le proximus n 017 0114
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1
SAVOIR VIVRE : LE problème n’est pas UN problème
CELA NOUS CONCERNE : L’hypertension artérielle
Relations : Devoirs des parents dans le développement humain
Maladie Mentale et Droits De L’homme
La réhabilitation psychosociale
ENCADRÉ
« Addiction Annonyme »
Les conséquences du tabac
2
Equipe de rédaction
Rédacteur en chef/Secrétaire
Mr. Jean Clément ISHIMWE
Assistant-Rédacteur en chef/Publicité
Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI
Rédacteur/Chef Technique
Mr. Gérard YEO NANGA
Réviseur/Conseiller
Fr Armel Daly
Rédacteur
Fr Donatien De Joie MAWAYA
Rédacteur
Mr. Mathieu KOFFI
Adresse:
Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul,
BP 2473
Yamoussoukro
COTE D’IVOIRE
Téléphone :
+ 1 202 560 1439
+ (225) 08 71 25 60
Email: hpsvp.mag@gmail.com
22ishimwe@cardinalmail.cua.edu
Site Internet: www.hpsvp.org
Le magazine « le proximus » est édité aux Etats Unis par une équipe composée du personnel de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de Yamoussoukro ainsi que les amis des malades de l’Hôpital résidants à l’étranger.
L’objectif principal du magazine « le proximus » est d’informer le public sur la santé et la maladie mentale en vue de la meilleure prise en charge de ceux/celles qui souffrent des troubles mentaux. Nous croyons que la santé n’existe pas sans la santé mentale. Pour ce, c’est crucial que tout le monde, quelque soit son âge, son éducation, son métier, ou toute autre mérite que ce soit, soit avisé sur les réalités de la maladie mentale afin de pouvoir prévenir et prendre les précautions contre ces troubles. Notre devoir est de vous informer sur la santé mentale car la meilleure société est celle qui favorise au maximum le maintien de la santé mentale
« Le proximus » sert aussi à informer le public de diverses activités qui se déroulent à l’Hôpital pour mieux découvrir les efforts fournis par son personnel dans leur combat de prendre en charge les personnes souffrantes des troubles mentaux.
Les textes publiés sont revus et édités par une équipe de rédaction compétente qui s’engage volontairement à mettre leurs talents au service du public. C’est notre souhait que ce que vous lisez vous sera utile, vous et vos proches. Merci.
TOUS CE QUI COMPTE C’EST le proximus !
Tous droits de reproduction de photos ou de textes sont réservés à l’équipe de rédaction.
Les propos publiés n’engagent que leurs auteurs.
MISSION DU SECTEUR SOINS DE SANTE MENTALE DES FRERES DE LA CHARITE
« Mû par la charité pour le patient psychiatrique, nous tous, actifs dans le secteur « soins
de santé mentale » des Frères de la Charité, voulons donner l’aide de façon optimale,
compétente et inspirée, dans l’esprit de notre Fondateur Pierre Joseph Triest. Nous nous
œuvrons aux patients souffrant de maladies aiguës et chroniques, quels que soient leur
origine, leur sexe et leur conviction. De plus, nous cherchons des solutions réalisables pour
ceux qui, à cause de l’insuffisance des dispositifs actuels, font appel à notre service de
soins. Nous voulons prodiguer les meilleurs soins à tous les patients, orientés vers leur être
total. Nous nous efforçons pour les rendre financièrement possible pour tous. Avec le
patient et son entourage, nous aspirons à améliorer sa santé mentale. Nous voulons le
réintégrer dans la forme de vie en société la plus adaptée pour lui. »
3
Editorial…………………………………………………………………………………………………….…pg 4 & 5
Relation : entre parent et enfant et inadaptation sociale……………………………………………pg 6-8
Cela nous concerne…Tension artérielle…………………………………………………….……….pg 17-20
La santé mentale et le vieillissement…………………………………………………….…….pg 13-15 & 16
La santé mentale et le droit de l’homme………………………………………………………….…..pg 9-11
Que dit la loi ivoirienne ?……………………………………………………………………………………..pg 12
Les conséquences du tabac…………………………………………………………………………….pg 21-22
La MSP réhabilitée……………………………………………………………………………………..………pg 15
Réponses Testez vos connaissances…………………………………………………………….….pg 23 & 24
Le problème n’est pas un problème…mais, c’est comment
l’aborder : comment se tenir face aux difficultés de la
vie ?
Pour plus d’information visitez-nous sur
www.hpsvp.org
« Les parents sont appelés à jouer des rôles parfois
différents à des moments cruciaux de l’évolution de cet
enfant »…nous dit un maître d’éducation spécialisé.
L’hypertension constitue en nos jours un problème
sérieux de santé parmi nos populations tant dans les
milieux ruraux qu’urbains. Qu’est-ce que l’hypertension
artérielle ? Qui est victime ? Comment me protéger ?
La journée Mondiale de la santé mentale 2013 a été
célébrée le 10 octobre 2013 sous le thème « la santé
mentale et le vieillissement ». Qu’est-ce que cela nous a
laissé ?
4
Editorial
Un problème n’est pas le problème…Mais le problème c’est
comment l’aborder.
Chaque jour nous amène son lot de
difficultés. Problèmes graves ou simples
complications passagères forment partie des
évènements qui jalonnent notre vie. C’est à
chacun d’entre nous de s’adapter pour y faire face.
Si vous savez sortir victorieux des difficultés qui vous tombent
dessus, vous êtes en quelque sorte un héros, au quotidien. Dans le
cas contraire vous risquez d’en devenir la victime. Il est possible
de continuer à avancer malgré les difficultés rencontrées.
Nous sommes sur cette terre depuis beaucoup de siècles et nous
en sommes là grâce à notre extraordinaire capacité d’adaptation
qui nous a permis, en tant qu’espèce humaine, de survivre à des
situations extrêmement difficiles. Imaginez un peu la vie pendant
la préhistoire, les cavernes, les animaux féroces qui rodent, le
froid glaciaire, la découverte du feu, les guerres qui nous
ravagent, les inondations, le changement climatique…
Si l’homme a été capable de s’adapter pour surmonter des
épreuves fondamentales pour sa survie, pourquoi ne serait-il pas
capable de faire face à ses difficultés (presque) quotidiennes et en
comparaison bien souvent insignifiantes?
Ce bagage historique fait que nous sommes
préparés pour affronter des situations même si
elles nous semblent à priori impossible. Nous
avons en nous les ressources, les facultés, le
potentiel, pour nous adapter et vaincre les
difficultés que nous rencontrons sur le chemin de
la vie.
Face aux situations difficiles ou imprévues, la
première réaction doit être de les admettre. C’est
la réalité, la vie n’est pas toujours rose, il y a aussi
des ronces. Rencontrer une difficulté fait donc
partie de la vie.
Il ne faut pas pour cela tomber dans le fatalisme et
la résignation mais au contraire voir les problèmes
comme des opportunités, comme des occasions de
nous connaître mieux, d’apprendre quelque chose
de nouveau, ne nous améliorer.
Face à une difficulté nouvelle, il ne faut pas se
lamenter et commencer à accuser les autres ou les
circonstances des maux qui nous arrivent. Il faut
garder
la tête la plus claire possible et commencer à
chercher une solution immédiatement de peur que
le problème prenne le dessus sur toi et
évidemment avec risque de t’abattre ou de te
décourager.
Lorsque nous rencontrons des difficultés nous
n’avons que deux options possibles: éviter en
fuyant ou faire face (se battre). Bien entendu selon
le choix que nous ferons le résultat sera différent
et nous devrons en assumer les conséquences.
Si nous considérons la difficulté comme un mur
infranchissable, nous allons renoncer à la
recherche d’une solution. C’est probablement ce
que nous choisirons si nous nous sentons
impuissants parce que nous ne voyons pas de
solution ou parce que nous n’avons pas l’énergie
ou le courage nécessaires pour appliquer la bonne
solution.
>> page 5
Si l’homme a été
capable de s’adapter
pour surmonter des
épreuves
fondamentales pour
sa survie, pourquoi
ne serait-il pas
capable de faire
face à ses difficultés
(presque)
quotidiennes et en
comparaison bien
souvent
insignifiantes?
