bac blanc physique chimie mars 2013

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1 Physique- Chimie Les calculatrices sont autorisées pour cette épreuve Les exercices 1 et 2 sont à faire par tous les élèves L’exercice 3 est à faire pour les élèves qui ne suivent pas l’enseignement de spécialité PC L’exercice 4 est faire uniquement par les élèves qui suivent l’enseignement de spécialité PC Chaque exercice est à rédiger sur une feuille séparée Exercice 1 : Un Rubik’s Cube résolu à près de 4300 m d’altitude (7 points) Le Rubik’s Cube a été inventé en 1974 par le Hongrois Ernö Rubik, et s’est rapidement répandu sur toute la planète au cours des années 1980. La chute de M. Fichte a été modélisée à partir des éléments fournis dans l’article. Elle a été pour cela décomposée en trois phases : - 1 ère phase : Chute de M. Fichte assis sur le bateau gonflable pendant qu’il résout le Rubik’s Cube. - 2 ème phase : Chute de M. Fichte sans bateau, dans la position classique de descente. - 3 ème phase : Chute de M. Fichte avec son parachute ouvert. On obtient les deux courbes suivantes donnant les variations d’altitude h et de vitesse v du parachutiste en fonction de la durée de chute notée t. UN PARACHUTISTE A RESOLU LE RUBIK’S CUBE ALORS QU’IL SE TROUVAIT À UNE ALTITUDE DE 4300 MÈTRES. Le 3 août 2010, Ludwig Fichte, 29 ans, s’est assis dans un bateau gonflable après avoir sauté d’un avion. Il a résolu le Rubik’s Cube en 31,5 secondes et son altimètre indiquait alors 2500 mètres. Le parachutiste dit avoir utilisé le bateau gonflable pour avoir plus de stabilité et pouvoir mieux se concentrer sur le casse-tête. Source : http://fr.news.yahoo.com À la fin du film qui accompagne l’article, on apprend que M. Fichte a quitté son bateau à l’altitude 2200 m et a ouvert son parachute à l’altitude de 1100 m.

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Page 1: Bac Blanc Physique Chimie Mars 2013

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Physique- Chimie Les calculatrices sont autorisées pour cette épreuve Les exercices 1 et 2 sont à faire par tous les élèves L’exercice 3 est à faire pour les élèves qui ne suivent pas l’enseignement de spécialité PC L’exercice 4 est faire uniquement par les élèves qui suivent l’enseignement de spécialité PC

Chaque exercice est à rédiger sur une feuille séparée

Exercice 1 : Un Rubik’s Cube résolu à près de 4300 m d’altitude (7 points) Le Rubik’s Cube a été inventé en 1974 par le Hongrois Ernö Rubik, et s’est rapidement répandu sur toute la planète au cours des années 1980.

La chute de M. Fichte a été modélisée à partir des éléments fournis dans l’article. Elle a été pour cela décomposée en trois phases : - 1ère phase : Chute de M. Fichte assis sur le bateau

gonflable pendant qu’il résout le Rubik’s Cube. - 2ème phase : Chute de M. Fichte sans bateau, dans la

position classique de descente. - 3ème phase : Chute de M. Fichte avec son parachute

ouvert. On obtient les deux courbes suivantes donnant les variations d’altitude h et de vitesse v du parachutiste en fonction de la durée de chute notée t.

UN PARACHUTISTE A RESOLU LE RUBIK’S CUBE ALORS QU’IL SE TROUVAIT À UNE ALTITUDE DE 4300 MÈTRES. Le 3 août 2010, Ludwig Fichte, 29 ans, s’est assis dans un bateau gonflable après avoir sauté d’un avion. Il a résolu le Rubik’s Cube en 31,5 secondes et son altimètre indiquait alors 2500 mètres. Le parachutiste dit avoir utilisé le bateau gonflable pour avoir plus de stabilité et pouvoir mieux se concentrer sur le casse-tête.

Source : http://fr.news.yahoo.com

À la fin du film qui accompagne l’article, on apprend que M. Fichte a quitté son bateau à l’altitude 2200 m et a ouvert son parachute à l’altitude de 1100 m.

