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[DOSSIER DE PRESSE]
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Créée en décembre 2005, l'association culturelle bergeracoise Tapages a
démarré un ciné-‐club, en partenariat avec le cinéma Cyrano-‐Grand-‐Ecran, en
septembre 2006 et proposé les premières Rencontres (5 jours de films et
discussions) en avril 2008 avec le soutien du Conseil Général de la
Dordogne dans le cadre du Printemps des Bastides.
Christine Clamens, Présidente de Tapages.
Liminaire, p. 3
Programmation, p. 4 à 7
Intervenants, p. 9 à 26
Informations et partenaires, p. 27
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SOMMES-NOUS BÊTES ?
Qui dira la place des bêtes ? Léon Bloy
Les rencontres précédentes ont interrogé le thème de l’identité: toutes ont
considéré un flottement, en théorie comme en pratique, en recherches savantes comme en essais cinématographiques. Que nous nous appréhendions comme voisins (2008) ou exilés (2009), sexués-‐genrés (2010) ou composés (2011), médiatisés (2012), frontaliers (2013) ou insensés (2014), nos modes d’existence nous ont semblé mouvants. On dirait que nos identités sont d’autant plus fiables qu’elles se savent moins figées, d’autant plus sûres qu’elles se disent en questions. Faire avec de tels paradoxes, entre différences et menaces, pourrait justifier une exploration continue.
En 2015, nous visons une différence aussi longtemps déclarée qu’aujourd’hui incertaine : menaçants ou protégés, exclus ou adorés, exploités ou soignés, dévorés ou caressés, nous-autres-animaux semblons soudain demander une attention passée du débat plus ou moins latent au combat plus ou moins violent. Cependant, après Socrate hésitant encore à se voir bête sauvage ou animal paisible, après Paul déjà sûr que Dieu ne s’occupe pas des boeufs, questions plaisantes et tortures tenaces n’ont jamais cessé. De Montaigne encore interloqué (par quelle comparaison d’eux à nous l’homme conclut-il la bêtise qu’il leur attribue?) à Rousseau déjà procureur (un homme qui médite est un animal dépravé... mon héros finira par tout égorger), notre actualité militante n’a rien de trop neuf. Convenons d’évoquer cette histoire en motif d’inconfortable responsabilité plus que de confortable culpabilité.
Alors films et intervenants seraient là pour accompagner, en éclaireurs, les théories et les pratiques dessinant des propositions pour une situation présente qui ne saurait durer.
Tel de nos invités demande de laisser l’altérité inquiéter nos identités préconçues; tel autre observe déjà le commandement général de types de pratiques dont les animaux font l’objet de la part de ceux qui ont affaire à eux, retraçant à nouveaux frais les frontières effilochées du naturel et de l’artificiel, voire de la personne et de la matière; à l’horizon très proche de ces tâtonnements ou de ces recherches, comment ne pas compter et peser avec la fin d’un certain monde, l’extinction d’espèces et de ressources, l’adieu à notre croyance en une planète indifférente à nos actions ?
C’est alors de politique que seraient faits nos débats, si l’on appelle ainsi l’essai d’explorer nos compétences partagées, ce “vivre avec” que demandent aussi bien idéal et réel, nécessité et liberté.
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PROGRAMMATION
Mardi 7 avril 19h30 : Une différence indiscernable ?
