mardi 11 dÉcembre 2012 – 20h love, hope and destiny
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MARDI 11 DÉCEMBRE 2012 – 20H
Love, Hope and Destiny
Swedish Chamber OrchestraThomas Dausgaard, directionNina Stemme, soprano
Ce concert est retransmis en direct sur France Musique.
Fin du concert vers 22h.
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MARDI 11 DÉCeMbRe
Ludwig van Beethoven (1770-1827)Ouverture de Coriolan op. 62
Edvard Grieg (1843-1907)Jeg elsker deg op. 5 n° 3 — Arrangement pour orchestre de Thomas Dausgaard
Jean Sibelius (1865-1957)Flickan kom ifrån sin älsklings möte op. 37 n° 5 — Arrangement pour orchestre de Thomas Dausgaard
Valse triste op. 44 n° 1 – Extrait de la musique de scène Kuolema
Richard Wagner (1813-1883)Stehe still! – Extrait des Wesendonck-Lieder
Maurice Ravel (1875-1937)Pavane pour une infante défunte
Kurt Weill (1900-1950)The Saga of Jenny – Extrait de Lady in the Dark, arrangement pour orchestre de Olov Helge
Johannes Brahms (1833-1897)Nein, es ist nicht auszukommen op. 52 n° 11 – Extrait des Liebesliederwalzer, arrangement
pour orchestre
Hector Berlioz (1803-1869)Le Spectre de la rose – Extrait des Nuits d’été
Franz Schubert (1797-1828)Der Tod und das Mädchen D. 531 — Arrangement pour orchestre de Brett Dean
Edward Elgar (1857-1934)Nimrod – Extrait des Variations Enigma op. 36
Richard Strauss (1864-1949)Morgen op. 27 n° 4
entracte
Ludwig van BeethovenSymphonie n° 5
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Amour, amours…
Quel autre thème a autant inspiré, au fil des siècles, poètes et musiciens ? Tous, ou presque, ont chanté l’amour, sous toutes ses formes, sur tous les tons. Il représente le sujet de prédilection du Romantisme, allemand en particulier, et par là donne le ton chez Schubert ou Schumann, tout en essaimant volontiers vers des contrées plus septentrionales (telles la Norvège et la Finlande de Grieg et Sibelius) et des temps plus tardifs, dont Richard Strauss représente un flamboyant exemple.
Grieg, avec son Jeg eslker deg, illustre la veine tendre et souriante de la chanson d’amour ; écrite sur un poème danois d’Andersen en 1864-1865, cette courte pièce joint à une certaine simplicité un chaud enthousiasme. Enthousiasme que l’on retrouve dans les lieder « cosmiques », où la nature se fait l’écho du sentiment amoureux. C’est lui qui emporte de ses vagues pressées le narrateur de Stehe still!, où Wagner met en musique Mathilde Wesendonck, pour qui un amour passionné l’enflamme alors (1857-1858). D’abord agité, évoquant l’atmosphère des tempêtes du Vaisseau fantôme ou de La Walkyrie, le lied évolue vers un sentiment plus étale, tandis que « l’homme reconnaît le signe de l’éternité » : orchestration légère, tenues de cordes, lentes mélodies de vents. Le même sentiment nourrit le célèbre Morgen, composé par Richard Strauss à la fin du siècle pour sa femme Pauline, et orchestré peu après, à la fois sensuel et ému : violon solo sur fond de cordes avec sourdines et de harpes au doux balancement, voix fondue dans l’orchestre (tout comme les amoureux sur le rivage, en parfaite communion avec le soleil). Une douceur comparable caractérise Le Spectre de la rose, deuxième numéro des Nuits d’été de Berlioz, composées sur des poèmes de Théophile Gautier vers 1840 et orchestrées en 1856. Superbe réussite, la mélodie, sans tomber dans l’imitation à tout crin, propose un tableau coloré, changeant au gré des images convoquées par le poème, et marqué par la délicatesse.
Mais les délices de l’amour, pour inspirantes qu’elles soient, ne suffisent pas à en faire oublier les tourments. Schumann, absent de ce récital, en fut un chantre inlassable. Ici, c’est Sibelius qui conte la trahison, avec Flickan kom ifrån sin älsklings möte. Écrite vers 1900, cette ballade tragique aux tournures populaires, de plus en plus fiévreuse, emprunte son texte à Runeberg. Figure centrale du renouveau culturel finlandais, l’écrivain inspira Sibelius à de multiples reprises. La peine d’amour universelle irrigue aussi le lied Nein, es ist nicht auszukommen, publié par Brahms en tant que onzième numéro des Liebesliederwalzer op. 52, à l’origine pour quatuor vocal et piano à quatre mains. Composées sur la Polydora de Georg Friedrich Daumer, une compilation de poèmes issus des folklores hongrois, russes, polonais, croates et serbes, ces chansons d’amour en forme de valses se veulent simples et fraîches – ce qui n’exclut pas la profondeur. Ainsi de ce très court Nein, es ist nicht auszukommen. Kurt Weill, lui, choisit de traiter des difficultés d’aimer sur le mode ironique, à travers l’histoire de Jenny, une femme qui prend systématiquement les mauvaises décisions, notamment en amour. The Saga of Jenny, composé sur des paroles d’Ira Gershwin pour le musical Lady in the Dark en 1941, s’engage, après un début très sage, sur la voie réjouissante d’un « blues de bordel » (Ira Gershwin) chaloupé, qui s’amuse de lui-même.