5
De la page 4
Si nous choisissons de fuir, nous laissons le
problème inchangé. Or vous savez, comme moi,
que les problèmes se règlent très rarement seuls.
Une situation de manque ou de conflit, peut
demeurer latente et le risque le plus probable est
que le problème resurgisse à quelque temps de là
avec plus d’intensité et de force.
Si au contraire nous sommes capables de
considérer la difficulté comme un défi à relever,
alors nous serons tentés d’y faire face et de
chercher à résoudre le problème. Même si nos
ressources actuelles ne permettent pas une
solution immédiate, nous allons commencer à y
réfléchir, à rechercher des informations, des
moyens, des connaissances et éventuellement de
l’aide.
Le choix va dépendre des circonstances et de
beaucoup de facteurs, posez-vous des questions:
- La difficulté est-elle réelle?
- Peux-t-on la contourner?
- Ai-je vraiment besoin de la résoudre?
- Si je ne la résous pas, quelles conséquences cela
aura-t-il? Pour moi, pour les autres? Dans mon
travail, dans ma vie familiale, dans ma vie privée,
dans ma communauté?
- Ai-je les moyens d’y répondre? Si non, que dois-
je faire pour les trouver: me former, faire appel à
quelqu’un?
Dans toutes les deux possibilités, celle de fuir ou de
faire face, il y a toujours des conséquences
Sans entrer dans des notions trop philosophiques,
disons que le problème est lié à un besoin et que c’est
la satisfaction de ce besoin qui est en cause.
Si le problème n’est pas résolu, le besoin n’est pas
satisfait et nous nous sentons frustrés, déçus,
malheureux. Le moral est atteint. Nous perdons la
confiance en nous, nous devenons incapables de
trouver des solutions.
Au contraire si le besoin est satisfait, nous nous
sentons nous-même satisfaits, contents, heureux.
Nous sortons renforcés de l’épreuve. C’est
évidemment le meilleur choix. Je suis convaincu et
d’accord avec cette pensée d’un sage : si la vie te
donne cents raisons pour pleurer, il faut la donner
milles raisons pour sourire et la vie va te sourire. Ce
qui revient à dire que chaque fois que l’on rencontre
un problème dans la vie, il faut se dire qu’il y a
toujours une solution et il faut se battre pour la
trouver.
Les problèmes étant inévitables, nous pensons que les
quelques conseils ci-dessous peuvent vous aider
Quelques conseils à suivre avec intérêt :
* Face aux difficultés, notre esprit à tendance à fuir, à
se distraire vers quelque chose de plus facile. Il faut
donc rester bien concentré sur le problème à résoudre.
* Ne pratiquez pas la politique de l’autruche, ça ne
mène nulle part.
* Ne pas « s’évader » dans les excitants, l’alcool, la
drogue … Ça complique tout!
* Ne vous bloquez pas sur le problème mais
recherchez des solutions.
* Décomposez le problème en plusieurs parties et
traitez les parties une par une. Chaque petite victoire
vous rend plus fort pour attaquer la partie suivante.
* Écrivez votre plan d’attaque et commencez à agir.
* Soyez vous-même et ayez confiance en vous.
* Aimez la vie malgré les difficultés!
Une blague à prendre au sérieux :
Quand quelqu’un me dit: « J’ai un problème »,
ma réponse est la suivante: « Quelle chance!
Seulement un … et avec un petit sourire, je
demande : combien de solutions avez- vous? »
Voici en quelques lignes ce que nous avions pensé
vous partager.
Vous avez un problème ? Votre façon de l’aborder
compte beaucoup. Quoi qu'il en soit, c'est à vous
que revient le choix de relever ou non vos défis.
C'est tout de même vous qui en paierez le prix et
récolterez les gains!
Vous en êtes seul responsable.
QUAND A NOUS, NOUS VOUS DISONS :
COURAGE !!!
TOUT PROBLEME A UNE SOLUTION.
Fr. Donatien Dejoie Mawaya
6
RELATIONS :
PARENTS-ENFANTS ET INADAPTATION SOCIALE
Sur le plan du développement psychologique de l’enfant, les parents sont appelés à jouer des rôles parfois
différents à des moments cruciaux de l’évolution de cet enfant. La période qui s’étend à 10 ans se révèle
être capitale car c’est à cette période que l’enfant reçoit l’essentiel du bagage culturel qui assure son
intégration sociale.
Aujourd’hui, les aptitudes ignorées ou perdues par
les uns et les autres nous amène à indiquer le
comportement des parents et enfants dans la vie
quotidienne.
1. LES INGREDIENTS DE LA PARENTALITE
La parentalité résume l’ensemble des critères
descriptifs de l’aptitude du parent à répondre aux
besoins de l’enfant.
Quels sont ses critères ?
les soins directs(les vêtements, logement,
nourriture ….)
la protection qui compose la surveillance
contre les dangers extérieurs tant sur le plan
physique que sociale.
la stimulation : c’est toutes les occasions qu’on
donne à l’enfant de faire des expériences.
l’empathie c’est comprendre l’univers affectif
de l’enfant et être à l’écoute de ses demandes.
L’autorité : donner l’encadrement nécessaire
pour le respect des normes et des contraintes
de la réalité sociale.
l’acceptation : prendre l’enfant tel qu’il est,
tolérer ses comportements.
L’affection par des paroles et des gestes
manifestés de l’attachement ; il faut
s’intéresser à ce qui se passe dans la vie et
action de l’enfant.
la valorisation permet à l’enfant de faire des
acquisitions et des progrès. Il faut surtout
souligner ses réussites et lui expliqué ses
échecs (non réussites).
2-QUELLES SONT LES APTITUDES PARENTALES
FAVORABLES A LA BONNE INTEGRATION DES
ENFANTS ?
Il faut se rappeler que les deux(2) parents (mère et
père) n’interviennent pas à la même période dans
la prise en charge de l’enfant.
A ce titre, nous avons deux (2) fonctions
(maternelle et paternelle).
A la fonction maternelle, elle s’exerce pleinement
de 0 à 3 ans pour diminuer au fur et à mesure
quand l’enfant grandi.
De 0 à 8 mois, la mère joue un rôle protecteur.
Pour ce faire il a besoin d’une sécurité
psychologique.
De 8 à 12 mois, la mère doit surveiller l’enfant,
apporter une assurance.
De 18 mois à 3 ans, la mère doit avoir une aptitude
qui facilite le développement de l’autonomie chez
l’enfant.
Elle doit veiller à la stabilité des apprentissages
effectués. L’enfant ne doit pas être prisonnier de
sa mère, il doit pouvoir faire connaissance avec
autrui. La mère doit effectuer la transition entre le
père et le monde extérieur.
A ce qui concerne la fonction paternelle, le père
intervient tardivement dans la prise en charge
éducative de l’enfant.
>> page 7
7
De la page 6
C’est à partir de 2 ans que l’enfant va rencontrer
son père de manière effective sur le chemin de
son développement. Père et enfant se rencontrent
auprès de la mère.
De nouveaux rapports se créeront entre les
membres de la famille et marqueront l’affectivité
de l’enfant jusqu’à 6 ans. La perception que
l’enfant aura de ses rapports est la manière dont il
réagira face à ceux-ci : ses premières relations
avec la mère, ses conduits vis à vis d’autrui et la
qualité de ses relations sociales.
Dans ces rapports avec le jeune enfant, le père
apprend à ce dernier en 3 et 6 ans :
l’altérité en tant que la première personne,
premier autre, le père doit faciliter
l’émergence de sentiments positifs chez
l’enfant et le transfert envers toute autre
personne.
le monde extérieur. Le père doit aider l’enfant
à rencontrer ce monde qui n’est pas magique ;
donc, il est le meilleur messager.
Le père est le symbole de l’avenir de l’enfant et la
mère est le symbole du passé et du présent. Le
père est aussi le symbole de l’action volontaire, il
est celui qui agit sur le réel, en tenant compte des
autres comme valeurs et des lois du réel. C’est lui
qui apprend à l’enfant à avoir confiance à l’avenir,
confiance en soi et confiance en efficacité de la
volonté. C’est sur la base de tous ces acquis que
l’enfant poursuit son développement entre sept
(7) et douze (12) ans. Devenu plus autonome,
l’enfant progresse dans l’apprentissage des valeurs
sociales et investi également plus en plus dans le
domaine scolaire. Pour des raisons diverses, des
aptitudes maternelles et paternelle sont
éducatives.
LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT DANS LA
VIE QUOTIDIENNE
Nous présentons le cas de deux(2) jeunes
amoureux qui à la longue peut créer une situation
pouvant conduire à la maladie mentale.
Monsieur Y et madame X ont entretenu une
relation qui a conduit la jeune fille à une grossesse.
Cependant, la famille avait promis en mariage la
dame X à un planteur dans l’ouest de la COTE
D’IVOIRE. Après quatre mois de grossesse, la
famille décide de faire le mariage de la jeune fille
avec le planteur. Madame X pour le respect des
parents accepte le mariage et demande à Mr. Y de
mettre fin à leur relation. Celui-ci lui demanda ce
qu’elle fera de la grossesse ? Elle lui répondit que
cet enfant « sera l’enfant de mon mari ». Mr. Y
commerçant dans le nord du pays continue ses
activités sans s’opposer au mariage de celle-ci.
Cinq(5) mois après, madame X accouche d’un
garçon. Le planteur se rendant compte que cet
enfant n’est pas de lui mais l’accepte comme son
fils et lui donne son nom (petit MOUSSA).
Il faut signaler que madame X n’ait jamais allé en
consultation pour un suivi de la grossesse mais
avait informé son mari un mois après le mariage
qu’elle était enceinte. Les jours passent, les
années se succèdent, madame X fait d’autres
enfants avec le planteur dont deux garçons et
deux filles. A ce même moment monsieur Y est
marié et père de quatre enfants.
>> page 8
8
De la page 7
Dans l’évolution des choses Petit Moussa arriva en
classe de terminal lorsque le planteur lui demanda
d’arrêter les études et chercher à faire du
commerce et se marier pour l’aider dans les
charges de la famille. Il lui promet de construire
une boutique de marchandises diverses et lui
donner une femme. Petit Moussa, qui a trouvé
que c’était une bonne opportunité, donc décide
d’arrêter ses études. Un an, deux ans le planteur
ne fait rien pour Petit Moussa mais achète un
véhicule de marchandise (10 tonnes) pour donner
à son petit frère.
A cet instant, Petit Moussa demande à son père
où il en est avec son projet ? Le planteur lui dit de
venir prendre une portion de cinq à dix hectares
de terre pour faire une plantation de cacao. Petit
Moussa en colère décide de ne plus adresser la
parole à ses parents et se demande si son père est
vraiment son père.
Ainsi donc le problème de filiation voit le jour.
Nous comptons donner la suite de cette histoire à
la prochaine publication.
YEO NANGA GERARD
Maitre d’éducation spécialisée
9
La Constitution Ivoirienne du 23 juillet
2000 dit à son Chapitre 1, Article 6 :
« L’état assure la protection des enfants,
des personnes âgées et des personnes
handicapées. »
Maladie Mentale et le Droit de l’Homme
REHABILITATION PSYCHOSOCIALE
« Dieu, fais que la société reconnaisse le droit des fous que nous sommes »
Cette prière est le cri de cœur d’une personne souffrante de la maladie mentale pendant son séjour hospitalier à
l’Hôpital Psychiatrique saint Vincent de Paul de Yamoussoukro. Elle est devenue le sujet de notre réflexion dans cette
rubrique de la réhabilitation psychosociale tout simplement parce que l’une des missions assignées au programme de
la réhabilitation psychosociale est la promotion des droits des personnes souffrantes de la maladie mentale. Mais,
existe –il un droit pour les personnes souffrantes de la maladie mentale comme c’est le cas chez les personnes
vivantes avec un handicap physique ?
Certes, cette prière semble être banale et ironique mais elle est une réelle problématique au nom du
prince de l’inaliénabilité et de l’inviolabilité de l’être humain. Pour toute personne éprise de la justice,
elle est une réelle interpellation.
En effet, le droit n’est pas resté indifférent au sort des personnes souffrantes de la maladie mentale.
Cependant, force est de constater, dans les faits, que ces
lois, au lieu de protéger ces personnes avec problèmes
mentaux et de défendre leur cause, [elles] protègent
plutôt la société contre les malades mentaux qu’elle
juge dangereux et imprévisibles. En conséquence, ces
personnes malades perdent tout droit d’être traités
comme des êtres humains, c'est-à-dire traités avec
respect et dignité. Raison pour les intervenants en
réhabilitation psychosociale de s’intéresser à cette
problématique.
La réhabilitation psychosociale se veut un processus visant à réhabiliter la personne qui vivante avec
la maladie mentale dans sa dignité de la personne humaine. Ceci doit impliquer bien entendu le
caractère inaliénable et inviolable de sa personne d’une part, et la réhabiliter dans ses droits et en
respectant sa liberté, d’autre part.
Nul n’ignore que les doits à la vie, à l’éducation, au logement, aux soins médicaux, à l’appartenance à
une famille… soient dits naturels ; c’est pour cela qu’on les appelle des droits fondamentaux ou tout
simplement les droits humains.
Constatant le nombre croissant des malades mentaux qui errent dans nos rues dans l’indifférence
totale de nos autorités, de leurs parents, et de toute la communauté humaine, nous avons raison de
croire à l’ébranlement total de la justice dans notre monde et au dépouillement de l’homme de tout ce
qui fait son humanité et l’authenticité de son être.
Dans certains hôpitaux psychiatriques ce n’est plus le traitement holistique de l’homme qui est offert
pour répondre à son aspiration de devenir un homme accompli avec l’aide des autres. Mais, on fait un
traitement professionnel en oubliant un fondement moral. Ce genre de traitement se focalise sur une
seule dimension, la dimension médicale, négligeant d’autres aspects.
>> page 10
10
SAUVEGARDE DE JUSTICE
C’est une procédure simple qui peut
s’appliquer en urgence, pour les personnes
qui ont besoin d’être protégées
temporairement dans les actes de la vie
civile. Ce régime de protection est limité
dans ses effets et provisoire. Cette mesure
est valable un an. Elle ne peut être
renouvelée que par le juge des tutelles. Le
majeur conserve l’exercice de tous ses
droits civils, mais la sauvegarde de justice
permet d’annuler plus facilement des actes
qui lui seraient préjudiciables (lors de
ventes ou d’achats, par exemple).
Dans le cadre des établissements de
psychiatrie ou de gériatrie, le médecin a
l’obligation de prendre une mesure de
sauvegarde de justice, s’il constate que
l’état de santé de son patient met en péril
son patrimoine.
(Source: http://www.psycom.org/Espace-Presse/Sante-
mentale-de-A-a-Z/Tutelle-curatelle-Protection-juridique)
De la page 9
La fin devient un traitement qui dénoue la situation du
patient. Tellement qu’on a la mentalité qu’un malade
mental ne peut rien apporter à la société et que la
psychiatrie ne paye pas bien, le département de la
psychiatrie dans les universités est semblable aux
départements tels que la philosophie qui sont presque
vide. En plus, la psychiatrie est devenue le seul secteur
d’activité qui n’intéresse pas les bailleurs de fond et qui
n’as pas une grande considération dans la politique de
la santé publique de nos gouvernements. Cela témoigne
que l’homme ne veut plus prendre soin de son prochain
(l’homme) mais, au contraire, veut prendre soin de la
machine. C’est déjà une injustice vis-à-vis de l’homme.
Dans les textes des lois destinées à la protection de la
liberté des malades mentaux, aucun texte ne fait
mention à l’obligation de la réinsertion du sujet dans la
communauté humaine pour ainsi répondre au besoin
d’appartenance à une société humaine. Ceci devient une
violation du droit d’appartenance à une famille
humaine. Alors, la politique qui se limite seulement à la
mise sous curatelle, sous tutelle et sous sauvegarde de
la justice est en quelques sortes une politique qui
encourage la stigmatisation du sujet.
C’est pourquoi nous pensions qu’il est indispensable de
créer un cadre juridique pour le développement du
programme de la réhabilitation psychosociale qui se veut un palliatif à ce problème de l’exclusion
sociale et de la stigmatisation. En effet, tout projet de la réhabilitation psychosociale vise au respect du
droit à la vie, à l’éducation, au respect et au logement et si un tel projet est légitime dans la prise en
charge des malades mentaux, le sujet ne sera plus stigmatisé. En plus, il ne sera plus sujet à l’exclusion
sociale.