Ouverture des Rencontres – Buffet
Projection (Documentaire) :
Dans le regard d’une bête, Dominique Loreau (Belgique, 2011) 73'
Ce film en forme de variations interroge la frontière entre l’homme occidental et les animaux. Dominique Loreau est allée à la rencontre de personnes et d’animaux qui se côtoient dans des élevages, sur le terrain d’une éthologue, dans des abattoirs, dans des zoos et des musées, dans une ville, dans une salle de répétition de danse, lors d’une performance d’un acteur se transformant en animal. Elle filme les regards des animaux sur les humains et ceux des humains sur les animaux. Puis elle filme les regards, parfois furtifs, des animaux sur elle. Des regards qui ouvrent sur d’autres mondes, énigmatiques et qui prouvent que la frontière qui nous sépare est bien perméable…
J’ai filmé les regards des humains sur les animaux et vice-versa. Sous les regards des animaux, notre propre regard se décentre, les évidences volent en éclats, nos discours deviennent incongrus. Nous prenons conscience que notre rapport aux animaux est souvent trouble, ambigu, imprégné d’affectif et de fantasmes, et que les animaux sont des sujets doués de personnalité…
Un essai cinématographique, une variation ouverte à la diversité contradictoire du réel, où les fragments de réalité glissent les uns dans les autres, se questionnent, se font écho, mettent en lumière nos paradoxes - Dominique Loreau
Intervenants :
Françoise Armengaud (philosophie, Paris)
Antoine Grandjean (philosophie, Nantes)
Dominique Loreau (réalisatrice)
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Mercredi 8 avril 20h00 : De la bête de travail à l'animal de compagnie
Projections (Documentaires) :
Si loin des bêtes, Manuela Frésil (France, 2003) 57'
Un chien regarde bien un évêque, Pierre-Alexandre Cavé (France, 2014) 24'
Si loin des bêtes : Aujourd'hui, en Europe, on produit 203 millions de porcs par an. En moins de trente ans, les quantités produites ont été doublées. Mais dans cette course à la production, qu'avons-‐nous fait des bêtes et des hommes qui les élèvent ? Au printemps 2003, deux éleveurs, un en France et l'autre en Espagne, ont accepté d'ouvrir leurs exploitations à la réalisatrice Manuela Frésil. Les images qu'elle a ramenées nous force à faire cette constatation : dans l'élevage industriel, la vie des animaux, comme celle des éleveurs, n'est plus qu'un rouage du système de production, tout ce qu'elle porte en elle, justement de vivant, est réduit au silence.
La première fois que je suis entrée dans l’abattoir, je n’ai rien vu, sinon une machine à tuer qui m’a plongée dans la sidération. Le chef opérateur, Jean-Pierre Méchin, avait filmé dans l’usine ce plan où l’on voit une ouvrière enroulée dans un écheveau de ficelles qu’elle noue aux tendons de jambon. On imagine une pause à la fin de l’écheveau, mais non. Elle doit se contorsionner pour s’emparer du suivant et accélérer parce que la chaîne avance et qu’elle a pris un retard qu’elle doit rattraper. J’ai voulu filmer ce travail à la chaîne. Ces usines sont des forteresses. Ces huit ouvriers ont accepté de poser à l’endroit d’où l’on en est le plus proche dans l’espace public. J’ai obtenu cela grâce à la CGT. […] Les textes sont écrits à partir d’expressions très belles. Les gens souffrent et rêvent de s’échapper mais avec le sentiment de ne pas avoir le choix. Peu à peu, ils sont broyés, mais ils pensent tout le temps. L’être humain résiste par la pensée. -‐ Manuela Frésil
Un chien regarde bien un évêque : L'estive, c'est ce temps suspendu entre mai et septembre où des hommes et des bêtes travaillent ensemble. Dans ce chaos orchestré, les chiens sont des hommes, les hommes sont des bêtes, les cochons des trouble-‐fêtes et les chèvres sont au paradis. Yves, le berger, devient un chef d'orchestre.
Intervenants :
Pierre-Alexandre Cavé (réalisateur)
Antoine Doré (sociologie, INRA)
Manuela Frésil (réalisatrice)
Pierre Jouventin (éco-éthologie, CNRS).
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Jeudi 9 avril 20h00 : Sauvage ou domestique ?
Théâtre :
Zoo ou l'assassin philanthrope : une comédie judiciaire, zoologique et morale, de Vercors - mise en scène Nicolas Hanny
S'inspirant de la pièce « Zoo » de Vercors, les comédiens de l'association Co-‐arter vous convient au procès de Douglas Templemore. Celui-‐ci est jugé pour avoir tué un hybride, né d'une insémination artificielle. Douglas en est le père. La mère est issue d'une tribu d'hominidés découverte en Papouasie-‐Nouvelle-‐Guinée : les tropis. S'ils sont humains, alors Douglas est un assassin.
Les spectateurs seront invités à témoigner parmi les personnages de la pièce pour les aider à déterminer quelle sorte d'animal est l'homme.
