magazine familly torah n°09 - spécial eloul
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Directrice : Tsipora G.
Graphiste : Rephael G.
Directeur commercial : Rephael G.
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E-mail : famillytorah@gmail.com
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La reproduction et copie d’articles, illustra-
tions et des publicités (sans l’accord écrit de
l’annonceur et du journal), publiés dans ce
magazine à des fins commerciales, sont
strictement interdites sous peine de
poursuites. Les annonceurs sont entièrement
responsables de leurs publications.
Tous documents transmit à notre rédaction ne
seront pas retournés.
Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a
Rav Ron Chaya chlit’a
Rav Yaakov Mazouz chlit’a
Rav Acher Fitoussi chlit’a
Rav David Nacache chlit’a
Yeshiva Or Arachbi
Les Rabanim de Koupat Ha’ir
Et plein d’autres Gdoley aDor...
SOMMAIRE :
INSTITUTION NER RA’HAMIM
Pages 4-11
CHABBAT
Pages 12-13
ESHET ‘HAYIL
Pages 14-17
‘HAGUIM - FÊTES JUIVES
Pages 18-23
ENFANT
Pages 24
BRESLEV
Pages 26-35
HABBAD - LOUBAVITCH
Pages 38-45
SEGOULOT
Pages 46-47
LA FORCE DE LA TSEDAKA
Pages 48-49
AUTRES GRANDS RABBANIM
Pages 50-53
ETC…
Recettes p 54
Concours & Blagues p 55
CHOFTIM ENTREE SORTIE
JERUSALEM 18:53 20:07
TEL AVIV 19:08 20:09
HAIFA 19:01 20:10
KI TETSE ENTREE SORTIE
JERUSALEM 18:46 19:59
TEL AVIV 19:01 20:02
HAIFA 18:53 20:02
NITSAVIM
VAYELE’H
ENTREE SORTIE
JERUSALEM 18:30 19:42
TEL AVIV 18:45 19:44
HAIFA 18:37 19:44
KI TAVO ENTREE SORTIE
JERUSALEM 18:38 19:51
TEL AVIV 18:53 19:53
HAIFA 18:45 19:53
Page 4
Le Secret de la Ménora
Le Midrach nous enseigne combien un lieu saint a de l’influence sur ceux qui s’y trouvent (Béréchith Rabah 64:18; Yalkout Chimoni 115): « Lorsque nos ennemis voulurent pénétrer sur le Mont du Temple, il dirent: qu’un Juif entre d’abord. Ils cherchèrent et finirent par trouver un homme du nom de Yossef Mechita qui était prêt à y pénétrer. Ils lui ordonnèrent d’entrer et lui di-rent: « Tout ce que tu prendras sera pour toi ». Celui-ci entra et prit le candélabre en or. Ils prétextèrent qu’un « homme simple n’a que faire d’un tel objet » et
ils s’em-parèrent du candéla-bre. « Re-tourne, et tout ce que tu prendras sera pour toi ». Il refusa. Ils lui promirent qu’il serait exempt d’impôts pendant trois ans. Il persista dans son refus, disant: « Ne suffit-il pas que j’ai provoqué la colère de mon D. une fois, faut-il que je recommence? » Que firent-ils Ils le firent piétiner par un cheval de labour et cet homme hurlait: Ô malheur! Ô combien j’ai mal agi envers mon Créateur! ».
Le Gaon Rabbi ‘Haïm Chmoulevitz demande: « Qu’arriva-t-il à ce Juif pendant ces quelques minutes où il pénétra dans l’aire interdite du Temple? Comment est-il arrivé à en être telle-ment bouleversé? Quelques minutes aupa-ravant, il avait osé pénétrer dans ce lieu saint où même les cruels étran-gers craignaient de pénétrer les premiers.
N’ayant aucune crainte de ce lieu saint et terrible, il s’était laissé soudoyer pour le profaner, au point de tomber plus bas que ces étrangers. Il faut donc se demander ce qui lui est arrivé pour qu’il refuse main-tenant avec véhémence de retourner dans le Tem-ple, et préfère mourir pour son refus dans des souf-frances atroces. D’où provient ce courage indompta-ble? »
Et le Gaon Rabbi ‘Haïm répond: « Cela nous montre
combien l’effet d’un bref instant dans un lieu saint est
puissant. Car pour y être entré, pour y avoir passé un
peu de temps, il en fut transformé. Pour tout l’or du
monde, il ne
vou-
lait
pas
re-
tourner
dans le
Temple,
car il
n’était
déjà
plus le
même
homme.
C’est que le
lieu lui-
même purifie
l’âme, et allume
en elle l’étincelle de
sainteté enfouie dans
toute âme juive. Il fut en-
flammé par cette étincelle au point
d’être prêt non seulement à perdre toutes les
faveurs qui lui furent promises, mais aussi la vie elle-
même. Un grand sacrifice de soi et un grand coura-
ge! Tel est le résultat d’un moment passé dans l’en-
ceinte du Temple! »
Car l’Eternel dans sa grande miséricorde nous a
offert à travers des objets saints comme un Sefer
Torah des Téfilines, un Talith un livre de prière
une Mézouza .. une autre possibilité pour se rap-
procher de lui car les portes du repentir ne sont
jamais fermer et notre Père accepte et pardonne
chaque juif même le plus égaré.
Rav Moché Ben Moché Chlit’a
Brioute Sim’ha Atsla’ha et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel Page 5
Choftim - Intègre tu seras avec
l’Eternel ton D.ieu
Un jour, un baron décida pour une très importante
somme d’argent d’acheter un cheval d’une très
grande valeur.
Après l’acquisition qu’il fêta avec
ses amis et sa famille il alla
chercher un paysan pour
garder son cheval pendant
la nuit de peur que des
voleurs ayant entendu
la nouvelle de l’acquisi-
tion viennent le lui dé-
rober.
Pour ne pas que le
paysan ne s’endorme
pendant sa grade le baron
lui conseilla d’occuper son
cerveau sur des questions philosophi-
ques et ainsi il restera réveillé, et c’est ce
qu’il fît.
Au milieu de la nuit le baron se réveillant d’un
cauchemar horrible concernant son cheval, il
décida alors de descendre à l’écurie pour calmer
son esprit et fort joyeux vu le paysan réveillé en pleine
réflexion. Quand ce dernier vît le baron il partagea
avec lui sa réflexion très ‘philosophique’ et demanda
au baron : « quand je prend mon marteau et que je
plante un clou dans le mur ou passe le bois qui se
trouvait dans le trou? »
Le baron tranquille de voir le paysan si prit par sa ré-
flexion s’en retourna dormir pour se réveiller quelques
heures plus tard inquiet pensant que le paysan c’était
endormi. Il le trouva toujours dans l’écurie mais cette
fois ci complètement pris par en train de se cassé la
Page 6 Zera Kodesh Meytal Bat Liza
tête sur un problème et par curiosité lui demanda à
quoi il pensait au même ins-
tant, le paysan lui ré-
pondit : « quand je
mange un bretzel
ou disparait le
trou qui se
trouve au
milieu du
bretzel et
que je n’ai
pas man-
gé? »
Le baron
amusé par
cette ques-
tion s’en re-
tourna dormir
pour ne se réveiller
que le matin et trouvé
le paysan debout l’aire
perdu dans ses pensés . A
l’approche du baron le paysan couru
lui faire part de sa dernière réflexion : « Je suis ici
depuis déjà 12 longues heures en train de surveillé
votre cheval et je ne comprend pas ou celui-ci a put
disparaitre »
D.ieu dans sa grande miséricorde nous a donné à
chacun un travail dans son monde, et nous au
lieu de mener à bien cette mission nous perdons
notre temps dans des « réflexions philosophi-
ques » qui nous mènent nulle part. Alors en ce
mois de ELOUL réveillons nous et accomplissant
ce que pourquoi nous avons été envoyé faire
dans ce monde.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Page 7
Ki Tetsé - L’épreuve n’est pas
insurmontable.
Un des Hassids de Rabbi Israel de Rougine, était très
riche. Un jour pendant un mariage ou ce
Hassid était convié, on vint lui annoncé
que l’un de ses bateaux de
mar-
chandise avait coulé en mer avec tout son contenu.
A l’entente de cette nouvelle le Hassid s’évanouit et
malgré tous les efforts des personnes l’entourant pour
lui faire reprendre ses esprits le Hassid s’évanouissait
quelques instants après qu’il reprenait connaissance.
D’autres Hassidim coururent voire le Rabbi Israel de
Rougine pour lui demandait la marche à suivre dans
un tel cas.
Le Rabbi leur répondit tout simplement que la pro-
chaine fois que ce Hassid reprendrait connaissance
annoncé lui que c’était une erreur et que le bateau
qui a coulé n’était pas le sien.
Aussitôt dit aussitôt fait, le Hassid en entendant la
« correction de la nouvelle » reprit connaissance
comme ci rien ne c’était passé.
Peu de temps après on apprit que en effet le bateau
ayant coulé n’était pas un des bateaux de
marchandise du Hassid, les autres Hassidi-
mes allèrent voir leur rav pour
com-
prendre d’où le rav avait su ,
était t’il au niveau d’un prophète ou plus?
Le saint Rabbi Israel de Rougine leur expliqua qu’il
n’en était rien de tout ça, mais que l’Eternel dans sa
grande miséricorde n’envoi pas des épreuves que
nous ne sommes pas capable de surmonter et quand
il a apprit que ce Hassid ne pouvait supporter cette
nouvelle le Rabbi comprit qu’il devait forcément s'agir
d’une erreur et que ce Hassid n’était pas le proprié-
taire de se bateau.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava
Ki Tavo - Les cadeaux du dromadaire
Dans un zoo un jeune dromadaire curieux réfléchis-
sait en regardant les autres animaux du zoo.
Soudain se retournant vers sa mère lui demanda :
« maman, pourquoi avons nous une grosse bosse sur
le dos ?»
Sa mère lui répondit que l’E-
ternel avait offert cette bos-
se au dromadaire pour
leur permettre
d’accomplir
leur destiné
facilement,
être des
navires
de
trans-
port
dans
le
dé-
sert
et
que
comme le désert est un endroit ou on trouve rarement
de l’eau cette bosse leur permettait de garder de nom-
breuses quantité d’eau dans leur corps et leur permet-
tre de voyageai des jours durant sans avoir besoin de
boire.
Page 8 Briout et Atslah’a pour Ruth Ravid bat Adassa Eshter
L’enfant toujours curieux lui demanda :
« maman pourquoi de tous les animaux du zoo
nous sommes les seul a avoir de si long cils? »
Sa mère lui expliqua que c’est aussi un cadeau de
D.ieu car dans le désert il y a souvent
des tempêtes de
sable que
peuvent
blessé
leurs yeux
alors Il leur a offert de
long cils pour protégeait
leur vue .
Le jeune dromadaire multiplia
ces questions et demanda à sa mè-
re la raison pourquoi ils avait des pieds
longs et plats.
Sa mère lui répondit que pour ne pas s’en-
foncer dans le sable pendant leurs marches D.ieu
leur a donné des pieds longs et plats.
Alors le jeune dromadaire regarda sa mère avec
innocence et lui demanda :
«Alors maman si D.ieu nous a donné tellement de
cadeaux pour vivre dans le désert pour sommes nous
en cage dans ce zoo et non dans le désert ? »
L’Eternel nous a donné des cadeaux sans précé-
dent pour que nous vivions notre vie de la meil-
leur façon qu’il soit et pourtant de par nos erreurs
nous restons enfermer en cage prisonnier de no-
tre mauvais penchant.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Le professeur commença alors a feuilleter les pages
écrite par le patient et à sa grande surprise voici ce
qu’il y était écrit :
« DIM DAM, DIM DAM, DIM DAM, DIM DAM, DIM
DAM, DIM DAM,….. » sur plus de cinq pages.
Le professeur compris que ce patient aussi n’é-
tait pas plus guéris que les autres.
D.ieu dans sa grande bonté nous a
donné son trésor la Sainte Torah pour
nous dirigé dans notre vie, pour
donner un sens à notre
vie :
« J’ai placé la
vie et la mort de-
vant toi … et tu choisira
la vie, afin que tu vives toi et
ta descendance pour aimer Ha-
chem ton D.ieu pour écouter Sa
voix et t’attacher à lui, car Il est ta
vie et la longueur de tes jours... »
Alors au lieu de faire DIM DAM pendant toute no-
tre vie réveillons nous et CHOISISSONS LA VIE
pour nous et nos enfants.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Page 9
Nitsvim Vayele’h - Vivre comme un fou ou
vivre comme un juif ?
Dans un asile un jour, on amena un professeur de
littérature pour essayer de rediriger les patient vers
la lecture et l’on fût surpris du résultat.
Nombreux étaient les patients qui essayèrent
d’écrire des histoi- res mais après
une vérification du pro-
fesseure, toutes ses histoires
prouvaient juste leur esprit malade
pourtant dans cette classe il y avait un
patient qui se mit à écrire et écrire
des heures durant de nombreuses
pages .
Quand le professeur commença à
vérifier le début de son histoire son visa-
ge s’éclaircit, le début de cette histoire lui
parut tout ta fait cohérente, il était écrit :
« Un jour le roi et sa cour décidèrent de
participé à une course de cheval et chacun
se mis à chevauché dans les plaines du roi
selon un parcourent précis... »
Pour ne pas perdre de temps il s’empressa de lire la
fin de l’histoire et pris la dernière page qui lui parut
tout aussi bien que la première :
« … et le roi et sa cour revinrent de la course du roi
et assistèrent au banquet du roi qui avait gagné la
course. FIN »
Briout et Atslah’a pour Tamar et Naomi bat Ruth Ravid
Page 11
La Fleur et le Ver
Raconte l'histoire d'un homme qui demanda de l’Eter-
nel Roi de l’univers pour Roch Hachana un papillon et
une fleur.
Mais le Créateur du monde donna à l'homme un ver
et un cactus.
Le temps
passa, et
l’homme
curieux voulu
voir ce qui en
était advenu
du ver et du
cactus.
À sa grande
surprise il
trouva une
jolie fleur sur
le cactus qui
avait fleuri et
son ver s’était
transformé en
un merveil-
leux papillon.
Le chemin de l’Eternel, Roi des rois, est bonne, mais
nous n’arrivons pas toujours à le remarqué et très
souvent il nous semble faire fausse route.
Nous devons faire confiance au Maitre du monde, car
même si nous avons demandé quelque chose de l’E-
ternel Roi de l’univers et au lieu de recevoir exacte-
ment notre souhait nous avons reçu quelque chose
d’autre, il faut être convaincu que comme il s’occupe
de chacun de ses créatures de l’œuf du poux et jus-
qu’au bébé qui est dans le ventre de sa mère ( Traité
Sanhédrin) il sait exactement ce dont nous avons be-
soin à chaque instant.
Même si ce n’est pas nécessairement ce que nous
souhaitons pour nous-mêmes, mais dont nous avons
vraiment besoin de cette chose à l’heure actuelle.
Roch Hachana approche, et chacun d’entre nous doit
réfléchir ce qu’il
désire pour l’an-
née prochaine.
Et souvenez
vous toujours
que l'épine de la
journée peut
être la fleur de
demain, et que
même s’il vous
semble que ce
que vous rece-
vez ce n’est pas
ce que vous
avez demandé
rester confiant
que l’Eternel Roi
des rois sait
exactement ce
dont vous avez
besoin et c’est
exactement ce dont vous recevrez.
Car qui mieux que notre Créateur nous comprend
vraiment ? Personne !!! Pas même nous même.
Combien de fois avons-nous cru que tel ou tel chose
était bien pour nous et nous nous sommes trompé,
nous avons était déçu; que trop souvent !
Alors que si on a une entière confiance dans le Créa-
teur du monde on ne peut que se réjouir car tous
ceux qu’Il fait, Il le fait pour notre bien.
Rav Réfael Roubin Chlit’a
Réfoua Chélèma pour David Philipe ben Audélia
Kabalat Chabbat
Le meilleur moment pour allumer les bougies de
Chabbat c’est l’heure qui est écrit dans les calendrier
à peu près 20 minutes avant le coucher du soleil,
mais une femme qui n’a pas put allumer à l’heure
pourra allumer jusqu’à 5 minutes avant le coucher du
soleil.
Si l’on est pas certain si le soleil s’est couché ou non,
on n’allumera pas les bougies de Chabbat.
Il est interdit d’allumer les bougies de Chabbat avant
« Plag aMin’ha » - 1h15 avant le coucher du soleil en
été et 1h00 avant le coucher du soleil en hiver.
Toute femme qui allumera ses bougies à partir de
Plag aMin’ha devra prendre sur elle de faire rentrer le
Chabbat avec l’allumage et sera interdite de faire tous
travaux interdit pendant Chabbat avec l’allumage pour
que l’allumage soit considéré pour Chabbat.
Selon les traditions séfarades la femme n’est pas tenu
de faire rentrer Chabbat avec l’allumage des bougies
et il est préférable que une fois par an elle se mette
une condition avant l’allumage et qu’elle dise je ne fait
pas rentrer Chabbat avec l’allumage des bougies et
elle-même si elle a allumé les bougies avec la béné-
diction Chabbat ne sera pas encore rentrer et ce jus-
qu’à 5 minutes avant le couché du soleil.
Il est interdit à la femme de manger et de boire depuis
l’allumage des bougies de Chabbat et jusqu’au Kidou-
che et si elle est obligé de manger elle devra aupara-
vant faire le Kidouche; Si une femme a mit une condi-
tion de ne pas faire rentrer Chabbat avec l’allumage il
lui sera permit de boire jusqu’au couché du soleil mais
devra s’empêcher de manger.
Il est préférable que avant l’allumage la femme prit
min’ha mais si elle n’aura pas le temps elle pourra
prier min’ha depuis 14h00.
Une femme qui a allumé ses bougies sans prier min’-
ha même si pour elle Chabbat est déjà rentré il lui se-
ra permit de prier min’ha jusqu’au couché du soleil.
Il est possible de recevoir sur soit le supplément de
Chabbat (l’âme supplémentaire du Chabbat) par l’allu-
mage des bougies, ou par la lecture du « mizmore
chir léyom aChabbat » ou par le faite de dire Chabbat
Chalom et à partir de ce moment là il sera interdit de
faire un des 39 travaux interdit pendant Chabbat.
Rav Yair Chlit'a
Page 12 Réfoua Chélèma et Atsla’ha pour Audélia bat Marie Ida
L’épreuve du marchand de bois
A l’époque du tsar Nikolaï, vivait en Russie un mar-chand juif chanceux du nom de Avraham. Il s’occupait du commerce de bois qu’il achetait des propriétaires des environs et qu’il revendait en gros à des commer-çants plus modestes. Il avait deux fils et quatre filles qui furent éduqués dans le chemin de leurs ancêtres et son épouse Ra’hel était une aide à ses côtés pour gérer leur foyer.
Un jour, le vent de la fortune tourna, il commença à perdre ses biens progressivement. Il avait d’autres biens et ses investissements étaient éparpillés dans divers endroits. Mais quand D.ieu a décidé d’éprouver un homme, aucun stratagème au monde ne peut ai-der. Vint le jour où Avraham fut contraint de vendre sa maison, de liquider son commerce. Il paya la totalité de ses dettes et ouvrit un petit commerce de poissons salés. « D.ieu a donné, D.ieu a pris, que le nom de D soit béni » avait-il la coutume de dire. Il s’habitua, lui et sa famille à vivre une vie plus simple dans une peti-te demeure délabrée.
Ses fils et ses filles furent en âge de se marier. Pour leur trouver à tous des bons conjoints, il avait besoin de beaucoup d’argent. A ce même moment, le sei-gneur possédant la plupart des propriétés, fut intéres-sé de vendre la forêt à côté du village, qu’il avait reçu en héritage de ses pères. Avec son sens des affaires, Avraham pressenti les avantages dans l’achat de cet-te forêt, avec la vente des arbres pour les marchands de bois. Le seigneur consentit à la condition qu’Avra-ham veuille bien attendre la fin de l’été.
