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Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris la Villette
RAPPORT DE LICENCE
Ou des petites réflexions sur mon parcours architectural
Trois ans d’évolution vers une affirmation de trajectoire future
Sous la direction d’Emmanuel AMOUGOU et Bendicht WEBER
Mémoire de Licence d’El baraa TELLAT
Année universitaire 2012/2013
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Sommaire :
o Introduction
- Avant l’architecture
- Le choix d’étudier l’architecture
- Qu’ai –je appris durant ce parcours de 3 années d’architecture ?
- Présentation, organisation du rapport
o Le projet d’architecture et d’urbanisme :
- L1 : Atelier Minna Nordström / Rosa De Marco – Initiation à l’architecture
Projet d’un refuge sur le Canal de l’Ourcq
Projet d’une maison des associations de la Bièvre
- L2 : Atelier François Philippe – Architecture écologique
Projet d’une maison écologique
Projet d’aménagement d’un quartier à Grigny
Workshop – Ville Bio-numérique
- L3 : S4 : Atelier Maxime Ketoff – Le logement collectif
- L3 : S5 : Atelier Bikash Chaudhuri – Architectur-ville-environnement
o Approche constructive
- Analyse travaux dirigés partagés construction/projet
- Stage ouvrier/Chantier
o Approche artistique/géométrique
- Art plastique
- La géométrie
o Approche culturel/historique
- Sociologie
- Histoire de l’architecture / Philosophie
o Conclusion
- Synthèse
- Prospective
- Bibliographie personnelle
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INTRODUCTION :
Avant de commencer ces trois ans, je m’étais fait une idée de ce qu’était l’architecture. Je
m’étais imaginé un futur dans lequel je construirais des maisons individuelles
contemporaines, des musées, ou de grands buildings.
J’étais en admiration devant les images des édifices de Zaha Hadid ou de Jean Nouvel … Je
rêvais de créer des espaces intérieurs, sans savoir qu’ils étaient indéniablement liés aux
espaces extérieurs. Je voulais avoir un métier de passion, dans lequel je pourrais m’épanouir.
Mais avant tout, je voulais apprendre…
Ces trois années d’études m’ont appris que la réalité pouvait s’avérer bien différente de ce
que j’avais imaginé. En approfondissant ma réflexion sur l’architecture, et en mettant en
pratique le projet, j’ai pu construire de nouveaux rêves.
Par la critique des enseignants, des différents enseignements, et surtout par une autocritique,
j’ai pu mettre en question mes théories -parfois illusoires- sur la conception de l’architecture.
En acquérant une maturité personnelle et architecturale, j’ai pu me questionner sur ce que
devait être, pour moi, l’architecture. Bien loin d’avoir obtenue des réponses figées en fin de
Licence, au contraire ça me donne envie de creuser et de chercher à apprendre.
Avant l’architecture :
A l’issue de mon baccalauréat passé au Maroc (section scientifique : option physique-
chimie), j’ai souhaité poursuivre mes études en France et ainsi bénéficier du système
d’éducation français et de sa qualité. L’étude en France, pour les Marocains, est-il un
privilège. Les diplômés des écoles françaises sont très appréciés dans mon pays. Les études en
France sont très en avance par rapport au Maroc qui est, encore un pays sous-développé.
J’ai passé un an à l’institut universitaire de technologie (Génie industriel et maintenance),
cette année été très importante dans ma construction personnelle et pour définir ce que je
voulais réellement étudier plus tard. J’ai pu découvrir et apprendre à maitriser des outils me
permettant de m’exprimer et ainsi, communiquer mes idées. J’ai aussi formé mon esprit à des
méthodes d’analyses essentiellement des phénomènes physiques, mathématique et de mieux
comprendre le monde qui m’entoure.
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Cette année m’a permis aussi de développer ma culture générale, mon esprit critique et le
développement de mes propres opinions, surtout au niveau mathématique et physique
(matériaux).
Mais l’apport principal de cet enseignement est qu’il transmet et valorise surtout la «culture
de la curiosité»: c’est à dire ne pas chercher la rentabilité de l’information avant de l’avoir,
ne pas avoir d’idées préconçues, de préjugés, mais aller voir par soi-même, et pouvoir ainsi
exprimer ce que l’on a pensé personnellement de tel livre ou tel expérience, phénomène... et
cela s’applique aujourd’hui dans mon quotidien et me permet de maintenir, je l’espère, un
esprit suffisamment ouvert.
