arts libre du 20 janvier 2012
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Nos coups de coeur à la BRAFATRANSCRIPT
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Supplément à La Libre Belgique - N°129 - Semaine du 20 au 26 janvier 2012
NOSCOUPSDECŒURÀLA
LABR
AFA20
11/JOH
ANNA
DETESSIÈRE
S
BRAFA DossierPP.10-11
Le Marché Expo en vueDe nombreux photographes,africains et occidentaux, ontsaisi la vie africaine. PP.4-5
Bilan de l’année 2011 pourles salles anglaises. L’écart secreuse avec Paris. PP.12-13
Portrait de Bieke Depoorter,photographe, jeune artisteArts Libre. PP.2-3
Jeune artiste
JOHA
NNADE
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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
2 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE 3L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
La photo graphie comme expérienceh Portrait de Bieke Depoorter, jeuneartiste Arts Libre.
BIEKE DEPOORTER (COURTRAI, 1986) A SU TRÈS tôtce qu’elle voulait et comme on le sait, cela commencetoujours par la conscience aiguë de ce que l’on ne veutpas. En l’occurrence, encore jeune étudiante à l’Académie Royale de Gand elle a très tôt fermé la porte duconceptualisme et celle – bien à la mode dans les écoles de photographies – du systématisme. Autrementdit, dès le départ, elle a su que ni le sériel sec à la manière des resucées de l’Ecole de Düsseldorf pas plusque le style documentaire distancié ne seraient pourelle. Un premier voyage en Russie lors de sa premièreannée d’étude la convainc du potentiel singulier de laphotographie à adhérer au plus près à l’expérience dumonde. La rencontre des gens, les imprévus de laroute et même les difficultés – elle s’en est aperçue –déposent sur la pellicule des récits mille fois plus riches que n’importe quel élan d’imagination.
Très tôt donc elle a su cette capacité de la photogra
phie à s’immiscer au plus près de la vie. Pas seulementcomme souvenir, pas seulement comme retranscription du vécu, mais bien comme moteur d’expérience.D’où ce deuxième voyage entrepris l’année suivanteavec les moyens du bord, c’estàdire avec bien peu.Du linge, un sac, un appareil photo et surtout une formidable envie d’aller voir ailleurs, très loin dans lesplaines que traverse le Transsibérien et de façon encore plus aventureuse, dans les villages qui s’y dispersent. Sans doute s’en contenter l’aurait simplementmaintenue dans un exotisme d’éloignement bien peurelevant à l’ère de Google Earth. Mais il n’a pas fallulongtemps pour que la jeune photographe comprenneque la plus grande distance à parcourir était celle quiséparait la gare du salon des gens où elle ambitionnaità chaque étape de passer la nuit. Sans connaître lemoindre mot de russe, cela relevait de la gageure outout simplement de l’impossibilité. D’où cette idée defaire écrire un billet traduit dans la langue de Tolstoïpar sa première logeuse : “Je cherche un endroit pour lanuit. Connaissezvous des gens qui ont un lit ou un fauteuil? Je n’ai besoin de rien de particulier et j’ai un sac decouchage avecmoi. Je ne souhaite pas loger à l’hôtel parce
que je n’ai pas beaucoup d’argent et que je souhaite voircomment vivent les gens ici. Peutêtre pourraisje dormirchez vous cette nuit ? Un grandmerci pour votre aide.”
Même avec ce billet, les lendemains restaient incertains et l’aventure intacte, mais la voyageuse a étéétonnée de voir combien les choses étaient finalementfaciles. Très souvent, malgré (ou peutêtre à cause)d’une communication restreinte à quelques gestes, lesgens l’invitaient dès le premier abord. Et très souventaussi la nuit se transformait en une fiesta improvisée.
De trois voyages aux confins des salons des Russes,Bieke Depoorter a ramené des images granuleuses témoignant certes des rencontres avec les gens, maisaussi et surtout de ce que eux et elle en ont fait.Comme le souligne Paul Desmets, il faut “voir la violence avec laquelle l’implication humaine écume” dans cetravail. L’échange est sans faille, la gratuité évidente. Ilsn’attendent rien d’elle si ce n’est à passer du bontemps avec l’inattendue, pour ne pas dire l’improbablevisiteuse. Et c’est étonnant de voir que le temps d’unesoirée, ses hôtes lui ont fait partager en toute confiance leur intimité et partant, une vision sans fard deleur quotidien modeste. Et eux et elle ont ainsi pro
duit ensemble devant l’appareil une sorte de portraiten situation magnifique qui nous en apprend tant enquelques images. Sans doute fautil voir dans cette démarche spontanée, candide aussi, une des raisons quilui ont valu le HP Magnum Expression Award de la célèbre agence Magnum Photos alors qu’elle n’avait pas25 ans. Depuis lors, ses photographies ont été rassemblées dans un formidable ouvrage intitulé “Ou Menia”,ce quiveut dire “chez moi”. Depuis lors aussi elle a rejoint le collectif Tendance Floue avec lequel elle a exposé l’été passé aux rencontres d’Arles. Manifestement sa route ne s’arrête pas là. D’autres expositionssont prévues en 2012 dont celle en cours actuellement au Kunsthal de Rotterdam. Sur cette lancée fulgurante, elle poursuit d’autres travaux comme l’excellent “I am about to call it a day”, une immersion dansla middle class américaine à la façon de Waplington.Ou encore l’impressionnant “Bosnië – He who hopesis crazy”. Avec encore là ce souci de l’intimité des familles. L’œil est sûr, l’intelligence du sujet certaine, lafille bien sur ses deux pieds, pas de doute voilà ungrand talent dont on sera amené à reparler.Jean-Marc Bodson
Commentaire
Haro surles droits dereproduction !
Par Roger Pierre Turine
Les sociétés de droits d’auteur représentent les artistes et leurs ayants droitpour percevoir les sommes d’argentliées à la reproduction d’œuvres d’art.Ceci concerne des droits frappant toutemise en avant d’œuvres – peintures,sculptures, photographies, architectures, etc. – légalement protégées contretoute atteintemorale ou spéculative.Fort bien. Qu’un éditeur d’ouvragesd’art ait à payer des droits pour desœuvres dont la présence confortera laqualité et l’intérêt, et donc la vente d’unlivre plus plaisant et vendable s’il estbien illustré, quoi de plus normal ? Il enva demême dans le cas de la cautionofferte par un artiste à une entreprisecommerciale – son nomdevenant celuid’unemarque de voiture, promotionpublicitaire, détournement d’imagenettement typée, etc. Déjà plus spécieuse nous semble la revendication parun artiste actuel – pratique répandue –de droits demonstration accompagnanttoute exposition de son travail. Commenous paraît difficilement défendable –et nous y faisons face quotidiennement– le véto que peut opposer toute sociétéd’auteurs à la publication dans la pressedesœuvres d’un artiste ou d’un grouped’ayants droit qu’elles défendent,quand de telles images sont reproduitespour assurer la valorisation, en unmotcomme en cent, la publicité, de telcréateurmort ou vivant. Or, de véritables trusts des droits d’auteur existent,rarement du chef des artistes, carceuxci sont souvent généreux et àmillelieues de revendications aussi mercantiles. Mais les héritiers déjà cousus d’or !Nous en avons encore fait l’expériencerécemment en voulant illustrer lemieux possible un article enthousiastesur une exceptionnelle exposition dedessins au pinceau deMatisse auMuséedu CateauCambrésis. Seul cadeauaccordé : la reproduction d’une seuleœuvre et dans un format réduit qui siedaux détenteurs des droits. En publieriezvous davantage en pensant faireplaisir aux amateurs deMatisse et auxhéritiers du peintre, qu’il vous en coûterait les yeux de la tête. Et c’est indécent, abject ! Et tous les éditeurs dejournaux devraient se donner lamainet refuser de publier les images à cepoint conditionnées par unmarché dedupes. On ne publie pas des images deMatisse, Picasso, Magritte, Hergé, exemples les plus frappants, sans avoir audessus de la tête l’épée de Damoclèsd’un règlement de comptesmoinsaimable qu’à l’amiable, les règles édictées s’avérant draconiennes et, souvent,sans guère d’arrangements possibles. Ilne fait plus bon promouvoir les artistesqu’on aime pour le seul bonheur d’enassurer la pérennité !
JOHA
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TESSIÈRE
S Infos pratiques
Les 10 jeunes artistes Arts Libre exposentà la Médiatine (45 chaussée de Stockel, 1200Bruxelles) du 18 juin au 8 juillet.Infos : www.wolubilis.be
BIEKEDE
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l Portrait 3/10
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
3L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
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La photo graphie comme expériencephie à s’immiscer au plus près de la vie. Pas seulementcomme souvenir, pas seulement comme retranscription du vécu, mais bien comme moteur d’expérience.D’où ce deuxième voyage entrepris l’année suivanteavec les moyens du bord, c’estàdire avec bien peu.Du linge, un sac, un appareil photo et surtout une formidable envie d’aller voir ailleurs, très loin dans lesplaines que traverse le Transsibérien et de façon encore plus aventureuse, dans les villages qui s’y dispersent. Sans doute s’en contenter l’aurait simplementmaintenue dans un exotisme d’éloignement bien peurelevant à l’ère de Google Earth. Mais il n’a pas fallulongtemps pour que la jeune photographe comprenneque la plus grande distance à parcourir était celle quiséparait la gare du salon des gens où elle ambitionnaità chaque étape de passer la nuit. Sans connaître lemoindre mot de russe, cela relevait de la gageure outout simplement de l’impossibilité. D’où cette idée defaire écrire un billet traduit dans la langue de Tolstoïpar sa première logeuse : “Je cherche un endroit pour lanuit. Connaissezvous des gens qui ont un lit ou un fauteuil? Je n’ai besoin de rien de particulier et j’ai un sac decouchage avecmoi. Je ne souhaite pas loger à l’hôtel parce
que je n’ai pas beaucoup d’argent et que je souhaite voircomment vivent les gens ici. Peutêtre pourraisje dormirchez vous cette nuit ? Un grandmerci pour votre aide.”
Même avec ce billet, les lendemains restaient incertains et l’aventure intacte, mais la voyageuse a étéétonnée de voir combien les choses étaient finalementfaciles. Très souvent, malgré (ou peutêtre à cause)d’une communication restreinte à quelques gestes, lesgens l’invitaient dès le premier abord. Et très souventaussi la nuit se transformait en une fiesta improvisée.
De trois voyages aux confins des salons des Russes,Bieke Depoorter a ramené des images granuleuses témoignant certes des rencontres avec les gens, maisaussi et surtout de ce que eux et elle en ont fait.Comme le souligne Paul Desmets, il faut “voir la violence avec laquelle l’implication humaine écume” dans cetravail. L’échange est sans faille, la gratuité évidente. Ilsn’attendent rien d’elle si ce n’est à passer du bontemps avec l’inattendue, pour ne pas dire l’improbablevisiteuse. Et c’est étonnant de voir que le temps d’unesoirée, ses hôtes lui ont fait partager en toute confiance leur intimité et partant, une vision sans fard deleur quotidien modeste. Et eux et elle ont ainsi pro
duit ensemble devant l’appareil une sorte de portraiten situation magnifique qui nous en apprend tant enquelques images. Sans doute fautil voir dans cette démarche spontanée, candide aussi, une des raisons quilui ont valu le HP Magnum Expression Award de la célèbre agence Magnum Photos alors qu’elle n’avait pas25 ans. Depuis lors, ses photographies ont été rassemblées dans un formidable ouvrage intitulé “Ou Menia”,ce quiveut dire “chez moi”. Depuis lors aussi elle a rejoint le collectif Tendance Floue avec lequel elle a exposé l’été passé aux rencontres d’Arles. Manifestement sa route ne s’arrête pas là. D’autres expositionssont prévues en 2012 dont celle en cours actuellement au Kunsthal de Rotterdam. Sur cette lancée fulgurante, elle poursuit d’autres travaux comme l’excellent “I am about to call it a day”, une immersion dansla middle class américaine à la façon de Waplington.Ou encore l’impressionnant “Bosnië – He who hopesis crazy”. Avec encore là ce souci de l’intimité des familles. L’œil est sûr, l’intelligence du sujet certaine, lafille bien sur ses deux pieds, pas de doute voilà ungrand talent dont on sera amené à reparler.Jean-Marc Bodson
Infos pratiques
Les 10 jeunes artistes Arts Libre exposentà la Médiatine (45 chaussée de Stockel, 1200Bruxelles) du 18 juin au 8 juillet.Infos : www.wolubilis.be
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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
4 L'actu SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE 5L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Selon un certain ordredes choses
SELON LES DEUX COMMISSAIRES DEl’exposition, Renaud Regnery et Sébastien Ricou, l’ensemble des œuvres se réfère à “un certain ordre des choses”.Cette exposition brasse pas mal de données historiques de Duchamp àaujourd’hui et reprend à son compte desformulations qui ont été expérimentéesdans des considérations et des contextesdifférents. Chaque réalisation est uneproposition d’intervention personnelledans un champ d’action reconnu qui explore les limites de l’art et tente de les repousser. Ce bagage a pour conséquenceque l’on a l’impression de se situer enterrain connu tout en étant en présenced’œuvres originales et inédites qui exigent dès lors une lecture beaucoup pluscomplexe que ne le laisse croire l’apparente simplicité du propos.
