i. · développer la finance par le biais de mécanismes innovants capables de gérer au mieux les...
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II. Contexte et problématique
La dynamique économique mondiale enclenchée depuis les années 80 a montré toute
l’importance et l’impact de la finance sur le système économique et monétaire suite au
développement et à la croissance de l'industrie des produits dérivés qui a favorisé l'expansion
des marchés financiers devenant le moteur de bon nombre d'innovations financières. Ainsi, les
institutions financières exercent une influence de plus en plus grandissante sur les équilibres
économiques, financiers et monétaires tant au niveau local, régional qu’international.
Les crises économiques ont été nombreuses ces dernières années…Ce fut le cas par
exemple de la crise des années 80 qui a touché les marchés financiers et, qui s’est propagée
ensuite aux pays du sud est asiatique, à la Russie et aux pays émergents d’Amérique latine
jusqu’à la crise de 2008 qui a ébranlé le secteur financier et bancaire, et, enfin, la crise actuelle
des dettes souveraines dans les pays de l’union européenne où les actifs, obligations d’Etat, ont
perdu de leur valeur et ses répercussions négatives sur l’économie mondiale. Toutes ces crises,
de par leurs répercussions et l’augmentation des risques sur les sociétés humaines, ont ébranlé
l’économie capitaliste dans ses fondements et son essence même démontrant par là ses limites
et celles de l’efficacité des institutions financières traditionnelles
Ces crises financières et monétaires en impactant fortement et négativement l’économie
réelle par la génération de bulles spéculatives et par l’accélération des effets de contagion ont
aussi approfondi le fossé entre celle-ci et la sphère financière et monétaire ce qui a provoqué
l’augmentation de la valeur des produits dérivés financiers qui ont dépassé les 700 trillons de
dollars en rapport avec le PIB qui peine à dépasser le seuil de 10% de cette valeur (70 trillons
dollars)
Au cœur de l’innovation financière, on trouve le développement par des opérations
d’ingénierie financière de produits dérivés et en particulier de dérivés de crédit. Ceux-ci ont été
conçus à l’origine dans un contexte économique et financier mutant, caractérisé par
l’incertitude et l’intensification de la concurrence. Ces méthodes et techniques étaient aussi et
surtout mises en œuvre pour viabiliser financièrement l’entreprise au-delà de ces mutations et
développer la finance par le biais de mécanismes innovants capables de gérer au mieux les
risques des actifs. Mais, elles se sont trouvées déviés de leur but initial pour être et devenir au
contraire des instruments et des techniques générateurs de risques, contaminant et fragilisant le
processus d’équilibre des marchés étant donné que d’une part les institutions financières
sont toutes interconnectées et, d’autre part, l’activité des banques fortement reliée aux
marchés boursiers.
De ce fait et, pour y remédier, le besoin en ingénierie financière et son développement
au service du financement des investissements devra faire l’objet de nouvelles règles et
principes régissant les opérations d’innovations financière. Il faut penser d’autres mécanismes
alternatifs a même de préserver les équilibres financiers des économies et de s’éloigner des
pratiques de l’endettement prohibitif, usurier et à risques.
Le système financier islamique s’inspirant des sources de la Châri‛a, à savoir le Coran,
la Sunna, l’Ijma’, El-Qiyas, l’Istihsan et l’Istislah est à même aujourd’hui d’offrir toute
une gamme d’options sous forme de produits financiers et bancaires sophistiqués, adaptés,
novateurs, différenciés et compétitifs, moins exposés aux risques ; ceux-ci obéissant à des
modes de couverture et d’arbitrage en matière de gestion de risques de marché et de gestion
bilancielle (ALM), favorisant l’émergence de véritables marchés de capitaux islamiques
matures et efficients dont les principes sont la Moucharaka, la Moudaraba et la Mourabaha
(financement participatif , partage des pertes et profits,...) et excluant les couts prohibitifs et
dont les fondements sont des actifs sous jacents loin de la titrisation traditionnelle .
