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Août 2012 L’importance du secteur bancaire suisse Une étude économique

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 1

Août 2012

L’importance du secteur bancaire suisse Une étude économique

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Executive summary 5

1 Le secteur bancaire en tant que composante de l’économie 7

2 L’importance économique directe du secteur bancaire 9

2.1 Création de valeur 9

2.2 Emploi 12

2.3 Impôts 13

3 L’importance du secteur bancaire pour les autres secteurs 14

3.1 Création de valeur 15

3.2 Emploi 16

4 Conclusion 18

L’importance du secteur bancaire suisse

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 5

Depuis plusieurs années, le secteur bancaire suisse connaît une évolution particulièrement dynamique de son contexte économique et réglementaire. Tant les banques que les auto-rités affrontent au quotidien les défis qui en découlent. Or, les grandes incertitudes écono-miques et politiques rendent leur tâche particulièrement difficile. Le secteur bancaire est ainsi au centre de l’attention publique. En effet, il joue non seulement un rôle très important pour l’économie suisse, mais occupe également une position de leader international dans divers domaines.

La présente étude propose une vue d’ensemble de l’importance économique du secteur bancaire suisse et de son impact sur les autres secteurs de l’économie. Nos analyses se fondent sur les calculs de BAKBASEL, mandaté par l’Association suisse des banquiers (ASB). Selon ces évaluations, le secteur bancaire est la branche qui a apporté la plus importante contribution à la croissance suisse ces vingt dernières années. Avec 6,1% de la création de valeur brute en 2011, la création de valeur brute des banques est certes en léger recul comparativement aux années précédentes, mais l’utilité d’un secteur bancaire prospère en tant qu’importante source de demande en biens et services dans les autres branches éco-nomiques reste inchangée. De cette dépendance intersectorielle, il résulte que pour 100 postes bancaires, 115 emplois supplémentaires sont créés dans d’autres branches par effets indirects. Outre les CHF 32,4 milliards qu’il réalise, le secteur bancaire produit par effets indirects une création de valeur se montant à CHF 17 milliards. Au total, sa contribution à la création de valeur suisse s’élève ainsi à 9,3%.

Jusqu’en 2020, la création de valeur du secteur bancaire devrait atteindre 1,9%, progressant ainsi à un rythme analogue à celui de l’économie nationale. En 2012 et 2013 toutefois, la croissance devrait être moins robuste en raison des adaptations aux nouvelles conditions-cadres, avant d’augmenter régulièrement jusqu’en 2020. En conséquence, la contribution du secteur bancaire à la création de valeur devrait s’établir à presque 6%. La contribution du secteur financier dans son ensemble (banques, assurances et autres services financiers) devrait représenter 11,5% de la création de valeur en 2020. Grâce à une amélioration de l’efficacité dans la fourniture de services, ce niveau devrait être atteint malgré un léger repli du nombre des actifs.

Executive summary

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6 L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012

Le graphique 0-1 montre que l’emploi devrait d’abord légèrement reculer à partir de l’année en cours avant de se stabiliser, alors que la création de valeur brute devrait progresser de façon modérée.

0-1 Création de valeur brute et emploi au sein du secteur bancaire

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2020

Remarque: Les courbes pointillées correspondent à des prévisions.

Source: BAKBASEL

35

30

20

15

5

10

25

0

40

45

CHF milliards employés

135 000

130 000

120 000

115 000

105 000

110 000

125 000

100 000

140 000

145 000

Création de valeur brute Emploi

Différentes analyses ont récemment pointé vers une poursuite de la baisse des marges dans le secteur bancaire. Afin de compenser ce repli, il faudrait une amélioration des conditions-cadres telle qu’elle permettrait de proposer des prestations supplémentaires depuis la Suisse. Dans le cas contraire, une adaptation encore plus radicale des effectifs paraît inévitable. Les données disponibles montrent qu’un tassement des activités des banques aurait également des répercussions douloureuses sur les autres secteurs économiques. Les banques et les autorités sont par conséquent appelées à élaborer, dans un esprit de dialogue, des stratégies porteuses et des conditions-cadres optimales dans l’intérêt de l’ensemble de l’économie.

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 7

1 Le secteur bancaire en tant que composante de l’économie

Un système bancaire qui fonctionne bien constitue le fondement de toute économie flo-rissante. Il joue le rôle essentiel de fournisseur de services financiers à la population et à l’économie. Ces prestations incluent non seulement l’approvisionnement monétaire mais également la gestion de fortune, les activités de conseil des banques et l’exécution d’opé-rations pour les grandes entreprises.

