automatisation de la gestion et de la manipulation …€¦ · c’est un logiciel qui permet aux...

198
AICHA RHAZI AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION DES DONNÉES ISSUES D’UN CHANTIER DE FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES DEPUIS LEUR ENREGISTREMENT JUSQU'À LEUR INTERROGATION Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en informatique pour l’obtention du grade de Maître ès sciences (M.Sc.) FACULTÉ DES SCIENCES ET DE GÉNIE UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2008 © Aicha Rhazi, 2008

Upload: others

Post on 18-Jun-2020

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

AICHA RHAZI

AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION DES DONNÉES ISSUES D’UN

CHANTIER DE FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES DEPUIS LEUR ENREGISTREMENT JUSQU'À

LEUR INTERROGATION

Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en informatique pour l’obtention du grade de Maître ès sciences (M.Sc.)

FACULTÉ DES SCIENCES ET DE GÉNIE UNIVERSITÉ LAVAL

QUÉBEC

2008 © Aicha Rhazi, 2008

Page 2: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

2

Résumé

La fouille archéologique est un processus technique visant à recueillir toutes les informations pertinentes sur les manifestations présentes dans un site archéologique; Le processus de la fouille d’un site archéologique peut être décrit par les étapes suivantes :

- Explorer le site pour repérer les vestiges;

- Récolter et enregistrer les objets trouvés;

- Agréger et interpréter les objets pour reconstruire le site;

- Analyser ces objets par des requêtes prédéfinies par les archéologues et diffuser les résultats.

Les démarches de la fouille nécessitent le développement d’un système informatique qui aide l’archéologue à structurer les données dans une base de données et qui facilite, par la suite, l’interrogation de ces données pendant l’étape d’analyse et d’interrogation, qui peut être considérée comme l’étape la plus importante dans le processus de fouille archéologique. L’objectif de ce mémoire est la réalisation du système NESTOR. C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, toutes les données que les fouilleurs peuvent recueillir sur un chantier de fouilles. Il permet aussi de modifier ces données, une fois enregistrées, afin de tenir compte de l’évolution des travaux sur le terrain, ou tout simplement de les consulter en cours de fouille pour s’assurer de leur adéquation avec la réalité du chantier et de la complétude de l’enregistrement. NESTOR, offre aussi aux archéologues la possibilité de regrouper et d’agréger les données archéologiques. Ce processus est modifiable et réversible. Enfin, les archéologues/fouilleurs pourront interroger la base de données par l’entremise des requêtes préprogrammées dans le système.

Page 3: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

3

Abstract

An archaeological excavation is a technical process aiming to collect all relevant information related to every entity or fact that appears on an archeological site. The excavation process of an archeological site can be described according to the following stages:

- To explore the site in order to locate the uncovered remains ;

- To collect and record excavated objects;

- To assemble and interpret these objects in order to reconstruct the site;

- To analyze these objects following predefined queries by archaeologists, and to disseminate the results.

The steps of an excavation require the development of a computing system which could help field archaeologists to structure their data in a data base and to explore their data by meaningful queries during the analytical stage, the latter being considered as the main one in the process of excavation. Our project aims to develop such a computing system; we named it NESTOR. It is a database system that helps archaeologists to store every collected data from an excavated site in a user-friendly way. It also allows updating data, once recorded, in order to take into account the evolution of related works on site, or to check them in the course of the excavation in order to make sure of their adequacy with the reality of the excavation site and the completeness of the stored data. NESTOR also makes it possible for archaeologist’s to collect and incorporate archaeological data in the database. This process is modifiable and reversible. Lastly, archaeologists are able to query the database using some predefined queries offered by the NESTOR system.

Page 4: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

4

Remerciements

Je ne peux pas déposer mon mémoire sans faire des remerciements à ceux qui les méritent. Je remercie mes parents qui m'ont soutenue pendant mes études et pendant les moments les plus difficiles de mon mémoire, avec leurs prières et leur compréhension. Je les remercie pour les sacrifices qu'ils ont faits pour moi et pour mes frères qui sont loin d'être décrits en quelques lignes. Cette maitrise est leur réussite avant qu'elle ne soit la mienne. Je tiens à remercier mes chers frères pour leur tendresse et leur amour. Chacun d’eux a fait de son mieux pour m’aider pendant le parcours de mes études, sans oublier de remercier mes deux belles sœur Tania et Loubna qui ont été des vraies sœurs pour moi, des sœurs qui m’ont soutenue moralement pendant les périodes les plus compliquées de mes études. Je remercie mes deux directeurs de recherche Dr. Bernard Moulin et Dr. Michel Fortin, pour leur disponibilité, leur aide, leur compréhension, leurs encouragements, leurs conseils et leur patience tout au long de mon mémoire. Je voudrais en plus remercier tout particulièrement Michel Fortin qui a agi comme expert du domaine et avec qui j’ai travaillé on étroite collaboration tout au long de ce projet. Sans son appui et son dévouement je n’aurais pas pu mener à terme de projet. Je remercie GEOIDE, le réseau de centres d’excellence en géomatique du Canada pour son soutien financier. Je tiens à remercier mes amis pour leur présence et leur soutien, même si la distance nous sépare. Je remercie mes collègues avec qui j'ai vécu au département pendant plus de 2 années. Ils ont été des frères et des guides pour moi pendant mes études. Je voudrais adresser un remerciement sincère à tout le personnel du département d'informatique de l’université Laval pour la qualité de leur service.

Page 5: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

5

Table des matières

RÉSUMÉ ....................................................................................................................................................... 2

ABSTRACT................................................................................................................................................... 3

REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... 4

I. INTRODUCTION .......................................................................................................................... 8

1.1 PRÉSENTATION DU DOMAINE DE L’ARCHÉOLOGIE DE TERRAIN................................................8 1.1.1 Archéologie ........................................................................................................................8 1.1.2 Site archéologique..............................................................................................................8 1.1.3 Unités de fouille ...............................................................................................................10

1.2 COLLECTE ET ENREGISTREMENT DES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES .......................................10 1.2.1 Une nécessité ...................................................................................................................10 1.2.2 Enregistrement des données par « unité de fouille » .......................................................11 1.2.3 Enregistrement des unités de fouille à l’aide de fiches-papier ........................................11

1.3 L’ANALYSE DES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES ...............................................................................12 1.3.1 Agrégation........................................................................................................................12 1.3.2 Interrogation ....................................................................................................................13

1.4 PROBLÉMATIQUE ..................................................................................................................13 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE ..............................................................................................................14

1.5.1 Objectifs généraux et spécifiques.....................................................................................14 1.5.2 Démarche suivie...............................................................................................................14 1.5.3 Présentation du mémoire .................................................................................................15

II. REVUE DE LA LITTÉRATURE ............................................................................................... 16

2.1 OUTILS INFORMATIQUES INTRODUITS EN ARCHÉOLOGIE DE TERRAIN....................................16 2.1.1 Introduction......................................................................................................................16 2.1.2 Relevé de terrain : Arkéoplan ..........................................................................................16 2.1.3 Matrice de Harris.............................................................................................................18 2.1.4 Scanner SOISIC ..............................................................................................................20 2.1.5 SYSLAT et SYSLAT-Terminal...........................................................................................21 2.1.6 Integrated Facility for Research in Archaeology (INFRA)..............................................22

2.2 APPLICATIONS RÉALISÉES AU LABORATOIRE D’ARCHÉOLOGIE ORIENTALE DE L’UNIVERSITÉ

LAVAL 23 2.2.1 Introduction......................................................................................................................23 2.2.2 Integrated Facility for Research in Archaeology (INFRA)..............................................23 2.2.3 HECTOR..........................................................................................................................24 2.2.4 Arch-Tablet ......................................................................................................................25 2.2.5 Modélisation des unités de fouille avec Gocad ................................................................26 2.2.6 Scanner Callidus CP3200 ...............................................................................................28 2.2.7 Optimisation du processus d’analyse en ligne de données 3D dans le cadre d’un chantier de fouille.........................................................................................................................................30

2.3 CONCLUSION .........................................................................................................................30

III. DÉMARCHE D’ANALYSE ET DE DÉVELOPPEMENT ...................................................... 32

Page 6: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

6

3.1 INTRODUCTION ......................................................................................................................32 3.2 DÉMARCHE DE DÉVELOPPEMENT INFORMATIQUE..................................................................32

3.2.1 Introduction......................................................................................................................32 3.2.2 Besoins des archéologues ................................................................................................32 3.2.3 Faiblesse des modèles de développement classiques .......................................................33 3.2.4 Utilisation des concepts : cycles enrichis et ergonomie..................................................36 3.2.4.1 Présentation du cycle adopté pour le développement du NESTOR.............................36 3.2.4.2 Étude du processus de l’enregistrement et l’analyse des données ..............................38 3.2.4.3 Réalisation des prototypes..........................................................................................39

3.3. FLUX D’INFORMATIONS DU SYSTÈME NESTOR ....................................................................40 3.3.1 Schéma de flux d’informations.........................................................................................40 3.3.2 Description des éléments du flux......................................................................................41

3.4. ARCHITECTURE DU LOGICIEL DU SYSTÈME NESTOR ...........................................................42 3.4.1 Architecture générale (vue d’ensemble) ..........................................................................42 3.4.2.1 Module de création......................................................................................................43 3.4.2.2 Module de Modification ..............................................................................................44 3.4.2.3 Module d’agrégation...................................................................................................45 3.4.2.4 Module d’interrogation ...............................................................................................46

3.5 CONCLUSION .........................................................................................................................46

IV. CONCEPTION ET MODÉLISATION ...................................................................................... 47

4.1 INTRODUCTION ......................................................................................................................47 4.2 MODÈLE CONCEPTUEL DE DONNÉES .....................................................................................47

4.2.1 Gestion des unités de fouille ............................................................................................49 4.2.2 Gestion des Artéfacts ......................................................................................................51 4.2.3 Gestion des éléments de construction....................................................................................53

4.3 CONCLUSION .........................................................................................................................56

V PRÉSENTATION DE L’APPLICATION ................................................................................. 57

5.1 INTRODUCTION ......................................................................................................................57 5.2 PRÉSENTATION GÉNÉRALE.....................................................................................................57 L’INTERFACE .......................................................................................................................................57

5.3.1 Vue d’ensemble ................................................................................................................57 5.3.2 Principales fonctionnalités offertes..................................................................................58 5.3.2.1 Introduction................................................................................................................58 5.3.2.2 Enregistrement des données........................................................................................59 5.3.2.3 Consultation et modification des données ...................................................................61 5.3.2.4 Agrégation des données...............................................................................................62 5.3.2.5 Interrogation des données ...........................................................................................65

5.4 TECHNOLOGIES MISES EN ŒUVRE ..........................................................................................67 5.4.1 Introduction......................................................................................................................67 5.4.2 Langage de programmation utilisé ..................................................................................67 5.4.3 Gestion des données.........................................................................................................67

5.5 LES CONTRIBUTIONS DE NESTOR ........................................................................................68 5.6 CONCLUSION ........................................................................................................................70

VI TESTS, RÉSULTATS ET RECOMMANDATION .................................................................. 71

6.1 INTRODUCTION ......................................................................................................................71 6.2 PRÉSENTATION DU TERRAIN DE LA FOUILLE ..........................................................................71 6.3 TEST SUR LE TERRAIN............................................................................................................72

6.3.1 Première approche adoptée pour le test de terrain........................................................73 6.3.2 Deuxième approche utilisée pour le test de terrain.........................................................74

Page 7: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

7

6.4 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE TERRAIN .........................................................................75 6.4.1 Feedback des étudiants ....................................................................................................76 6.4.1.1 Les commentaires des étudiants ..................................................................................76 6.4.1.2 Les modifications mineures demandées par les étudiants ...........................................76

6.5. AMÉLIORATIONS PROPOSÉES PAR UN EXPERT DU DOMAINE (L’ARCHÉOLOGUE MICHEL

PLOURDE) ............................................................................................................................................80 6.5.1 Introduction......................................................................................................................80 6.5.2 Présentation du terrain de la fouille ................................................................................80 6.5.3 Approche adoptée pour le test de terrain........................................................................81

6.6 RÉSULTATS ET RECOMMANDATIONS......................................................................................82 6.6.1 Les commentaires de l’expert...........................................................................................82 6.6.2 Les modifications mineures demandées par l’expert .......................................................82

6.7 TEST D’INTÉGRATION DES ANCIENNES BASES DE DONNÉES DANS LA BASE DE DONNÉES DE

NESTOR.............................................................................................................................................87

VII CONCLUSION ............................................................................................................................. 88

BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................................... 90

WÉBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................... 92

ANNEXE A (A) : FICHE D’ENREGISTREMENT « TELL’ ACHARNEH » ..................................... 93

ANNEXE A(B) : FICHE D’ENREGISTREMENT « TELL’ ATIJ » .................................................... 95

ANNEXE B : MANUEL D’UTILISATION POUR NESTOR................................................................ 96

ANNEXE C : MIGRATION DES DONNÉES DE LA BASE DE DONNÉES DE TELL ACHARNEH, VERS LA BASE DE DONNÉES DE NESTOR ............................................................ 172

ANNEXE D : QUESTIONNAIRE SUR LE SYSTÈME NESTOR ...................................................... 194

Page 8: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

8

I. Introduction

Toute recherche archéologique essaie de répondre à un questionnement – moderne – sur les sociétés humaines passées, afin de comprendre et de reconstituer leurs modes de vie. Les archéologues cherchent leurs réponses dans les restes matériels laissés au sol par des groupes d’humains maintenant disparus. La façon la plus usuelle de retrouver ces indices anthropiques anciens est la fouille systématique et méthodique des endroits où des humains ont déjà vécu. Ce premier chapitre propose d’explorer brièvement le domaine de l’archéologie, puis de définir certains termes souvent utilisés par les archéologues. Il vise aussi à mettre en évidence le processus de la fouille.

1.1 Présentation du domaine de l’archéologie de terrain1

1.1.1 Archéologie

L’archéologie est une science humaine/sociale dont la finalité est l’étude et la reconstitution des collectivités humaines passées, maintenant disparues, et de leurs modes de vie oubliés. Pour mener leurs recherches, les archéologues s’appuient essentiellement sur les vestiges (ex. artéfacts, céramiques, restes architecturaux, écofacts, etc.), voire parfois seulement les traces de ces vestiges laissées dans le sol par ces sociétés disparues et les individus qui les composaient. Quelques fois ce sont ces individus eux-mêmes qui deviennent objets d’étude par la découverte de leurs squelettes. Le processus de fouille visant à mettre au jour ces données essentielles aux recherches des archéologues constitue donc la démarche méthodologique fondamentale à cette discipline scientifique.

1.1.2 Site archéologique

Les humains qui nous ont précédés sur terre ont eu tendance à vivre, à s’installer, pendant un certain laps de temps, en des lieux précis qui sont appelés des « sites archéologiques », par nous, modernes. En reconstruisant aux mêmes endroits, par-

1 Comme je ne suis pas archéologue, je suis grandement tributaire, pour la rédaction de cette partie de mon mémoire, de l’un de mes codirecteurs de recherche, Michel Fortin, qui m’a donné des explications verbales sur plusieurs concepts relatifs à l’archéologie de terrain et même fourni des textes de sa main dont je me suis fortement inspirée ici; je l’en remercie sincèrement.

Page 9: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

9

dessus les ruines des précédents habitats, les humains ont suivi une séquence temporelle quasi immuable : construction-occupation-destruction/abandon, qu’ils ont répétée à plusieurs reprises. Lors de la fouille d’un site archéologique, les archéologues considèrent que les traces, les vestiges, les débris d’une telle séquence complète (construction-occupation-destruction/abandon) constituent un « niveau d’occupation » (figure 1). Sur un chantier de fouilles, les archéologues identifient arbitrairement les niveaux d’occupation par un nombre séquentiel, en procédant depuis le niveau le plus récent, dans la partie supérieure du site, vers le plus ancien, c’est-à-dire le niveau le plus inférieur dans la séquence. Les fouilleurs déterrent des objets (« artéfacts ») qui ont été fabriqués en différents matériaux par des humains, utilisés pour diverses fonctions par les occupants des lieux fouillés, puis abandonnés sur place après leur départ. Parfois, ils découvrent aussi les os des animaux qu’ils ont mangés, ou des restes des plantes qu’ils ont consommées (« écofacts »), D’autres fois encore, ce sont les squelettes mêmes de ces humains qui sont mis au jour (« restes humains ») .En somme, tous ces éléments représentent les données sur lesquelles les archéologues s’appuient pour reconstituer l’aspect originel de l’habitat qui a existé, dans le passé, à l’emplacement même du site archéologique moderne

Figure 1 : Schéma d’un site archéologique montrant les différents éléments du site : niveaux d’occupation, unités de fouille, éléments anthropiques (artéfacts).

Site archéologique

Niveaux d’occupation

Unités de fouille

Vestiges et éléments anthropiques (Artéfacts, éléments de construction, restes humains…)

Page 10: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

10

1.1.3 Unités de fouille

La procédure la plus répandue pour fouiller un site archéologique consiste à le faire par unités volumétriques tridimensionnelles (appelées « unités de fouille »2) (figure 2). Chaque « unité de fouille », représentant un volume bien circonscrit du site archéologique soumis à la fouille, peut être constituée : - soit de terres/débris archéologiques d’un niveau d’occupation, - soit de matériaux solides appartenant à des éléments de construction (d’un niveau) encore en place sur le site (mais qui seront éventuellement enlevés par les fouilleurs pour qu’ils puissent continuer leurs travaux d’excavation), - soit encore de terres déposées sur le site après son abandon par des phénomènes naturels (ex. érosion) ou par les occupants subséquents pour leur reconstruction (ex. terre de remplissage).

Figure 2 : Exemple d’unités de fouilles archéologiques (débris et construction)

1.2 Collecte et enregistrement des données archéologiques

1.2.1 Une nécessité

Toute fouille archéologique doit s’accompagner d’un processus d’enregistrement des données « archéologiques » générées par cette fouille. Cette tâche constitue, ou devrait

2 Ces unités portent différents noms selon les aires culturelles : lot, locus, contexte stratigraphique. Le terme « unité de fouille » a été retenu ici car il nous apparaît plus générique.

Construction Débris

Page 11: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

11

constituer une priorité dans la démarche archéologique sur le terrain parce que toute fouille est une destruction irrémédiable du site fouillé surtout lorsque sur le même site archéologique s’étagent plusieurs niveaux d’occupation : chacun doit être enlevé afin de donner accès au suivant.

1.2.2 Enregistrement des données par « unité de fouille »

Les systèmes d’enregistrement actuels varient énormément selon les périodes considérées (préhistorique/ protohistorique/ historique) mais aussi selon les types de sites fouillés (sites urbains/ ruraux); sans parler de la formation et des intérêts de recherche des archéologues/fouilleurs qui vont avoir tendance à privilégier un type de données plus qu’un autre. Nonobstant les raisons évoquées ici, il demeure un grand principe universel relatif à la collecte et l’enregistrement des données issues d’un chantier de fouilles archéologiques : la fragmentation d’un site archéologique en une multitude d’« unités de fouille », comme elles ont été décrites plus haut, permet aux archéologues de contrôler l’acquisition et l’enregistrement de leurs données sur un chantier de fouilles. En effet, il est impératif de bien distinguer le matériel archéologique de chaque « unité de fouille », et encore plus si des unités n’appartiennent pas au même niveau d’occupation.

1.2.3 Enregistrement des unités de fouille à l’aide de fiches-papier

La façon la plus répandue à l’heure actuelle sur les chantiers de fouilles archéologiques pour enregistrer les « unités de fouille » est le recours à des fiches d’enregistrement préétablies que les fouilleurs n’ont qu’à remplir. En général, elles sont sur support-papier. On en trouve une multitude de modèles, adaptés aux préoccupations des fouilleurs, aux différents types de chantiers, etc. Par exemple, le chantier-école de l’Université Laval dans le Vieux-Québec utilise un tel modèle de fiche d’enregistrement (Figure 3) :

Page 12: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

12

Figure 3 : Modèle de la fiche d’enregistrement papier utilisée par les fouilleurs de chantier-école de

l’Université Laval

1.3 L’analyse des données archéologiques Dans le cadre de cette méthodologie particulière d’acquisition et d’enregistrement des données sur un chantier de fouilles (par « unité de fouille »), toutes les interrogations formulées par les archéologues à la fin ou durant leur chantier sont axées sur cette notion d’ « unité de fouille » car elle détermine la provenance des données.

1.3.1 Agrégation

Les données recueillies par « unité de fouille » seront agrégées pour leur donner un sens à l’échelle d’un niveau d’occupation ou du site dans son ensemble. Par exemple, des éléments de construction seront réunis pour reconstituer les constructions d’origine et en les associant aux unités de fouille « débris » qui les avoisinaient (Figure 4 ), il sera possible de retrouver la fonction d’origine des bâtiments reconstitués. Il devient aussi possible de reconstituer des aires d’activités en agrégeant des « unités de fouille débris ». À l’échelle du site, il est facile d’agréger toutes les « unités de fouille », niveau par niveau, afin de connaître la nature de chacun des niveaux d’occupation et, à la fin, de tout le site formé par la superposition de ces différents niveaux d’occupation (plus de détails sur cette démarche seront donnés dans le chapitre 3).

Page 13: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

13

Figure 4 : Agrégation des données archéologiques

1.3.2 Interrogation

L’analyse et l’interrogation des données consistent à questionner les informations enregistrées dans la base de données, via des requêtes. Ainsi l’archéologue peut connaître les artéfacts, les céramiques, les écofacts et les éléments de constructions qui ont été retrouvés dans un même niveau, ou mieux encore dans une construction ou une aire d’activité de ce niveau. Le but ultime de l’interrogation ou de l’analyse des données est de permettre aux archéologues/fouilleurs de déterminer avec le plus de justesse possible les modes d’occupation d’un lieu donné, de tel ou tel niveau d’un site, de telle ou telle partie de ce niveau (ex. une maison ou une pièce d’une maison, un atelier …).

1.4 Problématique Même si certains systèmes existants proposent des outils et des solutions informatiques supportant le processus de travail de l’archéologue sur le terrain, la plupart de ces outils ne supportent que le processus de saisie et d’enregistrement des données recueillies sur un chantier de fouilles (voir le chapitre suivant pour des exemples concrets). A notre connaissance, il n’existe aucun système informatique complet qui supporte tout le processus de travail des archéologues/fouilleurs, depuis la collecte et l’enregistrement des données sur le terrain jusqu'à leur agrégation et leur analyse. Ce constat est surprenant quand on pense que la fouille constitue la démarche méthodologique fondamentale de l’archéologie, celle qui procure aux archéologues leurs données brutes à partir desquelles ils peuvent reconstituer les modes de vie des habitants à des époques anciennes. Mais on est moins surpris quand on constate que

Page 14: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

14

même après un grand nombre d’années de fouilles archéologiques, le processus d’enregistrement – et encore moins celui d’analyse - des données issues d’un chantier de fouilles archéologiques n’a jamais été vraiment formalisé à ce jour: « excavation recording has never been formally standardised » (Lock, 2000 : 79). Développer un tel système serait une contribution importante pour améliorer le travail des archéologues par l’utilisation des technologies de l’information répondant à leurs besoins. Cela contribuerait aussi à sensibiliser et à former les nouvelles générations d’archéologues à l’utilisation de tels outils.

