aumônerie protestante aux armées · dieu est mon rocher, où je trouve un abri, mon bouclier et...

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Aumônerie Protestante aux Armées 47, rue de Clichy

75009 PARIS

Tel : 03 33 (0)1 48 74 77 42 Fax : 03 33 (0)1 42 81 50 54

[email protected]

www.aumonerieprotestante.org

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2017 : 66ème Rassemblement International Militaire Protestant.

Chers amis,

Je suis heureux de vous accueillir ici, à Méjannes-le-Clap, pour la première manifestation internationale en France qui commémore les 500 ans de la Réforme.

Au niveau mondial, nous sommes reconnaissants pour la visite du pape François à Lund en Suède qui a répondu à l’invitation de l’évêque Munib Younan, président de la Fédération luthérienne mondiale. C’est tous ensemble que nous serons des témoins de la fraternité en Jésus-Christ. Dieu notre Père fait de nous des frères. Nous venons des quatre coins du monde pour manifester notre volonté de vivre en paix dans un monde réconcilié avec son créateur.

Les militaires sont des observateurs privilégiés d’un monde qui soigne ses blessures. En agissant au cœur des conflits, ils aspirent à agir pour la paix dans le monde. Et surtout, nous sommes là pour prier Dieu afin que la vie triomphe toujours de la mort. Bon RIMP … et que l’Esprit-Saint nous guide !

Stéphane REMY Aumônier en Chef

Aumônerie Protestante aux Armées Françaises

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Equipe RIMP 2017

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Horaires des repas

Petit déjeuner Déjeuner Dîner

Jeudi 22 12h00

pour délégations déjà présentes

18h30

Vendredi 23

7h30 Anduze

Repas EGD

Soirée organisée par le Gabon

(chants africains)

Samedi 24 7h30

12h00

Déjeuner EGD

18h30

Concert : Bagad de St-Mandrier

Dimanche 25

7h30

Repas +

Repas VIP

Présence de la librairie biblique Certitude de Nîmes au 66ème RIMP

Tél : 04 66 21 08 76

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Programme 2017

Jeudi 22 juin

dès 17H00 Accueil des participants

18H30 Dîner

20H45 Culte d’Ouverture à l’Espace Forum

à l’issue Soirée « Village des Nations »

Vendredi 23 juin

7H30 Petit-déjeuner

8H30 Départ en autocars vers Anduze

10H3O-11H30 Culte

12H00 Déjeuner

13H30

Shopping ou

Visite du musée du Désert (à la charge du participant)

17H00

Retour à l’Espace Gard Découvertes

puis Repas

+ Soirée avec chants africains

(organisée par le Gabon)

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Samedi 24 juin

7H30 Petit-déjeuner

8H30-9H30 Culte de louange à l’Espace Forum

9H30 Ateliers-débats

12H00 Déjeuner

13H00 Visite de la Grotte de la Salamandre

18H30 Dîner

Soirée CONCERT : place du village

avec le Bagad de Saint-Mandrier

Dimanche 25 juin

7H30 Petit-déjeuner

10H00 Culte officiel de clôture

12H30 – 13H15 Déjeuner pour tous à l’E.G.D

13H00 Navette vers la Gare de Nîmes

Pour les conducteurs, Infos GPS

Méjannes-Le-Clap 44°13'20"N/04°21'04"E

Anduze 44°2’60”N/03°58’59.99”E

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CULTE D’OUVERTURE Jeudi 22 juin 2017

préparé par l’aumônerie autrichienne Entrée - Fanfare Accueil „Je t’aime, Ô Eternel, ma force ! Eternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur !“ C’est avec le verset d’ouverture du psaume 18 que nous voulons commencer notre culte aujourd’hui et prendre notre temps, sous la bénédiction de Dieu, auprès de et avec nos camarades, venus du monde entier. Nous le faisons au nom du Père, du Fils et du St Esprit. Amen

Chant (avec l’orchestre allemand) Je louerai l’Eternel (X3)

Je louerai l’Eternel de tout mon cœur, Je raconterai toutes tes merveilles, Je chanterai ton nom. Je louerai l’Eternel de tout mon cœur, Je ferai de Toi le sujet de ma joie. Alléluia !

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Prière d’ouverture Seigneur notre Dieu, nous sommes venus de nombreux pays nous rassembler cette semaine pour nous laisser relever par ta Parole et par ta Puissance. Même si dans le passé nous avons fait du mal, si nous avons été parfois superficiels ou bien si nos regards se sont tournés vers le Mal, tu nous appelles à Toi aujourd’hui, tu nous regardes et tu nous gardes sous ta protection. Ta bonté nous a menés jusqu’ici, demeure en communion avec nous aussi longtemps que nous sommes réunis ici à Méjanne-Le-Clap, et sois aussi avec l’ensemble de la chrétienté. Nous te le demandons par Jésus Christ, Ton Fils, qui vit avec toi, et règne d’éternité en éternité.

Tous : Amen. Lecture de l’Ancien Testament : 2 Samuel 22, 2-30 en même temps Psaume 18, 2-30 (chant de David)

« Il dit : L'Éternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur. Dieu est mon rocher, où je trouve un abri, Mon bouclier et la force qui me sauve, Ma haute retraite et mon refuge. O mon Sauveur ! tu me garantis de la violence. Je m'écrie : Loué soit l'Éternel ! Et je suis délivré de mes ennemis. Car les flots de la mort m'avaient environné, Les torrents de la destruction m'avaient épouvanté ; Les liens du sépulcre m'avaient entouré, Les filets de la mort m'avaient surpris. Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Éternel, J'ai invoqué mon Dieu ; De son palais, il a entendu ma voix, Et mon cri est parvenu à ses oreilles. La terre fut ébranlée et trembla, Les fondements des cieux frémirent, Et ils furent ébranlés, parce qu'il était irrité. Il s'élevait de la fumée dans ses narines, Et un feu dévorant sortait de sa bouche : Il en jaillissait des charbons embrasés. Il abaissa les cieux, et il descendit : Il y avait une épaisse nuée sous ses pieds. Il était monté sur un chérubin, et il volait, Il paraissait sur les ailes du vent. Il faisait des ténèbres une tente autour de lui, Il était enveloppé d'amas d'eaux et de sombres nuages. De la splendeur qui le précédait s'élançaient des charbons de feu. L'Éternel tonna des cieux, Le Très Haut fit retentir sa voix ; Il lança des flèches et dispersa mes ennemis, La foudre, et les mit en déroute.

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Le lit de la mer apparut, Les fondements du monde furent découverts, Par la menace de l'Éternel, par le bruit du souffle de ses narines. Il étendit sa main d'en haut, il me saisit, Il me retira des grandes eaux ; Il me délivra de mon adversaire puissant, De mes ennemis qui étaient plus forts que moi. Ils m'avaient surpris au jour de ma détresse, Mais l'Éternel fut mon appui. Il m'a mis au large, Il m'a sauvé, parce qu'Il m'aime. L'Éternel m'a traité selon ma droiture, Il m'a rendu selon la pureté de mes mains ; Car j'ai observé les voies de l'Éternel, Et je n'ai point été coupable envers mon Dieu. Toutes ses ordonnances ont été devant moi, Et je ne me suis point écarté de ses lois. J'ai été sans reproche envers lui, Et je me suis tenu en garde contre mon iniquité. Aussi l'Éternel m'a rendu selon ma droiture, Selon ma pureté devant ses yeux. Avec celui qui est bon tu te montres bon, Avec l'homme droit tu agis selon ta droiture, Avec celui qui est pur tu te montres pur, Et avec le pervers tu agis selon sa perversité. Tu sauves le peuple qui s'humilie, Et de ton regard, tu abaisses les orgueilleux. Oui, tu es ma lumière, ô Éternel ! L'Éternel éclaire mes ténèbres. Avec toi je me précipite sur une troupe en armes, Avec mon Dieu je franchis une muraille. Interlude musical par la fanfare Evangile de Matthieu 7,24-27 « C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée et sa ruine a été grande. »

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Seigneur, ta Parole est une lampe à nos pieds

et une lumière sur notre sentier. Alleluia ! Confession de foi

Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre.

Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique notre Seigneur, qui a été conçu du Saint Esprit,

est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,

est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux,

est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où Il viendra juger les vivants et les morts.

Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église chrétienne, à la communion des saints, à la rémission des péchés,

à la résurrection des morts, à la vie éternelle. Amen.

Chant avec fanfare :

«Seigneur, c’est Toi notre secours. » 1/ Seigneur, c’est Toi notre secours, nous vivons tous de ton amour, Quand vient la nuit de tous côtés, ouvre nos yeux à ta clarté. 2/ O Toi Jésus notre Seigneur, accorde-nous le grand bonheur De partager le même pain, nous réjouir à ton festin. 3/ Oh ! Viens sur nous, Toi Saint Esprit, donner ce que Dieu a promis, Rassemble-nous dans l’unité pour célébrer Ta vérité.

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Prédication La grâce et la paix de Dieu notre Père et de notre Seigneur Jésus Christ soient avec vous. Amen Chère congrégation ! « SEIGNEUR, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un asile, mon bouclier et la montagne de mon salut et de ma protection ! » Que de compliments pour Dieu ! Mais pourquoi donc ? Le 18ème psaume, comme beaucoup d’autres psaumes, est attribué à David. David, qui deviendra plus tard roi d’Israël, nommé dans la généalogie de Jésus, et que le roi Saül voulait constamment tuer. Dans ce psaume, David décrit de manière très parlante la menace représentée par les éléments naturels et par ses ennemis, ainsi que sa délivrance par Dieu en qui il a mis sa confiance à chaque fois qu’il était en danger de mort. Pour David, Dieu est protection, mais Dieu lui donne aussi du courage et, grâce à Lui, il réussit ce qui semblait pratiquement impossible « Avec mon Dieu, je peux sauter par-dessus les murs ». « Mon Dieu est fort ». Mais regardons de plus près les différentes descriptions que David donne de Dieu dans les premiers versets. Il emploie des images qui lui permettent de décrire Dieu. Il ne se fait pas pour autant une image de Dieu au sens de l’interdiction que l’on trouve dans les Dix Commandements. On y parlait de reproductions imagées telles que des statues, dont l’adoration est interdite. Des images comme ces comparaisons « mon rocher, ma forteresse » nous sont permises, à nous les hommes. Sans elles, il nous serait difficile de parler de Dieu ou de penser à Lui : Les deux premières images qui me frappent dans ces versets nous viennent de la nature « mon rocher », et « la montagne de mon salut ». Deux images assez peu typiques pour beaucoup. En effet, les montagnes et rochers très apparents sont assez rares dans certains pays. Mais dans les zones rocheuses que l’on rencontre dans certaines régions de France, d’Autriche et du sud de l’Allemagne, ces comparaisons sont très évocatrices : Dieu est comme un rocher, comme une montagne.

