archibald magazine 3

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Numéro 3 - Mai 2012

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C’est un mois d’hommage que nous traversons.

Hommage d’abord à Stan Lee, le papa des Marvel alors

qu’est sorti le film résumant parfaitement son univers : The

Avengers. Stan Lee n’aurait pas existé, il n’y aurait pas de

chronique cinéma et on aurait été bien emmerdé car on

n’a pas vraiment eu le temps de voir d’autres films ce

mois. Heureusement le Festival de Cannes arrive et son lot

de films que nous essaierons de voir pour vous en parler.

Hommage aussi à Adam Yauch, aka MCA des Beastie

Boys disparu tristement à l’âge de 47. Sa mort signifie

surement la fin des Beastie Boys, ces mecs blancs qui ont

donné une autre image au rap depuis les années 90.

Notre histoire à nous continue et on vous donne rendez-

vous le 15 juin pour la continuer.

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Société (p 4) : J’ai testé pour vous…

Mods vs Rockeurs à Brighton

Portrait de Stan Lee

Cinéma (p 12) : The Avengers

Musique (p 16) : Petit tour de la France provinciale

M83, Epic Trip

The Dandy Warhols vs The Brian

Jonestown Massacre

Allen Stone

La playlist du mois

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La cruiserboard Bantam de chez

Globe

par Adrien Bonneau

Depuis cette année on assiste au

retour grandissant de la planche à

roulette notamment grâce à la

sortie du film Les seigneurs de

Dogtown(2004) référencé comme

une des Mecques du skate en

matière de réalisation

cinématographique. Ainsi on ne

parle non pas du skate basique

auquel on songe en pensant «

planche à roulette », aujourd’hui on

parle de longboard ou cruiser,

encore un effet de mode par

rapport au retour du vintage ?

Certainement, même si il n’en reste

pas moins apprécié des grands

amateurs de planche en tout

genre, mais alors qu’est-ce que

c’est ? Le longboard (qui n’est pas

forcément grand) permet de «

cruiser », en gros de se déplacer,

de faire des balades rurales, son

utilité est beaucoup moins difficile

d’accès que le skate (du moins au

début) parce qu’elle ne demande

pas autant de technique que celui-

ci, à niveau supérieur on retrouve le

slalom, le downhill (descente prise

de vitesse) , le carving( comprenez

glisser) et enfin le dancing.

A savoir le skate à lui

obligatoirement un tail, un nose, du

concave et de la rigidité, La

longboard elle, ça dépend, il y en

a pour tous les goûts.

Mais revenons à nos moutons après

cette brève introduction qui me

rappelle encore la complexité du

monde de la planche à roulette

tant par son évolution que par sa

division.

Je viens vous parler ici du cruiser

Bantam de chez Globe, celle-ci

reprend la forme des tous premiers

skates utilisés par les surfeurs pour se

déplacer jusqu’à la mer, ensuite

réutilisé pour surfer la vague

toujours parfaite, c’est à dire celle

du bitume ou des « bowls ».

Premièrement la fiche technique,

des roues en uréthane diamètre

62mm, dureté de 83a ce qui est

plus dur que la moyenne en

général mais de ce fait on

accroche moins au bitume, au

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niveau de la planche, Longueur :

60,96 cm, Largeur : 17,8 cm, oubliez

le grip, la planche est entièrement

en plastique breveté qui ne casse

pas sous le poids d’une voiture (je

n’ai pas encore osé le tester).

Pour ce qui est de la pratique,

comment dire… autant pour les

skaters que pour les néophytes

cette planche demande

beaucoup d’équilibre, et autant

prendre des chaussures qui

accrochent ! En l’achetant vous

partez de zéro, le flex de la

planche est assez surprenant à

première vue mais on s’y fait, de

plus la petite taille de la planche

ajouté à la matière plastique m’a

donné quelques problèmes en ce

qui concerne les passages de

trottoirs à savoir la planche qui

stoppe net sur le rebord et moi 2m

à coté, il faut donc être vif et à

l’aise, c’est un peu les deux mots à

retenir en montant sur l’engin.

Si vous pensiez directement faire

des ollies ou des tricks c’est perdu,

par contre à vous la prise de vitesse

et de virage, les roues sont juste

extraordinaire, on est maître de

tous ses mouvements, on peut

prendre un virage sec et incliné

sans la crainte de finir dans le

buisson d’en face, de plus le

powerslide semble totalement

naturel sur cette planche, vous

l’aurez compris, les roues sont

super.