Cette industrie boostée par les référents et normes des transactions financières de
l’économie islamique constitue le moyen idoine pour améliorer et développer le système
financier islamique. Celui-ci devenant une niche intéressante de part son taux de croissance
annuel plus qu’appréciable qui avoisine les 20%, soit une projection à l’horizon 2020 d’
environ 4.000 Mds $ US. La finance islamique avec ses 1,5 trillons $ d’actifs, ses 390 mds $
du marché des Soukouk qui disposent d’actifs sous-jacent et ses 1540 milliards de dollars à l
’horizon 2014 affiche une solide performance et une certaine étanchéité aux turbulences des
crises financières. Elle compte absorber la moitié des dépôts des musulmans, qui constitueront à
cette échéance près du quart de la population mondiale. Toutefois, cet attrait ne peut se réaliser
et se poursuivre qu’à certaines conditions.
Par ailleurs, à travers la structuration de produits sophistiqués adaptés aux préceptes de
la Châri‛a, on peut envisager d’intéressants mécanismes propres aux institutions financières
islamiques.
Et, c’est dans cette perspective que la présente rencontre scientifique
ambitionne de répondre aux questionnements suivants :
Les innovations financières et leurs applications dans l’industrie financière ont-elles
contribué au renforcement de l’industrie financière traditionnelle ou au contraire sont-
elles les causes de la survenance des crises financières ainsi que leur propagation et leur
mondialisation ?
Quel est le rôle et l’apport des innovations financières (création et
développement marketing de nouveaux types de valeurs mobilières) et leurs limites dans la
gestion du risque des actifs ?
Quelles sont les nouvelles règles devant présider aux opérations innovatrices et de
régulation des modèles d’ingénierie financière pour garantir et préserver l’équilibre
pyramidale entre l’économie réelle et le system monétaire et financier ?
Comment permettre la conciliation et l’harmonisation entre les exigences du
développement de l’industrie financière islamique et la mise sur le marché de nouveaux
produits lies à l’ingénierie financière dans le cadre des préceptes de la Chari’a
réglementant et régissant les transactions financières ?
Les fonds islamiques d’investissements et autres opérations de titrisation islamique
offrent quelles opportunités alternatives aux opérations conventionnelles ? Quel est leur
niveau de performance ?
III. Axes thématiques
Premier axe 1 : l’innovation et l’ingénierie financières dans l’industrie financière et
bancaire conventionnelle
Fondements et règles de l’ingénierie financière conventionnelle ;
L’ingénierie financière, mode de couverture et gestion des risques des actifs financiers ;
Evaluation des opérations innovatrices et des produits de l’ingénierie financière ;
Innovations financières et crises des marchés financiers et bancaires ;
Approches et stratégies de l’ingénierie financière, équilibre et déséquilibre financiers ;
Méthodes quantitatives de prévision des risques de l’industrie financière, voies et moyens
d’évaluation de leurs couts, modes de tarification des produits financiers.
Deuxième axe : l’ingénierie financière islamique
Prise de risques, incertitude et asymétrie (Gharar) et spéculation (Maysir) dans l’économie et
relations avec les règles financières prudentielles islamiques ;
L’ingénierie financière islamique et conventionnelle ;
L’ingénierie financière et mode de couverture des risques dans l’industrie financière islamique ;
Règles, code et méthodes de l’innovation financière dans l’économie islamique ;
l’ingénierie financière islamique et problématique des équilibres financiers et économiques.
Troisième axe: les applications de l’Innovation et les produits de Ingénierie financière
financière islamique
L’innovation financière islamique, exigences du développement de l’industrie financière et
contraintes et restrictions shariatiques ;
Efficacité économique et adoption législative « Fikh Mouamalat » des innovations financières
islamiques ;
Produits financiers dérivés, pratiques et position de la loi islamique (Chari’a) ;
Contrats sophistiqués et problématique de développement des produits financiers islamiques
selon la Chari’a (principe de Partage des Pertes et Profits (PPP/3P) ou Profit & Loss
Sharing (PLS) ;
Importance de l’industrie financière dans les politiques monétaires et financières dans
l’économie islamique ;
Portée et dimension du rôle de l’ingénierie financière dans le développement des établissements
de soutien à l’industrie financière islamique (Zakat, Wakf’s, Fonds d’investissements,…).
