contribution a l'etude des anophelinae...
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Université Cheikh Anta Diop de Dakar
FACULTE DES SCIENCES
CONTRIBUTION A L'ETUDE DES ANOPHELINAE
(DIPTERA, CULICIDAE) ET DE LA TRANSMISSION
DU PALUDISME
DANS LA ZONE DU BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA
(ZIGUINCHOR, SENEGAL) , ... • <." ,. ";'" ? li ,'''. ~ :....... .
; .... ~ " •• ~ .: •• " b' •
THESE
par
présentée pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE TROISffiME CYCLE DE BIO~~~N~t.~Et .. - .,_' _ J .. r . ',';:.j ,'~i'~ r-
t .. ,'~ .~ .;~), -
Ousmane FAYE
Soutenue le 17 juillet 1987 devant la commission d'examen
MM. X. M'ATTEI
S. DIALLO
B. MARCHAND
J. TROUILLET
Faculté des Sciences Président
Faculté de Médecine Directeur de thèse
Faculté des Sciences Directeur de thèse
Faculté des Sciences Examinateur
D E DIe ACE S=================
- A Abdoulaye DIOP, Infirmier au S.L.A.P. de
THiès. Ta rigueur scientifique et ton amour pour l'ento
mologie m'ont été indispensables au cours de ce travai 1
qui est en partie le tien.
- A Sédhiou CISSE, chauffeur à la Faculté de
Médecine et de Pharmacie dont l'ardeur au travai 1 et la
conscience professionnelle sont venues à bout d'inombra
bles difficultés rencontrées sur le terrain.
- A Mamadou DIEDHIOU qui fut un excel lent auxi 1-
1 iaire sur le terrain et au laboratoire.
A ma femme Ndèye Fatou et à mes enfants Ablaye
et Kha d y. Se u 1 cet r a v ail é t ait à l 1 0 r i gin e de mes 10 n gue s
absences.
- A Madame Khady Ndoye FAYE qui remplace vala
blement ma mère à Dakar.
- A Mat y Gueye FAYE et Fatou Samb GUEYE
- A tous mes amis et parents nombreux, mais qui
sauront se reconnaître dans ce travai 1.
- A mes cousins diola de Tendouck et Tenghory.
REM E Rel E"M E N T S ---=========================
Ce travai 1 a pû être mené à bien grâce à ta com
préhension et à la collaboration de tous ceux qui, à dif
férents niveaux ont bien voulu m'apporter leur soutien,
leurs consei ls ou leur aide. Ainsi m'est-il particul ière
ment agréable d'adresser mes vifs remerciements à :
- Monsieur le Recteur Souleymane NIANG pour les
faci 1 ités qu' i 1 a bien voulu m'accorder au cours de la
réal i sat ion de ce trava il.
- Monsieur le Professeur Samba DIALLO, chef du
Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine et de
Pharmacie qui a guidé mes premiers pas en Entomologie
médicale, m'a permis de bénéficier de sa haute compétence
et de sa longue expérience.
J'ai toujours trouvé au moment opportun, les
mei l l e u r s consei l s et l'aide la plus appréciable.
- Monsieur le Professeur Xavier MATTEI qui m'a
initié à la biologie, qui m'a réservé le mei 1 leur accuei l
au Département de Biologie animale (Faculté de Sciences)
et qui a accepté de présider le jury de cette thèse.
- Monsieur le Professeur Bernard MARCHAND, chef
du Département de Biologie animale qui m'a réservé le mei 1
leur accuei 1 dans son laboratoire et qui n'a ménagé aucun
effort tout au long de la rédaction, pour ses conseils,
ses commentaires pertinents et son aide inestimable dans
l'exploitation des résultats.
- Monsieur le Docteur TROUILLET qui a bien voulu
participer au jury de cette thèse.
- L'Organisation mondiale de la Santé qui a
supporté ma formation en Entomologie médicale.
- Tous les chercheurs de l'O.R.S.T.O.M-;--et de
l 'O.C.C.G.E. qui ont encadré avec compétence mes stages
à Bondy (France), à Robo-Dioulasso (Burkina Faso), à Boua
ké (Côte d'Ivoire) et à Dakar (Sénégal).
- Messieurs les Doyens de la Faculté des Sciences
et de la Faculté de Médecine et de Pharmacie pour toutes
les facilités accordées.
- Monsieur le Docteur Fodé DIOUF, Médecin-chef
des Services des Grandes Endémies du Sénégal avec qui j'ai
eu le plaisir de travai 11er au S.L.A.P. de THiès pour
appréc i er ses qua 1 i tés sc i ent i fi ques et huma i nes.
- Messieurs les Médecins de Bignona pour leurs
aides efficaces au cours de ce travai 1.
- Monsieur Fodé DIOUF du Service de la Coopéra
tion qui fut notre tuteur dans le département de Bignona,
qui n'a ménagé ni son temps ni ses moyens pour nous aider.
à Bignona et
Male.
Messieurs les préfets qui
particul ièrement Monsieur
se sont succèdés
le Gouverneur Séni
- Tous les chefs de Services du Département de
Bignona qui ont eu à nous "dépanner l1•
Je voudrais aussi témoigner toute ma reconnais
sance à c e u x qui ont participé de façon étroite à la réali
sation pratique de ce travail.
- Monsieur le Professeur M. COLUZZI de l'Université
de Rome qui m'a initié à la cytotaxonomle-aT7C:-Çjambiae s.1.
- Monsieur le Docteur M. NDIAYE, Directeur de
l 'O.R.A.N.A. où nos premiers prélèvements d'eau ont été
analysés.
- Tous les chefs des villages pour l 'accuei 1
chaleureux et les facilités.
Enfin, je ne saurais oublier tous les amis auprès
de qui j'ai eu le plaisir de travailler
- Au personnel du S.L.A.P. de THiès qui a
effectué toutes les enquê~es sur le terrain (Techniciens
médicaux, Infirmiers, Aides-techniques et chauffeurs),
- Messieurs NDAO et COLY pour la microscopie
électronique.
Mme Rokhaya DIOP qui a mené à bien la fasti
dieuse tâche de dacty!oQrar~ie.
- Mes col lègues de la Faculté des Sciences et
ceux du Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine
qui m'ont à divers niveaux aidé et permis de travai 11er
dans de meil leurs conditions.
PLA N G E N E R A L ---
CHAPITRE l
=========================
INTRODUCTION
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE
2. GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE
3. HYDROGEOLOGIE
4. HYDROGRAPHIE
5. CLIMATOLOGIE
6. VEGETATION
7. POPULATION
8. ACTIVITES ECONOMIQUES
9. INFRASTRUCTURES SANITAIRES
10. DONNEES SUR LE BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES1. CHOIX DES VILLAGES D'ETUDE
2. ETUDES ENTOMOLOGIQUES
2.1. Introduction
2.2. Bio-écologie des larves de Culicidae
2.2.1. Prospection des gîtes larvaires
2.2.2. Analyse de l'eau des gîtes larvaires
2.3. BIO-ECOLOGIE DES ADULTES DE CULICIADAE
2.3.1. Collecte des données cl imàtologiques
2.3.2. Echantillonnage de5 adultes de Cul icidae
2.3.'1.1. Ca c t :..n-e s u r a p p â t i.urna i n
2.3.2.2. Capture à l'aide de piège avec
appât an i rrla l
2.3.2.3. Collecte de la faune résiduelle par
pulvérisation de pyréthrine
2.3.2.4. Capture aux pièges lumineux
2.3.2.5. Capture à J'aide de pièges de fenêtre
4.4. Lieux de repos
4.4.1. Récolte après pulvérisation de pyréthrine
4.4.2. Capture par les pièges de fenêtre
4.4.3. Capture à l' asp i rateur à bouche
4.4.4. Recherche des femel les au repos à
l'extérieur
4.5. Age physiologique des femelles d'~_~élmbiae s.l.
4.5.1. Age moyen (Taux de parturité)
4.5.2. Variations saisonnières du taux de
parturité
4.5.3. Variations du taux de parturité selon
la méthode de capture
4.5.4. Variations locales du taux de parturité
4.5.5. Variations horaires du taux de parturité
4.6. Indices sporozoitiques des femelles d'~ gam
b i ae s. l .
4.6. l.
4.6.2.
Indice sporozoitique moyen
Variaitons de l'indice sporozoitique
4.7. Préférences trophiques d'~ gambiae ~
5. ETUDE DE LA TRANSMISSION DU PALUDISME PAR A. GAMBIAE S.L.
5. l.
5.2.
5.3.
5.4.r r) • .J •
Taux dl inoculation entomologique
Taux quotidien de survie et probabi lité de
survie pendant n jours
Espérance de vie et espérance de vie infectante
Capacité vectoriel le
l nd l c c de stabi j ité
6. IDENTIFICATION DES ESPECES DU COMPLEXE A. GAMBIAE
6.1. Méthode cytotaxonomique
6.2. Détermination de l'index palpal
~ :.-.........<
( H API T R E----------------------------------------
1 i'~ T R 0 DUC T 1 0 iJ=======================
--
1
16"'0' 1_ ...L 1----
16"20 •1
.s
ftf
CARTEDE SITUATION
MARIGOT DE BJ~NONA
LEGENDE
~ Mangrove
~~::~j Zone'Inondable
5,
- 3 -
1. SITUA TlON GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRA TlVE DE LA ZONE D'ETUDE
Le Département de Bignona qui couvre une superficie
de 5 295 km 2 occupe près de 1/5 de la superficie de la Région
de Ziguinchor dont il dépend administrativement.
II est limité à l'Ouest par l'océan Atlantique, au
Sud et à l'Est respectivement par le fleuve Casamance et par
son affluent de la rive droite le Soungrougrou qui le sépare
également du département de Sédhiou et au Nord par la Républ ique
de Gambie.
Administrativement, le département est subdivisé en
quatre arrondissements et 15 communautés rurales (Tableau 1).
Le bassin du marigot qui a servi de cadre à notre
étude appartient aux arrondissements de Tendouck et Tenghory.
II est exactement situé entre 12°35 et 13° de lattitude Nord,
16°10 et 16°25 de longitude~t (carte). Cette zone qui appar
tient à la Basse Casamance est le déversoir du marigot de
8ignona, affluent de la rive droite du fleuve Casamance qui
le reçoit à 55 km environ de l'Océan Atlantique. Le marigot
qui prend sa source à une vingtaine de ki lomètres au Nord de
la vi 1 le de Bignona a une longueur totale de 65 km. Son bassin
ve-rsant de u20 km 2 ressemble grossièrement à un rectangle et
la surface brute des bas-fonds en amont d'Affiniam (site du
barrage) est est l mé e à 12 200 hectares (MH/DER/1982)::
2. GEOLOGIE fT GEOMORPHOLOGIE
L'organisation générale du paysage ainsi que les
principales étapes de l'histoire géomorphologique de la Basse
Casamance peuvent être subdivisées en cinq grands ensembles
correspondant aux différentes formations de surface identifiées
le plateau s.s., l'ensemble des terrasses marines, les basses
terrasseset les colluvions dans le fond des marigots, les bas
fonds (IllZlnyroves et tannes) et enfin les sables et cordons 1 it-
toraux.
•• M i 11 i J L ..; r e (J(~ 1 1 1-1 Ycl r ,; i IIi li IH! 1 [) i r « c Li,) 1 1 U '.: :.:.
l::.LlIU,:', (;l, ,j.:I,1 1',;<":IH?r'~II,!/l'JoL'
- 4 -
En ce qui concerne le plateau casamançais, il est
constitué d'une série détritique du Mio-pl iocène, d'origine
marine sauf dans la partie méridionale de la moyenne Casamance
(au Sud de Kolda) où un haut fond de l 'Eocène moyen a entraîné
une lacune de sédimentation.
L'érosion intense des rel iefs du continent, qui s'est
produite depuis le Lutetien, a provoqué la sédimentation des
matériaux détritiques dans les dépressions du bassin de l'éocène.
Au Quaternaire ancien, ces sédiments détritiques ont
été affectés par une altération chimique, 1 iée â la période
humide qui régnait à l'époque, la précipitation du fer et sa
concentration ont formé les niveaux de cuirasse latéritique
et donné la teinte rouge bariolée â la partie supérieure de
ces sédiments.
C'est cette série rouge bariolée qui est appelée
"Continental Terminal" (appellation consacrée par l'usage qui
n'est pas un terme stratigraphique).
Au Quaternaire moyen, â la faveur d'une transgression
la mer a e nv a h l les zones déprimées de la Basse Casamance et
provoqué le d~D:C de sédiments sabla-argileux. Le retrait de
la mer a ensuite formé le glacis supérieur d'érosion le vaste
plateau tabulaire du "Continental Terminal" dont on observe
actuellement les témoins découpés et modelés par l'érosion
recente.
Les changements cl imatiques du Quaternaire qui ont
provoqué les grandes glaciations des pays s e o t e n t r l on a ux se
sont manifestés dans la zone tropicale par deso5d 1 lations du
du niveau de la mer (transgressions et regressions qui ont
modelé le paysage.
TAULEAU 1
- 5 -
Subdivisions administratives du départe
ment de Bignona
11
Département Arrondissements 1 Communautés rurales1
__________________________I J _
TENDOUCK
Ba 1 i ngo re::
Diègoune
Kartiack
Mangagou 1ac 1<.::
Thionck-Essyl
L J _
Coubalan
Ni arnorie "
B G NON A TENGHORY
SINDIAN
Ouonc k
Te riq ho r v "
Djibidione
Oulampane
Sindian
Suel~-----------------------~--------------------------1 11 1
1 1 Diouloulou1 1
: DIOULOULOU : Djinacki1 1
1 1 Kafount i ne1 11 11 1
.. communautés rurales traversées par le martigot de Bignona
- 6 -
La fig. 1 montre une schématisation des principales
étapes de l'évolution géomorphologique de la Basse Casamance.
Les cinq formations de surface représentées dans le paysage
actuel sont
- Le plateau s.s. qui correspond à la surface d'érosion
du "cont i nenta 1 Termi na 111 est souvent recouvert par 1a forêt
ou correspond aux points d'implantation des vi lIages.
l'ensemble des terrasses marines constitué de
sédimente. sablo-argi Jeux gris ou beiges est occupé par des
c u l t u r . des palmiers à hui le, des rôniers ou l a forêt - galerie
bordant les vallées. Les vi lIages riverains des marigots sont
en général implantés à ce niveau.
- les basses terrasses situées en bordure des zones
inondables constituent l'essentiel des casiers rizicoles. El les
sont constituées par des imons sableux plus ou moins compactés
par les cultures et sont issus du col luvionnement provenant
des terrasses supérieures.
- les bas-fonds: ce sont les zones inondées et souvent
influencées par la marée. Ils constituent de vastes vasières
plus ou moins sableuses, colonisées par la mangrove. Ces vasières
peuvent évoluer pour devenir des schorres (localement appelées
tannes) qui sont des sols salés sulfatés acides (tannes nus)
ou parasulfatés acides (tannes herbacés).
- Sables et cordons 1 ittoraux ce sont les sables des
plages actuel les et les cordons 1 ittoraux anciens modelés en
dunes vives. On n'en trouve pas dans la zone d'étude.
J. HYDROGEOLOGIE
Nous nous intéresserons uniquement à j'aquifère super
ficiel (nappe phréatique) qui peut jouer un rôle dans la bioéco
10 Y i e des mo u s t i que s ( cf. Ch. 1 1 ) •
- 7 -
Cette nappe est renfermée dans les sédiments du
"continental Terminal" et sa profondeur est fonction de la
topographie du sol (el le affleure dans les bas-fonds et peut
se trouver jusqu'à 20-25 mètres sous le plateau). En général
Il eau de 1a nappe est de bonne qua 1 i té ; très peu mi néra 1 i sée
sous le plateau (où de nombreux puits sont foncés)~ el le se
charge en sels à l'approche des zones basses {où sont creusées
des céanes).
A proximité des marigots (dans leur cours soumis à
'influence d e la me r é e ) , la teneur en chlorure de sodium aug
mente sensiblement surtout en saison sèche à cause de la pollu
tion des eaux saumâtres (front salé) et de la faiblesse de la
charge <:le la nappe.
Dans les conditions cl imatiques actuel les~ la nappe
phréatique joue un grand rôle dans 1 bpposition à l'avancée du
front s a l é , dans l'al imentation en eau des cu l t u r e s , de même
que dans la satisfaction des besoins en eau des populations.
S'agissant de l'al imentation en eau des populations~
il existe des réserves dans les sédiments détritiques de la
base du Mio-pl iocène où un niveau sableux continu recèle un
aquifère la nappe semi-profonde.
Il existe également dans les dernières séries du
Secon<:laire <:les horizons sableux du Maestrichtien qui renferment
l'aquifère le plus important du Sénégal la nappe profonde.
4. HYDROGRAPHIE
Le paysage de la Basse-Casamance est caractérisé par
un réseau hydrographique très dense qui a donné naissance à
de véritables petitesvallées(drainées par un chenal central)
se terminant souvent par des plaines marécageuses.
- 8 -
Ces vallées sont entai lIées dans des formations
sableuses ou sablo-argi leuses du "continental Terminal". Le
long du fleuve Casamance ou de ses affluents Soungrougrou,
8ignona, Diouloulou/Baila, Kamobeul, etc ... Ces affluents sont
appelées marigots et drainent les plateaux avec un régime géné
ralement temporaire. Ces marigots ont un écoulement très faible
du fait de la perméabi 1 ité des sols, de l 'évapotranspir~tiontL.T.P:' l mpo rt a n t e et de lé! faible pente des bassins.
Ces écoulements sont en général 1 imités aux mois
d'hivernage tandis que pour le reste de
l'influence de la marée se fait sentir
'année (saison sèche),
sur une grande partie
du cours des marigots dans le marigot du Soungrougrou, par
exemple, jusqu'à 80 km à l'amont de la confluence avec le feuve
Casamance, dans celui de Baila, à 20 km à l'amont du pont de
Balla et dans le marigot de Bignona, jusqu'à la vi 1 le de Bignona
à environ 50 km de la confluence avec le fleuve, etc ...
A proximité de l'océan, les affluents de la Casamance
ne sont plus que des c an au., -d e marée appelés "bolons" qui s'in
sinuent dans les vases plus ou moin3 récentes colonisées par
la mangrove.
5. CL/MA TOLOGIE
De nombreuses études réal isées ces dernières années
en Basse Casamance traitent des aspects cl imatologiques dont
la connaissance est très importante dans tous les projets de
pla nif i ca t ion a gr i col e ( M. U. H/ 0 . U. A., l 98 5 . ::
Cette étude portant sur la bioécologie des Anophèles
se 1 imitera à l' illustration des aspects principaux du cl imat
ayant une incidence directe sur les populations de moustiques.
Pour cela, les données brutes provenant de la station
synoptique de Ziguinchor et des stations pluviométriques de
Bignona, Tendouck et Tenghory de même que les mesures (tempéra-
ture et humidil.{~ relative) effectuées au cours de cette étude
.. Ministère <JeDirection de
'Urbanisme et de'Urbanisme et de
'Habitat/'Aménagement
- l) -
seront prises en compte afin de mieux situer le climat du
département dans son contexte régional.
S.I. PLUVIOMETRIE
La Basse-Casamance est local isée au Sud de l'isohyète
1000 mm et demeure malgré ses variantes côtières et maritimes,
une zone caractéristique de l'Afrique tropicale boréale.
Le cl imat local est du type soudanien sud ou soudano
guinéen caractérisé par une saison pluvieuse unique allant de
Juin à Octobre.
La saison des pluies débute timidement en Mai-Juin
et les précipitations augmentent progressivement jusqu'au mois
d'Août et Septembre où on enregistre un maximum général isé puis
el les décroissent rapidement en Octobre. Les variations inter
annuel les de la pluviométrie sont importantes et témoignent
de l'irrégularité des précipitations et de leur diminution dans
le temps (fig. 2).
Depuis une dizaine d'années, un important déficit
pluviométrique est enregistré à la station de Bignona. La
moyen n e an nue 1 l e de préc i pit a t ion s cal cul é e e n t r e 19&2 e t 1 98 1
est de 1140 mm alors qu'entre 1975 et 1984, el le ne s'élève
qu'à 996,7 mm. La distribution mensuel le des pluies à la sta
tion de Bignona est présentée pour la période 1983-1986) dans
le tableau 2.
5.2. TEMPERATURE ET HUMIDITE
Les variations annuel les de températures dépendent
aussi bien de la position zénitale du solei 1 au cours des sai
sons que de la nébulosité, du degré d'humidité de l 'atn~sphère
(qui réduit l'insolation) et de l'éloignement par rapport à
la mer (qui provoque des écarts thermiques plus prononcés).
fI6. j. - 10 -
SCHEMA DE L'EWLUlioN GEOMORPHOL06iQUEDE LA BAS5E CASAMANC E.
1 0 5<>h1"!7 ~ ",,..,ile,,... rOllj"$ du C. T.
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AcTUEL.f) ...,. nÛ!..,. .zr i :' udf: 1''1re~"' if<ttJ= " oe.-1c,,1 ci _'0 .... ,r......J "j..J.;." ../ll-tro" V«<.11!:.U.:1e-,
c~/"·u..J<.é fa. Ic~ fY/o,n:J.roll'e..s,
J-<UJ'f'A'~ hrV(j;;tM. ci.,. la rr t e:«:....etù d.
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F'6. 2. l>i!>T~'6VTioH MEN~V~lLE DES PLuiES
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AOUT
j If>O~TollltE-Hov.f~
1.".
TABLEAU 2 Répartition mensuelle des précipitations dans la zone d'étude en 1984, 1985 et 1986
: Année: Mai. : Juin : Juillet. : Août : Septembre . : Octobre. : Novembre: Total: : q J : q j : q J : q j : q J : q J : q J : q j-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------: : : : : : : : : : : ::1984 : o : - : 196,8 : 11 : 348 : 17 : 213,3 : 17 : 157,4 : 15 : 38 : 2 : 17,8: 1 : 971,3 : 63· . : · . : : :BIGNONA :1985 : o : - 112,6 : 4 : 301,2 : 15 : 285,5 : 18 : 356,1 : 17 : 74 : 3 : 00 - 1129,4 57· . : · . : : ::1986 : o : - : 33,6 : 5 : 164,2 : 11 : 380,7 : 21 : 316,4 : 23 : 63,2 : 8 : 00 : - : 958,1 : 68.. .. .... .., .. .. .... . .., .... .. . ..------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------.. .. '" ... .. .... ..
:1984 : o : - 170,9 : 11 261,4 : 16 : 152,3 : 15 : 213,1 : 13 · 67 6 . 6 : 42,7: 1 : 907 62: : · ' .· . . . · . · . . .
TENDOUK :1985 : o : - . 91 ,4 : 3 : 329,1 : 21 : 342,1 : 22 : 301 ,8 : 16 : 65,1 : 3 : 0 ~ - : 1129,5 : 65
~ 1986 : : · . . . : : : : :o . - 23,5 . 4 . 190,5 . 9 . 340,3 . 21 . 345,8 . 19 81 . 6 0 - 981 , 1 59.. .. .. .. .... .. .. .. ..-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------.. .. .. .. .... .. .. .. ..
TE~OHORY
:1985
:1986
o
o
90,1
29,6
4
4
265,7
174,2
17
12
310
295,5
20
18
288,4
353,4
16
23
63,5
45,3
4
9
o
o
1017,7
898
61
66
q : quantité
j : nombre de jours
N
1OIl~J de
min i ma .
lS -
Lil F i (1. 3 1110 Il t r e b i end e s v a r i a t ion s the r III i que sIe
'année et l'influence sur les températures ma x i ma et
En saison sèche, les températures maxima sont les
plus élevées de l'année et les écarts thermiques importants
(15 - IGo C).
En saison humide (hivernage), on constate une diminu
tion des maxima et une augmentation des minima entraînant de
faibles écarts thermiques.
Les températures moyennes mensuelles varient entre
23 U C et 28 u C. La température interannuelle moyenne est de
27 u C pour la période 1973-1982.
S'agissant de l 'humidité, el le varie comme la tempé
rature suivant les saisons.
En saison sèche, les moyennes des maxima journal iers
de 'humidité sont les plus faibles de même que cel les des
minima néanmoins les écarts les plus importants sont enregis
trés.
En saison des pluies, on constate une augmentation
des maxima mais également une importante augmentation des
minima, réduisant de façon sensible les écarts.
5.3. EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE CE.T.P.)
L'E.T.P. représente la quantité d'eau évaporée par.....
le sol et la végétation. JI s'agit d'une valeù·r"t.héorique qui
permet d'évaluer par exemple le seui 1 pluviométrique minimum
nécessaire pour assurer la croissance des cultures sans besoin
d' irrigation d'appoint.
FIG. J
36
28
- 14 -
VA~ATlON ANt-JUELL E DE LA TEMPERATURE A ZIGUINcHOR~bECAVE IYl! - 50)
AMPLiTuof. MOYf:NNf.
2.0
12.
._e ._._. ._.' --_._e_... '.. '.. '.-._..- ._.--_.---_.-.--.... ..... ..... .....
'.-.- 20
12
J F A M J J A 5 o N1
D
VAR1ATION ANNUE LLE ()~ l' HU",",'DiTE A Zi6ûIMLHtH{
(DECADE 1971-80)
70 AM PLITIJfit- f1 ("l Y/:"!i"t F. .-.-'-.- 70.. ' ......... .....,/. ,.
50/ '., 50
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~10 10
J f= M A M J J A 5 01
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+ ...... MO'fenn .... de:> Ml1",i n l Lt jovyna.l<'e.r::. _
_ • _. - MOY....'1.ne des l'1'IIi"HI. J~urn€t/,.QI"..j -
- l ') -
L'E.T.P. est calculée â partir des valeurs d'évapo
ration sur bac et des formules empiriques qui veulent rendre
compte du contexte régional de la nature des sols, de la végé-
tation etc ...
La Fig. 4 met en relation des valeurs d'E.T.P. adoptées
pour la vallée de Baila (proche de celle de Bignona) avec des
moyennes pluviométriques mensuel les de lu station de Bignona
dans la période de 1962-1982. (M.U.H./D.U. A, 1985). Cette
relation permet de Gonstateren ce qui concerne les gîtes poten
tiels des stades préimaginaux des moustiques, que dans les mois
où l'E.T.P. est supérieure â la pluviométrie (saison sèche)
seuls subsistent les gîtes artificiels tandis que les mois à
pluviométrie excédentaire, les gîtes naturels sont formés.
[1 est évident qu'une tel le schématisation n'a aucune
valeur quaI itative et ne reflète pas forcérnent la réal ité car
la distribution des pluies est très irrégul 1ère dans le temps
et dans l'espace.
Il est aussi évident que les valeurs d'E.T.P. valables
dans un secteur peuvent être bien différentes ~ans un autre.
Cette schématisation donne cependant des indications uti les
qui permettent de comprendre les importantes variations obser
vées dans la répartition des gîtes de moustiques au cours de
l'année.
6. LA VEGE TA TlON-. :~.
El le est constituée par la savane dite guinéenne ou
savane boisée conséquence de la dégradation de la forêt dense
xérophi le dont les vestiges persistent le long des cours d'eau
formant des galeries forestières parfois très épaisses.
La végétation est très diversifiée et dominée dans
l.a v a l.J é e de Bignona par le palmier à hui le (Elaeis guineensis)
le palmier r ôri l e r (Borassus flabell i fer), le fromager (Ceiba
pentandra), le cailcédrat (Khaya senegalensis). On y décèle
FIG. 4
EVAfOTRANSPÎRATioN POTENTiELLE (E.rp.)- 16 -
PlUV;OMETR iE(rnojen'1e.s "Tl'lT\.Sudl...) /962-62 Je let ~)raf;OtL Je P>'9non~)
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J2.:.t .;. .,4Q.. C"'tQ.clt~ J. n:.ten.f.·on.
- 11 -
éyalement de nombreuses autres espèces végétales en dehors des
q r aru i n é e s et de"> légumineuses qui occupent le sous-bois.
La zone influencée par la marée est constituée par
les vastes vasières plus ou moins sableuses, colonisées par
la mangrove ou ayant évolué vers le Tanne ainsi qUI~ par des
i lôts sableux supportant une végétation arbustiv
Dans la zone d'étude, les surfaces occupées par la
mangrove correspondent respectivement à 25,4 % et 14 % de la
superficie des arrondissements de Tendouck et Tenghory et les
sols des tannes représentent respectivement 7,6 % et 7,2 % des
superficies de Tendouck et Tenghory.
Le réseau de mangrove essentiellement constitué par
Avicennia nitida et Rhizophora racemosa est entretenu jusqu'à
la vi 1 le de Bignona alors que des tannes sont trouvés plus
au Nor~, vers les local ités de Takème et Ousseuk.
7. POPULA TlON
En 1983, le département de Bignona comptait 183 384
habitants avec un taux annuel de croissance de 2,77 pour la
période 1976/1983.
La population de la zone d'étude est estimée grossiè
rement à 20 000 habitants et est composée essentiellement de
Diola (90 %). Le reste de la population est constitué de
Mandingues, Peuls et de nombreux autres petits grou~~s eth
niques. Malgré l'existence d'une émigration temporaire en sai
son sèche, le département de Bignona contrairement à une opinion
diffuse ne semble pas connaitre actuellement de graves pertes
démographiques.
La structure de la population par classe d'âges et
par arrondissement n'est pas homogène.
- 18 -
Si 10 commune de l3ignona se présente nettement cumme
urie zone il pupulation jeune, l'arrondissement de Tenduuck est
une zone à population vieille alors que celui de Tenghory se
présente comme une zone à population d'5ges centraux. Cette
hétérogénéité est due au fait que la commune de Bignona au détri
ment des arrondissements connaît un afflux de populations très
jeunes (élèves et jeunes à la recherche d'occupation en vi 1 le).
Tendouck connaît également une émigration accentuée dans les
groupes d'âges intermédiaires qui peut être mise en relation
avec la diminution importante des terres rizicultivables.
Dans la zone d'étude, le recensement de la population
que nous avons effectué en 1983 a permis de dresser dans les
différentes local ités la 1 iste des habitants par âge et par
sexe. 12,2 % de la population sont âgés de 0 à 4 ans alors que
le taux moyen national a été évalué en 1976 à 17,6 %. Le taux
des enfants de 5 à 9 ans s'élève à 15, 0 % très proche de la
moyenne nationale estimée à 14,6 %. Il est ainsi possible de
dire que la tranche d'âges de 0 à 9 ans la plus intéressante
pour les enquêtes paludomètriques représente 27,2 % des habitants
de la zone.
S'agissant des adolescents de 10 à 14 ans, ils repré
sentent 14,0 % de la population totale contre 11,8 % sur le
plan national. Au total, enfants et adolescents (0-14 ans)
représentent 41,2 % des habitants alors que sur le plan national
ce taux est de 44,2 %.
En ce qui concerne la répartition selon le sexe, on
a dénombré 5 309 sujets de sexe mascul in contre 5 180 de sexe
féminin dans les vi lIages prospectés soit des pourcentages
respectifs de 50,6 % et 49,4 %. Cette différence s'explique
par la tendance plus marquée des jeunes fi 1 les à émigrer à
titre temporaire en saison sèche vers les centres urbains.
- 1 9 -
H. ACTIVITES ECONOMIQUES
LCl va l I o e de Bi{Jnon<l couvre 1'2 200 ha de bas-fonds
dont environ b OOU hectares de terres salées pour un bassin
versant de 62 000 ha. Les ressources en terres de la vallée sont
importantes. L'agriculture occupe plus de 90 % des actifs de
la zone d'étude. Les populations vivent principalement de la
culture de riz bien qu'il existe des cultures de plateau (ara
chides, mi 1, mais, sorgho).
Il faut également signaler le nouvel intérêt des pay
sans pour les cultures vivrières secondaires (manioc, patate,
production maraichère) qui compensent parfois la baisse de la
production de riz ou de mi
variations interannuelles).
(production qui subit de fortes
Il existe également une importante production frui
tière (oranges, mangues, mandarines, citrons, bananes, noix
de coco etc ... )
L'élevage occupe une place importante dans la zone
d'étude. Dans le département de Bignona, l'évolution du cheptel
montre une croissance assez constante des bovins, de l'ordre
de 3 % par an depuis 1976. On y dénombre également des ovins,
des caprins et des porcins.
La valeur sociale du cheptel en mi 1 ieu diola (comme
dans presque tout le Sénégal) prend cependant le pas sur sa
valeur économique.
Le troupeau est essentiellement uti 1 isé lors des
cérémonies fami 1 iales ou vi 1 lageoises.
L'entretien de ce cheptel est cependant rendu diffi
cile par les problèmes de pâturages en saison sèche, le manque
d'eau et les endémies (brucellose, c ha r bo n etc ... )
- 2ll
S'agissant de l'exploitation halieutique dans la zone
d'étude, el le intéresse principalement la zone fluvo-Iagunaire
c on s t l t uee par 'ensemble des bolons qui pénètrent plus ou moins
profondément il l'intérieur des terres et qui sont riches en
crustacés et poissons.
L'exploitation est traditionnel le avec les pêcheurs
locaux Qui délaissent souvent la pêche au profit des activités
agricoles pendant 'hivernage qui correspond cependant à la
période favorable.
La production de poissons frais est consommée ou
transformée en partie (poisson séché) et "en partie exportée
vers d'autres marchés de consommation (Dakar, Gambie).
9. INFRASTRUCTURES SANITAIRES
En ce qui concerne
d'intervention identifiables
1a médec i ne moderne.
la santé, il existe deux réseaux
la médecine traditionnel le et
Si le second réseau peut être bien quantifié (infras
tructures, personnel, rayon d'action, etc ... ), le premier n'est
pas bien étudié même si son uti 1 isation est un fait bien connu.
Nous nous 1 imiterons, ici, à une présentation de la
médecine moderne. Les équipements de santé les plus importants
sont concentrés dans la commune de Bignona où on dénombre
•
- 1 centre de santé avec une trentaine de lits d'hos
pitalisation;
- 1 centre de Pr o t e c t ion maternelle et infant i le (P.M. 1)
avec une maternité urbaine d'une vingtaine de 1 its
- 1 secteur des Grandes Endémies
1 pharmacie privée
- 3 postes de santé urbains.
21 -
Au niveau des communautés r u r a 1es, il ex i ste des
postes de santé ruraux (ltO) dont huit (8) cases de santé, des
maternités rurales (GO) et des po i n t s de pharmacie (9). Il exis
te également 4 postes de santé privés.
S'agissant du personnel sanitaire, l'insuffisance
en nombre et en qual ification est frappante. Pour l'ensemble
du departement on dénombre deux (2) médecins basés à Bignona
ville (C.5. et G.E.) et une trentaine d'infirmiers répartis
dans les différentes structures.
10. DONNEES SUR LE BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA
Le projet comprend la construction à Affiniam d'une
digue contre la marée de 3,97 km de long, d'un barrage de cou
pure de 100 m sur le marigot et d'un ouvrage vanné (avec cinq
passages d'eau de la m chacun) rel ié au marigot par un chenal
d'amenée de 2 km.
Le barrage s'opposera à la remontée des eaux salées
du fleuve et pourra retenir les eaux douces venant de l'amont.
Les terres ainsi protégées du sel, seront aménagées pour l'agri
culture.
L'objectif du projet est de récupérer 5 600 hectares
de terres salées rizicultivables et d'intensifier la riziculture
existante sur 6 000 hectares.
a
o o
CHAPITRE III--------------------------------------------
~iATERIEL ET MET H 0 DES==========================================
- :2 'L -
1. CHOIX DES VILLAGES D'ETUDE
Une opération de reconnaissance géographique effectuée
en Avri 1 1983 avait permis dl identifier 14 vi liages riverains
du marigot de Bignona dans la partie de son cours soumise à
l'influence de la marée et deux vi liages riverains situés dans
la partie non concernée par la remontée sai ine.
Un autre vi liage non riverain du marigot mais implanté
près d'une zone de mangrove a été également exploré à titre
comparatif.
Les études prél iminaires ont intéressé tous ces vi liages
et ont consisté à fai re une enquête o a l udomé t r l que et une prospec
tion entomologique en fin de saison pluvieuse (Octobre-Novembre
1983) et en fin de saison sèche (Av r I l-Mai 1984). Compte tenu
des résultats obtenus et des modifications de l'environnement
pouvant résulter du fonctionnement du barrage anti-sel~ quatre
zones ont été identifiées et dans lesquel les des vi liages ont
été choisis pour servir de cadre à une étude longitudinale de
la bio-écologie des vecteurs du paludisme à partir de Septembre
198/L Il s'agit de
ELANA~ vi liage non riverain du marigot de Bignona~
duquel il est distant de 5 km environ. Il est situé près de
la mangrove mais ne sera en aucune façon influencé par le fonc
tionnement du barrage.
Il sera remplacé à partir de Janvier 1985 par Kdndiou
et DIANDIALATE qui sont deux quartiers d'un même vi liage riverain
du marigot et situé à l'amont du barrage mais dans la zone soumisq
à la remontée saI ine.
AFFINIAM et DIAGOBEL~ riverains du marigot et situés
à l'aval du barrage. Ces vi liages sont dans une zone qui sera
toujours soumise à l'influence de la marée et qui connaitra
donc peu de modifications écologiques 1 iées au fonctionnement
du barrage.
- 2 3 -
- TENDIMANE, situé à l'ilmont du barrage dans la zone
soumise à l'influence de la marée. Comme KANDIOU et DIANDIALATE,
Tendimane est dans une zone où les modifications écologiques
1 iées au fonctionnement du bilrrilge seront importantes.
- TAKEME et OUSSEUK, riverains du marigot et situés
à l'amont du barrage dans la zone non concernée par la remontée
sai ine où il n'y aura que peu de modifications écolo9iques suite
au fonctionnement du barrage.
Ces vi liages sont en général installés de 500 m à
1500 m des rives du marigot ou de cel les de ses affluents au
voisinage de leur embouchure. Ce sont les abords de ces cours
d'eau qui constituent le domaine réservé à la riziculture irri
~u~e qui se pratique en petites parcel les séparées les unes
des autres par des chemins d'exploitation. Leur ensemble cons
titue le casier rizicole du vi lIage excel lent gîte larvaire
de moustiques en saison pluvieuse.
Les vi lIages choisis ont été répartis dans deux zones
écologiques distinctes: une zone dite zone d'eau salée ou zone
de mangrove subissant 'influence de la marée qui va de l'embou
chure du marigot jusqu'à la local ité de Bignona et une zone
dite zone d'eau douce située au-delà.
La 1ère zone comprend les vi lIages d'Affiniam, Diagobel,
Tendimane et Kandiou-Diandialate et la seconde ceux de Takème
et OusseuK (voir carte).
2. PROSPEC TlONS EN TOMOLOCI<)UES
2. 1. Introduction
Selon R. L~berre (1966), "étant donné l' impossibi 1 ité
dans laquel le se trouve l'écologiste de terrain d'étudier la
total l t é des individus composant une population, le premier
problème a résoudre est d'obtenir par un procédé quelconque
- 2 4 -
une fractiun représentative de cette pupulatiun". La présentatiun
des différentes mé t ho de s d'échanti Ilunnage destinées à l'étude
des pupulatiuns a ri l nia l e s s o r t du cadre de ce t r a v a l aussi 110U'>
C U Ilt e n Le r UliS - n o usd e pré sen ter celle s qui u n t été u t i 1 i sée s pu u r
les Cul icidae dans notre zune d'étude.
L'échanti 1 lonnage des populations cul icidiennes notam
ment des alophèles doit concerner aussi bien les stades préimaqi
n a u x que 1es imagus notamment 1es feme Iles, seu 1 sexe héma t op he qe
et d'intérêt médical. 11 fait appel à différentes techniques
qui ont été 'objet d'un examen détai lIé par Hamon et coll
(1959) et Gillies et coll. (1961). Nous rappellerons leurs
principales caractéristiques et ferons état des modifications
que nous avons introduites en vue de les adapter à la situation
locale.