Après une semaine en roulant

quasiment tous les jours, j’ai

commencé à me faire à la

planche, puis un soir à mon balcon

en observant la longue descente

de Magnan à Nice (pour les

connaisseurs) ou je réside j’ai

décidé de me lancer, personne sur

la route il est trois heures du mat’ …

je suis surpris par la stabilité de la

planche ! Sans même avoir touché

aux trucks et en enchaînant de

long virage étiré je n’ai ressenti

aucun wobble mis à part un peu

en faisant du tout schuss.

Bref, Sans être réellement pro, mais

juste passionné de sport de glisse et

avec les bases de la longboard, j’ai

totalement adhéré au principe

même si j’étais un peu en retrait

face au côté purement

commercial de l’objet.

Globe tiens sa promesse en nous

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donnant une planche technique et

complète elle n’est donc pas à

prendre à la légère avec son look

lego ou playmobil (à vous de

choisir) c’est une planche pour les

grands et les amateurs de fluidité et

de vitesse.

Page 8: ARCHIBALD MAGAZINE 3

par Paul Demougeot

Lorsque l’on parle de Mods à

quelqu’un on obtient souvent

comme réponse (en enlevant ceux

qui ne connaissent pas) « ah oui

ceux qui se battaient contre les

rockeurs et qui roulaient en

Vespa ». En réalité, c’est un poil plus

compliqué que cela et pour

comprendre l’histoire des Mods,

sorte de petite bourgeoisie BCBG

très portée sur ses vêtements et la

musique noire-américaine, et des

Rockeurs des années 1960 en

Angleterre, qui eux sont dans le

déni de l’ordre établit et

chevauchent leurs grosses Triumph

ou Harley, il faut remonter un peu

plus loin dans l’histoire, c’est-à-dire

au sortir de la guerre.

Une partie de la jeunesse qui

habite dans le nord-ouest de

Londres ne se reconnait plus dans

les idoles américaines et cherche

d’autres modèles. Apparait dans

les années le Teddy-Boy, sorte de

Lord Byron des classes populaires

qui aime à choquer par son style et

ses postures en refusant la fatalité.

Chez les rockeurs, les idoles

s’appellent Jerry Lee Lewis et bien

évidemment Elvis Presley. Certains

considèrent même que rien

n’existait avant Elvis et qu’il a

donné un sens au monde.

Une partie de la jeunesse

londonienne se regroupe alors dans

des caves pour écouter du jazz

moderne, on trouve ici des beatniks

et donc des modernists (qui par

abréviation donnera Mods). Ils

écoutent Miles Davis, Chet Baker et

veulent leur ressembler. Aux Etats-

Unis, le rythm’n blues transgresse les

lois du jazz traditionnel et devient la

musique de prédilection des Mods

qui se l’approprient pour en faire

leur bande-son.

Le consumérisme naissant aide à la

croissance de l’industrie musicale

et ce sont des gamins qui vont

redonner de la vitalité à

l’Angleterre : les Beatles, les Stones

ou encore les Animals.

Les Mods sont obsédés par leur

image, ils sont tous les samedi dans

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les boutiques du centre de Londres,

notamment dans la mythique

Carnaby Street pour dénicher les

vêtements qui les distingueront des

autres. Ils se créent leur propre style,

demandent aux tailleurs de créer

des pièces uniques.

Les Rockeurs sont désespérés par

les Mods, qu’ils jugent trop

efféminés. C’est la fin du modèle

masculin pour eux. Ils vont livrer une

sorte de baroud d’honneur afin de

faire survivre leur vision du monde

en 1964 sur les plages de Brighton.

L’affaire fait la une des journaux,

pendant plusieurs jours Mods et

Rockeurs s’affrontent, s’insultent,

dépassant rapidement les policiers.

Cependant, les vrais Mods ne se

battaient pas de par nature, cela

ne les intéresse pas. A partir de cet

évènement qui marque pour

certains la fin du mouvement mod

car la masse a pris connaissance

de son existence, une seconde

génération de Mods apparait, le

phénomène devient national avec

le film des Who en 1979 :

Quadrophenia.

Par la suite, le terme mods

deviendra synonyme de bon goût.

Les anciens Mods évoluent en

Skinheads, Hippies, ou comme

David Bowie et Marc Bolan en

icônes du Glam-Rock naissant.