Intervenants :
Nicolas Hanny & sa troupe
Nicolas Lescureux (ethnoécologue, CNRS)
François Moutou (vétérinaire)
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Vendredi 10 avril 20h00 : Théories et pratiques
Projection (Documentaire) :
Nénette, Nicolas Philibert (France, 2010) 70’
Née en 1969 dans les forêts de Bornéo, Nénette vient d’avoir 40 ans. Il est très rare qu’un orang-‐outan atteigne cet âge-‐là ! Pensionnaire à la ménagerie du Jardin des Plantes -‐ à Paris -‐ depuis 1972, elle y a aujourd’hui plus d’ancienneté que n’importe quel membre du personnel. Vedette incontestée des lieux, elle voit, chaque jour, des centaines de visiteurs défiler devant sa cage. Naturellement, chacun y va de son petit commentaire…
Et voilà qu’à notre tour nous commençons à réfléchir. Sur ce qui nous distingue de Nénette, des grands singes et du monde animal ; sur ce qui nous rapproche d’elle ; sur le fait que nous la trouvions à la fois proche et lointaine, étrange et familière ; sur le trouble que ce face à face peut produire ; sur l’enfermement, les zoos et la captivité, la nature, la culture et la liberté. Sur les menaces que l’homme fait peser sur notre planète, le temps qui passe, les origines de la vie, l’évolution des espèces… -‐ Nicolas Philibert
Intervenants :
Gérard Charollois (écologie radicale)
Marie-Christine Favé (vétérinaire, Marseille)
Jean-Yves Goffi (philosophie, Grenoble)
André Micoud (sociologie, CNRS).
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Samedi 11 avril 20h00 : Bien vivre et faire avec
Projection (Documentaire)
La vie sauvage des animaux domestiques, Dominique Garing & Frédéric Goupil, (France, 2010) 85'
Dans une ferme du Jura, les animaux domestiques vivent paisiblement. Mais le fermier doit s’absenter : la ferme et ses animaux se retrouvent seuls. Leur vie va alors se révéler dans toute sa complexité, permettant de découvrir une réalité inattendue, parfois tragique mais le plus souvent drôle. Canards, lapins, chevaux, vaches, poules, cochons, chat, renard et hérisson… nous entraînent dans les péripéties de ce monde qui a conservé sa part sauvage. La vie sauvage des animaux domestiques est un documentaire animalier pas comme les autres. Il abandonne l’exotisme de rigueur dans ce genre codifié pour choisir la ferme d’à-‐côté, celle de notre imaginaire collectif, de notre enfance.
C’est définitivement un film positif. Cela peut vouloir dénoncer l’univers «concentrationnaire» des élevages de volailles, de cochons, etc... Moi j’ai voulu montrer le côté positif. Qu’est-ce qui se passerait dans une ferme si on laissait un peu plus de place aux animaux ? Eh bien voilà, ça se passerait comme ça. Je pense que c’est plutôt un film utopique. Des fermes comme celle-ci, il en faudrait beaucoup plus. Si tous les animaux de boucherie vivaient dans ces conditions-là, certes ils seraient certainement plus chers et il y en aurait beaucoup moins sur le marché, mais je pense qu’on peut arriver à trouver un autre équilibre. -‐ Dominique Garing
Intervenants :
Florence Brunois (ethnologie, CNRS)
Dominique Garing (réalisateur)
Jocelyne Porcher (directrice de recherches INRA Montpellier).
Séances scolaires (collèges et lycées) :
mercredi 8 avril à 9h00, jeudi 9 avril à 9h00 et à 14h00
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INTERVENANTS
Françoise Armengaud (philosophie, Paris)
Florence Brunois (ethnologie, CNRS)
Pierre-Alexandre Cavé (réalisateur)
Gérard Charollois (écologie radicale)
Antoine Doré (sociologie, INRA)
Marie-Christine Favé (vétérinaire, Marseille)
Manuela Frésil (réalisatrice)
Dominique Garing (réalisateur)
Jean-Yves Goffi (philosophie, Grenoble)
Antoine Grandjean (philosophie, Nantes)
Nicolas Hanny & sa troupe
Pierre Jouventin (éco-éthologie, CNRS)
Nicolas Lescureux (ethnoécologue, CNRS)
Dominique Loreau (réalisatrice)
François Moutou (vétérinaire)
André Micoud (sociologie, CNRS)
Jocelyne Porcher (directrice de recherches INRA Montpellier)
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Françoise Armengaud (philosophie, Paris)
Françoise Armengaud, normalienne, agrégée, docteur en philosophie, a enseigné la philosophie du langage et l’esthétique à l’Université de Paris X -‐ Nanterre.
