loiret eco n°33 - septembre 2010
Post on 06-Mar-2016
225 Views
Preview:
DESCRIPTION
TRANSCRIPT
L’INNOVATION PAR LES SERVICES, formidable levier de croissance
n°33septembre
2010
10 INDUSTRIE
Art et Floritude
investit avec
succès l’univers
contemporain
18 CRÉATION
Valérie Faivre,
précieuse aide
administrative
17 DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Normacadre,
entreprise équitable
Jean-Pierre Benoist,
directeur de Cofob
Partagerles valeurs de l’entreprise
Pour cet événement :7 150 visiteurs
170 animateurs 148 panneaux de présentation réalisés
6 000 mètres de rubalise18 stands aménagés
1 agence : XCPH Organisation
7 bis, rue de l ’ Industrie / Z.A. les Montées / 45073 Orléans Cedex 2 / 02 38 56 60 54
www.xcph.com
édito
septembre 2010 33 3
VOTER,c’est donner du poids à votre entreprise !
D’ici la fi n de l’année, les chefs d’entreprises que vous
êtes vont aller voter. Voter pour élire les futurs mem-
bres titulaires et délégués consulaires de la CCI, voter
pour peser sur les orientations stratégiques locales et
régionales des années à venir. Car les CCI sont bien
investies de missions de taille : non seulement elles
ont pour vocation de représenter l’industrie, le com-
merce et les services auprès des pouvoirs publics,
mais elles ont pour rôle de contribuer au développe-
ment économique, à l’attractivité et à l’aménagement
des territoires, ainsi qu’au soutien des entreprises.
Le Loiret compte près de 19 000 entreprises inscrites
au registre du commerce et des sociétés, le geste n’est
donc pas anodin et je vous invite à user pleinement
de votre droit de vote le moment venu ! À l’heure
où nous bouclons ce magazine, de nombreuses
inconnues subsistent (date précise du scrutin, de la
proclamation des résultats…). Dès que nous serons
en possession d’éléments défi nitifs, nous diffuserons
ces informations sur www.loiret.cci.fr.
En ce début du mois de septembre, nous entrons de
plain-pied en période pré-électorale et sommes à ce
titre tenus d’observer une certaine réserve, sans toute-
fois modifi er la conduite habituelle de nos actions aux
services des entreprises ! C’est la raison pour laquelle
vous remarquerez quelques changements, comme
la suspension de certaines rubriques (Perspectives ,
Élections consulaires) dans Loiret Eco…
Juste avant l’été, la mobilisation collégiale des acteurs
économiques locaux aux côtés de la Ville d’Orléans
et du Conseil général du Loiret autour du projet de
Ligne à Grande Vitesse (LGV) Paris-Orléans-Clermont
Ferrand-Lyon s’était révélée à la hauteur des enjeux
pour l’avenir d’Orléans et de la région.
Étonnamment, une enquête que nous avons menée
début juillet auprès des entrepreneurs du bassin
d’Orléans et du canton de Pithiviers démontre que
vous êtes près d’une entreprise sur deux à ignorer
l’existence même du projet. Et pourtant, comme
cette enquête le fait ressortir également, la desserte
d’Orléans par la LGV est capitale : pour un accès rapide
à l’Ile-de-France, à Paris et ses aéroports ; pour une
liaison directe aux autres villes de France et le déve-
loppement d’une économie interrégionale ; pour un
raccordement au réseau ferroviaire européen !
Gardez les yeux bien ouverts, il est impératif que vous,
dirigeants, apportiez votre pierre à l’édifi ce.
///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Faites avancer le débat économique !
www.blogdupresident.loiret.cci.fr
tableau de bord
4 33 septembre 2010
INDICATEURS ET CHIFFRES CLÉS du Loiret
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
juill. août
Créations
Radiations
oct.sept nov. déc. jan. 10 fév. mars avril maijuin
143
105
la Loire
Source : Observatoire économique - CCI du Loiret, janvier 2009
Patay
Orléans
Jargeau
Châteauneufsur Loire
Sullysur Loire
Gien
Briare
ChâtillonColigny
Château-Renard
Lorris
Montargis
Beaunela Rolande
Pithiviers
Malesherbes
Puiseaux
Neuvilleaux Bois Courtenay
Ferrières
Bassin de Vie deSouppes sur Loing
Bassin de Vied'Angerville
Bassin de Viede Toury
Bassin de Viede Châteaudun
Beaugency
La Ferté Saint Aubin
Meungsur Loire
0
5
10
15
20
25
Produits
manufacturés
dont
biens
durables
mai 2009
21 732
8 621 8 711 9 022
21 997
évolution sur 1 mois
22 151
avril 2010 mai 2010
évolution sur 1 mois
0,7 %
évolution sur 1 an 1,9 %
évolution sur 1 an 4,7 %
3,6 %
en millions
d’euros
Créations et radiations d’entreprisesSource > CCIL
Créations d’entreprises par bassin de vieSource > CCIL – mai 2010
Dépenses de consommation des ménagesSource > Insee
Permis de construire autorisésSource > Direction Régionale de l’Équipement
4e trimestre 2007 2008 Évolution
Logements (nbr) 1 352 1 712 27 %
Locaux d’activités (m²) 220 787 276 043 25 %
Taux de chômageSource > Insee
1e trimestre Variation sur Variation sur 2010 un trimestre un an
Loiret 8,7 % -0,1 pt + 1,2 pt
Centre 8,8 % 0 pt + 1 pt
France 8,5 % -1,1 pt + 0,9 pt
Occupation et fréquentation hôtelièreSource > Insee/Ministère délégué au tourisme/CRT
Centre Loiret variation sur un an
Taux d’occupation 60,2 % 57,2 % 0 pt
mai 2010
Fréquentation hôtelière 566 953 126 458 - 1,1 %
mai 2010 - nuitées
Commerce extérieur dans la régionSource > Douanes
en milliers d’euros Région Centre Loiret Part (T1 - 2010) (T1 - 2010) Loiret
Exportations 3 690 851 1 304 054 35,33 %
Importations 3 466 651 1 262 295 36,41 %
Soldes 224 200 41 759 –
Beaugency 2
Briare 2
Châteaudun 1
Châteauneuf-sur-Loire 7
Château-Renard 3
Châtillon-sur-Loire 2
Courtenay 2
Ferrières 1
Gien 5
Jargeau 3
La Ferté Saint-Aubin 1
Lorris 1
Meung-sur-Loire 2
Montargis 26
Neuville aux Bois 3
Orléans 72
Patay 2
Pithiviers 5
Puiseaux 1
Souppes 1
Sully-sur-Loire 4
03 édito04 tableau de bord06 actualités
08 made in Loiret
10 industrieArt et Floritude investit avec succès l’univers contemporain
13 commerceShu Uemura : l’atelier de coiffure qui éveille les sens
14 servicesJean-Louis Courteaud, maître ès cybercriminalité
17 développement durableNormacadre, entreprise équitable
18 créationValérie Faivre, précieuse aide administrative
23 à tableLa Villa Pryvé, simplement bon
24 dossierL’INNOVATION PAR
LES SERVICES,
formidable levier de
croissance
Le Loiret et région
Centre sont en train de
devenir un territoire de
pointe dans le domaine
l’innovation par les
services, avec le premier pôle d’excellence
de France dédié à ce domaine, Nekoé, ainsi
que de nombreuses initiatives avant-gardis-
tes et actions collaboratives originales. Une
stratégie d’avenir pour améliorer la com-
pétitivité des entreprises. La France accuse
encore un certain retard mais la révolution
est en route.
31 passés composésLe devoir d’innover, le pouvoir de réaliser, le désir de partager
32 CCI infos
sommaire
septembre 2010 33 5
n° 33septembre 2010Magazine de la CCI du Loiret
ADMINISTRATION
Hôtel consulaire23, place du Martroi45000 OrléansTél. 02 38 77 77 77Fax 02 38 53 09 78
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Bruno Jacquemin
DIRECTRICE DE LA RÉDACTION
Emmanuelle Brier-Levitte
RÉDACTRICE EN CHEF
Gaëlle Lepetit
RÉDACTION
Gaëlle LepetitMarie Belhomme (p.14, 18 et 24 à 30)
DIFFUSION
Chantal Legris
CONCEPTION
www.enola-creation.fr
PHOTOS
Didier Depoorter
IMPRESSION
Imprimerie Nouvelle
PUBLICITÉ
Sylvia FromenteaudTél. 02 38 77 77 22
TIRAGE
21 000 exemplairesN° ISSN : 1955-0642
CONTACT CCI - RÉDACTION
Tél. 02 38 77 77 77gaelle.lepetit@loiret.cci.fr
PRÉSIDENT DE LA CCI
Yves BroussouxTél. 02 38 77 77 75www.blogdupresident.loiret.cci.fr
LA CCI SUR INTERNET
www.loiret.cci.fr
Le CFSA de l’AFTEC d’Orléans est certifié ISO 14001, version 2004 et ISO 9001, version 2008 : Conception et réalisation de formations diplômantes par alternanceAvec le concours du Conseil régional du Centre et du Fonds Social Européen
L’INNOVATION PAR LES SERVICES, formidable levier de croissance
n°33septembre
2010
10 INDUSTRIE
Art et Floritude
investit avec
succès l’univers
contemporain
18 CRÉATION
Valérie Faivre,
précieuse aide
administrative
17 DÉVELOPPEMENT DURABLE
Normacadre,
entreprise éthique
Jean-Pierre Benoist,
directeur de Cofob
13
23
14
18
Accompagner, dans un lieu unique,
entrepreneurs et PME dans « la ges-
tion de leurs projets patrimoniaux ou liés
au cycle de vie de l’entreprise » : telle
est la vocation de la nouvelle Maison des
entrepreneurs d’Orléans (située rue des
Jonquilles à Saran) inaugurée par Michel
Pébereau, président du groupe BNP Pari-
bas au début de l’été. Première du genre
dans la région Centre et précédant celle
de Tours, il s’agit pour la « première ban-
que de la zone euro par le montant des
dépôts » de la 20ème ouverture sur une
soixante programmée d’ici 2011 dans
toute la France. Au total, neuf collabora-
teurs, dont deux conseils en banque pri-
vée et sept chargés d’affaires entreprises,
sous la coordination de Laurent Dionis du
Séjour, seront présents pour permet-
tre aux dirigeants de gérer en un seul et
même lieu leurs besoins professionnels et
personnels. Selon BNP Paribas, la création
de ce concept inédit doit accroître la proxi-
mité avec ses clients et s’inscrit dans une
volonté, plus globale, « d’accompagner
les entrepreneurs dans un contexte diffi -
cile ». Pour preuve, l’opération annoncée
de développement du crédit à l’investis-
sement de 40 000 PME, artisans et com-
merçants. La banque s’engage à faire « au
moins un milliard d’euros de nouveaux
crédits d’investissements par trimestre
d’ici fi n 2010, soit au moins cinq milliards
d’euros sur 15 mois ». L’enveloppe consa-
crée au renforcement des fonds propres
(et quasi-fonds propres) a quant à elle été
triplée pour atteindre 150 millions d’euros
et la banque a lancé une offre de prêts par-
ticipatifs pour les PME, complémentaire à
celle d’Oséo.
6 33 septembre 2010
actualités
Maison des entrepreneurs d’Orléans :
BNP Paribas invente un accompagnement inédit
Techniques Sylvicoles et Agricoles
Remédiantes, ou TSAR : tel est l’inti-
tulé du projet que Richard Clutier, PDG
d’Ecologistique, a présenté offi ciellement
le 5 juillet dernier, en présence de la Sous
Préfète de l’arrondissement de Montargis.
L’entreprise de Courtenay, spécialisée
dans la fabrication et le conditionnement
de produits détergents et cosmétiques,
mais aussi dans le recyclage et la valori-
sation d’emballages, a mué une partie de
ses terrains en site pilote. L’idée ? Propo-
ser l’utilisation des parcelles de l’entre-
prise et de ses effl uents, en association
avec la Fromagerie Les Courtenay, afi n de
produire de la biomasse grâce à des cultu-
res dédiées (comme les saules). Une pro-
duction sans pollution du milieu, accélérée
et optimisée par la valorisation d’effl uents
de station d’épuration. TSAR, imaginé dès
1996 par Richard Clutier, s’appuie sur
l’équation suivante : les contraintes envi-
ronnementales sur les résidus industriels
deviennent de plus en plus drastiques, les
coûts de retraitement des effl uents vont
croissants et de très grandes surfaces
agricoles restent inexploitées. Autant
de paramètres conjugués qui favorisent
l’émergence de solutions énergiques
alternatives. Face à l’effi cacité du dispo-
sitif, l’entreprise prévoit de faire passer la
surface de saules plantés de 3 à 5 ha. Inté-
gré dans le tout nouveau pôle de compé-
ti ti vi té Ecotechnologies DREAM (Durabi-
lité de la Ressource en Eau Associée aux
Milieux), TSAR doit y gagner davantage de
moyens et une meilleure visibilité natio-
nale et européenne. Emblématique des
synergies possibles entre le public et le
privé ainsi que de la mutualisation des
ressources entre PME, le projet s’inscrit
dans une spirale vertueuse : vecteur de
communication au service des valeurs de
l’entreprise, respect de l’environnement,
innovation, création d’emploi. À ce titre, il
pourrait bien faire des émules.
www.ecologistique.fr
www.poledream.org
Dream et Écologistique, un exemple
de synergies public/privé réussies Dites « Smart Electricity Cluster » !