Pourquoi le choix d’étudier l’architecture ?
Tout d’abord avant d’aborder le sujet des études d’architecture, il me semble important de
décrire ce qui m’a donné envie de les entreprendre.
Ce qui m’a attiré le plus c’est que l’architecte est à la base de la relation très proche que
chaque individu entretien avec son environnement, avec ce qui l’entoure. Le milieu familial
dans lequel je vivais m’a encouragé, aussi, à embrasser le métier d’architecte puisque, ma
sœur est architecte-urbaniste. Sans oublier l’aspect de la réalisation ; voir le projet se
concrétiser, prendre forme. Avoir cru en un concept, une idée qui est suffisamment pertinente
pour tenir debout.
Présentation, organisation du rapport :
Ces lignes représentent les différents apports de chaque thème dont je parlerai. Chaque
chapitre montre que pour tel ou tel enseignement, cet apport a été important bien que durant
tout mon cursus, tous ces apports sont présents. Et grâce aux sous-titres, je développerai la
teneur de cet apport. J’ai choisi ce type de représentation pour exprimer mon parcours, que
j’organise d’ailleurs de façon linéaire et trier selon le domaine puisque je pense que cet ordre
est primordial pour cerner réellement mon parcours et comprendre mon état d’esprit, mes
choix aujourd’hui ainsi que mes projections dans l’avenir.
Ce présent rapport vise, avant toute chose, à retracer mon parcours d’enseignement qui m’a
été dispensé à l’ENSAPLV et avant à l’institut universitaire de technologie, avec un regard
critique, une synthèse réflexible. C’est une sorte de bilan sur ces quatre années, qui clôture le
cycle licence et qui doit mettre en avant les connaissances acquises, l’évolution de ma pensée
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architecturale ainsi que les éventuelles lacunes rencontrées durant mon cursus. La forme et le
contenu de ce rapport révèle l’image que j’ais de l’architecture, libre, sensible, issue du
ressenti, de l’imaginaire et parfois, contradictoire.
Le voici enfin, le moment tant attendu ou je dois résumer, restituer et analyser, un parcours
de 3 ans d’études en architecture.
Qu’ai-je appris durant ces 3 années en école d’architecture ?
« Qu’ai-je appris durant ces 3 années en école d’architecture ? ». C’est à partir de cette
question que le corps de mon rapport de licence a commencé à prendre forme. Cette
interrogation, tout à fait basique, m’a permis de faire un bilan de mon parcours, du chemin qui
m’a conduit jusqu’ici. Ainsi en sont sorties les choses qui m’avaient, apparemment, le plus
marqué.
Partant d’un questionnement personnel s’appuyant sur l’apport des enseignements reçus à
l’école, la problématique s’ouvre vers l’ « au-delà» : Le futur, la prospective, la vie
professionnelle,…
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o Le projet d’architecture et d’urbanisme :
- L1 : Atelier Minna Nordström / Rosa De Marco
-
Dans un premier temps, par la lecture, la compréhension puis le dessin de plans comme
ceux de la Villa Stein, il m’a fallu apprendre à visualiser le plan en trois dimensions, voir les
espaces, pour pouvoir les comprendre et ainsi les redessiner. Ces exercices m’ont permis de
maîtriser le dessin de plan, les codes de représentations, le Plaisir de dessiner à la main et ainsi,
installer une réflexion sur ce que l’on est en train de dessiner. Réflexion que l’on peut perdre rapidement avec
l’outil numérique permet des réalisations plus rapides, certes; mais la concentration est moins
grande que penché sur une feuille. Moment pendant lequel on s’implique totalement dans le
dessin, la communication de son projet par des moyens très simples et qui paraissent
rudimentaires face aux possibilités d’aujourd’hui. Mais lire un plan dessiné à la main offre des
sensations que l’on ne connaît pas face à une impression numérique quelle qu’elle soit. J’ai
donc un attachement profond pour cet enseignement encadré par Rosa De Marco.