Comment appréhender par exempleune volige à l’état brut additionnée d’unbois stabilisateur, uniformément peinteen lilas, posée sur le champ et qui oblitère au sol l’une des salles de la galerie ?Un art minimal, pauvre en sa substancede matériau banal, qui prend positionpar rapport à un espace donné et s’y inscrit en devenant pratiquement une composante architectonique intruse. Exercice de l’acte pictural hors de normesconvenues et passage à la sculpture, unpositionnement qui oblige le visiteur àtenir compte de cette présence insolite età y prêter attention, redéfinition de lasurface occupée et transformation d’unobjet anodin en œuvre active. Autant deconstatations, non exhaustives, qui sonten fait des positionnements artistiques etdes questionnements sur le statut et leprincipe même de l’œuvre d’art, sur sonrôle, son état, son impact, son pouvoird’engendrer des visions et des réflexions.
Chaque œuvre peut être approchée dela même façon, spécifiquement en sonpropos et en se référant à l’ordre deschoses : comment il s’établit, comment ilse manifeste, comment il s’accomplit,comment il peut être perturbé, contré ourespecté, comment il agit en tant que révélateur d’un ordre nouveau effectif oupotentiel. La panoplie est large et chaquepièce ouvre l’horizon sous des perspectives originales ce qui est presque un paradoxe tant ces réalisations sont conçuesavec un minimum de moyens et se tiennent en retrait d’un quelconque effet.
Alexender Lieck, l’auteur du bois peint,montre également une double page de
journal maculée de quelques taches decouleur comme on en trouve naturellement (l’ordre des choses) dans tout atelier d’artiste. A ceci près qu’elle est enduite d’huile, une composante de lapeinture. Et le résultat est assez ahurissant car le recto et le verso de ces pagess’imbriquent telle une unique composition qui remet tout en question, révèle laface cachée et rend partiellement illisibles les pages affichées. Ce n’est pourainsi dire rien et cependant le résultat estfabuleux et les conséquences innombrables !
Pour sa part, Alexej Meschtschanowajoute une prothèse à une chaise usagéeissue des ateliers du Bauhaus, ou construit une structure correspondant à unobjet utilitaire mais la dévie d’un destinfinalement inconnu. Iconoclaste d’unecertaine façon et étrange : qu’estcequ’un objet, qu’estce qu’une œuvre ? Oùest la frontière ? Friederike Feldmann enfausse écriture et Alexander Wagner enpeinture abstraite illusionniste, sont enterrain plus exploités alors que AlicjaKwade surprendra avec ses deux verrestransparents posés au sol et contre lemur. L’un est droit comme il se doit,l’autre est courbé en sa partie inférieure,comme affaissé, comme si son poids avaitmodifié sa forme, comme s’il était souple.Quant à Emilie Pitoiset, elle maintient enéquilibre précaire une série de planche etvous offre des fleurs… fanées !Claude Lorent
h Sous couvert d’un doublecommissariat, six jeunesplasticiens offrent un aperçude la scène berlinoise entendance objectale etconceptuelle en la galerieSébastien Ricou.
Infos pratiques
Natural Flavor. Sébastien Ricou Gallery,14, rue de l’Hectolitre, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 4 février. Du jeudi au samedi de11h à 18h. Infos : www.ricougallery.com
Bio express
Friederike Feldmann : née à Bielefelden Allemagne en 1962, elle vit à Berlinoù elle expose régulièrement ; elle aparticipé à la Biennale de Prague 2011.Alicja Kwade : née en Pologne en 1979,elle vit et travaille à Berlin ; elle vientd’exposer au Peep-hole Museum deMilan.Alexender Lieck : né à Berlin en 1967où il vit et travaille après une formationà la Rijksakademie à Amsterdam où il aexposé ainsi qu’en solo à Berlin.Alexej Meschtschanow : né en Ukraineen 1973, vit et travaille à Berlin ; aexposé récemment aux musées deAarhus et de Bolzano.Emilie Pitoiset : née en France en1980, elle vit et travaille à Paris etBerlin ; elle a exposé notamment auMudam à Luxembourg et au Palais deTokyo à Paris.Alexander Wagner : né à Berlin en1978 où il vit et travaille ; a notammentexposé en galeries à New York, Zurichet Berlin.
“Natural Flavor”, vue del’exposition, Alexej Meschts-chanow (chaise) et FriederikeFeldmann (écriture).
RICO
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l Expo en vue
Des portraitsen Afrique
VOIRE QUI INSUPPORTE PARFOIS. TELLE QU’ELLEse déroule en paix ou en guerre, calme ou agitée, il y alongtemps ou de nos jours. C’est à ce genre d’éventailcaptivant que convie l’exposition “Portraits in Africathen and now”. Que du beau monde aux cimaises,que des portraits qui en disent long sur les situationsenregistrées au fil du temps par des photographesd’ici et de làbas soudain obnubilés par cet instant arrêté, complice ou volé, entre le sujet capté et le capteur de sujet. Capteur d’âme et de vérités, passagèresou immuables. Voici dix photographes, plus souventblancs que noirs, qui toujours ont su poser un regardneuf et sans a priori sur ce qu’ils voyaient à l’instantdu déclic, tantôt ambiances longuement réfléchies,tantôt traditions respectées de tout temps, mais aussidrames, plaisirs et convulsions d’une Afrique qui, de
puis que la photographie existe, a su éveiller l’intérêt,l’enthousiasme, l’amour même de ces artistes de laboîte à images.
Jürgen Schadeberg et son demisiècle à peu près devie tout au sud du continent ont retenu autant les visages des jazzmen des fifties que celui d’un Mandelaemprisonné par le pouvoir de l’apartheid : que demoments historiques ! Francesco Giusti le Romains’est, de son côté, spécialisé dans la photo des fameux“ambianceurs”, ces apôtres de la sape congolaise. Denis Rouvre a privilégié le portrait de stars pourgrands magazines et, comme son compère PhilippeBordas, a retenu l’étonnante plasticité des combatsde lutte sénégalaise. Mario Marino a vécu plusieursmois dans la vallée de l’Omo d’un sudéthiopien riche en ethnies diverses pour y enregistrer ce qu’il ap
pelle “le psychogramme des habitants”, ceuxci marqués par leurs scarifications.
Grand bourlingueur captivé par l’inconnu et le secret des peuples, JeanDominique Burton s’est, notamment, astreint à tirer le portrait des rois du BurkinaFaso, un sacré monde de visages. Marc Riboud,de l’Agence Magnum, a écumé le monde et retenud’un voyage au Ghana, en 1960, des vues animéesemplies d’évidences. Plus conceptuel, le travail duplasticien Gordon Clark s’est associé au souci d’unautre artiste, bien plus jeune, Léon Botha, condamnéà mort par une grave maladie génétique, de braverl’incurable par des performances artistiques hallucinantes.
Colombien, Hector Acébès fut en Afrique de l’Ouestdans les années cinquante et ses vues et portraits gardent une intensité proverbiale. Enfin, le bien connuet reconnu Malick Sidibé révèle avec insolence et générosité le quotidien africain de l’époque de la décolonisation au Mali, symbole d’une Afrique qui se veutalors autonome et libérée.
On peut le voir, les photographes africains du panelsont la minorité sans doute, mais l’ensemble est révélateur d’une Afrique envisagée sans œillères, francheet vivante. Avec des images de l’époque coloniale etd’autres beaucoup plus récentes sinon actuelles. Photographies de photographes et travail plastique trèsactuel avec les mises en scènes de Gordon Clark etLéon Botha. Montée avec l’aide de Walter Deweerdtde la Galerie Nomad, une exposition tout en nuances,diversités et chants profonds.Roger Pierre Turine
h De nombreux photographes, blancs et noirs, africainset occidentaux, ont saisi la vie africaine telle qu’ellepasse, émeut, intrigue, réjouit…
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Photographie de Malick Sidibé, “Deux amis”.A gauche, photographie de Marc Riboud.
Infos pratiques
Young GalleryBrussels, 75b avenueLouise, 1050 Bruxelles.Jusqu’au 30 janvier,du jeudi au samedide 11 à 18h30.Infos : 02.374.07.04et www.younggallery-photo.com
Bios express
Né à Berlin en 1931, JürgenSchadeberg dirigea le DrumMagazin, journal de référencedu jazz en Afrique du Sud, vità Londres depuis un demi-siècle ; Francesco Giusti vit àRome et vient d’obtenir lePremier Prix de la Viewbook ;Denis Rouvre, né en France en1967 pratique le noir et blancrehaussé d’un soupçon decouleur ; Mario Marino est néen Autriche en 1967, travaillele noir et blanc ; Né en 1953,Jean-Dominique Burton faitflèche de tout bois : aprèsl’Europe et l’Asie, le voici enAfrique ; Né à Lyon en 1923,Marc Riboud de l’AgenceMagnum exposa déjà à l’Expouniverselle de Paris 1937 ;Gordon Clark né en Afrique duSud en 1955 a, dans ce cas-ci,œuvré avec Léon Botha (1985-2011) ; Philippe Bordas, né àParis en 1961, écrit, photogra-phie, réalise des films ; HectorAcebes est né à Bogotá en1921, a parcouru l’Europe,l’Afrique du Nord, l’Afriquenoire ; Malick Sidibé est néau Mali en 1935, vit à Bamako,Lion d’Or à la Biennale deVenise.
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5L'actuSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Selon un certain ordredes choses
SELON LES DEUX COMMISSAIRES DEl’exposition, Renaud Regnery et Sébastien Ricou, l’ensemble des œuvres se réfère à “un certain ordre des choses”.Cette exposition brasse pas mal de données historiques de Duchamp àaujourd’hui et reprend à son compte desformulations qui ont été expérimentéesdans des considérations et des contextesdifférents. Chaque réalisation est uneproposition d’intervention personnelledans un champ d’action reconnu qui explore les limites de l’art et tente de les repousser. Ce bagage a pour conséquenceque l’on a l’impression de se situer enterrain connu tout en étant en présenced’œuvres originales et inédites qui exigent dès lors une lecture beaucoup pluscomplexe que ne le laisse croire l’apparente simplicité du propos.
Comment appréhender par exempleune volige à l’état brut additionnée d’unbois stabilisateur, uniformément peinteen lilas, posée sur le champ et qui oblitère au sol l’une des salles de la galerie ?Un art minimal, pauvre en sa substancede matériau banal, qui prend positionpar rapport à un espace donné et s’y inscrit en devenant pratiquement une composante architectonique intruse. Exercice de l’acte pictural hors de normesconvenues et passage à la sculpture, unpositionnement qui oblige le visiteur àtenir compte de cette présence insolite età y prêter attention, redéfinition de lasurface occupée et transformation d’unobjet anodin en œuvre active. Autant deconstatations, non exhaustives, qui sonten fait des positionnements artistiques etdes questionnements sur le statut et leprincipe même de l’œuvre d’art, sur sonrôle, son état, son impact, son pouvoird’engendrer des visions et des réflexions.
Chaque œuvre peut être approchée dela même façon, spécifiquement en sonpropos et en se référant à l’ordre deschoses : comment il s’établit, comment ilse manifeste, comment il s’accomplit,comment il peut être perturbé, contré ourespecté, comment il agit en tant que révélateur d’un ordre nouveau effectif oupotentiel. La panoplie est large et chaquepièce ouvre l’horizon sous des perspectives originales ce qui est presque un paradoxe tant ces réalisations sont conçuesavec un minimum de moyens et se tiennent en retrait d’un quelconque effet.
Alexender Lieck, l’auteur du bois peint,montre également une double page de
journal maculée de quelques taches decouleur comme on en trouve naturellement (l’ordre des choses) dans tout atelier d’artiste. A ceci près qu’elle est enduite d’huile, une composante de lapeinture. Et le résultat est assez ahurissant car le recto et le verso de ces pagess’imbriquent telle une unique composition qui remet tout en question, révèle laface cachée et rend partiellement illisibles les pages affichées. Ce n’est pourainsi dire rien et cependant le résultat estfabuleux et les conséquences innombrables !