Le seigneur pensait que son beau-frère de France désirerait peut-être l’acquérir. Il était censé arriver avant la fin de l’été pour régler des affaires de famille. Le seigneur lui promit, lors de sa dernière lettre, qu’il ne traiterait aucune affaire concernant les propriétés familiales jusqu’à la date convenue. Avraham remit au seigneur une petite somme symbolique comme gages et accepta la condition.
En comptant sur la prochaine affaire, qui avait toutes les chances d’aboutir, Avraham trouva des bons partis pour ses fils et ses filles. Il emprunta de l’argent et entreprit tous les préparatifs d’usage.
Quelques mois passèrent et les jours des « séli’hot » arrivèrent. Avraham pria et demanda à D.ieu qu’Il le fasse réussir dans tout ce qu’il entreprenait. Il supplia que l’achat de la forêt réussisse d’ici peu. Voici que la fête de « Roch Hachana » arriva. Il se tenait debout, à la synagogue, pendant la répétition de « moussaf ». Le chantre se mit à réciter « Ounétané tokef kédou-chate hayom», « Qui s’appauvrira et qui s’enrichira ; qui sera rabaissé et qui sera honoré ». Avraham pen-sa dans son cœur : « Oh, Maître du monde, fais moi réussir l’affaire avec le seigneur, très rapidement ! Il n’y a plus de délai possible, les belles familles font pression et attendent de procéder aux mariages au plus vite ! Tout de suite, de grâce, Maître du monde,
Page 13 Briout et Atslah’a pour Yehudith bat Miriam
tout de suite ! » A ce même moment, il sentit quel-qu’un lui tirer le « Talith ». Il vit que c’était son benja-min. « Papa, lui murmura t-il, Maman est dehors et elle t’avertit que le seigneur veut aujourd’hui te vendre la forêt et elle te demande de sortir. » Des sentiments de joie l’étreignirent, il fut prêt à sortir quand il se sou-vint soudainement qu’il lui était interdit de parler. « Hum ! Hum ! » répondit Avraham à son enfant pour lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas sortir. L’enfant fut contraint de retourner chez sa mère et l’avertit que son père ne pouvait pas sortir au beau milieu de la prière. L’épouse se rendit chez elle attendant impa-tiemment le retour de son mari de la synagogue.
Au moment du repas, son épouse lui raconta que le seigneur vint le matin lui-même en demandant après lui. Il lui dit que son proche parent ne s’oppose pas à la vente de la forêt et qu’il a l’intention de signer im-médiatement. Si Avraham ne vient pas chez lui avec le reste de l’argent et ne signe pas les documents, le seigneur n’attendra pas et il la vendra à quelqu’un d’autre. Quelque chose fit reculer Avraham. « Com-ment ? dit-il, Conclure une affaire un jour de fête ? Pourquoi justement le jour de Roch Hachana ?»
Son épouse tenta de l’amadouer en lui expliquant qu’il s’agissait ici d’un danger de vie ou de mort. Une telle situation prime sur le Chabbat et les fêtes. Avraham s’entêta et argumenta que dans le « Choul’hane ‘Aroukh’ », il y était stipulé qu’il est formellement inter-dit de conclure une affaire le jour de Roch Hachana. Il n’était pas prêt à enfreindre ce commandement ! Y-a-t-il un vrai danger de vie ou de mort ?
Entre temps, des proches parents et des connaissan-ces entrèrent chez lui, en entendant de quoi ils par-laient, ils essayèrent de le convaincre de se présenter au seigneur pour conclure l’affaire. Il tint ferme comme un rocher face à tous. Il déclara que si Ha-chem le désire, Il le sauvera d’une autre manière mais, qu’à D.ieu ne plaise, il ne transgressera un commandement en ce jour si saint !
Il ne conclut pas l’af-faire qui passa de main à un autre juif qui se laissa tenter par son mauvais penchant lui faisant croire qu’il n’y avait pas vraiment là une interdiction. Il s’en fut chez le seigneur et acquit le jour même la forêt au grand dam de l’épouse d’A-vraham et de ses
connaissances. Quand les beaux-parents s’aperçurent que les seuls revenus espérés d’Avraham, la forêt, avait été vendue à un autre, ils annulèrent les fiançail-les. Son épouse lui rendit la vie amère mais il restait ferme sur le fait que D.ieu lui enverrait la solution au-trement.
Au bout d’un mois, peu après Souccot, tous les alen-tours furent éclairés par une lumière rouge qui fit peur à tous les habitants. Les paysans des forêts voisines, qui volaient régulièrement du bois de cette forêt, en-tendirent qu’elle fut vendue à un marchand juif qui s’apprêtait à scier les arbres et à les vendre. En voyant qu’ils ne pourraient plus voler, ils mirent le feu à la forêt désormais, en proie aux flammes.
Le juif, qui s’empressa d’acheter au seigneur le jour de Roch Hachana fut ruiné et perdit ses biens en une fraction de seconde. Il ne supporta pas ce malheur, par manque de confiance totale en D., et se suicida. Avant sa mort, il écrivit un testament et reconnut qu’il avait volé, peu de temps avant, quand Avraham était riche, cinq milles roubles, un montant considérable pour l’époque et l’avait caché dans un endroit sûr. Il donna l’emplacement pour que le vol soit restitué à ses propriétaires en se confondant en excuses.
Avec cet argent inattendu, Avraham ouvrit un nouveau commerce de bois. D.ieu fit prospérer son entreprise. En très peu de temps, son commerce devint florissant et il s’enrichit de plus en plus jusqu’à devenir très puis-sant à l’époque de Pourim, plus fortuné que jamais. Les beaux-parents revinrent. Tout fut préparé grâce aux sommes d’argent importantes et dès avant la fête de Pessa’h, ses enfants furent mariés.
Comment mérite-t-on un fils comme
le Roi David
Ruth, la fille du roi de Moab, arrive dans le pays de
Yéhouda avec sa belle-mère Naomi, dans une situa-
tion extrêmement difficile, car son mari
est mort,
elle
n’a
pas de
biens et
sa belle-
mère âgée
est à sa
char- ge.
L’ave- nir
ne paraît pas
rose, car Ruth était Moabite,
et il y avait un doute si elle avait le droit d’épouser
un juif. La pauvreté l’oblige, elle, une fille de roi habi-
tuée aux égards royaux, à glaner des épis dans un
champ pour gagner sa subsistance et celle de sa
belle-mère. En arrivant dans le champ de Boaz, elle
découvre à sa grande surprise que les jeunes filles
qui glanent des épis ne font pas attention à observer
la pudeur qui convient à une fille d’Israël.
Mais Ruth ne se laisse pas entraîner ! Le Midrach
dit : «Toutes les femmes se penchent pour glaner, et
celle-ci s’assied pour glaner». Elle fait attention à ce
qu’on ne voie pas son corps par derrière. Ruth fait
également attention à ne pas parler avec les mois-
sonneurs, alors que les autres femmes bavardent
avec eux. Ruth ne se laisse pas impressionner par
ses compagnes, elle va à contre-courant !
Ruth a mérité d’épouser Boaz qui était le plus grand
Sage de sa génération et d’être la mère de la mai-
son royale de David et la mère du Machia’h. Ruth
doit nous montrer le chemin : fuir les vêtements qui
sont contraires à la pudeur et les actes qui ne cor-
respondent pas à la volonté de Hachem. Alors, on
mérite ce qu’il y a de mieux.
Page 14 Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah
Par quelle faute le jugement est-il
scellé ?
Les Sages disent dans le Midrach Raba : «Même
s’ils ont transgressé toutes les Mitsvot et ont renié le
Saint béni soit-Il, Il se montre patient, mais sur la
faute de la débauche, le décret est scellé contre
eux. Le Saint béni soit-Il dit : Sur tout Je Me contiens
et Je ne me mets pas en colère, mais sur la débau-
che Je me mets en colère, et Je les livre aux royau-
mes des nations.» Ou encore : «Par la faute de la
débauche un désastre vient sur le monde, et tue les
bons comme les méchants.» Ou encore : «Moché a
dit aux enfants d’Israël : Prenez garde à ce qu’il n’y
ait pas parmi vous la faute de l’indécence, car s’il y
avait cette faute parmi vous, le Saint béni soit-Il qui
combat pour vous et vous sauve Se retirera, et vous
serez livrés à vos ennemis.» Le Saint béni soit-Il a
dit : «Sur les autres fautes, Je Me montre longani-
me, mais si vous péchez par les relations interdites,
partez en exil…» On l’apprend des dix tribus, dont le
décret n’a été scellé qu’à cause de la faute de l’im-
moralité. Dans Yéchayahou ch. 3, le prophète fulmi-
ne contre les fautes des filles de Sion, car par la fau-
te des relations interdites le Temple a été détruit,
ainsi qu’il est écrit : «Comme les filles de Sion sont
si arrogantes, s’avançant le cou dressé et lançant
des regards provoquants», et Rachi dit : «elles met-
taient du rouge et du khôl à leurs yeux, et quiconque
les voyait s’étonnait !» Car il n’est pas écrit dans le
verset que les filles de Sion se découvraient, elles
étaient en réalité couvertes, mais elles se paraient et
faisaient ressortir leur corps avec des vêtements
moulants, qui attiraient l’attention des gens et ont
Page 15 Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith
Les vêtements transparents
Les vêtements qui sont suspendus à un cintre n’ont
pas le même aspect que quand on les porte. Il y a
aussi beaucoup de vêtements qui ont l’air opaques à
l’intérieur de la maison et s’avèrent transparents à la
lumière du soleil. C’est pourquoi il faut vérifier en
portant le vêtement et aussi en le regardant à la lu-
mière, et alors seulement décider s’il est transparent
et interdit, ou s’il est opaque et permis. Si le vête-
ment est transparent, il faut porter un sous-vêtement
qui convient, et qui doit recouvrir tous les endroits
qui doivent être couverts et où le vêtement est trans-
parent, jusque après le genou.
Pour un chemisier, devant et derrière et les man-
ches. Une fois qu’on a mis cette
doublure, il faut de nou-
veau vérifier à
la lu- mière du
soleil si le
pro- blème
de la trans-
parence est résolu. Il arrive parfois que même deux
couches de tissu, si elles sont fines, restent transpa-
rentes à la lumière du soleil, et pour éviter de perdre
son argent et d’être contrariée, toute femme fera
très attention au moment de l’achat du vêtement de
le choisir en accord avec toutes les règles de la pu-
deur, ainsi elle s’évitera des problèmes halakhiques.
Voici comment on mérite un fils
Tsadik
La rabbanite Rivka Myriam de Belz, épouse du Ad-
mor Rabbi Yéhochoua, faisait beaucoup d’actes de
‘hessed, et avait l’habitude de donner beaucoup
d’argent à la Tsédaka.
Un vendredi, le Admor entendit que venait de la
chambre de la rabbanite un bruit de pleurs déchi-
rants. Il lui demanda immédiatement pourquoi elle
pleurait. Elle répondit que cette semaine-là, elle n’a-
vait pas eu assez d’argent pour distribuer aux pau-
vres selon son habitude. Jusqu’à ce moment-là, elle
avait espéré que l’argent arriverait, mais maintenant
l’heure de l’allumage des bougies s’approchait et
elle n’avait pas encore reçu l’argent. C’est pourquoi
elle sanglotait.
Rabbi Yéhochoua lui dit que contre un gage il lui
prêterait la somme qui lui manquait. La rabbanite
accepta, et lui envoya immédiatement en gage un
foulard précieux. Elle reçut l’argent et se dépêcha
avec une grande joie de le distribuer aux nécessi-
teux avant l’entrée du Chabbat. Alors seulement elle
vint allumer les bougies avec joie et contentement.
Quand Rabbi Yéhochoua vit cela, il dit en désignant
leur fils Yissa'har Dov : «Si l’on allume les bougies
de cette façon, ce n’est pas étonnant qu’on mérite
des fils comme ceux-ci». Et effectivement, elle méri-
ta d’être la mère du Admor Rabbi Yissa'har Dov de
Belz
Page 16 Une bonne Délivrance pour Tsipora Bat Rahel
Le Secret de la colombe
Ceci s’applique également au couple où chaque
conjoint est une partie essentielle d’un ensemble par-
fait. La femme ne doit pas s’inquiéter si son mari est
la Tête car elle est le Cou qui lui seul programme tous
les mouvements de la tête. Quand un individu a un
torticolis, la tête s’en trouve paralysée!
La femme doit prendre conscience de la grandeur de
son rôle et de la haute responsabilité qui en découle.
C’est elle que l’on nomme ‘akéret bayit, figure fonda-
mentale de la maison, comme l’exprime la Michna
(Yoma 1,1): « Sa maison, c’est sa femme ». De mê-
me Rabbi Yossi déclare: « Je n’ai jamais appelé ma
femme autrement que ma maison » (Chabbat 118).
A se sujet, on raconte une anecdote pathétique
concernant Rabbi Arié Lévine, le Tsadik de Jérusa-
lem. Quelques temps après la mort de sa femme,
alors qu’il voyageait en taxi, le chauffeur lui demanda:
- Où est votre maison ?
Le Rav ne répondit pas. Quand le conducteur réitéra
sa question, le Rav précisa :
- J’habite … Cha’aré ‘Hessed.
Il lui expliqua ensuite que, depuis la dispari-
tion de son épouse, il n’avait plus de maison
mais seulement une adresse !
Le
Roi Salomon avait déjà révélé cette vérité première :
« La sagesse des femmes édifie la maison
» (Proverbe 14,1). Nous pouvons ajouter que la fem-
me peut construire même un palais si elle couronne
son mari en l’honorant comme il se doit. C’est alors
qu’elle pourra devenir reine à son tour.
Une mère avisée, raconte le Midrach, prodigua ces
conseils à sa fille, alors qu’elle l’accompagnait vers la
demeure de son mari: « Tiens-toi devant lui comme
devant un roi pour le servir. Si tu es sa servante , il
sera ton esclave et t’honorera comme une altesse
mais si tu veux le dominer, il sera ton maître, que tu le
veuilles ou non. Alors il te méprisera et tu seras à ses
yeux comme une esclave parmi tant d’au-
tres » (Menorat Hamaor, ner 3, règle 6).
Prévoyant que tous les maris ne sont pas forcément
des modèles de perfection, les Sages déclarent : « La
femme doit honorer son mari plus que nécessaire »,
c’est-à-dire plus que ce qu’il ne mérite ! Notre mari
devrait avoir la priorité sur nos enfants, nos amies
intimes et sur ce cher téléphone qui fonctionne com-
me un intrus au sein du couple. Ce respect du mari
passe avant celui de tout être au monde et même
parfois avant celui des parents dans les cas ou il est
impossible de concilier les deux.
Dans le Talmud, il est écrit : « Toi et ta mère, devez
honorer le père de famille » (Kidouchim 31). Et on y
stipule, dans le même paragraphe, que c’est un ordre
de la Torah.
Si les parents ne sont pa d’accord avec les idées ou
actes de leur gendre, la femme doit se ranger du cô-
té de son conjoint même si, à cause de cela, elle ris-
que de contrarier son père ou sa mère.
Le Roi David s’adresse à la jeune fille juive et lui dit :
« Ecoute ma fille, ouvre les yeux,
tends l’oreille : oubli
ton peuple
et
la maison de ton père ! » (Psaumes 45,11).
Et le Méiri écrit dans son commentaire sur le livre
des Proverbes (chapitre 31) : La femme vertueuse
abandonne les habitudes de son père et adopte cel-
les de son mari à tel point qu’il semble qu’elle est la
fille de son mari et non celle de son père.
Dans les responsa du Rachbats (3ème tome, siman
179), il a été décrété : une femme sépharade mariée
à un achkénaze (ou le contraire) doit suivre obligatoi-
rement les coutumes de son mari, même s’il s’agit
de lois plus sévère ou moins sévère, car « sa femme
est comme son propre corps à tous point de vue ».
La suite dans notre prochain numéro b’’h
R. Amar
Le mois de ELOUL est le mois de la Miséricorde Divine et des supplica-tions. C’est la raison pour laquelle, il est un devoir sacré pour chaque individu du peuple d’Israël, homme et femme, de procéder pendant cette période, à une vé-ritable introspection afin d’analyser ses actes, pour se repentir devant Hashem. Ainsi, lorsque nous nous présenterons devant Ha-chem au jour du jugement de Rosh Ha-Shana, il se remplira de Miséricorde envers nous, et il nous accor-dera une nouvelle année pleine de bien. Il est inconcevable - pour tout individu responsable - de retarder et de repousser le moment de son repen-tir, comme l’écrit l’auteur du livre MESSILAT YESHA-RIM : « …Le retard du repentir n’est fréquent que chez les ignorants… » Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Chlita écrit au nom de notre maître le ARI Zal, qu’il est souhaitable de se concentrer correctement, particulièrement pen-dant cette période, dans la Bérah’a de « Hashivénou Avinou Létoratéh’a… » de la ‘Amida (la prière quoti-dienne), et de prier Hachem pour ceux qui se sont écartés de sa Torah, en particulier s’il s’agit de nos proches, car ces jours-là sont des jours d’acceptation et sont propi-ces à cela, puis-que « la Droite d’Ha-chem est ten-due pour accueillir ceux qui reviennent vers Lui ». Le Ram- bam écrit (au début des Halah’ot Téchouva) : Pour toutes les Mitsvot de la Torah, si un individu transgresse l’une d’entre elles, aussi bien volontaire-ment qu’involontairement, lorsqu’il fait Téchouva, lors-qu’il se repent de sa faute, il est tenu de procéder au Vidouï (d’avouer verbalement ses fautes et de di-re concrètement : « J’ai fauté devant Toi Hachem … ») devant Hachem, comme il est dit dans la Torah (Bamidbar 5) : « … Un homme ou une femme qui commettra une des fautes de l’homme … Ils devront avouer la faute qu’ils auront commise… » Il s’agit ici des aveux verbaux. Nous apprenons de là qu’avouer ses fautes envers Hachem, est un commandement de la Torah. Comment avoue-t-on ses fautes ? On doit dire :
Page 18 Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora
« De grâce Hachem, j’ai fauté involontairement (H’èt), j’ai fauté volontairement (‘Avone), j’ai fauté par rébel-lion envers Toi (Pécha’), devant Toi, et j’ai agi de telle et telle façon. Je regrette ce que j’ai fait et j’ai honte de mes actes, et je m’engage à tout jamais à ne plus revenir à de tels agissements (On s’engage à ne plus commettre cette faute de nouveau) ». Ceci représente l’essentiel du Vidouï (les aveux). Tout personne qui multiplie et s’étend longuement dans son Vidouï, est digne de louanges. C’est ainsi qu’ils agissaient à l’époque où le Beth Ha-mikdach (le Temple de Jérusalem) existait, les per-sonnes qui avaient commis des fautes, apportaient un sacrifice expiatoire (Korbane H’atat ou Korbane Acham) pour expier leurs fautes, et, avant de procé-der à ce sacrifice, ils avouaient la faute commise, car toute personne qui ne se repent pas de ses fautes, ne peut pas bénéficier d’expiation de celles-ci, et cela, même si elle offrait des milliers de sacrifices. Le Vidouï (les aveux) étant l’une des conditions essentielles de la Té-chouva (le repentir), celui qui n’avoue pas sa faute, n’ac-complit pas du tout le comman-
dement du repentir.
