A P R E S L A M O R T , L A V I E

FAITS, EXPLICATIONS

Jean-Pierre Lanceau

APRES LA MORT, LA VIE

FAITS, EXPLICATIONS

EDITIONS DE VECCHI S.A. 20, rue de la Trémoille

75008 PARIS

Malgré l'attention portée à la rédaction de cet ouvrage, l 'auteur ou son éditeur ne peuvent assumer une quelconque responsabilité du fait des informations proposées (formules, recettes, techniques, etc.) dans le texte.

Il est conseillé, selon les problèmes spécifiques - et souvent uniques - de chaque lecteur, de prendre l'avis de personnes qualifiées pour obtenir les renseignements les plus complets, les plus précis et les plus actuels possible.

© 1995 Edi t ions De Vecch i S.A. - Paris

I m p r i m é en Italie

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une uti- lisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1 de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contre- façon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.

sans qui cette recherche n'aurait jamais eu lieu, ce qui est une modeste illustration du rôle déterminant de la féminité pour l'humanité.

à qui j 'ai fait part un jour des récits sur la continuation de la vie après la mort que j'avais recueillis, et qui m'a répondu : « C'est le catéchisme, ces histoires-là ! ». Cette affirmation ne ferait certes pas plaisir aux thanatologues qui prennent tant de précautions scientifiques, mais elle prouve que montrer qu'il y a une vie après la vie amène forcément toute personne objective à se poser des questions morales, puis spirituelles.

Introduction

La mort ! Cela paraît simple... Et pourtant, ça ne l'est pas. Voyez quelles difficultés nous avons, simplement à définir l'instant précis où nous sommes morts !

Dans un film montrant un tournoi entre chevaliers du Moyen Age, au moment de l'agonie du héros, on lui place un petit miroir sous le nez, pour vérifier qu'il s'y forme de la buée, attestant qu'il respire encore.

A une époque plus récente, on voit le médecin coller son oreille contre la poitrine du mourant, guettant ainsi l'arrêt du cœur.

Et l'on s'est aperçu que cela pouvait ne pas être suffisant ! Autrement dit, qu'il était possible de ne plus respirer, d'avoir un cœur qui ne bat plus, et de ne pas être mort !

Au cours d'une conférence publique à Besançon, en 1982, un médecin est intervenu dans le débat et a déclaré devant une assis- tance médusée : Mon estimation personnelle est qu 'il y a 4 % d'enterrés vivants !...

Notre intention n'est pas de faire dans le macabre, mais voici tout de même une assertion qui donne à réfléchir, venant d'un professionnel. Et c'est vrai que lors de certaines exhumations, on a pu constater des traces de griffures à l'intérieur du cercueil...

Actuellement, la définition légale de la mort est basée sur la platitude de l'encéphalogramme. Cela signifie que si vous avez la malchance de mourir dans un hôpital, notamment lors d'une

opération, on considérera que vous êtes cliniquement mort lorsque votre cerveau n'aura plus d'activité électriquement mesurable.

Et pourtant, depuis près de douze ans, nous avons personnel- lement recueilli de nombreux récits de personnes à qui il est arrivé une étrange aventure. Ces personnes ont été déclarées, à un moment donné, cliniquement mortes. Mais elles sont reve- nues à la vie dans les minutes, voire dans les heures qui suivirent.

Et pendant leur « mort », elles ont vécu « quelque chose », une expérience, qui les a fortement impressionnées, et qui a modifié en profondeur leur façon de concevoir l'existence.

Pour que nous puissions bien nous comprendre, il est néces- saire d'utiliser un vocabulaire commun. C'est pourquoi nous uti- liserons dans cet ouvrage le vocable NDE, initiales du terme anglo-saxon Near Death Experience, qui est très fréquemment utilisé par les spécialistes étudiant ces « expériences de mort approchée ». Les personnes qui ont fait de telles expériences sont souvent nommées « expérienceurs », qui est une francisation de l'anglais experiencer, francisation qui peut paraître choquante au premier abord, mais nous n'avons trouvé aucun mot français aussi synthétique.