Outre l’octroi généreux de crédits, qui n’a jamais faibli même durant la récente crise finan-cière, la place industrielle suisse bénéficie de conditions de financement avantageuses en comparaison internationale, grâce à la fois au niveau généralement bas des taux et aux faibles marges des banques. Or, des études empiriques ont conclu qu’un approvisionne-ment suffisant en crédits influence durablement l’évolution économique.

En Suisse, le crédit bancaire représente pour de nombreuses entreprises la principale forme de financement. En particulier, les petites et moyennes entreprises (PME) sont dépendantes de ce type de financement, leur taille ne leur permettant pas d’avoir accès au marché des capitaux. En Suisse, les crédits aux PME représentent près de 85% de l’ensemble des prêts aux entreprises (en termes de volume). A fin 2011, ces financements se montaient à CHF 260 milliards (sur environ CHF 307 milliards d’encours de crédits), dont CHF 187 milliards, soit environ 70%, étaient alloués à des entités comptant au maximum neuf employés. Or, selon une enquête du SECO, seul environ un tiers des PME dispose d’un crédit bancaire.

Outre ce rôle important assumé à l’égard des PME, le secteur bancaire suisse fournit des prestations adaptées aux besoins de financement spécifiques des multinationales. Ces der-nières utilisent des services dans les domaines du trafic des paiements, des devises, des titres et de la gestion de fortune institutionnelle. Elles sont aussi des clients importants en matière de crédit, de financement des exportations, ou encore de restructurations et de rachats. Par ailleurs, de nombreux groupes multinationaux confient leur treasury manage-ment à des banques suisses. Les crédits consortiaux constituent une source de financement importante pour les grandes entreprises.

Ces dernières décennies, le secteur bancaire a connu une croissance supérieure à la moyenne, devenant le moteur de croissance de l’économie suisse grâce à une création de valeur solide. Sur les vingt dernières années, il a crû à un rythme annuel de 2,4%, soit nette-ment plus rapidement que l’économie suisse dans son ensemble. Durant la crise financière mondiale des années 2008 et 2009, la création de valeur brute réelle du secteur bancaire helvétique a néanmoins baissé de 10%. En raison des évolutions négatives enregistrées durant les années de crise, la création de valeur a chuté en moyenne de 0,3% par an dans la période de 2000 à 2011.

Les services bancaires jouent un rôle clé pour le développement économique

Des conditions de financement avantageuses pour la place industrielle

Les PME, premiers emprunteurs

Les multinationales profitent aussi des services bancaires en Suisse

Les banques en tant que moteur de croissance

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8 L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012

0% 5%

Part de l'économie globale 2011

Croissance moyenne 2000 – 2011

10% 15% 20% 25%

Source: BAKBASEL

6%

4%

0%

-2%

2%

-4%

8%

10%

12%

1-1 Contribution des branches du secteur �nancier à la croissance du PIB réel de la Suisse

Autres services financiers

Banques 1990–2011

Branches de libéralisation

Secteur financier

Immobilier et construction

Secteur politique

Industrie

Commerce

Assurances

Banques 2000–2011

Services d’affaires

0,4%

0,2%

Ø Contribution à la croissance

2000 –2011

Pour parer efficacement à une poursuite de la baisse des marges du secteur bancaire à l’ave-nir, il faudrait une amélioration des conditions-cadres telle qu’elle permettrait de proposer des prestations supplémentaires depuis la Suisse, avec à la clé une potentielle hausse des volumes d’affaires. A ce titre, la qualité de la main-d’œuvre disponible et la capacité d’inno-vation seront décisives à plus long terme, tant pour la place industrielle que pour le secteur bancaire. Il s’agit donc d’unir les forces de ces deux branches plutôt que de les opposer. Ce n’est pas seulement la place industrielle ou le secteur bancaire qu’il faut promouvoir, mais la place économique et «intellectuelle» suisse dans son ensemble. Ainsi, l’économie suisse pourra conserver durablement la position de pointe qui est la sienne sur la scène interna-tionale.

Une amélioration des conditions-cadres est nécessaire

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 9

2 L’importance économique directe du secteur bancaire

2.1 Création de valeur

Par leurs services, notamment l’approvisionnement monétaire, la gestion de fortune, les activités de conseil ou l’exécution d’opérations pour les grandes entreprises, les banques génèrent au sein du processus de production une plus-value clé pour l’économie. Cette plus-value naît de la différence entre la valeur de production et les prestations préalables utilisées pour la fourniture de services. Cette création de valeur brute mesure tout montant disponible pour les salaires, le capital financier, les gains et les taux d’intérêt sur les fonds empruntés hors marge brute des banques après amortissement du capital physique.