Pour accompagner ses nouvelles orientations stratégiques, le pôle
S2E2 vient de se doter d’un nouveau logo et d’une nouvelle signature :
« Smart Electricity Cluster ». Présidé par Thierry Allard (Wirecom
Technologies), le pôle s’est affi rmé au fi l des ans comme un « pôle de référence sur les technologies de
l’électricité intelligente, au service de la gestion de l’énergie, œuvrant
sur trois marchés : les EnR, les bâtiments et les équipements &
produits nomades ». D’ici 2012, S2E2 vise un développement qui passe par
l’ouest de la France (pays de Loire, Poitou-Charentes et Bretagne) et va concentrer sa R&D sur les « smart
grids », des réseaux électriques intelligents.
www.s2e2.fr
De g. à dr : Laurent Dionis Du séjour,
coordonnateur de la MDE, Emmanuelle
L’Evêque Mannino, directrice des agences
du Loiret et du Cher, Michel Pébereau,
président de BNP Paribas, et Bruno Parée,
directeur du Centre d’Affaires Entreprises.
9 33 septembre 2010
C’est par conviction de son dirigeant que l’agence de conseil en communication patricegabin.com
a développé une gamme de supports d’exposition écologiques. Objectif : contribuer à réduire l’im-
pact environnemental de l’entreprise orléanaise comme celui de ses clients. Commercialisé sous
la marque BioStand, le matériel d’exposition utilise des structures en bois de bouleau issu de forêts
françaises gérées durablement (pour une empreinte carbone réduite). Le support visuel est quant à
lui réalisé sur une toile issue du recyclage (papier ou bâche), de fabrication française et imprimable
par l’agence elle-même avec des encres éco-solvant. Les stands (différents formats modulables, mais
aussi un comptoir, un totem et un porte-documents) sont livrés dans des tubes cartons (recyclés), des
boîtes en bois (label FSC) ou des sacs en chanvre ou coton bio. Cerise sur le gâteau : la structure en
bois peut-être conservée par le client pour être réutilisée et la bâche imprimée, rapportée à l’agence,
sera réinjectée dans un circuit de recyclage. www.patricegabin.com
Éviter d’être encombré d’une assiette d’une main et d’un verre dans l’autre lors de cocktails,
pique-nique ou vernissage, tout en étant libre de serrer des mains ou tenir son sac : c’est l’as-
tucieuse idée imaginée par le designer industriel Philippe Starck pour la société International
Plastic Industrie (IPI). Ingénieux et ludique - un picot sur une assiette ronde ou carrée, sur lequel
vient se fi cher verre, fl ûte à champagne, tasse ou bol - le « kit main libre » est élaboré sur la base
d’une matière plastique injectée totalement recyclable. Un savoir-faire que maîtrise l’éditeur-
fabricant de Chilleurs-aux-Bois spécialisé dans la vaisselle à usage unique pour les collectivités
mais aussi l’hôtellerie, la promotion publicitaire, l’activité traiteur, le food service et le catering
ferroviaire, maritime et aérien. Déclinée en trois couleurs (argent, ivoire et terracotta), la vaisselle
éphémère Lux by Starck with Ipi est même lavable avant d’être jetable. www.ipi.fr
40 % de notre consommation d’eau est utilisée pour l’hygiène corporelle : forte de ce constat,
l’entreprise Tes-hydro élabore depuis 20 ans des douches à la fois design et économes en eau.
Basée à Juranville, la société pionnière dans l’hydromassage revendique un positionnement
haut-de-gamme, entièrement made in France. Si l’entreprise innove en permanence - douche
à l’italienne avec hydromassage aromathérapique, associations d’huiles essentielles, de chro-
mathérapie… - elle se démarque en 2010 avec deux produits phares. Le premier, l’Infi niTes,
a remporté le 1er prix « coup de cœur » au salon Idéobain 2010. Conçue pour les « amoureux
des douches longues qui n’en fi nissent plus », cette douche ne consomme que 5 litres en 10
minutes (contre 180 avec un système classique) pour un agrément identique. Le second est
un vrai succès, comme le confi e son dirigeant, Jean-Brice Bigourdan : la DelicaTes, colonne
à brumisation (photo) promet des douches « d’une grande sensualité » et une consommation
d’eau divisée par six. www.tes-hydro.com / www.balneotv.fr
ÉCOLOjusqu’au bout… des stands
UN « KIT MAIN LIBRE »éphémère signé Starck
HAUTES SENSATIONS,basse consommation
MADE IN LOIRET
Votre entreprise, située dans le Loiret, crée, développe, vend ou distribue un produit ou un service innovant,
original, particulier ? Adressez une photo haute défi nition du produit/service ainsi que toute documentation
relative (catalogue, communiqué de presse…) par courrier électronique à gaelle.lepetit@loiret.cci.fr – Objet :
Made in Loiret.
10 33 septembre 2010
Le point commun entre une dis co thèque
appartenant au Prince d’Arabie Saou-
dite, la villa de Michael Schumacher à
Gstaad, les restaurants londoniens d’Alain
Ducasse et d’Hélène Darroze ou encore
l’ambassade du Tchad à Paris ? Ils abri-
tent tous des luminaires fabriqués par
Art et Floritude. L’entreprise, dirigée par
Guillaume et Sophie Arnoux depuis 1994,
a élargi depuis cinq ans sa clientèle. Aux
boutiques de luminaires et de décoration,
qui diffusent des pièces en ferronnerie
habillées de feuillage et de fl eurs en por-
celaine, l’entreprise a désormais ajouté
architectes d’intérieurs et décorateurs de
renom. Un changement de stratégie qui
s’avère payant, comme l’explique le diri-
geant : « j’ai senti venir la demande de plus
en plus pressante de luminaires contem-
porains, nous avons donc progressivement
élargi notre gamme, d’abord avec les
créations de Benoît Vieubled, mais aussi
avec des collections plus contemporai-
nes en terme de design et de fi nition ».
Le virage est franc lorsque le feuillage se
mue en pastilles ou en galets, « toujours
en métal », et que les fl eurs en porcelaine
deviennent pétales. En janvier 2010, après
une présence remarquée au Salon Maison
et Objet sur un stand designé par Pierre-
Yves Rochon, Art et Floritude voit le nom-
bre de ses contacts littéralement décoller.
Si la société fait appel à des designers pour
éditer leurs créations (Jean-Philippe Nuel,
Stanislassia Klein pour Stella Cadente…),
elle réalise aussi des pièces exclusives.
Comme ce plafonnier en pastilles de
métal or blanc et noir de 2,50 m de diamè-
tre signé India Mahdavi (IMH Agency), qui
orne le hall du restaurant d’Hélène Dar-
roze à Londres (The Connaught). Ou la très
aérienne et audacieuse sculpture de 12 m
de long en feuilles blanches et chromées,
située dans le restaurant d’Alain Ducasse
(The Dorchester), à Londres toujours, des-
sinée par Patrick Jouin.
Une réussite collectiveAvec des agents aux États-Unis, au
Benelux et en Italie, ainsi qu’un showroom
à Milan, l’entreprise réalise 60 % de son
CA à l’export, CA qui a enregistré des
hausses respectives de 12 %, 25 % et 35 %
en 2006, 2007 et 2008. Ce nouveau souffl e,
Guillaume Arnoux tient à le partager avec
son équipe de huit salariés, « qui a évolué
en même temps que l’entreprise et qui se
montre toujours prête pour de nouveaux
défi s ». Il a d’ailleurs exclusivement dédié
depuis septembre 2006 une commerciale,
Laure Allain, à sa clientèle d’architectes et
de décorateurs. Il a également recruté un
homme clé, son chef d’atelier, ferronnier
d’art depuis 34 ans. Avec lui et grâce à son
exceptionnel savoir-faire, il ambitionne de
lancer d’ici deux ans une nouvelle gamme
de ferronnerie d’art : portails, rampes
d’escalier, mobilier… Pour cela, Guillaume
Arnoux va d’abord lancer un chantier prévu
fi n 2008 (prudemment reporté pour cause
de crise économique) : le doublement de
la surface de ses locaux, 780 m² dédiés à
la création.
www.artetfl oritude.fr
L’ENTREPRISE DE BEAULIEU-SUR-LOIRE, SPÉCIALISÉE DANS LA FABRICATION
DE LUMINAIRES D’INSPIRATION XVIIIÈME, A ÉTOFFÉ SON OFFRE AVEC DES
RÉALISATIONS CONTEMPORAINES. ET SIGNE, EN COLLABORATION AVEC
ARCHITECTES ET DESIGNERS, DES PIÈCES RAFFINÉES… ET UNIQUES.
Coopération laboratoires publics
de recherche / entreprises : ça se
passe en ligne !
Faciliter les rencontres entre les entreprises et la recherche
publique : telle est la vocation du site Internet mis en place par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), en partenariat avec les principaux
réseaux nationaux d’innovation(1). www.lemoteurdelarecherche.fr, en agrégeant
gratuitement les bases de données publiques, répond aux questions
des entreprises qui veulent mener des projets de R&D en partenariat
avec des structures publiques : accès aux appels à projets, cartographie
de l’ensemble des acteurs de la recherche publique, informations sur les brevets et technologies issus de la recherche publique, recrutement de
docteur ou doctorant… Une initiative du Ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche pour diffuser plus largement les travaux
des laboratoires publics et leur permettre de se transformer en projets « créateurs de valeur et d’emploi ».
www.lemoteurdelarecherche.fr
industrie
Béatrice Boulanger
salariée de l’entreprise
ART ET FLORITUDEinvestit avec succès l’univers contemporain
Pour en savoir plus, www.marsfrance.fr
Mars Petcare & Food France produitet commercialise des aliments préparéspour animaux de compagnie mais aussi
du riz, du blé et des sauces.
Installée depuis 1973 à St-Denis-de-l’Hôtel – siège social de notre entreprise – notre usine est spécialisée dans la préparation d’aliments en boites et en pochons pour chiens et pour chats commercialisés notamment sous les marques Pedigree®, Whiskas®, Sheba® et Cesar®.
Nous élaborons des repas de qualité, équilibrés et complets afin de répondre jour après jour aux besoins nutritionnels de nos compagnons à quatre pattes. Nous opérons en réduisant au maximum notre impact sur l’environnement, notamment la gestion des déchets et des eaux et notre émission de CO2. Depuis 2006, notre usine est certifiée ISO 14001.
Pour le bonheur de toute la famille, nous commer-cialisons aussi une gamme variée d’aliments. Nos marques Uncle Ben’s®, Ebly® et Suzi Wan® privilégient les aliments sains, auxquels toute maman peut se fier, et les aliments rapides et faciles à cuisiner, sans jamais faire aucune concession sur le goût.
La France est un pays clef pour le groupe MARS. C’est parce que nous innovons et investissons sur notre territoire que nous nourrissons un esprit de conquête renforcé sur nos marchés.
Attachée au Loiret depuis plus de 35 ans
Tout savoir sur l’opération : http://loirepropre.loiret.cci.fr
partenaire prémium
Plus de 20 entreprises se mobilisent pour l’environnement :
une illustration concrète de la force du réseau LOIRET Ecobiz
L O I R E - C E N T R E
SAMEDI 18 SEPTEMBRE 2010
L’opération 2009, déjà un succès :
10 entreprises
270 salariés et leur famille
15 communes partenaires
28 km de berges de Loire nettoyées
4,5 tonnes de déchets collectés.
www.loiret-ecobiz.fr
commerce
« Au Japon, tous les maquilleurs sont
aussi des coiffeurs. Pour Shu Uemura,
le maquillage et la coiffure se complè-
tent pour créer une beauté harmonieuse
et universelle ». Ainsi résumé dans la
très graphique brochure Shu Uemura,
le concept – art of hair (1)– date de 2007,
quelques années après le rachat de la
marque par le groupe L’Oréal (CA : envi-
ron 70 M€ au Japon). Un succès immé-
diat que le créateur japonais, déjà pionnier
dans l’art du maquillage, ne connaîtra pas
puisqu’il décédera quelques mois avant
le lancement des ateliers de coiffure qui
portent son nom. Pour Mickaël Ferreira
et Mathieu Lemaire, déjà à la tête d’une
enseigne Bulle d’Hair à Olivet depuis
août 2007, l’ouverture du salon Place de
la République à Orléans est l’occasion de
« monter en gamme ». Originalité de l’of-
fre : des massages capillaires d’inspiration
Shiatsu, couplés à l’utilisation de produits
composés d’ingrédients rares, dont les
effets s’ajoutent les uns aux autres. « Les
Japonaises prennent grand soin de leur
peau et peuvent utiliser jusque sept pro-
duits » explique Mathieu Lemaire. À côté
des prestations classiques (coupe, cou-
leur…), Bulle d’Hair propose plusieurs
« cérémonies de beauté ». De 15 minu-
tes pour une initiation à 50 minutes pour
le nec plus ultra, la « Deep Ceremony » :
dans une atmosphère feutrée (musique
d’ambiance japonisante, outils méticuleu-
sement disposés sur une console épurée,
produits en doses individuelles…) la céré-
monie comprend 50 minutes de massages
inspirés du Shiatsu, « chorégraphiés, du
cuir chevelu jusqu’aux épaules ».