Les prospections entomologiques et les enquêtes palu
domètriques ont eu 1 ieu aux mêmes dates dans chacun des villages
visités.
2.2. Etude de la bio-ecologie des populations larvaires
2.2.1. Prospections des gîtes larvaires
La récolte des larves de Cul icidae avait pour but
d'une part d' étab 1 i rIa i ste des espèces ex i stant dans 1es
différents vi lIages de la zone d'étude et d'autre part d'étudier
la fréquence relative des larves d'~ gambiae s.l. en fonction
des mois ou des saisons.
Au cours des enquêtes p r é l iminai res, tous les gîtes
larvaires potentiels ont été répertoriés. Une plaque portant
le numéro d'identification est fixé sur un support à proximité
pour en faci 1 iter le répérage.
Pour les gîtes de grandes tai Iles (mares, rizières),
c'est la technique de Rioux qui a été uti 1 isée. Elle consiste
- 2 5 -
à effectuer une série normal isée de prélèvements ,à l'aide d'un
fil etc a 1 i b rée t pOLI rIe s gît e s de t aille moyen ne (f 1a que s ,
céanes, fossés ... ) cel le du "dipping" avec un assortissement
de plateaux à pansements et de louches de cuisine. Ces dernières
ont surtout servi pour les petits gîtes peu profonds ne permet
tant pas l 'uti 1 Îsation du plateau.
La recherche des larves et des nymphes dans les puits
est effectuée à l'aide d'un seau attaché à une corde.
En raison des changements qui affectent continuel le
ment les gîtes larvaires, l'évaluation de la densité des larves
par les méthodes indiquées nous est apparue aléatoire. Il il
donc été décidé de prélever le maximum de larves possible dans
chaque gîte positif pour dresser la 1 iste des espèces présentes
et établ ir leur fréquence relative.
La prospection des gîtes larvaires a intéressé chacun
des vi lIages retenus, une fois par mois durant deux jours con
sécutifs.
Les larves collectées ont été transférées dans des
flacons étiquetés contenant du lactophénol Le montage sur lame
avec du rhodoviol et la détermination de l'espèce ont été faits
au 1a b0 r a toi r e .
2.2.2. Analyse de l'eau des gîtes larvaires
Pour l'étude de l'écologie des larves d'Anophèles
tous les gîtes larvaires potentiels des vi lIages retenus ont
été inventoriés et numérotés. Chaque gîte a reçu une visite
mensuel.le au cours de laquel le sont notés les dimensions (lon
gueur, largeur, profondeur), les caractéristiques physico
chimiques de l'eau (température, pH, saI inité, oxygène dissous,
conductivité, dureté totale, dureté carbonatée). La composition
de la flore, éventuellement la densité du peuplement larvaire
et les différentes espèces rencontrées.
- 2 li -
La cunnaissance de ces données relatives aux yites
larvaires devait permettre de définir les exigences écoloyiques
des larves d'A. yambiae dans la zone d'étude.
S'ayissant des paramètres physico-chinliques de l'eau
des 9 i tes, t 0 u tes 1es IlleS LI r e 5 un t été fa i tes sur 1ete rra i n 5 e 1o Il
les techniques ci-aprês :
- Salinité, conductivité, température: ces 3 para
mètres ont été mesurés à l'aide d'un apparei 1 YSI portatif à
pi les appelé SCT-Mètre. 1 1 est équipé d'une sonde rigide avec
un corps en PVC, des électrodes en Nickel platiné et un cable
résistant à la majorité des solutions aqueuses. Après introduc
tion de la sonde dans la solution à mesurer, un simple commuta
teur permet de 1 ire la température, la précision de la mesure
est ± 0,2 0 C à 100 C et ± 0,9 0 C à 30 0 C.
La conductivité est exprimée en ~mhos/cm (micro-mhos
lem) et la précision de la mesure est ± 6 % entre 0 et 150 ~mhosl
cm et + 4,5 % au-delà de 150 ~mhos/cm.
La saI inité est mesurée comme une fonction de la
température et de la conductivité. Sa précision en fonction
de ces deux paramètres est de + 6, 5 % pour les s a l l n i t é sa
inférieures à 10 1 0 0 et inférieure à 6,5 % pour les s a l l n l t é s
plus élevées.
- pH (potentiel Hydrogène) : il est mesuré à l'aide
d'un pH-mètre digital CG 817 avec gamme mv et sortie enregis
treur. L'apparei 1 est équipé de deux pi les de 9 volts et d'une
électrode en verre. Avant la mesure, il est "étalonné" (adapta
tion à la fonction de l'électrode).
- Oxygène dissous il a été mesuré avec un oxymêtre
digital CG 867 permettant également de mesurer la température
en degré Celsius. L'apparei 1 est équipé d'une pile de 9 volts.
- '2 7 -
L'oxymètre digital et les électrodes correspondantes
fonctionnement selon le principe de Clark avec une cathode en
platine et une anode en argent. La tension de polarisation
est de 800 mv, l'oxygène existant est réduit en ions OH
à la cathode. Le courant résultant de cette transformation
(de l à environ 100 nA) est proportionnel à la concentration
en oxygène dans la solution à mesurer. Ce courant est ampl ifié
dans l 'apparei 1 et affiché en mg/l (mg d'oxygène par 1 itre
d'eau).
étalonnée.
Avant la mesure, 'électrode est polarisée et
- Dureté carbonatée: El le a été évaluée en ajoutant
goutte à goutte, tout en agitant, un réactif KH dans 5 ml
d'eau à analyser.
Le réactif KH contient une solution de titrage
(Hel di lué) et un indicateur. Au point final de la titration,
la coloration bleue obtenue après la première goutte de réac
tif vire au vert ou jaune. Le nombre de gouttes ajoutées
correspond à la dureté en bicarbonate exprimée en degrés dH
pour 5 ml d'échantillon. 1° dH (deutshe Hâ r t e ) = I 786° fran
çais ou 0,1 786 mole/m 3•
- Dureté totale: El le a été mesurée suivant le
même principe en ajoutant aux 5 ml d'échanti 1 Ion un réactif
GH contenant un alcal ifiant, un complexant, un indicateur
et la solution de titrage.
Au point final de la titration, la couleur rouge
initiale passe au vert. La dureté totale est exprimée en dH
1° dh pour un échanti 1 Ion de 5 ml d'eau correspondant à une
goutte de réactif GH.
- 2.'-2.3. Etude de la bio-écologie des Culicidae adultes
2.3.1. Collecte des données cl imatiques
La collecte des données relatives au cl imat a été
faite de la façon suivante
Pluviométrie: nous avons uti 1 isé les donn6es
des 3 stations chargées d'enregistrer les précipitcitions dans
la zone d'étude à savoir: Bignona, Tenghory et Tendouck
(tableau 2) .
. Température: El le a été relevée toutes les heures
à 'intérieur de la case servant de 1 ieu de capture et à
l'extérieur dans chacun des vi 1 lages prospectés. Pour ce faire,
des thermomètres à maxima et à minima de type STORZ ont été
utilisés. (tableau 3) .
. Hygromètrie : El le a été relevée dans les mêmes
conditions que la température à l'aide d'hygromètres Bacharach
fournis par Fisher Scientific and Co.
2.3.2. Echanti 1 lonnage des adultes de Cul icidae
2.3.2.1. Capture sur appât humain
Pour évaluer la population anophél ienne agressive
pour l 'homme c'est la capture sur appât humain qui a été
uti 1 isée comme méthode d'échanti 1 lonnage.
C'est actuellement la meilleure méthode pour étudier
le contact homme-vecteur en vue de définir le taux d'agressivi
té et le cycle d'agressivité dans des conditions les plus
proches possibles de la réal ité.
L'opération consiste à capturer des femel les d'ano
phèles se posant sur les jambes nues d'un captureur jouant
en même temps le rôle d'appât.
Tableau 3
- 29 -
Températures moyennes et humidité relative
enregistrées dans la zone d'étude
en 1985 et 1986
1 9 8 5 198 6
HR %. .. .. .--------------------------- --------- --------- --------- ------------. .. .. ..
Janvier
Février
Mars
Avr il
Mai
Juin
Ju i 11 et
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
26~45
29~20
27~35
L6~96
28~21
L8~5
L6~88
24~78
53~g5
47~97 27~63
49~99
29~63
29~32
28~54
85~68 26~83
84~83 27~8Lf
82~82 2 7 ~ 15
85~29
4:> ~ 12
69~30
72~40
86~69
-s()-
Les femel les d'Il.:.- gambiae ayant une activité essen
t i e 11 ement nocturne, 1es captures sont effectuées de 19 H
à 0/ H. Les captures ont été menées simultanément dans une
chambre à coucher (Intérieur) et dans la cour ou sous une
véranda (Extérieur). Ainsi 2 équipes de 2 captureurs chacune
opèrent toute 1a nu i t,la prend ère de 19 H à OOH et 1a seconde
de 00 H à 07 H.
De Septembre 1984 à Mai 1986, deux séances de captures
à l'intérieur et à l'extérieur ont été effectuées chaque mois
dans chacun des vi lIages retenus pour l'étude. A partir de
Juin 1986, la deuxième séance de capture mensuelle à l'extérieur
a été remplacée par une séance spéciale de capture à l'intérieur
au cours de laquel le le captureur opère dans une pièce où
fonctionne un piège lumineux.
Les récoltes sont groupées par heure pour chaque
1 ieu de capture dans des sacs numérotés qui sont placés dans
des endroits frais. Le matin, les femelles capturées sont
déterminées et dénombrées. Le nombre de femel les d'A. gambiae
~ capturées à chaque tranche horaire est noté pour la déter
mination du cycle d'agressivité (rythme de piqûre). Ces femel les
ont été également disséquées en partie ou en total ité pour
l'estimation de l'âge physiologique et la recherche des sporo
zoïtes de Plasmodium. Pour chaque vi lIage et mensuellement
les résultats des captures sont exprimés sous la forme du
nombre de piqûres par homme et par nuit (PHN).
Cette méthode d'échanti 1 lonnage d'un intérêt capital
dans le cas d'une étude sur la transmission du paludisme est
insuffisante lorsque les populations ne sont pas composées
de femel les exclusivement anthropophi les. El le présente égaIe
ment l'inconvénient d'être 1 iée à des facteurs humains répré
sentés par les captureurs. Pour diverses raisons, le rendement
de la méthode peut varier pour le même captureur au cours
d'une même nuit ou d'une nuit à l'autre. Il peut varier aussi
.5 l -
selon les captureurs.On peut réduire l'impact de ces variations
en accroissant le nombre de captureurs mais cela rend rapidement
les opérations très onéreuses. II est aussi certain que le
captureur n'est pas absolument représentatif de la population
humaine locale. Il est en effet beaucoup plus exposé et son
emploi tend à surestimer la quantité de piqares à laquel le
l' homme est sourni s dans une zone cons i d é r é e . Il est d'a i Il eurs
évident qu'un captureur assis, les jambes exposées aux atta
ques n'attire pas forcément le même nombre de femel les qu'un
habitant endormi avec les moyens de protection dont il peut
disposer (couverture, moustiquaire ... ).
Il faut aussi garder à l'esprit que si les résultats
de ces captures peuvent être uti 1 isées pour une appréciation
quantitative et quaI itative des femelles agressives de densité
faible ou modérée, ce n'est plus exactement le cas pour les
fortes densités. En effet, le rythme de capture et de mise
en tube ne peut dépasser une certaine vitesse et au-delà
d'une certaine fréquence d'attaque, la proportion de prises
par rapport à la population agressive diminue très vite. On
obtient plutôt un taux de capture (1 ié à la rapidité du cap
tureur) qu'un taux d'agressivité réel des femel les pour le
captureur.
2.3.2.2. Capture à l'aide de piège
avec appât animal
Pour évaluer le contact animal-vecteur, nous nous
sommes servis d'un piège moustiquaire avec appât animal. C'est
une méthode permettant d'évaluer la densité des moustiques
en rapport avec l'animal et aussi d'estimer indirectement
les préférences trophiques des anophèles lorsqu' i 1 est possible
de disposer de plusieurs espèces animales pouvant servir
d'appâts. L'inconvénient majeur est la présence possible de
moustiques qui se sont gorgés ai 1 leurs et de femel les à jean
qui ne sont pas forcément zoophi les.
- 32 -
Le piège est constitué par une cage en tul le mous
tiquaire de 2 m de long, l,50 m de large et 1,70 m de hauteur,
dépourvue de face inférieure. Il est maintenu en forme par
4 piquets mis en place au moment de son uti 1 isation et descend
jusqu'à 20 cm environ du sol. L'animal, chèvre, mouton ou
veau est attaché sur un piquet planté au mi 1 ieu du piège de
manière à 1 imiter ses mouvements.
Les moustiques pénètrent par le bas du piège mais
leur tendance à remonter les empêche de sortir.
Le dispositif fonctionne dans la cour d'une maison
à une distance suffisante des étables de 19 à 07 H.
La récolte des moustiques s'effectue à l'aspirateur
à bouche et les femel les obtenues sont déterminées, regroupées
par espèces puis dénombrées. Après quoi, les femelles d'A.
gambiae sont examinées et classées selon l'état de réplétion
en femelles à jeûn,gorgées et gravides.
Un seul piège a servi dans 4 des 6 villages étudiés
uti 1 isés comme bases logistiques de l'équipe d'entomologie.
11 s'agit de Takème, Tendimane, Affiniam et Diagobel où se
sont déroulées respectivement 4, 2, 2, et 4 séances de piégea
ge par mois.
L'uti 1 isation du piège à appât animal commencée
en juillet 1985 s'est poursuivie jusqu'en Novembre 1985. Après
des séances infructueuses en Janvier 1986, le piégeage a été
suspendu durant le reste de l a sa i son sèche. lIa été de nouveau
mis en oeuvre de Juin à Novembre 1986.
2.3.2.4. Collecte de la faune rési
duel le par pulvérisation
de pyréthrine
Pour la collecte des femel les de Cul icidae au repos
dans les habitations, c'est la technique d'aspersion de pyré-
- 33
thrine qui a été utilisée.
Elle consiste à pulvériser à l'aide de pulvérisa
t e urs à IIIa i n une sol u t ion à 0, 5 '4, d e p y r é t h r i ne dan s d u
pétrole lampant sur les parois et le toit d'une case en vue
de récolter tous les moustiques qui s'y trouvent au repos
grâce à l'effet knock-down du produit.
Après étalement de draps pour recouvrir tout le
plancher de la case, un agent pulvérise l'insecticide à l' in
térieur pendant qu'un autre effectue la même opération à 'ex
térieur sur les portes, fenêtres et toutes issues possibles
pour les moustiques de la même habitation.
L'opération terminée les agents se retirent laissant
la case fermée pendant 10 minutes environ. Les draps sont
ensuite soigneusement retirés et les moustiques qui s'y trou
vent sont récoltés dans des boites de pétri dont le fond est
garni d'une couche de coton imbibé d'eau pour éviter la dessi
cation. Après quoi, les femelles de Culicidae sont regroupées
par espèces et dénombrées. Les femel les d'~ gambiae~
sont ensuite comme précédemment classées selon leur état de
réplétion en femel les à jeûn, gorgées et gravides.
Dans chaque vi lIage, la collecte de la faune résiduel
le est pratiquée dans 10 cases habitées au minimum entre 07
et 09 heures.
Les résultats obtenus pour ~ gambiae s.l. permettent
de déterminer la densité par case et de savoir dans quel les
mesures 1es hab i tat i ons servent de 1 i eux de repos pour cet te
espèce.
2 . 3 . 2 . 4. Cap t ure à l' a ide de p i è g t:
lumineux
Les pièges lumineux uti 1 l s.e s s on t du type décrit
par Sudia et Chamberlain (1962) sous le nom de "CDC minia-
- 34 -
ture 1 iyht trap" avec comme modification le remplacement de
la batterie d'accumulateurs par 4 pi les de 1,5 volts chacune.
Ces pièUes ont été toujours placés à une hauteur
de D,GO III à 1 m du sol et ont fonctionné de 19 à 07 heures.
En vue de déterminer les lieux de concentration
des moustiques, les pièges ont été placés dans différents
endroits du vi lIage et notamment à l'intérieur des habita
tions, dans la cour des concessions, dans les étables, les
parcs à bestiaux et dans la galerie forestière séparant les
vi lIages du marigot.
A partir de Novembre 1984 jusqu'en Mai 1986, ces
quatre sites ont été uti 1 isés pour les pièges dans chaque
villa g e : i nt é rie u rd' une case, cou r d 1 une ma i son, é t a b 1e
et galerie forestière. Le rendement obtenu dans la cour des
maisons et dans la galerie forestières'étant révélé très faible,
les pièges de ces 2 sites ont été déplacés l'un à l'intérieur
des habitations et l'autre dans les parcs à bestiaux à partir
de Juin 1986.
Tous les pièges lumineux mis en place ont fonc
tionné de 19 H à 07 heures. Après q~oi, les sacs de réception
sont relevés et les moustiques récoltés puis identifiés et
regroupés par espèce dans des boites de pétri et dénombrées.
Les femel les d'A. gambiae~ ont été ensuite
classées selon leur état de réplétion.
Les résultats obtenus par les pièges sont exprimés
sous forme de nombre moyen de femel les par piège lumineux
et par nuit (FPLN). Ce nombre a pu être déterminé mensuel le
ment par vi lIage pour chaque site de capture.
- 35 -
Les pièges sont faci les à transporter et à entretenir
rna i sIe tri d LI con t e n u des sac s der é cep t ion est Ion g e t fa s t i
dieux en période de forte pullulation des moustiques.
2.3.2.5. Capture à l'aide de pièges
de fenêtre
Pour étudier la composition de la fraction de la
population anophél ienne qui pénètre dans les habitations mais
dont les lieux de repos sont à l'extérieur, nous avons utili
se des pièges de fenêtre à partir de Juin 1986.
Chaque piège est constitué d'une armature en bois
de forme cubique. Un gri l lage-moustiquaire est tendu sur
4 côtés opposés. Sur un des côtés restants est fixé un enton
noir en tissu dont l 'extrêmité étroite est maintenue ouverte
par des liens attachés aux angles du côté opposé. Le dernier
côté est recouvert d'un tissu blanc portant une fente circulai
re en son mi lieu sur laquel le est fixé un manchon en tissu
pour permettre la collecte des moustiques.
Deux pièges de même type différents seulement par
la tai l le (80 cm de côté pour l'un et 60 cm pour l'autre)
ont été ~oujours uti l isés en fonction de la largeur des
fenêtres des cases à explorer.
Ces pièges ont été placés de manière à obtruer
complètement les fenêtres évitant ainsi que des moustiques
puissent s'échapper. Ils ont fonctionné de 19 H à 07 H dans
chaque vi l lage.
Les récoltes sont effectuéesle matin comme pour
les pièges lumineux.
2.3.3. Détermination de l'âge physiologique
La détermination de l'âge physiologique des
femel les de Diptères Nématocères est une préoccupation déjd
- 3 b -
très ancienne puisque KOJENIKOV dès 1903 estimait possible de
séparer les femel les pares et nullipares chez les anophèles
par l'examen de l'appareil reproducteur.
De nombreuses méthodes ont été proposées depuis
cette date pour classer par groupes d'âges les insectes d'intérêt
mé d l c a l . Ces méthodes ont ete r e v u e s par Hamon(1963), Detinova
(1963).
Nous ne retiendrons que les deux méthodes qui font
appel à des caractères de l'ovaire qui sont rigoureuses et
utl isables sur le terrain. La méthode la plus précise est
celle de ~olovodova (947) (in Détinova, 1963) qui, après la
numération des rel iques folliculaires, permet de classer les
femel les en fonction du nombre de pontes déposées.
La méthode de Détinova (1963) s'appuie sur l'obser
vation des trachéoles des ovaires. Chez les femel les nullipares
les trachéoles des ovaires se présentent en peletons serrés
dans leur partie subterminale. Ces peletons se déroulent ensuite
de man i ère i r ré ver s i b leI 0 r s deI a c roi s san c e deI' 0 vair e
au cours du premier cycle gonotrophique. Le même phénomène
se produit pour les trachéoles entourant l'estomac, mais leur
déroulement se produit lors de la première réplétion stomacale,
ce qui en réduit l'intérêt.
La première méthode (cel le de Polovodova) reste d'un
emploi très dél icat à cause de la fragi 1 ité des funicules
des ovarioles qui se rompent souvent avant le décompte des
rel iques. La seconde méthode (cel le de Détinova) est certes
moins précise que la première mais plus simple et permet l'exa
men rapide d'un nombre plus important d'individus.
Nous avons 1 imité notre travai l principalement à
l'emploi de la méthode de Détinova, bien conscient de la perte
d'informations que constitue l'abandon de la méthode de Polovo
dova.
- 3/ -
L'extration des ovaires de chaque femel le a permis
d'observer immédiatement (dans une goutte d'eau disti lIée)
le stade de développement atteint par les ovocytes et après
assèchement des ovaires, l'état de trachéales.
Cette technique permet de constater dès que les
ovocytes ont atteint le stade III de Christophers (1911),
qu'il n'est plus possible dans la plupart des cas de savoir
si la femelle est pare ou nullipare puisque les trachéales
sont toujours déroulées. De tel les femel les ne sont pas clas
sables.
Selon Cordel l e r , (1977) tant que le taux de femelles
inclassables ne dépasse pas 4 à 5 % de la population, on peut
considérer que le taux de femel les pares calculé est très
proche de la réal ité quelque soit la catégorie à laquel le
appartiennent les femel les inclassables.
Avec ces femel les inclassables (selon la méthode
de Détinova), nous avons parfois uti 1 isé la méthode de Polo
dova ou la méthode de Lewis (1958) légèrement plus simpl ifiée
car basée sur la présence ou l'absence de rel iques foll iculaires
pour les classer en femel les pares ou nullipares. Parfois,
nous avons également observé l'aspect des tubes de Malpighi
des femel les inclassables. En général, les tubes de Malpighi
des femel les nullipares sont très chargés en produit d'excrétion
et paraissent opaques en lumière transmise ; ceux des femel les
pares contiennent moins d'excrétats et paraissent plus clairs.
Différents travaux repris par Leberre (1966) montrent
que l'éclaircissement progressif des tubes de Malpighi est
la conséquence de l tél imination des excretats provenant du
métabol isme larvaire et d'un phénomène en relation avec le
cycle gonotrophique, d'accumulation et u'él imination des subs
tances d'excrétion.
- 3 B -
En fonct i on de 1a sa i s ori , l'aspect des tubes de
Malpighi peut cependant varier avec la durée de la vie larvaire
ou des cycles gonotrophiques. L'appréciation de l'aspect de
ces tubes est également très subjectif et peut varier d'un
examinateur à un autre.
Il n'est donc pas prudent de différencier les femel les
pares et nullipares par cette méthode mais pour les femel les
l nc l a s s ab l e s , elle peut rendre service.
2.3.4. Détermination de l'indice sporozoitique
La susceptibi lité d'un anophèle au Plasmodium se
mesure en général par des indices: sporozoitiques CI.5.)
oocystique ou bien d'infection naturel le qui total ise ces
deux indices. La recherche de sporozoi~sde Plasmodium a étéeffectuee sur une parti<:: ae::> femel lps capturées.
El le consiste à disséquer les femel les d'~
gambiae s. 1. pour extraire les glandes sal ivaires. Cette dis
section se fait sous loupe binoculaire dans une goutte de
sérum physiologique C9 %0 de Nacl). Les glandes sal ivaires
isolées sont recouvertes d'une lamelle.
L'observation pour la recherche de sporozoites se
fait au microscope Cx la et x 40) après éclatement des glandes
en appuyant fortement sur la lamel le.
Cette méthode a été employée tout au long de cette
étude et s'appl ique aux femel les capturées vivantes ou fraîches
ce qui permet une dissection plus faci le et dans le cas de
glandes infectées~ d'observer les sporozoTtes généralement
vivants et mobi les.
- 3 9 -
2.3.J. Préférences trophiques
En vue de déterminer les préférences trophiques,
l'abdomen d'une partie des femel les gorgées obtenues par les
différentes méthodes de capture est écrasé sur du papier fi ltre
Whatman n? 1 circulaire de 10 cm de diamètre. 12 à 1& repas
de sang sont ainsi récoltes sur le même papier et numérotés.
Tous les renseignements concernant ces prélèvements abdominaux
sont consignés dans un cahier (date, méthode, 1 ieux de capture
etc ... ).
On laisse sécher les papiers portant les prélèvements
à l'air 1 ibre et on conserve dans une boite de pétri contenant
un dessicateur en attendant l'expédition au laboratoire.
c'est la méthode de l'anneau "Ring test" qui a été
uti 1 isée pour déterminer l'origine du sang ingéré.
La technique de précipitation interfaciale est une
réaction antigène-anticorps qui se traduit par la formation
d'un anneau de précipitation au contact de l'antigène et de
l'anticorps. El le consiste à placer un immun sérum au fond
d'un tube étroit et un antigène à tester au dessus. Après
diffus ion, sil' ant i gène est reconnu par l' immun sérum on
observe un précipité au voisinage de l'interférence des 2
iquides, dans la zone où les di lutions de l'antigène et de
'anticorps sont équivalentes. Le test est alors positif.
L'absence de précipité marque un test négatif.
Nous avons utl isé le RIng-test modifié par Tempel is
et Lof y (19&3). L'antigène est un éluat dans 0,5 ml d'eau
physiologique du sang contenu dans l'abdomen de femelles d'ano
phèles récolté sur papier whatman. Les anticorps sont constitués
- 4lJ -
par des anti-sêrums préparés à partir du sang d'honmle ou d'ani
mal Cpo u t e , po r c , cheval ~ mouton). Ils ont été fournis par
les laboratoires Hoechst-Behring et le National Intitute of
Allergy and Infections Diseases Besthesda Maryland U.S.A ..
Une partie des prélèvements abdominaux a été envoyée
aux U.S.A. et testés selon la méthode de Tempel is et Lof y (1963).
2.4. Identification des espèces du complexe A. gambiae
2.4.1. Méthode cytogénétique
Les investigations portant sur les chromosomes menées
par Coluzzi et Sabatini (1967; 1969) ont permis de mettre
en évidence des caractères cytotaxonomiques suffisants pour
distinguer les différentes espèces du complexe ~ gambiae
Les larves de stades IV d'anophèles possèdent en
effet dans leursglandes sal ivaires des chromosomes géants
(polytènes) qui se prêtent bien à des observations cytologiques.
Ces chromosomes polytènes se trouvent également
dans les cellules nourricières des foll icules ovariens des
femel les d'~ gambiae ~ Ils se présentent avec une succession
de bandes géniques correspondant à une expression directe
de l'arrangement des gênes. La séquence des bandes géniques
est caractéristique pour chaque espèce et les différences
trouvées entre les espèces du complexe A. gambiae consistent
essentiellement en un réarrangement des bandes dû à des inver
sions paracentriques.
Cette méthode cytogénétique est la seule à l'heure
actuel le qui permet une identificatlon rapide des membres
du complexe ~ gambiae. El le a été largement uti 1 isée par
de nombreux auteurs dont Coz (1975) ; Joshi et coll. (1975),
Service (197v) ; Bryan et col 1. (1982)~ Touré et coll. (1983)
El le n'exige que peu de matériel et le temps nécessaire pour
les dissections et la préparation des étalements de chromosomes
est relativement court.
Nous avons uti 1 isé la méthode uniquement chez les
femel les d'A. gambiae ~ au stade de semi-gravide.
2.4.1.1. Récolte et fixation des femelles
semi-gravides
Le stade précis de développement des ovaires exigé
pour les observations cytotaxonomiques impose la collecte
de femelles semi-gravides qui sont immédiatement plongées
dans 18 fixateur ou des femelles gorgées vivantes maintenues
en survie jusqu'au stade semi-gravide . Ce stade correspond
à un abdomen contenant du sang rouge sombre avec des ovaires
occupant 4 à 5 segments sur la face ventrale et 6 sur la face
dorsale chez ~ gambiae s.l. selon Gi 11 ies et coll. (1961).
Sur le plan évolutif l'ovaire est au stade III de Christophers
(1911) où le follicule est de forme ovale .. le vitellus occupant
plus de la moitié du fol l icule eL recouvrant le noyau de
l'ovule.
Plusieurs méthodes ont été uti 1 isées pour obtenir
des femel les semi-gravides :
- capture directe par aspirateur à bouche .. capture
après pulvérisation de pyréthrine le matin et l'après-midi
vers 17 heures.
- recherche des femelles semi-gravides parmi les
moustiques collectés par chacune des autres méthodes de capture.
- collecte et élevage de larves d'~ gambiae ~
au 4è stade jusqu'au stade adulte. Conservation des femelles
jusqu'au stade semi-gravide après leur repas de sang.
- 4 2 -
Les femel les ainsi obtenues sont plongées vivantes
ou endormies dans un flacon contenant le fixateur de Carnoy
modifié préparé comme suit
1 partie Acide acétique glacial + 2 parties Ethanol absolu.
Les flacons contenant les femel les sont laissés à la
température du mi 1 ieu ambiant durant 24 heures puis conservés
à -20 0 C jusqu'au moment des dissections.
2.4.1.2. Coloration des chromosomes
et montage
La préparation des chromosomes et leur coloration
ont été faites selon la technique de Hunt (1973).
Les femel les prélevées du flacon contenant le fixateur
sont plongées dans un récipient contenant de l'eau disti lIée
pour les ramollir légèrement. Chaque femel le est déposée sur
une lame porte-objet et disséquée en vue d'extraire ses ovaires
qui sont nettoyés, 2-3 gouttes d'acide proprionique dilué à
50 % sont posées sur les ovaires pour gonfler les throphocytes
(durée 2-3 mn). La coloration est faite en recouvrant la prépara
tion par de l 'orceine acéto-lactique. La coloration totale corres
pond ~ la disparition de la transparence de la préparation (5 à
la mn).
La préparation est ensuite rinCée a l'acide proprio
nique puis recouverte d'une lamel le.
L'écrasement se fait en plaçant sur la préparation
(lame et lamelle) plusieurs couches de papier fi ltre pour
absorber l'excès d'acide proprionique et en exerçant une pression
verticale sur la préparation on obtient un meil leur étalement
des chromosomes. Il faut alors éviter tout déplacement latéral
qui e noormuo q e r a lt les chromosomes.
- 43 -
2.4.1.3. Examen microscopique et
détermination des espèces
Les chromosomes sont observés à fort grossissement
(objectif X 40) en contraste de phase qui donne des images
plus précises qu'en fond clair. En général, la coloration
doit être légère pour l 'uti 1 isation du contraste de phase
sinon on observe un lIengorgementll des bandes chromosomiques.
Dans les cas où la coloration est trop forte, on peut recourrir
à l'observation en fond clair avec un fi ltre vert.
La lecture de l'arrangement des bandes chromosomiques
et 'identification des espèces sont faites suivant la nomencla
ture de Coluzzi et coll. (1979).
Le pourcentage de préparation illisibles est variable
et dépend aussi bien de la méthode de collecte des femel les
que des conditions de conservation et du stade de développement
ovarien parfois avancé.
La détermination des espèces du complexe ~ gambiae
est possible grâce à la présence d'inversions chromosomiques
local isées pour un même chromosome à des niveaux différents
selon les espèces.
2.4.2. Méthodes morphologiques
2.4.2.1. Détermination de l'index palpal
Pour différencier les espèces du complexe ~ gambiae
en particul ier A. melas espèce d'eau saumâtre, des deux autres
espèces d'eau douce, A. gambiae s.l. et ~ arabiensis, nous
avons évalué l'index palpal des adultes suivant la méthode
de Coluzzi (1964).
L'index pal pal représente le quotient entre la longueur
des segments IV et' V et cel le du segment III des palpes maxi 1
laires. Les travaux de Coluzzi (1984) repris par Odetoyinbo
- 44, -
(1969) Bryan UiJ7r.J) ont perrni s de constater que
96,2 % des spécimens d'~ melas ont un index palpaI supérieur
à 0,81 et ~L,b % aes espèces d'eau douce ont un index
palpaI inferieur à 0,81.
Les têtes des specimens adultes (mâles et femel les)
collectés par les différentes méthodes de capture sont coupées
et plongées dans du lactophénol.
Après un laps de temps suffisant (24 heures au mini
mum) pour l'éclaircissement et le ramollissement des palpes
maxi 1 laires par le lactophénol, chaque tête est montée dans
une goutte de Rhodoviol (voir annexe) la face ventrale sur
la lame et les palpes maxillaires bien séparés du proboscis.
La tête est ensuite recouverte d'une lamel le couvre-objet.
Selon les dimensions de la lamel le, on peut ainsi
monter 5 à 10 têtes sur une même lame porte objet.
Les mensurations sont faites à l'aide d'un microscope
muni d'un oculaire avec micromètre (objectif X 10).
La longueur du segment III est d'abord mesurée puis
cel le des segments IV et V réunis. Sur chaque tête, ces men
surations peuvent être faites pour les deux palpes et les
moyennes obtenues sont uti 1 isées pour calculer l'index palpaI
du s pe c i men.
2.4.2.2. Observation du peigne du
Vlllè segment abdominal
des larves d'~ gambiae s.l.
Depuis les travaux de Ribbands (1944), il est possible
de différencier les larves d'A. melas de cel les des espèces
d'eau douce du complexe ~ gambiae grâce à la conformation
du peigne du VIllé segment.
- 4 'j -
Chez 1es espèces d'eau douce, 1e pe i gne est composé
de groupes de dents inégales dont seules les courtes sont
spiculées, tandis que chez ~ melas, il présente des dents
à peu près égales, toutes s p l c u l é e s à l'exception parfois
des deux dents situées aux extrêmités. Il est également possible
d'observer uniquement chez A. melas des spicules sur le corps
du peigne.
Chaque larve dl arlu,jilele est placée sur une lame
porte-objet dans une goutte Je Rhodoviol et le corps séparé
en deux parties entre le 5è et le 6è segment abdominal.
La partie antérieure est placée la face ventrale
sur la lame et la partie postérieureest disposée sur le flanc
de manière à mettre en évidence le peigne du VIIIè segment
abdominal. On recouvre la prépation d'une lamel le.
L'observation est faite au microscope (objectif X 40).
Pour toutes les larves d'~ gambiae ~ identifiées,
la conformation du peigne du VIIIè segment est observée en
vue d'identifier les larves d'A. melas.
2. 5. Recherche de caractères
différentiels au microscope
électronique à balayage
Grâce aux possibi 1 ités d'observation des détai ls
offertes par le microscope électronique à balayage, l'objec-
tif de cette étude est de trouver des différences morphologiques
permettant d'identifier les membres du complexe ~ gambiae =A. gambiae ~, ~ arabiensis, ~ melas aux stades d'oeuf
de larve et d'adulte (mâle et femel le).
Les oeufs sont prélevés de pontes individuel les
de femel les gravides collectées dans la nature.
- 46 -
Les larves et les adultes ont été également obtenus
sur le terrain à partir de pontes individuel les de femel les
identifiées par la suite par la méthode cytotaxonomique après
un nouvel engorgement en captivité.
Oeufs, larves et adultes collectés sont plongés
vivants dans de l'acétone à 100 %. Le matériel ainsi fixé
et déshydraté est conservé plusieurs jours à la température
ambiante.
Il est ensuite deshydraté au CO 2 1 iquide à l'aide
d'un apparei 1 à point critique type SANDRI - 790.
Après séchage, le matériel est collé au verni sur
un plat métallique puis métallisé à l'or à l'aide d'un sput
tering type JEOL Ion Sputter JFC 1100.
Les observations sont faites au microscope électroni
que à balayage JEOL J.S.M. 35 CF au Service de microscopie
électronique du Département de Biologie animale, Faculté des
Sciences.
o
o o
CHA PIT R E IV----------------------------------------
RES U L T AT S E T C 0 MME NTAI RES======================================================
P.H.N. -
T .A.H. =
D.R.I. -
F.C. ::
F.P.L.N. -
F.P.A.N. -
F.P.F.N.
% P ::
1 .5. -
1 . A. =T.I.E. -
P.I.H. =Aj -
Go ::
Gr ::
P. -
1/ -Log p e
pn/-Log p::e
a ::
ma ::
ABREVIA TlONS ET FORMULES UTILISEES
Nombre moyen de piqûres reçues par homme et parnuit
Taux d'agressivité à l'égard de l'homme
Densité au repos à l'intérieur
Nombre moyen de femel les par case
Nombre moyen de femel les par piège lumineux et parnuit
Nombre moyen de femel les par piège avec appâtanimal par nuit
Nombre moyen de femel les par piège de fenêtre etpar nuit
Pourcentage de femel les pares
Indice sporozoitique
Indice d l a n t h r o po p h l lie
Taux d'inoculation entomologique
Nombre de piqûres infectantes par homme
Femel les à jeûn
Femel les gorgées
Femel les gravides
Taux quotidien de suivie
Probab il i té de surv i e pendant n jours
Espérance de vie
Espérance de vie infectante ou espérance de vieaprès survie de n jours
rythme d'agressivité
TAH
nma 2p
- Log pe
:: Capacité vectoriel le
- 4~
7. Interprétation des résultats
La méthode du X2 (chi carré) est employée lorsqu'i 1
s'agit d'étudier l 'homogénéité d'une série de résultats et
de déterminer si les différences observées entre des résul
tùts comparables sont imputables ou non au hasard.
Les groupements employés pour l'analyse par cette
méthode sont des groupements naturels par vi 1 lage~ par zone
écologique~ par méthode d'échanti 1 lonnage~ par période~etc...
Le seui 1 critique de signification est situé à
p = 0~05 et la table utilisée est celle de Fisher et Yates
(191:>3).
Nous avons également employé la méthode de l'erreur
type de la différence pour déterminer la signification statis
tique de la différence entre deux pourcentages.
2. Bio-écologie des larves diA. gambiae s .1.
2.1. Nature des gîtes larvaires
Les prospectionsdes gîtes larvaires ont permis de
collecter de nombreuses larves appartenant à 5 espèces
d'Anophèles~ la espèces de Culex et 4 espèces d'Aedes
(tableau 4).
il existe un nombre important de gîtes larvaires
potentiels de Cul icidae dans la zone d'étude mais peu d'entre
eux sont productifs en larves d'anophèles.
Les larves d'~ gambiae~ sont récoltées essen
tiellement en saison pluvieuse. En saison sèche~ el les sont
rarement retrouvées en Novembre et Décembre et sont absentes
au cours des prospections de Janvier à Mai.
49 -
La majorité des collections d'eau s'assèchent durant
cette période et cel les qui persistent ne contiennent pas
de larves d'anophèles. Cette disparition des larves malgré
la présence d'eau stagnante pourrait correspondre à un arrêt
de l 'oviposition chez les femelles qui survivent.
Pour A. gambiae ~, 5 types principaux de gîtes
larvaires ont été identifiés
1. Les petites et moyennes collections d'eau
ensolei liées
El les sont dépourvues de végétation au début de
leur mise en eau mais peuvent présenter une végétation
dressée plus ou moins abondante vers le mi 1 ieu de la saison
des pluies sur les bords ou sur toute leur étendue.
Par mi ce s collec t ion s d' eau, 1e spi u s ré pan due s
sont le~ flaques d'eau de pluie 1 iées à des dépressions
naturel les du sol ou à des si 1 Ions créés par le bi 1 lonnage
des cu 1t u r e s dans 1es concess ions, 1es trous d'emprunt de
terre, (trous à banco) issus de prélèvements de terre pour
des besoins de construction et les céanes, sortes de pui
sards al imentés par les aquifères superficiels et les eaux
de ruissellement en saison pluvieuse. Appartiennent égale
ment à cette catégorie, les abreuvoirs à bestiaux en ciment
ou simplement représentés par de viei 1 les pirogues en bois
(annexe).