En comparaison intersectorielle, le secteur bancaire suisse a connu sur une longue période une évolution nettement supérieure à la moyenne. De 1990 à 2011, la création de valeur réelle a ainsi progressé en moyenne de 2,4% par an, alors que l’économie du pays affichait une croissance d’environ 1,6% par an.

Durant la crise financière mondiale en 2008 et en 2009, la création de valeur brute réelle du secteur bancaire a baissé de 10%. De surcroît, dans une période de changements éco-nomiques fulgurants, d’exigences réglementaires plus strictes et de tendance à un pro-tectionnisme accru, les défis posés aux banques se sont multipliés sur tous les fronts. La hausse des primes de risque et la baisse des marges ont pesé sur les revenus du secteur. En raison de ces développements défavorables intervenus depuis la crise de 2007, la création de valeur des banques a globalement chuté de 0,3% par an en moyenne entre 2000 et 2011. Fait remarquable, les autres services financiers ont connu une croissance robuste sur cette période. Ces derniers représentent aujourd’hui 10% environ du secteur financier. Il s’agit par exemple des gérants de fortune indépendants ou des bourses et des négociants en valeurs mobilières. L’installation en Suisse de hedge funds, l’externalisation d’activités d’assurances et la hausse des cours constituent des facteurs expliquant cette forte croissance.

La création de valeur en tant que mesure de la valeur ajoutée

Correction en raison de la crise financière

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10 L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012

1,7%

Economie globale

8%

6%

2%

0%

4%

-2%

10%

Source: BAKBASEL

Croissance moyenne 2000 –2011

2-1 Création de valeur brute réelle dans les branches du secteur �nancier

Banques

-0,3% -0,3%

Assurances

0,3%

Secteur financierAutres services financiers

9,7%

Avec cette stagnation de la création de valeur, les banques suisses ont eu un dévelop-pement plus nuancé que leurs places concurrentes en Europe et outre-Atlantique cette dernière décennie (voir le graphique 2-2). Cependant, notons que sur la majorité des autres places financières, l’Etat a dû intervenir massivement pour soutenir le secteur financier. Cela relativise ainsi l’évolution assez modeste des banques en Suisse au cours d’une décennie marquée par des conditions conjoncturelles difficiles.

6%

5%

3%

2%

4%

-1%

1%

0%

7%

Source: BAKBASEL

Irlan

de

Fran

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Alle

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Paris

Fran

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n

Italie

Espa

gne

Suèd

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Etat

s-U

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Belg

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Suis

se

2-2 Création de valeur réelle dans le secteur �nancier en comparaison internationale

Base monétaire unifiée (par parité du pouvoir d’achat) 2000–2011

En Suisse, les banques se sont employées très activement à réduire les coûts et la pression sur les marges dans leurs divers domaines d’activité. En 2011, ces mesures leur ont permis de réaliser un gain d’environ CHF 13,5 milliards, dans un contexte de marché difficile au plan international. Elles ont ainsi presque rejoint le résultat de l’année précédente et le secteur bancaire a dégagé une création de valeur brute de CHF 32,4 milliards. En termes d’importance pour l’économie suisse, ce chiffre représente 6,1% de la création de valeur. Le graphique 2-3 montre que cette proportion avait progressivement baissé depuis les 8,9% atteints en 2000.

Evolution plus dynamique du secteur bancaire à l’étranger

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 11

Source: BAKBASEL

12%

6%

3%

9%

0%

15%

2-3 Part de la création de valeur brute nominale

Secteur financier Banques Assurances Autres services financiers

2000

8,9%

3,8%

0,4%

13,1%

2001

7,5%

3,2%

0,6%

11,3%

2002

7,1%

3,7%

0,7%

11,4%

2003

7,3%

4,1%

0,8%

12,2%

2004

7,2%

4,1%

0,8%

12,1%

2005

7,6%

3,4%

0,9%

11,9%

2006

7,8%

3,9%

1,0%

12,7%

2007

8,0%

4,4%

1,2%

13,6%

2008

6,9%

4,4%

1,2%

12,6%

2009

6,4%

4,4%

1,2%

12,1%

2010

6,4%

4,0%

1,2%

11,6%

2011

6,1%

4,2%

1,2%

11,5%

Assurances comprises, le secteur financier global a apporté une contribution de 11,5% à la création de valeur en 2011, soit une création de valeur comparable à celle d’il y a dix ans. Le graphique 2-3 montre clairement les deux années fastes du secteur financier, juste avant l’éclatement de la bulle Internet de 2001 et la crise financière de 2008.