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par Paul Demougeot

Stan Lee est sans contexte le plus

grand auteur de ce genre venu

des Etats-Unis : le Comics. Depuis

1941, ce jeune homme de presque

90 ans a contribué à la création de

dizaines de personnages qui ont

construit l’imaginaire de personnes

du monde entier.

Stan Lee devient dès 1939 assistant

au Timely Comics, qui deviendra

dans les années 60 Marvel Comics.

Sa première publication intervient

en 1941 dans Captain America,

personne auquel il continuera

d’écrire des scénarios pendant

plusieurs années. Car Stan Lee ne

dessine pas il écrit seulement des

scénarios. Il rencontre pendant ces

années celui qui dessinera bon

nombre de ses personnages : Jack

Kirby.

Après un passage dans l’armée

américaine de 1942 à 1945, Lee

s’attelle dans les années 50 à

contrer l’essor du concurrent DC

Comics qui avec sa Ligue des

Justiciers comportant entre autres

Batman et Superman a créé un

nouveau type de super héros, une

équipe. En 1961, les Quatre

Fantastiques voient le jour, le pari

est réussi. La popularité arrive très

vite et oblige presque l’équipe

Marvel à créer de nouvelles

franchises.

Hulk voit le jour en 1962, Ironman

en 1963 et les X-Men en 1963

également.

Avec Steve Ditko il créé le

personnage le plus emblématique

de la maison Marvel en 1962,

Spiderman. Le point commun de

tous ces héros est d’avoir une vie à

côté de leurs aventures, qui va

venir perturber leurs habitudes.

Mary Jane devient un enjeu

important dans plusieurs épisodes

de Spiderman. Toute cette période

est considérée comme l’âge d’or

de Marvel.

Dans les années 70, il se met à

écrire de moins en moins et se

contente d’un rôle d’ambassadeur

ainsi que de former de jeunes

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auteurs qui reprendront le

flambeau. Il est aussi chargé des

adaptations en dessin animé de

plusieurs héros.

Aujourd’hui même si il n’a plus

l’exclusivité des personnages

Marvel, son nom et la marque

restent intimement liés. Il se

contente de quelques apparitions

dans les films siglés Marvel, sortes

de clin d’œil et d’hommage à

l’homme qui fait vivre cette maison

grâce à son inventivité depuis 70

ans.

Comme j’ai pu l’entendre, « Stan

Lee c’est le mec que tu connais

pas mais qui a changé ta vie ».

Voilà au moins une injustice de

réparée.

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Page 13: ARCHIBALD MAGAZINE 3

par Julien Aymé

Qui a dit que le téléchargement

allait tuer Hollywood ?

Iron Man, Black Widow, Thor, Hulk,

Captain America, l’union qui fait

l’affaire; avec 270 millions de dollars

de recettes en 7 jours aux Etats-

Unis, le film « The Avengers » réussit

un exploit et pulvérise le précédent

record : les 239 millions en une

semaine pour la dernière aventure

d'Harry Potter.

Au niveau mondial, c'est tout aussi

impressionnant : déjà 803 millions

de dollars de recettes avant ce

week-end. Soit déjà le 32ème plus

gros succès planétaire de tous les

temps en terme de recettes. Ce

n'est qu'une question de jours pour

le milliard.

En France, selon cbo-

boxoffice.com, le film dépasse les

3.1 millions de tickets vendus en

deux semaines.

De grands pouvoirs imposent de

grandes responsabilités.

Si le réalisateur, John Whedon l’a

compris pourquoi pas vous ? Durant

142 minutes, c’est l’esprit Marvel qui

est dévoilé aux spectateurs. A

l’encontre de ces films américains

aseptisés de romance guimauve et

de scénarios vu, déjà vu et revu, il a

su avec justesse mettre en avant

son casting de rêve.

Grâce à notamment Robert

Downey Jr. (Iron Man) et Scarlett

Johansson (Black Widow) et Chris

Evans (Captain America) c’est

l’essence même de la philosophie

des Studios Marvel que l’on

comprend, celle de super- héros

humains, avec des doutes, des

questions, des erreurs, des folies et

parfois des regrets..

C’est à ce jour l’un des meilleurs

compromis entre la distraction, la

réflexion et l’évasion, un film qui à

coup sûr ravira les experts du genre

comme les novices.