A titre illustratif, nous considérons le développement d’un programme
éducatif dont le but est d’outiller le sujet des aptitudes sociales requises pour
reprendre une vie normale dans la société en dépit de sa crise.
Ce programme sera un outil pour donner le sujet les atouts nécessaires d’agir
comme homme et ré-inculquer en lui la culture humaine. Tel est le but de
toute activité éducative. Un tel programme sera à la base de la réadaptation
fonctionnelle de l’intelligence humaine.
La plupart des malades qui errent dans les rues, leur errance ne se justifie pas par leur folie comme
l’on pense. Par contre, cette errance se justifie par un rejet de la part de la famille et de la communauté
à cause de leur pathologie et ceci constitue une violation du droit d’appartenance à une famille.
>> page 11
11
CURATELLE
La curatelle est destinée aux personnes qui ont besoin d’être conseillées ou contrôlées de manière continue dans les actes de la vie civile. Le juge désigne directement le curateur (membre de la famille ou professionnel mandataire judiciaire à la protection des majeurs). La curatelle entraîne une incapacité civile partielle. Pour les actes importants, l’autorisation du curateur sera nécessaire sous peine de nullité.
Il convient de distinguer la curatelle « simple » et la curatelle « renforcée » :
Curatelle simple : le majeur effectue seul les actes courants (perception des revenus, règlement des dépenses, etc.), mais l’accord du curateur est obligatoire pour les actes importants de nature patrimoniale (vente ou achat immobilier, résiliation de bail, placement de fonds, acceptation ou refus de succession, etc.) ;
Curatelle renforcée : le curateur effectue seul les actes courants (perception des revenus, règlement des dépenses, etc.), mais, comme pour la curatelle simple, les actes importants comporteront la double signature du majeur et de son curateur.
Quelle que soit la forme de la curatelle, le majeur conserve son droit de vote.
(Source: http://www.psycom.org/Espace-Presse/Sante-mentale-de-A-a-
Z/Tutelle-curatelle-Protection-juridique)
De la page 10
A titre illustratif, nous connaissions deux cas
parmi tant d’autres qui ont été pris en charge
à la MSP. Les soins médicaux étant terminés
au niveau hospitalier, les parents ont été
demandés de venir chercher leurs sujets,
mais aucun n’a accepté de venir malgré les
visites à domicile qui ont été fait pour leur
rassurer que les sujets étaient stabilisés. Il a
fallu que l’hôpital développe un projet de
réhabilitation pour permettre à l’une des
sujets de se prendre en charge et de compter
sur elle-même d’abord. Aujourd’hui, le sujet
est dans sa propre maison qu’elle loue avec
un petit commerce pour assurer son
autonomie économique et sociale.
Alors, face à de telles situations, nous
pensons qu’il est impératif que les autorités
prennent des mesures jusqu’à pénaliser le
refus d’accepter un parent malade car c’est
une atteinte à la dignité de la personne
humaine et une violation des droits
fondamentaux. Si une telle mesure est prise,
nous pensons que le travail des psychiatres et
des professionnels de la santé mentale sera
récompensé moralement et il y aura peu de
malades qui errent dans la rue car le
département de réhabilitation psychosociale
sera à l’œuvre pour proposer aux parents les
moyens et les palliatifs en vue d’accompagner
le sujet jusqu’à atteindre les objectifs de son
projet de réhabilitation.
Nous devons tous reconnaitre que les troubles psychiques n’aliènent pas les droits humains et la
citoyenneté.
Par Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c.
Dans le Code Pénal Ivoirien (LOI N° 81-640 DU 31 JUILLET 1981 INSTITUANT LE CODE PENAL), on lit l’article
352 dans le Livre II, Titre II sur les Crimes et délits commis contre les personnes, dans son Chapitre 1 sur
l’atteinte à l’intégrité physique, Section 2, sur omission de porter secours :
« Est puni d'un emprisonnement de trois mois à cinq ans et d'une amende de 30.000 à 300.000 francs quiconque
s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ni pour les
tiers, il pouvait lui prêter, soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.
Ces peines sont portées au double si le coupable avait l'obligation professionnelle ou contractuelle de porter
assistance ou secours à la victime. »
12
Tutelle
La tutelle est destinée aux personnes qui ont besoin d’être représentées de manière continue dans les actes de la vie civile. Le juge désigne directement un membre de la famille ou un professionnel mandataire judiciaire à la protection des majeurs. La tutelle entraîne une incapacité civile complète : le majeur est représenté dans les actes de la vie civile par le tuteur ou la personne qui en tient lieu.
Le tuteur effectue seul tous les actes ordinaires (perception des revenus, paiement des dépenses, entretien du majeur), mais il a besoin de l’autorisation du juge des tutelles pour les actes importants de nature patrimoniale (vente ou achat immobilier, résiliation de bail, placement de fonds, acceptation de succession, etc.) ou personnelle (choix du lieu de vie, certains actes médicaux importants).
La personne majeure sous tutelle doit obligatoirement être consultée, et son avis sera respecté à chaque fois que cela est possible. Le juge des tutelles peut, dès le jugement initial, autoriser le majeur sous tutelle à conserver son droit de vote.
(Source: http://www.psycom.org/Espace-Presse/Sante-
mentale-de-A-a-Z/Tutelle-curatelle-Protection-juridique)
Que dit la loi ivoirienne sur l’abandon de
l’incapable ?
Le Code Pénal (LOI N° 81-640 DU 31 JUILLET
1981 INSTITUANT LE CODE PENAL) dans son
Livre II, Titre II (Crimes et délits commis contre
les personnes), Chapitre 3, sur les crimes et délits
contre les enfants et les personnes incapables de
se protéger en raison de leur état physique et
mental, on lit dans la Section 2 sur l’abandon
d’enfant ou d’incapable, l’Article 363 :
« Quiconque expose ou fait exposer, délaisse ou fait
délaisser, en un lieu solitaire, un enfant ou une
personne incapable de se protéger elle-même en
raison de son état physique ou mental, est pour ce
seul fait, puni d’un emprisonnement d’un à trois
ans et d’une amende de 10.000 à 100.000 francs.
S'il en est résulté une incapacité totale de travail
personnel pendant plus de dix jours, la peine est un
emprisonnement de deux à cinq ans et une amende
de 20.000 à 200.000 francs.
S'il en est résulté une infirmité permanente, la peine est
celle d'un emprisonnement de cinq à dix ans et
d'une amende de 50.000 à 500.000 francs.
Si la mort s'en est suivie, la peine est l'emprisonnement de cinq à vingt ans. Si les auteurs sont les père, mère ou autres ascendants, le tuteur ou des personnes ayant autorité sur la victime ou ayant sa garde, s'ils sont chargés de son éducation, de sa formation intellectuelle ou professionnelle, les peines sont les suivantes :
1°) un emprisonnement de deux à cinq ans et une amende de 20.000 à 200.000 francs dans le cas du premier alinéa ;
2°) un emprisonnement de cinq à dix ans et une amende de 50.000 à 500.000 francs dans le cas du deuxième alinéa ;
3°) l'emprisonnement de cinq à vingt ans dans le cas du troisième alinéa ;
4°) l'emprisonnement à vie dans le cas du quatrième alinéa.
Que pensez-vous de l’opération de la prise des malades mentaux dans les rues par une maison de soins
psychiatriques pour les soigner et les remettre à leurs parents ou les aider à se réintégrer dans la société par le biais
d’un projet de réhabilitation psychosociale ? Est – elle une violation du droit de cette personne ?
Nous attendons vos réactions qui seront publiées de notre prochain numéro.
