suivi de la chronologie de la migration prénuptiale des
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Suivi de la chronologie de la migration prénuptiale des oiseaux d’eau selontrois méthodes de suivis
appliquées dans quatre départements du Sudles FDC de l’Aude, des
Maître de stage : Monsieur Jean-Claude Ricci (Directeur
Encadrant opérationnel : Monsieur Timothée Beroud (Chargé de
Financements :
Ces recherches ont été financées en 2009
des Chasseurs de PACA, les FDC des Bouches
Roussillon.
Seize des dix-sept Fédérations Départementales des Chasseurs de l’arc méditer
au financement de ces recherches de pa
Mélanie Olivéra - Stagiaire IMPCF –
Master 2 Gestion de la Biodiversité
Université Paul Sabatier, Toulouse
Tuteur : Jean Joachim, INRA-CEFS, Toulouse
Soutenance orale : Septembre 2009
Photo : P. Emery
Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique et FaunistiqueDomaine expérimental agri
E
Suivi de la chronologie de la migration prénuptiale des oiseaux d’eau selontrois méthodes de suivis : RADAR, comptages visuels et bioacoustique
dans quatre départements du Sud-est de la Francedes Bouches-du-Rhône, de l’Hérault et des Pyrénées
Orientales.
Claude Ricci (Directeur scientifique IMPCF)
: Monsieur Timothée Beroud (Chargé de mission IMPCF)
en 2009 par la Fédération Nationale des Chasseurs, La F
Chasseurs de PACA, les FDC des Bouches-du-Rhône et de l’Hérault et le Conseil Régional Languedoc
Fédérations Départementales des Chasseurs de l’arc méditerranéen ont également contribué
ces recherches de par leurs cotisations à l’IMPCF.
Février-Juillet 2009
CEFS, Toulouse
: Septembre 2009
Photo : T. Beroud
Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique et FaunistiqueDomaine expérimental agri-environnement
Villa « Les Bouillens »
30310 VERGEZE
Tél : 04 66 35 93 15
Fax : 04 66 35 93 16
E-mail : instmed@impcf.fr
Suivi de la chronologie de la migration prénuptiale des oiseaux d’eau selon: RADAR, comptages visuels et bioacoustique,
st de la France par l’IMPCF etdes Pyrénées-
on Nationale des Chasseurs, La Fédération Régionale
Rhône et de l’Hérault et le Conseil Régional Languedoc
ranéen ont également contribué
PREAMBULE AUX RECHERCHES 2009
RADAR-BIOACOUSTIQUE-COMPTAGES
Migration de retour des oiseaux d’eau
dans l’Aude , les Bouches-du-Rhône , l’Hérault et les Pyrénées orientales.
Ce rapport annuel de recherches est le cinquième consécutif (2005-2009) appliqué sur les mêmeszones et en utilisant les mêmes méthodes afin de percer le mystère de la migration de retour desoiseaux d’eau. La rigueur scientifique veut logiquement que ces résultats ne soient applicables qu’auxdépartements ayant collaboré, mis leur personnel au service du programme et ayant donclégitimement obtenu des résultats.
Ce programme n’aurait pu être développé sans les investissements consentis par la FNC, la FRCPACA, les FDC de l’Hérault et des Bouches-du-Rhône et les subventions des Conseils Régionaux deLanguedoc Roussillon et de Provence Alpes Côte d’Azur. Il n’aurait pu être mené à terme sans lacollaboration des Services techniques des Fédérations de Chasseurs de l’Aude, des Bouches-du-Rhône, de l’Hérault, sans la participation bénévole du correspondant du Réseau national oiseauxd’eau et zones humides (ONCFS/FNC) des Pyrénées orientales (C.Navarro) et enfin sans lacollaboration de deux ornithologues spécialistes de la grande Camargue (JM. Espuche et B.Vollot).L’équipe RADAR IMPCF sous la direction de T.Beroud a, comme à son habitude, pleinementaccompli sa mission de catalyseur opérationnel.
Evidemment une partie du fonctionnement est couvert par le financement des 17 Fédérations dechasseurs adhérentes à l’IMPCF dont certaines sont peu concernées par les oiseaux d’eau mais quifont preuve d’une solidarité exemplaire. Comment ne pas citer en exemple ces 17 Fédérations dechasseurs adhérentes, toutes celles (y compris la Haute Loire) de l’arc méditerranéen au sens largesauf celle du Gard, qui n’ont pas besoin de faire un fort tapage publicitaire car chacun sait que la vraicompétence est implicite.
Rappelons enfin que Mélanie Olivera, en stage de Master 2 (Université de Toulouse/IMPCF), a réaliséun excellent travail de terrain, d’analyses de données et de synthèse sous la direction de T.Beroud(chargé de mission IMPCF) et de moi-même.
Sur le fond chacun connaît la complexité de l’écologie des migrations et notamment celle des oiseauxd’eau. Il a fallu à l’évidence beaucoup de moyens et de détermination pour se lancer dans l’aventureen prenant soin comme souvent dans un programme de recherches d’utiliser plusieurs méthodescomplémentaires dont certaines relèvent de hautes technologies : RADAR, Bioacoustique etComptages.
L’hiver 2009 a connu des conditions météorologiques proches des normales saisonnières et a permisde compléter nos connaissances notamment dans le « balisage » (début – fin) des périodes demigration.
A ce stade des analyses on peut, après l’ensemble des tests statistiques réalisés, conclure que lapériode de début de migration de retour de ces espèces et pour les zones étudiées se situe entre la2
èmeet la 3
èmedécade de février. Les analyses ont été strictes et sévères comme de coutume dans
nos travaux.
Au niveau des espèces, ces travaux montrent et confirment par plusieurs résultats, l’échelonnementdes dates de début de migration. Rien d’étonnant quand on sait que ce groupe est composéd’espèces aussi différentes par la taille que les sarcelles et les oies par exemple. Il est logique queleur écologie diffère en conséquence et que leur stratégie migratoire aussi.
La synthèse sur 5 ans en cours de préparation qui associera aussi la Fédération du Vaucluse(comptages sur le Rhône et la Durance pendant 2 ans) située plus au nord et fort justement sur l’axede migration de retour, permettra d’affiner les résultats par espèce et d’évaluer d’éventuellesvariations inter annuelles.
Jean-Claude Ricci. Directeur scientifique de l’IMPCF.
Vergèze le 30 juillet 2009.
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Monsieur Jean-Claude Ricci, Directeur scientifique de
l’Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique et Faunistique (IMPCF), pour m’avoir permis de
réaliser ce stage, ainsi que pour son aide et ses conseils durant toute la durée de mon stage.
Je remercie également Monsieur Timothée Beroud, Chargé de mission Faune Sauvage à
l’IMPCF, pour les connaissances qu’il m’a apportées sur le terrain, notamment en ornithologie.
Merci aux techniciens des Fédérations de Chasseurs ayant participé aux nuits de suivis et aux
comptages visuels.
Je souhaite également remercier Monsieur Jean Joachim, mon tuteur de stage, pour ses
remarques et son avis très précieux de part ses grandes compétences dans le domaine.
Finalement je remercie Mademoiselle Marie Foucquier, stagiaire à l’IMPCF et Mademoiselle
Laure-Anne Gutierrez de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Hérault, pour leurs
conseils en statistiques, ainsi que Monsieur Mathieu Narce, stagiaire à l’IMPCF, pour son avis très
appréciable.
Sommaire
I. Introduction............................................................................................................................... 1
1°) Généralités .................................................................................................................................... 1
a) La migration............................................................................................................................. 1
b) Pourquoi un suivi de la migration prénuptiale ? ..................................................................... 2
c) Les méthodes de suivis des oiseaux migrateurs ..................................................................... 3
2°) Contexte de l’étude...................................................................................................................... 4
a) L’IMPCF.................................................................................................................................... 4
b) Les financements..................................................................................................................... 5
II. Matériel et méthodes ........................................................................................................... 5
1°) Les sites choisis............................................................................................................................. 5
a) Fleury d’Aude .......................................................................................................................... 6
b) Les Saintes Maries de la Mer................................................................................................... 6
2°) Le protocole de l’étude ................................................................................................................. 7
a) Le RADAR................................................................................................................................. 7
b) La bioacoustique.................................................................................................................... 11
c) Les comptages visuels ........................................................................................................... 12
3°) L’analyse des données ................................................................................................................ 13
III. Résultats ................................................................................................................................... 14
1°) Le suivi RADAR ............................................................................................................................ 14
a) Fleury d’Aude ........................................................................................................................ 14
b) Les Saintes Maries de la Mer................................................................................................. 18
2°) La bioacoustique ......................................................................................................................... 20
3°) Les comptages visuels ................................................................................................................. 22
4°) Effet des conditions météorologiques sur la migration............................................................ 27
IV. Discussion ................................................................................................................................. 28
1°) Interprétation des résultats........................................................................................................ 28
2°) Les limites et les perspectives de l’étude ................................................................................... 31
V. Conclusion ................................................................................................................................ 35
VI. Bibliographie ........................................................................................................................... 36
VII. Annexes ..................................................................................................................................... 39
Résumé .............................................................................................................................................. 53
Table des annexes
Directive du Conseil européen du 2 avril 1979 ..................................................................................... 39
Photographie du laboratoire mobile..................................................................................................... 40
Schéma 1 : Antenne RADAR Furuno et représentation du balayage RADAR dans les trois positions de
l’antenne. .............................................................................................................................................. 40
Fiche de relevé des échos Radar ........................................................................................................... 41
Fiche des comptages visuels ................................................................................................................. 42
CALENDRIER RADAR 2009 ..................................................................................................................... 43
Carte 1 : Emplacement des sites de comptages visuels dans les différents départements ................. 44
Tableau 1 : Principaux types d’évolution durant la période internuptiale de l’abondance d’une espèce
suivant la fonction biologique de la localité.......................................................................................... 45
Tableau 2 : Total des données brutes acquises en 2009 à partir des trois méthodes .......................... 46
Tableau 3 : Données obtenues par RADAR aux Saintes Maries de la Mer pour les positions
horizontales et verticales ...................................................................................................................... 46
Tableaux 4 : Données obtenues par RADAR à Fleury d’Aude pour les positions horizontales et
verticales ............................................................................................................................................... 47
Tableau 5 : p-values du test de Wilcoxon sur les altitudes de vol à Fleury d’Aude .............................. 47
Tableau 6 : p-value du test de Wilcoxon pour les altitudes de vols aux Saintes Maries de la mer ...... 48
Tableau 7 : Abréviations des espèces pour les données de bioacoustique .......................................... 48
Tableau 8 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique aux Saintes Maries
de la mer en 2006.................................................................................................................................. 49
Tableau 9 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique aux Saintes Maries
de la mer en 2007.................................................................................................................................. 49
Tableau 10 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique aux Saintes
Maries de la mer en 2008...................................................................................................................... 49
Tableau 11 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique à Fleury d’Aude
en 2006 ............................................................................................................................................... 50
Tableau 12 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique à Fleury d’Aude
en 2007 .............................................................................................................................................. 50
Tableau 13 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique à Fleury d’Aude
en 2008 ............................................................................................................................................... 50
Tableau 14 : p-value des tests du khi² sur les données de bioacoustique ............................................ 51
Tableau 15 : Estimation des dates de migration à partir des comptages visuels comparée à la
bibliographie.......................................................................................................................................... 51
Tableau 16 : Données météorologiques moyennes par décade à Fleury d’Aude en 2009................... 52
Tableau 17 : Données météorologiques moyennes aux Saintes Maries de la Mer en 2009 ................ 52
1
I. Introduction
1°) Généralités
a) La migration
La migration est un phénomène biannuel et très répandu à l’intérieur de la classe des
oiseaux. En effet, près de la moitié des espèces françaises et européennes effectuent cette
migration.
On distingue deux migrations :
- La migration hivernale (ou postnuptiale): pour se préserver des rigueurs de l’hiver, et trouver
de la nourriture, qui manque fortement dans leurs régions froides ou enneigées l’hiver, de
nombreuses espèces d’oiseaux migrent vers des zones plus chaudes où l’exploitation des
ressources saisonnières de ces zones d’hivernages leur permettra de subsister sans
concurrence avec les oiseaux locaux. Elle a lieu au début de l’automne. Les oiseaux venus
des pays froids partent en direction du Sud. En Europe, les oiseaux se déplacent de l’Europe
de l’Est jusqu’au Sud de la France, l’Espagne ou encore l’Afrique. Lors du vol « aller », ces
espèces ne volent que quelques heures par jour, et font de nombreuses haltes migratoires.
- La migration prénuptiale : lorsque les températures augmentent de nouveau dans leur région
d’origine, et que l’exploitation des ressources saisonnières reprend, ces mêmes oiseaux
reviennent sous nos latitudes pour se reproduire.
Ici, il s’agit d’un retour rapide, le but étant de maximiser les chances de trouver un site de
nidification dans un endroit où la nourriture sera abondante.
En France, il existe 2 axes migratoires principaux :
- L’axe atlantique, qui longe la côté atlantique en direction du
Nord et les voies secondaires qui dévient en direction du Nord-nord-
ouest ou du Nord-nord-est.
- L’axe méditerranéo-rhodanien, avec l’arrivée des migrateurs
par l’Afrique ou l’Espagne en direction du Nord-nord-est, et vers le
Nord-est pour les voies secondaires.
Carte 1 : Les voies de migration prénuptialeprincipales et secondaires des oiseaux migrateursen France (Source: La France à tire d'ailes)
2
Pour notre étude, nous nous sommes intéressés uniquement au couloir de migration méditerranéen.
Dans cette zone, le suivi de la migration des oiseaux est particulièrement complexe de par la
présence de nicheurs et d’hivernants.
En effet, en France, de nombreuses espèces d’oiseaux sont à la fois résidentes et migratrices.
Pour cette étude, trois méthodes ont été couplées pour mieux appréhender la chronologie et
l’intensité de cette migration : le RADAR, la bioacoustique et les comptages visuels.
b) Pourquoi un suivi de la migration prénuptiale ?
Contrairement aux autres pays européens, la chasse est un loisir très répandu en France.
Mais dans un souci de protection et de conservation des espèces, il est nécessaire que celle-ci soit
réglementée. D’autant plus que la France est un pays de transit pour de nombreux oiseaux du
Paléarctique, la chasse peut donc avoir un impact sur les populations de reproducteurs dans les pays
d’origine.
La Directive Européenne du 2 avril 1979 (79/409/CEE, article 7 paragraphe 4) précise que les états
membres doivent veiller « en particulier à ce que les espèces auxquelles s’applique la législation de la
chasse ne soient pas chassées pendant la période nidicole, ni pendant les différents stades de
reproduction et de dépendance. Lorsqu’il s’agit d’espèces migratrices, ils veillent en particulier à ce
que les espèces (…) ne soient pas chassées pendant leur période de reproduction et pendant leur
trajet de retour vers leur lieu de nidification ».
Il apparaît donc nécessaire que les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse soient fixées en
fonction de solides connaissances scientifiques sur la biologie et l’écologie de ces espèces.
La Cour de Justice des Communautés Européennes a précisé dans son arrêt de 1994 que la
régionalisation de ces dates n’était pas contraire à la directive 79/409/CEE à condition que le principe
de protection complète soit respecté.
En France, la fermeture de la chasse au gibier d’eau a été fixée, par arrêté ministériel du 17 janvier
2005, au 31 janvier pour la majorité des espèces, et au 10 février pour les Turdidés et les pigeons. Les
chasseurs des départements de l’arc méditerranéen, peuvent cependant chasser les Turdidés (arrêté
ministériel du 31 janvier 2006) et le pigeon ramier (arrêté ministériel du 19 janvier 2009) jusqu’au 20
février grâce aux travaux de recherche réalisés par l’IMPCF.
3
Le but de cette étude sur la chronologie de la migration prénuptiale des oiseaux d’eau est donc
d’acquérir des connaissances fiables sur les dates de migration de ces espèces chassables.
c) Les méthodes de suivis des oiseaux migrateurs
Il existe différentes méthodes permettant d’appréhender le début de la migration des oiseaux.
- La variation des effectifs :
Cette méthode consiste à réaliser un comptage des individus sur les sites d’hivernage, les lieux de
passages ou les haltes migratoires (les emplacements de ces lieux sont particulièrement bien connus
par les ornithologues et sont souvent classés en tant que site d’intérêt national) (Noël, 2003). Celle-ci
donne une idée très précise des effectifs, mais ne nous permet pas de connaître les directions
d’origine et de destination de ces individus.
