ASSISES DES ENERGIESRENOUVELABLES 2016

Le réseau de chaleur géothermiquede Chelles (Seine-et-Marne)

DELEGATION DE SERVICE PUBLIC DEPRODUCTION ET DE DISTRIBUTION DE

CHALEUR

Les acteurs en présence Le délégant : le Syndicat Mixte de Géothermie de Chelles (SMGC). Composé de la

ville de Chelles et l’Office Municipal de la ville.

Le délégataire : Chelles Chaleur. Société locale dédiée à la délégation de servicepublic appartenant à 100% au groupe Coriance.

Le réseau : 7,66 M€ de Chiffre d’Affaire, 36,9 MW de puissance installée, 1 doublet de géothermie, 7,85MW électriques pour la cogénération, 12,7 km de réseau enterré 5 225 équivalent-logements desservis

Une richesse denotre planète :La géothermie

au Dogger

Chelles : Un doublet et un réseau dechaleur depuis 1987

Suite au choc pétrolier des années 1970, les élus Chellois, avec d’autrescollectivités franciliennes, ont fait le choix de créer un réseau de chaleurgéothermique au Dogger

Un doublet foré à 1 800 mètres, pour une production géothermale de 250m3/h à70°C et un réseau distribuant la chaleur nécessaire au chauffage et à laproduction d’eau chaude sanitaire de 4 000 équivalents logements avec unecentrale ayant 3 chaudières d’appoint Fuel lourd et gaz, le tout géré en régie

En réalité : un débit de 160 m3/h pour une température de 70°C mais surtoutpour 3 200 équivalents logements générant un déficit du compte d’exploitation àla charge de la collectivité : le Syndicat Mixte de Géothermie de Chelles (SMGC)

10 années de doutes et d’incertitudes Aucun développement du réseau

Des puits se dégradant : aucun produit inhibiteur durant les premières années

Réduction de la part géothermale : 160 m3/h au lieu de 250 m3/h

La dette historique finançant les investissements lourds d’origine, à un taux élevé

Des tarifs de fournitures énergétiques élevés

Une partie du réseau montrant des défaillances (tronçons en résine Cord)entraînant un contentieux dommages ouvrage

Changement de type de gestion :Délégation de service public attribuée au groupe Coriance en 1994

La relance du réseau dès l’année 2000 Renouvellement des tronçons de réseau en résine Cord soit 1/3 du réseau

(assurances dommages ouvrage)

En décembre 2001, installation d’une unitéde cogénération de 7,8 MW électriqueset 8 MW thermiques

En 2001, installation d’un dégazeursur la géothermie pour faciliter la réinjection

A partir de 2005, plan de développement soutenu par la Ville de Chelles avec desnouveaux raccordements

2008-2010 : Un schéma directeur dedéveloppement du réseau soutenu par l’Etat

(ADEME) et la Région Ile-de-France Mise en œuvre des lois sur le Grenelle de l’Environnement Engagement de la Ville de Chelles dans une démarche de développement durable Chelles : l’une des premières villes à mettre en place un schéma directeur

Objectifs principaux :

Privilégier les énergies renouvelables (+ de 50% des besoins) Pérenniser la production d’énergie géothermale, doubler les raccordements au

réseau en privilégiant la densification, baisser les tarifs pour les rendre compétitifspar rapport à ceux du gaz

Les engagements du schéma directeuret sa mise en œuvre

Un investissement de 20 millions d’euros porté par le délégataire Chelles Chaleur avec lesoutien financier de l’Etat (Fonds chaleur ADEME) et de la Région Ile de France

La production d’énergie :

Un nouveau doublet mis en service en juin 2013 : 300m3/h – 69°

Renouvellement de la cogénérationpour 12 années : mise en service ennovembre 2014

Une chaufferie de secours décentralisée : mise en service en 2013

Pompe à chaleur pour abaisser la température de réinjection de 45°à 30°

MG2

Diapositive 9

MG2 MISSY Geoffrey; 27/11/2015

Les engagements du schéma directeuret sa mise en œuvre : suite

Le réseau : Audit du réseau historique et plan quinquennal de

renouvellement des canalisations, chambres devannes etc… 2014-2019

Extensions du réseau pour de nouveauxraccordements (antenne Sud Ouest, etc.)

Sécurisation de la distribution de l’énergie

Les engagements du schéma directeuret sa mise en œuvre : suite

Développement : Lors de l’étude du schéma directeur, ont été identifiés 42potentialités de raccordements tant dans les constructions neuves que derésidences anciennes

L’objectif était d’atteindre 7500 équivalents logements vers 2020

Les tarifs : Une baisse et une harmonisation tarifaire de 5 à 7% a été appliquée lorsde la mise en œuvre des nouveaux puits avec TVA bonifiée à 5,5 % sur la totalitéde la facture

La nouvelle mixité permet une stabilisation du prix de la chaleur (déconnexion del’évolution du prix des énergies fossiles)

Le plan du réseau avec les zones dedéveloppement

De la réalité en 2014 aux perspectivesen 2026 : de nouveaux abonnés

Schéma évolution des équivalents logements

5 225

3 000

3 500

4 000

4 500

5 000

5 500

6 000

6 500

7 000

7 500

8 000

8 500

9 000

9 500

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gem

ents

De la réalité en 2014 aux perspectivesen 2026 : vente de chaleur

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10000

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202620202017201520142013201220112010

MWh Evolution de la mixité énergétique de la production de chaleur

Géothermie + PAC à partir de 2020Récupération cogénération

De la réalité en 2014 aux perspectivesen 2026 : vente de chaleur

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30

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10 000

2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 2024 2026

Four

nitu

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r (GW

h)

Nb

de lo

gem

ents

et D

JU

Evolution des ventes de chaleurDJU Nb total de logements DJU trentenaires MWh vendus Chauffage + ECS

Un réseau de chaleur exemplaire auregard de la planète : CO2

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50

100

150

200

250

20202014201320122011201020092008200720062005

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170

233234

155136145

160

205

169

kg/MWh

Contenu en CO2 du réseau de Chelles depuis 2005

A l’horizon 2020, le réseau permettra d’éviter l’émission d’environ 10 000 tde CO2/an à l’atmosphère.

L’avenir du réseau et les documents deplanification urbaine

Partenariat actif avec les différents niveaux de collectivités territoriales :

Région Ile de France : le SRCAE : Schéma Régional du Climat de l’Air et del’Energie

Communauté d’agglomération : SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale)et PCET (Plan Climat-Energie Territorial)

Commune : PLU (Plan Local d’Urbanisme) PADD et règlement

L’avenir du réseau de chaleur deChelles : des contraintes, des limites

Pérenniser le mix énergétique à long terme en priorisant les énergiesrenouvelables par un pilotage au quotidien des installations

Poursuivre le développement du réseau en le densifiant pour une meilleuremutualisation des investissements initiaux

Intégrer dans les démarches commerciales les nouveaux comportements desusagers rénovation des immeubles, réduction des consommations, etc.) impactantles comptes d’exploitation

Communiquer sur les avantages à moyen et long terme de la pertinence d’unréseau de chaleur utilisant majoritairement des énergies renouvelables au regardde la volatilité du prix des énergies fossiles (ex : le gaz)

Poursuivre la baisse tarifaire au fur et à mesure du développement du réseau

Remerciements

Crédit photos © Nicolas Thouvenin