De
no-tre épo-
que, où le Beth Ha-mikdach est détruit, et que nous n’a-
vons plus le Mizbéah’ (l’autel sur lequel on faisait les Sacrifices) pour y offrir des
sacrifices, il nous reste que la Téchouva. Celui qui effectue une Téchouva sincère, ne se
verra pas rappeler la moindre de ses fautes (lorsqu’il aura à rendre des comptes sur ses actes). Il existe une condition supplémentaire à la Téchouva, qui réside dans le fait que la personne qui a commis la faute, s’engage à ne plus jamais récidiver sa faute. Ex : Si une personne a transgressé un interdit de la Torah, comme profaner Shabbat ou consommer des aliments qui nécessitent d’être vérifiés de toute pré-sence de vers, ou s’il s’agit d’une femme, porter des vêtements indécents… Tous ces comportements, nécessitent un engagement à ne plus les récidiver. De même lorsqu’on a négligé l’accomplissement de commandements positifs, comme quelqu’un qui ne récitait pas le Kiddouch les jours de Shabbat, ou qu’il n’honorait pas ses parents comme il se doit … Ses négligences nécessitent également un engage-ment à ne plus les récidiver. Tandis que celui qui se dit : « Je peux fauter puisque je me repentirais », on ne laissera pas cet homme faire Téchouva
L’individu doit également regretter ses fautes, en pre-nant conscience à quel point il a provoqué du mal en fautant, et à quel point il a provoqué la colère de son Créateur, qui lui prodigue tellement de bien. Mais celui qui ne regrette pas ses fautes, même s’il les a abandonnées et qu’il ne les recommence plus, et même s’il les a avouées, il n’a pas accomplie son devoir de repentir, et ses fautes ne lui seront pas par-données. Nous avons donc appris que la Téchouva se divise en 3 points principaux : – Vidouï Avouer verbalement et concrètement ses fautes. _ Kabbala – Engagement sincère à ne pas récidiver ses fautes. _ H’arata – Regrets sincères de ses fautes et de leurs conséquences. Celui qui respecte ses 3 points, a accompli véritable-ment le commandement de la Téchouva, il est aimé par son Créateur, et l’on peut attribuer à cette per-sonne l’enseignement de Rabbi ‘Akiva dans la Gué-mara Yoma (85b) : « Soyez heureux, Israël ! Constatez devant qui vous
vous purifiez, et qui vous purifie ? Votre père qui est
dans le ciel, comme il est dit : « Le Mikwé d’Israël,
c’est Hachem ! ». Comme un Mikwé a la capacité de
purifier ceux qui sont impurs, de même, Hachem pu-
rifie Israël (de ses fautes) ».
Le mois d’eloul représente le début des jours de mi-
séricorde et de supplications.
Il est enseigné dans Pirké Dé-Rabbi Eli’ezer
(chap.45) :
Moché Rabbénou est resté 40 jours sur la montagne.
La journée, il apprenait le Mikra (la Loi écrite), et le
soir, il apprenait la Michna (la Loi orale).
Au bout de 40 jours, il prit les Tables de la Loi et re-
descendit vers le camp.
Constatant que les Béné Israël avaient conçu le
‘Eguel (le Veau d’Or), il brisa les Tables de la Loi. Il
resta 40 jours dans le camp, jusqu‘à avoir brûlé le
‘Eguel (le Veau d’Or) et l’avoir pulvérisé comme la
poussière de la terre. Il condamna à mort toutes les
personnes qui aveint servi le ‘Eguel et il extirpa l’Ido-
lâtrie du peuple d’Israël. Il rétablit chaque tribu à sa
place. Roch H’odech eloul, Hachem dit à Moché
Rabbénou : « Monte vers moi dans la montagne. »
Hachem avait pardonné à Israël. On fit retentir le
Chofar dans tout le camp, pour informer que Moché
était de nouveau monté dans la montagne, pour ne
pas qu’ils s’égarent de nouveau vers l’idolâtrie. Fin
de citation.
Puisque c’est le jour de Roch H’odech eloul qu’Ha-
chem demanda à Moshé Rabbénou de remonter de
Page 19 Ilouye Nishmat Israel ben Sara
nouveau dans la montagne pour recevoir les
deuxièmes Tables de la Loi (signe du pardon Di-
vin), les Séfarades et les originaires des commu-
nautés du moyen orient ont la tradition à partir de
ce jour là, de se lever plus tôt que d’habitude et de
se rendre à la synagogue chaque matin durant 40
jours pour dire les Sélih’ott (supplications) jusqu’à
Yom Kippour où Moché Rabbénou est redescendu
de la montagne avec les secondes Tables.
La nuit de Roch H’odech on ne dit pas les Sélih’ott.
Par conséquent, cette année où Roch H’odech
tombe mardi et mercredi, les Sélih’ott débuteront
mercredi soir à partir de H’atsott (moitié de la nuit).
Dans le temps, tout le monde avait l’usage de se
lever avant l’aube pour réciter les Sélih’ott, on par-
venait à s‘élever considérablement durant le mois
d’eloul, et on était motivé à se repentir sincèrement
sur toutes les actions, jusqu’aux jours de Roch Ha-
Chana et de Yom Kippour, où tout le monde attei-
gnait un niveau spirituel supérieur, par la prière et
le repentir.
Les communautés Achkénazes n’ont pas la tradi-
tion de dire les Sélih’ott depuis Roch H’odech eloul,
mais ils ont la tradition de sonner du Chofar chaque
matin à partir de ce jour là, après la Téfila de Chah-
’arit (l’office du matin), afin de prévenir Israël pour
qu’ils fassent Téchouva, comme il est dit : « Si le
Chofar retentit dans la ville, le peuple n’aura-t-il pas
peur ?! » (‘Amos 3). Cette tradition de sonner du
Chofar pendant 40 jours, sert également à pertur-
ber le Satan.
Certains ont la tradition de sonner également à l’of-
fice de ‘Arvit (l’office du soir).
La tradition chez les Achkénazes est de débuter les
Sélih’ott à partir du dimanche qui précède Roch Ha
-Chana.
Si Roch Ha-Chana tombe un lundi ou un mardi, ils
débutent du dimanche de la semaine d’avant.
On doit également se stimuler à étudier le Moussar
(morale et éthique juive) avec beaucoup de ré-
flexion, afin de trouver grâce aux yeux du grand roi
du jugement, au jour du grand et redoutable juge-
ment.
Le Baal Chem Tov (1698-1760) Un faiseur de miracles Israël ben Eliézer est né en 1698 dans le village d’O-koup, en Podolie, dans les Carpates. Il aurait gagné sa vie comme maître d’école ou abatteur rituel (chohet ). Il épouse la fille de rabbi Abraham Gerchon de Kutow, homme instruit et fortuné, demeurant à Brody, qui, après s’être opposé à cette union, devient un disciple fervent du Baal Chem Tov. Avant de re-commencer à propager son propre enseignement, Israël, aurait été, selon certaines sources, guérisseur et faiseur de miracles, em-ployant des combinaisons de noms divins d’où son titre de «Maître du Bon Nom [de Dieu] » (Baal Chem Tov - Becht). Ses partisans et plus tard, ceux du hassidisme, peut-être embar-rassés par sa carrière originel le de simple « faiseur de mira-cles », l’auraient relativisée, pré-férant, à juste raison, insister sur son aspect de maître spiri-tuel.
« La sainte assemblée » d’Israël A cette époque, plusieurs figures mystiques vivent dans les bourgs et les villages de la région, chacu-ne ayant déve-loppé son pro-pre cercle d’a-deptes. Celui qui entoure Israël ben Elié-zer, devient le mouvement dominant. Le groupe d’I-sraël se fait connaître, dans la terminologie hassidi-que sous l’appellation de « sainte assem-blée» (havoura kadicha).
Dès l’origine, les formations hassidiques se réunissent autour d’un dirigeant faisant office de mentor, appelé
Page 20 Brioute et Atsla'ha et Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith
le « saint » dans ce contexte (tsaddik). Si on a par-fois décrit la montée du « tsaddikisme » comme un phénomène tardif dans l’histoire du hassidisme, il faut néanmoins admettre que le Baal Chem Tov a toujours été considéré comme un tsaddik ou un reb-be (chef spirituel, sans rapport avec le rav tradition-nel), et que ses disciples ainsi que leurs succes-seurs, devinrent tous des tsaddikim. Bien des élé-ments suggèrent quoi qu’en disent les hassidim que le Baal Chem Tov n’aurait pas été érudit selon les normes de la tradition. Il était néanmoins doté d’une solide connaissance de la Bible, de la Hagada rabbi-nique et surtout de la Cabale, dont ses enseigne-
ments véhicu-lent le langage.
Les enseigne-ments du Baal Chem Tov sont publiés en hé-breu dans les écrits de ses disciples qui empruntent leurs formula-tions ainsi que leurs propres interprétations aux idées du maître. Cepen-dant, la diversi-té des explica-tions présen-tées ne permet pas d’affirmer que les thèmes développés par l’un ou l’autre expriment la doctrine origi-nale du Becht – apparemment formulée sans organisation méthodique.
Le fondateur du hassidis-me Le Baal Chem Tov est consi-déré comme le fondateur du hassidisme. Il
est le premier « tsaddik » de la tradition. Sa doctrine révolutionnaire puisée aux sources de la Bible, de la Hagada et de la Cabale est centrée au-tour du principe de l’attachement permanent à Dieu. Elle a suscité l’opposition des héritiers de la tradition rabbinique, les mitnagdim.
Page 21 Briout et Atslah’a pour Moché ben Marie Ida
Une doctrine révolutionnaire Le concept de l’attachement à Dieu (dvekout) figure au premier plan du hassidisme. Il signifie que le has-sid doit avoir conscience de la divinité, à chaque ins-tant, autant qu’il lui est humainement possible. Même lorsqu’il se consacre à des activités profanes , qu’il mange, boive ou traite ses affaires, il doit garder conscience que toute activité a valeur d’acte de foi. De la même manière, l’étude de la Torah doit être conçue comme un exercice de pure dévotion.
Les opposants au hassidisme (mitnagdim), s’élèvent contre cet aspect de cet enseignement dans lequel ils perçoivent une négation de l’étude de la Torah en tant que suprême valeur religieuse : si l’esprit de ce-lui ou celle qui étudie est en contact avec Dieu, plutôt qu’avec le sujet étudié, il ne pourra jamais maîtriser son objet, et, de fait n’apprendra guère. Ce qui pourrait expliquer de nombreux récits hassidiques dans lesquels le Becht se mesure à ses doctes oppo-sants et leur impose sa supériorité.
Nombre d’aphorismes attribués au Becht impliquent que le juif simple sans prétention à l’érudition, mais dont la ferveur est sincère, se place plus haut que le fin talmudiste qui étudie afin de forger sa réputation. Les hassidim affirment même que l’ensemble des mystères divins révélés au Baal Chem ne le furent pas en fonction de sa profonde érudition, mais parce qu’il offrait ses prières avec une intense dévo-tion. La doctrine du Becht, accorde une place
privilégiée à la prière récitée dans le désir d’atteindre Dieu ainsi qu’à l’enthousiasme mis dans la célébra-tion du Créateur.
L’arrière grand-père de Rabbi Nahman de Breslev Israël Baal Chem Tov meurt le 22 mai 1760. Il avait deux enfants : un fils, Tsevi Hirsch et une fille, Adel (Odel). Si le foklore hassidique est peu disert au sujet du fils, il abonde en revanche, en récits merveilleux concernant sa fille. Parmi ses enfants citons, Moche Haïm Ephraïm de Sudylkow (1740-1800) et Baroukh, le tsaddik de Medzibozh (1757-1810) qui devint l’hé-ritier spirituel du Baal Chem Tov. . La fille d’Adel, Feige, est la mère de Rabbi Nahman de Breslev. L’essentiel du patrimoine éthique du Baal Chem Tov, est surtout transmis par ses disciples. Avec leurs par-tisans, ils insufflèrent au hassidisme une diffusion
étonnement rapide : ainsi, au début du XIXe siècle, la moitié des juifs d’Europe orientale avaient été ac-quis au mouvement hassidique.
Quelques aphorismes du Baal Chem Tov
Pour sortir ton ami de la fange, n’aie pas peur de te salir. Lorsque Dieu souhaite punir un homme, il le prive de la foi. Si ton fils s’engage sur de mauvaises voies, aime-le plus que jamais.
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi
Rabbi Chnéour Zalman Baroukhovitch, fils de Rabbi Baroukh et de la Rabbanit Rivka, naquit le 18 Eloul
5505 (1745). Descendant en droite ligne du Maharal de Prague, l’arbre généalogique de sa famille remonte au roi David. Le Baal Chem Tov, par la bénédiction de qui cette naissance se produisit, indiqua aux parents de quelle façon il fallait éduquer l’enfant. Son âme, en effet, issue du monde spirituel d’Atsilout, descendait sur terre pour la première fois, avec la mission de tra-duire son propre enseignement dans les termes de la raison. À un an, l’enfant parlait déjà comme un adulte. Régulièrement, le Baal Chem Tov était, à sa deman-de, tenu informé de tout ce qui le concernait.
Très tôt, les quali-tés intellectuelles de Rabbi Chnéour Zalman furent re-connues. À deux ans, il témoignait d’une mémoire hors du commun et d’une intelligen-ce fabuleuse. À trois ans, il fut conduit chez le Baal Chem Tov, qui lui coupa les cheveux pour la première fois et le bénit. Par la suite, il ne devait plus jamais le revoir. À cinq ans, sa connaissance de la Torah était im-mense. Il pouvait expliquer claire-ment le passage du Talmud le plus ardu. Déjà, lors de sa Bar Mitsva, les plus grands érudits le déclarèrent apte à discuter la Loi et lui décernèrent le titre de « Gaon ».
Il se maria, en 5520 (1760), avec la Rabbanit Shterna, fille de Rabbi Yéhouda Leïb Segal et de la Rabbanit Beïla. Le beau-père de Rabbi Chnéour Zalman, un important érudit de la communauté de Vitebsk, appar-tenait aux mitnagdim et fit souffrir son gendre, lorsqu’il devint un ‘hassid. Rabbi Chnéour Zalman s’installa dans la région de Vitebsk et fut conduit, dans un pre-mier temps, à rechercher le bien-être de ses frères
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juifs, qu’il engagea à constituer des colonies agrico-les. Là, ils pouvaient vivre à l’abri des souffrances que leur imposaient les non-juifs. De plus, ils pou-vaient, de la sorte, être exemptés de certains impôts. Pour réaliser tout cela, il acheta des terres avec l’ar-gent qu’il avait reçu pour son mariage. Là, il installa de nombreuses familles juives et nomma également des professeurs pour leur enseigner la Torah.
La philosophie 'Habad De 5518 à 5523 (1758 à 1763), Rabbi Chnéour Zal-man mit au point les idées fondamentales de son
système philoso-phique, basé sur l’amour et la crain-te de D.ieu provo-qués par une ré-flexion profonde. Son enseigne-ment ensuite structuré à partir de la ‘Hassidout, sur l’ordre du Ma-guid qui, dans un premier temps, refusa de l’orienter dans le service de D.ieu et lui de-manda de bâtir son propre systè-me.
En effet, il se ren-dit chez le Maguid de Mézéritch peu après, en 5524 (1764). Il hésita un moment entre Vil-na et Mézéritch, puis, considérant qu’auprès du Gaon de Vilna, il se consacrait à l’étude, dans la-quelle il était déjà versé, il décida d’aller chez le Ma-guid, afin d’ap-prendre à prier. Il devint aussitôt son
‘hassid. Son maître le nomma Maguid de Lyozna en 5527 (1767), puis le chargea, en 5730 (1770), de rédiger le Choul’hane Aroukh, dont il commença im-médiatement la compilation.
Après la disparition du Maguid, Rabbi Chnéour Zal-man introduisit la ‘Hassidout ‘Habad et s’engagea dans la défense de l’enseignement du Baal Chem Tov, contesté par les mitnagdim. A ce titre, il fonda, en 5532 (1772), sa yéchiva à Lyozna. L’accès en était réservé à ceux qui avaient déjà accumulé d’é-
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normes connaissances, aussi bien dans la partie lé-gislative de la Torah que dans la Kabbalah. Il se ren-dit, en 5534 (1774), en compagnie de Rabbi Me-na’hem Mendel de Horodok, chez le Gaon de Vilna, qui refusa de les recevoir. Il sortit ensuite vainqueur de la grande confrontation de Minsk, en 5543 (1783), puis de celle de Chklov.
Parallèlement, son enseignement reçut une diffusion de plus en plus large. Il rédigea le Choul’hane Aroukh, dont la première partie, les « Lois de l’étude de la Torah », fut publiée en 5554 (1794). Pour ce qui est de la ‘Hassidout, son système de pensée est exposé dans son œuvre monumentale, le Tanya, « Loi écrite de la ‘Hassidout », d’abord diffusée sous forme manuscrite, puis imprimée en 5557 (1797). En outre, une large compilation de ses commentaires se trouve dans deux importants volumes, « Torah Or » et « Likoutei Torah ». Le Tséma’h Tsédek, son petit fils, publia le « Torah Or » en 5597 (1837) et le « Likoutei Torah » en 5608 (1848).
Une ère nouvelle après le 19 Kislev Il fit alors l’objet d’une dénonciation de la part de ses opposants. En effet, il était responsable, en Russie, de la collecte des fonds pour soutenir la communauté ’hassidique de Terre Sainte, dirigée par Rabbi Me-na’hem Mendel de Vitebsk. Or, Erets Israël était alors sous domination turque et la Turquie était l’ennemi de la Russie. Il fut donc arrêté, en 5559 (1799), le lendemain de la fête de Souccot, puis emprisonné à Pétersbourg, dans la forteresse Pétropavlov. Son incarcération sema le désarroi parmi les ‘hassidim ‘Habad et sa première réaction fut de leur écrire une lettre pour leur interdire tout acte de vengeance. Il fut libéré le mardi 19 Kislev, date qui est devenue le Rosh Hachana de la ‘Hassidout, un jour où l’on ne dit pas les ta’hanoun. Par la suite, son enseignement se diffusa largement. Deux ans plus tard, il fut de nou-veau convoqué à Pétersbourg, le lendemain de Souccot. Il fut libéré au milieu de la fête de ‘Hanouccah et quitta Pétersbourg le 11 Mena’hem Av 5561 (1801) pour s’installer à Lyadi.
Rabbi Chnéour Zalman prit position contre l’invasion française de la Russie, conscient de l’influence né-faste qu’elle aurait sur les Juifs.
Poursuivi par les armées de Napoléon Bonaparte, fortes de quarante mille hommes, il dut s’enfuir, sur le conseil du général Nébrowsky et quitter Lyadi, la veille du Chabbat qui bénit le mois d’Eloul 5572 (1812). Avec sa famille et de nombreux ‘hassidim, il erra d’une ville à l’autre et arriva, le 12 Tévet 5573 (1812) dans le village de Pyéna, près de Koursk.
C’est là qu’il quitta ce monde, à l’issue du Chabbat, veille du dimanche 24 Tévet (le 26 décembre 1812). Il repose à Haditch près de Poltava.
Rabbi Chnéour Zalman eut trois fils et trois filles. Ses trois fils furent Rabbi Dov Ber, qui lui succéda, Rabbi ‘Haïm Avraham et Rabbi Moché. Tous trois se consacrèrent en particulier à la diffusion des écrits de leur père. Ses trois filles furent la Rabbanit Freïda, la Rabbanit Devorah Léa, mère du Tséma’h Tsédek, qui offrit sa vie en échange de celle de son père à la suite d’une accusation portée contre la ‘Hassidout auprès du tribunal céleste, et la Rabbanit Ra’hel.
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi est appelé de diffé-rentes manières :
Les 'Hassidim l'appellent l'Admour HaZakène en hébreu ou l'Alter Rebbe en yiddish, ce qui veut dire « le Vieux Rabbi », du fait qu'il fut le premier Rabbi de 'Habad et le père de la dynastie des Rabbis de 'Habad.
Il est appelé aussi Baal HaTanya veha Choul'ha-
ne Aroukh, signifiant « l'Auteur du Tanya et du Choul'hane Aroukh », ou seulement Baal HaTa-nya.
Il est fait souvent référence à lui comme « le
Rav », du fait de son extraordinaire génie en ma-tière de loi juive. Ainsi, son Choul'hane Aroukh est souvent appelé « Choul’hane Aroukh Ha-Rav » pour le distinguer du Choul’hane Aroukh de Rabbi Yossef Karo dont il est une synthèse magistrale.
