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FICHE PROJET
Institut les orchidées rouges
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Genèse du projet
L’association les orchidées rouges a été créée le 18 mars 2017.
Nous sommes la première association de lutte contre les mutilations sexuelles féminines, le mariage
précoce et le mariage forcé en nouvelle aquitaine.
La fondatrice de l’association a été victime de mutilations sexuelles à l’âge de 9 ans.
Suite à sa réparation physique en 2016 elle a créé cette association lorsqu’elle s’est aperçu qu’il n’y
avait aucune structure de prise en charge des femmes excisées en nouvelle aquitaine pour apporter
à d’autres personnes le bien-être que sa reconstruction lui a apporté.
Dès notre création, nous avons été contactés par des structures et des femmes qui souhaitaient
bénéficier d’un accompagnement vers la reconstruction psychologique et physique. Nous avons
constaté qu’aucun médecin n’était formé à la réparation de l’excision à Bordeaux. A ce jour, nous
envoyons les femmes se faire opérer par le Dr Pierre Foldès, le parrain de notre association puis
nous assurons le suivi pré et post opératoire à Bordeaux.
Nous rencontrons beaucoup de difficultés à la mise en place de ces interventions sur Saint Germaine
en Laye car cela a un coût considérable et demande beaucoup d’organisation pour les patientes.
L’excision est une question de santé publique et la santé de la femme est au cœur de notre projet.
Nous souhaitons que les femmes puissent être prises en charge de A à Z sur Bordeaux pour faciliter
le processus de guérison.
A ce jour, parmi la quarantaine de femmes que nous accompagnons au quotidien huit attendent
d’être opérées.
Par ailleurs, les femmes victimes d’excision qui libèrent enfin leur parole déclarent avoir cumulé
plusieurs formes de violences (physique, psychologique, sexuelle, économique, rituelle etc.) au
cours de leur parcours de vie. Or, ces différentes violences sont souvent traitées en nouvelle
aquitaine dans des dispositifs différents morcelant la prise en charge et par extension, la guérison
des victimes.
D’où la nécessité de créer une structure spécialisée avec une formation de tous les professionnels de
santé sur l’excision, le mariage précoce et le mariage forcé.
Notre projet concerne la santé des femmes et des enfants, notamment la santé génésique.
L’organisation mondiale pour la Santé définit la Santé Génésique comme suit:
“Par santé en matière de reproduction, on entend le bien-être général, tant physique que
mental et social, de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions
et son fonctionnement et non pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmités. Cela suppose
donc qu’une personne peut mener une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité, qu’elle est capable
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de procréer et libre de le faire aussi souvent ou aussi peu souvent qu’elle le désire.[...] On entend
également par cette expression la santé en matière de sexualité qui vise à améliorer la qualité de la
vie et des relations interpersonnelles, et non à se borner à dispenser conseils et soins relatifs à la
procréation et aux maladies sexuellement transmissibles.” OMS, 2004 - 2015
Deux pôles composeront notre institut : “Femmes victimes” et “Mineurs, victimes ou témoins de
mutilations sexuelles féminines, de mariage précoce ou de mariage forcé”.
“L’institut les orchidées rouges accompagnera vers les reconstruction psychologique et
physique les femmes victimes de mutilations sexuelles féminines.
Notre institut accompagnera également les petites filles et les jeunes filles victimes de
mutilations sexuelles car à ce jour aucune structure ne propose un accompagnement de ces
dernières. Nous avons reçu des enfants victimes de mutilations lors des vacances scolaires dans leur
pays d’origine. Nous voulons permettre à ces enfants de grandir sereinement grâce à un protocole
d’accompagnement adapté.
L’institut les orchidées rouges proposera aux victimes, femmes et enfants, une prise en charge
globale. La porte d’entrée est : les mutilations sexuelles féminines, le mariage précoce et le mariage
forcé.
Nous proposerons également une prise en charge de tous les autres types de violences subis par nos
bénéficiaires. En effet, les femmes victimes de mutilations sexuelles féminines cumulent en
moyenne quatre types de violences.
Pour faciliter le processus de guérison et éviter la reviviscence, nous voulons accompagner nos
bénéficiaires de A à Z en tenant compte de toutes les violences qu’elles ont subies dans au cours de
leur existence.
Notre projet est innovant et propose une approche pluridisciplinaire (juridique, médicale et psycho-
sociale…) C’est un véritable écosystème de coopération entre tous les acteurs d’un territoire pour
construire et promouvoir des protocoles complets de détection et de prévention au sujet des
mutilations sexuelles féminines.
Les 3 volets de notre institut
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La prise en charge La formation et
l’information La sensibilisation
Excision et tous les types
de violence
professionnels de santé,
du social, de la justice
production d’articles,
d’outils de bonne
pratique
élu.e.s, institutions,
société civile
évènements
grand public et
professionnel.le.s
“Accompagner les femmes et les enfants de mutilations sexuelles féminines ”
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Les types de violences rencontrées chez les bénéficiaires de notre association :
- physiques
- psychologiques
- sexuelle
- prostitution
- attouchement
- viol
- inceste
- excision
- réparation clitoridienne ratée
- mariage forcé
- économique
- cyberviolence
- harcèlement
- scolaire
- travail
- obstétricale et gynécologique
- esclavage moderne
- séquestration
- isolement social
- autres
Nous entendons par là que ce modèle répond à un besoin réel peu connu du grand public.
