la photographie lecture dimages. 1.le cadrage 2.lechelle des plans 3.cadrer cest choisir 4.la...

Post on 04-Apr-2015

106 Views

Category:

Documents

0 Downloads

Preview:

Click to see full reader

TRANSCRIPT

LA PHOTOGRAPHIELA PHOTOGRAPHIELecture d’imagesLecture d’images

1.LE CADRAGE2.L’ECHELLE DES PLANS3.CADRER C’EST CHOISIR4.LA PROFONDEUR DE CHAMP5.L’ETAGEMENT DES PLANS6.LIGNES ET POINTS DE FUITE7.L’ANGLE DE VUE8.LA SOURCE LUMINEUSE9.LES FONCTIONS DE LA LUMIERE10.L’IMPLICATION DU SPECTATEUR11.GLOSSAIRE

1.1. LE CADRAGELE CADRAGE

Cette photographie de Robert Doisneau a été recadrée.

Entourez le sujet principal de cette image.

Tracez des flèches indiquant la direction des regards des deux personnages.

Pourquoi cette image suscite-t-elle une interrogation chez le spectateur ?

L’image est cadrée de telle façon que le spectateur ne peut pas voir ce que regardent les personnages. Par contre, le cadrage en plan rapproché poitrine permet au spectateur de voir distinctement le regard des personnages et leur direction. Ce que regardent les personnages est hors-champ : on désigne ainsi tout ce qui reste hors du cadre et qui n’est donc pas visible. Cet hors-champ est ici mystérieux et éveille la curiosité du spectateur.

?

?

Donnez un titre à cette image.

Voici maintenant la photographie non recadrée de Robert Doisneau intitulée Le regard oblique.

Robert DoisneauLe regard oblique : la vitrine de Romi, 1948© Robert DOISNEAU/RAPHO

Robert DoisneauLe regard oblique : la vitrine de Romi, 1948© Robert DOISNEAU/RAPHO

Tracez des flèches pour indiquer ce que regardent les personnages.

Robert DoisneauLe regard oblique : la vitrine de Romi, 1948© Robert DOISNEAU/RAPHO

Que permet de comprendre ce nouveau cadrage ?

Robert DoisneauLe regard oblique : la vitrine de Romi, 1948© Robert DOISNEAU/RAPHO

Le cadrage plus large permet de comprendre :- que les deux personnages sont face à une vitrine présentant des tableaux ;- que la femme regarde le tableau face à elle, mais que l’homme regarde un autre tableau, situé à sa droite, et qui représente une femme nue, de dos.

Le sens de l’image se trouve-t-il transformé par ce cadrage différent ?

Le sens de l’image est totalement différent suivant le cadrage choisi. Le cadrage de Doisneau apporte une dimension humoristique à la photographie.Conclusion Le cadrage est un élément fondamental dans la construction du sens d’une image. Selon ce qui est placé dans le cadre ou laissé hors-champ, le message adressé au spectateur n’est pas exactement le même ; il peut même s’avérer très différent.

2.2. L’ECHELLE DES PLANSL’ECHELLE DES PLANS

Comparez ces trois images. Le photographe se rapproche du champ de coquelicots. Quelles conséquences entraine la position du photographe sur la taille des fleurs?

A B CLa taille du sujet dans le cadre varie avec la distance qui le sépare du photographe.Plus cette distance est grande, plus le sujet apparait petit. Plus le photographe se rapproche, plus le sujet prend de l’importance dans le cadre.

Classez ces images du plus proche (1) au plus lointain (2 puis 3).

A B C

1 2 3

Plan d’ensemble (le paysage seul, vu de loin) 

LES ECHELLES DE PLAN

Plan de demi-ensemble (le paysage avec présence de petits personnages) 

Plan moyen (le personnage en pied) 

Plan américain (le personnage est coupé à mi-cuisses)

Plan rapproché (le personnage est coupé à la taille ou à la poitrine) 

Gros plan (la tête du personnage) 

Très gros plan (un détail vu de près)

TYPES DE PLAN

Plan d’ensemble

Plan de demi-ensemble

Plan moyen

Plan américain

Plan rapproché

Gros plan

Très gros plan

Classez ces images dans le tableau d’échelle des plans.