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Pour compléter ce panorama, un mariage bien particulier, celui d’une jeune fille et de la mort elle-même (en allemand, la mort, der Tod, est masculine). Der Tod und das Mädchen, composé par Schubert sur un poème de Claudius, s’organise en deux parties : le discours angoissé de la demoiselle (piano haletant, voix dans l’aigu) laisse place à celui de la mort, rassurant et enveloppant dans ses tonalités funèbres, sur un rythme immuable de dactyle. Quelques années plus tard, le compositeur fera de ces quelques mesures le thème du mouvement lent de son Quatuor D. 810.
Intermèdes orchestraux
Quelques courtes pièces orchestrales viennent ponctuer ce récital, tout en proposant elles aussi un tour d’Europe, depuis la Vienne de Beethoven jusqu’au Paris de Ravel, en passant par Helsinki (Sibelius) et Londres (Elgar).
C’est à Beethoven qu’il revient d’ouvrir le bal, avec l’Ouverture de Coriolan, composée en 1807 et contemporaine des Cinquième et Sixième Symphonies. Avec la première, elle partage une même tonalité d’ut mineur, dont elle dramatise encore le propos. Animée d’une « inquiétude impossible à calmer » (E. T. A. Hoffmann), cette introduction à un drame du Viennois Heinrich Joseph von Collin, d’après Plutarque et Shakespeare, évoque l’esthétique du futur poème symphonique. La partition joue avec efficacité des contrastes et des silences, créant un cadre sur mesure au thème de Coriolan, ce général romain exilé qui marcha sur Rome en représailles. Âpre, empli d’accents, il mène bientôt à un motif plus détendu en mi bémol majeur (on y a vu les figures de la mère et de la femme du héros). La forme sonate s’achève en se délitant : image musicale du suicide du héros.
Les trois autres œuvres symphoniques datent du tournant du XIXe au XXe siècle. La première est extraite d’une pièce plus longue, les Variations Enigma d’Elgar. Écrites en 1898-1899, elles le firent (enfin) connaître en tant que compositeur ; il avait alors 42 ans. Il les présentait ainsi : « J’ai esquissé quelques variations à partir d’un thème. Les variations m’ont amusé car je les ai nommées avec les surnoms de certains de mes amis… c’est-à-dire que j’ai écrit les variations pour que chacune d’entre elles corresponde à l’humeur d’une personne… et j’ai écrit ce que je pense qu’ils auraient écrit – s’ils étaient assez bêtes pour composer. » Nimrod, souvent jouée outre-Manche lors de funérailles, est la plus connue de l’ensemble. Elle fait référence au meilleur ami du compositeur, Augustus Jaeger, d’un grand support pour lui dans les moments de doute, et s’inspire du mouvement lent de la Sonate « pathétique » de Beethoven, que Jaeger aurait rappelé un jour à Elgar.
La Valse triste de Sibelius est quasi contemporaine. Comme l’Ouverture de Coriolan, elle fait partie à l’origine d’une musique de scène, et fut ainsi créée en 1903 avec la pièce Kuolema d’Arvid Järnefelt, beau-frère du compositeur. La Valse fut rapidement extraite de la suite pour être publiée à part, et constitua pendant longtemps la seule pièce de Sibelius connue et appréciée en dehors de sa Finlande natale. Il faut dire qu’elle a vraiment de quoi émouvoir (première et dernière parties) et charmer (partie centrale) l’auditeur. Petit poème symphonique de cinq minutes, elle accompagne une scène où le héros, Paavali, veille sa
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mère malade. Celle-ci voit en rêve son mari décédé l’inviter à danser au bal, mais elle perd petit à petit ses forces, et lorsque Paavali émerge de son propre sommeil, il découvre sa mère morte.
Autre danse, autre morte : la Pavane pour une infante défunte, écrite pour piano en 1899 par Ravel et orchestrée en 1910. Celle-ci n’a en fait pas vraiment d’objet : le compositeur a confié avoir choisi ce titre pour le plaisir des allitérations et assonances ; inutile donc d’y chercher une princesse en particulier… C’est à nouveau une pièce extrêmement populaire – ce qui agaçait d’ailleurs un peu Ravel, qui expliqua en 1912 : « J’en perçois fort bien les défauts : l’influence de Chabrier, trop flagrante, et la forme assez pauvre. L’interprétation remarquable de cette œuvre incomplète et sans audace a contribué beaucoup, je pense, à son succès. » La simplicité des refrains, avec leurs mélodies de cuivres ou de bois accompagnés par les cordes, est harmonieusement contrepointée par les sonorités pleines de charme des couplets.
Angèle Leroy
Ludwig van BeethovenSymphonie n° 5 en ut mineur op. 67
Allegro con brio
Andante con moto
Allegro
Allegro
Composition et création : Vienne, mars et décembre 1808.
Effectif : 2 flûtes et 1 piccolo – 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors, 2 trompettes, 3 trombones – timbales
– quintette à cordes.
Durée : environ 35 minutes.
Qui croirait que la composition de la Cinquième Symphonie, si unie et si puissante dans son architecture, se soit étalée sur plusieurs années (1805-1808) avec des interruptions, et sur des idées qui remontaient jusqu’à 1795 ? Beethoven la gardait tout le temps dans un coin de sa tête, tout en écrivant, car il ne paressait point, d’autres chefs-d’œuvre de la même encre.
Célébrissime, la Cinquième l’est essentiellement pour son motif initial de quatre notes, ses fameuses trois brèves suivies d’une longue. « Le destin frappe à la porte », aurait dit Beethoven ; mais c’était la réponse désinvolte du maître à une question un peu naïve de son ami Schindler.