Objectifs de la recherche

1.5.1 Objectifs généraux et spécifiques

Notre objectif général est le développement d’un système informatique qui prend en considération le processus de fouille depuis l’enregistrement des données sur le terrain jusqu'à leur analyse. Le système visé doit offrir un ensemble de fonctionnalités supportant toutes les étapes de ce processus et doit permettre la réalisation de requêtes pour l’interrogation de la base de données. Les objectifs spécifiques de ce mémoire sont de :

Comprendre et formaliser la démarche de l’archéologue pendant le processus de fouille, par la lecture de certains livres, l’analyse de certaines fiches d’enregistrement manuelles utilisées par les archéologues de Parc Canada, des rencontres avec un expert du domaine qui a agi comme co-directeur de cette recherche et a validé toutes les étapes de la conception.

Proposer une architecture pour le système NESTOR qui supporte la démarche

de la fouille au complet. Raffiner cette architecture au fur et à mesure des expérimentations avec l’expert du domaine.

Valider l’utilisation du système avec des utilisateurs novices et experts, via des

journées des tests sur des chantiers de fouilles.

Fournir la documentation appropriée aux utilisateurs, ainsi qu’aux concepteurs de manière à ce qu’ils puissent par la suite améliorer le système.

1.5.2 Démarche suivie

La démarche suivie pour atteindre les objectifs de ce mémoire a été de : Prendre connaissance du domaine de l’archéologie. Analyser les besoins par une collaboration étroite avec l’expert du domaine.

Conceptualiser le système, suivant une approche itérative impliquant l’expert

du domaine.

Page 15: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

15

Élaborer un guide d’utilisateur de façon itérative et en conjonction avec les améliorations demandées pour le système.

Tester le système développé avec divers types d’utilisateurs

Rédiger le présent mémoire et la documentation du système.

1.5.3 Présentation du mémoire

Dans le chapitre 2 qui passe en revue la littérature sur le sujet, on va présenter différentes solutions et applications offertes par l’informatique au domaine de l’archéologie de terrain. Comme suite à l’état de la situation, nous décrivons dans le chapitre 3 notre démarche personnelle d’analyse et de développement qui a été suivie pour réaliser le système. Dans le chapitre 4, le modèle conceptuel de données utilisé pour la conception de la base de données de NESTOR est présenté. Le chapitre 5 décrit les interfaces et les fonctionnalités du système NESTOR et matérialise ainsi la démarche de l’archéologue sous une forme simple et systématique. Les résultats des tests réalisés avec le système NESTOR sont discutés dans le chapitre 6 on y présente des modifications qui ont été apportées au système suite à ces tests. En conclusion, après avoir dressé un constat sur l’atteinte des objectifs de départ, nous proposons quelques autres améliorations qui pourront être apportées au système NESTOR.

Page 16: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

16

II. Revue de la littérature

Le développement de certains systèmes dédiés aux archéologues a donné naissance à des solutions informatiques pour aider les fouilleurs sur un chantier de fouille à réduire les erreurs dans la prise des mesures des objets trouvés, à faire des relevés topographiques et photographiques, à réaliser une représentation 2D et 3D des unités de fouille ainsi que les relations physiques entre celles-ci. L’informatique a aussi introduit des applications permettant aux fouilleurs de gérer les données provenant de leurs chantiers. Ces applications offrent aux archéologues la possibilité d’effectuer l’enregistrement et l’analyse de leurs données issues d’un chantier de fouilles archéologiques.

Dans ce chapitre, nous mettons en évidence différentes solutions et applications informatiques qui ont été utilisées par les archéologues pour les aider dans l’enregistrement de leurs données (section 2.1). Dans la section 2.2, on va décrire les différentes applications informatiques réalisées au laboratoire d’archéologie orientale de l’Université Laval.

2.1 Outils informatiques introduits en archéologie de terrain

2.1.1 Introduction

Le relevé soigneux, l’enregistrement précis des positions dans l’espace et la présentation spatiale en 3D des objets et des structures découverts pendant le processus de fouille reflètent une étape très importante dans le travail des archéologues/fouilleurs car tout objet non enregistré, et dont la position n’est pas représentée sur le plan et mesurée en altitude lors de la fouille, est scientifiquement perdu. Les outils informatiques présentés dans cette section ont été utilisés au cours de différentes étapes du processus de fouille. Ces outils ont pu offrir aux archéologues la possibilité d’effectuer des mesures précises pour les objets découverts pendant la fouille, de prendre des photos et des images numériques des élément trouvés, de faire des mesures réelles, et de créer une représentation spatiale en 3D pour tous les objets relevés et d’enregistrer leurs positions par rapport à l’ensemble du site.

2.1.2 Relevé de terrain : Arkéoplan

Arkéoplan est un système de photographie de zones délimitées d’un chantier de fouilles. Il a été conçu spécialement pour les archéologues et développé par une équipe française du CNRS3

3 CNRS : C. N. R. S. (Centre national de la recherche scientifique), établissement public français à caractère scientifique et technologique, chargé de développer et de coordonner les recherches scientifiques de tous ordres.

Page 17: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

17

Arkéoplan permet de combiner les avantages des deux procédés : le relevé topographique d’une part et la photographie et l’image numérique d’autre part. Cet instrument est doté d’une caméra numérique placée à la verticale du chantier, par l’intermédiaire d’un grand pied à une hauteur pouvant atteindre dix mètres de manière à englober la totalité de l’aire fouillée (Figure 5). La caméra est équipée d’un zoom télécommandé et couplée à un ordinateur. Arkéoplan utilise l'imagerie numérique pour enregistrer un maximum d'informations sur le terrain. Il permet la correction topographique des images enregistrées. La caméra permet d’enregistrer, de digitaliser, puis d’intégrer dans un logiciel de traitement d’image numérisée. Le dessin des vestiges visibles sur la couche digitalisée peut alors être entrepris, directement à l’écran d’ordinateur.

Figure 5 : Le Système Arckéoplan Arckéoplan gère l’assemblage des dessins qui se réalisent morceau par morceau. Il gère également les plans des terrains successifs, couche par couche et secteur par secteur. Ainsi, il génère une base de données graphiques de type « Système d'Information Géographique » (Gruel et al.2005) qui contient tous les dessins, les images et les plans réalisés. L’intérêt de ce type d’outils, fondé sur la numérisation de toutes les données de fouille (contexte, mobilier, architecture) est évidemment sa souplesse. Le système permet un gain du temps considérable, en plus de réduire les risques d’erreurs rencontrées dans le cas des relevés manuels. Il facilite également l’analyse spatiale des artéfacts et d’autres vestiges ainsi que la combinaison de courbes de Bézier 4et la transformation automatique des dessins en symboles.

4 Les Courbes de Bézier sont des courbes polynomiales paramétriques décrites pour la première fois en 1962 par l'ingénieur français Pierre Bézier. Elles ont de nombreuses applications dans la synthèse d'images et le rendu de fontes.

Page 18: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

18

Malgré ces avantages, l’utilisation d’Arckéoplan a rencontré plusieurs difficultés;

Au niveau d’apprentissage, il faut passer 4 jours de formation pour comprendre ses fonctionnalités; plusieurs archéologues n’ont pas le temps pour suivre une telle formation.

Au niveau des performances, la base de données générée par cet outil est plus

lente que les autres Systèmes d’Information Géographique standards.

2.1.3 Matrice de Harris

Développée au début des années 1973 en Angleterre par le Dr Edward Cecil Harris, cette matrice est utilisée pour décrire la succession temporelle des contextes archéologiques (http://en.wikipedia.org/wiki/Harris_matrix). Elle reflète schématiquement la position relative aux unités de fouilles (UF) et toute la séquence stratigraphique du site archéologique. Suivant cette approche, chaque unité de fouille est représentée sous la forme d’un rectangle (Figure 6) et est disposée dans un diagramme matriciel suivant la séquence de disposition au sol telle que présumée à partir des indices recueillis/observés durant la fouille (Lock, 2000). Cette approche présente plusieurs avantages par rapport aux systèmes antérieurs :

Seules les unités de fouilles créées arbitrairement par les fouilleurs sont représentées et non les couches stratigraphiques observées à la fin du chantier. La Matrice de Harris rend donc compte de la procédure d’acquisition des données;

Elle représente la séquence positionnelle des unités de fouillées, de bas en haut,

soit dans l’ordre logique de déposition;

Un trait (ou absence de trait) est tracé entre les différents rectangles pour signifier le type de relations topologiques, physique (3D), entre les différentes unités de fouilles.

Pour expliquer le fonctionnement de la matrice, Harris a proposé plusieurs lois (Harris, 1979) qu’il faut respecter pour effectuer une interprétation correcte :

la loi de superposition, c'est-à-dire dans une série de couches (ou des unités de fouilles) la partie supérieure des unités stratigraphiques sont les plus récentes et celles qui sont les plus basses sont les plus âgées.

la loi de la continuité : tout dépôt archéologique est délimité par le bord

du bassin de dépôt. Par conséquent, si n’importe quel bord du dépôt est exposé dans un plan vertical, une partie de sa mesure doit avoir été enlevé par des fouilles : la continuité doit être recherchée.

Page 19: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

19

la loi de succession stratigraphique : toute unité archéologique prend sa place dans la séquence de matrice de Harris. Sa position est définie avec les unités avec lesquelles elle a un contact physique avec elle, soit celles qui se trouvent au-dessus ou au dessous.

Figure 6 : Exemple d’une Matrice de Harris

Si la Matrice de Harris est utile en théorie pour reconstituer la séquence stratigraphique et événementielle d’un site , en pratique elle présente de nombreuses limitations:

Toutes les unités de fouilles sont représentées arbitrairement de la même manière, c'est-à-dire par un rectangle, peu importe leur nature. C’est loin d’une représentation graphique s’approchant de la réalité de terrain;

La Matrice de Harris demeure essentiellement une expression

graphique 2D d’un environnement 3D;

Pour être bien comprise, la Matrice doit être jumelée à des dessins de certaines parois de carrés de fouille (coupes stratigraphiques);

Une Matrice de Harris ne comporte aucun lien à un registre de données

descriptives propres à chaque unité de fouille;

La Matrice de Harris ne possède aucun lien à un inventaire des artéfacts contenus dans les unités de fouille qui y sont représentées ;

Il est impossible de faire une recherche sur une unité de fouille en

particulier;

Page 20: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

20

La Matrice peut être construite par de nombreuses séquences ou unités

de fouilles isolées; ce qui peut causer des problèmes en essayant de se joindre à eux.

Malgré ces anomalies, la matrice de Harris est toujours considérée par les archéologues/fouilleurs comme un outil qui les aide parfaitement bien à préciser et uniformiser les unités de fouille d’un site complexe. Pour eux, cet outil permet de bien représenter des séquences d’unités de fouille claires et compréhensives formant les éléments de base pour la reconstruction d’un site archéologique. Grâce à ces avantages, la matrice de Harris reste très populaire auprès des archéologues. Il existe même un site web (http://www.harrismatrix.com/) qui leur offre des outils pour faire eux-mêmes les matrices de Harris appropriées à leur site

2.1.4 Scanner SOISIC

SOISIC est un système de scannage d’objets en trois dimensions. SOISIC a d’abord été développé par la société MENSI afin de fournir un outil de modélisation rapide et précis de centrales nucléaires. Il a été adapté par la suite par les archéologues car le scanner ou le capteur SOISIC qui a été développé pour déterminer la géométrie exacte des installations, permet de transformer cette information (nuages de points) en des composantes géométriques pour fournir un modèle 3D (http://imagina.ina.fr/Imagina/96/Presse/partenaire.en.html). Il est parfaitement utilisable pour des sites archéologiques Le scanner se compose d’un capteur (SOISIC), d’un logiciel de consolidation et de modélisation (3DIPSOS). Le scanner fait appel à un faisceau laser de faible puissance par un miroir mobile (Figure 7), l’image du point émise par le scanner laser sur l’objet mesuré est relevée par une camera CDD. Il détermine les coordonnées X, Y et Z de l’objet scanné selon les règles de la trigonométrie (Fuchs et al. 2003).

Figure 7 : Capteur « SOISIC » de MENSI

Page 21: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

21

Ce capteur télémétrique relevés en trois dimensions les coordonnées de points par un procédé de triangulation laser. Cet outil permet aux archéologues une visualisation volumétrique construite à partir des relèves et fragments disponibles sur le site. Le capteur SOISIC et son logiciel 3Dipsos ont donc été utilisés pour la modélisation de données et comme des instruments de mesure de précision.

2.1.5 SYSLAT et SYSLAT-Terminal

C’est un Système d'information archéologique destiné à l'enregistrement et à l'exploitation documentaire des données de fouille. Ce système a été créé en 1983 par un groupe de chercheurs du CNRS. Il a été expérimenté sur le site protohistorique de Lattes (Hérault), d’où son nom. Il a aussi été testé en Italie par l’université Orientale de Naples sur le site de Cumes. Il possède une interface pour consulter sur Internet les données des fouilles. Cette interface permet d'interroger les bases de données SQL créés sur le serveur distant ("SYSLAT-Serveur") de SYSLAT (Schnapp et al.1986). SYSLAT permet de garantir l’uniformité des critères de documentation, des procédures de description et d’interaction de toutes les données, de faire la gestion et le traitement, à différents niveaux, de la totalité des informations fournies par la recherche (Figure 8). SYSLAT-Terminal est la version évoluée du logiciel SYSLAT. Il a permis d’introduire des améliorations au niveau de l’enregistrement des données selon la méthode Harris sur plusieurs types de fichiers organisés et grâce à une savante hiérarchie, à partir de l'unité stratigraphique jusqu’à l'entité archéologique .(http://syslat.net/pubTerminal/t.index.html) SYSLAT-Terminal permet d'inventorier les mobiliers archéologiques, qu'il s'agisse de céramiques, d'objets ou de monnaies, sur des fichiers spécifiques munis de nombreuses fonctions de gestion et d'exploitation. Il permet aussi de gérer tous les types de documents numériques liés à la fouille ou au site, qu'il s'agisse de photographies, de plans ou stratigraphies, de dessins d'objets ou autres. Enfin, il peut fournir, en temps réel, des informations textuelles ou graphiques sur différents aspects de la fouille (chronologie, répartitions, statistiques).

Page 22: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

22

Figure 8 : L’interface du système d’enregistrement SYSLAT

SYSLAT-Terminal introduit une nouvelle fonctionnalité. Il donne accès aux dictionnaires de référence très pointus pour l'analyse des mobiliers (DICOCER pour les céramiques, DICOMON pour les monnaies). Il est conçu pour gérer intégralement toutes les opérations liées aux serveurs de fichiers et de documents. (http://syslat.net/pubTerminal/t.index.html).

2.1.6 Integrated Facility for Research in Archaeology (INFRA)

INFRA a été développé entre 1997 et 2001 par J. David Schloen (Schloen, 2001) de l’Oriental Institute de l’Université de Chicago, en utilisant le Turbo Delphi, en vue de fournir aux archéologues un outil rapide pour la gestion des bases de données archéologiques sous forme de méta-modèle5. INFRA permet à plusieurs utilisateurs d’accéder aux mêmes données, en même temps et en utilisant l’architecture d’un réseau P2P. INFRA a été spécialement conçu pour la phase d’acquisition des données. Il offre une interface qui supporte l’enregistrement et la consultation des données découvertes au cours de la fouille. Il dispose aussi d’un système de gestion de plans : SylvanMaps. Ce système enregistre l’ensemble des coordonnées des plans dans des tables Access et

5 Méta-modèle : peut être défini comme un modèle d'un langage de modélisation. Il sert à exprimer les concepts communs à l'ensemble des modèles d'un même domaine. Les classes sont plus générales et se traduisent par les variables et les valeurs des objets.

Page 23: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

23

utilise des requêtes SQL pour construire des cartes et des plans en 2D pour les sites étudiés (http://oi.uchicago.edu/research/pubs/nn/win99_schloen.html). INFRA a été utilisé par une équipe d’archéologues et de géomaticiens de l’Université Laval. Mais quand ils ont essayé d’y introduire certaines améliorations, ils ont rencontré des difficultés majeures qui les ont obligés à abandonner INFRA et à développer leur propre système (voir section 2.2).

2.2 Applications réalisées au laboratoire d’archéologie orientale de l’Université Laval

2.2.1 Introduction

Comme on vient de le voir, le développement de différents systèmes informatiques dans le domaine de l’archéologie a pu offrir aux archéologues des applications pour la meilleure gestion de leurs données de fouilles. Nous allons maintenant passer en revue les différentes applications informatiques qui ont été développées ces dernières années au laboratoire d’archéologie orientale dirigé par Michel Fortin, du département d’histoire de l’Université Laval. Ces projets ont été réalisés grâce à une première subvention du CRSH (programme IDR : 2003-2006), visant à développer un système de découverte des connaissances spatio-temporelles pour les chantiers de fouilles archéologiques (Fortin et al., 2004), puis une seconde du Réseau de Centres d’Excellence GEOIDE (2005-2007) pour la géomatisation du processus de fouille archéologique, de l’acquisition des données à leur analyse contextuelle (Fortin et Lachance 2007; Lachance et al. 2007)

2.2.2 Integrated Facility for Research in Archaeology (INFRA)

L’équipe de chercheurs de l’Université Laval a commencé par utiliser le système INFRA mais après un an ils ont décidé d’arrêter de l’utiliser pour plusieurs raisons :

INFRA a été fourni aux archéologues mais sans le code source, ce qui a empêché les archéologues d’introduire les mises à jour et les améliorations nécessaires au système pour qu’il s’ajuste à leurs besoins.

INFRA ne permet que l’enregistrement des données. Archéologiques. Les archéologues ont besoin d’un système plus performent qui supporte les

démarche complète du processus de fouille, qui offre la possibilité de modifier les donnée enregistrées, de les agréger et de les interroger à la fin de la fouille.

Plusieurs autres raisons ont conduit les programmeurs d’abandonner le développement d’INFRA, parmi lesquelles:

la difficulté d’adapter INFRA aux nouvelles versions de Microsoft Windows (2000, XP, etc...),

Page 24: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

24

le moteur de base de données Borland est très ancien et ne supporte plus les nouveaux formats des bases de données Access.

L’équipe du laboratoire d’archéologie orientale a décidé de traiter INFRA comme un prototype utile, pour construire un nouveau système complet qui utilisera toutes les idées évaluées dans INFRA, mais qui s’adapte aux nouvelles versions des bases de données. C’est pour cette raison qu’ils ont procédé au développement du système HECTOR.

2.2.3 HECTOR

Ce logiciel a été développé par Bernard Lachance au laboratoire d’archéologie orientale de l’Université Laval. Il permet l’acquisition et l’enregistrement des données archéologiques dans des bases de données SQL. HECTOR a adopté la structure de la base de données que Scholen proposait dans le système INFRA. Il a introduit la notion de méta-modèle. Les tables du méta-modèle offrent la possibilité d’enregistrer une description explicite des modèles génériques de données archéologiques. Il permet de faire la gestion des classes du méta-modèle (création/suppression/modification), d’enregistrer des commentaires et des interprétations de tous les phénomènes rencontrés pendant le processus de la fouille. HECTOR a introduit une nouvelle fonctionnalité, soit le concept de visualisation en arbre de toutes les données enregistrées selon une hiérarchie définie par l’utilisateur (Figure 9).

Figure 9 : L’interface du Système HECTOR

Page 25: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

25

Plusieurs fonctionnalités n’ont pas été développées dans HECTOR, en particulier l’ensemble des fonctions et des interfaces pour la gestion des données archéologiques (enregistrement et consultation).

2.2.4 Arch-Tablet

Arch-Tablet est un logiciel de solution géomatique qui a été développé entre 2005 et 2007 par Mathieu Rondeau dans le cadre d’un mémoire de maîtrise à l’Université Laval (Rondeau, 2007). C’est un prototype qui permet de réaliser l’acquisition des données sur un chantier de fouille, et plus particulièrement de supporter la phase de réalisation des croquis (Figure 10). Il est conçu pour fonctionner sur un ordinateur de terrain de type Tablet-PC.

Figure 10 : L’interface de logiciel Arch-Tablet

Arch-Tablet offre des outils pour dessiner des croquis géoréférencés, réaliser l’enregistrement des données connexes. Il permet aussi de consulter les données enregistrées. La fonctionnalité principale offerte par l’interface d’Arch-Tablet, consiste à offrir aux archéologues la possibilité de réaliser rapidement des croquis, du terrain de fouille, à la fois précis, lisibles et facilement exploitables. Pour commenter et interpréter les croquis et les dessins réalisés, Arch-Tablet offre plusieurs fonctionnalités comme :

La fiche de sol : permet l’enregistrement des données connexes au dessin, comme la description du sol, l’inventaire des artefacts.

Page 26: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

26

Le carnet d’arpentage : un carnet d’arpentage électronique comme celui utilisé par les archéologues, une feuille de calcul des points de références pour chaque unité de fouille.

L’outil « commentaire » : une fenêtre pour ajouter des commentaires

sur chaque objet de croquis afin de ne pas surcharger le dessin avec des annotations textuelles.

Arch-Tablet propose aussi des outils pour gérer l’affichage des données et la consultation des données enregistrées. Il permet d’organiser ces données selon la hiérarchie du site. Les archéologues ont envisagé de faire une intégration du système HECTOR (vue précédemment) et d’Arch-Tablet dans un même logiciel, dans le but de visualiser les croquis directement dans HECTOR. Ces croquis représentent généralement des unités de fouille débris et construction, des inclusions, des éléments de construction et des constructions. Pour réaliser l’intégration, il fallait ajouter des classes dans le méta-modèle pour enregistrer les données spatiales des différents objets qui ont été dessinés. Ces classes devraient fournir un lien avec les instances des tables du modèle archéologique générique. Cette tâche a été abandonnée.

2.2.5 Modélisation des unités de fouille avec Gocad

L’outil de modélisation Gocad (Geological Object CAD) a été conçu spécialement pour la modélisation géologique. Dans le cadre d’une expérimentation visant à représenter en 3D les unités de fouille du chantier de Michel Fortin à Tell ‘Acharneh (Syrie), Gocad fut utilisé avec succès (Losier et al. 2006).

Page 27: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

27

Figure 11 : L’interface de système de modélisation Gocad

Le système Gocad est composé de trois axes orthogonaux (x, y et z), nécessaires pour effectuer la modification l’affichage et la gestion des objets géographiques dans un environnement en 3 dimensions (Figure 11). Pour faire une représentation en 3 dimensions des unités de fouilles, en utilisant Gocad, il faut suivre une procédure de modélisation en quatre étapes :

Importation des données archéologiques à modéliser (les points les objets…) Création des surfaces représentant ces données

Construction des objets relatifs aux interfaces formées : cette étape peut être

réalisée en utilisant deux approches soit la modélisation en voxet6 ou en tétraèdre7.

Attribution des propriétés aux objets formés (des unités de fouilles)

6 Le modèle Voxet : est le plus habituel en archéologie, il permet la création automatique et rapide du modèle en 3D des unités de fouille sans la nécessité de partitionner l’espace des objets, le nettoyage des données simple et rapide. Néanmoins le modèle en pixel produit un effet escalier et montre les trous des unités de fouilles lorsque son épaisseur est trop mince, il a aussi l’inconvénient d’être très lourd lorsque l’espace couvert est important et la précision de pixel est nécessaire 7 Le modèle en tétraèdre exige des petits fichiers texte faciles et rapides à manipuler, qui aident d’avoir des résultats plus rapide.

Page 28: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

28

L’outil de modélisation 3D offre une interface facile à manipuler, permettant de zoomer et de tourner les unités de fouilles formées. L’avantage de la modélisation en 3D en utilisant Gocad est qu’il est facile de prendre les mesures effectuées sur les unités de fouilles afin de déterminer la distance les séparant. Gocad offre aussi la possibilité de faire la navigation en 3D d’un site virtuel et d’observer à partir de différents angles la relation entre les unités de fouilles du site virtuel sans le besoin de consultation de plusieurs feuilles d’enregistrement.