Page 14: ARCHIBALD MAGAZINE 3

Un scénario qui ne tourne pas rond

pour le pentagone

Selon le gouvernement américain,

«The AVENGERS» représente une

insubordination contraire à l’esprit

de l’armée. Et c'est justement cette

insubordination érigée en exemple

(Fury désobéit ouvertement à ses

supérieurs et sauve ainsi des millions

de vies) et cette non-allégeance

des super-héros (eux aussi n'hésitent

pas à suivre leurs instincts en dépit

des directives) qui déplait au

Pentagone. «Nous ne pouvions pas

concilier le caractère fictif de cette

organisation internationale et notre

place dans celle-ci», explique Phil

Strub, chargé de liaison avec

Hollywood du ministère de la

Défense. «À qui le S.H.I.E.L.D

répond-il? Est-ce que nous (les

forces armées américaines, ndrl)

travaillions pour le S.H.I.E.L.D? Nous

nous sommes heurtés à cet

obstacle et avons décidé qu'on ne

pouvait rien faire».

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L’Oncle Sam renie ses fils.

Contrairement au film

«Transformers» ou «X-men Fist Class»,

le gouvernement Américain n’a

donc pas aidé à la production du

film en leur prêtant et/ou louant

leur matériel militaire pour le

tournage de certains scènes.

A leur habitude, ils utilisent la

machine hollywoodienne comme

moyen de propagande dans

l’engagement pour l’Armée

Américaine.

Mais le caractère indépendant du

film et les choix réalistes de John

Whedon on décu l’Oncle Samy,

une désapprobation qui devrait en

ravir certains et convaincre

beaucoup.

Une lancée qui n’en finit pas de

ricocher

Ubisoft a annoncé un partenariat

avec Marvel Entertainment autour

du développement d’un jeu

mettant en scène les personnages

emblématiques de Marvel.

Développé par Ubisoft Québec,

"Marvel Avengers: Battle for Earth"

est directement inspiré des bandes-

dessinées Marvel et sera disponible

en Novembre 2012, pour le Kinect

de la Xbox 360 de Microsoft, et la

Wii U de Nintendo.

« The AVENGERS» ou la bombe

atomique de l’année 2012, un film

attendu qui s’inscrit déjà comme

un classique du genre dans le Box-

Office.

Le saviez- vous ?

"The Hollywood reporter", une revue

consacrée au 7eme art, a eu l’idée

de faire chiffrer le coût des dégâts

causés dans la scène finale du film.

C’est la Kinetic Analisys Corp.

(KAC), une agence dont le credo

est d’estimer le coût des

catastrophes, qui s’est occupée

d’établir l’addition.

Une facture de 125 milliards d'euros.

The Avengers, de Joss Whedon

(2012) avec Robert Downey Jr,

Scarlett Johansson

Page 16: ARCHIBALD MAGAZINE 3
Page 17: ARCHIBALD MAGAZINE 3

par Jade Paris

George Kaplan Conspiracy et

Baxter Dury, jeudi 26 avril 2012 à La

Vapeur, Dijon.

Le Jeudi 26 Avril dans une joie

absolue je me suis rendue à Dijon,

la ville que tout le monde critique

mais qui en vérité vaut le détour. En

effet, les monuments ont

beaucoup de charme, les places,

la vie citadine, cet ensemble

urbain au milieu de la campagne

est surtout une ville jeune, toute

jeune et pleine de vie. C’est pour

cette raison que depuis de

nombreuses années Dijon est l’un

des lieux de tournée des artistes en

tous genres.

Et ce jeudi 26 avril 2012, dans la

salle de concert de La Vapeur que

Baxter Dury s’est produit avec en

première partie George Kaplan

Conspiracy. Ce premier groupe a

sonné comme une révélation, déjà

connu grâce à leur participation

musicale dans le spot publicitaire

de The Kooples. Les mélodies sont

chiadées, les riffs, et ce synthé me

rappellent les chansons des années

80. Le début de certains morceaux

me semblent directement inspirées

des débuts de certains tubes de

Queen tels que Radio Ga Ga ou

You’re my best Friend ou I want to

Break free. Et surtout ils savent faire

bouger leur public. C’est un groupe

très jeune qui n’a donc pas encore

tout ce contact qui se forge grâce

au temps avec le public. Mais ils

donnent un très bon son qui a l’air

de franchement plaire à l’auditoire.

D’ailleurs, le public dijonnais

d’ordinaire assez peu sautillant s’est

révélé au son de cette électro-pop.