2. Les grandes col lectioffid'eau avec ou sans
végétation
El les sont représentées par les mares et les car
rières créés par suite des travaux de construction ou de
réfection des routes.
3. Les rizières cultivées ou en jachère
- 50 -
4. Le marigot et sa zone d'inondation marécageuse
Dans la zone d'eau salée, cette zone d'inondation
est occupée souvent par des rizières incultes (abandonnées)
où on trouve de nombreuses petites digues qui entretiennent
en saison des pluies des flaques d'eau et de petites retenues
d'eau où A. melas a été souvent rencontré.
5. Les puits
De profondeur vyriable (2 à 15 m selon les saisons)
avec ou sans margelle, ils sont al imentés soit par la nappe
superficiel le soit par la nappe semi-profonde.
Les trois premières types sont des collections d'eau
temporaires. Mises en eau au cours de la saison des pluies,
el les s'assèchent complètement en saison sèche (exception
faite des céanes).
A l'exception de quelques flaques d'eau et mares,
on peut constater que la quasi-total ité des gîtes d'~ gambiae
s.l. est créée ou entretenue par l'homme.
Cependant, aucune larve d'anophèle d'une manière
générale n'a été récoltée dans des gîtes domestiques (réci
pients pour le stockage d'eau, récipients abandonnés pouvant
contenir de l'eau en saison des pluies etc ... )
S'agissant des larves d'~ gambiae s.l. (espèces
d'eau douce), les observations permettent de dire qu'el les
sont plus fréquentes dans les petites collections d'eau tem
poraires, peu profondes et ensolei lIées et les rizières. Ces
dernières constituent les principaux gîtes productifs en larves
d'~ gambiae ~ dans la zone d'étude. De superficie impor
tante (plusieurs hectares), elles sont situées à environ une
centaine de mètresdes habitations sauf à Ousseuk et à Tendi
mane où el les sont plus éloignées.
- 5 l -
Des larves d'~ gambiae ~ ont été également
récoltées en nombre important dans des trous à "banco ll peu
profonds à Diagobel} Tendimane et Takème.
Deux des quatre carrières de sable creusées à Dia
gobel présentaient également une densité de population lar
vaire très élevée dans leurs parties peu profondes.
Parmi les gîtes permanents où A. gambiae ~ a
été rarement collecté} on peut citer un puits à Takème où
l'eau était à 2}75 m de profondeur} des céanes à Diagobel
et à Ousseuk} un abreuvoir en ciment à Diagobel et un autre
en bois à Takème. Il convient également de signaler que nous
n'avons rencontré de larves d'~ gambiae ~ dans ces gîtes
qu'en saison pluvieuse.
Les larves d'A. melas ont été surtout rencontrées
dans la zone d'inondation du marigot en zone d'eau salée
(rizières abandonnées} flaques d'eau} trous d'emprunt) en
saison pluvieuse et au début de la saison sèche (jusqu'en
Janvier).
D'une manière générale} nous pouvons retenir que
dans la zone d'étude} il existe des gîtes préférentiels
d'A. gambiae~ (rizières} trous d'emprunt de terre} flaques
d'eau etc ... ) et des gîtes exceptionnels ou accidentels
céanes} puits} abreuvoirs} etc ... )
En ce qui concerne le marigot} nous avons récolté
des larves d'A. melas dans des flaques d'eau isolées dans
sa zone d'inondation mais également des larves d'~ gambiae
s. 1. (espèces d'eau douce) dans un affluent qui passe à
proximité de Ousseuk.
Le délai entre les premières pluies et l'apparition
des larves d'A. gambiae ~ a pu être estimé à Takème
en Juin 1985 où des larves d'~ gambiae ~. ont eté
récoltées 2 jours seulement après la mise en eau d'un gite.
- 52
Une observation sinli laire a été faite â Tendimane
où des larves d'~ gambiae s.l. étaient apparues 3 jours
après la première pluie.
Aucune larve d'A. funestus n'a été rencontrée
au cours des prospections des gîtes larvaires. Il en a été
de même en ce qui concerne les larves d'A. rufipes.
S'agissant de la répartion des espèces du complexe
A. gambiae dans la zone d'étude, nous avons remarqué que
A. melas n'a été rencontré que dans certains villages de
la zone d'eau salée alors que les larves des espèces d'eau
douce ont été récoltées dans tous les vi lIages. Les larves
d'~ melas n'ont pas été collectées à Diagobel et à Kandiou
où aucune collection d'eau salée n'a été identifiée en dehors
du marigot.
2.1. Caractéristiques physico-chimiques de
l'eau des gîtes
Les valeurs de certains paramètres physico-chimiques
de l'eau des gîtes potentiels ont été déterminées et la
présence ou l'absence de larves d'~ gambiae ~ notée.
Des résultats obtenus, il a été possible de faire les remar
ques ci-après
- la teneur en chlorures (saI inité) de l'eau des
gît es a var i é de mo i n s de 0, 5 g / 1 à plu s de 40 g / 1. En f 0 nc
tion de la colonisation des gîtes par les espèces d'eau
douce du complexe ~ gambiae s.l. et par ~~ melas, nous
avons distingué dans la zone d'étude des gîtes d'eau douce
( con t en a n t mo i n s de 0, 5 g de c h l o ru r e spa r lit r e ) et des
gîtes d'eau salée (plus de 0,5 g/I).La teneur en chlorures
de l'eau des gîtes positifs en larves d'~ gambiae s.l.
d l e a u douce était toujours inférieure à 0,5 g/l et celle
des gîtes d'A. melas était comprise entre 4 et 39 g/l.
Tableau 4 Liste des espèces de Cul icidae rencontréesà l'état larvai re dans
la vallée du marigot de ~ignona
Nombre Anopheles Culex Aedesd'espèces:
---------------------------------------------------------------------------------------------------------. . .. .1
2
3
4
5
o
7
8
9
10
A. coustani Laveran, 1900 :
A. gambiae ~ Gi les,1902:
A. melas Théobald, 1903
A. pharoensis Theobald,1901
A. s qua mosus The 0 bal d , 190 1 :
C. antennatus (Berker, 1903)
C. decens Theobald, 1901
h duttoni Theobald, 1901
~ ethiopicus Edwards, 1912
h grahami Theobald, 1910
C. perfuscus Edwards, 1914
C. thalassius Theobald, 1903
C. tigriD~5Grandpré et Cba rr.o v1900
C. tritaeniorhynchus Gi les,1901
C. univittatus Theobald, 1901
Ae aegypti (Linné, 1762)
~ alboceRhalus (Theobald, 1903)
Ae argenteopuntatus Theobald1901
Ae vittatus (Bigot, 1861)
V"\....
- 5 4 -
Ainsi, aucun gîte d'eau salée n'a été identifie dans les
deux vi lIages de la zone d'eau douce alors que ddns la zone
d'eau salée, les deux types de gîtes étaient présents.
- la conductivité et la dureté totale de l'eau
ont varié très peu dans les gîtes d'eau douce. Leurs valeurs
augmentent considérablement dans les gîtes d'eau salée.
Ce sont deux paramètres étroitement liés à la teneur en
chlorures de l'eau.
- La dureté carbonatée var i e de 1 à 7 dh pour
les différents gîtes.
- La température de l'eau des gîtes potentiels
a varié de 24 à 39° C selon la saison et surtout selon le
moment de la journée où elle a été relevée. Cependant, les
larves d'A. gambiae ~ n'ont été récoltées que dans des
gîtes où la température était comprise entre 26° et 30° C.
au moment des prospections.
- 1e pH de l'eau des gîtes potentiels de Cul icidae
dans 1a zone d'étude varie de 2,3 à Il , 4. Les limites de pH
des gîtes d'eau douce (2,3 à 10 ) sont inférieures à ce 1 les
des gîtes d'eau salée (2,5 à Il,4).
Les larves d'~ gambiae s. l. n'ont été cependant
rencontrées que dans des gîtes où le pH de l'eau était
compris entre 2,3 et 9,1 pour les espèces d'eau douce et
4,2 et 8,7 pour ~ melas (espèce d'eau salée) (Fig. 5 et 6).
Des larves d'~ gambiae s. l. (espèces d'eau douce)
ont été récoltées en nombre particul ièrement important en
Août et Septembre 1985 à Diagobel dans une carrière où le
pH de l'eau était respectivement 5,3 et 4,2 et dans une
rizière du même vi l lage où le pH était de 7,2 en Août et
8,2 en Septembre.
Fig. 5
nombre de gitesPositifs
Variations ct u nombre de gitesen fonction du pH
(A.gambiae s.1. d'eau douce) nombre de gîtesnegatifs
140
120
100
BO\J1\J1
60
40
20
0
f141413121 1109876
•/,\.:""'\' / \
/ \\./ " \ \, \,
! 1 \ \
1/ \\;' \ ~/ \'
1 1 \-6 \\ \, \
\ \\.\\\, o~
\ ~.
\ "-• ''0<, .~~.~.----+-.1 .=r= 11 l ,
~ ..11
!
L1~
,,1
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C +
l2 t ! /c:JL.-+-.d4---r------I-1-2 1 1
345
. -- i-+-
i1., +\1
1,- 1
t: T.-
'Ci1 V T
!1 Ô t
-0- gîtes positifs -e- gîtes négatifs
Fig. 6
nombre de gîtesPositifs
Variations du nombre de gitesen fonction du pH (A. me las l.
nombre de g ite snegatifs
i Cl T 9
r. i D
:t '\\: T \ \
1 \ \l '~
é + \ '
::;, t' \ \--' \ i
1 1,
4 t q \1 \ \
3 + \1 \ \
2t /"'''./{ ~1T ~ 7~0 ~
~--.~ ---.1 .......--: /' - .•~_o +-.-+--."'--+-0--+--0' 1 1 1 1 1 1 0 =r=....:::+==o~---.-+--.
1 2 3 4 S 6 7 8 9 10 11 12 13 14
'0- gîtes positifs -.- gîtes négatifs
Le::::~ ..)~
3l)
2S
2')
1S V10"
1
10
5
0
rH
Tableau 5 pH et teneur en oxygène dissous de l'eau des gîtes potentiels et
positifs d'~ gambiae ~ dans la vallée du marigot de Bignona
------------:-----------------------------------:------------------------------------ParamètresTypes Gîtes d'eau douce Gîtes d'eau salée
Valeurs Gîtes : Gîtes:potentiels : positifs
. Gîtes :: % positifs; potentiels:
Gîtes .• 0
positifs : ~ positifs-------------------.------------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:------------
o
o25
47
10, 8
6,5
- 7,5
-10
-14
- 41
4, 1
6,6
7,6
10, 1
51 : Il : 21,6: 4 : 0.. .. .. ..
314 : 34 : 10,8 : 12 : 3.. . .. ..
34 : 7 : 20,6 : 17 : 8.. .. .. ..
9 : 4 : 44,4 : 65 : 7.. .. .. ..
. 0 : 0 : - : 1 : 0 ... .. .. .. .. ..-------------------------------------------------------------------------------------.. .. .. .. .. .... .. .. .. .. ..
pH
TOTAL 408 56 13, 7 99 18 18, 2.. .. .. .. .. ..-------------------.------------.-----------.-----------.-----------.-----------.-----------.------------
.. .... .. .... .. .. .. .. .. ..------------------------------------------------------ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~ -. . . . . . ... . .. . . . .
Teneur en oxygène
dissous (mg/l)
<
1,1 -10
10,1 -19
18
376
5
o51
1
o13,6
20
o82
Il
o13
4
o15,8
36,4. .. . ..------------.-----------.-----------.-----------.-----------.-----------.------------
Total 399 52 13 93 17 18, 3
V"'-.J
S'agissant des larves d'~ melas, elles ont été
récoltées en grand nombre à Tendimane en Novembre 1984 dans
un gîte où le pH de l'eau s'élevait à 8,7.
Aucune larve d'A. melas n'a été récoltée dans
les gîtes à pH inférieur à 4 ou supérieur à 10.
En fonction du pH, la classification de l'eau
des gîtes ci-après a été adoptée:
pH inférieur à 4 eau fortement acide
pH compris entre 4, 1 et 6,5 . eau d'acidité
moyenne
pH compris entre 6,6 et 7 , 5 = eau neutre
pH compris entre 7,6 et 10 = eau d'alcal l n i t é
moyenne
pH supérieur à 10 - eau fortement alcal ine.
Compte tenu de cette classification, l'analyse
des résultats obtenus (tableau 5) permet de faire les consta
tations suivantes:
- Parmi les gîtes potentiels d'eau douce 89,5 %
ont un pH acide, 8,3 % un pH neutre et 2,2 % un pH alcal in.
Ces pourcentages sont respectivement de 16,2; 17,2 et 66,6
pour les gîtes potentiels d'eau salée.
- 80,3 % des gîtes d'eau douce positifs en larves
d'A. gambiae ~ ont un pH acide (19,6 % fortement acide,
60,7 % d'acidité moyenne), 12,5 % un pH neutre et 7,1 %
un pH alcal in. Parmi les gîtes d'eau salée positifs 83,3 % ont
un pH neutre ou alcal in.
Ces résultats réexaminés en fonction du nombre
de gîtes prospectés dans chaque tranche de pH permettent
de constater que pour les gîtes positifs d'eau douce, il
n'ya pas de différence significative entre les pourcentages
obtenus. S'agissant des gîtes positifs d'eau salée, seuls
- 5 <J
les pourcentages aux pH neutre et alcal in sont significati
vement différents. Il convient de signaler que pour chaque
tranche de pH, les gTtes négatifs sont plus nombreux
que les gTtes positifs.
Nous retiendrons de ces observations dans la zone
d'étude deux points essentiels
parmi les gîtes potentiels, les gîtes à pH acide
et ceux à pH alcalin sont les plus fréquents pour respecti
vement les gîtes d'eau douce et d'eau salée.
les espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae
ne manifestent pas de préférence en ce Qui concerne le pH
de l'eau des gTtes larvaires. A. melas colonise plus fréquem
ment les gîtes à pH acide ou neutre mais semble éviter les
gTtes à pH fortement acide.
- La teneur en oxygène dissous de l'eau des gTtes
qui correspond à leur teneur en matières organiques varie
de 0,1 à 18,6 mg d'02 par litre d'eau (mg/l) dans la zone
d'étude.
Les gîtes potentiels d'eau douce contiennent entre
0,1 et 13,2 mg/l alors que ceux d'eau salée ont une teneur
comprise entre 1,1 et 18,6 mg/l (fig 7 et 8).
Pour les ~îtes positifs, ces valeurs passent de
1,1 à Il,5 mg/l dans les gîtes d'eau douce et de 2,3 à
18,6 mg/l dans ceux d'eau salée. Dans les gîtes précédemment
signalés à Diagobel où des larves d'A. gambiae ~ d'eau
douce ont été récoltées en nombre important, les teneurs
en O2 dissous ont été les suivantes: Septembre 1985,
1,4 mg/l (carrière) et 2,7 mg/l (rizière).
S'agissant des gîtes d'A. melas, nous retiendrons
celui de Tendimane en Novembre 1984 (11,2 mg/l). Aucune
larve d'~ gambiae s.l. n'a été trouvée dans des gîtes où
Fig. 7
nombre degites positifs
Variations du nombre de gîtes en fonction de lateneur en oxygène dissous (A.gambiae s.1. d'eau
douce ).nombre de
gîtes négatifs
10
40
20
70
(7,
o
60
50
3C
8014 T 9
1.2 t 1\ /.\' J \! 1 \
,,) +: 1 \, .'1 }, /
!11
'3 +: 'f \ X\1)' 0 \1 1 \ \
6 -!- \11 \
l / /~4'1 <, /"'4 ,\
1 JI ~ \\.~ / ..1 l , /
2 +1 \\0
\---.-o lo 1 1 1 1 1 1 1 1 1 l '~.~~=P=.-+-.-+-.--+---.--+-.-+-.~ 0
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20"""'3 /~
-0- gîtes positifs -e- gîtes négatifs
Fig. 8
nombre degîtes positifs
Variations du nombre de gîtes en fonction de lateneur en oxygène dissous (A. rnelas I.
nombre degîtes négatifs
5,0 -
~,5
4)0
3,5
3,0
2,S
2,0
1,5
1,0
OIS
On,J
o
~ /1\1 \ 1
\ \\ \\ t \\ \
. 'i /••\\! \f\\ i'----./, \\1 A 0,/ f \ •.
li \) / \
;." / \ / \ \\ /.1 / ""J \\ / \ VÎ\o\ ;:\ /\.--+--6 1 1 l ')Lt 111--+--o 1 1~~--+--.--+--.--+--.--+--~.
2 3 4 S 6 7 8 9 10 1 1 12 13 14 1S 16 17 18 19 20
-0- gîtes positifs -.- gîtes négatifs
16
14
12
10
8 C1'
r-
I
6
4
2
0
m3/~
- G '2 -
l'eau contenait moins de 1 mg d'02 par 1 l t r e .
En fonction de la teneur en matières organiques
exprimée en mi 1 1 igrammes d'oxygène dissous par 1 itre d'eau~
nous avons distingué trois catégories de gîtes: des gîtes
pauvres en matières organiques (teneur en O2 dissous inférieu
re ou égale à 1 mg/I) les gîtes riches (entre 1~1 et 10 mg/l)
et très riches (teneur en O2 dissous supérieure à 10 mg/l).
O'après cette classification~ les résultats présentés
dans le tableau 5 permettent de dire que:
- parmi les gîtes potentiels d'eau douce~ 4~5 %
sont pauvres en matières organiques~ 94~2 % riches et 1~2 %
très riches. Pour les gîtes potentiels d'eau salée~ ces
pourcentages sont respectivement de 0 ; 88~2 et 11~8.
- 91~1 % des gîtes positifs d'eau douce et 76~5 %
de ceux d'eau salée sont riches en matières organiques.
Les gîtes positifs très riches en matières organiques ne
représentent que 1~9 et 23~5 % respectivement pour les gîtes
d'eau douce et ceux d'eau salée.
Pour les gîtes d'eau douce comme pour ceux d'eau
salée~ les gîtes négatifs sont plus nombreux que les gîtes
positifs dans chaque catégorie.
- Les fréquences des gîtes positifs parmi les
gîtes riches et les gîtes très riches en matières organiques
ne présentent pas de différence statistiquement significa
tive.
Il ressort de ces observations que les gîtes riches
en matières organiques sont les plus nombreux dans la zone
d'étude. Il apparaît par ai 1 leurs qu'~ gambiae~ colonise
sans préférence les gites riches et très riches en matières
organiques rna i s , semble éviter les gîtes pauvres en matières
organiques.
G 3
En résumé, les observations relatives aux carac
téristiques physico-chimiques de l'eau des gîtes larvaires
dans la zone d'étude permettent de dire que:
- la pauvreté en matières organiques de l'eau
des gîtes semble être un facteur 1 imitant mais cette caté
gorie de gîtes est peu répandue dans la zone.
- Les pH fortement acides ou alcal ins de l'eau
des gÎ~es ne semblent pas favorables au développement pré
imaginaI d'~ melas. Ces types d'eau sont cependant très
peu répandus parmi les gîtes potentiels de cette espèce.
- La teneur en chlorures de l'eau des gîtes est
le seul facteur limitant nettement identifié. A. melas
n'a jamais été rencontré dans des gîtes d'eau douce de même
que les espèces d'eau douce du complexe A.gambiae n'ont
pas été retrouvées dans des gîtes d'eau salée.
Dans l' ensemb 1e, à l' except i on de 1a teneur en
chlorures, les valeurs des paramètres physico-chimiques
de l'eau des gîtes ne semblent pas déterminantes pour la
colonisation des gîtes par les membres du complexe A. gambiae
présents dans la zone d'étude.
3. Inventaire de la faune anophélienne adutle
L'uti 1 isation des méthodes d'échanti 1 lonnage précé
demment décrites a permis la collecte de 85 507 femel les
d'anophèles appartenant à 5 espèces (tableau 6). Ce sont
A.gambiae ~, A. pharoensis, ~ rufipes Gough, 1910,
A. squamosus et A. ziemanni Grünberg, 1902.
Dans la zone d'étude, la pullulation de toutes
ces espèces d'anophèle ne s'observe qu'en saison pluvieuse
où 98,6 % de l'effectif ont été collectés.
- 64 -
~ gambiae s.l.
Sous cette appellation on désigne un complexe
de six espèces morphologiquement indicernables (espèces
germaines) mises en évidence par Davidson (1962); Davi~son
et White (1972).
Parmi ces espèces, trois sont présentes au Sénégal
où elles peuvent cohabiter notamment dans les zones 1 ittora1es
(Coz et Brengues, 1967) ; Bryan et coll. (1982), Diallo
et coll. (1986). Il s'agit de deux espèces d'eau douce:
A. gambiae~ et A. arabiensis et d'une espèce d'eau
saumâtre A. melas.
Dans la zone d'étude, l 'appellation d'~ gambiae
s.l. recouvre les trois espèces ci-dessus dont 1 r identitifi
cation sera envisagée plus loin.
~ gambiae ~ avec 71 124 femelles collectées
représente 83,2 % des femelles d'anophe1e récoltées (Fig. 9)
Présente dans tous les villages, cette espèce prédomine
largement sur toutes les autres et représente 98,3 % de
l'effectif capturé sur appâts humain, 99,6 % de celui obte
nu après pulvérisation de pyréthrin€, 99,4 % des collectes
aux pièges de fenêtr€ et 71,7 % des feme1 les collectées
à l'aide des pièges lumineux (tableau 6).
Dans les collectes faites à l'aide du piège à
appât animal, ~ gambiae~ ne représente que 15,2 % des
femel les d'anophe1e. Ce taux bien que toujours faible, a
varié de 20,2 % au cours de la saison pluvieuse de 1985
à 4,9 % durant la même saison en 1986.
Dans les collectes faites à l'aide des pièges
lumineux, la fréquence d'~ gambiae ~ par rapport aux
autres espèces d'anophèle varie selon l'emplacement du piège
Ainsi, à l'intérieur des habitations ~. gambiae ~. repré
sente 95,5 % des femelles d'anophele collectées. Dans la
Fig. 9
90 ,83,2
1
80
70
60
:::::,(:~v
LV''v
30
20
le
0
Composition de la faune anophèlienneet frèq uence des différentes especes
dans la zone d'étude
0,9 0,5
")L- 3 4 5
J = A. esmo/se. 2 = A. Sçusmosus. ] = A. s/emsnru.4 = A. p/raroens/s. 5 = A. ru/ipes
0'>\"....
- 6&
cour des concessions, les galeries forestières et les étables,
elle représente respectivement 80,1 %, 60,7 % et 58,8 %
des femel les d'anophele.
Dans l'ensemble, la fréquence d'A.gambiae ~
bien que nettement plus importante que cel le des autres
espèces, varie de façon significative des collectes obtenues
à l'intérieur des habiations (98,3 %) aux collectes effectuées
à l'extérieur et à proximité des animaux (67,6 %).
Cette prédominance d'~ gambiae ~ s'observe
en toutes saisons. En effet, les femelles de cette espèce
représentent 95,4 % des femel les d'anophèle collectées au
cours des deux sa i sons sèches de l'étude et env i r on 80 %
des collectes des saisons pluvieuses. La prédominance d'~
gambiae ~ s'observe également d'une année à l'autre avec
des taux de fréquence qui peuvent varier de façon statisti
quement significative. C'est ainsi qu'entre Décembre 1984
et Novembre 1985, ce taux s'élevait à 85,7 % et qu'entre
Décembre 1985 et Novembre 1986, il était de 78,2 %.
~ gambiae ~ apparaît ainsi comme la principale
espèce d'anophèle rencontrée dans la zone du barrage anti-sel
de 8ignona. C'est pourquoi, la suite des investigations
lui sera entièrement consacrée.
A. pharoensis
A. pharoensis représente avec 773 femel les capturées
0,9 % de l'ensemble des femel les d'anophele collectées au
cours de l'étude (tableau &).
Chacune des méthodes d'échanti Ilonnage a permis
d'obtenir des femel les de cette espèce mais ce sont les
captures sur appâ~ humains et aux pièges lumineux placés
à l'intérieur des habitations et dans les étables qui ont
fourni l'essentiel de J'effectif avec respectivement 48,0 %
Tableau 6 Résultats obtenus avec les différentes méthodes d'échantillonnage dans la vallée du
marigot de Bignona
(de Septembre 1984 à Novembre 1986)
A~ h' : Faune: Pièges lumineux :piège
pp a t s umal.ns ' " ' ,'resl.- ' 'avec: ~ duelle : ~ppât
: Int.: Ex t , : Total : : Ln t , : Ex t , : Etable :Galerie: Total :animal
:piège, de:fenetre~ TOTAL
• • • • • <Il • • • • • • •· . . . . . . . . . . . .-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
~ gambiae s .1.TC : 14 993
.% : 98,7
9 244
97,7
24 237: 9 560
98,3: 99,6
13 588: 2 075
96,5: 80,1
16 828: 184
58,8: 60,7
32 675: 182
71,7: 15,2
4 470
99,4
71 124
83,2
--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:----------
~ pharoensisTC
%
180
1,2
191
2,0
371:
1,5 :
34
0,3
129:
0,9 :
25
1,0
178 :
0,6 :
2
0,7
334: 23
0,7: 1,9
11
0,2
773
0,9
--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:----------TC 9 18 27' o 133 279 3 043' 46 3 501' 336 7 3 871
A, ziemanni% 0,1 0,2 0,1 : o 0,9 10,8 10,6 : 15,2 7, 7: 28,2 0, 1 4,5
--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-----------
~ squamosusTC
%
o
o
6
0,06
6 :
0.01 :
o
o
210:
1 ,5 :
210
8,1
8 236: 71
28,8: 23,4
8 727: 606
19,1: 50,8
3
0,06
9 342
10,9
~ rufipesTC
%
o
o
o
o
o
o
3
0,03
13
0,1
1
0,03
330:
1 , 1 :
o
o
344:
0,7 :
46
3,8
4
0,08:
397
0,5· . . . . . . . . . . . .· . . . . . . . . . . . .------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
TOT A L :15 182 9 459 24 641: 9 597: 14 073: 2 590 28 615: 303 45 581: 1 193: 4 495 85 507
T C Total femelles capturéesCf·'-J
- &}i -
et 39,7 % des femelles collectées.
Ces résultats indiquent que ~ pharoensis vit
en contact étroit avec l 'homme mais Qu'on peut également
le trouver en cOfitact avec les animaux.
Après ~ gambiae ~, ~ pharoensis est l'espèce
la plus abondante dans les captures sur appâts humains.
Elle représ€nte 1,2 % des captures sur appâts humains à
l'intérieur des habitations, 2 % des captures à l'extérieur
et 1,5 % des f~mel les d'anophele collectées sur homme au
cours de la période d'étude.
La rareté de J'espèce dans la faune résiduelle
matinale (4,4 % de l'effectif des f€melles d'~ pharoensis
et 0,3 % de l'ensemble des femelles d'anophèle collectées
dans les habitations le matin) plaide en faveur d'une ten
dance à l 'exophi 1 ie.
Celle-ci s'est également manifestée dans les col lec
tes des pièges de fenêtres où ~ pharoensis représente 0,2 %
des femelles d'anophèle collectées.
~ pharoensis est également rencontrée mais moins
fréquemment que les autres espèces dans les r~cultes du
piège avec appât animal et des pièges lumineux places dans
les étables.
Au cours de la période allant de Jui Ilet à Octobre
1986 (où toutes les méthodes d'échantillonnage ont été uti
lisées), 352 femelles d'A.:.. pharoensis ont été récoltées
(tableau 7). Aucune d'el les n'a été collectée durant cette
période par le piège avec appât animal.
A. pharoensis a manifesté une faible agressivité
vis-à-vis de l 'homme avec un nombre moyen de piqûres par
homme et par nuit (P.H.N) de 1,1 et une nette tendance à
- 69 -
l'exophilie, la densité au repos à l'intérieur
des habitations CD.R.I.) étant de 0,07 femel le par case
CF/c) pour un nombre de P.H.N à l'intérieur de 1,3.
Les pièges lumineux se sont révélés plus efficaces
que les autres méthodes de collecte pour l 'échantillonnage
des femel les d'~ pharoensis avec 2,3 femelles par piège
lumineux et par nuit CF.P.L.N.) à l'intérieur et 3,2 F.P.L.N
dans les étables.
D'importantes fluctuations locales de la densité
de population d'~ pharoensis ont été également observées.
Le rendement de chacune des méthodes uti l isées a toujours
été plus élevé dans la zone d'eau salée. C'est ainsi que
le nombre de P.H.N passe de 1,5 à 0,4 de la zone d'eau salée
à la zone d'eau douce. La même constatation peut être faite
pour la D.R.I. qui a été 5 fois plus importante dans la
zone d'eau salée CO,l femel le/case) que dans la zone d'eau
douce CO,02 femel le/case)
~ pharoensis a été essentiellement rencontré
en saison des pluies où 97,1 % de l'effectif ont été collec
tés. El le disparaît de la majorité des vi lIages dès Décembre
et ne réapparaît qu'à partir de Juin. Parmi l'effectif collec
té, 123 femel les soit 15,9 % ont été disséquées. Aucune
d'entre elles n'hébergeait des sporozoites de plasmodium.
Bien que le nombre de femel les examinb soit relativement
faible, il est possible de dire que, dans la zone d'étude,
l 'intervention d'~ pharoensis dans la transmission du palu
disme peut être considérée comme négl igeable en raison essen
tiellement de la faiblesse de sa densité. Dans d'autres
régions d'Afrique, ~ pharoensis a été trouvée porteuse
de sporozoites de Plasmodium CHamon et coll. 1956 b et 1959;
Mol ineaux et Gramiccia, 1980).
Tableau 7 Variations selon la méthode de la densité des femelles d'Anophelesau cours de la saison pluvieuse de 1986
(Juil let - Octobre)
Espèces :~ pharoensis : ~ ziemanni : ~ squamosus: ~ rufjDes : ~ gambiae ~---------------------------------------------------------------------------------
Méthodes TC FIN TC FIN TC FIN TC : FIN : TC FIN----------------------:-------:-------:-------.-------:-------:-------:-------:-------:-------:---------
Appâts humains(intérieur) 60 1, 3 : 1 0,02 : o o : 5381 129
---------------------- -------.-------.-------.------- -------.-------.-------.-------.-------.----------· . . . . . . . . .Appâts humains
(extérieur)17 0,8 : 3 o 1 ., . 1 o 05 :, . o 1964 93,5
· . . . .. ..----------------------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.----------Appâts humains
(Total)77 1 1 :, . 4 0,05 : 1 0, 01 : o . 7364 Il 1, 3
. .....----------------------.-------.-------.-------.-------.-------.------- -------.------- -------.----------
0,73
12,8
92,2
128,6: 59172,3
0,06 : 43583
: 126
2,6
: 114
119
: 5131
1 , 2
: 25, 7
572, 3 :
3,2 :1156
104
143
Faune résiduel le
Pièges lumineux(étables)
Pièges lumineux(intérieur)
20 . 0,07: 0 : - : 0 : - . 3 : 0,007 . 3561• • • O'O' O'O'O'· . . . . . . . .. .---------------------------------------------------------------------------------------------------------
• • O'O'..O'..O'· . . . . . .. . .. ..
O'O' ..O'O'O'O'..O'.. . . .. . . . . .. .---------------------------------------------------------------------------------------------------------· . . . . . .. .. .· . . . . . . . . .
----------------------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~----------Pièges appât animal: 0: 0 0: 98 : 3 8 : 270 : 10,4 : 0 : - : 19 .,. .,. .
• • • • • • O'O' •----------------------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'----------Pièges de fenêtre : 8: 0 1: 6 : 0 08: 3 : 0,04: 4 : 0,05: 4460 . 61,1· .'. .'. . . . . .
----------------------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7----------· . .. . . . . . . ..TOTAL 952 : 1 325 :5525 : 136· . . . . . . .
• .. • .. • •• • • - O'. O'. ~_~~__.~
TC: Nombre de femel les col lectéesFIN: nombre moyen de femelles par nuit - (TAH, DR! ou FPN)
'-JC
- 7 1 -
A. ziemanni
Cette espèce est relativement abondante dans la
zone d'étude où el le représente 4~5 % de l'ensemble des
femel les d'anoph~le collectées (3 871/85 507). Présente
dans tous les vi 1 lages~ el le a été également rencontrée
dans les collectes faites par les différentes méthodes à
l'exception des collectes par pulvérisation de pyréthrine.
L'examen du tableau 6 montre que la frequence des femel les
~e cette espèce varie selon la méthode employée.
Pour la période allant de Jui 1 let à Octobre 1986~
1 325 femel les d'A. ziemanni ont été collectées (tableau 7).
L'agressivité de cette espèce vis-à-vis de l'homme
est très faible avec un nombre de P.H.N de 0~05.
Une seule femel le a été capturée sur homme à
l'intérieur des habitations (O~02 P.H.N) mais les pièges
lumineux à l'intérieur ont permis de col lecter 1~2 F.P.L.N
(~7/46). Le renuement des pièges de fenêtre (0~80 femel les
~ar piège de fenêtre et par nuit (F.P.F.N) est également
plus élevé que le nombre de P.H.N à l'intérieur des habi
tations. Ces observations associées à l'absence d'A. ziemanni
dans les collectes faites le jour dans les habitations signent
l 'exophi 1 ie totale des femel les de cette espèce dans la
zone d'étude.
~ ziemanni a été également collecté dans le piège
avec appât animal avec un rendement moyen de 3~8 femel les
par piège et par nuit (F.P.A.N.). Les récoltes faites dans
les étables par les pièges lumineux ont été cependant
nettement plus élevéesavec 1156 femelles soit un rendement
moyen de 25~7 F.P.L.I'>J.
- 72 -
Nous ne disposons malheureusement pas de données
suffisantes sur les préférences trophiques d'~ ziemanni
cependant, les 16 femelles dont les repas ont été analysBs
s'étaient toutes nourries surun hôte autre que l'homme. Néan
moins, l'abondance des femel les de cette espèce dans les
collectes faites dans les étables et au piège avec appât
animal et leur faible agressivité vis-à-vis de l 'homme sem
blent in~iquer une importante zoophagie.
Comme pour ~ pharoensis, les pièges lumineux
se sont révélés particul ièrement efficaces pour l 'échanti 1
lonnage des femel les d'~ ziemanni. Cel les-ci présentEnt
des variations saisonnières de densité très importantes
avec 99,7 % (3860/3871) collectées en saison pluvieuse.
Les captures en saison sèche n'ont fourni que 10 femel les
en Novembre 1984 et 1 en Janvier 1985.
Les variations locales de la densité des femel les
d'A. ziemanni ont été également observées avec les différentes
méthodes de collecte. Par exemple, durant la saison pluvieuse
de 1986, le rendement des pièges lumineux placés dans les
étables a été de 1,8 f.P.L.N. (48/27) dans la zone d'eau
salée et de 0,5 F.P.L.N. dans la zone d'eau douce. Oans
les étables, le rendement des pièges lumineux a varié de
29,2 f.P.L.N à 19,9 F.P.L.N de la zone d'eau salée à la
zone d'eau douce.
Dans les collectes au piège avec appât animal
par contre le rendement est plus élevé dans la zone d'eau
douce (8 F.P. A.N.) que dans la zone d'eau salée (1,5 F.P.A.N).
Bien qu'aucune femel le ne fut disséquée pour
la recherche de Plasmouium, nous pensons qu'~ ziemanni
avec sa faible densite de population agressive pour l'homme
associée à une zoophi 1 ie très probable n'intervient pas
dans la transmission du paludisme dans la zone d'étude.
- 75 -
!2..:.... sguamosus
Après !2..:.... gambiae s.l. cette espèce est la plus
fréquemment rencontrée dans la zone d'étude avec 9342 femel les
collectées représentant 10?9 % du total des captures
{tableau 6). !2..:.... sguamosus manifeste une très faible agressi
vité vis-à-vis de l 'homme puisqu'aucune femelle n'a été
capturée sur appât humain à l'intérieur des habitations
et seules 6 femel les ont été prises à l'extérieur sur homme
soit O?06 % des femel les d'anophèles et correspondant à
O?D1 P.H.N (6/413) pour l'ensemble des captures sur appâts
humains {intérieur et extérieur). Aucune femel le d'A.
squamosus n'a été collectée dans la faune résiduelle le
matin après pulvérisation de pyréthrine mais 210 femel les
ont été collectées par les pièges lumineux dans les habi
tations et 3 femel les par les pièges de fenêtre.
La fréquence d'!2..:.... sguamosus par rapport aux autres
espèces d'Anophèles varie selon la méthode de capture. C'est
ai ns i qu' i 1 représente 50? 8 % des feme 11 es capturées au
piège avec appât animal? 28?~ % de cel les collectées dans
les étables (tableau 6).
Au cours de la saison pluvieuse de 1986 (Jui 1 let
à Octobre)? 5525 femel les d'!2..:.... squamosus ont été collectées
dont 1 seule capturée sur appât humain à l'extérieur
(tableau 7). Comme pour les espèces précédentes? l'attrac
tion exercée par les pièges lumineux sur !2..:.... squamosus est
très importante. Bien qu'aucune femel le ne fut prise sur
homme à l'intérieur ou trouv~dans la faune résiduel le mati
nale? les pièges lumineux placés à l'intérieur ont collecté
119 femelles soit 2?6 F.P. L.N. Cette attraction s'est égale
ment manifestée avec les pieges placés dans les étables.
En effet? le rendement du piège avec appât animal bien qu'é
tant relativement élevé (10?4 F.P.A.N : 270/26) est nettement
plus faible que celui des pièges lumineux placés dans les
étables (114 F.P.,L.N 5131/45);
- 74 -
Les variations saisonnières de densité d'6....:- squamosus
sont très nettes (99,9 % des femelles ont été collectées
en saison pluvieuse) et les variations locales parfois impor
tantes. De jui 1 let à Octobre 1986, les rendements ~es pièges
lumineux placés à l'intérieur des habitations étaient de
3,9 et 0,7 F.P.L.N. pour respectivement les zones d'eau
salée et d'eau douce. Avec les pièges lumineux placés dans
les étables, pour les deux zones les rendements se sont
élevés respectivement à 128,1 et 90,9 F.P.L.N. Quant au
piège avec appât animal, il a capturé 58 fois plus de
femel les dans la zone d'eau douce (29 F.P.A.N) que dans
cel le d'eau salée (0,5 F.P.A.N). Cependant, la seule femelle
capturée sur appât humain l'a été dans la zone d'eau douce.
Nous ne disposons pas de données suffisantes sur
les préférences trophiques d'6....:- squamosus, mais sa présence
massive dans les récoltes faites dans les étables, sa faible
agressivité vis-à-vis de l 'homme et son abondance relative
dans les pièges avec appât animal font penser à une zoophi 1 ie.
Les 16 femel les dont les repas de sang ont été analysés
s'étaient toutes nourries sur animal. Les pièges lumineux
se sont révélés comme pour les autres espèces particul ièrement
efficaces pour l 'échanti llonnage d'A. squamosus
6....:- squamosus n'a pas été rencontrée dans la faune
résiduel le mais sa présence dans les pièges lumineux à
l'intérieur des habitations et surtout dans les pièges de
fenêtre prouve que c'est une espèce qui pénètre dans les
habitations qu'el le quitte avant le lever du jour manifes
tant ainsi une exophi 1 ie totale et dél ibérée.
Compte tenu de son agressivité très faible pour
l 'homme et de son exophi 1 ie, 6....:- squamosus ne semble pas
jouer un rôle dans la transmission du paludisme dans la
zone d'étude.