Dans certains ouvrages de Halakha comme le Mich-
na Broura, on l'appelle par l'acronyme « GRaZ »,
pour « le Gaon Rabbénou Zalman », ou « RaZ »
pour « Rabbénou Zalman ».
par Haim Mellul
Un bon ami
“Le lendemain, sur le chemin de l'école, Na'hman
rencontra un garçon qui se dirigeait vers la même
direction. “Peut-être que celui-ci sera le bon,
” pensa-t-il. Il sourit au garçon et lui dit : “Chalom !
Je m'appelle Na'hman ; quel est ton nom ?”
“Mon nom est Chim'on,” répondit le garçon d'un ton
plaisant.
“Voudrais-tu être mon meilleur ami ?”
“Oui ! Cela me ferait très plaisir. ”
“Je dois te dire que je n'aime que jouer, manger des bonbons et faire des blagues à
tout le monde,” dit Na'hman.
Le petit Na'hman avait dit cela afin de voir la réaction de Chim'on.
“Je suis désolé,” répondit Chim'on. “Je cherche un ami qui désire étudier la Torah
et qui se comporte d'une fa-
çon correcte.”
“Ceci est merveilleux,” s'excla-
ma Na'hman en souriant.
“C'est exactement ce que je
cherche et qui me rend heu-
reux. Je crois que tu vas être
mon meilleur ami et qu'en-
semble, nous servirons Ha-
chem ! Merci Hachem : Tu as
écouté mes prières !
Merci Hachem pour m'avoir envoyé un véritable ami.”
“Mais si cela est vrai, pour quelle raison m'as-tu dit que tu désirais jouer et faire des
blagues ?” demande Chim'on.
“Parce que je désirais voir ce que tu voulais réellement. J'ai découvert que tu es un
bon garçon et que tu es honnête.”
Na'hman et Chim'on étaient remplis de joie. Ils décidèrent qu'ils serviraient Hachem
ensemble et qu'ils vivraient en suivant la Torah : avec une foi simple et avec des
prières.
À suivre b’’h...
Page 24
par: le Rav Shalom Arush
L'authentique critère mesurant les vertus de l'homme
– et en particulier celle de la paix – se trouve chez lui
avec sa femme. Là réside l'essentiel de son épreuve
et de son vrai travail sur les préceptes qui régissent
les rapports entre l'homme et son prochain : “Tu aime-
ras ton prochain comme toi-même”, l'amour d'Israël,
juger autrui avec compassion, se mettre à sa place, le
comprendre, l'écouter, le réjouir, s'abstenir de le criti-
quer, ne pas l'humilier, savoir se taire, faire preuve de
patience, pardonner…
Seul celui qui s'efforce d'acquérir le trait de la paix
chez lui peut donc mériter de jouir des bénédictions
divines provenant de cette vertu. Sache que nous
constatons cela tous les jours : lorsque la paix est ab-
sente de la vie du couple, quoi qu'il fasse, il ne jouit
d'aucune bénédiction !
Au moment même où nous étions occupés à rédiger
ce chapitre, nous avons reçu la visite d'un couple ve-
nu pour un conseil. Les deux conjoints étaient des
personnes respectables, jouissant d'une bonne situa-
tion, gagnant bien leur vie et faisant des envieux.
La femme commença à me raconter ses malheurs.
Son honorable mari – qui arbore devant tout le monde
les meilleures vertus – se conduit très différemment à
la maison.
Il la méprise, la critique constamment, se pavane de-
vant elle… l'amenant ainsi à préférer la mort plutôt
que de continuer à subir ces outrages. Quant à leur
aisance, ce n'est que mirage ; tous deux sont endet-
tés avec de grands découverts en banque et tout ce
qu'ils gagnent disparaît…
La femme, se lamente et pleure : “Aidez-moi, aidez-
moi. Je n'ai personne vers qui me tourner pour ra-
conter la vérité. Mon mari est connu et respecté, je ne
veux pas lui causer du tort. Les gens ne me croiraient
pas s'ils savaient qu'un homme 'aussi vertueux' se
conduit chez lui de cette façon.” “Mais je ne peux pas
continuer à vivre ainsi. Nous n'avons aucune bénédic-
tion à la maison ; chaque jour, quelque chose se cas-
se ou ne fonctionne plus : la voiture, le frigidaire… et
tout notre argent est gaspillé d'une façon ou d'une
autre…”
Ainsi, ce couple vivant à un haut niveau est criblé de
dettes, pleure et se lamente, parce que le mari ne res-
pecte pas sa femme et qu'ils sont dépossédés de ce
récipient qui contient la bénédiction : la paix !
En revanche, des familles qui ne parviennent pas à
l'aisance matérielle de ce couple, mais dont le mari
respecte sa femme, jouissent de la paix domestique
et ne manquent de rien ! Ils sont bénis ! Ils n'ont pas
de dette, rien de se casse chez eux et la joie éclaire
constamment leur visage. D'après ce qui précède, on
peut comprendre cet enseignement de nos Sages de
Page 26 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
mémoire bénie (Yalkout Chimoni, Lekh Lekha) :
“L'homme doit toujours être attentif à honorer sa fem-
me, car la bénédiction ne provient que de la femme.”
À première vue, on peut s'interroger : pourquoi nos
Sages de mémoire bénie enseignent-ils à la fois que
“rien ne contient la bénédiction mieux que la paix,” et
que “la bénédiction ne dépend que du respect que
l'homme porte à sa femme” ? D'où vient la bénédic-
tion ? De la paix ou de l'honneur porté à sa femme ?
Cependant, on comprend facilement d'après ce qui
précède, que lorsque nos Sages de mémoire bénie
enseignent que la paix est un récipient qui contient la
bénédiction, ils pensent à la paix domestique.
La source du bien
Nos Sages de mémoire bénie ont aussi enseigné
(Sota 17) : “Lorsque l'homme et la femme le méritent,
la Présence divine règne entre eux.” La Présence
divine accompagne toujours l'homme qui vit en paix
avec sa femme ; il bénéficie de la bénédiction, de la
réussite dans tous les domaines et d'une protection
contre tous les maux du monde.
Par contre, l'homme qui ne connaît par l'entente
conjugale est exposé à tous les dangers, tous est
fermé et obscur devant lui, comme nous l'apprenons
à la suite de cet enseignement : “S'Ils ne le réussis-
sent pas, le feu les dévore.” De plus, il est impossible
qu'ils réussissent dans aucun domaine, car le Nom
du Saint-béni soit-Il est paix (Chalom) et Il ne réside
que là où règne la paix.
Il s'ensuit que la paix domestique est la source de
l'abondance de la bénédiction divine. La paix conduit
l'homme à l'ascension spirituelle, à la perfection de
son être, en tant que créature fermée à l'image du
Tout-Puissant et elle est le fondement et la racine de
la réparation du monde. Donc, lorsqu'on s'apprête à
étudier et à travailler sur l'entente conjugale, il faut
établir dans son coeur que la paix domestique n'a
rien a voir avec le confort ou une meilleure qualité de
vie, mais que c'est le fondement le plus important
pour l'homme individuel, et pour l'édifice du monde
dans son ensemble.
Ce fondement doit jalonner le chemin de la vie et ve-
La Paix Domestique par: le Rav Shalom Arush
Page 27 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
nir en priorité sur toutes les aspirations et projets de
la vie. La paix domestique est la chose la plus impor-
tante et chère que nous possédons au monde ! Pour
elle, nous devons investir toutes nos forces, nous
préparer à toutes les conces-
sions et ne la perdre à aucun
prix !
Par dessus tout !
Nous devons, en premier
lieu, apprendre ce fonde-
ment du Créateur, Lui qui
établit par-dessus tout la
paix entre l'homme et sa
femme, au prix même de
Son propre honneur. D'où
l'apprenons-nous ?
Du passage biblique de la
femme adultère (Sota) : lors-
qu'une femme s'isole avec
un étranger et que le mari
est pris d'un esprit de jalou-
sie, tous deux se présentent
devant le pontife (Kohen) qui
écrit sur un parchemin ce
passage de la Tora conte-
nant plusieurs Noms sacrés.
Puis, il trempe le parchemin
dans l'eau qu'il donne à boire
à la femme pour vérifier si
elle est coupable ou non. Il
s'ensuit que l'eau efface les
Noms sacrés. Pourquoi ?
Afin de prouver l'innocence
de la femme et rétablir l'entente conjugale !
Voyez la grandeur de la paix : le Saint béni soit-Il qui
accomplit pourtant la Torah toute entière, selon l'exé-
gèse de nos Sages de mémoire bénie (Beréchit Raba
8) : “D'où savons-nous que le Saint béni soit-Il rend
visite aux malades ? Ainsi qu'il est dit (Genèse 18) :
'Hachem se révéla à lui dans les plaines de Mamré'.
D'où savons-nous qu'Il enterre les morts ? Car il est
dit (Deutéronome 34) : 'Il l'ensevelit dans la vallée',
etc.
Mais lorsque la paix domestique est compromise,
Hachem est prêt à renoncer à l'un des plus graves
préceptes de la Torah : l'interdit d'effacer le Nom sa-
cré ! Nos Sages de mémoire bénie ont enseigné à ce
propos (Vayikra Raba 9) : “La
paix est si grande, que le
Saint béni soit-Il ordonna
d'effacer dans l'eau Son
Nom, écrit dans la sainteté,
afin d'instaurer la paix entre
un homme et sa femme.”
On ne perd rien avec la paix
Bien que le monde entier fut
créé pour la gloire d'Hachem
béni soit-Il, comme il est
écrit : “Tous ceux qui se ré-
clament de Mon Nom, tous
ceux que J'ai créées, formés
et faits pour Ma Gloire”, le
Créateur renonce Lui-même
à Sa gloire pour la paix do-
mestique ! Ainsi, Hachem bé-
ni soit-Il nous enseigne que
notre jouissance de l'entente
conjugale représente l'apo-
gée de Sa gloire.
Nous constatons donc que le
Créateur renonce à Sa gloire
pour instaurer la paix du cou-
ple, et pratiquement parlant,
Sa gloire se manifeste ainsi
encore davantage. Nous ap-
prenons de là une règle im-
portante : on ne perd rien lorsqu'on renonce à quel-
que chose pour la paix ! Non seulement on jouit de la
paix elle-même, dont le gain est incomparable, mais
de plus, on récupère ce à quoi on avait renoncé.
Il ressort que le gain de la protection de la paix est
double : on gagne la paix contenant toutes les béné-
dictions et aussi ce qu'on désirait. Mais celui qui
s'obstine – pour une quelconque raison – à sacrifier
la paix domestique, perdra au double, la paix et l'ob-
jet de son obstination.
Lorsque les enfants entendent un nombre important de
critiques ou les hurlements de leurs parents, ils perdent
rapidement l'estime qu'ils doivent avoir d'eux-mêmes.
Dans la mesure où leurs parents trouvent à redire et des
fautes à tout ce qu'ils font, ces enfants grandissent avec
une image d'eux-mêmes négative.
Imaginez ce scénario familier : maman est dans la
cuisine et le tout-petit, âgé de 18 mois, est entrain de
marcher à quatre pattes dans la cuisine, ouvrant tous
les tiroirs et portes des placards qu'il trouve à sa por-
tée. L'enfant agit exactement comme un enfant de 18
mois le fait habituellement : avec curiosité, beaucoup
d'énergie et l'explorateur inlassable qu'il doit être se-
lon les “règles” de son âge. Même si cet enfant agit
d'une façon parfaitement normale, la maman com-
mence à hurler : "Ne touche pas ci !" ; "Ne touche pas
ça !" ; "C'est dangereux ! ; ”Sors de là !" etc. Chaque
fois que le bout de choux est engueulé, son âme ten-
dre est blessée, encore et encore... Cet enfant risque
de grandir en dédaignant sa mère et en l'écoutant de
moins en moins ; en fait, un jour risque d'arriver où il
ne l'écoutera probablement plus du tout.
Plutôt que tous ces cris, cette mère devrait mettre les
choses qu'elle ne veut pas que son bébé touche hors
de sa portée ; elle peut préférer poser des loquets sur
les portes des placards de la cuisine. Des parents in-
telligents laissent un tiroir spécial ou un placard ou-
vert, avec à l'intérieur des objets sans danger pour
que l'enfant puisse jouer avec. Il n'y aucune raison de
crier et de critiquer, surtout lorsqu'on se trouve devant
un petit enfant qui ne peut pas ignorer son besoin na-
turel de chercher et de découvrir tout ce qu'il peut
mettre sous sa main. Pour quelle raison étouffer et
tuer la curiosité naturelle de l'enfant ? C'est exacte-
ment cette curiosité qui est un élément vital pour son
apprentissage de la vie et son développement intel-
lectuel et émotionnel futur.
Lorsque les enfants entendent un nombre important
de critiques ou les hurlements de leurs parents, ils
perdent rapidement l'estime qu'ils doivent avoir d'eux-
mêmes. Dans la mesure où leurs parents trouvent à
redire et des fautes à tout ce qu'ils font, ces enfants
grandissent avec une image d'eux-mêmes négative et
manque d'assurance qui représentera un handicap
important durant toute leur vie. Ces enfants seront
continuellement sur la défensive ; ils auront de la diffi-
culté à apprendre et en fin du compte, ils auront de
grandes difficultés à garder un emploi et à fonder un
foyer marqué par la réussite.
Dans les nombreux cas liés à l'éducation des enfants
où je suis intervenu, l'origine du dysfonctionnement
d'un des membres du couple trouve sa source chez
les parents critiques et tyranniques qui étaient les
siens. Nous devons savoir qu'un nombre important de
Page 28 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith
personnes qui vivent mal les difficultés de la vie –
problèmes d'argent, de travail, d'éducation des en-
fants... – avaient des parents tyranniques et critiques.
A leur tour, leurs propres enfants grandissent en
étant souvent irrités et incertains d'eux-mêmes dans
un monde dur qui demande calme, sang-froid et une
grande dose de confiance en soi pour réussir. Nous
devons éviter les critiques, les hurlements et les me-
naces à la maison.
Voici un autre scénario familier : il est 19h30 ; les
parents sont fatigués et ils voudraient vraiment avoir
une maison paisible et calme. Ils mettent leurs trois
enfants âgés de 3, 5 et 7 ans au lit, et éteignent la
lumière de la chambre. Dans cette situation, un im-
prévu surgit : les enfants ne sont pas fatigués et ils
commencent à s'échanger les nouvelles du jour, ce
qu'ils ont fait à l'école... Assis au salon et pensant
qu'ils méritaient de savourer un moment paisible en-
semble, les parents commencent à hurler ou à mena-
cer leurs enfants des pires punitions.
Pourtant, leurs enfants n'ont aucune intention de se
conduire mal ou d'être mauvais comme les parents
les accusent. Tout simplement, ces enfants n'ont pas
sommeil.
Plutôt que de crier, hurler et menacer, les parents
devraient se saisir d'un bon livre pour enfants, s'as-
soir sur un des lits de la chambre des enfants et
commencer à raconter une histoire, en utilisant un
ton plaisant. Lorsque le parent parvient à la fin du
livre, il doit border ses enfants, leur faire réciter la
prière du Chéma', éteindre de nouveau la lumière et
sortir en douceur de la chambre. Comme par magie,
à l'instant où le parent sort de la chambre, les enfants
se sont endormis ; tout cela a été fait avec amour et
sainteté, plutôt que d'entrer dans une nuit cauche-
mardesque après une journée de tyrannie et critique.
Il est difficile d'imaginer avec précision l'immense
pouvoir d'une éducation faite d'amour. Celui-ci est
imprégné dans l'âme de nos enfants, pour toujours.
Ceci est spécialement vrai avec des parents qui bor-
dent leurs enfants au lit et qui récitent chaque soir la
Le Jardin de l’éducation par: le Rav Shalom Arush
Page 29 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith
prière du Chéma'. Cette scène devrait être celle de
tous les soirs, depuis le plus tendre âge des enfants,
jusqu'à l'âge de leur bar ou bath-mitsva.
Afin de nous aider à apprécier à sa juste valeur ce
que nous venons de dire, voici une des histoires les
plus émouvantes que j'ai entendue de la part d'un
survivant de la Shoah.
À la fin de la Shoah, en 1945, le saint Rabbi de Sku-
len fut un des quelques survivants. Après que les
alliés aient libérés les camps de concentration, le
Rabbi de Skulen se rendit en Pologne à la recherche
d'enfants juifs
orphelins et sans
abri qui avaient
été élevé dans
des orphelinats
catholiques. Ac-
compagné par
deux officiers
américains, il en-
tra une fois dans
un de ces orphe-
linats en disant
aux prêtres qu'il
était à la recher-
che d'orphelins
juifs. Les deux prêtres sourirent d'un air narquois et
répondirent sournoisement qu'il n'y avait pas d'en-
fants juifs parmi les 250 orphelins que l'orphelinat
abritait.
Il était 21h00 et les orphelins, dont la plupart étaient
âgés de 6 à 12 ans, venaient juste de se mettre au
lit. Dans cet orphelinat, les conditions de vie étaient
précaires et tous les enfants se trouvaient dans une
seule grande chambre. Lorsque le Rabbi de Skulen
demanda à voir les enfants, les prêtres refusèrent.
Un des officiers américains agit avec célérité : il sortit
son pistolet de son étui et dit au prêtre : "Fais ce que
le Rabbi demande !" N'ayant pas le choix, celui-ci
conduisit le Rabbi dans le grand dortoir.
Arrivé au seuil du dortoir, le Rabbi ordonna qu'on allu-
me les lumières. De nouveau les prêtres bégayèrent
et protestèrent, mais l'officier américain les fit taire et
obéir. Les prêtres allumèrent les lumières et pendant
un instant il y eut un silence total dans le dortoir. Tout
d'un coup, le Rabbi hurla du plus profond de sa sainte
âme le premier verset de la prière du Chéma' :
"Chéma' Israël, Hachem Eloqénou, Hachem
E'had." (“Ecoute Israël, l'Eternel est notre D.ieu,
l'Eternel est un !”)
Les enfants com-
mencèrent à re-
muer dans leur lit.
Certains se sont
mirent à gémir ;
les gémissements
se transformèrent
en lamentations.
Un par un, les
enfants commen-
cèrent à dire :
"Maman, ma-
man !" Le Chéma'
du Rabbi avait
provoqué les sou-
venirs de leur maman assise sur leur lit et entrain de
les border. Le Rabbi alluma rapidement toutes les
lumières et s'élança de lit en lit pour identifier les en-
fants juifs qui criaient “maman !” Un de ces enfants,
qui était alors âgé de 8 ans, vit aujourd'hui la vie pai-
sible d'un retraité de 71 ans et vit à Ashdod, en
Israël. Je l'ai rencontré et son récit m'a fait pleurer.
Ceci est le pouvoir de l'éducation avec amour, d'une
éducation sainte. Bien longtemps après que les pa-
rents aient été tués dans les chambres à gaz, l'in-
fluence de leur amour influençait encore l'âme de
leurs enfants, comme une lumière éclatante qui diri-
ge les petites âmes sur le bon chemin.
Sur la Torah et le culte divin
Que le lecteur ne se trompe pas en pensant que doré-
navant il pourra négliger l’étude de la Torah au bénéfi-
ce de la prière. Que D.ieu nous en préserve, car il est
évident que nous devons étudier beaucoup la Torah, y
songer et approfondir son étude jour et nuit. Rien
n’est plus évident.
Au contraire, la Torah et la prière sont liées ensemble
d’un lien très puissant, comme il est rapporté dans
Liqouté Moharan (I:2) : “La Torah et la prière se renfor-
cent et s’éclairent réciproquement. On doit donc s’oc-
cuper des deux, respecter et accomplir la Torah étu-
diée, dont les lettres sont des étincelles spirituelles qui
s’habillent dans la prière et s’y renouvellent comme
dans une grossesse (‘Ibour). C’est de cette manière
qu’on perfectionne la lumière de la prière.” D’une part,
on apprend de cette causerie que la prière sans la
Torah est très faible et vide de contenu, d’où la néces-
sité évidente de l’étudier. Mais d’autre part, nous som-
mes obligés de savoir que si on ne prie pas pour cela,
l’étude de la Torah est impossible.