23

4

5 6

7 89

10 11 12

1

2

3

4

5

6

7 8

9

10

11 12

1

À l'intérieur d'une image existante, quelle que soit l'échelle de plan choisie par son auteur, il est possible en modifiant le cadre de créer une autre image caractérisée par une autre échelle de plan.

3.3. CADRER C’EST CHOISIRCADRER C’EST CHOISIR

Georges de La Tour (1593 - 1652)Le tricheur à l'as de carreau, (c.1635)huile sur toile,(H) 106 cm x (L) 146 cm, musée du Louvre, Paris

CadragePlan de demi-ensemble

Il triche!

CadragePlan américain

Elles se méfient

CadragePlan rapproché

Luxe, tricherie et volupté

CadrageTrès gros plan

4.4. LA PROFONDEUR DE CHAMPLA PROFONDEUR DE CHAMP

Les peintres, les dessinateurs et les photographes disposent de plusieurs moyens pour créer l’illusion de la troisième dimension.

La lumière éclairant de côté les objets crée des ombres et des variations de couleur qui restituent l’impression de volume.

L’étagement de bas en haut des objets : on trouve en bas les plus proches (et donc les plus gros) et en haut les plus lointains (et les plus petits).

La perspective Les lignes de constructions se rejoignent au fond de l’image et créent l’impression de profondeur.

La superposition des objets celui qui est le plus proche dissimule en partie celui qui est plus lointain.

5.5. L’ETAGEMENT DES L’ETAGEMENT DES PLANSPLANS

L’étagement des plans accentue l’effet de profondeur. On appelle: premier plan, celui qui est le plus proche de l’observateursecond plan celui qui se trouve juste derrière et ainsi de suite jusqu’à l’arrière-plan.

Premier planHomme de dos + table

Second planAmoureux + passant

Troisième planPassants

Quatrième planPassants flous réverbère

Sixième planHôtel de ville

Arrière planParis

Le baiser de l’Hôtel de Ville – Robert DOISNEAU 1950

Quels sont les différents plans de cette photographie?

Cinquième planRue

6.6. LIGNES ET POINTS DE FUITELIGNES ET POINTS DE FUITE

Le regard est orienté vers un point particulier lequel?

Quelles sont les lignes de constructions qui focalisent le regard sur ce point?

Ligne d’horizon

Lignes de fuite

Observateur

Lignes de fuite

Point de fuite

LA PERSPECTIVE LINEAIRE

Le point de fuite PF est le point de convergence des lignes de fuite.Il détermine la position de l’observateur par rapport au sujet. La ligne d’horizon passe horizontalement par ce point de fuite et matérialise la hauteur des yeux de l’observateur.

7.7. L’ANGLE DE VUEL’ANGLE DE VUE

-Angle de vue normal = l'observateur est au même niveau que le sujet .Souci d'objectivité, neutralité.

-Angle de vue en plongée (vers le bas). L’observateur est au dessus du sujet. Ecrasement du sujet: impression de puissance ,de domination.

-Angle de vue en contre-plongée (vers le haut). L’observateur est placé en dessous du sujet. Mise en valeur du sujet, effet de dramatisation.

ANGLE DE VUE

Normal

Plongée

Contre plongée

12

3 4

5

6 7

8

9 10 11

1

2

3 4

5

6 7

8

9

10

11

8.8. LA SOURCE LUMINEUSELA SOURCE LUMINEUSE

Indiquez d’où vient la lumière dans chacune de ces images. Quels détails vous ont guidé ?

La lumière éclaire certaines parties et laisse les parties non éclairées dans l’ombre. Elle peut produire une ombre portée. La lumière est ici directionnelle.

D’où vient la source lumineuse? La source lumineuse est face à l’observateur.Le photographe crée un contre jour.

Quels sont les effets de ce type d’éclairage sur l’image?

Les couleurs disparaissentDominante de teintes sombresLe sujet se découpe en ombres chinoisesLe sujet et son ombre portée sont symétriquement opposés

9.9. LES FONCTIONS LES FONCTIONS DE LA LUMIEREDE LA LUMIERE

Parmi les adjectifs suivants, quels sont les trois qui caractérisent la lumière de cette image?