De nombreux ouvrages ont déjà été écrits sur ce phénomène, de nos jours encore troublant pour beaucoup de sceptiques. Les auteurs, selon leur culture et leur tempérament, en parlent d'une manière plus ou moins compréhensible au commun des mortels. Et le problème s'accroît quand il s'agit de donner des explica- tions sur ces faits d'expérience. Tant pis pour les non agrégés en sciences physiologiques ou psychosociologiques !

Nous voulons à travers ce livre essayer d'aborder et de com- prendre ces phénomènes d'une manière plus simple et plus humaine, ce qui ne signifie pas qu'elle soit simpliste et morali- satrice. Sans jamais se départir de la rigueur scientifique, nous pensons qu'il est possible d'utiliser un vocabulaire accessible à chacun, et d'oser envisager ce phénomène sous toutes ses

facettes, y compris spirituelle. D'ailleurs, une grande majorité des expérienceurs voient leur recherche spirituelle démarrer ou s'amplifier fortement après cette expérience, dans un sens qui tend à prouver qu'il s'est réellement passé quelque chose.

La voie scientifique est, à notre époque, la voie privilégiée d'accès à la connaissance. Pourtant, toute personne de bon sens en conviendra, il existe une autre voie, qui fait un appel accru à l'intuition au détriment du raisonnement intellectuel, et que l'on peut qualifier de recherche spirituelle. Ce terme devrait d'ailleurs être systématiquement préféré à celui de religieux, lequel véhicule souvent, hélas, trop d'éléments n'ayant pas trait à la spiritualité.

Certains pensent a contrario que la recherche spirituelle est la seule voie possible pour répondre aux questions fondamen- tales qu'un jour ou l'autre se pose tout être humain : Qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Où allons-nous après la mort ?

Mais, de la même manière que les explications des NDE par certains psychanalystes et anthropologues sont très ardues à suivre, notamment du fait de l'emploi d'une multitude de termes abstraits, parfois inventés pour les besoins de la cause, beaucoup d'ouvrages à caractère spirituel demeurent très hermétiques.

Les études purement scientifiques nous noient souvent sous une multitude de détails, sous prétexte d'exhaustivité et d'objec- tivité. Par ailleurs, malgré des centaines de pages de faits trou- blants, elles finissent toujours par conclure que toute croyance en la survie après la mort reste du domaine de la foi !...

A contrario, les constructions ésotériques basées sur des ins- pirations de plus ou moins haute volée, comportent souvent de nombreuses lacunes, voire des contradictions.

Convaincus que la Vérité doit être accessible au plus grand nombre de ceux qui ont un minimum d'ouverture d'esprit, nous voudrions essayer de mettre au point une

méthode faisant appel à ces deux types de savoir, de manière à dégager progressivement un certain nombre d'éléments sûrs, dans le but de pouvoir répondre de mieux en mieux aux trois questions posées ci-dessus, en espérant, pourquoi pas, pouvoir y répondre complètement un jour.

Pour ce faire, nous adopterons une procédure à consonance cartésienne, en trois parties :

Dans la première partie, nous rapporterons divers faits que nous avons pu recueillir au cours de plus de cent cinquante conférences publiques que nous avons animées en douze ans, ainsi que divers faits historiques, anciens et récents. Dans les deux cas, nous avons sélectionné ceux qui nous ont paru les plus sérieux, choisis parmi des centaines, le but étant de disposer d'éléments les plus objectifs possible.

Ceux qui ignorent qu'il y a une vie après la vie en découvri- ront les prémices, et seront avides d'approfondir leur décou- verte.

Ceux qui doutent auront l'occasion d'évoluer, mais nous n'avons pas pour objectif de les convaincre !

Ceux qui sont déjà convaincus de la réalité de ces phénomènes pourront être tentés de passer rapidement sur ces récits, qu'ils jugeront classiques. Mais qu'ils ne le fassent pas, car les deuxième et troisième parties de cet ouvrage y feront fréquem- ment référence.

En effet, le phénomène de survie paraissant établi, nous com- mencerons progressivement à bâtir des explications à ces phé- nomènes que sont les fantômes, les communications avec l'au- delà, les expériences de mort approchée, etc., permettant ainsi de dégager et de comprendre les premières pièces de ce grand puzzle que constituent l'être humain et son environnement.