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On a pu également reproduire les différentes positions du parachutiste dans la phase 1, à

intervalles de temps réguliers espacés d’une durée t = 1,0 s. Ce relevé est reproduit sur le document 1 de l’annexe 1 à rendre avec la copie. Pour établir la modélisation, on a supposé vraies les hypothèses simplificatrices suivantes :

- L’accélération de la pesanteur est considérée comme constante et égale à g = 9,8 m.s–2 sur la hauteur de chute du parachutiste.

- La masse du parachutiste seul avec son équipement est m = 75 kg et la masse du bateau pneumatique est négligeable devant celle du parachutiste.

- On néglige la poussée d’Archimède.

- La masse volumique de l’air est supposée constante et égale à = 1,3 kg.m–3.

- L’origine des dates a été choisie à l’instant où le parachutiste et le bateau quittent l’avion. La composante verticale de la vitesse est alors nulle. On néglige la composante horizontale de la vitesse, le parachutiste étant très vite freiné par l’air dès la sortie de l’avion. La chute est donc supposée sans vitesse initiale.

- La force de frottement F exercée par l’air sur le système « parachutiste + bateau » ou « parachutiste seul » a une valeur proportionnelle au carré de la vitesse du centre d’inertie du système et est dirigée en sens opposé du vecteur vitesse :

. .F k v v et F = k.v². Le coefficient de proportionnalité k entre F et v² peut s’écrire sous la forme :

k = .S1

2 ; est la masse volumique de l’air, S la surface présentée face à l’air lors de

la chute.

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Partie 1 : Étude des premières secondes de la chute

On a supposé dans cette première partie du mouvement, que les effets des forces de frottement de l’air sont négligeables ainsi que la poussée d’Archimède devant le poids du système « parachutiste + bateau ». On veut vérifier jusqu’à quelle date cette hypothèse est vraisemblable.

1.1 Le document 2 de l’annexe 1 à rendre avec la copie donne les variations de la vitesse v du centre d’inertie G du système « parachutiste + bateau » en fonction du temps. Il est incomplet.

1.1.1 D’après le document 1 de l’annexe 1 à rendre avec la copie, calculer la vitesse v à l’instant de date t = 7 s et compléter le graphe du document 2.

1.1.2 Représenter sur le document 1 de l’annexe 1 à rendre avec la copie, le vecteur vitesse du centre d’inertie à la date t = 7 s (échelle : 1 cm pour 20 m.s–1).

1.2 On veut superposer au graphe précédent la courbe théorique donnant les variations de v en fonction de t dans le cas où on ne tient pas compte ni de la force de frottement de l’air, ni de la poussée d’Archimède.

1.2.1 Donner dans ce cas, la relation entre le vecteur accélération du centre d’inertie et le vecteur poids dans le référentiel terrestre supposé galiléen. Justifier la réponse.

1.2.2 Établir que l’expression théorique de la vitesse v en fonction du temps t est v = g.t.

1.2.3 Tracer sur le graphique du document 2 de l’annexe 1 à rendre avec la copie, la courbe théorique représentant la fonction v(t) établie au 1.2.2.

1.2.4 En vous aidant du graphique du document 2 de l’annexe 1 à rendre avec la copie, établir jusqu’à quelle date on peut raisonnablement négliger les frottements de l’air.

Parite 2 : Effet des forces de frottement

M. Fichte a résolu le Rubik’s cube en 31,5 s après sa sortie de l’avion. D’après les résultats du 1., on ne peut plus négliger les frottements de l’air.

Sur cette partie du trajet l’expression de la force de frottement est :

. .1 1 F k v v et F1 = k1.v² k1 = 0,165 kg.m–1

2.1. Écrire la deuxième loi de Newton appliquée au système « parachutiste + bateau » dans un référentiel terrestre supposé galiléen.

2.2. La courbe 1 donnée en début d’exercice montre que la vitesse se stabilise à la valeur v1 après une certaine durée de chute.

2.2.1. Que peut-on dire du vecteur accélération lorsque v devient constant ?

2.2.2. Donner alors la relation entre les forces P et F1 . Justifier la réponse.

2.2.3. Calculer v1 et vérifier le résultat sur la courbe 1.

2.2.4. Justifier, par un raisonnement qualitatif, l’augmentation de la valeur de la vitesse, constatée sur la courbe 1 au moment du largage du bateau.

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Partie 3 : Étude énergétique

L’altitude z du centre d’inertie du parachutiste est repérée sur un axe vertical orienté vers le haut, dont l’origine est prise au sol.