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Un motif du destin, vraiment ? Ne serait-ce pas plutôt un motif suprêmement emblématique de la volonté, et contre le destin ? D’autres symphonistes, un Tchaïkovski, un Mahler pourront charrier dans leurs œuvres des motifs chargés de fatalité, mais celui-ci semble asséner au destin quatre coups bien sentis. D’où sa popularité immense (beaucoup de gens ne connaissent que ce « pa pa pa paaam »… et ignorent la suite !), et d’où son utilisation par la BBC pendant la guerre pour inciter à la résistance contre le nazisme.
Beethoven affectionne cette cellule rythmique, toujours avec la même connotation combative : on la retrouve dans la Sonate « appassionata », dans le Quatrième Concerto, dans l’ouverture d’Egmont… Ce motif ne reviendrait pas moins que 267 fois, paraît-il, tout au long du premier mouvement ; il réapparaît aussi au cours des trois mouvements suivants : c’est un motif unificateur de ce splendide poème du vouloir, mais aussi de la générosité et de la joie, qu’est la Cinquième Symphonie.
La forme sonate du premier mouvement, Allegro con brio, est très classique et prévisible, sauf vers la fin qui comporte une péripétie. Son exposition ne manque pas de marquer le contraste, très beethovénien, entre la véhémence du premier thème et la douceur du second. Ainsi, après les quatre notes initiales, le premier thème en do mineur entame une escalade sur cette cellule, puis s’arrête net ; un appel de cors, toujours sur le même rythme, introduit le deuxième thème en mi bémol, lié, conjoint, d’une insistance persuasive ; le leitmotiv volontaire y figure encore, sous-jacent. Le développement, d’une écriture en blocs, très conflictuelle, oppose le motif principal à lui-même en répliques modulantes et vives, du tac au tac. Puis l’appel du deuxième thème est agrandi en éboulements furieux. La réexposition comporte une surprise, un solo de hautbois dont la mélancolie et surtout la lenteur étirée font diversion. Mais surtout, peu avant la coda, Beethoven insère tout un à-côté d’un intérêt palpitant, où les idées déjà rencontrées se voient totalement renouvelées, soit par un contre-chant tourbillonnaire, soit par un miroir saccadé en tutti du deuxième thème. Le morceau se termine, évidemment, sur le rythme concentré et coléreux qui l’avait commencé.
L’Andante con moto, moins rebattu que le premier mouvement, est largement aussi admirable, tant pour son intériorité que pour ses atmosphères diversifiées. C’est une succession de variations sur deux thèmes en alternance – ce type de mouvement est déjà courant chez Haydn – où le premier élément est méditatif, tandis que le second est triomphal. Mais Beethoven s’intéresse davantage à son premier thème, et l’impression globale est celle d’un repli au creux de la sagesse. Ce premier thème en la bémol majeur s’avance dans l’humble couleur des altos et des violoncelles ; sa désinence comporte une discrète allusion au leitmotiv de l’ouvrage, sans aucun volontarisme cette fois. Les variations de ce thème, fluides et tendres pour la plupart, évoquent les rivières de la Symphonie « pastorale » exactement contemporaine. Le deuxième thème, en fanfare, n’apparaît qu’en des sortes d’intermèdes, comme des rappels périodiques de la grandeur. Plus étonnantes sont les dérives que Beethoven insère ici et là, ressassements sur quelque cellule rêveuse, qui semble décrocher de l’action ou même de la réalité : ces plages encadrent par exemple une variation en mineur du premier thème, sorte de cortège antique dont les énigmes semblent appartenir à quelque lointain passé.
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Dans le troisième mouvement, Allegro, les forces se ramassent et s’organisent pour préparer le finale. À la montée sourde des violoncelles et contrebasses répond une marche très fière sur le motif de la volonté, en majesté. Les deux idées se succèdent puis s’amalgament, s’assouplissent avec un doigt de légèreté : ce mouvement qui ne s’intitule pas « scherzo » consent, dans de fugitifs passages, à en devenir un. La partie centrale comprend deux fugatos (débuts de fugue), l’un simple et bref, l’autre un peu plus élaboré et assorti d’un contre-sujet : ici l’écriture savante exprime une grande détermination, si l’on en croit la poigne avec laquelle les cordes graves attaquent leur propos ; et chacun de ces exposés finit paraphé par le leitmotiv, qui est tout sauf fatal. Le retour des idées initiales se fait en style pointilliste, avec des pizzicatos, des notes piquées de bois, un basson solo qui se promène, miniature de scherzando esquissée en passant.
Cette retenue ne préfigure en rien l’extraordinaire transition qui mène au quatrième mouvement. Les deux volets se succèdent sans interruption ; l’un se déverse dans l’autre, sur cette persistance de la timbale, ces ostinatos qui tournent, cette puissance qui se condense, comme des nuées en accumulation.
Le finale, l’une des synthèses musicales d’apothéose et de fête les plus réussies qui soient, se voit renforcé d’instruments nouveaux : le piccolo, le contrebasson et trois trombones, timbres jusque-là courants dans la musique religieuse ou d’opéra, mais que Beethoven invite pour la première fois dans le domaine de la symphonie. Le premier thème en do majeur éclate sur une sonnerie, un accord parfait superbe, et déclenche toute une réaction en chaîne d’idées altières et débordantes d’énergie. Un unisson, qui se précipite joyeusement comme s’il dévalait un escalier à toute vitesse, mène à un « pont » jovial, où les cors chantent à pleins poumons. Le deuxième thème, frénétique, s’active autour du leitmotiv volontaire. Dans le développement, Beethoven ne va s’occuper que de ce thème secondaire, une démarche rare chez lui, mais justement, la présence du leitmotiv l’intéresse : il en resserre les éléments avec un optimisme conquérant et la cellule de quatre notes abat le destin systématiquement, obstacle après obstacle. Soudain, un rappel du troisième mouvement, lent et limité à un effectif de chambre, rompt la tension et crée une expectative comparable à la transition entre les mouvements III et IV.