- Observations ou reprises d’oiseaux porteurs de bagues :
Cette méthode est utile à l’échelle internationale, elle permet de connaître l’origine des oiseaux
porteurs de bague qui ont été repris ou directement observés. Certaines études (Guillemain et al.
2006) ont réussi à établir des dates de migration avec cette méthode en l’appliquant du site
d’hivernage (Camargue) vers les sites de reproduction. Hormis ce cas très pertinent, cette méthode
n’est pas retenue par l’Observatoire National de la Faune Sauvage et de ses Habitats (ONFSH, 2004)
pour répondre aux objectifs de suivi de la phénologie de la migration car dans la plupart des cas
« l’effort de reprise des bagues» et ses variations au cours du temps sont inconnus.
- Les variations du sexe ratio :
D’après plusieurs études scientifiques (Fournier et Broyer, 1995), les femelles de certaines espèces
d’Anatidés migreraient plus tôt que les mâles. La diminution du sexe ratio (nombre de mâles/nombre
de femelles) permettrait donc de déterminer le début de la migration.
- L’enregistrement des cris d’oiseaux :
Les enregistrements nocturnes par bioacoustique permettent de déterminer avec précision quelles
sont les espèces qui passent dans la zone d’écoute. On n’a cependant aucune idée du sens des
déplacements de ces oiseaux, et on ne peut pas non plus déceler les oiseaux qui passent au dessus
de la zone sans crier (sauf exceptions pour certaines espèces telles que les canards voir II. 2°) b))
(ONFSH, 2004).
- L’utilisation d’un RADAR :
Technologie utilisée depuis plus de quarante ans dans l’ornithologie, elle est employée pour les suivis
de migration ou de déplacement des oiseaux (voir II. 2°) a) LE RADAR). Elle ne permet pas d’identifier
les espèces dans la plupart des cas.
4
- Les caméras infrarouges :
Cette méthode permet dans certains cas de pousser la précision de la détection jusqu’à l’espèce,
néanmoins le rayon de détection est très faible et le coût est très élevé.
- Les balises ARGOS :
Ces émetteurs miniatures, permettant une détection précise de la localisation géographique par
satellite, serait le moyen idéal de pouvoir déterminer les dates de migration pour n’importe quelle
espèce car des informations telles que la position, la direction ou l’altitude sont disponibles à tout
moment. Cependant, le coût de cet équipement est très important, il n’y a donc que de très petites
populations équipées de cette technologie. Le nombre étant trop petit pour généraliser et passer
outre la variabilité spatio-temporelle et individuelle, ce n’est pas représentatif de la population
globale.
- Les transpondeurs :
Une nouvelle technologie miniaturisée permet d’équiper des oiseaux d’un transpondeur pesant
environ un gramme. La localisation de l’animal est ensuite détectée par télémétrie. Cette technologie
est encore récente.
2°) Contexte de l’étude
a) L’IMPCF
L’Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique
et Faunistique (IMPCF), organisme scientifique, a été
fondé en juin 1990 par 13 Fédérations
Départementales des Chasseurs (FDC) du Sud de la
France, l’Office National de la Chasse et la
Fédération Nationale des chasseurs (FNC).
Aujourd’hui, l’Institut fonctionne grâce aux
cotisations de toutes les FDC du grand quart sud-est
sauf celle du Gard. La FDC de Haute Loire a adhéré
en 2009 à l’IMPCF, portant le nombre de FDC
adhérentes à 17. Les dépenses restantes sont
couvertes par la FRC de PACA et la FNC. Pour ses
recherches l’IMPCF reçoit des subventions des
conseils généraux Languedoc Roussillon et PACA, de l’état et de pays étrangers notamment pour les
programmes sur les oiseaux migrateurs (Espagne, Grèce, Italie). Il a pour mission de réaliser des
études et recherches en faveur de la faune sauvage et de ses habitats.
Carte 2 : Carte de France des FédérationsDépartementales des Chasseurs adhérentes à l’IMPCF
5
Après avoir travaillé sur des projets comme les grives, le merle noir, le lapin,…, l’IMPCF s’est lancé
dans un programme de quatre ans sur le suivi de la chronologie de la migration prénuptiale des
oiseaux d’eau afin que les dates de fermeture de chasse soient en adéquation avec les
caractéristiques de la région.
Ce rapport fera état de la 4e et dernière année de suivi de cette migration.
b) Les financements
Les moyens financiers nécessaires à cette étude ont été obtenus par les cotisations des 16
FDC adhérentes, et par des subventions de recherches accordées par la Fédération Régionale des
Chasseurs de PACA et par la FNC. L’État et les régions Languedoc-Roussillon et PACA participent
également aux financements de ces recherches.
Cette étude nécessite l’aide de plusieurs personnes. Au cours de cette année de nombreux
professionnels sont intervenus et ont participé à cette étude :
- Jean-Claude Ricci, directeur de l’IMPCF (Dr. INA-PG/Université Paris VI)
- Timothée Beroud, chargé de mission Environnement et Faune Sauvage à l’IMPCF
- Jean-Marie Espuche, ornithologue-naturaliste
- Benjamin Vollot, ornithologue-naturaliste
- Les techniciens et les agents de développement de FDC :
Bouches-du-Rhône : Lionel Sottiaux, Jean-Christophe Lovisolo, Ludovic Collart, Olivier
Tourette, ainsi que Benjamin Delpont et Fanny Largaud (Stagiaires).
Aude : Stéphane Griffe, Thierry Ruiz et Olivier Azais
Hérault : Tanguy LeBrun, Laure-Anne Gutierrez
- Isabelle Bednarski, technicienne à l’IMPCF
- Stagiaires IMPCF : Marie Foucquier (Master 2 Biomodélisation et Statistiques, Université Paul
Sabatier, Toulouse) et Mathieu Narce (Elève en Formation d’Ingénieur Forestier, ENGREF,
Nancy)
II. Matériel et méthodes
1°) Les sites choisis
Les sites étudiés cette année sont les mêmes que pour les trois années précédentes. Ils ont
été choisis de par leur emplacement sur l’axe migratoire mais également de par l’absence de couvert
végétal et d’infrastructures dans l’environnement proche, pour permettre une meilleure lecture des
échos sur l’écran RADAR. La végétation et le bâti ayant une forte réflectance, les échos sont invisibles
au dessus de ces zones.
6
a) Fleury d’Aude
Le site de Fleury se situe à la limite entre les départements de l’Hérault et de l’Aude à 43°12.301 N et
3°11.525 E.
Fleury d’Aude a la particularité de n’accueillir que très peu ou pas d’hivernant, ce qui facilite
l’interprétation des données pour définir le début et l’intensité de la migration. Ce site se situe à
moins de 2 km de la mer Méditerranée et juste au bord de l’étang de Pissevaches.
b) Les Saintes Maries de la Mer
Le site des Saintes Maries de la Mer est en Camargue (Bouches-du-Rhône) à 43°29.842 N et 4°27.032
E.
Carte 3: Emplacements des sites de suivi RADARsur la côte méditerranéenne
Carte 4: Emplacement du site de Fleury d'Aude
Les Saintes Maries de la Mer
Fleury d’Aude
Bassins de décantation
Emplacement du RADAR et du
laboratoire mobile
Mer Méditerranée
N
N
7
Ce site se trouve entre deux grands étangs : l’étang de Consécanière et l’étang dit de l’Impérial. Il a
la particularité d’accueillir de nombreuses espèces d’oiseaux, que ce soit des hivernants ou des
nicheurs. Ici, il faudra donc distinguer les déplacements locaux des déplacements migratoires.
2°) Le protocole de l’étude
Suite à une première année d’étude pour évaluer l’utilité du RADAR et vérifier le
paramétrage (Campillo, 2005), quatre années d’études sur le suivi de la chronologie de la migration
prénuptiale des oiseaux d’eau ont été réalisées dans la région. Le protocole est le même que les
années précédentes (Hénin, 2006; Gillis, 2007; Druais, 2008), pour pouvoir comparer les années
entre elles par la suite. Nous utilisons le pas de temps décadaire, qui est celui admis tant au niveau
national (MEEDAAT, Conseil d’Etat) qu’au niveau européen (Commission européenne, Guide
interprétatif,..). Les suivis seront donc réalisés une fois par décade sur chaque site, de la deuxième de
janvier à la première d’avril (par la suite, les décades seront notées par la première lettre du mois
correspondant et le chiffre du numéro de la décade).
Sur chaque site, trois méthodes ont été utilisées : les suivis RADAR, la bioacoustique et les comptages
visuels.
a) Le RADAR
Le RADAR (ou Radio Detecting And Ranging) est un système qui utilise les ondes radio pour
détecter des objets et en déterminer la distance et la vitesse (avec plus ou moins de précision selon
les RADAR). Le principe est simple : une onde radio est envoyée par un émetteur, lorsqu’elle
Carte 5: Emplacement du site des Saintes Maries de la mer
Emplacement du RADAR et dulaboratoire mobile
Étang de Consécanière
Étang de l’Impérial
Mer Méditerranée
N
8
rencontre une cible elle est renvoyée à un récepteur (qui se situe le plus souvent au même endroit).
La distance est mesurée grâce au temps que l’onde met à atteindre la cible et à revenir.
Le RADAR est une technologie premièrement et principalement utilisée pour les détections d’engins,
que ce soit dans l’armée de l’air ou dans la marine (militaire ou civile), ainsi qu’en météorologie.
Depuis plus de quarante ans, cette technologie a été adaptée à l’ornithologie. Ces RADAR permettent
de détecter les mouvements des oiseaux que ce soit le jour ou la nuit, à des altitudes très
importantes, pour n’importe quelles conditions météo (hors fortes pluies) et sur de vastes échelles
(en comparaison avec l’œil humain).
De nombreuses études ont été réalisées à l’aide de RADAR et ont démontré leur efficacité (Cooper,
et al., 1991; Diehl, et al., 2003). Les RADAR utilisés dans la marine se révèlent les plus utiles, leur coût
reste abordable (en comparaison avec ceux utilisés par l’armée) et leur mécanique bien connue.
Il existe différents types de RADAR dont les longueurs d’onde et les fréquences d’émissions sont
différentes. Les plus utilisés sont les RADAR de type X-band, qui sont efficaces pour la détection de
petites cibles à de faibles distances.
Ici, le RADAR que nous avons utilisé est un RADAR employé pour la navigation maritime, de marque
FURUNO FAR-2127 Black Box (X-Band, 9410±30 MHZ) et de puissance 25kW (Furuno, 2004).
L’antenne (XN-24AF) mesure près de 2,60m et a été fixée sur une nacelle qui nous permet de l’élever
jusqu’à 12m de hauteur. Le RADAR a été relié à un laboratoire mobile (camping car), équipé d’un
écran LCD 19’’, d’un GPS FURUNO, d’un pupitre permettant d’effectuer les réglages du RADAR et
d’un ordinateur portable (VAIO, Sony) équipé d’un logiciel de lecture RADAR (RecordRadar v1.2,
Pégase Instrumentation) qui nous permet d’effectuer des enregistrements des séquences de suivi. Le
tout est alimenté par trois batteries branchées en parallèle et un groupe électrogène lorsque celles-ci
sont déchargées.
Des réglages peuvent être effectués sur le RADAR pour une meilleure lisibilité en fonction des
conditions météorologiques :
- Le SeaMan permet d’atténuer les échos renvoyés par les vagues. On peut le faire varier de 0
à 100 (allant du minimum au maximum d’atténuation). Plus le SeaMan est faible, meilleure
sera la détection des échos des oiseaux.
- Le Gain correspond à l’intensité des impulsions RADAR émises par l’antenne (allant de 0 à
100, toujours de l’intensité minimale à la plus forte)
- Le Rain est un filtre pluie qui permet d’atténuer les échos renvoyés par la pluie (varie de 0 à
100)
9
Au cours de cette étude, nous avons maintenu ces paramètres au minimum possible (SeaMan entre
20 et 25, Rain utilisé qu’en cas de forte pluie et le Gain a été maintenu à 60 ou 70). L’optimisation de
ces paramètres est très importante car au dessus d’un certain seuil pour chacun de ces paramètres
les oiseaux peuvent ne plus être détectés.
Les suivis RADAR ont lieu de 12h à 12h le jour suivant. Chaque suivi a été réalisé une fois par décade
pour chaque site, par plusieurs opérateurs se relayant durant les 24h devant le moniteur. Ce qui
représente un effort d’échantillonnage de 10% par site et de 20% par décade sur deux sites, ce qui
est rare pour une étude en écologie.
Trois positions différentes de l’antenne sont utilisées :
- La position horizontale, qui nous permet d’obtenir les directions de vol des échos détectés
par l’antenne.
- La position 45°, qui nous permet d’obtenir les directions de vol des oiseaux se situant à de
plus hautes altitudes, mais ne nous permet pas de connaître l’altitude réelle. L’antenne est
placée à 45° par rapport au sol.
- La position verticale, qui nous permet d’obtenir les altitudes de vol des échos détectés par le
RADAR (les altitudes seront regroupées par classe).
Des enregistrements de 10 minutes pour chaque position ont lieu toutes les heures. Entre chacune
d’elles, 10 minutes sont consacrées au changement de position de l’antenne et aux réglages. Chaque
suivi de 10 minutes est enregistré grâce au logiciel RecordRadar.
L’antenne du RADAR est exposée face au Sud-ouest pour capter le maximum d’oiseau traversant
l’axe de migration. En position horizontale et 45° nous notons tous les échos qui franchissent une
ligne horizontale toujours orientée sud-ouest. Dans un souci de lisibilité, les échos sont classés sur
une fiche dans des cases (4 cases différentes) correspondants à une plage de direction (c'est-à-dire à
une zone de 45°) en fonction de la direction vers laquelle ils se dirigent (du sud-est au sud-ouest, du
sud-ouest au nord-ouest, du nord-ouest au nord-est et du nord-est au sud-est). En position verticale,
tous les échos qui apparaissent sur l’écran RADAR sont notés en fonction de l’altitude à laquelle ils se
trouvent (0-200m, 200-400m, 400-600m, 600-800m, 800-1000m et plus de 1000m). (Voir fiche de
relevé en annexe p. 41)
Nous parlons d’échos car il est, pour le moment, impossible avec cette technologie de distinguer un
« gros » oiseau d’un groupe d’oiseaux.
10
Photographie de l’écran radar en position horizontale à Fleury d’Aude
Photographie de l’écran Radar en position verticale aux Saintes Maries de la mer
La zone « aveugle » du RADAR est due à son principe de fonctionnement par impulsions, qui fait que
même les RADAR les plus performants ne peuvent émettre et recevoir en même temps, et ont une
zone aveugle d’environ 50m (norme constructeur pour les RADAR Furuno : de 35 à 50m).
La zone d’incertitude est due à la rotation du RADAR qui crée une zone de variation de la ligne
d’horizon sur quelques mètres (20-30m). Plus les échos seront situés loin sur cette ligne (i.e. à faible
SORange : rayon d’émission
du Radar
Arcs de cercle espacés
de 500m
Sol
Ligne horizontale
orientée sud/ouest
Echos RADAR
Bassins de
décantation
Lignes horizontales espacées de
200m d’altitude
Signature d’un écho
Zone aveugle du Radar
Zone d’incertitude
11
altitude), moins ils auront de chance d’être détectés. La taille de cette zone est dépendante de
facteurs environnementaux comme le vent, les vagues, etc.
Le protocole ne nous permet pas de capter uniquement les oiseaux se dirigeant vers le nord-nord-est
ou le nord-est. Etant face à un axe sud-ouest nous pouvons, comme expliqué plus haut, classer les
échos selon 4 directions majeures : sud-est/sud-ouest (SE-SO), sud-ouest/nord-ouest (SO-NO), nord-
ouest/nord-est (NO-NE) et nord-est/sud-est (NE-SE).
Nous avons choisi de considérer uniquement les échos en direction nord-est/sud-est comme étant
des oiseaux supposés en déplacements migratoires (sens de déplacement admis par ORNIS (2008) et
ONFSH (2004)). Certes, nous minimisons l’ampleur réelle du nombre d’oiseaux réellement en
migration, mais nous évitons de considérer comme migrants des oiseaux se dirigeant vers le Nord-
ouest. Inversement, nous prenons en compte des échos se déplaçant vers l’est/sud-est car selon la
force des vents non favorables les oiseaux sont déviés de leur axe de migration initial (nord-est/est)
plus au sud (est/sud-est) (Alerstam, 1976).