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D’une part un sol solide et stable, pas un sable glissant ou mouvant. On peut s’y tenir debout en toute sécurité et, comme il est également dit dans l’Evangile, on peut s’y construire une maison. D’autre part, les montagnes et les rochers sont des lieux sûrs, car ils sont en hauteur, à partir desquels on peut voir au loin. Ce n’est pas par hasard que beaucoup de châteaux forts et d’ouvrages défensifs des siècles derniers ont été construits sur des rochers et des promontoires. Deux autres images ressortent au premier coup d’œil du domaine plutôt militaire : « mon bouclier » et « ma forteresse ». Il s’agit donc de la protection contre les attaques des ennemis et de la protection contre les dangers de mort. Le château fort, la forteresse sur la montagne me font également penser à autre chose, outre la guerre et le domaine militaire : en allemand, le mot « Burg », forteresse, a la même racine que « geborgen », qui veut dire « protégé, en sécurité ». Dans une forteresse, on est en sécurité et, entre ses murs, on est protégé de tout danger. Je pense que tout individu a besoin d’une telle forteresse, d’un refuge dans lequel il ou elle a confiance, comme il est dit dans le psaume de David. Mais que représente pour nous cette forteresse ? Notre refuge ? La famille, notre propre maison ou notre appartement, nos amis et camarades, le gros manteau et le bonnet qu’on aimerait ne jamais retirer ? Il n’est malheureusement pas toujours possible de trouver cette sécurité, cette protection entre nous les hommes, dans nos familles, auprès de nos amis et camarades. Cela fonctionne le plus souvent, mais les frontières sont malheureusement très fines ! Et Dieu ? Dieu peut-il être tout cela pour nous ? David, qui prie dans le Psaume 18, le croit fermement et décrit et convient de cela en détail : « SEIGNEUR, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un asile, mon bouclier et la montagne de mon salut et de ma protection ! » Et beaucoup d’hommes avant et après lui le croient également. Peu ont une confiance aussi inébranlable, aussi enracinée dans le roc, que David. Il avait fait l’expérience de cette délivrance dans le danger. Il savait qu’il pouvait s’en remettre à Dieu.

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Et notre Seigneur Jésus Christ ? Lui aussi est allé vers les hommes pour leur raconter et leur montrer que Dieu est tout cela, tout ce que David a décrit de manière aussi impressionnante : mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un asile, mon bouclier et la montagne de mon salut et de ma protection ! Dieu est si digne de confiance et si fort… et pourtant il vient parmi nous comme un petit enfant fragile, comme un homme désarmé. On trouve donc Dieu, le fort, aussi parmi ceux qui sont faibles, qui sont tristes, qui sont seuls. Dieu, le fort, vient à nous et nous donne le courage de regarder les hommes autour de nous et de leur transmettre notre propre courage et notre propre force. Ou, si nous sommes de ceux qui avons besoin de cette force et de ce courage, nous pouvons les obtenir des hommes qui, autour de nous, en ont. Dieu dit par Jésus Christ : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ». Nous plaçons notre confiance en cela, dans les bons comme dans les mauvais moments. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Amen

Chant avec fanfare

« C’est un rempart que notre Dieu »

1. C’est un rempart que notre Dieu, une invincible armure, Un défenseur victorieux, une aide prompte et sûre. Satan contre nous redouble ses coups ; En vain sa fureur veut ébranler nos cœurs. Dieu rit de ses injures. 2. Seuls, nous bronchons à chaque pas, quand l’Ennemi nous presse. Mais un héros pour nous combat et nous soutient sans cesse. C’est toi, Christ Sauveur, le libérateur qui nous affermit Et, par son Saint-Esprit, surmonte nos faiblesses. 3. Que les démons, forgeant des fers, menacent ton Eglise ! Ta Sion brave les enfers, sur le rocher assise. En vain, pour sa mort, Satan fait effort : Tu hausses la voix, il tremble devant toi et son pouvoir se brise.

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4. Etends ton bras victorieux dans toutes nos détresses, Et donne-nous du haut des cieux ta force et ta sagesse. Si l’on met la main sur nous et nos biens, Soutiens notre cœur ! Rappelle-nous, Seigneur, ton règne et ses promesses.

Intercession Plaçons-nous à présent devant Dieu, avec nos soucis, nos peines et nos requêtes, sans aucun bruit. Prière silencieuse Notre Père (chacun dans sa propre langue) Avec les paroles du « Notre Père », nous plaçons nos prières et nous-mêmes dans les mains de Dieu :

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses,

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.

Car c’est à Toi qu’appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire,

pour les siècles des siècles. Amen.

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Bénédiction Partez maintenant en cette soirée et tout au long de cette semaine avec la bénédiction de Dieu. Qu’IL maintienne Sa main protectrice sur toi, Qu’IL préserve ta santé et ta vie Et qu’IL t’ouvre les yeux et les oreilles aux merveilles du monde. Qu’IL t’accorde du temps, pour demeurer, là où ton âme se trouve bien. Qu’IL t’offre des loisirs pour regarder ce que tes yeux veulent bien faire. Qu’IL t’offre des ponts où le chemin brille Et des personnes, qui t’offriront le gite dans la paix. Que le Seigneur bénisse ceux qui t’accompagnent et qui te rencontrent. Qu’IL retienne loin de toi les querelles et le mal. Qu’IL rende ton cœur heureux, ton regard grand ouvert et tes pieds fermes. Que le Seigneur te garde, nous garde et nous offre une bonne journée. Que le Seigneur Tout Puissant et miséricordieux nous accorde tout cela, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Tous : Amen Musique - Sortie

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CULTE Vendredi 23 juin 2017

préparé par l’aumônerie allemande

Musique d’entrée : chœur des cuivres

Votum Officiant (O) : Nous débutons la célébration de ce culte au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen.

Le Seigneur soit avec vous.

Assemblée (A) : Et avec ton esprit. O : Cela fait maintenant 500 ans que le réformateur allemand Martin Luther a affiché, en 1517, ses 95 thèses sur la porte de l’église du château de Wittenberg. Cette date est considérée en Allemagne comme le début de la Réforme, et cet événement a donné à l’époque un nouvel élan à d’autres mouvements réformateurs dans de nombreux pays.

La Réforme au sens de Luther et des autres réformateurs signifie un retour aux éléments essentiels de notre foi, à l’amour inconditionnel que Dieu nous porte, à son attention à notre égard et surtout au fait qu’Il nous accepte et qu’Il est juste.

Ce sont les fondements de notre foi qui nous unissent, nous Chrétiens, et nous font nous rassembler ici aujourd’hui dans le Grand temple d’Anduze.

C’est ainsi que nous célébrons ce culte ensemble, entre chrétiens, malgré toute notre diversité, unis dans la foi et la confiance en notre Dieu.

En tant que chrétiens, nous ne sommes plus plongés dans l’obscurité. Bien que nous soyons encore ancrés dans ce monde, nous pouvons déjà vivre par la foi la gloire naissante de notre Seigneur et Dieu. Cette lumière brille déjà pour nous. Entonnons donc ensemble notre premier chant : « Morning has broken ».

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Chant : « Morning has broken » Morning has broken like the first morning / Blackbird has spoken like the first bird / Praise for the singing, praise for the morning / Praise for them springing fresh from the world Sweet the rain´s new fall, sunlit from Heaven / Like the first dewfall on the first grass / Praise for the sweetness of the wet garden / Sprung in completeness where His feet pass Mine is the sunlight, mine is the morning / Born of the one light, Eden saw play / Praise with elation, praise every morning / God's recreation of the new day Morning has broken like the first morning / Blackbird has spoken like the first bird / Praise for the singing, praise for the morning / Praise for them springing fresh from the world Kyrie : O : Ce matin, nous venons vers Dieu tels que nous sommes,

comme des hommes qui ont lieu de se réjouir, mais aussi comme des hommes dont l’âme est accablée, comme des hommes qui ne peuvent se rendre heureux et se libérer seuls. Disons ensemble : Kyrie eleison.

A : Kyrie, Kyrie eleison.

Kyrie, Kyrie eleison. O : Nous venons aujourd’hui vers Dieu en l’implorant.

Nous lui présentons ce qui encombre nos pensées, ce qui nous fait peur, ce qui nous préoccupe, ce qui pèse sur notre cœur. Nous le savons : nous nous sommes rendus coupables. Disons ensemble : Kyrie eleison.

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A : Kyrie, Kyrie eleison.

Kyrie, Kyrie eleison. O : Nous sommes égocentriques

et envieux de ce que possède notre prochain. Disons ensemble : Kyrie eleison.

A : Kyrie, Kyrie eleison.

Kyrie, Kyrie eleison. O : Nous sommes émoussés dans notre pensée,

et oublions volontiers la souffrance des nombreux qui ont fui. Disons ensemble : Kyrie eleison.

A : Kyrie, Kyrie eleison.

Kyrie, Kyrie eleison. O : Nous aimons nous regarder, au lieu de regarder les autres,

nous nous fions à nous-mêmes plutôt qu’à Dieu. Disons ensemble : Kyrie eleison.

A : Kyrie, Kyrie eleison.

Kyrie, Kyrie eleison. O : Nous implorons donc le pardon de Dieu

en disant ensemble : Kyrie eleison.

A : Kyrie, Kyrie eleison.

Kyrie, Kyrie eleison. O : Nous pouvons en être sûrs :

notre Dieu est un Seigneur bienveillant, Il ne nous abandonne pas et ne lâche pas notre main. Il nous accepte, malgré nos défauts et nos faiblesses. Il nous accepte parce que le Christ est mort pour nous ; et nous vivons parce que le Christ est ressuscité pour nous. Quiconque le croit et est baptisé sera sauvé. Dieu, accorde cela à nous tous.

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Chant gospel Lecture : Psaume 46, 2-12

2 Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse.

3 C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers,

4 Quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes.

5 Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut.

6 Dieu est au milieu d’elle : elle n’est point ébranlée ; Dieu la secourt dès l’aube du matin.

7 Des nations s’agitent, des royaumes s’ébranlent ; il fait entendre sa voix : la terre se fond d’épouvante.

8 L’Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite.

9 Venez, contemplez les œuvres de l’Éternel, les ravages qu’il a opérés sur la terre !

10 C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ; il a brisé l’arc, il a rompu la lance, il a consumé par le feu les chars de guerre.

11 Arrêtez, et sachez que je suis Dieu ! Je domine sur les nations, je domine sur la terre.

12 L’Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite.

Répondons ensemble à ce que nous dit la Bible.

Je vous invite à professer ensemble, avec moi, notre foi chrétienne, chacun dans sa langue.

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Symbole des Apôtres

Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre.

et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,

qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,

a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli,

est descendu aux enfers, est ressuscité des morts le troisième jour,

est monté aux cieux ; Il est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant,

d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit saint,

à la sainte Église chrétienne, à la communion des saints, à la rémission des péchés,

à la résurrection des morts, à la vie éternelle.