A l’avenir, la création de valeur du secteur bancaire devrait croître de 1,9% par an, soit un rythme similaire à celui de l’ensemble de l’économie. A court terme, l’environnement de-vrait se dégrader mais les adaptations aux conditions-cadres attendues devraient ouvrir la voie à un retour de la croissance. Grâce à cette dernière, la part de la création de valeur du secteur bancaire au sein de l’économie globale devrait se stabiliser autour des 6% durant la prochaine décennie.

1,6%

Assurances

1,8%

Secteur financier

1,8%

Economie globale

1,5%

0,5%

1,0%

0,0%

2,0%

Source: BAKBASEL

Croissance moyenne 2012–2020

2-4 Prévisions concernant la création de valeur brute réelle

Autres services financiers

1,9%

Banques

1,9%

Selon les prévisions – stagnation et restructurations du secteur ces prochaines années, avec à la clé un rebond de la croissance – la contribution du secteur bancaire à la création de valeur devrait s’inscrire à 5,7% de 2013 à 2015 avant de renouer avec le niveau actuel.

A l’avenir, le secteur bancaire devrait croître au même rythme que l’économie globale suisse

Le secteur bancaire contribue à 6,1% de la création de valeur

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12 L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012

2.2 Emploi

En 2011, près de 146 000 personnes (ce qui correspond à 108 100 équivalents temps plein) travaillaient dans le secteur bancaire et environ 240 000 personnes (ce qui correspond à 195 800 équivalents temps plein) dans l’ensemble du secteur financier, ce qui représente respectivement 3,1% et 5,1% de l’économie globale suisse. Deux facteurs expliquent ces divergences de contribution à l’économie globale entre emploi et création de valeur. D’une part, le secteur bancaire comprend nettement moins de postes à temps partiel que les autres branches, ce dont les statistiques d’emploi ne permettent pas de tenir compte. D’autre part, la productivité de ce secteur est supérieure à celle d’autres branches de l’éco-nomie. Sur la base d’une occupation équivalente à des postes à temps plein, la contribution à l’économie globale suisse est donc respectivement de 3,1% et 5,7%.

Source: BAKBASEL

5%

3%

1%

2%

4%

0%

6%

2-5 Part de l’emploi dans l’économie globale

Secteur financier Banques Assurances Autres services financiers

2000

3,0%

1,5%

0,4%

4,9%

2001

3,1%

1,5%

0,5%

5,1%

2002

3,3%

1,4%

0,6%

5,3%

2003

3,2%

1,4%

0,6%

5,2%

2004

3,1%

1,4%

0,6%

5,2%

2005

3,1%

1,4%

0,7%

5,2%

2006

3,1%

1,3%

0,7%

5,1%

2007

3,2%

1,3%

0,7%

5,2%

2008

3,2%

1,3%

0,7%

5,2%

2009

3,2%

1,3%

0,8%

5,3%

2010

3,1%

1,2%

0,8%

5,1%

2011

3,1%

1,2%

0,8%

5,1%

Durant la dernière décennie, l’effectif du secteur a progressé en ligne avec l’emploi global (cf. le graphique 2-5). Dans ce domaine, le secteur bancaire a donc connu une évolution plus stable que dans celui de la création de valeur. Toutefois, si l’on observe l’évolution des heures de travail effectuées, on constate que le secteur financier a connu une croissance nettement plus marquée (18%) que la moyenne sectorielle globale (13%).

Les efforts consentis par les banques en Suisse afin de réduire les coûts et la pression sur les marges livrent déjà des résultats positifs en termes d’économie d’entreprise. Ainsi, malgré des exigences réglementaires plus strictes, la part des charges de personnel et d’exploita-tion au résultat global (ou cost income ratio) a pu être réduite de 82,4% en 2008 encore à 68,3% à fin 2011. Selon les statistiques, ces réductions de coûts n’ont eu aucun impact sur le nombre d’actifs employés, ce dernier restant inchangé par rapport à l’année précédente. Les économies au niveau des charges du personnel ont donc été opérées en amont, sur les rémunérations.

Les efforts se focalisant toujours plus sur les gains d’efficacité et les prévisions tablant sur une croissance modeste des banques, le nombre d’actifs employés par la branche devrait baisser de 0,3% par an jusqu’en 2020. Il sera sans doute fait recours à des économies d’échelle, par exemple via la centralisation et l’automatisation de processus ou l’externalisation vers des sites offrant des conditions meilleur marché. Toutefois, même sans ce type d’externalisation, des suppressions d’emplois sont à prévoir. Cela résulte notamment de la charge de travail importante liée aux exigences réglementaires accrues que les banques doivent satisfaire.