En ce qui concerne l’altitude, il a été démontré dans de nombreuses études que les oiseaux en
migration volent à de hautes altitudes, d’autant plus lors de la migration prénuptiale (Cooper, et al.,
1991; Cooper, et al., 1995; Cooper, et al., 2004; Biotope/GREET, 2008; Mabee, et al., 2004; Mabee, et
al., 2006). Les altitudes de vol des migrants nocturnes seraient supérieures à 350 ou 500m, selon les
espèces et les régions. Nous avons donc considéré comme migratoires, les échos supérieurs à 400m
d’altitude, nous nous affranchissons ainsi de tous les déplacements locaux.
Pour déterminer si une décade peut être considérée comme une période en migration, nous
utiliserons les caractéristiques principales des vols migratoires sur cet axe, à savoir des échos en
direction du N-NE, ainsi que des échos à hautes altitudes (supérieurs à 400m).
b) La bioacoustique
Pour chaque suivi RADAR, nous effectuons un
enregistrement de nuit de 20h à 8h le lendemain. Pour cela, une
station bioacoustique est installée à l’extérieur du laboratoire
mobile.
Cette station est composée d’un micro-réflecteur parabolique
(Telinga pro PIP 4), d’un mât et d’un enregistreur situé à l’intérieur
du laboratoire mobile (Mini Disc Sony de capacité 1Go). Ce micro
Photographie 1: Parabole utilisée pourla bioacoustique
Photo : T. Beroud
12
nous permet de détecter tous les cris et mouvements des oiseaux (bruits d’ailes caractéristiques d’un
canard en vol par exemple) passant ou situés à proximité de la station, ayant une fréquence de 40Hz
à 18MHz et jusqu’à une distance théorique de 1000m.
Les enregistrements seront ensuite écoutés et analysés, ce qui représente 216h d’écoute pour
chaque année de suivi. Il sera ainsi noté tous les cris entendus et les déplacements d’oiseaux (vols),
l’espèce lorsque cela est possible et l’heure à laquelle ils ont été émis.
Ici, nous ne disposerons que des trois précédentes années d’écoute, l’année 2009 n’étant pas encore
analysée en raison du grand nombre d’heures à écouter.
c) Les comptages visuels
Les comptages visuels ont été réalisés par les Fédérations Départementales des Chasseurs de
l’Aude (11), de l’Hérault (34) et des Bouches-du-Rhône (13) et ont été effectués chaque lendemain
de suivi RADAR, sur plusieurs sites classés d’intérêt national par le réseau « Oiseaux d’Eau et Zones
Humides » (ONCFS-FNC) dans le département concerné (Pyrénées-Orientales : Plan d’eau de
Villeneuve de la Raho, Etang de Canet ; Aude : Rive gauche d’Aude, Cabanes de Fleury, Étang de
Pissevaches et Étang de Campignol ; Hérault : Vendres, La Castillone, Saint-Marcel, Vic la Guardiole et
Estagnol ; Bouches-du-Rhône : Étangs de Consécanière, du Mas de l’Ange et du Tamaris). Des
comptages visuels ont également été réalisés dans les Pyrénées-Orientales (66) par Charles Navarro,
administrateur de la Fédération Départementale des Chasseurs et correspondant du réseau
« Oiseaux d’eau Zones Humides » de l’ONCFS.
Tous les oiseaux d’eau sont dénombrés par espèce et notés sur des fiches de comptage (voir fiche de
comptage en annexe p.42). Nous nous intéresserons uniquement aux populations d’Anatidés (les
Limicoles étant trop peu nombreux).
Il est à noter que l’interprétation des comptages visuels est souvent difficile (MNHN/ONC, 1989). En
effet, les déplacements des populations de leur zone d’hivernage à leur zone de reproduction se
révèlent beaucoup plus complexes que ce qu’il semble. Les effectifs varient différemment selon le
profil du site, à savoir si c’est une halte migratoire ou un site d’hivernage. Lorsque se produit une
augmentation ou une diminution des effectifs il est difficile de savoir si cela correspond à une arrivée
ou un départ de migrants, ou à des déplacements locaux entre différents sites (voir Tableau 1 en
annexe p.45 sur les principaux types d’évolution des populations).
Figure 1: Schéma de la perception comparée des différentes méthodes de suivi
3°) L’analyse des données
De nombreux tests statistiques
généraux (logiciel Excel 2007), des tests du Khi² pour tester la différence entre les décades, des ACP
(Analyse en Composantes Principales) pour avoir une représentation graphique de la répartition des
données en fonction de différentes variables, ainsi qu
paramétriques de Kruskal-Wallis
statistiques réalisés avec le logiciel R 2.9.0
indiquées entre parenthèses). Nous utiliserons également des tests post
multiple de Kruskal-Wallis, pour déterminer quelle
significativité est déterminée à un seuil de 5%)
Les données météorologiques pour
Météo France (agences de l’Aude et des Bouches du Rhône
des conditions météorologiques sur le
est une estimation du nombre d’oiseaux franchissant une ligne de 1km en une heure.
- Pour le site de Fleury d’Aude, le MTR est estimé selon la formule
13
Schéma de la perception comparée des différentes méthodes de suivi
L’analyse des données
statistiques seront réalisés sur les données. Tout d’abord des g
), des tests du Khi² pour tester la différence entre les décades, des ACP
(Analyse en Composantes Principales) pour avoir une représentation graphique de la répartition des
données en fonction de différentes variables, ainsi que des tests de comparaison de moyenn
Wallis et de Wilcoxon pour déterminer les décades en migration (tests
réalisés avec le logiciel R 2.9.0, les p-values significatives données par le logiciel ser
). Nous utiliserons également des tests post-hoc de comparaison
allis, pour déterminer quelle(s) moyenne(s) se différencie
significativité est déterminée à un seuil de 5%).
Les données météorologiques pour chaque heure de suivi RADAR ont été obtenues auprès de
de l’Aude et des Bouches du Rhône), afin de déterminer un éventuel impact
des conditions météorologiques sur le flux migratoire. Ce dernier, appelé Migration Trafic Rate (MTR)
t une estimation du nombre d’oiseaux franchissant une ligne de 1km en une heure.
Pour le site de Fleury d’Aude, le MTR est estimé selon la formule :
Schéma de la perception comparée des différentes méthodes de suivi
seront réalisés sur les données. Tout d’abord des graphiques
), des tests du Khi² pour tester la différence entre les décades, des ACP
(Analyse en Composantes Principales) pour avoir une représentation graphique de la répartition des
e des tests de comparaison de moyennes non
et de Wilcoxon pour déterminer les décades en migration (tests
values significatives données par le logiciel seront
hoc de comparaison
se différencie(nt) (ici, la
chaque heure de suivi RADAR ont été obtenues auprès de
), afin de déterminer un éventuel impact
, appelé Migration Trafic Rate (MTR)
t une estimation du nombre d’oiseaux franchissant une ligne de 1km en une heure.
14
En position horizontale : ܴܶܯ =൫ ௗᇲé௦é ௦ ଵ ൯∗
ସ,ହ
On multiplie par 6 pour avoir le nombre d’échos sur une heure. Les échos n’étant pas visibles sur la
terre ferme, on divise par le nombre de kilomètres visibles de la ligne. On obtient donc un nombre
d’échos par heure et par kilomètre.
En position verticale : ܴܶܯ =൫ ௗᇲé௦é ௦ ଵ ൯∗
ଶ,ହ
- Pour le site des Saintes Maries de la mer, la formule est la suivante :
En position horizontale : ܴܶܯ =൫ ௗᇲé௦é ௦ ଵ ൯∗
ସ
En position verticale : ܴܶܯ =൫ ௗᇲé௦é ௦ ଵ ൯∗
ଷ
Pour exploiter les données des comptages visuels, nous avons utilisé le logiciel TRIM (TRends
and Indices for Monitoring data), développé par Statistics Netherland. C’est un programme destiné à
l’analyse de comptages numériques de populations sauvages. Ce logiciel est également utilisé par
l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) pour dégager des tendances dans les
variations d’effectif des oiseaux.
Enfin, pour les données de bioacoustique nous avons réalisé des tests du khi² suivi d’une
correction de Bonferroni. Celle-ci est une correction de comparaison multiple utilisée quand
plusieurs tests dépendants ou indépendants sont effectués simultanément. Cette correction n’étant
pas possible sur plus de 5 groupes de comparaison, nous avons regroupé les décades en trois
groupes (J2 à F1, F2 à M1 et M2 à A1), que nous avons comparé deux à deux. La correction de
Bonferroni consiste à comparer la p-value obtenue par le khi² à une p-value de correction
correspondant aux nombres de comparaisons effectuées, c'est-à-dire à 0,05/3 = 0,017 (0,05
correspond à un pourcentage d’erreur de 5% et 3 au nombre total de comparaison).
III. Résultats
1°) Le suivi RADAR
a) Fleury d’Aude
Deux graphiques ont été réalisés : un présentant le nombre d’échos en fonction des
directions de vol pour les neuf décades, l’autre illustrant le nombre d’échos en fonction de l’altitude
de vol, toujours selon les décades.
(Les données de la position 45° n’ont pas été traitées
supplémentaire aux deux autres positions)
Les échos semblent être répartis équitablement entre les directions
Ces dernières sont également caractérisées par
400m d’altitude.
En F3, un pic de déplacements en
début d’échos dépassant les 400m d’altitude (
La décade M1 suit cette tendance, avec un nombre plus important d’échos en direction du NE
(n=270 contre n=64 en F3). Les vols supérieurs à 400m d’altitude restent équivalents à ceux de F3.
En M2, les vols sont en direction du NO
de très hautes altitudes avec 656 échos supérieurs à 400m.
La décade M3 connaît une baisse
sont toujours majoritairement orientés vers l
Enfin, la décade A1 est caractérisée par des vols semblant avoir comme directions privilégiées le NO
NE et le NE-SE. Le nombre d’échos supérieur à 400m d’altitude est également très important
(n=470).
0
100
200
300
400
500
600
J2 J3
Nombre d'échos
Nombre total d'échos enregistrés par décade et pardirection à Fleury d'Aude en 2009 (n=3887)
0
100
200
300
400
500
600
700
J2 J3
Nombre d'échos
Nombre total d'échos enregistrés par décade et selonl'altitude à Fleury d'Aude en 2009 (n=2725)
15
la position 45° n’ont pas été traitées car elles n’apportaient aucune information
aux deux autres positions)
échos semblent être répartis équitablement entre les directions pour les décades J2, J3, F1 et F2
ent caractérisées par l’enregistrement de très peu d’échos au dessus de
déplacements en vol en direction du NE-SE apparaît, et on peut également noter un
début d’échos dépassant les 400m d’altitude (n=115 contre n=108 en dessous de 400m)
La décade M1 suit cette tendance, avec un nombre plus important d’échos en direction du NE
64 en F3). Les vols supérieurs à 400m d’altitude restent équivalents à ceux de F3.
En M2, les vols sont en direction du NO-NE et NE-SE, les deux étant des directions migratoires, et à
très hautes altitudes avec 656 échos supérieurs à 400m.
La décade M3 connaît une baisse du nombre d’échos supérieurs à 400m d’altitude.
orientés vers le NE-SE.
Enfin, la décade A1 est caractérisée par des vols semblant avoir comme directions privilégiées le NO
SE. Le nombre d’échos supérieur à 400m d’altitude est également très important
F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Décade
Nombre total d'échos enregistrés par décade et pardirection à Fleury d'Aude en 2009 (n=3887)
F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Décade
Nombre total d'échos enregistrés par décade et selonl'altitude à Fleury d'Aude en 2009 (n=2725)
total < 400m
total > 400m
car elles n’apportaient aucune information
pour les décades J2, J3, F1 et F2.
très peu d’échos au dessus de
SE apparaît, et on peut également noter un
dessous de 400m).
La décade M1 suit cette tendance, avec un nombre plus important d’échos en direction du NE-SE
64 en F3). Les vols supérieurs à 400m d’altitude restent équivalents à ceux de F3.
SE, les deux étant des directions migratoires, et à
du nombre d’échos supérieurs à 400m d’altitude. Néanmoins, ils
Enfin, la décade A1 est caractérisée par des vols semblant avoir comme directions privilégiées le NO-
SE. Le nombre d’échos supérieur à 400m d’altitude est également très important
Nombre total d'échos enregistrés par décade et par
SE-SO
SO-NO
NO-NE
NE-SE
Nombre total d'échos enregistrés par décade et selon
total < 400m
total > 400m
Afin de confirmer ces tendances plusieurs test
khi² pour déterminer si les décades sont différentes entre elles, ce qui est le cas
décades ne sont donc pas semblables, nous pouvons alors réaliser d’autres tests qui nous
permettront de mieux évaluer les différences entre ces décades.
Dans le but de disposer d’une meilleure représentation v
différentes variables nous avons réalisé une ACP (Analyse en Composante
plusieurs variables, à savoir les directions de vol (SE
vol (inférieures ou supérieures à 400m), pour toutes les décades et pour chaque créneaux horaire.
Figure 2: Analyse en Composantes P
L’ACP a donc classé les décades selon la répartition des varia
expliquée par les axes 1 et 2.
Selon l’ACP, les décades M1 et
ainsi que par des échos à plus de 400m d’altitude,
moindre mesure. Parallèlement, les décades J2, J3, F1 et F2
tendance particulière.
Pour compléter les résultats de l’ACP, nous réalisons tout d’abord des tes
Kruskal-Wallis pour déterminer les décades caractérisées par une direction de vol privilégiée.
Pour les décades J2 à F2, il n’y a aucune différence entre les moyennes, il n’y a donc
privilégiée (p>0,05). Pour les décades F3 et M1, il y a des différences entre les moyennes
(respectivement p=1.57-6 et p=8.738
encore des différences entre les moyennes
NO-NE et le NE-SE. Pour la décade M3
privilégiée contrairement à la décade A1 où il n’y a aucune différence entre les moyennes.
16
Afin de confirmer ces tendances plusieurs tests statistiques ont été réalisés. Tout d’abord un test du
khi² pour déterminer si les décades sont différentes entre elles, ce qui est le cas (p<
décades ne sont donc pas semblables, nous pouvons alors réaliser d’autres tests qui nous
permettront de mieux évaluer les différences entre ces décades.
une meilleure représentation visuelle des données en fonction
différentes variables nous avons réalisé une ACP (Analyse en Composantes Principale
lusieurs variables, à savoir les directions de vol (SE-SO, SO-NO, NO-NE et NE-SE), et les altitudes de
à 400m), pour toutes les décades et pour chaque créneaux horaire.
Analyse en Composantes Principales pour le site de Fleury d'Aude
L’ACP a donc classé les décades selon la répartition des variables, plus de 58% de la variabilité
M2 sont caractérisées par des vols en direction du
s de 400m d’altitude, les décades F3, M3 et A1 également
moindre mesure. Parallèlement, les décades J2, J3, F1 et F2 ne permettent pas de déceler une
tats de l’ACP, nous réalisons tout d’abord des tests non paramétriques de
allis pour déterminer les décades caractérisées par une direction de vol privilégiée.
Pour les décades J2 à F2, il n’y a aucune différence entre les moyennes, il n’y a donc
. Pour les décades F3 et M1, il y a des différences entre les moyennes
8.738-9) et c’est la direction NE-SE qui est privilégiée. En M2, il
encore des différences entre les moyennes (p = 3.093-6), mais deux directions sont privilégiées
SE. Pour la décade M3 (p = 2.388-8), c’est une nouvelle fois la direction NE
contrairement à la décade A1 où il n’y a aucune différence entre les moyennes.
Tout d’abord un test du
(p< 2,2-16). Les
décades ne sont donc pas semblables, nous pouvons alors réaliser d’autres tests qui nous
isuelle des données en fonction des
Principales) en utilisant
SE), et les altitudes de
à 400m), pour toutes les décades et pour chaque créneaux horaire.
rincipales pour le site de Fleury d'Aude
bles, plus de 58% de la variabilité est
M2 sont caractérisées par des vols en direction du NE-SE et NO-NE
également mais dans une
ne permettent pas de déceler une
ts non paramétriques de
allis pour déterminer les décades caractérisées par une direction de vol privilégiée.