Amen.

Chant accompagné par le chœur des cuivres : « C’est un rempart que notre Dieu », 1ère strophe

C’est un rempart que notre Dieu, une invincible armure, Un défenseur victorieux, une aide prompte et sûre. Satan contre nous redouble ses coups ; En vain sa fureur veut ébranler nos cœurs. Dieu rit de ses injures.

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Prédication « Notre Dieu est un rempart, une forteresse. Tu es mon rocher, ma citadelle. Tu me gardes. »

Chère assemblée, Le cantique dont nous venons de chanter la première strophe, « C’est un rempart que notre Dieu », est l’un des chants du protestantisme les plus connus au monde – il n’est donc pas surprenant qu’il ait été traduit dans la plupart des langues, si bien que nous avons pu à l’instant le chanter ensemble, chacun dans sa langue.

Les termes de ce chant sont pour le moins belliqueux : il est question de forteresse, d’épées et d’armes, d’armure et d’ennemi. Ce cantique semble avoir été composé pour nous, pour des militaires qui sont confrontés à ces choses pendant leur service : les armes qu’ils apprennent à manier, et les armes auxquelles ils font face en opération extérieure. Ce qui nous protège peut également menacer et prendre des vies. Derrière l’ennemi qui menace notre vie se cache un homme qui, comme nous, est aimé de Dieu : cela nous amène régulièrement à nous demander comment nous pouvons être à la fois chrétiens et militaires. Mais il faut aussi voir l’autre côté de la médaille : il existe des hommes dont les œuvres sont mauvaises. Comme l’écrit Luther, « le vieux méchant démon nous en veut aujourd’hui sérieusement, il est armé de pouvoir et de ruse ». Il suffit de penser au terrorisme de notre époque !

Luther utilise des images qui ne nous sont malheureusement que trop familières aujourd’hui : un monde menacé dans lequel la paix ne va pas de soi mais doit sans cesse être reconquise.

Le texte de Luther n’est toutefois pas un « chant de guerre » mais un cantique de confiance pour les moments de détresse, un hymne chrétien ! En effet, ce ne sont pas sur des pistolets, des canons, des bombes ou des drones que nous devons baser notre confiance, mais sur Dieu, qui « brise l’arc et rompt la lance ». C’est ce que l’on peut lire au Psaume 46 que Luther a repris avec ce cantique. Ce n’est d’ailleurs pas une guerre qui a poussé Luther à l’écrire. Certes, les chercheurs ne sont pas unanimes sur l’année de sa composition. Mais on peut supposer que Luther était animé par des raisons bien personnelles : sa comparution devant la diète de Worms, les conflits permanents avec ses adversaires partisans du Pape, mais aussi des motifs tout à fait privés, tels que l’accouchement périlleux de sa femme et ses ennuis de santé à lui, allant jusqu’à la dépression.

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Étonnamment, le mot « rempart » n’apparaît nulle part dans le Psaume 46. Dieu y est qualifié de « refuge » et d’« appui ». Le verset 2 du Psaume 91 est très similaire : « Mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ». Luther a donc fait ici le lien entre les paroles de deux psaumes.

Inconsciemment, nous voyons se dresser devant nous la Wartburg ou la forteresse de Cobourg, où Luther avait trouvé refuge, ou pensons au lieu où nous nous trouvons, qui a servi de refuge aux protestants français.

« C’est un rempart que notre Dieu ». Je me pose la question : dans quelle mesure sommes-nous en sécurité sous la protection de Dieu ?

J’aimerais rapporter une conversation que j’ai eue avec un militaire il y a quelques semaines lors de la visite d’une garnison de la Bundeswehr. Après le service religieux, le militaire en question est venu me voir pour me parler de son opération extérieure en Afghanistan, qui remontait déjà à plusieurs années.

Lui et ses camarades étaient souvent sur le terrain pendant deux semaines d’affilée, dans le nord du pays. La plupart du temps, leurs journées n’avaient rien de spectaculaire : ils traversaient la campagne avec leurs véhicules, s’arrêtant dans les villages pour parler avec les habitants et recueillir des informations sur les mouvements ennemis. La plupart des Afghans étaient aimables. On leur faisait des signes dans la bonne humeur, et pas seulement les enfants.

La nuit, les militaires se barricadaient derrière leurs véhicules « Wolf » et « Marder ». Certains camarades montaient la garde pendant que les autres pouvaient dormir à l’abri de cette « forteresse de véhicules ».

Mais le militaire m’a également parlé de situations critiques, de tirs essuyés et d’engins explosifs improvisés qu’ils avaient pu désactiver ou éviter juste à temps.

Comme nous le savons tous, d’autres ont eu moins de chance.

Et c’est précisément ce qui animait ce militaire ce jour-là : « Nous avons eu de la chance. Nous nous en sommes tirés à bon compte – Dieu soit loué ! D’autres en revanche ont été touchés. Quelques semaines plus tard seulement, un camarade est tombé ».

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« C’est un rempart que notre Dieu » : dans quelle mesure sommes-nous en sécurité sous la protection de Dieu ?

Laissons cette question faire effet encore un moment alors que nous chantons la deuxième strophe.

Chant accompagné par le chœur des cuivres : « C’est un rempart que notre Dieu » 2ème strophe

Seuls, nous bronchons à chaque pas, quand l’Ennemi nous presse. Mais un héros pour nous combat et nous soutient sans cesse. C’est toi, Christ Sauveur, le libérateur qui nous affermit Et, par son Saint-Esprit, surmonte nos faiblesses.

2ème partie de la prédication Chère assemblée,

Face aux menaces, nous souhaitons être protégés, en sécurité – qu’il s’agisse de la forteresse de véhicules en Afghanistan dont nous avons parlé, du travail de nos services secrets ou des efforts de la classe politique.

Pour Luther, cette question va de soi car l’homme a de quoi être préoccupé – c’était vrai à l’époque de Luther et cela reste le cas aujourd’hui. Luther partage les peurs de son époque – qui ne sont pas si éloignées des nôtres. Notre époque aussi a ses peurs, des peurs de fin du monde : le progrès technologique, dont l’évolution échappe depuis longtemps à notre contrôle, les menaces qui pèsent sur l’environnement, la peur d’un monde régi par la corruption, par les idéologies à motivation politique ou religieuse, par le terrorisme et les distorsions sociales.

Là où nous nous demandons comment nous pouvons nous protéger des menaces de ce monde – ou, pour poser la question différemment, quel est le niveau de sécurité « réalisable » –, Luther écrit sans ambages : « Notre puissance ne fera rien, nous verrons bientôt notre perte ». Des paroles simples, une observation sobre de la réalité.

Néanmoins, Luther ne perd pas courage ! Il ne se résigne pas à l’inévitable, ne se soumet pas à la fureur ennemie et aux fléaux de ce monde. Au contraire, cette strophe évoque le verset 3 du Psaume 46 : « C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers ».

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Le cantique de Luther ne se contente pas d’exprimer la peur et l’impuissance, il renvoie également au sauveur : « Veux-tu savoir son nom ? C’est Jésus-Christ ». Il est venu en notre monde pour y allumer une lumière dans l’obscurité : la lumière de Dieu, qui nous entoure et nous enveloppe, nous offre un sentiment de sécurité. Et nous pouvons être sûrs que, quoi qu’il arrive, nous ne glisserons jamais des mains de Dieu.

Car à la fin des temps ne se trouve pas le néant ou un chaos provoqué par les hommes mais la victoire de Dieu, son royaume, son règne. C’est pourquoi « il gardera le champ ». C’est la consolation, la perspective optimiste qui nous porte, nous Chrétiens – même lorsque beaucoup de choses autour de nous nous préoccupent, la peur ne peut avoir raison de nous !

À la fin, Dieu vaincra, et avec lui la promesse qu’il nous fait. Cette victoire a déjà commencé – mais de façon dissimulée, visible uniquement par la foi. C’est bien ce que signifie dans la Bible l’expression « royaume de Dieu » : que le règne de Dieu a déjà commencé et qu’il est plus fort que tout ce qui menace la vie, la paix, le monde et nous.

Avec, dans l’oreille, cette promesse du « royaume de Dieu », chantons la troisième strophe.

Chant accompagné par le chœur des cuivres : « C’est un rempart que notre Dieu », 3ème strophe

Que les démons, forgeant des fers, menacent ton Eglise ! Ta Sion brave les enfers, sur le rocher assise. En vain, pour sa mort, Satan fait effort : Tu hausses la voix, il tremble devant toi et son pouvoir se brise.

3ème partie de la prédication Chère assemblée,

Dans la troisième strophe que nous venons de chanter, plusieurs éléments s’opposent violemment : le « monde plein de démons » qui « voudrait nous dévorer », mais aussi le courage, la force que nous retirons de la proximité et du règne de Dieu : « Ne nous mettons pas trop en peine, notre entreprise réussira cependant ». « Le prince de ce monde », poursuit Luther, est déjà vaincu – même s’il continue à se déchaîner en donnant des coups : « il est condamné : un seul mot le renverse ».

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Avec cette troisième strophe, Luther en arrive au cœur de la Réforme : la « parole », l’« Écriture seule » (sola scriptura). Ce fut pour Luther la grande (re)découverte réformatrice : à savoir que la Bible, la parole vivante de Dieu, contient tout ce dont a besoin un homme qui cherche Dieu, qui cherche le sens à donner à sa vie, qui cherche la protection dans un monde qui n’est pas sûr. Et que la « clé » de la promesse et de la protection de Dieu réside dans sa parole.

Cette découverte est devenue pour Luther une position ferme et immuable, à partir de laquelle il pouvait résister aux attaques les plus violentes comme aux grandes tentations, parce qu’il savait : c’est ici, dans la parole de Dieu, que se trouve la vérité ; ici la promesse qui nous porte ; ici les exigences que Dieu a envers nous ; ici la consolation ; ici la protection que nous cherchons.

Lorsque nous cherchons aujourd’hui – en particulier en tant que militaires dans le cadre du culte qui nous rassemble aujourd’hui – la protection qui nous porte, la « forteresse » dans laquelle nous sommes en sécurité, la solution est ici : une forteresse constituée de véhicules blindés en Afghanistan est une décision judicieuse sur le plan tactique tant elle offre humainement parlant une protection précieuse dans une situation délicate. Au-delà de cela, nous trouvons notre « forteresse », notre « unique consolation dans la vie et dans la mort » dans la parole de Dieu – et dans la position qui en résulte, cette certitude : Dieu aime chaque être humain – bon ou mauvais, ami ou ennemi –, Dieu veut l’aider à se convertir, « se convertir à la vie » ; Dieu nous accompagne et nous garde.