Qui parmi nous est plus grand que rabbi 'Aqiva qui
répandit des torrents de larmes pour mériter d’étudier
la Torah et de se repentir : il s’agit de l’hitbodedouth,
car où répandit-il des torrents de larmes, sinon dans
les prières de l’isolement ? Qui parmi nous est plus
grand que le Ben Ich ‘Haï, qui pratiquait très souvent,
comme on le sait, l’hitbodedouth ? Que dira-t-on du
‘Hafets ‘Haïm qui pratiquait l’hitbodedouth deux heures
par jour d’une façon régulière, à part beaucoup de
supplications et de requêtes qu’il prononçait pour les
cas de détresse collective et individuelle. Combien
d’hitbodedouth pratiqua le roi David qui connaissait tou-
te la Torah ? Combien de prières prononça-t-il ? Com-
bien de larmes répandit-il ? Combien de fois demanda
-t-il à Hachem qu’Il le rapproche de Lui ? Tous les jus-
tes n’ont cessé de pratiquer l’hitbodedouth.
Si les justes qui étaient attachés à Hachem et à Sa
Torah, ont tant pratiqué l’hitbodedouth et ont tant sup-
plié Hachem pour qu’Il les ramène à Lui, à plus forte
raison celui qui est éloigné d’Hachem et de Sa Torah,
doit-il demander à Hachem de le rapprocher pour avoir
le mérite de l’étudier, de l’enseigner, de la respecter,
de l’accomplir et de la connaître. Combien doit-il sup-
plier Hachem pour qu’Il le rapproche de Lui, béni soit-Il.
Celui qui sait ne pas être attaché à la Torah depuis le
jour de sa naissance, et qui a déjà fauté et transgres-
sé l’ensemble de la Torah des milliers de fois, et qui
continue à transgresser chaque jour ses interdits les
plus graves, combien doit-il supplier et implorer le
Créateur pour qu’Il lui donne la force de maîtriser son
mauvais penchant. Il doit faire cela afin de détruire
tout mal en lui ; ses défauts et mauvais désirs, et pour
qu’Il le rapproche à Lui, afin de mériter un vrai et total
Page 30 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline
repentir.
Combien de prières sont-elles nécessaires pour ce-
la ? Nous répétons donc ces mots : l’homme doit sa-
voir que sa rédemption, c’est la prière !
S’il on le mérite, la Torah est un remède
De temps à autres, des élèves de sages (talmidé
‘hakhamim) qui ont étudié depuis leur enfance à la
yéchiva, viennent me voir. A première vue, que leur
manque-t-il ?
Rien ne vaut la vie de Torah ! Néanmoins, ils vien-
nent me voir, alors qu’ils sont découragés et per-
plexes. S’ils traversent une quelconque épreuve, ils
sont désespérés et ont perdu toute confiance en eux-
mêmes. Ils sont incapables de sortir de l’obscurité
qui les enveloppe. Pourquoi ? Que leur manque-t-il ?
C’est la prière qui leur fait défaut ! Ils sont éloignés
de la rédemption, parce qu’ils sont éloignés de la
prière. Qu’en est-il de leur étude de la Torah ? Ils sont
loin d’accomplir ce qu’ils apprennent.
Le conseil essentiel pour accomplir ce qu’on étudie,
est celui de la prière. Même celui qui étudie jour et
nuit, avec l’intention d’accomplir tout ce qu’il apprend,
doit encore prier beaucoup pour accéder à ce mérite.
Si son intention n’est pas d’accomplir ce qu’il ap-
prend, il est préférable qu’il s’abstienne d’étudier la
Torah. Par conséquent, un talmid ‘hakham qui délais-
se la prière, est privé de l’essentiel, car le moyen qui
lui permettra d’accomplir ce qu’il étudie, c’est la priè-
re. De plus, sans la prière, on perd son lien avec Ha-
chem, car l’essentiel de ce lien passe par la prière. Et
pourquoi étudierait-t-on la Torah, sinon pour créer un
lien avec Hachem ?
Lorsqu’on étudie la Torah, et en particulier les livres
d’éthique (moussar) et de piété (‘hassidouth) la perfec-
tion ne vient que lorsqu’on transforme la Torah en
une prière, comme notre saint Maître l’écrit dans Li-
qouté Moharan (I:22) : “En priant pour la Torah ca-
chée, on s’élève de degré en degré, et ce qui était
caché devient révélé, repoussant ainsi ce qui était
caché à un niveau supérieur.” Il écrit dans le même
À travers champs et forêts par: le Rav Shalom Arush
Page 31 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline
texte que la prière se trouve à un niveau supérieur à
la Torah. Dans le Liqouté Moharan (II:25), Rabbi
Na'hman de Breslev à écrit : “Il convient aussi de
transformer la Torah en prière, c’est-à-dire lorsqu’on
entend un mot de Torah de la part d’un authentique
juste, il faut demander à Hachem de mériter d’accéder
au contenu de cette parole et comme on en est éloi-
gné, Lui demander d’avoir le mérite d’accomplir tout
ce qu’elle contient.”
“L’être intelligent et de bonne volonté, sera conduit
par Hachem sur la vraie voie, et déduira de lui-même
ce qu’il doit faire pour l’appliquer : comment se
conduire afin que ses paroles soient gracieuses et
justes, afin de Lui plaire pour qu’Il puisse le rappro-
cher de Sa véritable adoration.” Le thème de cette
causerie est sublime, car la transformation de la To-
rah en prière, en fait un délice dans les Hauteurs cé-
lestes. Grâce à la prière, on construit des réceptacles
spirituels destinés à recueillir une abondance de To-
rah dans le monde qui, sans la prière, ne pourrait être
révélée. Sans la prière, la lumière de la Torah ne peut
briller et influencer l’homme. Par conséquent, il n’y a
pas de doute qu’il faille étudier la Torah, car
“l’ignorant n’est pas pieux (‘hassid), et le sot ne craint
pas la faute” (Avoth,2:5). De plus, si l’homme n’étudie
pas la Torah, à propos de quoi priera-t-il ?
De fait, cet homme ignore ce qui est permis et interdit
et quelle est la Volonté divine à son égard. Mais
après l’étude, l’homme doit passer à l’action, et c’est
alors qu’il faut pratiquer l’hitbodedouth. Comme il est
écrit : “Saches aujourd’hui même, et place-le sur ton
coeur, etc.’” car il faut assimiler la Torah et la
connaissance et l’inscrire dans le coeur, selon ce
verset : “Écris-le sur le tableau de ton coeur.” Or, ce-
la n’est possible que si on prie pour accomplir ce
qu’on a étudié. Il s’ensuit que la prière maintient la
Torah, car on prie pour accomplir la Torah. Si on étu-
die sans pratiquer, on n’a rien fait.
De plus, Rabbi Na'hman a écrit (I:101) de superbes
choses à propos de l’importance de l’étude de la To-
rah. Lorsque l’homme prend vraiment sur lui-même le
joug de la Torah, c’est-à-dire qu’il l’étudie en profon-
deur jusqu’à saisir sa pensée, il mérite alors de dé-
truire ses défauts et son visage s’éclaire. A première
vue, il suffit donc d’étudier la Torah afin de parvenir à
la réparation et la rédemption. Mais en vérité, afin
d’accéder à un tel niveau d’étude en profondeur, et
s’engager à vraiment prendre sur soi le joug de la
Torah, il faut beaucoup prier. Si l’homme étudie en
profondeur sans prier, il s’emplit d’orgueil, et la Torah,
non seulement sera impuissante à le débarrasser de
ses défauts, mais lui portera même préjudice ; com-
me nos Sages de mémoire bénie l’enseignent : “Si
on ne le mérite pas, la Torah devient un poison mor-
tel.” Nous voyons des impies parmi les érudits, qui
s’opposent aux justes et les méprisent.
D’après ce qui précède, on comprend combien
l’homme a besoin d’hitbodedouth pour l’étude de la
Torah, soit pour simplement mériter de s’asseoir et
d’étudier, soit pour comprendre et déduire de justes
conclusions ; soit pour se défendre de tout sentiment
d’orgueil, soit pour mériter d’accomplir toute son étu-
de ou éclairer son visage, à force d’étudier en profon-
deur. Il en résulte que de toutes manières, l’homme a
besoin de beaucoup d’hitbodedouth et que l’étude de
la Torah ne le dispense pas de la prière. Au contraire,
l’étude de la Torah est la principale raison de la multi-
plication des prières, car elle l’éveille à la prière, et la
juste voie de l’étude conduit au désir de l’accomplir et
de l’exprimer par les mots – ce qui n’est pratique-
ment rien d’autre que la prière.
De plus, il a besoin de prier pour la Miséricorde divi-
ne afin de mériter d’étudier en l’honneur de Son nom,
comme l’on dit nos Sages : “Comment l’homme de-
vient-il sage ? En minimisant son commerce et en
augmentant son étude. On leur répondit : Beaucoup
agirent ainsi sans devenir sages pour autant ! Mais
c’est qu’il faut demander miséricorde à Celui qui dé-
tient la sagesse.” (Nida, 70). Et la Guemara de conclu-
re : “Les deux sont nécessaires : accroître l’étude et
prier pour la miséricorde.” A plus forte raison lorsque
nos Sages de mémoire bénie nous enseignent que la
Torah possède ces deux forces : Si on le mérite, c’est
un remède, sinon c’est un poison mortel. Sur quoi
s’appuie celui qui croit en ces enseignements de nos
Sages, bénie soit leur mémoire, pour ne pas faire
partie de ceux qui goûteront à un poison mortel ? A
sa bonne étoile ?
Celui qui possède un minimum de bon sens com-
prend que beaucoup de prières et de supplications
sont nécessaires pour mériter que la Torah étudiée
devienne un remède et non un poison mortel. L’étude
de la Torah est l’un des sujets à propos duquel il
convient de prier régulièrement une demi-heure cha-
que jour, pendant une longue période. On doit de-
mander à Hachem d’ouvrir les portes de l’étude, de
mériter l’amour de la Torah, de déduire de justes
conclusions, de l’accomplir, etc.
On doit prier ainsi durant une certaine période et re-
mercier chaque jour pour ce qu’on mérite d’appren-
dre, même si on n’a étudié qu’une seule ligne. De
même, on doit effectuer un honnête examen de
conscience sur l’étude journalière de la Torah.
Les dix voyages de la Che'hina (Présence divine)
Ce dont nous parlons – que la colère du Créateur du
monde est la cause de la disparition de l'Emouna – est
un évènement qui se reproduit régulièrement dans le
monde, autant d'une façon générale que particulière.
Au niveau général, chaque fois que les péchés d'une
génération augmentent, l'Emouna se retire et se cache
en conséquence. Cela correspond à ce que les Sages
du Talmud ont dit (Roch Hachana 31a) :
“Rav Yéhouda bar Idi a dit : 'Selon Rabbi Yo'hanan, la
Che'hina a voyagé dix fois : de l'Arche sainte qui se
trouvait dans le Temple de Jérusalem, vers l'ange si-
tué au-dessus de l'Arche ; d'un ange à l'autre [il y
avait deux anges au-dessus de l'Arche] ; de l'ange
vers le seuil ; du seuil vers la cour [du Temple] ; de la
cour vers l'Autel ; de l'Autel vers le toit ; du toit au mur
d'enceinte ; du mur d'enceinte vers la ville ; de la ville
vers la montagne ; de la montagne vers le désert et
du désert, elle
s'est élevée
pour aller rési-
der à sa place,
tel qu'il est écrit
(Osée 5:15) :
'Je m'en vais
reprendre le
chemin de Ma
résidence'.”
Cela signifie
qu'à chaque
péché commis
par les enfants
d'Israël, la
Che'hina s'éloi-
gne encore
plus. Au début,
Elle quitte sa
place de l'Arche
sainte pour aller
résider sur un des anges. Ensuite, lorsque les enfants
d'Israël pèchent de nouveau, Elle quitte les deux an-
ges. Plus tard, elle quitte le seuil du Temple. A cha-
que péché, Elle s'éloigne encore plus... jusqu'à ce
qu'elle disparaisse complètement à notre grand regret
et que le Temple soit détruit.
La prière : un sentiment de connexion
Ce que le départ de la Che'hina signifie, c'est la perte
de l'Emouna, tel que l'a expliqué le Ariz'al à propos de
la destruction du Temple. De fait, pleurons-nous à
cause du bois et des pierres qui ont brûlé ? Plutôt,
l'essence de la destruction est celle de l'Emouna.
L'incendie qui a détruit le Temple signifie l'incendie du
sentiment de connexion avec la prière. La conséquen-
ce est que l'homme n'est plus capable de prier pour
Page 32 Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme
ce qui l'afflige, son infortune. De fait, le Temple est
appelé “la Maison des prières pour toutes les na-
tions” (Isaïe 56:7).
L'incendie du Temple et l'exil de la Che'hina signifient
que l'homme a perdu la sensation d'Emouna. Cela se
constate facilement : lorsqu'une personne rencontre
un problème
ou un ennui
quelconque,
elle cherche
toutes les sor-
tes de conseils
et différentes
tentatives pour
s'en sortir, à
l'exception du
conseil simple
qui consiste à
se prendre en
main et à im-
plorer le Créa-
teur du monde.
Cela s'explique
par le fait que
la prière repré-
sente l'Emouna
et que cette dernière – à cause de nos fautes – a
disparu, qu'elle est partie. C'est cela la véritable des-
truction épouvantable. L'emouna qui nous permet de
prier est l'unique et seul conseil véritable que peut
recevoir l'homme. Sans elle, nous sommes dépouil-
lés, privés de notre véritable force.
Au niveau personnel, cela signifie que chaque fois
qu'Hachem est en colère, c'est Son “visage” qu'Il nous
cache. Conséquemment, l'Emouna ne nous illumine
plus et prier devient difficile. En d'autres termes, cela
ressemble à Hachem qui s'adresserait à nous en di-
sant : “Votre vie pourrait être tellement plus agréable
si vous étiez avec Moi, si vous désiriez vous associer
avec Moi. Cependant, vous vous êtes comportés
d'une façon tellement mauvaise ! Maintenant, votre
Tikoun sera encore plus difficile à réaliser car vous
Le jardin du désir par: le Rav Shalom Arush
Page 33
devez Me chercher dans la dissimulation que vous
avez causée. De fait, parce que vous avez péché,
vous devez maintenant travailler dur pour retrouver
l'Emouna.” En vérité, cela est la seule difficulté à la-
quelle fait face le monde : l'Emouna nous a été dissi-
mulée et comme conséquence, l'obscurité spirituelle
s'est renforcée.
Tout cela nous permet de comprendre ce qui se pas-
se lorsque nous commettons une transgression.
L'obscurité et la dissimulation spirituelles se renfor-
cent autour de nous.
Cette situation est la source de tous nos tourments.
Cela est particulièrement le cas avec les transgres-
sions liées à l'adultère et à l'infidélité.
De fait, selon Rabbi Na'hman (Liqouté Moharan I, 31) :
“L'essence du maintien de l'Emouna dépend principa-
lement du 'respect de l'Alliance' [comportement moral
dans le domaine des rapports en hommes et fem-
mes].” Par conséquent, si une personne pèche dans
ce domaine, Hachem se dérobe à elle.
Cela signifie pour celui qui a péché une perte de
l'Emouna et il faut savoir que dans ce cas, retrouver
l'Emouna est une opération extrêmement difficile.
Nous pouvons maintenant comprendre pour quelle
raison le dessein de la Torah et des Mitsvot consiste
uniquement à retrouver l'Emouna qui a disparu.
Dans tous les cas, si une personne n'étudie pas la
Torah dans le but de retrouver l'Emouna – reconnaître
l'autorité d'Hachem et croire en Lui – alors, la Tora et
les Mitsvot ne le rapprocheront pas d'Hachem.
Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme
Une voie sans issue
Une chose doit être claire : rien ne favorise plus les en-
nuis, l'absence d'espoir et les supplices que de devoir de
l'argent à d'autres personnes. Lorsqu'une personne doit
de l'argent à d'autres – et qu'elle est incapable de rem-
bourser ses dettes – elle leur cause de nombreuses diffi-
cultés. La conséquence de cette situation est qu'il sem-
ble n'exister aucune issue de secours pour la personne
qui doit de l'argent. Peu importe de quel côté elle se
tourne et se qu'elle entreprend, rien ne fonctionne et
l'échec est toujours au rendez-vous.
L'explication de ce que nous venons de dire est la sui-
vante : lorsqu'une personne est endettée, le Tribunal
céleste est particulièrement exigeant à son encontre et
applique une justice stricte dans le domaine de ses rap-
ports avec les autres personnes. Ainsi, chaque fois
qu'une personne cause une certaine dose de souffrance
à une autre, les sphères célestes lui en tiennent rigueur.
En d'autres termes, on lui rend la monnaie de la pièce.
Cette situation restera de même jusqu'au jour où la victi-
me pardonnera son comportement à la personne qui lui
a causé du tort.
Avant que ce jour arrive, la recherche d'une source de
revenus devient une entreprise dont la réussite ne peut
pas être atteinte. À la maison, c'est la paix conjugale qui
a disparue ; avec les enfants, c'est leur éducation qui
devient un véritable casse-tête ; en dehors du cercle fa-
milial, c'est le monde entier qui semble en vouloir à cette
personne.
Une personne endettée se retrouve dans une véritable
obscurité spirituelle : se repentir est une notion qui s'éloi-
gne d'elle, sa compréhension de son étude de la Torah
est impossible, les Mitsvot qu'elle fait ne lui apportent
aucune vitalité…
Par conséquent, chaque personne doit réfléchir profondé-
ment à cela : existe-t-il dans le monde une chose d'une telle
valeur qu'elle justifie qu'on emprunte de l'argent pour
l'acheter ? Une telle attitude risque d'attirer sur soi la
stricte Justice divine et les difficultés sans fin qui l'accom-
pagnent.
Les prêts interrompent l'Abondance divine
Il est expliqué dans le Liqouté Halakhoth de Rabbi Nathan
de Breslev (Yoré Dé'a, Lois sur l'intérêt) que lorsqu'une
personne emprunte de l'argent, toute l'Abondance divine
qui lui était destinée est dirigée vers la personne qui lui a
prêté l'argent. Pendant ce temps, l'emprunteur est laissé
sans rien.
La quintessence de tout cela est que l'emprunteur est
devenu l'esclave de son créditeur. Ceci correspond à ce
qui est écrit (Proverbes 22:7) : “Le débiteur est prisonnier
de son créancier.” De fait, il existe une règle dans la To-
rah : chaque personne qui achète un esclave devient
propriétaire des biens que celui-ci possédait. Ainsi, l'es-
clave a perdu le droit d'utiliser à sa guise son argent et
tous les autres biens qu'il pouvait détenir auparavant.
Page 34 Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette
Le maître d'un esclave détient un droit de regard sur
tout ce que l'esclave possède et sur tout ce qu'il ac-
quiert par la suite. Dans notre cas, cela signifie qu'en
devenant le créditeur de la personne qui lui a emprunté
de l'argent, la personne a obtenu en même temps un
droit de regard sur l'abondance céleste qui était destiné
originellement au débiteur. Par conséquent, lorsqu'une
personnes emprunte de l'argent, elle se coupe de tout
le bien que le Ciel lui destinait.
Existe-t-il réellement une seule chose dans le monde qui a
suffisamment de valeur pour justifier d'interrompre tout
le bien que le Ciel désirait nous envoyer et nous faire de-
venir un esclave ?
Un obstacle au repentir
Afin de comprendre à sa juste valeur la gravité de la
situation des individus endettés, il est bon de lire ce qui
est écrit dans le Sefer Hamidoth (le Livre de l'alef-beth) à
propos de la mitswa du repentir : “Une personne qui dé-
sire se repentir doit faire attention à ne pas devenir en-
dettée.”
Une personne endettée entrave son repentir. Cela si-
gnifie que le repentir d'une personne endettée n'est pas
accepté par Hachem. Malgré tous les efforts que pourra
faire cette personne – et son repentir sincère – les por-
tes du Ciel lui seront fermées, jusqu'au jour où elle re-
pairera ses dettes. D'autre part, dès l'instant où elle ne
sera plus endettée, sa téchouva (le repentir) verra les
portes du Ciel s'ouvrir grandement devant elle et elle
sera acceptée.