Une expérience voluptueuseDispensé par un personnel formé à ces
techniques, le rituel assure « une expé-
rience englobante qui met les sens en
éveil » et reste rythmé par l’utilisation de
cosmétiques haut-de-gamme. Comme
ce shampooing à l’huile de camélia, pour
laquelle six kilos de fl eurs sont nécessai-
res à l’obtention d’un seul gramme. Ou la
« Depsea water », puisée à plus de 300
mètres de profondeur au Japon, dont la
marque dit qu’elle est « préservée des
impuretés et de la dégradation due à la pol-
lution et aux rayons UV » et qu’elle contient
plus de 60 minéraux marins. La gamme
compte aussi des produits à base d’huile
d’argan ou encore de rosier de muscat,
que l’on retrouve en vente chez Sephora
ou dans l’unique boutique française Shu
Uemura du boulevard Saint-Germain à
Paris. « Le produit phare de la marque,
souvent en rupture de stock, est incarné
dans une essence aux vertus multiples,
utilisée comme bain d’huile ou protection
solaire » explique Mathieu Lemaire. Le
salon Bulle d’Hair orléanais, ouvert sans
rendez-vous du lundi au samedi, propose
même une nocturne tous les jeudis jusque
21 heures. Avec quelques mois de recul,
Mathieu Lemaire assure que les résultats
sont « conformes au prévisionnel » et que
le concept, innovant, séduit et fi délise la
clientèle.
www.bulle-hair.com
(1) L’art de la coiffure
Installé depuis 1970 au 94 faubourg Bannier à Orléans, Brahim Akermoun, fi gure du quartier, a cédé en juin dernier son magasin d’alimentation générale. L’épicerie de 90 m², désormais gérée par Lahoucine Boufous (à droite sur la photo), est ouverte tous les jours de 9 h 30 à 14 h et de 16 h à 23 h, sauf le mercredi.
OUVERT À ORLÉANS EN AVRIL 2010, LE SALON DE COIFFURE BULLE
D’HAIR EST L’UN DES 53 ATELIERS SHU UEMURA DE FRANCE. UN
POSITIONNEMENT DE NICHE, HAUT-DE-GAMME, INVENTÉ PAR
LE MAÎTRE JAPONAIS DU MÊME NOM, PIONNIER DANS L’ART DU
MAQUILLAGE.
SHU UEMURA : l’atelierde coiffure qui éveille les sens
Mickaël Ferreira et Mathieu Lemaire
Brahim Akermoun, fi gure locale, cède son commerce après 40 ans d’activité
septembre 2010 33 13
Nos entreprises menacées par la cyber-
criminalité ? « Oui », affi rme Jean-
Louis Courteaud, expert en la matière et
consultant dans le Loiret. Le vol de données
ou le piratage s’avèrent bien plus courants
que l’on veut bien le croire. « Aujourd’hui,
les entreprises sont toutes informatisées
et les informations sont dématérialisées
et donc très faciles à voler », explique ce
dernier qui s’étonne de constater que « les
gens pensent tous qu’ils sont assez sécu-
risés ou qu’ils ne sont pas concernés alors
que de plus en plus, ils réclament des
interventions après-sinistre. Les entrepre-
neurs devraient être plus méfi ants, ils sont
dans une inconscience totale ». Fort d’une
longue expérience en tant que patron de
l’information chez deux gros transpor-
teurs et titulaire notamment d’un doctorat
en Sciences de l’information, Jean-Louis
Courteaud décide de monter son agence
en 2003, sur un secteur d’activité alors
très peu développé en France. Quelque
150 clients plus tard, il peut affi rmer que
« dans 80 % des cas, la fuite vient de l’in-
térieur ». Le vol de fi chiers, de logiciels
ou de secrets industriels revêt différentes
formes. « Le comptable qui détourne des
fonds, se rappelle-t-il, le beau-frère du
gérant qui monte une boîte concurrente,
un employé qui vend une info. Et puis, il y
a l’inconscience des gens qui quittent leur
travail avec le portable ou le smartphone
sur lequel sont enregistrées toutes sortes
de données confi dentielles et qu’ils per-
dent ou se font voler… ».
Plutôt prévenir que guérirSans oublier l’attaque ultime à laquelle
les entrepreneurs ne pensent pas du
tout : les intrusions sur le site Internet de
l’entreprise pour en détériorer l’image (le
defacing), pour le fragiliser et, plus grave,
pour le pirater en détruisant ou modi-
fi ant ses fi chiers. Pour parer à ce genre
d’agressions, Jean-Louis Courteaud pro-
pose des solutions simples. Préventives
d’abord, avec des formations à la sécurité
qui permettent de diagnostiquer le risque
potentiel et qui aideront d’ailleurs l’en-
trepreneur à prendre conscience de cette
réalité. À cette expertise, s’ajoutent alors
des conseils techniques, élémentaires et
sur-mesure, comme l’acquisition de clés
USB ou disques durs cryptés. « Mettre en
place un système de sécurité n’est pas
coûteux, note le consultant. Un pare-feu
effi cace à 1 000 € permet par exemple de
protéger un serveur qui en vaut 15 000… »
Enfi n, pour les entreprises qui sont déjà
victimes de telles agressions, l’expert
mène une enquête avec recherche de
preuves, afi n de déterminer l’origine et les
causes de ces sinistres. Avec le souhait de
voir la prévention se substituer davantage
à la réparation…
www.courteaud.fr
Wirecom Technologies innove pour la gestion technique du bâtimentWirecom technologies, leader de la Maîtrise de la Demande en Énergie par courant porteur, a développé de nouvelles solutions, innovantes, de gestion technique du bâtiment. L’entreprise orléanaise a conçu « l’Ecobox Gateway », une passerelle de communication intégrant un serveur web. Sa particularité ? Elle permet à l’utilisateur (bâtiments tertiaires et communaux) d’accéder à la supervision des équipements à distance : une simple connexion Internet et un explorateur suffi sent. Les informations de mesure (température, pression…), d’états et alarmes provenant des modules de régulation et de contrôle sont acheminées à l’Ecobox qui les analyse puis les retranscrit pour que la régulation des équipements soit optimisée. L’entreprise travaille déjà à de nouveaux développements, comme l’accès à ces données à partir d’un i-phone. www.wirecom-tech.com
services
Jean-Louis Courteaud
POUR PROTÉGER LE PATRIMOINE INTELLECTUEL ET FINANCIER DES
ENTREPRISES, JEAN-LOUIS COURTEAUD, EXPERT EN CYBERCRIMINALITÉ,
PROPOSE CONSEIL ET ENQUÊTES. UN MOYEN DE PRÉVENIR LES
INFRACTIONS VIA LE RÉSEAU INFORMATIQUE NOTAMMENT, PASSIBLES
DE SANCTIONS PÉNALES.
14 33 septembre 2010
JEAN-LOUIS COURTEAUD,maître es cybercriminalité
02 3
8 68
16
40
®
PRÉPAREZ VOTRE COMMUNICATION D’AUTOMNEUn nouveau produit, un service innovant, de nouveaux locaux, un anniversaire ? Pensez Loiret Eco. Tirage : 21 000 ex. Diffusion : auprès des 18 793 entreprises du Loiret, des collectivités locales et de la presse. Les thématiques de l’automne : la création/reprise d’entreprise en octobre, les élections consulaires en novembre, Ecobiz ou les Trophées de l’Entreprise en décembre !
Pour toute information complémentaire
Sylvia Fromenteaud au 02 38 77 77 22
sylvia.fromenteaud@loiret.cci.fr
LE MAGAZINE
ÉCONOMIQUE DE
LA CCI DU LOIRET
« Cette politique sociale et salariale,
elle est normale à mes yeux » relati-
vise humblement Benoît Reine, PDG de
Normacadre et Normacadre Internatio-
nal. Pour cet entrepreneur, membre du
bureau du CJD, « si une entreprise évo-
lue, les salariés doivent évoluer en même
temps ». Arrivé en 1989 pour prendre en
charge la partie export de l’entreprise spé-
cialisée dans la conception et la construc-
tion de charpentes métallique en acier, le
PDG rachète l’entreprise avec deux autres
cadres en 1997, puis en devient l’action-
naire principal en février dernier. « Il n’y
a aujourd’hui que des salariés de Norma-
cadre dans le capital de l’entreprise, cela
me tenait à cœur » confi e Benoît Reine.
L’aspect social du développement durable,
le dirigeant le considère comme naturel :
« au-delà de la recherche du résultat
fi nancier, le premier rôle d’un entrepre-
neur, il est social ». Son quotidien ? Gérer
« une collectivité inscrite sous le signe de
la diversité », avec des salariés dont cer-
tains ont Bac +6 et d’autres qui éprouvent
des diffi cultés pour lire, écrire ou parler
notre langue. Pour les 60 salariés de
l’entreprise de Neuville-aux-Bois – dont
aucun n’est au SMIC, mais 10 % au-des-
sus – les augmentations salariales [ndlr, à
ne pas confondre avec les augmentations
individuelles] sont calculées de manière
originale, en accord avec le comité d’en-
treprise. « On ne fonctionne pas avec une
somme globale répartie en pourcentage
du salaire. Les augmentations sont calcu-
lées par tranches de salaires de façon à ce
que les salaires les plus bas bénéfi cient
d’une augmentation plus conséquente en
valeur absolue ».
Responsabiliser les gensAutre exemple de l’engagement de l’entre-
preneur : l’aide au logement de salariés en
diffi culté, qui passe par la rénovation de
deux maisons sur les terrains de Norma-
cadre. Benoît Reine, pour qui « créer du
lien au sein de l’entreprise » reste fonda-
mental, n’en garde pas moins une vision
lucide. « Tout ce que j’ai, je le donne dans
un partage le plus équilibré possible, mais
je ne donnerai pas ce que je n’ai pas. Res-
ponsabiliser les gens, c’est important ». En
2009, malgré un CA de 11 M€ (+2,5 M€ à
l’export), Normacadre connaît un passage
délicat. « J’ai fait un choix économique : j’ai
demandé aux salariés s’ils étaient d’ac-
cord pour du chômage partiel, en échange
de quoi il n’y aurait aucun licenciement.
Tout le monde a compris qu’il fallait se
serrer les coudes et cela nous a permis
de ne pas tanguer. Depuis le début de l’an-
née, nous avons à nouveau fait des heures
supplémentaires ». Participation, budget
formation trois fois supérieur au minimum
légal… au-delà de la politique sociale, c’est
l’image même du patron que Benoît Reine
vient bousculer. Un patron que les salariés
ont continué de tutoyer une fois à la tête de
l’entreprise et dont la porte du bureau leur
est grande ouverte. « Ça ne change rien au
respect mutuel » conclut-il.
www.normacadre.fr
développement durable
NORMACADRE, entreprise équitable
Collecte des déchets de carton en centre-ville d’Orléans : les règles changent pour les professionnelsSi vous exercez une activité professionnelle dans le périmètre de l’intramail à Orléans, l’organisation de la collecte des cartons change à compter du 28 septembre prochain. Réorganisé par l’AgglO, et dans le souci d’un tri des déchets plus effi cace, le futur dispositif prévoit que les cartons ne seront plus collectés avec les déchets ménagers résiduels comme c’était le cas jusqu’alors pour certaines zones. Au rythme d’une à trois fois par semaine – et sous réserve qu’ils soient pliés, regroupés et n’excédant pas un volume de 3 m3 par semaine – seuls les cartons des professionnels inscrits au service de collecte seront ramassés. Les autres devront faire appel à un prestataire privé ou assurer eux-mêmes le dépôt des cartons en déchetterie. Pour en savoir plus ou bénéfi cier du dispositif : qualitedechets@agglo-orleans.fr
SPÉCIALISÉE DANS UN MARCHÉ DE NICHE – LA CONSTRUCTION DE
CHARPENTES MÉTALLIQUES COMPLEXES – NORMACADRE DÉPLOIE
UNE POLITIQUE SOCIALE ET SALARIALE ATYPIQUE. BENOÎT REINE,
SON PDG, S’Y EMPLOIE AVEC CONVICTION.
Benoît Reine
septembre 2010 33 17
VALÉRIE FAIVRE,une précieuse aide administrativeANCIENNE COMMERÇANTE, VALÉRIE FAIVRE A OUVERT À PITHIVIERS
UNE AGENCE D’ACCOMPAGNEMENT ADMINISTRATIF POUR LES
PERSONNES DÉSORIENTÉES APRÈS UN DEUIL OU UNE MALADIE. UN
VIRAGE OPÉRÉ EN DÉBUT D’ANNÉE SUR UN CRÉNEAU NOVATEUR.