Pour sa part, Alexej Meschtschanowajoute une prothèse à une chaise usagéeissue des ateliers du Bauhaus, ou construit une structure correspondant à unobjet utilitaire mais la dévie d’un destinfinalement inconnu. Iconoclaste d’unecertaine façon et étrange : qu’estcequ’un objet, qu’estce qu’une œuvre ? Oùest la frontière ? Friederike Feldmann enfausse écriture et Alexander Wagner enpeinture abstraite illusionniste, sont enterrain plus exploités alors que AlicjaKwade surprendra avec ses deux verrestransparents posés au sol et contre lemur. L’un est droit comme il se doit,l’autre est courbé en sa partie inférieure,comme affaissé, comme si son poids avaitmodifié sa forme, comme s’il était souple.Quant à Emilie Pitoiset, elle maintient enéquilibre précaire une série de planche etvous offre des fleurs… fanées !Claude Lorent
h Sous couvert d’un doublecommissariat, six jeunesplasticiens offrent un aperçude la scène berlinoise entendance objectale etconceptuelle en la galerieSébastien Ricou.
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Infos pratiques
Natural Flavor. Sébastien Ricou Gallery,14, rue de l’Hectolitre, 1000 Bruxelles.Jusqu’au 4 février. Du jeudi au samedi de11h à 18h. Infos : www.ricougallery.com
Bio express
Friederike Feldmann : née à Bielefelden Allemagne en 1962, elle vit à Berlinoù elle expose régulièrement ; elle aparticipé à la Biennale de Prague 2011.Alicja Kwade : née en Pologne en 1979,elle vit et travaille à Berlin ; elle vientd’exposer au Peep-hole Museum deMilan.Alexender Lieck : né à Berlin en 1967où il vit et travaille après une formationà la Rijksakademie à Amsterdam où il aexposé ainsi qu’en solo à Berlin.Alexej Meschtschanow : né en Ukraineen 1973, vit et travaille à Berlin ; aexposé récemment aux musées deAarhus et de Bolzano.Emilie Pitoiset : née en France en1980, elle vit et travaille à Paris etBerlin ; elle a exposé notamment auMudam à Luxembourg et au Palais deTokyo à Paris.Alexander Wagner : né à Berlin en1978 où il vit et travaille ; a notammentexposé en galeries à New York, Zurichet Berlin.
“Natural Flavor”, vue del’exposition, Alexej Meschts-chanow (chaise) et FriederikeFeldmann (écriture).
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Bios express
Né à Berlin en 1931, JürgenSchadeberg dirigea le DrumMagazin, journal de référencedu jazz en Afrique du Sud, vità Londres depuis un demi-siècle ; Francesco Giusti vit àRome et vient d’obtenir lePremier Prix de la Viewbook ;Denis Rouvre, né en France en1967 pratique le noir et blancrehaussé d’un soupçon decouleur ; Mario Marino est néen Autriche en 1967, travaillele noir et blanc ; Né en 1953,Jean-Dominique Burton faitflèche de tout bois : aprèsl’Europe et l’Asie, le voici enAfrique ; Né à Lyon en 1923,Marc Riboud de l’AgenceMagnum exposa déjà à l’Expouniverselle de Paris 1937 ;Gordon Clark né en Afrique duSud en 1955 a, dans ce cas-ci,œuvré avec Léon Botha (1985-2011) ; Philippe Bordas, né àParis en 1961, écrit, photogra-phie, réalise des films ; HectorAcebes est né à Bogotá en1921, a parcouru l’Europe,l’Afrique du Nord, l’Afriquenoire ; Malick Sidibé est néau Mali en 1935, vit à Bamako,Lion d’Or à la Biennale deVenise.
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
6 Les galeries SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE 7Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
Quelques galeriesBRUXELLES
A.L.I.C.E.Adios # 4. Oeuvres de Nadine Byrne,Troels Carlssen, Ragnar Jonasson,Konsta Ojala, Danilo Stankovic...‣ Jusqu'au 17·02. Du Me. au S. de 14à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles-02 513 33 07www.alicebxl.com
Albert DumontDenis Crutzen. Peintures.‣ Jusqu'au 12·02. Du J. au D. de13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43www.galeriedumont.be
Catherine BastideBlock Optic with Rope - HiddenPoems. Oeuvres de Valerie Snobecket Natalie Czech. ‣ Jusqu'au 21·01.Du Ma. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 -1000 Bruxelles - 02 646 29 71www.catherinebastide.com
Christine De Cuyper Art GalleryBernadette Cherton et Jean-MarcCollier. Peintures et sculptures.‣ Jusqu'au 29·01. Du L. au V. de 11 à19h, les S. et D. de 10 à 19h.URue de la Madeleine 43 - 1000 Bruxelles-02 503 21 12 ou 0479 93 94 74www.christinedecuyperartgallery.be
Design VlaanderenDesign Brazil. Une sélectiond'oeuvres de designers brésiliens.Dans le cadre d'europalia.brazil.‣ Jusqu'au 05·02. Du L. au V. de 11 à18h, les S. et D. de 13 à 17h ou surrdv.URue de la Chancellerie 19 - 1000 Bruxel-les - 02 227 60 60www.designvlaanderen.be
Duqué & PirsonIt is going to be ok. Oeuvres de Ma-nuel Pérez-Cantería. ‣ Jusqu'au11·02. Du J. au S. de 12 à 18h ou surrdv.UChaussée de Vleurgat 109 -1000 Bruxelles - 02 646 45 26www.duque-pirson.com
Espace BlanchePériphérie II. Photos de Jose Ferrer.‣ Jusqu'au 29·01. Du L. au V. de 14 à18h, les S. et D. de 14 à 18h en pré-sence de l'artiste.Tempo Largo. Photos d'Anne Greu-zat. ‣ Jusqu'au 29·01. Du L. au V. de14 à 18h, les S. et D. de 14 à 18h enprésence de l'artiste.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxel-les - 02 510 01 41www.espaceblanche.be
Etablissement d'en face projectsCompo de rhéto. Oeuvres de TheoCowley. ‣ Du 21·01 au 18·02. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue A. Dansaert 161 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org
Fine Art StudioAFFINITY 1. Senses & Sensuality.L'exposition, première d'une trilogie,présente huit artistes (photographes,peintres et dessinateurs) réunis pourcréer un univers dans lequel règne
l'agitation des sens, conférant à l'es-pace une aura particulière.‣ Jusqu'au 11·03. Du Ma. au S. de 11à 18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92www.fineartstudio.be
Gladstone GalleryPoint de Gaze, Chapter 23. Oeuvresde R.H. Quaytman. ‣ Jusqu'au03·03. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S.de 12 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31www.gladstonegallery.com
Keitelman GalleryDétails. Oeuvres de Gal Weinstein.‣ Jusqu'au 28·01. Du Ma. au S. de 12à 18h ou sur rdv.
URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80www.keitelmangallery.com
Maruani & Noirhomme GalleryLate Paintings. Oeuvres de Hans Har-tung. ‣ Jusqu'au 03·03. Du L. au S.de 11 à 18h30.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10www.alain-noirhomme.com
Meessen De ClercqVanishing Point of View. Oeuvres deFabrice Samyn. ‣ Jusqu'au 03·03.Du Ma. au S. de 11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54www.meessendeclercq.com
Sabine Wachters Fine ArtsOut There. Peintures récentes de Da-vid Powell. ‣ Jusqu'au 30·01. Les J.et V. de 11 à 13h et de 14 à 16h ou surrdv.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxel-les - 050 61 58 35www.sabinewachters.com
SynthèseIntermezzo. Dessins et gravures deR. Allirand, N. Grall, M. Herrström,M.Müller-Reinhart, D. Stabel et J.Weyer. ‣ Jusqu'au 18·02. Du J. au S.de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55www.galeriesynthese.be
Valérie BachEntre nous soit dit. Oeuvres de CatLoray. ‣ Jusqu'au 10·03. Du J. au S.de 11 à 13h et de 14 à 19h, le Me. surrdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 502 78 24 ou 0486 29 68 39www.galerievaleriebach.com
Young GalleryPortraits in Africa: "Then and Now".Une exposition collective de photo-graphies classiques et contemporai-nes sur le thème de l'Afrique.‣ Jusqu'au 28·01. Du Ma. au S. de 11à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com
ArtiscopeCosmos. Oeuvres d'Enrico T. de Paris.‣ Jusqu'au 24·02. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 -1040 Bruxelles - 02 735 52 12www.artiscope.be
Maria Clara Art PointQuelque part entre titane et zinc. Ex-position collective d'artistes utilisantdiverses techniques (sculptures,photo, créamique, bijoux...), autourdu blanc. ‣ Jusqu'au 30·03. Les L.,Ma., J. et V. de 12 à 14h30 et de16h30 à 19h.URue De Pascale 8 - 1040 Bruxelles
QuadriSymbolistes belges. Oeuvres deGeorges Minne, Xavier Mellery, Fer-nand Khnopff, Emile Fabry, CharlesDoudelet, Jean Delville et Marcel-Louis Baugniet. ‣ Jusqu'au 11·02.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be
Baronian-FranceyBoris Thiebaut. Dessins. ‣ Jusqu'au25·02. Du Ma. au S. de 12 à 18h.The Bubble Blower. Oeuvres d'Hel-mut Stallaerts. ‣ Jusqu'au 25·02. DuMa. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxel-les - 02 512 92 95www.baronianfrancey.com
Didier DevillezCrocus Time. Oeuvres de Marc Men-delson. ‣ Jusqu'au 18·02. Du J. au S.de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles-02 215 82 05www.galeriedidierdevillez.be
duboisfriedland gallery"Orly (Sud)". Peinture de JacquesBenoit. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J. au S.de 14 à 18h.URue du Prévot 99 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com
Elaine Levy ProjectBernard Guerbadot. Oeuvres des an-nées 1978 à 2000. ‣ Jusqu'au25·02. Du J. au S. de 14 à 19h ou surrdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72www.elainelevyproject.com
Galerie d'YsAnnabelle Guetatra. Dessins.‣ Jusqu'au 04·03. Du J. au S. de 14 à18h, le D. de 11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles-0499 22 57 66www.galeriedys.com
Galerie FloreExposition inaugurale. Oeuvres deIan Davenport, Todd & Fitch et HervéVan der Straeten. ‣ Jusqu'au 17·02.Du L. au V. de 14 à 18h ou sur rdv.URue de la Vallée 40 - 1050 Bruxelles -0479 26 90 90 ou 0473 34 45 43www.galerieflore.com
Galerie Lot 10Cosmos. Installations vidéo de Féli-cie d'Estienne d'Orves. ‣ Jusqu'au28·01. Du J. au S. de 12h30 à 19h ousur rdv.
URue Lanfray 15 - 1050 Bruxelles -0479 490 119www.lot10.eu
Guest Room - Contemporary ArtGraeme Todd. Peintures. ‣ Jusqu'au28·01. Le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Renier Châlon 5 - 1050 Bruxelles -0472 21 62 22www.guestroom.be
Jozsa Gallery5... Exposition pour célébrer l'anni-versaire de la galerie. ‣ Jusqu'au03·03. Du J. au S. de 12 à 18h ou surrdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -02 640 06 71 ou 0478 48 77 09www.jozsagallery.com
Libre CoursLe Coeur cousu. Sonia Aniceto as-semble fils, tissus, textures, dessinset coups de pinceau... ‣ Jusqu'au18·02. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85www.galerielibrecours.eu
Puls Contemporary CeramicsClaudi Casanovas. ‣ Jusqu'au18·02. Du Me. au S. de 13 à 18h.
UPlace du Châtelain 4 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55www.pulsceramics.com
Rodolphe JanssenNunc, et in hora mortis nostrae.Oeuvres de Wim Delvoye, KendellGeers, Thomas Lerooy, Adel Abdesse-med, Thierry De Cordier, Andra Ur-suta, Jonathan Meese et Yan Pei-Ming. ‣ Jusqu'au 11·02. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com
XXL ART on Waterloo 503Exposition des artistes de la galerie.‣ Jusqu'au 27·01. Du J. au S. de 14 à
18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 -1050 Bruxelles - 02 347 78 95
Aeroplastics ContemporaryThe closest I ever came to you.Oeuvres de John Isaacs. ‣ Jusqu'au21·01. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02www.aeroplastics.net
Antonio NardoneWeekProjects. Oeuvres de MartialLorcet et Simon Outers. ‣ Jusqu'au22·01. Du Me. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxel-les - 02 333 20 10www.galerieantonionardone.be
D+T ProjectThe Royal Exchange (After HenryTalbot). Zachary Formwall utiliseprincipalement desmatériaux visuelsprovenant de sources diverses tellesles média, le cinéma ou l'histoire del'art. Il offre par ce biais une lecturecritique des flux financiers et de leursrépercussions culturelles.‣ Jusqu'au 25·02. Du J. au S. de 12 à18h30.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30www.dt-project.com
Krethlow Berne BruxellesEsquisses. Sélection de croquis deChristian Denzler, Gabi Hamm, IngaHäusermann, Till Freiwald, SebastianMeschenmoser, Johannes Spehr...‣ Jusqu'au 19·02. Du Me. au V. de 14à 18h, le S. de 11 à 16h ou sur rdv.UAvenue Jean Volders 24 - 1060 Bruxelles-02 537 91 93www.krethlow.ch
Pascal PolarLes Natures mortes de Platon.Oeuvres de Platon Hadjimichalis. Au1er étage: "Greek Artists Figuration".