La seconde partie donnée

brillamment par Baxter Dury a

également donné à écouter à nos

oreilles un son absolument

envoûtant notamment grâce à ses

mélodies déjà connues avec Leak

at the disco de l’album Happy

Soup. Après l’avoir écouté sous

toutes ses formes le voir en concert

a été un peu comme la

consécration. Une ambiance à

Page 18: ARCHIBALD MAGAZINE 3

craquer, des gens passionnés et

des musiciens perfectionnistes.

Lorsque l’on sort d’un tel endroit et

que nos oreilles sifflent on voit des

étoiles et on a envie de fredonner

toutes ses chansons. Le guitariste

par exemple, toujours prêt à

improviser sur les morceaux m’a

bluffée, la voix de la chanteuse de

la même manière a su pimenter

chaque chanson, et évidemment

la voix grave et suave de Baxter

Dury dont les moments parlés ont

sonné comme un hymne à la Pop.

Déjà salué par la critique musicale

du monde underground cet artiste

so British a su se faire entendre en

France. Plus généralement en

Europe où ce type de pop prend

une place de plus en plus

importante dans nos IPods.

Bourges, samedi 28 Avril 2012

Soirée Rock and Beat Party : Pack

A.D, Skip The Use Yuksek, , The

Rapture, C2C Birdy Nam Nam ….

Le printemps de Bourges a encore

fait fort cette année partagée

entre le Phénix et le Palais d’Auron

les groupes de cette Rock and

Beat Party 2012 ont embrasé la

petite ville de Bourges. Je

n’évoquerais dans cet article que

les groupes présents sur la scène du

Phénix.

L’entrée à 20h pétantes nous a fait

découvrir un groupe très

sympathique composé de deux

femmes une à la batterie et l’autre

à la guitare (Pack A.D). Même si le

public n’était pas encore très

nombreux nous avons passé un bon

moment. Disons que c’était une

entrée en matière. De fait ce qui a

suivi, le groupe Skip The Use déjà

passé au printemps de Bourges

mais dans le cadre des

découvertes a été une véritable

Page 19: ARCHIBALD MAGAZINE 3

révélation. La présence sur scène

de Mat Bastard a fait bouger

unanimement l’assistance, la salle

du Phénix était survoltée. Les

chansons déjà connues de People

in the shadow ou Ghost ont donné

l’impulsion. Par la suite le chanteur

survolté a proposé que tous ceux

qui se trouvaient à gauche de la

salle passent à droite et que tous

ceux de droite passent à gauche :

résultat une énorme bousculade

drôlissime. Le groupe et son franc

parlé n’a pas hésité au cours du

concert à faire asseoir le public tout

entier sur ce sol déjà imprégné

d’alcool et de transpiration et le

public s’est exécuté, quelle

émotion lorsque tout le monde s’est

relevé, un mouvement de masse

formant une immense vague

bruyante et surexcitée. Cela a

permis au groupe de créer un

véritable lien avec le public c’est

ce qui fait entre autres sa grande

qualité.

En revanche le groupe suivant

Yuksek déjà très apprécié dans le

monde de l’électro-rock et pop a

su se produire avec brio, d’autant

plus que les chansons déjà connues

et fredonnées par tout le monde

ont été reprises avec quelques

modifications ce qui donnait

véritablement du cachet à leurs

mélodies. Malheureusement, on

peut regretter le fait que le groupe

n’était pas très coopératif avec la

salle ce qui empêchait une réelle

communication. Evidemment, la

salle bougeait, sautait dans tous les

sens à chaque morceau malgré ce

léger bémol.

Le groupe The Rapture récemment

revenu sur la scène électro-rock

grâce à son titre How deep is your

love a quelque peu déçu le public

du Phénix. Les débuts de morceaux

partent avec verve et talent mais la

suite des notes est beaucoup moins

dansante, jouant surtout sur la

mélancolie. De ce fait elles n’ont

pas fait l’unanimité. C’est sur la fin

de leur prestation que l’on retrouve

toute leur énergie avec ce titre de

mes années collèges : Jalouse

Lovers. Et avec How deep is your

love qui a soulevé l’ensemble de

l’audience, un son dansant,

dynamique et joyeux dans lequel

tout le monde peut y trouver son

compte.