Auteur d’un « Que-‐sais-‐je ? » sur La Pragmatique, elle a écrit également, avec l’aide de ses chats, des albums et des poèmes pour les enfants. Elle a publié en 2011 des Réflexions sur la condition faite aux animaux (Éditions Kimé) et en 2013, dans la collection « les Petits Platons », Le Rhinocéros de Wittgenstein. Elle prépare actuellement une anthologie poétique, de l’Antiquité à nos jours, dont le premier volume est intitulé De l’émerveillement causé par les bêtes, le deuxième Le sang je ne veux pas le voir - Requiem pour les bêtes meurtries, et le troisième L’inspiration des animaux.
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Florence Brunois (ethnologie, CNRS)
Après avoir suivi une formation en Droit Européen et Droit International (Master 2) à Paris II et à l'Unviresité de Droit International de Vienne (Autriche), Florence Brunois-Pasina a poursuivi une formation en Anthropologie sociale et cinéma ethnographique à Paris X, à Paris VII et à l'École des Hautes Études où elle soutient sa thèse de Doctorat en 2001 sous la direction de Maurice Godelier. Recrutée au CNRS en 2003, elle quitte son laboratoire océaniste de rattachement, le CREDO pour gagner le Laboratoire Éco-‐anthropologie du Museum d'Histoire Naturelle, dirigé par Serge Bahuchet. En 2008, elle rejoint la Chaire d'Anthropologie de la Nature de Philippe Descola et intègre le Laboratoire d'Anthropologie Sociale où elle exerce actuellement.
Très engagée dans la vie civile, elle préside à Paris l'association Art-borescence dont elle est fondatrice et est trésorière de l'association Co-Arter. Elle est également conseillère internationale pour la Sulamesi WMA, réserve autoproclamée des Kasua de Nouvelle-‐Guinée. Ses thèmes de recherches relèvent de l'Anthropologie de la nature, de l'Ethnoscience et de l'Anthropologie de l'Être avec. Dans le cadre d'une nouvelle approche méthodologique qu'elle a nommée Ethno-‐Éthologie, plus soucieuse de l'interactivité des rapports liant les hommes et les existants comme du relativisme ontologique qui les préside, elle cherche à mieux comprendre l'élaboration et la structuration des modes de connaissance et de co-‐acter sur les existants et leurs mondes dans une perspective dynamique, intrinsèque et historique, aux faits de la mondialisation.
Depuis 1994, Florence Brunois-‐Pasina mène ses recherches de terrain auprès de la tribu Kasua dont le territoire forestier se situe au sud du Mont Bosavi dans les basses-‐terres de la Province du Sud de la Papouasie. Florence Brunois-‐Pasina a également effectué une recherche de terrain sur les relations Hommes-‐Chimpanzés dans le Parc Kibale en Ouganda en collaboration avec la primatologue Sabrina Krief (MNHN), et à l'ile Santo (Vanuatu) sur une comparaison symétrique des modes de connaissances scientifiques et locaux de la biodiversité. Enfin, un autre terrain de prédilection est celui de Belle-‐Ile en mer (France) où elle effectue des recherches sur l'iléité depuis 1991.
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Pierre-Alexandre Cavé (réalisateur)
Après des études en création numérique, Pierre-‐Alexandre Cavé a commencé par s’intéresser à la création de sites internet, en particulier à leur interface graphique. Il a ensuite travaillé dans la publicité comme graphiste-‐ intégrateur d’applications interactives pour Salomon, Mavic, Baume & Mercier ou Somfy. Parallèlement, il a travaillé comme réalisateur de vidéos institutionnelles. Depuis 2011, il met à profit ses compétences de coordinateur multimédia en collaborant avec la société Tapis volant sur des projets regroupant différents courants artistiques (La couronne de plume, recréation de spectacle vivant, ou Le sport vu autrement, oeuvre cross-‐média collective).