Pour les décades J2 à F2, il n’y a aucune différence entre les moyennes, il n’y a donc pas de direction
. Pour les décades F3 et M1, il y a des différences entre les moyennes
SE qui est privilégiée. En M2, il existe
, mais deux directions sont privilégiées : le
la direction NE-SE qui est
contrairement à la décade A1 où il n’y a aucune différence entre les moyennes.
Par la suite, des tests non paramétriques de Wilcoxon ont été réalisés pour déterminer les décades
qui se distinguent en nombre d’échos à des altitudes supérieures à 400m. Toutes les décades sont
comparées deux à deux (soit 72 comparaisons)
« altitude supérieure à 400m ».
d’échos supérieur à 400m d’altitude significativement supérieur aux autres décades
dans le tableau 5 en annexe p.47
Les valeurs de MTR (nombre d’échos par kilomètre et par heure) ont été calculées, pour les positions
verticales et horizontales de l’antenne RADAR
nous nous sommes basés seulement sur les MTR de nuit (de 22h à
d’eau est essentiellement nocturne
gagnage » intervenant au crépuscule et à l’aube
zones que la migration débute environ une heure après
1re et la 4e heure durant la nuit
1997). Dans notre étude, seuls les échos à hautes altitudes (supérieurs à 400m) ont été considérés
pour éviter de comptabiliser des déplacements locaux à de faibles altitudes (déplacements «
gagnage », dérangements, …). A partir de ces MTR nous avons calculé le NMT (= Night
Total), c’est la somme des MTR de 22h à 5h du matin, nous avons ainsi une estimation du nombre
d’échos ayant franchit une ligne de 1km en une nuit pour chaque décade.
Les résultats rassemblés sur ce graphique
que les autres sont F3, M1, M2 et A1, ainsi que M3 dans une moindre mesure.
0.0
500.0
1000.0
1500.0
2000.0
J2 J3
NMT (somme desMTR)
Intensité migratoire nocturne totale pour les altitudessupérieures à 400m à Fleury d'Aude 2009 (n=1433)
17
r la suite, des tests non paramétriques de Wilcoxon ont été réalisés pour déterminer les décades
qui se distinguent en nombre d’échos à des altitudes supérieures à 400m. Toutes les décades sont
(soit 72 comparaisons), en prenant seulement en compte la variable
». Ce sont alors les décades F3, M1, M2 et A1 qui ont un nombre
d’échos supérieur à 400m d’altitude significativement supérieur aux autres décades
p.47).
valeurs de MTR (nombre d’échos par kilomètre et par heure) ont été calculées, pour les positions
de l’antenne RADAR. Pour confirmer les résultats précédemment obtenus
nous nous sommes basés seulement sur les MTR de nuit (de 22h à 5h), car la migration des
est essentiellement nocturne et pour écarter les déplacements locaux et quotidiens «
» intervenant au crépuscule et à l’aube. Des travaux antérieurs ont montré sur d’autres
environ une heure après le coucher du soleil et atteint
heure durant la nuit (Gauthreaux, 1971; Alerstam, 1976; Richardson, 1978; Bruderer,
euls les échos à hautes altitudes (supérieurs à 400m) ont été considérés
pour éviter de comptabiliser des déplacements locaux à de faibles altitudes (déplacements «
A partir de ces MTR nous avons calculé le NMT (= Night
Total), c’est la somme des MTR de 22h à 5h du matin, nous avons ainsi une estimation du nombre
ayant franchit une ligne de 1km en une nuit pour chaque décade.
sur ce graphique montrent que les décades ayant un
que les autres sont F3, M1, M2 et A1, ainsi que M3 dans une moindre mesure.
J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Décade
Intensité migratoire nocturne totale pour les altitudessupérieures à 400m à Fleury d'Aude 2009 (n=1433)
r la suite, des tests non paramétriques de Wilcoxon ont été réalisés pour déterminer les décades
qui se distinguent en nombre d’échos à des altitudes supérieures à 400m. Toutes les décades sont
en compte la variable
les décades F3, M1, M2 et A1 qui ont un nombre
d’échos supérieur à 400m d’altitude significativement supérieur aux autres décades (valeurs de p
valeurs de MTR (nombre d’échos par kilomètre et par heure) ont été calculées, pour les positions
. Pour confirmer les résultats précédemment obtenus
5h), car la migration des oiseaux
et pour écarter les déplacements locaux et quotidiens « remise-
Des travaux antérieurs ont montré sur d’autres
le coucher du soleil et atteint un pic entre la
(Gauthreaux, 1971; Alerstam, 1976; Richardson, 1978; Bruderer,
euls les échos à hautes altitudes (supérieurs à 400m) ont été considérés
pour éviter de comptabiliser des déplacements locaux à de faibles altitudes (déplacements « remise-
A partir de ces MTR nous avons calculé le NMT (= Night Migration
Total), c’est la somme des MTR de 22h à 5h du matin, nous avons ainsi une estimation du nombre
NMT plus important
A1
Intensité migratoire nocturne totale pour les altitudessupérieures à 400m à Fleury d'Aude 2009 (n=1433)
b) Les Saintes Maries de la Mer
Les mêmes analyses ont été réalisées avec les données du site des Saintes Maries de la Mer.
Les décades J2 à M1 sont caractérisées par des vols dans toutes les
n’est privilégiée. Les échos ont été dénombrés à de faibles altitudes (
au dessus de 400m d’altitude). A partir de la deuxième décade de mars la direction
être privilégiée, et de nombreux échos au dessus de 400m d’altitude apparaissent. Il en est de même
pour la troisième décade de mars. Quant à la première décade d’avril, les échos sont principalement
dirigés vers le NE-SE, néanmoins les passag
dessus de 400m d’altitude en A1 contre
Les mêmes tests statistiques son
significatives entre les décades (p < 2,2
L’ACP est réalisée sur les mêmes variables que celle effectuée pour le site de Fleury d’Aude. Plus de
64% de la variabilité est expliqué
0
100
200
300
400
500
J2 J3
Nombre d'échos
Nombre total d'échos enregistrés par décade et pardirection aux Saintes Maries de la mer en 2009 (n=5085)
0
200
400
600
800
J2 J3
Nombre d'échos
Nombre total d'échos enregistrés par décade et selonl'altitude aux Saintes Maries de la mer en 2009 (n=3692)
18
Les Saintes Maries de la Mer
Les mêmes analyses ont été réalisées avec les données du site des Saintes Maries de la Mer.
caractérisées par des vols dans toutes les directions, apparemment aucune
n’est privilégiée. Les échos ont été dénombrés à de faibles altitudes (nombre d’échos
au dessus de 400m d’altitude). A partir de la deuxième décade de mars la direction
être privilégiée, et de nombreux échos au dessus de 400m d’altitude apparaissent. Il en est de même
pour la troisième décade de mars. Quant à la première décade d’avril, les échos sont principalement
SE, néanmoins les passages à de hautes altitudes sont moins nombreux (
dessus de 400m d’altitude en A1 contre n=540 en M3).
Les mêmes tests statistiques sont réalisés ici. Le test du Khi² met bien en évidence des différences
entre les décades (p < 2,2-16).
sur les mêmes variables que celle effectuée pour le site de Fleury d’Aude. Plus de
64% de la variabilité est expliquée par les axes 1 et 2.
F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1Décade
Nombre total d'échos enregistrés par décade et pardirection aux Saintes Maries de la mer en 2009 (n=5085)
F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1Décade
Nombre total d'échos enregistrés par décade et selonl'altitude aux Saintes Maries de la mer en 2009 (n=3692)
échos < 400m
échos > 400m
Les mêmes analyses ont été réalisées avec les données du site des Saintes Maries de la Mer.
directions, apparemment aucune
nombre d’échos anecdotiques
au dessus de 400m d’altitude). A partir de la deuxième décade de mars la direction NE-SE semble
être privilégiée, et de nombreux échos au dessus de 400m d’altitude apparaissent. Il en est de même
pour la troisième décade de mars. Quant à la première décade d’avril, les échos sont principalement
es à de hautes altitudes sont moins nombreux (n=97 au
bien en évidence des différences
sur les mêmes variables que celle effectuée pour le site de Fleury d’Aude. Plus de
Nombre total d'échos enregistrés par décade et pardirection aux Saintes Maries de la mer en 2009 (n=5085)
SE-SO
SO-NO
NO-NE
NE-SE
Nombre total d'échos enregistrés par décade et selonl'altitude aux Saintes Maries de la mer en 2009 (n=3692)
échos < 400m
échos > 400m
Figure 3: Analyse en Composantes Principales pour le
Les décades M2, M3 et A1 semblent être caractérisées par des vols à plus de 400m et en direction
du NO-NE et du NE-SE. Toutes les autres décades
Les tests de Kruskal-Wallis réalisés
qui sont différentes des autres moyennes (
direction privilégiée le NE-SE.
Selon les tests de Wilcoxon ce
supérieures en termes de nombre d’échos supérieur
6 en annexe p 48).
Le NMT a également été calculé à partir des MTR entre 22h et 5h du matin des Saintes
Mer.
Ici, ce sont les décades M2, M3 et A1 qui ont un taux de migration très important. Les
ou presque pour les décades de J2 à M1.
0
200
400
600
800
J2 J3
NMT (somme desMTR)
Intensité migratoire nocturne totale pour les altitudessupérieures à 400m aux Saintes Maries de la Mer 2009 (n=1094)
19
Analyse en Composantes Principales pour le site des Saintes Maries de la M
des M2, M3 et A1 semblent être caractérisées par des vols à plus de 400m et en direction
Toutes les autres décades ne semblent avoir aucune tendance particulière.
réalisés sur les directions démontrent que ce sont les décades
qui sont différentes des autres moyennes (respectivement p=1.743e-07 et 8.035e
Selon les tests de Wilcoxon ce sont les décades M2, M3 et A1 qui seraient significativement
eures en termes de nombre d’échos supérieurs à 400m d’altitude (valeurs de
Le NMT a également été calculé à partir des MTR entre 22h et 5h du matin des Saintes
Ici, ce sont les décades M2, M3 et A1 qui ont un taux de migration très important. Les
ou presque pour les décades de J2 à M1.
F1 F2 F3 M1 M2 M3
Décade
Intensité migratoire nocturne totale pour les altitudessupérieures à 400m aux Saintes Maries de la Mer 2009 (n=1094)
site des Saintes Maries de la Mer
des M2, M3 et A1 semblent être caractérisées par des vols à plus de 400m et en direction
semblent avoir aucune tendance particulière.
ce sont les décades M2 et M3
8.035e-05) et ont comme
M2, M3 et A1 qui seraient significativement
(valeurs de p dans le tableau
Le NMT a également été calculé à partir des MTR entre 22h et 5h du matin des Saintes Maries de la
Ici, ce sont les décades M2, M3 et A1 qui ont un taux de migration très important. Les NMT sont nuls
A1
Intensité migratoire nocturne totale pour les altitudessupérieures à 400m aux Saintes Maries de la Mer 2009 (n=1094)
20
2°) La bioacoustique
Tous les enregistrements réalisés de 2006 à 2008 ont été écoutés et analysés. Les
enregistrements de 2009 sont en cours d’analyses. Nous avons donc pu avoir une idée précise des
espèces passant au dessus de la station, ainsi qu’un nombre de cris par espèce et par nuit (tableaux
des nombres de cris par espèce et par décade en annexe).
Chaque son est répertorié selon 22 espèces ou groupes d’espèces (comme passereaux, Canards
colvert, Sarcelle d’hiver, Limicoles) et une catégorie « autre ». Tous les oiseaux d’eau migrateurs
exceptés les Laridés et les Flamants roses (car présents en très grand nombre et pas intéressants
dans le cadre de notre étude) ont été pris en compte dans l’analyse.
Le nombre total de cris émis sur toute la période de suivi a été ramené en pourcentage par décade.
Les pourcentages de cris émis par décade fluctuent énormément d’une décade à l’autre, on peut
donc dégager des pics de détection. En 2006, on peut distinguer trois périodes: F2 qui constitue le
premier pic, M1, dans une moindre mesure et A1 où les pourcentages sont beaucoup plus élevés.
En 2007, les différences sont plus remarquables avec un pourcentage visiblement plus élevé en F3,
puis très fort en M1. On peut également noter une augmentation en M3.
En 2008, le premier pic d’émission a lieu en F1, mais le pic le plus important ne survient qu’en 2e
décade de mars.
Nous avons réalisé des tests du khi² généraux pour chaque année pour voir si la distribution observée
était différente d’une distribution aléatoire du nombre de cris par décade. Mais n’ayant que des
effectifs, il nous était impossible de conclure quant aux différences entre les décades au sein d’une
même année. Nous avons donc regroupé les décades par groupe de trois, J2 à F1, F2 à M1 et M2 à
A1. Des tests de khi² ont été réalisés pour chaque groupe de décades deux à deux et la p-value
0
10
20
30
40
50
60
J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Pourcentage
Décade
Pourcentage de cris enregistrés par décade pour les troisannées à Fleury (n1= 861 cris, n2=313h d'enregistrement)
2006
2007
2008
21
obtenue comparée à la valeur de la correction de Bonferroni (0,017) (voir tableau 14 des valeurs des
p en annexe p 51).
En 2006, la distribution observée est différente d’une distribution aléatoire (p<2,2-16). En ce qui
concerne les tests du khi² entre les groupes il y a des différences entre J2-F1 et F2-M1 (p<2,2-16), ainsi
qu’entre J2-F1 et M2-A1 (p<2,2-16). Alors qu’il n’y en a pas entre les groupes F2-M1 et M2-A1
(p=0.1225). Il y a donc beaucoup plus de cris émis en F2-M1 et M2-A1 qu’en J2-F1.
En 2007, la distribution du nombre de cris par décade n’est pas aléatoire (p<2,2-16). Les tests du khi²
intergroupes montrent qu’il n’y a pas de différence uniquement entre F2-M1 et M2-A1 (p=0.05878),
ce qui signifie qu’ici aussi il y a eu beaucoup plus de cris détectés de F2 à A1 que de J2 à F1.
Enfin, en 2008, la distribution selon les décades n’est toujours pas aléatoire (p<2,2-16). Les tests
réalisés entre les groupes montrent qu’il n’y a des différences qu’avec le groupe M2-A1 (les groupes
J2-F1 et F2-M1 ne sont pas significativement différents). Il y a donc beaucoup plus de cris émis entre
la 2e décade de mars et la 1re d’avril.
Aux Saintes Maries de la mer, on peut facilement dégager des pics d’augmentation au niveau de la
détection de cris d’oiseaux d’eau, néanmoins il existe d’importantes différences entre les années.
En 2006, le premier pic survient en F2, suivi d’un deuxième en M1. En 2007, le premier pic a lieu plus
tôt, en F1, le pourcentage chute mais reste néanmoins élevé en F2, et une deuxième augmentation a
lieu en M2. Enfin, en 2008, le premier pic se produit en F3-M1, les pourcentages diminuent mais
restent tout de même importants pour les décades M1, M2 et M3.
Les mêmes tests du khi² ont été réalisés avec les données des Saintes Maries de la Mer. En 2006, la
distribution n’est pas aléatoire (p=6,558-12) et c’est le groupe de décades de F2 à M1 qui se détache
des autres groupes (p (J2-F1/M2-A1)=0.5807), le nombre de cris émis pendant cette période est plus
important que pour les deux autres groupes.
0
5
10
15
20
25
30
35
J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Pourcentage
Décade
Pourcentage de cris enregistrés par décade pour les trois années auxSaintes Maries de la Mer (n1=2014 cris, n2=316h d'enregistrement)
2006
2007
2008
22
En 2007, le test du khi² montre que la distribution observée est différente d’une distribution
aléatoire (p<2,2-16). Les autres tests démontrent qu’il y a des différences entre tous les groupes de
décade. Le nombre de cris semble donc plus élevé de M2 à A1.
Enfin, pour l’année 2008, toujours distribuée de manière non aléatoire (p<2,2-16) selon les décades, il
existe également des différences entre tous les groupes de décades. Celui qui semble le plus
important en termes de nombre de cris est le groupe de F2 à M1.