Chaque personne doit se poser la question suivante : exis-
te-t-il une seule raison dans le monde qui justifie que nous
fermions les portes de notre repentir ? Au contraire, n'est-
ce pas le repentir qui est l'objectif et la source de notre
réussite dans le monde présent, ainsi que dans le monde
futur ?
Nous devons être conscients que la raison principale
des difficultés que nous rencontrons dans ce monde est
que notre repentir n'a pas été accepté dans le Ciel.
Ainsi, une personne qui n'est pas prête à accepter son
manque d'argent et à se satisfaire de ce qu'Hachem lui a
donné, doit réaliser qu'elle passe à côté de l'essence de
son existence. C'est son attitude qui est la cause de
toutes ses difficultés – que D.ieu nous préserve – dans
Le Jardin de la Prospérité par: le Rav Shalom Arush
Page 35
ce monde ici-bas et dans le monde futur.
L'interdiction de l'intérêt
Chaque personne d'origine juive qui prête de l'argent à
une autre personne juive – sans lui demander d'intérêt –
est considérée comme si elle avait respecté toutes les
mitswoth (Midrach Raba, 31).
D'autre part, il est écrit dans le Talmud (Baba Metzia 71a) :
“Chaque personne qui prête de l'argent avec intérêt ver-
ra ses biens perdre de leur valeur, et ne pas la recou-
vrer.”
Il est écrit dans le Choul'han 'Aroukh (Yoré Dé'a, siman
160) : “Il faut faire très attention à l'interdiction de l'intérêt
car cette interdiction englobe plusieurs transgressions
potentielles. Ainsi, toute personne qui emprunte à intérêt,
qui appose sa signature sur un document qui inclut un
versement d'intérêt ou qui est témoin d'une telle transac-
tion transgresse l'interdiction de l'intérêt.”
Nous apprenons de cela que l'interdiction de l'intérêt ne
concerne pas seulement la personne qui prête son ar-
gent et qui demande un certain pourcentage d'intérêt en
retour. De fait, une personne qui rembourse son prêt en
ajoutant un certain pourcentage d'intérêt transgresse
également l'interdiction biblique. Également, les person-
nes qui ont participé à cette transaction sont coupables,
comme le sont les témoins. En d'autres termes, chaque
personne qui s'est mêlée – de près ou de loin – à un tel
acte commet une interdiction biblique.
Il est important de préciser que peu importe qui a prêté
l'argent : même les membres proches de notre famille ou
de notre entourage – père, mère, amis, collègues de
travail – sont concernés par l'interdiction de l'intérêt. Il en
va de même s'il s'agit d'une organisation. Chaque per-
sonne qui prête son argent à intérêt – à l'exception de
celle qui l'emprunte en respectant les critères définis par
le “Heter Hisqa” – commet une transgression biblique.
Avons-nous besoin d'expliquer plus en détails la gravité
d'une telle transgression ?
La transgression de l'interdiction d'intérêt est un crime
d'une extrême gravité ! Toute personne qui a emprunté
de l'argent à intérêt transgresse cette interdiction chaque
seconde, aussi longtemps qu'elle n'a pas remboursé en-
tièrement son prêt. Cette situation attire sur elle une ap-
plication stricte de la Justice divine et des accusations de
toutes sortes.
Chaque personne doit réfléchir à cela : existe-t-il sur terre
une seule raison qui puisse justifier la transgression d'une
interdiction aussi grave et qui provoque la Colère divine ?
Un conseil à ne pas manquer !
Jusqu'ici, nous avons parlé seulement d'un des nom-
breux aspects du tort que les dettes provoquent. Avant
de commencer à mettre en oeuvre ce qui doit l'être afin
d'assainir notre situation et de rembourser nos ancien-
nes dettes, nous devons nous préoccuper du présent et
prendre soin du futur. Cela signifie que nous devons
nous assurer que dans tous les cas, nous n'ajoutons
pas un seul euro à nos dettes. Dans le cas contraire,
nous ne ferions qu'augmenter nos dettes, ce qui aggra-
verait d'autant plus notre situation présente.
Afin de bien nous faire comprendre, nous utiliserons
une analogie. Imaginons qu'une personne soit malade,
après avoir mangé un aliment avarié. Il saute aux yeux
de tout le monde qu'avant de penser à s'occuper de
l'état de santé de cette personne et de tout faire pour la
soigner, celle-ci doit s'arrêter immédiatement de
consommer l'aliment qui la rendue malade.
C'est seulement après avoir pris cette première mesure
d'urgence que nous pouvons penser à lui administrer
les médicaments qui la soigneront. Cependant, si la
personne continue à consommer l'aliment qui est la
cause de son empoisonnement alimentaire, il est évi-
dent qu'aucun médicament au monde ne pourra lui être
utile.
Cette simple vérité s'applique également à une person-
ne qui est endettée. Celle-ci doit commencer immédia-
tement à arrêter de faire les mêmes erreurs qu'elle a
faites jusqu'à maintenant et qui sont la raison de sa si-
tuation d'endettement. C'est seulement après qu'elle
pourra commencer à réparer ce qu'elle a endommagé.
La première étape consiste à calculer le montant des
dépenses mensuelles de la famille. Cela est essentiel
pour déterminer si les revenus permettent – au moins –
de couvrir les dépenses courantes. Dans le cas contrai-
re, il est impératif de trouver une source supplémentaire
de revenus. C'est cette source supplémentaire de reve-
nus qui permettra d'obtenir des rentrées d'argent qui –
en fin de compte – seront légèrement plus élevées que
les dépenses totales de la famille.
Dans cette situation nouvelle, les dettes ne seront plus
ajoutées aux anciennes. De la sorte, il deviendra possi-
ble de commencer à rembourser les dettes déjà
contractées. Même si la situation pourra mettre un cer-
tain temps à se stabiliser – en fonction du montant du
remboursement et de celui des dettes – le jour viendra
où les dettes auront été entièrement remboursées.
Même si le montant de nos dettes est important – et
qu'il nous semble que seul un miracle pourra nous per-
mettre de les rembourser – nous devons trouver satis-
faction que celles-ci n'augmentent plus. Si nous som-
mes capables de suivre ce conseil – ainsi que ceux qui
seront décrits plus loin dans ce livre – Hachem viendra à
notre aide pour que nous puissions rembourser tout
l'argent que nous pouvons… peu importe le montant.
Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette
Page 36
COMMENT AIDER A LA DIFFUSION DE LA TORAH
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Des arbres : grands et petits
Paracha Choftim
A propos du verset “car l’homme est un arbre des
champs”, le Sifri commente: “cela nous enseigne que
l’homme tire sa subsistance exclusivement de l’arbre”.
Comment comprendre cette déclaration alors que de
toute évidence, les individus sont également nourris
par d’autres aliments ?
Un autre verset énonce : “le pain nourrit le coeur de
l’homme”. Rabbi Chnéour Zalman explique que bien
qu’une personne prenne également pour nourriture de
la viande, cela ne la rassasie pas comme le pain.
La raison pour laquelle les mi-
néraux, les végétaux apportent
à l’homme de la nourriture, en
dépit du fait que l’homme ap-
partienne à un règne plus élevé
que le leur, est que leur source
spirituelle est plus haute que
celle de l’homme. Parce que
leur source spirituelle est plus
élevée, au moment où ils des-
cendent sur terre, ils descen-
dent plus bas. Puisque le règne
végétal est encore plus bas que
le règne animal, indiquant que
sa source est plus haute, il pos-
sède une plus grande aptitude
à nourrir l’homme.
Ce que dit le Sifri peut être compris de la même ma-
nière. Puisque l’homme tire sa nourriture première du
règne végétal, et puisque la plus abondante forme de
végétation est constituée par les arbres, dit le Sifri,
l’homme vit de l’arbre, c’est à-dire des nourritures vé-
gétales symbolisées par l’arbre.
Le Talmud cite le verset : “car l’homme est un arbre
des champs” et s’interroge : “L’homme serait-il donc
un arbre?”. Elle répond qu’en ce qui concerne les ar-
bres, nous trouvons deux versets contradictoires. L’un
d’eux énonce: “de lui tu mangeras, mais l’arbre tu ne
détruiras pas”, alors que l’autre déclare: “l’arbre doit
être détruit”.
Comment concilier ces deux versets ? Le Talmud ré-
pond: “si lui, (c’est-à-dire l’individu, car l’homme est
comparé à l’arbre) est un érudit craignant D.ieu, tu
dois “manger”, c’est-à-dire étudier la Torah. Sinon, tu
dois le “détruire”, c’est à-dire te détourner de lui”. Cha-
que fois que l’on trouve deux commentaires sur un
simple verset, cela signifie qu’ils possèdent un lien
entre eux deux. Quelle est donc la relation entre le
commentaire du Sifri et celui du Talmud?
Nos Sages se réfèrent à l’homme comme à un “petit
Page 38 Dediez ce cours à la personne de votre choix
monde”, un microcosme de l’univers. Tout comme le
monde est partagé en quatre catégories : minérale,
végétale, animale et humaine, l’homme possède lui
aussi des aspects de ces quatre ordres. Les attributs
émotionnels de l’homme représentent l’aspect végé-
tal, car tout comme la végétation, ils ont la caractéris-
tique de s’épanouir en abondance.
La supériorité de l’homme sur le monde animal rési-
de dans le fait qu’il est un être rationnel. C’est la rai-
son pour laquelle le Talmud pose la question:
“l’homme est-il un arbre ?”. En d’autres termes, alors
qu’il est vrai que l’homme possède également cer-
tains aspects de “l’arbre du champ”,est-ce la princi-
pale caractéristique de son humanité ?
La réponse du Talmud est que
le but ultime de l’intellect de
l’homme est de descendre et
d’influencer ses émotions de
sorte qu’elles soient guidées
par l’intellect. En réalité, l’intel-
lect seul ne peut conduire l’in-
dividu à un état d’achèvement
total. L’objectif “connais (D.ieu)
aujourd’hui” a pour but de
“L’implanter dans ton coeur” de
sorte que cette connaissance
exerce son effet sur les émo-
tions. C’est là que réside l’ana-
logie avec l’arbre. Tout comme
la qualité d’un arbre se mani-
feste dans ses fruits, la vérita-
ble qualité d’un érudit n’est pas simplement son éru-
dition mais le fait qu’ “il craint D.ieu”, c’est-à-dire que
son intellect affecte ses émotions. Ici nous retrou-
vons la similitude entre le macrocosme et le micro-
cosme. L’homme est soutenu par le règne végétal
parce que sa source est supérieure à celle de l’hom-
me. En mangeant des végétaux, l’homme élève la
nourriture à sa source. Et cela permet ensuite à la
nourriture de le soutenir.
Il en va de même pour l’homme lui même. Son as-
pect végétal, ses émotions, a une source encore plus
élevée que son intellect. Ce n’est que dans leur as-
pect révélé qu’elles sont descendues plus bas que
son intellect, et ainsi c’est l’intellect qui doit guider les
émotions, les purifiant et les raffinant. Quand cela est
achevé, les émotions à leur tour affectent l’intellect,
l’élevant à son état le plus achevé.
Le Sifri et le Talmud soulignent donc tous deux le
même point : l’élévation de l’homme par l’intermédiai-
re du règne végétal. La seule différence est que le
Sifri s’adresse au monde comme un tout alors que le
Talmud parle dans les termes d’ “homme” et de
“végétal” à l’intérieur du microcosme humain.
Dediez ce cours à la personne de votre choix Page 39
Le visage souillé
Paracha Ki Tétsé
Et D ieu parla à Moché en disant:“ Faîtes-moi un bas-
sin de cuivre, au socle de cuivre, pour les ablutions, et
placez-le entre la tente d’Assignation et l’autel (...) Et
Aaron et ses fils s’y laveront les mains et les pieds
quand ils pénétreront dans la tente d’Assignation (...)
ou quand ils s’approcheront de l’autel pour le servi-
ce..” (Exode 30:17-20) Chaque matin, tout indi-
vidu doit laver son visage ,ses mains et ses pieds
avant de prier (Michné Torah, Lois de la prière, 4:1)
Depuis la destruction du Temple de Yeroushalaim, il y
a plus de 1900 ans, D.ieu n’a pas communiqué avec
les hommes dans une “Tente d’Assignation”, pas plus
que les Cohanim ne Lui ont offert de sacrifices sur un
autel. Et pourtant, le Temple et le service qu’on y ac-
complissait restent jusqu’à aujourd’hui le véhicule de
notre relation avec D.ieu. Tout simplement, aujourd-
’hui, ils existent dans une forme plus spirituelle. Dans
les mots de nos Sages: “ les prières quotidiennes ont
été instituées à la place des offrandes quotidien-
nes” (Talmud Bra' hot 26a et b). “La table d’un individu
est comparable à l’autel” (’Haguiguah 27a); “depuis le
jour où le Temple a été détruit, D.ieu ne dispose que
des quatre coudées de la Halakha (c’est-à dire les
lieux où s’étu-
die la Torah
dans Son mon-
de)”(Bra’hot8a).
Ainsi nous ob-
servons que
nombre de lois
qui gouvernent
nos vies au-
jourd’hui déri-
vent des lois du
Temple et de
son service: les
moments dési-
gnés pour la
prière corres-
pondent aux moments où l’on apportait les sacrifices
quotidiens dans le Temple; à table, nous trempons le
pain dans le sel parce que le sel faisait partie du
contenu de chaque sacrifice offert sur l’autel etc...
Avant qu’un Cohen puisse accomplir son service dans
le Temple ou entrer dans le Sanctuaire, il devait tout
d’abord se purifier et se sanctifier en se lavant les
mains et les pieds à une fontaine spécialement cons-
truite à cette intention. Car bien que la Torah nous
instruise: “connais D.ieu dans toutes tes voies” et que
“tous tes actes doivent être faits pour l’amour de
D.ieu”, il nous faut tout de même faire la distinction
Page 40 Dediez ce cours à la personne de votre choix
entre le monde qui se trouve en dehors des murs du
Temple et ce qui appartient exclusivement au domai-
ne du Divin. Quand l’on pénètre le sanctuaire de
D.ieu, on doit se débarrasser de la matérialité de la
vie quotidienne, “ laver ses mains” de tout ce qui por-
te la teinte de l’intérêt personnel et de la matérialité.
C’est là le sens profond de la loi qui obligeait le Co-
hen à se laver les mains et les pieds avant de procé-
der au service de D.ieu. Dans sa représentation d’a-
près le Temple, cette loi enseigne au Juif à “ se laver
le visage, les mains et les pieds” avant la prière mati-
nale pour se nettoyer et se purifier avant de procéder
à la transition d’un être matériel dans un monde
concret à une âme communiquant avec son Créa-
teur.
Le travail manuel
“ Si tu manges le fruit du travail de tes mains”, procla-
me le Psalmiste, “tu es heureux et le bien te revient”.
Les enseignements de la ‘Hassidout soulignent le
sens profond de ce verset. Il s’agit, dans la poursuite
de notre subsistance, de ne nous investir que dans
les plus extérieures de nos facultés, laissant nos ta-
lents supérieurs libres de s’adonner exclusivement
aux quêtes spirituelles.
Nos ancêtres ne vivaient que du labeur de leurs
mains. Les
Patriarches
étaient ber-
gers, et les
Juifs qui
s’installèrent
en Terre
Sainte
étaient agri-
culteurs.
Bon nombre
des plus
grands Sa-
ges du Tal-
mud, dont
les ensei-
gnements restent pour nous une source de vie et de
sagesse , jusqu’à ce jour, étaient des travailleurs ma-
nuels:
Rabbi Yo’hanan Hasandlar était un cordonnier, Rabbi
Yéhochoua, un forgeron, Shammaï, un maçon. Il y
avait aussi des marchands, des vendeurs, tout cela
parce que le commerce épargnait des pressions et
des préoccupations qui le caractérisent aujourd’hui.
Etudier et enseigner n’étaient pas des professions
mais des vocations sacrées non souillées par des
rémunérations matérielles. Gagner son pain quoti-
dien était l’affaire des mains et des pieds et l’exercice
mental le plus rudimentaire et non quelque chose
Dediez ce cours à la personne de votre choix Page 41
dont dépendait l’ingénuité du coeur ou la dévotion de
l’âme, réservées aux aspirations les plus élevées.
Ce monde n’existe plus. Aujourd’hui, non seulement
nous investissons notre temps et notre énergie dans
le but de subvenir à nos besoins matériels mais nous
donnons à cette quête “nos capacités mentales les
plus subtiles, nos passions les plus fortes, et notre
plus puissante volonté”. Nos “carrières” consument
nos jours et nos nuits, nos esprits et nos cœurs, en
fait notre identité tout entière.
Cela explique la différence entre les deux lois citées
précédemment. La loi qui enjoint de se laver avant
de prier dérive de la loi des Cohanim qui devaient se
laver avant d’entrer dans le Sanctuaire ou d’accom-
plir un service dans le Temple. Mais alors que la To-
rah commande à Aharon et ses fils de laver leurs
mains et leurs pieds, Maïmonide statue qu’avant les
prières matinales, l’on doit se laver les mains, les
pieds et le visage.
A l’époque du Temple, seuls “les mains et les pieds”,
membres extérieurs de l’être humain étaient impli-
qués dans la quête matérielle; c’est pourquoi ils re-
querraient une purification et une sanctification avant
d’être voués au service de D.ieu. Le “visage” de
l’homme, son processus le plus élevé et son moi in-
térieur ne nécessitaient pas une telle purification car
ils n’avaient pas été souillés.
Mais dans les générations ultérieures, la matérialité
du monde commença à attaquer le soi intérieur. Au-
jourd’hui, l’effort pour communiquer avec D.ieu a
aussi besoin de purifier nos visages des traces du
matériel. Nos esprits et nos cœurs doivent être pur-
gés des préjugés et des tentations qui les assaillent
dans le cours de leur engagement dans les affaires
du monde, de telle sorte que nous puissions commu-
niquer avec l’essence et le but de la vie.
Le lien en Ki Tavo et Haï Eloul
Paracha Ki Tavo
Le dix-huitième jour du mois d’Eloul ou ‘Haï Eloul mar-
que à la fois l’anniversaire de la naissance du Baal
Chem Tov, fondateur du mouvement ‘hassidique, et
de Rabbi Chnéor Zalman de Lyadi, fondateur du
‘Hassidisme ‘Habad. Ce jour tombe invariablement la
semaine où est lue la Paracha Ki Tavo.
Toutes les fêtes juives et les occasions particulières
du calendrier juif sont évoquées en allusion dans la
partie de la Torah lue la semaine où elles tombent.
C’est ainsi que l’on peut trouver dans notre Paracha
des allusions à ‘Haï Eloul.
Ki Tavo commence par la relation des lois des Bikou-
rim, les premiers fruits que les Juifs étaient obligés
d’apporter immédiatement au moment où “vous arri-
vez à la terre que l’Eternel ton D.ieu vous donne en
héritage, l’occupant et s’y établissant” (Devarim 26,1).
Nos Sages notent que l’expression “l’occupant et s’y
installant” vient nous enseigner que l’obligation des
Bikourim ne commença qu’après les quatorze années
durant lesquelles Erets Israël fut conquise et partagée
entre les tribus.
Le verset est ainsi modifié pour les raisons suivantes:
le véritable sens de “venir à la terre” est celui d’y venir
entièrement. Cela en accord avec l’expression de nos
Sages: “une entrée partielle n’est pas considérée
comme une entrée du tout”. Le mot “venir” signifie
donc “occuper et s’y établir”, car ce n’est qu’alors que
les Juifs furent considérés comme ayant réellement
pénétré dans la terre.
C’est là que réside le lien entre Ki Tavo et ‘Haï Eloul,
l’anniversaire des deux fondateurs du ‘Hassidisme.
La ‘Hassidout est unique dans sa qualité à élever l’es-
prit, l’intellect et le coeur de telle sorte que le service
de D.ieu d’un Juif est à la manière de Ki Tavo, une
immersion complète, chaque membre de l’être étant
pénétré par le service spirituel.