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Gérard Charollois (écologie radicale)
Gérard Charollois est un juriste et un militant écologiste français. Il est le président et cofondateur du mouvement Convention Vie et Nature pour « une écologie éthique et radicale » et pour « le respect des êtres vivants et des équilibres naturels ».
Il milite depuis la fin des années 1970 en faveur de la Nature, de la faune, des animaux, mais aussi pour une certaine idée des rapports humains, dans une acception d'une société écologiste fondée sur le respect de la liberté individuelle, d'une politique sociale solidaire, d'un refus de la violence dirigée à l'encontre de tout être sensible humain ou non humain.
Cofondateur du mouvement Convention Vie et Nature avec l’écrivain Armand Farrachi et Jean-‐Claude Hubert, Gérard Charollois définit une pensée écologiste biocentriste. Philosophiques et politiques, ces éditoriaux hebdomadaires représentent une synthèse entre la deep ecology anglo-‐saxonne, l’hédonisme altruiste et l’athéisme d’un Michel Onfray et un conséquencialisme décrit par Peter Singer, philosophe australien, auteur de La Libération animale et d'un Traité d'Éthique pratique. En 2009, Gérard Charollois a publié aux éditions IMHO – Collection Radicaux Libres –Pour en finir avec la chasse.
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Antoine Doré (sociologie, INRA)
Sociologue, chargé de recherche à l’INRA depuis 2013 au sein de l’Unité mixte de recherche AGIR qui rassemble des chercheurs et enseignant-‐chercheurs en sciences biotechniques (agronomie, écophysiologie, écologie et statistiques) et en sciences sociales et humaines (sciences de gestion, économie, géographie sociale, sociologie)
Mes recherches portent sur les modalités de gouvernement et de gestion
du vivant dans les champs de l’agriculture et de l’environnement. Je m’attache notamment à analyser et à accompagner la construction des métriques et des standards par lesquels les acteurs coordonnent leurs connaissances et leurs actions.
Mes travaux en cours portent principalement sur la sélection génomique et la gestion des ressources génétiques animales. L’objectif général de mes recherches consiste à interroger conjointement deux "révolutions" : la "révolution génomique" (liée notamment au développement du séquençage haut-‐débit) et la "révolution informationnelle" (liée notamment au développement des technologies numériques de l’information et de la communication). Ces changements technologiques s’accompagnent d’évolutions organisationnelles, économiques et sociales qu’il s’agit de mieux comprendre en analysant la recomposition des dispositifs de gestion et la transformation des rapports entre élevages, sciences, industries dans les activités de sélection.
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Marie-Christine Favé (vétérinaire, Marseille)
Diplômée des Ecoles Nationales Vétérinaires, Marie-Christine Favé accompagne depuis 20 ans, les éleveurs et particuliers à construire l’équilibre comportemental et corporel de leurs animaux de ferme et de compagnie, et clarifier la relation entre l’Homme & les Animaux. Ceci, tant avec nos animaux de compagnie que les chevaux, les animaux de ferme et aussi les animaux sauvages de notre quotidien ou des pays plus lointains.
L’approche animots-a-mi-mots® allie des connaissances fondamentales reconnues dans le domaine des animaux et du développement humain ; des savoirs traditionnels et des approches sensorielles et sensibles du vivant.
Le message des animaux pour les Humains : Une puce qui envahit le grenier ou le chien, le mouton qui s’éloigne du
troupeau, le sanglier qui creuse dans vos cultures, le chien qui ne progresse plus dans son travail, le chat qui a choisi votre demeure, le rouge gorge qui vous visite régulièrement au jardin, … Quel est leur message ? …
Les Animaux sauvages et domestiques, sont des sentinelles, des révélateurs, des panseurs pour l’Homme, pour les éleveurs, pour le cavalier, pour les familles et pour l’humanité. Ils viennent à notre rencontre, s’expriment et relationnent selon leur mode spécifique, ont un rôle auprès de nous et nous transmettent un enseignement au quotidien. Connaître les messages des animaux nous ouvre sur le monde de la perception et des sens, nous permet de mieux les connaître, de mieux nous connaître, et de co-‐évoluer avec les êtres vivants de la planète.