3.1. Calculer l’énergie mécanique E1 du système « parachutiste + Terre » au moment de la sortie de l’avion. (On rappelle que la vitesse est supposée nulle à cet instant malgré le déplacement de l’avion).

3.2. Calculer l’énergie mécanique E2 du système, juste avant le largage du bateau, à l’altitude de h = 2200 m. On rappelle qu’à cet instant, la vitesse du centre d’inertie G est v = 66,7 m.s–1.

3.3. Pourquoi l’énergie mécanique a-t-elle diminué ?

3.4. Si la tentative de M. Fichte s’était déroulée en absence d’atmosphère,

3.4.1. Le parachutiste pourrait-il être freiné ? Pourquoi ?

3.4.2. Que pourrait-on dire de l’énergie mécanique du système ?

3.4.3. Quelle aurait été la vitesse du parachutiste dans ces conditions à l’altitude 2200 m ?

3.5 Le sport pratiqué par M. Fichte est communément appelé « chute libre ». Ce terme vous semble-t-il conforme à la situation étudiée ? Justifier la réponse.

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Annexe à rendre avec la copie NOM : ………………………………..

Document 2

Variation de la vitesse du centre d’inertie en fonction du temps pendant les premières secondes de chute.

Document 1 Reproduction à l’échelle 1/2000 des positions du centre d’inertie au cours des premières secondes de chute. (1 cm sur le dessin représente 20 m de déplacement réel)

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EXERCICE 2 : LES FRESQUES DE POMPÉI (7 POINTS)

Pompéi est une ville italienne située près de Naples, au pied du Vésuve. Fondée au VIe siècle av. J.-C., elle est célèbre pour avoir été détruite à la suite d'une éruption du Vésuve. L'éruption créa une gaine protectrice sur le site qui provoqua l'oubli de la ville pendant 1 600 ans. Redécouverte par hasard au XVIIe siècle, la ville fut ainsi retrouvée dans un état de conservation inespéré : les fouilles exécutées à partir du XVIIIe siècle permirent d'exhumer une cité florissante, précieux témoignage de l'urbanisme et de la civilisation de l'Empire romain.

Lorsque l’on se rend à Pompéi, on peut admirer des fresques de l’antiquité. Ces fresques ont un aspect « ciré » ou « laqué ». L’objectif de cette activité est de comprendre l’origine de cet aspect. Analyse et synthèse de documents

Questions préalables :

- D’après les documents, quels sont les produits susceptibles de donner un aspect ciré ou laqué ?

- Quels renseignements peut-on tirer du spectre IR ? Synthèse argumentée : A l’aide de vos connaissances et des documents mis à votre disposition, rédigez en 30 lignes maximum un paragraphe argumenté permettant de répondre à la problématique suivante : Quel matériau peut donner l’aspect ciré (ou laqué) des fresques de Pompéi ? Vous exposerez tous les arguments permettant de valider et d’invalider chacune des hypothèses que vous avez retenues.

Intérieur de la villa des Mystères à Pompéi

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Document 1 : Technique de la fresque dite « a fresco »

La fresque est une technique particulière de peinture murale dont la réalisation s'opère sur un enduit appelé intonaco, avant qu'il ne soit sec. Le terme vient de l'italien « a fresco » qui signifie « dans le frais ». Le fait de peindre sur un enduit qui n'a pas encore séché permet aux pigments de pénétrer dans la masse, et donc aux couleurs de durer plus longtemps qu'une simple peinture en surface sur un substrat. Son exécution nécessite une grande habileté, et se fait très rapidement, entre la pose de l'enduit et son séchage complet. L’enduit contient de l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2.

Cette espèce est susceptible de diffuser à travers les couches supérieures jusqu’à la surface de la fresque.

Document 2 : Effet de l’éruption du Vésuve sur les fresques

En 79 après J.-C., l’éruption du Vésuve a provoqué la destruction de la ville de Pompéi. Les fresques présentes sur certains murs de la ville ont été retrouvées quasiment intactes après cette catastrophe. On a remarqué que, sur certaines peintures, l’ocre jaune a été transformé en ocre rouge. Cette transformation se produit seulement entre 300°C et 600°C. Les fresques de Pompéi ont conservé le même aspect ciré malgré l’éruption.