Quiconque a une position peut s’en servir pour aller dans le monde – et ce, même si le monde est menaçant. Celui, dont la « patrie intérieure » est la foi, sait d’où il vient et vers où il se dirige.

Quiconque a une position ne s’égare pas.

Laisse le « vieux méchant démon » se déchaîner, le « prince de ce monde » : « un seul mot le renverse » !

Forts de cette confiance, chantons ensemble la quatrième strophe.

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Chant accompagné par le chœur des cuivres : « C’est un rempart que notre Dieu », 4ème strophe

Etends ton bras victorieux dans toutes nos détresses, Et donne-nous du haut des cieux ta force et ta sagesse. Si l’on met la main sur nous et nos biens, Soutiens notre cœur ! Rappelle-nous, Seigneur, ton règne et ses promesses.

4ème partie de la prédication Chère assemblée,

Si la troisième strophe nous assurait tout à l’heure qu’« un seul mot » pouvait « renverser le prince de ce monde », Luther reconnaît dans la quatrième que cette réalité n’est pas accessible à tous : certaines personnes, face aux défis, aux menaces et aux peurs, douteront de la force de la foi ; certaines ne jugeront pas la foi capable d’être réellement « une forteresse et un refuge ».

C’est comme si, avec cette quatrième strophe, Luther voulait nous interpeller : « Ne vous laissez pas troubler par ceux qui doutent ! Soyez fidèles à ce que vous savez, en faisant confiance à Dieu. Ne vous laissez pas déstabiliser quand les sceptiques ‹abandonnent la parole de Dieu› et n’éprouvent ‹aucune gratitude› pour la promesse de Dieu. Pour nous, par contre, qui avons confiance en Dieu, ‹Dieu est parmi nous, avec son esprit et ses dons› ».

Pour Luther, la confiance qu’il célèbre dans son cantique et qu’il tire de la parole de Dieu est si forte, si inébranlable que même les véritables tragédies de la vie ne pourraient l’en détourner : « Qu’ils nous prennent notre corps, nos biens, l’honneur, femme et enfants : laissez-les faire, ils ne gagneront rien à cela ; à nous restera l’empire ». D’où Luther tire-t-il cette certitude, cette confiance inébranlable ?

Luther parle dans son cantique de la victoire pascale du Christ sur l’enfer. Cette victoire est rendue possible par « un seul mot » : un seul mot peut renverser le prince de ce monde. Cette énigme en rapport avec la foi, Luther la pose sans la résoudre dans son cantique. Ce n’est que dans une homélie tardive qu’il donnera une indication sur ce qu’il entend par ce « mot salvateur ». La plupart des théologiens y voient aujourd’hui un mot de cinq lettres, le dernier qu’aurait par exemple prononcé Sophie Scholl avant d’être exécutée par les nazis : « Jésus ».

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Pour Luther, on ne saurait accorder trop d’importance à la victoire pascale du Christ. La vie que Dieu offre est plus forte que la mort. Cette promesse nous sauve de la détresse la plus profonde. Même face aux catastrophes, il est un salut – et cela dépasse les limites de l’expérience.

Il faut cependant le lire dans la foi.

Nous vivons des choses qui nous font peur – dans ce monde, mais aussi durant le service. Voulant servir la paix, la coexistence pacifique et juste des peuples, nous nous exposons à des menaces pour notre personne, et il n’est pas rare que cela risque de tout nous coûter : la santé physique et mentale, le bonheur même.

Pourtant, il existe un appui qui est plus fort que toutes les menaces : l’amour que Dieu nous porte, le réconfort que Son Fils nous a donné, et le chemin qu’il nous indique, Ses commandements, Ses béatitudes.

Je repense à la conversation que j’ai eue avec un militaire et dont je vous ai parlé tout à l’heure.

Je lui ai demandé si quelque chose l’avait soutenu pendant sa mission en Afghanistan.

Il m’a répondu que trois choses l’avaient porté : d’abord les camarades sur lesquels il savait pouvoir compter ; ensuite ses pensées tournées vers son foyer, vers son épouse et leur jeune enfant qui l’attendaient ; et enfin la bénédiction de Dieu.

Il m’a également dit qu’il ne fréquentait pas très assidûment l’église mais qu’en opération extérieure, il avait assisté au service religieux à chaque fois qu’il en avait l’occasion. La bénédiction était pour lui d’une importance capitale. Pas interprétée à tort comme un élément magique qui lui offrirait protection, mais comme une promesse : la promesse que Dieu l’accompagne – quelles que soient les difficultés.

Ces paroles m’ont beaucoup impressionné. Car, pour ce militaire, la bénédiction reçue résumait tout ce que la promesse de Dieu signifie pour nous – « un seul mot », Jésus. C’est tout ce qui comptait pour Luther : ce soutien, cette position, et la force qui en résultait et qui lui a permis de concevoir la réforme de l’Église.

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Cette force, cette solidité de la foi, je vous les souhaite aussi – pendant que vous servez comme militaire. Elles jaillissent sans cesse de la confiance en Dieu, dont nous avons l’honneur de demander la bénédiction. Amen. Qu’est-ce qui nous anime ? Qu’est-ce qui nous donne force, confiance et stabilité dans notre vie ? Un nom, Jésus, fait la différence pour nous. Car Jésus a remporté pour nous cette victoire sur la mort et sur notre caractère éphémère. Et nous sommes entraînés dans cette victoire. Et pourquoi le sommes-nous ? La réponse nous est donnée dans la prochaine chanson : « Because he lives! ».

Gospel chanté en chœur : « Parce qu’il vit »

Chef de chœur : 1. Jésus le Christ vint sur la terre,

Pour guérir, aimer, pardonner ; Il vint mourir pour me racheter ; Le tombeau vide est le témoin que Jésus vit !

Refrain chanté en chœur Parce qu’Il vit, je n’ai rien à craindre, Mes lendemains sont assurés ; Entre Ses mains, Il tient ma vie, Pour ce temps et l’éternité, je sais qu’Il vit ! Chef de chœur 2. Avec Christ j'ai été crucifié,

Et si je vis, ce n'est plus moi ; Mais c’est Jésus-Christ qui vit en moi ; C’est là encore, une autre preuve que Jésus vit !

Refrain chanté en chœur Parce qu’Il vit, je n’ai rien à craindre, Mes lendemains sont assurés ; Entre Ses mains, Il tient ma vie, Pour ce temps et l’éternité, je sais qu’Il vit !

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Chef de chœur 3. Les êtres vivants rendent gloire,

Honneur, puissance, actions de grâces, À Celui qui est sur le Trône, Et à l’Agneau du Dieu des dieux, Jésus-Christ vit !

Refrain chanté en chœur Parce qu’Il vit, je n’ai rien à craindre, Mes lendemains sont assurés ; Entre Ses mains, Il tient ma vie, Pour ce temps et l’éternité, je sais qu’Il vit !

Prière d’intercession Dieu bienveillant, Nous venons devant toi en prière avec tout ce qui nous distingue en tant qu’êtres humains, avec nos bons côtés et tout ce qui fait qu’il est parfois difficile pour nous de vivre comme tes enfants. Nous savons beaucoup de choses et pourtant il y a dans notre vie beaucoup de choses que nous ne réussissons pas. C’est pourquoi nous te rendons grâce de nous montrer le chemin et de nous aider à travers ta parole. Dieu bienveillant, Nous avons entendu que tu étais notre forteresse. Donne-nous de te connaître comme notre refuge et de ressentir la certitude d’être en sécurité auprès de toi. Donne-nous, à partir de cette certitude, le courage d’être solidaires de ceux qui ont besoin de notre aide et de notre assistance :

- les habitants de nos pays qui sont mis à l’écart de notre système social et ne savent pas comment s’en sortir ;

- les hommes et les femmes expatriés et en fuite qui errent à travers l’Europe dans l’espoir de trouver un lieu sûr, un endroit où ils pourraient vivre en paix.

Nous te prions : touche nos cœurs afin que nous soyons davantage disposés à vivre dès maintenant ton règne sur notre terre.

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Dieu bienveillant, En divers endroits de ce monde, de nombreux militaires parmi nous sont en mission pour préserver la paix. C’est pourquoi nous te prions :

- préserve nos camarades en opération ; - fais en sorte qu’ils reviennent sains et saufs. - offre à ceux qui ont des responsabilités dans la vie politique, la société

et l’église des pensées de paix afin qu’eux aussi contribuent à un monde pacifique.

Dieu bienveillant, Nous te prions pour nous-mêmes, pour le temps que nous passons ici à Méjannes-le-Clap :

- donne-nous de nous rassembler dans toute notre diversité. - Donne-nous de nous encourager mutuellement, afin que nous nous

engagions ensemble sur la voie d’un monde pacifique et juste, et que nous nous respections les uns les autres.

Dieu bienveillant, Nous te prions pour nos familles, pour nos épouses, époux et enfants qui doivent souvent se passer de nous et nous attendre. Sois avec nous et sois avec eux, offre-nous ensemble la sécurité entre tes mains. Amen.

Notre Père En prononçant le Notre Père, nous nous remettons, avec nos prières, entre les mains de Dieu.

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien,

pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les

siècles des siècles. Amen.

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Chant : « La paix du Seigneur, la paix du Seigneur » La paix du Seigneur, la paix du Seigneur La paix du Ressuscité. La paix du Seigneur à toi et à moi, Et à tous sera donnée (x2) La paix du Seigneur, la paix du Seigneur La paix du Ressuscité. Elle est présente maintenant et toujours Soit prêt à la recevoir La paix du Seigneur, la paix du Seigneur, La paix du Ressuscité, Ne peut vivre repliée sur elle-même. Sois prêt à la partager La paix du Seigneur, la paix du Seigneur La paix du Ressuscité. La paix du Seigneur à toi et à moi, Et à tous sera donnée

Bénédiction C’est bénis, consolés, fortifiés et aimés que nous allons entamer cette journée : que le Seigneur vous bénisse et vous garde.

Que le Seigneur fasse rayonner sur vous son regard et vous accorde sa grâce. Que le Seigneur porte sur vous son regard et vous donne la paix. Amen.

Chœur des cuivres : musique de sortie

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CULTE D’ADORATION Samedi 24 juin 2017

animé par l’aumônerie hollandaise Prédicateur : M. P. van Duijvenboden en M. M.J. Boersma Avec l'aide de Co (chant) et Rodney (chant) et Berry (clavier)

Chant : « Agnus Dei »

Alléluia, alléluia, Gloire à Dieu le Seigneur tout puissant. Alléluia, alléluia, Gloire à Dieu le Seigneur tout puissant. Alléluia.