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Manuela Frésil (réalisatrice)
Avant de devenir réalisatrice, Manuela Frésil a commencé sa carrière cinématographique en tant que scénariste de fictions et de documentaires dans les années 90. Elle écrit plusieurs fictions : "Traverser le jardin" (1993), "Seconde Épouse" (1992) et "La Femme de mon mari" (1994) où elle s’intéresse aux conditions des femmes africaines immigrées à Paris. À partir de 1992, elle réalise des documentaires.
Avec "Notre campagne" en 2000, elle tente de démystifier la vie paysanne puis elle aborde en 2003 dans "Si loin des bêtes" la problématique de l'élevage industriel où la vie des animaux, comme celle des éleveurs, n'est plus qu'un rouage du système de production. Enfin en 2008, elle écrit le scénario du projet "Abattoir" où elle revient vers cet univers à travers les conditions de travail dans les grands abattoirs industriels d'Europe. Le texte de ce documentaire qui a fait l'objet d'une mise en scène théâtrale à Poitiers, devient en 2011 "Entrée du personnel". Grand Prix de la Compétition Française du FIDMarseille, ce documentaire lui permet d'achever ce cycle autour des conditions de travail et des conditions d'élevage animal.
Parallèlement, elle enseigne le cinéma dans plusieurs écoles et anime, dans les années 2000, des ateliers vidéo avec notamment Le GREC (Groupe de Recherches et Essais Cinématographiques). Dans le cadre de ces ateliers, elle réalisera en 2004 avec des malades psychotiques "7 plus un épilogue" ou encore "Voisine(s)", en 2008, qui sont des lettres vidéo écrites par des femmes africaines immigrées à Paris.
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Dominique Garing (réalisateur)
Dominique Garing est un réalisateur, producteur, scénariste. Il a créé Télé Saugeais en 1978. Il est actuellement à la tête de Vie des Hauts Production, en Franche-‐Comté. J’ai été géomètre, maquettiste, responsable d’un ciné-‐club puis d’une télévision locale qui couvrait à peine un canton de 5000 habitants. Parallèlement, j’étais bénévole dans une association où je passais mes nuits à faire du montage. Tout cela a pris du temps et c’est fait en «fondu enchaîné». Quand j’ai commencé à réaliser, j’ai surtout filmé le monde agricole, les agriculteurs, leurs problèmes de production de lait, la fabrication du fromage... Tout cela était centré sur les problèmes agricoles. J’ai d’abord fait une douzaine de films de 5mn pour enfants sur les animaux. En faisant ces films, je me suis aperçu qu’il y avait une autre dimension à exploiter, et qu’à partir de leurs comportements, on pouvait aller encore plus loin et faire un travail beaucoup plus sérieux sur ces animaux. J’ai fait pas mal de recherches et j’ai énormément appris en discutant avec les agriculteurs sur les comportements animaliers. Par exemple, j’ai appris qu’une truie, si on la laissait tranquille au bord d’une haie au moment de mettre bas, elle allait faire son nid, seule, en cassant les branches de la haie. Ou, autre exemple, que la poule crie différemment si un danger vient du ciel ou de la terre, de sorte que les poussins viennent soit s’éparpiller, soit se regrouper autour d’elle. C’est cela que j’avais envie de montrer, des scènes que je n’avais jamais vues, ni même lues. Et mon intérêt et ma passion pour cet univers est venu de là, de ma propre découverte...
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Jean-Yves Goffi (philosophie, Grenoble)
Jacques Goffi est directeur du département de philosophie à l'université Pierre-‐Mendès-‐France-‐Grenoble-‐II, président de la Société pour la philosophie de la technique et membre du Groupe interuniversitaire d'éthique appliquée à la recherche. Il est notamment l'auteur de La Philosophie de la technique (Puf, coll. « Que sais-‐je ? », 1988) et, avec Lynn White, de Le Philosophe et ses animaux (Jacqueline Chambon, 1994), dans lequel il présente les principales positions sur le statut éthique de l'animal. Il a également publié Penser l'euthanasie (Puf, 2004), qui expose les théories morales qui prennent part au débat sur l'euthanasie et Qu’est-ce que l’animalité ? (Vrin, 2004) dans lequel il explore les questions suivantes : Les animaux peuvent-‐ils avoir des droits? La souffrance animale a-‐t-‐elle une importance morale? Les animaux sont-‐ils dotés de conscience?