Après une réexposition des plus régulières, la coda, d’une riche imagination, passe carrément à un style chorégraphique et jubilant qui annonce la Septième Symphonie ; plusieurs motifs de ce finale sont transfigurés dans des accélérations, variations dionysiaques de quelque ballet à la gloire de la joie et des Dieux. Non seulement le destin est à nos pieds, mais il ne nous reste plus, sur un chemin tout pétillant d’étincelles, qu’à danser notre vie.
Isabelle Werck
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Edvard Grieg
Jeg elsker deg, op. 5 n° 3
Min Tankes Tanke ene du er vorden,
Du er mit Hjertes første Kærlighed.
Jeg elsker Dig, som Ingen her på Jorden,
Jeg elsker Dig i Tid og Evighed!
Hans Christian Andersen (1805-1875)
Jean Sibelius
Flickan kom ifrån sin älsklings möte, op. 37 n° 5
Flickan kom ifrån sin älsklings möte,
Kom med röda händer. Modern sade :
Varav rodna dina händer, flicka ?
Flickan sade: jag har plockat rosor,
Och på törnen stungit mina händer.
Åter kom hon från sin älsklings möte,
Kom med röda läppar. Modern sade :
Varav rodna dina läppar, flicka ?
Flickan sade: jag har ätit hallon,
Och med saften målat mina läppar.
Åter kom hon från sin älsklings möte,
Kom med bleka kinder. Modern sade :
Varav blekna dina kinder, flicka ?
Flickan sade: red en grav, o Moder !
Göm mig där, och ställ et kors däröver,
Och på korset rista, som jag säger :
En gång kom hon hem med röda händer ;
Ty de rodnat mellan älskarns händer.
En gång kom hon hem med röda läppar ;
Ty de rodnat under älskarns läppar.
Senast kom hon hem med bleka kinder ;
Ty de bleknat genom älskarns otro.
Johan Ludvig Runeberg (1804-1877)
Je t’aime
Tu es devenu l’unique pensée de mes pensées,
Tu es le premier amour de mon cœur.
Je t’aime, comme personne sur Terre,
Je t’aime en cet instant et pour l’éternité !
La fille revient des bras de son amant
Un jour encore, la fille revient des bras de son amant,
Les mains toutes rougies. Sa mère lui demande :
Pourquoi tes mains sont-elles rouges, ma fille ?
La fille lui répond : J’ai cueilli des roses
Et leurs épines m’ont piquée.
Un autre jour, la fille revient des bras de son amant,
Les lèvres toutes rougies. Sa mère lui demande :
Pourquoi tes lèvres sont-elles rouges, ma fille ?
La fille lui répond : J’ai mangé des framboises
Et leur jus m’a tachée.
Un jour encore, la fille revient des bras de son amant,
Les joues toutes pâlies. Sa mère lui demande :
Pourquoi tes joues sont-elles pâles, ma fille ?
La fille lui répond : Prépare une tombe, ma mère,
Jettes-y-moi, plante une croix
Et sur cette croix écris ces mots :
Un jour elle revint les mains rougies,
Rougies d’avoir enlacé les mains de son amant.
Un autre jour elle revint les lèvres rougies,
Rougies d’avoir serré les lèvres de son amant.
Le dernier jour elle revint les joues pâlies,
Pâlies de l’infidélité de son amant.
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Richard Wagner
Stehe still!
Sausendes, brausendes Rad der Zeit,
Messer du der Ewigkeit;
Leuchtende Sphären im weiten All,
Die ihr umringt den Weltenball;
Urewige Schöpfung, halte doch ein,
Genug des Werdens, laß mich sein!
Halte an dich, zeugende Kraft,
Urgedanke, der ewig schafft!
Hemmet den Atem, stillet den Drang,
Schweiget nur eine Sekunde lang!
Schwellende Pulse, fesselt den Schlag;
Ende, des Wollens ew’ger Tag!
Daß in selig süßem Vergessen
Ich mög’ alle Wonnen ermessen!
Wenn Aug’in Auge wonnig trinken,
Seele ganz in Seele versinken;
Wesen in Wesen sich wiederfindet,
Und alles Hoffens Ende sich kündet;
Die Lippe verstummt in staunendem Schweigen,
Keinen Wunsch mehr will das Inn’re zeugen:
Erkennt der Mensch des Ew’gen Spur,
Und löst dein Rätsel, heil’ge Natur!
Mathilde Wesendonck (1828-1902)
Ne bouge pas !
Bourdonnant, bruissant rouet du temps,
Arpenteur de l’éternité,
Sphères étincelantes du vaste univers
Qui encerclez notre globe,
Création originelle, halte !
Cessez votre perpétuel devenir, laissez-moi être !
Halte, force créatrice,
Pensée première qui toujours crée !
Arrêtez, souffles ! Taisez-vous, désirs !
Donnez-moi une seule seconde de silence !
Pouls affolé, calme tes battements !
Cesse, jour éternel de la volonté !
Afin que, dans un heureux et doux oubli,
Je puisse prendre la mesure de ma joie !
Quand les yeux boivent la joie dans d’autres yeux,
Que l’âme entière se noie dans une autre âme,
Que l’être se retrouve dans un autre être,
Et que le but de tous les espoirs est proche,
Les lèvres sont muettes, silencieuses dans leur étonnement,
Et notre cœur secret n’a plus aucun désir.
L’homme reconnaît le sceau de l’éternité
Et résout son énigme, sainte Nature !