Document 3 : Caractéristiques de la cire d’abeille

La peinture à la cire ou peinture à l'encaustique est une technique de peinture utilisant la cire d'abeille comme liant. Elle confère aux œuvres et aux peintures un aspect ciré. L'utilisation de la peinture à la cire remonte, pour ce que nous en savons, aux portraits du Fayoum, datés du Ier au Ve siècle en Egypte). Ces œuvres et des peintures, intactes, sur des sarcophages prouvent, par leur persistance, la résistance de ce type de travail au temps.

Caractéristiques de cette cire

Composition La cire d’abeille contient

principalement des esters

Température de fusion Entre 60°C et 65°C

Solubilité La cire est insoluble dans l’eau

Indice de réfraction n = 1,49

COUCHE D’ASPECT LAQUÉ

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Document 4 : Table de données pour la spectroscopie infrarouge

Document 5 : Spectre infrarouge d’un échantillon de la fresque (prélèvement réalisé au XXIe siècle)

Afin de ne pas détériorer en profondeur les fresques, l’échantillon analysé correspond aux couches superficielles et prend donc en compte uniquement les couches picturales (colorants divers, pigments, liant…) et la couche d’aspect laqué.

Document 6 : Caractéristiques du calcin

On appelle « calcin » le carbonate de calcium de formule CaCO3. Sa formation résulte de la réaction entre le dioxyde de carbone CO2 gazeux et l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 solide selon l’équation de la réaction :

Ca(OH)2(s) + CO2(g) → CaCO3(s) + H2O(l) Le dépôt d’une couche de calcin sur une surface lui donne un aspect ciré.

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Exercice 3 : ESPÈCES ACIDES EN SOLUTION (6 points) (enseignement spécifique)

On se propose d’identifier deux espèces chimiques acides différentes notées HA1 et HA2, en utilisant quelques mesures mettant en jeu différentes techniques expérimentales. Tout d’abord, on prépare deux solutions aqueuses S1 et S2, à partir des espèces HA1 et HA2 et d’eau

distillée, de telle manière que la concentration en soluté apporté soit c0 = 1,010-2 mol.L–1 pour chacune d’elles. On considère que la réaction de chaque espèce acide dans l’eau est instantanée.

Les parties 1, 2 et 3 sont indépendantes. Partie 1 : Mesure par pH-métrie Nous allons tenter de différencier ces deux espèces acides en observant leur action sur l’eau, par l’intermédiaire d’une mesure de pH réalisée dans les mêmes conditions pour chaque solution. On réalise ainsi la mesure du pH, à 25°C, en utilisant un volume V = 200 mL de chacune des deux solutions S1 et S2. Des mesures précises de pH pour S1 et S2 permettent de calculer leurs concentrations effectives en ions oxonium :

[H3O+]1 = 1,3010–3 mol.L-1= 1,30 mol.m-3 pour S1

et [H3O+]2 = 1,0010-2 mol.L-1 = 10,0 mol.m-3 pour S2

1.1. Définir une espèce acide selon Brönsted.

1.2. Calculer les quantités de matière en ions oxonium, n(H3O+)1 et n(H3O

+)2 dans chaque solution.

1.3. Calculer la quantité de matière d’acide HA1 et HA2, initialement présente dans les 200 mL de chaque solution avant toute réaction avec l’eau.

1.4. Exprimer l’avancement maximal de la réaction et calculer sa valeur en fonction des données. Calculer l’avancement final xf1 et xf2 pour la réaction de chaque acide avec l’eau. Que peut-on conclure quant à ces deux acides ?

1.5. Ecrire les équations qui représentent la réaction de HA1 avec l’eau et celle de HA2 avec l’eau en utilisant le bon symbolisme. Vous préciserez les deux couples acido-basiques ainsi mis en jeu dans chaque réaction.

Partie 2 : Suivi spectrophotométrique L’une des deux réactions précédentes se caractérise par avancement final égal à l’avancement maximal. Pour identifier précisément l’espèce acide qui participe à cette réaction, on introduit dans les 200 mL de cette solution 4 mL d’une solution de peroxyde d’hydrogène (H2O2), de concentration c = 0,10 mol.L-1. On observe alors l’apparition d’une coloration jaune très pâle qui se renforce progressivement ; cette coloration est caractéristique du diiode en solution aqueuse. La transformation d’oxydoréduction qui se déroule alors peut être décrite par l’équation suivante :

H2O2 (aq) + 2 H3O+(aq) + 2 I –(aq) = 4 H2O(l) + I2 (aq) réaction (1)

2.1. Par spectrophotométrie, on établit la courbe qui représente l’évolution de la concentration en diiode formé au cours du temps (Voir Annexe à rendre avec la copie), ce qui permet de suivre le déroulement de la réaction.