Page 20: ARCHIBALD MAGAZINE 3

En avançant un peu plus dans

cette soirée rock et électro le

groupe C2C, groupe électro

français s’il en est, m’a

véritablement sensibilisé à l’électro,

que je trouvais à tort sans aucun

intérêt musical. Non seulement leurs

morceaux sont directement hérités

des sonorités développées par Daft

Punk qui a fait bouger des salles de

concert entières mais en plus grâce

à leurs effets de lumières sur leurs

quatre écrans ils captivent le

public. En outre, ils savent

décidemment mettre l’ambiance.

Pendant plus de trois quarts

d’heures des milliers de personnes

ont répondu à leurs sollicitations :

frappant dans leurs mains, sautant

et hurlant au rythme des basses. La

qualité de leurs sonorités vient

également de leurs reprises de

morceaux jazzy transformés en

morceaux d’électro ultra

dynamiques. Selon moi ils ont plus

assuré que le groupe pourtant plus

célèbre et plus expérimenté de

Birdy Nam Nam.

J’ai été un peu déçue de ce

groupe qui pourtant enflamme les

dancefloors depuis quelques

années. Cela est certainement dû

à l’heure tardive et aux sauts

précédents (ndlr quelle soirée !).

Etant moins apte à me tortiller dans

tous les sens j’ai donc moins profité

de cette électro pure et dure pour

le moins planante. J’ajouterai que

les sonorités privilégiées par le

groupe étaient trop mélancoliques

et ne laissaient pas assez libre court

à notre joie de vivre.

Je conclurai en évoquant le dernier

groupe ou plutôt l’homme seul

avec sa platine du nom de Erol

Alkan dont je ne retiens

malheureusement que la reprise de

The Bay, morceau culte de

Metronomy qui m’a rappelé les

Page 21: ARCHIBALD MAGAZINE 3

Eurockéennes de Belfort et le

United Kingdom Festival de Nice.

Dijon, Lundi 30 Avril, You Instead

Filmé au festival écossais de T in the

Park, ce film mi-art et essais mi-

grand public est une pure folie. Très

court, moins d’une heure trente et

qu’on voit passer à une vitesse

ahurissante, ce fut un grand

moment pour les amateurs de

musique en tous genres et de bain

de foule, de boue et d’alcool. Ce

film met réellement de bonne

humeur tant par son issue heureuse

que par l’humour et la spontanéité

dont font preuve les personnages.

On y voit la vie d’un festival de

l’intérieur, les gens qui se produisent

sur scène, ceux qui observent, les

toilettes, les tentes, les lits. Tout ce

mélange mixé et remixé au son de

chansons d’électro, de rock et de

pop, de cris de fans surexcités

donne vraiment envie de vivre de

tels moments.

Page 22: ARCHIBALD MAGAZINE 3

par Julie Perez

Après 2008 et leur cinquième album

Saturday=Youth qui avait confirmé

leur succès aux Etats Unis, le groupe

Antibois M83 a entamé une

conquête de sa terre natale,

l’Europe, en première partie de

groupes de renoms: Kings of Leon,

the Killers ou même rien de moins

que Depeche Mode. Fort de cette

expérience, M83 nous est revenu

en Octobre avec un album plus

mature que les précédents, le bien

intitulé Hurry Up, We’re Dreaming. Si

Midnight City, le premier single issu

de l’album, tourne déjà en boucle

Outre Atlantique depuis l’été

dernier, le groupe et son dernier

opus commence à peine à faire

parler de lui dans quelques rares

médias français. Mais ce titre

electro ne reflète pas tout

l’ensemble de l’album qui en 22

morceaux-oui, 22, on sent qu’ils

étaient inspirés et/ou qu’ils n’ont

pas su faire le tri entre toutes leurs

compositions- nous plonge dans

une traversée onirique, entre

morceaux mélancoliques et

dansant. L’album a quelque chose

de planant, comme une belle

illustration du nom du groupe tiré

de celui d’une galaxie: on voyage

embarqués par un ensemble de

sonorités disparates formant un tout

harmonieux.