Mais, quand on acquiert un savoir, on ne peut plus faire comme si on ne l'avait pas. Et il est donc fondamental qu'au cours de ce que l'on pourrait qualifier de « démarche spirituelle

raisonnable de base », nous réfléchissions sur les conséquences quant à notre existence personnelle, de ces nouvelles connais- sances sur la structure de l'univers, que ceux qui le souhaiteront appelleront plus exactement la Création.

Dans le fond, on pourrait intituler cet ouvrage : De l'existence des fantômes à l'existence de Dieu, !

On pourrait certes arguer que pour ce qui est de Dieu, les hommes disposent depuis de nombreux siècles de la Vérité révé- lée : des dix commandements remis à Moïse aux paraboles de Jésus de Nazareth, en passant par tous les messages délivrés aux hommes par des esprits particulièrement éclairés, dans toutes les parties du monde, tant dans le passé lointain que de nos jours.

Mais, de tous les messages de Vérité, les hommes ont fait des religions ou des sectes, dont le but n'est souvent plus, après quelques années, l'élévation spirituelle de l'homme, mais leur propre existence en tant que corps constitué. Lorsque l'on étudie le document de référence d'une église d'aujourd'hui, la part d'explications sur la structure du monde et son sens est nette- ment inférieure à la part des règles de fonctionnement de la communauté qu'elle constitue. Souvent le noble projet initial de la religion s'est transformé petit à petit en course au pouvoir tem- porel et à l'argent par échange d'appui avec le pouvoir politique en place. Exemples : le roi de France de droit divin, et l'Eglise catholique religion d'Etat.

Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui aspirent, comme nous, à des bases spirituelles sûres, à des certitudes totales pour com- prendre le sens de notre existence, quitte à progresser pas à pas, pour construire une vie juste, et de ce fait trouver un bonheur durable.

La méthode

Concernant les valeurs spirituelles, il y a le stade de la foi. L'idéal, dit-on, est de l'avoir. De façon innée, en quelque sorte. Mais pour beaucoup, il s'agit d'éléments appris, qu'avec le temps, on ne remet plus en cause : c'est la foi du charbonnier !

La foi remonte aussi loin que l'homme a laissé des traces historiques.

Puis vint Pascal, et son pari : que risque l'homme à parier que Dieu existe, et à mener de ce fait une vie « morale » en vue d'une récompense dans l'au-delà ? Au pire, il bénéficierait de l'agré- ment d'une vie morale sur terre, ce qui en fin de compte présente aussi beaucoup d'avantages !

Aujourd'hui, ces modes de raisonnement apparaissent suran- nés à nombre de personnes sensées. Personne ne veut plus croire béatement ce que l'on nous a enseigné étant enfant en nous défendant de le remettre en cause plus tard. Des phrases comme celle-ci : Hors l'Eglise, point de salut sont redoutables : ancrées dans de jeunes esprits, elles nécessitent des certitudes quasi absolues pour accepter d'en douter, avant éventuellement de ne plus les admettre pour vraies.

Le pari pascalien n'a jamais vraiment fait recette. Nous sommes maintenant dans une ère de conviction, où tout repose sur le savoir découlant de l'analyse objective. Ces mots « ana- lyse » et « objective » sont très vastes et très forts. Nous n'essaierons pas d'en donner ici une définition trop littérale et théorique, car cet ouvrage se veut beaucoup plus pragmatique

que théorique. Disons pour être simple que tout être humain contemporain qui réfléchit un tant soit peu sur la structure du monde et sur le sens de notre existence, souhaite pouvoir obtenir des explications objectives, c'est-à-dire vérifiables, lui permet- tant de se forger progressivement une conviction. Et ceci avec d'autant plus de satisfaction lorsque les faits objectifs confir- ment une « intime » conviction (que l'on pourrait aussi appeler intuition), qu'il existe bien une Vérité et une seule, universelle, indépendante de toute école philosophique ou religieuse tempo- relle, et dont la connaissance permet d'atteindre le bonheur par l'amour et la paix.

Mais avant d'en arriver là, il faut au préalable effectuer une recherche, et particulièrement effectuer un tri parmi une multi- tude d'idées, de faits, de discours, de livres, de théories, etc. Pour ce faire, nous avons utilisé une approche qui se veut cartésienne, l'auteur étant un pur produit de notre système éducatif scienti- fique (ingénieur chimiste devenu informaticien et chef d'entre- prise), bien que mâtiné, dans l'âge « mûr », de recherche spirituelle.