Tu es saint, trois fois saint, Dieu tout puissant, Eternel. Louange à l'agneau. Louange à l'agneau, Car toi seul est saint, trois fois saint. Dieu tout puissant, Eternel. Louange à l'agneau. Louange à l'agneau Amen

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Salutation (M. Boersma) Notre secours et notre espoir sont dans le nom du Seigneur, qui a créé le ciel et la terre. Qui demeure fidèle, qui vit à jamais et qui ne lâchera jamais l’œuvre de sa main. Que la grâce et la paix de Dieu le Père, de Jésus Christ son Fils, et de l’Esprit Saint soient avec vous. Amen.

Chant : Au-dessus des puissances

Au-dessus des puissances Au-dessus des rois Au-dessus de la nature et de la création Au-dessus de tous les plans des hommes sages Bien avant le monde tu existais Au-dessus des royaumes Au-dessus des trônes Au-dessus des merveilles que ce monde a connu Par-dessus tous les trésors de la terre Rien ne peut mesurer ta valeur REFRAIN Crucifié, seul abandonné Tu as souffert, méprisé rejeté Comme une rose, foulé par nos pieds Tu m’as sauvé, tu m’as aimé Par-dessus tout

Au-dessus des puissances Au-dessus des rois Au-dessus de la nature et de la création Au-dessus de tous les plans des hommes sages Bien avant le monde tu existais

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Au-dessus des royaumes Au-dessus des trônes Au-dessus des merveilles que ce monde a connu Par-dessus tous les trésors de la terre Rien ne peut mesurer ta valeur REFRAIN Crucifié, seul abandonné Tu as souffert, méprisé rejeté Comme une rose, foulé par nos pieds Tu m’as sauvé, tu m’as aimé Par-dessus tout (x2) Comme une rose, foulé par nos pieds Tu m’as sauvé, tu m’as aimé Par-dessus tout

Prière (dite par M. Boersma) Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, qui, par la volonté de Jésus, est disposé à être le Dieu de nous tous, Dieu de tous les peuples. Nous te rendons grâce et nous te louons. Car c'est Toi qui dépasses tout. Toi, tellement grand, tellement incomparable à nous tellement petits. Petits dans le sens de notre regard étroit, de notre sagesse et de notre amour limités. Nous reconnaissons Ta grandeur et nous nous prosternons devant Toi. Notre chant d’aujourd’hui est un chant d'adoration. Notre désir est de Te louer tel Ton peuple, conformément aux Ecritures. Loué sois-Tu par tous les peuples et par toutes les nations, parce que Ta bonté est d’une grande puissance et la Fidélité du Seigneur est éternelle. Malgré Ta supériorité, Tu n'as pas manqué de Te tourner vers nous. Tu es venu parmi nous, pour faire un avec nous, pour vivre dans ce monde, là où le mal prend sa forme, pour vivre notre vie, et pour T’unir à notre existence. Ton Fils s’est humilié et a subi toutes les conséquences de cette humanité et de la dureté humaine. En toute conscience, Il s’est laissé abatttre et s’est fait mettre en prison. Tout cela pour braver le mal des hommes et pour faire triompher l’amour éternel du Père. Ton amour surpasse tout. Nous te louons pour Ta grandeur et Ton amour. Pardonne nous et renouvelle nous, guéris nous : notre personne, notre communauté et notre monde. Viens Esprit Créateur, Esprit Saint, viens jusqu’à nous. Venez Père, Fils et Esprit Saint. Alléluia. Amen.

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Chant : ‘Grâce infinie”

1. Grâce infinie de notre Dieu, Qui un jour m’a sauvé. J’allais errant de lieu en lieu, Quand Il m’a retrouvé. 2. Dans mes épreuves et mes labeurs, Suffisante est Sa grâce. Je peux compter sur Sa faveur, À chaque heure qui passe. 3. Dans le calme ou dans l’orage, La joie ou la douleur, À toute heure et à tout âge Je regarde au Sauveur. 4. Bientôt ce monde passera, Avec ses vanités, Le Fils de Dieu me conduira, Dans Sa félicité. 5. Quand nous aurons pendant mille ans, Célébré Ses louanges, Nous pourrons comme au commencement, Lui offrir nos hommages.

Lecture de l’Evangile selon Luc (7:11-17) 11 Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. 12 Lorsqu`il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. 13 Le Seigneur, l`ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : Ne pleure pas ! 14 Il s`approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s`arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! 15 Et le mort s`assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. 16 Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple. 17 Cette parole sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d`alentour.

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Chant solo par Co, Rodney und Berry

Prédication par ds. P. van Duijvenboden Frères et soeurs, Aujourd'hui, je vais vous parler de grâce. À mon avis, une des notions les plus importantes de la Réforme. Qu'est-ce que la grâce ? Et que signifie-t-elle pour moi ? En particulier dans l’exercice de mon métier de militaire ? Tout d'abord, je vous parlerai un peu de l'histoire que nous venons de lire. Deux groupes se rencontrent en dehors de la ville de Naïn. Les uns, Jésus et ses disciples accompagnés par des gens originaires des environs, veulent entrer dans la ville. Les autres sont en route vers le cimetière. Une mère, veuve, conduit son fils à sa tombe. Beaucoup de gens se sont rassemblés autour d'elle. Ils font le chemin difficile vers la tombe, où ils vont devoir laisser le corps du jeune homme. La douleur de la mère était sans doute ressentie par chacun ! Un instant, on a l'impression que les deux groupes vont se dépasser sans entrer en contact. Mais ce n'est pas ce qui se passe. Jésus voit la femme, il voit sa douleur et cette douleur le touche profondément. Ceci le fait intervenir sans qu'on le lui demande. D'abord, il parle à la femme. Il dit des mots réconfortants. 'Ne pleure plus'. Qui ose dire cela à une mère qui est sur le point d’enterrer son propre fils ? Mais ce n'est pas tout. Il touche la civière et parle au jeune homme : « Je te dis, lève-toi ! » Le miracle a lieu. Le jeune homme se lève et commence à parler. Ainsi, Jésus a rendu le fils à sa mère. Que veut dire la grâce ? Tous ces éléments qu'on vient de voir ont à voir avec cette notion. Premièrement, comme nous le savons tous, la grâce veut dire : une bonté imméritée. C'est ce qui se produit quand les péchés sont pardonnés On obtient une chose qu'on n'a pas méritée (le pardon de Dieu) et on n'obtient pas ce qu'on aurait mérité (le châtiment). Dieu donne sans contrepartie. Dans cette histoire, ni la mère, ni son fils, n'ont fait un effort pour obtenir ce que Jésus leur donne. Quelle grâce !

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Mais, la grâce ne va-t-elle pas encore un peu plus loin dans cette histoire ? C'est même de la bonté non sollicitée. On n'a rien demandé à Jésus. Je suppose qu'autour du défunt nul n’avait encore de l'espoir. Mais même si rien ne lui est demandé, Jésus le donne. C'est là un très bel élément de la bonté de Dieu. Cette histoire nous en apprend même le secret. Jésus est profondément ému quand il voit la veuve qui venait de perdre son fils. On pourrait parler de miséricorde. On pourrait dire aussi l'amour, un coeur chaleureux. Quoi que ce soit, Jésus montre que Dieu a un coeur plein d'amour pour les hommes, même s'ils ne Lui demandent rien. Dans cette histoire, la grâce se montre plus forte que la mort. Je l'ai déjà dit, il n’y avait sans doute personne qui croyait encore à une autre possibilité que la mort. Or, Jésus montre que la grâce est victorieuse sur la mort. Cela s’appliqua de manière directe pour le jeune homme. Mais c’est aussi valable pour tout coeur qui est « mort ». La personne peut toujours être en vie, mais la foi est presque, ou peut-être, déjà éteinte. La grâce veut nous diriger vers la vie dans 'l'ici et maintenant'. La veuve a besoin de son fils. Et c’est une grâce donnée au cœur de sa vie. Un fils qui peut la soutenir, qui lui tient compagnie, dont elle peut prendre soin. Les chrétiens peuvent savoir que Jésus ne connait pas seulement notre vie mais qu'Il en est proche. Parfois inattendu, non sollicité. Mais en tout cas, immérité. Tout cela n'est que grâce. Alors, qu'est-ce que cela implique ? Tout d'abord, cela veut dire que c'est la grâce qui nous fait vivre. Cette femme n'hésite pas un moment. Ce don précieux, son fils, elle le reçoit avec joie. Moi, ne ferais-je pas de même ? Or, il n'est pas toujours aussi facile de recevoir sans avoir fait quelque chose pour le mériter. Souvent, il nous est facile de donner un coup de main à un autre, mais de l'accepter ? Cela ne va pas de soi. Et quand même, cette main est un signe de grâce. Elle est prête à donner.

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Deuxièmement, la grâce me donne l'aptitude à être miséricordieux moi-même. Je ne peux que vivre par la grâce de Jésus-Christ. Par Lui seul. Cela vaut aussi pour tous les gens que je rencontre. Qu’importe ce qu'ils ont fait. Ils ont, tout comme moi, besoin de cette grâce. La grâce nous invite à regarder autour de nous à travers les yeux de Jésus. Où est-ce qu'il y a besoin d'aide ? De grâce ? Ainsi, nous pouvons donner, sans attendre des autres une contrepartie. Peut-être même sans que l'autre nous remercie, sans recevoir de la reconnaissance. La grâce nous invite même à voir celui qui est désigné tel un ennemi (ce qui n'est pas une chose étrange pour les mitilaires) comme une créature de Dieu qui a besoin de grâce, comme moi. C'est le miracle de la grâce. Peut-être que la grâce représente le plus grand besoin de notre temps. Bien-sur qu'on peut prêcher la grâce. Mais ne serait-ce pas beaucoup plus fort si on la montre aussi ? Que les chrétiens soient reconnus tels des gens miséricordieux ? Des gens qui ne méprisent pas les autres, qui sont conscients de vivre eux-même de la grâce de Dieu, de cette bonté imméritée. Des militaires chrétiens qui montrent de la grâce vis-à-vis de l'ennemi qu'ils viennent de faire prisonnier. Des militaires qui ne se laissent pas séduire par la vengeance et par la rage mais au contraire, se laissent guider par la grâce. De la bonté non sollicitée. Qui a demandé la croix ? Qui a demandé la délivrance ? Dieu les a données. Il m'a fait renaître d'une mort spirituelle. C'est pourquoi nous voudrions le louer. Remercions Dieu pour sa grâce.

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Chant " You Raise Me Up " When I am down and, oh my soul, so weary; When troubles come and my heart burdened be; Then, I am still and wait here in the silence, Until you come and sit awhile with me. You raise me up, so I can stand on mountains; You raise me up, to walk on stormy seas; I am strong, when I am on your shoulders; You raise me up... To more than I can be. [Intermède musical] You raise me up, so I can stand on mountains; You raise me up, to walk on stormy seas; I am strong, when I am on your shoulders; You raise me up... To more than I can be (3x) You raise me up... To more than I can be.