Quatrième axe Importance des soukouk pour l’économie algérienne, perspectives et défis
Titrisation conventionnelle et instruments financiers islamiques (soukouk);
Industrie des Soukouk, réalité et défis ;
Efficacité des soukouk islamiques et leurs impacts sur les marchés financiers et bancaires
islamiques et politique gouvernementale ;
Domaines de la titrisation et son rôle dans l’industrie Takaful et le mécénat ;
Evaluation de l’expérience des soukouk et étude des textes les encadrant ;
Importance des soukouk pour l’économie algérienne, perspectives et défis (marché financier,
politiques monétaires, équilibre général, épargne domestique,…)
Atelier international sur :
Rôle des établissements e et centres de recherche et institutions de soutien dans le
développement de l’industrie financière islamique et conventionnelle
Evaluation du rôle des institutions techniques et financières dans le soutien de l’industrie
financière conventionnelle (Banque Mondiale, FMI, Bank for International Settlements, banques
centrales, organismes de classification, établissements financiers régionaux,…)
Evaluation du rôle des organisations de supervision et de soutien telles que la banque islamique
de développement (BID), l’Islamic Financial Service Board (IFSB), l’International Islamic
Financial Market (IIFM), l’Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial
(AAOIFI),la General Council for Islamic Banks and Financial Institutions (CIBAFI) et autres
instituts de classification,…
IV. Objectifs du colloque
Le présente rencontre scientifique poursuit les objectifs suivants :
Evaluation de l’efficacité des produits de l’ingénierie financière et faisabilité des innovations
qui caractérisent l’industrie financière moderne ;
Etude des expériences internationales en matière d’ingénierie financière et évaluation de son
rôle dans le développement des produits financiers dérivés pour bénéficier de ses réussites et
éviter ses erreurs ;
Connaissance des règles et fondements de l’ingénierie financière et des innovations dans
l’industrie financière islamique et leur importance dans la rationalisation du système monétaire
et financier mondial ;
Analyse et mesure de la corrélation et des liens entre l’industrie financière et les crises
financières et le nécessaire besoin de critères et normes islamiques encadrant les opérations
innovatrices et leur importance dans l’équilibre et la stabilité financière et économique ;
Compréhension des caractères propres des produits et nature des innovations en relation avec
l’industrie des soukouk, Takaful et fonds d’investissements et établissements bancaires en
charge de l’industrie financière islamique...
V. Organisation : A l’effet d’organiser au mieux cette rencontre scientifique, nous
nous fixons, inchaalah, les règles et délais suivants :
Echéancier
31 mars 2014, délai de rigueur pour la réception du texte intégral de la communication sous forme Word à travers le lien suivant:
http://www.univ-ecosetif.com/fr/conf.php (Articles en Français)
http://www.univ-ecosetif.com/conf.php (Articles en Arabe)
20 avril 2014, avis du comité scientifique ;
25 avril, confirmation de participation ;
30 avril, transmission des invitations officielles ;
04 May 2014, accueil des participants.
VI. Public concerné
Ce colloque est destiné aux cadres, experts des établissements financiers et bancaires et
des départements ministériels concernés et aux enseignants chercheurs et spécialistes
des centres et laboratoires de recherche ;
Il intéresse aussi les étudiants Master, Magister et doctorats résidents ou non.
VII. Langues et conditions de participation
Langues utilisées : Arabe, français et Anglais ;
La priorité sera donnée aux communications individuelles ;
La communication doit satisfaire aux critères méthodologiques scientifiques ;
Le papier doit être inédit et correspondre à l’un des axes de recherche pré- déterminé.