2.1.1. Cette réaction est-elle instantanée ? Expliquer.

2.1.2 On va considérer qu’elle sera terminée quand la concentration molaire en diiode sera égale à 90% de [I2]max. Estimer la durée de cette réaction chimique.

2.1.3 Serait-il possible de diminuer la durée de cette réaction chimique ? Si oui donner un exemple de facteur cinétique.

2.1.4. Donner la définition du temps de demi-réaction t1/2.

2.1.5. Faire sa détermination graphique sur la courbe donnée en annexe, à rendre avec la copie, et indiquer sa valeur.

2.2. La réaction (1) représente une réaction d’oxydoréduction.

2.2.1. Identifier les deux couples oxydant/réducteur mis en jeu dans cette équation.

Document 1 Reproduction à l’échelle 1/2000 des positions du centre d’inertie au cours des premières secondes de chute. (1 cm sur le dessin représente 20 m de déplacement réel)

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2.2.2. Écrire les demi-équations correspondantes.

2.2.3. Quelle est l’espèce chimique qui subit une oxydation ?

2.2.4. Identifier l’espèce acide HA recherchée en donnant sa formule exacte. Partie 3 : Mesure conductimétrique Pour identifier à présent l’autre acide, on réalise une mesure de conductivité de sa solution ; on immerge

la cellule du conductimètre dans les 200 mL de solution utilisée au 1.2. ; on obtient exp. = 53,4 mS.m-1. La conductivité d’une solution est liée à la concentration effective des espèces chargées en solution par

la relation suivante : = ( X+.[X+] + Y–.[Y–])

mS.m-1 mS.m2.mol-1 mol.m-3

(pour une solution contenant les ions X+ et Y–) où X+ et Y– sont les conductivités ioniques molaires des ions X+ et Y– . 3.1. Exprimer cette relation pour la solution acide étudiée, en considérant uniquement les ions formés

après réaction de l’espèce acide HA avec l’eau soient : A- et H3O+.

3.2. En considérant que n(A-)=n(H3O+), exprimer la conductivité molaire ionique A- de la base conjuguée

de l’espèce acide, en fonction des autres grandeurs, , H3O+, [H3O+].

Calculer sa valeur (en choisissant les bonnes valeurs données en introduction dans la partie 1 : Mesure par pH-métrie).

3.3. En considérant les valeurs de conductivités molaires ioniques du tableau ci-dessous, identifier la nature de la base conjuguée présente en solution. Donner la formule du deuxième acide recherché.

Formule de l’ion H3O+ NO3

– HCOO– HO– CN–

(mS.m2.mol-1 ) 35,0 7,14 6,08 19,9 7,80

ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE

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Exercice 4 :Dosage colorimétrique de l’aluminium 6 points (spécialité)

Document 1

L’aluminium est reconnu pour ses effets néfastes à haute dose sur le système nerveux. Les cellules du cerveau des patients atteints d’Alzheimer contiennent de 10 à 30 fois plus d’aluminium que la normale. L’institut de la Veille sanitaire a réalisé en 2003 une étude poussée qui montre le manque de données suffisantes pour confirmer ou infirmer les conséquences de l’aluminium sur la santé. Les études ont porté surtout sur la qualité des eaux utilisées pour la boisson, mais pas sur les effets des emballages en aluminium. D’après un article de Wikipédia

Document 2 Les parties 1 et 2 sont indépendantes Partie 1 1) On se propose dans un premier temps de déterminer le pH d’une solution d’acide chlorhydrique Une solution S d’acide chlorhydrique de concentration c =2,0*10-3mol.L-1est obtenu par dissolution dans l’eau du chlorure d’hydrogène HCl qui est un acide fort

1.1 Quels sont les deux couples acide/base concernés ?

1.2 Ecrire l’équation de la réaction de dissolution de HCl dans l’eau

1.3 A l’aide d’un tableau d’avancement, exprimer puis calculer la concentration en ions oxonium. En déduire le pH de la solution 2) Réaction entre l’aluminium (de symbole Al) et une solution d’acide chlorhydrique (acide fort) 2.1 Ecrire l’équation de la réaction sachant que l’on obtient entre autres un gaz qui détonne en présence d’une flamme. Les ions Cl- étant des ions spectateurs, ils ne figureront pas dans l’équation bilan.