Durand que certains dénigrent en le qualifiant d’un autre temps. Je suis convaincue que ce
moyen d’expression n’est plus envisageable aujourd’hui et que l’ordinateur nous donne des
possibilités de communications in nies. Le problème que l’on a aujourd’hui en tant
qu’étudiant, c’est que l’on passe un an à apprendre à dessiner à la main et qu’ensuite, on
utilise l’outil numérique sans aucune formation. Je ne souhaite en aucun cas supprimer le
dessin à la main, essentiel à mon sens; je pense seulement que ce serait servir les
étudiants que leur enseigner comment représenter, communiquer leur projets avec les
nouveaux outils numériques qui une fois maîtrisés permettent une grande liberté d’adaptation
et d’appropriation.
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Maquette sensible – description du trajet
Le deuxième exercice consiste à décrire le trajet de chez nous à l’école constitué de
séquences spatiales différentes. Cet exercice m’a vraiment marqué ; après d’avoir parcourir ce
trajet consciemment, en relevant les qualités spatiales qui m’ont marquées le plus.
J’ai retenu que les qualités spatiales différentes sont déterminées par des facteurs matériels
et immatériels (murs sombres, présence ou absence de fenêtres, présence d’un parc – silence -
, ou une école maternelle – cris des enfants, voitures, etc. etc.) et que l’espace est une notion
plus complexe que je pensais.
J’ai vraiment pu libérer ma fantaisie de ma propre interprétation de ce parcours chambre-
salle d’atelier. J’ai remarqué pour la première fois que j’évoluais, dans des spatialités
différentes, de manière souvent inconsciente puisque habituelle. Je traversais des ambiances
diverses et successives chacune avec ses qualités. Déjà j’ai commencé à voir différemment les
espaces. C’était aussi l’un des plusieurs exercices qui m’ont servi à apprendre et maitriser le
dessin à la main.
Par la suite, une fois familiarisé avec les techniques de représentation, nous avons eu à
concevoir et surtout représenter, communiquer nos propres idées. Ici, il s’agit d’un exercice
de conception d’un refuge pour des randonneurs. Le rapport au site d’implantation est donc
très fort. Il m’a donc fallu prendre position par rapport à mon choix d’implantation et
l’assumer totalement an de concevoir le projet le plus cohérent possible, ce qui fut
pour moi difficile.
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Après de nombreuses esquisses et corrections, il m’a fallu choisir, essayer différentes
techniques de représentation pour trouver la plus juste, en adéquation avec le projet à
communiquer. Il s’agissait aussi de réussir à organiser les planches an de permettre une
lecture très simple de plans placés de manière logique
Randonnée : Refuge sur le CANAL de l’OURCQ
Maquette du site – 1 :500 Maquette du refuge – 1 :200 Après l’analyse du site, on devait définir les espaces correspondants aux usages
déterminés à l’intérieur et à l’extérieur du refuge.
J’ai appris aussi comment conduire des gens, qui ne connaissent ni les atouts du site encore
moins mon projet dans les nouveaux espaces.
Cette expérience de conception d’un petit espace collectif – un refuge rurbain sur le canal
de l’Ourcq -, je me suis confronté au choix d’un site ; à la définition d’un programme ; la
relation entre usage et espace correspondant ; la relation entre les différentes parties du projet
; la relation entre les différentes échelles abordées (paysagère, architecturale, corporelle); la
représentation par le dessin ou par d’autre outils des espaces que j’avais imaginés.
La première année est celle des premières fois, celle de la découverte méthodique.
Il s’agit alors d’initiation et d’apprentissage: voir, analyser, comprendre et, évidemment
produire. C’est aussi une année d’échange culturel et architectural, je me suis trop focalisé sur
l’architecture parisienne.
Les enseignements de 1ère
année sont riches en renseignements ; cette année d’initiation à
l’architecture déploie en effet tous les outils nécessaires à la compréhension la plus large
possible de l’espace.
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Les cours d’histoire, théorie de l’architecture sont indissociables du projet d’architecture, en
effet d’une part ils permettent d’acquérir une certaine culture architecturale, mais aussi, cet
enseignement permet d’acquérir un bagage au niveau des courants architecturaux. Le fait
d’avoir un maximum de références, de toute époque et de tout lieu, enrichit sa propre
architecture en donnant des idées, en apportant un supplément d’information relatives à
l’architecture.