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Antoine Grandjean (philosophie, Nantes)
Antoine Grandjean est maître de conférences en philosophie à l'Université de Nantes. Il est spécialiste de philosophie allemande et de philosophie morale. Il est l'auteur de nombreux articles sur la philosophie morale de Kant. Il a notamment publié Critique et réflexion. Essai sur le discours kantien, Paris, Vrin, 2009.
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Nicolas Hanny & sa troupe
S'inspirant de la pièce « Zoo » de Vercors, les comédiens de l'association Co-‐arter vous convient au procès de Douglas Templemore. Celui-‐ci est jugé pour avoir tué un hybride, né d'une insémination artificielle. Douglas en est le père. La mère est issue d'une tribu d'hominidés découverte en Papouasie-‐Nouvelle-‐Guinée : les tropis. S'ils sont humains, alors Douglas est un assassin. Les spectateurs seront invités à témoigner parmi les personnages de la pièce pour les aider à déterminer quelle sorte d'animal est l'homme.
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Pierre Jouventin (éco-éthologie, CNRS)
Docteur d’Etat en écoéthologie (université de Montpellier); Directeur de Recherche au CNRS (retraité). Ses recherches étaient consacrées aux stratégies de reproduction des oiseaux et mammifères en particulier antarctiques & marins (écologie évolutive, écologie comportementale, biologie de la conservation).
Quelques-‐uns de ses résultats : Découverte de cinq espèces d’oiseaux (albatros, manchots, canard, pétrel); premier suivi au monde d’oiseau par balise Argos en 1990; obtention en 2006 de la mise en réserve des îles australes (plus grande que toutes les autres réserves naturelles françaises réunies), etc… Quelques-‐unes de ses publications : -‐ Le ragondin, Acta, 1996. -‐ Les confessions d’un primate, Belin -‐ La raison des plus forts - La conscience déniée aux animaux, coll. Radicaux Libres, éd. IMHO, 2010. -‐ Kamala, une louve dans ma famille, 2012 -‐ Trois prédateurs dans un salon : le chat, le chien et l’homme, Belin, 2014 -‐ La face cachée de Darwin- L’animalité de l’homme, Libre & Solidaire, 2014
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Nicolas Lescureux (ethnoécologue, CNRS)
Nicolas Lescureux, ethno-‐écologue CNRS (CEFE -‐ Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive -‐ Montpellier) travaille notamment sur les relations homme-‐prédateur (Kirghizstan, Balkans, Pologne). Il a soutenu sa thèse en 2007 intitulée Maintenir la réciprocité pour mieux coexister. Ethnographie du récit kirghiz des relations dynamiques entre les hommes et les loups.
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Dominique Loreau (réalisatrice)
Dominique Loreau est réalisatrice, écrivaine et enseignante. Entre 2005 et 2007, elle fut membre de la Commission du film au Ministère de la Communauté française.
Depuis 1981, elle a réalisé une dizaine de films oscillant entre fictions, documentaires et documentaires de création. On lui doit notamment Zigzags (1987), court métrage qui a obtenu le Prix de la meilleure photographie au Festival International de Bruxelles ; les longs métrages Les noms n’habitent nulle part, Grand prix du festival Filmer à tout prix 1995, et Divine Carcasse (1998).
Côté documentaire, elle a signé, entre autres, la réalisation de Dakar-sida (1988), La folie des autres (1990), Au gré du temps (2006). En 2011, elle a réalisé Dans le regard d’une bête. Comme écrivain, outre des textes isolés, elle a publié en 2004, aux éditions Esperluète, L’eau du bain, recueil de nouvelles illustrées par Loustal. Un second recueil Roulés boulés est paru chez le même éditeur en 2010. Dominique Loreau est professeur d’ateliers de réalisation à l’Institut supérieur de Formation sociale et Communication, maître de conférence à l’Université Libre de Bruxelles en Elicit (Ecriture de Scénario et analyse de films), professeur de vidéo à l’Académie d’Eté de Libramont en section Arts Plastiques.
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François Moutou (vétérinaire)
François Moutou est docteur vétérinaire et épidémiologiste à Maison-‐Alfort. Il travaille sur diverses maladies communes à l’homme et aux animaux pour mieux les comprendre et les prévenir.