- 7) -
A. rufipes
EIle ne r e pré sent e que 0, 5 % (3 9 7 / 8 5 5 0 7) des
femel les d'anophèles collectées au cours de l'étude (ta
bleau 6). Aucune femel le d'~ rufipes n'a été capturée
sur appât humain et seules trois (3) femel les ont été trouvées
dans la faune résiduel le soit une D.R. J de 0,007 femel le
par case (F.C) mais 46 femel les ont été collectées par le
piège avec appât animal soit une moyenne de 0,5 F.P.A.N
De jui 1 let à Octobre 1986, 136 femel les d'A. rufipes
ont été collectées par les pièges lumineux, les pièges de
fenêtre et dans la faune résiduel le (tableau 7). Parmi ces
femelles, 126 ont été obtenues dans les étables par les
pièges lumineux (2,8 F.P.L.N) ce qui plaide en faveur d'une
zoophil ie.
Les femel les d'~ rufipes sont rares dans les
habitations puisque seules 3 d'entre elles ont été collectées
par les pièges lumineux placés à l'intérieur soit 0,06 F.P.L.N.
Ce nombre de F.P.L.N plus élevé que la D.R.I est très proche
du nombre moyen de femel les qui quittent les habitations
par les pièges de fenêtre (0,05 F.P.L.N). Ces résultats
indiquent une nette exophi 1 ie.
Comme les espèces déjà citées, ~ rufipes est
rencontré dans la zone d'étude essentiellement en saison
pluvieuse où 96 % des femel les obtenues (381/397) ont été
collectées. La faible densité de l'espèce, sa probable zoo
phil ie et son exophi 1 ie font qu'el le ne semble pas inter
venir dans la transmission du paludisme dans la zone d'étude.
En conclusion, on peut dire que si dansla zone
sud du Sénégal, la présence de onze espèces d'Anophèles
a été signalée par Hamon et cul 1. (1956 a et b) A. gambiae
- 7 () -
A. Illelas, ~ pharoensis, ~. coustani, ~ ~uamosus, ~ rufipes
A. funestus, A. flavicosta, ~ brunnipes, ~~, et ~
macll_li~dlpis, seules les six premières espèces citées ont
été rencontrées au cours de cette étude.
L'absence d'A. funestus,espèce considérée dans
de nombreuses réglons d'Afrique comme un vecteur majeur
du paludisme humain est à soul igner. Cette absence de la
zone d'étude pourrait être 1 iée à la rareté des gîtes
convenables au développement de ses stades préimaginaux
comme l'avait suggéré Brengues (1973) pour expl iquer la
faible fréquence de l'espèce en zone sahél ienne au Burkina
Faso. Elle peut également être associée à l'emploi d'insec
ticides pour la protection des cultures et des habitants
contre les piqûres de moustiques. En effet, Hamon et coll.
(1956 b), Escudié et Abonnenc (1958) ont signalé une nette
réduction et même la quasi-disparition d'~ funestus des
zones traitées aux insecticides au Sénégal dans le cadre
d'un programme de lutte contre le paludisme.
L'absence ou la rareté d'A funestus a été signalée
lors d'études effectuées dans plusieurs régions du Sénégal.
C'est le cas de la petite-côte au Sud de la vi 1 le de Mbour
(Diallo et coll., 1977), de plusieurs vi lIages au Sénégal
oriental (Diallo et coll., 1984), des vi lIages riverains
du marigot de Guidel dans le département de ZIguinchor
(Diallo et coll., 1986) et dans deux villages situés au
Nord du Sénégal dans les environs de Podor (Vercruysse, 1985).
Dans l'agglomération de Pikine, banlieue de Dakar, Vercruysse
et Jancloes (1981) n'ont récolté qu'un specimen d'A. funestus.
71 -
4. Bio-i.'cologie des adules d'A. gambiae s .1.
4.1. Activité trophigue
4.1.1. Cycle d'agressivité
Dans les vi lIages de la vallée du marigot de Bignona
les f.emel les d'~ gambiae ~ ont une activité de piqûre
(agressivité) essentiellement nocturne. El les piquent l'homme
à toutes les heures de la nuit entre 19 H et 07 H à l'intérieur
c ornme à l'extérieur des habitations durant toute la période
pluvieuse principalement en Jui 1 let~ Août~ Septembre et
Octobre.
En saison s è c h e , le nombre très faible de femelles
capturées ne permet pas de faire une étude du comportement
de piqûre d'~ gambiae s.l.
Les résultats .enregistrés dans la zone d'étude
de Jui 1 let à Octobre 1985 ~t 1986 figurent dans le ta-
bleau 8 dont l'examen montre que ~ gambiae ~ a une
activité de piqûre relativement faible entre 19 H et 01 H
(35~ 2 % de l "e f f e-c t i f capturé) et forte entre 1 H et 7 H
(64~8 % des femel les) avec deux pointes d'agressivité (pics)
situés à des heures variables dans cette seconde partie
de la nuit.
D'une façon générale~ l'agressivité des femel les
d'A. gambiae ~ présente une allure de type bimodal
(Fig. 10). Elle a uqrne n t e , en e f f e t , progressivement au cours
de la nuit pour atteindre un maximum (pic principal) entre
2 H et 3 H~ diminue légèrement entre 3 H et 4 H pour augmen
ter il nouveau il partir de 4 H (2è pic). Elle se stabilise
ensuite entre 4 H et 6 H avant d'amorcer une baisse très
nette entre G H et 7 H.
Tableau 8
- 78 -
Fréquences horaires des femelles d'~ gambiae ~..:.l.:- capturées
a l'intérieur et â l'extérieur des habitations
(De Juillet à Octobre 1985 et 1986)
Zone d'eau salée Zone d'eau douce Zone d'étudeHeures
· . .· . .-------------------------------------------------------------------------: Int. : Ext . r To t a L : Int. : Ext , : Total: Lnt . : Ext. : To t a I· . . . . . . . .· . . . . . . . .
-------------------------------------------------------------------------------------------. . . . . .. . . . . .19 - 20 2 1 ,7 1,9 1 ,8 2 1,9 1 ,9 1,8 1,9
20 - 21 3,3 3 3,2 2,3 2,6 2,5 3, 1 2,9 3
21 22 4,9 5,2 5 4,5 4,5 4,5 4,8 5,1 4,9
22 23 8,3 7,9 8,1 6,7 6,5 6,6 7,9 7,5 7,8
23 00 8,7 8,9 8,8 9 7,3 8,3 8,8 8,5 8,7
00 01 9 8,6 8,8 9,8 8,6 9,3 9,2 8,6 8,9
01 02 13 10,9 12,1 13,8 Il,3 12,7 13,2 Il 12,3
02 03 13 Il,6 12,4 13 ,2 12,3 12,8 13,0 Il ,8 12,5
03 04 10,3 10,7 10,5 8,5 Il ,3 9,7 9,9 10,8 10,3
04 05 10,4 12,4 Il ,2 12,1 10,4 11,4 10,8 Il,9 Il ,3
05 06 9,8 12,9 Il , 1 10,7 14,4 12,3 10 13,2 Il ,3
06 - 07 7,3 6,2 6,8 7,4 8,6 7,9 7,3 6,7 7,1
------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------: ---------
19 - 01 36,2 35,3 35,8 34,3 31,5 33,0 35,8 34,4 35,2
01 - 07 63,8 64,7 64, 1 65,7 68,S 66,9 64,2 65,6 64,8
Int. Intérieur
Ext , Extérieur
FIG. 10 Variations annuelles du cycle dagressivite desfemelles d'A. gambiae s.I. dans la zone d'étude,
nombre defemelles
'J
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20 21 22 :23 o 2 3 4 5 6 7 heures
-e- 198 5+ l 986 -0- 1986 -.- 1985
- 80 -
L'allure générale du cycle d'agressivité varie
cependant d'une année à l'autre et également selon que l'on
s'adresse aux femel les endophages ou aux femelles exophages.
S'agissant des variations annuel les~ on peut remar
quer que le cycle d'agressivité des femel les d'A. gambiae
s.l. durant la saison pluvieuse de 1985 diffère de celui
de la saison pluvieuse de 1986 d'une part dans les positions
des pics d'agressivité (Fig. 10) et d'autre part par les
proportions de femel les capturées dans les deux parties
de la nuit. En 1980~ le pourcentage de femel les capturées
dans la seconde moitié de la nuit (oB %) est significative
ment plus élevé que celui des femel les capturées dans cette
partie de la nuit en 1985 (03~6 %).
En ce qui concerne les cycles d'agressivité des
femel les endophages et des femel les exophages~ l'examen
des résultats obtenus (tableau 8~ Fig. 11~ 12 et 13) permet
de noter que les femel les agressives quelque soit le 1 ieu
de piqûre~ montrent une activité de type bimodal avec un
maximum d'agressivité au cours de la seconde moitié de la
nui t . 0 n r e ~a r que r cepend a n t r que sil e p r i nc i pal pic d' a g r e s
sivité des femel les endophages est enregistré entre 1 H
et 2 H~ celui des femel les exophages est observé plus tard
entre 5 H et 0 H. Cette différence enregistrée pour l'ensemble
des femel les capturées (Fig. 10) est également observée
dans chaque zone écologique (Fig. 11~ 12).
En ce qui concerne le cycle d'agressivité des
femel les d'~ gambiae ~ dans chacune des deux zones
écologiques~ aucune différence significative n'a été observée
pour l'ensemble des captures (Fig. 14). L'allure générale
du cycle d'agressivité dans chaque zone est identique
à cel le déjà décrite pour l'ensemble des femel les agressives
é t u d l é e s , il en est de même dans les différents vi lIages
et d'une année à l'autre. Les cycles d'agressivité des femel les
FIG. Il
nombre defe melles
endophages
Comparaison entre les cycles d'agressivité des femelles endophageset exophages dans la zone d'étude
(juillet-octobre 1985 et 1986). nombre defemelles
exophages
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800
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-0- fe melles endophages -.- fe melles exophages
nombre defemelles
endophages
FIG. 12 COOl par aison entre les cycles d'agressivité des fe mellesendophages et exophages dans la zone
d'eau salée (juillet- octobre 1985'l. nombre defe ruelles
exophages
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FIG. 13
nombre defemelles
endophages
Comparaison entre les cycles d agressivité des femellesendophages et exophages dans la zone
d'eau douce (juillet- octobre 1985). nombre defemelles
exophages
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FIG. 14nombre de
femellesea u salee
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Yar iauon s locales du cycle d agre ssrv ite des femellesdAnophe le s ga mb iae s.I
entre juillet et octobre 19~') et 1986
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nombre defemelles
eau douce
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oheures
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nornbre dele mc lle s
Zone d eau salee
FiG. 15 Variations locales du cycle d a~rcssivite des femellescl A. gambiae s.l entre juillet el. octobre 19~5
nombre defemelles
zone d'eau douce
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-0 zone deau salée·-- zone deau douce
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FIG. 16 \"ar iat ions locales d LI cycle d'agressivité des fe mellesdA gambiae s.l. entre juillet et octobre 1986
nombre defemelles
Zone d'eau douce
nombre defe melles
Zone d'eau salée
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7 heures
-0- zone deau douce -+- zone d'eau salee
, !
- 87
obser-vés en 1985 et 1986 sont également compar-ables (fig. 15
et 16). Les faibles var-iations obser-vées en 1986 sont pr-o
bablement imputables à la taille des effectifs étudiés qui
sont moins impor-tants que ceux de 1985.
4.1.:2. Taux d'agr-essivité pour
l'homme (T.A.H)
4 . 1 . 2 . 1. T. A. H mo yen
Calculé pour- 413 nuits/homme cor-r-espondant â
'ensemble des séances de captur-e sur- app§ts humains effec
tuées au cour-s de l'étude, le T.A.H moyen s'élêve â
58,7 P.H.N. Ce taux est tr-ês pr-oche de celui calculé sur-
la base de 372 nuits/homme où toutes les séances de captur-e
ont été effectuées simultanément â l' intér-ieur- (186 nuits/
homme) et à l 'extér-ieur- (186 nuits/homme) et qui est de
57,6 P.H.N.
Le T.A.H moyen var-ie selon la zone écologique et
selon le lieu de piqûr-e (intér-ieur- et e x t é r i e u r ) . Il var-ie
également dans chacun de ces cas selon le mois, la saison
et l'année Ct ab 1eau 9).
4.1.2.2. Var-iations locales du T.A.H
Le T.A.H moyen est 1,5 fois plus élevé dans la
zone d'eau salée (65,2 P.H.N) Que dans la zone d'eau douce
(42,5 P.H.N). Des var-iations du T.A.H moyen sont également
ob s e r- v é es d' un villa g e à l' au t r- e ma i sIe sT. A. H dan sIe s
vi lIages de la zone d'eau salée sont génér-alement plus élevés
que ceux enr-egistr-és dans les vi llages de la zone d'eau
douce (tableau 17). Ces var-iations locales semblent êtr-e
liées au nombr-e et â la situation des gites lar-vair-es par
r-appor-t aux vi lIages. Dans la zone d'eau salée, à l'excep
tion de Tendimane, les pr-incipaux gites d'A. gambiae s.l.
8 e -
sont nombreux et proches des habitdtions alors que dans
la zone d'eau douce et à Tendimane, ces gites sont moins
nombreux et plus éloignés des habitations.
LL1.2.3. Endophagie - Exophagie
Des séances simultanées de capture sur appât humains
à l' intérieur et à l'extérieur des habitations ont permis
de récolter 21 447 femelles d'A. gambiae ~ dont 12 703
à l'intérieur (56,9 %) et 9244 il l'extérieur (43,1 '{,).
En présentant ce résultat sous la forme de nombre
de P.H.N représentant le taux d'agressivité pour 'homme
(T.A.H,on obtient un T.A.H moyen de 65,6 P.H.N à
et de 49,7 P.H.N à l'extérieur (tableau 9).
, intérieur
Il apparait ainsi, que ~ gambiae ~. pique à
l'intérieur comme à l'extérieur mais manifeste une nette
tendance à l'endophagie. Cel le-ci s'observe comme l'indique
le tableau 9 en toute saison et dans chaque zone écologique.
4.1.2.4. Variations saisonnières
du T.A.H
L'examen du tableau 9 qui présente les T.A.H moyens
calculés pour chaque mois de Septembre 1984 à Novembre 1986
permet de faire certaines constatations.
- Aucune femel le agressive n'a été capturée de
Janvier à Av r i l (mi 1 ieu de la saison sèche).
les femelles agressives apparaissent à partir
de Mai et l'augmentation de leur densité est observée peu
après les premières pluies en Juin. Cette augmentation de
densité se poursuit jusqu'en Septembre o~ le T.A.H moyen
le plus élevé est enregistré.
- 8q
Dès Octobre} la densité des femelles agressives
commence à regresser puur s'annuler à partir de Janvier.
Le T.A.H augmente ainsi au cours de la saison
pluvieuse qui correspond à la période de pullulation des
moustiques} diminue et même s'annule pendant la saison sèche.
Ces variations saisonnières de la densité des populations
agressives d'~ gambiae ~ sont d'autant plus nettes que
les saisons sèche et pluvieuse sont plus tranchées comme
l'a déjà signalé Holstein (1952). Ainsi} dans la zone
d'étude} aucune augmentation de densité des femel les agres
sives non associée à la pluviomètrie n'a été observée.
- Le T.A.H moyen subit également des fluctuations
d'une saison à la suivante 134,9 P.H.N en 1985 et 71 P.H.N
en 1986 (tableau 9). Ces variations sont directement liées
à l'intensité des p r é c i p l t a t ions. Comme l'indique la fig. 17
la diminution des précipitations de l'ordre de 15,4 % en
1986 par rapport à 1985} est associée à une réduction du
T.A.H moyen de l'ordre de 35}5 %.
Il convient cependant de signaler que dans les
deux vi lIages de la zone d'eau douce et à Tendimane, des
séances de pulvérisation dl insecticides (Malathion - Féni
trothion) par voie aérienne dans le cadre de la lutte anti
acridienne en Octobre 1986 ont fortement réduit la densité
des populations agressives.
4.2. Capture au piège avec appât animal
50 séances de piégeage sous moustiquaire avec
appât an i ma 1 sont effectuées de Ju il l et à Octobre 1985
et durant la même période en 1986.
Au total 182 femelles dl~ gambiae s.l.
capturées dont 163 en 1985 et 19 en 1986.
ont été
pluviomètrie
FIG. 17 var iations mensuelles de la pluviom è tr ieet du taux dagr e ssivite d'A. gambiae s.l., taux
dagre ssiv ite
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taux dagr e ssiv itè-.-
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10 11 12987
prècipitations
65
m~3212;09
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50
100
150
300 +
2SC
200 +
'Lib l e a u 9
_ 91 _
Vilriations mensuelles, saisonnières el locil1es du nombre moyen
de piqûres d'A. gambiae s.l. par homme et par nuit (P.H.N) dans
la zone d'étude
Zone d'eau salée Zone d'eilu douce Zone d'étude: :
Mois ------------------------------------------------------------------------
: lnt. Ext. :Moyenne: Int. : Ex t . :Moyenne: Int. : Ext. :Moyenne
------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:------- -------
Septembre 1984 80,3 67,7 74 104,7 50,2 t t ,: 89,2 61,4 75,3Octobre 43,7 27,8 35,8 24,2 26,2 <) r- '} 3/),6 n,J 31,9L _ _ ) 1 1
Novembre 4 0,4 2,2 3 1,7 2,4 3,7 0,8 2,2Décembre 0,9 0,1 0,5 a 0,5 0,2 0,6 0,2 0,4Janvier 1985 a a a a ° ° ° 0 0Février 0 0 a 0 0 0 0 0 0Mars a 0 0 0 0 0 a 0 aAvril ° 0 0 0 a 0 a 0 0Mai 1,7 a 0,9 0 a a 1 ,2 0 0,6Juin 13 17,2 15, 1 0,5 a 0,2 8,8 11,5 10,2Juillet 83,2 74,7 79 36 34,7 35,4 67,5 61,4 64,4Août 232,3 215,7 22lf 141 :192 166,5 199,1 207,1 : 203,1Septembre 332,1 224,5 278,3 244,2:173,2 208,7 302,8 207,4 :255,1Octobre 112,5 56,9 84,7 111 61,2 86,1 112 58,3 85,2Novembre 3,5 2 2,7 a 0,5 0,2 2,3 1,5 1 ,9Janvier 1986 0 0 a 0 0 0 0 0 0Mars 0 a a 0 a 0 0 a 0Mai 0,2 a 0,1 0 a 0 0,2 a 0,1Juin 0,6 1,2 0,9 0 a 0 0,4 0,8 0,6Juillet 0,6 2 1,3 0,5 1,5 1 0,6 1,8 1 ,2Août 172,8 139,2 156 /8,5 14,5 ?l ,6 131,6 103,6 : 117,6Septembre 357,7 243,7 300,7 .dH,5 44 91,2 284,7 ln,2 :230,9Octobre n 163 120 3,7 3,7 n 163 : 120Novembre 11 ,5 11, 5 2,7 2,7 9,3 9,3
------------------ : ------- ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : -------
74,3:
56,1:
65,2:
48,3:
36,8 42,5:
65,6:
49,7:
57,6Moyenne : : : :------------------------------------------------------- - - - - - - -- - - - -- - --- - - - - - - - - - -- - - - - - - ~
Sept.- Oct. 84 62,C : 47,8 54,9 64,5 38,2 51 ,4 62,9 43,3 53,6
de Nov.84 a Mai 85 1,3: 0,1 0,7 0,7 0,5 0,6 1 , 1 0,2 0,6
de Juin a Oct. 85 168,6: 126,5 147,5 118,3 102,5 110, 4 151,5 118,3 134,9
de Nov.85 à Mai 86 o 9· 0,5 0,7 a 0,1 0,1 0,6 0,4 0,5, .de Juin à Oct. 86 103,5: 80,6 92,0 33,5 12 22,7 82,3 59,8 71 ,0
Int. Intérieur
Ext , Extérieur
- \) L
Le r end e men t du p i è ~J e a V,\ r i é a u cou r 5 d e lasais 0 n
des pluies de 1'.:185 de 0, ifi femel Je par piège avec appât
animal et par nuit (FPAN) en Juillet à 4,5 en Août pour
atteindre un maximum en Septembre (16,7) avant de diminuer
en Octobre (5,8). Le nombre moyen de f-'PAN pour cette sai son
pluvieuse (6,8) est 9,3 fois plus élevé que celui de la
saison pluvieuse de 1986 (0,73 FPAN). Il convient également
des i g n ale r que 1es I '.:1 f e me Ile 5 cap tu rée sen 1986 l' 0 nt
été en Septembre (2,7 FPAN) soit 6,2 fois moins qu'en Septem
bre 1985.
Dans la zone d'étude, le piège avec appât animal
s'est révélé peu efficace pour l'échant i llonnage des femelles
d'~ gambiae s.l. 1 l est néanmoins uti le de signaler que
l'efficacité du piège a pu être influencé par les pluies
(assez fréquentes au cours des nuits) et par la proximité
des habitations humaines et des animaux domestiques. Parmi
les femelles capturées, 14,3 et 85,7 % étaient respectivement
à jeûn et gorgées. Les contenus stomacaux de ces femel les
gorgées n'ont malheureusement pas été analysés en vue de
déterminer j'origine du sang ingéré.
4.3.Capture aux pièges lumineux
4.3.1. Rendement des pièges lumineux
L'uti j isation de pièges lumineux placés dans 4
sites différents a permi s de capturer 32 675 feme Iles
d'~ gambiae s.l. durant la période d'étude (tableau 10).
Exprimé sous forme de nombre moyen de femel les par piège
lumineux et par nuit (F.P.L.N.), le rendement varie selon
la zone écologique et dans chacune des deux zones selon
l'emplacement (site) du piège. En plus de ces deux types
de variations, le rendement du piège subit également des
fluctuations mensuelles, saisonnières et annuelles (Fig. 18).
L'examen du tableau ID permet de noter que le
rendement du piège lumineux e s t plus élevé dans les étables
(70,4 FPLN) et à l'intérieur des habitations (53 FPLN) qu'à
l'extérieur (12,9 FPLN) et dans les galeries forestières
(1,06 FPLN). Quelque soit l'emplacement du piège lumineux
le rendement varie de la même façon que le T.A.H. JI est
plus important dans la zone d'eau salée que dans la zone
d'eau douce (Tableau Il) mais é o a l erne n t en saison pluvieuse
qu'en saison sèche (Tableau 10, Il et Fig. 18).
En comparant les résultats obtenus en mi 1 ieu fermé
(intérieur des habitations et étables) avec ceux obtenus
en mi 1 ieu ouvert (extérieur et galeries forestières) on
constate que le rendement du piège lumineux est plus impor
tant dans le premier cas. De même, le rendement du piège
lumineux dans les étables (ovins, caprins) est 2 à 3 fois
plus élevé que dans les parcs à bovins.
A la suite de ces résultats, nous pensons que
le rendement du piège lumineux dépend d'une part de sa loca-
l isation (proximité de l'hôte) et d'autre part de sa b r i llance.
A l'extérieur, les pièges lumineux se sont révélés
mo i n s a t t ra ct ifs à cau s e deI' a t t é nua t ion rel a t ive deI eu r
b r i llance par rapport au mi 1 ieu envi ronnant souvent bien
éclairé par lune alors qu'à l'intérieur et dans les étables,
la lumière se détache plus nettement sur fond noir.
La présence de l 'hôte est cependant importante
car dans une chambre ou dans une étable sans occupants,
le rendement du piège est souvent nul ou très faible.
Le tableau 10 présente également les fréquences
des femelles à jeûn parmi les femelles capturées par les
pièges lumineux dans les différents sites. 96,7 %
3 1 6 10/ 3 2 6 7 5) des f e me Ile s cap t u rée s son t à jeû n, Je s au t r es
'l'ab leau 10
_ 94_
Variations mensuelles et saisonnières du nombre moyen de
femelles d'~ gambiLle s.1. capturées par piège lumineux
et par nuit (F.I'.L.N) selon l'emplacement du piège
: F. l' . L. N: % Aj : F. l' . L. N: ;';, Aj : F. P. L. N: % Aj : F. P. L. N: % Aj6 • .. • • .. .. .... . .. . . . .. ..
-------------------------------------------------------------------------------------------
Septembre 1984 110,3 98,8 68 99,5
Octobre 8,3 64 49 99,3
Novembre 1 ,5 77 ,8 0, 1 100 6,7 93,4 0
Décembre 1 ,4 92,8 0, 1 100 3 , 1 94,6 0
Janvier 1985 0 0 0, 1 100 0
Février 0 0 0 0
Mars 0 0 0 0
Avril 0 0 0 0
Mai 0,1 100 0 0 0
Juin 4, 1 64,4 0, l 0 0,3 100 0
Juillet 43,3 77 , l 14,5 92,5 32,9 84,8 1,8 95,4
Août 238,4 92,8 59,7 86,8 98,6 92 6,5 90,8
Septembre 450,1 98,3 62,3 96,7 829,2 99,6 7,5 95,7
Octobre 27,2 84,1 2,4 100 19,7 65,4 0,4 100
Novembre 8,5 45, l 0,3 100 0,5 100 0,3 0
Janvier 1986 0 0 0 0
Mars 0 0 0 0
Mai 0,2 0 0 0 Û
Juin 0 0
Juillet 84,6 0,9 91,6
Août 93,8 93 139,3 99
Septembre 281 97,6 663,8 99,8
Octobre 99,2 96,5 45,4 98,7
Novembre 2,7 77 , 1 9,3 85,4
------------------------------------------------------- - -- - - -- -- - -- --- - -- - --- - - - - - -- - - ---- ---~: :
TOTAL 53,0 : 95,3 : 12,9 94,9 70,4 98,2 : 1,06 : 93,5: : : . . .. .. .. .. .. . ..----------------------------------------------------------------------------------------------
Sept.-Oct. 84 59,3 96,3 58,3 99,4
de Nov.84 à Mai 85 . 0,5 85,3 0,04 100 l ,8 93,7 0
ide Juin à Oct. 85 : 152,7 95 25,3 92,6 190,1 97,7 3, 13 94,5
de Nov.85 a Lai 86' 2,2 44,2 0,08 100 0,1 100 0,08 0
de Juin à Oct. 86 53,6 96,5 102 99,4
A· Femelles il jeûnJ
c a t é uo r l e s de femelles (gorçJées et qravides) étant très
peu représentées. On peut c c p e n d a n t r erna r q u e r que les femelles
capturées par les pièges lumineux placés dans les étables
comportent des p r o p o r t Lo n s de femelles à jeûn plus élevées
que celles qui ont été capturées par les pièges lumineux
placés dans les autres sites ma l q r é la disponibilité d'un
hôte dans les étables. Cette constatation repose le problème
de savoir si les femelles attirées par 'hôte ont été cap-
turées avant d'avoir pu se nourrir ou si elles ont été unique
ment attirées par les pièges lumineux (Coz et coll., 1971).
4.3.2. Efficacité comparée des captures sur
appâts humains et à l'aide de pièges
lumineux
La comparaison des variations du T.A.H (tableau 9)
à celles du rendement des pièges lumineux (tableau 10) à
l'intérieur et à l'extérieur permet de constater que les
nombres de P.H.N sont généralement plus élevés que les
nombres de F.P.L.N enregistrés aux mêmes périodes. Al' inté
rieur des habitations, le T.A.H moyen est 1,2 fois plus
élevé que le nombre de F.P.L.N., à l'extérieur, il est 3,4
fois plus élevé. Cette différence de rendement a été également
observée dans chacune des deux zones écologiques (tableaux 9
et Il)
D'Août à Novembre 1986, 16 séances de compétition
à l'intérieur d'une case entre un piège lumineux et un cap
tureur servant d'appât ont été effectuées (Tableau 12).
Il ressort des r é s u 1tat s obt enus que 1e rendement du cap
tureur est 1,6 fois plus élevé que celui du piège lumineux.
Cependant, les deux méthodes permettent d'échanti l l o nn e r
essentiellement les femel les à jeûn et la composition en
âge des feme lIes capturées par l'une de ces méthodes ne
diffère pas de façon significative de cel le des femel les
Tableau Il Variations saisonnières et locales du nombre moyen de femel les
par piège lumineux et par nuit (F.P.L.N)
Zone d'eau salée Zone d'eau douce--------------------------------------------------------------------------
1nt. Ext. Etables:Galerie Int. Ext. Etables: Galerie------------------------------ --------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- ---------
Septembre-Octobre 1984 78, b 59 - - 20, 7 57, 5
Novembre 84 - Mai 85 0, 7 0, 02 2, 5 0 0, 1 0, 07 0, 25 0
Juin - Octobre 1985 1 7 2 , 1+ 30,6 198, 3 4, 1 112 14, 8 1 74, 1 1 r 2
Novembre 85 - Mai 86 3,25 : 0, 1 0, 1 0, 1 0 0 0, 1 0
Juin - Octobre 1986 84,9 - 152, 3 - 7 , 3 - 1 3, 5
. .. . .. .. .. .. ..---------------------------------------------------------------------------------------------------------
TOTAL 66, 3 15, 3 82,6 1 , 4 28, 3 8,6 45,6 0,4
Int. Intérieur
Ext. Extérieur
Galerie Galeries forestièresc;:;c:
~ ~-! ,-, -;
~"-I(~ TL'...,. ' ... \
FfJL~~
=:- -' -
'c-T .:........
1+ ~'
i
-+ 7C ,"-1
1t ~-~:: 1,,-,," r,__
1 -,C:-
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1
t : ~. C1
1+ ::::.111
1-
FIF. 18 v ar iat ions rne n sue lle s cie la p luvio mc t r ieet clu nombre cie femelles cl ~, gamhJae sL
par piege lumineux et par n un : FPL\ 1
r-=-C'èf"-""Zfb++.-+-.-+--.--.>--.---+--.-, +-. f?~"'l-"""'''r''''''<f''-~''.jr''''''' ~ .•---::p.-+-.-.--+-.-.!.•--+--.--+-.c
c:; »,
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1 :J 1
150
~'SC;
3,=,r=
pl uv iorriètr ie
o.-' t,) '7 <4 c::
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1Qv 9 lC: 1 ')... -:- .:... c::: F- - i 8 r-.
':;' l_,
[j~
rD précipitations -.- FPL~ interieur
.s:"'-'
98
obtenues par l'autre méthode (nous y reviendrons). De plus,
le rendement des pièges lumineux comme celui d e s c a p t u r e u r s
(appât humains), varient dans le mêm(~5(~IlS selun la zune
é col 0 ~ i Cl u e, 1o jeu de p i q Ci r e, 1e mu i s,la sai son et l' an née.
4.4. Lieux de repos d'A. gambiae 5.1.
Quatre méthodes ont été utilisées pour identifier
les 1 ieux de repos des femelles d'~ qambiae~
- Récolte après pulvérisation de pyréthrine dans
les cas e sIe ma tin
- Capture à l'aspirateur à bouche dans les habita
tions Je jour
- Capture par pièges de fenêtre la nuit
- Capture dans les abris extérieurs le jour.
4.4.1. Récolte après pulvérisation de pyréthrine
1 917 cases ont été visitées pour la récolte de
la faune résiduelle matinale au cours de l'étude.
Les résultats obtenus sont exprimés sous la forme
du nombre moyen de f erne Iles par case (F. C) qu i représente
la densité anophélienne au repos dans les habitations pendant
la journée (D.R.I). Ici, le terme de case correspond à une
pièce d'une habitation qui en compte un nombre plus ou moins
important. Le nombre moyen d'occupants (habitants) par case
est de 2,4 pour la zone d'étude et de 2,5 et 2,3 pour respec
tivement la zone d'eau salée et la zone d'eau douce.
La O.R. 1 dans la zone d'étude qui s'élève à 5 F.C
pour la période d'étude et à 5,8 et 3,2 F.C pour respecti-
vement les zones d'eau salée et d'eau douce varie selon
les saisons (tableau 13). Elle augmente, en effet, progres
sivement à partir du début de la saison des pluies (Juin)
Tableau 12 Résultats des 16 séances de compéti~ion entre un captureur et un piège
lumineux à l'intérieur d'une case
Loca lités Août Septembre. Octobre Novembre TOTAL . P.H.N. . . . . .-----------------------------------------------------------------------------------------PHN : FPLN PHN : FPLN : PHN : FPLN PHN : FPLN PHN : FPLN : FPLN
----------------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- --------
AFFINIAM 254 95 204 194 130 36 4 2 : 148 81,75 : 1 , 8
----------------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ---------
TENDIMANE 25 1 9 6 7 15,5 : 13 1 r 2.. .
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
DIAGOBEL 206 32 647 380 186 178 2 3 : 260,2 : 148,2 1 , 7
-----------------~-------7-------7-------~------------ - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - - - - - - - - - 7 - - - - - - - - -
KANDIOU 116 211 : 116 : 211 0, 5
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
TAKEME 74 2 1 128 40 o 1 1 o 50,75: 1 5 r 5 : 3, 3
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
OUSSEUK 28 47 28 47 0, 6
-----------------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-----------------. . . . . . .TOTAL : 139,7: 41, 7 : 224,6: 174,4: 80, 5 : 55, 5 : 2 , 3 1 r 7 : 125, 7 : 79, 1 : 1 , 6
-----------------.------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ---------
PHN/FPLN 3, 3 1 r 3 1, 4 1 r 3 1 , 6
~
-:;
100 -
atteint son maximum en Septembre et décroit rapidement dès
Octobre. En saison sèche, les recherches sont infructueuses
dan s 1a ma j 0 rit é cles cas es (F i Ç). 19).
Le tableau 13 donne également les pourcentages
des femelles gorgées et les rapports entre les femelles
gorgées et les femelles gravides. II permet de constater
que les femelles q o r q é e s constituent la fraction dominante
de la faune anophélienne résiduelle (65,8 % de l'effectif)
Par rapport aux femelles gravides, les femelles gorgées
sont en généra 1 auss i nombreuses dans 1a faune rés i due Ile
au début de la saison des pluies (Juin et Juillet), plus
abondantes durant le reste de la saison pluvieuse (d'Août
â Octobre) et en nombre plus faible au début de la saison
sèche (Novembre-Décembre).
Dans l'ensemble, les femelles gorgées sont plus
abondantes que les femelles gravides en saison pluvieuse
et moins abondantes en saison sèche.
Pour une durée de maturation des ovaires égale
à 2 jours, 1e rapport feme 11 es gorgées/feme lIes grav ides
en saison pluvieuse indique une exophi 1 ie partielle au cours
du cycle gonotrophique. En saison sèche en 1985 et 1986,
il traduit une endophi 1 ie totale accompagnée d'une rétention
de ponte chez les femelles gravides. Ces observations sont
valables pour chacune des zones écologiques.
Les femelles à jeûn sont faiblement représentées
dans la faune résiduel le. Cela semble provenir d'un important
mouvement de sortie de cette catégorie de femel les qui quittent
les habitations avant le lever du jour (tableau 14).
4.4.2. Capture par les pièges de fenêtre
De Juin à Novembre 1986, 99 séances de captures
à l'aide de pièges de fenêtre ont été effectuées et 4 470
femel les d'A.gambiae s.l. récoltées. Les résultats obtenus
Tableau 13
- 101-
Résu l t a t s des collectes de femelles d'~ gambial' s i L. apr0s
pu l.vv r Lsa tLo n de p y r c t h r Lnc d a ns les hub i ta t f ons (D.R.I)
Zone d'eau s al Pl' Zone d'eau douce Zone d'étude:-------------------------------------------------------------------------
:Go/Gr
: :Go/Gr
: :Go/Gr1). J{. 1 % Go D. J{. l % Go 1>'IC 1 % Go
---------------------------------------------------------------------------------------------
Septembre 19~4 3,5 83,7 11,2 3 75,8 4,6 3,4 ~ 1,4 8Octobre 12,8 74,5 4,8 15,7 86,2 7,1 J 3,7 79 5,6Novembre 0,2 7,7 0, 1 0,6 60 3 0,3 30,4 0,7Décembre 0,4 50 1 0,4 14,3 0, l 0,4 36,~ 0,6Janvier 1985 0,02 100 Cl 0 0,01 100 0Février 0 0 0Mars 0 0 0Avril 0 0 0Mai 0 0 0Juin 0,2 52,6 1 , 1 0,04: 0 0 0,2 50 1Juillet 6,1 35,7 1 ,3 0,3 53,3 1 ,3 3,9 36,4 1 ,3Août 14,6 58,9 3,5 5,7 71 ,6 4,2 12 60,6 3,6Septemhre 2J 72,2 5,3 12,5 67,7 3,2 19,5 71,2 4,7Octobre 6 45,2 0,9 9,9 73,6 3,4 7,1 57 1 ,5Novembre 2,4 38,5 0,7 O,~ 52,2 1,2 1,8 40,4 0,8Janvier 1986 0,03 50 a 0,03: a 0 0,03 33,3 1Mars 0,03 100 a a 0,02 100 aMay 0,07 100 a a 0,05 100 0Juin 0,4 76,2 3,2 a 0,3 76,2 3,2Juillet 1 ,3 74,6 2,9 0,2 50 1 1 73,3 2,7Août 23,9 71,4 5,3 1,4 75,9 4,4 16,4 71,5 5,3Septembre 31 63,2 4,7 19,6 72 3,1 27,1 65,4 4,1Octobre 15 59,9 3,1 0,6 60 1,5 9,6 59,9 3,05Novembre 3,2 56,9 1 ,9 1,1 52,2 1 ,3 2,5 56,2 1,8
Moyenne 5,8 63,7 3,5 3,2 73,7 3,6 5 65,8 3,5-------------------- : ------- : ------- ------- : ------- : ------- ------- : ------- : -------
Sept. - Oct . 84 8,2 76,5 5,7 9,4 ~4,5 6,6 8,6 79,4 6
de Nov.~4 à Hai ~5 0,1 36,8 0,7 0,1 33,3 0,6 0,1 35,5 0,7
de Juin à Oct. ~5 9,4 60 2,9 5,5 70,2 3,4 8,2 62,1 3
de Nov.85 à Mai 86 0,7 40,7 0,9 a ') 50 1 , 1 0,5 41,9 0,9, L
de Juin à Oct. 86 13,1 65,3 4,3 4,3 71 ,5 3 10,3 66,2 4, 1
D. R.I
Go
Gr
Densité des femelles d'A. gambiae s.l. au repos à l'intérieurdes habitations
Femelles gorgées
Femelles gravides
pluviométrie
FIG. 19 variations mensuelles ùe la pluviornetr ieet de la de nsit e des femelles dA. gambiae sI.
au repos a l Interieur (DRI 1. DRI
~c::
L....-
"7 r,
c::-'
2C
l)
T
~" \,'.,'-.'"' ~"'"".-+_.-+-+--+--+-+-+-+-+ f"_--?f7-X-"C-=lf':H'""O--1'-!:(
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50
151i1im • lü-~t~1f.t~~f&~~il r~~~l.~~- ~, \
150./\ ~~~.œ\ ~{ÎlII_ \ 1
,-::1' c" . - -o. \ 1
:,",';;;'l~ S.c =~ _ R., _~_3=E - , 1
le~J ~~~~tc;:-o-t:"i:HI 1 ~:t:Ç::,;I~~~"III{
100
350 T
1
1
3CO rj
"C::(', I..:.- '-, :
i,1
200 +
9 1Cl 11 12 2 /;..., c::. 6 -,( 8 9 10 11 12 ~,
L 3 4 c::~' 6 7
J 5 9 1 '~I, \./ MOIS
~n precipitations -+- densité au repos =:r--.:
Tableau 14 Variations du nombre moyen de femel les d'~ gambiae ~ par piège
de fenêtre et par nuit CF.P.F.N), fréquences des femelles à jeûn CAj)
et des femelles pares CP)
Zone d'eau salée Zone d'eau douce Zone d'étude
------------------------------------------------------------------------------------FPFN : % Aj : Exam.: % P : FPFN : % Aj : Exam.: % P FPFN % Aj Exam.: % P
--------------------- ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------ ------
97 : 171
88)9: 6
99,7: 83
99,3: 132 38) 6
5 1 ) 8
1 1 , 2
o
: 00
o
oo0 - 0 - 0, 05 :
0 - 0 - 0
1 50 4 25 1 8, 3
0, 5 100 0 - : 185
0 - 0 - 5 1
0 - 1, 5
o
38,6
1 1, 4
51, 8
: 100
1
6
o
83
132
167
Juin 0,06 : 0
Ju il let 0
Août 24, 7 99, 3
Septembre :264,1 99, 3
Octobre 71,4 99, 7
~ovembre 1 , 5 88, 9
. .. .----------------------------------------------------------------------------------------------------------
TOTAL 6 1 , 1 99) 2 3 8 ~I 30, 6 0, 3 66, 7 : 4 25 45, 1 99,2: 393 30, 5
::::;',Jo;
exprimés e,UlIS lit f o r me du riomb r e mo y e n de femelle') par p i è q e
de fenf~tn~ ct p a r nuit (J-'.P.F.N) mon t r o n t que le r e n d erue n t
des pièUes ilUUlllentc dU c o u r s de la s a l s o n p l uv i e u s o , a t t e l n t.
sun ma x l mum en Septembre et diminue à p a r t Lr d'Octobre
Ct ab l e a u 14).