Randonnée : Sur la Bièvre parisienne
MAISON DES ASSOCIATIONS DE LA BIÈVRE
Comment créer un espace convivial, un espace de rencontre, une « maison » comme son
nom l’indique. J’ai appris à optimiser l’espace –malgré sa petite taille- et ainsi offrir une
multitude d’usages possible.
J’ai appris aussi à réfléchir sur la relation entre l’espace public (l’équipement) et l’espace
privé (logement de fonction), entre les espaces extérieurs conçus comme l’interface entre
l’espace public de la rue/place et les espaces intérieurs de réunion et de rencontre. Comment,
lors de grands événements, des « portes ouvertes » ou des fêtes, peut-on optimiser l’usage des
espaces extérieurs et intérieurs ?
Les visites, promenades et les voyages faites pendant ces trois ans sont utiles, en plus elles
nous font découvrir Paris, ce qui est assez plaisant pour moi -étudiant étranger-, car je ne
connaissais pas bien la ville, ça m’a permis aussi d’acquérir une culture et plusieurs
références architecturales qui m’ont surement aidé à franchir l’étape de la conception.
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- L2 : Atelier François Philippe – Architecture écologique
Projet d’une maison écologique – Site : Paris 13ème
La deuxième année est l’année de la confirmation de certains savoirs et aussi de la
découverte de nouvelles informations. Pour ceci le travail est porté sur le projet urbain ainsi
que sur le projet architectural.
Les outils utilisés sont essentiellement l’encre sur calque, ainsi que le début de l’utilisation
de l’outil informatique. J’ai eu la chance d’intégrer l’atelier François-Philippe, ce qui m’a
permis d’acquérir des bases dans des techniques de construction durable.
Projet d’aménagement d’un quartier à Grigny
Ce projet était l’occasion d’aborder –pour la première fois- une grande échelle ; l’échelle
urbaine. Le site est très riche et se caractérise par son paysage. C’était aussi l’occasion
d’étudier la mobilité y compris la circulation douce.
GREENY : Projet d’aménagement urbain – Grigny - Atelier François Philippe
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Durant ce cours, nous avons été sensibilisés à l’approche environnementale de
l’architecture. Dans un premier temps grâce à des cours théoriques puis un dossier
d’analyse de projet selon des critères environnementaux. Depuis quelques années, cette
question du respect de l’environnement dans la construction est au cœur des débats, j’étais
donc familiarisée à ce type de discours mais je n’en avais qu’une vue superficielle. Grâce à ces cours
théoriques, les choses se sont précisées. Dans un premier temps, nous avons étudié les bases de
l’architecture bioclimatique par des études de cas concrets; ensuite, nous avons étudié les
origines du développement durable par un historique de l’architecture moderne à
l’architecture écologique; nous avons aussi pu nous familiariser à l’idée de penser un projet
sur le long terme, de la construction au recyclage des déchets. Et l’on a terminé par les
techniques, les méthodes d’analyse permettant d’évaluer les projets.
-Workshop : Ville Bio-numérique (à la cité des sciences et de l’industrie)
Application des paramètres sur le territoire de Sevran/Claye-Souilly/Chelles …
L’année passée à l’institut universitaire de technologie, m’a encouragé à creuser dans le
domaine de la technologie numérique. L’architecture numérique est l’architecture de l'avenir.
Ce workshop m’a aidé à développer mes connaissances et ma vision sur la relation entre
ville, l’architecture bio-numérique et la société de demain. C’était aussi l’occasion de
travailler avec des designers, des paysagistes, des urbanistes …
Ce workshop m’a permis d’apprendre des notions de base de l’architecture paramétriques et
avoir un bagage sur les « fermes verticales », comme nouvelle réponse à la densité.
J’ai développé aussi mes connaissances des logiciels de représentations 3D et de développer
mon esprit d’imagination ; on devait imaginer une ville de demain, son influence sur le milieu
agricole …
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En tant que futur architecte, la raréfaction des ressources et les nouveaux modes de vie
d’une part, et la révolution technologie d’autre part m’oblige à imaginer des hypothèses dans
le futur.
- L3 : S4 : Atelier Maxime Ketoff – Le logement collectif
BEAUVAIS : plan de renouvellement urbain – Plateau Sud
Dans le cadre de l’initiation au logement collectif du programme de 3 ème année, j’ai
travaillé au premier semestre sur un projet de conception de logement collectif à Beauvais
Dans le cadre de ce projet chaque étudiant devait respecter les contraintes imposées au niveau
de la réglementation au sujet du gabarit des bâtiments, mais aussi au niveau des surfaces
constructibles, des accès, … .