Des cohabitations audacieuses
Par sa seconde exposition personnelle, lejeune peintre Denis Crutzen (sélectionnépour le prix Arts Libre 2011) fait mieux queconfirmer son addiction à la peinture. En unan, il a acquis une liberté qui renforce sespropos et les diversifie tout en se forgeant uneidentité picturale de plus en plus distinctive,gage indispensable d’affirmation de sapersonnalité.Son vocabulaire formel, essentiel dès lors qu’ilprogresse fortement à l’intuition dans l’océand’une abstraction à réinventer sans cesse, s’esttotalement détaché de toute référence et apris de l’assurance jusqu’à se poser en force etde manière péremptoire, en noir imposant, enfront d’un travail généralement plus doux etlumineux. Le jeu des contrastes, formels,chromatiques, matiéristes, y est constant etcrée une dynamique interne particulièrementpuissante. Le défi permanent de cettepeinture est celui de la cohabitation des
multiples énergies qui se manifestent et descontraires qui s’affrontent. L’artiste n’hésitejamais à forcer la cohabitation de l’anguleuxet du souple, du géométrique et de la gestuellepoussée à la limite de l’incontrôlé, d’accordschromatiques en opposition autant qu’enaffinité et complémentarité, multipliant ainsiles formes de langages à l’intérieur de chaqueœuvre. Et les petits formats ne sont pas enreste dans ce qu’ils dégagent de débordementde vitalité et dans leur potentiel demonumentalité. La concentration les rend à lafois denses et quasi explosifs. Gagnant enaudace en tous domaines, cette jeunepeinture prend le chemin des œuvres dequalité. (C.L.)
UDenis Crutzen. Peintures récentes. GalerieAlbert Dumont, rue Léon Lepage, 43, 1000Bruxelles. Jusqu’au 12 février. Du je au dim de13h30 à 19h. www.galeriedumont.be
Énergie
COUR
TESY
GAL.ALBE
RTDU
MON
T,BR
UXELLES
Les musées sontdes mondes
Livre et catalogue d’uneexposition qui avait, auLouvre, à la fin de l’annéedernière, réuni J.M.G. Le
Clézio et des chefsd’œuvre de musées français autour d’unprojet “Les musées sont des mondes” défendu par l’écrivain,l’ouvrage éponyme rassemble des écrits, des hommes, desfemmes, et des pièces d’art en provenance de partout et, plusparticulièrement, d’Haïti, d’Afrique, du Mexique,d’Amérique, de Vanuatu. Chaque auteur y allant de saconception de l’œuvre emblématique et référentielle sur lesujet qui lui tenait à cœur, l’ensemble est ce rassemblementde sensibilités et de singularités qui, de mèche et de pair,considérées seules ou en ensemble, concourent, quand desmusées s’y intéressent à leur tour, à une vision pluspanoramique d’une créativité mondiale qui, de nos jours,n’est enfin plus considérée comme la parente pauvre parrapport aux trésors occidentaux. “Le musée monde”, tel quel’a conçu Le Clézio, balaie d’un revers de manche toute idéede hiérarchie artistique et rejoint en quelque sorte ce muséedu dialogue cher à Ignace Vandevivere, déposé sur le siteestudiantin de LouvainlaNeuve. Pièces à caractèrehistorique ou religieux, arts vaudou ou populaires, exvotoart abstrait, arts anciens et arts actuels… N’estce pas dans cebrassage d’idées, formes, croyances, particularités, folies etgénies qu’émerge, en fin de compte, la grande conscience dumonde? Du Louvre au Quai Branly, la vision panoramiquede Le Clézio brasse aussi large que la planète est ronde, uneet indivisible. Qu’il demeure un livre et des réflexions nés dece projet salutaire est important. (R.P.T.)
U“Les musées sont des mondes”, dirigé par par J.M.G. Le Clézio.Gallimard/Musée du Louvre Ed., 160 pp. en couleurs, env. 35€.
Le livre de la semaine
GALLIM
ARD/MUS
ÉEDU
LOUV
REED
ITIONS
Arts Libre. Supplément hebdomadaireà La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle : Gilles Milecanet Camille de Marcilly. Réalisation : Sodimco. Rédacteur enchef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-FrançoisLovens. Conception graphique : Jean-Pierre Lambert. Publicité :Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
7Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
Elaine Levy ProjectBernard Guerbadot. Oeuvres des an-nées 1978 à 2000. ‣ Jusqu'au25·02. Du J. au S. de 14 à 19h ou surrdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72www.elainelevyproject.com
Galerie d'YsAnnabelle Guetatra. Dessins.‣ Jusqu'au 04·03. Du J. au S. de 14 à18h, le D. de 11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles-0499 22 57 66www.galeriedys.com
Galerie FloreExposition inaugurale. Oeuvres deIan Davenport, Todd & Fitch et HervéVan der Straeten. ‣ Jusqu'au 17·02.Du L. au V. de 14 à 18h ou sur rdv.URue de la Vallée 40 - 1050 Bruxelles -0479 26 90 90 ou 0473 34 45 43www.galerieflore.com
Galerie Lot 10Cosmos. Installations vidéo de Féli-cie d'Estienne d'Orves. ‣ Jusqu'au28·01. Du J. au S. de 12h30 à 19h ousur rdv.
URue Lanfray 15 - 1050 Bruxelles -0479 490 119www.lot10.eu
Guest Room - Contemporary ArtGraeme Todd. Peintures. ‣ Jusqu'au28·01. Le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Renier Châlon 5 - 1050 Bruxelles -0472 21 62 22www.guestroom.be
Jozsa Gallery5... Exposition pour célébrer l'anni-versaire de la galerie. ‣ Jusqu'au03·03. Du J. au S. de 12 à 18h ou surrdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -02 640 06 71 ou 0478 48 77 09www.jozsagallery.com
Libre CoursLe Coeur cousu. Sonia Aniceto as-semble fils, tissus, textures, dessinset coups de pinceau... ‣ Jusqu'au18·02. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue de Stassart 100 - 1050 Bruxelles -0473 59 02 85www.galerielibrecours.eu
Puls Contemporary CeramicsClaudi Casanovas. ‣ Jusqu'au18·02. Du Me. au S. de 13 à 18h.
UPlace du Châtelain 4 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55www.pulsceramics.com
Rodolphe JanssenNunc, et in hora mortis nostrae.Oeuvres de Wim Delvoye, KendellGeers, Thomas Lerooy, Adel Abdesse-med, Thierry De Cordier, Andra Ur-suta, Jonathan Meese et Yan Pei-Ming. ‣ Jusqu'au 11·02. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com
XXL ART on Waterloo 503Exposition des artistes de la galerie.‣ Jusqu'au 27·01. Du J. au S. de 14 à
18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 -1050 Bruxelles - 02 347 78 95
Aeroplastics ContemporaryThe closest I ever came to you.Oeuvres de John Isaacs. ‣ Jusqu'au21·01. Du Ma. au V. de 11 à 18h, le S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02www.aeroplastics.net
Antonio NardoneWeekProjects. Oeuvres de MartialLorcet et Simon Outers. ‣ Jusqu'au22·01. Du Me. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxel-les - 02 333 20 10www.galerieantonionardone.be
D+T ProjectThe Royal Exchange (After HenryTalbot). Zachary Formwall utiliseprincipalement desmatériaux visuelsprovenant de sources diverses tellesles média, le cinéma ou l'histoire del'art. Il offre par ce biais une lecturecritique des flux financiers et de leursrépercussions culturelles.‣ Jusqu'au 25·02. Du J. au S. de 12 à18h30.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30www.dt-project.com
Krethlow Berne BruxellesEsquisses. Sélection de croquis deChristian Denzler, Gabi Hamm, IngaHäusermann, Till Freiwald, SebastianMeschenmoser, Johannes Spehr...‣ Jusqu'au 19·02. Du Me. au V. de 14à 18h, le S. de 11 à 16h ou sur rdv.UAvenue Jean Volders 24 - 1060 Bruxelles-02 537 91 93www.krethlow.ch
Pascal PolarLes Natures mortes de Platon.Oeuvres de Platon Hadjimichalis. Au1er étage: "Greek Artists Figuration".
Les musées sontdes mondes
Livre et catalogue d’uneexposition qui avait, auLouvre, à la fin de l’annéedernière, réuni J.M.G. Le
Clézio et des chefsd’œuvre de musées français autour d’unprojet “Les musées sont des mondes” défendu par l’écrivain,l’ouvrage éponyme rassemble des écrits, des hommes, desfemmes, et des pièces d’art en provenance de partout et, plusparticulièrement, d’Haïti, d’Afrique, du Mexique,d’Amérique, de Vanuatu. Chaque auteur y allant de saconception de l’œuvre emblématique et référentielle sur lesujet qui lui tenait à cœur, l’ensemble est ce rassemblementde sensibilités et de singularités qui, de mèche et de pair,considérées seules ou en ensemble, concourent, quand desmusées s’y intéressent à leur tour, à une vision pluspanoramique d’une créativité mondiale qui, de nos jours,n’est enfin plus considérée comme la parente pauvre parrapport aux trésors occidentaux. “Le musée monde”, tel quel’a conçu Le Clézio, balaie d’un revers de manche toute idéede hiérarchie artistique et rejoint en quelque sorte ce muséedu dialogue cher à Ignace Vandevivere, déposé sur le siteestudiantin de LouvainlaNeuve. Pièces à caractèrehistorique ou religieux, arts vaudou ou populaires, exvotoart abstrait, arts anciens et arts actuels… N’estce pas dans cebrassage d’idées, formes, croyances, particularités, folies etgénies qu’émerge, en fin de compte, la grande conscience dumonde? Du Louvre au Quai Branly, la vision panoramiquede Le Clézio brasse aussi large que la planète est ronde, uneet indivisible. Qu’il demeure un livre et des réflexions nés dece projet salutaire est important. (R.P.T.)
U“Les musées sont des mondes”, dirigé par par J.M.G. Le Clézio.Gallimard/Musée du Louvre Ed., 160 pp. en couleurs, env. 35€.
Le livre de la semaine
GALLIM
ARD/MUS
ÉEDU
LOUV
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ITIONS
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
8 Les galeries SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE 9Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
Contact
Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]
Des symbolistes belges
Exposition très inédite en galerie, cetteprésentation de sept symbolistes belges estl’heureux répertoire de la collection privéed’un amateur qui, d’évidence, a su choisir ets’est composé un éventail qui, de FernandKhnopff à MarcelLouis Baugniet, témoignejustement d’une veine qui, d’abord littéraireavec un Maeterlinck ou un Verhaeren cheznous, devint plastique avec le songe, le rêve etles mythes en exergue. Si Degouve deNuncques et Montald font ici défaut, la manneest bien pleine et, parfois inattendue, avec unEmile Fabry, “Le jour écartant les ténèbres”,tout en déclinaisons orangées, deux JeanDelville frappés d’évanescences, dont un“Songe” (illu.) de la meilleure veine, deuxdessins plutôt sereins et un subtil petit bronzeélancé de Georges Minne, deux petitsKhnopff, offrandes légères et délicates, du
Xavier Mellery pensif et intimiste, un portraittrès coloré, vibrant, de Louise Canivet parCharles Doudelet, Français ami de Verhaeren,auquel appartint d’ailleurs ce portraitbruissant d’ondes, enfin trois Baugniet qu’onpeut s’étonner, en effet, de voir en tellecompagnie, mais c’est oublier qu’il fut l’élèvede Delville et de Khnopff. D’où ce “Vieuxsolitaire” qu’on peut imaginer émergé d’unconte d’Edgar Poe, ou cet “Amour et la mort”de 1918 sous influence viennoise et, de lamême année, “Guerre” avec guerrier et mèreséplorées. Une expo tout en ambiance feutrée.(R.P.T.)