Un changement du tout au tout. Valérie
Faivre est passée, en début d’année,
du commerce aux services, une réorienta-
tion professionnelle à l’image de l’évolution
de notre société. « J’ai été commerçante
pendant 11 ans, j’ai tenu une boutique de
vêtements pour enfants puis de décora-
tion à Pithiviers. Après l’installation d’une
enseigne concurrente, j’ai dû repenser
l’orientation de ma carrière ». À 42 ans,
Valérie Faivre crée Agence Assistance
Administrative-3A, sa propre entreprise de
conseil, sur un créneau novateur : l’accom-
pagnement administratif de personnes
désorientées par un deuil ou une maladie.
L’idée de départ ? Des témoignages qu’elle
recueille pendant plus de dix ans et qui
révèlent l’absence cruelle d’un soutien
dans ces moments-là. « Ma mission prin-
cipale est d’accompagner les personnes
fragilisées dans leurs démarches adminis-
tratives, surtout celles qui sont isolées et
qui ne peuvent compter sur le soutien de la
famille, d’amis ou de collègues. Mon entre-
prise propose un service d’assistance pri-
vée et un accompagnement sur-mesure »
précise la dirigeante. Un accompagnement
indispensable lorsqu’on sait que certaines
formalités liées au décès d’un proche doi-
vent être effectuées rapidement (les pre-
mières dans les 24 heures) pour informer
les différents organismes concernés et
organiser la succession. Sans négliger
l’aspect « humain », si précieux dans ces
épreuves individuelles. « Je m’efface der-
rière la personne, détaille Valérie Faivre,
c’est un confort que je lui fournis dans le
but de la soulager du tracas administratif
grâce à une organisation et un suivi des
dossiers sans faille. Quand on est dans la
douleur ou sous le choc, on ne peut plus
faire face ».
Générer de la croissance et des emploisEn dépit de la consultation publique lancée
par la direction générale de la moderni-
sation de l’État début 2009 en vue de la
simplifi cation des démarches administra-
tives, nombreux sont ceux qui se déclarent
encore « dépassés ». Comme cette femme
qui lui confi ait, pourtant deux ans après le
décès d’un proche, être submergée par le
classement des papiers. Rédaction, sai-
sie des courriers officiels, renvoi d’une
Carte Vitale, déclaration en ligne pour un
public qui n’a parfois jamais approché un
ordinateur : tel est le quotidien de Valérie
Faivre. Forte de l’agrément de la direction
du Travail (qui permet aux clients cer-
tains avantages fiscaux), 3A développe
son domaine d’intervention dans un rayon
de 30 km autour de Pithiviers et mise sur
un solide réseau de médecins, notaires,
entreprises de pompes funèbres, centres
paroissiaux, associations de soutien aux
malades d’Alzheimer… Avec le soutien
de l’agence locale de la CCI à Pithiviers,
Valérie Faivre s’est appuyée sur le réseau
EGÉE et a bénéfi cié d’un prêt Loiret Ini-
tiative pour lancer son activité. À l’instar
du secteur des services à la personne qui
connaît une croissance fulgurante depuis
la loi Borloo, Valérie Faivre souhaite que
3A soit un jour génératrice d’emplois.
« J’espère que cette nouvelle catégorie
de services va prospérer et pouvoir, par
la suite, recruter ».
agence.3a@free.fr
Transmission d’entreprise : 500 « prédiagnostics
transmissibilité » pour les PME
françaisesLes dirigeants - âgés de plus de 50
ans – d’entreprises de plus de 10 salariés qui envisagent de transmettre
leur entreprise peuvent bénéfi cier d’un « prédiagnostic » fi nancé par
le Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (200 € à la
charge du dirigeant) et réalisé par des professionnels de la transmission.
Contact : CCIL
Dominique Legrand-Borbeau
Pôle Expertises Économiques
Tél. : 02 38 77 77 65
dominique.legrand-borbeau@loiret.cci.fr
création
Valérie Faivre
18 33 septembre 2010
À tout juste 23 ans, Florian Gauville
imprime sa marque depuis le début de
l’année à la Villa Pryvé. Un pari auda-
cieux, que le jeune gérant relève avec une
sérénité presque déconcertante : « évi-
demment il faut que je fasse encore mes
preuves ! Moi qui suis issu d’une famille
dans la restauration depuis 20 ans, j’avais
soif d’entreprendre, et je viens travailler
chaque jour avec plaisir… ». Les pieds sur
terre, il commence par suivre un module
de préparation à la création/reprise de
deux mois à la CCI du Loiret. Étude de
projet, business plan qu’il enrichit d’une
étude prévisionnelle réalisée par un
expert-comptable : Florian Gauville ouvre
les portes de son établissement le 11 jan-
vier dernier, avec cinq employés. Après six
mois d’activité, les résultats semblent pro-
bants : des clients fi délisés, des prospects
que l’entrepreneur compte aller chercher
au-delà de la zone de chalandise actuelle
(beaucoup d’entreprises de la zone de la
Nivelle à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, mais
aussi de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin,
Mareau-aux-Prés, Cléry-Saint-André…)
grâce à une nouvelle salle pour sé mi naires
tout équipée de 80 m² et des produits de
qualité. Lorsqu’il investit les locaux aux
murs ornés de fresques signées du peintre
local Jean Bailly, Florian Gauville décide de
conserver ce côté « brasserie ancienne »,
mais le contrebalance de modernité. « J’ai
donc choisi du mobilier sobre, du cuir, du
bois, des tons écru et taupe, de la vais-
selle blanche très contemporaine Pillivuyt,
qui mettent en valeur les fresques sans
surcharger l’œil ». Dans l’assiette, même
souci de sobriété. « La cuisine que l’on
propose est simple, mais les produits sont
de qualité » annonce-t-il.
Déjà des plats incontournablesÀ côté du plat du jour et de son café gour-
mand maison (13 €), la Villa Pryvé propose
deux formules, Entrée/plat ou Plat/dessert
à 19 €, et Entrée/Plat/Dessert à 25 €. Les
habitués plébiscitent déjà certains plats :
« Le pavé de bœuf et l’entrecôte sont
appréciés, c’est de la viande charolaise
livrée deux fois par semaine, sans parler
des frites maison qui plaisent beaucoup ».
Dans la salle de 60 couverts ou sur la ter-
rasse pavée, on appréciera la fraîcheur
d’une salade Norvégienne ou le côté
dépaysant d’une assiette de tapas. Les
amateurs de viande pourront se laisser
surprendre par un Tartare de bœuf façon
Villa Pryvé (le « plus », c’est un centilitre
de cognac incorporé à la préparation) ou
un Foie de veau déglacé au vinaigre de
framboise. Florian Gauville propose éga-
lement des pizzas qu’il est aussi possible
d’emporter. Enfi n, le café gourmand est
réinventé chaque jour « pour ne pas las-
ser ceux qui prennent le plat du jour. On
le prépare avec des produits de saison,
en juin-juillet par exemple, on exploite la
cerise sous toutes ses formes, entière, en
coulis, en clafoutis… ».
www.lavillapryve.fr
à table
350 route de Saint Mesmin
45750 Saint Pryvé Saint Mesmin
Tél. : 02 38 55 87 97
Formation hygiène
alimentaire dans les entreprises de
restaurationUne journée et demie pour passer
en revue les dispositions de la réglementation sur le « Paquet
Hygiène », applicable depuis janvier 2006 : tel est le programme
proposé par la CCI du Loiret aux exploitants d’entreprise du
secteur de la restauration, comme à leur personnel. Une formation
obligatoire pour tous les métiers de bouche : restaurateurs, traiteurs, bouchers-charcutiers, industries
agro-alimentaires… Le coût de la formation peut être pris en charge
par les fonds de formation. Prochaines sessions :
• 27 septembre 2010 (9 h/17 h) et
11 octobre 2010 (13 h 30/17 h) au Cen-
tre de formation de la CCIL à Ormes
• 15 novembre 2010 (9 h/17 h) et
29 novembre 2010 (13 h 30/17 h) à
l’agence de la CCIL à Montargis.
www.loiret.cci.fr, rubrique CHR
LA VILLA PRYVÉ,simplement bon TOUT PRÈS DES BORDS DU LOIRET À SAINT-PRYVÉ-SAINT-MESMIN,
À PROXIMITÉ D’UNE PLACE BORDÉE DE PLATANES, LE RESTAURANT-
BRASSERIE DE FLORIAN GAUVILLE PROPOSE UNE CUISINE SOBRE ET
QUALITATIVE.
23 33 septembre 2010
Florian Gauville
24 33 septembre 2010
dossier
L’INNOVATION PAR LES SERVICES,formidable levier de croissance
Depuis quelques années, on assiste à une
profonde mutation de l’économie vers les
services qui, aujourd’hui, représentent plus
de 75 % du PIB et de l’emploi français. On
parle même d’une nouvelle économie, dite
« servicielle ». Devant la concurrence sans
cesse plus forte, il faut cependant aller
plus loin encore et enrichir le concept pour
optimiser la compétitivité des entreprises.
L’innovation apporte cette réponse. Mais la
France accuse encore un retard important
par rapport à l’Allemagne, au Japon ou
aux États-Unis dont les investissements
en R&D sont d’ailleurs bien supérieurs.
La dépense française qui y est consacrée
reste, selon un rapport du Sénat, en deçà
des 3 % fi xés par la stratégie de Lisbonne.
Notre pays ne compte par ailleurs aucune
entreprise classée parmi les 50 plus inno-
vantes au monde et se positionne au 24e
rang en terme de capacité d’innovation,
d’après The Innovation for development
report 2009/2010. Selon le tableau de bord
de l’OCDE, les PME françaises innovantes
en process ne représentent que 17,8 % de
l’ensemble et 14,8 % en ce qui concerne
le produit lui-même. D’autre part, au
niveau national, les effectifs salariés des
secteurs innovants sont en recul, même
dans les services. Quant au chiffre d’af-
faires, il progresse de 6 % dans l’ensem-
ble, notamment grâce au dynamisme du
secteur des services informatiques. Au
fi nal, selon le tableau de bord européen
de l’innovation, seules 33 % des entrepri-
ses françaises ont des activités innovantes
contre une moyenne de 42 % dans l’Union
européenne, tirée vers le haut par l’Alle-
magne et son taux de 65 %.
LE LOIRET ET RÉGION CENTRE SONT EN TRAIN DE DEVENIR UN TERRITOIRE DE POINTE DANS LE
DOMAINE L’INNOVATION PAR LES SERVICES, AVEC LE PREMIER PÔLE D’EXCELLENCE DE FRANCE
DÉDIÉ À CE DOMAINE, NEKOÉ, AINSI QUE DE NOMBREUSES INITIATIVES AVANT-GARDISTES ET ACTIONS
COLLABORATIVES ORIGINALES. UNE STRATÉGIE D’AVENIR POUR AMÉLIORER LA COMPÉTITIVITÉ DES
ENTREPRISES. LA FRANCE ACCUSE ENCORE UN CERTAIN RETARD MAIS LA RÉVOLUTION EST EN ROUTE.
Paul Pietyra, directeur du Pôle Nekoé
Dans le Loiret, les initiatives tournées vers
l’innovation se multiplient depuis quelques
mois. Il y a tout juste un an, naissait, en
septembre, le pôle d’excellence spécialisé
dans l’innovation par les services Nekoé,
premier en France, basé à Orléans Val de
Loire Technopole, lieu d’incubation de l’in-
novation, et déjà lauréat du tout nouveau
label Grappes d’entreprises. « Nekoé est
un cluster qui s’adresse à toutes les entre-
prises, de toutes tailles, ainsi qu’aux terri-
toires, collectivités publiques et laboratoi-
res de recherche », explique son fondateur
et directeur Paul Pietyra. Son objectif est
de permettre aux entreprises de la région
de se transformer, de replacer le client au
centre, « de trouver de nouveaux champs
de croissance par le développement de
services innovants, dans une logique de
mutation d’entreprise, et en s’appuyant
sur les résultats de la science des ser-
vices, un enseignement émergeant qui a
pour objectif de trouver une réponse plu-
ridisciplinaire ».
Fédérer, mutualiser, innoverLes processus et méthodologies sont par-
fois très simples à mettre en place mais
ils nécessitent une prise de conscience du
dirigeant. Or, les bénéfi ces de l’innovation
par les services étant encore méconnus
en France, il faut commencer par intéres-
ser les dirigeants, les former, développer
des réseaux collaboratifs et les intégrer
dans cette démarche. Nekoé a par exem-
ple organisé en avril dernier avec IBM
le Nekoé Jam, sur trois jours, vaste web
événement participatif qui a rassemblé
plus de 500 participants de France et
d’ailleurs, dans une discussion autour de
cinq thèmes d’avenir : la transformation
de l’industrie par les services, l’avenir de
la relation client, la place de l’économie
numérique dans l’économie des services,
le territoire comme réseau ainsi que le
développement durable et les services.
Une centaine d’experts a ainsi animé ces
rencontres virtuelles et physiques interen-
treprises, premières du genre en Europe.
