archives d'histoire doctrinale et littéraire du moyen-âge. 1935-1936. n0018009_pdf_1_-1dm
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8/7/2019 Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1935-1936. N0018009_PDF_1_-1DM
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Anonyme. Archives d'histoire doctrinale et littraire du Moyen-ge. 1936 . 1935-1936.
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ARCHIVES
D'HtSTOtRE DOCTRINALE ET L!TTRAtRE
DU
MOYEN AGE
DIRIGESPAR
Et. GILSON ET G. THRY, 0. P.Pt'o/esseM-an CoH~ede France Docteut'enrheo!oote
ANNES 1935 et 1936
ETUDES LITTRAIRES ET DOCTRMALES
M.-D. CnENu Grammaire et thologie aux XIIe etXIII
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LIBRAIRIE J. VRIN,,6, place de la- Sorbonne, PARIS (V~
TUDES DE PHILOSOPHIE MDIVALE
Directeur TtEN~E GILSON
Pro/esseKt' au Collge de France
Volumes parus
I. tienne GILSON.Le Thomisme. Introduction au systme de saintThomas d'Aquin. Troisime dition revue et augmente. Unvolume in-8
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ARCHIVESd'Histoire Doctrinale et Littraire du Moyen Age
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D'H!STO!RE DOCTRINALE ET HTTRAtREDU
MOYEN AGE
DIXIMEET ONZIMEANNES!935=!936
PARIS
LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRI N
6, PLACE DE LA SoRBO~NE (V
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GRAMMAIRE ET THOLOGIE
AUX XIF ET XIIF SICLES
Pc~oa sacra no?) t' se .
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sition fut tenace dans le monde des thologiens contre ces sciences
sculires il fallait rsister ce rationalisme, La mthode
grammaticale pour lire la Bible provoqua en son temps les mmes
anathmes qu'au xx" sicle la mthode historique.Mais enfin il fallait bien la lire, la Bible, dchiffrer ses mots
humains, rendre raison de ses images, puisque, en dfinitive,
parlant des hommes et pour se faire comprendre, Dieu s'tait
accommod de leur langage Les protestataires ne pouvaient avoir
raison, et bientt de ces artistes (matres s arts) trop oss
la thologie se fit des allis. Le texte sacr s'entoura de gloses, ola raison thologique dposa ses premiers fruits comme en de r-
sistantes alvoles.
Une autre famille d' artistes )' taient d'ailleurs au travail,
qui travers les mots discutaient des ides, et jugeaient de leur
ajustement, voire de leur vrit. Troisime branche du trivium,
la dialectique, plus tard venue, se dveloppa rapidement, Paris
surtout o Ablard entrana les esprits vers cette sductrice
On sait combien la protestation des thologiens fut violente, jus-
qu' la lutte ouverte. De fait, la dialectique tait envahissante,
et les grammairiens eux-mmes, disons les lettrs, s'alarmrent
des prtentions universelles de la nouvelle discipline. Pierrede
Blois (seconde moiti du xu sicle) regrette que les tudiants
convolent de suite aux arguties des logiciens et la subtilit
pernicieuse de la dialectique )). Un trouvre du xnf sictp. Henri
d'A~ideli, chante en une pope allgorique la bataille des sept
arts , o l 'on voit Orlans, la cit des humanistes, soutenir
l'assaut des dialecticiens de Paris Les modistes dcortiquentalors dans leurs traits De modis significandi toutes les formes du
discours, bloquant en leur technique grammaire et logique, et
construisant avec leurs schmes dialectiques une thorie du lan-
gage, une grammaire spculative , o l'alliance des deux dis-
1 Le type classique, et extrme, de cette opposition est saint Pierre
Damien, qui a une vritable phobie du ~antmaf!co!'um vulgus . Cf. son
opusc. Xin, cap. 11 De menace qui grammaticam discere gestiunt.H'e~~unt p)'aed!'cas, crit-il l'oncle dudit Guillaume, s;tt'
misso, volavit ad Mt'SMtMS !op!'c
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GKAMMA!REET THOLOGIEAUXX;r' ):T XU[~SICLES 7
ciplines n'tait pas en vrit sans quelques notables profits. Ainsi,avant mme que Alexandre de Villedieu et enferm dans les2.600 vers de son Doctrinale toute la morphologie grammaticale,le commentaire de Pierre H!ie sur Priscien (c. 1140-1150) avaitamorc toute une technique de la signification et de ses modesComment ne s'y serait-on pas laiss prendre et lorsque, dansles premires dcades du xnr' sicle, l'organisation de l'Universitde Paris eut multipli les facilits de travail et le nombre desh'avaitteurs, les vieux thologiens protestrent nouveau contre
la dlectation laquelle s'attardaient les clercs, peu soucieux depoursuivre le cycle qui aurait d les mener assez rapidement des
jouissances de la dialectique aux austrits de la thologie. Guil-laume d'Auvergne, que sa rhtorique verbeuse et son tempramentfidiste inclinaient peu favoriser ces subtiles disciplines ration-nelles, s'emportait avec sa vivacit coutumire contre ceux qui sub pya~c.rfu theologicorum, uaerun< ~ra/a~ca~aFishacre, Oxford, se plaint, dans les termes d'une audacieuse
mtaphore biblique, que l'amour des sciences sculires, simplesservantes de l'esprit, captive au point qu'on retarde jusqu' l'gede lu dcrpitude impuissante, le baiser de la divine sagesse
Mais, comme au tx" sicle, comme au xii", la raison faisaitson uvre, et, pour tre ancilla, n'en gagnait pas moins sa troi-sime victoire aprs la grammaire. la dialectique et la gram-maire spculative devenaient des lieux thologiques.