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Le projet
L’association Les Orchidées Rouges, maîtresse d’ouvrage du projet
Les Orchidées Rouges
Présidente MORALDO Kakpotia Marie-Claire
Adresse du siège
Adresse postale
rue fondaudège 33000 Bordeaux
55 Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny
33700 Mérignac, France
Téléphone + 33 (0) 6 52 95 83 03
Mail lesorchideesrouges@gmail.com
Site Web www.lesorchideesrouges.org
SIRET 82961116900014
Code ape (NAF) 8899B - Action sociale sans hébergement n.c.a.
L’association Les Orchidées Rouges est une association de loi 1901, déclarée au Journal Officiel le
1er Avril 2017. Présidée par Madame MORALDO Kakpotia Marie-Claire, l’association est une
structure de lutte pour l’éradication des mutilations sexuelles féminines, le mariage précoce et le
mariage forcé en France et en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire.
Nous accompagnons les femmes victimes des pratiques précitées vers la reconstruction
psychologique et physique.
Notre public bénéficiaire, ce sont les femmes et les enfants.
Notre structure accompagne les femmes et les enfants victimes de mutilations sexuelles féminines,
de mariage forcé, de violences sexuelles et de violences de toute sorte. Nous accompagnons les
femmes dans leur processus de reconstruction psychologique et physique. Dans le cadre de
l’accompagnement vers la reconstruction psychologique, nous proposons différents ateliers autour
du bien-être, de l’estime de soi, de l’art et sur le rapport à la féminité.
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En ce qui concerne la réparation physique, nous facilitons l’accès à la chirurgie réparatrice de
l’excision en accompagnant les femmes pendant la période préopératoire et la période post-
opératoire. Le but étant de mieux préparer nos bénéficiaires à aborder cette étape importante dans
leur processus de guérison et leur apporter un suivi psychologique également après l’opération
chirurgicale car cette dernière doit être absolument couplée avec une vraie prise en charge
psychologique.
La chirurgie réparatrice de l’excision n’est proposée et ne sera proposée qu’aux femmes adultes car
les petites filles étant en pleine croissance, une telle opération ne peut être envisagée avant l’âge
adulte.
Nos bénéficiaires sont opérées par le Docteur Pierre Foldès, inventeur de la chirurgie réparatrice
de l’excision.
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Pour la reconstruction psychologique nous proposons un protocole d’accompagnement qui
comprend des groupes de parole, un suivi par un psychologue, des ateliers d’art thérapeutique, des
ateliers de chant et différents ateliers autour de l’art pour diversifier les moyens d’expression et de
reconstruction de nos bénéficiaires.
Nous travaillons avec différents partenaires locaux dans le but de proposer une prise en charge
globale aux femmes, à savoir l’assistance juridique, l’accès au logement, l’aide à l’obtention de la
demande d’asile pour les personnes en situation de fragilité qui ont besoin de la protection en France
car issues de pays pratiquant l’excision et ou le mariage forcé.
Nous faisons beaucoup de prévention à travers des conférences et des ateliers de sensibilisation sur
le territoire Aquitain et en Côte d’Ivoire. Nos conférences traitent des droits des femmes, des
mutilations sexuelles féminines, des violences faites aux femmes, le mariage précoce, le mariage
forcé et du clitoris pour sortir cet organe de l’ombre. Nous alertons les familles issues de pays
pratiquant l’excision sur les risques encourus par leurs jeunes filles lors des vacances scolaires dans
leur pays d’origine.
En Afrique, nous menons des campagnes de sensibilisation en partenariat avec une ONG locale «
ONG KOUADI » pour éradiquer les mutilations sexuelles féminines et inciter au respect des droits
des femmes.
Nous travaillons actuellement sur un programme de reconversion professionnelle des exciseuses en
Côte d’Ivoire. Ce programme sera mis en place dans d’autres pays pratiquant l’excision.
Nous sommes persuadés que l’indépendance financière des femmes est la clé pour que chaque
femme puisse choisir l’existence qu’elle veut mener.
Aussi, nos futures actions en Afrique seront couplées avec la création de jardins solidaires et des
coopératives pour permettre aux femmes de s’émanciper financièrement.
Les objectifs de notre association
- Lutter contre la pratique de l'excision et de toutes formes de mutilations sexuelles féminines en
France et dans le monde ;
- Lutter contre le mariage forcé et précoce en France et dans le monde ;
- Accompagner les femmes victimes de mutilations sexuelles féminines dans leur processus de
reconstruction psychologique et physique en France et dans le monde ;
- Faciliter l'accès à la chirurgie réparatrice de l’excision ;
- Accompagner les femmes victimes de violences sexuelles en France et dans le monde ;
- Accompagner les femmes victimes de violences conjugales ou familiales en France et dans le
monde ;
- Prendre en charge les enfants victimes de toutes formes de violences ou témoins de violences en
France et dans le monde ;
- Améliorer les conditions d’accouchement des femmes en France et dans le monde ;
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- Accompagner les femmes dans leurs projets de création d'entreprise en France et dans le monde
;
- Soutenir les femmes dans la création et/ou le développement de leur entreprise en France et dans
le monde ;
- Contribuer à l’intégration sociale et professionnelle des femmes migrantes en France ;
- Contribuer à l’intégration sociale et professionnelle des femmes isolées et/ou victimes de
violences en France et dans le monde ;
- Aider les femmes migrantes, les femmes isolées et les femmes victimes de violences à trouver un
logement.