I_'examen du tableau 14 montre que 99,2 'J" des femel
les capturées par les pièges de fenêtre sont à j e ûr», Les
femel les gorgées et gravides ne représentent dans chaque
cas que 0, 4 'i, deI' e f f e ct if. Cet te dés e r t ion ma s s ive des
feme Iles n'ayant pas p r i s de repas de sang exp 1 i que en
partie les différences observées entre le T.A.H â l' inté
rieur et la D.R. 1 (Fig. zo».
La comparaison de la D.R.l et du nombre de F.P.F.N
aux mêmes périodes en ce qui concerne les femelles gorgées
et les femelles gravides permet de constater que la D.R.t
est plus importante. il convient cependant de signaler que
le nombre de femelles qui quittent les habitations avant
le lever du jour est probablement plus élevé que le nombre
de F.P.F.N. En effet, des femelles peuvent sortir en emprun
tant d'autres issues notamment le matin avant les séances
de pulvérisation de pyréthrine.
Les variations de la D.R.I. d'une saison à l'autre
au cours de J'année sont très importantes mais pour la même
saison d'une année à l'autre, elles sont très faibles
(tableau 13).
Les variations de la D.R.1. sont directement liées.
à l'jntensité des précipitations. L'observation de la figure
19 permet de noter l'existence d'une corrélation positive
entre la D.R.I et la pluviométrie. Cette corrélation est
plus nette au cours de la saison pluvieuse de 1986 Que celle
observée entre le T.A.H et la pluviométrie ou entre cette
dernière et le nombre de F.P.L.N (Fig. 17 et 18).
nombre defe melles
Fig. 20 comparaison du taux dage ss iv ite avecla densite au repos 1 a 1intérieur l.
......c<r.
\\\
1
\i\•
1
•{~11
1 \
/••\
\
•·1,1 \, l
i \i \Il
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•"/
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I\ ,1
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o 0 i ..........e .-.--.---.-.----..".-----o~~ 1 1 i --:c,.~.--._-.-.-.-.-.-~, ! 1 ----
sc
100
150
200
250
350 T
t300
a 10 1 1 12 1 2 -;-....:1 5 '" 8 9 l '-'. : 1 1 -; ]
~, <: Li h -; ~ ....., 1( ! 1 MOIS.-' J 1 ~ ; , 4- - ~ -,'~' Ij - , ..-'
1984 1985 1986
-0- (!'?r,:it':' au repos -.- taux ij'age,:,sil/Hé
lÙb -
La D.R. 1 subit de légères variations en fonction
des zones écologiques et des variations parfois importantes
selon les vi llages dans la même zone (tableau 13). Il existe
également des variations d'une case à l'autre dans le même
vi J lage voi re la même concession. Le nombre d'occupants
oui es d i me n s ion s des cas es n' exp 1 i que n t pas t 0 u j 0 urs ces
variations. D'autres facteurs interviennent dont la nature
du toit des habitations, les femelles d'~ gambiae ~
étant plus fréquentes et plus abondantes d'une manière géné
rale dans les habitations avec un toit de chaume.
Dans l'ensemble, la D.R.I est plus faible que
le T.A.H à l'intérieur enregistré aux mêmes périodes (Fig. 20)
Il a p p a r a i t ainsi qu'en saison pluvieuse, la majorité des
femelles endophages quittent les habitations avant le lever
du jour. Il n'en est pas de même en saison sèche, période
de faible densité anophélienne où la différence entre le
T.A.H et la D.R. 1 est très faible Ct a b l e a cx 9 et 13).
4.4.3. Capture à 'aspirateur à bouche
Les feme Iles capturées à l' asp i r a t e u r é t a i ent
surtout recherchées pour les études cytotaxonomiques. Ce
type de capture a cependant permis de remarquer que la
D.R.I le matin était semblable à celle enregistrée à divers
mÙI'II~I\t de 1a journée.
Les femel les récoltées par cette méthode n'ont
pas été prises en compte pour le calcul de la D.R. 1.
4.4.4. Recherche des femel les au repos
à l'extérieur
Des recherches infructueuses de femel les et indices
d'A. gambiae~ ont été effectuées entre Novembre 1984
et Novembre 1985 dans les abris extérieurs proches des
lu / _
habitations humaines. Seules 6 femel les ont été capturées
sur des feui 1 les de râniers servant de toit à une cuisine
sans mur. [1 convient cependant de signaler que nous n'avons
pas cherché systématiquement ~ gambiae ~ pendant la
saison pluvieuse dans la végétation basse à proximité des
gîtes larvaires où les femelles exophiles peuvent trouver
des lieux de repos adéquats. Par contre en saison sèche,
nous avons cherchè, en vain, dans les galeries forestières
et dans les différents endroits susceptibles de servir d'abris
à ~ gambiae s.l.
4.5. Age physiologique des femel les
d'A. gambiae s.l.
4.5.1. Age physiologique moyen (taux
moyen de parturité)
La fréquence des femel les pares a été étudiée sur
12902 specimens soit 18,1 % du total des femelles d'A. 9am
b i a es. 1. cap t ur é es. Let a u x moyen de par t uri t é en reg i st ré
pour l'ensemble des femel les examinées est de 48,1 %. Ce
taux varie selon la zone écologique et dans chaque zone selon
la saison (tableau 15) et la méthode d'échanti llonnage
(tableau 16).
D'une façon générale, il existe dans la vallée
du marigot de Bignona une corrélation négative entre les
variations du taux de parturité et cel les des densités
d'~ gambiae s , I . (fig. 21 et 22). C'est ainsi qu'à l'aug
mentation du T.A.H de la population anophélienne correspond
une diminution de la fréquence des femel les pares et inver
sement. Cependant, cette corrélation n'est pas parfaite,
c'est ainsi qu'au cours de la saison pluvieuse de 1985,
le T.A.H maximum est enregistré en Septembre mais le taux
minimum de parturité l'a déjà été en AoGt.
Tableau 15 Variations saisonnières et locales de la fréquence des femelles paresd'A. gambiae s. 1.
_________. _._·_-0 .__
% ppares
Zone d'étude
LI i s séq .
douced'eauZonesaléed'eauZone
!. ...IDlsseq.
·1
1'11
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52, 1
70,5
73,4
77,4
48,8
74
192
207
1078
4147
105
282
248
4309
7958
50,9
54,7
81, S ;
88,9 1
324
9
22
46
637
3266
2552
1111
46 : 100111
1395 :111
8 111111
1111
18 111
1 1 1 1 1-------T------I-------r--------r-------T--------~
1 1 1 1 11 1 : 1 11 1791 1 54,8 112902 1 6298Il! 11 1 11 1 1 1
36,9
50,9
72, 7
46,8
72, 3
68, 766
189
146
1354
2752
4507
96
260
202
3672
5406
1986Novembre
Novembre 84 - Mai 85
Novembre 85 - Mai 86
TOTAL
Juin - Octobre 1986
Juin - Octobre 1985
111
. 1 1---------------------------r---------r--------r-------1 11 1
1 9636 1! 1
11
Tableau 16 Variations de la fréquence des femelles pares selon la méthode d'échantillonnage
(de Novembre 1984 à Novembre 1986)
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0. . . . . . . . . .Zone d'eau salée Zone d'eau Zone à'
% P~ombre :Pare
Nomb r e :: Examiné :
.% Pi\ombre :
Pare~ombre :
: Examiné :'! PNombre :Pare
Nornbr e :: Examiné :
~éthodes d'échantillonnafe
0 ------------------------- 0 0 .- 0 0 0 0 0 0 0 0. . . . . . . . . . .
Appâts humains : Intérieur : 3609 : 1643 : 45,5 : 1340 : 701 52,3 : 4949 : 2344 47,4:
Extérieur : 2011 954 47,4 : 833 : 417 : 50,1 2844 : 1371 : 48,2: : :
Faune résiduelle : 1841 933 : 50,7 : 376 : 261 : 69,4 : 2217 : 1194 : 53,8:
Piège lumineux : Intérieur : 926 399 : 43,1 : 411 : 199 48,4 : 1337 : 598 : 44,7: : : : : : : : :
Extérieur : 248 : 101 : 40,7 : 67 : 44 65,7 : 315 : 145 : 46,0: : : : :
Etables : St l 8 : 334 : 60,9 : 222 : 160 : 72,1 : no 494 : 64,1: :
Galerie forestière: 64 : 24 : 37,S : 13 : 8 : 61,5 : n : 32 : 41,5:
Piège de fenêtre : 389 : 119 : 30,6 : 4 : 1 : 25,0 : 393 : 120 : 30,5
:-------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------;---------:---------:---------:---------:
Total 9636 4507 46,8 3266 1791 54,8 12902 6298 48,8:-------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:-----_.---:---------:
Total : Appâts humains 5ô20 2597 46,2 2173 1118 51,4 7793 3715 1 - --+ 1 , 1
--------------- -~--------
c~
FIG. 21 Variations du taux de par t ur ite etde la densite de femelles agressives dans la
zone d'eau salée% pares densite
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20
10
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30
60
100
90
80
70
1984
-0- Taux de parturite
1985
-.- Densité agressive
1986
densité
FIG. 22 Variations du taux de part ur ite etde la densité de femelles agressives dans la
zone d eau douce% pares
j ,:l:J,.... ~~I,)
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100
250
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1984
-0- Densité agressive -e- Taux de par tur ite
1985 1ge6
IlL --
4.5.2. Variations saisonnières du taux
parturité
La fréquence des femelles pares diminue au cours
de la saison pluvieuse, le niveau le plus bas est observé
en Août ou en Septembre. ~lle augmente à partir d'Octobre
e t est généralement supérieure à 50 'f, au début des saisons
sèche et pluvieuse (tableaux 17 et 18).
La diminution de la fréquence des femel les pares
en saison pluvieuse est directement liée à l'afflux impor
tant et cont i nu de jeunes feme 11 es.
La fréquence de femelles pares varie de façon
significative d'une saison pluvieuse à la suivante par
contre, la différence entre les taux de parturité enre-
gistrés durant les saisons sèches de 1985 et 1986
est imputable au hasard. Les taux de parturité d'~ gam
biae s.l. quelque soit la méthode de capture évoluent de
la même façon au cours des différentes saisons (tableaux 17
18, 19 et 20)
4.5.3. Variations du taux de parturité
selon la méthode de capture
L'examen du tableau 16 permet de constater, d'une
part, que les femelles capturées dans les étables (pièges
lumineux) et celles collectées dans la faune résiduelle
sont significativement plus âgées que les femelles capturées
par les autres méthodes et d'autre part, que la différence
entre les taux de p a r t u r l t é des femelles capturées dans
les étables (64,1 %) et dans la faune résiduel le (53,8 %)
est significative. Par ailleurs, les taux de o a r t u r Lt é des
femel les capturées par les autres méthodes (appâts humains
et pièges lunlineux) sont comparables. La fréquence des
Tableau 17
- 113 -
Va~iations saisonniè~es et locales du taux
de pa~tu~ité des femelles d'~ gambiae s.l.
captu~ées su~ appâts humains
Mois· Zone dl eau sa 1ée . Zone d'eau douce. Tota 1· . .------------------------------------------------------------------------: Nb r e : Nb r e :: Exam. : Pa r e s :
o p: Nb ~e: Nb r e :'Ô
: Exam. : Pa r e s :(J p: Nb ~e: Nb r e :'ô
: Exam. : Pa~es:
· .. . .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. ..--------------------------------------------------------------------------------------------
Novemb~e 19E4 34 21 61 , 7 19 19 lOO 53 40 75,4Décemb~e 8 7 87,5 1 1 100 9 8 88,8Janvie~ 19 E5 0 0 0Fév~ie~ 0 0 0"'la ~ s 0 0 0.Av~ il 0 0 0Mai 7 7 100 0 7 7 100Juin 68 56 82,3 1 0 0 69 56 82,3Ju il 1et 673 421 62,5 157 91 57,9: 830 512 61,6Aout 1085 393 36,2 516 176 34,1 : 1601 569 35,5Septemb~e 1171 603 51,4 681 346 50,8: 1852 949 51,2Octob~e 527 359 68,1 383 295 77 910 654 71 ,8Novemb~e 19 9 47,3 1 1 100 20 10 50.Janvie~ 1986 0 0 0:Ma~s 0 0 0Mai 1 0 0 0 1 0 0Juin 3 2 66,7 0 3 2 66,7Juillet 15 10 66,7 4 3 75 19 13 68,4Août 712 245 34,4 99 42 42,4: 811 287 35,4Septemb~e 746 182 24,4 291 131 45 1037 313 30,2Octob~e 455 207 45,5 12 6 50 467 213 45,6Novemb~e 96 75 78,1 8 7 87,5: 104 82 78,8
Total 5620 2597 46,2 2 j 7J 1118 5 l ,4: 7793 3715 47,7.. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. ..-------------------------------------------------------------------------------------------
r~uv. 84 é1 "'1 él i 85. 49 35 71 ,4 ~O 20 1(JO 69 55 79,7
Juin cl Oct. 85: 3')24 !tU 2 S2 InH 908 52,2: 5L62 :2740 5L, 1
Nov.E5 il LO l) L, 'i 100 LI 10 47,6Mai 1 (H; b
Juin à
Oc l . EG 1911 6L,6 11,4 L,Oh IHL /44,8: nl7 82H 15, /,
: : :.. _---- ._-,---- -----_.-- - ---.._._-~---- -
- 114 -
Tableau 18 Variations saisonnières et locales du taux de
parturité des femelles d'~ gambiae ~
collectées après aspersion de pyréthrine
·r-----~------~-----~-----1 l , 11 ! 1
: % P~~amin~!Pares: % P
11
Zone d'eau salêe 1 Zone c:'eau douce11..........- - - - - - - - - - - .. ,- - - - - - - r - - - - -'r - - - -,- - - - - ï ... - - - ..
: 1 1 1 11 1 1 1 1iEx am i o è ' Pa r e s i % P iEx arn l J. a r e .i 1 1 1 1, "
Total
47, 5 4
46,7 43
39,9 78
75,7 1 57
77,3 1 6
1
48
47,(;
83, ;,
83, ";;
96, )
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78, l
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174
154
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83, 3
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100
100
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30
234
86
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721
39
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280
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85
86
- Octobre 86
84 - Mai
- Octobre 85
85 - Mai
uin
uin
uin
u il 1et
1111111
hO,8 1 44:11
62,6: 395 :1581 1
91,6 1 218 11121 1
72 46 ;53,9 13, 10 76,9: 85 : 561 l , 1 1 1 l ,
-------------------~-------+-----~----~-----·I------~------~------~-----~-----1 Iii 1 ! j 1 ;
OTAL : 1841 : 933 : 50,7 : 376 : L61: 69,4 : 2217 : 1194 : 53,0--- -- __ - - 1__ - -- __ -1- - - ~. -l .. J L i .L .L _ •. .
1 1 : 1 l , ! 1
: 27 : 23 05,2 21: Li 1 1 0 0 48 441 1 1
1359 49,8 183 1 11-5 68,3 904 14841 1
: 44 77,2 7 6 85,7 6411461 47,8 152 ~9 65,1111
ai
ctobre
oCt
ov.
ov.
ovembre
.e p t ernb r e
Ta 81e a u 19 Varlatlons saisonnières et locales du taux de paturlté et de l'indice sporozoitlque (1S)
des femelles d'A. qambiae s.l captur~es par les pièges lumineux ~ l'intérieur et ~ l'exté-
l'leUr des habitations.
......
......V"
1
1 ~one d'eau sa lée - - T--- -zr:" d 'eaudou ce 1 :n~ ~ : étude
------------+--------r---r----r~-~---.~-~ r .----
1 ! Exam. Pares o~ P 15 bam Pé3res u~ P 15' Exam Pares o~ P 15\ --_._- ----+ ------ ---. --------- _.- -_.. -~~~~_ .._.+-~--+----I
No,embre 1984 \ Irrr.ér i eur 1 15 15 100 o' 0 " 15 100 0a :
Min 1985 Exténeur 0 0 0----------------------- --------j------+------ ---_._.+---- ---- ---- - .._--~_._-- ---- ._-- ----+----+----\
JUln è Oc~oOre Int~rieur R19 284 45,9 0 370 175 47,3 0,54 q89 459 46,4 0,20
1985 ~xtérleur 248 101 40,7 0 S7 44 65,7 0 31~ 14~ 4R 0-------------- --- _.--- _.•.._--_. _.- ------ -_.- ---_... __ ... ._- - ._---- ....._- - -_. __ . - -_._------- _._--_._. --
i1
Novembre lq85 Tntérleur 18 11 72,2 0 0 18 13 72,2 0 1
è 1 1
., - 1:.106 1 Extpneur 0 0 0_____________+- -r- . . - _._. ._ ------ ----.. - --------1-------------
~Uln è 8ctobre Intérleur 253 79 31,2 0,79 41 24 58,5 2,43 294 103 35 1,02
198r-:: Exténeur - - -1
, 1qB c Intérleur 21 8 38,1 4,76 0 21 8 38,1 4,8 1,'DvernOrE: __ ')
Extérieur - - -,
-------------""""'+-------t-'-----+------ f-- ~" _+ i --t -+ +-_---1,
Intérieur li 926 399 Ll3, 1 0,32
1
' 411 199 48,4 0,72 il 1337 598 44,7 0, 4~
Total ,1Extérieur 248 101 40,7 0 R7 44 65,7 0 , 315 145 46 0
_________ . __ .-0 __ • . __ .•. __ . __ . : . __ --. _ .. _ . _ ..• --. -~---- .- -- __- 1. -.. --- - - - _ .....-_. ._-'-__--'
F:xôc ~o~hre de Çemelles examlnées D;'; P pourcentage rie femelles pares 15 indice sporozoitique.
Tableau 20 Variations saisonnfères et locales du taux de parturité et de l'indice sporozoTtique(I.S)
des femel les d'A. gambiae ~ collectées par les pièges lumineux dans les étables et
les galeries forestières
>-'
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o
o
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o
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o. 1 . 1va e r, e 1
1
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o
1985
1986
1985
1986
à
Octobre
Octobre
TOTAL
Novembre
Juin
Juin à
Novembre
Novembre 1984 à
Ma i 1985
._.- - .... _.--_.__.._- '-",--" - _..__._--,-----------------.__.... ,- _...... ----,------------------_._---
: : Zon<;j dl eau sa 1ée : Zone d'eau douce : Zone dl étude---------------------~---------~----_·~------I------------~-----------------------~------------------ _
1 1: 1 1 l , 1 1 1 l , 11 1 '.. 1 plo plI Si,.. 1plo plI S lE 1 plo P 11 1 c xarn . 1 ares, 'li l ' Icxam'I ares, 'li l ' I·xam. 1 ares, 'li 1 I.S.1 1 1 1 1 1 J 1 1 1 1 11 1 Iii 1 1 1 1 1 1 1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -1- - - - - - - - - - 1- - -' -. - - -i - - - - - -1-' - - - - - -; - - - - - -t - - - - - + - - - - - t- - - - - - .. 1- - - - - -; - - - - - - + - - - - - t- - - - - - ..;- - - - _.1 1 1 1 1 1 Iii 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 l , 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 Iii 1 11 Etable Il •. 11 73 Ib5,8 1 0 1 51 51100 10 '116 1 78167,21 1 1 1 1 1 l , Il! 11 G 1 . 1 0 1 1 1 1 0 1 1 1 1 0' 11 a e rie 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1_____________________ ~ ~-.- ~------~-----~--- - - ~ - - - - - L ~ ~-- ~ L-- ~ ~ _1 1 1 1 1 : 1 1 1 1 1 1 1
: Et a b 1e :2 3 1 : 1 5 2 : 6 5 , 8 : 0 : 1 8 1 : 1 3 5 : 7 4 , 6 : 0 : 4 1 2 : 2 8 7 : 6 9, 7 :1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
: Galerie :J3: 24: 38,1 : 0 : 13: 8 :61,5 : 0 : 76 : 32 :42,1 :1 1 1 1 1 : 1 1 1 1 1 1 1
---------------------,---------,-----,------,-----,--- - - ~ - - - - - r - - - - - r - - - - - ~- - - - - , - - - - - - r - - - - - r - - - - - ~ - - - - -
Il! 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Etable 1 0 1 l , 1 1 1 1 1100 1 1 1 1 1 1100 1
1 1 1 1 1 1 1 1 l , 1 1
. 986 " 1 i 1 0 1 0 1 0' 1 1 1 IiiMa 1 1 1 Ga 1e rie 1 1 1 0 1 1 1 1 1 : 1 1 1 0 1 0 1 0 ,_____________________ L L ~ L ~ ~ L L ~ ~ L L ~ ~
1 i 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 Iii 1 1 1 : 1 1 1 11 Etable 1 141 1 55139 1 0 1 34 1 18152,9 :2,94 1175 1 73141,7 10,57l ,! 1 : 1 1 1 1 1 1 11 Ga 1e rie i - 1 : 1 1 - 1 1 1 1 _ 1 1 1
1 1: 1 1 1 1 1 1 1 1i 1 1: 1 1 1 1 1 1 1
---------------------~---------r-----~------~-----,-----T-----r-----r-----~-----,------r-----r-----~-----
1 Iii 1 1 1 1 1 1 1Etable: 64: 54:83,1: 0 : 1: 1 :100 : 0 : 65 : 55 :83,3
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1" l . 1 1 l 'Iii 1 1 1va e rie 1 - 1 1 1 - 1 1 1 1 -'- 1 1 1_____________________ L L ~ L .i L L L ~ J L L ~ _
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11. 1 1. 1. : il' 1 1 1 1 1
l:table 1 548 1 3341 bO,9 ! 0 1 2221 160 i 72,1 10,451770 1 494164,1 10,1)1 1 : i 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 l, 1 1
64 1 24 1 37,5 1 0 1 13 1 8 161,5 1 0 1 77 1 32,41,5 1
1 1 1 : ! 1 1 Iii 1---~- 1 .. 1 1 1 l , J -l 1 1-.---
- 111
f e mo l 1c" Pil r e s p a ri Il i cel l ~~ s q LI i q LI i t t e n t 1(~S Il dU i ti 1 t i (1) ~,
a v ant. le l o v e r du jour est l a plus fa i b l e . Cependant, pour
les mêmes périodes de c a r.t u r e (de Juin é'l Octobre), le
t au x de parturité de ces femelles (29,2 'i,) est c omp a r a b l e
à celui des femelles c a p t u r é e s sur a o p â t s humains à l'exté
rie u r ('2 <J , 4 'i,) ma i s s i çJ nif i Cil t ive me n t p l LI S fa i b l e que cel u i
des f eme I Le s capturées sur a p p â t s humains é'l l'intérieur
(37,L, '1,).
De ces observiltiuns,
les remarques ci-après
est possible de faire
la tendance à l "e ricio p h a q l e des femelles d'~
galllbiae s.l. signalée plus haut n'est p a s liée à l'âge
des femelles.
la compos i t i on en âge des f e rne 11 es capturees
aux pièges lumineux est c ornp a r a b l e cl celle des femelles
capturées sur appâts humains dans les mêmes sites (Inté
rieur - Extérieur).
la composition en âge des femelles capturées
au cours de la nuit à l'intérieur et à l'extérieur des
habitations et celle des femelles collectées dans la faune
rés i due l I e font penser que la fract ion endoph il e des popu
lations d'~ gambiae s.l. est constituée en majorité de
femel les très âgées.
l'âge moyen des feme l l es capturées dans les
étables fait penser également que ces étables servent pro
bablement de lieux de repos à la fract ion endophi le des
populations, la relation entre une probable zoophi 1 ie et
l 'âue des femelles n'étant pas vérifiée.
4.5.4. Variations locales du taux de
~rturité
La fréquence des femel les pares est significative
ment plus élevée dans la zone d'eau douce (54,8 %) que
l l h -
li <l Il S celle d' e a u s a 1é e (4 b ,H '!,). Ct! t t e v il r i il t i 0 Il dut a U x
Je pa r t u r l t é est J'urH! fd(,:()11 lJôllôrélle o b s o r v é e chez l e s
femelles collectées par c h a c un e des méthodes ut il i sées
et a u cours des di f f é r e n t e s s a i sons de l'étude. Elle peut
é q a i eme n t être associée ,'1 celle du T.A.H décrite plus h a u t
(voir 4.1.2.) qui est liée aux (jÎtes larvaires d'~ ~
b i ae s. 1. Il est cependant utile de signaler que des varia-
tions locales de la fréquence des femelles pares sont
observées d'un village il l'autre à l'intérieur d'une meme
zone (tableau ~l). C'est ainsi que les taux de parturité
des femelles enregistrés à Takème sont significativement
plus élevés que ceux observés dans les autres vi 1 layes dont
Ousseuk situé dans la même zone. Dans les vi lIages de la
zone d'eau salée, les différences entre les taux de partu
r i t e des femelles collectées dans la faune résiduelle
comme cel les des femel les capturées sur appâts humains à
l'extérieur sont significatives. Elles sont par contre,
imputables au hasard chez les femelles capturées sur ap
pâts humains à l'intérieur des habitations.
Dans l'ensemble, les taux de p a r t u r l t é des femel
les d'A. 9ambiae s.l. sont plus élevés dans les vi lIages
de la zone d'eau douce que dans ceux de la zone d'eau salée.
La situation et le nombre des gîtes larvaires dans chaque
zone écologique voi re dans chaque vi lIage qui expl iquent
les variations locales du T.A.H ne suffisent pas pour celles
du taux de parturité. D'autres facteurs
doivent intervenir.
non identifiés
4.5.5. Variations horaires du taux de
partur i té
Les variations horaires de la fréquence des femelles
pares ont été étudiées chez les femelles capturées sur a p p à i. s
humains au cours des saisons pluvieuses (de Jui 1 let à Octobr~).
L'examen du tableau 22 permet de noter que la frequence
Tableau ?1 : Variatlons d'un village è l'autre du TAH, du taux de parturlté et de 1'15
des femelles d'A. qRmhtae s.l.
. -~-- ....... -- ----- - -._------------- _. --_._~
Appâts hum"1ins Appâts humairis Appâts hUr'lains Faune réslduelle',térF" ,~ r:tprie' --~ Tata'
TAH 01, P r5 TAH SI, P 15 TAH 0; P 15 DRJ 0; P rs---- -
Affimam 8G,4 45,4 0,2f'3 55,S 51,':"' ° 76,6 47,2 0,17 6,9 52 0,3CJ
--_.- -- -- - - ------
Tendimane 59,1 46,8 0,29 44 55,~ O,lCJ 51,Fi 50,/ 0,22 2,L1~ 49, : °- - -- ------ - -
Diagobel 93,6 45,7 0,45 60,4 40, :! 0,15 77 43,8 0,35 7, 1< 59,1 0,20
-- .- - - -
Kand i ou 60,5 44,4 0,33 54,9 43,1 0,22 57,7 44 0,29 6, Sr:: 43 0,48- - ----,- ----- -------
Tal(eme ')2,7 1.)0,2 0, 7~l 44,0 (-j4 0,58 48,7 61,7 0,70 3 , ')' 74,2 3,26
OussetJk 43,8 45,1 0,3CJ 29 3'1,8 ° 3f'3,Ll 41,6 0,23 2,89 62,? 4,69
T.A.H. = taux d'agressivitp. è l'égard de l'homme
% P = pourcentage de femelles pares (taux de parturité)
T 5 = indice sporozoïti~ue.
<.:::.
- 120 -
TAbleAU 22 Variations horaires de la fréquence des femel les pares
i.1,
% P
44,0
50, 5
46,2
47
32,3
42, 7
42,2 !
i
45, 1 !
47,3
47,4
48,5
49,8
43, 7
46,6
66
138
199
264
295
367
439
445
395
349
330
224
TOTAL
204
323
471
585
624
774
905
893
780
753
702
51335, 1
34,9
34,3
37, 7
41,8
38, 1
36,2
27, 7
26,5
23,8
31,6b
40
96
79
60
533
115
1'0
26
34
57
24
82
80
103
293
Jui 1 let-Octobre1986
171
235
233
273
275
252
218
912
1422
35,4 46
49,8 98
50,3 143
51 , 1 180
5 1 210
52, 7
50, 1
52,9
53,4
55,2
55,2
50,5
51, 8
47,9
,. -- _.. - --- - _. -; _.- - - - -- _. - -- _..-- -- ..
56
112
165
207
211
285
359
342
279
253
1648
1036
505
501
484
342
158
225
328
405
414
539
672
620
3124
2069
J u i Ile t - Oc t 0 br e1985
07h
07
1111
1 251111 1641 .
i Iii 1 i ,1 Iii Il! ; !
,. ...l. 1-- • 1 ...J __ ~ •.• ...J ~ -J ,__ ...:. . _L _
, l ' ! 1 1 11 1 1 1
5193 : L684 51,7 L334 826 35,4: 7527 :35101 11 11 1___,..- ---.-,__ - _0_.-, - .-" _1 \ 11 1 1
32,1 1 2981 11329 11 1 11 1 1
37,5 : 4546 :2181 : 481 1----
1______.1..1.. ---;
111
1J
Il h
9h - 01h
16
t9 - 20
?0 - 21
? 1 22
22 23
? 3 - 00
)0 - 01
JI - 02
) 2 - 03
J 3 - 04
J4 05
15 - 06
1- - .- ._. - - - - - - - i· -- - 00 •••• -- , _. _ ••••• _. - '0 _ 0_
1 1 l , 1 1i c xarn i nr Pares' % P iEx arn l n ;' Pares 1 % P 'Ex arn l n e i, Pares1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1
- - - - - - - _0 0- . .1 - - - - - - _.0:_ - - - - _. .L- - - - - - ~ - __ - - - - ~ - - - - o. - - .:_ - o. • -.i '0_ ...0__ 0 o. 0 _ ..._. 0_ o ••
il:1
121 -
Des femelles pares a uqme n t o p r o o r e s s i v e nte n t a u cours Lie Id
nuit, a t t o i n t son maximum e n t r c 3 li et 4 li et diminue entre
LI li et '-' H p o u r se s t a b i 1 l s e r jusqu'à 7 fi (Fig. :: 5). AillSi
les taux horaires de parturitê varient de façon significa
tive au cours de la nuit et ceci est valable aussi bien
pour 1985 que pour 1986.
La fig ure 2 3 et let ab l eau 2 2 1110 nt r e n t qu'a u x
d i f f ê r en tes t ra n che s ho rai r es de l a nui t, ] es f e me l les
examinées sont plus âgées en 1985 qu'en 1986. On remarque
également que dans l'ensemble, les fréquences horaires des
femelles pares sont plus élevées dans la seconde p a r t l e
de la nuit. Ce n'est c e p e n d a n t p a s le cas en I l) 8 5 o ù les
femelles capturées à l'extérieur dans la première partie
de l a nui t son t l é g ère me n t plu s il g é e J (5 3 , 9 % d 2 P é r es)
que celles récoltées dans la seconde partie de la nuit
(50,8 %). Les taux de p a r t u r i t è des femelles capturées à
l'intérieur aux mêmes périodes sont significativement
différents avec respectivement 47,3 % et 54,2 % pour la
première et la seconde partie de la nuit (fig. 24). En
1985, cette évolution de la fréquence des femelles pares
est observée dans chaque zone écologique.
Il ressort de ces observations que la fréquence
des femel les pares dans les captures sur appâts humains
d'une part est plus élevée dans la seconde partie de la
nuit et d'autre part évolue de lô même façon que le cycle
d'agressivité.
L'examen des figures 25 et 26 montre, en effet,
que 'agressivité des femel les pares augmente comme leur
fréquence au cours de la nuit pour atteindre son maximum
dans la seconde partie de la nuit.
Les cycles d'agressivité des femelles pares et
nu l l i p a r e s en 1985 (Fig. 26) sont comparables e t l r- u r s
fréquences au cours de la nuit (;(1 dans les deux parties
FIG.23 Comparasion entre les frequences horaires des
femelles pares d'A. gambiae s.l entrejuillet et Octobre 1985. 1<)86 et 19k')"1 C)k6
Pourcentagede femelles
..-_._--.----.... - .... - .. - .._~----- ...... _.~_.- --.--. _.- - ..-- - -----.-._-- .-~. _...-----.-
'- .. 0--- .. _'. __ <)
-. ---()--
-,. - ---.
.....P',J
P',J
-.-,.'-"-..-.....'.
().
-"-~o ~.- -'- - 0- ......
.0"'--.
"
/ ---- ---.-.~.....-----
//1,../
1- 0
~----- ....>:o~ --------0//
40
30
sa
20
60
10
1 ----+------- + ------.-- t· ---. ----.+-- .. -- - -+ -_.--.. ----1'---'o20 2i '":''":'..... 2'5 ',,--! ';
L. ,) .~c;
----- - ---~-- - ._- - - ....
J r!
-.- 1985 ·0- 1986 -.- 1985 -t 1986
Pourcentagede fe me Iles
FIG. 24 Comparaison des frequences horaireslies fc me Iles pares endophage s et e xop h age scl ,\ ga mb iae s.l. entre juillet et octobre 198~
, -,lr 1 _
" 1
1
1
11i
:::\_i + o.-.
......NVJ
--...--.........
o
"">,..... ,.-~ _.------ '-'---- -- ------------,)~~ --><---0__ -----..-.----. (i .--'
. - ..)
- -. - -_.-- - .-,.--- ,
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~-('o-- --
-t-
: ,/! 'ot /w//
rt
1,- 1, '- ,
4(~
20
:: ()
3e
+- ~._ _J.. • .-j- _ --+... - .- --'- -- --t-- -- -- - - --'--r-- ---- - -- t~-· ~. ------- - --+.-----
=: HEURE:
.- Femelles en c1orhages'::" Femelles exop hage s
FIG. 25
nombre defemelles
endophages
Corn p ar aison entre les cycles dagre ssiv ite des fc melles paresendophages et exophage s (l'A. gambiae s l.
1Juillet-octobre 1985 et 1986) nombre defe melles
exophages
-:' =:" -'1..:..... ~. ..'
') '-, ') r-•• 1
; Si) 1
1 :~) l.~) -4- •
.-•
()~_ ./
•
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i ,~ 0'. /~
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--._~- ---------+--------~-- 1 ----+ -------l.-- --+
4)
i _+ LOi1
i1 i i 0
20 21 .:... c:" "7.: _! u r .
L'7 4 5 r:o -; heures
'0- Femelles endophages -.- Femelles exophages
FIG. 26
nombre de femellespares
Comparaison entre les cycles d ag r e ss ivrte
des femelles pares et des femelles nulliparesd A. gambiae s.I. entre juillet et octob re 198 ') nombre de
femellesnullipares
-wr-:
2(),) -+
-~ .-
.:.11~<' - T 3501
+ 300i1
0 __ :>-//»-> • ------___~1 250-+.--- -'--. ., i
-·0-----0· !-,
t, 200"-, ,<,
\ '. 1
t.....
150 f'V0 \J1
t 10011
1
l soi
11
1 u
~) 6 7 heures
•<,
Lr:
i --4--- -_...-+-,.-
(,~.7
.z:
---~----------- --ii---·
y'
.> 0:)
/-
~'{//
/ ,,/
/,.<//"
/' /.-----./ ,//- -:
///. .,0----- 6.......> //..,_/- "';/
......
O'
~I(,
L\..
-,!
-" -) -
~ ~l __
.~ J
~.~.-
.--- 0
,-
.<)- femelles pares -e- femelles nullipares
1;c. 6 -
deI a nui t é vol u e n t d L1 nsIe mê 11l(~ ~ (' 1) 5. Les f eme l Le s Il u 1 1 i
pares sont plus fréquentes que les femelles pares et leur
cycle d t a q r e s s l v i t é (~~t s emb l a b l o il :.:{'ll,i d e la p o o u l a r. Lo n
ljl()b"le cr i «. ~~G).
En résume, o n peut retenir de l'examen des varia
tiuns du taux de pa r t u r i t é que la fréquence des femelles
pares est plus faible en saison pluvieuse qu'en saison
sèche ce qui peut être dû à l'existence de gîtes larvaires
productifs en saison pluvieuse et à leur absence en saisun
sèche.
Les feme 11 es au repos dans 1es hab i tat ions 1e
jour (fraction endoph i le) sont plus âgées que cel les qui
sont en activité durant la nuit à l'intérieur et à l'exté
rieur des habitations. La fréquence des femelles pares
est plus élevée dans la zone d'eau douce que dans la zone
d'eau salée ce qui est probablement 1 iée à une différence
de longétivité des femel les des deux zones.
4.6. Indices sporozoïtiques des femel les d'A.
gambiae s.l.
4.6.1. Indice sporozoïtique moyen (1.5.)
Au total, 15062 femelles ont été examinées pour
la recherche de sporozoïtiques de Plasmodium soit 21,2 %
de 1 r en sem b 1e des f e me 1 1es d'~ 9 am b i a es. 1. cap t u rée s .
La présence de sporozoïtes a été décelée dans les glandes
sal ivaires de 69 femel les soit un I.S. moyen de 0,46 %
LII.S. moyen varie selon la zone écologique et dans chaque
zone selon la saison (tableau 23) et la méthode de cap
ture (tableau 24).
Tableau 23 Variations de l'indice sporozoitique (1.5.) mo v e n des tërnë t t ës
d'~ gambiae ~ selon la méthode de capture
(de Septembre 1984 à Novembre 1986)
Zone d'eau salée Zone d'eau douce TOTAL~-----------------------------~-----------------------------~----------------------------------
Nbre : Nbre:: Exami nés: po s i tif s
Nbre : Nbrel . S. : Ex ami nés: po s i tif s
Nbre : Nbrel . S. : Exami nés: Po s i tif ~ l . S .
------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:--------------
Appâts humains - Intérieur 4041 14 0,35 1590 9 0,57 5631
Appâts humains - Extérieur 2334 3 0,13 98 ,; 3 0,30 3320: : : : : :
Pyréthrine (f2une r é s l du e l l e ) 2574 : 8: 0,31 : 645 :
25:
3,87 3219: :
Pièges l urr.i n e u x Intérieur : 926 : 3: 0,32 411 3 0,73 1337-
Pièges lumineux - Extérieur 248 0 0 67 0 0 315: : : :
Pièç;es l urri r.e u x Etables : 548 : 0:
0: 222 1 0,45 no-
Pièges lumineux-Galerie Fo r . 64 0 0 13 0 0 n
Pièges de fenêtre 389 0 0 4 0 0 393
23
6
33
6
o
o
o
0,41
0,18
1, 02
0,45
o
0,13
o
o. . . . . . . . .. . . . . . . . .