13
La santé mentale et
le vieillissement
Avec l’augmentation de l’espérance de vie grâce au développement dans le domaine de la médecine, la population mondiale
connait un nombre en croissance des personnes âgées. Il est sans doute que ces personnes de grand âge continuent à garder un
rôle significatif dans la société, mais elles posent une réelle problématique médico-sociale qui mérite d’être prise en compte dans
la planification de la politique publique. C’est dans cette optique nous nous sommes proposés d’en aborder dans le cadre de la
célébration de la journée mondiale de la santé mentale édition 2013 dont le thème était « la santé mentale et le vieillissement »
tel que institué par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le progrès dans le domaine de la médecine a apporté une importante mutation sociale et cette mutation suscite
des nouvelles problématiques auxquelles la communauté humaines doit apporter une réponse. La problématique
qui nous intéresse dans cet article est celle des personnes âgées et la santé mentale. Du coup, vous comprenez
que l’on distingue plusieurs approches de vieillissement ; mais, celle qui nous attentionne beaucoup plus est celle
de l’anthropologie biologique à partir de la conception de l’homme. Selon cette approche, l’homme est défini
comme un être biologique vivant dans un environnement physique et socio économique particulier dans lequel il
grandit et vieillit, se nourri et se reproduit. Cet être est aussi doté de capacités cognitives et d’affections qu’il
développe au sein d’un système social organisé. De cette définition, il nous est important de saisir le sens du
vieillissement dit biologique pour comprendre l’enjeu de cette démarche.
Par vieillissement biologique, nous entendons un vieillissement normal et non pathologique.
Généralement, ce vieillissement s’accompagne d’un certain nombre de pertes et de dégénérescences
anatomiques et fonctionnelles entrainant des déficits et des incapacités voire des handicaps. Si nous
nous en tenons à la définition donnée par l’OMS, nous avons la juste raison d’affirmer qu’il est une
réalité existentielle car nul ne peut asserter que le vieillissement ne le concerne pas. En effet, pour
l’OMS, le vieillissement biologique est défini comme un « processus graduel et irréversible de
modification des structures et des fonctions de l’organisme résultant du passage du temps ». Tant de
raisons qui peuvent nous pousser à croire que la problématique du vieillissement est une
problématique qui doit être pris en compte par notre politique publique pour ne pas être ingrat
envers ceux qui nous ont construit cette société et qui, par poids d’âge, méritent une attention
particulière.
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De la page 13
Nous devons accepter avec humilité que les
dernières mutations qu’a connues notre
humanité ont pour conséquence la montée de
l’individualisme et la course à la réussite si bien
que les personnes âgées se voient exclues de
cette communauté. Ainsi, elles vivent la solitude
et l’isolement social et elles sont sujet de la
vulnérabilité sociale. Cette situation d’isolement
impacte négativement leur humanité car définir
l’homme sous le seul aspect matériel ne suffit
pas. Le vieillissement fait partie intégrante de
l’humanité de l’homme ; or, vous conviendrez
avec moi que l’humanisation est un processus
que prend toute l’existence de l’homme. On
définit pleinement humain si l’on découvre en
celui-ci une existence dans laquelle les
différents aspects qui définissent l’homme se
font manifester. Ces aspects sont : aspect
matériel, aspect social (relationnel), aspect
psychologique et aspect spirituel. Ces quatre
aspects sont étroitement liés entre eux en tel
point que l’équilibre entre eux traduit une
existence pleinement humaine. La solitude et
l’isolement dont sont victimes les personnes
âgées détruisent en elles l’aspect social et
psychologique de leur existence et les exposent
ainsi à des troubles psychiques dont la prise en
charge peut être compliquée. On va seulement
se limiter de la prise en charge médicale et
négliger le volet psychosocial de cette thérapie.
Du point psychologique, nous savons tous que
tout être humain qui éprouve un grand besoin
de communiquer, d’être écouté attentivement et
d’être compris et qui n’arrive pas à satisfaire
convenablement ces besoins, est exposé à la
détérioration de l’image de soi. Or, pour les
développementalistes, le développement
humain commence depuis la conception jusqu’à
la mort et l’environnement social joue un
prépondérant dans ce long processus de
cheminement humain.
Nous nous souvenons encore de cette belle
phrase tirée dans le Compendium de la Doctrine
Sociale de l’Eglise Catholique (DSEC) que nous
voulons citer : « l’amour s’exprime aussi à travers
une attention prévenante envers les personnes
âgées qui vivent dans la famille : leur présence
peut revêtir une grande valeur. Elles sont un
exemple de lien entre les générations, une
ressource pour le bien être de la famille et de la
société tout entière ». Le texte continue, «[les
personnes âgées] peuvent non seulement
témoigner qu’il ya des secteurs de la vie, comme
les valeurs humaines et culturelles, morale et
sociales, qui ne se mesurent pas en termes
économiques et de profit, mais elles peuvent aussi
offrir un apport concret dans le domaine du
travail et de la responsabilité. Il s’agit en
définitive, non seulement de faire quelque chose
en faveur des personnes âgées, mais aussi
d’accepter ces personnes comme des partenaires
responsables, en tenant compte de leurs moyens,
et comme des acteurs de projets communs, au
niveau de la réflexion, du dialogue et de l’action. »
Les personnes âgées constituent une importante
école de vie, capable de transmettre des valeurs et
des traditions et de favoriser la croissance des
jeunes, qui apprennent ainsi à rechercher non
seulement leur propre bien, mais aussi celui des
autres ». (DSEC n°222).
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De la page 14
Le vieillissement n’est pas une fatalité, mais une
réalité de l’existence humaine, une étape de
développement normal de l’être humain. Cette
étape de développement n’est pas sans
conséquences pour lui-même et pour son
entourage. Le vieillissement entraine une perte
d’autonomie, une situation de dépendance
totale, une perte de l’état d’équilibre bio-
psycho-social du concerné avec lui-même et
aussi avec le milieu dans lequel il évolue. A cet
effet la situation des personnes âgées doit être
prise en compte par le programme social des
gouvernants qui doit penser à fournir de soutien
d’ordre matériel et psychologique aux familles
et aux aidants. La population doit être
sensibilisée et informée sur les maladies liées à
la vieillesse et leur prise en charge en vue
d’éviter toute stratégie de l’isolement social des
personnes âgées. Dans les foyers de vieillards
l’on ne devrait pas se pencher seulement sur la
prise en charge médicale de la vieillesse, mais
aussi, il faut promouvoir une prise en charge
psychosociale avec le développement d’un
programme de réadaptation pour permettre
l’épanouissement de ces pensionnaires et
permettre la continuité du processus normal de
leur développement humain jusqu’au
dénouement de leur vie.
Par Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c.
La msp réhabilitée
L'année 2013 ne va pas passer sans laisser la MSP avec un nouveau "look". Depuis le mois d'Octobre tous ses
bâtiments ont été repeints et le projet est en cours pour la construction des chambres individuelles de catégorie
pour les malades qui le souhaiteront.
Aujourd'hui, en entrant à la MSP, on est frappé par sa beauté et sa propreté, signes d'accueil dans un milieu
hospitalier.
AVANT APRES
16
LE PROBLEME DE LA SANTE MENTALE CHEZ LES PERSONNES AGEES
LES PATHOLOGIES FREQUENTES
Le vieillissement biologique est un phénomène naturel et il est normal pour tout être humain. Il est souvent
accompagné d’un certain nombre de pertes et de dégénérescence anatomique et fonctionnelle entrainant des
déficits et pouvant conduire à des incapacités voire des handicaps. Dans cette rubrique, nous vous proposons
quelques problèmes de santé mentale qui peuvent survenir avec le vieillissement :
La dépression : elle survient généralement pour la première fois chez les personnes âgées vers l’âge de
40ans. Les symptômes caractéristiques de ce état est un sentiment de profonde dépréciation, une vision
pessimiste de l’avenir, une faible estime de soi ainsi que par la présence d’autres symptômes comme la perte de
poids, l’anorexie, la constipation et l’insomnie.
Suicide et comportement préjudiciables : de nos jours, la probabilité de réussite des tentatives
de suicide chez les personnes âgées est plus élevée que chez les jeunes. Quelques causes : retraite, mort d’un
ami intime ou d’un proche parent, insécurité socioéconomique, sentiment de solitude et de rejet, placement
dans une institution imminent ou réaction à la maladie physique ou mentale.
A part cette crise suicidaire, il faut noter les comportements dits comportement préjudiciables en ce sens qu’ils
peuvent avoir une incidence sur la longévité : le refus de se nourrir ou de suivre un régime ou de se conformer
aux ordonnances du médecin.