Mais cette association a surtout lancé qua-
tre projets « structurants » qui s’adres-
sent aux entrepreneurs de la région. Cinq
entreprises sont déjà sélectionnées pour
tester, dès ce mois-ci, la deuxième phase
de la « plate-forme de mutation » qui vise
à bien identifi er les besoins et les oppor-
tunités avant de développer de nouveaux
services et à les tester, en s’appuyant sur
toutes les méthodologies existantes. Un
appel à projets va être lancé pour expéri-
menter les différentes étapes du proces-
sus sur cinq autres entreprises. Deuxième
dossier phare de Nekoé : le « bouquet de
services ». Actuellement en construction
sur le Pôle 45, à Saran, il aura pour mis-
sion de délivrer des services aux entrepri-
ses et aux salariés afi n d’optimiser le fonc-
tionnement du site et, du même coup, son
chiffre d’affaires. Ce bouquet puisera ses
ressources dans le parc qui l’accueille pour
mettre en place aussi bien de la gestion
électronique de documents que de la res-
tauration collective. Au-delà de la démar-
che avant-gardiste, « l’innovation réside
ici dans le fait de coordonner des acteurs
très disparates, commente Paul Pietyra, et
d’essayer de les faire travailler ensemble
pour mutualiser les services ». Autre piste
de travail de Nekoé : la « bourse de compé-
tences », projet expérimental fi nancé par
le Fonds Social Européen pour améliorer
la formation. Trois mille entreprises de
la région ont été contactées et l’associa-
tion travaille avec 50 d’entre elles afi n de
déterminer précisément l’outil et le pro-
cessus d’accompagnement qui leur sera
le plus utile. On en saura plus en décem-
bre, avec la présentation du cahier des
charges qui sera axé, c’est déjà offi ciel,
septembre 2010 33 25
Nekoé, accélérateur de croissanceNekoé a tout juste un an. Créé le 22 septembre 2009 sur le site d’Orléans Technopole, ce cluster est le premier pôle d’excellence français spécialisé dans l’innovation par les services. Il propose aux entreprises de la région, de toutes tailles et tous secteurs, de les accompagner dans cette démarche visant à développer de nouveaux marchés, dans une logique de co-construction avec le client et de projets collaboratifs soutenus par les fi nanceurs publics. Cette association, présidée par Marc Dumas, est dirigée par Paul Pietyra, issu du monde de l’intelligence économique. Au départ, cet homme d’une trentaine d’années était missionné par l’Agglomération d’Orléans pour développer l’économie dans le secteur tertiaire. « Avec l’aval du président, j’ai commencé à construire le pôle avec les entreprises du territoire et l’université d’Orléans, raconte celui-ci. Très rapidement, on s’est rendu compte que les entreprises adhéraient ». Aujourd’hui, Nekoé, qui emploie trois permanents et s’apprête à recruter, est doté d’un budget de près de 800 000 €. Paul Pietyra réunit autour de lui une centaine de partenaires, dont l’Agglo d’Orléans, la Région, la CCIL, OVLT (Orléans Val de Loire Technopole), l’université d’Orléans et, côté entreprises, IBM, Datacard, Derichebourg, Lexmark, Arondor, Valorpal Systèmes, etc. À tout juste six mois d’existence, Nekoé recevait le nouveau label « Grappes d’entreprises » du ministre de l’aménagement du territoire qui a d’ailleurs lancé une deuxième vague d’appel à projets jusqu’au 14 octobre. Cette distinction s’accompagne d’une aide de 200 000 € sur deux ans. L’association compte dans son portefeuille plusieurs projets en cours d’élaboration et mène des actions telles que les rencontres sur Internet - le Nekoé Jam en avril dernier - ou la mise en place du salon Serv’Innov avec la CCIL et l’AgglO ces jours-ci. En quelques mois, Nekoé est devenu une référence dans l’innovation par les services, il fait d’ailleurs partie de plusieurs groupes de travail lancés par le gouvernement sur ce thème d’avenir. De quoi renforcer encore son expertise dans ce domaine. www.nekoe.fr
sur deux secteurs : les services informa-
tiques et la logistique. Il s’agira d’un outil,
nouveau, de gestion des compé tences à
l’échelle du territoire. Enfi n, dernière mis-
sion que s’est fi xée Nekoé pour cette pre-
mière année d’activité : concrétiser Nekoé
Recherche, à savoir un laboratoire doté
d’une vraie transdisciplinarité et animé
par deux personnes qui coordonneront
un réseau de correspondants dans cha-
cun des laboratoires d’Orléans, de Tours,
de l’ESEM (École supérieure de l’énergie
et des matériaux) et de l’IAV (Institut d’arts
visuels) afin d’atteindre une « véritable
dynamique collaborative », indique Paul
Pietyra qui veut également impliquer des
IUT, des entreprises et certains politiques.
Ce dernier compte même, à l’automne,
pour renforcer cette notion d’échange
nécessaire, créer un réseau social qui
regrouperait toutes les communautés
nées de ces différentes initiatives et les
croiser dans une sorte de bouquet de
services virtuel où chacun apporterait sa
propre spécifi cité.
Un rendez-vous professionnel inéditToutes ces actions trouveront un abou-
tissement et un écho ce mois-ci dans
le salon Serv’Innov, premier du genre,
qui se tiendra les 22 et 23 septembre au
Centre de conférences d’Orléans. Cette
manifestation, mise sur pied par Nekoé,
la CCIL et l’Agglo, sera le premier Forum
de l’innovation par les services en France.
Un rendez-vous régional à l’adresse des
entrepreneurs, tous secteurs confondus,
qui pourront ainsi rencontrer des experts
de renom, multiplier les contacts qua-
lifiés, assister à tes tables-rondes, des
conférences et échanger sur les cinq
thèmes retenus : mutation industrielle,
développement durable, relation et satis-
faction client, nouvelles technologies et
économies de réseaux. Les entreprises
26 33 septembre 2010
dossier
Nekoé, premier et unique pôle français labellisé grappe d’entreprises dans le secteur des services
septembre 2010 33 27
du Loiret pourront aussi bien profi ter de
cet affl ux d’informations qu’apporter leur
propre expérience lors d’un atelier. Une
occasion pour elles de se faire connaître
et de nouer de nouvelles relations pro-
fessionnelles. Mais aussi de profi ter des
entretiens individuels « audit innovation »,
avec un expert de la gestion de l’innova-
tion qui identifiera leurs opportunités
de développement dans les services.
Ce salon se positionne donc comme un
outil incontournable pour qui veut miser
sur ces stratégies d’avenir et s’ouvrir de
nouveaux marchés. Il touche ainsi direc-
tement l’économie du dé par tement et
son emploi, quand on sait que le Loiret
compte, dans le seul secteur des services
aux entreprises, environ 4 500 entreprises
et plus de 32 000 emplois.
Très prochainement d’ailleurs, en 2011,
la CCIL publiera sur Internet un annuaire
de ces prestataires de services aux entre-
prises domiciliés dans le département,
répartis sur une quinzaine de secteurs
d’activité. Un travail qui s’intègre dans une
action de fond, intitulée « Développer la
performance des entreprises de ser vices
aux entreprises », menée depuis plus d’un
an par la CCIL (qui a d’ailleurs intégré dès
2007 dans sa signature le terme Services
aux côtés des Commerces et Industries).
Un engagement qui se traduit actuelle-
ment par la participation au salon Serv’In-
nov, mais aussi par la réalisation de notes
de conjoncture trimestrielles sur les ser-
vices, (Baromètre Ec’horizon), et surtout,
par l’animation d’une communauté Eco-
biz « prestataires de services » depuis fi n
2007 ou encore la création d’une commis-
sion qui travaille sur des thèmes tels que
« la méthode pour diffuser de l’innovation
dans les TPE et PME prestataires de ser-
vices » ou encore la réalisation de ce futur
annuaire.
Naissance d’une nouvelle plateforme EcobizL’innovation par les services, et dans les
services, est un enjeu d’avenir dont sont
tout à fait conscients Orléans Val de Loire
Technopole et la CCI du Loiret. Ensemble,
ils ont développé des partenariats et ont
notamment créé en février le poste de
« chargé de mission Innovation ». Cette
mission, confi ée à Nathalie Purdom (lire
p. 29), s’articule autour d’une double
Un bouquet de services sur le Pôle 45Services ? C’est en réalité tout un bouquet qui s’apprête à fl eurir sur le parc d’activités Pôle 45. Celui-ci - basé à Ormes, Ingré et Saran – est en effet choisi comme site pilote par la Communauté d’agglomération d’Orléans pour accueillir ce projet très novateur. Un dossier porté par Nekoé, dans lequel le GEP45, Groupement des Entreprises du Pôle 45, est évidemment partie prenante. Comme l’explique son président, Vincent Wedrychowski, directeur de Valorpal Systèmes, « notre objectif est de rendre le parc beaucoup plus attractif, en offrant des services de proximité aux entrepreneurs et aux salariés pour leur faciliter la vie. » Une mutualisation des services qui va générer des économies et pérenniser les activités. « Aujourd’hui, chacun gère ses espaces verts, pourquoi ne pas penser à une gestion commune pour diminuer nos coûts ? », propose concrètement Vincent Wedrychowski. Et d’élargir à une salle de sport, un restaurant d’entreprises, du co-voiturage, une chaufferie ou, plus avant-gardiste encore, des bornes pour acheter ses places de cinéma ou connaître les horaires de bus. Tout cela dans un esprit de développement durable, d’économies d’énergie et d’innovation, avec, reprend Vincent Wedrychowski, « une entreprise du parc pour centraliser, sur le principe d’une conciergerie de grand hôtel ». Grand hôtel qui représente plus de 200 entreprises et dépasse les 6 500 salariés. Le GEP45, constitué de 80 adhérents, avait déjà, en 2004, mis en place un PDE, le tout premier en France, qui s’est traduit, en 2007, par l’implantation d’une crèche inter-entreprises. Le 2 juin dernier, il lançait avec la CCI et d’autres parcs un « speed meeting business » pour développer cette synergie nécessaire entre entrepreneurs. Des échanges et des partages également rendus possibles grâce à la plate-forme Ecobiz. Aujourd’hui, le cheminement continue avec ce bouquet de services. Le recensement des besoins, mené par IBM et la CCIL, s’achève tout juste, qui permettra de défi nir un premier plan d’action pour fi n 2010. www.gep45.fr
www.burban-palettes.com
Vincent Wedrychowski, directeur de Valorpal Systèmes
28 33 septembre 2010
dossier
COFOB ou le sur mesure high tech
Son activité est « l’ingénierie électronique et informatique dans le domaine de la mesure et du traitement post-acquisition ». Mais Jean-Pierre Benoist, directeur de COFOB, s’empresse de traduire : « Nous développons des systèmes de tests et de mesures. Une entreprise va fabriquer un produit et vient nous demander d’étudier et réaliser un système pour vérifi er que le produit répond bien à ses spécifi cations ». Dans les locaux basés à Orléans Technopole, ingénieurs et techniciens supérieurs créent donc des machines ou des cartes à puce très sophistiquées pour des clients aussi réputés que Thales, Snecma, EADS ou le CEA. « Nous faisons des bancs de tests pour des moteurs d’avion, des missiles, mais aussi des systèmes de mesure de dégivrage de véhicules », reprend le responsable. Et de montrer aussi la future « montre verte » qui permettra de réaliser des cartographies de la pollution en temps réel.Bref, des outils sur mesure et un savoir-faire ultra-pointu qui ont déjà valu à COFOB (650 KE de chiffre d’affaires et cinq employés) de rejoindre les pôles de compétitivité Elastopôle et S2E2, mais qui méritaient d’être plus encore mis en avant. « Cela faisait 15 ans que j’étais à la barre et je voulais penser autrement le développement de COFOB », précise son dirigeant. Orléans Val de Loire Technopole lui propose alors un accompagnement individuel par Nathalie Purdom. « J’ai été impressionné par ses compétences. Elle a une démarche vraiment innovante en provoquant des réactions qui nous amènent à prendre telle décision que l’on avait identifi ée mais que l’on n’avait pas pu mener à terme. » Grâce à elle, Jean-Pierre Benoist réalise qu’il a besoin d’une formation, qu’il a démarrée. « Elle m’a aidé à trouver d’autres méthodes de prises de contacts et de positionnement de Cofob, poursuit-il. Elle m’a permis d’utiliser tous les nouveaux leviers. » Rénovation du site Internet, relance des réseaux sociaux, sans oublier la volonté d’ouvrir le capital « pour accélérer notre croissance. Sans cet appui, je n’y serais sans doute pas arrivé ». www.cofob.fr
Jean-Pierre Benoist,
directeur de Cofob
activité : accompagner individuellement
les entreprises dans leur stratégie d’in-
novation et créer ce mois-ci puis animer
la plate-forme Loiret Ecobiz Innovation.
« Deux missions parallèles mais avec des
transferts de l’une sur l’autre », explique
Nathalie Purdom. Celle-ci va ainsi offrir
aux dirigeants l’opportunité d’un réseau,
organiser des ateliers à travers tout le
département et tout simplement leur
apporter son expertise ainsi que de l’in-
formation. Ce qui passe notamment par
la nécessité de « renverser la vapeur sur
les idées reçues », souligne cette dernière.