Chaque groupe de 3 étudiants devaient concevoir 3 projets sur une même parcelle, le but de
l’exercice étant qu’à la fin du semestre nous puissions reconstituer les parcelles de sorte à
créer l’ensemble du quartier.
L’exercice d’articulait en deux temps, le premier étant une phase de conception commune
ou d’un commun accord nous devions délimiter l’implantation au sol de nos bâtiment et la
conception des espaces extérieurs.
Perspective intérieur de l’ilot – cheminement piétonne
Le cheminement longeant l’arrière du front bâti limite un espace aménagé de façon à inciter
les relations sociales ou comment peut-on transformer un « passant » en « voisin » sur la
courte distance traversant l’îlot ?
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C’est pourquoi ce cheminement principal se démultiplie sur l’espace central en d’autant de
parties divisant les espaces en autant d’usages et de fonctionnalités différentes offertes aux
habitants (air de jeux, terrain de sport, …)
- L3 : S5 : Atelier Bikash Chaudhuri – Architecture-ville-
environnement-paysage
Dessin Vibratoire Passage de l’art à l’architecture
J’ai appris grâce à ce cours à comprendre comment l’architecture pouvait préserver une part
de rêves, et maintenir l’équilibre délicat entre imaginaire et réalité. J’ai essayé d’acquérir une
pensée concernant l’architecture et une propre conception de l’imaginaire.
Après trois années en études d’architecture, j’ai compris qu’il était essentiel de ne pas
laisser s’échapper l’imaginaire et les rêves. Car c’est en rêvant que l’on construit et que l’on
se construit. Dans notre métier d’architecte, la capacité à rêver devrait être le moteur de notre
créativité. Et notre plus grand apprentissage serait de savoir faire cohabiter rêve et réalité.
Je pense qu’une œuvre architecturale devrait véhiculer des émotions, des sentiments forts, et
engager notre pensée vers un imaginaire et un merveilleux.
o Approche constructive de l’architecture :
- Stage ouvrier/chantier :
C’est à travers ce stage en tant qu’ouvrier apprenti que j’ai acquis un certain savoir-faire
pratique au niveau des différents lots qui composent un chantier, et que j’ai appris à
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communiquer avec les différents intervenants qui supervisent et participent à la réalisation du
projet, que ce soit au sein du chantier ou de l’entreprise.
Bien que très courte, cette expérience s’est avérée une occasion inestimable pour ma
formation pratique, j’ai été ravie de constater que mes connaissances ont évolué, et que les
données théoriques acquises durant ces trois années ont pu être sérieusement appuyées.
Ma présence sur divers chantiers m’a permis de visualiser une multitude de lots avec leurs
différentes étapes de construction et à suivre de plus près toutes les manœuvres aussi bien
administratives que techniques que pourrait susciter la réalisation d’un projet.
Le temps passé sur le chantier en compagnie des techniciens, des entrepreneurs et des chefs
de chantiers m’a permis de ma familiariser avec le jargons professionnel. Ce contact avec le
monde professionnel et mes premiers pas sur le terrain furent une expérience passionnante et
énormément instructive.
- Travaux dirigés partagés :
Analyse de l’Historial de la grande guerre à Péronne - arch. Henri CERIANI
L’analyse des œuvres architecturales conçues par des maîtres de l’architecture du XXe–
début XXIe siècles – modernistes et/ou contemporains – et voir comment ils ont pu répondre
à certaines de ces questions et surtout à différentes visions de la manière d’habiter.
L’étude des maîtres architectes et la lecture d’extraits tirés de ses écrits ainsi que l’analyse
des œuvres m’a aidé à en déceler les intentions, les méthodes, les démarches propres à
l’architecte en question.
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La représentation des projets étudiés par le dessin technique et la maquette m’a permis de
mieux appréhender les espaces conçus par ces architectes dans ses œuvres étudiés et affiner
l’apprentissage du dessin technique et de la maquette comme outils de représentation .