UGalerie Quadri, 105 avenue ReineMarieHenriette, 1190 Bruxelles. Jusqu’au11 février, les vendredis et samedis de 14 à 18h.Infos : 02.640.95.63 et www.galeriequadri.be
Ambiance feutrée
JEAN
DELVILLE/C
OURT
ESYGA
LERIEQU
ADRI/B
RUXELLES
A l’étranger
COUR
TESY
GAL.ALMINERE
CHCO
URTESY
GAL.PERR
OTIN
COUR
TESY
GAL.N.OB
ADIA
FranceLionel Estève – Sculpture
Paris – Galerie PerrotinVoûte céleste composée de perles multicolores, grands dessins aux motifs géométriques blanc sur blanc, et environnement empirique et sensuel constitué de longues sculpturesaux couleurs acidulées, telles sont les composantes de l’expode l’artiste français (1967) vivant à Bruxelles.U Jusqu’au 3 mars. Galerie Perrotin, 76 rue de Turenne, 75003Paris. www.perrotin.com
Mark Hagen – SculptureParis – Galerie Almine Rech
Dans cette exposition TBA de Nouveau, réplique de celle deLos Angeles, le jeune artiste (1972) californien compose desdésorientations temporelles subtiles et met en relief des événements inattendus, tandis que des enchevêtrements physiques reflètent des enchevêtrements visuels.U Jusqu’au 23 février. Galerie Almine Rech, 23 rue Saintonge,75003 Paris. www.alminerech.com
Pascal Pinaud – PeintureParis – Galerie Nathalie Obadia
L’artiste français présente des œuvres sur verre (les “patères”) et sur toiles (les “semences”) ainsi qu’un monumental“arbre à fèves” sur lequel il travaille en collectant les fèvesdes galettes des rois, dans un réinvestissement iconoclastede la culture populaire.U Jusqu’au 25 février. Galerie Nathalie Obadia, 3 rue du CloîtreSaintMerri, 75004 Paris. www.galerieobadia.com
‣ Jusqu'au 28·01. Du Ma. au S. de 14 à19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be
RossicontemporaryGehirn, Gestirn, Gestein. Oeuvres deSarahWestphal. ‣ Jusqu'au 21·01. LesJ. et V. de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ousur rdv.UTO(P)YA. Oeuvres de Klaus Vers-cheure. ‣ Jusqu'au 21·01. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.Vis-à-vis. Exposition collective.‣ Jusqu'au 21·01. Les J. et V. de 13 à17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be
DS GalerieCall me this Evening. Sculptures dePhil Billen et peintures de BéatriceGraas. ‣ Jusqu'au 19·02. Du V. au D.de 11 à 19h.URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80http://dsgalerie.canalblog.com
Galerie VerhaerenHanoï, vie publique - D'ombres et delumières. Photographies de ChristianSaelens et Behrouz Riahi. ‣ Du 25·01au 26·02. Du Me. au S. de 14 à 18h etle D. de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99www.lavenerie.be
BRABANT WALLON
BRAINE-L'ALLEUDGalerie 360°Christian Merveille et Yves Olry n'ha-bitent pas à l'adresse indiquée... Cour-riers, peintures, sculptures et autrestentatives... ‣ Jusqu'au 18·02. Le Me.de 15 à 18h, le S. de 14 à 17h.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l'Alleud-02 384 63 17http://galerie360.braine-lalleud.be
HAINAUT
COUILLETJacques CeramiLes Nez Rouges. Une dizaine de ta-bleaux inédits (sang, charbon sur toile)de Michael Matthys. ‣ Jusqu'au 18·02.Du Me. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet-071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be
LIÈGE
LIÈGEMonos GallerySmall is beautiful. Petits formats deLéon Wuidar, Michael Kravagna, AlexSeguers, André Romus, MartineDroixhe... ‣ Jusqu'au 29·01. Du Me.au D. (sauf le J.) de 14h30 à 18h30, lesautres jours sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -04 224 16 00 ou 0485 91 16 02www.monosgallery.com
Nadja VilenneLe premier jour du mois. Oeuvres deJacqueline Mesmaeker. ‣ Jusqu'au12·02. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com
SatelliteImpulsions. Photographies de DavidWidart. ‣ Jusqu'au 12·02. De 14 à mi-nuit.UCinéma Churchill - Rue du Mouton blanc20 - 4000 Liège - 04 250 94 36
STAVELOTTriangle bleuDownside up. Exposition collective.‣ Du 22·01 au 11·03. Du J. au D. de 14à 18h30.
UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94www.trianglebleu.be
NAMUR
JAMBESDétourVisages secrets. Photos de GabrielleDe Faveri. ‣ Jusqu'au 11·02. Du Ma. auV. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43www.galeriedetour.be
ANVERS
ANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyBeyond Style. Photos de Diane Arbus,Irving Penn, Frank Horvat, WilliamKlein, Claude Gassian, Saul Leiter, Ma-lick Sidibé... ‣ Jusqu'au 21·01. Du Ma.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58www.gallery51.com
Ludwig TrossaertEen ongrijpbaar verlangen. Oeuvresde Erlend Steiner Lovisa. ‣ Jusqu'au28·01. Du Me. au S. de 14 à 19h.UMuseumstraat 29 - 2000 Antwerpen -0475 95 53 39http://web.artprice.com/store/galerie-ludwig-trossaert
Maes & Matthys GalleryHet is weer tijd voor de polonaise.Oeuvres de Gerard Herman.‣ Jusqu'au 21·01. Du Me. au S. de 14 à18h.UPourbusstraat 3 - 2000 Antwerpen -0478 48 50 31www.maesmatthys.be
Micheline SzwajcerAngela Bulloch. ‣ Jusqu'au 21·01. DuMa. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.
UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27www.gms.be
Tim Van Laere GalleryMultikulti Sause. Peintures de KatiHeck. ‣ Jusqu'au 21·01. Du Ma. au S.de 14 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17www.timvanlaeregallery.com
van der MiedenMOREpublishers. Oeuvres de JacquesAndré, Lieven de Boeck, Liam Gillick,Mark Luyten, Sophie Nys, Peter Lem-mens, Denicolai & Provoost...‣ Jusqu'au 21·01. Du Me. au S. de 14 à18h.UPourbusstraat 15 - 2000 Antwerpen -03 231 77 42www.vandermieden.com
Zeno X GalleryAlraune. Oeuvres de Naoto Kawahara.‣ Du 27·01 au 10·03. Du Me. au S. de14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88www.zeno-x.com
FLANDRE ORIENTALE
GENTFortlaan 17I always wanted to be David Copper-field, but I turned out to be a painter.Oeuvres de Manor Grunewald.‣ Jusqu'au 28·01. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
9Les galeriesSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
Contact
Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]
A l’étranger
COUR
TESY
GAL.ALMINERE
CHCO
URTESY
GAL.PERR
OTIN
COUR
TESY
GAL.N.OB
ADIA
COUR
TESY
GAL.WITZENH
AUSEN
FranceLionel Estève – Sculpture
Paris – Galerie PerrotinVoûte céleste composée de perles multicolores, grands dessins aux motifs géométriques blanc sur blanc, et environnement empirique et sensuel constitué de longues sculpturesaux couleurs acidulées, telles sont les composantes de l’expode l’artiste français (1967) vivant à Bruxelles.U Jusqu’au 3 mars. Galerie Perrotin, 76 rue de Turenne, 75003Paris. www.perrotin.com
Mark Hagen – SculptureParis – Galerie Almine Rech
Dans cette exposition TBA de Nouveau, réplique de celle deLos Angeles, le jeune artiste (1972) californien compose desdésorientations temporelles subtiles et met en relief des événements inattendus, tandis que des enchevêtrements physiques reflètent des enchevêtrements visuels.U Jusqu’au 23 février. Galerie Almine Rech, 23 rue Saintonge,75003 Paris. www.alminerech.com
Pascal Pinaud – PeintureParis – Galerie Nathalie Obadia
L’artiste français présente des œuvres sur verre (les “patères”) et sur toiles (les “semences”) ainsi qu’un monumental“arbre à fèves” sur lequel il travaille en collectant les fèvesdes galettes des rois, dans un réinvestissement iconoclastede la culture populaire.U Jusqu’au 25 février. Galerie Nathalie Obadia, 3 rue du CloîtreSaintMerri, 75004 Paris. www.galerieobadia.com
LuxembourgJens Wolf – Peinture
Luxembourg – Galerie Nosbaum & RedingTravaillant dans le champs de l’abstraction géométrique, l’artiste allemand (1967) contrarie la recherche de la perfectionen laissant apparaître de petits défauts, blessures marginalesqu’il considère comme des critiques de la modernité etcomme des parenthèses décentes dans un système efficace etrationnel.U Jusqu’au 3 mars. Galerie Nosbaum&Reding, 4, rueWiltheim,2733 Luxembourg. www.nosbaumreding.lu
Pays-BasWouter van Buuren – Photographie
Amsterdam – Galerie WitzenhausenCe photographe hollandais (1972) est aussi un acrobate quigrimpe sur les grues et édifices pour donner, par des collagesurbains et ruraux, des photos de paysages en forme de globespanoramiques qui nous donnent l’illusion de la surveillancedu monde tout rond… comme Google Maps !U Jusqu’au 4 février. Witzenhausen Gallery, Hazenstraat 60,1016 SR Amsterdam. www.Witzenhausengallery.nl
SuisseBrigitte Lustenberger – Photographie
Zurich – Walter Keller GalleryLauréate du prestigieux Prix de Landis&Gyr 2011, la photographe suisse puise son inspiration dans les peintures baroques, dans leur imagerie et dans une gamme de couleurssombres. Elle crée aujourd’hui des tableaux vivants qui seprésentent comme des natures mortes explorant la fugacitéde la vie humaine.U Jusqu’au 28 janvier. Galerie Walter Keller, Oberdorfstrasse 2,8001 Zurich. www.kellerkunst.com
COUR
TESY
WALTERKELLER
GAL.
COUR
TESY
GAL.NO
SBAU
N&RE
DING
UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94www.trianglebleu.be
NAMUR
JAMBESDétourVisages secrets. Photos de GabrielleDe Faveri. ‣ Jusqu'au 11·02. Du Ma. auV. de 12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43www.galeriedetour.be
ANVERS
ANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyBeyond Style. Photos de Diane Arbus,Irving Penn, Frank Horvat, WilliamKlein, Claude Gassian, Saul Leiter, Ma-lick Sidibé... ‣ Jusqu'au 21·01. Du Ma.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58www.gallery51.com
Ludwig TrossaertEen ongrijpbaar verlangen. Oeuvresde Erlend Steiner Lovisa. ‣ Jusqu'au28·01. Du Me. au S. de 14 à 19h.UMuseumstraat 29 - 2000 Antwerpen -0475 95 53 39http://web.artprice.com/store/galerie-ludwig-trossaert
Maes & Matthys GalleryHet is weer tijd voor de polonaise.Oeuvres de Gerard Herman.‣ Jusqu'au 21·01. Du Me. au S. de 14 à18h.UPourbusstraat 3 - 2000 Antwerpen -0478 48 50 31www.maesmatthys.be
Micheline SzwajcerAngela Bulloch. ‣ Jusqu'au 21·01. DuMa. au V. de 10 à 18h30, le S. de 12 à18h30.
UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27www.gms.be
Tim Van Laere GalleryMultikulti Sause. Peintures de KatiHeck. ‣ Jusqu'au 21·01. Du Ma. au S.de 14 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17www.timvanlaeregallery.com
van der MiedenMOREpublishers. Oeuvres de JacquesAndré, Lieven de Boeck, Liam Gillick,Mark Luyten, Sophie Nys, Peter Lem-mens, Denicolai & Provoost...‣ Jusqu'au 21·01. Du Me. au S. de 14 à18h.UPourbusstraat 15 - 2000 Antwerpen -03 231 77 42www.vandermieden.com
Zeno X GalleryAlraune. Oeuvres de Naoto Kawahara.‣ Du 27·01 au 10·03. Du Me. au S. de14 à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88www.zeno-x.com
FLANDRE ORIENTALE
GENTFortlaan 17I always wanted to be David Copper-field, but I turned out to be a painter.Oeuvres de Manor Grunewald.‣ Jusqu'au 28·01. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com
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10 Le marché BRAFA SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE 11Le marchéBRAFASEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
l Salon
La Brafa ?Stylée !h Comme disent les jeunes,la foire des antiquaires deTour et Taxis a de la gueule.
POURVU QUE POPULAIRE LA BRAFAle soit aussi. Ce n’est pas certain mêmesi en dix jours le passage espéré de40000 personnes peut être qualifié degrand public. Mais la Brafa n’est paspopulaire en ce qu’elle ne fera pas sedéplacer les foules comme les “Francos” à Spa. La Brafa ne se veut pas élitiste mais par la force des choses,comme toute foire d’art, elle s’adresseà un public de connaisseurs. Pourplaire à ce dernier, il faut d’abord créerune enveloppe attrayante. C’est chosefaite une fois de plus grâce au bureaud’architecture “Volume Architecture”,de Daniel Culot et Nicolas de Liedekerke (www.volumearchi.be). Tons degris aux cimaises uniformisées et surtout tapis des allées en formes de damiers donnent à l’espace public un caractère sobre, retenu et élégant. “Lesdamiers du sol en noir et blanc sont uneréinterprétation de ce que l’on voit dans
la nef et le transept de la cathédraled’Amiens”, nous disait Nicolas de Liedekerke, exécuté par maître GuillaumeMaillot, en 1676, apprendton sur leNet.