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Kurt Weill
The Saga of Jenny
There once was a girl named Jenny
Whose virtues were varied and many –
Excepting that she was inclined
Always to make up her mind;
And Jenny points a moral
With which you cannot quarrel –
As you will find.
Jenny made her mind up when she was three
She, herself, was going to trim the Christmas tree.
Christmas Eve she lit the candles – tossed the taper away.
Little Jenny was an orphan on Christmas Day.
Poor Jenny! Bright as a penny!
Her equal would be hard to find.
She lost one dad and mother,
A sister and a brother –
But she would make up her mind.
Jenny made her mind up when she was twelve
That into foreign languages she would delve;
But at seventeen to Vassar it was quite a blow
That in twenty-seven languages she couldn’t say no.
Poor Jenny! Bright as a penny!
Her equal would be hard to find.
To Jenny I’m beholden, her heart was big and golden
But she would make up her mind.
Jenny made her mind up at twenty-two
To get herself a husband was the thing to do.
She got herself all dolled up in her satins and furs
And she got herself a husband – but he wasn’t hers.
Poor Jenny! Bright as a penny!
Her equal would be hard to find.
Deserved a bed of roses, but history discloses
That she would make up her mind.
La Saga de Jenny
Il était une fois une fille du nom de Jenny
Dont les vertus étaient variées et nombreuses –
Si ce n’est qu’elle avait tendance
À toujours prendre des décisions ;
Ainsi Jenny met-elle le doigt sur une morale
Avec laquelle on ne peut discuter –
Comme vous allez le voir.
Jenny prit une décision quand elle avait trois ans
Elle allait elle-même décorer l’arbre de Noël.
Au réveillon elle alluma les bougies et jeta l’allumette.
La petite Jenny fut orpheline le jour de Noël.
Pauvre Jenny ! Propre comme un sou neuf !
On trouverait difficilement son égale.
Elle perdit un père et une mère,
Une sœur et un frère –
Mais elle prendrait des décisions.
Jenny décida quand elle avait douze ans
Qu’elle se plongerait dans les langues étrangères ;
Mais à dix-sept ans, ce fut un coup dur pour l’université
privée Vassar
Qu’elle ne sache pas dire non en vingt-sept langues.
Pauvre Jenny ! Propre comme un sou neuf !
On trouverait difficilement son égale.
Je suis redevable à Jenny, son cœur était grand et d’or
Mais elle prenait des décisions.
Jenny décida à vingt-deux ans
Que se trouver un mari était la chose à faire.
Alors elle se pomponna en satins et fourrures
Et elle se trouva un mari – mais ça n’était pas le sien !
Pauvre Jenny ! Propre comme un sou neuf !
On trouverait difficilement son égale.
Elle méritait un lit de roses, mais l’histoire révèle
Qu’elle prenait des décisions.
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Jenny made her mind up at fifty-one
She would write her memoirs before she was done.
The very day her book was published, hist’ry relates
There were wives who shot their husbands in some
thirty-three states.
Poor Jenny! Bright as a penny!
Her equal would be hard to find.
Deserved a bed of roses, but history discloses
That she would make up her mind.
Jenny made her mind up at seventy-five
She would live to be the oldest woman alive.
But gin and rum and destiny play funny tricks,
And poor Jenny kicked the bucket at seventy-six.
Jenny points a moral with which we cannot quarrel.
Makes a lot of common sense!
Jenny and her saga prove that you are gaga
If you don’t keep sitting on the fence.
Jenny and her story point the way to glory
To all man and womankind.
Anyone with vision comes to this decision:
Don’t make up your mind!
Ira Gershwin (1896-1983)
© Alfred Music Publishing
Johannes Brahms
Nein, es ist nicht auszukommen op. 52 n° 11
Nein, es ist nicht auszukommen
Mit den Leuten;
Alles wissen sie so giftig
Auszudeuten.
Bin ich heiter, hegen soll ich
Lose Triebe;
Bin ich still, so heißts, ich wäre
Irr aus Liebe.
Georg Friedrich Daumer (1800-1875)
Jenny décida à cinquante et un ans
Qu’elle écrirait ses mémoires avant d’être finie.
Le jour où son livre fut publié, l’histoire raconte
Que des femmes tuèrent leur mari dans trente-trois états.
Pauvre Jenny ! Propre comme un sou neuf !
On trouverait difficilement son égale.
Elle méritait un lit de roses, mais l’histoire révèle
Qu’elle prenait des décisions.
Jenny décida à soixante-quinze ans
Qu’elle vivrait jusqu’à être la femme la plus âgée.
Mais le gin et le rhum et le destin jouent des tours,
Et la pauvre Jenny cassa sa pipe à soixante-seize ans.
Jenny met le doigt sur une morale avec laquelle on ne
peut discuter. C’est évident !
Jenny et sa saga prouvent que vous êtes gaga
Si vous ne restez pas dans l’indécision.
Jenny et son histoire indiquent la voie de la gloire
À tous les hommes et toutes les femmes.
Quiconque capable de discernement en arrive à cette
décision : ne prenez pas de décisions !
Non, on ne peut bien s’entendre
Non, on ne peut bien s’entendre
Avec les gens ;
Tous savent si perfidement
Tout interpréter.
Si je suis gai, je dois nourrir
Des pulsions légères ;
Si je suis silencieux, cela veut dire
Que je suis fou d’amour.
MARDI 11 DÉCeMbRe
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Hector Berlioz
Le Spectre de la rose
Soulève ta paupière close
Qu’effleure un songe virginal !