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
TOTAL 11124 28 0,25 3938 41 1,04 . 15062 69 0,46
------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:------------_.
Total appâts humains6375 17 0,2~ 2576 12 0,46 8951 29 0, 3 L
......N-....J
Tableau 24 Va~iations saisonnie~es et locales de l' Indice spo~ozoitique (1.5.)
moyen des femel les d'~ gambiae ~
(de 5eptemb~e 1984 à Novemb~e 1986)
Zone d'eau salée Zone d'eau douce T v ï k L
D A T E 5. . .. . .----------------------------------------------------------------------------------------------
Nb~e Nb~e
:Examinéi Posit. :1 . 5 Nb~e
: Exam i nés:Nb~e
Pos i t . :1 . 5 Nb~e : Nb~e
:Examinéi Posit.:1 . 5
------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:-------------
De 5eptemb~e à Octob~e 1984 : 959 : Il : 1, 14 : 568 : 1ï : 2,99 : 152ï : 28 : 1,83: : : : : : : : :
De Novemb~e 1984 à Mai 1985 : 211 : 2 : 0,47 : 46 : 4 : 8,69 : 257 : 6 : 2,33: : : : : : : : :
De Juin à Octob~e 1985 : 5704 : 2 : 0,03 : 2635 : 12 : 0,45 : 8339 : 1':' : 0, 16: : : : : : : : :
De Novembre 1985 à Mai 1986 : 148 : 1 : 0,67 : 17 : 0 : 0 : 165 : 1 : 0,60: : : : : : : : :
De Juin à Octob~e 1986 : 3817 : 10 : 0,26 : 644 : 3 : 0,46 : 4461 : 13 : 0,29
Novembre 1986:
285:
2:
0,70:
28:
5:
17,85:
313: - :
2,231: : : : : : : : :: : : : : : : : :
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------: : : : : : :
Total : 11124 : 28 : 0,25 : 3938 : 41 : 1,04 : 15062 : 69 : 0,4 S
"ce
12 (l
4 • b • '1. Vil r i il t i u Il S dei' 1 • S. _I~Y~~
'1 c:1 1 •. " (' " t. Il li 1 f 1 <'~ 1- i () cl (l 0 uA.
Ydmbiae ~_ d l s p a r a Lt de Iii Illdjurit{~ des vi llil~Jes et ilug
mente au c ou r s de l a saison pluvieuse pour- atteindre son
ma x l mum en Octobre et e n Novembre. En d e ho r s des périodes
OL! aucune feme Ile infectée n'a été capturée, les 1. S. 1es
plus faibles ont été enregistrés en AoOt 1985 (0,04 %) et
en Septembre 198G (O,()~ ':,).
D'une façon générale, l' I.S. est plus important
en saison pluvieuse qu'en saison sèche (Tableau 23). JI
convient également de signaler que l t 1.S. de saison sèche
correspond généralement à celui des femelles capturées en
Novembre.
L'examen du tableau 24 permet de constater que
parmi les femelles capturées à l'extérieur des habitations
et dans les galeries forestières par les pièges lumineux
de même que celles collectées par les pièges de fenêtre,
aucune n'a été trouvée porteuse de sporozoTtes. Parmi les
femelles collectées par les autres méthodes, celles récol
té es dan s 1a fa une rés i due lIe 0 nt l' 1 . S. mo yen 1e pi u 5
élevé. Les I.S. des femelles collectées par les pièges lumi
neux, à l'intérieur et dans les étables de même que ceux
des femel les capturées sur appâts humains (intérieur et
extérieur) sont comparables.
On constate cependant que l' 1 . S. moyen de 1 1 ensem
ble des femelles collectées dans les habitatiuns (appâts
huma l n s , pièges lumineux et faune résiduelle) qui s'élève
à 0,61 % (62/10187) est significativement plus élevé que
celui des femelles collectées à l'extérieur (appâts humains
pièges lumineux) Qui est de 0,16 ~) (6/3712 femelles).
L' I.S. moyen de ces dernières est comparable à celui des
femelles collectées dans les étables (0,13 '-1, - 1/770 fe-
me 1 les).
- ISO
1 c: X <lI1H ~ Il cle', t <l b 1P il U xLI, L 3 e t L 4 mo n t r e q U (~
"1 .~. dt~,> f(~m(~lles d'~ .:,Lilmoii!e ~ est s i q n ! f i c a t. ivc
mc n t. p l i r ; o l o v é d a n s l n LUIH~ d't~au douce que d ari s Id ZUI1(~
cl 1 CilU Sd 1e e . 011 r o ma r cru e c o o e n d an t que seu 1es 1es h~llle 1 1(~',
colle c t ('~ (~s clans 1il ra un e r (~S i clu e l l e 0 n t des 1. s. S 1 lJ n 1 -
fl c a t Lv cmo n t différents d'une Lune écologique à l'dutre.
Ch o z les fome l l o s, c a p t u r è e s p a r les autres méthodes, les
1.5. sont c omp a r a b l e s entre les deux zones.
L ' 1 . S. var i e d ' un villa 9 e à l' au t r e ma i s il l 1 i 11
t é r i e u r d'une même zone, la variation de 1'1.5. est impu-
table au hasard de même que pour les femelles capturées
sur appâts humains, les 1.5. enregistrés dans les différents
vi lIages sont comparables.
1 1 r:es sor t de ces 0 b s e r: vat ion s que d' une ma n i ère
générale, l' 1.5. présente les mêmes modal ités de variations
que le taux de o a r t u r i t é • Les femelles de la faune rési
duelle qui sont plus âgées que celles en activité la nuit
ont un 1.5. moyen plus élevé. Les variations locales de
l' 1.5. sont également imputables aux femelles de la faune
résiduelle.
De ces observations) on peut faire les remarques
suivantes
les femelles collectées par les pièges lumi
neux à l'intérieur et à l'extérieur et celles capturées
sur appâts humains ont des 1.5. qui comme leurs taux de
parturité sont comparables. Cette homogénéité dans les
résultats obtenus aux pièges lumineux et sur appâts humains
fait penser que ces deux méthodes ont échanti l lonné dans
les mêmes populations d'~ gambiae s.l. de la zone d'étude.
L'I.S. moyen plus élevé des femelles collectées
dans la faune résiduelle peut s'expl i q u e r par la différence
d'âge moyen entre la fraction endophi le de la population
l ~ 1
et 1<1 f r a c t l o n exophile. AI11Si dans la po p u l a t t o u d'6--"-
S)a III b i a e ~ <1 9 r (~ s s ive pOLI r- l' h U nun e ,la fr- il C t i une 11d () Il h i 1 e
a un li y e et uni. S. mo y o n plu S (, 1ev é s que ce u x deI é1 f r ,3 C
tion exophi le.
4 . 7. Pré f é r elleest r 0 III ~L(l u es d'A. 9 am b i a es. 1 •
Ltori~Jine du r e p a s de s a n q de 557 femelles dont
527 (94,b '(,) ont été collectées dans la faune résiduelle
a été déterminée par 1<1 réactioll des précipitines.
Les prélèvements de repas de sang ont été effec
tués essentiellement en Août et Septembre 1984 et 1985.
Les résultats présentés dans le tableau 25 montrent qu'~
gambiae ~ dans la zone d'étude manifeste une anthro
pophi 1 ie très marquée, l'indice (I.A.) correspondant est
estimé à 0,86. L'indice d'anthropophi 1 ie qui s'élève à
0,89 dans la zone d'eau douce est comparable à celui des
femel les d'~ gambiae s.l. dans la zone d'eau salée
(0,84).
L' i nd i ce d' a n t h r o p o p h il i e des feme 11 es capturées
par les pièges lumineux à l'intérieur des habitations, ceux
des femelles collectées dans la faune résiduelle et des
femel les capturées dans les étables sont également compa
rables.
Des 77 femelles qui ne se sont pas nourries sur
homme, 7 ont pris leur repas sur chien, 5 sur porc, sur
pou 1e e t 1e s au t r e s (6 4) ses 0 n t Il 0 U r rie s sur des ma mm i
fères non identifiés probablement des ovins, caprins et
bovins assez nombreux dans les vi llages. Parmi ces femel les
nourries sur des animaux, certaines ont été collectées à
l' intérieur des habitations humaines de même que des femel
les gorgées sur homme ont été capturées dans les étables.
Tableau 25
- 152
Pourcentages des femelles d'~ gambiae s.l. nourries
sur homme dans la zone d'étude
Zone d'eau douce: zone d'eau salée Zone d'étude. .----------------- -------------------- --------------------. .
:Nbre : H+ : %H+ : Nbre : H+ : ~)H+ : Nbre: H+ %H+. . . . . . . . .----------------- ----- ----- ----- ------ ------ ------ ----- ------ ------. . . . . . . . .
Faune résiduelle: 178 159 89, 3 : 349 295 84,5: 527 454 86, 1
)iège lumineux(Intérieur)
Ji è gel um i ne u x(Etable)
4 4 : 100 23
3
20
2
86, 9 :
66, 7 :
27
3
24
2
88, 9
66, 7
_____ ° ° " ° " ° °_-- °_------. . . . . . . .
Total 182 163 8 Y, 6 : 375 3 1 7 84,5: 557 480 86,8
Nbre
fl+ n omb r e dt~ r e p a s o o s i Li f s - l iouuno
- l S S
en r é s umé , un peut dire qu'~ VéllllbiLle ~_._I_. est
t r è s a n t.l i r o p o p h i ! o d a n s IiI z o n e d l c t u d c Illais milnif(~st(> unI!
l e q è r c déviation a n i ma l o qui ne r e f l è t o c e p e n d a n t pil~; Il!
niveau c l e v è de p r om i s c u l t é entre L' honune et l'anilllal d a n s
1 il Illdjor- i té des 1o c a 1 i tés.
Ces rés u 1tilt <; i n d i Cl u e n t Cl u (~ 1es é t, il b les peu ven t
S (~ r v i r clc 1 i eux d <~ r e Il0 5 il des f e III e 1 les ~J () r lJ é e s sur homm e
et c o n f t r me n t a i n s i
1é s Pil 1- li amonet cul
'existence de repilS hétérologues signa-
(l<Jb4).
5. Elude de lu lrunsmission du paludisme par
~._ qambiac s. 1.
A partir des formules mathématiques de base déve-
Joppées par Macdonald (1957) et Garret-Jones (1964),
a été possible de calculer les valeurs des principaux
paramètres entomologiques nécessaires à une analyse quanti
tative de la transmission du paludisme. Ainsi ont été
estimés, les taux d'inoculation entomologique, le taux
quotidien de survie, l'espérance de vie, la p r o b a b l 1 ité
de survie pendant ~ jours, l'espérance de vie après survie
de il jours, la capacité vectorielle et 11 indice de stabi-
1 i té.
5.1. Taux d'inoculation entomologique (T.I.E)
Il correspond au nombre moyen de piqOres infec
tantes reçues par un homme au cours d'une période déter
minée. 1 l a été calculé à partir des résultats de capture
sur appâts humains (intérieur + extérieur) en uti 1 isant
la formule h = mas uù ma = TAH, s = la proportion de
femelles dl~ gambiae s.l. hébergeant des sporozoites
dans leurs glandes salivaires m étant la densité anophé-
- 134
1 j enne (~ yomb i ,le s. 1 .) en re 1dt i un avec l' homme et El
le nombre moyen de sujets o i q u c s P,1t- une femelle d'A. :.l.'-llll-=
b i ae s. 1. donnée, e n Uil j o u r , él équivZlut au Cluutient du
r a Il Il 0 r t deI' i Il d i c e Li' (l/l r,h r u Il 0 Il h i l i (~ (1. A.) Il d r
du cycle ljollutrophique (Macdunald, llJ5/).
l) il n sun (~ Z U 1W li 0 n née e t Il 0 u r LI n e p é rio de con s i
d é r è e , Uil estime h a b l t u e l Loure n t le tZlUX quotidien d'inocu
laiton qui r e o r é s e n t o I(~ nombre moyen de piqûres infectées
reçues par homme (P.I.Ii) et par nuit ou le taux cumulatif
qui correspond au nombre de P. J.H.
Le T.I.e pour toute la période d'étude est de
0,18 P. I.H/nuit dans la zone d'eau salée et de 0,19 P. [.H/
nuit dans la zone d'eau douce. Les taux cumulatifs corres-
pondants sont respectivement envi ron 142 et 162 P. J.H
(Tableau 26). Dans chacune de ces zones, le T. I.E varie
selon la saison.
5.1.1. Variations saisonnièrESdu T.I.E
L'examen du tableau 26 permet de noter que le
T.l.E est nul de Décembre à Juin, il est très faible et
parfois nul de Juillet à Août, augmente à partir de Sep
tembre, atteint son maximum en Octobre et s'annule parfois
en l\Jovembre.
En considérant la période allant de Jui llet à
Novembre comme cel le de la transnlission effective du palu
disme, on constate que dans la zone d'eau salée, les T. I.E
enregistré en 1985 sont environ 5 fois plus faibles que
ceux enregistrés en 1986. Dans la zone d'eau douce, les
T.I.E de 1985 sont près de 2}5 fois plus élevés que ceux
de 1986.
- 135 -
Tableau 2& Variations locales et saisonnières des taux d'inocu-
lation CT.I.E.) quotidiens CQ) et cumulatifs CC)
Zone d'eau salée Zone d'eau douce
------+------j" _.~------
Juin
Novembre
Décembre
Septembre 1984
Octobre
Juillet
Août
Septembre
6, 7
oo
1 0, 1
o16, 2
ooo7
o27,6
oooo
162,5
o0,52
ooo0, 22
o0,92
oooo0, 22
oo0,34
0, 19
3,6
oooooo
15, 8
16,6
l, 9
oo
6, 8
12 , 1
32, 7
o
142, 70, 18
0,22
0,40
1 , 05
o
0,53
0,53
0,06
oo0, 12
oooooo
1986
Octobre
Janvier-Juin 1985
Ju il 1et
Août
Septembre
Novembre 1985
Décembre 85 - Mai 86
Novembre
1
r-----------------------
Moyenne
Sept.- Déc. 1984 0,41 3 ! 0, 25 22, (i
Déc. 84 - Juin 85 o o () ()
Jui 1.- Nov. BS ll, 0 B U,44 hB
Déc. ilS - Juin Bb o () () ()
Juil. - Nuv. Bb b ') , B U, 1 il
- l ~ b -
Il r-essort de II examen des v a r i .i t ions saisonnières
du T.I.!:: que d a n s chaque période de t r a n s m i s s I o n , les T.I.E
les !Jlus élevés sont ubservés en fin de saison pluvieuse
(Octobre). La t r a n s m l s s i o n du p a l ud I sme s'effectue essen-
t i (~1 l e ruo n t au cours de 1a sa i son pl uv i euse et au début de
1a 5 il i son 5 è che, s t~ u 1e s p é riodes o ù 1a den s i t é des pop u 1a t i uns
d'~ ljambiae s.l. ayressives pour l 'humme est impurtante.
Les faibles T.I.E enregistrés dans la zune d'eau
duuce en 1986 sont dûs à la réduction très l mp o r t an t e de
la densité des femelles d'A. qambiae s . I . par le traitement
insecticide signalé plus haut.
5.1.2. Variations locales du T.l.E.
Les T. I.E moyens enregistrés dans les deux zones
écologiques pour toute la période d'étude sont comparables
mais lorsqu'on examine les résultats obtenus au cours de
la période de transmission de 1985, on constate que le T. I.E.
est 5,5 fois plus élevé dans la zone d'eau douce que dans
celle d'eau salée. La différence observée entre les deux
zones en 1986 est imputable au traitement insecticide
(antiacridien) d'uctobre dans la zone d'eau douce.
L'intensité de la transmission du paludisme appa
rait ainsi plus forte dans la zone d'eau douce.
L'examen du tableau 27 permet de constater que
le T.l.E le plus élevé est enregistré à Takème (0,34 P.I.H/
nuit), le plus faible à Ousseuk (0,08 P.I.H/nuit) dans la
zone d'eau douce et dans les vi lIages de la zone d'eau salée,
il varie de 0,27 P.I.H/nuit (Diagobel) à 0,11 P.I.H/nuit
(Tendimane).
- 137 -
Tableau 27 Variations locales (d'un village à l'autre) des
paramètres entomologiques pour l'ensemble de
la période d'étude
a
- -0--- -t---- --
O~O3 O~941 1 ~ 12
or 05 1 r 085 1 r 24
O~O2 O~548 1 ~ 02
or 02 O~413 1 r 02
or 02 4~992 1~86
or 01 o~ 187 1 ~ 03
-1-o -r ---------
vf f i n I arn o~ 13 O~6870 or 0 Il 2 r 7
.endimane or 1 1 O~7120 O~O17 2~9
)iagobel or 27 O~6618 or 007 2~4
.arid i ou or 17 O~6633 o~ 007 2~4
-a kème O~34 O~7855 or 055 4 r 1
ou s s e u k o~ 08 O~64501 or 005 2 r 311
1 1
1 11 1
__ J ______• __ _.... oL________ '0_.0 _L ._ _..
Î ~ o. o_~ -0- -, •. - ~-.-.----- - --r~- - 0.0.-..-.-- -
1 11 11 1 1 Il1 1 P
n 101-1-----
h p P 1 -log P 1 -log pCV 1 -log p1 1 Ile 1 e Ile
---------------~--------r---------r-------l-------~--------tO----o-------or-------
: :! 1
h
p
taux quotidien d'inoculation
taux quotidien de survien
p probabilité de survie pendant n jours
1-log p
e
= espérance de vie
np - espérance de vie infectante
-log pe
C V
a
2 n. , . l l (ma pcapac 1 te v e c t o r 1 e e l
- oge P
indice de stabilité
)
- log pe
150 -
Dilns l'ensemble, les T.I.E enregistrés à l'inté
rie ure t c eux e n r e ~J i s t rés il l' e x t é rie u r des h a bit a t ion s
sont comparables dans les deux zones écologiques. Il s'élè
vent il 0,26 et 0,21 P. 1.H/nuit il l'intérieur, 0,07 et
0,11 P.I.H/nuit à l'ex.-.,irieur respectivement pour la zone
d'eau salée et celle d'eau douce. Le T.I.E enregistré à
l' i n t é r i e u r est pour l' e n s ernb 1e des feme Iles capturées
3 fois plus élevé que celui observé à l'extérieur. Il est
3,7 et 2,4 fois plus élevé respectivement dans léJ zone
d'eau séJlée et cel le d'eau douce.
II ressort de ces observations que d'une part
la transmission du paludisme est plus intense dans la zone
d'eau douce que dans cel le d'eau salée et d'autre part,
qu'elle est plus importante à l'intérieur qu'à l'extérieur
des habitations.
En résumé, les résultats obtenus en ce qui concer
ne leT. 1 • E pe r me t te nt de fa ire les r e ma r que sei - a p r è s
- la transmission du paludisme est interrompue
durant la majeure partie de la saison sèche périoJe où la
densité des populations de femel les d'6....:- gambiae ~ agres
sives pour l 'homme est nulle ou très réduite.
- cette transmission s'effectue principalement
à l'intérieur des habitations en rapport avec le compor
tement de repos des habitants de la zone qui restent très
peu de temps à l'extérieur le soir.
- pendant la période de transmission du paludisme,
les habitants de la zone d'eau salée ont reçu en 1985, plus
de piqûres d'6....:- gambiae s.l. (22 353 par homme) mais moins
de P.I.H (envi r o n 13 P. I.fi.) que ceux de la zone d'eau douce
(16891 piqûres d'6....:- gambiae s.l. par homme et environ
68 P.I.H.).
- 139 -
) • '2. Tau x 9 u 0 t i die n des u r vie (P) e t p ru b il b i 1 i t é
de survie pendant n jours (P~)
Pour l'estimation du taux quotidien de survie, la
formule de Davidson (1954) a été utilisée =
xp = y
proportion de fernel les pares
oG x reprêsente le nombre de jours séparant deux repas de sang
successifs (durée du cycle gonotrophique). La valeur de x varie
entre '2 et 3 jours pour A. gambiae ~ (Brengues et Coz, 1973
Ca r n e v a l e et coll. 1979 ; v e r c r uv s s e , 1983). En l'absence de
données suffisantes pour évaluer la durée du cycle gonotrü
phique dans la zone d'étude, nous avons retenu 2 jours pour
la valeur de x sur la base des études citées ci-dessus.
Ainsi ont été estimées les probabil ités de survie
durant un jour et n jours, ~ correspondant à la durée du
cycle extrinsèque du Plasmodium (~falciparum, principale
espèce rencontrée dans la zone d'étude, Diallo et coll, 1985).
La valeur de n est calculée en utilisant la formule de Mosh-
étant
pour ~ falciparum estkovsky (in Detinova,
111
T - 18
1963) qui
la température moyenne de la période
considérée. Le taux quotidien de survie et la probabilité de
survie pendant ~ jours varient comme le taux de parturité en
fonction de la saison et de la zone écologique (tableau 28).
En zone d'eau salée, le tableau 28 permet de noter
que le taux de survie augmente d'une façon générale à partir
d'octobre, atteint son niveau le plus élevé en fin de saison
sèche et au début de la saison pluvieuse, commence à diminuer
en Jui l let et la valeur minimale est observée en Août ou
Septembre.
Il ressort de ces observations que le taux quotidien
de survie et la probabi 1 ité de survie pendant ~ jours présen
tent le même type de variations saisonnières avec des valeurs
Tableau 28 Variations saisonnières des facteurs entomologiques de la transmission
du paludisme dans les deux zones écologiques
-_._------
Durée ZONE D'EAU SALEE ZONE D'EAU DOUCEde l asporo- n n 1 pn ma 2 p
ngonie n 1 p ma 2 p a n a
p p-log p -log p -log p -1 og ~p
P P-10g8P -log eP -log p -10g
2P,.) e e c.- e_._--- ... _. - ---------------_.- ---_._-
Novembre 1984 12, 5 0, 78 0, 049 4, 1 0, 203 0, 187 1, 7 1 1
Décembre 14, 1 0,93 0, 390 1 5 5,841 1, 227 6, 3 1 1
Jan. -Avri185 1 1, 4 0 0Mai 9, 5 1 1
Juin 9,8 0, 9 1 0, 384 1 0, 3 3,942 25 4, 3 0Ju i l 1et 1 0, 6 0, 79 0,083 4, 2 0,353 Il,712 1, 8 0, 76 0, 055 l,6 0, 201 3,206 1, 6 ......
+"Août 1 2 , 3 0,60 0, 002 2 0, 004 0, 376 0,8 0,58 0, 001 1 , 8 0,002 0, 139 0, 8 0
Septembre 1 0 , 9 0, 72 0, 026 3 0,078 9, Il 7 1, 2 0, 71 0, 025 2, 9 0, 074 6,933 1 , 3Octobre l 0, 6 0, 82 0, 130 5, 2 0,677 24,083 2, 2 0,88 0,250 7 , 6 1, 9 1 3 74,120 3,4Novembre 10, 5 0,69 0,020 2, 7 0, 053 0, 060 1, 1 1 1
Juin 1986 9, 8 0,82 0, 137 4, 9 0,677 0, 256 2 , 1
Ju il 1et 1 0, 6 0, 82 0, 1 1 7 4, 9 0, 578 0, 315 2, 1 0,87 0,218 6, 9 1, 5 1 5 1, 51 5 3, 1Août 12, 6 0, 59 0, 001 1, 9 0, 002 0, 1 3 1 0, 8 0,65 0,004 2, 3 0, 009 0,090 1Septembre 1 1, 3 0,49 0,0003 1, 4 0,0004 0,050 0,6 0, EI7 0, 0 Il 2, 5 0,027 1, 1 3 1 1 , 1Octobre 12, 2 0, 67 0, 008 2, 5 0, 020 1, 008 1, 1 0, 71 0,014 2, 9 0,040 0,067 1 , 3Novembre 12, 5 0,88 0, 213 8, 1 1, 723 8, 322 3,4 0,93 0,434 15 6, 500 7 , 898 6, 7---------------------------------------------------------------------------------------------------------
MOYENNE 12 0,68 0, 0 1 2, 6 0, 026 0, 709 1, 1 0, l' 2 0, 018 3 0, 054 1,034 1, 3----------------------------------------------------------------------------------------------------------Novembre-Décembre 1 3, 3 0,82 0, 068 4, 9 0,336 3, 709 2, 0 1 1Janvier-Juin 1985 1 1, 4 0, 92 0, 370 1 1, 5 4,244 4,813 4,8 0 0Jui 11et-Nov. 1985 1 1 0, 72 0,026 3 0, 078 4,794 1, 26 0, 72 0, 028 3, 1 0, 086 4,292 1, 4Déc. 85-Juin 86 1 1, 3 0, 7 1 0, 020 2, 9 0,058 0, 01 1, 2Juil.-NOv. 1986 12 0, 59 0, 002 1 , 9 0,004 0, 228 0,8 0,67 0, 009 2, 5 0,023 0, 391 1 , 1
-----
Décembre 1985 à Mai 1986 P - 0-
141 -
élevées au cours de la saison sèche et une forte baisse en
saison pluvieuse. Ainsi, en Décembre 1984, p s'élevait à
0,93 et pn à 0,39 soit que 39 ft, des femelles d'~ gambiae
s.l. pouvaient survivre assez longtemps pour que les sporo
zoïtes p a r v i ennent à rna t u r i té chez 1es feme l l e s infectées
(.!2 = 14,1). Les valeurs les plus faibles de ces deux para
mètres ont été enregistrées en Septembre 1986 avec p = 0,49
et pn - 0,0003 soit 0,03 % des femel les survivant pendant
n jours (n = 11,3).
Au cours des différentes périodes de transmission
du paludisme (de Jui llet à Novembre), le taux quotidien de
survie a peu varié d'une période à l'autre par contre la
probabi lité de survie pendant la durée de la sporogonie du
Plasmodium passe de 0,026 (n = 11 j) en 1985 à 0,002
(n = 12 j) en 1986 soit 13 fois moins.
Pour la zone d'eau douce, le taux quotidien moyen
de survie enregistré durant toute la période d'étude est très
proche de celui de la zone d'eau salée mais la probabi ité de
survie au cours de sporogonie est environ deux (2) fois plus
importante (tableau 28).
Les faibles effectifs de femel les d'A. gambiae ~
examinées en saison sèche ne permettent pas de conclure à une
longévité plus élevée des femel les dans la zone d'eau douce.
Au cours de la période de transmission de 1985, la
longévité des femel les dans la zone d'eau douce est équi-
valente à cel le observée dans la zone d'eau salée de même
que leur probabi 1 ité de survie après 11 jours. En 1986, la
probabilité de survie après 12 jours des femelles d'~ gam
biae ~ est environ 2 fois plus élevée dans la zone d'eau
douce que dans cel le d'eau salée.
142 -
Da n s la zone d'eau douce, les taux quotidiens de
s u r v i e et les p r o b a b il i tés de s u r v i e p e n d a n t .!2 jours les
plus faibles sont o b s c r v é s en Ao û t. . Les v a r La t Io n s annuelles
du taux quotidien de survie sont f a i b l e s mais celles de la
p r o b a b i 1 ité de survie p e n d a n t. 12 jours sont i mpo r t a n t e s (envi r o n
3 fois en 1985 qu'en 1986 a u cours des périodes de transmission).
En résumé, on peut retenir des observations sur la
survie des felllel les d'A. gambiae ~ que
la longévité des femel les d'A. gambiae ~ est
plus importante en saison sèche qu'en saison pluvieuse évo
luant ainsi en sens contraire avec la densité des populations.
la réduction de la longévité aux périodes de
densité maximale des populations d'~ garnbiae ~ (Août
Septembre) explique les faibles indices sporozoïtiques et
taux d'inoculation entomologique enregistrés durant ces pé
riodes par rapport à Octobreoù la densité diminue mais l' 1.S
et les T.l.E sont plus élevés.
l'augmentation de la longévité des femel les à la
fin de la saison pluvieuse, au début de la saison sèche et
de la saison pluvieuse, explique en partie ou en totalité la
survie d'A. gambiae ~ durant la saison sèche, survie
accompagnée d'une dissociation gonotrophique probablement
complète (Holstein, 1952 Omer et C. Thompson, 1970).
les faibles probabi lités de survie pendant .!2 jours
enregistrées dans les deux zones durant la période de trans
mission de 1986 peuvent être 1 iées à l'estimation du taux
quotidien de survie sur la base de 2 jours retenus pour la
durée du cycle trophogonique. En supposant que ce cycle dure
3 jours au 1 ieu de 2 en 1986, on constate que les valeurs de
p passe de 0,59 à 0,71 dans la zone d'eau salée et de 0,67nà 0, 7 7 dan s 1a z 0 n e d' eau do uce. Celle s de p son t r e s pe c t i -
vement 0,016 et 0,043 pour zone d'eau salée et cel le d'eau
douce. Ces valeurs sont plus proches de cel les enregistrées
au cours des mêmes périodes en 1985.
143 -
5.3. Espérance de vie et espérance de vie infectante
L'espérance de vie
de vie infectante (pl1/_ 10 <l )- e
quotidien de survie
(1/10g p) et l'espérance de viee
sont est irnét"; il part i r du taux
Compte tenu du fait que la sporogonie du Plasmodium
dure n jours, 11 espérance de vie infectante du vecteur i I1d i
que le nombre moyen de jours pel1dant lesquels il peut survivre
avec des sporozuïtes dans ses glandes sa 1 i va ires.
Ces deux facteurs présentent les mêmes modal ités
de variations que le taux quotidien de survie et la proba
bi 1 ité de survie pendant n jours (tableau 28).
5.4. Capacité vectorielle
Les paramètres entomologiques calculés ci-dessus
sont combinés pour donner la capacité vectoriel le représentéen
par la formule de Garret-Jones (1964) c = ma 2p /-log p.e
La capac i té v e c t o r i elle représente 1e taux de contacts poten-
t i e Ilemen tin f e c tan t.:c. en t rel e sindiv i dus par l' i n ter méd i air e
de la population de vecteur (6...:- gambiae s.l.) par unité de
temps.
vecteurs
Ainsi en 1 jour,
(nombre de P.H.N)
un individu est piqué par ma
une fraction p~ de vecteurs
survivent à la sporogonie du Plasmodium ces vecteurs ont
encore une espérance de vie de 1/-logep
(on admet que l'es-
pérance de vie est indépendante de l'âge) chaque vecteur
survivant pique ensuite ~ personnes par jour. La capacité
vectorielle d'6...:- gambiae s.l. varie selon la zone écolo
gique et la saison.
Dans la zone d'eau salée, en 1985 à l'exception
de Mai (où p - 1), la capacité vectorielle la plus élevée
est observée en Juin (C = 25), elle diminue en Jui llet
- 144 -
atteint son niveau le plus bas en Août (c = 0,376, éllltJnlenteà par-~
tir-de Septembr-e et atteint à no u v e a u LIlle valeur- pr-oche de
celle de Juillet en Octobr-e Cc:: '2 1-1 , 0 13 3 ) , elle diminue ensuite
en Novembr-e. En 19Bb, l'évolutiun de la capacité vector-ielJe
est d i f f é r-e n te, e Ile d i III i mw d e ,Ju i n (C - 0, '2 5 6) à Sep t e mb r e
où elle atteint son niveau le plus bas (C - 0,050) augmente
à par-tir- d'Octobr-e et atteint son niveau le plus élevé en
Novembre (c = 13,3'2'2).
Dans l'ensemble, la c ap a c l t é vector-iel le augmente
à la fin de la saison pluvieuse et au début de la saison
sèche et diminue au cour-s de la saison pluvieuse jusqu'en
Août ou Septembre (tableau 28).
La capacité vector-iel le de la période de tr-ansmission
dei 985 o.s.t 2 1 foi spI usé 1ev é e que celle dei 986 et p r è s de
480 fois plus que cel le de la pér-iode d'interruption de 1986
(Décembr-e-Juin 1986).
Dans la zone d'eau douce, au cours de la période
de tr-ansmission de 1985 (Juillet à Novembre), la capacité
v e ct 0 r i e Ile mo yen n es' é 1 è ve à 4, 292, e Ile est de 3, 206 en
Juillet, diminue en Août (0,139) et augmente à partir de
Septembre pour atteindr-e un maximum en Octobr-e (/l-t,12ü) en
Novembre, p = 1.
En 1986, l'évolution de la capacité vectorielle est
compar-able à cel le obser-vée en 1985, la valeur- la plus élevée
de la capacité vector-ielle est enr-egistr-ée en Novembr-e. La
faible capacité vectoriel le (0,391) est imputable au traite
ment insecticide signalé plus haut qui a fortement réduit la
densité vector-iel le. La capacité vector-iel le de la pér-iode
de transmission en 1986 est pr-ès de Il fois plus faible que
celle de 1985.
En 1985 comme en 1986, elle est nulle de Janvier
à Juin.
145 -
- En supposant toujours qu'au cours de la période
de transmission de 1986, le cycle gonotrophique d'~ gambiae
~ dure 3 jours, la capacité vectorielle s'éleverait à
2,758 et 2,805 respectivement pour les zones d'eau salée et
d'eau douce. Avec ces valeurs, la variation annuelle de la
capacité vectorielle (par r a p p o r t à 1985) p a s s e r a i t, de 21 à
1,7 dans la zone d'eau salée et de 11 à 1,5 dans la zone
d'eau douce.
5.5. Indice de stabiité
L'indice de stabi lité combine la longévité du vec
teur, son indice d'anthropophilie et son rythme d'agressivité
(a) soit indice de stabilité = a/-log p. (Mac Donald, 1957).e
Selon Mac Donald (1957), l'indice de stabi 1 ité dans une zone
représente le nombre de piqûres sur homme qu'effectue un
moustique durant toute sa vie. 11 a pour limites 0,5 valeur
au dessous de laquel le on considère le paludisme comme ins
table, de 0,5 à 2,5 (paludisme de stabi 1 ité moyenne) et au
dessus de 2,5, le paludisme est stable.
L ' i n d i c e mo yen des t a b i 1 i t é pas se deI, 1 dan s l a
zone d'eau salée à 1,3 dans celle d'eau douce pour toute la
période d'étude. Les indices les plus élevés dans la zone
d'eau salée sont enregistrés en Juin 1985 et Novembre 1986
et dans la zone d'eau douce en Octobre 1985, en Juillet et
Novembre 1986, (à l 'except ion de Novembre et Décembre 1984
et de Novembre 1985 où p = 1) tableau 28.
Dans l'ensemble, au cours des périodes de transmis
sion, l'indice de stabilité caractérise un paludisme de sta
bi 1 ité moyenne.
L'évolution de l' indice de stabi 1 ité dans les deux
zones écologiques au cours des différentes périodes de trans
mission de l'étude montre que
- 146 -
il est généralement plus élevé dans la zone d'eau
douce que dans cel le d'eZlu salée ce qui peut expl iquer la
d i f f é r: e nce 0 b s e r v é e sur 1a t ra n s 111 i s s ion dan sIe s de u x z 0 n es.
il est plus élevé aux périodes de faible densité
vectorielle qu'aux o é r l o d es d e densité élevée (Août-Septembre).
Gien que nous ayons situé la période de t r a n sm i s s l o n
entre Jui Ilet et Novembre, les femelles d'~ gambiae s. J. dans
la zone d'eau salée étaient probablement en mesure de trans
mettre le paludisme en Décembre 1984 et en Mai-Juin 1985.
6. Identification des espèces du complexe A.gambiae 5.1.
0.1. Observations cytotaxonomiques
Au total, 147 femelles d'~ gambiae ~ collectées
dans les habitations (faune résiduelle) ont été identifiées
par la technique de Coluzzi et Sabatini (1967 ; 19(9).
Toutes les femel les identifiées dans la zone d'eau
douce (23) et 94,3 % (117/124) de celles de la zone d'eau
salée appartiennent à ~ gambiae ~ (espèce A). Le reste
(7 femelles) appartient à ~ arabiensis (espèce B). Cette
dernière n'a été rencontrée que dans certains vi lIages (4 à
Tendimane, 1 à Diagobel et 2 à Affiniam) mais est probablement
présente dans toute la zone.
Nous n'avons pas pu suivre les variations saisonnières
et locales de la fréquence des différentes espèces à cause
du faible nombre de femel les capturées et identifiées essen
tiellementen saison pluvieuse (54 en Août 1984,59 en
Octobre 1985 et 9 en Novembre 1986).
L'absence d'A. melas dans ces échanti 1 Ions est remar
quable et probablement 1 iée à l 'échanti lonnage (période et
méthode). Ces résultats confirment cependant la faible densité
- 147 -
des populations d'A. melas dans la zone d'eau salée en saison
pluvieuse (voir - index p a l p a L) •
Des trois membres du complexe Il:.- yambiae présents
dans la zone d'étude, Il:.- yambiae s.s. prédomine nettement en
période de pullulation anophél Îenne. ~ melas est probable
ment mieux représentée qu~ ~ arabiensis même en saison plu
vieuse.
6.2. Détennination de l'index palpaI
Au total 3607 adultes d'Il:.- gambiae ~ dont 55
mâles ont été étudiés pour la détermination de l'index palpai
Parmi ces adultes, 2770 ont été collectés dans la zone d'eau
salée (2733 femel les et 37 mâles) et 837 dans la zone d'eau
douce (819 femelles et 18 mâles).
Chez les mâles, la séparation d'Il:.- melas des espèces
d'eau douce du complexe Il:.- gambiae selon les critères définis
par Co1uzzi (1964) a été faite sur 55 specimens. Dans la zone
d'eau douce, les 18 mâles d'A. gambiae ~ récoltés dans les
habitations (faune résiduel le) présentent un index compris
entre 0,66 et 0,77 et appartiennent à l'une ou aux deux
autres espèces d'eau douce du complexe. Dans la zone d'eau
salée, chez les 22 mâles collectés dans la faune résiduelle,
l'index varie de 0,64 à 0,76 et parmi les 15 autres mâles,
9 ont été obtenus par élevage de larves récoltées dans un
gîte d'eau saumâtre (sai inité = 23,5 %) en Novembre 1984 à
Tendimane et 6 ont été collectés par les pièges lumineux dans
les étables. Ces mâles ont un index compris entre 0,87 et 0,94
et appartiennent à A. me1as.
Parmi les femelles qui constituent l'essentiel de
l'effectif étudié (3552), l'index varie de 0,6 0 à 0,95. 0 a n s
la zone d'eau douce, J'index varie de 0,62 à 0,93 (fig. 27).
La 1 imite supérieure de l'index est plus élevée que cel le
- 148 -
ubservée par Coluzzi (1964) sur des specimens d'espèces
d'(~i1l1 douce issus de colonies de l a b o r a t o i r e (0)66 - 0)85).
Nous remarquons cependant que (8) 3 'i, (823/837) des femelles
examinées ont un index inférieur ou égal à 0)85. L'index
moyen des femelles étant 0)75 ce qui correspond à la moyenne
t r o u v e e par Coluzzi (19G4) pour les femelles d'espèces d'eau
douce du complexe ~ gambiae.
Pour 'ensemble des specimens étudiés (mâles et
f eme l j e s ) , 89)1 'i, ont un index inférieur à 0)81 et 91 indi
vidus soit 10)9 % ont un index supérieur ou égal à 0)81.
Dans la zone d'eau salée) l'index varie de 0)60 à
0)95 (fig. 28). 77)9 % des femelles (2128/2733) ont un index
compris entre 0)60 et 0)80) fourchette retenue par Coluzzi
(1964) pour les espèces d'eau douce du complexe A. gambiae
et 22)1 % (605/2733) ont un index compris entre 0)81 et 0)95
correspondant à A. melas (Tableau 29). L'index moyen des
espèces d'eau douce dans la zone d'eau salée est également
0)75 et celui d'A. melas 0)85 correspondant aux valeurstrou
vées par Coluzzi (964).