2.2.6 Scanner Callidus CP3200

Lorsque les archéologues ont besoin d’une représentation tridimensionnelle d’un site de fouille, ils utilisent des points mesurés à l’aide d’un GPS (Losier et al. 2006). En effet ce processus est manuel et long. De plus, peu de points sont acquis, ce qui limite la précision et l’exhaustivité du modèle résultant. Aussi on constate que l’introduction d’un scanner laser dans le processus de fouille permettrait une modélisation plus complète du site de fouille. Dans le cadre de sa maîtrise, Julien Marchand a lancé une étude sur le potentiel d’utilisation d’un scanner laser dans le cadre de fouilles archéologique (Marchand et al. 2006). Ce projet était financé par le réseau de centres d’excellence GEOIDE, Pour la réalisation de ce projet. Julien Marchand a choisi le scanner 3D Callidus, qui est distribué en Amérique du Nord par la compagnie Trimble. Cet outil fonctionne selon le principe du « Temps de Vol ». Ce type de scanner (Figure 8) offre plusieurs avantages dans le cadre de son utilisation sur un chantier de fouille :

la faible puissance laser d’un scanner de classe 1 fait en sorte qu’il peut être utilisédans des lieux public sans la nécessité d’une autorisation;

la longue portée permet d’obtenir des points dont l’incertitude sur la position

est de l’ordre de quelque millimètres pour des points distants de 32 mètres au plus;

la robustesse de construction du système le rend pratique d’ utilisation sur le

terrain dans toutes les conditions météorologiques.

Page 29: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

29

Figure 12 : Scanner Callidus CP3200

Le scanner 3D Callidus CP3200 (figure 12) est accompagné d’un système de traitement des données scannées, le logiciel Polyworks, conçu par la société Innovemetric. Polyworks permet le traitement de gros nuages de points tels que ceux créés par le scanner Callidus CP3200 (Innovemetric, 2006). Pour réaliser le traitement des données scannées le logiciel Polyworks est composé de plusieurs modules, dont les quatre principaux sont :

le module d’alignement des scans (IM Align) permettant la construction d’un modèle 3D surfacique;

le module d’édition du modèle surfacique (IM Edit); le module (IM Inspect), qui permet de prendre des mesures sur le modèle

surfacique ou directement sur le nuage de points;

le module de visualisation des données (IM View). Les tests faits en 2006 sur le chantier de Parcs Canada situé sous la terrasse Dufferin, à Québec, ont montré des contraintes de temps pendant l’utilisation du scanner 3D, car le temps nécessaire pour une séance de scan égale 45 minutes. Or suite à des remarques des archéologues sur le chantier, il s’avère que le temps disponible à chaque ouverture et fermeture de lot est au maximum de 5 minutes, ce qui ne laisse pas le temps d’effectuer une séance de scan à chaque événement. Alors, la solution à consister à effectuer un scan lors d’un changement plus important qu’un changement de lot ou d’unité de fouille, comme par exemple le passage d’une ère culturelle à une autre. Ces changements sont moins fréquents, de plus effectuer le scan à ces moments diminuerait le dérangement pour les archéologues (Marchand et al. 2006).

Page 30: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

30

2.2.7 Optimisation du processus d’analyse en ligne de données 3D dans le cadre d’un chantier de fouille

Dans le cadre de son mémoire de maître à l’université Laval, Nicolas Rageul a mené, entre 2004 et 2006, une étude sur l’optimisation et l’intégration des outils d’analyse en ligne de type SOLAP sur un chantier de fouilles archéologiques (Rageul, 2007). L’objectif de son mémoire était d’apporter de nouveaux concepts permettant à l’utilisateur de réviser et de modifier ses données pendant sa phase d’analyse, et d’avoir une présentation en 3 dimensions des données enregistrées Le système SOLAP (OLAP Spatial) est la version évoluée de l’outil OLAP (On-Line Analytical Processing), un outil de découverte de connaissances ou d’analyse des données en ligne visent à assister l’usager dans son analyse en lui facilitant l’exploration de ses données et en lui donnant la possibilité de le faire rapidement (Caron, 1998). SOLAP contient un volet cartographique qui permet de visualiser la composante géomatique des données spatiales. Le SOLAP est considéré comme une plate-forme visuelle supportant l’exploration et l’analyse spatiotemporelle rapides des données selon une approche multidimensionnelle à plusieurs niveaux d’agrégation (Rivest, 2000), Le Système SOLAP a été envisagée comme solution à la problématique d’analyse des données de chantiers de fouille que les SIG classiques ne parviennent à résoudre (Fortin et al. 2004). Or l’intégration de 3 dimensions dans le système SOLAP a rencontré des difficultés pour mettre en œuvre les concepts du SOLAP 3D, principalement en raison de la faiblesse des technologies actuelles en matière de 3D. La difficulté d’intégrer le 3D en SOLAP a donné naissance à plusieurs pistes de recherches : le traitement de toutes les primitives 3D, l’analyse spatial 3D (métrique et surtout topologique), la manipulation interactive 3D des données tridimensionnelles.

2.3 Conclusion Comme il a été présenté au long de ce chapitre, les outils et les applications existants n’ont pu intégrer que la phase de l’enregistrement et l’acquisition des données. La plupart des applications ne respectent pas la démarche du processus de fouille et n’offrent pas aux archéologues une interface conviviale en accord avec leur mode de travail. La démarche d’analyse et l’interrogation des données enregistrées, par des requêtes SQL, constituent une phase très importante dans le processus de fouille. Or, la plupart des systèmes existants n’offrent pas ces fonctionnalités. Le processus de fouille est défini par quatre phases : l’abstraction, l’acquisition, l’assemblage et l’analyse des résultats. D’où l’intérêt de développer un système qui

Page 31: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

31

respecte cette démarche et qui offre aux archéologues des interfaces et des outils supportant leur méthodologie de travail pendant la fouille et tout au long du processus d’analyse et d’interrogation. Suite aux éléments mis en évidence dans ce chapitre, quant à l’identification des forces et des faiblesses des outils et des applications actuelles pour la gestion des données archéologiques, nous avons décidé de procéder au développement d’un système complet qui supporte les étapes du processus de fouille. Le chapitre 3 met en évidence la démarche effectuée pour conceptualiser et développer ce système.

Page 32: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

32

III. Démarche d’analyse et de développement

3.1 Introduction Le plus souvent les applications logicielles sont développées sur la base des modèles de conception classiques (modèle en Cascade, modèle en V). Or ces modèles ne sont pas totalement adaptés à la mise au point de solutions réellement ancrées dans les pratiques des usagers. Les produits finaux ne répondent pas toujours aux attentes des clients. C’est pourquoi, pour favoriser la participation des archéologues au développement de la solution, nous avons choisi, pour la conception du système NESTOR, d’emprunter une approche centrée sur l’utilisateur. On a pu bénéficier de l’appui d’archéologue représentant l’utilisateur final du système, depuis la phase initiale d’analyse des besoins jusqu'à la phase finale de mise en service du système NESTOR. Dans ce chapitre on va présenter la démarche de développement suivi pour la conception du système NESTOR (section2). Cette démarche a permis de déterminer les flux d’informations appropriés au système NESTOR (section 3). Finalement on présente l’architecture des modules du système NESTOR dans la section 4..

3.2 Démarche de développement informatique

3.2.1 Introduction

La démarche de développement proposée est née d’une intuition remettant en question l’utilisation des cycles classiques de conception logicielle, notamment leur validité concernant la création de solutions conviviales pour l’utilisateur final. Dans cette section on va mettre en évidence la faiblesse des principaux cycles de conception existants (section2.3). Chose qui nous a amenés à adopter un nouveau cycle de conception logicielle (centré sur l’utilisateur), qu’on présente dans la section 2.4.

3.2.2 Besoins des archéologues

Les archéologues sont très attachés à leur processus de fouille. Selon eux toutes les tâches de la fouille doivent être accomplies. De plus, ils considèrent que les tâches d’agrégation et d’analyse des données archéologiques sont fondamentales dans le processus de fouille. Mais ils n’ont pas encore de logiciel qui répond parfaitement à ce besoin. On a mentionné précédemment, l’utilisation de quelques systèmes d’enregistrement des données sur le terrain. Mais leur utilisation sur le chantier de fouille demeure occasionnelle. En effet, les archéologues sont en général très conservateurs et attachés

Page 33: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

33

à leurs procédés manuels de traitement des données. Ils reprochent aux systèmes disponibles actuellement d’être difficiles d’utilisation et de ne pas s’adapter facilement à leurs pratiques. Le défi proposé par notre archéologue expert était de développer un logiciel facile d’utilisation, supportant la démarche des archéologues sur le chantier de fouille et utilisable par des archéologues débutants.

3.2.3 Faiblesse des modèles de développement classiques

Habituellement, les concepteurs d’applications logicielles basent leur démarche de développement sur les cycles de développement classiques, envisagés au début des années 80. Parmi les plus connus, citons le « modèle en Cascade » (ou waterfall) (Figure 13), le « modèle en V » (Figure 14), le « modèle en Spirale » (Figure15), qui sont souvent critiqués aujourd’hui Le modèle en Cascade

Figure 13 : Modèle en cascade Il a été proposé par Boehm. Ce modèle, ne peut pas garantir une bonne adoption du produit final et ce pour trois raisons majeures.

Premièrement, le cycle de vie décrit par ce modèle, fonctionne à l’image d’une cascade. Chaque phase est seulement liée à sa précédente et à sa suivante. La validation d’une phase permet le passage à la suivante alors que son invalidation suggère la remontée vers la précédente. L’avantage de cette

Page 34: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

34

approche est qu’elle permet la stabilisation rapide du produit, mais son inconvénient est qu’elle ne favorise pas les changements.

Deuxièmement, les futurs utilisateurs du produits ne sont consultés que deux

fois tout au long du développement. Une première fois lors de l’analyse des besoins et une deuxième fois lors de la remise du produit final, pour en faire l’évaluation

Le modèle en V présente une séquence très semblable à celle du modèle en Cascade. Cependant la validation d’une phase avant le passage à la suivante est contrôlé de manière plus rigoureuse en imposant notamment de prévoir les plans, les moyens et les méthodes permettant la validation et le test des composants du système. L’inconvénient de modèle c’est que la consultation des utilisateurs reste minime.

Figure 14 : modèle en V

Le modèle, en Spirale proposé par B. Boehm en 1988, est plus général que le précédent. Il met l'accent sur l'activité d'analyse des risques : chaque cycle de ce modèle se déroule en quatre phases et est axé sur l’analyse du risque notamment grâce au recours au prototypage.

Page 35: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

35

Figure 15 : Modèle en Spirale Tout au long du cycle de vie le recours à une série de prototypes est recommandé afin d’évaluer les choix réalisés par l’utilisateur, et ce dès la première itération. Ces modèles sont vus comme prometteurs pour le développement de systèmes interactifs. Ils restent cependant critiquables, car la consultation des utilisateurs est faible. Dans le contexte d’un chantier de fouille archéologique, ces modèles de développement ne semblent pas les plus adéquats. En ne consultant notamment les archéologues que lors de la définition des attentes et besoins, et en ne donnant aucune spécification pour encadrer la modélisation des tâches complexes, ces modèles aboutiraient certainement à l’élaboration d’un produit final ne rencontrant pas les besoins des utilisateurs et conduiraient inévitablement à une sous-utilisation et éventuellement un rejet du système développé. En effet, l’enregistrement, la modification, l’agrégation et l’interrogation des données archéologiques sont des tâches complexes qui ne peuvent pas être bien comprises et modélisées en quelques rencontres. Aussi, l’implication des archéologues doit être complète et continue tout au long de la conception du logiciel. La réponse apportée par les spécialistes en Interaction Homme- Machine (IHM) passe par l’évolution des cycles classiques vers les cycles enrichis dans lesquels l’aspect humain devient central. On s’est basé sur cette approche pour le développement du logiciel NESTOR.

Page 36: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

36

3.2.4 Utilisation des concepts : cycles enrichis et ergonomie.

La principale qualité des cycles enrichis est l’importance primordiale accordée aux facteurs humains. Mais de quelle manière prendre adéquatement en considération ces facteurs? Comment les concrétiser dans la conception de l’interface de NESTOR? La première tâche qu’on a accomplie pour impliquer l’utilisateur a consisté à analyser la situation de travail, les attentes et les besoins des utilisateurs pour lesquels le système NESTOR doit-être développé. Il est important de bien comprendre et de modéliser la perception que l’utilisateur a de sa séquence de travail. En effet il y a souvent un écart entre la théorie et la pratique sur un chantier. Alors pour bien comprendre les besoins réels, on a eu recours à l’observation et aux entretiens avec les experts. L’observation donne des renseignements sur les comportements et actions « observables » alors que l’entretien amène de manière complémentaire de l’information sur ce qui n’est justement « pas observable ». Grâce à l’observation et à l’entretien, on a pu s’attaquer à la phase de définition des spécifications fonctionnelles, qui consiste à préciser le mode de fonctionnement du nouveau logiciel en lien avec le contenu du travail de l’archéologue. Cependant une bonne observation et analyse des besoins ne garantissent pas que le logiciel soit adapté à l’utilisateur. Il est alors recommandé de faire régulièrement des évaluations et des validations des interfaces en cours du développement. Ces validations se traduisent par des réunions avec l’utilisateur pour la consultation et la simulation du logiciel, en se basant sur des prototypes permettent d’approcher peu à peu une vision satisfaisante du futur système. De plus, l’utilisateur est certainement bien plus à l’aise avec une maquette qu’avec un rapport technique pour discuter des propositions qu’on lui soumet. Cette approche orientée-utilisateur semble une alternative particulièrement adaptée au contexte archéologique.

3.2.4.1 Présentation du cycle adopté pour le développement du NESTOR

On a associé l’archéologue à chaque étape du cycle de développement de NESTOR présenté à la Figure 16.

Page 37: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

37

Figure 16 : cycle de développement adopté pour le développement de NESTOR

Le cycle participatif proposé est basé sur des itérations multiples (itération d’une phase et itération du cycle). Il est organisé en quatre phases :

Observation et analyse des besoins; Le prototypage rapide; Développement de l’interface utilisateur les tests du terrain.

Le principe de modèle utilisé dans le développement du système NESTOR, c’est qu’une phase se conclue toujours par l’évaluation de l’archéologue auquel est conféré un rôle central. Une validation par ce dernier permet le passage à la phase suivante. Par contre, une invalidation se traduit par un retour sur la phase en cours (itération sur les phases), pour modification. À titre d’exemple, lors de l’évaluation d’un prototype (phase2), l’archéologue peut suggérer une nouvelle version de l’interface si celle qui est proposée ne correspond pas à ce qu’il a anticipé. Dans le cas d’un prototype non favorable, l’archéologue peut demander un retour à l’observation et à l’analyse des fiches et des documents (phase1) pour stabiliser l’interface avant le développement d’un nouveau prototype. Une fois la boucle complétée, il est bien sûr possible d’enchaîner sur un nouveau cycle (itération sur le cycle), à partir des recommandations issues de l’évaluation. Dans un tel modèle, l’archéologue est placé au centre de toutes les décisions. Son évaluation est nécessaire à chaque étape du cycle de développement. L’utilisateur s’assure ainsi que le produit qui lui sera livré en fin de projet répondra à ses attentes et besoins. De plus, ayant participé au développement, il a pu se familiariser

Page 38: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

38

graduellement avec le nouveau produit et ne se retrouve donc pas démuni face à une interface logicielle inconnue lors de la livraison. Dans le cas du développement de NESTOR, on a commencé par une formalisation au domaine de l’archéologie en nous basant sur la lecture de certains livres (suggérées par Michel Fortin) discutant les techniques de fouilles et les méthodes utilisées pour l’enregistrement et l’analyse des données archéologiques. Puis on a analysé les fiches d’enregistrement utilisées par les archéologues, et étudié les systèmes développés dans ce domaine. Cette démarche nous a permis d’identifier les besoins des archéologues et de détecter les faiblesses rencontrées dans les systèmes développés précédemment (voir section 3.2.4.2). Après cette phase, on s’est lancé dans le développement d’une série de prototypes évalués par l’expert, jusqu'à l’obtention de la version finale du système NESTOR (voir section 3.2.4.3)

3.2.4.2 Étude du processus de l’enregistrement et l’analyse des données

Pour ce faire, on s’est basé à la fois sur l’analyse de fiches d’enregistrement papier, sur une visite et une observation sur un chantier de fouille de Parc Canada, ainsi que sur de nombreuses réunions de travail avec Michel Fortin et Bernard Moulin. Cette démarche nous a permis d’appréhender de manière plus concrète la séquence du processus d’enregistrement des données archéologiques dans une étape d’abstraction.

Abstraction : Consiste à modéliser le domaine de l’archéologie et plus précisément le processus de la fouille pour comprendre toutes ses démarches. L’étape de l’abstraction permet également de connaître les outils qui permettront d’accueillir les données sur le chantier de fouille (fiche d’enregistrement, plans, vocabulaire utilisé, etc.…).

Cette démarche nous a permis aussi de déterminer précisément la séquence des tâches qui composent le processus classique utilisé par les archéologues, depuis la fouille et l’enregistrement des données jusqu'à l’interrogation de ces données (Figure 17). Ces tâches sont :

Acquisition : L’acquisition permet l’enregistrement des unités de fouilles, des

éléments anthropiques trouvés dans ces unités de fouilles, et de faire le lien entre chaque élément trouvé et l’unité de fouille à laquelle appartient. L’acquisition correspond à des opérations de regroupement et de description des données recueillies.

Assemblage/ agrégation : Dans cette phase, il est nécessaire de rappeler que

lorsque les archéologues analysent les données enregistrées après le processus de la fouille, leur but ultime est de reconstituer le site archéologique qu’ils ont

Page 39: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

39

fouillé comme il se présentait lorsqu’il était occupé par des humains, avant qu’il soit détruit ou abandonné.

Interrogation : Afin d’aider à déterminer le mode de vie des groupements

humains qui ont vécu auparavant, l’enregistrement des données doit être effectué en fonction du processus de reconstruction. Ainsi l’archéologue peut avancer des hypothèses et formuler des requêtes pour comprendre et expliquer les raisons pour lesquelles ces sociétés ont disparu. La démarche de l’interrogation permet aux archéologues d’effectuer ce processus et de trouver des réponses à leurs questions et de valider leurs hypothèses

Figure 17 : la séquence des tâches dans le processus de la fouille archéologique

3.2.4.3 Réalisation des prototypes

L’intérêt de la démarche de prototypage est remarquable surtout dans le contexte de ce mémoire. D’une part grâce aux diverses itérations et plusieurs versions des interfaces qui ont été réalisées et évaluées par l’archéologue, on a pu stabiliser l’application et produire l’interface finale à l’utilisateur. D’autre part, cette phase a permis de bénéficier d’un retour critique sur la compréhension de la problématique ainsi que sur les propositions de réponses apportées, en offrant la possibilité à l’archéologue d’affiner ses attentes et de mieux définir ses besoins. Cette tâche a permis aussi, de discuter de l’ergonomie de l’interface, de la disponibilité, de l’utilité et de l’accessibilité des différentes fonctions

Principales propositions formulées à l’issue du prototypage :

Abstraction ET modélisation

Acquisition ET enregistrement

Assemblage ET aggregation

Analyse ET interrogation

Page 40: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

40

Adopter une structure des fonctionnalités offertes par NESTOR qui correspond au déroulement du processus de fouille (création, modification, agrégation, interrogation);

Adopter un design standard pour la présentation des catalogues des artéfacts et

des éléments de constructions;

Simplifier la navigation entre les écrans de NESTOR en se basant sur l’arborescence des principaux éléments d’un chantier de fouille (site, niveau, unité de fouille, artéfact);

Généraliser la présentation des principaux boutons (enregistrer, terminer) dans

tous les écrans.

3.3. Flux d’informations du système NESTOR

3.3.1 Schéma de flux d’informations

Les flux d'informations sont des échanges d'informations entre des acteurs ou les éléments principaux (externes ou internes au système étudié) et le domaine étudié. On appelle Diagramme des flux, une modélisation qui représente uniquement ces flux échangés, sans chronologie et sans description des activités associées (en entrée ou sortie) à ces flux. Les différentes démarches faites par l’archéologue au moment de la fouille jusqu’à l’interrogation des données (via des requêtes), sont groupées dans un système représentant des flux d’informations (Figure 18) :

Le flux des niveaux : ce flux met l’accent sur l’opération de détermination des niveaux sur le chantier de fouille par les archéologues. La construction ou la création d’un niveau résulte de l’observation humaine de la nature de la superposition des couches stratigraphiques. Ce flux se traduit dans notre système par la gestion des niveaux (création, modification, datation, interprétation …)

le flux des unités de fouille : met en évidence la gestion des unités de

fouilles par les archéologues pendant et après le processus de la fouille, (création, interprétation, modification, consultation, regroupement…).

le flux des données trouvées sur le site : ce flux reflète les résultats de la

première étape de processus de la fouille. Elle consiste à acquérir des données archéologiques (élément de construction, artéfact, écofacts …) sur le chantier et à les enregistrer dans la base de données.

le flux d’agrégations : c’est l’opération de l’assemblage ou l’agrégation qui

permet aux archéologues de reconstituer l’ensemble de site sous forme des aires d’activités ou des constructions.

Page 41: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

41

le flux d’interrogation : ce flux traduit la phase d’analyse et d’interrogation

des données archéologiques enregistrées dans la base de données (site, niveau, artéfact, élément de construction …). Cette phase est réalisée par les archéologues à la fin de processus de la fouille.

Figure 18 : Flux d’informations du système NESTOR

La description de ces différents flux permet de faire une représentation complète du processus de fouille d’un site archéologique, et son but ultime, c’est de pouvoir assembler toutes les données recueillies lors de la fouille. Les flux d’informations sont divisés en deux parties majeures, la première partie correspond à l’acquisition et la description des données (ex. flux des niveaux, flux des unités de fouilles, flux des éléments anthropiques…). La deuxième partie correspond à l’agrégation et l’interrogation de ces données afin que l’archéologue soit en mesure de reconstruire le site archéologique comme il était avant le début de la fouille

3.3.2 Description des éléments du flux

Niveau Sur un chantier de fouilles archéologiques, on appelle un "NIVEAU" une surface faite de terre ou d’un autre matériau (ex. sol en carreaux de céramique) sur laquelle ont été accumulés toutes sortes de débris qui sont des traces laissées dans la terre, ou au sol, par l’occupation humaine de cette surface, d’abord et suite à sa destruction ou son abandon par ces mêmes humains ou d’autres. Un Niveau archéologique est donc constitué d’une superposition de plusieurs couches stratigraphiques reflétant en gros la séquence événementielle suivante :

La fondation d’un lieu (le sol ou plancher)

Page 42: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

42

L’occupation d’un lieu (débris)

La destruction ou l’abandon d’un lieu (débris). La détermination d’un niveau est une opération intellectuelle de l’archéologue/fouilleur dans le sens qu’elle se fait sur le terrain même, au moment même de la fouille ou juste après. Ainsi, elle résulte de l’observation humaine de la nature de la superposition des couches stratigraphiques.