Chant " Attire-moi à toi "

Attire- moi à toi Ne me laisse pas Je veux tout abandonner Et restaurer notre amitié

Tu es mon désir Je ne veux que Toi Rien ne peut Te remplacer Dans Tes bras je suis rassuré Montre-moi la voie Qui me ramène à Toi

Refrain Tu es tout pour moi Sans Toi je ne peux vivre Tu es tout pour moi Garde-moi près de Toi (x2)

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Prière par M. Boersma Créateur du ciel et de la terre, nous te rendons grâce d’être un Père, pour nous aussi. Nous sommes reconnaissants de Ton pardon et de Ta tendresse. Nous sommes reconnaisants de Ton accueil chaleureux, quand nous nous relevons d’une aberration. Tu es là et Tu restes fidèle. Nous Te rendons grâce pour Jésus, qui rend la vie dans les tombes. Qui a apporté du réconfort et de l’espérance à Naïn. Et Il le fait encore aujourd’hui, ici, dans le sud de la France. Et dans tous les endroits d’où nous venons. Nous voudrions aussi rpaépondre à l’appel de Jésus de ne plus se lamenter. Même en tant que chrétiens, nous sommes souvent en train de gémir et de nous plaindre, malgré la bonté qu’Il nous offre. Dépose alors un chant de joie sur nos lèvres. Donne-nous la force de suivre le chemin de Jésus par Ta grâce et par Ton acceptation. Un chemin d’amour et de charité. Nous n’en sommes pas capables par nos propres moyens. Conduis-nous par Ton Esprit qui renouvelle et qui guérit. Fais que notre chant heureux ne soit pas qu’une façade. Viens dans les profondeurs de nos coeurs, tout près de notre mécontentement, de notre tristesse et donne-nous de la lumière dans notre obscurité. Nous te louons, d’avoir envoyé Jésus, la lumière du monde, qui illumine chaque homme. Loué soit Ton nom à jamais, au nom de Jésus le Christ, Amen.

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Chant solo par Co, Rodney und Berry

Chant “Jésus a mis un chant nouveau dans mon cœur »

Jésus a mis un chant nouveau dans nos cœurs, Jésus a mis un chant nouveau dans nos cœurs. Rien ne pourrait nous enlever le bonheur. Jésus a mis dans nos cœurs un chant nouveau.

Jésus nous a dit de vivre en harmonie, Jésus nous a dit de vivre en harmonie. Par l'Esprit nous pouvons être tous unis. Jésus nous a dit de vivre en harmonie.

Qu'elle est belle la famille du Seigneur, Qu'elle est belle la famille du Seigneur. C'est l'amour de Dieu qui brûle dans nos cœurs. Qu'elle est belle la famille du Seigneur.

Il a changé nos douleurs en cris de joie, Il a changé nos douleurs en cris de joie. Nous ne pleurons plus, nous dansons devant lui. Il a changé nos douleurs en cris de joie.

Bénédiction par M. Boersma

Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint

soient avec vous tous. Amen

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Chant “Oh happy day” Oh, happy day (Oh, happy day) Oh, happy day (Oh, happy day) When Jesus washed (When Jesus washed) When He washed (When Jesus washed) When He washed (When Jesus washed) My sins away, yeah (Oh, happy day) Oh, happy day (Oh, happy day) Oh, happy day (Oh, happy day) Oh, happy day (Oh, happy day) When Jesus washed (When Jesus washed) Oh, when He washed (When Jesus washed) When Jesus washed (When Jesus washed) My sins away, yeah (Oh, happy day) Oh, happy day (Oh, happy day) Oh, happy day He taught me how, how to watch How to fight and pray, fight and pray And living rejoicing everyday Oh, happy day (Oh, happy day) Oh, happy day (Oh, happy day) When my Jesus washed (When Jesus washed) Oh, when He washed (When Jesus washed) When Jesus washed (When Jesus washed) My sins away, yeah

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(Oh, happy day) Oh, happy day (Oh, happy day) Oh, happy day He taught me how to watch Fight and pray, fight and pray And living rejoicing every, everyday Oh, happy day Oh, happy day Oh, happy day Oh, happy day (6x) When Jesus washed When Jesus washed When Jesus washed Oh, happy day Oh, happy day Oh, happy day My happy day

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CULTE

Dimanche 25 juin 2017 préparé par les aumôneries française et suisse

Ouverture musicale par la musique militaire

Salutations Que la grâce et la paix nous soient données de la part de Dieu notre Père

et de Jésus-Christ notre Sauveur, qui a souffert, qui est mort et qui est ressuscité pour nous.

Accueil Chers amis, chers frères et sœurs, Nous sommes heureux, comme chaque année, de nous retrouver ensemble pour ce culte qui marque la fin de notre Rassemblement. Nous sommes venus des quatre coins de l’horizon mais c’est la même Parole qui nous rassemble : c’est la Parole du Seigneur qui est, pour ce monde, Parole de vie, Parole de résurrection et de libération, Parole d’espérance et de joie – malgré toutes les misères de ce monde, Parole de salut et il n’y en a pas d’autres. Nous avons dans la mémoire et dans le cœur tous ceux qui nous ont précédés. Depuis 1951, date du premier Rassemblement International Militaire Protestant, si souvent la paix a été compromise ou menacée par des guerres ou des crises. Et pourtant, nous qui sommes chrétiens et beaucoup d'entre nous aussi militaires, nous pouvons aujourd’hui encore, comme par le passé et en dépit de nos différences, nous réunir pour prier ensemble notre Seigneur.

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Adoration Nous ouvrons ce culte par la lecture de l'épître de Paul aux Ephésiens 3 v 12 et 14 à 21 (PDV) 12 Nous sommes unis au Christ et nous croyons en lui. Nous avons donc la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance. ... 14 C’est pourquoi je me mets à genoux devant Dieu le Père, 15 de qui toute famille reçoit son nom dans les cieux et sur la terre. 16 Oui, je lui demande de vous rendre forts par son Esprit, tellement sa gloire est grande. Ainsi, vous pourrez être des chrétiens solides. 17 Que le Christ habite dans vos cœurs par la foi ! Plongez vos racines dans l’amour et soyez solidement construits sur cet amour. 18 Alors vous serez capables de comprendre avec tous les chrétiens la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur de l’amour du Christ. 19 Vous connaîtrez cet amour qui dépasse tout ce qu’on peut connaître. Vous recevrez toute la vie de Dieu, et il habitera totalement en vous. 20 Dieu agit en nous avec puissance. Et quand nous lui demandons quelque chose, il peut faire beaucoup plus ! Oui, sa puissance dépasse tout ce qu’on peut imaginer ! 21 À lui la gloire, dans l’Église et par le Christ Jésus, dans tous les temps et pour toujours ! Amen. Nous appuyons cela par le

Chant « Que tout mon cœur soit dans mon chant » - Psaume 138

1. Que tout mon cœur soit dans mon chant, Qu’il soit brûlant de tes louanges. Je te rends grâce en ta maison, Je loue ton nom devant les anges. Tu es venu pour exalter La renommée de ta parole. J’adore ta fidélité Et ton bonté qui me console.

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2. Tu me réponds dès que je crie ; Tu élargis mon espérance. Même les grands t’écouteront Et béniront ta Providence. Ton saint amour, ô roi des cieux, Veille en tous lieux Sur toutes choses. Dans ses projets tu suis des yeux L’homme orgueilleux : Tu en disposes. 3. Ta paix, mon Dieu, dure à toujours, C’est ton amour qui me délivre. Quand je suis le plus éprouvé Ton bras levé me fait revivre. Et quand je suis au désespoir C’est ton pouvoir qui me relève. Ce qu’il t’a plu de commencer Sans se lasser ta main l’achève.

Nous restons debout pour la prière.

Prière Seigneur, au commencement de ce culte, nous te remercions de nous avoir réunis ici, à Méjannes-Le-Clap, pour célébrer ton nom, pour entendre ta Parole qui fait vivre, et pour partager la nourriture que tu nous donnes. Bénis, Seigneur, ces instants privilégiés que nous avons choisis de vivre. Bénis-nous nous-mêmes pour que, pendant ce culte, nous profitions pleinement des bienfaits de ta grâce. Amen ! Et nous louons ensemble notre Dieu, l'Eternel !

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Chant « Je louerai l’Eternel » Je louerai l’Eternel de tout mon cœur, Je raconterai toutes tes merveilles, Je chanterai ton nom. Je louerai l’Eternel de tout mon cœur, Je ferai de Toi le sujet de ma joie. Alléluia ! Au cours de ce rassemblement, nous sommes venus, les uns et les autres, parfois de très loin. Certains pour la première fois, et nous avons alors eu le plaisir de découvrir cette belle région des Cévennes, marquée par tout un passé protestant riche et mouvementé. Quelle richesse, mais aussi quels défis pour continuer à vivre selon l'héritage que nos anciens nous ont laissé ! Nous appuyant sur ce qui nous a été transmis, écoutons la lecture de quelques versets du chapitre 11 de l’épître aux Hébreux qui rend ainsi témoignage à un nombre important de témoins de la foi, fortifiés et animés par une parole de Dieu qui, a un moment précis de leur vie, les a fait vivre : Hébreux 11/2 : « Quand on donne nos ancêtres en exemple, c’est à cause de leur foi. 11/4 : Abel a cru en Dieu, alors il a offert un sacrifice meilleur que celui de Caïn… Abel est mort, et pourtant, à cause de sa foi, son message se fait encore entendre. 11/5 : Hénok a cru en Dieu, alors il a été enlevé dans les cieux pour ne pas connaître la mort… Les Livres Saints disent : Hénok a été enlevé. Mais ils disent encore : Avant d’être enlevé, Hénok plaisait à Dieu. ... 11/7 : Noé a cru en Dieu. Dieu lui a annoncé des événements qu’on ne voyait pas encore. Alors Noé a pris la parole de Dieu au sérieux, il a construit un bateau pour sauver sa famille. 11/8 : Abraham a cru en Dieu, alors il a répondu à son appel, il a obéi. Il est parti vers un pays que Dieu devait lui donner à posséder, et il est parti sans savoir où il allait. ... 11/11 : Sara a cru en Dieu, alors Dieu l’a rendue capable d’avoir un enfant. Pourtant elle était très vieille, mais elle était sûre d’une chose : Dieu tient ses promesses. ...