Evolution stable de l’emploi

Les efforts pour réduire les charges de personnel...

... vont se poursuivre

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 13

2.2 Emploi

En 2011, près de 146 000 personnes (ce qui correspond à 108 100 équivalents temps plein) travaillaient dans le secteur bancaire et environ 240 000 personnes (ce qui correspond à 195 800 équivalents temps plein) dans l’ensemble du secteur financier, ce qui représente respectivement 3,1% et 5,1% de l’économie globale suisse. Deux facteurs expliquent ces divergences de contribution à l’économie globale entre emploi et création de valeur. D’une part, le secteur bancaire comprend nettement moins de postes à temps partiel que les autres branches, ce dont les statistiques d’emploi ne permettent pas de tenir compte. D’autre part, la productivité de ce secteur est supérieure à celle d’autres branches de l’éco-nomie. Sur la base d’une occupation équivalente à des postes à temps plein, la contribution à l’économie globale suisse est donc respectivement de 3,1% et 5,7%.

Source: BAKBASEL

5%

3%

1%

2%

4%

0%

6%

2-5 Part de l’emploi dans l’économie globale

Secteur financier Banques Assurances Autres services financiers

2000

3,0%

1,5%

0,4%

4,9%

2001

3,1%

1,5%

0,5%

5,1%

2002

3,3%

1,4%

0,6%

5,3%

2003

3,2%

1,4%

0,6%

5,2%

2004

3,1%

1,4%

0,6%

5,2%

2005

3,1%

1,4%

0,7%

5,2%

2006

3,1%

1,3%

0,7%

5,1%

2007

3,2%

1,3%

0,7%

5,2%

2008

3,2%

1,3%

0,7%

5,2%

2009

3,2%

1,3%

0,8%

5,3%

2010

3,1%

1,2%

0,8%

5,1%

2011

3,1%

1,2%

0,8%

5,1%

Durant la dernière décennie, l’effectif du secteur a progressé en ligne avec l’emploi global (cf. le graphique 2-5). Dans ce domaine, le secteur bancaire a donc connu une évolution plus stable que dans celui de la création de valeur. Toutefois, si l’on observe l’évolution des heures de travail effectuées, on constate que le secteur financier a connu une croissance nettement plus marquée (18%) que la moyenne sectorielle globale (13%).

Les efforts consentis par les banques en Suisse afin de réduire les coûts et la pression sur les marges livrent déjà des résultats positifs en termes d’économie d’entreprise. Ainsi, malgré des exigences réglementaires plus strictes, la part des charges de personnel et d’exploita-tion au résultat global (ou cost income ratio) a pu être réduite de 82,4% en 2008 encore à 68,3% à fin 2011. Selon les statistiques, ces réductions de coûts n’ont eu aucun impact sur le nombre d’actifs employés, ce dernier restant inchangé par rapport à l’année précédente. Les économies au niveau des charges du personnel ont donc été opérées en amont, sur les rémunérations.

Les efforts se focalisant toujours plus sur les gains d’efficacité et les prévisions tablant sur une croissance modeste des banques, le nombre d’actifs employés par la branche devrait baisser de 0,3% par an jusqu’en 2020. Il sera sans doute fait recours à des économies d’échelle, par exemple via la centralisation et l’automatisation de processus ou l’externalisation vers des sites offrant des conditions meilleur marché. Toutefois, même sans ce type d’externalisation, des suppressions d’emplois sont à prévoir. Cela résulte notamment de la charge de travail importante liée aux exigences réglementaires accrues que les banques doivent satisfaire.

Evolution stable de l’emploi

Les efforts pour réduire les charges de personnel...

... vont se poursuivre

Dans les assurances et le reste du secteur financier également, le nombre d’emplois créés devrait être modeste, si bien que pris dans son ensemble, le secteur financier ne sera sans doute pas créateur d’emplois (-0,1% par an jusqu’en 2020).

0,4%

0,2%

-0,2%

0,0%

-0,4%

0,6%

Source: BAKBASEL

Croissance moyenne 2012–2020

2-6 Prévisions concernant l’emploi dans les branches du secteur �nancier

Banques

-0,3%

0,2%

Assurances Autres services financiers

0,3%

-0,1%

Secteur financier

0,5%

Economie globale

2.3 Impôts

Pour l’Etat, les services fournis par les banques sont synonymes de recettes fiscales impor-tantes. En 2011, il a ainsi perçu CHF 11,2 milliards, dont 5,2 (soit 46%) ont été générés par des impôts directs. Dans ce montant sont inclus les impôts sur le revenu perçu sur les divi-dendes, le capital et les bénéfices des entreprises ainsi que l’impôt sur le revenu versé par les employés (CHF 3,4 milliards), qui constitue la principale recette fiscale directe de l’Etat. Avec CHF 5,9 milliards, soit 53%, les impôts indirects représentent un revenu encore plus important pour l’Etat. Ils englobent la taxe sur la valeur ajoutée, l’impôt anticipé et le droit de timbre. Au total et en tenant compte de la retenue fiscale de l’UE, les recettes publiques s’élèvent à environ CHF 11,2 milliards, soit presque 10% des recettes fiscales totales perçues en moyenne par la Confédération, les cantons et les communes.