Tout occups que nous sommes par les grandes figures d'unThomas d'Aquin et d'un Bonaventure, nous perdons de vue tropfacilement la massive culture dialectique qui constitue la basede l'enseignement et la mentalit gnrale des matres duxufsicle. Nous sommes ports considrer comme affaiblie,sous le ralisme philosophique ou religieux de ces matres, ladose de spculation verbale qui imprgnait alors les esprits. Enratit, la
dialectique, logiqueou
grammaticale, rgne,et le
pres-
'Cf.Ch.TH~ttuT,Kp.c
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tige de la physique aristotlicienne ou de la thologie ne diminue
point l'extension de son domaine.Bien plus, chez les matres eux-mmes, Thomas ou Bonaven-
ture, la substructure de maintes argumentations dcle l'usagede cet instrument affin, dont nous ne souponnons plus lestraces dans leur texte, tant nous lui sommes devenus trangerset, dans nos exgses, nous traitons souvent comme de vagueslieux communs ce qui, en fait, relve d'une technique trs pr-cise qu'il y aurait grand profit ressaisir sous leurs formuies.
Aussi, lorsque cette technique devient manifeste et copieuse,comme dans certaines questions sur la Trinit, nous en sommes
rebuts, et nous passons par-dessus ces pages de grammaire tho-
logique abstruses et dmodes. Mais c'est l laisser tomber ao grde nos gots modernes quelques traits d'une physionomie intel-lectuelle que l'historien, plus objectif, se plait rtabli). Nos
jugements de valeur ne doivent pas intervenir trop prcipitammentdans notre lecture.
Roger Bacon proclamait avec une insatiable faconde la nces-sit de la grammaire pour la spculation thologique et la cul-ture de la sagesse En ralit ses objurgations contre les sept
pchsde la
thologie ,et ses
pressentimentssur les bnfices
de la philologie lui ont fait un peu oublier et nous avec lui
quelle place tenaient dj et l'observation et les thories gramma-ticales dans le labeur thologique de ses contemporains.
Nous voudrions ici montrer par l'analyse de quelque*- cas
typiques ce rle de la grammaire, de la grammaire spcutativc.s'entend, dans le traitement des problmes thologiques, et pn-trer par l plus profondment dans l'laboration mme de leur
solution, sinon de suite dans leur solution, dgageant ainsi unemthode qui, pour tre implicite souvent et non rfichie, n'entait pas moins active. Cano ne fera qu'enregistrer et organiserun
usagesculaire
lorsqu'ilclassera officiellement la
grammaireparmi les lieux thologiques
Cf. Opus majus, 3~ pars De utilitate grammaticae Opus terh'um,
cap. 25 (d. Brewer, p. 88), etc.Cf. Opus minus, d. Brewer, p. 322 et suiv. l'ignorance de la gram-
maire et des langues est le second pch . Cf. aussi Contp. stud. phil.,c. 6 (d. Brewer, p. 432).
Msuper dividere voces quae in Mr:p{ura o~'erM~~r ancipites, ~!eo-
logo necessarium erit, ~e ea: amphibolia et eludat et eludatur. Hoc oufcntpraestare sine grammaticae artis auxilio non poterit. De locis thco! )ib. tX.c. 5.
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CRAMMA !RE ET T HE OL OG IE A UX XU " E T x nr* SICLES 9
I . L es temps dans le v erbe
Le premier c\emp!e que nous choisissons est pris au centremme de toute grammaire spculative, s'il est vrai que le tempsest un lment essentiel dans la structure du verbe, en analysephilosophique tout comme en analyse morphologique. Selon le
langage de la grammaire mdivale, il s'agit de la consignificatiodu verbe, c'est--dire de la modification de sens ~modus s:
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omni tempore fuisse /a~sun~ 1. Il n'est pas trop difficile de recon-
natre dans cette proposition le problme grammatical que nous
venons de signaler mais il est prsent ici par la logique, et non
plus par la grammaire. Il ne s'agit plus du rle de laflexion
temporelle dans la morphologie du verbe, mais de la vrit d'une
proposition (crmn~a&~c) en dpendance du temps inclus dans
la ralit qu'elle nonce. Cette vrit est-elle affecte par les varia-
tions temporelles de son objet Si une proposition reste lu mme
logiquement, quel que soit l'tat prsent, pass, futurdo la
ralit qu'elle nonce, elle reste vraie toujours si elle estvraie
une fois, et fausse toujours si elle est fausse une fois.