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11/13 : Tous ces gens sont morts en croyant en Dieu. Ils n’ont pas reçu les biens que Dieu avait promis, mais ils les ont vus et les ont salués de loin. Et ils ont affirmé qu’ils étaient des étrangers et des voyageurs sur la terre. ... 11/20 : Isaac a cru en Dieu, alors il a béni Jacob et Ésaü pour des événements à venir. 11/21 : Jacob a cru en Dieu, alors, au moment de mourir, il a béni tous les fils de Joseph, l’un après l’autre. Et, en s’appuyant sur son bâton, il a adoré Dieu. 11/22 : Joseph a cru en Dieu. Alors, à la fin de sa vie, il a parlé du moment où les Israélites allaient quitter l’Égypte. 11/23 : Les parents de Moïse ont cru en Dieu. Alors, quand leur fils est né, ils l’ont caché pendant trois mois. Ils ont vu que l’enfant était beau. Ils n’ont pas eu peur de désobéir à l’ordre du roi. ... 11/27 : Moïse a cru en Dieu, alors il a quitté l’Égypte sans avoir peur de la colère du roi. Il est resté solide comme s’il voyait le Dieu invisible. ... 11/29 : Les Israélites ont cru en Dieu, alors ils ont traversé la mer Rouge comme une terre sèche. 11/30 : Les Israélites ont cru en Dieu. Alors ils ont fait le tour de Jéricho pendant sept jours, et les murs de la ville sont tombés. 11/31 : Rahab, la prostituée, a cru en Dieu. Alors on ne l’a pas tuée avec les ennemis de Dieu, parce qu’elle avait bien accueilli les espions israélites. 11/32 : Qu’est-ce que je peux dire encore ? Le temps va me manquer pour parler en détail de Gédéon, Barac, Samson, Jefté, David, Samuel et des prophètes. 11/33 : Parce que ces hommes ont cru en Dieu, ils ont vaincu des royaumes. Ils ont fait ce qui est juste, ils ont reçu ce que Dieu avait promis. ... 11/35 : Des femmes ont cru en Dieu. Alors elles ont retrouvé leurs morts, parce que ceux-ci sont revenus à la vie. D’autres hommes ont été torturés mais ils n’ont pas voulu qu’on les délivre. En effet, ils préféraient revenir de la mort à une vie meilleure. 11/36 : D’autres ont supporté des insultes et des coups de fouet. On a attaché certains avec des chaînes et on les a mis en prison. 11/37 : On les a tués en leur jetant des pierres, ou bien on les a sciés en deux, ou on les a tués par l’épée. D’autres sont allés d’un endroit à un autre, habillés avec des peaux de moutons ou des peaux de chèvres. Ils manquaient de tout. On les faisait beaucoup souffrir et on les traitait vraiment mal. 11/38 : Pourtant le monde n’était pas digne de ces gens-là. Ils sont allés d’un endroit à un autre, dans les déserts, dans les montagnes, dans les abris des rochers et dans les trous de la terre.

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11/39 : Ils ont tous cru en Dieu, c’est pour cela qu’on les a donnés en exemple ... 12/1-2 : Cette grande foule de témoins nous entoure. Rejetons donc, nous aussi, tout ce qui nous empêche d’avancer, rejetons le péché qui nous enveloppe si facilement! Courons jusqu’au bout la course qu’on nous propose. Regardons toujours Jésus. C’est lui qui fait naître la foi et qui la rend parfaite. Il a accepté de mourir sur une croix sans avoir honte. En effet, il voyait d’avance la joie qu’il allait recevoir, et maintenant, il est assis à la droite de Dieu. » Fortifiés par ces nombreux exemples, nous regardons à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, de qui nous recevons tout ce dont nous avons vraiment besoin.

Chant « C’est un rempart que notre Dieu » (psaume 46) 1. C’est un rempart que notre Dieu, une invincible armure, Un défenseur victorieux, une aide prompte et sûre. Satan contre nous redouble ses coups ; En vain sa fureur veut ébranler nos cœurs. Dieu rit de ses injures. 2. Seuls, nous bronchons à chaque pas, quand l’Ennemi nous presse. Mais un héros pour nous combat et nous soutient sans cesse. C’est toi, Christ Sauveur, le libérateur qui nous affermit Et, par son Saint-Esprit, surmonte nos faiblesses. 3. Que les démons, forgeant des fers, menacent ton Eglise ! Ta Sion brave les enfers, sur le rocher assise. En vain, pour sa mort, Satan fait effort : Tu hausses la voix, il tremble devant toi et son pouvoir se brise. 4. Etends ton bras victorieux dans toutes nos détresses, Et donne-nous du haut des cieux ta force et ta sagesse. Si l’on met la main sur nous et nos biens, Soutiens notre cœur ! Rappelle-nous, Seigneur, ton règne et ses promesses.

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Lectures bibliques

Psaume 62 v 2 et 3 « Oui, mon âme est tranquille devant Dieu; mon salut vient de lui. Oui, il est mon rocher, mon salut, ma citadelle; je suis presque inébranlable. » Romains 8 v 31 à 35 et 37 à 39 (TOB) « Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment, avec son Fils, ne nous donnerait-il pas tout ? Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu justifie ! Qui condamnera ? Jésus Christ est mort, bien plus il est ressuscité, lui qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous ! Qui nous séparera de l’amour du Christ ? La détresse, l’angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger, le glaive ? … Mais en tout cela, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Autorités, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur. » Prédication

Chers frères et sœurs, Le cantique de Luther bien connu chante : « C’est un rempart que notre Dieu. » (« Ein feste Burg ist unser Gott »), affirmation qui ne va pas de soi. C’est, il est vrai un thème très biblique, en tout cas de l’Ancien Testament. Dans les Psaumes, il y a un nombre incalculable de termes pour dire que Dieu est un rempart, une forteresse, un abri, une haute retraite, un rocher, un asile protecteur etc... Ainsi le Psaume 18 : « Je t’aime, ô Éternel, ma force ! Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur ! Mon Dieu, mon rocher, où je trouve un abri ! Mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite ! » Il faut bien dire que ce vocabulaire militaire n’est pas forcément naturel pour nous, même en tant que militaires ! Aujourd’hui, nous aimons mieux parler d’un Dieu tendre, d'un Dieu d’amour et de douceur, pas d'un Dieu qui serait une froide et dure muraille. Pourtant, il est vrai aussi que la vie n’est pas toujours facile et que nous avons besoin d’abris, de forts et de rochers, parfois pour ne pas perdre pied.

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Mais théologiquement, cela peut poser problème : l’idée d’aller s’enfermer dans un donjon par peur du monde ou des épreuves peut ne pas sembler vraiment évangélique. L’Evangile, ce n’est pas d’aller s’enfermer pour se protéger, mais au contraire d’aller dehors, d’aller se risquer dans le monde, fut-ce au prix de sa vie comme le Christ qui en est mort. Lui-même d’ailleurs, parmi toutes les images que nous donne l’Evangile, n’est jamais montré comme une muraille, une forteresse ou un roc, au contraire, il est montré comme "la porte". Or une porte, ce n’est pas une défense, au contraire, c’est une faiblesse dans un ouvrage militaire. Il est "le bon berger" qui fait sortir les brebis dehors, justement parce qu’il n’y a pas à rester dans la logique de la peur, mais que dans la confiance, il n’y a plus besoin de protection. On peut donc avoir un doute sur le caractère évangélique de l’idée de rempart, et il faut donc repartir avec sa Bible pour voir vraiment ce qu’il en est. En fait, les choses sont plus subtiles qu’on pourrait le penser. D’abord, dans tous les mots utilisés par les Psaumes pour désigner ces défenses, il y en a, il est vrai, qui évoquent des fortifications passives : le rocher en particulier est l’image de ce qui est inébranlable, de ce qui ne bouge pas. Et il est important dans sa vie de pouvoir s’accrocher à quelque chose d’immuable. Il est un fait que dans notre monde matériel, tout passe, tout, un jour est, mais un jour n’était pas et un jour ne sera plus. Tout s’use, se détruit, tout peut être remis en cause, rien ne demeure. Et la quête de Dieu, c’est la recherche de cet absolu, la seule chose qui ne puisse connaître la genèse ou la corruption et vouloir y accrocher sa vie, s’y fonder. Sans cela, nous ne serions qu’un brin de paille enlevé par le vent, sans consistance ni lendemain. Le Christ nous invite à chercher ces réalités durables : « Ne vous amassez pas des trésors sur Terre où le ver et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez vous des trésors dans le Ciel où ni le ver ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. » (Matthieu 6 v 20) Dieu, il est donc bien pour nous « l'Eternel » : quand tout est passager, c'est la seule chose que personne ne puisse nous enlever. Il faut bien que nous ayons une base, un fondement, non pas pour s’y enfermer, mais pour avoir un point fixe, un point d’appui, une piste de décollage ferme, un point stable pour aller dans le monde, et une confiance une certitude, qu’il y a quelque chose dans ma vie que rien ne peut remettre en cause, que rien ne peut détruire, un trésor que personne ne puisse me ravir. C’est dans ce sens certainement que Dieu est montré comme un rempart, une forteresse. L’idée de résistance est chère aux protestants, et on connaît l’histoire des femmes enfermées pendant des décennies dans la Tour de Constance à Aigues-Mortes, dont Marie Durand qui a gravé sur une pierre ce mot qu’on peut encore lire : « Résister. »

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Oui, le chrétien doit résister, résister au mal, rester inébranlable et fort dans sa foi. Mais la force, c’est surtout pour agir, pas juste pour « résister », ou plutôt sans doute doit-on envisager la résistance comme quelque chose d’actif et non une attente passive. Cette dimension active, on la retrouve même dans le rocher dont nous avons parlé tout à l’heure : un rocher, ça peut aussi faire du mal, on peut l’envoyer sur quelqu’un, on peut en faire un couteau pour trancher... en tout cas le rocher dans la Bible n’est pas une chose statique, et si Dieu est un rocher, c’est un rocher combatif, une force active. Il ne s’agit pas pour le croyant de rester caché derrière son rempart, mais d’aller à l’assaut pour lutter contre le mal. Sans doute est il bien d’arroser le monde d’amour, mais il faut aussi combattre dans ce monde, lutter, lutter contre le mal, lutter pour défendre la justice, pour combattre la haine, l’intolérance, pour défendre le plus faible. On ne peut pas juste regarder le monde se faire assassiner et dire « Mes enfants, je vous aime », ou « Débrouillez-vous, moi je suis bien à l’abri derrière ma muraille. » Il faut combattre, et la tradition chrétienne l’a bien compris. Certes, Jésus a peu utilisé ce genre de vocabulaire guerrier, mais pourtant, il n’était pas si pacifique que ça. Il ne faut pas en rester sur l’image de Jésus héritée des années 70, le faisant ressembler à une sorte de hippie avec les cheveux longs disant « Peace and love brothers » avec un sourire mièvre. En fait, à la lecture de l’Evangile, Jésus n’apparaît pas si « gentil » que ça, il est même franchement agressif parfois, physiquement lors de l’épisode des marchands du Temple où il se fabrique un fouet pour chasser les vendeurs, et d’une manière plus constante, verbalement avec toutes ses invectives contre les pharisiens en particulier. Certes, avec eux, il n’était ni courtois, ni neutre, menant un réel combat contre cette conception de la religion qu’ils véhiculaient et qu’il trouvait culpabilisante et stérilisante. L’apôtre Paul, lui a été plus explicite dans ce sens, invitant le croyant à se munir de toute une panoplie guerrière, allant du bouclier de la foi à l’épée de la parole en passant par le casque du Salut. Mais si le combat peut être une solution, certainement que ce n’est pas le dernier mot de l’Evangile, et ce qu’apporte notre Dieu, rocher et rempart ne peut se réduire à cela. Il recèle un bien infiniment plus important. Cela peut se voir dans le fait que dans la Bible, le rocher est évoqué régulièrement dans des conditions particulières et avec un pouvoir peu banal. Le premier, c’est dans l’histoire de Moïse, puisque c’est du rocher qu’il fait jaillir de l’eau. Ainsi, le rocher est important plus pour ce qui peut en sortir que pour le simple fait d’être dur et solide.