Impô

ts in

dire

cts

Im

pôts directs Impôt sur le revenu pourles collaborateurs 3,4

Source: ASB, DFF, AFC

2-7 Recettes �scales générées par les activités du secteur bancaire, en CHF milliards, 2011

Retenue fiscale UE 0,1 Impôts sur les bénéfices et le capital 1,3

Impôts sur les bénéficessur les dividendes 0,5Droit de timbre 1,8

L’impôt anticipé suisse 2,7

Taxe sur la valeur ajoutée 1,4

Comparativement à la taille du secteur bancaire, le volume d’impôts qu’il génère et qui est utilisé par l’Etat pour s’acquitter de ses tâches publiques est extrêmement élevé.

Les recettes fiscales du secteur bancaire se sont élevées à CHF 11,2 milliards en 2011

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14 L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012

3 L’importance du secteur bancaire pour les autres secteurs

Le secteur bancaire assure en Suisse une part importante de la performance économique globale et contribue ainsi à la prospérité du pays de manière significative. Son importance ne se traduit toutefois pas uniquement par la création de valeur ou d’emplois pour les banques. En effet, son importance économique réelle va bien au-delà: d’autres branches économiques profitent des effets de l’offre et de la demande qu’il crée en termes de création de valeur et d’emploi. Toutefois, ces effets ne sont pas visibles dans les statistiques officielles.

Côté offre, un secteur bancaire domestique qui fonctionne bien profite à toutes les branches d’une économie. En la matière, la banque affiche les caractéristiques d’un «secteur en réseau». L’importance économique des secteurs en réseau réside notamment dans le fait qu’ils créent un avantage supplémentaire pour les autres acteurs économiques par l’infras-tructure qu’ils fournissent. La compétitivité de l’utilisateur de l’infrastructure en question est d’autant plus élevée que cette dernière est bien développée. En ce sens, un secteur ban-caire qui fonctionne bien fait tout autant partie de l’infrastructure d’un pays qu’un réseau électrique ou de transport en bon état.

Remarque: marge d’intérêt nette modifiée = produits d’intérêts nets/volume de créditSource: Banques centrales nationales, OCDE

5%

3%

1%

2%

4%

0%

7%

6%

Marge d’intérêt nette modifiée

3-1 Coûts du capital en comparaison internationale

2000–2010 2010 2000–2010 2010

Pays-Bas

3,8%

6,8%

Allemagne

2,8% 2,8%

Suède

2,3%1,8%

Royaume-Uni

1,6% 1,7%

Autriche

1,7%1,5%

Suisse

1,5%2,0%

Comme l’indique le graphique 3-1, en 2010, la marge d’intérêts modifiée des banques en Suisse a été inférieure à celle de l’étranger. Comparativement à la moyenne des dix der-nières années, ladite marge a en outre davantage baissé que dans les autres pays observés. Ce bas niveau est dû à l’efficacité de l’offre de services et à la forte compétitivité du secteur bancaire suisse. En outre, grâce à ces faibles marges, les entreprises, qui bénéficient déjà en Suisse de taux faibles, peuvent se financer à des conditions avantageuses. Cet atout com-pétitif de la Suisse au plan international, qui a joué un rôle capital pour l’économie du pays durant des décennies, s’est même renforcé ces dernières années.

Effets économiques plus importants que ne le laisse supposer la création de valeur

La banque, un secteur en réseau

L’offre de services, un avantage pour les autres branches

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 15

S’agissant de la demande également, l’activité économique du secteur bancaire a une inci-dence positive sur les autres branches, tant en termes de création de valeur, d’emplois que de revenus. Ces entreprises assument le rôle de fournisseur et satisfont la demande du secteur bancaire, voire des sociétés situées en amont dans la chaîne de création de valeur. Naturellement, les secteurs fournisseurs utilisent eux-mêmes les biens et services d’autres entreprises, avec à la clé une nouvelle création de valeur.