Unité de fouille Afin que les archéologues puissent procéder méthodiquement à l’acquisition et l’enregistrement de leurs données sur leurs chantiers, ils fouillent les sites archéologiques par « unité de fouille » (UF). Ce concept porte ainsi des noms différents selon les aires culturelles : lot, locus, contexte stratigraphique. Ce terme « unité de fouille » a été retenu car il apparaît plus générique et englobant. Une « UF » représente un volume quelconque de terre/débris archéologique qui ont été retirés du chantier de fouilles ou de matériaux solides accumulés sur le site de fouille, qui seront éventuellement enlevés. Il existe deux catégories d’ « UF » « débris » et « construction » :

Unité de fouille « débris » comme son nom l’indique, consiste en un volume de débris archéologiques; elle se définit par des attributs relatifs à la matrice de la terre (ex. couleur, consistance) et des inclusions minérales et autres qui en font partie.

Unité de fouille « construction » sert à désigner une accumulation massive de

matériaux entrant dans la composition d’éléments de construction en dur.

3.4. Architecture du logiciel du Système NESTOR

3.4.1 Architecture générale (vue d’ensemble)

Le logiciel NESTOR a été conçu afin de faciliter la tâche de la gestion des données archéologiques (création, modification, agrégation, interrogation…). Il intègre quatre modules complémentaires pour répondre au mieux aux perspectives des utilisateurs et résoudre le plus possible les problèmes rencontrés au cours de la gestion de la base de données (Figure 19):

Page 43: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

43

Figure 19 : Architecture des modules du système NESTOR

Module 1 : Création – gère l’enregistrement de toute nouvelle donnée trouvée

par l’archéologue (fouille, artéfact, élément de construction,…); Module 2 : Modification – gère la consultation, la modification des données

archéologiques (fouille, artéfact, élément de construction,…) et la mise à jour dans la base de données ;

Module 3 : Agrégation – gère la démarche de la reconstruction du site

archéologique en agrégeant des formes sous le nom des constructions (ensembles des unités de fouille débris/constructions, et des éléments de constructions) ou des aires d’activités (ensemble des unités de fouilles débris);

Module 4 : Interrogation - gère la procédure d’interrogation de la base de

données, la définition des requêtes à envoyer, l’affichage des résultats de ces requêtes ainsi que le raffinement des requêtes pour s’adapter le mieux possible aux analyses effectuées par les archéologues.

Ces quatre modules sont présentés dans l’interface du système NESTOR sous forme des onglets ou des volets dans l’écran de démarrage du système (Menu).

3.4.2.1 Module de création

Ce module gère le processus de création/d’enregistrement (Figure 20) de toutes les données recueillies sur un chantier de fouille; il permet :

D’ajouter à la base de données des nouvelles fiches d’enregistrement relatives aux nouvelles unités de fouille qui viennent d’être déterminée par les archéologues;

De créer et d’enregistrer une fiche relative à un nouveau

niveau d’occupation du site;

NESTOR

Gestion de la création

Gestion de la modification

Gestion de l’agrégation

Gestion de l’interrogation

Page 44: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

44

D’enregistrer la description d’un artéfact nouvellement découvert sur le chantier de fouilles;

De décrire un élément de construction qui vient d’être dégagé

sur le site.

Figure 20 : Module1 : Gestion de création

3.4.2.2 Module de Modification

Ce module gère la tâche de consultation et de modification des données archéologiques enregistrées dans la base de données. Les archéologues ont pris l’habitude à la fin de processus de la fouille de consulter toutes les données enregistrées pendant le chantier de fouilles, pour s’assurer de leur cohérence. Parfois les archéologues veulent apporter des modifications par rapport à un niveau en particulier ou aux informations relatives à une unité de fouille, aux artéfacts ou aux éléments de constructions. Ce module (Figure 21) leur permet de consulter leurs données d’une façon structurée et de :

Modifier les données relatives à une unité de fouille;

Modifier les données liées à un niveau d’un site;

Modifier les données relatives à un ou plusieurs artéfacts d’un site;

Modifier les données relatives aux éléments de construction appartenant à un site archéologique.

Gestion de création

Niveau Unité de fouille

Élément de construction

Artéfacts

Page 45: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

45

Figure 21 : Module2 : Gestion de modification

3.4.2.3 Module d’agrégation

Pendant la phase de l’agrégation les archéologues veulent regrouper et agréger des « Éléments de Construction », des « Unités de Fouille », et des « constructions » pour former soit une « Construction », soit une « Aire d’activité » d’un niveau d’occupation du site fouillé. Le but de fouilleur d’un site archéologique est d’assembler, niveau après niveau, toutes les données associables afin de l’aider à reconstruire l’ensemble du site comme il était à l’origine. Ce module (Figure 22), permet aux archéologues :

D’assembler les éléments de construction, les unités de fouille « construction » et « débris », et les « constructions » qui appartiennent au même niveau, pour construire une construction

D’assembler les unités de fouille « débris » de même niveau pour construire

des aires d’activités

Figure 22 : Module3 : Gestion d’agrégation

Gestion de modification

Niveau Unité de fouille

Élément de construction

Artéfacts

Gestion d’agrégation

Unités des fouilles Construction Des éléments de construction

Page 46: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

46

3.4.2.4 Module d’interrogation

L’analyse et l’interrogation des données est la dernière étape parmi les démarches méthodologiques des archéologues, elles consistent à interroger les informations enregistrées dans la base de données (via des requêtes), afin de pouvoir classer les artéfacts et les éléments de constructions qui ont été retrouvés dans un niveau, mieux encore dans une construction ou une aire d’activité de ce niveau. Ce module (Figure 23) permet aux archéologues d’interroger leur base de données en suivant des requêtes et des étapes, il leur permet également :

D’obtenir une liste des niveaux formant le site archéologique analysé; D’afficher les listes de « Constructions », d’ « Éléments de Construction »,

des « artéfacts » et d’ « Aires d’activités », appartenant à un niveau donné du site archéologique analysé;

D’afficher la liste des artéfacts retrouvés dans un niveau en particulier;

De produire la liste des « Éléments de Construction » dégagés dans un niveau

donné.

Figure 23 : Module4 : Gestion d’interrogation

3.5 Conclusion La démarche vue dans ce chapitre et la définition d’un flux d’informations et une architecture pour le système NESTOR, ont amené à la conceptualisation de la base de données supportant cette structure. Cette base de données doit contenir le maximum d’informations ainsi que toutes les tables et les relations possibles facilitant la gestion des données archéologiques issues d’un chantier de fouille. Le chapitre 4 vise à faire une représentation générale de la structure de la base de données utilisée par NESTOR pour la gestion des données archéologiques.

Gestion d’interrogation

Site Niveau Élément de construction

Artéfacts

Page 47: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

47

IV. Conception et modélisation

4.1 Introduction

Le développement de NESTOR a nécessité la création de sa base de données et la modélisation de celle-ci. Dans ce chapitre on va présenter le modèle conceptuel de données (MCD) de la base de données de NESTOR.

4.2 Modèle conceptuel de données Le modèle conceptuel de données (MCD), traduit la structure de la base de données de NESTOR (Figure 24). Il permet de montrer graphiquement les données à étudier et les opérations à réaliser, de définir la structure qui va supporter ces données (les tables, les attributs,…), et de présenter les relations entre les éléments de cette structure. Le MCD aide aussi à établir une structure cohérente des données gérées par le système. Il permet d’assurer la complétude des données à acquérir et à enregistrer, pour permettre leur assemblage et leur analyse tout au long du processus de fouille. A cause de la taille importante de la base de données on n’a pas pu faire une illustration plus claire, le MCD est représenté en quatre parties détaillées plus bas (voir Figure 25, Figure26, Figure 27, Figure 28).

Page 48: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

48

TERRE_CUITE

CP,I2 NumTerreCuiteCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I1,I4NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

SOL

CP,I4 NumSolCP,CE1,I2,I1NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

SolMunsellValueChromaSolColorConsistanceSolTypeCategorieNotes

LITHIQUE

CP,U1 NumLitiqueCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I2,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

CUIR

CP,I2 NumCuirCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I1,I4NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

BOIS

CP,I3 NumBoisCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I2,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

ALTERATION_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I2 NumAlterationParement1CP,CE1,I3,I1NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

AlterationParement1

SCEAU

CP,I3 NumSceauCP,CE1,I1,I2 NumArtefactCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeClasseStyleDiametreLongeurPerceDiametrePerforationNotes

LAMPE

CP,I4 NumLampCP,I3 NumFonctionaliteCP,CE1,I1,I2NumArtefactCP,CE1,I1,I6NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I5NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeFormeBaseDimensionBaseDiametreOuvertureAnseNotes

RECOUVEREMENT_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRecouvrementParement1CP,CE1,I1,I2NumElementConstructionCP,CE1,I1,I6NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3NumNiveauCP,CE1,I1,I5NomSite

RecouverementParement1

DECORATION_SELECTIONNE_ARTEFACT

CP,I3 NumDecoration_ArtefactCP,CE1,I2,I1NumArtefactCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

Decoration_Selection

ALTERATION_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I2 NumAlterationParement2CP,CE1,I3,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

AlterationParement2

TEXTILE

CP,I2 NumTextileCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I4,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

PHOTOS_UNITE_FOUILLE

CP,CE1,I3,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I2,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSiteCP Photo

NIVEAU

CP,I1 NumNiveauCP,CE1,I2 NomSite

NomNotesPeriodeOccupation

ESCALIER

CP,I3 NumEscalierCP,CE1,I2,I1NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

NombreMarchePreserveRegulariteHauteurMarcheHauteurMoyenneMarcheTypeCategorie

MUR

CP,CE1,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I3 NumUniteFouilleCP,CE1,I2 NumNiveauCP,CE1 NomSite

ReposeSurModeAssemblageTroueTypeCategorieNombreCourFaceParement1HauteurMoyenneParement1DimensionMoyenneParement1TrancheFondationParement1AssiseNombreParement1ModeAssemblageParement1OrientationParement1EtaConservationParement1NotesParement1FaceParement2HauteurMoyenneParement2DimensionMoyenneParement2TrancheFondationParement2AssiseNombreParement2ModeAssemblageParement2OrientationParement2EtatConservationParement2NotesParement2

MODELIAISON_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I4 NumModeLiaisonParement2CP,CE1,I1,I2NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

ModeLiaisonParement2

LITHIQUE_SCULPTE

CP,I2 NumLitiquesculpteCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I1,I4NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeIncrusteDimensionBaseNotes

DATATION_ARTEFACT

CP DatationArtefact

CAVITE

CP,I2 NumCaviteCP,CE1,I3,I1NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

ParoiInterpretationFormeTypeCategorieNotes

RECOUVEREMENT_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRecouvrementParement2CP,CE1,I1,I2NumElementConstructionCP,CE1,I1,I6NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3NumNiveauCP,CE1,I1,I5NomSite

RecouverementParement2

PARURE

CP,I3 NumParureCP,CE1,I2,I1NumArtefactCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeMateriauNotes

DATATION_ELEMENT_CONSTRUCTION

CP Datation

PIPE

CP,I3 NumPipeCP,CE1,I2,I1NumArtefactCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeDimensionFoumeauDimensionTuyauTalonNotes

MATERIAU_ELEMENT

CP,I2 NumMateriauCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumElementConstructionCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

Materiau

ARTEFACTS

CP,I4 NumArtefactCP,CE2,I3,I7NumUniteFouilleCP,CE2,I3,I6NumNiveauCP,CE2,I3 NomSite

I5 NumeroOfficielLocalisationActuelleEtatConservation

I2 DateDecouverteAlterationMateriauMunsellDureteDimensionInscriptionTraceFabrication

CE1,I1 DatationArtefactTypeArtefactCategorieArtefact

MODELIAISON_PAREMNT1_SELECTIONNEE

CP,I4 NumModeLiaisonParement1CP,CE1,I1,I2NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

ModeLiaisonParement1

SCELLEMENT

CP,I3 NumScellementCP,CE1,I2,I1NumArtefactCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeMediumSecondeEmpreinteNotes

LIT_DE_POSE

CP,I3 NumLitPoseCP,CE1,I1,I2NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

InterfaceSuperieureInterfaceInferieureMunsellHueMunsellValueMatricePrincipaleMatriceSecondaireOrientationTypeCategorieDESSIN_UNITE_FOUILLE

CP,CE1,I1,I3 NumUniteFouilleCP,CE1,I2,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSiteCP Dessin

DESCRIPTION_DEBRITS

CP,I3 NumDescriptionDebritsCP,CE1,I2,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I2,I4 NumNiveauCP,CE1,I2 NomSite

MatriceArgileMatriceArgileuxMatriceLimonMatriceLimoneuxMatriceLoamMatriceLoameuxMatriceSableMatriceSableuxMatriceAutreConsistanceMeubleConsistanceFirableConsistanceCompactConsisctanceMoyenCompactConsistanceTresCompactCouleurMunsellLentilleInclusionPierreInclusionBriqueInclusionMortierInclusionCendreInclusionCharbonBoisInclusionAnthracieInclusionDechetsMetalliquesInclusionScorieInclusionMatiereOrganiqueInclusionAutreAlterationPierreAlterationBriqueAlterationMortierAlterationCenderAlterationCharbonBoisAlterationAnthracieAlterationDechetMetalliqueAlterationScoriesAlterationMatiereOrganiqueAlterationAutreIdentificationPierre

I1 IdentificationBriqueIdentificationMortierIdentificationCendreIdentificationCharbonBoisIdentificationAnthracieIdentificationDechetMetalliqueIdentificationScoriesIdentificationMatiereOrganiqueIdentificationAutreEchantillonPiereEchantillonBriqueEchantillonMortierEchantillonCendreEchantillonCharbonBoisEchantillonAnthracieEChantillonDechetMetalliqueEchantillonScoriesEchantillonMatiereOrganiqueEchantillonAutre

UF_DEBRIS_DISPONIBLE

CP,CE1,I1 NumUniteFouille

REMPLISSAGE_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRemplissageParement1CP,CE1,I2,I1NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

RemplissageParement1

FICHE_FOUILLE

CP,I6 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I5,I4NumNiveauCP,CE1,I2,I1 NomSite

I3 CodeSiteNomArcheologueDateDebutFouilleDateFinFouilleTechniqueFouilleUniteFouilleLimitorpheSuperieureUniteFouilleLimitorpheInferieureUniteFouilleLimitorpheLateraleNumMatriceSecteurLienMatriceSecteurDatationUniteFouilleDescriptiondebrisDescriptionConstructionDescriptionSolNaturelLongeurLargeurHauteurAttitudeSommet1AttitudeSommet2AttitudeSommet3AttitudeSommet4AttitudeSommet5AttitudeBase1AttitudeBase2AttitudeBase3AttitudeBase4AttitudeBase5AttitudeHauteur1AttitudeHauteur2AttitudeHauteur3AttitudeHauteur4AttitudeHauteur5

VANNERIE

CP,I2 NumVennerieCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I4,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

TABLETTE

CP,I3 NumTableteCP,CE1,I2,I1NumArtefactCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeEnveloppeNotes

MDA

CP,I2 NumMdaCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I4,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

LITIQUE_POLI

CP,I2 NumLitiquePoliCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I3,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeConcavityPoidsNotes

DURETE

CP Durete

COMPOSITE

CP,I3 NumCompositeCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I2,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeMateriauNotes

PEINTURE_ARCHITECTURALE

CP,I3 NumPeintureCP,CE1,I2,I1 NumArtefactCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

MediumTechniqueCategorieTypeNotes

MONNAIE

CP,I3 NumMonnaireCP,CE1,I2,I1NumArtefactCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypePoidsFormeFlanImpressionAversImpressionReversFrappeAversFrappeReversInscriptionAversInscriptionReversLieuEmissionRegneNotes

ELEMENT_CONSTRICTION_DISPONIBLE_AGREGATION

CP,CE1,I1 NumElementConstruction

DECORATION_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I2 NumDecorationParement1CP,CE1,I3,I1NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

DecorationParement1

PLATRE

CP,I2 NumPlatreCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I4,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeEmpreinteNotes

ELEMENTCONSTRUCTION

CP,I4 NumElementConstructionCP,CE3,I3,I6NumUniteFouilleCP,CE3,I3,I5NumNiveauCP,CE3,I3 NomSite

AlterationCE2,I2 Durete

DateDecouverteCE1,I1 Datation

MunsellEtatConservationInscriptionTypeCategorieNotes

REMPLISSAGE_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRecouvrementParement2CP,CE1,I2,I1NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

RemplissageParement2

VERRE

CP,I2 NumVerreCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I4,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeModeFabricationNotes

SITE

CP NomSite

I1 CodeSiteNatureSite

METAL

CP,I2 NumMetalCP,CE1,I1 NumArtefactCP,CE1,I4,I1NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

CategorieTypeNotes

DECORATION_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I2 NumDecorationParement2CP,CE1,I3,I1NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

DecorationParement2

Figure 24 : Schéma générale du MCD pour le système NESTOR

Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4

Page 49: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

49

4.2.1 Gestion des unités de fouille

Le modèle de données (Figure 25), présenté ci-dessous s’organise autour du concept de l’unité de fouille, cette table représente les unités volumétriques de terre/débris archéologique qui ont été déterminées par les archéologues, sous forme des carrés, pendant le chantier, pour leur permettre de mieux contrôler l’acquisition et l’enregistrement de leurs données.

Chaque unité de fouille est enregistrée selon un type caractérisant sa nature : soit une unité de fouille construction, soit une unité de fouille débris, la nature de l’unité de fouille peut être déterminée par les archéologues en se basant sur le type des éléments qu’elle contient. C’est pour cette raison qu’on a créé des tables qui supportent la description des natures des unités de fouilles ; DESCRIPTION_CONSTRCTION et DESCRTION_DEBRIS.

Les archéologues aiment enrichir leur base de données par des photos et des dessins des unités de fouilles étudiées (fouillées). Pour supporter cette opération on a créé des tables pour l’enregistrement des photos et des dessins relatifs aux unités de fouilles; DESSINS_UNITÉ_FOUILLE et PHTOT_UNITÉ_FOUILLE.

Page 50: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

50

P H O T O S _ U N I T E _ F O U I L L E

C P , C E 1 , I 3 , I 1 N u m U n it e F o u i l leC P , C E 1 , I 2 , I 1 N u m N iv e a uC P , C E 1 , I 1 N o m S i t eC P P h o t o

N I V E A U

C P , I 1 N u m N iv e a uC P , C E 1 , I 2 N o m S i t e

N o mN o t e sP e r io d e O c c u p a t io n

D E S S I N _ U N I T E _ F O U I L L E

C P , C E 1 , I 1 , I 3 N u m U n i t e F o u i l leC P , C E 1 , I 2 , I 1 N u m N iv e a uC P , C E 1 , I 1 N o m S i t eC P D e s s in

D E S C R I P T I O N _ D E B R I T S

C P , I 3 N u m D e s c r ip t io n D e b r i t sC P , C E 1 , I 2 , I 5 N u m U n i t e F o u i l leC P , C E 1 , I 2 , I 4 N u m N iv e a uC P , C E 1 , I 2 N o m S i t e

M a t r ic e A r g i leM a t r ic e A r g i le u xM a t r ic e L im o nM a t r ic e L im o n e u xM a t r ic e L o a mM a t r ic e L o a m e u xM a t r ic e S a b leM a t r ic e S a b le u xM a t r ic e A u t r eC o n s is t a n c e M e u b leC o n s is t a n c e F i r a b leC o n s is t a n c e C o m p a c tC o n s is c t a n c e M o y e n C o m p a c tC o n s is t a n c e T r e s C o m p a c tC o u le u r M u n s e l lL e n t i l leI n c lu s io n P ie r r eI n c lu s io n B r iq u eI n c lu s io n M o r t ie rI n c lu s io n C e n d r eI n c lu s io n C h a r b o n B o isI n c lu s io n A n t h r a c ieI n c lu s io n D e c h e t s M e t a l l iq u e sI n c lu s io n S c o r ieI n c lu s io n M a t ie r e O r g a n iq u eI n c lu s io n A u t r eA l t e r a t io n P ie r r eA l t e r a t io n B r iq u eA l t e r a t io n M o r t ie rA l t e r a t io n C e n d e rA l t e r a t io n C h a r b o n B o isA l t e r a t io n A n t h r a c ieA l t e r a t io n D e c h e t M e t a l l iq u eA l t e r a t io n S c o r ie sA l t e r a t io n M a t ie r e O r g a n iq u eA l t e r a t io n A u t r eI d e n t i f ic a t io n P ie r r e

I 1 I d e n t i f ic a t io n B r iq u eI d e n t i f ic a t io n M o r t ie rI d e n t i f ic a t io n C e n d r eI d e n t i f ic a t io n C h a r b o n B o isI d e n t i f ic a t io n A n t h r a c ieI d e n t i f ic a t io n D e c h e t M e t a l l iq u eI d e n t i f ic a t io n S c o r ie sI d e n t i f ic a t io n M a t ie r e O r g a n iq u eI d e n t i f ic a t io n A u t r eE c h a n t i l lo n P ie r eE c h a n t i l lo n B r iq u eE c h a n t i l lo n M o r t ie rE c h a n t i l lo n C e n d r eE c h a n t i l lo n C h a r b o n B o isE c h a n t i l lo n A n t h r a c ieE C h a n t i l lo n D e c h e t M e t a l l iq u eE c h a n t i l lo n S c o r ie sE c h a n t i l lo n M a t ie r e O r g a n iq u eE c h a n t i l lo n A u t r e

U F _ D E B R I S _ D I S P O N I B L E

C P , C E 1 , I 1 N u m U n i t e F o u i l le

F I C H E _ F O U I L L E

C P , I 6 N u m U n i t e F o u i l leC P , C E 1 , I 1 , I 5 , I 4 N u m N iv e a uC P , C E 1 , I 2 , I 1 N o m S i t e

I 3 C o d e S i t eN o m A r c h e o lo g u eD a t e D e b u t F o u i l leD a t e F in F o u i l leT e c h n iq u e F o u i l leU n i t e F o u i l le L im i t o r p h e S u p e r ie u r eU n i t e F o u i l le L im i t o r p h e I n f e r ie u r eU n i t e F o u i l le L im i t o r p h e L a t e r a leN u m M a t r ic e S e c t e u rL ie n M a t r ic e S e c t e u rD a t a t io n U n i t e F o u i l leD e s c r ip t io n d e b r isD e s c r ip t io n C o n s t r u c t io nD e s c r ip t io n S o lN a t u r e lL o n g e u rL a r g e u rH a u t e u rA t t i t u d e S o m m e t 1A t t i t u d e S o m m e t 2A t t i t u d e S o m m e t 3A t t i t u d e S o m m e t 4A t t i t u d e S o m m e t 5A t t i t u d e B a s e 1A t t i t u d e B a s e 2A t t i t u d e B a s e 3A t t i t u d e B a s e 4A t t i t u d e B a s e 5A t t i t u d e H a u t e u r 1A t t i t u d e H a u t e u r 2A t t i t u d e H a u t e u r 3A t t i t u d e H a u t e u r 4A t t i t u d e H a u t e u r 5

S I T E

C P N o m S it e

I 1 C o d e S i t eN a t u r e S i t e

D E S C R I P T I O N _ C O N S T R U C T I O N 1

C P , I 1 N u m D e s c r ip t io n C o n s t r u c t io nC P , C E 1 , C E 2 , I 3 N u m U n i t e F o u i l leC P , C E 1 , C E 2 , I 1 , I 2 N u m N iv e a uC P , C E 1 , C E 2 N o m S i t e

N o t e sC E 1 N u m D e s c r ip t io n D e b r i t s

Figure 25 : MCD-Bloc2– Gestion des « Unités de fouilles »

Page 51: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

51

4.2.2 Gestion des Artéfacts

Les différents éléments de la culture matérielle (les artéfacts) qui sont retrouvés au sein des unités de fouilles débris, sont regroupés selon le modèle dans une table ARTEFACTS. Cette table contient les informations générales relatives à tous les types des artéfacts comme numéro de l’unité de fouille, datation, etc. Pour faire une interprétation détaillée de chaque type d’artéfact trouvé, on a ajouté au MCD des tables, regroupées sous forme d’un catalogue ou inventaire des artéfacts, portant les noms des types des artéfacts (Lithique, bois, Cavité …). Chacune de ces tables (LITHIQUE, BOIS, CAVITE…) contient les attributs relatifs aux artéfacts qu’elle décrit. Ces tables sont placées en relation directe avec la table ARTEFACTS. Ainsi la table ARTEFACTS est en relation directe avec la table UNITE_FOUILLE.