Dans ce sens, nous souhaiterions, en préambule, réhabiliter ce grand philosophe français que fut René Descartes.

Etre cartésien à notre époque, surtout dans les milieux qui se piquent de spiritualité, est considéré comme un défaut, voire une tare. Certes, le Discours de la Méthode (voir bibliographie n° 11 ), étudié en classe de seconde ou de première, laisse en géné- ral au lycéen le souvenir d'un texte assez difficile à comprendre. Sans doute, Descartes est-il un grand penseur, mais à cet âge, on n'a pas trop les moyens de comprendre pourquoi !

Afin que le lecteur puisse mieux comprendre notre propos, nous proposons, à ceux qui le souhaitent, de voir ou de revoir les grandes lignes de ce fameux Discours de la Méthode, pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences. Bien évidemment, nous ne reproduisons ci-après que quelques phrases choisies, soit dans la formulation de l'époque, soit par-

fois rétablies en français moderne, pour en faciliter la compré- hension.

Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée (...)

(...) la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considé- rons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien (...)

(...) ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer bien davantage s'ils suivent un chemin droit, que ceux qui cou- rent mais qui font de nombreux méandres (...)

Je ne craindrai pas de dire que je suis heureux (...) [d'avoir pu mettre au point ] une méthode par laquelle j 'ai la possibilité d'augmenter par degré mes connaissances, et de les élever peu à peu (...)

(...) [Quand je me juge personnellement] , je tâche toujours de pencher vers le côté de la défiance plutôt que vers celui de la présomption (...)

Toutefois il peut se faire que je me trompe. Et ce n'est peut-être qu 'un peu de cuivre et de verre que je prends pour de l'or et des diamants (...)

Ainsi mon dessein n'est pas d'enseigner ici la méthode que chacun doit suivre pour bien conduire sa raison, mais seulement de montrer comment j 'ai tâché de conduire la mienne (...)

Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant qu 'elle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis

plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s'y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit sujette au doute, je n 'ai pas assez de présomption pour essayer d'y réussir mieux que les autres ; et que, considérant combien il peut y avoir, pour un même sujet, tant d'opinions divergentes émises par des gens cultivés, alors qu 'une seule et unique de ces opinions peut être vraie, je pris le parti de tenir pour faux tout ce qui n 'était que vraisemblable.

Beaucoup d'élèves ont plaisanté sur le doute cartésien, et n'ont pas compris la puissance de cette méthode. C'est à cela que l'on se rend compte qu'il est tout à fait dommage d'étudier des écrits aussi importants et puissants à un âge où l'on ne possède pas la maturité pour en comprendre la richesse.

(...) j'employais le reste de ma jeunesse à voyager, (...) à fré- quenter des gens de divers milieux, à recueillir diverses expé- riences, (...) et partout, à réfléchir sur les choses qui se présen- taient de manière à en tirer profit (...)

Et j'avais toujours un extrême désir d'apprendre à distinguer le vrai d'avec le faux, pour voir clair en mes actions, et marcher avec assurance en cette vie.

En fait, la force de Descartes, c'est de rester éternellement un chercheur, au sens spirituel de ce terme.

Que ceux qui disent : Eh bien, c 'est exactement mon cas : je doute de tout, je ne veux croire à rien, je suis donc un esprit car- tésien ne se leurrent pas. Un chercheur qui ne trouve jamais rien se décourage vite de sa recherche, et l'abandonne ! Beaucoup de nos contemporains s'intitulent « chercheurs », mais ne sont sou- vent que des chercheurs qui, ayant peur de trouver - ce qui remettrait en cause les fondements même de leur existence - cherchent surtout à fuir d'éventuelles réponses...

En partant de l'observation des villes et des bâtiments, qui sont des œuvres collectives, pour des raisons économiques et historiques, Descartes découvre qu 'il n'y a pas tant de perfection

Emissions de télévision

14. Annick Dousseau, Les explorateurs de la mort. 15. S. Millière & P. Van Eersel, Demandez la lune.

16. Philippe Plaisance, Mystères.

Cassettes vidéo

17. R. Moody, La Vie après la vie, Alpa international. 18. R. Moody, La Vie après la vie 1 & 2, Eglise évangéliste.