3°) Les comptages visuels
Comme on peut le voir sur les graphiques ci-dessous, les effectifs des oiseaux varient d’une
décade à l’autre et d’un site à un autre. Les comptages visuels effectués sur les différents sites dans
chaque localité ont été regroupés, afin de mieux évaluer la variation des effectifs d’Anatidés et de
Foulques pour les différents départements.
Pour le département de l’Aude, sur les neuf décades normalement étudiées, les données pour la 1re
décade de février et la 2e de mars sont manquantes, en raison des mauvaises conditions
météorologiques qui ont empêché l’accès des techniciens aux sites. Il est donc difficile de conclure
quant à des variations des effectifs dans le temps, sauf pour le Canard colvert, chez lequel on peut
constater une chute des effectifs dès la 2ème décade de janvier.
0
200
400
600
800
1000
1200
J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Effectifs
Décades
Effectifs des Anatidés et des Foulques recensés à Fleury d'Aude par décadeet par espèce en 2009 (n=4704)
ColvertSarcelle d'hiverChipeauSiffleurPiletSarcelle d'étéSouchetTadorneNette RousseFoulqueCygne tuberculé
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Effectif
Décade
Effectifs d'Anatidés et Foulques recensés en Camargue par décade et parespèce en 2009 (n=57955)
Canard colvertSarcelle d'hiverCanard chipeauCanard siffleurCanard piletSarcelle d'étéCanard souchetTadorne de BelonNette rousseFuligule milouinanFuligule milouinCygne tuberculéOie cendréeFoulque macrouleGarrot à œil d'or
23
Pour une meilleure lisibilité, le graphique suivant représente les espèces présentes dans le précédent
mais dans de faibles effectifs (inférieurs à 100 individus).
En Camargue, une chute d’effectifs semble avoir lieu dès la 2e décade de Janvier. En effet, pour les
Canards souchet, les effectifs passent de 2495 à 305 en moins de 10 jours. Leur nombre augmente de
nouveau en F2, ce qui pourrait correspondre à l’arrivée de migrants.
Pour la Sarcelle d’hiver, les effectifs diminuent progressivement jusqu’à la 3e décade de Février où la
population a diminué de moitié. Leur nombre augmente de nouveau en M1, pour finalement
atteindre son plus bas niveau en A1.
Toutes les espèces présentent le même profil de fluctuations sauf les Fuligules milouin, les Fuligules
milouinan, les Oies cendrées, les Cygnes tuberculés et les Sarcelles d’été qui ont des effectifs très
faibles en Camargue.
Le graphique ci-dessous reprend les espèces présentes dans le précédent en ne tenant compte que
des espèces avec de très faibles effectifs (inférieurs à 100).
0
20
40
60
80
100
J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Effectifs
Décade
Effectifs d'Anatidés inférieurs à 100 individus comptabilisés pardécade et par espèce en Camargue en 2009 (n=711)
Canard pilet
Sarcelle d'été
Garrot à œil d'or
Cygne tuberculé
Oie cendrée
Fuligule milouinan
0
200
400
600
800
1000
1200
J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Effectif
Décade
Effectifs des Anatidés et Foulques recensés dans l'Hérault par décade et parespèces en 2009 (n=18415)
Canard colvert
Canard souchet
Canard pilet
Canard chipeau
Canard siffleur
Sarcelle d'hiver
Tadorne de Belon
Fuligule milouin
Fuligule morillon
Cygne tuberculé
Sarcelle d'été
Nette rousse
Foulque macroule
24
Dans l’Hérault, la première chute d’effectifs de Sarcelle d’hiver a lieu en 3e décade de Janvier, avec
une diminution de moitié. Pour les Canards colvert et les Tadornes de Belon, une réelle fluctuation
n’a lieu qu’en 3e décade de Février. Enfin les effectifs de Fuligules milouin augmentent tout au long
des décades, pour ne diminuer qu’en 2e décade de mars.
Les dénombrements réalisés dans l’Hérault révèlent également la présence d’espèces telles que la
Nette rousse, la Sarcelle d’été, le Cygne tuberculé, le Fuligule morillon, le Canard pilet, le Canard
siffleur et le Canard chipeau, mais en de très faibles quantités.
A Villeneuve de la Raho et Canet, près de Perpignan, on peut noter l’absence de nombreuses espèces
d’Anatidés que l’on retrouve dans les autres localités. Ici, les effectifs sont plus uniformes. On peut
noter une diminution du nombre des Canards colvert dès la 3e décade de janvier. Les Fuligules
milouin, quant à eux, ne voient leurs effectifs diminuer réellement qu’à partir de la 2e décade de
février. On note également un doublement des populations de Canards souchet à partir de la 2e
décade de février, néanmoins les effectifs sont très faibles ce qui peut fausser l’interprétation. On
peut voir aussi une augmentation des effectifs de Sarcelle d’hiver et de Fuligule milouin à partir de la
2e décade de février.
Le graphique suivant reprend les espèces figurant dans le précédent mais ayant de faibles effectifs.
0
10
20
30
40
50
60
70
J2 J3 F1 F2 F3 M1 M2 M3 A1
Effectifs
Décade
Effectifs d'Anatidés inférieurs à 100 individus comptabilisés pardécade et par espèce dans l'Hérault en 2009 (n=537)
Canard pilet
Canard chipeau
Canard siffleur
Fuligule morillon
Cygne tuberculé
Sarcelle d'été
Nette rousse
0
200
400
600
800
1000
1200
Effectif
Dates
Effectifs des Anatidés et Foulques recensés dans les Pyrénées-Orientales en2009 (n=11114)
Canard colvert
Canard pilet
Canard chipeau
Canard siffleur
Canard souchet
Fuligule milouin
Fuligule morillon
Sarcelle d'été
Sarcelle d'hiver
Foulque macroule
Sur le graphique ci-dessous sont
pour chaque département (nombre de sites par département
que les Pyrénées-Orientales et l’Aude ont les mêmes profils, à savoir diminution constante des
effectifs au cours du temps. Contrairement à l’Hérault et aux Bouches
fluctuations le long des décades.
Le logiciel Trim (TRends and Indic
mettre en évidence d’éventuelles
changements d’effectifs afin d’essayer de conclure quant aux possible
A partir des résultats de comptages visuels dans différents sites pour une série temporelle donnée
(années, mois, décades), ce logiciel va calculer selon différents modèles, les valeurs atte
comptages (Pannekoek, et al., 2005)
Ici nous avons utilisé le modèle linéaire. I
sites) et temporelle (entre chaque décade). Il
courtes séries temporelles. A partir des données observ
valeurs attendues pour chaque pas de temps. Donc pour chaque déca
valeur correspondant à l’effectif attendu.
0
20
40
60
80
100
120
14 janv 24 janv 3 fevr 11 fevr 16 fevr
Effectif
Effectifs d'Anatidés inférieurs à 100 individus comptabilisés par décadeet par espèce dans les Pyrénées
0
2000
4000
6000
8000
10000
J2 J3 F1
Effectif
Evolution des effectifs d'Anatidés et de Foulques au cours des décadespour les différents départements en 2009 (n=92188)
25
sont rassemblés les effectifs d’Anatidés et de Foulques de toute l’année
nombre de sites par département entre parenthèses)
Orientales et l’Aude ont les mêmes profils, à savoir diminution constante des
effectifs au cours du temps. Contrairement à l’Hérault et aux Bouches-du-Rhône qui connaissent des
fluctuations le long des décades.
iel Trim (TRends and Indices for Monitoring data) a permis pour chaque
mettre en évidence d’éventuelles tendances significatives en ce qui concerne les grands
fin d’essayer de conclure quant aux possibles mouvements
A partir des résultats de comptages visuels dans différents sites pour une série temporelle donnée
(années, mois, décades), ce logiciel va calculer selon différents modèles, les valeurs atte
(Pannekoek, et al., 2005).
vons utilisé le modèle linéaire. Il tient compte de la variabilité spatiale
(entre chaque décade). Il est particulièrement indiqué dans le traitement des
porelles. A partir des données observées des comptages, le modèle calcule
valeurs attendues pour chaque pas de temps. Donc pour chaque décade nous obtiendrons une
valeur correspondant à l’effectif attendu.
16 fevr 20 fevr 26 fevr 3 mars 10 mars 16 mars 23 mars 30 mars 6 avril
Dates
Effectifs d'Anatidés inférieurs à 100 individus comptabilisés par décadeet par espèce dans les Pyrénées-Orientales en 2009 (n=621)
F2 F3 M1 M2 M3 A1Décade
Evolution des effectifs d'Anatidés et de Foulques au cours des décadespour les différents départements en 2009 (n=92188)
les effectifs d’Anatidés et de Foulques de toute l’année
entre parenthèses). On peut constater
Orientales et l’Aude ont les mêmes profils, à savoir diminution constante des
Rhône qui connaissent des
pour chaque département de
en ce qui concerne les grands
mouvements migratoires.
A partir des résultats de comptages visuels dans différents sites pour une série temporelle donnée
(années, mois, décades), ce logiciel va calculer selon différents modèles, les valeurs attendues de ces
mpte de la variabilité spatiale (entre les différents
particulièrement indiqué dans le traitement des
ées des comptages, le modèle calcule les
de nous obtiendrons une
Effectifs d'Anatidés inférieurs à 100 individus comptabilisés par décadeOrientales en 2009 (n=621)
Canard pilet
Canard chipeau
Canard siffleur
Canard souchet
Sarcelle d'été
Evolution des effectifs d'Anatidés et de Foulques au cours des décades
Pyrénées-Orientales (2)
Aude (4)
Hérault (5)
Bouches-du-Rhône (3)
Nous avons appliqué ce modèle pour les popul
différents sites dans chaque département.
Graphique 1: Obtenu avec TRIM pour les comp
Sur ce graphique, selon la modélisation de
2e décade de janvier jusqu’à la première décade de février, où les effectifs remonteraient jusqu’en
première décade de mars pour enfin diminuer tout le long, jusqu’à la fin
Graphique
Ici, la première chute d’effectif aurait lieu en 1
attendues et observées presque identique
chuter définitivement après la 3e
Sur ce graphique les variations constatées lors des premières décades (diminution de J2 à F1 et
augmentation de F1 à F3) ne sont pas pri
TRIM estime que les valeurs des effectifs sont parfaitement stables jusqu’à M1. Ce qui remet en
cause la fiabilité du modèle créé
26
ce modèle pour les populations totales d’Anatidés et de Foulques
différents sites dans chaque département.
Obtenu avec TRIM pour les comptages des Saintes Maries de la M
selon la modélisation de TRIM on constate qu’une chute d’effectif aurait lieu dès la
décade de janvier jusqu’à la première décade de février, où les effectifs remonteraient jusqu’en
première décade de mars pour enfin diminuer tout le long, jusqu’à la fin des suivis
Graphique 2: Obtenu avec TRIM pour les comptages de l'Hérault
Ici, la première chute d’effectif aurait lieu en 1re décade de mars, les effectifs remontent (valeurs
attendues et observées presque identiques) entre la 2e et la 3e décade de mars, pour finalement
e décade de mars.
Sur ce graphique les variations constatées lors des premières décades (diminution de J2 à F1 et
augmentation de F1 à F3) ne sont pas prises en compte par le modèle créé par
TRIM estime que les valeurs des effectifs sont parfaitement stables jusqu’à M1. Ce qui remet en
par ce logiciel.
et de Foulques pour les
tages des Saintes Maries de la Mer
chute d’effectif aurait lieu dès la
décade de janvier jusqu’à la première décade de février, où les effectifs remonteraient jusqu’en
des suivis.
décade de mars, les effectifs remontent (valeurs
décade de mars, pour finalement
Sur ce graphique les variations constatées lors des premières décades (diminution de J2 à F1 et
par le logiciel. En effet,
TRIM estime que les valeurs des effectifs sont parfaitement stables jusqu’à M1. Ce qui remet en
Graphique 3: Obtenu avec TRIM pour les comptages
Sur ces sites, la diminution des effectifs semble constante, avec une première chute entre le 14 et le
24 janvier, et une deuxième plus conséquente à partir du 20 février.
aux autres départements, nous n
Orientales, il y a donc des chances pour que nous minimisions le nombre réel d’oiseaux dans la zone
en raison des déplacements entre les sites à l’intérieur même du département.
4°) Effet des conditions
Au vu des premiers résultats, nous
RADAR aux données météorologiques pour essayer d’évaluer si
météorologiques ont un effet sur la migration.
A partir des données recueillies auprès de Météo France (données horaires pour la température (T),
la vitesse moyenne du vent (vmoy), les précipitations (Pluie), la pression atmosphérique (P), la
nébulosité (Neb) et la visibilité (Visi)), nous avons réalisé
ainsi que des comparaisons de moyennes (test non paramétrique de Wilcoxon) pour évaluer quelles
variables météorologiques étaient associées aux décades considérées comme correspondant à des
périodes en migration ou non. En se fiant aux premiers
F2 ont été considérées comme «
considérées comme des périodes de «
seulement pour l’année 2009. (Données
tableaux 16 et 17 en annexe p.52
27
Obtenu avec TRIM pour les comptages des Pyrénées-Orientales
, la diminution des effectifs semble constante, avec une première chute entre le 14 et le
, et une deuxième plus conséquente à partir du 20 février. Il est à noter que contrairement
aux autres départements, nous ne disposons que de deux sites de comptages dans les Pyrénées
Orientales, il y a donc des chances pour que nous minimisions le nombre réel d’oiseaux dans la zone
en raison des déplacements entre les sites à l’intérieur même du département.
conditions météorologiques sur la migration
des premiers résultats, nous avons tenté de comparer les données obtenues par
RADAR aux données météorologiques pour essayer d’évaluer si, et dans quelle mesure
sur la migration.
s auprès de Météo France (données horaires pour la température (T),
la vitesse moyenne du vent (vmoy), les précipitations (Pluie), la pression atmosphérique (P), la
nébulosité (Neb) et la visibilité (Visi)), nous avons réalisé une Analyse en Composantes Pr
ainsi que des comparaisons de moyennes (test non paramétrique de Wilcoxon) pour évaluer quelles
météorologiques étaient associées aux décades considérées comme correspondant à des
En se fiant aux premiers résultats obtenus, toutes les décades de J2 à
F2 ont été considérées comme « hors migration », et celles de la 3e de février à la
considérées comme des périodes de « migration ». L’ACP concerne les deux sites étudiés par RADAR
Données météorologiques moyennes par décade et par site
52)
Orientales
, la diminution des effectifs semble constante, avec une première chute entre le 14 et le
Il est à noter que contrairement
e disposons que de deux sites de comptages dans les Pyrénées-
Orientales, il y a donc des chances pour que nous minimisions le nombre réel d’oiseaux dans la zone
sur la migration
de comparer les données obtenues par
et dans quelle mesure, les variables
s auprès de Météo France (données horaires pour la température (T),
la vitesse moyenne du vent (vmoy), les précipitations (Pluie), la pression atmosphérique (P), la
en Composantes Principales,
ainsi que des comparaisons de moyennes (test non paramétrique de Wilcoxon) pour évaluer quelles
météorologiques étaient associées aux décades considérées comme correspondant à des
outes les décades de J2 à
de février à la 1re d’avril ont été
L’ACP concerne les deux sites étudiés par RADAR
par décade et par site dans les
28
Figure 4: Analyses en Composantes Principales : « Impact » des variables météorologiques sur la migration
Comme on peut le voir sur l’ACP, près de 59% de la variabilité est expliquée par les axes 1 et 2. Le
groupe « Hors migration » semble être caractérisé par les variables « nébulosité » et « Pluie », alors
que le groupe « En migration » semble être plus associé aux variables « vitesse moyenne »,
« température » et « visibilité ».
Les tests de Wilcoxon réalisés par la suite démontrent que les précipitations ont tendance à être plus
importantes dans le groupe « hors migration » (p = 4.993-09), la température à être plus faible (p <2.2-
16), la vitesse moyenne du vent à être également plus faible (p =7.45-07), la pression à être plus
importante (p =0.0218), et enfin la visibilité à être plus faible (p =5.912-08 ) que dans le groupe « En
migration ». La nébulosité, en revanche, ne semble pas être associée significativement à l’un des
deux groupes.
IV. Discussion
1°) Interprétation des résultats
En croisant les deux critères principaux qui caractérisent la migration prénuptiale et au vu
des résultats statistiques nous pouvons estimer les décades correspondant à des périodes de
migration.