Analyse projet
Une étude approfondie de notre territoire d’action (l’agglomération bordelaise et le reste de
l’Aquitaine) nous a permis de dégager les éléments nécessaires à notre analyse projet :
- l’élaboration d’une analyse des parties prenantes,
- la création d’un cadre logique,
- la constitution d’un budget prévisionnel.
Nos conclusions préliminaires sont les suivantes :
Notre institut sera le premier centre de prise en charge des femmes victimes de mutilations sexuelles
féminines, de mariage forcé en nouvelle aquitaine. Il sera également le premier centre de prise en
charge des enfants témoins ou victimes d’excision de ces pratiques en France. L’institut sera
composé d’une équipe pluridisciplinaire dévouée à la prise en charge de femmes et d’enfants
victimes d’excision sur le territoire aquitain mais aussi en provenance de l’étranger (autres pays
d’Europe, Afrique etc.)
Les principales missions du centre
Le centre aura les caractéristiques suivantes :
La porte d’entrée pour nos bénéficiaires reste l’excision, le mariage précoce et le mariage forcé. Les
femmes mutilées cumulent en moyennes 4 types de violences.
Elles seront accompagnées, prises en charge et soigner en tenant compte de toutes les formes de
violences qu’elles ont subies. Elles seront donc prise en charge de façon globale.
- Prise en charge de l’excision et des autres types de violences subis par nos bénéficiaires
(physiques, sexuelles, psychologiques, économiques, rituelles…).
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- Formation et information de l’ensemble des professionnel.le.s dans les domaines de la santé,
du social, de la justice ainsi que des élu.e.s, des institutions et de l'ensemble de la société :
de la prévention au dépistage, de la prise en charge au suivi.
- Sensibilisation : production d’articles, d’outils de bonne pratique et organisation
d’événements pour le grand public et les professionnel.le.s.
- Un seul lieu de prise en charge basé dans l’enceinte d’un centre hospitalier ou proche d’un
centre hospitalier,
- Les modalités d’accueil assurent la confidentialité, la gratuité, l’égalité d’accès et de
traitement pour toutes les victimes.
- Une organisation pluridisciplinaire (infirmières, psychologues, médecins, juristes,
avocat.e.s, ostéopathe, kinésithérapeute, masseurs, pédopsychiatre, médecine
transculturelle etc.) pour une prise en charge de la femme ou de l’enfant, victime ou témoin
de violences, jusqu’à la guérison.
- Tous les professionnel.e.s suivent la déontologie de leur profession respective et appliquent,
en conscience, le secret partagé, dans l’objectif de rendre efficiente la prise en charge.
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Analyse des parties prenantes/cadre logique
Protocole d’accueil pour les femmes victimes de violences
Notre centre se veut être un centre d’accueil régional de prise en charge des victimes de mutilations
sexuelles féminines. Pour aider les bénéficiaires à entrer dans un processus de guérison optimum,
les activités déployées par le centre seront pluri- et multi-disciplinaires.
L’infirmière, première interlocutrice
L’infirmière est la première interlocutrice de la victime. Elle accueille, écoute, observe et oriente
les victimes. En fonction du témoignage reçu, elle orientera le ou la bénéficiaire vers les praticiens
adéquats. Elle constituera le dossier et restera en contact permanent avec la bénéficiaire. Ce premier
entretien permet à la victime d’expliciter son parcours de vie, de déterminer à quels types de
violences elle a été ou est encore exposée.
Dans le cas où c’est un enfant qui est pris en charge, le protocole est légèrement différent. L’enfant
prendra dans un premier temps connaissances des lieux. L’entretien débute lorsque l’enfant se sent
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en confiance et est prêt à discuter. Il parlera de sa situation scolaire et familiale. Des jeux peuvent
être utilisé pour créer un lien plus adapté et permettre à l’enfant de s’exprimer autrement que par
la parole jusqu’à ce qu’il soit prêt à échanger verbalement.
2 infirmières bénévoles et 1 infirmière salariée assureront l'accueil des victimes. Le lieu a aussi
vocation de formation et pourra recevoir des stagiaires de l’IFSI Pellegrin.
“Les violences faites aux femmes et aux enfants sont un problème de santé publique majeur.
A l’issue du premier entretien réalisé par l’infirmière, cette dernière exposera le dossier au reste de
l’équipe afin de co-construire le parcours le plus adapté à la victime. Chaque victime aura donc un
parcours personnalisé.
Prise en charge médico-psychologique
● Consultations psychologiques
Lors du premier entretien, la psychologue échangera avec la bénéficiaire au sujet du parcours de
soin que l’équipe du centre a estimé être le meilleur pour son cas dans une démarche
d’empowerment pour impliquer la bénéficiaire dans sa reconstruction et lui permettre de choisir ce
qui est le mieux adapté pour elle.
La confrontation à de la violence, qu’elle qu’en soit la forme, a un impact considérable sur le
psychisme du bénéficiaire. Accompagné.e.s par une psychologue, les victimes auront un espace où
elles pourront exprimer librement et confidentiellement leurs maux, leurs douleurs passées et
présentes afin d’élaborer des stratégies/objectifs de guérison. Les enfants seront accueillis par des
psychologues formés à la clinique de l’enfant.
Notre centre pluri-disciplinaire a pour objectif d’avoir des psychologues diplômées et spécialisé.e.s
dans l’accompagnement des victimes. Des étudiants en master de psychologie seront également
reçus pour leur stage.