Nb : la communication doit satisfaire aux conditions de forme suivantes sous peine de se voir
refusée
i. Marges de 02 cm ;
ii. Les communications en langue français sont présentées en times New Romain Arabic (12) ;
iii. La première page sera réservée à l’identité du chercheur (noms & prénoms, email,
établissement de rattachement, grade scientifique, axe de recherche, …) ;
iv. La seconde page est prévue pour le résumé en deux langues;
v. L’éventuel communicant doit certifier que son papier n’a pas fait l’objet d’une publication
ou d’une présentation dans une autre rencontre scientifique ;
vi. Le chercheur est scientifiquement seul responsable du contenu de son papier.
VIII. Frais de participation
a. Les frais d’hébergement, de restauration et de transport à l’intérieur de la ville de Sétif sont en
partie à la charge du comité d’organisation, cela concernerait un seul participant dans le cas d’un
binôme.
b. Les auditeurs libres ne sont pas pris en charge.
IX. Autres remarques:
Les participants sont tenus de transmettre une copie en version PPT avant la tenue du colloque, la présentation se faisant par son biais ;
Les participants doivent être présents lors du déroulement de la rencontre scientifique ;
Les chercheurs recevront une attestation de participation à l’issue de colloque
X. The Scientific committee
Pr. Ammari Amar – UFAS 1– Algeria
Pr . Soualhi Younes – IIBF – Malaysia
Pr. Lahcessna Lahcen – INCEIF – Malaysia
Pr. Boudjellal Mouhamed – University of Messila – Algeria
Pr. Guedi Abdelmajid – University Of Algiers3 – Algeria
Pr. Sami al-suwailem – IRTI - IDB
Pr. Berregui tidjani – UFAS1- Algeria
Pr. Kettani omar – University of Mohamed5 - morocco
Pr. Farhi Mouhamed – University Of Aguwat – Algeria
Dr Chamsia Mohamed – ISRA – Malaysia
Pr.Bouhezza Mouhamed – UFAS1 – Algeria
Pr. Djebbar Mahfoudh – UFAS 1– Algeria
Pr. Feddade Layachi – IRTI – IDB
Pr. Benyagoub Tahar – UFAS 1– Algeria
Dr. Loghman Hakim Hocine – ISRA – Malaysia
Dr. Amer OTOM - Yarmouk University - Jordan
Pr. Farhi Mouhamed – ESC – Algeria
Pr. Almoula Mona - University Of Al Yarmouk – Jordan
Pr. Meliani Hakim – UFAS 1– Algeria
Pr. Berouch Zineddine – UFAS 1– Algeria
Dr. Rasha Dayyat - Princess Sumaya University for Technology- Jordan
Dr.Mohamed Fairouz Aboualkhair – ISRA – Malaysia
Dr.Gharbi Abdelhalim - University Of Imam Saoud – KSA
Pr. Benfarhat Saad – UFAS 1– Algeria
Pr. Daoudi Taib - University of Biskra – Algeria
Pr. Sahnoune Mouhamed – University Of Constantine3 – Algeria
Pr.Hamdi Mouhaed – University Of Batna – Algeria
Dr. Ahmed Djamil – University Of Bouira – Algeria
Dr. Benamara Naoual – University Of Ourgla – Algeria
Dr. Gundouz Abdelkarim – University Of King Faiçal – Saudi Arabia
Dr.Bishr Moufak – University Of Almamlka – Bahrain
Dr. Morjane Mouhamed – ISRA – Malaysia
Pr. SALHI Saleh
Conference coordinator
Pr. BOUHRAOUA Said
workshop coordinator
pour toute autre information complémentaire
Conference coordinator
Faculty of economics, commerce and management
University of Setif 1
Phone/fax: +213 36 62 01 65
Email: Colloque2014@univ-ecosetif.com
Or
http://www.univ-ecosetif.com/conf.php Arabic
http://www.univ-ecosetif.com/en/conf.php English
http://www.univ-ecosetif.com/fr/conf.php French
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