Je suis le spectre d’une rose,
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d’argent de l’arrosoir,
Et, parmi la fête étoilée,
Tu me promenas tout le soir.
Ô toi, qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser,
Toutes les nuits mon spectre rose
À ton chevet viendra danser ;
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe ni De Profundis.
Ce léger parfum est mon âme,
Et j’arrive, j’arrive du paradis.
Mon destin fut digne d’envie,
Et pour avoir un sort si beau
Plus d’un aurait donné sa vie ;
Car sur ton sein j’ai mon tombeau,
Et sur l’albâtre où je repose
Un poète avec un baiser
Écrivit : « Ci-gît une rose,
Que tous les rois vont jalouser. »
Théophile Gautier (1811-1872)
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Franz Schubert
Der Tod und das Mädchen D. 531
Das MäDchen
Vorüber! ach, vorüber!
Geh, wilder Knochenmann!
Ich bin noch jung, geh Lieber!
Und rühre mich nicht an.
Der ToD
Gib deine Hand, du schön und zart Gebild!
Bin Freund, und komme nicht zu strafen.
Sei gutes Muts! Ich bin nicht wild,
Sollst sanft in meinen Armen schlafen!
Matthias Claudius (1740-1815)
Richard Strauss
Morgen, op. 27 n° 4
Und morgen wird die Sonne wieder scheinen,
Und auf dem Wege, den ich gehen werde,
Wird uns, die Glücklichen, sie wieder einen
Inmitten dieser sonnenatmenden Erde…
Und zu dem Strand, dem weiten, wogenblauen,
Werden wir still und langsam niedersteigen,
Stumm werden wir uns in die Augen schauen,
Und auf uns sinkt des Glückes stummes Schweigen…
John Henry Mackay (1864-1933)
La Jeune Fille et la Mort
La jeune fiLLe
« Va-t’en, va-t’en
Sauvage squelette fauchant !
Je suis jeune, je t’en supplie, va-t’en !
Et laisse-moi tranquille. »
La MorT
« Donne-moi ta main, toi qui es belle et tendre.
Je suis ton ami et ne viens pas te punir.
N’aie pas peur, je ne suis pas un sauvage,
Dans mes bras tu trouveras le repos. »
Demain !
Et demain le soleil brillera de nouveau,
Et sur le chemin que je suivrai
Il nous réunira, heureux amants que nous sommes,
Au cœur de cette terre abreuvée de soleil…
Et en silence nous descendrons lentement
Vers la vaste plage bordée de vagues azurées ;
Muets, nous nous contemplerons
Et sur nous s’étendra le silence du bonheur parfait…
15
biographies
Nina Stemme
La soprano suédoise Nina Stemme est
régulièrement sollicitée par les plus
grands opéras au monde. Après avoir
fait ses débuts en Italie avec le rôle de
Cherubino, elle a été à l’affiche de
l’Opéra de Stockholm, de la Staatsoper
de Vienne, de la Semperoper de Dresde,
de l’Opéra de Genève, de l’Opéra de
Zurich, du Teatro San Carlo de Naples,
du Liceu de Barcelone, du Metropolitan
Opera de New York, de l’Opéra de San
Francisco et des festivals de Bayreuth,
de Salzbourg, de Savonlinna, de
Glyndebourne et de Bregenz. Elle
interprète Isolde (Tristan und Isolde de
Richard Wagner) aux côtés de Plácido
Domingo pour EMI, un rôle qu’elle a
chanté avec succès aux festivals de
Glyndebourne et de Bayreuth, à l’Opéra
de Zurich, au Royal Opera House, Covent
Garden et à la Staatsoper de Munich.
Parmi les moments marquants de sa
carrière, citons également ses débuts
dans les rôles d’Arabella (Arabella)
à Göteborg et d’Ariane (Ariane à Naxos)
à l’Opéra de Genève, Sieglinde
(La Walkyrie) et Brünnhilde (Siegfried)
dans une nouvelle production de
L’Anneau du Nibelung à la Staatsoper de
Vienne, ses débuts dans le rôle-titre de
Salomé au Liceu de Barcelone, les trois
Brünnhilde (La Walkyrie, Siegfried et
Le Crépuscule des dieux) dans L’Anneau
du Nibelung à San Francisco, Brünnhilde
(La Walkyrie) à La Scala de Milan, Fidelio
à Covent Garden et en version de
concert sous la direction de Claudio
Abbado au Festival de Lucerne,
Tannhäuser à l’Opéra de Paris ou
La Fanciulla del West à Stockholm. De
nombreux titres et distinctions lui ont
été décernés : Chanteuse de la Cour
Royale de Suède, membre de l’Académie
Royale de Musique de Suède,
Kammersängerin de la Staatsoper de
Vienne, Médaille « Litteris et Artibus »
du roi de Suède, Prix Laurence-Olivier
pour son interprétation de Tristan und
Isolde au Royal Opera House… Parmi ses
engagements à venir, citons Tristan und
Isolde au Houston Grand Opera, L’Anneau
du Nibelung à La Scala et à Vienne,
Salomé et Turandot à Stockholm et
à Zurich, La Fanciulla del West à Vienne
et à Paris, ainsi que des concerts et
récitals à Barcelone, Édimbourg, Glasgow
et Londres.
Thomas Dausgaard
Thomas Dausgaard est régulièrement
invité à se produire avec les principaux
orchestres d’Europe, d’Amérique du Nord
et d’Asie. Cette saison, il fait ses débuts
avec le London Symphony Orchestra et
le Munich Philharmonic. Il est chef
principal du Swedish Chamber Orchestra
et chef honoraire du Danish National
Symphony Orchestra. Dans le cadre de
son engagement pour l’éducation, il
développe un programme spécifique où
des écoliers sont en collaboration
régulière avec le Swedish Chamber
Orchestra. Il est aussi à l’origine des
« Concerts Metro » avec le Danish
National Symphony Orchestra et
a supervisé l’ouverture de la nouvelle
salle de concerts de Copenhague
réalisée par l’architecte Jean Nouvel.