CrueDouceViveDiffuseBlancheColoréeNon directionnelleDirectionnelle

Quel effet la lumière produit-elle ?

Il s'agit d'une lumière du soir . Elle réduit l'éclat des couleurs, uniformise le relief et le contraste. Le paysage n'est pas visible dans ses détails, ce qui laisse place à l’imagination et à la rêverie. La lumière joue donc un rôle important pour créer une atmosphère.

Que met la lumière en valeur?

La lumière met en valeur:Le regard de l’enfant : direct, intenseSes bras croisés qui marquent l’attente

Dans une image la lumière guide notre regard.Elle focalise notre attention sur un point précis pour nous faire comprendre quelque chose.

Localisez les zones sombres. Que mettent-elles en valeur ?

Le regard de Charlot : tendresse, amour, inquiétude, protectionLe visage de l’enfant, yeux baissés: fragilité, innocence, vulnérabilitéLa main de Charlot : protection, attachement, lien entre les personnages

Cette image nous dit l’essentiel du scénario du film « The Kid » de Charlie Chaplin (1921) Charlot, généreux clochard, recueille un enfant abandonné . Il s’y attache et décide de le protéger et de l’élever malgré les difficultés.

Les zones sombres focalisent l’attention sur les zones claires:Les expressions des visages et de la main protectrice.

Soulignez les trois adjectifs qui définissent l’aspect de la route :

BrillantMatMouilléSecLisseGranuleuxCraqueléBosselé

Quel rôle joue la lumière ?

En créant des reflets ou des zones d’ombres, la lumière rend l’aspect mouillé de la route. Elle fait ressortir les aspérités, le grain, les fissures de l’enrobé. Elle aide à percevoir la matière. Les variations d’intensité de la lumière, rasante et à contre-jour, favorisent ces effets : si la lumière était strictement homogène, les modelés disparaîtraient.

10.10. L’IMPLICATION DU SPECTATEURL’IMPLICATION DU SPECTATEUR

Où est placé le photographe?

Comment sont vus les personnages?

Sont ils conscients de la présence du photographe?

Le spectateur est il impliqué dans l’image?

Derrière les amoureux

De dos

Non, ils l’ignorent totalementNon, le spectateur est un voyeur ignoré du sujet photographié

Où est placé le photographe?

Comment sont vus les personnages?

Sont ils conscients de la présence du photographe?

Le spectateur est il impliqué dans l’image?

Sur le quai du métro

De profil

Non, ils l’ignorent totalementNon, le spectateur est noyé dans l’anonymat de la foule.

Où est placé le photographe?

Comment sont vus les personnages?

Sont ils conscients de la présence du photographe?

Le spectateur est il impliqué dans l’image?

Au dessus de la foule

Du haut

La foule l’ignore, une femme le voitLe spectateur est ignoré de la foule La femme le fixe du regard = implication partielle

Où est placé le photographe?Comment est vu le personnage?

Est il conscient de la présence du photographe?

Le spectateur est il impliqué dans l’image?

Face au miroirDe faceDans les fictions la présence du photographe est ignoréeAdèle se regarde dans le miroir. Le spectateur est placé face au miroir, à la place du personnage. forte implication

Louise BOURGOIN« Les extraordinaires aventures d’Adèle Blanc-Sec »Luc BESSON - 2010

11.11.GLOSSAIREGLOSSAIRE

Amorce : un personnage ou un objet sont dits en amorce lorsqu’ils apparaissent au bord du cadre, parfois flous.

Angle de vue (ou angle de prise de vue) : il varie en fonction de la place de l'observateur par rapport à l’objet regardé. L’angle normal est à la hauteur du regard. La plongée résulte d’une élévation du point de vision par rapport au sujet. La contre-plongée résulte d’un abaissement du point de vision par rapport au sujet.

Aplat : désigne une zone de teinte uniforme, sans aucune différence de ton.

Arrière-plan : éléments d’une image perçus comme les plus éloignés de l’œil du spectateur. 