● Consultations de médecine générale et gynécologie
La violence a également un impact considérable sur la santé physique des victimes. Les
conséquences sont nombreuses. Elles perdent en moyenne 4 années d’espérance de vie, des douleurs
corporelles, des kystes au niveau de la vulve, les risques de mortalité de la mère et du nouveau-né
lors des accouchements pour les femmes mutilées par exemple... Dans cette optique, il nous apparaît
comme nécessaire d’offrir aux bénéficiaires l’opportunité d’être reçue par des médecins généralistes,
des gynécologues pour effectuer des bilans complets de leur état de santé (dépistage de maladies
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sexuellement transmissibles, de maladies chroniques, de conduites à risques ; traitement des
addictions, des idées suicidaires etc.) .
Dans le cas de problèmes plus spécifiques, des gynécologues recevront les bénéficiaires afin
d’amorcer des traitements adaptés notamment dans le cas de complications liées à des mutilations
sexuelles ou de grossesse. De nombreuses bénéficiaires ont par exemple besoin d’attestation
d’excision pour elles-mêmes ou de non-excision pour leurs filles. Les femmes souhaitant entrer dans
un processus de reconstruction physique des mutilations sexuelles commenceront le protocole en
étant accompagnées par l’ensemble de l’équipe médicale.
L’implantation de notre institut à proximité d’un centre hospitalier permet en outre aux médecins
de gérer l’urgence médicale, de prescrire des examens plus approfondis et de collaborer avec d’autres
services généralisés (centre de planification, diabétologie, psychiatrie etc.).
● Séance d’ostéopathie
Le stress, la douleur, la maladie sont des sources de turbulences intérieures qui peuvent être
soulagées par l’ostéopathie et/ou la résonance énergétique par stimulation cutanée, par un contact
léger avec la peau. L’ostéopathie apporte une réponse complémentaire afin de rétablir une harmonie
dans le corps. Une salle dédiée au psycho-corporel sera donc mise en place. Les séances d’ostéopathie
aideront les bénéficiaires à débloquer certains traumatismes.
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● Le sexologue
Le sexologue permet de répondre aux questionnements des adultes et adolescent.e.s sur leur
sexualité. Il guide ses patients vers l’épanouissement sexuel. Nombreuses de nos bénéficiaires -
excisées - ne sont pas suffisamment en connaissance de leur corps, de leurs organes sexuels et de
leurs mécanismes de plaisir sexuel. Nous souhaitons intégrer un.e sexologue dans notre équipe afin
de répondre à tous ces questionnements et aider les femmes à (re)trouver la sérénité dont elles ont
besoin. Les consultations se feront en individuel ou en couple.
“C’est une rencontre avec une personne qui est confrontée dans son parcours de vie à des questions,
des doutes, une maladie, un dysfonctionnement, un trouble, des épreuves difficiles comme la
maladie ou le deuil réel ou symbolique, et qui ont des conséquences sur sa sexualité” Jaqueline Breut
● Consultations chirurgicales externalisées : réparation des mutilation sexuelles féminines
Une opération n’est jamais anodine, d’autant plus quand elle vient réparer les conséquences d’une
violence traumatisante physiquement mais aussi psychologiquement. La chirurgie est donc incluse
dans un parcours de prise en charge médico-psychologique. L’ensemble du protocole pré et post-
opératoire sera assuré au sein de notre institut. En plus de la reconstitution chirurgicale de
l’excision, la patiente sera suivie pendant au moins 2 ans par une psychologue et l’ensemble des
professionnelles de l’équipe de l’institut. Les patientes de chirurgie seront soumises à un rendez-
vous avec un anesthésiste, l’opération de reconstruction et une échographie si besoin. Cela
permettra d’affilier notre centre à la Sécurité Sociale.
Le docteur Hamadou Ismael a été formé par le docteur Pierre Foldès (inventeur de la chirurgie
réparatrice de l’excision). Pendant les 6 premiers mois (à compter de septembre 2019), les opérations
se feront en binôme avec le Docteur Foldès et le Docteur Hamadou. Le Docteur Pierre Foldès
viendra à Bordeaux une fois par mois pendant 6 mois afin d’opérer les femmes en binôme avec le
Docteur Hamadou et d’assurer les autres rendez-vous pré et post opératoires. Les opérations auront
lieues à la clinique Jean Villard à Bruges dans un premier temps. Nous envisageons un partenariat
avec l’hôpital Pellegrin.
A ce jour dans la région, il manque cruellement des médecins formés à la chirurgie réparatrice de
l’excision, d’où l’importance de mettre en place cette unité afin de faciliter le parcours de soin des
victimes dont les cas nécessitent une réparation physique. Le déplacement des femmes sur Paris est
compliqué pour les femmes, qui sont souvent dans une situation de précarité.
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Prise en charge juridique
La reconnaissance légale du statut de “victime” est souvent essentielle pour assurer une prise en
charge correcte des femmes victimes de violence mais aussi les aider à sortir d’une situation sociale
bien souvent précaire. Notre centre multidisciplinaire permettra à nos bénéficiaires d’être suivies
par des équipes juridiques afin d’obtenir conseil, d’être représentées si besoin auprès de la justice.
● Informations juridiques
Des informations juridiques sont dispensées en droit de la famille (divorce, saisine du JAF, autorité
parentale etc.), en droit pénal (aide au dépôt de plainte, recours contre les avis de classement sans
suite etc.), ainsi qu’en droit du travail (explication de la procédure prud’homale, des mesures
disciplinaires etc.). Les juristes aident également les femmes à compléter les dossiers d’aide
juridictionnelle afin qu’elles puissent bénéficier de l’assistance d’un avocat ou d’un huissier pris en
charge totalement ou partiellement. Pour les autres domaines du droit, les juristes travaillent en
collaboration avec les points d’accès au droit et/ou des associations spécialisées (surendettement,
logement etc.).