Nous avons remarqué que sur les 20 femel les issues
de larves d'A. melas récoltées à Tendimane en Novembre 1984
dans le gîte d'eau saumâtre) 3 ont un index inférieur à 0)81
soit 15 % et pour l'ensemble des adultes issus de ces larves)
10)4 % (3/29) ont un index inférieur à 0)81.
Ces résultats nous permettent de dire que dans la
zone d'étude 10)9 % des individus appartenant aux espèces
d'eau douce ne peuvent pas être distingués d'A. melas et que
10)4 % des individus d'A. melas ne peuvent être séparés des
espèces d'eau douce du complexe A. gambiae selon les critères
de Coluzzi (1964).
- 149 -
L'examen du tableau 28 qui présente les résultats
obtenus dans la zone d'eau salée permet de noter les varia
tions mensuel les et saisonnières de la fréquence d'A. melas et
de cel le des espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae.
A. melas est faiblement représentée au mi 1 ieu de la saison
pluvieuse (Août - Septembre), elle n'est relativement fréquente
qu'au début de la saison pluvieuse, à la fin de cette saison
et au début de la saison sèche. ~ gambiae (espèce d'eau douce)
p r é dom i ne dans 1es é c ha n t i 11 ons étud i és sauf en Novembre 1984
et en Jui llet 1986.
La fréquence d'~ melas varie peu d'un vi lIage à
l'autre, elle représente en Novembre 1984 par exemple 91,1 %
78,7 % et 77,8 % respectivement à Tendimane, Diagobel et
Affiniarn. En septembre 1986, par exemple, le déficit en A.
melas est remarquable dans tous les vi lIages 32,5 % (40/83)
à Kandiou, 14,6 % (20/117) à Diagobel, 10,7 % (27/226) à
Affiniam et 5,5 % (12/206) à Tendimane.
Nous avons cependant remarqué que la fréquence d'~
melas ne varie pas de façon significative selon les méthodes
de col lecte en période de pul lulation de cette espèce. En
Novembre 1984, sur 62 femelles collectées dans la faune rési
duelle à Tendimane, Affiniam et Diagobel, 53 appartenaient
à A. rnelas soit 85,5 % et dans les collectes de pièges placés
dans les étables, A. melas représentaient 91,8 % (78/85).
En Août 1985, sur 20 femelles collectées à Affiniam dans le
piège avec appât animal, une seule appartenait à ~ melas
et aucune parmi les 15 femelles de la faune résiduelle récol
tées à Tendimane en Septembre 1985.
Il ressort de ces résultats que les espèces d'eau
douce du complexe A. gambiae prédomine dans la zone d'eau
salée (77,6 %) et sont seules présentes dans la zone d'eau
douce.
Tableau 29
- 150 -
Variations saisonnières de la fréquence d'.6...:- gambiae~
(espèce d'eau douce) et d'A. melas dans la zone d'eau
salée selon les critères définis par Coluzzi (1964)
A. gambiae (eau douce)
A. melas
index péllfial < 0,81
inde x pa 1 pa 1 > 0,81
:1 1A. gambiae A. melasTOTAL1 1
: 1 1- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - t" - - - - - - - - T - - - - - - -1- - - - - - - - t" - - - - - - '-1- -- - - - - - - _--l
1 1 1 1 _ 1 1
1 Nb re 1 % 1 Nb re 1 % 1 I-
I 1 1 1 11 1 1 1 1 11 1 1 1 1
-----------------------r--------T---------------r------,---------~1 !
1 iNovembre 1984 44 17,4 209 82,6 253 1
i1
Ju il 1et 1985 139 72,8 52 27,2 191
Août 1985 518 83,9 99 16 617
Septembre 1985 592 91, 3 56 8,6 648
Octobre 1985 163 77,2 48 22, 7 211
Ju il 1et 1986 48 46,6 55 53,4 103
Aout 1986 16 100 0 16111
Septembre 1986 630 86,2 101 13?8 1 73111
1 1 1 1_______________________ L L ~. ~ --~---------
1 1 1 1 11 1 1 1 11 1 1 1 1
TOTAL : 2150 : 77,6 620 22,4: 277û1 11 1
- 151 -
FIG. 27 Elude statisuqu« de 1index palpaId'A garnhiac s l dans la Zone d'eau douce
a
400 ~
500 t~'()(J t100 +
(J 18
1 ~ 0,61 .
(',.00' O--O-f>--O-()-O-O--O-Ooo() J
o'
Çl--'()
O'0- O"
+--t---+---~-_1..........___..__+__-.. -+1--+-,--+-1 --+----+---l'----;I-----+I------+-------+--+--- 1 1.
0.&
o Somme cumulee • Statistiques
35 ,,0,95
,,'·1<--
35837
o499,228571429
696354,8931144570,93809250091
Statistiques Somme cumulée Série 11:.X y
Nb. de pointsa: Maximum
Minimumb: MoyenneC: Médianed: Ecart-type
Coeff. de corr.
- 152 -
FIG. zs Elude statistique de J'index palpaid A garnhiae s 1 dans la zone d'eau salee
O.t:1:..1'.- .'
, 1
..)_<.. 0 (J--()"'o - 0 1-'
1 1
0-'.) .
r; f, J 8 Cj 1(1 Il J:! 1,',14 l'. If. 17 If, 1" 2(121 n 25 ~'4 ,'.
d
c1 1
l',b!
!ÙU(1
0- Somme cumulee • Statistiques1 ~ lI,nU 36 ~ Il,9)
11,
362770
11478,08333333
19601134,816319310,96342165861
Statistiques Somme cumulée SérieX y
-,----Nb, depointsa: Maximum
rtinirnumb: Moyennec : 11édianed:EcarHype
Coeff de corr
153 -
La possibi 1 ité d'une invasion de la zone d'eau douce
par des femelles d'~_ melas n'est cependant absolument pas
exclue. La zone atteinte par la remontée saI ine étant â envi
ron 4 ou 5 km. Cette invasion possible serait cependant très
faible par rapport à la population d'A._ gambiae ~ (espèce
d'eau douce) et à la puissance de vol des individus.
7. Observations d' A. gambiae s .l . au microscope electronique à balayage
7.1. Les Oeufs
Les observations ont été faites sur des oeufs mûrs
pondus par des femel les en captivité et sur des oeufs mûrs
et des oeufs immatures prélevés de l'abdomen de femelles
gravides et subgravides.
Les oeufs d'~ gambiae ~ ont une forme fuselée
avec une face ventrale (inférieure) convexe, une face dorsale
(supérieure) droite ou légèrement concave plus élargie au
pôle antérieur. Ils portent des flotteurs sur leurs faces
latérales (Fig. 29 et 30). Une centaine d'oeufs ont été
examinés et les caractéres ci-dessous retenus.
7 . 1 . 1. Di me n s ion s
La longueur et la largeur (au niveau du pôle anté
rieur) de certains oeufs ont pû être mesurées. La longueur
des oeufs mûrs varie de 0,52 à 0,68 mm et la largeur de
0,12 à 0,16 mm. Les rapports longueur/largeur sont compris
entre 4,3 et 4,8.
Les dimensions des 2 oeufs immatures examinés sont
de 0,46 et 0,42 mm de long, 0,09 et 0,1 mm de large et les
rapports longueur/largeur de 4,6.
- 154 -
7.1.2. Structure
L'oeuf d'~ gambiae ~ possède au moins deux
envoloppes bien distinctes (fig. 29), un revêtement externe
(coque de 'oeuf ou chorion) et un revêtement interne qui
envoloppe 'ovocyte.
Le chorion présente diverses particularitéscuti-
culaires sa structure sur la face ventrale de l'oeuf est
bien différente de celle de la face dorsale et de cel le des
faces latérales (fig. 29 et 31). Au niveau de la face ventrale
et sur une partie des faces latérales de l'oeuf, le chorion
est orné de figures polygonales semblables à des losanges
grossiers (fig. 30). La distribution de ces figures est régu-
1 ière et observées à un grossissement élevé (fig. 33), on
constate qu'el les sont constituées par la juxtaposition des
un i tes s t r uc t u r a 1es du chor i on. La ta il 1e de ces un i tés est
variable et les aires polygonales sont dél imitées par des
nodules (épaississements) 2 à 4 fois plus gros que ceux qui
r ernp l issent la surface des figures. Les petites unités sont
connectées les unes aux autres par de petits ponts réalisant
ainsi de nombreux pores qui constituent le réseau aérifère
de l'oeuf. Cet aspect poreux du chorion se présente de la même
façon sur toute la surface ventrale et sur les bords de l'oeuf.
Les flotteurs sont implantés de part et d'autre
sur les faces latérales de l'oeuf. Ils s'étendent sur environ
les 2/3 de la longueur de 'oeuf et chaque flotteur est cons
titué de 23 ou 25 côtes ou crêtes ("ribs","ridges" des Anglo
s a x0 n s ) for t e men t con v e xes e t r é guI i èremen tes pa c ée s (f i g . 2 9 ,
30 et 34).
Les côtes des flotteurs présentent à leur base
élargie, des niveaux de continuité avec le chorion et se
présentent comme des pl is d'une membrane épaisse (fig. 35,
36 et 37). Cette structure rnernb r a n a i r e est d'ailleurs r erna r >
FIG. 29
Fig. 3D
Fig. 31
Fig. 32
Fif. 33
Fig. 34
- 155 -
Oeuf: forme et structure du chorion ex 250)
Oeuf d'A. melas ou oeuf anormal d'~·gambiae eX 200)
Oeuf: structure de la plaque supérieure et de
de la face latérale du chorion sous le flot-
teur ex 380)
Zone micropylaire de l 'oeuf d'~ gambiae ex 1730)
structure du revêtement externe du chorion de
l 'oeuf d'~ gambiae ex 4330)
Vue latérale de l'oeuf: bordure striée,
flotteur et ornementation du chorion ex 470)
Fig. 35
FiG. 36
Structure du flotteur
Structure du flotteur
pô le dis ta l ex 690)
pôle basal ex 660)
lbb11
1tf
1
1
11
quable au niveau
pl i ~ r c p r é s e n t an t
151
d e la ma r q e supérieure des flotteurs ou les
1es côtes sont e n cunt i nu i té avec 1 il mem-
b r a n o bien distincte (fit). 35).
Au p ô t e a n t ô r Lo u r de l 'oeuf ~;e t r o u v e un niveau
d'interruption du chori()ll c o r r e s p o n d a n t. <1 la zone micropy-
1air e (f i ~J. '2 tl e t 3 U ). En for me der0 s il ce, 1a Z 0 n e m i c r 0 p y -
Jair e pré 5 e n t e un n ive a u p 6 r i ph é r i que (c u 1 i e r) e t un n i v (' dU
central OlJ s'uuvre un pore (Illicropyl(~ ) qui permet 1'(~nLrée
des spermatozoïdes lors d e la fécondation. Le coll ier ll1icru
pylaire est un revêtement épais qui semble distinct du churion
et la zone centrale plus ou moins bombée est un niveau d'af-
f l eurement du revêtement i nte rne de l'oeuf.
On distingue El crêtes centripètes partant de l a
marge interne du coll ier mais qui n'atteignent pas le bord
du rn i c r o p v l e (fig. 32).
La face supérieure de l'oeuf (plaque dorsale) est
dél imitée de part et d'autre sur toute sa longueur par une
bordure striée ("fri 11'' des Anglosaxons). Cette bordure
n'entoure pas complètement les deux pôles mais se rétrécit
à leur niveau (fig. 37, 38 et 39).
Droite en apparence, la bordure striée est en réa
lité légèrement ondulée sur son bord distal (34,37 et 39).
Comme les flotteurs, elle semble être en continuité avec le
chorion et est constituée par une membrane régulièrement
plissée présentant sur sa face interne 'aspect d'une série
de cr êtes ( fig. 39, 40 et 41). L' i nt e r valle en t r e de u x pli s
(crêtes) est à peu près égal à la largeur d'un pli soit
environ 1,5 IJm. La cassure de la coque de J'oeuf (fig. 29)
mo n t r e bien que c'est le chorion qui recouvre la plaque dor
sale. Cette plaque ne présente cependant pas de figures
Fig. 37
Fig. 38
Fig. 39
Fig. 40
Fig. 41
Fig. 42
, ~ - f ~
. ,""'. ", ...,ry • ~
- 158 -
Pôle antérieur de l'oeuf: tubercules
lobès et tubercules de la plaque supérieure
(dorsale) (X 1670)
Vue de la plaque supérieure} de la bordure
striée} du flotteur et de la surface entre
le flotteur et la bordure striée (X 780)
Pôle postérieur de l'oeuf: tubercules lobés}
tubercules de la plaque supérieure et bordure
striée (X 800)
~ordure striée (X 3030)
Oeuf d'A. gambiae (X 270)
Oeuf d'A. gambiae (X 360)
159
- 160 -
pulygonales ma l s elle est parsemée de tubercules ("busses",
"rods" et "colulllellal~" des Anglusaxons).(fig. 37 à 46). Ces
tubercules sont de t. r o i s types différents.
- A l'exception des pôles, la plaque dorsale porte
d o s t ub e r c u l o s (h~ tai l I e mo v e rm e (6 à 10 IJll1 d o d i amè t r e ) et
d (' c; t u b l~ r c LI 1e s clel)c t i t e t aille (p a spI usd (-~ L IJ III d e diamè t r e )
( f i lJ. I~ ') e L /4 4 ). Ces tub e r cul e 5 ne son t pas cu n nec tés e n t r e
ellX. Il Ile s e mb l e pas y a v o i r de différence de t a l Ile ou de
f o r mc entre les tubercules situés près des pôles ou près de
lé) bordure striée avec ceux du mi lieu de la plaque dorsale.
Au niveau des pôles, se trouvent des tubercules
composés ou lobés. Au pôle antérieur on dénombre 5 à 6 , 3
à 5 au pôle postérieur (fig. 38, 43, 44, 46 et 47). Les tuber
cul e s du pô 1e an t é rieurs0 nt plu s arr 0 n dis (f i g. Lf6) que ce u x
du pôle postérieur (fig. 44).
- La distribution des tubercules lobés se fait sur
une ou deux rangées (fig. 37; 43, 44, 46 et 47). Le nombre
de lobes des tubercules est également variable (entre 5 et
8 lobes périphériques et le plus souvent un central), les
tubercules médians possèdent souvent le plus grand nombre
de lobes (fig. 44, 45 et 46).
Les tubercules lobés présentent autour de chacun
deI e urs lob e sun e b 0 rd ure rel e v Él~ e t é pa i s se. Cha que lob e
périphérique a la forme d'une massue (fig. 45 et 46).
La cassure du flotteur de l'oeuf (fig. 31 et 42)
a permis d'observer la structure de la surface recouverte
par les flotteurs. Cette surface a la même structure que la
plaque dorsale, elle est parsemée de tubercules.
- 1 G1 -
F i ~l. 43
A. Ydmuiae
Pô 1 (~ a n t é rie u r
- ()t~uf
or'jélnisation et forme des
Fi u. 44
Fig. 45
tubercules l o b e s eX25ï())
Pôle postérieur : o r q ari l s a t Lo n et forme des
tubercules de 1<1 plaque supérieure ex L'U(0)
1 tubercule lobé ex 60U) du pôle antérieur
Fig. 46 Pôle antérieur tubercules lobés et tuber-
Fig. 47
Fig. 48
F j g. 49
Fig. 50
cules de la plaque supérieure ex 1750)
Pôle postérieur ex 1400)
A. gambiae s.l. - Larve
Vue de la tête d'une larve d'~ melas ex 140)
Soie palmée abdominale d'A. melas ex 660)
Soie palmée abdominale d'A.arabiensis eX 1040)
1G3 •
- LZl l a r u o u r de la bande du chorion délimitée par
la ma r q e s u p è r l e u r o du flotteur et l a b a s e de la bordure s t r l é e
est le p r i n c i p a l Ci1rilctÔre t a xo n om i q ur: dl~S oeufs d'~ yambi<:)(~
s . 1. ( MLI i r he a d -1 h ()III Il S () n , 1 Y4 ') ) .
bordure
Chez A.
et
Ille 1as, cet te b a nd o est si ét r o i te que
l e f l o t t o u r semblent être en contact
li)
lil
Chez les espêces d'eau douce d'A. gambiae, cette
bande est remarquable, les figures polygonales du chorion
y sont distinctes et la plaque dorsale est plus étroite.
Il existe cependant des oeufs qui présentent une structure
intermédiaire (Coz et Coll., 19(6).
Parmi les oeufs étudiés, un seul présente une plaque
dorsale três large et un espace réduit entre la bordure
striée et le flotteur (fig. 30). Sur tous les autres oeufs,
la plaque dorsale est étroite et la bande du chorion entre
le flotteur et la bordure striée bien nette (fig. 29, 31, 34
et 41).
L'oeuf de la figure 30 est prélevé d'une femelle
collectée dans la faune résiduel le à Diagobe1 en Septembre
1 9 8 6. 1 1 a une 10 n gue u r d e 0, 6 8 mm e t une 1a r g e u r d e 0, 16 mm.
Ses flotteurs sont composés de 25 crêtes occupant un peu plus
de la moitié de sa longueur (58,8 %).
Si les autres oeufs étudiés peuvent être attribués
aux espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae, l'oeuf de la
figure 30 reste indéterminée. Il peut appartenir à ~ me1as
comme il peut être un oeuf anormal d'~ gambiae s.l. (espèce
d'eau douce).
1 . '2. Les l a r v {~ s
Le nombre de l a rv e s o b s e r v é e s est mo i n s i mpo r t a n t,
que ce 1 LI i des oeufs mil i s
div (~ r s i fié s. Cel i1 est clli
1e ur'; po i n t s d e
(lUX difficultés
récolte SOl1t plus
r e Il COll l r (~e 5 pu ur
Lat ê te, 1es::> () i e s p il 1III Ôe set lep e i lJ Il e d u ~ ô S e (J
ment a b cfom l n a l d(~~) l a r v o s o n t ôt(~ surtuut observés.
Aucune différence entre les larves n'a été observée
au n ive a u des soi e s c é p ha 1 i que s (f i g. 48) e t des soi e spa lmé e S
qui présentent un nombre variable de palmes lancéolées (13
à 17) (fil). 49 et 50).
Ribbands (1944) avait observé une différence dans
la conformation du peigne du 8è segment abdominal entre les
larves des espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae et
celles d'A. melas. Chez les espèces d'eau douce, le peigne
se compose de groupesde dents inégales dont seules les
dents courtes sont s p l c u l é e s , tandis que chez ~ melas, le
peigne porte des dents à peu près égales, toutes spiculées
à l'exception parfois des deux dents situées aux extrêmités.
Des larves récoltées dans des gîtes d'eau salée
et identifiées par la conformation du peigne comme des larves
d'A. meJas ont été observées de même que des larves issues
de po nt e de f e me lIe s d' A. a rab i en sis ( cap tu rée s à Th i ès) et
identifiées par la méthode cytogénétique et des larves récol
tées dans les gîtes d'eau douce de la zone d'étude apparte
nant probablement à ~ gambiae s.s.
Chez A. melas, le peigne des larves observées se
compose de 13 dents à peu près égales, portant toutes des
spicules. Les dents situées aux extrêmités sont spiculées
1()5 -
à leur b a s e mais ces spicules sont moins distinctes que celles
des outree, dents. Des dents supplémentaires sont éSliJlelllent
r etua r q u o b l e s sur le corps du p e i q n e . Une soie à 4 b r a nc. h o s
est plantée près du bord po s t é r l e u r du u e i q rio (fiS). rd et 54).
l.o peiyne des l a r v e s d'A. arélbiensis o b s o r v é e s porte
11~ dents de taille inégale I~ dents lonyues a l t. e r n a n t, avec
4 yroupes de 4? 3? 2 et 1 dents plus courtes. f\ l'exception
de l'une des dents des e x t r êrn i t è s du peigne? toutes les dents
s o n t spiculées. 11 n'y a pas de dents s u p p l é me n t a i r e s sur le
curps du peigne. La soie du peigne n'a pas été bien observée?
elle é t a i t sur toutes 1es 1a r v e s étud i ées enrobée dans des
éléments inconnus (probablement des parasites) qui masquaient
sa structure (fig. 52).
Le peigne des larves d'A. gambiae ~ (probable
ment A. gambiae s.s. observées porte 15 dents de tai Ile iné-
gales 3 dents longues alternant avec 3 groupes de 5? 4?
et 3 dents courtes. Seules les dents courtes portent des
spicules distinctes. Les dents longues et la dent courte
située à l'une des extrémités ne semblent pas porter de spi
cules de même que le corps du peigne ne porte pas de dents
supplémentaires. La soie du peigne est à 5 branches (fig. 51).
7.3. Les adultes
Les principaux caractères taxonomiques des anophèles
sont surtout basés sur la coloration des structures qu' i 1
n'est pas possible d'observer au microscope électronique à
balayage.
Certaines structures ont été cependant observées?
il s'agit de l'arrangement des ommatidies des yeux sur la
face ventrale de la tête? la forme des haltères (2è paire
d'ai les atrophiées) et l'organisation des é c a i Iles et des
s o i es qu i revêtent 1e corps.
I)(~:} adul t o s i s s u s d(~ 1.r r v e s li' A. ~<Îs (i d o n t. if i ées
par 1 (~ pei (JIl o ) li (~S il clLI 1 tes cl' ~~ il r il b i en sis et des ,. d u 1 tes
d'~ giJmbiae .?_~ identifiés p a r 1<1 méthode c v t ou é n è t Lqu e et
des a d u l t. e s rio n l d e n t Lf i è s a p p a r t. e n a n t p r o b a b l cme n t. il ~ 9am
b i a (~ s. s. U 11 L ôté u b se r v é s. Les il d LI 1 t (~S cl' A. iJ r il b i e Il sis
1)r () v (~ Il il i (.~ Il L li (~ T il i (~S •
lJ(~ p a r t et d'autre d l un e 1 j(Jlle médiane de "suture"
du t e q ume n t de la face v e n t r a l e de la tête, les ornmatidies
sont dispusées sur des rangées bien nettes. L'arrangement de
ces ommatidies varie au niveau des 4 premières rangées, au
delà, le nombre d'ommatidies par rangée est le même de chaque
côté et augmente progressivement.
Chez A. me l a s , trois types d'arrangement ont été
observés
1 0) type (Fig. 55) 2 0 type (fig. 56) 3è type (f i g . Sn
lè rangée 3/3 2/2 1/4
2è rangée 6/5 5/4 4/6
3è rangée 7/7 6/6 6/8
4è rangée 8/8 7/7 7/8
L'observation des haltères révèle une léyère diffé-
rence de forme de la massue (partie distale) (fig. 58 et 59).
Deux types d'écai 1 les ont été observées sur les haltères.
Celui de la fig. 58 porte des écai Iles plus petites
(longueur maximale 0,026 mm largeur maximale 0,009 mm)
possèdant chacune environ 6 nervures réunies sur le bord
distal qui est étroit (fig. (0).
Celui de la fig. 59 a des écai Iles plus grandes
( l 0 n gue ur ma x i ma l e 0, 030 mm i 1a r g e u r ma x i ma 1e Ü, 0 1 mm) et
~.
-. ~ .. ,:... ',"
e- ' '\ 'r-~";'t .p
~' :"
r , . ;l"
- 167 -
les n e r v u r e s de ces é c a l Iles (l> il 8 ) ne sont pas réunies sur
le bord distal qui est l a r o e (fiq. bl).
Chez A. LlrLlbien:>i~" l e s onuua t Ld i e s présentent
{~(lêllellleilt t r o l s t v o c s d'arrilllqellwnt
lé t Ypt~ ( f i (J • li '2 ) '2 (~ l YP(~ (fil!, b3) 3è type ( fi y. 64)
lè ranyée 3/'l 3/3 1/3
'2è ranyée 5/5 S/~ 4/5
3è rangée 6/6 7/b 6/b
4è rangée 7/7 817 717
L'examen des haltères révèle également le même type
de différence de forme. Les éca il 1es sont de pet i te ta il 1e
( Ion gue u r 0, 0 '2 6 mm e t 1a r g eu r 0, 0 0 9 mm). Les ne r vu r e s ( env i
r o n 6) sont réunies sur le bord distal de l'écai Ile qui est
étroit (fig. 6~l, 6G, 67 et 68).
Chez ~ gambiae s.s. les ommatidies présentent 4
types d'arrangement
lé type 2è type 3è type 4è type(fig. 69) (fig. 70) (fig. Il) (fig. 72)
lè rangée 1/3 1/2 4/4 '2/'2
2è rangée 5/4 4/4 6/6 5/4
3è rangée 6/6 6/6 7/7 6/6
4è rangée 8/8 7/7 8/8 7/7
L'observation des haltères montre le type de diffé
rence de forme de la massue. Les écai 1 les sont de petite
tai lIe et les nervures (6 à 8) ne sont pas réunies sur le
bord distal qui large. (fig. 76 et 78).
"l'~~~.....f·
,.
- 1G8 -
1\. ~ ûl1lLJ i cl e _,. 1 • - Léirve
Fi <J. ) l
Fig. 5 L'
Fig. 53
Fig. 54
l-'eilJll(! du Hé s e qme n t. a bdorn i n a l d'A. gal1llJiae
(espèce d'(~ilu duuce) ex 315)
Pe i çj n e du Hô se<Jlllent a bd om i n a l d'A. arabiensis
ex 45U)
Epines du COrpS du peigne et des dents chez
~ melas ex L'L'5U)
Peigne du 8è segment abdominal d'A. melas ex 450)
A. gambiae - Adu l te
Fig. 55 arrangement des ommatidies A. melas ex 220)
Fig. 56 arrangement des ommatidies A. melas ex 300)
Fig. 57 arrangement des ommatides A. melas ex 300)
Fig. 58 Haltère A. melas ex 260)
Fig. 59 Haltère A. melas eX 270)
..tt-"
109
- 170 -
A. gambiae 5.1. - Adultes
Fig. 60 Ecai lles des haltèr-es - A. Illelas
distal étr-oit eX 1850)
bor-d
Fig. 61 .Ecai lles des haltèr-es
distal évasé eX 1320)
A. melas bor-d
Fig. 62
Fig. 63
Fig. 64
Fig. 65
Fig. 66
Ar-r-élngeillent des onuna t i die 5 d'A. ar-abiensis
eX 3(0)
Ar-r-angelllent des ülllillatidies d'A. ar-abiensis
eX 3(0)
Ar-r-angeillent des ollllllatidies d'A. ar-abiensis
eX (40)
Haltèr-e d'A. élr-abiensis ex 280)
Haltèr-e d'A. élr-abiensis ex 2(0)
Fig. 67
F i ~J. GH
Ecai l I e s d e s h a l t è r e s d'A. ar-élbiensis
b ü r- d d i 5 t ':1 l é t r- u i t (X 1()0 U )
ECd i l l e des il il l t (~ r l~', cl 1 1'\ • .:) r- d b i e Il 5 i 5
bu r- d dis t a l o v a '; ô (X 1b II 0 )
bor-d
, Tf
. ~.
" ,,'il. .• ~.'" T"" ~~"
"::<:
"
- 172 -
Chez les specimens d'~ gambiae ~~ 4 types
d'arrangement des ommatidies ont été observés
1è type 2è type 3è type 4è type
(fig. 73) (f i g . 74) Cf i g. 75)
1è rangée 4/3 3/3 identique 4/4
2è rangée 6/5 5/5 au 5/5
3è rangée 717 6/6 3è type d'A 7/7
4è rangée 8/8 8/7 gambiae s. s. 8/8
L'observation des haltères révèle les deux forilles
de la rna s s ue signalée ci-dessus (fig. 76 et 77). Les écai 11es
sont de grande tai 11e avec le bord distal évasé (large) (fig.
78 et 79). Ces femelles ont été collectées à Kandiou et il
Affiniam en Jui 11et 1986. D'autres é c a l lles de tai 11e et de
forme variables ont été observées sur des specimens d'A. ~
biae s.l.
Sur tous les haltères observées, les écailles de
la base des massues sont plus courtes et élargies en évan
tai 1 et celles du corps des rua s s u e s sont plus longues et
correspondent il celles qui sont décrites ci-dessus.
o
Il (J
- 17 3 -
A. gambiae - Adutles
Fig. 6<) Arrangement des ommatidies d'A. gambiae ~. s. (X 300)
Fig. 70 Arrangement des ommatidies d'A. gambiae ~. s. (X 380)
Fig. 71 Arrangement des ommatidies d'A. gambiae 2' s. (X 3 1 0 )
Fig. 72 Arrangement des ommatidies d'A. galllbiae 2. s. (X 370)
Fig. 73 Arrangement des oillmatidies d'A. gambiae s. l .(X 270)
Fig. 74 Arrangement des ommatidies d'A. galllbiae s. l . (X 120 )
Fig. 1 5 Arrangement des ommatidies d'A. qambiae s. l . (X 100 )
1.~ .../
J./-.
~
.74
- 175 -
A. 9 amb i a es. 1 . - Adultes
Fig. 76 Haltère d'A. gambiae 5 . S . ex 240)
Fig. 77 Haltère d'A. galllbiae s. l . ex 200)
Fig. 78 Ecai lles des haltères d'A. gambiae s . s .
bord distal étroit sur les unes, évasés
sur les autres ex 1550)
Fig. 79 Ecailles des haltères d'A. galllbiae s. l . eX 1310 )
11SbÏi. tf
t{
11
1t1
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CHA PIT R E V
DIS eus S ION
r' :~'-,. . ..,-. 't! ~' , f
li G -
f\ 1d ',U i L(~ dc di vers a u t c u r » (i Il G il 1 i es ct 1l(~I11(~ il
Ion, 1 <) l> ~ ), Il ULIS d V 0 Il', CU n s t a t é Cl li e 1(; S <J I tes 1(l r v il i ,(;', d ' f\ .
:.Jélmbidc ~~.:.-I~ C,Ul1t h a b l t u e Ll o me n t de~; cullcctions d'(!illl P(!ll
d a n t. t. r (~s V il r i {! C c t. c'e s t. cet t e div (; r S i t é Cl li i il V il i t .une n é
Symes (in Ho l s t e l n , 1952) à défini, les types d'eaux défél-
v 0, il b 1(~~, illl dé v e l 0 P P e me n t 1a r v a i r e d' A. <J éHnb i a e ~ <1 S <1 v o i r
les e a u x fortement omb r a q è e s , les eaux à courant r a p i d e ,
les (~,l11X 211c<11 ines et/ou polluées.
Au cours de cette étude, A. gambiae s. 1. a été
fréquemment rencontrée dans certains types de gîtes, r a r e >
ment dans d'autres. Ainsi ont été identifiés d la suite
de Holstein (195?), Hamon et coll. (1956 b) des gîtes p,éfé
,entiels d'A. gambiae s.l. et des gîtes exceptionnels ou
inhabituels.
La présence d'A. gambiae ~ dans des gîtes excep
tionnels ne résulte pas de la rareté ou de l'absence de
gîtes préférentiels. En effet, les larves collectées dans
des gît e s e xc e pt ion n e 1 s l' 0 n t été à des p é , i 0 des o 1:1 t () U 5
les gîtes préférentiels étaient en eau '~ t P ,0duc tif s .
Parmi les gîtes exceptionnels figurent les céanes qui dans
d'autres légions du Sénégal sont habituellement colonisées
pa, ~ gambiae s.l. (Escudié et Abonnenc 1958 Pene et
coll. 1967 Gueye, 1969 ; Ve,c,uysse et Jancloes, 1981).
j 1 convient, cependant, de soul igne, qu'en ce qui concerne
A. a,abiensis à Daka" et à Thiès, ces céanes sont peu p,o-
fondes, t r è s évasées vers le haut et peuvent être assimi lées
à des trous d'emprunt de terre (observations personnel les).
177 -
Il o s t un fait fo nd amo n t a l s l q n a l é par tous les
a u te urs qui ses0 n tin t 6 r (~ s s 6 s cl 1,1 LJ i 0 - é col 0 SJ i e des 1(] r v es
d'A. qalllbiéle ~
sont é t r o i t eme n t
les p r i ric i p a u x (Jites de cet anophèle
iés Ù l'ilctiviL{~ hruua l n e (Holstein, 19)L
Harno n o t co 1 1. l (l S h b
l<jHll ..• )
Cn r n e v a l e et Mouchet
[)ans la z o n e d'étude C()1I111H:! dans d'autres r é q l o n s
d'Afriqu(~, la riziculture c o n s t i t.u e l e o r l nc i o a l facteur
de pullulation d'A. qambiôe ~_._I_. (Holstein, 195L
mans, 1985 " Robert et coll. 19S'.».
Coose-
'Les trous d'emprunt de terre, quelque soit leur
ta i l le,
comme
sont également d'excellents gites d'~ gambiae
'avaient signalé Hamon et col 1. (195C b).
s. l---
L'estimation de la densité des populations larvaires
à partir des méthodesclassiquesde récolte des larves étant
influencée par de nombreux facteurs (Hamon et coll. 1962),
seule la présence d'~ gambiae s.l. dans les différents
types de gites a été notée.
Dans la vallée du marigot de Bignona, les larves
d'A. gambiae ~ ne se rencontrent qu'en saison pluvieuse
et au début de la saison sèche, seules périodes oG les gites
préférentiels sont en eau malgré la persistance pendant
toute l'année des gites exceptionnels.
L'apparition des larves d'A. gambiae ~ suit
les premières pluies à la seule condition que ces dernières
soient en quantité suffisante pour une mise en eau durable
des gites préférentiels. Le phénomène de "l e s sivage" des
gites signalée par Hamon et coll. (1956 b) ; Carnevale et
coll. (1985) dans d'autres régions d'Afrique n'a pas été
observée.
178 -
La fréquenc~.d'A~ ~ambiae ~ varie au cours
de la saison pluvieuse et sa disparition des gites à la
fin de cette saison peut êtJ(~ associée, comme l'a suggéré
Br e n gue s (1 Y7 3) à des 1110 cl i fil: iJ t ion s ph y sico - chi mi que s de
la nature de l'eau ou él l 'dppilrition de prédateurs. Les
variations s a i s o nri l è r e s de Id fréquence des larves des
espèces d'eau duuce du complexe ~ qambiae sont en étroite
relation avec les précipitatiuns. Ces variations sont pro
bablement inversées en Cl! qui concerne A. melas dont cer
tains gi"tes potentiels présentent une importante réduction
deI a sa lin i té en sai son plu vie use. A. me 1a s a été es sen
t i e Ile me n t r e ncon t rée e n fin desais 0 n pluvie use, p é rio d e
o~ le retrait du marigot de sa zone d'inondation crée de
nombreux gites favorables à son développement.
La distribution des larves d'A. melas est étroite
ment 1 iée à la répartition de ses gites larvaires entièrement
local isés dans la zone atteinte par la remontée saI ine.
S'agissant des péJramètres physico-chimiques de
l'eau des gites larvaires, les résultats obtenus révèlent
comme l'a déjà signalé Holstein (1952), l'inexistence de
rapports précis entre ces paramètres et la présence ou
l'absence d'A. gambiae s.l.
2. Bio-écologie des adultes d'A. 9!!-mbiae s.l.
2.1. Activité trophique
2.1.1. Cycle d'agressivité
Comme dans la majeure partie des régions d'Afrique,
A. gambiae ~ pique après le crépuscule avec un maximum
d'agressivité dans la seconde partie de la nuit. Le cycle
d'agressivité des femel les dans la zone d'étude est de type
- 179 -
b i mo d a l et les deux pics sont situés dans la seconde partie
de la nuit. Ce cycle est comparable à ceux habituellement
observés (Hamon et. col., 1Y5Y ; Hanney, 1960; Service
1Yb3; Gueye, l(fby). Il est par contre différent de celui
5 i Yn a 1 é par Esc u d i é o t Ab 0 n n e Il c ( 1 Y 5 8) dan s 1a ré y ion de
THiès (Sénéyal) avec deux pics dont le principal est post
crépusculaire. D'autres Cluteurs ont observés un cycle
d'ayressivité avec un seul pic dans la seconde partie de
la nuit (Brengues, 1913 Vercruysse et Jancloes, 1981).
L'a lJ r es S i vit é ma x i ma 1e des f eme Ile s à l' i nt é rieur
des habitations est située au mi 1 ieu de la nuit (lh - 2h)
et celle des femelles qui piquent à l'extérieur plus tard,
juste avant l'aube (5h - 6h). Cette recrudescence de l'agres
sivité des femelles à l'extérieur a déjà été signalée dans
1a z 0 ne par Ha mo net col 1. (1 9 56 a). Gue y e (1 969) a va i t
observé le contraire dans la région de Thiès de même que
Mo 1 i ne a u x et Gr ami cci a (1 980) au N i g é ria.
La différence entre les cycles d'agressivité des
femelles à l'intérieur et à l'extérieur s'expl ique selon
Gi 11 ies (1957) par le fai t que les femelles peuvent pénétrer
dans les habitations bien avant de piquer et Que par la
suite, le temps mis pour rechercher l 'hôte est plus court
à l'intérieur qu'à l'extérieur.
2.1.2. Taux d'agressivité
Les variations du taux d'agressivité ont été bien
étudiées sur toute l'airede répartition d'~ gambiae s.l.
Dans la zone d'étude, les femelles manifestent
une nette tendance à l'endophagie. Une telle tendance a
été signalée par Hamon et coll. (1965) Coz et coll. C196f»
Pene et coll. (1967) ; Gueye (1969) ; Brengues (1973).
180 -
Escudié et Abonn~lc(1958) Hanney (1960) Ser-
vice (1\)63) Risllikesll (19b(l) ont au contraire noté une
tendance d' l mp o r t a n c e v a r I a b l e ci l'exophagie alors que Hamon
et coll. (1959) Mol i n e a u x e t Gramiccia (1\)80) ont signalé
une a q r c s s t v l t é comparable il l'intérieur et il l'extérieur.
Lat end ,Hl c e al' e n cl(.J Il Il ,HJ i e 0 b se r v é e dan s 1a z 0 n e
d'étude peut être a s s o c i é e au cumpurtement des vi llageois
qui restent peu de temps à l'extérieur après le crépuscule
pen dan t 1a sai son plu vie use. Ain 5 i, cumme lIa v ait sig n a 1 é
Brengues (1973) i le 1 ieu de piqûre dépend plus de la loca-
i sat i on de l' hôte que d'un comportement ob li gatu ire de
'espèce.
Dans la zone d'étude, les variations saisonnières
du T.A.H sont très nettes. Contrairement aux observations
de Hamon et coll (1956 b) Mouchet (1962) Brengues (1973)
Carnevale et col (985); Robert et coll. (985) dans
des zones basses, marécageuses ou en bordure de grands cours
d'eau, aucune augmentation du T.A.H d'~ gambiae s.l. non
associée aux précipitations n'a été remarquée. La réapparition
d'~ gambiae s.l. en saison pluvieuse après une disparition
quasi totale en saison sèche est probablement 1 iée au phéno
mène de l'estivation (Holstein, 1952) qui assure la conser
vation de l'espèce dans les zones où les principaux gîtes
s'assèchent peu après l'arrêt des plu i es.
Dans la zone d'étude où toute activité de ponte
des femelles est suspendue en saison sèche, le délai entre
les premières pluies et l'apparition des femelles agressives
pour l 'homme est réduit à la durée du cycle oeuf-adulte
si comme précédemment signalé, les premières pluies sont
suffisantes pour le maintien des gîtes où des femel les ont
pondu jusqu'à la fin du développement préimaginal en cours.
- 181
Brengues (1973) Vercruyss~ et Uancloes (1981) Vercruysse
(1<)85) Molineaux et Gramiccia (1980) o n t mo t é une a p n a r l t Lo n
ou une augmentation rapide d e s femelles d'A. qambiae s.l.
peu après les premières pluies.