Analyse du Centre d’Ivry-Sur-Seine – Architecte Jean Renaudie – Atelier Y.ROUBY
Maquette de structure échelle : 1/200 Maquette détails échelle : 1/5
Détails toiture-terrasse
Maquette d’un type d’appartement – Arch : Jean Renaudie Echelle 1 :20
Les cours théoriques de construction m’ont permis de répondre à beaucoup d’interrogations
que j’avais sur le processus de réalisation d’un bâtiment complet. Dans un premier temps,
nous avons eu des cours magistraux suivant toutes les étapes d’une construction, des
fondations aux finitions.
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Ces travaux dirigés m’ont permis d’adapter, d’utiliser ce que j’ai appris pour réaliser un
dossier de détails constructifs du bâtiment Farnsworth House de MVRDV (en L1), L ‘Historial de la grande
Guerre’ d’Henri CRIANI (L2) et le Centre d’Ivry-Sur-Seine de l’architecte Jean Renaudie (L3).
Il s’agissait de trouver quelle était la structure réelle du bâtiment, et de proposer, d’après mes
connaissances, une structure qui soit cohérente et réponde aux exigences des projets. J’ai donc
pu me confronter au dessin de détails, à la pensée de la structure globale d’un bâtiment. Le
fait de chercher par soi-même quelles solutions constructives seraient envisageables m’a
permis de réellement assimiler les concepts abordés en cours.
o Approche artistique/géométrique
- Art plastique
Exercice de dessin – Art plastique – croquis équilibre menaçant
Grâce aux séances d’art plastique, j’ai appris à dessiner, à voir ; en visitant des musées et des expositions et à
savoir défendre mes idées grâce au rendus et aux corrections collectifs. J’ai appris aussi à maitriser des logiciels
de montage vidéo. C’était aussi l’occasion d’ouvrir des débats sur différents sujets à partir d’une projection, d’un
texte ou d’une œuvre artistique.
C’est une matière très riche et où je sens que j’ai appris beaucoup sur la représentation, le dessin et où j’ai pu
acquérir le côté artiste qu’il faut pour un futur architecte.
- La géométrie
Les mathématiques n’ont pas une grande importance à la villette. Jusqu’à aujourd’hui, je me
demande si l’architecte n’a pas vraiment besoin de développer une logique mathématique,
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surtout que cette une matière qui aide à améliorer le degré d’intelligence. Dès le début, je me
sentais en avance par rapport aux autres étudiants qui ne venaient pas obligatoirement d’une
formation scientifique. Ce maitrise m’a aidé par la suite à mieux comprendre et suivre les
cours de la géométrie descriptive ou la gymnastique dans l’espace comme l’appelait Mr
Durand. La présentation d’un objet dans l’espace
Le dessin d’architecture m’a permis d’acquérir les bases du dessin technique, d’apprendre à
mesurer, à relever. J’ai effectué plusieurs relevés pour mesurer les espaces.
Dessin en perspective – deux points de fuites
Les dessins de restitution faits à partir de ce relevé m’ont permis de me rendre compte – non
pas de dimensions métriques précises –, mais des rapports entre les différentes parties de
l’espace relevé, ainsi que la disposition approximative des ouvertures, la relation entre les
pleins et les vides, etc... Ces exercices m’ont permis de me familiariser avec la notion de
mesure et avec l’acte de relever un espace.
J’ai vraiment trouvé ces exercices de relevé très utile tant dans l’estimation des qualités
métriques d’un espace que dans la préfiguration dimensionnelle des espaces à concevoir.
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o Approche culturel/historique
- Sociologie
Je ne connaissais pas la sociologie auparavant et je ne m’attendais pas à découvrir cette
discipline en école d’architecture. Mais je dois dire que j’ai adoré, en réalité j’ai toujours fait
de la sociologie dans ma vie auparavant, j’aime regarder comment les gens vivent peut-être
parce que je me dis que si j’arrive à comprendre la sociologie d’un groupe de personne je
peux plus facilement améliorer leur vie et leur quotidiens au travers par exemple d’un projet
d’architecture. Grâce aux travaux dirigés j’ai assimilé la compréhension et l’analyse de
plusieurs types de documents.
- Histoire de l’architecture
Les cours d’histoire m’ont beaucoup intéressé. En effet, au lycée, j’avais suivi des cours
d’histoire de l’art donc j’avais abordé l’architecture mais de façon très superficielle.