Beaucoup de morceaux mettent

l’accent sur l’instrumental: les voix

sont souvent des échos, modulées

de façon lointaine, elles deviennent

de véritables instruments. Pour une

fois l’intro (Cris de voix lointaines et

sonorités métalliques) est

réellement un titre à part entière (et

pas 40 secondes de bruits lointains

comme si des musiciens

accordaient leurs instruments

comme c’est souvent le cas dans

les albums récents) Tout est utilisé

avec juste mesure, chaque son a

sa place. Dans le surprenant

Raconte-moi une histoire, chaque

instrument se rajoute au fur et à

mesure, accompagnant la voix

parlée d’une petite fille racontant

une comptine utopique, tout cela

nous menant à un final lyrique sur

un thème de fraternité-bon ok,

d’enfants transformés en grenouilles

Page 23: ARCHIBALD MAGAZINE 3

sautant tous ensemble mais moi j’y

vois de la fraternité, de l’espoir, un

joli message et puis on y croit,

entrainé par la superposition de

tous les sons et les coeurs. Lyrique et

épique, deux mots qui pourraient

définir l’album dans sa globalité

tant au niveau des titres dansant

comme encore une fois Midnight

City, où l’utilisation du saxo donne

à la chanson un petit côté année

80 mais permet surtout de la

clôturer de façon explosive, ou

Reunion, qu’au niveau des titres

plus posés comme Wait ou My

Tears are Becoming a Sea. Dans

celle-ci on a l’impression

d’entendre un véritable orchestre,

donnant de la profondeur à la

chanson qui répète un schéma

récurant dans l’album: une

gradation dans la musique, partant

d’un instrument unique pour

terminer avec un final explosif. Le

parlé est aussi utilisé, comme pour

attirer l’attention sur le sens des

paroles, sur leur rythme, sur le fait

qu’elles ne sont pas un élément

superficiel. Les titres oscillent entre

calme et énergie, nous faisant

rêver ou danser tout cela dans une

sensation de grandeur et, je me

répète mais c’est vraiment ce qui

décrit le mieux HUWD, de lyrisme.

En bref c’est un album qui mérite

d’être écouté, et même d’être

écouté plusieurs fois pour bien en

saisir toutes les nuances. Il est donc

fortement conseillé à ceux qui ne

l’ont pas encore fait d’aller vite

profiter de ces 1H20 de bonheur

musical.

M83, Hurry Up We’re Dreaming

(M83 recording Inc, 2011)

Page 24: ARCHIBALD MAGAZINE 3

par Paul Demougeot

Hasard ou pas du calendrier, les

deux groupes mythiques de la

scène indépendante du nord-ouest

des Etats-Unis reviennent chacun

avec un album. Les Dandy Warhols

reviennent avec This Machine

tandis que les Brian Jonestown

Massacre sortent Aufheben.

Si l’on décide de vous parler des

deux albums conjointement c’est

que l’histoire des deux groupes est

intimement liée, à travers le film DiG

! sorti en 2004 et qui racontait de

l’intérieur l’ascension de ces deux

groupes. Au début amis et

complices, les deux groupes

évoluent ensuite vers une forme de

rivalité et finissent par se détester.

Le film montre comment les Brian

Jonestown Massacre sabotent leur

carrière en utilisant par exemple

plus de 40 membres différents tout

au sein de la carrière du groupe. Et

pendant ce temps-là, les Dandy

Warhols continuaient leur

bonhomme de chemin,

rencontrant le succès plus

rapidement et surtout en signant

chez Capitol alors que les autres

restaient indépendants. Le

documentaire permet aussi de

découvrir la personnalité d’Anton

Newcombe, le leader de B.J.M,

personnage assez fou, ultra

productif et multi-instrumentiste.

En 2012, une vingtaine d’années

après leurs débuts respectifs les

deux groupes reviennent donc

avec un 13e album studio pour les

B.J.M et un 8e pour les Dandy

Warhols. Ce qui frappe lors des

premières écoutes c’est que le style

des deux formations continue sans

cesse d’évoluer d’albums en

albums. Les B.J.M deviennent de

plus en plus mystiques, empruntant

au passage des sonorités orientales

à des titres des Dandy Warhols

comme Mohammed dans leurs

titres Panic in Babylon et Face

Down on the Moon. Anton

Newcombe continue lui d’explorer

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de nouveaux instruments ainsi que

de nouvelles sonorités. Iluminomi est

ainsi une balade très douce et l’on

peut facilement imaginer

Newcombe installé paisiblement à

méditer à ses mélodies sur Walking

Up to Hand Grenades. Aufheben

permet donc à B.J.M de renouer

avec ses racines folk rock psyché et

à Anton Newcombe de retravailler

avec Matt Holywood, un des

membres originaux de la formation.

L’évolution est encore plus

frappante chez les Dandy Warhols.