Le répertoire de Thomas Dausgaard
s’étend de Bach à la musique
contemporaine. Récemment, il a dirigé
les premières d’œuvres de Krzysztof
Penderecki, Brett Dean, Kevin Volans,
Carl Vine and Per Nørgård. Il a des
affinités naturelles avec la musique de
Sibelius et celle de Nielsen (qui eut son
professeur de piano pour élève). En 2015,
à l’occasion des 150es anniversaires de
Sibelius et de Nielsen, Thomas
Dausgaard leur consacrera des cycles
reprenant les intégrales de leurs
symphonies. Les pièces pour chœurs ont
également une place centrale dans le
répertoire de Thomas Dausgaard, de
même que les symphonies de Bruckner
et de Mahler. Il a gravé plus de 50 disques,
dont beaucoup ont reçu des prix
internationaux. Son intégrale des
symphonies de Beethoven et de
Schumann avec le Swedish Chamber
Orchestra, ainsi que ses enregistrements
de l’œuvre de Rued Langgaard avec le
Danish National Symphony Orchestra se
sont particulièrement distingués. Plus
récemment, un DVD de symphonies de
Brahms, Dvořák, Sibelius et Nielsen avec
le Danish National Symphony Orchestra
est sorti chez Universal, et sa série
de concerts « Opening Doors » avec
le Swedish Chamber Orchestra se
poursuit avec des œuvres de Bruckner,
Tchaïkovski, Brahms et Wagner. Le rôle
que la musique peut jouer dans la vie
des enfants ou des jeunes est essentiel
pour Thomas Dausgaard, qui collabore
avec de nombreux jeunes orchestres en
Amérique du nord comme du sud,
en Europe et en Australie. Il a donné des
master-classes au Conservatoire de
Pékin ainsi qu’en Suède avec le Swedish
Chamber Orchestra et a été président
du Concours international Nicolaï Malko
pour jeunes chefs d’orchestre. Il a été
nommé chevalier dans l’ordre de
Dannebrog par la reine du Danemark
et a été élu à l’Académie Royale de
Musique de Suède.
Swedish Chamber Orchestra
Fondé en 1995 comme orchestre de
chambre permanent de la municipalité
16
d’Örebro, le Swedish Chamber Orchestra
a pour directeur musical Thomas
Dausgaard depuis 1997. Depuis
maintenant quinze ans, chef et ensemble
travaillent main dans la main pour
conférer au Swedish Chamber Orchestra
cette sonorité si particulière qui l’a
propulsé durablement sur les devants de
la scène musicale internationale.
Constitué de 38 musiciens permanents,
l’ensemble fait ses débuts américains au
Festival Mostly Mozart du Lincoln Center
de New York en 2004, et se produit pour
la première fois au Royaume-Uni la
même année, lors des BBC Proms.
Ces débuts sont accueillis avec
enthousiasme par la presse. La
formation s’est depuis rendue
régulièrement en Europe, a fait ses
débuts au Japon en 2008, et s’est de
nouveau produite aux États-Unis lors
d’une tournée qui l’a menée à New York,
Washington, Cleveland et sur la côte
Ouest. Parmi les temps forts des saisons
passées, notons une série de concerts
avec Nina Stemme aux Proms et au
Festival de Salzbourg ainsi qu’une
tournée en Allemagne au printemps 2011,
qui a vu le Swedish Chamber Orchestra
donner un concert remarqué à la
Philharmonie de Berlin. En 2012,
l’orchestre accompagne Andrew Manze
et Sabine Meyer dans une tournée en
Allemagne. Le Swedish Chamber
Orchestra poursuit son exploration du
répertoire orchestral et se lance dans de
nouveaux défis. Sous la direction de
Thomas Dausgaard, l’orchestre a déjà
enregistré pour Simax une intégrale de
l’œuvre orchestrale de Beethoven, mais
aussi les quatre symphonies de
Schumann et les Symphonies n° 6 et
n° 9 d’Anton Dvořák. Au printemps 2010
sort le quatrième volet de la série
« Opening Doors » incluant les
Symphonies n° 8 et n° 9 de Schubert et
la Symphonie n° 2 d’Anton Bruckner.
L’interprétation de cette dernière œuvre,
refusant de se soumettre à la tradition
du « grand romantisme », a suscité
engouement et controverse auprès
de la critique internationale de par son
originalité. En 2013 paraîtra un disque
consacré à Wagner comprenant les
Wesendonck-Lieder chantés par Nina
Stemme. Le Swedish Chamber Orchestra
travaille régulièrement avec le chef
d’orchestre et compositeur Heinz Karl
Gruber et le spécialiste de musique
ancienne Andrew Manze, avec qui il
élabore de nouveaux programmes lors
de leur résidence à Örebro. L’orchestre
collabore également avec des solistes
de renom, tels Pierre-Laurent Aimard,
Leif Ove Andsnes, Michael Collins, Brett
Dean et James Ehnes.