L’information juridique est dispensée aux femmes, mais peut être également adaptée aux enfants
qui souhaitent connaître leurs droits ou avoir des explications sur une procédure qui les concernent.
Dans ce cas, l’entretien est adapté à l’âge de l’enfant et a lieu en présence d’un adulte référent.
L’équipe sera composée de deux juristes d’associations d’aide aux victimes qui assurent des
permanences et d’une coordinatrice juridique salariée.
● Consultations d’avocats
L’avocat.e a une mission de conseil et de défense, avant, pendant et après une procédure judiciaire.
Nous souhaitons signer une convention avec le barreau de Bordeaux afin de proposer une fois par
semaine des consultations aux femmes victimes assurées par des avocat.e.s bénévoles.
Activités et services pour les femmes accueillies
Notre institut souhaite continuer à fédérer une dynamique de libération de la parole des victimes
de violence en colloque singulier avec un professionnel, mais également de manière collective grâce
aux cercles de parole multi-violences ou thématiques. La majorité des activités de l’association Les
Orchidées Rouges (cercles de paroles, atelier peintures, théâtre etc.) y seront maintenues. Un
descriptif plus précis des activités les plus importantes est disponible ci-dessous.
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● Les groupes de paroles
L’association Les Orchidées Rouges anime d’ores et déjà des groupes de parole durant ses activités.
Les groupes seront maintenus autour de différents thèmes : le parcours de vie, la transition de vie,
la confiance en soi, le rapport à la féminité, la sexualité etc. Ces groupes permettent aux femmes de
rompre leur isolement et de partager leurs expériences personnelles avec d’autres victimes dans un
climat de liberté, de bienveillance et d’entraide. C’est l’occasion pour ces femmes de s’exprimer sans
se sentir jugées et/ou sans avoir peur d’être jugées. Elles pourront y participer régulièrement ou
ponctuellement, selon leur propre rythme. Autour d’un thé ou d’un café, elles partagent leurs peurs,
leur quotidien, l’évolution de leur.s démarche.s et se soutiennent mutuellement. En aidant les
autres, on s’aide soi-même aussi. Ces groupes de parole sont aussi des moyens pour ces femmes de
trouver de l’inspiration pour avancer dans leur guérison, entamer une démarche de résilience. Un
seul mot d’ordre : la bienveillance.
Des groupes seront dédiées aux femmes victimes de toutes formes de violence et d’autres seront
spécifiques aux femmes ayant subies des mutilations sexuelles féminines. Ce cercle sera destiné aux
victimes étant dans une réparation opératoire ou non, qui souhaitent échanger sur leurs vécus, leurs
questionnements et leurs doutes. Ce temps permet une parole libre, où tous les sujets, y compris les
plus intimes, peuvent être abordées sans retenue.
Les groupes de paroles seront animées par une psychologue, une animatrice psycho-sociale, une
gynécologue si nécessaire, une sage femme ou la Directrice du centre selon la thématique abordée.
● Cercles thématiques
Des cercles de paroles thématiques seront proposés de manière ponctuelle. Ils seront animés par des
infirmières, psychologues, juristes ou médecins selon le sujet abordés.
Principales thématiques :
- Mariage forcé,
- Harcèlement au travail ou sur le lieu
d’étude,
- Violences et parcours migratoire,
- Violences chez les jeunes
- cyber harcèlement
- Viol conjugal etc.
● Activité massage bien-être et/ou accompagnement psychocorporel
À travers le massage, vivre une expérience de mieux-être, de détente et de bientraitance, augmente
progressivement la conscience de soi, dans le respect et la bienveillance. Chaque séance est adaptée
aux besoins de la femme dans “l’ici et maintenant” : un massage bien-être et un chemin progressif
vers le lâcher-prise, la confiance en soi, l’autonomie. Ces prestations seront proposées régulièrement
aux femmes qui en ressentent le besoin et l’envie par un praticien certifié.
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● Cours de Yoga
Grâce au Yoga, ressentir du bien-être à travers un travail corporel et respiratoire, développer son
attention et sa concentration, se détendre, apprendre à gérer le stress et prendre confiance en soi.
La pratique est adaptée aux participant.e.s en fonction de leur conditions physique et psychique
ainsi qu’à leurs attentes. Un professeur de yoga certifié sera recruté pour mener à bien les cours.
● Les ateliers d’estime de soi
Notre socio-esthéticienne, accompagnera les femmes à toutes les étapes de leur prise en charge. Elle
proposera aux bénéficiaire ses petits secrets pour leur faire retrouver une mine rayonnante, leur
proposera un maquillage personnalisé, des astuces pour cheveux, des petits massages (crânien,
mains) pour la relaxation. Nous organiserons aussi des animations autour des ongles, des foulards,
des vêtements… et accueillerons une socio-coiffeuse pour aider les femmes à s’occuper d’elles.
Notre salon de beauté se veut un espace pour se faire belle et se changer les idées. Le but de cette
prestation sera d’aider les femmes à retrouver une forme de féminité perdue qu’elle souhaite
retrouver.