Cette section est présentée dans le MCD dans le bloc de gestion des artéfacts (Figure 26).

Page 52: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

52

TER R E_C U ITE

C P,I2 Num TerreC uiteC P,CE1,I1 Num Arte factC P,CE1,I1,I4 Num U niteFou illeC P,CE1,I1,I3 Num N iveauC P,CE1,I1 Nom Site

CategorieTypeNotes

LITH IQ U E

C P,U1 Num LitiqueC P,CE1,I1 Num Arte factC P,CE1,I2,I1 Num U niteFou illeC P,CE1,I3,I1 Num N iveauC P,CE1,I1 Nom Site

CategorieTypeNotes

C U IR

C P,I2 N um C uirC P,C E1,I1 N um ArtefactC P,C E1,I1 ,I4 N um U niteFouilleC P,C E1,I1 ,I3 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeN otes

BO IS

C P,I3 N um BoisC P,C E1,I1 N um Arte factC P ,C E1,I2 ,I1 N um U niteFou illeC P,C E1,I4 ,I1 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeN otes

SC EAU

C P,I3 N um SceauC P,C E1,I1 ,I2 N um Arte factC P ,C E1,I1 ,I5 N um U niteFou illeC P,C E1,I1 ,I4 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeC lasseStyleD iam etreLongeurPerceD iam etrePerforationN otes

LAM PE

CP,I4 N um Lam pCP,I3 N um Fonctiona liteCP,C E1,I1 ,I2 N um Arte factCP ,C E1,I1 ,I6 N um U niteFouilleCP,C E1,I1 ,I5 N um N iveauCP,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeForm eBaseD im ensionBaseD iam etreO uvertu reAnseN otes

D EC O R ATIO N _SELEC TIO N N E_AR TEFAC T

C P,I3 N um Decora tion_Arte factC P,C E1,I2,I1 N um ArtefactC P,C E1,I5,I1 N um UniteFouilleC P,C E1,I4,I1 N um NiveauC P,C E1,I1 N om Site

D ecora tion_Se lection

TEXTILE

C P,I2 N um TextileC P,C E1,I1 N um ArtefactC P,C E1,I4,I1 N um UniteFouilleC P,C E1,I3,I1 N um NiveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeN otes

LITHIQ U E_SC U LPTE

C P,I2 N um Litiquescu lp teC P,C E1,I1 N um ArtefactC P,C E1,I1 ,I4 N um U niteFouilleC P,C E1,I1 ,I3 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeIncrusteD im ensionBaseN otes

D ATATIO N _AR TEFAC T

C P D atationArte fact

PARU R E

C P,I3 N um ParureC P,C E1,I2 ,I1 N um ArtefactC P,C E1,I1 ,I5 N um U niteFouilleC P,C E1,I1 ,I4 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeM ateriauN otes

P IPE

C P,I3 Num PipeC P,CE1,I2,I1 Num Arte factC P,CE1,I5,I1 Num U niteFou illeC P,CE1,I4,I1 Num N iveauC P,CE1,I1 Nom Site

CategorieTypeD im ensionFoum eauD im ensionTuyauTalonNotes

AR TEFAC TS

CP,I4 N um Arte factCP ,C E2,I3 ,I7 N um U niteFou illeCP,C E2,I3 ,I6 N um N iveauCP,C E2,I3 N om Site

I5 N um eroO ffic ie lLocalisationActuelleEtatC onserva tion

I2 D ateD ecouverteA lte ra tionM ateriauM unsellD ureteD im ensionInscrip tionTraceFabrication

CE1,I1 D atationArte factTypeArte factC ategorieArte fact

SC ELLEM ENT

C P,I3 N um Scellem entC P,C E1,I2,I1 N um ArtefactC P,C E1,I5,I1 N um UniteFouilleC P,C E1,I4,I1 N um NiveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeM ediumSecondeEm preinteN otes

VAN N ER IE

C P,I2 N um VennerieC P,C E1,I1 N um ArtefactC P,C E1,I4,I1 N um UniteFouilleC P,C E1,I3,I1 N um NiveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeN otes

TABLETTE

C P,I3 Num Table teC P,CE1,I2,I1 Num Arte factC P,CE1,I1,I5 Num U niteFou illeC P,CE1,I1,I4 Num N iveauC P,CE1,I1 Nom Site

CategorieTypeEnve loppeNotes

M D A

C P,I2 N um M daC P,C E1,I1 N um ArtefactC P,C E1,I4 ,I1 N um U niteFouilleC P,C E1,I3 ,I1 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeN otes

LIT IQ UE_PO LI

C P,I2 N um LitiquePo liC P ,C E1,I1 N um Arte factC P ,C E1,I3 ,I1 N um U niteFou illeC P,C E1,I4 ,I1 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeC oncavityPo idsN otes

CO M PO SITE

C P,I3 N um C om positeC P,C E1,I1 N um ArtefactC P,C E1,I2 ,I1 N um U niteFouilleC P,C E1,I4 ,I1 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeM ateriauN otes

PEIN TU RE_ARC H ITEC TU R ALE

C P,I3 Num Pein tureC P,CE1,I2,I1 Num ArtefactC P,CE1,I1,I5 Num U niteFou illeC P,CE1,I1,I4 Num N iveauC P,CE1,I1 Nom Site

M ediumTechniqueCategorieTypeNotes

M O N N AIE

C P,I3 Num M onna ireC P,CE1,I2,I1 Num Arte factC P,CE1,I1,I5 Num U niteFou illeC P,CE1,I1,I4 Num N iveauC P,CE1,I1 Nom Site

CategorieTypePoidsForm eFlanIm pressionAversIm pressionR eversFrappeAversFrappeR eversInscriptionAversInscriptionR eversLieuEm issionRegneNotes

PLATR E

C P,I2 N um Pla treC P,C E1,I1 N um Arte factC P ,C E1,I4 ,I1 N um U niteFou illeC P,C E1,I3 ,I1 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeEm pre in teN otes

VER R E

C P,I2 N um VerreC P,C E1,I1 N um ArtefactC P,C E1,I4 ,I1 N um U niteFouilleC P,C E1,I3 ,I1 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeM odeFabricationN otes

M ETAL

C P,I2 N um M eta lC P ,C E1,I1 N um Arte factC P ,C E1,I4,I1 N um U niteFou illeC P,C E1,I3,I1 N um N iveauC P,C E1,I1 N om Site

C ategorieTypeN otes

Figure 26 : MCD – Bloc 1 – Gestion des Artéfacts

Page 53: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

53

4.2.3 Gestion des éléments de construction

En se basant sur le même principe que la gestion des artéfacts, on a ajouté au MCD des tables et des structures pour la gestion des éléments de construction. La structure s’organise autour des éléments de construction trouvés dans les unités de fouilles construction. Pour l’enregistrement et la gestion de ces éléments, on a créé une table ELEMENT_CONSTRUCTION. Cette table contient les attributs et les informations générales relatifs aux éléments construction. Pour une interprétation plus détaillée on a ajouté des tables portant les noms de différents types d’éléments de construction (mur, escalier, lit de pose …). Chacune de ces tables, (MUR, ESCALIER, LIT_DE_POSE…), contient les attributs nécessaires pour la description de l’élément qu’elle représente. Ces tables sont en relation directe avec la table ELEMENT_CONSTRUCTION, et celle-ci est en relation directe avec la table FICHE_FOUILLE. Toute cette structure est présentée dans la partie de gestion des éléments de construction du MCD (Figure 27, Figure 28).

Page 54: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

54

SOL

CP,I4 NumSolCP,CE1,I2,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

SolMunsellValueChromaSolColorConsistanceSolTypeCategorieNotes

ESCALIER

CP,I3 NumEscalierCP,CE1,I2,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

NombreMarchePreserveRegulariteHauteurMarcheHauteurMoyenneMarcheTypeCategorie

CAVITE

CP,I2 NumCaviteCP,CE1,I3,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

ParoiInterpretationFormeTypeCategorieNotes

DATATION_ELEMENT_CONSTRUCTION

CP Datation

MATERIAU_ELEMENT

CP,I2 NumMateriauCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I3,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

Materiau

LIT_DE_POSE

CP,I3 NumLitPoseCP,CE1,I1,I2 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I4 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

InterfaceSuperieureInterfaceInferieureMunsellHueMunsellValueMatricePrincipaleMatriceSecondaireOrientationTypeCategorie

DURETE

CP Durete

ELEMENT_CONSTRICTION_DISPONIBLE_AGREGATION

CP,CE1,I1 NumElementConstruction

ELEMENTCONSTRUCTION

CP,I4 NumElementConstructionCP,CE3,I3,I6 NumUniteFouilleCP,CE3,I3,I5 NumNiveauCP,CE3,I3 NomSite

AlterationCE2,I2 Durete

DateDecouverteCE1,I1 Datation

MunsellEtatConservationInscriptionTypeCategorieNotes

Figure 27 : MCD-Bloc3 - « gestion des Éléments de constructions 1.1 »

Page 55: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

55

ALTERATION_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I2 NumAlterationParement1CP,CE1,I3,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

AlterationParement1

RECOUVEREMENT_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRecouvrementParement1CP,CE1,I1,I2 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I6 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3 NumNiveauCP,CE1,I1,I5 NomSite

RecouverementParement1

ALTERATION_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I2 NumAlterationParement2CP,CE1,I3,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

AlterationParement2

MUR

CP,CE1,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I3 NumUniteFouilleCP,CE1,I2 NumNiveauCP,CE1 NomSite

ReposeSurModeAssemblageTroueTypeCategorieNombreCourFaceParement1HauteurMoyenneParement1DimensionMoyenneParement1TrancheFondationParement1AssiseNombreParement1ModeAssemblageParement1OrientationParement1EtaConservationParement1NotesParement1FaceParement2HauteurMoyenneParement2DimensionMoyenneParement2TrancheFondationParement2AssiseNombreParement2ModeAssemblageParement2OrientationParement2EtatConservationParement2NotesParement2

MODELIAISON_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I4 NumModeLiaisonParement2CP,CE1,I1,I2 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

ModeLiaisonParement2

RECOUVEREMENT_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRecouvrementParement2CP,CE1,I1,I2 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I6 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3 NumNiveauCP,CE1,I1,I5 NomSite

RecouverementParement2

MODELIAISON_PAREMNT1_SELECTIONNEE

CP,I4 NumModeLiaisonParement1CP,CE1,I1,I2 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I1,I3 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

ModeLiaisonParement1

REMPLISSAGE_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRemplissageParement1CP,CE1,I2,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

RemplissageParement1

DECORATION_PAREMENT1_SELECTIONNEE

CP,I2 NumDecorationParement1CP,CE1,I3,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

DecorationParement1

REMPLISSAGE_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I4 NumRecouvrementParement2CP,CE1,I2,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I5,I1 NumUniteFouilleCP,CE1,I3,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

RemplissageParement2

DECORATION_PAREMENT2_SELECTIONNEE

CP,I2 NumDecorationParement2CP,CE1,I3,I1 NumElementConstructionCP,CE1,I1,I5 NumUniteFouilleCP,CE1,I4,I1 NumNiveauCP,CE1,I1 NomSite

DecorationParement2

Figure 28 : MCD-Bloc4– « Gestion des Élément de construction 1.2»

Page 56: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

56

4.3 Conclusion Le modèle conceptuel de données (MCD) présenté précédemment contient toute la structure de la base de données du système NESTOR. En nous basant sur cette structure, nous avons procédé au développement des interfaces du NESTOR. Le chapitre 5 vise à faire une présentation générale des interfaces développées dans le système NESTOR. Ces interfaces répondent le mieux possible aux besoins et aux attentes des archéologues. Toutefois les explications détaillées sur ces interfaces sont présentées dans le manuel d’utilisation à l’Annexe B.

Page 57: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

57

V Présentation de l’application

5.1 Introduction Le cycle de développement et la démarche d’analyse vus précédemment ont progressivement permis de réaliser la première version fonctionnelle du logiciel de gestion des données archéologiques NESTOR. Dans ce chapitre on vise à faire une présentation générale du système NESTOR (section 2), suivi d’une présentation succincte des interfaces et des fonctionnalités offertes par NESTOR (section 3). Dans la section 4 on met en évidence les technologies utilisées pour le développement de NESTOR. Finalement on revient sur les contributions de NESTOR dans la section 5.

5.2 Présentation générale NESTOR est un logiciel dédié à la gestion et à la manipulation des données issues d’un chantier de fouille archéologique depuis leur enregistrement jusqu'à leur interrogation. Nestor permet l’enregistrement de données d’une manière conviviale sur un chantier de fouille archéologique. Il permet aussi de modifier ces données, une fois enregistrées, afin de tenir compte de l’évolution des travaux sur le terrain, ou tout simplement de les consulter en cours de fouille pour s’assurer de leur adéquation avec la réalité du chantier et de la complétude de l’enregistrement. Ce qui est particulier à NESTOR c’est qu’il offre aux archéologues la possibilité de regrouper, d’agréger certaines données en regard d’observations interprétatives des fouilleurs; ce processus est modifiable. NESTOR permet aussi d’intégrer dans sa base de données les données relatives à d’anciennes bases de données. Mieux encore il permet d’effectuer la modification l’agrégation et l’interrogation de ces données via son interface. Voici une présentation sommaire de l’interface du système NESTOR suivie d’une description des fonctionnalités principales offertes par NESTOR.

L’interface

5.3.1 Vue d’ensemble

L’interface de NESTOR est simple (Figure 29), sa structure s’inspire de la démarche archéologique suivie pendant le processus de fouille, et les étapes méthodologiques auxquelles la plupart des archéologues sont habitués. Elle comprend cinq composantes :

La barre de menus qui donne accès aux fonctionnalités offertes par NESTOR;

Page 58: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

58

Volet création : qui gère la création des données archéologiques (niveau, unité de fouille, artéfacts, éléments de construction…);

Volet Modification : permet la consultation et la modification des données

archéologiques enregistrées dans la base de données (niveau, unité de fouille, artéfacts…);

Volet Agrégation : permet d’agréger les unités de fouille construction/débris et

des éléments de construction pour former des constructions et des aires d’activités;

Volet Interrogation : permet d’interroger la base de données, à l’aide des

requêtes SQL. Un manuel d’utilisation, disponible à l’Annexe B, donne tous les détails sur chacune des fonctionnalités offertes par NESTOR, et la manière de les utiliser. Toutefois les principales fonctionnalités offertes sont présentées dans la section suivante.

Figure 29 : l’interface du système NESTOR

5.3.2 Principales fonctionnalités offertes

5.3.2.1 Introduction

Cette section vise à donner un aperçu rapide de ce qu’il est possible de faire avec NESTOR.

Page 59: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

59

D’un point de vue général, NESTOR offre aux archéologues les outils pour réaliser l’enregistrement la consultation et la modification de leurs données archéologiques pendant et après le chantier de fouilles. NESTOR offre aussi les fonctionnalités pour faire l’agrégation et l’interrogation de ces données au cours de la phase d’analyse.

5.3.2.2 Enregistrement des données

Les archéologues ont déjà l’habitude de noter directement les informations relevées du chantier de fouille sur des fiches papier. Ces informations sont classées selon des lots/unités de fouille. Chacune de ces unités de fouille fait l’objet d’une fiche d’enregistrement individuelle (Figure 30). Dans cette fiche on trouvera des informations diverses relatives à la nature de l’unité de fouille (sol naturel, construction, débris), à sa composition et à sa position par rapport aux unités de fouilles voisines ou limitrophes (selon le vocabulaire archéologique). D’autres informations peuvent lui être associées telles qu’un numéro de l’unité de fouille, la prise d’échantillons, les numéros des photos et des dessins relatifs à l’unité de fouille. Il existe plusieurs types de fiches d’enregistrement pouvant contenir plus ou moins d’informations relatives à une unité de fouille. Pendant la démarche d’abstraction on a examiné les fiches d’enregistrement utilisées par les archéologues dans les deux sites de TELL’ ACHARNEH, et TELL’ ATIJ en Syrie, et celles utilisées par les archéologues de Parc Canada. Cet examen a permis de réaliser l’interface adéquate à cette démarche, Cette interface permet d’enregistrer le maximum d’informations liées à une unité de fouille. Nous présentons dans cette section l’interface de la fiche d’enregistrement électronique qui remplace la fiche d’enregistrement manuel (Figure 30).

Page 60: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

60

Figure 30 : Fiche d’enregistrement de l’unité de fouille

Cette interface permet d’ajouter à la base de données une nouvelle fiche d’enregistrement relative à une unité de fouille qui vient d’être déterminée par les archéologues. L’enregistrement/ la création, d’une nouvelle unité de fouille comprend cinq étapes principales :

Informations générales : c’est-à-dire les informations d’identification de l’ « Unité de Fouille » (ex. son numéro, le nom de l’archéologue qui l’a fouillée, la technique de fouille utilisée, etc.) et les noms ou numéros des photos et des dessins relatifs à l’ « Unité de Fouille » en question.

Page 61: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

61

Unités de Fouille limitrophes et matrice de secteur : En prévision de l’établissement éventuel de la séquence des différents niveaux d’occupation du site, il est impératif de préciser, au fur et à mesure de la fouille, les « Unités de Fouille » voisines de l’« Unité de Fouille » faisant l’objet de la description. Cette section permet, en outre, d’accéder au site web (http://www.harrismatrixcomposer.com/) utilisé pour la construction du schéma de la matrice de secteur de chaque nouvelle unité de fouille.

Dimensions et Altitudes

Description de la nature de l’ « Unité de Fouille » : À l’aide des trois

boutons exclusifs (Débris/Construction/sol naturel), l’utilisateur peut sélectionner la nature de l’ « Unité de Fouille ». Puis il doit cliquer sur le

bouton pour faire apparaître la fiche descriptive appropriée à la nature de l’ « Unité de Fouille » Débris, Construction ou sol naturel.

Éléments anthropiques contenus dans l’ « Unité de Fouille » : Ces éléments

peuvent être une « Céramique » un « Artéfact », des « Écofacts », des « Restes Humains », un « Élément de Construction » ou des « Fragments ». Pour accéder aux écrans de saisie correspondant à ces différents éléments, on clique sur le bouton approprié.

5.3.2.3 Consultation et modification des données

Les archéologues ont besoin, à la fin de processus, de consulter toutes les données enregistrées pendant le chantier de fouille, pour s’assurer de leur cohérence, ainsi que pour apporter des modifications au niveau des informations enregistrées par rapport à l’unité de fouille. Le système permet de réaliser cette tâche à l’aide d’une interface que les archéologues utilisent pour lister toutes les données enregistrées (les unités de fouilles, niveaux, les artéfacts, les éléments de constructions…) appartenant à un site en particulier et pour choisir l’élément à modifier. L’interface (Figure 31) permet aussi d’afficher toutes les informations stockées dans la base de données relatives à l’unité de fouille sélectionnée et pour effectuer les modifications nécessaires et la mise à jour de la base de données.

Page 62: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

62

Figure 31 : Fiche de modification de l’unité de fouille

Une explication plus complète est disponible dans le manuel d’utilisation à l’Annexe B.

5.3.2.4 Agrégation des données

L’interface proposée pour l’agrégation des données (Figure 32), permet d’agréger des « Éléments de Construction » et des « Unités de Fouille » (avec leur contenu en artéfacts et autres) afin de reconstituer des « Constructions ». L’interface permet de sélectionner les « Éléments de Construction » formant la construction, de sélectionner et d’assembler les « Unités de Fouille » débris comprises

Page 63: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

63

à l’intérieur de cette construction, de regrouper les « Constructions » appartenant à cette nouvelle construction, et d’ajouter à la fin, des notes descriptives relatives à la nouvelle construction formée.

Figure 32 : Interface pour l’agrégation des constructions

Une explication plus complète est disponible dans le manuel d’utilisation à l’Annexe B.

Page 64: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

64

NESTOR propose une interface pour agréger des données formant des « aires d’activités ». Cette interface (Figure 33) permet d’assembler des « Unités de Fouille », débris, avec leur contenu pour reconstituer des « Aires d’activités ». L’interface d’agrégation des aires d’activités permet de saisir un identifiant de l’ « Aire d’activités » à agréger, de sélectionner le site et le niveau où se trouve cette nouvelle « Aire d’activités », de Sélectionner les « Unités de Fouille - Débris» constituant cette « Aire d’activités », et d’ajouter des notes descriptives relatives à cette « aire d’activités » juste formée.

Figure 33 : Interface pour l’agrégation des aires d’activités

Page 65: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

65

5.3.2.5 Interrogation des données

L’interrogation permet d’adresser des requêtes à la base de données. Plusieurs types de requêtes ont été prévus. Le système offre des interfaces pour réaliser les différents types de requêtes, et afficher leurs résultats aux archéologues. À titre d’exemple, on va présenter ci-dessous l’interface (Figure 34), qui répond à la requête suivante :

Quel sont les artéfacts, les éléments de constructions, les aires d’activités et les constructions qui ont été trouvés dans un niveau en particulier?

L’interface affiche l’identifiant du niveau, sa période d’occupation, la liste d’artéfacts, la liste des éléments de construction, la liste de Constructions, et la liste d’Aires d’activités appartenant à ce niveau. L’interface permet de faire le raffinement des résultats envoyés par la requête au sein d’un niveau donné. Notamment en regard des constructions et des aires d’activités. Plus de détails sur cette fonctionnalité sont disponible dans le manuel d’utilisation à l’Annexe B.

Page 66: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

66

Figure 34 : Interface pour l’interrogation du niveau

Page 67: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

67

5.4 Technologies mises en œuvre

5.4.1 Introduction

Cette section présente les principaux choix technologiques qui ont été faits lors du développement du logiciel NESTOR. Nous abordons successivement : le langage de développement et la gestion des données.

5.4.2 Langage de programmation utilisé La gamme des langages de programmation disponibles pour le développement d’une application logicielle est très large. Dans cette section on va présenter le langage Visual Basic.Net (VB.Net) utilisé pour le développement du système NESTOR. Tout d’abord le VB.NET est un langage objet comme C++ ou Java. Ce type de langage, apparu dans les années 1990, s'oppose en particulier aux langages de la génération précédente, qui étaient dits "procéduraux" comme le Cobol, le Fortran, le Pascal. Cette approche est construite sur la définition d’objets indépendants, ou modules élémentaires, qui forment la structure plus complexe du programme. De cette manière, la modification et surtout l’évolution de ce dernier sont facilitées. On dit qu’il est modulaire. Donc le futur utilisateur de NESTOR aura la possibilité de modifier les fonctionnalités de ce système et d’ajouter des nouvelles fonctionnalités répondant à son futur besoin. De plus, La plate-forme de VB.NET facilite les opérations de compilation, notamment grâce à des compilateurs qui réduisent les temps de traitement et de réponse du système. Le nombre de composants fournis avec Visual Basic, les possibilités en termes d'interfaces graphiques sont très grandes. De plus, l'intérêt de ce langage est de pouvoir associer aux éléments de l'interface des portions de code associées à des événements (clic de souris, appui sur une touche, ...).