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Et il n’y a pas que de l’eau qui peut en sortir : dans Deutéronome 32 v13, il est dit : « Il l’a fait monter sur les hauteurs du pays, et Israël a mangé les fruits des champs ; Il lui a fait sucer le miel du rocher, l’huile qui sort du rocher le plus dur. » Et plus important encore, la personne qui confessera sa foi en Dieu comme rocher, c’est Anne en 1 Samuel 2 v 2, elle souffre de stérilité, et elle dit : « Il n’y a point de rocher comme notre Dieu. » Sa foi la rendra féconde et lui donnera un fils : Samuel. Ainsi ce rocher, non seulement il fait couler de l’eau, il en sort du miel et de l’huile, mais en plus il rend fécond. D’une manière constante, le rocher est source de vie et de fécondité. Ainsi, Dieu est un rocher qui est source de vie, de fécondité, il nous engendre, nous façonne sans cesse, et c’est par là sans doute qu’il nous sauve, non pas en nous préservant comme des chefs d’œuvres en péril, mais en ouvrant de nouveaux chemins, en nous mettant en route, dans des chemins de fécondité et en nous mettant dans la chaîne de la genèse et de la transmission. Ainsi Dieu n’est-il pas qu’une tour forte, ou un donjon dur froid et stérile, mais un abri de tendresse, et il nous protège à l’ombre de ses ailes, il est un rempart, tout comme les bras d’une mère forment un rempart autour de son nouveau-né. Jésus, lui, n’est pas dans la force dure et défensive, il est dans la confiance, il est la porte, l’ouverture, il conduit son troupeau à l’extérieur, sans crainte, justement parce que Dieu est sa force, non pas extérieurement, mais intérieurement. Et le croyant n’a pas peur parce que suivant les paroles de Paul (dans Romains 8), il sait que, en toutes choses, il est plus que vainqueur : Si Dieu est pour nous qui sera contre nous ? (…) Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les autorités, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur. Amen Interlude musical par la musique militaire

Air du chant « Père unis nous tous » Prière

Parce que le dessein de Dieu est de rassembler toute la création sous un seul Chef, Jésus-Christ, Parce que l’Eglise est signe de cette communion voulue par Dieu, Nous te rendons grâces et nous te louons, O Dieu.

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Refrain « Père unis nous tous »

« Père, unis-nous tous, Père unis-nous tous ! Que le monde croie à ton amour,

Père unis-nous tous » Lorsque ton Eglise rassemble les êtres humains unis au Christ dans l’Esprit et manifeste cette communion dans la prière et l’action, Lorsque ton Eglise proclame la réconciliation, offre la guérison et surmonte les divisions fondées sur la race, le sexe, l’âge et la culture, Nous te rendons grâces et nous te louons, O Dieu. Refrain « Père unis nous tous »

« Père, unis-nous tous, Père unis-nous tous ! Que le monde croie à ton amour,

Père unis-nous tous » Pour nos cheminements dans la compréhension mutuelle, le témoignage et le service partagés, Pour la reconnaissance de la communion qui nous lie déjà et pour le fruit de l’Esprit Saint parmi nous, Nous te rendons grâces et nous te louons, O Dieu. Refrain « Père unis nous tous »

« Père, unis-nous tous, Père unis-nous tous ! Que le monde croie à ton amour,

Père unis-nous tous »

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SAINTE CENE Président Frères et sœurs dans le Christ, nous allons maintenant

partager le repas du Seigneur qui nous unit. Partageons-le dans la joie et la reconnaissance. Elevons notre cœur ! »

Et rendons grâce au Seigneur notre Dieu.

Préface

Président « Il est vraiment digne et juste, c’est notre joie et notre salut de te rendre grâces en tout temps et en tout lieu.

Dieu tout puissant, Père éternel et saint, par Jésus-Christ notre Seigneur,

pour la gloire de ta création et pour ton amour rédempteur.

Dieu tout puissant, nous te louons parce que tu nous aimes et que nous sommes tes enfants. Nous te louons pour Jésus-Christ vivant au milieu de nous. Nous te louons pour l’Esprit Saint qui nous rassemble malgré nos différences et qui fait de nous un seul peuple, Ton peuple.

Oui, nous te louons pour ce rassemblement que nous vivons ensemble et pour cette Sainte Cène partagée, qui nous fait participer déjà à la joie de ton royaume. C’est pourquoi, avec l’Eglise universelle, avec toutes les communautés chrétiennes répandues à travers le monde, avec la foule des témoins, dans l’allégresse, nous exaltons ton nom glorieux. »

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Chant « C'est vers toi que je me tourne » 1/ C’est vers toi que je me tourne, je veux marcher dans tes voies, J’élève mes mains pour te rencontrer, mon cœur désire te chanter, Pour bénir et célébrer ton saint nom, car tu es fidèle et bon. Seigneur, ô Seigneur, je veux te donner, Seigneur, ô Seigneur, ma vie à jamais. 2/ Mes yeux contemplent ta gloire, ta vie ranime ma foi, Ta paix et ta joie inondent mon cœur, Toi seul fais tout mon bonheur, Je veux proclamer que tu es celui, qui chaque jour nous bénit. Seigneur, ô Seigneur, je veux partager, Seigneur, ô Seigneur, ton éternité. Président Saint, saint, saint est le Seigneur, le Seigneur du monde. La terre est remplie de sa gloire ; Saint est le Seigneur !

Institution Le soir venu, Jésus, se mit à table avec les douze. Pendant le repas, Il prit du pain, et, après avoir dit la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon corps ». Ayant aussi pris la coupe et dit la prière de bénédiction, il la leur donna en disant : « Buvez en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père ».

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Prière de communion

Nous prions : « Père, au moment de nous approcher de cette table nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ de sa mort, de sa résurrection et nous attendons son retour. Nous recevons de toi ce pain de vie, destiné à la nourriture du monde. Nous recevons de toi la coupe d’alliance que tu offres pour la joie du monde. Tu nous rassembles et tu nous invites. Par ton esprit, renouvelle notre foi,

afin que ce pain et ce vin soient les signes de la présence de ton Fils parmi nous.

Fais toutes choses nouvelles dans nos cœurs et dans le monde, Que ta Parole de vie nous transforme et nous ramène la paix. AMEN. »

Intermède musical Fraction Le pain que nous rompons est la communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ qui a été rompu et donné pour nous La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est la communion au sang de notre Seigneur et Sauveur qui a été répandu pour nous une fois pour toutes en sacrifice unique et parfait pour la rémission de nos péchés et pour notre salut, Que toute créature fasse silence. Adorons le Seigneur.

Moment de silence

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Invitation

« Venez à présent, tout est préparé, tout est prêt pour vous. » Je vous invite à vous approcher de la table par l’allée centrale, puis à regagner vos places par les allées latérales. Accompagnement musical par la musique militaire allemande

Prière d’intercession

« O Seigneur notre Dieu, toi qui nous connais mieux que nous-mêmes, nous faisons monter vers toi toutes nos prières, toutes nos demandes. Nous te confions nos espérances comme nos souffrances, nos joies comme nos déceptions, nos attentes comme nos chagrins. Nous le faisons avec foi et confiance, certains que tu nous entendras, parce que tu nous aimes et que nous sommes tes enfants ». « Nous te prions avec instance de ramener la paix en notre monde bouleversé. Fais que les religions ne soient plus invoquées comme arguments au service d’entreprises guerrières. Et que les conflits actuels n’augmentent pas encore les haines, les intolérances et les égoïsmes. » « Nous te prions pour nos aumôneries militaires. En dépit des difficultés qu’elles rencontrent, d’ordre matériel et autre : dans la diversité de leur situation, fais qu’elles continuent d’apporter la bonne nouvelle et le message libérateur de l’Evangile, notamment à ceux qui vivent éloignés des Eglises dans notre monde souvent sécularisé et déboussolé ».

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« Nous te prions pour nos camarades militaires chrétiens de toutes nationalités et de tous grades et de toutes les armées, soldats, sous-officiers et officiers, qui sont actuellement en mission à travers le monde ou sur le territoire national. Quelles que soient les circonstances, ne leur retire pas ta face et maintiens-les dans ton amour. Et nous pensons particulièrement à leurs familles et leurs proches. » « O Seigneur notre Père, nous crions vers Toi, nous qui sommes tes enfants. Et tous ensemble d’un même cœur, nous qui sommes ton peuple, un seul peuple, nous disons la prière que le Christ ton Fils nous a enseignée » ...

Notre Père Notre Père qui es aux cieux, Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, Pardonne-nous nos offenses,

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, Et ne nous soumets pas à la tentation,

Mais délivre-nous du mal, Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire Pour les siècles des siècles.

AMEN

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Nous terminons ce culte solennel par un chant

qui est à la fois profession de foi et signe de rassemblement.

Chant : « A toi la gloire »

1. A Toi la gloire, Ô ressuscité ! A Toi la victoire pour l'éternité ! Brillant de lumière, l'ange est descendu, Il roule la pierre du tombeau vaincu. R/ A Toi la gloire, Ô ressuscité ! A Toi la victoire pour l'éternité ! 2. Vois-le paraître : C'est Lui, c'est Jésus Ton sauveur, ton maître ! Oh ! Ne doute plus ; Sois dans l'allégresse Peuple du Seigneur, Et redis sans cesse Que Christ est vainqueur ! R/ 3. Craindrais-je encore ? Il vit à jamais, Celui que j'adore, Le Prince de Paix. Il est ma victoire, Mon puissant soutien, Ma vie et ma gloire : Non, je ne crains rien ! R/

Nous recueillerons aussi pendant ce chant l'Offrande que nous voulons offrir à Dieu.

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Bénédiction « Le Seigneur nous bénit et nous garde. Le Seigneur tourne sa face vers nous et nous donne sa paix. Allons dans son espérance et dans sa joie, Pour maintenant et pour l’éternité. Amen. »

Communications / Informations

Cérémonie des drapeaux

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