Après un album plutôt agressif paru

en 2008 et une pause de quatre

ans, ils reviennent assagis, semblant

préférer les balades cotonneuses

au vacarme qui caractérisait

chacune de leurs chansons. Il y

avait une atmosphère qui

permettait de savoir en quelques

secondes que l’on écoutait du

Dandy Warhols. Ce n’est pas que

cet album est mauvais mais il

manque un peu de l’essence

magique qu’ils utilisaient

auparavant, même si on la

retrouve un peu dans The Autumn

Carnival, Sad Vacation et Enjoy

Yourself. On se demande un peu

pourquoi ce scratch existe dans

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Alternative Power to The People. Le

reste de l’album contient des

balades respectables comme Rest

Your Head. Le groupe de Courtney

Taylor est en pleine mutation et

cela se ressent sur sa manière

d’aborder un nouvel album. Je suis

curieux de savoir comment seront

construits les albums à venir.

On peut toujours rêver d’un

rapprochement des deux groupes

après ces années passées à

s’insulter même si les trajectoires

qu’ils prennent semblent plus que

jamais les séparer. La bonne

nouvelle est qu’ils existent encore

et font preuve d’une longévité

remarquable dès lors que l’on

connait leur histoire.

The Brian Jonestown Massacre,

Aufheben (A Records, 2012)

The Dandy Warhols, This Machine

(Naïve, 2012)

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par Adrien Bonneau

Si un jour vous entendez (ou croisez

) un homme avec des cheveux

long blond, des lunettes trop

grande lui encadrant quasiment

toute la tête et un style totalement

cool et qui en plus joue de la

musique, vous êtes tombé sur l’un

nouveau talent de la scène Soul

mondial Allen stone, du haut de sa

vingtaine avancée a d’abord

commencé tout petit à chanter

dans l’église de son père et à était

connu par le grand publique avec

son album autoproduit Sophomore

, il est considéré maintenant

comme une des révélation de

l’année 2011 avec son album Allen

Stone sortie en octobre de la

même année il est d’ailleurs depuis

plus d’un an classé au top 100 des

meilleurs ventes d’albums sur iTunes

dans la rubrique soul & r’n’b, Titre

simpliste pour personne hors norme.

Le proverbe populaire « l’habit ne

fait pas le moine » semble bien

coller à la peau du jeune homme,

tant par son physique que par sa

voix en passant par son registre

musicale, en fait c’est simple

l’artiste nous étonne à chaque

chanson de cette opus. Une fois

enjoué avec par exemple Nothing

to prove, une fois mélancolique

avec unaware, le chanteur

contrôle parfaitement son chant,

une voix claire qui sait jouer de ses

vibrations, le rythme et plus que

présent dans chaque titre on

retrouve alors ce côté soul qui nous

fait vivre la musique. Si quelqu’un

peut être, peut juger un physique

disgracieux chez le personnage il

ne peut absolument pas le faire

avec sa musique, rien est à redire

quant à la technique et l’aura

apportée par les ondes musicales

produites chez cet homme.

Par ailleurs quoi de mieux que de

savoir ce que lui-même pense de

sa musique c’est dans une

interview du Los Angeles Times qu’il

s’exprime : « There is so much music

at the forefront that really drops the

ball. R&B and soul music has the

power to change minds and affect

people emotionally and spiritually.

It has the power to ignite change.

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And that's where I get passionate.

»( Il y a tellement de musique mise

au premier rang qui ne font pas

bien leur boulot. Le R&B et la Soul

ont le pouvoir changer la façon de

penser et d’affecter les personne

émotionnellement et

spirituellement. Elles ont le pouvoir

d’amener le changement. Et c’est

ici que je deviens passionné. )

Notre ami était en concert le 1er

avril à la maroquinerie à Paris si

vous l’avez loupé il n’y a

malheureusement pas de date

donné de son retour en Europe ni

en France avant septembre 2012,

mais ne désespérons pas ! .

Cette album à 10 titres est à

écouter sans modération, sans fin

et sans début sélectionnez le mode

aléatoire et laissez-vous porter par

la musique, si vous sortez dans la

rue avec cette album dans les

oreilles faite attention à mesurer vos

gestes vous risqueriez de vous

retrouver à danser à la manière de

Gene Kelly dans « chantons sous la

pluie » accroché aux lampadaires

de votre ville.

Allen Stone, Allen Stone (Sticky

Stones, 2011)

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