Derrière l’aspect artistique et divertissant, ces ateliers permettent aux femmes de se retrouver, de
découvrir une pratique artistique parfois non connue et de libérer des émotions ou ressentis par
l’intermédiaire de l’art. Ces ateliers sont la prémisse d’une libération de la parole vis à vis d’un
parcours personnel parfois difficile à exprimer. Ces ateliers incitent également à l’échange, au
partage d’expériences, de sensations et cassent
l’isolement dans lequel ces femmes peuvent être enfermée. Cet atelier contribuera énormément à
l’estime de soi, au renforcement de la confiance en soi et au sentiment de fierté.
● La médecine transculturelle de Bordeaux
La médecine transculturelle de Bordeaux est un partenaire important de l’association Les Orchidées
Rouges. Elle permet une prise en charge psychologique et/ou psychiatrique des femmes victimes de
traumatismes élevés (excision, enlèvement, séquestration, violences de guerre par exemple). La
médecine transculturelle accompagne les femmes en tenant compte des représentations culturelles
de ces dernières quant aux violences qu’elles ont subies. Dans son parcours d’accompagnement, elle
aide aussi les femmes demandeuses d’asile à écrire leur parcours de vie. La médecine transculturelle
de Bordeaux sera partenaire du centre afin d’opérer des permanences mensuelles, hebdomadaires
avec psychologues, anthropologues et interprètes pour répondre à des besoins spécifiques de
certaines de nos bénéficiaires pour leur prise en charge. Nous co-animerons des groupes de parole
avec la médecine transculturelle.
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Protocole d’accueil pour les enfants victimes de violences
Formes de violences subies par les enfants
Les enfants témoins ou victimes d’excision présentent des séquelles au niveau psychologique et/ou
physique qui auront un impact lourd sur leur bien-être tout au long de leur vie. Cette exposition à
des environnements à risque qui auront un impact négatif et durable sur leur vie.
Les enfants victimes d’excision peuvent cumuler d’autres types de violences et de maltraitance au
cours de leur existence.
A ce jour, aucun centre ne propose la prise en charge des enfants victimes ou témoins de mutilations
sexuelles féminines.
Les chiffres concernant les violences et les maltraitances d’enfant en France.
On estime que deux enfants meurent chaque jour sous les coups d’un adulte. 73 000 cas de
maltraitance infantile sont identifiés par la police (soit environ 200 cas par jour), ce qui est bien en
deçà des estimations réalisées par les autres organismes sociaux. Les services sociaux sont en charge
de près de 300 000 enfants partout en France. Les enfants subissent des violences dans les familles
(viol, inceste, maltraitances etc.) sans pouvoir s’exprimer.
L’association L’Enfant Bleu a récemment fait les constats suivants :
“ Interrogés sur leur propre enfance, plus de 2 Français sur 10 (22%) relatent des événements
assimilables à de la maltraitance.
- 16% de ces victimes auto-déclarées témoignent d’une maltraitance de nature sexuelle
(principalement en des attouchements surtout vécus par des jeunes filles)
- 8% font état d’une maltraitance psychologique (menaces, insultes, humiliations)
- 5% de violences régulières (coups)
- 3% de négligence répétée (soins, hygiène).
- 68% de ces victimes déclarées font état d’une maltraitance ayant eu lieu au moins en partie
dans leur propre famille.
Deux tendances lourdes apparaissent parmi ces victimes déclarées : 80% des Français déclarent ne
pas avoir parlé des maltraitances vécues au moment des faits. Parmi les personnes affirmant avoir
parlé de leurs maltraitances, 61% estiment que cette situation s’est arrêtée totalement ou
partiellement suite aux révélations. ”
En Gironde, 12 000 enfants dépendent de l’aide sociale à l’enfance. On dénombre 3 Centres
Départementaux de l’Enfance et de la Famille (CDEF) dont celui d’Eysines qui a récemment fait
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parler de lui au vu des images de maltraitances ayant lieu en son sein révélées au grand public. Il
manque des centres de prise en charge des enfants alors qu’il est nécessaire de les accompagner pour
en faire des adultes qui ne seront pas dans la souffrance et qui ne répercuteront pas ce qu’ils ont
vécu sur leurs propres enfants.
D’autres formes de violences auxquelles les enfants sont confrontés : le cyberharcèlement, le
harcèlement scolaire. Ces deux formes se confondent souvent dans leur pratique.
Le ministère de l’Éducation nationale définit le cyberharcèlement comme étant un « acte agressif,
intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de
communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement
se défendre seule ».
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) identifie le cyberharcèlement
comme étant « le fait de recevoir des messages répétés dont le contenu est teinté de menaces,
d'insultes ou de chantage. Les auteurs de ces messages peuvent aussi demander de l'argent pour
arrêter, exiger une rencontre ou demander des informations privées ».
Le cyberharcèlement se pratique par le biais de SMS, réseaux sociaux, messageries instantanées,
chats, jeux en ligne, courriers électroniques, site de partage de vidéos… Le cyberharcèlement
consiste à humilier, propager des rumeurs, des insultes, des menaces, des paroles d'intimidation, des
propos diffamatoires, des chantages, etc., de façon répétée.
La publication d'une photo ou d'une vidéo dégradante ou humiliante pour la victime est une forme
de cyberharcèlement, ainsi que le piratage de comptes et l'usurpation d'identité digitale. L'auteur
est souvent anonyme ou dissimulé derrière un pseudonyme.
Le nombre d’enfants victimes de harcèlement et/ou de cyberharcèlement dans le milieu scolaire est
en constante augmentation du fait de deux facteurs : la difficulté de dépistage des
victimes/agresseurs et la nouveauté du phénomène pour les organismes publics. Dans le pire des
cas, le suicide est la solution trouvée par les enfants pour mettre fin à leurs souffrances.