Car elles sont en effet encore trop nom-
breuses, « comme le fait de croire que l’on
manque en France de fi nancement pour
la création d’entreprise innovante ». Rap-
pelons que de nombreuses aides existent,
notamment par le biais d’Oséo, qui, par
exemple, se fait le relais avec Nekoé de
l’appel à projet européen Kis Pims per-
mettant de fi nancer jusqu’à 15 000 € les
PME voulant développer un service lié aux
énergies renouvelables. Le budget alloué
permet de soutenir jusqu’à 60 dossiers sur
la région, et ce, jusqu’à fi n décembre. Côté
aides toujours, la région Centre s’est vue
confi er pour 2007/2013, par l’Union euro-
péenne, une enveloppe de 196 M€ au titre
du fonds FEDER (Fonds européen de déve-
loppement régional) dont 109 M€ dédiés
à la recherche et l’innovation. À noter
également, le crédit d’impôt « Recherche
2010 » pour les activités de recherche et
développement des entreprises. Ou encore
le statut de « Jeune entreprise innovante »
(JEI) qui confère aux jeunes PME haute-
ment innovantes des allégements d’im-
pôts et de charges sociales sur les emplois
dédiés aux activités de recherche. De très
nombreux renseignements sont égale-
ment disponibles auprès de l’ARITT Centre
(Agence régionale pour l’innovation et le
Transfert de technologie).
septembre 2010 33 29
Nathalie Purdom, conseil et méthode en innovationElle a travaillé aux États-Unis et en Afrique du Sud. Elle a connu de gros groupes comme de petites structures et s’est aussi installée à son compte. Cette ingénieure met aujourd’hui cette expérience à disposition des entrepreneurs du Loiret. Nathalie Purdom est « chargée de mission Innovation », un poste créé en février par la CCI du Loiret et Orléans Val de Loire Technopole et qui s’articule autour de deux missions : « Lancer et animer dès septembre une nouvelle communauté sur Ecobiz, Loiret Ecobiz Innovation, explique cette femme de 43 ans. Et accompagner de manière individuelle les chefs d’entreprises dans leur stratégie d’innovation. » Dans les deux cas, Nathalie Purdom compte bien convaincre les dirigeants des bénéfi ces de l’innovation et « passer du Why we can ? à Yes, we can ! ». Cette plateforme Ecobiz Innovation va permettre de favoriser le partage de connaissances en s’appuyant sur les réseaux locaux, les entrepreneurs et les étudiants, à travers tout le département. Un premier atelier, Innovation & Design, s’est ainsi déroulé en juin au Fonds régional d’art contemporain avec l’Institut d’arts visuels d’Orléans et d’autres sont déjà programmés (le 28 septembre à la CCI de Beaugency, le 7 octobre à Gien, le 9 novembre à Pithiviers, le 18 novembre à Montargis). « Et pas de grands messes, assure l’animatrice, on va faire du serious game sur l’open innovation. » En parallèle, Nathalie Purdom accompagne des entrepreneurs dans leur démarche d’innovation : un regard extérieur et compétent, sans ingérence. « Je ne suis pas là pour les forcer, je pose des questions dont je ne connais pas les réponses et ensemble, on va creuser. Je suggère et ils décident. » Du conseil, une orientation vers l’organisme adéquat, une préparation aux entretiens, etc. Un service de plusieurs mois, qui s’adresse essentiellement aux TPE et PME car « elles sont très aidées au moment de la création mais après, elles se retrouvent seules et elles rament… » Tél. : 02 38 69 80 50
nathalie.purdom@tech-orleans.fr
Nathalie Purdom, chargée de mission Innovation
CCIL /OVLT
Autre idée reçue et restrictive : penser
que l’innovation relève forcément d’une
technologie nouvelle. « L’innovation est
quelque chose de pluridisciplinaire et
transversal à tout type de secteur et
d’entreprise, reprend Nathalie Purdom.
Pour moi, l’innovation ce sont deux cho-
ses : le résultat qui peut être un produit,
un service, un procédé, une organisation,
etc. ; mais aussi un processus qui impli-
que donc une démarche, une remise en
question permanente ». Parmi les exem-
ples concrets, l’ingénieure cite le fait
de mettre en place une autre façon de
fonctionner entre la R&D et la produc-
tion ; une nouvelle organisation interne ;
le cas d’une entreprise de biomatériaux
qui veut trouver une application à des
végétaux envahissants ; etc. Autre exem-
ple : le transporteur Deret, basé à Saran,
qui pilote depuis un an le premier service
de livraison urbaine écologique avec une
flotte de 50 camions électriques, opé-
rationnels sur un réseau national de 22
agences. À ce titre, le groupe DERET s’est
vu remettre, lors de la SITL Europe 2010
(Semaine internationale du transport et
de la logistique), le Grand Prix de l’Inno-
vation « Transport et Logistique », toutes
catégories confondues. Toujours dans
l’agglomération d’Orléans, et sur le Pôle
45, l’entreprise Valorpal Systèmes, fi liale
de Burban Palettes, travaille actuellement
à un projet qui lie également technologie
et services dans un même élan d’innova-
tion : équiper les palettes de ses clients de
petites puces électroniques qui permet-
tront de les « tracer » afi n de mieux gérer
les stocks et l’état desdites palettes et de
réaliser ainsi des économies d’échelle.
On est là encore dans la transversalité,
si chère à DREAM (www.poledream.org/),
cluster orléanais récemment labellisé
pôle de compétitivité Ecotechnologies
dans le domaine de l’eau et qui travaille
à la construction de projets collabora-
tifs associant industriels et chercheurs.
DREAM entend « favoriser les transferts
de technologies de la Recherche vers l’In-
dustrie, accélérant ainsi l’innovation dans
les entreprises ». Car c’est bien l’un des
points faibles de notre économie, comme
l’a relevé le Sénat dans son rapport inti-
tulé « Recherche et innovation en France,
surmonter nos handicaps au service de la
croissance » (1) : un défaut de coordination
dossier
30 33 septembre 2010
Jacqueline Febvre est depuis 5 ans à la tête de l’IAV, Institut d’arts visuels, ancienne école des Beaux-Arts née en 1786. Et cette designer textile de formation tient particulièrement à l’autre appellation de l’IAV : École supérieure d’art et de design d’Orléans. Celle-ci a en effet choisi « d’orienter davantage encore l’école d’art vers le design », avec des enseignements notamment tournés vers la 2D, la 3D et le design d’interaction avec l’utilisateur. « La question qui guide notre enseignement est : que peut faire le jeune créateur pour la société de demain ? », indique Jacqueline Febvre qui a choisi d’y intégrer l’enjeu environnemental. « L’art ne se pose pas forcément la question de l’utilisation, le design si, constate-t-elle. Il va permettre d’avoir un regard bien plus large et une capacité créative beaucoup plus innovante. » Véritable laboratoire d’idées, cette école publique qui s’apprête à changer de nom en 2011 et devenir un établissement public de coopération culturelle, offre aux étudiants de travailler sur de nombreux projets à l’occasion desquels ils font appel à différentes compétences. Deux d’entre eux ont récemment prouvé aux établissements de taille de Pierre Coulmeau, à Ingré, que l’activité pouvait être diversifi ée vers du mobilier urbain. D’autres ont présenté à la Foire de Paris, l’an dernier, leur projet Re-Source, une cuisine équipée réutilisant l’eau usée pour arroser les plantes de son plan de travail. En juin dernier, l’école a participé au premier atelier organisé par Nathalie Purdom, « Innovation et Design ». Une matinée d’échanges entre jeunes diplômés et dirigeants, qui a déclenché d’autres ateliers pour l’année à venir avec une entreprise fabriquant des panneaux alvéolaires, afi n de leur trouver - grâce au design - d’autres fonctions, comme la décoration. Preuve que le « designer est un formidable « transféreur » de technologies, conclut Jacqueline Febvre, et que les entreprises ont vraiment besoin de créateurs comme les créateurs ont besoin de l’entreprise ». www.iav-orleans.com
Jacqueline Febvre, directrice de l’Institut d’arts visuels d’Orléans
L’IAV, école de l’avenir
entre les organismes de recherche ainsi
qu’une relative désaffection pour le trans-
fert de technologie.
Débrider la créativitéEt l’apprentissage de cette transversalité
si nécessaire à l’innovation se fait le plus
tôt possible. Un enjeu qu’a bien compris
la directrice de l’Institut d’Arts Visuels
(IAV), ou École supérieure d’art et de
design d’Orléans. « Je fais le pari qu’en
formant des designers dans une école
d’art, ils seront en capacité de réellement
réinterroger l’entreprise, ses objectifs,
ses produits et ses services », indique
Jacqueline Febvre. Anticiper, avoir une
vision globale des choses qui déclenche
une capacité créative beaucoup plus vaste,
s’affranchir des carcans existants et oser
transférer une technologie sur un autre
domaine, profi ter des avancées qu’offre
le progrès, inclure l’aspect sociologique
et l’attente du consommateur : telles sont
quelques-unes des grandes lignes de l’en-
seignement offert par l’IAV. En intégrant
toutes ces notions, les étudiants peuvent
alors concevoir les produits de demain et
prouver que le design est l’un des moteurs
de l’innovation. « Le design offre une
valeur ajoutée infi niment plus importante
sur le produit, sa fonction, le service qu’il
apporte et il permet de développer de nou-
veaux marchés », commente la directrice.
Dernièrement, les étudiants ont travaillé
sur un atelier « Recherche et Création »
en partenariat avec la Cosmetic Valley et
Shisheido. Objectif : trouver de nouvelles
façons de s’appliquer du parfum. Il en est
notamment ressorti une proposition d’es-
tampes corporelles, sortes de tatouages
parfumés conçus par le jeune Carles Deau.
« Un nouveau produit, une nouvelle utili-
sation, une nouvelle présentation et une
nouvelle technologie », résume Jacqueline
Febvre. Une application très concrète de
ce que peuvent apporter le design et la
formation des jeunes dans l’innovation et
donc la société de demain. Puisque c’est
bien d’avenir que l’on parle. (1) http://tinyurl.com/2vodbsl
www.nekoe.fr
www.loiret.cci.fr
www.forum-servinnov.fr
www.oseo.fr
www.arittcentre.fr
www.tech-orleans.fr
Dans le domaine de l’innovation, porteuse
de progrès et d’effi cacité, le Loiret est un
bel espace d’accomplissement, pour rele-
ver les défi s du présent et construire le
futur. Mais s’il est aujourd’hui un territoire
riche de ressources, d’opportunités et de
stratégies novatrices, de capacités d’adap-
tations et d’échanges, c’est parce qu’il
est aussi un champ d’action lon guement
travaillé depuis des siècles, fertilisé par
l’énergie et les efforts des hommes, ense-
mencé par leurs espoirs et leurs inven-
tions, nourri par leurs passions et leurs
enthousiasmes.
Entre imagination, talent technique et
artistique, publicité de l’invention et cou-
rage industriel, la manufacture orléanaise
du verrier Bernard Perrot, sous Louis XIV,
offre un exemple spectaculaire d’insertion
des mécanismes de l’innovation dans la
logique d’une entreprise. Cet « éclaireur »
génial, inventif, visionnaire et doté d’une
grande capacité d’adaptation, a su déve-
lopper la bonne solution, au bon endroit,
au bon moment et avec les bons moyens,
donnant à ses initiatives une grande enver-
gure industrielle.
Né en Italie, issu d’une lignée de célèbres
maîtres-verriers, immigré en France
puis naturalisé, Bernard Perrot crée en
1668 une verrerie à Orléans, ville dont
la situation privilégiée sur les bords de
Loire faisait alors un foyer fl orissant de
négoce et d’industrie. Les échevins de la
ville l’accueillent à bras ouverts et s’em-
pressent de favoriser l’installation de
cette entreprise novatrice. Possédant des
savoir-faire exceptionnels et des secrets
de fabrication exclusifs, il obtient de nom-
breux brevets et privilèges royaux. Ainsi
a-t-il retrouvé le procédé perdu du verre
rouge transparent des anciens à base de
sels d’or, perfectionné la porcelaine de
verre et les travaux d’émail, en produisant
des objets de luxe liés au raffi nement des
arts de la table, mais aussi des objets plus
courants et de plus grande distribution. Il
est surtout l’inventeur, en 1687, de la tech-
nique du « coulage de verre en table » qui
permet de produire des glaces de gran-
des dimensions – procédé mis en œuvre
pour la réalisation de la Galerie des Gla-
ces à Versailles. Soucieux de valoriser les
résultats de ses recherches, de partager
et faire circuler ses savoirs, il les commu-
nique aux milieux savants. Ces innovations
assurent à la verrerie royale d’Orléans une
réputation sans égale auprès de la Cour
et des riches étrangers (en 1686, elle
reçoit même la visite des ambassadeurs
du Siam !). Le procédé révolutionnaire
qu’il a mis au point pour le coulage des
glaces est à l’origine de la fortune de la
puissante manufacture de Saint-Gobain.