D’après le compte de production de l’Office fédéral de la statistique, les banques ont eu recours à des biens et services pour un montant de CHF 26,5 milliards en 2010. Plus de la moitié de ces prestations préalables concerne des flux de paiement au sein du secteur: autrement dit, elles ont été fournies entre entreprises du secteur financier. Le reste est le fait d’autres branches de l’économie. Il peut notamment s’agir de cabinets de conseil ou de prestataires de services spécialisés dans l’informatique. Une partie de la création de va-leur brute engrangée dans cette branche trouve son origine dans la demande de services du secteur financier. Mais d’autres prestations préalables, notamment des prestations de construction, génèrent ailleurs (dans le secteur corrélatif ) par ricochet une nouvelle créa-tion de valeur.

Outre cette demande en prestations préalables, les dépenses de consommation des em-ployés de banque ont également un impact positif (certes à un moindre degré) sur les autres branches de l’économie suisse. En raison du niveau supérieur à la moyenne des ré-munérations en vigueur dans le secteur bancaire, cette fourniture de biens et services a un impact important en termes de création de valeur, d’emplois et de revenus au sein des autres branches.

3.1 Création de valeur

L’analyse d’impact menée par BAKBASEL révèle qu’outre les CHF 32,4 milliards de contribu-tion fiscale directe du secteur bancaire, ce dernier fournit une création de valeur brute de CHF 17 milliards aux autres branches. Ainsi l’effet de création de valeur effective du secteur bancaire s’est monté à environ CHF 49,4 milliards en 2011. 9,3% de la création de valeur brute totale de l’économie du pays ont donc été réalisés par les activités du secteur ban-caire, dont 6,1% de manière directe et 3,2% de manière indirecte.

3-2 Effets de création de valeur brute des activités de production du secteur bancaire, 2011

Création de valeur brutePart de la

création de valeur

Effets directs CHF 32,4 mia. 6,1%

Effets indirects CHF 6,1 mia. 1,2%

Effets induits CHF 10,8 mia. 2,0%

Source: BAKBASEL

Effets indirectsDans un contexte d’interdépendance économique des processus de production au sein de l’économie globale, la demande en prestations préalables issues d’autres branches s’est traduite par des effets indirects de création de valeur. Le secteur bancaire affiche ainsi un taux de prestations préalables de 42,5%: autrement dit, chaque million de francs suisses généré par les banques entraîne une demande de CHF 425 000 dans d’autres entreprises. Compte tenu du degré élevé d’interdépendance au sein du secteur bancaire, seule une part marginale de ce chiffre profite à des entreprises des autres branches économiques. Néan-moins, les banques y génèrent une création de valeur se montant à CHF 6,1 milliards via la demande en prestations préalables, ce qui correspond à un bon pour cent de la création de valeur suisse.

Les entreprises profitent d’effets sur la demande, par exemple …

… par la demande en prestations préalables …

… et par les dépenses de consommation des employés de banque

Les effets de création de valeur générée côté demande s’élèvent à CHF 17 milliards

Les autres branches ont réalisé CHF 6,1 milliards de création de valeur grâce à la fourniture de prestations préalables

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16 L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012

Effets induitsLes autres branches de l’économie ne profitent pas uniquement de la demande en presta-tions préalables des banques, mais également d’effets induits. Ces derniers proviennent de la demande en consommation soit des collaborateurs bancaires employés de manière per-manente, soit des expatriés. Pour ces derniers, outre les habituelles dépenses de consom-mation, on compte également divers services notamment dans les domaines suivants: déménagement, aide à la recherche d’un logement, vente/location de biens immobiliers, conseil fiscal, obtention d’un permis de travail ou aide à l’intégration (par ex. cours de lan-gues). Par ailleurs, la main-d’œuvre internationale constitue une importante source de de-mande d’écoles internationales, de professeurs particuliers ou de jeunes filles/hommes au pair. Compte tenu de la dépendance intersectorielle, il en résulte une création de valeur brute de CHF 10,8 milliards dans les branches hors secteur bancaire.

Ce chiffre relativement élevé s’explique par le pouvoir d’achat particulièrement important des employés du secteur bancaire et par la spécificité de leurs désirs de consommation. Un examen portant sur chaque branche distincte du secteur financier montre que c’est au niveau des effets directs et des effets induits directs que le secteur bancaire apporte une contribution supérieure à la moyenne à l’effet global.

3.2 Emploi

Fin 2011, le secteur bancaire employait environ 146 000 personnes, auxquelles il faut ajouter les 168 000 postes créés dans les autres branches par effets indirects et induits. Ainsi, l’effet total du secteur bancaire suisse en matière d’emploi se monte à bien 313 000 personnes, soit environ 6,6% de la totalité des actifs du pays.