Notre institut veut pallier au manque de structure d’accompagnement des enfants victimes de
mutilations sexuelles féminines et nous souhaitons faciliter le parcours des enfants vers la guérison
en proposant une prise en charge globale de toutes les formes de violences subies par ces derniers.
En soutenant les enfants, nous aidons les adultes épanouis de demain. L’approche pluri-disciplinaire
que nous envisageons pour les femmes bénéficiaires sera la même pour les enfants, avec les
ajustements adaptés.
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Activités et services pour les enfants
L’enfant sera accueilli lors d’un premier entretien par une infirmière pour raconter son parcours de
vie. Des jeux pourront être utilisé afin que l’enfant puisse s’identifier au lieu et prendre confiance.
Une fois l’entretien avec l’infirmière achevé, celle-ci fera part au reste de l’équipe de la situation
pour élaborer le meilleur suivi possible (médical, social, juridique). Selon l’âge, la volonté et la
situation de l’enfant, le parcours de soin sera co-construit ou non avec les parents/tuteur.ice.s
légaux. Des spécificités seront mises en place au sein du centre pour l’accueil des enfants:
● La salle de jeux
Une salle de jeux sera mise en place à des fins ludiques et thérapeutiques. Les enfants y trouveront
un lieu de détente, refuge lors de leurs venues au centre. La salle de jeux sera à la fois un espace de
distraction et/ou de consultation selon les besoins.
● Le. pédiatre
Un rendez-vous avec un.e pédiatre peut s’avérer nécessaire pour faire un bilan de santé de l’enfant,
établir la gravité des séquelles et le ré-orienter vers des soins plus adaptés si nécessaires.
● Le.a pédopsychologue et le.a pédopsychiatre
Un.e pédopsychologue fera des permanences hebdomadaires au sein du centre afin de suivre les
enfants qui lui seront adressés. Les enfants pourront s’exprimer sur leurs craintes, leurs difficultés,
leurs victoires quotidiennes. Une thérapie peut-être mise en place si cela s’avère être une solution
viable pour la guérison de l’enfant. L’accompagnement psychologique des enfants est une de nos
grandes priorités. Des dessins de l’enfant pourront être utilisés pour l’interprétation de ses émotions,
de son parcours. Les séances pourront avoir lieu dans un bureau classique ou la salle de jeux.
● L’ostéopathe
Un ostéopathe spécialiste de la prise en charge des enfants recevra les enfants afin de soigner les
maux physiques liés aux traumatismes (ex. douleur du dos, migraines) mais aussi les blessures
psychologiques qui ont un impact sur le comportement de l’enfant. Par le biais de massages et
palpations l’enfant pourra exprimer oralement ou non certains traumatismes avec l’ostéopathe. Les
consultations permettront une autre approche de guérison de l’enfant.
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Le protocole de fonctionnement
Un protocole de fonctionnement précis et défini est donc à mettre en œuvre. Il comprend les
éléments suivants à savoir :
1. Le dossier bénéficiaire qui comprend un résumé du parcours de vie de la bénéficiaire, les comptes-
rendus de chaque intervenant du centre rencontrés ainsi que toutes autres informations utiles à son
parcours.
2. Le règlement intérieur du centre : appliqué par tout.e.s les intervenant.e.s. Il régit les
comportements à adopter, les solutions aux potentielles questions de fonctionnement. Il aide à la
fois à une bonne prise en charge des bénéficiaires et au bien-être des intervenant.e.s.
3. La collecte et le rassemblement des données via Excel et un logiciel data spécifique au centre. De
manière quotidienne, une infirmière sera attitrée spécifiquement à cette tâche. Le but est
d’uniformiser les dossiers entre eux afin de faciliter le recensement de nos bénéficiaires ainsi que
leur suivi.
Moyens à déployer pour le projet
De nombreux efforts seront à déployer afin de mener à bien notre projet. Les moyens humains,
financiers, techniques et logistiques seront développés ici.
Moyens humains
Une importante campagne de recrutement a débuté. Menée par l’association Les Orchidées Rouges,
de nombreux partenaires sont d’ores et déjà prêts à rejoindre l’équipe de notre institut. Nous aurons
des salariés, des bénévoles et des stagiaires au sein du centre. Au départ nous allons mobiliser les
professionnels du milieu médical et paramédical prêts à s’engager bénévolement dans l’institut. Par
la suite, certains professionnels pourront devenir salariés.
Notre centre pluridisciplinaire se veut ancré sur son territoire d’action pour son bien, celui des
bénéficiaires et des prestataires à travers une collaboration étroite avec tous les acteurs locaux. Il est
donc important que des conventions de partenariat soient actées et ratifiées entre le centre et les
partenaires potentiels : un centre hospitalier, des associations de défense des victimes, centre.s
universitaire.s, acteurs de la justice (barreau de Bordeaux, parquet de Bordeaux), du secteur médico-
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social (CAF, Maison des Adolescents de la Gironde, des associations (Global Women Peace
Foundation) etc.
Notre projet est soutenu par la région Nouvelle aquitaine, le département de la gironde, la mairie
de Bordeaux, la direction régionale aux droits des femmes et le secrétariat d’Etat à l’égalité femmes
hommes et à la lutte contre les discriminations.
