analyse de documents géographiques - partie 1
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Université Cheikh Anta Diop de Dakar Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Département de Géographie
Licence 1UE 113
OUTILS ET METHODES DE GEOGRAPHIEOUTILS ET METHODES DE GEOGRAPHIE
Analyse de Documents Géographiques
I
Dr. Ibrahima SyllaEnseignant chercheur
Janvier 2016
L’analyse documentaire ?
Analyse : un mot, plusieurs entendements
Analyse:
« Toute démarche de pensée qui se propose de décomposer Dictionnaire de la géographie
et de l’espace des sociétés :
Différente du mot synthèse qui renvoie à la capacité de «produire un autre objet qui
ne se réduit pas à la qui se propose de décomposer un problème ou une notion en
éléments plus simples. L’analyse est le contraire de la
synthèse »Dictionnaire des sciences humaines (2004). Sous la direction de Jean François Dortier
et de l’espace des sociétés :
«Réduire un problème global et compliqué à une série de problèmes plus limités et
plus simples »
ne se réduit pas à la somme de ses composants »
Dans le domaine de la recherche, la synthèse
est une autre manière de parler de système ou de
totalité.
En fonction des disciplines et des orientations scientifiques considérées, l’analyse documentaire peut revêtir des sens variés.
Que retenir finalement ?
« L’analyse est l’opération qui consiste à présenter sous une forme concise et précise des données caractérisant l’information contenue dans un document ou
un ensemble de documents » AFNOR, 1987
Les définitions les plus répandues sont celles qu’en donnent les spécialistes des sciences de l’information et de la communication.
Marie Françoise Blanquet : donne trois niveaux de
conception
Pour les sciences de l’information et de la
• « condensation » ou « résumé »• Caractéristiques : concision et
précision• Objectif : transposer l’information
contenue dans un document ou un ensemble de documents
• « l’analyse documentaire concerne le traitement intellectuel du document et sert à décrire son contenu contrairement au l’information et de la
communication
Pour les géographes
contenu contrairement au catalogage qui en décrit la forme » M.-F. Blanquet
• Ce qui importe c’est de savoir décrypter ces documents géographiques dans la mesure leur sens n’est pas toujours facile à appréhender.
Deux difficultés majeures
• Première difficulté : le contenu se révèle rapidement bien plus riche et plus complexe qu’il n’apparait à première vue
• Deuxième difficulté : le contenu exige de véritables connaissances voire des compétences spécifiques pour être exploité.
I. SOURCES DE DOCUMENTATIONP
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BibliothèquesS
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Les archives
Les bibliothèques
Il existe plusieurs catégories dont les plus connues sont :
Les bibliothèques universitaires Les bibliothèques universitaires
Les bibliothèques municipales
Les bibliothèques spécialisées
Les ressources électroniques • Des sources de plus en plus usitées
Développement des supports
Textes électroniques, bibliothèques numériques, librairies en ligne, éditeurs électroniques, encyclopédies virtuelles, œuvres hypermédias, logiciels et appareils électroniques, encyclopédies virtuelles, œuvres hypermédias, logiciels et appareils
de lecture dédiés.
Conséquence de l’expansion d’Internet
Les services d’archives
• Archives = tous les documents, quelle que soit leur forme, produits ou reçus par une personne ou un organisme public ou privé dans le cadre de son activité.
• C’est un ensemble de documents hors d'usage courant, mais classés et conservés pour une consultation éventuelle, dans une classés et conservés pour une consultation éventuelle, dans une entreprise ou chez un particulier.
Une seule Exigence
La Conservation
II- TYPOLOGIE DES DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES
Les cartes : trois types majeurs
Les cartes topographiques
Les cartes thématiques
Les cartes mentales
Les cartes topographiques
La carte topographique est « la représentation exacte et détaillée de la surface de la terre concernant la position, la forme, les dimensions et l’identification des accidents du terrain ainsi que des objets concrets qui s’y trouvent en permanence ». Comité français de cartographie
C’est une représentation conventionnelle d’une réalité.
• VERT : végétation (forêts, bois, plantations, haies, vignes, etc.) et les limites de forêt domaniale
et de parc naturel ;
• BLEU : l’hydrographie (cours d’eau, lacs, mers, glaciers, marais, zones inondables,
sources, canaux, courbes bathymétriques, les noms de cours d’eau (hydronymes) ;
• ORANGÉ: les courbes de niveau, les routes principales, les frontières et le sable ;
• NOIR : routes secondaires, les chemins, les constructions, les limites de département, • NOIR : routes secondaires, les chemins, les constructions, les limites de département,
d’arrondissement, de canton, de commune, les points géodésiques et les noms de lieux
(toponymes) ;
• BLANC les zones humanisées non construites et non boisées comme les terres
labourées ou les pelouses.
• Courbes relatives à la mesure, par sondage, des profondeurs d'eau et traitement des données correspondantes.
La carte topographique : une carte de base du territoire.
Elle sert à se repérer sur le terrain en ce sens qu’elle porte les noms des lieux et apporte des renseignements précieux sur le relief, le type de renseignements précieux sur le relief, le type de végétation, les cours d’eau, le nombre d’habitants, la répartition de l’habitat, les voies de communication, les activités économiques…
Les cartes thématiques
• Différentes des cartes topographiques : un thème est traité.
• Les illustrations sont placées directement sur la carte
• Construites généralement à partir de données chiffrées • Construites généralement à partir de données chiffrées (statistiques)
• Ces cartes présentent l’information à l’aide de moyens d’expression très variés : semis de points hiérarchisés, aires de couleurs ou de grisés différents, ensemble de symboles divers.
Des exemples
Les cartes mentales
• Les cartes mentales sont des outils efficaces pour comprendre les valeurs attribuées par chaque individu aux différents lieux et pour expliquer les pratiques spatiales de l’individu.
• Pour connaître l’espace de vie de l’individu, on lui demande de tracer à main levée et sans fond de carte le plan des lieux qu’il fréquente régulièrement. Le dessin qu’il réalise est alors appelé carte mentale.
• En fonction des individus, la carte mentale révèle des pratiques spatiales fortement différenciées.
• L’analyse des cartes mentales s’inscrit dans une problématique qui s’est développée au cours des années 1970 et qui est désignée par plusieurs années 1970 et qui est désignée par plusieurs termes : « géographie de la perception », « géographie des représentations » ou « géographie comportementale ».
• La carte mentale cherche à connaître le « sens des lieux », c’est-à-dire les qualités subjectives que leur attachent les individus et qui guident leurs pratiques spatiales.
On a pu parler à son propos de « micro-géographie » dans la mesure où elle travaille sur l’expérience et l’imaginaire mesure où elle travaille sur l’expérience et l’imaginaire personnels.
[Pour la géographie de la perception, l’art, la littérature, le cinéma sont des outils à part entière].
(…)