5.4.3 Gestion des données

L’objectif principal de développement de ce système prévoyait l’enregistrement et la manipulation des données archéologiques stockées dans des bases de données. En effet, NESTOR est typiquement une application de collecte de données sur le terrain. Ces données doivent par la suite être transférées vers une base de données pour le traitement, l’analyse et l’interrogation à la fin de la fouille. On a choisi le SGBD Access pour assurer le stockage et la gestion efficace de l’ensemble de ces données archéologiques.

Page 68: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

68

5.5 Les contributions de NESTOR Cette section propose un rappel sur les spécifications, fixées (Problématique et Objectif), tout en mettant en évidence les réponses apportées par NESTOR. La solution informatique développée dans NESTOR pour la manipulation des données archéologique depuis l’enregistrement jusqu'à l’interrogation devra vérifier les spécifications suivantes : Spécification n°1 : Le système développé devra permettre l’enregistrement des données sur le chantier de fouille d’une manière conviviale. Spécification n°2 : Le système proposé devra montrer l’intérêt du format numérique pour faire l’enregistrement des données archéologiques sur un chantier de fouille. Spécification n°3 : Le système proposé devra offrir aux archéologues la possibilité de consulter et modifier leurs données. Spécification n°4: Le système proposé devra permettre aux archéologues l’assemblage et l’agrégation des unités de fouille débris/constructions, et les éléments de construction pour la reconstitution de site sous format des « aires d’activités » ou des « constructions ». Spécification n°5 : Le système développé devra permettre l’interrogation des données archéologiques à l’aide de requêtes SQL et d’afficher les résultats. Le tableau suivant présente les solutions apportées à ces spécifications.

Page 69: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

69

Spécifications Solutions apportées par NESTOR

Enregistrement des données d’une manière conviviale

le système permet d’enregistrer les données selon la démarche d’enregistrement utilisée par les archéologues, sur les fiches papier

L’intérêt d’utiliser le format numérique pour l’enregistrement

Le format numérique est intéressant dans le sens où il s’affiche comme une réponse efficace pour limiter la redondance des tâches : 1) Il permet le transfert automatique de données devant être enregistrées plusieurs fois à différentes places 2) Il permet de respecter les règles d’enregistrement et de réduire le risque d’erreur. Le logiciel propose plusieurs solutions pour respecter les règles d’enregistrement et réduire le risque d’erreur. Par exemple il propose une liste déroulante des attributs et des valeurs déjà enregistrées dans la base de données, pour décrire les données archéologiques.

Consultation et modification Le système offre une interface qui permet d’afficher la liste de toutes les données enregistrées. Cette interface permet de consulter les informations relatives à chaque élément du site, d’apporter des modifications et d’enregistrer la mise à jour dans la base de données.

L’agrégation des données Le système offre les fonctionnalités nécessaires pour agréger les données archéologiques selon deux catégories, soit des « aires d’activités », soit des « constructions ».

L’interrogation des données Le système offre une interface conviviale, pour réaliser les différentes requêtes proposées par les archéologues, pour visualiser les résultats de ces requêtes et pour les raffiner en cas de besoin

Page 70: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

70

5.6 Conclusion L’ensemble de ces interfaces a été testé dans le cadre des journées de chantier-école, sur le site Îlot des Palais dans le vieux Québec. Ce chantier était dirigé par des professeurs en archéologie de l’université Laval, et les fouilleurs étaient des étudiants au programme de maîtrise en archéologie à l’université Laval. Les résultats de ce test, ainsi que les remarques et les recommandations retenues pendant les journées des tests sont présentés dans le chapitre 6.

Page 71: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

71

VI Tests, résultats et recommandation

6.1 Introduction Le système NESTOR, est destiné aux archéologues travaillant sur des chantiers de fouille. Pour tester la performance, la satisfaction et l’utilisabilité de NESTOR auprès des archéologues et surtout sur un chantier de fouille, on a procédé à des journées de tests avec des étudiants et des professeurs de l’université Laval, dans le cadre de chantier-école, qui a été mené sur différents sites archéologiques dans la région de Québec. Le déroulement de ces tests et les résultats obtenus sont présentés dans ce chapitre.

6.2 Présentation du terrain de la fouille Un test sur le terrain de fouille de la dernière version du prototype a été mené au début du mois de juin 2008 sur le chantier de fouille du site Îlot des Palais dans le vieux Québec. C’est un ancien palais de l’intendant qui a été occupé pendant la colonisation française à la fin XVIIe siècle (Figure 35).

Figure 35 : Vue d’ensemble de la position du chantier part rapport

au ancien Plais de l’intendant On a passé deux journées avec l’équipe de fouille dirigée par deux professeurs en archéologie. Le test s’est déroulé sur deux secteurs de fouille supervisés par trois étudiants de maîtrise en archéologie (Figure 36). Ces fouilles visent à étudier les différentes occupations successives dans ce palais, étudier ses cours limitrophes, et démontrer l’existence d’un chantier naval avant la construction du palais.

La position du chantier par rapport au Palais

Page 72: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

72

Figure 36 : les deux fouilles étudiées pendant le test de NESTOR

Avant de procéder au test du système NESTOR avec les étudiants, j’ai réalisé moi-même une manipulation du système pour m’assurer qu’on puisse enregistrer toutes les informations contenues dans les fiches papier d’enregistrement. Les étudiants ne pouvaient tester le système qu’au début de l’après midi, car pendant la journée ils font plus de fouilles et ils doivent effectuer l’enregistrement immédiat (sur les fiches papier) des informations récoltées sur le terrain de la fouille. Pour les tests, on a utilisé des fiches qui ont été remplies pendant la journée. Ainsi, ce test nous a permis d’évaluer la première version de NESTOR, de confronter le système à la réalité du terrain archéologique et de mettre en évidence certaines améliorations possibles.

6.3 Test sur le terrain Un banc d’essai a été mis en place directement dans l’abri du personnel sur le chantier de fouille dans le palais, afin de permettre l’évaluation des interfaces du logiciel NESTOR par deux étudiants en maîtrise. Chacun d’eux supervise une équipe de trois à quatre étudiantes du baccalauréat en archéologie.

Page 73: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

73

6.3.1 Première approche adoptée pour le test de terrain

Ce test concerne l’évaluation finale de la première itération du cycle de développement, La définition des besoins et des attentes, la validation des spécifications, le suivi du prototypage, étaient assurés par mon Co-encadrant en archéologie, Michel Fortin, qui a souhaité que le test d’utilisabilité soit proposé à certains étudiants en archéologie sur le chantier, qui découvraient pour la première fois l’interface de NESTOR (aucune formation ne leur a été donnée au préalable). L’objectif de ce test ne consistait pas à évaluer auprès de ces utilisateurs la validité du système NESTOR. Cet aspect avait déjà été validé par Michel Fortin. Il s’agissait plutôt, à ce stade, de vérifier l’ergonomie de l’interface et l’utilisabilité du système par des utilisateurs potentiels du logiciel. Cette évaluation a été faite de façon semi-formelle.

Figure 37 : Démarche utilisée pendant le premier test sur le chantier

……. ……. ……. ….. ….

Fiche d’enregistre

ment ……aaaa……… …………….

+ +

Bla bla bla….

Acteur1 : L’étudiant (e), qui fait l’évaluation de NESTOR

Acteur2 : note les remarques de l’étudiant(e) .

Page 74: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

74

L’approche utilisée pendant le test a consisté en une exploration guidée de l’exécution de tâches à effectuer en utilisant NESTOR (Figure 37). L’utilisateur n’était pas seul face à l’interface. Le test a commencé par la distribution d’un questionnaire relatif à l’utilisation des fiches d’enregistrement manuel utilisées par les étudiants pendant les quatre semaines du chantier. Ce questionnaire nous a permis d’identifier les difficultés rencontrées par les étudiants pendant l’utilisation des fiches papier, ainsi que le degré de satisfaction des étudiants vis-à-vis de l’utilisation de ces fiches. On cherchait aussi à savoir s’ils envisageaient certaines améliorations pour les fiches papier et, indirectement, s’ils seraient intéressés par l’utilisation d’un système informatique sur le chantier de fouille. Plus tard, on a fait une petite démonstration de NESTOR à chaque étudiant choisi pour faire le test, en expliquant comment utiliser le système et ses fonctionnalités. Puis on a demandé à l’étudiant de faire les manipulations d’enregistrement des données de chantier dans NESTOR. On lui a demandé de verbaliser le plus possible ses réactions et de nous donner des commentaires de toutes natures (Figure 37). Ces commentaires pouvaient concerner l’organisation de l’interface, la logique de fonctionnement, les fonctions ou champs manquants. Les détails de ces remarques ont été enregistrés par l’interviewer sur un document de saisie de commentaires dans lequel les principales interfaces de NESTOR étaient imprimées. À la fin du test on a distribué un deuxième questionnaire concernant l’utilisation du système NESTOR (voir Annexe D). On visait à tester le degré de satisfaction des étudiants après l’utilisation du système. On voulait vérifier l’ergonomie de l’interface et le niveau de clarté et de facilité d’utilisation tel que ressenti par les étudiants, futurs archéologues.

6.3.2 Deuxième approche utilisée pour le test de terrain

Un deuxième mode d’essai a été mis en place pendant la deuxième journée du test dans l’abri du personnel sur le chantier (Figure 38).

Page 75: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

75

Figure 38 : démarche utilisée pendant le deuxième test sur le terrain de la fouille

L’approche utilisée pendant le deuxième test a commencé par une présentation générale de l’interface et des fonctionnalités du système. Puis on a fourni à l’étudiant un manuel d’utilisation expliquant en détail l’utilisation des interfaces de NESTOR, et la démarche à suivre pour la réalisation des tâches associées (ex. l’enregistrement d’une unité de fouille). On a laissé le temps à l’étudiant d’examiner le manuel. Puis on lui a demandé de faire une manipulation du système en se basant sur le manuel et sans aucune assistance de notre part. On lui a demandé de verbaliser le plus possible ses réactions et de nous fournir des commentaires de toutes natures qu’on a enregistrés de la même façon qu’au cours de la première journée.

6.4 Présentation des résultats de terrain L’objet de cette section est de synthétiser les lacunes relevées au cours de la manipulation du système NESTOR dans des conditions réelles d’utilisation. Suite à ce test, certaines améliorations ont pu être apportées.

Manuel d’utilisation

Questionnaire sur NESTOR

Fiche individuelle pour recueillir les remarques et les commentaires de l’étudiant

Manuel pour noter les remarques de l’étudiant sur les

interfaces

Page 76: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

76

6.4.1 Feedback des étudiants

6.4.1.1 Les commentaires des étudiants

Suite à la série des tests réalisés avec NESTOR par les étudiants de maîtrise sur le chantier de fouille du site îlot des Palais, on n’a recueilli que des remarques et des commentaires positifs, concernant l’interface du système, ses fonctionnalités, et son manuel d’utilisation. Il faut noter que les étudiants ont répondu librement au questionnaire et ont fourni leurs commentaires sans contrainte. Aucun professeur n’a participé à ces tests de près ou de loin. Ces remarques démontrent que la solution proposée par NESTOR a été bien accueillie par ces archéologues débutants. Voici quelques commentaires: « C’est le fun » … « C’est parfait !! » « C’est travail complet » « L’idée de liste à choix multiple est bonne » « C’est bien de garder toujours un champ de notes, comme ça l’archéologue s’assure qu’il peut écrire toutes ses interprétations, car les archéologues aiment toujours écrire des lignes et des lignes de commentaires »

6.4.1.2 Les modifications mineures demandées par les étudiants

Une première modification a été demandée par un étudiant, au niveau de l’interface « Description de l’Unité de Fouille Débris » : ajouter un champ texte pour introduire des commentaires concernant l’existence d’une lentille. Cette modification a été faite le jour suivant le test. L’interface actuelle :

Page 77: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

77

L’interface avec la modification demandée

Page 78: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

78

Une deuxième modification a été demandée par un autre étudiant, au niveau de l’interface « Unité de fouille » : d’ajouter un champ Orientation. Il a indiqué que l’orientation est importante dans le cas d’une unité de fouille qui contient une partie d’une construction L’interface actuelle :

Page 79: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

79

Interface avec la modification demandée :

Page 80: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

80

6.5. Améliorations proposées par un expert du domaine (l’archéologue Michel Plourde)

6.5.1 Introduction

Un troisième test a été réalisé à la fin du mois de juillet 2008 sur un chantier de fouille afin de tester l’utilisabilité de NESTOR dans des sites préhistoriques. Le test a été mené sur un site Amérindien dans le secteur des Marais du Nord de Québec. Ce sont des sites archéologiques qui ont été occupés par des Amérindiens entre les années 500 et 1500. Les sites étudiés sont des sites de nature préhistorique. Ce sont des petits sites avec moins de vestiges, mais plus de détails à considérer pendant l’enregistrement des données.

6.5.2 Présentation du terrain de la fouille

On a passé deux journées avec l’équipe de fouille dirigée par l’expert et le professeur en archéologie Michel Plourde. Le test s’est déroulé dans un secteur de fouilles supervisées par Michel Plourde (Figure 39). Le but de ces fouilles est d’étudier les restes des campements occupés pendant quelques jours, par des Autochtones venus exploiter les ressources animales accessibles dans le secteur.

Figure 39 : les unités de fouille étudiées pendant le test sur le site Lac Delage

Page 81: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

81

Avant de procéder au test du système NESTOR, j’ai pris toute la matinée de notre première journée sur le chantier pour présenter le système à l’expert, et pour expliquer ses fonctionnalités. Puis j’ai réalisé des manipulations d’enregistrement, de modification, d’agrégation et d’interrogation pour m’assurer qu’on puisse enregistrer toutes les informations contenues dans les fiches papier d’enregistrement utilisées sur le site.

6.5.3 Approche adoptée pour le test de terrain

L’approche utilisée pendant le test a consisté en une exploration guidée de l’exécution de tâches à effectuer en utilisant NESTOR (Figure 40). Le test a commencé par la distribution d’un questionnaire relatif à l’utilisation des fiches d’enregistrement manuel utilisées par l’archéologue pendant le chantier. A la fin de la première journée on a fourni à l’archéologue le manuel d’utilisation de NESTOR en lui demandant de l’analyser afin qu’il puisse effectuer les tests lui-même en se basant sur les explications du manuel.

Figure 40 : Protocole de test utilisé sur le site Lac Delage

Pendant la deuxième journée on a demandé à l’archéologue de faire les manipulations d’enregistrement dans NESTOR en se basant sur le manuel. On lui a demandé de verbaliser le plus possible ses réactions et de nous donner des commentaires de toutes natures (Figure 40). Ces commentaires pouvaient concerner l’organisation de l’interface, la logique de fonctionnement, les fonctions ou champs manquants. Les

Page 82: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

82

détails de ces remarques ont été enregistrés par l’interviewer dans un document de saisie de commentaires dans lequel les principales interfaces de NESTOR étaient imprimées. À la fin du test on a distribué un deuxième questionnaire concernant l’utilisation du système NESTOR. On visait à tester le degré de satisfaction d’un expert après l’utilisation du système.

6.6 Résultats et recommandations

6.6.1 Les commentaires de l’expert

Suite à la série des tests réalisés sur NESTOR par l’expert sur le chantier de fouille du site Lac Delage on n’a recueilli que des remarques et des commentaires positifs, concernant l’interface du système, ses fonctionnalités, et son manuel d’utilisation. Ces remarques démontrent que la solution proposée par NESTOR a été bien accueillie par les experts en archéologie. Cela montre aussi que les fonctionnalités offertes par NESTOR peuvent répondre aux attentes des utilisateurs même dans des sites de différentes natures. Voici quelques commentaires: « C’est parfait !! » « C’est bien détaillé !» « C’est très bien structuré !» « Je suis prêt à commencer à l’utiliser sur mon chantier …!»

6.6.2 Les modifications mineures demandées par l’expert

Ce test s’est déroulé sur un site préhistorique « amérindien »; la nature de ce site est différente de celle du site étudié pendant le premier et le deuxième tests. Comme il a été dit précédemment, les sites préhistoriques sont plus petits que les sites habituels et ils demandent plus de détails et de précisions pendant leur enregistrement. A cause de cette différence, l’expert a proposé des modifications mineures, mais selon lui sont très importantes, à ajouter dans le système dans le cas de son utilisation sur des sites préhistoriques. Voici les modifications demandées :

Page 83: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

83

Fiches Unité de fouille : Dans cette fiche, il a demandé de changer les noms des altitudes : L’interface actuelle :

Page 84: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

84

L’interface avec les modifications demandées :

Page 85: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

85

Fiche Artéfact : Ajouter des nouvelles valeurs dans la liste déroulante de Matériaux Ajouter un champ quadrant pour un artéfact Ajouter un champ Total pour identifier le nombre d’artéfacts L’interface actuelle :

Page 86: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

86

L’interface avec les modifications demandées :

Page 87: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

87

6.7 Test d’intégration des anciennes bases de données dans la base de données de NESTOR L’acceptation du système NESTOR par les archéologues est liée au niveau de satisfaction et d’utilisabilité offert aux utilisateurs. En effet, la satisfaction des archéologues se traduit par une réponse à la question la plus fréquemment posée : « Est ce je peux introduire mes anciennes bases de données dans ce système ?». C'est une question fort importante car les archéologues ont besoin de revenir sur leurs anciennes bases de données pour faire diverses analyses. Le fait de démontrer qu’on peut intégrer les anciennes données dans la base de données de NESTOR, permet de résoudre un problème rencontré lorsqu’on utilise la plupart des systèmes développés auparavant. Pour répondre à la question posée précédemment, on a effectué le test d’importation d’une ancienne base de données du site TELL ACHARNEH (étudié par l’expert Michel Fortin), à la base de données du système NESTOR. Cela nous a demandé de faire une extraction de données intermédiaires pour faire ensuite le chargement dans la base de données de NESTOR. Grâce à ce test on a pu obtenir des résultats satisfaisants :

Les données de TELL ACHARNEH (les unités de fouille, les artéfacts, les éléments de construction, etc.) ont été bien intégrées dans la base de données de NESTOR;

Possibilité de consulter et de modifier ces données via l’interface de NESTOR;

Possibilité d’effectuer l’agrégation de ces données sous forme des

constructions et des aires d’activités grâce aux fonctionnalités offertes par NESTOR;

Possibilité d’effectuer l’analyse et l’interrogation de ces données grâce aux

fonctionnalités offertes par NESTOR. La démarche de ce test, les problèmes rencontrés ainsi que les solutions et les résultats obtenus sont présentés dans l’annexe C. Le document de l’annexe C donne ainsi un exemple de procédure à suivre pour convertir des données d’anciennes bases archéologiques vers la base de données de NESTOR. Après conversion des données, notre expert a pu exploiter, grâce à NESTOR, les données de TELL ACHARNEH. Il en a été entièrement satisfait.

Page 88: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

88

VII Conclusion L’analyse des applications informatiques existant dans le domaine de l’archéologie montre que la plupart de ces systèmes ne supportent que le processus de saisie et d’enregistrement des données recueillies sur un chantier de fouille, et qu’il n’existe aucun système informatique complet qui supporte tout le processus de travail des archéologues/fouilleurs, depuis la collecte et l’enregistrement des données sur le terrain jusqu'à leur agrégation et leur analyse. Ces résultats nous ont permis de procéder au développement du système NESTOR. C’est un système qui supporte le processus de fouille sur un chantier, et plus précisément l’acquisition et l’analyse des données archéologiques Les objectifs principaux de ce mémoire étaient :

Comprendre et formaliser la démarche de l’archéologue pendant le processus de fouille, par la lecture de certains livres, l’analyse de certaines fiches d’enregistrement manuelles utilisées par les archéologues de Parc Canada, des rencontres avec un expert du domaine qui a validé toutes les étapes de la conception.

Proposer une architecture pour le système NESTOR qui supporte la démarche

de fouille au complet. Raffiner cette architecture au fur et à mesure des expérimentations avec l’expert du domaine.

Valider l’utilisation du système avec des utilisateurs novices et experts, via des

journées des tests sur des chantiers de fouilles.

Fournir la documentation appropriée aux utilisateurs, ainsi qu’aux concepteurs de manière à ce qu’ils puissent par la suite améliorer le système.

Nous avons présenté, au chapitre 5 du mémoire, le système développé. Les tests, menés sur le terrain nous ont permis d’évaluer ce système dans un contexte de chantier de fouille archéologique. Les résultats du test, présentés au chapitre 6, montrent que la solution répond efficacement aux attentes des archéologues et elle a amélioré certaines faiblesses qui ont été identifiées des les systèmes existants. En particulier NESTOR permet de consulter les données enregistrées de les modifier, de faire l’agrégation des données archéologiques enregistrées. De plus l’outil d’interrogation proposé par le système NESTOR, qui est une nouvelle fonctionnalité permet aux archéologues d’interroger leurs données en envoyant des requêtes, prédéfinies dans le système, à la base de données et d’obtenir des résultats rapides, précis et lisibles.

Page 89: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

89

Grâce aux résultats obtenus pendant les tests, on a pu valider l’intérêt de NESTOR auprès de ses futurs utilisateurs. Cependant, il reste encore des améliorations à apporter au système au niveau de l’utilisabilité :

Ajouter dans la structure les tables et les interfaces supportant la gestion des Écofacts et des Restes Humains

Ajouter les interfaces de 2eme niveau pour la gestion de la céramique

Des ajouts plus importants peuvent être considérés pour offrir aux archéologues une panoplie d’outils utiles pour leur travail :

Ajouter un système de traitement de données géospatiales

Coupler à un système de visualisation des données archéologiques en 3 dimension, comme c’était le cas pour le système HECTOR (mais son développement a été abandonné)

Coupler à un système de gestion de plans et des dessins numériques,

Page 90: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

90

Bibliographie Caron, P.-Y. (1998), « Étude du potentiel de OLAP pour supporter l'analyse

spatio-temporelle », mémoire de maîtrise, Université Laval, pp. 109. Fortin, M. et B. Lachance (2007), «Conception of an Integrated System for

Archaeological Excavations», dans J.T. Clark et E.M. Hagemeister (éds), Digital Discovery. Exploring New Frontier In Human Heritage, CAA 2006 Fargo. Budapest, Archaeolingua: 459-466.

Fortin, M.; Pouliot J.; Lachance B.; Brisebois A.; Bédard Y. (2004).

«Développement d'un système de découverte des connaissances spatio-temporelles pour les chantiers de fouilles archéologiques. » Colloque national Géomatique 2004 de l’ACSG-CIG, Montréal, 27-28 octobre 2004.

Fuchs, A. et al. (2003), «Confrontation de la lasergrammétrie aux techniques

de relevé conventionnelles et développement d’outils numériques pour la restitution architecturale, Confrontation de la lasergrammétrie aux techniques de relevé conventionnelles et développement d’outils numériques pour la restitution architecturale », Colloque ‘Pixel et cité 2003’, pages 1-12.

Lock, G. (2000), Using Computers in Archaeology, Towards Virtual Pasts,

Londres, Routledge. Gruel, K. et O. Buchsenschutz, (2005), «Le relevé de terrain en Archéologie :

le système Arkéoplan, Histoire et mesure», IX - N° 3/4 – Archéologie II, mis en ligne le 7 décembre 2005, référence du 1 mai 2008,

Harris, E.C (1979), Principles Of Archaeological Stratigraphy, Londres,

Academic press, Katsianis, M. et al. (2007), «A 3D digital workflow for archaeological intra-

site research using GIS», Journal of Archaeological Science 35: 655-667. Kipfer, B.A. (2007), The Archaeologist’s Fieldwork Companion, Malden,

Blackwell.