Moyens financiers
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Notre projet nécessite un investissement estimé via le budget prévisionnel mis en annexe. Des
campagnes de mécénat, des demandes de subventions seront effectuées afin d’apporter les fonds
nécessaires au démarrage du projet. L’association Les Orchidées perçoit également des subventions
de la part de l’État. Certains évènements grand public organisés par l’association ont permis de
récolter des fonds supplémentaires.
Notre but est de réduire le budget par le biais d’opération de dons/prêts de matériel médical,
bureautique et le bénévolat des membres de l’équipe au début du projet. Des demandes de dons,
subventions seront effectuées régulièrement auprès de bailleurs locaux, nationaux, internationaux.
Nous prospectons déjà des mécènes, de l’aide de plusieurs fondations.
Cf. Budget prévisionnel du Projet
Moyens techniques et logistiques
L’acquisition de matériel sanitaire et médical est à envisager. Notre coopération avec le centre
hospitalier nous permettra d’envisager un système de prêt et/ou don de matériel médical et la prise
en charge de la destruction des déchets médicaux.
Voici une première liste des éléments que nous estimons comme vitaux à la mise en place du centre
:
- mobilier bureautique y compris ligne téléphone fixe
- matériel informatique
* ordinateurs fixes équipés du pack office
* imprimante/scanner
* accès internet
* disques durs
- mobilier médical
* table de massage
* table d'auscultation
* divan examen gynécologique
* matériel d'auscultation générale
* matériel d'auscultation gynécologique
- matériel autres activités
* équipement yoga
* équipements ateliers théâtre sophrologie
* équipements pour le salon de beauté
* jeux pour les enfants
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En ce qui concerne la partie ressources humaines (création et la gestion des contrats, fiches de paie,
cotisations retraites etc.) liée aux salariés du centre, nous utiliserons le dispositif Chèque Emploi
Associatif pour simplifier les démarches et alléger la charge de travail.
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Suivi et évaluation du projet
Comme évoqué dans le cadre logique, notre institut se présente comme un projet global. Sa
spécificité et ses actions nous amène à mettre en place un suivi constant et une évaluation interne
chaque année.
Suivi projet
Tout au long de la vie du centre, un système de suivi attentif sera organisé afin de garantir le bon
fonctionnement du centre ainsi que le bien-être des praticiens et des bénéficiaires. À ce titre
plusieurs éléments seront mis en place :
- une assemblée générale annuelle à laquelle bénéficiaires et praticien.ne.s à laquelle seront
convié.e.s,
- des réunions journalières/hebdomadaires/mensuelles entre tous les membres de l’équipe,
- des questionnaires de satisfaction anonymes seront envoyés aux bénéficiaires souhaitant
donner leur impressions sur leur prise en charge, leur évolution au sein du centre,
- des questionnaires de satisfaction anonymes seront également envoyés aux praticiens
souhaitant donner leurs impressions sur leur pratique, leur évolution au sein du centre,
- enfin, un dialogue constant entre les bénéficiaires, les équipes et le conseil d’administration
sera vivement encouragée.
Le logiciel data nous permettra d’avoir accès à toutes les informations nécessaires à l’adaptation et à
l’évolution des parcours de soin que nous proposons. Il nous permettra également d’élaborer les
typologies de violences dont sont victimes nos bénéficiaires.
Evaluation projet
A la fin de chaque année complète d’existence du centre, une évaluation générale interne et/ou
externe sera effectuée pour évaluer les performances du centre pour juger des éléments suivants :
- Pertinence : est-ce que le centre répond-t-il aux besoins des femmes victimes de violences,
notamment les victimes de mutilations génitales ?
- Cohérence : les bénéficiaires du centre sont-ils correctement encadré ?
- Efficacité : les femmes et enfants du centre ont-ils vu une amélioration de leur vie après
leur passage au centre ?
- Efficience : le parcours des bénéficiaires au sein du centre a-t-il été adéquat avec les
spécificités de chacun ?
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- Impact.s : quels sont les effet.s globaux que le centre a engendré sur son territoire d’action
?
- Durabilité, viabilité, pérennité : les actions du centre pourront-elles être poursuivies sur du
très long terme ?
Notre institut et le Développement Durable
Ce projet de centre pluridisciplinaire se veut à la fois innovant, pérenne et inclusif. À ce titre, nous
entretenons une attention toute particulière au développement durable. Notre projet a donc pour
objectifs globaux l’atteinte des ODD suivants :
OG 1 - Bonne santé et bien-être (ODD 3)
OG 2 - Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
et des filles (ODD 5)
OG 3 - Inégalités réduites (ODD 10)
OG 4 - Partenariats pour la réalisation des objectifs (ODD 17)
Les autres ODD sur lesquels nous pouvons avoir un impact sont également pris en compte dans
notre démarche. Un traitement responsable de nos déchets, les économies d’énergie ainsi que les
partenariats avec des acteurs locaux pour nos approvisionnements en nourriture, matériel seront
aussi nos priorités.
En outre, la lutte contre les violences faites aux femmes est devenue depuis peu une priorité
nationale et mondiale. Notre projet s’insère donc totalement dans les directives locale, nationale et
internationale en termes de progrès social. En protégeant les femmes et enfants d’aujourd’hui, nous
construirons les adultes de la société inclusive et égalitaire de demain. Nous sommes également
persuadées que l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyen.ne.s est un levier
incontournable pour atteindre, en coopération avec nos partenaires, un premier pas vers l’atteinte
des ODD.
Compléments d’information
Site web Les Orchidées Rouges : http://www.lesorchideesrouges.org
Contact Kakpotia Marie-Claire MORALDO : + 33 (0) 6 52 95 83 03
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