Mais venonsen aux contenus destrois travées. Ce qui saute aux yeux,c’est l’éclectisme, d’une part. On touche à tout depuis l’Assyrie antique jusqu’à la BD. Puis se dégage des tendances. Les plus beaux stands sont ceuxqui allient meubles et tableaux, lustreset miroirs. Mais ce n’est plus avec uneprime aux grands siècles de jadismême si chez Steinitz on fait merveilleet que Berger joue sur un juste bongoût. Dans ce monde là, Bernard DeLeye frappe fort aussi en créant unesalle à manger de châtelain du tempsde Louis XV. Sa vaisselle en vermeilaux armes Tour et Taxis, joli clin d’œilhistorique, a de quoi épater. A direvrai, l’impulsion est donnée par les exposants qui travaillent la premièremoitié du XXe siècle, comme Marcillac,Oscar Graf et Alain Marcelpoil (tousparisiens) parmi une dizaine. Puis il y ales faiseurs de grandes décorations, deces univers dont on rêve comme chez
Victor Werner (Anvers) où un immense et magnifique chien danoisnoir et blanc rime avec les solsd’Amiens. Ensuite, la grande affaire, cesont les arts de la fin du XIXe siècle etde la première moitié du XXe siècle. Là,on ne sait plus où regarder. Le stand lemieux agencé en tableaux serait biencelui de Patrick Lancz (Bxl) qui y alliesouvent des sculptures d’artistes belges. Le plus réussi pour les objets estcelui de Cento Anni (Bxl). Berko etBoon rivalisent en qualité et chez le
premier, audelà des artistes académiques, on trouve deux tableaux d’amateurs peints par Edouard Boudier quireprésentent des religieux. Pour les tableaux anciens, le cabinet d’amateur setrouve chez Alexis Bordes et les rarestableaux flamands chez Florence deVoldere qui a subtilement décoré sonstand aux couleurs du printemps.
Puis il faut compter avec les sculptures et diviser leur espace en trois zones.La première est celle des antiques. Là,Phoenix (Genève) et Mermoz (Paris),
écrasent leur monde; Vervoordt en présente également avec la sérénité dont ilsait les entourer. La seconde est celle dela sculpture européenne, d’abord de laHauteEpoque chez De Backer surtout,baroque chez Jungbauer (Straubing enBavière) ensuite. La troisième phalangeest celle des arts africains et des standssuperbes vous attendent (Dartevelle etClaes). Prévoir au moins trois heures.Philippe FarcyUBruxelles, Tour & Taxis, du 21 au 29janvier. Infos : www.brafa.be
JOHA
NNADE
TESSIERE
S
La grande décoration a droit decité à la Brafa et le stand de Victor
Werner (Anvers) est l’un des plusbeaux du genre. Le grand chien est
une toile d’Oscar van Cuyck.
l Coups de cœur
Oyez amateurs d’arts moderneset premiers !UNE VISITE PRÉCOCE EN GUISE D’APÉRITIF pourmieux vous servir et, partant, une manière d’essuyerdes plâtres encore fumants et de titiller des moquettes, fort belles, étalées et disposées à la hâte, celundi 16, les travées de la Brafa n’étaient point enmode veille, installateurs et experts ayant bien deschats à fouetter pour que tout soit en place et certifiéauthentique au jour J. Privilégiés, nous avons pu glisser nos pas dans la foulée d’organisateurs sur lesdents et retenu pour vous quelques pistes et œuvresd’exception. Arts modernes et contemporainsd’abord et une certitude : la foire gagne encore enqualité et en belles surprises de ce côtélà aussi ! Vusdans le désordre et sans vouloir jouer aux hiérarchiesqui ne veulent rien dire, voici donc ce qui nous asauté aux yeux et valu quelques coups de cœur.
Bel étalage chez Ludorff de Düsseldorf qui aligne,comme s’il en pleuvait, plusieurs et rares Sam Francis, von Jawlensky, Poliakoff, Albers, et Richter dontun frémissant abstrait aux roses et verts juteux. Toutprès de là, Claude Bernard fait merveille avec desdessins, des pastels et des huiles de Zoran Music :
portraits, vues de Venise et même paysages rocheuxdes années 70. Un sacré coin de la foire puisqu’à cesstands 108 et 106 fait chorus le 104 de Michel Rooryck qui, nous en avons déjà parlé, aligne des valeurssûres belges mais aussi un Géricault de 1820, duMark Tobey, un Gust De Smet de 36, “Vaches dans leschamps, et un splendide Alechinsky de 1960.
A la Brafa, les trésors se ramassent à la pelle et déjouent les froidures extérieures. Si la Fondation RoiBaudouin peut se targuer de chefsd’œuvre avec unEvenepoel, “Jeune garçon au pull rayé”, en pointd’orgue, t’Kindt de Roodenbeke frappe à son aiseavec du Rik Wouters, du Delvaux d’avant Delvaux(comme dit Farcy) ou une gouache de Calder joyeusement colorée. Ne pas rater, chez JeanJacques Dutko de Paris, la tapisserie de métal d’El Anatsui, tout àcôté d’un Poliakoff imposant. Beau petit Jacob Smits,“Le jeune Cobe” et du Seuphor chez Lancz, tandisque le Parisien Trigano marque des points avec une“Crucifixion” de Rouault, de beaux Michaux et “LesRoberts d’Evelyne”, un bronze soudé de César ! Rater
le JeanJacques Gaillard, “Rue Cantersteen”, unehuile de 1943, serait fâcheux, alors que tout près delà, génial assurément, Ronny Van de Velde fait mouche avec son “Musée à l’échelle 1/7”, une surpriseque nous vous invitons à déguster, aux côtés des VanSeveren ou Denmark, Ann Veronica Janssens ou… Ensor qui complètent une démonstration réussie10/10.
En face, Pascal Lansberg donne le change avec desolides Manolo Valdes, une gouache de Soulages de1951, de grandioses Vasarely et bien d’autres choses.Il y a du Fabre chez Jamar et chez Pieters, de bien belles choses chez Samuel Vanhoegaerden. Lingier, deKnokke, aiguise les appétits avec un Permeke paysan,un subtil Delahaut, un beau De Keyser. Grand choixpour la Mayoral de Barcelone : Barcelo, Plensa, Chilida, Picasso&co, excusezla du peu ! Quant aux amateurs d’arts premiers, si la manne est moins importante, les galeristes présents offrent de vraies richesses pour le cœur et l’esprit. Dartevelle, Claes,Schoffel, Germain, Schlag : cassez vos tirelires !Roger Pierre Turine
JOHA
NNADE
TESSIERE
S
Pierre monolithe Ekoi du Nigeria exposée austand de la Galerie Didier Claes, à la Brafa.
l Livre
AutourdesBreughel
LES ANTIQUAIRES ET NÉGOCIANTS spécialisés qui écrivent des livres d’art pourmontrer leurs savoirs et/ou diffuser laqualité de leur patrimoine, c’est relativement fréquent. Il est plus courant encorede créer un catalogue qui va immortaliserune exposition avec un thème précis. Ici enl’occurrence, il s’agit de poser une pierre àl’édifice de la connaissance en histoire del’art et de dépasser la simple accumulationde clichés récoltés dans les banques dedonnées muséales ou autres. Madame Florence de Voldère qui n’en est pas à sonpremier coup d’essai en termes de livresconsacré à la peinture flamande, a sorti unvolume consacré à la peinture flamandedu XVIe au XVIIIe siècle (édité par Allemandi, Turin). Des “focus” sont consacréaux Breughel, à Pierre Brueghel et à sontemps d’abord, à Jan l’Ancien, dit de Velours ensuite, dans la seconde partie du livre. Ce fort volume a valu à son auteur ennovembre passé l’honneur d’être couronnée d’un prix annuel offert par l’Institut deFrance, le prix Hercule Catenacci (18161884), artiste peintre et graveur. Le volumea été consacré pour l’étude de la portée humaniste de la dynastie Brueghel depuis lesannées 1550 jusqu’à l’aube du XVIIIe siècle.La peinture était un élément de la diffusiondes idées et ces peintres anversois étaientbien souvent à l’avantplan de l’art. Il seradisponible sans doute sur le stand à la Brafa.Ph. Fy
GALERIEFLOR
ENCE
DEVO
LDER
E
Breughel, “Village fluvial avecdébarcadère”, 19 x 26 cm.
l Vie de château
Le châteaudans l’Immo !La rubrique “Vie de château” quiprenait place jusqu’à présent dansvotre supplément “Arts Libre” amigré vers “L’Immo”. Vous re-trouverez la chronique de PhilippeFarcy agrémentée d’informationscomplémentaires sur ce secteurluxueux tous les jeudis.
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
11Le marchéBRAFASEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
écrasent leur monde; Vervoordt en présente également avec la sérénité dont ilsait les entourer. La seconde est celle dela sculpture européenne, d’abord de laHauteEpoque chez De Backer surtout,baroque chez Jungbauer (Straubing enBavière) ensuite. La troisième phalangeest celle des arts africains et des standssuperbes vous attendent (Dartevelle etClaes). Prévoir au moins trois heures.Philippe FarcyUBruxelles, Tour & Taxis, du 21 au 29janvier. Infos : www.brafa.be
La grande décoration a droit decité à la Brafa et le stand de Victor
Werner (Anvers) est l’un des plusbeaux du genre. Le grand chien est
une toile d’Oscar van Cuyck.
JOHA
NNADE
TESSIERE
S
Pierre monolithe Ekoi du Nigeria exposée austand de la Galerie Didier Claes, à la Brafa.
l Livre
AutourdesBreughel
LES ANTIQUAIRES ET NÉGOCIANTS spécialisés qui écrivent des livres d’art pourmontrer leurs savoirs et/ou diffuser laqualité de leur patrimoine, c’est relativement fréquent. Il est plus courant encorede créer un catalogue qui va immortaliserune exposition avec un thème précis. Ici enl’occurrence, il s’agit de poser une pierre àl’édifice de la connaissance en histoire del’art et de dépasser la simple accumulationde clichés récoltés dans les banques dedonnées muséales ou autres. Madame Florence de Voldère qui n’en est pas à sonpremier coup d’essai en termes de livresconsacré à la peinture flamande, a sorti unvolume consacré à la peinture flamandedu XVIe au XVIIIe siècle (édité par Allemandi, Turin). Des “focus” sont consacréaux Breughel, à Pierre Brueghel et à sontemps d’abord, à Jan l’Ancien, dit de Velours ensuite, dans la seconde partie du livre. Ce fort volume a valu à son auteur ennovembre passé l’honneur d’être couronnée d’un prix annuel offert par l’Institut deFrance, le prix Hercule Catenacci (18161884), artiste peintre et graveur. Le volumea été consacré pour l’étude de la portée humaniste de la dynastie Brueghel depuis lesannées 1550 jusqu’à l’aube du XVIIIe siècle.La peinture était un élément de la diffusiondes idées et ces peintres anversois étaientbien souvent à l’avantplan de l’art. Il seradisponible sans doute sur le stand à la Brafa.Ph. Fy
GALERIEFLOR
ENCE
DEVO
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Breughel, “Village fluvial avecdébarcadère”, 19 x 26 cm.
l Vie de château
Le châteaudans l’Immo !La rubrique “Vie de château” quiprenait place jusqu’à présent dansvotre supplément “Arts Libre” amigré vers “L’Immo”. Vous re-trouverez la chronique de PhilippeFarcy agrémentée d’informationscomplémentaires sur ce secteurluxueux tous les jeudis.
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12 Adjugé! SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE 13Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
l Salles de ventes l Bilan
Les angla ises explosent
h Le fossé se creuse entre lessalles d’obédience britanniqueset les salles “purement”françaises. Cela devient abyssal.
LA LECTURE DES CHIFFRES REÇUS CESderniers jours donnent le vertige. Entre lessommets tous parisiens et le fond de la vallée, ce n’est plus une rivière comme la Seinequi sert de repère, mais le fond de la mer, enattendant ceux des océans. En dix ans detemps, les Anglais ont raflé l’essentiel dumarché et les autres, quoiqu’ils fassent saufdeux ou trois exceptions comme Artcurialet Tajan, jouent dans une autre cour. Quandles Français voient leurs chiffres d’affairesfluctuer, avec des hausses et des pertes departs de marché, les adversaires d’OutreManche continuent à voguer comme des trimarans.