Il a ainsi donné, à l’apogée du règne de
Louis XIV, un éclat sans précédent à l’in-
dustrie du verre française, devenue grâce
à lui capable de rivaliser victorieusement
avec celle de Venise.
L’aventure de ce novateur hors pair, dont
l’œuvre diversifi ée fut à la fois celle d’un
artiste et d’un grand manufacturier,
démontre de manière exemplaire qu’inno-
ver c’est faire la part belle à l’imagination
et l’instinct, c’est savoir courageusement
se projeter et se mettre en route vers un
ailleurs et un autrement, c’est vouloir par-
tager le fruit de ses recherches, et c’est,
aujourd’hui comme hier, faire preuve d’un
enthousiasme toujours renouvelé.
passés composés
LE DEVOIR D’INNOVER, LE POUVOIR DE RÉALISER, LE DÉSIR DE PARTAGERLa chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin
LE PASSÉ DE NOTRE TERRITOIRE RECÈLE DE PASSIONNANTS
EXEMPLES DE PROCESSUS GAGNANTS D’INNOVATION. VOICI
L’EXTRAORDINAIRE AVENTURE CRÉATIVE D’UN VERRIER DU 17ÈME
SIÈCLE, NOVATEUR TOUS AZIMUTS, DONT L’HISTOIRE SE CARACTÉRISE
PAR LA CONCEPTION ET LA MISE AU POINT CONTINUE D’INNOVATIONS
REMARQUABLES, PAR UN SENS AIGU DU FAIRE-SAVOIR ET PAR UNE
PRODUCTION INDUSTRIELLE PIONNIÈRE.
Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.
Anne-Marie Royer-Pantin
septembre 2010 33 31
//////////////////////////////////////////////
ECOBIZ ENVIRONNEMENT
Samedi 18 septembre 2010
Nettoyage des Berges de Loire : seconde
édition
(Voir détail en page 35)
Mardi 21 septembre 2010
(fi n de matinée)
Planifi cation des audits internes croisés
ISO14001 pour 2010-2011
La CCIL a mis en place un système
d’audits croisés ISO14001 en 2006. Depuis
cette date, plus de 39 audits croisés ont
eu lieu, impliquant au total 26 auditeurs
et 21 entreprises différentes. Un système
qui permet de développer les échanges
de pratiques, relancer la pratique de
vé ri tables outils, valoriser les auditeurs
in ternes à travers des missions externes.
Une 5e bourse aux audits aura lieu mardi
21 septembre pour établir le planning
2010-2011 des audits croisés.
Contact : Sébastien Saint-Chély
Tél. : 02 38 77 77 19
http://environnement.loiret-ecobiz.fr
/////////////////////////////////////////////
ECOBIZ SANTÉ-SÉCURITÉ AU TRAVAIL
Mardi 21 septembre 2010 (matin)
Sécurisez la manipulation des produits
infl ammables
Denios Experiences propose une matinée
divertissante et instructive pour montrer
les mécanismes et les conséquences
d’une mauvaise manipulation des produits
inflammables, expériences et mises en
situation à l’appui.
Contact : Sébastien Saint-Chély
Tél. : 02 38 77 77 19
http://environnement.loiret-ecobiz.fr
/////////////////////////////////////////////
ECOBIZ DÉVELOPPEMENT DURABLE
Lundi 4 octobre 2010
ISO 26 000 : comprendre, déployer, évaluer
sa démarche développement durable
Le projet de norme internationale ISO
26 000 « Lignes directrices relatives à la
responsabilité sociétale des organisations »
a été approuvé. Ce résultat positif permet
de franchir une nouvelle étape dans
l’élaboration du futur référentiel international
dont l’objectif est de défi nir et clarifi er le
concept de responsabilité sociétale et de le
rendre applicable à tout type d’organisation
(entreprises, collectivités territoriales,
syndicats, associations…). Une rencontre
organisée dans le cadre du tour de France
ISO 26 000 du Groupe Afnor.
Contact : Sébastien Saint-Chély
Tél. : 02 38 77 77 19
http://environnement.loiret-ecobiz.fr
/////////////////////////////////////////////
ECOBIZ MOBILITÉ ET DÉPLACEMENTS
Mardi 21 septembre 2010
Bougeons autrement !
La Semaine Européenne de la Mobilité 2010
(du 16 au 22 septembre) sera l’occasion
pour les entreprises volontaires de parti-
ciper à la journée « Bougeons autrement ».
Objectif : inciter les collaborateurs à utili-
ser un mode alternatif à l’autosolisme pour
venir sur leur lieu de travail : marche, vélo,
covoiturage, transports en commun… Les
entreprises intéressées auront accès à un
ensemble d’outils et à un plan de commu-
ni ca tion qui leur permettront de motiver
les collaborateurs à trouver des solutions
alternatives adaptées. Vous êtes intéressé
pour participer, vous voulez en savoir plus
sur cette opération ?
Contact : Karine Gauluet
Tél. 02 38 77 77 81
http://mobilite.loiret-ecobiz.fr
LES RENCONTRES LOIRET ECOBIZwww.loiret-ecobiz.fr
CCI infos agenda
Retrouvez
toute l’actualité
économique
et celle de la CCI
du Loiret sur :
www.loiret.cci.fr
www.netvibes.com/
cci-du-loiret
http://twitter.com/cciloiret
www.facebook.com
www.slideshare.net/cciloiret
http://issuu.com/cciloiret
32 33 septembre 2010
au cœur
Venez préparervotre
de la
Seul, on est créateur……accompagné, on devient entrepreneur
Jeudi 7 octobre 2010Orléans - Centre de Conférences
po
ur
Me
llow
Évè
ne
me
nt
- Ph
oto
Fo
tolia
Entrée libre de 12h30 à 20h
34 33 septembre 2010
CCI infos
CELLULE ACCOMPAGNEMENT
ENTREPRISES : deux dirigeants lèvent les tabous
Mise en place dès octobre 2008 par
Yves Broussoux, président de la CCI
du Loiret, pour aider les PME à traverser
la crise économique, la Cellule Accompa-
gnement Entreprises a vu (hélas) rapide-
ment son activité monter en puissance.
Et a permis de faire émerger le constat
suivant : les dirigeants dont l’entreprise
rencontre des diffi cultés ont besoin d’un
accompagnement global qui les recentre
sur la gestion de leur entreprise. Comme
l’explique Pascal Combe, animateur de
la Cellule Accompagnement Entreprises,
son rôle est bien entendu de favoriser
le rétablissement ou le développement
d’entreprises viables, mais aussi celui «
d’aborder des problèmes de fonds comme
l’organisation commerciale, le position-
nement de l’entreprise sur le marché, les
relations clients/fournisseurs, les fonds
propres… ».
Établir les prioritésPour y parvenir, le processus reste bien
balisé : confidentialité, gratuité de la
démarche d’accompagnement et comme
fil rouge, des entretiens préparés en
amont, documents de gestion à l’appui.
Objectif immédiat : identifier l’ampleur
des diffi cultés, l’origine des tensions de
trésorerie et les conséquences prévisibles.
Dans un second temps, un calendrier des
« J’avais besoin d’un appui pour monter le dossier et mieux cerner les attentes des partenaires locaux »
Christian Siest, DG Orrion Chimie à Semoy
Après le rachat de Rohm & Haas par Dow Chemical en avril 2009, une solution s’offre à son directeur de site, Christian Siest, pour éviter la fermeture de l’usine : une reprise partielle de l’activité de l’entreprise, à condition d’en devenir le directeur-général-actionnaire. « Je trouvais ça plus que dommage d’arrêter là l’histoire industrielle du site de Semoy, nous avions tellement fait en matière d’hygiène-sécurité, d’environnement… J’ai donc cherché à identifi er des partenaires potentiels pour une reprise et j’ai fi nalement conclu un accord avec Orrion Chimie, qui voulait conserver son industrie en France » détaille-t-il. C’est à ce moment qu’il sollicite la Cellule Accompagnement Entreprises de la CCI du Loiret. « En choisissant Orrion, je me tournais vers un partenaire que je ne connaissais pas, j’avais besoin d’un appui pour monter le dossier et mieux cerner les attentes des partenaires locaux auxquels j’allais le présenter. Avec la Cellule Accompagnement Entreprises, j’ai bénéfi cié en quelque sorte d’un véritable coaching, de conseils et d’un suivi… loin d’être superfl us puisque je passais de directeur d’usine à directeur général actionnaire. Une marche très haute à gravir, pour laquelle j’avais besoin d’être rassuré sur le risque pris ». Aujourd’hui, le site de Semoy fabrique toujours des adhésifs industriels pour le secteur automobile et celui de l’emballage, à 80 % à façon, c’est-à-dire en sous-traitance pour Dow Chemical. Avec une production actuelle de 3 000 t annuelles (contre 10 000 t en 2008), l’objectif du dirigeant est de tripler le CA d’ici 2015.www.oc-orgaform.com
LANCÉE EN OCTOBRE 2008 PAR LE PRÉSIDENT DE LA CCI DU LOIRET
POUR AIDER LES PME À AFFRONTER LES TURBULENCES DE LA CRISE,
LA CELLULE ACCOMPAGNEMENT ENTREPRISES A RAPIDEMENT ÉLARGI
SON PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION. AU SOUTIEN DES DIRIGEANTS
EN DIFFICULTÉ S’AJOUTE DÉSORMAIS UN ACCOMPAGNEMENT
PERSONNALISÉ FACE À DES PROBLÈMES PLUS STRUCTURELS.
TÉMOIGNAGES.
SOS CRISEle guide des dispositifs anti-crise
septembre 2010 33 35
CCI infos
« La CCI a mis en place une médiation avec différents interlocuteurs bancaires »Evelyne Viron, gérante Indagri-Europe
à Bazoches-les-Gallerandes
Spécialisée dans l’export de fournitures industrielles en direct d’usine (vers l’Amérique latine notamment) pour des fl eurons de l’industrie française, Indagri-Europe se trouve confrontée fi n 2008 à « une paralysie générale de l’activité ». Pour garder le cap, Evelyne Viron, gérante de l’entreprise, répond à des appels d’offres en Amérique latine grâce à une fi liale implantée au Pérou. Un choix pertinent puisqu’elle remporte dans la foulée un marché de plusieurs centaines de milliers d’euros. Paradoxalement, c’est à partir de ce moment-là qu’Indagri-Europe va connaître un véritable parcours du combattant. « Bien qu’ayant remporté un marché d’État, donc avec la certitude d’être payés, nous avions besoin de trésorerie et de cautions bancaires. Notre banque attitrée, qui n’avait enregistré aucun incident de paiement en 10 ans d’activité, ne nous a pas suivis. Nous avons dû nous porter caution personnelle, contracter un prêt pour renforcer nos fonds propres… ». Pour autant, la situation devient presque kafkaïenne : son fournisseur réclame un acompte à la commande alors que la banque exige de percevoir l’acompte versé par le client ! Evelyne Viron contacte alors la Cellule Accompagnement Entreprises de la CCIL. « Nous avons mis noir sur blanc un prévisionnel d’activité, carnets de commande à l’appui, et la CCI a mis en place une médiation avec différents interlocuteurs bancaires qui a abouti. Nous avons obtenu les fi nancements nécessaires auprès de la Coface et d’une banque tierce » résume la dirigeante. Ce que lui a apporté l’intervention de la Cellule Accompagnement Entreprises ? « Écoute, réactivité et orientation vers les bons interlocuteurs ».www.indagri.com
18 SEPTEMBRE 2010
« Berges de Loire propres » : opération Loiret ecobiz reconduite
Rééditer le succès de l’opération collective menée en septembre dernier à l’initiative des entreprises de la communauté Ecobiz-Environnement et animée par la CCI du Loiret : c’est possible ! Le 18 septembre prochain, 13 entreprises (1) et leurs salariés volontaires se regrouperont dans une démarche éco-citoyenne. Objectif de la journée : ramasser les déchets qui polluent et défi gurent les bords de Loire, classée patrimoine de l’Unesco. L’an passé, 270 salariés et leurs familles se sont mobilisés et ont collecté le long de 28 km de berges, en collaboration avec 10 communes, pas moins de 4,5 tonnes de déchets abandonnés (soit 1 kg tous les 6 mètres environ) ! Comme l’an passé, la sécurité des participants prime : gilets fl uorescents, gants et boîtes spéciales pour déchets infectieux seront distribués. (1) Au 23.07.2010
Les entreprises et les salariés qui sont déjà
mobilisés :
• Le BRGM
• La CAISSE d’EPARGNE
• La CCI du LOIRET
• L’EUROPÉENNE D’EMBOUTEILLAGE
• FAMAR
• FARE
• GEORGIA PACIFIC
• HITACHI
• La LAITERIE DE ST DENIS DE L’HOTEL
• McKEY FOODS
• Le Groupe LA POSTE
• TEREOS
• VEOLIA PROPRETÉ
priorités est établi avec le dirigeant, et
la médiation avec les tiers organisée.
Avec, en filigrane, l’analyse critique,
par le chef d’entreprise, du modèle
économique de son entreprise. Enfi n,
la Cellule Accompagnement Entrepri-
ses assure un suivi des préconisations
étape par étape et reste à la disposition
de l’entrepreneur.