Saint Thomas (que certains verront sans doute avec surprise
trs souvent cit en cette affaire) dcrit merveille, dans leur
interfrence, les deux aspects, grammatical et logique, de la
question
Ma enuntiabilia Socratem currere, efSocratem cucurisse,
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GH\tMA)K)::);TTHHOf.OG!EAUXXn~ETX:!r'StCLES Il
faire leur profit T~eo/o~'a. non solum res, sed nomf'num si-
g!u'/ica
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12 ARCHIVESD'IIISTOIRE DOCTRINALEET LITTRAIREDU MOYENGf:
~denda est eorum positio et ratio positionis. Fuerunt qui dixerurtt qond
oibHS, a!ba, album, cum sint tres voces et tres habeant modos si~oificandi,tamen, quia eandem signiScationem important, sunt unum nomen. Perhune modum dixerunt quod unitas enuntiabilis accipienda est non ex partevocis vel modi significandi, sed rei significatae sed una res est, quae primoest futura, deinde praesens, tertio praeterita ergo enuntiare remhanc primo esse futuram, deinde praesentem, tertio praeteritam, non facietdiversitatem enuntiabilium, sed vocum. [Et, aprs un autre argument :]Quia, retenta eadem significatione, enuntiabile semper est verum, et non estidem nisi cum eadem significatio retinetur, ideo dixerunt quod illud quodsemel est verum. semper est vrum.
Et hoc modo solvit Magister. Et ista fuit opinio fVom:naHum. qui dicfi
sunt Nominales quia fundabant positionem suam super nominis unitatem.
Saint Bonaventure pousse ainsi, trs exactement, jusqu' la
raison dernire de la thse thologique distinction, dans l'ana-
lyse grammaticale du nomen, de la significatio et du mod~s
significandi , application de cette distinction au verbe (o )o
temps ne varie pas le sens, mais seulement le mode de signifi-
cation), et, par la, transition a la logique de la propositiondont le verbe est le lien (componendo et d'K.'fdcndo).
Mme schma, mais plus rapide, chez saint Thonias /o
fScnt. , d. 41, q. 1, a. 5)
Quidam enim dixerunt quod ad unitatem rei significatae sequitur unitasenuntiabilis, quamvis etiam cum diversa consignificatione temporis proff-ratur et secundum hoc sequitur quod enuntiabile quod semel est verum,semper fuit et est verum et ita quod semel est scitum a Deo, semper eritscitum ab eo.
Diversus modus significandi non impedit unitatem non~ini'' undedicitur a grammaticis albus, alba, album, esse unum nomen, pt sic dealiis. Cum ergo haec enuntiabilia Socratem currere et cucurisse, ad unuminstans relata, in diversis temporibus prolata, non differant nisi per di~cr-sam consignificationem temporis, videtur quod sit unum enunti.d)i)e ptsic idem quod prius (i'bM., obj. 3).
Dans la Somme thologique (7" P
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(.H\M.\t.\]HE);TTHOt.OG!KAL!XX!r'KTXni''StCI.ES 13
Et possunt inducere pro se opinionem .Vom~M~'um, qui dicunt quoriistud argumentum non valet. sic f)uod non sint nisi iste tres voces albus,alba. a!bum. Omne nomen est hec vox a)hus. sed omnis vox est nomen,ere'o omnis vox est hec vox atbus. quod f.ihnm est. CRoIand Dr CREMO~n,.~(;mni(!. Ms. Paris, Maxarine 79.5. foi. 17.
Ue scientia [divina] enuntiabilmni non est \erum, quia secundum7
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14 ARCHIVES D'HISTOIRE DOCTRINALE ET LITTERAIRE DU MOYEN AGE
Bernard de Chartres, patron des Nominales
Saint Bonaventure nous donne une indication, sommairemais prcieuse, car elle oriente notre recherche et la garantit desuite contre l'quivoque permanente de la dnomination A'onu-
nales, dont, au cours du moyen ge, furent qualifis plusieurscatgories de philosophes pour des thses fort disparates. D/r~
sunt NOMINALES,quia fundabant positionem suam super nominis
un~atemL'unitas-
nominisc'est
partirde cette thorie
que se dveloppent les spculations dialectico-thologiques men-
tionnes, thorie de grammatici , comme le dit explicitementsaint Thomas (7n I Sent., loc. c:f. obj. 3), sur la porte des modi
significandi (ou consignificationes, c'est--dire les flexions des
cas, des genres) qui modifient le mot dans sa structure gramma-ticale (vox) sans varier le nomen qui reste un dans sa signifi-cation. Ainsi albus, alba, album, selon l'exemple courant, sousdes flexions diverses conservent la mme signification Man
Cf. Hist. Pont., c. 8-13, pp. 17-18, 22, 28, 29. C'est le jugement trsnet de Mgr GRABMAKf)(Gesch. der Schol. Mthode, t. 11, p. 410). Voir aussi
DU BouMY, toc. ctt. et PooLE, Illustrations, 1~ d., pp. 132 sq. 2e d.,
pp. 112 sq.Afetato~tcoft, loc. cit.Au tmoignage de l'auteur anonyme du Liber de diversitate nature