Ses domaines d’expertise sont l’épidémiologie animale, la santé publique vétérinaire, les zoonoses et les relations hommes-‐animaux. Il participe à la Société de pathologie exotique et à l’Association pour l’étude de l’épidémiologie des maladies animales, Maisons-‐Alfort
Auteur de nombreux ouvrages aux éditions Le Pommier, dont Pourquoi les taupes ne portent-elles pas de lunettes ? et Muguette et ses amis de la forêt, il y a publié en 2013 Tout sur le chat… et le reste.
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André Micoud (sociologie, CNRS)
André Micoud, sociologue, directeur de recherche honoraire du CNRS, (Centre Max Weber, Saint-‐Etienne) effectue ses recherches sur la mutation des espaces ruraux saisis par les divers mouvements sociaux de protection du vivant (réserves, parcs et espaces naturels, rapports aux animaux, biodiversité...). Se recommandant d'une approche herméneutique, il privilégie l'étude des formes concrète (figures, concepts et catégories) par lesquelles elle se manifeste. Ses publications récentes : L'incroyable pusillanimité de la sociologie française à l'endroit de la question écologique in Environnement et sciences sociales en France et en Allemagne, dir. Lionel Charles, Hellmut Lange, Bernard Kalaora, Florence Rudolf, L'Harmattan, Paris, 2014, pp. 307-‐317. Quels temps faisons-nous ? Conversation avec Philippe Dujardin et André Micoud, Ed. La Passe du vent, Vénissieux, 2013. En somme toute chair… (Genèse 9.16), in Aux frontières de l’animal ; mises en scène et réflexivité, éd. par Annick Dubied, David Gerber et Juliet J. Fall, pp. 85-‐102, Librairie Droz (Travaux de Sciences Sociales), Genève, 2012.
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Jocelyne Porcher (directrice de recherches INRA Montpellier)
Jocelyne Porcher est zootechnicienne et sociologue à l’INRA (UMR
Innovation, Montpellier). Ses recherches portent sur la relation de travail entre éleveurs et animaux en élevage et dans les productions animales. Elle s’est engagée dans une démarche de recherche après avoir été éleveuse et technicienne agricole. Aujourd’hui, elle aimerait que, comme elle, la recherche s’ouvre à des personnes qui ne sont pas issues du système universitaire. Petite histoire d’une trajectoire atypique... "Une dure bataille" dit-‐elle "contre le "destin" social, et contre mes "chers collègues", ceux des porcheries puis ceux de la recherche sur le "bien-être animal", à qui mes idées comme moi-même étaient étrangères”. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles sur :
La relation affective et intersubjective entre éleveurs et animaux (Eleveurs et animaux, réinventer le lien. PUF, 2002 ; Etre bête. Actes Sud, 2007 -‐avec Vinciane Despret) ; Le « bien-être animal » (Bien-être animal et travail en élevage. Educagri Editions, 2004) ; Le travail en porcheries industrielles (Une vie de cochon. La Découverte, 2008 -‐avec Christine Tribondeau) ; Cochons d’or. L’industrie porcine en questions. Quae, 2010 ; Porcher J., 2006. La place de la mort des animaux dans le travail : La mort n’est pas notre métier. Editions de l’Aube, 2003 ; Toréer sans la mort ? Quae, 2010 (coordination, avec Carlos Pereira) ; Le sens et les conditions de la pérennité de nos liens avec les animaux domestiques (Vivre avec les animaux, une utopie pour le 21ème siècle. La Découverte, 2011).
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Les Rencontres se déroulent à l’Espace François Mitterrand, 23 boulevard Henir Sicard, à Bergerac et débutent à 20h, sauf lors de l’ouverture, le mardi 7 avril à 19h30.
Pour réserver les places et les pass 5 jours : assotapages@gmail.com ou le
05 53 27 00 42. Les partenaires : Le Conseil Général de la Dordogne, la CAB (Communauté
d’Agglomérations Bergeracoise), la Mairie de Bergerac, Canal Pourpre, Le Melkior Théâtre – La Gare Mondiale, la Galerie Bénédicte Giniaux, la Colline aux Livres.
Les discussions des rencontres sont filmées par Canal Pourpre et diffusées sur le site de la web télé : www.canalpourpre.info
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