L’importance de ce type de service pourra être com-
prise en expliquant la différence entre l’état intérieur
de l’homme et son état extérieur; l’intérieur se réfère à
l’homme comme il existe en relation avec lui-même et
l’extérieur de l’homme comme il existe en relation
avec les autres.
En termes de service spirituel, cela signifie ce qui suit:
quand un individu agit d’une manière extérieure et
extravertie, lui et ce qu’il fait restent deux entités dis-
tinctes.
Mais, quand il fait quelque chose qui émane de son
moi le plus intime, son être s’immerge dans ce qu’il
est en train de faire, car en rapport avec la tâche de
Page 42 Dediez ce cours à la personne de votre choix
l’homme, il n’existe rien d’autre que lui même.
C’est pourquoi quand il agit ainsi, même une action
spécifique, apparemment extérieure, est liée et unie
avec son moi le plus intime; lui et l’acte sont entière-
ment unis.
C’est là que réside la qualité unique de la ‘Hassidout:
celle-ci comme partie de l’“âme de la Torah” révèle la
force vitale du Juif dans sa quintessence, dans tous
les aspects de la Torah et des Mitsvot et la qualité
unique de cette force vitale est qu’elle unit totalement
avec ce qu’elle fait vivre.
Car la force vitale n’ajoute rien à ce qu’elle vitalise:
un corps vivant ne contient pas plus de membres
qu’un corps mort. Cette force n’est donc pas séparée
de ce à quoi elle donne de l’énergie mais c’est plutôt
l’âme du corps vivant et c’est grâce à elle que toutes
les parties du corps sont vivantes.
La raison en est que la “vie” d’un être est son âme et
son essence la plus intime, et comme cela a été ex-
pliqué plus tôt, ce qui fait partie du moi le plus pro-
fond de la personne devient complètement un avec
l’objet avec lequel elle est unie.
C’est exactement le même effet que produisent la
‘Hassidout sur la Torah et les Mitsvot. Il est possible
pour un Juif d’étudier la Torah et de pratiquer les
Mitsvot tout en restant entièrement séparé d’elles. La
‘Hassidout, toutefois, permet au Juif de révéler l’as-
pect le plus profond de sa force vitale, son âme juive.
Et en relation avec ce niveau, la qualité de Tavo,
chaque Juif forme véritablement un avec la Torah et
les Mitsvot.
La voie la plus longue
et la plus courte
Paracha Nitsavim Vayélé’h
Rabbi Yehochoua ben ‘Hananiah dit: “un jour, un en-
fant m’a vaincu. J’étais en voyage, et à un carrefour,
j’ai rencontré un enfant. Je lui ai demandé ‘quel est le
chemin qui mène à la ville?’ et il a répondu: ‘ce che-
min est court et long et celui-là est long et court’. J’ai
emprunté le chemin ‘court et long’. Bientôt je suis arri-
vé à la ville, mais mon approche a été obstruée par
des jardins et des vergers. Aussi suis-je revenu sur
mes pas et j’ai dit à l’enfant:
‘Mon fils ne m’as-tu pas dit que ceci était le chemin
court ?’ L’enfant a répondu: ‘Ne t’ai-je pas aussi dit
qu’il était également long?’” ( Talmud Erouvin 53b)
Dans la vie aussi on rencontre un chemin “court mais
long” et un chemin “long mais court”.
Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman de Liadi établit
les fondements de l’approche de la vie selon la
’Hassidout ‘Habad. Sur la page de garde de sa “Bible
du ’hassidisme” il définit son oeuvre ainsi : “(Ce livre)
est basé sur le verset (Deutéronome 30:14) ‘(car la
Torah et ses préceptes) sont quelque chose qui est
très près de toi, dans ta bouche, dans ton coeur pour
que tu puisses le faire’, c’est dire, avec l’aide de D.ieu,
combien c’est extrêmement proche , d’une façon lon-
gue et courte à la fois ”.
La Torah et ses commandements (Mitsvot) consti-
tuent le plan divin pour la Création, décrivant en dé-
tails la manière exacte selon laquelle D.ieu veut que
la vie soit vécue, que Son but dans la création soit
accompli.
Mais une vie comme elle est ordonnée par la Torah
est-elle possible ? Est-il réaliste d’attendre du
“Monsieur Tout Le Monde ” d’accomplir chaque acte,
de prononcer chaque parole et de mener chaque ré-
flexion en accord avec les impératifs les plus exi-
geants de la Torah?
La Torah elle-même est assez claire sur le sujet: “la
Mitsva que Je t’ai ordonnée ce jour n’est ni au-dessus
ni éloignée de toi. Elle n’est pas dans le ciel…ni au-
delà de la mer…C’est plutôt quelque chose qui est
très proche de toi, dans ta bouche, dans ton coeur,
pour que tu puisses l’accomplir.”
La Torah ne représente pas un idéal abstrait, un point
de référence vers lequel aspirer mais un but à attein-
dre concret et accessible. Mais comment est-ce possi-
ble? Dans le Tanya, Rabbi Chnéour Zalman dévelop-
pe l’approche ‘hassidique, une approche spirituelle de
la vie dans laquelle l’esprit et l’intellect jouent le rôle
central et dirigeant.
Page 44 Dediez ce cours à la personne de votre choix
Tout d’abord, l’individu doit étudier, comprendre et
méditer sur les vérités quintessencielles de l’existen-
ce : la réalité de D.ieu qui transcende tout, embrasse
tout et pénètre tout, la racine et l’essence de l’âme et
son lien intrinsèque avec son Créateur, la mission de
l’homme dans la vie et ses ressources et les défis qui
lui sont lancés pour qu’ils les relèvent. Puisque ces
concepts sont extrêmement subtils et abstraits, il faut
accomplir “un labeur de l’âme et un labeur de la
chair” pour les appréhender et entrer en relation avec
eux.
L’étape suivante de cette approche consiste à tradui-
re cette connaissance et cette compréhension dans
les sentiments et les émotions.
Etant donné que le Créateur a imprégné la nature
humaine de la supériorité intellectuelle de l’âme sur
le coeur, la compréhension, l’assimilation et la médi-
tation sur ces concepts divins aboutira au développe-
ment des émotions appropriées dans le coeur: l’a-
mour et la crainte de D.ieu. “L’amour de D.ieu” est
défini par Rabbi Chnéour Zalman comme le désir
inextinguible d’aller vers Lui et de s’unir à Son essen-
ce ; la “crainte de D.ieu” est la haine absolue de tout
ce qui érige des barrières entre Lui et l’homme.
En dernier ressort, quand l’individu a orienté son es-
prit et tant transformé son coeur, son observance de
la Torah ne devient pas seulement possible mais un
besoin absolu. Il aspire à l’accomplissement des
Mitsvot avec chaque fibre de son être puisqu’elles
constituent un pont entre lui et D.ieu, les moyens, et
les seuls moyens, de se lier à son Créateur. Et cha-
que transgression de la volonté divine, quelle qu’at-
trayante qu’elle soit pour sa nature matérielle, le ré-
volte littéralement puisqu’elle rompt sa relation avec
D.ieu et va à l’encontre de son véritable être.
Mais l’on pourrait rétorquer : pourquoi passer sa vie
dans la quête de ce rythme très contraignant pour
l’esprit et le coeur? Pourquoi lutter pour comprendre
et sentir? Pourquoi ne pas emprunter l’approche di-
recte : ouvrir les livres et suivre les instructions?
Je suis un Juif simple, peut soutenir cette personne,
et atteindre de tels idéaux spirituels comme la
“compréhension du Divin”, l’“amour de D.ieu” et la
“crainte de D.ieu” sont trop profonds pour moi. Je
connais la vérité, je sais ce que D.ieu veut de moi, la
Torah épelle assez clairement les “fais” et les “ne fais
pas”. J’ai une nature matérialiste et égocentrique?
Une inclination innée vers le mal et les désirs auto-
destructifs? Je peux les contrôler. Ma foi, ma déter-
mination et ma volonté feront le travail.
Cela représente toutefois, le chemin court mais long.
Comme la ligne la plus directe et simple entre deux
points, elle paraît le chemin le plus direct vers la ville,
mais en réalité, cette approche directe est une im-
Page 45 Dédiez ce cours à la personne de votre choix
passe.
Comme la route qu’emprunta d’abord Rabbi Yeho-
choua, elle paraît conduire directement à la ville,
mais d’une certaine manière, elle n’y mène jamais.
Car son chemin constitue une lutte qui ne finit jamais,
la scène d’un duel perpétuel entre l’âme animale de
l’homme tournée vers elle-même et son âme divine
qui aspire à la Divinité. En réalité, l’homme a reçu le
libre-arbitre et suffisamment de force et de puissance
spirituelle pour relever ce défi moral; mais la possibi-
lité d’échec, à D.ieu ne plaise, existe aussi. Quel que
soit le nombre de ses triomphes, demain apportera
encore une épreuve. Sur le chemin court mais long,
l’on peut gagner bataille après bataille, mais il n’y a
jamais de victoire décisive dans la guerre de la vie.
Par contre, le chemin long mais court est tortueux, il
s’étire comme la vie elle-même. Il est parcouru de
hauts et de bas, de marches arrière et de frustra-
tions. Il demande chaque mesure d’élan intellectuel
et émotionnel que peut fournir l’être humain. Mais
c’est une voie qui conduit sûrement à ce vers quoi
l’on aspire, à destination. Quand finalement l’on ac-
quiert les aptitudes et le goût pour le divin, et une
répulsion pour le mal, la victoire est certaine.
L’homme s’est transformé en un être dont chaque
pensée, parole et action est en harmonie avec son
moi essentiel et son but
dans la vie.
Prières, Ségoulot & Kaméot Avoir la crainte de D.ieu
Avoir la crainte de D.ieu, c’est important pour notre service Divin
Pour avoir la crainte de D.ieu voici plusieurs Ségoulot :
Avoir à la maison les livres de Maimonide.
Lire le Cantique des Cantiques
Se lever devant les personnes âgées
Grâce à la crainte de D.ieu on mérite:
Avoir des garçons
Protection de l’argent
Le dévoilement de la Che'hina
Ne pas avoir peur de personne
Nos ennemis tombent dans nos mains
____________________________________________________________________________
Retrouver un objet Volé
Comment rendre fou la personne qui vous a dérobé quelque chose.
Il faut pour cela:
Prendre votre hache de la maison et la suspendre à l’extérieur de la maison
Le voleur ne trouvera pas de repos tant qu’il ne vous aura pas rendu votre bien
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INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM
La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes.
Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la
création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… «
Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait
le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif
dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la
présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En
prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite,
soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen.
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim
SHEMOT HATSADIKIM
Les fils de Yissakhar : ‘Houzi. Réfaya. Rièl. Yah’maye. Yivsame. Chmouèl. Yizrah’iya. Mikhaèl. ‘Hovadya. Yoèl. Yichiya.
Yédi’haèl. ‘Hètsbone. ‘Houzi. ‘Houzièl. Rimote. ‘Hiri. Zémira. Yo’hach. Eli’hézèr. Eliyo’hénaye. ‘Homeri. Rémote . Aviya.
‘Hanatote. ‘Halamète. Bilane. Yé’houch. Bineyamine. Ehoude. Khéné’hana. Zétane. Tarchich. Ah’ichah’ar. Choupime.
H’oupime, fils de ‘Hir. H’ouchime, fils de Ah’èr.
Les fils de Ménaché : Asrièl. Pérèch. Charèch. Oulame. t Rakème. Bédane. Ich Hode. Avi’hézèr. Mah’la. Chémida. Ah’ya-
ne. Chékhème. Likeh’i. Aniame.
Les fils de Efrayime : Vérède. Tah’ate. El’hada. Tah’ate. Zavade. Choutélah’. ‘Hézèr. Elade. Béri’ha . Réfah’. Réchèf. Té-
lah’. Tah’ane. Ladane. ‘Hamioude. Elichama. None. Yéhochoua.
Les fils de Achèr : Yaflète. Chomèr. H’otame. Choua. Passah’. Bimehal. ‘Hasvate. Ah’i. Raga. H’ouba. Arame. Bène Hélè-
me, son frère. Tsofah’. Yimena. Chélèch. ‘Hamal. Souah’. H’arnéfèr. Choual. Béri. Yimera. Bétsèr. Hode. Chama. Chilcha.
Yitrane. Bééra. Les fils de Yétèr : Yéfouné. Pispa. Ara. Les fils de ‘Houla : Arah’. H’anièl. Ritsya.
Les fils de Bineyamine : Béla. Achbèl. Ah’rah’. Noh’a. Rafa. Adar. Guéra. Avioude. Avichoua. Na’hamane. Ah’oah’. Guéra.
Chéfoufane. H’ourame. Ah’oude. Na’hamane. Ah’iya. Guéra. ‘Houza. Ah’ih’oude. Chah’arayime. Yovav. Tsivya. Mécha.
Malkame. Yé’houtss. Sakhya. Mirma. Avitouv. Elpa’hal. ‘Hévèr. Mich’hame. Chamèr. Béri’ha. Chéma. Ah’yo. Chakak. Ré-
mote. Zévadya. ‘Harade. ‘Hadèr. Mikhaèl. Yichpa. Yoh’a. Zévadya. Méchoulame. H’izki. H’avèr. Yichméri. Yizliya. Yovav.
Yakime. Zikhri. Zavdi. Eli’hénaye. Tsiltaye. Elièl. ‘Hadaya. Béraya. Chimerate. Yichpane. ‘Hévèr. Elièl. ‘Havdone. Zikhri.
H’anane. H’ananeya. ‘Hélame. t ‘Hanetotiya. Yifdéya. Pénouèl. Chamecheraye. Chéh’arya. ‘Hatalya. Ya’harèchya. Eliya.
Zikhri. Les fils de Yéroh’ame : ‘Havedone. Tsour. Kich. Ba’hal. Nadav. Guédor. Ah’yo. Zakhèr. Miklote. Chima. Nèr. Kich.
Chaoul, le roi Chaoul. Yéhonatane Malki-Choua. Avinadav. Echba’hal. Mériv Ba’hal. Mikha. Pitone. Mélèkh. Taréa. Ah’az.
Yéo’hada. ‘Halémète. ‘Hazmavète. Zimeri. Motsa. Bina. Rafa. Elassa. Atsèl. ‘Hazrikame. Bokhrou. Yichma’hèl. Ché’harya.
‘Hovadya. H’anane. ‘Héchèk. Oulame. Yé’houch. Elifélète. ‘Houtaye, fils de ‘Hamihoude, fils de ‘Homeri, fils de Imeri, fils
de Bani. De Hachiloni : ‘Hassaya, l’aîné, et ses fils : Yé’houèl. Salou, fils de Méchoulame, fils de Hodavya, fils de Hassé-
noua. Yivnéya, fils de Yéroh’ame. Ela, fils de ‘Houzi, fils de Mikhri. Méchoulame, fils de Chéfatya, fils de Ré’houèl, fils de
Yivniya.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages,
Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir
miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions sui-
vre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi
et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous
défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié,
pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous
puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec
eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Page 47
Juste à temps !
« Viens, partons, David, dit Hanna. Il est vrai que la
route ne prend que deux heures et que Chabbat ne
commence que dans cinq heures. Mais je voudrais
que nous arrivions tôt, que nous ayons le temps de
nous organiser et même de nous reposer un peu.
Pourquoi attendre ? »
David ne voyait aucune raison de prendre la route si
tôt et de rester ensuite à ne rien faire chez leurs hô-
tes. En outre, ceux-ci ne sont peut-être pas encore
prêts ! Il déteste être l’invité qui arrive au beau mi-
lieu du nettoyage et qui reste planté là où il ne faut
pas. Il vaut mieux arriver un peu trop tard qu’un peu
trop tôt.
« Mais David, et Chabbat ! La veille de Chabbat, on
ne part pas en voyage à la dernière minute ! »
Il sourit : « Tu sais, mes amis en Israël m’ont ra-
conté que chaque vendredi, une voiture passe dans
les rues de la ville. Le haut-parleur rappelle aux ha-
bitants qu’il ne faut pas quitter la ville moins de
deux heures avant l’entrée du Chabbat. C’est in-
croyable, non ? »
Elle a du mal à sourire ; les histoires sur ce qui se
passe en Israël le vendredi ne l’intéressent pas outre
mesure à présent. Elle voudrait être déjà arrivée
chez ses hôtes dans la ville voisine. Elle ressent un
malaise indéfinissable, comme une angoisse sourde.
David la regarde de côté, étonné. Généralement,
Hanna est patiente. Que signifie cette tension sou-
daine ? Le voyage ne prend que deux heures et ils
ont cinq heures devant eux. Pourquoi est-elle si ner-
veuse ?
La réponse, il la reçoit sur la route…
Un bouchon interminable se dessine devant eux. A
perte de vue, la file de voitures avance comme une
rangée de fourmis. Un demi-tour de roues, un tour.
Jamais plus d’un tour en une fois. Hanna se mord
les lèvres.
« Heureusement que tu as insisté que nous partions
tôt, commente David avec honnêteté. Le bouchon le
plus lent finit toujours par se terminer et nous avons
cinq heures devant nous. Mieux vaut utiliser notre
temps utilement car nous n’arriverons pas tout de
suite. Tu voudrais dormir?
Tu voudrais boire quelque chose ? »
Page 48 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya
Non, elle ne veut ni dormir ni boire. Elle voudrait en
avoir fini avec ce voyage. Qui sait quand ce bou-
chon disparaîtra ? Elle tente de freiner ses pensées
pessimistes.
David met la musique en marche et laisse les sons
harmonieux calmer leurs nerfs à vif.
« David ? Il me semble qu’il vaut mieux renoncer à
cette invitation. Viens, retournons à la maison. J’ai
encore le temps de préparer ce qu’il faut pour Chab-
bat. Rentrons, il vaut mieux que nous passions
Chabbat chez nous. »
Qu’arrive-t-il à Hanna ? Pourquoi est-elle si nerveu-
se? Cela ne lui ressemble pas du tout. Et alors s’ils
sont un peu en retard ? Ils arriveront deux heures
avant Chabbat au lieu de trois ; de toute façon, leur
aide n’est pas nécessaire pour les préparations du
Chabbat.
Le bouchon n’avance pas, pas du tout. Cela com-
mence à déplaire à David. Au début, il s’était calé
sur son siège et avait laissé ses pensées vagabonder.
A présent, lui aussi est impatient et inquiet. Il serait
prêt à accepter la proposition de sa femme mais un
regard à l’extérieur le ramène à la réalité: il n’y a
aucune possibilité de faire marche arrière.
« Je vais bientôt me mettre à pleurer, pense Hanna,
paniquée. Je vais pleurer comme un bébé. Je sens
les larmes arriver. Oh ! Que faire ? »
Le bouchon ne bouge pas mais le temps, lui, avance
très vite.
« Je n’ai jamais transgressé Chabbat, sanglote
Hanna. Est-ce que nous devrons le faire aujourd-
’hui ?
Il est impossible de rester un Chabbat entier sur le
bas-côté de la route ! C’est trop dangereux ! Mais
est-il possible de rouler pendant Chabbat ? Je ne
peux pas ! Non, je ne peux pas !
– Nous avons encore une heure et demie jusqu’à
Chabbat, Hanna !
– Une heure et demie ! Quand nous sommes partis,
nous avions cinq heures. Trois heures et demie sont
déjà passées et il nous reste une heure et demie. La
route est encore longue. Qu’allons-nous faire si
c’est l’heure de Chabbat et que nous sommes encore
bloqués ici ? »
David se rend bien compte lui aussi qu’ils sont dans
une
situation ris-
quée.
« As-tu une idée ?