L’hypocondrie ou névrose d’angoisse : l’hypocondrie se manifeste par une préoccupation
angoissée concernant certaines parties du corps que le sujet croit lésées ou malades.
Les réactions paranoïaques : la paranoïa est un sentiment de méfiance à l’égard des forces ou des
forces extérieures perçus comme capable de nuire. L’augmentation des réactions paranoïaques s’expliquent par
le fait que le vieillissement est accompagné souvent de la surdité et des troubles de perceptions.
Les réactions d’angoisses : les réactions d’angoisse se manifestent par la crainte et l’anticipation
anxieuses d’un mal lors même qu’il est difficile de déterminer de quoi l’on a peur. L’objet de l’angoisse est en
effet généralement mal défini. L’angoisse s’accompagne de sensations corporelles telles que les tensions
musculaires, les palpitations ou une sudation excessive. Les réactions d’angoisse proviennent souvent d’un
sentiment d’impuissance devant la vie.
Déficits cognitifs fragmentaires : les déficits cognitifs désignent la détérioration des facultés
intellectuelles : la mémoire, la concentration, l’attention, la capacité d’apprentissage, la pensée abstraite, le
jugement et le langage. Ils sont fragmentaires parce que cette détérioration peut atteindre une ou plusieurs de
ces capacités donnant des degrés croissants d’insuffisance cérébrale. Par ailleurs, ces déficits modifient certains
comportements mais sont compatibles avec une vie relativement autonome.
Les démences : par terme « démence » nous désignons un tableau clinique qui implique une détérioration
globale des facultés intellectuelles survenant dans un état de conscience normal. Cette détérioration a des
répercussions sur le comportement social, professionnel et sur la personnalité. Les causes de démences sont à
chercher plus généralement, entre autre, dans l’intoxication médicamenteuse, l’alcoolisme chronique,
intoxication à l’oxyde de carbone, carences vitaminiques, déshydratation, hématome sous dural chronique,
tumeur cérébrale bénigne extirpable et abcès cérébraux.
La santé mentale chez la personne âgée est étroitement liée à la personnalité et au style de vie. Le meilleur endroit de
vivre et vieillir sera toujours celui qui favorise au maximum le maintien de la santé mentale.
17
« Cela nous concerne… » : L’Hypertension artérielle
L’hypertension constitue en nos jours un problème
sérieux de santé parmi nos populations tant dans les
milieux ruraux qu’urbains. Et cela nous intéresse
parce que c’est un facteur de risque majeur pour le
développement de certaines maladies comme :
l’accident vasculaire cérébral, l’insuffisance rénal,
insuffisance cardiaque et d’autres maladies
vasculaires périphériques. Généralement avant que
cela devient trop manifeste, l’hypertension est
asymptomatique mais au fil du temps, certains
symptômes peuvent se manifester entre autre :
vertige, fatigue, maux de tête, palpitations…
Nous voulons avant d’aller plus loin avec notre
sujet, faire un petit retour sur le concept « tension
artérielle », car en réalité « hyper » et « «hypo »
sont les préfixes attachés à la tension pour exprimer
son augmentation ou sa diminution.
Par définition, la tension artérielle est la pression
du sang dans les artères et cette pression est la
force exercée par le sang sur la paroi des
artères. Elle est exprimée par deux mesures :
- La pression maximale au moment de la
contraction du cœur (systole)
- La pression minimale au moment du
relâchement du cœur (diastole)
Si la tension artérielle est élevée, on parle de
l’hypertension et si elle est trop basse, on parle de
l’hypotension. Mais ce qui nous intéresse c’est
l’hypertension.
L'hypertension artérielle (HTA) est une pathologie
cardiovasculaire définie par une pression
artérielle trop élevée. Souvent multifactorielle,
l'HTA peut être aiguë ou chronique, avec ou sans
signes de gravité.
On parle communément d'hypertension artérielle
pour une pression artérielle systolique supérieure à
140 mmHg et une pression artérielle diastolique
supérieure à 90 mmHg.
La pression artérielle doit être mesurée en position
assise ou allongée, après 5 à 10 minutes de repos.
Les valeurs doivent être retrouvées élevées à trois
occasions différentes pour qu'on puisse parler
d'hypertension artérielle (ou HTA).Les mesures
s'expriment en centimètre ou en millimètre de
mercure (Hg).
La notion d'hypertension artérielle(HTA) limite
n'existe plus.
Si des valeurs augmentées ne sont retrouvées
qu'occasionnellement, on parle alors d'HTA
labile qui ne nécessite alors qu'une simple
surveillance, éventuellement accompagnée de
mesures hygiéno-diététiques.
On parle d'effet blouse blanche si la tension est
élevée au cabinet du médecin et normale dans
la vie de tous les jours. Cette augmentation de
la pression est secondaire au stress de la
consultation et n'est pas anormale. Cet effet
concernerait près d'un quart des patients
diagnostiqués comme hypertendus.
Au contraire, on parle d'HTA masquée lorsque
les chiffres tensionnels sont normaux au cabinet
du médecin et qu'ils sont élevés autrement.
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De la page 17
Cette définition de l'hypertension artérielle repose
en fait sur l'acceptabilité d'un risque plutôt que sur
la normalité d'une valeur.
L'hypertension artérielle n'est donc pas une maladie
mais représente un facteur de risque qui, s'il est
traité, permet d'éviter, dans une certaine mesure,
des complications.
Le risque augmente avec l'élévation de la tension
artérielle et il est souhaitable d'avoir des chiffres
tensionnels le plus bas possible. Cependant,
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé
des seuils, en tenant compte à la fois des risques
tensionnels et des inconvénients liés aux
traitements.
Une tension est donc considérée comme normale :
si la pression artérielle systolique est inférieure
à 140 millimètres de mercure (Hg),
et si la pression artérielle diastolique est
inférieure à 90 millimètres de mercure (Hg).
Chiffres limites des différents niveaux
d'hypertension
Pression systolique Pression diastolique
HTA sévère > 180 mmHg > 110 mmHg
HTA stade 2 > 160 mmHg > 100 mmHg
HTA stade 1 > 140 et < 159 mmHg > 90 et < 99 mmHg
pré HTA > 120 et < 139 mmHg > 80 et < 89 mmHg
Facteurs de risque d'hypertension artérielle
Dans la grande majorité des cas, le mécanisme
précis de l'HTA reste inconnu. On peut cependant
déterminer un certain nombre de circonstances
associées statistiquement à l'HTA. C'est ce qu'on
appelle un facteur de risque. Ce terme implique
que le lien de causalité n'est pas établi (risque
seulement statistique). La coexistence fréquente de
plusieurs de ces facteurs chez le même patient, en
fait une maladie multifactorielle.
Âge: La pression artérielle augmente avec l'âge.
Cette augmentation est continue pour
la systolique, alors que la diastolique s'abaisse
après la soixantaine, probablement par un
mécanisme de rigidification des artères.
Sexe : Avant la ménopause, les hormones
féminines représentent un facteur protecteur
face au risque cardiovasculaire. Après la
ménopause, la courbe du risque
cardiovasculaire des femmes rejoint
progressivement celle des hommes de même
âge et de même corpulence.
Hérédité : Il existe un déterminisme génétique
de l'hypertension artérielle essentielle, dont la
nature composite a été mise en évidence.
Alimentation :
- Excès d'apport en sel
- La consommation chronique d'alcool entraîne un
accroissement du niveau tensionnel. Les grands
buveurs (alcooliques) ont une élévation de la
pression systolique de plus de 1 cm Hg, en
moyenne, par rapport aux non buveurs.
- La consommation d'acides gras poly-insaturés a
une relation inverse avec le niveau tensionnel.
- La consommation de café s'accompagne d'une
augmentation de la tension mais l'effet est minime
du fait du développement d'une tolérance à
la caféine.
Poids: Il existe une forte corrélation entre
l'indice de masse corporelle (indice
de surcharge pondérale, rapportant le poids à la
taille) et le niveau tensionnel. À l'opposé,
un régime hypocalorique chez un obèse
hypertendu s'accompagne d'une baisse de la
tension.
Diabète: Les sujets diabétiques ont, en
moyenne, une tension artérielle plus élevée que
dans le reste de la population.