Les variations locûles du T.A.H observées dans
la LUlle d'étude sont similaires il celles s i q n a l é e s par",
Ode t o v i n bo (1<)6<)) entre des vi Ilages situés dans des zones
d'eiJu salée et d'eau douce mais également par Robert et
coll. (1<)85) entre des vi 1 lages rizicoles et entre ceux-ci
et des vi lIages de savane et par Coosemans (1985) entre
un vi lIage rizicole et un vi lIage cotonnier. Selon BrençJues(1<)73)
ces variations locales de la densité de la population sont
liées à l'étendue et à la situation des gîtes larvaires
dans chaque vi lIage.
2.2. Attraction de la lumière
2.2.1. Rendement du piège lumineux
Selon Odétoyinbo (1969), le rendement du piège
lumineux varie selon l'emplacement et il est d'autant plus
important que le piège est placé dans des endroits o~ se
produisent des concentrations de moustiques à la recherche
de leur repas de sang.
Les captures effectuées aux pièges lumineux compor
tent des proportions de femel les à jeOn nettement plus élevées
que ce Iles des aut res c a t é ç o r i es de feme 11 es comme l'ont
déjà observé Odetoyinbo (1969) ; Coz et coll. (1971b) ;
Carnevale et Lepont (1973) ; Pajot et coll. (1977). 5elon
Garret-Jones et Magayuka (1975), le rendement du piège
de même que les proportions de femel les à jeOn dans les
captures du piège augmentent dans les cases o~ les occupants
dorment sous moustiquaire.
·#"
- fs 2 -
,Les captures aux pièges lumineux dans les étables
comportent cependant, prop,ort i onne Il ement mo i ns de fente Iles
yorç)ées que ce Iles rôa 1 i sées d an s 1es aut res sites. Comme
l'ont soul iqné divers auteurs, le point important est d'une
part Id pruximité d(~ l'hôte (Odetoyinbo, 1969 ; Pajot et
coll., 1977) et d l e u t r e part la b r i 1 l a n c e de IZl l uin i è r e
d u p i è y e (() d (~ t 0 yin b 0 , 19 6 9 ; C,i r n e val e e t Lep u nt, 19 7 3 ;
Pajot et coll., 1977). Ainsi, d a n s les étables, les ferue l les
sont en l1l<ljurité piégées avant d'avoir pu se nourrir ou
sont uniquement attirées par la lumière.
Selon Carnevale et Lepont (1973) Garret-Jones
et Magayuka (1975), l'efficacité du piège n'est pas à 100 %.
2.2.2. Efficacité comparée
lumineux - appât humain
Comme l'ont déjà signalé Carnevale et Lepont (1973)
la densité des populations d'~ gambiae ~ estimée à partir
des captures aux pièges lumineux est inférieure à cel le
estimée à partir des captures sur appâts humains. Le rende
ment des pièges lumineux reflète cependant de la même façon
que celui des captureurs les variations saisonnières et
locales de la densité de populations des femel les d'~ gam
biae s. 1.
Que les performances du piège lumineux soient infé
ri eures à ce Iles du captureur importe cependant très peu
du fait qu'aucune de ces deux méthodes ne permet de faire
une estimation de l'intensité réel le du contact homme- A.
~mb j ae ~ au cours de 1a nu i t. Il est en e f fe t peu pro
bable comme l'avaient soul igné Coz et coll.(1971 b ) que
les éléments attractifs que représentent le piège lumineux
et le captureur reçoivent le même nombre de femel les agres
sives qu'un habitant endormi dans sa case.
- 183 -
.'.II convient, néanmoins, de noter que dans la zone
d'étude, 1 n'y a pas de différence d'âge signficative entre
les femelles co t l e c t é o s sur appâts humains et aux p i è q e s
lumineux. Carneville ct Lepont (1973) avaient remarqué chez
~ g am b i a e ~ , u n (-~ Il l' 0 p o r t ion de f e III e Ile s nul l i par e 5 Il 1u s
élevée dans 1es c a p t u r e s des pièges 1umi neux que dans ce Iles
effectuées sur appâts hUlllllins.
Il a p p a ra î t également comme l'avaient signalé
Coz et coll. (1971 b) Que le piège lumineux est très efficace
pour l 'échanti 1 lonnage des espèces exophi les et zoophi les.
Le caractère imprévisible du rendement du piège soul igné par Pa
jot et colL.(1977) pour d'autres espèces d'Anopheles n'a
pas été 0 b sel' v é'p0 U l' A. g am b i a es. 1. au cou l' S de cet t e
étude.
2.3. Lieux de repos
Gi 11 ies et Demei 110n (1968) ont r e p r i s les prin
cipaux travaux traitant de la biologie d'~ gambiae s . I .
dont les observations essentielles sur les lieux de repos
et le phénomène de l 'exophi lie. En tenant compte de la
fr~quence des habitations humaines et des préférences tro
phiques de l'espèce, Gi 11 ies (1956), a distingué trois
formes principales d'exophi 1 ie
- Exophi 1 ie o b l igatoi re, l o r s q u '
d'habitations dans la région;
n'y a pas
- Exophi 1 ie facultative, lorsqu'un des hôtes
préférés se trouve à l'extérieur et Que les femelles exo
phages évitent les habitations ou les locaux Qui sont dans
le voisinage et cherchent des 1 ieux de repos à l'extérieur
- 184 -
- Exophi 1 ie dél i b é r é e , lorsque les femelles e n d o>
p h a q e s après avoi r p r i s leur repas de s a n q , qui ttent les
b a b l t a t I o n s avant le lever du jour bien qu'elles puissent
trouver dans les h a b l t a t I o n s délaissées, d'excellents lieux
de repos.
Da ri s 1a z u n l~ cl' é t u d e e t d' une man i ère lJé n é l' i:l 1e
e n zone des a v an e 11U m i cle () U est - il f l' i c a i ne, cIe s t 1a t l' o i s i è -
me forme d' e x o p h il i e qu i est p lus fréquente chez ~ ~
b i,ie s. l .-- ---
Cette exophi 1 ie est à rapprocher de celle observée
par Gi Il ies (1954) ; Hamon et coll. (1959 ; 1965) ; Service
(1963) ; Fo11 et Pant (1966) ; Coz (l971 0); Haridi (1972)
Br e n gue set Coz (1 9 7 3) ; Mo lineau x et Gr ami cci a (1 980 ) .
Coz (1971a)estime qu'environ un tiers des f erne ll e s
d'A. gambiae~ quitte les habitations peu après la prise
du repas de sang. Brengues et Coz (1973) remarquent qu'en
plus de ce t Le r s , 40 ~) des femelles qui étaient dans les
habitations après leur repas de sang sortent un jour plus
tard et qu'en d é f i n i t Lv e , la fraction entièrement endophile
de la population ne représente qu'environ un tiers des
femelles d'A. gambiae ~ Mol ineaux et Gramiccia (1980)
estiment pour leur part qu'environ la moitié des femel les
gorgées sur homme reste au repos dans les habitations.
Dans la zone d'étude~ il a été constaté qu'une
fraction des femel les gorgées au cours de la nuit quittait
les habitations avant le lever du jour. En tenant compte
du fait que les récoltes obtenues avec les pièges de fenêtre
sont des minima~ nous partageons entièrement les estimations
de Coz (1971 a) ; Brengues et Coz (1973) en ce qui concerne
les femel les gorgées qui sortent des habitations peu après
la prise de sang.
.;,."
- lS 5 -
L'exophi 1 ie des femel les d'A. gambiae ~ n'est
observée qu'en saison pluvieuse. En saison sèche, les
femelles sont plutôt e n d o p h i les. Cette constatation rejoint
celles de Foll et Pant (19GG) Brengues (1973) ; Mol ineaux
et Gr am l c c l a (19S0). Au cours de la saison sèche, cette
end 0 phi 1 i e est mê III (~ par f () i 5 a s soc i é e à une r é t e n t ion d e
ponte chez les femelles gravides. Ce phénomène déjà signa
lé par Holstein (195:2) ; Omer et C. Thompson (1970)
Brengues (1973) est v r a i s s ernb 1a beme n t 1 i é cl l'absence de
gites larvaires préférentiels.
:2.4. Age physiologique d'A. gambiae s.l.
Le taux moyen de parturité des femel les d'~ gam
biae s.l. dans la zone d'étude est relativement bas. Une
situation simi laire a été observée récemment dans les vi 1-
lages rizicoles au Burkina Faso (Robert et Col l .,19S5)
et au Burundi (Coosemans, 19S5). Selon Carnevale et Mol inier
(19S0), un faible taux de parturité résulte d'une longévité
réduite ou d'une dispersion différente des femel les pares
et des feme Iles nu 1 l i pares.
Les taux de parturité enregistrés chez les femelles
endophi les sont plus élevés que ceux des femel les en activité
la nuit à l'intérieur et à l'extérieur d es habitations.
Selon Detinova (1963), l'âge moyen plus elevé des femelles
end 0 phi 1e ses t lié à une e x0 phi lie des jeun e s f e me l les .
L'exophi liede cette catégorie d'âge signalée par Mouchet
et Gariou (1957) dans le Sud-Cameroun n'a pas été observée
par Hamon et col 1. (1959) au Burkina-Faso. La différence
d'âge entre les femel les endophi les et les femel les capturées
sur appâts humains n'a pas été observée dans tous les vi lIages.
A Tendimane et à Kandiou, par exemple, l'âge moyen des femel les
endophi les est comparable à celui des femel les capturées
sur appâts humains au cours de la nuit.
.. ' ...., '
- 186 -
S' acj issant des feme lIes capturées dans 1es é t ab 1es,
très peu de données sont disponibles pour associer leur
taux de p a r t u r i t é il une déviation animale mais il n'est
pas exclu que les étables puissent servir de lieux de repos.
Dé1ns la zone d'étude, existe une corrélation
néyative entre lesvi:lriations de la densité des populations
d'A. qambiae ~ et celles de la fréquence des femelles
pares. Une telle c o r r é l a t I o n a été observée par Robert et
coll. (1985)· au l3urkina-Fé1so. La baisse du taux de o a r t u r l t é
remarquée au cours de la croissance de la population imagi
nale peut découler d'un afflux massif et continu de jeunes
femel les associé à une réduction de la longévité. La pré
dominance des femelles pares relevée dès la fin de la saison
pluvieuse peut être 1 iée à la rareté des jeunes femelles
et au vieillissement de la population (Holstein, 1952 ;
Omer et C. Thompson, 1970 ; Mol ineaux et Gramiccia, 1980).
Hamon (1963) a noté des variations saisonnières peu marquées
du taux de parturité des femel les d'~ gambiae ~ à Bobo
Dioulasso où la disparition des gîtes larvaires était progres-
sive.
En supposant à la suite de Robert et coll. (1985)
des relations de causal ité, il est possible d'envisager
l'action de mécanismes régulateurs du type compétition
intraspecifique chez les femel les d'~ gambiae ~ L'afflux
de jeunes femel les au cours de la saison pluvieuse entraine
une surabondance d'imagos qui tendrait à 1 imiter la longévité
des femelles. En effet, la protection des vi llageois contre
les piqGres de moustiques en période de pullulation entraine
une réduction du nombre de femel les pouvant prendre leur
repas de sang la nuit et par conséquent une râduction de
leur longévité; une déviation animale permettontaux femel les
de se nourrir n'ayant pas été observée. Cette hypothèse
mérite une exploration approfondie.
- 187 -
Les v ar i at ions l o c a les du taux de p a r t u r i té peuvent
êt re rapprochées de ce 11 es de 1a dens i té des p o p u 1at ions
d'A. qambiae s . I . l_il longévité des femelles étant plus f a i b l o
dans la zone d'eau salée où leur densité est plus importante.
Ces observations r e j o i u n e n t celles de Robert et coll. (198'))
au Burkina-Faso. Il convient cependant de signaler que les
variations de la densité ne suffisent pas pour expliquer
celles du taux de pèlr.turité d'un vi lIage à l'autre dans
la même zone è c o l o q i q u e . Hamon (1963) avait noté de telles
variations sans explication satisfaisante.
Contrairement aux observations de Coz (1964) à
Madagasca~ et Brengues (1973) au Burkina-Faso, nous n'avons
pas constaté de différence d'âge entre les femel les capturées
à l'intérieur et à l'extérieur des habitations. Cette obser-
vation confirment celles de Hamon et coll. (1959 1962
1965) ; Mol ineaux et Gramiccia (1980) en Afrique de l'Ouest.
D'après nos résultats, l'âge n'a pas d'influence
sur le cycle d'agressivité des femel les d'A. gambiae ~
Cette observation confirme celles de Gillies (1957) ; Hamon
(1963) Mol ineaux et Gramiccia (1980). Cependant, Coz
(1964) à Madagascar a relevé une prédominance de femelles nul
1 i p a r e s p a r m l celles capturées en fin de nuit à l'extérieur
et Brengues (1973) a constaté en zone de savane humide au
Burkina-Faso que les femelles pares sont plus fréquentes
au milieu de la nuit.
Les variations horaires de la composition par
âge des femel les capturées au cours de la nuit ne sont pas
1 iées à des phénomènes cl imatiques (Gi 1 1 ies et Demeil Ion,
1968). Celles du rythme d'agressivité des femelles pares
selon Haddow et Ssenkuge, 1962 (in Brengues, 1973) peuvent
être associées au rythme de ponte les femelles ayant déposé
leurs oeufs entre 18 H et 22 H ne pouvant se nourrir que
dans seconde moitié de la nuit ce qui expl ique leur agressi
vité plus élevée dans cette partie de la nuit.
188 -
2.5. 1nd i ce sporozoit i que
Dans 1a zone d'étude, 1a fréquence des f erne Iles
d'A. gambiae ~ infectées évolue de la même façon que
le taux de parturité. L' I.S moyen est proche de ceux relevés
par Gueye (1969) ; Vercruysse et Jancloes (1981) ; Coosemans
(1985) mais il est nettement plus faible que ceux habituel-
lement enregistrés en zone de savane (Holstein, 1952 ;
Hamon et co 1 l 1959 ; Fo 1 l et Pant, 1966 ; Coz et co 11
1971 b ; Coz, 1973 ; Bryan, 197 9 ; 1983 Mo l i neaux et
Grailliccia, 1980 ; Robert et co 11. 1985).
Selon Hamon et coll. (1965), un faible taux dl in
fection peut être la conséquence d'une déviation animale
des vecteurs. Dans la z~ne d'étude où 'indice d'anthropo
phi lie d'.6-:.. gambiae ~ est très élevé, les indices sporo-
zoïtiques observés ne reflètent pas fidèlement les
préférences al i rne n t a i r e s de cet anophèle.
Le faible indice sporozoitique peut être également
dû à une faible fréquence des porteurs de gamétocytes de
Plasmodium chez les habitants, à une faible température
moyenne du mi 1 ieu ambiant, à une longévité moins importante
du vecteur (Mac Donald, 1956).
Les variations de la température sont très faibles
pour influencer les indices sporozoïtiques observés mais
cel les de la longévité et de la fréquence des porteurs de
q arné t o c v t e s peuvent expliquer les variations locales et
sa i sonn i ères de l' i nd i ce s oo r o z o Lt i que
Comme cellesdu taux de p a r t u r l t é , les variations
locales de l'indice sporozoitique sont principalement le
fait des femel les endophi les. La différence observée entre
189 -
les deux zones écologiques en ce qui concerne l'indice
sporozoTtique ne s'exp1 ique correctement que par une diffé
rence dans la composition de leurs populations d'~ gam-=.
b i ae s. l . L'adjonction d'~ melas aux deux espèces d'eau
douce du complexe ~ gambiae dans la zone d'eau salée,
te nd rai t à réd u ire l' i r l cl i ces po r 0 z 0 T t i que mo yen du fa i t
que cet an o p h è 1e ,est 1110 i nc, bon vecteur que 1es aut res
(Coz, 1 9 7 3 b ) . En Côte cl 1 Ivoi r e , Coz et coll. (1 9 6 b ) ont
remarqué une importante réduction de l'indice sporozoTtique
des vi lIages de forêt o ù on ne trouve que ~ gambiae ~
à ceux du 1 ittoral où cette espèce cohabite avec A. melas
Bryan (1979 ; 1983) a observé en Gambie une importante
différence entre A. gambiae ~ et A. melas en ce qui
concerne leur indice sporozoïtique
étant parfois nul outeTès faible.
2.6. Préférences trophiques
l' I.S. chez A. melas
Les repas de sang ana lysés ont été essent i e 11 e
ment prélevés de femel les collectées dans la faune résiduel l~
les femel les gorgées étant peu représentées dans les captures
effectuées par les autres méthodes. Le problème de l'échan-
t il lonnage de feme 1 les <jorgées représentat ives de 1a popu
lation globaJea déjà été signalé par Garret-Jones (1964 a)
Coz et col 1. (1964).
Dans la zone d'étude, le bétail est relativement
abondant. Les animaux sont enfermés la nuit dans des étables
(ovins, caprins et porcins) annexées aux habitations humaines
ou réunis à la périphérie du vi lIage dans des parcs (bovins).
La vol aille, 1e s cha t set chi e n s son t g é n é r a l e me n t à l' i n t é
rieur des habitations. Malgré l'abondance des animaux et
le niveau de promiscuité assez élevé entre l 'homme et
l'animal, ~ gambiae s . I . pique de préférence l 'homme. Cette
190 -
anthropoph il i e très élevée est proche de ce Ile observée
par Hamo net coll. (1 9 5 9 , 19 6 4 ) Se r vic e (1 96 3 ) Coz et
coll. (1 960 ) Coz (1 9 7 3 b ) f3 r e n gue s (1 9 7 3) ; Mo 1 i ne a u x
et Gramiccia (1980) Vercruysse et Jancloes (1981).
1 (l forte e n t h r o po p h i 1 ie d'~ qambiae ~. n'est
c e ~H~ n dan t pas une 0 rnp 0 rte men t 0 b 1 i 9 a toi r e . Ho 1ste i n (1 9 5 L )
d t s t t nq u a l t (!ll Afrique de l'Ouest la présence de populations
a n t h r o p op h i les et des p o p u l a t ions zoophi les sur la base
peu précise de l'indice maxillaire. Service et coll. (1978)
au I<.enya notaient une importante z o o p h i 1 ie suite il un trai
tement insecticide. Hamon et coll. (1964); f3rengues (1973)
Vercruysse (1985) ont observé une déviation animale saison
nière ou locale d'importance variable .
.'L' anthropoph i '1 i e des différentes espèces du com
plexe ~ gambiae présentes dans la zone d'étude n'a pas
été étudiée mais sur la base des travaux de Coz (1973 b),
Mol ineaux et Gramiccia (1980), ~ gambiae ~ parait plus
anthropophile que ~ arabiensis mais la différence d'an-
t h r o p o p h il i e ent re ces deux espèces est fa i b le dans 1es
zones où el les cohabitent. A. melas parait plus zoophi le
que les deux espèces d'eau douce (Coz, 1973 a ; Coz et
Brengues, 1907 ; Bryan, 1982).
Du fait que toutes les observations faites dans
la zone d'étude concernent des femel les collectées en
saison pluvieuse, ~ gambiae ~ qui constitue l'essentiel
de la population anophél ienne est très anthropophi le. La
fraction zoophile de la population (13,8 %) est probablement
constituée en majorité d'A. melas ou de cette espèce et
d'A. arabiensis.
191
3. Transmission du paludisme
3.1. Taux d'inoculation entomologique
Dan s 1a z 0 n e d' é t u de, 1cl t l' ansmis s ion n' est e f f e c
tive qu'entre Juillet et No v emb r e . Cette observation confirme
les résultats obtenus en zones de savane sur le caractère
saisonnier de t a r t-r an srn l s s l o n étroitement lié au rythme
des plu i e s ( Ha mo net Coll., 1 9 5 [) b ; Ver cru y s se, 1<:J 8 1
1985 Robert et coll., 1985 Cornevale et coll., 1985).
A la suite de ces auteurs, nous avons également
observé des variations locales de l'intensité de la transmis
sion. Celle-ci s'exp] iquent par l'intervention d'un ou de
plusieurs facteurs da~s les différentes zones (Mac Donald,
1956). La formule du T.I.E. suppose une forte régulation
de la transmission en fonction de la densité vectoriel le
(Mo1ineaux et Gr arn l c c l a , 1980). Cette régulation atténue
les variations locales de l'intensité de la transmission
dans la zone d'étude. Puisqu'aucune différence significa
tive d'anthropophi 1 ie n'a été observée dans la zone, la
réduction de la longévité des femel les dans la zone d'eau
salée peut valablement expliquer les variations locales
du 1. 1 . E.
Avec 1a tendance à l' endophag i e re 1evée et 1es
I.S. comparables des femelles à l'intérieur et à l'extérieur,
on est tenté de conclure que la transmission du paludisme
est plus importante à l'intérieur des habitations. Ceci
est vrai dans la mesure où l'agressivité des femelles est
intense après minuit au moment où tous les vi 1 1ageois se
sont retirés dans les cases. Cette constatation rejoint
celle de Foll et Pant (1966) mais également celle de Bren
gues (1973) sur la transmission de la filariose de Bancroft.
- 192 -
Durant les périodes de transmission effective de
cette étude, les taux d'inoculation estimés sont plus élevés
que ceux e n r e q l s t r é s par Hamori et coll. (1959 ; 1965)
Gueye (1969) Vercruysse (1985). Ils sont proches de ceux
s i un a l é s par Mul i n e a u x et Gramiccia (1980) ; Vercruysse
et coll. (lY81 1983) Robert et coll., (1985).
Les pulvérisations d'insecticides dans le cadre
de la lutte antiacridienne effectuées dans la zone d'eau
douce, en Octubre 1986, ont fortement réduit la densité
vectoriel le~avec puur cunséQuence directe la réduction
du taux d'inoculation Qui a été observée.
3.2. Capacité vectorielle
'tiDans l a- zone d'étude, 1es facteurs QU i détermi nent
la capacité vectoriel le varient selon la zone écologique
et la saison comme l'ont remarqué Mol ineaux et Gramiccia
( 1 9 8 0) au N i g é ria. Lac a pa c i t é v e c t 0 rie Ile nIe x p rime pas
toujours de la même façon Que le T. I.E les variations
locales de l'intensité de la transmission du paludisme.
Elle est d'avantage fonct ion du taux de survie après .!2
jours Que de la densité vectorielle (Ve r c r u v s s e et coll
1981 1983).
Les valeurs de la capacité vectorielle estimées
dans la zone d'étude sont plus faibles que cel les enre
gistrées par Garret-Jones (1969) au Nigéria, Vercruysse
et Jancloes (1981) â Dakar; Coosemans (1985) au Burundi
mais sont proches de cel les relevées par Mol ineaux et
Gramiccia (1980) au Nigéria.
Comme 'ont soul igné Mol ineaux et Gramiccia (1980),
la définition de la capacité vectorielle impl ique certains
postulats contestables surtout en ce qui concerne l'estimation
des différents facteurs entomologiques qui la composent.
En effet,
193 -
'existence d'une déviation zoophi le
a s s oc i é e à une exophilie implique une s u r e s t i ma t Lo n inévi-
t ab l o de ~ à partir des captures dans la faune résiduelle.
Il en est de même de l'homo<jénéité de la population vecto-
r I e Ll e en ce qui c o n c e r rie lél sensibilité à l'infectiun,
les préférences t r o p h l o u e s et la longévité. L'appréciation
de la survie du v e c t e u r et l'absence de relations e n t r e
C<~ t tes u r vie e t l' âge u u en t r e e lIe e t l' i n f e c t ion n' est
ni évidente ni général isable (G; 11 ies et Wi lkes, 19(5).
Malgré cette imprécision, la capacité vectorielle
demeure cependant le mei 1 leur indice pour comprendre et
expl iquer les modal ités de la transmission du paludisme~
dans une zone donnée.
3.3. Indice de stabj 1 ité
L'indice de stabi 1 ité calculé pour toute la période
d'étude dans chaque zone écologique reflète le caractère
de stabi 1 ité muyenne ou m~me d' instabil ité du paludisme
(1,1 dans la zone d'eau salée et 1,3 dans celle d'eau douce) .
Dans les régions....
ou le paludisme est stable, cet
indice est nettement plus élevé (Garret-Jones et Shidrawi
1969 ; Lr ap e , 1986). Les indices observés dans la zone
d'étude sont proches de ceux signalés par Gueye (1969)
Vercruysse et Jancloes (1981) ; Vercruysse (1985) ; Coo
semans (1985) caractérisant une transmission discontinue.
Au cours des périodes de transmission de l'étude,
les faibles indices de s t a b i ] ité enregistrés indiquent que
seules les fortes densités vectorielles d'A. gambiae s . I .
ont rendu possible la transmission.
- 194 -
Les différentes méthodes d' i dent if i cat i on ut i i sées
ont permis de révéler la présence d'~ gambiae ~ et d'A.
é1rabiensis (cytugénétique) mais éljalement la présence d'~
melas (morpholugie larvaire et index palpaI). ~ galllbiae ~~
prédumine largement sur les autres espèces ce qui cunfirment
les ubservations de Coz et Brengues (1967) Cuz (1973 a)
sur la distributiun géographique des membres du complexe
~ gambiae
coll. (19S:!)
en Afrique de l'Ouest et celles de Bryan et
Diallo et coll. (198(,) sur cette distribution
d~n5 la zone Sud du Sénégal.
L'absence d'A. melas parmi les femellles identi
fiées par la méthode cytogérétique peut être 1 iée à deux
facteurs. D'abord une ,faible efficacité de la méthode de
capture ut il i sée, les femelles identifiées étaient essen-.tiellement récoltées dans la faune résiduel le des habita-
tions. Ensuite les échanti 1 lons de femel les semi-gravides
contenaient des proportions de préparations illisibles très
élevées du fait de l'état de développement des ovaires
(peu ou trop avancé), des conditions de conservation sur
le terrain et du manque d'expérience pour la lecture de
certaines préparations de moins bonne quaI ité.
S'agissant des variatiuns de l'index p a l p a l , les
études de Coluzzi (1964) sur des adultes d'~ gambiae ~
issus de colonies de laboratoire ont permis de retenir
que 92,6 % des femelles d'espèces d'eau douce du complexe
~ gambiae ont un index palpaI inférieur à O,Sl et que/IJ~1o.!
96,2 % des femelles d'A. melas ont un index supérieur/à
0, S 1.
- 195 -
A la suite de cet auteur, d'autres ont uti 1 isé
ce critère pour séparer les espèces d'eau douce et d'eau
salée du cOlllplexc[\.qambiac.(Odetoyinbo, 1969; Bryan, 1979)
en Gambie.
Dans la z o n e d I é t u d e , 10,9 'j, des specimens d'A.
g am b i a es. 1. ( e s p Ô cc s die é1u do u ce) 0 nt uni n d ex 5 U f' é 1 i eu 1 +./e..~ y
à 0,8' et 10,4 % des specimens d'A. melas ont un index
~i.e.ur ou égal il 0,81.Ç,1.N\S'I.: 1; .ter
Ces résultats sont légèrement différents de ceux
obtenus par Coluzzi (1964) mais selon ce dernier, cette
différence peut être 1 i~e à des variations intraspécifiques.
Les variations saisonnières de la densité des•
populations d'~ melas et d'~ gambiae (espèces d'eau douce)
sont simi laires à celles observées par Bryan (1983) à Bre-
fet en Gambie. 0.
Nos résultats sont cependant différents de ceux
obtenus par Odetoyinbo (1969) en Gambie où il remarque
qu'environ 10 % seulement des femel les qui pénètrent dans
les cases entre Juin et Août appartiennent aux espèces
d'eau douce du complexe ~ gambiae, le reste étant cons
titué d'A. melas.
5. Observation au microscope clectronique à balayage
Les observations au microscope électronique à
balayage n'ont pas encore permis de mettre en évidence de
nouveaux caractères morphologiques stables uti 1 isables pour
différencier les espèces du complexe ~ gambiae présentes
dans la zone d'étude. El les confirment cependant ce que
chorion.
caractères des ueufs et des larves (in Gillies et D'erue Ll >
Ion, 1968).
196 -
s~v~it déjà sur l'importance systématique de certainsl'on
Selon Hinton (1968), ces termes ne sont pas appropriés parce
qu' 1 ls supposent des homolo~ les qui en fait n'existent pas
entre la coque de 'oeuf d'anophele et celle des oeufs des
autres insectes qui parfois comporte plusieurs enveloppes
dont certaines constituent l 'endochorion et d'autre l'exo-
Les d eux r c vêt e 111 e n t s deI' 0 e u f d' A. ~ am b i a e ~
observés ne peuvent être appelés endochorion et exochorion.
la coque de l'oeuf est ornée d'une trame de
figures en forme de polygones irréguliers plus proches du
la zone micropylaire présente 6 crêtes bien
distinctes chez tous les oeufs observés.",-
Nos observationssur les oeufs d'A. gambiae ~
confi rment dans l'ensemble cel les de Hinton (1968) mais
diffèrent cependant sur certains points
'hexagone.losange que de
Pour les oeufs, les larves, nymphes et adultes
d'A. galllbiae ~, le microscope électronique à balayage
offre une possibi ité d'investigation qui mériterait d'être
exploitée à fond.
Ces différences sont probablement
variations inter - ou intraspécifiques.
iées à des
o
o o
CHA PIT R E V 1======================
G E NE R ALE--------------------------------------------------------------------------------CON C LUS ION
19 1 -
l_'étude de 1<1 b l o e é c o l o q i e des Anophel inae et
notamment d'~ yarnbiae ~~ a été menée dans la vallée du
marigot de l3ignona où un important projet d'édification
d'un barrage anti-sel sur ce cours d'eau à Af f i n l am et
d t amé n a q eme n t des terres pour la riziculture sont en cours
d'exécution.
Cette étude avait pour objectif de recuei 1 1 ir
des données sur les vecteurs du paludisme qui serviront
de références pour suivre l'évolution de la transmission
de cette maladie au fur et à mesure que les aménagements
pré vus 010 d i fie r 0 nt les con dit ion s é col 0 g i que s .
Deux zones écologiques()nt été identifiées dans
cette vallée après une enquête p r é l iminai re = une zone d'eau
salée correspordant à la partie subissant l'influence de
l a marée et une zone d'eau douce non concernée par la relllon-
t ée sa 1 i ne.
Quat re villages dans
dans cel le d'eau douce ont été
à une étude longitudinale qui
bre 1984 à Novembre 1986.
la zone d'eau salée et deux
retenus pour servir de cadre
s'est déroulée de Septelll-
Une fois par mois dans chaque vi 1 lage~ tous les
gîtes larvaires potentiels sont prospectés et des paramètres
physico-chimiques de l'eau évalués.
Pour les adultes, 5 méthodes d'échantillonnage
ont été simultanément uti 1 isées capture sur appâts humains~
aux pièges lumineux, aux pièges de fenêtre, au piège avec
appât animal et dans les habitations après pulvérisations
de pyréthrine
- 198 -
Les prospections des gites· larvaires ont permis"
d'identifier 5 espèces d'Anophèles. Il s'agit d'A. gambiae
~ (d'eau douce), Il:- melas, Il:- coustani, Il:- pharoensis et
A. squamosus. Il:- funestus n'a pas été rencontrée. Les larves
d'A. qambiae ~ sont plus répandues et colonisent plus
fréquemment les collections d'eau temporaires peu profondes
et ensolei lIées. Il convient cependant de soul igner que
seuls 13,7 % des gites potentiels d'eau douce et 18,2 %
de ceux d'eau salée prospectés hébergeaient des larves
d'anophèles.
Les valeurs des pa~amètres physico-chimiques de
l'eau des gites prospectés à l'exception de la s a l inité
ne semblent pas intervenir comme facteurs déterminants
pour la présence ou l'absence des larves d'Il:- gambiae s.l.
dans les gites.
A. gambiae r: ."s.l.- n'a été rencontré dans les gites
larvaires qu'en saison pluvieuse (de Juin à Octobre) et
au début de la saison sèche (Novembre-Décembre). Entre Jan
vier et Mai, les gites préférentiels d'Il:- gambiae s.l.
s'assèchent .,
S'agissant des adultes, 5 espèces ou groupes
d'espèces d'Anophèles ont été rencontrés. Les femel les
d'A. gambiae ~ représentent 83,2 % des récoltes, celles
d'A. s qua mosus 1 0 , 9 Yù etc e Ile s d' Il:- z i e man ni, Il:- ph a r 0 en sis
et A. rufipes respectivement 4,5, 0,9 et 0,5 %.
Trois espèces du complexe Il:- gambiae sont présentes
dans la vallée du marigot de 8ignona, il s'agit d'A. gam-
biae ~, Il:- arabiensis, A. melas. Il:- gambiae s.s. pré-
domine nettemnt, représentant 100 % et 94,3 % des femelles
- 199 -
identifiées par la méthode cytotaxonomique respectivement
dans la zone d'eau douce et dans cel le d'eau salée.
Quelque soit la Méthode d'échanti 1 lonnage uti
lisée pour L' e s t Lma t Lo n de la densité des adultes d'~ gam
biae ~ on constate qu'el le augmente rapidement après
les premières pl~ies (Juin-Jui 1 let), atteint son maximum
en Septembre où on a enregistré 255 piqûres par homme et
par nuit (P.H.N) en 1985 et ~31 en 1986 et diminue à par
tir d'Octobre pour pratiquement s'annuler en Décembre.
L'étude du cycl'e d'agressivité a confirmé l'acti
vité nocturne des femel les d'~ gambiae ~ qui piquent
surtout après 01 heure période o~ 64,8 % des femel les agres
sives ont été capturées. Les femelles qui piquent à l'intérieur
montrent un maximum d'agressivité au mi ieu de la nuit
(lh à 3h) et pour celles qui piquent à 'extérieur, ce maxi-•
mum est situé peu a v ari t ' l'aube.
La densité par case qui est en moyenne de 5 femel
les d'A. gambiae s.l. le jour indique une tendance marquée
vers l 'exophi l ie dél ibérée des femelles qui n'est cependant
observée qu'en saison pluvieuse. Au début de la saison
sèche, elles sont essentiellement endophiles.
Le rendement des autres méthodes d'échanti 1 lonnage
est variable. Le nombre moyen de femel les capturées par
piège lumineux et par nuit (F.P.L.N) s'élève à 53 à l'in-
térieur, 13 à j'extérieur, 70 dans les étables et dans
les galeries forestières.
Parmi les femelles capturées la nuit, plus de
95 % sont à jeûn. Ce pourcentage ne s'élève qu'à 15,6 %
dans la faune résiduel le du matin.
200 -
, '
Le taux de femelles pares s'élève à 48,8 ~, ( 298/
12902). Il est plus élevé dans la zone d'eau douce (54,8 %)
que dan s celle d' eau s a,l é e <, (4 b , 8 ~) ), plu s fa i b 1e en sai son'.~ .
pluvieuse (43,7 %) qu'en saison sèche (63,6 %). Ainsi
l'âge moyen des femelles' d'~ gambiae s.l. diminue qi ra n d
1e u r dens i té augmente et inversement.
Les femel les endophi les sont plus âgées que cel les
capturées sur rionune , Chez ces d e r n i ères, il n' y a pas de
différence d' âg'e ent re les endophages et 1es exophages.
De plus, l'âge n'ô pas d'influence sur le cycle d'agressi
vité des femel les au cours de la nuit.
Au total 69 femelles infectées ont été identifiéés
soit un indice sporozoTtique moyen de 0,46 % pour toute
la période d'étude.
•L' I.S. moyen des femelles endophi les (1,02 %)
est plus élevé que ceux des femel les collectées par les
autres méthodes de même que l' I.S moyen des femel les de
la zone d'eau douce (1,04 %) est supérieur à celui des
femelles de la zone d'eau salée (0,25 %).
L' I.S moyen des femel les capturées à l'intérieur
des habitations h~maines (0,61 %) est plus élevé que celui
des f eme 1 les cap tu rée s à l' ex t é rie ur (0, 16 %).
Les taux d'inoculation entomologique (T. I.E)
augmentent au cours de la saison pluvieuse et sont nuls
entre Décembre et Juin. ('est dans la zone d'eau douce que
les T.I.E sont plus élevés avec 0,19 P.I.H/nuit et 162
P.I.H pour toute la période d'étude que dans la zone d'eau
salée (0,18 P.I.H/nuit soit 142 P.I.H).
- 201 -
S'agissant de la transmission du paludisme, trois
périodes distinctes peuvent être identifiées au cours de
l'année compte tenu de
sporozoïtique.
la densité vectorielle et de l'indice,,\~, H '4.)
- De Décembre à Juin, la transmission est pratique
ment nul le du fait de la réduction de la densité voire de
la disparition des femelles d'~ gambiae s . J •
chen~nt des gites larvaires favorables.
avec l' assè-
- De J u i Ile t à Sep te mbr e, l'a c c roi s seme n t des
populations d'~ gambiae hl.-=... est accompagné d'une trans
mission du baludisme d' intensité moyenne due à la réduction
de la longévité des femel les et au nombre relativement
faible des porteurs de gamétocytes de Plasmodium au début
de la saison pluvieuse. ,- D'Octobre à Novembre, la diminution de la densité
des populations d'~ gambiae ~ est accompagnée d'une
transmission intense par suite du viei 1 1 issement des popu-
1at ions vector i e Iles et de l' augmentat i on des porteurs de
gamétocytes.
Qu'i 1 soit évalué à partir de la capacité vecto
rielle ou du taux d'inoculation entomologique, le niveau
de la transmission du paludisme est plus élevé dans la zone
d'eau douce.
Les variations saisonnières et locales des para
mètres entomologiques impl iqués dans la transmission du
paludisme illustrent bien la nécessité de disposer de don
nées de référence a p p r o pr' l é s s . Celles qui ont été recueil
1 ies au cours de cette étude pourront permettre une
évaluation ultérieure de l' impact du fonctionnement du
barrage anti-sel et des aménagements effectués sur les
modal ités de la transmission du paludisme.
- 202 -
'.La zone d'eau sa.lée oG d'importantes modifica
t ion s é col 0 g i que s sonta Ete n due s J pré sen t e a c tue Ile men t '
une situation è p i d èrn i o l o q i q u e particulière o ù à l'aug
mentation de la densité vectoriel le n'est pas associée un
accroissement proportionnel de la transmission.
Cette situation paradoxale apparemment liée à
la cohabitation des différentes espèces du complexe ~
gambiae dont A. melas qui est un mauvais vecteur peut
être également imputable à la r é d uc t Lo n de la longévité
due à une surabondance de femel les en période de pullu-
1a t ion. Ile s t à c rai n d r e que l e f 0 n c t ion n e me n t du bar ra g e
anti-sel n'aboutisse ~ la création de gîtes préférentielsM
permanents pour les espèces d'eau douce du complexe A. gam-
biae et à la disparition des gîtes d'A. melas donc de cette
espèce.
La présence des vecteurs toute 1 r année avec une
densité importante pourrait entrainer un accroissement
du niveau de la transmission du p'a l u d i s rne. qui pourrait
également p~rdre son caractère saisonnier.
o
o o
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li ght t <ao " cornrne moyen d ' é c h an t, il l ofllla~t:: d e s popu 1at ions
anophél ienne dans le Sud-ouest de HAute v o l t .
Cah. ORS TOM - Ser. Ent. Med. ParasIT. IX (4) = 417-430
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Cah. ORSTOM - Ser. Ent. Med. 'Parasit. X,I (l) - 33 - 40
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Gîtes larvaires
B Flaque d'eau de pluie
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H Une habitation
Piège de fenêtre
J Capture de moustiques sur animal
K Piège avec appât animal
L Capture à 1 'aspi r a t e u r à bouche
M Piège lumineux dans une étable
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