– Aucune. Mais je pleure, je pleure parce
que c’est ce qu’il faut faire. Il faut pleurer de-
vant D. et supplier qu’il nous tire de ce mauvais pas
et nous évite de profaner le Chabbat ! »
David se rend compte qu’elle a raison. Pleurer de-
vant D. et chercher des mérites... Soudain, la lumiè-
re se fait en son esprit. Koupat Ha’ir ! Comment n’y
a-t-il pensé plus tôt ? La seule chose qu’ils peuvent
faire pour sauver la situation. Koupat Ha’ir…
La mitsva de Tsédaka, les sommes intégralement
versées aux pauvres, les recommandations des
Grands Maîtres de notre génération. Tous les avan-
tages en une fois. Avant les fêtes, Hanna fait régu-
lièrement des dons à Koupat Ha’ir et lit avec intérêt
les histoires racontées dans les bulletins. A présent,
le moment est venu.
« Tu veux qu’on donne 18 euros ? » demande-t-elle
à David. Il hoche la tête. Oui, 18, c’est la valeur nu-
mérique de חי , vivant. « Puisse D. nous donner la
vie et nous sauver de la profanation du Chabbat. » Il
frissonne.
« Prenons 18 euros dès maintenant et mettons-les de
côté, propose-t-elle. Ce sera comme un don concret.
Page 49 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya
Et
prions… »
Il sort l’argent
de son portefeuille
et le met de côté. En-
suite, ils lèvent les yeux
vers D. Le bouchon n’avance
pas mais quelque chose s’ouvre en
leur coeur. Le fait d’avoir accompli tout ce
qu’ils pouvaient leur apporte un sentiment de séré-
nité bienfaisant. Ils ne savent pas encore comment le
miracle arrivera, mais ils ont confiance en D. et en
la force de la Tsédaka.
« En moins d’un quart d’heure ! raconte Hanna à la
secrétaire de Koupat Ha’ir à l’issue du Chabbat.
En moins d’un quart d’heure, le bouchon avait litté-
ralement fondu ! La route s’est ouverte brusquement
et nous sommes tous sortis de ce bourbier.
Les chauffeurs ont filé comme si on les avait sortis
d’une cage. Nous avons foncé vers la maison de nos
hôtes et nous sommes arrivés avant l’allumage des
bougies. Je n’ai jamais vécu un Chabbat aussi gai.
– Vous voulez transmettre des noms pour la béné-
diction des Rabbanim ? demande la téléphoniste.
– Non, je veux seulement payer ma dette. Je n’ai
jamais été tellement contente de rembourser une
dette. Croyez-moi, je n’ai jamais éprouvé une joie
pareille. Lorsque nous sommes arrivés à destination
et que je me suis approchée pour allumer les bou-
gies, je me suis rendu compte à quel point la peur
m’avait étreint pendant les dernières heures. Je me
suis mise à pleurer. C’était tellement prodigieux, ce
bouchon qui a disparu en quelques minutes !
Généralement, cela prend des heures pour qu’un
engorgement pareil se dégage. Mais là, c’est comme
si des anges étaient descendus pour nous frayer un
chemin . En fait, ce n’est pas « comme si », c’est
vraiment ce qu’il s’est passé.
Arriver les mains vides
Il est dit dans Michlei : «Certains font le riche alors
qu’ils n’ont rien». Il y a des gens qui réussissent dans
leurs affaires et remuent de grandes quantités d’ar-
gent, mais en fin de compte ils se retrouvent les
mains vides, sans bénéfices. Pourquoi ? Parce que
les frais et les pertes ont été supérieurs aux gains. On
trouve quelque chose du même genre dans le domai-
ne des Mitsvot et de leur récompense. Il y a des gens
qui font des Mitsvot et des bonnes actions toute leur
vie, mais quand ils arrivent au tribunal céleste, ils se
retrouvent sans rien de tous ces nombreux mérites,
qu’ils ont totalement perdus à cause de leurs mauvai-
ses paroles. A quoi est ce que cela ressemble ? A
quelqu’un qui remplit un tonneau de vin, et en fin de
compte il n’y a rien, à cause d’un petit trou qu’il y avait
au fond du tonneau.
Une façon assurée de s’appauvrir
Quand le Temple était debout, celui qui disait du La-
chone HaRa était frappé de lèpre. Ce châtiment avait
une grande utilité, parce que le lépreux allait trouver le
Cohen pour qu’il examine la plaie, et le Cohen lui fai-
sait à l’oreille des remontrances sur la faute du Lacho-
ne HaRa. Comme le Temple n’est plus là, et qu’il n’y a
plus de Cohen pour purifier, celui
qui dit du Lachone
HaRa est puni
par la pau-
vreté, qui
est équiva-
lente à la
lèpre. La
pauvreté
enlève à
l’homme
l’orgueil,
qui est la
cause prin-
cipale du La-
chone HaRa.
Le jeûne de la
parole
Quand quel-
qu’un veut
prendre sur lui
un jeûne pour
se repentir devant Ha-
chem, il vaut mieux qu’il
Page 50 Atsla’ha pour Avraham ben Fortuné
prenne sur lui un jeûne de la parole qu’un jeûne de
nourriture, c’est meilleur à la fois pour le corps et
pour l’âme. C’est ce qu’écrit aussi le Gaon de Vilna
dans sa Iggéret HaGra :«Jusqu’au jour de sa mort,
l’homme doit s’infliger des mortifications, mais pas
par des jeûnes ni de l’ascèse, simplement en rete-
nant sa langue et ses désirs, c’est cela le repentir».
C’est un point à méditer, car beaucoup de gens s’i-
maginent que le mieux est le jeûne de nourriture pour
se repentir, mais le Gra nous enseigne qu’il y a un
jeûne meilleur, le «jeûne de la parole», qui aide
l’homme à se repentir totalement.
L’importance de la parole
Il est dit dans notre paracha : «Car la chose est très
proche de toi, dans ta bouche et dans ton coeur,
pour la faire». Le Rav Dessler demande : Que de-
vons-nous faire avec notre bouche ? Qu’est-ce que
Hachem nous demande en ce qui concerne la bou-
che ? Nous devons savoir que la bouche a une très
grande force. Si l’homme s’habitue à dire des paroles
de Torah et de sainteté, cela a une grande influence
sur le fil de ses pensées, et aussi sur son coeur. Ima-
ginons un lourd camion qui se trouve au sommet d’u-
ne montagne, et tout à coup ses freins s’abîment et il
se met à rouler en arrière. Même si dix hommes es-
sayent de l’arrêter de toutes les forces de
leur corps, ils ne réussiront
pas. Mais en revanche, si
un seul homme saute à
l’intérieur et met le mo-
teur en marche, il pourra
sauver la situation. De la
même façon, la bouche
de l’homme est le mo-
teur qui a la possibilité
de le pousser à ramener
les choses à son coeur,
s’il dit beaucoup de paro-
les de Torah, de sagesse
et de moussar, car il est dit
que l’homme n’a été créé
que pour le travail de la bou-
che, et les cœurs sont attirés
dans la même direction que les
actes.
GARDES TA LANGUE
Page 51
Les Principes du Repentir
Septième principe (suite)
L’orgueil engendre de nombreuses transgressions et
accentue l’emprise du mauvais penchant, comme le
disent les versets : « Ton cœur s’enorgueillira et tu
oublieras l’Eternel, ton D.ieu » (Deutéronome 8.14) ;
« Des yeux hautains, un cœur arrogant ; le labour des
méchants est la faute » (Proverbes 21.4). L’orgueil est
« le labour des méchants » car il stimule la croissance
des péchés, comme il est dit : « Ton cœur s’enorgueil-
lira et tu oublieras... » ; « par l’orgueil du méchant, le
pauvre est poursuivi » (Psaumes 10.2); « … qui parle
avec arrogance contre les justes, avec fier-
té » (ibid.31.19) ; « ...parce qu’ils ont imposé leur ter-
reur dans le pays des vivants » (Ezéchiel 32.26).
Comme les hommes labourent leurs champs pour que
les semences germent et produisent une récolte
abondante, ainsi les méchants labourent-ils, en leur
cœur, la fierté et y sèment-ils de mauvaises pensées
pour produire et faire croître les transgressions, fruits
de leurs pensées. Cette idée est également exprimée
dans le verset : « Le droit est comme une plante vé-
néneuse... » (Osée 10.4).
« La faute » ((‘hatat) (mentionnée dans les proverbes
21.4) peut être expliquée par le verset : « Des yeux
hautains, un cœur arrogant ; le labour des méchants
est celui de la faute », bien que le mot « faute » figure
au singulier, il peut faire allusion à de nombreuses
transgressions, comme dans : « La faute (‘hatat) de
Juda » Jérémie 17.1), signifiant « les fautes ». On
pourrait comprendre de ce verset qu’il mentionne
deux concepts : « le labour des méchants et la fau-
te », le terme « et » étant sous-entendu, comme dans
l’expression « Le soleil [et] la lune » (Habakuk 3.11).
Cela signifierait que, non seulement la fierté mène à
la faute mais qu’elle constitue en elle-même une fau-
te, ainsi qu’il est dit : « Toute personne au cœur or-
gueilleux est une abomination pour
D.ieu » (Proverbes 16.5). L’orgueilleux est laissé en
pâture à son mauvais penchant car, puisqu’il repré-
sente « une abomination pour D.ieu », le Tout-
Puissant ne lui viendra pas en aide pour l’en protéger.
Le repenti doit également se montrer humble et adop-
ter la conduite prescrite par nos Sages : « Sois sou-
mis devant tout homme » (Avot 4.10). Ainsi, il n’éprou-
vera ni colère ni ressentiment contre ses prochains; il
ne prendra pas, non plus, à cœur toutes les choses
qu’il entend et fermera les yeux sur les injustices per-
pétrées contre lui, afin d’expier ses transgressions,
comme le disent nos Sages : « Si quelqu’un pardon-
ne les injustices commises contre lui, toutes ses fau-
tes seront pardonnées » (Roch Hachana 17a), car
D.ieu se conduit envers cette personne comme se
comporte elle-même vis-à-vis d’autrui. Cette idée
ouvre la porte à un réel espoir, comme il est dit :
« Qu’il mette sa bouche dans la poussière, il y a peut
-être un espoir. Qu’il offre sa joue à celui qui le frap-
pe, qu’il soit rassasié d’affront » (Lamentations 3.29).
Huitième principe
L’humilité dans les actes : Le repenti doit s’habituer à
répondre avec douceur, comme il est écrit : « Une
réponse douce détourne la colère » (Proverbes
15.1). Il doit parler à voix basse, attitude empreinte
d’humilité, comme il est dit : « Tu descendras si bas
que tu parleras comme de dessous la terre et tes
faibles paroles sembleront sortir de la poussiè-
re » (Isaïe 29.4), en opposition à l’attitude du riche
orgueilleux : « mais le riche répond avec arrogan-
ce » (Proverbes 18.23). Il ne doit pas s’intéresser aux
vêtements de prix et aux bijoux, comme il est dit
[après la faute du Veau d’or] : « A présent, ôte tes
ornements » (Exode 33.5). Le verset dit également, à
propos d’Ahab : « Il jeûna, se coucha dans un cilice
et se traînait en marchant » (1 Rois 21.27) ,ce que
D.ieu commenta ainsi : « As-tu vu de quelle façon
Ahab s’est humilié devant Moi? » (ibid. 21.29). L’ex-
pression « se traînant en marchant » souligne la dif-
férence entre la démarche d’Ahab et celle des autres
rois, qui marchent avec faste, entourés de serviteurs.
Ses yeux doivent être constamment baissés, comme
il est dit : « Il sauve ceux dont les yeux sont bais-
sés » (Job 22.29). Une parole douce, une voix basse
et des yeux baissés sont des signes d’humilité qui lui
rappelleront d’abaisser également son cœur.
Zivoug Agoun pour Aurelie Bat Rahel Evelyne
par: Rabbenou Yonah de Gerone
Les présentations :
Les présentations autorisées par la Torah de nos
jours se font par une série de rendez-vous, le
temps de chaque rendez-vous vari entre une à
deux heures et le nombre de rendez-vous entre 8 à
12 rendez-vous jusqu’au mariage. Dans le cas ou il
faudra rajouter des rendez-vous pour éclaircir les
derniers points jusqu’à la décision du mariage il se-
ra permis de le faire sous la directive d’un rav ou
d’une rabbanite ou même d’un ben Torah compé-
tant en la matière car le plus important c’est de
compléter toutes les vérifications sur la personnalité
du futur(e) conjoint(e) et de s’assurer qu’il commen-
ce à se créer une communication et une compré-
hension entre dans le couple pour arriver à une dé-
cision finale si les conjoints vont bien ensemble.
Les vérifications dont nous avons parlé peuvent
être fait par les parents, par des proches ou même
par le rav ou la rabbanite mais la décision doit être
obligatoirement prise par le couple.
Il faudra faire attention car multiplier les rendez-
vous peut créer des liens qui empêcheront le cou-
ple de prendre les bonnes décisions sur leurs ave-
nirs.
Naturellement au cour des rendez-vous chacun
essaye de se montrer sous son meilleur jour et ce
depuis le tout premier rendez-vous. Seulement
après le mariage le voile tombe et on s’aperçois
que pas toutes les qualités montrés étaient totale-
ment vrai et que la personne avec qui on s’est ma-
rié est différente de celle des rendez-vous; c’est
pour cela qu’il faudra impliqué des personnes exté-
rieur qui verront toute la situation d’un point de vu
neutre.
Page 52 Zivoug Agoune Yehoudith Garçona bat Rahel
Le déroulement du rendez-vous :
Il est certain que surtout au premier rendez-vous
l’émotions est à son apogé des deux cotés car l’on
ne sait pas trop de quoi parler et par ou commen-
cer, c’est pour cela qu’il est recommandé d’être
naturel le plus possible et ne pas essayer d’im-
pressionner l’autre.
Le jeune homme va commencer à parler et de-
mandera à son Shidou’h de parler d’elle-même, de
sa maison, ses études, son travail, de se qui oc-
cupe son temps libre et de ses hobby et après à
son tour il parlera de lui-même pour que la jeune
femme puisse elle aussi apprendre à le connaitre.
Pendant les autres rendez-vous il essayera d’en
savoir plus sur ses midot (valeur), ses connaissan-
ces dans la torah et sa vision de la vie.
FAITES TRES ATTENTION
Ne transformez pas les rendez-vous en interroga-
toires !!!
Il faudra avoir une discussion normal et à travers
celle-ci en apprendre un maximum d’information
possible mais surtout voir si un sentiment de rap-
prochement et d’accord mutuel se forme entre eux.
Les signes importants :
Chacun doit chercher ses indications chez soit et
chez l’autre : 1) un langage commun au couple
2)des esprits qui se rejoignent 3)une discussion
naturelle (sans stress ni tension) 4)une attente au
prochain rendez-vous (un manque d’attirance n’est
en rien une raison suffisante pour arrêter le Shi-
dou’h , la vrai attirance se développe après le ma-
riage) 5)les défauts remarqués chez l’autre au
début vont et disparaissent au fil des rendez-vous.
Rav Moché Lizmi Chlita
Pour prendre rendez-vous auprès du rav
Composez le 054-2460662
Le Shidou’h pas à pas
Ingrédients : 4 - 6 pers
• 300 g de pâtes • eau de cuisson d'une à deux
bottes de betteraves fraîches • 3 tomates
• 3 concombres fins • 1 piment corne de bœuf
vert et 1 rouge • 1 bulbe de fenouil • 2 petits oignons frais • persil et basilic • huile d'olive
• jus d'1 citron
Salade de pâtes psychédéliques
Faire bouillir les pâtes dans l'eau de cuisson des betteraves (j'ai fait bouillir 2 bottes de betteraves fraîches lavées et brossées dans 1 litre d'eau) Les égoutter, laisser refroidir et ajouter les crudités coupés en petits cubes, du jus d'un citron, de l'huile d'olive et les herbes de vo-tre choix .
Remarques - Vous pouvez également servir ces pâtes chaudes assaisonnées d'un filet d'huile d'oli-ve ou de beurre - Vous pouvez ajouter à votre salade des petits morceaux de fromage de chèvre ou
de mozzarella ou des cubes de betteraves bouillies. - Vous pouvez faire de la même façon une salade de riz cuit dans l'eau de cuisson des betteraves avec du maïs, des crudités et des œufs durs mais chez moi la couleur du
riz était plus terne !
Ingrédients : 4 pers
• 4 cuisses de poulet • 500 g de champignons frais
• 20 cl de vin blanc • 10 cl de crème fraîche parvé • 4 belles branches d'estra-gon • 5 à 6 échalotes • 2 gousses d'ail • 1 cuillère à soupe rase de maïzena • huile d'arachide ou de tournesol
• sel et poivre
Poulet vin blanc estragon
Laver et couper les champignons en deux. Hacher l'estragon après l'avoir bien lavé et vérifié. Éplucher et couper les échalotes. Ôter éventuellement la peau du poulet. Faire revenir les échalotes et le poulet dans 5 à 6 cuillères à soupe d'huile pendant 15 minutes envi-ron. Ajouter les champignons et laisser mijoter à feu doux dans la casserole couverte pour que les champignons lâchent toute leur eau. Découvrir la casserole jusqu'à ce que le surplus d'eau s'évapore puis ajouter l'estragon haché, l'ail, la moitié du vin blanc, le sel et le poivre. Remettre le couvercle sur la marmite et laisser mijoter jusqu'à ce que le poulet soit tendre (30 minutes environ). Délayer la maïzena dans le demi-verre de vin res-tant. Ajouter au poulet la crème parvée et le vin et lais-ser mijoter 5 à 10 minutes. Saupoudrer éventuellement d'estragon haché au moment de servir. Vous pouvez accompagner ce plat de riz, de peti-
tes pommes de terre cuites à la vapeur ou sau-tées ou de légumes.
Pourquoi Dieu a-t-il créé les goys ? Pourquoi Dieu a-t-il créé les goys ? Cela se passe dans une école talmudique rue du Sentier à Paris. Le rabbin explique à ses jeunes élèves la distinction entre le peuple élu et les goys. Puis pour voir si tout le monde a bien compris, il demande : Et pourquoi Dieu a-t-il créé les goys alors ? Et du fond de la salle, le cancre près du radiateur répond : Parce qu’il fallait bien quelqu’un pour acheter au détail.
CONCOURS FAMILLY TORAH
Parmi les bonnes réponses 3 gagnants seront tirés au sort et gagnerons
1 stylo Birkat Amazone et un livre des Tehilim
1 - Pourquoi levons nous très tôt le matin ?
[ ] pour lire les selihots [ ] pour lire les tehilim [ ] pour lire une histoire [ ] pour lire la Torah
2 - Pourquoi sonnons nous du choffar pendant eloul?
[ ] pour nous reveiller [ ] pour savoir ou doit -on manger [ ] pour faire peur aux voisins
3 - Que signifie Hai Eloul ?
[ ] c’est le nom d’un garçon [ ] Le 18 eloul
Réponses à renvoyer sur famillytorah@gmail.com / sur notre groupe FaceBook avant le 20 Mais 2013
Merci de préciser votre nom, adresse et téléphone
La liste des gagnants apparaîtra sur notre prochain numéro
Noms des Gagnants du Mois de Juillet 2013 :
Elirane - Israel
Page 55
L'enfer !! Rachel à sa mère :
- Samuel a demandé ma main.
- Il te plaît ? Demande la mère.
- Il a des idées bizarres. Il ne croit pas à l'enfer.
- Qu'il t'épouse et il y croira.
De la purée mousseline... Deux voleurs ont en effet volé 2 kilos de patates après avoir assommé leur victime ! En fait, les voleurs ont tenté de dépouiller le proprié-taire d’une boutique à Tel Aviv à son domicile… Mais ces voleurs maladroits ont confondu deux sacs avant de partir et au lieu de prendre la sacoche à plus de 10 000 euros, ils ont pris celle qui contenait 2 kilos de pommes de terre. A présent, ils vont probablement se consoler en se cuisinant un bon gratin, ou éventuellement une bon-ne fondue… Bon appétit messieurs !
5000 € Comment on dit 5000 € en hébreu ?
- On dit 'Donne' !
2 mariages... Une belle-mère juive se confie à une amie :
- Mon fils a raté ses deux mariages.
Pour le premier sa femme est partie.
- Et pour le second ?
- Elle est restée !
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