Violons I
Katarina Andreasson (Premier violon solo)
Urban Svensson (Co-soliste)
Roger Olsson (3e soliste)
Olof Ericsson
Hans Elvkull
Lena Ludén
Charlotte Wargert
Johan Andersson
Evgueni Lobas
Violons II
Anna Jansson (soliste)
Lena Sjölund
Cecilia Bukovinszky
Robert Bruus
Christina Olofsdotter Hallberg
Tony Larsson
Altos
Hanne Skjelbred (Soliste)
Paul Morgan
Linn Elvkull
Mikael Ludén
Kate Pelly
Violoncelles
Mats Levin (Soliste)
Hanna Thorell
Rajmund Follmann
Andreas Tengberg
Contrebasses
Sébastien Dubé (Soliste)
Emma Nyberg
Josée Deschênes
Flûtes
Tamar Romach (Soliste)
Urban Hallberg
Jill Widén
Hautbois
Karin Egardt (Soliste)
Lisa Almberg
Clarinettes
Ingrid Meidell Noodt (1re clarinette)
Kjell Nytting
Bassons
Mikael Lindström (1er basson)
Marcus Carlsson
Adam Nyquist
Cors
Bengt Olerås (1er cor)
Göran Hülphers
Lennart Langer
Ida Freij
17
biographies
Concert enregistré par France Musique
Trompettes
Anders Hemström (1re trompette)
Margit Csökmei
Trombones
Jesper Knutsson (1er trombone)
Niklas Almgren
Anders Wiborg (Trombone basse)
Timbales
Karoline Bjørhei
Harpe
Patrizia Carciani
18
Samedi 8 et dimanche 9 juin
Week-end Lied 6e Biennale d’art vocal
SAMEDI 8 JUIN, 16h30Nathalie Stutzmann France / Allemagne Aimons-nous !Mélodies de Richard Wagner, Wagner/Liszt, Charles Gounod et Claude Debussy
Inger Södergren, piano
SAMEDI 8 JUIN, 20hChristoph Prégardien Voyage d’hiverFranz Schubert Winterreise
Michael Gees, piano
DIMANChE 9 JUIN, 14h30Anne Sofie von Otter TerezinMélodies de Ilse Weber, Karel Svenk, Emmerich Kálmán, Robert Dauber, Viktor Ullmann, Erwin Schulhoff, Martin Roman, Pavel Haas et Carlo Sigmund Taube
œuvres de Pavel Haas, Karel Berman, Erwin Schulhoff et Johann Sebastian Bach
Daniel Hope, violon
Bengt Forsberg, piano
Bebe Risenfors, accordéon,
clarinette, contrebasse, guitare
DIMANChE 9 JUIN, 17h30Ruth ZiesakAnke VondungWerner Güra Konrad Jarnot SchubertiadeLieder de Franz Schubert
Christoph Berner, piano
Nathalie Stutzmann © Simon Fowler
Anne Sofie von Otter © Mats Backer
Christoph Prégardien © Marco Borggreve
Lice
nces
E.S
. 757
541 -
757
542
- 757
543
Cité de la musiquewww.citedelamusique.fr 01 44 84 44 84
BoutiquesCinémasBrasserie
DrugstoreSteakHouseL’Atelier Étoile de Joël Robuchon
publicisdrugstore, 133 av. des Champs Élysées, Paris 8ème, 01 44 43 75 07
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
MARDI 29 JANVIER, 20H
Maurice RavelL’Heure espagnole (version de concert)
L’Enfant et les Sortilèges (version de concert)
Orchestre National de LyonChœur BrittenMaîtrise de l’Opéra de LyonLeonard Slatkin, directionAnnick Massis, Ingrid Perruche, sopranosIsabelle Druet, Hélène Hébrard, Julie Pasturaud, mezzo-sopranosDelphine Galou, contraltoFrédéric Antoun, Jean-Paul Fouchécourt, Luca Lombardo, ténorsMarc Barrard, barytonNicolas Courjal, basse
Coproduction Orchestre National de Lyon,
Salle Pleyel.
LUNDI 11 FÉVRIER, 20H
Hector BerliozLa Damnation de Faust (version de concert)
Orchestre National du Capitole de ToulouseChœur Orfeón DonostiarraTugan Sokhiev, directionOlga Borodina, MargueritePaul Groves, FaustJohn Relyea, MéphistophélèsRené Schirrer, Brander
Coproduction Orchestre National du Capitole de
Toulouse, Salle Pleyel.
MARDI 12 FÉVRIER, 20H
Georg Friedrich HaendelLe Triomphe du temps et de la vérité (version italienne de 1707)
Freiburger BarockorchesterRené Jacobs, directionSunhae Im, BellezzaJulia Lezhneva, PiacereChristophe Dumaux, DisingannoJeremy Ovenden, Tempo
LUNDI 4 MARS, 20H
Giuseppe VerdiRequiem
Orchestre National de LilleChœur Philharmonique Tchèque de BrnoJean-Claude Casadesus, directionVeronika Dzhioeva, sopranoLilli Paasikivi, mezzo-sopranoStuart Neill, ténorRoberto Scandiuzzi, basse
SAMEDI 23 MARS, 20H
John AdamsThe Gospel According to the Other Mary
Los Angeles Philharmonic OrchestraLos Angeles Master ChoraleGustavo Dudamel, directionPeter Sellars, mise en scèneKelley O’Connor, mezzo-sopranoTamara Mumford, contraltoRussell Thomas, ténorDaniel Bubeck, Brian Cummings, Nathan Medley, contre-ténorsGrant Gershon, chef de chœur
MARDI 2 AVRIL, 20H
Concert des Lauréats du 6e Jardin des Voix
Les Arts FlorissantsSolistes du Jardin des VoixDaniela Skorka, sopranoEmilie Renard, mezzo-sopranoBenedetta Mazzucato, contraltoZachary Wilder, ténor Victor Sicard, baryton-basseCyril Costanzo, basseWilliam Christie, direction
Salle Pleyel | et aussi
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