Page 91: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

91

Lachance, B., Fortin, M. et J. Pouliot (2007), « La fouille archéologique : un

processus à repenser »,, dans A.Bain, J.Chabot et M.Moussette (éds), La mesure du passé : Contributions à la recherche en archéométrie (2000-2006) BAR International Series 1700, Oxford, Hadrian Books : 29-39

Losier, L.-M., Pouliot, J. et M. Fortin (2006), « 3D geometrical modeling of

excavation units at the archaeological site of Tell ‘Acharneh (Syria) », Journal of Archaeological Science 34 : 272-288.

Marchand, J. et al. (2006), « Potentiel d’un scanneur laser dans le cadre de fouilles archéologiques», Colloque GÉOMATIQUE 2006 de l’ACSG-CIG, Montréal, 26 octobre 2006.

Maschner, H.D.G. et C. Chippindale (2005), Handbook of Archaeological Methods, Volume I., Lanham Altamira Press.

Rageul, N. (2007), « Vers une optimisation du processus d’analyse en ligne de

données 3D : cas des fouilles archéologiques», Mémoire de maîtrise, département de géomatique, Université Laval.

Rivest, S. (2000), « Investigation des modes d'intégration physique entre un

serveur de base de données multidimensionnelle et un SIG », essai de Maîtrise, Université Laval, pp.57.

Rondeau, M. (2007), «La géomatique au service de l’archéologie de terrain :

la solution Arch-Tablet». Mémoire de maîtrise, département de géomatique, Université Laval.

Roskams, S. (2001), Excavation. Cambridge Manuals in Archaeology,

Cambridge University Press. Schloen, J.D. (2001), «Archaeological Data Models and Web Publication

Using XML», Computers and the Humanities 35: 123–152, 2001. Schnapp,A., Leriche, P. et H. Tréziny (1986), «Fortification et emprise du

territoire : le cas de Velia, dans La Fortification dans l’histoire du monde grec, Actes du Colloque international : la fortification et sa place dans l’histoire politique, culturelle et sociale du monde grec», Décembre 1982, Paris1986, Lieu d’édition?, Maison d’édition?: 209-212.

Page 92: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

92

Wébliographie Harris Matrix (2007), Site web consulté le 1 juin 2007 http://www.harrismatrix.com/ http://en.wikipedia.org/wiki/Harris_matrix INFRA (2007), Site web consulté le 13 juillet (2007) http://oi.uchicago.edu/research/pubs/nn/win99_schloen.html Innovmetric (2007), Site web consulté le 14 juillet 2007 http://www.innovmetric.com SOISIC(2007), Site web consulté de 28 juin 2007 http://imagina.ina.fr/Imagina/96/Presse/partenaire.en.html SYSLAT (2007), Site web Consulté le 30 juin 2007 http://syslat.net/pubTerminal/t.index.html Wikipedia (2007), Site web consulté le 7 juillet 2007 http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil

Page 93: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

93

Annexe A (a) : Fiche d’enregistrement « Tell’ Acharneh »

Page 94: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

94

Page 95: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

95

Annexe A(b) : Fiche d’enregistrement « Tell’ Atij »

Page 96: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

96

Annexe B : Manuel d’utilisation pour NESTOR

Page 97: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

97

Manuel d’utilisation du système NESTOR

par

Aicha Rhazi

sous la supervision de

Michel Fortin Bernard Moulin

Page 98: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

98

Écran de l’« Ouverture d’un site » Après avoir lancé le logiciel, cet écran apparaît. L’utilisateur doit y introduire le nom au complet du site archéologique (ex. TELL ACHARNEH) et son code (déterminé par l’archéologue/fouilleur ou fourni par un organisme gouvernemental) (ex. ACH). Si les données de certains sites ont déjà été enregistrées dans la base de données, l’utilisateur peut alors choisir, parmi une liste déroulante, le site qu’il veut consulter ou sur lequel il veut travailler : ajouter des données, en modifier d’autres en agréger certaines entre elles ou encore interroger la base de données.

L’utilisateur appuiera sur l’un des 4 boutons au bas de l’écran selon qu’il veut :

des données relatives au site indiqué à l’écran.

les données de l’écran actuel relatives à un site déjà existant dans la base de données site (ex. modifier le code).

afficher le menu du logiciel. (Voir section suivante)

un nouveau site dans la base de données.

Page 99: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

99

1. Ouverture d’un site

Page 100: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

100

Écran du « Menu » En cliquant sur le bouton dans l’écran « ouverture d’un site » , la fenêtre « Menu » du logiciel s’affiche à l’écran. Le « Menu » se devise en cinq volets, présentant les différentes fonctionnalités offertes aux archéologues par NESTOR :

- Volet « Création » (voir section 2.1) - Volet «Modification » (voir section 2.2)

- Volet « Agrégation » (voir section 2.3) -

- Volet « Interrogation » (voir section 2.4) -

- Volet « Site » (voir section 2.5)

Page 101: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

101

2. Menu

Page 102: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

102

Écran du volet « Création » En cliquant sur cet onglet, l’utilisateur fera apparaître une liste d’items relatifs à l’enregistrement des données recueillies sur un chantier de fouilles archéologiques. Puis, en cliquant sur l’un ou l’autre de ces items, il fera apparaître à l’écran un formulaire vierge d’enregistrement de données propre à cet item. Plus de détails Voir section 3

Page 103: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

103

2.1 Volet « Création »

Page 104: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

104

Écran du volet « Modification » En cliquant sur cet onglet, l’utilisateur fera apparaître la même liste d’items que pour l’onglet « Création » à la différence que cette fois-ci il lui sera possible de modifier les données déjà enregistrées dans la base de données (via l’onglet « Création ») ou tout simplement de les consulter. Comme pour l’onglet précédent, l’utilisateur n’aura qu’à cliquer sur l’un des items du menu de l’onglet « Modification » pour accéder aux fiches déjà enregistrées pour chacun de ces items.

Plus de détails Voir section 4

Page 105: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

105

2.2 Volet « Modification »

Page 106: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

106

Écran du volet « Agrégation » Cet onglet est très particulier car il offre à l’archéologue la possibilité de regrouper, d’agréger des « Éléments de Construction », des « Unités de Fouille », des « Artéfacts », qui, selon lui, forment ou font partie soit d’une « Construction », soit d’une « Aire d’activités » d’un niveau d’occupation du site fouillé. Grâce à cet onglet, le fouilleur d’un site archéologique peut donc assembler, niveau après niveau, toutes les données associables afin de l’aider à reconstituer l’ensemble du site comme il était à l’origine. Plus de détails Voir section 5

Page 107: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

107

2.3 Volet « Agrégation »

Page 108: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

108

Écran du volet « Interrogation » Le menu de cet onglet permet à l’utilisateur d’interroger la base de données en regard de certains items.

Plus de détails Voir section 6

Page 109: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

109

2.4 Volet « Interrogation »

Page 110: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

110

Écran du volet « Site » En cliquant sur cet onglet, l’utilisateur fera apparaître à l’écran la fiche « Informations sur le Site » qui permet à l’utilisateur d’introduire des informations supplémentaires et générales relatives au site qu’il a fouillé. En effet, cette fenêtre permet d’ajouter les différentes périodes d’occupation d’un site, ainsi que la nature du site qui sont déterminées par les archéologues, le plus souvent, à la fin de la fouille.

Page 111: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

111

2.5 Volet « Site »

Retour à la section 2

Page 112: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

112

Écran du volet « Création » Ce volet permet la création de fiches d’enregistrement relatives à :

- une « Unité de Fouille » - un « Niveau » - un « Artéfact » - un « Elément de Construction ».

Les fiches relatives à « Écofacts », « Céramique », « Restes Humains », et « Fragments », seront développées plus tard. Pour ajouter à la base de données la description d’une nouvelle unité de fouille, on clique sur « Unité de Fouille » ; la fiche « Unité de Fouille » apparaît alors à l’écran.

Plus de détails Voir section 3.1 Pour ajouter à la base de données un nouveau niveau d’occupation, on clique sur l’item « Niveau » et la fiche «Niveau » s’affichera à l’écran. Plus de détails Voir section 3.2 De la même manière, pour accéder à la fiche de création d’un nouvel artéfact, on clique sur l’item « Artéfact » et sa fiche de création apparaîtra à l’utilisateur. Plus de détails Voir section 3.3 Pour enregistrer un nouvel élément de construction, on sélectionne dans le volet « Création » l’item « Élément de Construction » qui permet d’afficher la fenêtre « Élément de Construction » à l’écran. Plus de détails Voir section 3.4

Page 113: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

113

3. Création (de fiches d’enregistrement)

Page 114: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

114

Écran (Création d’une) « Unité de Fouille » La fiche qui permet l’enregistrement d’une nouvelle « Unité de Fouille » comprend cinq parties :

Informations générales : c’est-à-dire les informations d’identification de l’ « Unité de Fouille » (ex. son numéro, le nom de l’archéologue qui l’a fouillée, la technique de fouille utilisée, etc.) et les noms ou numéros des photos et des dessins relatifs à l’ « Unité de Fouille » en question.

Unités de Fouilles limitrophes et matrice de secteur : En prévision de l’établissement éventuel de la séquence des différents niveaux d’occupation du site, il est impératif de préciser, au fur et à mesure de la fouille, les « Unités de Fouille » voisines de l’« Unité de Fouille » faisant l’objet de la description. Cette section permet, en outre, d’accéder au site web (http://www.harrismatrixcomposer.com/) utilisé pour la construction du schéma de la matrice de secteur de chaque nouvelle unité de fouille.

Dimensions et Altitudes

Description de la nature de l’ « Unité de Fouille » : À l’aide des

trois boutons exclusifs (Débris/Construction/Sol naturel), l’utilisateur peut sélectionner la nature de l’ « Unité de Fouille ».

Puis il doit cliquer sur le bouton pour faire apparaître la fiche descriptive appropriée à la nature de l’ « Unité de Fouille » : Débris, Construction ou Sol naturel.

Plus de détails Voir sections 3.1,

3.2

Éléments anthropiques contenus dans l’ « Unité de Fouille » : Ces éléments peuvent être une « Céramique » un « Artéfact », des « Écofacts », des « Restes Humains », un « Élément de Construction » ou des « Fragments ». Pour accéder aux écrans de saisie correspondant à ces différents éléments, on clique sur le bouton approprié.

Page 115: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

115

Plus de détails Voir sections 3.3, 3.4

3.1 Création d’une « Unité de Fouille »

Retour à la section 2

Page 116: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

116

Comment accéder à cet écran ?

Sélectionner le bouton dans l’écran « Unité de Fouille », puis

appuyer sur le bouton dans le même écran.

Écran « Description d’une Unité de Fouille Débris » Cette fiche contient deux parties :

Description du sol : permet de sélectionner la matrice principale du sol, sa consistance ainsi que sa couleur ; l’utilisateur peut aussi y indiquer la présence de lentilles dans la matrice et les décrire.

Description des types d’inclusions : permet de choisir les

différents types d’inclusions existant dans l’unité de fouille en question et de préciser les altérations subies par ces inclusions, leur identification et leur forme. Si un échantillon est pris, on coche la case correspondante.

Le bouton permet d’afficher l’écran « Interprétation d’une Unité de Fouille Débris »

Plus de détails Voir section 3.1.2

Page 117: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

117

3.1.1 «Description d’une Unité de Fouille Débris »

Retour à la section 3.1

Page 118: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

118

Comment accéder à cet écran ?

Appuyer sur le bouton , dans l’écran « Description d’une Unité de Fouille Débris ».

Écran « Interprétation d’une Unité de Fouille Débris » Cet écran permet de donner une interprétation à une « Unité de Fouille » en sélectionnant une interprétation parmi celles disponibles ou bien en ajoutant une interprétation non prévue dans le champ « Autre ». Cette fiche permet aussi d’introduire des commentaires sur une « Unité de Fouille » dans le champ « Notes »

Page 119: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

119

3.1.2 «Interprétation d’une Unité de Fouille Débris »

Retour à la section 3.1.1

Page 120: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

120

Comment accéder à cet écran ?

Sélectionner le bouton dans l’écran « Unité de Fouille »,

puis appuyer sur le bouton dans le même écran. Écran « Description d’une Unité de Fouille Construction » Cet écran permet de préciser les matériaux formant l’ « Unité de Fouille Construction» décrite à partir d’une liste déroulante de matériaux disponibles. Il est possible aussi d’introduire des commentaires dans le champ « Notes ».

Page 121: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

121

3.1.3 « Description d’une Unité de Fouille Construction »

Retour à la section 3.1

Page 122: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

122

Comment accéder à cet écran ?

Sélectionner le bouton dans l’écran « Unité de Fouille »,

puis appuyer sur le bouton dans le même écran.

Écran « Description d’une Unité de Fouille Sol naturel» Cet écran permet d’enregistrer les informations relatives à une « Unité de Fouille» que l’archéologue/fouilleur considère être un sol naturel. Il se divise en deux sections :

Dans la partie supérieure, les renseignements généraux sur l’ « Unité de Fouille » en question s’affichent.

En dessous, il y a trois onglets qui permettent à l’archéologue de

procéder à la description de chacun des horizons de l’ «Unité de Fouille Sol naturel » en regard d’un certain nombre d’indices..

Une fois la description des horizons du sol naturel, le bouton

permet d’afficher l’écran suivant : « Interprétation d’une Unité de Fouille Sol naturel ». Plus de détails Voir section 3.1.5

Page 123: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

123

3.1.4 « Description d’une Unité de Fouille Sol naturel »

Retour à la section 3.1

Page 124: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

124

Comment accéder à cet écran ?

Appuyer sur le bouton , dans l’écran « Description d’une Unité de Fouille Sol naturel ».

Écran « Interprétation d’une Unité de Fouille Sol naturel» Cet écran permet de proposer une interprétation pour une « Unité de Fouille Sol naturel », en sélectionnant une interprétation parmi celles disponibles ou bien en ajoutant une interprétation non prévue dans le champ « Autre ».Il y a aussi un champ « Notes » qui peut servir à recueillir des commentaires.

Page 125: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

125

3.1.5 « Interprétation d’une Unité de Fouille Sol naturel »

Retour à la section 3.1.4

Page 126: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

126

Comment accéder à cet écran ? Pour afficher l’écran de création d’un « Niveau », l’utilisateur doit cliquer sur l’item « Niveau » dans le volet « Création » (section2.1) Écran (Création d’un) « Niveau » Dans la fiche de création d’un nouveau « Niveau », l’utilisateur doit introduire les informations concernant le numéro du nouveau niveau (ex. N1) et son nom (c’est un nom significatif donné par l’archéologue à chaque création d’un nouveau niveau souvent ce nom est en relation avec la période chronologique). L’archéologue doit aussi retenir une période parmi celles disponibles dans la liste des périodes d’occupation. Finalement, le fouilleur peut ajouter des observations et des commentaires sur le niveau créé dans le champ « Notes ».

Page 127: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

127

3.2 Création d’un « Niveau »

Retour à la section 2

Page 128: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

128

Comment accéder à cet écran ?

En cliquant sur l’item « Artéfact », dans le volet « Création » du

« Menu », ou bien sur le bouton dans l’écran « Unité de Fouille ». (voir section 3.1).

Écran (Création d’un) « Artéfact »

La fiche descriptive d’un nouvel artéfact à enregistrer dans la base de données se divise en deux grandes sections :

Informations générales : en créant cette fiche, un numéro d’artéfact (ex. a275) est généré automatiquement par le système.

Détermination du Type d’Artéfact : cette section permet de

sélectionner, à partir d’un catalogue, le « Type » d’un artéfact trouvé sur un chantier de fouilles. Une fois que le type est déterminé, le système permet d’enregistrer les informations relatives à ce « Type » d’artéfact en affichant la fenêtre appropriée.

Le bouton permet d’afficher l’écran « Catalogue des Artéfacts » qui contient tous les types d’artéfacts selon leur matériau ou leur fonctionnalité. Plus de détails Voir section 3.3.1

Page 129: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

129

3.3 Création d’un « Artéfact »

Retour à la

section 3.1

Page 130: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

130

Écran « Catalogue des Artéfacts » L’utilisateur est invité à choisir le « Type » de l’artéfact à enregistrer (un

seul à la fois), puis à cliquer sur le bouton pour accéder à l’écran d’enregistrement correspondant au type d’artéfact sélectionné. Pour des raisons de classement, les « Types » d’artéfacts ont été regroupés en deux grandes familles en regard de leur matériau ou de leur fonction. Ce classement respecte la pratique disciplinaire en matière d’étude de la culture matérielle archéologique. Exemple : Si l’artéfact appartient au type « Lithique », alors on sélectionne le

bouton et on clique sur pour faire apparaître à l’écran la fiche « Lithique ». Plus de détails Voir section 3.3.2 Dans l’incapacité de déterminer le type d’un artéfact en particulier, l’utilisateur peut choisir l’item qui permet d’afficher un écran pour enregistrer des notes et des commentaires aidant à décrire cet artéfact.

Page 131: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

131

3.3.1 « Catalogue des Artéfacts »

Page 132: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

132

Écran (Création d’un artéfact du type) « Lithique » L’utilisateur doit choisir la catégorie de l’artéfact décrit parmi la liste des catégories disponibles, et ajouter des commentaires et des notes concernant cet artéfact.

Page 133: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

133

3.3.2 Création d’un artéfact du type « Lithique »

Retour à la section 3.3

Page 134: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

134

Comment accéder à cet écran ?

En cliquant sur l’item « Élément de Construction », dans le volet

« Création », ou bien sur le bouton dans l’écran « Unité de Fouille » (voir section 3.1).

Écran (Création d’un) « Élément de Construction » La fenêtre « Élément de Construction » permet d’ajouter à la base de données une nouvelle fiche d’enregistrement relative à un nouvel « Élément de Construction ». Cette fiche comprend deux sections :

Informations générales : en créant cette fiche, un numéro d’Élément de construction (ex. ec56) est généré automatiquement.

Détermination du Type d’Élément de Construction : cette section offre à l’archéologue la possibilité d’identifier le « Type » de l’élément de construction décrit à partir d’un catalogue d’« Éléments de Construction ».

Le bouton permet d’afficher l’écran de « Catalogue des Éléments de Construction ». Plus de détails Voir section 3.4.1

Page 135: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

135

3.4 Création d’un « Élément de Construction »

Retour à la section 3.1

Page 136: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

136

Écran « Catalogue des Éléments de Construction »

L’utilisateur est invité à choisir, parmi les types existants, le Type d’ « Élément de Construction » à enregistrer (un seul à la fois) et à

cliquer sur le bouton pour accéder à l’écran d’enregistrement correspondant à cet « Élément de construction ». Exemple : Pour créer l’ « Élément de Construction » de type « Mur », on

sélectionne le Type , et on appuie sur le bouton pour faire apparaître la fiche « Mur » à l’écran. Plus de détails Voir section 3.4.2

Page 137: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

137

3.4.1 « Catalogue des Éléments de Construction »

Page 138: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

138

Écran (Création d’un Élément de Construction du type) « Mur » Cet écran permet d’enregistrer les informations relatives à un « Mur ». Il se divise en deux sections :

Dans la partie supérieure, les renseignements notés portent sur l’ensemble du « Mur »

En dessous, il y a deux onglets qui permettent à l’archéologue de

procéder à la description de chacun des deux parements du « Mur » en question.

Un champ « Notes » peut recueillir une description plus circonstanciée que souhaiterait faire le fouilleur.

Page 139: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

139

3.4.2 Création d’un « Mur »

Retour à la section 3.4

Page 140: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

140

Écran du volet « Modification » Toutes les données enregistrées dans la base de données peuvent être modifiées via ce volet. Il suffit de cliquer sur :

- « Unité de Fouille » - « Niveau » - « Artéfact » - « Élément de Construction » - Les autres fonctionnalités seront développées plus tard.

pour faire apparaître à l’écran un modèle vierge de la fiche descriptive de l’item choisi et de sélectionner, dans une liste déroulante dans les champs :

Numéro de l’Unité de Fouille Numéro du Niveau Numéro de l’Artéfact Numéro de l’Élément de Construction

la fiche descriptive déjà enregistrée sous ce numéro que l’on souhaite maintenant modifier. Dans le cas des « Artéfacts » et des « Éléments de Construction », on peut aussi y accéder en appuyant sur les boutons correspondants sur la fiche « Unité de Fouille » que l’on est en train de modifier. Pour valider la modification, il suffit d’appuyer sur le bouton

.

Page 141: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

141

4. Modification (de fiches d’enregistrement)

Page 142: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

142

Écran du volet « Agrégation » Ce volet sert à agréger des « Éléments de Construction » et des « Unités de Fouille » (avec leur contenu en artéfacts et autres) afin de reconstituer des « Constructions » qui existaient à l’origine sur le site fouillé. À défaut d’ « Éléments de Construction », on agrège des « Unités de Fouille » avec leur contenu pour reconstituer des zones de l’habitat fouillé où se déroulaient certains types d’activités humaines, ce que les archéologues appellent des « Aires d’activités ». Pour créer une « Construction », il faut sélectionner « Construction » dans le volet « Agrégation » ; la fiche « Construction » apparaît alors à l’écran. Plus de détails Voir section 5.1

Pour créer une « Aire d’activités » il suffit de choisir l’item « Aire d’activités » ; la fiche « Aire d’activités » apparaît alors à l’écran. Plus de détails Voir section 5.2

Page 143: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

143

5. Agrégation

Page 144: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

144

Comment accéder à cet écran ? Pour afficher cet écran, il suffit de cliquer sur l’item « Construction » dans le volet « Agrégation »

Écran « Agrégation d’une Construction » La procédure d’agrégation d’une « Construction » se réalise en cinq étapes :

Saisir l’identification de la « Construction » à créer ( aucun numéro de « Construction » n’est crée automatiquement par le système, dans ce cas-ci, car chaque « Construction » ainsi créée est particulière ; l’archéologue lui attribue donc un identifiant explicite, tel palais, temple ou autre, pour le désigner).

Sélectionner le site et le niveau auxquels la nouvelle

« Construction » appartient. Sélectionner les « Éléments de Construction » formant cette

construction.

Sélectionner les « Unités de Fouille Débris » comprises à l’intérieur de cette Construction.

Éventuellement, sélectionner les « Constructions » déjà agrégés

pouvant faire partie d’une nouvelle « Construction », plus grande (ex. des pièces d’un même édifice).

Il est possible d’ajouter des notes descriptives relatives à la

nouvelle « Construction » ainsi formée.

Page 145: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

145

5.1 Agrégation d’une « Construction »

Retour à la section 2

Page 146: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

146

Comment accéder à cet écran ? Pour afficher cet écran, l’utilisateur doit cliquer sur l’item « Aire d’activité» dans le volet « Agrégation ».

Écran « Agrégation d’une Aire d’activités»

L’agrégation d’une « Aire d’activités » consiste à associer des « Unités de Fouille Débris ». Le processus d’« Agrégation » s’effectue en trois étapes :

Saisir l’identifiant de l’ « Aire d’activités » à agréger et

sélectionner le nom du site ainsi que le niveau où se trouve cette nouvelle « Aire d’activités ».

Sélectionner les « Unités de Fouille Débris» constituant cette

« Aire d’activités ».

Il est possible d’ajouter des notes descriptives relatives à cette « Aire d’activités » juste formée.