Contact :
Tél. : 02 38 77 77 94
« Pour aller plus loin, mieux vaut savoir
d’où l’on part ». Eve Chegaray, coach
d’entrepreneurs et de décideurs, accom-
pagne les porteurs de projets et les chefs
d’entreprise récemment installés inscrits
au Parcours Premium sur un plan ra rement
abordé : le volet comportemental. L’idée du
tout nouveau module proposé par la CCI
du Loiret, c’est d’apporter aux porteurs
de projet tous les bagages nécessaires à
leur prise de fonction. « On travaille vrai-
ment sur un plan transversal, décrypte
Eve Chegaray, on explore ce que les
anglophones appellent les soft skills, les
qualités humaines ». L’accompagnement,
interactif, se déroule dans les locaux de
l’Espace Entreprendre à Orléans à raison
de six journées réparties sur deux mois,
auxquelles s’ajoutent six rendez-vous de
coaching individuel et six rendez-vous
de parrainage par un chef d’entreprise
en activité. Au programme notamment :
connaissance de soi, leadership et démar-
che réseau. Un parcours qui débute par
une sorte d’ « état des lieux » avec un pro-
fi l de personnalité, grâce à un outil validé
(MBTI*). Autre axe de travail, le leadership.
« Nous travaillons l’affi rmation de soi mais
aussi sur l’image que le dirigeant donne à
voir… Bien souvent, il a tellement le nez
dans le guidon qu’il élude complètement
cette question. Elle est pourtant fonda-
mentale dans certaines étapes cruciales,
comme un rendez-vous avec le banquier »
pointe la coach.
Apprendre la démarche réseauEnfin, les porteurs de projets abordent
aussi la démarche réseau. « Nombreux
sont ceux qui se rendent à des rencon-
tres professionnelles dans la seule idée
d’y puiser des contacts, mais se trouvent
ensuite désemparés car ils ne savent
pas comment les exploiter. On apprend
par exemple que préparer sa démarche
réseau, objectif à l’appui, s’avère beau-
coup plus fructueux ». Globalement, c’est
la posture de l’entrepreneur lui-même
que les porteurs de projets investissent :
« l’entrepreneur gère un écosystème dans
lequel évoluent de nombreux interlocu-
teurs : clients, prospects, partenaires, ban-
quiers, concurrents… interagir avec eux,
cela résulte aussi de certaines prises de
conscience » prévient Eve Chegaray. Enfi n,
dernier point fort du Parcours Premium :
un accompagnement individuel, pendant
12 mois, par un parrain - chef d’entreprise
en activité - et une immersion « guidée »
dans les réseaux indispensables à la réus-
site de toute entreprise. Bref, une prépa-
ration innovante pour des entrepreneurs
différents. *Myers Briggs Type Indicator
Contact :
Espace Entreprendre CCIL
Tél. : 02 38 77 77 77
ABORDER L’ASPECT COMPORTEMENTAL DANS LE PARCOURS D’UN FUTUR DIRIGEANT : C’EST L’UN DES ASPECTS
INNOVANTS DE LA TOUTE NOUVELLE OFFRE « PREMIUM » ÉLABORÉE PAR LA CCI DU LOIRET. PROPOSÉE AUX
PORTEURS DE PROJETS, ELLE SE DÉMARQUE AVEC CETTE AUTRE PARTICULARITÉ : L’ACCOMPAGNEMENT, PAR
UN PARRAIN, CHEF D’ENTREPRISE EN ACTIVITÉ.
36 33 septembre 2010
CCI infos
PARCOURS PREMIUM : l’accompagnement qui fait la différence
Ce que le Parcours Premium leur apporte
CCI infos
septembre 2010 33 37
« D’abord bien se connaître soi-même »Nicolas Decoster
Ancien directeur commercial chez un fabricant de stores, Nicolas Decoster a souhaité s’orienter vers la création ou la reprise d’entreprise fi n 2009. En juin 2010, il peaufi ne son projet – la vente de stores intérieurs et extérieurs en ligne – et décide de s’inscrire au parcours Premium. Ce qu’il en retire après 4 jours ? « La conviction qu’une entreprise est faite d’hommes, et que pour puiser motivation et énergie, et les redistribuer, il faut d’abord se connaître soi-même ». Et d’ajouter « C’est bien d’avoir un miroir, ça per-met de mieux se cerner et d’identifi er les axes d’amélioration ».
« Un parrain pour baliser le chemin »Karine Lafaye
Avec son associé Stéphane Gimonet, Karine Lafaye a créé TLG Pro en jan-vier 2009, spécialisée dans les presta-tions informatiques sur-mesure en milieu industriel. Ce qui l’a motivée à opter pour cette formation spécifi-que au sein de l’Espace Entreprendre de la CCIL, c’est le fait « d’avoir un parrain ». « L’objectif est que le par-rain balise le chemin, qu’il encadre en quelque sorte notre parcours pour nous éviter d’avoir à faire demi-tour ». Autres bénéfi ces du module Premium : « les volets personnalité, leadership et gestion du temps, qui donnent des clés très concrètes ».
« Bénéfi cier d’un accompagnement »Rodrigue Pokam
À la tête de decoexotic.com, site de vente en ligne d’artisanat et de décoration d’Afrique issu d’une fi lière équitable, Rodrigue Pokam veut dévelop-
per sa société. Changement de statut mais aussi élargissement de l’offre, « plus axée sur le mobilier » et cap sur l’export. Incontestable-ment, ce qui fait la différence à ses yeux avec le parcours proposé par la CCIL, c’est l’aspect comportemental, prise de décision, gestion du temps et réseau. Cerise sur le gâteau : l’accompagnement par un par-rain. « C’est une aide à la prise de décision, des conseils stratégiques précieux et bienvenus car j’ai créé il y a deux ans seulement ».www.decoexotic.com
Sylvain Chantreau
Salarié actionnaire dans le secteur de la Publi-cité sur le Lieu de Vente, Sylvain Chantreau juge le Parcours Premium « utile pour le développe-ment personnel ». Directeur technique au sein
d’une entreprise de 10 personnes où il cumule en fait des missions plus larges, il apprécie « la possibilité de s’évaluer soi-même, de faire une introspection pour savoir dans quel domaine on est le plus affûté ». Un accompagnement qui lui permet « une prise de recul impossible quand on est dans le feu de l’action » et « un partage d’expériences avec les autres inscrits ».
« Se canaliser pour être plus effi cace »Liber Mugabe
Franchisé indépendant Passtime, créa-teur de LMedia en avril 2010, Liber Mugabe lance début septembre un guide destiné aux orléanais. « Vendu 49 €, le guide recense des restaurants locaux, des lieux de loisirs, avec des remises offertes sur présentation de l’ouvrage. Valable un an et disponible à l’Offi ce du Tourisme et dans les points presse, il est vite rentabilisé ». Le Parcours Premium, pour Liber Mugabe, c’est avant tout « la possibilité d’apprendre à canaliser son énergie pour être plus effi cace dans sa fonction de chef d’en-treprise ». Autre intérêt du module à ses yeux : « savoir appréhender les gens à qui l’on doit faire face ».
« Prendre du recul, partager les expériences »
38 33 septembre 2010
CCI infos
Stimulée par la loi de fi nancement de
la Sécurité sociale depuis le 1er janvier
2010 (2) qui incite entreprises et branches
professionnelles à conclure des accords
en faveur de l’emploi des personnes
âgées, la question de l’emploi de seniors
se pose plus que jamais avec la réforme
des retraites. En partenariat avec l’ARACT,
la CCIL a enquêté en avril dernier auprès
de 150 dirigeants du Loiret concernés
par le périmètre de cette loi. Ce qu’il en
ressort ? Globalement, que l’enjeu est
déjà bien appréhendé par les entrepri-
ses. Conscients du potentiel des seniors
(« expérience, savoir-faire, stabilité ») ils
jugent non seulement pertinente cette
nouvelle obligation d’emploi mais l’avaient
déjà, pour 60% d’entre eux, intégré dans
leurs accords de GPEC (Gestion prévision-
nelle des emplois et des compétences).
69% des entreprises interrogées ont opté
pour « le maintien en emploi des salariés
âgés de 55 ans et plus » comme objectif
global et 83% ont décidé d’engager des
actions pour améliorer les conditions de
travail et réduire la pénibilité auprès de
cette tranche d’âge. Quelle place pour
l’emploi des seniors sur le marché du tra-
vail ? Les chefs d’entreprise du Loiret se
sont bien saisis de la question et ont même
manifesté le souhait de partager actions
et interrogations sur le sujet. Exactement
le genre d’échanges et d’interactions que
favorise le réseau Loiret Ecobiz.
(1) Agence Régionale de l’Amélioration des Conditions de Travail du Centre
(2) Article 87
www.loiret.cci.fr cliquez sur
C’est un savoir-faire distinctif de la
CCI du Loiret : rendre régulièrement
un certain nombre d’avis concernant
des problématiques qui impactent le
développement des entreprises et leur
territoire, mais aussi produire et partager
de l’information à valeur ajoutée pour
permettre aux acteurs locaux d’intervenir
dans le débat économique. Une
compétence particulière, inscrite dans ses
missions de service public, symbole de sa
légitimité à représenter et à défendre les
intérêts de l’industrie, du commerce et des
services auprès des pouvoirs publics. Qui
sollicite l’avis de la CCIL et à quel sujet ?
Par exemple, les représentants de l’État au
sujet des règlements relatifs aux usages
commerciaux, les collectivités territoriales
et établissements publics sur les projets
de développement économique, de
création d’infrastructures, de dispositifs
d’assistance aux entreprises ou encore sur
l’élaboration des schémas de cohérence
territoriale (SCOT) et des plans locaux
d’urbanisme (PLU). Bref, tout ce qui
touche l’industrie, le commerce , les ser-
vices, la formation professionnelle,
l’aménagement du territoire et le
développement économique du Loiret
en général. Dans ce cadre, au cours
du premier semestre 2010, la CCI du
Loiret a mené cinq enquêtes auprès d’un
échantillon représentatif d’entreprises
du Loiret (perspectives d’activité en 2010,
taxe locale sur la publicité extérieure,
mobilité et déplacement, place et emploi
des seniors, salaires pratiqués selon les
fonctions et les secteurs d’activité) et
conduit pas moins de 32 interventions dans
le cadre des PLU. S’y ajoutent un rapport
sur le projet de Schéma d’Aménagement
et de Gestion des Eaux (SAGE) Val Dhuy
Loiret et une action de fond en faveur de
l’axe Atlantique Rhin Rhône dans lequel
s’est inscrite la réalisation de l’A19.
Contact :
Pôle Connaissances Études Marketing
Christine Rouzioux
Tél. 02 38 77 77 77
christine.rouzioux@loiret.cci.fr
QUELLE PLACE POUR LES SENIORS SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL ALORS QUE
L’ESPÉRANCE DE VIE CONTINUE DE GAGNER DU TERRAIN ET QUE L’ÂGE DE DÉPART
À LA RETRAITE RECULE ? DANS LE CADRE DE SES « ENQUÊTES DU MARTROI », EN
PARTENARIAT AVEC L’ARACT(1), LA CCIL A POSÉ LA QUESTION AUX ENTREPRISES.
ENQUÊTE SUR L’EMPLOI DES SENIORS :
les entreprises sont prêtes
PRODUCTION D’INFORMATION À VALEUR
AJOUTÉE : la CCIL cultive un savoir-faire très prisé
Place et emploi des Seniors: où en sont les entreprises du Loiret?2
010
Les entreprises interrogées ont plus de 50 salariés et proviennent des secteurs suivants : commerce (18%), industrie (56%), services (26%)
Mai
MENER UNE ENQUÊTE SUR LES PERSPECTIVES D’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES DU LOIRET, DONNER UN AVIS
POUR L’ÉLABORATION D’UN PLAN LOCAL D’URBANISME OU SUR DES RÈGLEMENTS RELATIFS AUX USAGES
COMMERCIAUX : UNE NICHE SUR LAQUELLE LA CCI DU LOIRET S’EST IMPOSÉE.
Éclairage diodes
Dans le département du Loiret, 5 techniciens et 2 véhicules nacelles élévatrices sont dédiés à ces activités :
Expertise de la situation existante avec rapport écrit
Installations neuves
Dépannage et réparation
Mise aux normes de l’installation
Nettoyage
Maintenance et entretien.
Ces interventions permettent de répondre à vos obligations légales de maintien en bon état de fonctionnement de vos enseignes.
La qualité de votre image est maintenue.
Votre investissement de départ est préservé.
SAS PUBLI RELIEF ENSEIGNES CAP 53 907 EUROS RCS ORLÉANS 383 424 728
Depuis plus de 40 ans, notre entreprise réalise la fabrication et installation d’enseignes lumineuses.Nous réalisons également la maintenance et le dépannage de ces installations.
Nous créons la marque “SOS ENSEIGNES” pour répondre à vos demandes sur des enseignes issues d’autres fabrications.
Contrat de maintenance
Dépannage
Nettoyage
top related