Durant ce cycle de licence, nous avons recommencé de l’antiquité pour arriver à nos jours et
ce du point de vue de l’architecture, ce qui m’a beaucoup intéressé car cela m’a permis de
compléter avec le point de vue de l’art que je connaissais déjà. Ce qui m’a le plus intéressé
c’est le fait qu’à chaque époque, on étudiait ce qui avait été construit, pourquoi, dans quel
contexte, mais surtout, on étudiait
Comment les hommes avaient construit ces édifices, avec quelles techniques.
Et j’ai ressenti de l’admiration face à ce génie humain, cette recherche, ces techniques mises
en place pour construire des édifices toujours plus impressionnants.
Je pense que cet enseignement est très important puis qu’il permet de nous placer dans une
chronologie, de voir d’où vient l’architecture, qu’est ce qui a été fait auparavant. Pour pouvoir
concevoir une architecture aujourd’hui, il est, à mon avis, fondamental d’en connaître
l’histoire. J’ai toujours été admirative de ce que les hommes sont capables de réaliser en
l’honneur d’un dieu, d’une croyance, d’une conviction. Il se déploie une énergie incroyable
que ce soit dans la réalisation des temples romains ou des églises du moyen Age. Aujourd’hui
les techniques ont évolué, le savoir s’est accru, les motivations, les croyances ont changé mais
cette envie de construire, de modeler la matière, pour en donner le meilleur, l’Homme la
porte toujours en lui et c’est une source d’admiration pour moi.
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Conclusion :
Pour moi, le cycle licence est une présentation du métier d’architecte et de ses différents
domaine d’intervention, elle n’est qu’un aperçu des nombreuses matières comme la
construction, l’art plastique, la science humaine, la géométrie ou encore le projet.
A travers tout mon parcours, je pense avoir beaucoup appris mais pas forcément ce que je
m’attendais à apprendre. De chaque cours, j’ai tiré des choses qui n’étaient peut-être pas
forcément ce que les enseignants cherchaient à nous transmettre.
J’ai compris, je pense, l’importance des « matières annexes » auxquelles les étudiants ne
s’intéressent pas beaucoup. Je pense notamment à des cours comme l’histoire de
l’architecture, sociologie, histoire de la construction, philosophie…etc.
D’autre part la mise en situation pratique à travers la confrontation au monde professionnel
tant au niveau des stages sont nettement dévalorisés au niveau du programme universitaire,
principalement en terme de durée.
Avoir une sœur architecte-urbaniste m’a permis de mieux approcher le monde professionnel
et par conséquent mieux me rendre compte de l’importance du gouffre qui se creuse
aujourd’hui entre le monde utopique dans lequel vivent les étudiants derrière les portes des
amphithéâtres et la réalité à laquelle ils se retrouvent malgré eux confrontés après l’obtention
de leur diplôme.
Quand je regarde mon cursus dans son ensemble, je me rends compte que j’ai beaucoup
appris non seulement sur l’architecture en elle-même, mais sur la vie de manière générale.
Évidemment, le rapport d’études permet de faire cet exercice d’introspection que tout un
chacun se doit de faire a des moments stratégiques de sa vie, de manière à pouvoir obtenir une
visibilité plus nette sur son avenir.
D’autre part, je pourrais dire que j’ai commencé mon introspective bien avant de
commencer ce travail, mais je dois dire aussi que faire un récapitulatif « palpable » de mon
cursus a permis de m’éclairer sur bien des niveaux.
La somme de mon parcours qu’il soit au niveau de mes études, des stages et des workshops
me permet aujourd’hui d’arrêter un plan d’avenir et de carrière que je m’efforcerai à suivre
pendant le restant de mon cursus.
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Le fait de vivre dans une capitale m’a permis d’accéder à un nombre incalculable
d’expositions, de conférences, de concerts, de visites; j’ai aussi pu découvrir d’autres villes,
rencontrer des gens de nationalité et de mode de vie très différents des miens.
Demain je me destine à entamer une formation complémentaire à la formation d’architecte,
par-là, j’entends une formation de master en urbanisme, de manière à pouvoir entamer ma
carrière professionnelle dans une grande structure, une grande échelle où j’espère retrouver
une ambiance de travail, une pluridisciplinarité et un milieu propice au perfectionnement de
mon intellect professionnel. Chose qui a mon sens prime sur le gain matériel.