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Effort physique et la sédentarité:
L'augmentation des chiffres tensionnels à
l'effort constitue une réaction physiologique
aiguë tout à fait normale.
A contrario, l'effet chronique d'un entraînement
physique adapté s'accompagne généralement d'un
abaissement de la pression artérielle au repos. Une
pression artérielle plus basse chez le sujet entraîné
par rapport au sujet sédentaire est généralement
constatée.
Autres facteurs : Les troubles du sommeil : les
sujets ronfleurs sont deux fois plus souvent
hypertendus que les non ronfleurs.
L’hypertension artérielle présente des
complications d’ordre cardiaques, neurologiques et
rénales.
Complications cardiaques
Le surcroît de travail imposé au cœur du fait de
l'augmentation de la pression artérielle entraîne
une hypertrophie (augmentation du
volume) ventriculaire gauche très précocement,
pouvant être détectée par
l'électrocardiographie (ECG) ou l'échographie
cardiaque. Cette hypertrophie peut régresser sous
un traitement antihypertenseur.
Plus tardivement, les cavités cardiaques se dilatent
et la fonction contractile du myocarde (muscle
cardiaque) se détériore, faisant apparaître alors les
signes d'insuffisance cardiaque.
Par ailleurs, l’atteinte athérosclérose des coronaires
ainsi que les besoins accrus en oxygène d’un cœur
hyperthrophié expliquent la survenu fréquente
d’une insuffisance coronaire chez les hypertendus.
L'HTA facilite la formation de plaque
d'athérosclérose, qui lorsqu'elle est rompue forme
un thrombus (caillot) qui peut venir se loger au
niveau d'un coronaire. Le coronaire va alors être
bouché et la zone cardiaque normalement irriguée
par celui-ci va petit à petit nécroser : c'est
l'infarctus du myocarde.
Complications neurologiques :
Des modifications rétiniennes peuvent être
observées au fond d'œil, ce qui permet de suivre
l'atteinte vasculaire liée à l'hypertension : spasmes,
rétrécissement des artérioles, apparition
d'exsudats ou d'hémorragies, d'œdème
papillaire, etc.
Une atteinte du système nerveux central est
fréquente. Elle se manifeste en particulier par la
survenue possible :
d'un accident vasculaire cérébral hémorragique,
par rupture d'un vaisseau cérébral,
ou ischémique par obstruction d'une artère par
de l'athérome ou par un thrombus (conséquence
de la rupture d'une plaque d'athérome). Selon
l'OMS un hypertendu a 2-3 fois plus de chances
d'avoir un AVC ;
d'une encéphalopathie hypertensive
(hypertension sévère, troubles de
conscience, rétinopathie avec œdème papillaire,
crises convulsives), en cas d'HTA à chiffres très
élevés ;
d'une démence artériopathique, par atteinte
diffuse des artères cérébrales par de l'athérome.
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De la page 19
Complications rénales
Au niveau des reins, l'hypertension artérielle est
responsable d'une néphroangiosclérose et favorise
la survenue d'une insuffisance rénale. L'altération
de la fonction rénale est souvent très précoce et
modérée, mais est susceptible de s'aggraver
progressivement. Selon l'OMS, ce risque serait
multiplié entre 2 à 10 fois chez l'hypertendu
Pour se rassurer de la bonne évolution de sa santé,
Il est recommandé de faire un bilan biologique
tous les deux mois si vous êtes hypertendus ou tous
les trois mois si vous êtes prédisposés à ce risque
pour les paramètres ci-après :
- Dosage de la glycémie à jeun, créatinine, urée,
cholestérol total, protéines totales, faire aussi
l’ECG
Pour le traitement, nous pensons que cela dépend
de la prise en charge du malade par son médecin,
mais nous à notre niveau, nous pensons que cela
soit important de donner quelques règles hygiéno-
diététiques.
Règles hygiéno-diététiques
Les règles relatives à l’hygiène de vie et aux
habitudes alimentaires peuvent suffire à normaliser
la tension artérielle et doivent toujours être
proposées.
- perte de poids, en cas de surcharge pondérale, afin
de maintenir indice de masse corporelle en dessous
de 25 , ou à défaut, afin d'obtenir une baisse de
10 % du poids initial ;
- diminution de la consommation de sel si possible
moins de 6g/jour, éviter la salière sur la table,
- limiter la consommation d'alcool à moins de 3
verres de vin ou équivalent par jour chez l'homme
et 2 verres de vin ou équivalent par jour chez la
femme
- augmenter la consommation de fibres
alimentaires, en particulier avec une alimentation
riche en légumes et en fruits, et diminuer celle des
graisses, en particulier les graisses dites saturées ;
- augmenter la consommation d'eau
- augmenter la consommation de potassium (à
condition d'avoir une fonction rénale normale)
- lutte contre les facteurs de risque associés (tabac ;
cholestérol ; diabète, sédentarité) ;
- utiliser une pilule faiblement dosée en
œstrogènes ;
- chez les neurotoniques, éviter le thé, le café,
associer éventuellement la relaxation ;
- mener si possible une vie calme et régulière, en
respectant les heures de sommeil ;
- recommandation de la pratique d'exercices
physiques : une activité physique aérobique régulière
(au moins 30 minutes environ 3 fois par semaine
- la consommation régulière de chocolat ou
d'ail fait baisser légèrement les chiffres de pression
artérielle.
NOUS PENSONS QUE TOUT LECTEUR
AVERTI ET SERIEUX DOIT TROUVER SON
COMPTE ET S’AIDER OU AIDER SON
PROCHAIN
Fr. Donatien Dejoie M
21
Les conséquences du tabac…
Présenté par le programme « Addiction Anonyme » de la MSP
Représentation mentale du fumeur : Il n’y a pas si longtemps, l’image de la personne qui fume, à savoir ; le stéréotype
social du fumeur était sans caractéristiques négatives et, fumer était un comportement socialement approuvé. A cela
était reliée la conviction, plus ou moins inconsciente, qu'une habitude ainsi répandue et approuvée ne pouvait être
nocive.
Depuis des décennies, l’âge à laquelle le jeune fume sa première cigarette diminue et on assiste parfois non sans
désarroi à des scènes où les enfants de dix ans fument avec le groupe des copains.
Des recherches effectuées chez les adolescents ont mis en évidence une série d'éléments communs que nous pouvons
considérer comme prédicateurs de l'habitude à fumer :
Image idéale de soi : Le jeune tend à utiliser la cigarette pour donner une image de soi différente de celle qu'il possède
réellement, à savoir l'image idéale qu'il souhaiterait que les autres aient de lui. Fumer est lié à l'estime de soi, à
l'image de son propre corps et aux relations interpersonnelles. Plus on a une image négative de soi, et plus on est
incité à commencer à fumer.
Comportement : les jeunes sont plus souvent des fumeurs si fument leurs parents, leurs camarades ou leurs meilleurs
amis.
Les espoirs par rapport à l'habitude : les enfants qui fument ont de meilleurs espoirs de résultats positifs par leur
comportement.
Prévention du tabagisme :
La connaissance approfondie des dommages provoqués par le tabagisme, permet de se rendre compte que
l’apparition de nombreuses maladies très grave et le tabagisme sont liés ; et la crainte de ces conséquences peut être
dissuasive pour le fumeur.
En effet, en se consumant, le tabac dégage de nombreuses substances toxiques, dont les goudrons, qui provoquent
des cancers. Ce sont notamment les cancers du larynx, des bronches et de la bouche qui sont directement imputables
à l'action du tabac. Pour d'autres cancers (voies digestives, vessie, voies urinaires, rein, œsophage, col de l'utérus)
Le tabagisme est un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire en favorisant le développement de
l'athérosclérose. Dépendance du fumeur : la nicotine agit sur le système nerveux, dans une zone du cerveau dite "de
récompense", tout comme le fait l'héroïne. Elle produit, quelques secondes après l'inhalation de la fumée de
cigarette, des sensations de plaisir auxquelles il est difficile de résister, créant ainsi la dépendance.
>> Page 22
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De la page 21
A l'inverse, des sensations désagréables, dites de « manque », apparaissent dès que l'on prive le cerveau de nicotine : le
fumeur devient nerveux et dès qu'il trouvera une cigarette, il en inhalera vigoureusement la fumée pour retrouver
rapidement un taux suffisant de nicotine dans le sang (nicotinamide).