Dès l’ouverture du marché à la concurrence en 2001, Christie’s donna le ton et semit à l’ouvrage en organisant illico une vacation, plus que symbolique. Dix ans après,la salle est la première maison de ventes auxenchères en France. Sotheby’s n’est pas loinet parfois fut devant. Comme sur le plan pla
nétaire, les deux salles se disputent la première marche. Mais qu’importe, elles écrasent toutes les autres. Ici à Paris, depuis septembre 2011, la législation françaiseautorise les ventes de gré à gré pour les salles, avant les vacations. Ce l’était déjà aprèsles dispersions. Tout le monde va profiter decette opportunité que le Louvre et le muséede Cluny ont saisie dès novembre dernier,lors de la vente Marquet de Vasselot. Maisvenonsen aux chiffres.
2011 sera, sembletil, l’une des meilleures années pour Christie’s France. “Le chiffred’affaires sera supérieur à 199 millionsd’euros non comptées les ventes d’après adjudications et les ventes de gré à gré. Le chiffre n’estpas encore affiné mais il montre déjà une progression de 13 % du chiffre d’affaires“, signalait dans un communiqué très récent François de Riqlès. Notons qu’en 2010 qui futaussi une très bonne année, Christie’s avaitréalisé sur la totalité du globe un CA de5 milliards de dollars. Paris ne pèse donc pastrès lourd dans la balance générale, maisface à son marché interne, elle domine de latête et des épaules.
Pour lui tenir tête, on trouve Sotheby’s.Cette maison progresse de 9 % et affiche unchiffre global parisien de 190 millionsd’euros et 158 millions au marteau; la différence n’est autre que le revenu tiré des com
missions. Ceci donne une moyenne par lotde 61000 €. Cette indication montre la sélectivité mise en place depuis quelques années. Les salles ont bien compris que le fossése creuse partout. Entre les revenus des individus, entre les différents niveaux de qualités, entre les différentes périodes de création. Le XXe siècle a le vent en poupe. A luiseul, il génère plus de 60 % des affaires.
Reste qu’en seule rivale francofrançaise,les anglaises n’ont pas encore à s’inquiéterd’une seule maison. C’est Artcurial dont lecapital est détenu par les Dassault. Le siègese trouve au rondpoint des ChampsElysées, dans cet hôtel de maître magnifiquequi jadis abritait la revue “Jour de France”.Artcurial en a fait une sorte de centre culturel et Artcurial ne s’affiche pas seulementcomme une salle de ventes. Cela lui donnede la hauteur sans tomber dans des mirages,un brin de prestige et une réelle confiancede la part du public. L’attaque de certainesniches où la salle domine le marché, commel’art contemporain, la BD et l’automobile,sert ses intérêts et ceux des déposants. Ducoup, en deux ans, le CA a doublé. Et de2010 à 2011, le progrès fut de 23 %. Celadonne un produit global sur Paris de127 millions d’euros. Les autres parisiennessont KO debout !Philippe Farcy
l Vente publique
Elsen,la constancede l’or
DANS LEURS MAISONBUREAUXSALLE DE VENTES DE l’avenue de Tervueren, les Elsen travaillent les pièces d’or avec la tranquillité des sénateurs. Et ils ont l’avantage de voir leur avenir plussereinement que les vrais sénateurs. La crise économique, les incertitudes monétaires on le sait, ont fait bondir les cours des métaux précieux et il n’est pas de doute que le négoce des pièces anciennes en profite. Encore fautil, comme ailleurs, qu’elles possèdent toutes les bonnes caractéristiques de provenance et d’état deconservation. Tout ne vaut pas des fortunes et les monnaies etmédailles sont un monde parfaitement abordable. Il y avait unstand de numismatique au déballage de brocante à Namur leweekend passé rempli de choses à moins de 200 € et parfoisvieilles comme des pierres.
Chez Elsen donc, en décembre, on vit passer un défilé de têtescouronnées depuis l’antiquité. Quelques résultats firent belle impression. A commencer par un aureus frappé à Rome après 141 figurant un joli profil de Faustine l’Ancienne. Annoncé à 5 000 €, lelot est parti vers d’autres cieux pour 14 160 € frais compris. Il yeut encore de remarquable l’enchère tombée sur une pièce frappée à Léon, en Espagne, sous le règne de Alphonse IX (11881230), que la salle saluait pour sa plus haute rareté et que les experts maison avaient estimé aux alentours des 35 000 €. Les amateurs se disputèrent le lot jusqu’à 56 640 €. Provenant de Pologne,une médaille frappée à Cracovie en 1669 commémorait le couronnement de Michel Korybut (16691673). Le lot, extrêmementrare fut lancé à 10 000 € mais des amateurs au nez fin poussèrentla cote jusqu’à la somme de 36 580 €. On attend d’en frapper uneautre pour commémorer le passage de quatre années en nos terres de l’ambassadeur polonais Slawomir Czarlewski, ami de LechWalesa, tant il a bien servi son pays. Notons enfin qu’une pièce de12 roubles en platine pesant 41 grammes, frappée à SaintPétersbourg en 1832, ce qui nous place sous le règne de Nicolas Ier, passasans peine des 35 000 € escomptés à 53 100 €. Ce ne sont là queles meilleures cotes. La moyenne fut plutôt vers les 3 000 €.Ph. Fy.
ELSEN
Provenant de Pologne, cettemédaille frappée à Cracovieen 1669 commémorait lecouronnement de Michel Korybuta été adjugée à 36580 €.
COPY
RIGH
TCH
RISTIE’SIM
AGES
2011 De Maurice de Vlaminck,
ce “Paysage de ban-lieue”, huile sur toile,65 x 81 cm, 1905 a étévendu 22482500dollars à New York,le 4 mai 2011, chezChristie’s. Un record dumonde pour cet artiste.
O. Perkins
Toujours chez Amberes en décembre dernier,on pouvait acheter cette belle cafetière en porcelaine du Chine du XVIIIe siècle d’époqueKanghi ou Kan Hé. Elle faisait partie de la collection Perkins et trouva preneur à 13 000 €.
13 000 €
AMBE
RES
Art DécoIl y avait chez Eve àParis à la midécembre, une imposantepaire de lustres destyle Art Déco que lasalle escomptait vendre entre 10 000 et15000 €. Ils dataientdes années 1960. Lecatalogue signalaitqu’ils étaient en métaldoré et ornés de pen
deloques facettées. Au final, le lot fut vendu10 000 € plus les frais.
10 000 €
EVE
Mondrian
Chez Amberes en décembre dernier passa envente une feuille de 1908 monogrammée dePiet Mondrain, avant qu’il ne soit la star mondiale d’aujourd’hui, dans une autre vie picturale. Ici, le peintre avait tracé trois flamandsroses au pastel. La feuille mesurait 550 x450 mm. Elle fut adjugée à 18 000 € frais compris.
18 000 €
AMBE
RES
RassenfosseA Paris, dansune vente detableaux etsculpturesdes deux siècles passés,on proposaiten fin de vacation un tableau de chevalet peintpar ArmandRassenfosse(18621934).On voit plusieurs œuvresdu maître lié
geois à la Brafa dont un très jolidessin chez Alexis Bordes. Ici, ils’agissait d’une peinture cirée surcarton de 1931, intitulée “A laToilette”. L’expert de la salle, Elisabeth Maréchaux pensait vendrela chose entre 8000 et 12000 €.Les amateurs poussèrent la coteun peu plus loin et, avec les frais,le lot s’en est allé à 14 025 €.
14 025 €
PIAS
A
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13Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
l Salles de ventes l Bilan
Les angla ises explosent
nétaire, les deux salles se disputent la première marche. Mais qu’importe, elles écrasent toutes les autres. Ici à Paris, depuis septembre 2011, la législation françaiseautorise les ventes de gré à gré pour les salles, avant les vacations. Ce l’était déjà aprèsles dispersions. Tout le monde va profiter decette opportunité que le Louvre et le muséede Cluny ont saisie dès novembre dernier,lors de la vente Marquet de Vasselot. Maisvenonsen aux chiffres.
2011 sera, sembletil, l’une des meilleures années pour Christie’s France. “Le chiffred’affaires sera supérieur à 199 millionsd’euros non comptées les ventes d’après adjudications et les ventes de gré à gré. Le chiffre n’estpas encore affiné mais il montre déjà une progression de 13 % du chiffre d’affaires“, signalait dans un communiqué très récent François de Riqlès. Notons qu’en 2010 qui futaussi une très bonne année, Christie’s avaitréalisé sur la totalité du globe un CA de5 milliards de dollars. Paris ne pèse donc pastrès lourd dans la balance générale, maisface à son marché interne, elle domine de latête et des épaules.
Pour lui tenir tête, on trouve Sotheby’s.Cette maison progresse de 9 % et affiche unchiffre global parisien de 190 millionsd’euros et 158 millions au marteau; la différence n’est autre que le revenu tiré des com
missions. Ceci donne une moyenne par lotde 61000 €. Cette indication montre la sélectivité mise en place depuis quelques années. Les salles ont bien compris que le fossése creuse partout. Entre les revenus des individus, entre les différents niveaux de qualités, entre les différentes périodes de création. Le XXe siècle a le vent en poupe. A luiseul, il génère plus de 60 % des affaires.
Reste qu’en seule rivale francofrançaise,les anglaises n’ont pas encore à s’inquiéterd’une seule maison. C’est Artcurial dont lecapital est détenu par les Dassault. Le siègese trouve au rondpoint des ChampsElysées, dans cet hôtel de maître magnifiquequi jadis abritait la revue “Jour de France”.Artcurial en a fait une sorte de centre culturel et Artcurial ne s’affiche pas seulementcomme une salle de ventes. Cela lui donnede la hauteur sans tomber dans des mirages,un brin de prestige et une réelle confiancede la part du public. L’attaque de certainesniches où la salle domine le marché, commel’art contemporain, la BD et l’automobile,sert ses intérêts et ceux des déposants. Ducoup, en deux ans, le CA a doublé. Et de2010 à 2011, le progrès fut de 23 %. Celadonne un produit global sur Paris de127 millions d’euros. Les autres parisiennessont KO debout !Philippe Farcy
l Vente publique
Elsen,la constancede l’or
DANS LEURS MAISONBUREAUXSALLE DE VENTES DE l’avenue de Tervueren, les Elsen travaillent les pièces d’or avec la tranquillité des sénateurs. Et ils ont l’avantage de voir leur avenir plussereinement que les vrais sénateurs. La crise économique, les incertitudes monétaires on le sait, ont fait bondir les cours des métaux précieux et il n’est pas de doute que le négoce des pièces anciennes en profite. Encore fautil, comme ailleurs, qu’elles possèdent toutes les bonnes caractéristiques de provenance et d’état deconservation. Tout ne vaut pas des fortunes et les monnaies etmédailles sont un monde parfaitement abordable. Il y avait unstand de numismatique au déballage de brocante à Namur leweekend passé rempli de choses à moins de 200 € et parfoisvieilles comme des pierres.
Chez Elsen donc, en décembre, on vit passer un défilé de têtescouronnées depuis l’antiquité. Quelques résultats firent belle impression. A commencer par un aureus frappé à Rome après 141 figurant un joli profil de Faustine l’Ancienne. Annoncé à 5 000 €, lelot est parti vers d’autres cieux pour 14 160 € frais compris. Il yeut encore de remarquable l’enchère tombée sur une pièce frappée à Léon, en Espagne, sous le règne de Alphonse IX (11881230), que la salle saluait pour sa plus haute rareté et que les experts maison avaient estimé aux alentours des 35 000 €. Les amateurs se disputèrent le lot jusqu’à 56 640 €. Provenant de Pologne,une médaille frappée à Cracovie en 1669 commémorait le couronnement de Michel Korybut (16691673). Le lot, extrêmementrare fut lancé à 10 000 € mais des amateurs au nez fin poussèrentla cote jusqu’à la somme de 36 580 €. On attend d’en frapper uneautre pour commémorer le passage de quatre années en nos terres de l’ambassadeur polonais Slawomir Czarlewski, ami de LechWalesa, tant il a bien servi son pays. Notons enfin qu’une pièce de12 roubles en platine pesant 41 grammes, frappée à SaintPétersbourg en 1832, ce qui nous place sous le règne de Nicolas Ier, passasans peine des 35 000 € escomptés à 53 100 €. Ce ne sont là queles meilleures cotes. La moyenne fut plutôt vers les 3 000 €.Ph. Fy.
ELSEN
Provenant de Pologne, cettemédaille frappée à Cracovieen 1669 commémorait lecouronnement de Michel Korybuta été adjugée à 36580 €.