Pour le site de Fleury d’Aude, les décades F3, M1 et M3 peuvent donc être considérées comme des
périodes en migration en raison des directions de vols significativement privilégiées vers le NE-SE. La
deuxième décade de mars présente des vols en direction du NE-SE et également du NO-NE. Une
29
partie des oiseaux se déplaçant dans cette direction peut néanmoins être en migration. On peut
logiquement considérer cette décade comme période en migration. Concernant l’altitude de vol, ce
sont les décades F3, M1, M2 et A1 qui se démarquent avec des vols à des altitudes supérieures à
400m.
Les valeurs de MTR (nombres d’échos par kilomètre et par heure) et de NMT semblent confirmer que
les décades de la 3e de février à la 1re d’avril correspondent à des périodes de migration.
Le fait que la 3e décade de mars présente des vols en direction NE-SE mais pas d’échos à de hautes
altitudes peut s’expliquer par des vents plus forts (33,45km/h ± 6,92 en moyenne en M3, contre
9km/h ± 4,75 en moyenne en M2). Les oiseaux ont du adopter des altitudes de vols à de plus faibles
altitudes pour éviter les vents trop forts (Able, 1970) ou au contraire à des altitudes beaucoup plus
hautes, afin de ne pas être ralentis. Des observations personnelles ont mis en évidence de nombreux
échos RADAR le long de la côte, à faibles altitudes et en direction du Nord-est pour ces deux décades.
Inversement, pour la 1re décade d’avril, il est probable que les vols migratoires en direction du NE-SE
n’aient pas été détectés à cause de leur altitude. En effet, en mode horizontal, nous ne pouvons
capter les vols à très hautes altitudes (angle d’émission du faisceau RADAR : 1° en horizontal et 20°
en vertical).
Pour le site des Saintes Maries de la Mer, ce sont les décades M2 et M3 qui révèlent des directions
privilégiées vers le NE-SE. Ces deux décades semblent donc correspondre à des périodes
de migration. Concernant les vols supérieurs à 400m d’altitude, ce sont les décades M2, M3 et A1 qui
sont significativement différentes des autres décades. Les calculs de MTR et NMT nous permettent
de confirmer que ce sont effectivement les décades comprises entre la 2e de mars et la 1re d’avril qui
semblent avoir le plus fort taux de migration.
L’absence de détection de vol « migratoire » avant le mois de mars peut s’expliquer par des vents
très forts en F3 et M1 (vitesses moyennes de 42 et 37km/h respectivement). Il est donc difficile de
conclure quant à ces deux décades. Il est probable que la migration ait eu lieu mais dans une
moindre mesure.
Dans une de ses études, Gauthreaux (1971) a constaté que près de 30% des départs en migration
avaient lieu avec des conditions météorologiques considérées comme non favorables à la migration.
Il est donc prudent de dire que la migration a commencé bien avant la 2e décade de mars, mais a été
fortement perturbée par les conditions météorologiques lors de nos suivis. Néanmoins, ceci doit être
pondéré par le fait que cette étude de Gauthreaux porte sur les « départs en migration » alors que
30
notre étude porte notamment sur les déplacements « pendant le trajet de retour» du moins pour les
enregistrements par RADAR.
Il est difficile de conclure quant aux variations des effectifs des comptages visuels. En effet, la
détermination de la nature des mouvements se révèle souvent complexe de part la difficulté à
discerner les déplacements migratoires des déplacements locaux (voir II. 2°) c)), notamment en
Camargue où le nombre d’hivernants est très important (MNHN/ONC, 1989).
De plus, de nombreux paramètres agissent sur les résultats de ces comptages, notamment les
conditions météorologiques qui peuvent grandement affecter la visibilité des oiseaux sur un site (par
exemple sur l’étang de Consécanière en Camargue, où lorsque le vent est fort, les vagues empêchent
de distinguer le nombre réel d’oiseaux). De plus certains d’entre eux peuvent soit s’être mis à l’abri,
soit avoir changé de site. Le fait de ne comptabiliser que quelques sites sur tout un département
pourrait également fausser les résultats, par exemple une chute des effectifs peut être considérée
comme un départ en migration alors que cette diminution n’est peut-être que le résultat d’un
déplacement local sur un autre site (par exemple, chute des effectifs en 2e décade de janvier pour les
Saintes Maries de la Mer, diminution constante dans les Pyrénées-Orientales alors qu’il n’y a que 2
sites recensés,…). Des comptages réalisés en fonction des conditions météorologiques sur plus de
sites, ou effectués plusieurs fois par décade, auraient peut-être permis de mieux interpréter les
résultats.
A partir de ces comptages nous avons néanmoins essayé d’estimer de manière plus ou moins précise
les dates de migration supposées par espèce (voir tableau 15 en annexe p 51). Les dates obtenues
sont à prendre avec beaucoup de précautions quant aux nombreux biais inhérents aux comptages
visuels et à la difficulté de caractériser la nature des mouvements des oiseaux. Ceci justifie largement
la décision d’utiliser trois méthodes complémentaires s’appuyant sur différentes moyens de
«perception » des espèces (visuel, auditif, électromagnétique) et différentes phases nocturnes et
diurnes.
En ce qui concerne les résultats de la bioacoustique, toutes années et décades confondues
(de 2006 à 2008), il semblerait que le nombre de cris soit toujours plus élevé à partir de la 2e décade
de février (dans 4 cas sur 6) et ensuite à partir de la 2e décade de mars (dans 2 cas sur 6). Ce résultat
rejoint celui d’autres études révélant l’existence de plusieurs « pics » de migration se succédant et
correspondant au passage de « populations » ayant hiverné à des latitudes différentes et rejoignant
des zones de reproduction aussi différentes (ONFSH, 2004; Cramp, et al., 1977; ONFSH, 2005).
Malheureusement nous ne disposons que de conclusions par groupe de décades. Un plus grand
nombre de répétitions par décade nous aurait permis de conclure plus précisément.
31
Il s’avère donc difficile d’estimer des dates de migration précises pour chaque espèce d’oiseau d’eau.
Néanmoins, le RADAR qui reste une technologie fiable et considérée comme un des meilleurs outils
pour appréhender la migration des oiseaux, nous permet de situer le début de cette migration
prénuptiale à la troisième décade de février pour les deux sites étudiés en 2009. Ce qui est confirmé
par d’autres études RADAR réalisées sur l’ensemble du territoire français qui démontrent que les
mouvements prénuptiaux sont observés de mars à mi-mai (Biotope/GREET, 2008).
D’après de nombreuses études, les conditions météorologiques peuvent avoir un impact sur les
dates et l’intensité des migrations, comme le vent, la visibilité, les précipitations,… (Richardson, 1978;
Richardson, 1997; Erni, et al., 2002; Gordo, 2007). Ici, pour l’année 2009, on peut constater que la
période de migration (de la 3e décade de février à la 1re décade d’avril) est associée à des
températures plus clémentes et à des précipitations plus faibles.
De mauvaises conditions climatiques pourraient donc différer les départs en migration des oiseaux,
ou du moins provoquer des haltes migratoires non prévues en attendant que les conditions soient
plus propices au vol (Gauthreaux, et al., 1998). Bien que des déplacements migratoires soient
possibles lors de périodes de froid inhabituelles (Richardson, 1997), il semblerait que des fortes
pluies ou des vents contraires puissent forcer les oiseaux à s’arrêter.
La visibilité semble également être un facteur important, des nuages trop épais, ou du brouillard,
pourraient gêner leur progression (Van Belle, et al., 2007).
L’élément « contradictoire » en 2009 est la présence d’un vent plus fort pour les décades en
migration identifiées dans cette étude. Il semblerait que le vent, dans certaines conditions, puisse
être bénéfique pour la migration des oiseaux (Van Belle, et al., 2007). Autant un vent contraire peut
fortement ralentir les oiseaux voire les arrêter (hypothèses de la 3e décade de février et de la 1re de
mars aux Saintes Maries de la Mer), autant un vent arrière peut faciliter les mouvements migratoires,
et accélérer la vitesse de déplacement. Ceci concorde avec les études démontrant que les oiseaux
choisissent leur altitude de vol en fonction de la force et de la direction du vent (Able, 1970).
2°) Les limites et les perspectives de l’étude
La technologie RADAR est récente et possède de nombreux avantages. En effet, le RADAR
permet de détecter la présence d’oiseaux à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, alors que les
comptages visuels sont bien difficiles à réaliser de nuit. Le rayon d’observation beaucoup plus grand
que l’œil humain et la précision obtenue pour les directions et les altitudes de vol font de cet
équipement un outil incontournable pour les études ornithologiques, d’autant plus pour les
migrations à dominante nocturne. Il ne réside que quelques points négatifs, qui pourront néanmoins
32
être atténués avec l’amélioration des traitements d’images : les mauvaises conditions
météorologiques comme des pluies très fortes ou des vents violents (vagues) empêchent la détection
de nombreux échos, et malheureusement il est difficile d’identifier pour l’instant une espèce par sa
seule signature RADAR. Il existe de nouvelles technologies, notamment les RADAR Doppler qui
permettent de quantifier la fréquence des battements d’ailes et ainsi discriminer les échos jusqu’à la
famille ou quelquefois l’espèce (Liechti, et al., 2002), ou encore le développement de RADAR 3D, qui
pourraient coupler à la fois direction et altitude avec détermination de l’espèce. Toutefois le coût de
ces instruments destinés à des applications militaires dépasse très largement le budget de cette
étude.
Concernant notre étude, nous aurions du adapter les dates de suivi en fonction des conditions
météorologiques pour pallier au mieux les biais dus aux vents violents (notamment aux Saintes
Maries de la Mer pour les trois décades de février) ou aux fortes pluies, ce qui est difficilement
réalisable d’un point de vue logistique. En effet, de nombreux techniciens de Fédération
Départementale des Chasseurs participent aux sessions de suivi, il est donc difficile de décider des
dates de sorties RADAR au dernier moment. Nous avons plutôt opté pour un échantillonnage
aléatoire (dates prédéfinies deux mois avant le début de l’étude et à pas temporel constant d’une
décade), au regard des conditions météorologiques, avec la possibilité de décaler les dates des
sorties d’un jour ou deux lors de conditions extrêmes mais toujours en respectant la simultanéité des
enregistrements RADAR et des comptages visuels.
Il est à noter également que dans les premiers mètres de détection, le RADAR se révèle souvent
imprécis. En effet, comme expliqué dans le chapitre « matériel et méthodes », il existe une zone
d’incertitude, notamment pour la position verticale, où il est difficile de déterminer la nature des
échos RADAR (vagues, oiseaux, autres objets…) sur la ligne d’horizon.
Un autre biais réside dans la récolte des données puisque, même si toutes les périodes de suivi ont
été enregistrées, les fiches sont complétées en « direct » par différents observateurs. Bien qu’ils
soient remplacés régulièrement, la fatigue peut influer sur la perception des échos. Néanmoins, le
logiciel Pégase nous permet une relecture des captures d’écran réalisées en continu pour s’affranchir
des biais extrêmes notamment dans le cas de résultats aberrants.
La bioacoustique est une technique qui permet d’identifier les espèces qui traversent la zone
de perception par leur cri qui constitue une signature spécifique. Grâce à de nouveaux logiciels
d’analyses et de traitement de signal, il est possible de déterminer avec précision à quelle espèce
correspond un spectrogramme donné (représentation visuelle de la fréquence, la modulation et de la
durée du cri) (Murray, 2004; Evans, 2005). La bioacoustique peut être utilisée à des fins différentes :
premièrement pour estimer la composition spécifique d’un peuplement (Murray, 2004), et
33
deuxièmement pour l’étude de la migration de certaines espèces telles que les grands Turdidés dont
l’efficacité a été prouvée par les travaux de l’IMPCF (Ricci, et al., 1995). Néanmoins, dans le cadre de
notre étude, la bioacoustique se révèle plus difficile pour l’appréhension de la chronologie de la
migration des oiseaux d’eau. Elle doit être considérée comme un complément utile. En effet, les
oiseaux d’eau et principalement les Anatidés sont des espèces qui n’émettent peu ou pas de cris en
vol. En revanche, certaines espèces comme le Canard colvert ou la Sarcelle d’hiver ont tendance à
crier, même posées, et donc comptabilisées. Ici, la bioacoustique est plus un indice de détection nous
permettant d’appréhender les variations du nombre de cris enregistrés et ainsi les mettre en relation
avec les deux autres méthodes utilisées pour évaluer au mieux la cohérence des conclusions relatives
aux périodes de migration.
Dans notre cas, le problème majeur est le manque de répétitions concernant la bioacoustique. En
effet, nous disposons d’un nombre de cris par nuit et par décade ; pour pouvoir réellement comparer
les décades entre elles, à un niveau statistique, il aurait fallu plus de nuits d’enregistrements. Mais
augmenter les sessions d’écoute revient à avoir un plus grand nombre d’heures de bioacoustique à
analyser, ce qui est un travail long et fastidieux. Dans ce cas, la création d’un logiciel d’analyse de
spectrogramme serait nécessaire. En effet, de tels logiciels ont été mis au point aux Etats-Unis par la
société Bioacoustics Research Program en collaboration avec l’association Old Bird (créée par
Williams R. Evans en 1998) et ont permis l’élaboration des premiers programmes destinés à l’analyse
de cris nocturnes de Fauvettes et de Bruants. Néanmoins ce genre de logiciel n’a jamais été réalisé
pour les Anatidés. Nous ignorons si l’identification des espèces serait possible par l’interprétation des
signaux bioacoustiques, ce qui se révèle notamment très complexe dans le cas des Turdidés
(Trouilhet, et al., 1998). La création de ce type de logiciel est également très couteuse. Néanmoins,
notre plan d’échantillonnage couvre deux nuits sur 10 par décade, ce qui correspond à un taux de
sondage de 20%, ce qui est loin d’être négligeable en écologie des populations.
Les comptages visuels sont très dépendants des conditions météorologiques, et on ne peut
s’affranchir des déplacements locaux à l’échelle d’un département. Aux Saintes Maries de la Mer par
exemple, l’étang de Consécanière est une zone non chassable, les oiseaux peuvent donc avoir
tendance à venir s’y abriter pendant la période de chasse, et à se disperser une fois la fermeture, ces
déplacements non migratoires induits par un « effet réserve » se rajouteraient aux déplacements
locaux. Néanmoins, la méthode de comptages visuels reste une des méthodes les plus exhaustives,
elle permet de connaître l’effectif des populations pour chaque espèce à un endroit donné. Nous
disposons donc d’une estimation de la taille et de la composition des populations et surtout de leurs
fluctuations au cours du temps (chronologie).
Pour cette étude les comptages ont été réalisés indépendamment des conditions météorologiques et
une seule fois par décade. La réalisation de deux périodes de comptages par décade permet aussi
34
d’évaluer le taux de sondage global pour les quatre départements à 20%. Pour pallier aux différents
biais, il serait intéressant de mettre en place des comptages seulement les jours où les conditions
météorologiques sont bonnes, et d’effectuer les comptages sur plus de sites et/ou plusieurs fois par
décade. Ainsi nous pourrions avoir des résultats plus fiables quant aux effectifs, mais également
atténuer l’effet des déplacements locaux en analysant les moyennes des valeurs observées lors des
comptages effectués plusieurs fois par décade. Ce qui est néanmoins difficile à réaliser au vu des
importants moyens humains et financiers que cela demanderait.
Même en couplant les trois méthodes il est difficile, voire impossible, de parvenir à des conclusions
précises sur la chronologie de la migration prénuptiale pour chaque espèce d’Anatidés.
Si l’on se base sur les suivis ornithologiques de la région, notamment à Gruissan, les départs en
migration de la plupart des espèces d’Anatidés sont estimés au environ de la 3e décade de janvier (à
savoir que les Anatidés ne représentent que 0,17% de la totalité des individus pour les suivis de
l’année 2008) (www.migraction.net). En ce qui concerne la France, les précédents rapports,
notamment (MNHN/ONC, 1989; ONFSH, 2004; ORNIS, 2008) estiment les départs en migration au
maximum à la 2e décade de février en moyenne pour l’ensemble de la France. Ces estimations sont
basées sur des comptages visuels nationaux, recueillis sur plusieurs années, voire des décennies. Bien
que la quantité de données sur lesquelles reposent ces estimations soit considérable, les auteurs
eux-mêmes considèrent qu’il est très difficile de discerner les mouvements migratoires des
mouvements locaux. Or, pour l’année 2009, la technologie RADAR, bien qu’elle ne nous permette pas
d’identifier les espèces, ne montre des mouvements migratoires significatifs qu’à partir de la 3e
décade de février.