Page 147: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

147

5.2 Agrégation d’une « Aire d’activités »

Retour à la section 2

Page 148: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

148

Écran du volet « Interrogation » Ce volet du « Menu » sert à adresser des requêtes à la base de données. Plusieurs types de requêtes ont déjà été prévus. Elles ont été formulées en regard des items suivants qu’il suffit de sélectionner pour avoir accès à l’écran d’interrogation approprié :

Site (stratigraphie d’un site) Plus de détails Voir section 6.1

Niveau Pour accéder à l’écran d’interrogation d’un niveau d’occupation en particulier d’un site, il faut d’abord procéder par l’interrogation d’un site qui va afficher comme résultat la liste des niveaux de ce site. Puis, il suffit de sélectionner dans la liste le niveau à interroger. Plus de détails Voir section 6.2

Artéfacts Plus de détails Voir section 6.3

Construction Plus de détails Voir section 6.4

Écofacts, Restes Humains, Fragments et Céramique seront développés plus tard.

Page 149: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

149

6. Interrogation

Page 150: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

150

Comment accéder à cet écran ? Sélectionner l’item « Niveau» dans le volet « Interrogation ».

Écran « Informations sur la stratigraphie d’un Site » Cet écran permet d’afficher les résultats de la requête envoyée à la base de données afin de connaître le nombre de niveaux identifiés sur le site faisant l’objet de la requête et d’en avoir une liste complète.

Page 151: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

151

6.1 Interrogation sur la stratigraphie d’un «Site»

Retour à la section 2

Page 152: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

152

Comment accéder à cet écran ? Étape 1 : Il faut tout d’abord faire afficher l’écran d’interrogation d’un site « Informations sur la stratigraphie d’un site », et y choisir le site à interroger (section6.1). Étape 2 : Dans la liste des niveaux appartenant au site interrogé fournie par la fiche « Informations sur la stratigraphie d’un site », l’utilisateur n’a qu’à sélectionner le niveau à interroger en appuyant deux fois avec la souris sur le numéro du niveau en question (section 6.1) : la fenêtre d’interrogation « Informations sur un Niveau » apparaîtra alors à l’écran.

Écran « Informations sur un Niveau »

Cet écran présente toutes les informations relatives au «Niveau» faisant l’objet de la recherche, soit :

son interprétation sa période d’occupation la liste des «Artéfacts» et les «Céramiques» qu’il contient (s’il y a

lieu) la liste des «Éléments de Construction» (s’il y a lieu) qu’il a

produits la liste des «Constructions» (s’il y a lieu) qui y furent reconstituées et finalement la liste des «Aires d’activités» (s’il y a lieu) qui y

furent identifiées. Les listes des Écofacts, des Restes Humains et des Fragments seront développées plus tard.

L’écran permet aussi d’ajouter des notes décrivant les résultats de cette requête. À partir de cette fiche d’ « Informations sur un Niveau », il est possible de raffiner la requête, au sein d’un niveau donné, notamment en regard des :

Constructions Plus de détails Voir section 6.2.1

Aires d’activités. Plus de détails Voir section 6.2.2

Page 153: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

153

6.2 Interrogation sur un «Niveau »

Retour à la section 2

Page 154: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

154

Écran « Informations sur un Niveau » (par Construction) Pour savoir quels sont les Artéfacts, Céramiques, Éléments de Construction, Écofacts, Restes Humains et Fragments qui ont été découverts à un niveau donné, en association avec chacune des constructions, il suffit de :

sélectionner une «Construction» parmi la liste des «Constructions» du niveau interrogé et d’appuyer sur le bouton . Les listes des Artéfacts, Céramiques, Éléments de Construction, Écofacts, Restes Humains et Fragments (s’il y a lieu) retrouvés en association avec la «Construction» indiquée apparaîtront dans les champs appropriés.

Page 155: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

155

6.2.1 Raffiner la recherche sur un «Niveau» par « Construction»

Retour à la section 2

Page 156: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

156

Écran « Informations sur un Niveau » (par Aires d’activités)

En l’absence de «Construction», l’utilisateur peut demander à connaître les listes des Artéfacts, Céramiques, Éléments de Construction, Écofacts, Restes Humains et Fragments qui ont été découverts en association avec chacune des « Aires d’activités » du niveau interrogé. Pour ce faire, il doit :

sélectionner une « Aire d’activités » et appuyer sur le

bouton . Apparaîtront alors les listes des Artéfacts, Céramiques, Éléments de Construction, Écofacts, Restes Humains et Fragments (s’il y a lieu) qui ont été découverts en association avec l’« Aire d’activités » sélectionnée.

Page 157: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

157

6.2.2 Raffiner la recherche sur un «Niveau» par «Aire d’activités»

Retour à la section 2

Page 158: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

158

Comment accéder à cet écran ? Placer le curseur sur l’item « Artéfacts » dans le volet « Interrogation ».

Écran « Informations sur les Artéfacts » Pour afficher les informations relatives aux artéfacts découverts sur un site donné, il suffit de sélectionner le nom du site visé par la requête et la liste de tous les artéfacts retrouvés sur ce site et catalogués s’affiche avec plusieurs détails sur chaque artéfact : son type, son numéro de catalogue, le numéro de l’Unité de Fouille dans laquelle il a été trouvé et son niveau de provenance L’écran «Informations sur les Artéfacts » offre la possibilité de raffiner l’interrogation en limitant la requête à l’un des critères suivants:

Type d’Artéfact Voir section 6.3.1

Catégorie d’Artéfact Voir section 6.3.2

Niveau Voir section 6.3.3 Ou mieux encore, en combinant deux ou les trois critères énumérés plus haut: ex. quels sont les bols en céramique qui ont été retrouvés dans un niveau donné ? Quelles sont les meules en pierre de tel ou tel niveau ? Quels sont les couteaux en métal d’un niveau en particulier ?

Page 159: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

159

6.3 Interrogation sur les «Artéfacts »

Retour à la section 2

Page 160: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

160

Écran « Informations sur les Artéfacts » (par type d’Artéfact)

Il est possible de raffiner la recherche sur les «Artéfacts» par «Type d’Artéfact» ; il faut alors sélectionner dans la liste déroulante vis-à-vis le champ « Type d’Artéfacts », un type en particulier (ex. Lithique) : toutes les occurrences de ce «Type d’Artéfact» s’afficheront alors dans l’écran «Informations sur les Artéfacts ».

Page 161: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

161

6.3.1 Raffiner la recherche sur les «Artéfacts» par «Type d’Artéfact »

Page 162: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

162

Écran « Informations sur les Artéfacts » (par Catégorie d’Artéfact)

On peut aussi raffiner la recherche sur les «Artéfacts» par «Catégorie d’Artéfact» ; l’utilisateur doit alors choisir dans la liste déroulante associée au champ « Catégorie d’Artéfact », une catégorie en particulier (ex. meule) : toutes les occurrences de cette «Catégorie d’Artéfact» s’afficheront dans l’écran « Informations sur les Artéfacts ».

Page 163: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

163

6.3.2 Raffiner la recherche sur les «Artéfacts» par «Catégorie d’Artéfact »

Page 164: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

164

Écran « Informations sur les Artéfacts » (par Niveau) Pour raffiner la recherche sur les «Artéfacts» par «Niveau», il suffit de sélectionner un niveau dans la liste déroulante associée au champ « Niveau » : la liste des «Artéfacts» provenant du niveau sélectionné s’affichera à l’écran « Informations sur les Artéfacts ».

Page 165: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

165

6.3.3 Raffiner la recherche sur les «Artéfacts» par «Niveau »

Page 166: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

166

Comment accéder à cet écran ? Cliquer sur l’item « Élément de Construction » dans le volet «Interrogation ».

Écran « Informations sur les Éléments de Construction » Afin de procéder à l’interrogation des «Éléments de Construction» d’un site donné, il suffit de sélectionner le nom du site sur l’écran « Informations sur les Éléments de Construction » pour que s’ affiche la liste des« Éléments de Construction» appartenant à celui-ci . Cet écran offre la possibilité de raffiner les résultats de l’interrogation selon l’un des critères suivants: Type d’Élément de Construction voir section 6.4.1 Niveau Voir section 6.4.2 Ou une combinaison des deux critères.

Page 167: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

167

6. 4 Interrogation sur les «Éléments de Construction »

Retour à la section 2

Page 168: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

168

Écran « Informations sur les Éléments de Construction » (par Type)

Cet écran permet de raffiner les résultats de la requête par «Type d’Élément de Construction» en sélectionnant dans la liste déroulante « Type Élément de Construction » le type d’Élément de Construction voulu (ex. Cavité) : toutes les occurrences du «Type d’Élément de Construction» choisi apparaîtront alors à l’écran.

Page 169: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

169

6.4.1 Raffiner la recherche sur les «Élément de Construction» par «Type »

Page 170: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

170

Écran « Informations sur les Éléments de Construction » (par Niveau) On peut aussi raffiner la recherche sur les « Éléments de Construction » par «Niveau» en sélectionnant un niveau en particulier dans la liste déroulante des niveaux sur la fiche « Informations sur les Éléments de Construction » (ex. N1) : toutes les occurrences d’«Élément de Construction» pour le « Niveau» choisi apparaîtront à l’écran.

Page 171: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

171

6.4.2 Raffiner la recherche sur les «Élément de Construction» par «Niveau »

Page 172: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

172

ANNEXE C : Migration des données de la base de données de Tell Acharneh, vers la base de données de NESTOR

Page 173: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

173

Migration des données de la base de données de Tell Acharneh, vers la base de données de

NESTOR Aicha Rhazi (19juin 2008)

Page 174: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

174

Table de matière

I. INTRODUCTION ...................................................................................................................... 175

II. VUE D’ENSEMBLE .................................................................................................................. 175

1. INTRODUCTION.........................................................................................................................175

2. STRUCTURE DE LA BASE DE DONNÉES DE TELL ACHARNEH ................................................175

3. STRUCTURE DE LA BASE DE DONNÉES DE NESTOR .................................................................176

4. COMPARAISON DES DEUX STRUCTURES....................................................................................178 4.1 Introduction......................................................................................................................... 178 4.2 Étape1 : Migration des données relatives aux unités de fouilles ....................................... 178 4.2.1 Problématique.................................................................................................................... 178 4.2.2 Analyse............................................................................................................................... 178 4.2.3 Solution .............................................................................................................................. 179 4.2.4 Résultats............................................................................................................................. 182 4.2.5 Utilisabilité des résultats.................................................................................................... 184 4.3 Étape 2 : Migration des données relatives aux Artéfacts................................................... 186 4.3.1 Problématique.................................................................................................................... 186 4.3.2 Analyse............................................................................................................................... 187 4.3.3 Solution .............................................................................................................................. 187 4.3.4 Résultat .............................................................................................................................. 190

Page 175: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

175

I. Introduction Dans ce document on vise à présenter la démarche suivie pour importer des données existantes dans une ancienne base de données (celle du site TELL ACHERNEH) vers la base de données de NESTOR, ainsi que les problèmes résolus pendant cette tentative, et les résultats obtenus via la base de données et l’interface du NESTOR.

II. Vue d’ensemble

1. Introduction Dans cette partie on présente la structure de la base de données de TELL ACHARENH, et la base de données du NESTOR (section2, section3). Puis on compare ces deux structures afin de mettre en évidence les divergences entres les deux bases. Par la suite présente les solutions proposées et la démarche suivie pour aboutir à la transformation des données. A la fin de cette partie on présente les résultats obtenus (section4).

Structure de la base de données de TELL ACHARNEH Cette section vise à présenter la structure de la base de données de TELL ACHARNEH.

Page 176: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

176

On remarque que la structure du TELL ACHARNEH, se présente comme suit :

Les unités de fouille de nature construction sont regroupées dans la table « UniteFouille_Construction »; dans cette table on trouve un lien direct vers ses éléments de construction via le champ « IDElementConstruction ».

la table relation instance se présente comme une super table et contient les

« IDUniteFouille_Debris » et « IDArtefact »

la table « UniteFouille_Debris » représente l’information concernant les unités de fouilles de nature débris.

Type d’artefact représente les tables relatives aux types des artéfacts (ex.

Lithique, Lampe, MDA), trouvés dans les unités de fouilles débris.

3. Structure de la base de données de NESTOR Cette section présente la structure de la base de données de NESTOR.

Figure 41 : Structure générale de la base de données de TELL ACHARNEH

Page 177: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

177

La structure de la base de données de NESTOR, se présente comme suit :

« Site » présente les informations relatives à l’ensemble du site étudié

« Niveau », est une table qui englobe toutes les informations relatives aux niveaux d’un site donné.

« unité de fouille », une table mère, contient les informations communes aux

unités de fouilles débris et aux unités de fouilles constructions.

« unité de fouille Débris » est une table qui dispose de l’information relative aux unités de fouilles de nature Débris.

« Artéfacts », est une table intermédiaire entre les unités de fouilles débris et

les types des artéfacts trouvés dans ces unités de fouilles. Elle contient les informations communes sur les artéfacts en générale.

« lampe », c’est un exemple de la table représentant un type d’artéfact en

particulier. « unité de fouille construction », dispose de toutes les informations relatives

aux unités de fouilles de nature construction.

Figure 42 : Structure générale de la base de données du NESTOR

Page 178: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

178

« Élément de construction », est une table qui fait le lien entre la table des unités de fouilles construction, et les tables contenant les types des éléments de construction qui peuvent se retrouver dans une unité de fouille de nature construction.

« Mur », représente un type d’un élément de construction.

4. Comparaison des deux structures

4.1 Introduction

On remarque que les deux structures sont totalement différentes :

La base de données de NESTOR respecte la structure d’un chantier de fouille « Site-Niveau-Unité de fouille-élément anthropique »

On note une absence totale de cette hiérarchie dans la base de données de

TELL ACHARNEH (ACH). Cette différence présentera une grande difficulté lors de transfèrt des données. Pour trouver une solution à cette grande différence des structures des données, on doit procéder à une analyse des deux bases. Cette analyse met en évidence les tables d’ACH présentant la divergence dans leur structure, puis expose la démarche de résolution proposée.

4.2 Étape1 : Migration des données relatives aux unités de fouilles

Transfèrt des données relatives aux unités de fouilles. 4.2.1 Problématique

La base de données d’ACH contient deux tables décrivant les unités de fouilles débris, et les unités de fouilles construction.

La base de données de NESTOR contient une table mère qui représente les

unités de fouilles indépendamment de leur nature, et deux sous_tables pour la description des unités de fouilles débris et constructions (voir figure3, figure4).

4.2.2 Analyse Il fallait partager l’information contenue dans les deux tables d’ACH « unité de fouille Débris » et « unité de fouille construction », entre les trois tables de NESTOR « unité de fouille », « unité de fouille construction » et « unité de fouille débris.

Page 179: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

179

4.2.3 Solution Pour ajuster cette divergence entre les deux structures, il fallait passer par deux étapes : Étape 1 : Extraire l’information contenue dans les deux tables (unité de fouille Débris, unité de fouille construction) d’ACH, identiques aux champs existants dans la table générale (unité de fouille) de NESTOR et créer une table résultat contenant cette information. Puis il a fallu transmettre ces données vers la table appropriée (Fiche_fouille) dans la base de données de NESTOR.

Figure 44 : Structure des tables des unités de fouilles de la base NESTOR

Figure 43 : Structure des tables des unités de fouilles de la base ACH

Page 180: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

180

Figure 5 :Table « Fiche_fouille » de la base de données NESTOR

Figure 6 : Table Unité de fouille_ construction de la base de ACH

Figure 7 : Table Unité de fouille_ Débris de la base de données de TELL

ACHARNEH

Page 181: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

181

Requête1 : Extraire les informations relatives aux unités de fouilles

Requête2 : Stocker les résultats de la requête1 dans la table « Fiche_fouille » du NESTOR

Etape 2 : Extraire l’information relative à la nature des unités de fouilles, et stocker cette information dans les tables appropriées dans NESTOR Requête3 : Extraire les informations relatives aux unités de fouilles de nature construction.

Requête4 : Extraire les informations relatives aux unités de fouilles de nature débris.

Résultat : L’enregistrement des unités de fouilles s’est bien effectué, et on a pu consulter les données importées, dans la base de données de NESTOR, via son interface. On a pu aussi appliquer sur ces données toutes les fonctionnalités offertes par NESTOR comme l’agrégation (construction des aires d’activités et des constructions), et l’interrogation (analyser les données via les requêtes)

Page 182: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

182

4.2.4 Résultats Dans cette section on présente quelques écrans des résultats obtenus dans la base de données de NESTOR :

La table « Fiche_Fouille » dans la base de données du NESTOR, contient les unités de fouilles de la base de données TELL ACHARNEH

Page 183: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

183

La table (Description_debris) dans la base de données du NESTOR, représente

les unités de fouilles débris de la base de données TELL ACHARNEH

Page 184: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

184

4.2.5 Utilisabilité des résultats Comme on l’a indiqué auparavant, on a pu exploiter les données intégrées dans la base de données du NESTOR, et effectuer les opérations d’agrégation et d’interrogation des anciennes données de TELL ACHERNEH via les fonctionnalités offertes par l’interface de NESTOR. Dans cette section on présente quelques écrans du système NESTOR permettant d’exploiter les données de TELL ACHARNEH.

La liste de toutes les unités de fouilles de la base de données TELL ACHARNEH

Page 185: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

185

Agrégation des unités de fouilles et des éléments de construction de la base de données ACH via NESTOR

Page 186: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

186

4.3 Étape 2 : Migration des données relatives aux Artéfacts

La deuxième étape du processus d’importation, est la migration des données relatives aux artéfacts. 4.3.1 Problématique Cette démarche impose certaines difficultés relatives à la structure de deux bases de données.

La base de données d’ACH contient une table intermédiaire « Relation_Instance », qui gère les liens entre les unités de fouilles débris et les artéfacts retrouvés dans ces unités de fouilles. Le problème est que cette table ne permet pas de savoir le type d’artéfact relatif à chaque unité de fouille.

La base de données de NESTOR dispose d’une table « Artefact » qui contient

les informations générales sur tous les artéfacts indépendamment de leur type; elle contient aussi le numéro de l’unité de fouille de chaque artéfact. On constate que l’absence du type d’artéfact nous empêche de faire le lien entre l’unité de fouille et ses artéfacts. (Voir figure8, figure9)

Figure.8 : gestion des artéfacts dans la base de données du NESTOR

Figure.9: Gestion des artéfacts dans la base de données de TELL ACHARNEH (ACH)

Page 187: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

187

4.3.2 Analyse La première étape consiste à regrouper les artéfacts selon leurs types et à introduire à chaque type ou catégorie un identifiant. On a créé des tables relatives aux types des artéfacts. Ces tables contiennent les informations relatives à chaque artéfact, plus un champ contenant le numéro de l’unité de fouille, de chaque type d’artéfact. La deuxième étape consiste à créer ue table intermédiaire « Artéfacts » qui contient les informations générales sur tous les types des artéfacts. 4.3.3 Solution Etape 1 : Création des tables pour tous les types d‘artéfacts existants dans la base de données d’ACH. Requête1 : créer la table Lampe

Requête2 : créer la table Lithique Poli

Requête3 : créer la table MDA

Requête4 : créer la table Métal

Page 188: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

188

Requête5 : créer la table Parure

Requête6 : créer la table Plâtre

Requête7 : créer la table Sceau

Requête8 : créer la table Scellement

Requête9 : créer la table Terre cuite

Requête10 : créer la table Verre

Étape 2 : Cette étape consiste à importer les données relatives à la table « Artéfact ». On a copié dans un fichier Excel les informations nécessaires à stocker dans cette table, puis on a transmis le contenant de ce fichier dans la table « Artefacts » de la base de données de NESTOR (voir figure 10).

Page 189: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

189

Figure 10 : Fichier Excel contient les informations relatives à tous les artéfacts

Page 190: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

190

4.3.4 Résultat Dans cette section on présente quelques écrans des résultats obtenus dans la base de données de NESTOR :

La table « Artefacts » dans la base de données de NESTOR, contient les informations sur les artéfacts de la base de données ACH

Page 191: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

191

La table « lampe » dans la base de données du NESTOR, contient les

informations sur l’artéfact Lampe qui existait dans la base de données ACH

Page 192: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

192

4.3.5 Utilisabilité des résultats L’interface du système NESTOR donne la possibilité d’exploiter les données importées relatives aux artéfacts, telles que la modification, l’agréation, et l’interrogation. Dans cette section on présente quelques écrans des résultats obtenus lors de l’exploitation des données d’ACH.

Exploitation des artéfacts de la base de données ACH, via l’interface du NESTOR

Page 193: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

193

Interrogation des Artéfacts de la base de données ACH, via NESTOR

Page 194: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

194

Annexe D : Questionnaire sur le système NESTOR

Q1. Avez-vous déjà utilisé un système informatique pour l’enregistrement de données de fouilles ?? Q2. Si Oui lequel ?? Q3. Dans l’écran ‘Menu’, il y a des volets qui traduisent les fonctionnalités offertes par NESTOR, selon vous l’ordre de ces volets correspond t-il au processus de fouille adapté pour ce site ?? Q4. Si NON, quelles sont vos propositions ?? Q7. Est ce que les champs offerts par l’écran de création de l’unité de fouille, permettent de saisir toutes les informations contenues dans la fiche d’enregistrement papier ?? Q8. Si Non, quelle est la différence ?? Q9. L’utilisation de l’enregistrement des données via l’écran ’ fiche de création de l’unité de fouille’, vous facilite t-il la tâche facile??

Page 195: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

195

Q11. Si non, quelles sont les difficultés rencontrées ?? Q12. Est ce que les champs offerts par l’écran ‘description de l’unité de fouille Débris’ permettent de saisir toutes les informations contenues dans la fiche d’enregistrement papier?? Q13. Si Non, quelle est la différence ? Q14. Avez-vous des difficultés pour naviguer entre les écrans ??? Q15. L’utilisation de l’enregistrement des données via l’écran ’ interprétation de l’unité de fouille débris ’, vous facilite t-il la tâche ?? Q16. Si Non, quelles sont les difficultés rencontrées ?? Q17. Est ce que les champs offerts par l’écran ‘Interprétation de l’unité de fouille construction ‘, permettent de saisir toutes les informations contenues dans la fiche d’enregistrement papier ??

Page 196: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

196

Q18. Si Non, quelle est la différence ?? Q19. L’utilisation de l’enregistrement des données via l’écran Artéfacts, vous facilite t-il la tâche pour enregistrer un artéfact?? Q20. Si non, quelles sont les difficultés rencontrées ?? Q21. Est ce que les champs offerts par l’écran d’Artéfact, permettent de saisir toutes les informations contenues dans la fiche d’enregistrement papier d’un artéfact ?? Q22. Si Non, quelle est la différence ?? Q23. L’utilisation de l’enregistrement des données via l’écran ‘Description de l’unité de fouille construction’, vous facilite t-il la tâche ??

Page 197: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

197

Q24. Si non, quelles sont les difficultés rencontrées ?? Q25. L’utilisation de l’enregistrement des données d’élément de construction via l’écran Élément de construction, vous facilite t-il la tâche pour enregistrer un élément de construction (ex. mur) ?? Q26. Si non, quelles sont les difficultés rencontrées ?? Q27. Est ce que les champs offerts par l’écran Élément de construction, permettent de saisir toutes les informations contenues dans la fiche d’enregistrement papier d’un élément de construction ?? Q28. Si Non, quelle est la différence ?? Q29. La modification d’une unité de fouille, via ‘La fiche de modification d’une unité de fouille’ facilite t-il la tâche ??

Page 198: AUTOMATISATION DE LA GESTION ET DE LA MANIPULATION …€¦ · C’est un logiciel qui permet aux archéologues d’enregistrer, d’une manière conviviale, ... travaux sur le terrain,

198

Q30. Si non, quelles sont les difficultés rencontrées ?? Q31. Avez-vous d’autres remarques concernant le logiciel NESTOR??? Q32. Avez-vous d’autre idée à ajouter dans ce logiciel ??? Q33. Est-ce que vous proposer d’améliorer une fonctionnalité ou une option dans ce système ??