Cette dépendance à la nicotine explique la stratégie du traitement substitutif, permettant à un fumeur de rompre avec le
tabac sans éprouver les effets désagréables du manque de nicotine.
Tabagisme passif : L'inhalation régulière, par un non-fumeur, de la fumée de tabac provenant d'un fumeur (au domicile
ou sur le lieu de travail), ce que l'on appelle le tabagisme passif, est un facteur de risque reconnu pour le développement
d'un cancer du poumon.
Le « fumeur passif » augmente ainsi de 30 % son risque de développer la maladie par rapport à un non-fumeur. Son
impact est d'autant plus important que l'exposition débute tôt dans la vie (enfants de parents fumeurs).
Aussi, l'incidence du tabagisme passif durant la petite enfance contribue largement à une augmentation des affections de
la sphère ORL (rhinites, bronchites...), des allergies et de l'asthme.
Arrêter de fumer : Arrêter de fumer nécessite une motivation suffisante. Cette motivation se construit au fil du temps,
jamais du jour au lendemain, et quel que soit le nombre d'échecs antérieurs, il faut essayer de nouveau, en se faisant
aider d'un médecin et d’un psychothérapeute, lesquels disposent de moyens divers pour faciliter ce sevrage tabagique.
Des symptômes comme la toux, le crachat, des bronchites chroniques sont trop souvent considérés anodins et qui
pourtant devraient inciter à consulter un médecin. Mais, même si le bilan médical est rassurant, il est impératif d'arrêter
de fumer
Si vous avez décidé d’arrêter de fumer, il vous faudra réunir certaines conditions :
Recherchez et éliminez tous vos accessoires de fumeur (cigarettes, briquets, cendriers…),
Prévenez votre entourage,
Programmez votre journée du lendemain de manière à avoir le moins possible de temps morts.
Evitez toutes les situations qui étaient jusqu'à présent associées à la cigarette : la pause café entre fumeurs, le
café après le repas, les invitations à dîner chez des amis fumeurs
Prenez l’habitude de boire beaucoup d'eau,
Privilégiez la vitamine C (fruits, crudités…),
Evitez les sucreries,
Levez-vous rapidement de table en fin de repas,
Préparez-vous à gérer les situations pièges (cigarette offerte, café,…).
Marchez,
Occupez vos mains,
Trouvez des compensations, comme par exemple reprendre ou commencer une activité physique adaptée.
SI VOUS RESPECTEZ TOUTES CES CONDITIONS, VOUS SORTIREZ VAINQUEUR ET VOUS VOUS EN
TIREREZ BIEN DE L’ESCLAVAGISME DU TABAC
Fr Donatien Dejoi Mawaya
23
Réponses de « TESTEZ VOS CONNAISSANCES !!! » du numéro N 016-0513
Vrai (V) ou Faux (F)
A. Les personnes atteintes de la maladie mentale sont moins intelligentes et sont
plus pauvres que le reste de la population.
Réponse: Faux.
La maladie mentale ne fait pas de différence entre le niveau d’intelligence, le statut socio-
économique, la démographie, l’éducation, la religion ou le sexe. Elle peut frapper
n’importe qui, n’importe où. Personne n’est à l’abri. Une maladie mentale non traitée peut
interrompre le cheminement personnel et les possibilités d’emploi d’une personne; d’où
l’importance d’une évaluation et d’une thérapie précoce.
B. Une fois que vous recevez le diagnostic que vous souffrez d’une maladie mentale,
vous êtes fou pour le reste de votre vie.
Réponse : Faux
De récentes études ont révélé qu’une combinaison complexe de facteurs génétiques,
biologiques, physiques et sociaux constituerait les principaux éléments contribuant à la
maladie mentale. Il n’y a pas de réponse simple, mais on peut dire que les façons dont le
cerveau et le corps interagissent entre eux auront une incidence sur les symptômes. De
plus, le mode de vie, le milieu familial, la situation économique, l’abus d’alcool ou d’autres
drogues, les niveaux de stress et l’expérience d’événements traumatisants peuvent
influencer l’apparition des symptômes ou entraîner une rechute
La maladie mentale n’a rien à voir avec la « discipline personnelle ». Bon nombre de
maladies mentales sont traitables, une combinaison de thérapie, de médicament et de
soutien peut s’avérer très efficace.
C. La dépendance aux drogues et à l’alcool est causée par un manque de volonté.
Réponse : Faux
Une fois de plus, des recherches ont démontré que la dépendance aux drogues et à l’alcool
est causée par divers facteurs. Des facteurs génétiques, le milieu social (par exemple la
famille ou les amis) et peut-être une maladie mentale existante telle que la dépression
(appelée troubles concomitants) peuvent contribuer à la dépendance.
D. Près de « 1 personne sur 10 » souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie.
Réponse : Faux
Il s’agit plutôt de 1 personne sur 6. En fait, la maladie mentale est très fréquente et les troubles
mentaux représentent près de 20 % de la charge de morbidité pour notre société, se situant ainsi
au 2e rang, comparativement à 23 % pour les maladies cardiovasculaires et 11 % pour les
cancers.
E. Les personnes faibles de caractère ou de nature paresseuse sont plus à risque de la
maladie mentale.
Réponse : Faux
Personne n’est à l’abri de la maladie mentale, tout le monde peut être touché. Comme le
diabète ou l’asthme, la maladie mentale ne vise pas les gens en fonction de leurs qualités
ou leurs défauts
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>> de la page 23
F. La maladie mentale et la déficience intellectuelle sont intimement liées.
Réponse : Faux
La maladie mentale et la déficience intellectuelle sont deux états complètement différents,
qu’il ne faut pas confondre. La déficience intellectuelle se caractérise par un quotient
intellectuel (QI) inférieur à la normale, alors que la personne souffrant d’une maladie
mentale peut avoir un QI normal comme un QI supérieur ou inférieur à la normale.
G. La majorité des personnes souffrantes de troubles mentaux ne se consultent pas. Réponse : Vrai
Les préjugés entourant la maladie mentale incitent près de 2/3 des personnes atteintes à ne pas chercher l’aide dont elles ont tant besoin. De plus, 42 % des gens aux prises avec un problème de santé mentale ne l’ont pas dit à leur famille de peur d’être jugés.
H. La majorité des crimes violents sont commis par des personnes souffrantes de la maladie mentale. Réponse : Faux
Bien que les croyances populaires et la couverture médiatique de tels crimes puissent le laisser supposer, les personnes souffrant de maladie mentale ne sont pas enclines à commettre des crimes violents. En fait, les personnes souffrant de maladie mentale sont beaucoup plus à risque d’être les victimes de gestes violents que leurs auteurs.
I. On ne peut rien faire pour une personne souffrante de la maladie mentale Réponse : Faux
Les maladies mentales peuvent être traitées. Au moyen d’une évaluation approfondie, d’un traitement et d’un soutien approprié, les personnes atteintes de maladies mentales peuvent vivre une vie heureuse et productive.
J. Les antidépresseurs créent une dépendance. Réponse : Faux
Il n’existe à ce jour aucune preuve que les antidépresseurs créent une dépendance. Cependant, à l’introduction comme à l’arrêt d’un antidépresseur, certaines personnes rapportent des effets secondaires tels que tremblements, maux de tête, somnolence ou agitation. Ces inconforts se résorbent généralement rapidement. On devrait en parler à son médecin qui pourra ajuster la posologie d’introduction ou de retrait en conséquence.
Merci pour ceux/celles qui nous ont envoyé(e)s leur réponses.
Sources :
- Santé et Service Sociaux Québec
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/index.php?aid=6
- Association Canadienne pour la santé mentale
http://www.cmha.ca/fr/mental_health/mythes-et-realites-sur-la-maladie/#.UsEGw_sxg1I
Préparé et édité par Jean-Clément Ishimwe
25
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tenues par les Frères de la Charité à Yamoussoukro.
L’objectif principal du programme est d’aider les jeunes vivants dans l’état
d’addiction de vivre une vie normale et de renoncer à l’alcoolisme et à la
toxicomanie.
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