Nos résultats obtenus sur quatre départements côtiers méditerranéens ne viennent
aucunement en contradiction avec les synthèses nationales antérieures en raison des différences et
des décalages de la chronologie de la migration dépendant de la provenance des oiseaux (sites
d’hivernages selon la latitude) et de leur origine (aire de reproduction) (Cramp et Simmons, 1977).
35
V. Conclusion
Les oiseaux font partie des groupes les plus représentés dans les études et les publications
scientifiques en écologie depuis de nombreuses années. La migration est un phénomène tout
particulièrement étudié et pourtant de nombreuses interrogations résident encore, notamment en
ce qui concerne la chronologie de celle-ci. Pour chaque espèce nous avons une estimation des
périodes de début de migration, mais pas de données précises.
Lors de cette étude nous avons pu nous rendre compte de l’utilité de l’utilisation complémentaire et
indispensable de la technologie RADAR dans l’étude des migrations.
Ainsi, les suivis réalisés en continu tout au long de la période de migration prénuptiale nous ont
permis d’estimer les dates de passages des oiseaux d’eau sur certains départements.
Bien que les résultats des comptages visuels ne soient pas concordants, il est important d’accorder
une attention toute particulière aux données du RADAR qui s’affranchissent d’un plus grand nombre
de biais que les autres méthodes (météo, déplacements locaux).
Ainsi, pour l’année 2009, nous pouvons conclure à un premier passage migratoire en 3e décade de
février et à un deuxième passage en 2e et 3e décade de mars.
Néanmoins, dans le cadre d’une prochaine étude sur la migration des oiseaux, le couplage des ces
trois méthodes devrait être conservé, tout en augmentant le nombre de comptages et de nuits
d’enregistrements bioacoustiques dans la mesure du possible (humainement et financièrement).
Ceci dans l’optique d’obtenir des dates les plus précises possibles par espèce.
36
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39
VII. Annexes
Directive du Conseil européen du 2 avril 1979
concernant la conservation des oiseaux sauvages
Extrait
(79/409/CEE)
LE CONSEIL DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES,
Article 7
1. En raison de leur niveau de population, de leur distribution géographique et de leur taux dereproductivité dans l'ensemble de la Communauté, les espèces énumérées à l'annexe II peuvent êtrel'objet d'actes de chasse dans le cadre de la législation nationale. Les États membres veillent à ce quela chasse de ces espèces ne compromette pas les efforts de conservation entrepris dans leur aire dedistribution.
2. Les espèces énumérées à l'annexe II partie 1 peuvent être chassées dans la zone géographiquemaritime et terrestre d'application de la présente directive.
3. Les espèces énumérées à l'annexe II partie 2 peuvent être chassées seulement dans les Étatsmembres pour lesquels elles sont mentionnées.
4. Les États membres s'assurent que la pratique de la chasse, y compris le cas échéant la fauconnerie,telle qu'elle découle de l'application des mesures nationales en vigueur, respecte les principes d'uneutilisation raisonnée et d'une régulation équilibrée du point de vue écologique des espèces d'oiseauxconcernées, et que cette pratique soit compatible, en ce qui concerne la population de ces espèces,notamment des espèces migratrices, avec les dispositions découlant de l'article 2. Ils veillent enparticulier à ce que les espèces auxquelles s'applique la législation de la chasse ne soient pas chasséespendant la période nidicole ni pendant les différents stades de reproduction et de dépendance. Lorsqu'ils'agit d'espèces migratrices, ils veillent en particulier à ce que les espèces auxquelles s'applique lalégislation de la chasse ne soient pas chassées pendant leur période de reproduction et pendant leurtrajet de retour vers leur lieu de nidification. Les États membres transmettent à la Commission toutesles informations utiles concernant l'application pratique de leur législation de la chasse.
Fait à Luxembourg, le 2 avril 1979.
Par le Conseil
Le président
J. François-Poncet
40
Photographie du laboratoire mobile
Antenne Radar
Bras mécanique
Station bioacoustique
Laboratoire mobile
(camping car)
Schéma 1 : Antenne RADAR Furuno et représentation du balayage RADAR dans les trois
positions de l’antenne.
SE-SO SO-NO
NO-NENE-SE
41
Fiche de relevé des échos Radar
Directions de
vol
Echos radar
classé selon
la direction
de vol et
l’éloignement
au Radar
Ligne
horizontale
que traversent
les échos
42
Fiche des comptages visuels
RECENCEMENTS D’ANATIDES ET FOULQUES
HIVER : 2008/2009
Transmis par : ONCFS/SD FEDERFATION AUTRES Département N° :Nom du (des) observateur(s) : Code(s) :Nom du site :Nom de l’entité aquatique auquel il appartient :
Code :Code :
Date du comptage :Pour les informations ci-dessous, reporter le numéro correspondant dans la colonne de droite
Visibilité : 1= Bonne 2= Moyenne 3= MauvaiseDécompte : 1=Total 2= PartielMoyen : 1= Terrestre 2= Aérien 3= En bateauEtat de l’eau : 1= Calme 2= Agitée 3=Gelée 4= En assecMilieux hors plan d’eau : 1= Enneigés 2= Gelées 3= Inondés 4= Humides 5= Secs
Colvert Eider
Sarcelle d’hiver Harle huppé
Chipeau Harle bièvre
Siffleur Harle piette
Pilet Canards indéterminés
Sarcelle d’été Cygne de Bewick
Souchet Cygne sauvage
Tadorne Cygne tuberculé
Nette rousse Cygnes indéterminés
Milouinan Oie cendrée
Milouin Oie des moissons
Morillon Oie rieuse
Garrot Bernache cravant
Harelde Bernache nonnette
Macreuse brune Oies indéterminées
Macreuse noire Foulque macroule
Nyroca TOTAL :
AUTRES ESPECES :
43
CALENDRIER RADAR 2009
JANVIER
L M M J V S D
1 2 3 45 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 1819 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31
MARS
L M M J V S D
12 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 1516 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 2930 31
FÉVRIER
L M M J V S D
12 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 1516 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28
AVRIL
L M M J V S D
1 2 3 4 56 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 1920 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30
LesSaintes
Fleury
Selon le protocole, début des manipulations à 12H00 avec une durée de 24 heures.
Carte 1 : Emplacement des sites de comptages visuels dans les différents départements
44
: Emplacement des sites de comptages visuels dans les différents départements: Emplacement des sites de comptages visuels dans les différents départements
Tableau 1 : Principaux types d’évolution durant la période internuptiale de l’abondance d’une
espèce suivant la fonction biologique de la localité (Rapport MNHN/ONC 1989)
H : période d’hivernage
MP : migration prénuptiale
Bande bleutée : début de la migration prénuptial
: migration décelée par une augmentation de l’abondance des oiseaux
: migration décelée par une diminution de l’abondance des oiseaux
45
: Principaux types d’évolution durant la période internuptiale de l’abondance d’une
espèce suivant la fonction biologique de la localité (Rapport MNHN/ONC 1989)
: période d’hivernage
prénuptiale
: début de la migration prénuptiale
: migration décelée par une augmentation de l’abondance des oiseaux
: migration décelée par une diminution de l’abondance des oiseaux
: Principaux types d’évolution durant la période internuptiale de l’abondance d’une
espèce suivant la fonction biologique de la localité (Rapport MNHN/ONC 1989)
: migration décelée par une augmentation de l’abondance des oiseaux
: migration décelée par une diminution de l’abondance des oiseaux
46
Tableau 2 : Total des données brutes acquises en 2009 à partir des trois méthodes (RADAR,
bioacoustique et comptages visuels dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, les Bouches-du-
Rhône et l’Hérault pour l’étude de la chronologie de la migration prénuptiale des oiseaux
d’eau.
(* : nombre d'échos RADAR, **: nombre de cris enregistrés, ***: nombre d'individus dénombrés, ?: encours d'analyse, 3 (9) : 3 sites de comptages et 9 jours de comptages)
Tableau 3 : Données obtenues par RADAR aux Saintes Maries de la Mer pour les positions
horizontales et verticales (somme par décade)
décade total SE-SO total SO-NO total NO-NE total NE-SE échos < 400m échos > 400m
J2 126 82 113 157 223 4
J3 112 43 49 192 154 17
F1 7 30 22 5 54 4
F2 121 143 44 189 157 7
F3 111 137 85 193 159 11
M1 173 142 82 239 171 12
M2 107 93 167 401 602 402
M3 171 158 161 368 725 540
A1 178 168 203 313 353 97
RADAR BioacoustiqueComptages
visuels
Sites Paramètres 2009 2006 2007 2008 2009 2009
SMM(Bouches-du-Rhône)
Effort desuivi
216h 100h 108h 108h 86h 3 (9)
Nombretotal
8777* 355** 3143** 1608** ? 64245***
Fleury(Aude)
Effort desuivi
216h 108h 108h 97h 99h 3 (9)
Nombretotal
6612* 1247** 568** 619 ? 5090***
Pyrénées-Orientales
Effort desuivi
2 (13)
Nombretotal
15871***
Hérault
Effort desuivi
5 (9)
Nombretotal
19271***
TOTAL parannée
Effort desuivi
532h 208h 216h 205h 185h125 "jours-
sites"Nombre
total15389* 1602** 3711** 2227** ? 104477***
47
Tableaux 4 : Données obtenues par RADAR à Fleury d’Aude pour les positions horizontales
et verticales (somme par décade)
Décade total SE-SO total SO-NO total NO-NE total NE-SE échos < 400m échos > 400m
J2 86 60 48 72 82 4
J3 55 38 18 27 44 3
F1 129 68 65 55 140 12
F2 89 36 30 64 147 12
F3 85 47 92 270 108 115
M1 127 71 106 565 196 109
M2 93 73 277 364 245 656
M3 81 19 53 336 214 52
A1 44 32 92 120 116 470
Tableau 5 : p-values du test de Wilcoxon sur les altitudes de vol à Fleury d’Aude(alternative = « less »)
Décades p-value Décades p-value Décades p-values Décades p-value
J2-J3 0.6797 F1-F2 0.7013 F3-M1 0.615 M2-M3 0.9999
J2-F1 0.04208 F1-F3 4.366e-05 F3-M2 0.01856 M2-A1 0.6715
J2-F2 0.1247 F1-M1 0.0006563 F3-M3 0.9918 M3-J2 0.9967
J2-F3 9.547e-07 F1-M2 1.149e-06 F3-A1 0.054 M3-J3 0.9986
J2-M1 2.164e-05 F1-M3 0.0966 M1-J2 1 M3-F1 0.9074
J2-M2 5.297e-08 F1-A1 8.052e-07 M1-J3 1 M3-F2 0.959
J2-M3 0.003605 F2-J2 0.8815 M1-F1 0.9994 M3-F3 0.008687
J2-A1 1.965e-08 F2-J3 0.9422 M1-F2 0.9997 M3-M1 0.02811
J3-J2 0.3343 F2-F1 0.3077 M1-F3 0.393 M3-M2 0.0001108
J3-F1 0.01871 F2-F3 2.636e-05 M1-M2 0.01276 M3-A1 0.0001855
J3-F2 0.06158 F2-M1 0.0002996 M1-M3 0.9733 A1-J2 1
J3-F3 4.374e-07 F2-M2 6.401e-07 M1-A1 0.03631 A1-J3 1
J3-M1 9.754e-06 F2-M3 0.04312 M2-J2 1 A1-F1 1
J3-M2 2.793e-08 F2-A1 4.476e-07 M2-J3 1 A1-F2 1
J3-M3 0.001504 F3-J2 1 M2-F1 1 A1-F3 0.9482
J3-A1 1.044e-08 F3-J3 1 M2-F2 1 A1-M1 0.9653
F1-J2 0.9604 F3-F1 1 M2-F3 0.9824 A1-M2 0.3357
F1-J3 0.9826 F3-F2 1 M2-M1 0.988 A1-M3 0.9998
48
Tableau 6 : p-value du test de Wilcoxon pour les altitudes de vols aux Saintes Maries de la
mer (alternative = « less »)
Décades p-value Décades p-value Décades p-values Décades p-value
J2-J3 0.1216 F1-F2 0.2093 F3-M1 0.07265 M2-M3 0.09314
J2-F1 0.7692 F1-F3 0.01580 F3-M2 6.221e-05 M2-A1 0.9112
J2-F2 0.4306 F1-M1 0.001054 F3-M3 1.612e-09 M3-J2 1
J2-F3 0.04554 F1-M2 1.105e-06 F3-A1 1.05e-05 M3-J3 1
J2-M1 0.002975 F1-M3 2.956e-10 M1-J2 0.9972 M3-F1 1
J2-M2 3.555e-06 F1-A1 1.744e-07 M1-J3 0.9458 M3-F2 1
J2-M3 4.805e-10 F2-J2 0.5819 M1-F1 0.999 M3-F3 1
J2-A1 3.912e-07 F2-J3 0.1701 M1-F2 0.9934 M3-M1 1
J3-J2 0.884 F2-F1 0.8009 M1-F3 0.9305 M3-M2 0.9103
J3-F1 0.9619 F2-F3 0.09284 M1-M2 0.0004857 M3-A1 0.9995
J3-F2 0.8369 F2-M1 0.007088 M1-M3 1.986e-08 A1-J2 1
J3-F3 0.355 F2-M2 4.958e-06 M1-A1 0.0005432 A1-J3 1
J3-M1 0.0568 F2-M3 5.974e-10 M2-J2 1 A1-F1 1
J3-M2 3.576e-05 F2-A1 9.399e-07 M2-J3 1 A1-F2 1
J3-M3 3.032e-09 F3-J2 0.957 M2-F1 1 A1-F3 1
J3-A1 1.207e-05 F3-J3 0.6542 M2-F2 1 A1-M1 0.9995
F1-J2 0.2418 F3-F1 0.9853 M2-F3 1 A1-M2 0.09218
F1-J3 0.04071 F3-F2 0.9115 M2-M1 0.9995 A1-M3 0.000571
Tableau 7 : Abréviations des espèces pour les données de bioacoustique
Cdv Canard en vol
Ccv Canard colvert en vol
Ccmv Canard colvert male en vol
Ccf Canard colvert femelle
Ccfv canard colvert femelle en vol
Sh Sarcelle d'Hiver
Ae Avocette élégante
Lis Limicoles
Fm Foulque Macroule
Cce Courlis cendré
Bm Bécassine des marais
Cg Chevalier gambette
Acvn Alouette des champs en vol, chant parade
Tb Tadorne de Belon
Eb Echasse blanche
49
Tableau 8 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique aux Saintes
Maries de la mer en 2006(Uniquement oiseaux d’eau migrateurs sans les Laridés et les Flamants roses)
Cdv Ccv Ccmv Ccfv Sh Cce Bm Cg Acvn Lis Ae Fm Total %
J2 0 10 1 0 0 0 0 0 0 4 2 0 17 5,2
J3 4 3 1 1 1 0 0 0 0 0 5 14 29 9,0
F1 0 0 0 4 9 1 1 0 0 0 1 0 16 4,9
F2 1 0 0 59 25 6 2 0 0 0 0 0 93 28,7
F3 0 0 0 34 6 1 2 0 0 0 0 0 43 13,3
M1 0 0 0 59 5 2 3 1 0 0 0 0 70 21,6