3-3 Effets sur l’emploi des activités de production du secteur bancaire, 2011

Emploi Part de l’emploi total

Effets directs 146 000 3,1%

Effets indirects 63 000 1,3%

Effets induits 105 000 2,2%

Source: BAKBASEL

Par rapport aux 151 000 personnes employées à fin 2009, les chiffres de 2011 font état d’un léger repli. Néanmoins, la progression de la demande en biens et services a été telle que, dans les autres branches, l’emploi corrélatif a grimpé de 15% en deux ans. Ces données prouvent qu’une économie suisse robuste dépend autant d’un secteur bancaire solide et moteur de la demande que d’un secteur industriel performant et fournisseur de l’offre. 1

La demande en consommation des employés de banque génère CHF 10,8 milliards

De substantiels effets indirects sur l’emploi

Des places de travail supplémentaires dans les autres secteurs, grâce à un effet de demande

1 Sur l’interdépendance mutuelle, voir BAKBASEL (2011).

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L’importance du secteur bancaire suisse – ASB – Août 2012 17

De cette interdépendance, il résulte que pour 100 postes bancaires, 115 emplois supplé-mentaires sont créés dans d’autres branches par effets indirects. Or, le secteur bancaire aura le même impact significatif sur le reste de l’économie si des postes sont supprimés dans un avenir proche. Ainsi, pour 100 emplois supprimés dans ce secteur, 115 postes le sont aussi dans les autres branches. Les conditions-cadres en vigueur dans le secteur bancaire, notamment les inconvénients de coûts dus à certaines ponctions fiscales ou à la mise en conformité avec des exigences plus strictes à l’égard des banques en Suisse, ont sur les autres secteurs économiques des répercussions qui dépassent même celles subies par le secteur bancaire.

Les chiffres des tableaux 3-2 et 3-3 sous-estiment la création de valeur et les effets en ma-tière d’emploi du secteur bancaire sur les autres branches de l’économie. En effet, ni l’inci-dence du secteur sur la demande dans les autres branches, ni les externalités (spill-over) positives ne sont prises en compte dans ces statistiques. Grâce à une formation de grande qualité, le secteur bancaire suisse contribue à la notoriété du pays en tant que pôle de compétences. Les coopérations dans le domaine de la recherche renforcent l’attrait inter-national des hautes écoles du pays. Les effets de réseau et la création de pôles d’excellence stimulent les autres secteurs de l’économie: le tourisme de même que les commerces de montres et de bijoux tirent par exemple parti de la visite en Suisse d’une clientèle privée fortunée pour qui le rendez-vous avec le banquier est souvent l’occasion de faire un séjour prolongé ou divers achats.

Des suppressions de postes dans les banques ont un impact plus que propor tionnel sur les autres branches

Les effets de transfert (spill-over) accentuent encore l’influence du secteur bancaire

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4 Conclusion

Malgré les revers subis lors des années de crise, le secteur bancaire reste une des branches clés de l’économie suisse. Il continue d’apporter une contribution majeure à la création de valeur et est étroitement lié aux autres secteurs économiques. Ces derniers profitent à plus d’un titre des banques: lorsqu’ils ne sont pas les fournisseurs du secteur bancaire, c’est à ses employés qu’ils offrent biens et services. En outre, la place industrielle bénéficie aussi de la qualité du secteur bancaire qui, en tant que secteur en réseau, contribue à un accès facilité au crédit en Suisse et à un niveau de taux bas en comparaison internationale. Enfin, les mul-tinationales profitent elles aussi d’une palette très large de services adaptés à leurs besoins.

L’inverse est vrai aussi: les banques profitent de la bonne réputation de l’industrie suisse. Sans le label et gage de qualité «Made in Switzerland» de l’industrie des machines et de l’horlogerie, le secteur bancaire n’aurait peut-être pas atteint sa taille actuelle. Tant la place industrielle que le secteur bancaire sont dépendants de conditions-cadres favorables. Le durcissement réglementaire dans le sillage de la crise financière soumet toutefois le sec-teur bancaire suisse à une pression supplémentaire, en sus du rétrécissement des marges. Une place financière compétitive doit se doter de règles judicieuses et appropriées que les établissements bancaires et les autorités peuvent uniquement élaborer ensemble dans le dialogue. Il est donc essentiel d’unir ces forces dans la compétition qui oppose les places internationales. Une union que les nouvelles réalités politiques rendent indispensable.

Le secteur bancaire reste une branche clé de l’économie

«Made in Switzerland», un label de qualité

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