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Post on 18-Apr-2018
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Zambazamba Programme pilote de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) en Haute-Matsiatra
MADAGASCAR
Atelier International « Génie écologique et risques climatiques » 21 septembre 2017 Présenté par : M. François Simon (Métropole de Lyon), M. Raphaël Vinchent (Agrisud International) & Mme Marie Nourtier (Etc Terra)
Quelques éléments de contexte
Depuis 2006, début du partenariat entre la Métropole de Lyon et la Région Haute-Matsiatra (avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Rhône, Méditerranée, Corse et de la fondation SAUR) visant à soutenir les politiques locales d’accès à l’eau et l’assainissement
Partenariat avec 16 communes dont 3 communes urbaines
La coopération décentralisée vise à : Appuyer les communes sur la planification de leur politique sectorielle,
Développer les services d’eau et d’assainissement,
Protéger et partager la ressource en eau
Former les collectivités, les professionnels du secteur et les étudiants
Diffuser les méthodes et outils développés dans le cadre du programme
La Métropole de Lyon 59 communes 1,3 millions d'habitants 530 km2
La Région Haute Matsiatra 91 communes 1,4 millions d'habitants 23 000 km2
Quelques éléments de contexte
1 bassin versant pilote pour développer une approche de gestion intégrée de la ressource en eau
Mise en œuvre conjointe par deux ONG : Agrisud International et Etc Terra
Aménagements prévus en 3 tranches (2014-2017)
A MADAGASCAR :
• Forte prédominance de la riziculture irriguée pratiquée par environ 2 millions de ménages (60% des surfaces cultivées)
• Très faible maîtrise de l’eau et faibles rendements agricoles • Forte sensibilité au dérèglement climatique (sécheresse, inondation,
cyclone, etc.)
EN REGION HAUTE-MATSIATRA :
• Région d’altitude - 1000 à 1400 m - au climat tropical humide d'altitude (saison rizicole courte)
• Réseaux d’eau potable essentiellement gravitaires • Modifications du régime des précipitations (saison des pluies) • Augmentation des besoins en eau agricole (extension des périmètres
irrigués, cultures de contre-saison)
Localisation du bassin versant
Bassin versant de Zambazamba : -Commune rurale de Nasandratrony -Surface de 100 ha dont 10% en rizières irriguées -90 producteurs bénéficiaires -Construction d’un réseau d’AEP pour alimenter le chef lieu de la commune (captage & réseau) en 2014
Risques naturels liés à l’eau sur le territoire
Deux risques principaux aggravés par les changements climatiques :
Sécheresse : vulnérabilité au changement de régimes de précipitations, conflits d’usage de l’eau agricole/potable en période d’étiage
Erosion par ruissellement et dégradation de la structure des sols : sols compacts pauvres en matière organique (faible infiltration, peu de capacité de rétention en eau)
Des risques accrus par des pratiques agricoles inadaptées et la pression démographique :
Feux de brousse disparition de la végétation arborée et herbacée, sol dénudés, perte de biodiversité, etc.
Déforestation et charbonnage couvert arboré faible, faible couverture du sol et peu d’infiltration
Objectifs du projet pilote Zambazamba
Concilier approvisionnement en eau des populations et sécurité alimentaire sur le bassin versant de Zambazamba
Elaboration participative d’un plan d’aménagement du bassin versant de Zambazamba
Protection et accroissement de la ressource en eau
Appui à l’évolution des systèmes de production par une utilisation économe de l'eau productive en aval de la source
Mesure des effets environnementaux et socio-économiques et de leur impact à long terme
Techniques d’aménagement à Zambazamba
Protéger et accroître les ressources en eau en amont avec :
des aménagements antiérosifs selon les courbes de niveau en utilisant les propriétés mécaniques de certaines plantes
des aménagements agroforestiers en réintégrant des arbres dans les systèmes agricoles
des aménagements forestiers en reboisant avec des espèces favorisant la plus grande infiltration possible, résistantes au feu et économiquement valorisables
Impliquer fortement les populations locales et la Commune :
Elaboration participative d’un schéma d’aménagement du bassin versant
Mise en place d’un plan de valorisation « à la parcelle » avec chaque producteur
Travaux communautaires pour le drainage et l'entretien du pare-feux
Type Espèces Qté
Plants forestiers Eucalyptus (citriodora, grandis, robusta) Acacia (mangium, auriculiformis) Grevillea
59 100 16 200 17 700
Plants fruitiers Litchi, manguier, oranger, avocatier, bananier (+17 600 rejets d’ananas)
5800
TOTAL 98 800
Plantation d’espèces pérennes
Améliore le rechargement des nappes, limite les ruissellements
Respect des bonnes pratiques de cultures
Limite l’évaporation
Production de compost
Améliore la réserve utile du sol
Aménagement antiérosif des parcelles de culture
Limite les ruissellements et favorise l’infiltration
Boisement des zones marginales, érodées ou à forte pente
Protège les sources, favorise l’infiltration contribue au rechargement des nappes
Optimisation de l’utilisation de l’eau dans les bas-fonds
Réduit les besoins en eau d’irrigation
Embocagement du paysage
Limite l’évaporation, améliore la réserve utile
Utilisation économe des ressources en amont/aval Protection et accroissement des ressources en amont
Pratiques agro-écologiques diffusées sur le bassin versant de Zambazamba
Entretien d’un pare-feu sur la ligne de crête
Evite la propagation des feux et favorise la régénération naturelle
Un exemple : les haies vives Utilisation du Tephrosia pour créer un bocage avec des effets à la fois…
• protecteur : couverture rapide du sol, système racinaire permettant une meilleure infiltration de l’eau, création d’un microclimat favorable aux cultures
• améliorant : arbuste fixateur d’azote, apport important en biomasse valorisable en compostage lors de l’élagage, aération du sol, recyclage éléments minéraux
• insecticide : propriété des feuilles et racines
Transformer progressivement les versants en terrasses de cultures :
Semis direct de la haie vive selon les courbes de niveau pour limiter les effets du ruissellement lutter contre l’érosion et favoriser l’infiltration
Creusement d’un fossé de dissipation en aval de la courbe tant que le développement du Tephrosia ne permet pas une stabilisation effective du talus
Reconstituer la fertilité du sol avec des pratiques culturales complémentaires (associations et successions culturales, SCV, etc.)
Suivi environnemental
Suivi du débit à la source captée et à l’exutoire pour évaluer la quantité de ressource en eau dans le temps
0.0
5.0
10.0
15.0
20.0
25.0
30.0
0
50
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1 5 9 13172125293337 4 8 12162024283236 3 7 11151923273135 2 6 10141822263034
2014 2015 2016 2017
dé
bit
(l/
s)
plu
vio
sité
(m
m)
pluviosité (mm) débit à l'exutoire (l/s)
Aménagement d’un déversoir
Fort risque d’érosion (zone aval des roches affleurentes)
Risque moyen (aire d’alimentation de la source captée)
Risque faible (rizière, savane herbacée)
Méthode RUSLE
(Revised Universal Soil Loss Equation):
A = R * K * LS * C * P
A: Perte de sol annuelle ou RISQUE d’EROSION
R: Indice d'érosivité de la pluie
K: Indice d'érodibilité du sol
LS: Facteur de longueur et raideur et de la pente
C: Facteur de d’occupation et usage des terres
P: Indice d’aménagements anti-érosion
Evaluation du risque d’érosion selon les aménagements effectués
Facteur LS Facteur R
Facteur C Facteur K
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