De Maurice de Vlaminck,ce “Paysage de ban-lieue”, huile sur toile,65 x 81 cm, 1905 a étévendu 22482500dollars à New York,le 4 mai 2011, chezChristie’s. Un record dumonde pour cet artiste.
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14 Le marché SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE 15Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
l Portrait
Rien n’ est Traux beau
h Vinciane de Traux de Wardincrée le bureau d’Artcurial àBruxelles. Notre pays est unaimant.
LA BELGIQUE ATTIRE LES SALLES DEVENTES étrangères depuis près de trenteans; mais peu y vendent directement. En cemois de janvier, Artcurial (Paris) vient poserses valises au 5 de l’avenue FranklinRoosevelt à Bruxelles. Vincianne de Traux quittedès lors Sotheby’s où elle dirigeait les départements Arts décoratifs et Inventaires,pour créer le nouveau siège, sis dans unegrande maison. On pourra y recevoir et exposer de nombreuses œuvres selon l’actualité. On le sait depuis longtemps, la petiteBelgique est une vraie mine tant nos concitoyens conservent de magnifiques collections. Ce sont celles de l’art contemporainet moderne qui dominent largement. Celan’empêche pas qu’existent aussi certainsensembles très importants dans l’art classi
que et la HauteEpoque, de constitutionsplus anciennes.
Nous avons la “collectionnite” depuis plusieurs siècles. Les salles de ventes belgesd’abord puis internationales ensuite, firentdonc florès après les années cinquante. Etdepuis les années quatrevingt, les sallesétrangères se sont installées chez nous pourratisser large d’abord et affiner au fur et àmesure les mailles des filets. La stratégie dela sélectivité a payé depuis plus de cinq ans.Et la Belgique demeure un des pourvoyeursmajeurs des places de Paris, Londres et NewYork. Sotheby’s et Christie’s vinrentd’abord; Lempertz, Dorotheum, Bonham’s,vinrent ensuite. Les Français tentèrent deprendre pied sur place mais ce fut un fiasco,voici vingt ans. Puis vint Pierre Bergé (PBA),efficace sans être tentaculaire. Et PBA, avecune civilité parfaite vend en Belgique, etpaye donc ses taxes chez nous. Depuis quelques mois, on voit que les stratégies deproximité se remettent en marche. ChezBonham’s, on renforce les équipes sur notresol. “Native” a ouvert à l’été dernier et il nemanque plus que quelques allemandes et
une suédoise pour affirmer que la Belgiqueest ceinturée par toutes les salles majeures.
Vinciane de Traux connaît son métier parcœur. Après avoir passé sa licence à l’ULB,elle se lança dans la voie du commerce d’artvia le Crepac (Limal), du temps du président des antiquaires de Bruyn, puis suivitles cours de l’IESA de Françoise Schmidtavant d’aller à Londres travailler hors dunégoce de la salle dans la section des inventaires chez Sotheby’s. C’est là que l’on découvre les appartements et demeures dontil faut évaluer les biens en espérant être appelé plus tard en cas de ventes. Puis vint leretour à Bruxelles où Hubert d’Ursel luiproposa de continuer cette route avec l’aidede Chantal de Spot. Plus de dix ans de travail en commun permirent à Vincianne deTraux de découvrir les nombreuses facettesdes œuvres d’art et de se tisser un réseau declientèle bien charpenté. Reste à mettre lamachine française en place avec autant decharme que d’efficacité. Le début des opérations est fixé en février, mais les jeux sontfaits depuis l’été dernier.Ph. Fy.
JOHA
NNADE
TESSIERE
S
Galerie Acturail Vincianne de Traux
l Salle de ventes
Artcurial affine sa stratégieLES TROIS COMMISSAIRESpriseurs à la tête d’Artcurial, à savoir,Mes Briest, Poulain et Tajan (François), sont de vieux briscards (sauf lefils Tajan évidemment, privilège del’âge), du marché parisien. Ils fontpreuve, mieux que les autres, de leurcapacité à affronter le marché ouvertde Paris. Il est difficile de dire pourquoi ce sont eux les meilleurs. Entous cas, ils mettent des claques àPiasa, Tajan et Bergé. Notons pourcompléter les chiffres donnés parailleurs, qu’en 2011, deux tableaux“Nu couché” de Nicolas de Staël et“Hafen von Swinemüden” de LyonelFeininger, ont apporté 10 % du chiffre d’affaires global. Le premier futvendu à sept millions d’euros et lesecond à cinq millions d’euros. Ilsuffit donc de peu de choses pourque les plateaux des balances bougent beaucoup. Mais la sélectivitérenforcée ne permet de vendre que71 % des lots proposés. Donc il fautse méfier du miroir aux alouettes etne vendre que des lots “canons”. Lasalle fait aveu de faiblesse du marchétraditionnel d’art classique et notamment du mobilier.
Stratégie disionsnous ? Bruxellesest une brique dans une politiqueglobale, que complètent des bu
reaux qui ouvrent à Milan et sansdoute Shanghaï, dans les mêmestemps. Des antennes régionalesavaient été ouvertes à Deauville,Toulouse, Lyon et Marseille en 2010.Artcurial, c’est aussi une galerie d’artcontemporain et ensuite un lieu detransactions privées qui fait du courtage. Cette dernière activité représente 10 % du chiffre d’affaires.Comme beaucoup d’autres, cettemaison organise des expositions itinérantes avant les ventes, mais enplus, elle a décidé en 2011 d’offrirdes services particuliers comme decréer une filiale “Artcurial Jet”. Celava permettre à des clients hyperchoisis de se rendre dans des salonsprincipalement d’art contemporain,comme la Biennale de Venise qui futle vol inaugural le 6 juin dernier.Bientôt, ce sera la Tefaf et d’autresévènements comme Art Basel sansdoute. Les vols s’effectueront en Falcon 99; avec les Dassault en appui,cela est plus simple bien sûr. La diversification des approches du marché permet, sembletil, à cettejeune firme d’asseoir son rôle depremière salle de ventes française enFrance, but escompté par PBA il y amoins de dix ans.Ph.Fy. AR
TCUR
IAL
Le tableau “Nu couché” de Nicolas de Staël s’est vendu au chiffrerecord de sept millions d’euros chez Artcurial en 2011.
l Événement
Brussels CologneContemporaries
BIEN QU’ASSOCIÉ À UNE FORME DE “FOIRE” d’artaxée sur la production la plus actuelle, le BCC décliné d’ailleurs en anglais dans toutes les langues,fait partie d’un événement de vernissages et portesouvertes d’une association de galeries à Colognetout en se déroulant dans un espace spécifique, situésur l’autre rive du Rhin, un peu excentré par rapportau quartier de concentration des galeries. La manifestation regroupe 20 participants, 13 galeries deCologne, 6 lieux bruxellois et un éditeur. Le but estde créer un rapprochement entre deux régions, laRhénanie et Bruxelles, et de souligner le dynamismenouveau qui s’y manifeste actuellement entre autrespar l’établissement de jeunes galeries branchées surl’art d’aujourd’hui. Cologne (et Düsseldorf), au détriment de Berlin plutôt saturé, et Bruxelles s’affirment de plus en plus comme des centres très actifssur le plan artistique.
Ce rassemblement des galeries se tiendra dans unancien lieu industriel du 19e siècle, vaste et récemment rénové, le Carlswerk, prêté par de généreuxsponsors qui soutiennent les activités artistiquesrhénanes. La sélection artistique a été confiée, encorrélation avec les galeries initiatrices, à deux commissaires, Agata Jastrzabek d’origine polonaise maisvivant et opérant à Bruxelles et Vanessa Joan Müllerdirectrice du Kunstverein de Düsseldorf. Parmi les13 galeries de Cologne, on pointera tout particulièrement la Clages qui proposera comme artiste, leBelge Olivier Foulon dont l’exposition intitulée I’min training — Don’t kiss me se poursuivra en galeriejusqu’au 3 mars. Parmi les artistes repris, on citeraFranz Burkhardt (chez S. Brandl), Robert Haiss (JuliaGarnatz), Kathrin Ahlt (Marion Scharmann)…
Du côté belge, outre le travail de la commissaire, lerelais est aussi assuré par Sébastien Ricou qui avaitdéjà participé en 2011 à une manifestation plus modeste puisque éditoriale de ce qui s’appelait alorssimplement CC, et la sélection porte sur 5 galeries etun centre d’art bruxellois. Celuici, Etablissementd’en face, y proposera ses “pots d’Etablissements”,sorte de prix attribué à des personnes et/ou situations exemplaires vues un peu partout dans lemonde en 2011. Les lauréats de cette année sont :Die Heilige Kümmernis (femme en croix, +/ 1520),Roman Variations (Film, 1991) de Michel Auder,Patty Hewes (personnage de fiction), Tudor Galleries(National Portrait Gallery), Le séminaire livre 19…ou pire (Lacan), Genzken, Krebber and Carpenter.
Du côté des galeries, Patrick Waldburger proposera des photos de la série “Roberta Breitmore19741978” de Lynn Hershman Leeson (1941 – Vità San Francisco), et des peintures très puissantes etexpressionnistes de Matthias Dornfeld (1960 – Vit àBerlin). Chez Elaine Lévy, ce sont le peintre et dessinateur Belge Steven Baelen (Roeselare, 1981), et laphotographe péruvienne Elena Damiani (1979 – Vità Londres) qui ont été sélectionnés, alors que pourElisa Platteau&Cie le duo sera composé de deuxplasticiens qui pratiquent la peinture et la sculpture,Kenneth Andrew Morjeck (USA, 1981 – Vit à Bruxelles) et Michael Van den Abeele (1974, Bruxelles).Chez Meessen de Clercq, le choix s’est porté sur unfocus sur Fabrice Samyn (Bruxelles, 1981) artistemultimédia et un récit du dessinateur illustrateurVincent Fortemps (Brabant, 1967), enfin la RicouGallery montrera une météorite sculptée en formede crâne (vanité) de John Cornu (France, 1976) et unmultiple, moulage en polyester de poêles avec desmoules en hommage à Broodthaers d’Etienne Bossus (France, 1946).Claude LorentUBrussels Cologne Contemporaries, Carlswerk,Schanzenstrasse 620, 51063 Cologne. Le 27 janvierde 18 à 22h, les 28 et 29, de 12h à 18h.
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15Le marchéSEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER 2012 ARTS LIBRE
l Portrait
Rien n’ est Traux beauque et la HauteEpoque, de constitutionsplus anciennes.
Nous avons la “collectionnite” depuis plusieurs siècles. Les salles de ventes belgesd’abord puis internationales ensuite, firentdonc florès après les années cinquante. Etdepuis les années quatrevingt, les sallesétrangères se sont installées chez nous pourratisser large d’abord et affiner au fur et àmesure les mailles des filets. La stratégie dela sélectivité a payé depuis plus de cinq ans.Et la Belgique demeure un des pourvoyeursmajeurs des places de Paris, Londres et NewYork. Sotheby’s et Christie’s vinrentd’abord; Lempertz, Dorotheum, Bonham’s,vinrent ensuite. Les Français tentèrent deprendre pied sur place mais ce fut un fiasco,voici vingt ans. Puis vint Pierre Bergé (PBA),efficace sans être tentaculaire. Et PBA, avecune civilité parfaite vend en Belgique, etpaye donc ses taxes chez nous. Depuis quelques mois, on voit que les stratégies deproximité se remettent en marche. ChezBonham’s, on renforce les équipes sur notresol. “Native” a ouvert à l’été dernier et il nemanque plus que quelques allemandes et
une suédoise pour affirmer que la Belgiqueest ceinturée par toutes les salles majeures.
Vinciane de Traux connaît son métier parcœur. Après avoir passé sa licence à l’ULB,elle se lança dans la voie du commerce d’artvia le Crepac (Limal), du temps du président des antiquaires de Bruyn, puis suivitles cours de l’IESA de Françoise Schmidtavant d’aller à Londres travailler hors dunégoce de la salle dans la section des inventaires chez Sotheby’s. C’est là que l’on découvre les appartements et demeures dontil faut évaluer les biens en espérant être appelé plus tard en cas de ventes. Puis vint leretour à Bruxelles où Hubert d’Ursel luiproposa de continuer cette route avec l’aidede Chantal de Spot. Plus de dix ans de travail en commun permirent à Vincianne deTraux de découvrir les nombreuses facettesdes œuvres d’art et de se tisser un réseau declientèle bien charpenté. Reste à mettre lamachine française en place avec autant decharme que d’efficacité. Le début des opérations est fixé en février, mais les jeux sontfaits depuis l’été dernier.Ph. Fy.
Artcurial affine sa stratégieLe tableau “Nu couché” de Nicolas de Staël s’est vendu au chiffrerecord de sept millions d’euros chez Artcurial en 2011.
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