M2 0 0 0 15 0 0 2 0 0 0 0 0 17 5,2
M3 0 0 0 20 1 1 1 0 0 0 0 0 23 7,1
A1 0 0 0 13 0 0 1 0 2 0 0 0 16 4,9
Total 5 13 2 205 47 11 12 1 2 4 8 14 324 100
Tableau 9 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique aux Saintes
Maries de la mer en 2007(Uniquement oiseaux d’eau migrateurs sans les Laridés et les Flamants roses)
Cdv Ccv Ccmv Ccf Ccfv Sh Ae Lis Fm Cce Bm Cg Acvn Tb Eb Total %
J2 21 7 0 5 0 1 2 2 0 2 0 1 0 1 0 42 4,6
J3 9 1 0 0 0 0 0 3 0 2 0 0 0 0 0 15 1,7
F1 32 35 17 1 0 0 136 15 0 1 0 1 0 0 0 238 26,2
F2 6 28 8 4 0 2 29 14 3 1 0 0 4 1 0 100 11,0
F3 4 13 3 1 0 0 23 5 2 3 0 0 1 8 0 63 6,9
M1 1 5 0 0 0 0 0 23 0 0 0 2 4 0 0 35 3,9
M2 8 33 4 2 0 0 6 54 26 5 0 6 6 10 0 160 17,6
M3 10 29 2 6 0 0 7 50 20 4 0 6 3 0 0 137 15,1
A1 3 9 1 0 0 0 23 29 28 0 0 7 3 1 13 117 12,9
Total 94 160 35 19 0 3 226 195 79 18 0 23 21 1905 100 907 100
Tableau 10 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique aux
Saintes Maries de la mer en 2008(Uniquement oiseaux d’eau migrateurs sans les Laridés et les Flamants roses)
Cdv Ccv Cc Ccmv Ccm Ccf Ccfv Sh Ae Lis Fm Cce Bm Cg Acvn Tb Eb Total %
J2 9 0 2 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 3 0 0 0 16 2,0
J3 3 2 11 0 0 8 0 2 7 11 0 4 2 2 0 0 0 52 6,6
F1 4 3 0 0 0 1 0 14 0 2 0 2 0 0 0 0 0 26 3,3
F2 4 11 5 0 0 2 0 20 3 2 20 0 6 0 1 0 0 74 9,5
F3 10 7 19 1 0 4 0 12 6 10 53 2 15 1 10 6 4 160 20,4
M1 7 7 44 0 6 15 0 17 7 16 33 6 3 0 0 3 0 164 20,9
M2 5 10 21 0 4 5 0 6 11 7 8 6 6 0 4 0 0 93 11,9
M3 6 10 32 1 7 3 0 1 7 16 9 14 8 10 2 5 15 146 18,6
A1 2 1 3 0 0 0 0 0 5 12 0 1 8 3 0 0 17 52 6,6
Total 50 51 137 2 17 38 0 72 46 78 123 35 48 19 17 14 36 783 100,0
50
Tableau 11 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique à Fleury
d’Aude en 2006(Uniquement oiseaux d’eau migrateurs sans les Laridés et les Flamants roses)
Cdv Ccv Ccmv Ccfv Sh Ae Lis Fm Cce Bm Cg Acvn Tb Eb Total %
J2 2 0 0 6 0 0 0 6 0 0 0 0 5 2 21 4,7
J3 0 0 0 8 0 5 0 4 0 0 0 0 3 0 20 4,5
F1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0,2
F2 15 51 48 13 0 0 3 9 0 0 0 0 0 0 139 31,2
F3 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0,2
M1 9 59 1 8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 77 17,3
M2 0 2 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 3 0,7
M3 7 29 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 39 8,8
A1 2 54 5 0 0 0 8 1 0 0 15 0 19 40 144 32,4
Total 35 195 55 36 0 6 13 21 0 0 15 0 27 42 445 100
Tableau 12 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique à Fleury
d’Aude en 2007(Uniquement oiseaux d’eau migrateurs sans les Laridés et les Flamants roses)
Cdv Ccv Ccmv Ccf Ccfv Sh Ae Lis Fm Cce Bm Cg Acvn Tb Eb Total %
J2 0 2 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 1,5
J3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,0
F1 2 7 1 1 0 0 0 0 8 0 0 0 0 0 0 19 9,6
F2 0 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 2,5
F3 1 2 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 6 0 10 5,1
M1 2 26 1 1 0 0 9 7 4 0 0 1 0 34 0 85 43,1
M2 0 4 1 0 0 0 12 0 0 0 0 0 0 0 0 17 8,6
M3 3 1 1 0 0 0 15 1 0 0 0 0 0 17 0 38 19,3
A1 0 5 0 0 0 0 12 0 0 0 0 3 0 0 0 20 10,2
Total 8 52 4 3 0 0 49 8 12 0 0 4 0 57 0 197 100
Tableau 13 : Cris émis par espèces et par décade lors des sessions de bioacoustique à Fleury
d’Aude en 2008(Uniquement oiseaux d’eau migrateurs sans les Laridés et les Flamants roses)
Cdv Ccv Ccmv Ccf Ccfv Sh Ae Lis Fm Cce Bm Cg Acvn Tb Eb Total %
J2 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0,5
J3 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 5 2,3
F1 3 6 0 4 0 1 0 0 6 0 0 0 0 21 0 41 18,7
F2 1 4 0 0 0 0 1 0 3 0 0 0 0 9 0 18 8,2
F3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,0
M1 0 1 0 0 0 0 4 0 3 0 0 0 0 1 0 9 4,1
M2 5 11 2 1 0 1 10 5 22 0 0 6 0 32 21 116 53,0
M3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,0
A1 0 2 0 0 0 0 7 4 2 0 0 1 0 3 10 29 13,2
Total 9 26 2 5 0 2 22 9 36 0 0 7 0 70 31 219 100
51
Tableau 14 : p-value des tests du khi² sur les données de bioacoustique (avec correction de
Bonferroni, p-value doivent être inférieures à 0,017 pour que H0 (il n’y a pas différence) ne
soit pas acceptée)
Saintes Maries de la mer Fleury d'Aude
effectifs p-value effectifs p-value
2006
J2-F1 62 J2-F1/F2-M1 < 2.2e-16 42 J2-F1/F2-M1 < 2.2e-16
F2-M1 206 J2-F1/M2-A1 0.5807 217 J2-F1/M2-A1 < 2.2e-16
M2-A1 56 F2-M1/M2-A1 < 2.2e-16 186 F2-M1/M2-A1 0.1225
2007
J2-F1 295 J2-F1/F2-M1 1.25e-05 22 J2-F1/F2-M1 1.644e-12
F2-M1 198 J2-F1/M2-A1 7.854e-06 100 J2-F1/M2-A1 7.394e-08
M2-A1 414 F2-M1/M2-A1 < 2.2e-16 75 F2-M1/M2-A1 0.05878
2008
J2-F1 94 J2-F1/F2-M1 < 2.2e-16 47 J2-F1/F2-M1 0.02007
F2-M1 398 J2-F1/M2-A1 < 2.2e-16 27 J2-F1/M2-A1 1.521e-12
M2-A1 291 F2-M1/M2-A1 4.574e-05 145 F2-M1/M2-A1 < 2.2e-16
Tableau 15 : Estimation des dates de migration à partir des comptages visuels comparée à la
bibliographie.(Sources bibliographiques (moyennes pour la France entières): MNHN/ONC 1989, ORNIS 2004)
Perpignan Aude Hérault Camargue Bibliographie
début demigration
intensitémax de
migration
début demigration
intensitémax de
migration
début demigration
intensitémax de
migration
début demigration
intensitémax de
migrationmigration
Canard colvert J2-J3 J2-J3 J2-J3 J2-J3 F3 M3 J3-F1 M1 J2-J3
Sarcelle d'hiver J3 F3 J3 M1 J2 F3 F1 M1 J3
Canard chipeau F1 F3 F2 M3 F2 F2 J2 M1 J3
Canard souchet F2 F3 F2-F3 M1 F1 M1 J2 F2 F1
Canard pilet F3 F3 F3 F3 F2 M3 J2 M1 F1
Canard siffleur faible pop faible pop F2 F3 M1 M1 J2 F3 F1-F2
Sarcelle d'été M1 M1 M3 M3 M2 M2 M2 M3-A1 F3
Nette rouse faible pop faible pop F1 F2 F1 F3 F2
Fuligule milouin F2 F2 F2 M1 J2-J3 J2-J3 F1
Fuligule milouinan J2-J3 J2-J3 F1
Fuligule morillon M1 M1 F1 M1 F1
Foulque macroule F2 F2 J2 F1 F1 F2 F1 M1 F1
Oie cendrée J3 J3 F1
Absent dans la zone recensée
Pas de données
Résidents
(Ce tableau n’est qu’une tentative d’estimation des périodes de migration réalisée uniquement à partir
des comptages visuels. Ces résultats sont à prendre avec beaucoup de précautions dus aux biais tels
que les conditions météorologiques, la difficulté d’interprétation de la nature des mouvements des
oiseaux (mouvements erratiques, mouvements migratoires, déplacements locaux,…), voir IV. Discussion)
52
Tableau 16 : Données météorologiques moyennes par décade à Fleury d’Aude en 2009
(Source Météo France)
Pluie (mm)Température
(°C)Direction du
vent (°)
vitessemoyenne duvent (km/h)
Pression (hpa)Nébulosité
(octas)Visibilité (m)
J2 0,00 ± 0,0 6,2 ± 2,1 60,8 ± 46,3 5,7 ± 3,7 1019,8 ± 2,7 3,5 ± 2,4 17625,0 ± 2175,9
J3 1,06 ± 1,1 5,4 ± 1,5 132,1 ± 116,7 6,0 ± 2,2 1002,2 ± 3,7 7,8 ± 0,4 12262,5 ± 5220,9
F1 0,00 ± 0,0 9,3 ± 3,1 283,8 ± 14,1 18,0 ± 3,3 1018,6 ± 0,8 4,4 ± 1,5 16375,0 ± 2997,4
F2 0,02 ± 0,1 4,1 ± 2,4 309,6 ± 22,1 25,2 ± 5,1 1021,5 ± 1,1 2,6 ± 1,5 21750,0 ± 7395,1
F3 0,00 ± 0,0 13,1 ± 3,3 270,8 ± 39,5 22,1 ± 6,7 1021,9 ± 1,4 2,8 ± 0,4 18250,0 ± 6359,0
M1 0,00 ± 0,0 9,2 ± 3,0 282,9 ± 13,7 17,9 ± 3,2 1018,6 ± 0,8 7,5 ± 1,5 13875,0 ± 2872,3
M2 0,00 ± 0,0 11,8 ± 4,4 188,3 ± 109,9 9,0 ± 4,6 1027,5 ± 0,8 5,1 ± 1,0 14762,5 ± 1802,8
M3 0,00 ± 0,0 12,8 ± 3,6 286,7 ± 7,5 33,5 ± 6,8 1016,5 ± 1,9 2,4 ± 2,5 17467,7 ± 1984,3
A1 0,08 ± 0,3 12,5 ± 1,7 146,3 ± 77,8 19,4 ± 4,7 1011,9 ± 1,3 5,5 ± 3,3 11166,7 ± 4419,8
Tableau 17 : Données météorologiques moyennes aux Saintes Maries de la Mer en 2009
(Source Météo France)
Pluie (mm)Température
(°C)Direction du
vent (°)
vitessemoyenne duvent (km/h)
Pression (hpa)Nébulosité
(octas)Visibilité (m)
J2 0,01 ± 0,0 2,7 ± 4,3 171,3 ± 166,4 11,0 ± 3,1 1022,6 ± 2,6 0,8 ± 0,4 20466,7 ± 14495,3
J3 0,00 ± 0,0 4,0 ± 3,3 178,8 ± 165,7 13,6 ± 3,8 1014,8 ± 1,1 0,3 ± 0,5 10624,6 ± 4838,5
F1 1,86 ± 1,4 9,1 ± 0,5 135,8 ± 52,6 42,9 ± 13,2 996,1 ± 1,0 7,1 ± 0,6 38607,5 ± 14648,8
F2 0,00 ± 0,0 5,2 ± 1,9 280,8 ± 122,2 16,1 ± 5,0 1021,8 ± 0,9 2,7 ± 2,6 23431,3 ± 14669,7
F3 0,00 ± 0,0 9,1 ± 1,6 321,3 ± 63,6 42,0 ± 11,5 1014,1 ± 1,5 1,8 ± 1,8 60419,6 ± 12718,3
M1 0,00 ± 0,0 8,0 ± 1,3 325,4 ± 8,7 37,0 ± 13,1 986,4 ± 4,0 6,0 ± 1,2 63150,4 ± 15896,5
M2 0,00 ± 0,0 11,5 ± 3,5 244,2 ± 114,1 14,4 ± 5,3 1021,8 ± 1,5 4,6 ± 1,4 57006,7 ± 16080,1
M3 0,00 ± 0,0 12,5 ± 3,4 269,2 ± 34,8 18,6 ± 7,1 1012,6 ± 0,6 3,2 ± 1,9 41399,2 ± 25255,6
A1 0,24 ± 0,9 10,8 ± 2,2 124,2 ± 123,5 8,5 ± 4,5 1017,1 ± 1,7 5,9 ± 1,8 24375,8 ± 15488,8
Alors que les oiseaux migrateurs font partie du «
de les conserver apparaît de plus en plus évidente
quant à la chronologie de la migration de ces oiseaux
effet, tant au niveau international (Convention de Bonn 197
européenne du 2 avril 1979).
Les oiseaux d’eau sont très présents dans les régions méditerranéennes
très longues distances et traversa
de ces migrateurs lors de leur trajet de retour, néanmoins le peu de connaissances dont nous
disposons nous limite fortement pour l’établissement d’une chronologie
Cette étude a donc pour but d’apporter des précisions et des co
chronologie de la migration prénuptiale des oiseaux d’eau dans
méditerranéen (l’Aude, les Bouches
méthodes ont été utilisées et associées
a été utilisé afin d’établir, à partir des altitudes et des directions de vols, des intensités migra
cours des décades. Le RADAR ne permettant pas d’obtenir des données qualitative
et les comptages visuels nous ont permis d’estimer les différentes espèces présentes sur les sites
étudiés ainsi que les variations de leurs effectifs
Ces trois méthodes, pour l’année 2009, nous
migratoires en fin du mois de février (2
la bioacoustique, et la 3e décade de février pour le RADAR).
Cette étude s’inscrit dans un programme de qua
années fera suite à ce rapport afin d’évaluer au mieux une chronologie de la migration prénuptiale
des oiseaux d’eau portant sur une base de données conséquente obtenue par les trois méthodes
précitées.
53
Résumé
Alors que les oiseaux migrateurs font partie du « patrimoine européen» et que
apparaît de plus en plus évidente, il réside encore à l’heure actuelle des incertitudes
quant à la chronologie de la migration de ces oiseaux. De nombreux textes ont même été voté
au niveau international (Convention de Bonn 1979) qu’au niveau européen (Directive
Les oiseaux d’eau sont très présents dans les régions méditerranéennes, voyage
ès longues distances et traversant de nombreux pays. La nouvelle réglementation interdi
de ces migrateurs lors de leur trajet de retour, néanmoins le peu de connaissances dont nous
disposons nous limite fortement pour l’établissement d’une chronologie précise
Cette étude a donc pour but d’apporter des précisions et des connaissances fiables quant à la
chronologie de la migration prénuptiale des oiseaux d’eau dans quatre départements de l’arc
les Bouches-du-Rhône, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales
sociées dans un souci de complémentarité et de précision. Le RADAR
à partir des altitudes et des directions de vols, des intensités migra
cours des décades. Le RADAR ne permettant pas d’obtenir des données qualitative
et les comptages visuels nous ont permis d’estimer les différentes espèces présentes sur les sites
que les variations de leurs effectifs au cours du temps et sur certains sites
Ces trois méthodes, pour l’année 2009, nous permettent d’estimer les premiers mouvements
migratoires en fin du mois de février (2e décade de février en moyenne pour les comptages visuels et
décade de février pour le RADAR).
Cette étude s’inscrit dans un programme de quatre années de suivi. Une synthèse
afin d’évaluer au mieux une chronologie de la migration prénuptiale
portant sur une base de données conséquente obtenue par les trois méthodes
» et que la nécessité
, il réside encore à l’heure actuelle des incertitudes
textes ont même été votés à cet
9) qu’au niveau européen (Directive
voyageant souvent sur de
La nouvelle réglementation interdit la chasse
de ces migrateurs lors de leur trajet de retour, néanmoins le peu de connaissances dont nous
précise de ce retour.
nnaissances fiables quant à la
départements de l’arc
Orientales). Pour cela, trois
e précision. Le RADAR
à partir des altitudes et des directions de vols, des intensités migratoires au
cours des décades. Le RADAR ne permettant pas d’obtenir des données qualitatives, la bioacoustique
et les comptages visuels nous ont permis d’estimer les différentes espèces présentes sur les sites
et sur certains sites.
permettent d’estimer les premiers mouvements
décade de février en moyenne pour les comptages visuels et
tre années de suivi. Une synthèse de toutes les
afin d’évaluer au mieux une chronologie de la migration prénuptiale
portant sur une base de données conséquente obtenue par les trois méthodes
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