standard.
Facteur essentiel: éviter le problème du “hold-up” susceptible d’empêcher l’établissement, entre deux agents, de relations mutuellement bénéfiques fondées sur un investissement préalable dans un actif spécifique.
Certaines relations ne peuvent se nouer avec profit que si les parties effectuent, avant de les nouer, des investissements qui:
1) sont couteux pour l’une et/ou l’autre des parties. 2) n’ont de valeur que pour la relation spécifique à
laquelle ils sont destinés (spécificité de l’actif). La spécificité de l’investissement rend donc la partie
qui l’a engagé dépendante de l’autre partie qui peut alors abuser de cette dépendance (hold up).
Problème du hold up et actifs spécifiques
Consulting informatique: Une entreprise informatique envisage d’offrir une maintenance des systèmes informatiques d’un cabinet médical.
Pour que cette maintenance soit utile, il faut que le cabinet médical prenne du temps (couteux) pour présenter ses systèmes à l’entreprise informatique afin que celle-ci lui propose un service de maintenance adapté.
Problème: Une fois détentrice de la connaissance des systèmes du cabinet médical, l’entreprise informatique sera en position de monopole et pourrait en profiter pour augmenter les tarifs d’entretien (ou diminuer la qualité de cet entretien au tarif promis)
Problème du hold up: illustration
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
honnête
Hold up
-2, -1refusecabinetmédical
signe
0, 0
cabinetmédical
accepte -1, 4
-2,-1
accepte
refuse
2,2
ne signe pas
Quel est l’équilibre parfait en sous-jeu ici ?
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
honnête
Hold up
-2, -1refusecabinetmédical
signe
0, 0
cabinetmédical
accepte -1, 4
-2,-1
accepte
refuse
2,2
ne signe pas
En fin de jeu, le cabinet médical va toujours accepter ce que lui propose la firme informatique
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
honnête
Hold up
-2, -1refusecabinetmédical
signe
0, 0
cabinetmédical
accepte -1, 4
accepte 2,2
ne signe pas
En fin de jeu, le cabinet médical va toujours accepter ce que lui propose la firme informatique
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
honnête
Hold upcabinetmédical
signe
0, 0
cabinetmédical
accepte -1, 4
accepte 2,2
ne signe pas
En fin de jeu, le cabinet médical va toujours accepter ce que lui propose la firme informatique
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
honnête
Hold upcabinetmédical
signe
0, 0
cabinetmédical
accepte -1, 4
accepte 2, 2
ne signe pas
Sachant cela, la firme informatique va choisir le hold up
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
Hold upcabinetmédical
signe
0, 0
accepte -1, 4
ne signe pas
Sachant cela, la firme informatique va choisir le hold up
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
Hold upcabinetmédical
signe
0, 0
accepte -1, 4
ne signe pas
Anticipant tout cela, le cabinet médicalPréférera ne pas engager de relation
Problème du hold up:illustration
cabinetmédical
Firmeinformatique
Hold upcabinetmédical
signe
0, 0
accepte -1, 4
ne signe pas
La peur du hold up empêche la naissance d’une relation mutuellement bénéfique!
Solutions au problème du hold-up
Solution simple: écrire un contrat à l’avance qui prévoira des pénalités si l’une des parties (ici l’entreprise informatique) ne remplit pas sa part du contrat.
La solution du contrat fonctionne si le nombre de contingences susceptibles de survenir dans le déroulement de la relation n’est pas trop grand.
Si les contingences sont nombreuses, écrire un contrat est impossible (ou très couteux).
Une solution alternative est l’intégration hiérarchique au sein d’une entreprise.
Dans l’exemple précédent, le cabinet médical pourrait employer un informaticien.
L’intégration hiérarchique au sein d’une entreprise sera d’autant plus
probable que: Les actifs qui donnent de la valeur à
la relation sont spécifiques. La fréquence des relations futures
est élevée (on pourra amortir le coût de l’intégration sur un grand nombre de transactions).
Le coût d’écriture d’un contrat complet est élevé.
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