Partie 2 1. Préparation de la solution S0

1. Préparation de la solution S0

On prépare 1,00 L d’une solution mère de concentration 8,15 mmol.L–1 en élément aluminium à partir de chlorure d’aluminium hexahydraté AlCl3, 6H2O solide (il libère des ions aluminium III Al3+ lors de sa dissolution en solution aqueuse). On prélève un volume qui est dilué 100 fois afin d’obtenir 100,0 mL d’une solution qui sera appelée par la suite S0. 1.1. Retrouver qu’il faut peser 1,97 g de chlorure d’aluminium hexahydraté de masse molaire M = 241,5 g.mol–1 pour préparer un litre de solution à une concentration de 8,15 mmol.L–1 en élément aluminium.

1.2. Quel est le volume de solution mère à prélever pour préparer la solution S0 ?

Les normes actuelles tolèrent une concentration maximale en aluminium de 7,4 µmol.L–1 pour l’eau potable. Les buts de cet exercice sont d’étudier une réaction chimique entre l’aluminium et une solution aqueuse d’acide chlorhydrique et d’exploiter une analyse par spectrophotométrie afin de s’assurer qu’un échantillon d’eau vérifie le critère cité dans le document 2.

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2. Préparations de la gamme d’étalon

On fait réagir les ions aluminium III, contenus dans une solution incolore, avec un colorant appelé aluminon présent en large excès. Une nouvelle espèce chimique colorée est ainsi obtenue par une transformation chimique supposée totale. Sept solutions sont préparées de la façon suivante : il faut placer dans une fiole jaugée de 50,0 mL, 5 mL d’une solution d’aluminon, 20 mL d’une solution tampon permettant de maintenir le pH à 4,8, un certain volume de solution S0 précisé dans le tableau placé à la suite de l’exercice et compléter jusqu’au trait de jauge avec de l’eau distillée. Après homogénéisation et un temps d’attente de 15 minutes, les

échantillons sont analysés au spectrophotomètre. 2.1. Donner un critère qui permet de choisir la longueur d’onde du spectrophotomètre. L’absorbance est par la suite mesurée à 525 nm.

2.2. Quelle est la verrerie, parmi la liste suivante, qui permet de prélever un volume de 5 mL, sans recherche de précision ? Bécher de 100 mL, éprouvette graduée de 10 mL, pipette jaugée de 5 mL, pipette graduée de 10 mL.

2.3. Quel est le rôle de la solution S1 qui apparaît dans cette série de mesures ?

Solution Volume de S0

(mL) Concentration molaire en élément aluminium (mmol.L–1).

Absorbance mesurée

S1 0 0 0

S2 1,0 0,16×10–2 0,012

S3 3,0 0,48×10–2 0,037

S4 6,0 0,072

S5 12,0 2,0×10–2 0,15

S6 15,0 2,4×10–2 0,19

S7 20,0 3,3×10–2 0,25

2.4. Calculer la concentration molaire en élément aluminium de la solution S4. 3. Dosage de la teneur en aluminium de l’échantillon 3.1. Tracer le graphe représentant l’absorbance en fonction de la concentration molaire en élément aluminium. On prendra pour échelle : 1 cm pour 0,02 valeur d’absorbance et 1 cm pour 0,2×10–2 mmol.L–1. 3.2. Quelle est la relation mathématique entre l’absorbance A et la concentration molaire C ? 3.3. En déduire la relation numérique entre A et C et préciser l’unité de la valeur numérique trouvée. 3.4. L’absorbance d’un échantillon d’eau donne une valeur de 0,12. En déduire la concentration molaire en élément aluminium pour cette eau. Cette eau respecte-t-elle le critère de potabilité pour l’élément aluminium ? 3.5. Est-il possible d’analyser, avec cette technique, des échantillons d’eau ayant une concentration molaire en élément aluminium environ 10 fois supérieure à celle de la solution S7 ? Que faut-il faire ?