Axe de prise de vue : axe sous lequel le spectateur voit le ou les personnages dans l’image. Un personnage peut être représenté de face, de profil, de trois-quarts gauche ou droit, de dos. 

Cadrage : opération du regard par laquelle l'opérateur détermine le champ visuel représenté. Un cadrage peut être plus ou moins large ou serré. Le cadrage définit l'échelle du plan.

Cadre : bords de l'image qui marquent les limites de l'espace représenté ou champ. Le cadre sépare le champ du hors-champ.

Champ : portion d’espace perceptible dans l’image et limitée par le cadre.

Composition : art de disposer dans le cadre les différents éléments constituant une image. La composition hiérarchise et oriente la vision à travers les lignes de force.

Contrechamp : portion d’espace opposée au champ. Le champ-contrechamp alterne deux plans aux champs opposés, notamment pour présenter deux interlocuteurs face-à-face.

Contre-plongée : angle de vue résultant d’un abaissement du point de vision par rapport au sujet.

Echelle des plans : gamme des plans définis selon leur taille. Chaque taille de plan correspond à un rapport de surface entre la dimension de l’image et celle du principal motif inscrit dans le cadre. L’échelle des plans permet de nommer et de décrire les plans représentés.Le centre de l’échelle est le plan moyen (personnages cadrés en pied). Par rapport à lui, il y a toute une gradation possible entre le plan d’ensemble (personnages lointains dans un vaste espace), le plan de demi-ensemble (personnages identifiables dans un espace plus ou moins large), le plan américain (personnages coupés à mi-cuisse), le plan rapproché (personnages coupés au-dessus de la ceinture), le gros plan (personnage cadré au visage), le très gros plan (isole un détail, partie du visage, objet).

Gros plan : personnage cadré au visage. Hors-champ : espace en dehors de l’image que le spectateur peut imaginer.

Instantané : un instantané désigne au départ une photographie prise sur le vif, sans préparation ni mise en scène des éléments présents dans l’image. Cependant, certains grands photographes (comme Henri Cartier-Bresson) ont montré qu’on peut faire de la photographie instantanée, tout en travaillant sur la lumière ou le cadrage.

Lignes de force : lignes visibles qui structurent la composition d’une image.  Lignes de fuite : dans la représentation en perspective, tracés idéaux se rencontrant au point de fuite. Ligne d'horizon : dans une représentation en perspective, ligne horizontale qui passe par le point de fuite. Ombre portée : zone sombre produite par un objet placé entre une source lumineuse directionnelle et une surface. L'ombre portée est plus ou moins longue selon la position plus ou moins haute de la source lumineuse par rapport à l'objet qu'elle éclaire.

Perspective : art de représenter les objets sur une surface plane de façon que cette représentation donne l’impression d’une vision "naturelle".

Plan : 1. Type de cadrage. 2. Position respective des objets dans la profondeur de champ : premier plan, second plan, arrière-plan. Plan américain : les personnages sont coupés à mi-cuisse. Plan de demi-ensemble : les personnages sont identifiables dans un espace plus ou moins large. Plan d’ensemble : les personnages sont à peine visibles dans un vaste espace. Plan moyen : les personnages sont cadrés en pied. Plan rapproché : les personnages sont coupés au-dessus de la ceinture, à la taille (plan rapproché taille), à la poitrine (plan rapproché poitrine).

Plongée : angle de vue résultant d’une élévation du point de vision par rapport au sujet. Points forts : zones où se rencontrent les lignes de force d’une composition. Point de fuite : dans une représentation en perspective, point où se rencontrent les lignes de fuite.

Profondeur de champ : partie du champ qui est nette dans la troisième dimension et qui contribue à donner l’impression de volume. Très gros plan : il isole un détail, une partie du visage, un objet.

Diaporama réalisé par Carine CALAFATO-CALBA Conseillère pédagogique Arts VisuelsCarine.calba@ac-nice.fr

BIBLIOGRAPHIE« Parlons d’images » CD rom Collection « Banques pédagogiques »Edition SCEREN CRDP Académie de Grenoble

top related