L'architecte, couronné de succès, ne peut rester dans sa tour d'ivoire, se contentant de ses
plans fonctionnels, et de ses projets. La connaissance des enjeux économiques, juridiques,
sociaux, environnementaux, techniques, managériaux...., s'impose.
Je peux affirmer aujourd’hui que je suis sûre de vouloir devenir architecte; cela parait
évident mais l’an dernier je n’en étais pas si certain, parce que je n’en avais pas encore
conscience, par manque de maturité. Je me suis rendue compte aussi cette année
de l’importance de voyager, pour réellement ressentir, voir, vivre l’architecture. Et cette première
expérience de stage et de workshop m’ont beaucoup plu. Je compte donc poursuivre: j’envisage
de faire mon second stage dans une agence du nord de l’Europe ou aux Etats-Unis pour
pouvoir pratiquer l’anglais. Et je compte m’investir réellement dans cette recherche de stage
pour trouver l’agence qui correspondra le plus à mes attentes. Car je pense que ce sont tous
ces choix que l’on fait en tant qu’étudiant, qui façonnent l’architecte que nous deviendrons.
Ce travail est utile, puisqu’il permettra sans doute la mise en lumière de mes préférences et
sensibilités particulières liées à la pratique du métier architecturale. Mon intérêt pour le
monde architectural, ma curiosité personnelle, la documentation et la conception d’espaces
liés au projet ainsi que les cours dispensés, m’ont permis d’acquérir des repères quand à ma
future spécialisation dans le métier. Le métier d’architecte étant maintenant très prisé, il
semble en effet indispensable de se trouver des spécialités que ce soit dans l’art, la
construction, l’urbanisme et pourquoi pas l’architecture navale.
Prospective Pourquoi «Urbanisme durable»
Je pense qu’en tant qu’architecte, on a donc une très grande responsabilité envers la société
puisque nos projets durent et doivent donc offrir une plus ou moins grande adaptation pour
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faciliter des appropriations. Par ailleurs, les projets par leur présence marquent un quartier ou
une ville selon l’échelle à laquelle nous travaillons.
Comme chacun le sait, nous sommes aujourd’hui à une période charnière puisque les
conséquences de l’action de l’homme sur la planète sont préoccupantes depuis longtemps
mais seulement médiatisés depuis quelques années et chaque jour un peu plus, avec toutes les
dérives politiques et économiques qui en découlent. Les architectes ont un rôle important à
jouer pour que le bâtiment, le quartier, la ville, le territoire … aient une moindre empreinte
écologique et soit éco responsable. Ils ont à concevoir et proposer de nouvelles formes
d’habitat et à plus grande échelle, d’urbanisation. Penser différemment la ville et la
campagne, induit une formation permettant d’avoir toutes les clés en main pour proposer un
jour des projets à prix raisonnable, accessibles financièrement au plus grand nombre, usant
des matériaux de façon optimale et permettant une adaptation aux des espaces. Je pense donc
que mon choix de master est très important puisqu’il me permet de choisir, avant même de
pratiquer l’architecture une approche, une vision de l’architecture qui me permettra
d’apprendre et d’approfondir des connaissances qui seront fondamentales dans mon travail
futur. Et ce tout en sachant qu’en choisissant un master et donc une approche plus qu’une
autre, je ne vais pas contre les autres qui me sont proposées puisqu’elles sont toutes aussi
importantes. Je compte donc, pendant ces deux prochaines années, rester très attentive à ce
que les autres produisent car cela ne pourra que me permettre d’élargir mes horizons et nourrir mes
réflexions.
Remerciements
Mes remerciements :
A Mr Bendicht WEBER et à Mr Emmanuel AMOUGOU pour leur encadrement et
leurs conseils
Au corps enseignant de l’école nationale supérieure d’architecture de Paris la villette
grâce à qui j’ai acquis un baguage de connaissances théoriques et pratiques qui m’a
servis et continuera à me servir de base… grâce à eux je suis arrivé jusque-là
A la direction de l’ENSAPLV pour ses services et orientations.
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Bibliographie personnelle :
o “The architecture of well-tempered environment’’ - Reyner Banham
(L’architecture de l’environnement bien tempéré)
o « Espèces d'espace » Georges Perec
o ‘’Espace, temps, architecture’’ Siegfried Giedion
o Adolf Loos Des paroles dans le vide
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